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djoudi

  • Algérie des finances : la plus grande épicerie du monde

    matin dz|

    "La clémence ne se commande pas. Elle tombe du ciel comme une pluie douce sur le lieu qu'elle domine." William Shakespeare

    Karim Djoudi dégrafe à tout-va le chéquier de l'Etat !

    L’Etat est en train de racheter Djezzy, il veut aussi racheter Nedjma, il pourrait racheter la filiale Danone ou que sait-on quoi encore ? Les concessions portuaires concédées aux Emiratis, la chaîne Sheraton, récupérer el Hadjar, et cetera, les caisses de la République sont pleines à craquer, "hetbark", "awidkan", y a à boire et à manger dans le fourre-tout financier national. Où pour chaque problème pris en considération, avant de discuter de quoi que ce soit, de management ou de méthode propice d’approche, on lève les mains au ciel et on dégrafe un gros chèque.

    Sellal, sous le signe du statu quo financier

    Jamais  dans l’histoire du pognon algérien un ministre des Finances n’a eu autant de facilité de manipulation dans le Trésor de la nation que Karim Djoudi, maintenu dans la formulation gouvernementale de Abdelmalek Sellal - que déjà on se met à le désigner par le sobriquet du "Lion de Moka", le petit village de la Petite Kabylie, du côté d’Ighil Ali, dans la wilaya de Bejaïa qui l’ait vu naître, au lendemain de sa fameuse déclaration qui disait qu’il faille nettoyer le pays, comme si l’argent seul va suffire à la dératisation de la société algérienne. Parce que cette prolifération, au demeurant bien réelle, du rongeur souterrain malsain charriant les épidémies néfastes s’accompagne aujourd’hui à ciel ouvert d’une invasion tout aussi redoutable, porteuse d’un syndrome parmi les plus pernicieux que l’Algérie ait connu depuis la nuit des temps, même de l’époque glorieuse et richissime des passages par notre vaste pays vers el Andalous (Cordoue, l’Halambra), le syndrome du "débordement", la forme la plus avancée du réflexe de l’arriviste plein aux as mais déconnecté de la réalité sociale.  

    Le dépositaire du chéquier national fournit des fortunes aux entreprises qu’il sait bidon, qu’il sait qu’elles n’ont aucune chance de s’assainir, de se corriger, dans le but de passer immédiatement dans le marché de la concurrence compétitive. D’aucuns disent qu’il obéit à des ordres formels pour éviter les conflits sociaux que provoqueraient des licenciements en masse. Tiens, je me rappelle le très brave Abdelaziz Khelaf son correspondant alors dans les horribles années 1980 où l’Algérie était au fond de la bouteille, 45 milliards de dollars de dette, le pétrole à 20 dollars et les caisses de l’Etat anéanties. Il lui arrivait de se soucier avec hantise des petites fournitures de bureau de son département pour préserver des deniers pouvant servir à quelque chose d’utile. Les grandioses dépenses publiques finissent, en ce trop plein de réserve de change et de grosses marges annuelles dans les échanges hydrocarbures, par ressembler à une "rechqa" tous azimuts.    

    La gestion par le fonds de caisse

    Aujourd’hui, l’ondée argentière, le typhon rentier, semble rendre les dirigeants, de la plus haute échelle jusqu’aux responsables anodins des affaires domestique – regardez par exemple les nouveaux putains d’abris bus qu’on installe dans les agglomérations du pays, en ville et en campagne, qui attirent la chaleur du soleil et les averses plus que de protéger les passagers des aléas climatiques – plus dépensiers que les pires des héritiers gâtés et mal élevés. Qui n’ont rien foutu de leur existence avant que la fortune de Crésus ne leur tombe sur la tête. Qu’est-ce qui se passe dans ce secteur-là des bras cassés qui  s’échauffent pour débrayer ? Foutez-leur une bonne augmentation et qu’on n’en parle pas ! Et vogue la galère, la rente ferme le bec à tout le monde en épongeant toutes les conneries économiques. Toutes les incompétences démontrées dans les actifs aléatoires, entrepris dans des visions de calculs d’épicerie où c’est seulement les sommes faramineuses mises en œuvre qui font office de solution.

