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presse

  • Cette information déformée qu’on nous sert……au quotidien!!

     

     

     

    Presse aux ordresMohamed Jebbara

    Il y a deux façons de traiter l’information.

    L’information fait partie qu’on le veuille ou non de l’arsenal éducatif, même si elle l’est de loin. Chez nous elle a toujours été utilisée par le pouvoir , directement ou indirectement pour distiller ce que ceux qui s’arrogent le droit de le composer veulent faire admettre ou lorsqu’elle leur échappe, ils la font censurer.

    Comme ce sont des militaires, généralement et jusqu’à présent, qui  s’occupent de ce rayon, celui-ci en a acquis les méthodes, la stratégie et la tactique. Une information, ou une désinformation, ne sont communiquées que pour produire un effet prévu et agencées pour le produire et seulement pour le produire et non pas pour informer. Cela englobe tous les moyens et tous les buts et est agencé en plusieurs plans, l’un derrière l’autre si l’un a failli, l’autre prend automatiquement la suite.

    Par l’action du temps, l’information, dans notre pays a perdu toute crédibilité en raison de sa déviance qui a fini par devenir claire et palpable pour tous, on ne peut mentir tout le temps. La rumeur l’a de ce fait remplacée graduellement, mais on s’est saisi de celle-ci et elle s’est trouvée en parallèle avec les canaux habituels et renforcé l’idée qu’il n’y a pas d’information juste et valable dans ce pays.

    La confiance en une information juste n’existe plus depuis longtemps et s’affiche comme la seule vérité : tout est faux. Cela détruit toutes les autres aires de confiance par dilution et détruit la société en parallèle avec d’autres tares.

    C’est pourquoi, que Saidani raconte une Histoire et que certains lui donnent raison, n’empêche pas d’autres de le contredire ou de prêcher la fausseté de son message. En fait on se concentre sur un effet de la nature de l’information chez nous, pour oublier la causalité essentielle, qui est que rien n’est sûr et qu’on n’a jamais de certitudes, qu’on nage dans le flou.

    La sortie de Saidani crée un foyer de polarisation de l’attention autour de lui, autour du FLN et autour du chef de l’organe de sécurité militaire. Il n’y a que ça de vraiment vrai. Le reste peut être vrai ou faux, est sans importance.  car le pays dans son ensemble est dans le fossé et divulguer un de plus, un de moins, cela ne change rien, à une certaine quantité de mal, on ne le ressens plus, je ne pense pas que des informations ça puisse changer la donne même si elles sont vraies, le mal domine notre vie publique, d’autant que l’inertie de chacun de nous est un élément affirmé.

    Pourquoi Saidani veut il polariser l’attention de cette façon ? Quel en est l’intérêt ? C’est ça qui est important. Mais comment le savoir sans scruter  son cerveau ou l’ouvrir ? Question difficile, car ses déclarations n’apportent rien de nouveau que de montrer qu’il a osé. Uniquement ça. Le reste n’a aucune espèce d’importance. Et s’il a été président d’une chambre c’est qu’avant, celui qu’il accuse, était à ses côtés, sinon il n’aurait jamais eu cette charge.

    Un changement s’est-il opéré ? Peut-on savoir lequel ? A-t-on dégommé celui qu’il incrimine ? Ce dernier a t-il perdu ses pouvoirs ? Le diktat sur l’information ne nous permets pas de le savoir, surtout que dans ce secteur, il faut montrer patte blanche et les journalistes qui la possèdent ne parleront pas. Ou bien peut être que Saidani tient son courage d’autre chose et quoi ?

    Finalement la sortie de Saidani ne fait que poser des questions au lieu d’expliquer des choses. Est-ce que son but était que les gens se posent des questions et pourquoi ? Sinon pourquoi cette sortie ?

    L’aspect éducatif résultant de cette information déformée qu’on nous sert depuis toujours est qu’après un demi-siècle de mensonges et de falsifications, la crédibilité a disparu, le mensonge est devenu roi, la confiance n’existe plus que chez les naïfs et comme rien n’est sûr, que l’homme ne contrôle plus son milieu devenu pourri,  le stress produit par l’absence de contrôle sur ce milieu rend tout le monde malade, les hôpitaux sont là pour l’attester, mais pire, les gens n’arrivent pas à se faire confiance pour changer les choses devenues abjectes.

