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  • force vive .

     Par : Outoudert Abrous

    Elle demeure une force pure, en ce sens qu’elle n’a ni côtoyé ni louvoyé avec le pouvoir. Son énergie et son dynamisme sont au-dessus des mêlées politiciennes.

    S’il y a une frange de la population qui ne lâche pas prise et reste mobilisée, c’est bien celle des étudiants. Pour le moment, leurs revendications restent circonscrites à la prise en charge de leur cursus que vient de perturber un texte anachronique. Même abrogé, ce dernier a fait remonter à la surface la mal-vie de cette population qui court après un diplôme, même si, en fin de parcours, elle sait que les horizons sont bouchés.
    Ce qui est primordial, c’est que cette revendication puisse arriver à une prise de conscience politique pour demander sa place au soleil.
    Au jour d’aujourd’hui, elle a, à son actif, tous les atouts pour pousser et amener le changement. D’abord, elle demeure une force pure, en ce sens qu’elle n’a ni côtoyé ni louvoyé avec le pouvoir. Son énergie et son dynamisme sont au-dessus des mêlées politiciennes, son encadrement n’obéit à aucun clan ni directive et son action est spontanée. Autant d’avantages qui mettent en avant cette force vive, marginalisée jusqu’à l’ostracisme. Auparavant, l’issue de secours restait la harga, mais depuis les révolutions de Tunis et du Caire, les jeunes ont compris que tout est possible et qu’il y a un autre choix : être des citoyens à part entière et participer à la transition dans la gouvernance.
    Leurs armes que les plus âgés qu’eux n’ont pas, facebook, twitter…, sont beaucoup plus efficaces que les procès-verbaux de réunions de partis, votés à main levée.
    Pour le moment, les étudiants battent le pavé de leurs campus et devant le siège de leur tutelle, mais gare au jour où ils décideront de se répandre comme une traînée de poudre. Sans emploi, sans famille à charge, ils n’auront rien à perdre mais tout à gagner, ils seront alors en mesure de prendre le gouvernail du pays.
    L’autre atout et non des moindres, c’est qu’ils auront la sympathie de tous les Algériens qui sont, dans tous les cas de figure, un parent dans l’absolu… Sauf ceux qui ne sont pas concernés car leurs rejetons n’ont jamais fréquenté les amphis lugubres de l’université algérienne.

     

  • zenga -zenga !



  • UNIVERSITÉS, GRANDES ÉCOLES ET FACULTÉS DE MÉDECINE La grogne est toujours là

    Quand l’élite se révolte

    Cela fait plusieurs jours qu’ils crient leur désarroi, mais leur tutelle reste sourde.

    Ils ne demandent pas de logement. Ils ne veulent pas payer le sucre au moindre prix comme ils ne sont pas pour un salaire plus conséquent. Pourtant, ils sont dans la rue. Les étudiants, qu’ils soient aux universités ou dans les grandes écoles, ainsi que les futurs médecins ne se sentent plus à l’aise dans leurs campus respectifs. Et la situation n’est pas plus heureuse du côté des écoles supérieures censées former les futurs éducateurs. C’est l’élite du pays qui crie son désarroi. Et cette donne risque bien de se transformer en exception algérienne. Beaucoup se targuent du fait que l’Algérie ne soit ni la Tunisie ni l’Egypte. C’est une affirmation qui se confirme. La révolte, la vraie, a toutes les chances de prendre naissance chez l’élite et non plus chez les travailleurs. Est-ce pour autant qu’on doit avoir un Mai 68 à l’algérienne? Les étudiants l’ont soutenu dès les premiers jours du déclenchement de leur mouvement. Ils ne veulent pas de tutelle politique. C’est ce qui entrave la jonction entre les mouvements de protestation qui secouent le pays depuis des semaines et la révolte des campus. Les deux mouvements sont distincts. Ouvriers, employés et fonctionnaires accepteront-ils de suivre une marche initiée par des jeunes? Les revendications des syndicalistes et des partis sont d’essence politique. Tout ce que les étudiants ne veulent pas. Du moins dans l’immédiat. Car il ne faut pas s’arrêter aux apparences. Dans les universités, les jeunes sont très politisés. Mais nombreux sont ceux qui veulent dissocier leurs luttes de celles du reste de la population.
    A commencer par leur tutelle. Des voix commencent à s’élever pour accuser ouvertement des partis de chercher à instrumentaliser les étudiants (selon la formule consacrée) et de les inciter à toutes sortes d’actions. Sans se poser la question de savoir pourquoi, il faut nécessairement opérer une césure si nette entre les deux mondes. La remise en cause de l’ordre établi de manière aussi franche par des intellectuels n’est pas pour plaire. La méthode suscite au contraire le désarroi. Des journées entières de protestation, des sit-in à répétition, des grèves qui durent depuis des semaines n’ont pas été suffisants pour susciter une réaction de Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, en mesure d’apporter un début de réponse aux revendications des jeunes étudiants. Qu’ils soient pharmaciens, médecins ou ingénieurs, ils sont loin de se satisfaire des annonces de retrait de décrets organisant la méthode d’équivalence des diplômes. En fait, des milliers d’étudiants n’en peuvent plus d’être des éternels cobayes. Comme ils ne veulent plus de réformes qui se déroulent sans qu’ils ne soient consultés pour donner leur avis. La crise des universités témoigne d’un profond divorce entre le pays et ses jeunes élites. La crise ne s’arrêtera pas là. Elle aura des conséquences inévitables sur les cadres et les managers de demain. A quelle formation peuvent-ils prétendre? et quel sera leur niveau de compétence lorsqu’ils seront appelés dans 20 ans ou 30 ans à gérer les affaires du pays? Si tant est qu’ils nourrissent encore l’espoir de se débarrasser un jour de la gérontocratie. Justement, s’il y a des points communs à chercher entre les différents foyers de contestation qui agitent le pays, c’est bien cette quête de s’affranchir des carcans du conservatisme. Il ne serait pas étonnant que les universités dont le plus grand nombre est constitué d’étudiantes, soit un jour à l’avant-garde des luttes sociales. Faut-il chercher des précédents? Les étudiants des universités et des facultés de médecine ont participé à Octobre 1988, puis ils ont fourni des bataillons de militants politiques et syndicalistes. Ils ne sont pas près de renoncer à la tradition. Les jours à venir, le confirmeront-ils?

    Ahmed MESBAH

  • Connivence ?

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    En dépit du ferme démenti du gouvernement algérien aux accusations du Conseil national libyen (CNL), selon lequel l’Algérie apporterait son soutien politique et militaire à El Gueddafi, l’opposition libyenne n’en démord pas.

    Lors d’une conférence de presse, tenue mercredi à Benghazi, le porte-parole du Conseil national libyen, Hafiz Ghoga,
    est de nouveau revenu à la charge, accusant des pays africains : Mali, Niger, Kenya ainsi que l’Algérie d’envoyer des mercenaires combattre aux côtés des forces restées loyales à El Gueddafi. La mise au point faite sur cette question par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, exprimant l’inquiétude de l’Algérie face aux événements qui secouent la Libye et le souhait de voir la crise libyenne se régler par le dialogue, tout en rejetant fermement l’option de l’intervention militaire étrangère, ne semble pas avoir rassuré l’opposition libyenne sur la neutralité de l’Algérie dans ce conflit. Un ancien diplomate libyen en poste à l’ONU, membre du CNL et collaborateur de l’ancien ministre de la Justice désigné mercredi à la tête du Conseil libyen, Moustafa Abdeldjeïl, a tenté de nuancer ces accusations, affirmant qu’«il n’existe à ce stade aucune preuve de ce qu’un gouvernement quelconque soit impliqué».

