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khalifa

  • Sur les réseaux sociaux: Khalifa a été reçu « tel un président »

     

    Lilia Oufella

     

     

     

    Après dix ans  de cavale, Khalifa a été, enfin, extradé hier vers l’Algérie. Dès les premières heures de la soirée, l’information a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux.

    La nouvelle n’a pas soulagé les internautes algériens. La vidéo du cortège de voitures de luxe qui a accompagné le Golden Boy reflète l’image d’un accueil digne d’un « VIP » et non d’un prisonnier.

    « C’est un cortège digne d’un VIP » ont commenté plusieurs facebookers et twittos. Mine trouve, sur Facebook, que Abdelmoumène Khalifa a été reçu « tel un président ».

    Sur Twitter, Zbenz se demande : « C’est un cortège VIP que l’on voit, pas de fourgon cellulaire ? » Djamel pense que si Khalifa a été reçu comme un VIP, « Il ira sans doute à sa cellule de 40 m2 sise au centre pénitentiaire d'El Aurassi ».

    Plusieurs voix se sont élevées pour demander l’arrestation de Chakib Khelil, Farid Bédjaoui et des voleurs qui sont toujours en Algérie et qui sont au pouvoir. Pour beaucoup d’entre eux, Khalifa n’a pas agi seul et « n’est que l’arbre qui cache la forêt ». « Khalifa ne doit pas faire oublier l’affaire Khelil et Bedjaoui », écrit Badis sur Twitter.

    Pour Mahieddine, Khalifa « n’a pas fait un tiers de ce qu’ont fait et font toujours ceux qui gèrent le pays ». « Et les complices ? Ils sont où ? Au club des pins? », s’interroge Nabil sur Facebook. Pour d’autres, le procès de Khalifa n’est que de « la poudre aux yeux » et sera certainement « blanchi ».

    Selon plusieurs Facebookers et twittos, l’extradition de Khalifa vise à détourner l’attention des citoyens des vrais problèmes de l’Algérie dont le plus important est l’absence du Président. « Voilà de quoi occuper l'opinion publique pour faire oublier les vrais problèmes de l'Algérien et parmi ceux-ci l'absence du premier magistrat du pays », note Jamel sur Facebook.

    Pour d’autres, la question est instrumentalisée par le gouvernement pour un quatrième mandat de Bouteflika à quelques mois de la présidentielle. « Tous les chemins mènent au 4e mandat », note Kamel sur Facebook.



    Sur les réseaux sociaux: Khalifa a été reçu « tel un président »

  • Khalifa peut conclure un deal avec les autorités

    Propos recueillis par Hadjer Guenanfa

     

    Rafik Khalifa a finalement été  extradé en Algérie. Comment va se dérouler son procès ?

    D’abord, toutes les procédures de contumace vont sauter. Le président du tribunal criminel de Blida devrait lui notifier l’arrêt de renvoi moins d’une semaine avant le procès. Il va s’informer s’il a un avocat ou s’il a quelque chose à ajouter. Le président du tribunal criminel peut demander un complément d’information s’il jugera que l’information est incomplète ou s’il y a des faits nouveaux. De son côté, Khalifa peut demander un complément d’enquête. Mais le président du tribunal peut le lui refuser. Khalifa n’a pas le droit également de contester l’arrêt de renvoi. La contumace, même si elle tombe, le met dans une situation difficile, dans une situation de faiblesse. Évidemment, Khalifa va comparaitre pour l’affaire Khalifa Bank. Les autres affaires, dont celle de transfert de devises est toujours en instruction au tribunal de Cheraga (datant de 2003).

    Quelle sera la stratégie de défense de Khalifa, selon vous ?

    Je pense que deux stratégies de défense sont concevables. La première s’apparenterait à un deal qui consisterait à ne pas donner des noms et à ne pas gêner des personnes. Et en ne dévoilant pas de noms, il pourrait bénéficier d’une condamnation moins lourde. Car quand l’escroquerie touche les intérêts de l’État, l’accusé risque la perpétuité. La deuxième est de dire la vérité tout simplement. Dire qu’en tant que directeur d’une banque, il a eu à couvrir les dépenses de l’État et expliquer à quel titre il l’a fait. Dire qu’il a eu à éviter certaines procédures et expliquer, là aussi, à quel titre il l’a fait. Et plus il dira la vérité, on saura que Khalifa n’est pas seul responsable de cette situation. Khalifa a eu à couvrir certaines dépenses de l’État et certaines créances des institutions publiques. Une démarche étant à même d’atténuer les faits qui lui sont reprochés.

    Pour quelle stratégie pourrait-il opter ?

    Il ne va pas pouvoir justifier un certain nombre de dépenses sans citer les organismes ou les cadres ayant bénéficié d’avantages. Donc, la première stratégie est handicapante. Mais ce sont là des supputations. Tout dépendra de ses avocats. Et il faut discuter avec lui. Tout dépendra de ce qu’il a comme informations sur le dossier, sur le déroulement du premier procès, sur ses relations avec les personnalités politiques du pays. En un mot, ce qu’il a comme éléments de preuve. On ne peut asseoir une stratégie de défense qu’avec des éléments.

    Accepteriez-vous de le défendre ?

    Je n’ai pas été sollicité pour le défendre. Mais c’est un très beau dossier sur lequel tout avocat souhaite travailler.

    Pensez-vous que la date du procès sera fixée rapidement ?

    Compte tenu de la dimension de ce dossier, du nombre important d’accusés, de témoins et de la partie civile, je crois que le procès ne va pas se tenir dans l’immédiat au risque qu’il intervienne au milieu de l’élection présidentielle. Donc, on va aller vers un procès après les élections. Nous allons voir comment cela va se passer. Il s’agit de la crédibilité du pays. Je pense que l’Algérie sera sous observation de la communauté internationale. Ce procès est celui de la corruption dans le secteur privé dont l’État est aussi responsable pour n’avoir pas pu contrôler et laisser faire s’amplifier cette affaire. Grâce à ce procès, on pourra déterminer l’implication de l’État dans cette affaire.

