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    DILEM DU 02 FEVRIER 2014

  • L’admirable défi tunisien

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La Tunisie vient d’adopter une nouvelle Constitution, quelques jours après le troisième anniversaire de la chute de la dictature Ben Ali.
    Elle consacre la république, la démocratie, la parité homme-femme et la liberté de conscience. Ce n’est pas encore le triomphe du principe de laïcité mais, pour un pays inscrit dans la sphère dite de culture arabo-musulmane, ce n’est pas rien. C’est même l’unique Constitution dans le monde dit arabe à inscrire le droit à la liberté de conviction.
    Avec ce texte, la Tunisie a pris une longueur d’avance historique sur les États de l’espace “arabe”. Bien sûr, une fois gravés dans le texte fondamental, la préservation de ces acquis démocratiques subsistera comme l’enjeu politique à venir de la Tunisie. Car c’est évidemment par intelligence tactique que les islamistes tunisiens, en général, et Ennahda, en particulier, ont souffert la consignation de la liberté de croyance et l’égalité des sexes dans le texte fondateur de la nouvelle République de Tunisie.
    Ce document ne vaut pas par son seul contenu. Il vaut aussi par le fait qu’il est le produit d’un débat entre les forces politiques et civiles du pays. Il est à la fois l’aboutissement d’un rapport de force et celui d’un consensus national. En cela, aussi, il constitue un évènement inédit dans le monde dit arabe. En Algérie, par exemple, où le pouvoir se prévaut d’une Constitution multipartite, et donc démocratique, nous n’avons pas connu de texte fondateur issu d’une délibération nationale depuis la plate-forme de la Soummam. Il est, d’ailleurs, significatif que le principal animateur de ce premier rendez-vous national ait été assassiné par les opposants d’une Algérie démocratique et que les héritiers de ces derniers continuent, plus d’un demi-siècle après le Congrès de la Soummam, à cultiver une conception sectaire du pouvoir. Et pour justifier l’arbitraire qui préside à la conception et au fonctionnement institutionnels, le personnel de notre régime autoritaire explique au peuple ingénu que “la révision de la Constitution relève de la prérogative du président de la République” ! Il paraît qu’on lui aurait même accommodé des variantes de “révisions”, pour qu’il puisse, quand il le souhaite, et s’il le souhaite, disposer de “la réforme” qui l’agrée.
    C’est, justement, ce processus de restauration autoritaire, venu contrecarrer, chez nous, les acquis démocratiques d’après-1988 qui prévient de la précarité des conquêtes démocratiques dans notre sphère culturelle. Entamée au lendemain de l’abolition du parti unique, et hâtée depuis 1999, la remise en cause a vidé de son sens la notion même de parti pour personnaliser l’idée même de pouvoir.
    Par la méthode et par le résultat, les députés de l’ANC de Tunisie viennent, en quelques semaines de chicanes, d’altercations et de compromis, de fonder, dans un contexte arabo-musulman globalement intolérant vis-à-vis des libertés individuelles, une exception tunisienne. L’ampleur du progrès donne cependant la mesure de sa précarité. Le plus dur reste donc à faire : soumettre le projet démocratique à l’épreuve de la pratique et l’imposer à une sphère culturelle hostile à la démocratie.
    Avec un remarquable réalisme, le président Marzouki semble avoir déjà pris la mesure du défi : “Le chemin est encore long”, a-t-il noté.
    Et d’ajouter : “Il reste un grand travail à faire pour que les valeurs de notre Constitution fassent partie de notre culture.”

     

  • Trafic de carburant : ce que perd l’Algérie

     


    Youcef Yousfi révèle les chiffres de l’hémorragie

     

    Par : Mohamed Mouloudj

    Traité comme un phénomène marginal depuis des années, le trafic de carburant le long des frontières est et ouest du pays a pris des proportions inquiétantes. Le gouvernement se mobilise. Des mesures sont prises.