    Une source diplomatique, citée sous le couvert de l’anonymat par El Khabar Week-end de ce vendredi et présentée comme un proche collaborateur de Mourad Medelci, précise, pour sa part, que les passeports algériens montrés par des chaînes de télévision satellitaires arabes et présentés comme ayant été récupérés auprès de mercenaires algériens appartiennent à des travailleurs algériens établis en Libye. La même source dénonce les vélléités de «certaines parties d’impliquer l’Algérie». Sans autre précision. Les Algériens vivant en Libye, que ce soit ceux qui ont choisi de rester, ou ceux qui ont fui le pays et regagné l’Algérie, ont vécu et vivent toujours dans la hantise de représailles de la part des Libyens à cause de ces accusations qui ont fait le tour de la Libye. Il ne fait pas bon d’être algérien aujourd’hui en Libye ! De nombreux Algériens ont été agressés et délestés de leurs biens. La crainte de voir la situation déraper en chasse à l’Algérien hante les esprits de beaucoup de nos ressortissants qui ont quitté précipitamment le pays, laissant derrière eux biens, souvenirs et amis. Nul doute que cette histoire de mercenaires algériens aurait pu s’évaporer, comme un mirage, dans le désert libyen si la position algérienne face à la révolution libyenne n’était pas entachée d’ambiguïté.

    Dans le jeu d’équilibrisme auquel s’essaient sans convaincre, ni les uns ni les autres, l’Algérie en évitant prudemment de désigner un coupable, il est difficile de savoir si notre pays soutient El Gueddafi et les institutions en place ou la révolution. Même les crimes et les bombardements aériens des civils, unanimement condamnés par la communuaté internationale et qui ont fait réagir les juges de la CPI (Cour pénale internationale), ne sont pas clairement dénoncés par l’Algérie. La prudence excessive observée dans la gestion de ce dossier par le gouvernement algérien est comprise par l’opposition libyenne comme un soutien d’Alger à El Gueddafi. D’où les suspicions et les accusations de connivence avec le dictateur libyen.

    Omar Berbiche
  • Alger ne renonce pas.

    réactions

    La marche de la CNCD (tendance partis) a été empêchée cette fois-ci par des manifestants «pro-Bouteflika». Les éléments de la police étaient présents en force hier à la placette d’El Madania, endroit prévu pour le départ des manifestants vers le boulevard des Martyrs.


    Mais les militants de la CNCD ont été repoussés et malmenés par des jeunes «pro-Bouteflika» qui sont entrés en action dès la matinée. Le P/APC d’El Madania, d’obédience FLN, était également présent, hier, à côté des manifestants pro-Bouteflika qui scandaient des slogans contre Saïd Sadi avant même son arrivée. A 9h30, la placette d’El Madania grouillait de monde. L’espace était partagé entre les habitants curieux, les militants de la CNCD, les agents de police et des jeunes qui se disent «habitants d’El Madania» et qui sont venus spécialement pour empêcher la marche de la CNCD.

    Au moment où ces jeunes scandaient des slogans portant sur leur attachement à Bouteflika, le représentant des victimes d’El Khalifa Bank apparaît. Il expliquait à ces jeunes que Bouteflika n’a pas tenu ses engagements. Un jeune qui tournait dès la matinée autour du rond-point lui a arraché l’affiche qu’il tenait. L’altercation a failli dégénérer. Mais l’intervention des agents de police qui observaient au départ la scène de loin a mis fin à la confrontation. Ces policiers se sont montrés par contre indifférents face aux jeunes qui se regroupaient promettant de s’attaquer à Saïd Sadi. Ils se sont interposés tout de même entre les manifestants pro-Bouteflika qui lançaient des pétards et des œufs vers l’endroit où se sont regroupés les quelques militants du RCD parmi eux maître Sadat et le député Mohamed Khendak. Il faut noter que les agents de police n’ont pas tenté de disperser les jeunes qui exprimaient leur soutien pour Bouteflika.

    Pour rappel, ces derniers apparaissent à chaque fois que la CNCD organise une marche. A 12h35, Saïd Sadi arrive. Il est «attaqué» dès qu’il est descendu de son véhicule par les pro-Bouteflika. Le parton du RCD promet de ne pas s’arrêter jusqu’à la chute du régime en place. «Le système est pourri. Je marcherai jusqu’à la chute du régime», a-t-il lancé vers la foule. Face à la violence des pro-Bouteflika, M. Sadi monte dans sa voiture. Ses assaillants le poursuivent, voulant saccager son véhicule.
    Par ailleurs, une autre marche, prévue de Hussein Dey vers la place du 1er Mai, n’a pas eu lieu. Les policiers ont dispersé un groupe de manifestants qui s’est  réuni au Ruisseau.


    Aucun pas franchi par les manifestants à Aïn Benian


    11h, une dizaine de personnes s’est rassemblée devant la mosquée de Aïn Benian, située à proximité du marché communal. Parmi elles, figurent le député du RCD Nourredine Aït Hamouda et  Belaïd Abrika, du mouvement des arouch. «Nous sommes venus marcher pour déstabiliser le pouvoir», diront les personnes qui se préparaient à la marche.
    Depuis les premières heures de la journée, un important dispositif sécuritaire a été mis en place dans les différents axes routiers de la commune.
    Plusieurs centaines de policiers étaient mobilisés pour empêcher la tenue de la marche qui devait aboutir à la place des Martyrs. Les initiateurs de la marche brandissaient deux affiches sur lesquelles on pouvait lire «Système bara», «Yaskout anidham» (à bas le régime). Ils n’ont pu faire aucun pas puisque les éléments de la brigade antiémeute ont vite encerclé le groupe et l’ont empêché de quitter le lieu du rassemblement. «Y en a marre du pouvoir», «Massira silmiya», «Djazaïr houra démocratia» ont scandé les manifestants pendant quelques minutes avant qu’ils ne soient repoussés par les flics. De l’autre côté, des jeunes se sont rassemblés et scandaient des slogans hostiles aux manifestants.


    Un autre groupe de manifestants a réussi à échapper à l’encerclement de la police et faire le tour jusqu’à l’entrée de la salle de sports. Ils ont tenu un petit rassemblement où ils ont réclamé le départ des ministres algériens, vieux et incapables de donner des solutions aux problèmes des jeunes. La circulation routière n’a pas été interrompue et les magasins n’ont pas fermé. Cela s’est passé jusqu’à 12h30 jusqu’au moment où la foule a été complètement dispersée.  
         
     

    Djedjiga Rahmani et Ilhem Aber
  • Algérie, la jeunesse défie le pouvoir

     

    En Algérie, une grève ou un mouvement de protestation a lieu chaque jour pour dénoncer les injustices sociales. Depuis janvier, régulièrement, des Algériens tentent de se suicider par le feu. Les jeunes sont au cœur de la contestation. Chaque samedi, ils bravent la peur et se ressemblent à Alger.
  • L’appel du FFS au Maghreb des peuples

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    zoom | © Lyes H.

    Un parfum d’union pour un Maghreb des peuples et de liberté a jeté ses effluves sur une salle Atlas renouant après de longues années de tintamarre, avec l’activité politique.

    Le meeting populaire auquel le Front des forces socialistes (FFS) a appelé hier a résonné comme la renaissance d’une lutte politique longtemps étouffée, confinée, réduite à sa plus simple expression du fait de lois liberticides. Une lutte qui reprend son terrain de prédilection qu’est le contact avec le peuple. Le meeting était prévu à 14h30, mais la salle Atlas accueillait déjà ses invités militants bien plus tôt. A 13h, la salle est pratiquement pleine.Des militants attendent dehors dans l’espoir de pouvoir rentrer. A l’intérieur, il est difficile de se frayer un chemin. La salle Atlas, avec ses 3000 places, semble bien exiguë pour pouvoir contenir toute l’assistance. Le service d’ordre a bien du mal à ouvrir un chemin pour céder le passage aux invités du FFS. Avant même leur arrivée, la salle est chauffée par des slogans scandés et criés en chœur par une foule avide d’espace d’expression. Comme sortant d’un étouffoir, ces milliers de voix, refusant de se suffire de petits décibels, se lancent dans la quête d’une force militante capable de briser le mur du silence et casser la barrière dressée par le pouvoir pour empêcher d’entendre la voix du peuple. Le public montre sa soif de crier sa colère, lui qui a longtemps été privé de parole et de rassemblements.

