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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 131

  • boutef aux escrocs de la liberte'

  • Tizi Ouzou : Marche des étudiants le 1er février

      El Watan, 24 janvier 2011

    Le mouvement de protestation des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou s’est durci ces derniers jours.

    Les étudiants ont gelé, hier, les cours et les TD, et ont organisé un rassemblement au niveau du campus universitaire de Hasnaoua, au cours duquel ils ont évoqué la situation socio-pédagogique qui prévaut au niveau des cités et campus, mais aussi la situation politique actuelle du pays.

    Sur le plan pédagogique, les étudiants demandent le maintien du système d’enseignement classique, la réouverture du concours de magistère et l’accès des étudiants en sciences juridiques au Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
    Les étudiants de l’université de Tizi Ouzou ont, en outre, dénoncé la répression exercée par le pouvoir pour empêcher toute action allant dans le sens du changement. Ils  appellent à cet effet à la mobilisation de la communauté universitaire, la société civile ainsi que «les forces agissantes de l’opposition démocratique» et les syndicats autonomes «pour un changement démocratique radical et pacifique dans le pays». Ils ont ainsi appelé à une marche pacifique et ouverte à la société civile pour le 1er février prochain à 10h du campus de Hasnaoua vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. La marche aura lieu pour exiger la sauvegarde du caractère public de l’université et demander une prise en charge socio-pédagogique effective dans les campus universitaires.

    La manifestation aura pour slogans : «Pour une université publique» et «Pour les libertés démocratiques», selon la déclaration des représentants des étudiants. Selon un membre de la coordination locale des étudiants (CLE), «les problèmes que les étudiants vivent à l’université découlent du régime politique qui a basé son fonctionnement sur la répression, la fraude  et la corruption. Le plan des dirigeants, selon lui, est de stériliser l’université, de bloquer le développement de la région, pour empêcher toute réflexion allant dans le sens du changement».
    Les intervenants n’ont pas manqué de dénoncer par ailleurs l’état d’urgence «qui s’est transformé en état de siège dans le pays», et demandent également le déblocage du champ médiatique.

    Djemaâ Timzouert

  • Succession de Boutef et Mossad en menu principal à Paris

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    Sous les yeux bienveillants de la DGSE (services de renseignements français), particulièrement attentive de ce genre d’activités, un dîner fastueux a rassemblé environ une quinzaine de personnes dans un restaurant appartenant à homme d’affaires algérien situé au 20ème arrondissement de Paris. Parmi les participants à ces «agapes nocturnes», deux anciens généraux de l'armée nationale populaire, un patron d'un grand groupe économique (agro-industrie), un ancien premier ministre et des hommes d'affaires algériens résidents en France. Les généraux de l’ANP, qui d'habitude restent très discrets, notamment lorsqu'ils rencontrent leurs compatriotes à l'étranger, n'ont pas hésité à évoqué, en long et en large cette fois-ci, leurs craintes quant à l’avenir de l’Algérie. Les convives, tous très proches des cercles du pouvoir, ont évoqué l'absence de relève dans le cas où il arriverait malheur au président Bouteflika, qui malgré les divergences et les tiraillements, demeure une garantie pour le pays dans cette période critique.
    Ces généraux, toujours proches de l'appareil, ont affirmé lors de ce dîner que les désaccords sur presque tous les points sont flagrants entre les différends clans du pouvoir. Ils ont tiré la sonnette d’alarme quant aux règlements de comptes qui font rage entre les différentes ailes de l'establishment. D’ailleurs, le dernier acte en date qui est venu étayer leurs arguments, est l'arrestation du directeur général du port d'Alger survenu il y a quelques jours.
    Un autre volet a également attisé les craintes des « convives nocturnes » parisiens.  Il s’agit de l'arrestation par les autorités algériennes de 6 agents du Mossad voyageant avec des passeports espagnols, italiens, et ukrainiens  dans la ville de Hassi Messaoud (région où se concentre les sites pétrolier et gazier les plus important du pays) et dans la ville d'Oran. Pour les généraux qui participaient au dîner, cela est un signal fort de la dégradation de la situation en Algérie et de l’inquiétude que cela inspire à plusieurs pays que la succession de Bouteflika inquiète sérieusement.

  • L'attitude de la Libye suscite la méfiance des Tunisiens

    Tunis Envoyée spéciale - Griffonné à la va-vite sur un morceau de carton, un slogan se distinguait des autres, mercredi 19 janvier, dans la manifestation qui a rassemblé à Tunis, la capitale, plusieurs centaines de personnes dans un climat très calme. "La Tunisie aux Tunisiens. Non à l'intervention étrangère", pouvait-on lire.

    La France, au coeur d'une folle rumeur qui lui prêtait l'intention, au plus fort du soulèvement tunisien, de débarquer des troupes armées à Bizerte, une ville sur la côte nord, aurait pu être interpellée. Mais la première source d'inquiétude, ici, reste d'abord la Libye.

    Depuis les déclarations de Mouammar Kadhafi, au lendemain de la chute de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, le 15 janvier, le sujet est pris très au sérieux.

    "La Tunisie vit désormais dans la peur", avait souligné le dirigeant libyen, dans un discours relayé par l'agence de presse Jana. "Des familles peuvent être attaquées et massacrées dans leurs lits, et les citoyens dans la rue tuent comme s'il s'agissait de la révolution bolchevique ou américaine", avait-il affirmé avant d'ajouter : "A quoi cela sert-il ? A renverser Zine El-Abidine ? Ne vous a-t-il pas dit qu'il s'effacerait dans trois ans ? Soyez patients pendant trois ans et vos enfants resteront en vie."

    La "leçon" du "Guide de la révolution" a été perçue comme une menace à peine voilée. "Cette inquiétude est légitime, observe l'économiste Mahmoud Ben Romdhane, membre du parti Ettajdid (ex-communiste), car il détient des leviers de pression."

    Pour beaucoup, la réaction du chef de l'Etat libyen pourrait ne pas se limiter aux aspects économiques mais prendre la forme de représailles directes, avec l'envoi d'armes et de mercenaires. Prenant la parole à l'aéroport de Tunis-Carthage, le président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme, Kamel Jendoubi, de retour en Tunisie le 17 janvier après un exil de dix-sept ans en France, avait lancé : "Kadhafi risque de mettre le paquet pour créer le chaos en Tunisie. Il ne faut surtout pas qu'il déstabilise le pays."

    L'inquiétude est partagée. "Il suffirait qu'il ferme sa frontière et cela poserait un grave problème économique pour la Tunisie", dit-on de source diplomatique américaine. "Si j'étais tunisien, mon principal souci, ce serait la Libye", acquiesce un diplomate occidental.

    L'ancien président tunisien, si l'on en croit son ambassadeur à l'Unesco, Mezri Haddad, démissionnaire quelques heures avant sa chute, "a sollicité l'aide de la Libye pour qu'elle intervienne".

    L'arrestation d'Ali Seriati, le chef de la garde présidentielle de M. Ben Ali, à Ben Gardane, près de la frontière tuniso-libyenne, a renforcé les craintes de ceux qui dénoncent la présence massive, de l'autre côté, de fidèles de l'ancien chef de l'Etat réfugiés sur un "territoire sûr".

    Combien seraient-ils ? Plusieurs centaines, assurent certains. A posteriori, l'hommage appuyé de l'ex-chef de l'Etat tunisien à son homologue libyen, dans l'un des discours prononcés avant sa fuite, pour le "remercier" d'avoir proposé d'accueillir les jeunes chômeurs tunisiens sur son sol, a été réinterprété comme un message de soutien, presque un code, entre les deux dirigeants.

    "Ce qui s'est passé en Tunisie, analyse Souhayr Belhassen, la présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), c'est la chute du mur de Berlin dans le monde arabe, avec des conséquences partout."

    Comme en écho, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, réunie mercredi soir à Charm-El-Cheikh, en Egypte, sur le développement économique et social des pays arabes, est revenu sur le sujet. "Ce qui arrive en Tunisie, a déclaré M. Moussa, (...) n'est pas sans rapport avec les sujets discutés lors de cette réunion : le citoyen arabe en est arrivé à un niveau d'exaspération jusqu'ici inégalé."

