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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 139
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no moment et l'émeute continue!!!!!!
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Trois morts, 736 blessés et le saccage continue C’est le pourrissement
Les émeutes se sont transformées en actes de pillage et de vandalisme. Même des narcotrafiquants tentent d’exploiter les évènements pour faire écouler la drogue.
Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a qualifié hier les actes de violence constatés à travers des villes et localités du pays “d’agissements criminels” et des actes qui obéissent à des “instincts revanchards” et que les auteurs, à savoir les jeunes émeutiers, “n’ont rien
à voir avec les problèmes économiques”. M. Ould Kablia a affirmé aussi que ces actes “ne sauraient rester impunis”, expliquant que des interpellations ont été procédées et les tribunaux seront saisis à cet effet.
Le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III sur les dernières émeutes qui ont secoué la capitale et 17 autres wilayas, a précisé que 2 personnes ont été tuées et plus de 300 blessés depuis jeudi. “le premier mort a été déploré à Aïn Lahdjel dans la wilaya de M’sila, il s’agit d’un jeune tué par balle au moment où il tentait de faire intrusion dans un commissariat de police”, a précisé le ministre. Quant au deuxième, le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser qu’“il est mort à l’hôpital suite à des blessures et les conditions de cette mort restent à élucider”. Par ailleurs, le corps calciné d’une personne a été retrouvé dans un hôtel incendié par les émeutiers à Tijelabine. M. Ould Kablia a indiqué aussi que 320 policiers et gendarmes ont été blessés dans ces émeutes et “moins d’une centaine parmi les jeunes”. Cependant, aucun bilan officiel n’a été rendu public sur les arrestations. En revanche, selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, on dénombre 736 blessés parmi les services de sécurité et 53 parmi les manifestants. Les mêmes sources indiquent que les autorités font face à des manifestations auxquelles elles ne sont pas habituées mais à des émeutes rassemblant un nombre plus ou moins important de jeunes qui ne constituent qu’une frange de la jeunesse. “Les interpellations sont toujours en cours”, nous explique une source sécuritaire. Plus de 135 personnes ont été arrêtées dont des mineurs par les services de police et gendarmerie au niveau de la capitale depuis jeudi. “La plupart ont été arrêtés en flagrant délit de casse”, ajoute notre source. Les enquêteurs de la police judiciaire s’appuient sur le renseignement et les films des caméras. “On cherche après les meneurs et les manipulateurs qui sont derrière ces jeunes émeutiers.”
Plusieurs jeunes ont été arrêtés au niveau des quartiers de Belouizdad, Bab El-Oued, Bab-Ezzouar à l’est de la capitale et à Staouéli, Chéraga à l’Ouest. Ils seront présentés incessamment devant la justice. Le dispositif mis en place est toujours maintenu, selon une source sûre, un renfort a été dépêché hier dans la wilaya de Tipasa. Alors que le pillage continue dans plusieurs villes, un gendarme a été tué dans la wilaya de Tindouf dans la nuit de jeudi à vendredi au niveau des frontières algéro-marocaines par des narcotrafiquants qui ont tenté de passer une importante quantité de drogue en provenance du Maroc, profitant de la mobilisation des services de sécurité occupés à contenir les émeutes. Selon une source sûre, un convoi de cinq Toyota-Station en provenance du Maroc a franchi les frontières avant de tomber nez à nez avec une patrouille des GGF. Un accrochage s’en est suivi entre les narcotrafiquants et les GGF.
Un gendarme a été mortellement blessé et les criminels ont rebroussé chemin vers le Maroc. Dans le même cadre, les services de la gendarmerie ont déjoué, dans la nuit de vendredi à samedi, une tentative d’introduire une quantité de 100 kg de drogue dans la capitale. Face à la dégradation de la situation, le DGSN s’est déplacé hier à l’est d’Alger précisément
à Bordj El-Kiffan où il a fait le constat des dégâts occasionnés aux postes de police de même qu’il s’est enquis de l’état des policiers mobilisés.
Il a donné des instructions à ses éléments de garder leur sang-froid sans pour autant baisser la vigilance, tout en multipliant les efforts pour la sécurité des personnes et des biens. Selon des estimations, près de 12 postes de police ont été la cible des émeutiers et 112 policiers blessés au niveau de la capitale seulement. -
rien ne va changer en algerie tjr, chomage, hogra ,pas justice, pas augmentation ,on ne cache pas le soleil avec un tamis.
alors émeute ,la seule solution,pour une dictateur de banane, 13 mininitres d'une meme region,benbouzid 25 ans,ouyahia et ses bus du cous 4émé fois 1er ministre et d'autre
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tout ces écrits on conduit à ça!!!!!!!
ES EMEUTES EN ALGERIE-
envoyé par 771mouh. - L'info video en direct. -
Tunisie : tension à Sidi Bouzid pour les adieux à Mohamed Bouazizi
e feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest) a déclenché une révolte contre le chômage, a été inhumé mercredi dans un climat de tension, après avoir succombé à ses blessures la veille dans un hôpital de Tunis.
Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'était immolé devant les bureaux du gouverneur (préfet) de Sidi Bouzid (260 km de Tunis) pour protester contre la saisie musclée par la police de son étal de fruits et légumes qu'il vendait sans permis pour faire vivre les siens.
Entre tristesse et colère, une foule estimée à 5.000 personnes a marché derrière son cortège funèbre en criant vengeance, jusqu'au cimetière de "Garaat Bennour", à 16 km de Sidi Bouzid, a rapporté à l'AFP Kamel Laabidi, un syndicaliste.
"Adieu Mohamed nous te vengerons!", "ton sang n'aura pas coulé pour rien", "Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte", ont scandé les habitants, a ajouté ce témoin présent dans le cortège.
La foule a aussi crié sa colère contre la cherté de la vie "qui a conduit Mohamed au suicide", répétant "Honte au gouvernement!", a dit M. Laabidi.
Selon l'oncle de la victime, Mehdi Horchani, la police massivement présente a empêché le cortège de s'approcher du siège du Gouvernerat (préfecture), là où Mohamed s'était aspergé d'essence pour s'immoler par le feu.
"Mohamed a sacrifié sa vie pour attirer l'attention sur sa condition et celle de ses frères", a-t-il ajouté, décrivant "une douleur immense et un sentiment d'injustice ressentis par tous" à Sidi Bouzid en ce jour de "deuil".
"Mohamed est devenu le symbole du refus du chômage et du mépris et son décès risque d'exaspérer la tension déjà vive à Sidi Bouzid et dans les régions alentours", a dit à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Bien qu'il ne soit pas diplômé de l'université, "son acte est symptomatique du malaise des jeunes diplômés acculés à gagner leur vie dans le commerce informel", a-t-il analysé.
Le mouvement de protestation parti de l'acte désespéré de Mohamed a dégénéré provoquant à ce jour quatre morts, dont deux manifestants tués par balles à Menzel Bouzaiane et deux suicides, celui de Mohamed et d'un autre jeune qui s'était jeté d'un pylone sur des cables électriques, en lançant un cri contre la misère et le chômage, selon un témoin, Ali Zari.
Le gouvernement a contesté la thèse de ce deuxième suicide et affirme mener une enquête.
De nombreux blessés et d'importants dégâts matériels ont été enregistrés au cours de ces protestations .
Le décès du jeune vendeur ambulant a été annoncé à Paris par Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) et par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT).
"Il faut une enquête ou une commission nationale pour déterminer les causes et les solutions à cette protestation sociale qui a pris des formes tragiques", a déclaré à l'AFP Mme Belhassen.
Sa mort a été ensuite confirmée à l'AFP à Tunis par sa famille, avant que le ministère de la Santé n'en fasse état dans un communiqué diffusé par l'agence gouvernementale TAP.
Le ministère y affirmait que le jeune homme avait été entouré d'une "grande attention à l'hôpital des grands brûlés de Ben Arous" et rappelé qu'il avait reçu le 28 décembre la visite du président Zine El Abidine Ben Ali.
Fin décembre, M. Ben Ali avait regretté les événements de Sidi Bouzid et dénoncé une "instrumentalisation politique de certaines parties" et avait reçu sa famille au palais de Carthage.
Des mesures d'urgences étaient annoncées au profit de la population, alors que le président procédait à un mini remaniement de son gouvernement marqué pâe la nomination de nouveaux ministres, notamment à la Communication et au Commerce.AFP
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il faut que benbouzib démissionne, c'est trops trops,il à casse' toute éducation, essayer toute les methodes , terros essuite des drogués, puis harraga.
Tiaret : grève des enseignants dans un lycée à Hamadia
En signe de solidarité avec un de leurs collègues agressé mardi par un ancien élève, les enseignants du lycée de Hamadia, relevant de la daïra de Mahdia, 60 km à l’est du chef lieu de wilaya de Tiaret, ont boudé hier matin les cours en classe et ont observé un sit-in devant l’établissement.
On ne sait pas pour l’heure les raisons qui ont motivé l’acte mais des sources locales font savoir que l’agresseur, employé actuellement dans l’établissement, est un ancien élève de l’enseignant agressé.
Un acte barbare condamnable, le énième du genre qui intervient dans un secteur laminé dans ses tréfonds mais qui semble être le fruit d’un laxisme ambiant si l’on se fie aux affaires du genre étouffées. La victime avant de déposer plainte au niveau de la sureté de daïra de Mahdia s’est vu dé&livré un certificat d’incapacité de 15 jours.
Fawzi Amellal
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il faut qui paye!!!!! pour que l'algerie soit crédible
Scandales sonatrach : Chakib Khelil Sera-t-il auditionné ?
Même si nul ne s’en doutait en réalité, le phénomène de la corruption qui a touché Sonatrach s’avère finalement un vrai sinistre dont on ne connaît pour l’instant qu’un petit bout.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qualifie, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, les faits reprochés aux responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures de «sérieux et inadmissibles». Il y a quelques jours, lors de son intervention devant les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN), il les avait qualifiés de «gravissimes». Pour que cela ne se reproduise plus, M. Yousfi affirme que «le contrôle interne du groupe sera de plus en plus renforcé en 2011 (…) et l’Etat est déterminé à livrer une lutte sans merci contre les pratiques illégales».
Mieux vaut tard que jamais. Car les scandales qu’a eu à connaître Sonatrach, ces dernières années, ne seraient pas de simples larcins. Avec la mise sous mandat de dépôt de Abdelhafid Feghouli c’est, à présent, toute l’ancienne direction du groupe qui se retrouve en prison. Et on est loin encore, semble-t-il, d’imaginer les dégâts et les niveaux de responsabilités. L’affaire de l’activité Aval de la compagnie, traitée par le tribunal d’Arzew (Oran), en donne un avant-goût. El Watan, citant des collègues de cadres mis sous mandat de dépôt, rapportait, dans son édition du 26 décembre dernier, que «le montant du marché objet de l’enquête est minime par rapport aux autres contrats signés et qui méritent d’être contrôlés». Les mêmes sources avaient indiqué que les contrats passés ont atteint les 10 milliards de dollars entre 2004 et 2010. «Un montant qui ne prend pas en compte les marchés octroyés dans le cadre de l’organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16)» qui s’est déroulée à Oran en avril 2010. L’ampleur prise par ces scandales au niveau de Sonatrach et cette hémorragie qui s’y est étalée sur plusieurs années démontrent que la rapine et la corruption ne peuvent pas être le fait de simples lampistes appelés à la potence.
Tout le monde sait que Sonatrach n’était pas gérée comme on gère une simple laiterie, que le ministre de l’Energie et des Mines avait son mot à dire, s’il n’était pas le véritable maître des lieux, comme le fait l’actuel titulaire qui promet de renforcer le contrôle interne de la compagnie. La question, alors, de la responsabilité du prédécesseur de Youcef Yousfi, Chakib Khelil en l’occurrence, revient sur toutes les lèvres. Il aurait au moins pu être cité comme témoin dans cette affaire concernant la série de scandales qui secouent la mamelle nourricière des Algériens. Il serait crédule de croire que tout a été fait à son insu. Comme le rapporte El Watan dans son édition du 26 décembre 2010, «les proches des cadres de l’activité Aval soutiennent que tous les actes de gestion étaient dictés par la directive R15 de l’ancien ministre du secteur, Chakib Khelil, et soumis non seulement à l’appréciation du PDG du groupe mais aussi à celle de son ministre».La défense des cadres de Sonatrach demande l’audition de l’ancien homme de confiance du président de la République.