    En dehors de foutre Moumen Rafik Khalifa et ses complices en taule, l’on se demanderait donc dans cette histoire-là du rachat à tire-larigot, pourquoi l’Etat ne s’est-il donc pas proposé de reprendre le groupe Khalifa qui, quoi que l’on dise, malgré les détournements et les fuites de la devise, les affaires du consortium roulaient convenablement et la dette envers les populations pouvaient se réglait le plus normalement du monde. D’aucuns expliquent que s’il y avait dans la retentissante roublardise des intérêts étrangers, sans aucun doute l’Etat aurait à coup sûr racheté dare-dare et les victimes algériennes se seraient ainsi tirées au moindre mauvais compte. A moins que, comme dirait la comique française, "on ne nous dit pas tout", maintenant, sur cette affaire.

    Un alias de Benbouzid

    C’est à l’avènement de Abdelaziz Bouteflika que l’empire Khalifa prend son envol et c’est sous l’empire de celui-ci qu’il a été décidé de mettre fin à l’empire du premier. Il se passe quelque chose d’extraordinairement biscornue en 13 ans d’exercice de pouvoir. Beaucoup de chose se passent en même temps que leurs contraires, c’est comme s’il gouverne dans le pays deux fractions idéologiques opposées, à la manière qu’il puisse régner à l’Elysée, par exemple, en même temps une politique UMP et une autre socialiste, la première libéralise à outrance, la seconde étatise dans la mesure du possible.Un reptile qui se mord la queue, devenu paranoïaque par les grosses quantités d’argent qui sommeillent dans son antre et dont il ne sait pas quoi faire.

    Au rythme où vont les revenus hydrocarbures, et où s’hypertrophient les capacités nationales d’intégrations technologiques, l’Algérie est sur la voie de posséder un Benbouzid bien carburé à la tête de ses finances publiques. De même que l’ancien ministre de l’Eduction a fait de l’école algérienne, en une décennie, une giga-crèche qui a fait parvenir une génération entière complètement abrutie sur le marché du travail sans travail, de même le ministre des Finances actuel, de loi des finances en loi des finances, va finir par faire de l’Algérie la plus grande épicerie de la planète.

    Nadir Bacha

  • DOUANES La corruption existe, reconnaît Djoudi

    La corruption existe au sein des Douanes. Et c’est le ministre des Finances qui le reconnaît. «Personne ne peut nier que la corruption existe, qu’il y a des insuffisances», a déclaré Karim Djoudi qui a ouvert, hier, à l’hôtel El Aurassi (Alger), un atelier international de recherche appliquée. 
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Consacré à la problématique des usages de la quantification dans les administrations fiscales et douanières des pays en développement et émergents, cet atelier est organisé sur deux jours en collaboration avec l’Organisation mondiale des douanes, la Douane algérienne, la Banque mondiale et la Banque islamique de développement. Certes, le ministre des Finances n’a pas été précis quant à la nature et à l’ampleur de cette corruption. Et à ce propos, le directeur général des Douanes a été également imprécis, voire nuancé. Tout en reconnaissant son existence, Mohamed Abdou Bouderbala a, cependant, minimisé l’ampleur des actes de corruption. Ce «ne sont que des broutilles », dira le DG des Douanes nationales, assurant que lorsque l’auteur d’une infraction, d’un acte de corruption est appréhendé et cet acte avéré, des procédures répressives sont aussitôt déclenchées. Et d’autant que les Douanes nationales ont renforcé leurs moyens de lutte et de prévention, M. Bouderbala a évoqué le déploiement des inspections régionales des douanes ainsi que la capacité de l’inspecteur à s’autosaisir. En outre, le DG des Douanes relève que l’extension de l’informatisation des procédures, des déclarations et des contentieux permet de réduire toute possibilité de manipulation et d’interférence due à l’intervention humaine. Ce processus d’informatisation est quasi finalisé, relève Mohamed Bouderbala qui avait indiqué auparavant que son administration s’est engagée à développer la gestion des risques, l’appréciation efficiente et mesurée de la performance, une lutte renforcée contre la corruption. Des efforts qui doivent être cependant intensifiés malgré «les résistances», comme le relève Karim Djoudi qui a assuré de la «volonté (de l’Algérie) à poursuivre les efforts d’ouverture de l’économie pour une meilleure insertion dans les échanges mondiaux» et invite, dans ce sens, l’administration des Douanes à poursuivre le rapprochement avec les opérateurs économiques. Et dans la mesure où le secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes, Kunio Mikuriya, satisfait, au demeurant, du processus de modernisation de l’administration douanière lié à la lutte contre la corruption et la contrebande, appelle pour autant à alléger les tarifs douaniers, améliorer les conditions socioprofessionnelles des agents et adopter une démarche réfléchie et concrète en matière de quantification notamment. A ce propos, Karim Djoudi avait observé que la maîtrise de la quantification (des chiffres et des indicateurs) revêt une importance capitale du fait qu'elle permet de détecter la fraude, de mesurer l'efficacité des services douaniers et d’améliorer la gouvernance au sein de cette importante institution. Thématique principale de cet atelier, la quantification est conçue, au-delà de la production de statistiques et de leurs appréciations divergentes, comme une solution appropriée pour réguler les rapports des fonctionnaires en interne et avec l’extérieur de leur administration. Qu’il s’agisse d’atteindre un niveau optimal de recettes, d’améliorer l’efficacité des contrôles, de renforcer l’autorité politique et le contrôle hiérarchique interne, d’améliorer le rapport aux différents types d’usagers, la quantification est perçue comme une technique administrative vecteur d’objectivité. Cette transparente objectivité véhiculée par les chiffres est, en soi, une solution proposée pour soutenir les réformes dans des environnements où la subjectivité et l’asymétrie d’informations causées par la corruption ou la faiblesse des ressources des administrations troublent les rapports entre gouvernement, fonctionnaires, usagers et bailleurs. 
    C. B.

