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  • Des divisionnaires de police devant la justice pour trafic de drogue

    L’officier qui sema la tempête

    Le tribunal de Bab El Oued, situé à Baïnem, a connu une effervescence particulière hier. Pour cause, la programmation d’une affaire de drogue, dans laquelle sont impliqués deux commissaires, l’ancien chef de la brigade criminelle d’Alger, Yassine Oussadit, Bachir Benchaâlal, son adjoint, et Amirouche Gasmi, un citoyen qui est en détention préventive depuis près de six mois.



    Une vingtaine de policiers ainsi que l’ancien divisionnaire d’Alger, M. Sebouh, étaient également convoqués par le tribunal en tant que témoins à charge et à décharge dans le cadre de ce procès, lequel a été renvoyé au 19 juillet. Cette affaire remonte à avril 2005, deux mois seulement après la révocation du chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, du chef de la brigade criminelle et de son adjoint, sur décision du président de la République, lorsque les agents du service de la police des polices ont trouvé 2 kg de kif dans le bureau du commissaire Yassine Oussadit. Interrogé sur leur provenance, ce dernier a affirmé qu’ils sont le produit d’une enquête menée en 2003 par Bahouri Lyès, un officier de la police judiciaire. Selon lui, ce dernier a interpellé Gasmi Amirouche, sur lequel les deux kilos de kif ont été trouvés. L’officier de police pour sa part a avancé une version des faits qui diffère totalement des propos du commissaire et de son adjoint. Pour lui, cette affaire « cache en fait un règlement de comptes » entre l’ancien chef de sûreté de wilaya et l’officier de la police judiciaire qui aurait pu, si la révocation du divisionnaire n’avait pas intervenu entre temps, se terminer par son incarcération pour une bonne période. En effet, Bahouri Lyès, connu par ses collègues comme étant un des plus compétents pour avoir réussi à démanteler de nombreux réseaux de trafic de drogue et permis la confiscation de près de deux tonnes de cannabis en 3 ans, vient d’être acquitté par la cour d’Alger, après avoir été condamné par le tribunal de Bab El Oued à 8 ans de prison pour « menace de mort avec arme à feu », alors qu’il avait été désigné par son responsable, le chef de la police judiciaire, sous la couverture du procureur général, pour l’infiltration d’un réseau transnational de trafiquants dans le but de démanteler ses filières. Après plusieurs semaines de filatures, l’officier est suspendu et mis sur une voie de garage. Le divisionnaire d’Alger a décidé de mettre un terme à son enquête, sous prétexte que deux marins, qui sont en fait les indicateurs qu’il a recrutés et placés au port d’Alger, l’ont accusé d’avoir exercé des pressions et les avoir menacés de son pistolet pour avoir refusé de convoyer, en 2004, 5 kg de cannabis. Les deux marins ont déposé leur plainte six mois après avoir cessé leurs activités en tant que marins, mais surtout en tant qu’informateurs de la police judiciaire à bord des bateaux. En novembre 2005, après une instruction bâclée, Bahouri est déféré au tribunal de Bab El Oued, où il est condamné à 8 ans de prison. Les autorisations de son chef et les correspondances entre le procureur général et le chef de sûreté de wilaya ont été dissimulées, pour faire en sorte qu’il soit livré pieds et poings liés à la prison, puisque le procureur a été sévère dans son réquisitoire, à l’issue duquel il a demandé 15 ans de prison. L’affaire revient devant la cour, le 24 juin dernier.

    Gabergie

    Le divisionnaire et le chef de la brigade criminelle ne font plus partie du service. Les documents prouvant que Bahouri a agi avec l’accord de la police judiciaire et le consentement du parquet ont réapparu pour servir à construire sa défense. Cité à témoigner devant la cour, le chef de la police judiciaire a déclaré être au courant des activités de Bahouri, allant même jusqu’à affirmer qu’« il a fait un excellent travail en l’informant sur tout ce qui touche de près aux activités des dealers à bord des deux bateaux où il est resté durant plus de deux mois ». Des déclarations qui ont fait tomber toute l’accusation portée à l’encontre de l’officier et qui ont conduit à son acquittement. Bahouri a déclaré que « les deux marins ont subi des pressions énormes et des intimidations exercées par le chef de sûreté de wilaya pour qu’ils témoignent contre moi, parce que j’ai refusé d’exécuter son ordre de mettre un terme à une enquête sur le trafic de cocaïne. J’ai refusé non pas par rébellion, mais parce que mon responsable hiérarchique qui est le directeur de la police judiciaire ne me l’a pas demandé. Il a utilisé tout ce qui pouvait me valoir la prison. Ce n’est qu’après sa révocation que l’ampleur des dégâts qu’il a occasionnés à l’institution sont en train d’apparaître. » L’affaire qui devait être jugée hier par le tribunal de Bab El Oued fait partie de cette cabale menée contre cet officier. En effet, après que Bahouri a transmis au directeur général de la sûreté nationale, Ali Tounsi, un dossier sur les agissements du chef de sûreté de wilaya et la cabale qu’il a montée contre lui, l’inspection générale (la police des polices) a été saisie et instruite pour ouvrir une enquête, laquelle a commencé par la découverte des deux kilos de kif dans le bureau du chef de la brigade criminelle, Yassine Oussadit. Il s’est défendu en affirmant que « la drogue lui a été confiée par Lyès Bahouri, lequel l’a confisquée de chez Gasmi Amirouche ». Or il n’y a eu aucune procédure d’arrestation, d’interpellation ou de présentation au parquet de Gasmi, qui aurait pu prouver les propos du commissaire et de son adjoint. A signaler que Gasmi Amirouche purgeait à cette époque une peine de deux années de prison pour une autre affaire, au centre de détention de Ksar El Boukhari, à Médéa. Rencontré au tribunal de Bab El Oued, le frère de Gasmi Amirouche a affirmé que ce dernier avait été menacé dans sa cellule à Médéa. « Des policiers sont venus le voir plusieurs fois en prison pour faire pression sur lui et lui faire signer des aveux selon lesquels les deux kilos de kif lui appartenaient et qu’ils ont été confisqués par Bahouri. Il ne sait ni lire ni écrire. C’est un analphabète. Il ne savait même pas ce qu’il y avait dans les procès-verbaux. Il en a signé certains, puisqu’il me l’a dit. Il avait trèspeur. Ces policiers sont même venus chez nous pour nous menacer si jamais Amirouche ne disait pas que la drogue lui appartient », a-t-il déclaré aux journalistes présents à l’audience. A sa sortie de prison, fin novembre 2005, Gasmi Amirouche a été entendu trois fois par le juge d’instruction, avant d’être mis sous mandat de dépôt au mois de janvier 2006, sous l’inculpation de « commerce illicite de stupéfiant ». Les deux autres commissaires (laissés en liberté) ont été accusés pour Yassine Oussadit de « détention illégale de stupéfiant, faux et usage de faux » et pour Benchaâlal, son adjoint, « trafic d’influence ». Pour sa part, étant donné qu’il occupait le poste de chef de sûreté de wilaya, Sebouh a été convoqué en tant que témoin, tout comme plus d’une dizaine de policiers. La majorité risque d’enfoncer les deux commissaires. Ces deux affaires sont révélatrices d’une gabegie qui a gangrené les services de sûreté de la wilaya d’Alger, dont trois responsables (le premier divisionnaire, le chef de la brigade criminelle et son adjoint) ont été révoqués pour leurs agissements contre les intérêts de l’institution. L’ancien chef de la sûreté de wilaya, relevé durant quelques jours par le DGSN, puis réinstallé sur décision de la présidence, avant d’être révoqué par la même institution quelques mois plus tard, était en poste à Relizane, en tant que divisionnaire lorsque son nom a été mêlé à des affaires de foncier, d’immobilier et de trafic d’or. L’ensemble des responsables locaux (wali, chef de secteur militaire, patron du DRS, commandant du groupement de la gendarmerie) ont tous été radiés sur décision du président, sauf lui qui a été muté à Sidi Bel Abbès, avant d’être parachuté à la tête de la sûreté de la wilaya d’Alger. Une nomination qui avait créé la surprise, tant le responsable était connu pour ses relations ambiguës avec certains milieux de la drogue et de la prostitution. Ce sont les services de la répression du banditisme (ONRB) qui sont alors chargés par le DGSN de mener une enquête sur ce responsable. Là aussi, beaucoup de choses ont été dites, notamment au sujet des largesses dont il aurait bénéficié auprès des plus hauts responsables de ce service, au point de bâcler les investigations et de ne présenter qu’un dossier vide au parquet de Blida. En réaction, le DGSN a suspendu le patron de l’ONRB et son adjoint, alors qu’une autre équipe a été désignée pour reprendre l’enquête dès le début. L’ancien divisionnaire est alors convoqué à plusieurs reprises par le parquet de Blida et l’affaire est toujours en instruction.



    Par Salima Tlemçani

  • Affaire des commissaires de police et de Achour Abderrahmane

    Intrigantes décisions de la chambre d’accusation

    La chambre d’accusation a prononcé le non-lieu pour Mohamed Sbih, divisionnaire de la sûreté nationale et ex-directeur de la clinique Les Glycines. L’adjoint du chef de la police judiciaire de Tipaza a bénéficié de la même décision. L’ancien chef de sûreté de wilaya, le chef de la police judiciaire et Achour Abderrahmane ont été renvoyés devant le tribunal criminel. Ces décisions ont suscité de nombreuses interrogations.



    Mise en délibéré, il y a une semaine, l’affaire des commissaires de police et de Achour Abderrahmane, commerçant impliqué dans le scandale de la BNA, a été renvoyée vers le tribunal criminel près la cour d’Alger. La chambre d’accusation a décidé, tard dans la nuit, d’un non-lieu pour l’ancien directeur de la clinique de la sûreté nationale, les Glycines, Mohamed Sbih (fils de l’ambassadeur d’Algérie en France), et pour l’adjoint du chef de la police judiciaire de la wilaya de Tipaza, le commissaire principal Khaliha Abdelkader, en détention provisoire depuis plusieurs mois. Les autres parties, à savoir l’ex-divisionnaire de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouaï El Hachemi, en liberté provisoire, ainsi que l’ancien chef de la police judiciaire, le commissaire Bessai Hassène, sous mandat de dépôt et Achour Abderrahmane, ont été renvoyées devant le tribunal criminel, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d’influence, corruption, destruction de documents officiels. Ainsi, la chambre d’accusation a de ce fait rejeté le pourvoi du parquet concernant le non-lieu, décidé par le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued, en faveur de Mohamed Sbih. Les décisions de cette chambre ont suscité de nombreuses interrogations dans le milieu des avocats au barreau d’Alger. Les mis en cause, au début au nombre de 5 commissaires et divisionnaires, Zouaï El Hachemi, Bessai Hassène, Khaliha Abdelkader, Mohamed Sbih, auraient falsifié un rapport blanchissant Achour Abderrahmane de tous les faits qui lui sont reprochés par la BNA, pour se défendre contre son extradition du Maroc vers l’Algérie, en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre à la suite du scandale des 32 milliards de dinars détournés de plusieurs agences de la BNA. Les conclusions de la première enquête classées « très confidentielles », réalisée, le 22 mars 2006, par le chef de service central de répression du banditisme (ONRB) et adressées au directeur de la police judiciaire, font état de « complicité morale et active de certains fonctionnaires indélicats dans le déroulement de l’enquête avec pièces justificatives, ce ne qui laisse aucun doute sur la préméditation des faits ».

    RENDEZ-VOUS AU TRIBUNAL CRIMINEL

    Selon le rapport, le 7 octobre 2004, Zouaï El Hachemi, alors nommé chef de la sûreté de wilaya d’Oran, et Achour Abderrahmane étaient au bureau de Mohamed Sbih, à la clinique des Glycines. « Zouaï appelle par téléphone le commissaire Khaliha Abdelkader et lui demande de lui faxer un document transmis à la DG, ayant trait à l’affaire Achour Abderrahmane. » Après le refus du secrétaire général de le lui délivrer en l’absence du chef de sûreté de wilaya, il s’est adressé au commissaire Bessai, chef de la police judiciaire, qui lui imprime une copie d’une disquette et appose sa signature, sans numéro et sans date, au bureau de Mohamed Sbih. « Tout au long des investigations, il est apparu que Abdelhamid Sbih était en étroite collaboration avec Achour Abderrahmane qu’il rencontrait en France, où tous les deux fréquentaient les mêmes casinos à Nice et à Monaco. Des témoignages transcrits sur procès-verbaux le confirment. Dans ce contexte, Dries Aziz avait déclaré en son âme et conscience avoir été présent lors d’une rencontre durant l’été 2004 entre Abdelhamid Sbih et Achour Abderrahmane, où ce dernier se plaignait de l’enquête ouverte à son encontre par les services de la police judiciaire de Tipaza. Il déclare avoir vu Achour Abderrahamne remettre une enveloppe blanche de format moyen sans en connaître le contenu. » Après avoir relevé la disparition des disquettes, ayant servi de support informatique à cette affaire, les enquêteurs ont fait état de la complicité de deux responsables de la BNA avec Achour Abderrahmane, tout en précisant que le divisionnaire Zouaï a dirigé l’enquête sur Achour au profit de ce dernier. Pour terminer, les enquêteurs ont demandé à ce que Zouaï El Hachemi et Mohamed Sbih « soient encore une fois auditionnés, pour corroborer les résultats des investigations, même si toutefois, leur complicité n’est plus à démontrer ainsi que le laxisme enregistré par le parquet de Koléa ». Dans son rapport adressé au procureur général près la cour d’Alger, le 17 avril 2007, le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs confirme les révélations les mêmes que celles de la police. Il cite plusieurs conclusions : que toutes les investigations relatives au dossier Achour Abderrahmane ont été faites par Khaliha sous les ordres et l’œil de Zouaï El Hachemi, que le document falsifié a été remis par Mohamed Sbih à Achour Abderrahmane, sur témoignage de Aziz Deriès, ami de Sbih, dans le bureau de ce dernier lors d’une rencontre à laquelle a pris part également Zouaï El Hachemi, que Abdelhamid Sbih a bénéficié de billets de voyages gratuits offerts par Achour Abderrahmane… alors qu’il était encore divisionnaire relevant de la circonscription d’El Biar, dépendant du tribunal de Bir Mourad Raïs. Ce rapport posait le problème de juridiction, ce qui a poussé le parquet à renvoyer l’affaire devant le tribunal de Bab El Oued, qui a ouvert le dossier quelques semaines plus tard. L’instruction se termine une première fois par l’inculpation des quatre responsables de la police et de Achour Abderrahmane. Khaliha Abdelkader et Bessai Hassène sont mis sous mandat de dépôt, alors que Zouaï a été mis en liberté provisoire et Sbih, sous contrôle judiciaire. La surprise a été totale lorsque quelques mois plus tard, Sbih se voit remettre son passeport, et le 17 octobre 2007, le juge d’instruction près le même tribunal décide de lui accorder « l’extinction de poursuites faute de preuves ». Le procureur général fait appel auprès de la chambre d’accusation, et le dossier a été mis en délibéré pour le 9 décembre. Les décisions ont été confirmées pour le cas de Sbih qui bénéficie donc d’un non-lieu au même titre que Khaliha Abdelkader. L’affaire est néanmoins renvoyée devant le tribunal criminel pour les autres parties, à savoir Achour Abderrahmane, El Hachemi Zouaï, et Bessai Hassène. Pour la défense, rendez-vous avec toutes les parties sera donné devant le tribunal criminel, instance devant laquelle, espèrent les avocats, il n’aura aucune dérobade. A signaler que les deux juges d’instruction qui ont eu à gérer le dossier Achour Abderrahmane, à Bab El Oued et à Sidi M’hamed, ont été mutés durant l’été dernier vers d’autres juridictions, alors que le lourd dossier de la BNA n’a toujours pas connu son épilogue.