    Pour Mme Belhassen, cette préoccupation affichée est à double tranchant : "Cela révèle l'irréversibilité de la révolution tunisienne mais également la véritable haine qu'elle suscite, notamment en Libye." L'Europe et la France, conclut-elle, "devraient ouvrir les yeux sur ce danger".

    Forte, selon les estimations les plus optimistes, de 45 000 hommes, l'armée tunisienne, devenue populaire depuis la chute de l'ancien régime, apparaît plus que jamais comme un rempart aux yeux de la population.

    Bien que mobilisée pour protéger les sites sensibles de la Tunisie depuis le départ de M. Ben Ali, notamment dans la capitale, elle se serait gardée, cependant, de dégarnir sa frontière dans le Sud-Est.

    Isabelle Mandraud

    Le premier conseil des ministres de l'après-Ben Ali

    L'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali - dont 33 membres de la famille auraient été arrêtés au cours des derniers jours - envisageait de rentrer de son exil saoudien. Il en aurait été dissuadé par le premier ministre, Mohammed Ghannouchi, avec qui il se serait entretenu par téléphone, a révélé Najib Chebbi, un opposant devenu ministre.

    Jeudi 20 janvier, le premier conseil des ministres post-Ben Ali devait se réunir. La veille au soir, quatre postes étaient cependant toujours vacants après la démission d'autant de ministres. Par leur geste, ils entendaient protester contre le maintien de huit anciens responsables du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti-Etat de l'ancien régime, aux postes clés du gouvernement.

    Article paru dans l'édition du 21.01.11

  • Les poubelles de l’Histoire”

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    Comme a dit  V. Hugo «  rien n’est  plus fort  qu’une idée qui a fait son chemin » 
    Le « Yes we can » de Barack Obama, qui avait fait la sienne c’était, juste hier et a débarrassé l’Amérique  du fou le plus dangereux  pour la planète à l’instar d’un certain Hitler ou Khomeiny.
    Avant-hier c’était un petit peuple, relégué au rang d’indigène de seconde zone qui, a osé défier l’une des plus grandes puissances du monde, armé de simples fusils de chasse mais, de beaucoup de détermination pour la bouter dehors.
    Aujourd’hui, un petit peuple modeste vient de nous donner une leçon magistrale.
     C’est petit peuple « gentil …et… ami…» comme le montre  le prisme des grands placards publicitaires des agences de pub. qui vantent les merveilles de ses plages et  la gentillesse de sa population indigène.
     Seulement  nul  n’a voulu  sonder ni, son cœur ni, daigné regarder sa condition.
    Il vient de bouter dehors ses tyrans armé , de simples slogans et beaucoup de détermination.
    Celle-ci fera date et sera une référence plus tard dans les cours de sciences po. et de  l’ENA et, autres écoles des futures élites…
     Il faut toujours se méfier du peuple car sa mémoire est  longue et plus solide que les slogans publicitaires.
    A l’instar des digues que l’homme  construit vainement pour contrer les raz de marée qui déferlent  un peu partout dans le monde, la révolte des peuples méprisés  n’a pas de remparts.
    Comme dame Nature le peuple est doté d’une grande patience, mais gare aux dépassements ! 
    Toutes les dictatures devraient méditer sur la  déferlante des masses quand  elles sont humiliées et « overdosées ».
    A trop tirer  sur la corde elle se casse alors, il n’y aura ni police, ni armée ni milice, ni aucune parade  (même sponsorisées par le savoir faire des plus grandes puissances du monde)  pour canaliser le flux naturel de l’histoire.
    L’homme est impuissant devant la colère de la nature, alors que les puissants sont lâches devant la révoltes des méprisés.
    Le mépris de ces dirigeant est à la mesure de leur  lâcheté  qui, à la moindre alerte font le plein de kérosène pour détaler loin de leurs méfaits pour prendre refuge chez des pays amis protecteurs des « droits de l’homme  en cavale ».
    Ils abandonnent alors derrière eux tous leurs biens mal acquis et, accessoirement toute une armée de petits zélés, de petits chiens de garde qui sous traitaient leurs combines. 
    Ces derniers devraient méditer alors sur les leçons de l’Histoire et, sur leurs sort.
    Si leurs maîtres seront relégués aux poubelles de l’Histoire eux, seront jetés simplement aux poubelles.
    Ils auront beau essayer de vendre chèrement leur peau, ce ne sera qu’un baroud d’honneur car la déferlante sera toujours plus forte.

    S.Ouidir

  • Bouteflika démasqué : 1. La révélation américaine

    A sa douzième année de pouvoir, le président Abdelaziz Bouteflika a perdu tout son vernis et finit dans l'indignité qui s'empare inévitablement de tout autocrate. Quelques exemples. 

    La victoire de Bouteflika à l'élection présidentielle du 9 avril 2009 était truquée. C'est un câble diplomatique classé "confidentiel" révélé par Wikileaks et datant du 13 avril 2009 qui l'affirme. Les diplomates américains relèvent dans ce câble les dérives d'une stratégie que le gouvernement Algérien a mis en place pour booster "la fraude".

    Abdool Rahman, le chef de la mission des observateurs mandatés par les Nations Unies, a crié au scandale. Lors de ses entrevues avec des diplomates américains, cet observateur onusien a confié que le gouvernement Algérien à largement utilisé "la fraude" durant cette élection présidentielle pour bourrer les urnes.

    Ainsi, "pour chaque inquiétude que nous soulevions, le gouvernement pouvait sortir un point du code électoral", a dénoncé Abdool Rahman qui a parlé de "procédures compliquées" utilisées par les autorités Algériennes pour "maintenir l'apparence de transparence" !

    Par ailleurs, "à l'exception de Bouteflika", aucun candidat ou partis de l'opposition "n'a eu" suffisamment "accès aux médias pendant la période de campagne officielle" s'étalent du 19 Mars  au 7 avril, signale encore  Abdool Rahman  qui a ajouté que tout au long des élections, les partisans du boycott "ont été interdits de s'exprimer".

    De leur côté, les diplomates américains rapportent que les chiffres de la participation donnés par le ministre de l'Intérieur, dirigé à l'époque par Yazid Zerhouni, ont été "largement exagérés". Et pour cause, les fonctionnaires de l'ambassade US à Alger ont constaté à travers plusieurs visites sur le terrain que "les bureaux de vote étaient presque vides".

    Et pour convaincre la communauté internationale que les Algériens ont voté massivement, la télévision nationale n'a pas hésité à utiliser "des images d'archives des élections précédentes", s'indignent les diplomates américains.

    Dans ce contexte, et selon plusieurs observations, les diplomates américains de l'ambassade US à Alger ont fait remarquer que "la participation a été plus proche de 25 à 30 % que des 74 % annoncés" ! Tous ces éléments, démontrent en outre, qu'une "stratégie soigneusement orchestrée" a été élaborée par le gouvernement Algérien "pour contrôler le processus électoral", indique encore ce câble.

    Les élections du 9 avril ont été donc, concluent l'ambassadeur américain, David D. Pearce, "un retour au système du parti unique" en l'Algérie. Pis encore, la statu quo auquel a donné naissance cette élection présidentielle porte préjudice à l'avenir de l'Algérie. D'ailleurs, ce pays est  "assis sur un volcan", estiment des observateurs onusiens !

    Enfin, avec un Pouvoir "de plus en plus détaché de la société", "l'Algérie est aujourd'hui confrontée à un besoin urgent de dialogue entre la population et l'Etat", relève David D. Pearce. 

    Source A.S. -El-Watan

  • Bouteflika démasqué : 2. La vérité de Ségolène Royal

    Ségolène Royal, adversaire socialiste de Nicolas Sarkozy en 2007 et candidate aux primaires de son parti pour la présidentielle de 2012, a réagi, dimanche 23 janvier 2011, à la situation en Algérie et en Tunisie. Pour elle, il est évident qu’il y a en Algérie « des problèmes de libertés publiques », des « problèmes de liberté d'expression, un problème de liberté de constitution d'autres forces politiques, un problème d'échéances électorales ».

