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syrie

  • CONFLIT DE SYRIE

    Le cap des 100.000 morts dépassé

     
    La guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrièreLa guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrière

    Le cap des 100.000 morts a été franchi selon l'ONU dans le conflit en Syrie, où des combats d'une extrême violence ont eu lieu jeudi à Homs, dans un quartier tenu par les rebelles et assiégé par l'armée.

    Un attentat à la voiture piégée a fait par ailleurs 17 morts et 30 blessés à Jaramana, une localité à majorité chrétienne et druze dans la banlieue est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne). Signe que les violences ne connaissent aucun répit après deux ans et demi de conflit, plus de 2.000 personnes, en majorité des combattants, ont été tuées depuis le début du ramadhan, le 10 juillet, selon l'Osdh.
    Pour cette ONG, le nombre élevé de combattants tués s'explique par le «grand nombre d'armes arrivant aux mains des rebelles, ensuite parce que l'armée syrienne intensifie ses attaques et enfin parce que dans les zones +libérées+, des accrochages ont lieu entre Kurdes et jihadistes». L'opposition syrienne s'est prononcée jeudi auprès du secrétaire d'Etat américain John Kerry pour que Washington fasse «rapidement» parvenir des armes aux rebelles. M.Assad «cherche la victoire militaire en utilisant un arsenal allant des armes chimiques aux bombes à fragmentation», a expliqué Ahmad Jarba, le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne dans un communiqué publié après sa rencontre avec John Kerry au siège des Nations unies à New York. Toujours à New York, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé que «plus de 100.000 personnes avaient été tuées, et des millions avaient été déplacées ou avaient dû se réfugier dans les pays frontaliers». «Il nous faut mettre fin à ce conflit (...) Il est impératif de réunir une conférence de paix à Genève dès que possible», a-t-il ajouté en précisant qu'il aimerait la voir se tenir en septembre. Les Etats-Unis et la Russie poursuivent leurs efforts en vue d'organiser une telle conférence, mais cela semble difficile en raison des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre sur le terrain. A Homs, dans le centre du pays, «des affrontements extrêmement durs ont lieu à Khaldiyé», a indiqué l'OSDH, faisant état d'un bilan de huit morts du côté des membres des forces de défense nationale et d'un nombre indéterminé de victimes dans les rangs rebelles. La télévision d'État a fait état d'une percée de l'armée du côté est de Khaldiyé. L'OSDH a aussi parlé «d'un bombardement intense» sur Khaldiyé et le quartier limitrophe de Jourat al-Chayah. L'administration américaine, qui soutient les rebelles, leur avait promis un accroissement de son aide militaire en juin, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques. A cet égard, Ban Ki-moon a indiqué que les deux envoyés de l'ONU en Syrie chargés d'examiner l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit, Ake Sellstrom et d'Angela Kane, avaient quitté Damas à l'issue d'une visite de 24 heures. Selon Khaled al-Masri, responsable de la communication et conseiller de l'ONU basé à Damas, les deux diplomates ont rencontré plusieurs responsables syriens dont le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Le responsable de l'ONU n'a fourni aucun détail concernant les discussions des deux experts sur leur accès au territoire syrien pour les besoins de l'enquête concernant notamment l'utilisation de gaz sarin. Mais selon une source syrienne, les autorités ont insisté pour que les enquêteurs se concentrent sur un incident attribué par Damas à l'opposition et survenu en mars à Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Elles leur ont précisé qu'il leur faudrait attendre car cette ville est tombée récemment aux mains des rebelles et les combats se déroulent aux alentours.

    source:expression dz

  • Destruktor (5)

    Par Maamar Farah
    Nous venons d’apprendre que les délégués de wilaya à la destruction nationale veulent marcher sur Alger pour soumettre leurs revendications aux autorités supérieures et rencontrer enfin leur idole : Destruktor lui-même, ministre de la destruction nationale !
    Selon des indiscrétions parvenues à notre rédaction, ces agents trouvent qu’ils ne sont pas assez payés pour tous les efforts qu’ils fournissent dans la grande tâche de destruction du pays ! Destruktor a certes dépêché quelques conseillers portant des sacs de plastique noir remplis de dinars, mais les délégués veulent des devises ! Ils disent que certains pays, ayant remarqué leurs compétences, veulent les utiliser pour détruire les nations ennemies. Dans les coulisses internationales, on dit que les agents locaux de la destruction ont le plus fort taux de rendement au monde et qu’ils peuvent abattre un million de moutons en une seule journée !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    P. S. : Levée de boucliers de certaines associations suite à la publication d’un article sur le harcèlement dans la page «Vox Populi». La publication de ce texte ne signifie pas que la rédaction partage ce point de vue misogyne et sectaire. Mais nous évitons de censurer automatiquement les idées qui ne nous plaisent pas. A vous de réagir !

