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hakim

  • L’histoire extraordinaire du formulaire retiré, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout !

     

     

    bonjour !! lire ►ici >>>http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/02

  • Du grand écart obscène entre la souveraineté nationale et les triplettes de boîtes de thon !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Comment va l’Algérie ?

    Comme sur des roulettes !

    Le danger est là. Précisément là. De la distorsion entre un débat sur la normalité ou non d’une vacance du pouvoir de 82 jours et la chasse aux non-jeûneurs, ou aux déjeûneurs, si vos préférez. Nous en étions il y a à peine quelques jours à ferrailler ferme autour de ça : est-il normal que le président de la République, son chef du gouvernement et le chef de l’état-major de l’armée se réunissent en France, dans une pièce d’un hôpital militaire français pour discuter des mesures à prendre pour et en Algérie ? Ou encore : est-il normal que des décrets de la RADP soient signés en terre française, donc si je comprends bien que les Sceaux sacrés de la Dawla aient été sortis de leur sanctuaire algérien pour atterrir à Paris ? Et aujourd’hui, nous en sommes là : est-il normal de faire la chasse aux mecs et aux nanas qui grignotent un quignon de pain à l’heure qui leur sied ? Pour faire court, les «artificiers» du Palais ont encore une fois sévi. Les experts en déminage ont fait leur boulot. De la belle ouvrage, ma foi ! Parce qu’abandonner ainsi les vrais enjeux, le vrai scandale, celui d’un pays encore gouverné par un grand malade, celui d’une nation détentrice aujourd’hui de décrets hautement discutables, sinon patriotiquement suspects pour nous occuper des restes ridicules d’un casse-croûte ou du papier gras d’un morceau de fromage à tartiner abandonnés précipitamment par des citoyens poursuivis par des pandores, voilà ce que j’appelle désamorcer une bombe, éteindre un début d’incendie, avorter un frémissement de reprise en main d’une république injustement confisquée par un Roi et sa cour. Sans gros effort, parce que le travail quelque part nous a été mâché, nous sautons à pieds joints sur cette affaire des non-jeûneurs. Nous en faisons une «Kadhya», une cause nationale, en oubliant totalement que les lois fondamentales de la République ont été maintes fois violées, et les principes de souveraineté souillés en un séjour en terre Roum ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, très honnêtement, je répugne à faire du journalisme embarqué. Et c’est bien de cela dont il s’agit aujourd’hui. Les pandores, à Tigzirt, auraient voulu que toute la terre-média soit au courant de leur descente qu’ils n’auraient pas fait mieux, plus bruyant, plus visible. Il ne leur manquait que la convocation par fax des rédactions et des reporters. C’est un peu gros ! Si ça convient à certains d’accompagner les traqueurs de portions de fromage et de triplettes de boîtes de thon lors de leur mission purificatrice, libre à eux. Je reste sur l’épisode historiquement hideux du Val et des Invalides. Et je reviendrai à chaque fois sur l’exfiltration de Chakib Khelil d’Algérie. Je sais, je suis un obsédé ! Pardonnez-moi pour cette perversion. J’en ai une autre aussi à vous confesser : pendant carême, en plein jour, je continue de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • cause hakim,cause, h'ki li tabjnanou win y'rouh

    Revenez de temps en temps sur terre, avant que
    celle-ci ne se transforme en vaste cimetière !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Le ministre des Transports veut augmenter le nombre de
    mouchards sur les routes.

    Pour ce chantier-là,
    je lui fais confiance !

