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  • On saura tout… en temps voulu

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Saïdani fait des déclarations. Peut-être pour montrer à ses contestataires organiques qu’il a bien pris place dans le dispositif du pouvoir. II vient d’annoncer, loin de ses prérogatives, la tenue d’un Conseil des ministres. Obligeant, du coup, le Premier ministre à confirmer, mais en précisant qu’il ne sait pas quand... Depuis décembre 2012, date du dernier conseil, n’importe quel quidam aurait pu le dire : “Il y aura un Conseil des ministres, mais je ne sais pas quand.”
    Mais franchement, au point où nous en sommes en termes de fonctionnement institutionnel, et comme nous l’a expliqué Sellal, un Conseil des ministres est-il bien nécessaire ? Même la Constitution n’a rien de contraignant, à voir l’aisance avec laquelle les mandats de président du Conseil constitutionnel sont abrégés pour que soient commodément redistribués les rôles dans le dispositif de contrôle total du pouvoir et de perpétuation du régime. N’est-ce pas un comble que la Constitution soit enfreinte dans la décision de nommer et de démettre des membres du Conseil constitutionnel ? Les décisions de nomination, en général, traditionnellement prises en Conseil des ministres, sont portées à la connaissance du public par des dépêches d’une agence qui, pour être elle-même officielle, doit se résoudre à s’appuyer l’improbable formule : “A-t-on appris auprès d’une source officielle.”
    Nous n’en sommes donc plus à un Conseil des ministres près. Et si la Constitution doit être révisée, ce n’est certainement pas pour qu’elle soit enrichie des leçons de l’expérience politique des nations qui évoluent autour de nous, ou encore pour permettre à la pratique du pouvoir de connaître quelque amélioration à la lumière de notre expérience spécifique.
    Au demeurant, le projet de révision semble avoir fini par devenir une affaire privée. Au vu des dernières déclarations officielles, nous sommes en plein principe d’incertitude d’Heisenberg (un principe de physique qui stipule que l’on ne peut pas connaître simultanément la position et la vitesse d'une particule). Déjà que l’on ignorait dans quel sens politique allait cette révision, voici qu’en haut lieu, l’on nous donne des informations contradictoires sur l’étape du processus de confection du document. Après que Fouzia Benbadis, membre de la Commission de rédaction de l’avant-projet, eut annoncé, dimanche dernier, que “la commission travaille toujours” et qu’elle remettrait sa mouture au Président quand il le demanderait, Sellal déclarait hier que le document en question était déjà entre les mains de Bouteflika. Aux dernières nouvelles, la juriste s’étonnait de cette information et persistait à soutenir que le rapport n’était pas parvenu au Président !
    Il n’y a cependant rien d’étonnant à ce que le document soit parti sans que tous les membres — ­­­ou une partie d’entre eux — aient été informés. Après tout, puisqu’il est convenu que le dernier mot revienne au Président, il n’y a qu’à attendre la phase finale de formulation de sa Constitution. Elle-même attend que le Président se décide : pour un quatrième mandat ou pour la solution d’un mandat court, mais sans élection — ­ scénario prévu par Rahabi —, et qui dispenserait le Président des formalités de campagne électorale.
    Le pouvoir s’étant déjà exempté des contraintes du fonctionnement institutionnel nous dira tout cela, le moment venu.

  • Du goudron et de l'eau, à défaut de plumes

     

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    Titre d'un rapport repris par la presse : «Un Algérien sur quatre n'a de l'eau potable qu'un jour sur deux.» Ce qui ne veut pas dire qu'un Algérien sur deux a de l'eau potable un jour et demi par jour, mais que trois Algériens sur quatre sont heureux tous les jours en plus du quatrième tous les deux jours. Mais que peut bien faire l'Algérien sur quatre le jour où il n'a pas d'eau ? Comment gérer un peuple ? Les Romains y avaient déjà répondu : du pain et des jeux, avec vente de panini pendant l'entracte. Et à la question «Quel est le bilan de Bouteflika ?», ses partisans répondent en chœur : «De l'eau et des routes.»

    En 14 ans de pouvoir, il aura dessalé l'eau de mer et construit des routes, ce qui est déjà mieux que dessaler du goudron et construire de l'eau. Mathématiquement donc, si un Algérien sur quatre n'a de l'eau qu'un jour sur deux, combien sont-ils quotidiennement à applaudir au bilan de Bouteflika ? En gros, combien seront-ils à voter pour son quatrième mandat, ou plus probablement pour la révision de la Constitution qui porterait le mandat présidentiel à 7 ans ? En théorie, 3 sur 4, 75% de oui, peut-être même 4 sur 4 (100%), si le vote se déroule le jour où il y a de l'eau pour le quatrième. Sauf que, selon un autre rapport de l'ONU sur le bonheur (oui, l'ONU s'ennuie parfois), les Algériens ne seraient ni heureux ni malheureux, à la 73e place dans le classement mondial, soit une position médiane.