    «On en a marre de ce pouvoir», «Le peuple veut la chute du système», «Pouvoir assassin», «Le FFS yella, yella» ou «Le FFS est là et restera», «Si L’hocine mazelna Mou3aridhine… Si L’Hocine on est toujours des opposants», «Commission d’enquête internationale», «Bouteflika, Ouyahia houkouma irhabia», «Pouvoir régional, FFS national», sont les slogans d’hier, mais qui résonnent toujours avec autant d’énergie. Accusée d’être un symbole à la solde du pouvoir, l’équipe de la Télévision nationale est chassée par l’assistance. Les familles de disparus s’installent au-devant de la salle en brandissant des photos de fils et de filles dont le sort reste toujours un mystère. 14h30, le meeting débute. Le ton maghrébin est donné par le FFS à ce premier rassemblement populaire à Alger depuis 2002.

    Les trois drapeaux, d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, ornent la scène et, pour cause, des représentants de partis politiques maghrébins sont les invités d’honneur du plus vieux parti de l’opposition. On peut d’ailleurs lire sur les banderoles affichées ce cachet maghrébin que revêt ce meeting. Après avoir écouté avec le respect religieux qui leur ait dû, les hymnes des trois pays et observé une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes pour la démocratie, algérienne, tunisienne, marocaine et libyenne, les invités du FFS ont tour à tour pris la parole pour dire l’urgence de la lutte pour un changement pacifique et solidaire. Khalil Ezzaoui, représentant du parti tunisien Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT), Hamid Djemahiri de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) du Maroc, Mustapha Labraïmi du Parti du progrès et du socialisme du Maroc, et Ahmed Bouazzi du Parti démocrate progressiste (PDP) tunisien, ont plaidé pour une Union d’un Maghreb des peuples démocratique et libre.

    Le printemps démocratique, qui souffle sur les pays arabes et ceux du Maghreb, a semé les graines d’une union des peuples maghrébins épris de justice et de liberté. «Aujourd’hui, c’est l’ensemble des pays de la rive sud de la Méditerranée qui se mettent en mouvement pour changer leur présent et pour assurer leur avenir. Les événements qui se déroulent en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Bahreïn, au Yémen et ailleurs montrent que les peuples veulent et peuvent vaincre», tonne de prime abord Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS. Il affirme que «les choses bougent autour de nous, malgré les apparences les choses bougent même chez nous».
    Le même responsable de ce parti estime que face aux bonnes volontés et à l’incertitude de certains, le FFS considère qu’il faut que les Algériens réapprennent à se parler.

    «On balance entre l’idée que nous allons bouger simplement parce que le monde bouge et l’impression que le changement ne nécessite pas forcément notre implication à tous. Il y a ceux qui croient qu’il suffit d’une chiquenaude pour faire tomber les murs de la citadelle et cueillir le pouvoir, ses milliards, ses milices, son armée et ses services de sécurité. D’autres encore sont convaincus qu’à elles seules, les nouvelles technologies tracent la voie royale vers le changement. Et enfin ceux qui pensent qu’il est impossible aux Algériens de se remettre des traumatismes.» M. Tabbou souligne en guise de voie choisie par son parti : «Pour nous, nous considérons comme prioritaire la reconstruction du lien entre les Algériens. Ce qui a été détruit pendant les deux dernières décennies en Algérie c’est ce lien dans la vraie vie de tous les jours. Même les liens virtuels qui existent dans d’autres sociétés se tissent dans des sociétés elles-mêmes vivantes, structurées et bien réelles.»

    Le PS du FFS estime par ailleurs que les Algériens ne doivent pas rester en dehors des bouleversements en cours dans le monde : «Nous devons peser de toutes nos forces, en tant que société, pour que le processus historique en cours soit une occasion pour le peuple algérien de renaître à la liberté, à la démocratie et au progrès.» Et de tonner : «Chers amis, il ne suffit pas de capter le changement sur les chaînes satellitaires, il faut le construire.» A la question comment construire le changement, M. Tabbou répond : «D’abord sortir de l’exclusion et de l’émeute. Pour que le pays sorte des impasses de l’exclusion avec son lot de violences, d’incompétence, de prédation et de décomposition sociale et politique, il faut  la levée de tous les obstacles à la libre organisation et la libre expression, la levée du dispositif répressif des libertés publiques, associatives, syndicales.»

    L’orateur indique que l’insurrection que veut le FFS est «celle de l’intelligence, celle des consciences et des volontés. Le FFS sait que les forces du changement existent, elles sont là où sont les Algériens. Elles ont besoin de liberté pour s’exprimer, se rencontrer et s’organiser. Et c’est dans l’exercice citoyen effectif que s’opèreront les décantations». Avant l’intervention du premier secrétaire du parti, la parole a été donnée à d’autres invités du FFS. Ainsi le président de la Laddh, Mostefa Bouchachi, Hamache Samia, responsable d’une association pour la protection des enfants, Meziane Karim et Karim Aymoul, étudiants, Fatma Boucharef, mère de disparu, et un ancien du FFS de 1963, ont tous pris la parole, exprimant chacun dans son domaine son combat quotidien pour une Algérie libre et démocratique. Tous ont eu droit à un tonnerre d’applaudissements.                     

  • La grande hantise de Washington

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    zoom | © D. R.

    L’Administration américaine ne cache pas sa crainte de voir les groupes terroristes mettre à profit le vent de contestation qui souffle depuis plusieurs semaines sur le monde arabe pour se redéployer.

    «Nous sommes préoccupés par les événements qui ont lieu dans la région, car ceux-ci pourraient ouvrir la voie aux terroristes», a révélé hier Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat, lors d’une conférence de presse animée à l’ambassade américaine à Alger au terme des travaux de la première réunion du groupe de contact bilatéral de coopération algéro-américaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes.
    Le diplomate américain, qui effectue sa seconde visite en Algérie en moins d’une année, a confié, en outre, que le département d’Etat travaille actuellement avec ses partenaires – parmi lesquels figure l’Algérie – «pour s’assurer que les terroristes ne vont justement pas profiter des changements qui se font dans la région». «Nous rappelons notre détermination à empêcher les terroristes de profiter de la situation», a indiqué M. Benjamin, assurant néanmoins que «pour le moment il n’y a pas de changement notable dans la situation sécuritaire dans la région». «La situation nous préoccupe très fortement. Afin d’éviter que l’instabilité n’augmente dans la région et que les groupes terroristes ne l’exploitent, nous pensons qu’il faut rester vigilants. Mais pour le moment, je tiens à préciser que nous n’avons pas vu d’accroissement de l’activité terroriste dans la région et au Sahel. Ceci dit, je vous ferai remarquer que nous sommes à la veille d’une nouvelle période. Nous allons donc voir comment cela va évoluer», a ajouté le coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain.

    Le risque de voir les groupes terroristes opérant au Sahel tenter d’accaparer des armes abandonnées par l’armée libyenne est-il fondé ?  Pour le diplomate américain, c’est une éventualité à ne pas exclure. Pour lui, elle est même très probable. Il a d’ailleurs indiqué que cette question a fait l’objet de discussions avec le partenaire algérien et qu’elle préoccupe son gouvernement au plus haut point, surtout que les échos qui proviennent de Libye sont très alarmants. Pour ne pas donner le sentiment que les Etats-Unis s’intéressent uniquement aux aspects sécuritaires des révolutions menées par la jeunesse arabe, le conférencier s’est empressé de dire qu’il était important aussi que les regards de la communauté internationale se braquent sur le peuple libyen et  ses aspirations.

    Dans la foulée, Daniel Benjamin a exigé que le guide libyen, qui a perdu toute légitimité, parte.  Dans ses efforts qui consistent à faire échec aux terroristes d’AQMI et aux autres groupes radicaux en Afrique du Nord, Washington voit en l’Algérie un allié sûr et précieux. Surtout en ces moments de profonds bouleversements. Lors de sa conférence de presse, M. Benjamin n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à l’égard de ces «collègues algériens qui sont de grands professionnels» et de «l’Algérie qui est en première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans la région». Et eu égard à l’incertitude qui plane justement sur toute la région, l’Administration américaine apparaît presque soulagée que l’Algérie n’ait pas vécu un scénario similaire à celui vécu par la Tunisie et l’Egypte. Et tout porte à croire que Washington fait actuellement tout ce qui est en son pouvoir pour que cela se ne produise pas. La raison ? L’entrée de l’Algérie dans une nouvelle période d’instabilité pourrait représenter une menace pour la région et le sud de l’Europe.

