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  • Gouvernance en Algérie

     

    Le constat sans appel des experts

    Par : Badreddine KHRIS

    “Absence de gouvernance”, “un système de gouvernance qui n’est pas sain”, “les conditions nécessaires pour une bonne gouvernance inexistantes”… Les visions sont multiples mais un seul constat : l’Algérie souffre d’une mauvaise gouvernance.

    “La Révolution algérienne a été bien gérée et mieux conduite que ne l’est le pays indépendant, même 50 années plus tard !”. Cette phrase lourde de sens, prononcée par Hocine Khelfaoui, professeur en sociologie des sciences, Uqam Montréal (Canada), se veut en toile de fond, une véritable diatribe à l’égard des différents régimes qui se sont succédé en Algérie depuis l’Indépendance. C’est un avant-goût qui introduit en fait de manière franche et claire l’opinion des experts algériens de renommée mondiale quant à la manière avec laquelle est géré notre pays depuis 1962. Ces spécialistes qui se sont exprimés dans un reportage consacré à la problématique de la gouvernance en Algérie, réalisé par la Fondation algérienne pour l’action citoyenne (Faac), s’accordent à dire que notre pays “n’est pas bien gouverné”. “Absence de gouvernance”, “un système de gouvernance qui n’est pas sain”, “les conditions nécessaires pour une bonne gouvernance inexistantes”…
    Les visions sont multiples mais un seul constat : l’Algérie souffre d’une mauvaise gouvernance. Les raisons d’une telle contreperformance ont été identifiées et bien définies par ces experts. C’est que les fondements assignés à ce concept de gouvernance ne sont tout simplement pas pris en compte par les… gouvernants algériens. Toute politique ou toute autre stratégie doit être conçue autour du citoyen. Celui-ci doit être, comme l’a souligné le Dr Bachir Mazouz, professeur titulaire en administration publique Enap-Montréal (Canda) mis au cœur de la gestion publique d’un pays. Et tout sera bâti autour de ses valeurs et ses besoins. “On va former les cadres qui vont le servir, fabriquer des produits dont il a vraiment besoin…Et l’on mesure l’efficacité de ces mesures en fonction de son appréciation car sa perception compte énormément”, explique le Dr Mazouz. L’on doit, par la suite, s’organiser en tant que pouvoirs publics et autorités locales et nationales, avoue-t-il, autour du citoyen et non pas l’inverse. La même conception de la chose est partagée par le Dr Omar Aktouf, professeur titulaire en management HEC-Montréal, pour qui la bonne gouvernance est d’assurer de prime abord la dignité du citoyen. La mise en place d’un cadre de gestion efficace à même de dire si une politique publique est bien gérée ou non, est également primordiale.

    Tout bonne gouvernance est bâtie autour du citoyen
    Or, aujourd’hui, force est de constater que ce cadre de gestion est encore purement administratif en Algérie. En termes plus clairs, précise le Dr Mazouz, il est encore au stade des procédures voire à l’état bureaucratique. La gouvernance doit être reliée à la décentralisation et la démocratisation. “La gouvernance qu’elle soit de nature politique ou managériale ne doit pas s’entendre au sens de pouvoir et d’autorité mais au sens de responsabilité à assumer et surtout à en rendre compte. Qu’elle s’exerce au plus haut niveau de l’État ou dans une simple structure ou organisation locales”, affirme le Pr Khelfaoui. Il faut, de ce fait, en finir avec la notion ou le sens du mot “pouvoir” synonyme d’“arbitraire absolu” chez les Algériens. “Détenir le pouvoir et l’autorité, c’est de l’exercer d’abord sur soi-même. Ce qui signifie alors l’engagement et la responsabilité et l’exigence d’avoir et à rendre des comptes”, estime ce chercheur rappelé à Dieu récemment. Ainsi, avant de définir une politique de développement, de sortie de crise, il faut, selon lui, impérativement en finir avec les régimes autoritaires qui, “mieux s’ils n’osent pas opprimer sauvagement, font la sourde oreille aux difficultés de la population”. Gérer de nos jours, c’est de promouvoir la libre circulation de l’information objective et vérifiée dont l’analyse pourrait conduire au savoir à des savoirs compétents. Car l’une des fonctions essentielles d’une bonne gouvernance, c’est de favoriser la circulation de l’information et des idées d’une catégorie sociale à une autre voire au sein de toute la société. Promouvoir une société de savoir est la seule qui garantit actuellement la croissance socioéconomique d’un pays. Il est question donc de briser le monopole du savoir par quelques individus ou groupuscules fermés. Ces spécialistes évoquent aussi un problème de manque d’engagement social et une absence de volonté politique réelle. Le même constat est établi par le Dr Taïeb Hafsi, professeur titulaire en management HEC-Montréal, mais expliqué d’une autre façon. Pour ce professeur, le problème de gouvernance est ce conflit qui existe en propriétaire d’un bien et son gestionnaire.

    “Des dirigeants pessimistes et ne croient pas en Algérie”
    “Le gestionnaire qui dispose ainsi de plus d’informations que le propriétaire peut en profiter pour ses propres intérêts. Et dans ce cas, on dit qu’il y a opportunisme. Et c’est ce qui provoque le premier problème de gouvernance”, relève le Dr Hafsi. Le deuxième problème surgit quand il y a plusieurs propriétaires. Lorsqu’un propriétaire est dominant, il influence le gestionnaire de façon à être favorisé au détriment des autres propriétaires. “La gouvernance est le système mis en place pour régler ce conflit d’intérêts entre le propriétaire et le gestionnaire”, assure ce professeur. Il atteste que la gouvernance s’appuie sur trois piliers. Le premier est d’ordre politique qui traite des droits du citoyen. Il s’agit du respect de l’État de droit, le respect des lois et règlements choisis et des droits démocratiques du citoyen quelles que soient les circonstances (droit à la défense en cas d’accusation d’autrui, le droit d’exprimer son désaccord de manière pacifique…). Le professeur Hafsi met aussi l’accent sur la nécessité de mettre en place un système judiciaire transparent et équitable. Sur le plan économique, il rappelle l’importance de doter le pays d’un cadre économique et financier efficace, une gestion des finances publiques saine et un cadre qui engage la responsabilité sociale des entreprises. La gouvernance doit permettre, en outre, à la société civile de participer de manière efficace à la vie du pays. La gouvernance ne peut être, in fine, saine et bonne que, tel que le définit le Dr Mazouz, si l’on optimise ou “optimalise” les ressources et les moyens dont dispose le pays. “Que chaque dinar algérien dépensé donne la satisfaction voulue. Que chaque centime investi dans des projets publics génère une richesse ou une meilleure qualité de service à la population”, note cet expert. La bonne gouvernance, c’est d’afficher aussi son optimisme dans la gestion des affaires d’un pays. Ce n’est pas le cas des “dirigeants algériens qui demeurent particulièrement pessimistes. Car, ils ne croient pas en Algérie. S’ils laissent la place, les Algériens seront capables de trouver leur chemin et de régler ces questions de façon satisfaisante et l’Algérie s’en sortirait. Dans tous les cas, ça va prendre beaucoup de temps…”, conclut le Pr Hafsi.

     

    Fondation algérienne pour l’action citoyenne (Faac)
    La mission que se donne cette organisation consiste notamment à redynamiser les forces vives algériennes en particulier la jeunesse pour construire une Algérie forte et prospère en prônant le changement par la reconnaissance de l’excellence et de l’effort dans tous les domaines et en redonnant confiance aux citoyens par leur participation active à tous les projets.

    B. K

  • les espions d'embassade sont complices de ce qui se passe en Algerie

    La corruption électorale se poursuit en Algérie : un milliard de centimes pour devenir maire !

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    algerie focus
    Vendredi 07 décembre 2012

    Plus rien n’arrête la corruption électorale en Algérie. Plusieurs jours après la tenue du scrutin électoral des communales et l’annonce de ses résultats, les négociations vont encore bon train pour élire les maires. Sauf que dans ces négociations, ce ne sont pas les valeurs et les orientations politiques qui prédominent. Ce sont plutôt les sommes d’argent offertes et généreusement distribuées qui déterminent le sort des assemblées communales dans plusieurs régions à travers le pays.

