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  • La vengeance, centrale et ancestrale

     

     

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    Pourquoi tuer des enfants ? C'est la question qu'ont dû se poser les parents des deux enfants de 10 et 9 ans qui, après avoir été portés disparus à Constantine, ont été retrouvés morts dans des circonstances non élucidées. Les chiffres, au sujet de ce phénomène qui prend de l'ampleur, ne sont d'ailleurs eux-mêmes pas très clairs : 5e cas d'enlèvement en 2012, selon la DGSN, 180 pour le réseau NADA qui a mis en place un numéro vert (le 3330) pour donner l'alerte. Mais pourquoi des enfants ? D'après la police toujours, ces kidnappings ont souvent pour motif la vengeance, généralement celle de proches.

    On s'en doutait un peu : la vengeance, moteur central et ancestral, est le déclencheur de beaucoup d'interactions, délits et décisions officielles. Il ne se passe pas un jour sans que des actes de vengeance ne soient enregistrés, étant entendu qu'en Algérie, celui qui ne se venge pas est considéré comme un lâche, suprême insulte sur la terre des guerriers. On pourrait noter que la vengeance ne peut que s'amplifier dans un pays où la justice est souvent inefficace, voire soumise à la puissance de l'argent, mais ce n'est pas le fond du problème. La vengeance vient de loin, du fond des âges berbères et est équitablement répartie.

    Beaucoup de ministres sont souvent méprisants simplement pour se venger des brimades qu'ils ont connues ou de supérieurs qui leur ont mené la vie dure, tout comme le décideur déteste son peuple parce qu'il lui renvoie sa propre image difficile. Du plus bas de l'échelle au plus haut, on se venge, tout comme l'actuel Président se venge pour avoir été éjecté en 1980. Ce qui explique pourquoi il n'a pas l'air intéressé par son peuple et n’a pas réussi à faire de l’Algérie un pays émergent en 14 ans de règne avec 600 milliards de dollars en poche. Comme beaucoup d'Algériens, son moteur est la vengeance. Pour le reste, il n'a pas d'enfant, il ne peut pas comprendre.

     

    Chawki Amari
  • c'est l'argent du peuple algerien que vous extorquez

    Fonds monétaire international : Christine Lagarde en Algérie en mars prochain

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	Christine Lagarde, directrice générale du FMI.

    | © D. R.
    Christine Lagarde, directrice générale du FMI.

    Les relations entre le Fonds monétaire international (FMI) et l’Algérie seront au menu de la visite de la directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, qui arrivera à Alger le 12 mars prochain.

    Mme Lagarde, qui sera accompagnée de responsables du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Institution financière internationale, rencontrera pendant les trois jours de sa visite plusieurs hauts responsables des secteurs économique et financier, selon une source proche du FMI citée par l’APS. La visite de la directrice du FMI intervient après l’examen en janvier dernier par le conseil d’administration du FMI de la situation économique et financière de l’Algérie dans le cadre de l’article IV des statuts du FMI relatif à l’évaluation annuelle de chacun de ses pays membres.

    A cette occasion, le FMI a préconisé la préservation de la stabilité macroéconomique du pays et le développement d’une croissance solide hors hydrocarbures. Pour le FMI, qui table sur une croissance algérienne de 3,4% en 2013, contre 2,5% en 2012, il s’agit d’entreprendre de vastes réformes pour diversifier l’économie nationale, améliorer le climat des affaires, accroître la productivité et doper la croissance, notamment industrielle. L’autre point mis en évidence par l’institution mondiale est relatif au fait que la croissance économique enregistrée en Algérie n’est pas suffisante pour réduire fortement et rapidement le chômage.

    Le FMI cible également la dépendance à l’égard du secteur des hydrocarbures et des dépenses publiques, et la vulnérabilité du pays en cas de baisse prolongée des cours du pétrole. Pour remédier à cette situation, l’institution estime que l’Algérie n’a pas d’autre choix que de tirer profit de la hausse actuelle des prix de pétrole pour développer les secteurs potentiellement exportateurs et donc pourvoyeurs de devises afin de diversifier l’économie. Classée comme le pays le moins endetté des 20 pays de la région MENA, l’Algérie est dotée d’une situation financière extérieure confortable avec des réserves de change qui ont encore augmenté à 190,66 milliards de dollars à fin 2012, selon les chiffres publiés récemment par la Banque d’Algérie.

