Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Malgré l’interdiction de la manifestation par la wilaya d’alger La société civile rejoint la marche du RCD

    Par : Arab Chih

    149423.jpg

    Quoi qu’il se passe aujourd’hui, l’initiative du RCD a indéniablement marqué des points : elle a brisé l’embargo qui pesait sur la vie publique, ce qui, d’ores et déjà, a revigoré les forces politiques et sociales.

    à l’appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), une marche populaire et pacifique aura lieu aujourd’hui à Alger, après une interdiction de près de dix ans qui a frappé les manifestations publiques dans la capitale et un état d’urgence vieux de 19 ans.
    Refusant que le capital mobilisation né des dernières émeutes ayant secoué plusieurs villes algériennes soit dilapidé, le RCD a donc pris sur lui de donner un prolongement politique à la colère de la jeunesse. Mieux, il a structuré son action autour de revendications consensuelles (libération des détenus, levée de l’état d’urgence, restauration des libertés individuelles et collectives et dissolution des assemblées “élues”) pour que des citoyens de différents bords politiques puissent s’y reconnaître.
    Aussi, beaucoup d’acteurs ont souscrit à l’action du RCD. Outre l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), les étudiants de Tizi Ouzou, des signataires d’une pétition appelant au changement démocratique et des syndicalistes de diverses organisations autonomes ont exprimé leur soutien à l’initiative du parti de Saïd Sadi.
    Pour autant, l’initiative n’a
    pas que des partisans puisque le RCD a pointé du doigt le RND d’Ahmed Ouyahia et l’UGTA de Sidi-Saïd de vouloir s’aborder la marche.
    Après le refus non justifié opposé par le ministère de l’Intérieur à la demande d’organiser une marche à Alger, la wilaya d’Alger a appelé dans un communiqué rendu public le jeudi 20 janvier, répercuté par l’ENTV dans son JT de 20 heures, les citoyens à ne pas participer à la manifestation du RCD. “Il est demandé aux citoyens de faire preuve de sagesse et de vigilance, et de ne pas répondre à d'éventuelles provocations destinées à porter atteinte à leur tranquillité, leur quiétude et à
    leur sérénité”, affirme-t-elle. Répondant du tac au tac, le RCD assure dans un communiqué rendu public hier : “La demande d'autorisation déposée dans les temps
    et selon les règles ayant été refusée
    sans la moindre explication alors que des manifestations initiées par la
    clientèle du pouvoir ont été autorisées, nous décidons de refuser le régime
    des deux collèges, de sinistre mémoire dans notre pays, et de maintenir la marche populaire du 22 janvier”.
    “C'est le droit et le devoir de tous les patriotes d'agir par tous les moyens pacifiques pour honorer les martyrs d'hier et d'aujourd'hui qui se sont sacrifiés pour une Algérie démocratique et sociale plus menacée que jamais”, ajoute-t-il avant de révéler dans un autre communiqué que c’est le chef de l’état qui “a instruit en personne les médias lourds (télévisions et radios) pour rappeler l’interdiction de la marche du 22 janvier”. “Le chef
    de l’état suggère qu’après cette interdiction, il interviendrait, en tant qu’arbitre, pour “lâcher du lest” par
    un remaniement gouvernemental”,
    précise-t-il. “Au lieu de
    suivre (…) la marche du monde, les plus hautes autorités du pays se réfugient dans la fuite en avant :  occupation policière de la capitale, propagande à la radio et à la télévision, annulation de tous les transports ferroviaires vers la capitale, investissement par la police des cités universitaires d’Alger ; ce n’est plus l’état d’urgence, c’est l’état de siège !”, s’indigne-t-il. Hier, d’importants renforts de police ont été dépêchés dans la capitale et, selon la presse, les services de sécurité “sont en état d'alerte maximum”. Le pouvoir laissera-t-il le RCD organiser pacifiquement la manifestation ou, au contraire, la réprimera-t-il au risque de voir l’action dégénérer et de se déjuger lui qui, durant les émeutes, avait déploré le fait que les jeunes n’aient pas recouru à des moyens pacifiques pour exprimer leurs doléances ? Dans les deux cas, l’initiative du RCD semble assurée du succès pour avoir brisé l’embargo qui pesait sur la vie publique, ce qui, d’ores et déjà, a revigoré les forces politiques et sociales.

  • Affolement, irresponsabilité et fuite en avant

       
    Communiqué
    Auteur:
    Publié: 21/01/11

    Rentré d’Egypte le 20 janvier, le chef de l’Etat a instruit en personne les médias lourds (télévisions et radios) pour rappeler l’interdiction de la marche du 22 janvier.

    Le chef de l’Etat suggère qu’après cette interdiction, il interviendrait, en tant qu’arbitre, pour « lâcher du lest » par un remaniement gouvernemental. Le scénario est malheureusement connu : réprimer, intimider et courir derrière l’Histoire en cédant trop peu, trop tard et trop mal.

    En tant que citoyens algériens, nous revendiquons le droit de marcher pacifiquement dans notre capitale. Nous n’avons ni plus ni moins de droits que des organisations affiliées à la famille régnante, qui, elles, sont encouragées à manifester partout et quand elles le veulent.

    Au lieu de suivre la voix de la raison et de la sagesse, au lieu de suivre, faute de l’anticiper, la marche du monde, les plus hautes autorités du pays se réfugient dans la fuite en avant : occupation policière de la capitale ; propagande à la radio et à la télévision (pourquoi donner la parole à l’UGTA et pas à ses contradicteurs ?) ; annulation, dès aujourd’hui, de tous les transports ferroviaires vers la capitale, investissement par la police des cités universitaires d’Alger qui en contrôle entrées et sorties ; ce n’est plus l’Etat d’urgence, c’est l’Etat de siège !

    Le choix qui s’offre à l’Algérie est simple : changer ou se désintégrer.

    C’est pour l’honneur et la dignité de notre pays, le sacrifice et l’avenir de nos enfants que nous maintenons la marche populaire du 22 janvier.

    Gloire à nos martyrs

    Vive la jeunesse algérienne

    Vive l’Algérie démocratique et sociale.

    Marche populaire samedi 22 janvier 2011 à 11h à Alger de la place du 1er mai au siège APN

    Alger, le 21 janvier 2011

  • 22 Janvier 2O11 Saïd Saadi :’ Appel l’armée à renoncer à la politique en Algérie’’

     ‘ La chute du président tunisien Zine Ben Ali chassé du pouvoir par la rue devrait inciter l’armée algérienne à relâcher son emprise sur la vie politique du pays. Si l’opposition ne mobilise pas les foules, nous pensons que nous assisterons à des événements plus désastreux encore et la colère sera plus forte qu’en Tunisie L’armée de doit plus être un décideur, elle doit devenir une institution de l’Etat Ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement de système politique nous avons besoin de transparence d’Etat de droit et de démocratie a déclaré Said Saadi à l’agence Reuters. 21 Janvier 2O11 - 17Hoo Communiqué du « R.C.D.» Parti politique légal conformément à la constitution algérienne. ‘’La marche du 22 janvier est maintenue’’ Alger le 20 janvier 2011 Comme prévu et annoncé dans notre communiqué précèdent, le pouvoir engage ses média lourds pour annoncer au journal de 20 heures qu'une "association à caractère politique" a programmé l'organisation d'une marche pour le samedi 22 janvier à 11 heures allant de la place du 1er mai au siège de l'APN, avant d'ajouter qu'elle est interdite. Nous remercions la télévision algérienne d'avoir contribué à élargir l'information autour de cette manifestation pacifique. Nous tenons cependant à apporter les précisions suivantes que la télévision nationale, chargée d'assurer un service public, ne manquera pas, nous en sommes persuadés, de reprendre dans ses prochaines éditions. 1) " L’association à caractère politique" à laquelle font allusion la radio et la télévision nationales porte un nom. Elle s'appelle le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui est un parti politique légal, dont les militants et les sympathisants ont payé, comme beaucoup d'Algériens, un lourd tribu pour voir nos concitoyens vivre dans la liberté et la dignité dans leur pays; 2) La marche a une motivation : inviter l'ensemble des Algériennes et des Algériens, fiers du message de novembre et de la Soummam et adhérant aux valeurs de l'Etat de droit, à se mobiliser pour éviter le naufrage de l'Algérie; 3) La marche a aussi un objectif immédiat: exiger la libération des détenus arrêtés lors des dernières manifestations, la levée de l'Etat d'urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives garanties par la constitution et, enfin, la dissolution de toutes les instances "élues", autant de revendications partagées par l'écrasante majorité de notre peuple. La demande d'autorisation déposée dans les temps et selon les règles ayant été refusée sans la moindre explication alors que des manifestations initiées par les clientèles du pouvoir ont été autorisées, nous décidons de refuser le régime des deux collèges, de sinistre mémoire dans notre pays, et de maintenir la marche populaire du 22 janvier. C'est le droit et le devoir de tous les patriotes d'agir par tous les moyens pacifiques pour honorer les martyrs d'hier et d'aujourd'hui qui se sont sacrifiés pour une Algérie démocratique et sociale plus menacée que jamais. Gloire à nos martyrs, Vive l'Algérie démocratique et social 21 Janvier 2O11 Communiqué du RCD. Alger, le 21 janvier 2011 Affolement, irresponsabilité et fuite en avant Rentré d’Egypte le 20 janvier, le chef de l’Etat a instruit en personne les médias lourds (télévisions et radios) pour rappeler l’interdiction de la marche du 22 janvier. Le chef de l’Etat suggère qu’après cette interdiction, il interviendrait, en tant qu’arbitre, pour « lâcher du lest » par un remaniement gouvernemental. Le scénario est malheureusement connu : réprimer, intimider et courir derrière l’Histoire en cédant trop peu, trop tard et trop mal. En tant que citoyens algériens, nous revendiquons le droit de marcher pacifiquement dans notre capitale. Nous n’avons ni plus ni moins de droits que des organisations affiliées à la famille régnante, qui, elles, sont encouragées à manifester partout et quand elles le veulent. Au lieu de suivre la voix de la raison et de la sagesse, au lieu de suivre, faute de l’anticiper, la marche du monde, les plus hautes autorités du pays se réfugient dans la fuite en avant : occupation policière de la capitale ; propagande à la radio et à la télévision (pourquoi donner la parole à l’UGTA et pas à ses contradicteurs ?) ; annulation, dès aujourd’hui, de tous les transports ferroviaires vers la capitale, investissement par la police des cités universitaires d’Alger qui en contrôle entrées et sorties ; ce n’est plus l’Etat d’urgence, c’est l’Etat de siège ! Le choix qui s’offre à l’Algérie est simple : changer ou se désintégrer. C’est pour l’honneur et la dignité de notre pays, le sacrifice et l’avenir de nos enfants que nous maintenons la marche populaire du 22 janvier. Gloire à nos martyrs, Vive la jeunesse algérienne, Vive l’Algérie démocratique et sociale. 21 Janvier 2O11 Communiqué de la Wilaya d’Alger Aps 20/1/11] ALGER- La wilaya d'Alger a appelé, dans un communiqué rendu public jeudi, les citoyens à faire preuve de "sagesse et de vigilance", et à "ne pas répondre à d'éventuelles provocations", lors de la marche "non autorisée" qu'une association à caractère politique compte organiser dans la capitale, le samedi 22 janvier. "Il est demandé aux citoyens de faire preuve de sagesse et de vigilance, et de ne pas répondre à d'éventuelles provocations destinées à porter atteinte à leur tranquillité, leur quiétude et à leur sérénité", lit-on dans ce communiqué qui rappelle que "les marches à Alger ne sont pas autorisées", et que "tout rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l'ordre public". Selon le communiqué de la wilaya d'Alger, une association à caractère politique a appelé à l'organisation d'une marché le samedi, 22 janvier 2011, de la Place de la Concorde, ex-Place du 1er mai, vers le siège de l'Assemblée populaire nationale, "sans autorisation des services administratifs compétents". 21 JANVIER 2O11 Après la Tunisie, quel pays arabe pourrait tomber ? Le parti RCD aura-t-il l’honneur de déloger pacifiquement ce samedi 22 janvier 2O11 le pouvoir du clan d’Oujda ? Le Rassemblement pour la culture et la démocratie, de Saïd Sadi, qui tente de donner à la révolte une expression ordonnée. Malgré le rejet de sa demande d'autorisation par le ministère de l'Intérieur, le RCD a décidé de passer outre en maintenant son appel à une manifestation, le 22 janvier 2O11 à partir de la place du 1er Mai au siège de l’APN. Cette marche est justifiée aux moments où les couches populaires tirent le diable par la queue, des fortunes aussi rapides que suspectes s'affichent sans complexe. Comme la belle-famille de Ben Ali, qui a ruinée l'économie tunisienne, également des proches du président Bouteflika et des officiers supérieurs ont fait main basse sur la rente pétrolière et le commerce extérieur. C’est la raison pour laquelle le pouvoir maffieux du clan d’Oujda a interdit cette marche et ce depuis plus de 19 ans. Les manifestants vont exigés surtout le départ éminent de ce pouvoir maffieux en place depuis plus de 5Oans, la dissolution des APC – APW – APN – Un gouvernement d’union nationale, révision de la constitution, la levée de l'état d'urgence, le rétablissement des libertés et la lutte contre la corruption et traduire devant la justice algérienne les dirigeants qui ont ruinés le trésor algérien. Mettre au musé les 3 lettres du FLN bien commun & volé au peuple algérien dès l’indépendance utilisé à des fins personnelles durant 5O ans. Le Glas de la vérité va sonner samedi 22 janvier à la place 1er Mai ! Au-delà des luttes claniques qui tentent d'instrumentaliser la grogne populaire, que fera l'armée en cas de menace populaire contre le régime du clan d’Oujda? Si les Algériens admirent l'armée tunisienne qui a protégé les manifestants contre les nervis de Ben Ali, ils sont encore traumatisés par leurs généraux qui avaient tiré dans le tas lors de la révolte d'octobre 1988, faisant plus de 500 morts. À leur pressant désir de liberté et de justice, le pouvoir du clan d’Oujda n'offre, pour l'instant, qu'une alternative pessimiste: soit se soumettre à l'ordre autoritaire ou sombrer dans le désordre de la violence et de l'émeute, le parti du RCD, la société civile, organisations, d’autres partis, même le FFS sont déterminés à marcher pacifiquement ce samedi 22 Janvier 2O11 pour jeter les jalons d’un changement radical dans notre pays ruiné par le clan d’Oujda. Ce n'est pas en s'immolant qu'on fait une révolution pacifique, mais c'est en descendant dans la rue pacifiquement que les choses changes » Les députés, sénateurs sont rémunérés près de 4OO.OOO DA mois pour lever une fois par hasard leurs mains , alors que les retraités qui répondus à l’appel en 1962 pour sauver l’Algérie abandonner par les colonialistes , touchent 12OOO DA c'est-à-dire près de 8O euros par mois ? Plus grave, les jeunes recrutés par les APC touchent entre 3OOO et 6OOO DA soit 2O à 5O euros par mois ? Le ministre de l’intérieur chef du clan d’Oujda a déclaré lors de la dernière conférence de presse : « Les jeunes ont mangés le béton durant les émeutes » Ces jeunes s’ils avaient de quoi manger, ils n’ont aucun intérêt à manger du béton ? Mais maintenant si le pouvoir du clan d’Oujda n’abandonne pas le pouvoir pacifiquement, ces jeunes vous mangeront cette fois vive, c’est clair ? Alors partez c’est plus salutaire, cessez de se cacher derrière l’Algérie que vous avez trahi durant plus de 5O ans. Le rendez vous est pris à partir de ce samedi jusqu’à la chute définitive du régime du clan d’Oujda. Said Medjkane Le fils du colonel Amirouche membre du parti RCD, va-t-il honorer son père tué par le Clan d’Oujda qui a volé l’Algérie aux authentiques depuis plus de 5O ans? Photos ci-dessous du Colonel Amirouche tombé aux champs d’honneur avant de se rendre en Tunisie, balancé aux colonialistes français par le clan d’Oujda stationné aux frontières Tunisiennes La « révolution » tunisienne va-t-elle donner des idées à d’autres peuples arabes en quête de libertés ? Faut-il s'attendre à un effet domino? D'Alger à Sanaa en passant par Le Caire, nombreux sont ceux qui ont salué, ce week-end, ce soulèvement populaire inédit dans cette partie du monde où nombreux sont les pays minés par les mêmes maux que la Tunisie: chômage, corruption, répression. Pour les observateurs, les pays les plus susceptibles d'être affectés par une onde de choc venant de Tunisie sont ses voisins maghrébins ainsi que l'Égypte, Yemen, la Syrie et la Jordanie. Emeutes du 7 janvier 2O11 sur l’étendu du territoire national Affrontements entre jeunes et policiers à Alger, le 7 janvier dernier. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) tente de coordonner la protestation et appelle à manifester le 22 janvier. Des manifestants égyptiens face à l'armée, lors d'un rassemblement devant l'ambassade tunisienne au Caire, samedi. Hosni Moubarak, qui règne sans partage depuis trente ans sur le pays arabe le plus peuplé. Des manifestants égyptiens face à l'armée, lors d'un rassemblement devant l'ambassade tunisienne au Caire, samedi. Manifestation, dimanche à Sanaa, en faveur de l'éviction du président Ben Ali et pour un «changement pacifique et démocratique» au Yémen. Manifestation, dimanche à Sanaa, en faveur de l'éviction du président Ben Ali et pour un «changement pacifique et démocratique» au Yémen. Malgré le départ précipité et inexpliqué du nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, le pays du jasmin s'est imposé mercredi comme l'invité omniprésent et encombrant du deuxième sommet économique et social arabe à Charm el-Cheikh. Ils sont ci-dessous les dirigeants qui ont mis les citoyens arabes dans un état sans précédent de misère et qui vivent avec moins de 1,50 euro par jour ! Les pays arabes veulent
    éviter la contagion
    Ne vous brûlez pas, brûlez Hosni Moubarak & consorts des pouvoirs arabes, les vrais Amis des Israéliens et ennemis des peuples qu’ils gouvernent, des Palestiniens et du monde Arabe en général. Regardez l’image ci-dessous comment les Dirigeants Américains se relient pour développer leurs pays « USA » pas comme les pauvres arabes qui se prostituent, s’entretuent, volent, pillent, balancent à leurs maîtres n’importe quoi, l’essentiel c’est de perdurer au pouvoir. «L'âme arabe est détruite par la pauvreté, le chômage et la récession avec la bénédiction des : Hosni Moubarak, Ben Ali, Khadafi- Bouteflika et leurs complices français & américains» qui ne ratent rien même quelques sous de plus sales que leurs lèguent ces affamés de pauvres arabes mordus du pouvoir. Cette fois ci, les masques de N. Sarkozy sont tombés juste après la chute de Z. Benali ! N. Sarkozy a passé ses vacances de fin d’année à Marrakech Maroc No- Comment ? sarko_ben.jpg Photo récente de N. Sarkozy & Z. Benali