    Ainsi, à Mostaganem, des élus en quête de pouvoir n’ont pas hésité à mettre sur la table pas moins d’un milliard de centimes pour convaincre leurs adversaires de les couronner maires. En effet, dans plusieurs communes où aucune liste électorale n’a pu remporter la majorité, des candidats ont eu « la bonne idée » de débloquer la situation en cassant tout simplement leur tirelire.  Ils proposent, dés lors, des prix pour la place du maire  comme pour les postes clés de l’exécutif communal. Dans ce contexte, « dans l’une des communes de la daïra de Sidi Lakhdar, le prix du siège de la présidence de l’APC de ladite commune a atteint les 800 millions de centimes », nous apprend à ce sujet le quotidien régional Réflexion.

    Selon cette source, même pour un simple siège dans l’assemblée communale, des voix ont été « achetées »  à des prix fixés à 500 millions de centimes. Toujours dans la wilaya de Mostaganem, au niveau de la daïra d’Ain-Tèdelès, « le poste du maire d’une de ses communes a atteint la coquette somme d’un milliard, oui un milliard et pas un liard de moins, pour que les autres élus s’alignent du côté du futur maire », révèle encore notre source. C’est dire enfin que le scandale de la corruption et de la fraude n’est pas loin de s’arrêter dans les prochains jours au niveau de nos communes. Ce cauchemar continuera à hanter nos citoyens qui sont pris en otage par les auteurs de cette mascarade ridicule et grotesque.

  • Destruktor (5)

    Par Maamar Farah
    Nous venons d’apprendre que les délégués de wilaya à la destruction nationale veulent marcher sur Alger pour soumettre leurs revendications aux autorités supérieures et rencontrer enfin leur idole : Destruktor lui-même, ministre de la destruction nationale !
    Selon des indiscrétions parvenues à notre rédaction, ces agents trouvent qu’ils ne sont pas assez payés pour tous les efforts qu’ils fournissent dans la grande tâche de destruction du pays ! Destruktor a certes dépêché quelques conseillers portant des sacs de plastique noir remplis de dinars, mais les délégués veulent des devises ! Ils disent que certains pays, ayant remarqué leurs compétences, veulent les utiliser pour détruire les nations ennemies. Dans les coulisses internationales, on dit que les agents locaux de la destruction ont le plus fort taux de rendement au monde et qu’ils peuvent abattre un million de moutons en une seule journée !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    P. S. : Levée de boucliers de certaines associations suite à la publication d’un article sur le harcèlement dans la page «Vox Populi». La publication de ce texte ne signifie pas que la rédaction partage ce point de vue misogyne et sectaire. Mais nous évitons de censurer automatiquement les idées qui ne nous plaisent pas. A vous de réagir !

  • Gouvernement par l’incantation

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La communication gouvernementale a monopolisé la rentrée. C’est peut-être là aussi une des finalités de ce “changement” dans l’Exécutif : faute de bilan présentable, le gouvernement retouché entame la rentrée avec un plan d’action tonitruant dont l’irréalisme se mesure à l’ambition des objectifs.
    D’entrée, le nouveau Premier ministre a voulu nous convaincre d’un soudain éveil du pouvoir face aux souffrances et entraves qui empoisonnent la vie du citoyen : insalubrité, bureaucratie, crise de logement, chômage.
    Pourtant rien n’a changé dans le programme de gouvernement, sinon que le retard accumulé depuis 2010 sera comblé d’ici 2014. Ce procédé a déjà été expérimenté quand il s’est agi de passer du programme 2005-2009 de soutien à la croissance à celui de 2010-2014 : la moitié du budget du suivant était destinée à combler les retards et les surcoûts du précédent !
    Le logement et l’emploi sont devenus deux  domaines de jeux de chiffres sans rapport avec la réalité.
    Il paraît que sur le million deux cent mille logements programmés pour le quinquennat, quatre-vingt mille unités ont été à ce jour construites. Avec un tel écart entre prévision et réalisation, et puisque “l’argent existe”, comme le disent certains ministres, il y a forcément un problème de méthode. On le voit d’ailleurs dans les hésitations des concepteurs de la solution : AADL, AADL-Cnep, Cnep, re-AADL… Apparemment, cette fois-ci aussi, on se contente d’un volontarisme de principe pour combler le déficit et bâtir… un million de logements en deux ans !
    Quant à l’emploi, il a toujours fait l’objet d’une arithmétique magique. En janvier 2011, le ministre du Travail avait déclaré 500 000 postes créés en l’an 2010. Au mois d’août de la même année, les services du Premier ministère annonçaient la création de 1 090 000 emplois pour le premier semestre 2011 ! Le professeur Mebtoul avait calculé qu’avec un tel exploit, il ne resterait que quelque 1,6% des 10% de chômeurs officiels ! Ce discours sur la création abondante d’emplois contraste tant avec la politique économique nettement dissuasive de création d’activité productive. Les faux emplois dits “de soutien à l’insertion”, du “filet social” et le sureffectif de la fonction publique et des entreprises publiques ne peuvent pas pallier la seule solution de fond au problème du chômage : la croissance.
    Selon le plan d’action, nos villes seront bientôt propres, même si leur état est allé en s’aggravant, et l’administration va rapidement se rapprocher du citoyen, juste parce qu’il le lui est demandé. Pourtant, l’approche de la question de l’hygiène publique n’a pas changé ; elle reste posée en termes de nettoyage et de ramassage d’ordures. Pour arriver à cultiver le service public et le cadre de vie, il eut fallu entretenir la citoyenneté. Maintenant que l’on a décimé le citoyen au profit du fidèle et du militant, du “souteneur”, du beznassi, et du baltagui, comment réhabiliter l’efficacité administrative et la vie citadine, et à quoi celles-ci serviraient-elles ?
    C’est une révolution que nous propose Sellal : donner, en quelques mois, aux Algériens qui en sont privés, la citoyenneté, l’emploi et le logement… que le même régime n’a pas pu leur donner en treize ans ! On le dit farceur, mais il ne nous aurait pas caché la formule s’agissant de questions si graves.

  • l’ONU critique le recul de la liberté d’association en Algérie

     

     

     

    Restrictions et contrôle de la société civile

     

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    Décriée déjà en Algérie, la nouvelle loi sur les associations vient d’être remise en cause par les Nations unies.

     

    Le rapporteur spécial de l’ONU sur les libertés de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, relève un certain nombre de dispositions contenues dans ce texte, qui n’encourage pas l’émergence d’un mouvement associatif fort en Algérie. «Les prochaines élections législatives doivent permettre de répondre aux demandes légitimes de la société civile dans le domaine de la liberté d’association», affirme l’expert onusien dans un communiqué rendu public hier à Genève (Suisse). Il exhorte, dans ce sens, les autorités algériennes à revoir lesdites dispositions pour les mettre «en adéquation avec les exigences du droit international des droits de l’homme».

    Maina Kiai déplore également le recul enregistré par l’Algérie dans ce domaine. «Alors que le Printemps arabe invite à un élargissement de la place octroyée à la société civile, il est tout à fait regrettable que l’Algérie se singularise par un retour en arrière dans le domaine de la liberté d’association, en limitant plus rigoureusement le périmètre d’action ou l’accès au financement des associations», insiste-t-il dans son communiqué. Il ne cache pas non plus ses préoccupations à l’égard de nombreuses dispositions de cette loi qui, selon lui, impose de nouveaux contrôles et restrictions quant à la création des associations ainsi que sur leur accès au financement. Le rapporteur spécial critique d’emblée la possibilité offerte par ce texte à l’administration «de rejeter des demandes de création des associations sans recours à la justice».

    «La formation de toute association est désormais soumise à l’accord préalable des autorités, qui peuvent à présent refuser une demande d’enregistrement sans avoir besoin de recourir à un juge, tel que cela était le cas auparavant. Cette situation constitue un recul important par rapport à la loi 90-31 (1990) qui était en vigueur jusque-là», dit-il, en rappelant que cette nouvelle loi prévoit une peine d’emprisonnement et une lourde amende pour quiconque opère au nom d’une association non encore enregistrée ou agréée, suspendue ou dissoute.

    Le rédacteur de ce document remet également en cause l’article fixant les objectifs et les buts des associations qui «ne devront pas être contraires aux constantes et aux valeurs nationales et que toute ingérence dans les affaires internes du pays entraînera la suspension ou la dissolution de l’association concernée». «Ces dispositions sont particulièrement vagues et sujettes à des interprétations abusives. Elles portent un coup grave à la jouissance du droit à la liberté d’association», met-il en garde.