    Depuis quelques jours, des ministres du gouvernement Sellal sortent de leur mutisme et révèlent l’étendue de la gangrène. Ainsi, selon Youcef Yousfi, ministre de l'Énergie et des Mines, “plus de 1,5 milliard de litres sont détournés annuellement d'une façon illégale vers l'étranger”. Cette quantité, précisera-t-il, en outre, “fait tourner 600 000 véhicules au-delà de nos frontières”. Le constat fait par les membres du gouvernement est sans appel. C’est une véritable saignée pour l’économie nationale et une réelle menace sur la sécurité du pays.
    La sortie du ministre de l’Énergie  vient comme pour confirmer le taux atteint par ce trafic donné par son homologue de l’Intérieur lors d’une visite à Aïn Defla, il y a quelques jours. Daho Ould Kablia avait en effet indiqué que “25% de la production nationale de carburant est gaspillée et exportée illégalement aux frontières”. Les deux ministres ne se sont pas contentés de dresser un constat.
    Ils sont allés au-delà. Le gouvernement annonce dans une première étape la mise en branle de mesures en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. Dans une seconde phase, le gouvernement passe à l’offensive pour endiguer un phénomène qui ne cesse de mettre en péril, d’abord la sécurité nationale, vu, d’un côté, le risque de pénurie qu’il fait peser sur le pays, et de l’autre, le risque de propagation du trafic à d’autres produits ainsi que la jonction qui pourrait naître entre les différents trafics et le terrorisme.
    Selon des sources, les membres du gouvernement auront à se pencher, aujourd’hui, lors de leur réunion hebdomadaire et pour la seconde fois, sur un projet de loi portant lutte contre la contrebande.
    Le ministère de l’Intérieur avait déjà pris un certain nombre de mesures à l’encontre des contrebandiers et qui sont appliquées dans les régions frontalières où le trafic de carburant est devenu le modus operandi des groupuscules terroristes et aussi des réseaux de trafic de drogue. Parmi les mesures de lutte, on citera la saisie de tous les moyens de contrebande et des biens des contrebandiers.
    Les mêmes décisions ont concernées les stations-services des wilayas frontalières où la quantité de carburant servie aux automobilistes a été plafonnée. Ces trafiquants qu’on appelle communément les hallabas ont trouvé une parade.
    Ainsi, mis à part la ruée vers les stations-services de Relizane et de Sidi Bel-Abbès, pour ne citer que celles là, après le strict contrôle imposé dans les stations-services des wilayas frontalières, les hallabas procèdent par de moults subterfuges pour s’approvisionner à plusieurs reprises dans une même station. “Il vient seul, il fait le plein de sa voiture, ensuite, il revient dans un autre accoutrement mais cette fois-ci il est  accompagné de sa famille pour ne pas le reconnaître”, a-t-on témoigné. Face à cette nouvelle méthode des contrebandiers, les services de sécurité se sont adaptés et mis en place une stratégie.
    Il s’agit d’agents en civil qui sont mobilisés dans les stations-services afin de débusquer les trafiquants.
    D’autres mesures sont très probablement attendues dans les prochains jours.
    Il est clair que la dégradation de la situation dans nos pays voisins a encouragé le phénomène du trafic de carburant, qui concernait jusqu’à 2011 le Maroc et qui s’est propagé à nos frontières, et notamment la Tunisie et la Libye, engendrant des dommages à l’économie.


    M M

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  • «Nous sommes là !»