    Le procès de 2007 n’a apporté aucune réponse à cette question…

    Le procès de 2007 était relativement bon, mais il était prisonnier des lacunes d’instruction. Le problème est que l’instruction n’a pas été très approfondie. Elle a épargné certains et a inculpé et condamné d’autres. 

     

     

  • le non lieu de khalifa

    Le procès khalifa acte ii fixé au 2 avril

    Le président du tribunal criminel rejugera l’affaire

    Par : Nissa HAMMADI

    Mourad Medelci, Abou-Djerra Soltani, Karim Djoudi, Mohamed Terbeche, Abdelmadjid Sidi-Saïd et Mohamed Laksaci ne passeront à la barre que pour répondre à des questions supplémentaires et apporter quelques précisions que le juge estimera utiles.

    C’est l’actuel président du tribunal criminel et vice-président de la cour de Blida, Antar   Menouar, qui va diriger le procès en cassation de Khalifa Bank annoncé pour le 2 avril prochain. Le magistrat Antar  Menouar a plus de 25 ans d’expérience.
    Il a occupé auparavant le poste de président de la chambre pénale au niveau de la  même cour et a été, notamment, nommé procureur à Chlef et plusieurs fois juge d’instruction.
    Le procès de Khalifa Bank aura donc lieu  devant le tribunal criminel de Blida autrement composé, après l’acceptation par la Cour suprême, le 12 janvier 2012, des pourvois en cassation introduits, à la fois, par le ministère public et la défense.
    Au total, 78 pourvois en cassation ont été  validés par cette instance, alors que 17 autres accusés se sont désistés de ce droit.
    Il faut savoir que la Cour suprême se  prononce sur la forme et non pas sur le fond de l’affaire. Si le droit n’a pas été appliqué, si la procédure n’a pas été respectée et si elle estime que les questions ont été mal posées aux personnes impliquées, elle tranche en faveur de l’acceptation des pourvois en cassation. Ainsi, les hauts responsables cités dans cette affaire en tant que témoins durant le procès en première instance, tenu en 2007, garderont cette qualité. C’est ainsi que Mourad Medelci, Abou-Djerra Soltani, Karim Djoudi, Mohamed Terbeche, Abdelmadjid Sidi-Saïd et Mohamed Laksaci ne passeront à la barre que pour répondre à des  questions supplémentaires et apporter quelques précisions que le juge estimera utiles. A contrario, cette affaire va être rejugée en fonction de toutes les attributions que détient le tribunal criminel qui se conformera à l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation, nous explique un avocat. “Cela sera un nouveau procès qui peut alléger des peines et aller jusqu'à l’acquittement dans certains cas, comme il peut  alourdir les peines”, ajoute notre source. Les convocations ont été déjà  envoyées à toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Mais, hier, la date de ce procès n’était pas encore affichée au niveau de la cour de Blida.
    En mars 2007, 94 personnes étaient présentes dans le box des accusés. Une dizaine d’autres était en fuite, dont Abdelmoumen Khelifa. Ils ont été jugés  pour constitution d’association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels. La Banque d’Algérie avait, en effet, constaté, en 2003, un trou de 3,2  milliards de dinars dans la caisse principale de la banque Khalifa. Des peines allant jusqu'à la perpétuité ont été prononcées à l'encontre des principaux mis en cause.
    Le procès en appel de l’affaire Khalifa Bank se déroulera dans un contexte tout autre, caractérisé par une succession d’affaires de corruption dans lesquelles des responsables réputés proches du président de la République sont cités.
    Les dernières révélations sur la gestion de Sonatrach ont fait réagir le président  Bouteflika qui, dans une déclaration à l’occasion du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens et la nationalisation des hydrocarbures, a soutenu qu’il ne pouvait “passer sous silence ces scandales révélés récemment par la presse touchant la gestion de Sonatrach” et qui soulèvent sa “révolte” et sa “réprobation”, ajoutant qu’il avait “confiance en la justice pour tirer au  clair l’écheveau de ces informations, situer les responsabilités et appliquer avec rigueur et fermeté les sanctions prévues  par notre législation”. L’enquête ouverte par le parquet de Milan a concerné le dossier Saipem.
    Les investigations de la justice italienne sont parvenues à établir des liens avérés avec des personnalités algériennes en poste au moment des faits et  soupçonnées d’avoir reçu des pots-de-vin. C’est la première fois que le chef de l’État se prononce sur une affaire précise, sortant ainsi du cadre du discours général et habituel sur la corruption.
    “Il faut situer les responsabilités avec rigueur et fermeté”, dit-il à l’adresse des juges algériens. De telles déclarations auront-elles un écho positif sur le terrain, sachant que le Syndicat des magistrats lui-même a reconnu, il y a quelques jours, que la justice était dépourvue de toute autonomie et dépendait du pouvoir exécutif ? Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), dans le rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme, a estimé lui aussi que l’indépendance de la justice en Algérie est tout simplement “absente”.
    On ne peut, à partir de la que s’interroger sur les véritables intentions du Président. Ira-il jusqu’au bout de ses promesses ou ses propos étaient seulement destinés à sauver la face, après le traitement rigoureux réservé par la justice italienne à cette affaire ? La tournure que prendra le procès Khalifa Bank acte II, celui de Sonatrach et l’autouroute Est-Ouest nous donnera certainement des indices précieux sur les desseins du président de la République.