Et ce n’est pas sans raison. Ce n’est pas un secret de Polichinelle : rien ne se faisait sans l’aval de Khelil qui, lui-même, a eu à gérer directement Sonatrach pendant deux années, entre 2001 et 2003. En somme, il est intrigant que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, qui avait pouvoir sur tout, ne soit pas auditionné par la justice ! Pourquoi cette dernière ne l’a-t-elle pas fait ? L’affaire Sonatrach s’arrêtera-t-elle avec la mise sous mandat de dépôt du dernier vice-président du groupe, Abdelhafid Feghouli, et des cadres de l’activité Aval ? Autant de questions qui restent en suspens…Said Rabia
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Éclipsez-vous !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frCoup de froid entre Alger et Paris. En réaction à la décision française
de durcir encore plus les conditions d’octroi de visas aux
ressortissants algériens, l’Algérie réagit enfin. Notre pays va retirer
de la circulation tous les véhicules de marque …Citroën Visa
Je cherche, je cherche, mais je ne le trouve pas. Aucune trace de ce communiqué ! J’en ai bien un de communiqué du ministère de la Santé. Celui-là est partout, disponible et accessible sur plusieurs supports. Vous avez sûrement dû lire hier mardi, dans vos journaux, l’avertissement lancé par Ould-Abbès qui a tenu à nous prévenir à grands cris contre le fait de regarder en face l’éclipse partielle du soleil. Que Si Djamel soit ici profondément remercié pour ce communiqué de la première urgence, les éclipses du soleil et les dégâts qu’elles provoquent en Algérie étant, comme tout le monde le sait, le fléau numéro un auquel doit faire face la santé chez nous. Par contre, mes recherches n’ont pas abouti à dénicher d’autres avertissements, d’autres communiqués. N’y aurait-il eu aucun message d’alerte s’agissant de l’éclipse totale de Digoxine, ce bêtabloquant vital dans le traitement des patients atteints de pathologies cardiaques sévères ? Le ministère n’aurait-il pas été mis au courant que les pharmacies des hôpitaux, sauf peut-être à de très très rares exceptions, ne disposent plus en stock d’un seul comprimé de ce médicament-là ? Pas trace non plus d’une alerte ministérielle concernant les produits anesthésiants, dont la raréfaction entraîne déjà la fermeture forcée de certains blocs opératoires du pays ? Et pas trace non plus des ravages que provoque en ce moment même, sur l’être humain, la leishmaniose. Evidemment, je comprends parfaitement que les malades cardiaques et les «en attente d’une opération chirurgicale urgente» ça soit moins important que le drame national de santé publique provoqué par des éclipses partielles du soleil, mais tout de même ! Entre deux éclipses solaires qui ont lieu souvent à des années… lumière les unes des autres, ça serait bien maintenant qu’on arrête de balancer des inepties comme celle qui consiste à affirmer qu’il n’y a pas de rupture de stocks dans les médicaments et produits vitaux. Barakat ! Des gens meurent ! Et ils n’ont ensuite que le soleil pour réchauffer leurs vieux os, dans les cimetières de ce vaste mouroir qu’est devenue l’Algérie. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, avec ou sans éclipse, continue.
H. L. -
ABSENCE DE STATUT PARTICULIER ET DU RÉGIME INDEMNITAIRE Les paramédicaux montent au front
Menace de grève dans le secteur de la santé. La valorisation des salaires pour les milliers de travailleurs du secteur, dont les paramédicaux en constituent la majorité écrasante, serait la cause d’une démonstration de force. Au niveau de la Fédération de la santé affiliée à l’UGTA, le recours à un bras de fer n’est pas exclu.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A l’instar des autres travailleurs de la Fonction publique, ceux du secteur de la santé ne sont pas près de bénéficier d’une revalorisation salariale. A l’origine de cette situation, la non-validation des statuts des différentes catégories professionnelles, mais surtout la non-conclusion des négociations sur les statuts particuliers. Les paramédicaux – ils constituent 80% du personnel de la santé – pourraient être à l’origine d’une paralysie de toutes les structures hospitalières. La cause ? Lenteur dans l’élaboration de leur statut particulier et autre régime indemnitaire, alors que le ministre de tutelle n’a cessé d’annoncer à grande pompe «une revalorisation imminente des salaires des travailleurs de la santé». «Faux», rétorque un syndicaliste du secteur qui indique que «la Fonction publique ne peut donner son accord pour une revalorisation salariale à partir du néant». «Il faut disposer d’un arsenal juridique, en l’occurrence un statut particulier appuyé par un régime indemnitaire, pour procéder à une révision salariale», explique notre interlocuteur. Pour rappel, conformément à la loi et à l’accord conclu lors de la bipartite de septembre 2006 entre le gouvernement et la centrale syndicale UGTA, les augmentations salariales dans le secteur de la Fonction publique devraient intervenir suivant un processus et des échéanciers bien précis. Il s’agit, en premier lieu, de finaliser les négociations entre le partenaire social et l’employeur sur la question du statut particulier, avant d’entamer la dernière ligne droite, à savoir le régime indemnitaire. C’est le cas de la démarche suivie pour les fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale, ceux des corps communs ou encore les chercheurs permanents, les enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires et les agents contractuels. Sur ce chapitre, il est à noter que dix décrets relatifs aux régimes indemnitaires des fonctionnaires et agents publics ont été finalisés sur les 45 statuts particuliers adoptés et publiés au Journal Officiel. Pour le secteur de la santé, sept statuts particuliers encadrent les travailleurs de ce secteur. Il s’agit des statuts de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire, des fonctionnaires appartenant au corps des administrateurs des services de santé, des psychologues de la santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux généralistes de santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux spécialistes de santé publique et des physiciens médicaux de santé publique. Or, sur les sept statuts adoptés, seuls deux décrets portant régime indemnitaire ont vu le jour. Il s’agit respectivement des décrets sur le régime indemnitaire de l’enseignant- chercheur hospitalo-universitaire et des fonctionnaires relevant du corps des administrateurs des services de santé publique. C’est au niveau de la direction générale de la Fonction publique que toutes ces opérations seront finalisées. Il est à préciser que le partenaire social a tiré la sonnette d’alarme, il y a quelques jours. Le 13 décembre dernier, le secrétaire national en charge des conflits sociaux au niveau de l’UGTA avait imputé la responsabilité de cette situation au ministre de la Santé. «Des propositions qui reposent sur la dynamique du dialogue social n’ont reçu jusqu’à présent aucune réponse positive de la part du ministre de la Santé», lit-on dans un document, dont une copie est en notre possession. «Bien au contraire, nous relevons une volonté délibérée d’éloigner de ce processus de négociations la représentation syndicale de l’UGTA. Tout en condamnant cet acte, il y a lieu de remédier à cette situation qui risque de porter préjudice au climat social et aux relations mutuelles», ajoute le même document. Les représentants des travailleurs évoquent un éventuel dérapage, «d’où l’urgence de programmer une réunion de travail pour la finalisation des projets de statuts particuliers et des régimes indemnitaires».
A. B. -
: POUR DÉNONCER LA HAUSSE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS ALIMENTAIRES Émeutes à Fouka et Staouéli
Des jeunes des cités des Oranges et Al-Amar, dite communale, à Fouka (Tipasa) et de La Bridja à Staouéli (Alger) ont fermé, la route, ce lundi, de leurs quartiers respectifs. Par cette action, ils voulaient dénoncer la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation.
Rym Nasri – Alger (Le Soir) - Situé sur les hauteurs de la ville de Fouka, dans la wilaya de Tipasa, le quartier appelé Communal était, ce lundi, le théâtre d’un mouvement de protestation. Des centaines de jeunes des cités des Oranges et Ali-Amar ont investi la rue durant l’après-midi de lundi. Leur objectif était de manifester leur colère contre la hausse des prix de certains produits alimentaires. Ils ont agi en bloquant la route à l’aide de blocs, de barres de fer, de troncs d’arbre et de pneus incendiés, plongeant ainsi tout le quartier dans un immense nuage de fumée noire. Il a fallu l’intervention des forces de la Gendarmerie nationale pour mettre fin à cette manifestation qui a duré plusieurs heures. Le quartier Communal présente l’image d’un éternel chantier. Des constructions inachevées, des eaux usées qui coulent à ciel ouvert et des routes non revêtues. Même les quelques tronçons goudronnés sont parsemés de nids-de-poules. «C’est trop ! C’est vraiment trop ! Où vat- on ainsi ? Le bidon d’huile de 5 litres a atteint les 780 dinars et le kilo de sucre 150 DA. Il s’agit de produits alimentaires indispensables. Ceci, sans parler des fruits ou de la viande qui sont déjà hors de notre portée», peste un habitant du dudit quartier. Pour ce mécanicien, «la hausse des prix n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase». «Notre quartier est noyé dans une multitude de problèmes», dira-t-il. Les mêmes scènes se sont produites dans le quartier de La Brija, à Staouéli. Selon un riverain, les résidants sont, eux aussi, sortis dans la rue manifester leur colère contre la subite flambée des prix des produits alimentaires. Ils ont fermé le carrefour à la sortie de Staouéli menant vers Sidi-Fredj et Zéralda. Arrivés sur les lieux, les éléments de la gendarmerie ont tenté de disperser les manifestants, mais en vain. «Les affrontements entre les contestataires et la Gendarmerie ont continué jusqu’en début de soirée, avant que les jeunes ne se résignent à se disperser », ajoute-t-il.
R. N. -
Ahmed Ouyahia et le fantôme
Aux dernières nouvelles, je lis que le Premier ministre Ahmed Ouyahia, citant Le Matin DZ, a déploré, devant les sénateurs, les reprises incessantes, par notre journal, des révélations sur la corruption, proclamant qu’elles seraient sans grand effet et que le gouvernement algérien n’avait rien à se reprocher.
En d’autres circonstances, je me serais attardé sur le procédé, fort peu honorable, qui consiste à défendre un régime en diabolisant un journal ; sur ce quolibet, aussi, qu’une consœur croit avoir entendu de la bouche de M. Ouyahia, « Ces journaux qui écrivent n’importe quoi », formule lapidaire par laquelle on nous enlèverait notre brevet de professionnalisme, avant de désigner l’échafaud.
Oui, en d’autres circonstances, nous aurions répondu aux opprobres.
Mais là, aujourd’hui, à entendre le Premier ministre s’abandonner à l’évocation, fort imprudente du reste, du Matin.DZ, modeste version électronique du ci-devant journal assassiné par les matadors de l’Etat Bouteflika, celui dont l’énoncé même du nom était, jusque-là du moins, absolument prohibée, à entendre ce nom résonner comme un court orage dans la salle des sénateurs, j’en suis venu à oublier tout le reste. Les insinuations comme les quolibets. Je serais même un peu ravi, oui, ravi de revoir ce doigt pointé sur nous, comme avant, ce même doigt tremblant et hypocrite, décrétant aujourd'hui, six ans après notre mort, ce qu’il décrétait hier, que c’est faire acte de mauvais Algérien que de révéler les intrigues des gouvernants. Quelle belle preuve de survie, en effet, que ce sermon post-mortem, cette énième accusation de félonie, à l’encontre d’un journal qui ne veut décidément pas arrêter de respirer.Je ne retiendrais, pourtant, des propos de M Ouyahia que ce qu’ils ont bien voulu nous signifier : l’assassinat du journal aura été un assassinat manqué.
Le meurtre a échoué et le fantôme est toujours là, qui rôde. Et savez-vous par quel miracle ? Parce que les fantômes sont toujours nombreux dans une maison où de grandes souffrances ont été endurées.
On ne peut rien contre les fantômes car, ai-je lu quelque part, ce sont les parasites de notre mémoire. Ils viennent tantôt du monde, tantôt du plus profond de notre être. Qui peut les conjurer ?A quoi a servi le meurtre du Matin ?
Le fantôme continue de hanter les tueurs. Et qu’est-ce qu’un fantôme, nous dit Le Dictionnaire du diable, sinon « le signe extérieur évident d'une frayeur interne » ? Celle-là qui agite la Régence, devant tant de gâchis… Le Matin, c’est bien connu a toujours « écrit n’importe quoi », de l’affaire Djezzy à l’affaire BRC, en passant par les tortures de Tkout, les magouilles de Sonatrach ou l’imposture Al Shorafa, hauts faits de gouvernance, toutes démenties en leur temps avant d’être dramatiquement confirmées dans les faits. Et nous y voilà : aujourd’hui que les scandales Djezzy, Sonatrach et j’en passe, aggravent la fragilisation du pays, il faut bien qu’on s’interroge : à quoi a servi le meurtre du Matin et la promotion d’une presse de connivence, sinon à couvrir les forfaits des coquins et à livrer l’Algérie aux maquignons ?
M. Ouyahia n’ignorait pas, à l’heure de la guillotine, qu’un écart existait entre ceux qui choisissaient de risquer et ceux qui choisissent de se taire. Il savait même que, parmi ceux qui risquaient, il en existait qui le feraient jusqu'au bout et d'autres qui renonceraient devant l’aiguisement des pressions. Il avait opté pour abattre un frêle parti de la résistance. Entre la fidélité et le mépris, il avait choisi le mépris.
Le résultat en fut que l’information, confiée à des journaux qui chantent et exploitent une liberté de la presse arrachée par d'autres, a servi de cache-sexe aux violeurs de notre patrie. De feuille de chou à feuille de vigne, la différence est seulement dans la couleur.
A entendre un Premier ministre se plaindre de ce que l’on se fasse écho des révélations sur la corruption, on mesure le fossé qui nous sépare d’une Algérie qui affronterait son époque par les canons de la liberté et de la transparence. M. Ouyahia nous invite au journalisme du grand silence et du bavardage pharisien. C'est à qui détournera le plus vite la tête, c'est à qui parlera d'autre chose. Personne n'est responsable ou si quelqu'un l'est, assurément, il s'agit du voisin. Haro sur tout journaliste qui s’obstine à tendre l’oreille au chant des persécutés. Oublierait-il, l’inconscient, que l’époque est aux placards publicitaires et aux bons tirages ? Ignore-t-il ce qu’il en coûte à vouloir honorer ce métier déshonoré et réveiller ceux qui voulaient à toute force dormir ?