    Par Salima Tlemçani

  • Des justiciables au-dessus de la loi

    Le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued, à Alger, a entendu hier les quatre cadres de la police impliqués dans l’affaire de Achour Abderrahmane, richissime commerçant au centre du scandale de la Banque nationale d’Algérie (BNA).



    Il s’agit de la dernière étape de l’instruction avant de clore ce dossier volumineux qui à ce jour n’a pas levé le voile sur les circonstances qui ont permis la remise par les services de police d’un document qui le blanchit et qu’il a utilisé au Maroc pour se défendre contre son extradition. Le parquet de Bab El Oued a inculpé, faut-il le rappeler, l’ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouaï, placé en liberté provisoire, et l’ex-directeur de la clinique des Glycines, Sbih (fils de l’ambassadeur d’Algérie en France), gardé sous contrôle judiciaire, alors que l’ancien commissaire de Koléa, Gherzouli, a bénéficié d’un non-lieu. Les chefs d’inculpation retenus contre eux sont, entre autres, corruption, abus d’autorité, faux et usage de faux. La chambre d’accusation a confirmé les décisions du juge, alors que neuf autres policiers et officiers de police, ainsi que six commerçants ont été entendus en tant que témoins. C’est à la suite d’une enquête décidée par les plus hauts responsables de la Sûreté nationale que le pot aux roses a été découvert, même si à ce jour de nombreuses zones d’ombre restent entières tant les vrais protecteurs ou parrains de Achour Abderrahmane au sein de l’institution policière n’ont pas encore été inquiétés. Les services de la police judiciaire d’Alger, auxquels l’enquête a été confiée, n’ont malheureusement pas réussi à démasquer toutes les complicités qui ont permis à Achour Abderrahmane d’obtenir le document, alors qu’il était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt, pour lui permettre de quitter le territoire national en toute quiétude. Il s’agit en fait d’un rapport de quelques paragraphes établi par la brigade économique de Tipaza déclarant (en trois jours) l’enquête menée en 2004 sur les pratiques de Achour Abderrahmane infructueuses, alors que les mouvements des chèques de cavalerie, les crédits non garantis et le jeu de traites creuses et croisées se sont poursuivis jusqu’à novembre 2005. En détention provisoire depuis son extradition du Maroc en novembre 2006, après une bataille juridique de plusieurs mois, Achour Abderrahmane est soupçonné aussi d’avoir détourné de la BNA quelque 32 milliards de dinars. Il a été inculpé avec 32 personnes, dont ses associés, sa secrétaire, son épouse et les responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-PDG de la BNA (M. Chikhi), son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux en écriture bancaire, escroquerie et chèques sans provision. Parmi les mis en cause, 15 ont été mis sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d’arrêt, dont un international, à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement à Londres. Hier, au tribunal de Bab El Oued, saisi du dossier lié au rapport de la brigade économique de la sûreté de wilaya de Tipaza, la surprise a été générale dans les rangs de la défense. L’ absence de l’un des inculpés, à savoir l’ex-directeur de la clinique de la sûreté nationale, Les Glycines, M. Sbih, a suscité de vives interrogations. Alors que tout le monde était en vacances, et moins d’un mois après que la chambre d’accusation ait confirmé sa mise sous contrôle judiciaire, celle-ci revient sur sa décision pour le mettre en liberté. L’explication de cette mesure, il faut la chercher ailleurs, révèlent certaines sources au fait du dossier. Là où Mir Ahmed, l’ex-inspecteur général de Khalifa Airways condamné dans le cadre de l’affaire Khalifa à deux ans de prison ferme, a réussi à bénéficier d’une liberté provisoire pour quitter la prison et, quelques mois après, le pays, à destination du Canada où il est installé. Comment a-t-il pu quitter le territoire national alors qu’il était sous le coup d’une liberté provisoire ? Une lourde interrogation comme celle qu’a suscité le scandaleux procès de l’ancien président de l’Association nationale des zaouïas, Kaddour Gouaïche, conseiller du président de la République. Enrôlé à la dernière minute, sans informer les avocats, ce procès a eu lieu très tard dans la nuit et s’est terminé par la condamnation de Gouaïche à quatre ans de prison, dont trois avec sursis. Le plus scandaleux pour la défense est le prononcé du verdict. En effet, le juge a déclaré le verdict contradictoire, alors que l’ex-conseiller du Président n’était pas présent aux débats. Une décision qualifiée de choquante par les avocats. Ces cas de justiciables au-dessus de la loi ne sont pas isolés et ont tendance à se multiplier ces dernières années, et prouvent que la justice n’a pas encore arraché son indépendance.



    Par Salima Tlemçani

  • Mis en cause dans le scandale des 3200 milliards détournés de la BNA

    L’ex-chef de sûreté de wilaya de Tipaza arrêté à Annaba

    Faisant l’objet d’une ordonnance de prise de corps promulguée par la chambre d’accusation près la cour d’Alger, Zouai Hachemi, l’ex-chef de sûreté des wilayas d’Oran puis de Tipaza, a été arrêté, hier dans la matinée à Annaba, selon des sources judiciaires, par les éléments de la police locale pour le faire comparaître devant le tribunal criminel le 18 juin 2009 en compagnie de Abderrahmane Achour, le principal accusé parmi 31 autres dans l’affaire du détournement de 3200 milliards de la BNA.



    Après les formalités de la présentation devant le procureur près le tribunal de Annaba, l’ex-divisionnaire, actuellement en retraite, a été transféré à Alger pour le présenter au procureur général près le tribunal criminel de la même ville afin d’ordonner son incarcération après avoir refusé de répondre aux dernières convocations de la justice. Placé sous contrôle judiciaire depuis 2005, cet ancien officier supérieur de la sûreté nationale est accusé d’avoir remis des faux documents, un casier judiciaire et un faux rapport de police qu’il a rédigé au profit de l’homme d’affaire Achour Abderrahmane par l’intermédiaire de son avocat pour annuler la procédure de son extradition depuis le Maroc vers l’Algérie. Ce faux document a été établi avec la complicité de l’ancien commissaire de Koléa, dans le seul but de le blanchir des accusations qui lui sont reprochées par la BNA dont le préjudice est estimé à 3200 milliards de centimes.

    Crédits non garantis

    Cette affaire, devenue historique par la force de ces chiffres, a été déclenchée, pour rappel, en 2005 suite à une lettre anonyme adressée, en octobre 2005, aux hautes instances du pays. Elle concerne de colossaux crédits non garantis dont la BNA s’était rendue victime de 2001 à 2005. La banque algérienne avait déposé alors une plainte dont les conclusions de l’instruction avaient confondu 32 personnes. Le juge avait également inculpé les responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-PDG de la BNA, son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour, entre autres, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux en écriture bancaire, escroquerie et chèques sans provision. Parmi les mis en cause, 15 ont été placés sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d’arrêt, dont un international à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement réfugié en Grande-Bretagne.



    Par M. F. Gaïdi

  • Deux commissaires sous mandat de dépôt

    L’ancien chef de la police judiciaire de Tipaza, le commissaire Kalikha, et son adjoint ont été placés samedi sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued (Alger), dans le cadre de l’affaire Achour Abderrahmane, l’industriel par qui le scandale des 32 milliards de dinars détournés de la BNA a éclaté.



    Le juge a placé l’ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouai, en liberté provisoire, et l’ex-directeur de la clinique des Glycines, Sbih, sous contrôle judiciaire, alors que l’ancien commissaire de Koléa, Gherzouli, a eu un non-lieu. Les neuf autres policiers et officiers et les six commerçants convoqués par le parquet ont gardé le statut de témoins dans l’affaire. Le juge a inculpé les officiers de police pour, entre autres, « corruption et complicité à détournement de deniers publics », et laissé de ce fait l’instruction ouverte. En tout, 15 policiers et 6 commerçants ont été présentés au tribunal de Bab El Oued, près la cour d’Alger, samedi dernier, dans le cadre de cette affaire, au centre de laquelle se trouvent les quatre officiers de police inculpés. C’est à la suite d’une enquête menée par la police judiciaire d’Alger, sur les complicités ayant permis à Achour Abderrahmane, patron de National Plus, d’obtenir le document avec lequel il s’est défendu au Maroc contre son extradition vers l’Algérie. Il s’agit, en fait, du rapport de la brigade économique de Tipaza déclarant (en trois jours) l’enquête menée en 2004 sur les pratiques de Achour Abderrahmane infructueuse, alors que les mouvements des chèques de cavalerie, les crédits non garantis et le jeu de traites creuses et croisées se sont poursuivis jusqu’à novembre 2005. En détention provisoire depuis son extradition du Maroc en novembre 2006, après une bataille juridique de plusieurs mois, Achour Abderrahmane est soupçonné d’avoir détourné de la BNA quelque 32 milliards de dinars. Le pot aux roses a été découvert en octobre 2005, à la suite d’une lettre anonyme adressée aux plus hautes autorités du pays. Une plainte a été déposée par la BNA et l’instruction s’est soldée par l’inculpation de 32 personnes, dont les associés de Achour Abderrahmane, sa secrétaire et son épouse. Le juge a également inculpé les responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-PDG de la BNA, son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour, entre autres, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux en écriture bancaire, escroquerie et chèques sans provision. Parmi les mis en cause, 15 ont été mis sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d’arrêt, dont un international, à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement à Londres.



    Par Salima Tlemçani

  • L’ex-directeur des nouveaux projets de l’ANA sous mandat de dépôt

    Rebondissement dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. Le magistrat instructeur a placé sous mandat de dépôt l’ancien directeur des nouveaux projets, au sein de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), Mohamed Khelladi, ce qui porte à huit le nombre de personnes actuellement en prison, pour entre autres, association de malfaiteurs, malversation, violation de la réglementation liée au code des marchés publics, corruption, blanchiment d’argent, abus d’autorité et acceptation de droits indus.



    Prévisible, cette décision intervient moins de deux semaines après l’expiration du délai de 4 mois de la détention, et sa reconduction pour les sept premiers détenus pour la même période (4 mois). Selon des sources au fait du dossier, c’est à la suite d’une plainte déposée par le premier responsable de l’ANA que le juge d’instruction a entendu puis inculpé et placé sous mandat de dépôt Mohamed Khelladi.

    Le dossier présenté au magistrat serait très lourd et impliquerait directement cet ancien officier de la marine, puis de la Gendarmerie nationale, rappelé par Amar Ghoul pour lui confier d’abord le plan de développement de la pêche, lorsqu’il était ministre de ce secteur, puis la direction des nouveaux projets une fois ministre des Travaux publics. Entre les deux hommes, régnait une grande confiance, mais il y avait aussi de gros intérêts. Ils se connaissaient assez bien. Y a-t-il eu un télescopage d’intérêts ? On n’en sait rien. Ce qu’il faut relever, c’est que Khelladi a été au centre de l’éclatement de ce scandale, puisqu’il avait voyagé jusqu’à Pekin pour « enquêter » sur les « agissements » de Mejdoub Chani, cet homme d’affaires – placé sous mandat de dépôt – qui était en charge des intérêts de la société chinoise, Citic, en contre- partie d’importantes commissions.

    Il avait révélé avoir informé les services de sécurité sur cette affaire qui n’aurait jamais éclaté au grand jour, si Chani ne disait pas à ses interlocuteurs que les commissions qu’il prenait étaient destinées au financement de la caisse noire du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). C’est en grande partie grâce aux révélations de Khelladi, resté à l’ombre, et par la suite de Chani et de Addou Sid Ahmed Tadj Eddine que le pot aux roses a été découvert. L’enquête va éclabousser, en plus du secteur des Travaux publics, deux autres ministères, à savoir ceux des Transports et de l’Hydraulique, et aboutir à la mise sous mandat de dépôt de 7 personnes, Mohamed Bouchama, secrétaire général du ministère des Travaux publics, Hamdan Salim, directeur de la planification et de la coordination au ministère des Transports, Chani Mejdoub, homme d’affaires, Addou Sid Ahmed Tadj Eddine, propriétaire d’une poissonnerie à Beni Saf, Addou Sid Ahmed, et les deux frères Bouznacha, deux commerçants.

    Quelques jours plus tard, c’est au tour du chef de cabinet du ministre des Travaux publics, Mohamed Ferrach, d’être placé sous contrôle judiciaire. Entendu comme témoin, Khelladi avait impliqué le ministre et son chef de cabinet et cité au passage le secrétaire général. La réaction du ministre ne s’est pas fait attendre. Il est tout simplement mis fin à ses fonctions et des promesses d’un nouveau poste plus important lui ont été faites en contrepartie du retrait de ses propos. Sentant le danger, Khelladi va anticiper les événements en allant déposer devant le juge. Il fait des révélations extrêmement graves impliquant directement le ministre dans les malversations. Muni d’un dossier documenté, Khelladi venait de jeter le pavé dans la mare.

    La riposte de son ami d’hier ne s’est pas fait attendre. Resté à l’ombre, le directeur général de l’ANA, qui jusqu’à maintenant ne s’est pas constitué partie civile dans ce dossier, a préparé un dossier lourd contre Khelladi et a déposé plainte auprès du juge. Le témoin devient inculpé et placé sous mandat de dépôt. Il est la huitième personne à être détenue dans le cadre de cette affaire, l’une des plus importantes que la justice a eu à traiter. Une affaire qui s’apparente à l’arbre qui cache la forêt dans la mesure où le dossier de l’enquête préliminaire, menée par les officiers de la police judiciaire du DRS, a été amputée de certaines révélations, notamment celles qui concernent un général et quatre colonels, tous mis à la retraite. Seul le colonel Khaled, ancien conseiller du ministre de la Justice et ami de Chani Mejdoub, est cité nommément pour avoir touché des commissions et mis en contact le représentant des Chinois avec le secrétaire général.

    Pour l’instant, la procédure judiciaire devant être engagée auprès du tribunal militaire contre ces officiers de par leur statut est restée au stade de rumeur. En tout état de cause, la mise sous mandat de dépôt de Mohamed Khelladi va donner une nouvelle tournure au dossier. D’abord parce qu’il est le seul à avoir impliqué le secrétaire général et de ce fait, l’inculpation de ce dernier devient caduque, mais aussi par le fait que les révélations qu’il devra faire pour se défendre vont nécessairement pousser à la citation de Amar Ghoul, son ami d’hier et ennemi d’aujourd’hui. Affaire à suivre…



    Par Salima Tlemçani

  • Un livre critiquant El Gueddafi saisi en Égypte

    La police égyptienne a saisi des exemplaires d’un livre critique à l’égard du dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi dans les bureaux de sa maison d’édition, et brièvement arrêté son éditeur, a annoncé jeudi une organisation de défense des droits de l’homme.



    La police a également informé l’Egyptien Idris Ali, auteur du livre Le Guide se coupe les cheveux, qu’elle souhaitait l’interroger, a déclaré Gamal Eïd, directeur du Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme. Dans son ouvrage, M. Ali raconte les années qu’il a passées à travailler en Libye. La police a interpellé, au Caire, l’éditeur du livre, Goumeili Ahmed Shehata. « Ils l’ont accusé d’avoir insulté El gueddafi et ont dit que le livre comportait des phrases immorales », a dit M. Eïd, précisant que M. Shehata avait ensuite été libéré. Insulter des dirigeants de pays amis était passible de poursuites jusqu’en 2006, a-t-il précisé. La loi a alors été rétrécie pour ne spécifier que les insultes contre le président égyptien, Hosni Moubarak. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de la police et on ignore si des exemplaires du livre ont été saisis dans les librairies.

