LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 111
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“L’armée doit prendre ses responsabilités”
Actualité (Lundi 25 Avril 2011)
Me Ali Yahia préconise l’application de l’article 88 de la constitutionPar : Arab ChihLe départ de Bouteflika est “un préalable absolu, un impératif même”. “Il doit passer la main car l’ouverture et le renouveau sont indispensables pour le pays”, insiste-t-il.
Figure emblématique du combat pour les droits de l’Homme en Algérie, Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la Laddh, a plaidé ouvertement pour l’éviction de Abdelaziz Bouteflika de la présidence de la République pour cause d’incapacité physique à exercer ses fonctions. “C’est l’armée qui l’a ramené, elle doit prendre ses responsabilités”, a-t-il soutenu, lors d’une conférence de presse organisée, hier, par la CNCD à l’hôtel Sofitel, à Alger, en présence de représentants de certaines chancelleries.
Légaliste, Me Ali Yahia préconise le recours à l’article 88 de la Constitution qui prévoit ce cas de figure. “Dans son discours à la nation, un exercice très laborieux, le chef de l’état a donné l’image pathétique d’un homme épuisé par la maladie, incapable d’assumer ses fonctions”, explique-t-il. Pour lui, le départ de Bouteflika est un préalable absolu, un impératif même. “Il doit passer la main car l’ouverture et le renouveau sont indispensables pour le pays”, insiste-t-il.
“Au sommet du pouvoir, il y a trois pôles : la Présidence, l’armée et le DRS. Ce dernier est-il avec la Présidence ou l’armée ? Pour le moment, on ne le sait pas”, explique-t-il. De son point de vue, il faut aller vers une transition démocratique avant d’organiser des élections libres et transparentes.
Outre la maladie du chef de l’état, Ali Yahia a invoqué le bilan du président Bouteflika pour convaincre de la nécessité de son départ. “Depuis le troisième mandat, la médiocrité s’est propagée et les Algériens n’ont plus confiance en aucune institution (la Présidence, le Parlement…)”, affirme-t-il. L’autre reproche fait par Ali Yahia Abdenour à Bouteflika est la violation de la loi fondamentale du pays. “La révision constitutionnelle de 2008 était un coup d’état constitutionnel, un acte illégal commis par un président illégitime. Le Président est devenu le seul pouvoir exécutif reléguant le gouvernement au rôle de simple exécutant”, explique-t-il.
Que pense Ali Yahia des “réformes’’ promises par Bouteflika, celle ayant trait à la révision de la Constitution notamment ? “Ce qu’il a proposé ne cadre pas avec les réalités nationale et internationale. Le changement de la constitution pour un homme ne sera pas correct. Le Président prépare sa propre succession. Il veut le changement dans la continuité. Le Président veut rester en place jusqu’à ce qu’il achève son programme qui ne se terminera jamais”, estime-t-il.
Sa conviction est que “le pouvoir est en fin de course” et que le changement “se fera par la rue, pacifiquement ou dans la violence”.
Concernant la mort suspecte du militant de la CNCD-Oran, Ahmed Kerroumi, la porte-parole du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), Mme Aïcha Bekhti, croit dur comme fer qu’il s’agit d’un “assassinat politique”. “Par cet assassinat, le pouvoir envoie un message clair visant à nous décourager et nous démobiliser. Mais nous ne reculerons pas devant l’intimidation”, clame-t-elle.
Qu’en est-il de l’ouverture vers d’autres forces militant pour le changement ? Mme Chitour-Boumendjel appelle à la constitution d’un “front” des partisans du changement, comme c’était le cas en 1954. “On est solidaire de toute partie qui milite pour le changement du système et en dehors du système”, conditionne Tahar Besbès.
Pour sa part, Me Ali Yahia Abdenour s’est montré critique à l’égard de l’initiative de l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri. “L’inconvénient avec Mehri est qu’il veut rassembler d’abord tout le monde pour s’adresser ensuite au pouvoir. De notre point de vue, il n’y aura aucun changement de et à l’intérieur du système. Il se fera dans la rue mais pacifiquement”, explique-t-il.
Interpellée sur la “faible’’ mobilisation de la CNCD, Aïcha Bekhti assène : “Non, il n’y a pas recul. Il y a lieu de reconnaître que l’impressionnant dispositif policier intimide les gens. Mais, tôt ou tard, nous finirons par marcher.”
“Si nos appels n’ont pas trouvé écho auprès de la population, pourquoi alors le pouvoir a mobilisé 45 000 policiers pour nous empêcher de marcher ?” s’est interrogé Tahar Besbès.
La conviction partagée par tous les membres de la CNCD est que leurs marches ont brisé le mur de la peur et que, tôt ou tard, il y aura jonction de toutes les contestations sociales. -
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Pétition : pour une presse libre, n’obéissant qu’aux règles universelles
SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES (SNJ)
Les pouvoirs publics viennent de dévoiler, au plus haut niveau, leurs intentions pour la presse algérienne : une révision concomitante et en profondeur du code de l’information que rien, en tout cas pas l’intérêt de la presse, de la liberté d’expression, des femmes et des hommes de la profession en général, ne justifie. Plus que jamais, l’histoire nous interpelle. Le défi imposé par le pouvoir est de taille et son issue sera cruciale pour l’avenir de la corporation. La responsabilité qui nous incombe à tous nous impose mobilisation, solidarité, lucidité et vigilance. Soucieux au plus haut point de défendre les acquis irréversibles de l’Algérie pluraliste et démocratique de l’après-5 Octobre 1988, nous, journalistes :
- considérons que la loi 90/ 07 du 3 avril 1990 est l’acte fondateur de la liberté de la presse en Algérie, nous mettons en garde contre toute velléité d’une révision substantielle de cette loi, par ailleurs garante des normes universellement admises pour une presse libre, organisée et dotée d’instances de régulation et d’un encadrement juridique et législatif digne des démocraties les plus achevées ;
- exigeons, au contraire des pouvoirs publics qu’ils respectent et qu’ils fassent respecter comme c’est leur devoir, cette loi dont les violations régulières et volontaires sont la cause principale de la situation d’anarchie, de décadence et de précarité de la presse algérienne de ce début du XXIe siècle ;
- exigeons la réhabilitation du Conseil supérieur à l’information, seule instance habilitée à délivrer la carte nationale de presse et sans lequel l’élection d’un Conseil de déontologie ne serait que coquetterie ;
- nous opposons fermement à toute ingérence du pouvoir politique, sous quelque forme que ce soit, dans tout ce qui a trait à l’éthique et à la déontologie, apanage exclusif des seuls membres de la corporation ;
- pressons le gouvernement de prendre, sans délai, tous les décrets nécessaires à la mise en application du statut du journaliste de mai 2008 ;
- exigeons le déblocage de la loi sur la publicité, prise en otage au niveau du Sénat depuis 2000 ;
- réclamons l’ouverture réelle et sans artifices, du champ audiovisuel et l’installation du conseil supérieur à l’audiovisuel ;
- exigeons la dépénalisation effective, inconditionnelle et définitive des délits de presse ;
- exigeons la levée immédiate de la censure qui handicape nos confrères des médias publics et la cessation de toute forme de pression et de chantage qui instaure, de fait, l’auto-censure dans les rédactions nationales.Liste des premiers signataires :
Kamel Amarni, secrétaire général du Syndicat national des journalistes
Chabane Aït Laceb (journaliste)
Zakaria Chabane (ENTV)
Houari Bouhassoune (Le Quotidien d’Oran)
Nacer Belhadjoudja (Le Soir d’Algérie)
Badreddine Manaa (Le Soir d’Algérie)
Fouad Boughanem (directeur du quotidien Le Soir d’Algérie)
Iddir Benyounes (La Dépêche de Kabylie)
Karima Bouabbache (Al Fajr)
Cherifa Abed (Al Fajr)
Abdelhalim Mouhou (Le Jeune Indépendant)
Rabah Rafai (Wakt El Djazair)
Mohamed Mouloudj (La Dépêche de Kabylie)
Ferhat Zafane (La Dépêche de Kabylie)
Hocine Adryen (journaliste)
Tarik Hafid (Le Soir d’Algérie)
Zoubir Souissi (journaliste)
Boubakeur Hamidechi (chroniqueur, Le Soir d’Algérie)
Lyas Hallas (Le Soir d’Algérie)
Djama Younes, (Le Jeune Indépendant)
Mohamed Iouanoughene (Waqt el Djazair)
Hassane Zerrouky (Le Soir d’Algérie)
Karim Kebir, (Liberté)
Narjess Kermiche (journaliste)
Madjid Makedhi (El Watan)
Ghania Lassal (El Watan)
Nadir Iddir (El Watan)
Osman Chaggou (Le Temps d’Algérie)
Brahim Bekkouche (El Khabar Erriadi)
Farid Benzaid (Le Soir d’Algérie)
Hamid Chabaraka (Le Soir d’Algérie)
Kader Bakou (Le Soir d’Algérie)
Benchicou Abdelkrim (Le Soir d’Algérie)
Sid Samir (photographe, Le Soir d’Algérie)
Meghriref Hayet (Le Soir d’Algérie)
Djennad Nacera (Le Soir d’Algérie)
Rym Nasri (Le Soir d’Algérie)
Naïma Yachir (Le Soir d’Algérie)
Irane Belkhedim (Le Soir d’Algérie)
Abder Bettache (Le Soir d’Algérie)
Nadia Kenz (Algérie News)
Oubetroune Mountasser (journaliste)
Rachid Hamadou (Liberté)
Farid Belgacem (Liberté)
Chafik Benchaaba (journaliste)
Hafid Moussous (journaliste)
Abdelkader Benrebiha,
Mohamed Chérif Lachichi (journaliste)
Mustapha Mazouzi (Planète Sports)
Kherbouche Ali (Le Quotidien d’Oran)
Sellami Brahim (Saout el Gharb)
Boukouir Ahmed (La voix de l’Oranie)
Abirou AL Hachemi (El Ouma)
Djouadi Ahmed (F’Nnahar)
Fisah Med (Sadaa Wahrane)
Sefouane Omar (peporter photo)
Djerboub Mohamed (reporter photo)
Ouahab Hebbat (NewPress)
Anis Belghoul (NewPress)
Rachid Yaho (La Tribune des Lecteurs)
Soufiane Daça (El Youm)
Samir Baghali (journaliste)
Nemri el Oumaria (Sawt El Gharb/ Ajwaa)
Boubakar Khalfallah (La Voix)
Megherbi Fatmi (E’Chourouk)
Khalfallah Djelloul (Compétition)
Bensadek Abdelkrim (Le Buteur)
Houdjoudjou Abdelkrim (Sadda wahrane)
Bouanani Boualem (Sadda Wahrane)
Hachemi Djamel (La Tribune des lecteurs)
Hadj Brahim Djamel Eddine (El Watani)
Chams E’din Abdellah (journaliste)
Adel Sayad (journaliste)
Abdelkader Benrebiha (journaliste)
Samir Sabek (La nouvelle République)
Hassiba Abdallah (La Nouvelle République)
Karima Hasnaoui (La Nouvelle République)
Bencheikh El Hocine Kahina (La Nouvelle République)
Grine Fouad (journaliste)
Salima Akkouche (Le Soir d’Algérie)
Djamel Zerrouk (Le Jeune Indépendant)
Brahim Taouchichet (Le Soir d’Algérie)
Lalaoui Abdelhamid (El Khabar)
Mehema Hamadouche (La Nouvelle République)
Azzzdine Bensouiah (Liberté)
Sarah Bouchakour (journaliste)
Benssaci Islam (La Dépêche de Kabylie)
Meziane Rabhi (Liberté)
Hacene Ouali (El Watan)
Mokrane Aït Oourabi (El Watan)
Kamel Yamine (El Watan)
Rabah Akil (journaliste)
Salim Koudil (Liberté)
Omar Chabbi (En-nasr)
Saïd Aït Mebark (Le Soir d’Algérie)
Abachi Lahcène (Le Soir d’Algérie)
Djamel Belcadi (El Watan)
Khalil Reguieg-Issaad (Liberté)
Hachimi Arab (journaliste)
Brahim Bahmed (journaliste)
Nassim Brahimi (Wakt El Djazair)
Hakim Bendaha (Sawt El Gharb)
Mohamed Ghriss (journaliste)
Chérif Lahdiri (El Watan)
Amel Saher (La voix de l’Oranie)
Rahmani Noureddine (Ennahar)
Djamel Chafa (Le Temps d’Algérie)
Kamel Bougdal (Le Soir d’Algérie)
Naila Benrahal (Lliberté)
Hakim Ghali (journaliste)
Abelkarim Tahari (Alkhabar)
Samira Ben Ouda (Sawt Alahrar)
Saida Bait (Waqt Eldjazair)
Hakim Tamani (Waqt Eldjazair)
Aindar Najiba (Waqt Eldjazair)
Ferial Mehnaoui (Waqt Eldjazair)
Nadia Boutouil (Waqt Eldjazair)
Sad Ben Khalif (caricaturiste Waqt Eldjazair)
Riad Bouzina (Waqt Eldjazair)
Mohamed Kadri (photographe, Waqt Eldjazair)
Azedine Didane (Waqt Eldjazair)
Yacine Mouhous (ENRS)
Mina Adel (InfoSoir)
Mohamed Djaber Mahrez Djellab (El Michouar Essiassi)
Ouarda Lahouazi (journaliste)
Ahmed Moufouk (Le Jour d’Algérie)
Massinissa Benlakehal (Midi Libre)
Ali Bouacha (Le Soir d’Algérie)
Nourreddine Nesrouche (El Watan)
Mokrane Chebbine (Midi Libre)
Lamine Chikhi (journaliste)
Zirouni Mustapha (La Voix de l’Oranie)
Iles Hasna (La Voix de l’Oranie)
Nawel Hadj Abdelhafid (reporter photo, Le Temps d’Algérie)
Yahiaoui Yazid (Le Soir d’Algérie)
Yasmine Bouldjedri (En-nasr)
Abdelkrim Belbati (journaliste)
Khalil Benazout (reporter photo)
Houili Riad (journaliste)
Abdelmalek Moussous (journaliste)
Triaa Walid (Akher Saa)
Lynda Serir (Le Cap)
Khemissa Amina (reporter indépendante)
Nadir Benseba (FIJ)
Djillali Benyoub (Liberté)
Zitouni Mustapha (La Voix de l’Oranie)
Hasna Iles (La Voix de l’Oranie)
Djamel Benabi (Free Lance)
Ameur Laadjal (El Youm)
Fethi Lamhannet (El Hiwar)
Lamine Chikhi (journaliste)
Mohamed Cherif Benaceur (Le Soir d’Algérie)
Hamouche Benslimane (Compétition)
Yahiaoui Saïda (Le Soir d’Algérie)
Boukhetala Hocine (Le Soir d’Algerie)
Oukara Kamel (reporter)
Mohamed Aziri (El Watan)
Chaalal Salah (Le Quotidien d’Oran)
Bensaad Mokhtaria (Le Quotidien d’Oran)
Khalil Nenazout (Photo News)
Moufek Ahmed (Le Jour)
Baroudi Abdesselam (El Bilad)
Berriah chahrredine (El Watan)
Belhouari Noureddine (El Khabar)
Saba Cheikh (Sawt Elgharb)
Boutelettache Aek (Sawt Elgharb)
Bounani Farouk (journaliste)
Zenasni Miloud (journaliste)
Amari Amel (Echourouk El Youmi)
Bouchrif Aek (Echourouk El Youmi)
Soufi Berrezkallah (Algérie presse)
Mabrouk Boualem (Menbar El Koraa)
Djarfaoui A/Rahmane (El Balagh)
Brahmi Halima (Manbar El Koraa)
Degui Omar (La Voix de l’Oranie)
Benariba Nawal (Elyoum)
Mohamed Allouane (rédacteur en chef de Révolution et Travail)
Chegroune Abdelkrim (free-lance).
