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  • La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

     

    Affaire Khalifa

    « Sera-t-il jugé seul ou avec les autres accusés ? Controverse sur le jugement d’Abdelmoumène Khalifa », titre en une El Khabar. Le journal interroge plusieurs juristes dont Miloud Brahimi qui estime que Khalifa répondra aux accusations et sera jugé seul. L’avocat Khaled Bourayou pense que Khalifa sera jugé avant la présidentielle 2014.

    « Extradition d’Abdelmoumène Khalifa : un dénouement "inattendu" », titre L’Expression. « Avec ce précédent, il faut s'attendre à ce que les poursuites entamées contre l'ex-ministre de l'Énergie Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, aillent à leur terme. À qui le tour ? Tous les indices concordent en effet pour affirmer que les derniers scandales qui ont éclaboussé la compagnie nationale des hydrocarbures ne seront pas mis sous l'éteignoir », souligne le journal.

    « Abdelmoumène Khalifa a passé, avant-hier, sa première nuit à la prison de Blida : il a été auditionné hier par le juge durant quatre heures », titre Le Jeune Indépendant. « Deux véhicules, des « 406 » de la présidence de la République et une autre voiture de l’ambassade de Grande-Bretagne sont arrivés à l’aéroport international Houari Boumediene au moment où se posait l’avion d’Air Algérie ramenant Rafik Khalifa en Algérie. Ce dernier a été acheminé à la prison de Blida à sa descente d’avion par les éléments des BRI, deux officiers et une de leurs collègues, dans un véhicule 4x4. Il était menotté et portait un costume sombre sans cravate. Il a été auditionné hier durant quatre heures par le juge d’instruction près le tribunal criminel de Blida. Son audition par le juge d’instruction risque de durer des mois encore,  estime une source proche du dossier qui ajoute que le procès de Khalifa ne s’ouvrira pas avant l’élection présidentielle du mois d’avril prochain. L’extradition de Khalifa est intervenue, selon un communiqué du ministère de la Justice, « conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007 », note le journal.

    « Extradition de Khalifa : la classe politique muette », titre Le Jour d’Algérie. « L’extradition de Khalifa a fait le buzz sur le net au moment où la classe politique reste silencieuse sur cette question qui, pourtant, intéresse plus d’un », note le journal.

    Abdelmoumène Khalifa se trouve depuis hier matin à la clinique de la prison d’El Harrach, rapporte Ennahar citant des sources bien informées. Bien que Khalifa ait effectué tous les examens médicaux avant son extradition de la Grande Bretagne, ce dernier s’est montré malade et fatigué, note le journal.

    Selon Ennahar, Khalifa a gardé le silence et a refusé de sortir dans la cour de la prison et de diner. Il a également signifié son opposition à la peine qui a été prononcée à son encontre par contumace, ajoute le même journal.

    Ouyahia en embuscade

    « Au lendemain de la standing ovation en sa faveur : Ouyahia réélu membre du conseil national », titre L’Expression. « La perspective du retour de l'ex-Premier ministre sur la scène politique s'affirme de plus en plus. Après la standing ovation, autant de reconnaissances et le vibrant hommage qui lui a été rendu avant-hier par la totalité des congressistes, Ahmed Ouyahia vient d'être réélu à l'unanimité sur la liste des représentants de la délégation d'Alger au conseil national du RND. Les travaux du 4e congrès qui se poursuivaient, hier, devront être soldés par l'élection et la validation de la liste élargie (à plus de 370 membres) du conseil national », selon le quotidien.

    « L’ex-Secrétaire général a été élu au Conseil nationale du RND : l’ombre d’Ouyahia sur la présidentielle de 2014 », titre Liberté. « Ahmed Ouyahia garde un pied sur l’étrier du parti. Ce qui l’habilite à jouer les premiers rôles si la conjoncture politique l’exige. Le positionnement du RND, en perspective de la présidentielle, est d’autant plus nuancé », note le journal. « Si le président de la République postule pour un quatrième mandat, nous le soutiendrons, s’il ne se présente pas, les instances du parti examineront la question en temps opportun », a affirmé, hier, à Liberté la porte-parole du RND.

    Front social

    « Situation à Ghardaïa : dangereuse dégradation », titre en une El Watan. « La tension est, une nouvelle fois, montée d’un cran hier dans la ville de Ghardaïa, où un nouvel épisode des affrontements intercommunautaires s’est déclaré. De nombreux commerces ont été incendiés et des blessés ont été déplorés, malgré les appels au calme réitérés par les notables locaux », note le journal.

    « Affrontements, saccage de magasins et risques de dérapage : Ghardaïa, une ville sous haute tension », à la une de Liberté. « Vingt-deux policiers blessés, huit arrestations et des magasins incendiés. Tel est le bilan provisoire des affrontements et des saccages à Ghardaïa où la violence est encore montée d’un cran depuis la nuit de mardi à mercredi », note le journal.

    El Khabar revient sur les affrontements à Ghardaïa et à Baraki dans la banlieue sud d’Alger. À Ghardaïa, les habitants ont demandé l’intervention de la gendarmerie suite à la détérioration de la situation sécuritaire. À Baraki, les affrontements ont fait plusieurs blessés dont certains touchés grièvement. Un enfant a même perdu son œil, selon le journal.

