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  • EL-MOURADIA Colères aux portes du Palais.


    Citadelle imprenable, il y a tout juste quelques semaines, El-Mouradia est en passe de se transformer en bastion des protestataires. Ils ont transformé le visage d’un quartier réputé pour sa tranquillité.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - De mémoire d’Algérois, jamais le quartier du Golf n’aura vécu des journées aussi mouvementées. Le mur de la peur a été cassé et des centaines de manifestants ont réussi à s’installer pour plusieurs jours à quelques encablures de la présidence de la République. Ils ne sont certes pas sous le balcon du président mais leur présence ne peut être ignorée. Les enseignants contractuels, le personnel des laboratoires, les militaires contractuels et même des citoyens aux droits bafouillés donnent de la voix tous les jours pour dire leur refus du traitement qui leur est réservé. A moins que le cortège présidentiel ne change d’itinéraire, difficile de ne pas remarquer ces centaines de personnes déterminées contenues sur un bout de trottoir. En face des arrêts de bus d’El Mouradia, se côtoient personnel de l’éducation, militaires, citoyens de tous bords. Ils déploient depuis plusieurs jours des banderoles sur lesquelles ils disent toute leur colère mais ce n’est pas tout. A intervalles réguliers, ils crient leur colère face à un cordon sécuritaire impressionnant. Des policiers sont postés toute la journée avec comme objectif d’empêcher tout débordement. Les protestataires semblent être tolérés mais pour combien de temps encore ? Les enseignants contractuels ont déjà fait l’expérience douloureuse de l’intervention policière. Ils ont été molestés. Leurs cris hantent encore un quartier qui, sorti de son calme ordinaire, semble s’accommoder de la présence des protestataires. Le Golf, quartier voulu paisible pour ne pas troubler la quiétude du locataire d’El-Mouradia, a été rattrapé par la grogne sociale, qui chaque jour, monte un peu plus. Les efforts des policiers pour fluidifier la circulation ne font qu’amplifier le bruit. Les sifflets des policiers qui déploient beaucoup d’efforts pour empêcher les automobilistes de s’arrêter sont vains. La circulation est loin d’être ordinaire. Un embouteillage se crée. Le Golf est loin d’offrir l’image d’un quartier calme : les voix des protestataires couvrent les klaxons. Ils ont réussi à casser la barrière psychologique et une chape de plomb qui interdisait toute expression populaire qui ne caresse pas dans le sens du poil. Leur mobilisation force le respect des passants qui s’arrêtent, lisent les banderoles, posent des questions. L’élan de solidarité est venu du cœur. Les habitants du quartier qui ont des jours durant approvisionné les protestataires en eau et en denrées alimentaires ont pu hier faire leurs aurevoirs aux enseignants contractuels très reconnaissants. Tant pis si les commerçants des alentours se disent incommodés par la présence des contestataires car à chacun ses priorités. Celles des enseignants, des militaires, des personnels des laboratoires sont claires : ils se battent pour retrouver une dignité bafouée et montrent la voie aux autres et leur disent clairement que la peur doit impérativement changer de camp.
    N. I.

  • 35 MILLIARDS DE DOLLARS DÉGAGÉS POUR LE SECTEUR Un plan Marshall pour le logement



    La distribution des logements se fera au profit de ceux qui ouvrent réellement droit

    Jamais, dans l’histoire de notre pays, pareille enveloppe n’a été dégagée pour ce secteur devenu un gage de stabilité sociale.

    Bonne nouvelle pour les demandeurs de logements sociaux. Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, a affirmé que la distribution de ces logements se fera au profit de ceux qui ouvrent réellement droit.
    Dans son intervention, le ministre a également annoncé que «le projet de construction de 2000 logements dans la localité de Rouiba et Réghaïa est toujours d’actualité». Une déclaration qui vient mettre fin à la rumeur selon laquelle ce projet a été annulé et qui vient rassurer les postulants de ces localités.
    Noureddine Moussa a affirmé que ce projet sera réalisé dans les temps et dans les délais «à condition que les autorités des communes composent une liste des intéressés, ce qui n’a pas été fait jusque-là».
    Ainsi, la balle est dans le camp des APC de ces communes qui doivent impérativement s’organiser pour fournir les listes qu’il faut et ce, afin d’éviter émeutes à chaque distribution.
    D’autre part, le ministre de l’Habitat a attesté que l’Etat promet d’octroyer les moyens nécessaires pour développer le secteur. Dans ce dossier, M.Moussa a révélé un chiffre impressionnant qui pourrait être la solution pour faire avancer les choses dans un secteur névralgique où la plainte des citoyens est à son paroxysme: «Le président de la République a décidé de débloquer la très conséquente somme de 35 milliards de dollars pour couvrir les programmes. Il s’agit d’une enveloppe importante qui pourrait donner un sérieux coup de pouce au secteur», ajoute-t-il.
    En effet, jamais dans l’histoire de notre pays, une pareille enveloppe n’a été dégagée pour le secteur de l’habitat! Il s’agit là d’un véritable plan Marshall pour le logement, qui vient d’être décliné. «Selon nos statistiques, sur 7 millions d’habitations, chaque appartement logerait cinq personnes, soit un couple avec trois enfants», a assuré, hier, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.
    Dans son entretien, il est revenu sur les nombreuses manifestations qui ont eu lieu près du siège de l’Aadl ces derniers jours tout en appelant les concernés à faire preuve de patience: «Ceux qui ont déposé des dossiers valables auprès des APC ou encore à l’Aadl seront pris en compte, mais pour cela, on a besoin de la coopération des citoyens et surtout on espère qu’ils feront preuve de patience.»
    Afin de rassurer certaines personnes qui s’impatientent ou pire, qui ont perdu l’espoir d’avoir un logement, le ministre leur donne une garantie: «Si un seul Algérien qui se trouve dans une situation déplorable et qu’il n’est pas pris en charge, pour nous, ça sera considéré comme un échec de notre programme», a promis le ministre décidément convaincu de mener à bien ce chantier titanesque du logement dans notre pays. La frange des jeunes n’a pas été en reste dans l’intervention du ministre. Etant un pays constitué en majorité de jeunes, M.Moussa a indiqué que cette catégorie n’est pas du tout oubliée, ni exclue des programmes de logements de l’Etat. «Bien au contraire, 40% des programmes comprenant la construction de logements sociaux ou participatifs touchent les jeunes de moins de 35 ans.» Dans le même contexte, le ministre de l’Habitat a insisté pour apporter des garanties à ceux qui s’engagent dans un projet immobilier en assurant que le Fonds de garantie les protège en cas d’imprévu: «Le fonds de garantie existe et il protége les citoyens en cas de décès par exemple, il s’engagera à rembourser la somme avancée pour un projet qui n’a pas été abouti, mais pour cela il faut être en règle et avoir les papiers qui le prouvent tel un contrat DSP», souligne-t-il. L’intervention du ministre à la radio Chaîne I vient à point nommé pour rassurer les insatisfaits d’autant plus que la situation est devenue intenable avec les manifestations et autres revendications qui se multiplient ces dernières semaines.
    Si l’Etat s’est engagé à redoubler d’effort dans ce secteur devenu stratégique, il n’en est pas moins pour la qualité des réalisations. En effet, le ministre a insisté que «la démarche-qualité doit être dorénavant perçue comme une approche concrète et non plus comme un simple slogan». De même d’ailleurs, qu’il a mis l’accent sur le respect des cachets architecturaux locaux et de la dimension environnementale dans la réalisation de nouveaux tissus urbains.

