Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • plus fou que moi tu meurs disait zenga-zenga.

    Ces temps déraisonnables où l’on nous explique
    qu’il faut sauver les fous dangereux

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Le séisme et le tsunami ravageurs qui ont endeuillé le Japon
    suscitent à travers le monde une immense…

    … vague de sympathie et
    de solidarité.

    La politique doit-elle mener à tout ? Pour la stratégie, pour la géostratégie et pour les équilibres régionaux, doit-on tout sacrifier, même l’once d’humanité qui nous reste ? Un homme qui ne devrait avoir pour seul ami qu’une camisole de force peut-il être maintenu à la tête dérangée d’un pays parce que son «maintien vaut mieux que…» ? Vaut mieux que quoi ? Que la menace devenue guignolesque d’Al Qaïda Maghreb ? Plus crûment, les gisements pétroliers et gaziers peuvent-ils effacer les génocides de Zaouïa et de Ras Lanouf ? Ce nouveau-né mort sous les bombardements et que des infirmiers toilettent pour la cérémonie funéraire alors qu’il porte encore une couche pour bébé, ce chérubin peut-il être une seconde fois assassiné par l’absolution de son assassin, Kadhafi, le Bédouin fou ? Cette communauté internationale qui toussote, hésite, regarde le petit bout du bout de ses escarpins me débecte au plus profond. Est-ce parce que c’est un Sarkozy qui a appelé à des frappes sur l’armée du sanguinaire qu’il faille ne pas adhérer à cette option, s’en démarquer et crier, ânonner plutôt à l’interventionnisme et au nouvel ordre colonial ? Les morts de Srebrenica seraient-ils plus émouvants, plus rassembleurs et plus motivants que les gueux canardés aux orgues de Staline et aux roquettes d’hélico dans les dunes de Ben Jawad ? Depuis quelques heures, on tente de me raisonner, de m’expliquer doctement que la politique, c’est tout de même plus sérieux que les sentiments et le cœur. On me susurre à l’oreille qu’on ne peut gérer le monde en se laissant aller à ses pulsions de vie. J’aurais voulu écouter poliment ces conseils si gentiment prodigués et ensuite aller vomir tout mon saoul, discrètement dans les toilettes. Mais je ne peux pas. Ni écouter ni vomir en petit comité devant autant d’ignominie concertée. Une ignominie à laquelle nous participons, dans laquelle nous venons de nous distinguer même en votant contre une zone de «No Fly» d’interdiction de vol pour les avions de l’héroïnomane qui règne encore sur Tripoli et son armée de mercenaires. Ah ! Cette main de Mourad Les Zae, cette petite main qui s’est levée pour dire la connivence algérienne avec Omar El Bechir et Bachar Al Assad. Que du beau monde ! Que de la crème de dictateurs ! Jusque-là, jusqu’à ce vote, un fou, un seul était responsable du génocide de son peuple. Aujourd’hui, se sont jointes à lui d’autres phalanges de la déraison, d’autres camisoles tachées à leur tour du sang des enfants d’Omar El Mokhtar. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • no moment.

    img110-150x150.jpg

    201110310.jpgzenga-zenga,à la poubelle de l'histoire.

  • Daho Ould Kablia rejette la commission d’enquête de l’APW de Tizi Ouzou

    dégage!raoust!! ould , kablia, daho , 3en1.

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Approuvée par l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou en septembre 2010, la première commission d’enquête mise en place par l’APW pour enquêter sur la gestion du secteur de la culture, a été rejeté par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé, dimanche 13 mars 2011, M. Belabbas, P/APW, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son institution.

    Pourtant, «la voie réglementaire a été suivie par l’assemblée pour l’approbation de la délibération portant création d’une commission d’enquête», déclare le P/APW avant de qualifier cette «réponse non motivée d’acte politique qui vise à empêcher les élus de dévoiler les gaspillages et autres traitements de faveur dont bénéficie la clientes du pouvoir».

    Il est utile de rappeler que ladite commission a été initiée par les élus afin d’enquêter sur la gestion du secteur de la culture suite «au scandale ayant éclaté après la réfection du théâtre régional Kateb Yacine qui a couté la bagatelle de 38 millions de DA». Se basant sur l’avis de techniciens, les élus sont convaincus que le projet ne devra pas coûter plus de la moitie de la somme initiale.

    Les élus ne comptent pas rester les bras croisés, et pour preuve, ils comptent «alerter toutes les instances chargées du suivi de la gouvernance auxquelles l’Algérie adhère». Aussi, «saisir le conseil d’état quant aux textes juridiques sur lesquelles s’est basé le ministre pour torpiller cette initiative, la première, qui va en appeler à d’autres commissions en vu d’enquêter sur d’autres secteurs».

    Parmi les motifs avancés par le département d’Ould Kablia, l’article 12 du code de la wilaya qui stipule l’usage de la langue arabe pour la transcription des correspondances. Chose que les élus trouvent aberrant, puisque «aucune de nos 64 délibérations validées par le même ministre ne se sont heurtées, auparavant, à cet article !»

    Ainsi, pour l’APW de Tizi Ouzou, ce refus confirme qu’en haut lieu, «les tenants du système politique basé sur la rapine et la corruption sont prêts à commettre plus de violation des lois pour se protéger eux même et leurs clientèles».

    Nordine Douici
  • Les positions honteuses de l’Algérie.

     

    Merouane Mokdad

    La position algérienne au sein de la Ligue arabe concernant l'instauration d'une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye pour protéger les civils contre les bombardements des milices pro-Kadhafi a choqué l’opinion nationale. Au moment où tout le monde s’attendait à ce qu'Alger s’aligne sur les points de vue des autres pays arabes pour sauver la population libyenne d’un massacre en règle, l’Algérie s’est alliée avec la Syrie, pays où il n’existe aucune démocratie, pour refuser la décision de la Ligue arabe. Cette position est venue renforcer les doutes sur le soutien, direct ou indirect, d’Alger au régime finissant du colonel El Kadhafi.

    Des semaines après le début du soulèvement populaire contre la dictature de Tripoli, la position officielle algérienne est restée ambiguë, ni pour ni contre. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui a multiplié les déclarations dans les médias français ces derniers temps, a évoqué « la menace terroriste » qui pèse sur la Libye. Autrement dit, Alger reprend presque mot pour mot les propos de Kadhafi sur la prétendue présence d’Al Qaïda en Libye. Des propos visant à justifier le massacre en masse des populations qui se poursuit tout. « Bien sûr nous sommes très inquiets à propos de la Libye », a dit Medelci dans une interview au quotidien français Le Monde.

    L’Algérie a dit la même chose à propos de la Tunisie et de l’Egypte. Les dictatures de Ben Ali et de Moubarak se sont effondrées. La diplomatie algérienne est restée muette. L’Algérie n’a apporté aucun soutien clair aux révoltes des populations tunisienne et égyptienne. Les autorités algériennes ont tout fait pour empêcher des manifestations populaires de soutien à ces révoltes dans le pays. Lourde et bureaucratique, la diplomatie algérienne a été incapable de suivre l’accélération des événements en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, etc. «Cette rapidité nous a encouragés à être prudents», a déclaré le ministre des Affaires étrangères pour justifier les retards. Alger n’a rien dit qui puisse être retenu sur le référendum au Soudan et n’a engagé aucune initiative pour récupérer le terrain perdu en Afrique et dans le monde arabe.

    Depuis des années, la diplomatie algérienne subit des coups sans réagir. Un exemple: la Libye a imposé le visa aux Algériens sans que l'Algérie ne réagisse. L'Algérie n'a éaglement rien dit sur la situation des algériens délestés de leurs biens en Libye. La diplomatie en est encore aux petits fours et aux communiqués vides. Cette médiocrité a fait qu’aujourd’hui Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, une institution gérée par l’Algérie, apporte curieusement un appui au président français et à son parti, l'UMP, dans un débat controversé sur l'islam en France. Un débat dénoncé par la majorité des musulmans de ce pays. Au-delà du comportement scandaleux de Dalil Boubakeur, qui s’est tiré une balle dans le pied, il y a là un signe évident que l’image de l’Algérie est sérieusement détériorée. Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ?

  • no comment always !!

  • Le temps des incertitudes

    Ce qui se passe en Tunisie et en Egypte procède d’une aspiration des peuples à la dignité et à la liberté

    Les initiatives américaines et européennes ont été conçues pour les Arabes en dehors des Arabes et en grande partie contre leurs intérêts.

    Depuis la Nahda («renaissance»), un mouvement moderniste né au XIXe siècle, au moment où l’Empire ottoman amorçait son déclin, en passant par le panarabisme, les pays arabo-musulmans, dominés par l’Occident, naviguent à vue, dans l’incapacité de choisir un modèle social conforme à l’évolution du monde et leur donnant les moyens de leur émancipation et de leur développement pour entrer dans la modernité sans perdre leur spécificité: un exercice difficile, mais possible et nécessaire.
    Le résultat de ces ratés de l’histoire est dû au fait que ces pays arabes vivent une dualité, identité et modernité, qu’ils doivent impérativement maîtriser. Ils peuvent le faire sans perdre leur âme. Il doivent le faire car ils ne peuvent rester en marge de la marche du monde. Les peuples l’ont compris, les dirigeants ne donnent pas cette impression.
    Il est incontestable que ce qui se passe actuellement dans certains pays comme la Tunisie ou l’Egypte procède d’une véritable aspiration des peuples à la dignité et à la liberté, afin que chaque individu puisse vivre pleinement sa citoyenneté et développer sans entraves son génie ou ses dons au service de la communauté. Peut-on dire, pour autant, que ceci est le début de la marche des pays arabes vers la modernité? Il est prématuré de répondre à cette question. Outre que ces pays ont une dualité à maîtriser - identité et modernité -, ils rencontrent des obstacles qui entravent leurs aspirations: Palestine occupée, Irak menacé de division, Soudan divisé, Afghanistan, Iran, terrorisme, embargos déclarés ou non, menaces, sans oublier les régimes despotiques entretenus par l’Occident pour garantir ses intérêts.
    On peut ajouter le comportement arrogant de l’Occident qui a pris la fâcheuse habitude - devenue une seconde nature - de décider pour et à la place des pays arabes qu’il fait semblant de consulter. C’est ainsi que les néo-conservateurs américains ont décidé de démocratiser l’espace arabo-musulman par le fer et le feu sous prétexte de lutter contre le terrorisme et les armes de destruction massive. La Middle East Partnership Initiative (Mepi) ou Initiative du Partenariat pour le Moyen-Orient, annoncée le 12 décembre 2002 par le Département d’Etat fut approfondie par la Great Middle East Initiative (Gmei) connue aussi sous le sigle GMO ou Grand Moyen-Orient, annoncée par Bush le 26 février 2003, juste avant la 2e guerre d’Irak et confirmée en mai 2003, juste après l’occupation de l’Irak. Elle concerne un espace arabo-musulman allant de l’Atlantique à l’Asie centrale. On connaît l’échec cuisant de ces initiatives et leurs conséquences désastreuses sur la paix et la sécurité des peuples concernés.
    L’Europe n’est pas restée inactive et a été aussi de sa potion magique. Devançant même les Etats-Unis. Elle a mis en place, successivement, deux instruments en direction de la rive Sud de la Méditerranée:
    Le Processus de Barcelone lancé en 1995, fut un échec pour de multiples raisons: tendance de l’Europe à traiter ses partenaires du sud de la Méditerranée en mineurs ou même en supplétifs pour servir ses seuls intérêts: lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme, aménagement d’un grand marché pour ses produits, garantie de ses approvisionnements énergétiques. Il y avait aussi la volonté de contrôler politiquement une région proche et donc importante pour sa sécurité, sans se soucier des intérêts de ladite région. Devant tant d’égoïsme, le Processus a fini par se fracasser sur l’écueil palestinien. Dix ans après son lancement, son enterrement a eu lieu à l’occasion d’un sommet boycotté par tous les chefs d’Etat arabes.

