LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 135
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Alger, le pouvoir a peur du scénario tunisien : première arrestation pour "tentative de renversement de l'Etat"
La chute accélérée de Ben Ali en Tunisie commence à faire trembler le régime algérien qui craint l'effet boule de neige.
Devant la perspective d'un Maghreb en marche pour se réapproprier une dignité spoliée et bafouée, le régime sclérosé, fossilisé, anticipe et sort le délit "tentative de renversement de l'Etat".C'est sous ce reproche, en tout cas, que le syndicaliste Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndical national des douanes et ex-membre dirigeant de l’UGTA, a été arrêté samedi soir à son domicile à Alger. Le Procureur de la République près le tribunal d’Alger a clairement signifié qu'il le poursuivait pour "tentative de renversement de l'Etat".
Son ordinateur et plusieurs documents ont été saisis chez lui par des agents des Renseignements généraux (RG).Selon le journal Ennahar, Ahmed Badaoui avait, dans la même journée de samedi, participé à une réunion du Comité de défense des droits et des libertés syndicaux, réunion qui a eu lieu à la rue Tanger à Alger. Le journal Ennahar a annoncé, dans son édition de dimanche, et sans préciser ses sources, que les animateurs de cette réunion allaient appeler à manifester dans les rues pour « reproduire le scénario tunisien » en Algérie.
Le régime algérien se met à avoir peur d'une simple réunion !
L'utilisation de ce délit de "tentative de renversement de l'Etat" montre, en tout cas, qu'il panique et qu'il s'attend à une série d'actions "à la tunisienne".Rappelons qu'Ahmed Badaoui est suspendu depuis novembre 2005 de ses activités syndicales au motif de « troubles graves à l'ordre public ». Il est, depuis, sans salaire et sans aucune indemnité.
La solidarité autour de Badaoui est indispensable. Elle peut constituer, concrètement, la première action réelle pour enclencher un mouvement qui prolonge le scénario Ben Ali en Algérie.
L.M.
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Ali Yahia Abdennour en direct sur Rachad TV - part 7/8
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Une base américaine à Tamanrasset
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Emeutes en Algérie : Said Saadi aux ondes de LCI
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URGENT : Ahmed Badaoui mis sous contrôle judiciaire
Alger le 17/01/2011. 16h 50
Nous venons d’apprendre par le biais des avocats que Mr Badaoui Ahmed, syndicaliste, arrêté samedi dernier par la police a été présenté ce matin au parquet du tribunal de Bir Mourad Raïs avec comme chef d’inculpation l’atteinte à la sûreté de l’Etat, avant d’être présenté au juge d’instruction dans l’après-midi. Les chefs d’inculpation ont été alors « revus à la baisse », transformés en atteinte à corps constitué et incitation à rassemblement( !!!!!!!!!!). Il a été mis sous contrôle judiciaire.
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Sidi Bel Abbès: Un jeune homme s’auto-inflige un coup de poignard en plein centre ville
Un homme de 35 ans s’est auto-poignardé, lundi 17 janvier, en plein centre ville de Sidi Bel Abbès après un vif échange verbal avec un policier assurant la circulation routière.
Sommé de présenter ses papiers après avoir « commis une infraction au code de la route », selon la police, le jeune homme a préféré s’auto-infliger un coup de poignard.
Les raisons de cet acte désespéré demeurent encore inexpliquées. L’auteur de cet acte a été transféré aux urgences médicochirurgicales de l’hôpital Hassani Abdelkader où il est toujours gardé sous surveillance médicale.
Une enquête a été ouverte par les services de police pour déterminer les circonstances exactes de ce drame qui a eu lieu au niveau des Quatre horloges, au cœur de la ville.
Abdelkrim Mammeri
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4 collégiens parmi des Harraga à Mostaganem
zoom | © D.RL’interception au large de Sidi Lakhdar d’une barque en polyester à bord de laquelle il y avait pas moins de 12 harraga aura mis fin à la tentative d’émigration clandestine à destination de l’Espagne.
C’est durant la nuit de dimanche à lundi que l’opération a été menée à son terme grâce à la vigilance des gardes cotes de Mostaganem.
Le plus tragique dans cette énième tentative d’émigration clandestine, c’est la tranche d’âge de certains clandestins. En effet, parmi les 12 jeunes interceptés, il y en avait 4 qui sont encore scolarisé au niveau du cycle moyen. Autre particularité de ce groupe, l’absence à bord de l’embarcation d’une personne adulte.
En effet, l’âge des 12 personnes interpellées varie entre 16 et 17 ans. Habituellement, à bord des embarcations, il y avait toujours un passeur chevronné ayant une bonne connaissance de la navigation entre les deux rives distantes de plus de 250 km.
Apparemment, ce groupe d’adolescents a monté toute cette opération sans passer par les circuits habituels, avec un réseau de rabatteurs et obligatoirement un bon pilote dont le rôle principal consiste à convoyer les clandestins jusqu’à la cote espagnole et revenir préparer une autre traversée.
Un commerce très lucratif au point que les frais par passagers peuvent atteindre les 20 millions de Cts.
A. Yacine
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Un jeune a tenté de s'immoler par le feu au siège de l'APW d’El Oued
Un jeune homme, Maâmir Lotfi,agé de 36 ans, a tenté de s’immoler par le feu, ce lundi 17 janvier, au siège de l’APW d’El Oued.
Selon des sources bien informées, la victime, chômeur et père de quatre enfants vivant dans des conditions difficile avait demandé à rencontrer le wali, mais sans résultat.