    Linda CHEBBAH

  • ALGERIE navigue au pif.


    Les étranges messages d’Ouyahia


    Les étranges messages d’Ouyahia

    Au nom de qui a parlé le Premier ministre ?

    En juin 2008, pour ceux qui s’en souviennent, Ahmed Ouyahia s’était fendu d’un serment de loyauté à l’endroit du président de le République, serment dont on ne sut alors s’il tenait de la grandeur d’âme, de la flagornerie ou de la dérisoire tactique politicienne : «  Mon soutien à Bouteflika est absolu et je ne serai pas candidat aux présidentielles s’il s’y présente ».
    Il avait même ajouté, pour la bonne bouche : « Je ne suis pas un Clint Eastwood, je fais mon job ! »
    Mercredi soir, à l’émission « invité de l’heure de l’A3 », ce fut un Ahmed Ouyahia manifestement moins dévoué qui s’est adressé aux Algériens, moins dévoué, un peu plus Clint Eastwood et carrément candidat. Au diable la fidélité ! Le temps urge et le système est menacé. Ouyahia s’autorise donc, un brin cynique, à paraphraser l’ancien président français Giscard  d’Estaing : « Il y a un destin entre moi et la présidence ».
    A cette façon d’enterrer le devoir de loyauté envers un Président autrefois immuable, on comprend que ce dernier a cessé d’être un garant de la « stabilité » du système et que sa reconduction n’est pas souhaitable.
    La succession est donc ouverte,
    Ouyahia, « serviteur de l’Etat et fier de l’être », s’affiche comme le seul apparatchik qui puisse sauver le système de l’intérieur, si on l’écoutait. Oui, si on l’écoutait car, lâche-t-il perfidement, « J’essaie d’attirer l’attention sur les mesures prises, mais il y a un chef à la maison »
    C’est très clair : le risque qui plane sur le système ne viendrait donc pas de ce qu’il soit injuste, obsolète et autocratique, mais plutôt d’une sorte d’incompétence du « chef » qui n’a pas su conduire une politique économique moderne et qui a  fait preuve de mollesse envers les « forces du marché de l’informel », laissé se développer la corruption, et le « manque de transparence dans la communication" ainsi que, notons-le bien, « dans le logement »..
    Lui, Ouyahia, se pose alors comme une sorte de Hamrouche « officiel »,  le seul outillé pour faire barrage à toutes ces voix de l’opposition, d’Ait Ahmed à Louisa Hanoune qui exigent le départ du régime et qui tentent d’imposer la Constituante. Son diagnostic est sans ambages : « L'Algérie ne vit pas une crise politique mais plutôt des crises sociales qui ne nécessitent pas qu’on change de système » Il a le verbe haut : « La Constituante ne ressuscitera pas les victimes de la tragédie nationale ni les morts de 1963 » . Il ne manque pas d’air : « Chez nous, le changement est intervenu en 1989. Il y a plus de 30 partis politiques, une centaine de titres de presse, nous n’avons pas d’opposants politiques en prison, ni d’exilés politiques.
    En cela il ne fait, certes, que clamer la position de l’Alliance présidentielle. Pas question de tout démolir et de perdre le statut de « partis-Etat » qui va si bien au FLN, au MSP et au RND. Il répète ce qu’a clairement déclaré, le 23 mars sur la radio chaine 1, Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN et ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République : « Le FLN souhaite un changement qui émanerait de l’intérieur des institutions et qui se fera avec les institutions de la république ».
    Seulement voilà, lui, Ouyahia, ne veut pas d’un simple « changement dans la continuité », c'est-à-dire d’un statuquo avec, en prime, la possibilité d’un renforcement du contrôle par l’exécutif, afin de verrouiller le jeu. Lui a une thèse sur la nature des menaces qui pèsent sur l’Etat algérien en ces temps troubles de révoltes arabes. Ouyahia suggère que les révoltes de janvier, en Algérie, sont une riposte à sa volonté d’en finir avec la nature rentière de l’économie, son fameux « patriotisme économique ».  

    Un échec annoncé

    Les émeutes de janvier ne seraient pas l’expression d’une demande de justice, d’équité sociale et de démocratie, mais « préfabriquées à 60 % par les barons de l’informel »
    Bouteflika semble, ici, clairement visé car, rappelons nous, il fut Le premier à avoir cédé sous l’emprise de l’ébullition sociale de janvier 2011 et à donner consigne au gouvernement  de légaliser le trabendo (« alléger » les formalités et procédures destinées au transfert du commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés, même sans registre de commerce »)
    Ce Ouyahia qui parlait mercredi rappelle cet autre qui, en octobre 2007, accusait le gouvernement Belkhadem d’avoir  « cédé devant les groupes de pression et a offert le pays aux lobbies et aux mafias », toujours les mêmes, le lobby des trabendistes et des seigneurs du marché informel qui ont déjoué  l’obligation de recours au chèque pour toute transaction au montant supérieur à 50 000 dinars ; la mafia du sable ; la mafia des importateurs …  « À quoi bon augmenter les salaires quand on arrête d’investir et de produire ? Il ne suffit pas d’augmenter les salaires. Faudrait -il encore créer des richesses et ouvrir le champ de l’investissement ! »
    Oui, Ouyahia de mercredi rappelle, celui, « indigné » d’octobre 2007 et, plus encore, celui, résolu, qui finira par succéder à Belkhadem en mai 2008 et qui prononça, dans sa première conférence de presse, solennel, la fin de l'ouverture économique «incontrôlée» et de la «démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies. » La suite, on la connaît : gel des projets d’investissement conclus entre Bouteflika et les grosses firmes arabes, ouverture d’enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris
    Si, tel qu’on l’a compris, Ouyahia formule une alternative de sauvetage du système qu’il piloterait lui-même en tant que prochain « chef », nous sommes bien face à un échec annoncé.
    Il ne suffit pas de vouloir réguler la scène sociale, il faut y mettre les conditions de base : la liberté d'expression, une justice autonome, une autorité fondée sur la légitimité populaire...
    Ouyahia semble oublier que la crise à laquelle est confrontée l’Algérie est une crise de légitimité, et que la société attend le passage de la légitimité historique à la légitimité constitutionnelle. Il ne pourrait être l’homme de cette transition, lui qui a de la peine à saisir la revendication populaire d’un vrai pouvoir central qui garantirait l’accès une vie moderne et équitable. Or, plutôt que de voir dans les émeutes une réaction aux manquements dans la gestion de l’espace public, Ouyahia se réfugie dans la dénégation et les conçoit comme de vulgaires opérations de chahutage orchestrées par les lobbies du marché informel.
    Clint Eastwood n’aurait pas dit mieux.