    Des initiatives conçues pour les Arabes sans les Arabes
    L’Union pour la Méditerranée, lancée par Sarkozy en pleine campagne électorale, dans l’improvisation - un trait qui caractérise depuis la diplomatie française -, n’a fait illusion qu’aux yeux de ses concepteurs et s’est vite transformée en véritable fiasco. Souffrant des mêmes tares que le Processus de Barcelone, cette initiative comportait un agenda non acceptable pour les Arabes - l’intégration sans frais d’Israël dans le giron régional -, et non acceptable aussi pour la Turquie - un succédané à son intégration dans l’Europe, une demande qui dure depuis une quarantaine d’années -.
    Les initiatives américaines et européennes ont été conçues pour les Arabes en dehors des Arabes et en grande partie contre leurs intérêts. Ils l’ont été en faisant fi des peuples car l’Occident s’est endormi dans le confort que lui procuraient des autocrates dociles car lui devant leur maintien au pouvoir. Dociles et âgés: le tandem qui conduisait la Ligue arabe, jusqu’à la révolution de la place Tahrir, était composé de Hosni Moubarak (82 ans) et Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud (86 ans). L’âge moyen des principaux dirigeants arabes déjà évincés ou menacés tourne autour de 78 ans. Par comparaison, on est dans une moyenne de 50 ans dans les pays occidentaux. Ajoutons l’usure du pouvoir pour certains: à Bahreïn, la famille des Khalifat règne depuis 230 ans et le Premier ministre, oncle du roi, est au pouvoir depuis 42 ans, El Gueddafi depuis 42 ans, Ali Abdallah Saleh a dépassé les 30 ans et Moubarak et Ben Ali les 20 ans. Par comparaison encore, les dirigeants occidentaux et pas seulement, ont une duré de vie de plus en plus courte.
    Les événements qui ont eu lieu ces derniers mois, notamment en Tunisie et en Egypte, n’étaient pas considérés comme inéluctables et n’avaient été prédits par aucune source gouvernementale ou non-gouvernementale bien que les éléments objectifs communs à tous les pays invitaient à un bousculement de l’ordre établi: les jeunes sont largement majoritaires, plus éduqués que l’ancienne génération, plus tournés vers l’avenir, la modernité et l’extérieur, ils sont les plus frappés par le chômage, les plus marginalisés, ne sont pas consultés, s’estiment exclus; les changements sociaux induits par l’éclatement de la famille et donc la cassure de la cohésion sociale; la globalisation a transformé le monde en village planétaire grâce aux développements des technologies de l’information et de la communication (chaînes satellitaires, Internet et réseaux sociaux); la censure, mal supportée, est devenue inopérante; amélioration du niveau de vie, élargissement des élites grâce à l’instruction entraînant l’aspiration à plus de liberté et de démocratie, plus de liberté d’expression, un plus grand droit de regard sur l’emploi des deniers du pays (corruption), ce qui heurte de front l’autoritarisme de certains régimes; beaucoup de pays subissent la menace terroriste et leurs régimes se présentent comme des remparts contre l’islamisme politique, y puisant une nouvelle légitimité aux yeux de l’Occident.

    Après une révolution, un nouveau pouvoir
    D’autres éléments sont propres à chaque pays: La Tunisie, atelier de l’Europe, souffre depuis deux ans d’une crise économique qui a rendu insupportable et mis à nu le comportement de certains milieux corrompus liés au pouvoir. L’armée a gardé sa neutralité ce qui lui permet aujourd’hui d’être la gardienne de la transition en cours dont l’issue reste encore largement incertaine.
    En Egypte, le clan Moubarak n’a rien à envier à celui de Ben Ali. L’armée, en tant qu’institution, est largement impliquée dans la sphère économique. Elle a toujours constitué l’assise du système depuis la révolution des officiers libres en 1952. Elle a fait trois guerres (1956, 1967, 1974). Elle a gardé la confiance du peuple, ce qui lui permet aujourd’hui de conduire la transition, un exercice à haut risque. La Libye est un non-Etat: pas de Constitution, pas de codification des institutions, division du pays en tribus, marginalisation de l’armée au profit des bataillons de sécurité commandés par les enfants d’El Gueddafi. Le Yémen est en proie à la violence terroriste, aux affrontements dans le Nord entre les troupes gouvernementales et les rebelles Zaydistes qui veulent rétablir le régime monarchiste aboli en 1962 et à la cassure Nord-Sud non encore résorbée depuis les années 1980. Ce pays est devenu un terrain d’affrontement entre l’Iran qui soutient les Zaydites, et l’Arabie Saoudite.
    Donc, aux côtés d’éléments communs, il y a des éléments contingents qui diffèrent d’un pays à un autre et qui sont déterminants dans le déclenchement des soulèvements populaires. C’est pourquoi, l’effet domino tant ressassé par les «experts», n’est pas une fatalité. Par contre, les changements politiques sont inévitables. Selon les pays, ils prendront la forme de révolutions (changements radicaux) ou de réformes intervenant à plus ou moins long terme.
    L’Histoire nous enseigne qu’une révolution commence par le renversement brutal du régime en place. Ce faisant, elle, crée un vide qui met un temps plus ou moins long pour être comblé. Comme un tremblement de terre, une révolution est suivie de répliques plus ou moins fortes qui peuvent aussi être dévastatrices. Sans vouloir comparer, rappelons trois précédentes révolutions:
    La Révolution française de 1789 fut une alternance de troubles internes et de guerres jusqu’à la proclamation de la 2e République en 1870. La Révolution bolchévique de 1917 fut suivie d’une guerre civile et de purges qui marquèrent des générations. La Révolution iranienne de 1979 eut aussi son lot d’atrocités et continue de «manger ses hommes» à ce jour. Après une révolution, la nature du nouveau pouvoir ne peut pas être prévue ou garantie. C’est pourquoi, l’issue des bouleversements en cours dans certains pays arabes est incertaine. La Tunisie et l’Egypte sont encore au tout début d’un processus qui sera long et hasardeux. Il pourrait déboucher sur un système démocratique et constituer l’amorce d’un printemps démocratique dans l’espace arabo-musulman, comme il pourrait accoucher d’un autre système autoritaire ou même totalitaire. Quant à Libye, elle pourrait éclater en deux ou trois Etats, après une guerre civile meurtrière et destructrice: Cyrénaïque à l’est, Tripolitaine au nord-est et Fezzan au sud-est. La division tribale de la société libyenne accrédite cette thèse. La répartition des richesses pétrolières qui aiguise les appétits aussi.

    (*) Ancien diplomate

    Hocine MEGHLAOUI (*)

  • L’alliance morbide de la peur et de l’argent

    Par : Mustapha Hammouche

    Les “baltaguia” ont manqué, hier, au décor de la place du 1er-Mai. Où sont-ils passés, eux qui, pendant trois semaines, ont fait partie de la conception de l’ordre public à Alger ? Ont-ils fait grève, comme beaucoup de corporations qui veulent profiter des concessions financières d’un régime aux abois ? Ou bien, est-ce le pouvoir qui commence à trouver leurs méthodes outrageuses et violentes, un peu encombrantes ? À moins que ce ne soient les autorités qui commencent à avoir peur de cette armée d’agitateurs, pour certains à la lame facile.
    Ce qui est sûr, c’est que chaque jour, une catégorie d’acteurs sociaux éprouve la méthode. De temps à autre, un budget nouveau vient renforcer la paix civile, conçue comme un programme de gestion politique des transferts sociaux.
    Les derniers en date à s’impliquer, avec ferveur, dans la défense du statu quo et la prévention des émeutes, ce sont les imams. Leurs prêches des dernières semaines tendent principalement à convaincre les fidèles de s’abstenir de manifester publiquement. Probablement par coïncidence, le gouvernement vient de revaloriser le salaire des imams dans une proportion de quarante pour cent au moment où ils sont engagés dans cette campagne pour une pieuse retenue de la rue algérienne. À part cela, ni le pouvoir ni les fonctionnaires du culte n’instrumentalisent la religion à des fins politiques, comme de bien entendu. Parce que, dans un régime autoritaire, faire de la politique, c’est la faire dans l’opposition. Quand elle est au service du pouvoir, elle est patriotisme, piété, défense de l’intérêt général.
    On se souvient que les imams n’étaient pas légion à se mouiller pour empêcher des éléments de leurs ouailles de rejoindre le maquis. Et encore moins à dénoncer leurs crimes, une fois que ces “égarés” aient pris les armes, y compris quand des membres de leurs corporations en étaient les victimes.
    C’est tellement moins risqué d’accabler de potentiels manifestants qui risquent d’importuner un pouvoir bienveillant que de s’opposer à des crimes, même quand ils sont commis au nom de la religion. Le terrorisme a ceci de particulier : il diffuse une espèce de terreur “collatérale” qui porte au-delà des catégories directement ciblées.
    Depuis que le régime s’est “réconcilié”, la formule générale par laquelle la société tient son précaire équilibre n’a pas changé : la peur et l’argent. Et, à l’occasion, payer pour faire peur, pour faire taire, pour faire parler, selon le besoin. Telle est la stratégie de préservation du système.
    Quand de jeunes chômeurs réclament un emploi, on leur propose une entreprise, un peu comme on vous donnerait la montre parce que vous avez demandé l’heure. L’excès de disponibilités et une conception de la dépense comme mesure d’apaisement social ont fait que l’entreprenariat n’est plus perçu comme une vocation à encourager, mais comme une mesure sociale à généraliser.
    Si une dotation débridée constituait un moyen de développement, on l’aurait su dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture, par exemple. La régression de ces deux secteurs semble pourtant proportionnelle aux sommes qu’ils ont englouties depuis une décennie.
    On disait qu’on pouvait acheter les politiques ; il va falloir convenir qu’on achète aussi l’apolitisme.

     

  • Légalité, quand tu nous tiens !

    Par : Merzak Tigrine

    Aurait-il fallu que le président “va-t-en guerre” américain, George Walker Bush, soit encore là pour qu’une action soit menée en Libye afin de mettre un terme au combat déséquilibré entre l’armada de Kadhafi et les opposants ?

    L’argument de la légalité est mis en avant par les principaux dirigeants du monde pour justifier l’absence d’action face à la situation prévalant en Libye depuis près de quatre semaines. L’on se contente de condamnations seulement et d’appels au colonel Kadhafi pour qu’il quitte le pouvoir. Tous exigent que le Conseil de sécurité des Nations unies délivre le fameux sésame pour agir. De Barack Obama à Nicolas Sarkozy, en passant par David Cameron et les chefs d’État arabes, ils refusent de bouger le petit doigt tant que l’organe exécutif de l’ONU n’aura pas planché sur la question. Et ce dernier, qui est généralement convoqué en un temps record lorsqu’il s’agit de dossiers intéressants au plus haut point l’un des détenteurs du droit de veto, ne se réunira que le 15 mars prochain pour traiter le dossier libyen. La nécessité d’un mandat de l’ONU est présentée comme préalable à toute opération militaire en Libye, alors que l’invasion de l’Irak en mars 2003, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît pour ce pays, s’est faite sans cet aval. Aurait-il fallu que le président “va-t-en guerre” américain, George Walker Bush, soit encore là pour qu’une action soit menée en Libye afin de mettre un terme au combat déséquilibré entre l’armada de Kadhafi et les opposants ? Nul ne veut endosser la responsabilité d’assumer un précédent en la matière. Barack Obama ne veut en aucun cas emboîter le pas à son illustre prédécesseur, d’autant plus qu’il a encore sur les bras l’Irak et l’Afghanistan. Une chose est désormais sûre, les grands de ce monde n’apportent jamais à temps leur aide aux peuples véritablement victimes des dictateurs et autres dirigeants sanguinaires, comme ce fut le cas pour les musulmans bosniaques qui n’ont été secourus qu’une fois le génocide commis par les extrémistes serbes. Mais, maintenant que la Ligue arabe a avalisé l’idée d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire libyen, il est à espérer que la situation évoluera plus vite pour le plus grand bien du peuple libyen.

  • no moment



  • les guignols,Sonatrach en alerte maximale!!!!



    Le président-directeur général de la Sonatrach devrait se rendre aujourd’hui à Hassi Messaoud afin de rencontrer les travailleurs de la zone pétrolière. Le voyage de Nouredine Cherouati coïncide avec la reprise de la protestation à Hassi R’mel, Rhourde Ennous et Hamra.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Nouredine Cherouati reprend aujourd’hui son bâton de pèlerin. Le patron de la Sonatrach se rendra aujourd’hui à Hassi Messaoud pour rencontrer les travailleurs des unités de production. C’est le second voyage de Cherouati après le périple qui l’a mené, la semaine dernière, de Hassi R’mel à Rhourde Ennous. «Le P-dg prévoit de rencontrer les travailleurs afin de débattre avec eux de leurs conditions socioprofessionnelles. Les travailleurs ne sont pas dupes, ils savent que le seul est unique objectif de ce déplacement est de calmer les esprits», indique un cadre de la compagnie pétrolière en poste à Hassi- Messaoud. Selon lui, les travailleurs de plusieurs unités ont été conviés à participer à cette rencontre. «Nous savons déjà que le collectif de Tin Foué Tanbenkort a décliné l’invitation. Ils ont précisé qu’ils s’alignaient sur la position des travailleurs de Hassi Rmel», note notre source. De leur côté, les travailleurs de Hassi R’mel reprendront dès aujourd’hui leur mouvement de protestation. «La décision de reconduire la protestation a été prise jeudi dernier lors d’un rassemblement. Les travailleurs sont convaincus que la direction générale de la Sonatrach n’a fait preuve d’aucune bonne volonté pour prendre en considération notre plate-forme de revendications. La note du P-dg n’est, finalement, que de la poudre aux yeux. Les décisions prises par Cherouati sont très floues et il nous a été impossible d’obtenir des éclaircissements auprès de la direction générale et des représentants de la section syndicale. Nous n’avons reçu aucune réponse», explique un des membres du collectif des délégués. Donc, dès aujourd’hui, les travailleurs de Hassi R’mel, Rhourde Ennous, et Hamra boycotteront le déjeuner et se rendront à leurs postes à pied. Ces derniers temps, il existe une réelle coordination entre les collectifs des trois unités de production. «Toutes les actions sont conduites en concertation avec les autres bases. Mais il est vrai que nous faisons en sorte de suivre les décisions prises par Hassi R’mel car ce sont eux qui ont initié le mouvement», note pour sa part un travailleur de Hamra. Au niveau de cette unité de production, les pétroliers ont le sentiment d’avoir été floués au lendemain de leur rencontre avec le P-dg de Sonatrach. «Nouredine Cherouati nous avait déclaré qu’il était prêt à accepter toutes nos revendications et que seuls quelques points de notre plate-forme devaient obtenir l’aval du conseil d’administration. Mais il suffit de lire sa note pour comprendre qu’il n’y a aucune volonté de prendre en considération nos revendications. Nous n’avons rien obtenu de concret», souligne- t-il. En plus de l’indexation de l'indemnité de zone et des conditions de vie (IZCV) sur le SNMG actuel, les revendications des travailleurs des unités de production de la Sonatrach exigent, entres autres, l’alignement du salaire de base de l’ensemble des agents (il varie actuellement de 8 à 30%) ainsi que l’instauration du système de travail 4x4 pour l’ensemble des personnels en poste au Sud.
    T. H.