Devant cette situation, le jeune est sorti du siège de l'APW pour y revenir un moment après avec un bidon d’essence pour tenter de s’immoler.
Le drame a été évité de justesse grâce à l’intervention du P/APW qui a eu des brûlures aux mains.
Le jeune, transporté à l'hôpital Ben Omar Djilani d'El Oued, souffre de brûlures du 2ème degré.
Rezzag Salem Youcef
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Une vingtaine de harraga tentent le suicide collectif en haute mer à Annaba
Repérés en haute mer dans la nuit de dimanche à lundi par les gardes-côtes à Annaba, une vingtaine de harraga n’ont pas voulu obtempérer.
Ils ont décidé, contre toute attente, d’asperger l’embarcation d’essence de réserve et d’y mettre le feu.
Un véritable suicide collectif que l’intervention des gardes-côtes a fait échouer.
L’opération de secours, immédiatement déclenchée par la marine, a permis de sauver 18 d’entre eux, alors que les deux autres sont jusque-là déclarés portés disparus.
Arrivés au port de Annaba vers 5h00, ils ont été auscultés par le médecin de la Protection civile et auditionnés par la police maritime, avant d’être présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba.
Mohamed Fawzi Gaïdi
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Canada : Une marche et un rassemblement devant le consulat d'Algérie à Montréal
zoom | © blednet.comUne centaine d'Algériens résidents à Montréal ont répondu à l'appel d'un collectif initié par le professeur Omar Aktouf et l'écrivaine Zehira Houfani et d'un comité composé principalement de jeunes Algériens vivant au Canada pour soutenir le soulèvement populaire en Algérie qui a eu lieu au début du mois en cours.
Emeutes de la faim ? Rien de plus faux. Les émeutes allaient au-delà de la protestation sur la hausse des prix de certaines denrées alimentaires, selon le collectif de solidarité avec les luttes du peuple algérien pour la démocratie et l’État de droit et du Comité de Soutien de Montréal.
«Le soulèvement populaire de ces derniers jours exprime le ras le bol des populations, des jeunes en particulier, marginalisés par des gouvernants embourgeoisés qui n’ont cure de leur désarroi. Ces jeunes, qui se comptent par millions et qui sont l’avenir de l’Algérie, ont besoin de notre soutien pour arracher leurs droits à la liberté et à une vie décente dans une Algérie libérée de la dictature et promue à l’État de droit», peut-on lire dans la déclaration du collectif.
Celle-ci a été remise, à l'issue du rassemblement, ce samedi, devant le siège de la représentation algérienne à Montréal, à un des vice-consuls présents au nom des manifestants par Oamr Aktouf, Zehira Houfani et Mehdi Nacer.
Le rassemblement a été précédé par une marche le long de la rue Sherbrooke malgré le légendaire froid canadien en ce mois de janvier. « Ni souker ni zite, bye bye les parasites » (ni sucre, ni huile, bye bye les parasites), « l’Algérie aux Algériens », « Bouteflika, Tewfik fossoyeurs de l’Algérie, Dehors », « le peuple algérien a le droit à la démocratie », «les dictatures au Maghreb, c’est fini, le peuple reprend ses droits », « l’état d’urgence, jusqu’à quand ? »… sont quelques uns des slogans brandis sur les pancartes des manifestants.
«Tunisia did it, Let’s do it too » (la Tunisie l’a fait, faisons le aussi » renvoyait à ce qui se passe actuellement en Tunisie. Ironiquement, plus de 22 ans après les événements d’octobre 1988, les Algériens se retrouvent toujours à la case départ sur le plan des libertés démocratiques et économiques et sont réduits à jalouser leurs voisins dans leur révolte.
Bien que la « révolution du jasmin » focalise l’attention et s’impose dans les media locaux de Montréal, du Québec et du Canada, les organisateurs ont maintenu leur marche prévue bien avant.
Omar Aktouf, professeur aux HEC Montréal, estime pour El Watan que « Même si les situations en Algérie et en Tunisie sont comparables sur le plan de la misère et du chômage, l’Etat algérien a des moyens de répression plus important que ceux de l’Etat tunisien.» Il affirme que dans tout pays, si plus de 25% de la population n’a rien à perdre, la révolution n’est toujours pas loin. Il a appelé le premier ministre canadien, Stephen Harper, à s’inspirer de Barak Obama qui a convoqué l’ambassadeur tunisien avant la chute de Benali.
Pour Zehira Houfani, « la situation en Algérie ou en Tunisie est la même. C’est la même dictature. Le soutien occidental pour ces régimes est le même. Le prétexte du rempart anti-islamiste ou anti-terroriste ne tient pas la route ». D’ailleurs, l’appel du collectif soutient clairement que « Le peuple algérien étouffe depuis près de vingt ans sous les lois de l’état d’urgence et assiste impuissant au pillage de son pays par les barons locaux et les multinationales ».
Mehdi Nacer, jeune étudiant aux HEC Montréal, qui a été très actif sur Facebook pour mobiliser les jeunes d’origine algérienne estime que son groupe a voulu « témoigner de notre solidarité avec nos concitoyens et faire une communication positive autour de l’événement à Montréal».
Faisant montre d’une maturité politique, ce jeune Montréalais issu d’une famille aux antécédents syndicaux reconnus en Algérie, affirme que « le nombre de participants à l’événement importe peu. Quand on voit que ça va du bébé dans son berceau jusqu’aux grands-parents, on comprend bien que les gens sont conscients des enjeux en Algérie». Juste après ce rassemblement, plusieurs participants ont rejoint la grande manifestation pour la Tunisie qui s’est déroulé dans les rues du centre-ville de Montréal ou les organisateurs ont recensé près de 5 000 personnes.