    Maina Kiai sollicite une invitation officielle d’Alger

    Le rapporteur de l’ONU précise également que les associations constituent un moyen de première importance permettant à la population d’exprimer ses aspirations. «Elles doivent pouvoir, et en ont même la responsabilité morale, de s’intéresser à la vie politique intérieure de leur propre pays», souligne-t-il.
    L’autre point critiqué est l’accès des associations au financement étranger. «Les associations algériennes seront privées de recevoir des fonds de toutes légations diplomatiques ou organisations non gouvernementales étrangères, en dehors des relations de coopération dûment établies. Il est à craindre que de telles dispositions soient utilisées pour entraver le travail des associations, notamment celles de défense des droits de l’homme», soutient-il, précisant que «l’accès au financement ne devrait pas être strictement restreint».

    Ce faisant, Maina Kiai invite le gouvernement et les partis engagés dans la course à l’APN à œuvrer pour la révision de ce texte. Dans la foulée, il indique avoir sollicité une invitation officielle pour conduire une visite en Algérie : «Je compte sur une réponse positive à cette demande. Je me tiens dès à présent à l’entière disposition des autorités algériennes pour toute coopération technique dont elles auraient besoin pour s’assurer que la loi sur les associations et son application soient conformes aux standards du droit international.»
     

     

    Madjid Makedhi
  • no moment

    Dilem du 09 Avril  2012

  • Algerie Archive

     

    • «On a tort de penser que le terrorisme serait l’instrument des faibles. Comme la plupart des armes meurtrières, le terrorisme est surtout l’arme des puissants. Quand on prétend le contraire, c’est uniquement parce que les puissants contrôlent également les appareils idéologiques et culturels qui permettent que leur terreur passe pour autre chose que de la terreur». Noam Chomsky, (Terrorisme, l’arme des puissants dans le Monde Diplomatique, décembre 2001)   Le mercredi 7 et le jeudi 8 septembre Alger abritait une conférence sur le terrorisme. Les participants à la conférence d’Alger sur le Sahel se sont dits, déterminés à lutter contre le terrorisme et la criminalité démultipliés par la crise libyenne, mais en réclamant un soutien accru de la communauté internationale. Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines a évoqué, pour sa part, la nécessaire collaboration à venir avec les autorités de la « Nouvelle Libye ». « La Libye est un pays voisin. Nous n’allons quand même pas déménager. Il faut composer avec», « Nous partageons beaucoup avec la Libye et nous jouerons notre rôle de pays frère », souligne-t-il.   Pour l’Algérie et pour les autres pays présents lors de cette conférence sur le Sahel, il importe que la Libye se normalise, qu’elle se mette aux standards internationaux de gouvernance et qu’elle prenne à bras-le-corps les problèmes sécuritaires. Beaucoup d’armes circulent depuis l’éclatement du conflit. Cela a été dit et répété en séance plénière et le danger est pris très au sérieux. La sécurité régionale est en effet l’affaire de tous dans la mesure où il s’agit d’un même territoire: le Sahara. Les quatre pays au coeur de la lutte contre le terrorisme au Sahel observent donc attentivement leur voisin libyen tout comme la Tunisie en pleine transition politique.   Le général Carter Ham, Haut commandant des...

      Des experts du Pentagone et de la CIA à Alger

      «On a tort de penser que le terrorisme serait l’instrument des faibles. Comme la plupart des armes meurtrières, le terrorisme est surtout l’arme des puissants. Quand on prétend le contraire, c’est uniquement parce que les puissants contrôlent également les appareils idéologiques et culturels qui permettent que leur terreur passe pour autre chose que de la terreur». Noam Chomsky, (Terrorisme, l’arme des puissants dans le Monde Diplomatique, décembre 2001)   Le mercredi 7 et le jeudi 8 septembre Alger abritait une conférence sur le terrorisme. Les participants à la conférence d’Alger sur le Sahel se sont dits, déterminés à lutter contre le terrorisme et la criminalité démultipliés par la crise libyenne, mais en réclamant un soutien accru de la communauté internationale. Le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines a évoqué, pour sa part, la nécessaire collaboration à venir avec les autorités de la « Nouvelle Libye ». « La Libye est un pays voisin. Nous n’allons quand même pas déménager. Il faut composer avec», « Nous partageons beaucoup avec la Libye et nous jouerons notre rôle de pays frère », souligne-t-il.   Pour l’Algérie et pour les autres pays présents lors de cette conférence sur le Sahel, il importe que la Libye se normalise, qu’elle se mette aux standards internationaux de gouvernance et qu’elle prenne à bras-le-corps les problèmes sécuritaires. Beaucoup d’armes circulent depuis l’éclatement du conflit. Cela a été dit et répété en séance plénière et le danger est pris très au sérieux. La sécurité régionale est en effet l’affaire de tous dans la mesure où il s’agit d’un même territoire: le Sahara. Les quatre pays au coeur de la lutte contre le terrorisme au Sahel observent donc attentivement leur voisin libyen tout comme la Tunisie en pleine transition politique.   Le général Carter Ham, Haut commandant des…

    • Un nouvel ouvrage sur la mort des moines cisterciens de Tibéhirine, écrit par le journaliste français Jean-Baptiste Rivoire, dévoile des témoignages inédits, mais difficiles à corroborer, mettant de nouveau en cause la sécurité militaire algérienne dans la tragédie. Le livre, “Le crime de Tibhirine” (Editions La Découverte), s’appuie notamment sur les déclarations d’anciens membres des services algériens et d’un islamiste affirmant que l’enlèvement a été ordonné par la DRS (sécurité militaire) et réalisé conjointement avec des islamistes. Ces témoignages fragiles ne lèvent évidemment pas les zones d’ombre entourant la tragédie. “Ces éléments doivent être accueillis avec beaucoup d’intérêt mais aussi précaution et prudence”, a dit à l’AFP Me Patrick Baudouin, avocat des parties civiles. “Le grand intérêt de cet ouvrage est, j’espère, qu’il va ouvrir la voie à de nouvelles investigations judiciaires”, a-t-il ajouté. “Une nouvelle fois, la vérité assénée depuis l’origine par les autorités algériennes sur l’enlèvement, la séquestration et l’exécution des moines par les islamistes est battue en brèche”, dit-il. Les sept moines de l’Orde de Citeaux de la stricte observance ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé situé près de Medea. Le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat des moines. Leurs têtes ont été retrouvées le 30 mai au bord d’une route de montagne. Après avoir suivi la thèse islamiste, l’enquête judiciaire s’est réorientée depuis 2009 et le témoignage d’un ancien attaché de défense à Alger vers une bavure de l’armée algérienne. Avant ces révélations, des témoignages d’officiers algériens dissidents avaient relevé le rôle trouble des autorités algériennes, accusant Alger d’avoir manipulé le groupe armé ayant revendiqué l’enlèvement. Services algériens mis en cause Dans ce nouvel ouvrage, les services algériens sont directement mis en cause dans le rapt par un ancien lieutenant...