  • La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

     

    Affaire Khalifa

    « Sera-t-il jugé seul ou avec les autres accusés ? Controverse sur le jugement d’Abdelmoumène Khalifa », titre en une El Khabar. Le journal interroge plusieurs juristes dont Miloud Brahimi qui estime que Khalifa répondra aux accusations et sera jugé seul. L’avocat Khaled Bourayou pense que Khalifa sera jugé avant la présidentielle 2014.

    « Extradition d’Abdelmoumène Khalifa : un dénouement "inattendu" », titre L’Expression. « Avec ce précédent, il faut s'attendre à ce que les poursuites entamées contre l'ex-ministre de l'Énergie Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, aillent à leur terme. À qui le tour ? Tous les indices concordent en effet pour affirmer que les derniers scandales qui ont éclaboussé la compagnie nationale des hydrocarbures ne seront pas mis sous l'éteignoir », souligne le journal.

    « Abdelmoumène Khalifa a passé, avant-hier, sa première nuit à la prison de Blida : il a été auditionné hier par le juge durant quatre heures », titre Le Jeune Indépendant. « Deux véhicules, des « 406 » de la présidence de la République et une autre voiture de l’ambassade de Grande-Bretagne sont arrivés à l’aéroport international Houari Boumediene au moment où se posait l’avion d’Air Algérie ramenant Rafik Khalifa en Algérie. Ce dernier a été acheminé à la prison de Blida à sa descente d’avion par les éléments des BRI, deux officiers et une de leurs collègues, dans un véhicule 4x4. Il était menotté et portait un costume sombre sans cravate. Il a été auditionné hier durant quatre heures par le juge d’instruction près le tribunal criminel de Blida. Son audition par le juge d’instruction risque de durer des mois encore,  estime une source proche du dossier qui ajoute que le procès de Khalifa ne s’ouvrira pas avant l’élection présidentielle du mois d’avril prochain. L’extradition de Khalifa est intervenue, selon un communiqué du ministère de la Justice, « conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007 », note le journal.

    « Extradition de Khalifa : la classe politique muette », titre Le Jour d’Algérie. « L’extradition de Khalifa a fait le buzz sur le net au moment où la classe politique reste silencieuse sur cette question qui, pourtant, intéresse plus d’un », note le journal.

    Abdelmoumène Khalifa se trouve depuis hier matin à la clinique de la prison d’El Harrach, rapporte Ennahar citant des sources bien informées. Bien que Khalifa ait effectué tous les examens médicaux avant son extradition de la Grande Bretagne, ce dernier s’est montré malade et fatigué, note le journal.

    Selon Ennahar, Khalifa a gardé le silence et a refusé de sortir dans la cour de la prison et de diner. Il a également signifié son opposition à la peine qui a été prononcée à son encontre par contumace, ajoute le même journal.

    Ouyahia en embuscade

    « Au lendemain de la standing ovation en sa faveur : Ouyahia réélu membre du conseil national », titre L’Expression. « La perspective du retour de l'ex-Premier ministre sur la scène politique s'affirme de plus en plus. Après la standing ovation, autant de reconnaissances et le vibrant hommage qui lui a été rendu avant-hier par la totalité des congressistes, Ahmed Ouyahia vient d'être réélu à l'unanimité sur la liste des représentants de la délégation d'Alger au conseil national du RND. Les travaux du 4e congrès qui se poursuivaient, hier, devront être soldés par l'élection et la validation de la liste élargie (à plus de 370 membres) du conseil national », selon le quotidien.

    « L’ex-Secrétaire général a été élu au Conseil nationale du RND : l’ombre d’Ouyahia sur la présidentielle de 2014 », titre Liberté. « Ahmed Ouyahia garde un pied sur l’étrier du parti. Ce qui l’habilite à jouer les premiers rôles si la conjoncture politique l’exige. Le positionnement du RND, en perspective de la présidentielle, est d’autant plus nuancé », note le journal. « Si le président de la République postule pour un quatrième mandat, nous le soutiendrons, s’il ne se présente pas, les instances du parti examineront la question en temps opportun », a affirmé, hier, à Liberté la porte-parole du RND.

    Front social

    « Situation à Ghardaïa : dangereuse dégradation », titre en une El Watan. « La tension est, une nouvelle fois, montée d’un cran hier dans la ville de Ghardaïa, où un nouvel épisode des affrontements intercommunautaires s’est déclaré. De nombreux commerces ont été incendiés et des blessés ont été déplorés, malgré les appels au calme réitérés par les notables locaux », note le journal.