  • « J’ai subi des représailles et ma famille a été harcelée mais je reste debout »

    J'ai subi des représailles et ma famille a été harcelée mais je reste debout » Rencontré récemment à Paris où il séjourne depuis la saisie musclée de son livre, l'auteur de Poutakhine, Mehdi El Djazaïri, ne cache pas sa colère et son dépit. Après avoir décrit le pouvoir algérien et ses servants comme les décrit Poutakhine, vous ne devriez tout de même pas être surpris par ce qui vous arrive... Oui, bien sûr, j'ai été très surpris et je suis encore choqué par les réactions et les dérives régime dévoyé et de ses servants zélés à mon encontre et contre ma famille. Regardez maintenant comment l'actualité me donne raison, regardez comment elle rattrape et démasque ce régime. Toute honte bue, ils disent ne pas être au courant. Que raconte mon livre de plus que ce qu'écrivent et rapportent tous les jours les journaux algériens et étrangers ? Mon livre ne raconte rien de plus que ce qu'écrivent et décrivent tous les jours les journaux algériens. C'est donc tous les jours que des journalistes propres et courageux écrivent et réécrivent, mieux et plus que moi, Poutakhine. Moi, j'ai toujours écrit ainsi ; avec mes tripes, avec mon cœur, avec ma sueur. La chronique « La République couscoussière » que j'animais chez vous, à El-Watan (1997/2001) était écrite dans la même veine et dans le même style ; avec plus de cinq cents papiers, je n'ai jamais eu le moindre procès à ce jour. Poutakhine n'invente rien ; il restitue seulement les souffrances et les colères quotidiennes et vraies du peuple. Je demande seulement, j'implore même mes accusateurs de l'ombre de me faire juger. Mais ils ne le feront pas, jamais. Parce qu'ils savent que mon procès sera le leur. Jugeant Poutakhine, ils jugeront d'abord les colères de tout un peuple criant famine et justice et que mon humble récit restitue fidèlement, sans rien y ajouter. Poutakhine c'est seulement cela : rien de plus. Mais là, à ce jour, officiellement, rien ne m'est reproché. Tout se passe en dehors de tout cadre judiciaire, de tout cadre légal, en dehors de toute morale. Parce qu'ils n'en ont pas, eux, de morale. Je subis toujours les représailles et le harcèlement permanents. Le pire, alors que je me trouvais hospitalisé en urgence à l'étranger pour un grave problème de santé (AVC) une ISTN (Interdiction de sortie du territoire national) est lancée contre moi. Pour mieux me condamner à une mort certaine. Pour m'empêcher de me faire soigner à l'étranger avec les seuls moyens de ma famille et de mes amis. Regardez à quelle extrémité pousse la haine, eux qui, au moindre bobo, se font soigner en France, en Suisse, en Irlande aux frais du contribuable algérien. Pourtant, votre livre a été édité, imprimé et distribué dans un cadre légal et réglementaire... Oui, bien sûr, tout était en règle. A la conférence de presse de présentation du livre, tout le monde était là, y compris la DGSN, la gendarmerie, le DRS, des cadres supérieurs, la presse, des représentants du pouvoir, des syndicalistes, des intellectuels, universitaires, enfin le Tout-Alger. Le livre s'est vendu le plus normalement du monde pendant dix jours et puis, brutalement, c'est la cata ; le pouvoir lâche ses meutes contre moi et ma famille… Mais que s'était-il donc passé puisque le pouvoir a pris tout son temps pour lire et, au besoin, refuser votre manuscrit ? Il ne s'est rien passé, sauf qu'à la veille du Salon du livre, un quotidien arabo-baâthiste, qui a toujours sévi dans la presse arabophone, a ouvert sa une avec ce titre incendiaire : « Khalida Toumi autorise la vente d’un livre qui insulte Bouteflika ». Vous connaissez la suite. Descentes de la police, aux bureaux, à mon domicile, chez les libraires, à l'imprimerie, saisie de tous les exemplaires du livre et, plus grave encore, saisie de tous les outils de travail de mes enfants, des archives, des supports et tous les progiciels en mémoire ; un vrai hold-up professionnel. Depuis, l'entreprise est fermée, sans aucune activité et mes trois enfants réduits au chômage. Même des travaux en cours ont été saisis. Et tout cela sans aucune décision de justice. Seulement le fait du prince régnant. Ils appellent ça un Etat de droit. M. Zerhouni dit qu'il n'y est pour rien, car il ne gère pas la Culture. Mme Toumi, tout en m'insultant copieusement comme elle l'a fait pour M. Benchicou, déclare n'être en rien concernée parce qu'elle ne gère pas la police. Ah bon ! Le ministre de la Justice, comme toujours, fait le mort. La police judiciaire déclare agir sur les ordres du parquet, lequel ignore à ce jour les plaintes et requêtes qui lui ont été adressées. Est-cela un Etat de droit ? Mais en quoi vos enfants sont-ils responsables de l'écriture de votre livre ? En rien. En fait, la police et ceux de l'ombre qui les télécommandent, en démantelant mon entreprise, Institut Abassacom, croyaient m'atteindre directement et personnellement. Ils ignoraient que depuis ma première grande alerte médicale et ma première hospitalisation, mes enfants ont repris les choses en main en créant leur propre entreprise dont ils sont les seuls actionnaires. A ce jour, je ne suis qu'un simple salarié chez mes enfants quand l'état de ma santé le permet. Tout ce que j'ai pu gagner en argent, je l'ai investi dans la tête de mes enfants pour en faire de vrais experts en sondage et en techniques de mesure des opinions. Ils ont tous étudié en France, en Espagne et aux USA avec le seul argent de ma sueur et pas un seul centime du contribuable algérien. Parce que j'ai travaillé dans la majeure partie des pays du bassin méditerranéen… Mes enfants n'ont jamais été boursiers à l'étranger comme le sont les enfants du pouvoir dont les plus gâtés sont boursiers et salariés de Sonatrach…entre autres. Quelle honte ! Mais il se dit et s'écrit que tous vos marchés proviennent essentiellement du secteur public… C'est faux. Dans nos meilleures réussites avec le secteur public algérien, on n'a jamais atteint plus de 10% de notre chiffre d’affaires. Nos bilans sont publics et accessibles en permanence au BOAL. Ceci dit, on ne peut rien contre les ragots et la médisance. La seule faute de mes enfants c'est de m'avoir libéré de mon travail comme on libère un esclave. Pendant qu'ils réalisaient de bons et grands sondages qui dérangeaient le pouvoir, moi j'écrivais Poutakhine… C'est cela leur complicité. Et là, ils sont punis à ma place et bien plus… C'est là aussi que se nichent la lâcheté et la faiblesse d'un pouvoir trop faible, qui frappe trop fortement, démesurément mes enfants en voulant m'atteindre, même s'il est vrai que c'est toujours par là qu'un père reste vulnérable. Que va faire la police algérienne avec le progiciel Destin saisi, que mon fils Mehdi a passé six mois à peaufiner et à perfectionner à l'Université de Chicago et au pôle d'excellence Léonard de Vinci de Paris ? Peut-on mettre la science en prison ou sous séquestre ? Jamais. Mon fils se remet déjà au travail pour créer d'autres progiciels, d'autres programmes, d'autres logarithmes, d'autres matrices. Leur entreprise redémarrera en Algérie ou ailleurs. Mais qu'aura gagné la police dans cette destruction punitive et gratuite ? Qu'auront gagné les ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Culture et bientôt le ministre des Finances contre des enfants peu préparés à se défendre contre cet ordre ? Je les ai préparés à tout sauf à cela… Ils apprendront à se battre. Vous parlez de représailles et de harcèlements contre vos enfants, pouvez-vous être plus précis ? Bien sûr que je serai concret. Ma maison, mon bureau sont à ce jour sous surveillance policière H24 pour recenser mes visiteurs. Le ministre préposé à la communication a déclaré publiquement qu'il ne paiera pas ceux qui insultent le Président. Pourtant, ni moi ni mes enfants n'avons jamais, au grand jamais, insulté le Président. Notre éducation nous l'interdit. Critiquer et contester oui ; ce qui est très différent. La Constitution l'autorise et le garantit… Alors, tenez-vous bien, ce haut responsable de l'Etat algérien refuse de payer une prestation qui lui a été fournie par mes enfants sur la base d'une convention, d'un devis, d'un bon de réception de travaux et d'un certificat de service fait. M. Mihoubi refuse à ce jour de payer le travail fait par l'Institut Abassacom sous la direction de Nesrine Abassa, sémioticienne émérite primée à Locarno et Sacramento. Des travaux précis ont été fournis à ce ministre (04 avant-projets de lois lui ont été fournis - publicité, sondage, radios locales et audiovisuel). Son refus de payer est étayé par l'insulte et le déni de droit. Il refuse de payer, juste après la parution de Poutakhine, un travail que son département ministériel ne sait pas faire. Même quand il est acculé par ses propres collaborateurs sur l'inanité de ses propres arguments, il trouve, à la manière de l'épicier, que c'est trop cher payé ; 820 000 DA pour 03 experts durant trois mois de travail ; moins de 50 000 DA/mois par expert. MM Khelil et Temmar payent aux étrangers des travaux similaires en millions de dollars. L'Institut Abassa ne paye pas la « chippa » ni ne fournit des études bidon bricolées. Mais ce n'est pas du harcèlement, au pire c'est un cas ou deux isolés… Mais non, pas du tout. Il s'agit bien d'un harcèlement organisé, coordonné même. L'ENTV à son tour, juste après la sortie du livre, dénonçait de fait une convention qui la liait de jure à l'Institut Abassacom. Pire, elle interdit toute couverture ou évocation de Poutakhine et censure toute information sur le livre. Une émission de présentation de Poutakhine dans Canal Algérie a été stoppée in extremis et interdite à ce jour. Idem pour A3 et l'Unique. Plus aucune commande à ce jour sur instruction des chefs du dedans et du dehors. Pour leurs études, ils font appel aux copains et aux charlatans. L'ENRS, à son tour, au nom des solidarités tribales et wilayales bien connues, après la sortie du livre, interdit à toutes ses chaînes uniques toute information sur Poutakhine. Elle a coupé, pour la mesure de ses audiences, tout contact professionnel avec l'Institut Abassacom. Toujours en termes de harcèlements prémédités et organisés, j'évoquerai ici le comportement de ce ministre de la Justice qui s'autorise de violer personnellement la morale et les lois de la République pour interdire à ce jour la sortie de mon journal. Voilà 27 mois que ce ministre m'empêche de sortir mon journal en violation flagrante de la loi… Au même moment, il autorisait la sortie de 13 publications privées qui partagent la particularité remarquée de faire la brosse au régime en place. Je ne vous raconterai pas l'épisode de cette entreprise publique d'impression qui n'est pas l'ENAG qui a déprogrammé Poutakhine à la dernière minute ; sur ordre venu de très haut, disent-ils. Y a-t-il plus haut que Dieu ? En Algérie si, semblent croire certains. Pas moi, non. Des satisfactions tout de même ? Et si c'était à refaire ? Des satisfactions, oui beaucoup. Malgré tous les préjudices matériels, moraux et psychologiques, malgré tous les problèmes de santé que j'ai pu surmonter grâce au soutien et à l'accompagnement constants de la famille et des amis, je m'en sors encore plus renforcé, plus déterminé que jamais, aguerri et conforté dans mes convictions intimes. Je n'oublierai jamais ces milliers de marques de soutien et de sympathie. Je n'oublierai pas ce geste magnifique de ce citoyen de Béjaïa qui s'est spontanément proposé de remplacer tout le matériel informatique de mon fils saisi par la police. Je n'oublierai pas les marques de soutien du Café Littéraire de Béjaïa… Mille fois merci. C'est pourquoi, si c'était à refaire, je réécrirai cent fois Poutakhine. Le mot de la fin… Pour moi, il n'y a ni début ni fin. Il y a le présent duquel nous sommes toujours comptables. Pourtant, je suis croyant et de nature optimiste. Mon cas n'est qu'un tout petit cas comparé aux millions d'autres qu'ont subis mes compatriotes. « J'ai subi des représailles et ma famille a été harcelée mais je reste debout » Mehdi El Djazaïri. Auteur de Poutakhine : « J’ai subi des représailles et ma famille a été harcelée mais je reste debout » Rencontré récemment à Paris où il séjourne depuis la saisie musclée de son livre, l’auteur de Poutakhine, Mehdi El Djazaïri, ne cache pas sa colère et son dépit. - Après avoir décrit le pouvoir algérien et ses servants comme les décrit Poutakhine, vous ne devriez tout de même pas être surpris par ce qui vous arrive... Oui, bien sûr, j’ai été très surpris et je suis encore choqué par les réactions et les dérives régime dévoyé et de ses servants zélés à mon encontre et contre ma famille. Regardez maintenant comment l’actualité me donne raison, regardez comment elle rattrape et démasque ce régime. Toute honte bue, ils disent ne pas être au courant. Que raconte mon livre de plus que ce qu’écrivent et rapportent tous les jours les journaux algériens et étrangers ? Mon livre ne raconte rien de plus que ce qu’écrivent et décrivent tous les jours les journaux algériens. C’est donc tous les jours que des journalistes propres et courageux écrivent et réécrivent, mieux et plus que moi, Poutakhine. Moi, j’ai toujours écrit ainsi ; avec mes tripes, avec mon cœur, avec ma sueur. La chronique « La République couscoussière » que j’animais chez vous, à El-Watan (1997/2001) était écrite dans la même veine et dans le même style ; avec plus de cinq cents papiers, je n’ai jamais eu le moindre procès à ce jour. Poutakhine n’invente rien ; il restitue seulement les souffrances et les colères quotidiennes et vraies du peuple. Je demande seulement, j’implore même mes accusateurs de l’ombre de me faire juger. Mais ils ne le feront pas, jamais. Parce qu’ils savent que mon procès sera le leur. Jugeant Poutakhine, ils jugeront d’abord les colères de tout un peuple criant famine et justice et que mon humble récit restitue fidèlement, sans rien y ajouter. Poutakhine c’est seulement cela : rien de plus. Mais là, à ce jour, officiellement, rien ne m’est reproché. Tout se passe en dehors de tout cadre judiciaire, de tout cadre légal, en dehors de toute morale. Parce qu’ils n’en ont pas, eux, de morale. Je subis toujours les représailles et le harcèlement permanents. Le pire, alors que je me trouvais hospitalisé en urgence à l’étranger pour un grave problème de santé (AVC) une ISTN (Interdiction de sortie du territoire national) est lancée contre moi. Pour mieux me condamner à une mort certaine. Pour m’empêcher de me faire soigner à l’étranger avec les seuls moyens de ma famille et de mes amis. Regardez à quelle extrémité pousse la haine, eux qui, au moindre bobo, se font soigner en France, en Suisse, en Irlande aux frais du contribuable algérien. - Pourtant, votre livre a été édité, imprimé et distribué dans un cadre légal et réglementaire... Oui, bien sûr, tout était en règle. A la conférence de presse de présentation du livre, tout le monde était là, y compris la DGSN, la gendarmerie, le DRS, des cadres supérieurs, la presse, des représentants du pouvoir, des syndicalistes, des intellectuels, universitaires, enfin le Tout-Alger. Le livre s’est vendu le plus normalement du monde pendant dix jours et puis, brutalement, c’est la cata ; le pouvoir lâche ses meutes contre moi et ma famille… - Mais que s’était-il donc passé puisque le pouvoir a pris tout son temps pour lire et, au besoin, refuser votre manuscrit ? Il ne s’est rien passé, sauf qu’à la veille du Salon du livre, un quotidien arabo-baâthiste, qui a toujours sévi dans la presse arabophone, a ouvert sa une avec ce titre incendiaire : « Khalida Toumi autorise la vente d’un livre qui insulte Bouteflika ». Vous connaissez la suite. Descentes de la police, aux bureaux, à mon domicile, chez les libraires, à l’imprimerie, saisie de tous les exemplaires du livre et, plus grave encore, saisie de tous les outils de travail de mes enfants, des archives, des supports et tous les progiciels en mémoire ; un vrai hold-up professionnel. Depuis, l’entreprise est fermée, sans aucune activité et mes trois enfants réduits au chômage. Même des travaux en cours ont été saisis. Et tout cela sans aucune décision de justice. Seulement le fait du prince régnant. Ils appellent ça un Etat de droit. M. Zerhouni dit qu’il n’y est pour rien, car il ne gère pas la Culture. Mme Toumi, tout en m’insultant copieusement comme elle l’a fait pour M. Benchicou, déclare n’être en rien concernée parce qu’elle ne gère pas la police. Ah bon ! Le ministre de la Justice, comme toujours, fait le mort. La police judiciaire déclare agir sur les ordres du parquet, lequel ignore à ce jour les plaintes et requêtes qui lui ont été adressées. Est-cela un Etat de droit ? - Mais en quoi vos enfants sont-ils responsables de l’écriture de votre livre ? En rien. En fait, la police et ceux de l’ombre qui les télécommandent, en démantelant mon entreprise, Institut Abassacom, croyaient m’atteindre directement et personnellement. Ils ignoraient que depuis ma première grande alerte médicale et ma première hospitalisation, mes enfants ont repris les choses en main en créant leur propre entreprise dont ils sont les seuls actionnaires. A ce jour, je ne suis qu’un simple salarié chez mes enfants quand l’état de ma santé le permet. Tout ce que j’ai pu gagner en argent, je l’ai investi dans la tête de mes enfants pour en faire de vrais experts en sondage et en techniques de mesure des opinions. Ils ont tous étudié en France, en Espagne et aux USA avec le seul argent de ma sueur et pas un seul centime du contribuable algérien. Parce que j’ai travaillé dans la majeure partie des pays du bassin méditerranéen… Mes enfants n’ont jamais été boursiers à l’étranger comme le sont les enfants du pouvoir dont les plus gâtés sont boursiers et salariés de Sonatrach…entre autres. Quelle honte ! - Mais il se dit et s’écrit que tous vos marchés proviennent essentiellement du secteur public… C’est faux. Dans nos meilleures réussites avec le secteur public algérien, on n’a jamais atteint plus de 10% de notre chiffre d’affaires. Nos bilans sont publics et accessibles en permanence au BOAL. Ceci dit, on ne peut rien contre les ragots et la médisance. La seule faute de mes enfants c’est de m’avoir libéré de mon travail comme on libère un esclave. Pendant qu’ils réalisaient de bons et grands sondages qui dérangeaient le pouvoir, moi j’écrivais Poutakhine… C’est cela leur complicité. Et là, ils sont punis à ma place et bien plus… C’est là aussi que se nichent la lâcheté et la faiblesse d’un pouvoir trop faible, qui frappe trop fortement, démesurément mes enfants en voulant m’atteindre, même s’il est vrai que c’est toujours par là qu’un père reste vulnérable. Que va faire la police algérienne avec le progiciel Destin saisi, que mon fils Mehdi a passé six mois à peaufiner et à perfectionner à l’Université de Chicago et au pôle d’excellence Léonard de Vinci de Paris ? Peut-on mettre la science en prison ou sous séquestre ? Jamais. Mon fils se remet déjà au travail pour créer d’autres progiciels, d’autres programmes, d’autres logarithmes, d’autres matrices. Leur entreprise redémarrera en Algérie ou ailleurs. Mais qu’aura gagné la police dans cette destruction punitive et gratuite ? Qu’auront gagné les ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Culture et bientôt le ministre des Finances contre des enfants peu préparés à se défendre contre cet ordre ? Je les ai préparés à tout sauf à cela… Ils apprendront à se battre. - Vous parlez de représailles et de harcèlements contre vos enfants, pouvez-vous être plus précis ? Bien sûr que je serai concret. Ma maison, mon bureau sont à ce jour sous surveillance policière H24 pour recenser mes visiteurs. Le ministre préposé à la communication a déclaré publiquement qu’il ne paiera pas ceux qui insultent le Président. Pourtant, ni moi ni mes enfants n’avons jamais, au grand jamais, insulté le Président. Notre éducation nous l’interdit. Critiquer et contester oui ; ce qui est très différent. La Constitution l’autorise et le garantit… Alors, tenez-vous bien, ce haut responsable de l’Etat algérien refuse de payer une prestation qui lui a été fournie par mes enfants sur la base d’une convention, d’un devis, d’un bon de réception de travaux et d’un certificat de service fait. M. Mihoubi refuse à ce jour de payer le travail fait par l’Institut Abassacom sous la direction de Nesrine Abassa, sémioticienne émérite primée à Locarno et Sacramento. Des travaux précis ont été fournis à ce ministre (04 avant-projets de lois lui ont été fournis - publicité, sondage, radios locales et audiovisuel). Son refus de payer est étayé par l’insulte et le déni de droit. Il refuse de payer, juste après la parution de Poutakhine, un travail que son département ministériel ne sait pas faire. Même quand il est acculé par ses propres collaborateurs sur l’inanité de ses propres arguments, il trouve, à la manière de l’épicier, que c’est trop cher payé ; 820 000 DA pour 03 experts durant trois mois de travail ; moins de 50 000 DA/mois par expert. MM Khelil et Temmar payent aux étrangers des travaux similaires en millions de dollars. L’Institut Abassa ne paye pas la « chippa » ni ne fournit des études bidon bricolées. - Mais ce n’est pas du harcèlement, au pire c’est un cas ou deux isolés… Mais non, pas du tout. Il s’agit bien d’un harcèlement organisé, coordonné même. L’ENTV à son tour, juste après la sortie du livre, dénonçait de fait une convention qui la liait de jure à l’Institut Abassacom. Pire, elle interdit toute couverture ou évocation de Poutakhine et censure toute information sur le livre. Une émission de présentation de Poutakhine dans Canal Algérie a été stoppée in extremis et interdite à ce jour. Idem pour A3 et l’Unique. Plus aucune commande à ce jour sur instruction des chefs du dedans et du dehors. Pour leurs études, ils font appel aux copains et aux charlatans. L’ENRS, à son tour, au nom des solidarités tribales et wilayales bien connues, après la sortie du livre, interdit à toutes ses chaînes uniques toute information sur Poutakhine. Elle a coupé, pour la mesure de ses audiences, tout contact professionnel avec l’Institut Abassacom. Toujours en termes de harcèlements prémédités et organisés, j’évoquerai ici le comportement de ce ministre de la Justice qui s’autorise de violer personnellement la morale et les lois de la République pour interdire à ce jour la sortie de mon journal. Voilà 27 mois que ce ministre m’empêche de sortir mon journal en violation flagrante de la loi… Au même moment, il autorisait la sortie de 13 publications privées qui partagent la particularité remarquée de faire la brosse au régime en place. Je ne vous raconterai pas l’épisode de cette entreprise publique d’impression qui n’est pas l’ENAG qui a déprogrammé Poutakhine à la dernière minute ; sur ordre venu de très haut, disent-ils. Y a-t-il plus haut que Dieu ? En Algérie si, semblent croire certains. Pas moi, non. - Des satisfactions tout de même ? Et si c’était à refaire ? Des satisfactions, oui beaucoup. Malgré tous les préjudices matériels, moraux et psychologiques, malgré tous les problèmes de santé que j’ai pu surmonter grâce au soutien et à l’accompagnement constants de la famille et des amis, je m’en sors encore plus renforcé, plus déterminé que jamais, aguerri et conforté dans mes convictions intimes. Je n’oublierai jamais ces milliers de marques de soutien et de sympathie. Je n’oublierai pas ce geste magnifique de ce citoyen de Béjaïa qui s’est spontanément proposé de remplacer tout le matériel informatique de mon fils saisi par la police. Je n’oublierai pas les marques de soutien du Café Littéraire de Béjaïa… Mille fois merci. C’est pourquoi, si c’était à refaire, je réécrirai cent fois Poutakhine. - Le mot de la fin… Pour moi, il n’y a ni début ni fin. Il y a le présent duquel nous sommes toujours comptables. Pourtant, je suis croyant et de nature optimiste. Mon cas n’est qu’un tout petit cas comparé aux millions d’autres qu’ont subis mes compatriotes. Par H. Abdelkrim

