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  • Intrigantes convocations


    Depuis quelque temps, les travailleurs du Centre international de presse (CIP) de Kouba sont convoqués par la Sûreté urbaine de leur circonscription.
    Plus d’une centaine d'employés, les cadres compris, ont été soumis à des interrogatoires. Ils doivent répondre à des questions relatives à leur identité, au poste qu’ils occupent, etc. Même leurs familles ont eu droit à des visites inopinées. Les travailleurs sont pour le moins inquiets. Ils dénoncent ces pratiques plutôt intrigantes.

  • Oran : Toujours pas de nouvelle du Pr Ahmed Kerroumi

     

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    Le Pr Ahmed Kerroumi, enseignant chercheur à l’université d’Oran, est toujours porté disparu. Depuis le mardi 19 avril, date de sa disparition, sa famille ainsi que ses amis remuent ciel et terre pour le retrouver ; mais hélas, jusqu’à la matinée de vendredi, en vain.

    C’est au Crasc (Centre de recherches en anthropologie culturelle) qu’il a été aperçu pour la dernière fois, mardi dernier, où il préparait les travaux d’un colloque qui devait avoir lieu le lendemain.  

    D’après un recoupement d’informations, c’est mardi dernier, aux environs de midi qu’il avait reçu, pour la dernière fois, un coup de fil de la part d’une personne avec qui il avait fixé un rendez-vous ; depuis, bien que son téléphone ait continué à sonner, lui ne répond pas.

    Militant MDS, et membre de la CNCD-Oran, le Pr Kerroumi est très apprécié par ses amis, qui voient en lui un camarade de la première heure. Mercredi dernier, la Laddh (Ligue Algérienne des défenses des droits de l’homme) a fait parvenir un communiqué où elle demande aux autorités policières et juridiques de prendre en charge cette disparition par tous les moyens que permet la loi « et cela notamment en procédant à la localisation de son téléphone portable avant épuisement de la batterie ».

    C’est mercredi dernier que sa femme a signalé sa disparition auprès des autorités policières ; ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ne peuvent en aucun cas agir avant au moins 48h ; le lendemain, après l’écoulement du délai susdit, elle s’est rendue à nouveau au commissariat, et cette fois-ci, aux dires de sources dignes de foi, « elle n’a pas pu avoir l’avis de disparition » Aussi, en la soirée de jeudi dernier, un militant de la Laddh a essayé de placarder sur les murs du centre-ville l’affiche signalant la disparition, mais a été vite fait interpellé par des policiers, qui l’ont empêché de procéder à l’affichage, et cela sous le prétexte, disent-ils, de ne pas avoir d’autorisation préalable.

    La directrice du Crasc, pour sa part, a directement interpellé le Wali d’Oran, l’invitant à prendre en charge cette affaire, et cela jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. Les réseaux sociaux, principalement facebook, relayent l’information en continue. Toutes les photos de profils ont ainsi été remplacées par celle du Pr Kerroumi, manière de montrer que personne ne l’oublie, et que tout le monde pense à lui.

     

    Akram El Kébir
  • Comment la police du régime a frappé les étudiants,auparavant des medecins, des avocats,des deputés et des journaliste tout le monde .

    Comment la police du régime a frappé les étudiants

    Une centaine de blessés ont été dénombrés parmi les manifestants par les délégués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).

    Les manifestants montent vers le Palais et sont suivis par les camions des brigades antiémeutes. Les premiers étudiants arrivent à l’avenue Pékin (El-Mouradia), où ils rejoignent le sit-in des médecins résidents. Un deuxième groupe constitué de quelques centaines d’étudiants est resté bloqué au niveau de l’hôtel El Djazaïr et n’a pas pu casser le cordon sécuritaire. Les renforts les attendaient.

    A l’avenue de Pékin, des affrontements violents éclatent entre universitaires et policiers. Un hélicoptère ne cessait de tournoyer dans le ciel, alors qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé pour les empêcher de progresser vers le palais présidentiel. «Ils nous ont tabassés. Ils nous ont frappés ! J’ai mal», raconte Ahmed, adossé à un mur, se tenant le bras. Il attendait l’arrivée d’une autre ambulance, puisque la première a pris l’un de ses camarades. Refoulés et bastonnés, des étudiants tombaient l’un après l’autre à l’avenue Pékin. «Nombreux d’entre eux ont eu des fractures. Un étudiant a perdu la mémoire suite à un coup au niveau de la nuque», confie Mohamed. En effet, seuls les premiers blessés ont été évacués vers l’hôpital. Peu de temps après, les ambulances n’accédaient plus à la place. Les étudiants imploraient les automobilistes de prendre les blessés, affalés sur les trottoirs. Vers 15h, les manifestants commencent à quitter les lieux. Ceux bloqués à l’hôtel El Djazaïr d’abord, ils partent par petits groupes, refoulés encore par les brigades anti-émeutes, alors que ceux, rassemblés plus haut, à l’avenue Pékin, sont restés sur place. C’est la coordination autonome des étudiants qui a appelé à cette marche.

    Durant tout le trajet de la marche, les étudiants ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à leur tutelle et aux autorités : «Harraoubia dégage», «Chômage, harraga du programme Harraoubia», «Etudiant s’engage, système dégage», «Nous sommes des étudiants pas des voyous», «Etudiants autonomes», «Pouvoir assassin» et «Ulach smah ulach» (pas de pardon). Les étudiants, drapeaux et banderoles brandis, ont entonné des chants patriotiques et l’hymne national.

    Les protestataires ont, par la suite, profité d’un moment de détente en s’asseyant par terre pour reprendre leur souffle. Près de deux heures après, les policiers, soutenus par des renforts importants, ont dispersé les étudiants. Ces derniers ont été victimes d’agressions de la part des brigades antiémeute. Plusieurs ont été conduits dans des véhicules de police pour être tabassé, tandis que d’autres se sont effondrés sous les cous de matraque et de pied. Les étudiants ont réussi à se rassembler de nouveau à la Grande-Poste, où ils ont crié victoire avant de se disperser dans le calme.

    Pour disperser les manifestants qui voulaient atteindre les portes du palais présidentiel, les brigades antiémeute ont donné l’assaut. Du coup, la marche pacifique s’est transformée en confrontation entre les policiers et les étudiants. Cela a engendré une centaine de blessés dont une vingtaine dans un état grave parmi les manifestants, selon la CNAE. Selon des sources sécuritaires, plusieurs policiers auraient été également blessés.

    Divers presse

  • Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant

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    Le moins que l’on puisse dire, est que l’Algérie a de la peine à être crédible sur ses dénégations à propos de l’aide militaire qu’elle apporterait au régime de Kadhafi.

    Personne ne lui fait crédit de bonne foi.

    Un porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères avait démenti  dès dimanche 10 avril les informations concernant une implication de l’Algérie dans une opération de mercenariat en Libye.  Cela n’a pas empêché le  ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, de poser de nouveau la question à Mourad Medelci. « Je lui ai dit ‘‘voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie.  Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai ».

    Il faut dire que tout joue en défaveur du régime algérien. Chacun estime « normal » que le régime de Boutefika réagisse ainsi.

     Bouteflika fait figure de dinosaure  dans un Maghreb en marche vers les libertés.

    Il se découvre soudainement seul, isolé dans le Maghreb

    Les révolutions arabes l’ont mis à nu. Il apparait comme la seule survivance de l’ancien monde au Maghreb, après l’annonce par le roi du Maroc Mohamed VI d’une réforme globale ;  après la révolution démocratique en Tunisie et en Egypte et l’insurrection libyenne contre la dictature de Kadhafi.

    Pour tous il se présente comme un pouvoir qui cherche la première occasion pour rétablir les conditions internes et externes de sa survie. Dans ce cas présent, à œuvrer pour rétablir l’ancienne figuration du Maghreb dictatorial, où il est à l’aise.

    Pour tous, Bouteflika agit  en sous-main, pour essayer de sauver Kadhafi afin d’être « moins seul »

    Des positions publiques

    En fait, le pouvoir fait tout, lui-même, pour donner prise à ces allégations.

    Le régime de Bouteflika affiche ouvertement sa peur à propos des révolutions arabes.
    Les officiels algériens par la voie de Daho Ould Kablia sur France 24, et Mourad Medelci dans la presse internationale n’ont pas fait mystère de leur inquiétude devant le processus démocratique dans les pays voisins. Alger préférait clairement Ben Ali, Moubarak et Kadhafi à l’ordre nouveau des révolutions démocratiques arabes.

    Dans son discours de vendredi 15 avri, Bouteflika a clairement affirmé cela.

    « L'Algérie suit, naturellement, les mutations en cours sur la scène internationale, particulièrement celles survenues dans certains pays arabes. Face à cette situation, l'Algérie réaffirme son attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de toute ingérence étrangère et son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale. »

    Deux jours auparavant, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et représentant personnel du président de la République, a tenté de minimiser l’ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. « En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction », a déclaré le chef du FLN.

     Auparavant, Belkhadem s’était ouvertement attaqué à l’opposition libyenne. « Les opposants libyens ont fait appel à l’OTAN pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l’OTAN », a-t-il déclaré lors de l’émission « Hiwar Essaâ » (Débat de l’heure), diffusée mercredi soir sur la chaîne A3 de l’ENTV. Le premier responsable du FLN, qui n’a, à aucun moment évoqué ces exactions des proches de Kadhafi, semble aussi avoir oublié que l’Algérie est considérée comme « un pays partenaire » par l’Organisation transatlantique nord (OTAN), étant pleinement engagée dans le Dialogue Méditerranée (DM). « L’armée algérienne a pris part, à plusieurs reprises, à des exercices conjoints avec l’OTAN, notamment en Méditerranée et en Ukraine. Mais Belkhadem est‑il au courant ? », ironise un confrère.

    L.M.

  • Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant

    Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant

    Le moins que l’on puisse dire, est que l’Algérie a de la peine à être crédible sur ses dénégations à propos de l’aide militaire qu’elle apporterait au régime de Kadhafi.

    Personne ne lui fait crédit de bonne foi.

    Un porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères avait démenti  dès dimanche 10 avril les informations concernant une implication de l’Algérie dans une opération de mercenariat en Libye.  Cela n’a pas empêché le  ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, de poser de nouveau la question à Mourad Medelci. « Je lui ai dit ‘‘voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie.  Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai ».

    Il faut dire que tout joue en défaveur du régime algérien. Chacun estime « normal » que le régime de Boutefika réagisse ainsi.

     Bouteflika fait figure de dinosaure  dans un Maghreb en marche vers les libertés.

    Il se découvre soudainement seul, isolé dans le Maghreb

    Les révolutions arabes l’ont mis à nu. Il apparait comme la seule survivance de l’ancien monde au Maghreb, après l’annonce par le roi du Maroc Mohamed VI d’une réforme globale ;  après la révolution démocratique en Tunisie et en Egypte et l’insurrection libyenne contre la dictature de Kadhafi.

    Pour tous il se présente comme un pouvoir qui cherche la première occasion pour rétablir les conditions internes et externes de sa survie. Dans ce cas présent, à œuvrer pour rétablir l’ancienne figuration du Maghreb dictatorial, où il est à l’aise.

    Pour tous, Bouteflika agit  en sous-main, pour essayer de sauver Kadhafi afin d’être « moins seul »

    Des positions publiques

    En fait, le pouvoir fait tout, lui-même, pour donner prise à ces allégations.

    Le régime de Bouteflika affiche ouvertement sa peur à propos des révolutions arabes.
    Les officiels algériens par la voie de Daho Ould Kablia sur France 24, et Mourad Medelci dans la presse internationale n’ont pas fait mystère de leur inquiétude devant le processus démocratique dans les pays voisins. Alger préférait clairement Ben Ali, Moubarak et Kadhafi à l’ordre nouveau des révolutions démocratiques arabes.

    Dans son discours de vendredi 15 avri, Bouteflika a clairement affirmé cela.

    « L'Algérie suit, naturellement, les mutations en cours sur la scène internationale, particulièrement celles survenues dans certains pays arabes. Face à cette situation, l'Algérie réaffirme son attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de toute ingérence étrangère et son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale. »

    Deux jours auparavant, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et représentant personnel du président de la République, a tenté de minimiser l’ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. « En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction », a déclaré le chef du FLN.

     Auparavant, Belkhadem s’était ouvertement attaqué à l’opposition libyenne. « Les opposants libyens ont fait appel à l’OTAN pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l’OTAN », a-t-il déclaré lors de l’émission « Hiwar Essaâ » (Débat de l’heure), diffusée mercredi soir sur la chaîne A3 de l’ENTV. Le premier responsable du FLN, qui n’a, à aucun moment évoqué ces exactions des proches de Kadhafi, semble aussi avoir oublié que l’Algérie est considérée comme « un pays partenaire » par l’Organisation transatlantique nord (OTAN), étant pleinement engagée dans le Dialogue Méditerranée (DM). « L’armée algérienne a pris part, à plusieurs reprises, à des exercices conjoints avec l’OTAN, notamment en Méditerranée et en Ukraine. Mais Belkhadem est‑il au courant ? », ironise un confrère.

    L.M.

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  • Inquiétudes après la disparition d'un journaliste algérien


    La Fédération Euro‑méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) vient de lancer un appel urgent pour la libération du journaliste algérien Khaled Sid Mohand, détenu en Syrie. « Khaled Sid Mohand, de nationalité algérienne,de profession journaliste, résidant à Damas, en Syrie, a été arrêté à son domicile à Damas par la police syrienne le samedi 9 avril 2011 et a disparu depuis. Sa famille a eu connaissance de cette information le 12 avril 2011 et n’a cessé de se mobiliser depuis lors », écrit la FEMED, dans un communiqué rendu public à Bruxelles.
    Khaled Sid Mohand avait travaillé avec une des associations membres de la FEMED sur la question des disparitions forcées pendant de longs mois durant lesquels il avait recueilli de nombreux témoignages de familles de disparus en Algérie et avait réalisé un reportage d’une heure qui avait été diffusé sur France Culture. « Khaled aurait été arrêté car il exerçait son métier de journaliste reporter freelance, qui réalisait des documentaires pour l’émission “Sur les docks” de France Culture. Il collaborait également pour le journal Le Monde de manière occasionnelle. Il est essentiel que toutes les parties impliquées poursuivent leurs démarches pour obtenir le plus rapidement possible la libération de Khaled Sid Mohand », a ajouté la Fédération. Selon elle, des rumeurs faisant état de la détention de Khaled dans des locaux de la sureté nationale sont parvenues à la famille. « Mais aucune de ces informations n’a pu être vérifiée. Ainsi, Le jeudi 14 avril 2011, un témoin dit avoir vu Khaled dans un centre de rétention de la police syrienne à Damas. Vendredi 15 avril, une ONG syrienne des droits de l’Homme a informé la famille qu’un détenu libéré aurait lui aussi croisé Khaled dans un des locaux de la sécurité nationale », a‑t‑elle ajouté.

    La FEMED condamne les disparitions forcées et rappelle qu’en vertu de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies et signée par l’Algérie, l’État doit prendre toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur les disparitions forcées. Outre les autorités algériennes, la Fédération a également saisi les responsables syriens pour leur demander de garantir « en toute circonstance » l’intégrité physique et psychologique de Khaled Sid Mohand ainsi que « de l’ensemble des citoyens syriens », de mettre un terme à « toute forme d’intimidation », de pression ou de harcèlement à l’encontre du journaliste et de le remettre sous la protection de la loi afin qu’il puisse « jouir de ses droits les plus élémentaires ». A Alger, un groupe de journalistes ont lancé une pétition pour demander la libération immédiate de Khaled Sid Mohand et dénoncer son « arrestation arbitraire ».

    Depuis le début des troubles en Syrie, le régime a fait en sorte de chasser tous les reporters étrangers. Aucune chaîne de télévision, y compris les plus grandes telles qu’Al Jazeera, Al Arabiya ou BBC, n’est en mesure d’assurer des directs à partir de Damas, Homs ou Benyas où se déroulent des manifestations contre le régime de Bachar Al Assad. Sur facebook, un groupe anonyme vient de lancer un appel pour manifester demain dans le cadre d’une journée baptisée « Vendredi saint » (El Djoumaa el moqades).