Samir Ben
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Garde-fous
Par : Merzak Tigrine
Le spectre de l’islamisme étant encore là, comme en témoigne ce retour rapide sur la scène médiatique de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahdha, interdit en Tunisie, qui n’a pas raté l’occasion de se faire rappeler aux bons souvenirs des Tunisiens.
Outre le volet sécuritaire qui pose un sérieux problème aux nouveaux dirigeants de la Tunisie post-Ben Ali, c’est l’avenir politique du pays qui est au centre des préoccupations des Tunisiens car, maintenant, tout peut arriver après cette subite vacance du pouvoir. Dans ce climat de chaos, les opportunistes ne rateront certainement pas l’occasion pour se replacer. La vigilance semble être de mise pour leur barrer la route en ces moments difficiles où le peuple tunisien meurtri, mais encore sous l’effet de l’euphorie de sa victoire sur le régime de Ben Ali, risque de se faire embobiner par les récupérateurs. Le spectre de l’islamisme étant encore là, comme en témoigne ce retour rapide sur la scène médiatique de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien, Ennahdha, interdit en Tunisie, qui n’a pas raté l’occasion de se faire rappeler aux bons souvenirs des Tunisiens. Il a d’ores et déjà annoncé sa prochaine arrivée à Tunis.
Néanmoins, le déroulement hier de la réunion des représentants des partis politiques et de la société civile pour désigner les personnalités chargées de conduire le processus de transition jusqu'aux élections, prévues dans un délai de 60 jours, donne une idée sur les intentions des pouvoirs publics. En effet, l’exclusion du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) de Hamma Hammami, qui est également interdit, et des islamistes d’Ennahdha de Rached Ghannouchi, vivant en exil à Londres, de ce rendez-vous, laisse supposer que des garde-fous ont été mis en place. Ainsi, même si on laisse entendre que la porte est ouverte à tous pour participer au renouveau politique de la Tunisie, le portail n’est pas béant et sans contrôle.
Le filtre est apparemment bel et bien là pour barrer le chemin du pouvoir aux opportunistes en tout genre, “pour jeter les bases d'un véritable processus démocratique et tourner la page d'un système qui a échoué”, tel est le but recherché de ces consultations politiques. -
Tunisie Le pilote qui a refusé d’embarquer les Trabelsi applaudi
Salve d'applaudissements au beau milieu d'un vol Tunis-Air samedi : les passagers viennent d'apprendre le nom de leur commandant de bord devenu un héros pour avoir refusé la veille d'embarquer à Tunis des membres de la belle-famille honnie de l'ex-président Ben Ali.
C’est ce que rapporte l’AFP dans une de ses dépêches.
Les circonstances exactes du fait d'armes de Mohamed Ben Kilani, 37 ans, cheveux courts et fines lunettes, restent obscures mais les louanges des Tunisiens sur les réseaux sociaux lui ont apporté son quart d'heure de gloire. “J'avais embarqué les passagers, j'étais prêt à décoller pour Lyon (centre-est de la France) vendredi à 14H30 (13H30 GMT) mais je n'en ai pas reçu l'autorisation. On m'a prévenu qu'il y aurait cinq passagers supplémentaires, que c'était un ordre. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de la famille présidentielle, la famille Trabelsi. Il y a eu comme un flash dans ma tête, j'ai revu les images des évènements ces derniers jours en Tunisie et j'ai décidé de ne pas participer à cette expédition de criminels. Si je ramène cette famille, je serai un traître pour toute ma vie”, poursuit-il. “J'ai fait mon devoir en tant que Tunisien. Je regrettais de ne pas avoir pris part aux manifestations alors j'ai voulu participer au mouvement (de révolte) à ma manière”, lance-t-il fièrement. -
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Couverture médiatique Tiens, tiens ! l’APS qui couvre une conférence de Me Zehouane !
Par : Rubrique Radar
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Une fois n’est pas coutume, l’agence officielle APS a diffusé hier une dépêche sur une conférence animée par le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), Me Hocine Zehouane. Mais, est-ce vraiment la sortie médiatique de ce dernier qui a intéressé l’agence publique ou est-ce plutôt la thématique exposée ? “ Le manque de travail d'éducation et d'encadrement pour que les mouvements de revendication soient pacifiques”, voici au fait ce qu’a retenu le plus l’agence de la conférence donnée par Me Zehouane qui aurait certainement aimé que ses conférences et autres sorties médiatiques bénéficient du même intérêt de la part de l’agence. Visiblement, tout ce qui va dans le sens du discours officiel est bon à prendre, quitte à venir de l’opposant le plus farouche au régime…
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Il était derrière les milices qui sont responsables des désordres Mandat d'arrêt contre l'ex-chef de la sécurité de Ben Ali
Par : R. I./Agences
Un mandat d’arrêt a été lancé dimanche contre l'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d'être responsable des exactions actuelles contre la population, a-t-on annoncé de source officielle. “Une information judiciaire a été ouverte contre l'ancien directeur général de la sécurité présidentielle (le général Ali Sériati) et un groupe de ses collaborateurs pour complot contre la sécurité intérieure de l'État, incitation à commettre des crimes, à s'armer et provocation au désordre”, a indiqué cette source à la télévision publique tunisienne. “Le juge d'instruction du tribunal de Tunis a lancé, en conséquence, des mandats d'arrêt contre lui et ses collaborateurs”, a-t-elle ajouté. Elle a indiqué qu'il avait été établi que cet homme-clé de l'ancien régime était derrière les milices qui sont responsables des désordres récents dans la capitale et d'autres villes du pays. Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours à des membres de l'appareil sécuritaire, liés à Zine El Abidine Ben Ali, le président déchu, qui chercheraient à créer le chaos en semant la panique, pour favoriser son retour. -
Algérie. Le peuple doit prendre son destin en main
Quelques jours après la promulgation de la loi de finances 2011, des émeutes à caractère social ont éclaté à travers l’ensemble du territoire national. Elles ressemblent à s’y méprendre à celles d’octobre 1988 par leurs causes et leur composante sociologique.