Il faut bien pourtant que l’intrus existe. Comment répondre, sinon, à la terrible obstination de l’injustice si ce n'est l'obstination du témoignage ?Le prix de la libertéOui, le meurtre a échoué. Comment ne pas savourer l’instant, cet agacement de M. Ouyahia, l’idée de savoir que des Algériens ont dû se sentir moins seuls, eux qu’on condamnait à la lecture exclusive d’une certaine presse algéroise soumise au proxénétisme et entretenue par les subsides de la Cour ?
Qu’il fut dur de traverser l’épreuve ! Elle fut de celle dont il est déjà difficile, de bien parler quand on l'a soi-même éprouvée, mais qui devient inexprimable pour qui ne l'a pas partagée. Nous y avons aussi affronté le doute, le doute qu'un tel sacrifice fût justifié. Que répondre à ceux qui disaient préférer un journal vivant à un héros mort ? Les êtres qui savent le prix de la liberté, et ceux-là seuls, savent le coût d'une mort risquée puis acceptée dans la lucidité. Comment avouer qu’on aurait préféré vivre pour eux, et pour soi-même, et qu'il faut de bien terribles raisons pour accepter la douleur de la disparition ?
Nous y avons connu de pénibles moments de solitude, assez peu d’aide, de rares mains amies qui se sont vite découragé…Nous y avons connu les ricanements et les lazzis des acolytes, de certains confrères et de ces hommes politiques, y compris de l’opposition, qui nous insultaient avec intrépidité pour s’offrir à bon compte les airs de l'esprit libre et pour compenser un peu ce temps où ils philosophaient avec les bourreaux. Ils rivalisaient de péroraisons pour dissimuler leur embarras : ils n'avaient pas très bonne conscience. C’est sans doute pourquoi ils en sont venus à haïr tout ce qui, de près ou de loin, vient leur rappeler que, à une occasion au moins, le courage et la justice n'ont pas été de leur côté.
C'est pourquoi, au terme de six ans à affronter l'impatience, la lassitude et, parfois, le désespoir, cette évocation d’un journal assassiné et dont on découvre que le corps bouge encore, est un hommage bien plus profond que toutes les inepties officielles par lesquelles on fait l’éloge de la presse de connivence.
Aussi ai-je envie d’ajouter un paradoxe à tous ceux, fort nombreux, qui peuplent déjà ce temps sans mémoire et de vous dire « Merci, M. Ouyahia »…Mais je ne le dirai pas parce que, à bien y regarder, si vous avez aperçu le fantôme, c’est sans doute parce que vous avez ressuscité la nuit et la nuit, vous le savez, la nuit est l’instant de la réflexion, du silence, mais de la peur aussi. C'est dans l'obscurité qu'on dort, qu'on se tait, qu'on voit les fantômes.
M.B. -
Wikileaks : les fonds de la "Françafrique" détournés au profit de Chirac et Sarkozy !
Par Abderrahmane Semmar
zoom | © D.RLa "Françafrique", cette machine à laver le sale "fric" des dictateurs africains alliés de la France finançait les campagnes politiques des présidents Français Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ! Ce qui était donc naguère une rumeur fantaisiste est désormais confirmé par un télégramme diplomatique américain divulgué par WikiLeaks et cité par le quotidien espagnol El Pais.
Selon une note diplomatique, datant du 07-07-2009 et classée confidentielle, de l’ambassade américaine à Yaoundé (Cameroun), pas moins de 36 millions d'euros ont été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo.
Cette information n’aurait choqué personne, puisque les détournements de fonds sont légion en Afrique, si le télégramme américain nous n’avait pas appris qu’une partie importante de ces fonds a aussi profité à des dirigeants politiques français en particulier "à Chirac mais aussi Sarkozy" !
Et si le cadre de la BEAC qui a révélé sous l’anonymat aux diplomates américains ce détournement à grande échelle n’a pas précisé les montants exacts remis aux présidents français, il ne manque pas de relever que le défunt président Gabonais Omar Bango ne fut pas pour rien "le favori de la France parmi tous les autres présidents Africains".
Un favori qui savait bien, apparemment, comment gagner les faveurs des dirigeants français. Ces derniers, rappelons-le, affichaient publiquement leur affection pour ce dictateur qui a pillé les richesses de tout un pays. Ces mêmes richesses, dévoile encore ce câble, faisaient l'objet d'une surveillance particulière de la part des "technocrates du trésor français".
Leur "influence était même démesurée", confie encore le cadre de la BEAC qui explique comment les réseaux de la "Francafrique" ont joué un rôle important lorsque le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société générale !
Par la suite, ce placement n'a fait que révéler "des malversations encore plus larges et plus audacieuses, liées à la hiérarchie des officiels gabonais", note le document américain. En effet, "le défunt président Omar Bongo et son fils Ali, ministre de la défense et candidat à la présidence (élu depuis à la tête du pays), ont bénéficié du détournement de fonds", explique-t-on.
Des fonds qui finiront également par atterrir dans les caisses noires des partis politiques de la Droite Française, affirme sans hésitation le haut fonctionnaire de la BEAC.
Soulignons enfin que ces révélations interviennent au moment même où la Justice française mène une enquête sur le patrimoine dans l'Hexagone de trois présidents africains et de leurs proches, dont Omar Bongo, à la suite d'une plainte de Transparency International.
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Des dockers du port d'Alger observent un arrêt de travail
zoom | © D.RLes activités du port d’Alger ont été perturbées mardi 04 janvier par un arrêt de travail qui a été observé par plus d’une centaine de dockers. Les grévistes protestent contre les nouvelles mesures de compensation des heures supplémentaires et de l'organisation des shifts.
Des sources de la section syndicale de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) ont affirmé à l'APS que leur syndicat "ne consent pas ce débrayage isolé et inattendu".
Car, selon ces sources, "il est impensable de revenir sur un accord passé entre le syndicat et la direction de l'EPAL".
Les mêmes sources ont confirmé que des dockers des môles 3, 4, 5 et 7 ont observé un arrêt de travail, alors que pour les môles 1 et 2, l'activité est normalement assurée.
Le secrétaire général de la section syndicale de l'EPAL, M. Halim Boukezoula, a indiqué que sa section "tente, avec la direction de l'entreprise, d'arranger les choses" sans donner plus de détails.
Le directeur général-adjoint de l'EPAL, M. Abdelaziz Ghettas, a expliqué pour sa part que les dockers contestent l'application de certains dispositifs contenus dans la convention de branche signée entre la Société de gestion du port (SOGEPORT), la Fédération nationale des ports et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Il s'agit des dispositifs relatifs à la compensation des heures supplémentaires et à l'organisation du travail.
Le texte stipule que "la majoration des heures supplémentaires travaillées de nuit (se fait) sans cumul avec les repos compensateurs" et que les agents ayant travaillé en double nuit "bénéficient du paiement du premier shift en heures supplémentaires majorées à 100% avec l'attribution d'un jour de récupération pour le 2ème shift de nuit". Les heures supplémentaires exécutées durant les vendredis et les jours fériés demeurent payés à 100% et compensés par une journée de repos, conformément à la loi relative aux relations individuelles de travail, a rappelé le DGA de l'EPAL.
M. Ghettas a expliqué que les grévistes veulent être payés et prendre une récupération pour toutes les heures supplémentaires même celles effectuées en dehors des vendredis et des jours fériés, ce qui est selon lui, contraire à la loi.
Les grévistes protestent également contre la composition des équipes de manutention arrêtée conjointement avec la section syndicale pour toutes les catégories de marchandises.
L'accord, signé en juillet 2010, prévoit également la réduction de l'effectif des équipes de manutention par souci de se conformer aux normes de travail et de rendement. Le DGA a affirmé que le reste des dispositifs contenus dans le même accord ont tous été appliqués, notamment l'augmentation des salaires et les diverses indemnités.
Par ailleurs, il a indiqué que dans la matinée sur les 9 navires, 4 étaient à l'arrêt et les 5 autres en opération.
Le port d'Alger emploie plus de 900 dockers, dont 450 permanents, 160 contractuels et 336 journaliers, a-t-on ajouté.
Elwatan.com
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Hamel évite de rencontrer la presse à Constantine
zoomAnnoncé ce mardi à Constantine pour une visite d’inspection, le directeur général de sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a évité de rencontrer la presse, dont les correspondants étaient présents en force au siège du commissariat du 18ème arrondissement.
Le DGSN devait arriver de Sétif pour inaugurer cette bâtisse, récemment réceptionnée. A 9h30 déjà, le patron de la Police n’était pas là.
Devant la surprise générale, notamment du côté de la presse, c’est le wali de Constantine, Nouredine Bedoui, qui a inspecté les lieux avant de procéder à l’inauguration officielle.
Malgré l’insistance des journalistes, les raisons de la défection du DGSN sont restées inexpliquées.
Autre surprise, une heure plus tard, le chargé de communication de la sûreté de wilaya de Constantine contacte quelques journalistes à leurs téléphones portables pour les informer que le DGSN est arrivé à Constantine et qu’il animera une conférence de presse au siège de l’école de police de Sidi Mabrouk.
Les journalistes qui ont pris la route de l’école auront la surprise (encore une) d’apprendre que cette conférence de presse a été purement et simplement annulée.
« Le DGSN a décidé de tenir une réunion à huis clos avec les officiers de la sûreté de wilaya », a-t-on lancé laconiquement à l’adresse des journalistes présents.
Selon certaines indiscrétions, le DGSN n’a pas souhaité rencontrer la presse pour éviter d’aborder l’affaire du défunt Kamel Toufouti, mort, il y a quelques semaines, dans des conditions obscures à l’intérieur des locaux du commissariat central. Une affaire qui ne semble pas avoir livré tous ses secrets.
Arslan Selmane
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2011, une année sans perspectives pour les algériens!
Très chers lecteurs,
2010 s’achève ; Une année qui a enregistré, dans le même temps, des réserves de changes record (155 milliards de dollars) et des émeutes record ( 112.000) à travers le pays ainsi que des tentatives de hargas inégalées jusqu'à présent.
2010 s'est aussi signalée par un net recul des libertés fondamentales avec les nombreuses interdictions d'organisation d'évènements par les institutions civiles comme les syndicats autonomes ou les militants des droits de l'homme. En 2010, l'Algérie reste l'un des rares pays au monde ou l'état maintient un monopole sur les moyens d'informations audiovisuels et sur la publicité.
L'opération militaire de grande ampleur qui se poursuit en Kabylie ainsi que les actes terroristes dans le sud sahélien, témoignent, si besoin en était, que l'Algérie n'en a pas finit avec le terrorisme islamiste.
2010 a également montré au monde que la corruption qui infecte le pouvoir en Algérie n’est toujours pas combattue (les principaux responsables au sommet de l'état ne sont même pas entendus par la justice) et moins encore vaincue.
Plus un jour ne se passe sans que des citoyens, dans les villes et les villages, dans les quartiers de la capitale, ne sortent dans la rue exprimer leur mécontentement et leur colère. L'émeute est quasi quotidienne, presque banalisée, et n'intéresse même plus les dirigeants.
Leur seule préoccupation est de se maintenir à tout prix au pouvoir. Ils ne pensent qu'à la présidentielle de 2014. Pendant que des jeunes algériens se jettent à la mer pour fuir un pays riche, les dirigeants algériens ne parlent que de cela, échafaudent tous les scénarios et complots possibles pour garder le pouvoir et se partager la rente, y compris l'idée de faire rempiler Bouteflika pour un 4ème mandat. Les problèmes de l'Algérie, de sa jeunesse et du chômage qui la détruit à petit feu, du développement l'industrie et de l'agriculture, de la qualité de l'enseignement ne les concernent pas. Si seulement ils pouvaient dire dans quelle direction ils entendent nous mener... Mais ils ne le savent pas. En fait, ils ne le peuvent pas et, beaucoup plus grave, cela ne les dérange pas.
Craignons pour 2011 ; Avec un régime qui ne sait pas où il veut aller, l'Algérie est très mal barrée. On peut en effet, sans être divin, prévoir encore plus de haraggas, encore plus d'émeutes, encore plus de grève, encore plus de gaspillages des deniers publics et malheureusement, encore plus de prédation. On peut également prévoir une exacerbation des luttes de clans au sommet de l'Etat à mesure qu'approcheront les échéances législatives et présidentielles. Ce jeu dangereux, fait de manipulations de toutes sortes, de désinformation et d'intoxication de masse, aux mains d'aventuriers sans scrupules, infligé à une société qui n'en peut plus, risque à tout moment de déraper.
Si 2010, ne laissera à personne de souvenir indélébile, comme du reste toute la décennie, 2011 s'annonce, hélas, comme une année sans perspectives pour les algériens.
L.M
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Cet Homme a existé...
Tel Diogène, je cherche un Homme.
Un Homme capable d’éclairer cette route qui se perd dans l’obscurité. Je cherche un Homme qui écoute, qui ne juge pas, ne condamne pas surtout, un Homme dont le désir est d’ouvrir les portes du Futur.
J’ai beau chercher, regarder autour de moi, lire les écrits, déclarations des uns et des autres, croire en des promesses qui ne se concrétisent jamais, imaginer que les projets pharaoniques se réaliseront, je ne trouve personne. Et quand je dis personne, c’est personne !
Il est malheureusement impossible de trouver ici et maintenant dans le microcosme qui a phagocyté la Société Algérienne, un seul individu capable de répondre concrètement, intelligemment aux attentes simples de nos concitoyens.
