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la corruption

  • le GNL-Gate ALGERIE

    ALGERIE NEWS DU 11/04/2013
    Chakib Khelil a «offert» les parts de marché du GNL aux Egyptiens
    Après Sonatrach I et II,

    Enquête réalisée aux Etats-Unis par : Zouaimia Essedratti

    Au moment où l’instruction de
    l’affaire Sonatrach II continue
    d’épargner l’ex-ministre de
    l’Energie et des Mines, nous avons
    choisi d’enquêter sur l’homme
    mais aussi sur ses «exploits» aux
    Etats-Unis. Notre périple nous a
    conduits dans une dizaine d’Etats.
    Louisiane, Géorgie, Texas,
    Maryland... Les personnes que
    nous avons intérrogées et les
    documents auxquels nous avons
    eu accès démontrent clairement
    que Chakib Khelil, censé
    répresenter et défendre les
    intérêts de l’Algérie n’a fait que
    promouvoir et défendre les
    intérêts de ses «amis» du gotha
    mondial de l’énergie et de la
    finance. L’ex-ministre a «mis en
    congé» les super tankers
    transportant du GNL algérien vers
    les Etats-Unis dès 2007. Depuis,
    pas une goutte de gaz naturel
    liquéfié algérien n’a été déchargée
    dans les ports américains,
    remplacée par le gaz égyptien.
    Chakib Khelil a «offert» les parts de marché du GNL aux Egyptiens
    Après Sonatrach I et II,
    le GNL-Gate
    Enquête réalisée aux Etats-Unis par : Zouaimia Essedratti
    ALGERIE NEWS jeudi 11 avril 2013
    > A L A U N E 3
    Un lobbiyiste à la solde
    des Pharaons
    Dès sa nomination au poste de ministre
    de l'Energie et des Mines, beaucoup avaient
    cru que l'Algérie allait bénéficier de l'expérience
    et de l'expertise d'un homme qualifié,
    même s'il était le plus marginalisé parmi ses
    semblables de la Banque mondiale. La cause
    de cette "mise au placard" serait le lobby juif,
    selon des dires dans les cercles initiés de la
    finance mondiale.Mais voilà, cette "victimisation"
    fabriquée de toute pièce tombe,
    puisque Khelil prend dans ses filets une
    compagnie qu'il a fondée en janvier 2012 ,
    orientée vers le même lobby et gainée par un
    grand requin de la finance à Londres, en
    l'occurrence Yomtov Jacobs, 43 ans, une
    marque d'affairiste ayant passé par 2300
    sociétés ! Marié à une Egypto-Palestino-
    Americaine qui, curieusement, connaît dans
    le détail le programme nucléaire algérien,
    après qu'une connaissance de son mari lui
    eut montré la porte de la physique nucléaire
    en Algérie. Chakib aimait énormément le
    Caire et éprouvait des allergies envers Batna.
    Ils relevaient du secret de polichinelle les
    relations qui lient son épouse Najat Arafat,
    celle qui porte des colliers de 75 000 dollars,
    à certains arrivistes de la finance égyptienne,
    à l'instar des Sawaris ansi qu'à la très puissante
    famille de Mohamed Hosni
    Moubarak. Bravo... ! Manifestons pour Gaza
    alors que le collier de diamants rafle le mondain.
    Tout cela au moment où Ahmed
    Youcef, conseiller du fanatique Ismaïl
    Haniyeh, nous donnait des leçons sur
    Haaretz, sous le titre méprisant "Gaza is not
    Algeria ! " Manifestons pour Ghaza alors que
    le port de Dubai s'étire de 300 mètres chaque
    année. Manifestons pour Ghaza afin de
    gonfler la Banque d'Istanbul d'Erdogan et de
    son commissaire à la propagande,
    Aboudjerra Soltani.
    Roukhssat Dzaïr qui, un jour, s'est vue
    escroquer par le fils du président égyptien
    celui même qui allait intervenir auprès des
    Américains pour que notre pays puisse avoir
    du matériel militaire. Roukhssat Dzaïr qui
    compense le reflux des capitaux égyptiens et
    voilà Chakib Khelil qui débarque le 6
    décembre 2009 au bord du Nil pour créer
    une mystérieuse et opaque compagnie
    algéro-égyptienne appelée Selene. Saïd
    Abadou et Cherif Abbas n'ont pas vu l'ennemi
    intérieur et extérieur, le dernier étant
    déjà branché sur Naftal du côté de Timgad.
    On revient à Khelil ... buisness as usual or
    robbery as usual. Les faits ont eu lieu le
    6 décembre 2009,17 jours après le match
    Algérie-Egypte d'Oum Dormane et 16 jours
    après que Hosni Moubarek eut convoqué
    son haut comité à la sécurité, comme pour
    nous lancer un message de guerre . Nous le
    savions, Chakib Khelil ne représentait pas les
    États-Unis mais l'Egypte via les Etats-Unis.
    Six mois plus tard, soit le 29 mai 2010, cet
    ambassadeur de Hosni Moubarek s'est vu
    montrer à Alger la porte de sortie... puis
    subitement, ce fut l'alerte dans les chaumières
    de la corruption cairote ... Que faire?
    Leur "homme de confiance" vient d'être
    évincé, leurs intérêts en Algérie et ailleurs,
    acquis grâce à ses "interventions" n'est plus
    ministre. Un mois de conciliabules pour
    chercher comment continuer à pomper l'argent
    des Algériens ? Et voilà Hosni, forçant
    tous les barrages, atterrit le 4 juillet 2010 à
    Alger, sous prétexte de présenter Ouajeb Al
    Aza ( le devoir de condoléances ) à Abdelaziz
    Bouteflika. Chakib Khelil, qui avait senti son
    départ, vagabonda un peu partout pour colmater