Les mobiles de ces manifestations de ras-le-bol relèvent du marasme social et économique, d’absence de perspectives, résumés en une expression : la cherté de la vie. Les produits de base tels que le sucre, l’huile et la semoule sont devenus tout à la fois chers, objets de spéculation et, pour le lait en pochettes – substance du pauvre – rare. Pour acquérir ce fameux breuvage, il faut « faire la chaîne », de triste souvenir. Ce geste met en évidence la marginalisation d’une catégorie importante de la population et fait naître en soi de l’humiliation. Le légitime sentiment d’injustice est issu du dangereux rétrécissement du pouvoir d’achat et du décalage entre cette lente descente aux enfers pour les plus faibles et l’existence d’une énorme manne financière, mal gérée et/ou en partie détournée. Même la classe moyenne n’échappe pas à la crise due à la cherté de la vie. À l’évidence, le taux d’inflation officiel est truqué.
L’impunité judiciaire et l’immunité politique de la classe dirigeante, combinées à la corruption de celle-ci, exacerbent le sentiment de révolte d’une jeunesse qui veut bénéficier de la richesse nationale et vivre dans la liberté et la dignité. Tout esprit doué de raison comprend cette logique, mais l’échec du pouvoir provient certainement d’une mauvaise gouvernance et du manque d’ambition pour le pays. Octobre 1988 et ses conséquences n’ont pas guéri le système en place de son péché mignon : l’exercice du pouvoir pour le pouvoir. Le mal est ancien et profond.
En l’absence d’intermédiation crédible, parce que la société civile est muselée, les syndicats autonomes surveillés, les médias lourds aux ordres et le Parlement politiquement soumis alors qu’il est constitutionnellement déjà faible, les contestations, récurrentes depuis un certain nombre d’années, s’expriment violemment et s’en prennent souvent au patrimoine public, voire aux biens privés. Le pouvoir craint ce genre de révolte par son possible effet de contamination et éventuellement sa récupération politique, même si, au final, il arrive à maîtriser la situation par un dosage de répression et de pourrissement. La tâche est aisée quand il n’y a pas d’organisation qui structure la contestation, lui fixe des buts et la coordonne sur le terrain. Une fois l’événement maîtrisé, les mêmes méthodes seront reconduites et la prochaine tempête s’annoncera. Un jour, toutes les digues céderont dans un fracas assourdissant.
Le verrouillage de tous les canaux d’expression et l’interdiction de manifester dans les rues d’Alger, capitale et centre névralgique du pays, aboutissent logiquement à ce genre d’expression violente et désorganisée.
Face à cette situation, où les premiers morts sont annoncés, le pouvoir demeure étrangement muet. Devant l’ampleur de l’événement, ce silence donne le vertige. Est-ce un signe de contradictions non réglées ? On ne sait si ce mutisme est dû à de la désorientation ou à du mépris. Ce qui est sûr, c’est que le mépris n’a jamais occasionné que davantage de destructions et de victimes.
Avant tout, il faut arrêter la malédiction de l’écoulement du sang, épreuve fatale pour les hommes et pour tout projet. Adopter des mesures sociales et économiques pour enrayer la cherté de la vie est également une nécessité. Mais si elles ne font pas l’objet d’un accompagnement politique, elles resteront vaines car les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Dans cette perspective, la levée de l’état d’urgence est un premier palier pour établir le dialogue entre les divers acteurs de la société et instaurer les mécanismes de concertation et de régulation de la vie publique. Le déverrouillage politique, médiatique et social est une autre condition pour réamorcer le processus démocratique. Les luttes populaires et pacifiques centrées sur les droits – politiques et sociaux – et les libertés – individuelles et collectives – sont les garants d’une démocratie effective, meilleure protection des plus faibles. La plus grande subversion est de se saisir des instruments de lutte liés à cette philosophie et à cette stratégie pour permettre au peuple algérien de prendre son destin en main. Seul un nouveau processus de légitimation fondé sur la volonté populaire peut asseoir un pouvoir crédible et audible. La diversification de l’économie, la lutte contre la corruption et la distribution équitable des richesses ne peuvent être que l’œuvre d’un pouvoir à la légitimité incontestable.
L’Algérie ne manque pas d’atouts pour aller dans ce sens. Il faut faire preuve d’imagination, d’audace et de responsabilité.
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Alger, le pouvoir a peur du scénario tunisien : première arrestation pour "tentative de renversement de l'Etat"
La chute accélérée de Ben Ali en Tunisie commence à faire trembler le régime algérien qui craint l'effet boule de neige.
Devant la perspective d'un Maghreb en marche pour se réapproprier une dignité spoliée et bafouée, le régime sclérosé, fossilisé, anticipe et sort le délit "tentative de renversement de l'Etat".C'est sous ce reproche, en tout cas, que le syndicaliste Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndical national des douanes et ex-membre dirigeant de l’UGTA, a été arrêté samedi soir à son domicile à Alger. Le Procureur de la République près le tribunal d’Alger a clairement signifié qu'il le poursuivait pour "tentative de renversement de l'Etat".
