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  • VIANDE BLANCHE ET SALE /L’informel impose sa loi oui!!!!!!

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    Le prix des viandes blanches, plus particulièrement celui du poulet, ont connu une hausse vertigineuse au cours de ces dernières semaines. Si cette situation est due principalement, selon les explications officielles, aux fortes chaleurs qui perturbent les élevages, il n’en demeure pas moins que 70 % de la production et de l’abattage du poulet se font dans l’informel, favorisant la spéculation.
    F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Cette situation ne peut qu’engendrer des perturbations du marché et laisser libre cours à l’anarchie, selon M. Sellidj, chef de la division stratégie commerciale de l’Onab. Pour ce responsable, 7 % du marché est couvert par l’Onab, il est aussi approvisionné à raison de 25 % par 500 éleveurs et le reste est exploité par l’informel. Ceci concerne plus spécialement l’abattage qui est effectué, selon notre interlocuteur, sans vigilance sanitaire. «Pour le poulet que nous proposons, il y a une traçabilité. On sait quelle nourriture lui a été donnée et où il a été élevé notamment et même au niveau de l’abattoir, le produit est contrôlé et dispose d’un certificat sanitaire. Cela est important pour le consommateur», explique M. Sellidj. Selon ce responsable, l’Onab compte lancer une campagne massive en vue d’encourager les détaillants à opter pour ses produits. Actuellement, 155 commerçants les proposent aux consommateurs, ce qui reste dérisoire par rapport au nombre de revendeurs sur le marché. Les consommateurs fuient donc le poulet au niveau des marchés alors qu’il était prisé auparavant en raison de son prix abordable par rapport à celui des viandes rouges. Cédée à pas moins de 350 ou 360 DA le kilogramme, cette viande blanche est ainsi devenue un mets de luxe et beaucoup réfléchissent à deux fois avant de l’inclure dans le menu des tables ramadanesques. Par ailleurs, et selon les explications fournies par le ministère de l’Agriculture, cette hausse s’explique par «le manque de production due notamment aux difficultés des aviculteurs dans l’élevage durant l’été». Le poulet dit de chair a enregistré une hausse de 16 %. Le prix moyen affiché est de 340 DA le kilogramme, alors que l’année dernière à la même période, il était cédé à 292 DA le kilogramme. Les fortes températures enregistrées durant la saison estivale conjuguées au manque de moyens des aviculteurs ont, indique le ministère de l’Agriculture, engendré une tension sur le marché du poulet de chair. Selon les informations fournies par le chargé de la communication au même département, un dispositif d’accompagnement pour sécuriser les éleveurs, qui consiste à les aider à acquérir des équipements de contrôle d’ambiance, devrait être mis en place. Une autre donnée est aussi mise en évidence par les responsables du ministère de l’Agriculture et concerne la hausse des prix des viandes rouges. Cette situation a incité les ménages à se rabattre sur le poulet de chair, ce qui a provoqué tension et spéculation sur ce produit. Toutefois, une solution a été proposée pour la stabilisation du marché de poulet qui consiste en la mise sur le marché de poulets congelés. A cet effet, plus de 4 000 tonnes ont été stockées selon l’Onab en prévision du mois de Ramadan. Si ce produit est proposé à 250/DA le kilogramme, il n’est disponible actuellement qu’au niveau de 288 points de vente sur le territoire national, ce qui est loin de répondre à la demande importante exprimée durant le mois de Ramadan. Ceci bien que l’Office national de l’alimentation du bétail ambitionne d’étendre son réseau en incitant les revendeurs à opter pour ses produits. La tension que connaît actuellement le marché met en évidence la crise que traverse la filière avicole en mal d’aide et d’organisation. La loi de finances complémentaire 2008 avait pourtant introduit un article instituant pour une durée d’une année une exonération fiscale sur l’aliment du bétail importé. Mesure qui a plutôt profité, selon les professionnels du secteur, aux importateurs. La pression fiscale a aussi incité bon nombre d’éleveurs à abandonner officiellement leur activité et d’autres à opter pour l’élevage et l’abattage clandestins, soulignent les responsables de l’ONAB. Selon M. Sellidj, les éleveurs de la filière s’acquittent de 17 % de TVA, taxe que ne payent pas les éleveurs de viande rouge, par exemple. Le responsable expliquera que la création d’une association interprofessionnelle de la filière avicole est en cours. Elle regroupera l’Onab et les éleveurs privés agréés.
    F.-Z. B.

  • no moment (rires de nos malheurs)

  • La sardine s’envole Du poisson surgelé, décongelé et vendu comme frais

    Bien que la vente du poisson surgelé, décongelé et vendu comme frais sont une arnaque
    au détriment de la santé publique, les services de contrôle de la qualité semblent
    complètement l’ignorer.

    Le prix de la sardine, «le poisson du pauvre» comme le «petit monde» se plaît à le désigner, a grimpé, en ce début de semaine, pour atteindre les 250 à 300 DA et se classer parmi les mets de luxe. «Ils ont décidé de nous priver de poisson en ce mois de Ramadhan», déplorent les consommateurs oranais et de la périphérie qui se contentent de «se rincer l’œil» avant de se rabattre sur le surgelé. Bien sûr, il y a toujours des acheteurs qui contribuent à maintenir ces prix forts. Mauvais temps, cherté du matériel de pêche, raréfaction du poisson sur nos côtes. Les raisons qu’avancent les marins pêcheurs sont multiples, mais, ajoutent-ils, «ce sont les revendeurs qui font les prix». Des prix exorbitants.

    Le faux pageot ou «bézoug» qui, d’habitude, était cédé aux alentours de 200 DA, ne descend plus sous la barre des 500 DA. La bonite de fin de saison nage entre les 600 et 700 DA alors que le rouget flotte au sommet à 1200 DA. La vraie crevette a tout bonnement fui les étals de nos poissonniers et s’est fait remplacer par sa petite sœur, la «gamba», qui dispute le hit parade au rouget. Mais qu’à cela ne tienne ! A chacun selon ses moyens. Le plus grave, dans tout cela, c’est à quoi le marché du poisson finit pas vous conduire : une arnaque qui se pratique au vu et au su de tout le monde.

    Des revendeurs sans scrupules

    Du poisson surgelé, décongelé et vendu comme frais. Une arnaque au détriment de la santé publique et que les services de contrôle de la qualité semblent complètement ignorer. «Pourtant, eux aussi (les contrôleurs) font chaque jour le marché comme nous», disent des consommateurs «connaisseurs». Nombreux sont ceux qui, par contre, se font avoir en croyant faire une belle affaire. «Je vous le laisse à 800 DA, alors voir chez les autres, c’est 1000 et 1200 DA», leur proposent des petits revendeurs sans scrupules en parlant d’un rouget mou et pâlissant qu’ils n’arrêtent pas d’asperger d’eau pour lui donner «peau neuve».

    À la pêcherie, comme au marché de La Bastille et dans tous les marchés de poisson des villes côtières, cette pratique, dénoncée à maintes reprises, est devenue monnaie courante. A la rue des Aurès (La Bastille), ces empoisonneurs ne prennent même plus de précautions pour masquer leur subterfuge : ils l’achètent chez le commerçant d’à côté et l’étalent sur des caisses à même le sol, le temps qu’il se décongèle, pour le fourguer à des nigauds. À la pêcherie, on voit presque toutes les sortes de poissons, même ceux qui se vendent cher !À croire que ces vendeurs sont «spécialement» approvisionnés d’une autre contrée. Des marins pêcheurs affirment que seul le rouget se pêche en abondance ces derniers temps. Alors méfiance!

    M. Milagh
  • Bordj Bou Arreridj: Alerte à la viande d'âne !

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    par Sofiane M.

    La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans la paisible ville de Bordj Bou Arreridj. Des carcasses décharnées de deux têtes d'ânes ont été découvertes durant la matinée d'hier par des passants dans une ruelle coincée entre les quartiers populeux de Lagraph et d'El Koucha, non loin du marché de Bordj Bou Arreridj. Les deux crânes <-------découverts sont reconnaissables et il n'y a aucun doute quant à leur appartenance à des équidés. Des centaines de citoyens ont afflué vers les lieux de cette découverte déplaisante qui laisse planer le doute sur une éventuelle commercialisation de viandes de baudets par des commerçants véreux dans les marchés de cette ville. Les éléments de la sûreté de wilaya de Bordj Bou Arreridj, alertés, sont intervenus sur les lieux de la découverte pour disperser les citoyens qui commençaient à s'agglutiner dans cette ruelle. L'association locale de défense des consommateurs a lancé hier un appel à la vigilance. Son président, Abdelhamid Zaïdi, a déclaré à l'APS que l'association «déposera plainte» et continuera de travailler avec les services concernés pour intensifier les contrôles de la qualité auprès des bouchers. Il a aussi «conseillé vivement» aux consommateurs «d'acheter leur viande auprès de leurs bouchers habituels, d'éviter la consommation de merguez et d'exiger que leur viande soit hachée devant leurs yeux».

    Le directeur du commerce de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, Seboui Djilani, a affirmé, de son côté, à l'APS que les services de contrôle relevant de sa direction doivent «acheminer rapidement les deux crânes vers un laboratoire pour analyse». Il a annoncé l'ouverture d'une enquête dans toutes les boucheries de la ville pour contrôler la qualité de la viande mise en vente. Des brigades volantes sillonnent les boucheries pour relever la moindre infraction aux normes d'hygiène et de sécurité alimentaire. Cette opération de contrôle sera élargie aujourd'hui, par précaution, à d'autres agglomérations de la wilaya. La découverte de ces carcasses décharnées de deux têtes d'ânes à Bordj Bou Arreridj n'est pas un précédent en Algérie. Dans les années 90, un important réseau de commercialisation de la viande d'âne a été démantelé à Oran suite à la découverte par des citoyens de plusieurs carcasses de baudets abandonnées dans la Sebkha. Les investigations des services de sécurité ont permis de neutraliser ce réseau qui avait des ramifications dans toute la ville. La viande du baudet était hachée pour dissimuler sa couleur noirâtre avant d'être écoulée dans les boucheries de M'dina J'dida.

    Quelques années plus tard, en novembre 2003, un autre réseau d'abattage et de distribution de viande d'âne exerçant cette fois-ci dans la capitale avait été démantelé par les services de gendarmerie à El Harrach. Le réseau a réussi à écouler quelque 55 tonnes de viandes d'âne dans les marchés de la capitale. Le réseau de trafiquants était composé d'une dizaine de personnes, qui bénéficiaient de plusieurs complicités au niveau d'un abattoir où furent abattues les bêtes, notamment des vétérinaires, ainsi que des boucheries, qui réceptionnaient la viande de baudet. L'essentiel de la viande était écoulé dans les quartiers importants de la capitale que sont El Harrach, Bab El Oued, Sidi M'hamed et Réghaïa. Pas moins de 1.514 bêtes, ramenées de l'ouest du pays (Mostaganem et Sidi Bel-Abbès), avaient été abattues à El Harrach. Le produit était écoulé sous forme de viande hachée, au même prix que celui de la viande ovine. La brigade de la gendarmerie a saisi 1.867 kg de viande de baudet, lors de la perquisition effectuée sur les lieux. Une dizaine de personnes ont été arrêtées pour escroquerie et trafic de viande d'âne.

  • 8 millions d'euros à l'aqmi pour la libération de deux Espagnols: Les actionnaires de l'industrie du kidnapping jubilent




    par Salem Ferdi
    Huit millions ou dix millions d'euros ! Dans le marché des otages occidentaux inauguré il y a quelques années dans la région sahélo-saharienne, la libération des deux otages espagnols a coûté un prix record. Le budget de l'Aqmi a subitement pris du volume tandis que des intermédiaires se sont sucrés au passage. L'industrie de l'enlèvement des Occidentaux a de l'avenir.

    Les deux otages espagnols en détention depuis près de neuf mois au Mali sont à Barcelone. «Aujourd'hui est un jour de fête», a déclaré le chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a remercié les services espagnols pour leur travail ainsi que les gouvernements de la «zone» de la prise d'otages. Aucun mot de sa part sur les conditions de la libération et la rançon versée par Madrid pour la libération des deux membres de l'ONG catalane Accio Solidaria, Roque Pascual et Albert Vilalta. Une semaine avant la libération des otages, l'extradition par Nouakchott vers le Mali du Malien Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui», annonçait clairement qu'une transaction a été conclue. L'homme est libre et aurait même participé aux tractations.

    Madrid peut même prétendre formellement qu'il n'y a pas eu de versement de rançon. C'est que dans ce marché des otages occidentaux, des «conventions» et des «règles» se mettent en place. Les Etats concernés peuvent ne pas payer directement, des personnes et des Etats dans la région engagent pour eux les «frais» et se feront rembourser par la suite.

    Une sorte de «prêt» d'urgence. C'est la démarche qui a été suivie par le Canada pour obtenir la libération de ses otages, c'est ce qui a dû se passer avec Madrid. Le gouvernement espagnol avait en effet montré très rapidement sa disposition à négocier. «Du début jusqu'à la fin, c'est en tout 8 millions d'euros qui ont été versés aux ravisseurs des Espagnols», a indiqué à l'AFP un médiateur malien. «Oui, on peut dire que c'est le gouvernement espagnol qui a payé la somme. Même si ce n'est pas lui qui a tout payé (directement), il va d'une manière ou d'une autre rembourser la dette aux pays, aux personnes qui ont engagé des frais dans l'affaire».

