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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 110

  • ça se passe comme ça chez chez Ould Abbes(DOA), coups bas, traitrise,bassesses .. pour casser du medecin!!!.

    doa dégageDe la dignité svp

    Les medecins généralistes de l'EPSP de Dergana - Bordj El Kiffan subissent pression et intimidation de la part de la direction de l'etablissement pour les obliger à adhérer au SNMG de Ould Abbès. Dr Benchiheb, ex président de ce syndicat et Directeur de cet EPSP de la banlieue ouest d'Alger est meme aller imposer la présence OBLIGATOIRE des médecins à l'assemblée générale que compte organiser ce syndicat "représentatif" au CHU mustapha avec le soutien médiatique de Mr DOA.

    VRAIMENT, ça n'a pas de limite !!!

  • Le SNPSP porte plainte contre Ould Abbès et annonce une grève illimitée

     Conflit ministère de la santé-syndicat des praticiens

    Rania Hamdi

    Le ton monte entre le  Syndicat   national des praticiens de  la santé  publique (SNPSP) et Djamel Ould Abbès. Le SNPSP a décidé  de porter plainte contre le ministre de la Santé. Il l’accuse de violation des dispositions réglementaires en matière de droit social, notamment à travers sa décision de rompre unilatéralement le dialogue et la négociation avec le SNPSP sans  cause  ni préavis.
     
    Le conseil national  du SNPSP a justifié  cette  décision   par ce qu’il qualifie de « campagne médiatique de manipulation et de désinformation du ministre de la Santé, lequel, incapable de concrétiser ses engagements envers les praticiens de la santé, essaie de leur imposer d’autres représentants syndicaux. Cette forme d’ingérence du ministre de la santé dans le fonctionnement des syndicats relevant de son secteur constitue un grave précédent et une violation caractérisée de la législation en vigueur en matière de relation de travail et de partenariat ».
     
    Le  syndicat  a également  retenu  le principe  d’une  grève illimitée, dont la date sera annoncée lors de l’intersyndicale des praticiens (SNPSP‑SNPSSP). La grève a été décidée en réaction au non‑respect des engagements du ministère de la Santé quant au régime indemnitaire et à l’amendement du statut particulier des praticiens généralistes de santé publique. La grève  en  question sera  renforcée par  des sit‑in et des  marches des  blouses   blanches  au  niveau de  la capitale, promet le SNPSP.

     CN extra ordinaire du SNPSP

     

    Réuni le 05 Mai 2011 à Alger, le conseil national  extraordinaire du syndicat des praticiens de sante publique (SNPSP) a consacré ses travaux au point relatif aux voies et moyens à mettre en œuvre pour faire aboutir les revendications justes et légitimes de ses adhérents. Principalement, l’adoption par le comité « ad hoc » des projets de décrets négociés avec le ministère de tutelle relatifs à l’amendement du statut particulier et au régime indemnitaire y afférent. Le conseil national ayant pris acte de la décision du Ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de rompre le dialogue en pleine négociation avec le SNPSP, de son choix délibéré de renier ses engagements envers les praticiens de santé publique  ainsi que de son intention affichée publiquement de vouloir substituer aux véritables partenaires sociaux, des pseudo représentants syndicaux à l’objectif de casser la cohésion et d’affaiblir les rangs du SNPSP à la veille d’un rendez vous organique aussi important.

     

    L’ordre du jour adopté, les membres du conseil national ont passé en revu la synthèse par région et par wilaya des procès verbaux des assemblées générales des adhérents tenues  à l’échelle nationale. Un large débat s’en est suivi et les résolutions suivantes ont été adoptées : 

    Téléchargez  CN 05 05 2011.pdf

    1.     Le conseil national dénonce la compagne médiatique de manipulation et de désinformation du ministre de la santé, lequel incapable de concrétiser ses engagements envers les praticiens de la santé, essaye de leur imposer d’autres représentants syndicaux. Cette forme d’ingérence du ministre de la santé dans le fonctionnement des syndicats relevant de son secteur constitue un grave précédent et une violation caractérisée de la législation en vigueur en matière de relation de travail et de partenariat.

     

    2.     D’entamer un mouvement de grève illimitée, dont la date sera annoncée en intersyndicale des praticiens (SNPSP-SNPSSP), considérant le non respect des engagements du ministère de la santé quant à l’amendement du statut particulier des praticiens généralistes de santé publique et de son corollaire indissociable que constitue le régime indemnitaire.

                                                                                                                                                                        

    3.     D’organiser des « sit in » et des marches des blouses blanches au niveau d’Alger  comme formes de protestation d’accompagnement de la grève.

     

    4.     D’ester en justice le ministre de la santé pour violation des dispositions réglementaires en matière de droit social, notamment à travers sa décision de rompre unilatéralement le dialogue et la négociation avec le SNPSP sans motivation ni préavis.

     

    5.     Le conseil national réitère son soutien total et indéfectible au mouvement de protestation des praticiens résidents et dénonce la répression dont ils font l’objet.

     

    6.     Le conseil national réitère également soutien et solidarité au mouvement des étudiants en sciences médicales, de chirurgie dentaire et de pharmacie.   

     

    7.     Le conseil national dénonce énergiquement toutes les formes d’entrave au libre exercice du droit syndical ainsi que la répression qui est opposée par les pouvoirs publics à la protestation sociale pacifique.


     

    Le conseil national extra ordinaire maintient sa session ouverte à fin de suivre l’évolution de la situation en coordination dans le cadre de l’intersyndicale des praticiens SNPSP – SNPSSP. 

    Les travaux de conseil national ont été suspendus le même jour à 16h00.

     

     

     

    06.05.2011

    DOA a rompu le dialogue avec le SNPSP

    Le Ministre de la santé, Djamel Ould Abbès (DOA) a décidé de rompre unilatéralement le dialogue avec le syndicat national des praticiens de santé publique. Accumulant promesses et engagements depuis son intronisation à la tête du département de la santé, il a fini par tourner le dos à tout le monde en improvisant une démarche de fait accompli de par l'annonce d'un régime indemnitaire sans l'amendement du statut tel que négocié en commission mixte SNPSP - MSPRH.

    Misant sur l'effet démobilisateur que cela entraînerait au sein des praticiens de santé publique, Djamel Ould Abbès a décidé d'annoncer, à travers un syndicat maison et devant les caméras de télévision, la finalisation du régime indemnitaire. En mettant l'accent sur le MEDECIN GENERALISTE à la veille du conseil national extra ordinaire du SNPSP, le Ministre et ses conseillers sont persuadés que ces praticiens se démarqueront automatiquement de l'organisation syndicale qui a porté et défendu depuis sa création le 15 mai 1991 toutes leurs revendications. 

    Fort de ses   d'expériences vécues à l'UMA, le croissant rouge algérien, la solidarité ......., Dr DOA vise l'objectif de casser le SNPSP  à défaut d'apprivoiser ses représentants. Il est pérsuadé qu'avec de l'argent mis dans la poche du médecin généraliste à travers "Si" Salah Laouar, il arrivera à anéantir 20 années de lutte et de combat existence et de survie d'une organisation syndicale AUTONOME qui fait aujourd'hui la fièrté de tous les Algériens.

    Essentiellement, l'enjeu aujourd'hui n'est pas d'ordre pécunier car se genre de revendications resteront posées de manière reccurente dans notre pays !!!  La dignité des blouses blanches n'est pas à vendre Mr le Ministre et c'est avec les véritables partenaires sociaux que les solutions doivent aboutir.  

    Dr L Merabet / Pdt du SNPSP

    PV de réunion SNPSP MSPRH 24 01 2011.pdf 

    Décision n° 02 du 24 01 2011.pdf 

    PV de réunion SNPSP - MSPRH14 03 2011.pdf

    Amendements négociés du statut.pdf

    Régime ind négocié en commission mixte.pdf 


     

     

    9.05.2011

    A suivre ...

     

    Le SNMG a définitivement consommé le peu de flux moral qui aurait pu le traverser. Une carcasse incarnée par un opportuniste affairiste qui a lavé sa face avec ses urines (idiomatique, c’est bien de chez nous) Des Salah Laouar il y en a toujours eu et il y en aura toujours mais ceux qui parmi notre corporation font de cet usurpateur un identifiant et un exemple de sacrifice pour les luttes syndicales sont en train de cracher sur les tombes de AISSAT IDIR et de ABDELHAK BENHAMOUDA.. Sorti du néant par la grasse d’un mythomane, il s’arroge sans vergogne les âpres luttes menées sous le sigle SNPSP, en voulant s’approprier vos marches, vos grèves, vos amputations sur salaires. Croire en l’effet Salah-Laouar-Ould-abbes c’est travestir toute l’avancée pédagogique que les syndicats autonomes ont fait pour faire bouger les lignes afin que la société civile participe aux choses qui la concernent. A l’heure ou dans d’autres pays la société a recourt à l’émeute chez nous, nous disposons d’une société civile (avec toutes ses insuffisances) à travers nos associations et nos syndicats pour porter la revendication et imposer notre point de vue Cette mayonnaise qui commence à prendre ne la laissons pas aux tricheurs aux opportunistes. C’est afin de sauvegarder ces acquis et ces positions de principes qu’il faut faire bloc derrière le SNPSP et son organe délibérant le conseil national.  

    Le Bureau SNPSP – EPSP DRARIA

     

    08.05.2011

    Le prix de la dignité

    Télécharger Ici.pdf

                 Mr le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière                                                                                         

    -                      Considérant la décision prise unilatéralement par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de rompre le dialogue avec le syndicat national des praticiens de santé publique en plein processus de négociation,

    -                      Prenant acte du non respect par le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière  des accords négociés et paraphés en commission mixte (SNPSP-MSPRH) relatifs à l’amendement du décret exécutif 09-393 du 24 11 2009 portant statut particulier et son corollaire indissociable que constitue le régime indemnitaire.

    -                      Conformément aux dispositions prévues par la loi 90 – 02 du 06 février 1990.

    -                      Dans le respect des décisions votées en assemblées générales locales des adhérents, convoquées à l’effet de statuer sur l’état de prise en charge des revendications socioprofessionnelles des praticiens consacrées à travers les deux projets de décrets exécutifs portant sur l’amendement du statut particulier et du régime indemnitaire y afférent. Travail négocié et paraphé en commission mixte SNPSP – MSPRH.

    -                      En application des résolutions du Conseil national extraordinaire du SNPSP tenu à Alger le 05 mai 2011,

    Le syndicat National des Praticiens de la Santé Publique vous informe de sa décision d’entamer, en signe de protestation, une grève ouverte à partir du 16 05 2011 et ce jusqu’à satisfaction de sa plate forme des revendications réitérée, à savoir :

    1.         Le droit à un statut de partenaire social à part entière et la levée de toutes les formes d’entraves au libre exercice du droit syndical.

    2.         Le respect des engagements pris par le ministère de la santé de faire aboutir les deux (02) projets de décrets exécutifs finalisés en commission mixte relatifs à :

    •  L’amendement du statut particulier des praticiens de santé publique.  
    •  Le régime indemnitaire dans sa forme négociée.

     

     Le syndicat National des Praticiens de la Santé Publique reste disponible et ouvert au dialogue et la concertation dans le cadre des dispositions réglementaires en vigueur. 

    Alger, le 08 05 2011

     

    P/ LE CONSEIL NATIONAL - Dr Lyes MERABET

  • L’âge du non

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    On le sait même si c’est faux. Ben Laden n’est pas mort, c’est une fausse information. Tué pour de faux par des commandos irréels, il aurait été faussement jeté dans une mer de vrais poissons et le communiqué d’Al Qaîda qui valide sa mort est aussi un faux. Selon certains, qui doutent même de leur propre existence, Al Qaîda non plus n’est pas vraie et les attentats commis, qui ont tué plus de musulmans que d’Israéliens, même s’ils ont fait de vrais morts, sont des faux habilement attribués à de faux groupuscules terroristes. Mais finalement, qu’est-ce qui est vrai ? De cette démonstration faussée à la base, rien, à part les poissons et les victimes d’attentats. La nature et les médias étant bien faits, les poissons sont muets et les victimes mortes.

    L’humanité en est là : il y eut l’âge de pierre avec laquelle les humains se frappaient entre eux ; puis celui de la pierre polie où la diplomatie remplaça les carnages de voisinage ; l’âge de bronze, celui du signe extérieur de richesse ; l’âge de glace pendant lequel on a mangé des esquimaux ; l’âge de Dieu, seul PDG de la Boîte ; l’âge de l’information où l’on sut enfin quel âge avait notre mère, puis l’âge de rien, des faux moudjahidine, faux billets et fausses promesses, puis aujourd’hui, l’âge du non. Rien n’est vrai, tout est permis, pour reprendre la célèbre sentence de Hassan Essabbah, commandeur de la secte des Assassins, formule définitive elle-même assassine, lancée du haut du fort d’Alamout.

    Aujourd’hui, plus personne ne croit plus personne et c’est peut-être très mieux ainsi comme ça. Mais pourquoi alors essayer de nous faire croire qu’une réforme conduite par Bouteflika issu de l’âge de fer, et pilotée par Bensalah issu de l’âge de glace, a des chances d’aboutir ? Faux raisonnement, ils n’ont jamais demandé à ce qu’on les croie mais à ce qu’on les suive. Même s’ils sont déjà morts, comme Ben Laden.

    Chawki Amari
  • ils ont percus 2 augmentations ,les medecins de santé publique rien , deux poids trois mesures!

    image

    Le ministère de la Défense nationale a pu arracher un accord du ministère des Finances pour l’octroi d’une enveloppe budgétaire exceptionnelle pour prendre en charge le régime indemnitaire des corps communs relevant de ce ministère.

     

    Le nouveau régime indemnitaire permettra aux corps communs relevant du MDN et  de l'ANP de bénéficier d’augmentations allant de 10 à 15 000 dinars et ce à partir du mois de septembre prochain avec un effet rétroactif à partir du mois de janvier 2008. Un document officiel obtenu par Echorouk révèle que le ministère des Finances a évalué à plus de 94 milliards de dinars l’incidence financière pour appliquer ce nouveau régime indemnitaire. Ce dernier comportera notamment de nouvelles primes et comprendra également des augmentations salariales importantes variant entre 10 et 15 000 DA. Selon nos sources, ceci entre dans le cadre des nouveaux régimes indemnitaires résultant des statuts particuliers de ce secteur. Il est à préciser par ailleurs que ces augmentations salariales toucheront les personnels civils assimilés également.

    Selon nos sources, l’incidence financière de l’application du régime indemnitaire des corps communs de la Défense nationale est inscrite la loi de finances complémentaire ( LFC2011). Ce régime entrera en vigueur dès son adoption par le Parlement et sa publication au  Journal officiel. Ce nouveau régime indemnitaire concerne une catégorie spécifique de militaires, les employés relevant des services administratifs du ministère de la Défense nationale, les commandements des différentes régions militaires et quelques employés relevant de l’Armée nationale populaire. Des sources bien informées ont indiqué à Echorouk que les corps communs du ministère de la Défense nationale attendent ce nouveau régime indemnitaire depuis longtemps. 

     

  • LEURS OSSEMENTS GISENT DANS DE VULGAIRES BOÎTES DANS UN MUSÉE Nos héros abandonnés en France


    08 Mai 2011 - Page : 2

    Le Muséum national d’histoire naturelle de Paris

    Le crâne de Chérif Boubaghla a été retrouvé à Paris ainsi que ceux de cheikh Bouziane, de Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui et de Moussa Al-Darkaoui des Zaâtchas.
    On n’a pas entendu le ministère des Moudjahidine et l’Organisation nationale des moudjahidine revendiquer la restitution de ces crânes.

    Le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (Mnhn), établi à deux pas de la Grande Mosquée de Paris, renferme au sein de ses collections dites «ethniques», des morceaux de corps de résistants algériens à la colonisation: crânes, têtes, parfois une simple oreille ou une touffe de cheveux. Parmi eux figurent le crâne de Chérif Boubaghla ainsi que ceux des chefs de la résistance des Zaâtchas.
    La tête momifiée (la vraie tête desséchée) d’Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif Boubaghla, git dans un simple bocal. La base de données du Mnhn ne fournit aucun renseignement sur les donateurs (Vital, Flourens, Weisgerber etc.), ni sur les collections (Guyon, Hamy et J.E de la Croix etc.). L’origine, la date d’entrée au musée, l’identité des sujets algériens, sont inscrites dans les registres du Mnhn sous la forme: «Don du Dr Cailliot, 1881-37 Yaya Ben Saïd, 6872, crâne a.m.i» ou encore en ce qui concerne le crâne de Boubaghla: «Don de M.Vital, de Constantine, 1880-24, Bou Barla, dit Le Borgne. 5940, crâne s.m.i.»

