La vente des actions Anadarko et Duke Energy que détenait la Sonatrach avait scellé, en 2003, la relation entre Chakib Khelil et Farid Bedjaoui. Pour l’heure, la justice algérienne ne s’est toujours pas intéressée à ce dossier pour déterminer les responsabilités des personnes qui ont facilité ce placement dans le fonds d’investissement Rayan Asset Management.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Chakib Khelil a récemment nié toute relation avec Farid Bedjaoui.
Dans la série d’entretiens qu’il a accordés à plusieurs titres algériens, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines a déclaré n’avoir rencontré Bedjaoui qu’à deux reprises, quand celui-ci était membre d’une délégation de Saipem.
Mais il est évident que la relation entre les deux hommes est antérieure à la montée en puissance du groupe italien en Algérie. Car c’est bien l’affaire de la vente des actions Anadarko et Duke Energy qui a scellé leurs liens. Les faits remontent aux années 2001-2003 lorsque Chakib Khelil cumulait les postes de ministre de l’Energie et de P-dg par intérim de la Sonatrach.
Cette période coïncide avec la création de Rayan Asset Management par Farid Bedjaoui et son beau-frère Zyad Daloul. Il serait naif de croire que Farid et Zyad se sont un jour présentés au siège de la compagnie nationale d’hydrocarbures pour demander à ce qu’on leur accorde le droit de «boursicoter» avec des actions stratégiques dont le montant dépasse les 2 milliards de dollars. Tout a été parfaitement planifié. Dans son édition du 15 août 2010, Le Soir d’Algérie publiait une rétrospective des mouvements des actions et leurs placements par Rayan. Ainsi, le compte Sonatrach a été ouvert le 22 septembre 2003 avec un apport de plus de 7 millions de dollars américains (7 506 961,98 dollars américains) en cash provenant de la vente d’actions Duke Energy Corp. Les premiers fonds ont été placés une semaine plus tard, soit le 29 septembre.
Le premier apport issu de la vente des actions Anadarko date du 22 avril 2005 avec plus de 11 millions de dollars américains (11 824 782,69 $). Outre l’achat de bons du Trésor américain, Farid Bedjaoui n’hésite pas à spéculer avec l’argent de l’Etat algérien. Un des principaux «coups» de Rayan Asset Management a été l’achat, en 2007, d’actions de Energias de Portugal, la société nationale de distribution d’électricité du Portugal.
Le processus d’achat a débuté le 22 février 2007 par le versement de la somme de 65 millions d’euros. Les achats d’actions se sont déroulés à intervalles réguliers jusqu’au 31 décembre 2007. Le compte dédié à l’achat du portefeuille d’actions de Energias de Portugal a été clôturé le 31 décembre 2009.
Là encore, il est évident qu’une personne, ou un groupe de personnes, installé à Alger a donné son aval pour effectuer cette série de transactions. Après sept ans de service, Rayan Asset Management procède à la fermeture du compte Sonatrach le 30 mars 2010. Deux mois plus tard, au sortir de l’hémicycle de l’APN, Chakib Khelil est interpellé par des journalistes sur la question de la vente des actions. Il répond avec un large sourire : «Les fonds ont été restitués et nous avons fait un gain de 600 millions de dollars sur un investissement d’un milliard de dollars. Donc nous avons gagné pratiquement 60 % sur ces fonds. Ce qui est important de retenir, c’est que nous avons gagné 600 millions de dollars sur un milliard de dollars de placement. Et vous pouvez imaginer si nous avions un peu plus d’argent, nous aurions pu gagner un peu plus».
Bien sûr, l’ancien ministre de l’Energie évitera de dire combien ont empoché Farid Bedjaoui et Zyad Daloul dans toute cette affaire. Aujourd’hui encore, le processus qui a conduit à confier ce portefeuille d’actions à Rayan Asset Management est un véritable mystère.
Il est vrai que durant la phase de «négociations» Khelil détenait tous les leviers de commande du secteur de l’Energie puisqu’il était à la tête du département et de la Sonatrach. Une telle décision ne pouvait être effective qu’après saisine de l’ensemble des instances de la compagnie nationale.
En 2003, l’Assemblée générale de la Sonatrach était composée des membres suivants : Brahim Ghanem, délégué à la Planification; Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances; Chakib Khelil, ministre de l’Énergie ; Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie et Houari Khachaï, représentant de la présidence de la République.
Notons que durant cette année, la Sonatrach avait eu trois P-dg : Chakib Khelil, Djamel-Eddine Khene (de mai à septembre 2003) puis Mohamed Meziane dont la nomination est intervenue 5 jours avant le lancement de la première opération spéculative par Rayan. Par ailleurs, les 13 membres du Conseil d’administration et les 11 membres du Comité exécutif de la compagnie pétrolière devaient eux aussi être au courant de cette initiative.
Notons que Abdelhamid Zerguine, actuel P-dg de la Sonatrach, était lui-même membre de ces deux instances. Toutes ces personnes ont-elles voté pour la vente de ce portefeuille d’actions à travers le fonds Rayan Asset Management ?
Ce n’est pas tout. Il est utile de s’interroger sur le rôle de la Banque d’Algérie, seule institution habilitée à placer l’argent de l’Etat à l’étranger, et de la Banque extérieure d’Algérie qui est chargée de gérer les avoirs de la compagnie pétrolière. Dans son édition du 15 février 2011, le quotidien El Watan apporte quelques éléments de réponse. «L’opération n’aurait pas pu être menée sans l’aval tacite du ministre des Finances de l’époque, à savoir Abdelatif Benachenhou, du P-dg de la Banque extérieure d’Algérie et du P-dg de la Banque nationale d’Algérie (BNA) qui se trouve être en même temps l’un des principaux décideurs de la Banque algérienne du commerce extérieur (BACE).
Cette banque, dont le siège est à Zurich en Suisse, est détenue à 50% par la BNA. Et c’est justement la BACE qui s’est chargée de transférer en plusieurs tranches, pour le compte de la BEA, les 3 milliards de dollars de Sonatrach dans les caisses Rayan Asset Managment», écrit ce journal.
Outre Benachenhou, El Watan cite les noms de Mohamed Loukal pour la BEA, de Seghir Benbouzid pour la BNA et de Mustapha Baba Ahmed pour la BACE.
Dix ans après le deal passé entre Khelil et Bedjaoui, un flou total entoure cette affaire sensible. D’ailleurs, au sein de la famille des hydrocarbures, il suffit d’évoquer les actions Anadarko et Duke Energy pour provoquer un sentiment de malaise, preuve du préjudice subi par l’Etat algérien et la Sonatrach. La justice algérienne n’a pas encore ouvert ce dossier. Le sera-t-il un jour ?
T. H.
D’El Paso à Rayan
Les actions que détenait Sonatrach sur les compagnies américaines Anadarko et Duke Energy avaient une double valeur : financière et historique. Car ces actions sont, en fait, une compensation obtenue par l’Etat algérien au terme du règlement de l’affaire El Paso.