Par simple il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’être simpliste et par glissement entamer un discours populiste et démagogique.
J’ai donc beau chercher et espérer, je dois me rendre à l’évidence. L’homme providentiel n’existe pas. Mais c’est tant mieux car cela me ramène à une vérité exigeante et à une réalité dans laquelle il est impératif d’être parfaitement enraciné.
Peut on, en effet, encore se permettre de rêver et de feindre de croire en des discours stériles qui n’ont eu pour finalité qu’une fuite en avant dont chacun peut témoigner avec résignation ?
Le Futur, que nous conjuguons déjà au passé, et que des dizaines, des centaines de dirigeants nous ont fait miroiter s’avère non seulement mutilé mais surtout à l’opposé des objectifs présentés, à l’époque, comme les seuls valables.
Croire encore, ne serait ce qu’un instant, que ce Futur illusoire est réalisable serait se mentir à soi même, que ce soit sur le plan politique, économique, religieux ou culturel.
Alors comme je ne trouve personne, je me tourne vers le passé afin de trouver, peut être, une réponse à un questionnement lancinant et particulièrement angoissant.
Un livre, caché dans ma bibliothèque comme pour se préserver, m’a encouragé à reprendre le fil d’une conversation interrompue il y a 1/2 siècle.
En 63, déjà, Ferhat Abbas, Président de l’Assemblée Nationale, exposait dans sa lettre de démission, les arguments qui le poussaient à quitter ses fonctions. Plus tard, son livre prémonitoire, « L’Indépendance Confisquée » , avait été perçu comme un camouflet contre le Pouvoir d’ alors. Incontestablement, c’en était un, mais il aurait été judicieux de le lire pour ce qu’il disait véritablement, afin de comprendre sans équivoque, le risque, aujourd’hui mille fois vérifié, qui malheureusement guettait notre pays.
Que disait le Président Abbas, incarcéré ( sans aucune forme de procès avec d’autres députés de l’Assemblée Nationale malgré leur immunité parlementaire), puis mis en résidence surveillé durant une année par Ben Bella, Président tout aussi irresponsable que responsable de la dérive du Navire Algérie ? en voici quelques extraits à méditer :
« Alger, le 12 août 1963
Pourquoi je ne suis pas d’accord avec le projet de Constitution établi par le GouvernementPar Ferhat Abbas, Député de Sétif.
…Avant d’engager l’avenir, celui du pays, celui de nos femmes et de nos enfants, chacun de nous doit prendre conscience de ses responsabilités pour mieux les assumer. Sinon, il renonce, par un lâche opportunisme, au devoir élémentaire de tout citoyen…
…Humilier une Assemblée souveraine, qui a toujours apporté sa collaboration loyale et son appui au gouvernement, est un geste extrêmement grave…
…Le procédé relève de la mystification…
… Elle aboutit à la formation de la « République des Camarades », contre laquelle tout Algérien a le devoir de s’élever…
…Nous ne sommes pas encore au stade d’un régime policier. Mais, si nous ne prenons pas garde, nous y arriverons à brève échéance…
Le régime présidentiel et le pouvoir personnel
…La concentration des pouvoirs entre les mêmes mains relève d’une autre forme de délire. Le projet de Constitution fait du président de la République, en même temps que le chef de l’État, le chef du gouvernement et le chef du Parti…
…Le dialogue entre le législatif et l’exécutif, si fructueux pour le pays, devient un simple monologue. Le peuple est absent et n’est pas représenté. Ses représentants sont de simples figurants……Quant à notre jeunesse, elle sera condamnée à ne plus penser. Le régime fabriquera des robots, des opportunistes et des courtisans...
…Un tel régime finira par engendrer des activités subversives, des coups d’État et des complots…
…Un seul régime : la démocratie…
…Il est indispensable que le chef du gouvernement soit contrôlé. Il est indispensable qu’il rende des comptes aux représentants de la nation…
…Depuis l’indépendance le peuple n’a pas encore été une seule fois librement consulté. Il est temps de le faire participer à la vie publique. Il est temps qu’il retrouve son enthousiasme et sa foi. Ce peuple sait voter. Il l’a hautement prouvé. Il a surtout su résister, pendant sept ans, à l’une des plus grandes armées du monde. Il a acquis par son héroïsme le droit de choisir ses représentants et de se donner le gouvernement de son choix. Nous devons lui faire confiance. Et même s’il se trompait cette erreur serait moins grave de conséquences que le fait de le museler, et de lui imposer une camisole de force. Il a mérité mieux que cette suprême injure... »
Cet Homme existait. Faudra-t-il attendre encore 50 ans pour ré-écrire le Futur ?
Pour mieux saisir la dimension visionnaire du Président Ferhat Abbas, j’invite chacun à lire sur le site « http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=1446 » , ce qui aujourd’hui à de quoi faire frémir .
Aziz FARES
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"Hadj Douro" et El Mokrani
En réponse aux attaques gratuites dont j’ai été l’objet suite à la publication de mon commentaire intitulé « Qui juge qui ? » sur le forum du Matin, je vous adresse un texte concernant les caïds et les bachaghas de l’époque colonial.
L’ouvrage d’un auteur français, publié en A, et dont je vous livre plus loin certaines pages , décrit la fameuse « grande tente » de laquelle s’est réclamé feu Mohamed Boudiaf, en évoquant ses origines familiales, lors d’une interview avec un journaliste de la télévision française.
Salah Bouakouir bien que mort, fut traité de traitre par M. Boudiaf qui s’empressa de débaptiser un boulevard d’Alger portant son nom, au motif qu’il avait collaboré avec la France coloniale.
Boudiaf était-il un prophète venu délivrer quelque message divin ?
Peut-on ou non écrire et dire, en tant que citoyen alpha, beta, gamma, delta jusqu’à lambda, ce que l’on ressent envers un personnage officiel, vivant ou mort ?
Boudiaf n’a jamais été le père de la révolution algérienne. Il s’est simplement et sincèrement engagé avec et parmi d’autres, par centaines, dans les mouvements nationalistes, au PPA (Parti du Peuple Algérien) de Messali el Hadj.
Par la suite il contribua à l’Organisation spéciale du MTLD (branche armée du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), dont le fondateur est Mohamed Belouizdad. Ce dernier tombé malade, sera remplacé par Hocine Aït-Ahmed à la tête de l’organisation secrète. Plus tard ce rôle échut à Ben Bella.
Mohamed Boudiaf s’associa avec Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'Hidi, Rabah Bitat, Mourad Didouche et Mohamed Khider pour créer le FLN. Le feuilleton consacré à Ben-Boulaïd et diffusé par la l’ENTV durant le dernier mois de ramadan est suffisamment explicite à cet égard.
Concernant l’engagement sous les drapeaux français de tel ou tel chef de la résistance, il s’agissait d’une information élémentaire que j’ai indiquée et qui fait partie du parcours des résistants. Il faut la prendre pour ce qu’elle est. Cette indication a été hélas perçue comme un reproche de ma part, par des « contributeurs» susceptibles, vexés à titre individuel, voire familial, par mon post.
Tout le monde n’est pas entièrement blanc ou noir. Si quelqu’un dans ce forum connait personnellement un saint glorieux ou quelque bienheureux élu de Dieu dans son voisinage, qu’il me le dise et j’irai lui embrasser les pieds et les mains.
Je suggère vivement à ceux qui écrivent n’importe quoi sur ce forum, de s’informer sérieusement sur les époques de l’Algérie, en particulier durant le XIX° siècle, de contrôler leurs aigreurs et leur humeur maussade avant de valider leur post.
Bonne lecture !HADJ « DOURO » (CENT SOUS)
« Avant de partir, l'un de mes amis d'Alger m'a remis une lettre d'introduction auprès du caïd Si Mohamed Boudiaf ben Henni, dont les ancêtres n'étaient pas de petits compagnons, comme disait Henri IV. Cette vieille souche aristocratique a toujours été très dévouée aux Français.
Son père, Mohamed Seni ben Sekri, chef de la grande famille des Ouled-Mahdi du çof Oued Bouras, était un homme supérieur. Après avoir servi d'agent dévoué à Abd el Kader, il fut un des premiers à se rallier après la défaite. Depuis, lui et ses descendants ne nous ont jamais trahis. Ils luttèrent avec nous contre Al-Mokrani lors de l'insurrection de 1871. Plus tard, un Boudiaf se fit massacrer au campement d'El-Anasser.
Les Boudiaf sont encore nombreux à M'sila. Ils occupent tous des situations importantes. Si Mohamed Boudiaf ben Henni, aujourd'hui conseiller de l'administration dans la commune mixte de M'sila, porte le titre d'agha honoraire. C'est, dit-on, un esprit distingué et très fin, mais il a les qualités et les défauts des nobles. Jadis, d'après ses fonctions, il percevait les impôts. Et les Arabes l'ont surnommé Hadj Douro. Bien à tort, car il ne s'est pas enrichi, la main droite ayant toujours jeté au vent de ses prodigalités ce que prenait la main gauche sous les plis récalcitrants du burnous, comme c'était son droit et son devoir de percepteur. Que voulez-vous? Les Arabes n'aiment ni les tailles, ni les corvées, ni les amendes, ni la police, ni la justice, ni les diffas imposées par ceux qui viennent recouvrer l'impôt. Quoi qu'il fasse, le caïd reste toujours détesté de ses administrés. Dans un marché, un caïd rend la justice. Devant lui se tiennent deux Arabes en désaccord. Le juge offre une prise à l'un ; celui-ci glisse subrepticement un douro dans la tabatière. Le caïd offre une prise à l'autre plaignant ; celui-là en glisse deux. Moralité : ce fut le dernier qui eut raison. Cependant il nous tarde de voir Si Mohammed Boudiaf. Il demeure sur la grande place, dans une maison contiguë à notre hôtel. Nous frappons à son huis. Un domestique ouvre et nous introduit. Quelques instants après paraît un petit vieux, maigre, ridé, ratatiné, très brun, l'œil vif, le nez en bec de corbeau, cinquante ans environ. Simplement vêtu, il paraît fier de la rosette de commandeur de la Légion d'honneur de grande dimension qu'il porte et qui fait une tache de sang sur son burnous blanc. Il nous accueille à merveille avec toutes sortes de salamalecs.
La pièce où nous sommes est étroite. Des murs blanchis à la chaux, sans aucun ornement, comme dans une mosquée. Sur le sol, d'épais tapis. Accablés par la chaleur, nous prendrions bien quelque chose, mais nous ne pouvons même pas prendre une chaise, il n'y en a pas. Nous restons debout et nous attendons. Tout d'un coup, soulevant une draperie, les trois femmes de Boudiaf surgissent, ainsi qu'une vision hiératique. C'est un fouillis de linge, de larges ceintures, de voiles avec un semis d'étoiles d'or et de soies légères et rayonnantes qui les enveloppe. Pour recevoir des dames françaises, elles ont mis leurs plus beaux atours. Elles ont emprisonné leurs pieds dans des chaussures enjolivées de broderies d'or et se sont couvertes de bijoux où étincellent des pierres précieuses, tandis que sur leurs poitrines, qui bombent le haïk, attaché par, des hzaim, pendent une profusion de chaînettes d'or. Il paraît que, prévenues de notre visite, depuis le matin elles préparent leurs toilettes et surtout l'édifice de leur haute coiffure, noire comme les plumes de l'autruche mâle. (...) Debout devant nous, comme sous les armes, les trois grâces africaines ne disent mot, mais sourient de s'exhiber si belles. Boudiaf, comme Mohamed (que nous appelons je ne sais trop pourquoi Mahomet), aime les femmes et les parfums. C'est un éclectique. Il a choisi, pour son harem, trois types très purs des races berbères, arabes et mauresques, mais à des âges différents. Mystère de l'amour ! »
(Pages 68 et suivante, Paul Eudel. D'Alger à Bou-Saada. Illustrations de H. Eudel (1837-1911) Éditeur : A. Challamel (Paris) 1904.AL-MOKRANI
« Ahmed Al-Mokrani prit le parti de la France dans la querelle qui opposait la résistance algérienne représentée par l’Emir Abdelkader, aux français. Relative à l'interprétation des articles 2 et 3 du Traité de la Tafna au sujet des territoires situés dans l'est de la Mitidja, au delà de l'Oued Keddara et réservés à la France, pour assurer la communication de la province d'Alger avec l'est du pays, c'est à dire le constantinois. Dans ces territoires de la Medjana héréditairement contrôlés par les Al-Mokrani, se trouvait le Passage des Bibans -de l'arabe Al-Biban «les portes», baptisés Demir Kapou par les turcs- c'est à dire les «Portes de fer». L'accès à ce passage large de deux mètres seulement, est livré par trois endroits, d'où le nom de «portes». C’est Ahmed Al-Mokrani qui livra ce passage aux colonnes françaises. Un membre de la famille AI-Mokrani, le cousin Ben Abdesselam avait rejoint la résistance Algérienne dés la signature du Traité de paix signé le 30/5/1837 à la Tafna, entre Abdelkader et les français. En faisant sa soumission à l'Emir Abdelkader. Cette alliance entre Abdesselam et I’ Émir Abdelkader, attribuait ainsi de plein droit à I’ Émir la souveraineté sur les tribus, l'article 3 du traité de la Tafna interdisait à la France de pénétrer dans ses parages. L’Emir était détenteur des deux tiers du territoire algérien, selon ce fameux traité que la France violera avec la connivence d’Ahmed Al-Mokrani, le père du Bachagha Mohamed Al-Mokrani, auquel est attribuée jusqu’à nos jours la paternité de l’insurrection de 1871.Ahmed Al-Mokrani Iivra donc le passage des « Portes de Fer » aux français, qui étaient conduits par le Maréchal Valée et le Duc d’Orléans -fils du roi de France- le 28 octobre 1839. Sans qu'un seul coup de fusil ne soit tiré. Ce qui eut pour résultat de faire arriver indemne à Alger une colonne française considérable. Les fantassins français épuisés par un trajet dont ils ne voyaient pas la fin, avançaient péniblement dans le relief accidenté de la Medjana. Dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, leur havresac pesant sur le dos. En essuyant régulièrement des attaques de la part des troupes algériennes commandées par Abdesselam. Les soldats français ménageaient leurs montures qui n'avaient pas bu depuis cinquante deux heures. En particulier les mulets de pièces, qui portaient les pesants affûts et les roues de l'artillerie démontée. C'est donc une armée française amoindrie qui s'était aventurée dans le fief d’Ahmed Al-Mokrani. Celui-ci vint lui-même à la rencontre de la colonne française, drapé de plusieurs burnous d'apparat, à la tête de ses cavaliers des Beni-Hachem, des Righa Qebala, des Beni Ameur et des Eulma. Le Cheikh Messaoud des Qsarettir l'accompagnait qui vint se mettre à la disposition des français, avec ses contingents. Quelques temps auparavant un autre transfuge, Benhanni Benyellés avait offert ses services aux français. Il fut nommé Khalifa de la Medjana. A ce moment-là Al-Mokrani père se contenta du modeste titre de Caïd. Benyellés fut tué deux mois plus tard, lors d'une expédition contre les Righa Qebala.