    « Affrontements, saccage de magasins et risques de dérapage : Ghardaïa, une ville sous haute tension », à la une de Liberté. « Vingt-deux policiers blessés, huit arrestations et des magasins incendiés. Tel est le bilan provisoire des affrontements et des saccages à Ghardaïa où la violence est encore montée d’un cran depuis la nuit de mardi à mercredi », note le journal.

    El Khabar revient sur les affrontements à Ghardaïa et à Baraki dans la banlieue sud d’Alger. À Ghardaïa, les habitants ont demandé l’intervention de la gendarmerie suite à la détérioration de la situation sécuritaire. À Baraki, les affrontements ont fait plusieurs blessés dont certains touchés grièvement. Un enfant a même perdu son œil, selon le journal.

    Mobilis et Maradona

    Le PDG de Mobilis l’a affirmé : « On n’a pas versé un million d’euros à Maradona», titre Algérie News. Mobilis a démenti l'information donnée par des titres de la presse selon laquelle Maradona a perçu la somme d’un million d'euros pour le convaincre de venir en Algérie, à l'occasion du lancement commercial des services 3G, rapporte le journal. « Des actions en justice sont en cours », a déclaré le PDG de Mobilis, Saâd Damma. Il a évoqué une « diffamation » et une « atteinte à sa personne » dont seraient coupables des journalistes. Il n'a pas cité nommément les médias concernés par ces actions en justice, note le journal.

     

     

    La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

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  • Presse et “activité” publique

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les confrères “sources”, qui nous promenaient depuis le début du ramadhan avec l’édition 2012 des cycles annuels d’audition de ministres par le président, doivent une explication à leurs lecteurs. À une dizaine de jours de la fin du mois de jeûne, le rituel de ces fictives séances de travail semble, cette fois-ci, compromis.
    Il serait intéressant de savoir s’il s’agit d’une annulation imprévue d’activité officielle ou si c’est l’annonce elle-même qui relève de messages tendancieux des fameuses “sources”.
    La presse a la responsabilité de la véracité des informations qu’elle répercute et perdrait en crédibilité — elle en a déjà pas mal perdue ces dernières années — en se dérobant aux conséquences de ces fausses nouvelles. En se prêtant à la communication par procuration de “milieux” qui veulent influer sur la formation de l’opinion publique, les journaux et journalistes partagent avec eux la responsabilité de cette manipulation.
    Le minimum de respect pour le lecteur impose que l’opération ne s’arrête pas au matraquage médiatique au sujet d’un événement hypothétique ; celui-ci est en droit de savoir pourquoi cet événement, annoncé avec les détails qui ne laissent pas de doute sur son imminence, s’avère n’être qu’une fausse nouvelle, voire une mystification.
    La pratique s’est banalisée jusqu’à modifier la fonction de la presse privée : en échange du “privilège” d’accéder à la “source”, le journaliste participe à la confection d’un menu d’information de complaisance dans sa rédaction. Le journaliste “sourcé” en devient un simple intermédiaire, passif, entre la source, active, et ses lecteurs. Et son journal se transforme, partiellement au moins, en support de propagande dont il ne maîtrise ni l’opportunité ni la finalité. Les institutions et autorités qui ont encore de l’estime pour la mission d’information et qui ne sont pas encore tentées par les procédés manipulatoires sont sanctionnées : la médiatisation de leurs activités n’est qu’occasionnellement prise en charge par une presse coincée entre les empressements du monde des affaires et l’influence des milieux institutionnels.
    Elle parle finalement de ce dont on veut bien qu’elle parle. Ainsi, les journaux annoncaient à cor et à cri le Conseil du gouvernement du 1er août, détaillant son ordre du jour qui aurait dû porter sur l’amendement de la loi sur les hydrocarbures et la loi de Finances pour 2013, mais une fois la réunion tenue, point de compte rendu. Il faut respecter la volonté de la révision constitutionnelle de 2008 aux termes de laquelle le gouvernement n’existe plus. Pourquoi, dans ce cas-ci, les “sources” n’ont-elles pas pallié l’absence de communiqués officiels que le Conseil du gouvernement n’a plus le droit d’émettre ? Celui-ci, réduit, en effet, à une réunion de coordination, n’a pas de fonction constitutionnelle.
    Cette démarche prédictive fait que, désormais, on sait tout sur ce qui va se faire, et même ce qui ne se fera pas, mais on ne sait rien sur ce qui se fait ou ne se fait pas effectivement !
    La presse “indépendante” est ainsi devenue l’instrument premier d’une vie publique fictive. Et, donc, le principal écran jeté sur la vie, l’activité et, dans notre cas, sur l’inactivité publique réelle.