      Les moines de Tibéhirine: un livre met en accusation la sécurité militaire algérienne

      Un nouvel ouvrage sur la mort des moines cisterciens de Tibéhirine, écrit par le journaliste français Jean-Baptiste Rivoire, dévoile des témoignages inédits, mais difficiles à corroborer, mettant de nouveau en cause la sécurité militaire algérienne dans la tragédie. Le livre, “Le crime de Tibhirine” (Editions La Découverte), s’appuie notamment sur les déclarations d’anciens membres des services algériens et d’un islamiste affirmant que l’enlèvement a été ordonné par la DRS (sécurité militaire) et réalisé conjointement avec des islamistes. Ces témoignages fragiles ne lèvent évidemment pas les zones d’ombre entourant la tragédie. “Ces éléments doivent être accueillis avec beaucoup d’intérêt mais aussi précaution et prudence”, a dit à l’AFP Me Patrick Baudouin, avocat des parties civiles. “Le grand intérêt de cet ouvrage est, j’espère, qu’il va ouvrir la voie à de nouvelles investigations judiciaires”, a-t-il ajouté. “Une nouvelle fois, la vérité assénée depuis l’origine par les autorités algériennes sur l’enlèvement, la séquestration et l’exécution des moines par les islamistes est battue en brèche”, dit-il. Les sept moines de l’Orde de Citeaux de la stricte observance ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé situé près de Medea. Le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat des moines. Leurs têtes ont été retrouvées le 30 mai au bord d’une route de montagne. Après avoir suivi la thèse islamiste, l’enquête judiciaire s’est réorientée depuis 2009 et le témoignage d’un ancien attaché de défense à Alger vers une bavure de l’armée algérienne. Avant ces révélations, des témoignages d’officiers algériens dissidents avaient relevé le rôle trouble des autorités algériennes, accusant Alger d’avoir manipulé le groupe armé ayant revendiqué l’enlèvement. Services algériens mis en cause Dans ce nouvel ouvrage, les services algériens sont directement mis en cause dans le rapt par un ancien lieutenant…

    • Le doute n’habite pas la tête du représentant du CNT à Londres. Du haut des bombardiers de l’Otan qui lui ont ouvert la route de Tripoli et à ses rebelles de Nefoussa et islamistes de Benghazi il assène que «c’est l’Algérie qui a intérêt à reconnaître le CNT».   Vous comprenez très bien sans recours excessif à l’analyse qu’une suite non dite mais toute aussi explicite complète le propos : «Sinon, elle va le payer…».Au cas où le métalangage vous est obscur, il énonce la seule condition possible qui nous sauverait de la sanction : «Le gouvernement algérien doit présenter ses excuses au peuple libyen». Une déclaration hostile pouvait passer pour un dérapage du langage, une deuxième – à fortiori, celle d’un chef militaire de Tripoli «libérée» – avait de quoi inquiéter. Bien sûr nous savions déjà quel rôle avaient joué les forces spéciales françaises, anglaises et qataries au sol et les avions et hélicos anglais et français dans les airs dans cette victoire. L’incroyable tonnage de bombes et de missiles déversés sur un petit pays, sur une petite surface – moins de dix petites villes ou gros villages du littoral – nous renseignaient assez que les supplétifs de Benghazi n’avaient qu’à avancer et parader sur les cadavres et les ruines et n’avaient qu’à appeler les hélicos quand ils entraient en contact avec les rescapés de l’armée légale de Libye qui n’a quand même pas cédé sur le plan moral ni massivement déserté. Il était clair dès lors que ces supplétifs ne pouvaient être en mesure de menacer l’Algérie, eux qui avaient tant peiné à suivre les routes ouvertes devant par l’Otan et qui n’ont pénétré dans Tripoli que par la trahison obtenue par les services secrets franco-britannique (tiens, comme pour Saddam Hussein à Baghdad et comme cela se passera...

      La France et le Qatar font monter les enchères sur l’Algérie

      Le doute n’habite pas la tête du représentant du CNT à Londres. Du haut des bombardiers de l’Otan qui lui ont ouvert la route de Tripoli et à ses rebelles de Nefoussa et islamistes de Benghazi il assène que «c’est l’Algérie qui a intérêt à reconnaître le CNT».   Vous comprenez très bien sans recours excessif à l’analyse qu’une suite non dite mais toute aussi explicite complète le propos : «Sinon, elle va le payer…».Au cas où le métalangage vous est obscur, il énonce la seule condition possible qui nous sauverait de la sanction : «Le gouvernement algérien doit présenter ses excuses au peuple libyen». Une déclaration hostile pouvait passer pour un dérapage du langage, une deuxième – à fortiori, celle d’un chef militaire de Tripoli «libérée» – avait de quoi inquiéter. Bien sûr nous savions déjà quel rôle avaient joué les forces spéciales françaises, anglaises et qataries au sol et les avions et hélicos anglais et français dans les airs dans cette victoire. L’incroyable tonnage de bombes et de missiles déversés sur un petit pays, sur une petite surface – moins de dix petites villes ou gros villages du littoral – nous renseignaient assez que les supplétifs de Benghazi n’avaient qu’à avancer et parader sur les cadavres et les ruines et n’avaient qu’à appeler les hélicos quand ils entraient en contact avec les rescapés de l’armée légale de Libye qui n’a quand même pas cédé sur le plan moral ni massivement déserté. Il était clair dès lors que ces supplétifs ne pouvaient être en mesure de menacer l’Algérie, eux qui avaient tant peiné à suivre les routes ouvertes devant par l’Otan et qui n’ont pénétré dans Tripoli que par la trahison obtenue par les services secrets franco-britannique (tiens, comme pour Saddam Hussein à Baghdad et comme cela se passera…

    • Une série de reportages réalisés à Tripoli ont montré que les forces appuyées par l’OTAN avaient commis un massacre dans la guerre civile libyenne. Ces reportages, publiés dans des journaux largement en faveur de l’intervention des États-Unis et de l’OTAN pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, viennent une fois de plus exposer le mensonge que la guerre impérialiste contre la Libye est motivée par des visées humanitaires et la volonté de protéger les civils. Le Washington Post a publié samedi un article important intitulé, « Les meurtres par vengeance se multiplient en Libye : la nouvelle liberté assombrie par les attaques extrajudiciaires rebelles ». Ce titre fait référence à la contradiction qui existe entre les assertions du Conseil national de transition (CNT), du nouveau régime libyen soutenu par l’OTAN ainsi que de l’administration Obama que la Libye a maintenant gagné sa liberté et la réalité d’un massacre politique et, dans certains cas, racial. Le journaliste du Post Simon Denyer a affirmé que les troupes de Kadhafi « ont exécuté des dizaines ou même des centaines de prisonniers politiques cette semaine, pendant même que les combattants rebelles victorieux semblaient exercer leurs propres sévices ». Il cite le témoignage de Diana Eltahawy, enquêteuse pour Amnistie internationale en Libye, qui « décrit les mauvais traitements, la torture et le meurtre extrajudiciaire de combattants pro-Kadhafi par les rebelles, au fur et à mesure que ces derniers prenaient contrôle du pays d’est en ouest ». Le journaliste lui-même a vu cinq soldats blessés et mourant de Kadhafi dans un poste médical avancé maintenant patrouillé par les « rebelles », laissés sans nourriture, ni eau, ni soins. Il a aussi vu 15 cadavres, surtout d’Africains noirs et vraisemblablement partisans de Kadhafi, laissés en décomposition au soleil devant la caserne de Bab al-Azizia où demeurait une...

      Les preuves se multiplient sur les atrocités commises par les « rebelles » libyens

      Une série de reportages réalisés à Tripoli ont montré que les forces appuyées par l’OTAN avaient commis un massacre dans la guerre civile libyenne. Ces reportages, publiés dans des journaux largement en faveur de l’intervention des États-Unis et de l’OTAN pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, viennent une fois de plus exposer le mensonge que la guerre impérialiste contre la Libye est motivée par des visées humanitaires et la volonté de protéger les civils. Le Washington Post a publié samedi un article important intitulé, « Les meurtres par vengeance se multiplient en Libye : la nouvelle liberté assombrie par les attaques extrajudiciaires rebelles ». Ce titre fait référence à la contradiction qui existe entre les assertions du Conseil national de transition (CNT), du nouveau régime libyen soutenu par l’OTAN ainsi que de l’administration Obama que la Libye a maintenant gagné sa liberté et la réalité d’un massacre politique et, dans certains cas, racial. Le journaliste du Post Simon Denyer a affirmé que les troupes de Kadhafi « ont exécuté des dizaines ou même des centaines de prisonniers politiques cette semaine, pendant même que les combattants rebelles victorieux semblaient exercer leurs propres sévices ». Il cite le témoignage de Diana Eltahawy, enquêteuse pour Amnistie internationale en Libye, qui « décrit les mauvais traitements, la torture et le meurtre extrajudiciaire de combattants pro-Kadhafi par les rebelles, au fur et à mesure que ces derniers prenaient contrôle du pays d’est en ouest ». Le journaliste lui-même a vu cinq soldats blessés et mourant de Kadhafi dans un poste médical avancé maintenant patrouillé par les « rebelles », laissés sans nourriture, ni eau, ni soins. Il a aussi vu 15 cadavres, surtout d’Africains noirs et vraisemblablement partisans de Kadhafi, laissés en décomposition au soleil devant la caserne de Bab al-Azizia où demeurait une…