C'est donc à Ahmed Al-Mokrani que revint le titre tant convoité de Khalifa le 30 septembre 1838, suite aux services qu'il rendit aux généraux français.
Le double de l'arrêté qui conférait le titre de Khalifa à Ahmed Al-Mokrani lui fut remis en grande pompe le 24 octobre 1838, dans le Palais de Constantine, par le Maréchal Valée. La prestation de serment d’Ahmed Al-Mokrani serait intéressante à reproduire, n'eut été l'indécence historique de cet écrit, qui fut signé par 17 personnes, sur les cadavres de centaines de résistants algériens à l'occupation française.».
ALIF
P.S : Cette dernière page sur Al-Mokrani, est tirée d’un travail personnel consacré à la période de la colonisation, elle est parue dans des publications, à Paris et à Alger. -
Présidentielles de 2014 : Said Bouteflika avance ses pion
Sid Ahmed Al Ayachi, un obscur président du Rassemblement pour la concorde nationale (RCN), parti non agréé, a annoncé, dans une interview au quotidien Al Djazair News, parue mardi 21 décembre, que Said Bouteflika, frère du président de la République, envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2014 dans le cas où Abdelaziz Bouteflika renoncerait à se succéder à lui-même.
« Nous ne voyons que Saïd Bouteflika, qui a des qualifications scientifiques et a acquis une expérience politique, pour conduire la prochaine période. Si son frère Abdelaziz ne se présente pas, Said sera celui que nous soutiendrons et nous serons derrière sa candidature », a-t-il déclaré.
Selon lui, Saïd Bouteflka est soutenu par « toutes » les zaouia du pays, dont la Tidjania, et par d’anciens retraités de l’ANP. Le nombre de ces derniers serait de 250. Il a cité les noms des colonels Manouni Nouredine, Berkane Mohamed et Nadjib. « Saïd n’est pas le seul à cautionner notre action, mais ce sont plusieurs courants et personnalités politiques nationales. Nous estimons pour ce qui nous concerne que l’année 2011 sera celle des agréments », a déclaré Sid Ahmed Al Ayachi.
M. Saïd Bouteflika, affublé du titre d’homme d’influence dans le cercle présidentiel, se voit depuis plusieurs mois couvert par ses amis du manteau de lhéritier. Jamais, pourtant, il n’a cru bon démentir publiquement qu’il ne tire aucune ficelle de ces rumeurs qui tournent au scénario de succession. Jamais, il n’a cherché à étouffer les informations lui prêtant des desseins pour 2014. Cette énième sortie médiatique, pointe pour la première fois 2014 comme un rendez vous précis, Ils n'est plus seulement question d'un vague parti politique, mais de l'élection présidentielle.
De même, il est quasiment impossible que cet « obscur » Ayachi, le cite nommément, lui attribuant la volonté de chaperonner un parti sans son autorisation. Les ballons de sonde se multiplient. Pour être candidat à la succession de son frère, Said Bouteflika ne peut plus avancer masqué et il le sait : 2014, approche et il faut du temps pour se faire admettre. Les masques vont très bientôt tomber.
L.M
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OPINION : La CIA à l'origine de la dictature en Algérie
Depuis la seconde guerre mondiale et l’entrée des troupes américaines en Afrique du Nord, les USA n’ont cessé de convoiter notre pays et d’essayer de supplanter la France. Pour ce faire, l’occasion propice fut la guerre de libération nationale durant laquelle la CIA s’est distinguée par une recrue de choix que fut Messaoud Zeghar, commerçant originaire d’El Eulma. A-t-il été recruté durant la seconde guerre mondiale directement, ou à travers un parent plus âgé que lui dans sa ville d’El Eulma, ou bien l’a-t-il été à Oran où il avait un commerce durant les années 50. Toujours est-il qu’au début de 1956, il prit contact avec le réseau FLN d’Oran. Il ne s’embarrassera pas d’une activité combattante dans le maquis et fut dirigé directement sur le Maroc où il devint très rapidement l’un des plus grands responsables du FLN et le proche compagnon de Boussouf et de Boumediene. Le secret de son ascension fulgurante, il le doit incontestablement aux relations qu’il a tissées avec la base américaine de Kénitra d’où la CIA lui fournissait armements et informations de première main. C’est ainsi que Zeghar eut la réputation d’être l’as du renseignement. Tout récemment, lors de la dernière crise footballistique algéro-égyptienne, un historien a fait part de cette réputation en rapportant dans le journal El Khabar une information d’une extrême gravité relative aux activités de Zeghar au cours de la Révolution : selon cet historien, Zeghar aurait noyauté la Présidence française du temps de de Gaulle et obtenu grâce à ce noyautage un document compromettant sur le Colonel Nasser qui se serait engagé à trahir la Révolution algérienne contre une certaine compensation. Heureusement que cette information exposée par Boussouf au GPRA n’a eu aucune suite : le but évident de cette manœuvre inspirée par la CIA était de briser l’alliance stratégique de la Révolution algérienne avec son environnement arabe et le camp socialiste, et la ranger du côté occidental comme la Tunisie et le Maroc. Après l’indépendance, Zeghar était connu pour être le principal intermédiaire dans les contrats d’hydrocarbures algéro-américains avec la bénédiction de Boumediene dont il était le fondé de pouvoir. Les commissions mirobolantes qu’il percevait sur ces contrats (Hocine Malti en a donné un aperçu dans son dernier livre) en firent le premier milliardaire algérien en dollars. Grâce à sa fortune, il put avec le feu vert de Boumediene financer la campagne électorale du candidat Bush père dont il était un ami intime, et ce, bien avant qu’il fut candidat à la présidence des Etats-Unis et alors qu’il était chef de la CIA. Autre détail pour cerner l’accointance avérée de Zeghar avec la CIA : lorsque les USA perdirent pied en Algérie avec la mort de Boumediene et l’arrivée de Chadli au pouvoir, la France s’est vengée de Zeghar qui fut arrêté par les autorités algériennes, emprisonné et contraint de rendre compte de sa fortune colossale. Et c’est lors d’une visite de Chadli aux USA que le Président Bush père intervint auprès de Chadli pour faire libérer Zeghar.
Quant à l’origine de la dictature en Algérie, c’est un fait admis que le complot s’est concocté à Oujda durant les années de braise, pendant que les wilayas de l’intérieur se faisaient étrillées par l’Armée française. « Quand le diable assiste à nos réunions, il perd lui-même son latin », aurait confié Chérif Belkacem, l’ex-ami de Bouteflika et l’un des piliers du Clan d’Oujda. De leur Tkanbiss est sortie une idée géniale qu’il a fallu concrétiser avec l’aide de l’inévitable Messaoud Zeghar. Le Clan d’Oujda et leur ténor Boumediene étant d’illustres inconnus dans la Révolution, il leur fallait un historique pour rentrer en Algérie en triomphateurs. Mais, pour contacter les historiques qui se trouvaient en France dans une prison, la mission était apparemment impossible. Et c’est là qu’est intervenue la CIA à travers Zeghar, selon un avis très autorisé. Le Roi Hassan II qui détestait au plus haut point les responsables du FLN/ALN qui se trouvaient sur son territoire et qu’il connaissait bien par leurs agissements et les libertés qu’ils se permettaient à la limite de la provocation, en particulier Boussouf et Boumediene, fut contraint de délivrer un passeport diplomatique à un émissaire de l’Etat-major de l’ALN, Bouteflika en l’occurrence et ce, à l’insu du GPRA dont dépendait l’ALN et avec lequel, il risquait de provoquer une crise diplomatique. Et c’est grâce à ce passeport diplomatique marocain que Bouteflika put entrer dans la prison où se trouvaient les cinq historiques. Il est absolument évident que, sans l’intervention de la CIA, la mission secrète de Bouteflika, criminelle et lourde de conséquences pour l’avenir du pays n’aurait jamais eu lieu, Hassan II n’ayant aucun intérêt à prendre position pour l’Etat-major de l’ALN dans son conflit avec le GPRA. Durant la Révolution, le travail fractionnel était durement réprimé et celui de l’Etat-major de l’ALN était d’une extrême gravité puisqu’il ne visait ni plus, ni moins que la division du GPRA. Malgré cela, Boumediene en est sorti indemne et le GPRA n’a élevé aucune protestation auprès de la monarchie marocaine au sujet de sa complicité avec l’Etat-major de l’ALN. Ces questionnements appellent des éclaircissements de la part des responsables encore en vie : qu’ils ne laissent pas les nouvelles générations sur leur faim.Lakhdar Zaïtri
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Bill Gates et les ronronnements d’Alger
Les fantômes ne hantent que les coupables Il est dit dans les légendes que les fantômes, sont les esprits tourmentés des victimes qui reviennent hanter les nuits des coupables de leur disparition aussi criminelle que prématurée. Dans le cas présent le sieur Ouyahia, est hanté non pas seulement par Le Matin, mais par toute voix discordante dans le concert de croassements qui servent de musique de fond à l’autosatisfaction béate, d’un personnage lui-même représentatif d’un régime englué dans une phase révolue de l’histoire de l’humanité.
En ressassant ses fameuses fausse vérités étayées par des chiffres tout aussi faux que contradictoires, devant un parterre dont les notions de comptabilité se limitent à l’analyse d’une fiche de paye aussi longue qu’indue, il a précisé que ces fameuses vérités contredisent celle d’une certaine presse de l’internet, sans préciser de quel journal ou Blog il s’agissait, ils sont nombreux, mais on peut deviner que Le Matin est bien classé dans les cibles potentielles de cette remarque. Le mot étant dit, la presse de l’internet a cette particularité, malencontreuse pour les tenants d’un pouvoir sans projet précis, et dont le mensonge et le chantage, d’être insensible aux moyens de persuasion et de dissuasion que ce genre de régime utilise habituellement avec les gêneurs en tout genre.
En effet ils ont détruit Le Matin, dans sa version vulnérable, et soumis le reste de la presse de l’époque à un chantage à l’impression, et à la fiscalité sans compter les cabbales judiciaires en tout genre montées contre les voix discordantes identifiées. Dans une deuxième phase, ils ont créé sur fonds publics mal orientés des canards boiteux, prétendus indépendants, dont l’unique taches est de polluer le paysage médiatique par les commérages de concierges et les faits divers cocasses Ets scabreux, en période creuse, et le passage à la manipulation de l’opinion par la calomnie et les guerres sans honneur en période de pleine, un de ces canards ayant même sans le vouloir coûté sa vie à Ali Tounsi par ses « révélations » aussi intéressées et manipulées qu’irresponsables.
Avec ce genre de presse ou la place de journaliste se négocie avec l’officier traitant, ou dans un hôtel de la cote, et ou les commentaires même critiques passent à côté de l’essentiel et donnent même parfois raison au personnage critiqué, Monsieur Ouyahia est dans son monde et peut continuer à vendre sa poudre de perlimpinpin en guise de programme économique, et sa rhétorique de parfait courtisan comme une sorte de réalisme politique.