  • La presse à l’origine de la crise du FFS ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Quand Laskri reprend la formule présidentielle des “terroristes de la plume”, cela donne  ceci : “Après les assassinats par balle, d’aucuns tentent aujourd’hui l’assassinat par la plume.” On le sait : c’est  plus courageux d’ignorer “qui tue qui” par balle et de désigner les tueurs de la plume !
    Le réflexe est désormais ancré dans le système : quand un responsable, une institution, un organisme, un parti, un syndicat ou simplement une personne se retrouve empêtrée dans les effets de ses imprudences, de ses agissements, de ses fautes ou de ses compromissions, il se retourne contre la presse et l’accable de prendre en charge le complot qui le vise. Celui par qui le scandale arrive s’en prend à celui par qui le scandale se sait !
    Le cas actuel du FFS est plus significatif que tout autre : le parti n’est en conflit avec aucune autre partie, pas même avec le pouvoir, dont il se faisait le champion des opposants mais qu’il veut aider à “réhabiliter la politique”. C’est le problème d’une direction qui n’arrive pas à expliquer, à sa base, les raisons d’une initiative dont l’incompatibilité avec la philosophie jusqu’ici fièrement brandie par le parti est flagrante. La potion sémantique du “mouvement dans le statu quo” n’a pas pris. “Ntsa yezra” (lui, il sait)… D’accord…, mais des militants attendaient l’effet de cet ingénieux “choix tactique” pour le lendemain du scrutin. Mais “nini” :  ni un bénéfice électoral ni une évolution politique du système ! Peut-être même que la direction “locale” ne connaît pas les véritables raisons de cet imprévisible acte de normalisation du FFS.
    Mais la question n’est plus dans ce mystérieux “choix tactique”. Les Algériens ne croient plus que le multipartisme, dans sa sociologie actuelle, et les élections, dans leur conception présente, puissent sortir le pays de son impasse historique. Les partis ont donc beaucoup moins d’ennemis qu’ils n’en fantasment et qu’ils ne le souhaitent, parfois.
    Comme tous les partis, le FFS vit une crise existentielle. Leurs militants, ceux qui n’ont pas inscrit leur plan de carrière dans l’avenir de l’appareil, se posent la question de l’utilité politique de ces mêmes appareils.
    Mais au lieu d’assumer la question du devenir de son parti, et voyant, devant le soulèvement massif de notables organiques, que l’arbitraire habituel n’opérera pas nécessairement, Laskri se rabat sur le bouc émissaire désigné, la presse, sans en identifier “les janissaires de la plume” qui “dictent à coup d’éditoriaux où le mensonge factuel le dispute à l’impudeur et à l’impudence des commentaires, la nouvelle feuille de route à des “militants” félons…”
    Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il leur dénie nationalisme, démocratie et… indépendance, comme si zaïmisme pouvait rimer avec indépendance !
    Sous peu, des sites et blogs prendront le relais de cette rafale d’insultes pour accabler les journalistes, dans l’anonymat du virtuel, d’autres maux, comme le racisme, l’antiféminisme, voire la xénophobie ou encore… l’homophobie.
    L’expérience “démocratique” algérienne, si elle a échoué, n’aura pas été avare de leçons. En voici une : l’intolérance à l’avis contraire est équitablement partagée entre le pouvoir et ceux qui le contestent (et, à l’occasion, pactisent avec lui). Et une autre : le statut d’opposant n’est pas un gage de démocratie.

  • En Algérie, l’ouverture médiatique passera par la presse électronique

     

    Par Le Matin DZ |      

    L’infrastructure de l’Internet se répand aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes.

    Nacer Mehal, ministre de la Communication veut réglementer la presse électronique.

