mort
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Journalistes assassinés
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Un jeune tué « accidentellement » par des soldats de l’ANP près de Boumerdès
Un jeune de 24 ans, répondant au nom de B.Saïd, a été tué « accidentellement », par des soldats de l’ANP, vendredi vers 21h, près de Bordj-Menaïel, à 25 km à l’est de Boumerdès, a-t-on appris de source locale.
La victime a été atteinte par balle alors qu’elle traversait des buissons non loin de Lagenana, localité située à 3 km au nord de la ville, précise la même source.
Les militaires y étaient, selon la même source, en embuscade et l’auraient pris pour terroriste, puis ils lui ont tiré dessus, le tuant sur le coup.
Le corps de la malheureuse victime a été acheminé peu après vers la morgue de l’hôpital de Bordj-Menaïel, a-t-on encore indiqué. Il est à rappeler que cette bavure n’est pas la première du genre dans la région.
En décembre 2012, deux citoyens roulant à bord d’une camionnette avaient été tués dans un barrage militaire à Naciria, toujours à l’est de Boumerdès.
ce n'est pas un accident.
Le Chef doit répondre à ce crime. l'adage dit "il vaut mieux un terroriste en fuite, que de tuer une personne inocente" Là, aucune justification pour se dérober.
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Bizbouss
Le sucre est cher, un peu de tendresse. Venue d'en haut pour une fois : le Président nous embrasse, c'est du moins Sellal qui l'a dit après l'avoir vu, transmettant ainsi les salutations du régent à son peuple. On aurait évidemment préféré qu'il nous embrasse directement, qu'il passe à la télévision pour nous dire qu'il nous embrasse ou qu'il envoie un SMS pour nous écrire qu'il nous embrasse, un message groupé bien sûr, payé sur le budget com de la Présidence. Mais c'est un geste affectueux quand même et d'ailleurs étonnant puisque le Président ne nous a jamais réellement portés dans son cœur, préférant envoyer des messages de condoléances aux Norvégiens après un attentat terroriste plutôt qu'aux Algériens pour une agression similaire.
Mais c'est gentil, il nous envoie son salut, comme celui d'un vieil oncle exilé dans un pays lointain, qui aimerait nous voir mais ne peut pas. Justement, s'il ne peut venir nous voir, peut-on aller le voir ? Non, il faut être Premier ministre, algérien ou français, diplomate ou général. A ce propos d'ailleurs, l'un de ces diplomates a révélé après une entrevue que le Président ne pouvait pas parler. Comment a-t-il fait alors pour transmettre à Sellal ses embrassades au peuple ? Peut-on lire sur les lèvres un baiser ? Non, on peut l'écrire et c'est probablement ce qui s'est passé.
Le Président a écrit à Sellal, qui a lu et transmis. Le Président va bien et il vous embrasse. Devant l'absence de vision ou d'information, c'est déjà l'amorce d'un bilan de santé et un début de programme pour 2014. Des embrassades, partout, comme pour Maradona et sa femme, ou comme pour les retrouvailles annoncées avec l'extradé ex-trader Khalifa. Bonne nouvelle, on se sentira moins seuls. Et Chakib Khelil ? Lui, c'est différent, personne ne l'a demandé en Algérie, même pas son ex-employeur, il ne viendra donc pas. Mais on l'embrasse bien fort. En dinars seulement.
Chawki Amari
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no boutef
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no moment
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ALGERIE :FLN fraude sans pitié
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no moment
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Un ministère des Moudjahidine, pourquoi faire ?
Ce n’est pas une question anodine. En 2012, ils sont nombreux à se demander pourquoi dans leur pays, tout un ministère est dédié aux anciens combattants de la Révolution. 50 ans sont passés après l’Indépendance, et cette institution continue à exister.