    Le cours de l'otage européen passe à 4 millions d'euros

    C'est pratiquement un langage de boursicoteur qui tourne autour de ce marché. Le chiffre de huit millions d'euros est également avancé par une autre source malienne fixant ainsi le «cours» des otages occidentaux au Sahel à 4 millions d'euros par personne. Le chiffre, qui inclut probablement la part des intermédiaires, n'est pas très éloigné des 7 millions d'euros annoncés par le journal El Mundo. Aqmi a indiqué que les otages ont été libérés car certaines de ses revendications avaient été satisfaites. Aucune indication sur la teneur de ces revendications. Le message de l'Aqmi en profite pour essayer d'enfoncer la France en qualifiant la libération des Espagnols de «leçon pour les services secrets français». Pour l'Aqmi, il y avait bien eu des négociations avec la France pour la libération de Michel Germaneau, laissant entendre que le gouvernement français a choisi délibérément de sacrifier le vieux militant humanitaire en optant pour l'opération militaire contre un camp de l'Aqmi au nord du Mali.

    L'Aqmi et la «leçon» aux services français

    Le retour des otages espagnols à la suite de négociations contraint le gouvernement français à se défendre d'avoir abandonné Michel Germaneau dont l'exécution a été annoncée après le raid franco-mauritanien contre un camp de l'Aqmi. Alors que le porte-parole des Affaires étrangères françaises, Bernard Valero, a indiqué que la France se refusait à commenter «les déclarations de terroristes», Claude Géant, secrétaire général de l'Elysée, a tenu à y répondre en affirmant que la France n'a jamais eu «la possibilité d'entrer en contact avec Al-Qaïda pour la libération de Michel Germaneau». «Lorsque la vie d'un Français est en jeu, la France est toujours prête à négocier, c'est ce qui s'est passé avec un précédent otage, Pierre Camatte», a-t-il indiqué. Pierre Camatte, que certains ont présenté comme un agent de la DGSE, avait été enlevé par l'Aqmi en novembre 2009 puis libéré trois mois plus tard, contre la libération de quatre islamistes détenus au Mali.

    Le dénouement de l'affaire des otages espagnols pose clairement - voir l'éditorial du Quotidien d'Oran d'hier - la question de la pertinence de la présence d'humanitaires européens dans la région du Sahel. Le cours des otages européens étant en constante augmentation, il est à craindre qu'ils contribuent à doter l'Aqmi d'un budget digne des Etats. La criminalisation du versement des rançons voulue par l'Algérie n'est pas efficace. Même les Etats qui font preuve en apparence de fermeté finissent par céder devant la pression des parents et des amis qui mobilisent, de manière légitime, leur opinion. La bonne démarche consiste peut-être à convaincre les Etats européens d'intervenir auprès des ONG de leurs pays pour les dissuader d'aller dans une zone où ils sont en danger et où, en raison de leur «valeur marchande», ils finissent par mettre en danger les populations concernées. Il est clair que le marché des otages européens vient de recevoir une forte incitation. A ce prix, ce n'est pas que l'Aqmi qui s'y intéressera…

  • Les mémoires de Bentobal réclamées !!!!!



    Il a été inhumé hier au cimetière d’El Alia


    Des personnalités nationales dont des cadres de l’état ont demandé hier la publication des mémoires de feu Lakhdar Bentobal, un des membres des 22 et ministre de l’intérieur dans le gouvernement provisoire. La rédaction de celles-ci aurait été achevée il y’a plusieurs années mais n’auraient pas été publiée pour des raisons encore inconnues.
    Le premier à avoir évoqué le sujet a été le ministre des moudjahidines, Mohamed Cherif Abbas, qui lors de l’oraison funèbre qu’il a prononcé a déclaré que par fidélité à la mémoire et à au combat du défunt, ceux qui en avaient le pouvoir se devait de publier ses mémoires et de permettre aux chercheurs et aux lecteurs d’en prendre connaissance, assurant que Bentobal et malgré des problèmes de santé avait tenu à rédiger ses mémoires et apporté son témoignage sur des événements décisifs qui ont émaillé la révolution et ont marqué le parcours de ses acteurs.
    Certains déclarent même que les mémoires de Bentobal déterreraient certains secrets qu’il n’est pas encore temps de dévoiler, concernant des acteurs de la révolution toujours en vie.
    Le ministre de l’intérieur a de son coté réfuté toute volonté politique d’empêcher la publication de ces mémoires qui sont selon lui « objectives et détaillées », faisant ainsi écho aux demandes d’Abdelhamid Mahri publié dans l’édition d’hier d’El Watan de les publier.          


  • Imposant une liste dissuasive de documents pour l’obtention du visa Les journalistes algériens indésirables au match JSK-Al Ahly

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    L’ambassade égyptienne a  imposé aux journalistes algériens une liste de documents pour le moins dissuasive pour l’obtention des visas en vue de couvrir le match devant avoir lieu le 29 aout prochain au Caire.
    Les égyptiens semblent donc toujours prêts à user du double discours lorsqu’il s’agit de l’Algérie, puisqu’a l’heure où le président du club Al Ahly assure que l’accueil de la JSK sera chaleureux est que le match retour de la Ligue des champions d’Afrique sera sportif, l’ambassade égyptienne a refusé de délivrer des visas aux journalistes d’El Khabar et d’El Khabar sportif, ainsi qu’aux journalistes d’autres organes de presse, d’une manière qui suscite nombres d’interrogations sur la volonté de l’ambassade d’empêcher le déplacement de journalistes algériens au Caire pour couvrir le match.
    Le représentant d’El Khabar qui s’est déplacé hier à l'ambassade pour récupérer les visas s’est vu retourné les passeports et une liste de documents longue comme le bras nécessaires à l’obtention du visa lui a être remise, sachant que ces documents ne peuvent être retiré en un seul jour et que le départ est prévu le 25 aout. Il est alors légitime de s’interroger sur les raisons de cette volonté d’empêcher les journalistes algériens de se rendre au Caire pour faire leur travail.



    24-08-2010


  • Wilaya de Bouira La ville devenue souk

     


     

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    Pendant le Ramadhan, tous les centres urbains à travers la wilaya de Bouira se transforment en d’immenses marchés.

    C’est devenu une habitude. Dès le premier jour de chaque mois de Ramadhan, presque tous les centres urbains à travers la wilaya de Bouira se transforment en d’immenses marchés où tout peut bien se vendre, sans aucune norme d’hygiène en vigueur. En fait, cela s’était érigé en mode, tout le monde devient commerçant le temps d’un mois. Histoire, évidemment, de gagner quelques sous quitte à violer la réglementation. Ou bien, et c’est très grave, exposer la santé des autres gens au danger. Au chef-lieu de wilaya, le grand marché de fruits et légumes situé près de la gare routière, n’arrive pas à contenir le flux énorme des clients. Il faut reconnaître qu’un monde fou s’y rend quotidiennement depuis le début du mois sacré. Les gens viennent de toutes les communes.

    Dans les ruelles de la ville, le même climat règne. On ne trouve pas où mettre le pied, tellement il y a tant de choses qui sont exposées à la vente. Sur la chaussée, les charrettes à bras bloquent le passage aux véhicules. Pourquoi l’activité commerciale ne connaît-elle ce niveau élevé de l’anarchie que pendant le mois sacré? Qui de l’APC et de la direction du commerce est réellement responsable de veiller au bon déroulement de l’activité commerciale? Cela n’empêchera surtout pas de se poser des questions sur le mode d’organisation qu’il faut mettre en place, non pas uniquement pour le Ramadhan, mais dans la vie de tous les jours.
    D’autre part, le programme de l’aménagement de 4 marchés de proximité à travers la ville de Bouira traîne en longueur, et ce, depuis plus de deux ans depuis qu’il a été annoncé par les autorités locales. Aux côtés des marchands «clandestins» de fruits et légumes, on y aperçoit les vendeurs de z’labia, kalbellouz, baqlaoua et autres sucreries. Il y a aussi ceux qui vendent toutes formes de pains. Là encore le danger sur la santé des gens n’est pas le moindre.

    En outre, face à cette anarchie qui ne cesse de gagner les 45 chefs-lieux communaux que compte la wilaya, il est utile de préciser qu’un programme de lutte contre toute forme de fraude quant à l’activité commerciale. La direction de contrôle des prix (DCP) a mis en place 20 brigades, dont 14 se chargeront du volet de la qualité et 6 autres s’occuperont des prix. Ainsi, pour éviter tout risque d’intoxication alimentaire, la DCP de Bouira a décidé de ne pas accorder les autorisations pour la pâtisserie orientale, notamment z’labia. Faut-il souligner que bon nombre de personnes, durant le mois de Ramadhan, fabriquent et vendent la fameuse z’labia sans en avoir la moindre qualification. Cependant, la décision de la DCP a été déjà bafouée par certains pâtissiers de circonstance. En attendant l’arrivée des brigades anti-fraude commerciale, le citoyen risque de passer le mois sacré dans l’anarchie…

    Ali Cherarak
  • Incident au barrage de Beni Haroun Les responsables de l'Anbt rassurent!!!!!!

    Une panne est survenue le 23 juin dernier à la station de pompage principale du barrage de Beni Haroun, qui dispose de deux méga-pompes de refoulement.

    L'incident est intervenu après moins d'une année et demie de service. La panne, qui a touché une des pompes de refoulement, appelée G2 dans le jargon du personnel de la station, avait suscité l'inquiétude de la population de l'est du pays quant à l'interruption de l'alimentation en eau potable. Des informations rapportées par la presse faisaient état «d'actes de sabotage».
    Sollicitée, l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), rattachée au ministère des Ressources en eau, récuse et rassure à la fois : «C'est un incident qui pourrait survenir à n'importe quel équipement au niveau de n'importe qu'elle installation. Il n’y a pas eu d'incendie. C'est un problème qui est survenu au niveau du moteur du G2 ayant entraîné un frottement qui a dégagé de la fumée. A part la partie moteur, rien n'a été touché. S'il y avait eu incendie, même les équipements du G1 ne seraient pas épargnés», a expliqué hier Omar Mansar, directeur central à l'ANbt, dans une déclaration à El Watan. Un autre responsable du département des Ressources en eau a déploré que certaines «mauvaises langues» aient colporté des informations «infondées» selon lesquelles il y aurait eu acte de sabotage. Ce qui n’est pas le cas, selon lui. «Il y a eu juste un court-circuit. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre», a-t-il confié. M. Mansar a précisé que «les dispositions en prévision de ce genre d'incident sont arrêtées a priori, à savoir l'acquisition d'une pompe de secours».

     

    Après cet incident, la deuxième unité, la pompe de rechange appelée G1 de la station de pompage a été mise en service, a fait savoir notre interlocuteur. Il a estimé que l'incident n'a pas eu «d'impact négatif» sur la distribution et l'alimentation en eau potable des populations des wilayas de Constantine et de Mila. «Le barrage réservoir de Oued Athmania, connecté à celui de Beni Haroun, était maintenu plein constamment. Ce qui donnerait une autonomie de distribution en eau potable pour les régions de Constantine, Chelghoum Laïd et Mila de plus de 6 mois», précise-t-il. Le volume mobilisé du barrage-réservoir de Oued Athmania, alimentant l'axe Constantine-El Khroub ainsi que le sud de la wilaya de Mila, dont la daïra de Chelghoum Laïd, est de 32 millions de mètres cubes pour un taux de remplissage de 90%. Confiée à l’entreprise française Alstom, l'opération de démontage pour réparation et remise en service du G2 est en cours, a ajouté M. Mansar. Depuis 2007, Alstom assure l'exploitation et le suivi de la station de pompage sur une durée de 10 ans. «Tous les frais de réparation et de maintenance incombent à l'entreprise Alstom», souligne-t-il, indiquant que la remise en état de la pompe du groupe 2 peut nécessiter 6 mois, avec une possibilité de revoir à la baisse la durée du délai de prise en charge de l'équipement dégradé. «Ceci est tributaire de certaines dispositions d'ordre technique», confie M. Mansar.
    Le volume mobilisé du barrage de Beni Haroun est de 565 millions de mètres cubes avec un taux de remplissage de 63%. Qualifié par Abdelmalek Sellal de plus grand projet algérien depuis l'Indépendance, le système de transfert de Beni Haroun est appelé, à long terme, à alimenter plus de six millions d'Algériens en eau potable et d'irrigation.  
    Interrogé par ailleurs sur les informations faisant état de licenciements opérés par Alstom après cet incident, ce responsable a soutenu que ce problème concerne «la cuisine» interne à la société française : «L'entreprise est libre d'employer qui elle veut. On ne peut pas s'ingérer. Peut-être qu'elle a libéré des gens. Mais, une chose est sûre : une entreprise étrangère ne peut en aucun cas recruter des gens qui n’ont pas les qualifications requises.»

    Hocine Lamriben
  • Deux kilos d'uranium 238 saisis chez des trafiquants en Moldavie

    La police moldave a saisi deux kilogrammes d'uranium 238 chez des trafiquants qui s'apprêtaient à les vendre pour neuf millions d'euros, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Chiril Motpan.

    La police moldave a saisi deux kilogrammes d'uranium 238 chez des trafiquants...