  • Les déboires fiscaux de “notre ami” Depardieu

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Gérard Depardieu a énergiquement réagi à la déclaration de Jean-Marc Ayrault qui a trouvé “minable” son choix de s’installer en Belgique pour fuir le taux élevé d’imposition des hauts revenus instauré par le gouvernement de gauche. Dans une lettre ouverte au Premier ministre français, l’ex-contribuable annonce sa décision de rendre son passeport et sa sécurité sociale.
    Puisque la bruyante controverse coïncide avec le voyage du président Hollande en Algérie, difficile de ne pas se souvenir qu’il fut un temps où Gérard Depardieu était un familier des mondanités politico-financières algéroises. Encore un peu et il serait, à l’heure actuelle, en bottes de caoutchouc à crapahuter dans son vignoble boueux quelque part entre Aïn Témouchent et Tlemcen. Il n’aurait peut-être pas opté pour la résidence belge pour fuir la pression fiscale de son pays.
    Les largesses de Khelifa avaient fait perdre à bien des stars le réflexe de déclarer leurs revenus. Catherine Deneuve fut la première à apprendre à ses dépens que les cachets acquis à l’algérienne, c’est-à-dire payés en espèces sous plis banalisés, sont passibles d’imposition. Bien sûr, jusqu’à ce que le juge la renvoie devant le percepteur, la belle Deneuve ne savait pas que même le contenu d’une enveloppe subrepticement tendue par un magnat algérien devait être aussi déclaré au fisc. On la comprend : c’était la première fois qu’on la payait pour dîner.
    Ce n’est pas parce qu’après cette soirée de septembre 2002 à Cannes, il y eut, plus tard, un procès et des rivières de commentaires sur “l’affaire Khalifa” que Depardieu, Deneuve, mais aussi Sting, Pamela Anderson, Naomi Campbell, Bono, Jack Lang, Hervé Bourges, Cheb Mami et tous ceux qui étaient de la fête, ne seraient plus les bienvenus. D’ailleurs, aucune de ces célébrités n’a été concernée par le procès en question. Non, c’était un procès local.
    Voyez, Bourges : présent à cette fameuse soirée cannoise et consulté pour le projet Khalifa TV, il est encore consulté pour le projet de loi pour “l’ouverture de l’audiovisuel”. Et même si, là-bas, il participe à la diversité communicationnelle régulée, il s’adapte ici, et sait défendre la conformité télévisuelle pré-contrôlée.
    Certes, notre pays n’est pas un pays de droit. Mais c’est ce qui fait son attrait pour les amateurs d’argent facile et les allergiques au devoir fiscal : c’est un pays de passe-droit. Et ses invités argentés y sont bien reçus : ils dînent à la table royale et couchent dans des résidences d’État. Et s’ils le souhaitent, ils peuvent bénéficier d’un terrain d’assiette pour leur projet immobilier, d’usine ou de vignoble.  Depardieu nous a pourtant suffisamment fréquentés pour savoir qu’il n’y a pas de rapport entre l’argent qu’on gagne et les impôts qu’on paye. Enfin… quand on en gagne beaucoup, parce que les salariés, eux, sont ponctionnés à la source et sont les seuls obligés d’ouvrir un compte. L’argent des riches circule dans les enveloppes, pour les euros, et dans les sachets, pour le dinar. Le fisc ne sait pas encore imposer la chkara.
    Non, Gérard, ta place aurait pu être parmi nous. Pas grand-chose n’a changé depuis l’époque de ton ami Khelifa.

  • Algérie des finances : la plus grande épicerie du monde

    matin dz|

    "La clémence ne se commande pas. Elle tombe du ciel comme une pluie douce sur le lieu qu'elle domine." William Shakespeare

    Karim Djoudi dégrafe à tout-va le chéquier de l'Etat !

    L’Etat est en train de racheter Djezzy, il veut aussi racheter Nedjma, il pourrait racheter la filiale Danone ou que sait-on quoi encore ? Les concessions portuaires concédées aux Emiratis, la chaîne Sheraton, récupérer el Hadjar, et cetera, les caisses de la République sont pleines à craquer, "hetbark", "awidkan", y a à boire et à manger dans le fourre-tout financier national. Où pour chaque problème pris en considération, avant de discuter de quoi que ce soit, de management ou de méthode propice d’approche, on lève les mains au ciel et on dégrafe un gros chèque.

    Sellal, sous le signe du statu quo financier

    Jamais  dans l’histoire du pognon algérien un ministre des Finances n’a eu autant de facilité de manipulation dans le Trésor de la nation que Karim Djoudi, maintenu dans la formulation gouvernementale de Abdelmalek Sellal - que déjà on se met à le désigner par le sobriquet du "Lion de Moka", le petit village de la Petite Kabylie, du côté d’Ighil Ali, dans la wilaya de Bejaïa qui l’ait vu naître, au lendemain de sa fameuse déclaration qui disait qu’il faille nettoyer le pays, comme si l’argent seul va suffire à la dératisation de la société algérienne. Parce que cette prolifération, au demeurant bien réelle, du rongeur souterrain malsain charriant les épidémies néfastes s’accompagne aujourd’hui à ciel ouvert d’une invasion tout aussi redoutable, porteuse d’un syndrome parmi les plus pernicieux que l’Algérie ait connu depuis la nuit des temps, même de l’époque glorieuse et richissime des passages par notre vaste pays vers el Andalous (Cordoue, l’Halambra), le syndrome du "débordement", la forme la plus avancée du réflexe de l’arriviste plein aux as mais déconnecté de la réalité sociale.  

    Le dépositaire du chéquier national fournit des fortunes aux entreprises qu’il sait bidon, qu’il sait qu’elles n’ont aucune chance de s’assainir, de se corriger, dans le but de passer immédiatement dans le marché de la concurrence compétitive. D’aucuns disent qu’il obéit à des ordres formels pour éviter les conflits sociaux que provoqueraient des licenciements en masse. Tiens, je me rappelle le très brave Abdelaziz Khelaf son correspondant alors dans les horribles années 1980 où l’Algérie était au fond de la bouteille, 45 milliards de dollars de dette, le pétrole à 20 dollars et les caisses de l’Etat anéanties. Il lui arrivait de se soucier avec hantise des petites fournitures de bureau de son département pour préserver des deniers pouvant servir à quelque chose d’utile. Les grandioses dépenses publiques finissent, en ce trop plein de réserve de change et de grosses marges annuelles dans les échanges hydrocarbures, par ressembler à une "rechqa" tous azimuts.    