Les gouvernements changent, les ministres sautent, les Présidents de la République meurent, mais le ministère des Moudjahidine demeure toujours immuable. Mieux encore, il consomme des budgets immenses qui dépassent largement ceux des autres secteurs, pourtant névralgiques et important pour le développement du pays. Ainsi, au moment où les jeunes Algériens souffrent le martyr à cause du chômage et divers autres fléaux sociaux, l’Etat offre chaque année des milliards de dollars à ce département ministériel qui gère les «affaires du passé». Un simple décompte, basé sur les montants dévoilés par les successives lois de finances, nous apprend que les autorités ont accordé pas moins de 17 milliards de dollars entre 2005 et 2013 ! Ce budget est-t-il réellement justifié alors que l’on dénombre que 100.000 moudjahid affiliés à l’Organisation nationale des moudjahidine ?
Pour de nombreux algériens, il s’agit d’un véritable gâchis surtout lorsqu’on sait que le pays souffrent de plusieurs déficiences dans des secteurs clés comme ceux de la Santé, de l’Enseignement Supérieur et l’Emploi. Il est à signaler qu’en 2011, la loi de finances a accordé à ce ministère un budget de 169, 614 694 milliards de dinars, soit près de 1,6 milliard d’euros. Ce budget est nettement supérieur aux budgets de plusieurs secteurs stratégiques à l’image de l’Agriculture, l’emploi, l’industrie, la Justice et les Transports ! Pour l’année 2013, la loi de Finances, qui a été récemment adoptée au Parlement, va offrir 221 050 281 000 DA, à savoir près de 2 milliards d’euros, à ce département ministériel. Ce budget dépasse largement celui de l’Aménagement du territoire, Tourisme et Artisanat, Postes et TIC, Habitat et urbanisme, Pêche, Culture, Communication, Travaux publics et Industrie et promotion des investissements !
Mais à quoi servira tout cet argent ? D’abord à payer les pensions de tous les Moudjahidines, des pensions qui font presque deux fois le SNMG. Ensuite à couvrir les frais des multiples avantages dont jouissent les Moudjahidines. Des avantages qui ne cessent de se multiplier. Pour preuve, depuis le 15 mars dernier, les pouvoirs publics ont offert le remboursement à 100 % des frais médicaux des moudjahidine et des ayants droits, sans aucune exception. On le voit bien, les Moudjahidine profitent bien des richesses nationales. On ne peut en dire autant pour les autres catégories de la population algérienne. Et cinquantenaire de l’Indépendance ou pas, rien n’indique que ce traitement de faveur accordé par l’Algérie aux Moudjahidines disparaitra un jour. Tant pis alors pour cette jeunesse oubliée, délaissée, et abandonnée à son triste sort…
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no moment
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israel seme la tempete et les usa recolte un embassadeur tué!! a cause de ces va-nu pieds,ces apatrides à qui leur prophete moise les a abadonner..r
L’ambassadeur et trois fonctionnaires US en Libye tués
Un film anti-Islam met le feu aux poudres
ls
Des centaines de personnes ont manifesté, hier, dans plusieurs pays arabes contre un film jugé insultant envers l’islam, qui a déjà provoqué une attaque contre l’ambassade américaine en Libye, faisant quatre morts, dont l’ambassadeur.
Ce dernier et trois fonctionnaires ont été tués, mardi soir, dans une attaque armée contre le consulat à Benghazi, en Libye. Ce film, réalisé par un Israélo-Américain, avait donné lieu également à une manifestation devant l’ambassade américaine au Caire, lors de laquelle des protestataires avaient remplacé le drapeau américain par un étendard islamique. La mort de l’ambassadeur illustre, une fois de plus, l’incapacité des autorités libyennes à assurer la sécurité dans le pays, où des milices armées font la loi, près d’un an après la chute du régime de Mouammar El Gueddafi. Elle intervient également alors que le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, devait élire hier le chef du gouvernement, dont la principale tâche sera justement de mettre en place une armée et une police professionnelles. Ce film a ainsi pu mettre le feu aux poudres en Libye, mais pas seulement, puisque la contestation, certes pacifique, s’est propagée dans plusieurs pays.