  • Trop de morts ou pas assez ?


    En un an et demi, plus d’une trentaine de suicides ou de tentatives pour des raisons sociales ont été rapportées par la presse. L’émeute s’individualise, le corps social affiche ses injustices dans les corps tout court. Cela peut se graduer à partir d’une brûlure de cigarette sur le bras ou la main, la fameuse kiyya – chez les plus jeunes mais aussi les prisonniers – jusqu’à l’extrême : le suicide, sous toutes ses formes. Mais avant, il y a des formules transitoires de dénonciation en passant par son propre corps. Il y a par exemple cette incroyable réaction relayée par les journaux l’année dernière : dans deux cas à l’est du pays, et en pleine audience de tribunal, un homme s’est intégralement déshabillé, dernier recours pour prouver son désarroi face à la hogra ! Ou encore ces cas de prisonniers algériens en Ukraine ou en Libye qui se sont cousus les lèvres pour protester contre leur abandon par leur consulat en 2009 ! Il y a aussi les automutilations sur les lieux publics, comme ce fut le cas d’un chômeur à l’APC de Sidi M’hamed à Alger l’année dernière.

    Des hommes, mais aussi des femmes – exclues des listes du logement social ou d’embauche – passent à l’acte, beaucoup plus en avalant des médicaments ou en sautant du balcon. L’autre donne est le «suicide en groupe» : on l’a vu la semaine écoulée avec ces harraga à Annaba qui ont tenté d’incendier leur embarcation à la vue des gardes-côtes ou, plus fréquemment, des tentatives d’immolation par le feu du père avec ses enfants (Chlef en octobre 2009, Alger en juillet 2010...). Les psychiatres consultés par El Watan Week-end évoquent l’effritement du lien social, mais surtout la remontée des traumatismes non-dits des années 1990. La douleur nationale éclate en autant de scarifications sur les individus qui n’ont pu verbaliser l’horreur, la hogra. Les années 1990 ne sont pas encore digérées. Alors nous y voilà : noyés harraga, victimes des manifestations en Kabylie, suicidés, immolés, sacrifiés… trop de morts ou pas assez ?

  • Les subventions aux communes jamais consommées

    Les apc de la capitale bénéficient de différentes aides

    Les subventions aux communes jamais consommées

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    le 17.01.11 | 03h00 2 réactions

    zoom
    Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager

    Des sources au niveau des assemblées élues nous ont indiqué que ces aides concernent des projets inscrits depuis plusieurs années et restent toujours inachevés en dépit des enveloppes dégagées par la wilaya.

    Même riches, les APC que l’administration s’acharne à aider n’arrivent toujours pas à bien gérer leurs ressources financières. «Les dettes s’accumuleront toujours dans ces APC, en raison de la mauvaise gestion. Ce constat est vérifiable dans plusieurs communes sinon toutes», relève un élu d’une commune qualifiée de «riche», et qui affirme que plusieurs APC bénéficient des largesses de l’Etat.  La wilaya d’Alger a décidé, en effet, lors de la dernière session tenue en octobre 2010, d’accorder des subventions aux communes. Le document, remis aux élus de l’APW, dont El Watan détient une copie, fait mention du montant des aides, hors budget, aux collectivités locales de 2 milliards de dinars.


    Une autre enveloppe de 150 millions de dinars a été également allouée pour l’acquisition de matériel roulant par ces mêmes APC. Des projets ont été désignés, tels que la réfection des routes à Bordj El Kiffan, la réalisation d’équipements sportifs à Ouled Fayet et Staoueli, ou encore la réhabilitation de certains immeubles à Bab El Oued. Remarque de la direction du budget qui a confectionné le document remis pour approbation aux élus : les dossiers des projets devant recevoir des dotations doivent être ficelés et ne bénéficient pas d’autres enveloppes. Ces aides sont-elles utilisées à bon escient par les communes bénéficiaires ? Rien n’est moins sûr. Des sources au niveau des assemblées élues nous ont indiqué que ces aides concernent des projets inscrits depuis plusieurs années et restent toujours inachevés en dépit des enveloppes dégagées par la wilaya. «Les enveloppes destinées aux différents projets (raccordements aux différents réseaux principalement) sont importantes. Sauf que les APC, qui engagent des entrepreneurs qui ne sont pas qualifiés, n’arrivent pas à les consommer. Le projet reste inachevé et l’argent retourne souvent au Trésor public», fait remarquer M. Kasdi, élu FFS de l’APW, qui relève que l’année dernière plus de 60% des crédits soumis à l’APW par l’exécutif n’ont pas été consommés (pas moins de 20 milliards de dinars).


    Des APC qui se moquent de la charité…


    La wilaya a participé à la réalisation de projets en souffrance dans la commune d’El Madania désignée souvent comme «pauvre». «Les dotations concernent plusieurs projets inachevés tels que réalisation d’une clôture à la cité Nador, d’une salle de délibération dans l’actuel    siège de l’APC, d’un mur de soutènement, ou encore le revêtement des chaussées au Bois des Arcades», signale notre source à l’APC de l’ex-Salembier, qui affirme que des projets ont été inscrits dans des exercices budgétaires de l’ancien mandat. Des élus d’une autre APC approchés par nos soins affirment, sous le sceau de l’anonymat, que plus de 70% des projets lancés ne sont pas achevés. «Le président de l’exécutif s’arrange à bloquer sciemment ces projets, qui sont inscrits dans plusieurs programmes budgétaires. Alors que la wilaya participe à leur financement, ils ne sont jamais achevés dans les délais conventionnels. Près d’une dizaine d’équipements publics d’une APC du centre de la capitale ne sont pas achevés depuis près de 10 ans. Plusieurs appels d’offres ont été lancés mais s’avèrent toujours infructueux», signalent nos interlocuteurs, qui soupçonnent les responsables de l’exécutif d’être de «mèche» avec des entrepreneurs de leurs patelins ou de leur bord politique.

    Les élus parlent d’enquêtes de la police judiciaire contre des P/APC poursuivis pour non-respect du code des marchés publics. Comment l’administration explique-t-elle la faiblesse du taux de consommation des dotations ? L’administration centrale signale l’incompétence des APC et l’absence d’une loi pour cerner les finances locales. «Les différentes taxes qui constituent l’une des ressources de ces APC, souvent sous perfusion, ne sont pas bien collectées en raison de l’absence des services compétents. Que ce soit la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), la taxe de séjour dans les hôtels, la taxe sur l’abattage, la taxe foncière et d’autres impôts», signale une source à la wilaya qui souhaite que l’administration, qui tient toujours les cordons de la bourse, contrôle rigoureusement les APC défaillantes. Dans un communiqué du Conseil des ministres qui a validé en septembre dernier le projet de code communal, il est indiqué que la révision de la législation relative aux finances locales, en plus d’épurer les problèmes existants (subventions et autres), renforcera le rôle économique des collectivités locales.                    

    Flou dans la mise en place du budget

    Les élus de l’APW d’Alger affirment que l’Assemblée n’est jamais associée à l’élaboration des budgets. «Les élus sont réunis pas l’exécutif et débattent d’un budget décidé par d’autres directions. La loi 90-09 du 7 avril 1990 relative à la wilaya limite les prérogatives des élus.

    L’assemblée a seulement le droit d’accepter, de modifier ou de rejeter le budget, sans plus. Avec les nouvelles réformes, l’administration aura encore plus de pouvoir, l’élu ne fera qu’acquiescer béatement à des décisions venues d’en haut», signale Kasdi, élu FFS à l’APW. «Les seules réformes acceptées par la wilaya concernent la répartition des budgets par secteur et la présence de directeurs de l’exécutif dans le travail des différentes commissions», poursuit l’élu, qui assure que ses collègues doivent participer à l’élaboration du budget et être informés, à chaque fin d’année, sur les projets subventionnés et leur avancement.   

    Nadir Iddir
  • décideurs, incompétents ,ignares ,idiots,en plus non résponsable because impunité , justice corrupue

    Rebrab : «Un lobby puissant influe sur les décideurs»

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Décidément, le bras de fer engagé entre le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, concernant les prix de l’huile et du sucre, semble bien parti pour durer.

    Hier, Issad Rebrab, en marge d’une rencontre sur la performance de la distribution et du service après-vente organisée par le cabinet Ernst & Young à Alger, est revenu à la charge et a qualifié le gouvernent d’être out de la réalité du marché : «Ceux qui prennent les décisions ne connaissent pas la réalité du terrain.» Issad Rebrab ne compte pas abdiquer face aux attaques du gouvernement et leur renvoie la balle en accusant clairement les importateurs d’être à  l’origine de la crise.  «Il y a un lobby puissant qui arrive à influer sur les décideurs», a-t-il révélé. «Il y a effectivement certains importateurs qui ont des sponsors qui les soutiennent, sinon comment expliquer de telles décisions. Malheureusement, ces importateurs, avec leur argent, peuvent beaucoup de choses», a-t-il ajouté. «Comment expliquez-vous qu’on ait diminué les charges fiscales de 52 % pour les importateurs alors que cette réduction n’est que de 22% pour les producteurs ?» s’étonne Rebrab. Il a démenti les informations colportées par la presse concernant le cumul des charges fiscales estimée à 41% : «C’est faux, il n’y a jamais eu de 41% de baisse.»

    Evoquant l’exonération des taxes sur les bénéfices, perçue comme un cafouillage de la part des pouvoirs publics, le patron de Cevital a été même jusqu’à rencontrer le directeur général des impôts à ce sujet : «Comment calculer la proportionnalité sur les 8 mois ? Il m’a dit : “Non vous n’êtes pas exonérés,  vous allez payer l’impôt sur les bénéfices, on a seulement différé l’acompte provisionnel“.» «Donc, a déduit Rebrab, il n’y a pas réellement de réduction de 19% sur l’import des bénéfices.» Et de s’exclamer : «Je ne sais pas comment ils font leurs calculs !» Mais le souci majeur de Rebrab réside dans le fait qu’on reproche à son entreprise d’«être efficace». «On nous a accusé d’avoir baissé les prix, alors qu’en réalité nous n’avons que déduit des anciens prix les exonérations estimées à 22% accordées par l’Etat», explique-t-il en réfutant l’autre accusation émise par les pouvoirs publics et certains partis politiques concernant sa soi-disant «mainmise sur le marché du sucre et de l’huile».