  • Hakim Laâlam

    Lui est en lieu sûr ! Nous, c’est moins sûr !


    Par  Hakim Laâlam
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Sarkozy favorable à des frappes ciblées contre la Libye.

    Sur les mosquées ?

    Grand merci au ministre de la justice prépayée ! Tayeb Belaïz a eu l’extrême obligeance et la gentillesse infinie d’enfin nous rassurer sur le sort de Hassan Hattab. Pour ceux qui l’auraient oublié, je rappelle tout de même, à tout hasard, que Hassan Hattab est un chef terroriste qui a sévi de très longues années par monts et par vaux algériens y semant mort et désolation. Eh bien, sur le sort de ce chef-tango, le garde des sots que nous sommes a eu cette phrase sublissime : «Quant à Monsieur Hassan Hattab, il est en lieu sûr.» Je trouve Belaïz tout simplement génial et inimitable. En alignant une phrase, une seule phrase, il a parfaitement résumé la philosophie et la démarche de son éclairé patron, Abdekka : mettre à l’abri, placer en lieux sûrs les frères des montagnes. Autant de candeur, ça me désarme, si j’ose dire ! Mais bien sûr que Hattab est en lieu sûr ! Tout autant en lieu sûr que Madani Mezrag. Tout autant en lieu sûr que Layada. Tout autant en lieu sûr que Rabah Kébir. Tout autant en lieu sûr que Benhdjar. Tout autant en lieu sûr et médicalisé qu’Abassi Madani. Tout autant en lieu sûr et protégé par des gardes du corps payés avec nos impôts qu’Ali Benhadj. Tout autant en lieu sûr que tous les émirs tangos que le régime frelaté qui nous gouverne a «arrêtés», récupérés et mis au… vert. Je tiens à mon tour à rassurer Si Tayeb ! Je n’ai jamais eu de doute sur le caractère vachement sûr du lieu où a été abrité Hassan Hattab. Je suis même convaincu à mort que Hattab est en lieu très très sûr. Mon angoisse, voyez-vous, monsieur le ministre de la justice, c’est juste de savoir si nous, nous tous qui n’avons pas fait le coup de feu là-haut, dans les maquis, ni assassiné des militaires, des policiers, des gardes communaux, des patriotes, des civils, si nous qui n’avons pas de sang sur les mains sommes vraiment en… lieux sûrs. Ça, c’est beaucoup moins… sûr. Surtout ces dernières heures où, des étagères poussiéreuses de l’histoire récente de l’Algérie, les archivistes ont reçu ordre du Palais d’exhumer le fameux carton portant mention «Sant’Egidio». Ne manquent à cette exhumation, à cette reconstitution du crime romain qu’Anouar Haddam. Et Haddam, monsieur le ministre, comptez-vous bientôt le mettre lui aussi en lieux sûrs ou considérez-vous juste que là où il se trouve, il est déjà en lieux sécurisés ? Rassurez-nous ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • SITUATION EN LIBYE Les multiples relais de Bouteflika



    Par Brahim Taouchichet
    A bien y voir, pour les officiels algériens, Kadhafi est déjà passé à la trappe et nul besoin d’en faire grand bruit à travers des déclarations tonitruantes.
    Bouteflika vit un vrai paradoxe. Dans un contexte interne et externe fait d’une actualité brûlante tant elle interpelle le pouvoir algérien, le locataire d’El-Mouradia déroge à ses habitudes de monopoliser la parole (rappelons-nous ses fameux discours des débuts de son premier mandat) s’agissant de questions de politique interne ou de problèmes engageant l’Algérie. Cherche-t-il à confirmer l’adage qui veut que si la parole est d’argent, le silence est d’or ? Voire… C’est la porte ouverte à toutes les supputations, toutes les spéculations depuis de longs mois. Observateurs politiques et homme de la rue s’interrogent. Ce silence est-il voulu ou est-ce le symptôme d’une incapacité que l’on veut cacher à une opinion publique à l’affût de la moindre nouvelle à ce propos ? Ce constat, tout un chacun peut le faire certes. Mais doit-on s’en contenter sachant que le premier magistrat d’un pays est dans l’obligation impérieuse de parler à son peuple dans les moments de grands enjeux de la vie d’une nation.
    Accusé, taisez-vous !

    A contrario, existe-t-il d’autres canaux d’expression qu’utiliserait Bouteflika au-delà de la formule du «message lu» en son nom à l’occasion d’une conférence ou d’un séminaire, pratique déjà expérimentée qui reflète le choix de la mesure de son auteur plutôt que son total engagement. En temps normal, dirions-nous, cela se passerait de commentaires si insistants et l’heure n’est pas aux tergiversations. Il y a eu les insurrections populaires en Tunisie et en Égypte et les marches — empêchées — pour le «changement et la démocratie» à Alger sur lesquels c’est Mourad Medelci — ministre des Affaires étrangères — qui s’est exprimé quand bien même il s’agit d’un problème interne ! Autres temps, autres mœurs ? En tout cas ce canal d’expression ne fait que chauffer la polémique autour de Bouteflika qui ne donne aucun signe de vouloir rompre cette logique du silence. Peine perdue de le pousser à parler ? Pourtant, il y a urgence ! La guerre civile en Libye interpelle plus que jamais ne serait-ce que parce que nous partageons plus de mille kilomètres de frontières avec ce pays et que déjà se déverse le flot de réfugiés mobilisant pour leur prise en charge d’énormes moyens matériels et humains. Il est connu que le sérail politique algérien est un fervent adepte de la diplomatie secrète d’où une certaine retenue dans les déclarations publiques. Par contre, il existe une pratique traditionnelle à laquelle il est plus fréquemment recouru pour compenser les canaux d’expression courants réduits au silence – par calculs ou pour plus de crédibilité. Une façon détournée de rendre compte, de réduire la pression sur les décideurs. C’est le recours à des relais qu’ils soient hommes politiques, associations ou journaux. Ainsi, concernant la position de l’Algérie vis-à-vis des événements en Libye, c’est un journal gouvernemental qui est chargé de la signifier à défaut de l’agence officielle Algérie presse service (APS) qui en a souvent la charge. Rappelons-nous la réplique de Bouteflika au tout début de son mandat. «Le rédacteur en chef c’est moi !» rétorqua-t-il tout de go à la journaliste de l’APS qui lui avait posé une question en cette qualité. Le quotidien gouvernemental reprend en bonne place (la place de l’éditorial) et à la Une la déclaration du président du Conseil de transition libyen Mustapha Abdel Jalil démentant l’implication de l’Algérie dans le transport de mercenaires pour le compte de Kadhafi.
    Le message aux Libyens
    L’ancien ministre de la Justice, qui fut le premier à démissionner de son poste, en guerre contre le colonel, serait-il vu contre l’alternative et donc la nouvelle autorité de la Libye ? Saïd Bouteflika, le frère du président, lui, a été aperçu à l’ambassade de Libye à Alger… D’autres journaux privés qui ont fait allégeance au pouvoir pratiquent ce même exercice. Mourad Medelci ne veut absolument pas se mouiller exprimant tout juste les «préoccupations de l’Algérie». Même s’il ne s’agit pas de se mettre à dos le colonel, qui est sur la fin, il est de coutume d’éviter toute relation conflictuelle avec cet enragé ! Nos officiels savent très bien le coût de gestion de la politique de voisinage avec un Kadhafi prompt à sonner les clairons de la subversion, ne se gênant pas d’armer les Touareg, d’appeler à une «république du Sahara» ou de laisser passer les armes pour les terroristes. A bien y voir, pour les officiels algériens, Kadhafi est déjà passé à la trappe et nul besoin d’en faire grand bruit à travers des déclarations tonitruantes qui risquent d’être contre-productives. Ce n’est pas Mourad Medelci qui contredira cette thèse, lui qui s’avère être un ministre qui «parle» plus prolixe que d’habitude. Connaissant l’hostilité légendaire de Bouteflika contre quiconque oserait marcher sur ses plates-bandes, c’est-à-dire le domaine très réservé du président de la République que sont les affaires étrangères, il est plausible de croire à une délégation de pouvoir ou mission commandée. Faut-il rappeler qu’il n’existe plus de porte-parole ni au niveau de la présidence (fonction assumée un temps par El Hachemi Djiar, l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports), ni au niveau des affaires étrangères. C’est aussi pour cela que le ministre des Affaires étrangères est envoyé au charbon plus fréquemment et tant pis s’il donne la fâcheuse impression d’être à chaque fois dans une position inconfortable pour parler… devoir oblige ! Cela rend encore plus flagrants les silences de Bouteflika. Pis, c’est unique dans les annales des Etats : en Algérie, le président de la République n’a jamais réuni les responsables de presse pour un «briefing» depuis son élection en 1999, pratique courante ailleurs. Celui qui ne veut pas être un «trois-quart de président» (déclaration surprenante faite devant le ministre des Affaires étrangères belge d’alors) manœuvre en actionnant d’autres relais. Exit Ahmed Ouyahia, le Premier ministre qui donne de «fakhamet erraïs». C’est en dehors de l’Alliance présidentielle, en déficit de crédibilité, qu’il faudra voir.
    Louisa et les autres
    Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), n’en rate pas une pour se faire son porte-voix, dans maintes situations (conflits, guerres, crises régionales ou internationales) : «Le projet américain de Grand-Moyen-Orient menace les Etats dans leur existence même et nous refusons l’intervention ou la présence militaire étrangère chez nos voisins.» C’est très commode, au cas où ça tourne mal, ces prises de position n’engagent que sa personne et tout au plus son parti – qui n’est pas dans le pouvoir. A l’inverse, rappelons que la ministre française des Affaires étrangères a été «débarquée » du gouvernement pour des erreurs fatales dans sa gestion du dossier de l’insurrection tunisienne. C’est bien plus son soutien au régime de Ben Ali qui est à l’origine de sa perte. Tout le tapage orchestré autour des avantages dont elle a profité n’était qu’un écran de fumée visant à occulter l’amateurisme de la diplomatie française sous Sarkozy (affaires des otages de l’AQMI notamment). François Fillon, le Premier ministre est toujours en place malgré l’aveu de ses vacances prises en charge (en partie, sic !) par l’ex-président Moubarak. Le rappel d’Alain Juppé se justifierait par tous ces discrédits. D’autres canaux inhabituels voire insolites d’expression peuvent emprunter des voies qui laissent songeur. C’est le cas du coordinateur américain chargé de la lutte anti-terroriste, Daniel Benjamin. Ce n’est pas Rezag Bara, conseiller auprès du président Bouteflika, qui s’est exprimé sur la crise libyenne à l’issue de deux jours de travaux du groupe algéro-américain. Le représentant américain a pris sur lui de rappeler que notre pays est contre toute intervention militaire (en clair américaine ou européenne) poussant «l’amabilité» jusqu’à souhaiter «paix, stabilité et développement» à l’Algérie.
    B. T.

  • La fortune cachée des dirigeants Algériens en Suisse dépasse les 700 millions d'euros !

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    La fortune des régimes Arabes en Suisse

       	Selon une chaîne de télévision suisse germanophone, les avoirs financiers du régime Algérien en Suisse dépassent les 700 millions d'euros. 

    zoom | © D.R

    Selon une chaîne de télévision suisse germanophone,...

    Selon les révélations de la chaîne de télévision suisse germanophone "Arena", les avoirs financiers des dirigeants Algériens en suisse dépassent les 700 millions d'euros. Cette chaîne suisse a diffusé cette information au cours d'une émssion, dont un résumé est disponible sur Youtube, consacrée aux fortunes des régimes arabes placées dans les banques suisses.