    M.B.

  • Changement en Algérie : Qui propose quoi ?

    Changement en Algérie : Qui propose quoi ?

    Les révoltes arabes, les émeutes et contestations sociales en Algérie amènent, depuis plus de deux mois, la classe politique algérienne à faire des propositions pour «sortir de la crise», «changer le régime» et remettre le pays «sur les rails de la démocratie». En face, l’opinion nationale «bombardée» par des projets de réformes politiques attribués à Abdelaziz Bouteflika n’a pas l’occasion réelle de débattre ou de critiquer ces propositions. La télévision et la radio étatiques n’offrent pas encore l’antenne aux Algériens désireux de dire autre chose. Le pays, malgré la levée de l’état d’urgence, demeure encore fermé au débat public libre.

      

    - Hocine Aït Ahmed

    - Election d’une Assemblée constituante en préalable aux réformes politiques
    - Rajeunir les élites
    - Bannir le recours à la violence comme «seule option laissée aux Algériens»
    - Déclenchement d’une dynamique de débat national qui porte sur les préoccupations quotidiennes des citoyens.
    - Mobilisation de toutes les composantes de la société à l’intérieur de tous les cadres qui sont à sa portée (associations, ONG, syndicats, forums, etc.).
     

     

    - Ahmed Benbitour

    - Changement total du système «et pas un changement des hommes»
    - Réunir l’opposition en une alliance pour changer le système
    - Désigner six personnalités nationales «crédibles et compétentes» pour mener et concrétiser ce changement
    -  Créer des radios et des télévisions non contrôlées par le régime
    - Agréer de nouveaux partis et désigner un gouvernement de transition pour préparer des élections présidentielles et législatives anticipées
    - Référendum sur une nouvelle Constitution après un débat avec la société civile
    - Impliquer le secteur privé dans le développement économique.

     


    - Abdelhamid Mehri

    - Supprimer les obstacles qui inhibent la liberté d’expression ou la restreignent.
    - Réunir les conditions nécessaires permettant aux organisations et aux initiatives sociales des jeunes et des élites d’exercer leur droit constitutionnel à exprimer par tous moyens légaux, leurs critiques et leurs propositions.
    - Multiplier les initiatives populaires émanant de la société et soutenant la demande de changement pacifique.
    - Créer des amicales de solidarité contre la corruption.
    - Etablir une évaluation critique et globale du système de gouvernance et de ses pratiques depuis l’indépendance.
    - Etablir des ponts pour un dialogue large avec les forces politiques pour préparer un Congrès national général qui aura pour mission, entre autres, de prendre les mesures nécessaires pour sortir le pays de la spirale de violence.
    Déterminer les tâches et les étapes pour jeter les bases d’un système démocratique et de l’Etat de droit.
    - Etablir une plateforme nationale sur les perspectives du développement national global.
    Etablir une plateforme nationale sur les fondements de la politique étrangère nationale et ses lignes générales.



    - Louisa Hanoune

    - Mettre en place une Assemblée constituante.
    Ouvrir un débat sur le contenu des réformes politiques
    - Créer des comités pour recueillir les revendications des populations de toutes les wilayas et les communiquer aux instances nationales
    - Lancer un débat démocratique sur la Constitution algérienne avant sa révision.
     

     

    - Moussa Touati

    - Dissoudre les assemblées élues et les institutions constitutionnelles
    - Constituer des commissions de gestion des affaires courantes du pays à mandats limités
    - Elaborer une charte nationale pour définir la nature du régime et la soumettre à un référendum populaire
    - Préparer une nouvelle Constitution votée par référendum dans un délai de 45 jours après l’approbation de la charte nationale
    - Election d’un nouveau président de la République.
    - Rejet de toute forme de violence.
    - Avantager le régime parlementaire réputé «plus démocratique».

     

     

    - Coordination nationale pour  le changement et la démocratie  CNCD-Barakat


    - Lutter pour la fin du régime politique actuel et l’édification d’une démocratie réelle, d’un pouvoir civil et d’un Etat de droit
    - Œuvrer pour la consolidation de l’unité nationale dans le respect de la pluralité, de la diversité et des différences
    Lutter contre la marginalisation de la jeunesse
    - Œuvrer et contribuer à la structuration démocratique et autonome de la société et à la promotion du dialogue, du débat démocratique et de la culture de la non-violence
    - Reconnaître la volonté populaire exprimée à travers des élections libres et transparentes comme seule source de la légitimité politique et la nécessité de l’alternance au pouvoir
    - Militer pour la concrétisation du respect de toutes les libertés politiques, syndicales et associatives et pour l’égalité juridique effective entre les femmes et les hommes
    - Lutter contre la corruption sous toutes ses formes et à tous les niveaux

     



    - Comité des citoyens démocrates  et républicains (CCDR) :

    - Rassembler les forces démocratiques et lancer un dialogue entre elles
    - Engager des débats citoyens à tous les niveaux
    - Entamer un travail explicatif de proximité avec les citoyens

     



    - Coordination nationale pour le changement et la démocratie CNCD - Partis


    - Conférence nationale pour désigner un Conseil national de transition démocratique (CNTD) pour un mandat d’une année
    - Le CNTD procédera à la dissolution de toutes les institutions élues et à la nomination d’un gouvernement de transition pour gérer les affaires courantes
    - Le CNTD engagera le pays dans une refondation nationale à travers une nouvelle Constitution à soumettre à référendum
    - Les institutions élues seront reconstruites selon des priorités définies par le CNTD lors des conférences.
    - L’élection de ces institutions se fera dans la transparence et sous observation internationale
    - Le CNTD mettra en place une commission indépendante qui proposera les modalités de restitution du sigle FLN à la mémoire collective
    - Durant la période de transition, l’armée et l’ensemble des services de sécurité seront placés sous l’autorité du CNTD.

     



    - Alliance nationale pour le changement


    - Demander le départ des hommes-clefs du pouvoir pour concrétiser
    le changement
    - Ouvrir les champs politique et médiatique
    - Organiser une conférence nationale pour le changement
    - Elaborer une charte d’honneur de l’opposition et une plateforme
    de revendications politiques
    - Offrir la possibilité aux jeunes et cadres d’accéder aux postes-clés de l’Etat
    - Réaliser la refondation de l’Etat.

     



    - Front du changement national


    - Changer radicalement et pacifiquement le régime
    - Refuser l’instrumentalisation des fondements de l’identité algérienne
    (islamité, amazighité, arabité)
    - Ne permettre à aucune institution de l’Etat, quelle qu’elle soit, d’être
    au-dessus de la souveraineté du peuple, seule source de légitimité
    - Définir clairement les missions constitutionnelles de l’armée
    - Rejeter tout forme de violence «que ce soit dans l’expression ou la gestion des conflits qui traversent la société»
    - Respecter totalement la dignité et les droits de la personne humaine et les libertés
    - Dissoudre la police politique
    - Mettre en place un gouvernement de transition et un conseil consultatif en vue de préparer l’élection d’une assemblée constituante
    - Libérer la création des partis et des syndicats.
     