Durant les années 70, l’Algérie signait avec les Etats-Unis un contrat de livraison d’une importante quantité de GNL (gaz naturel liquéfié). Mais l’accord n’entrera pas en vigueur à cause d’un litige sur le prix de cession du gaz. L’Etat algérien obtient gain de cause suite à une procédure d’arbitrage international à travers une compensation sous forme d’actions des compagnies Anadarko et Duke Energy.
Il est important de rappeler que les dirigeants algériens ont toujours refusé de vendre ces actions, même au plus fort de la crise des années 90, lorsque le pays frôlait la cessation de paiement. Un principe auquel Chakib Khelil ne semblait accorder aucune importance. Il a permis à son ami Farid Bedjaoui de spéculer avec ce portefeuille alors qu’il aurait pu prendre une décision inverse en augmentant la quote-part de Sonatrach dans le capital des deux compagnies. Ironie du sort, ou plan parfaitement élaboré durant les opérations de ventes d’actions, Anadarko engageait un arbitrage international contre Sonatrach à propos de la taxe sur les super profits.
Un conflit qui a finalement tourné à l’avantage de la compagnie américaine qui a obtenu, au terme d’un accord signé en 2012, un volume de 4,4 milliards de dollars de pétrole remboursable, en plus d’un prolongement de 25 ans de la durée des gisements qu’elle exploite en Algérie.
T. H.
sonatrach
-
Cession douteuse des actions de Sonatrach dans Anadarko La première «affaire» entre Khelil et Bedjaoui
-
ENCORE LA FRANCE!!!!!
Accord de partenariat dans le domaine de l’éducation
Par : Malika Ben
Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action. La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”. Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.
M B -
no moment
-
Corruption : détourner l’argent de Sonatrach en 5 leçons
| © D. R.La justice italienne a dévoilé une nouvelle affaire de corruption qui implique Sonatrach et Saipem, une filiale de l’entreprise pétrolière italienne ENI. Si les faits sont nouveaux, les méthodes de corruption sont similaires à celles d’une première affaire de 2010, qui a conduit à l’incarcération de Mohamed Meziane. Voici comment réussir à détourner des millions de dollars de Sonatrach.
1-Sachez vous entourer
Pour parvenir à vos fins, il est indispensable d’être bien entouré. Etre le fils ou la fille d’un membre du gouvernement est une position idéale. Si vous n’êtes pas né sous une bonne étoile, pas de panique : devenir membre de la famille d’un haut cadre de ministère peut suffire. Pour cela, il suffit de bien choisir qui vous épousez. C’est le cas par exemple de Tayeb Kouidir, l’un des mis en cause dans l’affaire Sonatrach 2, qui a épousé la fille d’un haut cadre du ministère de la Défense. Si les liens familiaux sont importants, le réseau de vos amis n’est pas négligeable. Prenons un exemple : Farid Nourredine Bedjaoui, suspecté par la justice italienne d’être un intermédiaire dans l’affaire de corruption entre Sonatrach et l’ENI. Farid Bedjaoui est le neveu d’un ministre. Mais il est aussi l’ami d’un autre ministre qui connaît très bien Pierre Falcon, un exportateur d’armes qui a beaucoup d’influence sur le marché pétrolier algérien. Les amis de vos amis sont vos amis.
2-Choisissez bien votre entreprise-partenairePour détourner de l’argent en toute discrétion, il faut vous fondre dans la masse des échanges commerciaux. L’idéal est donc de réaliser une transaction avec une entreprise pétrolière qui vous aidera à récupérer l’argent que vous visez. Préférez celles dont les dirigeants ont déjà été condamnés pour trafic d’influence. Enfin, les entreprises étrangères dont les patrons sont proches du pouvoir local sont à privilégier. Le choix de l’entreprise italienne ENI est un bel exemple : son président, Paolo Scaroni, un ami de l’ancien chef de gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a fait 16 mois de prison dans les années 1990 pour corruption. Expérimenté et protégé, il est l’interlocuteur parfait pour votre plan. Une fois l’entreprise choisie, n’hésitez pas à inviter ses dirigeants pour les convaincre de collaborer avec vous. Insistez sur les marchés qu’ils pourraient obtenir. Pour cela, chouchoutez-les en choisissant de prestigieux hôtels à l’étranger, comme le Georges V à Paris ou le Bulgari à Milan. N’oubliez pas d’y convier également les membres du gouvernement algérien, qui, rappelons-le, sont vos amis.
3-Obtenez un gros marché auprès de SonatrachLes rendez-vous que vous multiplierez dans les grands hôtels vous permettront d’aider votre entreprise-partenaire à signer un contrat avec Sonatrach. Dans le cadre économique légal, les entreprises obtiennent des marchés de sous-traitance d’autres entreprises. Il faut donc faire de même. Pour obtenir ce marché, votre entreprise-partenaire doit veiller à éliminer toute concurrence. Elle peut proposer à l’un de ses sous-traitant de postuler à l’appel d’offres. De cette manière, même si le sous-traitant obtient le marché à la place de votre entreprise-partenaire, l’argent arrivera jusqu’à votre partenaire. Mais pour s’assurer d’obtenir le contrat, vous pouvez aussi convaincre le sous-traitant de faire une offre beaucoup plus chère que celle de votre partenaire. De quoi refroidir les cadres de Sonatrach. Enfin, il est évident que l’offre de votre partenaire doit être gonflée et comprendre les frais réels du contrat ainsi que votre commission.
4-Créez une société-écranUn bon détournement est un détournement discret. Après avoir été payé par Sonatrach, votre entreprise-partenaire vous versera votre commission. Comme vous devez rester invisible, une société-écran réceptionnera l’argent à votre place. C’est vous qui devez créer cette société. Choisissez scrupuleusement sa localisation. Privilégiez les grandes places financières mondiales, comme Hong Kong. Placez l’un de vos (nombreux) amis à sa tête. S’il est fiable et bien entouré, il pourra aussi servir d’intermédiaire. C’est via cette société que vous utiliserez l’argent détourné, en achetant par exemple de belles voitures et de grands appartements.
5-Partagez vos gainsVotre partenaire est satisfait. Il a obtenu un nouveau marché. Vous aussi. Vous avez détourné beaucoup d’argent. Mais pour remercier vos interlocuteurs et consolider vos liens, dans l’éventualité d’une collaboration future, il faudra leur faire bénéficier de votre commission. Il semble que Farid Bedjaoui ait trouvé la meilleure solution. Il serait actionnaire, à hauteur de 1,5 million d’euros, de l’entreprise de Pietro Varoni, l’un des dirigeants de Saipem, une filiale d’ENI. Un partenariat gagnant-gagnant.
Yasmine Saïd
-
Grève dans l’anonymat
La grève en cours sur les chantiers de la Sonatrach à Khrechba (200 km d’El-Goléa) ne semble intéresser aucun responsable du secteur.