    « Pourquoi le peuple algérien souffre-t-il de pauvreté, de précarité alors qu'il y a tant de richesses? », s’est interrogé Mme Royal lors du « Grand jury » RTL/LCI/Le Figaro. Avant d’ajouter : « c'est une véritable mutation économique et politique que le gouvernement algérien doit enclencher ». « On sait bien que petit à petit, l'absence d'opposition, de contre-pouvoirs, c'est une vérité universelle en démocratie, (conduit) toute personne qui a du pouvoir à en abuser (...), c'est ce qu'on voit aujourd'hui se dérouler dans ces pays », a ajouté Mme Royal.

    A la question de savoir si le gouvernement français devait exprimer cette opinion, elle a répondu: « ce qui est toujours préférable, ce sont des transitions démocratiques et pacifiques. Tout dirigeant doit organiser sa succession ». « Il est évident aujourd'hui que l'Algérie doit organiser sa succession et il faut que ceux qui sont en place fassent preuve de sagesse, prennent la mesure, l'importance et la gravité de la situation et s'en sortent par le haut en accompagnant la "transition démocratique" ». Mais, a-t-elle prévenu, « cela suppose de ne pas agir trop tard ».

    La réaction de Ségolène Royal est la première d’un haut responsable français depuis les émeutes qui ont secoué l’Algérie entre le 6 et le 10 janvier. Des émeutes qui ont fait au moins 5 morts et plusieurs centaines de blessés. Alger entretient des relations difficiles avec le Parti Socialiste (PS). Les déclarations de Ségolène Royal ne vont pas contribuer à améliorer le climat de méfiance entre les deux parties.

    Source : TSA

  • Bouteflika démasqué : 3. La parodie démocratique

    Bouteflika est l'homme qui a changé la Constitution avec pour seul but de se porter une troisième fois, en 2009, à la tête de l'État algérien. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a d'yeux que pour les islamistes à qui il n'a cessé, à maintes et maintes reprises, de faire des appels du pied. Lors d'une visite officielle au Canada en 2000, il avait déclaré au sujet des terroristes à la télévision de Radio-Canada : «Il n'y a rien à pardonner. Il y a des bonnes raisons pour être hors-la-loi, des raisons politiques, idéologiques, sociales, (...). Ils n'ont pas pris les armes pour rien. Si j'avais 20 ans, j'aurais pu faire comme eux.» Ce jour-là, sur les ondes de la télévision publique canadienne, Bouteflika n'avait pas seulement banalisé les crimes les plus odieux commis contre des Algériens, il les avait justifiés.

    J'étais abasourdie! Une dizaine d'années plus tard, il a foncé tête baissée dans la mise en place d'une politique aveugle qui s'est soldée par la mise en liberté de terroristes notoires, non sans les avoir indemnisés. Il aura fallu dix ans et deux mandats pour que le monarque franchisse le pas et lève prudemment le tabou d'une amnistie générale des islamistes armés. Sa dernière élection, il la doit notamment à Hassan Hattab, fondateur et ancien chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), groupe paramilitaire qui s'est rallié en septembre 2006 au réseau Al-Qaïda et rebaptisé, par la suite, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

    Bouteflika, c'est l'homme qui voue une haine excessive aux journalistes qu'il a affublés du sobriquet de «commères de hammam» et qu'il qualifie de «terroristes des mots». C'est l'homme qui a mis au pas la justice algérienne et à terre les démocrates. Il est prêt à brader les richesses du pays en fragilisant le rôle des entreprises nationales et en amendant la loi sur l'exploitation des hydrocarbures. Bouteflika, c'est l'homme qui maintient les femmes algériennes dans un statut de mineure à vie. C'est l'homme qui refuse d'assumer l'héritage pluriel de l'Algérie. C'est l'homme qui persécute les minorités religieuses et linguistiques. C'est l'homme qui a honte d'adhérer à la Francophonie et qui n'a aucune gêne à s'afficher aux côté des monarques des monarchies du Golf à qui il voue une admiration infinie. Bouteflika, c'est l'homme qui a sorti l'artillerie lourde pour mater la révolte des jeunes en Kabylie à la suite de l'assassinat, le 18 avril 2001, de Massinissa Guermah, un jeune lycéen de 16 ans. C'est l'homme qui s'est terré dans son palais, en décembre 2001, lors de la terrible coulée de boue qui avait emporté plus d'un millier de personnes. C'est l'homme qui tourne le dos à la jeunesse. Des chômeurs, il y en a en masse. L'oisiveté s'est imposée dans leur vie comme une affliction faisant du mot «dégouttag» (du verbe dégoûter) qu'ils ont inventé, l'un des plus populaires.

    La démocratie bouteflikienne n'est qu'une vulgaire parodie. Pire encore, même si les coffres de l'État son pleins, le pouvoir est incapable de mettre le pays sur les rails. C'est dire sa médiocrité. Il manque cruellement d'inspiration. Il est en panne de projets. L'Algérie aussi. Le peuple, quant à lui, souffre terriblement et a soif de justice. L'Algérien veut vivre dignement dans un État de droit respectueux de ses libertés. Il réclame du travail, un toit et un avenir pour ses enfants. Est-ce trop demandé?

    Djemila Benhabib, auteure de «Ma vie à contre-Coran» (Cyberpress)

  • no moment



  • le remaniement j'y crois pas , faut qu'ils partent ,hmimed ,empastille' ,sutout poutine massacre' éducation, ghoul, barkat, ould abess ,meme les deputés et senateurs qui levent les mains et pieds,walis,tout tout !!!!!!

    La révolution de Palais !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Tout est fin prêt pour la prochaine marche du 9 février.
    Ne reste qu’un détail à régler.

    Dans quel immeuble aura-t-elle lieu ?

    La rumeur ne court plus seulement. Elle galope ventre à terre depuis quelques heures. Le Palais va procéder «incessamment sous peu» à un remaniement du gouvernement. Aaaaaaaaaah ! Mais voilà la solution ! Voilà ce qu’attendait la rue ! Un remaniement. Enfin les angoisses des Algériennes et des Algériens ont été entendues. Et du Palais aux murs épais va jaillir la solution qui va tout… solutionner. D’abord, il va remplacer Ouyahia à la tête de l’exécutif. Et par qui, je vous le donne en mille ? Vous ne l’auriez jamais imaginé tant c’est révolutionnaire, c’est innovant et inédit. Belkhadem, évidemment ! Pour sûr que le remplacement de H’mimed par l’Empastillé, ça va profondément bouleverser l’échiquier politique algérien. A la santé, qui va prendre la place de Doc Djamel ? L’autre Doc, bien sûr. Doc Barkat. Et ce sont les autobus qui vont être contents de retrouver leur parrain adoré, puisque Ould-Abbès revient à ses premières amours, la solidarité bien ordonnée, couffin à l’appui. Le changement le plus révolutionnaire dans tout cela, le plus stupéfiant étant incontestablement le… maintien de Benbouzid à l’éducation. Mais ne pensez surtout pas que le Palais n’a entendu qu’à demi-mots les messages urgents de la rue, n’a compris qu’à moitié les attentes populaires. Que nenni ! Et la meilleure des preuves, c’est qu’immédiatement après le remaniement du gouvernement, il sera procédé à un mouvement en profondeur dans le corps déjà vachement remué des walis et des chefs de daïra. Après ça, après ce cycle révolutionnaire et enivrant, la rue algérienne n’aura plus besoin de bouger. Elle aura été rassurée. Comme seul un Palais algérien sait rassurer ses sujets malgré eux. Bon, bien sûr, tout cela devra s’appuyer sur certaines mesures périphériques, comme deux ou trois matchs «chah'na» contre l’Egypte, un ou deux ponts aériens et une énième engueulade avec nos voisins marocains. De quoi bien abrutir de sommeil léthargique les chaumières déjà fort assommées. Ah ! Je sens que les prochains jours vont être emplis d’une frénésie folle. Ça sent vraiment la révolution. La révolution de… Palais ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • LA COORDINATION POUR LE CHANGEMENT AFFINE SON PLAN D’ACTION D’autres organisations rallieront le mouvement mais pas sur alger uniquement sur tout le territoire national,meme au desert!!!!