    toutes les brèches.Mais Chakib Khelil
    qui parle bien anglais et espagnol avait initié
    quatre autres de ses camarades ministres,
    comment on fait un traitement multilingues
    de la corruption à Lima, Londres,Montréal,
    Baltimore, Houston, Washington et
    Toronto. Chakib n'aurait jamais osé se comporter
    ou "négocier" en héritier de l’Etat s’il
    n’avait pas un soutien et des garanties fiscales
    et douanières. Mais qui est son protecteur
    ? Au début des années 2000, il récupère
    l'argent de Sonatrach suite à la cessation des
    actions dans l'américaine Duke Energy-
    Halliburton. Il dépose le tout chez un voyou
    de la finance à Abou Dhabi, qui crée pour la
    circonstance Rayan-Investment. Duke et
    Sonatrach épaulées par sa chambre à échos
    Sonatrading, sise aux Pays-Bas, se livrent
    une bataille juridique sans merci, le mois de
    janvier 2011, devant un tribunal d’arbitrage
    londonien. Grâce à Chakib Khelil, l'argent
    était déjà à "l'abri". Au Trésor public de
    payer les frais et honoraires d'avocats !
    L'urée, Chicago
    et La Louisiane
    Pour comprendre l'homme, il faut décortiquer
    son parcours. Après quelques cours
    d'espagnol, il arrive à Alger en 1999, après
    avoir acheté quelques croissants dans sa
    boulangerie préférée, " La baguette", de
    Bethesda Maryland. Aujourd'hui et après
    cette catastrophe qui secoue Sonatrach, on
    est tenté de certifier que Chakib Khelil était,
    au début de sa carrière algérienne, tout à fait
    prêt pour une fonction hybride, c'est-à-dire
    filer du bon et du mauvais coton à l'image
    du Mexicain Salinas. En arrivant, il négocie
    avec son "employeur" un gros salaire,
    comme s’il était le P-DG de California
    Hydroelectric mais Maalich, on procède de
    la même manière même en Suède. Le président
    cède car il voulait, à tout prix, mobiliser
    toutes les ressources financières pour
    lancer des chantiers gigantesques et surtout,
    améliorer au maximum les relations algéroamericaines.
    Malgré ce comportement douteux,
    une simple révision du parcours réalisé
    par l'Algérie en matière de pétrole et de
    gaz fait ressortir un pays en pleine lucidité
    politique allant même à chercher la zizanie
    gazière en concoctant des alliances avec la
    Russie. Chakib prit le titre de «Ministre le
    plus aguerri de l'Opep», maîtrisant les quatre
    langues les plus parlées de la planète. He
    is making fun of us ( il rit de nous), disaient
    les partenaires américains de l'Algérie, en
    voyant leur interlocuteur faire le jeu de ce
    que la Bourse appelle la dictature de l'Opep.
    Notre pays a su rester le meilleur exportateur
    d'hydrocarbures au monde, sachant
    défendre ses intérêts ne cédant sur aucun
    aspect lié à sa souveraineté. Les recettes
    colossales brassées par Sonatrach l'attestent .
    Dans le cadre de sa politique énergétique, le
    président Bouteflika prit le soin de surveiller
    la "maison" mais, son erreur était celle-ci :
    Pour calmer les ardeurs, il laisse Chakib
    Khlelil «déplacer» certains meubles, ce dernier
    profite de l'occasion de les troquer à
    l’encan. Donc en bon adjudicateur, ce personnage-
    exception parmi les Algériens de
    l'Amérique du Nord, saisit les opportunités,
    grâce au pétrole algérien afin de consolider
    sa position personnelle dans le cercle washingtonien
    .... lui qui n'a pas quitté la petite
    garnison moyen-orientale des Etats-Unis,
    malgré ses fonctions officielles en Algérie et
    pour le "compte" de son pays. Ce même
    pétrole algérien qu'il contrôle désormais, a
    aussi contribué à la promotion sociale de sa
    conjointe Najat, devenue représentante de la
    femme arabe et dont la mission est de civiliser
    à la new-yorkaise, les épouses «has been»
    des ambassadeurs du Golfe nouvellement
    débarqués. Fidèle à son Egypte, son portefeuille
    de secours, le ministre a fait des pieds
    et des mains pour laisser un loup entrer
    dans la bergerie du complexe d'Arzew afin
    de lui apprendre comment fabrique-t-on de
    l'urée ( Please ... Urea in English ). Ce même
    loup, qui fait encore tourner Karim Djoudi
    au ridicule, propose aujourd'hui à l'Etat
    agricole de l'IOwa ( USA), de construire une
    usine de fabrication d'urée dans le Lee
    County à l'ouest de Chicago. Il devance déjà
    Alger qui rêve de vendre ce fertilisant aux
    Américains. Un exemple en matière de promotion
    et de sauvegarde des intérêts du
    pays... Ya salam !!!
    (Suite en page 4)
    > Document du ministère américain de
    l’énergie répertorie toutes les exportations
    mensuelles algérienne de GNL depuis 1973.
    A partir de 2007, et sur instruction de Khelil,
    les exportations ont brusquement cessées.
    ALGERIE NEWS jeudi 11 avril 2013
    4 > A L A U N E
    (Suite de la page 3)
    Le déclin du GNL algérien
    aux Etats-Unis
    En 2007, Chakib entame son programme
    de sape des intérêts économiques et énergétiques
    algériens aux USA en laissant carrément
    l'espace à ses amis égyptiens. Disons