     

    Fayçal Métaoui
     
     
    © El Watan
  • la corruption.

  • Constitution, crise politique, front social, ses relations avec Bouteflika Les réponses d’Ahmed Ouyahia!!!!!!!

     

    ouyahia_tv.jpg

    RNDparti taiwan, issue de la fraude!!!!!

    Il a parlé. Enfin. Ahmed Ouyahia s’est exprimé ce mercredi soir sur la télévision nationale pour la première fois depuis le début des révoltes dans les pays arabes et des émeutes qui ont secoué l’Algérie, début janvier. Des émeutes qui ont débouché sur une série de protestations sociales et politiques dans tout le pays, avec des grèves, des rassemblements et des tentatives de marches populaires. M. Ouyahia n’a pas choisi la chaîne terrestre ni Canal Algérie, les deux chaînes les plus captées par les foyers en Algérie et à l’étranger. Il a opté pour A3, une chaîne moins diffusée.
     
    Lors de l’émission « invité de l’heure de l’A3 », Ahmed Ouyahia, invité en tant que secrétaire général du RND, a répondu à plusieurs questions : la révision de la constitution, l’ébullition sociale, la crise politique, la corruption, l’économie nationale ainsi que ses relations en tant que Premier ministre avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il a également démenti les rumeurs sur sa démission et parlé de la Libye et du vent de révolte qui souffle sur les pays arabes depuis fin 2010.
     
     
    Pas de crise politique en Algérie!!!!!!!!!
     
    Pour Ahmed Ouyahia, il n’y a pas, en Algérie, de crise politique majeure nécessitant la dissolution du Parlement et le départ du gouvernement. « Chez nous, le changement est intervenu en 1989. Il y a plus de 30 partis politiques, une centaine de titres de presse, nous n’avons pas d’opposants politiques en prison, ni d’exilés politiques. Le développement économique profite à toutes les régions du pays, même Bord Badji Mokhtar est devenue une petite ville », a expliqué M. Ouyahia.
     
    Le patron du RND a dit que son parti était contre l’arrivée au pouvoir par les crises en se réaffirmant son respect pour les principes de la démocratie et la vérité des urnes. « On n’est pas contre la dissolution du parlement et le départ du gouvernement parce qu’on n’est pas en crise politique », a insisté M. Ouyahia. Il s’est prononcé contre la Constituante qui serait, selon lui, le reniement de tout ce qui a été fait depuis l’indépendance. « La constitution, c’est‑à‑dire remettre tout à plat. Après va‑t‑on s’entendre sur quel type d’État ? Islamique, laïc, républicain ? », s’est‑il interrogé.
     
    Ahmed Ouyahia s’est prononcé pour une révision profonde de la Constitution et l’instauration d’un système semi‑présidentiel. « Le système parlementaire peut être viable dans 50 ans en Algérie, mais aujourd’hui il provoquera la paralysie du pays », a‑t‑il estimé. Il a indiqué que si le MSP n’était pas content de l’Alliance présidentielle, il n’était pas obligé d’y rester. Le Premier ministre a démenti toutes les rumeurs sur sa démission et affirmé : « je suis un serviteur de l’État et je suis fier de le faire ».
     
     
    Les émeutes provoquées par les barons de l’informel
     
    Le chef du RND a reconnu l’existence d’une crise sociale dans le pays. « Le front social est en ébullition », a‑t‑il dit. Les aides sociales de l’État restent insuffisantes malgré leur importance, la crise du logement n’a pas disparu, a‑t‑il dit. « Il y a un problème de transparence dans le logement », a ajouté M. Ouyahia. Concernant les étudiants qui demandent la suppression du système LMD, il a répondu : « il y a 600 000 étudiants inscrits au LMD. Comment peut-on supprimer ce système ? ».
     
    Le premier ministre a accusé certaines parties sans les nommer de chercher à transférer le conflit politique sur le terrain social.
     
    Ahmed Ouyahia est revenu sur la crise du sucre et de l’huile. Il a dit que les émeutes ont été préfabriquées à 60 % par les barons de l’informel, sans donner de noms, ni de précisions. Il a justifié le report de l’utilisation du chèque dans les transactions commerciales supérieures à 500 000 dinars par la nécessité de stabiliser le pays. M. Ouyahia a reconnu la puissance des tenants du commerce informel et leur grande capacité de nuisance sur la stabilité du pays. « La contrebande et l’informel, si on les combat frontalement, on risque de déstabiliser le pays. On le fait par tranches », a‑t‑il dit.
     
    Le premier ministre s’est aussi interrogé sur la destination finale de l’argent liquide qui sort de la banque d’Algérie et qui ne revient pas, provoquant la crise de liquidités dans les bureaux de poste. Il a parlé aussi de la hausse de l’euro sur le marché noir en accusant les barons de l’informel et les contrebandiers d’être derrière. « Durant les années 1990, 90 % des registres de commerce de l’import‑import étaient basés à Baraki, la Montagne, des quartiers (d’Alger) où il fallait mobiliser des brigades de gendarmerie pour effectuer des contrôles », a expliqué M. Ouyahia qui a affirmé que l’instabilité ferait l’affaire des « khalatine » (perturbateurs). « L’État n’est pas contre les jeunes, mais il l’est contre ces barons », a‑t‑il ajouté.
     
     
    Corruption, aide de l’État aux entreprises
     
    Évoquant les enquêtes sur la grande corruption à Sonatrach et dans la réalisation de l’autoroute Est‑Ouest, M. Ouyahia a souligné que les affaires de corruption n’ont pas été révélées par la presse  ou par des détectives privés, mais plutôt par les services de l’État. Sur l’économie, le Premier ministre a expliqué que les aides accordées par l’État au secteur public étaient destinées à relancer les entreprises publiques pour sauvegarder des emplois. 
     
    « Le secteur privé est en développement. Il est dominé à 90 % par des entreprises filiales et n’est pas présent sur tout le territoire, malheureusement ! », a expliqué M. Ouyahia qui a répondu aux patrons privés qui veulent bénéficier également des aides de l’État. « Nous accordons des aides au secteur public parce qu’il appartient à l’État. Si ces entreprises font des bénéfices, l’État va en bénéficier. Nous sommes prêts à aider le privé à condition qu’il accepte d’ouvrir son capital à l’État ».
     
     Au sujet de l’accord d’association avec l’UE, le Premier ministre a expliqué que les négociations actuelles portent sur le report de la date d’entrée de la zone de libre échange fixée à 2017. « On peut négocier le report ou le retrait, mais on ne peut pas se retirer », a‑t‑il dit.
     
     
    Le chef, c’est Bouteflika
     
    Sur la gestion de la crise sociale, le Premier ministre a dit que le gouvernement « ne peut pas tourner le dos à la société ». « La stabilité n’a pas de prix », a‑t‑il dit, en reconnaissant que la facture sociale est élevée ! « J’essaie d’attirer l’attention sur les mesures prises, mais il y a un chef à la maison », a expliqué M. Ouyahia. Le chef, c’est évidemment le président Abdelaziz Bouteflika !
     
