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  • A l’école de la démocratie!

    Il y a comme un malentendu dans les avis exprimés ici et là par analystes et hommes politiques quant à l’appréciation de la mise en oeuvre d’une nouvelle Constitution et le procédé de sa faisabilité. Assemblée constituante? Révision en «profondeur»? Si les partis de l’«opposition», la société civile et, d’une manière générale, tous ceux qui, peu ou prou, s’intéressent à la chose politique, penchent plutôt pour une «Constituante», ce n’est pas l’avis des deux principaux partis de l’Alliance présidentielle (FLN et RND) qui optent pour leur part pour une «révision en profondeur». Encore qu’il leur reste à expliciter ce qu’ils entendent par «révision en profondeur», nous aimerions croire que c’est là un avis parmi d’autres et non point une «orientation». La déclaration du ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, à propos du Code communal, actuellement examiné par l’APN, lors de laquelle il semblait fixer des «lignes rouges» aux députés, peut-elle être indicative de ce que le pouvoir entend par «révision» de la Constitution? A l’évidence, une telle interprétation des rapports entre les institutions de l’Etat, fausserait le débat à peine engagé. Dans ce contexte, il faut toujours s’efforcer d’être exact. Pourquoi une Constitution, ou Loi fondamentale? Une Constitution organise le fonctionnement de l’Etat. C’est un ensemble de textes fondamentaux qui déterminent la forme du gouvernement d’un pays, de même que la délégation du pouvoir. Dans tous les cas de figure, la démocratie est fondée sur le principe du peuple souverain dans un modèle d’Etat républicain, marqué par la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Ce qui suggère qu’une telle loi est la résultante d’un vaste débat par la représentation la plus large possible de la société. Ce qui n’a pas été le cas pour la Constitution algérienne et ses différentes révisions. Dans une démocratie, il ne peut y avoir de dépendance d’une institution par rapport à l’autre, chacune étant indépendante et faisant contre-poids à l’autre. Une démocratie s’articule autour des trois piliers qui sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Cela, quel que soit le régime choisi (présidentiel, semi-présidentiel, parlementaire...). D’où l’importance de la clarification des prérogatives de chaque institution, concrétisée par la séparation des pouvoirs. De fait, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, reprise à son compte par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, stipule dans son article XVI que «toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution». Ainsi, une claire séparation des pouvoirs assure-t-elle un équilibre entre les institutions. Ce qui ne peut être le cas lorsqu’il y a confusion de pouvoirs. Ce qui ouvre aussi la voie à toutes les dérives et surtout au despotisme. En tout état de cause, l’Etat républicain est fondé sur le principe de la séparation des pouvoirs. D’où la nécessité d’un débat le plus large possible afin de déterminer quelle loi fondamentale serait la mieux-disante pour le pays et prenne en charge en amont et en aval l’ensemble des questions et problèmes qui se posent à la nation. Cela, bien sûr en associant toutes les compétences du pays. Celles-ci existent, il suffit qu’on leur fasse appel. Aussi, une Assemblée constituante semble la plus indiquée pour refonder un pouvoir plus rationnel. MM. Belkhadem (FLN) et Ouyahia (RND) justifiant leur préférence pour la «révision», arguent du fait qu’une Assemblée constituante «effacerait» 50 ans d’histoire du pays. Sans être constitutionnaliste, on peut s’inscrire en faux contre un tel argument. De nombreuses démocraties en sont à leur énième république sans qu’ait été tiré un trait sur leur passé historique, leur donnant au contraire de corriger des erreurs apparues dans l’exercice du pouvoir. C’est cela aussi la démocratie.

    Noureddine MERDACI

  • Crimes sans châtiments

    «Le bon juge condamne le crime sans condamner le criminel.»
    Sénèque

    Nous vivons une époque formidable! Depuis le génocide rwandais et le procès contre Milosevic, nul dictateur n’est à l’abri d’un châtiment prononcé par un tribunal international. Tous les criminels de guerre sans exception? Non! Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés, après trois laborieuses conférences, ont créé le Tribunal de Nuremberg pour juger les criminels nazis accusés pour trois sortes de crimes:
    - crime contre la paix
    - crimes de guerre: «Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires»
    - crimes contre l’humanité: «Assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux».
    - Un tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient (Tmieo), qui a jugé les crimes commis par le régime showa (le régime impérial japonais), durant la Seconde Guerre mondiale Cela n’a pas empêché les pays colonialistes de commettre des crimes tout aussi condamnables durant les guerres de libération de certains pays du tiers-monde. Jusqu’à présent, aucun criminel ou tortionnaire n’a été condamné pour exactions commises durant ces «guerres qui n’osent pas dire leur nom». C’est la raison pour laquelle, la France a mis plus de trente années pour reconnaître l’état de guerre en Algérie. Bien auparavant, se sont constitués des «tribunaux d’opinions», organismes qui débattent, entre autres, des crimes de guerre. Le plus célèbre fut le Tribunal Russel, appelé aussi «Tribunal international des crimes de guerre» dont ceux commis par les Etats-Unis au Vietnam. Tous ces tribunaux internationaux sont, ou ont été, chargés de juger les personnes responsables de crimes commis dans l’ex-Yougoslavie, au Rwanda ou en Sierra-Leone. D’autres Etats comme l’Afrique du Sud ont préféré, pour favoriser la réconciliation nationale, organiser leurs propres procès. Mais ces procès ont émis des condamnations à l’encontre de personnes et non à l’encontre d’ États ou des organisations. Et puis la légitimité de certains de ces tribunaux, notamment la CPI, est remise en question par certains Etats ou gouvernements dont les Etats-Unis et Israël. Curieusement, grâce au veto américain et au puissant lobby sioniste, Israël a échappé à toute condamnation: même l’ignoble massacre de Sabra et Chatila, dont l’organisateur fut le sinistre Sharon, n’a pas ému la communauté internationale. Pourtant, les victimes de ces deux camps furent en majorité des femmes, des enfants et des vieillards. Après l’opération «Plomb durci» contre la bande de Ghaza dont tout le monde a reconnu l’extrême brutalité, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait désigné le juge Richard Goldstone, un magistrat sud-africain, pour établir un rapport sur l’opération militaire, lequel a remis ses conclusions le jeudi 15 septembre 2009 dans un document appelé «Rapport Goldstone» par les médias. Dans ce rapport, l’armée israélienne et le Hamas sont accusés d’avoir commis des «actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité». Or, ce premier avril, (est-ce un poisson), ce très crédible magistrat reconsidère son propre rapport et absout Israël de tous les faits qui lui sont reprochés. A-t-il reçu entre-temps la visite d’un ange qui lui a révélé la vraie vérité ou bien s’est-il aperçu que les 1400 morts innocents de Ghaza ont tous ressuscité, que les bombes qui pleuvaient sur la ville, les sirènes hurlantes conduisant des blessés et des morts vers un hôpital encombré, les immeubles détruits, les écoles rasées, n’étaient qu’une mise en scène hollywoodienne pour les besoins d’une superproduction...Peut-être que ledit Goldstone, contrairement à Hans Blix, précédera son rapport dans les poubelles de l’Histoire. La guerre contre Ghaza a été qualifiée «d’asymétrique», la position de la communauté internationale l’est aussi.

    Selim M’SILI

  • incompétence quand tu nous tiens!!!!!


    OULD ABBÈS AUX MÉDECINS RÉSIDENTS
    «La suppression du service civil me dépasse»

    Alors que le Collectif autonome des médecins résident a claqué la porte de toutes les commissions de négociations, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avoue, pour la première fois, que «l’abrogation du service civil dépasse ses prérogatives et celles de son collègue de l’Enseignement supérieur».
    Le ministre s’exprimait hier, dans une déclaration à la Radio nationale. Il faut dire qu’un dialogue de sourds caractérise les pourparlers entre les résidents et les deux tutelles dont ils dépendent. Tout en soulignant le non-agrément de la représentation des résidents, l’invité de la radio a fait savoir que «les résidents qui ont été pris en charge dans leur formation gracieusement pendant 26 à 28 ans devraient patienter encore».
    Institué par les dispositions du décret 99-176 du 2 août 1999 fixant les modalités d’accomplissement du service civil des praticiens médicaux et l’article 17 de l’ordonnance du 15 juillet, modifiant et complétant la loi du 11 février 1984, relative au service civil, «sa suppression est l’affaire du gouvernement qui devrait examiner et étudier cette proposition dans l’éventuelle adoption d’une nouvelle loi», a-t-il indiqué. Cependant, selon le ministre, «le débat ne se fera au gouvernement que s’il est motivé par des arguments et des preuves tangibles».
    «Cette question de suppression de service civil sera peut être réglée quand l’équilibre sera établi dans la couverture sanitaire entre le Nord et les régions du Grand Sud et les zones isolées du Nord et de l’intérieur du pays», a-t-il signifié.
    Néanmoins, le premier responsable du département de la santé, propose «d’améliorer l’organisation du service civil en instituant des incitations consistant à faire bénéficier les médecins affectés de logements en collaboration avec le département de l’Intérieur, leur assurer des plateaux techniques et des encouragements financiers après l’aval du Premier ministre et du président de la République».
    «Cela sans compter les augmentations dues au nouveau régime indemnitaire. Et pour couronner le tout, ces décisions entreront en vigueur avant le 30 juin prochain», a-t-il ajouté.