    plutôt que c'est en 2005 que le jeu a amorcé
    le plan "machiavélique". Le 04 avril 2005, le
    tanker Lala Fatma Nsoumer arrive en
    Louisiane. L'acheteur est BG-LNG alors que
    Sonatrach était le vendeur. Le 15 avril de la
    même année, ce n'est pas une cargaison
    algérienne mais égyptienne qui arrive pour
    la première fois en Louisiane. Cette fois, c'est
    toujours BG LNG qui l'acheta et BGGM est
    le vendeur. Revoilà une autre cargaison algérienne
    qui arrive le 27 avril 2005 en
    Louisiane. Pour cet arrivage, encore BGLNG
    comme acheteur et Sonatrach comme vendeur.
    Après une petite accalmie de quelques
    semaines, une cargaison algérienne de GNL
    arrive en Louisiane le 15 juillet 2005 suivie
    par une autre égyptienne le 24 juillet, toujours
    avec l'acheteur BG LNG. Au mois
    d'août 2005, Chakib Khelil donne congé aux
    tankers de Sonatrach à l'exception du voyage
    du bateau Lala Fatma Nsoumer qui arrive en
    Louisiane le 18 août 2005. L'Egypte fonce
    les 5 et 11 août avec deux cargaisons vers la
    Louisiane pour le compte de BG LNG. Deux
    autres cargaisons égyptiennes de GNL arrivent
    pour le compte de BG LNG vers le terminal
    de La Georgie le 12 et le 27 août, mais
    le vendeur est cette fois-ci la compagnie
    égyptienne Damietta, une holding qui, selon
    certains médias égyptiens, était utilisée pour
    blanchir de l’argent vers des comptes numérotés
    aux Iles Caimans.Nombreuses interrogations
    sur le rôle de Sonatrach dans une
    connexion dénommée Fenosa l'espagnole,
    Damietta et Eni l'Italienne. Les 2,6, 14 et 26
    septembre, des tankers transportant du GNL
    égyptien occupent les terminaux américains.
    Pourquoi avoir ordonné d'arrêter les
    livraisons de GNL algérien, laissant le
    champ libre aux Egyptiens ? Les dates d'arrivées
    ainsi que les informations sur l'origine
    des cargaisons sont clairement notifiées sur
    des documents officiels de " Office of
    Natural Gas Regulatory Activities", dont
    nous détenons des copies. Des documents
    qui retracent toutes les livraisons de GNL
    algérien aux Etats-Unis depuis 1973 au mois
    de janvier 2013.
    Une cargaison algérienne
    payée à d’autres
    Peut-on affirmer que le mérite revient à
    ce résident du Maryland (USA) dans le recul
    algérien en matière d'exportation de GNL
    vers le marché américain? En effet, les données
    que nous avons pu consulter et dont
    nous détenons une copie, pourraient apporter
    des éléments de réponse. Et c'est ainsi
    qu'il est utile de mentionner que les quantités
    algériennes vendues à Statoil (US
    Branch) et BGLNG, ont totalisé, en 2004,
    presque 120.4 de milliards de pieds cubes
    (presque 3 milliards de M3) pour un prix
    moyen de 5 dollars et 34¢ le MMbtu ( un
    million de British Thermal Unit). L'Algérie
    se plaçait en 2004 comme deuxième fournisseur
    de gaz naturel par cargo, après Trinidad
    qui totalisait à son tour 13 milliards de M3,
    mais pour un prix de 5 dollars et 55 cents.
    Une petite comparaison entre pays arabes
    fournisseurs des Etats-Unis en 2004, accrédite
    l'Algérie de 120 milliards de pieds
    cubes, Qatar 11,9 milliards, Oman avec 9,4
    milliards et l'Egypte avec 0 milliard. Les
    deux compagnies qui achètent le gaz algérien
    pour le marché américain sont la filiale
    américaine du norvégien Statoil, opérant au
    terminal de l'Etat du Maryland et BG LNG
    qui décharge ses quantités au niveau du terminal
    de la Louisiane. Une vérification
    numérique des tankers transportant du gaz
    algérien en 2004 et qui étaient au nombre de
    42 (43?), indiquent l'acquittement et le paiement
    de 4 livraisons, dont la destination
    serait Sonatrading, une entité claire-obscure
    dépendant, semble-t-il, de Sonatrach, dont
    le siège est signalé à Amsterdam. Les traces
    bancaires de ces quatre transactions se trouvant
    à Londres. Sonatrading est, ou était,
    chapeautée par un certain Abdelatif Khelil
    dont nous ignorons le lien de parenté avec
    Chakib Khelil. Selon certaines informations,
    il s'agit d'un ex-cadre de Sonelgaz. Selon
    d'autres documents que nous avons pu
    consulter, le paiement d'une cargaison de
    GNL algérien du terminal d'Arzew vers le
    port de Lake Charles ( Louisiana) s'est fait
    par un bateau nommé Methane Polar
    (Chypriote mais enregistré au Liberia) n'est
    jamais revenu à Sonatrach. Plus troublant,
    les registres du port américain ne mentionnent
    pas le pays d'origine de la cargaison.
    Sur 42 voyages (livraisons) de GNL algérien
    de 2004 , 3 payements sont revenus à
    Gas Natural. S'agit-il de la compagnie espagnole
    qui se trouvait associée avec ENI et
    l'égyptienne Damietta ? S'agit-il de la même
    compagnie qui opère au niveau de l'Ile
    Caribéenne de Trinidad, premier fournisseur
    Cargo des Etats-Unis? On ne peut pas
    répondre faute d'éléments ...Toujours en
    2004 sur les 42 tankers arrivés dans les ports
    américains, 9 voyages mentionnaient aussi