Son ordinateur et plusieurs documents ont été saisis chez lui par des agents des Renseignements généraux (RG).Selon le journal Ennahar, Ahmed Badaoui avait, dans la même journée de samedi, participé à une réunion du Comité de défense des droits et des libertés syndicaux, réunion qui a eu lieu à la rue Tanger à Alger. Le journal Ennahar a annoncé, dans son édition de dimanche, et sans préciser ses sources, que les animateurs de cette réunion allaient appeler à manifester dans les rues pour « reproduire le scénario tunisien » en Algérie.
Le régime algérien se met à avoir peur d'une simple réunion !
L'utilisation de ce délit de "tentative de renversement de l'Etat" montre, en tout cas, qu'il panique et qu'il s'attend à une série d'actions "à la tunisienne".Rappelons qu'Ahmed Badaoui est suspendu depuis novembre 2005 de ses activités syndicales au motif de « troubles graves à l'ordre public ». Il est, depuis, sans salaire et sans aucune indemnité.
La solidarité autour de Badaoui est indispensable. Elle peut constituer, concrètement, la première action réelle pour enclencher un mouvement qui prolonge le scénario Ben Ali en Algérie.
L.M.
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QUATRE IMMOLATIONS PAR LE FEU À TRAVERS LE PAYS Contagion tunisienne
La ville d’Oum-El-Bouaghi, dans l’Est algérien, s’est réveillée hier matin sur une tentative d’immolation par le feu, sur une aurore froide chargée d’angoisse, d’inquiétude et de peur. En haut de la tour de la caserne de la Protection civile, un pompier, auquel la direction venait de signifier sa mutation dans une ville du sud, a menacé de s’asperger d’essence et de s’immoler. Il finit, après promesse du wali, de renoncer à son suicide.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - M.K., agent de la Protection civile, percevant un salaire mensuel de 18 000 DA, fait partie du lot des gens ordinaires qui vivent d’oignons et d’eau pas toujours disponible. Avec un salaire à peine plus haut que le salaire national minimum garanti (SNMG), dans un pays où 5 litres d’huile coûtent, après intervention du gouvernement, 600 DA, M.K. devait éprouver même des difficultés à rêvasser de lendemains meilleurs, tant est qu’on ne dort pas d’un sommeil apaisé quand on est dans pareille situation. La Direction de la Protection civile d’Oum-El- Bouaghi ayant décidé par mesure disciplinaire de le muter vers une ville du Sud algérien, il a résolu, lui, de voyager pour l’éternité, de passer de vie à trépas. N’était l’intervention du wali d’Oum-El-Bouaghi, qui a su le persuader de renoncer à son suicide, M.K. aurait accompli son voyage. Un voyage qu’il avait choisi d’entreprendre aux premières aurores. C’est à 5 heures du matin qu’il a, en effet, escaladé en haut de la tour de la caserne, armé de bouteilles remplies d’essence, avec à l’idée de s’asperger et de s’immoler. Il y est resté jusqu’aux environs de 8 heures, avant de daigner remettre les pieds sur terre au sens propre comme au figuré. Le wali d’Oum-El- Bouaghi, qui a accouru sur les lieux où le drame se préparait, lui a promis de prendre en charge son cas et de solutionner son problème. M.K. en est redescendu convaincu. Extrême gravité d’une désespérance sociale qui est allée crescendo au fil des années, l’immolation par le feu tend à gonfler la statistique en Algérie. Samedi, soit la veille de cette tentative de suicide avortée, dans la ville minière de Boukhedra, dans la wilaya de Tébessa, un jeune s’est immolé, décontenancé qu’il a été par la réponse du P/APC auprès de qui il n’en finissait pas de solliciter un emploi. Le maire lui aurait suggéré de prendre exemple sur le jeune Tunisien Mohamed Bouazizi, le jeune qui, en s’immolant par le feu, a allumé la révolte qui chassa du pouvoir Zine el Abidine Ben Ali. Le jeune Tebessi, Bouterfif Mohcene, âgé de 27 ans et père de deux enfants, est malheureusement passé à l’acte. Vendredi, c’est Jijel qui a été le théâtre d’une tentative d’immolation par le feu. Un jeune, âgé de 26 ans, s’est aspergé d’essence et s’est brûlé dans le centre-ville. Le même jour, un autre jeune a incendié le logis de fortune qu’il partageait avec sa famille dans la commune de Aïn Bénian. Ce jeune, qui a vu son père subir des brûlures dans l’incendie, a commis son geste par dépit, du fait d’une situation sociale précaire. Trois jours auparavant, à Bordj-Menaïel, dans la wilaya de Boumerdès, un jeune, non retenu parmi les bénéficiaires de logements sociaux, s’est immolé dans le bureau même du chef de daïra. Ça faisait 11 ans que ce jeune attendait désespérément l’attribution d’un logement social. Bien avant que le jeune Tunisien Mohamed Bouazizi ne s’immole, des Algériens y avaient recouru. L’on se rappelle ce citoyen de Djelfa qui a tenté de s’immoler par le feu en 2005, dans l’enceinte même de la maison de la presse Tahar-Djaout. Après lui, d’autres citoyens ont recouru au même procédé pour mettre fin à leurs jours, à leurs souffrances. En juin dernier, c’est au niveau du tribunal de Hussein-Dey qu’un vieux, objet d’une expulsion de son local commercial, s’est aspergé d’essence et a menacé de gratter un bâton d’allumette. Forte symbolique de la détresse sociale que ces immolations à répétition. Plus forte que cette mutilation à laquelle avait recouru un citoyen de Bordj-Bou- Arréridj qui, rongé par la honte d’un homme incapable de nourrir sa progéniture, faute d’emploi, s’est coupé la verge. Ces immolations par le feu, ces mutilations sont autant de cris d’alarme dans une société qui vit mal, où les libertés sont bâillonnées, le pouvoir d’achat insupportablement érodé. L’on sait de fraîche révolution que lorsque se perpétue ce genre de suicides, les déflagrations sociales ne sont pas loin.
