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  • Violence et terrorisme d'Etat (1962 - 2001)



    Chronologie non exhaustive



    Salah-Eddine Sidhoum, publié par algeria-watch en septembre 2001

    La répression en Algérie (1962-2001)

    3 juillet 1962 : Indépendance de l'Algérie.

    25 juillet 1962 : l'armée des frontières aidée d'éléments de la wilaya I s'empare des villes de Constantine, Annaba et Skikda : 50 morts. Plus de 100 citoyens sont arrêtés.

    30 juillet 1962 : Mohamed Boudiaf, membre fondateur du FLN et ministre du GPRA est arrêté à M'sila par des militaires de la wilaya I, agissant pour le compte de l'armée des frontières.

    20 août 1962 : Des hommes armés à la solde de l'armée des frontières tirent sur des maquisards de la wilaya 4 à Alger : nombreux morts et blessés.

    29 août 1962 : Violents accrochages entre éléments infiltrés de l'armée des frontières et maquisards de la wilaya 4 à Alger : plus d'une dizaine de morts.

    30 août 1962 : L'armée des frontières attaque les maquisards de l'ALN sur plusieurs fronts : Boghari, Masséna, Sour El Ghozlane et Sidi Aïssa. A L'aide de leur armement lourd, ils provoquent un véritable carnage dans les rangs des maquisards et de la population. Des témoins locaux parlent d'un millier de morts.

    1er septembre 1962 : Violents affrontements entre l'armée des frontières et les maquisards de la wilaya 4 à Boghari : plusieurs dizaines de morts et de blessés.

    4 septembre 1962 : violents combats entre l'armée des frontières et des maquisards à El Asnam : 75 morts

    7 septembre 1962 : Violents accrochages entre l'armée des frontières et des maquisards de l'ALN dans la vallée du Chélif (Chlef) : Plus de 120 morts.

    9 septembre 1962 : l'armée des frontières fait son entrée à Alger après plus de deux mois de combats et plus de 1500 morts.

    11 avril 1963 : Mohamed Khemisti, ministre des Affaires Etrangères de Ben Bella est tué par balles près du siège de l'assemblée nationale par un homme traité de "malade mental ". Ce "fou " sera "suicidé " quelque temps après dans sa cellule. Bouteflika, l'un des hommes-clés de Boukharouba prend alors le portefeuille des Affaires étrangères.

    13 juin 1963 : Mansour Youcef, secrétaire général de l'Organisme saharien est kidnappé par des hommes armés de la police politique au café Le Strasbourg d'Alger.

    21 juin 1963 : Mohamed Boudiaf, membre fondateur du FLN et ministre d'Etat du GPRA est kidnappé au pont d'Hydra par des hommes armés de la police politique. Il sera déporté à Tsabit, dans l'extrême-sud durant près de cinq mois.

    14 août 1963 : Le pouvoir d'Alger annonce l'arrestation d'un groupe armé de tendance marxiste constitué d'une trentaine de citoyens dans les maquis de Dra El Mizan (Tizi-Ouzou). Ces malheureux opposants seront horriblement torturés. Le "ministre " de l'information de Ben Bella accuse….Israël d'être à l'origine de ce complot !

    3 septembre 1963 : Création par Ben Bella de milices "populaires " qui arrêtent, emprisonnent et torturent en toute impunité les opposants au pouvoir.

    29 septembre 1963 : Hocine Aït Ahmed et d'anciens maquisards de la guerre de libération nationale de l'Algérois, de la Kabylie et du Constantinois créent le Front des Forces Socialistes (FFS) et décident d'une lutte armée contre la dictature de Ben Bella et de Boukharouba. L'armée des frontières occupe plus particulièrement la Kabylie où une impitoyable répression s'abat sur la population. Elle fera en moins de deux années plus de 400 morts et plusieurs centaines de prisonniers. Saïd Gherib, député à l'assemblée constituante, suspecté de sympathie au FFS est kidnappé par la police politique et meurt sur la table de torture.

    6 - 7 janvier 1964 : Manifestations de citoyens chômeurs à Oran. Violente répression avec de nombreux blessés et des dizaines d'arrestations. Le pouvoir décide de créer les "cours révolutionnaires " (tribunaux d'exception) pour juger les "contre-révolutionnaires ".

    Avril 1964 : Campagne de terreur contre les populations de Kabylie. Des centaines de citoyens soupçonnés de sympathie au FFS sont arrêtés et torturés.

    16 mai 1964 : Cheikh Mohamed El Bachir El Ibrahimi, président de l'association des Oulémas adresse une lettre ouverte au pouvoir militaro-policier d'Alger pour attirer son attention sur ses dérives du régime et les germes de guerre civile. Malgré son âge (76 ans) et son état de santé, il sera assigné à résidence où il mourra une année plus tard (20 mai 1965).

    7 juillet 1964 : Arrestation de Abderrahmane Farès, ancien président de l'exécutif provisoire et député à l'assemblée Constituante. Il sera séquestré dans un centre de torture d'El Biar avant d'être déporté vers Béchar.

    19 août 1964 : Ferhat Abbas, 65 ans, ancien président du 1er GPRA et ancien président de l'assemblée Constituante de l'Algérie indépendante est arrêté à son domicile par la police et déporté à Adrar dans le Sud algérien durant dix mois.

    1er septembre 1964 : Cinq militants du FFS dont Chemmame Moh Chérif, ancien officier de la guerre de libération nationale, sont fusillés.

    3 septembre 1964 : Le colonel Chabani, plus jeune officier supérieur de l'armée de libération nationale et ancien chef de la wilaya VI, est fusillé, après une parodie de procès par l'armée des frontières.

    Octobre 1964 : Des dizaines de citoyens sympathisants du FFS sont torturés par la S.M. au centre de torture du chemin Poirson (El Biar). D'autres opposants subissent les mêmes supplices à la clinique psychiatrique de Notre-Dame d'Afrique, sur les hauteurs d'Alger.

    12 avril 1965 : Aït Ahmed, membre fondateur du FLN et ex-député de l'Assemblée Constituante est condamné à mort par un tribunal d'exception. Sa peine sera commuée in extremis en perpétuité par Ben Bella alors que certains officiers de l'Etat-major des frontières voulaient son exécution.

    19 juin 1965 : Coup d'Etat du colonel Boukharouba contre Ben Bella. Certains citoyens se hasardent à manifester dans l'Est Algérien : 40 morts. Ben Bella sera séquestré durant 14 années sans jugement. On ne lui permettra même pas d'assister à l'enterrement de sa vieille mère.

    15 mars 1966 : Vaste campagne de répression contre les militants et sympathisants du FFS. Des dizaines de citoyens seront arrêtés et torturés par la sécurité militaire.

    Octobre 1966 : Nombreuses arrestations au sein de l'organisation des étudiants (UNEA) dominée par le PAGS.

    4 janvier 1967 : Mohamed Khider, membre fondateur du FLN est assassiné par la sinistre police politique à Madrid. Hocine Aït Ahmed désigne un certain Youcef Dakhmouche, comme étant le tueur .

    14 décembre 1967 : Tentative de coup d'Etat du colonel Zbiri contre le colonel Boukharouba. De violents accrochages ont lieu à El Affroun. Des Migs pilotés par des soviétiques bombardent les colonnes blindées des putschistes. Près d'un millier de morts dont de très nombreux civils. Ceux qui dirigeaient les troupes du colonel Boukharouba ne seraient autres que d'anciens sous-officiers déserteurs de l'armée française, selon Tahar Z'biri.

    16 décembre 1967 : Le colonel Saïd Abid est "suicidé " dans son quartier général de Blida. Des rumeurs font état de son élimination par deux ex-sous-officiers de l'armée française.

    Janvier 1968 : Le colonel Abbés meurt mystérieusement sur la route Cherchell-Alger. Des rumeurs font état de sa liquidation suite au coup d'Etat manqué de Zbiri.

    27 avril 1968 : Tentative d'assassinat du colonel Boukharouba au palais du gouvernement. L'attentat est perpétré par d'anciens compagnons du colonel Zbiri.

    7 avril 1969 : La Cour "révolutionnaire " d'Oran (tribunal d'exception) condamne à mort par contumace, Krim Belkacem, membre fondateur du FL N.

    18 octobre 1970 : Krim Belkacem, membre fondateur du FLN est étranglé dans un hôtel de Francfort (Allemagne) par des tueurs à gage de la sinistre police politique d'Alger. Aït Ahmed cite parmi les tueurs un certain commandant H'mida Aït Mesbah, chef du service opérationnel de la SM.

    1971 : Youcef Dakhmouche, ancien membre du MALG, impliqué par certains opposants politiques dans l'assassinat de Mohamed Khider à Madrid est arrêté et emprisonné à El Harrach par la SM. Il sera porté "disparu " depuis cette date.

    Juin 1974 : Affrontements entre gendarmes et population à Larbaâ Nath Irathen, suite à l'interdiction de chanteurs kabyles de se produire sur scène : 3 morts.

    25 décembre 1975 : une machination orchestrée par la police politique (affaire des bombes d'El Moudjahid) aboutira à l'arrestation d'opposants au pouvoir. Parmi eux se trouvaient Medjeber Mohamed Ousmaïl et Mohamed Haroun, fils de martyr de la guerre de libération. Ils seront accusés d'activités "berbéristes " et subiront les affres de la torture. Medjeber et Haroun seront condamnés le 4 mars 1976 par la Cours de sûreté de l'Etat (tribunal d'exception) respectivement à la peine capitale et à la réclusion perpétuelle. Ils seront incarcérés à la prison de Lambèse. Mohamed Haroun sera soumis à un "traitement psychiatrique ". Ils seront graciés en 1987 et 1988.

    Janvier 1976 : Ouarab Madjid, militant pour la culture Amazigh est kidnappé par des éléments de la sécurité militaire. Il sera porté disparu jusqu'en 1977, où son cadavre, en état de décomposition avancée sera découvert.

    10 mars 1976 : Ferhat Abbas, Benyoucef Benkhedda, Hocine Lahouel et Mohamed Kheireddine sont mis en résidence surveillée et leurs biens confisqués par le colonel Boukharouba pour avoir publié un manifeste dénonçant le pouvoir personnel et les risques de guerre fratricide avec les marocains. Ils y resteront jusqu'au 13 juin 1977.

    Juillet 1976 : Plus d'une centaine de jeunes citoyens de la région de Larbaâ Nath Irathen sont arrêtés suite à la découverte de textes sur la culture Amazigh.

    Décembre 1978 : la sécurité militaire infiltre et pilote un parachutage d'armes organisé par des opposants (Benyahia) en Kabylie (affaire du Cap Sigli). De nombreux opposants seront arrêtés et torturés.

    7 avril 1980 : Une manifestation pacifique d'étudiants sympathisants de la culture Amazigh est violemment réprimée à la place du 1er mai d'Alger. De nombreuses arrestations sont opérées et de nombreux blessés sont signalés.

    20 avril 1980 : Les brigades anti-émeutes donnent l'assaut en pleine nuit à l'université et à la cité universitaire de Tizi Ouzou : Plus de 500 blessés. Vingt quatre responsables du collectif culturel berbère sont arrêtés. Certains seront sauvagement torturés.

    2 février 1982 : Des citoyens du misérable quartier Amrous de Saïda manifestent devant la dégradation de leurs conditions de vie. Une répression sauvage s'abat sur eux. Plus de cinquante citoyens sont arrêtés et torturés. Quarante seront traduits en "justice " et condamnés.

    25 novembre 1982 : Une centaine d'intellectuels musulmans algériens et des imams sont arrêtés pour avoir participé au sit-in de la faculté d'Alger du vendredi 12 novembre 1982. Parmi eux figure le Cheikh Soltani, 81 ans et Cheikh Ahmed Sahnoun. Ces intellectuels seront sauvagement torturés. L'un d'eux, médecin tombera dans le coma suite à une fracture du crâne. Cheikh Soltani mourra quelques mois plus tard en résidence surveillée.

    Décembre 1982 : Des opposants islamiques sont arrêtés dans plusieurs régions de l'ouest (Sidi Bel Abbés, Mostaghanem, Tlemcen). Ils seront atrocement torturés.

    Octobre 1983 : Lamali Salem, détenu sans jugement au bagne de Berrouaghia, meurt mystérieusement lors de son incarcération arbitraire.
    De nombreux sympathisants d'Ahmed Ben Bella seront arrêtés dans l'Algérois et l'Oranie. Certains d'entre eux seront sauvagement torturés.

    22 avril 1985 : manifestations de citoyens de la Casbah d'Alger contre les mauvaises conditions de vie. La police réprime violemment la manifestation. Nombreux blessés et une trentaine de citoyens sont arrêtés.

    5 juin 1985 : Manifestation de citoyens contre une distribution arbitraire de terres à Laghouat : la gendarmerie tire sur les manifestants : 2 morts et plus de 50 blessés.

    30 juin 1985 : Des universitaires et avocats créent la ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Ils seront arrêtés et traduits devant la Cour de sûreté de l'Etat (tribunal d'exception) de Médéa pour "atteinte à la sûreté de l'Etat ".

    5 juillet 1985 : Des enfants de martyrs de la guerre de libération nationale décident de déposer des gerbes de fleurs au cimetière à la mémoire de leurs parents morts au champ d'honneur, à l'occasion du 23e anniversaire de l'indépendance. De nombreuses arrestations sont opérées par la police politique : 200 personnes arrêtées dont quatre veuves de martyrs. Nombreux seront ceux qui seront torturés à la tristement célèbre caserne de la SM de Bouzaréah.