    MED LNG comme vendeur. En 2005, les
    exportations algériennes vers les Etats-Unis
    reculent de 23 milliards de pieds cubes,
    compensés curieusement par l'Egypte.
    Ce recul, dont les contours et informations
    recueillis laisse entendre qu'il fut "délibérément
    programmé" et minutieusement
    planifié, a ouvert les portes du marché américain
    aux ex-maîtres du Caire.
    Durant l"annee 2005, l'Algerie avait
    vendu son gaz (concerné uniquement par
    des contrats à court terme) pour un prix
    moyen de 8 dollars et 13 cents, alors que
    l'Egypte, elle, réussit à décrocher un meilleur
    prix à 10 dollars et 46 cents (le MMBtu),
    selon des factures que nous avons pu
    consulter. Au mois d'août 2005, des mouvements
    suspects sont relevés par les documents
    concernant les mouvements et déplacements
    entre les ports égyptiens et algériens
    et le terminal gazier d'Elba Island en
    Géorgie(USA). Selon des indications, une
    partie égyptienne ou européenne aurait
    encaissé au moins deux cargaisons de gaz
    algérien. Cela relève un peu du comique
    mais ctte rumeur en mer Méditerranée persistait
    à cette époque.
    Protéger notre marché, nos
    acquis ou les laisser... ????
    Le 24 octobre 2005, Chakib Khelil se
    moquait de l'intelligence des Algériens en
    annonçant que Sonatrach allait approvisionner
    les Etats-Unis en gaz naturel pour
    un volume de 250 millions de pieds
    cubes/jour et pour une durée de 20 ans. Ce
    qu'il avait omis de dire, c'est que ce marché
    "du siècle" allait se faire via une société américaine
    dénommée Sympra LNG. Cette pièce
    de théâtre, destinée exclusivement à la
    consommation propagandiste interne, n'a
    pas tardé à dévoiler la vraie affaire. Revenant
    en 2005, les exportations algériennes en
    GNL( 97 Milliards de pieds cubes), passaient
    en dessous de 30 voyages vers les Etats-Unis.
    28 cargaisons de GNL mentionnaient
    Sonatrach comme vendeur, mais 1 voyage
    imputable à MED LNG et enfin un autre au
    profit du russe Gazprom. Au premier trimestre
    de 2006, BGLNG n'achète plus en
    Algérie et les 8,8 milliards de pieds cubes
    sont partis uniquement au profit de Statoil
    Maryland. Au deuxième trimestre de la
    même année 2006, les exportations algériennes
    chutent à 5,6 milliards de pieds cubes
    achetées toujours par Statoil Maryland. Au
    troisième trimestre, elles se trouvaient à 3.0
    milliards chez Statoil puis au quatrième trimestre,
    aucune quantité de gaz algérien n'est
    arrivée aux USA, et ce, au mois de jan-vier
    de l'année en cours. Le total des exportations
    algériennes en gaz naturel liquéfié vers les
    Etats-Unis en 2006 n'a pas dépassé les 17,7
    milliards de pieds cubes. Pourtant Chakib
    Khelil avait misé sur 91 milliards de pieds
    cubes dans le cadre d'un protocole d'accord
    avec Sympra LNG ??? Mais qui a pris la place
    algérienne ?
    Pressenti chez Qatar-Gaz
    Pour répondre à cette question, il est
    impératif de souligner que Chakib Khelil est
    un ministre qui se distinguait parmi ses collègues
    algériens, par des aptitudes tout à fait
    appréciables car tout simplement c’est la
    personne qui s'est trouvée durant sa carrière
    professionnelle, pétrie dans l'entreprise.
    Complètement à côté de la plaque,Youcef
    Yousfi, qui lui a succédé, en a démontré un
    flagrant contraste. Selon des personnes qui
    ont eu l'occasion de le cotoyer et de travailler
    avec lui lors de sa période américaine,
    Khelil a deux caractéristiques qui le distinguent
    des autres business men : savoir comment
    filer du mauvais coton pour l’Algérie
    et en faire du bon à ses amis du Moyen-
    Orient. Les amis d'abord au détriment des
    intérêts d'un pays. Ce sont ces qualités qui
    ont donné l'idée à l'Emir du Qatar de le placer
    comme P-DG à la tête de Qatar-Gas ...
    avec un salaire astronomique. Khelil aime
    faire des discours devant Khalifa ben
    Hamad.
    L’année 2007 le dévoile car elle marque la
    fin du gaz algérien vendu par Sonatrach aux
    Etats-Unis depuis 1973. Cela paraît un peu
    bizarre comme information mais la vérité
    est que l’Algérie a exporté 11, 2 milliards de
    pieds cubes le premier trimestre 2007, dont
    le vendeur était Sonatrach, puis 60,5 milliards
    de pieds cubes au deuxième trimestre
    de la méme année. Des cargaisons algériennes
    mentionnaient deux livraisons où
    Distrigas a remplacé Sonatrach comme vendeur.
    Au troisième trimestre 2007, BGLNG
    arrête de recevoir le gaz algérien. C'est
    Statoil Maryland qui prend les 2,8 milliards
    de pieds cubes. Le 6 septembre 2007, la dernière
    cargaison de GNL algérien sur Berge
    Arzew arrive au Maryland.Ce fut la derniere
    facture de Sonatrach. Depuis ce jour, l’office
    of Gas Natural Regulatory Activities ne
    mentionne pas de gaz algerien vendu aux
    Etats-Unis. Le Qatar et l’Egypte nous ont
    remplacés… Une partie de la réponse se
    trouve chez Statoil peut-être… d’autres
    affaires, dans d’autres dossiers, seront bientôt
    ouverts.