Seulement un certain Bill Gates, qui n’a pas fait l’ENA de Boumediene, et qui n’était pas prévu sur les tablettes de notre système et de ses sous-produits, a eu l’heureuse idée en 1975 de se lancer dans la programmation informatique, en vue de mettre en forme des logiciels pratiques et accessibles au grand public en 1976, qui ont en l’espace de 34 ans changé la face du monde et ébranlé bien des certitudes qui n’ont survécu que faute de communication entre les hommes. Ayant à peu près le même âge que Bill Gates, notre Bill « Gatt local », a suivi le cheminement ,inverse en faisant une formation dans une grande école aux antipode de celle qui mène les nations au développement et les hommes à l’accomplissement, et c’est l’école dont il vient de se prévaloir celle de Boumediene, spécialisée dans la formation de courtisans ayant les aptitudes naturelles du chat de gouttière, qui consistent à miauler tout seul sur le toit le plus haut de la ville en pensant être au-dessus de tous de par sa position instable sur les toits d’autrui, et considérer comme un exploit le fait de retomber sur ses pattes à chaque chute sans être poursuivi par les locataires victimes de ses désagréments.
Muni d’un tel viatique intellectuel, en symbiose avec une prédisposition génétique à la contorsionnite, ni ce personnage ni ses congénères qui forment l’essentiel du personnel politique du système, ne peuvent s’accommoder d’une communication ouverte et inaccessible à leurs moyens primitifs de contrôle des peuples par l’occupation opportuniste des nœuds traditionnels de communication que sont les journaux. Par sa capacité à offrir un espace d’échange d’idées et d’opinions, mais surtout de renseignements en temps utile, Internet fait de son utilisateur non pas seulement un lecteur ou auditeur passif comme à ses débuts, mais surtout un acteur de l’information qu’il reçoit, dissèque, compare et accepte ou rejette en le faisant savoir. Il multiplie le nombre de journalistes potentiels sans intérêt matériel évident en exponentielle, et permet cet échange libre d’information et d’idée, qui donne l’urticaire à tous les flagorneurs de la planète.
N’étant pas dénué d’intelligence, Monsieur Ouyahia sait qu’il ne peut rien contre ce système de communication moderne, même par le contrôle et les blocages de sites, à moins de déconnecter définitivement le pays de la toile, ce qui est évidemment impossible, il sait aussi que les Algériens sont de nature curieuse et rebelle et heureusement en majorité non courtisans dans l’âme, ce qui lui permet donc de conclure que toute attaque frontale contre un site en particulier, entraine la prolifération de sites similaires et attise la curiosité sur ce site en particulier ; son ex ministre de l’intérieur a eu à vérifier à son détriment et avec les livres qui dérangent qu’à chaque saisie il faisait augmenter le tirage du livre objet de ses sollicitudes et des descentes de polices aussi ubuesques que contre-productive. Il a donc décidé encore une fois de retomber sur ses pattes, en se servant de la référence à ces sites internet sous l’angle de la dérision, en plaçant ses vérités et autres chiffres manipulés dans le cadre de la contradiction aux journaux électroniques « Fantomatiques » présentés à l’occasion comme les seuls contradicteurs de sa politique économique ou de ses chiffres, ce qui est encore une contre vérité, dans la mesure ou même les journaux en papier proches du sérail et s’abreuvant à la même source que lui ne sont pas toujours d’accord avec ses professions de foi , aussi conjoncturelles que contradictoires, pour ne pas dire souvent sophistes.
La vérité est que quel que soit le support utilisé, l’unique différence morale entre un journal est un autre est l’objectivité, ce qui rend sans objet cette différenciation entre les différentes sources d’information sur la base du support pour une responsable qui n’a rien à cacher ni à craindre de qui que ce soit. Par contre pour un responsable habitué et même formé pour avoir le champs libre dans une communication à sens unique et de préférence avec un auditoire déjà acquis à ses thèses, toute espèce de communication ou tout canal d’information qui échappe à sa grille limitée de lecture ou aux fourches caudines d’un système de spoliation de décision orienté vers tout un peuple, est un danger pressant qu’il faut discréditer à défaut de pouvoir l’enrayer.
Je rajouterais à l’inquiétude de ce monsieur, que la technologie avançant plus rapidement, dans la tête des hommes libres que dans celle des oppresseurs et autres serviteurs des maitres du moment, les innovations technologiques qui réduiront les besoins des gens aux connections contrôlées et autres câbles piégés feront que dans quelques proches années, internet sera capté sur n’importe quel récepteur satellite avec une antenne pas plus grosse qu’une dent de sagesse et pratiquement non interceptable par qui que ce soit. La technologie existe et ce qui retarde sa mise sur le marché, est son utilisation criminelle éventuelle par les terroristes islamistes et les grands criminels qui ont fait jonction avec eux, ce qui n’est pas pour déplaire aux pouvoirs fumeux principalement implantés dans le monde dit arabe, qui confirment leur communauté d’intérêt avec cette nébuleuse criminelle, si ce n’est une communauté d’objectifs et de stratégie, tant il est vrai que sans l’un l’autre ne tiendrait pas une semaine. L’Idéal serait que tout un chacun tire les conclusions qui s’imposent de ses échecs multiples, et pourtant consécutifs à des retournements tout aussi multiples.
Au lieu de s’en prendre aux différents révélateurs de ses tares et avatars quels que soient leurs supports de communication, comme un lépreux qui veut casser un miroir. Les échecs répétitifs et multidimensionnels du régime depuis 1962, dans tout ce qu’il a entrepris et sous tous les oripeaux dont il s’est affublé, du socialisme spécifique au patriotisme économique comme dernière découverte en passant par l’économie de marché dirigée, ne sont pas une vue de l’esprit ou une création des sites incontrôlés, mais des faits évidents avoués même par le spécialiste en changements de cap qu’est Monsieur Ouyahia. Ils sont le résultat obligé, de la navigation à vue entre différents systèmes économiques et les différentes écoles idéologiques, par des gens qui n’en maitrisent aucun, mais qui ont quand même inventé le déguisement comme méthode de changement, l’essentiel étant de gérer des carrières sans autre finalité que la carrière elle-même. Comme les petites fissures qui vont en s’agrandissant dans une digue, la somme résultante de toutes ses fissures sera tôt ou tard un effondrement général du système gigogne qui égare ce pays un peu plus chaque jour. Charge à nous de faire en sorte que l’effondrement imminent de ce système incohérent et irresponsable, soit limitée à ses concepteurs et autres affidés racolés en cours de route et n’entraine pas tout le pays dans la chute programmée d’un régime qui s’apparente de plus en plus à un champ de mines ou les piégeurs prétendent être des artificiers.
AEGIS63
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Opinion : Mon Général ! Soldat Sadi au rapport
Said Sadi prend attache avec le Général Toufik puis avec l’ambassade américaine, et ça ne surprend personne ? En réalité, savez-vous décoder Wikileaks ? Il s’agit d’un exercice difficile, très compliqué ! C’est en tout cas, ce que l’on peut en conclure à la lecture de la presse qui a publié les informations sur les câbles diplomatiques confidentiels du gouvernement américain.
Bien sûr, les lectures de premiers niveaux sont assez aisées. On peut ainsi noter que le câble daté du 19 décembre 2007, révélé jeudi 16 décembre 2010 dans El Pais est particulièrement intéressant pour découvrir le dessous des cartes de la diplomatie américaine en Algérie.
On y apprend dans un résumé des discussions et échanges que l’ambassadeur américain connait et discute avec des personnalités de l’opposition et de la presse. Rien que de très normal, tout le monde en conviendra. On parle de la santé du président algérien, non parce que notre « invité du soir » s’inquiète pour Bouteflika mais parce que, de tout évidence, son décès ferait entrer le pays dans une nouvelle ère.
Mais comme un invité mis en confiance et qui se révèle d’un coup bavard, on apprend que Said Sadi, président du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) a raconté aux Américains une conversation « récente » qu’il avait eue avec le Général Mohamed Médiène, alias Toufik, patron du DRS (le sinistre Département du Renseignement et de la Sécurité).
Tiens donc ! M. Sadi s’entretient avec le Général Toufik sur l’avenir de l’Algérie. Intéressant.
Tiens donc ! M. Sadi peut même se prévaloir de rapporter les confidences de cet « élément clé » du régime. Intéressant.Tiens donc ! Le Général Toufik avoue à Saïd Sadi qu’il est conscient des problèmes du pays mais qu’il attend d’être « assuré que toute alternative politique serait viable et qu’elle ne déstabiliserait pas le pays ». Intéressant.
Tiens donc ! Said Sadi se fait l’émissaire du Généralissime et en honorable correspondant fait passer aux Américains la recommandation de ne pas déstabiliser le pays. Intéressant.
Même si les câbles de Wikileaks ne concernent que très peu le paysage politique algérien et la Kabylie, ils recèlent en filigrane une véritable mine d’or. Quels enseignements peut-on en tirer ?
Tout d’abord que Said Sadi rencontre le Général Toufik. C’est déjà une information. Et que cela doit certainement se faire régulièrement. C’est probablement l’occasion pour lui de prendre ses informations auprès du Général et aussi ses consignes.
Dès lors, il est évident que la Kabylie n’est à leurs yeux qu’un instrument, une variable que l’on agite au gré des luttes de clans. Le Général avec ses affidés Sadi, Djaballah et consorts joue tantôt la carte des moquées en agitant ses pions islamismes, tantôt celle du monde arabe en ressortant les tenants de l’arabo-bathisme tantôt la carte de la Kabylie, de sa propension à l’agitation et à la revendication démocratique en exhibant le soldat Sadi.
Aqlalas
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Algérie : 2010, année de l’indignité
Pays délinquant. Comme un fait prémonitoire, l’année a commencé par le nom de l’Algérie dans une liste noire : en janvier 2010, la France et les Etats-Unis classent l’Algérie parmi les 14 pays les plus « délinquants » de la planète, et dont les voyageurs sont soumis à des mesures de contrôle drastiques dans leurs aéroports.
« Pour un régime qui a fait de “la réhabilitation du pays sur la scène internationale” et du “recouvrement de la dignité de l’Algérien à l’étranger” une de ses justifications anticipées, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’y est mal pris , écrit Mustapha Hammouche dans Liberté. Individuellement, l’Algérien a intégré, dans sa vie quotidienne, l’habitude de se soumettre aux rigueurs de la prévention sécuritaire. Des résidences, des rues, des abords d’institutions sont barricadés. Le portique, voire la fouille au corps s’imposent à lui à l’entrée du moindre hôtel classé et de bien des bâtiments administratifs. Les activités officielles, toujours placées “sous haute surveillance”, avec leur cohorte de déviations, de blocages de circulation, l’ont au demeurant habitué au principe de la primauté de la sécurité institutionnelle sur le confort du citoyen.
Il ne peut pas solliciter de l’étranger la considération qu’il n’a pas arrachée chez lui. Et un pouvoir serait mal inspiré d’exiger des autorités étrangères le tact qu’il ne s’impose pas lui-même à l’endroit de ses administrés.
Où est passée la cause de notre “izza ouel karama” ? Tant de sacrifices de patriotes, puis tant de privations de libertés et enfin tant de concessions aux islamistes pour se retrouver dans cet étrange attelage où s’alignent les États qui “soutiennent le terrorisme”, comme Cuba, l’Iran, la Syrie et le Soudan, et des territoires qui échappent au contrôle de ce qui leur tient lieu d’État, comme l’Afghanistan, le Yémen ou la Somalie !
Là comme ailleurs, la politique étrangère est le reflet de la politique intérieure. »
Pays corrompu. La même semaine, l’Algérie se distingue comme faisant parmi les pays les plus corrompus aussi, et on entend ces scandales qui retentissent à Alger, impliquant des « hommes du président », histoires d’argent sale, de meurtres et de peuple trahi…
Ce même janvier 2010, une enquête du DRS met Sonatrach au cœur du plus gros scandale de corruption qu’ait connu l’Algérie. Son PDG, Mohamed Meziane (soixante ans), et 10 cadres dirigeants dont trois vice-présidents ont été inculpés par la justice pour divers affaires présumées de corruption. Deux des vice-présidents, un ancien PDG de la banque publique, le Crédit populaire d’Algérie (CPA), et son fils, dirigeant un bureau d’études, ainsi que les deux enfants de M. Meziane et un entrepreneur privé ont été placés sous mandat de dépôt. Tous accusent le ministre de l'Énergie, proche du président Bouteflika
Pays évité. Alger est évité. Hilary Clinton se rend en visite au Maroc mais ignore l’Algérie. Plus aucune figure du monde occidental ne s’aventure à s’afficher aux côtés de Bouteflika.
Même Sarkozy préfère annuler la visite d’Etat programmée une première fois en juin 2009 ( et reportée pour « proximité » avec des élections « pharaoniques »), puis fixée en début d’année 2010, et jamais effectuée.
Le camouflet français. Cela n’empêche pas le président algérien de se déplacer jusqu’à Nice pour assister au 25e sommet Afrique-France à Nice les 31 mai et 1er juin. «Je lui ai téléphoné spécialement pour lui dire : «Je t’en prie, viens, c’est important que tu sois là», a confié Nicolas Sarkozy à la presse française. Bouteflika a tenu le rôle de « convive de secours ». Sarkozy l’a ignoré superbement. Aucun tête-à-tête n’a eu lieu.
La fausse loi pour criminaliser la colonisation. Un collectif de 125 députés de presque tous les partis représentés à l’Assemblée nationale dépose une proposition de loi pour la criminalisation de la colonisation française. Bouteflika hésite à fâcher l’ancienne puissance colonisatrice. Il donne l’ordre aux députés de se désavouer. Leur projet n’aboutira pas. Le président de l’Assemblée nationale algérienne, Abdelaziz Ziari, annonce fin septembre que cette proposition sera mise sous le coude pour des «considérations diplomatiques et juridiques».