    «Au lieu d’encourager les entreprises efficaces qui peuvent tirer le pays vers le haut, on nous reproche de faire dans le monopole. Nous ,n’avons aucun monopole. Nous n’avons pas l’exclusivité de produire ou de distribuer. Il est vrai que nous avons une position dominante. Nous en sommes fiers», a‑t‑il ajouté. Cevital est une entreprise «exportatrice, étant donné que les besoins de l’Algérie sont couverts. Nous sommes compétitifs sur 28 pays, notamment dans des pays riches comme l’Espagne, la Suisse ou l’Italie. Nous avons exporté l’an dernier pour 300 millions de dollars et cette année nous comptons doubler la mise. Nous tablons sur 600 ou 800 millions de dollars d’exportations». Et d’ajouter, comme pour aviser les autorités publiques : «Eventuellement, si jamais on ne rencontre pas de difficultés au port de Béjaïa pour charger nos bateaux !» Cevital est classé deuxième pourvoyeur de devises après Sonatrach et verse annuellement, selon Issad Rebrab, 40 milliards de dinars (400 millions d’euros) au Trésor public. «Nous sommes à jour, nous avons payé notre dû au fisc, sinon pensez-vous qu’on nous laisserait travailler ?», a

  • Le ministre de la Santé écarte les syndicats !

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Le ministère de la Santé aurait envoyé une directive à l’ensemble des établissements de la santé publiques demandant aux directeurs de désigner, tous corps confondus, un fonctionnaire non syndicalisé pour rencontrer les représentants du ministère et débattre des problèmes socioprofessionnels de sa corporation. Un calendrier de rencontre a été tracé : après la réunion avec les paramédicaux qui annoncent leur grève pour le 1er février, celle des psychologues est prévue pour jeudi prochain. Une démarche interdite par le code du travail dans son article 51, dénoncent les syndicalistes.

    Nassima Oulebsir
     
  • Les paramédicaux annoncent une grève de deux jours chaque semaine


    par Z. Mehdaoui & H. B.


    Le personnel paramédical a de quoi de réjouir, après l'accord conclu mardi dernier entre le SNAPAP et le ministère de la Santé, selon les représentants de ce syndicat. En effet, le secrétaire général chargé de l'organique du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP) Belmili Layachi, a annoncé, hier, que la mouture finale du statut des paramédicaux a été finalisée et un accord signé avec le ministère de tutelle. La mouture transmise à la fonction publique, a déclaré le responsable du SNAPAP, comporte quelque 189 articles ainsi que 7 titres. Les paramédicaux sont classés désormais dans la catégorie 11, une demande, longtemps revendiquée par le personnel paramédical, a ajouté Belmili Layachi, à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège du syndicat, à Bab Ezzouar, à l'est d'Alger.

     Si par ailleurs, le SNAPAP et le ministère de la Santé sont arrivés à un accord, concernant les paramédicaux, ce n'est pas le cas malheureusement avec le ministère de la Formation professionnelle. Le secrétaire chargé de l'organique au sein de ce syndicat autonome, qui représente, selon lui, 1,6 million de fonctionnaires, a menacé de recourir à une grève générale. A l'origine du mécontentement du SNAPAP, le refus du ministre de s'asseoir autour d'une table avec les syndicalistes, a fait savoir M. Belmili. Ce dernier a déclaré que le ministre refuse catégoriquement de s'adresser au SNAPAP, déclarant, dit-il, un seul partenaire social, comprendre par là, l'UGTA.

     «Nous mettons en garde le ministre contre cette position et s'il persiste nous allons à une grève à travers le territoire national», a menacé le SG chargé de l'organique du SNAPAP.

     Sur un autre plan, le SNAPAP a appelé hier, le gouvernement à l'associer aux travaux de la prochaine tripartite. Le conférencier a déclaré qu'il ne concevait pas que le patronat soit représenté par plusieurs organisations alors que son syndicat «fort représentatif», a toujours été exclu.

     «Nous avons des propositions à faire» soutient le SG, chargé de l'organique qui souligne que « le pacte économique et social ne sert à rien, s'il n y'a pas de paix».

     Parmi ses propositions, le SNAPAP suggère de procéder à la hausse des allocations familiales qui sont établies actuellement entre 300 et 600 DA, pour chaque enfant. Il propose également de procéder à l'augmentation de l'allocation destinée aux femmes au foyer pour atteindre 3.000 DA alors qu'elle est fixée, aujourd'hui, à 800 DA.

     Concernant la lutte contre le chômage, le SNAPAP qui salue les efforts des autorités en matière d'emploi, semble avoir d'autres solutions pour créer des emplois et vite. Ce syndicat a suggéré, hier, de débaucher quelque 300.000 retraités qui exercent toujours dans la fonction publique pour les remplacer par des jeunes diplômés notamment. Le responsable du SNAPAP a, par ailleurs, appelé à une «conférence syndicale nationale» en y associant tous les syndicats, y compris l'UGTA, pour mieux s'organiser, mettre en place une «charte d'éthique syndicale» et sortir avec des propositions concrètes.

     Mais si le SNAPAP accueille avec satisfaction l'accord avec le ministère de tutelle, le syndicat autonome des paramédicaux (SAP) voit les choses d'une toute autre manière.

     En effet, le SAP a annoncé hier, une grève nationale de deux jours par semaine à compter du 1er février prochain. Cette grève, a précisé le SAP, dans un communiqué diffusé hier, correspondra à chaque mardi et mercredi de la semaine. «Le syndicat algérien des paramédicaux ne lésinera sur aucun moyen pour durcir son mouvement si aucune solution concrète ne vienne répondre à cette préoccupation majeure : adoption du statut particulier de la corporation paramédicale dans un délai raisonnable tel que conclu par la commission mixte MSPRH/SAP «Système LMD, groupe A, Catégorie 11», lit-on dans le même communiqué. Le syndicat des paramédicaux affirme, en outre, que «le statut de la corporation paramédicale devient l'enjeu d'un lobby qui ne ménage aucun effort pour que la corporation sombre à jamais dans un système de formation archaïque et précaire». Et de souligner : «le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a la vision diamétralement opposée, ayant fondé sa revendication élémentaire sur un statut digne, à même de redorer le blason de cette corporation marginalisée depuis toujours».

     Dans ce même communiqué, rendu public à l'issue d'une réunion tenue jeudi dernier, le SAP «appelle la corporation paramédicale à la vigilance face à la manipulation et manœuvres occultes que tentent désespérément un groupuscule d'opportunistes à faire du statut de la corporation un fonds de commerce».

  • L’Algérie va importer 30 millions d’extincteurs d'israel

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Comme une traînée de feu, les immolations se poursuivent à un rythme stupéfiant, comme si les Algériens découvraient l’efficacité de cette spectaculaire forme de contestation et l’utilisaient naturellement, comme on utilise une barque pour partir. A tel point que les autorités ont ouvert des enquêtes et que même le président de la République aurait demandé un rapport détaillé sur ce phénomène. Hier, c’est une femme, la première, qui a tenté de s’immoler par le feu pour un logement, à Sidi Bel Abbès. Comment peut-on en arriver là ? En Tunisie, il y a eu un cas, en Mauritanie, un cas, deux cas en Egypte, et en Algérie, on en est déjà à 8 cas, individuels, 28 si l’on ajoute la tentative collective de ces harraga interceptés par les gardes-côtes à Annaba, qui ont préféré s’asperger de mazout et s’allumer plutôt que d’être attrapés.

    Phénomène de mode médiatique ou parce que l’essence n’est pas chère, comme l’a cruellement souligné un farouche opposant aux sacrifices sans lendemain, il faut s’interroger sur cette extraordinaire vitesse de propagation de la méthode, comme si tout le monde s’était donné le mot. Si dans la majeure partie des cas, les tentatives ne se sont pas soldées par la mort, il faudra bien se pencher sur cet étrange peuple, ces Algériens et Algériennes, avec leur rapport avec la mort si particulier et ce sens du panache si déroutant, qui ont font toujours plus que les autres ; pour le nombre de morts dans une guerre d’indépendance, ils sont premiers. Pour le nombre de morts dus au terrorisme, ils sont premiers. Pour le nombre d’émeutes, ils sont premiers et pour le nombre d’immolations par le feu, ils sont d’ores et déjà premiers, avec une bonne longueur d’avance sur tous les autres. On imagine déjà la réponse du gouvernement. Après l’obligation d’avoir un extincteur dans sa voiture, il va obliger tous les piétons à en porter un sur le dos.

    Chawki Amari
  • Immolation : Je brûle, donc je suis

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    zoom | © Saâd

    Plus de 30 tentatives d’immolation par le feu. La symbolique est forte, amplifiée par le cas tunisien et exige des analyses et, surtout, des réponses. El Watan Week-end a donné la parole à trois Algériens qui ont  attenté ainsi à leur vie et a  tenté de comprendre  cet acte extrême.

    A la source, le feu

    Un peu d’ordre. Après l’eau, source de toutes les choses, la terre, matière première d’Adam, il y a le feu, essence de Satan, troisième élément de la création chez les musulmans, mais premier ailleurs, chez les Grecs ou les Mazdéens perses par exemple. Sacrificiel et purificateur comme l’enfer, le feu est tout autant un mythe oriental qu’un instrument politique, compris entre désespoir et protestation. Première cause de décès chez les femmes en Inde, l’immolation par le feu est partout présente dans la tradition hindouiste et bouddhiste. Tout le monde se rappelle dans les années 1970 ces bonzes entrant tranquillement dans un feu pour protester contre l’invasion américaine. Ou du Tibétain en 1998, criant «Vive le dalaï-lama», entrant sagement dans son propre feu, ou encore des cinq membres de la secte Falungong immolés sur la place Tiananmen en 2001.

    Recoupée par la tradition chiite, l’immolation par le feu s’est calquée sur une vieille tradition mazdéenne, adorateurs du feu, et ces dernières années, beaucoup de militants iraniens se sont immolés par le feu pour protester. Si chez les crypto-chiites maghrébins, on préfère l’aspect sacrificiel par le sang, humain ou animal, Bouazizi, l’auto-immolateur tunisien, dont une avenue porte désormais le nom à Tunis, n’est pourtant pas le premier, même si la (déjà) trentaine de cas algériens avoue avoir été séduite par cet exemple. En Tunisie même, fin décembre, un jeune s’immolait par le feu pour des raisons de cœur. En Algérie, depuis au moins six ans, un peu partout, pour différentes raisons, les gens s’allument, le cas le plus spectaculaire ayant été ce couple à Chlef qui s’est immolé par le feu et a brûlé sa maison avec leurs enfants dedans. Rejoignant un vieux rituel gaulois, suicide de guerriers sans espoir consistant à mettre le feu à sa maison et se précipiter dans les flammes.

    Un mythe  tchèque ?

    A Prague, en 1969, un jeune étudiant s’immolait par le feu pour protester contre l’occupation soviétique, bientôt suivi par 24 autres. En 2003, pour protester contre la guerre en Irak, deux étudiants praguois se sont à leur tour immolés. Pour revenir en Algérie, il faut bien rapprocher cette forme de suicide aux attentats kamikazes, se tuer volontairement en adressant un message de pureté, indépendamment de l’acte, moral ou pas. Si officiellement, l’origine du kamikaze est japonaise, les premiers attentats-suicide sont attribués à une secte, celle des Assassins de Hassan Sabbah, mystique politique qui envoyait des tueurs endoctrinés assassiner une personnalité, tout en sachant que le tueur ne s’en sortira pas. L’Algérie aura donc tout connu, après les kamikazes, ont suivi les harraga, qui «brûlent» littéralement, puis les auto-immolateurs qui se brûlent à leur tour. Avec le recul, le règne Bouteflika aura été celui de ces harraga, phénomène ayant explosé au début des années 2000, mais aussi celui de l’immolation par le feu, phénomène tout récent, forme de suicide collectif géant. Triste bilan, surtout pour un homme qui, à l’origine, était venu éteindre les flammes. Qui les a rallumées ailleurs.

                                                                **************************************


    -Senouci Touati. Mostaganem : Je ne suis pas fou, j’ai voulu me sacrifier !

    «J’encaisse depuis des années en silence. Khezit echitane (j’ai maudit le diable) et j’ai résisté à cette petite voix en moi qui me disait de le faire. Mais c’en était trop. Trop de hogra, trop de mépris, trop de détresse et aucune autre issue que la mort», raconte Touati Senouci, 34 ans, chômeur, le Mostaganémois qui a tenté de s’immoler par le feu samedi dernier et qui se remet à peine de ses blessures. Bandages à la main et la jambe gauches, pansement sur la tête, Senouci a quitté l’hôpital depuis trois jours, mais il reste quelque peu déboussolé et a du mal à réaliser tout ce qui lui arrive. «C’était le seul moyen de dénoncer la hogra, le mépris, la mal-vie dans laquelle on s’engouffre», ajoute-t-il. Senouci s’est aspergé d’essence et n’a pas hésité à allumer le feu sur ses jambes, en face de la sûreté de wilaya de sa ville. Il a été secouru après avoir perdu connaissance. A travers le pays, ils sont 11 à avoir tenté cette forme de contestation, à quelques jours ou heures d’intervalles, mais Senouci n’avait même pas entendu parler des autres cas déclarés ailleurs avant de passer à l’acte.

    Seuil de révolte

    «Pourquoi ne pas déclencher des émeutes, une mobilisation pacifique pour revendiquer au lieu d’importer des pratiques contraires à la religion ?», se demande une habitante du centre-ville. Adel, vendeur de cigarettes ambulant rencontré au boulevard Benyahia Abdelkader, à quelques mètres du lieu où Senouci a tenté de se suicider, répond : «Quand on arrive à un certain seuil de révolte et de souffrance, on ne peut qu’exploser.» Et d’ajouter : «Ce n’est pas nouveau dans la région, mon frère s’est immolé par le feu en 2003, pour presque les mêmes raisons que Senouci : chômage, indifférence des autorités locales, hogra.» «J’ai voulu me sacrifier, je voulais faire entendre ma voix et servir la cause des autres que j’aurais laissé derrière moi», raconte Senouci. Pourquoi avoir tenté l’extrême ? «J’étais contractuel dans l’armée et j’ai été écarté en 2002 à cause d’un retard que j’ai fait alors que j’étais en permission. J’étais malade et je l’ai justifié. Depuis, j’ai perdu mon poste et je galère pour avoir droit à une pension. J’ai déposé des requêtes mais l’administration m’ignore», explique-t-il.