    • La Martingale algérienne, réflexions sur une crise, l’essai de Abderrahmane Hadj-Nacer, publié en juin 2011 à Alger aux éditions Barzakh, est sans conteste le livre de la rentrée sociale. Il fait déjà débat dans un pays où l’on parle rarement des problèmes réels qui menacent les fondements même de l’Etat. L’ancien gouverneur de la Banque centrale a été marginalisé pour avoir cru, un moment, à la possibilité de réformes économiques en Algérie, seule voie pour sortir de l’enlisement. Il est évident que le livre, destiné surtout aux jeunes, doit être lu par tous. Les vérités sont dites d’une manière crue avec un sens aigu de l’analyse et de l’explication. Abderrahmane Hadj-Nacer ne se contente pas de faire un constat mais propose des solutions, des formules, des idées, des clefs, pour sortir de la crise, à commencer par celle de la légitimité. -Dans La Martingale algérienne, réflexions sur une crise, vous écrivez : «Mais qu’a-t-on fait de nos enfants ? On ne leur a rien transmis.» Rien transmis, pourquoi ? L’origine du livre est celle-là. C’est le fait de rencontrer des jeunes, des gens de 20-30-40 ans, qui, dans le fond, ne comprennent pas ce qui s’est passé et pourquoi on en est là. Des jeunes qui n’ont pas connaissance de leur histoire, de leur profondeur sociologique et historique. Après analyse, on constate qu’on ne leur a pas enseigné l’histoire ancienne, préislamique, musulmane et celle de la colonisation. De temps en temps, on leur jette en pâture des mythes, des bribes d’histoire souvent écrits par des personnes qui ont essayé de nier l’histoire de l’Algérie. Nos enfants sont le fruit de la négation de leur propre histoire. Ils sont le fruit d’une tradition de nos dirigeants de zapper l’histoire et d’essayer de forger un homme nouveau à partir de leurs propres...

      Abderrahmane Hadj-Nacer : «Nous reproduisons l’échec en permanence»

      La Martingale algérienne, réflexions sur une crise, l’essai de Abderrahmane Hadj-Nacer, publié en juin 2011 à Alger aux éditions Barzakh, est sans conteste le livre de la rentrée sociale. Il fait déjà débat dans un pays où l’on parle rarement des problèmes réels qui menacent les fondements même de l’Etat. L’ancien gouverneur de la Banque centrale a été marginalisé pour avoir cru, un moment, à la possibilité de réformes économiques en Algérie, seule voie pour sortir de l’enlisement. Il est évident que le livre, destiné surtout aux jeunes, doit être lu par tous. Les vérités sont dites d’une manière crue avec un sens aigu de l’analyse et de l’explication. Abderrahmane Hadj-Nacer ne se contente pas de faire un constat mais propose des solutions, des formules, des idées, des clefs, pour sortir de la crise, à commencer par celle de la légitimité. -Dans La Martingale algérienne, réflexions sur une crise, vous écrivez : «Mais qu’a-t-on fait de nos enfants ? On ne leur a rien transmis.» Rien transmis, pourquoi ? L’origine du livre est celle-là. C’est le fait de rencontrer des jeunes, des gens de 20-30-40 ans, qui, dans le fond, ne comprennent pas ce qui s’est passé et pourquoi on en est là. Des jeunes qui n’ont pas connaissance de leur histoire, de leur profondeur sociologique et historique. Après analyse, on constate qu’on ne leur a pas enseigné l’histoire ancienne, préislamique, musulmane et celle de la colonisation. De temps en temps, on leur jette en pâture des mythes, des bribes d’histoire souvent écrits par des personnes qui ont essayé de nier l’histoire de l’Algérie. Nos enfants sont le fruit de la négation de leur propre histoire. Ils sont le fruit d’une tradition de nos dirigeants de zapper l’histoire et d’essayer de forger un homme nouveau à partir de leurs propres…

    • L’éminent historien Mohamed Harbi revient, dans cet entretien, sur les récentes controverses suscitées par les déclarations polémiques d’acteurs du mouvement national et livre quelques vérités cinglantes. D’après lui, l’attaque de la poste d’Oran est l’œuvre d’Aït Ahmed, Boudiaf a réussi l’organisation du 1er Novembre, et l’attitude de Yacef Saâdi à l’égard de Louisette Ighilahriz «n’est ni sérieuse ni noble.» Harbi affirme que Boussouf n’endosse pas seul l’assassinat de Abane Ramdane, et qu’on a exagéré son rôle ainsi que celui du MALG. Il révèle, par ailleurs, que «Krim a projeté d’assassiner Bentobal» en prévenant que les archives de 2012 «sont terribles et explosives.» l Alors qu’il évalue les harkis et goumiers à environ 100 000 hommes, l’historien estime à quelque 50 000, les victimes algériennes des bavures du FLN/ALN, dont nombre de militants nationalistes authentiques. Pour Mohamed Harbi, « la société algérienne est une société de surveillance mutuelle ». Il considère que les tabous, liés aux juifs d’Algérie, aux harkis et aux pieds-noirs, en se gardant de les traiter, ont fait le lit de l’islamisme. Préconisant une déconstruction de la pensée nationaliste, il estime que la question identitaire et celle de l’autoritarisme sont deux problèmes majeurs qu’il est impératif de dépasser pour aller vers une Algérie nouvelle et apaisée. - Si vous le permettez, M. Harbi, nous aimerions articuler cette interview autour de quelques «noms-clés» en rapport avec l’histoire du Mouvement national. Et le premier qui nous vient à l’esprit, en l’occurrence, est Ahmed Ben Bella qui a défrayé la chronique ces derniers jours suite à ses récentes déclarations à Jeune Afrique. D’abord, comment l’avez-vous rencontré ? Je l’ai rencontré pour la première fois au moment de la discussion du programme de Tripoli. A ce moment-là, j’ai pu, plus ou moins, voir ce qu’était l’homme dans ses idées. Il faut noter...

      «Les archives de la guerre de Libération sont explosives»

      L’éminent historien Mohamed Harbi revient, dans cet entretien, sur les récentes controverses suscitées par les déclarations polémiques d’acteurs du mouvement national et livre quelques vérités cinglantes. D’après lui, l’attaque de la poste d’Oran est l’œuvre d’Aït Ahmed, Boudiaf a réussi l’organisation du 1er Novembre, et l’attitude de Yacef Saâdi à l’égard de Louisette Ighilahriz «n’est ni sérieuse ni noble.» Harbi affirme que Boussouf n’endosse pas seul l’assassinat de Abane Ramdane, et qu’on a exagéré son rôle ainsi que celui du MALG. Il révèle, par ailleurs, que «Krim a projeté d’assassiner Bentobal» en prévenant que les archives de 2012 «sont terribles et explosives.» l Alors qu’il évalue les harkis et goumiers à environ 100 000 hommes, l’historien estime à quelque 50 000, les victimes algériennes des bavures du FLN/ALN, dont nombre de militants nationalistes authentiques. Pour Mohamed Harbi, « la société algérienne est une société de surveillance mutuelle ». Il considère que les tabous, liés aux juifs d’Algérie, aux harkis et aux pieds-noirs, en se gardant de les traiter, ont fait le lit de l’islamisme. Préconisant une déconstruction de la pensée nationaliste, il estime que la question identitaire et celle de l’autoritarisme sont deux problèmes majeurs qu’il est impératif de dépasser pour aller vers une Algérie nouvelle et apaisée. – Si vous le permettez, M. Harbi, nous aimerions articuler cette interview autour de quelques «noms-clés» en rapport avec l’histoire du Mouvement national. Et le premier qui nous vient à l’esprit, en l’occurrence, est Ahmed Ben Bella qui a défrayé la chronique ces derniers jours suite à ses récentes déclarations à Jeune Afrique. D’abord, comment l’avez-vous rencontré ? Je l’ai rencontré pour la première fois au moment de la discussion du programme de Tripoli. A ce moment-là, j’ai pu, plus ou moins, voir ce qu’était l’homme dans ses idées. Il faut noter…