  • mafia c'est une creation du gouverment ALGERIEN

    La mafia politico-financière vides ses comptes

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    Le manque de vision économique doublé d’une instabilité politique sème la panique chez les  barons de l’informel, les capitaines d’industrie et les hauts responsables. Conséquence :  flambée de l’immobilier et du taux de change des devises sur le marché informel. Le transfert illicite d’argent reprend aussi du service.  Enquête dans les milieux d’affaires oranais.

    «Tout le monde veut récupérer son argent, si cela continue, les banques n’auront plus de liquidités…» A en croire ce banquier oranais, dans la deuxième ville du pays comme partout en Algérie, la crise des liquidités et la prolifération des faux billets de banque persistent en dépit des assurances des autorités quant à une solution imminente. Dernière trouvaille : après les accrochages et les échanges d’accusations entre les différents responsables de la Banque d’Algérie et Algérie Poste, les autorités monétaires ont décidé d’émettre un nouveau billet de 2000 DA, annoncé pour le 28 avril. Objectif affiché : pallier le manque de liquidités. Devant cette situation, désarçonnés, des commerçants et des industriels préfèrent simplement retirer leur argent.

    Kadour, 40 ans, commerçant à  Sidi Bel Abbès, confie avoir récupéré son argent «juste après les émeutes». «Je ne voyais pas d’autre choix, car j’avais peur d’une reprise des émeutes et de me retrouver otage de l’ouverture des banques et du jour au lendemain, sans ressource. J’ai donc préféré mettre mon argent à l’abri.» Mais comment ? La réponse se trouve chez cet autre commerçant d’Oran. «Soit vous achetez des biens immobiliers, soit vous échangez votre argent en euros.» En économie cela s’appelle des «valeurs refuges». Une manière de blanchir ou de transformer l’espèce en une valeur matérielle. D’après nos sources, des dizaines de magnats du business de l’Ouest auraient ainsi procédé au retrait des liquidités des banques.


    Informés en catimini


    Et même si les raisons ne sont pas les mêmes, tous mènent une course contre la montre. Les entrepreneurs à la fortune douteuse, eux, sont mis en alerte par la dernière mesure prise par la Banque d’Algérie le 1er janvier dernier, notifiant aux banques de procéder, d’ici le 31 juin, à la conversion des bons de caisse anonymes en bons de caisse nominatifs (personnalisés). Un entrepreneur engagé dans des chantiers du gouvernement aurait, par exemple, selon des sources bancaires, retiré plus de 300 milliards de centimes en l’espace d’une semaine, déposés sous forme de bons de caisse. «Il n’est pas le seul à l’avoir fait, confirme une source sécuritaire. Ils sont nombreux ! Alors bien sûr, les banques sont tenues d’informer les autorités lorsque des sommes importantes sont retirées, mais ils ont eu toutes les facilités pour le faire.» Un autre entrepreneur, qui refuse de divulguer son identité, a récupéré en liquide plus de 80 milliards de dinars en bons de caisse. «Je ne veux pas compromettre l’avancée de mes chantiers en cours, argumente-t-il. Vous savez, je paie tout en espèces, donc face à cette crise de liquidités, je ne pouvais pas faire autrement. J’ai besoin de fonds de roulement.» Des personnalités influentes ainsi que des entrepreneurs proches du sérail auraient été informés en catimini avant même la notification aux banques. «Nous avons enregistré un flux anormal en début d’année, nous révèle-t-on à la brigade du renseignement économique de la gendarmerie. Nous avons mené des investigations qui ont abouti à un résultat étonnant.


    La Mecque des affairistes


    De hautes personnalités, des hommes d’affaires ainsi que leurs proches seraient derrière ce retrait bancaire inhabituel.»  Que craignent-ils ? D’abord, pour les hommes d’affaires douteux. «C’est la fraude fiscale (ces dépôts bancaires ne sont généralement pas déclarés aux impôts) qui motive leur empressement à retirer leur argent, et la campagne menée actuellement par l’Etat contre l’argent sale. Vous savez, Oran est en quelque sorte la capitale financière de l’Algérie de surcroît, La Mecque des affairistes et des barons de l’informel, en plus bien évidemment, de ceux de la drogue. Il y a trop d’argent à Oran !» tente d’expliquer un conseiller financier proche des milieux d’affaires oranais. Et d’interroger : «Avez-vous fait le lien entre le scandale Sonatrach, l’affaire du Centre des conventions d’Oran et celle des 900 millions d’euros transférés en Espagne ?» A l’évidence aucun. Mais d’après les confidences et les aveux de plusieurs hauts responsables locaux, «une poignée d’hommes d’affaires en liaison avec des hauts responsables tiennent d’une main de fer tout le business dans l’ouest de l’Algérie et des têtes risquent de tomber prochainement», avisent-ils. En d’autres termes, les derniers scandales ont tous un point commun : Oran comme lieu de transaction. Un ministre de l’actuel gouvernement aurait retiré ses dépôts bancaires et vendu ses biens immobiliers à Oran pour les échanger en euros sur le marché parallèle et dans les milieux initiés. Il ne serait pas le seul. Sur ses traces, des politiques, des militaires ainsi que de hauts responsables de l’Etat ont fait de même.


    Pas de risque


    Selon le quotidien El Khabar du 4 mars dernier, deux ministres du gouvernement Ouyahia auraient vendu leurs biens immobiliers en devises, alors qu’un troisième ministre aurait échangé sa «fortune» en dinars contre des euros. Tous s’y emploient, que ce soit les businessmen, les hauts responsables ou de simples commerçants. Selon un membre de la section oranaise de l’Association générale des entrepreneurs algériens, «Ce vent de révolte, qui peut contaminer l’Algérie à tout moment, les hante. Donc, ils préfèrent ne pas prendre le risque de laisser leur dépôt dans les banques. Même si on tente de rassurer l’opinion publique en disant que l’Algérie n’est ni l’Egypte ni la Tunisie, je vous assure que la peur s’est emparée de tout le monde. Même les entrepreneurs et les industriels les plus intègres se sentent menacés, car les Algériens doutent depuis toujours des nouvelles fortunes. Et nous sommes tous mis dans le même panier. Je ne vous cache pas que je suis aussi tenté de faire comme eux», avoue-t-il. Les plus malins ? Ils attendent le 28 avril. «Les billets de 2000 DA seront plus faciles à transporter et à cacher chez soi», ironise un grand commerçant oranais. Avis de bousculades devant les guichets bancaires à partir de la semaine prochaine…

    Zoheir Ait Mouhoub
  • qaida creation de la CIA

    BBC: Al-Qaeda Never Existed, CIA Creation

    Daily News @ RevolutionNews.US — Top CIA officials openly admit, Al-qaeda is a total and complete fabrication, never having existed ... Youtube ...

    de American2Revolution il y a 2 semaines 464 vue(s)

    END WAR: Al-Qaeda Hoax Is A CIA/MI6/Etc Creation ...

    How To Go To Heaven: www.jesus-is-savior.com www.infowars.com Al-Qaeda 100% Pentagon Run March 31, 2011 In a special video address, Alex Jones ...

    de VexZeez il y a 2 semaines 269 vue(s)

    BBC now admits al qaeda never existed

    * Al Qaeda is a creation of the CIA. It is simply a database of names of jihadists who were trained to fight against the Russians during the ...

    de doomdaily il y a 1 an 73 723 vue(s)

    Al Qaeda created by CIA (RT)

    There is an increasing pressure from lawmakers in Washington, as well as from the American public for President Obama to be more specific in the ...

    de NowForTruth il y a 3 semaines 81 vue(s)

    Al Qaeda Doesn't Exist (Documentary) - 2

    www.alqaedadoesntexist.com Part One of the Al Qaeda Doesn't Exist documentary from The Corbett Report, dealing with the founding and funding of ...

    de corbettreport il y a 2 ans 185 890 vue(s)

    Good Morning America learns that Bin Laden is CIA

    Good Morning America host Chris Cuomo is schooled by four Pakistanis on Bin Laden's CIA connections. Cuomo seems surprised. For more info please ...

    de corbettreport il y a 3 ans 642 949 vue(s)

    Al-Qaeda Doesn't Exist

    There's no such thing as al-Qaeda. It's a fraud perpetrated on the British and American people by the governments to scare us into submission ...

    de amatullah4ever il y a 3 ans 39 940 vue(s)

    Part 3. Russophobes in Past US Govts responsible for wars in Afghanistan & Creation ...

    Bin Laden and the Arab-Afghans. Part 3. Info continues from the previous video: www.youtube.com/watch?v=x6HpBcYbBug As well as training and ...

    de ProtectSouthOssetia il y a 1 an 1 645 vue(s)

    Seems Taliban & Al-Qaeda in Afghanistan creation of Western Russophobes

    Seems Taliban & Al-Qaeda in Afghanistan creation of Western Russophobes who gave contra-productive Victory to brutal Muslim fanatics during the ...

    de ProtectSouthOssetia il y a 1 an 959 vue(s)

    Al Qaeda Doesn't Exist - Trailer

    Al Qaeda Doesn't Exist is a new documentary from The Corbett Report that interrogates the mythology of Al Qaeda as a shadowy terrorist ...

    de corbettreport il y a 2 ans 197 864 vue(s)

  • La guerre en lybie avec drones aura bien lieu .Enfin,Pourquoi les avoir caché? laisser la population mourir!!!!

     

    Le drone avait surgi [...]. Une libellule géante de carbone et de réfractaire noir longue de trois mètres, dotée de deux ailes ultracourtes, d’une dérive et de deux microrotors. D’une batterie de senseurs thermiques. D’un canon rotatif de 14,5 mm [...]. Et du sang-froid des machines. Les senseurs étaient en action, les lumières rouges caractéristiques clignotaient sous sa tête bombée d’hydrocéphale tueur [...]. II y eut simplement un éclair blanc [...]. Et le bruit terrifiant du canon vrilla l’atmosphère » : dans son roman Babylon Babies (Gallimard, La Noire, 1999), l’écrivain « cyberpunk » Maurice G. Dantec décrivait de manière saisissante l’entrée en action d’un drone de combat dans un futur proche (2013), ravagé par une guerre sans fin.

    Expérimentés pour la première fois par les Américains au Vietnam, puis par les Israéliens au Liban, ces avions « non habités » - que l’on appelle aussi « UAV » (unmanned aerial vehicles) ou « UCAV » (unmanned combat aerial vehicles) - sont longtemps restés des armes secrètes. Mais depuis le 11 septembre et la guerre en Irak, les drones passent au journal de 20 heures et leur technologie a fait des pas de géant. Téléguidés depuis le sol par un opérateur maniant un « joystick », ils sont désormais capables de décoller et d’atterrir automatiquement et communiquent aussi bien avec les satellites qu’avec les fantassins dans le cadre de la « bulle opérationnelle aéroterrestre » chère aux stratèges de la guerre en réseau. Et demain, ils agiront peut-être de manière autonome comme des robots...

    « Search and destroy »

    La réalité a largement rattrapé la science-fiction : en Irak, en Afghanistan et ailleurs, l’armée américaine emploie aujourd’hui en permanence 700 drones, dont les fameux Predator et Global Hawk, pour tenter de désbusquer un ennemi insaisissable. Conçus pour l’observation et le renseignement, ces inquiétantes machines volantes servent aussi désormais à des missions de type « search and destroy » : la CIA et le Shin Beth israélien ont déjà utilisé des « drones tueurs » pour éliminer d’un tir de missile des « terroristes » en vadrouille... « Le Predator a effectué 70 % de ses heures de vol en opérations », précise le colonel John Porter, un ancien pilote de la Navy recruté par General Atomics. Bref, la guerre des drones a bel et bien commencé(...).

    Du microdrone Nanoflyer (il ne pèse que 2,7 grammes et tient dans la main), au drone géant Global Hawk (dont l’envergure de 34 mètres est celle d’un Airbus A320), en passant par le petit drone-hélico Scorpio de Survey Copter... il y en a pour tous les goûts(...).

    Le marché des drones militaires est encore naissant, mais il devrait représenter de 4 à 5 milliards de dollars d’ici à 2010, dont un tiers en dehors des Etats-Unis, estiment les spécialistes. La Délégation générale pour l’armement (DGA) a ainsi recensé 300 programmes d’UAV et UCAV à travers le monde. Et à terme les armées européennes auront besoin d’au moins « 400 drones tactiques, 120 drones de longue endurance et une centaine de drones de combat »...

    Missions de combat

    Les drones, qui peuvent ressembler à des maquettes d’aéromodélisme pour l’oeil non averti, ne manquent pas d’arguments pour séduire les militaires. Bourrés d’électronique, dotés des systèmes optroniques les plus perçants (radars, caméras infrarouges et thermiques...), parfois armés jusqu’aux dents, ils peuvent remplir toutes sortes de missions jusque-là réservées aux avions habités : « Faire du renseignement aérien, tester les défenses adverses, servir à l’acquisition de cibles, mais aussi surveiller les frontières et les zones sensibles. Le tout à moindre coût et sans mettre en danger la vie d’un pilote », détaille en expert l’ingénieur général de l’armement Etienne Leray, chef du département drones à la DGA. « On peut envoyer des drones dans une »dirty zone” pour repérer ou détruire les défenses antiaériennes adverses et sécuriser l’espace aérien avant l’intervention d’avions de combat", précise Yves Robins de Dassault Aviation.

    Pour les militaires, l’aspect financier compte tout autant que l’aspect humain. Le système de drone d’observation SIDM qui vient d’être livré par EADS à l’armée de l’air française a coûté 41 millions d’euros pour trois avions sans pilotes « Eagle 1 », avec leurs équipements d’observation et la station de pilotage au sol. Et l’armée de terre a déboursé 90 millions d’euros pour 18 drones tactiques « Sperwer » achetés à Sagem (groupe Safran). A titre indicatif, un avion de combat de nouvelle génération peut coûter jusqu’à 80 millions d’euros pièce... sans la formation du pilote. Autre avantage des UAV sur les avions pilotés : leur endurance de machine. « Les drones peuvent rester en vol plus de 24 heures, alors que les pilotes les plus entrainés effectuent rarement des missions supérieures à 4 heures », explique Dominique Isambert, en charge des ventes du système Eagle chez EADS. L’intérêt est évident pour les militaires : disposer en permanence d’images en temps réel au-dessus d’un objectif, sans risquer de perdre un pilote. Les drones américains ont ainsi cherché pendant des mois, sans succès, les fameuses « armes de destruction massive » de Saddam. Et certains se sont fait « shooter » par la DCA irakienne...


    Un marché potentiel énorme

    La plupart des armées modernes ont donc commencé à s’équiper en UAV. Mais cette nouvelle arme n’est pas réservée aux grandes puissances : le hezbollah libanais a récemment fait voler un drone au-dessus d’une position israélienne. Le marché potentiel est énorme : à eux seuls, les Etats-Unis vont dépenser 15 milliards de dollars pour équiper leurs forces armées en drones. Et la très secrète Defense Advanced Research Projects Agency (Darpa) prépare « l’avion de combat robot du futur » avec les programmes X-45 (Boeing) et X-47 (Northrop).

    Evidemment, l’Europe de la défense peine à suivre le mouvement. Mais dans cette nouvelle course à l’armement, les Français ne sont pas forcément en retard : Thales a décroché le contrat de drone d’observation Watchkeeper (900 millions d’euros) auprès de l’armée britannique grace à un joint-venture avec l’israélien Elbit. Et Sagem (groupe Safran) a déjà vendu une centaine d’exemplaires du Sperwer à l’armée française et à l’export (Pays-Bas, Danemark, Canada, Grèce, Suède). Résultat : un chiffre d’affaires drones de 75 millions d’euros l’an dernier. « Cela fait trente ans que la France travaille sur les drones, rappelle Richard Priou, spécialiste du secteur à la DGA. Dans les années 80, nous avons acheté des engins canadiens et israéliens. Puis les premiers drones tactiques français Crécerelle et Sperwer sont arrivés. Aujourd’hui, nous mettons le turbo avec le programme de drone d’observation Euromale confié à EADS et le démonstrateur de drone de combat Neuron piloté par Dassault », explique-t-il.

    Lancé en 2004, le programme Euromale (pour moyenne altitude longue endurance) - un drone qui sera capable d’effectuer des missions de 24 heures à 15.000 mètres - est une initiative française à dimension européenne : la France financera plus de la moitié des 300 millions d’euros nécessaires au programme (75 millions sur le budget de la Défense et 100 millions pour EADS). Reste à convaincre les autres partenaires potentiels (Espagne, Italie, Grèce, Finlance...) de mettre la main au porte-monnaie. Le maître d’œuvre EADS et ses sous-traitants (Dassault, Thales et Safran) prévoient un premier vol dès 2008 pour une entrée en service à l’horizon 2010-2012.

