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  • En dépit d’un relogement massif dans la capitale La protesta des mal-logés fait tache d’huile



    En dépit d’un relogement massif dans la capitale
    La protesta des mal-logés fait tache d’huile

    Par : ALI FARES, Liberté, 18 mars 2010

    Bien que le phénomène de protestation remonte à plusieurs années, la colère des mal-logés à Alger est montée d’un cran ces derniers jours. Violemment exprimée en octobre dernier par les habitants de Diar Es-Chems, cette colère reprise par Zaâtcha, il y a quelques jours, puis par d’autres quartiers vivant dans les mêmes conditions de précarité met mal à l’aise les autorités locales, qui ne savent plus où donner de la tête face à la fronde sans cesse croissante. Le sujet étant sensible, les pouvoirs publics tentent de juguler tant bien que mal les racines du “mal”.

    Lors de la session ordinaire de l’APN tenue le 10 mars, le wali d’Alger a même occulté l’ordre du jour, consacré à la formation professionnelle, pour annoncer l’opération relogement concernant, dans un premier temps, près de 300 familles de Diar Es-Chems. Mais voilà que le relogement de ces premières familles, loin pourtant d’être une mince affaire pour les autorités compétentes, a soulevé une autre colère, celle du bidonville de Tixeraïne dans la commune de Birkhadem, où sont implantés les logements. Une opération qui s’est tout de suite transformée en émeute. On reloge tout en essayant de minimiser les dégâts. La semaine dernière, c’était au tour de Zaâtcha de monter au créneau. La raison en est que les services de la wilaya avaient “priorisé” Diar Es-Chems, alors que les conditions du premier quartier cité sont plus pénibles à tous points de vue. D’autres quartiers ont pris le relais pour manifester leur ras-le-bol, mettant du coup les autorités dans une situation délicate. En somme, l’alerte est donnée. Tous les bidonvilles d’Alger sont au diapason de la protesta et chaque site espère que “crier plus fort” finira par avoir raison. De son côté, Addou Mohamed Kebir avertit que cette méthode est déconseillée car “celui qui aura recours à la violence trouvera l’Etat en face de lui”. Les citoyens ne croyant comme saint Thomas, qu’à ce qu'ils “touchent” pensent que la méthode est plutôt payante à l’image de Diar Es-Chems. Pour le wali, le relogement est une opération planifiée plusieurs mois à l’avance. Elle est basée avant tout “sur un recensement du site pour éviter toute intrusion de dernière minute”. Autrement dit, tous les bidonvilles de la métropole, dont le nombre avoisine 50 000 baraques, seront éradiqués dans les prochaines années. Le programme du président de la République relatif à la résorption de l’habitat précaire prévoit la construction de 50 000 logements. 10 000 seront livrés entre mars et octobre de cette année. Parallèlement, plus de 4 000 logements LSP viendront en appoint dans le même délai. Ce ne sera pas suffisant pour répondre à la forte demande. Et ce qui reste encore plus enquiquinant pour les autorités, c’est de quelle manière faire face à la vox populi sachant que, pour l’instant, on ne peut donner que ce qu’on a. Cependant, l’on ne peut s’empêcher une interrogation de planer : où étaient les collectivités locales lorsque des milliers de familles occupaient le terrain ? Plus de 14 000 taudis pour la seule commune de Gué-de-Constantine.
    Et quand les citoyens sortent pour bloquer la rue, il n’y a que les forces de l’ordre pour contenir la rage humaine. C’est cette question qui a d’ailleurs fait sortir le wali d’Alger de ses gonds. “Où étaient les élus du peuple ?”
    En attendant une réponse peu probable mais surtout peu convaincante, une crainte pointe du nez pour les futurs acquéreurs de la formule LSP, dont les logements “promis” risqueraient de changer de vocation. Car, il faut savoir que les services de la wilaya ne pourront pas, dans l’état actuel des choses, satisfaire toutes les demandes estimées pour Alger à 200 000. De quoi donner le tournis aux responsables désemparés par plusieurs programmes à la fois. Et si des quartiers connaissent la grogne, dans d’autres, comme Climat-de-France, PLM à El-Harrach pour ne citer que ceux-là, la colère est en état de latence.

    Contestation de la liste de logements sociaux et démolition de bidonvilles à Oran
    Des heurts et plus de 25 personnes arrêtées

    Par : K. REGUIEG-YSSAAD

    La localité de Gdyel, située à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Oran, vit au rythme de la contestation populaire qui s’est amplifiée suite à l’accroissement des protestataires qui récusent la liste de 173 bénéficiaires de logements sociaux locatifs (LSL). Hier, ils étaient plus de 300 familles à se masser devant le siège de la wilaya d’Oran. Parmi elles, des familles dont des proches auraient été arrêtés par les services de sécurité. Selon les déclarations des uns et des autres, une vingtaine de personnes ont été appréhendées pour leur participation au blocage de la RN11. Craignant un débordement, les autorités locales ont procédé au renforcement des forces de sécurité. Plusieurs quartiers aux alentours du siège de la wilaya ont été discrètement mais solidement quadrillés par les services de l’ordre. Le mécontentement général est spontanément né à la suite de l’affichage de la liste de 173 bénéficiaires à Gdyel. Les habitants de cette localité déshéritée, située à proximité de la prospère ville pétrochimique d’Arzew, ne décolèrent pas. Ils dénoncent à qui veut les entendre les “anomalies relevées dans la confection de la liste des attributaires”. Selon eux, de nombreuses personnes figurant dans la liste ne remplissent pas les critères en matière d’attribution. Ils exigent à présent l’ouverture d’une enquête officielle pour “déterminer les responsabilités”. “Il ne faut pas être devin pour comprendre que les noms des bénéficiaires ont des accointances familiales avec un responsable local”, affirment-ils. “Nous avons 3 191 demandes alors que nous ne disposons que de 173 LSL. Comment faire pour contenter la demande grandissante de la population ?” déclare un responsable local. Jusqu’en début d’après-midi d’hier, d’autres familles victimes du terrorisme gonflaient les rangs des manifestants qui menaçaient de durcir le mouvement de contestation. Les autorités locales ont renforcé le dispositif de sécurité pour éviter une réédition des émeutes de 2008. Des dizaines d’arrestations et plusieurs personnes avaient été blessées dans des affrontements entre les riverains et les services de sécurité. Cette situation a été vécue par d’autres familles occupant de nombreuses “favelas” dans la ville d’Oran. Là aussi, de graves incidents ont éclaté au niveau du bidonville “Coca”. Ce sont pas moins de 60 constructions illicites qui ont été démolies dans cette agglomération misérable et fortement occupée par des familles provenant de diverses régions du pays. Après les violents heurts entre les forces de l’ordre et les occupants, la tension est toujours palpable. Des sources concordantes font état de cinq personnes arrêtées alors que deux éléments des forces de sécurité ont été blessés. Dans le même contexte, il est fait également état de plusieurs personnes blessées du côté des protestataires. Les contestataires ont bloqué les issues menant à leur bidonville à l’aide de pneus brûlés et de troncs d’arbre. Des familles ont érigé des baraques de fortune pour fuir les affres du terrorisme. “Nous sommes plusieurs familles victimes du terrorisme. Nous avons élu provisoirement domicile dans cette partie de la périphérie dans l’attente de notre régularisation par les pouvoirs publics”, se plaignent des familles dont les demeures de fortune ont été démolies. Pas moins de 13 000 bidonvilles ceinturent la ville d’est en ouest alors que 55 000 habitations individuelles ont été classées en zone rouge. “Nous sommes confrontés au problème épineux des subterfuges tissés par des indus individus pour obtenir un logement par des moyens peu honnêtes. Cette situation pénalise les véritables personnes qui sont dans le besoin”, a affirmé un haut responsable au niveau de la wilaya d’Oran. Plus de 500 constructions illicites ont été démolies à travers les forêts de la wilaya, donnant lieu à des chocs violents. Dix bidonvilles ont été détruits au mois de janvier au niveau de “Coca”. Une autre opération identique a été opérée au lieu-dit “Le Rocher” qui s’est soldée par des manifestations d’une rare violence. Là aussi, onze habitations ont été rasées sous les yeux de leurs occupants. “Les autorités locales nous proposent de nous emmener dans nos villages qui ont été ravagés par le terrorisme. Cela fait douze ans que nous habitons ici avec nos familles. Nos enfants sont nés ici et vont à l’école ici”, s’offusquent des occupants originaires d’une wilaya limitrophe. S’il est vrai que des espaces de nombreuses forêts sont occupés par des familles pauvres et par des victimes du terrorisme, il n’en reste pas moins que le véritable problème est maintenant posé.



    Lancement mouvementé de l’opération de relogement à Alger
    Emeutier cherche logement !

    Par : A. B.

    Tous ceux qui attendent d’être recasés disent la même chose : “On a commencé par reloger les habitants de Diar Echems, parce que les habitants de ce quartier ont fait des émeutes, barré la route et brûlé des pneus.”

    Le lancement, dimanche dernier, de l’opération de relogement de 10 000 familles algéroises ne s’est pas fait dans le calme. Dans les bidonvilles, chalets et autres quartiers vulnérables, la tension est toujours vive et des émeutes vite étouffées ont éclaté dans quelques quartiers comme Djenane Sfari à Birkhadem ou à la ferme Gregory, près de Kouba. Une semaine avant le lancement de cette opération, qui devrait s’étaler jusqu’au mois d’octobre prochain, les habitants du quartier Zaâtcha avaient manifesté leur colère.
    Point commun de toutes ces manifestations de mécontentement qui font tache d’huile : tous ceux qui attendent d’être recasés disent la même chose : “On a commencé par reloger les habitants de Diar Echems, parce que les habitants de ce quartier ont fait des émeutes, barré la route et brûlé des pneus.” D’ailleurs, les habitants de Djenane Sfari sont sortis protester contre le relogement des habitants de Diar Echems dans leur commune, alors qu’eux attendent toujours.
    Ailleurs, dans la wilaya d’Oran, la force publique a été réquisitionnée pour démolir un bidonville, provoquant une émeute des occupants et rappelant de vieux souvenirs du quartier des Planteurs avec son lot d’émeutes qui ont fini par un relogement des habitants.
    Faut-il recourir systématiquement à l’émeute pour prétendre à un logement social ? La question n’a plus besoin d’être posée chez ceux qui habitent les bidonvilles, les chalets et les vieilles bâtisses.
    Mais est-ce la solution ? Assurément pas, d’autant plus que ce genre de situations profitent généralement à la maffia des bidonvilles, ces spécialistes des opérations de recasement qui arrivent toujours à faire des affaires sur le dos des nécessiteux.
    La wilaya d’Alger a réalisé
    10 000 logements pour cette opération. Un lot faisant partie du programme présidentiel estimé à 50 000 unités pour la résorption de l’habitat précaire. A première vue, c’est énorme comme programme. Beaucoup de pays, plus aisés que le nôtre, ne font pas pareilles opérations. Mais parce que le logement est sujet de toutes les tensions en Algérie et parce que le pays a accusé un retard terrible en la matière, et parce que le terrorisme est venu accentuer l’exode rural, la construction de 10 000 ou de 100 000 logements ne résoudra pas le problème, tout comme le programme du million de logements paraît comme une goutte dans l’océan des demandes en attente.
    C’est que la donne en Algérie est complètement faussée et les responsables du secteur ont l’impression d’irriguer une dune de sable ! Lorsqu’on a plus de 80% de la population qui habite dans 10% de la superficie totale du territoire national, on mesure les énormes défis auxquels sont confrontés les responsables chargés de planifier les programmes de logements.
    Mais au-delà de ces difficultés pratiques, le plus inquiétant reste le rôle des élus locaux dans la gestion de cet épineux problème. Les APC ne délivrent, certes, plus de logements. Mais ce sont elles qui se chargent de l’établissement des listes de bénéficiaires, avec tous les avantages et les trafics que cela suppose. Ce sont les APC qui ferment généralement l’œil sur l’édification de nouveaux bidonvilles, et ce sont des APC qui encouragent, parfois ouvertement, leurs citoyens à recourir aux émeutes pour se faire entendre. Les élus adoptent le même langage : “Ce n’est pas nous qui délivrons les logements, nous avons établi des listes, nous les avons transmises à la wilaya, il faut aller voir avec elle.” Cette façon de s’en laver les mains n’absout aucunement les élus locaux de leurs responsabilités.
    On aurait pu éviter ces situations et ces tensions si, d’abord, au niveau local, la transparence était de mise. Si les élus locaux communiquaient avec leurs citoyens, s’ils les informaient des programmes de recasement, ils auraient pu éviter toutes les mauvaises interprétations et auraient pu gagner en crédibilité.
    Lors de l’éclatement des émeutes de Diar Echems, le ministre de l’Intérieur, qui s’est déplacé sur les lieux, avait déclaré que l’Etat allait résoudre le problème des habitants dans le calme, et avait averti que ce n’est pas à travers les émeutes qu’on fera pression sur le gouvernement.
    Le wali d’Alger l’a relayé, la semaine dernière, pour affirmer que les émeutes ne sont pas un critère pour recaser les gens. Mais, sur le terrain, ceux qui attendent leur logement depuis des lustres, comme ceux qui se sont spécialisés dans le business des bidonvilles, sont persuadés, jusqu’à preuve du contraire, que le chantage par les émeutes demeure le seul moyen de “se faire respecter”.

  • Le Statu quo-rien de concret

    Le Statu quo

    La réunion de conciliation qui a regroupé les deux partie en conflit, SNPSP - MSPRH, hier 17 03 2010 n'a ramené aucun élément positif dans la prise en charge des revendications des praticiens de santé publique.

    • Le ministère de la santé a réitéré sa position de départ concernant la proposition d'amendement du décret portant statut du praticien.
    • Pour le régime indemnitaire, le SNPSP a reproduit, au niveau de la réunion, la décision du conseil national (du 09 03 2010) de s'abstenir de cautionner le cadre de négociation formel que propose le ministère (commission mixte) pour l'élaboration du régime indemnitaire à travers la note de cadrage "inextensible" et "déplafonnée à 32 %" imposée par les services du 1er ministère.

    Télécharger ici PV MSPRH - SNPSP.pdf

  • Comment l'Amérique doit-elle nous le dire ?

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    C'est l'histoire d'un livre que Bouteflika ne peut pas censurer.
    Le livre intitulé « Entre la terreur et le tourisme, voyage au cœur de l’Afrique du Nord », du célèbre journaliste et écrivain, Michael Mewshaw, spécialiste de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, vient de paraître. Et le pouvoir algérien n'en est pas content.