    La gestion par le fonds de caisse

    Aujourd’hui, l’ondée argentière, le typhon rentier, semble rendre les dirigeants, de la plus haute échelle jusqu’aux responsables anodins des affaires domestique – regardez par exemple les nouveaux putains d’abris bus qu’on installe dans les agglomérations du pays, en ville et en campagne, qui attirent la chaleur du soleil et les averses plus que de protéger les passagers des aléas climatiques – plus dépensiers que les pires des héritiers gâtés et mal élevés. Qui n’ont rien foutu de leur existence avant que la fortune de Crésus ne leur tombe sur la tête. Qu’est-ce qui se passe dans ce secteur-là des bras cassés qui  s’échauffent pour débrayer ? Foutez-leur une bonne augmentation et qu’on n’en parle pas ! Et vogue la galère, la rente ferme le bec à tout le monde en épongeant toutes les conneries économiques. Toutes les incompétences démontrées dans les actifs aléatoires, entrepris dans des visions de calculs d’épicerie où c’est seulement les sommes faramineuses mises en œuvre qui font office de solution.

    En dehors de foutre Moumen Rafik Khalifa et ses complices en taule, l’on se demanderait donc dans cette histoire-là du rachat à tire-larigot, pourquoi l’Etat ne s’est-il donc pas proposé de reprendre le groupe Khalifa qui, quoi que l’on dise, malgré les détournements et les fuites de la devise, les affaires du consortium roulaient convenablement et la dette envers les populations pouvaient se réglait le plus normalement du monde. D’aucuns expliquent que s’il y avait dans la retentissante roublardise des intérêts étrangers, sans aucun doute l’Etat aurait à coup sûr racheté dare-dare et les victimes algériennes se seraient ainsi tirées au moindre mauvais compte. A moins que, comme dirait la comique française, "on ne nous dit pas tout", maintenant, sur cette affaire.

    Un alias de Benbouzid

    C’est à l’avènement de Abdelaziz Bouteflika que l’empire Khalifa prend son envol et c’est sous l’empire de celui-ci qu’il a été décidé de mettre fin à l’empire du premier. Il se passe quelque chose d’extraordinairement biscornue en 13 ans d’exercice de pouvoir. Beaucoup de chose se passent en même temps que leurs contraires, c’est comme s’il gouverne dans le pays deux fractions idéologiques opposées, à la manière qu’il puisse régner à l’Elysée, par exemple, en même temps une politique UMP et une autre socialiste, la première libéralise à outrance, la seconde étatise dans la mesure du possible.Un reptile qui se mord la queue, devenu paranoïaque par les grosses quantités d’argent qui sommeillent dans son antre et dont il ne sait pas quoi faire.

    Au rythme où vont les revenus hydrocarbures, et où s’hypertrophient les capacités nationales d’intégrations technologiques, l’Algérie est sur la voie de posséder un Benbouzid bien carburé à la tête de ses finances publiques. De même que l’ancien ministre de l’Eduction a fait de l’école algérienne, en une décennie, une giga-crèche qui a fait parvenir une génération entière complètement abrutie sur le marché du travail sans travail, de même le ministre des Finances actuel, de loi des finances en loi des finances, va finir par faire de l’Algérie la plus grande épicerie de la planète.

    Nadir Bacha

  • CORRUPTION

    Qui a peur de l’extradition de Khelifa ?


    Qui a peur de l’extradition de Khelifa ?

    Rafik Khalifa à Londres


    Bien que ce soit loin d’être acquis, la probable extradition du golden boy algérien Abdelmoumen Khelifa vers l’Algérie semble faire craindre le pire pour certains milieux qui se sont trempés jusqu’au cou dans la bourbe. Et apparemment, seul le fait d’évoquer le dossier fait frémir. Ainsi, tous les moyens sont bons pour tenter d’éloigner cette éventualité de voir débarquer à Alger celui qui a fait “bouffer” pas mal de gens.

    C’est ainsi que la rumeur a commencé à faire son effet. Selon le journal anglais The Guardian daté du 28 avril dernier, des officiels britanniques auraient averti l’ex-milliardaire, Rafik Khelifa d’un risque d’assassinat à son retour en Algérie. N’est-ce pas là la meilleure des manières de convaincre le gouvernement britannique du danger qui guetterait Khelifa s’il venait à Alger, ce qui par conséquent éloignerait l’éventualité de son extradition. Et c’est visiblement ce qui est recherché…


     

    La BEA gobe tout ce que lui fourguent ses prestataires

    La BEA gobe tout ce que lui fourguent ses prestataires

     

    Par un cadres de la BEA en Activité:

    Le blog des employés de la BEA vient de publier une affaire de plagiat concernant le rapport annuel relatif à l’exercice 2007 qui a fait de nombreux emprunts à un rapport d’une banque française (la banque Tarneaud domiciliée à Limoges en France) pour le même exercice.


    À l’heure de l’Internet, le plagiat est si commun qu'on ne peut le poursuivre. Le fait d'emprunter à un ouvrage un certain nombre de passages, composés de lignes éparses et disséminées à leur tour dans un autre document, avec des similitudes de passages s'expliquant d'ailleurs par la nature spéciale des ouvrages en question expose simplement son auteur à une réprobation morale.


    Dans le cas de la BEA, il ne s’agit pas de lignes éparses et disséminées, ni de simples similitudes, les passages sont quasi identiques.