    LE DG DES DOUANES L’AFFIRME : 
    «Le climat social n’a jamais été perturbé» 
    «Le climat social n’a jamais été perturbé» au sein des Douanes qui comptent 20 000 agents. C’est ce qu’affirme le directeur général des Douanes, serein quant au bon fonctionnement interne, notamment en matière de rémunération. Pour Mohamed Abdou Bouderbala, les insatisfaits et agitateurs existent certes mais constituent une infime minorité. «Ce n’est pas parce qu’il y a quelques personnes qui (s’agitent) que le climat social est perturbé», dira le premier responsable de l’administration douanière. 

    C. B.

    600 milliards de dinars de recettes 
    Les recettes douanières générées en 2011 ont atteint 600 milliards de dinars pour 2011. C’est ce que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a rappelé hier. 

    C. B.

    ACQUISITION D’HÉLICOPTÈRES 
    Bouderbala attend le feu vert 
    Les Douanes attendent encore «le feu vert» pour l’acquisition de quatre hélicoptères destinés notamment au contrôle des frontières. «Nous attendons», dira le directeur général des Douanes, en marge de cet atelier. Par ailleurs, Mohamed Bouderbala a indiqué que son administration a acquis des scanners fabriqués par une entreprise publique chinoise. Un marché contracté pour 5 à 6 millions de dollars et que le DG des Douanes a qualifié de «bonne affaire», laissant entendre que le parc de scanners sera encore renforcé. 

    C. B.

    Près de 100 000 euros saisis en 2011 
    Près de 100 000 euros ont été saisis en 2011 selon un bilan non exhaustif dressé par l’administration des Douanes. Ainsi, le 2 août 2011, les douanes de l’aéroport Houari-Boumediène ont saisi 99 850 euros. En outre, les douanes de Béchar ont, le 23 novembre dernier, saisi 518 000 DA en billets de 2 000 DA falsifiés. Concernant les stupéfiants (kif traité et résine de cannabis), les douanes font état de plus de 2 000 kg de saisies. 