S. A. I. -
«Le Bien est en nous et le mal est en nous», Mohamed Boudiaf, Annaba le 29 juin 1992
par Nacer Boudiaf
Cher père, à l'approche de la date de ton retour en Algérie, le 16 janvier 1992, je me suis rappelé ton discours inachevé de Annaba où, quelques minutes avant le lâche assassinat, transformé en «acte isolé», tu disais : «le bien est en nous et le mal est en nous».
Cependant, le Bien est devenu une denrée rare et à ce propos, il y a quelques jours le mal qui ronge la jeunesse depuis des mois, voire des années, s'est exprimé, à la suite, dit-on, d'une hausse de prix de certaines denrées, pour, encore une fois, faire sortir le mal qui est en nous.
Entre le Bien et le Mal, nous tournons en rond. Jamais le pays n'a été aussi riche dans une conjoncture où jamais sa jeunesse n'a ressenti autant le mal profond.
L'Ecole que tu qualifiais de sinistrée a été purement et simplement incendiée en 2011. Le mal qui ronge ceux qui ne veulent pas que l'enfance et la jeunesse s'instruisent sont maintenant très fiers de voir l'huile jetée sur le feu en vue de provoquer, encore une fois, d'importants dégâts à l'école.
Sommes-nous en pleine réalisation de la prophétie de Si Larbi Ben M'Hidi qui, un jour, te confiait: «j'ai peur pour l'Algérie de demain» ?
«Demain le jour se lèvera», a prédit Si Ferhat Abbès, dans son livre publié à titre posthume. Abbès, une autre grande figure qui a donné toute sa vie en bien au pays pour se voir récolter le mal, tout le mal de certains hommes de notre pays, après l'indépendance.
Mais il ne faut plus se berner de vœux pieux. Le jour ne se lèvera que quand le pays connaîtra une refonte fondamentale des Partis clés en main qui font semblant d'animer la vie politique. Un nouveau cahier des charges des Partis politiques devra être conçu sur une base saine, claire et transparente.
Le jour se lèvera quand la sphère économique sera régie par le simple principe de 1+1= 2.
Le jour se lèvera quand nos dirigeants deviendront plus jeunes que l'Etat qu'ils dirigent. L'Etat algérien moderne, issu de l'indépendance en 1962, n'a pas encore cinquante ans. Ses dirigeants sont tous, sans exception, plus âgés que lui.
Le jour se lèvera quand nos institutions seront gérées selon leurs statuts et non selon l'humeur du jour de ceux qui sont supposés les gouverner.
Le jour se lèvera quand des Ministres, informés publiquement d'innommables trafics dans leurs Départements ministériels, auront la dignité de présenter leur démission, en attendant la justice.
Le jour se lèvera quand la justice ne se contentera pas de bâtir de belles Cours et de beaux tribunaux, mais veillera à ce que de moins en moins d'hommes et de femmes aillent devant la justice.
Le jour se lèvera quand ceux, encore vivants, demanderont pardon à tout le peuple algérien pour lui avoir fait croire, depuis l'indépendance jusqu'à ton retour en 1992, que la «culture algérienne était seulement arabo-musulmane», l'imputant ainsi, pendant trois décennies entières, de sa dimension naturelle, la berbérité.
Le jour se lèvera quand ceux, encore vivants, demanderont pardon aux mémoires de Abbane, Abbès, Boudiaf, Ben Boulaid, Krim, et tant d'autres, pour le mal qui a été causé à ces grandes figures de la Révolution du 1er Novembre 1954.
Le jour se lèvera quand nous éduquerons une société à mieux respecter la femme et la verdure, et à considérer la fille et le garçon sur un pied d'égalité.
Le jour se lèvera quand les milliers de logements construits par l'Etat seront habités par les vrais nécessiteux et non faire l'objet de crapuleux marchandages pour satisfaire les besoins bassement matériels de ceux qui en profitent actuellement.
Le jour se lèvera quand, au lieu d'aller casser les biens publics et privés, la jeunesse aura la permission de s'asseoir gentiment face aux palais présidentiel et gouvernemental pour afficher des pancartes exprimant le mal qu'elle ressent.
Le jour se lèvera quand l'Algérie qui fait l'objet de grandes convoitises par ses frères et encore plus par ses ennemis, sera plus noblement considérée et respectée par sa jeunesse qui s'adonne malheureusement à l'aventure des «harraga».
Le jour se lèvera quand notre Télévision Nationale n'aura plus besoin de 50 minutes pour essayer de convaincre le peuple à travers ses lamentables «J.T.» du 20 heures.
Enfin, le jour commencera à se lever si cette modeste contribution est publiée par nos quotidiens sans que je sois touché dans mon intégrité physique et morale. Moi et beaucoup d'Algériens fiers de l'être, souhaitons que le jour se lèvera un jour, non pas pour nous, ni même pour nos enfants, victimes des dernières décennies, mais au moins pour nos petits enfants. -
La France lâche ses anciens amis
par Abed Charef
La France change d'attitude envers le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali. Un retournement bien tardif.