    Le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. Or, en Algérie, certains responsables vivant encore à l’ère du parti unique, nous assistons à une déconnection par rapport aux nouvelles mutations. Pour preuve, les trois chaines de télévision publiques d’information en Algérie  sont des copies conformes avec un gaspillage d’argent. Nous assistons à des débats lassants animés soit par les responsables politiques et économiques proches du pouvoir soit par des intellectuels organiques (aux ordres) selon l’expression heureuse du grand philosophe italien Antonio Gramsci mais sans aucun impact ni au niveau interne ni au niveau international. Le verrouillage des médias lourds, avec la dernière décision officielle fin février 2012 de ne pas ouvrir les chaines au secteur privé d’information, les chaines télématiques made In Algeria ayant peu d’audience et non rentables, est inefficace, les Algériens, parabolés et branchés sur Internet se détournant de plus en plus des versions officielles. Dans ce cadre, un Une importante étude a été réalisée pour le gouvernement français coordonnée par Nicolas Curien et d’Alain Muet avec notamment les professeurs émérites d’Université et directeur de recherches au CNRS, Christian De Boisseu, Élie Cohen et Michel Didier à laquelle  ont contribué plus de 50 experts et opérateurs spécialisés dans le domaine de l’information et de différentes disciplines. Je  propose de faire une synthèse de cet important rapport de référence sur la nouvelle économie.

     

    Au préalable les auteurs soulignent un paradoxe de l’économie numérique. Biens publics, rendements croissants, externalités positives de consommation, paquets de produits liés, échanges de signaux hors marché, etc. Un tel tableau jure singulièrement avec les hypothèses de la concurrence parfaite souvent enseigné aux étudiants de sciences économiques. Si les TIC fournissent les instruments qui devraient en théorie favoriser un fonctionnement plus efficace d’une économie de marché, elles installent dans le même temps les ingrédients d’une économie publique. Au fur et à mesure que les innovations induites par la logique inventive perceront les résistances de la logique défensive, une économie d’un type spécifique émergera peu à peu, dans laquelle les mécanismes traditionnels du marché et de sa régulation s’hybrideront avec de nouvelles formes de relations coopératives entre les agents économiques. Dans une telle perspective, le paradigme pertinent ne consiste pas à penser les TIC comme le support technologique naturel du libre échangisme, mais plutôt comme l’instrument d’une "coordination distribuée" entre les agents, une coordination sans représentation institutionnelle explicite. Comme le note Eric Cohen dans son commentaire de cette importante étude sous l’effet de la montée en puissance de l’information, de nombreux biens économiques deviennent des biens complexes ("paquets" intégrant des prestations à façon), des biens d’expérience (dont l’utilité est difficile à apprécier à l’avance), ou des biens paramétrables (modulables selon le profil du consommateur). Il en résulte que le signal-prix adressé par un marché traditionnel ne suffit plus pour éclairer les choix des consommateurs, surtout lorsque la gratuité se généralise pour certains biens purement informationnels. Dans ce type d’économie fondée sur l’information, le fonctionnement décentralisé du marché ne conduit pas à l’optimum collectif, mais peut au contraire favoriser les excès de concentration et les rentes de monopoles (Microsoft).  Par la suite,  le rapport  analyse  l’ère industrielle à l’ère de l’information.

    La nouvelle économie se résumait au développement du commerce De biens et services sur Internet, il s’agirait là d’un phénomène certes important pour l’avenir, mais dont les conséquences demeureraient assez circonscrites. Les changements organisationnels qu’entraîne la diffusion des technologies de l’information se portent en réalité vers tous les secteurs de l’ancienne économie, et ce sont ces changements qui induisent une nouvelle révolution industrielle. Comme les précédentes, celle-ci résulte de la combinaison de plusieurs facteurs et se manifeste sous plusieurs dimensions, notamment : l’avènement de "l’entreprise-réseau", l’autonomisation du travail, le rôle moteur des marchés financiers dans la dynamique industrielle et les processus d’innovation, la transformation profonde de la gestion des savoirs et la montée en puissance d’une économie de la connaissance. Cela a eu des  incidences sur le changement dans l’organisation du travail. À l’ère de l’information, le travail est l’objet de deux transformations majeures : d’une part, le retour vers une plus grande autonomie, après la bureaucratisation de l’ère industrielle ; d’autre part, la réintégration dans la pratique professionnelle d’un savoir et d’une culture acquis dans la sphère de vie quotidienne : alors qu’à l’ère industrielle, les travailleurs des industries taylorisées ne devenaient opérationnels qu’en étant dépouillés des savoirs, des habiletés et des habitudes développés par la culture du quotidien. Le développement de la nouvelle économie entraîne également une mutation importante du fonctionnement des marchés financiers. La déréglementation des marchés, amorcée aux États-Unis dans les années quatre-vingt, a ouvert à la concurrence des secteurs initialement occupés par des quasi-monopoles. A cette déréglementation, s’est ajoutée une profonde modification des modes de financement des entreprises qui a conduit, en l’espace de quelques années, d’une économie de l’intermédiation financière dominée par le crédit à une économie de marchés financiers.