    La police moldave a saisi près de deux kilogrammes d'uranium 238 chez des trafiquants qui s'apprêtaient à les vendre pour neuf millions d'euros, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
    "L'uranium a été découvert dans un garage à Chisinau. Les trafiquants ont tenté de le vendre pour neuf millions d'euros", a précisé le colonel Chiril Motpan.
    Selon lui, la police a commencé à s'intéresser à ce groupe de sept trafiquants à la mi-juin "lorsqu'ils ont commencé à chercher un débouché".
    "Lors de l'enquête, les policiers ont acheté un gramme de la substance qui a été envoyée aux Etats-Unis pour une expertise. Celle-ci a confirmé qu'il s'agissait d'uranium 238. Les suspects ont été arrêté le 20 août", a-t-il indiqué.
    Pendant l'arrestation, les policiers ont confisqué 1,8 kg d'uranium qui a été placé dans un conteneur. Un pistolet Makarov, des munitions de fusil-mitrailleur kalachnikov, une grenade de combat ainsi que des documents fiscaux ont également été saisis.
    "Les suspects avaient été poursuivis dans le passé par les forces de l'ordre de Moldavie, de Russie et de Roumanie pour recel et trafic de substances radioactives", a souligné le porte-parole sans plus de détails.
    Deux des trafiquants sont des officiers de police à la retraite.
    Le parquet général moldave a ouvert une enquête pour trafic de substances radioactives.
    Des échantillons d'uranium ont été envoyés dans un laboratoire en Allemagne pour établir le pays d'origine et déterminer comment l'uranium a été enrichi.
    L'uranium 238 est notamment utilisé pour fabriquer des armes à haut pouvoir de perforation.
    Depuis la chute du régime soviétique, des experts ont mis en garde contre le risque de trafic de matières fissiles et d'autres matériaux radioactifs permettant notamment de fabriquer une bombe "sale".

    AFP
  • Bouteflika, grand absent aux obsèques de Bentobal parsequ'il n'a rien à voir avec la revolution et moudjhidines

    Le moudjahid Lakhdar Bentobal, décédé samedi dernier, a été inhumé hier au cimetière El Alia d’Alger, en présence de nombreuses personnalités et hauts cadres de l'Etat.



    Sauf bien sûr le plus important personnage de la République, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Son absence aux obsèques de l'un des derniers et éminents dirigeants de la guerre de Libération nationale demeure intrigante. Et ce, pour diverses raisons. Il y a d'abord la stature du défunt qui était membre du noyau dur de la Révolution et membre de la délégation qui a négocié les Accords d'Evian. Ensuite, rien ne peut expliquer l'absence de Bouteflika aux funérailles de Bentobal alors qu'il a lui-même organisé des obsèques nationales pour l'épouse du premier président de la République algérienne, Ahmed Ben Bella.

    Madjid Makedhi
  • Un mort et deux blessés dans l’effondrement d’un immeuble à Skikda

    Dimanche, aux environs de 17h 30, le deuxième étage d’un immeuble sis au 4 rue Mekki Ourtilani, au quartier Napolitain, en plein centre ville de Skikda s’est effondré.

    Trois personnes, une mère et ses deux filles ont été emportées par la chute de l’étage et se sont retrouvées au rez-de-chaussée au milieu des gravats. Elles ont été secourues par les jeunes du quartier qui sont parvenus à s’engouffrer parmi les débris de l’effondrement et ont réussi à les extraire, avant de les transporter vers le centre hospitalier de Skikda.

    Un grand mouvement de colère s’est aussitôt enclenché et des jeunes en furie n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer les autorités locales, coupables, à leurs yeux, de non assistance à des centaines de familles en danger, habitant encore le quartier Napolitain.

    Cette colère s’est amplifiée après l’annonce de la mort de la mère de famille et surtout à l’arrivée du chef de Daïra, qui ne s’est déplacé sur les lieux que vers 18 h 15, suivi un quart d’heure après par les élus de l’APC. Un échange très vif s’est déroulé entre les jeunes  et le chef de Daira.

    Ce dernier, qui donnait plutôt l’impression de s’adresser aux fonctionnaires de son administration est allée jusqu’à menacer un des jeunes en lui lançant « toi, tu payeras ça ». Les jeunes et d’autres personnes âgées ont répliqué aux promesses du chef de Daïra « hier seulement l’habitant de l’immeuble qui s’est effondré était chez vous à la Daïra et vous avez refusé de le recevoir. Pourquoi vous venez aujourd’hui?» a lancé un vieux habitant du quartier.

    Les policiers plus diplomatiques réussiront à calmer l’ardeur des jeunes et à éviter le pire.

  • Situation de crise au port d’Alger

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    Le conflit social opposant depuis deux mois les travailleurs du port à leur employeur DPWorld Algérie
    a fait chuter sensiblement l'activité portuaire, provoquant un encombrement critique de la rade.

    Depuis près de deux mois, les activités du terminal à containers du port d'Alger ont sensiblement chuté provoquant ainsi un encombrement de navires au niveau de la rade. Ainsi, le nombre de bateaux en attente qui était avant de 6 à 7 navires par jour est passé à un pic de 13 à 14 navires, engendrant un énorme préjudice financier au Trésor public. Une situation qui n'a cessé de s'aggraver au point de faire réagir d'abord le ministre des Transports, Amar Tou, puis le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui ont interpellé les responsables du port. Une cellule de crise a été installée ces jours-ci pour trouver des solutions, tandis qu'aujourd'hui une réunion devra regrouper les consignataires et les responsables de l’Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) ainsi que ceux de DPWorld Algérie (Dubai Port World), un joint-venture entre l'Epal et l'émirati Dubai Port.


    Malheureusement, rien n'augure un retour rapide à la normale, d'autant que les travailleurs de DPWorld sont sur le point d'annoncer un préavis de grève, pour demain, et que l'employeur a recouru à des huissiers de justice pour dresser un procès-verbal de constat, en vue d'une éventuelle action en justice. En fait, les deux parties se renvoient la balle et chacune accuse l'autre d'être à l'origine de cette anarchie. Les représentants des travailleurs estiment que la chute drastique des activités «incombe en premier lieu à la gestion catastrophique du terminal à containers». Ils expliquent que les moyens mis à leur disposition pour traiter les navires sont «dérisoires» et «les conditions de travail très difficiles». «7 Stark air (sur les 17 que possède l'entreprise), 5 grues (sur 5) pour containers vides et 22 camions (sur 28) sont en panne. 90% des moyens de travail sont en panne, comment voulez-vous que nous puissions assurer le traitement des navires convenablement ? Le personnel qui a pris un congé n'a pas été remplacé, ce qui mettait les équipes en situation de vulnérabilité. Nous nous sommes rendu compte que l'entreprise n'a ramené ni matériel convenable, ni une technique qui permet d'améliorer le rendement. Elle veut augmenter ses activités en exploitant les employés. Ces derniers travaillent dans des conditions extrêmement difficiles au point que certains d'entre eux ont perdu la vie. Depuis mars 2009, nous comptons déjà deux morts, sans compter le fait que nous faisons 48 heures de travail, ce qui est contraire à la législation algérienne. Nous avons saisi l'inspection du Travail qui a décidé d'une mise en demeure avant d'épingler carrément l'entreprise. Vous trouvez normal que tous les travailleurs des ports ont bénéficié des rentrées de leurs entreprises alors que nous, nous n’avons rien eu, comme si DPWorld était déficitaire», déclare le chargé de l'information du syndicat. Il précise que le syndicat a exigé de l'employeur de faire appliquer la convention de branches signée par Sogeport, «mais en vain».


    «DPWorld refuse catégoriquement de se conformer à l'ordonnance 40/75 de 1975 qui régit le travail dans les ports et toutes les négociations auxquelles nous avons appelées se sont heurtées à son refus», note un autre syndicaliste.
    Il met l'accent sur «le climat tendu» qui règne au port depuis plus de deux mois durant lesquels les relations avec l'employeur se sont détériorées, notamment après que ce dernier ait décidé de recourir aux huissiers de justice pour faire le constat de la situation. «S’il y a une situation de paralysie, c'est à cause de la gestion de DPWorld et non à cause des travailleurs qui ne font que réclamer leurs droits. Nous avons tenu une assemblée générale et procédé à un vote et la majorité a opté pour une grève générale, dont le préavis va être déposé demain…», révèle un syndicaliste. Du côté de l'Epal, actionnaire dans l'entreprise, les responsables restent très inquiets. Pour ces derniers, la chute des activités du terminal a containers a été voulue, tout en n’écartant pas la thèse du sabotage. «Seulement deux containers ont été traités en une heure. L'activité est comme anesthésiée. Et ce ne sont nullement les moyens qui en sont à l'origine», déclare un responsable au niveau du port.
    Il précise cependant qu'une cellule de crise a été installée et devra réunir tous les intervenants pour régler définitivement cette situation. La centrale syndicale a été saisie pour qu'elle intervienne. «Nous pensons que des solutions seront vite trouvées pour mettre un terme à cette paralysie qui affecte non seulement le port mais surtout l'économie nationale», déclare notre interlocuteur.
    Du côté de DPWold, aucun responsable n'a voulu se prononcer sur la crise. Nos nombreuses sollicitations se sont avérées infructueuses.

    Salima Tlemçani
  • Terrorisme Deux citoyens égorgés à M’sila

    Deux citoyens de la famille Lefred, le père et le fils, âgés respectivement de 57 ans et 21 ans, ont été retrouvés, dimanche matin, morts égorgés au lieudit Ouzina, distant de 7 km du village de Qamra, commune de Aïn Rich, wilaya de M’sila. Ils ont été enlevées la veille, dans la journée de samedi, avant d’être assassinés et exposés au même endroit où a eu lieu l’attentat de jeudi dernier contre les éléments de la gendarmerie, venus récupérer le corps du citoyen retrouvé égorgé le jour même (El Watan du 21 janvier 2010). L’assassinat de trois personnes en l’espace d’une semaine dénote le regain d’activité des éléments de katibat El Mouhajiroune, qui sévit dans de la wilaya de M’sila depuis quelque temps. On pense que c’est en réponse à l’élimination de trois de ses éléments le 6 juillet dernier dans la ville de M’sila, où une phalange dissidente du GSPC a élu domicile pour devenir un centre de liaison entre le Nord et le Sud.

  • Le DG du port d’Oran condamné à un an de prison ferme

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    Le directeur général de l’Entreprise du port d'Oran (EPO) a été condamné, hier, à un an de prison ferme par le tribunal de première instance de la cité Djamel, mais sans mandat d'arrêt.

     

    Il est accusé de négligence probante ayant entraîné un préjudice financier à son entreprise. Il avait été interpellé par la police judiciaire le 4 avril dernier suite à une plainte qu'il avait déposée lui-même pour détournement d'argent évalué à 750 millions de centimes, rappelle-t-on. Les premiers éléments de l'enquête préliminaire effectuée par la brigade économique et financière de la sûreté de wilaya avaient fait ressortir que le caissier de ladite entreprise avait «glissé» dans le parapheur trois ordres de virement et des chèques au profit d'un responsable d'une entreprise fictive spécialisée dans la vente de pare-brise qui n'a jamais fourni la marchandise prétendue.

    Dans la foulée de la signature des documents contenus dans ce parapheur, le directeur général a signé les ordres de virement permettant au directeur de l'entreprise fantôme d'encaisser son «dû» qui a été versé sur un compte CPA prêté par un de ses amis moyennant une récompense financière. Ce troisième complice a encaissé la totalité de l'argent avant de prendre la fuite. Hier, il a été condamné à trois ans de prison par défaut et la même sentence a été infligée au caissier et au faux responsable de l'entreprise fictive, qui étaient en détention préventive depuis leur arrestation, alors que le directeur général avait bénéficié d'un contrôle judiciaire qui lui a été retiré par la chambre d'accusation de la cour d'Oran. Les quatre mis en en cause devront rembourser ensemble à l'EPO, qui s'était constituée partie civile, la somme détournée de plus d’un million de dinars en guise de réparation du préjudice financier qu'ils ont causé à cette entreprise publique. La défense du DG du port a décidé de faire appel.

    Azzedine Belkedrouci
  • no moment

  • hihihi;no moment

  • Faut-il changer de peuple ou de dirigeants ? PAR ALI YAHIA ABDENOUR

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    L’indépendance du pays a engendré des dirigeants qui ont confondu Etat, Nation et Société, socialisme et capitalisme d’Etat, socialisme national et national et socialisme, droit du peuple à disposer de lui-même, et droit de l’Etat à disposer du peuple. Les Algériens n’ont libéré leur pays, que pour se soumettre à une autre domination. Ce ne sont pas ceux qui se battent qui récoltent les lauriers, sauf à titre posthume. C’est le propre de toute révolution d’être détournée ou inachevée. Ceux qui n’arrivent pas à bloquer la locomotive prennent le train en marche.

    Cinq Constitutions en 46 ans d’Indépendance.

    Le peuple algérien n’a pas le contrôle de son destin, subit la politique au lieu de la conduire. La vie politique est conçue avec un seul objectif, pérenniser le régime politique en place.

    L’Algérie a eu de nombreuses constitutions, la 5eme avec celle qui vient d’être adoptée par le parlement, pour avoir leur respect et les règles de jeu qu’elles impliquent. Changer de constitution tous les 9 ou 10 ans, relève d’un excès qui n’honore pas la démocratie. Pour chaque nouveau président de la république, la constitution en vigueur est la cause première de tous les maux du pays. Il faut la changer, la réviser, l’amender. Les constitutions peu appliquées sont bafouées, révisées et usées avant d’avoir servi. Faut-il changer de peuple ou de dirigeants ?