    29 octobre 1985 : Aït Menguellet, chanteur engagé est arrêté et condamné à 3 ans de prison pour "détention d'armes " (vieilles armes de collection). La justice aux ordres est actionnée pour punir ce chanteur et le faire taire.

    15 décembre 1985 : La Cour dite de sûreté de l'Etat (tribunal d'exception) de Médéa condamne 24 citoyens à des peines allant de 6 mois à 3 ans pour......avoir déposé des gerbes de fleurs à la mémoire de leurs parents martyrs le 5 juillet 1985 et d'autres pour avoir créé une ligue des droits de l'homme.

    Février 1986 : Des prisonniers politiques sont soumis à des traitements inhumains et dégradants à la prison de Lambèse. Le citoyen Aïssaoui Brahim est amputé des deux pieds suite à une artérite provoquée par son incarcération dans un cachot glacial, tout dévêtu en plein hiver durant plus d'un mois. Le citoyen Haroun Mohamed, victime de tabassages et soumis à l'isolement, sombre dans une dépression nerveuse sévère. Le citoyen Boudine Ahmed est victime d'un grave traumatisme crânien (fracture du crâne) provoqué par un gardien de prison.

    Juillet 1986 : Abdelwahab Abderrahmane meurt mystérieusement au commissariat d'Oran où il était séquestré. Sa mort sera maquillée en accident de voiture.

    Septembre 1986 : Arris Mustapha, opposant politique sera arrêté et sauvagement torturé par la police politique. Il mourra suite aux supplices.

    9 novembre 1986 : une manifestation de lycéens à Constantine est sauvagement réprimée par les brigades anti-émeutes : 4 morts, de nombreux blessés. Près de cinquante citoyens sont arrêtés, torturés et jugés.

    7 avril 1987 : Maître Ali Mecili, avocat et opposant au pouvoir militaire d'Alger est assassiné devant son domicile à Paris. La police arrête son meurtrier, un proxénète et tueur à gage de la SM et "l'expulse " sur Alger sur ordre de Pasqua et Pandreau.

    Juillet 1987 : Près de 200 citoyens comparaissent devant le tribunal d'exception de Médéa pour "activités subversives ". Ils appartenaient au mouvement islamique algérien.

    5 - 10 octobre 1988 : Une machination criminelle orchestrée par un clan du pouvoir et un parti stalinien semi-clandestin débouche sur des émeutes d'une jeunesse désemparée sur tout le territoire national. L'armée tire sur la foule : plus de 600 morts. Des centaines de jeunes citoyens seront arrêtés et affreusement torturés dans certaines casernes et commissariats.

    3 juin 1991 : Des gendarmes tirent à l'aube sur des militants du FIS regroupés sur les places publiques de la place du 1er mai, des Martyrs et d'Hussein-Dey : plus de 80 morts.

    4 juin 1991 : Des hommes armés circulant à bord de voitures banalisées tirent sur des manifestants islamiques à la place du 1er mai, à Alger : 4 morts.

    11 janvier 1992 - ……… : Coup d'Etat suite à la victoire du FIS au 1er tour des premières élections législatives libres. Une véritable guerre est menée contre une partie de la population : 200 000 morts, 35 000 prisonniers politiques, plus de 6000 disparus et 500 000 exilés. Et la guerre continue !

    Avril-juillet 2001 : Révolte de la jeunesse dans plusieurs régions du pays : Bejaïa, Bouira, Tizi-Ouzou, Annaba, Oum El Bouaghi, Tébessa, Boumerdés, El Tarf, Skikda, Biskra : une centaine de morts et plus d'un millier de blessés

  • Le Sahel grouille d'espions: Des cheikhs et des cheikhates de la CIA au Sahara



    par Synthèse S. Ferdi, Le Quotidien d'Oran, 3 août 2010

    Des espions américains en touaregs plus vrais que nature ? Ils existent bel et bien, selon Al Khaleej et ils savent tout, des langues aux alliances tribales.

    Le Sahel grouille d'espions, ces «nouveaux chouyoukh». Al Qaïda sert de prétexte. L'otage français Pierre Camate, libéré dans une transaction avec l'AQMI, était-il un espion de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) ? Le service de renseignement français a officiellement démenti l'information donnée par des journaux à la suite, semble-t-il, d'un «lapsus» de Bernard Bajolet, coordinateur national du renseignement à la présidence de la République française. Toujours est-il que la région du Sahel ne manque pas d'honorables correspondants et d'agents en mission. A en croire le journal El Khaleej, les Etats-Unis ont envoyé en sous-marin des agents transformés en vrais bédouins connaissant parfaitement la langue, les us, les coutumes et les alliances tribales. Ils s'habillent comme les habitants du cru et ont trouvé le moyen de se brunir la peau au point d'être, en tous points, semblables aux habitants de la région sahélienne. Ces agents ont été envoyés dans la région sous le prétexte de combattre l'AQMI alors que des informations sûres évoquent des richesses minières inestimables. Ces agents américains sont «nés entre les gratte-ciels dans la Silicon Valley et n'hésitent pas, dans le cadre de la «mondialisation de l'Empire», à aller au Sahara, à se vêtir en tenue arabo-africaine et à vivre parmi les tribus du nord du Mali afin de mettre en place des réseaux de renseignements dans la région du Sahel.
    Comme à Hollywood

    Les officiers américains, écrit Al Khaleej, «appliquent des méthodes semblables à celles de leurs «collègues» de Hollywood, ils s'entraînent à s'habiller en tunique sahraouie, utilisent des mixtures particulières pour donner la bonne teinte à leurs peaux et ils ont appris le Hassania, la langue dominante dans la région. Il y aurait également des agents femmes, accoutrées en mauritaniennes qui ont écumé aussi la zone. Le journal cite un Mauritanien qui s'est marié avec l'une d'elles. Elle «connaissait mieux que moi les liens existants entre les familles mauritaniennes», a-t-il affirmé. L'intérêt de la presse mauritanienne pour les «blondes américaines dans le Sahara mauritanien» a rendu nécessaire de mettre fin à la visibilité des «nouveaux cheikhs et cheikhate». Dans leur travail, les honorables correspondants américains, explique le journal, ont veillé «à suivre les méthodes «stratégiques» d'Al Qaïda au nord du Mali. Ils ont veillé à établir de fortes relations avec des chefs de tribus et des réseaux de marchands dans la région sahélienne, lesquels sont devenus de véritables sociologues connaissant parfaitement la composition ethnique, linguistique et les langages vernaculaires des populations du Sahel».
    Des espions qui copient l'AQMI

    Il ne fait pas de doute, explique un des habitants de l'Azawad, «que les chefs de tribus dans la région sont aux ordres des services américains et français. Leur mission est de fournir des renseignements en contrepartie d'aides qui sont livrées de manière très intelligente». Selon lui, la région est maillée par les services et les informations sont transmises soit par téléphone cellulaire satellite, soit par le biais de voyages vers des pays voisins. Ce témoin évoque une compétition âpre entre les services algériens, mauritaniens, marocains, français et américains. L'action de l'AQMI a servi de prétexte à une présence plus forte des services français et américains. L'action d'Al Qaïda est venue renforcer la vision des «faucons» dans les services américains qui œuvrent à asseoir une présence militaire stratégique dans la région». Un homme politique mauritanien a rapporté à Al Khaleej les propos d'un officier américain : «La question d'avoir une base en Mauritanie est réglée afin de préserver notre sécurité. Les Français se sont opposés vivement à une présence militaire américaine au Sahel, ils ont été aidés par les positions de rejet de l'Algérie et de la Libye». Cependant, explique-t-il, l'arrivée de Sarkozy au pouvoir a transformé la compétition franco-américaine en «coopération stratégique». Dans la dernière opération franco-mauritanienne, les Américains ont été les principaux pourvoyeurs d'informations. Ce serait le résultat du «travail des «nouveaux chouyoukh» des tribus du Sahara»

  • Massacre de Beni Messous 1997 : l’ordre venait du général Toufik





    Par Madjid Laribi, Le Maghrébin, 31 juillet 2010

    Sur la chaîne satellitaire « El Hiwar », dans l’émission « Biwuduh », l’ex agent du DRS Karim Moulay, est revenu dans son témoignage sur certains drames qu’a connu l’Algérie durant le décennie noire. Du massacre de sidi Youcef à Benni Messous au assassinats de personnes connus ou anonymes, Karim Moulay a dressé un tableau de ce que ont les citoyens avaient subi des années durant dans l’Algérois.
    Le massacre de Beni Messous :

    Selon le témoignage de Karim Moulay, l’ordre de massacrer les populations avait été donné par le général Toufik. C’était un lieu idéal d’investissement pour la famille du général qui avait déjà des ateliers dans le quartier et qui avait besoin d’élargir leur business, surtout après avoir reçu beaucoup d’argent des banques et contracté des contrats juteux avec les Saoudiens et les Espagnoles. Selon ses déclarations, le neveu du Général Toufik, le dénommé Abdellatif, était déjà installé dans les lieux avec trois ateliers et avait urgemment besoin d’extension.
    « Abdellatif était un ami, je lui rendais visites souvent dans ses ateliers à sidi Moussa. Mais un jour il m’avait dit, au moment ou il soudait les portes de ses ateliers, ne viens pas me voir entre le 2 et le 10 septembre en insistant la dessus », a témoigné l’ex agent qui a rajouté que plus de 200 personnes avaient été massacrées la nuit du 5 septembre 1997, à quelques lieux seulement des casernes. Par les suites, le reste des habitants avaient quitté les lieux en vendant leurs biens à des prix vraiment dérisoires.
    Mars 1997 sur l’autoroute Zeralda :

    En mars 1997, sur l’autoroute de Zéralada, sept citoyens avaient été assassinés par un groupe terroriste islamiste selon la presse de l’époque. Aujourd’hui, Karim Moulay affirme sur le plateau de la chaîne El Hiwar qu’il était sur les lieux. Avec Abassi dit abdlkader, son officier traitant, et quatre de ses acolytes, ils revenaient d’un bar et ils avaient décidé cette nuit là de dresser un faux barrage. Ils s’étaient, excepté lui, déguisés en islamistes, avec des barbes et des « kamisses » afghans, et ils avaient arrêté deux véhicules sur l’autoroute. Les sept passagers avaient été mitraillés après les avoir fait descendre de leurs voitures.
    Selon ses témoignages, leur chef Abassi disait qu’en poussant la barbarie à l’extrême, nous aurons le soutien des occidentaux.
    Assassinats :

    Karim Moulay a aussi évoqué d’autres assassinats. Comme celui de Salah Djebaïli, recteur de l’université de Bab Ezzouar, le 31 mai 1994. C’est lui qui avait donné les indications à Abassi dit Abdelkader, mais il ne savait pas, selon ses dires, qu’ils allaient l’exécuté froidement à la sortie de l’université, à 500 mètres seulement de deux barrages des forces de l’ordre.
    La journaliste Hayat de Bousaada avait été tué par la même équipe parce qu’elle avait refusé de travailler avec eux.
    L’étudiant Hamza Mohamed de l’Institut polytechnique d’El Harrach, u activiste islamiste, avait été lui aussi exécuté et c’est Karim Moulay qui avait renseigné ses assassins.
    Un autre étudiant proche du FIS, le nommé Bedrane Mohammed avait été enlevé devant l’amphithéâtre M et c’était lui qui les avait emmenés jusqu’à lui. Depuis il avait disparu.
    Son officiers traitant, le sinistre Abassi lui avait confirmé l’implication de son service dans l’assassinat de djillali Liabes, directeur de l’Institut des études stratégiques et ex ministre ainsi que dans l’assassinat de Hamoud Hambli, enseignant à l’université de Tizi-Ouzou.

    Karim Moulay a évoqué aussi d’autres affaires et les méthodes utilisées par le DRS. Il dira aussi que « j’ai essayé de quitter le DRS lorsque j’ai vu ce qu’il faisait réellement, mais Abassi m’avait dit : une seule balle suffit, la liste des victimes du terrorisme est longue

  • rene' la taupe

     

  • La force du régime boutef réside en notre faiblesse



    Salah-Eddine Sidhoum : Lors d’un débat sur la chaîne El Jazeera consacré à la « réconciliation » dans notre pays et à la veille du carnaval référendaire et plébiscitaire fin septembre 2005, je qualifiais la charte imposée par le régime de charte de l’impunité et de la supercherie nationale (el moughalata el watania). J’aurais souhaité, malgré ma connaissance de ce régime « politique » sans scrupules, me tromper dans mon analyse. Dix sept mois après, les faits confirmaient malheureusement mes dires.

    Depuis cette mascarade référendaire, plus de 400 algériens sont morts et près de mille autres ont été blessés suite aux violences politiques, selon le décompte des journaux et des agences de presse. Et nous savons que cette comptabilité macabre est nettement en deçà de la triste réalité.

    Nos compatriotes de l’intérieur du pays assistent quotidiennement à des mouvements de troupes dans plusieurs régions, à des ratissages, à des pilonnages et à des bombardements des maquis par des hélicoptères de combat. Chaque jour apporte son lot de morts, de blessés et de désolation dans nos foyers. Nos enfants, civils et militaires continuent de mourir pour une cause qui n’est pas la leur.

    Quand on utilise tous ces moyens militaires, je crois qu’il s’agit bel et bien d’une guerre (qui perdure) et non d’opérations de « maintien de l’ordre » de sinistre souvenir et encore moins de « terrorisme résiduel », concept si cher à certains mercenaires politiques.

    Mais le pouvoir, déconnecté des réalités et enfermé dans sa tour d’ivoire, son « Algérie utile », crie à la victoire (contre ses propres enfants !), à la réconciliation et à la paix… factices.