     

    Cela a également des incidences  sur la  gouvernance, la  régulation et les enjeux internationaux. La prise de conscience des enjeux de la société de l’information a conduit la plupart des gouvernements à mettre en œuvre des programmes d’action portant sur le développement des infrastructures, l’administration électronique, la formation et l’éducation, la lutte contre la fracture numérique. L’Internet s’est internationalisé très rapidement. En quelques années, il s’est imposé à tous les États, qui se sont parfois trouvés aussi démunis face à son développement qu’ils l’ont été face à la mondialisation des échanges économiques et financiers. Il est difficile de contraindre ou d’interdire sur Internet et la réglementation publique traditionnelle, déjà délicate à mettre en œuvre dans l’espace international, semble encore plus malaisée pour un réseau sans frontière, en continuelle expansion, où interagissent de multiples acteurs. Les mutations que connaît l’économie mondiale ont leur équivalent dans le domaine de l’information et de la communication. Elles ont une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance, sur l’urgence du renouveau du mode d’enseignement (c’est fini les cours dispensés par voie orale), sur la presse avec le développement de nouveaux médias utilisant Internet qui seront dominants à l’avenir et d’une manière générale un impact sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises : passage de l’organisation hiérarchique de type militaire à l’organisation en réseaux. L’intégration des télécommunications, de l’informatique et de l’audiovisuel a donné naissance à la Société de l’information qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales. Cet intérêt s’est trouvé accru depuis une décennie en raison des retombées socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l’information de la communication (NTIC) : la ‘‘fracture numérique’’ transcende en effet les clivages géographiques et traverse de part en part toutes les sociétés humaines. C’est que les nouveaux moyens de télécommunication facilitent l’échange et la diffusion de la connaissance. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l’État. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Lorsque les citoyens peuvent obtenir directement sur Internet des informations indépendantes concernant les politiques de leur gouvernement, la bonne gouvernance a d’autant plus de chances de prendre racine. Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir. Une communication qui vise à constituer d’une part une interrelation entre les différentes structures de l’Etat et d’autre part entre l’administration et les différentes couches de la société. C’est que toute communication fiable doit prendre en considération les exigences créées par le développement de l’environnement médiatique mais aussi sociopolitique, culturel et économique tant interne que mondial. En effet, la concurrence médiatique avec tous ses caractéristiques : démultiplication des moyens de diffusion de l’information, rapidité dans la diffusion et la circulation de l’information exige une veille permanente. Enfin les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l’analyse de la valeur des produits et services, que l’on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l’introduction des TIC. L’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l’entreprise de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif. La compétitivité oblige toute entreprise à donner l’information en temps réel. Au niveau international, sous  réserve de réduire la  fracture numérique, la compréhension des enjeux que représentent les NTIC permettraient de contribuer à réduire les disparités qui existent entre le Nord et le Sud, non seulement dans le domaine économique mais aussi en matière de modernisation des Etats qui le composent.

    En résumé, l’attention particulière des médias sur l’action publique répond à un besoin de l’opinion dans une démocratie pluraliste, celui de pouvoir juger les gouvernants parce que devant les choisir. Ainsi les médias parlés/écrits crédibles concourent modestement à asseoir la démocratie. Une presse (ou des intellectuels) aux ordres s’adonnant aux louanges est contre productive pour le pouvoir lui-même. Face  à une situation de blocage qui ne peut être que transitoire, tout en étant préjudiciable à l’image de l’Algérie, en attendant une volonté politique de démonopolisation des  médias lourds,  le déverrouillage médiatique  en Algérie devra passer  à court terme  par la presse électronique qui peut être consultée aux quatre coins de la planète  en temps réel se répercutant par différents réseaux pouvant être lu par des centaines de milliers de personnes pur ne pas dire des millions. Sous réserve d’un cadre juridique clair tenant compte de la déontologie, la presse papier tendra à disparaitre progressivement du paysage médiatique au profit de cette nouvelle presse qui est la presse de l’avenir.

    Professeur des Universités expert International, Abderrahmane Mebtoul

  • A quoi joue l’Agence presse service (APS) ?