     

    Par Maâmar Farah
    Les salafistes se déchaînent en Tunisie. Du coup, ce pays devient infréquentable et les vacanciers européens s’en détournent. Mais, paradoxalement, les hôtels font le plein. Les postes frontaliers entre l’Algérie et la Tunisie connaissent le plus important rush jamais enregistré dans l’histoire ! Pourquoi ?
    Les Algériens ont tous les défauts du monde sauf celui de ne pas être reconnaissants. Quand ce même islamisme massacrait et installait ruines et désolation chez nous, quand le visa était exigé partout, même pour se rendre au Maroc «frère» qui a chassé manu militari des milliers de touristes et de résidents algériens, quand nous étions indésirables à toutes les frontières, les Tunisiens nous ont ouvert toutes grandes les portes de leur pays et de leur cœur ! Les Algériens n’ont pas oublié cela et veulent dire à la Tunisie tourmentée : «Nous sommes là !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «La reconnaissance est la mémoire du cœur.»
    (Hans Christian Andersen)

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    Dilem du 13 Février 2012

  • L'Algérie de la honte : Bouteflika obéit toujours à Ben Ali ...mais reçoit son successeur !

     

    Par  | 
    Sihem Bensedrine, Moncef Marzouki et Ben Brik : opposants à Ben Ali, interdits en Algérie par la grâce d'une alliance entre autocrates. Mais Marzouki est aujourd'hui chef d'Etat !

    ...Il y a un an, Bouteflika aurait expulsé Moncef Marzouki d'Algérie ; les choses ont fait qu'il le reçoit demain en...chef d'Etat de la Tunisie.

    Il est, comme ça, des hommes qui ne changeront jamais même s'ils redoublent de filouterie pour faire croire le contraire. Abdelaziz Bouteflika, que l'Algérie a la malédiction d'avoir pour président, est de ceux-là. Il persiste à rêver d'un Maghreb des dictateurs même si, entre-temps, les dictateurs ont disparu et qu'il ne reste que lui pour représenter l'ancienne époque. En refoulant la journaliste et militante tunisienne des droits de l'homme, Sihem Bensedrine samedi 4 avril, à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, l'administration de Bouteflika a prouvé qu'elle figure toujours sur les listes de Zine Eddine Ben Ali ! "Tu bloques mes opposants, je bloque les tiens". C'est ainsi qu'a fonctionné l'arrangement entre le pouvoir dictatorial de Tunis et le régime illégitime d'Alger. Pendant six ans, une vingtaine d'Algériens étaient interdits de séjour en Tunisie et, en contrepartie, une dizaine de Tunisiens étaient refoulés aux frontières algériennes
    .lire la suite ici......http://www.lematindz.net/news/7279-lalgerie-de-la-honte-bouteflika-obeit-toujours-a-ben-ali-mais-recoit-son-successeur.html

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    Le regard de Plantu (plantu@lemonde.fr) du 23 Janvier 2012

  • Tunis 2012: Piètre discours de Bouteflika

     

     

     

    Bouteflika à son arrivée à Tunis Bouteflika à son arrivée à Tunis

    Tunis 2008: Bouteflika s'est dit fier de Ben Ali, "grand bâtisseur d'un État moderne". Tunis 2012: Le survivant des Révolutions arabes salue la fierté du peuple tunisien dans l'accomplissement de sa Révolution. Une fierté à double-veste...



    Piètre allocution que celle de Bouteflika à Tunis, en cet An I de la Révolution du Jasmin. Se sachant invité compromis, dictateur survivant  de ses congénères déchus. Ben Ali a fui son pays dans l’attente de son extradition; Moubarek condmané par la la justice de son pays après avoir annoncé son départ sous la liesse de la Place Tahrir; Kadhafi  tué dans sa déroute, lui qui avait menacé son peuple de pires châtiments. A Tunis, il donnait l’image d’un revenant d’un autre âge, se brouillant d’époque, allant tantôt à celle d’un Roi sans divertissement, sans cour, ne représentant ni son peuple, encore moins les Révolutions arabes, tantôt à celle d’une nouvelle race de révolutionnaires, inconnue de lui et pour laquelle il a joué le rôle d’un revenant, suscitant plus de la pitié que de l’admiration.

    La retransmission des discours qui se sont succédé à Tunis sur, entre autres canaux, la chaîne privée Hannibal qui a failli être fermée au lendemain de la fuite de Ben Ali, le montrait assis, séparé de Moncef Merzouki, le Président par intérim et Moustapha Abdeldjalil, éloigné du Président du CNT libyen, regardant dans le vague, applaudissant presque en catimini les orateurs représentant leur révolution respective avec entrain et le verbe haut.