    1. Z
  • les espions d'embassade sont complices de ce qui se passe en Algerie

    La corruption électorale se poursuit en Algérie : un milliard de centimes pour devenir maire !

    • 1
       
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    algerie focus
    Vendredi 07 décembre 2012

    Plus rien n’arrête la corruption électorale en Algérie. Plusieurs jours après la tenue du scrutin électoral des communales et l’annonce de ses résultats, les négociations vont encore bon train pour élire les maires. Sauf que dans ces négociations, ce ne sont pas les valeurs et les orientations politiques qui prédominent. Ce sont plutôt les sommes d’argent offertes et généreusement distribuées qui déterminent le sort des assemblées communales dans plusieurs régions à travers le pays.

    Ainsi, à Mostaganem, des élus en quête de pouvoir n’ont pas hésité à mettre sur la table pas moins d’un milliard de centimes pour convaincre leurs adversaires de les couronner maires. En effet, dans plusieurs communes où aucune liste électorale n’a pu remporter la majorité, des candidats ont eu « la bonne idée » de débloquer la situation en cassant tout simplement leur tirelire.  Ils proposent, dés lors, des prix pour la place du maire  comme pour les postes clés de l’exécutif communal. Dans ce contexte, « dans l’une des communes de la daïra de Sidi Lakhdar, le prix du siège de la présidence de l’APC de ladite commune a atteint les 800 millions de centimes », nous apprend à ce sujet le quotidien régional Réflexion.

    Selon cette source, même pour un simple siège dans l’assemblée communale, des voix ont été « achetées »  à des prix fixés à 500 millions de centimes. Toujours dans la wilaya de Mostaganem, au niveau de la daïra d’Ain-Tèdelès, « le poste du maire d’une de ses communes a atteint la coquette somme d’un milliard, oui un milliard et pas un liard de moins, pour que les autres élus s’alignent du côté du futur maire », révèle encore notre source. C’est dire enfin que le scandale de la corruption et de la fraude n’est pas loin de s’arrêter dans les prochains jours au niveau de nos communes. Ce cauchemar continuera à hanter nos citoyens qui sont pris en otage par les auteurs de cette mascarade ridicule et grotesque.

  • Les entreprises chinoises et la corruption

     

    Doutes sur l’octroi de marchés en Algérie

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    Pour cause de corruption et de fraude, la Banque mondiale interdit de prêts des sociétés chinoises. Parmi les entreprises black-listées celle qui a raflé la construction de la Grande mosquée d’Alger.