    907 millions de francs suisses, l'équivalent de plus de 700 millions d'euros, ce montant représente les sommes d'argent en provenance de l'Algérie et placées en sécurité dans des banques suisses, signale notre confrère Algérie-focus qui reprend les informations révélées par l'émission diffusée récemment sur la chaine suisse "ARENA". En effet, un reportage de cette chaine a passé en revue toutes les fortunes des régimes arabes qui se retrouvent dissimulées dans les coffres-forts des banques suisses. 

    Mais contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas le Guide libyen, El-Geuddafi, qui détient la plus grande fortune déposée dans les banques suisses. Et pour cause, une grande partie de ces 4 milliards d’euros déposés en Suisse a été retirée des banques de la Confédération helvétique après les embrouilles du colonel Khadafi avec les autorités de Bern.  

    Aujourd'hui, Mouammar Kadhafi ne disposerait, selon la chaîne "Arena", que de 633 millions d’euros dans ses comptes secrets en Suisse. Dans ce contexte, c'est le régime syrien qui se retrouve en tête du peloton car il possède les plus importants avoirs financiers en suisse. En effet, plus d'un 1,4 milliard euros reviennent au clan Assad qui dirige d'une main de fer la Syrie depuis 40 ans. 

    Abderrahmane Semmar
  • Algérie : La machine de mort


    Rapport établi par Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum, octobre 2003

     

    Introduction

    1. La création et l’organisation de la « machine de mort »


    Le DRS, centre et moteur de la machine de mort
    La Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA)
    La Direction du contre-espionnage (DCE)
    La Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE)
    Le Groupement d’intervention spéciale (GIS)

    La police sous les ordres du DRS

    Les forces spéciales de l’armée organisées au sein du CCC/ALAS

    L’organisation du secret


    2. La torture : une pratique institutionnalisée et systématique

    La torture, antichambre de la mort
    Les camps d’internement et la torture
    1994 : quand la menace du terrorisme justifie toute dérive

    Tortures et impunité
    Pourquoi torturer ?
    La justice aux ordres des tortionnaires

    Les méthodes de torture


    3. Les centres de détention secrète, de torture et d’exécutions


    Une première liste de 95 centres

    Les centres du DRS

    Le CPMI de Ben-Aknoun
    Le PCO de Châteauneuf
    Le CPO, ou « Centre Antar »
    Le CTRI de Blida, ou « Haouch-Chnou »
    Le CTRI de Constantine, ou « Centre Bellevue »
    Le CTRI d’Oran, ou « Centre Magenta »
    La villa COOPAWI de Lakhdaria

    Les commissariats de police

    Le commissariat de Bourouba
    Le commissariat central d’Alger
    Le commissariat de Cavaignac à Alger

    Les brigades de gendarmerie

    La brigade de gendarmerie de Aïn-Naâdja (Birkhadem)

    Conclusion

    Annexes

    1. Ouvrages

    2. Trois cents cas de victimes de tortures

    3. Témoignages


    Rapport (pdf, 900kb)      300 cas (pdf, 500kb)     Témoignages (pdf, 950kb)

     

  • l'algerie libre et démocratique,sans "DRS" et BOUTEF et toute la racaille qui sont autour.

  • la confiscation de la révolution -05- octobre 1988 par le pou-voir algerien.

    Ce que le pouvoir ne pourra pas acheter

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

    Peut-on envisager un changement du système sans se pencher sur le terrible héritage des violences des années 1990 ? Non, selon les proches des victimes et des forces qui ont participé à la lutte antiterroriste. Vérité, justice et dignité demeurent des revendications qui transcendent les clivages... et les générations. 

    Les violences massives des années 1990 ne cessent de rattraper l’actualité – et la conscience – nationale. L’inédite démonstration de force des gardes communaux à Alger, la semaine dernière, revendiquant dignité et un meilleur statut social en regard de leurs sacrifices, en est un émouvant exemple. Mais ils ne sont pas les seuls, et les colères remontent aux oreilles chauffées de l’Etat, de partout : les patriotes démobilisés, les familles de victimes du terrorisme abandonnées, les proches de disparus harcelés, les licenciés «politiques», les internés des camps du Sud…

    Les revendications de ces catégories – officiellement englobées dans «les victimes de la tragédie nationale» – semblent connaître un nouveau souffle au profit du tsunami de contestations qui secoue le pays - et toute la région. Même spécifiques à chacune de ces douleurs, on retrouve souvent des motifs communs, comme la dignité, la reconnaissance d’un statut, la demande de la vérité et de la justice. C’est dire que l’armada de textes d’applications de la charte pour la paix et la réconciliation – «approuvée» par référendum en septembre 2005 – et la propagande n’ont pas réussi à cicatriser des plaies béantes. Comme le font souligner les associations de victimes auteur d’une contre-charte en septembre 2010, la charte pour la paix et la réconciliation «ne peut être considérée comme le texte fondateur d’une paix solide et d’une réconciliation saine et durable.

    La persistance de la violence, ces dernières années, montre que la charte de 2005 n’a pas atteint le but affiché par ses promoteurs. Il n’en pouvait être autrement avec un texte qui prône l’oubli et consacre l’impunité, s’inscrivant ainsi dans la tradition du régime de déni de l’histoire et de la mémoire, et de mépris des attentes et des besoins du peuple algérien en général et des victimes en particulier». Et c’est cette «tradition du régime» qui se révèle avec précision dans sa gestion du passif des violences massives. «Pour préserver l’unité sacrée de la nation, il a fallu passer par des raccourcis, éviter les règlements de comptes, juguler les profondes dissensions idéologiques qui ont brisé longuement le corps social et maintenir la cohésion des forces de sécurité», assure-t-on officiellement.


    Traumatisme


    Dans l’esprit des hauts cadres du système, «justice» équivaut à «règlement de compte», et «vérité» signifie «se déjuger». Sans oublier que la non-continuité de l’Etat n’est pas le principe le plus marquant de nos dirigeants. C’est dans cet esprit que la volonté d’occulter puis de «gérer» à la hussarde la décennie des violences (qui se poursuivent à une autre échelle d’intensité) a été adoptée et imposée à la société. Et les catégories de victimes ne sont pas les premières à faire jonction entre les colères actuelles et leurs revendications : les autorités puisent dans ces mêmes violences l’un de leurs arguments favoris pour casser les mouvements de contestation.

    «La société est fatiguée par tant de violence, la société ne veut pas replonger dans le chaos des années 1990…» disent-ils. Mais si le moindre sondage renseigne effectivement sur le profond traumatisme de la société, il n’en demeure pas moins que, d’un côté, la dynamique contestataire semble intacte (l’actualité le prouve) et que, d’un autre côté, les dénis de justice, d’équité et de vérité, exacerbés par les violences massives, restent aussi fortement ressentis par la société. La Coalition d’associations de victimes (CFDA, SOS Disparus, Djazairouna et Soumoud) estimait la semaine dernière que «la revendication de vérité et de justice ne concerne pas uniquement les victimes directes des violations des droits de l’homme commises durant le conflit des années 1990. Comme le respect des droits de l’homme et des libertés publiques, l’égalité sociale et la lutte contre la corruption, la vérité et la justice sur les crimes du passé concernent l’ensemble de la société algérienne. Elles sont une question centrale dans la lutte pour la fin du régime actuel, la démocratie et la mise en place d’un Etat de droit dans notre pays».     

    Adlène Meddi
  • Arrêtons la main de Néron!alias toufik

    Arrêtons la main de Néron!

    Sabotages des conduites de gaz passant  par la wilaya de Bouira, empoisonnement  des canalisations d'eau provenant de la Kabylie pour alimenter Alger et même  interdiction aux automobilistes de voitures immatriculées 16 d'emprunter les routes des régions berbérophones, telles sont les folles rumeurs qui ont circulé hier à Alger. C'est une série de " représailles", selon la vox-populi,  en réaction aux propos racistes révoltants et insultes proférées samedi dernier par " des jeunes Baltaguis" se disant "algérois" à l'encontre de Said Sadi, président du RCD, lors de la 3eme manifestation organisée par la Coordination pour le Changement. Cette dérive grave et honteuse aurait été mise sur le compte de quelques malfrats ou un groupe de nervis isolés si ce genre de provocation n'était pas précédé par des dérapages verbales s'inscrivant dans le même registre et émanant de certains responsables politiques, sensés représentés l'ordre républicain. C'est Daho Ould Kablia, le ministre de l'intérieur, qui a ouvert le bal en justifiant l'interdiction des manifestations à Alger par le souci d'assurer " la quiétude et la paisibilité" à des quartiers algérois et des commerçants qui se seraient, selon lui, plaint, auprès de ses services. C'est faux, nous le savons tous ! Et même si c'est vrai, le ministre de l'intérieur n'a-t-il pas l'obligation et le devoir de défendre le droit à la manifestation et d'assurer sa sécurité à Alger ou ailleurs ? Les voies publiques appartiennent-elles aux résidents des quartiers avoisinants ou à des commerçants? Seraient-elles des zones de non-droit qui ne relèveraient plus du domaine de la République ? Le fait ne semble pas isolé. Les nervis ont répondu à une injonction venant des services du ministère de l'intérieur et mise en application, avec l'adaptation du lexique injurieux selon les régions et les villes,  par des maires maffieux, à Batna ou à Oran, là où les lynchages ont été commis. A Batna,  la police intimait l'ordre aux manifestants et aux journalistes de rentrer dans leur " Douar". C'est comme le fait d'être issu d'un Douar, l'origine de la majorité des algériens, est une insulte! Il y a de quoi  s'inquiéter : tout a l'allure d'un lexique tiré d'un mémo distribué par des voies officielles visant à "innover" en matière de communication pour répondre à ceux qui sont tentés de manifester contre le pouvoir. " La feuille de route" consistant à améliorer la communication publique vient d'être tracée et rendue public par Nacer Mehal, le ministre de la communication : Ce n'est plus " l'Algérie n'est pas l'Egypte", c'est " rentrez chez vous sale kabyle", "sale juif" ou " rejoignez vos Douars". N'arrivant même pas à avoir une position sur une guerre qui se déroule sur ses frontières Est, le pouvoir algérien utilise " tout sa matière grise" institutionnelle pour "houmitiser" et " douariser" la capitale et les villes algériennes afin de dresser les algériens les uns contre les autres. C'est une ligne politique, puisée du caniveau colonial, à laquelle ont adhéré des maires maffieux, certains médias et chefs d'organisations politiques, comme Louisa Hanoune.  Le procédé est le même que celui, déjà expérimenté à la veille de la marche du 14 juin 2001 lorsque des graffitis anti-kabyles ont été inscrits par la police tout au long de itinéraire emprunté par les manifestants et sur les trottoirs du quartier du 1er Mai, à Alger. Quoi qu'on dise sur les abus et les tortures commises ainsi que les cabales fomentées par la police et le DRS, cette méthode ne figurait pas jusqu'à une certaine date dans leur curriculum vitae. Elle a été instauré, selon l'aveu de certains officiers de la police, par le tandem Zerhouni-Said Bouteflika avec la complicité active du procureur générale d'Alger, M. Berradja. Ils ont opté pour un registre sensible et dangereux pour diviser et mieux régner. Leur addiction au pouvoir et pour la répression fait d'eux des pyromanes, préférant une Algérie déchirée et en feu que de céder une parcelle de pouvoir. Arrêtons donc la main Néron avant qu'il ne soit trop tard ! Réagissons tous par une riposte citoyenne et ce, au-delà de la personnalité de Said Sadi qui serait controversée ou pas. Il ne faut  surtout pas prendre ces dérives fascisantes à la légère.

    Youcef Rezzoug

  • L’enfant du village

    L’enfant du village

    Le RCD a annoncé, ce mercredi 9 mars, sa décision de suspendre ses activités au Parlement

    Il était parti du village en député ; voilà qu’une fois encore, une fois de trop, il nous revient dépité. Il nous revient de sa période coquine, quatre ans à côtoyer les forbans et les hommes de petite vertu, un encanaillement irrésistible qu’il s’autorise à intervalles réguliers, envers et contre l’avis des gens du village. On l’entend déjà, de la place, annoncer au peuple, de son accent coupable, ce que le peuple sait déjà : le Parlement algérien est un cercle infréquentable, indigne, un appendice du pouvoir. Les plus jeunes plaisanteront : « Sache aussi que la terre est ronde ! », « Tu sais maintenant qu’il n’est pas indispensable de produire des bananes pour être « République bananière. » Les vieux, eux, ne diront rien. Une fois encore. Un fois de trop. Ils l’avaient vu partir du village en député que personne n’avait élu, ils l’avaient vu partir en preux rédempteur, un matin de mai 2007, où les Algériens avaient boudé la messe électorale à près de 70 %, le plus fort taux d’abstention depuis l’indépendance ! Quatre ans plus tard, il saisit pourquoi le village n’avait pas voté :  quatre ans à entendre Nourredine pester, fulminer, invectiver, maudire, apostropher pour, au final, s’apercevoir qu’il parlait dans un Parlement complice, une institution « insensible aux drames et périls qui pèsent sur l’Algérie ». Les vieux ne disent rien. Ils écoutent un tardif serment :  « le combat est plus que jamais dans la rue » Les vieux feront mine d’y croire. Jusqu’à la prochaine escapade, jusqu’au prochain encanaillement irrésistible, quand l’enfant du village quittera la rue de nouveau. Ils l’accompagneront alors d’un regard exercé. « Vas, nous attendrons ton retour. Quand tu seras fatigué de ta propre vanité, quand tu seras las de t’entendre pester, fulminer, invectiver, maudire, apostropher, dans un Parlement de forbans, nous serons là pour t’attendre. Comme toujours…Vas ! Nous t’attendrons jusqu’à ta maturité, jusqu’à ce jour où il se fera tard pour ton orgueil, quand, après avoir tant pesté, invectivé, maudit, tu t’apercevras, fils, que ta colère médiatisée n’était qu’une amertume sans grande conséquence d’un élu sans grande nuisance mais dont la mauvaise humeur était indispensable à la parodie du pouvoir.
    Vas, mon fils… »

    Lematindz

  • le vrai monarque , c'est boutef qui veut pas parler à son peuple.