    Un de ses chapitres est, en effet, un entretien-fleuve avec Thomas Daughton, le numéro deux de l’ambassade des Etats-Unis à Alger du temps de Robert Ford, avant qu’il soit appelé en Irak.
    Les autorités algériennes accusent l'’ex-chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis a propagé à travers un livre paru, il y a quelques jours, des informations mensongères, donnant une fausse image de la situation en Algérie, afin de tromper l’opinion publique américaine.

    On lit dans le livre de Michael Mewshaw  que « Le gouvernement (algérien, ndlr) est sclérosé et corrompu. Nous avons tenté de les tirer vers le 20ème siècle », aurait ainsi déclaré Daughton. « Oubliez le 21ème siècle », aurait-il ajouté, comparant le pays au Zimbabwe « le besoin d'un changement de régime et de gouvernant est le même pour ces deux pays ». Sur la violence, Daughton aurait affirmé à son interlocuteur: « Ici, il y a 50 à 100 personnes tuées chaque mois et on n'en entend jamais parler ».

    Daughton considère que l’Algérie est un état sous-développé que les E.U. ont tenté d’introduire dans le 20ièmeième, mais sans résultat. « Sans le pétrole l’Algérie serait comme le Zimbabwe ou encore plus arriérée, l’autorité est mentalement pétrifiée et use toujours du modèle soviétique», a précisé le diplomate.

    Ces propos, dit-on, auraient  engendré un embarras chez le Département d'Etat américain, et le porte-parole du Bureau des affaires du Proche Orient au Département d'Etat, Michael Ratney, aurait accusé Michael Mewshaw d'avoir rapporté des confidences livrées en "off".

    Ah bon ? En "on", l'Amérique penserait donc du bien du régime algérien qu'elle vient de classer sur la liste des 14 pays accusés de «soutenir le terrorisme» ?

    N'est-ce pas pour éviter Bouteflika que Hilary Clinton se rend en visite au Maroc en ignorant l’Algérie.?  
    Mais pourtant, c'est bien en "on" que le département d'Etat américain vient de juger sévèrement la situation des droits de l'homme en Algérie et aligné notre pays sur les Etats bananiers. C'était il y a une semaine, dans le rapport annuel.
    C'est bien en "on" que les Etats-Unis disent, dans ce rapport, qu'ils doutent des chiffres algériens sur le terrorisme.
    C'est bien en "on" que les USA constatent que le gouvernement algérien ne respecte pas sa propre Constitution. Ils notent une justice aux ordres (« La Constitution garantit le droit à un procès équitable, cependant en pratique, les autorités ne respectent pas toujours complètement les dispositions légales concernant les droits de la défense »). Ils déplorent la situation des libertés d'expression et de la presse en Algérie. Là encore, note le rapport, si « la Constitution garantit les libertés d'expression et de la presse, le gouvernement restreint ses droits en pratique à travers les accusations de diffamation et les pressions informelles sur les annonceurs, éditeurs et journalistes ». Une politique « répressive » qui vise également les médias internationaux dans leur volonté de couvrir l'actualité algérienne. Le rapport rappelle que le bureau de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera est toujours fermé depuis plus de 5 ans. Il évoque également la censure de trois livres durant le Salon international du livre d'Alger d'octobre dernier; ceux de Boualem Sensal (Le village allemand), Salim Bachi (Tuez les tous) et Mehdi el Djezairi (Poutakhine).
    C'est bien en "on" qu'ils constatent que les droits des travailleurs et la liberté religieuse sont malmenés.
    En dix ans, Abdelaziz Bouteflika, l’homme qui devait faire entrer l’Algérie dans le nouveau siècle, le modernisateur, le réformateur, l’ennemi déclaré des généraux, celui dont Chirac a dit qu’il était la dernière chance pour la démocratie au Maghreb,  était devenu indésirable.
    Après dix années de bourrage de crâne sur « l’image retrouvée de l’Algérie », de mauvaise réclame autour de la « izza oua el karama », de fausses annonces sur « la fin du terrorisme », l’Algérie se trouve classée parmi les pays les plus « délinquants » de la planète.
    C'est ça, le vrai visage du régime algérien, en 2010, dirigé par un homme incrusté pour un pouvoir à vie, au mépris de la Constitution algérienne qu’il avait pourtant juré, lors de sa prise de pouvoir en 1999, de respecter et de défendre !
    Comment l'Amérique doit-elle nous le dire ?

    L.M.

  • La fille de Krim Belkacem parle de son père

     


    Son témoignage, émouvant, désarmant, a laissé de marbre les invités du forum El Moudjahid.


    Lorsque Karima, la fille de Krim Belkacem, le héros, la légende de la Révolution algérienne a pris hier la parole, tous s’attendaient à quelques fracassantes révélations. Non, elle ne dira pas plus que ce que les historiens ont épilogué sur le parcours époustouflant, l’engagement sans faille, du vieux maquisard (au maquis dès 1947), le signataire des Accords d’Evian. Elle évoquera par contre les heures fatidiques, cruciales qui ont suivi le départ « en catastrophe » en terre d’exil. Activement recherché par la police politique qui le soupçonnait de comploter contre Boumediène, celui qui fut vice-président du GPRA, ministre de la Guerre, membre du Comité interministériel de la guerre puis diplomate s’est résigné à l’« évasion ». Une évasion spectaculaire, douloureuse pour la famille. « Je n’évoquerai pas le parcours de mon père, car j’étais trop jeune pour l’avoir vécu.

    Je laisse le soin de cette noble tâche à ses compagnons de lutte et aux historiens. Moi je garde les souvenirs du départ de mon père en exil en 1967. Mon père a été forcé à partir. Un exil incertain. C’est un événement qui a marqué notre vie d’enfance d’une empreinte indélébile. L’inquiétude que nous lisions sur son visage était indescriptible. Nous étions alarmés. Nous avons compris que c’était grave. Notre défunt père, en effet, ne reverra plus son Algérie indépendante qu’il chérissait tant et pour laquelle il avait consenti tant de sacrifices. Il n’était pas question pour lui de construire une vie confortable ailleurs, malgré les multiples propositions qui lui ont été faites. N’étant pas l’homme des compromis, il continuera un mouvement de combat pour concrétiser son idéal de démocratie… Comment peut-on oublier le chef maquisard au palmarès de 5 condamnations à mort (…) Ses prises de position dans l’histoire récente ne sont-elles pas les meilleures démonstrations de justesse de son analyse ? Nos responsables politiques et institutionnels ont le devoir de reconnaître les mérites des acteurs de notre histoire (…) ».


    Par M. Az.

  • La fille de Krim Belkacem parle de son père

     


    Son témoignage, émouvant, désarmant, a laissé de marbre les invités du forum El Moudjahid.


    Lorsque Karima, la fille de Krim Belkacem, le héros, la légende de la Révolution algérienne a pris hier la parole, tous s’attendaient à quelques fracassantes révélations. Non, elle ne dira pas plus que ce que les historiens ont épilogué sur le parcours époustouflant, l’engagement sans faille, du vieux maquisard (au maquis dès 1947), le signataire des Accords d’Evian. Elle évoquera par contre les heures fatidiques, cruciales qui ont suivi le départ « en catastrophe » en terre d’exil. Activement recherché par la police politique qui le soupçonnait de comploter contre Boumediène, celui qui fut vice-président du GPRA, ministre de la Guerre, membre du Comité interministériel de la guerre puis diplomate s’est résigné à l’« évasion ». Une évasion spectaculaire, douloureuse pour la famille. « Je n’évoquerai pas le parcours de mon père, car j’étais trop jeune pour l’avoir vécu.

    Je laisse le soin de cette noble tâche à ses compagnons de lutte et aux historiens. Moi je garde les souvenirs du départ de mon père en exil en 1967. Mon père a été forcé à partir. Un exil incertain. C’est un événement qui a marqué notre vie d’enfance d’une empreinte indélébile. L’inquiétude que nous lisions sur son visage était indescriptible. Nous étions alarmés. Nous avons compris que c’était grave. Notre défunt père, en effet, ne reverra plus son Algérie indépendante qu’il chérissait tant et pour laquelle il avait consenti tant de sacrifices. Il n’était pas question pour lui de construire une vie confortable ailleurs, malgré les multiples propositions qui lui ont été faites. N’étant pas l’homme des compromis, il continuera un mouvement de combat pour concrétiser son idéal de démocratie… Comment peut-on oublier le chef maquisard au palmarès de 5 condamnations à mort (…) Ses prises de position dans l’histoire récente ne sont-elles pas les meilleures démonstrations de justesse de son analyse ? Nos responsables politiques et institutionnels ont le devoir de reconnaître les mérites des acteurs de notre histoire (…) ».


    Par M. Az.

  • Un sigle qui appartient à l’histoire et toute l'algerie

     


    Symbole de la guerre de Libération nationale, le sigle du parti FLN semble aujourd’hui avoir été vidé de sa substance. Des voix s’élèvent, de façon plus ou moins sporadique, pour demander à ce que le sigle du Front de libération nationale soit rendu à l’histoire. Est-il possible que le FLN trouve sa place au musée ? Tous ceux qui ont tenté d’introduire des requêtes en ce sens se sont heurtés à un refus catégorique.


    Le débat sur le FLN remonte à l’ère Boumediène. Il se disait que l’ancien président algérien avait l’intention d’en faire « un parti d’avant-garde » avec un changement de sigle. A l’ère du parti unique, le FLN s’appuyait sur son aura pour interdire tout mouvement politique. Les partis d’opposition étaient condamnés à œuvrer dans la clandestinité. Une attitude contestée par des membres fondateurs du FLN historique, à l’exemple de Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Boudiaf, qui s’appuyaient sur les textes fondateurs du FLN pour étayer leurs critiques. Pour eux, la mission du FLN devait prendre fin en juillet 1962. Du temps de Liamine Zeroual, une commission mixte, composée de partis politiques et de membres du gouvernement qui planchaient sur la loi sur les partis politiques (publiée en mars 1997), avait suggéré que le FLN change de nom. L’idée était d’ôter toute connotation religieuse ou historique aux partis politiques.

    Un « collectif pour la sauvegarde du sigle FLN » s’était alors constitué pour réclamer la « restitution du sigle au patrimoine algérien ». Les espoirs nés d’après-octobre 1988 n’ont pas mené non plus à une dissolution du vieux parti algérien. Cent fois, on l’a cru mort, cent fois il a ressuscité. Puisant sa force de « la légitimité historique », le FLN a toujours réussi à renaître de ses cendres. Peu de gens se soucient de savoir si le parti est toujours attaché aux idéaux de la Déclaration de novembre. Le FLN, cité dans l’hymne national, ne ressemble guère à celui qui mobilisait les troupes en 1954.

    Les vicissitudes du temps et les bouleversements qu’a connus l’Algérie ont terni son image. Fraîchement élu pour un deuxième mandat, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait donné l’impression de « lâcher » le FLN en décrétant, devant l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), « la fin de la légitimité historique ». En ce temps-là, le FLN qui traversait une grave crise, l’on soupçonnait le président de vouloir se venger de ceux qui avaient soutenu son rival dans l’élection présidentielle. Mais l’image du FLN était écorchée depuis longtemps déjà et les Algériens suivaient d’un œil désabusé les clivages qui déchiraient le parti.

    l faut dire que le vieux parti avait perdu quelques-uns de ses ténors avec la disparition de Mohamed Chérif Messaâdia et l’insoumission de Abdelhamid Mehri et de Mouloud Hamrouche. « Le FLN est aujourd’hui ligoté, chargé par les complots qui se succèdent contre lui. Son patrimoine historique et populaire est dilapidé, sa précieuse expérience militante est soumise aux passions et aux calculs politiques à courte vue », écrivait M. Mehri, en 2004. Le FLN, qui est entré dans l’histoire par la grande porte, pourrait bien sortir par une issue de secours.


    Par Amel B.

  • Les travailleurs communaux appellent à une grève

    a contestation sociale gagne du terrain

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    El Watan, 16 mars 2010

    Pas de trêve sociale. A peine une grève se termine qu’une autre se déclenche.

    Après les enseignants et les médecins, les travailleurs communaux comptent paralyser l’administration communale à travers une grève nationale de deux jours à partir du 30 mars prochain, en réponse à l’appel du Syndicat national autonome des personnes de l’administration publique (Snapap). Ce nouveau mouvement de contestation interviendra dans un contexte social très agité. Et ce n’est sans doute pas la menace brandie par le gouvernement qui fera taire la contestation. Dans un communiqué rendu public hier, le conseil national du secteur des communes, affilié au Snapap, a estimé que « sans une mobilisation réelle de tous les travailleurs, les pouvoirs publics continueront à marginaliser le secteur des communes ». Le syndicat a justifié le débrayage auquel il a appelé par la situation socioprofessionnelle des travailleurs communaux, se caractérisant par « la dégradation des conditions de travail et du pouvoir d’achat ».

    Une situation que dénonce le syndicat des fonctionnaires avec force. « Le conseil syndical dénonce la marginalisation et l’exclusion des travailleurs communaux et des corps communs des différentes augmentations salariales et de la classification catégorielle de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique », peut-on lire dans le communiqué du Snapap. Les fonctionnaires communaux ont fait avancer, à travers leur mouvement, toute une série de revendications. Ils réclament, entre autres exigences : « La revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne, l’intégration des contractuels en poste, la promulgation du projet du statut particulier des communaux et le régime indemnitaire, la révision de la classification catégorielle des communaux et le maintien de la retraite sans limite d’âge. » Des revendications pour lesquelles d’autres structures syndicales ont reçu le niet ou le bâton des pouvoirs publics. Le gouvernement a fait le choix de la répression des mouvements de contestation sociale en lieu et place du dialogue. Il ne s’est pas gêné à traîner des syndicalistes devant les tribunaux.

    Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, n’a pas hésité d’ailleurs à qualifier les grèves des enseignants et des praticiens de la santé « d’agitation sociale entretenue dans certains espaces du service public ». Il a parlé également, lors de sa conférence de presse, vendredi passé, « d’une grande opération de déstabilisation ». Le syndicat des fonctionnaires des communes n’ignore pas cette réalité. Sa victoire dépendra de sa capacité à mobiliser les troupes. Il se dit déterminé à faire aboutir ses revendications. Il ne compte pas se limiter uniquement aux deux seules journées de grève. L’action des travailleurs des communes peut se renouveler à partir de la deuxième semaine du mois d’avril prochain. Cependant, au-delà de l’échec ou de la réussite de la grève, il est utile de souligner que le front social connaît, avec le premier trimestre de cette année, une phase des plus mouvementées. Les pouvoirs publics ne pourront plus continuer à ignorer cette réalité.

