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algerie:les singes parlent

Voici revenue la saison fastidieuse
des discours détergents !

Par Hakim Laâlam  
Email : hlaalam@gmail.com

Que prévoit la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?

De quoi j’me mêle ?

Regardez bien le ciel, voici revenue officiellement la saison funeste et fastidieuse des fameux «discours détergents ». La Commission de surveillance des élections, celle des magistrats, a été installée. Et comme les autres fois, comme toutes les fois, au péril de mon foie devenu fragile à force, son patron et ses membres assurent que cette fois-ci, ça sera un vote encore plus blanc, plus propre que les précédents. Avant cette honorable commission de juges blanchisseurs, il y a eu cette réunion entre Belkhadem et ses escouades de députés et de sénateurs. Et là aussi, le discours détergent a fait fureur. Dans un élan de «carpétisme» incroyablement rampant, l’Empastillé a appelé à voter le programme Sellal et à soutenir Tab Djnanou pour la présidentielle de 2014. Avant Belkhadem, il y avait eu cette autre déclaration «eau écarlate» que nous devons à Ouyahia. L’ex-futur Premier ministre a appelé les membres de son parti à soutenir à fond Abdekka, Sellal, le programme dicté par Bouteflika à son nouveau Monsieur Propre, et à soutenir surtout tout ce qui peut être soutenu dans cette configuration de souteneurs. Dans le même temps, les partis «poulitiques», même ceux jusque-là «très très créték» avec le système, annoncent dans d’effroyables relents de fort détergent qu’ils iront aux élections. Du coup, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’étouffe, j’ai les yeux qui s’irritent et la gorge complètement cramée. L’air empeste le détergent ! J’ai tenté de m’en extirper en allant à la rencontre de quelques-uns des chantres, des porte-voix du discours détergent, peine perdue ! Ils ne se sont même pas arrêtés pour me parler. Forcément, ils y vont tous. Et ceux qui n’y vont pas encore visiblement sont sur le point de l’annoncer incessamment sous peu. D’ailleurs, je voudrais ici m’insurger contre cette expression fade et sans saveur, celle qui consiste à dire «ils y vont» à propos des partis qui vont participer aux élections. S’il vous plaît, employons la bonne formule, celle qui rend réellement leur position : ils y courent ! Ils y cavalent, les bougres et la bougresse ! Bon ! Ces questions d’athlétisme réglées, ces nuances de rythme dans la prise de direction de la mangeoire expédiées, me reste malgré tout ce goût âcre dans la bouche. Les lessiveuses tournant à pleins tubes, les discours détergents submergeant tout, et les maraudeurs politiques en quête de tout et de n’importe quoi à soutenir, je me retrouve avec l’étrange sentiment de vivre non pas dans un pays aéré normalement, ventilé démocratiquement, mais bien plutôt dans une buanderie sans fenêtres. Aaaaaaaaaah ! Au secours, je manque d’oxygène. Et pour ne rien arranger, j’en rajoute une couche en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.

 

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