    Mohamed VI et nos rois roturiers

    Lui, est un jeune roi, nos "présidents de républiques", eux, sont des rois roturiers qui ne descendent d'aucune lignée, des parvenus qui se voient en monarque archaïque, rêvent de remplacer les rois de l'ancien temps...Ils regardent derrière eux !

    Même si on devait lui prêter quelques calculs politiciens, même si le Maroc reste une terre où l'on réprime encore le journaliste et où la précarité reste une réalité, force est de reconnaître que le roi Mohamed VI a osé, hier, prendre le chemin inverse des présidents de "républiques" du Maghreb, voire du monde arabe : il va amender la Constitution pour concéder de ses pouvoirs au profit d'un futur Premier ministre désigné par les urnes (chef de la future majorité) à l'heure où Abdelaziz Bouteflika amende la Constitution pour étendre ses pouvoirs.

    C'est le grand paradoxe : une monarchie va dévancer sur la route démocratique, des "républiques" dont c'est la vocation pourtant, de mettre en pratique les vertus démocratiques.
    La raison est très simple : un royaume peut s'engager dans la modernité sous la houlette d'un jeune roi qui regarde devant lui ; nos "républiques" elles, sont bloquées car ce sont des "royaumes pervertis", des régimes politiques autoritaires et travestis qui ont pris l’apparence de la République occidentale moderne mais qui, dans le fond, ont surtout pris son archaïsme à la monarchie orientale.   A la différence d'un jeune roi, nos "président de républiques", des rois roturiers qui ne descendent d'aucune lignée, des parvenus qui se voient en monarque archaïque, rêvent de remplacer les rois de l'ancien temps...Ils regardent derrière eux !
    Alors l'Algérie royaume ou république ?
    Non, une joumloukia.
    La belle langue arabe a tout prévu. La royauté s’y dit mouloukia, c’est-à-dire l’appropriation du pays par un seul homme : le malik, littéralement «  le propriétaire »  Et nos joumloukia ne sont que cela : une propriété privée. Une propriété privée  hermétique où le pouvoir absolu est sans limites et où l’autoritarisme se présente à l’état pur.
     Il aurait été une monarchie classique, comme celles qui continuent à régner au Maroc, en Jordanie, en Arabie Saoudite ou dans les États du golfe, notre pays aurait eu un roi ! Il aurait été une République moderne telles qu’elles fonctionnent en Occident, en Inde, ou en Amérique latine, il aurait un président élu !
    N’étant  qu’une monarchie archaïque sur le modèle de l’Irak, de la Libye, de la Syrie, de l’Égypte ou de la Tunisie, l'Algérie aura un roi roturier et éternel que personne n’a choisi et qui règnera par une dictature de la pire espèce, par l’incurie, la gabegie, l’incompétence et le désordre destructeur .

    Lire la suite dans www.freealgerie.com

  • Bouteflika reste, mais à quel prix ? et toufik!!!!!



    Par Mohamed Benchicou
    Qui l’eût cru ? Menacé de départ il y a à peine quinze jours, le président algérien se redresse et oublie, du coup, ses promesses. La raison ? Il s’est retrouvé au centre de stratégies qui nous échappent, celle des Occidentaux obnubilés par l’Aqmi et celle des partis de Sant’Egidio obsédés par la mise à l’écart de l’armée algérienne.
    La petite phrase est de Mourad Medelci et date du 7 mars : le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, n’a pas l’intention de partir avant la fin de son troisième mandat en 2014. Finies les craintes, d’il y a à peine quinze jours, de la contagion tunisienne et égyptienne ; finies les rumeurs qui prédisaient un président annonçant aux Algériens son intention de ne plus se présenter aux prochaines élections et de quitter même le pouvoir avant le terme du troisième mandat pour raison de santé. Fini l’affolement. L’heure est à la bravade : «Le président a été élu pour un mandat qui lui permet de rester aux commandes jusqu'en 2014. Il a été élu et bien élu», a répliqué le ministre algérien à ceux qui n’auraient pas encore saisi la fermeté du message et qui auraient cru aux révélations de WikiLeaks sur les fraudes aux élections de 2009. Malade, dites-vous ? Pensez donc ! Medleci est catégorique : «Permettez-moi de vous rassurer, sa santé est excellente. » Et qu’importe si l’on sait, toujours par WikiLeaks, que le président souffre d’un cancer ! On peut très bien gouverner avec ça ! La résurrection s’accompagne, comme de juste, d’une amnésie. Oubliées les promesses d’ouverture du champ politique et médiatique, de démocratisation de la vie publique. C’est sans état d’âme que le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a révélé que l’ouverture du champ audiovisuel en Algérie n’est pas pour demain. «L’ouverture du champ audiovisuel n’est pas encore à l’ordre du jour», a-t-il affirmé, péremptoire, devant la presse, en marge de l’ouverture de la session de printemps du Parlement. M. Mehal a même mis la forme pour paraître le plus méprisant possible. «Je précise, je dis bien, elle n’est pas encore à l’ordre du jour», et d’insister encore : «J’ai bien utilisé le mot encore.» Dans le même temps, l’infatigable Medelci, qui ne craint décidément pas de se contredire, annonçait fièrement, ce mardi 8 mars, que les frontières entre l’Algérie et le Maroc, fermées depuis 1994, ne se rouvriront pas de sitôt. «L'ouverture de la frontière algéro-marocaine n'est pas à l'ordre du jour et nous n'avons mandaté personne pour discuter de cela.» Il y a à peine quinze jours, le mercredi 23 février, sous la pression des évènements et l’influence des Américains, le même Medelci annonçait, lors d'une conférence de presse, que l'Algérie travaillait à accroître ses relations avec «ses amis et frères marocains» et nous apprenait que le Maroc et l'Algérie avaient convenu d'une «initiative politique » destinée à renforcer leurs relations bilatérales. Plus question de cela.
    Sauvé par l’Aqmi !
    Bref, on l’a compris, ce n’est plus cette Algérie de Bouteflika diminuée diplomatiquement qui parle aujourd’hui ; ce n’est plus celle-là, ébranlée par les évènements de Tunisie et d’Égypte, fragilisée, assimilée aux pouvoirs dictatoriaux du monde arabe et que les évènements avaient conduit à se justifier puis à faire des concessions, qu’on entend. C’est une autre, ragaillardie, qui n’a plus besoin de négocier ses soutiens extérieurs pour rester au pouvoir. Ce sont ces soutiens extérieurs, justement, qui expliquent ce retour en grâce. Les évènements de Libye et la crainte d’une offensive islamiste sur le Maghreb ont fait reculer les Etats-Unis et les capitales européennes qui, au début du mois de février, exhortaient le pouvoir de Bouteflika à «un vrai changement ». Le président Obama, rappelons- nous, au lendemain de la levée de l’état d'urgence, s’était dit «impatient de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association ». Et, c’est dans cette perspective que les États-Unis continueront à coopérer avec l’Algérie, avait-t-il ajouté. Avant lui, le secrétaire d’État adjoint chargé des Affaires politiques, William Burns, en visite à Alger, avait parlé de «peuples en quête de liberté, de dignité et d'opportunités », précisant que «la réponse à ces aspirations devrait être “la plus ouverte, la plus sérieuse, la plus claire et le plus tôt possible”». Jusqu’à la fin février, les Américains attendaient donc Bouteflika sur le «vrai changement » Puis tout bascula. Devant la détérioration de la situation en Libye et l'affaiblissement de la Tunisie, les États-Unis changent de discours. Oubliées les critiques et les mises en garde qui ont suivi les marches empêchées de l'opposition à Alger. Place à un discours positif et conciliant à l'égard du pouvoir algérien. «Les Américains et les Français veulent éviter que le régime algérien ne tombe aussi, parce qu'il peut jouer un rôle-clé pour stabiliser le Grand Maghreb et éviter qu'Al Qaïda ne profite du chaos», explique un analyste algérien au journal Sud-Ouest. «Le fait que l'opposition peine à mobiliser joue en faveur du pouvoir», ajoutet-il. «Pour les Américains, une instabilité générale dans tout le Maghreb – même momentanée – pourrait favoriser Al Qaïda. Dans le rapport du Congrès américain sur l'Algérie, les craintes américaines sont clairement exprimées. Du coup, ils préfèrent épargner le régime algérien et lui faire jouer le rôle de stabilisateur dans la région, en limitant notamment les risques d'une implantation d'Aqmi chez les voisin», analyse le journal électronique TSA. Tout cela est parfaitement exprimé par Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d'Etat lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'ambassade américaine à Alger. Interrogé sur un éventuel «changement démocratique » qui serait recommandé par le gouvernement américain aux Algériens, le conférencier s'en est vertement défendu, affirmant que «ce n'est pas aux Etats-Unis de prescrire quoi que ce soit», insistant au passage que «c'est aux Algériens de déterminer leur sort». Les Etats-Unis s'interdisent «toute tentative d'ingérence dans les affaires internes d'un pays».
    À quel prix ?
    Voilà donc le régime algérien relancé. A quel prix le pouvoir va-t-il se maintenir ? D’abord par un surcroît de répression. L'Etat-Bouteflika ne peut pas lever l'état d'urgence ni démocratiser la vie publique ni ouvrir le champ médiatique parce qu'il ne s'impose à la société algérienne que par la répression, le garrottage des libertés, la censure, l'interdit. Ainsi, 24 heures après avoir annoncé la «levée imminente de l'état d'urgence», le pouvoir a-t-il annoncé que la marche prévue samedi 26 février à Alger sera interdite ! Autrement dit, la levée d'urgence est de la poudre aux yeux. Ce même Etat ne peut pas résorber le chômage ni le malaise social parce que, n'étant pas dans la gouvernance mais dans le contrôle de la population, il n'a pas de projets d'investissement pour de grands chantiers qui relanceraient l'emploi. Etant dans le contrôle de la population, il ne peut concéder aucune liberté, y compris la liber d'entreprendre ! Ensuite, par un déclin économique. Etant un Etat étranglé par la corruption, cet Etat est incapable de financer un projet d'investissement sans que l'essentiel des fonds n'atterrissent dans des comptes bancaires suisses ouverts par les dirigeants eux-mêmes ou leurs prête-noms. Etant un pouvoir archaïque, il ne dispose pas d'institutions modernes capables de concevoir un plan de sortie de crise et de moderniser l'économie. Rappelons-nous : l'Etat- Bouteflika, n'ayant pas de projets d'investissement pour de grands chantiers qui relanceraient l'emploi, avait tout simplement légalisé le trabendo, le marché informel ! Le premier à avoir cédé, sous l’emprise de l’ébullition sociale suite aux émeutes de janvier 2011, est le président Bouteflika. Lors d'un Conseil des ministres, il a donné consigne au gouvernement d’«alléger» les formalités et procédures destinées au transfert du commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés. Même le patronat partage ces craintes. Les chefs d'entreprise réunis au sein de l'organisation patronale FCE, et qui ont tenu mercredi une réunion pour évaluer les mesures présidentielles, s'étaient dits déçus par lesdites mesures économiques annoncées, mardi 22 février en Conseil des ministres. «Si le gouvernement veut réellement créer des emplois, il doit libérer les initiatives et laisser les gens travailler», affirme le patron d’une société privée au journal électronique TSA. Les patrons s’étaient quittés divisés et inquiets. «Il ne s’agit pas d’un problème d’argent, les banques regorgent de liquidités. Le problème réside dans les obstacles presque infranchissables dressés par le gouvernement sur le chemin des chefs d’entreprise pour investir et utiliser cet argent», avoue le directeur d’une entreprise privée au même journal Des chefs d’entreprise se sont opposés à la rédaction d’un communiqué pour applaudir les mesures présidentielles, comme proposé par des membres du Forum. Bref, le pouvoir, piégé de toutes parts, incapable de proposer une alternative à la revendication nationale et internationale, mais déterminé à rester sur le trône, apparaît aujourd'hui dans toute son impuissance. Pour caricaturer, il préfère apparaître comme le gouvernement du vendeur à la sauvette plutôt que de céder la place ! Aussi, faut-il s’attendre à une brusque flambée de mécontentement et prédire que le (brusque et aléatoire) soutien américain ne sera pas suffisant pour épargner au pouvoir algérien le même sort que les régimes tunisien, égyptien et libyen. Dans une récente étude pour évaluer le risque d'instabilité des pays du monde arabe, rapportée par le quotidien français le Figaro, la très sérieuse banque américaine Merrill Lynch classe l'Algérie à la quatrième place des pays les plus susceptibles de basculer dans une révolution, derrière le Yémen, la Syrie et la Libye. Le classement prend en compte de nombreux indicateurs comme le niveau de pauvreté, le chômage des jeunes ou le type de régime politique. C’est dire…
    M. B.