Le geste se voulait fort. Magistral. Une gifle. Un coup fatal et définitif qui fera date dans l'histoire des relations internationales et qui donnera à réfléchir à tous les dictateurs. Au moment où il fuyait son pays, chassé par la rue en colère, le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali s'est vu clairement signifier qu'il était indésirable en France. Le pays de Nicolas Sarkozy et d'Eric Besson ne pouvait accueillir un homme aussi encombrant. Il n'y a pas plus de place pour les dictateurs retraités en France.
Certes, un tel message ne pouvait être dit officiellement. Tradition d'accueil oblige, ni le chef de l'Etat français ni ses ministres ne pouvaient faire une telle annonce. Mais les autorités françaises se sont arrangées pour faire répercuter cette position durant la nuit, puis dans la journée de samedi 15 janvier. Il fallait absolument que ça se sache, que le monde entier le sache, d'autant plus que Ben Ali avait choisi un autre pays d'accueil, l'Arabie Saoudite en l'occurrence, pays d'Islam et donc plus apte à héberger les anciens dictateurs.
Le geste est très habile, disent les experts et spécialistes. Par une simple suggestion, Nicolas Sarkozy voulait rafler la mise. Il voulait à la fois flatter la rue en ébullition à Tunis, en faisant semblant d'accompagner la revendication démocratique, rassurer la communauté tunisienne installée en France, donner des gages à la Françafrique, effacer deux décennies de complicités, de compromissions et de trahisons, et se donner bonne conscience. Le coup est osé. Il n'y a que Nicolas Sarkozy pour tenter un tel coup de bluff.
Mais le coup était grossier. Car même s'il est de bonne guerre de la part de Nicolas Sarkozy de défendre les intérêts de son pays, et même s'il faut reconnaître qu'il ne recule devant rien pour y arriver, il n'en demeure pas moins qu'il est impossible que son coup réussisse cette fois-ci. Car la compromission a été si forte, la complicité si évidente, que personne ne sera dupe.
Le régime du président Zine El-Abidine Ben Ali constituait la solution prônée par la France pour les pays du Sud de la Méditerranée. Une répression féroce, mais soft. Une république de façade, mais une régence de fait. Toutes les libertés démocratiques confisquées, du moment qu'on le fait au nom de la lutte contre l'islamisme. Un appui politique, diplomatique, financier, du moment que les millions de touristes peuvent séjourner tranquillement en Tunisie, sans jamais tomber sur le cadavre caché dans l'armoire.
Cette position n'est ni nouvelle ni innovante. En 2003 déjà, Jacques Chirac avait balayé d'un revers de la main la question des Droits de l'Homme, avec sa fameuse déclaration selon laquelle le premier des Droits de l'Homme, c'est celui de se nourrir. Et tant que la Tunisie nourrissait les siens, on pouvait occulter les libertés.
Plus tard, en 2008, Nicolas Sarkozy renouvelait cette bénédiction. «L'espace des libertés progresse» en Tunisie, avait dit le chef de l'Etat français qui, lors d'une visite à Tunis, refusait d'adopter la position d'un donneur de leçons car, selon lui, «la Tunisie a fait le choix volontaire de la démocratie». Des louanges et des fleurs à faire rougir l'homme qui l'accueillait dans la capitale tunisienne.
La visite de Sarkozy avait par ailleurs donné lieu à une ridicule partie de cache pour organiser une rencontre entre Rama Yade, folklorique secrétaire d'Etat chargée du dossier, et des militants des Droits tunisiens de l'Homme. Quant à Bernard Kouchner, il était devenu sourd-muet. Michèle Alliot-Marie, qui lui a succédé, est restée dans la même ligne. Elle a même suggéré une assistance de la France pour une répression plus soft. «Le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité» a été proposé à la Tunisie pour «permettre de régler des situations sécuritaires de ce type», a-t-elle dit alors que la Tunisie était sur le point de basculer.
A l'opposé de cette démarche, le journal «Bakchich», qui adopte une position très dure envers le système tunisien, a été contraint de déposer le bilan. Nicolas Beau, principal animateur de ce site, avait coécrit, avec Catherine Gracier, «La régente de Carthage, mais basse sur la Tunisie», un livre consacré à la première dame de Tunisie. Tout un symbole. -
Ait Hamouda (loi de finances 2010)
Ait Hamouda (loi de finances 2010)
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Said Sadi sur France Inter
Saïd Saadi
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APPEL DE AHMED BENBITOUR Pour le rassemblement des forces du changement
La nation est en danger et le pays est à la dérive. C’est le moment d’exprimer notre solidarité avec notre jeunesse. Les mécontents, c’est-à-dire l’immense majorité de notre peuple, n’ont aucune confiance dans ce pouvoir. Ils ne réagiront positivement à aucun geste des autorités en place. C’est l’impasse. Cette double violence du pouvoir et de la société menace de devenir incontrôlable à tout moment. Le rassemblement auquel nous appelons tous nos concitoyens se fixe les objectifs immédiats suivants : 1. Unifier les forces du changement, pour obtenir l’instauration des conditions minimales du changement pacifique : la levée de l’état d'urgence, l’ouverture du champ politique avec la possibilité de créer de nouveaux partis politiques représentatifs de la population et de la jeunesse en particulier, ainsi que l’ouverture du champ médiatique. 2. Promouvoir, par une saine compétition politique arbitrée par le peuple lors d’élections non manipulées, l’arrivée à tous les échelons du pouvoir d’une nouvelle génération de dirigeants politiques, compétents et honnêtes, aptes à mener un véritable programme de développement assis sur un projet démocratique et moderne, et à bâtir des institutions et des mécanismes de gouvernance et de fonctionnement solides et modernes. 3. Sauvegarder les ressources de l’Algérie par la mise en œuvre des prérogatives de contrôle sur l’exécutif d’un parlement légitime en ce qui concerne les recettes d’hydrocarbures. Les citoyens qui se joignent à cet appel prennent l’engagement de ne pas utiliser le combat de la jeunesse de 2011 à des fins personnelles ou idéologiques, ni d’attiser la violence entre Algériens, ou de prôner l’anarchie ou l’effondrement de l’administration ou de l’Etat. C’est le moment de penser à nos enfants et de construire l’Algérie dont ils vont hériter. Mobilisés et unis, rien ne nous sera impossible. Vive l’Algérie ! Dr Ahmed Benbitour - Janvier 2011
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Général Rachid Ammar : Officier d’Honneur
« L’armée ne tire pas » : l’homme fort de la Tunisie est généralPar Samy Ghorbal, Rue89, 16 janvier 2011
(De Tunis) Sur le papier, Fouad Mebazaa est officiellement président par intérim. Mais l’ancien président de la Chambre des députés, 78 ans, est un homme à la santé chancelante, qui n’a ni autorité, ni envergure, ni ambition. Il ne voulait pas du pouvoir et n’a pas été préparé à l’exercer.