    Un démonstrateur de drones

    La philosophie du projet Neuron, initié au Bourget 2003, est très différente : il s’agira d’un démonstrateur de drones de combat qui volera un jour (2010 ?), mais n’a pas vocation à équiper les forces armées. « Il s’agit de préfigurer l’avion de combat du futur, sans que l’on sache encore s’il sera piloté ou non. Le grand intérêt du programme sera de faire avancer la recherche sur la furtivité, l’armement et l’insertion de ces engins dans la guerre en réseau », explique Yves Robins, de Dassault. Le projet Neuron associera Thales. Mais il permettra surtout de faire travailler les bureaux d’études de l’avionneur, menacés de chômage technique après le Rafale. Là encore, le programme sera doté de 400 millions d’euros, dont la moitié supportée par la France : le reste du financement sera apporté par la Suède (Saab), la Grèce (HAI), la Suisse (Ruag), l’Espagne (EADS Casa) et l’Italie (Alenia). Pour Etienne Leray de la DGA, Euromale et Neuron « vont permettre à la France de se doter d’une véritable industrie des drones tout en contribuant à l’Europe de la défense ».

    Mais certains industriels français sont moins optimistes : « Si l’Europe n’injecte pas beaucoup d’argent et vite dans les drones, nous allons prendre beaucoup de retard sur les yankees », dit l’un d’entre eux. Directeur délégué défense du groupe Safran, Gérard Lepeuple nuance : « Sur le plan technologique, nous n’avons rien à envier aux Américains. Maintenant, il faut que s’exprime une vraie demande de la part des forces armées européennes. » Mais les industriels européens devront sans doute miser aussi sur le marché naissant des drones civils.

    Un siècle après le vol inaugural des frères Wright, le monde de l’aéronautique se prépare donc à une nouvelle révolution. Pour l’heure, la machine n’a pas encore pris les commandes. Mais les experts se demandent si demain il y aura encore « un pilote dans l’avion ». « On aura toujours besoin de pilotes qu’ils soient au sol ou à Mach 2 », estime Yves Robins, de Dassault. Pour lui, « les avions multirôles comme le Rafale effectueront des missions de concert avec les engins sans pilote »(...).

    - La Tribune

  • Comment les médias façonnent le monde


    par Douglas S. Winnail



    La télévision, la radio, les films, Internet et la presse augmentent leur influence sur notre culture, nos comportements et nos esprits ! Qui est derrière cette puissante force des médias modernes ?


    Nous sommes témoins d’une révolution culturelle majeure, qui a un impact incroyable sur notre société. Cependant, en dépit de nombreux avertissements, un petit groupe semble comprendre ce qui se passe véritablement, et sait d’où vient cette vague de changements sociaux déferlant sur nous !

    Au cours des cinquante dernières années, les média électroniques – radio, télévision, films, jeux vidéo, et maintenant Internet – ont enveloppé le globe et ont transformé presque tous les aspects de notre vie ! Il y a plus de dix ans, un éducateur, Neil Postman, décrivait l’ascension de l’Age de la Télévision et le déclin de l’Age de l’Imprimerie comme « le fait culturel le plus significatif de la seconde moitié du 20ème siècle, chez les Américains » (Amusing Ourselves to Death, page 8, C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). Les dirigeants des médias modernes reconnais- sent que « la télévision est indéniablement l’influence la plus puissante dans notre société actuelle […] nous pouvons communiquer tout ce que nous choisissons, presque n’importe où dans le monde […] instantanément, dans un souffle d’électrons » (Down the Tube, Baker & Dessart, pages X et XIV). L’éducateur Vincent Ruggiero a décrit les médias électroniques modernes comme « la force la plus puissante, qui ait jamais influencé l’esprit et le cœur humains » (Nonsense Is Destroying America, page 95).

    Cependant, cette incroyable puissance a un mauvais côté. A cause de son immense potentiel pour influencer les cultures, la télévision est « le moyen de propagande le plus efficace » disponible de nos jours (Redeeming Television, Schultze, page 49). Les professionnels de la communication déplorent que les individus moyens soient « remarquablement naïfs » concernant les carnets personnels des scénaristes et des producteurs, les conséquences finales sur la société de ce qui est montré à l’écran, la manière dont opèrent les médias de masse, et comment le fait de regarder la télévision pendant des heures affecte le développement du cerveau humain. Pourtant, ces informations sont disponibles.

    De nos jours, beaucoup de gens pensent que l’horaire et le contenu de ce que nous regardons est tout simplement une question de goût personnel. Certains déclarent que seuls des « fanatiques religieux d’extrême droite » sont gênés par le contenu des films ou des émissions de télévision, et que les individus « matures » préfèrent les « contenus pour adultes » produits par les médias modernes du divertissement. Cependant, ces suppositions se servent de mythes qui ne sont pas soutenus par des preuves réelles ! En fait, les membres bien informés des médias parlent de plus en plus des effets extrêmement néfastes de cette révolution électronique moderne. Vous devez comprendre comment les médias façonnent le monde et des effets possibles de votre ignorance – sur vous-même, vos enfants, votre communauté et votre pays – car l’enjeu est beaucoup plus grand que beaucoup d’observateurs ne le pensent !
    Bénéfices, divertissement et propagande

    Comment font les médias électroniques pour prendre les rennes du monde ? Qu’est-ce qui guide la croissance et l’acceptation de ces puissants moyens ? En un mot : l’argent ! Quelques-unes des premières stations de radio, en Amérique étaient fondées par les propriétaires des grands magasins pour vendre des récepteurs radio. Les principaux réseaux de télévision, en Amérique, sont la propriété de grandes sociétés qui sont dans les affaires pour engranger de l’argent. Le but des studios de cinéma est de générer des profits grâces aux ventes de billetteries. Les studios de télévision font de l’argent en attirant des audiences considérables, et en vendant des espaces publicitaires aux annonceurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles le sexe et la violence jouent un rôle si important au cinéma et à la télévision. Le sexe et la violence vendent – ils attirent l’audience – et ils se transforment en argent !

    Une autre raison du succès des films et de la télévision est que les spectateurs cherchent des choses qui procurent instamment de la satisfaction – du divertissement très agréable ! La télévision et les films sont faciles à regarder – et la plupart des gens les regardent premièrement pour se relaxer. Les soucis, les problèmes et la routine de la vie peuvent être oubliés – momentanément. Lorsque l’esprit humain est constamment bombardé d’images, il est incapable de penser et de réfléchir. La disponibilité immédiate de la nouveauté, l’excitation et l’émotion procurent une échappatoire agréable pour des gens qui trouvent leur existence ennuyeuse, vide, solitaire ou frustrante.

    Un troisième facteur qui influence le contenu de la télévision et des films modernes, c’est le désir des scénaristes et des producteurs qui veulent remodeler la société à leur goût. Les décideurs de l’industrie des médias « sont généralement des libéraux […] enclins à la laïcité […] sortis de la norme […] [ayant la] tendance radicale d’ébranler le statut quo » (Schultze, pages 151, 156). Des études indiquent que 90% des producteurs d’Hollywood sont favorables à l’avortement ; plus de la moitié pensent que l’adultère n’est pas mauvais, et environ 75% ne voient pas le mal dans l’homosexualité (Ibid.). Près de 45% de ces gens déclarent ne pas avoir d’affiliation religieuse, et 93% ne vont jamais, ou vont très rarement, à l’Eglise. Les divertissements créés par ce genre d’individus sont fréquemment en conflit direct avec les valeurs judéo-chrétiennes, ancrées depuis des siècles dans nos sociétés occidentales. Le critique de cinéma, Michael Medved, explique que ce petit groupe de révolutionnaires sociaux, à l’esprit tolérant, a transformé la « machine à rêver » d’Hollywood en « machine à poison », qui attaque la religion et la légitimité de la famille, et fait la promotion des perversions sexuelles et glorifie la laideur (Hollywood vs. America, page 3). Quand nous regardons des divertissements, nous entrons dans un monde créé par des gens dont les valeurs sont fréquemment en contradiction totale avec les nôtres – nous devons être sur nos gardes !
    Les pathologies sociales sont en hausse

    Les dernières décennies révèlent les conséquences tragiques de cette tentative d’utiliser les médias de masse pour refaire la société. Tandis qu’Hollywood dément que la violence à l’écran rend notre société plus violente, les faits indiquent exactement le contraire ! Le chercheur James Hamilton note qu’il « existe beaucoup de publications faisant état de l’influence sur la société de la violence qui est montrée sur nos écrans de télévision […] les laboratoires ont établi, avec des preuves solides, que la violence à la télévision rendait les enfants plus agressifs […] les enfants apprennent des formes de comportements à la télévision qui les conduisent à être violents plus tard dans leur vie » (Channeling Violence, pages 6, 30). Plus de mille études ont établi des liens entre la violence à la télévision et les comportements qui émergent plus tard dans la vie (U.S. News & World Report, 11 septembre 1995, page 66). Quand les dirigeants de l’industrie du divertissement démentent que la violence, dans les productions, engendre des comportements violents, c’est comme les dirigeants des sociétés de tabac, qui nient que fumer provoque le cancer – ils ignorent simplement les faits !

    De nos jours, nous sommes témoins des résultats tragiques de cette façon insensée de penser. De plus en plus, de jeunes enfants sont tués par leurs pairs et d’autres qui les croisent – ensuite, ils en rient et se vantent de leurs exploits. La presse publie régulièrement des documents établissant le lien direct de la violence à l’écran et les comportements humains. Quand des films télévisés comportant des suicides d’adolescents sont diffusés, des chercheurs ont constaté une hausse significative du nombre de suicides ou de tentatives de suicides d’adolescents (Boston Globe, 11 septembre 1986). Des films montrant des personnes jouant à la roulette russe avec un revolver chargé ont inspiré des enfants à imiter ce jeu mortel (Arizona Republic, 16 mars 1998). Un jeune qui avait regardé des vidéos extrêmement violentes a tué un camarade de classe – avec une machette, tandis qu’il portait un masque – exactement comme un personnage de l’une des vidéos (Boston Globe, 19 décembre 1988). Récemment, en France, un autre adolescent a tué un camarade d’école avec un couteau alors qu’il portait des gants, une cape noire et un masque comme un personnage de film. Après avoir regardé un film d’horreur, il s’est dit : « Je voudrais juste tuer quelqu’un » (Irish Times, 6 juin 2002). Lorsque des enfants voient plus de 100.000 actes de violence à la télévision, avant de quitter l’école élémentaire, il y a des conséquences ! Etre continuellement exposé à la violence nous endurcit. En grandissant, les enfants « bombardés par la violence […] considèrent que la vie est bon marché et extensible » (Atlanta Journal, 18 mars 1992). La société en subit les conséquences.

    L’histoire du sexe à l’écran est similaire. Tandis qu’Hollywood proclame que, seuls les fanatiques religieux s’opposent au sexe à la télévision et qu’il donne simplement à la société ce qu’elle demande, des études montrent que 70% des Américains pensent qu’il y a trop de sexe et de vulgarité à la télévision (Medved, page 4). Alors que les scénaristes et les producteurs insinuent que leurs films et leurs programmes sont seulement le reflet de la société, ils ne veulent pas voir qu’ils influencent profondément les valeurs de cette dernière. A la question : « La TV corrompt-elle nos enfants ? » un collège d’éducateurs a répondu : « Puisque beaucoup de productions télévisées et d’autres médias de masse traitent du thème des comportements sexuels, le potentiel pour les influencer dans ce domaine est particulièrement élevé » (Atlanta Journal, 24 mai 1992). Un autre professeur observe que « les médias sont tellement convaincants et remplis avec la sexualité, qu’il est difficile pour un enfant, même pour un critique, de résister […] Je pense que les médias sont devenus nos vrais éducateurs sexuels » (USN & WR, 11 septembre 1995) – cependant, les films et la télévision montrent rarement les graves conséquences de la promiscuité sexuelle. Le fait de montrer en permanence la promiscuité comme excitante, l’adultère comme naturel, et le divorce comme acceptable, exerce une forte influence sur les attitudes et les comportements. Cela a un effet dévastateur sur les valeurs morales judéo-chrétiennes traditionnelles.

    Plus de 150 émissions de société sont visionnées par des millions d’Américains, chaque semaine. Pour beaucoup, c’est juste une façon de passer le temps. Cependant, des psychologues professionnels ont constaté que « les émissions de société contribuaient et même créaient plus de problèmes qu’elles n’en résolvaient » (Tuning in Trouble, Heaton & Wilson, page 4). Pour attirer les téléspectateurs, ces émissions mettent l’accent sur le bizarre et font la promotion d’idées tordues, en essayant de les faire passer pour « normales ». Elles offrent des solutions simples, mais irréalistes, à des problèmes complexes ; elles donnent des conseils dangereux, et elles ignorent les conséquences, hors caméra, sur les invités poussés à révéler « courageusement » des aspects intimes de leur vie. Malheureusement, des millions d’enfants qui regardent ces programmes « absorbent tous les jours les mêmes doses de pathologie, de perversité et de problèmes de personnalité que leurs homologues adultes » (Ibid., page 169). Les sujets et les comportements, présentés dans ces émissions de société, détruisent les fondations d’une société moralement et mentalement malade.
    Les problèmes à venir !

    Quel sera l’avenir pour des pays dont les citoyens regardent entre 20 et 30 heures par semaine de divertissements saturés de sexe, de vulgarité et de violence ? Que deviendra une nation dont les habitants sont informés des actualités presque uniquement par la télévision, dont la durée moyenne pour couvrir une information est de trente secondes ? Qu’arrivera-t-il à une nation dont ses scénaristes et ses producteurs sapent délibérément les valeurs morales sur laquelle elle est fondée ? Des observateurs perspicaces voient le danger venir ! Ken Burns, producteur de la série The Civil War (La Guerre Civile) sur PBS, croit que « la télévision est en train de détruire la force de notre république par l’intérieur » (Atlanta Journal, 13 mars 1991). Dans une colonne intitulée « La télévision et la chute de la civilisation », l’auteur William Murchison déplore « l’impuissance moderne, non pas seulement à distinguer [le bien du mal, la beauté de la laideur, la vérité du mensonge] mais même d’admettre la possibilité de faire une distinction » (Dallas Morning News, 13 octobre 1993).

    Il y a à peine 20 ans, Neil Postman déclarait que « la télévision nivelle la culture par le bas […] quand une population se distrait avec des futilités, quand une vie culturelle est redéfinie par un cercle perpétuel de distractions, quand des discussions publiques sérieuses deviennent des conversations enfantines, quand […] un peuple devient spectateur et que ses affaires commerciales deviennent des actes de vaudeville, alors la nation se retrouve en danger ; la mort culturelle est une possibilité évidente (USN & WR, 23 décembre 1985, page 59 ; Postman, pages 155-156). Postman a aussi prévenu que, à cause de notre exposition constante de nos moyens à la télévision, « nous devenons incapables de mémoriser » (Ibid., pages 136-137). C’est très sérieux lorsque les historiens font remarquer que, « dans les grands empires de l’histoire, nous voyons une image de notre propre monde […] tous les symptômes du déclin présentés dans l’histoire sont aujourd’hui présents dans cette nation […] qui court au désastre en ignorant ces leçons » (When Nations Die, Black, page 4). De même, le chroniqueur John Leo a observé que « nous vivons dans un effondrement culturel » (USN & WR, 1er juin 1992, page 19). Le juge Robert Bork a averti que « la télévision montre la fin de la civilisation occidentale en couleurs vivantes » (Slouching Towards Gomorrah, page 335). Comprenons-nous ce qui est en train de se passer ?
    Des forces obscures

    Mais pourquoi des individus dans les médias cherchent-ils à saper les fondations d’une société où ils jouissent d’une liberté jamais égalée auparavant ? Pourquoi les nations tolèrent-elles des films et des émissions qui amènent leur propre destruction ? Pourquoi ignorons-nous les leçons de l’histoire, en nous rassasiant de divertissements superficiels ? Le critique de cinéma, Richard Grenier, croit que nous avons permis à un petit groupe d’intellectuels autoproclamés dominant le monde des médias électroniques de « prendre en otage » notre culture. Les idées de ce groupe de réactionnaires, qui rejette les valeurs éthiques fondamentales de la culture occidentale judéo-chrétienne, « sont diffusées par chaque TV » et rentrent quasiment dans tous les scénarios des films que nous voyons en ce moment (Capturing the Culture, pages XX-XXI). Le critique de télévision Medved a relevé, avec perspicacité, qu’Hollywood « dirige ses propres conceptions erronées d’intégrité artistique, influencé par quelque compulsion obscure dépassant la simple convoitise » (Medved, page 286).

