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  • Benyoucef Mellouk vous répond.....

    Benyoucef Mellouk vous répond

    Permettez-moi tout d'abord de remercier tous les internautes pour leur soutien et de m’excuser pour le retard mis à répondre aux (trop nombreuses) questions.
    Bien des lecteurs du Matindz m’ont adressé des questions d’ordre politique ou ayant trait à des considérations politiques. Je tiens à préciser que je ne suis pas un homme politique ; je ne fait pas partie d'un parti politique, ni d'un clan quelconque, que ce soit du systeme ou autre. Je suis désolé de ne pouvoir donner suite à leurs interrogations.

    Les lecteurs : Comment a éclaté le scandale ? (Question de Abu Ramdane, Bouzouidja, Amnas, Belminour, Quoas, Vringlin, Mouna, Kamel) 

    Benyoucef Mellouk : En 1975 j'ai été" chargé d'une mission dans le cadre de mes attributions en tant que chef de service des affaires sociales et du contentieux au Ministère de la Justice, des dossiers pour vérification des membres de l'A.L.N et O.C.FLN conformément à la réglementation en vigueur des Moudjahidine (suivant les Circulaires de feu le Président Houari BOUMEDIENE et l'ex Président CHADLI Bendjedid). J'ai été aussi chargé des plaintes et enquêtes concernant le personnel judiciaire
     
    En appliquant les instructions de mes supérieurs hiérarchique et en épluchant les dossiers des magistrats et du personnel judiciaire j'ai trouvé des anomalies concernant leur carrière et celle de la période de la révolution (député ,caïd ,militaire engagé ,membre du salut publique ,et promotion Lacoste ,et fonctionnaire de la periode coloniale,et ceux qui étaient dans l'administration marocaine et à l'étranger) ,c'est une véritable gangréne ;concernant des hauts cadres de la centrale du ministère de la justice et des juridictions .
     
    Après avoir avisé par des rapports officiellement tous les ministres qui se sont succéder au M.J ainsi que les chefs d'Etat et ceci jusqu'en 1992, j'ai mesure l'ampleur de la gravité ,de la trahison envers nos martyrs et aussi le crime économique causé à l'Etat .pour cela j'ai décidé de dénoncer ces intouchables magistrats (qui ont des liens de parenté et d'alliance et clans d'intérêts dans le pouvoir) .
     
    Suite à ça j'ai pris attache avec le défunt directeur du journal "L'HEBDO-LIBERE" Mr Mahmoudi Aderahmane qui s'est engagé - avec courage - de publier les listes avec les noms et documents ( photographiés) preuve à l'appuie (voir publication de ce journal N°: 43,47,52,53,et 55 du 22 janvier au 21 avril 1992
    (voir aussi le journal " LE QUOTIDIEN D'ALGERIE ") directeur feu kamel Belkacem
     
    L’affaire a été reprise par la presse indépendante suite aux interview qui m'ont été faites dans El Watan -Liberte - Le Matin - El Khabar - Le Soir d'Algérie - Le Jour - Les Debats .

    Les lecteurs : Qu’avez-vous subi ? (Question de Blad El-Khir, Akavache, Yacine, Azrou, Tarelhmam, Hana, Souhil, Latigny, Yousef)

    Benyoucef Mellouk : Je suis harcelé par l'appareil politico-judiciaire depuis 18 ans. Face à la justice depuis 1992 à ce jour. J’ai connu quatre arrestations (1992;1997;1999;2008), deux fois la prison (El Harrach et Serkadji )
    La première condamnation à 3 ans de prison avec sursis (pour divulgation de "secret" )
    La deuxième condamnation à 4 mois de prison ferme (diffamation )
    La cavale continue après 18 ans
    De plus le syndicat des magistrats au temps de Berim et Louh qui ont déposer plainte à notre encontre

    Les lecteurs : Pourquoi ne publiez-vous pas la liste des faussaires ? (Question d’Ahmed, Benyacoub, Idir, Zinou, Yamina, Federico, Clara, Aicha, Boufira)
    Benyoucef Mellouk : Les listes ont été publiées avec les documents photographiés (référez-vous aux archives de l'Hebdo-libéré de janvier à avril 1992)
    Consulter les numéros 43,47,52,53,et 55 du 22 janvier au 21 avril 1992
     En outre, certains noms des magistrats et ministres impliqués directement dans cette affaire ont été cités par ces journaux comme Mohamedi Mohamed salah - ex ministre de l'Intérieur, Kharroubi Abdarahim -magistrat à la Cour suprême, Djeraba Mohamed -ex ministre des Moudjahidine
     
    Les lecteurs : Est-ce que vous croyez à la réhabilitation de l’Algérie malgré tous ces scandales ? (Question de Amazigh, Algérienne, Ahmed Bouras, Kiloum, Saretilou, Fertioua)
    Benyoucef Mellouk : Je ne crois pas avec ce système de l'injustice de la hogra et de la corruption

    Les lecteurs : Regrettez-vous votre geste ? (Question de Rachedi, Massikani, Mouna, Benyoucef Mellouk : Ahmed, Mokrane, Afertou, Nait Kaci, Loumi)
    Je ne regrette pas c'est un devoir et un honneur
    Je n’ai fait que mon devoir de vérité dans cette affaire et je ne regrette rien.
    C'est une injustice flagante et un acharnement a mon encontre de la maffia POLITICO-JUDICIAIRE et leurs support

    Les lecteurs : Etes-vous décidé à aller jusqu’au bout ? (Question de Chidra, Souissi, Arezki, Ghanima, Chouf, Rabah, Sihem
    Benyoucef Mellouk : Ma mission est accomplie vis a vis de ma conscience.