    Une situation financière qui lui a permis de participer à l’emprunt lancé il y a quelques mois par le FMI, pour un montant de 5 milliards de dollars. Suite à cette décision, Mme Lagarde avait exprimé sa reconnaissance à l’Algérie en saluant sa contribution financière qui s’est jointe à une action concertée entre les créanciers pour s’assurer que le FMI dispose de ressources suffisantes pour lutter contre les crises et promouvoir la stabilité économique mondiale.

    Zhor Hadjam
  • la tortue = internet algerienne

    Autre blague de la semaine : Internet: Le haut débit de 8 mégas pour 50% des ménages en 2015

     
    Horizons
    31 octobre 2012
     
     

    Internet aura un débit minimum de deux mégas à l’horizon 2015, a annoncé, hier, un responsable du ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTIC) lors de l’installation de la commission nationale du large bande (haut et très haut débit). 

    Cet organisme devra d’ailleurs élaborer dans ce sens un plan d’action efficient et le soumettre au gouvernement pour adoption avant la fin de l’année en cours, a fait savoir le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi qui a procédé à l’ouverture officielle de la première réunion de ladite commission.

    «Nous devrions progressivement nous débarrasser des câbles en cuivre et les remplacer par la fibre optique, mais nous ne pourrons pas généraliser la fibre optique en même temps.

    Nous visons d’abord, à l’installer au niveau des nouvelles cités, des zones industrielles et institutions», a déclaré le ministre lors d’un point de presse. Aussi, la commission est appelée à émettre des recommandations sur lesquelles se basera le plan d’action.

    L’objectif étant de passer à l’utilisation du haut et du très haut débit. «A l’horizon 2015, il est prévu de mettre en place des mesures pour que le débit de 2 mégas soit à la portée de tous et de mettre à la disponibilité de celui qui le souhaite un débit de 8 mégas», a expliqué le conseiller du ministre, M’hamed Dabouz. Selon lui, 50% des ménages en bénéficieront. Actuellement, la tendance est à l’utilisation du 512 Kbits par seconde, a noté M. Dabouz.

    Le très haut débit de 100 mégas sera déployé, a-t-il dit, au niveau des réseaux communautaires à savoir les secteurs de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la santé et la formation professionnelle. Les centres universitaires et de recherche auront droit à 1 giga, selon la nécessité, a précisé le conseiller du ministre. Mais pour cela, il est nécessaire d’étendre le large bande.

    Les communes sont appelées à participer à l’installation de la canalisation en fibre optique et de tirer profit en les louant à des opérateurs qui exercent dans les services (internet et téléphonie mobile). Ce projet d’installation de câble est également ouvert au privé et aux investisseurs étrangers. Des appels d’offres sont prévus dans ce cadre.

    Wassila Ould Hamouda

  • prêt du FMI Algerie VS rapport FMI contre l'algerie ????

    Economie algérienne : un rapport contradictoire et alarmant du FMI

    Par Le Matin DZ |
     

    Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à l’occasion de la tenue de son assemblée annuelle prévue du 9 au 12 octobre à Tokyo (Japon), le Fonds monétaire international estime que l’Algérie a réalisé un taux de croissance de 2,5% en 2011, réaliserait, pour l’année 2012, "environ 2,6%", un taux révisé à la baisse puisque cette même institution, dans un rapport d’avril dernier, tablait sur une croissance du PIB de 3,1%, ces taux étant largement inférieurs aux données gouvernementales, couvrant à peine le taux de croissance de la population active.

    L'institution présidée par Christine Lagarde (ici avec K. Djoudi) a rendu un rapport contradictoire sur l'Algérie.

    Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait passer de 8,4% en 2012 à 5% en 2013, contre 4,5% en 2011 et le taux de chômage de 10 % Tout en soulignant que tous els rapports du FMI se fondent sur les donnée officielles des gouvernants, corrigées parfois par des tests de cohérence, je voudrai mettre en relief les limites de ce rapport se rapportant au calcul du taux de croissance, du taux de chômage et du taux d’inflation.

    Le taux de chômage réel est-il de 10% ?