  • no moment

    Dilem du 03 septembre 2012

  • La poudrière syrienne et le carnaval occidental

     

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    Kamal Guerroua, universitaire

    « La démocratie est le nom que nous donnons au peuple chaque fois qu’on a besoin de lui»

    Robert de Flers (1872-1927), dramaturge

     

      Pauvre Syrie ! Durant les 16 mois d’une révolte pacifique qui s’est transformé en conflit armé, le pays est presque en déliquescence. Les chiffres en sont là, éloquents, tristes et très pitoyables. Plus de 19 mille  morts et pas moins de 120 mille réfugiés selon les dernières estimations du H.C.R (le haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), les pays limitrophes à savoir la Jordanie, l’Irak, la Turquie, et le Liban sont les choix de prédilection de ces naufragés d’une guerre civile sans merci. Ce qui est certain est que l’hémorragie interne de la Syrie a donné le là à un sauve-qui-peut général qui n’a guère trouvé d’accalmie depuis. Mais est-ce pour autant la fin de l’espoir pour un si beau pays ?

       En vérité, jusque-là, le conflit syrien reste un cas rarissime dans les annales de ce printemps arabe. Un véritable engrenage de violence qui est allé vite tourner au cercle vicieux. L’ivresse du pouvoir du clan d’Al-Assad et les petites contingences hexagonales qui annoncent l’imminence de la catastrophe ne sont pas près de leur épilogue. On est bien loin, semble-t-il, d’un scénario à la yéménite ou à la libyenne ou bien encore à l’égyptienne. Le soutien de la grande muette à la nomenclature damasquine est à bien des points indéfectible. La dissidence de l’A.S.L (armée syrienne libre), bien qu’efficace sur le terrain, reste pendue aux basques du soutien occidental, lequel tarde vraiment à venir ou ne viendrait pas du tout peut-être. Il est vrai que le positionnement stratégique de la Syrie en plein cœur du Moyen-Orient lui confère le statut peu enviable de «proie convoitée» aussi bien de l’orient que de l’occident. La première puissance à être attirée par ce manège hégémonique est inéluctablement la Russie, laquelle s’accroche à garder coûte que coûte main basse sur le port de Tartous, l’unique base militaire dont elle dispose comme relique de la guerre froide (1945-1990), après avoir perdu, bien sûr, celle de Lourde à Cuba en 2001, celle du Cam Ranh au Vietnam et plus particulièrement au lendemain de la chute de son premier allié stratégique dans la région en mars 2003, en l’occurrence le dictateur Saddam Hussein. Aussi serait-il judicieux de signaler au passage que les bouleversantes péripéties de la crise de Géorgie en 2008 ont remis au goût du jour le bras de fer entre les occidentaux et la Russie. Pour rappel, Poutine, à l’époque président, a mal digéré la décision du président géorgien de rejoindre l’O.T.A.N. En représailles, ce dernier s’est vu infléchir les foudres du Kremlin dès lors qu’il aurait entrepris d’occuper la région sécessionniste d’Ossétie du sud. C’est dire combien les russes ne seront jamais prêts à lâcher prise sur les enjeux géostratégiques en particulier celui de la Syrie, localisé au Moyen Orient de surcroît. Tout au plus, ce printemps arabe s’est incontestablement révélé un hiver pour eux vu que tous leurs clients sont déchus, malmenés ou carrément menacés par ce souffle de révolte sans précédent. Saddam était déjà pendu en pleine fête religieuse de l’Aïd en 2006, El-Gueddafi, lynché en public et à l’initiative des occidentaux par des foules ahuries et sans scrupules, Abdallah Salah ayant pris une honteuse retraite après une fronde sociale et politique des plus violentes que son pays ait connues jusqu’alors, l’Iran toujours sous les feux de la rampe médiatique et pire dans le collimateur des occidentaux pour sa présumée possession d’armes nucléaires et son enrichissement de l’uranium pour des fins militaires (un danger certain pour l’entité sioniste). Ce qui, convenons-en bien, ne fera plus l’affaire de la Russie, laquelle, rappelons-le bien, aurait signé un gigantesque contrat d’armement avec la Syrie en 2008 et la fâcheuse perspective de perdre son marché la rend plus que jamais attachée avec son allié traditionnel la Chine au droit de veto qui décidera du destin des syriens. Sous cette grille de lecture, la Syrie apparaît comme sa fille gâtée dans la mesure où la fin du régime sanguinaire d’Al-Assad signe sans doute l’arrêt de mort de son leadership au niveau international. La deuxième puissance en rapport étroit avec ce qui se passe actuellement en Syrie, c’est l’Oncle Sam. Barack Obama, en misant à fond sur la campagne électorale pour sa réélection  au  mois de novembre prochain, prend à revers les feux de détresse qui clignotent du côté de Drâa, Homs et Alep, Hillary Clinton quant à elle, n’aurait envisagé une intervention militaire en Syrie que sur la base d’une résolution onusienne alors que l’on sait d’expérience que les américains dérogent bien souvent à cette règle lorsqu’il s’agit d’un intérêt vital. C’est pourquoi, la récente découverte des charniers collectifs par les rebelles syriens n’a pas trouvé le langage de fermeté adéquat dans les couloirs de la maison blanche.