    Il y a violation de la constitution du 28 Novembre 1996, par le renforcement excessif du pouvoir personnel. Le sentiment d’être indispensable, irremplaçable, est inhérent à toute fonction d’autorité. Le président de la république n’a pas pris de distance avec l’ivresse du pouvoir, qui n’est pas une bonne conseillère, et n’a pas sur lui-même un regard extérieur. Il s’est assis sur les principes, car ils finissent toujours par céder. Le pouvoir qui a outrepassé son crédit politique, est maintenu au-delà de son utilité. Aucun ministre n’a démissionné, et aucun n’a été démissionné.

    Le pouvoir s’incarne en un homme, qui a mis en hibernation toute forme de d’activité politique. L’Algérie est le pays d’un seul homme, son chef, monarque absolu, qui exerce un règne sans partage. Au fil des années le pouvoir s’est transformé en monarchie pour tout dominer, tout contrôler , tout régir, avec le concours de ses conseillers qui sont à son image et à sa dévotion, du gouvernement centre de gestion où siègent aux postes clefs ses inconditionnels, et de la haute administration tenue par ses fideles.

    Un président de la république à la fois chef de l’exécutif, ministre de la défense, qui a fait du gouvernement l’annexe de la présidence, du parlement deux chambre d’enregistrement, de la justice son bras droit répressif, un outil à son service qui ne répond pas aux critères de la Constitution. La tendance à accumuler titres et fonctions, à s’octroyer des pouvoirs de plus en plus étendus, à intervenir dans tous les domaines de la vie publique, à nommer à tous les postes de responsabilité ses proches partisans, et à développer des rapports de type monarchique avec son entourage, le gouvernement et le parlement, n’est pas conforme à la constitution parlementaire dans sa lettre, mais présidentielle dans son esprit.

    La nouvelle Constitution

    Elle a entériné tous les pouvoirs que s’est approprié le président au cours de ses deux quinquennats, en contradiction de la constitution, et dans le silence si ce n’est l’approbation du Conseil Constitutionnel. La révision de la Constitution se traduit par l’octroi d’un pouvoir quasi absolu, inamovible, à vie au président. Elle fait de lui seul tout l’exécutif. Tout le pouvoir en osmose avec l’ultra libéralisme. Le présidentialisme, c’est l’édification du peuple avec celui qui le gouverne, le chemin assuré au renoncement des citoyens à exercer pleinement leurs droits.

    La révision de la Constitution assure en droit une présidence à vie au président, qui ne veut pas de successeur de son vivant. Le parlement s’est enfoncé par ce vote dans un discrédit dont il aura du mal à se relever.

    Lorsque l’histoire politique d’un homme est finie, quand son mandat légal se termine, il ne faut pas forcer le destin en ajoutant un nouveau chapitre : dix ans c’est assez, dix ans ça suffit.

    « Changer de Constitution pour un seul homme, ne serait pas correct » a dit l’ancien président russe Wladimir Poutine.

    Quel est le bilan des deux mandats du président ?

    Une politique se juge à son efficacité, à ses résultats et non à ses intentions. Il faut démystifier le pouvoir, dénoncer les excès dont il est coutumier, analyser ses fautes et ses erreurs, ses causes et ses conséquences. Le peuple doit connaître l’état réel du pays. La crise économique et sociale se répète, se prolonge, s’en chaîne, s’amplifie et s’aggrave, la coupe est pleine, c’est le ras le bol, le pays bouge, se fracture, craque de partout, et la rue est le dernier recours lorsque toutes les possibilités de se faire entendre sont épuisées. L’Algérie est l’exemple d’une profonde injustice sociale : paupérisation de la population jusqu'à l’indigence, délitement du tissu social et familial, effondrement du système de santé.

    La sécurité humaine concerne la pauvreté, la faiblesse du système d’éducation, et le manque de liberté. La politique néoconservatrice, ultralibérale du pouvoir ne peut qu’aboutir à une société duale, verticalement divisée, entre d’une part les nantis qui vivent bien, et d’autre part la majorité de la population, les chômeurs, les travailleurs, les retraités, les couches moyennes laminées, exaspérés par les conditions de vie qui leurs sont réservées, la régression brutale de leur niveau de vie. Il n’ya que deux formules de solidarité, le partage de la pauvreté, ou celui de la prospérité.

    La corruption qui sévit à tous les niveaux et dans tous les domaines, est devenue un style de vie et de gouvernement. Tant que ce cancer ne sera pas vaincu, la santé morale du peuple est menacée.

    La levée de l’état d’urgence en vigueur depuis plus de 16 ans, conditionne la libération du champ politique et médiatique, ainsi que l’exercice des libertés individuelles et collectives. La paix qui est le sens de notre réflexion et de notre action doit être traitée sous le seul angle qui n’a pas été abordé, celui de sa dimension politique et non sécuritaire. Ce n’est pas pour le moment la voie choisie mais elle mérite d’être explorée. La présence des Kamikazes pose un problème qui va bouleverser dans un proche avenir toute la stratégie sécuritaire du pouvoir. Le GSPC présent et actif sur le terrain, a la capacité de se renouveler du fait que des adolescents, des jeunes et des moins jeunes frappent aux portes des maquis.

    L’occident, particulièrement l’Union Européenne, dit à nos dirigeants comme à ceux des pays du Sud ; dirigez vos pays comme il vous plait, en dictateurs, tirez sur la foule, torturez, emprisonnez, donnez vous à la corruption, truquez les élections comme il vous plait, interdisez ou restreignez les libertés syndicales, mais ouvrez vous largement aux investissements étrangers, et à la libre circulation des capitaux mais pas des hommes, et à la libre accumulation des profits.

    Le président ne veut pas partir sur un échec, mais veut rester toute sa vie au pouvoir pour réaliser son programme quinquennal, Kaid Ahmed, ministre des finances et du plan après le coup d’Etat du 19 juin 1965 disait : le plan triennal sera réalisé, même dans 10 ans »

    La souveraineté du dinar doit se traduire par l’arrêt de sa dégradation, le redressement de sa valeur, et par sa convertibilité. Le bon sens indique qu’une nation doit d’abord occuper réellement toutes les parties de son territoire, et cela signifie qu’elle doit les cultiver et les faire produire, car sa vraie richesse aussi bien que sa véritable santé, découle de ce qu’elle fait de sa terre et du rapport qu’elle a établi avec elle. L’autosuffisance alimentaire devient un objectif lointain, sinon hors d’atteinte.

    La situation de l’Algérie à l’étranger s’affaiblit, et le premier objectif et de lui redonner sa place est son autorité, dans le monde.

    Devant qui le président est responsable, et quelles sont les limites de son pouvoir ?

    L’armée est aux commandes du pays, entend bien le rester, et n’a pas l’intention de renoncer à son statut de détentrice du pouvoir réel. Les coups d’Etat par les armes ou par les urnes, sont dans sa tradition. La philosophie du système politique en place, est que le président de la république choisi par les décideurs de l’armée, puis élu par un vote qui n’est qu’une simple formalité de confirmation, est placé durant son mandat sous leur haute surveillance, afin qu’il ne dévie pas de la mission qu’ils lui ont assignée, et qu’il ne lui reste plus selon la formule consacrée qu’à se soumettre ou se démettre.

    Porté au pouvoir par les décideurs de l’armée, le président A.Bouteflika a fait des déclarations à géométrie variable, a dit dans la même forme une chose et son contraire. Il affirme son autonomie de décision par rapport au pouvoir réel, refuse d’être son otage et son exécutant. Y’a-t-il des divergences stratégiques au sommet de l’Etat ? Enfermer le pays dans un corset de fer, serait une erreur vite payée, par l’éclatement de l’armature elle-même.

    Quelle peut être la crédibilité et la légitimité d’élections issues de la fraude ?

    La fraude électorale bien intégrée dans les mœurs politiques du pays, est au rendez vous de toutes le sélections.

    Les élections n’ont pas pour objet de choisir les dirigeants, car le choix se fait avant et ailleurs, mais seulement de tenter de les légitimer. L’Algérien ne peut avoir des droits la où il n’est pas élevé d’abord à la dignité de citoyen. Le plus grave n’est pas d’avoir des sujets, mais de les appeler citoyens. Aujourd’hui une nation de sujets est prête à devenir une nation de citoyens ; c’est la même pièce de théâtre politique qui est jouée à chaque élection, avec les mêmes acteurs, avec chaque fois un seul gagnant, le pouvoir. L’alternance est la seule protection possible contre les facilités et les tentations qu’entraine l’accoutumance au pouvoir. La dégradation politique et morale des institutions est due à son absence.

    La maladie du président

    C’est un domaine où le bluff psychologique et l’intoxication font partie de la règle de jeu. Les Algériens s’interrogent sur la maladie du président ? Pour certains d’entre eux il est très malade, inapte à assumer sa tâche, retenu pour un troisième mandat dans le seul but de préparer sa succession. A-t-il la capacité physique d’exercer pleinement sa fonction ? Quelles sont les raisons du secret, du mystère qui entoure sa maladie ? Et toujours ces bruits, ces doutes, et en guise de réplique des démentis. La confiance du président dans son énergie, sa vigueur, dans ses facultés intellectuelles, constitue une réaction naturelle, humaine. Pour ses fans, ses admirateurs, très nombreux qui n’attendent que son signal, pour le suppléer de se sacrifier pour un troisième mandat, il est vif, en très bonne forme, et se trouve dans une remarquable condition physique et intellectuelle. Le président peut dire comme l’ancien roi d’Espagne : « il n’y’a pas d’abus de pouvoir en ce pays, il n’y’a que des abus d’obéissance ». Fidel Castro a renoncé à exercer sa fonction parce qu’il est malade.

    Où en est l’Algérie qui accélère sa descente au purgatoire ? Que deviendra-t-elle dans les quatre mois à venir ? Quelle solution de rechange politique, qu’elle alternative ? Le jeu politique est verrouillé. Le système politique centralisé qui est à sa fin, est négateur des libertés. Il faut un changement radical dans le style et la méthode de gestion du pays, pour mettre un terme à la dégradation politique et morale des institutions, corrodées depuis 10 ans pas les clans du pouvoir, qui ne sont qu’une forme de tribalisme, qui ne reconnait que les intérêts de ses membres. Après une décennie d’un pouvoir politique totalitaire qui ne cesse de se renforcer, la souveraineté nationale et la citoyenneté, la liberté et la justice, car il n’y’a pas de liberté sans justice, ni de justice sans liberté, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, la volonté de doter la fonction présidentielle de sa signification démocratique sans en diminuer la prééminence, de rendre au gouvernement ses prérogatives, de restituer au parlement ses pouvoirs et sa dignité, et à la justice son indépendance, sont le programme commun de l’opposition.

    Il faut prendre le temps de réfléchir pour avancer dans la bonne direction, du fait que la politique a créée de par sa nature et son rôle, de vives tentions et des divisions entre les différents courants politiques, sociaux et culturels. La pensée politique n’est pas encore soucieuse de rigueur et de cohérence, n’incarne pas encore l’esprit de synthèse et de concorde, pour que les bombes à retardement ne contribuent pas à fragiliser l’avenir. Les contradictions existent, il faut les aborder de front sans biaiser avec la réalité. Il faut rester à l’écoute des pulsions de la société.

    L’opposition va devoir épouser les problèmes, car elle n’aura d’audience et d’autorité que si elle offre des solutions, que si elle surmonte ses divergences, que si elle demeure unie, parle le même langage, que si elle est déterminée dans son ensemble et dans chacune de ses composantes, à définir les objectifs à atteindre et les méthodes qui permettront d’y parvenir. Elle doit se garder de deux dangers qui la menacent, le sectarisme et l’exclusion.

    Il faut exclure l’exclusion, et être intolérant avec l’intolérance.

    La démarcation se fait entre les démocrates et les faux démocrates, les républicains et les faux républicains, les islamiques et les faux islamiques. Le prix à payer pour une société de liberté et de justice, pluraliste, est l’apport de chacune et de chacun à ce foisonnement d’idées, d’initiatives, de propositions, d’expressions divergentes et contradictoires, qui libéreront les énergies de millions d’hommes et de femmes que le pouvoir actuel condamne à l’impuissance. C’est ensemble qu’on peut faire basculer l’opinion publique, et ouvrir un espace de liberté dans les quatre mois à venir qui seront riches en événements, avec la volonté et la capacité d’agir en toute confiance et respect mutuel, afin que le peuple devienne le chef du futur. Il faut laisser dans un premier temps, les courants politiques, sociaux, culturels, les personnalités, les militants, s’exprimer, faire entendre leurs convictions et leurs idées. Il faudra ensuite coordonner toutes ces voix et écrits, en faire la synthèse, pour dégager les conditions du renouveau politique, et lancer un appel, pour rassembler les forces et les moyens du succès.

    Un tel appel n’appartient pas à ses initiateurs, il appartient à ceux et à celles qui sur leurs lieux de travail, le reprennent à leur compte, et décident eux-mêmes de son utilisation, et de son adaptation. Celui qu’ils attendent et qui les attend pour agir ensemble, est peut être près d’eux. La transparence et la concertation dans l’élaboration de la prise de décision est une impulsion politique décisive.

    Pour gagner il ne suffit pas de savoir se battre, il faut aussi et surtout se préparer d’abord, choisir ensuite soigneusement le lieu et le moment de l’action, de la confrontation politique. Quand il n’ya pas d’adhésion du peuple au pouvoir, il y’a résistance active mais aussi résistance passive, plus grave par le force d’inertie.

    « Vous faites semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler »

    Ont dit les travailleurs de Roumanie à Ceausescu.