    Selon les documents officiels, entre 1999/2009 la création d’emplois a été de 3,5 millions d’emplois durant dont 54.8% dans le secteur de l’agriculture, le commerce, les services et le BTPH, le reste dans le secteur de l’administration, de l’industrie de l’artisanat et dans d’autres secteurs. Pour le Ministère du travail, le taux de chômageserait passé de 29% en 2000 à 23,7% en 2003, de 17,7% en 2004, de 15,3% en 2005 à 12% en 2008, 11% moyenne 2009-2010 et à moins de 10 pour cent en 2012, taux repris par le FMI. Qu’en est-il de la réalité. Au 1er janvier 2012 selon l’ONS, la population résidente totale de l’Algérie a franchi les 37 millions d’habitants (37,1).Le bilan démographique de l’année 2011 révèle que le volume de naissances vivantes a dépassé la barre des 900 000, seuil jamais atteint auparavant, et selon le FMI, la population active est passée de 11.203.000 en 2010 contre 10.911.000 en 2009 soit une augmentation annuelle de 292.000. Il faut donc créer environ 300 000 emplois par an, ce chiffre sous estimant d’ailleurs la population active féminine. Il est utile d’analyser le rapport sur le chômage en Algérie mené par Kangni Kpodar, responsable du département Afrique au sein de l'administration du FMI publié fin 2008 toujours d’actualité qui a tenté de diagnostiquer le "cas algérien". M. Kpodar émet des doutes sur l'efficience des différents mécanismes de création d'emploi (Ansej, contrat pré-emploi, les emplois salariés d'initiative locale…) mis en place par le gouvernement algérien. Selon cet économiste, ces programmes ont créé certes des millions d’emplois mais la majorité était des postes provisoires et souvent non rentables et que l'informel alimente de façon soutenue le marché du travail algérien.

    Cette analyse est corroborée par le rapport officiel de l’ONS 2012, pour qui 50% de la population active algérienne active l’informel surtout le petit commerce et les services qui d’ailleurs toujours selon cette enquête représente 83% du tissu économique algérien démontrant la tertiairisation de l’économie alimentée par la rente des hydrocarbures. En plus il faut compter les sureffectifs des administrations et des entreprises publiques et sans cette dépense publique fonction du prix du pétrole, qui demeure le moteur principal de la création d ‘emplois, le taux de chômage serait supérieur à 30% touchant paradoxalement les plus diplômés sachant que dans cinq ans l’université accueillera 2 millions d’étudiants contre 1,3 million d’étudiants aujourd’hui. Donc toute étude sur l’emploi doit élucider des facteurs fondamentaux : est-ce les emplois rentes fictifs, ou est ce qu’ils contribuent à la création de valeur ? Est ce que les emplois précaires dominants (3 à 6 mois pour un jeune parfois universitaire à 6000 dinars par mois) et sont-ils un signe d’amélioration de la situation sociale ? Or, fait contradictoire, le FMI annonce des taux de croissance de 2,5 et 2,6% entre 2011 et 2012 à peine de quoi couvrir la croissance de la population active mais annonce une baisse du taux de chômage. Or, un taux de croissance, tiré par les secteurs productifs, selon l’avis unanime des organismes internationaux, entre 7/8% sur plusieurs années cumulées, est une condition sine qua non pour atténuer à terme les tensions sociales, la pression sur le marché du travail le fait des jeunes qui représentent 50% de la population active. Il existe une loi économique universelle : le taux d’emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité. Et comment avec un si faible taux de croissance pourra-t-on créer 3 millions d’emplois entre 2010/2014 et améliorer le pouvoir d’achat des Algériens. D’autant plus, que l’on assiste au dépérissement du tissu productif, en raison des contraintes de l’environnement des affaires (bureaucratie et corruption notamment) produit de la logique rentière, l’industrie représente à peine selon l’officiel 5% du produit intérieur brut (PIB).