    Mobilis et Maradona

    Le PDG de Mobilis l’a affirmé : « On n’a pas versé un million d’euros à Maradona», titre Algérie News. Mobilis a démenti l'information donnée par des titres de la presse selon laquelle Maradona a perçu la somme d’un million d'euros pour le convaincre de venir en Algérie, à l'occasion du lancement commercial des services 3G, rapporte le journal. « Des actions en justice sont en cours », a déclaré le PDG de Mobilis, Saâd Damma. Il a évoqué une « diffamation » et une « atteinte à sa personne » dont seraient coupables des journalistes. Il n'a pas cité nommément les médias concernés par ces actions en justice, note le journal.

     

     

    La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

  • France-Algérie : le signe indien

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    Par : Mustapha Hammouche

    Les relations entre la France et l’Algérie seraient-elles frappées du signe indien ?
    Le scénario est immuable : à peine commence-t-on à louer, des deux côtés, l’avènement de la relation refondée qu’une initiative intempestive vient vite refroidir l’élan suscité par la chaleur des toasts de la dernière occasion protocolaire. En termes de coopération, ces démarches diplomatiques sont invariablement vaines. Mais en agglomérant les effets des initiatives individuelles de collectivités, d’entreprises, de négociants, d’organisations civiles et d’institutions culturelles, l’on arrive toujours à présenter un bilan qui témoigne de l’entretien d’un seuil d’échanges minimum grâce aux micro-décisions. Les politiques peuvent alors s’en emparer pour en faire “la base” d’une volonté de coopération qu’ils n’arrivent pas à traduire dans les faits.
    Par ses couacs, le volontarisme politique de circonstance finit par gêner ces échanges de modeste niveau, mais qui profitent de la sérénité de “micro-contacts”.
    Au lendemain de la visite de Chirac dans un Bab El-Oued inondé, surgissait l’illusoire serment de traité d’amitié… sur le modèle franco-allemand. La loi du 23 février 2005, même ultérieurement délestée de son article sur l’enseignement des “effets positifs de la colonisation”, vint rapidement compromettre les prétentions diplomatiques de l’époque. Contribuant à l’émergence du slogan de l’exigence de repentance qui, sans une demande d’État, allait servir l’électoralisme local.
    La hâtive lune de miel vécue avec Chirac fut rééditée avec Sarkozy dès son élection. L’arrestation à Marseille, en août 2008, du diplomate Hasseni vint remettre en cause l’idylle naissante. Il fut, plus tard, et même après l’institution de la règle des 51/49 pour les investisseurs étrangers, reproché à la France de Sarkozy de ne pas vouloir investir dans notre pays. Et tout au long de ces péripéties, l’affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine planait comme une menace à tout moment opposable aux velléités d’amélioration des relations bilatérales.
    Puis, du côté algérien, le slogan fut : “C’est dans ce contexte de ‘re-gel’ que survient le ‘réalisme’ de Hollande : les mémoires doivent se reposer ; c’est le temps des affaires.” Mais les conditions ne sont pas réunies pour les affaires : Ayrault a pris acte des obstacles bureaucratiques qui s’opposent aux ambitions économiques françaises en Algérie. Mais, on pouvait célébrer le nouveau départ. Un autre encore.
    Il fallait donc un motif pour couper court à une euphorie que rien de fondamentalement nouveau ne justifiait. Ces semblants d’efforts butent cette fois-ci sur le plus stupide des contretemps : une boutade de mauvais goût d’un président Hollande badin mais pas toujours inspiré. “Les regrets” qu’il exprimait hier  ne suffiront sûrement pas à dissiper toute la “moins-value” qu’il vient d’infliger à une relation aussi irrégulière que la qualité de son humour.
    On l’écrivait ici, le jour de la visite d’Ayrault : les deux pays attendent “une relation prospective et apaisée. Mais pour cela, il faudra l’avènement simultané de deux pouvoirs dotés du courage et de la vision nécessaires à ce genre de rendez-vous de l’Histoire”.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Le Qatar, le foie gras et la filière des oies de gavage !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    Le Premier ministre japonais ? Désolé, mais je ne peux plus me le… … Saké ! Le Qatar vient donc de «condamner fermement la prise d’otages sanglante d’In Aménas». C’est fou le nombre de trucs auxquels me fait penser cette condamnation du Qatar de l’opération terroriste dirigée par Belmokhtar contre l’Algérie. Je pourrais vous donner un tas d’exemples pour vous montrer à quoi ça me fait penser, cette condamnation qatarie. Des exemples concrets pour bien comprendre la portée du geste de Doha. Mais je ne vais en citer qu’un, parce que lui seul résume tout ce à quoi me fait penser le geste du Qatar. Cette condamnation évoque immédiatement pour moi le … foie gras ! Plus exactement les éleveurs d’oies qui chouchoutent leurs bestioles, les gavent et les engraissent en pensant aux fêtes à venir, aux commandes des restaurants et aux biffetons à encaisser. Quand l’éleveur prépare l’alimentation de ces oies, vous le voyez les yeux tout énamourés, pleins de tendresse et d’application pour ces bêtes. Avec quelle abnégation le paysan dose les rations à disposer dans les bacs à nourriture, avec quelle précision, il emplit les fûts à nourriture hyperprotéinée, apprête les tuyaux à gavage devant être introduits profond dans la gorge des oies et avec quel sérieux il surveille leur ingestion totale et complète par les oies ! Il en déglutit lui-même de plaisir intense rien qu’à voir ses volatiles manger ainsi à leur faim, prendre de plus en plus de formes, grossir presque à vue d’œil, s’empâter même, devenir lourds à ne plus pouvoir se mouvoir réellement, et prendre finalement la seule forme qui compte aux yeux de l’éleveur, celle de bénéfices à venir mirobolants. Je ne comprends d’ailleurs pas que le Qatar ne soit pas le premier producteur de foie gras au monde. Je n’en vois pas d’autres qui pourraient rivaliser avec ce pays en matière de gavage et d’engraissement. Peut-être parce qu’il n’y a pas d’oies au Qatar. Auquel cas, ce pays si riche devrait penser à en acheter et à monter de vastes élevages. Il a les espaces pour. Il a l’argent pour. Il a les compétences pour. Et puis, cette activité, l’élevage d’oies pour la production à grande échelle de foie gras permettrait enfin d’en arrêter une autre : le gavage de terroristes et leur envoi par colonnes entières dans des pays où le foie gras n’a jamais vraiment fait partie de la culture culinaire locale. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Harry Potter et la chambre des secrets !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    démission d’Ouyahia de la tête rigide du RND, et de celle à venir de Belkhadem du Feleuneu, il y a deux écoles. Il y a ceux qui croient que la décision de démissionner a été prise de manière autonome et sans pression. Et il y a les autres. Intéressons-nous d’abord aux premiers. Ceux qui croient que H’mimed a démissionné de son plein gré consentant. Qui sont ces gens ? Ils sont fortement sympathiques. En matière de télévision, ils adorent Disney Channel, Piwi et Al Jazzera Children. Dans leur maison, il y a plein d’étagères elles-mêmes encombrées de livres de la Bibliothèque rose. Rarement de la Bibliothèque verte, bouquins jugés fortement déviants. Dehors, dans la rue, mis à part acheter El Moudjahid tous les matins, ils font très attention à ne pas serrer la main de quelqu’un avant de vérifier scrupuleusement qu’il ne s’agit pas de la main de l’étranger et que la personne ne porte pas des claquettes avec inscrit sur leurs semelles «Allah». A 20 heures, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse chaud, ils regardent le journal télévisé de l’ENTV et ne décrochent qu’à la dernière syllabe de la nana ou du mec de la météo. En gros, ce sont des gens très sympathiques. Je l’ai déjà dit ? Maâlich, faut vraiment que je le redise, tellement ils sont sympas et gentils. En face, il y a donc les autres. Ah ! Les autres ! Ceux-là ne croient pas une seconde à la théorie de la démission auto-décidée par Ouyahia. Dans une sorte de paranoïa maniaco-dépressive, ces sceptiques originels sont convaincus que quelque part, dans un décor à la Harry Potter, il y aurait une chambre des secrets bouclée à plusieurs tours et à l’intérieur de laquelle sévirait un être hybride, mi-magicien mi-sorcier. Cette créature aux contours flous et volontairement floutés serait dotée d’un pouvoir énoooooooooooooorme ! Selon les jours, la mine du corbeau qui trône sur son épaule en permanence, la couleur de la mixture qui glougloute dans la grosse marmite occupant le centre de la pièce et l’apparition ou non d’une nouvelle verrue sur son visage, le magicien-sorcier décide de qui va démissionner sur-le-champ. C’est dire si le pouvoir de ce personnage est terrible. D’ailleurs, et à y regarder de plus près, le plus terrible dans cette affaire, ce n’est pas tant que l’ordre de démission soit ainsi décidé dans une chambre des secrets elle-même entourée d’un décor à la Harry Potter. Non ! Le plus dingue, c’est que les gens ciblés par l’ordre de démission s’exécutent sur-le-champ et démissionnent vraiment. Tout ça parce qu’il paraît que le magicien- sorcier a un autre pouvoir moins «peopolisé». Celui d’exécuter ceux qui refusent de s’exécuter eux-mêmes. Mon Dieu ! Moi, très franchement, je préfère Disney Channel, Piwi, Boomerang et la Bibliothèque rose. Jamais verte ma bibliothèque, jamais ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Pierre qui roule et autres clichés géologiques !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 