    Mohamed BOUFATAH

  • Encore une farce !

     

    Nous sommes bel et bien au pays où le ridicule ne tue pas, dans cette Algérie où l’immoralité n’a plus de limites. Selon le quotidien Liberté, des députés FLN ont déposé cette semaine, au bureau de l’Assemblée nationale, une demande de création «d’une commission d’enquête parlementaire sur les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs régions du pays en janvier dernier». Si cette information venait à être confirmée, on aura alors affaire à une honteuse opération de diversion comme seul le FLN en a la spécialité. L’Algérie est en train de traverser une période extrêmement critique et les usurpateurs de ce prestigieux sigle ne trouvent pas mieux que nous mettre de la poudre aux yeux sur des événements dont le moins averti des citoyens connaît les tenants et les aboutissants. Voilà des gens qui n’ont aucune crédibilité mais qui continuent à prendre les Algériens pour des imbéciles et des immatures.

    Pourtant, ces soi-disant élus du peuple avaient mille et une occasions d’exiger des commissions d’enquête sur des scandales qui ont défrayé la chronique, mais ils ont préféré adopter la posture des trois singes. Un escroc du nom de Abdelmoumen Khalifa a failli vider les caisses de l’Etat et mettre l’Algérie à genoux. Nos «parlementaires» n’ont pas jugé utile de lever le petit doigt. Il y a eu également les scandales de l’autoroute Est-Ouest et de la pêche, deux secteurs dirigés par des ministères MSP. Des lampistes ont payé, mais nos «élus» n’ont rien trouvé à redire. Il y a surtout le scandale des scandales. Celui de Sonatrach, une affaire qui a jeté la honte et le discrédit sur nos dirigeants.

    Chakib Khelil, ministre de l’Energie, a régné sans partage aussi bien sur le ministère que sur la société pétrolière. La corruption y a fait des ravages. On ne parlait plus en millions, mais en milliards de dollars détournés. Le clan puisait sans retenue dans les caisses de l’entreprise, allant jusqu’à multiplier par cent le prix des équipements. Seul le RCD de Saïd Sadi s’en est ému et a demandé une commission d’enquête sur la corruption. Evidemment, il n’a pas été suivi. Le FLN et ses deux alliés de l’Alliance présidentielle ont choisi la politique de l’autruche. Ils n’ont pas voulu défendre les deniers publics pour ne pas gêner les chefs d’orchestre de la corruption parce qu’ils se trouvent en «haut lieu» et qu’ils font partie du clan. Accepter les privilèges dans l’indignité ou défendre l’Algérie avec
    honneur : ils ont préféré la première option.

    Il est donc tout à fait logique de n’accorder aucun crédit et aucun sérieux à une démarche qui s’apparente à de la poudre aux yeux. Et les Algériens ne peuvent être dupes devant une telle farce.

    Tayeb Belghiche
  • Alger : Des "Baltaguias" attaquent les gardes communaux à la Place des Martyrs !

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    Dans la nuit de mardi à mercredi, les gardes communaux qui ont campé à la Place des Martyrs pour exprimer leur colère contre leur marginalisation ont été sauvagement attaqués par une centaine de jeunes voyous déchainés armés de sabres et de couteaux. Les affrontements à la Place des Martyrs ont duré près d'un quart d'heure et il aura fallu l'intervention des forces de l'ordre pour éviter un véritable bain de sang. Une dizaine de gardes communaux ont été grièvement bléssés et jusqu'à mercredi après-midi, au moins cinq d'entre eux demeurent toujours hospitalisés 

    "Vers minuit, des hordes de jeunes délinquants nous ont attaqués avec des armes blanches. Ils ont jeté sur nous aussi des pierres, des pétards et des bouteilles en verre. Ils ont proféré contre nous des menaces de mort. Ils nous ont dit : Dégagez d'ici sales paysans !", confie à elwatan.com Amar, originaire de Tissemsilt, un des représentants des gardes communaux. Encore sous le choc, notre interlocuteur assure que de nombreux graves bléssés sont à déplorer parmi ses camarades.

    "Une dizaine de nos camrades ont été transférés à l'hôpital de Bab El-Oued dans la nuit de mardi à mercredi. Cette agression sauvage a failli provoquer la mort de certains d'entre eux. Dieu merci, nous avons bien résisté à l'assaut criminel de ces délinquants jusqu'à ce que la Police intervienne pour les disperser", raconte Amar. 

    En dépit de cette agression suivie de violence, les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur campement nocturne à la Place des Martyrs. "Nous resterons mobilisés et nous dormerons ici dans des cartons jusqu'à ce que le Président de la République intervienne pour répondre à nos revendications. Ni les Baltaguias ni les autorités ne réussiront à nous déloger d'ici", clament-ils en choeur pour défier ceux qui veulent les faire taire avec les intimidations. 

    Abderrahmane Semmar
  • Ould Kablia radicalise les positions

     

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    Rassemblés depuis dimanche dernier à la place des Martyrs, à Alger, les gardes communaux n’envisagent pas de décamper de sitôt.

    Hier, la colère et la rage se lisaient sur le visage des dizaines de ces gardes communaux chargés, durant la décennie noire, de suppléer la gendarmerie dans les villages et les zones les plus reculées. A l’origine de cette colère qui a atteint son paroxysme, les déclarations «irresponsables» du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. De leur avis, le ministre n’a fait qu’attiser le feu de la colère et a fait sortir les gardes communaux de leurs gonds. D’une seule voix, les protestataires ont scandé «Ould Kablia dégage», «Ministre irresponsable», «Bouteflika est notre seul interlocuteur», «La solution est entre les mains du raïs».

    Muni d’un mégaphone, Chaïb Hakim, porte-parole des gardes communaux, a invité Ould Kablia à se déplacer à la place des Martyrs pour compter les manifestants ayant investi le lieu. «Le ministre est méprisant et, de surcroît, il ment lorsqu’il nous traite de minorité», lance à tue-tête Chaïb. Selon ce dernier, aucune personne affiliée à la garde communale n’a ni signé ni adhéré aux mesures prises par le département de Ould Kablia : «Ould Kablia déclare que 99% des gardes communaux ont applaudi les décisions prises par ses services, je le défie de ramener la preuve de ce qu’il avance. La garde communale compte 94 000 éléments et aucun d’entre nous n’a accepté les propositions de Ould Kablia et nous sommes prêts à le démontrer.»


    Le climat est très tendu. Pour empêcher les gardes communaux de rallier le siège de la présidence de la République ou d’improviser une quelconque marche, un dispositif de sécurité des plus impressionnants a été mis en place dès dimanche, qui s’étale sur plusieurs kilomètres. Celui-ci a été renforcé hier. Des policiers équipés de matraques ont été postés au niveau de toutes les ruelles menant vers la place des Martyrs.
    Attitude regrettable du ministre
    Ce dispositif n’a pas laissé indifférent les gardes communaux, qui font remarquer qu’un tel déploiement ne leur fait pas peur, car s’ils décident d’investir la rue, aucune force ne pourra les en empêcher.

    Les manifestants se disent déterminés à ne pas quitter les lieux, de jour comme de nuit, tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Selon nos interlocuteurs, des dizaines de leurs collègues sont bloqués par la police et la gendarmerie au niveau des barrages. «Ould Kablia a usé d’un subterfuge pour tenter de casser notre mouvement. Il a donné nos uniformes à des personnes étrangères à notre corps, et ce, dans le but de tromper les citoyens. C’est de la mesquinerie», déplore un garde communal qui regrette l’attitude du ministre : «Le ministre ne devrait pas nous sous-estimer. Qu’il ose nous radier du corps de sécurité ! Nous sommes des milliers à revendiquer nos droits socioprofessionnels. En 1994, on nous a utilisés comme une solution contre la violence intégriste.

    En 2011, on nous considère comme des trublions. C’est injuste», explique un garde communal.
    Est-il concevable que les terroristes repentis aient plus de droits que les gardes communaux ? «On veut que le président Bouteflika annonce rapidement des mesures concrètes en notre faveur», affirment les manifestants.                     
     

  • L'Algérie accusée de bafouer les droits fondamentaux de ses citoyens

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	"La levée de l'état d'urgence n'a eu pour l'instant que très peu d'impact sur l'exercice de leurs libertés civiles par les Algériens, car l'arsenal juridique préexistant est parfois tout aussi répressif, ou utilisé de manière répressive", souligne Mercredi Human Rights Watch.  

    zoom | © D.R

     

    "La levée de l'état d'urgence n'a eu pour l'instant que très peu d'impact sur l'exercice de leurs libertés civiles par les Algériens, car l'arsenal juridique préexistant est parfois tout aussi répressif, ou utilisé de manière répressive", souligne Mercredi Human Rights Watch.  