    Par Hacen Ouali

  • Ils rejettent les accusations des pouvoirs publics : Les médecins grévistes campent sur leurs position



    Ils rejettent les accusations des pouvoirs publics : Les médecins grévistes campent sur leurs positions

    Le clash entre le ministère de la Santé et les syndicats autonomes se poursuit dans un climat délétère. La grève des médecins de la santé publique, qui dure depuis plus de deux mois, se heurte à l’intransigeance du ministère de tutelle et à la détermination des praticiens. Les deux parties se rejettent la balle, s’échangent des invectives et plongent le secteur dans une crise sans précédent. Profondément « blessés » par les propos tenus par le ministre de la Santé à leur encontre, les syndicats autonomes de la santé, en grève depuis plus de deux mois, ont tenu à répondre à ce qu’ils qualifient « d’insultes » à leur égard.


    Dans une conférence de presse organisée hier à Alger, le responsable du Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), M. Lyès Merabet, et celui du Syndicat des praticiens spécialistes (Snpssp) ont souligné leur volonté de faire aboutir leurs revendications et de poursuivre le mouvement de grève. Les représentants syndicaux se sont montrés étonnés par le « changement de ton » du ministre de la Santé ainsi que « des contradictions » et ce qu’ils estiment être des « contrevérités » contenues dans les déclarations de M. BarLes représentants syndicaux disent ne pas comprendre la politique des pouvoirs publics qui semblent souffler le chaud et le froid.

    « Au moment où nous avons choisi l’apaisement et la conciliation, et que nous étions rassurés après une entrevue avec un responsable de la Présidence, voilà qu’on jette de l’huile sur le feu avec des déclarations blessantes », a déclaré Mohamed Yousfi, président du Snpssp. Les syndicats de la santé publique perçoivent les propos du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, relayés par ceux du ministre de la Santé, Saïd Barkat, comme des tirs groupés en leur direction. « Qu’on nous dise ce qui se passe en haut en ce qui concerne notre dossier », lâche Dr Yousfi. Les syndicalistes s’étonnent par ailleurs du fait que le ministre de la Santé ait déclaré « illégale » la grève des blouses blanches. « Nous avons respecté la loi 90.02 en déposant notre préavis de grève. C’est le ministère de la Santé qui ne s’est jamais soucié de trouver une solution à nos problèmes et de désamorcer la crise », glisse Lyès Merabet, représentant du Snpsp. Et d’ajouter : « Le ministre parle d’une grève qui serait illégale alors que nous avons eu pas moins de 5 réunions de conciliation avec son département. Pourquoi nous recevoir si notre grève était illégale ? » Les syndicalistes rejettent également les accusations de « non-assistance à personne en danger », soulignant qu’ils ont appliqué le service minimum de façon unilatérale. « Depuis qu’il y a des grèves, les tutelles n’ont jamais songé à mettre en place des programme pour le service minimum. Le ministère n’applique pas la loi et ose nous demander des comptes », s’indigne le docteur Yousfi.

    Et au représentant du syndicat des médecins généralistes de déclarer : « Nous faisons le service minimum des urgences médico-chirurgicales non pas pour les beaux yeux de Saïd Barkat mais pour les citoyens. » Les accusations de vouloir faire grève pour travailler dans les cliniques privées ont été les plus offensantes pour les syndicalistes de la santé publique. « Si le ministre a des comptes à régler avec d’autres personnels, c’est autre chose. Nous avons attiré l’attention de tous les ministres de la Santé, de Yahia Guidoum à Amar Tou, sur cette catastrophe qui tue le service public à petit feu, en vain », tient à préciser Dr Yousfi. Il poursuit : « Si le médecin n’était pas dans le besoin, il n’irait pas sacrifier ses week-ends et son temps libre pour opérer dans les cliniques privées. Il n’irait pas quémander de l’argent ailleurs. »

    greve_ph_aaleb_572148410.jpgimagespouvoir.jpeg

  • Algérie : comment la police politique a fait pression sur des syndicalistes pour arrêter la grève dans l’éducation


    CISA

    COMMUNIQUÉ
    Algérie : comment la police politique a fait pression sur des syndicalistes pour arrêter la grève dans l’éducation

    Paris, le 12 mars 2010

    Le 9 mars 2010, les enseignants syndicalistes du Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) ont décidé de suspendre leur grève. Massivement suivie dans tout le pays, cette grève aura duré quinze jours. Les revendications des grévistes portaient notamment sur le régime indemnitaire, la gestion des œuvres sociales et les conditions de travail (salaires dérisoires, suivi des enseignants par la médecine du travail…).

    Le CISA, qui a pu recueillir le témoignage de nombreux syndicalistes, tient à faire connaître et à dénoncer les pressions inadmissibles et illégales auxquelles ils ont été soumis de la part du pouvoir pour les contraindre à reprendre le travail : ponctions sur les salaires, menaces de « retrait d’agrément » du Cnapest (alors qu’au regard de la loi, l’agrément du gouvernement n’est pas nécessaire pour fonder un syndicat), menaces de radiation massive des grévistes (mais où trouver dès lors près de 50 000 enseignants ? Cela montre le peu de cas que le pouvoir fait de la qualité de l’enseignement). La grève a enfin été déclarée « illégale » par une cour d’Alger aux ordres (là encore, décision elle-même totalement illégale).

    Jusqu’à présent, le pouvoir s’était contenté d’ordonner l’arrêt de certaines grèves, et cela dans l’illégalité encore. Mais face à cette grève particulièrement déterminée, l’escalade des pressions a atteint un sommet avec des menaces directes formulées par des officiers de la police politique (le DRS, Département de renseignement et de sécurité) sur les responsables du Cnapest. Ces activités de basse police montrent que le pouvoir algérien entend toujours gérer les conflits sociaux par l’intimidation et la violence.

    Le CISA constate donc une escalade dans le harcèlement et la répression que subissent les syndicats autonomes algériens et, plus généralement, toutes les forces qui luttent pour plus de démocratie et de justice dans le pays. Le CISA dénonce fermement les manœuvres des appareils sécuritaires et notamment de la police politique, visant à briser une grève à la fois légitime et légale.
    Ces pressions révèlent à nouveau, s’il en était besoin, la nature du pouvoir réel en Algérie, détenu par les chefs d’une police politique qui instrumentalise un gouvernement et une justice aux ordres, et qui n’hésite pas à leur faire bafouer ouvertement les lois d’une « démocratie » de pure façade.

    Le CISA réaffirme son soutien sans réserve aux syndicats autonomes algériens.

    Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien - CISA
    21 ter rue Voltaire - 75011 Paris - France
    www.cisa-solidaritesyndicats-algerie.orgcarica10.jpg

  • Une commission pour étudier les indemnités que des commissions rien n'en sort,qu'il laisse aux autre sa place, un nulard pareil,et incompetent de surcroit

    Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, a annoncé hier la mise en place dans les prochains jours d’une commission nationale pour étudier la question des indemnités des praticiens de la santé publique.


    « Les représentants des syndicats des praticiens de la santé publique et ceux du ministère s’attellent à la mise sur pied d’une commission nationale pour étudier la question des indemnités », a-t-il révélé. S’exprimant sur la grève, M. Barkat a estimé que « le dialogue avec les représentants des syndicats activant dans le secteur ne s’est jamais arrêté », ajoutant que « malgré la décision de justice interdisant la grève des praticiens, les réunions de conciliation sont toujours en cours ».

     

  • un peux d'infos sur l'algerie

    Les handicapés en Algérie Les chiffres et la réalité

    Notre pays célèbre chaque 14 du mois de mars la Journée nationale du handicapé. Une occasion pour chacun de nous d’évoquer les souffrances vécues par nos compatriotes handicapés.

    Anarchie totale dans les hôpitaux suite à la grève de la santé :Evitez de tomber malade

    Le service minimum appliqué suite au mouvement de grève entamé par les praticiens
    et spécialistes de la santé publique a rendu difficile l’accès aux soins à des patients dont
    l’état de santé nécessite une prise en charge urgente, alors que l’insuffisance d’effectifs
    dans les hôpitaux et la traditionnelle mauvaise prise en charge règnent en maîtres
    absolus dans les salles d’attente et de consultation.

    Algérie: la grève des praticiens de la santé jugée "illégale" par la justice


    La grève observée depuis plus de deux mois par les praticiens de la santé publique en Algérie a été jugée illégale par la justice, a indiqué dimanche à Alger le ministre algérien de la Santé Saïd Barkat.

    Témoignages de voyageurs algériens humiliés dans les aéroports français


    «Nous ne voulons plus retourner dans ce pays»

    C'e sont des dizaines d'Algériens qui sont humiliés quotidiennement dans les aéroports français. Présenter son passeport «vert» à certains agents de la police des frontières, c'est subir de leur part les pires des comportements humiliants et méprisants.

    Gel des marches et sit-in La grève de la santé continue


    Les praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique, en grève depuis 3 mois et demi pour les premiers et deux mois et demi pour les seconds, semblent apaisés depuis qu’ils ont été reçus au niveau de la Présidence de la République mercredi dernier. Ils attendent avec optimisme la réponse de la plus haute autorité du pays.
  • drole d'algerie ou la dictature bat son plafond

    Reprise de la conciliation

    Le ministère de la santé invite le syndicat national des praticiens de santé publique à reprendre la négociation. Une réunion de conciliation est prévue le mercredi 17 03 2010 à 14h00.

    Praticiens hors la Loi !!! gouvernement menteur,les praticien on fait des sint in aupres du ministere de la sante' et palais du gouvernement et jusqu'a la presidence, et ont ete' reprime'par CRS. ils ont voulu discuter et aujourdhui ces derniers repondent aux journalistes et par des medias lourds (entv) que nous sommes hors la loi drole de loi !!!!!!!!!!! la palme du grand betisier revient a zerhouni nounou la gaffe  la deux  revient ouyahia  qui parle a lui meme sans interlocuteur,la troisieme revient a chakib qui ne sait pas; et 4 revient belkhadem tout le temps avec ses coups fourre's fln. ......ect

    «Les grévistes sont mes collègues et mes amis et je leur reconnais le droit de protester, la grève est un droit constitutionnel, cependant, interdire les soins et refuser de sauver des vies humaines n’est plus constitutionnel ! C’est de la non-assistance à personne en danger.» C’est par ces mots que le ministre répondra aux questions des journalistes sur la grève des praticiens spécialistes de la santé publique et des médecins généralistes.
    «La justice a reconnu l’illégalité de ce débrayage, c’est fini. Maintenant, nous appliquerons la loi !» a-t-il expliqué en marge du Salon sur le générique. Ne se contentant pas de cette déclaration, il est allé jusqu’à accuser «ses amis grévistes» de tous les maux. «La plupart des grévistes exercent en ce moment dans des cliniques privées, c’est la réalité ! Ils ont l’habitude d’exercer dans des cliniques privées et de bouder les établissements publics. En temps normal, ils ne viennent pas à l’hôpital, ils sont ainsi toujours en grève non déclarée !» Saïd Barkat a estimé que les protestataires «ont eu plus qu’ils n’ont demandé» et que «des motivations personnelles» font persister la grève. «Il y a des choses admissibles et d’autres inadmissibles. Ce sont nos enfants et nous les avons aidés et avons fait ce que nous pouvions. Ils ne le disent jamais, pourquoi ? Ils croient encore la presse, celle-ci allume le feu», a-t-il encore précisé. «Je souhaite vraiment qu’il n’y ait aucun gréviste mais ce qui se passe en ce moment est hors la loi !» Répondant aux questions des confrères, le ministre dira qu’aucun hôpital n’est à l’arrêt et que tout fonctionne normalement. «Les portes du dialogue sont ouvertes», ajoutera-t-il.

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/15/article.php?sid=97057&cid=2

  • Harcèlement des journalistes et des écrivains, violations des droits des travailleurs, restriction des libertés : Obama donne un blâme à Bouteflika

    BLAME POUR BOUTETESFIKA ET OUYAHYIA ET BARKAT ET TOUT LES POUVOIR PUBLIQUE ET GOUVERNEMENT FANTOCHE +LES GENERAUX

    Détentions préventives, censures, corruption, torture, harcèlements : le rapport annuel du Département d'Etat US sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, est très sévère envers l'Algérie reléguée au rang d'Etat bananier répressif. Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont le harcèlement des journalistes et des écrivains, l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement". S’agissant de la torture, le rapport explique, que bien que les lois algériennes interdisent de recourir systématiquement à cette pratique, celle-ci continue néanmoins d’être utilisée, en vue notamment d’obtenir des informations d’ordre sécuritaire ou stratégique de la part des terroristes capturés. Il signale en revanche que des policiers ont été condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à 12 ans de prison par le tribunal de Blida, pour avoir usé de la torture à l’égard de citoyens à l’aide d’un instrument électrique « Taser » pour leur faire avouer leur implication dans le vol d’un car. Le rapport consacre également une large place à la situation de la presse en Algérie. Tout en soulignant encore une fois l’inféodation des médias publics au pouvoir politique, il met à nouveau en exergue les pressions auxquelles est soumise la presse privée. Harcèlement judiciaire, condamnations à des peines fermes et payement de fortes amendes financières, tous les moyens sont bons pour faire taire les

    image

    quelques voix discordantes et contestataires qui restent encore dans le pays, d’après le Département d’Etat. Le rapport évoque aussi des difficultés que rencontrent les associations de la société civile pour s’exprimer, notamment dans un climat où l’état d’urgence est toujours en vigueur. Le rapport du Département d’Etat relève également les conditions de détention qui « ne répondent pas aux normes internationales ». Il qualifie le surpeuplement des prisons de « problème préoccupant ». S’il note le recul de l’arrestation et de la détention arbitraire, le rapport fait état de l’abus dans l’application de la détention préventive. Une pratique courante qui « ternit l’image du système judiciaire ». Cette mesure exceptionnelle, comme souligne le rapport, s’abat sur les personnes soupçonnées d’être impliquées dans des affaires liées au terrorisme. En 2008, indique le rapport, 13% des prisonniers étaient en détention provisoire. En termes de liberté d’écriture, le rapport relève la censure de plusieurs livres, notamment lors du Salon du livre d’Alger de 2009, tels que Le Village de l’Allemand, de Boualem Sansal et Poutakhine de Mehdi El Djezaïri. Aussi, il est souligné que le gouvernement a poursuivi les restrictions de la couverture des médias internationaux des questions relatives à la sécurité nationale et le terrorisme. Si l’accès à Internet est « généralement libre », le rapport relève des restrictions exercées sur certains programmes et forums ainsi que la surveillance stricte des e-mail. Il rappelle dans ce sens l’adoption d’une nouvelle loi sur la cybercriminalité qui établit des procédures contraignantes pour les utilisateurs des données électroniques. Si la Constitution la garantit, la liberté de réunion et d’association est « strictement limitée ». « La Constitution prévoit le droit de réunion, mais le décret d’urgence et de la pratique du gouvernement ont continué à restreindre ce droit », est-il souligné. Le rapport dénonce également l’interdiction de sortie des élus locaux et régionaux sans autorisation du ministère de l’Intérieur. Sur le plan des libertés syndicales, le rapport n’est pas moins critique, faisant référence à l’empêchement de sit-in organisés par des enseignants contractuels à Alger. Le rapport fait état également des restrictions exercées sur la liberté de culte autre que musulman. Les conditions peu transparentes dans lesquelles s’est déroulée la dernière élection présidentielle de 2009 ont été également soulevées dans le rapport qui évoque les contradictions entre les déclarations officielles et celles des partis de l’opposition dénonçant les « pratiques frauduleuses » toujours en vigueur. La question du refus de donner l’agrément à certaines formations politiques a été évoquée. Concernant la lutte contre la corruption, le rapport relève l’étendue du phénomène qui touche plusieurs grandes opérations d’octroi de marchés publics. « Pour les appels d’offres publics, précise le rapport, les évaluations n’ont pas été remises aux entreprises participantes et les méthodes et techniques d’évaluation ne sont pas clairement définies. » Parmi les affaires de corruption évoquées dans le rapport, il y a celle concernant l’autoroute Est-Ouest. Ce même rapport dénonce l’absence de l’accès libre à l’information concernant les dossiers de corruption. L.M. (Source AP et El-Watan)