    «L’homme à la mule»
    Les crânes de Boubaghla, de Bouziane, de Moussa Al-Darkaoui etc. qui portent chacun un numéro d’ordre inscrit à même l’os, sont calfeutrés dans de vulgaires boîtes cartonnées, qui évoquent les emballages des magasins de chaussures. Ces boîtes sont rangées dans les rayons de volumineuses armoires métalliques dont les portes coulissantes, sont fermées à double-clé. Aïssa Al Hammadi, le compagnon d’armes de Boubaghla a les dents blanches et saines, elles sont soigneusement alignées entre ses deux lèvres à demi entrouvertes sur un fugace rictus, il semble avoir rendu l’âme à la fleur de l’âge, contrairement à ses compagnons d’infortune du Mnhn de Paris, qui ont pour la plupart perdu leurs dents post mortem.
    Boubaghla présente une grande entaille sur le crâne, qui semble avoir été occasionnée par un objet contondant.
    La description du Colonel Robin est exacte concernant la dentition de Boubaghla, il lui manque la dent incisive droite supérieure. La mandibule (mâchoire) est manquante, le médecin-militaire Vital, chef de l’hôpital de Constantine, qui détenait ce morceau du corps de Boubaghla, l’a égarée.
    Le but de cette chronique n’est pas de faire un exposé nécrologique sur la découverte émouvante, de restes mortuaires algériens gardés dans le formol ou dans des boîtes cartonnées dans un musée parisien. Il s’agit de sensibiliser les responsables algériens sur ces restes privés de sépultures, qui appartiennent à l’histoire contemporaine tourmentée de l’Algérie.
    Mohammed Lamjad ben Abdelmalek, dit Chérif Boubaghla, «l’homme à la mule», représentait les valeurs de justice et de liberté universellement reconnus à notre époque.
    Voici en termes rugueux, l’histoire de la décapitation du Chérif Boubaghla telle qu’elle figure dans les livres et des rapports de l’époque, en 1856. Signalons que dans le cas présent, la tête de Boubaghla est perçue comme un trophée par les Al-Mokrani, sur instigation des autorités coloniales elle sera exposée publiquement dans plusieurs localités du fief des Al Mokrani, une fête avec fantasia aura lieu en présence des autorités coloniales.
    Son forfait impitoyable accompli, Lakhdar Al Mokrani, le jeune frère du Bachagha Mohamed Al Mokrani écrit, dans une lettre adressée à un officier français:
    «Vous m’avez fait des compliments sur ma conduite. J’ai prié le colonel Dargent de vous assurer qu’il ne passerait pas un mois sans que le Chérif Boubaghla soit tué ou soumis. C’est plus fort que moi, je n’en ferai pas un mérite, mais cet homme m’agaçait. Il fallait que lui ou moi, disparaissions. S’il ne venait pas me chercher, je voulais aller le tuer dans sa maison. Dieu me l’a mis entre les mains (sic) mardi soir (...). Je vous remercie des conseils que vous m’aviez donnés, car c’est à eux que je dois d’avoir pu satisfaire le besoin qui me tourmentait de me trouver face à face avec ce méchant homme. Dieu m’a récompensé en le mettant au bout de mon fusil».
    Boumezrag Al-Mokrani et le futur Bachagha Mohamed Al Mokrani ont participé à la curée. D’autres archives françaises de l’époque donnent plus de détails sur l’événement: «L’alerte a été donnée à Tazmalt et le goum qui s’y trouvait sous les ordres de Lakhdar Mokrani était monté précipitamment à cheval et était accouru sur les lieux.
    Boubaghla cherche à regagner à toute vitesse les Béni Melikech. Mais le chemin qu’il a pris dans la plaine de Tablat est détrempé par les irrigations qu’on a faites la veille. Son cheval Djiouad, qu’il montait ce jour-là, ne peut plus avancer et déjà les cavaliers de Lakhdar arrivent sur lui et lui envoient des coups de fusil. Il met alors pied à terre et gagne rapidement un ravin boisé où on ne pouvait pas le suivre à cheval et où il espérait rejoindre ses hommes des Béni Melikèch (...) Le caïd Lakhdar Al-Mokrani n’avait avec lui à cet endroit que son frère Boumezrag AI-Mokrani et trois cavaliers. Il leur fait mettre pied à terre et tous se lancent à la poursuite du Chérif Boubaghla qui demande la vie sauve, disant qu’on aura plus de profit à le livrer vivant que mort. Mais de nouveaux coups de feu partent sur le Chérif et malgré sa blessure, et lui coupe la tête avec un couteau sans attendre qu’il eut cessé de vivre». Nous disposons de la description du visage de Boubaghla dans des chroniques de l’époque. Il est donc tout à fait possible de restituer le visage de Boubaghla et de ses infortunés compagnons du Mnhn de Paris, à l’aide d’images numériques de synthèse. Les visages ainsi restitués, de ces tutélaires de la révolution, iront rejoindre dans nos musées les photogrammes des héros de l’Indépendance. Pour cela, il suffit de recomposer en silicone le visage évoqué par ces crânes, après la création d’une empreinte faciale en fibre de verre. Les exemples ne manquent pas, le visage de Cléopâtre ou celui de Toutankhamon ont été reproduits. Celui de Bouziane, de Boubaghla et de Moussa Al-Darkaoui peuvent l’être. Un examen réalisé à l’aide d’un simple tomodensitomètre, permettra la «reconstruction» des traits du visage, le plus près possible de la réalité, avec une approximation faciale acceptable. Les Algériens ne manquent ni de cerveau, ni d’imagination.
    Le Mnhn de Paris détient une copie intégrale de la tête de Mohammed Ben-Allal ben-Sidi-Mbarek, le lieutenant et alter égo de l’Emir Abdelkader, qui fut réalisée «à chaud», peu de temps après le décès de Ben Allal. La Bibliothèque nationale d’Alger garde un simple masque mortuaire de Ben Allal, qui est moins exhaustif et d’un rendu approximatif.
    La fin de Ben Allal est évoquée ainsi par la plupart des auteurs de l’époque: «Le 11 novembre de la même année, le colonel Tempoure, suivi de 500 hommes d’infanterie et de 500 chevaux, attaque, sur l’oued El-Khechba, près de Sidi-Bel Abbès, le Khalifa Mohammed ben-Allal, qui, rejeté hors de l’Ouarsenis, cherchait, à la tête de deux bataillons de Réguliers et d’une nombreuse cavalerie, à faire sa jonction avec l’Émir Abdelkader (...) L’intrépide Khalifa Ben-Allal, isolé de sa troupe, et reconnu à sa taie sur l’oeil gauche, est chaudement poursuivi par le capitaine Cassaignolles et quatre de nos cavaliers; il leur fait subitement tête, décidé à mourir les armes à la main. Dans cette lutte désespérée, Ben-Allal tue un.brigadier de Chasseurs, démonte le capitaine Cassaignolles, et blesse un maréchal-des-logis. Une balle, en lui traversant la poitrine, vient mettre fin à ce combat inégal; il tombe de cheval, et un spahi lui coupe la tête. C’est ainsi que finit le plus actif et le plus brave des lieutenants de l’Emir».

    «Objets»
    Les crânes identifiés et retrouvés au Mnhn appartiennent à (un certain) Si Saïd, marabout kabyle. Bou Amar Ben Kedida.
    Si Mokhtar Ben Si Kouider Al-Titraoui dénommé «Bou Hmara». Cheikh Bouziane des Zaâtchas.
    Si Moussa, compagnon du Cheikh Bouziane. Un chef kabyle, sans autre précision. Un certain Yahya Bensaïd, sans autre précision. Celui d’un Saïd Hamoud. Celui de Messaoud Ben Alla. Celui d’Ali Khalifa Ben Mohamed. Celui d’Amar Bensliman. Celui de Belkacem Ben Mohamed. Un autre appartenant à Belkacem Ben Mohamed Al Djennadi, etc. La tête du résistant Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif Boubaghla, est entière, elle est momifiée et séjourne depuis le milieu du XIX° siècle dans un banal bocal. Le fils du cheikh Bouziane des Zaâtchas, est rentré sous un autre nom au Mnhn, il n’a pas été possible de l’identifier. Il avait été décapité en même temps que son père et de Moussa Al-Darkaoui et de Mokhtar Ben Si Kouider Al-Titraoui dit «Bou Hmara». Des bribes de corps d’autres personnages algériens, nous en avons dénombré une quarantaine, sont enfermées dans les combles du Mnhn de Paris.
    Les régions d’origine d’une grande quantité de crânes ne sont pas précisées, des études ultérieures permettront éventuellement, par supputation, de leur allouer leur localité originaire, selon les correspondances échangées à leur sujet entre les donateurs et les collectionneurs français. Par exemple, le collectionneur Guyon adressait régulièrement des lettres à son homologue Flourens. Le samedi 13 janvier 1838, il lui parle de «deux têtes dans l’alcool (celles d’un Arabe et d’un Kabyle)».
    Le mercredi 1er mai 1839 d’Alger il envoie une lettre à propos de «cinq têtes d’indigènes, où il est également question d’un crâne de Biskra envoyé auparavant».
    Le samedi 11 avril 1840, Guyon envoie d’Alger une lettre à Flourens dans laquelle il lui rappelle son précédent envoi de «deux têtes de nègres, Messaoud et Selim» au Muséum. Le mardi 10 octobre 1843, Guyon établit le «duplicata de l’envoi d’un grand nombre d’objets à Flourens». Tout cela est déconcertant, nous ne baignons pas dans le siècle des lumières, mais dans une obscurité barbare à découper au couteau. Le mot «Objets», est le fruste synonyme du terme: «choses», formule lapidaire passe-partout qui évite à Guyon de se placer du mauvais côté de l’humain. Dans le jargon de ces anthropologues de l’horreur, le mot «objets» ne désigne pas spécifiquement les Algériens, mais tous les restes humains détenus par les musées, toutes origines confondues. Même les petits enfants algériens n’y échappent pas, le mercredi 10 décembre 1845, le même Guyon envoie, toujours d’Alger où il réside: «un foetus et une tête de petite fille et d’autres objets» à son ami Flourens.
    Où s’arrête la barbarie? Quelles sont les limites de la férocité?
    Au Mnhn de Paris, il y a aussi les restes d’indigènes, militaires morts pour la France, au temps des colonnes françaises, que nous n’étudions pas, pour ne pas mêler les genres, mais aussi parce que depuis toujours nous sommes du côté des opprimés.
    J’ai adressé une lettre au Président Abdelaziz Bouteflika au début du mois de mars dernier, restée sans réponse à ce jour. Ma lettre au Président, concernant ces fragments de corps algériens, disait ceci: «Comme vous le savez, Monsieur le Président, il n’est pas de mon ressort en tant que simple chercheur, de rapatrier les restes mortuaires de ces illustres compatriotes. C’est à l’Etat algérien de faire les démarches officielles auprès des autorités françaises, à défaut, il appartient aux familles des intéressés de se manifester. Ces découvertes, chargées pour moi d’une émotion considérable, méritent en ces temps de déréliction idéologique, un hommage national parfait (...)».
    Espérons qu’un homme politique estimable ou quelque député exemplaire, cela existe, se manifesteront dignement, à titre officiel, afin que les morceaux du corps de ces héros nationaux authentiques soient rapatriés pour être enterrés au Carré des Martyrs du cimetière d’El-Alia, aux côtés de Fatma N’Soumeur et de l’Emir Abdelkader Ben Mohiédine, dont la dépouille fut rapatriée de Damas à Alger après l’ Indépendance.
    En guise de conclusion, nous sommes disposés personnellement, à apporter notre aide en vue du dénombrement de tous les restes mortuaires algériens qui sont détenus dans les musées de France.

    (*) Chercheur Histoire & Épigraphie
    Alifbelkadi@aol.com

    Ali-Farid BELKADI (*)

  • quelles réformes!!!! on fait du surplace depuis 1962.

    Le sénat salue les réformes
    08 Mai 2011

    Une vue du Sénat américain

    Jamais, depuis le début des révoltes arabes, les Américains n’ont apporté un soutien aussi fort et direct à l’Algérie.

    En ces moments où les perspectives du pire sont grandes ouvertes dans le Monde arabe, un soutien venant de la superpuissance mondiale vaut son pesant d’or. L’Algérie totalement cernée par les révoltes arabes, ne peut que se réjouir de la dernière position du Sénat américain qui vient de saluer les réformes engagées en Algérie et le niveau «remarquable» atteint par le partenariat entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme.
    Voilà un appui qui ne manquera pas de faire jaser bien des capitales occidentales. Au plan politique, cet appui de l’Oncle Sam signifie que l’Algérie garde toujours son poids géostratégique dans la région d’Afrique du Nord et surtout du Sahel. Un rôle que bien d’autres puissances ont tenté - et tentent toujours- de lui soustraire quitte à fortifier le camp des terroristes par le paiement des rançons et créer des zones de tensions permanentes.
    Lors de l’audition du futur ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Henry Ensher, par le Sénat, dans le cadre de la procédure de sa confirmation, le président de la sous-commission sénatoriale du Moyen-Orient, Robert Casey, a déclaré que «la décision de l’Algérie de lever l’état d’urgence est une étape positive» dans le processus des réformes. Il a également affirmé que l’Algérie est un partenaire «stratégique important» des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi).
    Dans ce sens, il a considéré que le gouvernement algérien a tenu un «rôle de leadership actif» dans les efforts de l’Union africaine pour lutter contre le terrorisme. De surcroît, M.Casey a avancé que le Groupe de contact algéro-américain de lutte contre le terrorisme «va contribuer à élargir la coopération existante entre les Etats-Unis et l’Algérie pour assurer une plus grande sécurité, la paix et le développement dans la région». Le futur ambassadeur américain à Alger n’a pas tari d’éloges affirmant que l’Algérie «joue un rôle essentiel sur les lignes de front de lutte contre l’extrémisme violent, comme elle a une connaissance de première main de l’importance de maintenir une vigilance constante contre ceux qui veulent nous faire du mal», a affirmé M.Ensher qui a rappelé devant le Sénat que «le Président Bouteflika a été le premier dirigeant arabe qui avait appelé le président Bush après les attentats du 11 septembre pour lui présenter les condoléances (...)».
    Jamais, depuis le début des révoltes dans les pays arabes, les Américains n’ont apporté un soutient aussi fort et direct à l’Algérie. Mais faut-il considérer cet appui comme un quitus des Américains aux autorités algériennes? Dans ce cas, quelles ont été les garanties offertes par l’Algérie au moment où l’opposition exprime ses doutes et ses résistances à propos de ces réformes justement?
    Sur le plan international, le futur ambassadeur a estimé que «l’Algérie a longtemps joué un rôle important dans les affaires de l’Afrique et du Moyen-Orient et dans la résolution des conflits dans toute la région. Son rôle de médiateur dans les conflits dans le Sahel demeure essentiel pour y trouver des solutions pacifiques». «Il s’agit d’un Etat membre de premier plan de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de l’Organisation de la conférence islamique», a-t-il noté. Et voilà l’Algérie qui redore son blason de leader dans la région. Quant à l’évolution des manifestations à Alger et sur les perspectives politiques de l’Algérie, M.Ensher a soutenu que ces manifestations «reposent plus sur des aspirations économiques, sociales et politiques dans un cadre n’exigeant pas le départ d’un responsable particulier». Ce qui est une énorme différence par rapport aux autres manifestations dans la région. Au sujet de la situation sécuritaire, M.Ensher a exclu toute éventualité d’une perte de contrôle. «Franchement, je ne m’attends pas à ce qu’une telle chose se produise» en Algérie, a-t-il affirmé. «L’Algérie a beaucoup de ressources à mettre à profit. Il y a des revendications de longue date, il y a une tradition de la pratique démocratique et il y a un sentiment que la démocratie est déjà la voie à suivre. Et donc, je suis vraiment tout à fait optimiste sur l’avenir de l’Algérie».

    Brahim TAKHEROUBT

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  • “Guerre contre le terrorisme”, suite et pas fin... fakou!!!!!

    Par : Merzak Tigrine

    À la lumière des derniers développements, Barack Obama devrait se garder de crier victoire trop tôt, car tout indique que la “guerre contre le terrorisme”, dont l’administration américaine fait une de ses priorités, est loin d’être terminée.

    Si la mort d’Oussama Ben Laden bénéficie politiquement à Barack Obama, qui se lance dans la course pour un second mandat à la Maison-Blanche, elle ne semble pas, en revanche, avoir d’effet immédiat ou direct sur le fonctionnement de la nébuleuse terroriste, comme le laisse penser le contenu du communiqué pondu par la nouvelle direction d’Al-Qaïda, dans lequel elle promet vengeance.
    Les cellules de la mouvance islamiste, créée par Ben Laden, qui essaiment le monde, agissent plus ou moins librement car elles ne sont pas directement dépendantes de leur hiérarchie. Il suffit de voir l’activité d’Aqmi dans la région, pour s’en convaincre. Al-Qaïda au Maghreb islamique n’a jamais donné l’impression de se référer à la direction centrale de la mouvance fondée par Oussama Ben Laden pour choisir ses cibles et accomplir ses forfaits. Aqmi se contente seulement de rappeler, à chaque fois que nécessaire, son allégeance à la direction centrale d’Al-Qaïda. Idem pour les autres cellules, dont celle opérant dans la péninsule arabique sous la direction de l’imam Al-Aulaqi, qui a échappé de justesse à un raid US jeudi dernier.
    À la lumière des derniers développements, Barack Obama devrait se garder de crier victoire trop tôt, car tout indique que la “guerre contre le terrorisme”, dont l’administration américaine fait une de ses priorités, est loin d’être terminée.
    C’est dire que le décès d’Oussama Ben Laden, qui n’était d’ailleurs pas le chef opérationnel de la nébuleuse terroriste mais plutôt son mentor, n’aura pratiquement aucune incidence sur son avenir. Jouissant d’une autonomie quasi totale, les groupes terroristes se revendiquant d’Al-Qaïda continueront à agir à leur guise. Il appartient donc à leurs cibles, les États-Unis au premier plan et un certain nombre de pays occidentaux à un degré moindre, de faire preuve d’une grande vigilance lors des prochains jours, semaines ou mois, durant lesquelles pourrait intervenir la vengeance de la mort d’Oussama Ben Laden.  