    L’analyse du mécanisme par lequel le pouvoir a été subtilisé au peuple, proclamé souverain par toutes les constitutions, a été faite un grand nombre de fois. La prochaine élection présidentielle posera un sérieux problème, car dans la mémoire collective des Algériens, le souvenir des fraudes électorales est encore vivace. L’élection est close quant à se résultats avant d’avoir commencée. Le scrutin comme d’habitude passera au mieux pour une formalité, au pire pour une farce électorale. Le chemin de la liberté n’est pas celui de la participation à des élections truquées, mais celui de l’abstention, du boycott, qui est une arme politique efficace.

    Alger le 22 novembre 2008
    Maître Ali Yahia Abdennour
  • Réponse à Rachid Benyellès: "Seul Zéroual..."

     

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    Par : ALI MEBROUKINE *

    C’est un réquisitoire implacable, aux accents martiaux, qu’a instruit contre le Président Bouteflika le général à la retraite Rachid Benyellès (ex-SG du MDN et ex-ministre des Transports), dans le quotidien El Watan du 8 novembre 2008, titrant son article «Non à un troisième mandat».

    Qui ne souscrirait au pathétique état de lieux (politique, économique, social et culturel) dressé par le général Benyelles, au moment où, paradoxalement, le Trésor public engrange les retombées inespérées de la rente pétrolière, grâce à la plus forte et la plus longue hausse du prix de l’énergie jamais enregistrée dans l’histoire. Qui n’approuverait la dénonciation des errements de la politique algérienne, de la mauvaise gouvernance qui se traduit par une gestion chaotique des ressources inestimables que recèle ce pays, qu’elles soient humaines ou matérielles. Qui ne déplorerait l’indigence des résultats obtenus dans tous les domaines au regard des atouts dont le pays dispose dans un contexte régional apaisé, à l’exception de l’hypothèque sahraouie. L’Algérie possède tous les moyens pour devenir un pays émergent et une puissance régionale. Pourtant, non seulement elle n’en prend pas le chemin mais d’aucuns redoutent qu’elle ne s’enferre dans une dangereuse involution, notamment pour les générations futures. Rachid Benyelles a décliné l’essentiel des maux dont souffre le pays et qui répandent, auprès de l’Algérie laborieuse (celle dont on ne parle pratiquement jamais) un climat de pessimisme proche de la désespérance. Il est cependant à craindre que le brillant exercice auquel s’est livré Rachid Benyelles ne porte à faux sur le point le plus fondamental de son argumentaire, à savoir celui des forces politiques qui dirigent réellement l’Algérie et ce, depuis 1962 et non pas seulement depuis 1999.

    Bouteflika, Bimarck, Pierre le Grand ou Houari Boumediène

    A lire attentivement le texte de Rachid Benyelles, le lecteur algérien non averti (mais existe-t-il encore ?) aura le sentiment que depuis 1999, tout procède du Président Bouteflika et de lui seul. A suivre Rachid Benyelles, le président de la République se serait lui-même installé aux commandes de l’Etat en 1999. Il aurait imposé sa candidature pour un deuxième mandat à tout le monde (y compris à l’institution militaire), puis pris les mesures adéquates pour s’assurer plus de 75 % des suffrages, dès le premier tour du scrutin.
    Enfin, il aurait décidé, faisant violence au sentiment des populations et la classe politique, rusant autant avec une maladie au pronostic sombre qu’avec son âge, de s’installer, ad vitam aeternam, à la faveur d’une modification de la Constitution, à la tête de l’Etat.
    D’abord, les comparaisons que Rachid Benyelles établit entre, d’une part, Abdelaziz Bouteflika, Bimarck, Pierre le Grand ou Houari Boumediène sont assez déplacées en ce sens qu’elles font litière du contexte socio-historique dans lequel ces acteurs ont assumé la destinée de leurs peuples respectifs. Rachid Benyelles cède ici au péché de l’anachronisme qui est rédhibitoire en histoire. Il importe peu en définitive, qu’on ne puisse comparer le président algérien actuel à tel ou tel illustre homme d’Etat étranger ou algérien. Ce qui seul compte est de savoir à quelles conditions un homme politique entre dans l’histoire : en servant l’intérêt général de ses mandants ? En propulsant son pays aux avant-postes de l’économie, du savoir ? En respectant la démocratie et les libertés ? En cédant aux sirènes du populisme et en instrumentalisant les valeurs fondamentales de la société. Depuis décembre 2004, Rachid Benyelles n’est pas intervenu une seule fois sur la scène médiatique pour dénoncer les errements du pouvoir et proposer des solutions aux problèmes concrets des Algériens. Déjà son intrusion massive à l’occasion de l’élection présidentielle de 2004 n’avait eu d’égale que le mutisme dans lequel il s’était réfugié depuis son départ du gouvernement, après les événements d’octobre 1988. Maintes occasions lui avaient pourtant été données de s’apitoyer sur le sort du peuple algérien. Aujourd’hui, celui-ci serait menacé par l’ambition débridée d’un président de la République que des pans entiers de la population ne dépeignent pourtant guère en dictateur autiste.
    Ceci dit, si le diagnostic établi par Rachid Benyelles est le bon, Abdelaziz Bouteflika n’a pas le monopole de la responsabilité du marasme dont souffre l’Algérie et de la faillite du système. Il s’en faut de beaucoup. Abdelaziz Bouteflika est revenu aux affaires qu’en 1999. Rachid Benyelles soutiendra-t-il que la situation de l’Algérie était florissante, à ce moment-là ou qu’à tout le moins elle augurait d’une amélioration substantielle, avec un président de la République, Liamine Zeroual, constamment empêché d’agir, alors qu’il avait la légitimité démocratique. Combien Rachid Benyelles se serait-il honoré, s’il avait, en son temps, dénoncé les entraves créées au Président Liamine Zeroual et combien se serait-il grandi s’il avait seulement rappelé que Liamine Zeroual est le seul chef d’un Etat arabe indépendant à avoir été élu démocratiquement et qu’enfin ceux qui l’avaient poussé vers la sortie avaient commis une faute majeure contre la volonté populaire. Abdelaziz Bouteflika est-il le maître d’oeuvre des différents clans et factions qui se disputent la conquête du pouvoir depuis 1962, pour ne pas remonter plus loin dans le temps ? Ou alors que Rachid Benyelles nous dise que le président de la République n’est qu’un chef de clan qui a réussi à avoir barre sur les autres chefs de clans, soit à l’issue d’une épreuve de force soit dans le cadre d’un jeu de concessions réciproques qui s’inscrit dans la plus pure tradition politique algérienne.
    Les problèmes de l’Algérie sont d’une redoutable complexité. Ils ne se prêtent pas à une analyse scolastique et formelle faite une fois tous les cinq ans. Ces problèmes constituent un défi à l’imagination et à la volonté de celles et ceux qui aspirent légitimement à exercer un rôle politique majeur dans les sommets de l’Etat et à entraîner d’autres Algériens dans le combat pour la démocratie, la liberté et le développement. D’anciens responsables algériens, on attend davantage que des incursions médiatiques ciblées et dont le tempo aura été soigneusement réglé pour la circonstance. On attend d’eux qu’ils s’impliquent dans la vie politique du pays, en créant des espaces de dialogue et de concertation, qu’ils animent des clubs de réflexion, des sociétés savantes, non pour s’opposer systématiquement au pouvoir en place mais, au contraire, pour lui suggérer les alternatives appropriées. Il ne semble pas que depuis 1988, soit depuis 20 ans et en tout cas depuis le retour de Abdelaziz Bouteflika aux affaires, en avril 1999, Rachid Benyelles ait essayé d’organiser un mouvement citoyen, de s’allier à d’autres forces démocratiques et de réfléchir à l’avenir du pays, indépendamment de la personnalité du président de la République qui n’est après tout qu’un hôte de passage, à l’instar de tous ses prédécesseurs. Seul compte l’avenir du pays et celui des générations futures. Quel héritage celles-ci recevront-elles en dépôt ? A-t-on réfléchi à l’après-pétrole et le prépare-t-on aujourd’hui, alors que son modus operandi avait été décliné, voici près de trente ans, à l’occasion du Congrès extraordinaire du FLN (en juin 1980). Que va devenir notre agriculture ? Quelle stratégie industrielle élaborer au regard des frustes avantages comparatifs que recèle notre économie ? Quel avenir pour l’école dont le constat de sinistre a été dressé 20 ans avant le retour de Bouteflika aux affaires ? Quelles solutions concrètes pour lutter efficacement contre la dégradation de la qualité de l’environnement, la bidonvilisation des grandes agglomérations qui tend à s’accélérer ? Quelle politique d’aménagement du territoire concevoir au moment où près de 25 millions d’Algériens se concentrent sur l’étroite bande côtière du Nord dans laquelle la sismicité potentielle est l’une des plus élevées qui soient ? Tous ces problèmes n’auraient-ils pas dû être débattus bien avant 1999 ? Et en quoi les deux mandats présidentiels ont pu constituer un frein à leur prise en charge par les administrations, les institutions et le mouvement associatif ? Force est de reconnaître que pas une seule initiative n’est jamais venue ni de Rachid Benyelles ni par exemple du SG du RCD dont la curieuse spécialité politique consiste à annoncer, à la veille de chaque élection, l’imminence de l’apocalypse pour l’Algérie entière avant de se réfugier dans un silence assourdissant dans l’attente de la prochaine échéance électorale.

    Tentative de diversion

    Les mêmes observations valent pour l’ensemble des autres pseudo partis d’opposition, comme l’ANR, le PT, le PRA, etc. qui ne se sont jamais préoccupés, depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 23 février 1989, de créer des écoles de formation, de favoriser l’émergence de think tanks, d’encadrer les générations montantes, de sensibiliser l’opinion publique aux enjeux majeurs de société, encore moins d’élaborer des perspectives pour l’Algérie. Aucun de ces partis ne s’est jamais adressé aux élites intellectuelles algériennes qui ont fait le choix méritoire de rester dans leur pays, en dépit de leur marginalisation et de l’effondrement de leur statut social et symbolique.
    L’Algérie est un Etat avec des structures, des organisations, des institutions. Elle a atteint un degré de complexité et d’élaboration tel que sa conduite par un homme seul, fût-il omniscient et omniprésent, est tout simplement impossible. Est-il vraiment utile de rappeler à Rachid Benyelles, qui est un analyste attentif de la réalité algérienne, les principes fondamentaux de la théorie générale des systèmes. L’Algérie est une société globale, c’est-à-dire un pays, une nation, une civilisation. Le système politique algérien est composé de sous-systèmes : l’économique, le politique, les réseaux de socialisation et un ensemble d’institutions. Ces sous-systèmes entretiennent entre eux des rapports complexes et enchevêtrés. Chaque sous-système est en communication permanente avec les autres. La volonté d’un seul homme ne saurait paralyser le fonctionnement de pareille architecture. Plutôt que de braquer le projecteur sur le seul président de la République, fût-il le plus fantasque des autocrates, ses adversaires devraient se concentrer sur le sous-système politique algérien, analyser le concept de pouvoir depuis 1962, si ce n’est depuis 1954 et notamment la structure institutionnelle du politique. Cet exercice éclairerait davantage le débat que tous les procès en sorcellerie instruits contre une seule personne. Et il permettrait de comprendre la mal algérien, si ce n’est contribuer à sa guérison progressive. L’opinion publique algérienne ne saura jamais gré à des tuteurs autoproclamés juste le temps d’une élection de sonner le tocsin après avoir cautionné soit par leur silence soit par leur immobilisme ce qu’ils qualifient eux-mêmes de dérive de l’Etat et de ses institutions. De façon particulière, les attaques stériles et téléguidées du CCDR, les mises en cause ad hominem de la présidente du PT contre des membres passés ou présents du gouvernement dont l’algérianité lui semble suspecte (A. Benachenhou, H. Temmar, Ch. Khelil)-que cela soit vrai ou faux -, ne visent ni plus ni moins qu’à créer la plus grande confusion possible dans un paysage politique déjà passablement illisible.
    L’entreprise de Rachid Benyelles procède de cette même tentative de diversion. Faute de pouvoir s’attaquer aux problèmes de fond et faute surtout de désigner les vrais coupables de la faillite (ceux que l’on qualifiera de maîtres des horloges, c’est-à-dire ceux qui gèrent le temps pour leur compte), il est plus facile de focaliser l’attention sur le président de la République.

    En signant dans le quotidien français, «Le Monde» du mardi 11 novembre 2008, un article intitulé «Non à la présidence à vie en Algérie», et ce ès qualités d’ancien Secrétaire général du MDN et d’ancien chef d’état-major de la marine militaire, Rachid Benyelles aggrave son cas. La période 1979-1988 n’est pas de celles dont les Algériens gardent le meilleur souvenir. Elle fut emblématique de l’incapacité du pouvoir à apporter quelque solution que ce soit aux problèmes structurels de la société algérienne. C’était l’époque de la fuite en avant, de l’improvisation, de la démagogie et aussi celle bénie des apprentis sorciers de tous bords. La démission de Rachid Benyelles du gouvernement après les événements d’octobre 1988 l’honore à plus d’un titre. Elle ne le dispense pas d’un effort de lucidité rétrospective. L’Algérie de 2008 est encore largement irriguée des impérities caractéristiques de cette époque qui fut dominée par les luttes incessantes entre clans, factions et certaines officines interlopes probablement manipulées de l’étranger. C’était moins l’inaptitude personnelle du président Chadli (que certains observateurs exagéraient) à diriger le pays que la perversion des institutions par des groupes d’intérêt qui est ici en cause. Quoi qu’il en soit, la légalisation du FIS, sa diabolisation ensuite, l’interruption du processus électoral, la démission contrainte de Chadli, l’arrivée de Mohamed Boudiaf, son assassinat quelques mois plus tard, ne sont visiblement pas imputables au président Bouteflika. Que ce dernier ait eu tort ou raison de ne pas se mêler des tribulations de cette période relève d’un autre débat.