    Tout comme la « concorde » initiée par les responsables de la police politique et couverte politiquement par le premier responsable du pouvoir apparent a échoué, la charte dite de la « réconciliation » est vouée à un échec cinglant car les véritables causes politiques de la crise n’ont jamais été abordées et que la Nation n’a jamais été consultée. Feignent-ils d’oublier que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets et que toute solution qui n’emprunte pas le chemin du dialogue et de la concertation et qui ne s’appuie pas sur la volonté populaire est vaine ?

    Elaborée dans les ténébreuses boutiques de la police politique et exécutée par le pouvoir de façade, cette « charte » était d’emblée verrouillée. Aucun débat contradictoire n’était permis. Seuls les troubadours et les « meddahines » « boulitiques » étaient autorisés à s’exprimer pour encenser le texte qui est d’une indigence intellectuelle et politique déplorable. La machine de l’action psychologique, bien rôdée depuis quatre décennies était là pour « mobiliser » le peuple et lui faire approuver, malgré lui, le texte à la quasi-unanimité. Cette « charte » est venue consacrer la politique d’éradication et d’exclusion en cours depuis plus d’une décennie et la sacraliser.

    Eludant les causes profondes de la crise et de la tragédie qui en a découlé, l’oligarchie, sous couvert de son pouvoir apparent a décidé de régler de manière partiale et partielle les conséquences de ce drame national. Une véritable offense à la mémoire des victimes et une insane tentative de corruption de leurs familles.

    Ce texte « plébiscité » par un peuple sans souveraineté et sans voix (l’Algérie des paradoxes !) et transformé en nouveau Coran du Calife Othman, pour reprendre Abdelhamid Mehri, consacre l’impunité totale des responsables de tous bords du drame national et de leurs exécutants. Les putschistes qui ont plongé le pays dans une mer de sang et de larmes, tout en s’auto-amnistiant, s’autoproclameront « artisans de la sauvegarde de la République ». Effectivement ils auront sauvé leur République bananière et des containers, pour plonger l’Algérie et son peuple dans les abysses de la terreur et de la misère.

    Ceux qui, hier, s’étaient dressés contre cette politique sanglante et avaient appelé, lors des années de braise à une véritable réconciliation et à la paix des cœurs avaient été qualifiés de traîtres. Demain, ceux qui se dresseront contre cette supercherie nationale, cette paix des cimetières et cette amnésie générale seront criminalisés et passibles de trois à cinq années d’emprisonnement !

    On aurait parlé de blague si la situation n’était pas tragique ! Une véritable imposture ! Même les sinistres dictateurs latino-américains n’avaient pas osé cela.

    Comment voulez-vous qu’avec toutes ses tares et ses inepties, cette dite « charte » puisse réussir à réconcilier les algériens et ramener la paix dans leurs cœurs meurtris ? Je crois en réalité et pour reprendre une journaliste que, faute de pouvoir réconcilier les algériens, cette farce référendaire a permis seulement à ce régime de se réconcilier avec ses vieilles pratiques totalitaires.

    Repères : Quel est le processus à suivre pour aboutir à une véritable réconciliation ?

    Salah-Eddine Sidhoum : Il y a deux faits avant tout qu’il faudra préciser :

    La crise algérienne est avant tout une crise éminemment politique et sa solution ne peut être que politique. Cela doit être clair. Le régime actuel, juge et partie, responsable en premier lieu et en grande partie du drame national est disqualifié pour résoudre sérieusement la crise.

    De ce fait, la véritable réconciliation nationale passe inéluctablement par une large consultation franche et sincère des principales forces et personnalités intellectuelles et politiques représentatives de la Nation, afin d’aboutir à une solution politique globale, après avoir cerné sans complaisance et en toute sérénité les causes réelles et profondes de la crise qui remontent en réalité à l’indépendance. Cela permettra de baliser le terrain politique sur des bases démocratiques en vue de l’édification d’un véritable Etat de droit et de mettre définitivement un terme à cette violence politique initiée au lendemain de l’indépendance par ce régime et qui a fini par gangrener la société toute entière. C’est ce que j’ai appelé la Moussaraha nationale qui aboutira à un véritable compromis politique historique. C’est le volet politique du processus.

    Ce n’est qu’après cela qu’on pourra résoudre définitivement les conséquences humanitaires et sociales de la guerre provoquée par l’acte irréfléchi qu’a été le coup d’Etat de janvier 1992.

    Le second volet est celui de la Vérité et du Droit. Il est impératif que les Algériens sachent ce qui s’est réellement passé durant ces années de sang et de larmes durant lesquelles ont été commises les pires atrocités contre un peuple sans défense. A l’instar des pays qui ont vécu des drames internes, il est nécessaire de mettre en place une commission nationale pour la vérité et la justice. Soyons clairs sur ce point : vérité et justice ne signifient aucunement règlement de comptes ou vengeance. Et ce n’est qu’après celà que pourra éventuellement intervenir l’amnistie par l’autorité politique légitime. Car comme disait mon ami Lahouari Addi: « un assassin jugé et amnistié se comportera différemment d’un criminel innocenté ».

    La découverte de la vérité sur le drame national n’est pas seulement un droit pour les victimes et leurs familles mais aussi un droit pour tous les algériens afin de tirer les leçons en vue d’éviter d’autres tragédies à l’avenir et de mettre un terme aux ardeurs criminelles des aventuriers de tous bords.

    Car ce qui s’est passé comme horreurs durant plus d’une décennie ne sont pas de simples faits banaux à verser dans la rubrique des faits divers. La torture institutionnalisée, les exécutions sommaires, les disparitions, les viols et les horribles massacres sont des crimes contre l’humanité imprescriptibles sur le plan du droit international que nul décret ou référendum ne peut effacer. Des atteintes gravissimes aux droits de l’homme qui ne sont pas sans nous rappeler, dans beaucoup de cas les crimes commis durant la guerre de libération nationale ne peuvent être occultés par une politique d’amnésie collective ni par la répression pour faire taire les témoins du drame.

    Repères : Après le référendum, le pouvoir a convoqué le corps électoral en vue des élections législatives. Quelle analyse faites-vous de la situation du pays à la veille de cette échéance ?

    Salah-Eddine Sidhoum : La situation politique qui prévaut actuellement est la même que celle d’hier et d’avant hier. C’est un statut quo mortel. La violence politique persiste, même si elle a nettement diminué. Les foyers d’opposition armée restent actifs. L’injustice, la hogra, la corruption et la misère alimentent et entretiennent ces foyers de révolte armée. Nous sommes entrés depuis 1992 dans une logique extrêmement dangereuse pour le pays. A la violence permanente du régime qu’il a imposé au lendemain de l’indépendance comme moyen de gestion politique répond maintenant une violence devenue endémique d’une jeunesse sans présent ni avenir, à travers les maquis et les émeutes. Les tensions entre le système obsolète et arrogant et la société poussée au désespoir par des décennies d’injustice et de mépris risquent de mener droit vers des lendemains plus chaotiques.

    Pour revenir aux « élections » législatives prochaines, il est difficile de parler d’élections dans un système perverti comme le système algérien, quand nous savons que toutes les élections depuis l’indépendance (à l’exception de celles de 91) ont été traficotées par les « services » et leur administration. De véritables mascarades !

    Encore une fois, le pouvoir va mobiliser sa clientèle larbine et rentière, ce que j’appelle Ahl el wala oua el inbitah (famille de l’allégeance et de l’aplat-ventrisme) et organiser ce que le peuple appelle le « carnaval fi dechra » pour renouveler sa chambre d’enregistrement dont la facticité et la vacuité ne sont plus à démontrer.

    Peut-on parler de vie politique quand nous savons que l’écrasante majorité des « élus » est désignée en réalité par les officines et selon des quotas bien définis dans le cadre d’une fausse carte politique adaptée à la conjoncture du moment et des « équilibres internes » ?

    Peut-on parler de vie politique avec un multipartisme de façade, des partis préfabriqués servant de faire-valoir, un syndicalisme de service et des élections truquées en permanence ?

    Peut-on parler de vie politique avec un état d’exception qui date pratiquement de l’indépendance et officialisé depuis1992 et dont la prorogation n’est qu’un grossier stratagème pour détourner l’attention de la population des problèmes sociaux inextricables.

    Le fossé ne fait en réalité que se creuser entre les citoyens et ce pouvoir honni, ce qui approfondi et aggrave un peu plus la crise politique. Mais le régime n’en a cure. Sa violence est là pour faire rentrer son « ghachi » à beit etaâ (maison de l’obéissance).

    Pour les citoyennes et citoyens honnêtes de ce pays, s’inscrire dans la stratégie du pouvoir en participant à cette vie politique factice c’est participer à leur propre destruction et à celle du pays.

    Repères : Des observateurs politiques relèvent que les élections n’ont pas réussi à résoudre la crise dans notre pays, pendant que d’autres soutiennent que l’exercice de la politique n’est possible qu’au sein des institutions. Quel est votre avis ?

    Salah-Eddine Sidhoum : De quelles élections et de quelles institutions parlez-vous ?

    Il est certain que les élections truquées et manipulées de bout en bout depuis l’indépendance ne pouvaient et ne pourront résoudre la grave crise politique que connaît notre pays, tout comme l’exercice de la politique (au sens noble du terme) est impossible au sein des institutions factices.

    Repères : Est-ce que vous partagez l’avis selon lequel le pouvoir est en dehors des institutions ?

    Salah-Eddine Sidhoum : Là aussi il faudrait clarifier les choses. De quelles institutions parlez-vous ?

    S’il s’agit de véritables institutions, démocratiquement élues, elles n’existent pas. C’est pour cela que je persiste à dire qu’il n’y a pas d’Etat dans notre pays, pour la simple raison qu’il n’y a pas d’institutions issues de la volonté populaire.

    Quand aux institutions existantes, tout le monde sait qu’il s’agit d’institutions factices issues des laboratoires de la police politique et qui n’ont aucun pouvoir. Un décor en trompe-l’oeil!

    Donc le régime d’Alger est bel et bien dans ses « institutions », taillées sur mesure pour le servir et constituer la fausse vitrine d’un régime « démocratique » aux yeux de l’opinion publique internationale qui elle, est loin d’être dupe pour avaler de telles couleuvres.

    Repères : Croyez-vous à l’existence d’une classe politique dans notre pays ; ou partagez-vous l’avis selon lequel les partis ne sont que des machines électorales ?

    Salah-Eddine Sidhoum : Il existe quelques individualités politiques de valeur mais il n’existe pas de classe politique à proprement dite. A cela, il existe des raisons objectives et historiques.

    Nos élites ont toujours brillé par leur trahison, du moins en grande partie. Regardez un peu ce qui s’est passé durant la guerre de libération. Seule une minorité avait rejoint d’emblée le combat libérateur. Beaucoup ont été tués par leurs propres frères. Et le malheureux Abane en est un exemple frappant. Quand aux autres, ils avaient campé au carrefour des vents pour rejoindre tardivement… Tunis ou les intrigants des frontières. C’est cette lâche « désertion » qui a permis à des bravaches et autres aventuriers de prendre en main la révolution avec les dérives que nous connaissons.

    Après 62, le pouvoir a su phagocyter très tôt la majeure partie de notre « élite » tant intellectuelle que politique. Cette dernière a bradé el mebda (le principe) pour la khobza. C’est ce que certains historiens ont appelé la socialisation des élites. Il faut avoir l’honnêteté de dire que l’Algérie n’est pas seulement malade de ses dirigeants corrompus mais aussi et surtout de ses élites lâches !

    Le constat est déplorable. Les valeurs et les idéaux qui avaient fait la force de notre Nation durant la nuit coloniale ont pratiquement disparu, laissant place à la « kfaza » (aptitude à magouiller), à l’opportunisme, à la médiocrité affligeante et au trabendo politico-intellectuel.

    Les quelques partis représentatifs du début des années 90 ont été pratiquement éliminés. Nous savons dans quel piège mortel est tombé stupidement le FIS, comment le FLN rénové d’Abdelhamid Mehri a été brisé par le régime suite au « complot scientifique » organisé par d’ignares intrigants et comment votre propre parti, le FFS, qui reste l’un des rares espaces de liberté et de démocratie, si ce n’est pas le seul, est l’objet de manœuvres déstabilisatrices depuis plus d’une décennie.

    Le régime ne veut pas de classe politique réelle. Il a totalement perverti l’action politique en façonnant des partis et des pantins politiques de service (et contrôlés par les « services »). De véritables troubadours politiques qu’on agite à l’occasion des mascarades électorales et référendaires. Malek Bennabi disait à ce sujet : « la politique est une réflexion sur la manière de servir le peuple. La boulitique est une somme de hurlements et de gesticulations pour se servir du peuple ». C’est ce à quoi nous assistons depuis la supercherie démocratique de 88.


    Salah-Eddine Sidhoum : Le début du verrouillage politique et médiatique remonte à l’indépendance et à la prise sanglante du pouvoir par les imposteurs d’Oujda et de Ghardimaou. Il ne date pas du coup d’Etat de janvier 92. Il fait partie de la stratégie de gestion politique du pays pour empêcher toute velléité politique autonome de s’organiser et de s’exprimer. Cela est un fait indéniable.

    Il y a aussi ce laminage par la violence, l’intrigue et l’infiltration des partis politiques représentatifs dont nous avons parlé précédemment et leur remplacement par des partis maison corvéables et malléables à merci.

    Mais cela est de bonne guerre de la part du régime immoral dont on connaît la nature totalitaire et qui s’agrippe par tous les moyens au pouvoir. A quoi devons-nous nous attendre d’un système aussi véreux ?