  • Assassinat d'Ali Tounsi : le ministère de l'Intérieur parle d'un "accès de folie" NON PAS DU TOUT C'EST ZERHOUNI LE FOU DANS TOUT CA QUE D'ENNORMITE's QUI SORTs DE SA GUEULE DE TRUAND

    Le directeur général de la police algérienne, Ali Tounsi, a été tué par un de ses subordonnés pris d'un accès de folie, déclare le ministère de l'Intérieur. Selon AlgérieFocus, l'assassin serait le colonel des écoles de police. Ce dernier qui au moment des faits, se trouvait au bureau de la victime pour une séance de travail et se serait disputé verbalement avec Ali Tounsi avant de sortir son arme et faire feu sur ce dernier. Selon un communiqué de ministre de l’intérieur, l’assassin « apparemment pris d’une crise de démence a utilisé son arme et blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l’arme contre lui se blessant gravement ». Le ministère de l’intérieur qui fait état du transfert de l’auteur de cet acte à l’hôpital de Ain Naadja.Il a précisé par ailleurs » qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour « déterminer les circonstances de ce douloureux événement ». De source proche de la sécurité, on avait auparavant déclaré qu'une querelle avait opposé les deux hommes. "Le type n'était pas content, il a sorti son pistolet et il a tiré", a ajouté cette source. "Des policiers qui se trouvaient à côté ont riposté". L'agresseur, dont on ignore encore l'identité et le rang, a été blessé et hospitalisé. Selon un photographe de Reuters présent sur place, d'importants effectifs de police étaient déployés autour du siège de la police, près du front de mer.Selon AlgérieFocus, après cet assassinat les forces de police ont bouclé le siège de la DGSN, dans le quartier de Bab El Oued. Des témoins sur place, déclarent avoir entendu plusieurs échanges de coups de feu.

    L.M.

  • OPINION : Et si c'était Nacer Bouteflika ?

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    Sa présence la semaine dernière, bien que très discrète aux funérailles de Ali Tounsi, n’a pas échappé au cameraman et au monteur de l’ENTV. On aperçoit l’homme en fin de reportage vêtu d’un blouson marron et d’un Jeans.

    Nacer Bouteflika, le frère héritier ?

    Il faut dire  que Nacer est plus présentable que ces deux frères Abdelaziz et Saïd, il est plus grand de taille, environ 1,60 m, yeux verts et cheveux châtains foncés, il est plus conciliant et moins coléreux mais aussi porté sur les femmes et l’alcool que le fut son frère ainé.

    Les plus proches du sérail vous diront que contrairement à ce que l’on suppose depuis belle lurette, ce n’est pas Saïd mais c’est lui, Aderrahim dit Nacer Bouteflika, qui remplacera Abdelaziz à la tête de l’état, Nacer est âgé de 55 ans, célibataire et sans enfants et est détenteur d'un magistère en droit à l'université de Ben Aknoun. Il a été placé au ministère de la formation professionnelle au lendemain de la désignation d’Abdelaziz à la magistrature suprême en 1999. Ce n’est pas anodin qu’il voit arriver des ministres de la formation professionnelle qui avant de faire picoti, picota, font trois petits tours et puis s’en vont ! Pendant que lui, de son imposant bureau de chef de cabinet avant sa récente promotion de secrétaire général n’arrête pas de faire des picoti- picota mais ne s’en va jamais. L’homme est extrêmement discret, il n’interfère en rien dans les prérogatives du ministre, cependant, il est de la partie et de façon systématique à toutes les visites ministérielles effectuées à l’étranger et surtout en Europe.

    Il gère avec beaucoup de rigueur et de méfiance, les transactions commerciales qui se réalisent dans le cadre de l’achat de matériels scolaires et didactiques. Les factures pro forma sont en général gonflées au départ des fournisseurs européens et sont directement adressées et réglées par le ministère de la formation professionnelle.

    Quant à la grosse commission, elle est payée directement par les fournisseurs à Nacer Bouteflika par virement bancaire ou par d’autres moyens. Certains anciennes femmes de paille limogées (en général, les Boutefs sont plus confiants avec la junte féminine), indiquent que Nacer est propriétaire de plusieurs comptes bancaires notamment au Grand Duché du Luxembourg, Suisse, France, Roumanie, Liban ainsi que dans certains pays arabes du golfe. Il faut savoir qu’il « travaille » dans le même ministère depuis 11 ans avec un salaire officiel de misère de 55.000 DA.

    Beaucoup d’observateurs et de proches sont formels, il faut se méfier de la bête, l’homme serait plus secret mais plus dangereux et tout porte à croire que le cabinet noir miserait sur lui pour succéder à son frère.

     

    WAHID - LECTEUR

  • L'enquête sur la mort du général Saïdi Fodil crée une tension au sommet de l'Etat


    Le président Bouteflika vient de recevoir le premier rapport établi dans le cadre de la commission d'enquête sur ce qui s’appelle maintenant l’ affaire du général Saidi Fodil, a-t-on appris de source proche de la présidence.
    Le rapport met en cause les hauts responsables du DRS.

    Pour rappel, le président avait décidé récemment de mettre en place cette «Commission d’enquête autonome», composée de plusieurs magistrats et procureurs civils et militaires en vue de rouvrir certains dossiers et affaires d’assassinats qui ont marqué la décennie noire notamment ceux de feu Mohammed Boudiaf ou encore du Général Fodil Saidi.
    Le but serait de connaître le rôle joué par les différents chefs de départements et organes affilié au DRS, comme le département du contre espionnage et de la sécurité intérieure , et le département de la sécurité de l'armée.

    Le général Fodil Saidi ancien patron de la DDSE (département de la sécurité extérieure), qui s'est vu limoger arbitrairement de la tête de la DDSE pour ensuite être nommé a un poste moindre, celui de chef de la quatrième région militaire, fut victime d'un attentat qui lui avait coûté la vie et celle d'une dizaine de militaires qui l'accompagnaient, sur une route déserte de la région de Ourgla en 1996.

    Ce premier rapport a été établi par deux magistrats, dont l’un de la direction de la justice militaire, à destination des services présidentiels et dans lequel figurent deux  témoignages d'une très grande importance. Le premier est celui  d'un ex agent du DRS, franco-algérien, résidant à Qatar depuis quelques années, et qui prétend avoir fait partie d'une unité  secrète au sein des services de renseignements algériens, cette même unité qui aurait été  impliquée dans l'affaire Boudiaf, Saidi, et  d'autres affaires du même calibre dans les années 1990. Le second témoignage est celui d'un très haut gradé du ministère de la Défense nationale à la retraite est dont le témoignage aurait confirmé effectivement l'existence de cet organisme.
    Dans sa déposition  l'ex agent du DRS aurait désigné le général de corps d'armée Mohamed Mediène (Tawfik) chef du Département du renseignement et de la sécurité, et l'ancien patron du contre espionnage le général Smain Lamari comme les responsables hiérarchiques de cette fameuse unité qui regrouperait, selon lui, entre 250 jusqu'à 300 agents triés sur le volet, des agents formés aux techniques de renseignements et d'interventions les plus pointues.
    Le témoin à confirmé lors de son audition par les deux magistrats la participation de cette unité à l'opération de planification et d'exécution qui se solda par la mort de l'ancien chef de  la DDSE (direction de la documentation et de la sécurité extérieure).
    L'ex agent du DRS aurait identifié le général Tartag Bachir du  (DRS) alors colonel a l’époque, comme étant le chef du bras armé de cet organisme secret. D’autres  noms d'agents opérationnels des renseignements militaires ayants servi sous les ordres du général Tertag sont venus compléter la liste des mis en causes dans l’affaire du général Saidi dont Mohamed Alili,  Louenes Sadki ,  Houari Benhamou dit (le fixe)  appartenant tous a la DCSA (direction centrale de la sécurité de l'armée), les désignant  comme étant des chefs de groupes opérationnels au sein de l'unité en question.
    Dans la même déposition  l’ancien agent des services aurait validé la première liste établie par la commission d’enquête, et qui engageait la responsabilité des agents du contre espionnage impliqués dans cette affaire. Dans cette liste, on trouve les noms d'agents opérationnels dont certains ont reconnu avoir été dans les années 90 a plusieurs reprises en contact avec les agents chefs de réseaux de cette unité.
    Une  liste de plus d’une cinquantaine de nouveaux agents appartenant a cette unité devrait être mise a jour dit-il dans quelque temps.
    Le second témoignage est celui d’un  haut gradé de l’armée à la retraite proche de la sphère présidentielle, et qui dans sa déposition a incriminé une branche des services secrets (DRS) dans ce qu’il a appelé la création d’un Etat au sein de l’Etat.
    L’officier supérieur aurait dit-on sollicité le témoignage de l’ancien chef d'état-major de l’armée, le général Khaled Nezzar.    
    Le chef des services secrets algériens a immédiatement réagi.
    Quatre officiers du DRS se sont déplacés hier lundi au siège de la Présidence où ils ont rencontré le premier responsable des services de renseignements auprés du cabinet presidentiel de Bouteflika le général Nadjib, en présense de Said Bouteflika et quelques fonctinnaires de la présidence. Ils ont demandé à interroger dans leur locaux sis au centre principal operationnel (Antar) sis à Ben-Aknoun  l'ex agent du DRS franco-algerien installé au Quatar et qui à déposé auprés du procureur militaire et civil sur l'affaire Saidi . Said Bouteflika a fait comprendre à la deléguation du DRS que la Présidence tient à protéger le dit agent durant toute la procédure.
    Un rendez vous est prévu demain jeudi entre les representants des deux camps .
    L'affaire prend une trés serieuse tournure, un bras de fer entre le DRS et la Présidence.