    Les entreprises chinoises sont perçues comme faisant partie des plus corruptrices dans leurs affaires à l’étranger, suivant de près les sociétés russes. L’organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption, Transparency International (TI), estime, dans son rapport «Bribe Payers Index 2011», rendu public hier, que «les entreprises russes et chinoises, qui ont investi 120 milliards de dollars hors de leurs frontières en 2010, sont perçues comme les plus susceptibles de verser des pots-de-vin à l’étranger», peut-on lire dans le communiqué de Transparency International. Et soudoyer des fonctionnaires en faisant des affaires à l’étranger est une «pratique courante», selon cette enquête, réalisée par TI et menée auprès de 3000 chefs d’entreprise et hauts cadres de pays développés ou en développement.

    La Chine et la Russie se positionnent ainsi, avec respectivement des indices de 6.5 et 6.1, en queue d’un classement de 28 des plus grandes puissances économiques du monde qui activent à grande échelle à l’international. Les entreprises suisses et néerlandaises sont considérées comme les moins susceptibles de verser des pots-de-vin, et obtiennent la même note de 8.8. L’Allemagne arrive en quatrième position (8.6) la Grande-Bretagne (8.3), les Etats-Unis (8.1) et la France (8) se classent respectivement 8e (ex-æquo avec Singapour), 10e et 11e de cette liste. Pour ce qui est des secteurs d’activité et d’investissement dans lesquels a le plus cours ce type de pratique, il s’agit des travaux publics et du bâtiment, avec un indice de perception de 5.3 points. «Il s’agit d’un secteur où le contournement des règles et l’exécution insuffisante peuvent avoir des effets désastreux sur la sécurité publique», commente TI. Il est suivi de près par les services d’utilité publique (6.1), l’immobilier, les biens immobiliers, les services aux entreprises et services juridiques (6.1), le pétrole et gaz (6.2) ainsi que l’exploitation minière (6.3).


    Au cours de cette étude, des dirigeants de sociétés internationales ont signalé la pratique généralisée du versement de pots-de-vin par les entreprises à des fonctionnaires, de manière à remporter des appels d’offres, se soustraire à la réglementation, accélérer les procédures gouvernementales ou influencer l’élaboration des politiques publiques. Cependant, la corruption n’est pas uniquement «privé/public» puisque les entreprises ont également tendance à verser des pots-de-vin à d’autres sociétés privées. «Ces résultats suggèrent que la corruption est non seulement une préoccupation pour le secteur public, mais également pour le secteur privé, comportant des risques financiers et ‘‘réputationnels’’ majeurs pour les sociétés impliquées», s’inquiète-t-on dans le rapport de TI.


    Des entreprises «black-listées»


    Ce n’est pas la première fois qu’une organisation ou agence met à l’index les entreprises chinoises et leurs pratiques de «coopération» peu soucieuses de la légalité et des principes de bonne gouvernance. La Banque mondiale, dans une des listes d’entreprises non éligibles à des financements de contrats, et ce, pour cause de corruption et de fraude, interdit de prêts des sociétés chinoises fréquemment depuis 2009. Dans sa dernière actualisation, en septembre dernier, la Banque mondiale a ainsi épinglé pas moins de 12 entreprises chinoises, pour une durée qui varie de 2 à 8 ans. Et, surprise, l’une des premières entreprises à avoir été black-listées est la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC).

    Elle a ainsi écopé, en 2009, d’une non-éligibilité de 6 ans, répressible de 2 ans pour «bonne conduite». Implantée en Algérie depuis les années 1980, cette entreprise y décroche régulièrement des dizaines de contrats, impliquant des mégaprojets se chiffrant en milliards de dollars. C’est d’ailleurs cette société qui a raflé la construction, pour un montant faramineux, de la Grande mosquée d’Alger, ou encore du Centre international de conférences de Club des Pins. D’autres sociétés figurant sur cette liste sont présentes en Algérie, comme, par exemple, la China Communications Construction Compagny Limited à Oran… 

    Ghania Lassal
  • De la corruption algérienne



    Omar Benderra, Ghazi Hidouci, Salima Mellah, Algeria-Watch, 24 février 2010

    Quelques années après la rocambolesque affaire Khalifa, les médias algériens nous apprennent à nouveau que les grands projets d’infrastructure de la présidence Bouteflika 1 et 2 et la non moins grande « nouvelle percée » de l’Algérie sur les marchés des hydrocarbures donnent lieu à des malversations de grande ampleur. Nous l’apprenons par les fuites d’enquêtes et par des articles de journaux. Convenons qu’autrement, on n’en aurait rien su. Tout serait demeuré dans l’ombre et relèverait purement de l’ordre des conjectures.

    Et voila que beaucoup souhaitent entendre les voix de l’« opposition » – ou à défaut celles d’opposants – et s’étonnent des réticences de certains à entrer dans une controverse initiée par le régime. Cela pose la question du rôle réel de la corruption dans le système de pouvoir algérien, ainsi que celui des campagnes « anticorruption » régulièrement conduites par celui-ci.