    Mais à mes yeux, la lâcheté de nos « élites » intellectuelles et politiques est en grande partie, responsable de cette anesthésie politique. C’est ce vide sidéral qui permet à ce pouvoir de se mouvoir avec une aisance déconcertante. En réalité la force du régime réside en notre faiblesse criarde à nous entendre sur des principes démocratiques communs et à nous organiser. Et le dernier drame national l’a éloquemment montré. Nous avons été sidérés par le comportement de nombreux « intellectuels » et « politiques » devant la tragédie de notre peuple. Beaucoup se sont trompés de cible et certains…..de société !

    Je cite souvent le cas de la résistance des intellectuels tchécoslovaques et à leur tête Vaclav Havel qui avait à affronter non seulement la redoutable police politique de son pays mais aussi la tristement célèbre machine répressive soviétique. Ces consciences libres et incorruptibles n’ont pas eu peur de faire de la prison et de perdre leurs privilèges sociaux, pour défendre leurs idéaux et servir leur peuple. Ils ont été ces minces lueurs qui ont éclairé leur société plongée dans les ténèbres du totalitarisme communiste qui se sont transformées en une lumière éblouissante, au lendemain de la chute du mur de Berlin, pour la guider sur la voie de la révolution de velours. J’entends déjà des « intellectuels » me dire : « oui, mais la conjoncture internationale était différente ». Tous les prétextes sont bons pour se débiner et se soustraire à la lutte politique !

    Avons-nous une élite de cette trempe pour sortir la Nation algérienne des ténèbres de l’imposture politique ? La question reste posée !

    Repères : Alors quelle est selon vous, la démarche à suivre pour aider à l’émergence d’une représentation politique et sociale, capable d’engager le pays dans une construction démocratique ?

    Salah-Eddine Sidhoum : La crise politique qui a provoqué le drame sanglant de la décennie écoulée persiste et s’aggrave, n’en déplaise aux propagandistes du pouvoir, à leurs thuriféraires et aux services de l’action psychologique qui essaient de faire croire à l’opinion publique internationale que la crise est derrière nous et que le pays a retrouvé sa quiétude. Elle est annonciatrice, à Dieu ne plaise, d’autres séismes beaucoup plus destructeurs que ce que nous avons vécu durant les années 90.

    Il est plus que certain qu’il n’y a plus rien à attendre de ce régime, atteint d’une malformation politique congénitale incurable et qui malgré son état de déliquescence avancé et la faillite sanglante qu’il a provoqué, refuse obstinément de partir.

    La situation peu reluisante du pays (qui n’a rien à voir avec la vitrine présentée par le régime) doit susciter en nous un véritable examen de conscience. Devons-nous rester impassibles devant la dramatique dégradation de la situation politique, économique et sociale et la pérennisation de la violence ?

    Il est impératif de mettre un terme à cette logique d’autodestruction dans laquelle le régime a claustré la société, en imposant la paix des cœurs et de la raison qui doit être la priorité des priorités.

    Tout comme il est impératif de sortir du champ politique artificiel, fécondé in vitro, pour entrer dans le champ politique authentique, qui reflète les réalités nationales et qui tienne compte des forces politiques véritables ancrées dans la société et imprégnées de ses valeurs culturelles.

    Il faudrait avoir le courage de briser la stratégie du pouvoir qui consiste à imposer les termes et les limites du débat et se projeter vers un changement radical et pacifique de système. S’inscrire dans sa stratégie, c’est être complice de cette faillite sanglante.

    Il est, enfin, plus que nécessaire de briser le cercle vicieux dans lequel est enfermée l’Algérie depuis 1962, à savoir celui d’un peuple sans souveraineté et d’un pouvoir sans légitimité. L’ère des tuteurs en col blanc ou en képi a provoqué assez de dégâts. Il est temps de mettre fin à l’usurpation du pouvoir qui dure maintenant depuis plus de quarante ans et de rendre la parole aux citoyennes et citoyens pour qu’ils puissent choisir souverainement et librement les institutions qui reflètent leurs réalités socioculturelles.

    C’est à ces conditions fondamentales et seulement à ces conditions qu’on pourra espérer un véritable changement.

    Pour cela il faudra œuvrer à ce que les volontés intellectuelles et politiques sincères se rassemblent et s’organisent dans un cadre autonome, un forum de reflexion et d’action, en vue d’une construction démocratique réelle.

    Nous devons prendre l’initiative de réunir autour d’une table, dans le cadre de cette moussaraha, toutes ces volontés sans exclusion aucune pour mettre à plat sans complaisance et dans un climat empreint de paix et de sérénité, tous les problèmes qui nous ont divisé, le plus souvent artificiellement pour ouvrir la voie à la construction d’un Etat de droit. Nous devons cesser de subir dans notre propre pays pour devenir les acteurs de notre propre histoire et les maîtres de notre destin. Cela demandera le temps qu’il faudra mais il est impératif de réhabiliter la pratique politique et d’aboutir au compromis politique historique dont j’avais parlé plus haut et à une alternative politique crédible à présenter à notre peuple en vue de ce changement radical et pacifique de régime. Nous avons une immense responsabilité historique dans cette cruciale phase de rétablissement du dialogue entre Algériens.

    Je crois que le peuple mauritanien d’une manière générale et ses élites politiques et militaires d’une manière particulière sont en train de nous donner une leçon exemplaire de réalisme politique et de démocratie.

    Avec beaucoup d’exigence morale et intellectuelle et une bonne dose de courage politique, faisons, tous ensemble que le drame de ces années de sang et de larmes se transforme en une véritable résurrection d’une Algérie de dignité, de justice et de libertés démocratiques et que le sacrifice des dizaines de milliers de victimes ne soit pas vain.



    Salah-Eddine Sidhoum : Non. C’est une BLAGUE !

    Repères : Quels sont les mécanismes à mettre en place pour aboutir à un dénouement juste et équitable de la question des disparus ?

    Salah-Eddine Sidhoum : Il est vrai que la question des disparitions forcées est une question très sensible. Le régime semble avoir tranché dans sa charte de l’impunité et de la supercherie nationale en les considérant comme morts. J’avais évoqué ce triste sort lors d’une interview à un quotidien il y a deux années de cela, ce qui avait provoqué une réaction chez certaines mères de disparus, réaction entretenue par certaines personnes qui ont fait de ce douloureux problème un fonds de commerce très juteux, plus particulièrement Outre Méditerranée. Je ne suis pas un adepte en politique de l’entretien des illusions, du nifaq et du mensonge. Il faut avoir l’honnêteté et le courage de dire la vérité à son peuple, même si cela vous fait perdre des plumes politiquement. Car notre modeste conception de la politique est d’être franc et servir son peuple et non lui plaire et le desservir.

    Je considère en mon âme et conscience que les planificateurs de cette éradication d’une partie de la population ont commis, concernant les victimes de disparitions forcées, un DOUBLE CRIME CONTRE L’HUMANITE. En les enlevant puis en les exécutant sommairement, probablement après d’horribles tortures.

    Tôt ou tard, les langues de délieront et la vérité éclatera.

    C’est le droit absolu non seulement pour les familles mais aussi pour toute la Nation de savoir qui a planifié et commandité ces enlèvements d’Algériens puis leur exécution sommaire et connaître les lieux secrets où ils ont été ensevelis.

    Donc je crois que même si la question des disparitions est délicate, nous ne devons pas la dissocier des autres crimes contre l’Humanité commis durant cette guerre. Et c’est le rôle de la Commission Vérité et Justice d’enquêter sur tout cela et d’éclairer l’opinion publique et la Justice.

    Mais encore une fois tout cela ne pourra être réalisé en toute liberté et équité, que lorsque les Algériens se seront définitivement débarrassés de ce régime et posé les jalons de l’Etat de Droit.

    Repères : Des militants des droits de l’Homme se plaignent de l’absence d’un cadre de lutte. Votre avis ?

    Salah-Eddine Sidhoum : Là aussi il faudrait clarifier les choses. De quels militants des Droits de l’Homme parlez-vous ? De salons ou de terrain ?

    Je sais une chose (car j’étais et je suis toujours sur le terrain) : durant la guerre subie par notre peuple, lorsque des dizaines de citoyens étaient enlevés, torturés, exécutés sommairement ou tués dans les coins de rue et à l’époque où des dizaines de têtes sans corps et de corps sans têtes étaient jetés dans les rues, le nombre des militants des droits de l’Homme se comptaient à peine sur les doigts des deux mains. L’occasion se présente pour rappeler le travail admirable fourni par mon frère de lutte, Me Mahmoud Khelili, Rahimahou Allah durant la sale guerre et au prix de sa vie. Un travail qui a permis, en grande partie au monde de connaître la réelle et dramatique situation des droits de l’Homme. Comme cette poignée de militants impénitents, Mahmoud n’avait pas besoin d’un « cadre de lutte » pour déchirer le voile du mensonge et de la désinformation à l’époque de la terreur institutionnalisée. Je reviens là aussi à Vaclav Havel et au forum des 77. Ce forum qui fut initialement une association de défense des droits de l’Homme « non agréée » (pour reprendre la phraséologie officielle algérienne) n’avait comme « cadre de lutte » que la prison et les minuscules appartements de la poignée d’intellectuels tchèques, avant de se transformer en un vaste mouvement politique libérateur du joug communiste.

    Il est vrai que maintenant, avec la condamnation par l’opinion publique et les ONG internationales du régime d’Alger pour ses atteintes massives à la Dignité Humaine, ce qui a tempéré un tant soit peu les ardeurs criminelles des exécutants du pouvoir, nous assistons à une prolifération de militants es-droits de l’homme se bousculant aux portillons de certaines officines étrangères plus que suspectes, installées en Algérie, venues leur « apprendre » les « droits de l’Homme » et comment « voter », dans les salons feutrés de certains hôtels algérois !

    Le militantisme pour la Dignité Humaine n’est ni une fonction ni un service rendu. C’est un devoir pour tout citoyen d’une manière générale et de tout intellectuel et politique d’une manière particulière. Et il n’a besoin ni de « leçons » particulières ni de « cadre de lutte ». C’est un combat quotidien.

    Nos convictions et les valeurs civilisationnelles auxquelles nous croyons, nous ont interpellés, à une période tragique que traversait notre pays, et nous avons pris nos responsabilités. Nous avons été les témoins acharnés des erreurs et des horreurs de ce régime. Et nous avons témoigné de la triste et dramatique réalité algérienne ! Et nous continuerons à témoigner aujourd’hui et demain pour faire éclater la Vérité, toute la vérité sur le drame vécu par notre peuple quel qu’en soit le prix, en faisant nôtre la citation de feu Robert Barrat : « La vérité et la justice ont aujourd’hui besoin de témoins. Des témoins qui sachent au besoin souffrir martyre sans mot dire ».


    Salah-Eddine Sidhoum

  • boutef aime val de grace

    L'Algérie commémore également le 8 mai 1945, début des massacres perpétrés par l'armée française qui ont fait 45.000 morts.



    L'Algérie célèbrait elle aussi le 8 mai 1945, ce vendredi, mais pour des évènements plus tragiques: le pays commémorait les massacres perpétrés par l'armée française qui ont fait 45.000 morts à Sétif, Guelma ou Kherrata selon Alger.
    Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée nationale algérienne, a estimé que la France devrait "faire repentance" pour les "crimes" commis durant le colonialisme "en Algérie et ailleurs", et que cela "serait tout à leur honneur" lors d'une émission à la radio francophone Chaîne III. Même si "la France refuse tout acte de repentance" "cela se fera un jour" a affirmé le président de l'Assemblée nationale, tout en qualifiant "d'ignoble" la répression du 8 mai 1945 en Algérie.
    Ces massacres avaient cependant été considérés en 2005 de "tragédie inexcusable" par Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France alors en poste en Algérie. Son successeur, Bernard Bajolet avait pour sa part qualifié ces massacres d'"épouvantables" en 2007.

    Tourner une "page noire"

    Abdelaziz Bouteflika, président algérien, après avoir fustigé à de nombreuses reprises le passé colonial de la France, a prôné une "voie originale" pour tourner "la page noire" de l'histoire avec la France et "surmonter les traumatismes causés au peuple algérien par l'Etat colonial français". Dans ce message lu jeudi 7 mai lors d'une conférence à l'université de Sétif, il a estimé que cette "voie originale" permettra d'établir "entre l'Algérie et la France, entre le peuple algérien et le peuple français des rapports authentiques d'amitié sincère et véritable". Il a également précisé que cela se ferait dans une "coopération où chacun trouvera son intérêt et des raisons d'espérer dans l'avenir".
    Pour Abdelaziz Bouteflika, ces traumatismes "continuent, souvent inconsciemment, à modeler (leurs) consciences et (…) manières d'agir"
    La ville de Sétif a été le théâtre, les 8 et 9 mai 1945 d'émeutes qui ont été réprimées dans le sang. Les historiens font état d'un bilan oscillant entre 10.000 et 20.000 morts. Ce jour là, en Algérie, des drapeaux algériens furent brandis et des slogans réclamant l'indépendance lancés au cours de manifestations pacifiques organisées pour célébrer la victoire face au régime nazi, entraînant une répression sanglante durant plusieurs semaines.