        Il semble bien que la petite Syrie est le moindre des soucis du récipiendaire du prix Nobel de la paix pour deux principales raisons, d’une part, il veut épargner la colère de ses compatriotes qui, très las des désastres afghan et irakien, voient mal la réédition d’une «farce interventionniste» à l’irakienne. D’autre part, ce syndrome de «diplomatie de connivence» dont a si bien parlé Bertrand Badie implique une certaine dose de complicité et du mutisme entre les grandes puissances sur des détails qui peuvent, le cas échéant, fâcher. Dommage! Ces grands discours que l’on prononce tout volontiers en Occident sur les droits de la personne humaine  ne sont au final que des salades et des entourloupettes impérialistes que les peuples du Tiers Monde ont avalés des décennies durant sans broncher. La troisième puissance intéressée au conflit syrien est Israël. Le plateau du Golan colonisé en octobre 1967 et les visées de sa rétrocession par la dynastie des Al-Assad seraient en cas de chute de celui-ci enterrés sous la sépulture de l’utopie démocratique du grand printemps arabe à moins que les données actuelles prennent un autre tournant décisif, c’est-à-dire, que les frères musulmans ou les salafistes arrivent à s’approprier les rênes du pouvoir sous l’ère post-Assad. La quatrième puissance qui est de loin concernée par le conflit syrien est bel et bien la France, laquelle aurait nettement changé de discours politique après l’accession de François Hollande à la présidence de la république. Celui-ci, contrairement à son prédécesseur qui aurait accueilli en juillet 2008 Bachar Al-Assad comme invité de marque aux Champs Élysées, comme il l’aurait fait d’ailleurs pour El-Gueddafi, entend implicitement pousser à ses derniers retranchements le clan d’Al-Assad. Comme geste symbolique mais non des moindres, il aurait dépêché en Syrie des équipes de secours et des aides humanitaires d’urgence. Mais le président Hollande marcherait-il sur les traces de cette fameuse «politique arabe de la France», initiée auparavant par le général de Gaulle (1890-1970) ou seulement rebondirait-il là où Sarkozy a failli perdre les pédales, c’est-à-dire, opérer de simples retouches tactiques? Force est de constater que la récente création de «la conférence des amis de la Syrie» sur le modèle de celle qui avait applaudi par ovations incessantes à la guerre menée par l’O.T.A.N contre la Libye nous laisse face à une politique française aux contours encore mal-définis.