    «L’Algérie est un pneu increvable»

    Sur trois autres points, Rachid Benyelles s’abuse ou nous abuse. C’est à propos de la dégradation de la situation sécuritaire, de la détérioration de la situation des droits de l’homme, enfin de la tiédeur des investisseurs étrangers à l’égard de notre pays.
    Personne ne peut sérieusement incriminer le président Bouteflika de favoriser la dégradation du climat sécuritaire ou de ne pas lutter assez pour conjurer le péril terroriste (il a failli en être victime personnellement à plusieurs reprises). On ne peut à la fois se réjouir des décisions prises par A. Bouteflika pour réconcilier les Algériens avec eux-mêmes et lui faire grief des nuisances causées par quelques irrédentistes. Enfin, l’honnêteté intellectuelle commande de ne pas exagérer l’état de la situation sécuritaire en Algérie qui est infiniment meilleure que celle de nombreux pays émergents donnés comme exemples d’entités stables aux investisseurs étrangers (Afrique du Sud, Mexique, Brésil, Indonésie, etc.). S’agissant de l’accueil des investissements étrangers, le Président Bouteflika a déployé de gigantesques efforts, notamment depuis l’étranger, pour encourager l’implantation d’investissements en Algérie. Une réglementation extrêmement libérale (peut-être même trop au regard des faibles risques pris par les investisseurs) a été adoptée qui assure un retour sur investissements maximum garanti aux entreprises étrangères. Si malgré cela, les IDE ne sont pas suffisants à cause d’une administration tatillonne, paperassière et plus encore vénale, le président de la République n’en est pas seul responsable. Cette situation lui a préexisté et tout donne à penser hélas qu’elle lui survivra. Si le général Benyelles possède sa propre expertise en matière de lutte contre la corruption, la criminalité organisée et de grand banditisme, qu’il la propose plutôt que d’en rendre responsable, à titre exclusif, un homme qui ne dispose d’aucun moyen efficace pour moraliser la vie publique. Reste la situation des droits de l’homme. Elle est très contrastée. Ici, il y a restriction sélective de la liberté d’expression, d’opinion et de publication dont ont fait les frais les journalistes d’El Watan, l’irréprochable directeur de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui (grand commis de l’Etat et un des meilleurs écrivains de langue française du monde arabe), et aussi Mohamed Benchicou.
    En revanche, l’irréductible opposant au régime algérien, Abdenour Ali Yahia, a pu échapper à la censure du pouvoir et publier un ouvrage peu complaisant à l’endroit de l’institution militaire.
    Là, on relève la disparition de la torture et la pratique de l’ensemble des traitements humiliants et dégradants condamnées par les conventions internationales que l’Algérie a ratifiées. En 2008, tout au moins dans les grandes agglomérations, il n’y a plus un seul commissariat de police (grâce au persévérant travail de sensibilisation du colonel Ali Tounsi), un seul local de gendarmerie, un seul centre du DRS (en application des instructions du général de corps d’armée, Mohamed Lamine Mediene) où se pratique encore la torture et autres traitements attentatoires à la dignité du citoyen. Les dépassements constatés sont sévèrement sanctionnés par les tribunaux militaires auprès desquels sont déférés des sous-officiers et des officiers coupables d’avoir recouru à la torture contre des citoyens (lourdes peines de prison et radiation d’office des effectifs de l’ANP). Quelque opinion qu’on ait de cette évolution, force est d’admettre que le citoyen ordinaire qui aurait tort, hélas, trois fois hélas, de s’en remettre aux ONG algériennes des droits de l’homme et aux partis d’opposition pour la prise en charge de ses libertés ne peut que se réjouir des immenses progrès accomplis en ce domaine et qui font progressivement disparaître la peur de l’espace public.
    «L’Algérie est un pneu increvable», aimait à répéter le Président Houari Boumediène. La situation de notre pays n’est pas désespérée, si grande que soit la capacité de démobilisation de certains Cassandre qui ont d’autant moins de titres à s’exprimer au nom du peuple algérien qu’ils n’en partagent ni les espérances, ni les inquiétudes, ni les conditions de vie. Les responsables algériens et ceux qui détiennent les leviers de commande ont devant eux 15 ans pour résoudre les plus graves problèmes du pays et permettre à celui-ci de devenir une puissance émergente.

    Il faudra accélérer le rythme des réformes, renouveler le personnel dirigeant à tous les niveaux (surtout par la promotion des femmes et des jeunes, à condition qu’ils soient compétents, honnêtes et patriotes), récompenser le mérite, institutionnaliser le rôle de l’armée, à l’instar de la Turquie (ce qui suppose de constitutionnaliser sa place au sein des pouvoirs publics), élargir les espaces de liberté, encourager le développement du vrai mouvement associatif (ce qui suppose, comme le fait actuellement le ministre de l’Intérieur, faire la chasse à toutes les pseudo associations), prioriser la recherche et la formation (l’ex-ambassadeur des EU à Alger, M. Robert Ford, déclarait à chacun de ses interlocuteurs algériens que notre pays comptait le plus riche vivier de compétences humaines du monde arabe en dépit de toutes les meurtrissures que le destin lui avait infligées). Par ailleurs, il faudra se déprendre rapidement de la rente pétrolière, promouvoir le secteur des énergies renouvelables (solaire, éolien et surtout agriculture phoenicicole dans le Sahara qui constitue un modèle futuriste de développement économique) et diversifier l’appareil de production en libérant le monde du travail de tous les obstacles qui hypothéquent la réalisation de dizaines de milliers de projets par an.
    Rachid Benyelles appelle de ses vœux la fin de la parenthèse Bouteflika, cependant que le quotidien El Watan présente l’élection de 2009 comme une élection fermée, sans doute plus que celle de 2004. Qu’à cela ne tienne. Toutes les personnes dont le poids politique et/ou médiatique est important et qui ont en commun leur hostilité à Abdelaziz Bouteflika ne manquent pas d’alternative. Pour redresser la situation calamiteuse qu’il a brillamment décrite dans son acte d’accusation contre le président de la République, R. Benyelles conviendra que l’Algérie devra se donner, pour sortir de l’impasse, un chef d’Etat réunissant les aptitudes suivantes :
    1. le sens de l’autorité et du commandement ;
    2. l’attachement profond aux valeurs de liberté, de démocratie et des droits de l’homme ;
    3. l’intégrité morale et intellectuelle ;
    4. l’hostilité aux compromissions et l’extériorité au jeu des clans et des factions qui paralyse l’action des pouvoirs publics ;
    5. une grande expérience de la gestion des affaires de l’Etat ;
    6. l’amour de l’Algérie et de ses enfants, tant il est vrai que s’il n’aime pas son peuple, aucun dirigeant ne peut réussir dans sa mission.
    Cet homme est tout désigné. Il s’agit de Liamine Zeroual qui n’aura pas encore 68 ans au moment de l’élection présidentielle de 2009 (pour les francocentristes que compte encore notre pays, le général de Gaulle avait 67 ans lorsqu’il est revenu aux affaires en mai 1958). L’ancien président de la République est en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels. Il a mis à profit ces dix dernières années pour réfléchir aux principales questions du développement, de la sécurité, des relations internationales lisant beaucoup, écoutant beaucoup et s’informant à la meilleure source. 95 % des sous-officiers et officiers de l’ANP admirent et respectent profondément l’ancien commandant des forces terrestres, devenu ministre de la Défense (en juillet 1993) et plus de 85 % des Algériens disent avoir la nostalgie des années Zeroual, alors qu’elles furent pourtant les années les plus rudes pour notre pays depuis l’indépendance. La capacité de travail du Président Zeroual, son intégrité, son intelligence, sa sincérité, l’immensité de sa curiosité intellectuelle et son courage ne peuvent être passés par pertes et profits de l’histoire car aucun homme politique n’aurait pu faire preuve d’autant de stoïcisme durant les années noires du terrorisme, de la crise économique et de l’isolement de l’Algérie que Liamine Zeroual. Et le capital de respect et de considération dont il jouit à l’étranger reste immense alors même que l’ancien chef de l’Etat ne dispose ni de relais ni de réseaux ni d’officines. Mais Liamine Zeroual ne se présentera pas à l’élection présidentielle de 2009 à n’importe quelle condition. Il n’acceptera pas la Constitution révisée du 12 novembre 2008 qui consacre la présidence à vie car il est un partisan résolu de la limitation des mandats et un farouche avocat de l’alternance au pouvoir. Et comme il n’acceptera non plus d’être un trois quarts président, il insistera pour exercer l’intégralité des fonctions de président de la République. De 1994 à 1999, jamais, en aucune circonstance, Liamine Zeroual n’a interféré dans les prérogatives dévolues aux autres corps constitués ; mais à l’inverse, il n’a pas été en mesure d’exercer les siennes conformément à la lettre et à l’esprit de la Constitution révisée de 1996, à cause d’interférences multiples qui ont hypothéqué la réalisation de ses projets pour l’Algérie.

    Seul Zéroual...

    Si Rachid Benyelles et bien d’autres personnalités politiques redoutent autant qu’ils le prétendent un nouveau mandat de Bouteflika, qu’ils se mobilisent et mobilisent les secteurs de l’opinion qui partagent leur diagnostic de la crise pour appeler à une candidature du démocrate Liamine Zeroual. Celui-ci est déjà créditeur du suffrage universel de 20 mois au titre du premier mandat et de cinq ans au titre du second. En cinq années (2009-2014), Liamine Zeroual peut faire accéder l’Algérie à un stade supérieur de son développement, pour peu qu’il ait la liberté entière de choisir ses collaborateurs civils et militaires et qu’il puisse imposer à une administration souvent rétive sa feuille de route.
    Aujourd’hui seul Liamine Zeroual peut provoquer le choc salutaire dont le pays a besoin. Lui seul peut indiquer la voie à suivre pour préparer l’après-pétrole qui ne se fera qu’au prix d’une très importante diversification de l’économie nationale et de la création de pôles d’excellence dans la formation et la recherche. Lui seul peut combattre efficacement la corruption massive qui gangrène la société algérienne au nom des principes qui ont toujours été les siens. Lui seul peut faire jouer à l’institution militaire en la modernisant un rôle qui soit compatible avec l’émergence d’autres forces sociales, politiques et économiques appelées logiquement à bénéficier d’un minimum d’autonomie. Lui seul peur créer les linéaments d’un nouveau pacte social qui passe obligatoirement par la réduction des inégalités sociales, la lutte contre les disparités excessives de revenus et de statuts sociaux qui ne sont fondées ni sur le travail ni sur le mérite.
    Lui seul peut briser l’isolement régional de notre pays en normalisant les relations avec notre frère marocain et en jetant les bases d’un nouveau Maghreb dont la construction est un impératif absolu pour les générations à venir. Lui seul peut garantir que les décisions prises par les organes dirigeants du pays sont réellement souveraines et ne sont pas dictées de l’extérieur. Les richesses de la nation constituent le bien de tout le peuple et l’accaparement de la rente par des cercles de décision occultes ne rendant jamais compte à quelque institution de contrôle que ce soit (Cour des comptes, IGF, etc.) accroît sensiblement le malaise de l’Algérie laborieuse provoquant démission, démobilisation et exil des meilleures compétences du pays.
    Reste à convaincre Liamine Zeroual dont les rigidités mentales sont connues : officier d’état-major strict et rigoriste, originaire de la tribu des Aït Melloul connue pour son intransigeance morale et le refus des compromis. Il y a aussi la difficulté de rallier à une candidature un homme recru de déceptions et d’épreuves et qui a souvent rencontré au bout du chemin l’ingratitude. Il faut espérer que Rachid Benyelles et bien d’autres personnalités du monde politique, économique scientifique, culturel et médiatique se mobilisent comme un seul homme pour convaincre l’ancien président de la République de se présenter, ne serait-ce que pour un seul mandat, ce qui lui donnera l’occasion, s’il est élu, d’amender à nouveau la Constitution pour y rétablir l’alternance au pouvoir. De la sorte, même s’il est excessif de présenter la nouvelle mandature de Bouteflika comme un grand drame pour l’Algérie (Abdelaziz Bouteflika, faut-il le rappeler, n’est pas le principal facteur de blocage que prétendent ses détracteurs), au moins l’élection présidentielle de 2009 ne sera pas fermée, comme le redoutent la quasi-totalité des observateurs. Le jeu en vaut la chandelle.