    Les lecteurs : Que pensez vous de la réaction de la société civile à propos de cette affaire de faussaires qui la concerne pourtant ? (Question de Chid, Nec Vergitur, Benkou, Alaerzni, Derbiter, Houmir, Cherbit)
    Benyoucef Mellouk : Cette affaire est très grave et inadmissible venant d'hommes de loi qui sont censé rendre justice au nom du peuple algérien - la société civile doit se manifester pour la vérité dans ce dossier

    Les lecteurs : Avez-vous sous-estimé vos adversaires ? (Question de Mokrane, Sophia, Anbi, Gueloumi, Hadid, Shehrazade)
    Benyoucef Mellouk : Non, je n'ai jamais sous-estimé mes adversaires. J’ai toujours déclaré qu'ils étaient puissants et cruels. Mais ils n'ont pas pu me dissuader de faire mon devoir.

    Les lecteurs : Etes – vous optimiste pour la suite ? (Question de Sawles, Tach, Belkheir, Oubeida, Nar el Feck, Guelmi, Chounir)
    Benyoucef Mellouk : Non, je dois avouer que je ne suis pas optimiste quand on se rappelle qui sont ces gens qui sont au pouvoir. Je ne leur fais aucune confiance.

  • l'algerien.

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  • La protestation des étudiants est partie pour durer

    zoom | © Souhil B.
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    Les étudiants maintiennent la pression et le gouvernement ne sait plus quoi inventer pour calmer la contestation.

    Dernière trouvaille en date, la constitution de groupes de travail, composés de cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des chefs d’établissement des grandes écoles et des recteurs des universités, censés faire remonter les revendications estudiantines. «Lors de ses réunions, les doléances des étudiants sont étudiées et prises en considération. Le ministère est ouvert au débat», affirme une source proche du ministère. Cette disponibilité du gouvernement au dialogue est battue en brèche par les étudiants qui considèrent que le pouvoir cherche à gagner du temps pour affaiblir leur mouvement de revendication. «Cela fait un mois et demi qu’on est en grève. On commence à être épuisés, mais nous continuerons à nous battre. Si le ministère compte jouer la montre, il se trompe lourdement», déclare Yasmina, étudiante en géologie à l’USTHB.

    Hier, un nouveau mouvement de protestation a eu lieu devant le siège du ministère et qui a vu la participation des étudiants de l’université de Bouzaréah, ceux de la faculté des sciences politiques et de l’information, des étudiants de l’université de Dely Ibrahim, de la faculté de pharmacie, ainsi que des étudiants venus de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira. Au cœur de ce rassemblement, une délégation composée essentiellement  d’étudiants affiliés aux organisations étudiantes partisanes (UGEL, AREN, UNEA, etc.), a été reçu au ministère, alors que ceux du Comité autonome des étudiants était interdite d’accès. Les revendications des protestataires diffèrent d’une école et d’une université à une autre, mais les étudiants ont décidé de regrouper leur force pour faire entendre leur voix auprès de la tutelle. Cette protestation est motivée, selon des étudiants de la faculté des sciences politiques, par «la situation déplorable» dans laquelle se trouve cette  faculté du fait notamment, ont-ils précisé, de «la faiblesse de l’encadrement et de l’absence du réseau Internet dans la bibliothèque».

    Ils revendiquent «le  rétablissement de la véritable place de la licence» et «l’ouverture de postes  supplémentaires au niveau du magistère conformément au nombre des étudiants de la faculté». De leur côté, les étudiants de l’Ecole supérieure de commerce ont exprimé leur  «mécontentement et leur déception» du système LMD qui a contribué, selon eux,  à «la dégradation du classement de l’école dans la fonction publique causant  sa régression de l’échelle 13 à l’échelle 11». Quant à la faculté de Bouzaréah, ses étudiants réclament une sécurité renforcée dans l’enceinte de la fac suite à l’agression à l’arme blanche dont a été victime une étudiante. «Cette affaire d’agression, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, souligne Mounir, étudiant de la faculté de Bouzaréah. Nous réclamons aussi l’amélioration des conditions socio-pédagogiques, la facilité pour les étudiants en LMD d’accéder au master et la possibilité à ceux de l’ancien système de s’inscrire en magistère».

    Un comité autonome des étudiants de Bouzaréah a été installé et des contacts ont été établis avec les étudiants des autres universités pour fonder la coordination des étudiants du Centre. Cette nouvelle montée de fièvre dans les facultés algériennes, qui dure depuis plus d’un mois, est la conséquence d’une série de décisions prises par le ministère. Malgré l’abrogation du décret 10-315 et l’obligation faite aux différents établissements d’enseignement supérieur d’entamer les débats pour l’élaboration de nouveaux textes avec la participation des étudiants, la mobilisation ne faiblit pas et la grève des cours est partie pour durer.