En Tunisie, une centaine de militants salafistes, hommes et femmes, portant les étendards noir et blanc de cette mouvance, se sont massés sur le bord d’une route, en face de l’ambassade des Etats-Unis, située sur les berges du Lac nord (10 km au nord de Tunis). Ils ont dénoncé le film américain Innocence of Muslims (L’innocence des musulmans), qui se veut une description de la vie du prophète Mahomet et évoque notamment les thèmes de l’homosexualité et de la pédophilie. Il est signé par un Israélo-Américain qui décrit l’islam comme un «cancer». Des renforts policiers étaient déployés, tandis qu’un véhicule militaire montait la garde et des motards patrouillaient autour de l’ambassade, un bâtiment casemate habituellement très sécurisé. Au Maroc, entre 300 et 400 personnes ont manifesté à proximité du consulat des Etats-Unis à Casablanca, la plus grande ville du pays, a constaté un photographe de l’AFP. Ces manifestants, des jeunes dans leur grande majorité, se sont regroupés à 200 m du consulat, sous forte présence policière, d’après la même source.
L’appel à manifester avait été lancé de manière spontanée, sans intervention d’une organisation, et s’est propagé via les réseaux sociaux, notamment. Virulents, les jeunes scandaient «Mort à Obama», mais aucun incident n’a été déploré, selon le photographe de l’AFP. Plusieurs centaines de personnes ont également manifesté devant l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum, a indiqué un responsable à l’ambassade, en assurant que personne n’était entré dans l’enceinte du bâtiment. Les manifestants, rassemblés à l’initiative d’un groupe se présentant sous le nom de Jeunes Soudanais, «réclamaient des excuses immédiates et le retrait imminent de la vidéo de YouTube». Ils exprimaient également leur mécontentement à propos de la position du pasteur américain très controversé, Terry Jones, qui a défendu le film, selon ce responsable. Dans les Territoires palestiniens, des dizaines de personnes ont manifesté à Ghaza contre les Etats-Unis, brûlant des drapeaux américains.
Les participants ont incendié, devant le siège de l’ONU à Ghaza, des drapeaux américains et des photos du pasteur Terry Jones qui avait brûlé en public un exemplaire du Coran. «Ce film est la preuve manifeste qu’il y a une politique occidentalo-sioniste pour insulter l’islam de toutes les manières possibles», a déclaré à l’AFP un des organisateurs du rassemblement, Khaled Al Azzabat. Un porte-parole du Hamas, qui gouverne la bande de Ghaza, Fawzi Barhoum, a condamné sur sa page facebook «la diffusion d’un film contre notre prophète Mahomet, un acte honteux, raciste et offensant pour tous les musulmans du monde», y voyant «le produit de la culture de haine des musulmans incarnée par la politique américano-sioniste». Des extraits de Innocence of Muslims, un long métrage américain à petit budget, avec des costumes d’amateur, un scénario confus et des décors artificiels ont été diffusés sur internet ou des chaînes de télévision privées burs-feb/cco.
R. I.
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Mort avant d’avoir mouru
ImprimerPDF Envoyer à un ami Flux RSS PartagerLa rumeur donne mort un homme que la rumeur donnait malade. Finalement, cette rumeur est démentie par une autre rumeur, qui dit qu’il n’y a pas mort d’homme, mais simplement un malaise. Puis la rumeur est officiellement démentie, ni mort ni malade, ni république intégriste ni Etat policier, ce qui a rendu malades les professionnels de l’information et installé un profond malaise. Mais ce n’est pas une rumeur, l’espérance de vie à la naissance est officiellement de 72,9 ans en Algérie, et tout homme de 75 ans aurait officiellement dû mourir il y a 2,1 ans, surtout si c’est un personnage très officiel. De fait, depuis 2010, il faut s’attendre à tout, à des rumeurs, des malaises, des morts subites, des statistiques macabres et peut-être même des coups d’Etat médicaux. D’où la question : quand le Président mourra vraiment, comment l’apprendrons-nous ?