    Son discours, bref et insipide pour une aussi importante cérémonie a laissé planer ses anciennes et récentes amitiés et soutines de dernières minuets avec Ben Ali et les autres: Il a été l’ami de Ben Ali jusqu’au bout, jusqu’à désespérer de le voir tenir bon aux émeutes de Sidi Bouzid ; il a tenu aussi le glaive du dictateur libyen aux temps fastes où ce dernier régnait sur la ligue arabe et l’a assuré de son soutien inébranlable alors même que, retranché dans son bunker de Dar El Aâzizia, il menaçait son peuple de génocide. Il n'a pu que faire de l'Algérie un refuge doré à sa famille pour "raison humanitaire". Il n’avait pu faire de même pour la révolution du peuple pharaonique. Que dira-t-il alors dans son discours ?

    Décalé comme sa présence honteuse en ces lieux et temps de la chute de ses amis aux mulitples mandats, magnat de la corruption, son discours était aussi d’une autre ère qui, à l’époque de Ben Ali, ne faisait que "saluer", "s’incliner devant", "s’émerveiller de", "consolider", "consacrer", des autoglorifications mutuelles dont ils étaient les seuls à se délecter. Point de toute cette phraséologie triomphaliste, creuse et insipide.

    D’abord, à aucun moment, Bouteflika ne  s‘est impliqué dans le contenu de son discours ; ce qui eût paru incongru et pour le moins étonnant pour l’assistance et Moncef Merzouki, le maître des céans. Bouteflika a marqué une distance calculée, tactique ou stratégique dans ses références à la Révolution tunisienne, usant de la deuxième personne du pluriel et jamais d’un "nous" implicatif; usant rarement d'un "nous" greffé à la victoire du peuple tunisien : "Votre révolution" , "Votre peuple saura édifier" , "Votre contribution à…" : "En Algérie, nous sommes optimistes quant à la victoire du peuple tunisien, lui souhaitant la réalisation des ses aspirations à l’édification d’un avenir prospère. [...] La Tunisie recèle de grands atouts et d’énormes potentialités à même d’amorcer une nouvelle étape de son histoire ».

    Ensuite, cette distance dans le propos face une révolution si proche et si ressemblante dans ses causes a été sans doute relevée par Moncef Merzouki qui le fixait de son regard d’aigle, se tenant fermement le menton. Jusqu’au moment où le Président par intérim s’est quelque peu relâché lorsque Bouteflika, vers la fin de son allocution, a lâché le mot "Algérie" pour être sitôt fondu dans "Le grand Maghreb arabe", se faisant le chantre d’une union disparue, mise en ruines par la révolution du Jasmin "L’union du grand Maghreb Arabe" , une construction virtuelle, un concept vieillot, faisant partie des ressassements de l’ère dictatoriale d’un Maghreb des prisons, de la corruption et de la négation de l’Etat de droit. De cette image fort choquante pour l’An I de la révolution tunisienne qui s’inscrit dans un autre Maghreb hors de sa "grandeur"  despotique et aux antipodes de son "arabité" idéologique et démagogique, de cet épouvantail de "Grand Maghreb arabe" si cher à Kadhafi, aucun orateur n’y a fait référence, parlant et insistant plutôt sur les nouvelles expériences de leur pays respectif. Ce "Grand Maghreb arabe" s’est invité dans le discours de Bouteflika comme le ferait un naturaliste, spécialiste de l’évolution des espèces, qui parlerait, d’une nouvelle ère des dinosaures.