  • Mort de Ben Laden : l’autre complot

    Par : Mustapha Hammouche

    Puisque des thèses “conspirationnistes” prennent prétexte de la communication erratique de la Maison-Blanche au sujet de la mort de Ben Laden, il y en a une qui mérite d’être exposée.
    Obama ne l’a peut-être pas fait exprès, mais il a choisi le pire des moments pour ordonner l’attaque contre le repaire de l’initiateur historique du terrorisme islamiste : au moment où le parrain d’Al-Qaïda mourait de sa plus belle mort, anéanti par le jeune Bouzidi en Tunisie et progressivement achevé par la jeunesse égyptienne, yéménite, syrienne et qu’on attendait que d’autres peuples musulmans en finissent avec la voie de la haine et du meurtre pour prendre celle de la liberté.
    Le président américain avait sûrement hâte de couvrir son incapacité à tenir la promesse de fermer Guantanamo, de rendre justice à ses concitoyens victimes de l’attentat du 11 Septembre et de relancer à la hausse sa cote de popularité à la veille d’une campagne électorale. Mais ce qui est certain, c’est qu’il n’a pas tenu compte de l’impact de sa décision sur le mouvement révolutionnaire démocratique qui traverse le monde dit arabe.
    Les tergiversations et les tâtonnements communicationnels montrent que l’impréparation n’a épargné que le seul message adressé aux Américains la nuit de la liquidation de Ben Laden.
    Tout, par la suite, n’était qu’hésitation et improvisation.
    D’abord, cette histoire d’immersion du cadavre. Des chapelles intégristes, en particulier El-Azhar, matrice connue de la théorie de l’intolérance islamiste et… la Mosquée de Paris, girouette doctrinale imprévisible, en ont profité pour crier au sacrilège et rappeler qu’un musulman doit être enterré. Puisqu’on peut être musulman et revendiquer le statut de musulman pour le sponsor et inspirateur du terrorisme international, voici l’accroche toute trouvée par les intégristes pour se recompter face à la profanation américaine ! Et à Obama de jurer avoir respecté le rite musulman avant de larguer le cadavre de Ben Laden dans l’océan. Comble d’ironie, c’est à l’aune du traitement de la dépouille du chef terroriste – encore qu’on ne puisse pas lui contester le droit de le pourchasser – qu’est évalué le rapport des États-Unis aux musulmans !
    De même qu’au temps de Bush, l’exécution de Saddam un jour de l’Aïd a longtemps fait oublier le funeste bilan du dictateur.
    Et si l’outrage de l’immersion ne suffisait pas à détourner l’opinion musulmane de la problématique de l’heure – la promotion démocratique de leur pays devenue enfin possible –, il y a cette photo que la Maison-Blanche a trouvé impubliable parce qu’elle-même la juge “horrible” à voir. Rien qu’en Algérie, nous avons des dizaines de milliers de photos “horribles” des victimes des exécutants de Ben Laden. Leurs sites n’ont pas hésité à les exposer au regard universel. Al-Qaïda, ses tueurs et ses sympathisants comptent sur l’horreur et sur la peur pour nous dresser à sa crainte et se moquent de nous savoir horrifiés par leurs crimes.
    Tout se passe comme si l’Occident n’était fasciné que par la monstruosité intégriste survenue en nous. Alors, Monsieur Obama, vous qui avez quelques alliés arabes à défendre contre le désir de changement de leur peuple, dites-nous : voulez-vous qu’on continue à s’attarder sur le cas Ben Laden ou qu’on se concentre sur la revendication démocratique des peuples des pays musulmans ?

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr 

  • no moment



     

  • Facebook ou Wikileaks?

     

    L’hebdomadaire américain Time Magazine décerne depuis 1927 le titre de Person of the year à une personne ou un groupe de personnes, bien qu’il ait aussi déjà été attribué à une chose (l’ordinateur, la terre), qui a « marqué le plus l’année écoulée, pour le meilleur ou pour le pire », critère qui explique que l’on puisse trouver sur une même liste les noms de Gandhi (1930) et de Hitler (1938). Pour 2010 c’est Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui a été retenu comme «personnalité de l’année». Or les lecteurs du magazine américain avaient pourtant choisi le «cyberactiviste» bien connu et fondateur de Wikileaks, Julian Assange à 382 024 votes contre 18 353 votes pour Zuckerberg. “Le réseau social que Mark Zuckerberg a créé (…) a mis en contact un demi-milliard de personnes et tisse leurs relations, Facebook est devenu le troisième plus grand pays au monde, il représente près d’un dixième de la planète” a déclaré le directeur de la rédaction Richard Stengel, qui a annoncé le classement sur la chaîne de télévision NBC. “Si Facebook était un pays il serait le troisième plus grand du monde derrière la Chine et l’Inde” a ajouté Stengel tout en reléguant le phénomène Wikileaks à une note au bas des pages de l’histoire. Il est vrai que le site de Wikileaks est fragilisé, qu’il a dû changer d’adresse, il est en effet maintenant «localisé» en Suisse (il est aussi, au besoin, hébergé sur des sites miroirs, des «miror sites») en raison des attaques qu’il subit depuis qu’il «laisse couler» des échanges entre diplomates américains. De plus, son fondateur est en prison! Mais si l’avenir de Wikileaks peut sembler incertain comparé à celui de Facebook, on peut se demander néanmoins lequel de Wikileaks ou de Facebook a la plus grande capacité d’ébranler le monde sur le plan politique. L’empressement avec lequel Mastercard, Paypal et autres modes de paiements sur internet ont coupé le financement à Wikileaks n’est-il pas significatif? Et ce d’autant plus que Julian Assange a annoncé au magazine Forbes que les prochaines «révélations» à être rendues publiques par Wikileaks allaient exposer sans équivoque la responsabilité de certaines banques dans la crise financière. Mais il est vrai aussi, comme le personnage de Zuckerberg ne cesse de le répéter dans le film Social Network, «que personne ne sait encore ce que Facebook va devenir», cependant pour le moment il semble que Facebook soit bien plus le véhicule du narcissisme contemporain et du repli dans la sphère privée de l’existence qu’un instrument de mobilisation politique. Alors, laquelle de ces deux plateformes est la plus subversive?

    BLx

  • Wikileaks, Facebook et le filtrage

    Facebook surveille ce que vous écrivez à vos amis. Parlez de vos fêtes, animaux, conquêtes féminines (ou masculines), pluie, beau temps ou même neige, mais pas de sujets qui fâchent comme fichiers bit torrent.

    En voulant répondre à la publication d’un de mes amis sur un article d’Ecrans.fr ou il est question de l’acharnement envers le site Wikileaks, Facebook m’a envoyé ce message sibyllin lors de ma tentative de publication.

    Ce message inclut du contenu bloqué signalé précédemment comme abusif ou indésirable. Contactez nous s’il s’agit d’une erreur.

    Voici donc ma réponse dans son intégralité (succinte car prévue pour Facebook)

    On peut être pour ou contre les révélations de Wikileaks, mais elles existent maintenant et rien ni personne ne pourra les faire disparaître d’internet.
    Des centaines de sites miroirs ont été mis en ligne (la liste ici) et une page didactique est prévue pour installer facilement le vôtre.
    De plus Wikileaks a prévu en cas de coupure ou de condamnation d’Assange une « assurance ». Il s’agit d’un fichier crypté disponible sur Bit Torrent dont wikileaks affirme diffuser la clé de décryptage en cas de problème majeur. Ce fichier nommé insurance.aes regrouperait tous les câbles US non censurés.
    Une véritable bombe atomique….

    Voilà c’est dit !

    A lire aussi :

  • Julian Assange (WikiLeaks) : Facebook est une « épouvantable machine à espionner »


    Sécurité - Le fondateur de WikiLeaks a vertement critiqué le réseau social mais également Google et Yahoo qu’il accuse de faire le jeu de services de renseignements américains.

    Dans un entretien accordé à Russia Today, Julian Assange s'est livré à une charge en règle contre Facebook, Google et Yahoo qu'il accuse d'être des outils au service des renseignements américains.

    Le fondateur et porte-parole de WikiLeaks s'en est particulièrement pris à Facebook qu'il considère comme la plus « épouvantable machine d'espionnage qui ait jamais été inventée ». Selon lui, le réseau social est « la base de données la plus complète du monde sur les gens, leurs relations, leurs noms, leurs adresses, leurs emplacements, leurs communications les uns avec les autres, et leurs proches », le tout accessible aux services de renseignement en cas de besoin.

    Facebook accusé d'être au service des renseignements américains 

    Assange ajoute même que Facebook, Google et Yahoo ont conçu des interfaces dédiées afin d'automatiser le processus. Il estime que les services de renseignements ont les moyens de faire peser une pression légale et politique sur ces compagnies pour obtenir des informations.

    Facebook a réagi aux propos d'Assange : « Nous ne répondons pas à la pression, nous répondons aux procédures légales obligatoires », a déclaré un porte-parole. « Il n'y a jamais eu un moment où nous avons été contraints de remettre des données [et] nous nous battons chaque fois que nous pensons que le processus juridique est insuffisant » a-t-il ajouté. (Eureka Presse)

  • source internet!

    Dahmane Amazigh source
    Yacef Saadi à négocié l'arrêt des bombes et l'assassinat des civils, il faut visionner le documentaire déja diffuser sur LCP, television française, le temoingnage de Yacef saadi. Moi je demande aux deux, Yacef et L. Ighilahrez d'arrêter ce genre de débalage public par respect aux memoires de nos valeureux tombés au champ d'honneur les armes à la main. Ce n'est pas de cette façon qu'on va connaitre les vérités sur la guerre d'Algérie. Sans parler des balances FLN contre MNA, etc,... Lire Le livre de Jacques Simon "L'algerie".

    Comment le FLN de Abane a balancé tous les messalistes de la Casbah, Ce n'est pas bon à dire mais la vérité un jour, on doit l'entendre crue même je sais qu'elle va faire des dégats. Par contre, les vraies balances ne parlent pas beaucoup. Ci-dessous la déposition d'un Ex president de la république sur l'affaire de la POSTE d'Oran.

    5 Avril 1950 :
    Un hold up aux allures militaires est perpétué à la grande poste d'Oran en avril 1949. Lors de la capture de l'OS (des militants de l'Organisation Spéciale, la branche armée et secrète du MTLD) Ben Bella. est arrêté
    Sa déposition complète (il est prolixe) est enregistrée le 12 Mai 1950.
    L'an mil neuf cent cinquante et le douze du mois de mai, Devant nous, Havard Jean, commissaire de la police des renseignements généraux, officier de police judiciaire, auxiliaire de M. le procureur de la République. Agissant en exécution de la commission rogatoire n°34 du 7 avril 1950 de M. Catherineau, juge d'instruction près le tribunal de première instance de l'arrondissement de Tizi Ouzou, étant subdélégué.
    Assisté de l'inspecteur officier de police judiciaire Tavera René de notre service. Pour faire suite aux renseignements contenus dans la déclaration de Belhadj Djillali Abdelkader Ben Mohamed, entendons le nommé Ben Bella Mohamed qui nous déclare :Je me nomme Ben Bella Mohamed Ben Embarek, né le 25 décembre 1916 à Marnia (département d'Oran, arrondissement de Tlemcen), fils de Embarek Ben Mahdjoub et de SNP Fatma Bent El Hadj, célibataire. J'ai exercé la profession de cultivateur à Marnia. Actuellement, je suis permanent rétribué du parti politique MTLD. J'habite Alger, chez Mme Ledru, 35, rue Auber. J'ai fait mon service militaire en qualité d'appelé au 141 RIA à Marseille. J'ai fait la campagne de France 1939-1940, puis la campagne d'Italie. J'ai été démobilisé avec le grade d'adjudant en juillet 1945.Je suis titulaire de la médaille militaire avec 4 citations. Je n'ai jamais été condamné, je suis lettré en français et quelque peu en arabe. J'ai fait mes études primaires au collège de Tlemcen (EPS) jusqu'au brevet. Mes études terminées, je suis retourné chez moi, dans ma famille à Marnia, où j'ai aidé mon père qui possédait un café fondouk et du terrain de culture. J'ai été appelé sous les drapeaux en 1937 et, comme je vous l'ai dit plus haut, j'ai fait la campagne de France et d'Italie pour être démobilisé en juillet 1945.

    Pendant toute cette période, je n'ai pas eu d'activité politique. J'ai commencé à faire de la politique juste après ma démobilisation. Je me suis inscrit aux AML (Amis du manifeste et de la liberté) mais je n'avais aucune fonction particulière ni aucune responsabilité. Aux élections municipales de fin 1945 ou début 1946, je me suis présenté sur une liste d'union indépendante. J'ai été élu et c'est quelques mois après cela que j'ai été sollicité par le PPA pour entrer dans le parti et organiser une section politique à Marnia. J'ai organisé la section de Marnia, puis ai été chargé de prospecter la région en vue de créer partout des noyaux politiques. C'est ainsi que j'ai eu l'occasion de me déplacer à Sebdou, Turenne, Hennaya et Nemours. Je n'ai pas obtenu les résultats escomptés.

    Je suis resté à Marnia jusqu'au début de l'année 1948. Un mois environ avant les élections à l'assemblée algérienne (avril 1948) le chef de la région politique qui m'avait contacté m'a fait connaître que je devais aller à Alger me mettre à la disposition d'un certain Madjid. L'endroit de la rencontre, un café actuellement fermé, qui se trouve aux environs de Monoprix à Belcourt, le jour et l'heure m'ont été fixés. Je devais me présenter à ce café maure avec un journal. Je ne me souviens plus exactement de quel journal il s'agissait, mais je me souviens qu'il y avait un mot de passe. C'est ainsi qu'à l'heure indiquée, j'ai rencontré Madjid. Je le voyais pour la première fois. Il m'a dit dans les grandes lignes ce que le parti attendait de moi. Une organisation paramilitaire, superclandestine venait d'être créée et le parti me mettait à la disposition de cette formation. Je vous précise qu'à ce moment-là, le MTLD existait et que j'en faisais partie. C'est donc ce parti politique qui m'a mis à la disposition de cette organisation paramilitaire qui prenait le titre de l'OS (Organisation spéciale) .Madjid m'expliqua en outre qu'il fallait obtenir la libération de l'Algérie par la force et que seule la violence était susceptible de nous faire atteindre l'objectif. J'étais désigné pour prendre la direction de l'OS en Oranie. Partout, dans les villes, je devais créer des groupes comptant un chef et trois éléments. C'est ce que nous avons appelé l'organisation "quatre-quatre".C'est au cours de contacts successifs que Madjid m'a expliqué le détail de ma mission. Durant mon séjour à Alger, j'ai fait la connaissance de Belhadj Djillali Abdelkader, Reguimi et Maroc.

    Avec Madjid, nous constituions une sorte d'état-major qui devait élaborer le plan d'instruction et de formation militaires. Belhadj Djillali était chargé de la rédaction des cours d'instruction militaire que nous supervisions, approuvions ou modifions en séance de comité. Quelques mois à peine, après les élections à l'assemblée algérienne, pour mettre en pratique ce que nous avions élaboré en théorie, avec le chef national Madjid et le comité d'état-major, nous avons décidé d'effectuer un peloton d'instruction à la ferme de Belhadj, au douar Zeddine, près de Rouina. Nous sommes restés là sept jours au cours desquels nous avons fait des exercices de tir au "colt" et de l'instruction individuelle technique du combattant. Nous disposions de deux "colts" dont l'un appartenait à Madjid, l'autre à Belhadj. J'ai commencé à organiser à Oran où j'ai désigné comme chef un certain Belhadj, employé à la mairie, au service du ravitaillement. Puis j'ai nommé à Tiaret comme responsable de notre organisation un certain Saïd, tailleur. Par la suite, j'ai organisé Relizane, Mostaganem et Tlemcen. J'ai placé à la tête de ces trois derniers centres respectivement Benatia, conseiller municipal, Fellouh, gargotier, et un troisième à Tlemcen dont je ne me souviens plus du nom. Je suis resté à la tête du département d'Oran jusqu'en avril 1949. J'ai été rappelé par le parti à la politique.

    Durant mes fonctions de chef de département, je venais assez régulièrement à Alger où j'effectuais des liaisons avec Madjid. Nous nous réunissions environ une fois par mois pour faire le point sur la situation de l'organisation paramilitaire. Je retrouvais là mes camarades de l'état-major. Ces petites réunions mensuelles duraient deux ou trois jours et à chacune d'elle nous avions le soin de fixer le lieu, la date et l'heure de la prochaine.

    Au sujet des armes d'instruction de mon département, elles n'ont pas été livrées par Alger, mais achetées sur place. Oran disposait de quelques revolvers 7,65, de deux colts et d'une mitraillette allemande qui, je crois, est celle qui a servi à l'attaque de la poste d'Oran. Je vous parlerai plus tard en détail de cette affaire. Pour les autres régions, je ne me souviens plus de la nomenclature des armes, il n'y en avait pas beaucoup. J'ai été remplacé par Boutlelis Hamou à la tête du département d'Oran. A Alger, le parti m'a placé à la tête du CO (comité d'organisation). Ma mission consistait en la réception des rapports des différentes wilayas d'Algérie, que je transmettais au parti. En retour, j'adressais à ces dernières les instructions données par la direction politique.

    Les réunions de wilaya avaient lieu mensuellement et chacun des chefs apportait personnellement son rapport. J'ai assumé ces fonctions jusqu'en septembre 1949. A ce moment-là, le chef national de l'OS, Madjid, est passé au berbérisme et le parti, en la personne de Khider, m'a chargé de m'occuper de l'OS. Durant trois mois, c'est-à-dire octobre, novembre et décembre, j'ai donc cumulé les fonctions de chef du comité d'organisation et de chef national de l'OS. A partir de décembre, j'ai abandonné mes fonctions spécifiquement politiques pour me consacrer à l'organisation paramilitaire.

    J'ai été remplacé au comité d'organisation par Saïd Hamrani. Depuis la fin 1948, le coup d'Etat berbériste était en préparation, et peu à peu les rangs de l'OS se vidaient. Cette crise a atteint son paroxysme au moment où Madjid a été mis dehors par le parti. C'est, je crois, en juillet-août 1949. Quand j'ai repris l'OS, la situation n'était pas brillante. Alger se subdivisait en trois régions, Oran et Constantine en deux. J'ai dû supprimer cette fragmentation et les trois départements ne formèrent plus qu'un seul bloc. A la tête du département d'Alger, j'ai placé Reguimi Marc, avec comme adjoint, Larbi, celle du Constantinois, Belhadj. Djillali, conservait sous mon autorité la direction des trois départements en ce qui concerne l'organisation paramilitaire. A la tête du service général, en remplacement de Ould Hamouda, arrêté, je plaçais Yousfi Mohamed. A la suite de la démission du docteur Lamine Debaghine, l'OS a subi une nouvelle crise. Belhadj Djillali était mis en veilleuse et remplacé par Reguimi. Il était accusé de s'occuper beaucoup plus de son commerce que de l'organisation.

