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  • FONDAMENTALEMENT INSINCERES

    par K. Selim,

    Faut-il donner un quelconque crédit aux très timides professions de foi démocratiques qui se sont exprimées en Occident après la remarquable manifestation anti-Moubarak de mardi ? A l'expérience, la réponse est claire : non !

    Mais les Occidentaux apprennent vite et ils ne veulent pas se permettre de se retrouver en porte-à-faux en cas d'évolution «brusque» et «imprévisible». Le cas tunisien inspire donc autant les manifestants égyptiens que les chancelleries occidentales. Bien entendu, si des manifestations similaires ont lieu en Iran, la sincérité de nos amis occidentaux ne ferait aucun doute. On l'a déjà vu ! Dans le cas égyptien, les Occidentaux font dans un minimum syndical imposé par les Tunisiens.

    C'est très aimable, pourrait-on dire, mais tout comme les démocrates tunisiens et peut-être même davantage, les démocrates égyptiens ne doivent s'attendre à aucun soutien occidental. Ils doivent même se convaincre que le combat pour la démocratie chez eux devra se faire contre les Occidentaux qui préfèrent la « stabilité».

    Le très spectaculaire Barack Obama ne doit pas faire illusion. Dans le jeu proche-oriental, le basculement dans la démocratie de l'Egypte aurait des conséquences géopolitiques indésirables. Les Occidentaux connaissent parfaitement le sentiment de l'écrasante majorité des Egyptiens à l'égard d'Israël et de la politique américaine dans la région. Une démocratisation contraindrait les responsables de ce pays à tenir compte de ce sentiment majoritaire et de cesser de complaire aux Américains et à Israël. Les Occidentaux ne se privent pas d'entretenir la fable d'Israël «seule démocratie au Proche-Orient» et craignent comme la peste une démocratisation dans les pays arabes. On en a eu un exemple peu glorieux après les élections palestiniennes.

    On peut imaginer leurs réactions si un grand pays comme l'Egypte basculait dans la démocratie et bousculait de ce fait l'ordre oppressif que l'empire impose dans la région. Une horreur ! Comme si Nasser revenait par la démocratie et remettait son pays dans son camp naturel ! Impensable, n'est-ce pas ? On imagine déjà les discours sur les « urnes libres qui ont donné le pouvoir à Hitler » !

    En réalité, les démocrates dans le monde arabe ont compris depuis longtemps : les révolutions démocratiques chez eux sont indésirables pour les Occidentaux. Aujourd'hui, les porte-voix du néo-conservatisme occidental n'arrivent pas encore à embrayer sur une «menace islamiste» en Tunisie. Parions cependant que cela finira par venir, même si les islamistes tunisiens font preuve d'une modération remarquable. On peut même penser qu'une démocratisation tunisienne dans laquelle les islamistes seraient partie prenante est, objectivement, une menace pour les Occidentaux.

    Le thème de la menace islamiste est depuis une décennie au cœur des dispositifs sécuritaires et guerriers de l'empire. Le fait que des islamistes puissent participer normalement à une vie politique réellement démocratique est un contre-exemple dangereux. C'est pour cela qu'il faut rester prudent devant les professions de foi démocratiques qui nous viennent du froid. Elles sont fondamentalement insincères.

  • Hamid Ferhi ou la honteuse arrestation d’un résistant

    Hamid Ferhi et ses deux fils couchent en prison ! C’est l’un des paradoxes de cette époque sans panache que de voir ce militant démocrate, qui a affronté les islamistes à mains nues, qui n'a jamais songé à tirer gloire ni bénéfice de ses actes, ce qui pour une certaine classe d'hommes et de femmes, va de soi, c’est l’un des paradoxes de cette époque sans panache que de voir Hamid devenir ennemi à abattre d'un régime qui se renie et qui se croit fondé à humilier les dignes fils de l’Algérie.

    J’ai connu Hamid Ferhi dans les instants pénibles. Il fut l’un des principaux animateurs du Comité Benchicou pour les libertés, cette organisation frêle et têtue qui m’avait prodigué un salutaire soutien, contre le cours du vent, entre 2004 et 2006, pendant mon incarcération à El-Harrach, quand bien de mes confrères et bien des personnalités supposées du camp démocrate, qu’on entend aujourd’hui se donner à bon compte les airs de l’esprit libre,  ergotaient avec mes geôliers. Je crois pouvoir dire, depuis, que Hamid est de ces êtres d’amour que cette terre a la chance de posséder. L’amour de la terre, de la vie, de la liberté, des hommes,  l’amour décisif qui conduit à vouloir refuser, pour soi et pour les autres, la dégradation définitive qui se trouve dans la servitude. Je m’autorise à penser que c’est pour cette raison qu’il a été arrêté. Le régime hait ces hommes têtus qui s’obstinent à racheter, jour après jour, le déshonneur où nous nous survivons. Il n’aime pas ceux qui, comme Hamid, entretiennent jusqu'au bout, la conscience lacérée du bonheur auquel ont droit les Algériens.  Les hommes comme Hamid ou Gherbi rappellent aux architectes de la résignation qui nous gouvernent, que la différence demeure encore trop grande, dans cette terre torturée, entre ceux qui choisissent de risquer et ceux qui choisissent de se taire. La simple vue de ces hommes insupporte le régime d’Alger. Ils lui rappellent que, dans bien des occasions, le courage et la justice n'ont pas été de son côté. Il leur préfère ceux qui, au cri de la victime, se bouchent les oreilles et, devant l’injustice, consentent à baisser le front. Peine inutile : entre des hommes qui chantent la capitulation et ceux qui, comme Hamid, n'ont même pas pu supporter l’outrage infligé à une dignité algérienne, payée par des sacrifices interminables, il n'est plus besoin de dire qui relève de la fidélité, qui du mépris. 

    Oui, je crois bien que Hamid a été arrêté pour « délit de mauvaise conscience ». Lui et ses deux enfants ont été appréhendés dans un café à Staouéli (ouest d’Alger), sur simple soupçon de vouloir susciter des émeutes ! Son avocat, Me Hanoune est catégorique : «Il s’agit bel et bien d’une arrestation politique. Il n’a pas été interpellé dans un rassemblement ou lors d’une émeute, mais dans un café. Il est clair que l’arrestation de Hamid Ferhi a été ciblée. Ses deux fils – l’un d’eux est un mineur – ont été aussi arrêtés lorsque la police a découvert qu’ils portent le même nom que leur père. »

    Incarcérer les résistants et seulement parce qu'ils le sont, c'est décréter que seuls ont la parole en Algérie les opportunistes et aux capitulards.

    Aux hommes responsables et que tourmente toujours l’idée de dignité, à ces hommes, s’il en existe,  d’exiger la libération de Hamid Ferhi et de tous les manifestants, ceux-là qui nous ont rendu un peu de la considération oubliée. A eux  de faire rappeler qu’un Etat qui cesse d’être l'arbitre qui garantit la justice et ajuste l'intérêt général aux libertés particulières, perd du même coup le peu de légitimité qu’il arborait pour n’être plus, aux yeux du monde, comme dit Camus, qu'une anarchie bureaucratisée. Un ver qui se tortille à la recherche de sa tête.

    Quant à Hamid, dont je sais qu’il porte la noblesse du sacrifice accepté dans la lucidité,  je ne doute pas qu’il sortira intact de cette épreuve qui lui est imposée.