    Le dernier de l’espèce n’a pas manqué d’être ainsi de son ère. Aucune énergie, aucun élan, bafouant sur quelques mots dans un discours aussi court et sans doute appris par cœur. Toute honte bue, le survivant au déluge, s’est même cru un instant, être, en 2008, époque récente, où, après un amendement de la Constitution et briguant un troisième mandat, il s’était rendu à Tunis, fêter son " imposture"  avec son "homologue"  ( en ce temps-là, ce terme était diplomatique) Ben Ali, d’autant que son voyage, le signe de "la solidarité tuniso-algérienne" s'inscrivait sous l'aura de la commémoration du cinquantenaire de la tragédie coloniale de Sakiet Sidi Youcef village martyr bombardé par l’armée française le 8 février 1958. S’adressant en termes dithyrambiques, cette année-là, à Ben Ali, Bouteflika n’a pas tari en qualificatifs élogieux, dont il fut si avare dans son petit discours de 2012 : "Les Tunisiens sont en droit d’être fiers de ces réalisations et acquis accomplis sous la direction éclairée du président Zine El-Abidine Ben Ali qui a fait de la Tunisie un Etat moderne, avancé, ouvert, attaché à son authenticité et à ses valeurs nationales, fidèle à ses nobles principes, enraciné dans son environnement maghrébin, arabe, islamique et africain et conciliant parfaitement authenticité et ouverture."

    Comment, en l’espace d’à peine trois années, cette supposée "fierté du peuple tunisien" à l’égard de Ben Ali qualifié de bâtisseur d’un Etat moderne, peut-elle, en si peu de temps, être appliquée à la Révolution du Jasmin par Bouteflika dont la même fierté a manqué en cet An I

    RM

  • Bouteflika a célébré une révolution indésirable en Algérie

     

    Par |
     

    Bouteflika en Tunisie avec le président et le premier ministre samedi.

    C’est le sommet du cynisme. Bouteflika s’est déplacé samedi à Tunis pour féliciter les tunisiens d’avoir chassé Ben Ali du pouvoir.

    Ce qui est bon pour les Tunisiens ne l’est manifestement pas pour les Algériens. Le président s'est déplacé à Tunis, à l'invitation de Marzouki pour participer à la célébration de l'an Un de la chute du tyran Zine Al Abidine Ben Ali. Nos internautes donnent leurs avis.

    Ali Chamlal. Hier, ami naturel de Ben Ali et de Kadhafi, aujourd'hui camarades de circonstances de Merzouki et de Abdeljalil, le retournement de veste est facile pour les dictateurs africains. 

    Capricorne. Je croyais rêver lorsqu'un jour chez ma soeur, sur  Algerian TV, j'ai vu Bouteflika aux côtés de Benali prononcer une allocution. Je ne me souviens pas de ce qu'il disait tellement le personnage ne m'intéressait pas. Mais je n'en revenais lorsqu'il demander au public de l'applaudir. Puis disant quelque chose de c  plus insensé encore, il s'arrête et demande.... des youyous !!!! Jamais, au grand jamais, mais alors à aucun moment, je n'avais imaginé qu'un être humain puisse s'abaisser à ce niveau. C'est l'abîme ! Le paroxysme de la bassesse ! Cela a dépassé jusqu'au cadre de mon imaginaire! Il n'a pas honte à son âge? En tout cas j'ai eu honte à sa place! J'ai même rougi.

    Ali Foughali. Regardez bien cette photo et ce regard hargneux de Bouteflika qui semble mal à l'aise dans ses petits souliers. Il sait pertinemment que sa place n'est plus là. Il sait pertinemment de le passé va le rattraper et le sort qui l'attend est celui de Ben Ali ou celui de Moubarak. Pour ma part je ne lui souhaite pas le sort qui a été réservé à Mouammar Kadhafi. Le temps est en train de faire son travail doucement et le peuple algérien est quant à lui très patient. G. Moustaki disait à propos de la dictature de Pinochet. "Ils ont la force et nous avons le temps". Rien ne résiste au temps même un Pharaon qui se prenait pour un éternel. Vive l'Algérie libre et démocratique.

    J'invite tous les lecteurs de post à chercher sur Google le mot "enfumade" et vous comprendrez alors pourquoi on doit aimer notre Algérie.