    Salim Mesbah
  • Les maires se préparent à organiser une marche à Alger!!!!!!! à voir.

     

    Le vent  de contestation qui souffle sur l’Algérie depuis plusieurs mois gagne les maires. De nombreux présidents d’APC envisagent de descendre à leur tour dans la rue pour réclamer l’immunité, un statut particulier et des augmentations de salaire. Les maires mécontents ont initié une pétition. « Il est anormal qu’un président d’APC se retrouve devant la justice suite à une lettre anonyme », dénonce mercredi Mouhib Khatir, président de l’APC de Zeralda (Alger), dans un entretien accordé jeudi à TSA. Depuis 2002, les poursuites judiciaires contre les maires se sont multipliées.
     
    « Entre 2002 et 2007, quelque 450 maires ont été poursuivis en justice. Entre 2007 et 2011, ils sont plus de 800 à être poursuivis dont une centaine ont été suspendus de leurs fonctions », égrène‑t‑il. Les présidents d’APC, mal payés, sont en outre confrontés aux pressions de la rue et du pouvoir politique, surtout dans les communes qui disposent d’assiettes foncières à forte valeur vénale.
     
    Les initiateurs  du mouvement de protestation des maires, dont certains font partie d’un forum regroupant quelque six cents présidents d’APC, sont en phase de collecter les signatures pour la pétition. « On voudrait rencontrer le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales pour lui exposer nos revendications », explique M. Khatir.
     
    Si la tutelle ne répond pas, les maires comptent organiser une marche devant l’Assemblée populaire nationale (APN).
  • Des jeunes chômeurs manifestent dans la wilaya de Mascara

     

    Des échauffourées ont éclaté ce mercredi 2 mars à Sig, dans la wilaya de Mascara, où des centaines de jeunes chômeurs ont bloqué l’accès de la zone industrielle pour réclamer des emplois. L’intervention musclée de la brigade anti-émeute de la gendarmerie nationale n’a pas réussi à calmer les esprits. Les émeutiers ont usé de pierres contre les forces de l’ordre qui ont interpellé des dizaines de jeunes.

    Hier et aujourd’hui, une centaine de jeunes habitants de Djeniene Meskine (Ex-La Cado) ont bloqué l’accès à la cimenterie pour réclamer du travail. Là aussi, l’intervention des forces de l’ordre était violente et bon nombre d'émeutiers ont été interpellés. Au même moment, à Oggaz, des jeunes manifestants ont bloqué la route nationale n °04. Des brigades antiémeute ont été dépêchées pour débloquer la situation qui s’était envenimée durant ces deux jours.

    Ces manifestations sporadiques ont pour origine le marasme que vivent les jeunes sans emploi qui ne demandent qu’une prise en charge efficace de leurs doléances.

  • Destinés aux jeunes : ce qu’il faut savoir sur la vente des 50 000 logements par facilité!!!!!!

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    Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a révélé qu’une commission mixte, regroupant des responsables de son département ministériel et celui des Finances, a été mise en place. Cette commission tranchera sur la meilleure formule pour les 50 000 logements destinés aux jeunes dans le cadre de la vente par facilité...

     

    Le ministre estime que la formule sera probablement similaire à celle de la Location-vente et la formule Logement promotionnel aidé (LPA). Selon Nourredine Moussa, cette formule prendra en considération les capacités de financement des jeunes qui ne peuvent pas avancer l’apport initial qui peut atteindre dans certains cas les 86 millions de centimes.  Dans une déclaration au journal Echorouk, le premier responsable du secteur de l’habitat et de l’urbanisme a indiqué que la vente par facilité des 50 000 logements  est une des priorités abordées lors du dernier Conseil des ministres. Ce programme s'ajoutera aux programmes des 200 000 logements. Ces 50 000 logements qui seront vendus par facilité renforceront les 240 000 logements entrant dans la formule du Logement promotionnel aidé. Pour bénéficier du Logement social participatif (LSP), un apport initial de 700 000 DA est exigé au départ. Or, la frange de la société à laquelle est destiné ce programme, particulièrement les jeunes de moins de 35 ans, rencontrent énormément de difficultés à collecter cette importante somme. Interrogé sur ce point, Nourredine Moussa a indiqué que ce montant (700 000 DA) n’a jamais été fixé par quelque texte que ce soit. «Le LSP obéit au principe d’un financement triangulaire, à savoir l’apport personnel, l’aide de l’État qui est de 700 000 DA et un crédit bancaire», a-t-il expliqué. Selon lui, les citoyens ne sont pas solvables vis-à-vis de la banque de la même façon. Il y a des gens, compte tenu de leur âge et de leurs revenus, qui peuvent avoir des crédits conséquents. A ce moment-là leur apport personnel est minime. En revanche, ceux qui sont à un âge un peu plus avancé, leurs revenus ne leur permettent pas d’avoir un crédit conséquent. «C’est pour cela que l’apport personnel paraît important. Ainsi, l’apport personnel n’est pas fixé, mais dépend de la solvabilité du souscripteur.» Abordant le programme de Logement public locatif (LPL), il a souligné que les jeunes de moins de 35 ans bénéficient de 40% de ce programme et cette disposition est valable depuis le dernier décret 08-124 du 11 mai 2008 qui régit ce segment d’offre. Interrogé sur ce que comptent faire les pouvoirs publics en matière de réalisation pour satisfaire les deux segments, à savoir l’éradication de l’habitat précaire et le LPL ,à proprement dit, le ministre a indiqué que 340 000 logements sont destinés exclusivement à l’éradication de l’habitat précaire. Pour le programme quinquennal 2010-2014, 800 000 logements sont prévus pour ces deux segments du LPL. Sur un autre plan, le ministre a indiqué que la  plus grande partie des réalisations de logements lors du précédent programme quinquennal 2005-2009 a été réalisée par des entreprises algériennes. Au début de ce programme, l’Algérie disposait de 22 000 entreprises. À sa fin, 31 800 entreprises ont été recensées. «Il y a eu une création d’un assez grand nombre d’entités lors de ce programme et ceci est une excellente opportunité pour l’économie nationale», a indiqué Moussa. «Les petites entreprises sont devenues moyennes et les moyennes sont devenues grandes», a-t-il conclu...