    Mohamed Benchicou

  • Missoum Sbih : Ambassadeur d’Algérie et père d’un flic ripoux, sauvé par Bouteflika

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    Missoum Sbih l'ambassadeur d'Algérie en France, c’est ce diplomate qui, sur RTL, lundi dernier, a provoqué l’indignation et l’hilarité générales avec son : « Des émeutes en Algérie ? Quelles émeutes ? L’homme qui a asséné : «L'Algérie ne sera pas la Tunisie». Celui qui s’est distingué sur RTL en allant chercher des arguments aussi passés de mode qu’absurdes pour justifier la répression contre la marche initiée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie, le 22 janvier dernier. Pour contrer les critiques sur le manque de démocratie en Algérie, Missoum Sbih a multiplié les inepties.  «Vos critères de démocratie ne sont pas les mêmes que les nôtres». Mieux, il a précisé : «La presse est libre» et ajouté que différents partis politiques, dont le RCD pouvaient s'exprimer.
    L'ambassadeur a des raisons de défendre avec si peu de classe le régime algérien.
    Son fils, Mohamed Sbih, divisionnaire de la sûreté nationale et directeur de la clinique Les Glycines (réservée au personnel de la sûreté nationale), impliqué dans le grave scandale financier de la Banque nationale d'Algérie (détournement de 300 millions de dollars) a été sauvé l'an dernier de la prison par Abdelaziz Bouteflika lui-même !
    A l’époque des faits, Missoum Sbih était conseiller du Président Bouteflika et chargé du sensible dossier de la réforme de l’Etat.
    Ce fiston avait collaboré avec le cerveau de l’opération, un commerçant, Achour Abderahmane, qui avait fui au Maroc. Pour empêcher son extradition vers l’Algérie en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre, un groupe de commissaires et de divisionnaires ont falsifié un rapport – envoyé à la justice marocaine - blanchissant Achour Abderrahmane de tous les faits qui lui sont reprochés.  Mohamed Sbih en faisait partie, aux côtés de l’adjoint du chef de la police judiciaire de la wilaya de Tipaza, le commissaire principal Khaliha Abdelkader, de l’ex-divisionnaire de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouaï El Hachemi, ainsi que l’ancien chef de la police judiciaire, le commissaire Bessai Hassène.
    Ces personnes ont été poursuivies pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d’influence, corruption, destruction de documents officiels
    Mohamed Sbih est nommément cité dans le rapport de la première enquête réalisée, le 22 mars 2006, par le chef de service central de répression du banditisme (ONRB) et adressées au directeur de la police judiciaire
     « Tout au long des investigations, il est apparu que Mohamed Sbih était en étroite collaboration avec Achour Abderrahmane qu’il rencontrait en France, où tous les deux fréquentaient les mêmes casinos à Nice et à Monaco. Des témoignages transcrits sur procès-verbaux le confirment. Dans ce contexte, un témoin, Dries Aziz avait déclaré en son âme et conscience avoir été présent lors d’une rencontre durant l’été 2004 entre Abdelhamid Sbih et Achour Abderrahmane, où ce dernier se plaignait de l’enquête ouverte à son encontre par les services de la police judiciaire de Tipaza. Il déclare avoir vu Achour Abderrahamne remettre une enveloppe blanche de format moyen sans en connaître le contenu. »
      Dans son rapport adressé au procureur général près la cour d’Alger, le 17 avril 2007, le procureur près le tribunal de Bir Mourad Raïs confirme que le document falsifié a été remis par Mohamed Sbih à l’entourage d’Achour Abderrahmane.

    Bouteflika intervient

    C’est alors que Bouteflika intervient et ordonne à la justice de « mettre de côté » le fils de l’ambassadeur.
    L’instruction se termine une première fois par l’inculpation des quatre responsables de la police et de Achour Abderrahmane pour « association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d’influence, corruption, destruction de documents officiels ». Mais alors que tous les autres sont mis sous mandat de dépôt, Mohamed Sbih est épargné mais placé sous contrôle judiciaire.
    La surprise a été totale lorsque quelques mois plus tard, Sbih se voit remettre son passeport, et le 17 octobre 2007, le juge d’instruction près le même tribunal décide même de lui accorder « l’extinction de poursuites faute de preuves ».
    Le 9 décembre, les décisions ont été confirmées pour le cas de Sbih qui bénéficie donc d’un non-lieu. L’affaire est renvoyée devant le tribunal criminel pour les autres parties, à savoir Achour Abderrahmane, El Hachemi Zouaï, et Bessai Hassène qui, eux, n’ayant pas la chance d’avoir un père ambassadeur, sont toujours en prison.
    On comprend, dès lors, que le père du flic ripoux lance à l’adresse du journaliste de RTL : «Non vous savez, vous avez des critères de démocratie qui ne sont pas, si vous voulez, forcément les nôtres.»
    En effet…
    Comment le père ne défendrait-il pas la « démocratie » où son fils est sorti  blanchi après établi un faux rapport de police disculpant un individu prévaricateur qui avait dérobé la somme astronomique de 3 200 milliards de centimes ?

    Souhil G – Lematin dz

  • Pétition de solidarité avec les journalistes égyptiens

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    Des journalistes algériens ont lancé vendredi une pétition de solidarité avec leurs confrères en Egypte, dont voici le texte et les premiers sugnataires.


    Nos confrères égyptiens subissent depuis quelques jours diverses formes d’intimidation et de répression de la part des forces de sécurité du régime de Moubarak.Deux d’entre eux ont été arrêtés, d’autres ont été passés à tabac et le siège des syndicats égyptiens des journalistes est assiégé par la police.
    Des journalistes étrangers sont par ailleurs empêchés de se rendre dans les régions d’Egypte secouées par les manifestations, alors que l’accès à Internet et aux autres moyens de communication est quasiment impossible depuis vendredi 28 janvier 2011.
    Ces graves atteintes à la liberté d’expression et de la presse se multiplient au moment où la société égyptienne exprime courageusement dans la rue sa volonté d’en finir avec le pouvoir totalitaire de Moubarak et réclame l’instauration de la démocratie.
    Nous, journalistes algériens, signataires de cette pétition, saluons le combat de nos confrères égyptiens et exprimons notre solidarité agissante avec leur engagement aux coté de la population égyptienne. Au nom des principes universels du droit à l’information, à la liberté de la presse et d’expression, appelons le régime égyptien à cesser immédiatement ses agissements criminels contre les médias et ses atteintes au droit de manifester à la population.