    Senouci avait alors 22 ans. Depuis, il vit avec six membres de sa famille dans un F3 exigu. Il a déposé plusieurs demandes d’emploi restées sans suite, et n’a trouvé que la rue pour survivre : il gère le parking de la cité 5 Juillet 1962. «La semaine dernière, un homme s’est fait poignarder dans le quartier, j’ai alerté la police. Après qu’ils aient identifié l’agresseur, certains officiers m’ont harcelé pour que je témoigne, mais j’ai refusé, car je n’ai rien vu. Ils n’ont pas cessé alors de m’intimider pour me faire passer pour le témoin dont ils avaient besoin, c’en été trop», confie-t-il. «Il s’est brûlé et va brûler en enfer, son acte est méprisable», condamne un vieil homme adossé à l’un des murs mitoyens avec le siège de la sûreté de wilaya. Un autre ayant assisté à la scène souligne ne pas comprendre «cet effet de mode dans la détresse».

    «Toute ma tête»

    Certains condamnent, d’autres s’émeuvent alors que d’autres encore en profitent pour pointer du doigt les dirigeants politiques : «Ces jeunes sont livrés à eux-mêmes, c’est atroce», s’exclame Naïma, une habitante du quartier. D’autres encore, surtout du côté des autorités, préfèrent mettre ces signaux de détresse sur le compte de la… folie ! A quelques mètres du commissariat central de Mostaganem, un officier de policier esquisse un sourire dès que le nom de Senouci est prononcé : «C’est un malade mental, il ne voulait même pas mourir, c’était juste pour faire l’intéressant !», dit-il en manipulant son talkie-walkie. «S’il avait voulu se tuer, il aurait utilisé plus d’essence, cet homme est simplement fou», lâche l’officier qui résout aussi simplement le «cas» Senouci. Pour le représentant de la loi, il ne s’agit ni de contestation ni d’exemple tunisien à suivre. Ce qu’en pense Senouci ? «Dès que j’ai repris connaissance, la police est venue me chercher de la maison pour prendre ma déposition et comprendre mes réelles motivations, ils ont reçu l’ordre de Hamel (patron de la DGSN, ndlr) disaient-ils. Ils m’ont aussi emmené chez un psychiatre avec qui j’ai discuté et qui a bien compris que malgré cet acte de désespoir, j’avais toute ma tête. Je ne les laisserai pas me faire passer pour un fou!», explique-t-il calmement.


                                                                              *********************************

    -Fatema. Sidi Bel Abbès : Je n’ai pas supporté de voir ma mère humiliée à l’APC

    «Je voulais mourir, je veux encore mourir», s’exclame Fatema sur un ton suppliant. Première Algérienne à avoir tenté de s’immoler, cette quadragénaire, divorcée, ne regrette pas son acte. C’est la première chose qu’elle précise après avoir soulevé le rideau de la porte d’entrée de l’habitation où elle vit à Bordj Djaâfar, un village au sud de Sidi Bel Abbès. Assise sur un tapis qui centre une pièce quasiment vide, Fatema montre du doigt les deux pièces de sa maison en énumérant les membres de la famille Abou : dix personnes. «On vit avec la pension de ma mère, 6000 DA par mois, et personne ne travaille à la maison», précise-t-elle. Il y a 20 ans, alors fraîchement mariée à un homme de Tellagh, elle rêvait d’une vie paisible et simple, mais sept mois passés sans tomber enceinte ont mis fin à ce rêve.

    Depuis, elle résiste aux pressions de ses frères qui ne veulent plus d’elle, notamment parce qu’elle ne s’entend pas avec l’une de ses belles sœurs. Demandes de logement et d’emploi déposées à l’APC sont restées sans suite : «Ils n’ont même pas voulu me recruter comme femme de ménage parce que je suis divorcée et sans enfant, la loi ne le permet pas, disent-ils.» Lundi dernier, une rumeur circulait dans le quartier : «L’APC a lancé une opération de restauration des habitations précaires.» Fatema raconte que sa mère s’est présentée, mais a été sévèrement rabrouée : «Je n’ai pas supporté de la voir éplorée et humiliée, je suis donc allée à l’APC de Sidi Ali Benyoub. Ils m’ont dit que dix cas ont été choisis, on a retiré notre dossier de la liste en me précisant que si ça ne me plaisait pas, je n’avais qu’à me plaindre ! Jai pris de l’essence de la moto de mon frère et je suis repartie à l’APC. Je voulais qu’ils me voient mourir.»

    L’émotion est trop forte, Fatema éclate en sanglots puis se calme pour poursuivre : «Je me suis aspergée d’essence mais un policier m’a confisqué le briquet.» Elle ajoute : «Je voulais juste mourir.» Mais elle n’a déjà plus de mots. Sa mère poursuit : «Une délégation envoyée par le wali est venue visiter notre habitation ce matin. A-t-on le droit d’espérer ?»


                                                                              *******************************

    -Mohamed Aouichia.Bordj Menaïel : El Intisar aou El Intihar, (la victoire ou le suicide)

    Mohamed Aouichia était hier encore sur son lit d’hôpital à Bordj Menaiel. Ce citoyen qui s’est immolé par le feu le 12 janvier dernier, dans l’enceinte du siège de la daïra, était hier à bout de  nerfs. Pas question pour lui de regretter ce qui s’est passé. Pour le moment, rien de concret ne lui est parvenu de la part des autorités locales quant à la prise en charge du problème de logement qui l’a poussé à commettre cet acte désespéré. «Il n’y a que le chef de daïra qui est venu me voir le lendemain au service des urgences. Sinon ni le maire ni aucun autre ne s’est inquiété sur mon sort», fulmine-t-il avec une voix inaudible. Et de renchérir : «Moi, j’ai un problème de logement. Je vis, depuis 2003,  dans un espace de 30 m2 avec sept autres personnes, dont une fille de 21 ans, étudiante à l’université».

    «J’ai frappé à toutes les portes et tenté tous les coups… Je n’ai plus d’autre solution. C’était ma dernière chance, car j’étais sûr  que je serai parmi les bénéficiaires du quota des 100 logements de ma commune, Cap Djenet», poursuit-il en exhibant une liasse de documents et de fausses promesses écrites qui lui ont été faites durant les années précédentes. Relatant les circonstances du drame, Mohamed souligne : «Dès que  j’ai su qu’on m’a exclu de la liste, je me suis approché des responsables de la daïra où je travaillais comme agent de sécurité depuis 2003, pour connaître les raisons de cette exclusion.  Malheureusement, ils m’ont tous répondu par la négative… Après j’ai fait ce que j’ai fait. Pour moi El Intisar aou El Intihar, (la victoire ou le suicide)», nous confie-t-il les larmes aux yeux.

    Interrogé s’il était touché ou influencé par l’acte de Bouazizi de Sidi Bouzid en Tunsie, Mohamed lance : «Moi je ne fais pas de politique. Je lutte pour le social et pour avoir un toit où je puisse vivre décemment avec mes enfants. Je pense qu’il n’y a personne qui peut dormir avec sa sœur ou sa fille de 20 ans dans une même chambre. Il y a de flagrantes injustices dans ce pays. Les responsables vivent tous dans de luxueuses villas alors que des centaines de familles vivotent dans des conditions intenables.» Mohamed nous a confié enfin qu’il quittera son lit d’hôpital dans les heures qui viennent. Mais on ne sais toujours pas s’il va rejoindre la maison qui était à l’origine de son acte ou un nouveau toit qui lui permettra de guérir de ses maux et rejoindre son lieu de travail  le plustôt possible.
     

                                                                                      ***************************

    Abdelhak Benouniche. Psychiatre à l’hôpital Maillot, Bab el Oued (Alger) : En situation de grande détresse, la pulsion se retourne contre soi

    -Pour un psychiatre, qu’est-ce qu’évoque cette série de tentatives d’immolation par le feu ?

    Pour moi, ces cas répétés dans le temps et dans l’espace montrent que l’explication économique à elle seule ne suffit pas. A une grande désespérance, causée entre autres par la précarité, se greffe une mélancolisation du lien social. Ce dernier est atteint. Les individus ne sont plus portés par le groupe : ils se retrouvent dans une grande solitude que rien ne vient tempérer.

    -Est-ce la raison pour laquelle on passe d’un mode de protestation collective (l’émeute) à un mode individuel ?

    On voit effectivement émerger une figure nouvelle : l’individu qui n’est plus noyé dans le groupe mais se retrouve isolé à porter des responsabilités qu’il ne peut plus partager. Le feu renvoie aussi à une symbolique, celle de la puissance, d’un ultime pouvoir, celui de se détruire, que l’individu se donne et que personne ne peut lui enlever. Là encore, il s’exprime seul, non plus par le groupe.

    -Peut-on faire un lien entre la violence des formes de suicide en Algérie et les violences qu’a connues le pays ?

    On commence à se rendre compte seulement maintenant que les traumatismes de la décennie noire sont beaucoup plus importants qu’on le pensait. Le traumatisme collectif est tel qu’il a pénétré la conscience collective. De nombreux interdits ont empêché la souffrance de ces dix dernières années de s’exprimer comme elle aurait dû le faire par le langage. Or, le sens des événements, en restant hors langage, hors sens, en n’étant pas symbolisé, ne peut resurgir que dans le passage à l’acte. Cette souffrance prend donc la forme d’un acte moteur retourné contre l’individu. Car dans certaines situations de précarité sociale accompagnée d’une grande détresse psychique, on assiste à un retournement de la pulsion contre soi.      

     

                                                                                        *****************************                   



    -Actu : Deux nouveaux cas à  M’sila et Bordj Bou Arréridj

    Deux nouvelles tentatives d’immolation viennent de s’ajouter aux huit enregistrées cette semaine. Dans la soirée du mercredi, un quadragénaire, habitant la ville de M’sila, père de deux enfants de 8 et 11 ans, s’est aspergé d’essence avec ses enfants devant le parvis du siège de la wilaya. Les gardiens et policiers ont pu intervenir avant qu’il ne mette le feu. La raison de son acte serait liée au fait que sa famille dorme dans le noir depuis quatre jours alors qu’il venait de payer une facture d’électricité tardive.
    Près de Bordj Bou Arréridj, un jeune homme de 26 ans a tenté de s’immoler par le feu, mercredi, à l’intérieur du tribunal de Ras El Oued. Le jeune K. L. était désespéré après s’être vu refuser sa demande de récupérer sa moto, mise en fourrière suite à un accident de la circulation. Selon des sources locales, ce jeune homme s’est aspergé le corps avec un liquide inflammable, avant de tenter d’y mettre le feu en plein tribunal. L’homme a eu la vie sauve grâce à l’intervention rapide des employés de l’administration. Le jeune homme, légèrement brûlé, a été évacué vers l’hôpital où il est suivi par un psychologue.
     

  • Americafrique !

     

    A en croire les médias français, l'Amérique d'Obama est intervenue, en toute délicatesse, pour faire partir Ben Ali du pouvoir. La France n'aurait pas appréciée cet interventionnisme diplomatique de son partenaire US qui n'a pu ignorer le fait que l'ex-maître de Tunis était lié à Paris comme les doigts d'une main.

    Michèle Alliot Marie, la patronne du Quai d'Orsay, avait même proposé à l'ancien régime tunisien de l'assistance pour que les éléments de l'ancien Etat policier apprennent à maîtriser l'art de la matraque. Une sorte de «kouchenerisme», en sens inverse, qui ne brandirait pas l'étendard des droits de l'homme mais qui prendrait la défense du pouvoir en place, garant des intérêts de la France.

    Pour avoir été le premier Président a félicité le peuple tunisien pour sa «libération», Barack Obama ferait-il perdre à la Ve République française ce qu'elle a cru être, jusqu'au jour de la chute de Ben Ali, un pays ami et allié que nul ne serait capable de déraciner du giron français ?

    Le défunt général De Gaulle se retournerait presque dans sa tombe, la Francafrique serait en train de se laisser grignoter à une vitesse folle. Le président Sarkozy peut toujours tenter de redorer le blason de la France au Proche-Orient. L'idée de la création d'un groupe de contacts pour le Liban aiderait à «karcheriser» la machine diplomatique.

    Mais c'est sur le continent noir que celle-ci céderait dangereusement les vieilles terres de l'empire colonial français. Où les grandes puissances, à leur tête les Etats-Unis et la Chine, rivalisent par colossaux investissements interposés. Bien qu'il demeure traditionnellement anglophone, le Soudan suscite toutes les convoitises.

    Ayant perdu la bataille de l'interventionnisme humanitaire au Darfour, le retraité Bernard Kouchner ne peut qu'envier Jimmy Carter posant avec Georges Clooney devant l'entrée d'un bureau de vote au Sud Soudan. Le référendum devant conduire droit vers la scission, les Américains se verraient bien en train explorer les gisements pétrolifères, au nom de la sécurisation de la région du Darfour, à l'ouest.

    Pour ce qui est du nord, où le gouvernement US ne désespère pas quant à l'éventualité d'un renversement d'Omar El Bachir, les alliés du maître de Khartoum continueraient à se servir en attendant de nouveaux mouvements de pions sur l'échiquier. Il ne fait pas de doute sur cette course effrénée entre alliés occidentaux, il y aura toujours un gagnant et de grands perdants.

    Harcelé dans la région du Sahel, le djihadisme local faisant en sorte de provoquer un véritable exode de Français, le gouvernement de Paris trouve de plus en plus de difficultés à protéger ses intérêts sur place. C'est à peu près le même son de cloche en Côte d'Ivoire.

    Une victoire définitive du clan Ouattara, soutenu en partie par la France, ne voudrait pas dire que Paris va pouvoir recouvrir totalement son image d'avant l'arrivée de Gbagbo au pouvoir. La rue ivoirienne ne supporterait plus ce «néocolonialisme» que l'Elysée pratiquerait toute en finesse. D'ordre religieux, paraît-il, le président Nicolas Sarkozy ne se serait-il pas trompé de continent quand il a évoqué le mot «épuration» ? Les futures conquêtes américaines et chinoises nous le diront.

  • Depuis leur interpellation, ils n'ont pas comparu devant le juge d'instruction Sit-in des familles des émeutiers devant le tribunal du Khroub

     

    Les jeunes habitant la cité 20 août au Khroub, interpellés suite au mouvement de protestation qui s'est déclenché vendredi 7 janvier au niveau de la daïra n'ont pas encore comparu devant le juge d'instruction du tribunal qui serait en formation à Alger, selon le procureur de la république.