  • drole de gugus tjr la meme rengaine ,à lire pour vous faire une idee sur le gugus qui nous gouverne

    Conférence de presse du RND

    ouyahia.jpgPour ce qui est de la manière avec laquelle le gouvernement a traité la grève dans le secteur de l'enseignement, Ouyahia a soutenu son ministre, se cachant sous les prétextes qu'il ne faut jamais prendre à la légère une décision de justice, et que le service public doit absolument demeurer fonctionnel. Soulignant finement qu'il entend par " service public " l'enseignement et la santé, Ouyahia, qui ne pouvait s'être exprimé hors de sa casquette de premier ministre, est ainsi venu nous annoncer que le même mode opératoire, celui de force et de la contrainte, va être appliqué incessamment au secteur de la santé, en grève depuis trois mois, et dont de nombreux cadres, s'indigne Ouyahia, " travaillent le plus normalement du monde dans des cliniques privées, n'observant leur arrêt de travail que dans les structures sanitaires publiques ". Ouyahia, qui a, à plusieurs reprises, critiqué le FLN sans le nommer, s'est ainsi expliqué sur le fait que son parti aura été l'un des rares à ne pas avoir reçu ces syndicats, pour les rassurer et transmettre leurs préoccupations. Se qualifiant à merci de " Bourourou " que l'on accuse de tous les maux qui touchent l'Algérie, Ouyahia soulignera que si dans le temps on condamnait les " intermédiaires ", ce que ces partis ont tenté de faire, " il est certain, selon lui, qu'il y a eu tentative de récupération politique de ce genre de grands mouvements sociaux ". Il va sans dire que cet argumentaire ne résiste à aucune analyse pointue. Parti de droite, le RND est dans ses petits souliers dès qu'il s'agit de syndicalisme ou de contestation sociale.

    http://www.tribune-lecteurs.com/event.html

  • Un rassemblement des praticiens de la santé devant la présidence empêché par les forces anti-émeutes


    Les forces anti-émeutes ont empêché près d'un millier de praticiens de la santé publique en grève depuis plusieurs mois de tenir un rassemblement de protestation mercredi devant le siège de la présidence de la République à El Mouradia.
    Des échauffourées ont fait quelques blessés légers parmi les manifestants, a indiqué à TSA, le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). "Nous avons quelques blessés légers, mais nous avons résisté et tenu le coup. Nous étions près d'un millier de praticiens venus de tout le pays", a-t-il ajouté.
    Les délégations des deux syndicats grévistes, le SNPSP et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), ont été ensuite reçus par un conseiller du président Abdelaziz Bouteflika chargé des organisations. "Nous avons évoqué avec lui nos doléances et exprimé nos attentes. Nous avons demandé l'intervention du président de la République pour régler notre conflit avec le ministère de la Santé", a expliqué le Dr Merabet. Le conseiller à la présidence "s'est engagé à nous relancer sur ce qui peut être fait pour règler ce conflit qui dure depuis plusieurs mois", a ajouté le président du SNPSP.
    Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme. Les adhérents du SNPSP sont en grève depuis le 23 novembre. Ils ont été rejoints dans leur mouvement par le SNPSSP. Les deux syndicats réclament la révision du statut particulier du praticien de la santé, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire et des facilités pour accéder au logement.

  • Assassinat de l’un des piliers du régime répressif algérien

    Secrétariat du Mouvement Rachad, Le 25 février 2010 Le colonel Ali Tounsi a été assassiné par balles aujourd’hui, jeudi 25 février 2010, au siège de la Direction générale de la sureté nationale à la tête de laquelle il avait été placé il y quinze par le général Zeroual. Radié de la sécurité militaire au milieu des années 1980, lorsque son passé de collaborateur de l’armée française à la fin de la Guerre de libération fut dévoilé, Ali Tounsi sera rappelé par les généraux putschistes au milieu des années 1990 pour diriger la police algérienne. A son arrivée à la tête de ce service, le nombre des victimes de la répression connaitra une croissance exponentielle et en particulier le nombre des disparitions forcées dans les centres qui relevait de son autorité directe comme la tristement célèbre école de police de Châteauneuf, véritable laboratoire de torture systématique, dirigée par l’un de ses proches le commissaire Mohamed Issouli. Sous couvert de « modernisation de la police » et avec des moyens financiers quasi illimités tirés de la rente pétrolière, il contribuera à faire de l’Algérie l’état policier parmi les plus quadrillés de la planète[1]. Faut-il rappeler que l’effectif la police algérienne est aujourd’hui officiellement de 200000, celui de la gendarmerie est de 110000 sans parler des effectifs des autres services de sécurité (forces armées et milices paramilitaires). Ali Tounsi, un des protagonistes les plus sanglants de la tragédie vécue par notre pays s’en va. Il restera pour l’histoire récente de l’Algérie l’un des exécutants les plus zélés des crimes de masse commis durant la décennie rouge contre le peuple algérien. Assassinat qui entre dans la guerre des clans du pouvoir ou règlement de compte mafieux ? Plusieurs versions sont déjà avancées par les journaux algériens quelques heures seulement après les faits. Il aura été victime de ses propres méthodes et aura subi le sort de ses dizaines de milliers de victimes. Comme les généraux Smain Lamari, Fodil Chérif et Larbi Belkheir, il aura échappé à la justice des hommes et laissé aux familles de ses victimes un sentiment de frustration qui ne les fera cependant pas renoncer à la poursuite de leur combat pour la justice et la vérité sur les crimes contre l'humanité commis par les civils et militaires responsables la sale guerre en Algérie. Secrétariat du Mouvement Rachad 25 février 2010 (1) Voir l'article "Le chef de la DGSN en flagrant délit" sur le site de Rachad algerian watchimages (4).jpgimages (1).jpg

  • Les médecins grévistes reçus à El Mouradia La Présidence s’implique

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    De toute l’histoire des rassemblements des différents corps de la Fonction publique tenus devant la Présidence de la République, c’est la première fois que les protestataires ont pu accéder à l’intérieur de la première instance du pays.

    Enfin, un geste de la part des pouvoirs publics. Les praticiens de la santé publique, qui ont saisi auparavant toutes les autorités du pays en vain, ont fini par être reçus par les conseillers du Président Abdelaziz Bouteflika chargés des organisations et des relations avec le citoyen.
    De toute l’histoire des rassemblements des différents corps de la Fonction publique tenus devant la présidence de la République, c’est la première fois que les protestataires ont pu accéder à l’intérieur de la première instance du pays. Rejetés par le Premier ministre et par le ministre de la Santé lors des sit-in précédents, les praticiens de la santé publique ont porté leur voix plus «haut» dans le rassemblement d’hier.
    Néanmoins, c’est après une longue bousculade avec les forces de l’ordre qu’une délégation de médecins a été invitée à s’entretenir avec les responsables de la Présidence de la République.
    A 10h du matin, tous les abords menant vers le siège de la Présidence de la République à El-Mouradia étaient barricadés par les forces de l’ordre.
    En civil ou en uniforme, les policiers procèdaient systématiquement à la vérification de l’identité et au contrôle les allées et venues. Malgré le froid glaciel, les médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes étaient nombreux à répondre favorablement à l’appel de l’Intersyndicale des praticiens de la santé publique.
    Les premiers groupes de médecins grévistes ont tenté de se rassembler en contrebas du siège de la Présidence, mais les protestataires ont été empêchés d’atteindre l’accès de la Présidence. Dès lors, les manifestants ont été stoppés à la rue Ali Haddad, en face de la mairie d’El-Mouradia. Les médecins ont alors scandé des slogans hostiles à leur tutelle ainsi qu’au Premier ministre. «Après Zizou c’est nous.
    Nous sommes aussi de la famille. Est-ce que tu peux nous recevoir monsieur le Président ?», lit-on sur une pancarte brandie par les manifestants, allusion faite à la dernière rencontre qui a eu lieu entre Bouteflika et la star mondiale du football Zidane.
    A un moment donné, un officier de police, servant de médiateur entre les deux parties (manifestants et Présidence), informe les Drs Mérabet et Yousfi, respectivement président du SNPSP et du SNPSSP, que «personne n’a voulu vous recevoir» et exige des manifestants qu’ils quittent les lieux.
    Sur un toit d’un fourgon stationné qui servait de tribune, le Dr Yousfi prend la parole et demande à ses camarades de rester sur place. Les policiers passent à l’action et tentent de séparer les manifestants.
    Les médecins ont été alors repoussés, réprimés et bastonnés par les forces de l’ordre. Une femme médecin, qui a reçu des coups de matraque, a été évacuée à l’hôpital sous le regard offusqué des habitants du quartier.
    Le médiateur apparaît pour une deuxième fois et lance un appel aux deux syndicalistes et les conduit au siège de la Présidence. Le calme et le silence reviennent alors que leurs camarades sont reçus par des responsables de la Présidence. Dans l’attente d’une réponse, les protestataires expriment leur révolte devant les journalistes et les policiers.
    Une heure  après, Mérabet et Yousfi rejoignent l’assemblée sous les applaudissements de la foule. «Nous avons été reçus par un conseiller de la Présidence. Nous avons exposé notre plateforme de revendications aux responsables de la Présidence. De leur côté, ils nous ont promis de relancer le dialogue et de prendre en charge nos doléances au niveau de la Présidence», dira le Dr Mérabet. «La Présidence a pris contact avec nous.
    On s’est mis d’accord sur les procédures à suivre afin de régler nos problèmes. Nous avons demandé l’intervention du président de la République pour régler notre conflit avec le ministère de la Santé. Nous espérons bien que cela va se faire dans les plus brefs délais», ajoute le Dr Yousfi.
    Par ailleurs, les deux syndicalistes annoncent la poursuite de la grève, entamée depuis plus de trois mois, jusqu’à la satisfaction effective des revendications des médecins. Un autre plan d’action sera annoncé samedi prochain, à l’occasion du point de presse hebdomadaire de l’Intersyndicale des praticiens de la santé publique.
    Hocine L.  LE JOUR D'ALGERIE      11/03/2010
  • Rapports - Déclarations

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    Déclarations - Appels - Articles

    Rapports

    Au sujet de la mission de la délégation de l'ONU en Algérie

    Au sujet du rapport du gouvernement algérien

     

  • Honte à ce régime totalitaire qui bastonne, sans jamais rougir, enseignants et médecins

     

    Honte à ce régime totalitaire qui bastonne, sans jamais rougir, enseignants et médecins

     

    Vous nous avez ramenés au temps du gendarme et du cheminot gréviste menoté.

    Je veux parler des gréves qui offusquent certains. Les médecins et les enseignants font la grève: ils n'ont pas d' autre option pour faire entendre leur cause lorsque qu'on est dans un pays où tout est asservi aux dignitaires du régime y compris le honteux syndicat appareil de l'UGTA félicité démesurément chaque 24 février par cette faune de truands du clan d'Oujda.Pour informer nos amis internautes, le duo Benbouzid-Ouyahia( homme des sales besognes et kabyle de service) n'ont rien trouvé de mieux pour prouver leur aplaventrisme au président que d'empêcher les syndicats autonomes(CNAPEST) de prendre part à la dernière tripartite où la honteuse intersyndicale asservie de Sidi Said a trimphalement abdiqué lors de pourparlers avec le chef du gouvernement et le patronnat pour conclure un passage du SMIG de 12000 à 15000DA( retenez-vous bien!) et pour décider de prolonger de 32 ans à 40 ans la durée des versements pour la retraite. Des questions méritents d'êtres posées :" de quoi se mêle la justice aux ordres de tout temps asservie par ces truands indélicats?" De quel droit use ce piètre ministre de l'éducation à vie inamovible par ses accointances avec semble-t-il un général? Dans quel bordel de pays hormis celui dirigé d'une main de fer par ces psychopates écervelés on menace de licenciement un enseignant pour avoir exercé son droit constitutionnel de gréve? Benchicou l'a si bien dit" Honte à vous Mr Boutéflika" Vous nous avez ramenés au temps où la gendarmerie ramenait, on s'en souvient, les cheminots en gréve , menotés pour leur faire reprendre de force le travail. Honte à ce régime totalitaire qui a bastonné sans jamais rougir enseignants, médecins et même avocats même dans d'anodins et pacifiques mouvements de protestation. Selon la presse écrite les services de sécurité ont reçu ordre de se présentrer dimanche matin pour controler si oui ou non le retour des classes va s'effectuer comme ils l'ont ordonné ces fous du pouvoir. Le trio Benbouzid, Ouyahia et Zerhouni s'en mêlent. Les léche-bottes de ces partis de la prostitution( pas de la coalition) font leur show de "patriotisme" Et de clamer que" l'intérêt des élèves passe avant tout", ces lâches, ces pédés! Les partis démocrates eux préférent se taire hormis le PT qui a manifesté son hostilité à ce mode de gestion policier d'un conflit avec des syndicats. Une semaine de gréve cela offusque tout le monde tandis que lorsque Benbouzid prend les générations pour des cobayes depuis l'école fawda mentale ( depuis 1980) cela n'inquiète personne. Quelle rationnalité, quel culot pour un peuple qui aime ses enfants!