    la France très intéressée par le savoir-faire algérien en matière de … …badigeonnage d’une ville en 48 heures chrono ! Les pierres ont volé haut lors de la récente visite du président Moncef Marzouki à Sidi-Bouzid, la ville martyre tunisienne. Les manifestants, frères et sœurs d’un marchand ambulant devenu célèbre, n’apprécient pas la tournure prise par la révolution du jasmin. Donc, les pierres ont volé haut, s’abattant sur les officiels. Les pierres ont aussi volé haut et continuent de voler haut en haute, moyenne et basse Egypte. Là-bas, les héros de Place Tahrir n’apprécient que moyennement le chemin poilu emprunté par la révolution anti-Moubarak. Alors, là-bas itou, les pierres ont volé haut. Et continuent de voler. En Algérie, l’observatoire non agréé des pierres qui volent à la figure des très hauts dirigeants du pays est formel. Certes, les pierres volaient encore chez nous haut, très haut il y a quelques années de cela. Des marques sur la carrosserie d’une Mercedes 500 de la présidence faisant foi. Mais depuis, et sans que cet observatoire n’avance d’explications, les pierres algériennes ont subitement cessé de voler sur le trajet d’un cortège de type 1. Pourquoi les pierres tunisiennes et égyptiennes volent encore le plus normalement du monde, alors que leurs homologues algériennes se sont retrouvées frappées d’immobilisme chronique ? On ne peut que spéculer autour de ce mal mystérieux qui frappe notre géologie. Des fans de Mick Jagger et de toute pierre qui roule croient dur comme fer en l’existence gardée secrète d’une brigade à la mission en théorie impossible mais en l’occurrence fort bien remplie : celle qui consiste à coller les pierres qui jonchent les trajets dits sensibles. De nuit, de préférence, les commandos-colleurs sillonnent le pays, cartes et bidons de colle forte en main et s’emploient méthodiquement à coller tout caillou au sol, le fixant aussi solidement que l’immunité de Chakib Khelil. Du coup, même en colère, les manifestants algériens se tuent la santé à essayer d’arracher en vain des cailloux forcément indécollables. Une explication qui satisfait également un autre fan-club, celui de la famille Pierrafeu. Les adorateurs de ce dessin animé culte croient eux aussi dur comme… pierre (j’avais envie déjà de la faire cette vanne, dix lignes plus haut !) que les pierres algériennes ne volent plus parce que le régime passe son temps à les coller. Mais, contrairement aux fans de Mick Jagger et des Rolling Stones, les amis des Pierrafeu sortent de cette histoire avec une morale essentielle, fondamentale qu’ils nous délivrent ainsi, d’un bloc (eh oui, celle-là aussi, celle du bloc, je n’allais tout de même pas la rater) : pour réussir dans ce pays, mieux vaut investir dans la colle. Forcément, la colle, c’est un secteur d’avenir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Sans ministre de la Justice depuis cinq mois, l’Algérie veut lutter contre l’insécurité et l’informel