Le vrai homme fort n’est donc ni le Président, ni le chef du gouvernement, Mohamed Ghannouchi, un technocrate spécialiste des questions économiques et financières, mais Rachid Ammar, le chef d’état-major de l’armée de terre.
Limogé par Ben Ali pour avoir refusé de tirer sur le peupleAgé de 63 ou 64 ans, ce Sahélien natif de Sayada, une petite bourgade du littoral, était totalement inconnu du grand public il y a encore quelques semaines. Mais il a eu le courage de s’opposer à Ben Ali, quand le dictateur tunisien a appelé la grande muette à la rescousse pour mater l’insurrection populaire dans les villes de Kasserine, Thala et Sidi Bouzid.
« D’accord pour déployer les soldats, afin de calmer la situation, mais l’armée ne tire pas sur le peuple », a-t-il fait savoir. Limogé séance tenante par Ben Ali et assigné à résidence, il a été rétabli dans ses fonctions par Mohamed Ghannouchi le 14 janvier, lors du dénouement de la crise.
La retenue de l’armée a évité un effroyable carnage. Fidèle à une tradition de non-ingérence dans les affaires politiques héritée de la présidence Bourguiba, elle a
tenu à ne pas apparaître sur le devant de la scène. Mais c’est bien elle qui a rendu possible le départ de Ben Ali.« Elle a joué un rôle déterminant et s’est clairement placée du côté de la transition », commente Néjib Chebbi, fondateur du Parti démocratique progressiste, un des principaux chefs de file de l’opposition, qui est pressenti pour participer au gouvernement d’union nationale.
Ben Ali a marginalisé l’armée au profit d’une police pléthorique
Fondée en 1957, l’armée tunisienne, qui n’aurait donc pas tiré un seul coup de feu contre les manifestants, a été délibérément marginalisée par le président Ben Ali au profit de l’autre composante de l’appareil sécuritaire, la police, dont les effectifs (120 000 hommes) ont quadruplé au cours des vingt dernières années.
Avec seulement 35 000 hommes – dont 27 000 pour l’armée de terre – l’armée tunisienne est sous-dimensionnée et sous-équipée. Elle ne possède que douze hélicoptères. Quatre sont affectés à la surveillance du couvre-feu dans la capitale, et tournoient toutes les nuits au-dessus de Tunis et sa banlieue, pour sécuriser l’agglomération et prévenir les exactions des miliciens inféodés à l’ancien régime.
Zine el-Abidine Ben Ali, qui était lui-même militaire, se méfiait de ses frères d’armes. En avril 2002, un mystérieux accident d’hélicoptère avait décapité l’état-major des forces terrestres au grand complet. Et tué les treize plus hauts gradés, dont le chef d’état-major, le général de brigade Abdelaziz Rachid Skik, personnalité très respectée de la troupe.
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Lotfi Double kanon (halkou l'bled) by SA3RA
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Un jeune tente de s’immoler par le feu à Mostaganem
zoom | © ElwatanTouati Senouci sur son lit d'hôpital
Un jeune homme s’est aspergé le corps d’essence dimanche matin. Senouci Touat, 34 ans, chômeur de son état s'est présenté face à la direction de la sureté de wilaya pour commettre cet acte de désespoir.
C'est grace à l’intervention d’agents de l’ordre présents en nombre que le drame a été évité de justesse. En effet, c’est au moment où le jeune homme mettait le feu à son corps, qu'il est rapidement pris en charge par des policiers qui parviendront à éviter la propagation du feu qui avait pris au niveau des jambes.
Accourus depuis leur caserne centrale, des éléments de la protection civile, distante d’une centaine de mètres du lieux de l’incident lui prodigueront les premiers soins avant de le transférer vers le service des urgences de Tigditt où il a été mis sous observation.
Agé d’une trentaine d’années, l’homme exhibait plusieurs demandes d’embauche, ainsi que des lettres adressées à différentes administrations, malheureusement, elles sont demeurées sans suite. La police judiciaire a ouvert une enquête.
Yacine Alim
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EMEUTES EN ALGERIE: ATTENTION A LA PROVOCATION
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اضواء على الأحداث - عبد الباري عطوان| Emeutes Algérie & Tunisie
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Algérie , Emeutes , Une crise sociale aux conséquences imprévisibles