       A dire vrai, toutes les gesticulations occidentales en cours s’accordent bien avec l’échiquier géostratégique du Moyen Orient car de l’autre côté du tableau l’on trouve que le quartet (Turquie, Qatar, Irak et Koweït) avec en plus le Liban agissent presque en coulisses pour une soi-disant «transition démocratique douce» en Syrie mais malheureusement sous les auspices des américains. L’alliance historique avec l’Oncle Sam pour la Turquie et la volonté de cette dernière de donner son coup d’éclat spécifique «laïcisant» au printemps arabe, l’odeur des pétrodollars et le désir ardent d’enduire la révolte démocratique des masses d’une couche d’islamisme politique pour le Koweït et plus particulièrement pour l’Arabie Saoudite et le Qatar dont le Roi Hamad bin Khalifa Al-Thani, devenu, l’espace d’un printemps, le bailleur de fonds par excellence des interventions militaires sur le sol arabo-musulman et la coqueluche des chancelleries occidentales, sont bien des motifs d’inquiétude régionaux. Les autorités saoudiennes, adeptes d’un «Islam rigoriste», tiré des enseignements du wahabisme, veulent contrecarrer le Hezbollah, de tendance chiite, confessionnellement et militairement proche allié du clan alaouite d’Al-Assad. De son côté, Hassan Nasrallah, sa tête pensante, se met sur la défensive en accusant implicitement l’Occident de vouloir installer au Liban-Nord, une base contrôlée par les salafistes syriens, soutenus par les saoudiens et des étrangers. Ce qui ouvre la voie, à ses yeux, à l’intrusion du réseau terroriste d’Al-Qaïda dans le jeu politique syrien. Mais ce qui est plus inquiétant par-dessus le marché est le fait qu’un scénario de partition de la Syrie est plus que plausible à l’heure actuelle, le nord avec Al-Assad, Hezbollah ainsi que l’Iran et le reste du pays sous la coupe des rebelles, des islamistes et des éléments d’Al-Qaïda. Certes avec la défection du premier ministre Riad Hijab qui s’est rendu en Jordanie et les 31 généraux déserteurs qui ont élu domicile en Turquie, le régime syrien «cette dictature à la tête de bœuf» comme dirait l’éditorialiste du Jeune Afrique Béchir Ben Yahmed en a pris un sacré coup, mais il n’en reste pas moins que la loyauté des alaouites et des autres minorités chrétiennes, druzes et kurdes lui servirait à la longue d’armure même si dernièrement on pressent le rejaillissement de ce lointain «rêve d’autonomie», longtemps étouffé chez les kurdes, cette minorité sunnite, victime des grands marchandages historico-politiques entre l’orient et occident au XIX et XX siècle. En dernière analyse,  on ne saurait qu’affirmer que la question qui taraude encore les esprits est si vraiment la grimpette vertigineuse de la fièvre révolutionnaire pourrait accélérer le dernier quart d’heure d’agonie du clan d’Al-Assad ou à tout le moins durcir le ton de la communauté internationale envers lui? Rien ne semble acquis pour le moment car la vulgate arabo-bâasiste conjuguée à «la paranoïa totalitaire» ainsi qu’au risque de faire usage des armes chimiques par les  sbires d’Al-Assad et enfin à l’hypocrisie occidentale, aurait déjà crée l’impasse dans le processus des pourparlers engagé par l’émissaire onusien Kofi Annan qui n’a trouvé autre meilleure solution que de jeter l’éponge en signe de lassitude face aux blocages répétitifs (intérêts très divergents entre les protagonistes et inertie onusienne). Chose qu’il n’avait, ironie du sort, pas faite lorsqu’il fut lui-même secrétaire général de l’O.N.U et au moment même où l’Irak de Saddam Hussein fut intensivement bombardée par l’Oncle Sam et la Perfide Albion avec les désastreuses conséquences que l’on connait sous prétexte de possession d’armes destruction massive, jamais retrouvées, et ce en totale violation de la légalité internationale! Pourquoi cette volte-face donc? Serait-il  un aveu d’impuissance, un désir de repentance ou Annan agit-il seulement sur ordre et injonctions de l’Occident? Et puis Lakhdar Brahimi, cet invétéré diplomate au parcours brillant rééditerait-il l’exploit des accords d’Al-Taef du 1989 ou se contenterait-il tout bonnement de gérer le statu-quo à sa guise? En attendant, la bataille d’Alep, ville considérée au demeurant comme le cœur économique de la Syrie, fait rage et l’horizon syrien reste  toujours brouillé de nuages et de grisaille.

       Kamal Guerroua, universitaire

  • no moment

    DIlem du 07 Aout 2012

  • y'a plus L'ONU NI L'OTAN ils sont plus corrumpus qu'on y pense

     

    Syrie

    Kofi Annan démissionne, Alep sous les bombes

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    Kofi Annan a donné sa  démission de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, a annoncé, hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué.    

    M. Annan a informé l’ONU et la Ligue arabe de son intention de ne pas renouveler son mandat quand il expirera le 31 août 2012, indique le texte. Nommé le 23 février dernier, son plan de paix en six points pour régler le conflit en Syrie, prévoyant une cessation des combats entre gouvernement et opposition armée et une transition politique, n’a jamais pu être appliqué.

    Pendant ce temps, Alep, au nord-ouest de la Syrie, a été le théâtre de plusieurs affrontements entre insurgés et forces du régime en fin de semaine. Hier, les rebelles syriens ont bombardé un aéroport militaire près de la deuxième ville du pays. Selon des témoignages recueillis par un journaliste de l’AFP, sur place, les rebelles essaient de prendre le contrôle de cet aéroport à partir duquel décollent les hélicoptères et les avions qui tirent sur Alep. Depuis que l’armée a repris le dessus sur les insurgés à Damas, les rebelles concentrent leurs efforts sur cette ville qu’ils estiment contrôler à moitié. Ils disent maîtriser la quasi-totalité de cette province du nord du pays.

    Cependant, il est difficile d’avoir une idée précise de la véritable situation sur place en raison de l’absence de sources indépendantes et des très grandes restrictions imposées à la presse. Mercredi, 100 personnes ont trouvé la mort lors de violents combats dans la capitale, Damas, et à Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. Mardi, des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont tué des membres du clan Berri dont un important chef tribal, Zeino Berri, selon des militants de l’OSDH. D’après la même source, un raid des forces de sécurité syriennes, mené mercredi contre une localité près de Damas, a causé la mort de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées.