    Dans un communiqué paru mercredi sur son site internet, l'organisation internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a, une nouvelle fois, sévèrement critiqué le gouvernement Algérien qu'elle accuse de commettre plusieurs violations des libertés publiques. "La levée de l'état d'urgence par les autorités algériennes le 24 février 2011 est un pas dans la bonne direction, mais elle n'a pas restauré les libertés civiles fondamentales des Algériens", estime à ce sujet HRW. 

    Malgré la levée de l'Etat d'Urgence, les autorités Algériennes continuent "à bafouer les droits fondamentaux des Algériens comme, entre autres, les droits de rassemblement et de réunion, pourtant consacrés par la Constitution algérienne", explique HRW.

    Par ailleurs, selon Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, "la levée de l'état d'urgence n'a eu pour l'instant que très peu d'impact sur l'exercice de leurs libertés civiles par les Algériens, car l'arsenal juridique préexistant est parfois tout aussi répressif, ou utilisé de manière répressive". 

    Pour Sarah Leah Whitson, "les autorités algériennes doivent travailler à abroger ou réviser ces textes, le cas échéant, et à mettre un terme à certaines pratiques arbitraires et abusives de l'administration qui n'ont, la plupart du temps, aucune base légale". 

    HRW rappelle, dans ce sens, que "le droit de rassemblement est protégé par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel l'Algérie est partie". "Le droit de rassemblement est également garanti par l'article 11 de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, Charte que l'Algérie a ratifiée", précise encore le communiqué de HRW. 

    Pour remédier à cette situation, HRW conseille à L'Algérie de "réviser sa législation sur les manifestations et réunions publiques afin qu'elle soit conforme notamment aux normes internationales concernant le droit de rassemblement et de réunion". 

    "Afin de protéger le droit de réunion, la loi devrait être révisée afin de restreindre le pouvoir arbitraire des autorités et obliger ces dernières à motiver l'interdiction de ces réunions sur la base de critères étroitement définis, spécifiques, proportionnés, clairement énoncés et légitimes dans leurs visées", explique à ce propos le communiqué de HRW. 

    Enfin, Human Rights Watch appelle à l'élaboration d'une loi qui "devrait obliger les autorités à communiquer rapidement les raisons de leur refus aux organisateurs du rassemblement et leur garantir le droit de faire appel du refus dans un délai raisonnable et d'une manière appropriée devant une juridiction impartiale". 

    Mais, en attendant cette nouvelle législation, en Algérie,  "la société civile" demeure toujours  "fragilisée par l'obligation de se soumettre aux pratiques arbitraires des autorités ou de mener ses activités dans un cadre non-légal", souligne Sarah Leah Whitson.

    Abderrahmane Semmar
  • no moment

         
     

  • Entre Tam et le musée du Bardo?


    Fait curieux, une agence domiciliée à Tamanrasset a réussi à remporter l’opération de sous-traitance des spectacles pour «Tlemcen capitale de la culture islamique».
    Le fait curieux n’est pas tant que cette agence soit domiciliée à Tam, puisqu’elle possède un bureau à Alger situé au... musée du Bardo, mais parce que tout simplement son registre du commerce date de 2010. Autrement dit, sous quelles références cette agence a pu remporter un contrat aussi juteux ?

     

  • Ould Kablia et le progrès démocratique


    Par : Mustapha Hammouche


    Le ministre de l’Intérieur ne fait pas dans la dentelle en matière de séparation des pouvoirs. Par candeur ou par toupet, il nous fait clairement part de son intention de censurer à la source les propositions d’amendements que la commission des affaires juridiques et administratives aura synthétisées au sujet de la mouture gouvernementale du projet de révision du code communal. “Nous allons voir, avec elle, ce qui doit être accepté et ce qui ne le sera pas”, a simplement dit Daho Ould Kablia.
    Les députés pourront se faire plaisir en propositions d’amendements en faveur des élus locaux, le ministre, législateur ultime en la matière, sera là pour faire le tri de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Ould Kablia s’engage à veiller en particulier à ce que soient retirés “les amendements qui touchent à l’équilibre du pouvoir entre l'État et la collectivité”. Rien de surprenant, bien sûr, dans le fait que la “représentation nationale” n’ait droit qu’à d’éventuels amendements de forme et de se conformer à l’orientation de l’Exécutif qui, seul, traduit la réelle volonté politique. Ce qui surprend quelque peu, c’est la franchise avec laquelle cette prépotence du pouvoir exécutif, comme expression du pouvoir réel et total, s’énonce, parfois de si franche manière, étalant devant l’opinion le caractère superfétatoire du Parlement et rappelant aux députés, dans notre cas, l’usage ustensilaire que le pouvoir fait de leur institution.
    Le ministre de l’Intérieur semble s’être rendu à l’Assemblée pour contrebalancer l’effet éventuel de la pression des élus locaux, et des maires en particulier, qui exhibaient la menace de massives démissions au cas où le code communal révisé ne leur conviendrait pas. Au demeurant, dans leur requête, les élus “locaux” ne s’adressaient pas aux élus “nationaux”, sachant les limites partagées du pouvoir des institutions éligibles et délibérantes. Ils n’ont pas demandé de plus amples prérogatives, bien qu’ils se plaignent de leur caractère restreint ; ils ont demandé, comme leurs homologues nationaux, de plus consistantes indemnités et une… immunité.
    Ce qui est compréhensible, quand on sait le nombre d’élus locaux emprisonnés. Le privilège étant plus accessible que la prérogative, le dialogue indirect n’a pas trop porté sur le contenu des fonctions délibératives et exécutives locales.
    C’est dans cet état d’esprit, explicitement exposé par son ministre de l’Intérieur, que le pouvoir s’apprête à concevoir une nouvelle révision constitutionnelle. Les précautions déjà prises pour maintenir les rapports de pouvoir entre le central et le local, entre le coopté et l’élu, vient nous rappeler l’impossible autoréforme d’un système par essence tendu vers l’attraction du total pouvoir vers le sommet de l’Exécutif. On peut donc prédire, sans risque de se tromper, que les “réformes” annoncées ne seront qu’un cocktail de subterfuges visant à retricoter les mailles de la nasse politique dont le pouvoir enserre la volonté populaire.
    Ce qui est proposé, c’est que, pour éviter une éventuelle révolution tapageuse, une évolution démocratique conçue et servie par Bouteflika avec la contribution de démocrates, comme Belkhadem, Ouyahia ou Ziari. Un des acteurs du sérail restreint, Ould Kablia en l’occurrence, vient de nous en donner, là, l’avant-goût.

  • no moment



  • À 88 ans, on lui refuse la nationalité.Et nos gouvernants du MALG!!!!!!


    Agé de 88 ans, Mohamed ne sait plus où donner de la tête. L’administration refuse de lui établir son certificat de nationalité. En effet, pour obtenir ce document, on lui a exigé l’extrait d’acte de naissance de son grand-père.
    Mission impossible ! Son grand-père, lui dit-on, serait mort en combattant les Français aux côtés de l’émir Abdelkader. Il est donc né présumé en 1866, à l’époque où administration et état civil n’existaient pas. Mohamed a alors présenté l’extrait du registre matrice «tenant lieu d’extrait d’acte de naissance» de son grand-père, un document officiel que l’administration rejette ! Insensé ! Résultat : ce citoyen est bloqué depuis six mois et ne peut plus renouveler son passeport.

  • no moment.

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  • Ces caïds qui narguent le peuple en toute impunité.

    MARCHÉ DE L’INFORMEL


     

    Des membres du gouvernement auraient été photographiés en train de négocier l’achat ou la vente de devises au square Port-Saïd d’Alger.