    Un discours moins virulent

    Le chef de l'Etat algérien reste néanmoins fidèle à sa position antérieure au sujet l'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur "le rôle positif" de la colonisation, qu'il avait fustigé à l'époque.
    Rompant avec ses précédentes diatribes sur le système colonial, parlant notamment de "génocide", Abdelaziz Bouteflika concède cependant qu'on ne peut "pas faire porter au peuple français tout entier la responsabilité des malheurs et des souffrances qu'en son nom le colonialisme français nous a imposés".
    Il passe sous silence également la "demande de pardon" et le "devoir de repentance", deux conditions posées jusqu'à récemment comme préalable par Alger pour concrétiser "le processus de refondation des relations bilatérales" cher à Jacques Chirac.
    Epousant le discours prononcé par Nicolas Sarkozy en décembre 2007 à l'université de Constantine, Abdelaziz Bouteflika estime que l'essentiel est de "construire pour nos jeunes un avenir de paix et de prospérité". Selon les observateurs, le changement de ton du président algérien sur ces questions coloniales, ne serait pas sans lien avec sa prochaine visite officielle en France, qui aura lieu normalement en juin prochain.

  • Téléphonie mobile : L’Algérie pourrait interdire le Blackberry


    Téléphonie mobile : L'Algérie pourrait interdire le Blackberry

    Téléphonie mobile : L’Algérie pourrait interdire le Blackberry

    Si le gouvernement algérien conclut que le service Blackberry peut représenter une menace pour la sécurité nationale, son interdiction sera décrétée immédiatement, estime une source proche du secteur des télécoms.



    L’Algérie pourrait emboîter le pas aux Emirats arabes unis, l’Inde ou encore l’Arabie Saoudite, qui menacent d’interdire certains services de ces smartphones (téléphones intelligents) fabriqués par le canadien Research in Motion (RIM).

    L’interdiction interviendrait si les autorités arrivent aux mêmes résultats auxquels ont abouti les investigations des autres pays, à savoir que les services email et internet du Blackberry constitueraient une menace pour la sécurité nationale ou contreviendraient aux lois locales relatives à la pornographie ou à la pédophilie. Le risque est inhérent au téléphone Blackberry lui-même : les emails sont cryptés et seul le canadien RIM possède les clés de décryptage. Ce qui rend la tâche quasi-impossible aux services de sécurité de parer aux menaces terroristes ou autres. L’autre problème est le fait que les emails et les services d’agenda ou de carnet d’adresses, par exemple, sont stockés sur des serveurs installés au Canada, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni pour le cas de l’Algérie. C’est dire les risques d’espionnage pour les 46 millions d’utilisateurs de par le monde.

    Le Blackberry est proposé en Algérie par deux opérateurs de téléphonie mobile : Orascom Télécom Algérie (Djezzy) et l’opérateur public Mobilis. Son introduction a été précédée par l’obtention d’un agrément de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Cette dernière n’a pas été très regardante sur le côté sécurité et a plutôt été intéressée par l’offre commerciale. Une source du secteur des télécoms a rappelé à El Watan que « l’ARPT a plus concentré son travail, lors de l’étude du dossier d’agrément du Blackberry sur une approche de défense de consommateur pour éviter d’éventuels abus de tarification ». L’article 25 du cahier des charges de la licence GSM de Djezzy et Mobilis stipule que « le titulaire peut… proposer à ses abonnés un service de cryptage dans le respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il est tenu de déposer auprès de l’Autorité de régulation les procédés et les moyens de chiffrage et de cryptage des signaux préalablement à la mise en service de ces systèmes ».

    Or, l’ARPT ne peut pas exiger de Djezzy, par exemple, les clés de cryptage car celles-ci sont détenues par la compagnie canadienne RIM. Donc, le volet sécurité n’a pas été pris en charge comme ce fut le cas en France, par exemple, où, sur avis des services de renseignement, il est interdit aux hauts fonctionnaires et aux ministres d’utiliser les Blackberry. Le Président français utilise un terminal ultra-sécurisé fabriqué par Thalès. Idem pour Barack Obama, qui n’utilise son BlackBerry que dans un cadre très restreint. La Tunisie interdit depuis décembre dernier aux ministres et hauts fonctionnaires d’utiliser ce téléphone multifonctions. Pour rappel, en Algérie, bien qu’il n’y ait pas d’interdiction formelle, l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, utilisait un autre système que le Blackberry. Il n’a jamais réussi à obtenir l’agrément de l’ARPT après le niet de sa présidente, Zohra Derdouri. Selon la même source, il ne serait pas surprenant que dans quelque temps et pour toutes ces considérations, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, élabore une circulaire interdisant le Blackberry si le canadien RIM ne fournit pas les clés de cryptage à l’Algérie ou ne collaborerait pas avec les autorités algériennes, à l’image des exigences des Emirats arabes unis ou de l’Inde.



    Par Samir Ben

  • israel allié des USA pour qui vous prenez les peuples, pour des tarés


    Les résolutions de l'ONU contre Israel
    Israel se crisse bien de l'ONU ou de la planète. Sinon des frappes de l'ONU ou de l'OTAN contre cet Etat voyou auraient eu lieu depuis 1949.
    Le nombre de résolutions de l'ONU contre l'entité sioniste se chiffre à 87.
    CRISE AU MOYEN-ORIENT

    Les résolutions de l’ONU qu’Israël ne respecte pas

    Les Etats-Unis veulent que l’Iran et la Syrie respectent les résolutions de l’ONU concernant le Liban. Deux poids deux mesures.

  • qui vous avez invite' monsieur OBAMA????? donnez nous des noms invites' !!!!! haha

    • Posté par Salim Bensalem, 05 Aout, 2010
      ..j'ai entendu dire que c'est Bensaid ( auteur de la calomnie sur Sadi ) qui a été invité par Obama, comme leader d'une association de la Societé Civile Alégrienne,..hahahahahaha !!!! image
    • Posté par Aldous Huxley, 04 Aout, 2010
      @ tchiw tchiw. Said Boutef ou Chérif Rahmani par exemple. C'est de la connerie tout ça. Si les peuples africains voulaient réellement se libérer ils l'auraient fait. Quand ils le tente et qu'ils ne réussissent pas, c'est souvent la faute à l'ingérence et manipulations de ces mêmes USA et autres puissances impérialistes. Pour Obama, ce n'est là qu'une bonne opération de com. image
    • Posté par Aldous Huxley, 04 Aout, 2010
      @ tchiw tchiw. Said Boutef ou Chérif Rahmani par exemple. C'est de la connerie tout ça. Si les peuples africains voulaient réellement se libérer ils l'auraient fait. Quand ils le tente et qu'ils ne réussissent pas, c'est souvent la faute à l'ingérence et manipulations de ces mêmes USA et autres puissances impérialistes. Pour Obama, ce n'est là qu'une bonne opération de com. image
    • Posté par tchiw tchiw, 04 Aout, 2010
      je suis curieuse de savoir qui sont les algériens qui sont sur place.Est ce qu'on pourrait avoir, au moins, un exemple ...exemplaire, juste pour être sûrs que la renonciation à l'invitation des chefs d'État aurait été utile! Merci image

  • Cinquante ans des indépendances en Afrique : Obama a reçu les jeunes Africains à la place des chefs d’Etat

    image

    Le président américain, Barack Obama a finalement célébré à sa manière, depuis hier mardi, les cinquante ans d’indépendance en Afrique : il a préféré un Forum des jeunes leaders africains à Washington à un Sommet avec les chefs d’Etat du continent.
    Obama a ainsi reçu hier mardi environ 120 jeunes leaders de la société civile et du secteur privé de plus de quarante pays d’Afrique à l’occasion du cinquantenaire des indépendances que célèbrent cette année 17  pays africains. ( Voir photo)
    Selon la Maison-Blanche, cette décision a été prise « dans le cadre des initiatives visant à forger pour les années à venir des partenariats solides tournées vers l’avenir ».
    Barack Obama a exhorté les jeunes Africains à enraciner les principes démocratiques dans leurs pays, et à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances qui s'est selon lui accrochée au pouvoir, à l'exemple du Zimbabwéen Robert Mugabe qu'il a durement critiqué.
    Il a exprimé l'espoir que "certains d'entre vous deviendront un jour dirigeants de vos pays".
    "Si vous y réfléchissez, dans les années 1960, lorsque vos grands-parents, arrière-grands-parents se battaient pour l'indépendance, les premiers dirigeants disaient tous qu'ils étaient pour la démocratie", a rappelé le président lors d'une séance de questions-réponses avec ces jeunes. (lire compte-rendu par ailleurs)
    Avant M. Obama, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait elle aussi exhorté ces jeunes à confier plus de pouvoir aux citoyens.
    "Nous sommes à la recherche de dirigeants qui savent que le fait de donner plus de pouvoir aux citoyens est dans l'intérêt de tous", a dit Mme Clinton
    Dans le monde actuel, "un pouvoir basé sur un rapport hiérarchique allant du sommet à la base n'est plus tenable", a-t-elle poursuivi. 
    En plus d’une discussion ouverte avec le président Barack Obama, le Forum des jeunes leaders africains prévoit des débats en petits groupes sur divers thèmes, comme «  la transparence et l’obligation de rendre compte, la création d’emploi et l’entreprenariat, la défense des droits et la mise à profit de la technologie en faveur de l’autonomisation des personnes et des collectivités. »
    Pour Assalé Tiémoko du journal le Nouveau Réveil à Abidjan,  président de SOS Justice Côte d’Ivoire, un des participants,  "les thèmes qui vont être débattus sont un bilan de ce qui n’a pas été fait en Afrique pendant les cinquante années qui viennent de s’écouler,"

    L.M.

  • Obama condamne les dirigeants d’Afrique « qui changent les lois pour s’accrocher au pouvoir »

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    C’est un discours très dur envers les dirigeants d’Afrique qu’a tenu le président américain, Barack Obama, hier mardi, devant 120 jeunes leaders de la société civile de plus de quarante pays d’Afrique qu’il a préféré recevoir à l’occasion des cinquante ans d’indépendance en Afrique « pour discuter avec eux de leur vision de l'Afrique pour les 50 ans à venir »,  plutôt que de réunir des chefs d'Etat ou de gouvernement.
    « Certains d'entre vous deviendront un jour dirigeants de vos pays. Nous ferons en sorte que vos voix soient entendues pour que vous puissiez saisir ces opportunités. Mais ne suivez pas les traces de la génération des indépendances qui s'est accrochée au pouvoir depuis l’indépendance ! Veillez plutôt à enraciner les principes démocratiques dans vos pays… », a dit Obama.
    Intervenant lors d'une séance de questions-réponses avec ses jeunes invités, le président américain est allé plus loin : "Si vous y réfléchissez, dans les années 1960, lorsque vos grands-parents, arrière-grands-parents se battaient pour l'indépendance, les premiers dirigeants disaient tous qu'ils étaient pour la démocratie…Cinquante après, qu’est devenu ce discours ? "
    Barack Obama a précisé sa pensée en des termes très durs : "Et ce qui s'est produit, c'est que lorsque ces dirigeants ont été au pouvoir pendant un certain temps, ils se sont dit : « J'ai été un si bon dirigeant que pour le bien du peuple, je dois rester en place. » Obama a mis en garde les jeunes : "Et c'est comme cela que l'on commence à changer les lois, à intimider et à emprisonner des opposants… »
    Et à l'occasion d'une question posée par un ressortissant du Zimbabwe, M. Obama s'en est pris au président Robert Mugabe, 86 ans dont 30 au pouvoir.
    "J'ai le coeur brisé quand je vois ce qui se passe au Zimbabwe. Mugabe est un exemple de dirigeant qui est arrivé (au pouvoir) en tant que combattant de la liberté, et je vais être très brutal: il ne sert pas bien son peuple, c'est mon opinion", a-t-il indiqué.
    « Si vous suivez l’exemple de ces dirigeants, bientôt, des jeunes gens comme vous, pleins d'avenir et de promesses, seront devenus ce qu'ils avaient combattu", a regretté M. Obama, en citant en exemple la démocratie américaine, "dans laquelle les institutions sont plus importantes que les individus".
    "Et cela ne veut pas dire que nous sommes parfaits, nous avons aussi beaucoup de problèmes", a reconnu le président, " mais vos pays doivent aussi prendre confiance dans le processus démocratique".
    En écho au discours qu'il avait prononcé lors de sa jusqu'ici seule visite en Afrique noire en tant que président, en juillet 2009 au Ghana, M. Obama, né aux Etats-Unis de père kényan, a répété que "la bonne gouvernance est au coeur du développement".
    Réaffirmant que "le destin de l'Afrique sera déterminé par les Africains", il s'est néanmoins engagé à "faire en sorte que vos voix soient entendues pour que vous puissiez saisir ces opportunités".
    "Nous sommes à la recherche de dirigeants qui savent que le fait de donner plus de pouvoir aux citoyens est dans l'intérêt de tous", a dit Mme Clinton
    Dans le monde actuel, "un pouvoir basé sur un rapport hiérarchique allant du sommet à la base n'est plus tenable", a-t-elle poursuivi.
    En plus d’une discussion ouverte avec le président Barack Obama, le Forum des jeunes leaders africains prévoit des débats en petits groupes sur divers thèmes, comme «  la transparence et l’obligation de rendre compte, la création d’emploi et l’entreprenariat, la défense des droits et la mise à profit de la technologie en faveur de l’autonomisation des personnes et des collectivités. »

    L.M.

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    Dilem du Mardi 03 Août 2010 | Vu 12358 fois

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  • importateurs verreux nous rassurent ils nous font manger de l'ane puis le buffle, puis on sait pas quoi? du chiens!!!!!!!