La dénonciation des conditions de travail par les travailleurs ne trouve aucun écho tant chez la direction du groupe pétrolier que la Centrale syndicale. Pourtant, ce chantier est le prolongement d’un projet stratégique pour le pays. -
Lettre ouverte à MM. les enquêteurs du DRS
Par Le Matin |Messieurs,
Je vous avais adressé au mois de janvier 2010, alors même que vous meniez une enquête sur des affaires de corruption au sein de la Sonatrach, une lettre dans laquelle je vous avais fait part de certaines remarques quant à la conduite de votre enquête et je vous avais indiqué quelques pistes à explorer qui vous mèneraient à de plus grosses découvertes.
Je vous avais indiqué que les affaires auxquelles vous vous intéressiez étaient d’un niveau modeste et que les pots-de-vin versés l’étaient aussi par conséquent. Avouez que, comparés aux 56 milliards de dollars US du chiffre d’affaires à l’exportation de la Sonatrach en 2010 et aux 14,5 milliards de dollars d’investissements pour la même année - sachant que la quasi-totalité de ces mouvements financiers font l’objet de commissions - les quelques centaines de milliers de dollars des dossiers véreux que vous avez découverts ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan. Je vous avais également fait remarquer que les personnes inculpées, bien qu’occupant les plus hauts postes de la hiérarchie de la compagnie nationale, n’étaient que des seconds couteaux et que les commanditaires de la corruption se trouvaient dans les plus hautes sphères du pouvoir. Je rappelle encore une fois que ces individus, qui sont certes les acolytes de ces commanditaires, ne constituent que des maillons de leurs réseaux, des passages obligés qu’ils utilisent pour opérer leurs razzias et auxquels ils accordent quelques miettes. Je vous avais aussi recommandé d’étendre vos investigations à d’autres progénitures que celles auxquelles vous vous étiez intéressés. Mais, apparemment, le régime algérien accorde une sorte "d’immunité" non seulement à un ministre, même quand il n’est plus en poste, mais aussi à sa descendance. Je vous avais enfin signalé quelques pistes que vous auriez pu explorer qui vous auraient amené à découvrir d’autres malversations autrement plus importantes et à débusquer du plus gros gibier que celui que vous aviez trouvé.
Mais hélas, votre maison le DRS qui fait si peur au commun des mortels en Algérie, s’avère impuissante, soumise et sans moyens face aux agissements mafieux de la catégorie des "Intouchables". Qui est "Intouchable" en Algérie ? Toute personne faisant partie d’un des clans dominants du pouvoir, notamment celui du président de la République ou celui des généraux qui l’ont placé au sommet de l’Etat. En vertu de quoi, un ministre, un général, un général-major, certains "conseillers", ou certains hommes d’affaires qui naviguent dans ces eaux troubles – la liste n’est pas exhaustive - qu’ils soient en poste ou en retrait, ne sont jamais poursuivis pour corruption, jamais inculpés, ne sont même pas cités à titre de témoins dans des affaires qui les concernent directement ? De très fortes présomptions, voire preuves de culpabilité de ministres, de généraux, du secrétaire général de l’UGTA, existent dans les dossiers Khalifa, gazoduc sous-marin Algérie – Italie, BRC, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, sans qu’aucune de ces personnalités ne soit jamais inquiétée.
Messieurs les enquêteurs, ni vous, ni moi, ni aucune personne sensée ne pourraient croire que ces personnes sont exemptes de tout délit de corruption, pour la simple raison qu’elles occupent de très hautes fonctions dans la hiérarchie politique ou militaire du pays. C’est évidemment leur appartenance à un clan du pouvoir qui les a rendues intouchables, c’est-à-dire selon la définition du Grand Robert de la langue française, des personnes qui ne peuvent être l’objet d’aucun blâme, d’aucune critique, d’aucune sanction. Dans l’ancien système social hiérarchique de l’Inde, étaient qualifiées d’"Intouchables" des personnes hors caste, considérées comme impures. C’est une combinaison de ces deux définitions qui s’applique à notre version nationale de la Cosa Nostra, dans laquelle un "Intouchable" est non seulement impur par ses mœurs, mais ne peut visiblement faire l’objet ni de blâme, ni de sanction. Dans le cas qui nous intéresse, à savoir le scandale de la Sonatrach, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui a décrété que les commanditaires des cadres supérieurs inculpés étaient des "Intouchables" ? Est-ce vous, Messieurs les enquêteurs du DRS ou est-ce les juges qui ont pris le relais de vos investigations ? Sachez cependant que quelles que soient les personnes qui ont pris cette responsabilité, elles sont, de par leur complicité, tout aussi coupables que ces individus, même si elles n’ont fait qu’obéir à des ordres venus de plus haut.
Il m’est cependant agréable de constater que, contrairement à l’Algérie où l’on s’évertue par tous les moyens d’étouffer ce genre d’affaires, ailleurs dans le monde ce n’est heureusement pas le cas. Tout comme moi, vous aurez remarqué depuis quelques mois déjà que sous d’autres cieux, les pistes que je vous avais signalées en janvier 2010 étaient dignes d’intérêt. Je n’en tire aucune fierté, ni honneur particuliers, mais je me sens néanmoins renforcé, par ce réconfort en provenance de l’étranger, dans mes convictions que la lutte contre la corruption est permanente et que la vérité et la justice finissent toujours par l’emporter. S’agissant de SNC Lavalin, on a appris au mois d’avril dernier que la justice canadienne avait entamé une grosse opération mains propres à l’intérieur de cette entreprise, qui a abouti à la décapitation de la direction générale. Soupçonné de blanchiment d’argent et de corruption dans des affaires conclues en Afrique du Nord, Riadh Ben Aïssa, vice-président, a été limogé en février 2012 après 27 ans de services, avant d’être arrêté et emprisonné en Suisse depuis la mi-avril. En sa qualité de responsable de l’Afrique du Nord au sein de la firme montréalaise, Riadh Ben Aïssa entretenait des relations sulfureuses avec le régime Kadhafi en Libye et avec celui de Ben Ali en Tunisie. Pour ce qui est de l’Algérie, son "parrain" était une personnalité très connue et très influente, décédée depuis le scandale de la Sonatrach. Le vice-président finances de l’entreprise, Stéphane Roy a lui aussi été arrêté, tandis que le PDG Pierre Duhaine a été poussé à la démission. A la suite de la disparition de son sponsor" algérien, SNC Lavalin a vu certains de ses contrats annulés, avant de refaire surface et de décrocher de nouvelles affaires. Il vous appartient, Messieurs les enquêteurs, de dénicher, au sein de l’establishment algérien, qui est le nouveau soutien de la firme canadienne.