    Je voudrais revenir aujourd’hui sur ce rassemblement tenu ces dernières heures devant le CPMC, le bâtiment abritant les soins aux cancéreux, à l’hôpital Mustapha-Pacha. Des médecins, des paramédicaux et des associations ont tenu, à travers la minute de silence qu’ils ont observée là, sur les marches mêmes du service, à dire tout le mal-être des malades, des personnes en attente de soins urgents et lourds. Je ne vais pas vous relater dans le détail ce rassemblement. Des confrères l’ont fait excellemment. Non ! Ce qui m’a personnellement frappé à travers ce moment volé à l’indifférence, ce sont en parallèle les autres titres de «notre» actualité. Les batailles autour des listes électorales du FLN qui gagnent Alger. Le FFS qui pose pour préalable tactique le statut de martyrs à ses membres armés morts au combat contre d’autres Algériens en 1963. Les miasmes du débat sur la nécessité ou pas de passer directement à la 4G plutôt que de prendre du retard sur la téléphonie mondiale en respectant le palier de la 3G. L’imminence une énième fois contrariée de l’implantation d’une usine Renault en Algérie. Les subtilités volontairement touffues et quasiment inextricables du nouveau projet de loi sur les hydrocarbures. Ou encore ce rendez-vous inscrit sur l’agenda du ministre des Finances et qui devrait l’amener dans le bureau de la patronne du FMI, la Française Lagarde pour y dire si oui ou non nous, l’Algérie, allions boucher d’autres trous que ceux qu’avait bouchés jusque-là l’ancien boss de cette institution financière, le serial-libertin, Dominique Strauss-Kahn. Des questions à enjeux colossaux, paraît-il. Mais qui m’ont semblé un p’tit chouïa décalées par rapport à cette minute de silence observée par des gens de la santé qui disent ceci : nous ne venons pas pour un énième sit-in d’ordre salarial ou de conflit syndical. Nous sommes là pour exprimer l’inhumanité des conditions de soins prodigués aux cancéreux. Pour dire que des endroits comme le CPMC vont devenir plus vite qu’on ne le croit des mouroirs, des destinations maudites pour les patients. Juste ça. Comme une piqûre de rappel pour des dirigeants armés soudainement de balais, de seaux, d’eau de Javel et qui nous jurent que la mère des batailles à mener dans les prochains mois, ça sera celle contre les méchantes poubelles et les rats malfaisants. Chic alors ! Les cancéreux pourront du coup crever dans des rues propres ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • algerie:les singes parlent

    Voici revenue la saison fastidieuse
    des discours détergents !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com

    Que prévoit la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?

    De quoi j’me mêle ?

    Regardez bien le ciel, voici revenue officiellement la saison funeste et fastidieuse des fameux «discours détergents ». La Commission de surveillance des élections, celle des magistrats, a été installée. Et comme les autres fois, comme toutes les fois, au péril de mon foie devenu fragile à force, son patron et ses membres assurent que cette fois-ci, ça sera un vote encore plus blanc, plus propre que les précédents. Avant cette honorable commission de juges blanchisseurs, il y a eu cette réunion entre Belkhadem et ses escouades de députés et de sénateurs. Et là aussi, le discours détergent a fait fureur. Dans un élan de «carpétisme» incroyablement rampant, l’Empastillé a appelé à voter le programme Sellal et à soutenir Tab Djnanou pour la présidentielle de 2014. Avant Belkhadem, il y avait eu cette autre déclaration «eau écarlate» que nous devons à Ouyahia. L’ex-futur Premier ministre a appelé les membres de son parti à soutenir à fond Abdekka, Sellal, le programme dicté par Bouteflika à son nouveau Monsieur Propre, et à soutenir surtout tout ce qui peut être soutenu dans cette configuration de souteneurs. Dans le même temps, les partis «poulitiques», même ceux jusque-là «très très créték» avec le système, annoncent dans d’effroyables relents de fort détergent qu’ils iront aux élections. Du coup, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’étouffe, j’ai les yeux qui s’irritent et la gorge complètement cramée. L’air empeste le détergent ! J’ai tenté de m’en extirper en allant à la rencontre de quelques-uns des chantres, des porte-voix du discours détergent, peine perdue ! Ils ne se sont même pas arrêtés pour me parler. Forcément, ils y vont tous. Et ceux qui n’y vont pas encore visiblement sont sur le point de l’annoncer incessamment sous peu. D’ailleurs, je voudrais ici m’insurger contre cette expression fade et sans saveur, celle qui consiste à dire «ils y vont» à propos des partis qui vont participer aux élections. S’il vous plaît, employons la bonne formule, celle qui rend réellement leur position : ils y courent ! Ils y cavalent, les bougres et la bougresse ! Bon ! Ces questions d’athlétisme réglées, ces nuances de rythme dans la prise de direction de la mangeoire expédiées, me reste malgré tout ce goût âcre dans la bouche. Les lessiveuses tournant à pleins tubes, les discours détergents submergeant tout, et les maraudeurs politiques en quête de tout et de n’importe quoi à soutenir, je me retrouve avec l’étrange sentiment de vivre non pas dans un pays aéré normalement, ventilé démocratiquement, mais bien plutôt dans une buanderie sans fenêtres. Aaaaaaaaaah ! Au secours, je manque d’oxygène. Et pour ne rien arranger, j’en rajoute une couche en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