    Pour apprécier les conséquences de ce plagiat, il importe de rappeler que le rapport annuel de la BEA est un document officiel qui engage la responsabilité :


    · de son Conseil d’Administration censé l’avoir élaboré ;


    · du ou des Commissaires aux Comptes censé(s) l’avoir vérifié ;


    · du Comité d’Audit censé l’avoir contrôlé ;


    · de l’Assemblée Générale censée en avoir pris connaissance et l’ayant approuvé ;


    · de la Banque d’Algérie censée l’avoir analysé ;


    · du Ministère des Finances censé avoir pris connaissance .


    Ces particularités qui singularisent le rapport annuel d’une banque, publique de surcroît, impliquent que ce document doit être lu par tous les responsables concernés avec toute l’attention que confèrent les responsabilités sus évoquées.


    Certes, lorsque l’on ne connaît pas la source utilisée par le plagiaire, on peut ne pas relever le ou les plagiats.


    Or le plagiaire, dans sa hâte a déguisé la véritable nature de la situation de la banque sous une apparence trompeuse, a utilisé des termes étrangers au jargon bancaire algérien et cité des notions et instruments financiers qui n’ont pas cours en Algérie.


    Ainsi en est-il des termes et notions utilisés :


    · « Établissements de crédit » en lieu et place des « Établissements financiers » ;

    · Le compte intitulé « autres titres détenus à long terme », ne figure pas dans la nomenclature comptable bancaire algérienne ;


    · Les « pertes latentes » et les « gains latents » sont ignorés par la comptabilité bancaire algérienne en 2007 ;


    · La notion de « titres de transaction » n’existe pas en comptabilité bancaire algérienne ;


    Le change à terme

    · Le document limite la prise en compte des sociétés dans lesquelles la BEA a une participation à un taux de prise du capital supérieur à 10% et inférieur à 50% alors qu’en Algérie la fourchette va de plus de 0% à 50%

    · La notion de « moins values latentes » n’existe pas dans la comptabilité algérienne ;


    · Le plagiaire écrit « il est procédé à une estimation de la valeur des titres sur la base de leur valeur d'usage déterminée principalement selon la méthode de la valeur d’actif net. » alors qu’en 2007, cette pratique n’avait pas cours en Algérie;


    · « Capital-risque », notion non utilisée en 2007 , ni maintenant à la BEA;


    · La notion de « droits aux baux » n’existe pas en comptabilité bancaire algérienne ;


    L’abandon et la désappropriation de la part des responsables cités plus haut traduisent une systématique complaisance à vouloir accepter à tout prix n’importe quoi, ce qui est le comble du laxisme.


    Comment se fait-il que ces anomalies, qui ne peuvent échapper à un lecteur lambda, sont passées à travers tous les filtres spécialisés qui précédent la mise à la disposition du public du rapport annuel de la BEA ?


    Tout porte donc à croire qu’il ne s’agit pas seulement d’un laxisme.


    En effet, le blog des employés de la BEA nous apprend également que le fameux rapport annuel de la BEA n’aurait pas été élaboré par les administrateurs de cette dernière comme l’exige la loi, ni par la direction de la banque par ses moyens propres, mais avec l’assistance d’un cabinet étranger en contrepartie d’une forte rémunération en devises.


    Il ne s’agit donc pas d’un simple plagiat ni d’un laxisme sans conséquences, condamnables moralement uniquement, mais de contrefaçon, ce qui est un véritable délit.


    Le cabinet étranger auteur du plagiat affiche ainsi un tel mépris pour son mandant qu’il ne prend même pas la peine de gommer les éléments les plus visibles de sa supercherie. Il ne l’aura fait qu’après s’être assuré de la niaiserie de tous ses vis-à-vis.


    Et dire que le portefeuille de la BEA comporte les entreprises les plus importantes du pays dans les secteurs les plus significatifs au plan économique.


    Que doivent penser, à lecture de son rapport annuel 2007, les partenaires de la BEA ou ceux de ses grandes entreprises clientes ?


    Le délit étant ainsi établi et touchant une institution de premier plan, qui doit réagir ?


     

    "BOUTEKHLIFA" !


    "BOUTEKHLIFA" !


    Clôture du gnl 16 à oran--Un sommet pour rien


     

     

    Aucune décision pouvant influer sur les prix du gaz à court terme n’a été prise.

    Les travaux de la 16e Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié GNL ont été clôturés hier. La rencontre s’est tenue du 19 au 21 avril à Oran. Particularité, un grand nombre de participants étrangers n’a pu effectuer le déplacement à Oran, en raison des effets de l’éruption du volcan islandais. Nombre de délégués se sont trouvés bloqués pendant deux jours dans les aéroports européens, américains et canadiens. La situation a commencé à se décanter 24 heures après la date officielle de l’ouverture de la rencontre. Mais les regards à l’étranger étaient surtout braqués sur le Forum des pays exportateurs de gaz Fpeg qui s’est tenu le 19 avril à Oran, parallèlement aux travaux du Gnl 16.
    La décision historique de baisser la production de gaz  des pays membres du forum, parmi les plus grands exportateurs de gaz, comme l’Algérie, la Russie et le Qatar, en vue de faire remonter les prix du gaz actuellement trop bas, n’a pas été prise en raison des réticences de la Russie et du Qatar, ce dernier faisant valoir que ses compagnies sont privées et que l’État n’avait aucun pouvoir de contrôle sur leurs décisions.  Conséquence de la réaction molle du FPEG : l’incertitude pèsera sur l’évolution des prix du gaz. La situation est inquiétante. Il y a trop de gaz sur le marché, d’où des prix du gaz actuellement trop bas sur le marché international. Un effet de la crise économique mondiale. La plupart des spécialistes présents prévoient une baisse de la demande de gaz pendant trois à cinq ans, susceptible de maintenir la chute des prix pendant toute cette période. Les revenus gaziers de l’Algérie sont ainsi menacés.
    En effet, Sonatrach détient, entre autres, des volumes d’au moins 10 milliards de mètres cubes de Gnl  par an qu’elle ne place en Angleterre, aux États-Unis, en Espagne et plus tard en France qu’en contexte de prix acceptables. Les résultats du forum ont été ainsi décevants. L’Algérie, qui a bataillé pour une baisse de la production de gaz du forum, n’a pas pu réunir un consensus sur la question. Elle a tant investi pour rien. Ironie de l’événement, le Qatar et la Russie ont saisi l’opportunité du forum pour signer un protocole d’accord. Suivant ses termes, le Qatar entre dans un gisement de gaz en Russie et contribuera à l’augmentation de ses investissements dans l’exploitation de gisements de gaz dans cet immense territoire du nord de l’Europe. Les perspectives à moyen terme ne sont pas plus favorables.
    À moyen terme, l’Algérie devra également batailler pour maintenir et accroître ses parts de marché, face aux géants comme le  Qatar et la Russie ainsi que de nouveaux acteurs à la reprise de la demande gazière dans le monde. Cela passe par l’amélioration de la gouvernance de Sonatrach et une politique de ressources humaines mobilisant réellement ses cadres et experts sur les objectifs de croissance des parts de marché, d’adaptation aux évolutions du marché et de développement plus rapide à l’international.