    Les signatures sont à envoyer à cette adresse :  hacen_ouali@yahoo.fr

    Prénom Nom Organe

    Omar Belhouchet El Watan
    Tayeb Belghich El Watan
    Reda Bekkat El Watan
    Ihsane El Kadi
    Mahmoud Belhimer
    Mourad Hachid El Watan
    Fodil Boumala
    Mourad Slimani El Watan
    Hacen Ouali El Watan
    Lazhar Djeziri (Mohamed Mehdi) Le Quotidien d’Oran
    Chennouf Réda El Khabar
    Said Djaafer El Khabar
    Abdelhafidh Daamach El Khabar
    Farid Maataoui El Khabar
    Sliman Mellal El Khabar
    Yacin Hamid El Khabar
    Abdelhafid Soualili El Khabar
    Atman Lahiani El Khabar
    Mohamed Cherak El Khabar
    Massouaad Boutalaa El Khabar
    Adel Zekri El Khabar
    Mohamed Madi El Khabar
    Hamid Zaatchi El Khabar
    Ghania Lassal El Watan
    Madjid Makidi El Watan
    Said Rabia El Watan
    Mahmoud Mamart El Watan
    Riad Abdechalim El Watan
    Mohand Azir El Watan
    Kamel Benlkadi El Watan
    Akli Rezouali El Watan
    Kamel Yamine El Watan
    Slimane Madani El Watan
    Tarek Ait Slamet El Watan
    Yahia Bounouar Radio Kalima
    Abdelatif Belkaim Djazair News
    Mahdi Berached Djazair News
    Samia Belkadi Djazair News
    Toufik Sissani Djazair News
    Hadjer Guenanfa L’Expression
    Mohamed Saïd Boufatah L’Expression
    Samir Larabi
    Ali Benyahia El watan

    Abdellah Rabah Le Soir d'Algérie

    Mehenni Mehdi Le Soir d'Algérie

    Hallas Lyes Le Soir d'Algérie

    Samir Sabek La nouvelle République

     

  • no moment

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  • Manifestation en Jordanie, l'Egypte au coeur des slogans

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    Plus de 3.000 personnes, selon la police, ont entamé une manifestation vendredi à Amman après la prière, pour protester contre la vie chère et la politique économique du gouvernement, avec l'Egypte et la Tunisie en toile de fond.

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    Plus de 3.000 personnes, selon la police, ont entamé une manifestation...
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    Plus de 3.000 personnes, selon la police, ont entamé une manifestation vendredi à Amman après la prière, pour protester contre la vie chère et la politique économique du gouvernement, avec l'Egypte et la Tunisie en toile de fond.
    "Ô Egypte, déploie tes hommes et débarrasse-nous de Hosni Moubarak", "Hosni Moubarak l'avion t'attend", "Salutations au peuple égyptien, toute la nation s'inspire de vous", "Ben Ali (le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali) attention, Hosni Moubarak va te rejoindre", "Salutations chaleureuses à la puissante Tunisie", "Des populations arabes aux corrompus: faîtes gaffe à notre colère", scandaient les manifestants, en brandissant des drapeaux jordaniens et de leurs partis.
    Ils répondaient à l'appel de la Confrérie des Frères musulmans et de sa branche politique, le Front de l'Action Islamique (FAI), à manifester "contre la vie chère et pour des réformes politiques".
    Sur les banderoles, on pouvait ainsi lire: "A bas le gouvernement Rifaï" (en référence au Premier ministre jordanien Samir Rifaï), "Nous voulons un gouvernement de salut national", "Pas d'alternative aux réformes politiques", "Ensemble pour des réformes politiques et économiques".
    Des partis politiques de gauche et des syndicats professionnels, participaient au défilé, encadré par un important dispositif policier.
    Aucun incident n'avait été enregistré vers 13H15 locales (11H15 GMT), selon un journaliste de l'AFP sur place.
    Des manifestations avaient lieu également à Irbid (bord), Karak, Ma'an et Diban (sud), avec une première estimation totale de "près 2.000 personnes". a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police, Mohamad Khatib.
    Ces manifestations contre la vie chère sont les troisièmes dans le royaume depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Comme la semaine dernière, la police a distribué de l'eau et des jus de fruits aux manifestants, avant le début de leur marche.
    Le gouvernement a annoncé le déblocage de près 500 millions de dollars pour augmenter les salaires des fonctionnaires et des retraités civils et militaires, favoriser la création d'emplois et faire baisser les prix.

  • Egypte: une déferlante de manifestants se heurte à la police

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    Les policiers déployés en force ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des dizaines de milliers de manifestants réclamant la chute du président Hosni Moubarak vendredi en Egypte, au quatrième jour d'une contestation sans précédent 
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    Les policiers déployés en force ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des dizaines de milliers de manifestants réclamant la chute du président Hosni Moubarak vendredi en Egypte, au quatrième jour d'une contestation sans précédent.
    Malgré un déploiement massif des forces de sécurité, les manifestations, marquées par les cris "A bas Hosni Moubarak" et "le peuple veut la chute du régime", se sont étendues à tout le Caire, une métropole de 20 millions d'habitants, selon les journalistes de l'AFP sur place.
    L'internet, qui a joué un rôle-clé dans la mobilisation populaire, était inaccessible dans le pays, une première par son ampleur, selon des experts.
    M. Moubarak, 82 ans, un allié de l'Occident qui s'est appuyé pendant près de 30 ans sur un redoutable appareil policier et un système dominé par un parti qui lui est entièrement dévoué, s'est illustré par son silence depuis le début mardi de la contestation, la plus importante depuis son arrivée au pouvoir en 1981.
    L'opposant égyptien le plus en vue, Mohamed ElBaradei, qui s'était dit prêt à mener une éventuelle transition au pouvoir, a participé aux manifestations dans le centre de la capitale.
    Les protestataires sont descendus dans les rues du Caire après les prières hebdomadaires musulmanes pour ce "vendredi de la colère".
    Des accrochages ont éclaté avec les policiers devant une mosquée et M. ElBaradei, qui présent à la prière, s'y est réfugié, selon un photographe de l'AFP.
    Plus au nord, à Alexandrie, la deuxième ville d'Egypte, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser plusieurs milliers de manifestants qui criaient "On ne veut pas de lui", en allusion au président égyptien.
    A Mansoura, dans le delta du Nil, les forces de sécurité dont le nombre dépassait celui des manifestants ont tiré des gaz lacrymogènes pour faire fuir les manifestants et certains imams de la ville ont appelé dans leurs prêches à "sortir dans la rue et demander le changement". Des affiches du parti de M. Moubarak ont été arrachées.
    La police a fait usage de gaz lacrymogènes, de balles caoutchoutées tirées en l'air ainsi que des canons à eau pour disperser les manifestants dont le mouvement semble s'amplifier après avoir fait en trois jours sept morts et des dizaines de blessés et entraîné plus d'un millier d'arrestations.
    Les manifestants réclament de meilleures conditions de vie dans un pays où l'état d'urgence est imposé depuis près de 30 ans et où plus des 40% des 80 millions d'habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour et par personne.
    Parallèlement, les chaînes de télévision arabes Al-Jazira et Al-Arabiya ont fait état de brutalités de la police contre certains de leurs journalistes au Caire, alors que les Affaires étrangères françaises ont annoncé l'arrestation de quatre journalistes français.
    Les Frères musulmans, principale force d'opposition, ont annoncé leur participation aux rassemblements lancés à l'appel du Mouvement du 6 avril, un groupe de jeunes pro-démocratie inspirés par la "révolution du jasmin" ayant chassé le président Zine El Abidine Ben Ali de Tunisie.
    L'internet et le téléphone mobile ont été largement utilisés pour appeler à ces rassemblements. Mais le réseau internet était coupé depuis le matin dans le pays, selon des hôtels et de nombreux usagers contactés par l'AFP.
    Les services de messagerie téléphonique ne fonctionnaient plus non plus et le réseau des mobiles était fortement perturbé.
    M. ElBaradei, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a demandé au pouvoir l'arrêt "de la violence, des détentions et de la torture". Et l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch a dénoncé un usage de la force "totalement disproportionnée" de la police.
    Le président américain Barack Obama a affirmé que la violence n'était "pas une solution aux problèmes en Egypte". Tout en qualifiant M. Moubarak de "partenaire important", la Maison Blanche a dit ne pas vouloir prendre parti.
    Conséquence des troubles, les matchs du championnat de football prévus vendredi et samedi ont été reportés.