    Une menace qui risque de ne pas être évidente à gérer. Surtout dans le contexte actuel où, selon Donald Benjamin, «le fléau du terrorisme continue à tuer des innocents et reste par conséquent à éradiquer». Les Etats-Unis d’Amérique seraient-ils prêts à sacrifier les libertés démocratiques en Algérie sur l’autel de la lutte mondiale contre le terrorisme et la stabilité régionale ? Dans le cas de l’Algérie, ils souhaiteraient en tout cas que le changement se fasse de manière «pacifique» et qu’un «dialogue constructif» s’instaure. «L’Algérie a fait de grands efforts pour rétablir la sécurité et la paix dans la région. Le pays n’est plus ce qu’il était il y a 15 ans», a indiqué Daniel Benjamin, ajoutant néanmoins que «c’est aux Algériens de déterminer l’avenir de l’Algérie et que les efforts accomplis ouvrent de nouvelles possibilités pour plus de développement économique et social.»

    Zine Cherfaoui
  • Le lobby est saoudien et non pas juif

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    J’ai publié au cours de ces deux dernières années une série d’articles d’une part, sur le soi-disant "lobby juif" ; et d’autre part, sur le lobby, bien réel celui-là, de la Ligue arabe et sur le tout aussi réel lobby de la Conférence de l’Organisation Islamique. A cet égard, je publie ci-dessous des extraits de l’analyse intitulée "LA GRANDE MYSTIFICATION Ou le lobby saoudien en action", analyse de Sultan Knish (sur son blog, par Thème : Proche-Orient), parue le dimanche 30 août 2009 (Titre original : The Big Israel Lie ; Traduction : Objectif-info - http://www.objectif-info.com/index....).

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    "Le réseau dense du lobby saoudien - Si l’on veut s’en rendre compte, il suffit de jeter un coup d’œil sur les lobbyistes de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie du câble. Ou sur le lobby saoudien qui, au lieu de perdre son temps avec des dîners à base de poulet caoutchouteux pour les politiciens, a construit un réseau dense de contacts, des lobbyistes officieux en costume cravate, d’anciens politiciens, des diplomates et des journalistes qui sont des experts de la promotion de l’agenda de ce pays.

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    Le lobby saoudien a la prééminence - Pour déterminer la puissance d’un lobby, il faut voir ce qu’il peut faire quand la question est importante, et quand les circonstances sont défavorables. Un conflit frontal entre les lobbys pro-israélien et pro-saoudien sur la vente d’AWACS à l’Arabie Saoudite s’est achevé par une victoire saoudienne, en dépit de l’opposition de l’opinion publique et du Congrès à cette opération. Le lobby israélien prenait la parole avec éloquence en public. Le lobby saoudien manœuvrait en coulisses. Et comme cela s’est produit quand l’Arabie Saoudite a pris le contrôle de ARAMCO, et a forcé les États-Unis à payer aussi pour cela,… le lobby saoudien a gagné.

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    Le lobby saoudien a les moyens et les relations - Voila en quoi consiste un lobby qui contrôle Washington. Il n’affiche pas la plaque du fabriquant. Il ne perd pas son temps avec des dîners où l’on mange du poulet caoutchouteux. Il finance une foule d’organismes dirigés officiellement par des Américains qui ont de l’influence et du pouvoir à Washington. Il leur donne des fonds pour cultiver des relations, pour bâtir des cercles de réflexion et établir des liens dans les coulisses. Il ne se préoccupe pas de savoir s’il a affaire à des Républicains ou des Démocrates. On va avec un, on va avec tous. On peut vous employer vous aussi. Et l’on s’assure que personne ne remarque vraiment ce qui est en train de se faire. Au lieu de cela nous nous enlisons dans une propagande bien conçue pour propager l’idée que les juifs contrôlent Washington, sachant qu’il y aura une abondance de preneurs enthousiastes pour vous passer du cirage et disparaître dans le même mouvement.

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    Le pétrole reste encore le principal moteur - Si on cherche ce que de nombreuses personnalités, parmi les plus puissantes des dernières administrations ont en commun, la réponse simple, c’est le pétrole. Le pétrole saoudien. La femme en charge de la politique étrangère de la deuxième période de l’administration Bush, Condoleeza Rice, n’avait pas son nom inscrit sur la coque d’un pétrolier israélien, mais sur celle d’un pétrolier de la compagnie Chevron, l’ancienne maison mère d’ARAMCO. L’homme qui domine en toute quiétude la politique étrangère américaine sous Obama, James L. Jones, ne participait pas au conseil d’administration de Manischewitz, il participait au même conseil d’administration que Rice autrefois, celui de Chevron. Et Rice a fait tout son possible pour qu’il soit désigné pour la remplacer.

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  • Les secrets inavouables de la Dynastie Bush


    Les secrets inavouables de la Dynastie Bush
    envoyé par ReOpen911. - L'info video en direct.

  • le cauchemar continue.

    le n’ai aucun Tabou contre la marche assise
    dans une salle ! C’est juste que je suis claustrophobe !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Les Etats-Unis satisfaits par les promesses d’Abdekka
    qui s’est engagé à une plus grande ouverture…

    … des robinets de pétrole et de gaz !

    Je dois bien l’avouer, ce qui m’a un peu perturbé, c’est cette déclaration du premier secrétaire particulier d’Aït Ahmed. Il a appelé, je le cite, «les citoyens qui refusent l’enfermement à venir nombreux au meeting de la salle Atlas». Je vous jure que mon ongle a cassé à force de me gratter le haut du crâne en lisant et relisant ce bout de phrase. Eh oui ! Comment peut-on appeler ceux qui veulent en finir avec l’enfermement à venir s’entasser dans une salle… fermée, un espace clos ? Moi, par exemple, je voudrais réunir toutes les personnes qui n’en peuvent plus de l’enfermement, qui ne supportent plus le confinement forcé, qui n’arrivent plus à vivre cloisonnées, je les inviterais dans un endroit ouvert, dehors, au grand air, et surtout pas dans une salle avec des murs, pas de fenêtres et de lourdes portes à battants gardées par un service d’ordre. Attention ! Ne vous méprenez surtout pas sur mon propos ! Toutes les initiatives visant à briser l’enfermement sont bonnes. J’applaudis des deux mains, j’applaudis à tout rompre à l’initiative du Front des forces socialistes. Je ne vais tout de même pas m’en prendre à des démocrates qui initient quelque chose en ces temps de censure et d’interdits. Jamais ! Au contraire, j’ai toujours dénoncé vigoureusement les membres avérés ou supposés de cette famille démocrate qui, au lieu de se solidariser avec les actions des leurs, s’en démarquent publiquement et les vouent aux gémonies, sous prétexte qu’eux n’en sont pas les initiateurs. Ça, ce n’est pas bien ! C’est même petit. Donc, loin de moi l’idée de faire ce que je dénonce ici même tous les jours. Le FFS a mille fois raison d’appeler les citoyennes et citoyens qui «veulent en finir avec l’enfermement» à se rassembler. C’est juste le lieu de cette invitation, l’endroit où on leur demande de se rassembler qui me semble tout de même un p’tit chouïa bizarre. Et c’est la configuration spatiale de ce point de ce rendez-vous qui m’a empêché de m’y rendre. Ce que je regrette profondément. Mais que voulez-vous, physiquement, il m’était impossible d’y être. Je souffre depuis ma plus tendre enfance d’un mal insidieux qui me ronge et me handicape. La claustrophobie. Oui ! Je peux enfin vous l’avouer, je suis claustrophobe. Mais, et j’en fais aujourd’hui le serment, si demain, ou après-demain ou dans un jour plus ou moins proche le FFS appelle tous ceux qui veulent briser l’enfermement imposé par le régime à venir manifester à l’air libre, dehors, au grand air, wallah que je ferai tout pour être en tête du cortège. Peut-être même juste à côté d’Aït Ahmed. Il y sera ! J’espère ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • NI REMANIEMENT, NI OUVERTURE DE LA TÉLÉVISION Boutef fait machine arrière