    Actualités : LES IMPORTATEURS RASSURENT
    Viande indienne : «elle est conforme et c’est du 100% halal»


    La première commande de viande indienne a été réceptionnée hier au port d’Alger. Les échantillons des 260 tonnes, une fois les procédures douanières terminées, seront confiés à l’Institut Pasteur pour analyses avant sa mise sur le marché. Son importateur affirme que «c’est une viande conforme et 100 % halal».
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La viande bovine indienne, autorisée à l’importation par le ministère de l’Agriculture, a suscité la suspicion du consommateur avant même son arrivée. «Infestée de parasites, couleur douteuse….», chacun y va de ses remarques. Pourtant, une commande de 10 000 tonnes a été faite par l’Algérie pour approvisionner progressivement le marché durant le mois de Ramadan. Les importateurs risquent- ils de ne pas parvenir écouler leur marchandise ? La société de transformation et d’importation de viande rouge Sotracov, unique importateur public de viande rouge, filiale du SGP-Proda, importera 4 000 tonnes dont 260 tonnes ont été réceptionnées hier. Rentrés hier d’Inde, un spécialiste dans la technologie et la transformation de viande et un agronome spécialiste en contrôle de qualité, travaillant à Sotracov, affirment tous les deux que «toutes les conditions sanitaires ont été réunies dans l’abattoir indien et rassurent sur la bonne santé des bestiaux abattus». Mieux, pour ces deux spécialistes qui ont passé 45 jours dans ce pays, «cette viande a non seulement bon goût mais elle est riche en minéraux et ne contient pas de graisse». Ce pays, précise-t-on, possède le plus grand institut de recherche vétérinaire au monde. Les deux spécialistes affirment que la viande importée a subi un contrôle rigoureux des vétérinaires algériens. L’abattage, poursuivent-ils, est non seulement fait dans de bonnes conditions d’hygiène mais selon les rites musulmans. De son côté, le Pdg de Sotracov, M. Zfizef, a assuré que cette viande est conforme au cahier des charges et correspond parfaitement aux exigences de l’Algérie. Pourquoi l’Algérie a choisi l’Inde ? Cet importateur a souligné que ce pays occupe la deuxième position avec le Brésil en matière d’exportation après les États-Unis, et représente  41 % de l’offre mondiale. «Cette année, il y a une raréfaction de l’exportation de la viande bovine» a-t- expliqué. «Il se trouve que l’Inde a soumis une offre commerciale intéressante». L’Inde, précise-t-on, travaille avec 64 pays dont le Maroc, la Jordanie, les Emirats arabes unis et l’Égypte qui vient de passer commande pour ce mois de Ramadan également. Soulignons que la viande importée est transportée de l’Inde vers l’Algérie à une température de moins 18°. Le trajet a duré 25 jours. La viande sera vendue à 400 DA le kilo pour les parties les moins chères, notamment la poitrine ou le collier, et pour les parties les plus chères, leur prix ne dépassera pas les 560 DA le kilo. En Algérie, l’offre de la viande est de 420 000 tonnes. L’importation représente 10 % de cette offre. La moyenne est de 11 kilos par habitant.
    S. A.

  • Echikoula !



    Par Hakim Laâlam
    Email : laalamh@yahoo.fr

    La France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déconseillent
    à leurs ressortissants de se rendre ces jours-ci en Algérie.
    L’Inde, elle, n’impose aucune interdiction en ce sens. New Delhi
    conseille juste à ses concitoyens devant se rendre chez nous
    de ne pas y…

    …consommer de viande !

    Ainsi donc, des trafiquants, ou plus exactement des présumés trafiquants, puisque l’enquête est toujours en cours, auraient tenté de faire entrer près de 200 fusils de chasse frauduleusement, par le port de Skikda. Seraient impliqués dans cette «opération» divers corps de métier exerçant au niveau de ce même port. Ces présumés complices auraient facilité l’introduction illicite de ces armes moyennant contrepartie. Et c’est là que ça devient fort intéressant. Les agents indélicats ont été rétribués pour leur complicité en monnaie pour le moins inhabituelle. Des tablettes de chocolat ! A ce niveau-là de révélations, on est bien obligé de se poser un certain nombre de questions avant d’aller plus loin. Comment expliquer que des personnes en charge de la sécurité d’un port transgressent leur serment contre quelques carrés de chocolat ? Quel message crypté devons-nous décoder derrière cette transaction, 165 fusils de chasse contre des tablettes de chocolat ? Le premier message me semble clair et limpide. L’Algérien aime le chocolat ! Au point de tout faire pour s’en mettre quelques grammes sous la dent. Et quand l’Algérien aime quelque chose, il ne recule devant rien pour l’obtenir. Mais en même temps, un rapide coup d’œil sur le marché intérieur du chocolat montre que ce produit n’est pas vraiment en rupture chez nous. Certes, il est souvent proposé à un prix plutôt élevé, surtout pour le chocolat d’importation. Cela voudrait-il dire que les Algériens, accros au chocolat, ne peuvent plus s’en payer, ne peuvent plus l’acheter ici, au point de commettre de gros délits pour pouvoir en croquer un peu ? Et c’est à ce niveau précis qu’intervient cet autre message important. Le cours de la vie en Algérie a tellement flambé que les complices de contrebande et de trafic aux frontières ont institué de nouvelles règles, de nouveaux barèmes. Finie la monnaie de singe avec laquelle ils se faisaient payer jusque-là leur complicité. Place maintenant à une valeur sûre : la tablette de chocolat ! Seulement voilà, l’enquête est tellement en cours qu’elle ne nous dit pas l’essentiel. Combien de tablettes de chocolat a-t-il fallu que les trafiquants présumés déboursent pour pouvoir faire entrer frauduleusement 165 fusils ? Plus important encore, quel est le barème dans cette bourse au chocolat, selon que l’on se paie une complicité en chocolat noir, en chocolat blanc, en chocolat fourré aux noisettes ou en chocolat praliné ? Et puis, question de fierté nationale et de promotion de notre production, le chocolat fabriqué ici, localement, est-il coté dans cette bourse au trafic chocolaté ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Hachemi ! Ta mémoire est une flamme qui brûle encore !

    Voilà déjà cinq ans que tu as tiré ta révérence ! C’était cette journée funeste du 2 août 2005 où tu venais de livrer le dernier combat après une lutte stoïque contre la maladie.
    Depuis que tu n’es plus, la situation du pays s’est encore dégradée et les perspectives de redressement sont encore loin de se dessiner.
    Des minorités de plus en plus marquées vivent dans les enclaves de l’opulence, paradant dans un luxe insolent tandis que l’écrasante majorité de notre peuple se démène dans une autre planète, celle de la misère, de l’ignorance et de l’exclusion.
    L’Algérie aurait pu connaître un essor réel grâce à l’immensité de ses richesses mais l’absence de volonté politique acoquinée à une corruption généralisée, réduit à néant tous les espoirs.
    Notre peuple aurait pu vivre un autre sort si le pays avait plié ses ambitions aux exigences d’un véritable Etat moderne. Il n’en est rien malheureusement !
    Les Algériens sont victimes d’un système dont la gabegie, l’incurie et le népotisme font loi.
    Les jeunes, faute de perspective, sont toujours candidats à l’exil et la mer est devenue une grande faucheuse. Après avoir bradé les intérêts du pays, le système a dépouillé la jeunesse de ses rêves et l’Algérie ressemble à un long tunnel noir sans issue.
    Pourtant, il a suffi d’une victoire sportive arrachée de haute lutte pour que la jeunesse sorte spontanément dans les rues célébrer les couleurs nationales dans l’euphorie générale qu’une poignée d’imams fanatisés ont déshonorées. C’est dire, d’une part l’aspect antinational d’une telle posture et l’attitude hautement patriotique d’autre part d’une jeunesse qui a su se saisir d’un moment unique pour délivrer un message d’espoir et exprimer sa volonté de mettre toute son énergie au service du pays.
    La situation des femmes, elle aussi n’a pas changé d’un iota. Elles sont encore régies par des lois d’un autre âge et restent emmurées dans les lois-prison du code de  « l’infamie »
    Les terroristes recyclés en « repentis » sous couvert de « réconciliation nationale » et de « concorde civile » courent toujours dans le pays dans l’impunité totale et continuent de nous narguer du haut de privilèges grassement concédés par un pouvoir capitulard. Dans l’Algérie d’aujourd’hui, on punit la victime et on encense le bourreau. Mais le pouvoir a beau caressé la bête immonde dans le sens du poil, l’islamisme politique est toujours en embuscade fin prêt à s’emparer de tous les pouvoirs.
    Comble d’ironie ! le pouvoir a revalorisé les retraites de ceux qui mènent jusqu’à l’heure d’aujourd’hui le peuple à l’abattoir et assassinent son intelligence tandis que les contractuels de l’ANP sont contraints de manifester leur mécontentement pour obtenir la reconnaissance de leurs droits et que les défenseurs de la république tel que le moudjahid et patriote Gharbi est carrément condamné à mort.
    Au lieu de libérer la parole et d’essaimer la tradition du débat et de l’ouverture, le pouvoir a anémié le champ culturel et réveillé les vieux démons des zaouiates en poussant en sous main au tribalisme ravageur et à la division entre Arabes et Kabyles et entre Arabes et Arabes (Ghardaia-Beriane).
    Le champ politique est laminé et en déshérence. L’opposition est cooptée, la désertion des valeurs est devenue une norme, la corruption élevée au rang d’institution et le système est vindicatif à l’endroit de toute voix critique.
    Le courant démocratique quant à lui, au lieu de travailler à la fédération de ses forces, est inaudible, pire encore il est l’alibi d’un système dictatorial maffieux puisqu’il est le partenaire assidu d’un système électoral pipé depuis des lustres.
    Le pouvoir se croit garant de la stabilité du pays face à tous les périls. Le climat sécuritaire et la répression le rend oublieux du volcan social sur lequel il est assis.
    Au lieu de mettre en place un plan rationnel de sauvetage pour éviter le chaos et mettre un terme à la prédation, il dirige le pays à coup de pantalonnades comme le fait Bouteflika et  continue à considérer l’Algérie comme une vache à traire.
    Mais vois-tu camarade, malgré toutes ces difficultés le cœur n’est pas au désespoir !
    Tu nous as enseigné que la vie est un marathon où les obstacles ne manquent pas. Notre peuple a connu plus d’un séisme. Il s’en sortira la tête haute et saura trouver le chemin du combat pour abattre ce système à jamais.
    Nous ne sommes pas de ceux qui ont paré la victime de l’habit du bourreau pour pactiser avec la bête immonde !
    Nous ne sommes pas de ceux qui capituleront devant ce système rentier et maffieux.
    Il n’y a que toi en tant que premier responsable d’un parti démocratique qui avais compris en temps opportun la duplicité de son langage; as su mettre à bas ses masques et s’affranchir des étroitesses du dogme en tonnant à qui voulait bien t’entendre que la question centrale de l’Algérie était celle du projet de société dont le noyau central est l’idéal laïque. Ton coup de gueule est toujours d’une brûlante actualité !
    Camarade El Hachemi, demeure en paix ! Tu as su dynamiter les représentations du défaitisme et de la trahison et ouvrir la voie au renouveau !
    Merci d’avoir participer à nous ouvrir les yeux et de nous avoir légué un héritage révolutionnaire auquel nous rendons tous hommage aujourd’hui !
    Une gerbe de fleurs sera déposée sur ta tombe au cimetière Miramar (Bologhine-Alger) le lundi 2 août 2010 à 11 heures.

    Le Bureau National du Parti pour laLaicité et la Démocratie (PLD)

  • no moment

  • Tunisie: Six mois de prison fermes pour Benbrik ou comment Ben Ali harcèle l'opposition démocratique

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    Le journaliste tunisien dissident Taoufik Ben Brik a été condamné aujourd'hui à six mois de prison ferme, par la justice de Ben Ali, a annoncé son avocat Mokhtar Trifi. Hier Benbrik avait été privé de visite. Ni sa famille, ni ses avocats n'ont eu le droit de le rencontrer. Alors qu'ils protestaient devant l’entrée de la prison contre le refus des autorités, tous les détenus ont le droit de recevoir leurs familles et leurs avocats, ils ont été chassés par les forces de l'ordre.

    Mardi, les avocats d'un autre journaliste emprisonné, Zouhaïer Makhlouf, au cours de la seconde audience du procès, n’ont pour ainsi dire pas pu plaider. Et le juge a annoncé que le verdict serait rendu le 1er décembre.

    Comment Ben Ali harcèle les dissidents

    Lorsqu’elle se déplace à pieds, Sihem Bensedrine, a toujours une moto qui la suit. Quelques fois, le motard s’approche très prés et va même jusqu’à la bousculer avec son engin. C’est ce qui s’est passé lundi 23 novembre. Elle a part la suite été empêcher de rendre rentrer au journal El Tejdid, la police lui a barré l’accès. Même chose lorsqu’elle a voulu rendre visite à une autre militante, Sana Benachour.

    La surveillance autour des domiciles des journalistes, des avocats et de presque tous les militants est impressionnante. Des véhicules, des équipes qui se relaient 24h sur 24, des filatures, les écoutes, tout y passe. Même les grands criminels n’ont pas droit à autant d’attention et de moyens. Ces pressions n’ont pas seulement pour but de vérifier qui ces gens reçoivent. Leurs domiciles sont inaccessibles, presque des prisons. Seuls les proches parents sont autorisés à y pénétrer. Le domicile de Taouwfik Benbrik n’échappe pas à la règle. Non content de l’avoir jeté en prison, la police de Ben Ali, maintien une surveillance stricte. Personne ne peut rendre visite à son épouse. Le tout, bien entendu sans aucun motif officiel, ni surtout de décisions de justice. Ben Ali agit à sa guise en faisant fi des lois qu’il a lui-même écrites et promulguées.