     

  • Il y a des WC plus propres que certains salons Par Hakim Laâlam

     

    Par |

     

    Par Hakim Laâlam 
    Email : laalamh@yahoo.fr

    "Celui qui vit dans un pays musulman et qui ne respecte pas ses valeurs est comparable à une personne qui fait ses besoins publiquement. C’est une position nauséabonde". Cette sentence fleurant bon le Sanibon contrefait, nous la devons au ministre des Affaires religieuses qui répondait ainsi à une question de journalistes sur le dernier livre de Mohamed Benchicou, Le mensonge de Dieu.

    D’abord un ou deux messages personnels au ministre des cultes : il y a des toilettes plus propres que certains salons. Et si Benchicou écrit comme il urine, les WC de Mohamed devraient être classés "Monument littéraire". Voilà pour rester dans le même registre scato, pipicaca, un référent que le commis chargé par l’Etat de gérer notre rapport à Dieu semble comprendre plus facilement que la littérature, les livres et la poésie des phrases. Deuxième message personnel à l’attention du spécialiste ès vespasiennes : quand, durant son mandat à la tête d’un tel ministère, on a eu autant de morts lors des campagnes successives du Hadj, on devrait moins la ramener sur la littérature, sur les écrivains et sur le talent. A la place, on aurait dû démissionner depuis belle lurette. Fin des messages perso, début des textos à plus large diffusion.

    Le plus réconfortant dans cette déclaration Ajax WC de Ghoulamallah, c’est qu’elle confirme au moins une chose que je m’échine à répéter et à asséner ici même depuis des années : il n’y a pas d’islamisme soft et d’islamisme hard ! Il n’y a pas d’islamisme en costume cravate et d’islamisme en treillis et gilet de combat. Il y a l’intégrisme. Comme matrice à toutes ces variantes, ces variables d’une même idéologie, celle de l’hégémonie de l’homme sur l’homme. Et quitte à me répéter, encore et encore, les islamistes en costume, les barbus light, les ministres du culte qui traduiraient – paraît-il — une approche de l’islam autre que celle fabriquée dans les maquis sont ceux-là mêmes qui, dès le franchissement des derniers remparts de la République par les hordes de la montagne, dès les premiers signes de l’effondrement des institutions, vous désigneront à l’égorgeur, dessineront de nuit la croix sur la porte de votre domicile afin de faciliter le boulot aux bourreaux. C’est parce qu’il existe cette engeance de l’islamisme BCBG, c’est parce que le leurre d’un islam politique inoffensif est encore et plus que jamais tentant qu’un jour, un jour maudit pour mon pays, Ali Benhadj a pu pénétrer en tenue militaire au siège du ministère de la Défense et y être reçu en grande pompe par un général fringué en civil.

