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  • La révolution des chiffonniers ?




    Pour cette fois, Michèle Alliot-Marie n'a pas attendu 100 morts pour réagir. Trois cadavres dans les rues de Suez, en Egypte, et voici que MAM demande à ce qu'on lui tende le micro. Non seulement le gouvernement de Paris déplore les morts mais soutient plus de démocratie en Egypte ! Bon réveil au Quai d'Orsay, la France ne va pas tout de même se laisser détester par 80 millions d'Egyptiens. Ce serait le bouquet final…

    de jasmin. Quand la Ve République fait face à de telles situations de crise, la mobilisation doit être de mise. Sermon du président Nicolas Sarkozy qui exige qu'aucun ministre ne s'amuse à quitter Paris.

    Les week-ends en province, ça sera pour plus tard. A l'heure de la contagion explosive qui frappe le monde arabe, la France se doit d'être aux côtés des Présidents amis. Pardon, aux côtés des peuples qui aspirent à plus de baguettes de pain au dîner et à la démocratie nuit et jour. Choisissant les seconds, MAM se serait-elle bien rattrapée ? Elle aurait même fait mieux que

    Mme Clinton qui, elle, a exigé un comportement moins brutal de la part de la police de Moubarak. Du pacifisme à la place de la matraque ? Ce serait trop demandé au pouvoir en place quand bien même il continue de servir de rempart contre les assauts répétés de l'islamisme radical.

    La pyramide vacille mais risque de prendre du temps pour se renverser. Contrairement à l'ambassadeur de France à Tunis, qui n'était pas de l'avis de son attaché militaire sur l'importance des troubles sociaux et la chute de Ben Ali, son collègue du Caire a-t-il pris plus de précautions pour informer le Quai d'Orsay de la probabilité d'un remake à l'égyptienne ?

    La France de Sarkozy préférerait perdre un ami et des marchés que de perdre tout un peuple si Moubarak venait à quitter le pouvoir. On n'en est pas encore là. Sauf que l’effet domino est toujours aussi menaçant. D'autant que ce n'est plus l'opposition qui a envahi la place de la libération et que les moukhabarat savent disperser avec tact. 15 000 manifestants c'est beaucoup plus dur pour que ça ferme sa gueule.

    Serions-nous, donc, au tout début d'une révolte qui a fait déjà quatre morts ? Rien de rassurant dans les télégrammes qui atterrissent sur le bureau de MAM ?

    La France a choisi de prendre ses devants, nul n'a pu vaticiner la fuite de Ben Ali par les airs. A défaut d'instaurer une monarchie aux allures républicaines et sous la pression continue de la rue, Moubarak père envisagerait-il prématurément d'aller terminer ses vieux jours ailleurs ou penserait-il à rester mourir en Egypte comme jure de le faire

    Omar El Bachir dans le cas où le Nord Soudan venait à se rebeller contre le régime de Khartoum ? Cependant, la précision s'impose :

    Moubarak ne fait l'objet d'aucun mandat d'arrêt et il n'a pas Interpol à ses trousses. Mais où pourrait-il bien se réfugier si les Egyptiens venaient à le pousser vers la sortie… de secours ? Sûrement pas en Arabie Saoudite qui, en plus de la mésentente, se verrait mal devenir la Mecque des présidents fugitifs. En France, peut-être ? Il n’irait nulle part, personne n’oserait le lâcher. Même MAM ?

    Par Anis Djaad

     

     
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  • Cinq partis accusent : « Ould Abbès manipule l'argent de l'Etat ! »

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    Cinq partis, le RND, le FFS, le FNA, le MSP et le RCD reprochent au ministre de la Solidarité nationale d’utiliser l’argent du contribuable à des fins électorales et au profit du FLN.
    Les faits ? Le ministre de la Solidarité nationale a offert ce jeudi à Kouba, 100 fauteuils roulants au profit des personnes handicapées et un bus à l’équipe du WRK (Wifaq Riadhi de Kouba). Tout cela est fort généreux sauf que le président du WRK n’est autre qu’un candidat sur la liste du FLN. Et le « cadeau » avait été annoncé le 17 novembre, par un candidat du FLN, lors d’un meeting animé dans cette commune. Face à cet acte que la morale et l’éthique politique reprouvent, cinq partis politiques en lice pour les élections locales du 29 novembre prochain, dénoncent cet acte jugé d’«irresponsable et illégal». Il s’agit du FFS, du FNA, du MSP du RND et du RCD. Dans un communiqué signé conjointement, ces partis révèlent que le ministre de la Solidarité nationale aurait promis monts et merveilles à tous ceux qui soutiennent les listes des candidats confectionnées par le Front de libération nationale, sur le territoire national. Entre autres promesse, «un cheque à blanc» qui sera remis aux «sympathisants du FLN» au lendemain des élections locales.
    Joint hier par téléphone par les journalistes de l’Expression, Djamel Ould Abbès réfute les reproches qu’on lui fait. «L’opération de l’octroi de bus scolaire, tout comme les aides consacrées aux équipes sportives, se poursuivra durant toute l’année» affirme le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale. M.Ould Abbès revient sur le bilan chiffré réalisé par son secteur, durant les trois dernières années. «En trois ans, nous avons aidé 105 clubs sportifs, nous avons octroyé 2 630 bus scolaires. Sans compter les aides que nous avons fournies aux handicapés moteurs et mentaux».
    Toutefois, une question s’impose d’elle-même, écrit l’Expression : « Pourquoi l’aide apportée par le département de la Solidarité, à l’équipe du WRK de Kouba, intervient à seulement une semaine d’intervalle après la promesse faite par les candidats FLN, lors d’un meeting animé dans cette commune?
    L.M. (avec L'Expression)

  • et un conard de + pour sonatrach!!!!!