    Le Premier ministre s’est interrogé sur l’incapacité des gouvernements algériens successifs à réduire la dépendance du pays vis‑à‑vis des hydrocarbures : « Il n’y a pas que les responsables qui ont échoué. C’est aussi une question de mentalités ».
     
    Sur ses ambitions présidentielles, le patron du RND a paraphrasé l’ancien président français Giscard  d’Estaing qui a dit un jour : « il y a un destin entre moi et la présidence ». Comprendre : pour Ouyahia, le Palais d’El Mouradia est une question de destin.
     
    Enfin, le Premier ministre a donné la position de son parti sur les révoltes qui secouent les pays arabes et particulièrement la Libye. « Ce qui se passe dans ces pays les concerne. Ce sont leurs affaires internes. Pour la Libye, nous sommes contre l’utilisation de la violence pour régler les problèmes. Nos préoccupations sont liées à la stabilité de la région, la sécurité de nos frontières, le développement du terrorisme et l’avenir de la présence étrangère en Libye ».
     
  • 70 mouvements de contestation sociale

     

    Mars, un mois record

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    La contestation sociale est loin de s’estomper. Le mois de mars se termine sur une vague de mécontentement généralisé et augure d’un printemps mouvementé.
    Plus de 70 mouvements de protestation ont été enregistrés dans les différentes régions du pays durant le mois, selon les comptes rendus de la presse nationale. Ce chiffre, qui reste relatif, représente une moyenne de 2,3 mouvements de contestation par jour. Ce qui constitue déjà un record.

    La liste des mouvements de protestation est loin d’être exhaustive. Néanmoins, ce chiffre révèle que le  malaise social est plus profond qu’on l’imagine.
    Toutes les couches sociales sont en fait pénalisées par les décisions prises jusque-là, notamment par les statuts particuliers promulgués par la Fonction publique. La grogne et le mécontentement ont atteint tous les secteurs publics, y compris… la présidence de la République. Des sit-in par-ci, des marches par-là. Le mouvement de protestation des étudiants – grève illimitée depuis plus d’un mois, sit-in devant le siège de leur tutelle et devant la Présidence – a été réduit en «mouvement provoqué par la rumeur et la mauvaise interprétation du décret 10-315». Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, un décret présidentiel a été abrogé rien que pour calmer les esprits.


    De Diar Echems à Climat de France


    La protestation s’est par ailleurs élargie, prenant des formes parfois violentes.  Les habitants de Climat de France, qui ont vu leurs baraques construites illicitement démolies, ont recouru aux émeutes. Le quartier de Diar Echems a connu les mêmes scènes de violences au début de ce mois. En l’absence d’une oreille attentive et d’échos probants aux cris de détresse des habitants des quartiers défavorisés, ces derniers usent de tous les moyens pour se faire entendre : blocage des routes, menace de suicide…
    Des troubles ont été relevés également durant ce mois à Sidi Bel Abbès et, dernièrement, à Annaba. La vente de billets d’entrée au stade a tourné à l’émeute, causant 42 blessés dont 5 policiers.
    Certains citoyens, à l’instar des cadres communaux, des jeunes Algériens qui ont lancé un appel sur le facebook, des étudiants et médecins résidents ont même tenté de marcher à Alger. Le rapport de force prime toujours sur l’action pacifique. Seuls les gardes communaux, au nombre de 10 000, ont réussi à briser le mur infranchissable construit à chaque marche par les agents des forces de l’ordre.


    La grogne gagne les hautes sphères de la société. Les fonctionnaires du commerce gèlent le contrôle des produits importés, les médecins résidents sont en grève illimitée, plus de 600 maires menacent de démissionner et les avocats prévoient d’investir la rue. Ce n’est pas tout. Le secteur des hydrocarbures (première source de revenus en Algérie) est perturbé par des grèves à Hassi R’mel et Hassi Messaoud. La tenue de rassemblements devant la Présidence (sit-in des étudiants, enseignants contractuels, rapatriés de Libye, chômeurs…) et devant le ministère de la Défense (contractuels de l’armée) témoigne de la détermination à faire entendre leur voix sans recourir à l’intermédiaire. Néanmoins, la mollesse et l’indifférence qui caractérisent les réactions des pouvoirs publics laisse entendre que les procédés de répression de l’expression populaire sont beaucoup plus sophistiqués qu’auparavant.
     

    Djedjiga Rahmani
  • Trois ministres dans la tourmente


    BENBOUZID, OULD KABLIA ET OULD ABBÈS INTERPELLÉS


    Lorsqu’il s’agit de revendications d’ordre politique même la manne financière n’y peut rien.

    Des membres de plusieurs corporations interpellent leurs ministres de tutelle et d’autres s’adressent au Premier ministre alors que certains campent devant le Palais présidentiel. Mais enfin, quels échos ont eu ces appels? Il est vrai que quelques rencontres ont eu lieu entre les délégués des contestataires et les ministres en charge de chaque secteur ou au moins par leurs proches collaborateurs. Ces rencontres ont donné lieu à d’intenses débats. En début de négociations, chacune des deux parties campe sur ses positions. Chaque ministre a sa façon de négocier. Certains essayent, au début, d’éluder les problèmes.
    Mais qui sont les interlocuteurs officiels des contestataires? L’un des ministres à exposer en permanence ses points de vue sur les conflits sociaux est celui de la Santé, Djamel Ould Abbès.
    Il a pour solution miracle les commissions mixtes. Ces dernières regroupent ses cadres et les contestataires et grévistes. C’était le cas mardi dernier avec les médecins résidents. Mais ce n’est pas la première fois que Ould Abbès recourt à ces fameuses commissions. Il a tenté aussi de trouver une issue à la grève des paramédicaux, qui avait éclaté au début de l’année. Il a alors sorti l’idée de mettre en place une commission mixte ce qui, il faut l’avouer, lui a bien réussi. Pour les paramédicaux, il a réussi à régler le problème qui avait paralysé les hôpitaux du pays et ils ont repris leur service.
    Mais, Ould Abbès n’est pas le seul à avoir recours aux commissions mixtes. Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, partage la même passion sans toutefois avoir le même taux de réussite et il n’a pas mis fin à la grève des étudiants. Avant qu’ils ne partent en vacances, ils ont signalé que leur mouvement se poursuit.
    Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a eu aussi recours aux commissions mixtes pour régler le problème du régime indemnitaire. Or, récemment, après 10 jours de mobilisation des enseignants contractuels, le ministre de l’Education nationale a pris la décision d’intégrer, sans condition, tous les enseignants contractuels qui ont une licence et spécialistes dans leurs domaines des études. Le ministère de l’Intérieur, lui aussi, n’a pas été épargné par la contestation. Ould Kablia n’a pas fini d’éteindre le feu des pompiers que les gardes communaux pilonnent avec des revendications. Malgré cela, il est arrivé à solutionner pratiquement tous les dossiers qui ont noyé son bureau.
    D’autres ministres ont moins de chance. L’Algérie est le seul pays où en deux ans, des jeunes passent du statut de chômeur à celui de chef d’entreprise au risque de devenir des chômeurs endettés. Ainsi, certaines de ces solutions sont mal adaptées. Les grèves et autres mouvements qui caractérisent le pays obligent le gouvernement à faire des concessions. Dès qu’il y a un foyer de tension, on met la main à la poche. Mais lorsqu’il s’agit de revendications d’ordre politique, même la manne financière n’y peut rien.