    Alger, Oran et Constantine étaient respectivement dirigés par Boudiaf, Abderrahmane et Larbi. Maroc était rappelé à la politique. Yousfi conservait toujours la direction du service général qui s'enrichissait d'un groupe sanitaire. Je sais que le réseau complicité passait sous la direction de Ben Mahdjoub, Arab Mohamed conservant le service des artificiers. J'ignore quels étaient les responsables d'autres sections. A ce moment-là, l'OS avait la structure suivante :Un chef national placé sous l'autorité du parti. J'avais sous mes ordres un chef pour les trois départements et un chef de service général. Chaque département était placé sous l'autorité d'un responsable duquel dépendaient plusieurs chefs de zones. Pour Alger, il y en avait six ou huit : pour Oran, il y en avait un, enfin pour Constantine, quatre ou cinq. Tous les membres de l'OS, du chef national jusqu'au chef de zones, y compris le chef du réseau de complicité et le chef des artificiers, étaient des permanents du parti politique M.T.L.D, mis à la disposition de l'organisation paramilitaire. Ils touchaient un traitement mensuel. Les chefs de chaque département, le chef des trois départements, le chef du service général et moi-même percevions une mensualité de quinze mille francs, alors que les chefs de zones, le chef du réseau complicité et celui des artificiers percevaient douze mille francs par mois. Je vous ai dit qu'en ma qualité de chef national de l'OS, je dépendais directement du parti. J'étais placé sous l'autorité directe du député Khider. C'est à lui et à lui seul que je rendais compte de l'activité de la formation paramilitaire. C'est de lui et de lui seul que je recevais les directives et les consignes. Aucune décision grave, aucune réforme importante n'était prise sans en référer au député Khider. C'est d'ailleurs lui, qui, chaque mois, me remettait les fonds nécessaires à la rétribution des permanents de l'OS. Nous avions l'habitude de nous rencontrer une fois par mois, soit place de Chartres soit au 13 de la rue Marengo, soit dans un autre endroit quelconque. Il est évident que je le voyais d'autres fois à la permanence politique, mais pour l'OS, les contacts étaient mensuels. Aux différents cas que je lui soumettais et suivant leur importance, Khider les tranchait immédiatement ou me demandait un temps de réflexion. Je suppose donc qu'il sollicitait quelquefois l'avis du parti.

    Je veux maintenant vous expliquer les conditions dans lesquelles l'OS a été créée. Dans le M.T.L.D, comme dans tous les partis politiques, il y a ce qu'on appelle les détracteurs. Il y a les réfléchis, les pondérés, les exaltés, les violents qui trouvent qu'on n'en fait jamais assez et qui nous disaient que la libération du territoire national n'allait pas assez vite. C'est dans cette atmosphère et pour faire face au discrédit que le parti a décidé, pour montrer sa force et sa volonté d'action, de créer une organisation paramilitaire. Cette formation, qui avait pour but la libération de l'Algérie, ne devait intervenir qu'en cas de conflit extérieur avec la France ou de conflit intérieur grave. Et c'est toujours sous la pression des perturbateurs et pour céder à leurs exigences que certains actes de violence ont été commis. Parmi eux, je citerai le cas de l'attaque de la poste d'Oran. Je vous le dis immédiatement, il s'agit d'un coup de force exécuté par l'OS. Après le départ de certains éléments troubles tels que Madjid, par exemple, et à la lueur de l'expérience acquise, il était avéré que l'OS n'était pas viable. Le parti avait décidé de la supprimer. C'est ainsi que peu à peu, les éléments et les permanents qui étaient rappelés à la politique n'étaient pas remplacés. L'ordre formel avait d'ailleurs été donné à tous les élus M.T.L.D qui avaient été mis à la disposition de l'OS d'avoir à réintégrer le parti.

    A plusieurs reprises, je vous ai parlé de l'attaque à main armée perpétrée contre la poste d'Oran. Je viens de vous dire qu'il s'agissait d'une manifestation de l'OS, que ce coup de force avait été tenté pour satisfaire aux exigences des trublions politiques du M.T.L.D. Je vais donc par le détail vous dire tout ce que je sais sur cet attentat. Au début de l'année 1949, le M.T.L.D. subissait une crise financière assez aiguë et cela s'ajoutait aux tiraillements politiques. Je ne peux pas vous dire absolument si c'est Madjid qui était à ce moment-là le chef national de l'OS ou bien le député Khider, qui a imaginé ou conçu ce coup de force. En tout cas, ce que je puis vous affirmer, c'est qu'ils étaient au courant des faits, et que cette affaire n'a pas pu se réaliser, à condition que ce soit Madjid qui l'ait conçue, sans en conférer à Khider. D'ailleurs, par la suite, lorsque j'étais chef national de l'OS, les conversations que j'ai eues avec Khider m'ont démontré qu'il était parfaitement au courant des faits. C'est au cours d'une réunion de l'état-major de l'OS, à Alger, que Madjid nous a fait connaître l'intention du parti d'attaquer la poste d'Oran, pour se procurer de l'argent. Il m'a chargé de trouver sur place, à Oran, un local où nous pourrions en toute quiétude mettre sur pied le plan de réalisation d'une telle opération. Dès le début, nous avons désigné pour l'exécution Bouchaïb, de Temouchent, qui devait diriger l'expédition, Fellouh, de Mostaganem, Kheder, le chauffeur d'Alger, tous trois membres de l'OS. Cette équipe devait être complétée par trois ou quatre éléments supplémentaires choisis parmi les membres de l'OS ou des maquisards. Ces grandes lignes arrêtées, il était convenu que l'affaire se ferait au début du mois de mars et que Madjid viendrait à Oran, une quinzaine de jours avant, pour le montage définitif. Je suis rentré à Oran et j'ai immédiatement songé à utiliser le local dont le parti disposait, 1, rue Agent Lepain, à Gambetta, et j'en ai avisé Madjid.

    Il est arrivé vers le 20 février à Oran et a logé au local. J'ai omis de vous dire qu'il était accompagné de Khider. Ils ont été rejoints par les permanents Bouchaïb, de Temouchent et Fellouh de Mostaganem. Trois maquisards sont arrivés d'Alger quelques jours après. Je suppose qu'ils ont été désignés par Ould Hamouda, qui, à l'époque, devait être chef du réseau de complicité, par sa qualité de chef du service général. Ils ont certainement été reçus à la gare d'Oran par Bouchaïb qui les a conduits au local de la rue Agent Lepain. Comme cela est de coutume chez nous, ils devaient très probablement avoir un mot de passe et un journal, signe de reconnaissance. Je dois vous dire que c'est Madjid qui détenait les fonds nécessaires à la nourriture et qu'ils faisaient eux-mêmes leur popote. A cette époque, le parti m'avait rappelé à la politique. J'avais déjà pris mes consignes à Alger et j'étais en train de passer celle de l'OS, du département d'Oran à Boutlelis Hamou. Je ne pense pas que ce dernier à ce moment fût au courant de cette première affaire. Pour ma part, il avait été décidé que, deux ou trois jours avant le coup, je devais me créer un alibi en allant me reposer dans ma famille à Marnia, puis le lendemain de l'attentat me rendre à Alger pour y rencontrer Madjid. Environ six jours avant l'attaque de la poste, avec Madjid et l'équipe, nous avons tenu une réunion pour exhorter les exécutants à faire ce que commandait le parti. Pour cette réunion, Madjid et moi avons revêtu des cagoules noires du groupe de l'OS, d'Oran. Elles nous arrivaient jusqu'à mi-corps, nous étions assis dans la grande pièce centrale, face à la porte dissimulant nos pantalons par une couverture. C'est Bouchaïb qui nous a fait rentrer dans ce local et c'est lui qui a introduit les éléments, alors que nous avions la face voilée .C'est Madjid qui a pris le premier la parole. Il s'est adressé à l'auditoire enlangue arabe et a dit en substance : "Le parti a besoin d'argent, vous avez juré de lui obéir et il compte sur vous pour exécuter fidèlement la mission qui vous a été confiée."Il a expliqué succinctement qu'il s'agissait d'attaquer la poste d'Oran pour se procurer l'argent de la caisse de la recette. Il a ajouté que les détails complémentaires seraient fournis en temps utile par Bouchaïb. J'ai ensuite pris la parole en langue arabe pour confirmer ce qu'avait dit Madjid. Ici, je vous dois une explication. Dans les conversations préliminaires avec Madjid, il avait été décidé d'utiliser un taxi volé à son propriétaire. Madjid avait minutieusement étudié les détails de tout cela. Comme il avait été convenu, je me suis rendu à Marnia.

    L'opération, autant qu'il m'en souvienne, avait été fixée pour le 3 ou le 4 mars. Dès cette date écoulée, j'ai pris le train à destination d'Alger où j'avais rendez-vous avec Madjid. Je l'ai effectivement rencontré et il m'a expliqué comment l'affaire n'avait pas réussi du fait d'un mauvais fonctionnement de la voiture restée en panne à proximité de la poste. Quelques jours après, l'état-major de l'OS s'est réuni et nous avons décidé que cette affaire serait reportée au 4 ou au 5 avril 1949. Je suis retourné à Oran, où je devais terminer de passer mes consignes à Boutlelis. Madjid m'a rejoint vers les 23 ou 24 mars, et comme précédemment, il a logé au local de la rue Agent Lepain. Là, il a retrouvé les éléments, c'est-à-dire Bouchaïb, Khider, Messaoud Soudani, qui était permanent rétribué du parti, chef de zones d'Oran centre, un certain X de Palikao, qui avait remplacé Fellouh et deux des trois maquisards de la première opération, le troisième ayant, je crois, rejoint Alger. Cette fois, je n'ai pas paru au local. Je prenais contact avec Madjid à l'extérieur. Il avait été décidé que le coup se ferait le 5 avril au matin et comme la première fois, on devait utiliser un taxi volé. Pour ma part, je devais rejoindre Alger deux ou trois jours avant la date et revenir à Oran par le train de jour qui arrive à quinze heures.

    Madjid, lui, devait rentrer à Alger la veille, en prenant le train qui part d'Oran à vingt-deux heures environ. Ces consignes ont été scrupuleusement respectées et le 5 avril vers 13h je suis arrivé à Oran. A la sortie de la gare, j'ai rencontré Soudani qui m'a mis au courant du déroulement de l'affaire, me signalant qu'il avait été impossible d'utiliser un taxi, les chauffeurs étant très méfiants et qu'ils avaient dû user d'un subterfuge en se servant d'un docteur et de sa traction avant. Il m'a dit que l'argent se trouvait dans le local. C'est par le journal du soir Oran-Soir que j'ai connu le montant du vol et appris certains autres détails. Je devais reprendre le train du soir pour rendre compte de ma mission à Madjid. J'ai pris contact avec Boutlelis que j'ai mis au courant des faits, le chargeant en sa qualité de chef de département de veiller à la sécurité des éléments qui avaient perpétré le coup, et au moment du vol. Vers 17h30, ce même jour, j'ai vu Soudani et je lui ai dit de prendre contact avec Boutlelis, duquel il recevrait des instructions ultérieures susceptibles de parer à toute éventualité. Dès le matin, j'étais rentré à Alger par le train de la veille, au soir, j'ai pris contact avec Madjid auquel j'ai rendu compte de ma mission. Là, se terminait mon rôle. Par la suite, j'ai appris par Madjid lui-même que l'argent avait été transporté chez Boutlelis où le député Khider devait en prendre livraison. Ce fait m'a été confirmé par lui-même au cours de discussions et de conversations que nous avons eues alors que j'étais responsable du CO, puis chef national de l'OS. Le produit du vol a été entièrement versé au M.T.L.D. par Khider, la somme d'argent découverte chez Kheder le chauffeur représentait un prêt consenti par l'OS pour lui permettre de monter un garage personnel. Je ne vois rien d'autre à vous dire sur l'affaire de la poste d'Oran. Si par la suite il me revenait certains détails, je ne manquerai pas de vous en faire part ou de les dire au juge d'instruction. A l'instant, il me souvient que c'est Madjid, avant de prendre le train à destination d'Alger, qui a téléphoné ou qui est allé voir la femme du docteur. Les armes utilisées pour perpétrer l'attentat contre la poste d'Oran appartiennent toutes à l'OS de cette ville.

    S.I. (Sur Interrogation)- La somme d'argent que vous avez trouvée dans ma chambre, soit deux cent vingt-trois mille francs, se décompose comme suit : trente-huit mille francs m'appartiennent en propre, dont quinze mille francs de ma permanence du mois en cours. Le reste représente la Caisse de l'OS, constituée en partie par des cotisations et les dons et en partie remises par le député Khider.

    S.I. - Le revolver P 38 de marque allemande que vous avez découvert dans la poche de ma canadienne dans ma chambre est une prise de guerre de la compagne d'Italie.

    S.I. - La fausse carte d'identité, l'extrait de naissance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9 mars 1919 que vous avez trouvés dans ma chambre m'ont été remis par le député Khider et ce, dans les conditions suivantes : quelque temps après l'attentat perpétré contre la poste d'Oran, la police est allée me chercher à Marnia, à mon domicile. Mes parents m'ont averti. C'est alors que j'ai demandé à Khider de me procurer de faux papiers. A sa demande, je lui ai remis deux photographies et quelques jours après, il m'a donné les papiers que vous avez découverts.

    S.I. - Je ne peux vous donner aucune indication sur les maquisards, je sais seulement qu'il y en avait deux, hébergés dans la région de l'Alma, un dans la région de Cherchell, un en Oranie, dans la région de Saint-Cloud et deux dans Oran-ville ou aux environs immédiats. Pour ces trois derniers, je pense qu'Abderrahmane, actuellement chef de l'OS du département d'Oran, pourra vous dire exactement où ils se trouvent.
    Quant à Bouchaïb et Soudani, depuis l'affaire d'Oran, je ne les ai plus revus. Je ne me souviens du signalement que d'un maquisard. Je l'ai aperçu alors que j'étais en cagoule. Il semblait être âgé d'une trentaine d'années, très brun, le nez épaté, petit et trapu.

    Lu, persiste, signe, signons.

    Et de même suite, disons que Ben Bella nous déclare :Aux mois de mars et d'avril, non : en avril seulement, pour l'attentat de la poste d'Oran, je me suis créé un alibi en passant la nuit qui a précédé cet attentat à l'hôtel du Muguet, à Alger.

    Lu, persiste, signe, signons.

    Copie certifiée conforme Le greffier Signé : illisible*

    Il s'agit en fait d'Ahmed Ben Bella. Texte reproduit intégralement conforme à l'original.

    Dahmane Source: Internet

  • Louisette Ighilahriz, l'inusable moudjahida, vent debout

    Tout est parti d’un documentaire, Fidaïyate, réalisé par Lamia Gacemi. En marge de la projection le 26 avril dernier, Yacef Saâdi s’est attaqué au statut de moudjahida de Louisette Ighilahriz. Celle-ci a décidé de contre-attaquer et de révéler dans la presse certaines vérités que beaucoup voudraient ne jamais voir publier. Ambiance.