    La Coordination nationale pour le changement et la démocratie ne compte pas laisser s’essouffler la dynamique née de la première réunion. Dès vendredi prochain, les syndicats, partis politiques et autres organisations tiendront une deuxième rencontre. Objectif : élargir la coordination à d’autres membres et affiner le plan d’action.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La mobilisation est intacte. Les organisations ayant pris part à la réunion proclamant la naissance de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie tentent de rallier d’autres organisations à leur cause. La seconde réunion devrait regrouper davantage de participants. Rachid Malaoui, secrétaire général du Snapap, estime que la dynamique est en marche et que la prochaine réunion permettra de dégager davantage de consensus autour des actions à mener. La défection du FFS ne semble pas entamer le moral des troupes. Après avoir pris part à la première réunion, la formation de Aït Ahmed s’est en effet rétractée annonçant que «dans l’étape actuelle, les priorités politiques du FFS ne lui permettent pas de s’associer à la proposition d’un appel à une marche à Alger». Le principe d’une marche en février avait en effet été retenu lors de la première réunion, mais Rachid Malaoui précise qu’aucune date n’avait pour le moment été retenue et que la date du 9 février avancée dans un premier temps n’était qu’une proposition qui doit être davantage débattue. La question sera soulevée vendredi prochain. Les organisations et personnalités se donneront, encore une fois, rendez-vous dans une salle de fortune puisque les pouvoirs publics, s’acharnant sur les syndicats autonomes, avaient procédé à la fermeture de la Maison des syndicats. Faisant fi de ces contraintes, les organisations (Laddh, Snapap, la Coordination des sections Cnes, le Cla, le Satef, Sos disparus, le MDS, le RCD, le PLJ, RAJ, des associations d’étudiants, de chômeurs et des comités de quartiers) comptent maintenir la pression avec comme objectif avoué : une rupture totale avec le régime en place. Le ton avait été donné à l’issue de la première rencontre, dont le communiqué la sanctionnant avait montré la voie. «Face aux attitudes répressives et méprisantes du régime en place contre la société algérienne, conscients de la gravité de la crise et des dangers qui guettent le pays, nous, organisation des droits de l’Homme, syndicats autonomes, associations estudiantines et de jeunes, comités de quartier et collectifs citoyens, association de disparus, associations de défense de la femme, figures intellectuelles et partis politiques , décidons de l’organisation d’une marche nationale pour exiger la levée de l’état d’urgence sévissant depuis dix-neuf ans et qui immobilise le pays et brime toutes les libertés», avaient écrit les organisations engagées au sein de la coordination. Cette dernière s’est inclinée «devant la mémoire des victimes et blessés des révoltes populaires (et exige) la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées pour des raisons de manifestation ou de délit d’opinion» et annonce que «convaincus de l’urgence d’actions collectives engagées, notre démarche est ouverte à toutes les forces et à tous les acteurs de la société afin d’éviter à l’Algérie le chaos et le basculement sérieusement et définitivement dans une perspective de changement démocratique». Son appel semble avoir été entendu puisque dès vendredi, plusieurs autres organisations devraient annoncer leur ralliement au mouvement.
    N. I.

  • soudain,USA nous apprend que boutef est un dictateur !! par qui aussange ennemi juré usa! pire que ben laden leur ami? allez comprendre ces mecs man in black, c'est étranges creatures!!! on le sait depuis 1830.

     

    Augures américains

    Par : Omar Ouali

    Cette fraude ainsi pointée est perçue par l’ambassade US à Alger comme un signifiant : celui d’un pouvoir totalement déconnecté de la société.

    Les “Spin doctors” du département d’État américain sont formels : pas de risque d’effet domino de la révolution tunisienne dans les autres pays du Maghreb. En bons diplomates, ils se refusent à jouer les Cassandre. Mais, officiellement seulement. Intérêts stratégiques bien compris de leurs pays exigent. Car, en privé, ils prédisent le contraire de leurs assurances, toutes diplomatiques, destinées à donner un peu d’air à nos dirigeants qui ont, en ce moment, la trouille de leur vie. En tout cas, le nouveau câble de wikiLeaks, daté du 22 janvier, sur l’Algérie, le prouve sans ambages ni fioritures. Ce télégramme de l’ambassade américaine est envoyé le 13 avril 2009. Soit quatre jours après la dernière élection présidentielle.
    Ce message pointe les irrégularités qui ont émaillé cette élection. Il parle même de “stratégie savamment orchestrée” par le pouvoir dans l’espoir de donner la berlue aux observateurs invités à apporter leur onction à cette consultation marquée par une fraude gigantesque. Cette fraude, ainsi pointée, est perçue par l’ambassade US à Alger comme un signifiant : celui d’un pouvoir totalement déconnecté de la société. C’est-à-dire qu’en érigeant la manipulation systématique des suffrages en constante politique, il a fini par créer chez le citoyen un désintérêt absolu par rapport à tout “processus politique détaché de la société”. Ce qui est dit dans le télégramme en question n’est pas nouveau au demeurant. Côté algérien du moins. Car partis, personnalités politiques et intellectuels, qui ne se bousculent pas à la soupe du système, n’ont eu de cesse de dénoncer urbi et orbi cet état de fait qui nous vaut une place de choix dans les Guinness des scores brejnéviens. Mais tant que ce sont des voix intra-muros, le pouvoir s’accommode à faire la sourde oreille.
    Et maintenant que ce sont les amerloques qui dénoncent le pot aux roses, ce pouvoir, si soucieux de sa vitrine vis-à-vis de l’étranger, continuera-t-il à jouer indéfiniment avec les urnes ? “L’Algérie fait face à un urgent besoin de dialogue entre la population et l’État”, avertissent les américains. C’est exactement le message porté par les dernières émeutes. Ou ce pouvoir fait une bonne lecture de ce message, ou, dans les prochains mois, ce ne sera pas des émeutes, mais un soulèvement à la tunisienne, puissance “n”.

  • le statut est pret depuis belle lurette,celui qui la stoppe' c'est h'mimed, ils suffit de l'appliquer

    Le ministre de la Santé recevra aujourd’hui le SNPSP

    La réunion de travail prévue hier entre le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le ministre de la Santé a été reportée pour aujourd’hui. La tutelle a annulé à la dernière minute son rendez-vous avec le SNPSP.
    C’est aujourd’hui donc que devra être installée officiellement une commission mixte chargée de réviser le projet d’amendement du statut particulier des praticiens. Promulgué le 29 novembre 2009, ce statut a toujours été dénoncé par la corporation qui a reproché au gouvernement de l’avoir élaboré sans prendre en charge les propositions des praticiens. Le SNPSP espère, selon le docteur Merabet, président du syndicat, que «le parcours de cette commission ne sera pas le même que celui de la précédente». Le syndicat compte aboutir à un travail concret pour régler définitivement ce dossier, objet du conflit qui a opposé les praticiens de santé publique et le ministère de la Santé pendant plusieurs mois durant l'année 2009/2010. Le conseil national extraordinaire du SNPSP reprendra ses travaux les 26 et 27 du mois en cours. A l'ordre du jour, la validation du projet de statut élaboré au niveau du syndicat et le débat sur l'état de prise en charge de la plateforme des revendications.
    S. A.

  • Wikileaks : Les jeunes Algériens " entre Hogra et Harga"

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       	       	Thomas Daughton, le numéro deux de l'ambassade des Etats-Unis à Alger du temps de Robert Ford, revient dans un câble diplomatique révélé par Wikileaks sur les Harragas, ce drame de la jeunesse Algérienne, et pointe les responsabilités des autorités.  

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    Dans un câble diplomatique classé "confidentiel", révélé par Wikileaks et daté du 13-07-2008,  Thomas Daughton, le numéro deux de l'ambassade des Etats-Unis à Alger du temps de Robert Ford, est revenu sur le phénomène de la "Harga". Le diplomate américain s'est carrément déplacé à Annaba pour voir de près comment les Harragas commencent leurs mésaventures sur les plages de Sidi Salem et La Caroube, principaux lieux de départ des embarcations de fortune en partance pour la rive sud de l'Europe.  

    En avril 2008, sur la plage de Sidi Salem, Thomas Daughton a parlé à des jeunes Algériens qui se préparaient à tenter la "Harga". Le diplomate américain a noué avec les jeunes Harragas Algériens un dialogue franc et étonnant au cours duquel il tentait de cerner les contours de ce phénomène complexe qui sidère l'Occident. 