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    Abdelaziz Bouteflika «rétropédale» contre toute attente et annule de nombreuses décisions qu’il allait annoncer la semaine dernière. Notamment, un remaniement gouvernemental pourtant finalisé dans ses moindres détails.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «En tout cas, le remaniement n’est plus à l’ordre du jour», nous confie une source proche de la présidence. Ce revirement, notre source l’attribue à des considérations «d’ordre tactique ». «Les dernières mesures prises en conseil des ministres d’abord avec la levée de l’état d’urgence, les décisions liées à l’emploi, au logement, à l’enseignement supérieur, puis la mesure de dispense du service national au profit des plus de 30 ans sont finalement suffisamment lourdes pour faire baisser la tension sociale de ces dernières semaines.» Le pouvoir estime donc avoir fait assez de concessions pour le moment. «Il y a certes des tensions sociales mais pas de pression politique d’envergure qui nécessiterait un changement de gouvernement.» Manifestement, Bouteflika ne compte plus abattre toutes ses cartes, d’un seul coup. «Tout se fera et se décidera en fonction de l’évolution de la situation », explique encore notre source. D’ailleurs, ce n’est pas qu’au sujet du gouvernement que Bouteflika semble «temporiser». C’est le cas également de l’ouverture de la télévision. Inscrit comme priorité absolue, le 3 février dernier lorsque Bouteflika réunissait le premier «Conseil des ministres d’urgence», ce point avait accaparé l’essentiel des travaux d’une réunion marathon de deux jours du gouvernement Ouyahia. Un avant-projet de loi sur la télévision avait été ébauché par le ministre de la Communication et qui devait être finalisé avant l’ouverture de la session de printemps du Parlement. Or, depuis, cet avant-projet ne figure plus, curieusement, à l’ordre du jouir des différentes réunions du gouvernement. Y compris la prochaine qui aura lieu mercredi 9 mars. Ce spectaculaire revirement trouve également son explication par la conjoncture internationale. Les pressions, américaines notamment qui étaient assez fortes il y a un mois, se sont nettement estompées, s’agissant du «cas Algérie». Obama, qui avait «félicité» Bouteflika pour les dernières mesures annoncées en Conseil des ministres, semble opter pour la prudence, concernant un pays frontalier de la Libye où la situation ne cesse de se dégrader avec tous les risques, non négligeables, que fait peser Al Qaïda sur l’ensemble des pays du Sahel. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plusieurs visites de responsables américains, chargés de la sécurité, se sont multipliées à Alger, ces derniers jours.
    K. A.

    OUYAHIA À SES MINISTRES :
    «Occupez le terrain et les médias»
    La communication gouvernementale a fait l’objet d’un long débat lors de la réunion de l’exécutif, mercredi dernier, nous a confié une source fiable. Ahmed Ouyahia reprochait ainsi à ses ministres «leur mollesse en matière de communication et d’occupation du terrain». Selon notre source, presque tous les ministres se sont exprimés sur la question et nombreux d’entre eux se sont plaints de ne pas faire l’objet de couverture suffisante par l’ENTV depuis quelques semaines. Autrement dit, depuis que Nacer Mehal en personne est chargé de «superviser» le journal télévisé. Ce reproche, Ouyahia ne semblait nullement en tenir compte puis, reprenant la parole, il a sommé ses ministres à faire montre de plus de présence sur le terrain et dans les médias.
    K. A.

  • double six


     

       
     

  • La colère gronde chez les travailleurs de Hassi R’mel

     

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    Un millier de travailleurs à Hassi R’mel ont décidé de se rassembler, hier, devant la direction régionale de Sonatrach.

    Ce rassemblement n’est que le début «d’un large mouvement de contestation», expliquent des représentants des travailleurs de Hassi R’mel. Ces derniers n’entendent plus rester «indifférents face à la hogra et au mépris des décideurs», confient-ils. «Nous allons crier notre colère pour que nos dirigeants sachent bien que nous sommes déterminés cette fois-ci à faire aboutir nos revendications. Aujourd’hui, c’est un rassemblement, demain, ce sera une marche à Hassi R’mel», menace Ali Arhab, un représentant des travailleurs protestataires de Hassi R’mel. Notre interlocuteur assure que la colère qui gronde dans cette région, s’amplifie de jour en jour. «Les travailleurs ont vraiment la rage au cœur et ils ne demandent qu’une chose : une grève générale et des actions encore plus radicales. Mais nous essayons de nous organiser pour être plus efficaces. Nous allons aborder les étapes l’une après l’autre, en n’excluant aucun moyen de protestation», signale encore Ali Arhab.

    Selon d’autres interlocuteurs, les travailleurs à Hassi Rm’el pourraient décider de boycotter les transports mis à leur disposition par Sonatrach. «Nous allons rejoindre nos bases à pied. Comme ça, des centaines de travailleurs formeront des marches dans toute la région de Hassi R’mel», expliquent des représentants de ce mouvement ouvrier qui commence à ébranler Sonatrach. «Nous allons continuer à nous abstenir de manger. Aucune loi ne nous interdit de ne pas manger.

    Et puis, nous sommes en train de préparer une coordination nationale qui regroupera également les travailleurs de Sonatrach des autres régions du pays. Désormais, si la situation dégénère, c’est aux responsables de la société d’assumer leurs responsabilités», relève dans ce sillage Ali Arhab. Soulignons qu’un appel à la mobilisation a été distribué aux travailleurs de  Sonatrach. Intitulé «Halte à la hogra»,  cet appel rapporte les interrogations des travailleurs «sur les véritables motivations des dirigeants de Sonatrach». Ces derniers sont accusés par les initiateurs de cet appel d’essayer «de faire durer dans le temps l’aboutissement des revendications occultées depuis des années en recourant à des propositions insignifiantes qui ne reflètent ni l’image de l’entreprise ni les efforts de ses travailleurs», indique-t-on dans cette déclaration.

    «Au moment où tous les secteurs d’activité connaissent des augmentations de salaires conséquentes, les décideurs de l’entreprise Sonatrach continuent d’ignorer les préoccupations majeures de leurs travailleurs en affichant un mépris et un silence absolu en complicité avec le syndicat national. Ce dernier s’est désinvesti de ses prérogatives,  en priorisant leurs intérêts et privilèges au détriment des droits légitimes des travailleurs», lit-on encore dans ce document qui s’adresse à plus de 1400 salariés à Hassi R’mel. Ces travailleurs sont invités, en dernier lieu, par cet appel à  «faire valoir leurs droits légitimes par tous les moyens», mais «sans porter atteinte à l’outil de production», est-il précisé.

    Abderrahmane Semmar
  • Les dernières soldes avant liquidation !

    Les dernières soldes avant liquidation !

    Vous auriez tort de vous en priver ! C’est le moment ou jamais d’en profiter, parce qu’après, ça sera peut-être trop tard. On n’a pas tous les jours la chance, à l’échelle d’un pays, de disposer à portée de main d’une aussi grande braderie. Une gigantesque braderie avec des soldes d’enfer, des prix imbattables, des offres incroyables et des formules hyper-avantageuses. Du «tout pour rien !». Là, ces dernières heures, j’ai appris que le Palais venait de régulariser la situation des jeunes de 30 ans et plus vis-à-vis du service national. Ça y est ! Plus de service militaire ! Ça ouvre des perspectives ! Ainsi, si les étudiants continuent leur protesta et maintiennent leur pression, je sens que le châtelain va signer un décret annulant tous les examens de fin d’année et leur distribuer les diplômes à domicile, par DHL ou UPS, les frais d’envoi étant bien évidemment à la charge du Palais. S’agissant des importateurs et autres commerçants de gros, de détail et de cabas, j’ai aussi ouïe-dire que, non seulement la direction des Impôts avait reçu ordre de fermer les yeux sur les redressements en cours, mais en plus, on s’acheminerait vers le remboursement de trop-perçus antérieurs, des sommes au demeurant jamais réclamées par les importateurs et commerçants eux-mêmes. Pour les microcrédits, c’est encore plus révolutionnaire. Ils seront automatiquement accordés par simple demande envoyée à une banque par SMS, quel que soit l’opérateur de téléphonie mobile du demandeur. Dans le cas où celui-ci ne dispose pas de crédit téléphonique pour faire sa demande de microcrédit, l’Etat s’engage à lui recharger sa carte prépayée. Et encore, ce ne sont là que les aspects palpables, visibles de la soudaine générosité du Palais, des attentions toutes nouvelles du châtelain envers ses sujets malgré eux. De manière moins marquée, moins apparente, plus discrète, on m’a raconté que ces dernières heures, dans les villes et villages du pays, des «katibates» à la solde du régime sont chargées d’anticiper les besoins et revendications des citoyennes et des citoyens. On a ainsi vu hier un groupe de malabars chaussant des lunettes noires et portant des pardessus presque aussi gris que notre avenir se poster derrière un quidam, un monsieur qui éternuait tout en marchant. Au 3e éternuement, cette «katiba» est passée à l’action. L’un de ses membres a tendu un paquet de mouchoirs en papier «odeur menthe des bois» au citoyen. Un autre lui a offert un flacon de sirop Biocalyptol. Et un autre enfin lui a glissé dans la poche de son manteau un forfait d’une semaine tous frais payés dans un centre de thalasso et de remise en forme. Moi-même qui n’ai pas de voiture, j’arpente depuis des heures les rues en fixant à chaque fois les belles et luxueuses berlines qui passent. Qui sait ? Peut-être existe-t-il une katiba chargée de remettre des clés de bagnoles neuves à tous ceux qui, comme moi, bavent sur une caisse. Non ! Vous auriez tort de prendre tout cela à la légère. C’est aujourd’hui ou jamais ! La grande braderie est ouverte, les soldes sont lancées. Avant liquidation. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    Par Hakim Laâlam