Par une rumeur d’abord, amplifiée puis suivie tardivement d’une confirmation officielle ? Ou sans rumeur mais par une information venant de l’extérieur du pays, de Paris ou de Washington ? Ou encore par une information officielle de la Présidence, donnée une minute après la mort ? Si l’on se pose toutes ces questions, c’est bien que les secrets entourant la santé des illustres mortels sont encore plus secrets que ceux entourant le développement du nucléaire en Algérie. Et qu’au-delà de l’au-delà, toutes les informations sensibles sont des informations sensibles, de même que chaque mort est toujours vivant avant sa mort. Avant de passer à l’APS, puis à la télévision, la rumeur a été officiellement démentie par le porte-parole des Affaires étrangères. On aurait aimé qu’il démente aussi la mort de Tahar Touati, diplomate enlevé à Gao par le Mujao. Mais une rumeur dit que les morts ne sont pas les mêmes, surtout quand ils font l’objet de rumeurs. On attend donc maintenant avec impatience l’infirmation de cette triste rumeur.
Chawki Amari
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Vous avez (1) message
Mort ou pas ? En réalité, l’univers n’en a que faire, les restes chimiques de tout corps étant remodelés pour en faire d’autres composés chimiques. Mais l’homme, poussière d’étoiles et dérivé cosmique, aime à se rappeler qu’entre un remaniement ministériel et un malaise cardiaque, le Président a eu le temps de convoquer le corps électoral, c’est-à-dire appeler 20 millions de personnes à venir se présenter le 29 novembre prochain, debout si possible, seules ou en famille, pour mettre une feuille dans une boîte derrière un rideau dans une salle de classe. De fait, c’est la première fois depuis le discours de Sétif de mai dernier que le Président s’adresse, même indirectement, à une partie de son peuple.
Comme disait Mac Luhan, le message et le contenu sont le média et le contenant, ou comme l’explique Mac Donald à chaque minute dans le monde, une feuille de salade, c’est bon quand il y a de la viande dedans. Mais le Président a parlé, même s’il n’a rien dit, a convoqué, même si vous n’avez rien reçu. Mais pour dire quoi ? Que dans trois mois, il va falloir se rapprocher de ses institutions, aller au hammam, faire encore confiance à DOK, reconnaître la légitimité de ses organisateurs, jouer au jeu de cartes électorales, donner à son maire la prérogative de pouvoir ramasser les ordures et élire ses représentants locaux, pour embêter BHL, ne pas que l’OTAN bombarde la Casbah, que Khalida Toumi la retape, dans un avenir prochain, après le dépouillement. On le sait grâce au calendrier, le 30 novembre sera un vendredi. Et le vendredi en Algérie, il ne se passe pas grand-chose. Si, les gens se rassemblent et prient un seul candidat, puis ils vont manger chez le chouay pour finir par noyer le tout, la journée, la prière, la mayonnaise, les brochettes et le scrutin dans deux grands verres de Hamoud. A défaut de changer d’hommes et de régime politique, devrait-on changer de régime alimentaire ?
Chawki Amari
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y'a plus L'ONU NI L'OTAN ils sont plus corrumpus qu'on y pense
Syrie
Kofi Annan démissionne, Alep sous les bombes
Kofi Annan a donné sa démission de son poste de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, a annoncé, hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué.
M. Annan a informé l’ONU et la Ligue arabe de son intention de ne pas renouveler son mandat quand il expirera le 31 août 2012, indique le texte. Nommé le 23 février dernier, son plan de paix en six points pour régler le conflit en Syrie, prévoyant une cessation des combats entre gouvernement et opposition armée et une transition politique, n’a jamais pu être appliqué.