    - Qu’est-ce qui a poussé Yacef Saâdi à vous attaquer ?
    Je ne sais pas. Je continue à me demander pourquoi il a tenu ces propos. J’ai été terriblement bouleversée lorsque j’ai lu ce qu’il a dit lors de son interview. Les explications qu’il avance pour dénigrer mon statut de moudjahida ne tiennent pas debout. Il affirme que je n’étais pas avec lui, mais je n’ai jamais prétendu avoir combattu à ses côtés, puisque j’agissais à cette époque en dehors de la zone autonome pour le compte des services de renseignements et de l’information. Je n’ai connu Yacef Saâdi qu’après l’indépendance, lorsqu’il a épousé ma sœur Malika (moudjahida, elle a fait partie du réseau Jeanson pour la zone autonome d’Alger, ndlr). Cette union n’a duré que quelques mois puisque mon père a refusé que Yacef fasse partie de la famille. Il disait que ce «genre d’homme» ne mettra jamais les pieds «chez moi». Après la décision de mon père de lui interdire l’accès à la maison, ma sœur Malika et Yacef venaient chez moi. C’est pour cela que, quand je l’entends dire qu’il ne me connaît pas, je tombe des nues. J’ai quand même été sa belle-sœur pendant quelques mois !
    - Que voulait dire votre père en parlant de ce «genre d’homme» ?
    Yacef Saâdi avait très mauvaise presse parmi les moudjahidine.
    - Quand vous dites qu’il avait mauvaise presse, qu’est-ce que cela laisse entendre ?
    La première des choses qu’on m’a dites lorsqu’on m’a ramenée en cellule, le 20 décembre 1957, après les séances de torture, c’est que Saâdi avait fauté…
    - En clair ?
    Ça voulait dire qu’il avait balancé beaucoup de gens. Mais ce que je dis, il le reconnaît lui-même. Tout le monde connaît cette partie de son histoire. Ce que je ne m’explique pas, c’est pourquoi, aujourd’hui, s’en prend-il à moi
    - Cette histoire n’est-elle pas finalement qu’un vieux conflit familial ?   
    Je ne le crois pas. Il m’a attaquée en tant que moudjahida et non en tant que sœur de Malika.
    - Vous racontez que lors des séances de torture que vous faisait subir le capitaine Graziani, celui-ci vous a reproché votre entêtement à résister, alors que d’autres avaient déjà donné des noms. C’est à ce moment-là qu’il vous aurait montré une photo de Zohra Drif-Bitat et de Yacef Saâdi assis ensemble…
    Le capitaine Graziani parlait très bien arabe. A un moment donné, il s’est approché de moi et il m’a mis sous le nez une photo montrant Zohra et Yacef assis ensemble. Sur cette photo, Yacef écrivait. Il avait les jambes croisées, et Zohra était à ses côtés. Le capitaine Graziani m’a dit : «Regarde, pendant que tu t’entêtes à ne rien dire, eux ils ont déjà parlé…»

    - Pensez-vous que l’on va assister à un grand déballage sur les dessous de la guerre de Libération nationale ?
    Nous traversons depuis quelques années une sorte de révisionnisme. Nous assistons à une remise en question de notre histoire, de notre révolution. Il y a beaucoup de zones d’ombre et de non-dits. Un certain nombre de moudjahidine ont réécrit leur propre histoire de combattant. Beaucoup ont usurpé des faits d’armes pour se les attribuer.   
    - En 2012, on pourra consulter les archives françaises relatives à la guerre. Vous pensez que certains «héros» ont du souci à se faire ?
    Absolument ! Beaucoup ont pris une posture de grand résistant, alors qu’ils ne le sont pas. Ils sont connus de tous les moudjahidate et moudjahidine. Je réserve les noms de ces personnes à la justice.
    - Pourquoi n’avoir pas dénoncé plus tôt l’imposture ? Par votre silence, quelque part, vous avez cautionné ces mensonges…
    C’est vrai. Mais la force et le pouvoir ont toujours été de leur côté. Nous, on s’est contentés de nos retraites et de nos pensions pour élever nos enfants et on a laissé dire tous les mensonges que certains ont mis en place pour se fabriquer une image très loin de la réalité. Mais maintenant, on a décidé de ne plus se taire. De ne plus être complices de certains mensonges. Personnellement, je continue mon combat quels que soient les problèmes auxquels je suis confrontée.
    - On a ouvert un chapitre de l’histoire que certains voudraient peut-être oublier...
    On l’a ouvert. Personne ne nous a autorisés à le faire. Vous savez que certains m’ont reproché d’avoir poursuivi en justice les généraux français ? L’Etat algérien a refusé de m’aider. Ce sont des entreprises privées qui sont venues à mon secours et ont accepté de m’aider financièrement lors du procès. 
    - Lors de ce procès contre le général Schmitt (lieutenant durant la guerre de libération, il avait qualifié Louisette Ighilahriz d’affabulatrice après ses propos sur la torture, ndlr.), celui-ci vous a glissé à l’oreille qu’il avait de la compassion pour vous, mais qu’il avait encore ses hommes à lui en Algérie…
    Absolument. Je l’ai constaté et vérifié. Il savait à l’avance qui j’avais vu, qui j’avais rencontré à Alger. Comment pouvait-il le savoir ? Lors de la dernière journée du procès, il m’a dit que ses hommes lui rapportaient quotidiennement mes faits et gestes. Qui sont ces hommes ?
    - Ne croyez-vous pas qu’il est temps pour les historiens d’écrire sur la guerre de Libération nationale de manière indépendante du pouvoir pour que les Algériens sachent enfin ce qui s’est passé ?
    Je le souhaite de tout cœur. Qu’on libère toutes nos archives pour qu’on puisse enfin dire la vérité.
    - Pour poursuivre en justice Yacef Saâdi, vous allez demander la levée de son immunité parlementaire (Yacef Saâdi est sénateur du tiers présidentiel, ndlr)…
    Oui, car en tant que sénateur, je ne peux pas le poursuivre en justice. Je lui demande de se comporter pour une fois comme un homme et de démissionner pour venir m’affronter au tribunal.

    Salim Mesbah
      El Watan

    Lire l'article dans El-Watan

    Bio express : Née le 22 août 1936 au Maroc. Engagée à 21 ans dans la Révolution, elle rejoint le maquis en pleine «Bataille d’Alger», car elle est activement recherchée. Grièvement blessée lors d’une embuscade, le 28 septembre 1957, elle est rapatriée d’urgence dans un hôpital où elle passera plus de trois mois dans les locaux de la 10e DP, à Alger, où elle sera torturée .

    Elle ne devra son salut qu’à l’intervention d’un médecin de l’armée française qui obtient son transfert en prison, alors qu’elle est entre la vie et la mort.

  • Accueil | Vous avez dit Nous ne devons pas compter sur Bouteflika ! Il ne cherche pas à démocratiser la vie publique ! S’il avait cette intention...

    Nous ne devons pas compter sur Bouteflika ! Il ne cherche pas à démocratiser la vie publique !  S’il avait cette intention dés son arrivée au pouvoir, il n’aurait pas pris un 3ème mandat : donc Bouteflika n’est plus crédible ! il faut bien que quelqu’un interviennent pour démocratiser notre société ; et là, notre APN, avec ses 13 % des voix est mal placée pour cette tâche. Donc, le seul recours qui nous reste pour un passage à la démocratie dans la sérénité c’est l’institution militaire. C’est la seule institution qui nous reste. Elle est responsable de l’état des lieux dans notre pays. Elle a ramené Bouteflika ; qu’elle assume ses responsabilités ! C’est donc à elle que revient le devoir d’intervenir pour dissoudre cette APN mal élue et nous préparer des élections anticipées dignes du pays.

    Bey Mustapha Bebbouche

  • Pourquoi l'Occident ne vole pas au secours des Libyens

    Pétrole, lutte contre l'immigration et l'islamisme… Kadhafi exploite les limites de la diplomatie des droits de l'homme. Explicateur.

    Berlusconi, Sarkozy, Medvedev, Obama, Ban Ki-Moon et Kadhafi, le 10 juillet 2009 au G8 de L'Aquila (Tony Gentile/Reuters).

    Depuis lundi, une avalanche de condamnations officielles s'abat sur le régime libyen. Pourtant, les puissances occidentales n'ont aucune emprise sur le cours des événements. Et ne cherchent pas forcément à en avoir.

    Selon Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cernam) à Genève et spécialiste de la Libye, certains actes commis par le régime ces derniers jours peuvent pourtant être qualifiés de crimes de guerre.

    Au moins cinq éléments expliquent les atermoiements des pays occidentaux.

    1La rente pétrolière a muselé les pays importateurs

    La Libye, quatrième producteur en Afrique, dispose des plus importantes réserves de pétrole du continent. Elle exporte 85% de son or noir vers l'Europe occidentale. Premier client, l'Italie, dont 22% de ses importations proviennent du pays nord-africain.

    Selon Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales et professeur à Sciences-Po, cette forte dépendance explique l'inertie des puissances occidentales :

    « Le marché pétrolier est extrêmement tendu actuellement. La situation est suffisamment critique pour que les Etats exercent eux-mêmes une autocensure sans que Kadhafi ne les menace de fermer le robinet de brut. »

    Depuis la fin de l'embargo sur la Libye déclaré en 1999, Kadhafi a attisé la compétition entre les puissances occidentales gourmandes en pétrole. Le Guide a abandonné ses habits de terroriste et ouvert ses exploitations pétrolières aux pays étrangers. Le régime est alors devenu fréquentable aux yeux des Occidentaux. L'Italie, la France, l'Allemagne et surtout la Grande-Bretagneont sauté sur l'occasion.

    Le régime jouit ainsi d'une manne financière colossale. Il encaisse chaque année 35 milliards de dollars. Une opulence dont s'est servi Kadhafi pour asservir la communauté internationale, selon Hasni Abidi :

    « Il a mis en place une politique d'arrosage visant à faire taire toute contestation au niveau national, mais aussi international : il a financé des groupes d'amitié franco-libyens par exemple.

    L'Italie et l'Allemagne forment la police libyenne, car le régime paye cash. Les pays étrangers se retrouvent prisonniers de cette relation avec le pouvoir. »

    Selon Bertrand Badie, la situation libyenne actuelle montre que la mondialisation a permis à n'importe quel pays de se doter de moyens de pression :

    « Dans un contexte d'interdépendance croissante, les puissances sont condamnées à la prudence : chaque Etat a une influence grâce à sa capacité de déstabilisation. »

    2La Libye, un verrou contre l'immigration…

    Depuis plusieurs années, la Libye a été érigée en rempart contre les flux migratoires. Elle empêche les centaines de milliers de migrants d'Afrique sub-saharienne de rejoindre les côtes européennes de la Méditerranée. Bertrand Badie précise :

    « La possibilité que le verrou libyen saute est une grande angoisse, quasiment obsessionnelle, de l'Occident. »

    Cela inquiète particulièrement l'Italie : le pays craint un nouvel afflux massif d'immigrés, après l'arrivée à Lampedusa de plusieurs milliers de Tunisiens suite à la chute de Ben Ali.

    3

    … et contre l'islamisme

    Autre peur : l'islamisme. Les puissances étrangères se sont aussi accommodées d'une dictature ferme envers ses partisans, très présents dans le Sahel et à l'Ouest de la Libye. Elles ménagent ainsi un régime qui a maté la contestation islamiste.

    4

    Instabilité tribale et absence d'opposition

    Dans son discours-fleuve prononcé mardi, Kadhafi a brandi la menace tribale :

    « Aucune tribu ne peut en dominer une autre et nous plongerons dans la guerre civile. »

    L'organisation particulière de la Libye, structurée autour de grandes tribus alliées à Kadhafi, est également prise en compte par les puissances étrangères. Certaines viennent de prendre leurs distances avec le régime. La Warfalla, allié historique de Kadhafi et pilier du régime, a ainsi condamné lundi la répression.

    Contrairement aux autres pays arabes, comme la Tunisie ou l'Algérie, le pays n'a pas de mouvements d'opposition, de diaspora active constituant un contre-pouvoir indirect. Hasni Abidi regrette :

    « La Libye est le seul pays qui n'a de compte à rendre à personne. »

    Dans ce contexte, les pays étrangers observent prudemment l'évolution des alliances tribales. Une source diplomatique française détaille :

    « Les Occidentaux maîtrisent très peu la structure et les rapports inter-tribus. Ils attendent d'en savoir un peu plus avant d'agir, car ils ne connaissent pas vraiment les forces en présence.

    Sur qui exactement s'appuyer en Libye ? Est-ce une révolution contre Kadhafi ou le fait d'une tribu qui cherche à s'imposer sur les autres ? Si oui, laquelle et quel est son projet politique ? »

    5Les expatriés pris au piège

    Kadhafi a choisi de combattre les protestataires « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Des paroles qui obligent les pays étrangers à la plus grande prudence.

    Selon notre source diplomatique, la France ne tentera rien tant que ses 750 ressortissants présents sur le sol libyen n'auront pas été évacués. L'imprévisibilité de Kadhafi, son passé terroriste et les menaces brandies lors de son discours inquiètent :

    « En cas d'agression, on ne sait pas de quoi Khadafi est capable, ni quelles sont exactement ses capacités militaires ou ses alliances dans la région. Dans la mesure où il est prêt à sacrifier son propre peuple, on ne sait pas jusqu'où il peut aller et ce n'est pas pour rassurer les Occidentaux. »

    Les pays limitrophes, cantonnés dans un rôle inférieur par Kadhafi, s'inquiètent aussi du sort de leurs ressortissants en cas d'intervention étrangère. D'après les sources officielles de chaque pays, il y aurait entre 50 000 et 80 000 Tunisiens et environ 1,5 million d'Egyptiens en Libye.

    Et les Tunisiens ont été formellement accusés par le régime de fournir de la drogue aux contestataires. La Tunisie essaye donc de faire comprendre à la France qu'elle ne souhaite pas d'intervention qui risquerait de mettre en danger ses citoyens.

    Avec l'exemple libyen, un constat s'impose. La diplomatie des droits de l'homme, qui a eu le vent en poupe après la chute du mur de Berlin, est aujourd'hui délaissée. Les interventions humanitaires et le rétablissement des droits de l'homme en cas d'agression sont aujourd'hui des actions qui ne mobilisent plus la communauté internationale. Bertrand Badie conclut :

    « Ce type de diplomatie n'est utilisé que quand ça nous arrange et il a en plus montré ses faiblesses. Aujourd'hui, plus personne ne croit sincèrement en elle. »

    Comment se débarrasser de Kadhafi, par Baudry.

  • Selon le Washington Post, l'opposition syrienne a été secrètement financée par les Etats-Unis

     

    Nouvelle manifestation contre le pouvoir syrien à Banias, le 17 avril 2011.
    Nouvelle manifestation contre le pouvoir syrien à Banias, le 17 avril 2011.
    REUTERS/Stringer
    Par RFI

    La contestation du pouvoir en place est toujours très forte en Syrie. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont fait plusieurs morts dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 avril 2011 dans la ville de Homs. Et alors que de nouvelles manifestations sont attendues ce lundi, le quotidien américain Washington Post révèle que des groupes de l'opposition syrienne ont été secrètement financés par les Etats-Unis.

    Barada TV est une chaîne de télévision, qui porte le nom d'une rivière qui traverse le cœur de la ville de Damas mais, qui est basée à Londres. Cette chaîne a commencé à émettre en Syrie en avril 2009. Ses programmes se sont étoffés ces dernières semaines pour couvrir la vague de contestation sans précédent qui secoue la Syrie.

    Barada TV ne cache pas ses liens avec le Mouvement pour la justice et le développement, un réseau d'opposants syriens exilés à Londres. Mais dans son édition de ce lundi, le Washington Post révèle que ce mouvement a reçu ces cinq dernières années pas moins de six millions de dollars du département d'Etat américain.

    Se basant sur des télégrammes diplomatiques diffusés par WikiLeaks, le quotidien américain précise que des figures de l'opposition syrienne ont commencé à être financées sous la présidence de George W.Bush, en 2005, à partir du moment où son administration a rompu ses relations politiques avec Damas.

    Toujours selon le Washington Post, ces financements se sont poursuivis sous l'ère Obama, même si la nouvelle administration américaine a favorisé un rapprochement politique avec Damas. Damas où la Maison Blanche a réinstallé un ambassadeur en janvier, pour la première fois depuis six ans.

  • la manipulation des populations!!!!

     

    Extension du domaine de la manipulation
    Que se passe-t-il en Syrie ?
    par Domenico Losurdo*

    Alors que des centaines de Syriens, civils et militaires, viennent de tomber sous les coups de snipers financés par les saidiris et encadrés par la CIA, les médias occidentaux accusent le gouvernement de Bachar el-Assad de tirer sur sa population et sur ses propres forces de l’ordre. Cette campagne de désinformation vise à justifier une possible intervention militaire occidentale. Le philosophe Domenico Losurdo rappelle que la méthode n’est pas nouvelle. Simplement, les nouveaux moyens de communication l’ont rendue plus sophistiquée. Désormais, le mensonge n’est pas seulement véhiculé par la presse écrite et audiovisuelle, il passe aussi par Facebook et YouTube.


     


    27 avril 2011

    Depuis
    Urbin (Italie)

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    Obsèques de 15 policiers à l’hôpital militaire Tishreen de Damas, le 27 avril 2011. En un mois, plusieurs centaines de Syriens, civils et militaires, ont été assassinés par des groupes de francs-tireurs financés par le clan saoudien des Saidiris et encadrés par la CIA.

    Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes ? Les autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs, essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en premier lieu par la Maison-Blanche : ceux qui tirent sont toujours et seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la vérité ? L’agence syrienne Sana rapporte la découverte de « bouteilles de plastique pleines de sang » utilisé pour produire « des vidéos amateurs contrefaites » de morts et blessés chez les manifestants. Comment lire cette information, que je reprends de l’article de L. Trombetta dans La Stampa du 24 avril ? Peut-être les pages qui suivent, tirées d’un essai qui sera bientôt publié, contribueront-elles à jeter quelque lumière là-dessus. Si quelqu’un se trouvait étonné voire incrédule à la lecture du contenu de mon texte, qu’il n’oublie pas que les sources que j’y utilise sont presque exclusivement « bourgeoises » (occidentales et pro-occidentales). (Voir aussi addenda en fin de texte, NdT).

    « Amour et vérité »

    Ces derniers temps, par les interventions surtout de la secrétaire d’État Hillary Clinton, l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook, Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion, indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre invulnérables aux censures et attaques des « tyrans  ». En réalité, pour les nouveaux media comme pour les plus traditionnels, la même règle est de mise : ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi.

    Pendant la Guerre froide, plus encore qu’un instrument de propagande, les transmissions radio ont constitué une arme pour les deux parties engagées dans le conflit : la construction d’un efficient « Psychological Warfare Workshop » est un des premiers devoirs assignés à la CIA . Le recours à la manipulation joue un rôle essentiel aussi à la fin de la Guerre froide ; entre-temps, à côté de la radio, est intervenue la télévision. Le 17 novembre 1989, la « révolution de velours » triomphe à Prague, avec un mot d’ordre qui se voulait gandhien : « Amour et Vérité ». En réalité un rôle décisif est joué par la diffusion de la fausse nouvelle selon laquelle un étudiant avait été « brutalement tué » par la police. C’est ce que révèle, satisfait, à vingt ans de distance, « un journaliste et leader de la dissidence, Jan Urban » protagoniste de la manipulation : son « mensonge » avait eu le mérite de susciter l’indignation de masse et l’effondrement d’un régime déjà périclitant.

    À la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir en Roumaine. Comment le renverser ? Les mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine les informations et les images du « génocide » perpétré à Timisoara par la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité ? Laissons la parole à un prestigieux philosophe (Giorgio Agamben), qui ne fait pas toujours preuve de vigilance critique à l’égard de l’idéologie dominante mais qui a synthétisé ici de façon magistrale l’affaire dont nous traitons :

    « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime. Ce que le monde entier avait sous les yeux en direct comme vérité sur les écrans de télévision, était l’absolue non-vérité ; et bien que la falsification fût parfois évidente, elle était de toutes façons authentifiée comme vraie par le système mondial des media, pour qu’il fût clair que le vrai n’était désormais qu’un moment du mouvement nécessaire du faux » .