    Les forces du régime ont pénétré mercredi dans la localité de Jdeidet Artouz, ont arrêté une centaine de jeunes et les ont enfermés dans une école où ils ont été torturés, a indiqué l’OSDH. Jeudi matin, après l’opération, les corps de 43 personnes ont été retrouvés. «Certaines ont été victimes d’exécutions sommaires», a précisé l’OSDH. Alors que les violences ont fait plus de 20 000 morts depuis mars 2011, toujours selon la même source, Bachar Al Assad a affirmé que ses troupes livraient une bataille cruciale dont dépendait le destin du peuple syrien.

    Son ministre d’Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, a estimé que la seule issue aux violences était le dialogue politique, dans un entretien publié dans la presse suisse. Par ailleurs, des chaînes de télévision américaines ont rapporté que le président américain Barack Obama  avait signé un document secret autorisant l’aide américaine aux rebelles.  La Maison-Blanche n’a ni démenti ni confirmé l’information.
     

    Nesrine Sellal avec agences
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    Dilem 02 Juillet 2012

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    Dilem du 1ier Mars 2012

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    Dilem du 16 Février 2012

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    Dilem du 10 Janvier 2012

  • Syrie : Crimes contre l’humanité à Homs

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    La Ligue arabe devrait suspendre l’adhésion de la Syrie à cette organisation
    novembre 11, 2011

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien. La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »
     

    Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch

    (New York, le 11 novembre 2011) – La nature systématique des violences perpétrées contre des civils à Homs par les forces du gouvernement syrien, dont des actes de torture et des exécutions illégales, indique que des crimes contre l’humanité ont été commis, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Human Rights Watch a exhorté la Ligue arabe, qui se réunit au Caire le 12 novembre 2011, à suspendre l’adhésion de la Syrie, à demander au Conseil de sécurité des Nations Unies d’imposer un embargo sur les armes ainsi que des sanctions visant les individus responsables de ces atteintes aux droits humains, et de saisir la Cour pénale internationale de la situation en Syrie.

    Le rapport de 63 pages, intitulé « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs »(« ‘Nous vivons comme en temps de guerre’ : répression des manifestants dans le gouvernorat de Homs »), s’appuie sur plus de 110 entretiens menés auprès de victimes et de témoins de la ville de Homs et du gouvernorat du même nom. La région est apparue comme un centre de l’opposition au gouvernement du Président Bachar al-Assad. Le rapport met en évidence les violations commises par les forces de sécurité syriennes entre la mi-avril et la fin du mois d’août, période durant laquelle ces forces ont tué au moins 587 civils, soit le plus grand nombre de victimes pour un seul gouvernorat.

    Les forces de sécurité ont tué au moins 104 autres personnes à Homs depuis le 2 novembre, date à laquelle le gouvernement syrien a accepté l’initiative de la Ligue arabe visant la mise en œuvre d’une solution politique. Les ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront lors d’une session d’urgence le 12 novembre pour débattre du non-respect de l’initiative de la Ligue arabe par la Syrie.

    « Homs constitue un microcosme de la brutalité du gouvernement syrien », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La Ligue arabe se doit de faire savoir au Président Assad que la violation de leur accord n’est pas sans conséquences, et qu’elle soutient désormais l’action du Conseil de sécurité visant à mettre un terme au carnage. »

    Homs est apparu comme le gouvernorat le plus rétif de Syrie depuis que des manifestations antigouvernementales ont éclaté à la mi-mars. Human Rights Watch a documenté des dizaines d’incidents lors desquels les forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement ont violemment attaqué et dispersé des protestations pour la plupart pacifiques. Une femme qui, le 15 août, participait avec son fils de trois ans à une manifestation à Bab Dreib, un quartier de Homs, a décrit l’attaque dont ils ont fait l’objet :

    Nous sommes allés à une manifestation pacifique avec toute la famille vers 22h30 ou 23h. Tout était calme, il ne semblait donc pas y avoir de problème. Deux voitures ont alors surgi et ouvert le feu, allant même jusqu’à cibler des personnes qui s’étaient allongées par terre pour tenter de se dérober aux tirs. Il s’agissait de voitures de la marque Kia Cerato de couleur blanche aux vitres teintées, comme celles des services de renseignement de l’Armée de l’air. Les armes étaient des mitrailleuses. Mon mari s’est couché sur notre fils pour le protéger, mais la balle a pénétré dans le ventre du garçon. Les médecins ont réussi à retirer la balle, mais elle a fait beaucoup de dégâts.