Hamida Ayachi (journaliste, manager général, directeur de publication Algérie News et Djazair News)
Arezki Louni (Algérie News)
Abed Meghit (Ouest Tribune)
Mammeri Ryad (El Watan)
Manseur Si Mohamed (SG section SNJ Mascara)
Khaled Haddag (Le Temps d’Algérie)
Amel Bentolba (Le Soir d'Algérie)
Bilel Bensalem (photographe, Waqt Eldjazair)
Nadir Kerri (El Watan)
Akram El Kébir (El Watan)
Samir Leslous (Liberté)
Koucaila Tghit (Liberté)
Hafid Azzouzi (El Watan)
Salah Yereche (Liberté)
Djilali Harfouche (La Nouvelle République)
Bilel Bensalem (photographe, Waqt Eldjazair)
Amel Bentolba (Le Soir d’Algérie)
Akram El Kébir (El Watan)
Mohamed Kebci (Le Courrier d’Algérie)
Brahim Hennine (journaliste)
Madjid Khettar (Djazair News)
Amirouche Boudjedou (Compétition)
Djamel Mentouri (reporter photo, Le Temps d’Algérie)
Bouderbala Berkane (Essafir)
Gada Saïd (El Watan)
Guissem Ali (El Watan)
Saci Khereddine (El Watan)
Abdelaziz Houmad (directeur de Ouest Info)
Amel Belahbib (L’Authentique)
Faiçal Medjahed (journaliste)
Fayçal Abdelghani (Le Jeune Indépendant)
Klat Akila (E’Chaab)
Fennouche Nadjet (journaliste)
Abdallah Chabala (journaliste)
Boucherit Mohamed El Hadi (L’indexe)
Chafik Ladjimi (NewPress)
Rebiha Akriche (Le Courrier d’Algérie)
Hassan Amara (Le Courrier d’Algérie)
Amine Andaloussi (Le Soir d’Algérie)
Hakim Chaouchi (journaliste)
Saïd Mekla (journaliste)
Suivra…
Cette pétition est ouverte aux seuls membres de la corporation.
N.B. : Envoyez vos signatures à l’adresse : snjalgerie@yahoo.fr Ou appelez au 0554 839133
Syndicat national des journalistes -
«La fermeture menace la sécurité nationale»
audiovisuel ALGERIE
«A cause de la fermeture du champ audiovisuel, l’Etat algérien est comme muet, n’arrivant même plus à porter sa voix et défendre ses positions dans le concert des nations», a constaté l’universitaire et ex-officier supérieur de l’armée, Ahmed Adhimi.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - En intervenant, hier, à l’occasion d’une conférence-débat organisée par le nouveau-né, le Club des anciens élèves de l’Ecole nationale supérieure de journalisme, au siège du quotidien Ech-chaâb, M. Adhimi qualifie la fermeture du champ audiovisuel de «menace contre la sécurité nationale». Dans son argumentaire, l’universitaire a mis en avant l’«exclusion des leaders ou des symboles nationaux». «Comment se fait-il qu’un symbole comme Ali-Yahia Abdennour n’apparaît pas à la télévision nationale, que nos jeunes ne connaissent pas Aït-Ahmed…», s’interroge-t-il. Chose qui pousse, selon ses termes, les jeunes Algériens à aller chercher d’autres «repères», ailleurs dans le monde. «Une chaîne défaillante chasse ses téléspectateurs vers d’autres fréquences, alors que maintenant notre ciel est ouvert à des milliers de chaînes étrangères qui nous imposent leurs points de vue, suivant des agendas politiques qui nous sont défavorables», a-t-il averti. Et d’ajouter : «Dans ce contexte de tensions politiques, ils se tournent vers d’autres canaux pour s’informer sur leur propre pays. Je ne reproche rien aux chaînes étrangères, elles sont libres, elles ont leur ligne éditoriale et politique et servent les capitaux qui les financent mais je dis au pouvoir algérien que le monde a changé et que les citoyens algériens sont de plus en plus conscients de leurs libertés et droits fondamentaux. On ne retient pas les leçons en Algérie et nous risquons le pire à cause justement du refus du débat contradictoire». De son côté, Boualem Aïssaoui, producteur audiovisuel privé, a déconstruit l’argument de ceux qu’il qualifie de «porte-parole autoproclamé» du régime en place selon lequel les «conditions techniques ne sont pas encore réunies pour réussir l’ouverture du champ audiovisuel». Il a souligné que «la presse privée n’a pas reçu des managers clés en main, ils se sont tous forgés sur le terrain, profitant de l’ouverture en 1990», avant de suggérer de «libérer l’initiative», seule méthode devant améliorer le contenu et libérer les Algériens de l’emprise parabolique. A la conférence de M. Aïssaoui intitulée «production audiovisuelle privée, prélude à l’ouverture du champ audiovisuel ?», s’en est suivie une autre intervention de Maâzouz Rezzigui, justement pour passer du constat aux propositions. Il construit ainsi l’alternative en proposant le déploiement des établissements du secteur public qui joueront le rôle de locomotive dans cette ouverture et l’installation de mécanismes de régulation.
L. H. -
2012, Internet et les résultats avant l’heure
En 2007, les premières estimations avaient fuité vers 18h00 sur les réseaux sociaux. © Maxppp/Twitter/Facebook
Lors de la présidentielle 2007, des résultats avaient fuité. Le scénario pourrait se reproduire.
Dans un an, les Français seront appelés à voter pour l’élection présidentielle. Le scrutin sera-t-il soumis à la même polémique qu’en 2007 ? C'est ce que redoute le chroniqueur Guy Birenbaum, comme il l'expliquait lundi matin sur Europe 1. Officiellement, la loi française interdit toute publication des chiffres avant 20 h 00. Mais cette restriction avait été largement bravée durant l’entre deux-tours, qui opposait Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal.
Sur les réseaux sociaux -Twitter et Facebook - ou encore sur les blogs, les premières estimations avaient fuité dès 18h00. Les sites d’informations suisses et belges avaient été les premiers à révéler les tendances du scrutin hexagonal, n’étant pas soumis à la législation française. A l’instar du site du journal suisse Le Temps, qui avait fourni les premiers chiffres peu avant 18 h00.
"Une traînée de poudre"
Les instituts de sondage et les journalistes disposent en effet d’informations avant l’échéance officielle. "Nous donnons avant 20h00 les premiers chiffres à nos clients : des médias, des partis politiques…", a confirmé à Europe1.fr Frédéric Dabi, directeur stratégies et opinion à l’Ifop.
"Ces données fuitent comme une traînée de poudre et sont reprises sur les réseaux sociaux. Nous sommes à l’origine de l’information mais son usage et son exploitation nous échappe", a concèdé Frédéric Dabi.
De quoi sérieusement entraver le scrutin, puisque, dans les grandes villes, les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 20h00. Un électeur lambda peut donc aller mettre son bulletin dans l’urne entre 18h00 et 20h00, en ayant connaissance des premiers résultats.
75.000 euros d’amende
L’impact des réseaux sociaux était beaucoup moins fort en 2007. Leur explosion a considérablement changé la donne. Journalistes et politiques sont très nombreux sur Twitter, à poster quotidiennement des messages de 140 signes. Facebook revendique de son côté plus de 20 millions d’utilisateurs français. D’ici un an, le réseau social pourrait atteindre les 25 millions de membres à travers l’Hexagone.
Si la loi prévoit une amende de 75.000 euros, la Commission nationale de contrôle de la campagne reste impuissante face à tous les sites et blogs hébergés à l’étranger. Reste désormais à savoir si les textes évolueront d’ici là pour éviter toute fuite avant l’heure.
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Algérie : Le cadavre d'Ahmed Kerroumi retrouvé au local du MDS à Oran
le 23.04.11 |
Cinq jours après sa disparition, le cadavre d'Ahmed Kerroumi, âgé de 53 ans, enseignant universitaire, militant du MDS et membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) d’Oran, a été retrouvé samedi au siège du MDS à Oran. Présent sur les lieux, le correspondant d'El Watan à Oran a confirmé cette information qui a fait le tour de la toile provoquant ainsi l'indignation de tous les internautes Algériens.
Dans un point de presse improvisé, le representant du MDS à Oran, Kateb Said, a déclaré que le militant qui a ouvert découvert le corps, était tellement choqué qu'il n'a pas fait attention à l'état du corps, sauf qu'il n'y avait d'odeur de décomposition. Ce qui laisse supposé que la mort de M.Kerroumi est récente.
Oran est sous le choc. La disparition, pendant la matinée du mardi 19 avril, du professeur Ahmed Kerroumi a viré finalement au drame. Le corps inanimé de ce militant du MDS et membre de la CNCD a été retrouvé, à Oran, samedi vers 13 H, lorsqu'un militant du MDS s'est rendu au local de son parti pour récupérer le cachet du MDS.
Pour le moment, nous ignorons toujours si le cadavre d'Ahmed Kerroumi comporte des traces de violence qui prouvent qu'il a été assassiné. Les services de la Police sont arrivés sur les lieux et les le président du bureau du MDS à Oran, Kateb Said, n'a fait pour le moment aucune déclaration.
A 15 H 00, la confusion est à son comble devant le local du MDS à Oran. Mais, notre correspondant à Oran a appris que la voiture du défunt Ahmed Kerroumi n'a toujours pas été retrouvée par les enquêteurs de la Police. Par ailleurs, aucune trace d'effraction n'a été constatée au bureau du MDS où a été retrouvé le cadavre du militant et enseignant universitaire Ahmed Kerroumi.
Abderrahmane Semmar
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El Fatiha sur l'âme de Ahmed Kerroumi [merci Dz Shaitan]
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Qu’est-ce qui empêche le véritable enclenchement ?
Nombreux sont ceux qui se demandent, jusqu’à la confusion, comment se fait-il que, malgré les nombreuses vagues de protestations, qui n’excluent pas un seul secteur ou une seule région parmi les nombreuses régions du pays, restent malgré cela confinées, toujours buttant sur le méga dispositif sécuritaire, qui arrive chaque fois à étouffer cet élan dans l’œuf. Ce piétinement, est d’autant plus surprenant, qu’il semble traîner le pas et en porte à faux avec les révolutions populaires que connaît la plupart des pays du monde arabe. L’Algérie reste quant à elle, ‘réfractaire’ jusque là, et n’arrive pas à exprimer, de manière adéquate et conséquente ses aspirations aux changements. Cela reste d’autant plus frustrant, à la lumière de l’étendue des atrocités, en tout genre, subies par le peuple algérien, répression aveugle, corruption endémique depuis des décennies, et les nombreux sacrifices consentis par le peuple, surtout sachant que le peuple algérien a été l’un des pionniers, en matière de recours à la rue depuis les années ‘80’, pour exprimer son ras le bol face à la dictature et le pourrissement de la situation, pour demander le changement. En conséquence, il est impératif, si nous voulons vraiment mettre le doigt sur la faille, de réévaluer le parcours jusque là emprunté, pour pouvoir percer, et réaliser les aspirations légitimes du peuple algérien, et sortir de ce marasme mortifère, que constitue la corruption systématique, et permettre au peuple de reconquérir ses droits à la sécurité et la liberté, tout en le libérant de la mainmise de la mafia militaro financière, et de ses mercenaires de tous genres. La réponse à cette question exige de nous l’abord de ce problème sur deux volets:
Tout d’abord, recette du pouvoir pour contenir et avorter le mouvement de protestation (diagnostic).
Il convient de noter que le succès du régime algérien jusque là, à avorter les nombreuses et successives tentatives qu’a connu le pays des mois durant, ne trouve pas sa justification dans le fait que la situation en Algérie soit différente de celle des régimes arabes évincés ou ceux qui sont en stand by. Personne ne croit les couleuvres des prestidigitateurs du système et ceux qui gravitent autour, qui prétendent que l’Algérie est un Etat démocratique qui permet au peuple de jouir de liberté et d’un niveau de vie décent, et autres mensonges que ces mercenaires essaient de diffuser par le biais de ses médias rétrogrades; il ne fait point de doute pour tous ceux vivent dans leur chair, l’amère et dure vérité du quotidien en Algérie, que ce régime déliquescent, est dépourvu de toute légitimité, laminé par une corruption endémique non moins importante que les autres pouvoirs arabes en proie à des sursaut de révoltes. Mais l’objectivité nous impose le devoir de reconnaître que ce pouvoir, a pu grâce au machiavélisme acquis durant plus de deux décennies de répression, et de ruse diabolique, à brouiller les cartes et favoriser le pourrissement, en semant les graines du désespoir et du découragement au sein de pans entiers de la population, et anesthésier son potentiel en semant la peur et l’horreur, de ce qui pourrait en advenir comme conséquences découlant de toute tentative visant le changement.