On a appris aussi récemment que le PDG de Saïpem Pietro Franco Tali avait été limogé à la suite de nouvelles révélations de corruption concernant des contrats attribués par la Sonatrach au groupe italien. Selon les conclusions auxquelles sont parvenus les enquêteurs du parquet de Milan, Saïpem aurait versé 200 millions de dollars US de commissions pour l’obtention de trois contrats d’un montant de 580 millions pour le premier, de 142 millions pour le second et de 100 millions pour le troisième, soit un total de 822 millions de dollars. Non, Messieurs les enquêteurs, on ne verse pas un tel montant de commissions pour obtenir somme toute un montant modeste d’affaires. Si vous vous penchez sérieusement sur le dossier Saïpem, vous découvrirez que cette entreprise fer de lance du groupe ENI a réalisé en Algérie, durant les cinq dernières années seulement, un montant global d’affaires 25 à 30 fois supérieur. Les 200 millions de dollars de commissions ne représentent probablement qu’un acompte sur d’autres versements qui suivront ou alors une échéance sur un calendrier de paiements préétabli portant sur plusieurs affaires signées ou à venir.
A titre de comparaison, sachez que lors d’un procès tenu en 1991, portant sur diverses affaires de corruption, dont celle relative à la construction du gazoduc sous-marin Algérie-Italie, le président de l’ENI avait reconnu, devant le juge d’instruction en charge du dossier près ce même parquet de Milan, avoir versé au nom de son entreprise une commission de 32 millions de dollars à un citoyen libyen agissant en qualité d’intermédiaire avec une haute personnalité algérienne. 32 millions pour une haute personnalité – par ailleurs bien connue des Algériens – 200 millions pour des managers de la Sonatrach ? Encore une fois, non Messieurs les enquêteurs. Je dois vous dire que je doute fort que cette commission ait servi à arroser uniquement certains membres de la direction de la Sonatrach ; leurs "parrains" au sommet du pouvoir ne leur permettraient pas de bénéficier seuls d’une telle manne. Aussi, je vous recommande fortement de ne pas vous focaliser sur les managers de la Sonatrach uniquement et d’approfondir vos investigations dans ces trois affaires, que vous auriez déjà étudiées d’après la presse algérienne. Vous y découvrirez certainement des pots-de-vin autrement plus substantiels que celui mis au jour et des participants à la razzia d’un autre calibre que ceux que vous avez débusqués jusqu’alors.
Messieurs les enquêteurs du DRS,
J’en arrive maintenant au cœur du système mafieux mis en place par certains hommes-clés du pouvoir algérien, à savoir le réseau de commissionnement et les dessous de table perçus dans le cadre des contrats de vente du pétrole et du gaz. Sachez que les sommes détournées dans ce secteur sont faramineuses. Si l’on prend, à titre d’exemple, le montant du chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars mentionné plus haut et qu’on l’affecte d’un pourcentage de commissions aussi minime soit-il, on se rend compte que les montants détournés, volés chaque année au peuple algérien, représentent quelques milliards de dollars. De 3 à 6 au moins ! C’est comme si l’on retirait cent à deux cents dollars environ au revenu annuel de chaque Algérien ! N’est-ce pas hautement criminel, Messieurs les enquêteurs ? Je vous avais indiqué dans ma lettre de janvier 2010 que si vous deviez vous pencher sur cette question vous découvrirez que derrière chacun des clients de la Sonatrach, il y avait un membre de la coupole du régime, ce groupe très restreint de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie. Ne peut pas acheter du pétrole algérien qui veut, même s’il dispose des moyens financiers pour ce faire. A Alger on lui dira que l’on n’a plus rien à vendre. Mais si, par contre, cette personne sait quel est l’intermédiaire auquel elle pourrait s’adresser (si elle ne le connait pas, les mafieux qui contrôlent le marché l’orienteront éventuellement), elle pourra alors acquérir des quantités plus ou moins importantes de brut en fonction de la dîme qu’elle est disposée à consentir. Dans un de mes nombreux écrits sur la question, j’avais souligné que ces parrains ne se satisfaisaient plus d’un pourcentage sur les ventes de la Sonatrach. Ils ont exigé et obtenu de la part des groupes auxquels ils ont facilité l’accès au pétrole algérien qu’ils soient associés au négoce lui-même. Dorénavant, ils détiennent des parts dans des sociétés-écrans chargées de la revente du pétrole algérien. Ce ne sont donc plus des commissions au coup par coup qu’ils obtiennent, mais des revenus permanents très conséquents dont ils disposent. Voilà donc la véritable mafia, la vermine dont il faudrait débarrasser l’Algérie !
Je clôturerai enfin mon propos, Messieurs les enquêteurs, en vous rappelant ces quelques faits importants. Seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en droit d’ordonner des investigations du type de celle dont il est question ici. C’est cela le fondement de la démocratie. Le fait que ce soit vous, un service de sécurité, qui vous soyez auto saisi de l’affaire démontre à l’évidence le caractère non démocratique de l’organisation institutionnelle du pays. De même, seul un système judiciaire fort et réellement indépendant du pouvoir politique est en mesure de pousser aussi loin que nécessaire la recherche de la vérité, ce que vous n’avez visiblement pas été en mesure de faire. Les résultats décevants auxquels vous êtes parvenus, probablement parce que l’on vous avait fixé par avance des limites à ne pas franchir, montrent bien que le but qui vous avait été assigné n’était pas de mener une opération mains propres. Quant à ses retombées politiques, elles confirment bien ce que j’avais déjà souligné dans ma lettre de janvier 2010 : l’objectif de votre mission était tout simplement un règlement de comptes entre clans rivaux du pouvoir.
Ce qui m’amène à pousser ce cri d’alarme : Où est le Balthazar Garson algérien, ce juge courageux en mesure de remettre de l’ordre dans ce bazar ? Jusqu’à quand l’Algérie restera-t-elle prisonnière de ces combats de coqs et de ces relations incestueuses entre hommes assoiffés de pouvoir et leurs affairistes ? La réponse à ces questions dépasse bien entendu vos attributions d’enquêteurs, car elle ne tient évidemment pas de la seule conduite d’enquêtes policières plus ou moins encadrées. Sortir de la corruption systémique et de l’impunité passe par la restitution au peuple de ses richesses naturelles – ce à quoi vous pouvez contribuer par le résultat de votre travail - et par l’instauration d’un système de gouvernance réellement démocratique.
Cordialement,
Hocine Malti
-
L’Algérie : un pays désormais importateur de pétrole
Par Le Matin DZ |La Sonatrach importera 42 millions de tonnes par an pour faire face à la demande interne en carburant. De pays exportateur de pétrole, l’Algérie deviendra un pays importateur de pétrole.
L’absence de clarté dans le secteur de l’énergie
Dans ses interviews, le ministre de l’Energie évite d’évoquer l’épuisement des réserves pétrolières algériennes, rien à retenir de ses propositions farfelues, pour éviter le pire, mais le pire est déjà là ?