    Pas de corrélation entre la dépense publique et le taux de croissance

    Un taux de croissance se calcule par rapport à la période précédente, un taux de croissance élevé à la période T1, en référence à un taux de croissance faible en référence à la période TO donne globalement un taux de croissance faible. Selon les institutions, le rapport du FMI 2011, le produit intérieur brut l'Algérie est de 158,97 milliards en 2010, 183,4 milliards de dollars en 2011 avec une prévision de 188,6 milliards de dollars en 2012. Or, il y a lieu de souligner la faiblesse de la production et de la productivité du fait que 97/98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l’état brut et semi brut, les 2.3% hors hydrocarbures fluctuant depuis plus de 20 ans pour un montant dérisoire entre 900 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars. Ces 2/3% sont constitués en majorité de produits semi finis, issus eux-mêmes des hydrocarbures et déchets ferreux et non ferreux. C’est que plus de 90% du tissu économique sont constitués de PMI/PME organisées sur des structures familiales, ne possédant pas de management stratégique, ne pouvant pas faire face à la concurrence internationale. Les importations couvrent 70/75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d’intégration ne dépasse pas 10/15%. On peut démontrer facilement que le taux de croissance officiel hors hydrocarbures de 5/6% a été permis pour 80% via la dépense publique et qu’il ne reste pour les entreprises véritablement autonomes créatrices de richesses, pouvant évoluer dans un environnement concurrentiel mondial, moins de 20% du produit intérieur brut. Mais fait important, le PIB peut cacher d’importantes disparités et l’indice du développement humain combinant 1/3 du taux de croissance, 1/3 les systèmes socio-éducatifs et 1/3 le système de santé élaboré par le PNUD est beaucoup plus fiable. Cela explique les erreurs d’appréciation des indicateurs globaux de la Banque mondiale et du FMI vis-à-vis de certains pays arabes qui ont connu les révoltes sociales dites printemps démocratique où ces institutions ont omis d’analyser tant le déséquilibre spatial que la concentration des revenus socio professionnelles au profit d’une minorité ans compter les fuites de capitaux hors des frontières de certains dirigeants.

    Le PNUD dans son rapport du 2 novembre 2011 intitulé "Durabilité et équité : un meilleur avenir pour tous", classe l’Algérie à la 96e place sur 187 pays, soit un recul de 12 places par rapport à 2010. C’est que le taux de croissance entre 2011 et 2012 selon le FMI pour l’Algérie est extrêmement faible comparé à la dépense publique. La vraie richesse ne peut apparaitre que dans le cadre de la transformation du stock de monnaie en stock de capital, et là est toute la problématique du développement. La dépense publique est passée successivement de 55 milliards de dollars en 2004, à 100 milliards de dollars en 2005 puis à 140 milliards de dollars fin 2006 et qui a été clôturée entre 2004/2009 à 200 milliards de dollars, mais faute de bilan on ne sait pas si l’intégralité de ce montant a été dépensé. Dans un Conseil des ministres le dernier trimestre 2011, le président de la République a affirmé qu’entre 2004/2013 plus de 500 milliards de dollars seront mobilisés. Pour un programme d’investissements publics 2010/2014, le gouvernement a retenu des engagements financiers de l’ordre de 286 milliards de dollars et concerne deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés entre 2004/2009, l’équivalent de 130 milliards de dollars (46%) et l’engagement de projets nouveaux pour un montant de près de 156 milliards de dollars. Qu’en sera-t-il des restes à réaliser pour les nouveaux projets inscrits au 31 décembre 2004 à la fois faute de capacités d’absorption et d’une gestion défectueuses aggravant le déficit budgétaire que l’on essaie d réduire par des manipulations du taux de change. Le jeu à la baisse du taux de change du dinar non prise en compte dans le rapport du FMI, voile le déficit budgétaire réel, gonflant artificiellement la fiscalité pétrolière et donc l’inefficience de la dépense publique. Elle gonfle également artificiellement le fonds de régulation des recettes : une dévaluation de 20% donne une valeur de 20% de plus en dinars algériens calculé par le trésor et la Banque d’Algérie dans leurs bilans annuels. Pour plus de transparence, je préconise que les lois de finances se fonde sur le cours réel du marché des hydrocarbures, que toutes les subventions soient budgétarisées par le parlement lors de l’élaboration de la loi des finances quitte à ce que l‘excédent soit versé dans un fonds pour les générations futures.