    Dix ans après, la technique décrite ci-dessus est de nouveau mise en acte, avec un succès renouvelé. Une campagne martèle l’horreur dont s’est rendu responsable le pays (la Yougoslavie) dont le démembrement a déjà été programmé et contre lequel on est déjà en train de préparer la guerre humanitaire :

    « Le massacre de Racak est atroce, avec des mutilations et des têtes coupées. C’est une scène idéale pour susciter l’indignation de l’opinion publique internationale. Quelque chose semble étrange dans la tuerie. Les Serbes tuent d’habitude sans procéder à des mutilations […] Comme la guerre de Bosnie le montre, les dénonciations d’atrocités sur les corps, signes de tortures, décapitations, sont une arme de propagande diffuse […] Peut-être n’est-ce pas les Serbes mais les guérilleros albanais qui ont mutilé les corps » .

    Si ce n’est qu’à ce moment-là, les guérilleros de l’UCK ne pouvaient pas être suspectés d’une telle infamie : c’étaient des freedom fighters, des combattants de la liberté. Aujourd’hui, au Conseil d’Europe, le leader de l’UCK et père de la patrie au Kosovo, Hashim Thaci, « est accusé de diriger un clan politico-criminel né à la veille de la guerre » et impliqué dans le trafic non seulement d’héroïne mais aussi d’organes humains. Voici ce qui arrivait sous sa direction au cours de la guerre : « Une ferme à Rripe, en Albanie centrale, transformée par les hommes de l’UCK en salle d’opération, avec comme patients des prisonniers de guerre serbes : un coup dans la nuque, avant d’explanter leurs reins, avec la complicité de médecins étrangers » (on présume occidentaux) . Et vient ainsi au jour la réalité de la « guerre humanitaire » de 1999 contre la Yougoslavie ; mais pendant ce temps son démembrement a été porté à terme et au Kosovo s’installe et veille une énorme base militaire étasunienne.

    Faisons un autre saut en arrière de plusieurs années. Une revue française de géopolitique (Hérodote) a mis en relief le rôle essentiel joué, au cours de la « révolution des roses  » qui a lieu en Géorgie à la fin de 2003, par les réseaux télévisés qui sont aux mains de l’opposition géorgienne et par les réseaux occidentaux : ils transmettent sans discontinuer l’image (qui s’est révélée ensuite fausse) de la villa qui serait la preuve de la corruption d’Edouard Chevardnadze, le dirigeant qu’il s’agit de renverser. Après la proclamation des résultats électoraux qui signent la victoire de Chevardnadze et qui sont déclarés frauduleux par l’opposition, celle-ci décide d’organiser une marche sur Tbilissi, qui devrait sceller « l’arrivée symbolique, et pacifique même, dans la capitale, de tout un pays en colère ». Bien que convoquées de tous les coins du pays à grands renforts de moyens propagandistes et financiers, ce jour-là affluent pour la marche entre 5 000 et 10 000 personnes : « ce n’est rien pour la Géorgie » ! Et pourtant grâce à une mise en scène sophistiquée et de grande professionnalité, la chaîne de télé la plus diffusée du pays arrive à communiquer un message totalement différent : « L’image est là, puissante, celle d’un peuple entier qui suit son futur président ». Désormais les autorités politiques sont délégitimées, le pays est désorienté et abasourdi et l’opposition plus arrogante et agressive que jamais, d’autant plus que les médias internationaux et les chancelleries occidentales l’encouragent et la protègent . Le coup d’État est mûr, il va porter au pouvoir Mikhaïl Saakashvili, qui a fait ses études aux USA, parle un anglais parfait et est en mesure de comprendre rapidement les ordres de ses supérieurs.

    Internet comme instrument de liberté

    Venons-en maintenant aux nouveaux media, particulièrement chers à Madame Clinton et à l’administration Obama. Pendant l’été 2009 on pouvait lire dans un quotidien italien réputé :

    « Depuis quelques jours, sur Twitter, circule une image de provenance incertaine […] Devant nous, un photogramme d’une valeur profondément symbolique : une page de notre présent.
    Une femme avec le voile noir, qui porte un t-shirt vert sur des jeans : extrême Orient et extrême Occident ensemble. Elle est seule, à pieds. Elle a le bras droit levé et le poing fermé. Face à elle, imposant, la gueule d’un SUV, du toit duquel émerge, hiératique, Mahmoud Ahmadinejad. Derrière, les garde du corps.
    Le jeu des gestes touche : de provocation désespérée, celui de la femme ; mystique, celui du président iranien
     ».

    Il s’agit d’ « un photomontage  », qui certes semble « vraisemblable  », pour arriver plus efficacement à « conditionner des idées, des croyances » . D’autre part, les manipulations abondent. À la fin du mois de juin 2009, les nouveaux media en Iran et tous les moyens d’information occidentaux diffusent l’image d’une belle fille touchée par une balle : « Elle commence à saigner, elle perd conscience. Dans les secondes qui suivent ou peu après, elle est morte. Personne ne peut dire si elle a été prise dans le feu croisé ou si elle a été touchée de façon ciblée ». Mais la recherche de la vérité est la dernière chose à laquelle on pense : ce serait de toutes façons une perte de temps et ça pourrait même se révéler contre-productif. L’essentiel est ailleurs : « à présent la révolution a un nom : Neda ». On peut alors diffuser le message désiré : « Neda innocente contre Ahmadinejad », ou bien : « une jeunesse courageuse contre un régime vil  ». Et le message s’avère irrésistible : « Il est impossible de regarder sur Internet de façon froide et objective la vidéo de Neda Soltani, la brève séquence où le père de la jeune femme et un médecin essaient de sauver la vie de le jeune iranienne de vingt-six ans » . Comme pour le photomontage, dans le cas aussi de l’image de Neda, nous sommes en présence d’une manipulation sophistiquée, attentivement étudiée et calibrée dans tous ses détails (graphiques, politiques et psychologiques) dans le but de discréditer et de rendre la plus odieuse possible la direction iranienne. (Voir addenda en fin de texte, NdT).

    Et nous arrivons ainsi au « cas libyen ». Une revue italienne de géopolitique a parlé à ce propos d’ « utilisation stratégique du faux », comme le confirme en premier lieu la « déconcertante affaire des fausses fosses communes » (et d’autres détails sur lesquels j’ai attiré l’attention). La technique est celle dont on se félicite et qu’on utilise depuis des décennies, mais qui à présent, avec l’avènement des nouveaux media, acquiert une efficience terrible : « La lutte est d’abord représentée comme un duel entre le puissant et le faible sans défense, et rapidement transfigurée ensuite en une opposition frontale entre le Bien et le Mal absolus  ». Dans ces circonstances, loin d’être un instrument de liberté, les nouveaux media produisent le résultat opposé. Nous sommes en présence d’une technique de manipulation, qui « restreint fortement la liberté de choix des spectateurs » ; « les espaces pour une analyse rationnelle sont comprimés au maximum, en particulier en exploitant l’effet émotif de la succession rapide des images » .

    Et ainsi, on retrouve pour les nouveaux media la règle déjà constatée pour la radio et la télévision : les instruments, ou potentiels instruments, de liberté et d’émancipation (intellectuelle et politique) peuvent se renverser et souvent se renversent aujourd’hui en leur contraire. Il n’est pas difficile de prévoir que la représentation manichéenne du conflit en Libye ne résistera pas longtemps ; mais Obama et ses alliés espèrent dans l’intervalle atteindre leurs objectifs, qui ne sont pas vraiment humanitaires, même si la novlangue s’obstine à les définir comme tels.

    Spontanéité d’Internet

    Mais revenons au photomontage qui montre une dissidente iranienne défier le président de son pays. L’auteur de l’article que je cite ne s’interroge pas sur les artisans d’une manifestation si sophistiquée. Je vais essayer de remédier à cette lacune. A la fin des années 90 déjà, on pouvait lire dans l’International Herald Tribune : «  Les nouvelles technologies ont changé la politique internationale » ; ceux qui étaient en mesure de les contrôler voyaient augmenter démesurément leur pouvoir et leur capacité de déstabilisation des pays plus faibles et technologiquement moins avancés .

    Nous sommes là en présence d’un nouveau chapitre de guerre psychologique. Dans ce domaine aussi les USA sont décisivement à l’avant-garde, ayant à leur actif des décennies de recherche et d’expérimentations. Il y a quelques années Rebecca Lemov, anthropologue de l’université de l’État de Washington, a publié un livre qui « illustre les tentatives inhumaines de la CIA et de certains parmi les plus grands psychiatres de "détruire et reconstruire" la psyché des patients dans les années 50  » . Nous pouvons alors comprendre un épisode qui s’est déroulé dans cette même période. Le 16 août 1951, des phénomènes étranges et inquiétants vinrent troubler Pont-Saint-Esprit, « un village tranquille et pittoresque » situé « dans le Sud-est de la France ». Oui, « le pays fut secoué par un mystérieux vent de folie collective. Cinq personnes au moins moururent, des dizaines finirent à l’asile, des centaines donnèrent des signes de délire et d’hallucinations […] Beaucoup finirent à l’hôpital avec la camisole de force ». Le mystère, qui a longtemps entouré ce coup de «  folie collective », est maintenant dissipé : il s’agît d’une « expérimentation menée par la CIA, avec la Special Operation Division (SOD), l’unité secrète de l’Armée USA de Fort Detrick, au Maryland » ; les agents de la CIA «  contaminèrent au LSD les baguettes vendues dans les boulangeries du pays », causant les résultats que nous avons vus ci-dessus . Nous sommes aux débuts de la Guerre froide : bien sûr les États-Unis étaient des alliés de la France, mais c’est justement pour ça que celle-ci se prêtait facilement aux expérimentations de guerre psychologique qui avaient certes comme objectif le « camp socialiste » (et la révolution anticoloniale) mais pouvaient difficilement être effectuées dans les pays situés au-delà du rideau de fer.

    Posons-nous alors une question : l’excitation et l’attisement des masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique ? Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret, pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart s’exclame : « Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de chaussures ? » . À son tour, avec une revue proche du département d’État, un chercheur attire l’attention sur « comment il est difficile de militariser  » (to weaponize) les nouveaux media pour des objectifs à court terme et liés à un pays déterminé ; il vaut mieux poursuivre des objectifs de plus ample envergure . Les accents peuvent varier, mais la signification militaire des nouvelles technologies est dans tous les cas explicitement soulignée et revendiquée.

    Mais Internet n’est-il pas l’expression même de la spontanéité individuelle ? Seuls les plus démunis (et les moins scrupuleux) argumentent ainsi. En réalité —reconnaît Douglas Paal, ex-collaborateur de Reagan et de Bush senior— Internet est actuellement « géré par une ONG qui est de fait une émanation du Département du Commerce des USA » . S’agit-il seulement de commerce ? Un quotidien de Pékin rapporte un fait largement oublié : quand en 1992 la Chine demanda pour la première fois à être reliée à Internet, sa requête fut rejetée en raison du danger que le grand pays asiatique ne put ainsi « se procurer des informations sur l’Occident ». Maintenant, au contraire, Hillary Clinton revendique l’ « absolue liberté » d’Internet comme valeur universelle à laquelle on ne peut renoncer ; et cependant —commente le quotidien chinois— « l’égoïsme des États-Unis n’a pas changé » .

    Peut-être ne s’agit-il pas seulement de commerce. À ce sujet, l’hebdomadaire allemand Die Zeit demande des éclaircissements à James Bamford, un des plus grands experts en matière de services secrets états-uniens : « Les Chinois craignent aussi que des firmes américaines (étasuniennes, NdT) comme Google soient en dernière analyse des outils des services secrets américains (étasuniens, NdT) sur le territoire chinois. Est-ce une attitude paranoïde ? » « Pas du tout » répond-il immédiatement. Au contraire même —ajoute l’expert— des « organisations et institutions étrangères [aussi] sont infiltrées » par les services secrets étasuniens, lesquels sont de toutes façons en mesure d’intercepter les communications téléphoniques dans tous les coins de la planète et doivent être considérées comme « les plus grands hackers du monde » . Désormais —affirment encore dans Die Zeit deux journalistes allemands— cela ne fait aucun doute :

    « Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique des USA. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui il suffit souvent d’un peu de technique de la communication, opérée à partir de l’Occident […] Le service secret technologique des USA, la National Security Agency, est en train de monter une organisation complètement nouvelle pour les guerres sur Internet » .

    Il convient donc de relire à la lumière de tout ceci quelques événements récents d’explication non aisée. En juillet 2009 des incidents sanglants sont survenus à Urumqi et dans le Xinjiang, la région de Chine habitée surtout par des Ouigours. Sont-ce la discrimination et l’oppression contre des minorités ethniques et religieuses qui les expliquent ? Une approche de ce type ne semble pas très plausible, à en juger du moins par ce que réfère de Pékin le correspondant de La Stampa :

    « De nombreux Hans d’Urumqi se plaignent des privilèges dont jouissent les Ouigours. Ceux-ci, de fait, en tant que minorité nationale musulmane, ont à niveau égal des conditions de travail et de vie bien meilleures que leurs collègues Hans. Un Ouigour, au bureau, a l’autorisation de suspendre son travail plusieurs fois pas jour pour accomplir les cinq prières musulmanes traditionnelles de la journée […] En outre ils peuvent ne pas travailler le vendredi, jour férié musulman. En théorie ils devraient récupérer le dimanche. Mais le dimanche les bureaux sont en fait déserts […] Un autre point douloureux pour les Hans, soumis à la dure politique d’unification familiale qui impose encore l’enfant unique, est le fait que les Ouigours peuvent avoir deux ou trois enfants. En tant que musulmans, ensuite, ils ont des remboursements en plus dans leur salaire étant donné que, ne pouvant pas manger de porc, ils doivent se rabattre sur la viande d’agneau qui est plus chère » .

    Elles apparaissent alors pour le moins unilatérales ces accusations portées par l’Occident contre le gouvernement de Pékin de vouloir effacer l’identité nationale et religieuse des Ouigours. Alors ?

    Réfléchissons sur la dynamique des incidents. Dans une ville côtière de Chine où, malgré les différentes traditions culturelles et religieuses préexistantes, des Hans et des Ouigours travaillent côte à côte, se répand tout d’un coup la rumeur selon laquelle une jeune fille han a été violée par des ouvriers ouigours ; il en résulte des incidents au cours desquels deux Ouigours perdent la vie. La rumeur qui a provoqué cette tragédie est fausse mais voici que se répand alors une deuxième rumeur plus forte encore et encore plus funeste : Internet diffuse dans son réseau la nouvelle selon laquelle dans la ville côtière de Chine des centaines de Ouigours auraient perdu la vie, massacrés par les Hans dans l’indifférence et même sous le regard complaisant de la police. Résultat : des tumultes ethniques dans le Xinjiang, qui provoquent la mort de presque 200 personnes, cette fois presque toutes hans.

    Eh bien sommes-nous là en présence d’une intrication malheureuse et fortuite de circonstances ou bien la diffusion des rumeurs fausses et tendancieuses visait-elle le résultat qui s’est effectivement produit ensuite ? Nous sommes dans un situation où il s’avère désormais impossible de distinguer la vérité de la manipulation. Une société étasunienne a réalisé des « programmes qui permettraient à un sujet engagé dans une campagne de désinformation de prendre simultanément jusqu’à 70 identités (profils de réseaux sociaux, account in forum etc.) en les gérant parallèlement : le tout sans qu’on puisse découvrir qui tire les ficelles de cette marionnette virtuelle ». Qui a recours à ces programmes ? Il n’est pas difficile de le deviner. Le quotidien cité ici, non suspect d’antiaméricanisme (anti-étasunien, NdT) précise que la société en question « fournit des services à diverses agences gouvernementales étasuniennes, comme la CIA et le ministère de la Défense » . La manipulation de masse célèbre son triomphe tandis que le langage de l’Empire et la novlangue se font, dans la bouche d’Obama, plus doux et suaves que jamais.

    Revient alors en mémoire l’ « expérimentation conduite par la CIA » pendant l’été 1951, qui produisit « un mystérieux vent de folie collective » dans « le village pittoresque et tranquille » de Pont-Saint-Esprit. Et de nouveau nous voici obligés de nous poser la question initiale : la « folie collective » peut-elle être produite seulement par voie pharmacologique ou bien aujourd’hui peut-elle être le résultat du recours, aussi, aux « nouvelles technologies » de la communication de masse ?

    On comprend alors les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama destinés aux nouveaux media. Nous avons vu que la réalité des « guerres sur Internet » est désormais reconnue même par de réputés organes de presse occidentaux ; sauf que dans le langage de l’Empire et dans la novlangue la promotion des « guerres sur Internet » devient la promotion de la liberté, de la démocratie et de la paix.

    Les cibles de ces opérations ne restent pas sans rien faire : comme dans toute guerre les faibles cherchent à combler leur désavantage en apprenant des plus forts. Et voici que ces derniers crient au scandale : « Au Liban ceux qui maîtrisent le plus les news media et les réseaux sociaux ne sont pas les forces politiques pro-occidentales qui soutiennent le gouvernement de Saad Hariri, mais les "Hezbollah" ». Cette observation laisse poindre un soupir : ah, comme ce serait beau si, ainsi qu’il en a été pour la bombe atomique et pour les armes (proprement dites) les plus sophistiquées, même pour les « nouvelles technologies » et les nouvelles armes d’information et de désinformation de masse, ceux qui détiennent le monopole étaient les pays qui infligent un interminable martyre au peuple palestinien et qui voudraient continuer à exercer au Moyen-Orient une dictature terroriste ! Le fait est —se lamente Moises Naïm, directeur de Foreign Policy— que les USA, Israël et l’Occident n’ont plus affaire aux « cyberidiots d’autrefois ». Ceux-ci « contre-attaquent avec les mêmes armes, font de la contre information, empoisonnent les puits » : une véritable tragédie du point de vue des présumés champions du « pluralisme » . Dans le langage de l’Empire et dans la novlangue, la timide tentative de créer un espace alternatif à celui qui est géré ou hégémonéisé par la superpuissance solitaire devient un « empoisonnement des puits ».