  • La situation bascule en Egypte, la police commence à changer de camp

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    Selon Reuters, les manifestants ont pris d'assaut le siège du gouvernorat d'AlexandrieUn mort et des dizaines de blessés au Caire. Selon la télévision Al Jazeera.

    Selon lemonde.fr, Le directeur de la division urgence de Human Right Watch a réussi à envoyer un témoignage depuis Alexandrie. "La police ne se bat plus avec les manifestants. Les policiers et les manifestants parlent ensemble, et certains des manifestants apportent de l'eau et du vinaigre (pour les gaz lacrymogènes) aux policiers. La prière de l'après-midi vient juste de commencer et des centaines d'Egyptiens prient devant la mosquée de l'est d'Alexandrie. Alexandrie ne semble plus avoir de police.

    Plusieurs sources rapportent que des policiers commencent à se joindre aux manifestants, un peu partour en Egypte, selon le journaliste du guardian sur place, alors que la place Tahrir au Caire a été deserté par la police et occupée par les manifestants.

    Les quatre journalistes français, interpellés vendredi matin au Caire par les autorités égyptiennes, ont été libérés, a déclaré à l'AFP Philippe Gelie, un rédacteur en chef du journal Le Figaro dont un collaborateur figurait parmi les personnes arrêtées

    Selon Al Jazeera, plusieurs véhicules de police en flammes à Alexandrie

    Le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, également membre du Parti national démocrate au pouvoir, a appelé vendredi le président Hosni Moubarak à "des réformes sans précédent" pour éviter une "révolution" en Egypte

    Selon Al Arabiya, tous les quartiers du Caire manifestent, soit 10 millions d'habitants.

    Les choses deviennent complètement hors de contrôle à Suez, les manifestant ont brûlé le commissariat d'Al Arbaeen

    Dans la ville de Suez, des manifestants, bien plus nombreux que les policiers, prennent contrôle de la place centrale.

    Les manifestations contre le régime du   président égyptien Hosni Moubarak s'étendaient à travers tout le Caire en début   d'après-midi, après la prière hebdomadaire du vendredi, au quatrième jour de la   mobilisation

    De violents heurts opposent manifestants et forces de police dans la ville de Ariche au nord du Sinaï.

  • Algérie : la police empêche la tenue d'une marche..,pétrole!!!!!!


    Algérie : la police empêche la tenue d'une marche...
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    La production mondiale est d’environ 85 Mbbls/j, dont 34 proviennent des pays membres de l’OPEP Drapeau : OPEC incluant :

    Afrique :

  • Sur l’Egypte, les Américains sont moins « révolutionnaires » alors algerie no comment!!!!!!

    Par Pascal Riché | Rue89 | 27/01/2011 | 01H17

    A propos de la révolution tunisienne, la diplomatie américaine a attiré les louanges -il est vrai que le contraste avec la piteuse diplomatie française a joué en sa faveur. Les messages envoyés par Washington au peuple tunisien, pendant les derniers jours du dictateur Ben Ali, étaient de clairs encouragements à aller au bout de leur révolution. Pour autant, on aurait probablement tort de croire que Washington rêve d’un « 1989 du monde arabe », dans lequel les régimes autoritaires tomberaient les uns après les autres.

    La révolte d’Egypte n’enthousiasme pas Washington autant que la révolution de Tunisie. On peut aisément le comprendre :

    • la Tunisie est un pays qui ne pèse pas très lourd dans la région, dont la population est très éduquée, où l’islamisme est limité et sans pétrole ou presque : la situation reste donc contrôlable ;
    • l’Egypte est un pays exportateur de gaz et de pétrole, il est central dans la région, et pèse lourd dans le dialogue israélo-palestinien. Par ailleurs, la chute du Président Moubarak (82 ans dont trente ans de règne) risquerait d’offrir le pouvoir aux Frères musulmans, ce qui n’est pas fait pour enchanter les Américains.

    Deux phrases musclées d’Hillary Clinton

    C’est à cette lumière qu’il faut lire les deux phrases, musclées, prononcées mercredi par Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine. Elle s’exprimait devant la presse, aux côtés du ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh qu’elle recevait :

    1. « Nous croyons fermement que le gouvernement
      égyptien a, en ce moment, une occasion importante d’engager des réformes politiques, économiques et sociales pour répondre aux besoins légitimes et aux intérêts du peuple égyptien. »
    2. « Nous appelons les autorités égyptiennes à ne pas empêcher les manifestations pacifiques ou à bloquer les communications, y compris les médias sociaux. »

    Rarement un secrétaire d’Etat américain ne se sera exprimé aussi franchement sur les affaires de l’allié égyptien. Mais dans ces deux phrases, Hillary Clinton n’encourage pas les manifestants égyptiens : elle donne plutôt un conseil à Hosni Moubarak en vue de sauver son poste : pour éviter le sort subi par Ben Ali, renoncez donc à la répression, ne censurez pas Facebook, et annoncez d’urgence des réformes !

    Moubarak, de son côté, semble loin d’avoir décidé de lâcher le pouvoir. Il est soutenu par son appareil policier, mais aussi par l’armée, élément essentiel du régime.

    Option Tiananmen ?

    Pendant la journée de mercredi, les forces de police ont réprimé sans relâche les groupes de manifestants qui cherchaient à maintenir l’élan du mouvement historique de mardi. Des centaines de personnes ont été arrêtées, et des affrontements auraient fait encore deux morts.

    Le « raïs » égyptien doit aujourd’hui faire un choix :

    • l’option américaine : autoriser les manifestations et annoncer des réformes importantes pour calmer le courroux du peuple (au risque de donner un signe de faiblesse, et donc d’encourager le mouvement naissant) ;
    • l’option Tiananmen : étouffer dans l’œuf ce mouvement, quitte à accentuer lourdement la répression des opposants (au risque de faire grimper la violence).

    Si Washington et l’Union européenne l’encouragent à prendre la première voie, l’option « Tiananmen » ne serait pas pour déplaire aux autres régimes autoritaires dans le monde arabe, qui craignent l’embrasement.

    En France, le silence

    En France, enfin, Nicolas Sarkozy se garde de commenter la situation. La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, « déplore les morts » mais ne va guère plus loin dans la critique du pouvoir égyptien.

    Pour justifier son mutisme pendant la révolution tunisienne, le président français avait mardi revendiqué « une certaine réserve » concernant les anciennes colonies de la France. L’Egypte n’en faisant pas partie, Nicolas Sarkozy pourrait se montrer plus hardi sur le sujet.

    Mais pour les même raisons que l’administration américaine, il n’a visiblement pas l’intention de lâcher Moubarak (qu’il aime bien par ailleurs : ne lui a-t-il pas proposé la première co-présidence de l’Union méditerranéenne ? ).

    Avec l’Egypte aujourd’hui comme avec la Tunisie hier, le mot d’ordre est donc maintenu : silence.

  • seul face à tous!!!!! algeriens

  • toutes les ambassades savent, soutiennent,les dictateurs du monde entier , usa, france,britain,allemagne, tous!!!!