    D’une manière générale selon un rapport pour la région MENA 2010, l’Algérie, en comparaison de pays similaires dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats, démontrant une mauvaise gestion pour ne pas dire une corruption socialisée. En fait avec une croissance si faible, alors que le taux aurait du être, supérieur à 10% entre 2004-2012, montrant un gaspille important des ressources financières, les entreprises véritablement productives représentant à peine 20% du PIB, avec le taux annoncé par le FMI on peut en déduire que la création d’emplois productifs couvre environ 25% de la croissance de la population active, les autres créations étant des emplois rentes de segments irrigué par la rente des hydrocarbures,reflétant une économie artificielle. Et l’Etat algérien continue de dépenser sans compter en lançant des projets non fiables à terme économiquement souvent pour des raisons de prestige. Tant qu’il y a la rente. Mais l’Algérie peut-elle continuer de vivre de l’illusion de la renter sur la base d’un cours de 70 dollars pour le budget de fonctionnement et 40/50 dollars pour le budget d’équipement si le cours des hydrocarbures baisse au risque d’une hyperinflation ? Peut-elle continuer dans cette voie suicidaire des assainissement répétées des entreprises publiques de plus de 50 milliards de dollars entre 1971 et 2011, avec des recapitalisations répétées des banques publiques contrôlant 90% du crédit global, malades de leurs clients souvent non bancables, dont plus de 70% des entreprises publiques sont revenues à la case de départ. Cette masse monétaire sans contreparties productives alimente le processus inflationniste.

    Une lecture biaisée du taux d’inflation

    Je doute que le taux d’inflation en 2011 ait été de 4,5% comme l’estime le FMI. Les prix à la consommation ont augmenté de 8,7% au mois de juin 2012 par rapport à la même période de l’année écoulée, situant le rythme d’inflation en glissement annuel en Algérie à 7,3% contre 6,9% en mai dernier selon l’Office national des statistiques (ONS). L’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,67% en juin 2012 par rapport à la même période de l’année dernière. Cette hausse est tirée essentiellement par l’augmentation de 10,76% des produits alimentaires, auquel 70% de la population algérienne consacre ses revenus. Une analyse pertinente de l’inflation doit lier le processus d’accumulation, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales. Certes, le SNMG a plus que doublé en passant de 6.000 à 20.000 dinars, (200 euros au cours officiel, environ 150 euros par mois au cours du marché parallèle) la dernière augmentation ayant lieu en septembre 2011, mais devant déflater par le taux d’inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d’achat. Aussi, une interrogation s’impose : comment est-ce qu’un Algérien, qui vit au SNMG, (200 euros par mois, soit 6,6 euros par jour alors que le kilo de viande est de 10 euros) fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation. La cellule familiale, paradoxalement, la crise du logement (même marmite, même charges) et les transferts sociaux qui ont atteint plus de 1.200 milliards DA en 2011, plus de 14OO milliards de dinars en 2O12 (14 milliards d’euros) soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB jouent temporairement comme tampon social. Cela renvoie à la situation sociale. Une enquête réalisée par l’Office national des statistiques en 2009, précise que 77,1% des sondés ont reconnu qu’ils n’étaient pas couverts par le régime de la sécurité sociale et plus de la moitié de la population en activité était dépourvue de couverture sociale, soit 50,4% de l’ensemble des travailleurs qui n’étaient pas déclarés à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Et sur le plan humain, elles font apparaître que près de cinq millions d’Algériens sont en situation de précarité car ne pouvant ni se faire rembourser leurs frais médicaux et encore moins de pouvoir bénéficier d’une retraite décente puisque les entreprises qui les emploient ne s’acquittent pas de leurs frais de cotisations. D’une manière générale, le processus inflationniste que l’on comprime artificiellement par des subventions montre l’absence de régulation ne s’attaquant aux fondamentaux renvoyant au manque de cohérence et de visibilité de la politique socioéconomique pour préparer l’après hydrocarbures, l’épuisement étant dans au maximum dans 16 ans pour le pétrole, dans 25 ans pour le gaz conventionnel, avec une population de 50 millions. Comme les réserves de change estimées à 193 milliards de dollars au 1er septembre 2012, richesse virtuelle provenant des hydrocarbures dont la facilité est de les placer pour 83% à l’étranger, en partie en bons de trésor américains et en obligations européennes, à des rendements presque négatifs pondéré par l’inflation mondiale, alors qu’il s’agit de les transformer en richesse réelle.

    Force est de constater que depuis 1986, l’Algérie est dans une interminable transition n’étant ni une économie étatisée, ni une véritable économie de marché concurrentielle, dans le cadre de l’interdépendance mondiale à l’instar des pays émergents, expliquant le peu d’efficacité tant de la régulation politique, sociale et économique. Il y a donc risque de tensions sociales croissantes en cas de chute durable en dessous de 80 dollars à prix constants posant la problématique de l’urgence de la diversification de l’économie algérienne, dans le cadre de l’intégration du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique et des nouvelles mutations mondiales. Cela implique de dépasser l’actuel syndrome hollandais d’une économie totalement rentière, importer étant plus facile que de produire localement. Car existent des possibilités pour augmenter le taux de croissance en Algérie qui recèlent d’importantes potentialités, supposant une nouvelle gouvernance stratégique des institutions et des entreprises. Cela suppose une profonde mutation systémique loin des intérêts de la rente.