    • de Marc BRIERE le Dim 12 Sep 2010, 07:24 ALGERIE : Les premières dilapidations-(RACHID YAHOU) Pendant la guerre, le fln était le représentant du peuple algerien.son executif, le gpra (gouvernenemtn provisoire de la republique algerienne) a été crée le 19.09.1958.le bureau politique, veritable organe directeur a vu le jour au mois de juin 1962, juste avant l’indépendance qui a été proclamée le 05 juillet de la même année.l’assemblée constituante mettra fin à son role de direction politique au mois de septembre 1963.il demeurera l’organe suprême du parti unique, le f.l.n. son secretaire général mohamed khider, sera chargé des finances du parti qu’il gèrera dès le 7 aout 1962.le trésor du fln (ou de l’algerie) a été déposé en grande partie à l’arab bank (beyrout-liban) et ce au nom du gpra.l’organisation de la fédération de france (fln-france) possédait de son coté son trésor de moindre importance qui fut déposé sur un compte à genève (suisse) par deux responsables, abdelkrim souissi et said bouaziz.c’est sans encombre que les responsables financiers des deux organismes (federation de france et gpra) procéderont aux versements.le 18 octobre 1962, mohamed khider (responsable des finances au sein du bureau politique du fln) déposera ces fonds extérieurs du parti sur un compte qu’il ouvrira en son…nom à la banque commerçiale arabe (bca) de genève au lieu de placer cet argent au tresor. la bca a été créee le 25.06.1958 par jamil mardam bey, premier ministre du president de la république syrienne de l’époque, hashim el atassi (lorsque le gouvernement était dirigé par le bloc national de 1936 à 1939).la syrie, sous la tutelle du haut commissaire français, ne recouvrira son indépendance qu’en 1946. lorsque l’affaire du tresor du fln éclatera, la bca avait changé de gérance.elle était dirigée par le fils du fondateur, zoheir mardam bey. l’administrateur à la...

      A la recherche du Trésor du FLN

      de Marc BRIERE le Dim 12 Sep 2010, 07:24 ALGERIE : Les premières dilapidations-(RACHID YAHOU) Pendant la guerre, le fln était le représentant du peuple algerien.son executif, le gpra (gouvernenemtn provisoire de la republique algerienne) a été crée le 19.09.1958.le bureau politique, veritable organe directeur a vu le jour au mois de juin 1962, juste avant l’indépendance qui a été proclamée le 05 juillet de la même année.l’assemblée constituante mettra fin à son role de direction politique au mois de septembre 1963.il demeurera l’organe suprême du parti unique, le f.l.n. son secretaire général mohamed khider, sera chargé des finances du parti qu’il gèrera dès le 7 aout 1962.le trésor du fln (ou de l’algerie) a été déposé en grande partie à l’arab bank (beyrout-liban) et ce au nom du gpra.l’organisation de la fédération de france (fln-france) possédait de son coté son trésor de moindre importance qui fut déposé sur un compte à genève (suisse) par deux responsables, abdelkrim souissi et said bouaziz.c’est sans encombre que les responsables financiers des deux organismes (federation de france et gpra) procéderont aux versements.le 18 octobre 1962, mohamed khider (responsable des finances au sein du bureau politique du fln) déposera ces fonds extérieurs du parti sur un compte qu’il ouvrira en son…nom à la banque commerçiale arabe (bca) de genève au lieu de placer cet argent au tresor. la bca a été créee le 25.06.1958 par jamil mardam bey, premier ministre du president de la république syrienne de l’époque, hashim el atassi (lorsque le gouvernement était dirigé par le bloc national de 1936 à 1939).la syrie, sous la tutelle du haut commissaire français, ne recouvrira son indépendance qu’en 1946. lorsque l’affaire du tresor du fln éclatera, la bca avait changé de gérance.elle était dirigée par le fils du fondateur, zoheir mardam bey. l’administrateur à la…

    • L’algérie qui venait de sortir du colonialisme verra les siens commençer à proçéder à une vaste dilapidation… Les scandales qui secouent le pouvoir honni d’alger sont légions.le regime mafieux et rentier d’alger possède à son actif une longue liste de méfaits.en plus des crimes commis, restés impunis à ce jour (le dernier en date qui a couté la vie à 124 jeunes a été perpétré en kabylie les 27 et 28 avril 2001), nous relèverons les malversations économiques.dès l’indépendance, des détournements monstres ont été perpétrés.l’argent revenant à l’état a été dilapidé.la situation engendrera un conflit armé qui opposera d’ailleurs les maquisards kabyles (qui occupaient la region dénommée la wilaya 3) aux arabes venus de l’exterieur (groupe d’oujda , une ville marocaine).l’intervention de la population qui était sorti pour demander le silence des armes a eu un effet dissuasif.toutefois, les arabes profitèrent de la trêve pour asseoir ses dirigeants, ceux qui gouvernent l’algerie actuelle.bouteflika (president), zerhouni et consors, originaires du maroc, tentent de saborder les prochaines elections en jouant sur l’antagonisme est-ouest qui a toujours envenimé le pays.les berberes chaoui des aures (l’est du pays) se retrouvent confrontés aux arabes de l’ouest algerien. la kabylie qui se trouve au centre, à quelques kilomètres d’alger, semble payer son appartenance à l’ethnie berbere.la création d’associations culturelles aux aures (berberes chaouia) ajoutée à l’appui sans cesse renouvellé aux kabyles inquiète serieusement le pouvoir et ses relais du ffs d’ait-ahmed, un parti kabyle pro-islamiste (contrairement aux deux autres formations de la région, le rcd de said sadi et le mds de lhachemi cherif).aussi il serait utile de faire un aperçu sur le parcours des hommes du groupe d’oujda et ce dès l’independance.nous nous interresserons au tresor du fln, le parti qui avait pris les armes le 1er novembre 1954 contre l’occupation française.une enquête minutieuse nous...

      ALGERIE : Les premières dilapidations du tresor de guerre du FLN en 1962

      L’algérie qui venait de sortir du colonialisme verra les siens commençer à proçéder à une vaste dilapidation… Les scandales qui secouent le pouvoir honni d’alger sont légions.le regime mafieux et rentier d’alger possède à son actif une longue liste de méfaits.en plus des crimes commis, restés impunis à ce jour (le dernier en date qui a couté la vie à 124 jeunes a été perpétré en kabylie les 27 et 28 avril 2001), nous relèverons les malversations économiques.dès l’indépendance, des détournements monstres ont été perpétrés.l’argent revenant à l’état a été dilapidé.la situation engendrera un conflit armé qui opposera d’ailleurs les maquisards kabyles (qui occupaient la region dénommée la wilaya 3) aux arabes venus de l’exterieur (groupe d’oujda , une ville marocaine).l’intervention de la population qui était sorti pour demander le silence des armes a eu un effet dissuasif.toutefois, les arabes profitèrent de la trêve pour asseoir ses dirigeants, ceux qui gouvernent l’algerie actuelle.bouteflika (president), zerhouni et consors, originaires du maroc, tentent de saborder les prochaines elections en jouant sur l’antagonisme est-ouest qui a toujours envenimé le pays.les berberes chaoui des aures (l’est du pays) se retrouvent confrontés aux arabes de l’ouest algerien. la kabylie qui se trouve au centre, à quelques kilomètres d’alger, semble payer son appartenance à l’ethnie berbere.la création d’associations culturelles aux aures (berberes chaouia) ajoutée à l’appui sans cesse renouvellé aux kabyles inquiète serieusement le pouvoir et ses relais du ffs d’ait-ahmed, un parti kabyle pro-islamiste (contrairement aux deux autres formations de la région, le rcd de said sadi et le mds de lhachemi cherif).aussi il serait utile de faire un aperçu sur le parcours des hommes du groupe d’oujda et ce dès l’independance.nous nous interresserons au tresor du fln, le parti qui avait pris les armes le 1er novembre 1954 contre l’occupation française.une enquête minutieuse nous…