    Les forces de sécurité ont également mené de vastes opérations militaires dans plusieurs villes du gouvernorat, notamment à Tal Kalakh et Talbiseh, ainsi que dans la ville de Homs, opérations qui ont fait un grand nombre de morts et de blessés. Les forces de sécurité se sont généralement servies de mitrailleuses lourdes, y compris de canons antiaériens montés sur des véhicules blindés, pour lancer des tirs dans les quartiers de la ville afin d’effrayer les habitants, avant d’y pénétrer à bord de véhicules de transport de troupes blindés et d’autres véhicules militaires. Ils ont coupé les communications et établi des points de contrôle limitant les possibilités de se déplacer d’un quartier à un autre, d’une part, et la livraison de produits alimentaires et de médicaments, d’autre part. Un résident de Bab Sba`, un secteur de la ville particulièrement touché par la violence, a décrit la manière dont les forces de sécurité ont encerclé le quartier :

    Les forces de sécurité ont complètement fermé Bab Sba` le 21 juillet. Les voitures qui tentaient de passer se sont fait tirer dessus par des véhicules militaires lourds, et les piétons et cyclistes, par des snipers. Le matin du 21 juillet, alors que nous essayions de faire rentrer de la nourriture et des médicaments dans le quartier, les forces de sécurité ont ouvert le feu. Elles ont tué une personne, en ont blessé une autre et une troisième a été arrêtée.

    Comme dans une grande partie du reste de la Syrie, les membres des forces de sécurité présentes dans le gouvernorat de Homs ont assujetti des milliers de personnes à des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de torture systématique alors qu’elles se trouvaient en détention. Si la plupart d’entre elles ont été libérées au bout de plusieurs semaines, plusieurs centaines sont toujours portées disparues. La plupart des détenus étaient des hommes d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, mais les forces de sécurité ont également détenu des enfants, des femmes et des personnes âgées. Plusieurs témoins ont signalé que leurs parents voire leurs grands-parents – âgés de 60 à 80 ans – avaient été détenus.

    La torture des détenus est un phénomène endémique. Vingt-cinq anciens détenus de Homs faisaient partie des personnes interrogées par Human Rights Watch. Tous ont signalé avoir subi différentes formes de torture. Human Rights Watch a documenté de manière indépendante la mort de 17 détenus à Homs, au moins 12 de ces décès étant indubitablement attribuables à des actes de torture. Les données recueillies par des activistes locaux suggèrent un bilan encore plus lourd. D’après eux, au moins 40 personnes détenues dans le gouvernorat de Homs sont mortes en détention entre avril et août.

    D’anciens détenus ont déclaré que les forces de sécurité s’étaient servies de barres de fer chauffées à blanc pour leur brûler différentes parties du corps, leur avaient infligé des décharges électriques, imposé le maintien de positions douloureuses pendant plusieurs heures voire plusieurs jours d’affilée et utilisé des dispositifs improvisés comme des pneus de voiture (connus localement sous le nom de dulab) pour contraindre les détenus à se mettre dans une position permettant de les frapper plus facilement sur les parties sensibles du corps, comme la plante des pieds et la tête. Un témoin a décrit la torture qu’il a subie dans la base du service de renseignement militaire à Homs :

    Ils m’ont emmené dans ce qui m’a semblé être une grande pièce avec beaucoup de monde à l’intérieur. On m’avait bandé les yeux mais j’entendais les gens autour de moi qui criaient et suppliaient pour qu’on leur donne de l’eau. J’ai entendu le bruit de matraques électriques et des interrogateurs qui ordonnaient qu’on pende les gens par les mains. Quand mon tour est venu, ils m’ont d’abord ridiculisé en disant : « Nous te saluons, chef de la révolution » et ils m’ont demandé ce qui se passait à Tal Kalakh. Je leur ai dit que je ne savais pas, et la torture a alors commencé.

    Ils m’ont battu avec des câbles puis m’ont accroché par les mains à un tuyau sous le plafond, si bien que mes pieds ne touchaient pas terre. Je suis resté suspendu pendant environ six heures, bien qu’il soit difficile de donner la durée exacte. Ils me frappaient, me versaient de l’eau dessus puis me donnaient des coups de matraque électrique. La nuit, ils m’ont mis dans une cellule d’environ 3 mètres sur 3, avec quelque 25 autres détenus. Nous étions serrés les uns contre les autres. Le lendemain matin, ils m’ont sorti pour un nouvel interrogatoire. Cette fois-ci, ils m’ont « plié » : ils m’ont passé les jambes et la tête dans un pneu, m’ont mis sur le dos et ont commencé à me fouetter la plante des pieds.