    Thoms Daughton a fait remarquer dans ce câble, en s'appuyant sur ses propres observations, que des "policiers présents sur la plage de Sidi Salem" se contentaient de "regarder les Harragas en les laissant préparer leurs embarcations" !  

    Le diplomate américain s'est renseigné également sur deux "cafés miteux", situés à proximité de cette  plage mythique pour les harragas, où les passeurs négociaient avec les candidats à la "Harga" des voyages à partir de 50.000 DA. Thomas Daughton rapporte à ce propos que les deux postes de police qui surveillent cette plage sont parfaitement au courant de ce trafic, mais n'agissent nullement pour empêcher les Harragas de prendre le large !

    "Nous ne sommes pas la Police des Frontières et ces jeunes ne nuisent pas à la sécurité", se justifient des policiers qui se sont confiés sans ambages au diplomate américain. A la plage La Caroube, Thomas Daughton a discuté aussi avec des jeunes désœuvrés qui peaufinent tranquillement leur "Harga".

    Ces jeunes lui ont confié toutes les étapes à suivre pour rallier la Sicile lors d'un voyage qui peut durer de "12 heurs à 48 heurs", "selon la météo", lui ont-ils précisés.  Poussant encore plus loin  ses investigations, Thomas Daughton a fait observé que toutes les couches sociales sont touchées par "la harga" à Annaba. Diplômés, médecins, ingénieurs, chômeurs, fils de familles riches, "tout le monde a tenté au moins une fois de quitter l'Algérie par la mer", souligne-t-il. 

    A ce titre, Thomas Daughton a révélé que "le petit-fils de l'ancien président Chadli Bendjedid, Mourad Bendjedid, 29 ans, a quitté le pays, par la mer, le 8 Février 2007, avec six autres jeunes hommes, et n'a pas été retrouvé depuis" !  

    Lors de ses entrevues à Annaba avec des avocats et des représentants de l'association des parents de harragas disparus, l'ex numéro deux de l'ambassade US à Alger relèvera que la corruption, le népotisme, l'absence des espaces de détente et de liberté, sont les principales raisons qui poussent la jeunesse Algérienne à mettre en péril sa vie dans des embarcations de fortune.

    "Pris entre hogra et harga", souligne Thoms Daughton, les jeunes Algériens sont livrés à la mort en haute mer. Quant au gouvernement Algérien,  il ne sait tout simplement "plus quoi faire sur cette question". Pis encore, il tente même d'instrumentaliser cette détresser pour des fins politiques, fait observer ce câble diplomatique. 

    En effet, Thomas Daugthon explique également dans ce câble comment Djamel Ould Abbès a tenté de récupérer les jeunes Harragas lors de sa visite à Tiaret en juillet 2007. A l'époque ministre de la Solidarité Nationale, Ould Abbès s'est réuni à Tiaret avec des représentants des jeunes harragas pour leur demander "de signer une déclaration de soutien au président Bouteflika" en contrepartie d'une subvention de 400 mille DA  ! 

    Blessés dans leur honneur, les jeunes harragas ont "encerclé  la maison de Ould Abbes avec l'intention de le prendre en otage", assure le diplomate américain qui cite plusieurs sources pour affirmer cette information. "Lorsque le ministre a eu vent de cela, il a quitté Tiaret avant l'aube, plus tôt que prévu, et s'est précipité pour partir à Alger", souligne encore à ce sujet Thomas Daughton.

    Abderrahmane Semmar
  • Wikileaks : Bouteflika réélu par la Fraude en 2009 .

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       	Dans un câble diplomatique révélé par Wikileaks, des diplomates américains dévoilent l'étendue de la fraude qui a caractérisé l'élection présidentielle du 9 avril 2009. 

    zoom | © D.R

    La victoire de Bouteflika  à l'élection présidentielle du 9 avril 2009 était truquée. C'est un câble diplomatique classé "confidentiel" révélé par Wikileaks et datant du 13 avril 2009 qui l'affirme. Les diplomates américains relèvent dans ce câble les dérives d'une stratégie que le gouvernement Algérien a mis en place pour booster "la fraude". 

    Abdool Rahman, le chef de la mission des observateurs mandatés par les Nations Unies, a crié au scandale. Lors de ses entrevues avec des diplomates américains, cet observateur onusien a confié que le gouvernement Algérien à largement utilisé "la fraude" durant cette élection présidentielle pour bourrer les urnes. 

    Ainsi, "pour chaque inquiétude que nous soulevions, le gouvernement pouvait sortir un point du code électoral", a dénoncé Abdool Rahman qui a parlé de "procédures compliquées" utilisées par les autorités Algériennes pour "maintenir l'apparence de transparence" ! 

    Par ailleurs, "à l'exception de Bouteflika", aucun candidat ou partis de l'opposition "n'a eu" suffisamment "accès aux médias pendant la période de campagne officielle" s'étalent du 19 Mars  au 7 avril, signale encore  Abdool Rahman  qui a ajouté que tout au long des élections, les partisans du boycott "ont été interdits de s'exprimer". 

    De leur côté, les diplomates américains rapportent que les chiffres de la participation donnés par le ministre de l'Intérieur, dirigé à l'époque par Yazid Zerhouni, ont été "largement exagérés". Et pour cause, les fonctionnaires de l'ambassade US à Alger ont constaté à travers plusieurs visites sur le terrain que "les bureaux de vote étaient presque vides".

    Et pour convaincre la communauté internationale que les Algériens ont voté massivement, la télévision nationale n'a pas hésité à utiliser "des images d'archives des élections précédentes", s'indignent les diplomates américains.

    Dans ce contexte, et selon plusieurs observations, les diplomates américains de l'ambassade US à Alger ont fait remarquer que "la participation a été plus proche de 25 à 30 % que des 74 % annoncés" ! Tous ces éléments, démontrent en outre, qu'une "stratégie soigneusement orchestrée" a été élaborée par le gouvernement Algérien "pour contrôler le processus électoral", indique encore ce câble. 

    Les élections du 9 avril ont été donc, concluent l'ambassadeur américain, David D. Pearce, "un retour au système du parti unique" en l'Algérie. Pis encore, la statu quo auquel a donné naissance cette élection présidentielle porte préjudice à l'avenir de l'Algérie. D'ailleurs, ce pays est  "assis sur un volcan", estiment des observateurs onusiens !

    Enfin,  avec un Pouvoir "de plus en plus détaché de la société", "l'Algérie est aujourd'hui confrontée à un besoin urgent de dialogue entre la population et l'Etat", relève David D. Pearce.   

     

    Abderrahmane Semmar
  • MANIFESTATION DU RCD À PARIS «Notre combat n’est pas celui d’une région mais de tout un pays»