    • Tuesday, June 05, 2007 extraits : NDLR: Selon differentes sources, l’agent de la France-Israel, Mediene dit Toufik, a accepte de se rendre pour eviter les juridictions internationales. Ce sont les reseaux de Toufik qui ont mis à disposition les documents secrets prouvant l’implication directe de Sarkosy dans les recentes operations sionistes dans la region, une partie de ces documents sont en cours d’analyse et une autre partie authentifiee est arrivee devant la Cour Penale Internationale. Les documents confirment l’implication tres etroite de trois autres pays europeens dans le genocide algerien. (…) Hachemi Sahnouni a pris la parole juste après Mohamed Saïd pour le fustiger, l’accusant d’être de connivence avec l’État, et d’être contre l’émergence du parti de Dieu. Ces paroles ont incité quelques personnes surchauffées à avancer vers Mohamed Saïd et à proférer des insultes et des menaces contre lui. Ali Benhadj est venu apporter son soutien à Mohamed Saïd, en s’interposant face aux fidèles de Sahnouni. Sans son intervention, qui a réussi à calmer les esprits, un lynchage aurait sans doute eu lieu. Juste après cet incident, Sahnouni reprendra la parole et lancera un avertissement contre tous ceux qui oseront entraver la constitution du FIS : « Ce parti verra sa naissance quel que soit l’avis de Mohamed Saïd », a-t-il dit. Le « prédicateur DRS » tenait à ce que les ordres reçus soient exécutés. Ali Djeddi et Abdellah Djaballah se sont retirés pour protester contre la façon dont Mohamed Saïd avait été traité. Le vendredi 10 mars 1989, le FIS est né à la mosquée « Ibn Badiss » de Kouba. Abdelbaki Sahraoui l’a annoncé aux fidèles présents durant ce jour de prière. Mais on retiendra surtout les contradictions au sein de la mouvance islamiste : certains n’étaient absolument pas favorables à une politisation de l’islam. Ainsi,...

      La France-israel au centre du plus grand scandale terroriste de tous les temps !

      Tuesday, June 05, 2007 extraits : NDLR: Selon differentes sources, l’agent de la France-Israel, Mediene dit Toufik, a accepte de se rendre pour eviter les juridictions internationales. Ce sont les reseaux de Toufik qui ont mis à disposition les documents secrets prouvant l’implication directe de Sarkosy dans les recentes operations sionistes dans la region, une partie de ces documents sont en cours d’analyse et une autre partie authentifiee est arrivee devant la Cour Penale Internationale. Les documents confirment l’implication tres etroite de trois autres pays europeens dans le genocide algerien. (…) Hachemi Sahnouni a pris la parole juste après Mohamed Saïd pour le fustiger, l’accusant d’être de connivence avec l’État, et d’être contre l’émergence du parti de Dieu. Ces paroles ont incité quelques personnes surchauffées à avancer vers Mohamed Saïd et à proférer des insultes et des menaces contre lui. Ali Benhadj est venu apporter son soutien à Mohamed Saïd, en s’interposant face aux fidèles de Sahnouni. Sans son intervention, qui a réussi à calmer les esprits, un lynchage aurait sans doute eu lieu. Juste après cet incident, Sahnouni reprendra la parole et lancera un avertissement contre tous ceux qui oseront entraver la constitution du FIS : « Ce parti verra sa naissance quel que soit l’avis de Mohamed Saïd », a-t-il dit. Le « prédicateur DRS » tenait à ce que les ordres reçus soient exécutés. Ali Djeddi et Abdellah Djaballah se sont retirés pour protester contre la façon dont Mohamed Saïd avait été traité. Le vendredi 10 mars 1989, le FIS est né à la mosquée « Ibn Badiss » de Kouba. Abdelbaki Sahraoui l’a annoncé aux fidèles présents durant ce jour de prière. Mais on retiendra surtout les contradictions au sein de la mouvance islamiste : certains n’étaient absolument pas favorables à une politisation de l’islam. Ainsi,…

    • Alger a-t-elle troqué sa réputation de « Mecque des révolutionnaires » pour celle, sans gloire, de plaque tournante des agences et centrales de renseignement étrangères ? Demandez une Formation en Algérie gratuitement L’Algérie espionnée ? Certainement. C’est même un secret de Polichinelle. Très souvent, elle est espionnée « à l’insu de son plein gré ». En janvier 2009 éclate au grand jour l’affaire Andrew Warren. Les Algériens apprennent, médusés, l’existence d’une « antenne officielle » de la CIA à Alger, dont Warren, accusé aux Etats-Unis de viol sur deux Algériennes, était le patron. Le « number one ». Si les rumeurs persistantes faisant état de l’existence d’une base d’écoute de la CIA et d’une présence militaire américaine dans le Sud n’ont jamais fait l’objet d’un démenti catégorique, le « scandale Andrew Warren » a vite fait sortir l’ex-puissant ministre de l’Intérieur de son mutisme. Le 19 février, Noureddine Yazid Zerhouni annonçait qu’une « enquête » ciblait désormais l’espion US dont les actes (viols) pouvaient être ceux d’un « pervers », a-t-il dit, ou ceux d’un agent « recruteur » pour le compte la Central Intelligence Agency. « On ne sait pas si ces actes ont été commis par un pervers ou s’il s’agit d’un moyen pour faire pression sur les ressortissants étrangers (les deux Algériennes seraient, selon lui, des binationales, ndlr) à des fins de recrutement », déclarait le ministre-colonel, ancien « n°2 » des « services » algériens. Pas un mot sur cette fumeuse « antenne de la CIA » qui passe pour une « presque évidence » dans le landerneau algérois. « Ce sont des usages et des pratiques courantes, connues et admises dans les relations internationales », commente un ancien haut responsable. Si pour la Cia et le FBI, leur présence est officiellement agréée à Alger, la...

      Mossad, CIA, FBI, DGSE… : L’Algérie sur table d’écoute

      Alger a-t-elle troqué sa réputation de « Mecque des révolutionnaires » pour celle, sans gloire, de plaque tournante des agences et centrales de renseignement étrangères ? Demandez une Formation en Algérie gratuitement L’Algérie

  • c'est trés grave ce qui se passe en lybie ,genocide à ciel ouvert , u.s.a france grb,allemagne , communauté internationale , ONU , 280 morts ou éte vous!!!!!! non assistance à peuple en danger.


    Benghazi la frondeuse défie le régime de Khadafi
    Émeutiers et forces de l'ordre se sont affrontés durant la nuit, à Benghazi (est), bastion de l'opposition libyenne. Des heurts qui interviennent à la veille d'une journée de manifestation contre le régime de Mouammar Kadhafi.
    Par Jonathan WALSH (vidéo)
    FRANCE 24 (texte)
     

    La nuit de mardi à mercredi a été particulièrement agitée à Benghazi, la deuxième ville de la Libye, où plusieurs centaines de personnes ont affronté les forces de police et des partisans du gouvernement à coups de pierres et de bombes incendiaires.

    Les seules images de ces heurts dont on dispose sont celles postées par un vidéaste amateur sur le site YouTube, dans laquelle on peut voir des manifestants agiter des banderoles et entonner des slogans anti-gouvernementaux.

    Trente-huit personnes ont été légèrement blessées, selon le directeur de l'hôpital Al-Jala de Benghazi. Quelques véhicules ont également été incendiés, rapportent les médias locaux.

    D'après plusieurs témoignages, les forces de sécurité auraient utilisé des canons à eau et des véhicules lancés à vive allure en direction de la foule pour disperser les manifestants. Ces témoignages restent cependant difficiles à confirmer, en raison de la présence limitée de médias étrangers au sein du territoire libyen depuis le coup d’État du colonel Mouammar Kadhafi en 1969.

    Une autre vidéo postée ce mercredi matin sur YouTube montre un regroupement de manifestants à proximité d’un poste de police de la ville de Benghazi, dans l'est du pays. Plusieurs coups de feu sont tirés, provoquant un mouvement de panique au sein de la foule.

    Selon les autorités libyennes, le calme est revenu dans la matinée de mercredi. La télévision d’État libyenne a néanmoins répondu aux évènements de la nuit en diffusant des images de manifestations de soutien au régime dans la capitale, Tripoli, et plusieurs autres villes du pays.

    "Journée de la colère"

    Les échauffourées ont eu lieu à la veille d’une "journée de la colère". Cet appel à un soulèvement populaire contre le régime de Kadhafi, lancé via le réseau social Facebook, pourrait réunir plusieurs milliers de personnes. Le groupe dédié à l’organisation de ce rassemblement comptait 10 000 membres mercredi matin

    Mouammar Kadhafi dirige la Libye d’une main de fer depuis le coup d'État du 1er septembre 1969 guidé par une doctrine mélangeant socialisme, panarabisme et laïcité.

    Selon Abdullah Darrat, porte-parole du site libyen d’opposition Khalas !, interviewé par FRANCE 24, cet embrasement spontané aurait eu pour origine l’arrestation de l’avocat libyen et militant des droits de l’Homme Fethi Tarbel.