  • Aït Hamouda interpelle Bouchachi




    Il y a des chasseurs de têtes, des chasseurs de primes et d’autres ont traqué les anciens nazis. Je vais devoir me spécialiser dans la chasse aux imposteurs. J’ai du pain sur la planche. Et en matière d’imposture sur les droits de l’homme, M. Bouchachi n’a pas son égal. Commençons par le commencement.
    Dans les années 1980, des femmes et des hommes décident de créer une Ligue algérienne des droits de l’homme. J’ai eu l’honneur et le privilège de faire partie des membres fondateurs qui ont connu la répression. A peu de choses près, j’ai le même âge que vous, M. Bouchachi, et ni moi ni mes amis codétenus n’avons le souvenir de vous avoir entendu alors vous engager ou parler des droits de l’homme. Je ne vous fais pas grief de votre retrait. C’était l’époque du parti unique. Les risques étaient réels et la peur compréhensible. Mon interpellation ne concerne pas votre engagement tardif mais votre culot à détourner une ligue pour l’offrir à un pouvoir dont la stratégie a été et demeure de torpiller toute initiative dérangeante. Vous connaissez mes positions sur l’extrémisme religieux. Bien qu’ayant démissionné de la Ligue dès que je me suis engagé dans mon parti, je n’ai jamais manqué de m’élever en tant que militant ou parlementaire face aux abus de l’Etat quelles que soient les opinions de la victime. Or, en bon militant du FLN, vous avez méticuleusement éliminé les membres fondateurs de la Ligue qui, depuis le retrait de Maître Ali Yahia, n’en compte plus aucun avant de transformer cette structure en boutique où se soldent honteusement les principes pour lesquels nous nous sommes battus. Avant de passer en revue la chorégraphie de votre danse du ventre, je voudrais renvoyer le lecteur à l’excellent numéro du 4 mars 2011 du journal français le Monde diplomatique qui donne la manière avec laquelle vous avez été missionné pour infiltrer et déstabiliser la CNCD. Je reviens au fond, M. Bouchachi. Vous et vos acolytes déclarez ne plus vouloir travailler avec les partis politiques après avoir composé avec eux pendant trois semaines. Le RCD avait décidé d’investir la rue dès le début janvier pour ne pas laisser le pouvoir enfermer la contestation populaire dans l’émeute. Il concrétise sa décision le 22 janvier. La question n’est pas de se livrer à une guéguerre sur la paternité des marches mais ce rappel est important car il permet de vous démasquer et de dévoiler votre jeu. Le 22 janvier, je me trouvais au siège du parti à la rue Didouche-Mourad en pleins affrontements avec les services de sécurité. En milieu d’après-midi, vous vous présentez chez nous pour vous associer à la dynamique. Contrairement à ce que vous claironnez, ce n’est pas le RCD qui est venu à vous mais le contraire, Monsieur Bouchachi. Qui vous a demandé de vous incruster dans une dynamique de contestation de rue lancée par un parti ? Qui vous a expliqué, après trois semaines, que la fréquentation de certains partis était interdite et qu’il fallait «assumer cette rupture» ? Les services spécialisés dans la répression et la censure appellent cela de l’infiltration. J’ai entendu dire d’ailleurs que depuis votre retrait, les débats à la CNCD, qui compte une trentaine d’organisations, sont plus clairs et plus sains. Faut-il s’en étonner ? Mais votre compromission est telle que vous n’avez même pas pris le temps de faire oublier votre première mission avant de replonger – toujours au nom de la Ligue — dans une autre aventure en vous affichant dans un meeting d’un autre parti, organisé sous la bénédiction d’un notable du FLN qui est le symbole même de la transmission des méthodes et de la reproduction des clientèles du système. Vous êtes donc un militant des droits de l’homme qui a des vagues à l’âme quand il conteste avec l’opposition et qui se félicite de servir un homme qui a été ambassadeur d’Algérie à Paris quand un certain Ali Mécili avait été assassiné par la sécurité militaire. Votre sponsor d’aujourd’hui est le représentant des meurtriers d’hier. Il ne peut pas nier cette fonction car il n’a ni démissionné à l’époque des faits ni écrit ce qu’il sait de ce crime. Mais pour vous, l’appartenance régionale, seule facteur de solidarité effective, transcende tous les clivages et autorise toutes les compromissions. Dans notre malheureux pays, j’ai eu l’occasion de rencontrer toute sorte d’opportunistes et d’escrocs, mais votre capacité à digérer vos contradictions dépasse l’imagination. Depuis des mois, des journaux fabriqués par ceux-là mêmes qui vous actionnent lancent quotidiennement des campagnes de racisme, de haine et de division. Les plaintes en diffamation déposées contre eux sont systématiquement étouffées. En tant que président d’une Ligue des droits de l’homme, vous n’avez ni relevé ni condamné ces appels au crime ! Quand nous étions en prison, le pouvoir avait lancé des ligues pour semer la confusion dans le pays et à l’étranger. Je suis désolé de vous le dire, Monsieur Bouchachi, malgré leurs accointances, les animateurs de ces structures étaient plus dignes que vous. Un responsable politique est agressé par arme blanche en plein capitale à l’occasion d’une marche pacifique, vous vous taisez au motif qu’il n’appartient pas à votre clan. Et c’est vous qui faites la leçon aux autres quant à la nécessité de défendre les droits des citoyens quelle que soit l’opinion de la personne agressée ! Vous aviez justifié votre mutisme en disant qu’il n’y a pas que vous à avoir gardé le silence sur cette tentative d’assassinat. «Même les intellectuels se sont tus», avez-vous expliqué. Que MM. Boudjedra, Yasmina Khadra ou d’autres habitués au mangeoire du régime réservent leur énergie aux attaques de ceux qui luttent depuis toujours sur le terrain est dans l’ordre des choses. Comme tant d’autres, ils doivent bien justifier leur démission. Ils appartiennent au système et se doivent d’essayer de disqualifier toute proposition de changement radical pour mériter les prébendes dont ils bénéficient. Ces intellectuels organiques et autres meddahs du système peuvent s’exciter en démentis et autres dénégations, rien ne changera la réalité. La leçon est préparée et rodée depuis longtemps : «L’opposition est minoritaire, elle n’est pas crédible, elle n’est pas visible…» Et comme l’a si bien dit récemment l’ambassadeur d’Algérie à Paris : «Chez nous, il n’y a ni fraudes, ni corruption, ni censure ni... émeutes.» Les indicateurs qui pullulent dans les bars et les marchés ne disent d’ailleurs rien d’autre. Mais contrairement à vous, ces personnes ne revendiquent pas la fonction de donneur de leçons sur les droits de l’homme. Vous appartenez à ce qu’il y a de pire dans le système par ce que vous n’essayez même plus de maquiller vos nuisances. Comme vous, un de vos amis proches, ministre-poussah qui, dans un pays digne de ce nom, aurait dû être en prison depuis longtemps pour détournement de financements destinés à la paysannerie vient de se fendre d’une déclaration condamnant «les traîtres à la nation qui vont chercher leurs ordres en France». Lui a volé l’argent de l’Etat, vous, vous monnayez ouvertement les souffrances et les sacrifices des citoyens. D’ici peu, votre complice aura lui aussi la réponse qu’il mérite. Depuis le départ de Me Ali Yahia, des membres de la Ligue vous accusent d’avoir transformé leur organisation en agence de voyage, des associations de disparus vous reprochent de vouloir vous substituer à elles, notamment en matière de subventions… La liste de vos trahisons est longue, Monsieur Bouchachi. Je vais m’arrêter là, car je sais que je ne peux pas vous ébranler. J’ai fini par comprendre que vous ne savez pas ce que veut dire et implique la notion des droits de l’homme. Pour vous, c’est une filière comme une autre qui permet de construire une carrière. Vous avez longtemps essayé les kasma du FLN sans grand succès ; vous chevauchez les droits de l’homme en espérant que, cette fois, votre intégration pleine dans le système sera enfin possible. Ce pouvoir qui menace l’Algérie a déjà pourri bien des dossiers. Mais en prostituant le combat pour les droits de l’homme, vous avez dépassé toutes les limites. Au fond, je vous remercie de vous être éloigné de nous et je vais même vous faire une proposition. A un universitaire nomade politique qui l’invitait à rejoindre Mehri pour restructurer le système de l’intérieur, Me Ali Yahia Abdenour répondit : «Mange et tais-toi.» Vous avez trahi son combat. Essayez de méditer sa recommandation.
    Nordine Aït Hamouda, député RCD

  • ces guignols qui nous gouvernent.

    Sit-in et marche sur l’APN hier à Alger

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement nous a trahis !

     

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement (...)

    Des milliers de gardes communaux ont manifesté hier dans la capitale algérienne leur colère et leur crainte pour leur devenir. Ils ont marché de la place des Martyrs au siège de l’Assemblée populaire nationale pour crier leur révolte et exprimer leur sentiment d’abandon en scandant « le gouvernement nous a trahis ».

    Comme pour rappeler que 90 % des gardes communaux sont issus du corps des Patriotes que les autorités avaient cautionné lors de la période du terrorisme.

    M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, qui a reçu hier une délégation des gardes communaux, a déclaré à la presse « avoir porté au président de la République leurs revendications ». Cette déclaration intervient au moment où les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in à la place des Martyrs (Alger) jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Des milliers de gardes communaux, entre 300 et 4 000 selon les organisateurs, certains en uniforme et d’autres en tenue civile, ont marché hier de la place des Martyrs au Boulevard Zirout-Youcef, afin de faire valoir leurs doléances auprès des responsables du pays. 3

    Les gardes communaux venus des quatre coins du pays n’en démordaient pas et étaient déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche. Arrivés devant le siège de l’APN, les protestataires criaient à tue-tête : « le gouvernement nous a trahis, Bouteflika est la seule issue ! ». Entre-temps, des délégués des gardes communaux ont été reçus par les parlementaires. « Haggarine, serrakine ou iqoulou wataniyine (oppresseurs, voleurs mais se disent nationalistes !) », scandaient les manifestants entourés par un impressionnant dispositif policier. « Nous travaillons depuis 16 ans et notre salaire de base ne dépasse pas les 12 000 DA », s’écrie A. Brahim, originaire de la wilaya de Skikda qui a perdu son œil droit et est victime d’une paralysie faciale suite à un attentat terroriste. « Nous travaillons 24h/24 mais nous sommes assurés pour seulement 8h ! », fulmine, avec rage, son collègue de Tiaret qui, lui, a eu la vie sauve mais pas un capitaine de l’ANP et un jeune soldat, lors d’un accrochage avec des terroristes au cours de l’année 1999. « Nos revendications sont légitimes, réelles mais ne sont pas politiques », entonnent les gardes communaux qui réclament une retraite anticipée et 500 millions de centimes pour les heures pour lesquelles ils n’ont pas été assurés.

    Les gardes communaux dénoncent, à ce propos, les « licenciements abusifs », dont certains ont été victimes. Abdelkader, 61 ans, de la wilaya de Saïda, porte encore les séquelles des balles qui lui ont transpercé la jambe gauche suite à un accrochage avec un groupe terroriste en 1996. « Y’en a marre ! », s’époumone Abdelkader, père de quatre enfants.
    En 1999, un accrochage a opposé les forces combinées de sécurité (Gendarmerie, ANP et gardes communaux), à des terroristes. Un capitaine de l’ANP y a laissé sa vie et plusieurs terroristes ont été éliminés. « Moi, j’en ai abattu trois (terroristes, Ndlr) », se rappelle-t-il, alors que, torse nu, il nous montre les traces des sept balles qui lui ont transpercé le corps, ce qui l’a plongé dans un coma de 7 mois. Un autre témoigne les larmes aux yeux : « Lorsque j’ai intégré le corps de la garde communale en 1994, mon fils venait seulement de naître ». « Je ne l’ai pas vu grandir, il n’a aucune notion de l’amour paternel ; lorsqu’il me voit il me fuit. Pouvez-vous supporter cela ? », déclare-t-il éploré. « Nous travaillons 24h/24 mais nous n’avons droit qu’à 21 jours de congé ; pourquoi les autres corps constitués ont eu des valorisations salariales mais pas nous ? », s’interroge, avec amertume, un manifestant. Un autre enchaîne : « Certains d’entre nous n’ont pas perçu leurs salaires depuis 3 mois ».