    En ce sens, la sentence prononcée par Ghoulamallah à l’encontre de Benchicou est aussi et avant tout une fatwa. Elle désigne où doivent être exécutés l’auteur et son œuvre. Elle campe et plante le décor de la mise à mort : "Ces pages et cet homme ne méritent que le caniveau et les toilettes." Là encore, nous sommes dans le processus. Celui d’une Sûreté urbaine explosée par un kamikaze à Tizi. Celui d’un congrès du FIS en préparation avancée. Et celui d’une contrée sur laquelle est étendu à la vitesse grand V un immense voile noir surmonté d’un étendard vert. J’exagère ? C’est exactement ce que disaient les âmes bien-pensantes en voyant le général en civil avaler goulûment la logorrhée du gnome en treillis. Elles trouvaient exagéré d’accorder plus d’attention qu’il n’en fallait à cet "incident protocolaire". Des années après, nous payons encore l’arriéré de ces "erreurs majeures de casting". Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.

  • zarzak armou el ma

    Nous vous jetons de l’eau !*

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Lutte contre la corruption et la dictature. L’Algérie fait un
    geste fort. Elle gèle les avoirs de…

    … Kadhafi.

    Comme ça, par petites touches, parfois par de moins petites, les Algériennes et les Algériens sont en train de mettre en quarantaine le régime. J’énumère, même si ce n’est pas dans l’ordre : les défections de plus en plus nombreuses aux consultations menées par l’Oncle Ben. La plus marquante ayant été celle de Mokdad Sifi parce qu’étayée par un document important, sincère et réutilisable. Ces défections s’enchaînant à tour de bras, viennent de s’y ajouter ces dernières heures d’autres défections plus originales. Celles de personnes qui n’ont pas été invitées par le Grand Postier de la République, mais qui lui transmettent tout de même des lettres dans lesquelles elles font l’effort touchant d’expliquer un processus assez ardu à expliquer en temps normal et qui pourrait se résumer ainsi : voilà pourquoi je n’irai pas à un dialogue auquel vous ne m’avez pas invité. Au-delà de cet aspect «3e dimension», je constate que le Front de l’isolement se renforce de jour en jour. Le RCD, après avoir gelé ses activités dans l’Assemblée Impopulaire Nationale, vient d’annoncer dans la foulée logique qu’il se retirait également de toutes les commissions de cette même APN. Du coup, devant cette cascade de «NON», cette avalanche de refus d’aller faire tapisserie à la Grande Poste d’El Mouradia, j’entrevois une formidable perspective. Un machin encore plus vaste, plus général, plus massif. Et si une majorité d’Algériens boycottait le régime ? L’isolait pacifiquement ? Le laissait en tête-à-tête avec lui-même ? L’ignorait superbement ? Lui «jetait de l’eau» pour reprendre l’expression algérienne populaire ? Ne riez pas ! C’est une possibilité qu’il ne faut pas trop vite écarter, considérer comme nulle et non avenue. Combien de temps peut décemment tenir un pouvoir à huis clos ? Quelle est la durée de vie d’un système enfermé avec lui-même avec pour seule gardienne l’indifférence militante du peuple ? Je suis sûr qu’il y a un truc à creuser dans ce sens. Une démarche qui consisterait à refuser systématiquement de servir d’alibi, de couverture démocratique au Châtelain et au minuscule troupeau qui gambade dans le jardin défraîchi du Palais, à la recherche de quelque herbe à brouter. Citoyennes ! Citoyens ! Ruminons la chose ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

    * «Nous vous jetons de l’eau !» Transcription littérale d’une expression algérienne qui veut dire à peu près ceci : nous vous ignorons superbement !

  • game over!!!!!!!!

    De la douleur de se séparer
    d’un gouvernement aussi compétent !
    empastillé!!!!! et h'mimed .....barra !!  out, game over!!!!!files.php.jpegindex.jpeg
    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Contrairement aux rumeurs malveillantes, c’est toujours
    Abdekka qui dirige l’Algérie.