    Sans grande subtilité, la communication sur ces affaires récentes vise deux objectifs principaux. Le premier objectif martelé, de sorte à ce que nul doute subsiste dans des esprits suspicieux, est que les officiers de « police judiciaire » des services secrets – de fait police politique disposant de pouvoirs exorbitants au droit commun – sont l’expression de la régulation souveraine, une police républicaine qui ne mérite que l’éloge et dont le peuple se doit d’être fier. Le second objectif officiel est que le gouvernement n’est pas en reste, il tente d’apporter des réponses. Lui aussi mérite donc confiance et respect ; il a en effet lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption dans ses propres appareils, visant, avec une impartialité émérite, jusqu’à ses propres membres.

    Revenue de biens des illusions, l’opinion publique dans toute sa diversité n’est absolument pas surprise par les dérives et les scandales. Les citoyens considèrent très habituellement que le mal est bien plus grand et bien plus profond que ce que les révélations de presse pourraient laisser accroire. L’opinion est également habituée à vérifier qu’au bout du compte, fatalement, seuls des seconds couteaux, voire des innocents, payent. Mais cela n’empêche pas la rumeur publique, cette fois comme les autres, de se mettre en mouvement et d’enfler au fil du temps. Cette réalité sociale mériterait d’être analysée. Cela serait bien plus utile que de perdre un temps précieux dans un débat récurrent qui se résume en fait à n’envisager ces affaires de corruption qu’en tant que spectacle d’une lutte entre le mauvais et le pire ou même entre méchants clans réglant leurs comptes.

    En effet, les gens rêvent toujours, s’acharnent à espérer – et c’est bien trop humain pour qu’on puisse le leur reprocher – de la possibilité d’une justice dans ce pays. Ils sont prêts à y croire, même si cette justice se manifeste subrepticement et comme par accident. Pour un honnête homme, soucieux de donner un sens moral à sa vie, il est dans la nature des choses que, de temps à autre, des coupables soient sanctionnés. Qu’il en aille autrement serait désespérant… accepter l’impunité comme allant de soi est partout inadmissible. Le match supposé – toujours plus où moins truqué – vaut donc le coup d’être regardé. Mais, simultanément, c’est très perceptible, l’opinion n’est pas convaincue ; la qualification officielle des faits, les noms des coupables présumés paraissent peu crédibles et la nature des délits – leur ampleur - fort minorée. La rumeur fait état de dérives qui reflètent mieux l’importance des sommes détournées et désigne davantage de coupables à un niveau élevé de responsabilité dans l’Etat. La confiance, si tant est qu’elle n’ait jamais prévalu, a précédé les harragas : elle a depuis longtemps déserté nos rivages. L’affaire de corruption change de registre, devient plus politique et les gens en arrivent enfin à oublier presque le scandale pour souhaiter la mise en cause du gouvernement ou, plus exactement, au-delà du gouvernement, du vrai pouvoir qui tire les ficelles et n’exerce aucune responsabilité légale dans la conduite des affaires.

    L’opinion n’est pas dupe. Elle devine toutefois que ce pouvoir de l’ombre, non matérialisé, peut toujours, en cas de pourrissement, prétendre qu’il n’exerce aucune autorité et s’afficher comme une alternative. Les citoyens ne sont pas crédules. Ils savent bien que cette revendication ne sera jamais prise en compte, mais ils l’entretiennent pour ne pas perdre totalement espoir et faire comme si le droit au respect et à la dignité leurs étaient toujours reconnu. Un peu comme pour l’équipe nationale de football ; c’est important par défaut et l’illusion tient lieu de stimulant… Il faut bien essayer de vivre, jusqu’à ce que l’exutoire s’évanouisse et que l’on soit amené à penser à autre chose… Tout cela est tellement triste et en même temps compréhensible : nul ne peut jeter la pierre à ceux qui mordent à de tels appâts… Il faut seulement rappeler encore que notre pays n’est pas dans une situation d’Etat de droit, de respect des libertés, de responsabilité et de justice où la corruption serait un sport pratiqué uniquement à la marge de notre vie sociale par des délinquants marginaux comme le serait, par exemple, le vol à l’étalage. La réalité est que le système politique lui-même n’existe que par effraction ; la délinquance contrôle le politique, la violence d’Etat et donc les dimensions financières et commerciales de la vie du pays. Qui se souvient de Mohamed Boudiaf ? Symbole de l’innocence politique poussée à un degré rare, l’homme historique de la guerre anticoloniale a cru pouvoir lutter contre la corruption sans changer le système. On sait ce qu’il advint.

    Alors où commence et où s’achève la corruption algérienne ? Existe-t-elle vraiment ? Il n’est pas besoin de savantes analyses pour appréhender une réalité brutale connue de tous. Comment nommer corruption la captation criminelle systématique des richesses publiques organisée par ceux-là mêmes chargés de l’interdire et de la réprimer ? Ceux-là mêmes qui libèrent les matraques policières sur les crânes de pacifiques médecins payés au lance-pierre ou de tranquilles enseignants réduits à la misère. Dans l’organisation du pouvoir algérien, le vol est la règle. Ce qui fait exception dans ce système est bien la probité, le sens de l’intérêt général et du bien commun.