    Depuis quelques jours, à grands renforts de policiers déployés sur le terrain, d’images diffusées à la télévision et d’informations distillées dans la presse, l’État affiche sa volonté de se déployer sur le terrain. But : lutter contre le commerce informel et l’insécurité dans les villes du pays. Les responsables locaux auraient été instruits par le ministre de l’Intérieur pour accompagner les policiers sur le terrain. Selon Ennahar de ce jeudi 30 août, les policiers seront désormais équipés de matraques et de pistolets à impulsion électrique Taser. Le même journal rapporte que la lutte contre l’informel et l’insécurité va s’étendre aux parkings sauvages, souvent exploités illégalement par de jeunes délinquants. 

    Sur le terrain, la police a déjà démantelé des marchés informels, y compris dans des quartiers sensibles de la capitale, comme Bab El Oued et Belcourt. Mais rapidement, tout ce déploiement risque de se transformer en simple opération coup de poing, voire en opération médiatique. Il pourrait même se retourner contre la police. Cette dernière sera de nouveau accusée de laxisme quand les commerces informels se réinstalleront et que les bandes de voyous reprendront leurs activités dans les villes. Car même s’ils sont très nombreux – près de 200 000 –, les policiers ne peuvent pas être indéfiniment déployés sur le terrain.
    La volonté de Dahou Ould Kablia et du DGSN Hamel de lutter contre l’informel et l’insécurité va se heurter rapidement à un problème crucial : l’absence de textes juridiques adaptés. Les délinquants arrêtés seront relâchés très rapidement, après avoir été condamnés à de légères peines qui ont souvent pour effet de renforcer leur aura auprès des autres délinquants. En l’absence de textes qui répriment sérieusement leurs activités, les commerçants informels et les gardiens de parkings sauvages vont rapidement reprendre leurs activités. Ils savent que dans le pire des cas, ils ne risquent que d’être chassés par la police. Une sanction peu dissuasive pour eux
    Mais depuis le 29 mars, l’Algérie n’a pas de ministre de la Justice de plein exercice. Le poste est actuellement assuré par un intérimaire qui n’a pas fait une seule déclaration ou sortie publique depuis sa désignation. Or, c’est au ministre de la Justice que doit revenir la charge d’adapter les textes à la nouvelle stratégie de lutte contre la criminalité et le commerce informel. Un arsenal de lois qui devra ensuite être validé par le Parlement puis appliqué par les juges. Sans cet arsenal, toute l’agitation actuelle sur le terrain restera inefficace.
  • Khaled Nezzar :EUPHEMISME, TARTUFFERIE ET MYSTIFICATION

     

     

     

    Par : Nourredine BELMOUHOUB *.

     

    j’avoue que cela m’a profondément choqué, lorsqu’en voulant rappeler à la mémoire publique sur le plateau ramadhanesque d’En-Nahar TV, non pas pour éclairer les concitoyens, mais pour justifier l’initiative de l’Armée qui en réalité est votre initiative propre en tant que son premier responsable, d’éviter le pire aux Algériens et à les rétablir, autant que possible, dans leurs droits à la sécurité, à la démocratie, à la liberté et à la justice, vous reveniez au-devant de la scène, pour vous montrer offusqué du fait que les internés des camps de la honte dont il m’est fait l’honneur d’être le porte-parole, aient revendiqué des dédommagements.

     

    Ces citoyens illégalement arrêtés, injustement déportés et arbitrairement internés dans les camps de la honte selon vous parce qu’ils représentaient un « imaginaire » danger n’auraient-ils pas dû être  dans les faits, présentés devant des magistrats dument mandatés pour être entendus conformément à la procédure pénale,? En effet vous déclarez que les personnes arrêtées après le coup d’Etat militaire, pour des motifs trompeurs de présomptions d’atteinte et troubles à l’ordre public l’ont été conformément à la loi. Est-ce pour cette raison que Monsieur Ali BENFLIS alors Ministre de  la Justice et Garde des sceaux aurait démissionné ?