    Droit dans le mur !

    Il paraît que les tractations là-haut font rage. Prononcezle «là-haut» en adoptant une posture particulière, le menton, et donc la tête qui va avec, levés vers un point indéfini, dans les nuages, s’il fait nuage, ou dans le vague et le flou, s’il fait vague et s’il fait flou. Personnellement, je comprends tout à fait que les tractations fassent rage autour du changement de gouvernement. Ce n’est pas facile de remplacer un Amar Tou aux transports ! Dis-moi, toi, qui tu vas mettre à la place de Si Amar qui pourra nous faire oublier ces moments délicieux où le Monsieur, toujours tiré à quatre épingles, invitait fermement les caméras de l’ENTV à le suivre dans ses virées mémorables dans les boyaux boueux du futur-ex-métro d’Alger, nous promettant l’entrée en service de ce moyen de transport public pour les 15 de chaque mois à venir ? Qui, hein ? Par qui remplacer Ould Abbès à la santé, l’homme qui, après avoir longuement parlé et s’être enfin fait comprendre par les autobus, a lié une relation unique et intensément passionnelle avec tous les cartons de médicaments qu’il croisait dans les cagibis des hôpitaux, nous expliquant avec force détails que le moindre de ces cartons devait avoir sa griffe avant de se voir ouvrir et livrer ainsi son contenu à des malades déjà morts ? Qui, hein ? Par qui, Allah yarham babek remplacer Temmar ? L’homme qui ne sait plus lui-même si sa dernière réforme du secteur de l’industrie remonte à son goûter de 16 heures ou à son déjeuner de midi, à moins qu’il ne l’ait décidée, cette réforme, au petit déj’ ? Qui, hein ? Par qui, s’il te plaît remplacer un Benbada ? Un ministre du Commerce qui, en pleine émeute, pointe son long index en direction de Rabrab, l’accablant de tous les maux, lui faisant porter toute la responsabilité des augmentations des prix de l’huile et du sucre, pour revenir ces dernières heures, parce qu’apparemment son index aurait été pincé violemment, nous jurer que Rabrab n’y est pour rien ? Qui, hein ? Par qui remplacer un Ould Kablia qui s’empresse d’inviter les partis politiques à introduire des demandes d’autorisation de manifester pacifiquement, pour, aussitôt son vœu exaucé, introduire pas très pacifiquement 4 000 flics dans la capitale et leur ordonner de taper sur tout ce qui bouge dans le sens contraire du régime de bananes surgelées qui nous non-gouverne ? Qui, hein ? Par qui remplacer une Khalida Toumi qui s’occupe de l’abattage des arbres non conformes aux scripts, des waâdate, des «années de l’Algérie machin» ou encore des «défilés flashions- week tartempion» ? Qui, hein ? Tu vois bien que ce n’est pas facile ! Tu comprends qu’il faille de longues tractations pour se séparer d’autant de lumières et de compétences. Moi, je propose, une fois le nouveau gouvernement annoncé, que nous allions tous en procession, munis de mouchoirs en papier consoler ceux qui, là-haut (maintenez la tête toujours levée vers un point indéfini dans les nuages en prononçant ce «là-haut»), le cœur déchiré et les yeux encore embués de larmes, auront pris la lourde décision de changer ce gouvernement. Cette formidaaaaaable Dream- Team de l’échec ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Quelques gentilles petites questions à mes amis goguenards !



    Par Hakim Laâlam
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Championnat d’Italie. Ghezzal quitte Sienne et signe à Bari.

    C’est mal Barri pour eux !