    L’un des aspects les plus préoccupants de l’intensification de la répression a été la hausse du nombre de morts parmi les détenus. En effet, concernant la quasi-totalité des 17 morts de détenus que Human Rights Watch a été en mesure de confirmer de manière indépendante, des témoins ont déclaré ignorer où se trouvaient leurs parents et ce qui était advenu d’eux après leur mise en détention par les forces de sécurité suite à une manifestation ou à une arrestation à un poste de contrôle, jusqu’au jour où ils recevaient un coup de fil, généralement d’un hôpital public local, leur demandant de venir chercher le corps. Concernant au moins 12 dossiers pour lesquels Human Rights Watch a examiné des photos ou des vidéos des corps, les marques, notamment des ecchymoses, des coupures et des brûlures, avaient indéniablement été engendrées par des actes de torture.

    Les autorités syriennes ont à maintes reprises affirmé que la violence à Homs avait été perpétrée par des gangs terroristes armés, incités et soutenus financièrement depuis l’étranger. Human Rights Watch a découvert que les manifestants semblaient ne pas avoir été armés lors de la plupart des incidents, mais des transfuges armés des forces de sécurité sont effectivement intervenus à certaines occasions après que les tirs des forces de sécurité avaient ciblé des manifestants.

    Des résidents locaux ont expliqué à Human Rights Watch que depuis le mois de juin, les défections au sein de l’armée syrienne avaient augmenté et que nombre de quartiers comptaient entre 15 et 20 transfuges qui intervenaient parfois pour protéger les manifestants lorsqu’ils entendaient des coups de feu. Par ailleurs, la répression violente menée par les forces de sécurité et la méfiance sectaire croissante ont incité les habitants de certains quartiers de la ville de Homs, notamment ceux de Bab Sba` et de Bab `Amro, à s’organiser sous la forme de comités de défense locaux, souvent armés, dotés pour la plupart d’armes à feu mais, dans certains cas, de grenades à fragmentation.

    Les actes de violence des manifestants ou des transfuges méritent un complément d’enquête. Cependant, ces incidents ne sauraient justifier un recours disproportionné et systématique à une force meurtrière à l’égard des manifestants qui, de toute évidence, a outrepassé toute réaction justifiable à une quelconque menace posée par des foules majoritairement non armées. En outre, la présence d’éléments armés dans l’opposition ne justifie pas non plus le recours à des actes de torture et de détention arbitraire et secrète.

    La décision de certains manifestants et transfuges de s’armer et de riposter indique que la stratégie adoptée par les autorités syriennes a provoqué une escalade dangereuse de la violence et souligne la nécessité pour la communauté internationale de veiller à ce que cesse immédiatement tout recours à une force meurtrière, faute de quoi la situation du pays pourrait dégénérer en un conflit plus sanglant, a commenté Human Rights Watch.

    L’agence de presse officielle syrienne SANA a signalé le 6 novembre qu’à l’occasion de la fête de l’Aïd al-Adha, les autorités avaient relâché 553 détenus « impliqués dans les événements actuels et qui n’ont pas de sang sur les mains ». Les autorités n’ont toutefois publié aucun nom, et trois avocats qui représentent des activistes politiques et des défenseurs des droits humains ont affirmé à une autre occasion à Human Rights Watch qu’aucun de leurs clients n’avait été libéré.
     

    Extraits de témoignages tirés du rapport « ‘We Live as in War’: Crackdown on Protesters in the Governorate of Homs » :
     

     

    Mohammed (nom d’emprunt), dont le cousin de 21 ans faisait partie des 16 individus tués lorsque les forces de sécurité et des milices progouvernementales ont attaqué des personnes qui s’étaient réunies à l’occasion de funérailles près de la mosquée Khaled Bin al-Waleed à Homs le 19 juillet, a déclaré à Human Rights Watch :

    Alors que nous enterrions les morts, j’ai tout à coup entendu des coups de feu. Quatre pick-up avec, à leur bord, des gens qui portaient un uniforme, un casque et des vêtements pare-balles se sont dirigés vers nous, tirant sur les personnes avec des mitrailleuses et des fusils montés sur les véhicules. Nous avons pris la fuite. La mère et le frère d’un des défunts ont été tués à côté de son cercueil. Mon cousin a essayé de dégager le corps de la mère. Il s’est effondré, mais je ne savais alors pas qu’il avait été frappé. Tandis que je m’enfuyais, j’ai vu que des tirs provenaient aussi d’un autre véhicule de transport de troupes blindé. Je ne sais pas s’ils tiraient en l’air ou dans la foule.