    Abderrahmane Mebtoul, professeur d'universités

  • Algerie prète du liquide au fmi c.a.d à israel qui nous a mit à genoux jadis!!!!

    l’Algérie place cinq milliards de dollars au FMI



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    L’Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars, a indiqué ce jeudi 11 octobre un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie. La participation algérienne s’effectuera sous forme d’accord d’achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), a précisé la même source.

    En avril dernier, Karim Djoudi, ministre des Finances, avait indiqué que le FMI avait sollicité le concours de l’Algérie pour renforcer ses capacités financières. « La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin », avait expliqué M. Djoudi. L’Algérie dispose actuellement de près de 200 milliards de réserves de change. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d’accord de prêt bilatéral ou d’accord d’achat de tires. L’Algérie a donc choisi d’opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de 5 milliards de dollars, « un niveau intermédiaire » par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays.

    Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui « s’inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change », souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves du pays participant.

    Outre ces avantages financiers et le fait qu’elle place l’Algérie parmi les pays créanciers du FMI, l’acquisition de titres du Fonds « constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l’impact de la crise économique et financière globale sur l’ensemble des pays, y compris l’Algérie ».

    L’acquisition des titres DTS participe positivement à l’image du pays au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations institutionnelles avec le FMI, souligne la même source. À noter que le FMI a lancé, dans le cadre du renforcement de ses ressources, un emprunt auprès des pays membres disposant d’une viabilité financière externe solide, dont l’Algérie, viabilité qui s’apprécie dans le contexte d’une gestion macroéconomique saine.
  • Ambiance mortifère !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Les experts du FMI sont extrêmement pessimistes sur les perspectives
    de notre croissance. Et en plus, on leur…

    … refile du fric pour qu’ils nous disent ça !

    C’est là, comme le nez rouge au milieu du visage du clown Bozo et pourtant, nous n’y faisons même plus attention : l’Algérienne et l’Algérien vivent coincés entre la surveillance d’un chef d’Etat malade et que l’on dit finissant et les enterrements de ses prédécesseurs ! C’est tout de même terrible cette ambiance mortifère dans laquelle nous sommes confinés. Même au Venezuela, un pays dirigé pour quelques années encore par un homme atteint et soigné pour un grave cancer, il n’y a pas cette odeur de mort qui flotte autour des citoyens. Chez nous, si ! Au Venezuela, la réélection d’Hugo Chavez a donné lieu à des scènes de liesse réelle dans les rues de Caracas et des autres villes du pays, les gens ont chanté, dansé et bu. Ici, chez nous, nous sommes régulés par les processus de morts, de disparitions par maladie ou par acte violent. C’est stressant cette manie acquise par la force des choses de ne percevoir, de ne retenir des apparitions du raïs, de ces discours, de ces entrevues que son teint, son rythme de marche, son allure, ses mains, l’intensité de son regard et sa locution. De manière insidieuse, nous sommes tous devenus cliniciens au chevet de leur chef d’Etat. Et les rares moments où nous ôtons nos blouses de légistes, c’est pour endosser un costume noir et aller chialer tout notre saoul sur la tombe d’un ex-président. Avec en sus, un peu de culpabilité, car nous ne l’aurions pas assez scruté celui-là, pas assez surveillé, et il nous aura échappé ! Bon Dieu ! Quand un peuple voit sa vie collective et individuelle ainsi quadrillée par les instants de maladies et de morts, alors qu’une nation, c’est d’abord la vie, il faut se poser des questions. Et ne surtout pas perdre de temps à interroger les tombes. D’autres l’ont fait, et ça ne leur a pas servi à grand-chose. Non ! Il faut se résoudre à ce constat terrible : la population ultra-jeune de l’Algérie, une majorité de bambins à l’aube de leur floraison est condamnée à vivre dans l’idée de la mort de ses dirigeants. C’est là quasiment l’unique perspective réelle, palpable qui lui est donnée. C’en est même devenu ces dernières années programmatique ! Bonjour l’ambiance ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • no moment