Au lendemain des révoltes populaires qui ont ébranlé les fondements des régimes totalitaires dans le monde arabe et renversé certains d’entre eux, le pouvoir chez nous, eut recours, dans le cadre de sa stratégie préemptive, visant à contenir, voire saborder toute tentative de cette nature susceptible de voir le jour chez nous, à un certain nombre d’outils et de méthodes, dont nous nous contenterons de citer quelque uns:
- infiltrer ses éléments à tous les niveaux (pour rappel, le pouvoir a embauché récemment une armée de conscrits civils, notamment parmi les spécialistes dans l’utilisation de l’outil informatique), dans le but de contrecarrer toutes les tentatives avant même leur enclenchement, usant des divers stratagèmes dont il a les secrets, notamment par la désinformation, la tromperie, la corruption et l’intimidation, en miroitant la gravité des conséquences qui peuvent découler de ces actions ;
- Semer la panique à grande échelle, usant du spectre de la décennie sanglante qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, comme si le citoyen algérien ignorait le véritable responsable de cette tragédie qui a plongé le pays dans ce tunnel sombre, au lendemain du putsch de 1992, une sorte de menace à peine voilée à l’intention du peuple algérien, comme pour lui rappeler être en mesure de renouveler son forfait, et ratisser encore plus de victimes, toujours sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme;
- contrer les vagues de protestation, en déviant l’attention du peuple sur l’essence des revendications premières, par l’entremise de ses mercenaires recrutés dans les rangs d’une certaine presse et de certains intellectuels, en amputant ces élans de révoltes de leur dimension nationale et de leur portée politique et pacifique, les réduisant à leur aspect sectoriel corporatiste et les contenant dans un espace géographique restreint, dans le but de les étouffer dans l’œuf et d’éviter qu’elles ne se propagent aux autres régions du pays et aux autres pans de la société;
- Usage de l’arme fatal, l’argent que prodigue les recettes en hydrocarbures, utilisé aux fins d’acheter le silence des uns et les consciences des autres, et satisfaire quelque peu certains besoins immédiats, tout en veillant à étouffer les réelles revendications, gage de la durabilité du pouvoir effectif de fait;
- L’utilisation de l’arme dissuasive, celle du tout sécuritaire, aussi bien physique que psychologique, en mobilisant les interminables cordons sécuritaires constitués de force de l’ordre, en place depuis les premières heures de la matinée du jour des manifestations prévues, au point moins même de leur départ, ne lésinant sur aucun moyen pour assurer un maximum de diffusion, à grande échelle, de ces images terrorisantes, dans le but évident d’atteindre un double objectif: d’abord, semer la panique et la terreur avant le commencent, pour briser les volontés hésitantes et les dissuader et, d’autre part, empêcher l’avancée, ne serait-ce d’un seul pas, pour éviter que ces manifestations ne prennent de l’ampleur et drainent les foules qui s’identifieront à ces revendications, et afin de ne pas se voir contrainte plus tard de les réprimer sous les lumières des caméras indiscrets, ce qui contribuerait à dévoiler sa véritable nature et réfuterait ses allégations prétendant ne pas bannir les liberté, et permettre l’organisation des manifestations pacifiques ;
- et au cas où ces vagues humaines déferlantes arrivent quand même à briser ces premiers remparts sécuritaires constitués des lignes sécuritaire successives, les manifestants se retrouvent bousculé d’une manière dirigée, vers des rues parallèles secondaires, où les ‘attendent’ les hommes de mains récemment embauché par les services de Tewfiq, dans le but de faire obstacle aux manifestants, provoquant des échauffourées préméditées, pour leurrer l’opinion publique nationale et international, en présentant ces événements, comme de simples affrontements entre les différentes composantes de la société, et apparaître ainsi comme garante et soucieuse du bien être et de la sécurité des citoyens sans distinction, et oeuvrant d’arrache pied pour éviter les confrontations qui risquent de dégénérer. Un gain sur toute la ligne.
Cette stratégie démontre on ne peut mieux l’insistance du pouvoir et son exagération calculée à exposer délibérément et de manière provocante ses légions sécuritaires, suréquipé, pour faire barrage aux manifestants et empêcher ce fatidique « premier pas », qui risquerait de faire tache d’huile. Ce geste trouve son explication dans la ferme conviction du pouvoir que sa survie et sa cohésion reposent essentiellement sur sa capacité à saborder toute tentative d’extension de la vague des manifestations populaires, en particulier à la lumière de l’expérience que vivent divers pays arabes, l’Egypte, la Tunisie et le Yémen à titre d’exemple ; ces vagues humaines de protestation, ont prouvé qu’une fois ayant franchit le premier pas, et bravant les interdits des marées sécuritaires lourdement implantées, transforment à partir de ce moment là, tout l’arsenal médiatique et son dispositif sécuritaire répressive pléthorique, en arme obsolète, incapable d’arrêter la déferlante populaire demandant le départ des régimes corrompus. Ce qui renforce cette conviction, et fait perdre au régime algérien la boule, c’est que toutes les concessions faites ultérieurement par les régimes qui se sont effondré, se sont avérés ‘trop peu trop tard’, et bien en deçà, des ambitions de ces peuples, qui ont vu dans ces concessions ‘lâché’ à la catastrophe, de simples mesures tactiques, et qui dés lors n’acceptaient rien de moins que le départ pur et simple de ces systèmes corrompus, et la fin d’une ère sinistre dans leurs l’histoire. Partant de là, on comprend aisément les raisons de l’insistance du pouvoir en Algérie, à exhiber de manière arrogante son dispositif de répression, afin de ne pas se voir contraint d’en user ultérieurement, au moment justement où cet outil là aura perdu sa ‘fonctionnalité’ (dissuasive), signe de la fin de ceux qui ont bâtit leur pouvoir dessus.
Après ce diagnostic partiel, qu’est ce qui peut être fait pour contrecarrer ces plans?
Abordons le deuxième volet: que doit-on faire pour que la stratégie revendicatrice donne ses fruits.
Tout d’abord, concernant l’alibi « épée de Damoclès » utilisé par le pouvoir, celui de la menace des conséquences d’une autre décennie sanglante. Cela ne devrait en réalité avoir aucun effet dissuasif, car il existe une conviction quasi générale chez le peuple, qui considère que c’est précisément la pérennisation de ce système, qui est à l’origine des suites des décennies, tantôt sanglante tantôt lugubre, toutes confirmées d’ailleurs par les révélations de témoins de premier rang, qui prouvent que la main du pouvoir est derrière ces crimes immondes, crimes qui ont même franchit dernièrement les frontières du territoire national pour s’exporter sur le sol de pays frère et voisin, dans le but de faire barrage et empêcher que la vague des révolutions arabes ne rende visite à l’Algérie. Cette faillite morale criminelle du pouvoir se greffe d’une faillite en compétence, traduite sur le terrain par son incapacité criarde à gérer les affaires du pays à tous les niveaux en plus de la corruption rampante. Ainsi, la revendication du départ imminent de ce pouvoir est seule garante du bien être, de la stabilité, la sécurité et le retour de la paix en Algérie.
En ce qui concerne le mouvement des manifestants, il y a des raisons objectives qui entravent la progression de ces protestations, en terme d’expansion dans le temps et dans l’espace, parmi elle:
- ces manifestations restent encore isolées car confinées dans un cadre restreint, professionnelle, de revendication sectorielle, et ce malgré leur multiplicité et leur et fréquence, ce qui rend la tache aisée pour que le pouvoir, arrive à les neutraliser, soit par des réponses partielles anesthésiantes, soit en implosant le noyau protestataire de manière méphistophélique, sans en apporter des solutions concrètes à leurs problèmes.
- Partant du fait, que nul n’ignore que ce système, est un système illégitime et obsolète, et que selon l’adage arabe, ‘celui qui ne possède pas, ne peut pas donner’, il serait donc plus qu’absurde que les manifestants s’attendent à ce qu’ils obtiennent de ce pouvoir des réponses réelles à leurs revendications légitimes, tout ce qu’ils recevront par contre, ce sont de vaines promesses ou des pots de vin ‘trompe œil’ dans le seul but de contrecarrer les efforts de changement réel, déviant le parcours originel de leur revendications, tout cela dans l’ultime but d’assurer la survie du système inchangé, avec la même structure et la même méthode de travail, en instillant à la goutte des pseudo changements partiels;
Les manifestants manquent encore de vision globale à même de les libérer de l’emprise de ce système et de ses illusions, à tel point qu’il agissent encore comme si ce système était réformable, capable et disposé à satisfaire leurs revendications, bien que la seule chose dont ce système fut disposé à faire preuve, était de ‘satisfaire’ les revendications de ces milliers de manifestants, en lâchant une armée de forces de sécurité, auxquels on vient juste de doubler le salaire pour les ‘encourager’ à briser sans modération les corps des protestataires. Il est judicieux à cet égard de rappeler que les systèmes finissants, montrent au moment critique, qu’ils sont disposés, quand l’étau se resserre autour d’eux, à promettre même ce dont ils sont incapable de satisfaire, dans l’espoir vain que ces promesses puissent leur permettent de survivre (au pouvoir). Le président Ali Saleh, n’a-t-il pas promis au peuple yéménite de satisfaire toutes ses exigences lorsqu’il s’est senti pied au mur, assiégé par les appels ‘Dégage ‘(arhal)! Alors qu’il s’était, juste avant cela, muré des années durant à décliner tous les appels au dialogue lancés par ses opposants, tout comme c’est le cas aujourd’hui avec notre Ouyahia, le porte-parole non officiel du général Tewfiq. Mais contrairement au Yémen, la Tunisie et l’Egypte, le pouvoir en Algérie, comme d’ailleurs son homologue libyen, dispose de beaucoup de liquidités, dont il pourrait (c’est déjà en cours) se servir à satiété, si la nécessité se fait sentir plus tard, pour maintenir sa mainmise sur la destinée du pays. Est-ce que ceux qui sont sortis pour revendiquer leur droit à la liberté et la dignité accepteront-ils de troquer ces droits nobles et légitimes contre des pots de vin offert par ce pouvoir maffieux? Il n’est un secret pour personne que ce pouvoir est incapable de réparer en quelques semaines les injustices et autres crimes qu’il a perpétré depuis prés d’un demi siècle. A la lumière de cela, seul le changement réel est à même de satisfaire la principale revendication du peuple, ce qui implique de facto, la fin de ce pouvoir corrompu délétère et honni. Ce pouvoir responsable des catastrophes dont a été victime le pays ne pourrait en aucune manière faire partie du changement espéré.
- Quelle solution alors?
Toutes les protestations se sont heurtées au mur constitué par les cordons des différentes forces de sécurité, et de ses baltajia affiliés, ce qui impose le devoir de changement de cette stratégie, et pourquoi pas s’inspirer des expériences de terrain de nos frères en Egypte, en Tunisie, au Yémen, et même la Syrie, en les adaptant à notre situation propre, aux fins suivantes:
- Parvenir à une harmonisation et à l’unification du programme et du calendrier du mouvement de protestation civile, englobant le territoire national, de telle sorte que ces manifestations démarrent le même jour, sans préavis, et à différents endroits à la fois, vers des points de rencontres (2 à 3 places dans chaque ville), et dans toutes les villes qui peuvent mobiliser les masses, en mettant l’accent sur le caractère pacifique, même en cas de provocations avérées, de la part des forces de l’ordre en tenue ou en civil et de ses affilés informels.
- Ne pas confiner les revendications dans un cadre professionnel exclusif, ce qui risquerait de faire perdre à cet élan la sympathie, le soutien et l’adhésion des autres pans de la société, qui pourraient se sentir non concernés, alors que la réalité sur le terrain montre bien, que toutes les composantes de cette société souffrent de la mal vie, de la dictature, du manque de libertés, sous l’emprise de ce même système qui a institué un mode de gouvernance basé sur la tyrannie et la corruption, ce qui fait que la revendication est une et indivisible. Ce changement une fois institué, en mettant fin à ce système moribond, chaque catégorie pourra alors voir ses revendications légitimes satisfaites et sa situation améliorée. Et ainsi seront balayés d’un revers de main, les allégations de ce pouvoir, prétendant le caractère purement social, et partiel de ces manifestations, sous prétexte que l’Algérie a déjà entamé des réformes et par conséquent n’a que faire de révolution pour le changement, à l’image du reste des autres pays arabes;
- Nécessité de délimiter et d’uniformiser les slogans revendicatifs, afin de lever toute ambiguïté, dans un but clair, celui de mettre le doigt sur le mal qui ronge le pays et cause sa déliquescence totale, un mal dont la responsabilité incombe au ‘pouvoir’, et dont le départ constitue l’exigence fondamentale à même de libérer le peuple de son emprise.
Enfin, la sortie en masse des populations, en même temps et en plusieurs endroits, dans différentes régions du pays, mettra en échec l’objectif de ce pouvoir, qui ne pourra, concrètement, arrêter des centaines de milliers de manifestants, même en usant de ces multiples dispositifs sécuritaires, ce qui dévoilera au grand jour, sa réelle image hideuse, tout en sachant pertinemment que nombreux, parmi ces forces de l’ordre, refuseront l’ordre de réprimer des civils pacifistes, ce qui annihilera les stratagèmes de cette cabale. Un tel changement de paradigme dans la stratégie de protestations annulera de facto l’argument officiel tant brandit, selon lequel le gouvernement fait preuve de beaucoup de retenue face aux manifestants. Et ainsi ce sursaut citoyen pacifique acquérra, inévitablement l’élan nécessaire et réussira à drainer les masses vers l’aboutissement de la voie du changement et imposera son autorité sur le reste des autres forces du peuple jusque là hésitantes ou ‘réfractaires‘ voire même les plus réticentes, pour convaincre jusqu’à ceux qui jusque là gravitaient autour du pouvoir en place, et qui n’hésiteront pas un instant à quitter le bateau du pouvoir finissant; l’expérience récente dans le monde arabe abonde en leçons et en exemples.
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no moment
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Ils ont tenu un sit-in jeudi devant le Ministère Les praticiens de la santé assiègent la tutelle
ministère de la santé dééééééééééégage,ould abbes bandit ,voyou, escroc ,la protestation continue.....
Le ministre s’est dit déçu de la relance de la protestation des médecins. Ces derniers soutiennent qu’ils sont doublement déçus “par le fait que rien de concret n’a été décidé et qu’une année après les négociations, on nous dit que nos revendications ne sont pas à l’ordre du jour”.
Des centaines de praticiens de la santé publique ont répondu jeudi à l’appel du Snpsp pour la tenue d’un sit-in devant le siège de la tutelle. L’action, qui a débuté vers 10 heures, a été marquée par la présence d’une délégation des étudiants en pharmacie venus afficher leur soutien et solidarité avec le syndicat qui avait déjà annoncé son entière disposition à les aider dans le combat qu’ils mènent depuis plus de deux mois. Dispositif sécuritaire oblige, la manifestation des praticiens s’est déroulée dans le jardin se trouvant face au ministère de la santé à moins d’une cinquantaine de mètres de l’entrée du département de Djamel Ould-Abbès. Les blouses blanches scandaient : “ya Djamel ya Abbès y en a marre des promesses” ; “La santé en danger, le ministre à l’étranger”, ou encore : “Monsieur le Président, la santé agonise.” Les manifestants mettaient leurs cordes vocales à rude épreuve en criant à tue-tête pour que leur voix parvient enfin au bureau du ministre. Une heure après le début du sit-in, les manifestants lancent : “Nous allons rentrer au ministère.” À peine les premiers pas effectués que le cordon de sécurité est renforcé pour bloquer la sortie des praticiens du jardin. “À bas la répression. Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes des praticiens”, répliquent les médecins. Jouant les intermédiaires, un agent du dispositif de sécurité demande au président du Snpsp de constituer une délégation qui sera reçue par la tutelle. Après une longue attente, le groupe de huit praticiens est escorté vers le ministère.