Depuis qu’il a compris que le renouvellement des réserves d’hydrocarbures accuse un retard considérable, le ministre multiplie les déclarations sur une stratégie, qui reste toutefois contradictoire et très vague. Les dernières interventions médiatiques illustrent du flou dans la conduite de politique énergétique nationale à long terme. L’Algérie ne donne aucune impression de s’occuper de son avenir énergétique. L’absence d’un plan sérieux pour l’après-pétrole, par l’appel de sources alternatives qui remplaceront le pétrole et le gaz appelés à disparaître dans moins d’une décennie, du moins à nous manquer pour une certaine période nécessaire pour reconstituer nos réserves d’hydrocarbures c’est la caractéristique connue de l’actuelle politique menée par M. Youcef Yousfi. Celui-ci, qui a succédé à Chakib Khelil à la tête du département de l’Energie et des mines en 2010 avant d’être reconduit dans l’actuel gouvernement de M. Abdelmalek Sellal, n’arrive pas à donner une vision claire de l’Algérie concernant sa politique énergétique.
Sa stratégie personnelle non partagée par les médias et les experts algériens du domaine est axée sur l’exploitation à fond des hydrocarbures conventionnels et la course au non conventionnel à grande échelle, satisfaire la demande interne par l’importation massive de pétrole, sans recours au nucléaire ni au développement des énergies renouvelables. Ainsi, faute de stratégie bien définie pour assurer l’avenir énergétique de l’Algérie et qui ne peut se faire que par la ressource renouvelable, en l’occurrence le soleil ainsi que l’accélération de la recherche et de l’exploration du sous-sol algérien recelant encore des quantités faramineuses d’hydrocarbures. Le gouvernement se dirige dangereusement vers le recours aux gaz non conventionnels, qui présentent de nombreux inconvénients : prix de revient excessivement, dépendance technologique envers l’extérieur, un impact non maîtrisé sur l’environnement, et le risque de plomber les cours des gaz conventionnels déjà en déprime, reconversion des infrastructures existantes, etc.
Du gaz pour produire de l'électricité
Pour faire face aux enquiquinantes opérations de délestage électrique, le ministre a annoncé la mise en marche d’un programme de production d’électricité par un supplément de 8.000 mégawatts, qui viennent s’ajouter aux 4.000 mégawatts, soit un total de 12 000 mégawatts, déjà programmés à l’horizon 2016, pour les seules périodes de forte demande (hiver et été). Le plan prévoit la construction de nouvelles centrales thermiques fonctionnant au gaz pour produire ces 12.000 mégawatts pour un coût estimé à près de 22,5 milliards de dollars. Ceci dit que notre électricité sera produite à 100% au gaz, alors qu’on devait chercher à la produire par le solaire en long terme, pour la production exclusive de l’électricité, et le dessalement d’eau de mer, tout en économisant notre pétrole et gaz. Pour faire tourner ces centrales, il faut au moins, selon les estimations, 22 milliards de m3 de gaz, soit presque la moitié de nos exportations (52 milliards de m3 en 2011), ce qui représente un manque à gagner de près d’une douzaine de milliards de dollars. L’Algérie consomme pour ses besoins internes 35 milliards de m3 (en 2011) et projette 50 milliards de m3 en 2017, donc nous produisons un cumul de 102 milliards de m3, 50% pour la consommation interne et 50% pour l’exportation. Les énergies renouvelables, bien qu’elles soient plus onéreuses à produire et à rentabiliser, constituent néanmoins l’avenir énergétique durable de l’Algérie, tant qu’il y aura du soleil. Cet investissement peut être consenti en le finançant par une partie des sommes faramineuses qui vont aux subventions de l’énergie. Le nucléaire allègera aussi considérable notre facture énergétique, si l’on prend l’exemple de la France qui soutire la totalité de son énergie électrique des mines d’uranium du Niger et en exporte même sur l’Union européenne.
L’Algérie a consacré 10,59 milliards de dollars en 2010 à la subvention de la consommation de l’énergie, selon une étude de l’ONU. Cette somme augmente chaque année d’environ 7%. La seule véritable façon de rationaliser la consommation d’énergie serait de réduire les niveaux de subvention, Mais c’est un risque que notre gouvernement ne pourra prendre, en ces temps des grandes révoltes et au détriment de sa politique du maintient d’une politique sociale à grand flot d’argent .
Des raffineries pour camoufler la défaillance du système politique
Sonatrach vient d’engager deux programmes d’investissement pour couvrir les besoins nationaux en carburant. Ainsi, le premier programme d'investissement, déjà engagé pour la maintenance et l’extension des capacités de raffinage des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger de 4 millions de tonnes supplémentaires. Le même programme permettra également aux raffineries du groupe de produire des carburants - essences gas-oil, aux normes européennes et de disposer d'une chaîne de production des aromatiques (benzène et paraxylène) plus développée, permettant ainsi d'initier des projets pétrochimiques en aval du raffinage, etc. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de la petite raffinerie d'Arzew, qui alimente tout l'ouest et le sud-ouest du pays, et dans l’informel le nord-ouest du Maroc, ont été achevés, et les installations sont en activité. La capacité de production de la raffinerie est ainsi passée de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75 millions de tonnes par an, soit plus de 50%.
Pour autant, une des deux unités intégrées de la raffinerie de Skikda est actuellement à l'arrêt pour rénovation. L'arrêt technique a été même autorisé par le Pdg du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Les travaux sont confiés au Coréen Samsung. Alors, que cette rénovation aurait pu peut-être être attribuée à la filiale de Sonatrach GTP ex-Altra, détenant un savoir-faire algérien dans les grands travaux pétroliers. GTP est spécialisée dans la construction des unités pétrochimiques, avec un riche palmarès à son effectif ; la réalisation d’un module de traitement de gaz de 60 millions de m3/j à Hassi-R’mel, pour le compte d’une grande compagnie japonaise JGC et la rénovation totale de la raffinerie de Nouakchott (Mauritanie), avec du matériel récupéré, paraît-il du reste, de la raffinerie de Béjaïa détournée ?
Pour subvenir aux besoins internes en carburant, la Sonatrach doit importer 42 millions de tonnes/an de pétrole brut aux prix coté à la bourse, une fois raffiné, il sera vendu sur le marché national, au prix aussi coté à la bourse par les compagnies internationales de raffinage. Les institutions de la finance et les associations mondiales des raffineurs, avec qui Sonatrach est liée par des conventions nous obligeront à aligner nos prix de carburant à la pompe aux leurs. Par une reconversion du dinar en euro, les prix moyens des carburants (2011) seront de 82 DA pour les lourds et 220 DA pour les légers et super-légers (sans subvention). A ce prix là, aucun mobiliste ne se permettra le luxe de rouler en voiture !
Il se pourrait que monsieur le ministre a d’autres idées en tête. Par le fait de construire des raffineries en Algérie alimentées par du pétrole importé, n’essaye-t-il pas peut-être de récupérer la souveraineté nationale perdue à jamais par la fin du pétrole ? Le pétrole de notre temps est une arme de dissuasion plus efficace que l’arme nucléaire et l’Etat qui ne possède pas de pétrole ne pourra pas se défendre.