    web stats

    Khaled.R

    web stats

    Khellil : “Mon départ ? À la presse de le dire”


     

     

    Depuis l’éclatement du scandale Sonatrach, il ne se passe pas un jour sans que Chakib Khellil soit poussé dans ses derniers retranchements et, parfois, de façon directe par les journalistes.
    En effet, à Oran, à la question d’un journaliste lui demandant de réagir aux rumeurs sur son prochain départ, que l’on fixerait, toujours selon la rumeur, après la tenue du GNL 16, le ministre s’en sortira par une boutade : “À vous de me le dire.” Les temps ne sont plus ce qu’ils étaient à l’évidence.

    Nouvelles arrestations de cadres de Sonatrach



    A en croire des sources concordantes, l’enquête sur l’affaire Sonatrach vient de connaître de nouveaux rebondissements, avec la mise sous mandat de dépôt de plusieurs hauts cadres de l’entreprise, dont un proche collaborateur de l’actuel P-dg par intérim, M. Feghouli. Il s’agit, précisent des sources informées, du DAG de la division Aval de Sonatrach.

    Affaire à suivre

    La grande mosquée d’Alger-Un projet entre mirage et réalité


     

     

    Aux dernières nouvelles, l’ouverture des plis aura lieu le 24 mars, selon le ministre des Affaires religieuses, indiquant que plus de 56 entreprises nationales et internationales ont soumissionné pour la réalisation de ce chantier qui suscite bien des interrogations. Enquête.

    Annoncée depuis plusieurs années, la construction de la grande mosquée d’Alger bascule entre le virtuel et le factuel. Au fil des mois et des années, l’idée même de sa concrétisation est sujette à contestation. La manière avec laquelle l’appel d’offres pour la “présélection d’entreprises de réalisation du projet” est présenté vient obscurcir encore plus la vision autour du projet. Prévue pour le 23 février dernier, la date limite a été reportée d’un mois, donnant ainsi raison aux “sceptiques”, de plus en plus nombreux. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, affirmait il y a quelques mois que les travaux de construction commenceraient au plus tard “au courant du premier trimestre de l’année 2010”. Mais la réalité du terrain laisse présager une toute autre tournure. Plusieurs aspects restent dans le flou total, et visiblement rien, ou presque, n’est fait pour éclaircir toutes les zones d’ombre. Il suffit de se pencher un peu plus sur les méandres de ce qui devrait être la troisième plus grande mosquée au monde pour s’en convaincre.

    Un bien maigre “concret”
    Qu’avons-nous jusqu’à maintenant ? Un organisme responsable du projet, en l’occurrence l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El-Djazaïr. La société canadienne d'ingénierie-construction, Dassau-Soprin, a été choisie, en novembre 2005, dans le cadre d’un contrat d’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Il y a le site choisi du côté de Mohammadia, sur l’autoroute de l’aéroport, pas loin de l’oued El-Harrach. L’affectation du terrain a été faite par décret exécutif le 5 octobre 2006. Le groupement de deux bureaux d’études allemand, KSP et KUK, a en charge la maîtrise d’œuvre après avoir été choisi en janvier 2008. 
    Et combien va coûter le projet ? Au début, le chiffre astronomique de 4 milliards de dollars avait été mentionné par des “experts” cités dans la presse. Au fil des mois et des années, il a été revu à la baisse. On a parlé de trois et deux milliards d’euros. Cependant, officiellement, aucun chiffre n’a été donné. Un expert, qui a travaillé avec plusieurs bureaux d’études étrangers, affirme de son côté que le prix réel ne devrait pas dépasser 600 millions d’euros. “Je me réfère pour cela aux détails du plan, mais maintenant si l’on annonce au bout qu’il aura coûté des milliards, là on devrait se poser des questions sur la destination de cet argent.”

    Entre omerta et peur
    La première constatation est relative à l’ambiance d’omerta qui entoure tout le projet. La quasi-majorité des personnes approchées pour donner leur avis sur le sujet étaient soit évasives dans leurs  commentaires, soit ont carrément refusé d’en parler. Qu’ils soient architectes, riverains du site où va se construire la mosquée, employés de l’agence ou encore cadres du département de Ghlamallah, l’embarras est bien perceptible dans leurs réactions dès que le sujet est abordé. Dire qu’il s’agit de “peur”, dans la majorité des cas, est loin d’être faux. En “off”, ils expliquent leurs réactions par le fait que le projet soit “très sensible”.
    Un architecte dira que c’est parce qu’il n’avait pas envie d’avoir de problèmes en encore moins de “perdre des marchés”. Un des conseillers du ministre des Affaires religieuses s’est complètement mis hors jeu en se contentant d’indiquer qu’“uniquement deux personnes étaient habilitées à parler de ce sujet, le ministre et le premier responsable de l’agence qui l’a pris en charge”. Au niveau de l’organisme en charge du projet, la communication semble être le dernier souci des responsables. Depuis sa création en avril 2005, l’agence se mure  dans un silence qui, à la longue, ne peut que renforcer la suspicion entourant tous les marchés publics.
    Il y a également l’avis de prorogation de délais de la “manifestation d’intérêt national et international pour la présélection d’entreprises de réalisation du projet”. La communication via les placards publicitaires a encore “frappé”. C’est seulement la veille de la date limite, soit le 22 février, qu’a été publiée dans plusieurs journaux la prolongation des délais d’un autre mois. Un report que beaucoup ont “lu” comme une confirmation que la concrétisation du projet est loin d’être acquise.