     

    Non, un peu de respect pour les victimes que votre « Cabinet noir », a sacrifié dans les zones radioactives. Dites-nous, puisque vous avez reconnu tacitement, tangiblement et publiquement que l’armée, dont vous fûtes la première personne moralement et civilement responsable a assuré la logistique, à savoir le transport (terre, Air), et les lieux de détentions, c’est-à-dire les camps implantés dans le Triangle de la mort Reggane, Oued Namous, In-M’guel. Vous ne pouvez prétendre ignorer que ces lieux ont servi à la France coloniale, avant et après l’indépendance, pour ses expérimentations nucléaires – Reggane (04) et In M’guel (13), et chimiques et bactériologiques à Namous B. Vous avez instrumentalisé la peur comme un levier pour le pouvoir, et pour d’autres considérations non avouées sans plus, pour plaire à qui ? Au peuple dont vous aviez sacrifié ses fils, au nom d’une prétendue insurrection ? Quelle insurrection ?

     

    Livrer des milliers d’algériens, des intellectuels de haut niveau, en majorité des fils de chouhada des enfants de moudjahidines, et des moudjahidines authentiques et non des déserteurs de l’armée française, livrés hors de tout cadre légal et sans aucun état d’âme trente ans après les essais diaboliques, me permet aujourd’hui de conclure qu’il s’agit bien plus d’un cadeau offert aux français, leur permettant de connaitre les effets et les résultats de leurs expérimentations trente années après, et vous avez réussi à leur prouver que leurs objectifs ont été atteints, à voir le nombre d’entre ceux que vous aviez sacrifié, qu’une pathologie radio induite (cancéreuse), à arracher à la vie et à ses proches.

     

    Vous n’avez pas dit un seul mot au sujet de l’indemnisation des repentis (en mission), dont un bon nombre fait partie des évadés – de la plus grande évasion de tous les temps (Tazoult pas loin de Seriana)- mais vous ricanez parce que les victimes des Guatanamo’s algériens veulent être indemnisés pour les crimes d’enlèvement, de déportation, d’éloignement, d’internement, de tortures, et d’assassinats dans les camps, pour avoir inhumainement et ignominieusement été sacrifiés par une bande de psychopathes. Non, je tiens à préciser que tous les Internés des camps de la honte ne veulent pas être pécuniairement indemnisés, nombreux nous voulons JUSTICE, oui nous voulons justice, et j’attends encore et toujours que mon défi soit relevé sur le plateau de télévision qui vous sied le mieux, pour démontrer  à l’opinion publique nationale et internationale que vous êtes moralement et civilement  responsable :

     

    -  d’abus de pouvoir,

     

    -  de la déportation de milliers d’algériens innocents,

     

    -  de la préméditation de notre irradiation collective,

     

    -  de l’injustice dont laquelle sont plongés les internés de vos camps de la honte.

     

    -  d’instrumentalisation de la religion comme un levier pour le pouvoir sans plus

     

    -  d’étouffement de tout espoir d’expression démocratique..

     

    -  d’arrogance publique sur une Chaine de Télévision privée, et ce n’est pas tout.

     

    Vous défendre, c’est votre droit, mais cela ne vous donne pas pour autant le droit de nous agresser, je ne vous le permets pas, et encore moins d’agresser les veuves et les orphelins de nos compagnons des camps de la mort. Je le crie haut et à très fort, cessez votre arrogance, rendez-vous compte qu’en voulant devenir tout pour tous, vous avez fini par n’être plus rien pour personne, excepté de rares «  Médahistes circonstanciels », un banal sujet de discussions de cafés maures des veillées de Ramadhan, ou alors un sujet qui intéresse une certaine O.N.G, spécialisée dans la chasse des despotes.

     

    Faut-il vous rappeler à l’évidence qu’il n’y a qu’une seule vérité, celle confortée par les différents cancers dont nous sommes victimes et, faut-il à l’occasion notamment vous rappeler que beaucoup de choses doivent nourrir la quête de justice, « même si on est général », comme une certaine morale par exemple. Alors et à la limite, qu’on se tait et qu’on sache écouter la voix de la raison après avoir emprunté les sentiers de la déraison.

     

     

    * Porte-parole du Comité de Défense des Internés des Camps du Sud.