    De notre bureau de Paris, Khadidja. Baba-Ahmed
    Le rassemblement auquel a appelé le RCD France a bien eu lieu hier à la place de la République.
    Des centaines (entre 400 et 500 manifestants) se sont retrouvés dès 14h30, bravant froid et pluie battante. «Halte à la répression» ; «Stop à la politique du flic et du fric» ou encore «Bouteflika dégage» ou faisant, comme il fallait s’y attendre, la jonction avec la révolution tunisienne, beaucoup de banderoles, en français, arabe ou berbère avertissaient «Hier Benali, aujourd’hui Bouteflika». Sur fond sonore du chant Min Djibalina, les militants qui ont répondu à l’appel criaient leur rejet de «l’injustice, la hogra, le régime policier». Justice et liberté, appelaient, criaient en chœur un groupe de jeunes arborant, comme la plupart des présents, le drapeau algérien. Et c’est justement par l’Algérie que l’intervention du responsable du RCD France, Hocine Slifi, a commencé, remettant les pendules à l’heure en précisant que cette manifestation n’est organisée pour aucune région du pays mais pour tous les Algériens, confrontés aux mêmes problèmes, à la même hogra et même déni de justice et au même bâillonnement des expressions. S’adressant plus directement encore à ce qu’il appelle «les émissaires de l’ambassade» et qu’il a reconnus dans la foule venant pour tenter de jeter le trouble, il devait, les traitant de harkas, leur tonner : «Ce que l’on dit ici, nous le disons de la même façon là-bas (en Algérie) et ce n’est pas d’aujourd’hui, nous l’avons dit il y a très longtemps et nous avons été que de fois incarcérés pour cela. Il y a bien eu des tentatives de provocation (très peu nombreuses) mais des consignes de ne pas y répondre ont étouffé dans l’œuf les propos de deux femmes, l’une venant dire «il ne faut pas se donner en spectacle» et l’autre «Bouteflika est le grand bâtisseur de l’Algérie». Les deux envoyées ont dû battre en retraite très vite et on ne les a plus revues. En lien direct avec Alger, Hocine Slifi intervenait régulièrement pour donner des nouvelles de la manifestation à Alger qui a été interdite et pour laquelle le pouvoir a quadrillé des quartiers entiers et notamment le siège du RCD, confinant les militants à l’intérieur. Ainsi, lorsqu’il annonça qu’un député a été blessé par les forces de l’ordre «lâchées par le pouvoir contre les militants», la colère, déjà présente, s’est mue en cris de «pouvoir assassin», «la liberté et la démocratie triompheront bientôt» ou encore «Bouteflika, ton heure est venue». Au moment où nous quittions la place de la République, la pluie ne cessait de tomber et la température avec, mais la foule de manifestants ne cessait de grossir.
    K. B.-A.

    Interview express de Hocine Slifi, responsable RCD France
    Le Soir : Le rassemblement n’est pas encore terminé, mais comment évaluez-vous cette mobilisation ?
    Hocine Slifi :
    Nous sommes très contents de cette mobilisation, parce qu’il y a une adhésion trans-partisane. Je vois ici nos militants mais aussi ceux du FFS et des anciens camarades du Pags.
    Quelle suite allez-vous donner à votre mouvement ?
    Nous n’avons pas l’habitude de rentrer à la maison comme ça. Ce n’est pas normal qu’en 2011, surtout après la révolution du Jasmin, nous allons tranquillement nous terrer et ce n’est surtout pas dans nos habitudes. Nous allons forcer ce pouvoir, soit à discuter et dans ce cas-là, nous souhaitons une évolution ordonnée de la situation. Par contre, s’il continue à agir par le mépris, l’injustice et la répression, nous n’allons certainement pas nous arrêter là.
    Vos actions de mobilisation en France vont-elles se poursuivre et sous quelle forme ?
    Nous attendons de voir comment cela va évoluer à Alger et nous relaierons ici, c’est notre devoir.
    Propos recueillis par Khedidja Baba-Ahmed

  • SAID SADI FACE À LA PRESSE : «La marche du 22 n’est qu’un début»



    Pendant que la police tenait le siège devant les locaux du RCD et ailleurs dans la capitale, le président du RCD, Saïd Sadi, tient, au pied levé, un point de presse. Devant les journalistes, qui doivent faire du coude pour accéder à la salle de conférences, au sous-sol, Sadi lance, lui qui a vu tant et tant de marches, «c’est la bataille d’Alger, il ne manque que le général Massu.» Mais affichant un optimisme révolutionnaire, il ajoute : «La marche du 22 janvier n’est pas une finalité. Ce n’est qu’un début.»
    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Le leader du RCD, empêché comme bon nombre de militants de partis de sortir du siège régional pour rallier la place du 1er- Mai, prend la presse à témoin et donc les opinions nationales et internationales de ce que le pouvoir organise comme répression d’une manifestation pacifique. Il a comparé le déploiement policier au siège d’Alger par les parachutistes du sinistre Massu. «Bab-El- Oued est encerclée, La Casbah aussi, les trains ont été interdits de gare à Alger, des manifestants sont arrêtés », a dit d’emblée Sadi, lisant en cela «un message fort au pouvoir qui veut vivre dans la dignité». Pour le président du RCD, ce n’est pas un parti qui est concerné, mais toute la nation. «Ce n’est pas le pouvoir politique, encore moins le pouvoir qu’il faut chasser mais le système politique en lui-même », a expliqué Saïd Sadi. Disant cela, le président du RCD enchaîne par informer que d’autres initiatives, d’autres actions avec d’autres partenaires politiques sont à venir. «Le statu quo est impossible à tenir», dit-il encore sentencieux, ajoutant : «On ne peut pas continuer à laisser ces gens spolier l’Algérie.» Rappelant que le parti et ses militants sont toujours déterminés à poursuivre le débat, Saïd Sadi a affirmé que «l’Algérie est non pas dans une crise politique mais dans une impasse historique». Sadi a parlé d’une «benalite aiguë». D’ailleurs, il a souligné qu’il est intéressant de «comparer entre les fortunes des Bouteflika et celles de Ben Ali». A des journalistes qui l’interrogeaient si la situation actuelle n’est pas due aussi au fait que la classe politique ait déserté le terrain, Saïd Sadi rétorquera : «Il ne faut pas confondre entre le bourreau et la victime » et qu’«il ne faut pas accabler les gens qui agissent au motif que le pouvoir serait plus fort».
    S. A. I.

  • la bataille d'alger revu et corrige' par said saadi non Gillo Pontecorvo

    18380124.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20040511_090521.jpgQUADRILLÉE PAR UN DISPOSITIF POLICIER IMPRESSIONNANT
    Alger a vécu une journée d’état de siège


    Jusqu’à seize heures, le dispositif policier mis en place tôt dans la matinée d’hier était encore en place. Au niveau de la rue Didouche-Mourad, tous les magasins ont baissé rideau. A quelques mètres du siège régional du RCD d’Alger, une quinzaine de camions et de chasse-neige de la police ont pris position.
    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les signes d’un dispositif policier «musclé » étaient remarqués depuis déjà une semaine, soit depuis que le parti du RCD a décidé de maintenir l’organisation de sa marche. Durant ces dernières quarante-huit heures, le dispositif a été considérablement renforcé, démontrant à quel point les pouvoirs étaient déterminés à empêcher la tenue de la marche. En pleine nuit, des dizaines de véhicules blindés étaient déjà en position dans les principaux quartiers d’Alger. La marche à laquelle a appelé le RCD devait s’ébranler de la place du 1er-Mai vers l’Assemblée nationale. Des barrages de police ont aussi été érigés à l'entrée Est de la capitale. Hier, second jour de week-end, la circulation routière était dense. Tant à l’est qu’à l’ouest, tous les accès à Alger étaient sous haute surveillance. Les véhicules et autres bus sont filtrés. C’est à l’est de la capitale, plus exactement au niveau du barrage de police situé à la sortie de la cité des Bananiers, que le premier contrôle «sévère» s’effectue. Quatre kilomètres après, soit au niveau de la route de l’ALN, près du port d’Alger, un point de contrôle est dressé. Les policiers sont sur le qui-vive et à l’affût du moindre mouvement. Les véhicules immatriculés dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, ou encore Bordj- Bou-Arréridj et Sétif sont arrêtés. Au niveau de la place du 1er-Mai, communément appelée place de la Concorde, des dizaines de véhicules blindés étaient stationnés et des centaines de membres de la Protection civile et de la police étaient postés dans la matinée. Devant l’hôpital Mustapha-Pacha et le long de l’édifice de la Cour des comptes, un dispositif à n’en plus finir, y compris des forces anti-émeutes et des policiers en civil. Idem aux alentours du siège de l’UGTA et de la Maison de la presse, sise place du 1er-Mai. Ceux qui empruntent l’autoroute pour rentrer sur Alger ont eu toutes les peines du monde à y arriver. Il faudra pratiquement deux heures pour parcourir le trajet Bab-Ezzouar—Alger, alors que des usagers du transport public se sont vu soumis à la vérification de leur identité. La circulation ferroviaire était quasi absente ce jour. La SNTF, a-t-on appris de source sûre, aurait reçu des instructions pour «geler ses activités durant toute la matinée de ce samedi». Même décor au niveau de la localité d’El-Mouradia. A quelques encablures de la présidence de la République, une douzaine de véhicules blindés armés de canons à eau veillaient au grain également. Pendant ce temps, dans le ciel, un hélicoptère surveillait la situation. Son vol à basse altitude a généré, durant toute la journée des bruits assourdissants. Dans certains lieux, même les attroupements ont été dispersés, avec également vérification de papiers. En ce 22 janvier 2010, Alger aura ainsi véritablement vécu une matinée d’état de siège. Quadrillée de toutes parts, elle a rappelé à certains octogénaires la situation vécue durant la guerre de Libération, plus exactement lors de la Bataille d’Alger.
    A. B.