Il ressortira aussitôt après. Le président du Snpsp informe les nombreux adhérents que “le ministre est absent et le SG est à l’étranger et qu’une délégation de trois personnes seulement va être reçue par le chef de cabinet”. Les praticiens insistent sur la présence des huit délégués. La veille, le ministre de la santé a tenté de jouer au pompier en invitant le Snpsp à une rencontre tardive où il leur a demandé de surseoir à l’action de protestation, ce que le syndicat a refusé car c’est la base, qui n’attend que le concret, qui a décidé de façon démocratique. Plus surprenant, Ould-Abbès s’est dit “déçu par la relance de la protestation alors qu’il a tout fait de son côté”. Que peuvent donc dire les médecins qui s’attendaient à un changement dans le secteur avec l’arrivée d’un ex-collègue à la tête du secteur ? “S’il y a déception, elle est du côté des praticiens. Et nous sommes doublement déçus : rien de concret après une longue attente et on apprend une année après que nos revendications ne sont pas à l’ordre du jour”, estime le Dr Merabet. Et de révéler à ses collègues que deux syndicats (les maîtres-assistants et professeurs docents) ont adressé une lettre au DG de la fonction publique pour s’opposer aux amendements du statut particulier. “Ils n’ont pas le droit de s’immiscer ainsi et bloquer nos propositions”, fulmine M. Merabet. Et de s’interroger : “où étaient-ils quand on avait négocié ? Ils n’ont jamais levé le petit doigt pendant des années. C’est vraiment désolant.” Nous avons appris, plus tard, que le professeur Djidjelli a contacté le Snpsp pour présenter ses excuses. Pour revenir au sit-in, la tutelle reçoit vers 12h les huit représentants du syndicat. Ces derniers ressortent du ministère quelques minutes après. Selon le président du Snpsp : “le chef de cabinet était occupé et il fallait patienter.”
Il s’interroge sur ce que peuvent bien faire les responsabilités de la santé qui n’ont même pas le temps de recevoir leurs partenaires sociaux alors que le secteur se bat dans moult contraintes. Ne pouvant plus patienter pour écouter de nouvelles promesses, les praticiens ont levé le sit-in à 13 heures en se donnant rendez-vous pour jeudi prochain devant la Palais du gouvernement. -
STATUT DES PRATICIENS: Le département d’Ould-Abbès dégage. ça dure depuis 2008!!
A l’instar d’autres syndicats du secteur, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a repris le chemin de la protestation et organisé ce jeudi un rassemblement devant le ministère de tutelle. Il dénonce la non-application des engagements pris par le ministère et menace, par ailleurs, de radicaliser son mouvement de protestation.
M. Halimi Aïssa, chef de cabinet du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a déclaré qu’un dialogue continu est instauré actuellement avec l’ensemble des syndicats du secteur dont celui des praticiens de la santé publique. «Ces syndicats sont reçus régulièrement depuis le mois de juin passé par les responsables du ministère et le ministre lui-même. Le dialogue est donc permanent. Pour les praticiens, il y a deux revendications essentielles que sont le statut et le régime indemnitaire. Le statut est en cours de réalisation. Sur sa base sera élaboré le régime indemnitaire », a déclaré notre interlocuteur. Il précisera par ailleurs qu’une commission a été installée et chargée des discussions sur l’élaboration des textes. «Le régime indemnitaire est finalisé et nous avons pris en considération les propositions des praticiens consistant en des amendements de certaines dispositions du statut. C’est un processus en cours et la suite dépend de la Fonction publique», a expliqué le chef de cabinet du ministère de la Santé. Notant ainsi que le régime indemnitaire finalisé sera bientôt mis en application. Il précisera, par ailleurs, que le SNPSP a été reçu l’avant-veille de son sit-in au siège de la tutelle. Les membres du SNPSP annoncent la tenue d’un conseil extraordinaire le 5 mai prochain pour décider des prochaines actions à entreprendre.
F.-Z. B. -
Alger, à guichets fermés !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frDéclaration d’Ould-Kablia : «La réhabilitation du FIS
n’a jamais été discutée.» J’en connais un autre de
ministre de l’Intérieur qui avait déclaré que l’état d’urgence
ne serait pas levé.On connaît la suite !
C’est fou ce qu’Alger s’anime ces derniers jours ! Plus une seule salle de disponible pour y organiser le moindre meeting politique. Le RCD vient de le vérifier. La salle omnisports Mohamed- Boudiaf ne pourra lui être louée, puisque va s’y dérouler une coupe du monde de judo. Personne dans le monde du judo et dans le monde tout court n’était au courant de l’organisation par l’Algérie d’une coupe du monde de la discipline à la Coupole, mais c’est comme ça ! Et que le RCD ne cherche même pas à voir du côté d’autres salles, d’autres structures. Elles sont toutes surbookées. Prenez la salle Atlas, à Bab-El-Oued. Vous ne le savez peut-être pas, vous ne le savez même sûrement pas, mais va se dérouler dans cette enceinte un événement exceptionnel qui la rend indisponible : la coupe intercontinentale de Scrabble ! Attention ! Ne riez pas, l’Algérie ne vise pas moins que le podium dans cette compétition de première importance. Même chose pour la salle Afrique. Elle aurait pu être mise à la disposition de Saïd Sadi s’il n’y était pas déjà programmé un séminaire inter-méditerranéen sur l’ostréiculture et le développement de la production perlière. Même chose pour les différents espaces de conférence de la Foire d’Alger. Tous indisponibles ! Et pour cause, puisqu’un évènement sans précédent va se tenir simultanément en plusieurs sites de la Safex. Le 1er Forum mondial des médiums, voyants et cartomanciens d’expression targuie. Des expériences de voyance et de prédiction simultanées seront d’ailleurs organisées en multiplex entre les différentes salles avec une retransmission en mondovision. Même chose pour le stade olympique du 5-Juillet. Déjà pris ! Par qui ? Mais par la très puissante confédération des philatélistes algériens, laquelle, vu le nombre astronomique de ses adhérents et les 65 mille membres à plein temps de son bureau exécutif, ne pouvait organiser ailleurs qu’au 5-Juillet son congrès annuel. Et je ne parle même pas de l’Association nationale de numismatique, en profond désaccord avec celle de philatélie et qui a décidé d’organiser toute seule, de manière autonome, son propre congrès. Au stade du 1er-Novembre de Mohammadia. Non ! Vraiment, nous ne pouvons que nous réjouir de cet engorgement des salles et espaces de réunion, et de ce bouillonnement sans précédent de la vie culturelle et scientifique dans la capitale. Ça fait plaisir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
: ACCUSÉE DE SOUTENIR LE RÉGIME DE KADHAFI L’Algérie dans le guêpier libyen
Accusée par les insurgés libyens d’aider Kadhafi, l’Algérie a certes démenti, mais pas avec suffisamment de fermeté, disons avec une certaine mollesse. Vraies ou fausses, les accusations pleuvent.
Au tout début du conflit libyen, des officiers pilotes opposés à Kadhafi ont affirmé devant les caméras de nombreux médias arabes et anglo-saxons avoir vu des avions algériens livrant des armes au régime de Khadafi. L’Algérie encaisse et ne dément pas. Ensuite, ce sont des chefs de l’opposition armée qui, à leur tour, ont réitéré ces accusations, affirmant que l’Algérie a aidé à transporter des «mercenaires» africains en Libye. D’autres se sont fait plus précis, assurant avoir tué 15 Algériens à Ajdabiya et en avoir capturé trois ! Ni l’identité de ces «morts» n’a été révélée, ni des images montrant ces prisonniers n’ont été diffusées, alors que les insurgés libyens s’étaient fait un principe d’exhiber devant des caméras occidentales des «mercenaires africains». Seules images à l’appui de leurs accusations, cette vidéo diffusée par les insurgés sur la toile, reprise par Al Jazeera, montrant un jeune gravement blessé, soigné dans un hôpital de Benghazi, comme étant un «mercenaire » algérien ! La Libyan Human Rights Solidarity (LHRS), ONG basée à Genève en Suisse, va plus loin : citant une copie du mémorandum adressé par le CNT à la Ligue arabe, documents à l’appui, elle parle de 15 vols effectués par l’Algérie ! Curieux que l’Otan, qui surveille de jour comme de nuit le ciel libyen décrété «zone d’exclusion aérienne», ne les ait pas interceptés ou abattus ! En bref, de jour en jour, la liste des accusations s’allonge, avec chaque jour de nouvelles charges contre l’Algérie, seul pays accusé publiquement par le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, le 11 avril dernier, de soutenir Kadhafi. Et que dire de cet entretien téléphonique révélé par le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, au cours duquel Mourad Medelci lui a assuré que l’Algérie n’a pas aidé le régime de Kadhafi contre le CNT ! De fait, l’Algérie s’est retrouvée dans une position d’accusée et contrainte de démentir, voire de se justifier. Sans convaincre. Au point où le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s’est vu obligé de monter au créneau pour opposer publiquement «un démenti catégorique à ces allégations infondées», qualifiant d’acharnement irresponsable «la campagne visant à impliquer l’Algérie dans un prétendu parrainage d’activités de mercenariat en Libye». A l’évidence, avant que la polémique n’enfle à propos de la Libye, la diplomatie algérienne, pour ne pas dire le pouvoir politique, au nom de la «non-ingérence dans les affaires internes» des pays tiers, dissimulait difficilement son embarras sur ces révolutions arabes qui ont emporté Ben Ali et Moubarak et menacent Bachar Al- Assad et Abdellah Ali Saleh. Les Tunisiens, par exemple, ne comprennent pas le peu d’empressement du pouvoir algérien à admettre que la Tunisie de Ben Ali, «c’est fini» ! S’agissant de la Libye de Kadhafi, qui n’a pourtant pas cessé de créer des problèmes à l’Algérie quand en avril 2006, le guide libyen avait lancé à partir de Tombouctou au Mali un appel aux populations du Sahara pour fonder un grand ensemble sahélo-saharien englobant le Sud algérien, le pouvoir algérien a choisi de regarder ailleurs ! Pire, des journalistes d’ Echourouk qui avaient évoqué cette affaire ont été condamnés par la justice algérienne sur plainte de Kadhafi !Au lieu de prendre la mesure des évolutions du monde arabe, voire d’anticiper les évènements, en Tunisie d’abord, puis à l’égard de la Libye, l’Algérie de Bouteflika s’est entêtée à ne pas comprendre qu’une lame de fond populaire est en train de secouer les pays arabes et maghrébins. Elle ne semble pas du tout avoir réalisé que la donne a changé, que la configuration géopolitique arabe n’est déjà plus et ne sera plus la même dans les mois à venir, que le temps des autocrates, celui de ces sommets arabes, ridicules du point de vue du fond et de la forme, appartient d’ores et déjà au passé ! De ce fait, aux yeux de nombreux libyens et de démocrates arabes, les inquiétudes algériennes concernant l’Aqmi s’approvisionnant en armes en Libye, n’ont guère convaincu. Une chose est sûre, l’image de l’Algérie dans le monde arabe en sort écornée. A terme, c’est le crédit hérité de notre guerre de libération nationale qui risque à jamais d’être compromis. Car, désormais, ce sera la révolution tunisienne qui servira de référent aux peuples arabes et non le million de martyrs algériens de la guerre de libération nationale. Ce temps-là est fini.
Hassane Zerrouky -
Intrigantes convocations
Depuis quelque temps, les travailleurs du Centre international de presse (CIP) de Kouba sont convoqués par la Sûreté urbaine de leur circonscription.
Plus d’une centaine d'employés, les cadres compris, ont été soumis à des interrogatoires. Ils doivent répondre à des questions relatives à leur identité, au poste qu’ils occupent, etc. Même leurs familles ont eu droit à des visites inopinées. Les travailleurs sont pour le moins inquiets. Ils dénoncent ces pratiques plutôt intrigantes. -
Oran : Toujours pas de nouvelle du Pr Ahmed Kerroumi
Le Pr Ahmed Kerroumi, enseignant chercheur à l’université d’Oran, est toujours porté disparu. Depuis le mardi 19 avril, date de sa disparition, sa famille ainsi que ses amis remuent ciel et terre pour le retrouver ; mais hélas, jusqu’à la matinée de vendredi, en vain.
C’est au Crasc (Centre de recherches en anthropologie culturelle) qu’il a été aperçu pour la dernière fois, mardi dernier, où il préparait les travaux d’un colloque qui devait avoir lieu le lendemain.
D’après un recoupement d’informations, c’est mardi dernier, aux environs de midi qu’il avait reçu, pour la dernière fois, un coup de fil de la part d’une personne avec qui il avait fixé un rendez-vous ; depuis, bien que son téléphone ait continué à sonner, lui ne répond pas.
Militant MDS, et membre de la CNCD-Oran, le Pr Kerroumi est très apprécié par ses amis, qui voient en lui un camarade de la première heure. Mercredi dernier, la Laddh (Ligue Algérienne des défenses des droits de l’homme) a fait parvenir un communiqué où elle demande aux autorités policières et juridiques de prendre en charge cette disparition par tous les moyens que permet la loi « et cela notamment en procédant à la localisation de son téléphone portable avant épuisement de la batterie ».
C’est mercredi dernier que sa femme a signalé sa disparition auprès des autorités policières ; ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ne peuvent en aucun cas agir avant au moins 48h ; le lendemain, après l’écoulement du délai susdit, elle s’est rendue à nouveau au commissariat, et cette fois-ci, aux dires de sources dignes de foi, « elle n’a pas pu avoir l’avis de disparition » Aussi, en la soirée de jeudi dernier, un militant de la Laddh a essayé de placarder sur les murs du centre-ville l’affiche signalant la disparition, mais a été vite fait interpellé par des policiers, qui l’ont empêché de procéder à l’affichage, et cela sous le prétexte, disent-ils, de ne pas avoir d’autorisation préalable.
La directrice du Crasc, pour sa part, a directement interpellé le Wali d’Oran, l’invitant à prendre en charge cette affaire, et cela jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. Les réseaux sociaux, principalement facebook, relayent l’information en continue. Toutes les photos de profils ont ainsi été remplacées par celle du Pr Kerroumi, manière de montrer que personne ne l’oublie, et que tout le monde pense à lui.