    Dans notre culture moderne du politiquement correct, certains sujets sont prudemment écartés – en particulier les sujets à connotation théologique, qui font référence à une époque antérieure à notre « siècle des lumières ». Cependant, ces sujets intellectuellement tabous apportent des vraies réponses aux questions que nous avons justement soulevées. La Bible, un livre dont se moquent beaucoup de médias, explique pourquoi les moyens de communications les plus puissants et influents conçus jusqu’ici ont été utilisés à des fins perverses et tordues. Les Ecritures révèlent que ce monde est actuellement sous l’emprise d’un être spirituel extrêmement rusé : Satan le diable. La Bible parle de Satan comme étant le « dieu de ce siècle » qui a aveuglé l’intelligence de ceux qui ne croient pas (2 Corinthiens 4 :4). Il est aussi appelé le « prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Ephésiens 2 :2). Le nom de Satan signifie « adversaire » – et Satan s’est rebellé contre les voies divines depuis fort longtemps (Esaïe 14 :12-15 ; Ezéchiel 28 :14-18). C’est une force obscure, qui travaille à travers des gens pour produire et promouvoir les contenus tordus des médias qui dégradent les valeurs et les comportements dans notre monde moderne. De plus, beaucoup ne croient même pas que Satan existe !

    Quand nous comparons ce qui est projeté sur grand écran et ce que la Bible révèle au sujet de l’influence de Satan, le lien est évident. La Bible explique que lorsque les gens rejettent Dieu et Ses voies, Dieu les livre à « l’impureté de leur cœur [influencé par Satan] », lequel prend plaisir à l’immoralité sexuelle, à la méchanceté, à la convoitise, aux meurtres, aux querelles et à toutes sortes de méchanceté – dont l’homosexualité et d’autres perversions (Romains 1 :18-32) ; une description précise de nos médias de divertissements modernes ! Dieu permet aussi que nous récoltions ce que nous semons (Jérémie 2 :17-19). Nous lisons que, « dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles », car notre société a oublié Dieu et a rejeté les valeurs éthiques de la Bible – les gens seront égoïstes, matérialistes, insensibles, cruels, « ennemis des gens de bien […] aimant le plaisir plus que Dieu » (2 Timothée 3 :1-5) – une fois encore, nous voyons une description de notre époque ! Esaïe décrit la société des nations modernes israélites comme étant « malade » des pieds à la tête (Esaïe 1 :3-6), où les gens sont déterminés à « appeler le mal bien, et le bien mal » (Esaïe 5 :20). Dieu proclame par l’intermédiaire du prophète Osée : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la [bonne] connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j’oublierai aussi tes enfants » (Osée 4 :6). Ces avertissements sérieux s’adressent à une société qui a été volontairement dévoyée par l’influence perverse des médias modernes corrompus.
    Une meilleure voie

    Comment pouvez-vous survivre à un effondrement culturel ? Comment pouvez- vous vivre et élever des enfants dans une société où la religion a été salie et corrompue, et où les valeurs morales sont constamment attaquées par les moyens les plus puissants jamais inventés ? Existe-t-il un espoir pour l’avenir ? Une fois encore, la Bible nous fournit des réponses instructives.

    L’apôtre Jean révèle où va notre civilisation. Il écrit que « le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 :17). L’apôtre Paul admoneste ainsi les chrétiens dans la ville laïque et séculière de Corinthe : « Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous » (2 Corinthiens 6 :14-18). Pierre exhortait ses auditeurs à se « repentir », en leur disant : « Sauvez-vous de cette génération perverse [corrompue, égarée] » (Actes 2 :38-40). Se repentir signifie tourner le dos au mode de vie qui est mauvais, et suivre les instructions divines. Ces instructions donneront la voie à suivre à notre époque saturée par les médias – si vous voulez la mettre en pratique.

    David savait qu’il devait « détourner [ses] yeux des choses vaines » (Psaume 119 :37). Esaïe a écrit de « marcher dans la justice [selon les commandements de Dieu – Psaume 119 :172] […] fermer l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, et [de] se bander les yeux pour ne pas voir le mal » (Esaïe 33 : 15). Paul a exhorté les Corinthiens à « fuir la débauche » (1 Corinthiens 6 :12-18). Il y a quelque chose de biblique à faire contre le sexe et la violence, qui se sont infiltrés dans les médias, aujourd’hui. Il faut fuir des divertissements aussi dégradants ! Cela nécessite une réflexion et une décision de votre part – des actions sans effet par le fait même de regarder la télévision !

    Le défi, pour les parents d’aujourd’hui, consiste à « instruire l’enfant selon la voie qu’il doit suivre » (Proverbe 22 :6). Ce n’est pas ce qui se passe lorsque la télévision est utilisée comme baby-sitter. Si les enfants regardent la télévision ou des vidéos, les adultes devraient être présents pour donner leur avis et leur point de vue. Mieux encore si les adultes peuvent montrer – par l’instruction et par l’exemple – qu’il y a un monde vraiment passionnant loin de la télévision, des films et des jeux vidéo. Les librairies sont remplies de livres sur les animaux, les sciences, la géographie, la littérature, les biographies de gens qui ont appris de grandes leçons dans la vie. Il faut encourager les enfants à être physiquement actifs, et à penser sur ce qu’ils veulent faire de leur vie (Proverbe 4 :26). Aidez-les à voir les besoins des autres, à découvrir leurs propres talents, à les développer, et à apprendre à servir. Enseignez-leur les avantages de vivre selon les lois divines (Deutéronome 4 :1-9), et les conséquences s’ils rejettent ou violent ces lois. Encouragez les enfants à utiliser sagement leur temps (Ephésiens 5 :15-16), et à mettre l’accent sur les choses qui sont vraies, nobles, justes et pures (Philippiens 4 :8). Ils pourront ainsi éviter les pièges de cette époque.

    Notre véritable espoir, après avoir eu le courage de sortir de ce monde et de croire à l’Evangile du Royaume de Dieu (Marc 1 :14-15), sera d’avoir l’opportunité de travailler avec Jésus-Christ et les saints à rééduquer nos nations égarées, en restaurant les véritables valeurs. La Bible indique qu’au retour de Jésus-Christ, il y aura un « rétablissement de toutes choses » (Actes 3 :19-21), les saints enseigneront le mode de vie divin (Esaïe 30 :20-21), et les lois divines seront proclamées au monde entier depuis Jérusalem (Esaïe 2 :2-4). Il s’agit du Monde de Demain. C’est le message du mode de vie de Dieu, que nos religions modernes ont oublié, et que les médias laïcs ont remplacé par le sexe, la violence et la vulgarité.

    Dans le Millénium, les médias proclameront le mode de vie divin à tous les êtres humains. Vous pouvez faire partie de cette mission, si vous refusez d’être façonné par les médias actuels et si vous développez vos propres talents et facultés pour servir votre Créateur.

  • Comment le CNT libyen a neutralisé la diplomatie algérienne


    :source TSA

     

    Le pouvoir algérien a beau dénoncer un complot, le résultat est là : en quelques sorties médiatiques, le CNT, un petit groupuscule dirigé par d’anciens ministres de Kadhafi et reconnu par quelques pays directement impliqués dans le conflit, à l’instar de la France, a réussi à neutraliser la diplomatie algérienne. La plus grande puissance militaire de la région Maghreb‑Sahel assiste impuissante à des événements graves à sa frontière.

    Chaque jour ou presque, nos ministres sont obligés de se justifier sur des accusations certes graves – soutien militaire à Kadhafi, transports d’armes et de mercenaires… – mais formulées jusqu’à présent sans preuves tangibles. A l’image d’un État voyou, l’Algérie fait l’objet d’une plainte auprès de la Ligue arabe pour soutien à Kadhafi et envoi de mercenaires en Libye. Cette plainte déposée par le CNT  a suscité une réaction molle d’Alger. Un pays sûr de sa puissance aurait exigé et obtenu de la Ligue arabe une déclaration et un rejet de la plainte du CNT sans même qu’elle soit examinée. Dans le cas contraire, il menacerait de quitter l’organisation. Mais Alger s’est contenté d’un nouveau démenti.
     
    Un pays sûr de sa puissance n’aurait de même jamais toléré les propos tenus par Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, lors d’un entretien téléphonique avec Mourad Medelci. Dans cet entretien, médiatisé par Alain Juppé sans l’accord d’Alger, le ministre français a demandé des explications à son homologue algérien sur la base « des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie ».
     
    La France, militairement impliquée dans le conflit, a tous les moyens de savoir si des véhicules algériens ont franchi la frontière libyenne avec des armes. Mais la question d’Alain Juppé avait un autre objectif : placer la diplomatie algérienne sur la défensive. Et Juppé a réussi. Face aux accusations, Mourad Medelci a simplement démenti. « Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai », a expliqué Alain Juppé. Mais au lieu de condamner les propos du ministre français ou de demander à Paris de faire pression sur ses alliés du CNT, Alger a dépêché en France son ministre de l’Industrie pour promettre de nouvelles conditions favorables pour les investisseurs étrangers et particulièrement français.
     
    Cet épisode donne un aperçu de ce que sera la position de l’Algérie dans l’avenir.  Des relations tendues avec tous ses voisins immédiats. Avant il y avait le Maroc, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Désormais, la liste est complétée par la Tunisie et la Libye. Lors de sa visite à Alger, le premier ministre tunisien a reproché amicalement à Bouteflika d’avoir tardé avant d’apporter son soutien aux changements en Tunisie. Pour se faire pardonner, le président algérien a sorti le chéquier et offert une aide de 100 millions de dollars d’aide. Mais le mal est fait.
     
    Sur un plan plus large, l’Algérie, qui aspirait à concurrencer l’Égypte pour le contrôle de la Ligue arabe, est réduite maintenant à tenter de se justifier suite à la plainte du CNT. L’Égypte, après le changement de régime, sera plus renforcée ; le Qatar a déjà choisi son camp : celui des nouvelles démocraties. Le dernier allié de l’Algérie dans le monde arabe est le régime syrien, très affaibli par les manifestations de rue. Autant dire que l’Algérie n’a plus d’alliés. 

     

     

  • Notre rassemblement devant la présidence de la république a été réprimé par une armada de policiers, digne d’un véritable Etat d’exception

    MOUVEMENT CITOYEN DES AARCHS

    COMMUNIQUE

    Fin de l’impunité = Fin du régime

    Conformément à la décision prise lors de la réunion de l’Inter-wilaya de Tizi-Ouzou du 15 avril 2011, un rassemblement s’est tenu devant la présidence de la république, pour marquer l’échéance de l’ultimatum lancé au pouvoir mafieux concernant le jugement des assassins des martyrs du printemps noir.

    Encore une fois, une armada de policiers, digne d’un véritable Etat d’exception,  s’est adonnée à une répression violente contre les manifestants pacifiques n’épargnant pas des riverains et les passants empêchés de circuler librement. Une réaction aveugle qui prouve la peur panique des tenants du pouvoir qui voient en chaque algérien un ennemi potentiel.

    Face à cette action hautement symbolique contre l’impunité, le régime criminel n’a eu, comme réponse, que les interpellations, les insultes vulgaires et la bastonnade occasionnant la fracture de deux cotes à un manifestant brutalisé à l’intérieur d’un fourgon de police. Ce dernier a été même délesté d’une somme de 1 700 DA durant son passage à tabac. Ces pratiques policières démontrent que le régime s’acharne à protéger les assassins des 126 martyrs du printemps noir, comme il l’a fait pour les martyrs 1963, de 1988, les disparus, l’élimination des personnalités nationales…, ce qui ne laisse aucun autre choix au mouvement citoyen des Aarchs, parents de martyrs et victimes du printemps noir que la saisine des instances internationales pour le jugement des auteurs, des ordonnateurs et des commanditaires de ces assassinats.

    L’échec des revendications démocratiques qui butent sur la nature totalitaire du système, pousse les citoyens à se mobiliser pour mettre fin à cette dictature et à construire la nouvelle république, démocratique et sociale.

    ULAC SMAH ULAC

    LE COMBAT CONTINUE

  • Nacer Mehal, un ministre qui censure mais n’assume pas

      TSA

    Nacer Mehal censure le magazine Arabies, puis l’autorise avant de démentir l’avoir censuré en accusant TSA d’avoir rapporté une fausse information. « TSA a parlé du journal Arabies qui aurait été interdit. Je demande à TSA, à travers vous, de m’apporter la preuve qu’Arabies a été censuré », a déclaré le ministre de la Communication ce mercredi 20 avril sur les ondes de la Chaîne Une. M. Mehal était l’invité de l’émission « Tahaoulate » de la chaîne arabophone de la radio nationale.

    Non seulement les preuves existent (lire le communiqué ci‑dessous)  mais il y a plus grave. Nacer Mehal ne semble pas assumer un acte de censure qui a bien eu lieu, comme l’a confirmé ce mercredi à TSA Arabies. « Notre dernier numéro été interdit pendant une semaine en Algérie. Mais après la publication du communiqué, l’interdiction a été levée. Nous avons tout de même perdu une semaine », a déploré une source chez Arabies. Le communiqué d’Arabies a été publié sur le site internet du magazine. Il a été retiré après la levée de l’interdiction par les autorités algériennes.
     
    L’interdiction d’entrée en Algérie du dernier numéro du mensuel Arabies a été motivée par un dossier consacré à l’Algérie dans lequel sont évoquées les luttes au sommet de l’État pour la succession de Bouteflika. Mais une semaine après avoir pris cette décision, le gouvernement algérien s’est dérobé. Une reculade qui semble liée à la visite à Alger du rapporteur de l’ONU sur la liberté de la presse et d’expression. Accueillir le rapporteur onusien avec l’interdiction d’un magazine qui n’est pas connu pour ses prises de positions franchement hostiles à l’Algérie aurait effectivement fait désordre.
     
     
    Le communiqué d’Arabies annonçant sa censure en Algérie
     
    ARABIES VICTIME DE CENSURE
     
    Le 7 avril 2011 en fin d’après-midi, les services de Monsieur Nacer Mehal, Ministre de la Communication algérien, ont décidé de censurer le numéro 288 d’Arabies (avril 2011).
     
    Aucune raison n’a été invoquée qui justifie une telle décision
     
    Depuis 1987, Arabies, fondé par Yasser Hawari, grande figure du journalisme spécialisé dans les pays arabes, a toujours veillé à respecter une ligne éditoriale objective et critique, quel que soit le thème abordé dans ses sujets.
     
    Aujourd’hui, l’Algérie prive ses citoyens d’une source d’information essentielle en ces temps de crise internationale.
     
    Par ses articles pertinents, à la pointe de l’actualité, Arabies se faisait le pont entre l’Occident et l’Orient et une telle action de la part des hautes autorités algérienne est une atteinte à la liberté d’expression, chère au cœur du peuple arabe.
     
    Alors que des pays tels que la Tunisie ou l’Égypte, qui luttent pour une démocratie juste et libre, sont sur le point de trouver un équilibre depuis longtemps désiré, un tel acte ne se doit‑il pas d’être dénoncé ?
     
    Arabies compte sur l’appui de ses confrères pour véhiculer cette information le plus largement possible.
     
     
  • la wilaya d’Alger dément avoir refusé la Coupole au RCD

     

     

    La polémique s’installe entre le RCD et la wilaya d’Alger. Cette dernière a démenti mercredi 20 avril avoir refusé au parti de Saïd Sadi l’utilisation de la salle de la coupole Mohamed Boudiaf du complexe sportif du 5 Juillet pour y tenir un meeting populaire. « La wilaya d'Alger informe qu'elle n'a reçu aucune demande de réunion publique émanant du parti politique RCD », a‑t‑elle indiqué dans un communiqué.
     