     

  • zenga zenga!!!!!

  • no moment

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  • Complicité

     

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    On savait que les dignitaires arabes, leurs familles et les privilégiés du système, par-delà les régimes politiques : monarchique, république à papa, forme d’organisation prétendument populaire et pseudo-révolutionnaire à l’image de la Libye d’El Gueddafi, ont tous des comptes bien fournis et des biens à l’étranger. Mais on était loin d’imaginer que la rapine pouvait atteindre un tel seuil de boulimie. C’est à s’y perdre dans les informations distillées par des sources officielles européennes et américaines qui annoncent le gel de fortunes à faire perdre la tête et la raison détenues à l’étranger par des dirigeants arabes et leurs «smalas». C’est une règle du genre à laquelle n’échappe apparemment aucun dirigeant. Pas même l’inénarrable El Gueddafi, autoproclamé guide de la Révolution libyenne et dont le régime populaire qu’il ambitionnait de bâtir devrait faire théoriquement de lui un dirigeant en phase avec son peuple, nullement intéressé par l’argent et la vie de château, vacciné contre la tentation de puiser indûment dans les deniers de l’Etat et du peuple.

    Alors que leurs peuples croulent sous la misère, les dirigeants arabes ont mis en place d’immense pipelines financiers aspirant, sans limite, les richesses du pays recyclées à l’étranger dans des dépôts bancaires, prises de participation dans des groupes économiques et financiers cotés en Bourse, acquisition de patrimoines immobiliers de luxe… En guise de gage de leur bonne foi démocratique, les nouvelles autorités en charge de la période de transition en Tunisie, puis en Egypte, ne s’y sont pas trempées en appelant, dans le cadre des premières mesures d’urgence de reconstruction, les partenaires étrangers de ces pays à geler les avoirs de leurs dirigeants déchus. Les pays occidentaux et les Etats-Unis d’Amérique, qui se sont toujours montrés inflexibles pour lever le secret bancaire et le voile sur les fortunes des dirigeants arabes au nom de la raison d’Etat, deviennent subitement coopératifs et soucieux de la morale publique quand le pouvoir tombe et change de main.

    Ces pays qui étalent aujourd’hui froidement sur la place publique les comptes personnels et les richesses mal acquises des dirigeants arabes après les avoir honteusement couverts du manteau du secret bancaire – cette machine à recycler et à blanchir l’argent sale ou résultant de détournements de biens publics – ne pouvaient pas dire qu’ils ne savaient pas que ces fortunes proviennent du racket d’Etat. Même si ces richesses devaient être restituées à leurs propriétaires légitimes – les peuples –, il sera difficile de retrouver toutes les traces, tant les pratiques de prête-noms et autres sociétés écrans, niches privilégiées des transferts douteux, offrent un anonymat qui pourrait rendre une partie de ces fortunes irrécouvrable.

    En reconnaissant que les dignitaires arabes détiennent des fortunes mal acquises à l’étranger, les capitales occidentales qui ont décidé de geler les avoirs de ces dirigeants dans le sillage des révolutions populaires, avouent publiquement leur complicité aux côtés des pouvoirs corrompus. Car si la démarche procédait réellement d’une bonne intention, pourquoi n’a-t-on pas dénoncé et balancé ces détrousseurs de l’argent des peuples lorsqu’ils étaient au pouvoir ? Et pourquoi leur a-t-on permis de jouir en toute impunité de fortunes qui ne leur appartiennent pas ? En règle de droit, cela équivaut à la non-dénonciation d’association de malfaiteurs.

    Omar Berbiche
  • Les silences pesants du président de la République A. Bouteflika

    Par Ahmed ROUADJIA

    Chercheur, Maître de Conférences

    Université de Msila

    D’ordinaire volubile et communicatif, le président Bouteflika se fait bizarrement, depuis quelques temps fort discret, silencieux, taciturne, et presque absent  de la scène du monde politique. A quoi est-il dû son refus de « parler » directement, comme il le faisait avec enthousiasme durant son premier mandat ? La réponse tient de la conjecture. On en est réduit à jouer aux devinettes sur les motifs que sous-tendent ses silences pesants et ses apparitions furtives sur les écrans de notre chaine de télévision aux programmes répétitifs, aux invités toujours triés sur le volet et dont les débats sont presque toujours ternes, aux propos desséchés et sans rapport  aucun avec le vécu et les attentes multiples des citoyens épris de justice et de démocratie.