     

    Sale temps pour les dictateurs

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    Les grandes puissances qui n’ont pas hésité depuis toujours à s’accommoder de régimes totalitaires au nom d’une certaine conception de la realpolitik fondée sur les égoïsmes nationaux ont aujourd’hui l’intime conviction que la stabilité des Etats et des peuples passe inexorablement par des pouvoirs et des institutions démocratiques. Il n’y a désormais plus, à leurs yeux, de pays plus ou moins éligibles que d’autres à la démocratie ; un discours longtemps servi par les capitales occidentales et les Etats-Unis pour ménager les pouvoirs oligarchiques locaux dans des pays où ils ont des intérêts stratégiques aux plans économique commercial, géopolitique… On se contentera d’un SMIG démocratique décliné à travers des réformes politiques qui n’ont de démocratiques que la façade.

    Le régime de Ben Ali, qui vient d’être jeté à la poubelle de l’histoire par la rue tunisienne, réunissait tous ces attributs de la «démocratie spécifique» applicable à des pays comme le nôtre et à laquelle l’Occident et Washington ont donné leur pleine bénédiction. Même lorsque les atteintes aux droits de l’homme et aux libertés avaient atteint des seuils critiques qui ne pouvaient laisser sans réaction ces pays qui se présentent comme les gardiens du Temple de la démocratie, leurs positions et déclarations sont de pure circonstance et les mots utilisés pour apprécier les événements sont soigneusement pesés. On regrette, on déplore… Mais point de condamnation ferme et sans équivoque. Avec ce qui se passe en Tunisie et l’onde de choc qui se propage comme une traînée de poudre dans d’autres pays arabes qui font l’actualité internationale, à l’image de l’Egypte en pleine éruption volcanique, le ton est devenu subitement plus ferme, voire menaçant, et les pressions ont pris une résonance plus politique appelant explicitement les régimes en place à se démocratiser sous peine d’être emportés par le vent de la contestation qui souffle sur les capitales arabes.

    De Paris, à Berlin en passant par Washington et Bruxelles, on ne prend plus de gants depuis la Révolution du jasmin en Tunisie pour soutenir les luttes et aspirations des peuples de la région à la liberté, à la démocratie et à une société où règnent la justice sociale et le progrès économique. Même le régime de Moubarak qui bénéficie d’une bienveillance particulière de la part des Occidentaux et des Américains pour son rôle de tête de pont dans la recherche d’une solution au conflit du Proche-Orient n’échappe plus à la loupe et à la réprobation internationale. «La stabilité d’un régime n’est pas menacée lorsqu’il garantit les droits fondamentaux des citoyens, mais quand on refuse de les accorder», a averti hier le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, dans une déclaration sur la situation en Egypte.

    Le message ne peut être plus clair et vaut pour tous les autres régimes arabes qui se consolent comme ils peuvent en affirmant à qui veut les entendre que comparaison n’est pas raison. Le nouveau positionnement des grandes puissances aux côtés des aspirations des peuples à la liberté et à la démocratie qui sont les meilleurs garants de leurs intérêts stratégiques a sans nul doute galvanisé les foules et accentué leur désir de changement. Contestés à l’intérieur et lâchés par leurs alliés à l’extérieur, les temps ne sont plus bénis pour les pouvoirs autoritaires.

    Omar Berbiche
  • La peur gagne les hautes sphères du pouvoir

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    Surpris par les dernières émeutes qui ont secoué plusieurs grandes villes du pays, le pouvoir algérien donne plus que jamais l’impression d’être sur la défensive et de ne pas trop savoir quoi faire pour éviter, d’abord, de connaître le même sort que celui enduré par le régime de Ben Ali et, ensuite, calmer durablement le grondement de la rue.


    La décision des autorités d’interdire la marche à laquelle avait appelé, samedi dernier, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et de sortir la «grosse artillerie» (des milliers de policiers en tenue et en civil ont été mobilisés ce jour-là) pour empêcher, justement, Saïd Sadi et ses partisans de battre le pavé, montre que les décideurs ont une peur bleue de voir cette initiative marquer le point de départ d’une contestation qui s’élargirait à tout le pays tant ils se savent aujourd’hui rejetés par la population. Surtout depuis que WikiLeaks a révélé leurs manigances ainsi que leur véritable visage. Cela pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi plus personne n’ose s’adresser à la société.


    Le maintien à ce jour, dans l’Algérois, de l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé le jour de la marche avortée du RCD prouve que la crainte de voir un scénario à la tunisienne ou à l’égyptienne se produire en Algérie ne s’est pas estompé au sein des différents cercles du pouvoir. Des sources affirment qu’il va même crescendo. Afin de désamorcer la bombe sociale sur laquelle il est assis, le pouvoir, avons-nous appris de bonnes sources, a pris la décision d’importer d’importantes quantités de blé, de lait en poudre, de sucre, des médicaments, de légumes secs et d’huile. But de l’opération : faire en sorte à ce qu’il n’y ait aucune pénurie durant les prochains mois. La proposition de procéder en urgence à ces achats a été faite par le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, qui a d’ailleurs passé le plus clair de son temps, hier, à convaincre l’opinion qu’aucun produit ne sera absent des étals à moyen et long termes.


    Ce n’est pas tout. Pour résorber la colère de la population et éviter de mettre le feu aux poudres, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a également, selon le site d’information Algérie Plus, «ordonné à ses ministres de suspendre les opérations de relogement ou de démolition, d’éviter toute pénurie de gaz en bouteille, d’eau, de surseoir aux contrôles fiscaux et d’assurer la disponibilité de liquidités dans les bureaux de poste». Ces «ordres» sont assortis, en outre, révèle la même source, d’«une interdiction de vendre de l’essence en jerricans pour circonscrire une généralisation des immolations, alors que les imams ont été invités à prêcher que le suicide est un grand péché». Les responsables locaux, les walis, les chefs de daïra et les présidents d’APC sont, quant à eux, tenus de répondre aux doléances des citoyens avec la plus grande célérité. Parallèlement à ces mesures, d’autres sources révèlent que le pouvoir ne serait également pas contre l’idée d’aménager au système une soupape de sécurité et de faire un certain nombre de concessions au plan politique, avec en prime le départ du gros de la composante de l’actuel gouvernement.

    D’où, d’ailleurs, la multiplication des rumeurs, depuis mardi, annonçant un remaniement imminent de l’Exécutif. Seulement, on redoute, dit-on, que l’opposition et la population considèrent cette initiative comme un signe de faiblesse et profite de la conjoncture actuelle pour demander un changement radical, comme cela s’est produit en Tunisie. Un changement qui pourrait tout emporter sur son chemin.
    En un mot, le pouvoir, à sa tête le président Bouteflika, semble bien coincé entre le marteau et l’enclume, surtout qu’il sait mieux que quiconque que la situation a atteint un important niveau de pourrissement et que la population ne se satisfera plus de simples demi-mesures.

    Zine Cherfaoui
     
  • Des milliers de manifestants descendent dans la rue au Yémen

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       	Des milliers de personnes ont manifesté jeudi à   Sanaa à l'appel de l'opposition, réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. 

    diaporama | © D.R

    Des milliers de personnes ont manifesté jeudi...