    * Professeur d’enseignement supérieur
    Ancien collaborateur du Président Liamine Zeroual

  • Les dépenses augmentent de 20 à 200 %

     

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    Ramadhan et l’économie du ménage : (questionnaire administré auprès de 620 ménages ; répondant le chef du foyer)
    Question : Vos habitudes de consommation ont-elles changé durant le mois du Ramadhan
    Réponses consolidées :
    - Oui un peu : 6%
    - Oui beaucoup : 87%
    - Non pas du tout : 2%
    - NSPP : 5%
    Si OUI comportement durant Ramadhan a changé = beaucoup

    Durant le moyen du Ramadhan, les dépenses du foyer augmentent de :
    - 20 à 50% par rapport à la moyenne mensuelle des autres mois de l’année : 16%
    - 50 à 100% : 32%
    - 100 à 200% : 44%
    - Plus de 200% : 11%
    - NSPP : 9%

    Question : Votre revenu mensuel du mois de Ramadhan vous suffit-il pour couvrir vos dépenses durant ce mois ?
    Réponses consolidées :
    Oui, largement : 4%
    Oui, mais tout juste : 9%
    Non, pas du tout : 81%
    NSPP : 6%
    Si réponse = Non pas du tout :

    Question chaînée :
    Comment faites-vous alors pour équilibrer votre budget du mois de Ramadhan ?
    - Je puise dans mes économies : 16%
    - J’emprunte à ma famille, à mes amis: 12%
    - J’emprunte à mon employeur : 9%
    - J’achète à crédit : 6%
    - Je compte sur les aides publiques et les charités privées : 16%
    - NSPP : 41% (par pudeur, beaucoup de personnes dans la gêne n’avouent pas leur dépendance)

    La disponibilité des produits de large consommation.
    - S’est améliorée : 74%
    - S’est détériorée : 25%
    - NSPP : 01%
    Les  prix des produits de large consommation et en particulier les fruits et légumes et les viandes.
    - Se sont améliorés : 02%
    - Se sont détériorés : 94%
    - NSPP : 04%

  • Projet de gazoduc transsaharien: Alger fait appel aux Indiens ,tjr djanito ,il ya un ponte du pouvoir qui est marie' avec eux????

    par Salem Ferdi

    L'Algérie souhaite une implication des entreprises indiennes dans le grand projet de gazoduc transsaharien (TSGP) entre le Nigeria et l'Algérie via le Niger. « Nous avons besoin de plus de partenaires étrangers hors d'Europe pour ce projet de plus de 4.000 km de long », a indiqué l'ambassadeur d'Algérie en Inde, M. Mohammed Hacene Echarif. L'ambassadeur algérien, qui s'exprimait dans un entretien accordé à l'agence Indo-Asian News Service (IANS), a souhaité que les entreprises indiennes ne se contentent pas de s'intéresser à la seule constitution du capital mais qu'elles participent à la réalisation du projet. Sonatrach est déjà liée par des contrats avec la compagnie publique «Indian Oil Corp». Sonatrach est engagée en Libye avec Oil India LTD (OIL) et Indian Oil Corp (IOC) dans l'exploration de deux blocs dans le bassin de Ghadamès en Libye où une découverte de pétrole avait été enregistrée en 2009. D'où l'appel de l'ambassadeur algérien à un engagement des entreprises indiennes dans le mégaprojet de gazoduc transsaharien pour lequel des entreprises européennes (Gazprom, ENI, Shell, Total) ont manifesté leur intérêt. L'ambassadeur algérien a souhaité au passage que les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Inde passent de deux à 5 milliards de dollars au cours des trois prochaines années et qu'il est crucial d'explorer d'autres domaines que l'énergie. « L'Inde est un très bon partenaire car le niveau de confiance politique entre nous est très élevé. Nous l'avons vu en de nombreuses occasions dans le passé lorsque nous avons eu besoin de l'aide étrangère, l'Europe nous l'a refusée, l'Inde a accepté. C'est une question de confiance».

    Relancer le projet

    La sollicitation d'une participation indienne, voire chinoise, est sans doute un moyen d'essayer de redonner vie à un projet qui suscite beaucoup d'intérêt mais dont la mise en œuvre tarde. En juillet 2009, un accord intergouvernemental entre l'Algérie, le Nigeria et le Niger, signé à Abuja, a constitué une sorte de « rafraichissement » à un projet qui doit mobiliser la coquette somme de 12 milliards de dollars. D'une longueur de 4.128 kilomètres - 1037 au Nigeria, 841 Niger et 2.250 en Algérie –, le TSGP doit relier, à travers le Niger, les champs gaziers du Nigeria au terminal de Béni Saf en passant par Hassi R'mel. Le Nigeria est classé au 7ème rang en termes de réserves de gaz dans le monde avec 5.200 milliards de m3. Le projet, né en 2002, a été bien accueilli par l'Europe, sur le plan du discours au moins, qui y voit un moyen de réduire sa dépendance à l'égard de la Russie. Il est, en raison de ses retombées économiques et sociales, inscrit parmi les projets prioritaires dans le cadre du Nepad (le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique). Le projet profitera non seulement au Nigeria mais également au Niger et serait accompagné d'une connexion en fibre optique transafricaine. Pour la question du financement qui pose le plus de problème, on tablait sur l'idée d'adosser l'investissement à des contrats de livraison de 15 ans.

    Le problème est que dans l'état actuel du marché gazier, les contrats de livraison à long terme n'ont plus la cote. L'engagement de nouveaux investisseurs, indiens ou chinois, dans ce grand projet pourrait être une solution.

  • l'Aïd, les tuniques saoudiennes et l'euro



    par Ziad Salah
    « L'euro n'a pas quitté la barre des 130 dinars », nous affirme un jeune homme versé dans le commerce avec les pays du Golfe arabique. Pour cet «homme d'affaires», cette devise est restée trop chère tout au long de la saison estivale malgré ses fluctuations sur le marché financier international et surtout l'arrivée des vagues des immigrés. Notre interlocuteur parle bien évidemment du marché informel. Il explique cette cherté par la rareté. «Il faut pratiquement toute une journée, voire plus, pour pouvoir ramasser 500 euros sur le marché de M'dina Djedida», nous lance-t-il. Sollicité d'être plus explicite, il nous fournira quelques comparaisons. «Il n'y a pas si longtemps, on pouvait acquérir des dizaines de milliers de cette devise chez les différents cambistes de la ville. On passait le matin remettre notre «chkara» des dinars et on repasse après pour récupérer la somme requise en devises».

    La disponibilité de l'euro sur le marché informel s'est énormément tarie, note-t-il. Notre interlocuteur, formé sur le tas et devenu fin connaisseur du marché financier, avance que le recours de certains gros opérateurs économiques, privés et étrangers, au marché informel est derrière ce tarissement, et donc de cette cherté de la monnaie européenne.

    La loi de finances complémentaire 2009 et la charrette des mesures instaurant le Credoc sont directement responsables de cette situation, selon l'argumentaire avancé par ce «beznassi».

    L'intérêt de ce jeune homme pour ce genre de questions ne relève pas de la curiosité intellectuelle. Il y va du steak de ses gosses ! Achetant l'euro cher sur le marché informel local, il l'a échangé au plus bas, en raison de la parité de cette monnaie par rapport aux autres sur le marché international, là où il devait se ravitailler, notamment en Arabie Saoudite où il s'est rendu tout récemment pour ramener des «abayas» et autres articles, spécialement pour l'Aïd. Au bout du compte, il estimera que l'Aïd reviendra plus cher cette année. Plus concret, il lancera «ce qui coûtait entre 600 et 800 DA va coûter jusqu'au double». Cette hausse touchera tous les articles assurés par le commerce dit «du cabas», affirme catégorique notre interlocuteur. Or, ce commerce détient encore des parts non négligeables du marché de certains articles. Il citera le cas de l'habillement de luxe et celui spécialisé. Le cas de la «abaya» saoudienne, de la «djellaba» marocaine... «Un créneau que le commerce du container ne pourra jamais prendre en charge», nous dit-on. L'on apprendra que la «abaya» saoudienne est labélisée. On nous citera des marques que même les entreprises de textile chinoises refusent de se lancer dans leur contrefaçon, ceci à cause du poids financier et politique des propriétaires de ces labels aux yeux même des entreprises chinoises. Dans ce sens, l'on apprendra que certains importateurs algériens ont prospecté le marché de la contrefaçon de certains de ces articles. Mais ils ont vite déchanté, parce qu'ils ont constaté le poids de l'aura de certaines marques de abayas saoudiennes.

  • Quand le poisson perd le nord

    Quand le poisson perd le nord

    par Mohamed Bensafi

    A Béni-saf, ces derniers jours, le poisson blanc est cher, drôlement cher même. La réponse la plus courante, l'offre est inférieure à la demande.

    Mais ne dit-on pas souvent que le poisson est, par sa nature et dans son grand espace, un migrateur notoire ? Eh bien, les marins pêcheurs le sont aussi. Ils sont continuellement à la recherche d'eaux poissonneuses dans d'autres mers. Alors, l'on comprend si bien maintenant pourquoi tous ces chalutiers, attachés au port de Béni-saf, ont, ces derniers temps, émigré vers le port voisin de Bouzedjar. Sur la soixantaine de chalutiers que compterait la flottille bénisafienne, une bonne douzaine est à Bouzedjar. Dire que même la traditionnelle meïdat Ramadhan ne les a pas captivés. Pour les uns, les zones de pêche sont plus propices, pour d'autres, elles sont toutes proches. Sur cette façade, il y a notamment les Iles Habibas, une zone réputée se peupler, de juillet à octobre, de crustacés (crevettes et langoustines). La première se vend souvent à beaucoup plus du million et demi de centimes la caisse, et la seconde un peu moins. Pour Benamar, un rais rencontré ce samedi au port de Béni-saf, de retour de la mer, lui qui a préféré rester près de sa famille : «Il y a tout simplement de ceux qui favorisent la pêche à l'est du littoral bénisafien où il y a plus de profondeurs et bien sûr plus de crustacés. D'autres de se contenter de l'Ouest où il y a souvent beaucoup de variétés de poisson. Et de ceux-là, il y a surtout de ceux qui ont opté de rompre le jeûne tous les jours en famille». Notre patron de pêche continue son point de vue : «Mais à partir du port de Bouzedjar, les zones de pêche sont à une heure de navigation, tandis qu'à Béni-saf, toujours en saison haute (repos biologique, oblige), un bateau doit non seulement parcourir d'abord les 03 miles (1 mile=1609m) pour se retrouver en zone de pêche autorisée, mais au moins 07 autres miles voire plus pour se retrouver en zone de pêche prolifique et avantageuse soit un peu comme 03 heures de moteur à plein gaz. Là, la profondeur avoisine souvent les 300 brasses (1brasse=1.8m). Et quand on sait qu'une seule opération de pêche dure à peu près 03 heures. Alors faites vos calculs pour trouver combien de temps reste à un équipage travaillant à l'Ouest à passer avec ses siens. Le tout pour se reposer, rompre le jeûne, redormir et se préparer au retour en mer. Pas facile ! Et quand la production est maigre, et comme dira l'autre, la quantité est maîtresse des prix. Elle fait ses propres prix. Par exemple, en août à Béni-saf, une caisse de langoustine est souvent vendue plus chère qu'à Bouzedjar. Et si la prise est plus importante, le chiffre d'affaires aussi et bien sûr le partage l'est aussi. Et ce que Benamar n'a pas eu le temps de nous dire (il devait rentrer chez lui pour se reposer), Mehdi, un marin pêcheur lui aussi de retour de la mer, nous l'a dit : «c'est qu'en ce mois de Ramadhan, qui a coïncidé cette année avec celui d'août, il fait tellement chaud en haute mer que tu as l'impression que le sel en s'évaporant te colle à la peau». Alors tous les marins pêcheurs, même les plus tenaces, ont, à partir de midi, tous envie de rentrer aussi vite au port. Plus encore de ramener au port la cargaison aux échos de 14h, moment où le poisson se vend le mieux.

    Des prix fous

    Le poisson, qui reste incontestablement le plat favori des bénisafiens, serait-il, comme d'habitude, chaque soir à l'heure du f'tour sur la table ? Pour le moment pas sûr, car les prix affichés en ce début de mois de ramadhan ont tous grimpé. Déjà très prisé, il fallait certes s'attendre à débourser fortement pour l'acheter en ce mois des appétences. Encore qu'en été, la pêche au large étant souvent moyenne, certains fruits de la mer valaient leur pesant d'or. Un tour, ce samedi (11ème jour de ramadhan), à la pêcherie du port nous a suffi pour confirmer tout cela. Ce lieu, qui chaque jour, est envahi par plusieurs centaines de gens, venus de tous azimuts, pour s'approvisionner de poissons, frais surtout. Dès 14 h, la pêcherie ou la poissonnerie devient une véritable fourmilière où il devient pratiquement difficile de se faufiler entre les caisses entreposées à même le sol. On y trouve de tous les poissons, de toutes les tailles et à tous les prix. Ces prix qui en font grincer les dents à plus d'un. Par où commencer, par le rouget ? Le rouget, qui il y a une semaine était proposé à 800 DA le kilo, est passé à 1500 voire plus pour celui des profondeurs, appelé rocca. Le merlan, ce beau poisson gris (mais toujours de la catégorie des poissons blancs) souvent rondelet est à 1400 DA, la crevette à 2500 DA et quand elle a passé la nuit dans la chambre froide (je veux dire celle de la veille), son prix tombe à 2000 DA. Sa cousine, la langoustine (pour ceux qui veulent manger résistant), on ne vous la mettra pas sur la balance à moins de 1800 DA (selon la taille, celle-ci ne dépasse pas les 10cm), on parle toujours au kilo. Plus calibrée, la langoustine atteint aisément les 3000 DA. L'autre catégorie du poisson blanc, appelé communément 2ème, tel le mister, le pageot ou encore le poisson vendu à la pièce, c'est du 1000 DA ou rien. Si vous cherchez de l'espadon, et si vous en trouvez, c'est à 2500 DA le kilo. Seulement, vous pouvez toujours trouver le similaire, de la Bistna ou du requin blanc. Et là c'est du 1000 DA, le kilo. Reste enfin le poisson de toutes les sauces ou plutôt de toutes les bourses, la sardine et le Sorel. Ce dernier est 180 DA le kilo, un peu moins cher que l'ébonite (s'il en trouve toujours). Le petit Sorel, utilisé souvent pour la soupe de poisson, pourtant qu'on ne peut «marchander», est vendu à la chope, 150 DA la chope qui peut peser jusqu'à 2 kg. Quant à la sardine (appelée le poisson du pauvre), elle est proposée, depuis le début de Ramadhan, à 180 dinars soit le double de ce qu'elle l'était avant le mois de Ramadhan. Et à ce prix-là, elle a de moins en moins de chances pour farcir chaque soir les poêles des ménagères. Une chose est sûre, la sardine c'est le matin. Et pourquoi de telles hausses ? a-t-on demandé à un connaisseur habitué mareyeur. La réponse est toute donnée «la pêche est maigre, en plus la demande est largement supérieure à l'offre.»