  • esque un pays arabe a critiquer l'algerie,ben non! pourtant c'est une dictature flagrante.

     

    Révolutions arabes : le leurre permanent

    Par
     
    Il ne suffit pas de faire tomber des dictateurs. La démocratie est une longue construction.

    Est-ce le fait de chasser un Ben Ali, un Moubarek, lyncher un Kadhafi, et demain fermer la porte d’El Mouradia à Bouteflika, peut être considéré comme un acte révolutionnaire, voulu comparable par exemple à celui consistant en la prise des armes contre l’occupant colonial ?

    Les Occidentaux en tout cas veulent le présenter en nous le faisant accroire comme tel. Cela nous flatte, en même temps que ça nous leurre. Déjà bien avant le premier équinoxe de l’année précédente, la presse occidentale annonce au monde le "printemps" arabe, histoire d’ouvrir une page d’un planétaire bidonnage évènementiel clientéliste qui rappelle le renversement du roi Farouk, Idris Sanoussi, Réza Pahlavi, peut-être sous peu Mohamed VI. 

    C’est du pipo, ya el khawa, c’est du pipo. Excepté dans le Liban, toutes les actions entreprises dans le sens du combat pour les libertés dans le sens intégral de l’accomplissement, très sincères au tout début et très dramatiques, ont été transformées en farces respectives qui n’ont pas beaucoup de gloire à raconter à l’Histoire. Que se fut-il passé de légendaire avec Nasser quand Tsahal tout de suite après s’être accaparé du Sinaï et le logement social en Egypte emprunte aux espaces sépulcraux ?  

    De quelle grandeur s’est emparé le destin de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque au lendemain de la Jamahiriya, malgré ou grâce à ses inépuisables ressources hydrocarbures, sinon de faire rire le globe terrestre tout entier des agissements quasi clownesques de leur leader ne ratant jamais une occasion de faire parler de lui en fomentant, ici et là, des guérillas médiatiques et des attentats spectaculaires?

    En quoi les mollahs, qui ont raté de peu le chah pour le pendre, ont-ils été révolutionnaires si le niveau de vie des Perses aujourd’hui est plus misérable qu’il ne le fût sous l’empereur. De quelle manière leurs coreligionnaires à qui il est donné le pouvoir actuellement, en Egypte, en Tunisie, au Maroc, dans quelques mois en Algérie, s’acceptent-ils comme révolutionnaires quand le devenir des citoyens de leur pays est entre les mains de diasporas rendant des comptes à des consortiums martio-financiers basés à New York, Londres, Paris et Berlin ?

    Il faut hésiter de commencer à croire que le monde arabe change vraiment de cap. Parce que tout simplement il n’a pas les moyens de le faire ; il a beau s’étoffer de toutes les constituantes qu’il pourrait, il est compris certainement dans un ostensif remous mais il ne s’achemine en aucune façon sur celui qu’il lui faut pour que ses élites puissent dire aux citoyens qui écoutent l’opinion qu’il s’agit bel et bien de la bonne solution.    

    L’Europe et l’Amérique sont dans leur troisième siècle de révolution industrielle, d’ère des lumières et de découverte – avant la prière de la djamouâ des centaines de brevets d’invention d’importance pour le bien-être de l’humanité, vont se faire réglementer dans les villes occidentales tandis que des milliers de conditions psychologiques et matérielles vont dans la même durée bousiller la qualité de la vie dans le monde arabe.

    Juste avant-hier, entre un aller-retour au marché, une conduite souterraine d’eau pète à deux pas de la Sûreté de daïra de Bouzaréah, je suis sorti il y a un moment, le déversement dans la rue est encore plus important.

    J’ai encore en image ce regard perfide d’un représentant de gros matériel médical électronique rencontré par hasard à l’hôpital de Douéra quand il me disait juste après l’investiture de Marzouki, la joue flatteuse : "On avait peur au début du printemps arabe mais maintenant ça nous semble heureusement bien se passer."