    Un fait qui a suscité la colère des familles des six jeunes âgés entre 18 et 21 ans  et dont certains suivent une formation au niveau des centres de formation professionnelle de la daira.

    «Nous attendons depuis 15 jours déjà et nos enfants  sont en prison alors que d'autres ont été relâchés», affirment-ils en parlant des 4 mineurs arrêtés également avec le groupe de la cité 20 août et qui ont été remis en liberté. «En plus, nos enfants n'ont rien à voir avec les émeutes ; ils les ont interpellés alors qu'ils étaient à la maison», crient une dame avant d’interroger : «Aucun casse, aucun vol n'a été perpétré au khroub.

    pourquoi gardent-ils nos enfants ?» Ces familles se sont regroupées hier devant le tribunal du khroub, réclamant l'ouverture de l'instruction afin que les dossiers soient étudiés et clos et ce, à l'instar des autres jeunes à travers le territoire national. Suite à leur sit-in, le procureur de la République les a reçus dans son  bureau en leur expliquant que cette lenteur dans la procédure est due à l'absence du juge d'instruction.

    A leur sortie, les familles ont déclaré qu'elles ne lâcheront pas prise et qu'elles continueront à réclamer la libération de leurs enfants. elles n'écartent pas de recourir à la violence si la situation devait perdurer : «Si cela s'avérait nécessaire, car apparemment, c'est la seule voie pour réclamer des droits».

    Il est à préciser que les procureurs de la république auprès des tribunaux concernés  ont commencé à  auditionner les inculpés et engager des poursuites pénales. Pour ce qui est des inculpés majeurs, ils ont été déférés devant les juges d'instruction ; les mineurs, 

    quant à eux ont été envoyés devant les juges des mineurs. Ainsi, les informations judiciaires ont été ouvertes à travers toutes les juridictions du pays sauf au Khroub. Les résultats de ces présentations ont été la mise en détention provisoire, le placement sous contrôle judicaire et la remise en liberté, que réclament ces familles.

  • Que voulons-nous? Un État de droit.

      ADEL H.

    Les Algériennes et les Algériens veulent certainement sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’ont mené les imposteurs et les voleurs qui ont pris le pouvoir par la force et le conservent par la ruse et la manipulation. Nul n’est content de la situation actuelle et tout le monde souhaite qu’il y ait un changement radical.

    Malheureusement, la confusion est grande. Le FFS, seul parti agréé qui a une ligne politique clairement opposée au pouvoir actuel, est pratiquement inaudible. Le reste de l’opposition est constitué de groupes isolés et de personnalités éparpillées ou exilées. Avant de demander au peuple de se soulever, il faut d’abord unifier les rangs de cette opposition et la doter d’une plate-forme claire. Cette opposition doit envoyer des signaux clairs au peuple et le convaincre qu’elle sait ce qu’elle veut, qu’elle sait où elle va et qu’elle a des femmes et des hommes prêts à prendre les destinées du pays en main, une fois les imposteurs chassés.

    Quid des autres partis? Si le RND et le FLN sont irrécupérables, il n’en est pas de même des autres. Ils doivent comprendre qu’ils n’ont aucune chance de changer le système de l’intérieur et qu’en cautionnant la démocratie de façade, il ne font qu’aider le pouvoir en place à maintenir le statu-quo. Où sont donc les militants sincères de Hamas, Ennahda, du RCD et du PT?

    Seraient-ils donc prêts à se ranger du côté de boutef et des généraux en cas de révolte populaire? Comment tant de trahison et de compromission serait-elle possible? Les militants de ces partis n’auraient donc aucun sens patriotique? Cela semble difficile à croire.

    Les contacts entre tous les leaders de l’opposition devraient s’intensifier eu égard à la situation que connaît notre région après la révolution tunisienne. Il est temps de resserrer les rangs. Que tous les intellectuels, journalistes, avocats, syndicalistes, universitaires, militants politiques, sincèrement attachés à la cause de la démocratie et de l’État de droit se mettent en mouvement. Sur les lieux de travail, dans les campus, dans la rue, les marchés, les discussions entre Algériennes et Algériens doivent être engagées afin de sensibiliser toutes les franges de la population à la nécessité du changement pacifique.

    Si seulement une coordination regroupant la majorité des partis et groupes de l’opposition pouvait se mettre en place, tout deviendrait plus clair et les jours du pouvoir illégitime seraient comptés.

  • Nadir Dendoune : l'homme qui a planté le drapeau algérien sur le toit du monde

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

       	Nadir Dendoune est le premier Algérien à escalader l'Everest. Sur le toit du Monde, il a planté le drapeau Algérien... 

    zoom | © HI5

    Ils étaient nombreux à venir applaudir mercredi soir  au Centre culturel algérien (CCA) Nadir Dendoune, un Algérien qui a défié les  vertiges de l'altitude pour aller planter le drapeau algérien sur le toit du  monde, le mont de l'Everest.   

    De cet exploit, Nadir Dendoune, au parcours atypique, fit un livre "Un  tocard sur le toit du monde", paru aux éditions J.C Lattes, dans lequel il narre  avec un luxe de détails l'aventure dans laquelle il s'est lancé il y a trois  ans, l'ascension de l'Everest. Et c'est cette aventure qu'il raconta au public  du CCA avec humour.     

    Ce fils d'immigré, né en 1972 en Seine-Saint Denis, qui n'a jamais  escaladé auparavant la moindre petite colline, qui a parcouru en 1993 Paris-Sidney  en VTT et qui s'est rendu à Baghdad en 2003 pour devenir bouclier humain et  protéger une usine de traitement d'eau, est bien devenu le premier algérien  à gravir l'Everest, un exploit peu médiatisé pour cette montagne mythique qui  aimante chaque année des centaines d'alpinistes chevronnés.          

    "Sept ans après avoir bouclé un tour du monde à vélo, en solo pour sensibiliser  la planète au sida, j'étais de nouveau sur la route pour un nouveau challenge:  je voulais gravir la plus haute montagne du monde et être le premier gars  des cités à remplir ses poumons avec l'air glacial de l'Everest et montrer à  la France qu'on peut être né du mauvais côté du périph, dans les HLM du 93,  être le fils d'un Algérien illettré et réussir un exploit que bien peu de gens  seraient capable d'envisager", dit-il.           

    L'idée a germé dans son esprit à Katmandou (Népal), elle prit forme  à Paris avec sa rencontre avec un chef d'expédition népalais qui l'a orienté  vers une expédition commerciale et facilité son inscription. 

    Et, pour avoir  l'air crédible, il lui racontait à chaque fois qu'il venait de gravir un nouveau  sommet. Alors qu'à part le footing quotidien et des abdos, il n'avait rien fait  pour se préparer à une expédition. Grâce à une quête et au seul sponsor qui crut en lui, il réunit la somme  de 20.000 euros, acheta l'équipement nécessaire, lui qui n'a jamais escaladé  un sommet et se rendit au Népal où il fut accueilli comme "un moins que rien"  et fut rejeté par l'équipe d'alpinistes composée essentiellement d'anglo-saxons,  isolé sept semaine tout seul sous une tente.       

    Il finit tout de même par intégrer un groupe de professionnels. "En plantant le drapeau algérien (sur le mont Everest), je voulais rendre  hommage à mon pays l'Algérie et au parcours de mes parents", confie-t-il.  

    Journaliste reporter, essayiste, Nadir Dendoune, est déjà l'auteur de  deux livres : "Journal de guerre d'un pacifiste", paru en 2005 aux éditions  CFD, et "Lettres ouverte à un fils d'immigré" publié par les éditions Danger  public en 2007.   

    El Watan avec APS
  • Tunisie: le journaliste et opposant Ben Brik candidat à la présidentielle


    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom | © D.R

    Le journaliste tunisien Taoukif Ben Brik, opposant acharné au régime de Zine El Abidine Ben Ali, sera candidat à l'élection présidentielle prévue d'ici six mois en Tunisie, a-t-il annoncé vendredi 21 janvier à l'AFP.

    "Bien sûr, je suis candidat. Je fais campagne depuis 2000. Et aujourd'hui, je me sens un candidat favori parce que je suis le seul qui pendant toutes ces années ai combattu ouvertement Ben Ali", a-t-il déclaré.

    Taoufik Ben Brik avait annoncé sa candidature jeudi au magazine en ligne Slate.fr, déclarant qu'il serait "le premier président de la Tunisie indépendante et révolutionnaire". 

    Il est le deuxième candidat déclaré à la prochaine présidentielle tunisienne après l'opposant historique Moncef Marzouki, qui vivait depuis de nombreuses années en exil en France.    

    Taoufik Ben Brik, 50 ans, est connu pour ses écrits dénonçant la dictature de Ben Ali.

    Censuré, régulièrement harcelé par la police du régime, il a été emprisonné six mois fin 2009-début 2010 en Tunisie pour des faits de violences sur une femme, à l'issue d'un procès qualifié de "machination politique" par les défenseurs des droits de l'homme.

  • Le RCD maintient la marche de samedi

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Le RCD maintient la marche de samedi







    Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a, dans un communiqué, décidé de maintenir la marche pour laquelle il a appelé pour demain, samedi22 janvier à 11 heures de la place du 1er mai au siège de l'APN.




    «La demande d'autorisation déposée dans les temps et selon les règles ayant été refusée sans la moindre explication alors que des manifestations initiées par les clientèles du pouvoir ont été autorisées, nous décidons de refuser le régime des deux collèges, de sinistre mémoire dans notre pays, et de maintenir la marche populaire du 22 janvier (…) », écrit il dans ce communiqué.


    Jeudi, dans un communiqué rendu public, la wilaya d'Alger a appelé les citoyens à faire preuve de "sagesse et de vigilance", et à  "ne pas répondre à d'éventuelles provocations", lors de la marche "non-autorisée"qu'une association à caractère politique compte organiser dans la capitale, le samedi 22 janvier.


    "Il est demandé aux citoyens de faire preuve de sagesse et de vigilance, et de ne pas répondre à d'éventuelles provocations destinées à porter atteinte à leur tranquillité, leur quiétude et à leur sérénité", lit-on dans ce communiqué, relayé par les médis publics, et dans lequel elle rappelle que "les marches à Alger ne sont pas autorisées", et que "tout  rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l'ordre public".         


    Le RCD, réagissant à ce communiqué, a tenu à préciser que «la télévision nationale, chargée d'assurer un service public, ne manquera pas, nous en sommes persuadés, de reprendre dans ses prochaines éditions».


    Et d’ajouter : «’L’association à caractère politique’ à laquelle font allusion la radio et la télévision nationales porte un nom. Elle s'appelle le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui est un parti politique légal, dont les militants et les sympathisants ont payé, comme beaucoup d'Algériens, un lourd tribu pour voir nos concitoyens vivre dans la liberté et la dignité dans leur pays».
    Le RCD rappelle la motivation de cette marche, celle d’«inviter l'ensemble des Algériennes et des Algériens, fiers du message de novembre et de la Soummam et adhérant aux valeurs de l'Etat de droit, à se mobiliser pour éviter le naufrage de l'Algérie».


    La formation de Saïd Sadi rappelle aussi que l’objectif de cette marche est pour «exiger la libération des détenus arrêtés lors des dernières manifestations, la levée de l'Etat d'urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives garanties par la constitution et, enfin, la dissolution de toutes les instances "élues", autant de revendications partagées par l'écrasante majorité de notre peuple».



    Rabah Beldjenna
  • Il a averti les leaders arabes que la démocratie est irréversible Un ministre tunisien claque la porte au Sommet arabe

    Par : Djamel Bouatta

    Les explications fournies par les nouvelles autorités tunisiennes devant le sommet n’ont certainement pas été rassurantes pour les autres membres de la Ligue arabe.

    La Tunisie, membre fondateur de l’organisation panarabe, est représentée à Charm el-Cheikh par son ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, reconduit à son poste dans le gouvernement de transition, a informé, lundi soir, ses homologues, lors d'une rencontre à huis clos sur la situation dans son pays. Il n’a pas été rassurant en leur affirmant que “le peuple tunisien a dit son mot et est sorti vainqueur de ce soulèvement populaire” et que le but du gouvernement de transition de son pays est clair, organiser le processus de démocratisation revendiqué par les Tunisiens, avec la participation de toutes les parties. Et pas question ni de revenir en arrière, comme l’a souhaité Kadhafi, ni de passer outre les exigences populaires. Quant au chaos que prédisent des voix arabes, il est réfuté par de nombreux spécialistes.
    Pour la Tunisie, le redémarrage est difficile mais possible. La Tunisie a toutes les conditions et atouts pour mieux ancrer son développement : une solide industrie touristique axée autour d'attraits géographiques merveilleux, un islam modéré qui a, entre autres, permis l'émancipation des femmes par le travail, des liens économiques étroits avec plusieurs pays d'Europe, des partis d'opposition certes  embryonnaires parce que longtemps interdits, des syndicats de travailleurs… Plus encore, des acteurs d’une économie moderne, la plus moderne dans la région. Et par-dessus tout : une population politisée, au sens patriotique aigu et qui veut tourner la page de la dictature et du populisme pour instaurer la démocratie universelle. La Tunisie, observée avec attention, pourrait tracer la voie à ses frères qui n'ont pas de régime démocratique, c'est-à-dire, tous les autres pays de la Ligue arabe.
    Par ailleurs, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a affirmé, hier, que le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, réfugié dans le royaume depuis sa fuite vendredi sous la pression de la rue, y était “interdit de toute activité” contre son pays. Son accueil “ne peut conduire à une quelconque activité (de Ben Ali) sur la Tunisie depuis le territoire saoudien”, a-t-il affirmé dans un entretien avec la télévision d'État saoudienne. La présence du président déchu dans le royaume s'accompagne “de conditions et de restrictions. Aucune action ne sera autorisée (contre la Tunisie)”, a-t-il ajouté. “Son accueil répond à une tradition arabe : accorder la protection à celui qui la demande”, a déclaré le prince Saoud. “Le royaume a agi selon une politique suivie depuis longtemps. Je ne crois pas que cela nuise au peuple tunisien et à sa volonté, comme cela ne représente pas une ingérence dans les affaires internes de la Tunisie”, a-t-il encore dit.