    Voilà ! C’est tout chaud. L’encre n’a pas encore séché ! Il a été écrit noir sur blanc que «Belkhadem n’écarte plus la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle en 2014». C’est un moment très important. On aurait tort de passer dessus comme «oumour el kiram», sans y prêter attention. Moi, en tout cas, j’y prête une attention attentive et très attentionnée. Par expérience. La vie ici, ces 20 dernières années, m’a appris – souvent dans la douleur – qu’il n’y a jamais d’acte gratuit à ce niveau de la gouvernance. Et donc, je souligne sur le tableau qui me fait face, dans la pièce où je rédige quotidiennement ma chronique, cette date : le 3 juillet. C’est un 3 juillet, un samedi qu’il a été publié un article dans lequel, en entrefilet, presque en catimini, il a été suggéré que l’empastillé ne répugnait pas à briguer la magistrature suprême. Alors, bien sûr, il y aura toujours les goguenards. Ceux qui estiment que ce scénario-là relève de la mauvaise fiction, de l’impossible. Aux goguenards de tous bords, je voudrais poser gentiment, poliment et sans m’énerver quelques questions. Si on était venu les voir en 1995 pour leur affirmer que Madani Mezrag allait donner une interview à un journal dans laquelle il détaillerait comment il a trucidé un jeune appelé du service national, un militaire algérien portant la tenue de l’ANP et que ce même Madani Mezrag allait être sollicité ensuite par un autre journal afin qu’il y livre son analyse sur la situation économique de l’Algérie, y auraient-ils cru ? Mes petits goguenards auraient-ils, à l’époque, accordé de la crédibilité à ce genre d’infos ? Autres questions : amis goguenards, si l’on vous avait dit avant 2000 que le régime de bananes qui nous gouverne libérerait 3 500 terroristes islamistes d’un coup, et que les policiers postés aux abords de l’une des prisons où étaient détenus ces barbus, Serkadji, avaient reçu consigne de ne pas regarder dans les yeux ces libérés, de ne pas les incommoder, de ne pas se mettre en travers de leur sortie glorieuse et festive, y auriez-vous cru ? Amis goguenards, si un jour, on était venu vous jurer qu’à l’enterrement de Smaïn Lamari, numéro 2 de la Sécurité militaire algérienne, Abdelhak Layada viendrait en véhicule tout-terrain rouge vif se recueillir sur sa tombe, et aurait vu, durant cette cérémonie, le gratin de la gouvernance algérienne faire la queue à ses pieds pour pouvoir s’entretenir quelques minutes avec lui, comme on quémanderait quelques instants de bénédiction à un saint, y auriez-vous cru ? Pour la vérité, un homme, assez grand pour se défendre tout seul, n’ayant donc pas besoin que je le fasse, s’est refusé à cette mascarade, à ce déculottage et a envoyé paître Layada. Ahmed Ouyahia, pour l’histoire. Pour la petite histoire parenthèse fermée. Je poursuis mes douces questions aux goguenards : si un jour on était venu vous affirmer que des guichets spéciaux à la Cnas allaient être affectés à l’usage exclusif des terroristes islamistes déclarés repentis afin qu’ils ne se mélangent pas avec le reste de la plèbe des assurés sociaux, y auriez-vous cru ? Et si un jour on vous avez dit que des islamistes, des barbus des maquis revenus en ville allaient investir un tribunal de la république, assister au jugement de Mohamed Gharbi et crier à tue-tête, en pleine salle d’audience, devant les officiers de loi et une assistance médusée «Allah Akbar, yamout ett'aghout !» parce que le magistrat venait d’annoncer le verdict, la peine de mort contre le moudjahid et Patriote, y auriez-vous cru ? Non, n’est-ce pas ? Beaucoup de choses paraissent incroyables dans ce pays décidément unique. Je vous demande alors, amis goguenards, de moins «goguenardiser» aujourd’hui parce qu’il a été écrit en minces et très petits caractères que Belkhadem allait se présenter à l’élection présidentielle de 2014. Ce qui vous fait peut-être rire aujourd’hui, nous fera tous pleurer demain. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.