Pendant ce temps, Alep, au nord-ouest de la Syrie, a été le théâtre de plusieurs affrontements entre insurgés et forces du régime en fin de semaine. Hier, les rebelles syriens ont bombardé un aéroport militaire près de la deuxième ville du pays. Selon des témoignages recueillis par un journaliste de l’AFP, sur place, les rebelles essaient de prendre le contrôle de cet aéroport à partir duquel décollent les hélicoptères et les avions qui tirent sur Alep. Depuis que l’armée a repris le dessus sur les insurgés à Damas, les rebelles concentrent leurs efforts sur cette ville qu’ils estiment contrôler à moitié. Ils disent maîtriser la quasi-totalité de cette province du nord du pays.
Cependant, il est difficile d’avoir une idée précise de la véritable situation sur place en raison de l’absence de sources indépendantes et des très grandes restrictions imposées à la presse. Mercredi, 100 personnes ont trouvé la mort lors de violents combats dans la capitale, Damas, et à Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. Mardi, des rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont tué des membres du clan Berri dont un important chef tribal, Zeino Berri, selon des militants de l’OSDH. D’après la même source, un raid des forces de sécurité syriennes, mené mercredi contre une localité près de Damas, a causé la mort de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées.
Les forces du régime ont pénétré mercredi dans la localité de Jdeidet Artouz, ont arrêté une centaine de jeunes et les ont enfermés dans une école où ils ont été torturés, a indiqué l’OSDH. Jeudi matin, après l’opération, les corps de 43 personnes ont été retrouvés. «Certaines ont été victimes d’exécutions sommaires», a précisé l’OSDH. Alors que les violences ont fait plus de 20 000 morts depuis mars 2011, toujours selon la même source, Bachar Al Assad a affirmé que ses troupes livraient une bataille cruciale dont dépendait le destin du peuple syrien.
Son ministre d’Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, a estimé que la seule issue aux violences était le dialogue politique, dans un entretien publié dans la presse suisse. Par ailleurs, des chaînes de télévision américaines ont rapporté que le président américain Barack Obama avait signé un document secret autorisant l’aide américaine aux rebelles. La Maison-Blanche n’a ni démenti ni confirmé l’information.
Nesrine Sellal avec agences
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La seconde mort des heros de La Casbah
zoom | © El Watan WeekendEntre ces murs sont morts Ali Lapointe, Hassiba Ben Bouali, Mohamed Bouhamidi et Petit Omar. Leur maison de La Casbah, dynamitée par l’armée française, est devenue un «musée» qui se meurt d’ennui.
La scène est immortalisée dans La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo. Des officiers parachutistes investissent une maison. Un homme s’approche et désigne d’un hochement de tête un rectangle en faïence murale qui occupe une partie du mur. Contrechamp sur les visages de quatre personnes qui interprètent les rôles de Hassiba Ben Bouali, Petit Omar, Mohamed Bouhamidi et Ali Ammar dit Ali Lapointe, terrés dans la pénombre de leur cachette. La caméra du réalisateur s’attarde sur chacun des visages pour mieux capter les émotions qui s’y dégagent. «Rends-toi, Ali, c’est fini !», hurle un des parachutistes.
Silence de l’autre côté du mur. En ce 8 octobre 1954, la maison du 5, rue des Abdérames à La Casbah sera dynamitée au petit matin. Les corps des quatre moudjahidine ne seront jamais retrouvés. Inaugurée en 1986, sur le lieu même où s’est fait le dynamitage de la bâtisse par l’armée française, la maison reconstruite à l’identique, selon l’architecture initiale, est boudée par la grande majorité des habitants du quartier et par les Algériens. Seuls quelques irréductibles, faisant partie de la «famille révolutionnaire», continuent de venir visiter le lieu vide de toute mémoire. Juillet 2012.