     

    Farid M.

    imagespouvoir.jpeggreve_ph_aaleb_572148410.jpgtheorie confirme'd"un pouvoir dictatorial dans une algerie spoliée dans sa dignite',meurtrie dans sa chaire qui n'oubliera jamais ses tyrans et suppot de satan iblice naa3alahou allah ila youm dine  sarakine 3ark edjbine el atiba ou assatida aar alikoum ya li matahachmouche kadem la edjnasse ou tahabou ya kadroukooum chah fikoum ki daroukoum fi la liste noire  ga3 mayamnoukoumche  1les usa 2 franca ga3 maktoubine en rouge TPI haye  courage mes freres et consoeurs et viendra leur tour celui qui a vecu par epee mourra par epee

     

  • Mercredi 10 mars, jour J pour l’intersyndicale des praticiens de santé publique. Le rassemblement devant la présidence de la République était annoncé comme le point culminant de leurs actions de contestation.



    Les blouses blanches réprimées

    Sit-in des médecins près de la présidence

    Les blouses blanches réprimées

    Mercredi 10 mars, jour J pour l’intersyndicale des praticiens de santé publique. Le rassemblement devant la présidence de la République était annoncé comme le point culminant de leurs actions de contestation.



    Le sit-in du dernier recours, de la dernière chance. Et de tous les risques. La météo est clémente en ce jour et aux abords de la Présidence, un dispositif de circonstance, musclé, a été mis en place. Quelques manifestants étaient présents bien avant l’heure du rassemblement, afin de prendre la « température ». Si certains ont été empêchés d’accéder au rond-point du Golf, les policiers les ayant interceptés et « bloqués » dans une des nombreuses ruelles qui y mènent, d’autres se retrouvent juste en face de l’imposant bâtiment de la Présidence, encerclés par des voitures et des fourgons de police. Parmi eux, les présidents du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), les docteurs Lyes Merabet et Mohamed Yousfi. Avant même que les troupes ne soient au grand complet, les deux « chefs » sont déjà en pourparlers avec les responsables de la sécurité. Les praticiens assurent qu’ils ne tenteront pas de s’approcher de l’édifice ou d’organiser une marche. « Mais il faut que nos confrères coincés plus haut puissent nous rejoindre pour le sit-in », conditionnent les présidents. Les commissaires rétorquent qu’ils les laisseront faire, dans le calme, à la condition qu’ils se rassemblent dans la ruelle Ali Haddad, en contrebas du rond-point et de la placette d’El Mouradia. L’accord passé, les praticiens y convergent et des barrières sont dressées « pour éviter les débordements ». Puis, à mesure que les minutes passent et que la foule confinée dans l’étroite rue grossit, les éléments des forces de l’ordre augmentent. Des gendarmes et la Garde républicaine viennent prêter main forte aux policiers.

    Puis, une brigade antiémeute fait son apparition. Les membres de l’unité prennent place en face de l’attroupement calme et silencieux. Et, sans que rien ne le laisse présager, la haie bleue commence à se mouvoir en intimant l’ordre aux manifestants de reculer. Des cris fusent, empoignant les médecins, ils essaient de les faire reculer, en soulevant la barricade, qui fait office de bélier contre les contestataires. Ceux-ci tentent désespérément de résister, repoussant de toutes leurs forces les assauts des policiers. Des mêlées entre les deux camps s’ensuivent, durant lesquelles les blouses blanches sont violemment poussées, bousculées, chahutées, parfois tout bonnement chargées et agressées. Des femmes s’effondrent, ne résistant pas à la pression de ce corps à corps agressif. Un policier en civil s’extirpe difficilement du bloc compact, en boitant. Et la topographie, tout en pente, de la ruelle n’est pas faite pour arranger les choses. Dans la cohue et la bousculade, de nombreux manifestants trébuchent, entraînant dans leur chute d’autres confrères. Dans la répression, même les journalistes et les photographes de presse ne sont pas épargnés, vertement pris à partie ou carrément bousculés. Choqué par la tournure des événements, le Dr Yousfi hurle à un commissaire : « Nous avions un accord ! Nous ne nous étions pas entendu pour que les choses se passent ainsi ! », avant d’être réduit au silence par un tamponnage frontal. Les praticiens tonnent des slogans hostiles au pouvoir et brandissent des pancartes. Sur l’une d’elles, l’on peut lire « Monsieur le président, après Zizou, c’est à notre tour. Nous sommes de la même famille. Etes-vous disponible ? »

    Les représentants syndicaux reçus à la Présidence

    L’intersyndicale de la santé publique avait introduit, en date du 10 février dernier, une demande officielle d’audience auprès de la présidence de la République. Et il aura fallu un sit-in qui dégénère à El Mouradia pour que les deux présidents syndicaux soient enfin reçus par un conseiller du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Un conseiller « chargé des relations avec les citoyens » a reçu les deux présidents. Ce « médiateur », qui a longuement écouté les doléances des grévistes, a assuré que la Présidence « prendrait en charge les revendications des médecins grévistes ». Les docteurs Yousfi et Merabet ont bon espoir après cette entrevue. « Notre interlocuteur s’est engagé à étudier le dossier et à nous contacter afin de chercher ensemble les solutions pour régler définitivement ce conflit qui dure depuis plusieurs mois », a déclaré le président du SNPSSP. Toutefois, la grève ouverte est maintenue, et ce jusqu’à la satisfaction totale des revendications. Car ce n’est pas la première fois que des garanties de déblocage sont données aux praticiens contestataires, mais sans résultat. « Nous avons pu avoir accès, officieusement s’entend, au canevas du régime indemnitaire préparé par la chefferie du gouvernement et la direction de la Fonction publique », a expliqué le Dr Merabet. « Il est plafonné à 32%. Ce qui diffère du tout au tout de nos revendications ou de ce qui a été dit lors des réunions de conciliation », ajoute-t-il.« D’ailleurs, pourquoi prennent-ils la peine de faire semblant de discuter et de parlementer avec les représentants syndicaux s’ils ont d’ores et déjà tout ficelé, sans prendre en considération nos demandes ! », s’est insurgé le président du SNPSP. En attendant de voir des avancées se concrétiser, les représentants syndicaux n’excluent pas de réitérer leur action devant la Présidence. « Pour qu’ils ne nous oublient pas… »



    Par Ghania Lassal

  • lLA PRE'SIDENCE A RECU LE SNPSP-SNPSSP

    pour +amples informations ce sera pour plus tard

  • Femmes : l'Algérie en retard dans le Maghreb

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    L’Algérie est en retard par rapport à ses voisins, la Tunisie et le Maroc, en matière de respects des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes.

    Tel est le constat dressé par les participants à la journée d’étude organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), hier à Zéralda, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme. Le président du RCD, Saïd Sadi, a fait remarquer, lors de son intervention, que « la stabilité, la prospérité et la crédibilité des nations sont directement corrélées au statut de la femme ». Faisant la comparaison de la condition féminine dans les trois pays du Maghreb, le président du RCD a souligné les progrès réalisés en Tunisie et au Maroc. Il a déclaré à ce sujet que « le premier a fait, dès le départ, de la libération de la femme un préalable à tout projet national et le second a renforcé une dynamique de développement par la réforme courageuse de la Moudawana ».

    Paradoxalement en Algérie « tout au long de notre histoire, notre destin a hésité en fonction du rôle que joue la femme dans la résistance à l’occupant ou dans les phases de construction nationale », a-t-il indiqué avant de plaider pour l’amorce « d’un nouveau départ du mouvement féminin algérien qui soit en synergie avec ceux du Maroc et de la Tunisie ».

    Unir les formes de lutte

    Lui succédant à la tribune, Bochra Belhadj Hamida, avocate spécialisée dans le droit de la famille en Tunisie, Aïcha Alahyane, membre de l’Union de l’action féminine au Maroc, et Fetta Sadat, secrétaire nationale à la condition féminine au RCD, ont tour à tour fait état de la situation des femmes dans les trois pays. En Tunisie, si la situation de la femme est plus ou moins avancée, c’est bien grâce au fait que « le code du statut personnel décidé à l’époque de Habib Bourguiba soit lié au choix de la république », a souligné Bochra Belhadj. Cela dit, des « textes archaïques existent encore », dit-elle en notant que même les acquis sont constamment menacés par « des forces obscurantistes ». La même conférencière estime que « les pouvoirs sont tentés de faire des concessions en faveur des forces archaïques pour des soucis d’équilibres sociopolitiques ».

    Pour sa part, l’avocate marocaine, Aïcha Alahyane a estimé que malgré les quelques avancées réalisées au Maroc, il n’en demeure pas moins que « le texte réformé en 2004 par Mohammed VI ne répond pas totalement aux aspirations des femmes marocaines ». En Algérie, la condition féminine demeure quant à elle l’otage d’un code de la famille des plus dégradants à l’égard de la femme, a soutenu Fetta Sadat du RCD. « Un code qui est en contradiction avec la Constitution et les conventions internationales pourtant ratifiées par l’Algérie. Les quelques réformes apportées à ce code, en 2005, ne sont en fait qu’un lifting. » Elle a réaffirmé la position de son parti consistant à abroger le code de la famille.

    A la lumière des exposés, les intervenants ainsi que toutes les participantes ont appelé à unir les forces et les formes de lutte dans tout le Maghreb pour faire progresser la condition de la femme dans la région. « Nous avons une chance à saisir pour agir dans le Grand Maghreb », a conclu la militante tunisienne, Bochra Belhadj Hamida.

    Par Hacen Ouali (EW)

    khalida toumi  m 'corrumpia ministre des vins et des liqueurs ancienne transfuge de rcd  c'est t'elle qui a denoncee' la fraude elecorale sur arte television franco-allemande

  • Hocine Aït Ahmed : "L'Algérie se disloque"

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    Voici le message de Hocine Aït Ahmed au Conseil national du FFS

    Chers camarades,

    Nous faisons face à un pouvoir qui empêche toujours le peuple algérien de s’exprimer librement ; à un pouvoir déterminé à briser toute opposition et tout opposant ; un pouvoir qui n’a d’autre alternative que d’aggraver la répression ou de disparaître politiquement.

    En dépit de toutes les crises qui se succèdent, se chevauchent et secouent le pouvoir, l’opposition peine à reprendre l’initiative politique.

    Autour de nous, les Algériennes et les Algériens vivent dans la précarité morale et sociale. Même les espérances qu’ils avaient placées dans la conscience internationale, comme remparts et garanties de la liberté et de la démocratie sont en train de s’effondrer.

    La gestion de hasard menée pendant des décennies a fini par installer la violence au cœur des institutions et des rapports sociaux. Elle bloque toute évolution et toute réforme. Elle nous maintient dans l’archaïsme et compromet sérieusement l’avenir du pays. Seuls ont droit de cité les rapports de force nue.

    Aujourd’hui, l’expérimentation sociale, la gestion pacifique de conflits, les médiations sociales et politiques sont quasiment impossibles.

    Chers camarades,
    Nous sommes des militants, nous restons fidèles à nos engagements primordiaux. Nous ne devons ni capituler, ni abdiquer. Il n’y a pas de fatalité historique et les issues existent.

    Nous avons besoin d’évaluer rigoureusement les capacités d’intervention de notre parti, tant au plan national qu’international pour tracer les chemins du changement.

    Dans cet esprit, j’aimerai vous faire partager mes questionnements et vous proposer quelques pistes de réflexion.

    Dans le contexte actuel de crise mondiale durable et de redéfinition des relations internationales, les initiatives d’appui aux transitions démocratiques restent timorées et ne constituent plus une priorité. Le plus souvent, elles se cantonnent dans des discours et des professions de foi.

    La violence et la menace constante du recours à la force réapparaissent comme les composantes fondamentales du nouveau système pan-étatique des relations internationales.
    Les puissances en mesure d’influer où d’influencer les régimes autoritaires, observent une attitude floue et donnent une impression de valse hésitation.

    Au mépris des idéaux et des valeurs qu’elles proclament, au mépris des valeurs qui fondent la communauté des nations, elles préfèrent délibérément continuer de soutenir et de protéger ces régimes.

    Les efforts méritoires des organisations non gouvernementales ne sont pas en mesure de renverser cette tendance lourde, en l’absence d’une véritable Société Civile Internationale.

    Notre pays est emblématique de cette attitude troublante pour ne pas dire équivoque. Victime d’enjeux et d’équilibres géopolitiques régionaux voire mondiaux, il devient la profondeur stratégique des uns et le point d’appui des autres.

    Comment expliquer autrement le silence, la bienveillance voire la complaisance envers un régime qui ne peut pas moderniser, stabiliser et encore moins démocratiser le pays ; un régime qui a une responsabilité écrasante dans les désastres que nous avons vécus et qui, circonstance aggravante, constitue, par ses options, un facteur potentiel de déstabilisation régionale.

    Rien de ce qui se passe dans l’un des pays du Maghreb n’est sans conséquence sur les autres. La contagion est la règle. Le passé proche et lointain en témoigne, la communauté de destin qui lie nos pays n’est pas une simple vue de l’esprit.

    Chers amis,
    La situation actuelle de notre pays est la résultante de la conjonction de la situation internationale et de la crise interne qui perdure.

    La vie publique est en voie d’extinction ; les espaces publics se rétrécissent en peau de chagrin ; aucune place n’est laissée à une expression libre de la société, encore moins à son organisation. Il n’y a pas d’élections libres, il y a crise de légitimité et de représentation politique et sociale. Ne demeure plus qu’une gangue institutionnelle. La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat.

    Les institutions, la sphère médiatique et l’essentiel des organisations politiques, associatives et syndicales sont dévoyées de leurs missions et responsabilités, réduites à n’être qu’un outil de contrôle et de corruption politique et sociale.

    Chers compatriotes,
    Sommes-nous des alarmistes ? Sommes-nous des alarmés ?

    Sommes-nous des semeurs d’angoisse ou faisons-nous preuve de lucidité à un moment critique de notre histoire ?

    Quel avenir pour notre pays ?

    Pouvons-nous espérer un avenir d’équité, de justice, de libertés et de dignité ?

    Réussirons-nous à sauver ce qui peut encore l’être ?

    Chers camarades, chers militants,
    Quel avenir pour notre parti ?
    Face à nous, un pouvoir liberticide foncièrement opposé au pluralisme et aux Droits humains, qui ne tolère de partis que soumis ou sans ancrage social véritable.
    Autour de nous, la société  se déstructure et se disloque de jour en jour. Les femmes et les hommes de ce pays ne savent plus,  peut-être ne veulent plus et en tous cas ne peuvent plus, faire de la politique.

    Nous sommes porteurs d’alternatives politiques et sociales. Mais quelle est l’efficience de notre parti?
    De quelles capacités d’intervention disposons-nous dans la société et dans les institutions?