  • Qui jeûne ? Qui ne jeûne pas ?


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    Comment les Algériens vivent-ils le ramadhan ?

    Trois sondages ont été réalisés par l’institut ABASSACom (2003, 2004, 2007) en périphérie et en prolongement des sondages génériques de base commandés au niveau national. Les résultats de ces travaux n’ont jamais été publiés faute d’opportunités et aussi, par prudence et par crainte des susceptibilités des fanatiques pour lesquels le mois est sacré ; donc intouchable. Réalisé en autofinancement, ce sondage n’a pas été publié compte tenu des tabous et des inhibitions qu’inspirent généralement les gardiens du temple et aussi sur les conduites d’autocensure qui en découlent. En plus simple, nous n’avions pas publié les résultats de ce sondage dont nous sommes les seuls propriétaires, par craintes des représailles sur les équipes et sur l’entreprise. Nous avions pour la première fois (hormis un travail d’amateurs réalisé par des étudiants à Alger en 1970) identifié, qualifié, quantifié et mesuré les principales conduites sociales individuelles et collectives durant le mois sacré du Ramadhan. Les résultats de ces travaux et leurs archives numériques (plus de 900 pages de résultats exprimés en tableaux, graphes et croisements dynamiques pour chaque situation et pour chaque wilaya enquêtée) se trouvent aujourd’hui séquestrés par la police algérienne suite au démantèlement de l’entreprise Abassacom en représailles de la sortie du livre « POUTAKHINE »

    Je suis tombé tout à fait par hasard sur une synthèse non archivée, un brouillon, du dernier sondage sur le sujet (automne 2007) réalisé durant la dernière décade du mois de Ramadhan 2007 (septembre/octobre) dans 24 wilayate du pays auprès d’un échantillon représentatif et consolidé de 3004 individus 16 ans et +.

    Mohamed Abassa

    Responsables exécutifs de l’étude
    Nadhim et Mohamed ABASSA

    1. Qui jeûne ? Qui ne jeûne pas ?

    Les Kabyles ne font pas Ramadhan ? (préjugé répandu dans certains milieux sous informés)

    A la question « Habituellement, faites-vous le Ramadhan tous les jours de ce mois ?

    - Oui, tous les jours.

    - Oui mais Pas Tous les Jours,

    - Ne Se Prononce Pas (NSPP)

    Résultats consolidés:

    - Oui tous les jours: 48%

    - Oui, mais pas tous les jours : 36% (malades, femmes indisposées, pénibilité professionnelle, autres raisons)

    - Non, je ne fais pas volontairement le Ramadhan: 07%

    - NSPP : 09% (cette population serait plutôt à classer dans la catégorie des non jeûneurs volontaires)

    Observations liminaires:

    A l’échelle géographique du pays, on observe à quelques détails près (0,3 à1% d’écarts) les mêmes proportions de réponses et les mêmes conduites dans l’observation ou la non observation du jeûne quelle que soit la wilaya considérée : Les wilayate de Tizi-Ouzou, Oran, Mostaganem, Annaba et Sétif réalisent à peu près les mêmes scores à quelques poussières de % près. Les wilayate de Bejaïa, Ghardaïa, Chlef, Constantine, Batna se positionnent dans le peloton de tête (+ 0,8% par rapport à la moyenne nationale)

    Où se situent les écarts d’observation et d’inobservation du jeûne ?

    S’il n’existe absolument aucun écart dans la distribution -jeûneurs non jeuneurs- entre les wilayate du pays, il existe certains écarts (de à 2 à 6%) dans les situations suivantes :

    Ceux qui font le plus le Ramadhan (population concernée ; ceux qui font tous les jours le Ramadhan)

    Moyennes calculées par rapport aux moyennes nationales de la catégorie.

    - Ville/campagne : + 4% pour les campagnes

    - Homme/femme : + 3% pour les femmes (hors cas de maladies et d’indispositions)

    - Jeunes et moins jeunes (-30 ans / + 30 ans) + 5% pour les plus de 30 ans.

    - Lettrés/illettrés : + 6% pour les illettrés.

    - Salariés/chômeurs : + 2% pour les salariés et autres à revenus réguliers.

    - Hauts revenus/bas revenus : +4% pour les bas revenus

    - Arabophones/Berbérophones/Francophones: + 3,5 % pour les arabophones, + 2% pour les berbérophones, -3% pour les francophones.

    - Fumeurs/non fumeurs : +5% pour les non fumeurs.

    Ceux qui ne font pas volontairement le Ramadhan (hors cas de force majeure)

    Variable : langue

    (Langues couramment pratiquées au sein du foyer)

    Pourcentage par rapport à la catégorie d’appartenance (7% de l’échantillon interrogé)

    - Arabophones/Berbérophones/Francophones :

    - Arabophones monolingues : - 30% par rapport à la moyenne nationale.

    - Bilingues arabophones/berbérophones : - 22%

    - Bilingues arabophones/francophones : + 28%

    - Monolingues berbérophones : 0% par rapport à la moyenne nationale

    - Monolingues francophones : + 16%

    - Bilingues francophones/berbérophones : + 4%.

    Variable : Ville/campagne

    - Milieux urbains: + 60%

    - Milieux suburbains : + 20%

    - Campagne : - 80%

    - Pour les autres variables considérées, les écarts sont minimes quelle que soit la catégorie sociale concernée à l’exception de la catégorie remarquée des niveaux d’instruction où les élites A++ (hauts niveaux d’instruction, cadres supérieurs, hauts revenus) Cette CSP marque une tendance très élevée par rapport à la moyenne nationale (+ 55%) La sous catégorie « Etudiants » de cette CSP présente à peu près la même tendance.

    Sondage Institut Abassa

  • LES IDEES NOUVELLES DU MINISTRE DU COMMERCE

    Il  prévoit l’intégrer dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2010 le principe de La limitation de la durée de validité du registre du commerce qui dépendra de la durée du  bail de la location.
    Monsieur le Ministre ne doit pas connaitre la règlementation qui régit le registre du commerce dans les détails faute de quoi il saura que la loi 04-08 du  14 aout 2004 relative aux conditions d’exercices des activités commerciales prévoit  définit dans son article 19, l’obligation de disposer d’un local pour l’exercice régulier de son activité sédentaire. Et dans l’article 37 les sanctions pour défaut de modification du registre suite à des changements entre autres d’adresse. Et l’article 39 prévoit une sanction pour exercice d’une activité commerciale sans local, et la radiation en cas de non régulation dans les trois.
    A mon avis la loi est claire et n’a pas besoin d’être modifier.
    Maintenant analysant ce qui ne vas pas sur le terrain, parce que c’est là ou réside le vrai problème. L’inscription au registre du commerce selon le CNRC au 31/03/2009 nous donne 1 300 832 registres repartie entre :
    -  commerçants actifs Personnes Physiques   1 193 572  
    -  commerçants actifs Personnes Morales       137 260    
    Nous savons que pour plusieurs raisons les contrats de baux sont en générale de deux années.
    La question qui se pose alors c’est les moyens que compte mettre le ministre au niveau du CNRC pour répondre à la demande de renouvellement des registres qui avoisinerait les 650 000 registres ?
    Sachant que légalement ces personnes physiques ou morales n’auront plus le droit d’activer et donc de répondre a certaines de leurs obligations contractuelles surtout.
    Combien de temps seront-elle en inactivité, et qui payera le personnel et les charges y afférentes ?
    Qui assurera leurs activités durant cette période ? Serait-il en mesure de renouveler tous les registres en un mois, deux, six ou une année ?
    A mon avis les problèmes ne se règlent pas avec des lois qui sont dépassées à leurs signatures, mais par la mise en place de structure et des mois qui prennent en charges réellement et en adéquation avec le terrain les problèmes qui apparaissent tout au long de la gestion de ces dossiers comme d’autres dossiers.
    L’exemple du NIF déclaré infaillible le règlement des sociétés import-import était un fiasco. Les fraudeurs sont toujours là et les faux registre aussi. La loi de finances 2009 instaurant le paiement des importations n’a pas non plus réglé le problème et les importations sont toujours aussi importantes. On a réduit un tant soit peu le nombre des importateur pout créer des monopoles plus voraces.
    Réfléchissons :  l’Algérie n’a pas besoin de scoop mais de véritables solutions.

    El Houari Bounif

  • El Taref Les eaux de Mexa polluées !

      	L&#39;eau d&#39;El-Taref a un arri&egrave;re go&ucirc;t suspecte

     

    Comme chaque été maintenant, l’eau du robinet devient imbuvable pour les deux-tiers de la wilaya d’El Tarf et une grande partie d’Annaba.

    Elle laisse dans la bouche un arrière goût désagréable qui suscite inquiétude et colère chez les consommateurs. La tension monte dans certains endroits où on parle déjà de pneus enflammés et de routes barrées.

    Le prix monte aussi pour l’eau minérale et les revendeurs d’eau ont refait apparition. Les sources sont prises d’assaut dès les premières heures de la journée et on s’approvisionne comme on peut là où il ya de l’eau potable comme, par exemple, le long des conduites qui perdent de l’eau.

    « L’eau que nous recevons du barrage est potable dans la mesure où elle ne porte pas atteinte à la santé » nous répondent les responsables de la distribution qui précisent que « les d’analyses chimiques et bactériologiques sont là pour le prouver mais il y a effectivement la saveur qui est affectée et on a pris des mesures au niveau de la station de traitement».

    On ne connait pas encore avec exactitude l’origine de cette repoussante impression que laisse l’eau dans la bouche. On parle du développement d’une bactérie dans les eaux du lac mais sans plus. En principe, ce désagrément devrait s’éliminer après le passage sur un lit de charbons actifs dans la station de traitement qui se trouve au pied du barrage. Mais fonctionne-t-elle correctement comme on tient trop à le faire savoir ?

    On signale encore que le lac de barrage est le réceptacle des usées des agglomérations situées sur le  bassin versant. A El Kala, les services de la SEATA sont obligés de couper l’eau du barrage avec celle qui provient de forages pour atténuer le désagréable effet.

    Slim Sadki
  • Terrorisme Deux citoyens assassinés à M'sila

    Deux citoyens de la famille Lefred, le père et le fils,âgés respectivement de 57 ans et 21 ans, ont été retrouvés dimanche matin, morts égorgés au lieu dit Ouzina,distant de 07 km du village de Qamra, commune de Ain Rich, wilaya de M’sila.

    Ces 02 personnes,  ont été enlevées la veille, avant d’être assassinées et exposées au même endroit,où a eu lieu l’attentat du jeudi dernier contre les éléments de la gendarmerie,venus récupérer le corps du citoyens retrouvé égorgé le jour même (el watan du 21 janvier 2010).

    L’assassinat de 03 personnes  en l’espace d’une semaine, dénote le regain d’activité des éléments de la Katibate Mouhajiroune, qui sévit dans  le territoire de la wilaya de M’sila depuis quelques temps. D’aucuns dirons que ces meurtres, sont  venus en réponse à l’élimination de 03 de ses éléments le 06 juillet dernier dans la ville de M’sila, où une phalange dissidente du GSPC, a élus domicile pour devenir un centre de liaison entre le Nord et le Sud.

    Ghellab Smail
  • AADL : des tours sans âme Laisser-aller au site des Bananiers

     

    On pensait que le lancement de la formule location-vente était idéale pour au moins deux raisons : l’acquisition à terme d’un bien immobilier et un cadre de vie agréable.
    Pour ce second point, à chaque jour et à chaque ensemble sa surprise.
    À la cité AADL sise aux Bananiers, surtout pour les immeubles qui se situent à proximité de la mosquée, les dépotoirs surgissent de terre comme par enchantement. Aux ordures ménagères s’ajoutent les gravats de tous les travaux de réaménagement.
    Une mare d’eau stagnante s’ajoute au décor avec la prolifération des moustiques et autres animaux nuisibles.
    Une question que se posent les habitants : à quoi servent les 2 000 dinars déboursés chaque mois pour l’hygiène et le gardiennage. De ces deux derniers, il n’y a que le nom.

  • Dénomination des universités d’Alger Le ministère cède sous la pression des étudiants

     


    Les étudiants des universités de la capitale (Alger, Bouzaréah et Dély-Ibrahim) ont fini par avoir gain de cause dans leur combat pour changer la dénomination de leurs établissements respectifs, notamment ceux de Bouzaréah et Dély-Ibrahim qui ont vu la mention
    “Université d’Alger” disparaître de leurs diplômes et documents délivrés, et remplacée par “Université de Bouzaréah” et “Université de Dély-Ibrahim”. Les trois établissements s’appelleront désormais et respectivement, Université d’Alger 1, 2 et 3. Trois décrets exécutifs signés par le Premier-ministre ont été publiés dans le Journal officiel.