Akram El Kébir
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Comment la police du régime a frappé les étudiants,auparavant des medecins, des avocats,des deputés et des journaliste tout le monde .
Une centaine de blessés ont été dénombrés parmi les manifestants par les délégués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).
Les manifestants montent vers le Palais et sont suivis par les camions des brigades antiémeutes. Les premiers étudiants arrivent à l’avenue Pékin (El-Mouradia), où ils rejoignent le sit-in des médecins résidents. Un deuxième groupe constitué de quelques centaines d’étudiants est resté bloqué au niveau de l’hôtel El Djazaïr et n’a pas pu casser le cordon sécuritaire. Les renforts les attendaient.
A l’avenue de Pékin, des affrontements violents éclatent entre universitaires et policiers. Un hélicoptère ne cessait de tournoyer dans le ciel, alors qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé pour les empêcher de progresser vers le palais présidentiel. «Ils nous ont tabassés. Ils nous ont frappés ! J’ai mal», raconte Ahmed, adossé à un mur, se tenant le bras. Il attendait l’arrivée d’une autre ambulance, puisque la première a pris l’un de ses camarades. Refoulés et bastonnés, des étudiants tombaient l’un après l’autre à l’avenue Pékin. «Nombreux d’entre eux ont eu des fractures. Un étudiant a perdu la mémoire suite à un coup au niveau de la nuque», confie Mohamed. En effet, seuls les premiers blessés ont été évacués vers l’hôpital. Peu de temps après, les ambulances n’accédaient plus à la place. Les étudiants imploraient les automobilistes de prendre les blessés, affalés sur les trottoirs. Vers 15h, les manifestants commencent à quitter les lieux. Ceux bloqués à l’hôtel El Djazaïr d’abord, ils partent par petits groupes, refoulés encore par les brigades anti-émeutes, alors que ceux, rassemblés plus haut, à l’avenue Pékin, sont restés sur place. C’est la coordination autonome des étudiants qui a appelé à cette marche.
Durant tout le trajet de la marche, les étudiants ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à leur tutelle et aux autorités : «Harraoubia dégage», «Chômage, harraga du programme Harraoubia», «Etudiant s’engage, système dégage», «Nous sommes des étudiants pas des voyous», «Etudiants autonomes», «Pouvoir assassin» et «Ulach smah ulach» (pas de pardon). Les étudiants, drapeaux et banderoles brandis, ont entonné des chants patriotiques et l’hymne national.
Les protestataires ont, par la suite, profité d’un moment de détente en s’asseyant par terre pour reprendre leur souffle. Près de deux heures après, les policiers, soutenus par des renforts importants, ont dispersé les étudiants. Ces derniers ont été victimes d’agressions de la part des brigades antiémeute. Plusieurs ont été conduits dans des véhicules de police pour être tabassé, tandis que d’autres se sont effondrés sous les cous de matraque et de pied. Les étudiants ont réussi à se rassembler de nouveau à la Grande-Poste, où ils ont crié victoire avant de se disperser dans le calme.
Pour disperser les manifestants qui voulaient atteindre les portes du palais présidentiel, les brigades antiémeute ont donné l’assaut. Du coup, la marche pacifique s’est transformée en confrontation entre les policiers et les étudiants. Cela a engendré une centaine de blessés dont une vingtaine dans un état grave parmi les manifestants, selon la CNAE. Selon des sources sécuritaires, plusieurs policiers auraient été également blessés.
Divers presse
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Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant
Le moins que l’on puisse dire, est que l’Algérie a de la peine à être crédible sur ses dénégations à propos de l’aide militaire qu’elle apporterait au régime de Kadhafi.
Personne ne lui fait crédit de bonne foi.
Un porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères avait démenti dès dimanche 10 avril les informations concernant une implication de l’Algérie dans une opération de mercenariat en Libye. Cela n’a pas empêché le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, de poser de nouveau la question à Mourad Medelci. « Je lui ai dit ‘‘voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie. Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai ».
Il faut dire que tout joue en défaveur du régime algérien. Chacun estime « normal » que le régime de Boutefika réagisse ainsi.
Bouteflika fait figure de dinosaure dans un Maghreb en marche vers les libertés.
Il se découvre soudainement seul, isolé dans le Maghreb
Les révolutions arabes l’ont mis à nu. Il apparait comme la seule survivance de l’ancien monde au Maghreb, après l’annonce par le roi du Maroc Mohamed VI d’une réforme globale ; après la révolution démocratique en Tunisie et en Egypte et l’insurrection libyenne contre la dictature de Kadhafi.
Pour tous il se présente comme un pouvoir qui cherche la première occasion pour rétablir les conditions internes et externes de sa survie. Dans ce cas présent, à œuvrer pour rétablir l’ancienne figuration du Maghreb dictatorial, où il est à l’aise.
Pour tous, Bouteflika agit en sous-main, pour essayer de sauver Kadhafi afin d’être « moins seul »
Des positions publiques
En fait, le pouvoir fait tout, lui-même, pour donner prise à ces allégations.
Le régime de Bouteflika affiche ouvertement sa peur à propos des révolutions arabes.
Les officiels algériens par la voie de Daho Ould Kablia sur France 24, et Mourad Medelci dans la presse internationale n’ont pas fait mystère de leur inquiétude devant le processus démocratique dans les pays voisins. Alger préférait clairement Ben Ali, Moubarak et Kadhafi à l’ordre nouveau des révolutions démocratiques arabes.Dans son discours de vendredi 15 avri, Bouteflika a clairement affirmé cela.
« L'Algérie suit, naturellement, les mutations en cours sur la scène internationale, particulièrement celles survenues dans certains pays arabes. Face à cette situation, l'Algérie réaffirme son attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de toute ingérence étrangère et son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale. »
Deux jours auparavant, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et représentant personnel du président de la République, a tenté de minimiser l’ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. « En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction », a déclaré le chef du FLN.
Auparavant, Belkhadem s’était ouvertement attaqué à l’opposition libyenne. « Les opposants libyens ont fait appel à l’OTAN pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l’OTAN », a-t-il déclaré lors de l’émission « Hiwar Essaâ » (Débat de l’heure), diffusée mercredi soir sur la chaîne A3 de l’ENTV. Le premier responsable du FLN, qui n’a, à aucun moment évoqué ces exactions des proches de Kadhafi, semble aussi avoir oublié que l’Algérie est considérée comme « un pays partenaire » par l’Organisation transatlantique nord (OTAN), étant pleinement engagée dans le Dialogue Méditerranée (DM). « L’armée algérienne a pris part, à plusieurs reprises, à des exercices conjoints avec l’OTAN, notamment en Méditerranée et en Ukraine. Mais Belkhadem est‑il au courant ? », ironise un confrère.
L.M.
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Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant
Le moins que l’on puisse dire, est que l’Algérie a de la peine à être crédible sur ses dénégations à propos de l’aide militaire qu’elle apporterait au régime de Kadhafi.
Personne ne lui fait crédit de bonne foi.
Un porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères avait démenti dès dimanche 10 avril les informations concernant une implication de l’Algérie dans une opération de mercenariat en Libye. Cela n’a pas empêché le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, de poser de nouveau la question à Mourad Medelci. « Je lui ai dit ‘‘voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie. Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai ».
Il faut dire que tout joue en défaveur du régime algérien. Chacun estime « normal » que le régime de Boutefika réagisse ainsi.
Bouteflika fait figure de dinosaure dans un Maghreb en marche vers les libertés.
Il se découvre soudainement seul, isolé dans le Maghreb
Les révolutions arabes l’ont mis à nu. Il apparait comme la seule survivance de l’ancien monde au Maghreb, après l’annonce par le roi du Maroc Mohamed VI d’une réforme globale ; après la révolution démocratique en Tunisie et en Egypte et l’insurrection libyenne contre la dictature de Kadhafi.
Pour tous il se présente comme un pouvoir qui cherche la première occasion pour rétablir les conditions internes et externes de sa survie. Dans ce cas présent, à œuvrer pour rétablir l’ancienne figuration du Maghreb dictatorial, où il est à l’aise.
Pour tous, Bouteflika agit en sous-main, pour essayer de sauver Kadhafi afin d’être « moins seul »
Des positions publiques
En fait, le pouvoir fait tout, lui-même, pour donner prise à ces allégations.
Le régime de Bouteflika affiche ouvertement sa peur à propos des révolutions arabes.
Les officiels algériens par la voie de Daho Ould Kablia sur France 24, et Mourad Medelci dans la presse internationale n’ont pas fait mystère de leur inquiétude devant le processus démocratique dans les pays voisins. Alger préférait clairement Ben Ali, Moubarak et Kadhafi à l’ordre nouveau des révolutions démocratiques arabes.Dans son discours de vendredi 15 avri, Bouteflika a clairement affirmé cela.
« L'Algérie suit, naturellement, les mutations en cours sur la scène internationale, particulièrement celles survenues dans certains pays arabes. Face à cette situation, l'Algérie réaffirme son attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de toute ingérence étrangère et son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale. »
Deux jours auparavant, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et représentant personnel du président de la République, a tenté de minimiser l’ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. « En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction », a déclaré le chef du FLN.
Auparavant, Belkhadem s’était ouvertement attaqué à l’opposition libyenne. « Les opposants libyens ont fait appel à l’OTAN pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l’OTAN », a-t-il déclaré lors de l’émission « Hiwar Essaâ » (Débat de l’heure), diffusée mercredi soir sur la chaîne A3 de l’ENTV. Le premier responsable du FLN, qui n’a, à aucun moment évoqué ces exactions des proches de Kadhafi, semble aussi avoir oublié que l’Algérie est considérée comme « un pays partenaire » par l’Organisation transatlantique nord (OTAN), étant pleinement engagée dans le Dialogue Méditerranée (DM). « L’armée algérienne a pris part, à plusieurs reprises, à des exercices conjoints avec l’OTAN, notamment en Méditerranée et en Ukraine. Mais Belkhadem est‑il au courant ? », ironise un confrère.
L.M.
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Inquiétudes après la disparition d'un journaliste algérien
La Fédération Euro‑méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) vient de lancer un appel urgent pour la libération du journaliste algérien Khaled Sid Mohand, détenu en Syrie. « Khaled Sid Mohand, de nationalité algérienne,de profession journaliste, résidant à Damas, en Syrie, a été arrêté à son domicile à Damas par la police syrienne le samedi 9 avril 2011 et a disparu depuis. Sa famille a eu connaissance de cette information le 12 avril 2011 et n’a cessé de se mobiliser depuis lors », écrit la FEMED, dans un communiqué rendu public à Bruxelles.
Khaled Sid Mohand avait travaillé avec une des associations membres de la FEMED sur la question des disparitions forcées pendant de longs mois durant lesquels il avait recueilli de nombreux témoignages de familles de disparus en Algérie et avait réalisé un reportage d’une heure qui avait été diffusé sur France Culture. « Khaled aurait été arrêté car il exerçait son métier de journaliste reporter freelance, qui réalisait des documentaires pour l’émission “Sur les docks” de France Culture. Il collaborait également pour le journal Le Monde de manière occasionnelle. Il est essentiel que toutes les parties impliquées poursuivent leurs démarches pour obtenir le plus rapidement possible la libération de Khaled Sid Mohand », a ajouté la Fédération. Selon elle, des rumeurs faisant état de la détention de Khaled dans des locaux de la sureté nationale sont parvenues à la famille. « Mais aucune de ces informations n’a pu être vérifiée. Ainsi, Le jeudi 14 avril 2011, un témoin dit avoir vu Khaled dans un centre de rétention de la police syrienne à Damas. Vendredi 15 avril, une ONG syrienne des droits de l’Homme a informé la famille qu’un détenu libéré aurait lui aussi croisé Khaled dans un des locaux de la sécurité nationale », a‑t‑elle ajouté.
La FEMED condamne les disparitions forcées et rappelle qu’en vertu de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies et signée par l’Algérie, l’État doit prendre toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur les disparitions forcées. Outre les autorités algériennes, la Fédération a également saisi les responsables syriens pour leur demander de garantir « en toute circonstance » l’intégrité physique et psychologique de Khaled Sid Mohand ainsi que « de l’ensemble des citoyens syriens », de mettre un terme à « toute forme d’intimidation », de pression ou de harcèlement à l’encontre du journaliste et de le remettre sous la protection de la loi afin qu’il puisse « jouir de ses droits les plus élémentaires ». A Alger, un groupe de journalistes ont lancé une pétition pour demander la libération immédiate de Khaled Sid Mohand et dénoncer son « arrestation arbitraire ».
Depuis le début des troubles en Syrie, le régime a fait en sorte de chasser tous les reporters étrangers. Aucune chaîne de télévision, y compris les plus grandes telles qu’Al Jazeera, Al Arabiya ou BBC, n’est en mesure d’assurer des directs à partir de Damas, Homs ou Benyas où se déroulent des manifestations contre le régime de Bachar Al Assad. Sur facebook, un groupe anonyme vient de lancer un appel pour manifester demain dans le cadre d’une journée baptisée « Vendredi saint » (El Djoumaa el moqades). -
Printemps Berbère
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mafia c'est une creation du gouverment ALGERIEN
La mafia politico-financière vides ses comptes
Le manque de vision économique doublé d’une instabilité politique sème la panique chez les barons de l’informel, les capitaines d’industrie et les hauts responsables. Conséquence : flambée de l’immobilier et du taux de change des devises sur le marché informel. Le transfert illicite d’argent reprend aussi du service. Enquête dans les milieux d’affaires oranais.
«Tout le monde veut récupérer son argent, si cela continue, les banques n’auront plus de liquidités…» A en croire ce banquier oranais, dans la deuxième ville du pays comme partout en Algérie, la crise des liquidités et la prolifération des faux billets de banque persistent en dépit des assurances des autorités quant à une solution imminente. Dernière trouvaille : après les accrochages et les échanges d’accusations entre les différents responsables de la Banque d’Algérie et Algérie Poste, les autorités monétaires ont décidé d’émettre un nouveau billet de 2000 DA, annoncé pour le 28 avril. Objectif affiché : pallier le manque de liquidités. Devant cette situation, désarçonnés, des commerçants et des industriels préfèrent simplement retirer leur argent.