    Mardi, le RCD avait indiqué que les autorités lui ont refusé l’autorisation de tenir son meeting à la coupole, au motif de l’organisation de la coupe du monde de judo durant la période de la tenue de sa manifestation. « Hormis la salle Harcha, dont les gradins sont en phase de réfection et de confortement, conformément aux recommandations émises par l'organisme CTC, toutes les salles de la wilaya d'Alger sont mises à la disposition des partis politiques et autres associations qui en feront la demande dans les formes et les délais requis », a précisé la wilaya d'Alger. Une correspondance du cabinet du wali d'Alger, datée du mardi 19 avril, a été adressée à ce parti pour marquer la disponibilité des services compétents de la wilaya à traiter la demande qui serait faite avec toute la diligence voulue, a ajouté le communiqué.
     
    La wilaya d’Alger « avait déjà instruit tous les gestionnaires de ces espaces publics sportifs et culturels, dépendant des communes, de la wilaya et même des établissements publics nationaux à caractère industriel et commercial, à l'effet de faciliter aux demandeurs, partis politiques et autres associations, l'utilisation, à titre gracieux, de ces salles et complexes. Ce qui a été toujours le cas ».  
  • Un militant de la CNCD porté disparu à Oran

    Où est passé Ahmed Keroumi, militant de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie à Oran ? Le bureau d’Oran de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LAADH) a indiqué mercredi 20 avril que M. Keroumi n’a plus donné signe de vie depuis mardi 19 avril.

    « Monsieur Ahmed Keroumi, militant politique et membre de la CNCD d’Oran n’a plus donné signe de vie à sa famille depuis mardi 19 avril aux environs de midi, heure à laquelle il était dans son lieu de travail », a précisé la LADDH dans un communiqué.
     
    Le professeur Ahmed Keroumi, âgé de 53 ans, enseignant au département de communication  à l’université d’Oran possède un véhicule noir de marque Peugeot 206. Il est connu à Oran dans les milieux de défense des droits de l’homme et des partis politiques. Il habite à Seddikia, dans la banlieue est d'Oran.
     
    La même source a ajouté que « sa famille n’a pu retrouver sa trace, que ce soit au niveau des urgences médicales ou auprès des services de police, et vient de porter plainte pour disparition ».
     
    Le Bureau d’Oran de la LADDH demande « aux autorités policières et juridiques de prendre en charge cette disparition par tous les moyens que permet la loi, notamment en procédant à la localisation de son téléphone portable avant épuisement de la batterie ».
    ahmed marouane
  • facebook appartient aux americains, ne vous faite pas illusions,c'est fait pour tourner le monde en bourique!!!

    facebook merdefacebook merdeUn débat sur la presse algérienne était censé se dérouler sur facebook. On ne connait pas les noms de ses initiateurs, qui sont curieusement restés furieusement anonymes. Or, ce débat semblait tourner en bourrique, à force de faire du sur place. J’ai ossé faire un commentaire où je disais les choses telles que je les pensais. Cinq minutes plus tard, un organisateur du débat en question, anonyme bien sûr, entreprenait de moraliser un peu la démarche, avant d’annoncer qu’il était possible qu’il allait être obligé, « peut-être », de supprimer certains commentaires qui étaient « hors sujet ». J’ai senti que c’était mon intervention qu’on visait, mine de rien. 10 minutes plus tard, lorsque je suis revenu sur la page, juste pour voir, mon commentaire avait été zigouillé.
    Voici le lien de la page.
    Et voici mon commentaire, tel que je l’ai livré:

    « Si on commençait par essayer de définir ce qu’est qu’être journaliste. Est-ce une profession comme une autre ? Suffit-il de justifier d’une fiche de paie ? Personnellement, j’en connais beaucoup qui sont dans ce cas, mais qui, à mon avis, ne sont pas des journalistes. Suffit-il d’avoir du talent ? De savoir manier le verbe, la représentation et l’image ? J’en connais aussi, qui sont bourrés de talent, d’humour, de subtilité, voire de subliminalité, mais qui ne sont pas des journalistes. Juste des agents qui ont un hauban à la patte, qui émargeaient chez Zoubir, et qui continuent de le faire chez Faouzi, ou je ne sais quel autre feltène. Suffit-il de porter ses convictions en bandoulière, et de ruer dans les brancards de l’Ordre, en hennissant sa fougue et en tombant dans ses penchants, de gauche s’il vous plait, à chaque virée de trop ? J’en connais aussi, qui sont comme ça, et qui gueulent bien plus qu’ils ne pissent, lorsqu’il leur arrive de le faire sur des copies, plutôt que dans leur froc.
    La liste est trop longue, de ceux-ci, et de ceux-là, qui ont des fiches de paie, qui se soutiennent les uns les autres, au nom d’une vague corporation, qui ont du talent, de l’humour, qui font feu de tout bois, qui crachent le feu, qui grasseyent ou qui roulent les « R », qui se tapent sur le dos, et qui se tirent dans les pattes, qui se font une voix toute chaude lorsqu’ils émettent la nuit, qui font de l’esprit en surfant sur des vagues de larmes, qui rigolent dans le trait, et qui traient dans les rigoles de sang, qui font des papiers parce qu’ils sont dans les petits papiers de Faouzi, après avoir été les perroquets de Zoubir, qui sont des entremetteurs de conflit, parce que trop vieux, ou trop moches pour être des catins couchables. Des comme ça, et des comme çi, des couci-couça, qui couchent ce qu’ils peuvent, dans de vagues feuilles de choux.
    Des en veux-tu, en voilà, des hérauts de scoops, et des héros de chcoupi, des qui se vendent au kilo, et d’autres en gros, vingt-quatre à la douzaine, du deux en un, en grappe, en kit, et même en solde à l’année. Il suffit juste de demander. Si c’est de cette catégorie de journalistes dont nous parlons, mon cher Ahmed, y’en a ! A gogo. D’ailleurs, sans vouloir manquer à quiconque, ils sont en promo, depuis pas mal de temps déjà, à force de se bousculer au portillon de chez les zuns et de chez les zôtres.  »

    D.Benchenouf

  • Les fautes du DRS et de l’AQMI,et CIA de la base americaine algerienne du sud

     

    Radjef Saïd

     

    L’excès en toute chose est nuisible. Des attentats inutiles, des victimes innocentes, qui attestent une fois de plus du mépris qu’a le régime algérien devant les revendications légitimes du peuple.

    Sinon comment interpréter la résurgence du terrorisme et les attentats sanglants  qui ont coûté la vie à une quarantaine de soldats innocents, au cours de ces trois derniers jours, en Kabylie maritime ? Fait plus qu’étrange, ces attentats interviennent après un long silence des autorités algériennes et de l’AQMI. Curieusement, l’Etat algérien et l’AQMI, certes chacun à sa manière, ont decidé de s’exprimer au même moment.

    Sommes nous dans ce cas en face d’une guerre des clans au moment Bouteflika affiche des signes inquiétants d’incapacité a gouverner encore le pays ? Tout le monde ou presque tout le monde s’accorde à dire que la lutte des clans, à toutes les époques et sur toutes les thématiques, a toujours fait partie des mœurs et traditions du régime militaire algérien. Un régime qui ne s’est jamais embarrassé outre mesure de scrupules pour cultiver la contradiction, l’ignorance, la terreur. Tout comme il cultive la manipulation, la prédation, l’intrigue et la corruption avec un art inégalé que l’on ne retrouve que dans le « Prince » de Machiavel.

    Depuis la révolution du Jasmin, jamais les complicités n’ont été aussi apparentes entre l’Etat algérien et l’organisation terroriste AQMI et jamais le DRS et cette nébuleuse organisation, n’ont été si proches l’un de l’autre, aussi solidaire l’un de l’autre et aussi actifs au point de s’exprimer au même moment pour manifester leur désarroi devant cette révolution du printemps arabe qui balaye les dictatures à tour de rôle. Apres un long silence, une  éclipse qui  aura duré des mois, l’AQMI refait subitement surface par des attentats particulièrement meurtriers à la périphérie de la capitale, alors que le DRS plus actif que jamais, tente de susciter d’autres divisions au sein de l’opposition, d’exercer et de maintenir son leadership sur la vie politique du pays et de noyauter les mouvements de contestation populaire dont le nombre a franchi le seuil des 12000 manifestations depuis l’avènement du printemps arabe. Même en Libye, à en croire des sources généralement bien informées, le DRS et la filière d’Al Qaeda Maghreb sont très actifs en soutenant le dictateur Kadhafi. Le régime algérien sait pertinemment que si le verrou libyen venait a sauter, il fatalement embarqué à son tour dans la tourmente dont nul ne peut prédire l’issue. Depuis la révolution du printemps arabe, les autorités algériennes se sentent de plus en plus menacées et vulnérables. Les généraux détenteurs du pouvoir réel savent que la révolution du printemps arabe et la contagion qu’elle propage vont finir par toucher et contaminer inéluctablement le pays. Tout en s’appuyant sur la propagande que distille sa presse aux ordres, le régime algérien tente de jouer la carte de la menace terroriste pour retarder l’échéance du changement et refroidir les ardeurs du peuple.

    Il n’y a aucun doute, le régime d’Alger a le moral au plus bas ; il n’arrive plus à tenir sur ses pieds, il chancelle. D’autant plus la maladie du puissant général Toufik qui aurait selon des sources généralement bien informées, délégué une partie de ses pouvoirs, n’est pas sans relancer la guerre des clans au plus haut sommet de l’Etat. Comme un malheur ne vient jamais seul, l’éveil d’une jeunesse animée par un besoin de liberté et d’émancipation, qui rejette toutes les tutelles politique du pays, a ajouté un plus au désarroi des autorités algériennes. Le régime sait lorsque les jeunes bravent la mer, le feu et les balles, ses jours sont désormais comptés.

    Des attentats de plus qui viennent de prendre à revers le régime pour lui montrer que ses relais, sa presse, ses associations maquillées aux couleurs de la révolution novembriste, la désinformation et le matraquage que subissent les algériens sont inopérants. La culture de la peur et de la terreur, ne produit plus ses effets sur les algériens qui, il faut le souligner,prennent progressivement depuis la révolution du printemps arabe, de la menace que représente ce régime pour l’avenir du pays. En somme, les attentats qui ont secoué la Kabylie au cours de ces derniers jours, ont été un coup d’épée dans l’eau.

  • Dans l’œil du cyclone

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    D’incroyables informations sont distillées sur l’Algérie depuis le déclenchement de la révolution contre la dictature de Mouammar El Gueddafi et de ses enfants. Le Conseil national de transition libyen a été le premier à ouvrir le feu en accusant l’aviation militaire algérienne d’avoir transporté des mercenaires à Tripoli pour aider le dictateur à réprimer la rébellion, information démentie cependant le lendemain par le président de ce même CNT dans une interview à un quotidien algérien. Quelque temps après, les rebelles annoncent, à partir de Benghazi, avoir fait prisonniers une quinzaine de «mercenaires algériens».

    Les démentis du ministère des Affaires étrangères ne contribuent pas à ramener le calme. Au contraire. Voilà que M. Medelci appelle son homologue français, Alain Juppé, pour lui jurer la main sur le cœur que le pouvoir algérien n’a jamais envoyé à Tripoli des véhicules pleins d’armes. Les sceptiques font valoir que même les forces de l’OTAN en opération au-dessus de la Libye se plaignent des pénuries de munitions.A plus forte raison, un pestiféré comme El Gueddafi qui doit coûte que coûte trouver ces munitions, mais qui n’a plus aucun soutien déclaré, proche ou lointain. Reste les livraisons clandestines.

    Malheureusement, depuis le soulèvement du peuple libyen, les autorités algériennes n’ont pas été claires à l’égard de la Libye. Elles ont même jeté la suspicion sur elles lorsqu’à la réunion de la Ligue arabe, l’Algérie a été la seule avec la dictature syrienne à exprimer des réserves sur la résolution appelant à la création d’une zone d’exclusion aérienne en Libye.
    Depuis, la diplomatie algérienne s’est mise à cafouiller, faisant preuve d’une étonnante incompétence qui cadre mal avec le dynamisme qui a toujours caractérisé nos diplomates sur la scène internationale. Aussi, les démentis algériens sont-ils accueillis avec scepticisme.
    De ce fait, notre pays est aujourd’hui dans l’œil du cyclone. Il est isolé à cause de cette étrange histoire, d’autant que ses ennemis attendent le moindre faux pas pour nous affaiblir davantage. Le pouvoir a-t-il prêté le flanc ?

    Si les allégations d’aide militaire au pitre sanguinaire de Tripoli venaient à être confirmées, le pays se trouverait dans une position extrêmement délicate et grave.Ce serait une complicité de crime contre l’humanité au vu des massacres perpétrés par les mercenaires d’El Gueddafi. L’Algérie a déjà beaucoup perdu de son aura. Alger, «la Mecque des révolutionnaires », deviendra alors un berceau de la contre-révolution. Pourquoi nos dirigeants se sont-ils fourvoyés dans un tel guêpier, s’il y a réellement un soutien à El Gueddafi ? Une seule réponse pour l’instant : les relations d’intérêts entre clans au pouvoir en Algérie et en Libye.
     

    Tayeb Belghiche
  • Algérie : L'indécent bavardage d'un gouvernement dépassé

    Algérie : L'indécent bavardage d'un gouvernement dépassé

    Cette parenthèse loufoque qui fait de vous le bavard politique le plus haï d’Algérie Après Bouteflika et Belkhadem bien sûr.

    Monsieur Ouyahia ci-devant, Premier Ministre et/ou Chef du gouvernement, on ne sait pas, ou, c’est selon, commis obéissant des collines dominantes de la capitale, a lâché récemment, comme il lui plaît souvent, quatre superbes affirmations et, concomitamment,  quatre belles sottises dont se seraient exonérés même les stagiaires en poste de M. Bouteflika. Et comme le sieur Ouyahia s’affirme sans déférence et sans gêne, ne pas être un stagiaire reconnu de Bouteflika, ce qui devrait l’honorer, mais bien l’honorable correspondant de qui nous savons, du général 2M se dit-il dans les chaumières de Navarre. Il a donc eu l’inconfort  de rater la seule et très belle occasion politique de se taire. Visiblement, il est pressé comme bien d’autres de ses congénères et confrères du biberon dont on aura remarqué ces derniers temps l’agitation épistolaire dans les colonnes de la presse privée sur les thèmes invariants de la succession, du socialisme de la mamelle et de la Bagra étatique consentante. Et comme il a dit lui, le très distingué Ouyahia, dans le désordre, je vous cite donc ses phrases tardives après qu’il se soit muré dans un silence de nonne éplorée pendant de longs et douloureux mois de révoltes populaires. En ces temps-là de colères populaces par lui contenues, c’est à dire réprimées par la matraque et le sang, il faisait déjà le mort joyeux de la maison brûlée, attendant sans doute le départ de sa bande ou son chemin de Capoue. Il n’en aura eu ni l’un ni l’autre. Il a préféré parler maintenant, maintenant que le peuple fait la sieste avec la semoule offerte, régler des vieux comptes et se placer dans immédiat comme présidentiable potentiel et jetable à l’envie. Ce qui ne manquera pas de gonfler la gandourah de l’autre présidentiable ; le tatoué du Front ; le très peu fréquentable et non moins jetable, Belle Khadem.  C’est le vent social du moment qui l’ordonne et, surtout, selon les ordres de la haut, des collines casquettières  algéroises. Il n’y a pas de Président à vie, jure-t-il d’entrée, à la télévision étatique. Ah bon ! Et depuis quand camarade? Depuis l’exception remarquée et remarquable de M. Zeroual, le seul à avoir jeté le tablier de président, tous les autres dirigeants algériens, arabes et africains aspirent tous au mandat à vie. Voilà plus de vingt ans que M. Ouyahia mange et se nourrit de pouvoir sans s’en rendre compte et se projette toujours comme homme de pouvoir pour les décennies à venir. Mais qui donc a voté l’amendement qui instaure la présidence à vie ? Mais qui donc a justifié ce viol de la constitution ?