    En gros, un Algérien sur deux serait donc heureux et le malheureux des deux doit être celui qui n'a de l'eau qu'un jour sur deux. Il en manque un ? C'est l'Algérien qui a de l'eau tous les jours et qui est malheureux. Mais vont-ils encore voter pour Bouteflika ? Tout dépend. Selon un dernier sondage, trois élections algériennes sur quatre sont truquées et une élection sur quatre n'est pas propre, avec ou sans eau. Ouf, c'est réglé. Il est temps de prendre un verre. Boire ou gouverner, il faut choisir.

     

    Chawki Amari
  • Match barrage et politique


    Par Maâmar Farah
    Que c’est difficile de le faire parler ! Azzouz Gazzouz Kalb Louz est le conseiller du Clan. Toutes les bonnes idées viennent de lui. Les mauvaises venaient de M. dit le Maudit. Ce dernier, par exemple, était à l’origine de la décoration douteuse d’un salon de l’hôpital des Invalides, le jour où Tab Djenanou reçut le général octogénaire et le Premier ministre «Pas de problème !» On dit que le chef du protocole cassa tous les vases sur la tête du pauvre M. le Maudit qui fut renvoyé illico presto.
    M. F. : Monsieur Azzouz, quels seront vos prochains conseils au Clan ?
    Azzouz Gazzouz Kalb Louz : Ne rien faire dans les prochaines semaines. Juste un petit toilettage au RND puis le silence total. Il faudra se réveiller au match retour Algérie-Burkina. Ce jour-là, si les Verts gagnent, il faudra organiser une grande fête sous le «maqam» de Riad-El-Feth et une partie de la foule sortira les portraits du grand boss et des banderoles appelant à l’instauration du septennat !
    M. F. : Et si nous perdons ?
    AGKL : C’est le pire des scenarii. L’entraîneur bosniaque sera envoyé à Reggane pour y entraîner les gardiens de but et Raouraoua sera désigné directeur du stade de Morsott. Tab Djenanou renoncera à son idée et Ali Benflis aura le vent en poupe !
    M. F. : Y a-t-il un autre scénario ?
    AGKL : Oui, si vous voyez Saïd à la tribune d’honneur du stade et que nous gagnons, le peuple de Riad-El-Feth portera le portrait du frère ! Et c’est Rocky Derbouka, invité à jouer «Au clair de la lune», qui annoncera la grande nouvelle !
    maamarfarah20yahoo.fr

  • Et encore, ce ne sont là que des extraits !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    FLN. De Belkhadem à Saïdani. De la pastille au…

    … Pastis !

    Les grandes lignes de la nouvelle Constitution sont enfin connues. Texte très moderne. Très clair. Très pragmatique. Et sans fioritures qui pourraient en affecter l’efficacité et l’application. En gros, un document qui fera date. Qu’on en juge par ces extraits :
    - Article 1 : Je suis le Maître.
    - Article 2 : Toute personne qui s’avisera d’enlever la majuscule au mot «Maître» sera fusillée sur-le-champ. Pétrolier, bien sûr !
    - Article 3 : Il y a une vie après la mort et une carrière olympique après un AVC.
    - Article 4 : Tous les Algériens sont frères et sœurs, sauf le mien qui sera appelé à devenir votre père à tous, et moi, le Grand Père éternel de la Nation, en vertu de l’article 3 qui, je le rappelle, stipule qu’il y a une vie après la mort.
    - Article 5 : Je participerai tous les 4 ans aux Jeux olympiques jusqu’à extinction totale de la flamme à Hassi-Messaoud.
    - Article 6 : Pour se tenir, le Conseil des ministres doit impérativement atteindre le quorum de chaises roulantes.
    -Article 7 : Les blagues du Premier ministre doivent absolument avoir été avalisées par le Conseil constitutionnel avant diffusion, l’ISBN délivré par la daïra de M’cira faisant foi.
    - Article 8 : La Grande Mosquée sera dotée de la 4G dès 2014.
    - Article 9 : L’accès à la 3G pour l’ensemble de la population sera supervisé par l’ambassade de Chine à Alger.
    -Article 10 : Je rédigerai moi-même tous les ans le sujet de philo au bac.
    - Article 11 : Désormais, la rentrée judiciaire se fera par derrière.
    -Article 12 : La rentrée sociale est purement et simplement supprimée.
    - Article 13 : «Dorénaprésent», le 24 Février sera consacré journée nationale hommage à Chakib Khelil.
    - Article 14 : Le traditionnel discours du 24 Février sera prononcé tous les ans à partir de Dubaï par Farid Bédjaoui, que Dieu lui prête longue vie, et seulement longue vie. Pour les sous, pas la peine de lui en prêter, il a déjà tout ce qu’il nous faut.
    - Article 15 : La consommation de thé sous toutes ses formes est prohibée. Toute entorse à cet article peut s’avérer fatale aux contrevenants et transformer leur vie en cauchemar.
    H. L.

  • Québec : Le gouvernement québécois en croisade contre le voile …

     

    Fini l’image du groupe d’immigrants regroupant blancs, noirs, femmes en foulard pour promouvoir la diversité au Québec.

  • no moment

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