    Alors qu’une lame de fond sans précédent traverse le monde arabe depuis l’océan indien en passant par le Proche-Orient jusqu’au Maghreb, notre président n’en pas soufflé un seul traître mot. Il demeure obstinément silencieux, comme si  ces évènements graves, ne concernaient pas notre pays, et comme si l’Algérie politique devait rester pour je ne sais quelles raisons obscures en retrait par rapport aux autres nations dont les chefs d’Etat se sont empressés de dire leur mot et de réaffirmer leurs positions sur la scène Internationale non pas comme spectateurs, mais comme acteurs actifs et agissants. Les présidents américains, français, italien, britannique, etc., ont tous parlé et dit à leurs peuples et à ceux du monde ce qu’ils pensent de ces évènements qui secouent en profondeur le monde arabe, et répété à leur manière qu’ils n’ y sont guère indifférents, notre président et son ministre des Affaires étrangères, Medlci, n’ont au contraire guère jugé opportun d’exprimer la position officielle du pays à ce sujet.

     

    Un président qui se confie facilement aux autres, mais pas à son peuple inquiet et agité

    Que pense notre président des révolutions populaires en Tunisie et en Egypte, des révoltes en cours au Yémen et à Bahreïn, et surtout du quasi génocide qu’orchestre à présent le colonel Ghddafi à l’encontre de son peuple ? Nul ne le sait. Les citoyens algériens en sont réduits à des supputations. Ils s‘efforcent en vain de décrypter les intentions « secrètes » de leur président et se demandent ce qui motive ses silences inexpliqués face à des évènements aussi graves que ceux de la Lybie, évènements dont les retombées pourraient avoir des conséquences dangereuses sur la sécurité nationale. Le vide que laisserait le dictateur colonel zaïm El Ghaddafi en Lybie ne manquerait pas de tenter les puissances étrangères  de le combler en intervenant directement pour faire main basse sur les richesses pétrolières que recèle ce pays en proie à l’anarchie. Sous le motif fallacieux de protéger le peuple libyen du génocide, des puissances étrangères comme les Etats-Unis  et certains pays de l’Europe de l’Ouest, la Grande Bretagne, la France et l’Italie, par exemple, n’hésiteraient pas à investir « pacifiquement » la Lybie au nom de la défense des « droits de l’homme », de la « démocratie » et du droit  à « l’ingérence humanitaire ».Se taire dans ces conditions, comme le fait notre président, équivaut à se dessaisir de la parole  et des actes au profit des acteurs politiques étrangers, c’est leur donner l’occasion et la possibilité de parler et d’intervenir directement dans une région qui nous concerne au premier chef.

     

    Naguère loquace, volubile et éloquent, et sachant s’adresser directement à son peuple avec la clarté qui est la sienne, notre président se fait de plus en plus étrangement avare en paroles, et publiquement discret comme si ses forces l’avaient abandonné sous l’effet de l’usure du pouvoir ou de l’accumulation écrasante de ses charges politiques. On ne sait. Mais des indices indiquent que ses forces  s’épuisent mais non la conviction qui l’anime. Aussi se confie-t-il à

    Jean-Pierre Raffarin en ces termes «J’ai plus de conviction que de force» lui dit-il. Il réserve ainsi la primeur de ses états d’âme non pas à son peuple en attente d’être  instruit et informé des intentions  et de la santé de leur président, et de ce pourquoi ses « forces » l’abandonnent, mais il réserve ses secrètes pensées « en exclusivité » à des hôtes étrangers par l’entremise desquels le peuple apprend le déclin de la « force » du président. Par absence de « force », qu’entend-t-il ? Faiblesse physique ou faiblesse « morale » face aux résistances qui s’opposeraient à ses « convictions » présumées encore intactes ? Mais de quelle type de conviction le président se trouve-t-il encore armé ? La question reste suspendue à une indétermination absolue, à la manière d’une équation mathématique.

    Si les officiels étrangers qui se succèdent à Alger savent tout ce que pense notre président de tous les problèmes auxquels sont confrontés les algériens, et des motifs qui ont poussé les jeunes à se révolter en janvier dernier dans de nombreuses villes du pays, les algériens, eux, ne connaissent de la pensée de leur  président que ce que leur rapportent, via les médias, ses interlocuteurs étrangers auxquels il accorde le privilège de ses révélations.

     

    Quel rang  l’Algérie occupe-t-elle dans l’échiquier politique mondial ?