Kadour, 40 ans, commerçant à Sidi Bel Abbès, confie avoir récupéré son argent «juste après les émeutes». «Je ne voyais pas d’autre choix, car j’avais peur d’une reprise des émeutes et de me retrouver otage de l’ouverture des banques et du jour au lendemain, sans ressource. J’ai donc préféré mettre mon argent à l’abri.» Mais comment ? La réponse se trouve chez cet autre commerçant d’Oran. «Soit vous achetez des biens immobiliers, soit vous échangez votre argent en euros.» En économie cela s’appelle des «valeurs refuges». Une manière de blanchir ou de transformer l’espèce en une valeur matérielle. D’après nos sources, des dizaines de magnats du business de l’Ouest auraient ainsi procédé au retrait des liquidités des banques.
Informés en catimini
Et même si les raisons ne sont pas les mêmes, tous mènent une course contre la montre. Les entrepreneurs à la fortune douteuse, eux, sont mis en alerte par la dernière mesure prise par la Banque d’Algérie le 1er janvier dernier, notifiant aux banques de procéder, d’ici le 31 juin, à la conversion des bons de caisse anonymes en bons de caisse nominatifs (personnalisés). Un entrepreneur engagé dans des chantiers du gouvernement aurait, par exemple, selon des sources bancaires, retiré plus de 300 milliards de centimes en l’espace d’une semaine, déposés sous forme de bons de caisse. «Il n’est pas le seul à l’avoir fait, confirme une source sécuritaire. Ils sont nombreux ! Alors bien sûr, les banques sont tenues d’informer les autorités lorsque des sommes importantes sont retirées, mais ils ont eu toutes les facilités pour le faire.» Un autre entrepreneur, qui refuse de divulguer son identité, a récupéré en liquide plus de 80 milliards de dinars en bons de caisse. «Je ne veux pas compromettre l’avancée de mes chantiers en cours, argumente-t-il. Vous savez, je paie tout en espèces, donc face à cette crise de liquidités, je ne pouvais pas faire autrement. J’ai besoin de fonds de roulement.» Des personnalités influentes ainsi que des entrepreneurs proches du sérail auraient été informés en catimini avant même la notification aux banques. «Nous avons enregistré un flux anormal en début d’année, nous révèle-t-on à la brigade du renseignement économique de la gendarmerie. Nous avons mené des investigations qui ont abouti à un résultat étonnant.
La Mecque des affairistes
De hautes personnalités, des hommes d’affaires ainsi que leurs proches seraient derrière ce retrait bancaire inhabituel.» Que craignent-ils ? D’abord, pour les hommes d’affaires douteux. «C’est la fraude fiscale (ces dépôts bancaires ne sont généralement pas déclarés aux impôts) qui motive leur empressement à retirer leur argent, et la campagne menée actuellement par l’Etat contre l’argent sale. Vous savez, Oran est en quelque sorte la capitale financière de l’Algérie de surcroît, La Mecque des affairistes et des barons de l’informel, en plus bien évidemment, de ceux de la drogue. Il y a trop d’argent à Oran !» tente d’expliquer un conseiller financier proche des milieux d’affaires oranais. Et d’interroger : «Avez-vous fait le lien entre le scandale Sonatrach, l’affaire du Centre des conventions d’Oran et celle des 900 millions d’euros transférés en Espagne ?» A l’évidence aucun. Mais d’après les confidences et les aveux de plusieurs hauts responsables locaux, «une poignée d’hommes d’affaires en liaison avec des hauts responsables tiennent d’une main de fer tout le business dans l’ouest de l’Algérie et des têtes risquent de tomber prochainement», avisent-ils. En d’autres termes, les derniers scandales ont tous un point commun : Oran comme lieu de transaction. Un ministre de l’actuel gouvernement aurait retiré ses dépôts bancaires et vendu ses biens immobiliers à Oran pour les échanger en euros sur le marché parallèle et dans les milieux initiés. Il ne serait pas le seul. Sur ses traces, des politiques, des militaires ainsi que de hauts responsables de l’Etat ont fait de même.
Pas de risque
Selon le quotidien El Khabar du 4 mars dernier, deux ministres du gouvernement Ouyahia auraient vendu leurs biens immobiliers en devises, alors qu’un troisième ministre aurait échangé sa «fortune» en dinars contre des euros. Tous s’y emploient, que ce soit les businessmen, les hauts responsables ou de simples commerçants. Selon un membre de la section oranaise de l’Association générale des entrepreneurs algériens, «Ce vent de révolte, qui peut contaminer l’Algérie à tout moment, les hante. Donc, ils préfèrent ne pas prendre le risque de laisser leur dépôt dans les banques. Même si on tente de rassurer l’opinion publique en disant que l’Algérie n’est ni l’Egypte ni la Tunisie, je vous assure que la peur s’est emparée de tout le monde. Même les entrepreneurs et les industriels les plus intègres se sentent menacés, car les Algériens doutent depuis toujours des nouvelles fortunes. Et nous sommes tous mis dans le même panier. Je ne vous cache pas que je suis aussi tenté de faire comme eux», avoue-t-il. Les plus malins ? Ils attendent le 28 avril. «Les billets de 2000 DA seront plus faciles à transporter et à cacher chez soi», ironise un grand commerçant oranais. Avis de bousculades devant les guichets bancaires à partir de la semaine prochaine…Zoheir Ait Mouhoub
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dénigrement deFrance 24-FR-Reportage-Massoud, anti-héro populaire ?
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pourquoi le lion du panshir à t'il eté assassiné!!! suivez le reste sur youtube.
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qaida creation de la CIA
Résultats pour : cia creation qaida en françaisBBC: Al-Qaeda Never Existed, CIA Creation
Daily News @ RevolutionNews.US — Top CIA officials openly admit, Al-qaeda is a total and complete fabrication, never having existed ... Youtube ...
de American2Revolution il y a 2 semaines 464 vue(s)
END WAR: Al-Qaeda Hoax Is A CIA/MI6/Etc Creation ...
How To Go To Heaven: www.jesus-is-savior.com www.infowars.com Al-Qaeda 100% Pentagon Run March 31, 2011 In a special video address, Alex Jones ...
de VexZeez il y a 2 semaines 269 vue(s)
BBC now admits al qaeda never existed
* Al Qaeda is a creation of the CIA. It is simply a database of names of jihadists who were trained to fight against the Russians during the ...
de doomdaily il y a 1 an 73 723 vue(s)
Al Qaeda created by CIA (RT)
There is an increasing pressure from lawmakers in Washington, as well as from the American public for President Obama to be more specific in the ...
de NowForTruth il y a 3 semaines 81 vue(s)
Al Qaeda Doesn't Exist (Documentary) - 2
www.alqaedadoesntexist.com Part One of the Al Qaeda Doesn't Exist documentary from The Corbett Report, dealing with the founding and funding of ...
de corbettreport il y a 2 ans 185 890 vue(s)
Good Morning America learns that Bin Laden is CIA
Good Morning America host Chris Cuomo is schooled by four Pakistanis on Bin Laden's CIA connections. Cuomo seems surprised. For more info please ...
de corbettreport il y a 3 ans 642 949 vue(s)
Al-Qaeda Doesn't Exist
There's no such thing as al-Qaeda. It's a fraud perpetrated on the British and American people by the governments to scare us into submission ...
de amatullah4ever il y a 3 ans 39 940 vue(s)
Part 3. Russophobes in Past US Govts responsible for wars in Afghanistan & Creation ...
Bin Laden and the Arab-Afghans. Part 3. Info continues from the previous video: www.youtube.com/watch?v=x6HpBcYbBug As well as training and ...
de ProtectSouthOssetia il y a 1 an 1 645 vue(s)
Seems Taliban & Al-Qaeda in Afghanistan creation of Western Russophobes
Seems Taliban & Al-Qaeda in Afghanistan creation of Western Russophobes who gave contra-productive Victory to brutal Muslim fanatics during the ...
de ProtectSouthOssetia il y a 1 an 959 vue(s)
Al Qaeda Doesn't Exist - Trailer
Al Qaeda Doesn't Exist is a new documentary from The Corbett Report that interrogates the mythology of Al Qaeda as a shadowy terrorist ...
de corbettreport il y a 2 ans 197 864 vue(s)
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La guerre en lybie avec drones aura bien lieu .Enfin,Pourquoi les avoir caché? laisser la population mourir!!!!
Le drone avait surgi [...]. Une libellule géante de carbone et de réfractaire noir longue de trois mètres, dotée de deux ailes ultracourtes, d’une dérive et de deux microrotors. D’une batterie de senseurs thermiques. D’un canon rotatif de 14,5 mm [...]. Et du sang-froid des machines. Les senseurs étaient en action, les lumières rouges caractéristiques clignotaient sous sa tête bombée d’hydrocéphale tueur [...]. II y eut simplement un éclair blanc [...]. Et le bruit terrifiant du canon vrilla l’atmosphère » : dans son roman Babylon Babies (Gallimard, La Noire, 1999), l’écrivain « cyberpunk » Maurice G. Dantec décrivait de manière saisissante l’entrée en action d’un drone de combat dans un futur proche (2013), ravagé par une guerre sans fin.
Expérimentés pour la première fois par les Américains au Vietnam, puis par les Israéliens au Liban, ces avions « non habités » - que l’on appelle aussi « UAV » (unmanned aerial vehicles) ou « UCAV » (unmanned combat aerial vehicles) - sont longtemps restés des armes secrètes. Mais depuis le 11 septembre et la guerre en Irak, les drones passent au journal de 20 heures et leur technologie a fait des pas de géant. Téléguidés depuis le sol par un opérateur maniant un « joystick », ils sont désormais capables de décoller et d’atterrir automatiquement et communiquent aussi bien avec les satellites qu’avec les fantassins dans le cadre de la « bulle opérationnelle aéroterrestre » chère aux stratèges de la guerre en réseau. Et demain, ils agiront peut-être de manière autonome comme des robots...
« Search and destroy »
La réalité a largement rattrapé la science-fiction : en Irak, en Afghanistan et ailleurs, l’armée américaine emploie aujourd’hui en permanence 700 drones, dont les fameux Predator et Global Hawk, pour tenter de désbusquer un ennemi insaisissable. Conçus pour l’observation et le renseignement, ces inquiétantes machines volantes servent aussi désormais à des missions de type « search and destroy » : la CIA et le Shin Beth israélien ont déjà utilisé des « drones tueurs » pour éliminer d’un tir de missile des « terroristes » en vadrouille... « Le Predator a effectué 70 % de ses heures de vol en opérations », précise le colonel John Porter, un ancien pilote de la Navy recruté par General Atomics. Bref, la guerre des drones a bel et bien commencé(...).
Du microdrone Nanoflyer (il ne pèse que 2,7 grammes et tient dans la main), au drone géant Global Hawk (dont l’envergure de 34 mètres est celle d’un Airbus A320), en passant par le petit drone-hélico Scorpio de Survey Copter... il y en a pour tous les goûts(...).
Le marché des drones militaires est encore naissant, mais il devrait représenter de 4 à 5 milliards de dollars d’ici à 2010, dont un tiers en dehors des Etats-Unis, estiment les spécialistes. La Délégation générale pour l’armement (DGA) a ainsi recensé 300 programmes d’UAV et UCAV à travers le monde. Et à terme les armées européennes auront besoin d’au moins « 400 drones tactiques, 120 drones de longue endurance et une centaine de drones de combat »...
Missions de combat
Les drones, qui peuvent ressembler à des maquettes d’aéromodélisme pour l’oeil non averti, ne manquent pas d’arguments pour séduire les militaires. Bourrés d’électronique, dotés des systèmes optroniques les plus perçants (radars, caméras infrarouges et thermiques...), parfois armés jusqu’aux dents, ils peuvent remplir toutes sortes de missions jusque-là réservées aux avions habités : « Faire du renseignement aérien, tester les défenses adverses, servir à l’acquisition de cibles, mais aussi surveiller les frontières et les zones sensibles. Le tout à moindre coût et sans mettre en danger la vie d’un pilote », détaille en expert l’ingénieur général de l’armement Etienne Leray, chef du département drones à la DGA. « On peut envoyer des drones dans une »dirty zone” pour repérer ou détruire les défenses antiaériennes adverses et sécuriser l’espace aérien avant l’intervention d’avions de combat", précise Yves Robins de Dassault Aviation.
Pour les militaires, l’aspect financier compte tout autant que l’aspect humain. Le système de drone d’observation SIDM qui vient d’être livré par EADS à l’armée de l’air française a coûté 41 millions d’euros pour trois avions sans pilotes « Eagle 1 », avec leurs équipements d’observation et la station de pilotage au sol. Et l’armée de terre a déboursé 90 millions d’euros pour 18 drones tactiques « Sperwer » achetés à Sagem (groupe Safran). A titre indicatif, un avion de combat de nouvelle génération peut coûter jusqu’à 80 millions d’euros pièce... sans la formation du pilote. Autre avantage des UAV sur les avions pilotés : leur endurance de machine. « Les drones peuvent rester en vol plus de 24 heures, alors que les pilotes les plus entrainés effectuent rarement des missions supérieures à 4 heures », explique Dominique Isambert, en charge des ventes du système Eagle chez EADS. L’intérêt est évident pour les militaires : disposer en permanence d’images en temps réel au-dessus d’un objectif, sans risquer de perdre un pilote. Les drones américains ont ainsi cherché pendant des mois, sans succès, les fameuses « armes de destruction massive » de Saddam. Et certains se sont fait « shooter » par la DCA irakienne...
Un marché potentiel énorme
La plupart des armées modernes ont donc commencé à s’équiper en UAV. Mais cette nouvelle arme n’est pas réservée aux grandes puissances : le hezbollah libanais a récemment fait voler un drone au-dessus d’une position israélienne. Le marché potentiel est énorme : à eux seuls, les Etats-Unis vont dépenser 15 milliards de dollars pour équiper leurs forces armées en drones. Et la très secrète Defense Advanced Research Projects Agency (Darpa) prépare « l’avion de combat robot du futur » avec les programmes X-45 (Boeing) et X-47 (Northrop).
Evidemment, l’Europe de la défense peine à suivre le mouvement. Mais dans cette nouvelle course à l’armement, les Français ne sont pas forcément en retard : Thales a décroché le contrat de drone d’observation Watchkeeper (900 millions d’euros) auprès de l’armée britannique grace à un joint-venture avec l’israélien Elbit. Et Sagem (groupe Safran) a déjà vendu une centaine d’exemplaires du Sperwer à l’armée française et à l’export (Pays-Bas, Danemark, Canada, Grèce, Suède). Résultat : un chiffre d’affaires drones de 75 millions d’euros l’an dernier. « Cela fait trente ans que la France travaille sur les drones, rappelle Richard Priou, spécialiste du secteur à la DGA. Dans les années 80, nous avons acheté des engins canadiens et israéliens. Puis les premiers drones tactiques français Crécerelle et Sperwer sont arrivés. Aujourd’hui, nous mettons le turbo avec le programme de drone d’observation Euromale confié à EADS et le démonstrateur de drone de combat Neuron piloté par Dassault », explique-t-il.