  • Saoudiennes, entre Twitter et djilbab

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Une vidéo laissant deviner la scène où une femme tient tête à des agents de la “Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice” a fait actuellement le buzz sur la Toile. La jeune Saoudienne proteste contre les vigiles qui voulaient la refouler d'un centre commercial : “Vous n'êtes pas responsables de moi, et le fait que je mette du vernis à ongle ne vous concerne pas.” Elle précise même qu'elle resterait là juste pour savoir ce qu'ils “pourraient bien lui faire”.
    Cette initiative rappelle celle de sa compatriote Manal al-Sharif, qui, l'année dernière, à la même époque, avait mis en ligne un clip la montrant en train de conduire un véhicule. Cette jeune consultante en sécurité informatique chez Aramco fut condamnée à 10 coups de fouet avant d'être… graciée par le roi.
    L'archaïsme du statut de la femme en Arabie Saoudite n'est plus à décrire ou à dénoncer. Il n'a été observé dans aucune société parmi les plus sexistes répertoriées dans les annales anthropologiques. Mais il convient d'observer l'écart géologique qu'il y a entre la nature des libertés dont les Saoudiennes sont privées et la modernité des moyens dont elles disposent couramment et dont elles usent parfois pour exprimer leur protestation quand, parfois, elles en ont l'audace.
    Le roi vient de leur accorder le droit de vote et de candidature aux élections municipales (qui se tiennent parfois bien après l'échéance, les prochaines étant prévues pour 2015, et dont la moitié des membres sont nommés), mais leur refuse toujours le droit de prendre le volant. Or, ce droit constitue la première revendication des Saoudiennes. Comme plus de la moitié d'entre elles sont diplômées et comme la société est inondée de moyens électroniques et de gadgets de communication, le hiatus devient insoutenable entre une frange sociale disposant des dernières innovations en matière de TIC et une société qui veut les maintenir en dehors d'un espace public dédié aux seuls hommes.
    D'ailleurs, dans les débats que suscitent ces “incidents”, les hommes saoudiens condamnent à neuf contre dix ces actes de protestation et les revendications anti-islamiques de leurs auteures. Ainsi, certains internautes, parce que le Net sert aussi aux hommes à exprimer leur conservatisme intégriste, ont demandé, après avoir visionné le clip “scandaleux”, l'installation de “plus de caméras” dans les centres commerciaux afin d'y renforcer… la “sécurité”. D'ailleurs, certaines bloggeuses se demandent si leurs hommes seront disposés à les conduire jusqu'au bureau de vote quand viendra le moment de faire valoir ce droit nouvellement acquis.
    On a longuement discouru sur le rôle des réseaux sociaux dans la révolte du Printemps arabe, mais on attend la contribution à une rupture tectonique avec une morale d'un autre millénaire qu'attendent des Saoudiennes maintenues dans l'obscurité “pré-civilisationnelle” à l'époque du village planétaire.

     

  • Deux grands perdants de ces élections : Bouteflika et le FFS.

     

    Commentaire d’Addi Lahouari à la « lettre à Hocine Aït Ahmed » de Saïd Radjef

    Bonjour Said,

    Très belle lettre, belle analyse. Il a été difficile en effet aux démocrates de critiquer le FFS en raison de la ligne qu’il a défendue depuis 1963 et aussi du respect qu’a la population algérienne d’Est en Ouest pour Aït Ahmed.
    Mais revenons à ces élections et à leurs résultats où il y a eu deux grands perdants: Bouteflika et le FFS.

    1. Le plus grand perdant de ces élections, c’est Bouteflika. Il me semble qu’il y a un courant dans l’armée qui veut que le scénario égyptien se produise en Algérie pour sortir le pays des conséquences de l’annulation des élections de décembre 1992. L’armée veut se racheter du coup d’Etat de janvier 1992 et être du côté de la population. Elle espère et attend un soulèvement que craint Bouteflika parce qu’il en serait la principale victime. Bouteflika tablait sur des résultats favorables aux islamistes, ce qui donnerait une Assemblée nationale similaire à celle de l’Egypte ou de la Tunisie d’aujourd’hui, ce qui ferait l’économie d’un soulèvement. Les militaires ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent un soulèvement et pour cela ils ont fait élire le FLN pour exaspérer les jeunes et démentir Bouteflika qui parlait d’un véritable changement à la dimension de celui du 1er Novembre 1954. Les militaires ont fait apparaître Bouteflika comme un menteur. La leçon à retenir est que Bouteflika n’a aucune prise sur l’administration qui s’avère être contrôlée par le DRS. Ould kablia est fidèle à Bouteflika mais il obéit aux ordres du DRS qui a réparti les quotas. En Algérie, c’est toujours le pouvoir réel qui a le dernier mot.
    Je ne dirais pas que les islamistes sont des perdants parce ces islamistes de Boujerra et de Menasra sont les islamistes du régime et ils sont prêts à n’importe quelle mission que leur confie le régime.

    2. Le deuxième perdant, et cela fait mal pour tous les démocrates, c’est le FFS qui est ramené par le DRS à la taille du PT. De mon point de vue, soit le FFS se retire de cette fausse Assemblée nationale soit il se discrédite complètement. Le FFS ne pouvait que perdre dans des élections où les conditions politiques ni en amont (l’offre électorale) ni en aval (le déroulement et les procédures) ne sont réunies pour un scrutin représentatif des vrais courants politiques de la société et de leurs poids respectifs. Il faut que le FFS se retire pour préserver son image car il va y avoir du nouveau. Le régime algérien est usé et l’Algérie a besoin d’un régime nouveau. C’est ce que pensent des militaires qui n’attendent que le soulèvement pour effacer le coup d’Etat de 1992.

    Lahouari Addi

  • ils s'enfoutent du dinars ou la disparition de l'algerie!!!!! c'est des ET

    image

    Les faux dinars menacent la sécurité nationale de l’Algérie

    Le manque de liquidités actuelle serait-il dû à un gros trafic de fausse monnaie qui obligerait l'Etat à "assécher" le marché ? Seions-nous face à une camora organisée qui profite du fait que le système financier soit déconnecté des réseaux internationaux  pour sévir et étrangler le pays ? L'analyse de Mebtoul.