    Si certains ont la chance de travailler même pour un salaire dérisoire de 12 000 DA, d’autres, en revanche, se sont retrouvés au chômage alors qu’ils ont des familles qu’il faut faire vivre. C’est, entre autres, le cas d’Ahmed, 41 ans, père de 4 enfants et originaire de Saïda. Les protestataires ne semblent pas accorder de crédit aux promesses du ministère de l’Intérieur de les intégrer, après dissolution de ce corps, dans d’autres corps constitués. « Nous voulons nos droits et, ensuite, nous décamperons. Nous en avons assez ! », s’égosille un manifestant en prévenant que des milliers de ses collègues sont prêts « à aller plus loin si nos revendications ne sont pas satisfaites ». Notons qu’au début du mois en cours, le ministre de l’Intérieur avait laissé entendre qu’il y aurait examen en vue de redéploiement des gardes communaux vu que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée.

    Younès Djama

  • Lettre ouverte au général régnant de l’Algérie, Mohamed Médiène : « DRS, dégage ! »

       toufik et ta clique dégagez,basta,        
    Lettre ouverte au général régnant de l’Algérie, Mohamed Médiène : « DRS, dégage ! »

    par Habib Souaïdia, auteur de La Sale Guerre, Algeria-Watch, 5 mars 2011

    Mon général, je veux vous signifier par la présente que votre règne mortifère est à bout de souffle. Que le monde a changé, que la situation politique et sociale de l’Algérie a changé, que les Algériens ont changé depuis 1992. Les Algériens n’ont plus peur de l’épouvantail islamiste que vous brandissez à chaque occasion pour soumettre le peuple. Au cours des vingt ans que vous avez passés à la tête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), l’Algérie a payé le prix fort du sang et des crimes économiques et sociaux. Vous êtes le principal responsable des maux de notre pays.

    Votre régime de terreur doit prendre fin. Vos jours ont été déjà comptés et vous appartenez désormais au passé. C’est ce qui me permet de vous suggérer de vous rendre à l’évidence et de préparer en douceur votre départ pour éviter un autre bain de sang. Aujourd’hui, vous êtes vieux et malade, vous appartenez à un monde révolu qui n’est plus celui de l’Algérie réelle, celle d’une jeunesse majoritaire et en révolte. C’est pourquoi votre tentative actuelle d’opérer un ravalement de façade de votre système de pouvoir, avec l’aide de pseudo-démocrates, serait un autre crime contre le peuple algérien.
    Il est trop tard pour un « ravalement de façade » de votre régime

    Pour accaparer à votre profit et à celui de vos obligés les richesses du pays, les revenus de son gaz et de son pétrole, vous avez utilisé votre police politique afin de maintenir notre peuple dans la misère et la hogra. Et vous avez fait torturer et tuer des dizaines de milliers d’hommes et de femmes. La gégène et le chiffon sont devenus vos instruments ordinaires de pouvoir, faisant de vos agents autant de criminels – souvent devenus des psychopathes et des névrosés.

    Votre gestion du pays est devenue si désastreuse qu’on peut se demander s’il pourra retrouver un jour ses lettres de noblesse, le respect et sa place éminente dans la sphère des nations. Et si le sort que vous lui préparez n’est pas celui de la Somalie. Vous avez, paraît-il, déclaré à Bouteflika, à Saïd Sadi et à l’ex-Premier ministre Mouloud Hamrouche que « l’Algérie va mal », le DRS ayant fait un sondage auprès du peuple algérien pour mesurer le mécontentement de la rue. Mais les Algériens n’ont pas besoin de sondages du DRS ou de tout autre organe du pouvoir pour connaître leur désarroi. La misère sociale et le sentiment d’injustice s’étalent dans les rues depuis des années. C’est pourquoi les émeutes de janvier 2011 vous ont fait paniquer : plus violentes et massives que celles qui secouent presque quotidiennement le pays depuis dix ans, elles vous ont amené à tenter de « prendre les devants », parce que, en effet, vous risquez gros.

    Il y a trois sortes de généraux dans le monde arabe, selon leur place dans l’appareil de pouvoir. Il y a la version des régimes de Ben Ali ou Moubarak, qui n’ont jamais eu affaire à une révolte de grande ampleur de la rue : pris de panique, ils ont multiplié les discours pour tenter de calmer le peuple et de négocier, avant de vouloir faire sortir l’armée dans la rue pour faire peur – mais ses chefs sont restés en retrait. Et il y a la version Nezzar ou Kadhafi, ceux qui ne parlent pas, mais qui tirent sur la foule à balles réelles quand elle les menace. Vous incarnez sans doute la troisième catégorie, variante perverse de la précédente : après avoir usé de la pire violence, avec votre coup d’État de 1992 et le « fleuve de sang » qui a suivi, vous avez instauré la manipulation et le mensonge pour « gérer le peuple ». Pour tenter de mater le peuple qui bouge, le peuple qui vibre, le peuple qui se révolte, le peuple qui hurle son besoin de démocratie, vous avez organisé le simulacre d’une opposition entre des partis clonés et un président cloné.

    Depuis votre coup d’État de 1992, on ne voit plus le bout du tunnel. Chaque jour apporte son lot de désolations. Rien n’a changé. Pire, on assiste dix-neuf ans plus tard à un reformatage de la vie politique pour remettre en selle des barons qui ont violé l’intimité de ce pays à la place d’un autre déclinant. Mais tenter un ravalement de façade avec un Mouloud Hamrouche, un Saïd Sadi ou un autre, par des manœuvres déjà mille fois vues pendant les années noires ne changera rien à l’aspiration du peuple au changement radical de la République.

    Le peuple algérien ne se contentera pas du départ de Bouteflika, il veut la fin de la police politique qui l’a amené au pouvoir. Et le prétendu bras de fer qui oppose la façade du « pouvoir » algérien incarné par ce dernier à la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) n’est certainement pas la voie pour y parvenir. Certes, au sein de la coordination, il y a des hommes et des femmes qui méritent le respect de tous les Algériens. Mais on pourrait faire remarquer, au regard de sa faible capacité de mobilisation, que cette coordination comprend aussi des éléments visant clairement à tirer vers le bas le mouvement de révolte et qui se distinguent par leur complaisance avec vos desseins.

    Car hélas, vos agents sont partout. Pour vous maintenir au pouvoir, vous avez choisi en effet de vous appuyer sur votre police politique, ciment principal d’une alliance rentière et prédatrice, qui a gangrené tout le système politique algérien. Preuve en est le vide politique créé par une décennie sanglante durant laquelle le DRS, par son entreprise de destruction, a privé le pays de toute expression démocratique.
    L’intolérable impunité des généraux criminels à la tête de l’ANP

    En janvier 1992, une partie du peuple algérien pensait renouer avec l’espoir après le retour du président Boudiaf, puis elle a assisté six mois plus tard à son assassinat en direct. Votre justice aux ordres a ensuite qualifié l’assassinat d’« acte isolé », mais les responsables des services de renseignement chargés de la protection du président ont été promus et mutés vers d’autres unités. Mohamed Boudiaf a payé de sa vie son refus de jouer le jeu de votre mentor, le général Larbi Belkheir. Boudiaf était l’une des figures de la révolution algérienne, mais son histoire ne l’a pas protégé contre vos ambitions : vous avez oublié ce qu’il a été avant, pendant et après la révolution. Puis fut le temps de Liamine Zéroual, un général que vous avez « bricolé » dans vos laboratoires pour en faire un président ; et, encore une fois, cela n’a pas marché. Son mandat s’est achevé avec les massacres de masse de 1997, instrumentalisés par vos services pour le déposer définitivement.

    Mon général, sachez que l’intolérable impunité des « forces de l’ordre » a ébranlé le pays au plus profond de son âme. Car elle dit l’extrême violence, la corruption et le chaos qui règnent dans l’Algérie d’aujourd’hui. Pour mesurer l’ampleur du mal, il faut connaître le niveau d’implication de la nouvelle hiérarchie militaire dans les crimes contre l’humanité commis durent la « sale guerre » des années 1990. Toute la chaîne du commandement militaire actuel est composée de criminels, jusqu’au sommet. De surcroît, chacun « touche » à chaque étage, et chaque fois plus. C’est pourquoi un poste élevé au ministère de la Défense et à l’état-major se vend à celui qui à bien « bossé » dans les unités de « lutte antiterroriste ».

    Cette lutte antiterroriste, qui a transformé progressivement chaque soldat en animal, a aussi transformé des sous-lieutenants et des lieutenants en lieutenants-colonels. Et elle a promu des chefs de section en commandants de régiment, des lieutenants-colonels en généraux-majors, commandants de région militaire ou commandant des forces terrestres. Et à chaque fête nationale, la presse algérienne nous a gavés des noms d’assassins promus à des grades supérieurs – des hommes que mes années de jeune officier en exercice dans les forces spéciales, de 1990 à 1995, m’ont parfois permis de connaître de près.

    L’un de ces militaires, aujourd’hui général-major et commandant des forces terrestres – le second dans la pyramide après Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée – est le général-major Kadour Bendjemil. Cet artilleur, originaire d’Annaba, n’a cessé depuis son arrivée au commandement fin 1993, de se mouler dans le personnage militaire d’un homme qui ne recule devant rien. À l’époque, sa rage purificatrice n’a épargné personne dans son secteur d’intervention de Bouira (le « SOB »). Il a alors constitué une sorte de garde prétorienne composée de quelques officiers et sous-officiers de l’ANP et d’officiers du DRS, pour, d’après ses dires, « rétablir l’ordre » : au hasard des rafles qui avaient lieu, le jour dans les rues, la nuit dans les maisons, de jeunes Algériens étaient entassés dans des fourgons banalisés, enchaînés pour terroriser la foule et montrer comment l’armée traitait ses ennemis. Et beaucoup de soldats, de sous-officiers et d’officiers ont également perdu la vie à cause de la fameuse règle militaire selon laquelle le chef a toujours raison, même s’il a tort.

    D’autres noms ? La liste est longue, mon général, de vos officiers criminels occupant aujourd’hui les plus hauts postes de notre ANP ! Je pourrais en citer, hélas, des dizaines… Comme le général Abdelkader Benzerkhoufa, ex-commandant du 11e RIM, régiment d’infanterie mécanisé stationné entre 1993 et 1997 à La Gare Omar (Bouira). Ou le général Noureddine Hambli, parachutiste commandant du 25e régiment de reconnaissance, l’un des responsables du massacre du 5 octobre 1988 à Alger. Ou encore le général-major Habib Chentouf, aujourd’hui commandant de la 1re région militaire ; le général-major Omar Tlemçani, commandant de la 2e région militaire, ex-commandant du 4e régiment de parachutiste (4e RAP) ; le général-major Amar Athamnia, 3e et 6e région militaire, ex-commandant du 12e régiment de para-commandos (12e RAP) ; le général Maamar Boukhenoufa, commandant du régiment d’infanterie mécanisé stationné à l’époque à Dar El-Beida ; le général Tirech, ex-capitaine à l’Académie militaire ; le général Rachid Guetaf, le général Abed Litim, commandant parachutiste, ex-capitaine aux 4e et 18e RAP, aujourd’hui commandant de l’École d’application des forces spéciales à Biskra ; le général-major Saïd Chengriha, ex-commandant de la 1re division blindée puis commandant de la 8e division blindée, aujourd’hui commandant de la 3e région militaire ; ou aussi les pires criminels que sont le général-major Mhenna Djebbar, ex-commandant du CTRI de Blida aujourd’hui chef de la DCSA, le général-major Bachir Tartag ou le général-major Abdelrazek Chérif, parachutiste commandant de la 4e région militaire.

    Tous ces généraux ont été et sont toujours les acteurs d’une gigantesque entreprise de prise en otage d’un peuple entier. Avec demandes de rançons, chantage et détresse de dizaines de milliers de familles. De 1992 à 1999, ils ont conduit une « sale guerre » ciblant de manière délibérée des civils désarmés dans les zones sensibles, qui a fait 200 000 morts. Et en 2000 encore, ils ont lancé la terrible opération « Saïf El-Hadjaj » (« L’épée de El-Hadjaj »), dont le nom est le symbole même de la mort et de la terreur pour tous les musulmans. Avec vos pairs, vous avez ainsi mis en œuvre les principes de la « guerre psychologique » tels qu’ils ont déjà été appliqués pendant la guerre de libération par l’armée coloniale française, ou au Viêt-nam et en Amérique du Sud par les militaires américains et leurs alliés. Des méthodes qui incluent le bouclage physique des villes et des villages, la prise en otage de civils, les exécutions extrajudiciaires, l’enlèvement et la torture de toute personne soupçonnée d’appartenir à un groupe d’opposition.