Lancé en 2004, le programme Euromale (pour moyenne altitude longue endurance) - un drone qui sera capable d’effectuer des missions de 24 heures à 15.000 mètres - est une initiative française à dimension européenne : la France financera plus de la moitié des 300 millions d’euros nécessaires au programme (75 millions sur le budget de la Défense et 100 millions pour EADS). Reste à convaincre les autres partenaires potentiels (Espagne, Italie, Grèce, Finlance...) de mettre la main au porte-monnaie. Le maître d’œuvre EADS et ses sous-traitants (Dassault, Thales et Safran) prévoient un premier vol dès 2008 pour une entrée en service à l’horizon 2010-2012.
Un démonstrateur de drones
La philosophie du projet Neuron, initié au Bourget 2003, est très différente : il s’agira d’un démonstrateur de drones de combat qui volera un jour (2010 ?), mais n’a pas vocation à équiper les forces armées. « Il s’agit de préfigurer l’avion de combat du futur, sans que l’on sache encore s’il sera piloté ou non. Le grand intérêt du programme sera de faire avancer la recherche sur la furtivité, l’armement et l’insertion de ces engins dans la guerre en réseau », explique Yves Robins, de Dassault. Le projet Neuron associera Thales. Mais il permettra surtout de faire travailler les bureaux d’études de l’avionneur, menacés de chômage technique après le Rafale. Là encore, le programme sera doté de 400 millions d’euros, dont la moitié supportée par la France : le reste du financement sera apporté par la Suède (Saab), la Grèce (HAI), la Suisse (Ruag), l’Espagne (EADS Casa) et l’Italie (Alenia). Pour Etienne Leray de la DGA, Euromale et Neuron « vont permettre à la France de se doter d’une véritable industrie des drones tout en contribuant à l’Europe de la défense ».
Mais certains industriels français sont moins optimistes : « Si l’Europe n’injecte pas beaucoup d’argent et vite dans les drones, nous allons prendre beaucoup de retard sur les yankees », dit l’un d’entre eux. Directeur délégué défense du groupe Safran, Gérard Lepeuple nuance : « Sur le plan technologique, nous n’avons rien à envier aux Américains. Maintenant, il faut que s’exprime une vraie demande de la part des forces armées européennes. » Mais les industriels européens devront sans doute miser aussi sur le marché naissant des drones civils.
Un siècle après le vol inaugural des frères Wright, le monde de l’aéronautique se prépare donc à une nouvelle révolution. Pour l’heure, la machine n’a pas encore pris les commandes. Mais les experts se demandent si demain il y aura encore « un pilote dans l’avion ». « On aura toujours besoin de pilotes qu’ils soient au sol ou à Mach 2 », estime Yves Robins, de Dassault. Pour lui, « les avions multirôles comme le Rafale effectueront des missions de concert avec les engins sans pilote »(...).
La Tribune
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Comment les médias façonnent le monde
par Douglas S. Winnail
La télévision, la radio, les films, Internet et la presse augmentent leur influence sur notre culture, nos comportements et nos esprits ! Qui est derrière cette puissante force des médias modernes ?
Nous sommes témoins d’une révolution culturelle majeure, qui a un impact incroyable sur notre société. Cependant, en dépit de nombreux avertissements, un petit groupe semble comprendre ce qui se passe véritablement, et sait d’où vient cette vague de changements sociaux déferlant sur nous !
Au cours des cinquante dernières années, les média électroniques – radio, télévision, films, jeux vidéo, et maintenant Internet – ont enveloppé le globe et ont transformé presque tous les aspects de notre vie ! Il y a plus de dix ans, un éducateur, Neil Postman, décrivait l’ascension de l’Age de la Télévision et le déclin de l’Age de l’Imprimerie comme « le fait culturel le plus significatif de la seconde moitié du 20ème siècle, chez les Américains » (Amusing Ourselves to Death, page 8, C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). Les dirigeants des médias modernes reconnais- sent que « la télévision est indéniablement l’influence la plus puissante dans notre société actuelle […] nous pouvons communiquer tout ce que nous choisissons, presque n’importe où dans le monde […] instantanément, dans un souffle d’électrons » (Down the Tube, Baker & Dessart, pages X et XIV). L’éducateur Vincent Ruggiero a décrit les médias électroniques modernes comme « la force la plus puissante, qui ait jamais influencé l’esprit et le cœur humains » (Nonsense Is Destroying America, page 95).
Cependant, cette incroyable puissance a un mauvais côté. A cause de son immense potentiel pour influencer les cultures, la télévision est « le moyen de propagande le plus efficace » disponible de nos jours (Redeeming Television, Schultze, page 49). Les professionnels de la communication déplorent que les individus moyens soient « remarquablement naïfs » concernant les carnets personnels des scénaristes et des producteurs, les conséquences finales sur la société de ce qui est montré à l’écran, la manière dont opèrent les médias de masse, et comment le fait de regarder la télévision pendant des heures affecte le développement du cerveau humain. Pourtant, ces informations sont disponibles.
De nos jours, beaucoup de gens pensent que l’horaire et le contenu de ce que nous regardons est tout simplement une question de goût personnel. Certains déclarent que seuls des « fanatiques religieux d’extrême droite » sont gênés par le contenu des films ou des émissions de télévision, et que les individus « matures » préfèrent les « contenus pour adultes » produits par les médias modernes du divertissement. Cependant, ces suppositions se servent de mythes qui ne sont pas soutenus par des preuves réelles ! En fait, les membres bien informés des médias parlent de plus en plus des effets extrêmement néfastes de cette révolution électronique moderne. Vous devez comprendre comment les médias façonnent le monde et des effets possibles de votre ignorance – sur vous-même, vos enfants, votre communauté et votre pays – car l’enjeu est beaucoup plus grand que beaucoup d’observateurs ne le pensent !
Bénéfices, divertissement et propagande
Comment font les médias électroniques pour prendre les rennes du monde ? Qu’est-ce qui guide la croissance et l’acceptation de ces puissants moyens ? En un mot : l’argent ! Quelques-unes des premières stations de radio, en Amérique étaient fondées par les propriétaires des grands magasins pour vendre des récepteurs radio. Les principaux réseaux de télévision, en Amérique, sont la propriété de grandes sociétés qui sont dans les affaires pour engranger de l’argent. Le but des studios de cinéma est de générer des profits grâces aux ventes de billetteries. Les studios de télévision font de l’argent en attirant des audiences considérables, et en vendant des espaces publicitaires aux annonceurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles le sexe et la violence jouent un rôle si important au cinéma et à la télévision. Le sexe et la violence vendent – ils attirent l’audience – et ils se transforment en argent !
Une autre raison du succès des films et de la télévision est que les spectateurs cherchent des choses qui procurent instamment de la satisfaction – du divertissement très agréable ! La télévision et les films sont faciles à regarder – et la plupart des gens les regardent premièrement pour se relaxer. Les soucis, les problèmes et la routine de la vie peuvent être oubliés – momentanément. Lorsque l’esprit humain est constamment bombardé d’images, il est incapable de penser et de réfléchir. La disponibilité immédiate de la nouveauté, l’excitation et l’émotion procurent une échappatoire agréable pour des gens qui trouvent leur existence ennuyeuse, vide, solitaire ou frustrante.
Un troisième facteur qui influence le contenu de la télévision et des films modernes, c’est le désir des scénaristes et des producteurs qui veulent remodeler la société à leur goût. Les décideurs de l’industrie des médias « sont généralement des libéraux […] enclins à la laïcité […] sortis de la norme […] [ayant la] tendance radicale d’ébranler le statut quo » (Schultze, pages 151, 156). Des études indiquent que 90% des producteurs d’Hollywood sont favorables à l’avortement ; plus de la moitié pensent que l’adultère n’est pas mauvais, et environ 75% ne voient pas le mal dans l’homosexualité (Ibid.). Près de 45% de ces gens déclarent ne pas avoir d’affiliation religieuse, et 93% ne vont jamais, ou vont très rarement, à l’Eglise. Les divertissements créés par ce genre d’individus sont fréquemment en conflit direct avec les valeurs judéo-chrétiennes, ancrées depuis des siècles dans nos sociétés occidentales. Le critique de cinéma, Michael Medved, explique que ce petit groupe de révolutionnaires sociaux, à l’esprit tolérant, a transformé la « machine à rêver » d’Hollywood en « machine à poison », qui attaque la religion et la légitimité de la famille, et fait la promotion des perversions sexuelles et glorifie la laideur (Hollywood vs. America, page 3). Quand nous regardons des divertissements, nous entrons dans un monde créé par des gens dont les valeurs sont fréquemment en contradiction totale avec les nôtres – nous devons être sur nos gardes !
Les pathologies sociales sont en hausse
Les dernières décennies révèlent les conséquences tragiques de cette tentative d’utiliser les médias de masse pour refaire la société. Tandis qu’Hollywood dément que la violence à l’écran rend notre société plus violente, les faits indiquent exactement le contraire ! Le chercheur James Hamilton note qu’il « existe beaucoup de publications faisant état de l’influence sur la société de la violence qui est montrée sur nos écrans de télévision […] les laboratoires ont établi, avec des preuves solides, que la violence à la télévision rendait les enfants plus agressifs […] les enfants apprennent des formes de comportements à la télévision qui les conduisent à être violents plus tard dans leur vie » (Channeling Violence, pages 6, 30). Plus de mille études ont établi des liens entre la violence à la télévision et les comportements qui émergent plus tard dans la vie (U.S. News & World Report, 11 septembre 1995, page 66). Quand les dirigeants de l’industrie du divertissement démentent que la violence, dans les productions, engendre des comportements violents, c’est comme les dirigeants des sociétés de tabac, qui nient que fumer provoque le cancer – ils ignorent simplement les faits !
De nos jours, nous sommes témoins des résultats tragiques de cette façon insensée de penser. De plus en plus, de jeunes enfants sont tués par leurs pairs et d’autres qui les croisent – ensuite, ils en rient et se vantent de leurs exploits. La presse publie régulièrement des documents établissant le lien direct de la violence à l’écran et les comportements humains. Quand des films télévisés comportant des suicides d’adolescents sont diffusés, des chercheurs ont constaté une hausse significative du nombre de suicides ou de tentatives de suicides d’adolescents (Boston Globe, 11 septembre 1986). Des films montrant des personnes jouant à la roulette russe avec un revolver chargé ont inspiré des enfants à imiter ce jeu mortel (Arizona Republic, 16 mars 1998). Un jeune qui avait regardé des vidéos extrêmement violentes a tué un camarade de classe – avec une machette, tandis qu’il portait un masque – exactement comme un personnage de l’une des vidéos (Boston Globe, 19 décembre 1988). Récemment, en France, un autre adolescent a tué un camarade d’école avec un couteau alors qu’il portait des gants, une cape noire et un masque comme un personnage de film. Après avoir regardé un film d’horreur, il s’est dit : « Je voudrais juste tuer quelqu’un » (Irish Times, 6 juin 2002). Lorsque des enfants voient plus de 100.000 actes de violence à la télévision, avant de quitter l’école élémentaire, il y a des conséquences ! Etre continuellement exposé à la violence nous endurcit. En grandissant, les enfants « bombardés par la violence […] considèrent que la vie est bon marché et extensible » (Atlanta Journal, 18 mars 1992). La société en subit les conséquences.
L’histoire du sexe à l’écran est similaire. Tandis qu’Hollywood proclame que, seuls les fanatiques religieux s’opposent au sexe à la télévision et qu’il donne simplement à la société ce qu’elle demande, des études montrent que 70% des Américains pensent qu’il y a trop de sexe et de vulgarité à la télévision (Medved, page 4). Alors que les scénaristes et les producteurs insinuent que leurs films et leurs programmes sont seulement le reflet de la société, ils ne veulent pas voir qu’ils influencent profondément les valeurs de cette dernière. A la question : « La TV corrompt-elle nos enfants ? » un collège d’éducateurs a répondu : « Puisque beaucoup de productions télévisées et d’autres médias de masse traitent du thème des comportements sexuels, le potentiel pour les influencer dans ce domaine est particulièrement élevé » (Atlanta Journal, 24 mai 1992). Un autre professeur observe que « les médias sont tellement convaincants et remplis avec la sexualité, qu’il est difficile pour un enfant, même pour un critique, de résister […] Je pense que les médias sont devenus nos vrais éducateurs sexuels » (USN & WR, 11 septembre 1995) – cependant, les films et la télévision montrent rarement les graves conséquences de la promiscuité sexuelle. Le fait de montrer en permanence la promiscuité comme excitante, l’adultère comme naturel, et le divorce comme acceptable, exerce une forte influence sur les attitudes et les comportements. Cela a un effet dévastateur sur les valeurs morales judéo-chrétiennes traditionnelles.
Plus de 150 émissions de société sont visionnées par des millions d’Américains, chaque semaine. Pour beaucoup, c’est juste une façon de passer le temps. Cependant, des psychologues professionnels ont constaté que « les émissions de société contribuaient et même créaient plus de problèmes qu’elles n’en résolvaient » (Tuning in Trouble, Heaton & Wilson, page 4). Pour attirer les téléspectateurs, ces émissions mettent l’accent sur le bizarre et font la promotion d’idées tordues, en essayant de les faire passer pour « normales ». Elles offrent des solutions simples, mais irréalistes, à des problèmes complexes ; elles donnent des conseils dangereux, et elles ignorent les conséquences, hors caméra, sur les invités poussés à révéler « courageusement » des aspects intimes de leur vie. Malheureusement, des millions d’enfants qui regardent ces programmes « absorbent tous les jours les mêmes doses de pathologie, de perversité et de problèmes de personnalité que leurs homologues adultes » (Ibid., page 169). Les sujets et les comportements, présentés dans ces émissions de société, détruisent les fondations d’une société moralement et mentalement malade.
Les problèmes à venir !
Quel sera l’avenir pour des pays dont les citoyens regardent entre 20 et 30 heures par semaine de divertissements saturés de sexe, de vulgarité et de violence ? Que deviendra une nation dont les habitants sont informés des actualités presque uniquement par la télévision, dont la durée moyenne pour couvrir une information est de trente secondes ? Qu’arrivera-t-il à une nation dont ses scénaristes et ses producteurs sapent délibérément les valeurs morales sur laquelle elle est fondée ? Des observateurs perspicaces voient le danger venir ! Ken Burns, producteur de la série The Civil War (La Guerre Civile) sur PBS, croit que « la télévision est en train de détruire la force de notre république par l’intérieur » (Atlanta Journal, 13 mars 1991). Dans une colonne intitulée « La télévision et la chute de la civilisation », l’auteur William Murchison déplore « l’impuissance moderne, non pas seulement à distinguer [le bien du mal, la beauté de la laideur, la vérité du mensonge] mais même d’admettre la possibilité de faire une distinction » (Dallas Morning News, 13 octobre 1993).