    Walid AÏT SAÏD

  • Les plans secrets du Pentagone


    L’ARMÉE US VEUT S’INSTALLER DURABLEMENT EN LIBYE


    Al Qaîda en Libye donne l’alibi aux Américains

    Le redéploiement terroriste dans la région est une occasion inespérée pour que l’armée américaine mette un pied au Sahel.

    Le Pentagone suspecte la présence d’Al Qaîda parmi les rebelles libyens. Voilà une hypothèse qui n’est pas de nature à rassurer les observateurs connaissant la «voracité» militaire de l’Oncle Sam et l’importance que les Américains portent à la région du Sahel. Mardi dernier, un haut officier américain a déclaré qu’il suspectait l’infiltration de mem-bres de la nébuleuse dans les rangs des rebelles libyens.
    Pour les mêmes observateurs, cette déclaration s’apparente à un signe avant-coureur américain pour préparer le terrain à une invasion terrestre et installer une base armée sur le territoire libyen, sous prétexte de combattre Al Qaîda. L’appétit vient en mangeant et l’invasion vient en...attaquant. Le Pentagone semble avoir ficelé son plan pour installer durablement ses bases militaires en Libye. Selon nos sources, ce plan a été soigneusement préparé depuis un certain temps. «Il s’agit maintenant de passer à la phase d’exécution» ajoutent nos sources.
    Sinon comment expliquer cet empressement à affirmer que la rébellion est infestée par
    Al Qaîda? Du reste, cette «révélation» est loin de constituer un scoop. Elle est avancée par les services de sécurité algériens depuis les premiers jours des troubles en Libye. Et elle a été retirée aussi bien par les ministres de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, et des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
    Nul n’ignore qu’Al Qaîda, en mettant à son profit la situation qui prévaut en Libye, a réussi avec la grande complicité des rebelles libyens à acquérir des armes lourdes dont des missiles antiaériens. Cette organisation terroriste se retrouve en position de force et si l’on se fie aux mêmes sources, elle a déjà procédé au recrutement de plusieurs dizaines d’éléments auxquels elle assure des entraînements sur l’utilisation des armes.
    C’est particulièrement au niveau du territoire de Benghazi que la nébuleuse a trouvé refuge. Et elle vient de mettre la main sur l’une des plus importantes réserves pétrolières qu’elle veut exploiter au maximum en exportant le plus possible de barils avec l’aide de Doha qui se dit prête à offrir ses services. La Libye se livre à une guerre sur trois fronts où chacun est impliqué pour son propre intérêt et prenant en otage des milliers de familles.
    L’Otan contre Al Qaîda et les forces du colonel El Gueddafi. Ce dernier se bat contre l’Otan et la nébuleuse qui, elle-même, lutte contre les forces de l’Otan et d’El Gueddafi. Dans cette guerre, c’est l’Algérie qui va en subir les pires conséquences. Le déplacement du président de la République Abdelaziz Bouteflika au Sud n’est nullement une visite protocolaire relative à une inspection de travail, l’objectif serait, selon nos sources, de préserver la sécurité du territoire en impliquant résolument la population du Sud dans l’intérêt de la nation afin de la tenir loin de cette guerre à nos frontières.
    Dans ses déclarations, le haut officier américain, l’amiral James Stavridis, commandant des forces américaines en Europe, est allé jusqu’à impliquer le Hezbollah aux côtés d’Al Qaîda ignorant de ce fait que les deux organisations ne nourrissent pas les mêmes aspirations, mais l’amiral préfère la prudence en soulignant que «les renseignements sur les forces rebelles indiquent quelques signes d’une présence possible d’Al Qaîda et du Hezbollah. Nous étudions de très près le contenu, la composition et les personnalités qui dirigent ces forces de l’opposition. Mais à ce stade, je n’ai pas suffisamment de détails pour dire s’il y a une forte présence d’Al Qaîda ou de toute autre présence terroriste».
    L’ambassadeur américain à Tripoli, Gene Cretz, avait indiqué auparavant qu’Al Qaîda au Maghreb islamique était «un danger pour la région». Un danger tout à fait au service de la nébuleuse qui semble, selon des sources très bien informées, inciter même le numéro un Abdel Malek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdel Wadoud du Gspc, la branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb, à déserter son refuge en Kabylie pour rejoindre la Libye. Ce qui explique la grande mobilisation des forces de sécurité en Kabylie et l’important dispositif sécuritaire hermétique dressé au Sud.
    Dans ce cadre, nos sources n’écartent pas l’éventualité d’une réunion similaire à celle du mois d’août 2009 des chefs des états-majors de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali, quoique ce dernier pays jouisse de très peu de confiance vu l’accointance de certains de ses responsables avec les réseaux terroristes d’Al Qaîda.

    Ikram GHIOUA

  • Inspiration



    «Toutes les kasmas, de Dunkerque à Tamanrasset, enjoignent les forces de l’Otan d’épargner Tripoli de ses bombardements: le FLN/ ALN n’y a pas encore achevé son congrès.»
    Kurzas