    Outre le silence observé sur les massacres dont fait l’objet le peuple libyen de la part d’un dictateur repris de plus belle par une folie meurtrière qui équivaut à un manquement  manifeste au devoir de solidarité et d’ « ingérence humanitaire » qui incombe à notre pays, il y a aussi ce renoncement  de l’Algérie à son rang de puissance régionale et qui s’abstient curieusement à dire son mot sur ce qui se passe sur le flancs sud-est de ses frontières ; au lieu de hausser le ton afin de marquer à la fois une borne à ne pas dépasser de la part  du dictateur libyen  dans son entreprise génocidaire, et à tous de ceux qui seraient tenter de transformer la Lybie en chasse gardée, elle préfère s’enfermer dans un silence épais. Sur toutes ces questions sensibles, notre président  ne s’est point prononcé comme s’il voulait laisser le soin au président Barak Obama et à ses consorts occidentaux d’éteindre à notre place l’incendie déclarée en Lybie et qui menace d’embraser de vastes régions du Maghreb encore épargnée par la colère des peuples sevrés de liberté de manifestations et  de revendications légitimes.

    Quel rang occupe l’Algérie dans l’échiquier politique régional et international ? A-t-elle une stratégie politique clairement affirmée en la matière ? Au vu de l’absence des débats à ce sujet, de l’indigence de la communication politique non encore affranchie des non-dits et de la langue de bois héritée du parti unique, et en raison aussi de l’opacité qui conditionne les réflexes de notre système politique, il est difficile de savoir exactement le rang occupé par notre pays dans le concert des nations. Ce qui est certain, c’est que notre pays rempli de plus en plus un rôle effacé dans la dynamique des relations internationales, et en dehors de la lutte anti-terroriste qui lui confère un rôle positif, notamment aux yeux des Américains, il demeure un pays presque marginal en ce qui concerne la gestion des crises internationale et régionale. Aux yeux de l’Occident,  le « poids politique » de l’Algérie réside non pas dans son rôle de puissance « moyenne », voire de « première puissance » régionale, mais dans  son poids économique  et de sa position géo- stratégique qui prolonge et complète les efforts entrepris par l’Occident pour « pacifier » les régions investies ou « contaminées » par le virus intégriste. L’Algérie qui s’est fait reconnaître comme le champion de la lutte anti-terroriste, et qui en tire une grande fierté politique, possède  en outre des réserves pétrolières notables qui la rendent acceptable et politiquement « fréquentable » par tous les Etats nantis, assoiffés de pétrole et de vengeance contre l’hydre intégriste.

     

    L’Algérie comme débouché pour les industries occidentales

    En d’autres termes, notre pays n’est courtisé, sollicité et flatté dans son ego par les Occidentaux qu’en fonction des intérêts qu’il représente pour eux : le pétrole et la lutte anti-terroriste. Les fréquentes visites des envoyés américains et européens ces dernières années auprès d’Alger, et les éloges qu’ils en ont font, témoigne de la confiance et de l’espoir qu’ils placent dans nos dirigeants pour persévérer dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme islamiste d’El Qaïda et d’ « ouverture économique » aux capitaux occidentaux. Quant à « l’ouverture  politique » du régime sur la société civile, elle n’est réclamée par eux qu’au bout des lèvres. Lorsque Jean-Pierre Raffarin, l’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy,  est reçu à Alger par le président Bouteflika, il ne lui fait pas part d’ouverture politique, mais d’ouverture de l’économie algérienne aux capitaux français. Il aurait même reçu la promesse du président Bouteflika que les entreprises françaises seraient les bienvenues en Algérie.[1] Se faisant le publiciste de l’industrie française, Raffarin s’est empressé de rappeler que la France est bien placée dans certains secteurs pour contribuer à répondre aux aspirations « sociales » des Algériens: «On a du gaz et du pétrole en Algérie, dit-il. Mais on n’a pas d’industrie pétrochimique. Dans la construction d’un pays, le ciment est fondamental » et les Algériens  l’importent. «  Ils n’ont pas d’industrie pharmaceutique » digne de ce nom. Mais  «  Avec Total, Lafarge et Sanofi, on est en train de répondre à l’aspiration sociale des Algériens.»[5] En parfait accord avec ses hôtes algériens, Raffarin pense comme eux que la crise morale que traverse l’Algérie depuis des lustres relève plus du « social » que du politique, comme si les Algériens étaient seulement en manque d’emploi et du pain, et non en manque cruel de liberté, de justice et d’équité. Avocat des intérêts capitalistes français avides de surprofits, Raffarin passe sous silence les attentes des algériens qui ne sont pas seulement d’ordre « social », et économique, mais surtout d’ordre politique dans la mesure où les libertés se trouvent rétrécies  et où les manifestations revendicatives subordonnées à une autorisation spéciale auprès du ministère de l’Intérieur. Même émise, cette autorisation n’est pas toujours agrée, comme en témoignent les refus essuyés par  la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) d’organiser des manifestations pacifiques dans la capitale. A l’instar des dirigeants algériens qui pensent en termes « économistes » pour résoudre « le social », Raffarin est d’avis pour les aider en ce sens : «Nous allons répondre, dit-il, à l’aspiration populaire, et nous ne pouvons pas être indifférents à la crise sociale. La France est prête à apporter son concours pour cette réponse sociale à l’aspiration du peuple algérien».[6]

     

    La démocratie, produit de luxe inaccessible pour l’Algérie ?