    Des milliers de personnes ont manifesté jeudi à Sanaa à l'appel de l'opposition, réclamant le départ du président Ali Abdallah   Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, soulignent des comptes rendus de l'AFP. "30 ans, ça suffit", scandaient les manifestants yéménites.    

    La "Révolution du Jasmin" en Tunisie a provoqué une onde de choc dans   plusieurs pays arabes, notamment en Egypte, théâtre cette semaine de   manifestations sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, qui ont fait six morts. 

    "Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir", "l'heure du changement a sonné", répétaient les manifestants yéménites qui s'étaient rassemblés à l'appel de la "Rencontre commune", une coalition de l'opposition. L'opposition a organisé quatre manifestations distinctes dans la capitale   yéménite pour "disperser les forces de police", selon l'un des organisateurs.     

    Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été élu pour la première fois en 1999 au   suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Il a été réélu pour la   deuxième fois en 2006 pour un mandat qui arrive à expiration en 2013. Un projet d'amendement de la Constitution, en discussion au Parlement malgré le refus de l'opposition, pourrait ouvrir la voie à une présidence à vie pour l'actuel chef de l'Etat. 

    L'opposition accuse en outre le président Saleh, 68 ans, de vouloir   transmettre la présidence à son fils aîné Ahmad, chef de la garde républicaine, unité d'élite de l'armée.  Mais le chef de l'Etat s'est défendu dans un discours télévisé dimanche soir de vouloir transmettre le pouvoir à son fils. "Nous sommes une république, et je suis contre la transmission du pouvoir", a-t-il dit. 

    El Watan.com
  • le sourd et aveugle et muet ould abbes parle maintenant!!!!!!!! kazoul

    : SNPSSP-MINISTÈRE DE LA SANTÉ
    Reprise du dialogue


    Le ministre de la Santé a visiblement repris le dialogue avec les différents partenaires sociaux.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Après les praticiens généralistes, une commission mixte entre le ministère de tutelle et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a été officiellement installée mardi dernier. Les deux parties vont s’atteler à finaliser ensemble l’amendement des projets du statut particulier et du régime indemnitaire des médecins spécialistes. Au cours de cette rencontre, le département de Ould Abbès a pris l’engagement de prendre en charge les revendications des praticiens spécialistes, «selon une feuille de route avec des priorités arrêtées conjointement », a souligné le docteur Youcefi, président du SNPSSP. Selon ce dernier, la tutelle, qui a promis de reprendre en main le dossier sur la prime d’intéressement, longtemps revendiquée par les spécialistes, a déjà donné son accord notamment pour le point concernant la progression de carrière. Le SNPSSP insiste sur l’organisation du premier concours de graduation au plus tôt. Quant au problème du logement de fonction soulevé par le syndicat, les ministères de la Santé et de l’Habitat travaillent conjointement pour trouver une solution. Le SNPSSP réitère également la demande d’amendement de «certains points essentiels du statut particulier et l’octroi d’un régime indemnitaire réellement valorisant, prenant en considération les spécificités du praticien spécialiste». Le syndicat, qui indique n’avoir donné aucun échéancier au ministère de la Santé pour finaliser ces principaux dossiers, et ce dans le souci de ne pas «travailler dans la précipitation», tiendra un conseil national extraordinaire à la fin de cette semaine pour évaluer la concrétisation de leurs revendications.
    S. A.

  • algerien ,et algerienne ,allez un bon coup !!!!!!


    Dilem du Jeudi 27 Janvier 2011 | Vu 10589 fois

  • changement imminent du pouvoir ,dégagez tous!!!!

    Les dossiers urgents du très planant FLN !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Pour tenter de calmer les choses, Abdekka procède à des
    changements. Youcef Yousfi prend la place d’Ouyahia à la
    tête du gouvernement. H’Mimed prend les rênes du FLN.
    Belkhadem dirigera désormais le RND. Et Benchikha succède
    à Bouchekriou au poste d’entraîneur de l’équipe nationale
    de handball.

    Normal, quoi !

    Voilà ce qui symbolise, à mes yeux, de manière parfaitement implacable le décalage mortel entre le FLN de Belkhadem et la poudrière sur laquelle sont assis les Algériennes et les Algériens aujourd’hui. Selon vous, chers lecteurs, quel débat fait rage au sein du Front en ce moment ? Quel est le sujet numéro 1 dans la villa de Hydra ? De quoi palabrent sans fin et parfois de manière féroce les dirigeants du FLN ? Des dernières émeutes qui ont endeuillé l’Algérie ? De la révolution de Jasmin en Tunisie ? De la bouilloire égyptienne qui menace de péter à tout moment ? Peuchère ! Vous rêvez, camarades ! Au parti de l’empastillé, dans les rangs de l’ancien unique parti très unique, au sein du FLN confisqué, on est entièrement concentré, totalement absorbé, absolument préoccupé par une question et une seule : l’élection le 1er février prochain, à l’Assemblée nationale de son représentant au Conseil constitutionnel. Une élection qui, paraît-il, mettrait en concurrence deux députés du FLN. Ben dis donc ! Des torches humaines s’allument un peu partout à travers le territoire. Les routes sont de plus en plus coupées par les citoyens en colère, à tel point qu’il est devenu plus facile de compter celles qui n’ont pas été encore coupées, des lycéens, des profs, des médecins, des infirmiers, des dockers, des ouvriers du textile débrayent en masse, et à quoi travaillent le FLN et Belkhadem ? A faire élire leur candidat au Conseil constitutionnel ! C’est là que l’on peut mesurer la distance qui sépare l’empastillé et son parti de la population. Une distance à calculer en années-lumière. A ce niveau-là de décalage, on ne peut même plus parler de hors-jeu, mais carrément de dimensions parallèles. Ils ne sont plus avec nous, les mecs ! Ils gravitent, ils planent, ils survolent, ils papillonnent, ils flottent, mais ne se posent jamais. Même pas pour une escale polie, question de nous faire un petit coucou. Pour quoi faire ? Qu’ont-ils les bougres à s’encombrer d’immolés et de pendus ? Une seule chose compte pour Abdelaziz 2 et son parti-appareil : élire l’un des leurs, et surtout pas un autre pour siéger au Conseil constitutionnel. C’est proprement extraterrestre comme attitude ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • il vont rien faire, ta pas vu sarko!!!!!

    UNE DÉLÉGATION DU RCD REÇUE AU PARLEMENT EUROPÉEN À BRUXELLES
    Marche, suite et pas fin