    Au-delà des utopies mobilisatrices et de la radicalité de nos positions, avons-nous réussi à faire barrage à la restauration de la dictature ?

    Nos appels aux dialogues, nos mises en garde, nos initiatives, nos contrats et nos campagnes politiques ont-ils eu les résultats escomptés?

    Nous avons des ambitions pour le pays et voulons un changement radical et pacifique. Nous ne pouvons nous suffire de déconstruire le discours du régime, dévoiler ses manipulations, ses complots et ses mystifications.

    Se préserver, survivre pour survivre n’est pas l’ambition de notre parti ; ce n’est pas une option viable !

    Ne devons-nous pas redéfinir notre planning stratégique ? Nos instruments de navigation politique. ?

    Nous ne sommes pas des guezanates ni des chouwafates. Notre projet n’est pas de prédire l’avenir, ni d’élaborer des scénarios stratégiques sophistiqués.

    Ce que nous voulons, ce à quoi je vous invite c’est de préciser les tâches à accomplir et le pourquoi de ces tâches. C’est de donner pour chacune de nos activités, des objectifs et de définir la stratégie pour les atteindre.

    Chers amis,
    Nous abordons une étape nouvelle :

    -Dans le monde, des transformations sont à l’œuvre, et il est encore trop tôt pour en mesurer l’ampleur et les implications .
    -Dans le pays,  nous devons desserrer l’étau et nous libérer de l’étreinte d’un pouvoir qui cherche à nous étouffer .
    -Dans le parti, nous devons revisiter nos perspectives, nos stratégies et nos modes d’organisation.

    La Conférence Nationale d’Evaluation Démocratique et Transparente, telle que prévue par nos statuts, est l’occasion idoine pour faire le point. L’opportunité de trouver les moyens de travailler plus intelligemment, plus lucidement et plus efficacement. Je me propose de vous transmettre un projet d’évaluation à la prochaine session du Conseil national.

    D’évidence, la priorité stratégique est à la bonne préparation et à la tenue de cette échéance. J’estime que l’efficacité et la cohérence politique rendent inopportun le changement du Premier secrétaire. A lui d’envisager et d’apporter les aménagements nécessaires dans la composition du Secrétariat national.

    Chers camarades,
    Pour terminer, je voudrai vous rendre un hommage chaleureux, à vous toutes et à vous tous, militantes et militants. Je suis fier de travailler avec les différents responsables du parti, notamment les membres du Secrétariat national, qui, dans des conditions extrêmes, investissent beaucoup d’eux-mêmes au service de notre parti et de notre pays.
    La véritable élite politique est celle qui résiste au souci de soi.

    *Président du FFS

  • La République Torture

    Par ce que .
    Quand trop de sécheresse brûle les cours,
    Quand la faim tord trop d'entrailles,
    Quand on rentre trop de larmes,
    Quand on bâillonne trop de rêves,
    Et comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher,
    Enfin, il suffit du bout de bois d'un esclave pour faire dans le ciel de Dieu
    Et dans le cour des hommes
    Le plus énorme incendie.      « Mouloud Feraoun »

     

     

    L'heure des tortionnaires

    Qu'il est bien pénible d'aborder le thème de la torture de part et d'autre de la méditerranée, un secret tabou entouré du plus grand silence. Autant de douleur et de souffrance pour les victimes qui réclament à ce jour justice et plus d'embarras et d'humiliation pour ceux qui ont mauvaise conscience ou qui ont pris part à cette pratique.
    Longtemps négligé et considéré comme un drame d'envergure limitée, le sujet refait surface par la seule volonté des victimes et remet à l'heure les vieilles pendules. Le devoir de mémoire et de vérité, plus fort que tout, impose de lui-même que l'on aborde ce fléau avec le sérieux qui lui est dû, afin d'établir les responsabilités des uns et des autres et mettre la lumière sur toute la vérité.
    Aucun crime ne doit rester impuni, non pas par besoin de vengeance, mais des comptes doivent être rendus avant tout par respect pour la justice et le droit qui doivent régir le monde moderne.

    IL est, sans nul doute, embarrassant pour un tortionnaire d'être rattrapé par le temps, mais malgré leurs âges et le temps qui s'est écoulé, les tortionnaires et les criminels de part le monde ne doivent plus se sentir à l'abri de poursuites et oublier leur passé en écoulant des jours heureux.

    Qualifier la torture de crime est peu de chose, car cette pratique abjecte, déniée de toute logique, réduit l'homme à son état le plus bestial. La torture reste à cet égard un geste impardonnable, quelles que soient les circonstances de son utilisation et quels qu'en soit les motifs et les résultats, rien ne peut justifier l'usage de celle-ci même si l'adversaire y a recourt. S'y résoudre est une décente aux enfers et personne aussi fort soit-il ne s'en sort sans y laisser une partie de son âme et même souvent toute son âme.

    Pendant la colonisation de l'Algérie l'usage de la torture était bien applaudi par les hauts fonctionnaires de la république dont François Mitterrand en personne. Le gouvernement de l'époque savait très bien ce qui se passait et avait fait de la torture un moyen de répression tout azimut pour mater un peuple en colère.
    A l'époque le succès militaire remporté par le FLN après le déclenchement de la guerre de libération était une totale surprise pour les Français, et personne au gouvernement ne pouvait se rendre à l'évidence, en accepter les faits et décider avec courage de redonner aux Algériens leur liberté.
    Trop d'intérêts étaient mis en jeu et l'existence même de la France était sur la sellette. Le pétrole, le gaz, les centres d'essais atomiques et chimiques., autant de raisons qui avaient décidé le gouvernement français à réagir avec la plus grande fermeté envers des indigènes qui ne demandaient que leurs droits.
    Dés lors que les insurgés (Les fellagas) étaient considérés comme des terroristes hors la loi, tous les moyens de répression étaient bons pour venir à bout de leurs actions meurtrières ! La stratégie de la lutte contre le FLN était dictée par une seule règle : ''A toute situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles''.
    C'est ainsi que la torture fut systématiquement utilisée et généralisée dans tous les centres d'interrogatoire, rendus tristement célèbre par le nombre de victimes qui y avaient connu une fin plus qu'épouvantable entre les mains de militaires français indignes.

    Les martyrs n'avaient droit ni à la tolérance ni à la merci et n'étaient pas traités comme des prisonniers de guerre, car l'état de guerre n'était même pas reconnu. Au mieux ce fut une insurrection populaire au pire « pour les plus extrémistes des coloniaux » une vulgaire entreprise de bandits malfrats.
    La seule consolation morale pour les victimes de la torture, c'est que leur calvaire servait une cause noble, un idéal magnifique qui méritait le sacrifice. Une Algérie libre et indépendante était le rêve auquel s'accrochaient toutes les victimes et leur donnait du courage et un sens au martyre qu'ils subissaient. Etre torturé par un Français voulait dire implicitement que l'ennemie était prit de panique et que la guerre de libération était entrain de réussir.

    Il est presque inutile de citer des exemples tellement le chiffre est effarant et la blessure profonde dans les cours des familles de victimes qui n'ont rien oublié de cette époque. Les nombreux rescapés de cette pratique ignoble sont toujours vivants et évoquent avec beaucoup de dignité et de pudeur le cauchemar qu'ils ont vécu.

    Il ne faut surtout pas croire que l'utilisation de la torture a commencé en 1957 avec l'arrivée des paras ; en réalité elle fut introduite bien avant. Elle a été très largement utilisée pendant l'insurrection populaire qui a suivi la fin de la deuxième guerre mondiale où des milliers d'hommes et de femmes ont été honteusement suppliciées. Bien que peu d'informations aient filtré sur le sujet mais le peu est déjà plus que dramatique.

    Le proverbe qui dit : «  il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas » est bien approprié aujourd'hui à tous ceux qui ne manifestent aucun regret. L'attitude de Bigeard est celle d'un militaire indigne qui n'assume pas ses crimes et continue lâchement à narguer ses victimes avec une arrogance qui est propre aux tortionnaires. En se présentant en tenue militaire à une émission consacrée au thème de la torture, il veut affirmer ses vieilles convictions qui jettent le discrédit et la honte sur l'armée française. Sans le moindre remords, il  justifie ses actes barbares par un besoin purement opérationnel et n'éprouve aucun regret après le massacre de milliers d'Algériens et même de Français partisans de l'Algérie libre.

    La reconnaissance de la responsabilité du gouvernement français dans les torts subis par les victimes est nécessairement un premier pas vers l'ouverture d'un plus large débat sur la mémoire de la guerre d'Algérie. Les récentes déclarations des responsables français ne sont nullement à la hauteur des espoirs de ceux qui attendent depuis plus de quarante ans pour que leur calvaire soit enfin reconnu comme crime contre l'humanité. Il est tout à fait scandaleux de refuser de s'excuser officiellement et de demander le pardon et d'exprimer sa repentance auprès des hommes et des femmes qui n'en demandent pas plus.

    Si la France, terre des Hommes et fervent pays initiateur de la déclaration universelle des droits de l'homme, refuse un tel droit à cause de fugaces considérations politiciennes, c'est alors la perpétuité du nom droit et de l'injustice. Ce ne sont pas les grands Etats qui font les grands hommes, ce sont les grands hommes qui font les grands Etats. Heureusement que des hommes dignes et nobles à l'image du défunt général J.Paris de Bollardière, ne renoncent pas à leurs principes et essayent au prix de lourds sacrifices, de sauver l'honneur militaire. Ce sont ces hommes qui font la fierté et la grandeur d'un Etat à travers l'histoire.

    Même si l'Algérie est malade de ses dirigeants indignes, le peuple algérien reste malgré tout souverain et a tous les droits au respect et à la reconnaissance officielle de son martyre. Le pardon est une des grandes vertus du peuple algérien, et pour l'obtenir, il faut le demander avec humilité et sincérité. Tous les biens de la France ne peuvent dédommager une seule des victimes du bourreau Bigeard pour les supplices qu'elle a subi pendant un jour de calvaire. Rien n'équivaut aux instants de douleurs, de gémissements, de cris, de larmes, de sang,.,de mort, Rien ;  pas même la vengeance car on ne peut pas souhaiter ces moments à son propre bourreau.

    Même si les accords d'Evian ont, pour des raisons dictées par les circonstances de l'époque, écarté toute éventualité de poursuites contre l'Etat français, les victimes et leurs familles ont parfaitement le droit de demander réparation auprès des instances judiciaires qualifiées.
    Les Moudjahidines victimes d'actes de tortures n'en parlent pas ou très peu, pour des raisons liées à l'honneur et aux traditions ; nous leurs demandons de franchir honorablement l'obstacle de la pudeur et de se constituer partie civile contre ceux qui ne regrettent rien, au nom de leurs frères qui ont succombé et qui ne sont plus présents pour demander justice. Le devoir de mémoire est un devoir sacré qu'il faut remplir pour rétablir l'honneur de ceux  qui ont souffert.

    Si le gouvernement français n'a pas autorisé la déclassification des archives liées aux événements de la guerre d'Algérie ce n'est pas pour protéger l'histoire familiale des généraux collaborateurs comme Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Touati, Mohamed Lamari et tant d'autres mais  bel et bien pour assurer l'anonymat des officiers français qui ont pris part à la guerre d'Algérie et pratiqué la torture ; ils sont nombreux et certains ont occupé des fonctions très sensibles.
    L'exemple le plus frappant sans doute est peut-être celui du Général d'Armée Maurice Marie Joseph SCHMITT (chef d'Etat-Major des Armées du 16 novembre 1987 jusqu'en avril 1991), un ancien para qui était à Alger sous les ordres de Bigeard. Il a procédé lui-même à la torture de dizaines d'Algériens dont deux figures clés de la zone autonome (l'Algérois) qui ont succombé entre ses mains : Les martyrs Debih Chérif et Arrezki Bouzrina. Le général Schmitt a quand même été reçu officiellement et avec faste à Alger par Mohamed Lamari et ses paires au siège du ministère de la défense nationale !
    La mémoire des faiseurs de politique est peut-être courte ou souffre d'amnésie temporelle qui se manifeste aux grés des tempêtes politiciennes, mais la mémoire des peuples est vive et reste toujours en quête de vérité et de justice quelles que soient les circonstances.



    Voyage au bout de l'horreur

    Massu, Bigeard et d'autres ont torturé, officieusement, pour la gloire de la France    et pour la sauvegarde de ses intérêts suprêmes. Mohamed Mediene, Smain Lamari et leurs sbires continuent de torturer ; mais au nom de quel idéal, de quel intérêt? Est-ce celui de la préservation des pétrodollars dans des comptes en Suisse et en France ou la vente des mines d'or et de diamants situées dans le sud ou le bradage des biens économiques de l'Algérie au dinar symbolique !
    La réponse est assez évidente, il suffit aujourd'hui de comparer leurs modes de vie à celui d'un peuple fier, mis à genoux, condamné par la force ( la Hogra ) dans un pays riche, à se nourrir à partir des poubelles, un peuple dont les enfants se mettent en concurrence avec des rats pour le ramassage de bouts de pain rassis..

    C'est celle-là  l'Algérie des généraux que certains politiciens français indignes, attirés par l'appât du gain facile, ont honteusement soutenu durant cette décennie. Quand Yves Bonnet prend publiquement la défense du général Smain Lamari en déclarant que son ami El Hadj Smain n'est pas un tortionnaire, c'est le comble ! Bonnet n'est pas le seul à soutenir la torture en Algérie, beaucoup d'autres issus de diverses couleurs politiques accomplissent la basse besogne dans les coulisses et profitent des offrandes bienveillantes des généraux tortionnaires.

    Quelle honte pour la Françe de Jean Moulin de recevoir sur son sol le tortionnaire Smain Lamari et ses semblables !
    Quelle honte pour la Françe de Pierre Mendès France de soutenir un Etat de non droit qui a institutionnalisé la pire des morts !

    La culture de la torture est devenue une triste réalité depuis le début des années 90 ; et c'est Smain Lamari qui a pris l'initiative à l'époque d'organiser des séminaires lugubres au siège de l'institut supérieur des techniques du renseignement (situé à Beni Messous) auxquels étaient conviés des officiers de la DRS. Animés par d'ex-officiers du régime d'apartheid sud-africain et d'autres spécialistes étrangers des techniques d'interrogatoire, ces séminaires périodiques devaient initier un large nombre d'officiers aux méthodes de l'horreur. Il va sans dire que les conférenciers étaient très largement rémunérés pour leurs savants conseils.