  • L’assassin de la jeune algérienne à la Mecque condamné seulement à 7 ans de prison Quand la justice saoudienne fait dans la complaisance


    Un Yéménite a été condamné par un tribunal saoudien à sept ans de prison et 500 coups de fouet pour avoir provoqué indirectement la mort d’une jeune Algérienne à la Mecque, en septembre dernier, a rapporté hier la presse locale.
    La jeune fille, âgée de 15 ans, avait trouvé la mort en sautant du toit d’un hôtel où elle logeait en compagnie de sa famille qui effectuait le pèlerinage à La Mecque, selon une source officielle. Selon le quotidien al Iqtissadia, le Yéménite “a reconnu au cours de son interrogatoire avoir eu une liaison avec la jeune fille”, et précisé qu'il était en train de dîner avec elle lorsqu’un de ses camarades a fait irruption. Une dispute entre le Yéménite et son camarade a éclaté ; l’inculpé a alors demandé à l’adolescente de “fuir avant que ses parents ne découvrent qu'elle était en sa compagnie”, a ajouté le journal. La “khoulwa”, aparté entre un homme et une femme sans lien de parenté, est considérée comme illicite selon la stricte interprétation de la charia (loi islamique) en Arabie saoudite. La jeune fille a alors sauté du toit de l'hôtel et est morte, a ajouté le journal.
    L’adolescente, qui résidait en France, était venue à la mi-septembre avec des membres de sa famille à La Mecque, premier Lieu saint de l’Islam, pour effectuer la omra, pèlerinage accompli hors des dates du hadj, le grand pèlerinage annuel.
    Son corps avait été retrouvé sur le toit d’un hôtel contigu à celui où elle résidait avec ses proches. Des médias saoudiens avaient alors affirmé qu'elle essayait d'échapper à une tentative de viol et se serait jetée du balcon ou de la terrasse de
    son hôtel. Selon la presse algérienne, elle avait été violée puis tuée.
    Cependant, l'autopsie a montré que le corps portait des traces de blessures, mais que l'adolescente n'avait pas été violée, selon le quotidien.

  • Algérie: Abdelaziz Bouteflika et les siens

     
    A Alger, le 24 mars, des partisans d'Abdelaziz Bouteflika lui manifestent leur soutien. Depuis que le nombre des mandats présidentiels est illimité, le chef de l'Etat pourrait rester à son poste aussi longtemps que Dieu lui prêtera vie.

    REUTERS/Zohra Bensemra

    A Alger, le 24 mars, des partisans d'Abdelaziz Bouteflika lui manifestent leur soutien. Depuis que le nombre des mandats présidentiels est illimité, le chef de l'Etat pourrait rester à son poste aussi longtemps que Dieu lui prêtera vie.

    Le président Bouteflika est assuré d'être réélu le 9 avril pour un troisième mandat. Mais, depuis dix ans, il est loin d'être seul à tenir le pays. Qui l'appuie, quels sont ses réseaux, quel rôle joue sa famille? L'Express a enquêté.

     

    C'est un scrutin sans suspense : Abdelaziz Bouteflika sera réélu, le 9 avril, président de l'Algérie. Ainsi en sont convenus, une fois encore, ceux que les Algériens appellent les "décideurs", poignée de hauts gradés qui gravitent autour du tout-puissant patron des services de renseignement, le général Mohamed Mediene, dit "Toufik".

    L'Express interdit en Algérie

    L'Express daté du 2 avril, qui contient cet article, n'a toujours pas pu être distribué en Algérie. Interdiction, censure, rétention d'informations? LEXPRESS.fr fait le point ici.

    Et Christophe Barbier réagit à cette "censure inacceptable" dans son édito vidéo, là.

    Le chef de l'Etat a obtenu leur feu vert il y a plusieurs mois déjà, lorsqu'ils l'ont autorisé à faire voter par le Parlement un amendement à la Constitution mettant fin à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Le texte a été adopté le 12 novembre 2008 par les élus des deux chambres.

    Depuis ce jour, Bouteflika sait qu'il restera à son poste aussi longtemps que Dieu lui prêtera vie. Résultat : aucun des ténors de la classe politique n'a souhaité endosser le rôle du challenger.

    Pourquoi les "décideurs" ont-ils choisi d'adouber Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat, en dépit de son âge - 72 ans - et de sa santé défaillante? Parce qu'il leur aurait, comme on le murmure, confié qu'il souhaitait mourir au pouvoir? Faute de candidat de rechange? Il y a peut-être un peu de tout cela.

    Jusqu'ici, il a plutôt bien rempli la mission qui lui a été confiée

    Mais la raison principale est ailleurs: le chef de l'Etat, de leur point de vue, a plutôt bien rempli, jusqu'ici, la mission qui lui a été confiée.

    Abdelaziz Bouteflika, vu par Plantu, dans L'Express daté du 9 avril.Voir la caricature complète ici.

    Plantu/L'Express

    Abdelaziz Bouteflika, vu par Plantu, dans L'Express daté du 9 avril.

    Voir la caricature complète ici.

    Pour comprendre, il faut remonter une dizaine d'années en arrière. A l'époque, en 1999, la "sale guerre" contre les islamistes bat son plein, le pays est déchiré et l'image de l'armée est tellement dégradée que certains de ses chefs craignent de faire l'objet de poursuites judiciaires à l'étranger. Ils sont à la recherche d'une personnalité ayant de l'entregent, capable, une fois portée à la tête de l'Etat, d'allumer un contre-feu diplomatique et de faire en sorte que l'Algérie redevienne "fréquentable".

    Deux hommes, de ceux qui pèsent au sein du sérail, vont se faire les avocats d'Abdelaziz Bouteflika, charismatique ministre des Affaires étrangères des années Boumediene : le très influent général à la retraite Larbi Belkheir, "parrain" de Toufik - le chef des services lui doit en partie sa carrière - et Abdelkader Koudjeti, un personnage de l'ombre, homme d'affaires et marchand d'armes. Toufik et les siens se laissent assez rapidement convaincre.

    Engagé à 19 ans dans l'Armée de libération nationale, Bouteflika fait partie de la "famille". Pendant près de vingt ans, il a été le patron incontesté de la diplomatie algérienne, avant d'être écarté sans ménagements du pouvoir après le décès, en décembre 1978, du président Houari Boumediene.

    Abdelaziz Bouteflika haranguant la foule lors d'un meeting électoral à Alger, le 6 avril 2009.

    REUTERS/Zohra Bensemra

    Abdelaziz Bouteflika haranguant la foule lors d'un meeting électoral à Alger, le 6 avril 2009.

    Le 15 avril 1999, le voilà élu président de la République. Habile à la manoeuvre, il va se servir des attentats du 11 septembre 2001 pour accélérer le rapprochement avec Washington, souhaité par les militaires. Il fait ensuite adopter un premier texte sur la "concorde civile", qui permet de consolider la trêve négociée par les militaires, peu avant son élection, avec les maquisards de l'Armée islamique du salut (AIS).

    Ses vrais sponsors, ce sont les hommes d'affaires

    Reste la question de l'impunité, qui obsède toujours les généraux algériens. Comment faire en sorte que personne ne puisse être rattrapé par l'Histoire, quel que soit le camp auquel il ait appartenu ? Faut-il une loi nouvelle, qui tournerait définitivement la page des années de sang ? La question est au coeur des discrets échanges qui ont lieu entre Bouteflika et le clan Toufik avant les élections de 2004. Réélu le 8 avril 2004, le président fait approuver par référendum un an plus tard, le 29 septembre 2005, sa Charte pour la paix et la réconciliation nationale, véritable loi d'amnistie générale.

    Mission accomplie, donc. Mais, en dix ans, le chef de l'Etat s'est aussi employé à constituer ses propres réseaux. "Si le système est toujours le même, le jeu des équilibres internes est aujourd'hui plus favorable à Bouteflika qu'en 1999", assure un observateur, bon connaisseur du sérail. Belkheir et Koudjeti, les " parrains" du début, sont hors jeu.

  • Les vérités du commandant Azzedine

    Séminaire sur la création de l’état-major de l’Armée de libération nationale

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom
    Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager

    Hier, au cercle militaire de Beni Messous, le commandant Azzedine a prononcé son témoignage sur cette période de la guerre de Libération.

    Les ministères des Moudjahidine et de la Défense nationale ont coorganisé hier, au cercle militaire de Beni Messous, un séminaire sur la création de l’état-major de l’ALN. Etaient présents à cette manifestation le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas, le ministre délégué à la Défense nationale, Abdelmalek Ghnaïzia, les généraux à la retraite Mohamed Betchine, Khaled Nezar et Mohamed Touati, des officiers supérieurs de l’ANP, d’anciens maquisards et responsables de l’ALN, ainsi que des moudjahidine.
    C’est devant cette assistance que le commandant Azzedine a prononcé son témoignage sur cette période de la guerre de Libération.
    Commandant de la Wilaya IV et membre de l’état-major général, l’orateur a regretté d’abord que «très peu de choses aient été écrites sur le sujet depuis le recouvrement de l’indépendance nationale dont nous nous apprêtons à célébrer le cinquantième anniversaire».
    «Ce n’est pas tant la pertinence de sa création qui suscite des interrogations mais l’opportunité de sa fondation», lance d’emblée le commandant Azzedine, précisant : «Pourtant, des frémissements, certes encore timides et imprécis, annonçaient l’entrée de la guerre (…) dans une phase politico-diplomatique avec la proposition floue d’un référendum d’autodétermination.»


    «Nous sommes en janvier 1960, une des plus violentes guerre du XXe siècle entrait dans sa sixième année. L’ALN, fondée en 1954, se donnait, sous l’autorité du GPRA et pour la première fois, une direction unifiée», raconte le responsable de la Wilaya IV qui revient sur les conditions dans lesquelles des hommes ont lancé la Révolution : «C’est la détermination des hommes qui écrit l’histoire et qui en force le cours.» L’ancien maquisard ajoute : «Les novembristes, animés par leur seule volonté, avaient entrepris de décrocher la lune avec une perche et une échelle.» Le commandant Azzedine dit avec beaucoup d’émotion : «C’est le fusil de chasse mes frères qui a eu raison des chars et des B26. Le fusil de chasse entre les mains de Si Lakhdar, armé de sa foi affrontait la France et l’OTAN». C’est le congrès de la Soummam qui va «structurer le Front et l’armée de libération, il va créer le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) et surtout le CCE, qui sera chargé de la coordination politico-militaire», a indiqué l’orateur, avant de préciser qu’il n’y a pas eu d’état-major chargé des questions de stratégie et de tactique militaires.
    Pourtant, selon lui, «Krim Belkacem, encore colonel de la zone devenue depuis Wilaya III, en aura fait la suggestion». «Elle aura été écartée», dit-il. Le comandant Azzedine rapporte : «Certains, dit-on, y ont vu une démarche d’autopromotion de la part du chef de la wilaya III, d’autres estiment que les animateurs qu’étaient Abane Ramdane et Ben M’hidi, ayant opté pour la primauté du politique sur le militaire, ne voyaient pas la nécessité de créer une structure qui risquerait de s’opposer au CEE et d’amener ainsi la fitna dans le front qui avait été constitué patiemment.»


    Le commandant Azzedine n’a pas manqué également de revisiter certaines crises qui avaient secoué, à l’époque, l’ALN et le GPRA. «En septembre 1959 (…) de Gaulle faisait la proposition de recourir au référendum d’autodétermination. On se disait que la paix avait finalement des chances. Très minces encore, certes, mais il ne fallait pas les rejeter d’un revers de la main», raconte l’ancien responsable de la Wilaya IV. Et d’ajouter : «Bentobbal à l’Intérieur, Boussouf à l’armement et aux liaisons générales, ont conclu qu’il ne faudrait pas que l’indépendance intervienne avec Krim Belkacem à la tête des forces armées.» «C’est la lecture politique de faits historiques», précise le commandant Azzedine, qui poursuit que «les deux premiers avaient exercé une pression sur le troisième pour le contraindre à réorganiser l’armée». En effet, Krim Belkacem a été affecté à un poste civil, il est devenu ministre des Affaires étrangères. Selon l’orateur, «de l’équilibre des forces d’influence entre ces trois leaders naîtra le Comité interministériel de guerre». Et du CIG, dit-il, naîtra pour la première fois un état-major de l’Armée de libération nationale.

    Said Rabia
  • Les Anonymous promettent de s'attaquer au gouvernement Algérien

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

    Anonymous, le célèbre groupe de hackers  prépare des opérations pour pirater des sites et portails Internet clés du gouvernement Algérien. Dans un message parvenu à Elwatan.com, les hackers Anonymous promettent une lutte sans merci contre "la répression" pratiquée par le Pouvoir en Algérie. 

    "Au gouvernement algérien, nous, les Anonymous, annonçons que nous ne  tolérerons aucune exaction de plus vis à vis du peuple. Ce qui  se passe est inacceptable. Le peuple algérien affamé par un pouvoir  aveugle et corrompu se voit réprimé lorsqu’il exprime sa colère", relève-t-on dans le message que nous ont adressés des hackers du groupe Anonymous.

    "Nous sommons le gouvernement algérien de cesser tout acte  de répression. L’infiltration de policiers casseurs dans les cortèges est indignes d’un Etat de Droit et ne masquera pas la vérité crue sur les pratiques ignobles à laquelle s’adonne ce régime. Nous serons particulièrement attentifs au déroulement de la marche prévue à Alger le  samedi 22 janvier. Il est scandaleux  que cette manifestation soit interdite", rapporte encore ce message. 

    Les hackers ne manquent pas également de prévenir les autorités Algériennes que "pour chaque victime de la répression, le gouvernement  algérien en payera le centuple".  

    "Nous nous oublions pas les violations des Droits de l'Homme comme nous ne pardonnons pas les injustices", avertit enfin le groupe de pirates qui s'est fait connaitre en s'attaquant à Paypal et Mastercard.  

    Pour rappel, il s'en est pris récemment au gouvernement tunisien pour avoir décidé, début décembre de bloquer WikiLeaks, et de censurer toute information impliquant la Tunisie dans le tas de mémos diplomatiques déterrés par le site de Julian Assange.

    Abderrahmane Semmar
  • BOUTEFLIKA désigné au 7eme rang dans le Top Ten des dictateurs les mieux élus du monde

    7eme rang: Abdelaziz Bouteflika (Algérie) élu à 90,2%

    Le président algérien, doyen du Top 10 du haut de ses 73 ans, est sur une pente positive: il a été réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat avec plus de 90% des voix, contre seulement 85% en 2004. La participation, qui était le seul enjeu d’un scrutin boycotté par les ténors de l’opposition, a atteint 74,24%, également en progression par rapport à 2004. Sur les 57 recours reçus par le Conseil constitutionnel, 53 ont été déclarés irrecevables sur la forme, et les quatre qui ont été acceptés sur la forme ont été rejetés sur le fond car dépourvus de preuves.