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    De nombreux snipers ont été arrêtés par les forces de l’ordre au cours des dernières semaines et leurs cellules démantelées. Chaque soir, la télévision syrienne publie de nouveaux interviews des terroristes qui relatent comment ils ont été recrutés, formés et armés (capture d’écran du Journal télévisé du 26 avril 2011).

    Addenda du Réseau Voltaire

    Sur Facebook en Syrie

    Dès le début des manifs à Deraa, une page Facebook a été ouverte sous le titre "Révolution syrienne 2011" : slogan publicitaire inimaginable pour de vrais révolutionnaires : si on n’y arrive pas en 2011, on laisse tomber ?. Dans la journée, cette page comptait 80 000 amis, presque tous des comptes Facebook créés le même jour. Ceci est impossible sauf si les "amis" sont des comptes virtuels créés par des logiciels.

    À propos de l’affaire Neda en Iran

    Si l’on reprend la vidéo de la mort de la jeune Neda en la passant au ralenti, on constate qu’en tombant la jeune fille a le réflexe d’amortir sa chute avec son bras. Or, toute personne touchée par balle —a fortiori dans la poitrine— perd ses réflexes. Le corps devrait tomber comme une masse. Ce n’est pas le cas. Il est impossible que la jeune fille ait été touchée par balle à ce moment-là. Quelques secondes plus tard, la vidéo montre le visage de la jeune fille. Il est propre. Elle passe sa main sur son visage et il est alors recouvert de sang. L’agrandissement de la main montre qu’elle dissimule un objet dans sa paume et qu’elle étend elle-même le sang sur son visage. La jeune fille est alors emportée par ses amis à l’hôpital. Elle meurt durant le transport. Arrivée à l’hôpital, on constate que le décès est dû à une balle en pleine poitrine. Celle-ci ne peut avoir été tirée que par ses "amis" durant son transport.

    Références bibliographiques

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    • Bob Schmitt 1997, The Interrnet and International Politics, in International Herald Tribune, 2 avril, p. 7.
    • Francesco Sisci 2009, Perché uno han non sposerà mai una uigura, in La Stampa, 8 juillet, p. 17.
    • Evan Thomas 1995, The Very Best Men. Four Who Dared. The Early Years of the CIA, Simon & Schuster, New York
    • Vincenzo Trione 2009, Quella verosimile manipolazione contro l’arroganza di Ahmadinejad, in Corriere della Sera, 2 juillet, p. 12.

  • Constitution des États-Unis

    Constitution des États-Unis

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    États-Unis
    Great Seal des États-Unis

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    Constitution des États-Unis

    Préambule
    Articles de la Constitution
    IIIIIIIVVVIVII
    Amendements
    Déclaration des droits
    IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX
    Amendements additionnels
    XI ∙ XII ∙ XIII ∙ XIV ∙ XV
    XVI ∙ XVII ∙ XVIII ∙ XIX ∙ XX
    XXI ∙ XXII ∙ XXIII ∙ XXIV ∙ XXV
    XXVI ∙ XXVII
    Amendements proposés
    Amendement Blaine
    Amendement Bricker
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    Textes complets de la Constitution
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    We, the People...

    La Constitution des États-Unis est, dans ses propres termes, la « loi suprême du pays ».

    Elle fut acceptée le 17 septembre 1787 par une convention réunie à Philadelphie, et après ratification, s'applique depuis le 4 mars 1789. Modifiée par vingt-sept amendements, elle est l'une des plus anciennes constitutions écrites encore appliquées (la plus ancienne étant probablement celle de la République de Saint-Marin, qui date de 1600).

    Cette constitution établit un gouvernement aux prérogatives limitées, tenu de respecter les droits fondamentaux des citoyens, et fondée sur la séparation des pouvoirs, qui doivent se contrôler et s'équilibrer l'un l'autre (checks and balances).

    Ratifiée à l'origine par treize États fédérés, devenus aujourd'hui cinquante, elle crée un État fédéral. Bien que la Constitution et les lois des États-Unis s'imposent aux divers États fédérés, de très larges prérogatives leur sont réservées. Le gouvernement est, dès l'origine, de type républicain et fondé sur la souveraineté du peuple. Son caractère démocratique au sens actuel du terme, avec le suffrage universel, apparaît plus progressivement, parfois au travers d'amendements, plus souvent par le changement des lois ou des revirements de jurisprudence.

    Sommaire

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  • Des salaires qui aggravent la misère


    LES DERNIÈRES AUGMENTATIONS FERONT CHUTER LE POUVOIR D’ACHAT

    27 Avril 2011 - Page : 3
     Le gouvernement n’arrive pas à résoudre l’équation

    Avec un Snmg à 150 euros, les Algériens sont loin derrière les Marocains et les Koweïtiens ou encore d’autres travailleurs des pays arabes.

    Les annonces officielles d’augmentations des salaires dans certains secteurs d’activité ont provoqué l’effet boule de neige chez les travailleurs non touchés par la mesure ou jugeant leurs nouveaux gains dérisoires.
    Un nouveau rebondissement sur le dossier des salaires vient d’être provoqué par le ministre de l’Education nationale. Boubekeur Benbouzid l’a annoncé à destination des fonctionnaires de son secteur.
    Il promet une remise à niveau de leurs salaires pour combler l’écart existant avec ceux des autres employés bénéficiant des récentes augmentations. C’est le cas pour celles intervenues respectivement dans les secteurs de la santé, la Douane et la police, pour ne citer que ces derniers. Même les personnels de l’éducation ont été parmi ceux ayant vu leurs salaires augmenter mais cela leur paraît toujours insignifiant.
    Le ministre s’est dit convaincu de la justesse de cette revendication et a décidé d’installer des commissions pour pallier ces disparités. En plus du dossier des salaires, quatre commissions sont déjà mises en place pour traiter du statut particulier, du régime indemnitaire, du logement et de la gestion des oeuvres sociales.
    Ces commissions ont 10 jours pour boucler leur travail qui sera remis au ministre, lequel le soumettra au gouvernement. Les hausses des traitements des travailleurs sont une façon pour le pouvoir d’éviter le tsunami de la révolte populaire qui a déjà frappé la Tunisie, l’Egypte et d’autres pays de la région. L’espoir de disposer d’un pouvoir d’achat élevé est parmi les raisons qui poussent les citoyens dans la rue.
    Le gouvernement lâche du lest face aux multiples appétits du peuple. Les Algériens, comme leurs voisins tunisiens, ne veulent plus de fausses promesses, car ils exigent des mesures concrètes.
    Il n’y a qu’à voir les démonstrations faites par les syndicats des différents secteurs pour le constater. Les entreprises privées et publiques ont l’habitude d’augmenter les salaires d’une façon très timide. Pour 2011, il y a une croissance des budgets consacrés aux augmentations des salaires par les différents ministères.
    Le vécu des Algériens renvoie à une réalité amère. Celle d’une sérieuse dégradation du pouvoir d’achat laminé par les hausses des prix. Les premiers mois de l’année en cours se sont singularisés par une envolée générale des prix des produits de large consommation qui a provoqué un violent vent de révolte sociale.
    En l’absence d’une feuille de route claire des réformes économiques et sociales, l’Algérie ne pourra pas éviter une grave crise sociale comme ce qui se passe dans plusieurs pays arabes.
    Les économistes algériens n’ont eu cesse de le répéter. Même les experts allemands intéressés par l’étude de l’économie le savent. L’un d’entre eux n’a pas exclu la poursuite des révoltes dans de nombreux autres pays arabes: Tunisie, Egypte, Libye, Maroc, Yémen...Dans le cas de l’Algérie, Hartmut Elsenhans préconise l’encouragement des exportations hors hydrocarbures pour régler le problème du chômage élevé chez les jeunes et disposer, de la sorte, de revenus.
    Paradoxalement, il propose des salaires plus bas. Plusieurs économistes pensent que l’Algérie doit être capable de fournir des produits agricoles et manufacturés à des prix accessibles par rapport aux salaires. Malgré des subventions sociales de 15 milliards de dollars en 2011, les citoyens sont loin de nager dans le bonheur.
    L’indice mondial du bonheur place le pays à la 46e place sur 60 autres nations représentant 85% de la population mondiale et 90% du PIB. C’est l’utilisation des revenus des ressources pétrolières et gazières qui se pose ainsi que la répartition de la rente qui génère d’importants moyens financiers. Les réserves de change s’élèvent à 150 milliards de dollars. Il est clair qu’avec un aussi faible salaire, le smicard ne peut que survivre, vu le coût de la vie. L’intersyndicale, les syndicats de tout bord (Snapest, CLA Satef, Snte) pour l’éducation, le Snapap pour l’administration, ont appelé à des manifestations. Insatisfaits de leurs salaires, indemnités et future retraite, ils se sont succédé sur l’esplanade de la protesta.
    Les sections syndicales des différentes entreprises à l’échelle nationale, ont menacé d’investir la rue. Les dernières revalorisations salariales décidées depuis, s’avèrent insignifiantes devant la hausse des prix de tous les produits sur le marché. Le 5 janvier, c’est le trust de l’huile et du sucre qui a mis le feu aux poudres.
    La décision de subventionner les produits de large consommation et d’augmenter les salaires sont loin de constituer une réponse satisfaisante aux travailleurs. Avec un Snmg à 150 euros, les Algériens sont loin derrière les Marocains et les Koweitiens ou encore d’autres travailleurs des pays arabes.

    Idir TAZEROUT

  • no moment

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  • « La loi algérienne ne protège pas les témoins »



     

    « La listes des textes dédiés à la lutte contre la corruption est longue et l’Algérie est l’un des pays qui disposent de la réglementation la plus complète en matière de lutte contre le phénomène de la corruption » a déclaré mardi 26 avril Messaoud Chihoub, vice‑président de l’APN, lors d’une journée d’information sur le Réseau parlementaire africain de lutte contre la corruption en Algérie (APNAC), organisée au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN).

    Farida Ilimi, présidente de l’APNAC, est revenue sur les objectifs et les principales lois nationales et internationales relatives à la prévention et la lutte contre la corruption. Elle a indiqué que le réseau Algérie de l’APNAC existe depuis septembre 2010. « Notre rôle et de suivre l’application des lois nationales et internationales en matière de lutte et de prévention contre la corruption, cela surtout à travers la sensibilisation » a‑t‑elle précisé.
     
    L’Algérie a ratifié la convention des Nations Unies sur la lutte contre la corruption en 2003. D’autres lois et règlements au niveau national ont suivi cette ratification, notamment l’amendement du code pénal pour aggraver les peines contre le délit de corruption, renforcer les prérogatives des magistrats et des officiers de police judiciaire. Mais des insuffisances demeurent. 
     
    « L’Algérie s’est dotée de l’essentiel des textes mais il reste des insuffisances notamment en matière de protection des témoins et l’absence d’un code de conduite qui sont prévus par les conventions internationales de lutte contre la corruption », a révélé Ali Brahimi, député RCD et membre de la commission Finances à l’APN. Selon lui, la corruption n’a jamais été un problème de textes en Algérie. « La corruption n’est pas l’apanage d’un seule secteur, qu’il soit sécuritaire ou judiciaire, mais c’est un contexte institutionnel, démocratique et opérationnel », a‑t‑il analysé. Pour lui, la justice algérienne est « neutralisée » et loin d’être indépendante.
     
    Il  relève également un « grave » problème d’accès à l’information financière et économique. « Les journalistes sont censés incarner le quatrième pouvoir et sont un instrument essentiel pour lutter contre la corruption, mais en Algérie, les journalistes ne peuvent pas mener leurs enquêtes car on leur ferme toutes les portes »,  a assuré Ali Brahimi. « En tant que député,  je n’ai pas pu accéder à des informations simples comme  le volume de l’évasion fiscale ou le transfert illicite de capitaux à l’étranger », s’est‑il étonné. Il a cité le rôle de l’école dans la formation civique des futurs citoyens. « On doit préparer les futurs cadres à la responsabilité dès le plus jeunes âge » a‑t‑il conseillé.
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  • la bolitique agricole?

    L'Algérie va importer de l'orge dix mois à peine après en avoir exporté



     

     

    L’Algérie a lancé ce mardi 26 avril un appel d’offres international pour acheter 50 000 tonnes d’orge, selon des traders européens cités par l’agence Reuters. L’Algérie, l’un des plus importants acheteurs de blé au monde, a importé 1,65 million de tonnes de ce produit durant le premier trimestre 2011, selon les statistiques des douanes publiées hier. Mais l’appel d’offres lancé ce mardi a de quoi surprendre. Il intervient en effet 10 mois après l’une des opérations d’exportation les plus médiatisées de l’histoire de l’Algérie. C’était le 5 juin 2010 et l’Algérie venait d’exporter pour la première fois depuis 1967 de l’orge ; 11 000 tonnes vers la Tunisie.
     
    L’évènement a été fêté comme un grand succès par le gouvernement. Le chargement du navire d’orge s’est déroulé en présence du ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa. L’exportation surmédiatisée par la presse publique, notamment la télévision et la radio, a fait l’objet de plusieurs déclarations du ministre de l’Agriculture et de hauts responsables de l’OAIC.  « Le ministère de l’Agriculture et du développement rural a donné le ”feu vert” à l’Office national interprofessionnel des céréales (OAIC) pour exporter l’orge suite à une production nationale record », annonçait alors fièrement l’APS. Avant : « Contacté par l’APS, le directeur général de l’OAIC, M. Kamel Kahal, a indiqué que son organisme entamait la démarche de prospection du marché international pour examiner les offres des opérateurs et négocier les possibilités de vente d’orge ».

    M. Kahal s’est même lancé dans des explications dignes des grands traders mondiaux : « l’orge est un produit boursier, nous sommes donc en train de consulter les marchés boursiers des céréales pour placer notre produit », expliquait‑il à l’APS. Toute cette agitation qui a mobilisé ministre et hauts responsables de l’administration pour 11 000 tonnes d’orge dont l’exportation a rapporté...1,3 million de dollars. Tout ça pour que dix mois après cette opération, l’Algérie soit de retour sur les marchés internationaux pour importer 50 000 tonnes d’orge.
     
    Pourtant, pour faire face à cette dépendance alimentaire, le gouvernement a décidé d'allouer 1000 milliards de dinars (10 milliards d’euros) pour le secteur agricole dans le cadre du plan quinquennal 2010‑2014, a annoncé récemment le ministre de l'Agriculture. Annuellement, 130 milliards de dinars seront alloués au soutien des filières stratégiques telles que les céréales, la pomme de terre, le lait. « Le reste de l’enveloppe sera consacré à la lutte contre la désertification, à la protection des bassins versants et au renforcement des capacités techniques des agriculteurs », a‑t‑il noté.
  • «Le pouvoir pense que la liberté est un problème»

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    Le débat sur l’ouverture du champ audiovisuel est plus que jamais d’actualité. Plus qu’une affaire de professionnels, il concerne tous les Algériens puisqu’il est intimement lié à une question plus globale : la démocratie avec tous ses ingrédients.

    Le club des anciens de l’Ecole nationale supérieur de journalisme a ouvert, hier, une sérieuse discussion sur le sujet à la salle de conférences du quotidien gouvernemental Echaab. Un habitué des lieux, le docteur Ahmed Adhimi, enseignant à l’Institut des sciences politiques, revient encore une fois insister sur l’idée que l’ouverture du champ de l’audiovisuel était une question qui relève de la sécurité nationale. Regrettant que les débats, qui devaient concerner exclusivement les Algériens, soient organisés, ailleurs, le conférencier met en garde contre le danger que pareille situation est capable de véhiculer. Le premier risque, selon lui, est de s’exposer à la désinformation qui mettra à la longue l’opinion publique à la merci de l’étranger.

    Ahmed Adhimi parle évidemment des chaînes satellitaires qui orientent les débats à leur guise en l’absence d’espaces de débat en Algérie. C’est normal que les jeunes ne connaissent pas Ali Yahia Abdennour, Aït Ahmed ou Ben Bella, parce qu’ils sont bannis du petit écran de l’ENTV. Mais attention,  avertit le conférencier, en l’absence totale de symboles nationaux et de repères, la jeunesse sera amenée à les chercher ailleurs. Ahmed Adhimi ne comprend pas pourquoi le pouvoir ne veut pas ouvrir le champ de l’audiovisuel ! Ce qui est sûr, dira-t-il, il n’y a aucune volonté de le faire. Il fait allusion au dernier discours du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika. Présent à ce débat, au même titre que d’autres éditeurs, entre autres Zoubir Souissi, Omar Belhouchet, directeur de la publication du quotidien El Watan, considère que la question de l’audiovisuel «n’est pas technique, mais un problème qui est beaucoup plus lié à la question des libertés publiques dans le pays».

    Selon lui, «le pouvoir considère toujours qu’il faut plus d’autorité pour régler la crise et que la liberté est un problème». «Il n’est pas prêt à se réformer et les quelques journaux indépendants se sont faits dans l’adversité», indique Omar Belhouchet convaincu que «les conditions politiques de l’ouverture n’existent pas malgré ce qui se passe dans le monde arabe». Invité au débat par le club des anciens de l’ENSJ, Boualem Aïssaoui, producteur audiovisuel, a battu en brèche les idées préconçues disant que le public algérien n’est pas suffisamment mûr, ou celles mettant en avant l’argument de la fragilité de la société algérienne. L’Algérie subit un arrosage de son et d’images, dit-il, avant d’ajouter : «Nous sommes un pays retardataire qui a peur de sa propre image.»