    Seule l’activité illégale et parasitaire sous-tendant toute forme de violence paie en Algérie? L’Etat est-il à ce point incapable d’assainir la situation sociale? Il y a un grand risque qu’en cédant devant les groupes de pression, de surcroît mafieux, le gouvernement leur livre le pays sur un plateau en argent, le pays aux lobbies et à différentes mafias. Le silence de l’Etat est la prime offerte à ce type de délinquance en col blanc depuis ces dernières années. Plus on agit hors du cadre légal, plus les pouvoirs publics cèdent et reculent. L’impuissance du gouvernement devant les caïds du commerce informel illustre bien cette tendance invariable depuis quelque temps. Ces barons, partisans du commerce de bazar, narguent et défient toutes les réglementations et lois régissant l’économie. Qui sont-ils ces «intouchables» auxquels l’Algérie est insidieusement livrée pieds et poings liés? Et, pourtant, il n’y a pas si longtemps, le Président Bouteflika a souligné la détermination de l’Etat à protéger l’économie nationale des pratiques parasitaires et de la fraude.
    Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a reconnu mercredi dernier l’existence d’une mafia financière qui a pris en otage l’économie algérienne. Les seigneurs politico-financiers, les barons de la contrebande, les caïds du marché parallèle étouffent l’économie nationale sur fond d’une complaisance inavouée.
    Ces nouveaux maîtres de l’import-import, produits de l’impréparation et de l’ouverture incontrôlée à l’économie de marché, ne cessent de se renforcer et de tendre leurs tentacules à travers toutes les institutions de l’Etat, en s’appuyant sur la fraude et la corruption généralisées, conjuguées à la déliquescence de l’Etat.
    Cela se produit alors que l’économie nationale est exposée aux fluctuations du prix du baril de pétrole. Des membres du gouvernement auraient même été filmés et photographiés en train de négocier l’achat ou la vente de devises à la bourse clandestine du square Port-Saïd d’Alger. Cette haute place de la finance informelle, éclaboussant gravement les plus hautes sphères de l’Etat, reste immuable. Des centaines de millions d’euros et de dollars y sont achetées pour être expatriées.
    «Des importateurs paient leur avance à leurs fournisseurs en Chine ou en Turquie ou ailleurs avec des devises achetées sur le marché parallèle, car avec le système de la lettre de crédit, ils ne peuvent plus verser par transfert libre les 30% d’avance habituels à leur fournisseur», avouent quelques informateurs anonymes, une pratique qui s’est accentuée ces dernières années.
    L’instauration du crédit documentaire (Credoc) obligatoire dans tout paiement d’une importation a orienté vers le marché parallèle une partie des opérations financières des acteurs du commerce extérieur, industriels et importateurs. Il existe même un mouvement de plus en plus étendu d’évasions de capitaux, qui ont été soustraits au fisc, indique-t-on encore.
    Sur un autre angle, selon certains experts économistes, «la loi de finances complémentaire de 2009 et la nouvelle loi de finances 2010 présentées comme une nouvelle approche tirant ses sources du patriotisme économique ne sont que de la poudre aux yeux». Car non seulement, cette loi ne mentionne rien sur le phénomène des monopoles, mais paradoxalement elle sert même à protéger les intérêts des monopolistes en instaurant une batterie de mesures visant à se barricader contre la concurrence étrangère et en instaurant un champ plein de marécages bureaucratiques, destiné à décourager le petit importateur algérien. Ces lois de finances laissent le champ libre sans les barrières de la concurrence aux barons de l’importation pour s’enrichir davantage.
    Dans ce contexte bien précis, les mêmes experts s’interrogent sur le pourquoi de l’attitude du gouvernement algérien face à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Les émeutes violentes déclenchées à travers le territoire national, le 5 janvier dernier, sont perçues par les autorités comme des contestations purement sociales et dénuées de toutes revendications politiques. Le Premier ministre a précisé que le mouvement, déclenché suite à l’augmentation des prix de l’huile et du sucre, «a été fabriqué à 60% par ceux qui craignent la transparence économique».
    Par ailleurs, n’a-t-on pas affirmé que la mafia politico-financière est représentée au sein même des institutions législatives et que les activités financières illicites sont monnaie courante au sein des hautes sphères de l’Etat? Ces démêlés opposant les puissants d’un côté comme de l’autre reflètent un ancien antagonisme qui demeure toujours le même. Pour certains, cette absence gravissime de légitimité appelle inéluctablement à un changement radical.

    Mohamed BOUFATAH


  • no moment


    Dilem du Mardi 05 Avril 2011 | Vu 5891 fois

  • Soltani et le ticket d’entrée chez le général Toufik

    Soltani et le ticket d’entrée chez le général Toufik

    C’est un peu à cette guerre qu’on rencontre dans les mauvais polars, la « guerre aux mauvais fils », que nous invite aujourd’hui la caste au pouvoir en Algérie.  Ces enfants soudainement mutins, grossièrement impatients, fâcheusement présomptueux et qui, stimulés par l’absence d’autorité, bafouent les règles mafieuses de la succession, renversent les prééminences établies par la « famille » et revendiquent la place du caïd, ces bad boys qui rêvent de placer à leur tour leurs fauteuils dans le sens de l’histoire, ces insurgés ambitieux et présomptueux, il en pousse de partout. On apprend qu’à Batna trois personnes, dont un policier, ont été blessées dans des affrontements entre militants du Front de libération nationale (FLN) lors du renouvellement des instances de l'ex Mouhafada. « Et moi, et moi ? »  Diable ! Dans un système perverti, où l’on accède aux rangs les plus élevés non par le mérite mais par la connivence et la flagornerie, n’est-il pas du bon droit de chacun de se croire un destin ? On ira tous au paradis. Même Aboudjerra Soltani. Car l’anti-Al Pacino véritable, c’est lui. Le vrai bad boy Un lieutenant d’appoint recueilli par la famille pour les besoins de la politique-spectacle et qui a osé revendiquer le droit régalien de gouverner un jour. « Candidat en 2014 ? Oui, j’y pense ! », l’a-t-on entendu pérorer, accompagnant ses chmères de propos blessants pour la famille : « Il est inconcevable que l’Algérie fête ses cinquante ans d’indépendance avec la même mentalité, la même politique et les mêmes têtes. » (L’Expression du 22 mars)  Il est allé jusqu’à outrager le Godfather : "Les hommes politiques doivent prendre leur retraite à 70 ans"...

    C’en fut trop. La guerre était déclarée. « Qu’il s’en aille », a décrété Ahmed Ouyahia, mercredi dernier. Soltani est banni par la « famille ». Sa faute est lourde : il a affiché une ambition interdite, une ambition réservée aux enfants légataires et à laquelle rien ni personne ne lui donnait droit.   Même pas le général Toufik. Avoir ses entrées chez le général Toufik  ne suffit pas. Il faut aussi savoir quel est son rang dans la queue qui mène chez le général Toufik. Selon que l’on s’appelle Ahmed Ouyahia, Aboudjerra Soltani ou Saïd Sadi, on dispose d’un numéro de ticket conforme au rôle qu’entend vous attribuer le régime dans la vaste parodie de pouvoir qu’il met en scène depuis cinquante ans. Et le rôle du sieur Aboudjerra Soltani était de donner l’illusion d’une structure pluraliste du régime en y occupant la case islamiste, comme Mme Hanoune occupe la case trotkyste et Saïd Sadi, naguère, la case démocrate laïque. A charge, ensuite, pour les journaux amis de donner une représentation médiatique d’une démocratie chimérique et aux députés amis de piquer de temps à autre, une de ces colères indispensables à la comédie générale.

    Soltani n’a pas réalisé qu’il n’était, au mieux, qu’un feudataire du régime, c'est-à-dire un vassal privilégié, possédant certes un fief mais qui devait foi et hommage au seigneur suzerain.

    Ainsi est bâti le système où il est devenu membre de « l’Alliance présidentielle » : on soupe à la même table que la noblesse dirigeante mais sur le pied commensal, c'est-à-dire en qualité de serviteur, soigneusement tenu à l’écart, mais toujours à portée de main. En échange des services rendus, l’écuyer a droit au privilège commensal qui le conserve  dans l’honneur des préséances dirigeantes, des « sauvegardes particulières » liées à l’honneur de servir le Roi, et qui le placent au dessus du milieu social dont il était issu. Il peut ainsi obtenir un chiffre inespéré de députés et même de ministres, bénéficier des avantages et de la considération de la famille et de quelques autres avantages insignes,  comme le droit à l’exemption, le droit de ne pas être soumis aux mêmes exactions que le commun des opposants, la censure par exemple, le droit de parler à la télévision, de tenir meeting, enfin tous ces insignes avantages qui forment la dignité commensale,  contrepartie dont le régime s’acquittait à l’égard de l’opposant-collaborateur afin qu’il puisse en recevoir un affectueux et assidu service.

    Mais là s’arrêtent les droits.

    Qu’avait-il donc, le sieur Aboudjerra Soltani à prétendre outrepasser son rôle d’écuyer et empiéter sur celui des vrais héritiers ?  Oh, il a conscience du privilège commensal et ne veut surtout pas d'une démocratie qui le pousserait hors de la table. Il tient à la soupe commensale. L'Assemblée constituante qui mettrait tout à plat ? « Nous sommes contre cette idée. Nous ne voulons pas retourner à 1963. Nous ne voulons pas ruiner les acquis des Algériens et retourner cinquante ans en arrière. Nous voulons avancer et non pas reculer.» Pas folle, la guêpe, sauf qu’elle a des dents longues !.