    I.- La monnaie, autant que les réserves de change, est un  signe, moyen et non facteur de développement. Dans les tribus  anciennes notamment d’Australie comme l’ont montré les anthropologues, par exemple les barres  de  sel  ou tout autre symbole,  jouait le rôle de monnaie  afin de favoriser les transactions commerciales. Elle s’est toujours identifiée  au pouvoir régalien du souverain, de  l’Etat.  Récemment, selon la définition de la majorité des manuels d’économie, universelle, la monnaie est un instrument de paiement   accepté de façon générale par les membres d’une communauté en règlement d’un  achat, d’une prestation ou d'une  dette. Elle peut remplir trois fonctions principales : la fonction d'intermédiaire dans les échanges ; la fonction de réserve de valeur et  la fonction d'expression d'unité de compte pour le calcul économique ou la comptabilité. Certains auteurs considèrent que la capacité d’éteindre des dettes et des obligations, notamment fiscales, constitue une quatrième fonction appelée « pouvoir libératoire » de la monnaie. Ces fonctions peuvent être assurées par différentes monnaies en circulation simultanée : la monnaie divisionnaire ou pièces de métal ; la monnaie de papier ; la monnaie scripturale et  la monnaie électronique. Au niveau international existent des monnaies non convertibles et des monnaies  internationales convertibles  acceptées lors des transactions internationales. Ainsi, moyenne 2008/2009, 65% des réserves de change des banques centrales étrangères sont  détenues en dollars, contre seulement 25% en Euros,  surtout depuis  1971  du fait de  la démonétarisation  du dollar vis-à-vis de l’or. Ce qui permet  aux  Etats-Unis de  ressembler  à une banque d'investissement qui se finance massivement en émettant de la dette tout en  investissant  en actifs risques étrangers (stocks, investissements directs). Cependant existe une tendance contraire à cette dominance actuelle, expliquant la guerre des monnaies qui se fera de plus en  plus vivace, certainement entre 2015/2020 avec l’entrée du Yuan chinois. L’on pourrait assister à une stratégie convergente  à travers le duo USA/Chine notamment  à travers   les bons de trésor  représentant  environ  45 % de la dette totale externe des Etats-Unis  où  sur 2450 milliards de dollars (juin 2010)   de réserves de change chinois   une grande partie est   libellée en dollars et les Chinois dépendant pour une grande fraction de leurs de leurs exportations  des USA. En effet, toute dévaluation, pour une économie productive,  dynamise les exportations et toute réévaluation les freine, actuellement les cotations  en baisse tant de la monnaie américaine  que chinoise pénalisant un euro fort. La monnaie à travers les systèmes financiers joue le rôle comparable au sang dans un  corps humain ou toute circulation sanguine, pouvant  bloquer le corps humain ou l’économie en tant que moyen et non comme fin. Cela explique en partie, car existe des liens dialectiques entre la sphère réelle  et la sphère financière,  tant la  crise   mondiale de 1929, ou devant le manque de confiance,   les ménages se sont  précipités  pour retirer leurs épargnes  agent accentuant la crise, que   l’origine  de la crise des prêts hypothécaires d’aout 2007, où des  titres ont été  adossés qu’à des  entrées virtuelles, qui s’est faite en en cinq  étapes :a- les banques  ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables  ou présentant peu de garanties, à des taux d’intérêts  élevés ;b- diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour  évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c’est-à-dire qu’elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d’investisseurs de toute la planète.  Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu’à 30 % par an), et faire jouer l’effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu’à 90 % des sommes nécessaires ;c- retournement du  marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d’intérêts américains ont commencé à remonter  alors que le marché financier s’essoufflait. Des milliers de ménages ont été  incapables d’honorer  leurs remboursements  entraînant des pertes pour les  banques  et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires  ont vu leur valeur s’effondrer ;d-crise de confiance : les banques se sont retrouvées  dans une situation ou comme dans un jeu de poker , elles savent  ce qu’elles ont  dans leur bilan , mais pas  ce qui se trouve  dans celui des autres , ces  mauvais crédits immobiliers ayant  été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait pas quelle est la répartition du risque  d’où une grave crise de confiance ;  cette situation a paralysé le marché inter- bancaire, les banques ne se prêtant plus ou très peu  craignant que leurs homologues  soient dans une ligne rouge ;  e- intervention des banques centrales : face à la paralysie du marché, les banque centrales  sont intervenus début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de liquidités afind d‘éviter le blocage de l’économie mondiale , bien que  les actifs toxiques continuent  de produire leurs effets comme en témoigne la récente semi -faillite immobilière d’Abu Dhabi  et la crise grecque, la crise de l’endettement des Etats, les ondes de chocs n’étant pas encore terminés. Comme le montrent  les divergences récentes  au sein G20,  l’on ne s’est pas attaqué à l’essence qui est le fonctionnement  du système économique  mondial impliquant une nouvelle  régulation  et  gouvernance mondiale.