Il y a à peine 20 ans, Neil Postman déclarait que « la télévision nivelle la culture par le bas […] quand une population se distrait avec des futilités, quand une vie culturelle est redéfinie par un cercle perpétuel de distractions, quand des discussions publiques sérieuses deviennent des conversations enfantines, quand […] un peuple devient spectateur et que ses affaires commerciales deviennent des actes de vaudeville, alors la nation se retrouve en danger ; la mort culturelle est une possibilité évidente (USN & WR, 23 décembre 1985, page 59 ; Postman, pages 155-156). Postman a aussi prévenu que, à cause de notre exposition constante de nos moyens à la télévision, « nous devenons incapables de mémoriser » (Ibid., pages 136-137). C’est très sérieux lorsque les historiens font remarquer que, « dans les grands empires de l’histoire, nous voyons une image de notre propre monde […] tous les symptômes du déclin présentés dans l’histoire sont aujourd’hui présents dans cette nation […] qui court au désastre en ignorant ces leçons » (When Nations Die, Black, page 4). De même, le chroniqueur John Leo a observé que « nous vivons dans un effondrement culturel » (USN & WR, 1er juin 1992, page 19). Le juge Robert Bork a averti que « la télévision montre la fin de la civilisation occidentale en couleurs vivantes » (Slouching Towards Gomorrah, page 335). Comprenons-nous ce qui est en train de se passer ?
Des forces obscures
Mais pourquoi des individus dans les médias cherchent-ils à saper les fondations d’une société où ils jouissent d’une liberté jamais égalée auparavant ? Pourquoi les nations tolèrent-elles des films et des émissions qui amènent leur propre destruction ? Pourquoi ignorons-nous les leçons de l’histoire, en nous rassasiant de divertissements superficiels ? Le critique de cinéma, Richard Grenier, croit que nous avons permis à un petit groupe d’intellectuels autoproclamés dominant le monde des médias électroniques de « prendre en otage » notre culture. Les idées de ce groupe de réactionnaires, qui rejette les valeurs éthiques fondamentales de la culture occidentale judéo-chrétienne, « sont diffusées par chaque TV » et rentrent quasiment dans tous les scénarios des films que nous voyons en ce moment (Capturing the Culture, pages XX-XXI). Le critique de télévision Medved a relevé, avec perspicacité, qu’Hollywood « dirige ses propres conceptions erronées d’intégrité artistique, influencé par quelque compulsion obscure dépassant la simple convoitise » (Medved, page 286).
Dans notre culture moderne du politiquement correct, certains sujets sont prudemment écartés – en particulier les sujets à connotation théologique, qui font référence à une époque antérieure à notre « siècle des lumières ». Cependant, ces sujets intellectuellement tabous apportent des vraies réponses aux questions que nous avons justement soulevées. La Bible, un livre dont se moquent beaucoup de médias, explique pourquoi les moyens de communications les plus puissants et influents conçus jusqu’ici ont été utilisés à des fins perverses et tordues. Les Ecritures révèlent que ce monde est actuellement sous l’emprise d’un être spirituel extrêmement rusé : Satan le diable. La Bible parle de Satan comme étant le « dieu de ce siècle » qui a aveuglé l’intelligence de ceux qui ne croient pas (2 Corinthiens 4 :4). Il est aussi appelé le « prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Ephésiens 2 :2). Le nom de Satan signifie « adversaire » – et Satan s’est rebellé contre les voies divines depuis fort longtemps (Esaïe 14 :12-15 ; Ezéchiel 28 :14-18). C’est une force obscure, qui travaille à travers des gens pour produire et promouvoir les contenus tordus des médias qui dégradent les valeurs et les comportements dans notre monde moderne. De plus, beaucoup ne croient même pas que Satan existe !
Quand nous comparons ce qui est projeté sur grand écran et ce que la Bible révèle au sujet de l’influence de Satan, le lien est évident. La Bible explique que lorsque les gens rejettent Dieu et Ses voies, Dieu les livre à « l’impureté de leur cœur [influencé par Satan] », lequel prend plaisir à l’immoralité sexuelle, à la méchanceté, à la convoitise, aux meurtres, aux querelles et à toutes sortes de méchanceté – dont l’homosexualité et d’autres perversions (Romains 1 :18-32) ; une description précise de nos médias de divertissements modernes ! Dieu permet aussi que nous récoltions ce que nous semons (Jérémie 2 :17-19). Nous lisons que, « dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles », car notre société a oublié Dieu et a rejeté les valeurs éthiques de la Bible – les gens seront égoïstes, matérialistes, insensibles, cruels, « ennemis des gens de bien […] aimant le plaisir plus que Dieu » (2 Timothée 3 :1-5) – une fois encore, nous voyons une description de notre époque ! Esaïe décrit la société des nations modernes israélites comme étant « malade » des pieds à la tête (Esaïe 1 :3-6), où les gens sont déterminés à « appeler le mal bien, et le bien mal » (Esaïe 5 :20). Dieu proclame par l’intermédiaire du prophète Osée : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la [bonne] connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j’oublierai aussi tes enfants » (Osée 4 :6). Ces avertissements sérieux s’adressent à une société qui a été volontairement dévoyée par l’influence perverse des médias modernes corrompus.
Une meilleure voie
Comment pouvez-vous survivre à un effondrement culturel ? Comment pouvez- vous vivre et élever des enfants dans une société où la religion a été salie et corrompue, et où les valeurs morales sont constamment attaquées par les moyens les plus puissants jamais inventés ? Existe-t-il un espoir pour l’avenir ? Une fois encore, la Bible nous fournit des réponses instructives.
L’apôtre Jean révèle où va notre civilisation. Il écrit que « le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 :17). L’apôtre Paul admoneste ainsi les chrétiens dans la ville laïque et séculière de Corinthe : « Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous » (2 Corinthiens 6 :14-18). Pierre exhortait ses auditeurs à se « repentir », en leur disant : « Sauvez-vous de cette génération perverse [corrompue, égarée] » (Actes 2 :38-40). Se repentir signifie tourner le dos au mode de vie qui est mauvais, et suivre les instructions divines. Ces instructions donneront la voie à suivre à notre époque saturée par les médias – si vous voulez la mettre en pratique.
David savait qu’il devait « détourner [ses] yeux des choses vaines » (Psaume 119 :37). Esaïe a écrit de « marcher dans la justice [selon les commandements de Dieu – Psaume 119 :172] […] fermer l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, et [de] se bander les yeux pour ne pas voir le mal » (Esaïe 33 : 15). Paul a exhorté les Corinthiens à « fuir la débauche » (1 Corinthiens 6 :12-18). Il y a quelque chose de biblique à faire contre le sexe et la violence, qui se sont infiltrés dans les médias, aujourd’hui. Il faut fuir des divertissements aussi dégradants ! Cela nécessite une réflexion et une décision de votre part – des actions sans effet par le fait même de regarder la télévision !
Le défi, pour les parents d’aujourd’hui, consiste à « instruire l’enfant selon la voie qu’il doit suivre » (Proverbe 22 :6). Ce n’est pas ce qui se passe lorsque la télévision est utilisée comme baby-sitter. Si les enfants regardent la télévision ou des vidéos, les adultes devraient être présents pour donner leur avis et leur point de vue. Mieux encore si les adultes peuvent montrer – par l’instruction et par l’exemple – qu’il y a un monde vraiment passionnant loin de la télévision, des films et des jeux vidéo. Les librairies sont remplies de livres sur les animaux, les sciences, la géographie, la littérature, les biographies de gens qui ont appris de grandes leçons dans la vie. Il faut encourager les enfants à être physiquement actifs, et à penser sur ce qu’ils veulent faire de leur vie (Proverbe 4 :26). Aidez-les à voir les besoins des autres, à découvrir leurs propres talents, à les développer, et à apprendre à servir. Enseignez-leur les avantages de vivre selon les lois divines (Deutéronome 4 :1-9), et les conséquences s’ils rejettent ou violent ces lois. Encouragez les enfants à utiliser sagement leur temps (Ephésiens 5 :15-16), et à mettre l’accent sur les choses qui sont vraies, nobles, justes et pures (Philippiens 4 :8). Ils pourront ainsi éviter les pièges de cette époque.
Notre véritable espoir, après avoir eu le courage de sortir de ce monde et de croire à l’Evangile du Royaume de Dieu (Marc 1 :14-15), sera d’avoir l’opportunité de travailler avec Jésus-Christ et les saints à rééduquer nos nations égarées, en restaurant les véritables valeurs. La Bible indique qu’au retour de Jésus-Christ, il y aura un « rétablissement de toutes choses » (Actes 3 :19-21), les saints enseigneront le mode de vie divin (Esaïe 30 :20-21), et les lois divines seront proclamées au monde entier depuis Jérusalem (Esaïe 2 :2-4). Il s’agit du Monde de Demain. C’est le message du mode de vie de Dieu, que nos religions modernes ont oublié, et que les médias laïcs ont remplacé par le sexe, la violence et la vulgarité.
Dans le Millénium, les médias proclameront le mode de vie divin à tous les êtres humains. Vous pouvez faire partie de cette mission, si vous refusez d’être façonné par les médias actuels et si vous développez vos propres talents et facultés pour servir votre Créateur. -
Comment le CNT libyen a neutralisé la diplomatie algérienne
Samir Allam :source TSA
Le pouvoir algérien a beau dénoncer un complot, le résultat est là : en quelques sorties médiatiques, le CNT, un petit groupuscule dirigé par d’anciens ministres de Kadhafi et reconnu par quelques pays directement impliqués dans le conflit, à l’instar de la France, a réussi à neutraliser la diplomatie algérienne. La plus grande puissance militaire de la région Maghreb‑Sahel assiste impuissante à des événements graves à sa frontière.
Chaque jour ou presque, nos ministres sont obligés de se justifier sur des accusations certes graves – soutien militaire à Kadhafi, transports d’armes et de mercenaires… – mais formulées jusqu’à présent sans preuves tangibles. A l’image d’un État voyou, l’Algérie fait l’objet d’une plainte auprès de la Ligue arabe pour soutien à Kadhafi et envoi de mercenaires en Libye. Cette plainte déposée par le CNT a suscité une réaction molle d’Alger. Un pays sûr de sa puissance aurait exigé et obtenu de la Ligue arabe une déclaration et un rejet de la plainte du CNT sans même qu’elle soit examinée. Dans le cas contraire, il menacerait de quitter l’organisation. Mais Alger s’est contenté d’un nouveau démenti.Un pays sûr de sa puissance n’aurait de même jamais toléré les propos tenus par Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, lors d’un entretien téléphonique avec Mourad Medelci. Dans cet entretien, médiatisé par Alain Juppé sans l’accord d’Alger, le ministre français a demandé des explications à son homologue algérien sur la base « des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie ».La France, militairement impliquée dans le conflit, a tous les moyens de savoir si des véhicules algériens ont franchi la frontière libyenne avec des armes. Mais la question d’Alain Juppé avait un autre objectif : placer la diplomatie algérienne sur la défensive. Et Juppé a réussi. Face aux accusations, Mourad Medelci a simplement démenti. « Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai », a expliqué Alain Juppé. Mais au lieu de condamner les propos du ministre français ou de demander à Paris de faire pression sur ses alliés du CNT, Alger a dépêché en France son ministre de l’Industrie pour promettre de nouvelles conditions favorables pour les investisseurs étrangers et particulièrement français.Cet épisode donne un aperçu de ce que sera la position de l’Algérie dans l’avenir. Des relations tendues avec tous ses voisins immédiats. Avant il y avait le Maroc, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Désormais, la liste est complétée par la Tunisie et la Libye. Lors de sa visite à Alger, le premier ministre tunisien a reproché amicalement à Bouteflika d’avoir tardé avant d’apporter son soutien aux changements en Tunisie. Pour se faire pardonner, le président algérien a sorti le chéquier et offert une aide de 100 millions de dollars d’aide. Mais le mal est fait.Sur un plan plus large, l’Algérie, qui aspirait à concurrencer l’Égypte pour le contrôle de la Ligue arabe, est réduite maintenant à tenter de se justifier suite à la plainte du CNT. L’Égypte, après le changement de régime, sera plus renforcée ; le Qatar a déjà choisi son camp : celui des nouvelles démocraties. Le dernier allié de l’Algérie dans le monde arabe est le régime syrien, très affaibli par les manifestations de rue. Autant dire que l’Algérie n’a plus d’alliés. -
Notre rassemblement devant la présidence de la république a été réprimé par une armada de policiers, digne d’un véritable Etat d’exception
MOUVEMENT CITOYEN DES AARCHS
COMMUNIQUE
Fin de l’impunité = Fin du régime
Conformément à la décision prise lors de la réunion de l’Inter-wilaya de Tizi-Ouzou du 15 avril 2011, un rassemblement s’est tenu devant la présidence de la république, pour marquer l’échéance de l’ultimatum lancé au pouvoir mafieux concernant le jugement des assassins des martyrs du printemps noir.
Encore une fois, une armada de policiers, digne d’un véritable Etat d’exception, s’est adonnée à une répression violente contre les manifestants pacifiques n’épargnant pas des riverains et les passants empêchés de circuler librement. Une réaction aveugle qui prouve la peur panique des tenants du pouvoir qui voient en chaque algérien un ennemi potentiel.
Face à cette action hautement symbolique contre l’impunité, le régime criminel n’a eu, comme réponse, que les interpellations, les insultes vulgaires et la bastonnade occasionnant la fracture de deux cotes à un manifestant brutalisé à l’intérieur d’un fourgon de police. Ce dernier a été même délesté d’une somme de 1 700 DA durant son passage à tabac. Ces pratiques policières démontrent que le régime s’acharne à protéger les assassins des 126 martyrs du printemps noir, comme il l’a fait pour les martyrs 1963, de 1988, les disparus, l’élimination des personnalités nationales…, ce qui ne laisse aucun autre choix au mouvement citoyen des Aarchs, parents de martyrs et victimes du printemps noir que la saisine des instances internationales pour le jugement des auteurs, des ordonnateurs et des commanditaires de ces assassinats.
L’échec des revendications démocratiques qui butent sur la nature totalitaire du système, pousse les citoyens à se mobiliser pour mettre fin à cette dictature et à construire la nouvelle république, démocratique et sociale.
ULAC SMAH ULAC
LE COMBAT CONTINUE