    Suivez mon regard ; Boutef et Belle-khadem n’ont qu’à bien se tenir. Là, Si Ahmed est chez lui et bien assis dans un  semblant de conviction de paix sociale revenue et là aussi, le bougre, semble en être comblé et il le montre bien avec bruit et jubilation soulignés. J’arrive ! dit-il ; j’arrive ! La mer rouge ouverte à ses pieds, sans bâton ni Torah. Des beaux jours politiques l’appellent, dit-il, au destin national qu’il s’offre lui même! Du vrai culot. Pire peut-être que ceux de Bouteflika et de leurs employeurs communs. Son règne arrive enfin ! Croit-il. Il peut même en exulter et s’amender des frustrations politiques antérieures, à ce qu’en montre ses baves logorrhéiques de discoureur politique prêt, suggère-t-il, à pointer et à décoller en 2014. Pas avant. Qu’en disent alors ses chefs ? Rien pour le moment parce qu’il se dit toujours et encore qu’ils sont la grande muette. La grande absente aussi ? Pas sûr. Bouteflika est toujours et encore là ; même mort ou mourant, il sera là. Ses servants et servis nous le rappellent tous les jours ; ENTV en tête qui interdit toujours les voix qui ne disent pas le plus grand bien de Bouteflika. Mais qu’importe, Ouyahia a le temps et la jeunesse devant lui. Les bus roulent bien. Son argent coule toujours  et entre bien plus que jamais.  Son pouvoir de clerc régnant et vociférant à l’excès n’est plus menacé ni même censuré, pense-t-il à la place de son chef. Pas sûr. Ses chefs, même muets, parlent, ordonnent et décident toujours. Alors, se croyant peut-être libéré et soulagé, il parle haut et fort, tirant à vue sur tout ce qui bouge, toutes bretelles tirées vers le bas. Jamais vers le haut. Mais où sont donc passés ses chefs pour calmer ses ardeurs de candidat présidentiel pressé ? Ils sont ailleurs ; ils sont là où l’herbe est plus verte, plus fraîche, là où la rente et l’argent coulent à flot. Pas intéressant donc d’écouter les états d’âme et les tartufferies amusantes de M. OU YA-YA.  Son heure arrive enfin avec, en prime, un gros soulagement annoncé qui le conforte dans son fantasme actuel de prêt-à-présider ; il y croit le bougre ! Il ne sera pas du voyage des Benali ni des Moubarek. La fin des dictatures arabes ne le concerne pas, plus dit-il. Lui n’est qu’un sous-dictateur de service relevant de la petite rapine et des petits métiers de sous-traitants. Il tient bien le cap et, bien plus, la bourse, le fric de la Ripoublique. Il menace et dénonce les opposants partisans de l’alternance démocratique, comme un vrai chef d’un vrai pouvoir alors qu’il ne tient à rien et de rien sinon des ordres sergentiers des chefs de la crête et des collines politiques qui enserrent Alger. Bien tenues à ce jour. Il faudra bien en finir un jour avec cette tutelle permanente.  D’ici là, l’honorable président du RND, parti sorti de rien et de magouilles connues, peut toujours continuer à dire et dicter ses volontés par circulaires ad hoc et par circulantes de couloirs que personne n’appliquera en fin de compte. Ceci est bien connu. Ses supposés ministres gloussant déjà et tremblant de plaisir à la première idée de lui désobéir, eux, dont chacun ne sait travailler que pour sa seule hiérarchie, pour son seul vrai employeur, fut-il militaire, Tlemcénien, mafieux ou tout simplement les trois à la fois. C’est leur Algérie à eux, sale et pourrie par le haut, par le grade et la fonction supérieurs; cette Algérie-là, n’est pas la nôtre. C’est leur Algérie par eux pourrie et corrompue. Par vous et seulement par vous souillée, polluée et corrompue jusqu’à l’os. C’est votre Algérie dont je ne revendique strictement rien. Sinon, un jour peut-être, les procès et les châtiments attendus pour tous ces voleurs et voleuses qui ont pillé l’Algérie, Khalida, et pas seulement, en tête.  

    M. Ouyahia ne contrôle aucun ministre ni aucun ministère. Non, aucun. Il le sait mieux que quiconque sans jamais l’avouer. Pourtant, tous les trabendistes d’Alger et de Navarre le savent aussi et en tirent tous les bénéfices roturiers et tous les privilèges périphériques qui en découlent. Mais M. Ouyahia  n’en a cure. Les trabendistes et les barons de l’informel sont aussi les enfants de la même maman Algérie, dit-il avec aplomb. Ils peuvent voler et détruire l’Algérie à leur guise. Ils en ont le droit di-il. Il est fou M. Ouyahia affirmant cela; En vrai, il se contre-fiche que les trabendistes détruisent l’Algérie, il se contre-fiche aussi de la rapine nationale de ses ministres, de ses employeurs généraux, il se contre-fiche autant que ses supposés ministres jouent chacun pour sa chapelle et chacun pour son protecteur, pourvu que lui, le chef sur papier, l’homme lige du général 2M, dit-on, joue et  exprime encore et toujours ses messes et ses fantasmes de premier ministre, fut-il parrain ou propriétaire caché de bus et de minoteries ; se dit-il. C’est toujours son temps, son heure, son pouvoir de sergent criant les sous-ordres et des commentaires de charretiers, peut-être même de palefreniers vainqueurs et vengeurs de tous ceux qui ne se sont pas aplatis, comme lui, dans  la maison brûlée. M. Ouyahia n’aime pas les Hommes debout et dignes ; il les préfère plutôt couchés et soumis aux services, comme à la maison brûlée Algérie qu’il connaît si bien.

    La presse privée qui lui échappe, qu’il n’a su prendre ni payer, a été insultée au bois vert et à la tronçonneuse, et, aussi, sans raison, de petites gens honnêtes et propres de ce pays qu’il croit rouler dans la farine et dans le mépris qui lui sont propres ; sans raison. C’est cela et seulement cela, les parvenus du pouvoir.

    Mais revenons plutôt aux phrases et aux frasques de ce Gascon de pacotille qui croit posséder l’Algérie et les Algériens par délégation et par soumission à ses employeurs de l’ombre.  Voilà ce qu’a déclaré ce petit monsieur sans mémoire et sans perspective: Du vrai délire et, bien plus, du froid mépris pour les Algériens dans leur ensemble. Il a dit lui :

    1- La crise que traverse actuellement l’Algérie n’est pas politique ; elle est sociale et seulement sociale selon la fetwa définitive et sans appel de M. le premier ministre de la RADP qui se commet, ce faisant, à faire pire, par l’excès,  que Marie Antoinette. C’est à se demander si M. Ouyahia, plus que de  confondre la brioche et le pain, ne mélange pas, en petit stagiaire politique qu’il n’a jamais cessé d’être, les effets et la cause, la racine et le fruit, la forme et le fond, la brioche et le pain.  M. le premier ministre se délite et se délecte à croire qu’il fait de la politique à l’exacte image de M. Jourdain faisant de la prose. Mais comment donc est né le RND, ce bébé moustachu, qu’il préside ? Dans les labos du DRS ou dans les écuries du FLN ou dans les deux ? Répondre à cette question c’est déjà situer le profil de l’homme ainsi que l’intelligence devinée de ses propos du jour. Normal, c’est son heure et sa gloire.

    2- A son avis, la presse privée indépendante a été corrompue par de gros annonceurs privés dont Djezzy et Khalifa entre autres. A ce jour, la presse privée attaquée ne s’est pas défendue comme elle aurait dû le faire ! Bizarre non ?

    3- Il affirme aussi : « La mafia de l’ombre contrôle l’informel  et l’argent sale... Mais là, bien sûr, M. Ouyahia, a bien raison ; c’est bien la mafia qui dirige en sous main son Algérie à lui et celle de ses employeurs de l’ombre. Et cette même mafia qu’il semble si bien connaître, d’où sort-t-elle sinon du système économique et financier de son propre environnement, de son propre système ? D’où vient-elle cette mafia qui a prospéré à l’excès sous ses magistères successifs qui ont duré plus de vingt ans? Car, faut-il le rappeler, Si Ahmed est aux affaires de l’Etat depuis plus de 20 ans ! Certes bien moins que le tatoué du front, le sieur Belle-khadem ; l’indu occupant du FLN. Question à une maison brûlée, Monsieur Ouyahia, ne sont-ce pas vos lois financières et leurs invariants addendas successifs qui ont alimenté et nourri les différentes mafias que notre distingué et peu recommandable Président a si souvent alimentés et soutenus par des Rechkate de programmes spéciaux jetés aux mafias locales à chacune de ses visites locales, à la manière de Marie Antoinette jetant ses sucreries au petit peuple ? Admettez enfin, qu’on ne peut pas créer cette mafia-là qui mange l’Algérie, la financer, la faire prospérer et, en même temps, s’en plaindre et déclarer la combattre. Cette profession de foi bien tardive n’est ni possible ni crédible. Sinon, quel pouvoir possède M. Ouyahia pour dissuader ou interdire les marchés frauduleux des walis, des ministres ou des généraux ? Quel pouvoir a-t-il  pour arrêter les marchés et les affaires de la famille et amis du Président ? Quel pouvoir a-t-il  pour interpeller ces gros managers du privé, souvent prête-noms de hauts responsables en poste, voyous pour la plupart, qui dilapident à ciel ouvert et impunément des montagnes de fonds publics au profit de leurs amis, de leurs familles et de leurs sponsors (autoroute Est/Ouest, Pêche, FNRA, SONATRACH, BNA, BEA, Ports, etc…ect…) Vous, M. le Premier Ministre, qui déclarez  savoir tout sur tout, dites-nous juste un tout petit mot sur les transferts massifs et frauduleux de capitaux vers l’étranger. Quels sont les montants des avoirs, comptes bancaires, actions, biens meubles et immeubles, commerces et résidences de luxes des hauts dignitaires du pouvoir algérien à l’étranger ? Comme les Benali (7 Mds de $) ? Non, beaucoup plus.  Comme les Moubarek (170 Mds de $) ? Non, beaucoup plus. Comme les Kadhafi- père enfants et cousins- ( 220 Mds de $) ? Non, beaucoup plus. Des sources sérieuses et crédibles estiment a plus de 300 Mds de $ transférés illégalement durant les 30 dernières années au profit des multinationales et de leurs correspondants locaux. Un seul ministre algérien, sous traitant local des multinationales du pétrole, de la CIA et du Mossad, aurait transféré à son seul profit personnel plus de 22 milliards de dollars. Il se pavane librement entre Alger, Paris et Houston en déclarant publiquement que la justice algérienne, il lui pisse dessus parce que cette justice là, mange à ses pieds. La presse algérienne ? Il ne la compte même pas ; elle le fait juste éclater de rire tant ses questions sur la corruption lui paraissent  saugrenues et malvenues. M. Ouyahia, vous qui détenez aussi  des rapports précis de la cour des comptes (BRC, SONATRACH et MDN) sur les dérives et les indélicatesses connues de ce cow-boy, qu’avez-vous fait pour le contrer? Pour l’arrêter ? Pour le juger ? Rien. Vous ne le pouvez pas. Parce qu’il vous tient autant que vous le tenez; barbiche contre barbiche, bus contre bus, puits contre puits, concussion contre concussion, maison brûlée contre maison brûlée. Entre corrompus, par défaut, au-delà des chapeaux et des chapelles, on devient forcément frères et solidaires. C’est cela la seule force de la gamelle qui a la vertu cardinale de réunir dans le salut réciproque canaille et racaille repues. C’est ce pouvoir extrême de la connivence qui fait taire à l’excès les juges et les plumes, les consciences éteintes d’un pays détruit dont les seuls repères sont devenus, de corruption en corruption, d’attentes en attente, d’échéance en échéance, le droit au non-travail, le droit à la rente, le droit au pillage de la richesse nationale par des appels à la semoule et au sucre gratuits.  C’est cela la principale règle et le seul mode de gouvernance et de longévité politique en Algérie. C’est cela votre savoir-faire, c’est cela votre seul bilan ; la faillite à tous les étages de la ripoublique.

    4- Selon l’avis définitif et tranché du chef déclaré du gouvernement algérien, des journalistes de la presse privée indépendante sont aussi (une révélation fracassante selon sa docte découverte) de méchants opposants cachés (cas du quotidien d’Oran dont, selon les propos de M. Ouyahia, le directeur, soutiendrait Bouteflika et, à son strict opposé, un de ses chroniqueurs dont on aura deviné le nom, serait un opposant notoire à la ligne de son propre journal ; un paradoxe selon les observations fracassantes du  même Ouyahia). Ce qui serait et d’évidence à ses yeux, une forme impardonnable de trahison et de forfaiture dans un journal, ce qui, à mes yeux aussi, est une appréciation spécialement débile de la part du plus gros et du moins important de nos ministres, tenant procès rotant sur cette presse qui, parfois, lui échappe. Parce que, tout ministre qu’il est, il se doit et se devait aussi, d’apprendre et de retenir, qu’un journaliste algérien a aussi le profil non calculé d’un être humain ordinaire, celui d’être maigre ou gros, jeune ou vieux, de droite ou de gauche, pour ou contre une idée, un programme, être par défaut ou par choix hétéro ou homo, croyant, athée ou agnostique, opposant ou soutenant. Qu’importe, il est ce qu’il veut être tout en restant journaliste comme on est charbonnier, médecin, chômeur, architecte ou plombier. Le métier qu’on fait, n’oblige ni ne dispense d’une préférence ou d’un rejet d’une religion, d’un parti ou de critiquer avec arguments une gouvernance débile et stupide. L’actuelle. C’est ce droit premier et cardinal d’un journaliste comme de tout autre citoyen, d’être ou de ne pas être avec le pouvoir ou avec l’opposition ou d’être tout seul. Comprenez définitivement cela. Comprenant cela, vous serez définitivement dégouté et répugné de ce pouvoir détourné auquel vous appartenez. Ne le comprenant pas, forcément, ne comprenant pas vos impostures qui vous portent aux griseries du pouvoir, vous aurez toujours le statut de sangsues, détenteur d’autorité usurpée, de pouvoir et de privilèges malsains. Car posez-vous la question de savoir d’où vous sortez ? De qui et de quoi tenez-vous votre pouvoir et vos prétentions de dauphin ? Des urnes ? Non, jamais. Du peuple ? Non plus. De vos compétences et de votre talent ? Non, sûrement pas ; vous n’en n’avez pas. Tenez-vous alors votre pouvoir de clerc, de la casquette et de l’urne truquée ? Oui vraisemblablement. Toute l’Algérie le sait. C’est bien connu, le DRS recrute au berceau et allaite au biberon de la rente. Pourvu qu’on le serve et lui obéisse au doigt et à l’œil. Mais M. Ouyahia semble faire bien plus que les obligations connues de la gamelle.

    C’est pourquoi il est difficile à M. Ouyahia, élevé dans la culture carrée du garde-à-vous, de comprendre et d’admettre que la première obligation d’un journaliste libre est d’être en plein accord avec sa seule conscience d’Homme ou de Femme accomplis et résolus. Plus qu’un idéal, cette option est un devoir de conscience. Un choix de vie. C’est ainsi et c’est pourquoi s’impliquent tous les jours certains chroniqueurs indépendants de la presse privée algérienne que M. Ouyahia ne porte pas spécialement dans son cœur. Et c’est son droit de ne pas aimer ceux qui dénoncent son aventurisme et ses dérives politiques.

    Djezzy et Khalifa, dites-vous ?

    Réponse à l’ineptie N° 1 de M. Ouyahia : la crise algérienne n’est pas politique.

    Contrairement à ce qu’affirme sans arguments M. Ouyahia, la crise que traverse actuellement l’Algérie est politique, seulement politique et exclusivement politique. Voici pourquoi.

    Les dix premiers mois de l’année 2010 ont connu plus de dix mille révoltes et soulèvements populaires (source DGSN) émeutes, marches, protestations, occupations d’espaces publics, fermetures de routes, dans toutes les régions et communes d’Algérie. Toutes les CSP, tous les corps de métiers, tous les secteurs de la vie active ont été touchés et se sont révoltés contre la politique sociale et économique, contre les gabegies et diverses dérives improvisées de la gouvernance du pouvoir en place. Bien entendu et de toute évidence, les conséquences d’une mauvaise gouvernance politique ne peuvent être que sociales et seulement sociales, ce que nie stupidement le préposé à la fonction de premier ministre. Citez-moi un seul pays au monde qui a connu plus de dix mille révoltes sociales en moins de dix mois ! Non, décidément aucun.

    Autres gabegies et aberrations qu’on ne rencontre nulle part au monde :

    - Les parlementaires algériens perçoivent 18 fois le salaire de base des Algériens. Dans quel autre pays du monde connaît-on cette aberration ?