  • Les peuples du Maghreb et du Moyen-Orient nous montrent la voie !


    Un vent révolutionnaire déstabilise les dictatures pro-impérialistes du Maghreb et du Moyen-Orient, des têtes tombent et les régimes au pouvoir sont fondamentalement remis en cause. Ben Ali et Moubarak, vieux amis des puissances occidentales et du sionisme, sont éjectés et les mobilisations populaires se maintiennent, s’amplifient même, contre la force des chars d’abord, contre celle des médias bourgeois ensuite… Le peuple tunisien vient de chasser du nouveau gouvernement de transition le premier ministre, un proche de Ben Ali, pendant qu’à Bahreïn, au Yémen, en Arabie Saoudite mais aussi en Algérie, au Maroc, les gouvernements craignent aujourd’hui de plus en plus la colère du peuple…
    Ces révolutions nous rappellent d’ores et déjà deux vérités historiques fondamentales :
    - La volonté du peuple, quand elle est déterminée et unie, peut venir à bout des dictatures les plus fermes en apparence. Par la grève et par la rue, le peuple peut changer la politique et contraindre leurs classes dominantes. Cette vérité est précieuse, y compris chez nous, travailleurs français qui nous sommes battus farouchement contre la réforme des retraites ces derniers mois et qui sommes parfois abattus ou désorientés, pour relever la tête et passer à l’offensive à notre tour.
    - Les classes dirigeantes, lorsqu’elles sont discréditées, affaiblies, se battent avec acharnement, par les armes, par la propagande, par l’instrumentalisation des divisions du peuple, mais ne tiennent pas longtemps quand la chaîne impérialiste se disloque entre les intérêts et les stratégies des différences puissances en ces temps de crise profonde du capitalisme mondial.
    Comme disait Lénine : « La révolution, c’est quand en bas on ne veut plus, et qu’en haut on ne peut plus ».
    Lutte démocratique et révolution sociale
    Acculés à « soutenir » formellement les peuples contre les dictateurs qu’ils ont eux-mêmes mis au pouvoir, armés et soutenus, les bourgeoisies occidentales et notamment française surenchérissent aujourd’hui dans leur « soutien au changement ». Hier, bien sûr, on nous affirmait que les régimes autoritaires en place étaient ce qu’il y avait de mieux pour leurs peuples et Ben Ali et Moubarak étaient presque présentés comme de grands démocrates (leurs partis – le RCD de Ben Ali et le PND de Moubarak – ne siégeaient-ils pas jusqu’au bout au sein de l’Internationale Socialiste !).
    Mais ces révolutions ne peuvent être réduites à la lutte pour les droits démocratiques : il s’agit de révolutions qui ont objectivement un contenu social.
    En effet ces mouvements interviennent dans le contexte d’un approfondissement de la crise mondiale du capitalisme, qui accélère partout sur la planète la montée des prix, du chômage et des inégalités sociales : la révolte des peuples du Maghreb et du Moyen-Orient prolonge en fait celle des peuples latino-américains, avant-garde des contre-offensives anti-impérialistes antilibérales des années 1990 – 2000. Et ce vent de révolte peut très bien traverser la Méditerranée ! La crise qui touche le système capitaliste mondial est en effet unique même si elle a des effets différents selon que l’on soit dans une métropole impérialiste ou dans un pays capitaliste dépendant comme la Tunisie.
    C’est ce risque de contagion que sent la bourgeoisie – et notamment la bourgeoisie française - qui s’acharne d’une part à réduire les mouvements au Maghreb et au Moyen-Orient à leurs caractéristiques particulières « antidictatoriales » (mais ne sommes-nous pas nous aussi en France dans une forme de « dictature » ?) et d’autre part est à la manœuvre pour récupérer au plus vite ces mouvements en plaçant ses hommes dans les gouvernements de transition et en essayant d’éviter que le mouvement révolutionnaire s’approfondisse dans un sens anticapitaliste (ce qui donnerait un exemple bien fâcheux à deux heures d’avion de Paris).
    Nous assistons à des révolutions démocratiques qui renversent les pro-consuls des impérialistes états-uniens et européens et qui ont objectivement une dimension anti-libérale illustrée par les grèves en cours dans ces pays. Ces révolutions font trembler l’impérialisme qui ne peut accepter une démocratie réelle dans un pays dépendant. Justement parce que la démocratie réelle, la démocratie populaire est toujours un pont vers des évolutions ultérieures anticapitalistes.
    Le danger d’ingérence impérialiste
    Les révoltes actuelles s’inscrivent également dans un monde où les blocs impérialistes se livrent une concurrence acharnée pour le partage du globe et de ses richesses en matière première. Depuis la chute du camp socialiste il y a 20 ans l’impérialisme a retrouvé sa logique pure un temps freiné par l’existence d’un contrepoids à l’Est. L’impérialisme américain tente ainsi d’utiliser les révoltes actuelles pour affaiblir son concurrent français et derrière lui le bloc impérialiste auquel il appartient : l’Europe impérialiste. Il utilise pour ce faire le discours du droit à l’autodétermination comme il l’a fait dans l’ex Yougoslavie. Les peuples n’ont bien entendu rien à gagner à ce changement de maître.
    Les bourgeoisies impérialistes essayent ainsi de retourner le contexte en leur faveur. Elles essayent en particulier aujourd’hui de profiter des révoltes en Libye pour intervenir militairement et reprendre pied dans un pays qui possède les plus importantes réserves de pétroles – prouvées – du continent avec 44,3 milliards de barils, et cela par tous les moyens possibles (concertation de l’ONU et de l’OTAN, qui n’avait pas eu lieu ni pour la Tunisie ni pour l’Egypte, sanctions rapidement votées, préparatifs d'intervention militaire américaine)… L'ingérence impérialiste qui s'est manifestée dès le début par les injonctions manipulatrices d’Obama, Merkel et Sarkozy lâchant les tyrans Ben Ali et Moubarak deviennent maintenant une menace d'intervention militaire contre Khadhafi.
    L’unanimité des puissances impérialistes contre Kadhafi, présenté comme un nouveau Saddam Hussein à pendre haut et court, nous rappelle les préambules habituels des guerres du pétrole. Pourtant Kadhafi - qui s'est opposé de nombreuses fois dans le passé aux stratégies et plans agressifs de l'impérialisme -allait depuis 10 ans de concessions en concessions à l’impérialisme, allant par exemple jusqu’à servir de garde-frontière aux impérialistes italiens contre l’immigration. Et il était devenu courtisé et fréquentable par les puissances impérialistes (on se souvient de son invitation par Sarkozy fin 2007). Mauvais signe... Signe d'un pouvoir autoritaire de plus en plus coupé des masses libyennes, comme l'illustre la crise actuelle. Mais cette situation ne saurait justifier l'ingérence des puissances impérialistes hypocrites et prédatrices qui veulent obtenir par une "intervention humanitaire" ce qu'elles n'obtenaient pas complètement d'un Kadhafi qui restait incontrôlable. C'est au peuple libyen, et à lui seul, de décider de son avenir, pas aux grandes puissances impérialistes et à leurs sociétés pétrolières ! Une intervention armée serait un recul considérable pour la lutte du peuple libyen pour ses droits sociaux et démocratiques. Regardons l'état de l'Irak aujourd'hui.
    Le Rassemblement des Cercles Communistes manifeste son soutien internationaliste aux peuples arabes en lutte révolutionnaire pour l’indépendance et la démocratie véritable, au sein de collectifs et lors des manifestations et initiatives organisées actuellement. Elle soutient les luttes populaires héroïques qui se développent dans ces pays, avant, pendant, et après la destitution des dictateurs pro-impérialistes. Faisant clairement la distinction entre les révolutions nationales démocratiques qui déstabilisent jusqu'à nos propres gouvernements (démission récente de la Ministre des Affaires étrangères) et l'instrumentalisation des luttes et des aspirations des peuples par les puissances impérialistes (comme en Libye ou en Iran), le Rassemblement des Cercles Communistes appelle à la vigilance et au refus de toute intervention étrangère qui ne pourrait conduire qu'à une nouvelle « guerre du Golfe » génocidaire. En ce sens nous soutenons les revendications légitimes des peuples et combattons la propagande médiatique qui prépare les esprits à la confiscation des révolutions populaires et à l'intervention militaire des puissances impérialistes.
    Vive l'émancipation des peuples! A bas l'impérialisme!