    Le Conseil a estimé que les conditions électorales «ont permis aux électeurs de choisir, en toute liberté, leur candidat habilité à conduire le destin du pays, attestent de la régularité du scrutin, de sa sincérité et de sa transparence». Pendant la campagne, Bouteflika a déclaré: «Votez contre nous, votez même avec un bulletin blanc, mais votez.» Selon l’opposition, des habitants des bidonvilles ont été menacés d’expulsion et les salariés de licenciement s’ils ne prouvaient pas qu’ils avaient voté.

    De plus en plus de pays dans le monde organisent des élections au suffrage universel pour élire leur président. Mais derrière ce signe encourageant pour la diffusion de la démocratie se cachent des élections qui n’ont de démocratiques que le nom. Intimidation des opposants, médias contrôlés par le pouvoir, électeurs menacés, votes truqués, candidat unique: les régimes autoritaires rivalisent d’inventivité pour s’assurer des résultats électoraux qui asseyent leur légitimité. Voici notre Top 10 des dictateurs les mieux élus de la planète au 19 janvier 2011, un classement bouleversé notamment par la chute de Ben Ali en Tunisie, qui occupait la 4e place du dernier Top 10 (octobre 2009).

    Note de LQA: Ce que ne dit pas le jury du Top ten, est la violation de la Constitution, pour permettre à Bouteflika de se présenter en violation des dispositions de la dite Constitution, promulguée pourtant par le régime lui-même, comme toutes les lois du pays, et comme toutes les élections truquées qui s’y déroulent.
    DB

  • Les obstacles à une contagion de la contestation au Maghreb

    Depuis la fuite du président Zine El-Abidine Ben Ali, chassé de son pays par la rue, les utilisateurs marocains de Facebook ont remplacé leur profil par un drapeau tunisien. "Car ce qui s'est passé en Tunisie, c'est de l'actualité marocaine", explique l'un d'entre eux.

    Les Marocains ne sont pas les seuls à se sentir concernés. En Algérie également, au sein de la communauté des "facebookers", le drapeau tunisien est omniprésent, comme un signe de ralliement de la jeunesse. Avec, depuis les premiers pas de la démocratie, un mot d'ordre sur les réseaux sociaux : "Il faut aller passer ses vacances en Tunisie." Non pas pour récupérer la recette d'une révolution victorieuse mais, plus prosaïquement, pour aider au redémarrage d'un pilier de l'économie tunisienne.

    L'emballement des sites sociaux contraste avec la frilosité des médias officiels. En Algérie, la fuite du chef de l'Etat tunisien a été rendue publique par la télévision nationale de façon détournée, par l'annonce de la nomination - qui n'allait durer que quelques heures - du premier ministre, Mohammed Ghannouchi au poste de chef de l'Etat. Encore la nouvelle n'a-t-elle pas fait la "une" du journal télévisé. Et elle a été traitée avec une brièveté qui a laissé pantois les Algériens. Ils se sont reportés sur la chaîne qatarie Al-Jazira. "Nos responsables ont volontairement raté un événement historique", accuse un journaliste.

    Comportement identique de l'autre côté de la frontière, au Maroc. Alors qu'une chaîne, Medi 1 TV, se targue d'être la "chaîne de l'information" du Maghreb, sa couverture de la "révolution du jasmin" a été minimaliste alors que rien ne lui avait échappé de la révolte des jeunes en Algérie en décembre. Tirant le bilan de vingt-trois années de "bénalisme", Medi 1 TV a retenu de Ben Ali qu'il a "incarné la stabilité, l'émancipation de la femme ou encore une politique sociale basée sur la solidarité. Mais, précise la chaîne sur son site Internet, ces avancées s'accompagnent d'un ton ferme vis-à-vis de l'opposition ou encore d'une marge étroite pour les libertés".

    Ce mode de traitement de l'éruption de la démocratie dans le monde arabe donne la mesure de la crainte d'une contagion. Les dirigeants des pays arabes le savent : les ferments qui expliquent le changement soudain de régime à Tunis se retrouvent alentour.

    Tous les ingrédients y sont, à commencer par la jeunesse de la population. En Tunisie, où elle a constitué le fer de lance de la révolte, les moins de 18 ans représentent 30 % de la population. En Algérie comme au Maroc, la proportion est encore plus élevée : un habitant sur trois est âgé de 18 ans ou moins (34 %). Le chômage des jeunes, en particulier des jeunes diplômés, est une autre plaie commune aux pays de la région. En Tunisie, près du tiers des jeunes est sans travail. Au Maroc, le chiffre est de 18 %. En Algérie, trois personnes sans emploi sur quatre ont moins de 30 ans.

    La croissance économique est partout insuffisante ; et l'enseignement inadapté pour pouvoir absorber les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail : 120 000 personnes chaque année pour la seule Algérie

    Résultat, au Maroc, depuis dix ans, des dizaines de diplômés chômeurs campent en permanence devant les grilles du Parlement, à Rabat. Fin 2007, quatorze d'entre eux avaient tenté de s'immoler par le feu. Ce n'était pas les premiers. D'autres ont suivi depuis. Idem en Algérie où un jeune, marié et père d'un enfant, est décédé après avoir mis le feu à ses vêtements, le 15 janvier, par désespoir, faute d'obtenir un logement et un emploi.

    Les trois pays du Maghreb partagent aussi un autre trait : un système politique verrouillé. Les Tunisiens vivaient sous un régime policier ne laissant aucun espace de liberté à la société civile. Les Marocains doivent composer avec une monarchie absolue. Et les Algériens avec un système opaque dominé depuis des décennies par les militaires. "La démocratie est présentée par nos gouvernants comme un objectif lointain, qui demandera beaucoup de temps pour être atteint", analyse un intellectuel algérien.

    Pourquoi le changement politique est-il venu de la "petite" Tunisie ? Des jacqueries sur fond de malaise social agitent périodiquement le royaume chérifien. En Algérie, les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre sont monnaie courante. Ils embrasent une ville pour un oui ou pour un non : une attribution de logements, une hausse de prix...

    Si ces révoltes ne se propagent pas, c'est pour des raisons différentes. Les dirigeants algériens savent acheter la paix sociale avec l'argent du pétrole. Lorsque des troubles éclatent, l'Etat est là qui apaise les colères. Au Maroc, le Palais royal a l'intelligence de laisser subsister des corps intermédiaires - associations, partis religieux... - à même de canaliser les revendications. Autant de recettes qui ont permis jusqu'à présent de contrôler les contestations.

    Mais la "révolution du jasmin" est là qui montre que l'émergence d'une démocratie au Maghreb peut être beaucoup plus rapide que ne le souhaitent les dirigeants actuels.

    Jean-Pierre Tuquoi

  • en Algérie : indignation et interrogations

     

    Si riche, si instable. Syndrome de la malédiction des richesses qui frappe l’Algérie ou simple paradoxe qui renseigne bien du drame du pouvoir, coincé entre la posture défensive et sécuritaire et la réponse politique.

    Par Djalal Firas FERHAT

    Depuis Octobre 1988, jamais les représentants de l’Etat et des pouvoirs publics n’ont paru si distants avec la jeunesse du pays qu’en ces jours d’émeutes et de contestation sociale en Algérie et pour cause , la culture de la violence symbolique par la corruption généralisée , le clientélisme et l’injustice sociale a eu comme conséquences logique un seul mode d’expression privilégié allant de la résistance passive et le boycott des rendez-vous électoraux jusqu’au suicide.

    Alors, il est venu le moment de mettre des mots sur les maux dont souffre le pays, le moment est plus que propice de dire clairement que le politique doit reprendre sa place sur le sécuritaire et que la menace terroriste constamment avancée et brandie par le régime ne peut pas éternellement servir de quitus au verrouillage des espaces d’expression pacifiques et démocratiques et au maintien injustifié de cet état d’urgence qui plombe le pays et la jeunesse avec dans le fatalisme.

    D’ailleurs ce fatalisme nourrit les démonstrations les plus contreproductives sur l’échelle d’observation de la manipulation et de la récupération. A chaque émeute, on devient paranoïaque et on imagine des mains manipulatrices, certes la manipulation des masses existe, la spontanéité des mouvements aussi, ceux-ci sont caractérisés malheureusement en Algérie par leur faiblesse d’organisation et d’encadrement.

    Donner du crédit à la thèse de la manipulation, c’est soustraire aux jeunes toute faculté d’analyse et de prise de conscience, c’est donner à ce régime les attributs de la prospective, alors que cette gérontocratie vieillissante ne contrôle plus rien.

    Face aux évolutions de cet hypothétique troisième mandat (le mandat de trop), et face à la stratégie délibérée de pourrissement adoptée par le pouvoir, et après avoir fait le constat de la situation grave que traverse le pays , il est du devoir national de toute les forces politiques de la mouvance démocratique et Républicaine , des dynamiques  de la société civile, des comités d’initiatives et de vigilances  citoyennes, des organisations des droits de l’homme, des forums sociaux et syndicats autonomes de s’intéresser d’avantage aux propositions de sortie de crise à travers une période de transition mettant le citoyen au centre de toute les préoccupations.

    Il est absolument important de saisir premièrement le terme « transition », communément, le terme désigne toute transformation politique majeure qui survient dans une période donnée, les penseurs de la transition, anticipent à travers un projet toujours mémorable, le passage du régime d’une cohérence à une autre.

    Deuxièmement , la traduction du terme en question ,en action politique ne peut devenir opératoire, sans pour autant glisser ensemble et dans le rassemblement vers une situation de fluidité politique de contestation et de clarté des griefs , aussi, il est important d’éviter que les demandes catégorielles , clairement exprimés par les syndicats et les partis politiques de la mouvance démocratique soit encore une fois brouillées par l’introduction de la revendication dogmatique au détriment d’un minimum démocratique, d’un discours politique consensuel et mutualisé et enfin  d’une stratégie procédurale de protestation.

    Il faut voir les acteurs des mobilisations de transition comme des réseaux sociaux , politiques et citoyens changeants, contingents, qui se construisent en tant qu’acteurs dans le processus même de mobilisation.

    A ce titre il serait commode que les forces du changement appellent ensemble à une démonopolisation de la vie politique à travers les points suivants :

    1- Abrogation de l’état d’urgence et rassemblement des forces vives de la nation autour de l’idée d’une transition fondatrice d’une nouvelle République plus soucieuse des libertés individuelles et collectives et de l’égalité des citoyennes et des citoyens devant la loi.
    2- Retour à la légalité constitutionnelle par l’élection d’une assemblée constituante comme finalité de la phase de transition et réintroduction du verrou de limitation des mandats.
    3- Délégitimation du pouvoir et cristallisation des luttes autour de la dénonciation de la corruption, le népotisme, le despotisme et le clientélisme.
    4- Dissolution de l’ensemble des assemblées populaires au cours de la période de transition et arrêt du processus électoral jusqu'à la fondation d’un Etat viable et d’institutions crédibles.
    5- Assurance de sécurité des personnes et des biens dans l’ensemble du territoire national, abolition de la peine de mort, recherche active des disparus de la tragédie nationale et élargissement du Moudjahid Mohamed GHARBI.
         
    L’exigence de rassemblement des forces démocratiques devrait servir premièrement à redonner espoir et idéal, pour le devoir de dire ce que l’on croit juste  (devoir de vérité définissant l’élite) et deuxièmement pour servir de cadre de référence et de choix auprès de la jeunesse et de la société en général et in fine compléter son parcours initiatique. 
    Ce qui importe finalement, c’est moins des mécanismes de réforme ou de refondation perpétuelle, que  l’esprit de la démocratie, dont tous les régimes modernes revendiquent la défense. Or, il est patent de voir que les fonctionnaires du statu quo du régime Algérien n’ont ni su ni voulu transformer cette démocratie balbutiante en une démocratie ou chacun, à la fois citoyen et acteur conscient ou non de sa démarche historique pour le changement, puisse exercer dans les faits sa part de responsabilité.

    Les pesanteurs idéologiques d’une histoire patrimoinialisée comme fonds de commerce,  la volonté de sauvegarder les positions acquises , la défense acharnée des intérêts et privilèges et, à cet égard , les responsabilités des partis politiques , petits ou grands, dans la légitimation du processus électoral , tels sont assurément les obstacles opposés à la formation d’un Etat de droit, d’une justice sociale et d’une vraie communauté nationale solidaire et tolérante face au vivre ensemble , à la diversité et aux particularismes , certains dirait justement, une « moralité collective ». Ces mêmes obstacles évoluent malheureusement dans un pays ou depuis quarante huit ans on célébrait son indépendance chèrement acquise, alors, qu’il est devenu aujourd’hui, l’un des pays les plus dépendant de part la demande énergétique mondiale.  Pour dépasser ce paradoxe du développement, qui conduit à cette  explosion des inégalités dans la répartition des ressources et des richesses en Algérie et à cet optimisme bureaucratique dans l’assurance des mensualités d’importations, il faudrait poser le problème en terme politique à savoir :

    - une démocratie peut-elle exister sans vertus civiques ? sans citoyens ?
    - pourquoi le système en général (toute les forces participationniste du statu quo) ne s’inquiète-il pas de l’érosion des valeurs démocratiques, illustrée par la violence et les émeutes, l’absentéisme électoral, la perte d’adhérents des associations, syndicats et partis ?
    - pourquoi la position de pouvoir en Algérie ne résulte pas de délégations consenties démocratiquement par des citoyens à des dirigeants à titre temporaire et contrôlé, circonscrit et réversible ?


    La première République, tout compte fait, va certainement agoniser de ce qu’elle n’a pas su construire progressivement, la République sociale et démocratique dont elle avait, dès sa naissance tumultueuse, pervertie les missions sous la botte du parti unique et de la pensée unique.  

    Djalal Firas FERHAT
    Bureau d’Oran de l’ANR
    Janvier 2011

  • "Après la Tunisie, la Jordanie, l'Algérie et l'Egypte sont les plus vulnérables"

    image

    Le roi Abdallah II de Jordanie, le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le président égyptien Hosni Moubarak risquent-ils, comme le président tunisien Ben Ali, d'être renversés par un mouvement populaire?   Pour Denis Bauchard, chercheur à l'IFRI, ancien directeur du département d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Quai d'Orsay et ex-président de l'Institut du monde arabe, il semble bien que oui...

    Pour l'Express, il revient sur les événements historiques de ces derniers jours.