Que s’est-il passé pour la raffinerie de Béjaïa ?
Dans les années 1970, une raffinerie de pétrole, sœur jumelle de celle d’Arzew d’une capacité de 2,5 millions tonnes/ an, prévue par le plan Valhyd pour être construite aux environs de Béjaïa, à proximité de l’oléoduc qui relie Haoud-El-Hamra au terminal-arrivé de Béjaia. Les études de faisabilité ont été réalisées, le choix du constructeur fixé, les études techniques achevées, une équipe d’ingénieurs et de techniciens algériens fut envoyéechez le constructeur anglais pour suivre une formation sur le raffinage, les terrassements du site réalisés, 90 % des équipements achetés, payés cash et transportés jusqu’en Algérie. Le projet était arrivé à sa dernière ligne finale. C’est à dire, il a atteint ses phases : de montage, démarrage et exploitation. Mais brusquement, ce projet a été purement et simplement annulé, pour des raisons semble-t-il d’un malentendu politique.
Un crime économique ? Du matériel flambant neuf d’une valeur de 2,5 milliards de dollars jeté par Sonatrach dans un "dépotoir public" à Arzew et un lourd préjudice moral infligé par Sonatrach au mépris de la population bougiote. Bougie a perdu un investissement en or. Le litige qui s'en est suivi avec la partie contractante étrangère a été réglé contre paiement de la totalité et l’ensemble des prestations d’engineering, procurement des équipements, emballage, stockage et transport ainsi que de lourdes pénalités de résiliation contractuelles qui vont avec le contrat. Il se pourrait encore que cette raffinerie ait été revendue avec ses croquis de montage ou installéequelque part dans un autre pays. Personne n’aura l’audace de fouiner sur cette affaire, vieille de 42 ans, les archives algériennes auraient une durée de vie de 10 ans et Monsieur le juge est indépendant ?
Y. Mérabet
*Source Asfir
-
Algérie : mauvaise gouvernance, non-droit et bureaucratie
Par Le Matin DZ |"Il vaut mieux que l’homme exerce son despotisme sur son compte en banque personnel que sur ses concitoyens" John Maynard Keynes.
Combien de discours des plus hautes autorités algériennes la population algérienne n’a-t-elle pas entendu entre 2000/2012, de combattre la corruption, la bureaucratie dévalorisant le couple intelligence/travail sur le quel doit reposer tout développement fiable et donc d’asseoir un Etat de droit ? Pour l’instant c'est pourtant le statut quo. Ce rêve si cher à tous les Algériens sera t-il réalisé un jour ? Il ne s’agit pas de créer des commissions sans lendemain puisque l’Algérie avait déjà un observatoire de lutte contre la corruption sous la présidence de Liamine Zeroual qui n’a jamais fonctionné.
De là se pose la question quel est le rôle de la Cour des comptes institution dépendant de la présidence de la République selon la Constitution, de l’Inspection générale des finances. Fait paradoxal cependant, cette dernière dépend d’un ministre. Sachant qu'on ne peut être juge et partie. Aussi s’agit-il de s’attaquer à l’essence de ce mal qui ronge le corps social qui est la bureaucratie paralysante qui gangrène tout le corps social, en fait impliquant la refonte de l’Etat. C’est que la lutte contre la mauvaise gestion et cette corruption qui se généralise, tendant à être socialisée, implique avant tout une moralisation de la pratique des structures de l’Etat. La manière dont sont gérés les services collectifs et l’administration alors que l’on s’appesantit souvent sur la gestion uniquement des entreprises publiques ayant à leur disposition une fraction importante du budget de l’Etat, et la gestion de ces segments contredit les règles élémentaires de ce que les économistes font rentrer dans le cadre de l’économie publique. S’il faille éviter les règlements de comptes inutiles et qu’une personne est innocente jusqu’à preuve du contraire, (présomption d’innocence), comment croire aux discours, mobiliser les citoyens au moment où certains responsables au plus haut niveau ou leurs proches sont impliqués ou supposés impliqués dans des scandales financiers et peuvent-ils avoir l’autorité morale auprès tant de leurs collaborateurs que de la population algérienne ?
Le bureau comme l’a montré le grand sociologue Max Weber est nécessaire dans toute économie mais il doit être au service de la société. Il est nécessaire au fonctionnement de toute économie mais non fonctionner comme en Algérie comme pouvoir bureaucratique qui fonctionne en vase clos et qui est le pouvoir numéro 1, car les pratiques sociales contredisent souvent les discours si louables soient-ils. Aussi, la lutte contre le terrorisme bureaucratique en Algérie renvoie à la problématique de la sphère informelle, en fait à la construction d’un Etat de droit qui implique une bonne gouvernance et pose la problématique d’une manière générale à la difficile construction de l’économie de marché concurrentielle et de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle. Car la sphère informelle, produit de la bureaucratie, contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation, somme colossale, avec une intermédiation financière informelle réduisant la politique financière de l’Etat sans compter toutes les implications socio-politiques et socio-économiques. Elle ne s’applique pas seulement aux catégories socio-économiques.
La rumeur souvent dévastatrice, dont la voie orale est dominante en Algérie n’étant que la traduction de la faiblesse de la gouvernance. Or son intégration est urgente loin des mesures autoritaires (répressives) qui produisent l’effet inverse, et ce, afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et l’émergence de la véritable entreprise, lieu permanent des richesses et donc favoriser les flux d’investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures condition de l’atténuation de la pauvreté et du chômage, la vocation de Sonatrach n’étant pas de créer des emplois. Aussi, si l’Algérie du XXIe siècle, veut s’insérer harmonieusement dans le concert des nations, la politique économique et sociale au sein de l’espace euro-méditerranéen et arabo-africain (par le dialogue fécond des cultures) devra avoir pour fondement la bonne gouvernance liée à la réhabilitation de l’entreprise, au savoir par la maîtrise de la connaissance, la ressource humaine étant l’élément déterminant. Et il n’y aura pas de développement en Algérie sans la réhabilitation du savoir et des couches moyennes productives, base d’ailleurs de tout pouvoir fiable.
Le nivellement par le bas (populisme) est source de démotivation et l’antinomie même du développement durable. La marginalisation des compétences et l’exode des cerveaux dont le montant en impacts est plus important que les 190 milliards de dollars de réserves de change chaque cadre formé coûtant plus de 200.000 dollars par unité deviennent inquiétants. Les derniers évènements et mesures biaisées montrent clairement que certains segments des pouvoirs publics (central et local), du fait de l’ancienne culture bureaucratique et administrative, n’ont pas une appréhension claire de l’essence de la sphère informelle. Où en est la réforme de l’école dont la dévalorisation du niveau devient alarmante ? Après les scandales financiers à répétition qui touchent tous les secteurs que dévoile quotidiennement la presse nationale et les importants découverts d’une minorité de monopoleurs rentiers auprès d’autres banques publiques, nous assistons à des recapitalisation à répétition des banques publiques qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars US ainsi que l’épongement de la dette publique sans s’attaquer grâce à la rente des hydrocarbures épuisable à terme dans moins de 20/25 ans maximum) sans s‘attaquer aux causes qui sont l’inefficacité de la dépense publique, la mauvaise gestion et la corruption, risquant de revenir à la case de départ. Ainsi la réforme bancaire, lieu de distribution de la rente, doit toucher fondamentalement la nature du système et donc la propriété et pas seulement la rapidité de l’intermédiation financière (aspect purement technique), rapidité qui paradoxalement pourrait faciliter des détournements plus rapidement si l’on ne s‘attaque pas à la racine du mal qui ronge le corps social.