Quatre drapeaux. Cinq pots de fleurs disposés dans le patio, quelques photos accrochées au mur (sans aucune indication sur les personnes y figurant) et une plaque commémorative à l’entrée de la bâtisse : c’est à cela que se résume l’hommage de l’Algérie aux quatre héros de La Casbah. Mohamed, la quarantaine, en est depuis une dizaine d’années le gardien du lieu. Il en est aussi le guide, par la force des choses. Assis sur une chaise, il avoue que bien souvent les journées lui paraissent longues et ennuyeuses. Pourtant, ce matin, Réda, un jeune immigré de Toulouse, tient à visiter le lieu et à faire quelques photos. Il aimerait en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés sur place et voudrait connaître la nature des explosifs et la charge utilisée par l’armée française pour dynamiter le lieu. Mohamed ne sait pas quoi lui répondre.
«Je suis qu’un simple gardien, se lamente Mohamed. J’ai à plusieurs reprises demandé à l’APC de nommer un guide qui puisse donner les explications et les informations précises que les visiteurs réclament. Mais rien n’est fait.» Alors, Mohamed se débrouille comme il le peut, avec le peu d’informations glanées en écoutant les quelques moudjahidine qui viennent encore visiter les lieux et raconter leurs souvenirs de guerre.
Un drapeau et une fleur
Il a appris par cœur les noms des héros qui figurent sur les photos et mémorisé quelques dates importantes de la Bataille d’Alger qu’il débite à chaque visiteur. Quant aux habitants de La Casbah, il reconnaît à demi-mot que l’endroit est «très peu visité». «C’est normal, car il n’y a rien ici qui puisse les intéresser !, s’exclame-t-il. Il faudrait que l’endroit soit géré par le ministère de la Culture pour qu’il devienne un véritable lieu d’histoire. Actuellement, c’est l’APC de Bab El Oued qui s’en occupe, sans lui accorder un grand intérêt. La maison fait office de point de visite pour les délégations étrangères.» Assis sur le perron, Azziz habite juste en face de la bâtisse. Il est en compagnie de sa petite fille et sirote son café. Il reconnaît que depuis vingt ans qu’il vit à La Casbah, il n’a jamais franchi le seuil de la porte de cette maison habitée par la Révolution.
«Ce pays ne respecte pas les héros, affirme-t-il. Il préfère fêter les vendus et les harkis qui se sont appropriés la Révolution. Comment se fait-il que dans cette maison, qui symbolise la bataille d’Alger, il n’y a rien du tout à part quelques photos ? Peut-être que parce que les conditions qui ont amené les quatre révolutionnaires à se faire encercler et pulvériser par les paras français ont eu lieu suite à la trahison. C’est pour cela qu’on ne veut pas en faire un véritable endroit d’histoire. El houkouma ne veut pas faire la lumière sur les zones sombres de la Révolution. Après, on nous dit que les Algériens ne s’intéressent pas à leur l’histoire, c’est faux ! On veut la connaître, insiste-t-il. Mais on veut connaître la vraie.»
Salim Mesbah
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Echikoula !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frLa France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déconseillent
à leurs ressortissants de se rendre ces jours-ci en Algérie.
L’Inde, elle, n’impose aucune interdiction en ce sens. New Delhi
conseille juste à ses concitoyens devant se rendre chez nous
de ne pas y…
…consommer de viande !