    Il a commencé à les montrer en 2009 déjà , rêvant tout haut du poste de Premier ministre. «Je ne fuirai pas mes responsabilités. Je dirai oui si le Président Bouteflika me le demande», a –t-il laissé tomber, le 27 juillet, devant l’université d’été des jeunes militants de son parti, à Birkhadem.
    Le chef de l’Etat ne l’a pas contacté, mais qu’à cela ne tienne.  Un mois plus tard, le 29 août 2009, Aboudjerra Soltani révèle au quotidien Asharq el-Awsat qu’il s’était fixé comme objectif la conquête du pouvoir en 2012. «Vous savez, cette année-là (2012 Ndlr) coïncidera avec le 50e anniversaire de l’Indépendance du pays. Nous avons toujours prédit qu’il nous faut au moins un demi-siècle afin que le flambeau de la génération qui a libéré le pays transmette le pouvoir à la génération de l’Indépendance. Nous avons coché cette date parce qu’elle coïncide avec le 50e anniversaire de l’indépendance du pays. Et nous représentons justement cette génération et ses préoccupations futures.»
     Belkhadem et Ouyahia sont pour l’interdiction des marches dans la capitale? Lui est « pour l’autorisation des marches pacifiques à Alger à condition qu’il y ait des engagements de la part des partis politiques qui souhaitent marcher. » Belkhadem et Ouyahia sont  contre l’agrément de nouveaux partis politiques ? Lui : « Nous soutenons les libertés. L’agrément de nouveaux partis doit être soumis à deux conditions. On ne revient pas à la tragédie nationale. C’est une ligne rouge. La seconde condition est de respecter la Constitution et les lois de la République, ne pas menacer l’unité nationale et garantir une valeur ajoutée pour le pays. »
    Et pour mieux irriter, il clame, le front haut, que  « les réformes politiques indispensables en Algérie doivent être portées par d'autres personnalités que celles qui sont actuellement au pouvoir. »

    Une preuve vivante

    Aboudjerra Soltani est l’incarnation de la dérégulation du régime algérien. En  formulant un discours opposé à celui de la « famille », il étale au grand jour la parodie de pouvoir. Elle ne repose sur aucune cohérence interne. Aucune valeur, sauf la finasserie et la ruse.
    Soltani, en plus d’être la preuve vivante de la nature mafieuse de notre régime, est également l’incarnation de l’opportunisme qui en est la mie.
    Comment lui qui a voté, en 2008, l’amendement de l’article 74 de la Constitution en vient-il à revendiquer aujourd’hui une nouvelle loi fondamentale où le président de la République est rééligible une seule fois ?
    « Je ne vois aucune contradiction. En 2004, nous avons choisi de nous allier au chef de l’Etat pour lui permettre d’achever ses objectifs, notamment celui de passer de la concorde civile à la réconciliation nationale. En 2009, la situation sécuritaire et politique en Algérie nous ont imposé le besoin d’accorder au Président Bouteflika un autre mandat. Nous l’avons fait dans l’intérêt de la nation. Il est dans l’intérêt national, aujourd’hui, de revenir à la situation ordinaire visant l’alternance au pouvoir. Cela nécessite une révision globale de la Constitution limitant le mandat présidentiel. »

    Allez trouver mieux !
    Alors, le mauvais fils est devenu indésirable. On lui rappelle qu’il n’est qu’un écuyer, un collaborateur d’appoint, loin d’être indispensable : «Même avec le retrait du MSP, nous avons une majorité au sein de l’Assemblée nationale populaire. Avec les 137 députés du FLN et les 62 autres du RND, nous sommes à 199 députés, nous sommes, donc, majoritaires », clame Ouyahia, avec, dans les yeux, la malice qu’on devine. Soltani est banni. On lui préfère désormais l’autre frère, Menasra, le frère-ennemi. A lui la case islamiste.   
    Mais comme dans tous les mauvais polars, le bad boy se rebiffe :  Soltani n’écarte pas l’éventualité de faire imploser la coalition présidentielle. «Notre avenir dans cette coalition sera tranché en juillet prochain, à l’occasion de la réunion du conseil consultatif (majliss echoura) » (l’Expression publiée le 22 mars 2011).

    Ainsi meurent les régimes sans morale : en nous léguant les monstres qu'ils ont enfantés.

    M.B.

  • Mohamed SIFAOUI est-il un agent des services secrets algériens?


    http://www.agirpourlalgerie.com./sifaoui.htm

    Initiateur du livre La Sale Guerre que finit par signer l'ex sous-lieutenant Habib Souaïdia, Mohamed Sifaoui vient de publier en Algérie, aux éditions Chihab, "Histoire d'une imposture" dénonçant ce qui devait être son premier ouvrage. Il se distingua, encore, en témoignant en faveur du général Khaled Nezzar au procès qui opposa le parrain de la mafia des généraux algériens à Habib Souaïdia. Un acte qui souleva pas mal d'interrogations. Comment un réfugié politique qui se dit persécuté par le pouvoir se range du côté de celui qui symbolise ce même pouvoir? Comment un réfugié politique publie un livre qui encense le pouvoir et s'érige en défenseur zélé de ces généraux qu'il pourfendait dans ses discussions en privé et dans la version initiale de La Sale Guerre ? Comment un réfugié politique, opposant au régime par définition, jouit-il des largesses de la télévision algérienne connue pour être un instrument entre les mains des généraux mafieux? Le peu de doute qui restait pour ceux qui hésitaient à voir en Mohamed Sifaoui le parfait agent envoyé par le Département des Renseignements et de la Sécurité (DRS) du général Tewfik, pour infiltrer les milieux de l'opposition en exil est levé pour beaucoup d'observateurs. Cette étiquette d'agent a collé toujours à Sifaoui. Elle ne le dérange pas, pour autant. Elle lui collait à la peau depuis qu'il était en Algérie. Cela ne le dérangeait nullement. "Bien au contraire, ça l'arrangeait" confie une journaliste algérienne qui l'a bien connu. L'arme de poing qui lui a été remise comme à beaucoup d'autres journalistes, il l'exhibait fièrement comme un enfant à qui on a offert un jouet.

    Et pourtant, Mohamed Sifaoui n'a jamais été un agent du DRS. On ne lui a jamais fait signer un dossier d'agent. Telle qu'il m'a raconté ses relations avec le DRS je n'ai aucune raison de ne pas croire la source qui me confirme que l'ancien compagnon de Souaïdia n'a jamais été un agent du DRS.

    Venu au journalisme par un pur hasard avec l'avènement de la décennie rouge, Mohamed Sifaoui a trimballé sa plume dans divers journaux algériens. Du quotidien gouvernemental Horizons au premier quotidien indépendant Le Soir d'Algérie en passant par le journal du général Mohamed Betchine, L'Authentique, il s'est fait remarquer par ses écrits sur la situation sécuritaire. L'information sécuritaire étant frappée, à l'époque, du sceau de la confidentialité, seuls les journalistes qui acceptaient de s'approcher des services de sécurité (police, gendarmerie, sécurité militaire) pouvaient traiter le sujet.

    Sifaoui, comme beaucoup d'autres journalistes, était fasciné par ce monde mysterieux du renseignement et de l'espionnage. Pour connaître de près cet univers, il se lia d'amitié avec un journaliste dont le frère était capitaine au DRS. A la faveur de ses activités journalistiques il pensait trouver la brèche pour se rapprocher des services de renseignements militaires. Ses tentatives de se faire recruter comme agent échouèrent lamentablement. Sifaoui ne pouvait être recruté. Sur sa fiche, il est écrit "élément très entreprenant, instable et versatile" me confie une source sûre qui connaît bien son dossier. Sa participation à des opérations contre les groupes terroristes aux côtés des GLD (milices civiles) n'a fait que le desservir. C'était une preuve de plus, pour les recruteurs du DRS, que c'était un élément très entreprenant. Il ira jusqu'à tuer par arme à feu un voisin à lui qu'il soupçonnait d’appartenir aux GIA. Un crime dont il s'enorgueillit dans ses conversations en privé. Rien n'y fit.

    Mohamed Sifaoui ne sera jamais recruté. On ne recrute pas quelqu'un qui cherche à se faire recruter coûte que coûte. Il est bon à utiliser en deuxième main. Autrement dit, il sera manipulé par un agent et non pas par un officier des services. Son rapprochement avec un officier risque d'être nuisible pour les services. Il est du genre d'agent qui ne connaît pas ses limites.

    Avec le colonel Hadj Zoubir qui succéda au colonel Fawzi en 1997 à la tête de la cellule de communication du DRS, ce qui ne devait pas arriver arriva. Hadj Zoubir sans avoir fait signer de dossier d'agent à Mohamed Sifaoui n'a pas manqué d'entretenir des relations directes avec lui. Des relations qui n'ont pas tardé à tourner au vinaigre. Le journaliste qui oubliait de se limiter à son rôle d'agent qui exécute sans discuter les ordres de son officier traitant se prend pour l'égal d'un colonel des services de sécurité. Il est, alors, malmené, tabassé et renvoyé. Il dit même avoir été torturé. A un journaliste d'un quotidien arabe, il avoue avoir subi le supplice de la bouteille. Ce qui lui a provoqué des lésions anales. En somme, il a connu le sort de tout agent qui déraille.

    Aigri par cette mauvaise expérience, il se retourne contre ses manipulateurs. Il met à profit ses déboires avec les services de la sécurité militaire pour demander l'asile politique en France. Bien que n'ayant jamais signé un seul article contre le régime du temps où il exerçait en Algérie, il est accueilli par l'organisation Reporters Sans Frontières qui met à sa disposition un bureau et un micro ordinateur. C'est ainsi qu'il fit la connaissance de Habib Souaïdia. Il prend en charge l'ex sous-lieutenant des forces spéciales et voit en lui une source de gains faciles. En recueillant ses témoignages et en les publiant dans divers journaux français, il se fera un nom et gagnera, à coup sûr, beaucoup d'argent.