    De Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    C’est un eurodéputé qui compte, Daniel Cohn-Bendit, qui a reçu la délégation RCD hier à Bruxelles. Nordine Aït-Hamouda, vice-président de l’APN, Rafik Hassani, député-France, et Youcef Merrouche, relations internationales, député honoraire, ont axé leurs discussions avec Cohn-Bendit autour de trois éléments-clefs, pivots.
    L’illégitimité des institutions algériennes actuelles, la corruption à grande échelle et la fraude massive qui a entouré tous les scrutins électoraux algériens des dernières années. Surtout celui de la présidentielle de 2009. Rafik Hassani : «Nous n’avons pas attendu WikiLeaks ou les confidences de diplomates américains en poste pour dénoncer la fraude et le caractère illégitime illégal de la présidentielle passée.» Aït-Hamouda, le fils du colonel Amirouche : «La corruption à la tunisienne n’est rien par rapport à celle prévalant en Algérie.» Pour le vice-président de l’Assemblée, «le budget de l’Algérie dépasse les budgets de la Tunisie et du Maroc réunis». «Vu, continuera-t-il, l’immense pactole en jeu et l’absence de démocratie et de transparence, la corruption en Algérie est phénoménale, rien à voir avec les détournements des Ben-Ali-Trabelsi.» Rencontrés juste après leur rencontre avec Daniel Cohn-Bendit, les représentants du RCD ont déclaré au Soir d’Algérie avoir eu le sentiment que le président du groupe des Verts européens a été «réceptif» à leur message. Dans l’après-midi, la même délégation devait être reçue par d’autres eurodéputés dont l’Italienne Mme Vergia du groupe Gue-Ngn (Gauche unitaire). Daniel Cohn- Bendit, élu sur la liste de France Europe-Ecologie, est co-président du groupe vert au Parlement européen. Groupe portant le nom de Alliance libre européenne. Grande gueule, très actif, remuant, Cohn- Bendit a des relais et des réseaux importants en Algérie. Depuis la Tunisie et, hier, l’Égypte, les institutions européennes sont assises sur du charbon ardent, brûlant. Elles ne peuvent plus ignorer les autres composantes de la Rive-Sud, les autres rives- Sud, l’opposition et les sociétés civiles. Daniel Cohn-Bendit a-til ouvert avec Aït- Hamouda, Rafik Hasseni et Youcef Merrouche l’après-Ben-Ali, vu de Bruxelles ? Tout le laisse à penser.
    A. M.

  • Dialogue de sourds

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Il y a quelques jours, Abou El Ghaïth, ministre des Affaires étrangères égyptien, répondait à la question de savoir si la révolte des Tunisiens pouvait retentir en Égypte par ceci : “Ce sont des paroles vides !” Avec cette assurance empruntée, propre aux dirigeants illégitimes, il rejetait d’un revers de mot l’idée même que l’autorité de son régime puisse être remise en cause.
    Ce “degré zéro de la politique”, où les caciques sont agacés du fait de devoir discuter de leur abusive pérennité, est illustré par les ahurissantes déclarations de l’ambassadeur d’Algérie à Paris. Comme réveillé de son long assoupissement communicationnel par les questions de RTL, il s’offusquait : “Quelles émeutes ?”
    Longtemps après la mort de Boumediene et quelque temps après le décès de De Bernis, Missoum Sbih est toujours réglé à l’heure du “plan quadriennal” à “trois milliards de dollars” !
    Il ne s’est trompé que d’un an et de 383 milliards, mais cela renseigne sur l’assiduité dans le suivi de l’état du pays qu’il représente. Et dire que Son Excellence avait, il y a une dizaine d’années, présidé la commission de la réforme, virtuelle, de l’État !
    Depuis un certain temps, parler de la situation sociopolitique et de la tension qui pèse sur le pays est devenu une corvée pour nos officiels. Si l’on excepte le ministre de l’Intérieur, contraint, à l’occasion, de répliquer aux interrogations médiatiques, pour tous les responsables, l’exercice consiste à faire semblant d’activer sans avoir à s’exprimer. Ould Kablia, comme Abou El Ghaïth, ne se complique pas la démonstration : “Le peuple algérien est un long fleuve tranquille” et “il n’y a qu’une seule feuille de route”.
    Face à cette forme fossilisée d’expression politique machinalement exécutée par les vieilles générations de potentats de carrière, on remarque l’émergence d’un discours concis et sobre et pourtant expressif d’une fulgurante efficacité communicationnelle.
    Rien de plus succint ni de plus parlant n’a été inventé depuis le “yes, we can” d’Obama que ce “Ben Ali dégage” des émeutiers tunisiens. Justement, le message net, si j’ose dire, doit probablement beaucoup à l’intrusion de l’Internet dans la conduite des mouvements politiques et dans l’usage inaugural du réseau social par le candidat Obama.
    Et s’il fallait une preuve que le “buzz” du “yes, we can” peut être réédité, c’est dans l’appropriation du “dégage” tunisien par les manifestants égyptiens : société arabophone, et subsidiairement plus anglophone que francophone, les jeunes activistes d’Égypte ont préféré l’authenticité significative de la formule originelle au risque de déperdition du message que comporterait son éventuelle traduction.
    Même dans les actes, les gestes, les mouvements juvéniles empruntent aux gestes symboliques des révoltes passées auxquelles cette jeunesse s’identifie : ainsi, ce jeune affrontant seul un camion à canon à eau, comme le jeune chinois de Tien An Men se jouant à reculons de la menace d’un char.
    Dans ce hiatus communicationnel se résume le décalage tectonique entre les dirigeants et leur lexique creux et figé et les nouvelles générations et leur langage bref, numérique et éloquent

  • Il affirme que la présidence française était “informée des dérives du système Ben Ali” L’ex-ambassadeur de France en Tunisie enfonce Sarkozy

     

     

    Par : Merzak T.

    La polémique franco-française sur les bévues de l’Élysée dans la gestion de la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali est loin d’être finie avec les révélations de l’ancien ambassadeur de France à Tunis, qui affirme que la présidence française était au courant de tout ce qui se passait dans ce pays, notamment les dérives du président tunisien et de son clan.

    Croyant avoir clos le dossier Tunisie, par son aveu laissant entendre que la France avait sous-estimé les conséquences des évènements ayant conduit à la fuite de Ben Ali, le patron de l’Élysée se voit rabroué par l’ex-ambassadeur de France en Tunisie, Yves Aubin de la Messuzière (2002-2005).  Dans une tribune publiée, mercredi, dans le quotidien Libération, ce dernier affirme que la présidence française était bel et bien “informée des dérives du système Ben Ali” et que l'expertise des diplomates français a été “négligée”.
    Quarante-huit heures après que Nicolas Sarkozy eut fait son mea-culpa après avoir été très critiqué pour avoir lâché l'ex-président tunisien, Zine El abidine Ben Ali, en déclarant que la France avait “sous-estimé les aspirations du peuple tunisien à la liberté”, le diplomate, qui était en poste dans la capitale tunisienne, sort de sa réserve. Yves Aubin de la Messuzière accuse carrément l’Élysée de négligence en indiquant que “les autorités politiques françaises étaient (...) parfaitement informées des dérives du système Ben Ali, qui rejetait toute référence à la question des droits de l'Homme”. N’y allant pas de main morte, il soulignera que “l’expertise du Quai d'Orsay, marginalisé depuis 2007, était négligée”. Sans ambages, il enfoncera les responsables français, notamment Nicolas Sarkozy, qui tentent de se trouver des subterfuges pour échapper aux critiques, en ajoutant qu’“au cours de la décennie passée, les analyses de notre ambassade à Tunis et celles du Quai d'Orsay soulignaient régulièrement la dégradation des libertés publiques et la répression qui touchait les associations et les organisations non gouvernementales”. Yves Aubin de la Messuzière ajoute que “les premières déclarations françaises, au lendemain de la chute de Ben Ali, n'ont pas été à la hauteur”.
    Pour lui, “les rapports diplomatiques mettaient aussi l'accent sur l'exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne”, ainsi que sur “la prévarication et le développement d'un système de prédation du secteur privé de l'économie par le clan Trabelsi”.
    L’ancien directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères trouve que “l’analyse diplomatique privilégiait le risque de mouvements sociaux à la menace islamiste”. Dans sa contribution au journal Libération, il rappellera les propos de Nicolas Sarkozy au cours de sa visite en 2008 à Tunis, où il s'était félicité “des progrès de l'espace des libertés publiques”, qui avaient suscité l'incompréhension et l'indignation.
    Il conclura son écrit en estimant qu’un “effort important est nécessaire pour rétablir la confiance” avec la Tunisie. Dans l’espoir d’atténuer la pression, Nicolas Sarkozy a décidé, hier, de relever de ses fonctions l’ambassadeur de France en Tunisie, Pierre Ménat, qui fait les frais des erreurs d'appréciation de la diplomatie française lors de la Révolution tunisienne. Pierre Ménat, 60 ans, sera remplacé par Boris Boillon, un jeune diplomate de 41 ans, ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy et ambassadeur à Bagdad depuis mai 2009. Sa nomination a été avalisée, mercredi, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information du site Lemonde.fr.
    Précédemment directeur de la Coopération européenne au ministère français des Affaires étrangères, Pierre Ménat n'était en Tunisie que depuis 2009.