    - Le ministre et le général ; perçoivent 22 fois ce salaire de base

    - Les DG et PDG : 25 fois, hors primes et privilèges périphériques (véhicules, carburant, téléphones, logements, voyages et vacances,  etc.) 

    Dans quels pays du monde, les plus arriérés comme les plus libéraux observe-t-on autant de disparités et d’injustices ? Cette situation scandaleuse relève d’une volonté politique délibérée qui est celle soudoyer et de corrompre par l’octroi de privilèges exorbitants aux servants et servis du régime. C’est ce qui explique leurs soutiens inconditionnels à la dictature en place.

    Il faut être spécialement taré, peut être même demeuré pour nier avec un aplomb d’imbécile sinon de sot pour rejeter d’un revers de main, la grave crise politique que traverse le pays avec tous les désordres  sociaux qu’elle génère tous les jours, nombreux, divers et récurrents. Indéniablement, ils résultent d’une incurie principale ; l’échec généralisé, d’une faillite totale du mode de gouvernance donc politique. C’est l’évidence même. Non, Monsieur le premier ministre se terre et se mure dans son ignorance et dans son entêtement pour nier que c’est le politique qui détermine et organise le social. Mais non, dit-il, l’Algérie n’a pas de problèmes politiques ; elle n’a que des problèmes sociaux ! Il faut donc jeter des brioches au peuple algérien, du sucre, de la semoule et de l’huile. Alors amis lecteurs ne faut-il pas, à ce stade de la réflexion s’interdire de répondre à la sentence d’un ministre qui a décidé, tout seul, que les violences et les révoltes sociales ne sont pas les conséquences immédiates d’une mauvaise gouvernance, d’une incurie et d’une incompétence politique avérée ? Eh Bien mes amis lecteurs, il y a aujourd’hui en Algérie, un ministre, et le premier d’entre eux, qui affirme avec aplomb que les merdes qui tombent maintenant et depuis longtemps sur l’Algérie ce n’est pas leur mauvaise gouvernance politique, ce n’est pas la corruption et la concussion, ce n’est pas le tribalisme et le régionalisme, ce n’est pas la mafia d’import-import du pouvoir,  ce ne sont pas les généraux et ministres affairistes, ce ne sont pas les barons de l’informel que M. Ouyahia connaît si bien, ce ne sont pas les islamistes bien réinstallés dans le bazar et la rente, ce ne sont pas ces DG et PDG pistonnés qui pillent à ciel ouvert les deniers publics, non ce n’est rien de cela qui explique les dérives sociales de ce régime dont le seul bilan est forcément et obligatoirement politique. Ce que, spécialement, n’avoue pas notre distingué premier ministre pour lequel, et on comprend bien la posture de légataire et de prédateur politique du pouvoir, il n’y a pas de crise politique en Algérie. Peut-il autre chose dans sa posture actuelle ? C’est pourquoi M. Ou YA YA peut s’autoriser le droit de dire tout ce qu’il veut y compris le droit d’affirmer sans réplique que les journalistes algériens n’ont ni le droit ni le devoir d’être opposants. Ainsi va la vie dans la maison brûlée.

    Réponse à l’ineptie N° 2 de M. Ouyahia : Djezzy et Khalifa ont corrompu la presse privée.

    En termes de corruption de la presse publique et privée j’affirme ici avec preuves, qu’il y a aujourd’hui 04 chaînes de télévision, 54 radios, 59 titres de presse privée, 06 titres de presse gouvernementale, une agence de presse, une agence de publicité au service exclusif de clans mafieux du pouvoir financés et entretenus avec l’argent du contribuable et du pétrole. Leurs seules missions consistent à dire et montrer tout le grand bien sur ce régime corrompu et dévoyé par qui nous savons.

    J’affirme avec preuves que le clan présidentiel, par l’entremise du chasseur de prime Chorafa, ex employeur de M. Bouteflika, a bradé la première licence de téléphonie mobile au profit de la mafia égyptienne des Suarez alliée du clan non moins mafieux des Moubarek avec à leur tête Suzanne et ses deux fils ; Alla et Gamal. Qui se cache derrière la société ORATEL, société de droit britannique, Les Iles Vierges, principal actionnaire d’OTA ? Combien de milliards de dollars ont été exportés par Djezzy contre zéro centime investi en Algérie. Parce qu’il faut savoir que grâce au piston du président et de ses frères, les Suarez (Sawaris) et Suzanne n‘ont investi aucun centime en Algérie pour en détourner des milliards. La licence bradée grâce au soutien frauduleux de Bouteflika a été payée par les souscriptions des futurs abonnés algériens et par les soutiens financiers des équipementiers allemands. Peut-on ignorer cela quand on est premier ministre ? De deux choses, l’une. Ou on l’ignore et on n’est pas digne d’être premier ministre d’une république sous-bananière, ou, on le sait, et, forcément, on en devient complice et partie prenante par le silence par la non dénonciation de cette haute trahison. Mais qui donc à ces bandits égyptiens de transférer ces milliards de dollars ? Ces facilitations criminelles n’ont-elles pas de liens conséquents entre les petites affaires immobilières de Mme Ouyahia avec Djezzy et les facilités financières aux voyous égyptiens. Sinon comment expliquer que Mme ait pu louer ou vendre son local du Sacré Cœur à vingt fois son prix commercial.

    Pour ce qui est de Khalifa, autre corrupteur de journaux privés :

    J’en dirai juste deux mots. Certes c’est un voleur. Mais il a volé des voleurs. Quel général, quel ministre, quel DG ou PDG n’a pas mangé dans sa main ? Qui d’entre eux n’ a pas placé ou essayé de le faire, sa fille, son fils, sa maîtresse, etc. Je vous citerai un seul de cette racaille que M. Ouyahia connaît bien, qui s’est commis à déclarer publiquement : « … Oui j’ai signé un faux document pour donner à Khalifa des milliers de milliards…Oui j’assume. Ce monsieur est libre et très haut responsable devant Dieu, les Services et Ouyahia. Moumen Khalifa est en prison. Mais ne faudrait-il pas que tous les Saïd, les Ahmed et consorts voleurs jusqu’à l’os le soient aussi ? C’est la seule raison pour laquelle je deviens magnanime et respectueux envers Moumène Khalifa ; il a volé des voleurs.

    Réponse aux inepties N° 3 et 4 de M. Ouyahia.

    Pour des raisons de limites d’espace graphique que me concède mon éditeur et, aussi, par curiosité, je laisse aux lecteurs la totale liberté de commenter toutes les autres inepties de M. Ouyahia que je n’ai pas commentées ici, faute d’espace. Ça permet aussi d’ouvrir les robinets d’une saine et riche critique de cette mafia organisée qui nous gouverne aux noms de nos silences cumulés. Mais jusqu’à quand ? Si la nuit nous parait longue c’est que le jour est proche ! Je le crois.

    M.A.

  • Libye : le faux problème du ’deux poids, deux mesures’


    Rue89, 12 avril 2011

    Parmi les critiques formulées récemment à l’encontre de l’intervention en Libye figure en bonne place celle du « deux poids, deux mesures » : pourquoi la Libye et pas Bahreïn, la Syrie ou le Yémen ? Cette question récurrente émerge à chaque intervention : pourquoi secoure-t-on un pays plus qu’un autre, pourquoi le Kosovo et pas la Tchétchénie ?

    Elle est légitime puisque, d’un côté, on prétend intervenir au nom d’une règle universelle – la protection des droits de l’homme – et de l’autre, on ne l’applique pas universellement. Les droits des Tchétchènes, des Zimbabwéens et des Darfouris valent-ils donc moins que ceux des Kosovars, des Timorais et des Libyens ? Comment justifier cette asymétrie morale ?

    C’est le problème dit de la sélectivité, de l’inconsistance ou des doubles standards. Et c’est un faux problème qui ne se pose qu’à ceux qui ont deux convictions : d’une part, que l’intervention est purement humanitaire, c’est-à-dire désintéressée ; d’autre part, qu’il existe un devoir – pas seulement un droit – d’intervenir, qu’on appelle généralement « devoir d’ingérence » ou « responsabilité de protéger ».

    Si les Etats n’interviennent que pour aider la population locale, alors il est effectivement incohérent d’intervenir ici et pas là si l’urgence humanitaire est similaire. Et si les Etats ont le devoir, donc l’obligation d’intervenir, on peut même les accuser de le faire en Libye mais pas en Syrie, au Kosovo mais pas en Tchétchénie.

    Or, ces deux convictions sont fausses.

    D’une part, la décision d’intervenir ne repose pas seulement sur le facteur humanitaire, mais sur un calcul coût/bénéfice qui inclut les risques encourus, à la fois pour les intervenants et les locaux, les intérêts nationaux en jeu et les conséquences politiques. Même dans l’hypothèse où l’urgence humanitaire serait similaire dans deux situations, les autres facteurs ne le sont pas forcément et c’est pourquoi la décision finale n’est pas la même.

    Les Etats n’interviennent que là où ils ont un intérêt à le faire. Rougier écrivait en 1910 : « Il se commet tous les jours dans quelque coin du monde mille barbaries qu’aucun Etat ne songe à faire cesser parce qu’aucun Etat n’a d’intérêt à les faire cesser. » C’est toujours vrai. Toutes les interventions militaires justifiées par des raisons humanitaires ont été, sont et seront également motivées par des intérêts nationaux. Délégitiment-ils l’intervention ?

    Certains le pensent, qui préfèrent renoncer à une intervention nécessaire parce qu’elle serait « polluée » par des intentions impures. Ceux-là vivent dans un monde idéal qui n’est pas le nôtre. Les motivations politiques sont inévitables et ne constituent pas en soi un problème. Elles ne le deviennent que lorsqu’elles sont contradictoires avec l’objectif humanitaire. Jusqu’à preuve du contraire, elles n’annulent pas comme par magie l’urgence, les besoins des victimes, les exactions commises.

    D’autre part, le devoir d’ingérence est une mythologie française et la responsabilité de protéger davantage un slogan pour les médias qu’une réalité juridique – elle n’est d’ailleurs pas citée dans la résolution 1973 autorisant l’intervention en Libye, contrairement à ce qu’on lit souvent. Il y a éventuellement un droit d’intervenir lorsque le Conseil de sécurité l’autorise, ce qui est très différent.

    Il est assez paradoxal que les mêmes qui critiquent le rôle de « gendarme du monde » que se donneraient les Etats-Unis, la France, l’Angleterre ou l’Otan, leur reprochent d’intervenir ici mais pas là, comme s’il existait effectivement une loi qu’ils étaient chargés d’appliquer également partout.

    L’intervention n’étant ni moralement désintéressée ni juridiquement obligatoire, on comprend mieux qu’elle soit par définition sélective et qu’intervenir en Libye pour des raisons qui sont propres à cette situation particulière n’implique aucunement devoir intervenir au Bahreïn, en Syrie ou au Yémen. Une intervention ? Que si elle sauve davantage qu’elle ne tue

    Il y a en outre une seconde raison d’écarter définitivement l’objection du « deux poids, deux mesures » : elle peut conduire à la politique du pire.

    Que demandent exactement ceux qui s’indignent que l’on intervienne en Libye et au Kosovo mais pas en Syrie et en Tchétchénie ? Probablement pas d’intervenir partout, puisqu’ils savent qu’il y a des raisons prudentielles de ne pas déstabiliser le Moyen-Orient et déclarer la guerre à la Russie, par exemple. L’intervention n’est justifiée que si elle sauve davantage de personnes qu’elle n’en tue.

    Demandent-ils alors que nous n’intervenions pas dans deux situations, puisque nous ne le faisons pas dans quatre ? Si c’est le cas, la tyrannie de la cohérence implique de laisser mourir certaines victimes, au motif qu’on ne peut pas les sauver toutes.

    Cette logique du tout ou rien s’applique bien mal à la réalité et n’est autre qu’un sophisme : ce n’est pas parce que l’on ne peut pas intervenir partout qu’il ne faut pas intervenir lorsqu’il est possible de le faire.

    Reste que la sélectivité a beau être inévitable et même souhaitable, elle a au moins un effet pervers : elle nuit considérablement à l’image de l’intervention militaire justifiée par des raisons humanitaires, qui est exclusivement le fait d’Etats dits « du Nord », toujours les mêmes, sur des Etats dits « du Sud », en particulier en Afrique et au Moyen-Orient. D’où les accusations récurrentes de néocolonialisme.

    La sélectivité attise la suspicion, la méfiance, le cynisme, nuit à la crédibilité des institutions et divise la soi-disant « communauté » internationale. Elle est un faux problème qui a de vraies conséquences.

  • no moment

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  • Les Chinois construiront 13 prisons !!!!! toute L'ALGERIE est une prison.

    JUSTICE

    20 Avril 2011 -

    La construction de ces établissements pénitentiaires totalisant 19.000 places a été conçue selon les normes internationales.

    Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Mokhtar Felioun, a déclaré, avant-hier à Bordj Bou Arréridj, qu’«un programme portant réalisation de 13 établissements pénitentiaires à travers plusieurs wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, notamment seront livrés dans leur totalité avant la fin de l’année 2011». L’établissement pénitentiaire de Bordj Bou Arréridj a une capacité de 2000 places réparties sur différentes parties, à savoir les pavillons des mineurs, des femmes et des hommes. Actuellement 175 détenus dont trois femmes, détenus primaires ou de droit commun transférées de la prison délabrée de Setif, y sont internés. «Il est le deuxième à être réceptionné dans le cadre de ce programme pénitentiaire et de la réinsertion sociale au ministère de la Justice», a-t-il indiqué en marge de sa visite, lundi dernier, à Bordj Bou Arréridj. «L’année 2011 sera celle du règlement du problème de la surcharge des prisons», a-t-il également promis. Le même responsable qui n’a pas pu ou voulu avancer le coût de cette prison réalisée par les Chinois a affirmé, qu’«il sera procédé, durant la période allant du mois de mai à août prochains, à la réception de six centres en attendant la livraison avant la fin de l’année en cours des établissements restants».
    Selon lui, la construction de ces établissements pénitentiaires totalisant 19.000 places a été conçue selon les normes internationales afin d ‘offrir des conditions d’incarcération, à la fois sécurisées et dignes». La mise en service de ces établissements de nouvelle génération devra également permettre une meilleure organisation pénitentiaire, s’adaptant à l’évolution de la criminalité. Le directeur de l’administration pénitentiaire, accompagné des autorités locales, a remis, en cette même occasion, des prix symboliques aux lauréats des différents examens de l’année dernière, notamment du baccalauréat.
    Dans ce contexte, Felioun a souligné que sur les 56.000 détenus incarcérés dans les différents établissements pénitentiaires du pays, près de 30.000 sont inscrits dans diverses filières de formation. 531 ont pu décrocher leur baccalauréat et 1865 sont passés du cycle moyen au secondaire, a-t-il précisé.

    Envoyé spécial à Bordj Bou Arréridj M. BOUFATAH

  • Crimes du Printemps Noir : Plainte contre le pouvoir algérien auprès des instances internationales

    Crimes du Printemps Noir : Plainte contre le pouvoir algérien auprès des instances internationales

    La réunion interwilayas du 15 avril 2011 du Mouvement citoyen des Aârchs a décidé de l'introduction auprès des instances internationales du dossier du Printemps Noir contre le pouvoir algérien "pour les crimes perpétrés durant les tragiques événements".

    Cette décision "fait suite à l’ultimatum adressé au gouvernement algérien le 8 mai 2010 lors de la réunion des parents de martyrs et des victimes et où nous avions rendu publique la résolution de porter l’affaire devant une juridiction internationale si le pouvoir persistait dans sa volonté de protéger l’impunité des criminels auteurs et commanditaires des tueries d’avril 2001 en Kabylie", rappelle le Mouvement.