    Il commence, alors, à faire la tournée des rédactions parisiennes en leur proposant le témoignage d'un officier de l'armée algérienne sur les exactions des militaires en Algérie. C'est ce qu'il raconte dans son livre "L'Histoire d'une Imposture". Souvent, on lui demande de présenter cet officier. Il le fit à contre coeur. Devant les journalistes, il soumet Souaïdia à un véritable interrogatoire pour rendre son récit plus intéressant et susciter la curiosité des uns et des autres. Peu prolixe, Souaïdia est poussé par Sifaoui à raconter, parfois, n'importe quoi jusqu'à susciter le doute chez ses interlocuteurs. Le correspondant d'un quotidien arabe à Paris garde en souvenir deux cassettes audio où l'on entend Sifaoui inciter Souaïdia à s'attaquer à l'armée algérienne.

    Cette tournée des rédactions parisiennes ne généra aucun bénéfice pour Sifaoui. Seul L'hebdomadaire Le Nouvel Observateur lui verse un acompte sur un article qu'il ne publiera jamais. Comme il l'avoue dans son livre. Il touchera un petit pécule de la part de la chaîne " canal + " en participant à la traduction de l'arabe au français des déclarations de Souaïdia.

    Vint, alors, l'idée d'écrire un livre. Il se rend chez François Gèze directeur des éditions La Découverte et lui propose un brûlot contre l'armée algérienne. Comprenant qu'il s'agit d'un récit d'un officier qui était sur le terrain des opérations, Gèze lui demande d'écrire le livre à la première personne du singulier. Autrement dit, Sifaoui ne fera que prêter sa plume à Habib Souaïdia qui est le véritable auteur du récit qui sera publié sous forme de témoignage. Dans le jargon du monde de l'édition, on appelle celui qui prête sa plume "un nègre". Et c'était le rôle de Sifaoui.

    Comme dans ses relations avec le DRS où il oublie qu'il n'était qu'un agent qui devait exécuter les ordres de son officier traitant, Sifaoui, dans la rédaction de La Sale Guerre a oublié son rôle de nègre pour se substituer au rôle de l'auteur.

    Tout écrivain qui se respecte présente à son éditeur un manuscrit fini. Or, Sifaoui ne l'a pas fait. Il présentait les chapitres les uns après les autres en les soumettant à l'appréciation de l'éditeur, comme il le relate dans son livre "Histoire d'une Imposture". Ce qui prouve, on ne peut mieux, qu'il n'avait pas de manuscrit à proposer et dans le cas où l'éditeur émettait la moindre réserve, libre à lui de le retirer et d'aller voir un autre éditeur.

    La Sale Guerre étant écrit à la première personne du singulier, ce qui signifie clairement que c'est Habib Souaïdia qui témoigne que de ce qu'il a vu et vécu. Sifaoui se substituant à l'auteur le fait témoigner sur des événements qu'il n'a pas connu ni de près, ni de loin. C'est le cas de la mutinerie de Serkadji. Il brosse également des portraits des généraux sur lesquels lui même est mal informé. En brossant au vitriol les portraits des généraux Khaled Nezzar (quel paradoxe!), Mohammed Lamari et Mohamed Mediène dit Tewfik, ce n'était plus Souaïdia qui témoignait mais son nègre. François Gèze le rappelle à l'ordre et lui signifie dans un courrier, que Sifaoui a eu la maladresse de publier en document annexe de son livre, qu'on ne peut attribuer à l'auteur des témoignages sur des événements qu'il n'a pas vécus. C'est ainsi qu'il s'est trouvé remercié par l'éditeur.

    Chose qu'il ne pardonnera jamais à Souaïdia et à François Gèze d'autant plus que le livre s'étant bien vendu a généré à son auteur des gains substantiels. Sifaoui tout en écrivant noir sur blanc dans son livre "histoire d'une imposture" qu'il n'est nullement l'auteur de la Sale Guerre ne manque pas moins de réclamer à Souaïdia le partage des droits d'auteur. Il va jusqu'à contester la véracité des événements qu'il a écrit de sa propre main pour mieux prouver qu'il n'est en rien responsable de ce qui a été écrit dans "la sale guerre". Pourtant, ni l'éditeur ni Souaïdia ne lui ont demandé le remboursement de l'à-valoir qu'il a touché à la signature du contrat.

    La vérité sur sa relation avec Souaïdia et l’œuvre publiée par les éditions La Découverte, je ne l'ai sue qu'à la lecture de L'Histoire d'une Imposture signé par Mohamed Sifaoui aux éditions Chihab. Auparavant, lorsqu'il m'a rencontré au mois de février 2002 peu après la parution de La Mafia des Généraux, Sifaoui m'avait donné une autre version. A savoir que La Sale Guerre dans sa version initiale était dirigée contre les généraux maffieux et qu'il veillait à ce qu'il n'y ait pas de confusion entre l'armée algérienne et cette poignée de généraux. Il s'était appuyé sur le blocus médiatique français qui avait été décrété contre mon livre "La Mafia des Généraux" pour me convaincre de sa bonne foi. Son discours d'opposant ne laissait aucun doute. Il ira jusqu'à téléphoner, à ma demande, au général Khaled Nezzar, pour que je puisse connaître les intentions des généraux à Alger et leurs réactions à la parution de La Mafia des Généraux.

    Son livre "Histoire d'Imposture" dans lequel il se dédouane de sa participation à l'ouvrage de Souaïdia ne lui a jamais été commandé. Il l'a fait de sa propre initiative. Avant sa publication, je peux attester qu'il n'avait aucune relation avec les services. En publiant ce livre il a, au moins, le mérite d'éclaircir les choses. Il n'a fait que confirmer qu'il est un élément très entreprenant, instable et versatile. Par conséquent, il ne peut faire l'objet d'un recrutement de la part d'un quelconque service de renseignements. Tout comme ceux qui l'entourent sauront se méfier d'un homme qui se retourne du jour au lendemain sur ses alliés.

  • ou' va l'algerie!!!

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  • Rassemblement contre l’ingratitude

    Des centaines de gardes communaux venus des quatre coins du pays ont bravé, hier, la canicule et les forces de l’ordre pour prendre part au sit-in prévu initialement devant la présidence de la République. Craignant la confrontation avec leurs «collègues» de la police, les animateurs de cette action de protestation ont dû changer à la dernière minute leur itinéraire. Le rassemblement a eu finalement lieu à la place des Martyrs, à Alger, au milieu d’un important dispositif de sécurité.
                

    Nous sommes persuadés que si nous avions tenu notre sit-in devant la Présidence, il y aurait de la casse alors que les gardes communaux sont en faveur d’une action pacifique», a fait remarquer Hakim Chaïb, l’un des représentants des gardes communaux.
    Ce dernier a estimé que les manifestants étaient plus de 10 000. Un nombre qui aurait pu être plus important, selon lui, si certains de leurs collègues n’ont pas été arrêtés au niveau des barrages de police et de gendarmerie à Birkhadem, Réghaïa et Lakhdaria. «Les policiers et les gendarmes ont aussi interpellé des gardes communaux qui arrivaient à Alger à partir des autres villes du pays. Ils les ont obligés à leur remettre leur uniforme et leur arme avant de les laisser passer», rapporte un garde communal de Tiaret. Encadrés par des policiers armés de boucliers et de matraques, les gardes communaux, certains en uniforme, d’autres en civil, jeunes et plus âgés, sont restés cette fois-ci silencieux, mais déterminés à arracher leurs droits.


    Sur les banderoles accrochées sur les arcades en fer forgé du kiosque qui trône au milieu de la place des Martyrs, l’on pouvait lire : «Bouteflika, vous êtes notre seule chance», «Bouteflika, réglez nos problèmes», «Donnez-nous nos droits», «Hier protecteurs de la République, aujourd’hui fardeau pour l’Etat»... Les protestataires, dont certains ont passé la nuit sur le lieu du rassemblement, ont annoncé que leur action ne sera pas levée avant la satisfaction totale de leurs revendications transmises dans la matinée à la présidence de la République par une délégation les représentant. «Une délégation s’est rendue à la présidence de la République. Elle a été reçue par le directeur du contentieux, qui nous a promis de transmettre notre plateforme de revendications au chef de l’Etat», a expliqué M. Chaïb, qui demeure optimiste car le directeur du contentieux leur a donné des assurances quant à la prise en charge de leur doléances par le président de la République dans l’après-midi : «Nous ne quitterons pas la place des Martyrs jusqu’à ce que nous obtenions nos droits. Nous allons y passer la nuit. Nous voulons que nos préoccupations soient prises en charge, à l’instar de celles des  enseignants contractuels.»


    Hier vers 18h, les protestataires n’avaient eu aucun écho de ce qu’a décidé le président de la République. «Si nos doléances ne sont pas prises en charge demain à 10h, nous marcherons sur la Présidence», ont menacé les gardes communaux.
    Ces derniers ont entamé leur mouvement de protestation en mars dernier, ils ont été reçus par les différentes autorités, notamment le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et le président de l’APN, qui leur avaient promis d’examiner leurs revendications. En vain. Les gardes communaux réclament, pour rappel, entre autres demandes, une retraite complète pour les promotions des années 1994 à 1997 sans limitation d’âge, une augmentation des salaires de 10 000 DA au minimum, le paiement des heures supplémentaires, l’octroi d’une prime compensatoire des «17 ans de lutte antiterroriste accomplis» et la réintégration des éléments radiés après indemnisation des années perdues. 