Ainsi donc, des trafiquants, ou plus exactement des présumés trafiquants, puisque l’enquête est toujours en cours, auraient tenté de faire entrer près de 200 fusils de chasse frauduleusement, par le port de Skikda. Seraient impliqués dans cette «opération» divers corps de métier exerçant au niveau de ce même port. Ces présumés complices auraient facilité l’introduction illicite de ces armes moyennant contrepartie. Et c’est là que ça devient fort intéressant. Les agents indélicats ont été rétribués pour leur complicité en monnaie pour le moins inhabituelle. Des tablettes de chocolat ! A ce niveau-là de révélations, on est bien obligé de se poser un certain nombre de questions avant d’aller plus loin. Comment expliquer que des personnes en charge de la sécurité d’un port transgressent leur serment contre quelques carrés de chocolat ? Quel message crypté devons-nous décoder derrière cette transaction, 165 fusils de chasse contre des tablettes de chocolat ? Le premier message me semble clair et limpide. L’Algérien aime le chocolat ! Au point de tout faire pour s’en mettre quelques grammes sous la dent. Et quand l’Algérien aime quelque chose, il ne recule devant rien pour l’obtenir. Mais en même temps, un rapide coup d’œil sur le marché intérieur du chocolat montre que ce produit n’est pas vraiment en rupture chez nous. Certes, il est souvent proposé à un prix plutôt élevé, surtout pour le chocolat d’importation. Cela voudrait-il dire que les Algériens, accros au chocolat, ne peuvent plus s’en payer, ne peuvent plus l’acheter ici, au point de commettre de gros délits pour pouvoir en croquer un peu ? Et c’est à ce niveau précis qu’intervient cet autre message important. Le cours de la vie en Algérie a tellement flambé que les complices de contrebande et de trafic aux frontières ont institué de nouvelles règles, de nouveaux barèmes. Finie la monnaie de singe avec laquelle ils se faisaient payer jusque-là leur complicité. Place maintenant à une valeur sûre : la tablette de chocolat ! Seulement voilà, l’enquête est tellement en cours qu’elle ne nous dit pas l’essentiel. Combien de tablettes de chocolat a-t-il fallu que les trafiquants présumés déboursent pour pouvoir faire entrer frauduleusement 165 fusils ? Plus important encore, quel est le barème dans cette bourse au chocolat, selon que l’on se paie une complicité en chocolat noir, en chocolat blanc, en chocolat fourré aux noisettes ou en chocolat praliné ? Et puis, question de fierté nationale et de promotion de notre production, le chocolat fabriqué ici, localement, est-il coté dans cette bourse au trafic chocolaté ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
Hachemi ! Ta mémoire est une flamme qui brûle encore !
Voilà déjà cinq ans que tu as tiré ta révérence ! C’était cette journée funeste du 2 août 2005 où tu venais de livrer le dernier combat après une lutte stoïque contre la maladie.
Depuis que tu n’es plus, la situation du pays s’est encore dégradée et les perspectives de redressement sont encore loin de se dessiner.
Des minorités de plus en plus marquées vivent dans les enclaves de l’opulence, paradant dans un luxe insolent tandis que l’écrasante majorité de notre peuple se démène dans une autre planète, celle de la misère, de l’ignorance et de l’exclusion.
L’Algérie aurait pu connaître un essor réel grâce à l’immensité de ses richesses mais l’absence de volonté politique acoquinée à une corruption généralisée, réduit à néant tous les espoirs.
Notre peuple aurait pu vivre un autre sort si le pays avait plié ses ambitions aux exigences d’un véritable Etat moderne. Il n’en est rien malheureusement !
Les Algériens sont victimes d’un système dont la gabegie, l’incurie et le népotisme font loi.
Les jeunes, faute de perspective, sont toujours candidats à l’exil et la mer est devenue une grande faucheuse. Après avoir bradé les intérêts du pays, le système a dépouillé la jeunesse de ses rêves et l’Algérie ressemble à un long tunnel noir sans issue.
Pourtant, il a suffi d’une victoire sportive arrachée de haute lutte pour que la jeunesse sorte spontanément dans les rues célébrer les couleurs nationales dans l’euphorie générale qu’une poignée d’imams fanatisés ont déshonorées. C’est dire, d’une part l’aspect antinational d’une telle posture et l’attitude hautement patriotique d’autre part d’une jeunesse qui a su se saisir d’un moment unique pour délivrer un message d’espoir et exprimer sa volonté de mettre toute son énergie au service du pays.