    A.F.

  • Reprise des négociations SNPSP - MSPRH,

    Reprise des négociations

    Dans le cadre de la conciliation SNPSP - MSPRH, une réunion est prévue ce jour 03 03 2010 à 15h00. Elle permettra aux deux parties en conflit, de revenir à la négociation sur la plate forme des revendications des praticiens de santé publique.

  • Réponse Vidéo a Nezar le fossoyeur de l'histoire

    Réponse Vidéo a Nezar le fossoyeur de l'histoire

    Réponse a Nezar le fossoyeur de l'histoire 1
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    Réponse a Nezar le fossoyeur de l'histoire 2
    <a href="http://www.linkedtube.com/UhvMUHN0tGQ633410cd57eeee04ab4666b5a1efad9c.htm">LinkedTube</a>
  • Décès de Mustapha Belloucif Allah Yerahmou

    Décès de Mustapha Belloucif Allah Yerahmou

    Décès de Mustapha Belloucif Allah Yerahmou 2
    <a href="http://www.linkedtube.com/3Woarjb31xk633410cd57eeee04ab4666b5a1efad9c.htm">LinkedTube</a>
    Décès de Mustapha Belloucif Allah Yerahmou 1

    mon avenir

     

  • LES GENERAUX ET LE GIA

    LES GENERAUX ET LE GIA

    _______________________

    Comment certains hommes peuvent-ils arracher la suprême autorité et mépriser les autres ?
    Comment ces hommes peuvent-ils croire qu’ils sont les plus intelligents, les plus aptes et surtout les seuls à avoir le droit de gouverner des millions ?
    Comment ces hommes peuvent-ils disposer des biens, des vies et des destins?
    Comment ces hommes peuvent-ils faire de la loi la guillotine des faibles et empiler les cadavres sans rendre des comptes?
    Qu’elle part de l’homme reste-t-il dans ces démons qui ont ruiné l’Algérie.
    Quand est ce que le silence, la lâcheté le désespoir laisserons place a la fureur de changement ?
    Quand est ce que les vents de la rupture viendront bruler ces  démons ?

    Ces démons ils ont des noms ; tout les algériens les connaissent …..Mais  le plus important……Quand est ce que les algériens redeviendront des Algériens ?

    A tous les Hommes qui ont un cœur pour entendre le cri de leur pays….

    _______________________

    Partie 1

    Avant-propos

    Introduction

    Où va l'Algérie ?

    Pourquoi en sommes-nous arrivé là ? Qui en sont les vrais responsables de cette tragédie ?

    Dérive mafieuse

    1990-1991: l'islamisme manipulé

    La déstabilisation de Mouloud Hamrouche

    La montée du FIS face à l'effondrement de l'administration

    Les "réformateurs" dérangent

    En quoi ACT gênait elle ?

    Les fausses prévisions électorales de juin 1990

    L'affaire du "maquis" de Msila

    Que s'était-il réellement passé lors de cette affaire ?

    _______________________

    Partie 2

    Premiers dérapages

    "L’objectif n° 1 des services, c’est les islamistes du FIS"

    Faux tracts islamistes

    Le plan "Nezzar" comportait notamment des mesures discriminatoires comme:

    La création d’une structure hors la loi au sein de la DCE

    Les réseaux B.M

    _______________________

    Partie 3

    1991: la SM contrôle les groupes islamistes radicaux

    Des voitures du DRS au service des islamistes radicaux

    Les casemates des futurs "tangos"

    Le cas Boudchiche

    L’affaire du capitaine Ahmed Bouamra et l’infiltration des "Afghans"

    Le rôle des agents du DRS

    _______________________

    Partie 4

    Des élections sous haute tension

    Un premier avertissement

    La grève insurrectionnelle du FIS

    Arrestation des chouyoukhs

    Sid Ahmed Ghozali et le FIS

    L'affaire de Guemmar

    Provocations…

    _______________________

    Partie 5

    1992: les "Janviéristes" libèrent la violence islamiste

    Le FIS victime d'un hold up

    Le scénario du coup d'Etat

    Le complot est en marche

    L'affaire de la rue Bouzrina

    Makhloufi, le MIA et l'affaire Chouchane

    L'assassinat du commandant Djabber Benyamina

    _______________________

    Partie 6

    1991-1992: la création des GIA par les services

    La stratégie du GIA made in "Antar"

    Un sous-Officiers transformé en émir

    La création des GIA

    Le premier chef du GIA: Allel Mohamed, dit Moh Leveilley

    L'affaire de Telemly et la mort du commandant Guettouchi

    Etrange !

    Le double langage des "décideurs"

    _______________________

    Partie 7

    1992-1994: la furie meurtrière

    Été 1992: la lutte "antisubversive" change d'échelle

    Escadrons de la mort

    Les " mutants " du Centre Antar

    Bachir Tartag, le " monstre " de Ben-Aknoun

    L'unité 192

    L'arme de la corruption et la création des milices

    La société civile embarquée dans l'aventurisme des généraux

    L'évasion de Tazoult ou le basculement vers l'horreur

    GIA contre Air Algérie

    La peur doit changer de camps

    Epuration électorale

    _______________________

    Partie 8

    Djamel Zitouni, un terroriste à la solde des militaires

    Comment Zitouni est devenu "l'émir national" du GIA made in DRS

    "Djamel Zitouni, c'est notre homme !"

    Le DRS se débarrasse de Zitouni

    Cette grossière mise en scène ne résiste pas à l'analyse

    _______________________

    Partie 9

    Liquidations à haut niveau

    L'assassinat de Mohammed Boudiaf

    La liquidation de Kasdi Merbah

    L'élimination des officiers récalcitrants

    Coups tordus en Allemagne

    La tentative d'assassinat d'Abdelkader Sahraoui et de Rabah Kébir

    Le sabotage des tentatives de dialogue

    L'assassinat du général Saïdi Fodhil

    Les assassinats continuent…

    _______________________

    Partie 10

    Les "groupes islamistes de l'armée" contre la France

    Les méthodes de choc de la SM en France

    Le cas Ali Touchent

    Les premiers réseaux du GIA en France

    Sous-traitance pour la DST

    L'opération Chrysanthème

    Crimes et désinformation

    L'assassinat de l'imam Sahraoui

    Les attentats de 1995

    L'assassinat des moines de Tibéhirine

    _______________________

    Partie 11

    Quelles leçons en tirer ?

    Comment la machine de guerre a-t-elle pu fonctionner ?

    Prise de conscience

    Eléments d'économie politique de la corruption en Algérie

    _______________________

    Partie 12

    Conclusion

    Les massacres, ou le mépris total de la vie humaine

    Il est temps de dire halte

    Papa noel ----- vous adresse ces meilleurs veaux et meilleures vaches pour l’algerie au peuple spolie' de toute sa dignite'

  • ALGERIE / Le pouvoir interdit une rencontre sur l’abolition de la peine de mort


    ALGERIE / Le pouvoir interdit une rencontre sur l’abolition de la peine de mort (Le Matin)

    Une rencontre organisée par la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) que préside Mr Mostefa Bouchachi, qui devait se tenir à l’hotel El Biar à Alger ce samedi 10 octobre a été interdite. Les organisateurs ont reçu, jeudi vers 17 heures la notification écrite des services de la DRAG de la wilaya d’Alger. Cette rencontre rentre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’abolition de la peine de mort qui a lieu le 10 octobre. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) maintient cette rencontre. Elle se tiendra le samedi 10 octobre 2009, à partir de 9h30 au niveau de son siège de la Ligue sis au 5 rue Frères Alleg, « ex Pierre Viala », 101 Didouche Mourad, Alger.


    La LADDH se dit résolue à poursuivre sa lutte pour faire avancer les choses et dénonce avec la plus grande énergie cette interdiction non justifiée, et qui ne peut trouver sa justification que dans la gestion arbitraire des affaires de l’Algérie. Par cette interdiction, poursuit le communiqué, les autorités expriment le refus paranoïaque à toute initiative de la société civile qui vise à installer un débat national incluant les représentants de l’Etat sur des sujets qui concernent toute la société, notamment la question de la peine de mort.

    Cette interdiction confirme le recul général des libertés en Algérie et la volonté du pouvoir de museler la société en s’attaquant à la liberté d’expression et en multipliant les atteintes aux libertés fondamentales. L.M.

  • « Le système politique a toujours refusé des contre-pouvoirs réels »

    Rachid Grim. Politologue
    « Le système politique a toujours refusé des contre-pouvoirs réels »

    « A quoi sert l’actuel Parlement ? Absolument à rien. La raison est que le Président dispose concrètement du pouvoir et il en use et abuse à sa guise », estime le politologue Rachid Grim. Pour lui, l’Algérie se trouve de fait dans un régime présidentiel, sans aucun contre-pouvoir, absolument comme dans les systèmes dictatoriaux ou totalitaires.


    -  La session d’automne du Parlement prend fin dans quelques jours (3 février) sans avoir adopté de projet de loi, mis à part la loi de finances 2010. Comment expliquer ce « chômage parlementaire » ?

    Bien que le Parlement (les deux chambres confondues) n’ait jamais fait preuve de diligence ni de zèle dans son travail de législateur, c’est en effet la première fois qu’une session ordinaire va prendre fin sans qu’il ne vote aucune loi autre que la loi de finances. Il semblerait que même si ce n’était pas une exigence constitutionnelle et que l’Etat pouvait fonctionner sans loi de finances, cette dernière n’aurait pas été mise à l’ordre du jour.

    Le seul « travail » qu’a connu la session qui prend fin a été réservé à poser quelques questions (sans virulence ni insistance) aux membres du gouvernement. Les ministres concernés auraient traîné les pieds pour venir répondre aux questions des députés. Certaines questions remontaient en effet à la session antérieure. Tout cela met en évidence une chose : le Président n’aime pas les contre-pouvoirs.

    Et même si le Parlement, dans ses deux composantes, n’a jamais été rien d’autre qu’une chambre d’enregistrement, il lui est arrivé parfois de déranger la quiétude des gouvernants en abordant des problèmes gênants pour le pouvoir. Certains leaders de l’opposition – le RCD surtout et, quelquefois, le PT – font entendre des voix dissonantes, vite rapportées par la presse privée.

    Le Président tient à faire savoir qu’il n’y a qu’un seul pouvoir en Algérie : le sien. Tout le reste ne compte pas. Et le pire c’est que tout le monde, y compris les partis de l’opposition – qu’ils disposent ou non de députés ou de sénateurs- s’en accommode.

    -  Même par le passé, l’APN n’a jamais pris l’initiative de faire des propositions de loi. Tous les projets sont l’émanation du gouvernement. Ne pensez-vous pas que l’Exécutif a réduit le Parlement à une simple « chambre d’enregistrement » ?

    Ce problème est étroitement lié au premier. Il n’y a en Algérie qu’un seul pouvoir, celui de l’Exécutif. Et même ce dernier, à la suite de la dernière révision constitutionnelle, se limite au seul président de la République qui en est le seul chef. Nous nous trouvons de fait dans un régime présidentiel, sans aucun contre-pouvoir, absolument comme dans les systèmes dictatoriaux ou totalitaires.

    L’initiative des lois par le Parlement, si elle était appliquée, lui permettrait de reprendre en main une partie du pouvoir qui lui est conféré par la Constitution et par la même occasion redorerait son blason. Cela est totalement inacceptable dans le système politique en place. Seul le Président dispose concrètement du pouvoir ; il en use et abuse à sa guise.

    En fait, la pratique des propositions de lois relevant de la seule initiative de l’Exécutif est aussi vieille que l’APN. Cela s’est toujours pratiqué. Le système politique algérien a toujours refusé qu’il y ait des contre-pouvoirs réels. L’actuel Président n’a dans ce cas rien inventé de nouveau. Il n’a fait que continuer une pratique ancienne qui l’arrange.

    -  Comment peut-on expliquer le recours excessif aux ordonnances pour légiférer ?

    Depuis un certain temps déjà, on assiste à ce qui paraît être – et qui l’est réellement – une dérive qui consiste à attendre la fin des sessions parlementaires pour légiférer par ordonnance. La Constitution donne ce pouvoir au président de la République qui ne devrait en user, en principe, que pour les cas les plus urgents qui ne peuvent attendre la reprise des sessions parlementaires normales. Or, il n’échappe à personne que le Président use et abuse de cette pratique pour des raisons qui n’ont aucun lien avec l’urgence de faire passer une loi.

    La Constitution prévoit en effet la possibilité d’organiser des sessions extraordinaires du Parlement pour légiférer en urgence. Le Président se méfie du Parlement, même s’il est connu qu’il ne s’agit en fait que d’une chambre d’enregistrement. Mais il suffit de quelques trublions pour transformer la tribune de l’APN ou du Conseil de la nation en une chambre de résonance des idées qui ne sont pas dans la ligne officielle. Rappelons-nous les nombreuses interventions à contre-courant du député du RCD, Noureddine Aït Hamouda, et la publicité qui leur a été faite par la presse privée et certains forums sur Internet. Bien que les interventions des opposants ne constituent en fin de compte que des « piqûres de moustique » sans gravité ni conséquence, le Président n’aime pas entendre de sons dissonants. Il préfère donc se passer des discussions sur les lois par les parlementaires et légiférer par ordonnance ; le vote de confirmation des ordonnances par le Parlement exigé par la Constitution ne risque à aucun moment de remettre en cause le contenu de celles-ci.

    -  Face à ce constat, quelle crédibilité reste-t-il au Parlement ?

    Aucune. L’histoire du Parlement algérien (même avant l’instauration du bicaméralisme) est remplie de péripéties qui sont la preuve de son manque de crédibilité. Personne, y compris les députés eux-mêmes, ne peut nier que l’APN et le Conseil de la nation ne sont rien d’autre que des chambres d’enregistrement. L’épisode du blocage de l’APN, occupée à voter les salaires des députés, est dans toutes les mémoires. La dernière augmentation salariale qu’ils se sont accordée aussi. Et cela s’était fait dans un consensus parfait, comprenant les représentants de tous les partis, y compris ceux dits « démocratiques ». Cela suffit à enlever toute crédibilité aux « représentants du peuple ». La boutade populaire qui fait des députés et des sénateurs des machines à lever la main pour dire oui n’en est que plus juste.

    -  A quoi sert le Parlement, dans ce cas ?

    Absolument à rien, si l’on pense à ce qu’un Parlement dans un système démocratique doit être. A faire accroire qu’il existe un régime démocratique en Algérie puisqu’il existe, outre des partis politiques d’opposition, un Parlement « pluriel ». Cela ne trompe bien entendu personne, pas même les parlementaires eux-mêmes, occupés à la défense de leurs seuls intérêts personnels et ceux de leurs clans.