    C. B.

  • SOUMIS À DE FORTES PRESSIONS DANS LEURS SECTEURS Des ministres s’expliquent


    OULD ABBÈS :
    «Je n’ai aucun problème avec Ouyahia»
    «Il n’y a aucun problème avec le Premier ministre», affirme le ministre de la Santé qui assure travailler en coordination avec Ahmed Ouyahia et laisse entendre que l’Agence nationale du médicament sera lancée dans quelques mois.
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C’est d’un rapport serein, amical, avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dont a fait état, jeudi dernier, au sortir de l’Assemblée populaire nationale. Selon Djamel Ould-Abbès, qui répondait à des questions de députés portant sur le manque de médicaments, l’entente avec le Premier ministre ne souffre aucune imperfection, malgré «certains» qui ont voulu créer la zizanie entre les deux responsables et «brassent du vent». «Il n’y a aucun problème», dira le ministre de la Santé qui évoque des relations personnelles amicales, le fait qu’ils soient «liés par le patriotisme et l’intérêt du pays» et le respect qu’il voue au Premier ministre avec lequel il affirme «travailler en coordination», dans le cadre de leurs prérogatives. Et dans cet esprit d’entente et s’inspirant de l’engagement du chef de l’Etat, Djamel Ould-Abbès compte poursuivre la lutte contre la corruption. «Je ne me suis pas tu et je ne me tairai pas. Je ne me rétracterai pas», affirme-t-il concernant la dénonciation des actes de corruption et malversations, notamment les surfacturations de médicaments et produits médicaux importés, évaluées à 94 millions de dollars en 2010 pour 38 produits et à 153 millions de dollars en 2011. A ce propos, Ould-Abbès, soucieux de respecter le principe de présomption d’innocence, n’a pas dévoilé l’identité des importateurs malfaiteurs mais a néanmoins signifié que les dossiers relatifs à ces malversations sont transmis à la justice et aux services des finances et du commerce. Et cela, en assurant que la majorité des importateurs, producteurs et distributeurs sont intègres et «font leur travail ». Des opérateurs qui participeront, ainsi que les pharmaciens d’officines privés, les professeurs d’université, les médecins et les représentants des ministères de l’Industrie et des organismes de sécurité sociale aux travaux de la commission nationale consultative. Récemment mise en place, cette commission est chargée de dresser un «tableau de bord» sur le marché du médicament, dans le cadre de réunions bimensuelles. Quid de l’Agence nationale du médicament, dont la mise en place est attendue depuis des années ? A ce propos, Djamel Ould-Abbès a laissé entendre que cette agence sera lancée dans quelques mois, à la fin du premier trimestre. L’occasion également pour le ministre de la Santé d’assurer qu’il n’y a pas de pénurie de médicaments. Dans la mesure où, explique Djamel Ould-Abbès, les programmes d’importation ont été déjà validés, l’endettement de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) effacé et son statut révisé par un décret exécutif devant être signé le même jour, outre la possibilité de recourir au stock de la PCH, voire à la dotation du ministère de tutelle qui gère dorénavant 50% de la dépense en médicaments.
    C. B.

    DOSSIER DES CADRES SUSPENDUS
    Djoudi annonce une rencontre avec le DG des Douanes
    Une rencontre entre le ministre des Finances et le directeur général des Douanes se tiendra pour examiner le dossier des cadres des Douanes blanchis par la justice mais suspendus. Selon Karim Djoudi, hôte jeudi dernier de l’Assemblée populaire nationale lors d’une séance de questions orales, une rencontre aura lieu prochainement avec Mohamed Abdou Bouderbala et son administration pour examiner le dossier des cadres des Douanes accusés dans des affaires de corruption, blanchis par la justice mais suspendus par leur tutelle. Révélées depuis plus de dix ans, mais non encore traitées pour certaines par la justice, ces affaires portent sur la falsification documentaire pour transfert de devises, falsification pour exportation de déchets ferreux et importation illicite d’appareils électroménagers en CKD/SKD. Concernant la première affaire, divulguée par les agents de contrôle de la BDL, Karim Djoudi avait indiqué que 239 individus impliqués ont été jugés en 2004 et que 117,6 milliards de dinars ont été récupérés après examen de 4 000 dossiers jusqu'à 2011. Quant à la seconde affaire, révélée suite à une enquête des Douanes algériennes et françaises, le ministre des Finances a fait état de près de quatre mille dossiers entre 1994 et 2000 et a précisé que douze douaniers sont appelés à comparaître lors de la prochaine session du tribunal pénal d’Alger. En ce qui concerne l’affaire d’importation d’appareils électroménagers, Karim Djoudi indique que la justice traite actuellement les dossiers relatifs au réseau de fraudeurs démasqués en 2000. «Si des cadres ont été lésés, une suite favorable leur sera donnée dans le cadre de la loi», affirmait Karim Djoudi, même si les sommes détournées n’ont pas été totalement récupérées. Justement, le député indépendant El Kacimi s’était insurgé contre le fait que les cadres «intègres» et qui ont révélé ces infractions soient démis et que les véritables auteurs des opérations frauduleuses bénéficient de «promotions». Voire, que ces malversations, avérées pour l’administration douanière et qui représentent une perte sèche de 7 milliards de dollars pour le Trésor, risquent de rester en suspens, de tomber sous le coup de la prescription.
    C. B.