  • Les Égyptiens appelés à manifester en s'inspirant du modèle tunisien

    Des mouvements d'opposition au régime du président Moubarak ont suivi de près la révolution tunisienne. Et tentent de mobiliser les Égyptiens ce mardi, en particulier les plus jeunes, pour réclamer des réformes économiques et politiques.
    Par Ahmed Hassan SAMI / Marion TOUBOUL , correspondants de FRANCE 24 au Caire (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Plusieurs mouvements d'opposition appellent les Egyptiens, en particulier les jeunes, à manifester mardi, espérant que l'écho du soulèvement tunisien favorisera la mobilisation pour des réformes économiques et un changement politique en Egypte.

    Ces manifestations sont les premières du genre en Egypte depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, à la suite d'une révolte populaire.

    L'idée a été lancée par le "Mouvement du 6 avril", un groupe de militants pro-démocratie, et coïncide avec la très officielle "Journée de la police", jour férié à l'occasion duquel les dirigeants multiplient les éloges aux forces de l'ordre et les engagements à maintenir la stabilité.

    Les organisateurs comptent sur l'effet d'entraînement des événements de Tunisie, très commentés notamment par les jeunes Egyptiens ayant accès aux réseaux sociaux sur internet.

    L'opposant Mohamed ElBaradei, ancien haut fonctionnaire international, a exprimé sur sa page Facebook son soutien à "l'appel à manifester contre la répression" et a dénoncé "les menaces d'utiliser la force venant d'un régime qui tremble devant son peuple".

    "Si les Tunisiens l'ont fait, les Egyptiens devraient y arriver", a également déclaré au magazine allemand Der Spiegel de lundi l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

    Les manifestations ont reçu l'appui d'autres formations politiques, mais sur un mode relativement prudent.

    Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d'opposition laïque, n'ont pas lancé d'appels formels à défiler, mais ont indiqué que leurs jeunes militants pourraient se joindre aux cortèges.

    L'Egypte connaît des difficultés économiques et un mécontentement social qui présentent de nombreuses similitudes avec la Tunisie.

    Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte, rappelant celle d'un jeune Tunisien en décembre qui avait déclenché la révolte.

    Sur le plan politique, le régime est dominé depuis près de trente ans par le président Hosni Moubarak, 82 ans, à la santé incertaine. Sa succession est au centre d'une sourde rivalité entre son fils Gamal 47 ans, proche des milieux d'affaires, et la "vieille garde" du pouvoir liée au puissant appareil militaro-sécuritaire.

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  • Galvanisé par le cas tunisien, le Web égyptien veut faire sa révolution

    Comme en Tunisie, Facebook et Twitter ont servi de vecteurs aux manifestations qui doivent se tenir ce mardi en Égypte. Mais, aussi remontés soient-ils, certains cyber-protestataires restent prudents sur l'issue du mouvement.
    Par Ahmed Hassan SAMI / Lizzie TREU / Marion TOUBOUL , correspondants de FRANCE 24 en Égypte (vidéo)
    Maha BEN ABDELADHIM / Sébastian SEIBT (texte)
     

    L’Égypte et ses 17 millions d’internautes se préparent aux manifestations qui doivent se tenir ce mardi après-midi et pour lesquelles les réseaux sociaux ont été massivement mis à contribution. Sur Twitter et Facebook, qui regroupe à lui seul 5 millions d'utilisateurs égyptiens, les messages s’enchaînent à un rythme effréné.

    Difficile de ne pas faire le parallèle avec la situation en Tunisie, que d’aucuns ont rapidement surnommé "la première révolution Facebook". Mais le président égyptien, Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 29 ans, doit-il réellement craindre un scénario à la tunisienne ?

    "Cher peuple tunisien, le soleil de la révolution ne va pas s’éclipser", peut-on lire sur la page Facebook du groupe égyptien "25 janvier : la révolution de la liberté", qui compte près de 400 000 fans pour qui ce mardi revêt une importance particulière. Le 25 janvier est en effet le "jour de la police", célébration qui se tient chaque année en mémoire du soulèvement des forces de l'ordre contre les Britanniques, en 1952.

    Des internautes appellent d’ailleurs les policiers à se joindre aux manifestants pour exprimer leur ras-le-bol du régime égyptien. Un autre groupe, baptisé "Jour de la révolution", se targue d'avoir mobilisé plus de 80 000 Égyptiens se disant prêts à descendre ce mardi dans les rues du Caire, la capitale.

    Prudence

    Sur Twitter, il est difficile de suivre le fil, tant les "gazouillis" se succèdent rapidement. Des icônes, mettant en avant la date du 25 janvier, viennent orner les comptes des utilisateurs du célèbre réseau de micro-blogging. #Jan25 demeure le mot-clé (ou "hashtag") le plus utilisé par les Égyptiens s’échangeant des informations sur l’organisation des rassemblements, dénonceant le régime ou encore appelant… à la prudence.

    Aussi remontés soient-ils, les cyber-manifestants craignent que les forces de l'ordre ne répriment durement le mouvement de contestation. "Pour éviter les chocs électriques, mettez plusieurs couches de vêtements, notamment en laine", conseille ainsi Lobna Darwish, qui se présente sur Twitter comme une Égyptienne habitant en Californie. Sur Facebook, des conseils de survie circulent également. On y apprend comment réagir en cas de tabassage par les forces de l’ordre ou encore quels sont les réflexes à avoir lorsqu’on est embarqué dans une voiture de police.

    "Pour qui profite la révolution ?"

    Prudence encore, mais cette fois-ci à l’égard de ceux qui appellent à manifester. "Je suis une jeune Égyptienne et je ne comprends pas ce que vous voulez avec cette révolution, à qui va-t-elle profiter ?", peut-on lire sur le mur du groupe Facebook "Révolution égyptienne blanche", qui soupçonne une tentative de récupération de l'opposition.

    Car, contrairement à la Tunisie, les religieux semblent davantage engagés dans le mouvement égyptiens. Sur le mur du groupe "Plus de silence après cette journée", le Coran est cité à maintes reprises. Sur cette page, on retrouve même un lien vers un communiqué d'une organisation appelée Mouvement salafiste pour les réformes et qui soutient les manifestations.

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  • Algerie manifestation du 22 janvier ,RCD, Tunisie,Egypte,les dictateurs tremblent

  • manif contre moubarek