    Par Hacen Ouali

  • L’excès d’ordonnances présidentielles



    Le déclin de la loi

    Ainsi relèvent de la compétence du Parlement, les lois relatives par exemple, aux droits et devoirs des personnes, à la Fonction publique, aux élections, à la fiscalité, au commerce, à la santé publique ; à l’environnement...


    Cette compétence couvre l’ensemble des activités citoyennes et institutionnelles de l’Etat (art. 122). Par ailleurs, elle obéit à une procédure qui est, elle aussi, déterminée par la Constitution de 1996. Ainsi, l’initiative des lois appartient concurremment au chef du gouvernement et aux députés —au moins 20 députés — (art. 119 de la Constitution 1996 qui a reconduit les dispositions de l’article 113 de celle de 1989 et l’art. 119 de celle de 1976). C’est ainsi que les propositions de loi sont présentées en conseil des ministres après avis du conseil d’Etat, puis déposées sur le bureau de l’APN (art. 119-3). Les Constitutions algériennes, depuis celle de 1963, en passant par celle de 1976 et 1989 et, en aboutissant à celle de 1996, donnent au président de la République la faculté de légiférer par la voie d’ordonnance. Cependant, depuis l’investiture de l’actuel président de la République, le recours à ce mode de législature a pris des proportions qui méritent réflexion. La loi n’apparaît plus comme le mode normal de législation, elle est de plus en plus remplacée par des ordonnances. Leur multiplication est un signe de changement, même de dérèglement juridique et politique. Elles entraînent une modification du système dans lequel elles s’insèrent. De la lecture du Journal officiel de 2000 à nos jours, on constate que tous les domaines — qui sont de la compétence du Parlement — ont fait l’objet d’ordonnancement présidentiel. A titre d’exemple, en 2000 et en se référant à un avis du conseil constitutionnel, le président de la République abrogea l’ordonnance instituant le gouvernorat d’Alger. L’année suivante, 4 ordonnances furent signées, qui légiférèrent dans les domaines de la monnaie et crédit, du tarif douanier, de l’investissement et de la privatisation des entreprises publiques économiques. En 2002, c’est au tour de la loi de finances complémentaire, du tarif douanier (encore une fois), des circonscriptions électorales et du nombre des sièges à pourvoir au Parlement ; ainsi que des disparus des inondations d’Alger. L’année 2003 connut 11 ordonnances présidentielles, qui portèrent sur le mouvement des changes et capitaux de et vers l’étranger, l’import-export, les droits d’auteur, les brevets d’invention, les circuits intégrés, l’éducation et la formation, l’aviation civile, la monnaie et le crédit (encore une fois) et les assurances. La cadence est freinée en 2004 par les préparatifs de l’élection présidentielle ; une seule ordonnance fut publiée dans le Journal officiel portant sur le code des pensions militaires. Une relance de la cadence fut observée en 2005 avec la publication de 7 ordonnances (code de la nationalité, de la famille, de la commune et de la wilaya, loi de finances complémentaire, contrebande et enseignement privé). En 2006, 3 ordonnances furent publiées dans le Journal officiel, relatives à la réconciliation nationale, au statut des militaires et à la religion. Le premier semestre de 2007 n’échappe pas à cette pratique ; ainsi 2 ordonnances sont publiées dans le Journal officiel, la première relative aux incompatibilités et obligations particulières attachées à certains emplois et fonctions et la deuxième portant sur la loi minière. II n’est pas le seul. Tous ses prédécesseurs en ont fait autant. Les ordonnances présidentielles ne sont donc pas en elles-mêmes une nouveauté. Elles seront suivies d’autres, tant que les dispositions constitutionnelles qui ont servi de fondement sont toujours en vigueur. Ainsi, sans même remonter aux ordonnances de 1963 qui ont entraîné la dissolution de l’Assemblée nationale de 1963, on trouve des ordonnances dans les années 1960 (M. Ben Bella), 1970 (M. Boumediène), 1980 (M. Chadli) et 1990 (M. Zeroual). Par leur nombre et la diversité des domaines qu’elles couvrent, elles soulignent le déclin de la loi. Il ne s’agit plus seulement d’une législation par ordonnance, le mécanisme de ratification, à peine moins sommaire lorsqu’il est explicite que lorsqu’il est implicite, n’arrive pas à restaurer le rôle de la loi. Il s’agit peut-être d’une nécessité. Des droits étrangers connaissent aussi la législation par ordonnances. Durant les deux derniers mandats présidentiels, le Parlement n’a pas voté un seul texte proposé par ses députés, par contre aucune ordonnance présidentielle n’a été rejetée. Cependant, certains projets de lois présentés par l’actuel gouvernement ont essuyé un refus partiel de la part des députés, ce qui a amené (sans doute) l’actuel président de la République à enjoindre son chef du gouvernement publiquement, lors de la dernière conférence annuelle, des cadres de la nation, à faire passer le texte par la voie exceptionnelle. Quant au fond, il y a sûrement des réformes à entreprendre dont la procédure parlementaire et les obstructions qu’elle comporte ne permettant pas la réalisation en temps utile. L’encombrement de l’ordre du jour parlementaire fait obstacle à la réalisation, dans les délais raisonnables, du programme du gouvernement tendant à simplifier le droit et à poursuivre sa codification. L’argument peut être fallacieux car le gouvernement a la maîtrise de l’ordre du jour et il lui est loisible de désencombrer pour faire passer ce qui lui paraît essentiel. Il serait plus juste de parler de la lenteur de la procédure parlementaire. La restitution au Parlement de son rôle législatif passe sans doute par la rénovation de sa procédure. Il passe aussi par une meilleure délimitation du domaine de la loi et de celui du règlement. Des voix de tous bords appellent à un changement de régime. Les ordonnances présidentielles révèlent, entre autres aspects, qu’il a déjà changé par rapport à la période d’avant 2000. Le taux d’abstention aux dernières législatives et la reconduction de la majorité des membres du gouvernement ne sont que des symptômes de cet état de fait accompli. La révision constitutionnelle prévue cette année gagnerait à être complétée par une dissolution de l’APN.

    L’auteur est Doctorant en droit


    Par Khadir Abdelkader

  • MILICES

    Milices

  • compte -rendu du syndicat snpsp aux praticiens

    01.03.2010

    Réunion du bureau national

    Le syndicat national des praticiens de santé publique informe l’ensemble de ses adhérents qu’une réunion du bureau national se tiendra le 08 mars 2010 à Alger.

    A l’ordre du jour :

    - Situation organique et représentativité nationale.

    - Travaux du conseil national extraordinaire convoqué pour le 09 mars 2010 à Alger.

    - Divers.

     

    A cet effet, les présidents de régions sont tenus :

    1. De remettre, lors de cette réunion, les états arrêtés de la représentativité (tableau + cotisations) pour l’exercice 2009 – 2010.

    2. De remettre la liste nominative des délégués de wilayas, représentants de la région au niveau du conseil national, conformément aux statuts et au règlement intérieur du SNPSP.

    NB : Aucune prolongation des délais ne sera accordée pour la remise des éléments de la représentativité.

    Alger, le 01 03 2010

    Le Président / Dr Lyes Merabet   Téléch 01 03 2010.pdf

    Intersyndicale des praticiens

    Drs Merabet et Yousfi

    MANIF-3-2-2010-1224.JPGLes bureaux exécutifs se sont réunis à Alger le 25 février 2010 pour faire le bilan du mouvement de grève entamé depuis plusieurs semaines. L’intersyndicale tient à souligner avec satisfaction la forte mobilisation et l’extrême détermination des praticiens de la santé publique dans le combat qu’ils mènent pour la concrétisation de leur plate-forme de revendications, et son corollaire, l’amélioration de la prise en charge du malade. Cette mobilisation historique, jamais égalée ni en intensité ni en durée sur tout le territoire national, a permis de porter nos voix plus haut qu’elles ne l’ont jamais été par le passé.

    En effet, après plusieurs semaines de grève, l’intersyndicale considère comme un premier pas positif la reprise du dialogue entre chacun des deux syndicats et la tutelle à travers des réunions de conciliation. Ce dialogue auquel les deux syndicats n’ont cessé d’appeler depuis le début, est la seule issue pour le dénouement de cette crise.

    Lors de ces réunions, le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière a affirmé sa volonté et sa disponibilité de à travailler dans le sens d’aboutir à une sortie de crise, par le règlement des situations à l’origine du conflit. L’intersyndicale a pris acte de la demande de la tutelle à participer à des commissions mixtes sur le régime indemnitaire. Les deux syndicats ont tenu à rappeler et à préciser que ces discussions ne peuvent intervenir qu’une fois réglée le premier point de la plate-forme de revendications, à savoir le statut particulier, et ont exclu toute discussion sur le régime indemnitaire dans l’état actuel des choses. Par ailleurs, et en droite ligne des actions qu’ils avaient initiées en direction des instances parlementaires, l’intersyndicale des praticiens de la santé publique a été reçue le 22/02/2010 par Monsieur Abdelaziz Belkhadem, en sa qualité de Secrétaire Général du parti du Front de Libération Nationale.

    Lors de cette rencontre, Monsieur Abdelaziz Belkhadem a pris connaissance du détail de nos revendications, reconnaissant leur bien-fondé et leur légitimité. Il a déclaré son intention d’œuvrer pour une sortie rapide de crise en intervenant auprès de qui de droit. Prenant acte de cette attitude d’écoute et de prise de responsabilité de la part des pouvoirs publics, l’intersyndicale, dans un geste de bonne volonté en direction de ces derniers, a décidé de surseoir aux rassemblements du mercredi.

    Attendu que seule une prise en charge concrète de nos revendications est susceptible de mettre fin à notre protestation, notre grève est toujours maintenue, sous la même forme.

    Restons unis, mobilisés et vigilants, la lutte continue !

    Comm intersyndicale.pdf

  • Diar Echems, le retour des émeutiers


    Les émeutes ont repris, hier après-midi, à Diar Echems, dans la commune d’El Mouradia. De nombreux jeunes sont sortis dans la rue pour dénoncer le retard pris par les autorités dans les opérations de relogement.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le semblant de calme qui régnait dans le quartier de Diar Echems n’aura duré que quatre mois. Hier, aux environs de 14h45, plusieurs groupes de jeunes ont bloqué la route du Ravin de la femme sauvage, qui relie Bir-Mourad- Raïs au Ruisseau. Encagoulés et armés d’épées de fortune et de barre de fer, les émeutiers ont empêché les automobilistes d’emprunter cette artère. Des abribus et quelques vitrines de magasins ont été saccagés. «Ce qui arrive aujourd’hui était prévisible. Encore une fois, les autorités n’ont pas respecté leurs engagements. Elles avaient promis de reloger 300 familles avant le 15 février. Les jeunes en ont assez d’attendre, ils ont opté pour la violence», précise un habitant en tentant vainement de calmer des émeutiers. L’homme fait partie du groupe de sages du quartier que chapeaute un certain El Habib, enseignant de Coran à la mosquée Ibn-Badis. Présent sur place, ce dernier paraissait préoccupé par la situation. «Nous ne pourrons pas les retenir longtemps, les choses risquent de mal tourner si la police décide d’intervenir», lance-t-il. Dépêchés pour la circonstance, des policiers anti-émeutes sont restés stationnés à proximité du siège du ministère de la Communication. Les automobilistes ont été obligés d’emprunter les ruelles du quartier des Sources pour se rendre au centre-ville de Bir-Mourad-Raïs. En fait, aucun policier n’est visible en aval de la cité Diars Echems. A l’heure où nous mettons sous presse, les manifestants sont encore seuls maîtres de la rue. Rappelons que les premières émeutes ont éclaté le 20 octobre 2009 suite à la publication, par la commune d’El Mouradia, d’une liste de bénéficiaires de logements sociaux. Les habitants ont dénoncé les modalités d’attribution de ces appartements. Les échauffourées entre les manifestants et la police anti-émeute ont fait plusieurs blessés de part et d’autre. Après plusieurs jours d’émeutes, le ministre de l’Intérieur a pris l’engagement de reloger l’ensemble des familles. «Il faut être patient, le règlement du problème nécessite quelques semaines ou quelques mois», avait alors déclaré Yazid Zerhouni. Les autorités locales, qui ont été chargées de gérer ce dossier sensible, ne semblent pas avoir trouvé de solution définitive.
    T. H.

     

  • Les dessous de Dubaï

     