Ainsi se pose la question suivante : combien de banques ont-elles une comptabilité décentralisée selon les normes internationales, seules condition d’audits internes sérieux ? Il convient de se poser cette autre question de savoir si l’on peut continuer dans cette voie hasardeuse, situation qui menace le fondement de l’Etat lui-même et la sécurité nationale. Dans ce cadre, la sphère informelle produit historique de l’extension de la bureaucratie rentière qui tire sa puissance de l’existence même de cette sphère tissant des réseaux diffus de corruption n’est que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d’ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l’information Transparency International dans ses rapports 2006/2011 classe l’Algérie parmi les pays qui connaît un taux de corruption élevé.
Ainsi les surfacturations et l’utilisation de la distorsion du taux de change permettent la fuite de capitaux (la méthode résiduelle de la Banque mondiale l’évalue à plusieurs dizaines milliards de dollars entre 1972-2010, avec d’importants mouvements pour certaines périodes fonction de la situation politique et socio-économique et des produits hors des frontières fonction de la distorsion des prix intérieurs et internationaux.
Dr Abderrahmane Mebtoul
-
560 milliards de dollars de recettes : où on en est-on dans leur utilisation ?
-
ConocoPhillips va demander à son tour le remboursement de la TPE à Sonatrach
Samy Injar, Maghreb Emergent, 20 Mars 2012
A l’annonce de l’arrangement entre Sonatrach et ses partenaires Anadarko et Maersk, avec à la clé 4,4 milliards de dollars, de nombreuses voies algériennes ont exprimé leur inquiétude de voir d’autres compagnies étrangères intervenant sur l’amont algérien réclamer à leur tour le remboursement de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE). C’est fait ; le texan ConocoPhillips va engager une démarche en ce sens.
Les autorités algériennes et la direction de Sonatrach n’auront pas à attendre très longtemps avant de se retrouver face à un nouveau litige en liaison avec le prélèvement de la TPE, la taxe sur les profits exceptionnels introduite en 2006 et collectée par Sonatrach pour le compte de l’Etat algérien. Une source sûre a affirmé à maghrebemergent.info en marge du symposium du FCE sur l’économie algérienne cette semaine, que la compagnie Texan ConocoPhillips avait pris la décision d’engager une requête auprès de Sonatrach afin de recouvrer des « versements » de taxe indûment prélevés par la partie algérienne. La même source assure que d’autres compagnies se préparent aussi à engager des procédures similaires afin de bénéficier du remboursement d’une partie de la TPE. Il s’agit plus exactement des montants de la taxe sur les profits exceptionnels correspondant à une activité antérieure à la date de promulgation de cette taxe. Les juristes des compagnies étrangères se seraient en effet jetés sur le contenu du dossier Anadarko-Maersk- Sonatrach pour retrouver les points similaires qui permettent à leurs employeurs d’obtenir le même « arrangement » que les deux compagnies américaine et danoise. Une source près de Sonatrach s’est déclarée confiante sur l’issue d’une éventuelle requête de ConocoPhilips « Cette compagnie est marginalement concernée par l’application de la TPE. Dans tous les cas les montants en jeu ne sont pas comparables avec ceux du litige avec Anadarko et Maesk ». Les spécialistes algériens de l’énergie, regroupés en nombre à l’hôtel Aurassi la fin de la semaine dernière, étaient perplexes au sujet de la décision algérienne de concéder un arrangement à Anadarko et à Maersk sur ce dossier de la taxe sur les profits exceptionnels. « Un haut responsable de Sonatrach m’affirmait il n’y a pas encore longtemps qu’il était certain de remporter un arbitrage international dans cette affaire » rapporte notamment un économiste spécialiste des questions énergétiques.
ConocoPhillips, pas un acteur majeur en Algérie
ConocoPhillips est présent sur le bloc 405A du bassin de Berkine. Il est opérateur sur le gisement de Menzel Lejmat Nord, participant à 3,7% sur celui de Ourhoud et détient 16,9% dans le consortium qui doit développer le très prolifique gisement d’El Merk devant entrer en production dans le courant de cette année. Le ministre algérien de l’énergie et des mines a affirmé ce lundi matin sur les ondes de la radio chaîne 3 que la taxe sur les profits exceptionnels n’était pas concernée par les amendements que va connaître la fiscalité pétrolière afin d’attirer à nouveau les compagnies étrangères sur le domaine minier algérien. Certains observateurs considèrent d’ailleurs que l’arrangement avec Anadarko et Maersk ne peut se justifier que de ce seul point de vue « apaiser le climat des affaires dans l’industrie pétrolière algérienne qui a été longtemps empoisonné par le conflit sur l’effet rétroactif de cette taxe qui s’est ajouté au fait qu’elle écrémait les gains des compagnies étrangères ». Le 10 mars dernier un communiqué annonçait que les litiges entre l’Etat algérien et le danois Maersk d’une part et Sonatrach et Anadarkp d’autre part allaient être réglé suite à l’acceptation de la partie algérienne de verser l’équivalent de 4,4 milliards de dollars en quantité physique de pétrole aux deux compagnies. Une disposition dans le contrat de partenariat entre les deux compagnies et Sonatrach leur assurait la stabilité fiscale. ConocoPhillips et les autres compagnies étrangères qui comptent demander des compensations similaires ne connaissent pas encore, toutefois, les motivations juridiques précises de l’accord du 10 mars dernier.
-
Révélations : dilapidation de deniers publics à Sonatrach
ParDes champs pétroliers sont bradés au profit de multinationales, avec la complicité de certains cadres.
Durant les années quatre-vingt-dix, l'Algérie rentrait dans une situation de non-remboursement de ses dettes internationales suite à l'effondrement des prix du pétrole dans le monde. Des négociations conditionnées ont été entamées par le gouvernement avec le FMI, pour trouver une solution à la relance de la croissance et de l'économie nationale. Les objectifs de l'État algérien se sont vus tournés vers la revalorisation de la première richesse nationale, les hydrocarbures, à travers la révision de la loi n° 86-14 du 29 août 1986 relative aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures. Tandis que sur le plan interne, la lutte contre le terrorisme destructeur faisait rage, la guerre civile à l'époque.