    J’ai bien précisé qu’il ne s’agit pas d’un cadre diplomatique mais d’un fourgueur de marchandise qui coûte très cher et dont nos pauvres malades ne peuvent s’en passer. Qui s’en fout comme de son dernier slip du nouveau président tunisien ou du futur chef d’Etat algérien parce que dans son esprit nourri dans la source de l’Occident maître de l’univers nous ne pouvons être, pour son bonheur, que ce que nous savons faire.  

    Mais ce salopard-là, s’il est encore vivant dans quelques années quand des gens auront à devoir courir après les remplaçants de Moubarek et Ben Ali pour les tuer ou les juger parlera toujours de révolution arabe, avec dans sa tête, alors riant sous cape, la "révolution chez les Arabes".

    Nadir Bacha

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  • Attention -remake à Algerienne -armée egyptienne,marocaine, tunisienne!!

    Islamisme : les premiers sont les derniers

    Par : Mustapha Hammouche

    Après la victoire en Tunisie, les islamistes triomphent en Égypte. Au Maroc, ils ont pris la tête du gouvernement et en Libye, leur avenir semble assuré.
    Déjà les Tunisiens goûtent à l’intolérance violente et leurs islamistes n’attendent pas de disposer de tous les moyens institutionnels de leur tyrannie en projet. Comme pour rappeler ce qu’ils sont, ils commencent par des actes de persécution contre le savoir et l’esthétique, contre la liberté d’apprendre et de créer : les premières attaques visent le théâtre, la télévision, le cinéma.
    “Kabl 24 janvier, koulchi mamnou’a ; baad 23 octobre, koulchi haram ?” Avant le 24 janvier (début de la révolution), tout était interdit ; après le 23 octobre (élection de l’Assemblée constituante), tout sera péché ? Par cette formule gravée sur une banderole, les manifestants du 22 novembre à Tunis résumaient la tendance qui se dessine en Tunisie, mais aussi en Afrique du Nord, comme alternative aux dictatures déposées par les révoltes du Printemps arabe. L’un après l’autre, ces pays semblent tomber de Charybde en Scylla.
    Jusqu’ici des dictatures “nationalistes” se légitimant par des cocktails idéologiques composés du péril néocolonial, de la menace impérialiste, de l’arabisme, du développement, du socialisme, de la défense de la langue et de la religion ont tenu leurs peuples respectifs sous une chape de plomb. Tous les crimes politiques, tous les abus policiers, tous les dénis de liberté et toutes les fautes de gestion se justifiaient alternativement par la menace qui pèse sur la nation ou la oumma, ou par la primauté de l’intérêt général sur la liberté individuelle. Le nationalisme autoritaire a vécu et les peuples se révoltent pour imposer le droit de décider de leur avenir.
    Nul besoin de rappeler les conditions qui sont à l’origine de l’idéologie de rechange dominante. Il suffit d’observer que le droit acquis à choisir son modèle de société s’exprime majoritairement en faveur du choix théocratique. L’islamisme ayant réussi à se poser comme option possible dans un choix démocratique, la question ne fait plus débat : désormais, il faudra donc envisager la charia comme canevas d’organisation de nos sociétés de demain.
    Les islamistes eux-mêmes ne doutent pas du niveau de verrouillage de la vie publique et… privée qui attend nos peuples. Par un travail idéologique, les forces intégristes ont préparé, à des degrés divers, nos sociétés à se soumettre au diktat du pouvoir prêcheur. Les pouvoirs déchus ou à déchoir y ont largement contribué, par calcul tactique ou par conviction de dirigeants. L’avènement d’un ensemble de régimes fondamentalistes en Afrique du Nord ne fait plus de doute. Il ne reste plus, dans l’air, que la question des nouvelles contradictions qui en surgiraient. Et de ce que coûtera leur résolution.
    En un mot, la région devrait se préparer à faire l’expérience d’une nouvelle forme de totalitarisme. L’Algérie, qui, au moment critique, avait encore les moyens de faire la démonstration que la perspective démocratique pouvait se concevoir en terre d’islam, n’a pas été à la hauteur de cette mission historique. Tout en en payant le prix. Les appétits rentiers ont été plus forts que le devoir patriotique.
    Nous avons raté l’occasion d’être une nation phare pour le meilleur ; nous sommes une nation à la traîne, pour le pire.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