     

  • Le petit psy qui rend fou le Palais !

    Le petit psy qui rend fou le Palais !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Alger. Impressionnante marche…

    … des policiers.

    Wallah que quand j’ai vu le dispositif policier, j’ai eu peur. J’ai vraiment cru que les forces armées royales marocaines s’apprêtaient à nous envahir. J’ai aussi cru qu’elles seraient aidées dans cette entreprise par l’aviation libyenne, à l’Est. Il n’y avait aucune autre explication plausible à un tel déploiement de forces. On ne sort autant de bataillons de flics, autant d’engins, autant d’armes que pour faire face à une menace énooooooorme, un risque majeur pour l’intégrité du territoire. Vous comprendrez alors ma stupéfaction lorsque j’ai découvert que tout ce dispositif, toute cette armada, tout ce tralala, c’était pour contrer les… manifestants du RCD. Quoi ? Le RCD ? Mais je croyais que ce n’était qu’un parti insignifiant, sans ancrage, minus et se trompant tout le temps de pays et de peuple ? C’est bien ce que raconte le Palais en boucle, non ? Sadi ne représente que lui-même, et son parti encore moins, hein ? Mais alors, juste une question : si le bon docteur Sadi est à ce point insignifiant, et si les militants et sympathisants RCD ne sont à ce point et même à cette virgule qu’une poignée d’agités esseulés, pourquoi avoir inondé Alger de tuniques bleues, d’engins d’intervention rapide, de «Azrayen», de lances à eau, de casques, de boucliers, de cartouches de gaz lacrymogènes et autres attirails de guerre ? J’avoue qu’il y a un truc qui m’échappe dans tout ça. Moi, si quelqu’un d’insignifiant vient gesticuler ridiculement sous mon balcon, je ne vais quand même pas ameuter tout le quartier et sortir les caisses de kalachnikovs. Une petite chiquenaude, un soufflet, à la rigueur une bonne baffe, et c’est réglé. Mais là, c’est l’état de guerre totale qui a été enclenché. Du coup, je m’en pose une autre de question : si, face au seul RCD, au riquiqui RCD, au rachitique RCD, le régime de bananes qui nous gouverne a sorti tout ça, a déployé toutes ces forces, le 9 février, face au RCD, au FFS et aux autres partis et associations qui ont d’ores et déjà annoncé leur participation à la prochaine marche, que va nous sortir le Palais ? La 7e flotte ? Va-t-il demander l’aide et le soutien de l’Otan ? Impliquera-t-il la coalition déjà en action en Afghanistan ? Eh oui ! Ne serait-ce que par pure logique des proportions. Enfin, je rappelle juste au passage non gardé que le RCD, à travers cette marche du 22 janvier, n’a fait que répondre à une sollicitation de… Dahou Ould-Kablia. Corrigez-moi si je me trompe, mais c’est bien le ministre de l’Intérieur du système qui, au moment des émeutes qui ont secoué le pays, avait fait le reproche aux partis politiques de ne pas manifester pacifiquement. Eh ben voilà ! Le RCD l’a organisé sa marche pacifique ! Et que lui a répondu Si Daho ? Il a fait repeindre Alger en bleu ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Alger zone interdite

     

    La marche à laquelle le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a appelé pour hier samedi n’a pu avoir lieu. Les autorités, qui avaient déjà décidé de ne pas autoriser cette manifestation, ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité, à la place du 1er-Mai d’où devait s’ébranler la marche, devant le siège régional du parti, rue Didouche-Mourad, ainsi que dans les différents quartiers de la capitale. Alger a été hier une zone interdite.
    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Pour les plus matinaux d’entre les Algérois, ce samedi, second jour de repos hebdomadaire, le réveil n’a sûrement pas été celui des jours ordinaires. Des forces anti-émeutes, équipées comme il se devait, boucliers aux bras, matraques à la main et cartouchières garnies de bombes lacrymogènes, ont pris possession de la capitale dès les premières lueurs du jour. Pas une venelle n’y a échappé. Le dispositif déployé pour empêcher la marche nationale pacifique à laquelle le RCD a appelé est imposant. Un véritable siège, devait dire Sadi, empêché avec de nombreux militants de sortir du siège régional pour rallier vers la place du 1er-mai, d’où devait démarrer la marche. Les forces anti-émeutes disposées en arc de cercle devant l’entrée du siège chargeaient violemment les militants du parti à chaque fois que ces derniers tentaient de sortir du périmètre où ils étaient confinés. Les policiers ne faisaient pas dans le détail. La matraque peut atterrir sur n’importe qu’elle partie du corps. Chaque charge policière occasionnait son lot de blessés parmi les manifestants. Des arrestations sont opérées, devant et en contrebas du siège régional. Le député Arezki Aider en fait partie. Son collègue chef du groupe parlementaire, Atmane Mazouz, est blessé lors d’une des nombreuses charges policières. Evacué à l’hôpital Mustapha, il s’en est sorti avec 4 points de suture. Il y a eu, selon le RCD, sept blessés rien que dans le périmètre immédiat du siège régional du parti. Les arrestations, elles, dépassaient la centaine, selon un bilan provisoire du parti fourni aux environs de 15h. Les députés du parti ont été chargés de faire le tour des commissariats pour faire sortir les manifestants interpellés. Pendant que les forces antiémeutes s’acharnaient à contenir les militants marcheurs à l’intérieur du siège régional du parti, d’autres escadrons de police encore plus étoffées veillaient à éviter que des manifestants ne rallient la place du 1er-Mai, au Champ-de-Manœuvre. Tous les accès à la place étaient barricadés par des policiers suréquipés pour la circonstance. Ce dispositif n’a pas dissuadé les marcheurs, à leur tête le vétéran Ali Yahia Abdenour qui était là, présent, dans sa frêle silhouette. Les policiers ont dû le traîner sans le bousculer de trottoir en trottoir pour éviter qu’autour de lui ne forme des attroupements. Manifestants et forces antiémeutes étaient restés à se regarder en chiens de faïence durant toute la matinée et une bonne partie de l’après-midi. Face à un tel dispositif de police, il était quasiment impossible de marcher. Les policiers, mobilisés en grand nombre, ont veillé scrupuleusement à éviter que les groupes de manifestants ne fassent jonction et ne convergent vers la place du 1er-Mai. Les barrages routiers étaient depuis vendredi soir mobilisés pour trier les entrées sur Alger. Le filtre a été tel que pour faire une vingtaine de kilomètres, il fallait une heure de temps, voire plus. Les bus étaient systématiquement soumis à fouille et empêchés d’acheminer des manifestants au cœur de la capitale. L’espace de la journée du samedi, Alger était devenue une zone interdite. Le transport ferroviaire était perturbé. Les trains en provenance des villes de l’est notamment étaient empêchés de parvenir jusqu’aux gares de la capitale. Les forces antiémeutes ont été également déployées en nombre autour des résidences universitaires algéroises pour empêcher les étudiants de rallier la marche. Elles étaient aussi déployées impressionnantes dans les quartiers comme Bab-El-Oued, où la tradition de révolte s’est enracinée. Combien de policier a-t-il fallu pour opérer un tel siège sur une ville comme Alger ? Le RCD a parlé de plus de 15 000 policiers ramenés d’un peu partout et avec des effets civils pour tenir un mois. La tension autour du siège régional du RCD, puis ailleurs a commencé à baisser en fin d’après-midi. Sans qu’il y ait de casse. C’est dire que l’initiative du RCD s’est voulue d’être et a été l’expression pacifique d’une revendication politique. Pari réussi par la formation de Saïd Sadi qui a démontré une fois de plus que l’Algérien est un être politique civilisé. Il a réussi à démontrer aussi que le système politique et le pouvoir en place qui l’incarne a le totalitarisme chevillé au corps, qu’il panique et tressaille à l’idée de devoir ramasser les barricades qu’il dresse depuis l’indépendance devant l’émancipation démocratique.
    S. A. I.