    "Les émeutes, qui se sont déclenchées après la requête de libération de Fethi Tarbel, se sont rapidement muées en mouvement anti-Kadhafi. Il semblerait que ce mouvement de Benghazi se soit propagé à d’autres villes", explique-t-il.

    L’avocat, arrêté "pour avoir répandu une rumeur selon laquelle la prison était en feu", selon le journal libyen "Quryna", est le porte-voix des familles des prisonniers tués dans des circonstances encore floues en 1996 dans la prison d’Abou Slim, à Tripoli. Selon Human Rights Watch, au moins 1 200 personnes, pour la plupart originaires de Benghazi, ont péri au cours de cette fusillade.

    À en croire "Quryna", les manifestants auraient obtenu la libération de Tarbel dans la matinée. Selon l’agence Reuters, qui cite un défenseur des droits de l’Homme, 110 militants du groupe Libyan Islamic Fighting devraient être libérés d’Abou Slim où ils sont actuellement détenus. Une décision qui pourrait être directement liée aux événements de cette nuit.

    Épiphénomène ou événement déclencheur ?

    Benghazi, Libye
    La ville de Benghazi, qui se trouve à un millier de kilomètres à l’est de Tripoli, est un bastion traditionnellement anti-Kadhafi. La ville, qui n’a pas profité d'un développement économique comparable aux autres grands pôles du pays, abrite de nombreux opposants au régime.

    En entretien sur FRANCE 24, Hasni Abidi, du Centre d’études sur le monde arabe de Genève, en Suisse, estime que "Kadhafi n’est pas menacé à court terme, mais la situation est devenue très difficile pour lui […] Malgré toutes les démarches entreprises par le colonel […], les jeunes mais aussi des familles du massacre d’Abou Slim se sont mobilisés avant même la journée importante du 17 février."

    Pour Hasni Abidi, la véritable question est de savoir si la fronde de Benghazi est en mesure de "contaminer une autre ville importante comme Tripoli". Un scénario d’autant plus difficile à imaginer que "la répression a été très dure cette nuit" et que le régime "n’hésite pas à tirer sur la foule, à emprisonner et même à torturer".

    À voir les manifestants, qui ont scandé durant plusieurs heures de nombreux slogans, parmi lesquels "Le peuple veut faire tomber la corruption", Hasni Abidi considère malgré tout "que le mouvement est lancé".

     

  • ONU : Un camouflet pour les gouvernements liberticides et policiers

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    Lundi 27 septembre.Coup de tonnerre dans le ciel serein de l'Assemblée générale des Nations unies à New York : les gouvernements liberticides et policiers ont perdu la partie, le Conseil des droits de l'homme venait d'adopter une résolution qui appuie «Le droit de réunion et d’association pacifiques» pour la «Promotion et (la) protection de tous les droits de l’homme, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement».

    Et les Nations unies ont même décidé «de nommer pour trois ans un rapporteur spécial sur le droit de réunion et d’association pacifiques». L'administration Obama s'est fortement mobilisée pour l'adoption de cette résolution, et le discours du président américain à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, quelques jours avant, était annonciateur de ce plaidoyer pour une société civile libre et indépendante, notamment dans les pays où son champ d'action est restreint par les gouvernements antidémocratiques. Quelle victoire pour la société civile de par le monde qui a enfin réussi à faire entendre sa voix ! Nous publions ci-dessous de larges extraits de cette résolution qui fera date.

    «Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, s’inspirant de la Charte des Nations unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des autres instruments relatifs aux droits de l’homme ; réaffirmant les objectifs et les principes énoncés dans la Charte ainsi que les droits et les libertés fondamentales consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ; rappelant que les États membres de l’Organisation des Nations unies se sont engagés à promouvoir en coopération avec l’Organisation le respect et l’exercice universels des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; ... réaffirmant que toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques et que nul ne peut être obligé de faire partie d’une association ; reconnaissant l’importance du droit de réunion et d’association pacifiques pour la pleine réalisation des droits civils et politiques, et des droits économiques, sociaux et culturels ; considérant que le droit de réunion et d’association pacifiques est une composante essentielle de la démocratie qui offre des possibilités inestimables, entre autres celles d’exprimer des opinions politiques, de s’adonner à des activités littéraires et artistiques et à d’autres occupations culturelles, économiques et sociales, de pratiquer sa religion ou sa croyance, de former des syndicats et des coopératives ou d’y adhérer, et de choisir pour représenter ses intérêts des dirigeants qui ont à rendre des comptes.
    Respecter et protéger le droit de réunion pacifique et de libre association
    Rappelant... que l’individu a des devoirs envers autrui et envers la collectivité à laquelle il appartient, et qu’il est tenu de s’efforcer de promouvoir et respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales ; considérant que l’exercice du droit de réunion et d’association pacifiques sans autres restrictions que celles qu’autorise le droit international, en particulier le droit international relatif aux droits de l’homme, est indispensable à la pleine jouissance de ce droit, en particulier là où des individus professent des convictions religieuses ou politiques minoritaires ou dissidentes. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies demande à tous les États de respecter et protéger le droit de réunion pacifique et de libre association dont jouissent tous les individus, y compris en ce qui concerne les élections et les personnes appartenant à des minorités, professant des opinions ou des croyances minoritaires ou dissidentes, ou défendant la cause des droits de l’homme, des syndicalistes et de tous ceux qui cherchent à exercer ou promouvoir ce droit, et de faire en sorte que les restrictions éventuellement imposées au libre exercice du droit de réunion et d’association pacifiques soient conformes aux obligations que leur impose le droit international relatif aux droits de l’homme ; demande au Haut-Commissariat aux droits de l’homme d’aider les États à promouvoir et protéger le droit de réunion et d’association pacifiques, notamment par l’intermédiaire de son programme d’assistance technique, à la demande des États, et de coopérer avec les institutions internationales et les organismes des Nations unies compétents pour aider les États à promouvoir et protéger ce droit ; invite la société civile, y compris les organisations non gouvernementales et les autres parties intéressées, qui apporte un concours précieux à la réalisation des buts et des principes de l’Organisation des Nations unies, à promouvoir la jouissance du droit de réunion et d’association pacifiques.
    Signaler les violations du droit de réunion et d’association pacifiques

    Décide de nommer pour trois ans un rapporteur spécial sur le droit de réunion et d’association pacifiques, qui aura pour attributions : de rassembler les renseignements pertinents, notamment quant aux pratiques et aux acquis des États, sur la promotion et la protection du droit de réunion et d’association pacifiques, d’étudier les tendances, les faits nouveaux et les difficultés que présente l’exercice de ce droit et faire des recommandations sur les moyens de le promouvoir et de le protéger sous toutes ses formes; De faire figurer dans son premier rapport un schéma d’examen des pratiques conseillées, y compris les pratiques et les acquis des États, susceptibles de promouvoir et protéger le droit de réunion et d’association pacifiques, en prenant largement en considération les éléments de réflexion utiles dont dispose le Conseil. De solliciter des renseignements des gouvernements, des organisations non gouvernementales, des parties intéressées et des autres interlocuteurs compétents en la matière, de recevoir ces renseignements et d’y répondre, en vue de promouvoir et protéger le droit de réunion et d’association pacifiques... De signaler les violations du droit de réunion et d’association pacifiques en quelque lieu qu’elles se produisent ainsi que les faits de discrimination, de menace, de recours à la violence, de harcèlement, de persécution, d’intimidation ou de représailles qui visent les personnes exerçant ce droit, et d’attirer l’attention du Conseil et du Haut- Commissaire sur les cas particulièrement préoccupants. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies engage les États à prêter leur concours et à offrir une coopération sans réserve au rapporteur spécial lorsqu’il exerce ses fonctions, à lui communiquer tous les renseignements qu’il réclame, à répondre rapidement à ses communications et à ses appels urgents, et à donner une suite favorable à ses demandes de visite ; prie le rapporteur spécial de faire tous les ans rapport à l’Assemblée générale et à lui-même sur les activités relevant de son mandat et décide de poursuivre l’examen de la question du droit de réunion et d’association pacifiques conformément à son programme de travail.»
    Djilali Hadjadj

    SOURCE Le Soir d'Algérie