    Du harcèlement à la persécution

    En empêchant les opposants de se rendre visite les uns les autres, non plus seulement sur les lieux de travail, mais maintenant à leurs domiciles, Ben Ali veut les empêcher de communiquer. Ce harcèlement concerne Lotfi Hadji, le correspondant d’Al Jazeera, Lotfi Sidouni, Omar Mestiri, Ziad Elhani, les avocats Raouf Ayadi et Mohamed Abou, la militante des droits des femmes Khedidja Cherif et bien d’autres. Tous le téléphones sont sur écoutes et aucun d’eux n’a accès à internet. Même lorsque l’on tente de les joindre de l’étranger les appels sont détournés et sonnent dans le vide pour les priver du soutien international et les empêcher de raconter ce qui se passe en Tunisie. Leurs mails, quand ils arrivent à leurs destinataires, sont lus par la police politique. Il n’est pas rare que leur contenu soit changé par les sbires de Ben Ali. On y troue des vulgarités, des insultes et des menaces. Bref le harcèlement est permanent et tourne à la persécution.

    Les capitales occidentales ne réagissent toujours pas. Prompt à donner des leçons de démocratie et de respect des droits de l’homme partout sur la planète, la France de Sarkozy et de Kouchner, se mure dans un silence assourdissant face aux agissements du dictateur Ben Ali.

    Yahia Bounouar

  • Lettre d’un Africain perplexe à Barack Obama

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    Cette lettre est arrivée au bureau du président Obama, par le canal diplomatique.

    Monsieur le Président,

    Il se dit, depuis le sommet du G 8, que vous caressez le projet de recevoir en août, à Washington, 18 chefs d’Etats africains pour fêter les 50 ans d'indépendance de leurs pays. A entendre vos conseillers, il serait question de « débattre de l’avenir avec ces jeunes dirigeants d’Afrique ».
    Croyez-nous, Monsieur le Président, pas un seul des peuples du continent, du Nil au mont Nyangani, des montagnes du Djurdjura au massif du Chaillu, du Rif au fleuve Ogooué, oui, pas un seul des peuples d’Afrique ne manquerait d’applaudir à cette généreuse initiative si, par bonheur, vous arriviez à dénicher 18 « jeunes dirigeants »  soucieux de se projeter vers le futur.
    Mais, vous le savez, dans ce continent on ne quitte le pouvoir que pour le cimetière. L’Afrique – et je le vois dans mon pays, l’Algérie -  n’est que le vaste territoire d’une tyrannie endurcie, un continent interdit aux nouvelles générations, otage de vieux potentats grabataires et de quelques potentats en devenir, un continent fermé à l’alternance et à la démocratie, où l’on se demande encore à quoi pourrait bien ressembler l’indépendance, une contrée où les gamins naissent et grandissent dans l’intolérable différence entre les humains, dans un monde maudit,  le monde du malheur de naître et de mourir prosterné, condamné à quémander un répit, un vrai souffle d’amour, un instant de dignité… Un monde que leurs pères croyaient avoir aboli. Le monde qu’a vaincu Rosa Parks, la marraine du miracle qui vous a fait président. Mais un monde qui s’éternise pour nous…
    A quelle oreille escomptez-vous  adresser votre « débat sur l’avenir » ? A celle de ces tyrans pittoresques et cyniques, ces monarques archaïques qui règnent par la terreur et la corruption et à qui s’adressait déjà votre discours d’Accra : « Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants s’enrichissent personnellement » ? A celle de Ben Ali qui vient d‘emprisonner son énième journaliste ? Ou à celle de ces treize autres autocrates africains dont la célèbre revue de New-York, Foreign Policy classe parmi les vingt-trois plus grands dictateurs de la planète : Teodoro Obiang Nguema, Hosni Moubarak, Robert Mugabe, Omar el-Béchir, Issayas Afewerki, Mélès Zenawi, Mouammar Kaddafi, Idriss Déby…. Vous ne parlerez pas du même cinquantenaire. Vous êtes la créature d’un triomphe historique sur la haine, le triomphe de Rosa Parks la couturière de Montgomery qui refusa de céder sa place à un homme blanc dans un bus. Assez des lois raciales, assez de l’humiliation ! « That it was the very last time that I would ever ride in humiliation of this kind ». Vous êtes la créature d’un triomphe historique sur la haine. Ils sont les artisans et les légataires de la haine.
    A quoi bon leur redire votre crédo d’Accra : « Le continent n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions » ? Ils ont désespéré Tocqueville ; ils désespéreront Rosa Parks. Ils ont désespéré Tocqueville qui préconisait que «  le plus grand soin d'un bon gouvernement devrait être d'habituer peu à peu les peuples à se passer de lui  », eux qui, deux siècles plus tard, persuadent toujours nos peuples de ne pas se passer d’eux.
    C’est comme une malédiction, Monsieur le Président.
    En un demi-siècle, l’Amérique a changé de couleurs. Rosa Park a triomphé. Vous êtes là : Premier Noir élu président des Etats-Unis.
    Après un demi-siècle, l’Afrique n’a toujours pas changé de pouvoir. Eux, ils sont toujours là.
    La ségrégation raciale a abdiqué, mais pas les oligarchies d’Afrique.
    Oui, c’est comme une malédiction. Songez, Monsieur le Président,  qu’à votre naissance, en 1961, l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika était déjà capitaine de l’Armée, chargé de fomenter le premier coup d’Etat de la future Algérie indépendante ; songez que deux ans plus tard, l’année du discours du révérend Martin Luther King, « I have a dream », M. Bouteflika était déjà ministre des Affaires étrangères,
    Vous aviez 2 ans
    M. Bouteflika en avait 26.
    Songez qu’au rétablissement des droits des noirs, lors du « Civil Rights Act » et du « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson, l’actuel président Bouteflika avait déjà provoqué son deuxième coup d’état contre Ahmed Ben Bella.
    Vous aviez 4 ans.
    M. Bouteflika en avait 28
    Et songez qu’à votre  investiture pour le Sénat, en 2004, il venait de réussir son troisième putsch contre son adversaire aux présidentielles, et qu’à votre victoire contre Mac Cain, le 4 novembre 2008, l’actuel président Bouteflika viola la Constitution pour rester au pouvoir.   
    Vous aviez 47 ans.
    Premier Noir élu président des Etats-Unis.
    Abdelaziz Bouteflika en avait 72.
    Troisième dictateur le mieux élu dans le monde, juste derrière Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, (Guinée Equatoriale) et  Noursoultan Nazarbaïev (Kazakhstan), mais devant Robert Mugabe (Zimbabwe) et Omar Hassan el-Béchir du Soudan.
    Depuis, j’entends parfois mon compatriote se confier à la mer : « I have a dream… »
    Si vous recevez M. Bouteflika, vous briserez ce rêve.

    Si vous recevez ces autocrates, Monsieur le Président, vous les laverez de leurs péchés et ils vivront cinquante autres années de votre absolution.
    Vous ferez pleurer nos Rosa Parks, Mandela et Lumumba.
    Ecoutez plutôt l’Africain qui rêve et qui se bat.
    Vous le savez, aujourd’hui, monsieur le Président : on ne peut rien contre un homme qui rêve et qui se bat.
    Lui seul saura vous raconter l’avenir.
    Cet homme existe, monsieur le Président. Il est vivant. Il est dans les geôles des potentats, parfois en exil, souvent traqué, ignoré, mais vivant. Il représente les sociétés civiles de l’Afrique muette.
    Ecoutez-le, monsieur le Président.
    Lui seul saura célébrer l’anniversaire des indépendances africaines.
    Je vous prie de croire, monsieur le Président, à ma plus haute considération.

    Mohamed Benchicou

    Cette lettre est arrivée au bureau du président Obama, par le canal diplomatique.

  • nordine ait hamouda depute' rcd ecoutez le fils du colonel amirouche assasine' par boussouf

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    de nordinetas il y a 1 an 26087 vues
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    www.rcd-algerie.org
    de canshotta il y a 1 an 61583 vues
    6:52Ajoutée à la file d'attente
    vidéo ne reflète pas mes opinions politiques) ... Nordine Ait Hamouda l'APN député RCD algérie kabylie APN fraude corruption liberté dzyoutuer ...
    de jugmez il y a 2 ans 76862 vues
    7:17Ajoutée à la file d'attente
    de tezdeg il y a 8 mois 29355 vues
    6:00Ajoutée à la file d'attente
    Le plus controversé des députés de la fantoche APN algérienne récidive et frappe dans une de ses diatribes enflammée. Le démocrate Ait Hamouda ...
    de jugmez il y a 1 an 22133 vues
    6:32Ajoutée à la file d'attente
    Vidéo récente de ait hamouda interviewé par Berbère Télévision. Il s'explique sur ses déclarations à l'APN.
    de ahakanaha il y a 1 an 19864 vues
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    Algerie - Etre vrai député dans faux vrai parlement ... algerie algeria kabylie alger oran mahreb arabe berbere afrique democratie maroc tunisie ...
    de dztoday il y a 2 ans 15781 vues
    10:17Ajoutée à la file d'attente
    Cher compatriotes ; Je remercie tout les internautes pour lattention particulière quils ont accordée à mon nouveau site. Vous avez été nombreuses ...
    de nordinetas il y a 1 an 2186 vues
    4:11Ajoutée à la file d'attente
    A propos des relation algérie maroc ... hchicha algerie algeria karim tabou maroc ffs ...
    de hchicha il y a 1 an 23475 vues

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    www.rcd-algerie.org ... said sadi invite de l'entretien france 24 part rcd algerie algeria alger oran constantine kabyle kabylie tizi ouzou ...
    de canshotta il y a 1 an 4993 vues
  • no moment

     

  • Il dormira tard exténué et il se réveillera tôt encore fatigué

    L’enseignant gère très souvent des classes surchargées. Or, la surcharge des classes est tout à fait incompatible avec la nouvelle méthode d’enseignement basée sur l’approche par compétence. Celle-ci nécessite des classes de 25 élèves au maximum, alors que dans la plupart de nos classes le nombre dépasse souvent les 30 é/c, voire les 40 et atteint même les 50 dans certaines écoles du sud ! Dans de telles conditions, le travail de l’enseignant est plus que compliqué ; il est entravé. L’enseignant se retrouve alors face à un dilemme : ou continuer à dispenser ses cours avec la nouvelle méthode pour satisfaire les exigences du MEN et ignorer le droit des élèves à un cours compréhensible et profitable, ou recourir à la vieille méthode d’enseignement caractérisée par la simple présentation de la leçon, comme dans une conférence, suivie d’une série d’exercices, plus à la portée des élèves, mais qui nécessite de laisser tomber toute une série d’activités – utiles devrait-on faire remarquer – programmées sur le manuel scolaire basé sur l’approche par compétence. Dans tous les cas de figure, l’élève ressort presque souvent de la classe avec de vagues idées sur le cours et l’enseignant avec un sentiment d’insatisfaction, voire de dégoût, pour n’avoir pas entièrement réussi son cours. L’enseignant travaille sur des programmes trop chargés ; les concepteurs de ces programmes semblent avoir réparti le volume horaire global (annuel) sur les unités pédagogiques à couvrir sans prendre en considération certains facteurs qui pourraient obliger l’enseignant à ralentir son avancement, comme par exemple la nécessité de répéter / consolider certaines leçons difficiles dans les classes de bas niveau. En outre, les concepteurs semblent avoir fait leur répartition en se basant sur l’idée que le volume horaire annuel est statique. Or, il ne l’est pas, puisque toutes sortes d’événements (rendez-vous électoraux, fêtes religieuses et nationales, intempéries, etc.) entrent en jeu pendant l’année scolaire pour diminuer ledit volume et créer des retards dans l’exécution du programme. Et lorsqu’on sait que l’enseignant est sommé malgré tout à terminer coûte que coûte ce programme, l’on ne peut qu’imaginer la cadence soutenue avec laquelle les leçons sont présentées en classe et les effets catastrophiques sur les élèves. Les emplois du temps des enseignants et des élèves sont également surchargés ; l’enseignant doit parfois assurer ses cours sans discontinu de 8 heure du matin à 17 heure de l’après-midi. Si parfois heure creuse il y a, il en profite pour rattraper un retard, préparer une leçon, corriger les copies ou contrôler les cahiers de ses élèves. Au soir, alors que les travailleurs de certains secteurs s’adonnent au repos, l’enseignant doit continuer à travailler : préparation de nouveaux cours, corrections de devoirs, etc. Il dormira tard exténué et il se réveillera tôt encore fatigué et inquiet de ne pouvoir aller jusqu’au bout de la journée. Très souvent, il ne trouve même pas le temps ou la force pour aider ses propres enfants dans leurs études. Son élève souffrant du même emploi du temps surchargé, passe presque par le même parcours et ressent presque les mêmes craintes. Sauf que dans le primaire, il y a encore pire à voir : avec la multiplicité des matières et la surcharge des emplois du temps, des élèves qui ne pèsent guère une vingtaine de kilogrammes doivent porter sur leurs dos des charges d’une dizaine de kilos et marcher avec des distances allant, dans les zones rurales, de 3 à 4 kilomètres ! Nul besoin d’être un orthopédiste pour savoir les dommages que subira la colonne vertébrale de ces petits bambins. Qui donc est responsable de cela ? L’enseignant ? La législation scolaire semble faite spécialement pour favoriser l’indiscipline et la rébellion contre les instructions de l’enseignant au sein des élèves. Le moindre haussement de ton face à l’élève, le moindre geste qui simule le châtiment corporel et le moindre regard menaçant est considéré anti-pédagogique, voire méprisant envers l’élève, et donc prohibé et passible même d’une condamnation par la justice. La législation scolaire tient l’enseignant pour responsable de tout ce qui se passera dans sa classe tout en lui liant les deux mains. Cette législation est parfois si irrationnel que même s’il arrive un accident dans sa classe et qu’il n’y est pour rien, l’enseignant paiera ! Des exemples de telles aberrations ont été mainte fois rapportées par la presse, malheureusement non pas en défense de l’enseignant, mais en soutien à cette loi injuste. Ceci dit, il n’est pas étonnant que certains de nos écoliers, surtout dans le deuxième et le troisième palier, ne ressentent aucune crainte quant à désobéir leurs professeurs, à faire du bruit en classe et à semer des dégradations ça et là. Il y a d’autres façons plus pédagogiques de « dresser » les agitateurs, dira certains. Oui, il y a bien la bonne parole, la convocation des parents, l’avertissement écrit, le conseil de discipline. Mais, que peuvent faire toutes ces mesures devant un élève désespéré de réussir dans ses études, insoumis même envers ses propres parents, protégé contre l’exclusion par la loi en raison d’âge, et soutenu par tous ses collègues sous menace de caillassage de l’établissement ?