    “Infraction” au siège de l’agence
    Quelques jours après l’annonce du report de la date de dépôt, Liberté a “infiltré” le siège de l’agence à Mohammadia. Nous nous sommes présentés donc en tant qu’entrepreneur intéressé par l’appel d’offres. Dès que nous avons dépassé le portail d’entrée du site (qui n’est autre que l’ancien siège de l’Agence nationale des autoroutes), nous sommes conduits vers les bureaux de la direction générale. Aucune effervescence ou mouvement n’est perceptible sur les lieux. Peu de voitures se trouvent sur le parking. Rien n’indique que l’un des plus gros chantiers d’Algérie se prépare sur place ; pourtant, il n’est que 11h du matin et nous sommes en début de semaine ! 
    À l’entrée du pavillon de la direction générale, la maquette de la grande mosquée se trouve à gauche. Tout autour, des plans détaillés des infrastructures sont accrochés aux murs. En attendant d’être reçus, nous nous sommes penchés sur les détails de la maquette. Soudain, un homme sort d’un bureau presque en courant. Il nous demande avec fermeté de rejoindre la salle d’attente. “Il est interdit de voir la maquette et aussi les plans, c‘est top-secret !” Une réaction qu’il n’a pas voulu expliquer, se contentant de nous répéter : “mamnoue” (c’est interdit), tout en nous dirigeant vers la pièce. Du “top-secret” dans les couloirs d’une administration ! Quelques minutes après, nous sommes reçus dans un bureau par une jeune fille tout occupée à trier des dossiers.
    Derrière elle, une photo représentant les plus hauts édifices du monde, parmi lesquels on peut distinguer le fameux Burdj Dubaï. Avec courtoisie, elle nous expliquera les démarches à suivre pour espérer être retenus parmi les entreprises présélectionnées. Affichant notre intéressement et nos “ambitions”, nous avons pu savoir qu’avant la date du 23 février, il y avait eu 55 soumissionnaires. Avec le nouveau report, quatre autres se sont manifestés. Notre interlocutrice paraissait bien fière du “nombre”.
    Tout en évitant de donner des détails, elle nous affirma que parmi les soumissionnaires, il y avait, “entre autres”, le français Bouygues et le sud-coréen Samsung.

    La faille du Sahel
    Le choix même du site (la mosquée devrait être bâtie sur un terrain d’environ 20 hectares) a suscité, et suscite encore, de nombreuses critiques. La plus médiatique d’entre elles est sans aucun doute celle émanant du député Noureddine Aït Hamouda, qui avait contesté le choix du site pour sa proximité avec l’oued El-Harrach. Mais c’est surtout la sismicité du site qui risque de voir le projet remis en cause. La revue algérienne d’architecture, Vies de villes, dans son édition de novembre 2008, avait abordé le risque de tremblement de terre sur Alger. Il y est bien montré que le site choisi pour la construction de la mosquée se trouve sur un terrain classé zone 3, soit le plus sismique du pays, à l’instar de Chlef. Cette région est traversée par l’une des six failles sismiques d’Alger, il s’agit de la faille du Sahel. Les six se comportent tel un parebrise lézardé dont les fissures convergent toutes vers le même point, en l’occurrence… Mohammadia. 
    Concernant le terrain lui-même, c’est le “néant” comme nous l’a affirmé un riverain rencontré à l’entrée du site. “Personne ne vient ici depuis plusieurs mois”, nous dira-t-il avant d’ajouter : “Mis à part les travaux de terrassement, rien n’a été fait et on se dit tous que le projet est abandonné.” Ne  pouvant pas maîtriser sa colère, il ajoutera : “C’est vraiment incroyable ce qui se passe ! On a rasé tout ce qu’il y avait ici comme maisons et usines pour finalement ne rien voir ! Et en plus, quotidiennement plusieurs dizaines de jeunes viennent ici dans l’espoir d’être recrutés et ils repartent toujours bredouilles.” Avant de nous quitter, il lança : “Dans le meilleur des cas, son histoire ressemblera à celle du métro d’Alger qu’on attend encore depuis presque trente ans. Sinon, je vois bien la mafia accaparer ce terrain et le transformer en un conglomérat de villas.” 
    Entre-temps, la future mosquée d’Alger continue d’être virtuelle et sa concrétisation, ou non, semble dépendre de calculs n’ayant aucune relation avec ceux des ingénieurs et architectes.


    Salim Koudil


    L’OR DES GENERAUX ALGERIENS PLANQUE EN SUISSE


    L’OR DES GENERAUX ALGERIENS PLANQUE EN SUISSE

    Nous reproduisons encore une fois cet article publié sur notre site le 03.06.2008

    Il est malheureusement toujours d’actualité.Il a paru en octobre 1997 (Charlie Hebdo)

     


    Bonne lecture !


    Moumene Jazairi




    Les généraux algériens qui ont fait partie du “groupe des décideurs”, et ceux qui continuent de diriger le pays ainsi que d’autres barons du régime, ont profité des années de sang pour se constituer des fortunes colossales, évalués à des dizaines de milliards de dollars et qui ont été “exfiltrées” vers des paradis bancaires. Cette oligarchie de voleurs et d’assassins continue de piiller le patrimoine de la nation, et envisage même de faire main basse sur les ressources hydrocarbures du pays. Monsieur Jean Ziegler, un grand ami du peuple algérien, n’a cessé de les dénoncer. Voici un de ses nombreux articles sur la junte que nous livrons à nos lecteurs.