    En dépit des amères leçons du passé, et malgré les progrès technologiques occidentaux mis à leur disposition, les dirigeants arabes réagissent toujours de la même manière que leurs prédécesseurs. Prenons le cas de ce responsable du Hamas, Mohamed Mebhouh, assassiné par le Mossad à Dubaï. Tout le monde sait que Dubaï est une véritable passoire qui ne filtre que les faux billets et les films pornos. En dehors de ça, tout passe, de l'agent secret mauricien en vacances à l'homme d'affaires marseillais en fuite.
    Véritable plaque tournante et centre névralgique de transactions diverses, parfois douteuses, Dubaï ne pouvait surveiller tout ce monde, au risque de perdre au change. Aucune personne dans le monde arabe, Saâdane y compris, ne pouvait ignorer que Dubaï et Israël se fréquentaient assidûment, tout en faisant semblant de ne pas se connaître. Il était donc normal que des espions israéliens, déguisés en hommes d'affaires ou en coopérants techniques, gambadent à Dubaï comme s'ils étaient à Manhattan. La seule condition était de ne pas trop se faire remarquer, et surtout, de posséder un passeport européen. Ce qui n'est pas impossible par les temps qui courent, puisque même nos fils de ministres ou de généraux peuvent posséder ce document de voyage. Voilà donc qu'une dizaine de «ressortissants» européens débarque à Dubaï, et y trucide le représentant du Hamas. Ils auraient pu le faire à Beyrouth ou à Khartoum, mais la cible y allait de sa mauvaise volonté, en se déplaçant rarement dans une capitale moins voyante. Et puis, pourquoi aller chercher ailleurs alors que Dubaï offrait toutes les commodités, comme indiqué plus haut. Leur forfait accompli, les tueurs rentrent en Europe où ils sont comme chez eux, ou en Israël où ils le sont autant ou presque. Très vite, la machine policière émiratie qui gardait l'œil ouvert, sous ses airs somnolents, s'est mise en branle. En l'espace de quelques heures, l'opinion internationale était informée de l'identité complète des agents israéliens. Au fur et à mesure, on y a ajouté, les noms de quelques comparses locaux, des supplétifs palestiniens. Nous n'aurons pas la naïveté de croire que le Mossad n'a pas de réseaux dormants dans ces contrées, où les consciences fluctuent comme le baril, sans les risques d'embargo. On sait aujourd'hui que Mohamed Mebhouh a été éliminé grâce à la complicité de membres du Hamas, ce qui n'est pas étonnant lorsqu'on connaît la genèse du mouvement. Toutefois, et à de rares exceptions, les médias arabes ont préféré s'accrocher à la «performance» des services de sécurité qui ont démasqué les coupables, à défaut d'avoir empêché le crime. On s'est donc empressés de crier victoire, comme après chaque déconvenue ou demi-défaite, et de railler les maladresses et la bêtise du Mossad. Comme le policier égyptien en retraite qui a assassiné une starlette libanaise à Dubaï, précisément, les Israéliens ont tout fait pour se faire remarquer. Avec cette différence que l'ancien policier est aujourd'hui dans l'attente de son exécution, et que les tueurs du Mossad courent toujours, et pour longtemps encore. Certes, les Israéliens euxmêmes ont fait mine de déplorer les erreurs et les maladresses du Mossad dans l'opération de Dubaï. Les médias arabes qui se sont empressés d'enfoncer cette porte ouverte ont sans doute cru ou voulu croire à une «bourde stratégique» d'Israël. En proie à une hausse vertigineuse de son adrénaline patriotique, un éditorialiste a cru devoir démonter comment «Dubaï a vaincu le Mossad». Or, il n’y a rien de tout cela, l'amère réalité veut que les Israéliens peuvent se permettre d'agir à visage découvert, étant assurés d'une totale impunité. Il aurait fallu sans doute relever le fait que les Israéliens sont encore plus arrogants, et plus belliqueux, depuis qu'ils ont mis Obama dans leur poche. Et ce ne sont pas les protestations molles des Européens contre l'usage abusif de leurs passeports qui vont décourager de semblables initiatives. Les éditorialistes euphoriques ont aussi oublié de nous parler du réseau d'intelligences que le Mossad entretient au sein du Hamas et des activités de Mohamed Mebhouh à Dubaï. Selon le magazine Elaph, Mohamed Mebhouh exerçait en réalité la profession de marchand d'armes, avec le financement iranien, avec la bénédiction et sous l'égide du Hamas. Le responsable palestinien était notamment le fournisseur attitré du Soudanais Omar El- Bachir dans ses guerres, au Nord et au Sud. Elaph n'exclut pas l'existence d'un «contrat» entre l'Iran et Israël pour la liquidation de Mebhouh. Le journal cite à l'appui de sa thèse le fait que deux des principaux suspects, munis de passeports australiens, aient pris la fuite en direction des ports iraniens de Bandar Abbas ou Bandar Lengeh. Or, l'Iran n'accorde aucun visa d'entrée à partir de ses frontières maritimes aux ressortissants des pays européens, et occidentaux en général. Selon Elaph, ce «contrat» rappelle celui conclu récemment entre le Pakistan et l'Iran, concernant l'opposant sunnite iranien Abdelmalek Righi. Les Iraniens avaient forcé l'avion kirghize qui transportait Abdelmalek Righi à atterrir sur leur territoire. L'opposant sunnite, responsable de plusieurs attentats en Iran, avait été arrêté, après avoir été extrait de l'avion qui effectuait la liaison Dubaï- Bichkek. Selon la version officielle de Téhéran, Righi avait séjourné sur une base militaire américaine, quelques jours avant l'interception de son avion. Les Américains ont, bien entendu, démenti, mais le plus étonnant, c'est que ce véritable acte de piraterie aérienne n'a pas suscité les protestations habituelles en pareils cas, souligne encore le magazine Elaph. Silence embarrassé dans les rangs des islamistes sunnites, notamment le mouvement des Frères musulmans d'Égypte, qui ne sait toujours pas sur quel pied danser (clause de style) vis-à-vis du «candidat» Bradaï. Faute de se prononcer clairement sur les perspectives politiques et l'après-Moubarek, le mouvement se bat, au sens physique, dans les travées. Lors d'un débat sur la crise dans une grande entreprise de textile à Tan-Tan, Choubeir a pris la défense de l'investisseur saoudien, ce qui a fait régir le député Frère musulman. Il a qualifié de «suspect» le soutien de Choubeir au patron de l'entreprise. Le gardien de but, outré, a répliqué : «Je suis plus noble que toi, espèce de traître, fils de chien ! Tu me traites de suspect, espèce de raclure ! Sur la vie de ta mère, je ne te lâcherai pas, et si tu ne la fermes pas, tu vas recevoir ma chaussure sur la figure !» (propos rapportés par le quotidien Al-Destour). Choubeir a tenté un plongeon spectaculaire vers son adversaire pour l'empêcher de tirer encore. Fort heureusement, le mur formé par les élus a empêché l'irréparable et a épargné à l'Égypte de nouvelles déconvenues sportives et extrasportives. Notre confrère Hassanein Kerroum, qui nous offre quotidiennement une savoureuse revue de presse sur le journal Al-Quds, est revenu, lui aussi, sur ces incidents, sans les commenter. Il nous avait gardé sa flèche du Parthe pour un des journalistes moralisateurs du quotidien El-Djoumhouria. Ce dernier, un certain Sameh Mahrous, s'était livré à une violente critique des récents propos de la Douktoura Héba Qotb, auteure de conseils sur la vie sexuelle du couple sur la chaîne Abou Dhabi (accessible sur Astra, Hotbird et Nil sat). Le journaliste déplore, notamment, que Héba Qotb soit allée aussi loin dans la transgression des tabous traditionnels en la matière. Réplique de Hassanein Kerroum : «Je regrette de ne pas avoir vu cette émission. Lui l'a vue, et il en a profité. Maintenant, il l'attaque et il voudrait l'interdire à des vieux et malades comme nous !»
    A. H.

  • Corruptions : LA CORRUPTION AU SEIN DU POUVOIR JUDICIAIRE NE CESSE DE PRENDRE DE L'AMPLEUR Enrichissement illicite tous azimuts !

     

    L’efficacité de la mise en œuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption repose à la fois sur l’indépendance et l’impartialité des systèmes judiciaires. Là où l’appareil judiciaire ne répond pas à ces conditions, les procureurs, juges et fonctionnaires de justice malléables seront enclins à fermer les yeux sur les actes de corruption dont ils sont témoins ou à délibérément refuser de les considérer. La partialité des nominations, promotions et procédures disciplinaires contribue à diluer les compétences du personnel judiciaire, lequel ne s’en trouve que plus démuni face à certains dossiers complexes, y compris face aux affaires de corruption.
    Partout dans le monde, la corruption des tribunaux est perçue comme un fléau majeur. Et la dépendance sans cesse grandissante de la justice à l'égard de l'Exécutif n'est pas faite pour arranger les choses. L'enrichissement illicite en hausse chez un très grand nombre de magistrats illustre on ne peut mieux la gangrène qui ronge ce secteur. Le dernier Baromètre mondial de la corruption de 2009 indique que près de la moitié des personnes interrogées sur les cinq continents considère que le pouvoir judiciaire est corrompu et révèle une hausse des pots-de-vin versés dans le cadre de procédures judiciaires. Dans les salles d’audience comme à l’extérieur, la corruption peut revêtir bien des aspects : subornation, extorsion, trafic d’influence et népotisme en sont les plus fréquents. Différents schémas émergent selon les pays. Au Nigeria, par exemple, des études montrent que les actes de corruption visent surtout à permettre la destruction de preuves et à accélérer les procédures. En Jordanie, le risque principal est de voir les décisions des juges influencées par des attaches familiales ou tribales. Les facteurs qui sous-tendent la corruption comprennent l’ingérence du pouvoir exécutif, la pression sociale, le manque de participation citoyenne, l’ignorance de la loi ou encore, la médiocrité de l’administration.
    Corrélation entre corruption judiciaire et baisse de confiance des investisseurs
    Les conséquences de la corruption judiciaire sont aussi diverses que ses formes. L’impact le plus flagrant en est certainement le non-aboutissement ou l’érosion de l’État de droit : non seulement certains criminels influents bénéficient d’une totale immunité, mais en plus, les citoyens ordinaires se voient refuser un accès équitable à la justice. La corruption altère la qualité de la justice. Des juges, procureurs et fonctionnaires de justice incompétents peuvent en effet être recrutés et promus en échange de pots-de-vin ou de faveurs. Economiquement, on observe une corrélation entre la corruption judiciaire et la baisse de confiance des investisseurs et, donc, la diminution des échanges commerciaux. Politiquement, l’ingérence du pouvoir exécutif dans certaines affaires impliquant de hauts fonctionnaires érode la confiance des citoyens dans le gouvernement. Ces dernières semaines, le report de plus en plus fréquent des procès des grandes affaires de corruption est une des illustrations de cette ingérence : il faut faire baisser la «température» des affaires scabreuses ! Les procureurs qui, sous la pression politique ou pour des intérêts personnels, renoncent à mener une enquête, de même que les juges qui, pour les mêmes raisons, rejettent des preuves, entravent tous la bonne exécution du droit.
    Un rempart à construire contre l'explosion de la corruption
    Dans une société démocratique, le système judiciaire a la mission essentielle de garantir le fonctionnement de l’État de droit et de veiller au respect des droits et libertés consacrés par la Constitution. A ce titre, la justice assume une fonction essentielle de régulation et de stabilité sociale, en assurant le respect des lois et règles de l’organisation sociale et politique d’un pays. Elle a également un rôle important à jouer pour garantir la transparence et l’intégrité de la gestion des affaires publiques et le respect des principes de bonne gouvernance. Dans un Etat de droit, le principe d’indépendance protège les institutions judiciaires des pouvoirs exécutif et législatif et constitue l’essence même du concept de la séparation des pouvoirs. La consécration de ce principe ne s’accompagne pourtant pas toujours de la reconnaissance de la justice en tant que pouvoir distinct par rapport à l’exécutif et au législatif. Le principe d’indépendance ne se limite pas seulement à protéger les magistrats contre d’éventuelles pressions de l’Exécutif mais s’applique aussi à toutes les autres formes de pressions possibles. L’intégrité des magistrats, incompatible avec une quelconque forme d’allégeance au pouvoir politique ou à d’autres forces de pression, est consubstantielle à leur indépendance. Une justice indépendante, rendue par des hommes et des femmes qualifiés, dans le cadre d’une organisation transparente et immunisée contre les risques d’ingérence extérieure, constitue le rempart de l’État et de la société contre l'explosion de la corruption. Chargée de dire le droit et de sanctionner ceux qui contreviennent à ses règles, la justice est garante de l’efficacité du dispositif légal à mettre en place pour lutter contre la corruption. L’ensemble des lois et règlements en la matière doit être clair et bien adapté à son environnement. Ce qui est encore très loin d'être le cas en Algérie.
    Djilali Hadjadj

  • Algérie, pays du mal-vivre Par Boualem Sansal

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    Ce que je redoutais est arrivé, on me demande mon avis sur l'élection présidentielle du 9 avril. Franchement, j'ai beau chercher, je ne trouve rien à dire. Et puis c'est dangereux de parler, la récréation est terminée, l'heure est à l'alignement. Le président Abdelaziz Bouteflika sera réélu, point à la ligne. Il l'a décidé, c'est réglé.

    Que dire d'autre ? Passée la petite formalité du scrutin, il reprendra son sceptre et fera ce qu'il fait depuis toujours. Idem pour les Algériens, ils rangeront leurs convocations et feront ce qu'ils ont toujours fait. La force de l'habitude. Après une huitaine d'élections présidentielles triomphales depuis la naissance de la République algérienne démocratique et populaire en juillet 1962, chacun sait ce qu'il a à faire, tout se passe comme à la poste.

    Pour le dire d'une phrase, je reprendrais une formule célèbre du Canard enchaîné à propos de je ne sais quelle réforme de fond engagée par le gouvernement de je ne sais quel dictateur, le deuxième (Houari Boumediene 1965-1978) ou le troisième (Chadli Ben Djedid 1979-1992) : "Le gouvernement fait semblant d'augmenter les salaires et les Algériens font semblant de travailler" et la pasticherais ainsi : "En Algérie, le président autoproclamé fait semblant d'être candidat, et les Algériens font semblant de voter."

    Mais cela, avais-je besoin de le dire, même au pôle Nord on le sait. On le sait depuis si longtemps qu'on a sans doute fini par l'oublier. En se pressant la tête, une image pourrait éventuellement surgir. Oui, c'est ça, l'Algérie, Algeria ! Ce pays lointain où il fait si mal vivre ! Mais les souvenirs forcés comme les cadavres qui remontent à la surface, on sait ce que c'est, ils ne disent pas tout. Qui sont ces cadavres putréfiés que dégorgent des charniers de hasard ? Qui sont ces cadavres déchiquetés que Mare Nostrum charrie d'une rive à l'autre comme des déchets industriels, et ces squelettes qui tombent des placards, qui sont-ils, qui les a mis là, pourquoi, quand, comment ?

    Et ces pauvres gens qui hurlent dans les caves, qui sont-ils, qu'ont-ils fait ? Car enfin, mal vivre, c'est cela que ça veut dire, des gens qui meurent comme des chiens, et des gens qui les pleurent en cachette, et des gens qui dépérissent à force de vomir. C'est croiser chaque jour dans son quartier ses tortionnaires et les assassins de ses amis et devoir les saluer, ou baisser les yeux pour ne pas les blesser conformément à la loi de Réconciliation nationale. C'est faire semblant de rien et passer sa route.

    Mal vivre, c'est ça, avoir honte de soi, de son pays et de l'humanité. C'est ce pays que M. Bouteflika gouverne depuis l'indépendance, comme second couteau de 1962 à 1979, homme de l'ombre de 1980 à 1998, et comme un roi gâteux de 1999 à ce jour, et entend le gouverner jusqu'à sa mort.

    On aimerait pouvoir lui demander pourquoi il y a tant de criminels dans son royaume, protégés par la loi, et tant de miséreux et de persécutés qui rasent les murs. Parce que l'affaire est de retour dans l'actualité, je lui demanderais bien ce qu'il compte faire de l'assassin de Me Ali André Mécili, compagnon de M. Aït-Ahmed, abattu de trois balles dans la tête à Paris en avril 1987 ?

    Ne le sait-il pas, il s'appelle Abdelmalek Amellou, il coule des jours sereins à Alger, non loin de son palais présidentiel. Pourquoi ne l'a-t-il pas livré à la justice française comme le demande instamment sa veuve, Anne Mécili. Elle ferait son deuil et nous saurions enfin de qui le tueur tenait son ordre de mission et qui, aujourd'hui, vingt-deux ans après, alors que le patron des services secrets de l'époque est décédé depuis trois ans, le protège à son tour ? Mais il y a eu tant de crimes et d'abominations, on ne saurait par quel bout commencer.

    La mémoire n'en peut plus. Alors on regarde ailleurs, dans ces pays de violence, de peine et d'impunité du bout du monde, on les connaît mieux, et parler de leurs crimes ne prête pas à conséquence. On pense à la Corée du Nord du dangereux Kim Jong-il, à Cuba des interminables frères Castro, à l'Afghanistan des sanguinaires talibans, la Libye du colonel terroriste Kadhafi, le Soudan d'El-Béchir l'exterminateur, la Birmanie du généralissime sorcier Than Shwe, la Chine du très hermétique Jintao, la Russie du kagébiste Vladimir Poutine, l'Iran de l'atomiste Mahmoud Ahmadinejad, et à ce pauvre Zimbabwe encore et toujours en proie au choléra et à Robert Mugabe. L'Algérie de M. Bouteflika, c'est un peu tout ça : de l'éternité, du thriller quotidien et beaucoup de pétrole dans les rouages.

    Mais le problème est-il seulement algérien ? On ne peut pas ne pas se poser la question. Pourquoi et en échange de quoi Sarkozy a-t-il récemment déclaré : "Je préfère Bouteflika aux talibans." Outre président de la France et chanoine de Latran, serait-il aussi grand parrain dans l'Algérie de ces messieurs ? Pourquoi en son temps, en 1999 et 2004, Jacques Chirac a-t-il adoubé Abdelaziz Bouteflika et de cette façon précipitée et ostentatoire alors que le débourrage des urnes n'était pas achevé ? Pourquoi la France officielle aime-t-elle tant nos tyrans ? Comment se fait-il qu'Alexandre Adler, qui n'est pas le dernier analyste de France, trouve tous les charmes au sieur Bouteflika ?

    Il a écrit avec beaucoup de lyrisme dans son encre : "Il a cassé l'armée et désarmé les islamistes." Soit, mais le sait-il, le problème n'est pas tant l'armée mais les services secrets, ils sont plus forts que jamais. Ce sont eux les faiseurs de rois, de généraux, de milliardaires, ce sont eux qui animent la machine de la terreur et décident qui doit vivre et qui doit mourir. Les islamistes désarmés ? Soit, mais ils sont plus forts que jamais, ils sont au gouvernement, à l'Assemblée, ils tiennent le bazar, ils ont converti Bouteflika et ses frères, reconquis la télévision, les mosquées, les écoles, et font ce qu'ils veulent de nos rues qu'ils enflamment à coups de bondieuseries et d'appels à la haine. Bouteflika a fait le vide pour faire de la place à son immense mégalomanie, les islamistes l'ont subrepticement occupé et lui gonflent la gandoura comme s'il était le Mahdi (Messie).