    Le 17 janvier, trois jours après la fuite du président Ben Ali de Tunisie, un homme s'est immolé par le feu devant l'Assemblée du peuple, au Caire. Le même jour, à Nouakchott (Mauritanie), un autre en a fait autant, à quelques mètres de la présidence. Le 15, déjà, un Algérien s'était immolé par le feu, lui aussi, dans une ville proche de la Tunisie... En moins de trente ans, des vagues démocratiques ont traversé de nombreuses régions du monde - de l'Amérique latine à l'Europe centrale, de l'Afrique subsaharienne à l'Asie orientale. Dans le monde arabo-musulman, fort de 350 millions d'habitants, l'autoritarisme et l'absence d'Etat de droit n'ont guère été mis en cause. 

    A quel point avez-vous été surpris par les événements en Tunisie?

    Personne n'avait prévu ce basculement. Certes l'économie était affectée par la crise, le régime était vieillissant, le problème de la succession de Ben Ali suscitait des inquiétudes et le racket organisé par la famille du président et de sa femme, en particulier, étaient de notoriété publique, mais rien ne laissait présager une chute aussi brutale: mardi dernier encore, on ne parlait que de "troubles sociaux"  Ce sont les jeunes au chômage, en particulier les diplômés de l'enseignement supérieur, qui ont joué un rôle crucial. En Tunisie, leur part dans la population est plus importante qu'ailleurs.  

    Comment un régime si solide, appuyé sur un Etat policier, a-t-il pu s'effondrer aussi rapidement?

    La crise a été mal gérée, et sans doute au niveau le plus élevé - par le président Ben Ali lui-même. Par ailleurs, il y a eu des tensions au sein du régime, entre le ministère de l'Intérieur et l'armée. Cette dernière était relativement discrète et intervenait peu dans la politique. Les choses ont basculé quand l'armée a refusé de tirer sur les manifestants et qu'elle l'a fait savoir au président. 

    Le gouvernement, sous Ben Ali, avait-il conscience de la gravité des problèmes sociaux?

    Oui. C'était un régime despotique, mais ses exécutants technocrates étaient plutôt de bonne qualité : au Plan, à l'économie, aux finances, les responsables étaient de bonne foi. Le principal défi des autorités consistait à créer des emplois pour faire face à l'entrée chaque année de 70 000 jeunes alors que  le chômage est déjà important: en effet, 40 000 seulement trouvaient un emploi.  

    A présent, qui peut profiter de la situation?

    Difficile à dire, compte tenu de la quasi-absence de partis politiques organisés en Tunisie. Une première inconnue est le degré d'influence réel des islamistes en Tunisie. A mon sens, elle est faible. Certes il y a des signes d'une islamisation de la société: les mosquées connaissent l'affluence, un nombre croissant de femmes portent le foulard. 

    L'influence des mouvements islamistes me semble réduite 
    Mais dans l'ensemble, cependant, l'influence des mouvements islamistes, en particulier d'Ennahda, interdit et réprimé par le régime, semble faible. En cas d'élections honnêtes, leur part des suffrages ne serait sans doute pas très importante. Après un premier choc, le RCD, l'ex-parti du pouvoir, va sans doute se ressaisir.  

    N'est-il pas rejeté, au même titre que Ben Ali lui-même?

    Il y a un attrait pour la démocratie, mais aussi pour l'ordre. Si la situation dégénère - l'armée ne compte que 35000 hommes, pour une population de 10 millions d'habitants - l'opinion peut aspirer à l'ordre, en essayant de trouver un équilibre entre ordre et démocratie. En fait, le scénario idéal serait la constitution d'un gouvernement apolitique et technocratique. La gestion économique et sociale n'est pas en cause. Avec des moyens relativement limités, la Tunisie avait une croissance assez soutenue et était bien gérée. Le grand nombre de jeunes sans emploi s'explique en partie par une inadéquation entre la formation et les demandes de l'économie. Sans oublier la crise mondiale.  

    Les scores de la Tunisie sont meilleurs que ceux de l'Algérie, par exemple, alors que celle-ci dispose de ressources financières tirées des hydrocarbures importantes. Le régime était répressif, mais on ne peut pas lui faire un procès sur le plan de la gestion économique ou social, me semble-t-il, qui d'ailleurs était saluée par les institutions internationale et l'UE.  

    Plusieurs Tunisiens ont participé depuis 2001 à des attentats terroristes islamistes. Craignez-vous que des groupes islamistes armés s'immiscent dans la situation?

    Les actions d'Al Qaeda en Tunisie ont été rares et ponctuelles, depuis l'attaque contre la synagogue de Djerba, en 2002. Pour l'instant, Al Qaeda au Maghreb islamique est une organisation surtout animée par des Algériens, et dont le champ d'action est plutôt le Sahel et la Mauritanie. La menace sur la Tunisie me paraît, pour l'instant,  relativement faible.  

    Certains prédisent un effet de contagion et un "printemps arabe". Qu'en pensez-vous?

    Les 22 pays arabes présentent des diversités très grandes: entre le Qatar et le Yémen, le PIB par habitant diverge dans une proportion de 1 à 40. Certains régimes sont autoritaires mais il existe aussi des semi-démocraties, comme au Liban ou en Irak. Dans quelques pays, la classe moyenne est importante; dans d'autres, non... Bref, il faut être prudent. La démocratie est un long apprentissage et les évolutions se font par des processus intérieurs: l'exportation de la démocratie, ça ne marche pas comme l'a montré l'échec de l'initiative du Grand Moyen Orient du président George W. Bush.  

    Cela dit, la Tunisie a certains points communs avec d'autres pays arabes: rejet d'un régime vieillissant par une jeunesse désoeuvrée. Dans le monde arabe, entre 40 et 45% de la population a moins de 25 ans. Et 25 ans, c'est l'âge de faire la révolution! Il faudrait créer, selon les experts de la Banque Mondiale, environ 100 millions d'emplois d'ici à 2030. Parfois, aussi, une partie importante de la population connaît une grande pauvreté; au Maroc, les bidonvilles de Casablanca, par exemple, représentent une véritable poudrière pour le régime. Mais il y a des éléments positifs: le roi bénéficie d'une aura religieuse, il a entrepris des réformes économiques et politiques importantes, et son pouvoir n'est pas fondamentalement contesté. 

    Quels pays sont les plus vulnérables?

    L'Algérie, l'Egypte, la Jordanie.  

    En Algérie, dans les années 1990, la guerre civile a été perdue par le Front islamique du Salut. La politique qui a consisté à mêler répression et réconciliation a été relativement efficace. Mais il y a encore des troubles et ceux-ci vont sans doute perdurer. De là à imaginer un effondrement... Par-delà la présence du président Bouteflika, le régime est tenu par l'armée, qui a la haute main sur le pouvoir politique et jouit de prébendes économiques. Et puis ce pouvoir bénéficie de la rente pétrolière: 45 milliards de dollars en 2010, peut-être davantage en 2011.  

    En Egypte, en revanche, le risque est réel. Après trente ans de pouvoir, le problème de succession n'est toujours pas réglé, même si Gamal, le fils du président Moubarak, est mis sur le devant la scène et qu'il est le candidat des hommes d'affaires. Depuis 1952, le pouvoir, au Caire, a toujours été entre les mains des militaires. Ces derniers vont-ils accepter de le confier à un civil, fût-il le fils d'un militaire? J'en doute. Par ailleurs, les Frères musulmans restent influents, notamment à travers leurs réseaux sociaux, même s'ils ont été durement réprimés. Le mouvement est interdit, mais toléré de facto.  

    En Jordanie, enfin, le régime hachémite est dirigé par un roi jeune et réformiste sur le plan économique. Mais l'impasse du processus de paix israélo-palestinien pèse lourd dans ce territoire où un habitant sur trois est sans doute d'origine palestinienne. C'est une bombe à retardement. 

    Les événements en Tunisie rappellent aussi la "vague verte" de l'an dernier, en Iran.

    Oui, dans une certaine mesure sauf que les Verts ont échoué. A Téhéran, le régime a pu compter sur l'armée, ainsi que sur les Gardiens de la Révolution, et les milices bassidjis qui ont réprimé le mouvement sans état d'âme, comme on l'a vu. Par ailleurs, le président Ahmadinedjad bénéficie sans doute encore d'un certain ancrage populaire, même si le résultats des élections ont été truquées. La menace qui pèse sur lui vient essentiellement d'éléments conservateurs. 

    A quel point la France porte-t-elle une responsabilité, constituée au fil des ans, dans les événements de Tunisie?

    Je ne vois pas en quoi les autorités françaises seraient responsables de la situation actuelle même si, à tort ou à raison, la France entretenait, comme la plupart des pays, de bonnes relations avec l'ancien président. 

    Dans les télégrammes diplomatiques américains révélés par WikiLeaks, les représentants des Etats-Unis confient leur inquiétude à Washington face à la corruption, la brutalité et l'arbitraire du régime Ben Ali. Les diplomates français informaient-ils Paris avec la même précision?

    C'est probable. Le professionalisme des diplomates français me laisse penser qu'ils ont informé les autorités pleinement et avec lucidité. Cependant, sur le plan politique, un choix a été fait depuis de nombreuses années. L'idée dominante, en France, était que le régime tunisien était un rempart utile dans une zone sensible : face à une menace islamiste, il faisait preuve d'une certaine efficacité. Cette analyse traduit aussi la crainte que la tragédie qu'avait connue l'Algérie, dans les années 1990, ne se reproduise en Tunisie. Et puis, à tort ou à raison, la gestion économique et sociale semblait convenable: l'administration était relativement efficace et une classe moyenne s'affirmait dans la modernité. 

    Par Marc Epstein (L'Express)

    Lien permanent 0 commentaire
  • L’Algérie officielle a peur de sa rue

    image

    Mobilisation exceptionnelle de la police ; armée discrètement mise en état d’alerte ; constitution de brigades d’intervention rapide ; déclarations affolées : l’Algérie officielle a peur de sa rue. Plus que jamais, elle redoute l’effet contagion après les évènements de Tunis.
    Les signaux sont en effet, mauvais pour le régime : uatre Algériens ont tenté de s'immoler par le feu ces cinq derniers jours pour dénoncer la pénurie d'emplois et leurs conditions de vie. Or, en Tunisie voisine, la révolte qui a contraint le président Zine al-Abidine Ben Ali à la fuite a eu pour point de départ la tentative de suicide par le feu d'un chômeur de 26 ans, le 17 décembre à Sidi Bouzid. Mohamed Bouazizi est décédé le 4 janvier.
    La similitude ne s'arrête pas là. Le quotidien Le Figaro rappelle, dans on édition d'aujourd'hui, que le syndrôme Ben Ali est présent dans le pays. "Alors que les couches populaires tirent le diable par la queue, des fortunes aussi rapides que suspectes s'affichent sans complexe. Comme la belle-famille de Ben Ali, qui avait mis l'économie tunisienne en coupe réglée, des proches du président Bouteflika et des officiers supérieurs ont fait main basse sur la rente pétrolière et le commerce extérieur." Vendredi, dans le quotidien El Watan, un baron de «l'import-import» a révélé les connexions mafieuses de la délinquance du «marché informel» avec les féodalités civiles et militaires.
    Pour l'heure, le grogne populaire n'a pas débuté réellement. Si on excepte les quelques collectifs autonomes qui occupent timidement le terrain. Samedi, plus de 200 militants associatifs se sont rassemblés sur la place de la Liberté-de-la-Presse, dans le centre d'Alger, pour conspuer le régime. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie, (RCD) de Saïd Sadi, malgré le rejet de sa demande d'autorisation par le ministère de l'Intérieur, a décidé de passer outre en maintenant son appel à une manifestation, le 22 janvier à Alger.
    Le pouvoir, pourtant s'effraye déjà.
    Comme à Tunis, le régime algérien continue d'agiter l'épouvantail islamiste pour légitimer sa poigne de fer. Abdelaziz Belkhadem, chef du FLN, justifie le refus lancé au RCD de tenir sa marche, par "le risque terroriste". Personne n'en croit plus un mot.
    Parallèlement, il traque la moindre initiative de contestation.
    Ahmed Badaoui, l’animateur de l’Association des libertés syndicales (ALS), a été arrêté samedi pour un message SMS qu’il avait envoyé à ses proches et amis à la veille d’une rencontre (tenue samedi dernier), organisée par l’ALS et dans lequel il exprimait son soutien au peuple tunisien tout en faisant le parallèle avec la situation en Algérie. Badaoui a été déféré, hier en milieu d’après-midi, après deux nuits et une journée dans les geôles du commissariat central d’Alger,devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, près la cour d’Alger, pour répondre de trois chefs d’inculpation, à savoir « appel à la désobéissance civile, outrage à corps constitué et appartenance à une organisation non agréée (en référence à l’ALS qui est une association non encore agréée)»
    L’audition a duré plusieurs heures avant qu’Ahmed Badaoui, assisté par un collectif d’avocats, ne soit inculpé puis présenté devant le juge de la deuxième chambre d’instruction, qui l’a placé sous contrôle judiciaire. Il doit se présenter tous les 15 jours devant le juge.
    Les choses ne font que commencer...

    L.M.

  • ca veut suffit pas ,encore des immolations, quittez le pouvoir bandes assassins

    Un père et ses deux enfants tentent de s'immoler à M'sila !

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    l

    Dans la soirée du mercredi, aux environs de 20 heures, un quadragénaire, habitant la ville de M’sila, père de deux enfants, âgés  respectivement de 8 et 11 ans, s'est présenté devant le siège de la wilaya et s’est aspergé d’essence en compagnie de ses 2 enfants. Et au moment où il s’apprêtait à gratter sur une allumette pour mettre le feu sur son corps, des gardiens et agents de police ont intervenu pour l'empêcher de commettre l'irréparable. 

    Par cet acte de désespoir, ce père de famille, souffrant d'une terrible situation de précarité, a voulu protester contre la Sonelgaz qui lui avait coupé l’électricité en le laissant lui et sa famille dans le noir pendant plus de trois jours.

    Et pourtant ce malheureux père de famille a réussi à récolter la somme indispensable et s'est rapprocher des services de la Sonelgaz pour s'acquitter de sa facture dans l'espoir de revoir la lumière dans sa demeure. 

    Malheureusement, la Sonlegaz n'a nullement réagi comme il fallait et a laissé, une fois encore, cette famille déshéritée passer une autre nuit froide sans électricité. Le lendemain, le père de famille et ses deux enfants regagnent le centre-ville de M'sila pour tenter de s'immoler devant le siège de la wilaya ! 

    Ghellab Smail