Air Algérie dans le collimateur de la sécurité aérienne. Le Comité de la sécurité aérienne publie, le 5 juillet, au Journal officiel de l’Union européenne, le compte rendu de sa dernière réunion, où il est traité du «cas» Air Algérie. Menacée d’interdiction de vol, en raison d’un certain nombre de griefs, la compagnie a jusqu’à début novembre pour se mettre au diapason des normes de sécurité requises par l’Union européenne. En décembre, la Commission s’estime convaincue que «les choses sont sur la bonne voie» et devrait donc éviter de classer Air Algérie dans sa nouvelle «liste noire» des compagnies aériennes interdites de vol dans l’UE. Une mission d’assistance technique se rendra en Algérie en février pour vérifier.
Wikileaks, et les "rapaces" du clan Bouteflika. Un document de WikiLeaks rapporte un entretien entre les ambassadeurs américain et français. Il ressort que contient tout un chapitre sur le corruption. Le clan Bouteflika a été décrit dans le câble comme étant "le Gang de Tikrit" par analogie au clan de Saddam Hussein qui maintenait le pouvoir en Irak. Selon ce câble qui rapporte les dires de l'Ambassadeur de France à Alger,"l'Algérie vivra dans plus d'instabilité durant les prochaines années. Il rajoute qu'il y a eu "très peu d'évolution positive en Algérie et que la corruption a atteint un niveau très élevé atteignant les frères Bouteflika et compromettant le développement économique". Le document cite aussi les frères Bouteflika, comme étant les plus "rapaces". D'un autre coté, certains rapportent que les prix du pétrole ayant atteints des niveaux très élevés mais que cela ne profite en rien au peuple : "L'Algérie est riche, mais le peuple est pauvre".Il rapporte aussi le partage de la rente des entreprises pétrolières algériennes sous la houlette de la Sonatrach, entre les barons militaires et l'entourage Bouteflika. C'est avec l'aide et après l’approbation des leaders des services de sécurité Algériens que Bouteflika a pu se représenter pour une troisième fois en 2009.
A.F
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MONTAGE, LICENCES, CARBURANT, VIGNETTE ET CRÉDIT À LA CONSOMMATION Automobile : ce qui va changer en 2011
Par : Farid Belgacem
Le créneau de l’automobile en Algérie connaîtra sans doute beaucoup de changements dès janvier à en croire les professionnels du secteur qui appréhendent la prochaine rentrée, surtout que le Salon international de l’automobile pointe déjà son nez.
De l’annonce de la première voiture made in Algeria au carburant aux normes Euro-5, en passant par les augmentations probables de la vignette et du carburant, le consommateur n’arrive plus à cerner le sujet, même si le concessionnaire s’accorde à trouver, à chaque nécessité, un palliatif pour que son produit ne prenne pas un millésime de plus dans les dépôts.
Renault, Volkswagen, SNVI et les Chinois, qui produira la première voiture “made in Algeria” ?
Si le processus de production d’un véhicule particulier, à partir de 2011, à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) est déjà en cours, sans préciser pour le moment l’identité du partenaire, il faudra savoir qu’un comité technique étudie, actuellement, la possibilité d’utiliser les capacités industrielles installées dans un processus d’industrialisation d’un véhicule particulier et qui sera homologué et labellisé en Algérie. Parallèlement, Renault, selon les autorités algériennes, est prêt à monter la première voiture made in Algeria. La chose se précise, mais les négociations se poursuivent avec un autre concurrent aussi puissant, en l’occurrence Volkswagen qui a manifesté son intention de s’installer en Algérie. Mais la surprise pourrait venir des Chinois qui avaient manifesté, également, leur intention d’installer des usines de montage dans l’Oranie. Mais quel que soit le constructeur, les négociations sont en bonne voie du côté du ministère de l’Industrie.
Licence automobile : Les veuves de chahid et les ayants droit bénéficiaires
L’année 2011 sera marquée par la mesure inscrite dans le projet de loi des finances 2011, adopté le 14 novembre 2010, par l’Assemblée populaire nationale (APN) où figure un article qui élargit la licence d’achat de véhicules touristiques neufs aux veuves de chahid et ayants droit. Selon ce texte de loi, ces deux catégories bénéficieront, en effet, de l’exonération fiscale (droits et taxes) pour l’achat ou l’importation de véhicules neufs. La durée dudit droit est valable pour cinq ans avant qu’il ne soit renouvelé. Ainsi, les enfants de chahid (ayants droit), qui bénéficieront désormais de cette nouvelle mesure, auront droit à une exonération des droits et taxes de 60 %, comme les moudjahidine dont le taux d’invalidité dépasse 60 %. Une revendication que les organisations des ayants droit avaient porté au plus haut niveau de l’État et qui est désormais satisfaite et applicable à partir du nouvel an.
Carte jaune : les prolongations, c’est fini !
La prolongation par les concessionnaires de la carte jaune, généralement valable 60 jours à partir de la mise en circulation d’un véhicule neuf, ne sera plus de mise à partir de janvier 2011. C’est la décision de la direction de la réglementation des affaires générales et du contentieux de la wilaya d’Alger qui, dans une note destinée aux concessionnaires et aux importateurs de véhicules, interdit tout renouvellement de la carte jaune une fois les 60 jours, autorisés à compter de la date de livraison indiquée par le concessionnaire ou l’importateur, consommés.
La note publiée par auto-utilitaire.com précise que les services concernés estiment que les 60 jours suffisent amplement à préparer et remettre le dossier final du véhicule au client. Mais est-ce le cas une fois la note entrée en vigueur ? Pas évident ! Pourtant, précise-t-on, ladite loi existe depuis le 3 mars 2004. On pouvait ainsi lire : “La durée de validité du récépissé provisoire carte jaune, une fois le véhicule vendu à son acquéreur, est de 60 jours, non renouvelable, à compter de la date de livraison indiquée par le concessionnaire et/ou l’importateur, pour permettre la constitution de dossier de demande d’immatriculation et son dépôt auprès du service territorialement compétent, chargé de la délivrance des cartes grises.” Du coup, seuls les véhicules, dont l’année civile est en cours de validité et dont les commandes sont annulées, bénéficient de cette prolongation.
Cela va sans dire que “le récépissé de mise en circulation provisoire ne peut, en aucun cas et sous aucun prétexte, être remplacé par un document de substitution à l’initiative des services du concessionnaire et/ou de l’importateur, ni remis à l’acquéreur du véhicule raturé ou surchargé et ce, à l’effet d’éviter les rejets de dossiers de demande d’immatriculation”. Autrement dit, les récépissés délivrés par les agents vendeurs sont nuls et non avenus.
Vous roulez en GPL, vous êtes exonérés de la vignette auto !
L’année 2011 se veut une “année verte” en Algérie. Et tant mieux et pourvu que ça dure ! C’est ainsi que le projet de loi des finances 2011 a plaidé pour l’exonération de la vignette automobile pour les propriétaires de véhicules équipés en GPL/C.
Le projet, présenté à l’APN inscrit cet article dans une approche de protection de l’environnement. Le texte du PLF consacre également “l’obligation de transmission” par les sociétés et compagnies d’assurance ou de réassurances ou d’autres intervenants d’un état des polices d’assurance contractées par les personnes physiques, morales et les entités administratives au profit de leurs véhicules. Reste à savoir le suivi de cette décision par les autorités concernées.
Naftal prépare le carburant aux normes Euro-5
L’autre bonne nouvelle viendra de la Société de production et de commercialisation des carburants, gasoil et essence. Longtemps souhaité par les concessionnaires et les automobilistes, le nouveau carburant aux normes Euro-5 devra être commercialisé à partir de l’année 2011, rassure-t-on. Naftal, longtemps critiquée sur ce chapitre, a mis le paquet et dans la recherche et dans l’investissement.
Du coup, la balle est dans le camp des concessionnaires appelés à adapter leurs commandes et à s’adapter aux nouvelles règles. Car, dans un passé récent, des véhicules neufs ont carrément coulé à cause de la nature des carburants, selon des concessionnaires. Mais, diront ces derniers, une fois le carburant Euro-5 arrivé dans nos pompes ? C’est juste une question…
Pièces de rechange : obligation de provenance du pays d’origine
Il y a plus d’une année, les pouvoirs publics avaient promulgué la loi du 2 novembre 2009 interdisant l’importation de la pièce de rechange automobile qui ne proviendrait pas du pays d’origine. Décidée par le ministère du Commerce, cette loi avait suscité autant d’appréhensions que de craintes chez les concessionnaires. Pour preuve, son interprétation donnera lieu à des dégâts, notamment au niveau de son application. Et pour cause, la contrefaçon sévissait et la pièce de rechange usagée, interdite en 2007, continuait à inonder les étals des marchés de gros comme de détails ! Ce n’est que quelques mois après que cette loi donnera ses premiers effets.
À titre illustratif, durant les neuf premiers mois de l’année 2010, les importations d’accessoires automobiles ont baissé de 30,87 % et celles des pneumatiques de 63,37 %, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Du coup, la tendance est à la généralisation de cette loi à partir de janvier 2011 pour donner un véritable coup de pied dans la fourmilière et juguler la phénomène de la contrefaçon qui tue sur nos routes.
Les administrations mettent le cap sur la sécurité
Désormais, les administrations appelées à soumissionner pour l’acquisition de véhicules neufs, que ce soit dans le cadre du renouvellement des parcs roulants ou de mesures d’accompagnement, doivent exiger des garanties en matière de sécurité. C’est ainsi qu’une nouvelle mesure a été introduite afin que les véhicules acquis par les administrations (ministères, daïras, wilayas, services de sécurité, hôpitaux, écoles…) devront être équipés d’airbags, d’ABS, de ceintures de sécurité adaptables aux normes de sécurité et homologués par l’administration des mines. Faute de quoi, la commande fera l’objet d’une annulation au préjudice des concessionnaires. Sur ce point précis, ces mesures ont également été introduites dans les cahiers des charges et tout véhicule ne répondant pas aux normes de sécurité exigées sera soumis à expertise avant de faire l’objet d’un dossier de contentieux.
Retour du crédit à la consommation : Qu’en est-il exactement ?
Au stade de la rumeur depuis le mois d’avril dernier, c’est-à-dire à la veille de la copie finale de la loi des finances complémentaire 2010, le retour du crédit à la consommation, chapitre crédit véhicules, constitue le souhait de tous. D’abord des concessionnaires, ensuite des consommateurs. Côtés représentations des firmes automobiles installées en Algérie, on estime que le retour de cette mesure ne pourrait être que salutaire pour le secteur. Côté acheteurs, l’engouement est plus qu’une bouffée d’oxygène. “Nous avons entendu parler du retour du crédit à la consommation, mais rien d’officiel ! De toutes les façons, le retour du crédit à la consommation, de manière générale, est inéluctable. Reste à savoir sous quelles formes le gouvernement le fera”, nous confie-t-on dans le milieu des professionnels de l’automobile.
Depuis sa suppression, le parc automobile s’est stabilisé autour de 230 000 et
240 000 véhicules importés contre 270 000 pendant l’année 2009. Mais le problème n’est pas là puisque les entreprises bénéficient de la formule du leasing alors que le particulier semble le plus visé par ces mesures d’interdiction. Le premier perdant dans cette affaire reste le secteur bancaire où l’anarchie régnait dans l’octroi des crédits. En seconde position, les concessionnaires et les consommateurs qui, dans un monde de libéralisation des services, se retrouvent dans une position de wait and see.
Le site Internet de l’association AC2A
Dotée d’un site web, à savoir www.ac2a-dz.com, l’Association nationale des concessionnaires automobile (AC2A) continue de publier en temps réel les statistiques des ventes par marques, par modèles et par segments de tous les concessionnaires qui lui communiquent leurs chiffres mensuels. De l’info du jour, en passant par l’analyse du marché, ce site se décline en plusieurs rubriques, à commencer par la présentation de l’AC2A, ses objectifs et son combat quotidien pour préserver un marché aussi névralgique que celui de l’automobile.
Du multimédia et de l’actualité, ce site a également consacré une rubrique pour le contrôle technique des véhicules. “Défense, services, prospective, ces trois missions, seul l’association des concessionnaires de l’automobile est aujourd’hui capable de les mener avec pragmatisme, objectivisme et efficacité. “L’association, c’est de la valeur ajoutée pour votre entreprise dans le respect des valeurs qui font notre profession”, lit-on dans la présentation de l’AC2A. -
WikiLeaks : Ces trois syllabes qui ont ébranlé le monde
zoom | © D. R.Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est devenu une superstar mondiale.
Incontestablement, WikiLeaks a bousculé, en cette fin d’année 2010, la hiérarchie des grands événements qui ont marqué le monde. Ce site internet, quasi inconnu il y a à peine deux mois, ainsi que son fondateur l’Australien Julian Assange, ont ravi la vedette. Les notes et les câbles diplomatiques américains mis en ligne par le site WikiLeaks ont provoqué une tempête dans le monde de la diplomatie. Une bombe virtuelle à fragmentation réelle assimilée par certains à un «11 Septembre diplomatique».