    D’où la fameuse question qui vous taraude aujourd’hui, avec vos complices : « Si nous lâchons le pouvoir, nous serons jugés pour crimes contre l’humanité ou crimes de guerre. » Vos généraux ont donc en permanence à l’esprit un kit de survie psychologique, et ils font tout pour respecter le pacte criminel qui les unit.
    « DRS, dégage ! »

    Aujourd’hui, mon général, en Algérie comme à l’étranger, vos émissaires sont sur tous les plateaux de télévision. Ces charlatans et pseudo-démocrates prétendent nous expliquer « comment devenir des opposants ». Ils veulent nous montrer la voie du « salut » par des discours démagogiques tout droit sortis de vos laboratoires de désinformation. Or que représentent-ils réellement dans la société algérienne ? Est-ce qu’un « démocrate » qui va manifester avec des gardes du corps de la police est crédible ?

    Cette comédie peut peut-être abuser encore un temps des médias occidentaux – et français en particulier – qui ont depuis si longtemps renoncé à comprendre la perversité de votre système de pouvoir. Et vous avez su avec efficacité, à coups de prébendes et de désinformation, les encourager en ce sens pour vous soutenir. Mais vous ne pouvez plus abuser l’immense majorité du peuple algérien, qui est parfaitement lucide sur vos crimes et qui ne pense qu’une seule chose : « DRS, dégage ! »

    Je sais comme tout le monde que votre souci principal est de ne pas se retrouver devant un tribunal pénal international, pour les crimes que vous avez commis depuis 1991. Chaque Algérien sait aussi que votre poulain Bouteflika est âgé et malade et qu’il a, tout au long de son mandat, abusé des circuits de corruption que vous lui avez laissés. L’affaire Sonatrach, devenue votre cheval de bataille pour brider celui qui prétend contester votre emprise sur ces circuits, est un révélateur de l’état de l’Algérie : de ses inégalités, de ses injustices sociales, de ses déséquilibres institutionnels, des abus d’un président sans contrôle comme de ceux de votre propre clan.

    Dans votre régime en fin de règne, ces querelles misérables ne révèlent rien d’autre que la complicité conflictuelle qui vous lie, vous et votre président de façade, pour piller notre peuple. Ainsi, le DRS enquête et met à nu des réalités qui dévoilent les impostures et les mensonges d’un tout petit monde, qui par la faveur de votre pouvoir s’approprie la richesse nationale. On se souvient de ces grands titres de la presse dite « libre », mais très manipulée, qui révèlent telle ou telle affaire et de la fébrilité puis de la panique qui se sont emparées du cercle de votre président… Autant de faux-semblants d’une prétendue « lutte anticorruption » dont le seul objet est de préserver les pires pratiques de corruption.

    Voyez par vous-même, mon général : ce qui était impensable il y a encore quelques semaines en Tunisie et en Égypte, peut bientôt se reproduire en Algérie. Des dictateurs ont plié bagage devant la colère de la rue. Mais soyez-en sûr, l’intifada fondatrice ne sera pas organisée par les faux opposants.

    J’ignore ce qui va se passer maintenant. Nous avons des jours difficiles devant nous. Tout ce que je sais, c’est que l’Algérie a plus que jamais besoin d’hommes et de femmes profondément loyaux et intègres, et non pas de ceux qu’on achète et qui se vendent. Des hommes et de femmes qui défendraient la justice et la vérité même si l’univers s’écroulait. Qu’il ne soit jamais dit que les Algériens n’ont rien dit, n’ont rien fait contre la bête immonde qui détruit notre nation. Les événements de ce début d’année 2011 dessinent une trajectoire fatale qu’il faut identifier et contrer pour préserver notre pays. Y a-t-il encore quelqu’un pour écouter la voix d’un Algérien ? Avons-nous peur de nos responsabilités ? Que deviennent-ils, les fils et les filles de l’indépendance ? De la guerre de libération ? L’Algérie est notre mère patrie, elle souffre d’un interminable cancer. C’est pour cela que je propose un congrès de la vraie opposition, une sorte de nouveau Sant’Egidio, parce que nous arrivons à un moment critique de notre histoire, à une époque d’incroyables défis à relever.

    http://karim-moulai.blogspot.com/2010/09/entretien-avec-avec-lex-agent-du-drs.html

     

  • el chippa ou bien rachwa.

  • eL HOGRA

    Algérie 2011 - Blad el HOGRA

    La vérité et la sagesse populaire pour le dire simplement et clairement.

    il y a 2 mois 17 604 vue(s)

    Miniature4:02Ajoutée à la file d'attente

    El Hogra en Algérie

    tout le monde connait le sens du mot "EL HOGRA" ???!

    il y a 11 mois 3 441 vue(s)

    Miniature3:48Ajoutée à la file d'attente

    ALGERIA - LA HOGRA .. MADE IN ALGERIE

    VOILA LE SYSTEM ACTUEL ALGERIEN

    il y a 1 mois 5 451 vue(s)

    Miniature1:17Ajoutée à la file d'attente

    La Hogra à Alger pendant les émeutes

    Descente de Police pendant les émeutes de janvier 2011. Comme d'habitude les policiers se distinguent par leur excès de zèle.

    il y a 1 mois 2 212 vue(s)

    Miniature11:00Ajoutée à la file d'attente

    C:Documents and SettingsAdministrateurMes documentsMes vidéos ...

    non pour la hogra en algerie ، لا للحقرة و الظلم في الجزائر ... hogra algerie ...

    il y a 2 semaines 231 vue(s)

    Miniature0:42Ajoutée à la file d'attente

    ALGERIE réponse des algériens après la hogra réaction d'HOMMES

    après le match vendules algériens répondent en sortant défiler à la gloire de l'équipe nationale la tête HAUTE. merci les verts pour votre ...

    il y a 1 an 925 vue(s)

    Miniature9:59Ajoutée à la file d'attente

    EL HOGRA ,LA JEUNESSE ALGERIENNE

    SALAM

    il y a 2 ans 22 064 vue(s)

    Miniature5:56Ajoutée à la file d'attente

    hogra en algerie.mp4

    il y a 4 semaines 342 vue(s)

    Miniature10:00Ajoutée à la file d'attente

    Harragas Algerie(1) , Interview avec Rami007002

    Rami007002 interview Algerie, Algeria, Harragas, Hogra, Corruption,Droits de l'humain, Religion, Régionalisme,Algerians-together, sos-Algeria ...

    il y a 1 an 675 vue(s)

    Miniature1:25Ajoutée à la file d'attente

    Messonier Alger : La Hogra De La Police ( Amine Telemly )

    Il Lui Prennent Se Qu'il Vender ; Apres Ils Le Tabassent Devant Tout Le Monde , Hogra ... malgré Tout Gloire A Nos Martyres Et Vive L'Algerie

    il y a 2 ans 55 313 vue(s)

    Miniature4:32Ajoutée à la file d'attente

    ;علاش هذي الحقرة Pourquoi toute cette Hogra - Algérie

    Palestine Israël rai rap foot sport attentat Irak Palestine Israël rai rap foot sport attentat irak Palestine IsraEl rai rap foot sport attentat ...

    il y a 15 heures 0 vue(s)

    Miniature10:06Ajoutée à la file d'attente

    ALGERIA - ALGERIE 2010..MERCI BOUTEFLIKA !!!!!!!

    ALGERIE UN BLED TRES RICHE ????? ET PEUPLE TRES PAUVRE..SABHANOUELAH !!

    il y a 1 mois 2 647 vue(s)

    Miniature3:10Ajoutée à la file d'attente

    Alger: Clôture du forum syndical maghrébin

    Clôture du forum syndical maghrébin. Après des pressions diverses, et après la fermeture de la Maison des syndicats, LA LUTTE CONTINUE !! www ...

    il y a 9 mois 439 vue(s)

    Miniature6:20Ajoutée à la file d'attente

    1983Lacasbah:interview (25) Algerie & Religion (2)

    1983Lacasbah interview Algerie, Algeria, Harragas, Hogra, Corruption,Droits de l'humain, Religion, Régionalisme,Algerians-together, sos-Algeria ...

    il y a 1 an 385 vue(s)

    Miniature5:26Ajoutée à la file d'attente

    El HOGRA never last.

    LES ANNEES ROUGE 1988/1998.Etre humble et réaliste ne signifie pas baisser la tête, bien au contraire...Belda67.

    il y a 4 ans 2 911 vue(s)

    Miniature1:11Ajoutée à la file d'attente

    algerie vs egypte (hogra)

    Sur cette vidéo on voit la police égyptienne qui est présente dans un quartier au caire et elle part en laissant des algériens sans défense se ...

    il y a 1 an 1 345 vue(s)

  • DP WORLD ALGERIE

  • + le pouvoir fait la sourde oreille +la rue gronde,BOUTEF dernier de la classe des dictateurs déchus.

    MÉDECINS RÉSIDENTS
    Sit-in de protestation aujourd’hui

    Les médecins résidents vont observer un rassemblement aujourd’hui dans les différents établissements de santé à travers le territoire national. Suite...


    PROTESTATION DANS LES UNITÉS DE PRODUCTION DE SONATRACH
    Le mouvement des pétroliers largement suivi

    Le mouvement de protestation initié par les travailleurs de Sonatrach a été suivi dans plusieurs unités de production. La création d’un syndicat d’entreprise pourrait être débattue dans un très proche avenir. Suite...


    BÉJAÏA
    Les RN 9 et 26 ainsi que la route de l’arrière-port fermées par des manifestants

    Trois principaux axes routiers ont été fermés, hier, à la circulation automobile à travers la wilaya de Béjaïa. Il s’agit de la RN9 reliant la wilaya de Béjaïa à celle de Sétif, la RN26 dans la vallée de la Soummam et la route menant vers l’arrière-port, au niveau du chef-lieu de wilaya. Suite...


    ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
    Reprise de sit-in devant le ministère

    Les étudiants continuent leur rassemblement quotidien devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. D’autres écoles comptent reprendre leur protestation dans la semaine. Suite...


    USTHB
    Les étudiants de 1re et 2e année en grève

    Le communiqué rendu avant-hier public par le conseil de direction de l’USTHB, annonçant l’admission en master, au titre de l’année universitaire 2011-2012, de tous les licenciés de l’USTHB (bac 2006, 2007 et 2008), n’a pas laissé les étudiants de première et deuxième année (bac 2009, 2010) sans réaction. Suite...


    APRÈS UNE RÉUNION VENDREDI À BÉJAÏA
    Création de la Coordination nationale autonome des étudiants

    La protestation estudiantine enclenchée depuis plusieurs mois à travers les universités algériennes est loin de s’essouffler. Suite...


    CONSTANTINE
    L’université sur un chaudron

    Alors que la grève illimitée lancée par les étudiants du système classique entame son deuxième mois, c’est au tour de ceux du système LMD de monter au créneau, hier, pour réclamer «la valorisation de leurs diplômes». Toutes les facultés, ou presque, de l’université Mentouri de Constantine ont été paralysées, hier, par les étudiants des deux systèmes, entrés séparément en grève illimitée. Suite...


    BOUMERDÈS
    Grève et protestations se poursuivent

    Les étudiants des cinq facultés de l’Université M’hamed-Bougara de Boumerdès poursuivent leur grève. Dans la matinée d’hier, les protestataires ont observé des sit-in et fermé les accès à plusieurs structures administratives et pédagogiques comme le rectorat. Suite...


    NACER MEHAL ANNONCE LA RÉVISION DU CODE DE L’INFORMATION
    Les lignes rouges maintenues

    Le ministre de la Communication a annoncé hier l’engagement, dans un proche avenir, de plusieurs chantiers de réformes dans le secteur de la communication et des médias. Des chantiers desquels il a exclu, sans surprise, après avoir entendu le ministre de l’Intérieur s’exprimer sur le sujet, la levée des monopoles sur les médias audiovisuels et la publicité. Suite...


    LES COURS DU PÉTROLE À 115 DOLLARS
    Une hausse bénéfique mais pas trop pour l’Algérie

    La hausse des cours du pétrole à 115 dollars le baril est certes bénéfique pour l’Algérie, en termes de recettes d’exportation importantes, mais la prudence s’impose vu le risque d’inflation. Suite...


    LIBYE
    La vraie guerre

    La guerre est désormais ouverte en Libye où ce ne sont plus que les armes qui s’expriment entre le régime Kadhafi et l’opposition armée. Les combats font rage entre les deux clans dans un parfait décor de guerre civile où il n’est plus question que de prises de villes, d’assauts, de bombardements, de contre-attaques et tout le lexique d’une guerre classique. Suite...


    La femme et les droits de l’homme en droit algérien  (1re partie)


    Par Nasr-Eddine Lezzar, avocat

    «A celle qui vécut privée des délices de l’amour de la science et de la liberté ; à la femme algérienne, je dédie ce livre en hommage et compassion.» c’est ainsi qu’un grand penseur algérien, Ahmed Redha Houhou, dédicaçait son livre Maa Himar El Hakim dans lequel, sous une forme de dialogue avec un âne, il abordait des problèmes de société où la femme se retrouve toujours au centre du sujet. En dépit du temps passé et l’indépendance acquise, la condition de la femme algérienne mérite toujours cette dédicace.
    Suite...