  • L'anniversaire de Bouteflika et le cadeau de Mme Hanoune

    L'anniversaire de Bouteflika et le cadeau de Mme Hanoune

    Aujourd'hui, mercredi 2 mars 2011, Abdelaziz Bouteflika a fêté son 74è anniversaire. Le bel âge pour diriger un pays dominé par les jeunes.
    Parmi les cadeaux qu'il a reçus pour l'occasion, celui de Louisa Hanoune est sans doute le plus remarquable. Il s'agit d'un superbe bénitier enveloppé dans un émouvant blanc-seing.
    L'autocrate Abdelaziz Bouteflika, grâce au précieux présent de Mme Hanoun, peut à loisir entrer en autocrate grabataire dans ce récipient d'eau bénite et en ressortir grand démocrate-révolutionnaire !
    Une transformation dont personne ne devine l'ampleur. «Le président de la République m’a confirmé qu’il partage l’option d’une Assemblée constituante», a ainsi révélé Mme Hanoun. Bien entendu, Bouteflika a fait cette fracassante déclaration à sa sortie du bénitier. Avant qu'il n'y soit plongé, le président algérien était opposé au pluralisme, avait interdit l'homologation de nouveaux partis, interdit les marches et les manifestations du 12 et 19 février, interdit l'accès de l'opposition aux médias lourds...Mais sous l'effet de l'eau bénite de la responsable trotskyste, il devint un tout autre personnage. Imprévisible ! Il est désormais favorable  à une assemblée constituante, c'est-à-dire, pour ceux qui ne le savent pas, à une institution collégiale qui va, souverainement, rédiger puis adopter une nouvelle constitution, autrement dit, décider souverainement de l'organisation des pouvoirs publics de l'Algérie !
    C'est dire la valeur du cadeau !
    Louisa Hanoun attend d'ailleurs beaucoup du personnage sorti du bénitier. Elle annonce avoir "actualisé" la première lettre envoyée à Bouteflika en 2009 et « appuyée par plus d’un million de signatures de citoyens, dans laquelle elle demandait une réforme politique institutionnelle démocratique et la saisfaction des "revendications pressantes des jeunes, des travailleurs et de la large frange de la population". Cette lettre, adressée au président d'avant le bénitier, n'avait rien donné. Elle a donc été remaniée pour l'homme nouveau, et des copies de la lettre « actualisée » ont été remises aux journalistes. Dans cette nouvelle missive, comptant sur les vertus de l'eau bénite, Louiza Hanoun exhorte Bouteflika à lever l’interdiction de marcher et de manifester à Alger instituée par le président d'avant le bénitier, en juin 2001. Elle demande aussi l’abrogation de l’article 144 bis du code pénal, prévoyant des peines de prisons contre les journalistes lequel article avait été décidé par le même chef de l'Etat, cette même année 2001.
    Alors, joyeux anniversaire, M. le président, et vivement le 3 mars au matin, que l'inégable responsable trotskyste se réveille.

    Gantri

  • Monsieur le Président de la République, les mal-aimés de la Sonatrach vous saluent bien !

    A son excellence Monsieur le Président de la République Votre excellence, Les mal-aimés de la Sonatrach vous envoient leurs plus distinguées, respectueuses et patriotiques salutations. Votre excellence, Nous, Patriotes de Bouira et d’autres régions de ce beau pays, chargés de la protection des oléoducs et gazoducs, et employés, sous l’intitulé de Groupe de Patriotes et DSP, par les autorités militaires à d’autres fins d’extermination de la vermine intégriste, sous contrat de travail à durée déterminée (une année renouvelable depuis 1995) avec la Sonatrach (agents de sûreté interne), tenons à dénoncer des pratiques discriminatoires de notre plus haute hiérarchie dans l’entreprise, nous qui avons donné le meilleur de nous même durant les années de braises (près d’une centaine de morts et des centaines de blessés parmi nos collègues, nos frères d’armes et de sang, un révolutionnaire de votre stature en sait des choses à ce propos). Ne parlons pas des maladies professionnelles et des accidents de travail qui sont légion dans notre corporation. A sonatrach, tant que vous êtes en bonne santé allahou ma barak, vous tombé malade ou invalide c’est votre contrat de travail qui saute, L’alinéa 1er de l’article 274 de la convention collective est ici rigoureusement appliqué.

    Votre excellence,

    Sachant que vous avez promis de nous réhabiliter et de rehausser notre statut lors de la campagne électorale et dans votre discours d’investiture, nous venons par la présente vous exposer les griefs que nous retenons à l’encontre de notre employeur, l’entreprise publique Sonatrach : Votre excellence, ? Juste pour faire un peu d’humour noir, et en terme crus, vous démontrez par a+b ce que vivent les agents: “Les conditions de travail” et d’hébergement des terroristes intégristes, de l’aveu de certains officiers de l’armée, sont meilleures que celles que nous offre la 11ème plus grande entreprise du monde. Des conteneurs pour l’hébergement qu’ils appellent cabines sahariennes, des véhicules en panne, l’éclairage défaillant, dès fois pas d’électricité du tout, pas d’eau …etc. Votre excellence, ? Tous les employés permanents on eu droit à des augmentations, avec rappel pour les moins nantis d’entre eux depuis le 01er juillet 2007, à l’exclusion des gens de la SIE (Sûreté Interne de l’Etablissement). Imaginez le moral des troupes. N’est ce pas ce qu’on appellerait dans une armée discipliné d’acte de saper le moral et ébranler la confiance des soldats. Votre excellence,  Une Convention avec la CAAR, portant assurance vie, dont le bénéfice tel que l’énonce le communiqué et mis en œuvre par l’entreprise concerne seulement et exclusivement les travailleurs permanents. L’intégration dans la convention SH/CAAR portant assurance vie du personnel SIE, puisque étant le plus ciblé et exposé aux risques sécuritaires, est impérative. Nous sollicitons votre haute bienveillance de bien vouloir inviter notre Direction générale à étudier cette urgente doléance.