    "A-t-on le droit d’exempter de jugement des organisations criminelles qui ont fait 126 martyrs durant le printemps noir ?", s'interroge le Mouvement pour qui le pouvoir algérien est à "contresens de tout processus de changement progressiste" et "vient encore une fois d’en apporter la preuve et ce, à travers sa « vision monochromatique » de l’avenir démocratique de l’Algérie qu’il vient de dévoiler via sa boite de propagande télévisuelle. Tout comme sa honteuse position, au sein de la ligue arabe, cautionnant le régime de Tripoli et soutenant le sanguinaire Mouammar El-Guedafi, cette sortie médiatique, il est clair, obéit à la logique du repli stratégique, en même temps qu’elle exprime une profonde panique quant au risque d’être emporté par le vent de révolte soufflant sur les oligarchies du moyen Orient et de l’Afrique du Nord. "Le régime ne trouve aucune grâce aux yeux des archs : "Quel crédit donner à un pouvoir éclaboussé jusqu’au sommet par des scandales de corruption et de malversation ? Que pourrions-nous attendre d’un régime dont la justice condamne un citoyen pour avoir dénoncé des magistrats corrompus ? Quel avenir peut promettre un état dont le système judiciaire est corrompu jusqu’à la mœlle ?! Comment accepter que le gouvernement renie ses engagements pourtant proclamés publiquement et consignés dans un document officiel paraphé et signé un certain 15 janvier 2005 ?! Comment admettre que 31 ans après le Printemps Amazigh et 10 ans après le Printemps Noir, la langue Amazighe n’est toujours pas consacrée comme langue officielle."

    L.M.

  • le bilan de boutef ,navigation au pif (à peu près)!!!!

     
    Dossier
    Par : Khaled R.
    Lu : (321 fois)
    Avec l’anniversaire des deux premières années du troisième mandat du président Bouteflika, il est opportun sans doute de dresser un bilan sans complaisance et en toute objectivité des réalisations entamées jusqu’ici.
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    Par : A.Hamma
    Lu : (70 fois)

    Dans un contexte régional, à la fois mouvementé et porteur d’espoirs à travers la dynamique du “printemps arabe”, l’Algérie s’apprête à célébrer le cinquantième anniversaire de son indépendance, en aspirant à un meilleur être et à plus de démocratie, à l’instar de tous les peuples du monde.

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    Par : Said Smati
    Lu : (7 fois)

    Le front social connaît depuis des semaines une agitation sans précédent, ponctuée quotidiennement par des rassemblements tous azimuts de manifestants.

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    “On sent un véritable déchirement entre les prolibéralisme économique et les antilibéralisme économique dans le discours du Président.

     

     
    Par : Smail Boudechiche
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    - M. Kadri (industriel) : “Franchement, le secteur productif souffre de l’environnement”
    - M. Chami (industriel) :  “Passer au concret”
    - M. Aggoune Abdelkader, président du Ceimi : “Mettre l’orientation  en application”

     

    Par : Djamel Zidane
    Lu : (23 fois)

    On peut citer des projets que l’on peut considérer comme aboutis ou en bonne voie de l’être, à l’image du tramway d’Alger, dont la première station est prévue pour le 8 mai prochain, et du transfert d’eau d’In Salah-Tamanrasset

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    Par : Djamel Zidane
    Lu : (2 fois)

     Boualem M’rakech : Dire au risque de nous répéter que les liens entre l’économie algérienne et l’entreprise, en sa qualité primordiale de créatrice d’emplois, de richesse et de croissance, n’est plus à souligner.

     

     
    Par : Smaïl Boudechiche
    Lu : (10 fois)

    Les officiels persistent à dire que des sommes colossales sont injectées dans le financement des programmes de développement.

     

    Par : HASSAN HADDOUCHE
    Lu : (8 fois)

    Le rapport du réseau méditerranéen Anima Investment Network intitulé “La Méditerranée entre croissance et révolution : investissements directs étrangers et partenariats vers les pays méditerranéens en 2010”

     

     
    Par : H. H.
    Lu : (9 fois)

    Les mouvements de révolte populaire qui ont affecté, depuis le début de l’année 2011, certains des pays les mieux considérés par les investisseurs étrangers et les mieux notés par les institutions

     


  • no moment



     

  • qaida est une creation de la CIA!!!!!

    De nombreux responsables politiques et journalistes, qualifiés de partisans de la théorie du complot, suggérent que l’existence même d’Al-Qaida seraient due au soutien des États-Unis et l'entraînement donné aux moudjahiddins afghans combattant l'invasion soviétique entre 1979 et 1989. Certains lobbys du complexe militaro-industriel nostalgiques de la guerre froide désirant en refaire une autre, avec Al-Qaida dans le rôle qu'occupait l'Union soviétique. Les activités du groupe Carlyle dont sont membres de nombreuses personnalités américaines comme l'ancien président George Bush ou étrangères comme John Major ainsi que sur l'implication récente d'autres conglomérats de l'industrie pétrolière, tels Halliburton, liés au gouvernement de George W. Bush appuient cette thèse supportée par le controversé Rebuilding America's Defenses rédigé par le think tank néoconservateur Project for the New American Century, soutenant l'idée d'un renforcement de la puissance américaine basé sur son potentiel militaire mondial.
     
    Le régime militaire pakistanais a servi d’intermédiaire pour la fourniture de l'essentiel de l'armement aux combattants afghans dont le commandant Massoud mais également les islamistes talibans. Cet armement provenait en grande partie des États-Unis. Le Pakistan a par la suite continué à soutenir les Talibans, une fois ceux-ci au pouvoir en Afghanistan, pour avoir une profondeur stratégique face à l'Inde et infiltrer le Cachemire indien.
     
    Selon Leonide Chebarchine, ancien directeur adjoint du KGB, Al-Qaida serait une création des États-Unis et Oussama Ben Laden n'aurait jamais cessé d'être un agent de la CIA .
     
    Selon Maloy Krishna Dhar, ancien directeur adjoint du renseignement indien, Al-Qaida aurait été organisé par l'ISI pakistanaise à la demande de la CIA et du MI6.
     
    Selon David Shayler, un ancien agent du MI6, les services secrets britanniques auraient eu recours aux hommes de Ben Laden pour effectuer certaines opérations. Al-Qaida aurait notamment été payé par la Couronne britannique pour assassiner Mouammar Kadhafi .
     
    Selon Seymour Hersh, journaliste juif travaillant pour The New Yorker et qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison Abou Grahib, dans une conférence au Caire éxplique que : Dick Cheney, Elliott Abrams (déjà baigné dans le scandale de l'Iran Contra) et le prince saoudien Bandar Ben Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaida, dans des opérations secrétes au Liban et en Iran, visant à destabiliser ces 2 pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient également l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis .
     

       

    Je ne vois pas de possibilités autres que celle de la création de Al Qaida par USA. Je crois que les activités de Al Qaida est encore plus utile et favorable que l'impérialisme soviétique pour l'exercice de la puissance américaine dans le monde. Les réseaux terroristes sont là, pour créer des désordres et c'est le désordre qui arrange les Etats Unis, qui est la seule grande puissance. Ce faisant, les Etats Unis evitent d'intervenir dans tel ou tel pays au nom de ses intérêts complexes. On ne sait pas à quel point al Qaida et USA sont en collaboration, mais aujourd'hui, le terrorisme n'a pas de nation, ni de religion et il est sous commandement des américaines.
    Et aujourd'hui, on ne sait pas vraiment ce qui se passe au moyen orient. Il y a des réseaux, des liens entre les acteurs qui se présentent à la fois comme milice et politiques et je crois que Al Qaida est là pour agir pour les américaines. Une des (ex-) alliés des américaines, la Turquie est aujourd'hui fait face à la menace permenante du terrorisme. Il me parait que PKK groupes terroriste kurde a des liens avec Al Qaida puisque d'après les recherches menées par l'armée turque, PKK utilise les mêmes armes que Al Qaida. Il n'est pas éttonant d'ailleurs que PKK s'est renforcé après la guerre en Irak en 2003: les américaines s'appuyant sur  les kurdes d'Irak, ont implicitement pris une position favorable pour PKK, ce qui fait que PKK s'est assuré des armements importants et s'est mis en contacte avec les kurdes de l'Irak. Je crois que ce sont les trois acteurs importants sur lesquels s'appuyent les américaines aujourd'hui: Barzani (kurdes d'Irak), PKK et Al Qaida...
    Enfin, c'est un sale jeu, dont on connait peu de chose. Tout ce que je viens de dire, ce sont des spéculations, mais il faut toujours essayer de voir ce qui est invisible mais essentiel.

  • AL QAÏDA : UNE FABRICATION DES SERVICES SECRETS ?

    The Power of Nightmares. Al-Qaïda, pure création des services secrets américains

    http://aucoursdureel.blogspot.com/2008/03/en-qute-de-donnes.html

    Pour ceux qui douteraient que les vrais articles de fond sur le monde mondialisé se trouvent davantage sur Internet que dans la presse écrite formatée et alignée au Nouvel Ordre Mondial, voici un exemple. Cet article est d’un certain Morice, rédigé le jeudi 13 mars 2008.

    Que j’aimerais retrouver ces débats de fond et ces informations véritables à des heures de grande écoute sur une chaîne hertzienne!(…)

    LE TERRORISME A BON DOS

    [Agoravox - 13/03/2008]

    J’ai mis en ligne récemment dans un post lors d’une conversation sur le forum Agoravox une référence qui en a étonné plus d’un, et que j’imaginais plus connu que cela : celle d’un remarquable reportage de la BBC, intitule « The Power of Nightmares », signé Adam Curtis, qui détonne plutôt dans le paysage audiovisuel ( http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/3755686.stm ) .

    Et pourtant, il n’est pas tout récent, date de 2004, a été diffusé pour la première fois par la BBC le 18 janvier 2005, et affirme sans ambages… qu’Al-Qaïda n’existe pas, tout simplement.

    Evidemment ça peut en choquer certains, même trois ans après la sortie du film. Les plus incrédules d’entre nous, qui depuis 2001 gobent tout ce que la propagande gouvernementale américaine veut bien leur faire gober (il y en a, et pas mal ici même chez Agoravox !).

    Dans ce remarquable reportage , les auteurs, qui ne sont pourtant ni islamistes ni illuminés, arrivent à démontrer avec brio que la « guerre au terrorisme » n’est qu’une création de l’esprit, et que son outil principal s’appelle Al-Qaïda, pure création des services secrets américains.

    A voir les marchés ensanglantés de Bagdad ou les attentats revendiqués, on est en droit de crier au fou. Et pourtant. A bien y regarder, nos journalistes sont plus que crédibles dans leurs assertions, Curtis étant une sommité reconnue, et rejoignent directement des thèses comme celle développées par Webster G.Tarpley, dans sa bible de La Terreur fabriquée  (aux Editions demi-lune) dont on ne saurait trop recommander la lecture.

    Dans le reportage, un ancien gradé de la CIA n’y va pas par quatre chemins : “Al Qaeda is not an organization. Al Qaeda is a way of working … but this has the hallmark of that approach.” Voilà c’est dit une bonne fois pour toutes.

    Vous vous dites que ça ne tient pas debout, comme théorie ? Et pourtant. Il faut revenir aux sources de la fondation d’Al-Quaïda pour s’apercevoir du décalage énorme entre ce qui en a été dit ou ce qu’on peut encore en dire aujourd’hui, et la réalité.

    Personne ne peut nier aujourd’hui qu’Al-Qaïda est à l’origine une créature de la CIA, qui, pour lutter contre les troupes russes avait mis en place des cellules afghanes qu’elle entraînait et qu’elle armait. Parmi ces cellules, celle d’Al-Qaïda, alors sans nom véritable, où un dénommé Ben Laden est alors simple trésorier.

    Pour s’en rappeler, il suffit de tomber sur n’importe quel reportage où l’on voit Ben Laden tirant à la Kalachnikov. Outre qu’on s’aperçoit sur les reportages qu’il ne sait pas la tenir, sa mitraillette, on s’aperçoit que ce sont les seuls documents de ce type, et qu’ils font partie des archives de la CIA et non de celles du mouvement islamiste, qui n’en a que fort peu.

    Quelques années après, on retrouve un Ben Laden traqué et amaigri filmé dans une région qui semble être le Pakistan, car l’homme est devenu à lui tout seul le représentant de ce que G.W. Bush appelle « l’axe du mal ». On lui a fait porter un chapeau que beaucoup d’observateurs trouvent trop grand pour ce frêle personnage sans aucun charisme.

    Oui, mais, entre-temps, la CIA a fait son œuvre d’information ou de désinformation, c’est selon ce qu’on considère comme bord politique à l’opération. Or, ce chapeau a été tressé de main de maître par un homme, Jamal Ahmed al-Fadl, un Soudanais présenté comme le second de Ben Laden, qui aurait quitté l’organisation pour rejoindre la CIA, via l’Erythrée, et venir habiter aux Etats-Unis en 1996, lesté de 100 000 dollars « volés à Ben Laden » selon sa propre légende. Offerts par la CIA selon une autre.

    L’homme depuis est à la base de tout ce qui a pu être raconté sur Ben Laden, ce qui induit un doute considérable sur ce qu’on peut savoir sur l’individu. Et bénéficie depuis de toutes les protections possibles, selon le « Witness Protection Program », un système calqué sur celui des repentis mafieux. Et d’une aide financière, qui atteindra 950 000 dollars, toujours offerts par le FBI en… 2001 !

    Dans un remarquable article, le Guardian, le 15 octobre 2004, revient sur notre personnage. Et précise des choses assez intrigantes : avant 2001, le nom même d’Al-Quaïda n’existait pas.

    Sur 661 détenus incarcérés au nom de la guerre au terrorisme en Angleterre, seuls 17 ont été maintenus accusés, et aucun…. n’était en relation directe avec Al-Quaïda !

    Selon les spécialistes, seuls les attentats de Madrid semblent clairement avoir eu un lien avec la nébuleuse Ben Laden, par des voies détournées. Tous les autres ont été perpétrés par des groupes distincts de terroristes sans trop de liens entre eux et surtout sans contacts aucun avec Ben Laden.

    Car ce que démontre avec brio ce documentaire, c’est le fait que le terrorisme international et la guerre au terrorisme sont étroitement liés : les pouvoirs ayant perdu de leur influence auprès des populations ont trouvé dans un phénomène comme Al-Quaïda un repoussoir idéal à leurs actions violentes (on répond à une violence par une autre violence, celle de l’Etat), les terroristes isolés trouvant dans une appellation unique un sentiment de plus grande existence que ne leur offre la réalité.

    A partir de là, les deux partis ne peuvent plus que mentir l’un et l’autre : l’un en reliant n’importe quel attentat obligatoirement à cet Al-Quaïda virtuel, l’autre étant ravi d’obtenir le label, même si son opération est peu glorieuse ou mal montée. Ce qui compte, pour les deux parties, c’est que la violence monte d’un cran : plus terribles sont les attentats, plus forte peut être la répression, quitte à la déguiser en contrôle de l’ensemble de la population du pays, ou Homeland Security.

    Quelques exemples récents vont nous montrer qu’Al-Quaïda a bon dos dans un bon nombre d’événements actuels. Aujourd’hui, depuis quelques mois, ressurgit dans l’actualité le spectre d’une « bombe sale », à savoir celui d’une bombe thermonucléaire fabriquée à la sauvette par des illuminés.

    La dernière en date provient des informations d’Uribe, ce dirigeant prêt à tout pour venger la mort de son père, y compris à désinformer sa population ou le monde entier. Cet été, c’était l’interception de traces d’uranium à la frontière tchèque, et en automne dans un ancien pays du bloc soviétique, avec en arrière-fond des annonces alarmantes sur « Al-Quaïda et la préparation d’une bombe radioactive ». On a retrouvé récemment des éléments de soi-disant « preuves » de cette préparation : leur indigence  prêterait à sourire, si le sujet n’était pas aussi grave.

    Or, en 2001, via la CIA, on apprend que, dès 1993, le groupe de Ben Laden, qui à l’époque n’a pas encore de nom, a déjà tenté d’acheter de l’uranium au Soudan  ! Très vite, donc, on charge al-Fadl de diaboliser le groupuscule en lui donnant une valeur qu’il n’a absolument pas. On récidivera de même avec Saddam Hussein et l’affaire Palme , comme si la détention d’uranium était pour le gouvernement américain l’adoubement nécessaire au statut d’organisation terroriste « sérieuse ».

    Vous avez dû vous faire la même réflexion que moi lors de cette annonce pour les Farc : vous vous êtes dit c’est ridicule, en pleine jungle de se balader avec ce matériau. Sauf si ce faisant on veut diaboliser un groupe terroriste qui n’en demandait peut-être pas tant. Et qui aurait été bien incapable de fabriquer une bombe atomique au milieu de la jungle.

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37256