    Lors d’un incident similaire, les forces de sécurité ont attaqué sans avertissement des manifestants dans le quartier de Khalidiyya, à Homs, le 5 août. Maher (nom d’emprunt), un manifestant, a raconté l’incident à Human Rights Watch :

    Nous traversions la rue après la prière du vendredi, en passant devant le point de contrôle administré par le service de renseignement de l’Armée de l’air et les forces militaires. Ils ont pris acte de notre présence. Après notre passage, ils se sont mis à tirer dans la rue. Des personnes âgées étaient restées dans la mosquée, mais quand elles ont tenté d’en sortir, les forces ont même tiré sur elles, elles tiraient sur tous ceux qui passaient dans la rue. Un homme a été frappé à la jambe. Un autre homme, un vieillard, a essayé de l’aider, mais les forces lui ont tiré dans la main.

    Mahmud (nom d’emprunt) a déclaré qu’il fuyait son domicile à Homs lorsque les forces de sécurité sont arrivées dans son quartier le 15 mai ; elles ont emmené son père de 51 ans. Il a expliqué :

    Je me suis caché dans une maison de l’autre côté de la rue et j’ai vu qu’ils s’étaient introduits chez nous et qu’ils ont fait sortir mon père par la force. Ils l’ont poussé par terre et se sont mis à le battre en lui demandant de chanter les louanges de Bachar al-Assad. Il a été obligé de le faire. Ils étaient entre 10 et 15 hommes, certains portaient l’uniforme militaire, avec l’insigne des forces spéciales, et d’autres, un uniforme noir et des baskets blanches ; je crois que ceux-là étaient des services mukhabarat. Ils lui ont bandé les yeux et l’ont emmené dans un taxi. Pendant 24 jours, nous n’avons pas su où il se trouvait, puis mon oncle l’a trouvé à la prison centrale de Homs, et il a réussi à obtenir qu’on le libère sous caution. À sa libération, il avait les dents de devant brisées et le visage et les yeux tuméfiés

    Un témoin, Abu Adam, qui a été détenu début juillet avec 11 autres manifestants du quartier de Khalidiyya à Homs, a décrit à Human Rights Watch les conditions qui régnaient dans un centre de détention de la Sécurité d’État à Homs :

    Les conditions étaient atroces. La cellule faisait 1,7 mètre sur deux. Nous étions huit. Il y avait une fenêtre minuscule tout en haut du mur, mais qui n’apportait ni d’air ni de lumière. Nous devions nous relayer pour dormir sur les épaules des uns et des autres. Il n’y avait pas de place pour s’allonger. J’étais trempé de sueur de la tête au pied. Ils nous donnaient deux miches de pain à nous partager deux fois par jour et une bouteille d’eau. Deux fois par jour, nous avions 10 secondes pour aller aux toilettes.

    Basel (nom d’emprunt) a raconté les actes de torture qu’il a subis dans le centre de détention du service de renseignement militaire à Homs :

    Quand je ne répondais pas à toutes leurs questions pendant l’interrogatoire, ils m’emmenaient dans une salle de torture. J’avais les yeux bandés, mais je me souviens qu’il fallait descendre cinq marches. Avec des menottes, ils m’attachaient un bras à un tuyau sous le plafond et me laissaient suspendu là, les pieds touchant à peine le sol. Ils m’y laissaient pendant deux ou trois heures. Ils l’ont fait huit jours durant. En général, il y avait toujours cinq ou six détenus qui se faisaient torturer ainsi. Je ne les voyais pas mais j’entendais leurs cris. Parfois, ils me battaient aussi tandis que j’étais suspendu. J’avais tellement mal au poignet, au bras et à l’épaule qu’une fois j’ai essayé de me casser le bras pour qu’ils soient obligés de me laisser descendre.

    Fadi (nom d’emprunt), de la ville d’al-Qusair, à l’extérieur de Homs, a évoqué à Human Rights Watch la mort d’un ami de la famille, Ahmad al-Masri, âgé de 35 ans. Il a expliqué qu’al-Masri, qui était atteint d’un handicap mental, avait été arrêté fin mai ou début juin par les forces de sécurité alors qu’il se promenait dans les rues en répétant au hasard des slogans antigouvernementaux qu’il avait entendus lors des manifestations. Fadi a raconté :

    Une semaine après qu’il avait été placé en détention, son corps a été rendu à ses parents. J’ai vu le corps alors qu’on l’amenait. Il était couvert d’ecchymoses et de marques ovales rouges et bleues qui semblait dues à des décharges électriques, surtout sur le dos. Il avait les côtes cassées – certaines lui perçaient la peau. Son père a expliqué qu’on l’avait convoqué au site central du service de renseignement militaire à Homs et qu’il avait dû signer une déclaration selon laquelle Ahmad avait été tué par des « extrémistes ». Il a dit que les membres des forces de sécurité l’avaient menacé en lui disant que s’il ne signait pas, non seulement ils garderaient le corps mais ils « pourchasseraient ses filles ». Il a donc été contraint de signer.

    source:

     http://www.hrw.org/fr/node/102924