     

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    Le rôle de l’intellectuel, du journaliste, d’un cadre de la nation et plus généralement de tout patriote intègre soucieux des intérêts supérieurs de l‘Algérie est d’éviter tant la sinistrose, le dénigrement gratuit que l’autosatisfaction, source de névrose collective, mais d’émettre son analyse et son appréciation selon sa propre vision du monde.

    Le débat contradictoire productif, le dialogue serein sont me semble-t-il la condition sine qua non pour établir tant un bilan objectif afin de corriger les erreurs que de tracer les perspectives futures du pays. Et si j’ai accepté le 21 août 2011, l’invitation de mon ami Mohamed Bahloul, directeur de l’Institut des ressources humaines à Oran, et ayant eu le privilège (l’élève me semble-t-il a dépassé son maitre et j’en suis fier pour l’Algérie) d’avoir été son professeur tant durant sa licence ès sciences économiques qu’en magister, c’est justement pour ce débat productif que j’appelle de mes vœux depuis de longues années. Le débat que nous avons animé avec lui et mon ami Mohamed Brahim, ancien conseiller à la chefferie du gouvernement, entre dans cet objectif stratégique. Aussi c’est avec surprise que j’ai lu le compte rendu sommaire de l’agence officielle APS en en date du 22 aout 2011 qui selon elle les experts qui ont animé le débat sur la transition auraient affirmé que l‘Algérie est sur la bonne trajectoire.

    Tout en rendant au passage hommage à la presse indépendante, nous avons insisté sur le fait que la société avait pris conscience d’un changement pour une transition démocratique pacifique alors que les pratiques de gouvernance ont malheureusement peu changé, le rédacteur du texte de l’Agence officielle confondant prise de conscience et changement réel. L’APS ignorerait-elle que nous sommes à l’ère d’Internet où le monde est devenu une maison en verre et pourquoi cette désinformation contreproductive pour le pouvoir lui-même ? L’Algérie n’a-t-elle pas besoin surtout d’un regard lucide et non de courtisans ? Pour l’opinion publique afin qu’elle ne soit pas induite en erreur par cette propagande de l’ère du parti unique nuisible aux intérêts du pays et à notre statut d’intellectuel.

    Sans entrer dans les détails, voici les conclusions qui ont fait le consensus tant des trois experts animateurs que de la nombreuse assistance qui a participé au débat.

    Passer d’une économie de rente à une économie de production. Le vrai débat sur la transition qui dépasse largement l’aspect monétaire, est de relancer la sphère réelle afin de créer des emplois créateurs de valeur ajoutée afin de diminuer les tensions sociales renvoyant à des facteurs politiques, sociaux et culturels du fait que le blocage est d’ordre systémique et pas seulement à des facteurs économiques, au moment où la population algérienne passera de 36 millions à 50 millions sans pétrole et sans gaz dans 25/30 dans le cas d’un scénario raisonnable. L’objectif stratégique pour l’Algérie est la transition rapide d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures supposant une gouvernance renouvelée, la valorisation de l’entreprise et son support, la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les ressources des hydrocarbures en réhabilitant son élite supposant de profondes réformes politiques et économiques solidaires.

    L’Algérie a le choix entre deux variantes.

    Transition pacifique. C’est la première variante, une transition démocratique pacifique grâce à un dialogue sans exclusive, entre les différentes forces sociales et économiques, une mobilisation citoyenne, une société participative tenant compte des bouleversements du monde et notamment du printemps arabe où les peuples ont vaincu l’ennemi le plus mortel, la peur.

    La déflagration. C’est la seconde variante, ignorer la transformation monde, continuer dans une gestion autoritaire, administrative des années 1970, assimilant la population algérienne à un tube digestif que l’on croit calmer par la distribution de revenus sans contreparties productives, se refugiant dans l’élaboration de lois alors que l’Algérie a les meilleures lois du monde que contredisent quotidiennement les pratiques sociales, alors que le problème est ailleurs, il est une nouvelle gouvernance, un Etat de droit, renvoyant à une nouvelle régulation politique, sociale et économique. Cette dernière variante préparerait alors à terme une très grave déflagration sociale. Espérons que la raison l’emportera au profit exclusif de l’Algérie et d’une manière générale pour l’ensemble du Maghreb et l’Afrique dont l’intégration économique est une nécessité historique et économique face à la nouvelle configuration géostratégique mondiale.

    Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international