    LES NABABS DU LAC LEMAN

    Pour Jean ZIEGLER, député suisse spécialiste des banques, les généraux corrompus engraissent leurs comptes numérotés grâce aux vieux réseaux de financement de la guerre d’Algérie.

    Les centaines de victimes de massacres de Raïs et de Ben Talha ne risquent pas de chagriner les militaires : par leur mort, elles contribuent au maintien de la rente pétrolière des généraux algériens, déposée majoritairement dans les banques de Genève. Depuis plus de cinq ans, depuis le coup d’Etat militaire de janvier 1992, le sanglant chaos organisé par les tueurs islamistes (certains de leurs officiers traitant au sein des services secrets algériens) sert admirablement la stratégie des généraux : aussi longtemps que, dans la Mitidjia, la banlieue d’Alger ou en Kabylie, les femmes, les hommes et les enfants sont égorgés par les émirs du GIA, personne ne parlera d’élections libres. Elections que les généraux seraient certains de perdre. Et avec elles les faramineux profits qu’ils tirent mensuellement des revenus du gaz et du pétrole.
    A Genève, des rues entières appartiennent aujourd’hui, par le truchement de sociétés immobilières par actions (qui garantissent l’anonymat des propriétaires réels), à des généraux et des directeurs de sociétés d’Etat de la pétrochimie algériens. D’immenses fortunes prospèrent sur les comptes numérotés algériens. A Berne, un général Algérien - Abdelmalek Guenaizia - occupe l’ambassade. Il veille sur la bonne marche des transferts. Certains diplomates algériens se sont même fait rappeler à l’ordre par le département (Suisse) des Affaires étrangères : ils passent leur temps à fonder des sociétés écrans au Liechtenstein. Ce qui n’est pas exactement une activité classique de diplomate.

    Pourquoi Genève ? D’abord parce que Genève est une des grandes places financières de la planète offrant des services compétents et discrets. Les banquiers privés de la place sont habitués à organiser l’accueil des butins de la corruption. Ensuite, entre Genève et les Algériens, il existe une longue histoire : durant la guerre d’indépendance (1954-1962), Genève avait été l’arrière-base financière du FLN. La Banque Arabe SA (tombée plus tard entre les mains de Guenoud, l’exécuteur testamentaire de Goebbels) avait été fondée par Mohamed Khider, trésorier du FLN.

    La plus grande partie de la diaspora algérienne en France à, durant toute la guerre, versé annuellement des millions de francs dans les caisses du FLN. Depuis Genève, ces millions ont permis d’acheter des armes, de financer l’infrastructure sociale, politique, diplomatique du FLN, plus tard du gouvernement provisoire. Ben Bella, Hocine Aït ahmed, d’autres dirigeants historiques, ont négocié en 1962 dans les environs immédiats de Genève - à Evian, au Signal de Bougie, dans d’autres lieux encore - avec Joxe et De Leusse la liberté de leur patrie.

    Inutile de dire que les dirigeants historiques ont été des hommes profondément honnêtes : Lebjaoui, Aït Ahmed, Ben Bella ont eu des relations suivies avec les banquiers genevois dans l’intérêt exclusif de leur mouvement de libération, plus tard, de leur Etat. Avec le coup d’Etat militaire de 1965 contre le gouvernement Ben Bella, la situation a radicalement changé. Khider a été assassiné à Madrid par les sbires de Boumediene. Lebdjaoui et beaucoup d’autres ont choisit l’exil permanent. Ben Bella a disparu en prison pour quinze ans. Mais les réseaux discrets du financement, les structures d’accueil complexes de capitaux clandestins étaient en place. Ces réseaux, ces structures servent - surtout depuis l’avènement au pouvoir du général Chadli, et plus nettement encore depuis le coup d’Etat de janvier 1992 - les corrompus algériens de tout poils.
    Même les députés conservateurs suisses s’en étonnent : jamais jusqu’à ce jour le gouvernement algérien n’a déposé la moindre requête en entraide judiciaire internationale pour récupérer ne serait-ce qu’une modeste partie de ce butin sanglant volé au peuple algérien.


    Jean ZIEGLER

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    Condamné pour corruption...Après la sanction, la promotion


     

     

     

    Un ancien cadre du secteur des postes et télécommunications, condamné par le tribunal militaire de Blida à six mois de prison avec sursis pour corruption, a été propulsé au poste de directeur territorial des télécommunications d’Algérie Télécom dans une importante wilaya du centre du pays. En sus, la commission paritaire de la direction régionale des postes et télécommunications avait prononcé à l’encontre du concerné une sanction disciplinaire portant sur sa “rétrogradation”. Tout cela ne semble pas avoir gêné le personnage qui a, contre toute attente, gravi les échelons de manière rocambolesque. Les employés de l’entreprise nationale se demandent quelle “puissance” a bien pu booster le concerné pour pouvoir bénéficier d’une telle promotion.

    Ahh si c'était chez nous ! tous au cachot bande de voleurs du peuple


    TaÏwan
    L’ex-président condamné à la prison à vie pour corruption

    L’ex-président taïwanaisChen Shui-bian, âgé de 58 ans, a été condamné hier à la prison à vie pour corruption, ont indiqué des médias occidentaux qui reprennent la télévision locale.

     

     

    M. Chen a été reconnu coupable de détournement de fonds, blanchiment et d’avoir touché des pots-de-vin, a indiqué la chaîne ETTV. L’ancien président taïwanais, élu en 2000 puis réélu en 2004, avait quitté la scène politique, affaibli par des scandales de corruption à répétition dans son entourage immédiat. Il avait perdu son immunité après avoir quitté ses fonctions en mai 2008 et avait été placé en détention provisoire le 12 novembre.