    Nabila Amir
  • Le peuple ne vous aime pas ! Vous comprenez ? Le peuple vous hait ! Vous comprenez ? Par Le Matin DZ

    Crise sociale mais pas de crise politique ! Qui d'autre qu'Ouyahia peut se permettre d'énoncer une telle absurdité ? Qui dit crise sociale dit mal-vie des hommes dans une société donnée, n'est ce pas ? La politique n'a t-elle pas pour but ultime celui d'apporter des solutions aux problèmes des hommes, donc de la société ? Comment dès lors dissocier une crise sociale de la politique sous-jacente ? Dans quel référentiel d'analyse opérez vous donc pour donner une si piètre allure à vos démonstrations ?
    Le peuple ne vous aime pas ! Vous comprenez ?
    Le peuple vous hait ! Vous comprenez ?
    Le peuple vous maudit ! Vous comprenez ?
    Le peuple en a marre de voir vos bouilles antipathiques, même en noir et blanc ! Vous comprenez ?
    Le peuple ne se reconnaît pas en vous ! Vous comprenez ?
    Mais partez bon sang, Partez ! Cassez vous bande de petits mariolles !

    Vous avez votre police et vos baltaguias pour nous terroriser, nous n'avons que nos mots pour vous médire. Que le diable vous emporte ! Et il vous emportera, un jour ou l'autre ! Peut-être bien demain......

    Cachés derrière cette armée qui vous sert de point d'appui, il est si facile de vous donner tant d'assurance face à un peuple fatigué et désabusé par toutes ces années de Hogra ! Et sans cette armée qui vous utilise comme de simples petites racoleuses dont on rétribue des faveurs immorales, je me demande bien quelle serait votre durée de vie! Allez, soyez courageux un jour, descendez donc une des grandes artères de la capitale, sans garde rapprochée, pour jauger votre popularité ! Combien de mètres pourriez vous parcourir au milieu de ce peuple que vous dépréciez avec une arrogance immonde et inhumaine ? Les paris sont ouverts. Je vous accorde 500m, soit 7 mn de marche, en comptant le temps perdu à serrer les mains de vos derniers admirateurs.

    Kacem M.

  • Les journalistes des médias publics revendiquent "plus de liberté"

    Les journalistes des médias publics revendiquent "plus de liberté"

    Mobilisés à Alger, les journalistes des médias publics (télévision et radio) refusent de cautionner le musèlement de l'information. Ils soulèvent, avec force, «la question de la liberté» au sein de leur rédaction et la nécessité d’ouvrir les médias gouvernementaux au libre débat. «On ne peut pas faire l’impasse sur notre bataille sur la question de l’ouverture des médias publics si nous voulons vraiment faire aboutir nos revendications», disent les journalistes de l'ENTV qui s'indignent que leur propre chaîne «ne daigne même pas couvrir les actions de protestation des journalistes, contrairement aux chaînes de télévision étrangères».
    Ce mouvement n'est pas du goût du gouvernement et des responsables, en dépit du discours séducteur de Nacer Mehal. 
    "Nous dénonçons le comportement policier de la direction qui menace les journalistes de procès-verbaux, tandis que les chefs, rangés de leur côté, sont menacés d'être démis de leur responsabilités", a déclaré à l'AFP un journaliste de la Radio algérienne internationale qui a requis l'anonymat. Selon ce dernier, le directeur a demandé aux chefs de départements de punir les protestataires qui ont été photographiés par les agents de sécurité pendant leur sit-in de quelques heures. "Je suis responsable de la bonne marche de l'entreprise comme de la discipline qui doit régner", a affirmé M. Khelladi, cité par l'agence APS. "En conséquence, a-t-il averti, nous appliquerons le règlement intérieur, dans toute sa vigueur et sa rigueur".

  • EL-MOURADIA Colères aux portes du Palais.


    Citadelle imprenable, il y a tout juste quelques semaines, El-Mouradia est en passe de se transformer en bastion des protestataires. Ils ont transformé le visage d’un quartier réputé pour sa tranquillité.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - De mémoire d’Algérois, jamais le quartier du Golf n’aura vécu des journées aussi mouvementées. Le mur de la peur a été cassé et des centaines de manifestants ont réussi à s’installer pour plusieurs jours à quelques encablures de la présidence de la République. Ils ne sont certes pas sous le balcon du président mais leur présence ne peut être ignorée. Les enseignants contractuels, le personnel des laboratoires, les militaires contractuels et même des citoyens aux droits bafouillés donnent de la voix tous les jours pour dire leur refus du traitement qui leur est réservé. A moins que le cortège présidentiel ne change d’itinéraire, difficile de ne pas remarquer ces centaines de personnes déterminées contenues sur un bout de trottoir. En face des arrêts de bus d’El Mouradia, se côtoient personnel de l’éducation, militaires, citoyens de tous bords. Ils déploient depuis plusieurs jours des banderoles sur lesquelles ils disent toute leur colère mais ce n’est pas tout. A intervalles réguliers, ils crient leur colère face à un cordon sécuritaire impressionnant. Des policiers sont postés toute la journée avec comme objectif d’empêcher tout débordement. Les protestataires semblent être tolérés mais pour combien de temps encore ? Les enseignants contractuels ont déjà fait l’expérience douloureuse de l’intervention policière. Ils ont été molestés. Leurs cris hantent encore un quartier qui, sorti de son calme ordinaire, semble s’accommoder de la présence des protestataires. Le Golf, quartier voulu paisible pour ne pas troubler la quiétude du locataire d’El-Mouradia, a été rattrapé par la grogne sociale, qui chaque jour, monte un peu plus. Les efforts des policiers pour fluidifier la circulation ne font qu’amplifier le bruit. Les sifflets des policiers qui déploient beaucoup d’efforts pour empêcher les automobilistes de s’arrêter sont vains. La circulation est loin d’être ordinaire. Un embouteillage se crée. Le Golf est loin d’offrir l’image d’un quartier calme : les voix des protestataires couvrent les klaxons. Ils ont réussi à casser la barrière psychologique et une chape de plomb qui interdisait toute expression populaire qui ne caresse pas dans le sens du poil. Leur mobilisation force le respect des passants qui s’arrêtent, lisent les banderoles, posent des questions. L’élan de solidarité est venu du cœur. Les habitants du quartier qui ont des jours durant approvisionné les protestataires en eau et en denrées alimentaires ont pu hier faire leurs aurevoirs aux enseignants contractuels très reconnaissants. Tant pis si les commerçants des alentours se disent incommodés par la présence des contestataires car à chacun ses priorités. Celles des enseignants, des militaires, des personnels des laboratoires sont claires : ils se battent pour retrouver une dignité bafouée et montrent la voie aux autres et leur disent clairement que la peur doit impérativement changer de camp.
    N. I.

  • 35 MILLIARDS DE DOLLARS DÉGAGÉS POUR LE SECTEUR Un plan Marshall pour le logement



    La distribution des logements se fera au profit de ceux qui ouvrent réellement droit

    Jamais, dans l’histoire de notre pays, pareille enveloppe n’a été dégagée pour ce secteur devenu un gage de stabilité sociale.