    Malheureusement pour l'Algérie, même après « l'indépendance », des endroits aux senteurs de la mort comme la villa Susini ont connu d'autres victimes. Sans doute parce que les premiers utilisateurs des lieux se sont tirés à bon compte et n'ont pas répondu de leurs crimes. Seulement le pire c'est pendant cette dernière décennie que nous l'avons connu.       Les méthodes les plus atroces et les moyens les plus incroyables ont été mis à contribution par des Algériens qui n'ont retenu aucune leçon de leur histoire, faut-il encore que ça soit la bonne !

    L'honneur de l'Algérie aurait été sauf si les généraux algériens avaient pris les mesures nécessaires contre les dépassements de quelle nature que se soit en menant une guerre digne de son passé.

    La mémoire des martyrs et leurs idéaux aurait été glorifiée si les supplices qu'ils ont connus n'auraient pas été infligés à des Algériens bien des années après l'indépendance, par des pseudo-gardiens d'un système qui se veut au-dessus des lois.

    La mémoire des héros qui ont succombé sous les tortures des inquisiteurs de Roger Whybot, de Massu et des autres aurait été révérée si le général Smain Lamari et ses acolytes n'avaient pas accouru pour se jeter dans les bras sauveurs de la DST.

    Si nous parlons de la torture en Algérie aujourd'hui c'est bien parce qu'elle est indissociable de notre passé ; ce qui est arrivé à nos pères, à nos mères, à nos frères et sours ne devait jamais se répéter. Hélas, le cauchemar du peuple algérien ne veut pas prendre fin et le destin fait que nous arrivons en ce jour au constat de désolation qui endeuille tout un peuple et fait honte à nos martyrs.

    Par devoir de justice et respect à la mémoire des martyrs victimes de tortures pendant la guerre de libération nationale, par respect aux victimes de ces dernières années et afin de leur rendre justice, en apportant notre humble témoignage nous espérons que leur calvaire pourra servir à empêcher de telles pratiques dans le futur.

    Nous attestons que pendant cette décennie plusieurs dizaines de milliers d'Algérien ont subi une torture indescriptible: le chalumeau, la baignoire, le tourne vice, les clous des marteaux, la perceuse, le courant 220 volt, la castration, le viol des hommes et des femmes, la bouteille, le manche à balai, le démembrement ( où le tortionnaire coupe avec un sécateur les doigts l'un après l'autre et continue de le faire tant que la victime ne cesse de crier, l'arrachage des yeux avec une fourchette, couteau ou autres), ne sont qu'un bref sommaire des moyens utilisés. Cela donne envie de vomir rien que de les citer, mais justice doit être rendue aux victimes qui ont connu tout cela et bien plus encore, si l'on considère que des enfants aussi jeunes que onze ans ont subit ces supplices. Beaucoup ont trouvé la mort dans des conditions épouvantables et n'ont pas eu droit à une sépulture.

    Le général Smain Lamari est nommé au début de l'année 1992 par son chef le général Larbi Belkheir à la tête de la coordination de la lutte anti-terroriste ( PCO ): Une nouvelle direction située à Château-neuf (en face de l'école de police) en charge : de l'organisation d'échange d'informations entre les différents services de sécurité (DRS, gendarmerie, police) et de la lutte anti-terroriste. Cette direction a pour objectif le gain de temps et l'exploitation rapide des informations dans un but d'efficacité opérationnelle. Le nouveau chef du commandement central opérationnel ( le PCO), donne à l'époque des consignes très strictes à tous les responsables sous ses ordres pour mener une lutte sans merci utilisant pour se faire tous les moyens indispensables pour la récolte de l'information. Le plan de bataille est étonnamment le même que celui qu'avait adopté Bigeard bien des années auparavant.

    C'est Smain lamari en personne qui a conduit les premiers interrogatoires et a initié l'usage de la torture, donnant ainsi l'exemple à un large éventail d'officiers. Les militaires qui ont refusé de telles pratiques ont été, dans le meilleur des cas, répudiés par les chefs ; dans le pire des cas, liquidés froidement par l'équipe 192.

    La pratique de la torture s'est ensuite propagée à toutes les composantes des forces armées de l'Etat, les consignes sont claires : zéro tolérance et pas de prisonniers ; la voie est ainsi ouverte à tous les dépassements au nom de la sécurité de l'Etat. Lorsque le général Abbas Gheziel ( le chef de la gendarmerie nationale ) a ordonné à ses troupes l'achèvement des blessés, Mohamed Lamari l'a tout de suite suivi en ordonnant cette fois d'user des moyens opérationnels nécessaires pour la récolte d'informations.
    Le feu vert officiel ainsi donné, la jeune génération de tortionnaires, telles des hyènes, a commencé à faire du zèle pour plaire aux chefs et récolter des faveurs en tous genres. La concurrence entre centres d'interrogatoire est ouverte et des réputations lugubres sont nées ; le plus important est d'arriver à un résultat peu importe comment. Les centres de détention sont convertis en usines de la mort et les tortionnaires se sont transformés en machine à tuer. Certains tortionnaires sont devenus accro de la torture, même les doses abondantes d'héroïne qui leur sont fournies n'arrivent plus à les calmer. Des centres comme le CPMI, ANTAR, Château-neuf, Q.G. gendarmerie de Chéraga, commissariat central et tant d'autres sont devenus tristement célèbres et leur réputation a dépassé les frontières de l'Algérie.

    Que peut-on dire d'autre, si ce n'est que cette pratique, que des officiers dignes ont dés le début des événements condamnés ouvertement, a jeté le déshonneur sur la plus grande institution de l'Algérie.

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres a demandé depuis longtemps au président Lamine Zeroual de faire cesser la torture, de condamner cette pratique et de demander pardon aux familles des victimes afin de laver l'honneur de notre armée et rétablir l'Etat de droit. Rien n'a été fait car les responsables militaires changent de président comme ils changent de chemises.

    Si l'adversaire était qualifié de hors la loi, l'armée algérienne ne devait jamais perdre le sens de la raison et se rabaisser en utilisant des moyens inhumains prenant ainsi la décision de se mettre hors la loi et de traîner, par conséquent, la réputation de l'ANP dans la boue.

    Si la mémoire vive des victimes a rattrapé les généraux Massu, Aussaresses, Bigeard .et tant d'autres près de 40 ans après, les généraux algériens porteront jusqu'à l'éternité la malédiction liée aux exactions de cette dernière décennie qui aura été sans nul doute la plus honteuse de toute l'histoire de l'Algérie.

    La qualification des crimes commis par Toufik, Smain et leurs sbires comme «crime contre l'humanité » est plus que justifiée et nécessite un jugement spécial: une traduction devant les instances pénales internationales pour que cela ne se reproduise pas ailleurs ; pour que de simples gouvernés ne puissent plus jamais être la proie des démons qui les gouvernent par le fer et le feu !

    Le Mouvement algérien des Officiers Libres demande humblement et officiellement pardon aux victimes de la torture et à leurs familles et ce au nom de l'Armée Nationale Populaire et tous ses officiers dignes et intègres.

    Même si le pardon et souvent difficile à obtenir pour ce genre de crimes abjects, nous espérons qu'avec notre promesse et notre parole d'honneur d'officiers que justice sera faite, les familles trouveront le courage nécessaire de supporter leurs douleurs (soit liées à la perte d'un proche ou à des tortures subies) et nous pardonner des crimes que d'autres officiers bourreaux ont commis.


    Il est très difficile de trouver les mots qui apaisent, qui mettent du baume aux cours de ceux qui ont souffert et continuent de souffrir, mais nous pouvons leur assurer que leur douleur est la notre, que leur honneur est le nôtre et quelles que soient les circonstances nous ne laisserons à aucun prix ces crimes impunis et Dieu nous est témoin.
    Aucun bien matériel ne peut ramener un proche, aucun trésor aussi lourd soit-il ne peut rétablir l'honneur, seul le droit et la justice peuvent apporter un peu de réconfort aux âmes qui ont fait le voyage au bout de l'horreur.

    Il est presque inutile de rappeler que les généraux assassins ont toujours eu comme stratégie : la dilution de leurs crimes et massacres gravissimes en comptant sur l'effet réducteur du temps. La peur, la faim et l'insécurité ont anéanti le pauvre citoyen et l'on réduit au silence et à la souffrance muette, mais n'ont jamais eu raison de sa détermination profonde à demander des comptes pour tous les préjudices subis.

    Les crimes de Massu, Bigeard, et les autres sont restés impunis, c'est la raison pour laquelle d'autres tortionnaires, d'une autre espèce, ont osé et ont réitéré les mêmes gestes ignobles. Il aurait été autrement en Algérie aujourd'hui si les responsables de la torture pendant la guerre d'Algérie avaient reçu le châtiment qu'ils méritent.

    Il est tout à fait urgent de faire les démarches judiciaires nécessaires pour faire toute la lumière sur le sort des disparus, victimes des tortures. Les familles des victimes ne doivent plus avoir peur car ces généraux de la honte payeront même à titre posthume ; l'histoire les classera avec les Massu, Bigeard et les monstres de leur espèce.

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres incite toutes les victimes de la torture des deux époques à accomplir leur devoir de mémoire et entreprendre les démarches nécessaires à la traduction en justice des bourreaux responsables quelle que soit leur nationalité.
    A aucun prix il ne faut se taire ; la loi doit être au-dessus de tous et en défendant ses droits on défend le respect de la loi et le devenir des générations futures.

     

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  • Le Matin DZ Bouteflika : les masques tombent..

    images chevre.jpg ‘Tous les algériens’ a-t-il asséné - sûr de lui - ‘ont trempé leurs doigts dans le miel’. Faut-il être politologue ou psychologue pour traduire cette allusion ? Sûrement pas : alors osons une traduction plus explicite : ‘Si vous pensez que moi et mon clan avons volé (ce qu’il ne conteste pas !) êtes-vous sûr que chacun de vous – civils, militaires, hauts cadres et commis de l’Etat, fonctionnaires de base, Professeurs d’Université, journalistes, hommes, femmes - n’a absolument rien à se reprocher en la matière ?’.

    Lire aussi l’épisode 2

    Lire aussi l’épisode 3

    Lire aussi l’épisode 4

    Voir en ligne : Comment Bouteflika a fait piller l’Algérie : 1. Un calcul froid

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  • Rumeurs, scandales, communication biaisée : Une vie politique en trompe-l’œil


    De plus en plus récurrentes, les dérobades des responsables de l’Etat ont eu pour effet de nourrir de multiples rumeurs et de plonger le pays dans un climat, pour le moins délétère, qui autorise d’échafauder les scénarios les plus scabreux.Le mutisme affiché ces dernières semaines par les plus hautes autorités du pays sur de nombreux dossiers d’actualité a complètement désarçonné l’opinion publique. Le scandale de Sonatrach, la crise entre l’Algérie et la France, la renégociation de l’Accord d’association Algérie-UE, l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, les débrayages menés depuis plusieurs semaines par les syndicats de l’éducation et de la santé sont autant de sujets brûlants que les décideurs continuent à éluder sans que des raisons valables soient évoquées.


    La majorité des Algériens ne comprend par ailleurs pas pourquoi le président de la République continue à garder la même équipe gouvernementale alors qu’un grand nombre de ministres en exercice vient d’être éclaboussé par de graves affaires de malversations et de corruption. Le silence, pour ne pas dire la passivité des décideurs algériens, contraste de manière éloquente avec la vitalité et l’agressivité des partenaires traditionnels de l’Algérie et l’esprit d’imagination dont font preuve des pays voisins comme le Maroc ou la Tunisie. A côté, le pays donne l’impression, il faut bien le dire, d’être un avion sans pilote. Même avec les caisses pleines de devises, l’Algérie offre la triste image d’une nation en panne.

    De plus en plus récurrentes, les dérobades des responsables de l’Etat ont eu pour effet de nourrir de multiples rumeurs et de plonger le pays dans un climat pour le moins délétère qui autorise d’échafauder les scénarios les plus scabreux. Un climat aggravé, qui plus est, par la détresse morale et sociale dans laquelle se débat une grande partie de la société algérienne. La majorité des Algériens ne comprend pas, par ailleurs, pourquoi le président de la République continue à garder la même équipe gouvernementale alors qu’un grand nombre de ministres en exercice viennent d’être éclaboussés par de graves affaires de malversations et de corruption.

    Leur maintien au sein de l’Exécutif a concouru, ainsi qu’il fallait s’y attendre, à discréditer le discours sur la lutte contre la corruption développé par le chef de l’Etat et à nourrir le sentiment d’impunité et d’injustice déjà fortement ressenti dans la société. La propension du président Bouteflika à ne faire confiance qu’à des caciques du FLN, dont la plupart traînent pourtant depuis des décennies des réputations sulfureuses, et son refus d’apporter du sang neuf au sein du gouvernement ont amené la population à douter sérieusement de sa volonté de faire évoluer l’Algérie ainsi qu’il l’avait maintes fois promis durant la campagne pour la présidentielle. Habituellement volubile, le président de la République a lui aussi déserté la scène politique depuis sa réélection à la tête du pays au mois d’avril 2009.

    A l’exception de quelques apparitions publiques qui se comptent sur les doigts d’une seule main, le chef de l’Etat a préféré se retrancher dans un silence énigmatique et confier la lecture de ses discours à ses proches conseillers lors de certaines cérémonies officielles. Cela a été notamment le cas le 24 février dernier, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il se prononce sur la situation du pays et les scandales liés à la corruption qui venaient d’éclabousser plusieurs institutions, le chef de l’Etat a fini par briller par son absence. Même les traditionnels Conseils des ministres qui permettaient de soigner les formes et de donner l’illusion que l’Etat algérien fait son travail ne se tiennent plus aussi régulièrement. Ce nouveau « mode » de gouvernance inauguré par le président Bouteflika – qui détient depuis la révision, l’année dernière, de la Loi fondamentale des principaux leviers du pouvoir – a rajouté une grande couche d’opacité à la gestion du pays et participé, selon de nombreux observateurs, à freiner les initiatives.

    Cela surtout que théoriquement rien ne peut se faire sans l’aval du premier magistrat du pays. Est-il utile de rappeler que la gestion du pays est déjà régulièrement décriée par les opérateurs économiques autant que par les spécialistes pour son manque flagrant de transparence et de visibilité.

    Les éclipses récurrentes du président de la République ont d’ailleurs amené l’opinion publique à s’interroger à nouveau sur son état de santé et sa capacité à gérer les affaires du pays. Il aura fallu que le chef de l’Etat s’affiche, la semaine dernière, aux côtés de Zineddine Zidane, l’ancienne star de l’équipe de France de football, pour que les rumeurs insistantes qui avaient circulé quelques jours auparavant à son propos s’estompent. Mais il est à parier que le répit obtenu grâce à cette brève apparition ne durera qu’un temps. Car en l’absence d’une communication officielle, efficiente, capable de donner du sens, de la cohérence et de la visibilité à l’action du gouvernement, il y a tout lieu de s’attendre à ce que la rumeur reprenne le dessus très vite.