    II.- Dans tous les pays du monde existent de faux monnayeurs mais la proportion par rapport à la masse monétaire en circulation est  relativement faible du fait de la dominance  de la monnaie scripturale et de la monnaie électronique. En Algérie, selon certaines informations de toutes les régions du pays avec des ramifications internationales, elle commence à prendre des proportions dangereuses menaçant la sécurité nationale. La possibilité de l’extension   de faux billets   est d’autant plus  possible dans une économie ou  le cash  prédomine du fait  que le citoyen  soit garde chez lui du liquide, ou que la majorité  des segments  de l’économie fonctionne sur des principes en dehors du droit tel que défini par l’Etat. Or en Algérie où  domine la monnaie fiduciaire, la monnaie électronique étant presque inexistante, une méfiance de la monnaie scripturale (sans compter qu’il il faut attendre des mois pour avoir son chéquier  et réaliser une transaction entre   deux wilayas). Cette extension trouve un terrain propice du fait que souvent  bon nombre de segments du secteur d’Etat exige du liquide,  75% des importations  en 2009 se sont faites en cash et que fait  de raisons tant économiques que cultuelles  , que la majorité  des opérateurs  surtout privées  et  les ménages commercent entre eux en cash . Et surtout de l’existence  de   la sphère informelle en extension  , produit de la  bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, qui  contrôle 40% de la masse monétaire en circulation (limitant la politique monétaire de l’Etat  du fait de l’existence d’institutions informels et d’une intermédiation financière informelle)  permettant l’évasion fiscale   et la corruption ; alors que la règle de base de l’économie de marché se fonde sur deux postulats  sur le contrat et le crédit. Sans une intégration intelligente  de cette sphère, loin des mesures  administratives autoritaires (d’où les effets mitigés du contrôle des prix)   les dernières mesures  de traçabilité exigeant  le paiement par chèques au-delà de 500.000 dinars  seront d’un effet très limité..

    III.- La fausse monnaie n’a pas de répercussions directes  au niveau international  puisque le dinar n’est pas convertible  mais en termes d’images( un pays qui ne contrôle pas sa monnaie n’est pas un  pays crédible)  et avec des effets possibles indirects, puisque sur les  transactions commerciales extérieures  pour les importations se font en dinars  et ce en cas  de non  vigilance  des banques pur détecter les faux billets.  C’est que le système financier algérien est  déconnecté des réseaux internationaux  et il ne faut pas s’en réjouir montrant une  économie perfusée par la rente des hydrocarbures (98% d’exportation et 75% d’importation des besoins), certains économistes ayant pu parler d’une non économie. Encore qu’il faille être attentif  aux fluctuations  du dollar et de l’euro puisque  la majorité des exportations algériennes se font en dollars   et environ 60%  des importations en euros ; Comme il faudra être attentif  tant aux fluctuations   des monnaies clefs  que des taux d’intérêt et du taux d’inflation mondial concernant les 80% des réserves de change placées à l’étranger notamment en bons de trésor.  Sur le plan boursier alors que la grande société russe Gazprom est cotée en bourse comme la plupart des sociétés OPEP, connaissant la valeur  réelle de leurs actifs, fluctuant selon le cours boursier, on peut se demander pourquoi Sonatrach,  première société algérienne n’est pas coté en bourse,  la détermination de sa valeur  se fondant  sur l’approche comptable classique non reflet de sa performance économique. Sur le plan du commerce intérieur, l’extension de faux dinars  risque d’entrainer une psychose, les ménages se réfugiant dans les valeurs refuges comme l’or  ou certaines valeurs immobilières, pouvant conduire à l’effondrement de l’économie  dévalorisant toute création durable  de la richesse , dont la monnaie est le support,  tout en alimentant  une inflation incontrôlée( rappelons  nous  l’hyperinflation  allemande de Weimar) ou l’hyperinflation  actuelle   du Zimbabwe où il faut des tonnes de billets pour acheter une marchandise , donc une détérioration du pouvoir d’achat des ménages. Comme effet d’entrainement  la spéculation  générant la spéculation et une méfiance généralisée du fait que le fondement    de fonctionnement  de toute économie reposant sur la confiance,  la généralisation de faux billets, selon la loi de Gresham, la mauvaise monnaie chassant  la bonne, risque   de conduire le pays au chaos justement à cause  de la psychose  généralisée qu’elle peut déclencher. Aussi,  le remplacement progressif de certains billets de banques, encore que du fait que la masse monétaire en circulation en Algérie est déjà importante, attention donc à une trop grande injection  de la monnaie qui risque d’amplifier l’inflation déjà importante  selon l’officiel puisqu’il a atteint 5,7% en 2009 avec une prévision de 5,5% en 2010, beaucoup plus selon certains organismes internationaux (enquête sur al région Mena) ce qui ne peut que conduire les banques primaires à relever leurs taux d’intérêt bloquant  l’investissement,   la démonératisation  de certains   billets attaqués par les  faux monnayeurs,  doit être progressive et dans la discrétion  pour éviter la panique. Les mesures techniques,  carte de crédit, vérification (encore que l’on ne peut mettre derrière chaque commerçant un appareil de vérification),  ne seront des mesures  efficaces que si des mécanismes  de régulation clairs sont mis en place pour uniformiser l’espace économique et social évitant cette hétérogénéité qui favorise la fausse monnaie.   Ce qui renvoie à la faiblesse  de l’instauration d’ un Etat de droit,   au manque de visibilité et de cohérence de la politique socio- économique , l’Algérie étant dans cette interminable transition depuis 1986,ni une économie planifiée, ni une véritable économie de marché, d’où  les difficultés de  régulation politique, social et économique solidaires. En bref, analyser objectivement  l’existence et l’extension de la fausse monnaie implique une vision  stratégique globale  car menaçant la sécurité nationale.

    Docteur Abderrahmane MEBTOUL
    Economiste Expert International Professeur d’Université
    Contribution MATIN DZ  12 novembre 2010
     
    (1) - Voir interview   de Abderrahmane MEBTOUL sur ce sujet «  le dinar en péril »  parue  El Watan  du 12 novembre 2010 réalisé par  Zouheir Ait Mouhoub grand reporter à El Watan