Plus incitative aux investissements directs étrangers-IDE, la loi n° 91-21 du 4 décembre 1991 modifiant et complétant la précédente, prévoyait aussi que toute personne morale étrangère peut exercer une ou plusieurs activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisations des hydrocarbures en association avec l'entreprise nationale quelle que que soit la forme d'association retenue entre les parties, à condition que l'intéressement de l'entreprise nationale (il faut entendre par là Sonatrach ou tout autre entreprise nationale) doit être de 51% au moins.
lire lasuite ici http://www.lematindz.net/news/7285-revelations-dilapidation-de-deniers-publics-a-sonatrach.html
-
Monsieur Bouteflika, vous êtes responsable devant le peuple et l'histoire.
Le gouvernement algérien et depuis quelques années fait des efforts considérables dans la lutte contre la corruption, et les derniers dossiers mis à jours par les différents services de sécurité ; militaires et civiles, témoignent que l’engagement pris par le président Bouteflika d’éradiquer ce fléau, combien est –il dangereux pour l’économie nationale et particulièrement pour la justice sociale et la paix civile, et le moins qu’en puisse dire, il est plus que sérieux.
Les affaires de corruption sont gravement enregistrées dans tous les secteurs : L’énergie, les mines, le transport, la douane, l’agriculture, la santé, les banques, la culture, la justice, la sureté nationale, etc… les unes sont déjà sur la table des juges, d’autres sont en cours d’enquêtes et d’autre sont soit en instance, ou carrément en attente : Pourquoi ? peut être en attente d’une instruction politique.
Le dossier de Enor, l’entreprise d’exploitation des mines d’or en Algérie, qui exploite les mines de Tirek/Amesmassa dans la Wilaya de Tamanrasset, objet d’une ou plutôt de plusieurs enquêtes diligentées par les services de sécurité militaires « le DRS, et la Brigade économique et financière », la justice algérienne « Cour d’Alger et de Tamanrasset, et la police judiciaire de Ouargle, sur les ordres de la cour de Tamanrasset, n’aboutaient pas, malgré que certaines de ces enquêtes ont étés ordonnées par le président de la république en personne.
Les médias algériens ont signalés et à plusieurs reprises les actes criminels des responsables de Enor, l’entreprise étrangère d’exploitation des mines d’or en Algérie, qui par une diabolique opération d’arnaque ont coutés au trésor public la sommes colossale de plus de 100 millions de dollars.
Malgré que tous les indélicats intervenants et les perfides décideurs ont étés informé suffisamment à temps pour mettre cette bande de voleurs et d’arnaqueurs hors d’état de nuire, et protéger les banques algériennes, donc, le trésor public.
L’ex ministre de l’énergie et des mines, Mr Chakib Khelil, L’ex Président directeur général de la Sontrach, et le directeur de Sonatrach Aval, le directeur général de Enor, l’ONPM, et la banque extérieur d’Algérie ont été tous avertis par écris, que les responsables étrangers de Enor et particulièrement MM, Douglas Perkins, ex Pdg de Enor et de Gma resources, Kens Norris, ex Directeur des opérations, et Pierre la Belle, directeur des approvisionnements, et Gautier directeur des finances et de la comptabilité, préparent une opération pour arnaquer l’Algérie. Mais, tous ont fait la sourde oreille.
Enor, l’entreprise étrangère d’exploitation des mines d’or en Algérie, qui est née après l’ouverture du capital de Enor/Algérie aux capitaux étrangers, et venue très mystérieuse et énigmatique de Gma resources dans le capital de l’entreprise algérienne, et à la hauteur de 52 % des actions. Et depuis cette opération que le moins qu’on puisse dire qu’elle est clandestine, la gestion de cette entreprise ce d’une manière archaïque, anarchique, et complètement à coté des lois de la république. Et le comble est arrivé en 2007, avec la déclaration de tous les responsables algériens et étrangers liés directement ou indirectement à la gestion des mines et particulièrement celles de Tirek/Amesmassa ont annoncés que Enor a découvert le plus grand gisement d’or à ciel ouvert d’Afrique prés celui du Congo ! Et que celui-ci va produire plus de 4500 kg d’or par ans. Alors, qu’il n’y a pas plus d’or à Amesmassa que l’or découvert par les Russes et la Sonarem dans les années 70 du siècle dernier.
Des sommes colossales ont été mises par le tresor public via la banque extérieur d’Algérie, à la disposition des responsables algériens et étrangers pour mettre en activité ce gigantesque gisement d’or, qui n’excite que dans l’esprit arnaqueur de Mr Douglas Perkins et ses complices.
Les ordres de Bouteflika, président de la république pour combattre acharnement la corruption, et punir impitoyablement les corrompus, doivent être exécutés, et le plutôt sera le mieux.
Croyez moi, Monsieur le président, que : lever l’état d’urgence est une bonne, même, une très bonne action, mais combattre la corruption et poursuivre les corrompus sont encore meilleure. Et à ce moment, 90 % des manifestants qui veulent marcher à Alger ou ailleurs, rentreront chez eux. source : économie
-
Mustapha Benzergua, l'actuel directeur general de Enor n'a pas de problème de tresorerie.
Mustapha Benzerga
Directeur Général chez ENOR
- Algérie
- Mines et métaux
- Poste actuel
-
- Directeur Général chez !escunid Online Business Development
- Directeur Général chez ENOR
- http://www.linkedin.com/pub/mustapha-benzerga/1b/9a2/43a
- Si nous cherchons bien, nous pourons peut être retrouver au moins une partie des 100 millions de dollars justement délapidé par cette personne. Au Canada pourquoi pas !
-
L’enquête à la Sonatrach piétine
ShareIn Maghreb Intelligence
L’enquête à la Sonatrach piétine
Mercredi, 10 Novembre 2010 11:19 L’enquête en cours concernant le scandale qui a éclaboussé la Sonatrach semble aujourd’hui s’essouffler sérieusement. Des sources concordantes à Alger affirment que le ralentissement de l’enquête a commencé lorsque la commission d’investigation, dirigée par une cellule spéciale du DRS (ex-sécurité militaire), a touché les comptes des sociétés écrans liées à la Sonatrach et qui sont installées dans les principales capitales européennes. Il s’est avéré, selon ces mêmes sources, que les noms d’anciens et d’actuels généraux ainsi que ceux de barons du marché noir en Algérie figurent parmi les personnalités impliquées dans ce scandale. C’est pour cette raison que, depuis environ plus de deux mois, aucune information ne remonte à la surface. Un autre fait important est à signaler. Il aurait été interdit aux médias d’approcher de près ou de loin de ce dossier, excepté si les autorités concernées diffusent ce qui est « publiable ». Dans ce contexte, on apprend que le DRS a fait passer un message d’une fermeté sans précédent, selon lequel l’affaire de la Sonatrach est une « ligne rouge » qu’il est interdit à quiconque non seulement de toucher, mais aussi d’approcher. Message apparemment reçu cinq sur cinq. Et pour preuve, le black-out est totalement respecté depuis cette mise ne garde.