    Bonne nouvelle pour les demandeurs de logements sociaux. Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, a affirmé que la distribution de ces logements se fera au profit de ceux qui ouvrent réellement droit.
    Dans son intervention, le ministre a également annoncé que «le projet de construction de 2000 logements dans la localité de Rouiba et Réghaïa est toujours d’actualité». Une déclaration qui vient mettre fin à la rumeur selon laquelle ce projet a été annulé et qui vient rassurer les postulants de ces localités.
    Noureddine Moussa a affirmé que ce projet sera réalisé dans les temps et dans les délais «à condition que les autorités des communes composent une liste des intéressés, ce qui n’a pas été fait jusque-là».
    Ainsi, la balle est dans le camp des APC de ces communes qui doivent impérativement s’organiser pour fournir les listes qu’il faut et ce, afin d’éviter émeutes à chaque distribution.
    D’autre part, le ministre de l’Habitat a attesté que l’Etat promet d’octroyer les moyens nécessaires pour développer le secteur. Dans ce dossier, M.Moussa a révélé un chiffre impressionnant qui pourrait être la solution pour faire avancer les choses dans un secteur névralgique où la plainte des citoyens est à son paroxysme: «Le président de la République a décidé de débloquer la très conséquente somme de 35 milliards de dollars pour couvrir les programmes. Il s’agit d’une enveloppe importante qui pourrait donner un sérieux coup de pouce au secteur», ajoute-t-il.
    En effet, jamais dans l’histoire de notre pays, une pareille enveloppe n’a été dégagée pour le secteur de l’habitat! Il s’agit là d’un véritable plan Marshall pour le logement, qui vient d’être décliné. «Selon nos statistiques, sur 7 millions d’habitations, chaque appartement logerait cinq personnes, soit un couple avec trois enfants», a assuré, hier, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.
    Dans son entretien, il est revenu sur les nombreuses manifestations qui ont eu lieu près du siège de l’Aadl ces derniers jours tout en appelant les concernés à faire preuve de patience: «Ceux qui ont déposé des dossiers valables auprès des APC ou encore à l’Aadl seront pris en compte, mais pour cela, on a besoin de la coopération des citoyens et surtout on espère qu’ils feront preuve de patience.»
    Afin de rassurer certaines personnes qui s’impatientent ou pire, qui ont perdu l’espoir d’avoir un logement, le ministre leur donne une garantie: «Si un seul Algérien qui se trouve dans une situation déplorable et qu’il n’est pas pris en charge, pour nous, ça sera considéré comme un échec de notre programme», a promis le ministre décidément convaincu de mener à bien ce chantier titanesque du logement dans notre pays. La frange des jeunes n’a pas été en reste dans l’intervention du ministre. Etant un pays constitué en majorité de jeunes, M.Moussa a indiqué que cette catégorie n’est pas du tout oubliée, ni exclue des programmes de logements de l’Etat. «Bien au contraire, 40% des programmes comprenant la construction de logements sociaux ou participatifs touchent les jeunes de moins de 35 ans.» Dans le même contexte, le ministre de l’Habitat a insisté pour apporter des garanties à ceux qui s’engagent dans un projet immobilier en assurant que le Fonds de garantie les protège en cas d’imprévu: «Le fonds de garantie existe et il protége les citoyens en cas de décès par exemple, il s’engagera à rembourser la somme avancée pour un projet qui n’a pas été abouti, mais pour cela il faut être en règle et avoir les papiers qui le prouvent tel un contrat DSP», souligne-t-il. L’intervention du ministre à la radio Chaîne I vient à point nommé pour rassurer les insatisfaits d’autant plus que la situation est devenue intenable avec les manifestations et autres revendications qui se multiplient ces dernières semaines.
    Si l’Etat s’est engagé à redoubler d’effort dans ce secteur devenu stratégique, il n’en est pas moins pour la qualité des réalisations. En effet, le ministre a insisté que «la démarche-qualité doit être dorénavant perçue comme une approche concrète et non plus comme un simple slogan». De même d’ailleurs, qu’il a mis l’accent sur le respect des cachets architecturaux locaux et de la dimension environnementale dans la réalisation de nouveaux tissus urbains.

    Linda CHEBBAH

  • ALGERIE navigue au pif.


    Les étranges messages d’Ouyahia


    Les étranges messages d’Ouyahia

    Au nom de qui a parlé le Premier ministre ?

    En juin 2008, pour ceux qui s’en souviennent, Ahmed Ouyahia s’était fendu d’un serment de loyauté à l’endroit du président de le République, serment dont on ne sut alors s’il tenait de la grandeur d’âme, de la flagornerie ou de la dérisoire tactique politicienne : «  Mon soutien à Bouteflika est absolu et je ne serai pas candidat aux présidentielles s’il s’y présente ».
    Il avait même ajouté, pour la bonne bouche : « Je ne suis pas un Clint Eastwood, je fais mon job ! »
    Mercredi soir, à l’émission « invité de l’heure de l’A3 », ce fut un Ahmed Ouyahia manifestement moins dévoué qui s’est adressé aux Algériens, moins dévoué, un peu plus Clint Eastwood et carrément candidat. Au diable la fidélité ! Le temps urge et le système est menacé. Ouyahia s’autorise donc, un brin cynique, à paraphraser l’ancien président français Giscard  d’Estaing : « Il y a un destin entre moi et la présidence ».
    A cette façon d’enterrer le devoir de loyauté envers un Président autrefois immuable, on comprend que ce dernier a cessé d’être un garant de la « stabilité » du système et que sa reconduction n’est pas souhaitable.
    La succession est donc ouverte,
    Ouyahia, « serviteur de l’Etat et fier de l’être », s’affiche comme le seul apparatchik qui puisse sauver le système de l’intérieur, si on l’écoutait. Oui, si on l’écoutait car, lâche-t-il perfidement, « J’essaie d’attirer l’attention sur les mesures prises, mais il y a un chef à la maison »
    C’est très clair : le risque qui plane sur le système ne viendrait donc pas de ce qu’il soit injuste, obsolète et autocratique, mais plutôt d’une sorte d’incompétence du « chef » qui n’a pas su conduire une politique économique moderne et qui a  fait preuve de mollesse envers les « forces du marché de l’informel », laissé se développer la corruption, et le « manque de transparence dans la communication" ainsi que, notons-le bien, « dans le logement »..
    Lui, Ouyahia, se pose alors comme une sorte de Hamrouche « officiel »,  le seul outillé pour faire barrage à toutes ces voix de l’opposition, d’Ait Ahmed à Louisa Hanoune qui exigent le départ du régime et qui tentent d’imposer la Constituante. Son diagnostic est sans ambages : « L'Algérie ne vit pas une crise politique mais plutôt des crises sociales qui ne nécessitent pas qu’on change de système » Il a le verbe haut : « La Constituante ne ressuscitera pas les victimes de la tragédie nationale ni les morts de 1963 » . Il ne manque pas d’air : « Chez nous, le changement est intervenu en 1989. Il y a plus de 30 partis politiques, une centaine de titres de presse, nous n’avons pas d’opposants politiques en prison, ni d’exilés politiques.
    En cela il ne fait, certes, que clamer la position de l’Alliance présidentielle. Pas question de tout démolir et de perdre le statut de « partis-Etat » qui va si bien au FLN, au MSP et au RND. Il répète ce qu’a clairement déclaré, le 23 mars sur la radio chaine 1, Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN et ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République : « Le FLN souhaite un changement qui émanerait de l’intérieur des institutions et qui se fera avec les institutions de la république ».
    Seulement voilà, lui, Ouyahia, ne veut pas d’un simple « changement dans la continuité », c'est-à-dire d’un statuquo avec, en prime, la possibilité d’un renforcement du contrôle par l’exécutif, afin de verrouiller le jeu. Lui a une thèse sur la nature des menaces qui pèsent sur l’Etat algérien en ces temps troubles de révoltes arabes. Ouyahia suggère que les révoltes de janvier, en Algérie, sont une riposte à sa volonté d’en finir avec la nature rentière de l’économie, son fameux « patriotisme économique ».  

    Un échec annoncé

    Les émeutes de janvier ne seraient pas l’expression d’une demande de justice, d’équité sociale et de démocratie, mais « préfabriquées à 60 % par les barons de l’informel »
    Bouteflika semble, ici, clairement visé car, rappelons nous, il fut Le premier à avoir cédé sous l’emprise de l’ébullition sociale de janvier 2011 et à donner consigne au gouvernement  de légaliser le trabendo (« alléger » les formalités et procédures destinées au transfert du commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés, même sans registre de commerce »)
    Ce Ouyahia qui parlait mercredi rappelle cet autre qui, en octobre 2007, accusait le gouvernement Belkhadem d’avoir  « cédé devant les groupes de pression et a offert le pays aux lobbies et aux mafias », toujours les mêmes, le lobby des trabendistes et des seigneurs du marché informel qui ont déjoué  l’obligation de recours au chèque pour toute transaction au montant supérieur à 50 000 dinars ; la mafia du sable ; la mafia des importateurs …  « À quoi bon augmenter les salaires quand on arrête d’investir et de produire ? Il ne suffit pas d’augmenter les salaires. Faudrait -il encore créer des richesses et ouvrir le champ de l’investissement ! »
    Oui, Ouyahia de mercredi rappelle, celui, « indigné » d’octobre 2007 et, plus encore, celui, résolu, qui finira par succéder à Belkhadem en mai 2008 et qui prononça, dans sa première conférence de presse, solennel, la fin de l'ouverture économique «incontrôlée» et de la «démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies. » La suite, on la connaît : gel des projets d’investissement conclus entre Bouteflika et les grosses firmes arabes, ouverture d’enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris
    Si, tel qu’on l’a compris, Ouyahia formule une alternative de sauvetage du système qu’il piloterait lui-même en tant que prochain « chef », nous sommes bien face à un échec annoncé.
    Il ne suffit pas de vouloir réguler la scène sociale, il faut y mettre les conditions de base : la liberté d'expression, une justice autonome, une autorité fondée sur la légitimité populaire...
    Ouyahia semble oublier que la crise à laquelle est confrontée l’Algérie est une crise de légitimité, et que la société attend le passage de la légitimité historique à la légitimité constitutionnelle. Il ne pourrait être l’homme de cette transition, lui qui a de la peine à saisir la revendication populaire d’un vrai pouvoir central qui garantirait l’accès une vie moderne et équitable. Or, plutôt que de voir dans les émeutes une réaction aux manquements dans la gestion de l’espace public, Ouyahia se réfugie dans la dénégation et les conçoit comme de vulgaires opérations de chahutage orchestrées par les lobbies du marché informel.
    Clint Eastwood n’aurait pas dit mieux.

    M.B.