  • La répression en parade

    Par : Mustapha Hammouche

    Un Alger quadrillé, des hommes et des moyens de répression en surnombre pour empêcher la marche à laquelle le RCD a appelé. En faisant des blessés dans une action qu’il a empêchée et en déroulant une telle armada, le pouvoir donnait l’impression, hier, de faire dans la démonstration de force plus que dans l’obstruction d’une manifestation.
    L’option de la “défense avancée”, jadis appliquée en handball, vise aussi à décourager les éventuelles intentions d’initiatives ultérieures. La double stratégie de “l’étouffement” des manifestants potentiels et de l’exhibitionnisme policier a révélé la vraie posture d’un pouvoir face au “risque tunisien” qui hante l’ensemble des régimes du Maghreb et du Moyen-Orient.
    Première lecture de cette parade sécuritaire : le pouvoir semble convaincu, comme Alliot-Marie, que le régime tunisien s’est effondré parce que sa police n’a pas pu contenir la vague de soulèvement qui l’a emporté et parce que l’armée a refusé de pallier l’insuffisance répressive. Seconde lecture : le pouvoir semble convaincu que le peuple raisonne en termes d’équilibre des forces physiques quand il est porté par une volonté de changement. Si c’était le cas, l’URSS et les “démocraties populaires” seraient encore là. Mais les dictatures du tiers-monde sont comme le colonialisme qui, en matière de maintien de l’ordre, les inspire souvent : ce sont de mauvais élèves.
    Troisième lecture : le pouvoir panique, tout simplement. En étalant ses forces plus que de besoin, il délivrait un message aux futures manifestations qu’il appréhende, à tort ou à raison.
    Pour qu’il développât l’appréhension qu’exprime cette espèce de répression dissuasive, il fallait pourtant que le pouvoir comprenne que le mécontentement national est élevé et qu’il coïncide avec un vent d’appel au changement qui souffle sur toute une sphère géopolitique dans laquelle nous sommes inclus. Au lieu d’en tirer les leçons politiques, il préfère montrer qu’il a pris les dispositions sécuritaires par lesquelles il compte refouler toute velléité d’expression de cette nécessité de changement.
    Au début du mois, le Premier ministre évoquait, devant le Sénat, une “bataille d’arrière-garde” à propos “des procédures visant la protection de l’économie”. Il semble que l’attitude défensive se soit généralisée à tous les domaines, et en particulier celui concernant la sauvegarde du régime. Au lieu d’enregistrer les messages politiques des évènements, il fait feu de tout bois pour étouffer tout signe de revendication populaire : après avoir criminalisé la harga, il fait dire à des imams, convertis en commissaires politiques, que le feu de l’au-delà attend les malheureux immolés. On ne se souvient pas avoir entendu souvent nos imams vouer les kamikazes aux mêmes enfers. Mais c’était le temps où la terreur montrait le sens du prêche. Jusqu’au ministre de l’Intérieur qui accable ces damnés de notre terre d’“exhibitionnisme” !
    Si des institutions usent de tels raccourcis, on peut se demander si l’écart entre le temps qu’il a fait hier à Alger et le BMS consacré à la même journée relevait d’une simple erreur de prévision.
    Hier, c’était la parade de l’état policier. Mais n’est-ce pas dans la nature historique de notre système d’opposer ainsi la logique de la force physique à la logique de l’évolution politique ?

     

  • no moment


  • Il ne manquait que Massu !”

     

    Il annonce d’autres initiatives avec d’autres partenaires
    Saïd Sadi : “

    Par : Karim Kebir

    “Le régime est atteint de “ben alite” aiguë”, a déclaré le président du RCD, dans une allusion au régime de l’ancien dictateur de Carthage, balayé par une révolte populaire sans précédent.

    En dépit d’un impressionnant dispositif policier déployé, hier, très tôt le matin, autour du siège du RCD à la rue Didouche-Mourad, en plein cœur d’Alger, empêchant les manifestants de rejoindre la place du 1er-Mai, appelée pompeusement depuis quelques années la place de la… Concorde, lieu de départ de la marche projetée par son parti, le président du RCD, Saïd Sadi, n’abdique pas : “Ce déploiement de forces ne nous impressionne pas. Nous sommes déterminés à continuer notre combat.”
    Dans le sous-sol du siège, transformé en camp retranché, et face aux risques de dérapages, Saïd Sadi convoque dans l’urgence un point de presse. “Quand on vient à enfermer des citoyens dans un siège, on décide de transformer l’Algérie en prison. Ça veut dire qu’ils n’ont aucune perspective à offrir aux Algériens.” Selon lui, le régime a mobilisé toute son armada répressive, visible à travers l’impressionnant arsenal déployé dans les artères de la capitale. Des CNS sont, dit-il, acheminés de Sidi Bel-Abbès et même de Tébessa avec la ferme instruction de “ramener leurs effets” pour “passer un mois à Alger”, des cités universitaires encerclées, des trains sont suspendus, des manifestants arrêtés et acheminés vers les commissariats, Bab El-Oued et La Casbah quadrillés. Il y aurait plus de trois mille policiers déployés. “C’est l’état de siège. Il ne manque que Massu”, lâche-t-il. Et d’ajouter dans une formule assassine et non moins significative : “Ils sont atteints de “ben alite” aiguë”, en allusion au régime institué par l’ancien dictateur de Carthage et balayé par un vent de révolte sans précédent. À plusieurs reprises, Sadi a martelé qu’il ne renoncera jamais à continuer le combat jusqu’à la restauration de la dignité des Algériens. “On ne peut continuer à laisser les gens spolier le pays. Le peuple algérien a le droit de vivre dans la dignité.” Et la date d’hier constitue le point de départ pour d’autres initiatives. “Le 22 janvier n’est pas une finalité, mais un commencement.” Aussi annonce-t-il pour les prochaines semaines d’autres initiatives avec d’autres partenaires dont il n’a pas révélé l’identité. “Il s’agit de changer le système. On ne peut pas sauver l’Algérie et le système en même temps.” Pour lui, le problème fondamental n’est pas tant dans les hommes que dans le système. “Nous sommes dans une impasse, ce n’est pas un problème d’individus, c’est l’échec d’un système”, explique-t-il. Et à ceux qui accusent les démocrates d’être absents, vieille rengaine d’une élite démissionnaire, le président du RCD réplique que son parti “n’a jamais raté aucune activité organique depuis 1990”. “L’opposition n’a pas baissé les bras. Mais lorsque la télé est confisquée et les marches interdites, comment voulez-vous vous faire entendre ?” se demande-t-il, avant d’observer que “le pouvoir veut imposer l’équation : ou vous prenez les armes ou vous renoncez”. Il ne manque pas d’ailleurs de lancer une petite pique, “amicale”, précise-t-il, à l’adresse de la presse : “On ne doit pas confondre les victimes et les bourreaux.” Pourquoi la manifestation maintenant ? demande un confrère. Sadi réplique sèchement : “Si on n’agit pas aujourd’hui, quand est-ce qu’on va agir alors ? Des jeunes sont tués, d’autres s’immolent, les libertés sont confisquées…”
    Rappelant la nécessité de la levée de l’état d’urgence “immédiatement”, son maintien visant à “étouffer les libertés et à couvrir la corruption”, Sadi réitère que le départ du régime est une nécessité impérieuse pour le salut du pays. “Il faut un changement en profondeur et vite, sinon c’est la désintégration.” Lui, en tout cas, ne dissimule pas son optimisme. “On va arriver à ébranler ce régime.”

  • manifestations à alger RCD et la censure a2 tv et france 24 tv du net ????

     

     

     

     

     

     

     

    la censure francaise à frapper  on s'y attendez voici quelque media ce qu'on voit A2 et france24 sur le net, dommage pour la liberté des media francais terre de liberté toz ! kif kif avec zinochet cherche que leur interet meme les autre pays amis ,ni aide, ni soutien ,que les gens meurt ils s'en foutent. meme leurs ressortissant n'es pas chirac et sarko,et la chanceliere bertha, le voyau italien,