    Votre excellence, 

    Etant vraiment mal-aimés sinon détestés, on n’a même pas le droit aux œuvres sociales, pis à la crèche pour notre progéniture, … etc. Contrairement à ce que stipule l’art. 22 de la convention collective de l’entreprise : « Les travailleurs recrutés pour une durée déterminée ou à temps partiels sont rémunérés selon les mêmes règles et conditions que les travailleurs recrutés pour une durée indéterminée. Ils sont soumis aux mêmes devoirs, bénéficient des mêmes avantages sociaux et participent aux résultats conformément aux dispositions de la présente convention et de la réglementation en vigueur. » Votre excellence,  Ces derniers temps il n’est même pas question d’intégration dans l’entreprise, ou du moins nous régularisé dans certains droits. Il est question M. le Président de PRIVATISATION. Les dirigeants de l’entreprise n’ont plus besoin de chaire à canon, aujourd’hui la paix revenue on donne les marchés de sécurisation des sites et ouvrages aux copains et aux coquins dont les entreprises dites de gardiennage sont sur une liste de boite présélectionnée. Telle est la nouvelle « doctrine » de l’entreprise. Votre excellence, ? La formation, voir à cet effet la circulaire de Monsieur le ministre de tutelle (CAB / N° 07 / MB /2004 du 15.05.04), qui est claire à cet égard. Elle stipule dans l’un de ces passages que : « Il est, en effet indispensable de former de façon continue, dans tous les domaines d'activités de notre secteur, les travailleurs, quels que soient les emplois qu'ils occupent et leurs niveaux de qualification.» On n’en est exclu, Monsieur le Président. La seule Direction régionale de Béjaia, dont nous relevons, a dépensé, à cette fin, pour le seul exercice 2006/2007 : 7 milliard de centimes. Monsieur le Président de la République, sauf votre respect : sommes nous des sionistes ou plutôt des ALGERIENS avec devoirs et droits.  

    Votre excellence,

    La promotion (échelles, …) ??. Plusieurs années de travail à la même catégorie. 90% des agents recrutés depuis 1995 à la catégorie 14/1 se retrouvent 14 ans plus tard, en 2009, à leur 15ème contrat annuel de travail à cette même catégorie, soit à la 14/1. Sachant que depuis 1995 80% ce sont mariés et ont enfantés. Des griefs, des griefs et des griefs, Votre Temps étant précieux, veuillez nous excuser et en même temps vous remercier pour le moment que vous auriez consacré à notre présente lettre. Celle-ci n’est qu’un constat malheureux de citoyens ayant promis et offerts leurs vies pour que vive l’Algérie fière et moderne. Enfin, je voudrais, après votre permission, Monsieur le président, vous dire que ce message ne contient pas des jérémiades de gens faibles, car la réalité est que nous ne sommes pas des mal-aimés seulement, mais pire nous faisons face à une véritable politique d’APARTHEID, non pas raciale comme l’a vécu un de vos amis et reconnaissant de votre rôle dans la libération du peuple noir de l’Afrique du sud, en l’occurrence M. NELSON MANDELA, je disais Monsieur le Président, nous faisons face à de l’apartheid professionnel, innovation exécrable d’une génération qui n’a pas vécu les affres du colonialisme français et de la guerre d’indépendance, DU CODE DE L’INDEGENAT. Patriotiques salutations. Vive l’Algérie éternelle, Honneur et Gloire à nos martyrs, Vive la République. Quelques uns d’entre ces damnés de cette fière Terre. Bouira, le 1er juin 2009.

    P.S : Cette lettre a pris quelques heures supplémentaires, que Sonatrach ne nous paiera pas, pour l’avoir écrite après les heures de travail comme ils disent, bien que nous sommes en ce moment en piquet d’alerte et de renfort au cas où, puisque le contrat de travail et la législation stipule 40 heures de travail hebdomadaire.

  • Le magot des dictateurs arabes : Et la fortune de Bouteflika ?

    Le magot des dictateurs arabes : Et la fortune de Bouteflika ?

    Dans son enquête, le magazine Challenge classe la fortune de Bouteflika parmi celles des « invisibles », les moins apparentes car provenant du pétrole.

    On lit, en effet : "Ces autocrates arabes sont tous dotés d'un insatiable appétit de richesses, résume Maud Perdriel-Vaissière. Mais leur façon de s'enrichir dépend des ressources du pays. S'il n'y a pas de pétrole, il faut spéculer sur le foncier, s'arroger des participations ou prélever des commissions. Si l'or noir est là, il suffit de prélever sa part et de placer le cash. Ces dernières fortunes sont les plus liquides, donc les mieux cachées." Ainsi de celle, en Algérie, du président Abdelaziz Bouteflika, encore en poste malgré la contestation de la rue. Officiellement, il ne disposerait que de deux appartements à Alger. Mais, selon des opposants algériens, il aurait détourné avec les généraux une trentaine de milliards de dollars, placés du Liechtenstein au Brésil »

    Ce que possède officiellement  Abdelaziz Bouteflika

    Dans sa déclaration de patrimoine, en février 2009, le président avait écrit ceci :

    «Je soussigné, Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, demeurant au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, Alger, candidat à l'élection à la Présidence de la République, prévue le 9 avril 2009. En application de l'article 157 de l'ordonnance 97-07 du 6 mars 1997, modifiée et complétée, portant loi organique relative au régime électoral. Déclare être propriétaire des biens ci-après:

    I- Biens immobiliers :

    Une maison individuelle sise à Sidi Fredj (commune de Staouéli) suivant acte enregistré sous le n° 226 du 11.11.1987. 
    Une maison individuelle sise rue de la Rochelle, Alger, suivant livret foncier n° 70-68/07 du 11/12/2007.
    Un appartement sise au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, suivant livret foncier n° 29-39/07 du 26/06/2007.

    II- Biens mobiliers 

    Deux (02) véhicules particuliers.
    Déclare qu'il n'est propriétaire d'aucun autre bien à l'intérieur du pays ou à l'étranger.»

    Mais l’opinion fait la moue.

    Elle n’oublie pas que le 22 décembre 1981, Bouteflika fut poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères» (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes. Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. ». La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l’équivalent de 100 milliards de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor.

    Pour sa défense, Bouteflika invoquera aux magistrats de la Cour des comptes la construction d’un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères pour laquelle il destinerait la trésorerie amassée sur les comptes suisses. La réponse de la cour : « Ce motif fallacieux ne peut être pris en considération sachant qu’une opération d’investissement obéit à des règles bien précises qu’aucun ordonnateur ne peut ignorer et que l’éventuelle construction d’un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères doit être financée par des crédits normalement inscrits au budget de l’État.»

    De plus, l’opinion sait que les proches de Bouteflika se sont enrichis avec Khalifa, notamment ses frères.

    Les personnes impliquées dans le scandale Sonatrach (Khelil, Hemche), sont des intimes de Bouteflika.

    Personne ne peut croire aujourd’hui que celui qui parlait des 15 chats et qui a su au moment opportun se débarrasser des responsables «encombrants», est complètement innocent de la rapine qui s’est installée dans le pays depuis que les prix du pétrole ont connu une augmentation sensible et que la tirelire de l’Etat est devenue fort alléchante.
    Les scandales financiers se sont succédé à un rythme soutenu, plaçant le pays parmi les pays les plus corrompus du monde. Aucun haut responsable n’a été jugé. Même lors du jugement du hold-up du siècle en Algérie, à savoir l’affaire Khalifa, les ministres dont la responsabilité était avérée sont venus au tribunal de Blida en témoin et reparti en témoin, par la grâce de la juge en charge de ce procès et de la justice de nuit.

    Même le ministre des Finances de l’époque, qui a eu un aveu fort révélateur devant la juge obstinée à épargner les hauts responsables de sa majesté, en disant «qu’il n’a pas été assez intelligent», s’est vu propulser au poste du premier responsable de la diplomatie du pays, une diplomatie dans laquelle continue à activer le plus vieux diplomate du monde, Missoum Sbih et dans une capitale-clé pour l’Algérie (Paris).  Missoum Sbih a, aujourd’hui, 82 ans. Le pouvoir n’ayant pas tiré de leçons de l’affaire Khalifa qui a lourdement terni son image, voilà qu’il récidive avec les affaires de l’autoroute, le FNDRA, Sonatrach, des barrages. Le président ne peut pas endosser toute la responsabilité au gouvernement, il est personnellement responsable de la systématisation de la rapine et de la corruption en Algérie. Ce triste épisode de la gestion du président Bouteflika ne peut renvoyer qu’à l’absence de projet ou de stratégie de développement pour le pays qui traverse une période rare d’aisance financière, il a gouverné et continue à le faire sous l’emprise de l’improvisation. C’est là, la triste vérité de 12 ans de règne sans partage.

    G.D.