    Il faut, comme disent les Anciens, louer le Ciel d’avoir effleuré de sa Divine Lumière ces hommes qui ont la lourde tâche de nous gouverner. Il faut reconnaître qu’il y a là une main de la Providence, cela ne peut pas s’expliquer autrement que par une intervention occulte des forces bénéfiques du monde de la Lumière pour que la Sagesse pénètre enfin dans ces âmes qui ont erré, presque un demi-siècle durant. Il n’y a pas d’autre explication plausible. Ce n’est pas une simple rumeur, un de ces ballons d’essai lâchés par des hommes bien renseignés pour évaluer l’état du baromètre de la Nation ou pour tester les capacités de réaction et de résistance d’une population mise à mal par des décennies d’improvisations et de fourvoiement. Bien que les auteurs de ces changements tant espérés et tant attendus, se soient murés dans un mutisme plein d’humilité et de pudeur, la volonté est réelle, elle est palpable dans toutes les déclarations d’hommes et de femmes connus comme étant des sources autorisées et crédibles: il y a une ferme volonté de changement dans les hautes couches de la stratosphère, celles qui décident de la disponibilité du sachet de lait subventionné ou de la Digoxine dans les pharmacies conventionnées. Il ne faut pas croire que c’est encore une de ces farces qu’on prépare à la veille de chaque 1er Avril qui, comme chacun le sait, est la Journée du rire désintéressé, non pas ce rire grimaçant qu’on exhibe avec ostentation pour faire plaisir au chef qui vient de raconter une blague éculée, non, c’est un rire franc et exonéré de toute suspicion. Le 1er Avril est la journée où les gens de bonne humeur, ceux qui sont nés sous le double signe d’Eros et de Bacchus disent: «Blagueurs de tous les pays, unissez-vous!» Ah! si tous les plaisantins du monde pouvaient se donner la main!
    Je m’égare encore une fois dans un de ces rêves fous d’universaliste! Bref, l’affaire parait sérieuse. N’allez pas croire davantage que cette volonté de réformes ait été dictée par des considérations extérieures, qu’elle soit due à ce vent, à ce foëhn qui souffle de Bahreïn jusqu’à la Grande Mosquée de Casablanca, en passant par le Yémen, ou qu’elle était prise à cause des commentaires désobligeants révélés par WikiLeaks, ou qu’elle ait été imposée par le diktat de quelque deuxième conseiller d’une légation d’un pays de l’Otan. Non, la volonté est réelle et spontanée, cela fait même plus d’une décennie qu’elle dort au fond d’un tiroir, assoupie et frileuse: comme elle est polie et bien élevée, elle ne voulait pas déranger les tireurs de ficelles, les prestidigitateurs aux multiples mains...
    C’est tout de même difficile de se présenter comme cela, du jour au lendemain, chez des gens sérieux occupés à se remplir les poches et les poches à leurs amis et de leur dire tout bonnement: «Je suis le changement! Ôtez-vous de là que je m’y mette.» Mais non, ce ne sont pas des manières de citadin! Il faut sonner à la porte des gens sûrs d’eux, ceux qui sont engoncés dans la confortable et douillette habitude. Souvenez-vous simplement du grand tollé provoqué par les gens à qui l’Administration, impartiale et catégorique, avait demandé de quitter les taudis du Club des Pins au lendemain d’un changement de Premier ministre: cela a failli provoquer une révolution. Les gens ont commencé à crier au crime de lèse-majesté....J’en passe et des meilleures: pour l’instant, la volonté de changement est bien là et tout le monde attend de voir les charmes de cette nouvelle fiancée.

    Selim M’SILI

  • Qui souffle sur le brasier?

    (http://www.lamees.org/articles1/p2_articleid/374).

    Des décisions irresponsables ravivent les tensions

    L’autorité de l’Etat est indiscutable et non négociable, encore faut-il que cela se fasse avec un peu d’intelligence.

    Situation paradoxale. Au moment même où les pouvoirs publics multiplient des mesures d’apaisement sociales de tout genre, voilà que des initiatives, des décisions à la limite de l’irresponsabilité viennent semer la discorde et ruinent tout l’effort des pouvoirs publics.
    On croit savoir, dans ce sens, qu’une enquête serait diligentée par les services compétents pour identifier «les cercles» qui poussent au pourrissement de la situation et surtout déterminer à quels desseins obéissent ces actions. Les résultats de cette enquête, ajoutent nos sources, seront remis à qui de droit dans les plus brefs délais, et des têtes vont tomber!
    Au moins deux principaux faits illustrent cette volonté sourde qui pousse à la création de foyers de tension. Jugeons-en: comment se fait-il que dans une situation de fragilité sociale, on entreprend de déloger les bidonvilles?
    Et à 5 heures du matin, on ordonne de couper le courant électrique à de «misérables» citoyens et on fait intervenir la force publique pour les déloger? Vous l’aurez deviné, cela s’est passé au niveau de la capitale à Alger, plus précisément, au quartier Climat de France (Bab El Oued).
    Les conséquences de cette action très maladroite, sont connues: des dizaines de blessés parmi les citoyens et dans les rangs des forces de l’ordre. Est-ce franchement le moment pour mener une action pareille? Certes, l’autorité de l’Etat est indiscutable et non négociable, encore faut-il que cela se fasse avec un peu d’intelligence.
    Et puis là, il faut dire que la situation n’est pas aussi urgente qu’on peut le croire. Des émeutes ont éclaté, des policiers sont venus en renfort pour assurer l’opération de démolition du bidonville.
    Une fillette de 7 mois est décédée. Les représentants des habitants de la cité ont dénoncé la réaction «disproportionnée» de la police: «Des agents ont procédé à des perquisitions sans mandat, dans des domiciles, à la recherche de jeunes manifestants, sans aucune considération pour les lois de la République.»
    Un deuxième fait a eu lieu dans la wilaya de Béjaïa. Des arrêtés de fermeture ont été prononcés à l’encontre des exploitants de cabarets et discothèques de la ville côtière de Tichy pour une histoire de conformité à des dispositions en vigueur depuis 2005.
    Depuis tout ce temps, on n’a rien voulu savoir. Depuis tout ce temps, on a fermé l’oeil, et il aura fallu cette période de fragilité pour qu’on se rappelle, enfin, que des exploitants exercent illégalement, pour qu’on se rappelle qu’il faut appliquer la loi! Et on passe à l’action sans réfléchir aux conséquences qui peuvent être d’une gravité inattendue.
    Il n’est un secret pour personne que les grandes explosions sociales prennent naissance à partir de faits qui, de prime abord, paraissaient anodins et insignifiants.
    Qui aurait imaginé qu’un jeune vendeur de fruits et légumes, dans un marché en Tunisie serait la cause du départ d’un chef de l’Etat? Mais apparemment, à Béjaïa, on ne semble pas mesurer la gravité de la situation sociale.
    Des arrêtés de fermeture ont été envoyés dans la précipitation, y compris à ceux qui disposent d’un dossier pourtant bien ficelé au niveau de la Drag laquelle n’aurait même pas pris la peine de les étudier. Pari réussi.
    Puisque les tenants de la morale n’ont pas tardé à réagir et de manière musclée. Le but est atteint. Fort heureusement, les services de sécurité ne sont pas intervenues, auquel cas, le scénario de Climat de France se serait reproduit à Béjaïa.
    Hier, les opérateurs hôteliers de la côte Est menaçaient de fermer leurs établissements et de mettre par conséquent des milliers d’employés au chômage. Que comprendre devant cette situation si ce n’est qu’un clan pousse au pourrissement. Il existe bel et bien.
    Les observateurs de la scène politique le relèvent. Ces gens agissent en exploitant des situations loin d’être urgentes face à la priorité de l’heure pour peut-être embraser le climat.
    De nombreux observateurs se sont montrés hier perplexes face aux évolutions que rapporte au quotidien la presse nationale. On doute fort de la sincérité des mesures prises aussi bien à Oued Koriche qu’à Tichy.
    Des mesures que la conjoncture est loin de justifier sauf «la volonté de nuire», pour reprendre les propos de ces opérateurs économiques de Béjaïa.