    LANCEMENT DE NOUVELLES RAFFINERIES
    La décision dépend des résultats d’études lancées
    Le lancement de nouvelles raffineries dépendra des résultats des études technico-économiques de long terme, lancées par le secteur de l’énergie. Selon le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, hôte jeudi dernier de l’APN, la réalisation et la mise à niveau des raffineries sont envisagées dans le but d’augmenter la capacité de raffinage à plus de 31 millions de tonnes à l’horizon 2018 contre 27 millions de tonnes actuellement, répondre à la demande croissante en carburants pour une durée de dix ans et améliorer la qualité des dérivés pétroliers. Néanmoins, l’investissement dans de nouvelles raffineries dépend de plusieurs paramètres et doit être pensé sur une durée de 40 à 50 ans. Ainsi, ces études devront cerner le nombre et la localisation géographique de ces raffineries, la qualité du pétrole brut à raffiner, la disponibilité et la qualité des produits pétroliers, les capacités de transport et de distribution. Et cela, en définissant un modèle de consommation encourageant, notamment l’utilisation des carburants propres (GPL-Sirghaz et le GNC), en identifiant les besoins et les raffineries à réhabiliter et moderniser ainsi que la durée d’activité. Sur la base des résultats des études, prévus d’ici quelques mois, le département de Youcef Yousfi présentera un plan d’investissement à long terme au gouvernement qui tranchera sur la question. Et notamment sur la relance du projet de réalisation d’une raffinerie à Tiaret, d’une capacité prévue de 15 millions de tonnes par an, et dont le retard préoccupe plusieurs députés. A ce propos, le ministre de l’Energie a précisé que ce projet n’est pas remis en cause mais dépendra justement de ces études, et dans la mesure où cette région ne sera pas lésée en matière de pétrochimie, assure-t-il. L’occasion pour Yousfi de rassurer sur la disponibilité des carburants notamment à l’ouest du pays, où «il n’y a aucun problème», dira-t-il.
    En quête de partenariats miniers

    Concernant, par ailleurs, le développement du secteur minier, Youcef Yousfi priorise la transformation du phosphate et la valorisation du gaz en vue de faire de l’Algérie un pôle de la production de tous types d’engrais. En ce sens, des contacts sont en cours, selon lui, avec de grands groupes internationaux. Il en est également de même pour la filière aurifère, le ministre des Mines évoquant l’engouement et l’intérêt d’opérateurs étrangers pour la région du Hoggar, une région pourtant difficile. En ce sens, Sonatrach est en quête d’un nouveau partenaire solide, pour l’exploitation de la mine de Tirek-Amessmessa, un gisement que la compagnie nationale exploite seule depuis le retrait de l’australien GMA Ressources de l’entreprise Enor.
    C. B.

    GESTION DE LA FISCALITÉ PÉTROLIÈRE
    Il n’y a aucun problème, assure Youcef Yousfi
    «Il n’y a aucun problème» en matière de transparence dans la gestion de la fiscalité pétrolière.» C’est ce que le ministre de l’Energie et des Mines a assuré jeudi dernier, sortant de l’hémicycle de l’APN où il avait répondu à des questions orales. Interrogé sur le rapport récent de la Cour des comptes, Youcef Yousfi a déclaré qu’«il n’y a aucun problème» à prendre «au sérieux» les remarques de cette institution. Cela même s’il estime que «s’il y a quelque chose sur la transparence dans la fiscalité pétrolière, toutes les institutions de l’Etat sont présentes» et souhaite «qu’il y ait un travail en commun entre le ministère des Finances, la direction des impôts et les entreprises de Sonatrach sans aucune difficulté». Par ailleurs, Youcef Yousfi a indiqué que des «orientations nettes» ont été données aux entreprises énergétiques de s’équiper en pipelines de fabrication locale, mais de qualité et selon le type de diamètre. Une manière de réagir à la polémique actuelle sur la marginalisation de l’outil national, notamment par Sonatrach.
    C. B.