La situation des femmes, elle aussi n’a pas changé d’un iota. Elles sont encore régies par des lois d’un autre âge et restent emmurées dans les lois-prison du code de « l’infamie »
Les terroristes recyclés en « repentis » sous couvert de « réconciliation nationale » et de « concorde civile » courent toujours dans le pays dans l’impunité totale et continuent de nous narguer du haut de privilèges grassement concédés par un pouvoir capitulard. Dans l’Algérie d’aujourd’hui, on punit la victime et on encense le bourreau. Mais le pouvoir a beau caressé la bête immonde dans le sens du poil, l’islamisme politique est toujours en embuscade fin prêt à s’emparer de tous les pouvoirs.
Comble d’ironie ! le pouvoir a revalorisé les retraites de ceux qui mènent jusqu’à l’heure d’aujourd’hui le peuple à l’abattoir et assassinent son intelligence tandis que les contractuels de l’ANP sont contraints de manifester leur mécontentement pour obtenir la reconnaissance de leurs droits et que les défenseurs de la république tel que le moudjahid et patriote Gharbi est carrément condamné à mort.
Au lieu de libérer la parole et d’essaimer la tradition du débat et de l’ouverture, le pouvoir a anémié le champ culturel et réveillé les vieux démons des zaouiates en poussant en sous main au tribalisme ravageur et à la division entre Arabes et Kabyles et entre Arabes et Arabes (Ghardaia-Beriane).
Le champ politique est laminé et en déshérence. L’opposition est cooptée, la désertion des valeurs est devenue une norme, la corruption élevée au rang d’institution et le système est vindicatif à l’endroit de toute voix critique.
Le courant démocratique quant à lui, au lieu de travailler à la fédération de ses forces, est inaudible, pire encore il est l’alibi d’un système dictatorial maffieux puisqu’il est le partenaire assidu d’un système électoral pipé depuis des lustres.
Le pouvoir se croit garant de la stabilité du pays face à tous les périls. Le climat sécuritaire et la répression le rend oublieux du volcan social sur lequel il est assis.
Au lieu de mettre en place un plan rationnel de sauvetage pour éviter le chaos et mettre un terme à la prédation, il dirige le pays à coup de pantalonnades comme le fait Bouteflika et continue à considérer l’Algérie comme une vache à traire.
Mais vois-tu camarade, malgré toutes ces difficultés le cœur n’est pas au désespoir !
Tu nous as enseigné que la vie est un marathon où les obstacles ne manquent pas. Notre peuple a connu plus d’un séisme. Il s’en sortira la tête haute et saura trouver le chemin du combat pour abattre ce système à jamais.
Nous ne sommes pas de ceux qui ont paré la victime de l’habit du bourreau pour pactiser avec la bête immonde !
Nous ne sommes pas de ceux qui capituleront devant ce système rentier et maffieux.
Il n’y a que toi en tant que premier responsable d’un parti démocratique qui avais compris en temps opportun la duplicité de son langage; as su mettre à bas ses masques et s’affranchir des étroitesses du dogme en tonnant à qui voulait bien t’entendre que la question centrale de l’Algérie était celle du projet de société dont le noyau central est l’idéal laïque. Ton coup de gueule est toujours d’une brûlante actualité !
Camarade El Hachemi, demeure en paix ! Tu as su dynamiter les représentations du défaitisme et de la trahison et ouvrir la voie au renouveau !
Merci d’avoir participer à nous ouvrir les yeux et de nous avoir légué un héritage révolutionnaire auquel nous rendons tous hommage aujourd’hui !
Une gerbe de fleurs sera déposée sur ta tombe au cimetière Miramar (Bologhine-Alger) le lundi 2 août 2010 à 11 heures.Le Bureau National du Parti pour laLaicité et la Démocratie (PLD)