    Les Occidentaux le pensent profondément en leur for intérieur, même si par ailleurs ils affectent quelquefois de militer en faveur des réformes démocratiques, et d’en appeler à la levée des contraintes qui pèsent sur les libertés individuelles et collectives. Ainsi en est-il de Philip Crowley, porte-parole du département d’Etat américain qui feint de saluer comme positive l’annonce faite  par le Conseil des ministres algérien de lever l’Etat d’urgence décrété il y a dix neuf ans : «La décision du gouvernement algérien de lever l’état d’urgence est positive, dit Crowley,  mais elle doit se traduire par une extension des libertés et un véritable changement». Et la visite que vient d’effectuer à Alger l’américain  William J. Burns, sous secrétaire d’Etat aux affaires politiques, s’inscrit justement dans une démarche politique calculée et visant à éviter au régime algérien de connaître le même sort que les régimes tunisien, égyptien et libyen. C’est pourquoi ils demandent encore au régime algérien de faire plus de concessions à la population qu’il n’a fait jusqu’à présent afin de lui épargner des surprises, et de lui éviter d’être pris au dépourvu par des évènements qu’il ne saura contrôler. Les précédents tunisien et égyptien hantent encore la mémoire des Occidentaux, et le soulèvement incroyable qui secoue en ce moment la Lybie, et qui a déjoué toutes les prévisions de leurs experts « en géopolitique »,  les incite désormais à la prudence consistant à ménager la chèvre et le choux en affectant d’être à la fois compréhensifs envers les revendications « sociales » algériennes et envers la politique du régime qu’ils trouvent « acceptable », voire plus que conforme à leurs visions de l’ordre et de la « sécurité régionale ». Le régime algérien dont il ménage les susceptibilités leur apparaît  en effet comme étant le mieux indiqué pour jouer au gardien de la sécurité de l’ordre régional.

    En fait, l’Occident  n’a que faire de la démocratie, des droits de l’homme et de l’ouverture du champ politique algérien, tant que ses intérêts économiques, mais aussi politiques, sont garantis. On peut s’accommoder avec des régimes dictatoriaux, autoritaires et corrompus, comme cela a été le cas avec Hosni Moubarak, Zine El Abidine Ben Ali et El Ghaddafi, dont on flattait hypocritement le « libéralisme économique », mais guère avec un régime  réellement démocratique issu du « Tiers Monde » et se trouvant en phase avec son peuple. Pour eux, la démocratie  est « un produit de  luxe » destiné aux peuples « civilisés » ayant atteint une certaine maturité intellectuelle et politique, et non à des peuples, comme le nôtre, encore englué dans les ornières de l’esprit patriarcal et tribal. Certes l’Algérie n’est pas la Lybie, ni le Yamen, où l’esprit tribal imprègne profondément les imaginaires sociaux et politique locaux, mais il n’en reste pas moins que notre pays reste largement tributaire d’une certaine représentation patriarcale de l’autorité qui trouve son point d’application dans l’ordre politique.

     

    L’Occident face au réveil des peuples « endormis »

    Ces Occidentaux pensaient pareillement à propos de la Tunisie et l’Egypte avant que ne se produisent les deux révolutions en leur sein. Ils misaient plus sur les régimes en place pour préserver leurs intérêts que sur les peuples dont ils faisaient fi de leurs revendications « sociales » et politiques. Ce n’est qu’après s’être définitivement assurés que ces peuples étaient résolus à en finir avec leurs régimes honnis que les Occidentaux s’étaient mis à l’évidence qu’il fallait se rattraper en déclarant in extremis reconnaître le caractère légitime de ces soulèvements qui ont mis à bas ces régimes corrompus et inféodés depuis des lustres à leur volonté de domination et de puissance. Comme l’écrit  à juste titre l’universitaire Kaddour Chouicha, il convient de remonter dans le temps pour saisir l’ambigüité et la complicité de l’Occident avec ce type de régimes complètement « exogènes » à leurs peuples « on doit revenir en arrière, écrit Chouicha, et tenir compte du fait que pendant très longtemps, ils étaient complices, et l’indice le plus criant est la déclaration de la ministre des Affaires étrangères française, qui a proposé à Ben Ali d’aider l’appareil répressif. Il ne faut pas oublier ce qui se passe en Irak, en Afghanistan où aucune solution n’a été trouvée malgré les sommes colossales englouties et où, au contraire, on va vers le chaos. Aujourd’hui, les intérêts de ces pays commandent qu’il y ait une autre approche. Il n’est plus question d’intervenir directement, donc il faut composer avec les populations.
    L’exemple de la Tunisie est frappant. Au début, il y avait de l’hésitation, mais au fur et à mesure que la population exprimait son désir de ne plus revenir en arrière, les puissances occidentales ont fini par s’y accommoder. Il fallait accompagner pour que cela n’aille pas en leur défaveur, notamment en Egypte. C’est aussi ce qui explique les récentes déclarations des chefs d’Etat de ces puissances pour le cas de l’Algérie. ».[7]

     

    L’ « autre approche » justement que les Occidentaux cherchent à trouver pour ne pas être pris au dépourvu par des évènements qu’ils ne peuvent prévoir, n’est pas une « rupture » totale comme le suggère Kaddour Chouicha, avec les méthodes qui ont de tout temps fondé leurs intentions essentielles, mais seulement une tentative de leur part de s’ adapter aux circonstances suscitées par l’éveil des peuples que l’on croyait à jamais « endormis ». Faute de pouvoir aller à l’encontre de la volonté irrésistible de ces peuples de bouleverser de fonds en comble les ordres et les valeurs politiques imposés d’en haut, les Occidentaux sont désormais contraints de jouer « aux équilibristes » en essayant de composer ou de trouver un compromis politique « médian » qui puissent satisfaire aux attentes des contraires : les régimes politiques autoritaires encore « en place » et leurs peuples encore également « endormis » ou hésitant sur l’action à entreprendre…

     

  • La liste des comptes suisses des dirigeants algériens.