    Toute l’économie est organisée sur le mode du prélèvement abusif d’autorité. Au XXIe siècle cette pratique ne peut être affichée ainsi qu’elle a pu l’être à d’autres époques, il faut bien faire croire que nous sommes en République et en Démocratie, que la délinquance est comme partout marginale et qu’il y a une police qui s’en occupe.

    Signifier indirectement – c’est ce que tente de faire cette campagne de presse – que la corruption est une déviance, par définition circonscrite, équivaudrait à en reconnaître le caractère dérogatoire et suggérer qu’elle est une exception à un ordre régulier, fondé sur le droit et la morale. Il est inutile de poser la question de la nature illégale et illégitime du système algérien, l’exercice serait bien trop formel pour susciter autre chose que l’ennui… Et qu’y aurait-il de moral dans ce système politique ? La question ne peut provoquer que le sourire où un haussement d’épaules quand il est de notoriété publique que même le projet de super-mosquée est une source d’enrichissement illicite…

    Le détournement de bien public, la captation illégale des ressources nationales sont la règle et la raison d’être du pouvoir qui régente l’Algérie. Les scandales qui jalonnent à intervalles réguliers la chronique de ce pays sont les péripéties habituelles d’un système qui se régule sporadiquement par élimination de réseaux ou d’individus devenus gênants, comme l’affaire Khalifa, ou relevant de seigneurs de la guerre ayant disparu de la scène, comme pour l’affaire Zeggar. Qui, sous peine de se couvrir de ridicule, pourrait contester ce qui est, de longue date, une vérité d’évidence ? La corruption est bel et bien l’un des aspects naturels du fonctionnement d’un système depuis longtemps arrivé à maturité et stabilisé tant dans ses structures que dans les modalités de sa reproduction.

    L’Algérie appartient à quelques chefs de l’armée – notamment ceux qui dirigent les services de police politique – et à leurs hommes d’affaires, algériens ou non, chargés de maintenir les filières et d’administrer les fortunes disséminées à travers le monde, sous toutes les formes possibles. Personne, nulle part, ne rend compte à des institutions réelles : celles qui existent sont des paravents sans aucune autre fonction que purement théâtrale. La gestion économique et administrative quotidienne est confiée aux clientèles et aux réseaux qui opèrent sur un mode prébendier ou de quasi-affermage. Où serait donc la corruption dans un pays où l’Etat est privatisé de facto depuis des lustres ?

    La nature de l’organisation de pouvoir qui tient en joue la société algérienne est connue et, depuis le temps, parfaitement identifiée, même par les plus naïfs. D’autant que ses mécanismes apparaissent de manière visible depuis l’augmentation significative des prix des hydrocarbures en 1999. Les généraux décideurs sont au sommet du système de prédation, ils en sont les pilotes, la tumeur mère qui diffuse ses métastases dans le corps social. Comment cette organisation pourrait-elle admettre, après 200 000 morts, une autre logique que la sienne ? Le chef de l’Etat (ou ce qui en tient lieu), les ministres et autres figurants d’une cour des miracles politique participent tous d’une économie politique du détournement à ciel ouvert avec toutes les complicités extérieures qu’ils souhaitent. Il est vrai que les dirigeants des grandes démocraties avancées ne sont pas moins vénaux ou cupides que ceux des démocraties spécifiques du tiers monde. La lutte commune contre le terrorisme et le containment de l’islamisme n’expliquent pas tout. Evoluant dans des cadres de droit, l’enrichissement des élites de pouvoir au Nord ne peut provenir que des prélèvements et des rétrocommissions issus des échanges avec des pays comme le notre. Les paradis fiscaux sont fréquentés également par les « civilisés » et les autres. La prédation algérienne est internationale.

    Même s’il est également vrai que d’autres pays, y compris ceux qui bénéficient d’Etats de droit, connaissent le phénomène à des degrés divers, il en est peu où la corruption massive et généralisée se résume, comme c’est le cas en Algérie, à un transfert massif des richesses nationales vers l’étranger. Ce qui se traduit par l’affaiblissement continu et durable du pays et à l’appauvrissement de ses habitants. La corruption n’est pas une fatalité. Certains pays ont même su recycler de manière productive la corruption de leurs élites ; le Japon ou la Corée hier et la Russie, peut-être, aujourd’hui.

    Cela a été dit, mais répétons-le : le crime et la délinquance forment le socle d’un pouvoir hors du droit, hors-la-loi, composé d’individus malhonnêtes et incompétents, cent fois coupables de haute trahison envers leur peuple. Attendre comme le font certains, parfois de bonne foi, que l’« opposition » dénonce la corruption selon l’agenda de ce pouvoir, du fait d’une agitation médiatique autour d’arrestations de subalternes par la police politique secrète serait faire preuve, au moins, d’une admirable crédulité. Après tant d’années de mensonges et de manipulations, de crimes de masses et de vol généralisé à visages découverts, on pourrait penser que les plus naïfs, ou les plus aveugles, auraient fini par comprendre l’environnement criminel installé en Algérie. Dans ce système, la corruption est la loi.