    Pour récuser l’idée du manque de professionnels en la matière, M. Aïssaoui souligne que «l’avènement de la presse privée n’a pas attendu des managers clés en main». Maâzouz Rezigui, un autre intervenant lors de ce débat, a tenté de répondre à la problématique de l’ouverture de l’audiovisuel, mais avec quel contenu et avec quel mécanisme de régulation ? S’inscrivant dans la perspective de cette ouverture, M. Rezigui soutient que dans le cas où il y a démantèlement du monopole sur l’audiovisuel, la régulation est indispensable. A cet effet, le conférencier est revenu sur l’expérience des années 1990 du Conseil supérieur de l’information. A l’issue de ces débats, un consensus s’est fait autour de la nécessité et l’urgence d’ouvrir le champ de l’audiovisuel. Tous les intervenants dans les débats étaient convaincus que le pouvoir en place n’a aucune intention de changer.
     

    Said Rabia
  • air couscous

    Les voyageurs se plaignent des perturbations

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    Les voyageurs, qui devaient prendre le vol 737-800 de la compagnie Air Algérie Alger-Annaba, ont «frôlé la catastrophe», d’après le témoignage de l’un des passagers.

    «L’un des voyageurs, qui a remarqué des gouttes d’eau au milieu de l’appareil, a alerté le steward. Après vérification des porte-bagages, ce dernier s’est rendu compte que l’eau venait de l’extérieur. L’appareil n’était pas étanche. C’est grâce à la pluie que la panne a été découverte», a déclaré ce voyageur. Selon ses dires, le deuxième Boeing, qui devait assurer le vol Alger-Annaba, a eu également des problèmes techniques. «Il nous ont dit que c’est un problème technique justifiant notre descente encore une fois par le changement de pneus», a raconté notre interlocuteur. Le premier vol était programmé à 6h. «C’est vers 10h20, après deux descentes de deux Boeing, qu’un ATR a été mis à notre service. Après une longue attente, nous sommes enfin montés. Un moment après, les membres de l’équipage se sont aperçus des eaux de pluie à l’intérieur de l’appareil», a-t-il ajouté.

    En outre, les voyageurs de cette compagnie, qui ont pris, hier, le vol 6058 d’Alger pour Jijel, ont connu pratiquement les mêmes déboires. L’avion a décollé à 7h20. 20 minutes après son décollage, l’appareil revient au point de départ. La panne technique est le seul argument présenté aux passagers. A 9h30, un ATR a été mis à la disposition des passagers. Après 25 minutes de vol, l’avion atterrit encore une fois à l’aéroport d’Alger. La panne technique demeure la seule réponse à laquelle les voyageurs d’Air Algérie ont eu droit. A 15h30, les 70 passagers attendent toujours. Selon les témoignages d’un voyageur qui devait se rendre à Constantine, le vol programmé avant-hier à 18h30 a accusé un retard énorme. «On nous a fait passer la nuit à l’aéroport prétextant l’orage. A 1h du matin, on nous emmène à l’hôtel. La matinée, nous avons bloqué le vol d’Oran exigeant une solution. Il y a eu même des altercations avec les flics. C’était ahurissant», a regretté un passager.

    Contacté par nos soins, le chef de la division commerciale d’Air Algérie a reconnu que la journée d’avant-hier a été fortement perturbée. «Les perturbations sont dues essentiellement aux conditions météorologiques», a-t-il précisé. En ce qui concerne le vol Alger-Annaba, ce responsable affirme que les eaux se sont infiltrées à partir des portes restées ouvertes, excluant en amont et en aval l’existence d’une quelconque fissure dans l’appareil.  «C’est le commandant qui a jugé préférable de ne pas effectuer le vol dans les conditions précitées. L’annulation du vol n’est due en aucun cas à l’intervention d’un voyageur», a-t-il démenti. Pour les deux vols d’hier à destination de Jijel, le chef de la division commerciale confirme l’existence du problème technique.         
     

    Djedjiga Rahmani
  • Tabbou : « le problème n’a jamais été le contenu d’une Constitution »



     

    Le FFS ne fera pas partie de la commission sur la révision constitutionnelle annoncée par le président Abdelaziz Bouteflika dans son discours du 15 avril. « Le FFS a choisi d’exister là où le peuple bouge, et pas dans les commissions bureaucratiques destinées à arranger les affaires internes au pouvoir », a déclaré Karim Tabbou, Premier secrétaire du FFS, invité ce mardi 25 avril de la chaîne III de la radio nationale. Selon lui, la révision de la Constitution se fera sans le peuple algérien. « Nous avons eu la preuve, plusieurs fois, que le problème n’a jamais été le contenu d’une Constitution. Les problèmes sont ailleurs et le pouvoir veut que les solutions soient bureaucratiques. Tout le monde sait que dans les régimes arabes et maghrébins, le meilleur moyen de tuer un problème est de lui créer une commission », a-t-il relevé.

    Il a rappelé que le FFS a fait partie en 1997 de la commission d’enquête parlementaire sur la fraude électorale. « A ce jour, le rapport de cette commission n’a pas été rendu public. Pire, ce rapport a disparu de l’Assemblée nationale ! Nous sommes dans un pays où les commissions naissent et meurent sans que les problèmes soient réglés », a-t-il observé. Il a indiqué que le FFS considère que les vraies commissions s’expriment à travers les contestations populaires. Il a estimé que toutes les constitutions algériennes ont été élaborées par un groupe de personnes « d’une institution particulière ». « Jamais, on a donné la chance aux Algériens d’élaborer eux même la constitution », a-t-il dit. Cela passe, selon lui, par l’élection d’une assemblée constituante pour mettre en place une base institutionnelle en vue d’élaborer une Constitution qui «sera l’émanation de la volonté populaire ». « La priorité pour le FFS est d’aller vers la démocratie, pas vers la révision de la Constitution », a-t-il noté.

    Il a estimé que l’installation d’institutions démocratiques, « qui auront rétabli la confiance des Algériens », doit être un préalable à l’élaboration, par la population, d’une Constitution. Les Algériens doivent, selon lui, avoir le droit à l’expression et les partis le droit de faire de la politique. « Aujourd’hui, qui représentent le peuple algérien ? Avons-nous donné les moyens aux Algériens de choisir eux-mêmes leurs représentants ? », s’est-il interrogé.

    Pour Karim Tabbou, il est nécessaire d’abroger le code de la famille avant de penser à la représentativité des femmes dans les partis ou les assemblées élues tel que prévu dans la future révision de la loi électorale. « Nous avons besoin d’élections démocratiques. Dans ce pays, nous avons besoin de vrais citoyens, de vrais députés, de vrais généraux, de vrais chefs d’Etat. Malheureusement, aujourd’hui, tout est faux. Tout ne vient pas d’une représentation démocratique légitime. La totalité du pouvoir s’exerce en dehors de tout contrôle et de toutes les institutions parfois cela existe même au niveau des APC. Des agents de l’administration ont plus de pouvoir et décident à la place des élus. Cela est valable à toutes les échelles de l’Etat », a expliqué le responsable du FFS.

    Selon lui, les propositions de Bouteflika sont destinées à réorganiser le pouvoir et pas à faire accéder l’Algérie au changement. « Face aux mouvements de contestation, nous avons un pouvoir qui s’entête, qui a peur du changement et qui fait tout pour ruser avec l’Histoire. Finalement le régime algérien ne veut pas se mettre en phase avec l’Histoire. Le pouvoir cherche un changement interne au pouvoir. Ce n’est pas le changement voulu par le peuple algérien. Le peuple veut accéder à la démocratie, exercer la plénitude de ses droits, le droit d’avoir des droits », a-t-il souligné. Selon lui, le pouvoir révise les lois et refuse la démocratie.

    source:tsa

  • Les juristes : «L’intervention de l’armée dans le débat politique n’est pas une solution»

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    Doit-on et surtout peut-on destituer le président Bouteflika en raison de son état de santé, comme l’a suggéré dimanche le président d’honneur de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) et membre fondateur de la Coordination nationale pour le changement démocratique (CNCD), Me Ali Yahia Abdenour ?

    Est-il possible de faire jouer l’article 88 de la Constitution pour contraindre Abdelaziz Bouteflika à quitter le pouvoir ? Pour les hommes de loi sollicités hier par El Watan, il n’est pas aisé de répondre à ces questions tant les éléments d’information crédibles sur l’état de santé réel du premier magistrat du pays font cruellement défaut.
    Le spécialiste en droit constitutionnel et en droit international Madjid Bencheikh a soutenu, en tout cas, qu’il n’est pas rationnel et encore moins sérieux pour un juriste, en l’absence d’un bulletin de santé actualisé de Abdelaziz Bouteflika, de se baser uniquement sur des images diffusées par la télévision (discours à la nation télévisé prononcé par Abdelaziz Bouteflika le 15 avril dernier) pour émettre un quelconque jugement. Des images à propos desquelles, a-t-il ajouté, on ignore quand et dans quelles conditions elles ont été prises. «L’observateur impartial ne peut se suffire de la télévision», a averti M. Bencheikh.


    Si sur le fond, donc, le professeur Bencheikh recommande la plus grande prudence, cela quand bien même M. Bouteflika apparaît très souvent diminué et fatigué, il n’a pas hésité en revanche à critiquer l’opacité qui entoure la santé du chef de l’Etat. Notre interlocuteur regrette et dénonce, à ce propos, le fait qu’aucun point de situation n’a été fait sur la santé du Président depuis sa convalescence à l’étranger. Ce qui n’est pas admissible, a-t-il argué, dans un pays qui se dit transparent. L’ancien doyen de la faculté de droit d’Alger, qui exerce actuellement en France, insistera d’ailleurs sur le droit des Algériens de connaître la réalité sur la maladie de leur président de la République.


    Tout en partageant les remarques soulevées par le professeur Bencheikh, l’avocat et militant des droits de l’homme Mokrane Aït Larbi s’interroge, quant à lui, sur la signification à donner au moment choisi par Ali Yahia Abdennour pour appeler à la destitution du président de la République : «La question de l’état de santé du chef de l’Etat se pose depuis longtemps. Pourquoi a-t-on attendu aujourd’hui pour demander l’application de l’article 88 de la Constitution alors qu’on aurait pu le faire lorsqu’il était hospitalisé.» Estimant que l’on ne peut à la fois se dire légaliste, revendiquer la démocratie et appeler en même temps à un «putsch» (allusion faite à la demande formulée par Me Ali Yahia Abdennour à l’adresse des militaires pour qu’ils prennent leurs responsabilités et qu’ils destituent le président Bouteflika), Mokrane Aït Larbi s’est montré des plus sceptiques pour ne pas dire radicalement opposé à la «démarche de sortie de crise» préconisée par  le président d’honneur de la LADDH.


    «Ce discours renvoie à une guerre de clans»


    En observateur avisé de la scène politique, Me Aït Larbi explique que le discours récurrent sur la santé du Président peut renvoyer en réalité à une guerre de clans au sommet du pouvoir qui ne peut déboucher que sur une alternance clanique. Connu pour ses positions en faveur d’un changement réel du système, l’ancien cadre dirigeant du RCD a assuré que «le problème n’est pas Bouteflika mais le régime». Mokrane Aït Larbi saisira d’ailleurs l’occasion pour plaider en faveur de la tenue d’un débat général sur la situation du pays. Et c’est au terme de ce débat «destiné avant tout à écouter le peuple et à voir ce qu’il veut car on a trop parlé en son nom», a-t-il précisé, qu’il sera possible de s’entendre sur une démarche de sortie de crise et de jeter les bases d’un véritable système démocratique.
    Sur ce point, le professeur Bencheikh et Me Aït Larbi se sont entièrement accordés sur le fait qu’il n’est pas admissible pour la classe politique d’appeler une nouvelle fois l’armée à la rescousse et de lui demander de réinvestir le champ politique comme ce fut le cas en 1992. «Appeler l’armée à intervenir et lui demander de destituer le chef de l’Etat n’est pas une solution. Et puis d’abord, elle a le pouvoir.

    Les militaires ont déjà eu à le faire et nous en connaissons tous où cela nous a mené», a rappelé M. Bencheikh non sans faire remarquer que «ce qui préoccupe actuellement, ce n’est pas la santé de Bouteflika ou la manière de le faire partir mais plutôt la santé du système». A rappeler que Me Ali Yahia Abdennour a appelé, dimanche, lors d’une conférence de presse des animateurs de la CNCD, «les militaires qui ont ramené Bouteflika» de destituer celui-ci en application de l’article 88 de la Constitution. Cet article stipule notamment que «lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel, se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement».
     

    Zine Cherfaoui
  • Le législatif, instrument de l’autoritarisme exécutif

     
    Par : Mustapha Hammouche

    L’APN a voté le nouveau code communal. L’affaire a été rondement menée, malgré l’absence des députés de certains partis, l’abstention d’autres et la sortie a été emballée par d’autres encore. Le ministre de l’Intérieur avait prévenu “l’Assemblée nationale”, théoriquement détentrice des prérogatives d’amendement. “Les amendements qui touchent à l’équilibre du pouvoir entre l’État et la collectivité ne seront pas acceptés”, a-t-il déclaré, avant même que ne débute l’examen du projet de loi. De fait, président de la commission et député FLN, il a même inventé le contre-amendement oral pour conformer le mode d’élection du maire aux dernières orientations de l’Exécutif. Les élus RND allaient s’en offusquer avant qu’il ne comprenne le sens du putsch du président de la commission contre l’avenant proposé par sa propre commission.
    Dans son intervention, en clôture du vote, Ould Kablia a ressenti l’obligation de rassurer les déçus du code communal : le texte régira les collectivités de base pour… “cinq ou dix ans” ; ensuite “on trouvera les moyens d’examiner de quelle manière doit fonctionner l’État algérien dans le cadre de la répartition des pouvoirs entre l’autorité centrale et les autorités décentralisées”.
    Voici l’astuce : proclamer provisoire ce qui peut être contestable, quitte à ce que le provisoire dure “cinq à dix ans” et le proclamer à la face d’une “représentation nationale” qui n’est pas autorisée à apporter des amendements qui touchent à l’équilibre du pouvoir entre l’État et la collectivité. Serait-ce un domaine trop sérieux pour le laisser à la portée du soi-disant pouvoir législatif ?
    Si on sait “parler le Zerhouni”, comme l’écrivait mon ami Benfodhil, on comprendrait forcément le “Ould Kablia”. Avec lui, on n’a pas à regretter la candide spontanéité de son prédécesseur, celle qui combine l’assurance des vicaires de premier rang d’une dictature et leur maladresse quand ils veulent la faire passer pour une République. Quand ils parlent d’évolution démocratique, ils révèlent, sans s’en rendre compte, leur intention de blocage politique. Dans quelle démocratie peut se coudre une loi pour la circonstance et se donner cinq ou dix ans, après un empire de douze ans, pour se décider de ce que sera “l’équilibre du pouvoir entre l’autorité centrale et les autorités décentralisées”. Des autorités décentralisées dont on se passe allègrement pour l’heure.
    C’est au nom de la démocratie que Ould Kablia décrète qu’il n’y aura pas de nouveaux partis et qu’il continuera à organiser la tyrannie législative de la sainte Alliance, contrôlée par la toute-puissance exécutive. L’argument est imparable : “Il y a des chefs de parti qui sont à la tête de leur formation depuis quinze ans !” Cela, c’est après qu’il eut fait campagne pour une révision “législative” de la Constitution qui permette à Bouteflika de boucler un troisième mandat et… quinze ans de règne. En attendant mieux.
    Il faut écouter Ould Kablia : derrière un mimétisme discursif démocratisant, c’est révélateur de la profondeur culturelle du fanatisme autoritaire qui enchaîne le pays.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr  

  • L'ENTV continue de censurer les partis politiques



     

    L'annonce faite par le président de la République lors de son discours du 15 avril sur l'ouverture de la télévision et de la radio publiques à tous les courants politiques ne semble avoir eu aucun impact sur le fonctionnement de ces médias.

    Les activités de nombre de partis politiques, de syndicats et d'associations sont toujours censurées par l'Unique. Dernier fait en date, la censure des activités de AHD 54, le parti de Fawzi Rebaïne. « Nous avons pris acte de vos absences répétitives de toutes nos manifestations politiques malgré nos invitations officielles jusqu'à ce 23 avril 2011, date de la rencontre nationale des Secrétaires de Wilayas à la Mutuelle des Travailleurs des Matériaux de Construction de Zéralda », indique cette formation politique dans une lettre adressée au directeur de l'ENTV interpellant ce responsable. AHD 54 fait remarquer que même si la couverture de l'événement a été assurée, aucune image n'a été diffusée au journal télévisé de 20 heures, « sans qu'aucune explication ne soit donnée », ajoute‑t‑il.

     
    L'ouverture des médias audiovisuels à toutes les sensibilités politiques et culturelles a été annoncée dans la foulée des réformes décidées après les émeutes de début janvier et dernièrement par le président de la République lors de son dernier discours à la Nation. Depuis, des événements organisés par des partis politiques, des syndicats et des associations continuent à être censurés, quand l'information n'est pas déformée.
     
    Alors que les rencontres de l'Alliance nationale pour le changement (ANC) de Benbitour, ceux du Front des forces socialistes (FFS) sont régulièrement couverts, ceux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) et de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) sont quasiment ignorés. L'ENTV n'a rapporté que les marches empêchées par les forces de l'ordre. Ce traitement tendancieux et partial de l'information relative aux mouvements de protestation a fini par discréditer complètement ce média. La « chasse » aux équipes de journalistes et de techniciens travaillant pour l'ENTV lors de certains évènements, à l'instar du premier meeting organisé par le FFS à Alger en est la preuve.