    LA DETTE EXTERNE RÉDUITE À 500 MILLIONS DE DOLLARS
    Le Fonds de régulation constitue une épargne, assure Djoudi
    Le Fonds de régulation des recettes (FRR) «fait office d’épargne publique pour l’Etat», assure le ministre des Finances. Selon Karim Djoudi, le FRR couvre d’éventuels dysfonctionnements des équilibres financiers et ne peut être utilisé à d’autres fins. Et d’autant que ce fonds, doté à la fin 2011 de plus de 5 000 milliards de dinars, a permis de réduire la dette externe à 500 millions de dollars à fin 2010 et de prendre en charge partiellement le déficit budgétaire depuis des années.
    C. B.

    HYDROCARBURES
    Yousfi surpris par les découvertes dans le nord du pays
    Le ministre de l’Energie et des Mines est «surpris» par les découvertes d’hydrocarbures dans le nord du pays. Inédites et «encourageantes», les découvertes de pétrole et de gaz dans des localités situées dans la wilaya de Tébessa et entre Béchar et El Bayadh le sont, dira Youcef Yousfi, satisfait par les résultats «très positifs» des découvertes faites en 2011. A ce propos, le ministre de l’Energie fait état d’une vingtaine de découvertes d’hydrocarbures dont l’évaluation, notamment le taux de reconstitution des réserves, est attendue au premier trimestre 2012. En ce sens, M. Yousfi espère que la révision de la loi sur les hydrocarbures qui concernera «certaines dispositions » d’ordre fiscal «aura une incidence positive sur les appels d'offres en matière de prospection et de production ». Abordant la situation du marché pétrolier mondial, le ministre de l’Energie évoque un «équilibre qui est là» entre l’offre et la demande.
    Risque de baisse des prix

    Cela même si, relève M. Yousfi, le monde a encore besoin de 40 millions de barils par jour, d’ici dix ans, pour assurer la stabilité des cours, et que les prix se maintiennent à leurs niveaux actuels en vue de booster l’investissement dans l’exploration et la production, remplacer les gisements anciens et répondre à la demande. Or, «il n’est, malheureusement, pas impossible que les crises de la dette en Europe et les crises financières qui ont suivi aient des répercussions sur l’activité économique et donc sur la demande en pétrole. Dans ce cas-là, il n’est pas à exclure un effet sur les prix du pétrole», avertit le ministre de l’Energie.
    C. B.

    VICTIMES DES MINES DE LA PÉRIODE COLONIALE
    Aucun dossier en suspens, selon Chérif Abbas
    Le ministre des Moudjahidine, Chérif Abbas, a assuré jeudi dernier à l’APN qu’aucun dossier n’est en suspens au niveau de son département concernant les victimes des mines plantées durant la période coloniale à travers l’ensemble du territoire national. Selon Chérif Abbas, les victimes de ces mines dont le nombre «dépassait le nombre de la population algérienne après l’indépendance», ont été prises en charge par les pouvoirs publics, notamment par le biais d’une pension relevée à 12 000 dinars, des prothèses et de la Sécurité sociale. Et cela même si le département de Chérif Abbas «ne dispose pas de statistiques précises» et que le danger des mines persiste toujours, à cause des vents et malgré les campagnes d’assainissement.
    C. B.

    DÉFICIT DES ENSEIGNANTS DE LANGUES ÉTRANGÈRES
    Le problème sera réglé, assure Benbouzid
    Le problème du déficit d’enseignants de langues étrangères dans certains établissements éducatifs sera réglé dès ce lundi. C’est ce que le ministre de l’Education nationale a assuré jeudi dernier à l’APN, à l’occasion d’une séance plénière consacrée aux questions orales. Selon Boubekeur Benbouzid, les postes budgétaires sont disponibles pour couvrir ce déficit qui concerne spécialement l’enseignement du français et affecte notamment la région sud du pays. Il a également évoqué le rôle de l’inspection créée depuis sept mois et chargée du suivi pédagogique dans certaines wilayas. Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale a indiqué que la discussion se poursuit avec les organisations syndicales et les personnels concernés sur la révision de certaines dispositions du statut particulier. D’autre part, Boubekeur Benbouzid a affirmé, suite à l’enquête pédagogique lancée à Boumerdès, que les enseignants qui ont été recrutés à des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés seront radiés et que les responsables de ces recrutements illicites seront sanctionnés. Auparavant, le ministre de l’Education avait répondu à des questions consacrées aux déficits pédagogiques et infrastructurels, avérés et pris en charge selon lui dans les wilayas de Djelfa et M’sila.
    C. B.