    La liste des comptes suisses des dirigeants algériens  

    Vraie ou fausse ?

    On y trouve un peu tout le monde : Bouteflika, bien sûr, mais aussi Mediène, Ouyahia, Belkhadem, Aboudjerra Soltani, Chekib Khelil et même Louisa Hanoun !
    Qu'on se rassure, elle est disponible pour le grand public, sur le net, chez Swiss Bank Control.  Suite à la récente levée du secret bancaire en Suisse, le service « CSBD » (Centrale suisse des données bancaires) permet en une fraction de seconde de savoir si quelqu’un détient un compte dans une banque suisse ainsi que l’état actualisé de son état de fortune.
    La Swiss Bank Control est un organisme suisse fondé en 1825 et régulé par la FINME. Il se dit le seul officiellement habilité à délivrer des informations bancaires.
    Le service « CSBD » est gratuitement à disposition jusqu’au 31.12.2009 et demeure régulé par la FINME. 

     

    Consulter la liste  .

    consulter le site: nom et prenoms du voleur.

    http://annuaire.viager.com/index.php.

     
  • no moment



  • Me Ali Yahia explique les réticences à rejoindre les marches “On a subi trop de violence, les gens ont peur”

    Par : Karim Kebir

    “Il y a un pourrissement partout, dans l’éducation, dans la justice (…) tout le monde bouge. Même en haut, ça bouge”, a-t-il dit.

    En dépit de l’impressionnant dispositif policier que le pouvoir convoque à chaque manifestation et le peu d’engouement de la population algéroise, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) n’est pas disposée à mettre en berne le flambeau de la contestation. Elle persiste à maintenir la pression sur un pouvoir duquel, selon Me Ali Yahia, il “ne faut rien attendre”. Ainsi, elle projette d’organiser trois nouvelles marches samedi prochain à Alger dont l’une sur l’itinéraire Hussein-Dey-place du 1er-Mai, l’autre d’El-Madania vers le siège de l’ENTV et la troisième de Aïn Bénian vers la place des Martyrs.
    Mais eu égard aux circonstances dans lesquelles se sont déroulées les précédentes manifestations, nul doute que des interrogations sur le degré d’adhésion de la population ainsi que la défection de la population algéroise ne manqueront pas d’être soulevées. Explication du président d’honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh). “Nous sommes encore dans un état de siège. On a subi trop de violence, les gens ont peur. Il y a un mouvement de l’histoire et personne ne peut l’arrêter”, a-t-il affirmé, hier, lors d’une conférence de presse animée à la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. Indice que même l’Algérie n’est pas à l’abri du vent de révolte qui balaie le monde arabe ? “Il y a un pourrissement partout, dans l’éducation, dans la justice (…) tout le monde bouge. Même en haut, ça bouge”, a-t-il dit. Dès lors qu’il y a des mouvements de contestation un peu partout et dans tous les secteurs, pourquoi la mayonnaise ne prend pas pour un grand mouvement à l’image de ceux de Tunisie ou de Libye ? “Laissez le temps de réflexion aux gens (…) il y a ceux qui s’interrogent sur la manière dont devra se faire le changement. Dès que l’état d’urgence sera levé, vous allez voir si le peuple ne va pas sortir.” Mais, insiste-t-il, “il faut aller vers le peuple et expliquer à tous les mouvements que le problème commun, c’est le pouvoir. Il ne faut exclure personne”. Comme pour les précédentes manifestations, l’avocat rappelle que la CNCD entend marcher pour dénoncer la télévision et dire “qu’elle appartient à tous les Algériens”, mais aussi pour revendiquer le départ du système et le changement de régime. “Pas dans le régime”, précise-t-il. Une occasion pour lui d’évoquer l’initiative d’Abdelhamid Mehri, lequel a envoyé une lettre à Bouteflika et dans laquelle il suggère l’organisation d’une transition. “Il demande un changement à l‘intérieur du régime. Il avait écrit déjà une lettre similaire à Zeroual”, rappelle Ali Yahia, avant de décréter : “notre génération est finie. Fini le zaïmisme, l’avenir appartient aux jeunes et l’Algérie n’ira à la démocratie que si ce système part.” Réitérant la solidarité de la coordination avec les révolutions des autres pays de la région, Me Ali Yahia soutient que l’Algérie reste toutefois différente, notamment en raison de l’histoire de sa révolution, de la décennie de violence vécue, mais surtout de la structure du pouvoir en place. “Ici, c’est l’armée qui désigne le Président. Elle est capable de le relever. Elle en a déposé trois, et le quatrième est peut-être en cours”, a-t-il lâché.