    Par Zine Cherfaoui

  • Poursivi pour diffamation par deux ex-ministres : Le sort de Mellouk sera connu le 15 mars

    Poursivi pour diffamation par deux ex-ministres : Le sort de Mellouk sera connu le 15 mars

    melouk.jpgLe sort de Mellouk sera connu le 15 mars Pour la énième fois, Benyoucef Mellouk a comparu, hier, devant la cour d’Alger, pour diffamation, en absence des deux anciens ministres de l’Intérieur, Mostefa Mohammedi, et des Moudjahidine, Mohamed Djeraba, partie plaignante ainsi que leurs avocats.


    Dans la salle, les mêmes personnes toujours solidaires du combat de Mellouk pour la vérité et ce, depuis… 18 ans. L’ancienne combattante de la Révolution, Fattouma Ouzegane, Abdelkader Souhabi, un ancien cadre des douanes par qui le scandale du transit de marchandises entre les pays frontaliers, plus connu sous l’affaire D15 a éclaté, et quelques anonymes. Très serein, Mellouk, entouré de ses enfants, veut à tout prix en finir avec ce procès « usant ». Selon la défense, la plainte non datée a été déposée en 1992, alors que le prévenu n’a été entendu que 8 ans après sur un procès-verbal non signé ni par le juge ni par le greffe.

    La présidente l’appelle. Il se lève, prend son inséparable cartable et se dirige tout droit vers la barre suivi de ses deux avocats, maîtres Mokrane Aït Larbi et Omar Mazouzi. « Vous êtes poursuivi pour diffamation, qu’avez-vous à dire », lui lance la magistrate. Mellouk tire quelques dossiers de son cartable. « L’affaire n’a rien d’une diffamation. C’est la même que je traîne depuis 1992 et je veux parler en présence du peuple parce qu’elle est devenue politique (….) On m’a confié une mission alors que j’étais responsable d’un service au ministère de la Justice. On m’a demandé d’assainir les rangs de l’appareil judiciaire. J’ai confectionné des dossiers remis à mes responsables… », dit-il avant d’être interrompu par la magistrate.

    « Vous avez été chargé de faire des enquêtes pour les remettre à qui de droit et non d’en faire part à la presse », souligne la présidente. Mellouk se ressaisit. Il revient au tout début du scandale. C’était en 1992, avec la venue du président feu Mohamed Boudiaf. « Il voulait un autre 1er novembre 54, dans les rangs de la justice. Il a convoqué le Conseil supérieur de la magistrature, puis j’ai été saisi en tant que directeur des affaires juridiques et du contentieux, par le ministre de l’époque, M. Kherroubi, pour l’ouverture d’une enquête sur les fausses attestations d’anciens moudjahidine que beaucoup de magistrats avaient déposées dans leurs dossiers », explique Mellouk.

    La présidente : « Mais on ne vous a pas demandé d’en faire état publiquement. » Le prévenu : « C’était mon devoir de dénoncer. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais trahi ma patrie. Il s’agit de dossier de magistrats, et à l’époque Kaddour Berradja, actuel président de la Cour suprême était cadre au ministère et avait participé à ce travail. J’ai découvert de nombreuses fausses attestations d’anciens moudjahidine », révèle Mellouk, et la présidente lui rétorque avec ironie : « Ouache adak (qu’est-ce qui vous a amené à faire cela) ? »

    Mellouk répond : « Ils sont tous complices de cette situation. Les deux syndicats des magistrats de Tayeb Louh et de Berrim ont déposé une plainte contre moi au lieu de poursuivre ceux qui ont trahi. » La magistrate lui demande pourquoi n’a-t-il pas remis les procès-verbaux ou les dossiers aux autorités concernées. « Je l’ai fait et j’ai là toutes les preuves qui le démontrent », précise le prévenu. La présidente l’interroge sur la diffamation, et lui, crie : « Je n’ai diffamé personne. Il se trouve que Djeraba, Mohammedi et les syndicats ont voulu étouffer cette affaire qui a fait boule de neige parce qu’il est question de 800 dossiers de faussaires prouvés. » La présidente insiste notamment sur le fait que les propos publiés dans les journaux relèvent de la diffamation. « Les faits ont été relatés en 1992 devant le juge d’instruction et devant le tribunal. Les journalistes n’ont fait que rapporter ce qu’ils ont entendu… », dit-il. Le procureur général intervient : « Je demande acte des propos diffamatoires à l’encontre des magistrats… » Mellouk : « Je n’ai pas dit qu’ils sont des traîtres, mais juste qu’ils m’ont poursuivi en justice pour protéger ceux qui ont falsifié l’histoire de la Révolution. »

    Cette vérité qui fait peur

    Mais pour le représentant du ministère public, Mellouk a diffamé les deux anciens ministres absents, et réaffirmé ses propos, ajoute-t-il, au cours de l’audience. « Il y a des institutions chargées de ces enquêtes dont la direction des affaires sociales. Le prévenu aurait dû transmettre ses conclusions à celles-ci. Pour cela, je demande que la peine soit aggravée », conclut le procureur. Magistral et succinct, Me Aït Larbi n’y va pas avec le dos de la cuillère pour plaider la prescription de l’affaire et l’innocence de Mellouk. Pour lui, ce dernier occupait un poste de directeur des affaires juridiques et sociales au sein du ministère et qu’à ce titre, il a été chargé de l’étude des dossiers des magistrats, avec Kaddour Berradja.

    « Il a d’abord découvert 50 fausses attestations, avant d’atteindre les 300. Il y a même un magistrat qui avait ramené une attestation de greffier au Maroc, et celle d’ancien moudjahid durant la même période. Toutes les institutions étaient au courant. Ses propos, objets de la plainte, ont été tenus en audience souveraine devant un tribunal en 1992. Où sont les plaignants pour nous expliquer comment ils ont été diffamés ? », déclare Me Aït Larbi. Il précise que la plainte non datée a été déposée en 1992, alors que le prévenu n’a été entendu que 8 ans après, sur un procès-verbal non signé ni par le juge, ni par le greffe, ni par Mellouk.

    Le juge a, selon lui, fini par prononcer l’extinction de la poursuite et c’est le parquet qui fait appel, pour faire revenir l’affaire, et arrêter le prévenu, chez lui, au mois de Ramadan, en vertu d’un mandat d’amener non précédé par des convocations comme le stipule la loi. « Cela fait 18 ans que Mellouk subit la machine judiciaire. Pour avoir dit la vérité, cette vérité qui fait peur, il s’est retrouvé isolé, sans salaire, malade et lourdement affecté. Lui, qui, dans un autre pays, aurait été mis à la retraite avec tous les honneurs et toutes les médailles du mérite… », souligne Me Aït Larbi, avant de plaider la prescription et l’innocence de Mellouk. La présidente annonce que le verdict sera connu le 15 mars prochain. Très ému, mais aussi las des va-et-vient devant les tribunaux, depuis 18 ans, Mellouk finit par éclater en sanglots. Lui, l’ancien moudjahid, qui a toujours montré un courage exceptionnel dans son combat. Un combat qui lui a coûté une peine de 4 mois de prison ferme. Condamnation objet d’une cassation.


    Par Salima Tlemçani

  • Malik Medjnoun entame une grève de la faim pour enfin être jugé après plus de 10 ans de détention préventive

    Malik Medjnoun entame une grève de la faim pour enfin être jugé après plus de 10 ans de détention préventive

    Alkarama for Human Rights, 26 Février 2010

    Plus de 10 ans après son enlèvement près de son domicile à Tizi-Ouzou par les services algériens du Département de la recherche et de la sécurité(DRS), Malik Mejnoun est toujours détenu préventivement en attente de son procès. Depuis le 25 février 2010 il a entamé une grève de la faim illimitée pour qu'enfin il soit présenté devant la justice.

    Malik Medjnoun est accusé de complicité dans l'assassinat en juin 1998 du chanteur engagé Matoub Lounes, ce qu'il a toujours nié. Enlevé près de son domicile à Tizi-Ouzou le 28 septembre 1999 par des agents du DRS, il a été détenu au secret à la caserne « Antar » de Ben Aknoun (Alger) relevant du DRS (Département des renseignements et de la sécurité). Durant ces huit mois de détention, il a été sauvagement torturé selon les techniques habituellement utilisées par ce service (méthode du chiffon, électricité. etc.). Présenté le 05 mai 2001 devant le tribunal criminel de Tizi-Ouzou, son affaire a été renvoyée sine die.

    Le frère de Malik avait obtenu l'assurance du Président de la Cour que l'affaire allait être jugée au cours de la précédente session en décembre 2009, ce qui n'a toutefois pas été le cas. Devant cette flagrante injustice, M. Medjnoun n'a trouvé d'autre recours que d'entamer une grève de la faim.

    Nous rappelons que la situation de M. Malik Medjnoune et la violation de ses droits fondamentaux avait été soumise au Comité des droits de l'homme le 11 juin 2004 qui avait statué sur sa requête le 14 juillet 2006. Aux termes de ses Constatations, le Comité onusien avait fait droit à toutes les demandes et enjoint aux autorités algériennes :

    « D'amener Malik Medjnoune immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d'accusation ou le remettre en liberté, de mener une enquête approfondie et diligente sur sa détention au secret et les traitements qu'il a subis depuis son enlèvement le 28 septembre 1999 et d'engager des poursuites pénales contre les personnes responsables de ces violations ».

    Au cours de la procédure, le gouvernement algérien avait informé le Comité des droits de l'homme par lettre du 28 décembre 2004 « que l'affaire devait être soumise incessamment au tribunal criminel de Tizi-Ouzou pour y être jugée ».

    En dépit de ces engagements du gouvernement algérien et des Constatations du Comité, M. Medjnoun attend toujours d'être jugé. Il n'y a aucun précédent à ce jour en Algérie d'un cas de détention préventive de plus de 10 années. Il s'agit d'une violation particulièrement grave des engagements de l'Algérie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui interdit les détentions arbitraires et considère qu'une personne doit être jugé sans retard excessif.

    Alkarama saisit aujourd'hui le Comité des droits de l'homme pour lui rappeler qu'en dépit de ses engagements, les autorités algériennes n'ont toujours pas fait suite à ses recommandations et le prier d'intervenir une nouvelle fois pour que cette af

  • La BDL refuse les bijoux sans poinçon : Au bonheur des « dellalines » :corruption flagrante de la bdl


    La BDL refuse les bijoux sans poinçon : Au bonheur des « dellalines »


    De nombreux postulants au prêt sur gage se résignent à la vente de leurs bijoux en or, après l’échec de leur demande de prêt sur gage.


    La décision prise par la Banque du développement local (BDL), exigeant le poinçon sur tout bijou pouvant servir dans l’opération de prêt sur gage constitue le motif principal du rejet d’une grande partie des demandes. Ce constat, nous l’avons fait non pas à travers les chiffres, puisque ladite agence refuse toute communication avec la presse sans autorisation de la direction, qui, elle, reste muette à notre demande d’entretien, mais par les réponses recueillies auprès des postulants au prêt sur gage disponible auprès de cette agence bancaire située à Alger-Centre. Une grande partie des postulants pour ce genre de prestations est constituée de femmes. Ces dernières ont recours à cette pratique pour le règlement d’une facture d’électricité ou affronter des dépenses imprévues.

    « C’est une bouffée d’oxygène pour moi, puisque j’ai le temps nécessaire pour rembourser mon dû et récupérer ma parure », nous dira une dame ayant réussi à décrocher le prêt. Mais, depuis que le poinçon est exigé comme paramètre principal dans la sélection du dossier de demande de prêt, les vendeurs illégaux s’ingénient à exploiter cette déception qui s’affiche sur le visage des postulants dont la demande a été rejetée. « Quoi, madame, on vous a refusé votre bijou, moi je le prends, je vous offre entre 1100 et 2700 DA, selon la qualité de la pièce », propose un jeune vendeur à une femme visiblement désappointée par la réponse de la BDL, expliquant que son bijou n’est pas poinçonné, mais elle sera vite rassurée.

    « On va tout de suite le peser et vous donner un bon prix », explique également le vendeur, qui, en une fraction de seconde, sort une balance minuscule de sa poche. Il propose à sa cliente de choisir n’importe quel autre bijoutier pour faire expertiser son bijou et qui lui en donnera le même prix, au cas où elle ne fera pas confiance à l’évaluation faite par ses soins. C’est avec ce procédé que de nombreux postulants au prêt sur gage se résignent à la vente de leurs bijoux en or, après l’échec de leur demande de prêt sur gage auprès de la BDL. « Si les gens ont recours au prêt sur gage, c’est qu’ils n’ont aucune autre ressource financière pour régler un problème pressant. Emprunter de l’argent est certes beaucoup mieux à leurs yeux, mais vendre, reste la seule solution après le refus de leur demande », explique un vendeur interrogé devant l’agence de la rue Harriched.

    En effet, Avec la dégradation du pouvoir d’achat et les répercussions de l’inflation sur les prix des produits de première nécessité, tous les moyens sont bons pour se soulager d’une facture ou rembourser des dettes. « Et je ne vois pas d’autre solution que de vendre mon bijou dont le gage a été refusé par la BDL », nous explique une femme rencontrée à la sortie de l’agence Harriched. « Tant pis, j’en achèterai un autre quand j’ aurai les moyens », se console-t-elle. Les « dellalines » que nous avons approchés expliquent que « la déception du client est à exploiter et à ne pas rater. Quelqu’un qui a besoin d’un prêt en urgence n’a pas trop le choix.

    Au bout de quelques minutes, il décide de vendre ». Pourquoi ces vendeurs prennent-ils le risque d’acheter des bijoux pouvant être de qualité douteuse en l’absence de poinçon certifiant officiellement la bonne qualité de l’or ? Un vendeur nous a répondu : « Nous sommes pour la plupart d’entre-nous des bijoutiers dotés d‘une expérience nous permettant de déceler les bijoux confectionnés avec de l’or de bonne qualité ou du faux. En un clin d’œil, le bijou est expertisé et son prix est fixé », assure ce bijoutier illicite. Plusieurs « affaires » se concluent ainsi juste en face de l’entrée de l’agence BDL. Des quantités de bijoux circulent dans le marché informel. Imposer un poinçon est-il le seul moyen de reconnaître la bonne qualité de l’or ? Les pouvoirs publics sont-ils conscients de cette brèche ouverte aux vendeurs illégaux ? La BDL reste avare en communication concernant ce point précis.

    Sollicitée pour un entretien sur ce sujet, aucune suite n’a été donnée à notre demande.


    Par Fatima Arab