    Arezki SLIMANI

  • L’oeil du maître



    «La pire des démocraties est de loin préférable à la meilleure des démocraties.»
    Ruy Barbosa

    Au moment où c’est l’Occident qui décide du temps qu’il va faire sous les cieux du Sud, un internaute perspicace a cru bon de nous rappeler que jamais les nations capitalistes n’ont éprouvé la moindre solidarité envers les pays du tiers-monde et que seuls leurs intérêts matériels entrent en ligne de compte: ils n’ont qu’un seul but, c’est de pomper les matières premières et énergétiques au prix qu’ils ont décidé eux. Pour cela, ils distribuent les qualificatifs qui leur plaisent et classent les régimes selon leurs amitiés profondes. Car, quelle différence y aurait-il entre une monarchie du Golfe qui contrôle des puits de pétrole pour le plus grand bien d’une famille royale et un tyran libyen? C’est que la première a été placée par la nation la plus impérialiste du monde: le Royaume-Uni, et le second s’est placé lui-même. Qui a tué le plus de civils innocents: Sharon ou George Bush?
    Il ne faut surtout pas croire que les peuples ont un goût pour les dictatures et dire par facilité que chaque peuple mérite le régime qui le gouverne. Non! Je pense qu’il y a dictateur et dictateur. Il y a des dictateurs qui sont imposés par une mouvance interne et qui oeuvrent à la promotion et au développement de leur pays. Ils se situent en général au-dessus des partis ou créent le leur pour avoir un organe, un outil de communication efficace. Ils sont généralement modestes, ont mené une carrière de militants honnêtes et sincères. Ils sont ascètes et ne possèdent pas de fortune personnelle qui les exposerait à l’envie, aux critiques ou aux accusations d’une opposition qui manque d’arguments. La deuxième catégorie, la plus haïssable, est celle des potentats parachutés par des forces extérieures, par des lobbies financiers étrangers ou, dans le pire des cas, assis par une force armée étrangère. Ceux-là n’ont aucun alibi pour se faire valoir auprès des peuples qu’ils exploitent au bénéfice des intérêts extérieurs. Ils finissent tous, déconsidérés, assassinés ou décèdent dans le mépris total des masses populaires. Les exemples sont nombreux au XXe siècle et il serait vain de les énumérer tous tant ils ont été nombreux. Mais la propagande occidentale qui sait, fort à propos, fustiger les dictateurs qui ont dérangé les intérêts économiques des pays de l’Otan, sait fermer l’oeil (et le bon) quand il s’agit de dictateurs qui sont à la solde des multinationales. Tout le monde connaît la fameuse anecdote du président intérimaire des USA, Gérald Ford, présentant à son successeur, Jimmy Carter, le dictateur de sinistre renommée, Somoza. Interloqué, Jimmy Carter a fait remarquer: «Mais, c’est un fils de p...!» «Oui, mais, c’est un fils de p...à nous!» lui répondit G. Ford. Cette réplique est suffisamment éloquente pour qualifier les rapports entre pays impérialistes et des régimes dirigés par des hommes de main. Toi qui es cinéphile, je ne sais pas si tu as la chance d’avoir vu, comme moi, un film diffusé par Canal+ (c’était à l’époque glorieuse des cartes pirates à bon marché!): un comédien de deuxième catégorie d’une minable troupe théâtrale américaine qui fait une tournée dans un pays latino-américain, ressemble étrangement au dictateur fantasque qui gouverne ce pays avec une armée d’opérette qui sert tout juste à opprimer le peuple. Le dictateur décède et les décideurs du lieu enjoignent au comédien de le remplacer pour quelques jours. Le saltimbanque découvre alors que le pays est, de fait, dirigé par une équipe d’anciens nazis fortunés, réfugiés dans ce pays qu’ils ont mis sous coupe réglée. Tu remplaces les nazis (car il est toujours de bon ton de frapper sur les nazis, c’est comme fusiller un pendu), par les financiers, les représentants des multinationales, et tu as la physionomie de beaucoup de gouvernements du tiers-monde. Je suis sûr qu’il y a du vrai dans cela, et qu’un homme seul, ne peut exercer longtemps une dictature. La pire des dictatures est bien celle de l’argent: c’est elle qui gouverne le monde et motive les hommes politiques.

    Selim M’SILI

  • Les résidents entament leur grève illimitée


    LE TAUX DE SUIVI SERAIT DE 100%

    Le service minimum est assuré dans les 10 CHU que compte le pays.

    «On a tout dit, tout expliqué. Malheureusement ils ne veulent pas comprendre.» C’est avec cette phrase lourde de sens qu’un médecin résident tente d’interpeller sa tutelle restée muette à l’appel d’urgence.
    Rencontré hier au CHU Mustapha Pacha d’Alger, ce résident en chirurgie se dit outré par le manque de réaction des autorités par rapport à leur mouvement qui ne cesse de se radicaliser. Ils ont tenté de nouer le dialogue avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, en vain.
    Ils ont décidé de passer à une nouvelle étape. En effet, comme il a été décidé vendredi lors de la réunion nationale du Collectif autonome des médecins résidents, une grève nationale illimitée a débuté hier. «Veulent-ils que la situation dégénère? Sinon, comment expliquer la mascarade mise en scène par Oueld Abbès, mercredi passé?», s’interroge un autre résident du même hôpital.
    «C’est un manque de respect envers la profession! Et pourtant il est médecin de formation...», ajoute-t-il d’un air abattu. Pour le Dr Ilyas, l’un des délégués en chef des résidents de l’hôpital Mustapha Pacha, «ce coup bas du ministre est l’une des principales raisons du durcissement du mouvement avec cette grève illimitée».
    «Les propos du ministre nous ont touchés dans notre amour-propre», révèle le Dr Ilyas. «Qu’a-t-il voulu faire avec ce coup de bluff?», se demande-t-il. «Le ministre avait organisé une réunion qui concerne notre avenir sans nous associer», souligne-t-il.
    «Qu’il ne vienne pas essayer de nous berner avec l’excuse du fax. Les délégués qui lui ont parlé, dont je fait partie, lui ont tous remis leurs cordonnées, mail, adresse du domicile, numéro de téléphone...», tient-il à préciser. Pour lui l’excuse du ministre ne tient pas du tout la route.
    «Ce n’est qu’un subterfuge pour nous rabaisser et se dédouaner. La donne est pourtant simple, il ne nous a jamais invités à cette rencontre», peste-t-il. Même son de cloche du côté de l’hôpital de Douéra.
    Un autre des délégués nationaux, le Dr Benhabib, en l’occurrence, est toujours aussi formel: «Nous n’avons reçu aucune invitation du ministère». «On demande, au préalable de toute négociation, la levée de la mesure discriminatoire et anticonstitutionnelle qui est l’obligation de passer un service civil», dit le Dr Benhabib.
    Cependant, «on est prêts à participer à l’effort national de la couverture sanitaire dans les zones les plus enclavées du pays, et en particulier celles du Sud et des Haut-Plateaux», avoue pour sa part le Dr Kouider, médecin résidente au CHU Nafissa-Hamoud d’Hussein Dey (ex-Parnet). Elle nous révèle également qu’à l’instar des 10 autres CHU de tout le territoire national qui forment des résidents, celui de Parnet est aussi touché par la grève des résidents. Elle tient néanmoins, à signaler que «le service minimum est assuré». Au premier jour de la grève, les résidents ne décolèrent pas.

    Walid AÏT SAÏD