    Le djihad est ruse, l'islamisme sait attendre. La vraie question est : Que feront-ils lorsqu'ils auront le pouvoir ? MM. Sarkozy, Chirac et Adler le savent-ils ? M. Bouteflika qu'ils soutiennent et encouragent dans ses malversations n'est pas éternel, vu son âge et son état de santé, on peut même avancer qu'il est fini. On ne tardera donc pas à revenir vers eux pour leur poser la question qu'ils ont oublié de se poser : Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Encore un coup d'Etat, encore une guerre, un autre génocide, des exodes et des sans-papiers à n'en plus finir ?

    En attendant, formalisme oblige, il y a la campagne électorale. Le président-candidat-déjà-élu l'a engagée avant l'heure et la mène comme un sultan fatigué visite ses provinces. Il débarque avec sa police et ses chaouchs (huissiers), dit trois mots au petit peuple, distribue de l'argent, chapitre les pouvoirs locaux honnis des indigènes, inaugure deux-trois vieux trucs repeints à neuf, offre un grand couscous aux nécessiteux, et repart tremblant de fièvre. La télé fera le reste, elle est très équipée pour les superproductions. Au journal télévisé de 20 heures, ce sera Barack Obama puissance 2.

    Dans la course, le président-candidat-déjà-élu a cinq concurrents. On ne sait rien d'eux. Peut-être sont-ils des artistes engagés pour le film, peut-être sont-ils des gens sérieux. Il y a une trotskiste de vieille date, un islamiste radical, un ancien douanier, un ex-apparatchik à la retraite. C'est toute la modernité qu'on a trouvée pour emballer les jeunes.

    A Alger, on les appelle les lièvres. Les poids lourds de l'opposition démocratique se sont mis aux abonnés absents, jouer les lièvres, ils ont déjà donné aux présidentielles de 1999 et 2004.

    Et le peuple dans tout ça ? Il fait ce qu'il a toujours fait, il regarde ailleurs. Pour la terrifiante machine électorale du président-candidat-déjà-élu, il est l'ennemi public numéro un. Va-t-il enfin se décider à se mobiliser pour la sainte victoire du 9 avril ? On a beau le courtiser, le mitrailler de SMS comminatoires, lui rappeler les défis extraordinaires qu'il a relevés et gagnés depuis la glorieuse révolution de 1954 et toutes les bonnes prescriptions coraniques, rien n'y fait. Ecoeuré, un ministre a déclaré : "Qu'il vote ou pas, notre président sera réélu."

    Boualem Sansal

    Boualem Sansal est écrivain algérien, né en 1949, ingénieur et docteur en économie, il a été enseignant, chef d'entreprise et haut fonctionnaire. En 1999, Gallimard publie son premier roman, "Le Serment des barbares", salué par la critique. En 2003, il est limogé pour ses prises de position critiques sur l'arabisation et l'islamisation. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont "Harraga" en 2006 et "Le Village de l'Allemand" en 2008 chez Gallimard.

    Article paru dans l'édition du MONDE 29.03.09

  • Louisa au pays des merveilles

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    Elle vient de se réveiller : "Je rejette globalement et dans le détail les résultats officiels" de cette élection annoncés vendredi par le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, a déclaré lors d'une conférence de presse à Alger Mme Hanoune.
    Louisa Hanoune ?  C'est cette femme aux imprécations, celle qui disait :   «Malédiction aux partisans du boycott !»
    Louisa Hanoune ? C'est celle qui appelait à se mobiliser le jour du scrutin pour barrer la route aux "ennemis de la nation"
    Cette même Louisa Hanoune vient de déclarer samedi après-midi, ceci : "Aucune des 48 wilayate n'a échappé à la fraude"
    La secrétaire générale du Parti des travailleurs algériens (PT) a ajouté :  "Ils ont bourré les urnes et falsifié les procès-verbaux établis après le dépouillement des bulletins de vote.
    Louisa Hanoune a également remis en cause le taux de participation de 74,54% annoncé par le ministre de l'Intérieur. "La participation était appréciable mais en aucun cas elle ne pouvait atteindre 74%", a-t-elle dit.
    Selon les estimations de son parti, le taux de participation à l'élection de jeudi se situait autour de 52%,
    «Malédiction aux partisans du boycott !»

  • DE'GATS AVOUE'S

     

    Dégâts avoués

    Par : Outoudert Abrous

    Le problème est que l’on avait mis, dans la précipitation, la charrue avant les bœufs, et que par cet accord non négocié et encore moins discuté avec les concernés, l’on avait mis en péril des secteurs en difficulté.

    La liste des produits interdits d’entrée, en provenance des pays arabes, ne cesse d’augmenter. Ils sont au nombre de 1 511 alors que la ratification de l’accord de la Zale est encore toute récente. La rapidité avec laquelle a été mis en œuvre le mécanisme a dérouté plus d’un opérateur, surtout celui opérant dans les secteurs aussi sensibles que le textile, l’agroalimentaire, le carton et le papier.
    Cette démarche ostentatoire à faire plaisir aux pays arabes qui étaient absents, et il est utile de le rappeler, alors que l’Algérie était classée comme pays non fréquentable, montre plus que prévu ses limites.
    Les pouvoirs publics, aveuglés par les promesses des investissements directs étrangers, pour la plupart arabes, avaient mis du temps à ranger le tapis rouge déroulé à l’aéroport d’Alger.
    Le problème est que l’on avait mis, dans la précipitation, la charrue avant les bœufs, et que par cet accord non négocié et encore moins discuté avec les concernés, l’on avait mis en péril des secteurs en difficulté, victimes d’une concurrence déloyale alors qu’ils ne s’étaient pas encore relevés des actes de sabotage de la décennie noire et d’une déstructuration programmée. Ceci d’une part. Les autres, investisseurs qui ont donné l’exemple, en mettant leurs billes chez eux, se sont retrouvés sur la paille, ou en difficulté, face à une concurrence déloyale où le produit estampillé arabe n’a rien de son origine.
    Il est dommage d’arriver à des dégâts avoués et à des faillites de milliers de PMI/PME pour une appartenance à une région quand souvent la tricherie est monnaie courante.
    Ailleurs où des regroupements et des préférences se sont construits, la base de départ a été le TEC, pour les non initiés, le tarif extérieur commun, où les droits de douane sont les mêmes pour tous les pays et le certificat d’origine de production est délivré par la même autorité, à savoir la douane et non les Chambres de commerce où les intérêts individuels sont majoritaires.
    Si d’un côté, on se plaint du déséquilibre de nos relations avec l’espace européen, et d’un autre, on se fait arnaquer par les pays arabes, où faut-il s’adresser ? Dilemme ?
    Non. Il faut juste savoir ce que l’on veut pour le bien de ses concitoyens et la prospérité de ses hommes d’affaires, premiers concernés par la création de richesse et d’emploi.
    Le manque de confiance à l’endroit des siens est le syndrome non avoué de l’incompétence à gérer la cité dont on est responsable.

  • Nouveau paradigme énergétique : retard à l’allumage en Algérie

     

    Nouveau paradigme énergétique : retard à l’allumage en Algérie
    Par : Mustapha Mekideche
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    La célébration du 39ième anniversaire des nationalisations de hydrocarbures est un moment privilégié pour s’interroger sur le nouveau contexte de plus en plus contraignant dans lequel se trouve inséré le secteur des hydrocarbures de façon particulière et celui de l’énergie de façon générale. Si, avant et après les nationalisations de 1971, les obstacles récurrents en matière de baisse des prix des hydrocarbures et en matière de capacité d’investissement et d’exploitation ont pu être relativement surmontées, il m’apparaît que dorénavant rien ne sera plus comme avant. Nous verrons pourquoi et comment cela se décline sous nos yeux au plan international et au plan national car nous sommes face à un nouveau paradigme énergétique qui nécessite non seulement des approches inédites mais aussi un consensus national. D’abord la majeure partie des derniers points de vue sur les politiques énergétiques conduites chez nous que j’ai lus dans différents média s’inscrit seulement dans l’analyse stricto sensu des fondamentaux des énergies carbonées. Cela n’est pas suffisant si l’on veut se placer dans une posture stratégique d’anticipation et d’alerte. Pourquoi ? Parce que la transition énergétique est déjà engagée et ce nouveau paradigme trouve déjà des applications concrètes dans la nouvelle carte énergétique mondiale, comme nous allons le voir. Cet aspect devra constituer de mon point de vue la trame d’analyse pour tracer la feuille de route des ajustements à opérer sur le court et moyen terme.
    Contrairement à ce que j’ai pu relever dans certaines contributions algériennes, les pays du Golfe ont pris conscience avant l’Algérie de la nécessité d’ajuster leur stratégie énergétique à ce nouveau contexte. J’ai reçu à ce propos, par courrier électronique, un excellent papier intitulé « Alternative Energy and Energy Security : Evolving Producer-Consumer Relationship » relatif à l’évolution de la relation producteur consommateur d’hydrocarbures au regard des énergies alternatives et de la sécurité énergétiques. Ce papier a été rédigé par le Dr Mary K. Cline, Non–Resident Scholar pour le compte de l’ « Institute for New East and Gulf Military Analysis » (INEGMA) think tank libano-emirati dont le siège est à Dubaï.
    L’intérêt de ce papier est que le concept de sécurité énergétique y est pour la première fois décliné en deux volets le premier est relatif à la sécurité énergétique des pays consommateurs et le second est relatif à la sécurité des pays producteurs d’hydrocarbures dont les des économies risquent d’être détruites en cas d’une transition énergétique brutale faite sur leur dos pour dire les choses simplement.
    En dépit de l’échec relatif du Sommet de Copenhague, le papier avance cinq éléments significatifs à l’appui de l’analyse quant à la réalité de cette transition énergétique :
    - la loi américaine votée en 2009(American Recovery and Reinvestment Act) pour laquelle le Président Obama alloué 80 milliards de dollars aux projets d’énergie propre,
    - l’appel de l’Administration Obama d’investir 150 mllliards $ pour les dix prochaines années dans la recherche et le développement en matière d’énergies nouvelles,
    - la suppression par les Etats-Unis des subsides et soutiens budgétaires aux énergies fossiles et leur transfert aux énergies renouvelables,
    - le programme chinois de 400 milliards $ en énergie propre pour la prochaine décade,
    - l’annonce faite en janvier 2010 par le FMI au Forum de Davos de la création d’un fonds («  green fund ») allouant 100 milliards $ par an pour aider les pays en développement à adopter les énergies renouvelables.
    J’y ajoute pour ma part un sixième élément. Il s’agit du package «énergie/changement climatique » adopté par l’Union européenne (UE) en décembre 2008, qui fixe les objectifs de l’UE à 2020, plus connu par les spécialistes sous le nom des « Trois fois Vingt » : diminution de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) pouvant aller à 30% en cas d’accord international, diminution de 20% de la consommation par une meilleure efficacité énergétique et couverture de 20% des besoins énergétiques par les énergies renouvelables.
    La question fondamentale qui se pose pour les pays de l’OPEP c’est celle de savoir si ces programmes de transition énergétique ne vont pas casser les économies de leur pays respectifs fondées, comme chez nous, sur l’exportation des hydrocarbures ? Pour certains analystes dont l’INEGMA un compromis est possible entre pays consommateurs et exportateurs autour d’un nouveau concept celui d’énergie mixte (« mix energy ») qui permettrait d’assurer l’équilibre des intérêts. Mais les menaces sont déjà là. A l’extérieur deux exemples. Le premier est l’instauration d’une taxe carbone par les pays consommateurs d’hydrocarbures pour financer partiellement ces programmes au détriment de pays exportateurs Le second est la pression à la baisse sur le prix du GNL spot du fait la volonté affichée « d’indépendance énergétique » des Etats-Unis concrétisée déjà par l’exploitation de leur gaz non conventionnel. A l’interne la menace est plus grande du fait de notre incapacité récurrente d’une part à infléchir notre modèle de consommation des énergies carbonées alors que nos réserves en hydrocarbures liquides sont courtes et nos réserves de gaz trop fortement sollicitées et d’autre part au retard pris dans la promotion de notre panier d’énergies alternatives.
    Malheureusement les indices d’hydrocarbures découverts à Tiaret ne changeront pas grand-chose.

  • L’ASSASSIN DE TOUNSI SORT DU COMA ET LA VERSION DE ZERHOUNI TOMBE A L'EAU

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    Actualité (Lundi 01 Mars 2010)

    L’ASSASSIN DE TOUNSI SORT DU COMA
    Le colonel Oultache entendu cette semaine131318.jpg
    Par : Neïla B.


    Selon des sources proches des enquêteurs, l’audition de l’assassin sera entamée dans les tout prochains jours. Un examen psychotechnique sera établi. On parle du professeur Ridouh.

    Le colonel à la retraite Oultache Chouaïb est hors de danger. Son état de santé s’est stabilisé et demeure stationnaire après l’opération chirurgicale qu’il a subie, jeudi dernier, à l’hôpital de Bab El-Oued. Selon une source proche de sa famille, joint hier par téléphone, Oultache a été transféré samedi à une heure tardive de la soirée à la salle de réanimation de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja et se trouve sous haute surveillance. Des sources proches des enquêteurs confirment à Liberté que l’audition du colonel Oultache, l’assassin du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, se fera dans les tout prochains jours, dans une semaine très probablement.
    Des sources proches de sa famille nous ont confirmé que le colonel Oultache s’est réveillé avant-hier vers 19h, mais il est dans un état de choc. “Il est sous le choc et ne parle pas”, nous a-t-on indiqué. Alors que des informations distillées dans la presse ont fait état de son décès lors d’un prétendu transfert à l’étranger, Chouaïb Oultache est bel et bien en vie. Les enquêteurs, qui doivent entamer leur travail d’investigations en vue d’élucider l’assassinat du DGSN, ont du pain sur la planche. Car beaucoup de zones d’ombre devront connaître des éclaircissements à l’exemple des véritables motivations du meurtrier ainsi que sa version des faits. À en croire un policier présent sur le lieu le jour du drame, le “colonel Oultache a perdu beaucoup de sang”. Il affirme qu’“il y avait du sang partout et qu’il était quasiment interdit de s’approcher de lui avant l’arrivée de l’ambulance”.
    Il faut savoir que Oultache avait été atteint par balle à la jambe et à l’épaule par des policiers de la garde de Ali Tounsi qui sont intervenus après le drame, contrairement à la première version selon laquelle il se serait donné la mort après avoir tué le DGSN.
    Des enquêteurs de la Police judiciaire, qui travaillent sur ce dossier, affirment que le colonel Oultache sera d’abord soumis à un test psychotechnique. C’est ainsi qu’on avance le nom du professeur Ridouh, directeur de l’hôpital Franz-Fanon de Blida, qui a déjà eu à traiter Boumarafi, l’assassin du président Boudiaf un certain 29 juin 1992 à Annaba. Il s’agit pour les enquêteurs d’établir d’abord un rapport sur son état mental lors du crime surtout que le communiqué du ministère de l’Intérieur affirme qu’il était atteint d’une crise de démence. Ce qui l’aurait poussé à commettre l’assassinat.
    Dans l’entourage de la famille Oultache, les visites sont strictement filtrées. On n’a permis les visites qu’à sa femme qui se déplace avec une escorte policière. Son domicile sis à Hydra est quadrillé par la police,
    à l’intérieur des agents en civil
    sécurisent les lieux. Cependant, des voisins nous ont affirmé hier lors de notre déplacement que les membres de la famille Oultache ont quitté les lieux. “On a vu sa femme seulement les 2 premiers jours qui ont suivi l’assassinat de Tounsi”. Un autre voisin nous confirme qu’ils (les Oultache, ndlr) ne sont pas chez eux.
    Nous avons tenté hier de nous rapprocher du domicile Oultache, mais les services de sécurité nous ont demandé de quitter les lieux. “Il n’y a personne, laissez vos coordonnées, la famille va vous contacter plus tard”, nous a-t-on dit. La villa de Oultache se trouve à quelque 300 mètres du domicile du défunt Tounsi. Hier, les mesures de sécurité ont été renforcées aux alentours. La circulation automobile devant la maison du défunt est interdite pour l’organisation de la veillée du 3e jour