    D.Messaoudi

  • Honte à ce régime totalitaire qui bastonne, sans jamais rougir, enseignants et médecins

    Vous nous avez ramenés au temps du gendarme et du cheminot gréviste menoté.
    Je veux parler des gréves qui offusquent certains. Les médecins et les enseignants font la grève: ils n'ont pas d' autre option pour faire entendre leur cause lorsque qu'on est dans un pays où tout est asservi aux dignitaires du régime y compris le honteux syndicat appareil de l'UGTA félicité démesurément chaque 24 février par cette faune de truands du clan d'Oujda.Pour informer nos amis internautes, le duo Benbouzid-Ouyahia( homme des sales besognes et kabyle de service) n'ont rien trouvé de mieux pour prouver leur aplaventrisme au président que d'empêcher les syndicats autonomes(CNAPEST) de prendre part à la dernière tripartite où la honteuse intersyndicale asservie de Sidi Said a trimphalement abdiqué lors de pourparlers avec le chef du gouvernement et le patronnat pour conclure un passage du SMIG de 12000 à 15000DA( retenez-vous bien!) et pour décider de prolonger de 32 ans à 40 ans la durée des versements pour la retraite. Des questions méritents d'êtres posées :" de quoi se mêle la justice aux ordres de tout temps asservie par ces truands indélicats?" De quel droit use ce piètre ministre de l'éducation à vie inamovible par ses accointances avec semble-t-il un général? Dans quel bordel de pays hormis celui dirigé d'une main de fer par ces psychopates écervelés on menace de licenciement un enseignant pour avoir exercé son droit constitutionnel de gréve? Benchicou l'a si bien dit" Honte à vous Mr Boutéflika" Vous nous avez ramenés au temps où la gendarmerie ramenait, on s'en souvient, les cheminots en gréve , menotés pour leur faire reprendre de force le travail. Honte à ce régime totalitaire qui a bastonné sans jamais rougir enseignants, médecins et même avocats même dans d'anodins et pacifiques mouvements de protestation. Selon la presse écrite les services de sécurité ont reçu ordre de se présentrer dimanche matin pour controler si oui ou non le retour des classes va s'effectuer comme ils l'ont ordonné ces fous du pouvoir. Le trio Benbouzid, Ouyahia et Zerhouni s'en mêlent. Les léche-bottes de ces partis de la prostitution( pas de la coalition) font leur show de "patriotisme" Et de clamer que" l'intérêt des élèves passe avant tout", ces lâches, ces pédés! Les partis démocrates eux préférent se taire hormis le PT qui a manifesté son hostilité à ce mode de gestion policier d'un conflit avec des syndicats. Une semaine de gréve cela offusque tout le monde tandis que lorsque Benbouzid prend les générations pour des cobayes depuis l'école fawda mentale ( depuis 1980) cela n'inquiète personne. Quelle rationnalité, quel culot pour un peuple qui aime ses enfants!

    Farid M.

  • Nos enfants sont les otages et les cobayes du clan d'Oujda

    Au lieu de taxer les enseignantes voilées parce que certains voudraient peut-être les voir sexy voire dénudées pour assouvir leurs fantasmes érotiques, braquez donc vos regards du côté de ministre qui passe son temps à demander aux inspecteurs de lui dresser chaque mois un état d'avancement dans les programmes. Mais c'est quoi un programme si notre brillant ministre avait un seul neurone de valable dans sa cervelle? Depuis qu'on la mission d'un enseignant s'évalue-t-elle sur la base de la progression dans ces programmes avilissants que ces despotes imposent à nos enseignants et à nos enfants? Nos enfants qui sont aussi ceux des enseignants sont les otages et les cobayes du clan d'Oujda. Je l'ai souligné dans ma première réaction: même les écoles privées sont sommées de servir le même menu que celui imposé à l'école publique c'est la preuve que le système politique refuse une autre école qui puisse faire de l'ombre à celle qu'ils nous ont conçues pour qu'ils demeurent à jamais les maîtres et nous leurs esclaves. Les parents qui payent, rubis sur ongle, les études de leurs enfants ont-ils soufflé mot? Ces politiques de circonstance qui savent juste nous rappeler leur constats noirs à l'occasion d'un regroupement exceptionnel ont-ils ouvert la gueule? On a vu au Pakistan des magistrats et des avocats dans une procession populaire pour faire tomber le régime les nôtres, privilégiés, s'en contrefichent éperdument. Nos artistes, nos écrivains, nos sportifs, sont tous soumis et prêts à chanter" Maak Ya El Waquef"

    Alors, ne vous leurrez pas chers messieurs, haineux envers les enseignants. Si vous voulez une révolution, passez à l'action. L'enseignant ou le médecin même s'ils sont broyés par l'arsenal répressif de ces apatrides fous d'argent et du pouvoir, on peut leur reconnaître qu'ils ont eu le culot de faire une grève. Qu'on arrête d'évaluer à tort ou à travers l'enseignant, le médecin etc...Je comprends bien la détresse de nos jeunes qui ne digèrent pas que des instituteurs aient pu accéder à cette profession il y a trente ans avec un niveau d'instruction dit très modeste. Encore faut-il le démontrer car parmi les licenciés actuels en français ou en Arabe, sans exagérer, il y a beaucoup qui viennent se recycler en côtoyant les vieux briscards du métier même si une certaine opinion les place dans la ligne de mire de l'invective populaire. Un bon diplôme, cela tout le monde le sait, ne veut pas dire forcément un cadre performant. La preuve; ces mêmes licenciés viennent toujours se ressourcer en puisant dans la fontaine des parents ou des collégues anciens. Si on veut une école d'élite, qu'on arrête d'orienter tous nos étudiants en droit et en médecine. Mais bon comme dans notre société, la profession de cheikh est caricaturée parce que ça gagne des miettes tous les parents poussent leur progéniture vers les facultés de droit et de médecine.

    Une dernière chose à vous ajouter: attendez donc que ces instit méprisés s'en aillent et le Vizir Benbouzid les remplacer par des cadres de la génération montante vous allez voir la calamité!Je ne nie pas non plus qu'il y a des enseignants médiocres voire nuls au point de nas savoir rédiger une phrase cohérente. Mais comme un enseignant chevronné qui s'est battu une carrière durant à se surpasser pour enseigner ses disciples, le nulard a touché sa paie et gravi les échelons à la différence qu'il l'a fait un peu moins vite. Qui est responsable quand un bras cassé a pu faire carrière dans l'enseignement tout peinard? Certainement tout le monde, chers amis. Si c'est vraiment voitre pays, pourquoi avez vous ignoré qu'un tel désastre s'est produit? où est l'état, vos élus, ces inspecteurs coureurs de jupons et ces directeurs d'académies bien scotchés à leurs fauteuils pivotants et entourés de secrétaires aux seins dépassant?

    FARID M.

  • troll,Boutef veut installer le chaos en algerie

    A l'evidence cette execution porte la griffe du clan Bouteflika-Zerhouni. Etouffe graduellement et en finesse par le DRS, avec les affaires Sonatrach et Chekib Khelil, ce clan a decide d'opter pour la maniere forte: l'assassinat pur et simple d`un suppose allie du General Tewfik c'est a dire du DRS c`est a dire du peuple algérien.. Cet assassinat est révélateur par son niveau de risque de la panique dans laquelle se trouve le clan Boutef-Zerhouni. Apparemment son clientélisme, le recrutement de nouveaux opportunistes bombardes `officiers supérieurs de la police, généraux et hauts responsables de l`Administration` ne suffit pas. Pire que la corruption en Algérie, l'humiliation que subit sans cesse le pays y compris par des pays faibles - comme le Mali qui vient d`infliger un camouflet a notre pays - ne laisse pas indifférent certains patriotes. Bouteflika est banni quasi-officiellement par tous les chefs d'état du monde qui lui font payer très chèrement la violation de la constitution de son pays obtenue par le vote a main levé par des députés préalablement corrompus par une augmentation drastique de leurs émoluments. Quasiment mis a mort par les dossiers de corruption qui se chiffrent a plusieurs milliards de dollars et qui touchent ses principaux collaborateurs, entre autres Chekib Khelil, son frère Said Bouteflika et par sa mise en quarantaine par les chefs d`états étrangers, le clan Boutelika/Zerhouni croit sortir de cette asphyxie en cherchant a faire peur ou a installer le chaos. Il n`est pas sur que cette méthode qui a bien marche pour Boudiaf `marche` également cette fois-ci. Parce que d`une part, aucun pays occidental ne viendra a son secours pour son viol de la Constitution. Et cela le duo Bouteflika/Zerhouni le sait bien. D`autre part, le peuple algérien connaît maintenant la véritable nature de Bouteflika et de son équipe. Il est a parier que un a un il ira demain cracher sur leurs tombes. Demain, ceux qui l`ont épaulé, en pillant le pays, ou qu`ils soient auront du mal a vivre tranquillement. Contrairement au clan Boutelika/Zerhouni, le DRS et ses chefs représentent une institution et des officiers patriotes et intègres qui n`ont pas de casserole. Si cela était le cas, les journaux et les plumitifs a la solde de El Mouradia n`auraient pas hésite un seul instant a en faire la Une du 20h de l'ENTV. Il y a donc fort a craindre que loin de converger vers un consensus mou, la guerre déclenchée entre le clan des criminels Bouteflika et Zerhouni, et le DRS ne s`arrête pas la. Espérons pour le salut de notre pays, que les criminels Bouteflika et Zerhouni passeront vite grâce a des patriotes, moudjahiddines de la dignité et de l`espoir de l`Algérie, a la trappe comme tant d`autres avant eux.

    Sofiane

  • bonne fete ,maman

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    Pas moins de 782 000 personnes, en âge d’activité économique (16-59 ans), ont déclaré ne pas avoir effectué des démarches pour chercher un emploi car elles estiment ne pas avoir une formation adéquate ou une expérience professionnelle et 530 000 personnes évoquent comme raison de non-recherche effective de travail le fait de ne pas avoir réussi à trouver par le passé. C’est du moins ce qui ressort de l’enquête sur l’emploi réalisée par l’Office national des statistiques (ONS) au dernier semestre 2009 cité par le quotidien El-Watan. Selon l'étude, le chômage de longue durée s’installe en Algérie.  Près de deux chômeurs sur trois ont déclaré chercher un emploi depuis un an ou plus (66,2% d’hommes et 59,8% de femmes). Cela renvoie, selon l’organisme des statistiques, à la persistance du « chômage structurel ».
    Le phénomène est inquiétant en ce qu'il constitue un vivier pour le terrorisme ou l'émigration clandestine.
    Il touche, en effet, essentiellement des jeunes. Ainsi, 1 312 000 personnes en âge d’activité économique (382 000 hommes et 930 000 femmes) se situent dans ce que les chercheurs de l’ONS appellent le « halo du chômage ». « Cette catégorie de population, révèle l’enquête, retirée du marché de travail, est caractérisée par sa jeunesse : 48,2% n’ont pas atteint 25 ans et 84% sont âgés de moins de 35 ans. »

    Il est à relever que le chômage des hommes touche particulièrement les universitaires (11,5%) et ceux qui ont atteint le cycle moyen (10,5%). Le chômage frapperait ainsi beaucoup plus les 16-19 ans alors que près de 20% des 20-24 ans et 16% des 25-29 ans sont en quête d’un emploi. Il existe ainsi, selon les chiffres de l’ONS, 793 000 chômeurs dans les villes et 278 000 dans les campagnes. Pour ce qui est des démarches entreprises par les demandeurs d’emploi, il semblerait que 72% des chômeurs, en milieu urbain, comptent sur les relations personnelles et plus de 63% ont contacté les entreprises. Les 20-29 ans s’adressent généralement aux bureaux de main-d’œuvre. Chez les femmes, souligne l’ONS, le taux de chômage augmente au fur et à mesure que s’élève le niveau d’instruction, passant de 5,7% chez celles qui n’ont jamais été scolarisées pour atteindre 16% chez celles ayant un niveau moyen ou secondaire et 28% des universitaires. La part des chômeurs ayant déjà occupé un poste d’emploi est constituée en majorité des 25 et 29 ans habitant en milieu rural. Les personnes ayant perdu leur emploi occupaient, pour la majorité, des postes non permanents, 1,7% étaient à la tête d’une entreprise et 8% avaient le statut de salariés permanents. Les secteurs d’activité des personnes licenciés sont le reflet de la politique économique algérienne. Les plus touchés par les pertes d’emploi sont les personnels de services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs (21,5%), les professions élémentaires (21,8%) ainsi que les métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat (16,5%).

    L.M.