     

     

  • Algerie manifestation du 22 janvier ,RCD, Tunisie,Egypte,les dictateurs tremblent

  • Tunisie, un Octobre réussi

     

    Par : Mustapha Hammouche
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    Ben Ali aura tout tenté pour assurer la survie de son système. Après avoir dénoncé, dès le 28 décembre, “la récupération politique” du suicide du jeune Mohamed Bouazizi, il montrait du doigt, le 10 janvier, les “voyous cagoulés” qui commettaient “des actes terroristes” et promettait 300 000 emplois pour 2011-2012 ; le 12 janvier, il limogeait son ministre de l’Intérieur et désignait une commission d’enquête sur la corruption et la libération des manifestants n’ayant pas “participé à des actes de vandalisme” ; le soir même, le couvre-feu était instauré pour Tunis ; le 13, il s’engageait à quitter le pouvoir en 2014, dit “avoir compris” les manifestants et promet la liberté totale de la presse et la démocratie ; le 14, il limoge son gouvernement et promet, encore, des législatives “dans six mois”, puis quitte le pays après avoir désigné son Premier ministre pour le remplacer “provisoirement”.
    Mais après son départ, ses héritiers cèdent sur le provisoire et adoptent la situation de la vacation définitive du pouvoir en proclamant la présidence par intérim du président de l’Assemblée nationale. Tout au long de ces “concessions”, le soulèvement s’est amplifié et la répression s’est aggravée. Il devient, au fil des heures, clair que les Tunisiens veulent mettre fin au système Ben Ali et exigent que le mode de transition les mette à l’abri d’une régénération du système.
    Même après le pathétique “je vous ai compris” du maître de Carthage, et y compris dans sa fuite, il n’a pas échappé aux Tunisiens et observateurs que Ben Ali n’a pas renoncé à la virtualité d’un retour et encore moins à la perpétuation d’un Benalisme sans Ben Ali.
    S’ils ne l’avaient à l’esprit, le destin du soulèvement d’octobre 1988 en Algérie conforte objectivement la vigilance du mouvement tunisien et la clairvoyante résolution d’aller jusqu’au bout de l’objectif de renversement du système politique.
    En Algérie, les réformes partielles du lendemain des émeutes d’octobre 88 n’ont pas abouti à l’instauration de la démocratie justement parce que la condition d’évacuation du système politique n’ayant pas été remplie. Celui-ci a exploité son rôle de maître d’œuvre du projet démocratique pour se régénérer. Une scène politique polluée par l’irruption programmée de l’intégrisme, l’entretien tactique du régionalisme, une liberté de presse écrite seulement, des moyens financiers suffisants pour la corrompre et convertir les opposants… Ajoutons à ces atouts, une école qui a éradiqué la citoyenneté et une société qui a troqué les valeurs de civisme contre un intégrisme religieux débridé et l’on comprend que, plus de vingt ans après Octobre, les Algériens subissent un régime encore plus autoritaire que celui contre lequel ils se sont soulevés. Ce déficit sociopolitique algérien qui explique l’impasse dans laquelle finissent toutes les initiatives contestataires en Algérie.
    Mais la Tunisie, quant à elle, en plus de ne pas subir “la malédiction du pétrole”, n’offre pas à son régime les moyens de corrompre les consciences à grande échelle et entretenir une société civile maison ; elle a fait “l’erreur” de construire une école moderne qui forme à la citoyenneté et des institutions qui diffusaient le sens de l’état dans la société. C’est ce qui explique la clarté et la ténacité de la demande populaire d’une démocratie républicaine.