Le monde entier épie, chaque jour, les nouvelles indiscrétions et les révélations pas trop gentilles et parfois «hard» qu’échangeaient les diplomates américains des quatre coins du monde avec leurs homologues. Mine de rien, le monde découvre que rien ne se cache, voire que tout se sait, finalement, par la magie de WikiLeaks !Des observateurs craignent même le pire car certaines révélations pourraient constituer le détonateur d’un conflit entre deux pays. WikiLeaks a montré au monde entier la face cachée de la diplomatie.Et, par endroits, il a donné un aperçu des visages et des positions en «off» de ceux qui nous gouvernent. Pour les journalistes du monde, les câbles de WikiLeaks sont tout simplement du pain béni même si certains croient y déceler une fuite organisée du gendarme américain. Les diplomates, eux, crient au scandale. Cela se comprend de leur part en ce sens qu’ils auraient souhaité continuer à vivre tranquilles en restant cachés… Mais WikiLeaks a levé la feuille de vigne qui cachait les feuilles de route de certains diplomates-espions qui s’en vont fouiner dans les poubelles des pays où ils travaillent. Depuis fin novembre dernier, date du début de la publication de plus de 250 000 télégrammes diplomatiques, le monde a un peu changé. Il a désormais l’avant et l’après-WikiLeaks !
La mise à nu
Les avis divergent évidemment sur les bienfaits et les méfaits de WikiLeaks selon qu’on soit diplomate ou Monsieur Tout-le-monde. Clay Shirky, spécialiste américain des questions sociales et économiques liées à Internet, résume bien ce sentiment nuancé : «Comme beaucoup, je suis partagé (…). Il est clair que les citoyens d’une démocratie doivent être en mesure de savoir ce que fait et ce que dit leur pays en leur nom. Et WikiLeaks remplit pleinement ce rôle.» «Mais d’un autre côté, tout ne peut pas rester parfaitement transparent», précise-t-il en référence au secret diplomatique. Au final, qu’il ait bien fait ou non, le fondateur de WikiLeaks est devenu une superstar mondiale qui devrait avoir plus d’amis en ce bas monde que d’ennemis. Les officiels.
En attendant de savoir si cette formidable mise à nu a été préméditée ou pas, nous sommes sans doute des millions de citoyens du monde à attendre impatiemment les prochains câbles de… WikiLeaks. Julian Assange nous a promis une bonne année 2011, très riche en révélations croustillantes.
Hassan Moali
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no moment
Dilem du Mardi 04 Janvier 2011 | Vu 4322 fois -
L'Algérie épinglée par le "Quality of Life Index 2011"
zoom | © internationalliving.comLe Quality of Life Index 2011, réalisé chaque année par le magazine irlandais International Living, classe l'Algérie au 139e rang sur 192 pays !
C'est un constat amer qui prévaut depuis plusieurs années : l'indice de la qualité de la vie persiste à reculer en Algérie. Le "Quality of Life Index 2011", réalisé chaque année par le prestigieux magazine irlandais International Living, vient encore une fois de classer l'Algérie dans la seconde moitié du tableau, si ce n'est pas dans ses profondeurs.
Il n’y a pas de quoi en être fier. Sur 192 pays au monde, l'Algérie figure au 139e rang selon le "Quality of Life Index 2011". Ce rapport international qui passe en revue chaque année le coût de la vie, les libertés, les qualités des infrastructures, la culture et les loisirs, la prise en charge par les établissements de santé ainsi que le climat sécuritaire, délivre à l'Algérie des notes catastrophiques.
Pour le magazine "International Living", réputé dans le monde entier, l'Algérie est encore loin de pouvoir répondre aux aspirations de sa population. Force est, en effet, de constater que pour cette dernière, la qualité de la vie demeure, au quotidien, un mythe qui ne produit que des illusions.
Et si les statistiques ne reflètent pas à chaque fois la réalité, ils n'en demeurent pas moins que les notes récoltées par l'Algérie dans ce nouveau classement expliquent, on ne peut plus clairement, pourquoi l'Algérien n'arrive toujours pas à jouir d'une vie confortable.
A ce propos, le "Quality of Life Index 2011" remarque que le coût de la vie en Algérie reste très élevé. Avec 62 points sur 100, l'Algérie s'illustre par sa cherté de la vie par rapport aux autres pays arabes et africains.
Et en dépit des milliards de dollars investis par les pouvoirs publics pour équiper le pays en infrastructures dignes de son nom, le "Quality of Life Index 2011" estime que l'Algérie accuse encore un grand retard dans ce domaine et ne lui octroie qu'une note de 27 points !
Mais l'autre point faible, qui entraînent la moyenne de l'Algérie vers le bas et l’empêchent de rejoindre, en terme de qualité de la vie, les pays à niveau de développement comparable, est la liberté. En vérité, l'Algérie est épinglée par les rédacteurs de ce rapport avec une note de 25 points concernant le respect des libertés publiques.
S'agissant du volet sécuritaire, l'Algérie s'en sort avec une moyenne de 50 points. Par ailleurs, pour le "Quality of Life Index 2011", les performances économiques de notre pays ne sont pas impressionnantes au regard des potentialités existantes. De ce fait, l'Algérie ne récolte sur ce chapitre que 57 points.
Dans ce contexte, l'Algérie se retrouve, une nouvelle fois, dépassée par le Maroc (71e) et la Tunisie (69), considérés comme des pays ayant accompli d'importants progrès dans l'amélioration de leur qualité de la vie.
Enfin, dans le Monde Arabe, la Libye et Syrie (143e), la Mauritanie (168e), Irak (171e, 45 points), Djibouti (175e, 44 points), le Soudan et le Yémen (191e, 36 points) ferment la marche dans ce classement international.
Abderrahmane Semmar
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Violations lors des gardes à vue : les promesses de Hamel et le scepticisme des défenseurs des droits de l'homme
zoom | © D.REn Algérie, les personnes placées en garde à vue subissent parfois des sévices et autres brutalités et sont soumises à de fortes pressions psychologiques n’ayant aucun rapport avec les faits qui leur sont reprochés.
En visite d'inspection lundi à Biskra, le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, a promis de "veiller au respect des droits de l'homme lors du placement de toute personne en garde à vue". Une promesse que les Algériens prennent toujours avec des pincettes car dans les commissariats, les maltraitances et les abus sont encore légion.
Au cours d'une conférence de presse tenue au siège de la 8ème sûreté urbaine de la cité Sidi Ghazal, à Biskra, Abdelghani Hamel est revenu encore une fois sur les conditions de la garde-à-vue. Conscient de la mauvaise image dont jouit la police au sein de la population Algérienne, le Directeur général de la DGSN s'est engagé, une nouvelle fois, à lutter fermement contre toutes les dérives "déshonorantes".
Mais pour les organisations de défense des droits de l’homme qui ont rendu public plusieurs rapports accablants sur les graves violations commises dans les commissariats, le scepticisme est de mise puisque les promesses tardent toujours à voir le jour. A travers tout le pays, les abus se multiplient et les sanctions disciplinaires lourdes se font toujours rares sauf si les violations relatives à la garde-à-vue ont fait éclater des scandales relayés par la presse indépendante.
Pour mettre fin à tous les dépassements, des commissions d'enquêtes de la DGSN ont été dépêchées ces derniers mois dans tous les postes de police du pays pour surveiller et améliorer les conditions de garde-à-vue. Néanmoins, le patron de la DGSN n'a donné aucun bilan des activités d'enquêtes de ces commissions. Ont-elles réellement permis d'inculquer la culture du respect des citoyens aux policiers ? Ont-elles contribué à faire cesser le recours aux diverses formes de torture ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponse.
Et jusqu'à présent, ce sont les émeutes déclenchées par les citoyens qui ont acculé les pouvoirs public à enquêter sur les sévices et autres brutalités auxquelles sont soumis les Algériens placés en garde à vue. Pour s'en convaincre, il suffit de revenir sur les cours des évènements qui ont mené à l'éclatement du scandale de la mort d’un homme, le 17 décembre dernier, dans un commissariat de Constantine.
Après plusieurs jours d'affrontements avec des citoyens en colère lors des protestations populaires déclenchées dans les rues, une commission d’enquête dépêchée par la DGSN s'est rendue sur les lieux pour avouer enfin qu'il y a eu bel et bien "des fautes très graves constatées". Des sanctions ont été prises par la suite et un procès-verbal a été établi et transmis à la justice.
Ce scénario risque-t-il de se répéter ? Certainement oui car la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme en affirmant tout haut que dans les cellules de garde à vue, "les droits des Algériens, tels que prévus par le code de procédure pénale, ne sont pas respectés" !
Pour la CNCPPDH, le salut des citoyens viendra d'un amendement du code de procédure pénale pour une "protection effective" des droits de la personne gardée à vue "dont l’intégrité ne doit être violée ni par l’officier de la police judiciaire ni par les agents de ce service".
A défaut d'un contrôle sérieux des lieux de la garde à vue, seul cet amendement permettra de veiller à ce que les droits de la personne gardée soient respectés. C'est dire enfin que dans ce contexte, les promesses Abdelghani Hamel risque donc d'être un coup d'épée dans l'eau...
Abderrahmane Semmar
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Et la tragédie se poursuit …
URGENT
nous sommes aujourd’hui le lundi 03 01 2011, correspondant à la seizième journée de grève de faim, du jeune Mohammed Baba Nadiar , son frère Abdelaziz l’ a visité aujourd’hui ; l a trouvé dans un état de sante très grave au point ou il a été porté par deux gardiens pour voir son frère et parlais difficilement.
nous attirons l’attention de tous sur la gravité de la situation du jeune du Mohammed Baba Nadjar -le prisonnier politique qui n'a pas accepte ni de négocier sur ses principe, ni de mentir pour sauver sa vie- à la prison de Babar à Khenchela,
Mohamed soufre et risque une mort lente cruel, en su et vu de l'administration pénitentiaire et de le appareil judicaire algérien, et de l’opinion national et international.
nous lançons encors cet appel urgent et insistant a tous, pour une intervention rapide dans les plus brefs délais pour mettre fin à cette tragédie humaine avant qu'il ne soit trop tard.Signée :
Dr Kameleddine FEKHAR -
LES PRIX DES PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION FLAMBENT
Des hausses pour souhaiter la bonne année
A peine la nouvelle année entamée que les prix des produits alimentaires ont augmenté. Sur les étalages des commerces, l’huile, le sucre, la farine et la margarine ont subitement flambé.
Rym Nasri – Alger (Le Soir) - Dans son étroit commerce au sein du vieux marché de Belouizdad à Alger, connu beaucoup plus sous l’appellation de marché T’nache, Rabah, l’épicier, ne cache pas son mécontentement quant à la subite hausse des prix de plusieurs produits de large consommation. «Je suis parti m’approvisionner hier -ndlr samedi au marché de gros de Semmar, et j’ai été très surpris par les prix affichés par les grossistes. Vous vous rendez compte, le prix d’un bidon d’huile de 5 litres a connu une augmentation de 100 DA. Il est passé de 630 à 730 dinars. Le sac de farine de 50 kg a grimpé de 1 080 à 1 450 DA, le kilo de sucre est passé de 96 à 105 DA et le pot de margarine de 1,8 kg cédé auparavant à 320 DA a atteint 455 DA. Devant des prix aussi vertigineux, j’ai dû me résigner à revenir bredouille sans avoir fait aucun achat», tonne le quinquagénaire. En effet, les étalages de son épicerie en témoignent. Ils sont presque vides. Rabah dénonce ainsi l’absence des autorités concernées, censées assurer le contrôle des prix dans les différents marchés. «Il faut qu’il y ait des lois qui régissent les marchés de gros et de détail. Le contrôle permanent des marchands s’impose également pour mettre fin à toutes sortes de spéculation», suggère- t-il. Dans un magasin d’alimentation générale, à proximité dudit marché, Hakim, un jeune vendeur, confirme les prix. Les étiquettes collées aux étalages affichent de nouveaux prix. Ici, le sucre est proposé à 120 DA le kilo, contre 100 DA il y a à peine deux jours. Le pot de margarine de 1,8 kg a grimpé de 350 à 400 DA et l’huile a connu une hausse de 20 DA le litre. Certaines marques de produits laitiers, notamment les yaourts, ont connu une augmentation de 1 à 2 dinars. «Les boissons gazeuses, elles aussi, ne vont pas tarder à connaître des hausses de prix. Mes fournisseurs m’ont informé d’une prochaine augmentation », dit-il. Il se retourne vers les étagères de son magasin comme pour vérifier sa marchandise et poursuit : «D’ailleurs, tous les autres produits vont certainement suivre.» Révolté par «l’anarchie » qui règne dans ce secteur d’activité, et qui touche directement le citoyen, le jeune commerçant lance amèrement : «On mérite ce qui nous arrive.» Côté fruits et légumes, la mercuriale n’a pas bougé. Même si les prix de certains légumes ont sensiblement baissé, ceux des légumes dits hors saison sont toujours hors de portée pour de simples citoyens. A l’exemple de la courgette cédée à 170 DA, des poivrons à 160 DA et de la tomate à 70 DA. «Au marché de gros, les haricots sont proposés à 240 DA. A quel prix, je pourrais les céder sur mon étal ?», s’interroge Mustapha, marchand de légumes. Dans les boucheries, la viande connaît également le même sort. Son prix n’a pas bougé d’un iota depuis plusieurs semaines. Désormais, faire ses emplettes, c’est devenu une mission difficile, voire dans certains cas impossible. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer.
R. N. -
bonne et heureuse année 2011