     

    Projets de Sonatrach objet de l’instruction judiciaire
    Cherouati minimise les surfacturations

    Par : Khaled R.

    Le centre des conventions d’Oran a coûté moins de 400 millions d’euros, a indiqué le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale.

    Sonatrach est-elle en train de faire machine arrière ? En réponse à une question de la presse sur les résultats de l’audit mené sur l’objet de l’instruction judiciaire en cours, relative à des malversations et corruption présumées dans l’affaire, et sur ses répercussions financières, autrement dit, les pertes financières enregistrées par la compagnie pétrolière nationale, suite à de telles opérations irrégulières, Nordine Cherouati, lors d’une conférence de presse organisée hier à l’occasion de la présentation du bilan de Sonatrach en 2010, est resté très évasif : “Il n’y a eu ni surfacturation ni réévaluation sur ces projets.” Il s’agit, rappelons-le, notamment du gazoduc GK3, du centre des conventions d’Oran, de la rénovation du siège Ghermoul de la commerciale, du club des pétroliers et de la piscine olympique du Val d’hydra. Il reconnaît, pourtant, les retards enregistrés pour ces deux derniers projets.
    Le journaliste lui répond sur un ton ironique : il n’y a donc pas d’affaire Sonatrach. Rictus du patron de la compagnie. La tension monte. Puis s’apaise rapidement. “Il n’y a pas d’affaire Sonatrach, mais plutôt des affaires de personnes dans Sonatrach.”  Ce n’est pas convaincant. Un autre journaliste lui pose alors la même question en d’autres termes : quelles sont les répercussions financières de l’affaire Sonatrach, c'est-à-dire le préjudice financier lié à ces contrats entachés d’irrégularités enregistré par la compagnie pétrolière nationale ? Nordine Cherouati rectifie alors le tir : “Je n’ai pas le droit de parler. C’est à la justice de trancher.” Autrement dit, laissons la justice faire son travail. “Elle est l’arbitre entre les parties”, a-t-il ajouté. Une autre journaliste rebondit : combien a coûté le centre des conventions ? La société espagnole chargée de la réalisation avait cité le chiffre de 500 millions d’euros.
    “Nous avons eu des réunions de régularisation du contrat avec la société de réalisation. Nous avons revu le coût fixé par le contrat, et le coût des travaux engagés en dehors du contrat. Le centre des conventions aura finalement coûté moins de 400 millions d’euros”, a-t-il répondu. Mais c’est encore énorme. “On peut faire plusieurs centres de conventions avec cet argent”, observe un expert.
    Pour le GK3, le patron de Sonatrach est catégorique, il n’y a pas eu de surfacturation. Écoutons ce que dit un autre expert proche du dossier : “Le coût de réalisation du kilomètre de pipe du GK3 est le plus cher au monde.” Résultat final, l’opinion publique restera dans le brouillard. Cette absence de transparence sur une affaire qui a écœuré des millions d’Algériens et qui a paralysé pendant plusieurs mois la compagnie nationale ne soigne pas, loin s’en faut, son image.
    À noter que le scandale a éclaté en janvier 2010. L’ex-P-DG et trois ex-vice- présidents de Sonatrach sont principalement mis en cause dans l’affaire. Une histoire de malversation dans la passation de contrats et de corruption. Les deux ex-vice-présidents, Benamar, Zenasni et Belkacem Boumediène sont détenus dans une prison d’Alger depuis plus d’un an. L’instruction est en phase finale, a confié une source proche du
    dossier.

  • attention , à vos sacochettes !!!!!!



  • Mandat d’arrêt contre Ben Ali et ses proches

    Après la demande des autorités tunisiennes ben.jpegiaa2.jpegindex.jpeg
    Mandat d’arrêt contre Ben Ali et ses proches


     On apprend de sources bien informées qu’un mandat d’arrêt international sera lancé contre le président tunisien et ses proches. Outre Zine El Abidine Ben Ali, le mandat vise également son épouse Leïla Ben Ali-Trabelsi. Sont aussi concernés les frères de cette dernière, en l’occurrence Bellahcène Trabelsi, et Mouaïz Trabelsi. Le gendre du président tunisien déchu, Mohamed Materi fait lui aussi partie de la liste. 

  • Deux cas de suicides en deux jours à Mascara

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    Une sexagénaire a mis fin à ses jours, dans l’après midi du mardi 25 janvier, à Mascara. Il s‘agit de la dénommée B. Y, âgée de 64 ans et résidant dans la commune de Tizi, à 10 km de Mascara qui a été retrouvée pendu à son domicile.

    Son corps sans vie a été transporté par les éléments de la Protection civile à la morgue de l’hôpital Meslem Tayeb de Mascara et une enquête a été ouverte par les services de sécurité sur les causes qui ont poussées la sexagénaire à commettre cet acte de suicide.

     

    Celui-ci est le second en deux jours. Lundi 24 janvier, un jeune répondant aux initiales A. F, âgé de 27 ans, originaire de la localité de Ghriss a été également retrouvé pendu dans le domicile de son cousin à Froha, à 10 km de Mascara.

    Abdelouahab Souag
     
  • Koweït: donation de 5 mds $ au peuple, de peur des manifs !!!!!!

     

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    AFP

    Le Parlement du Koweït a approuvé à l'unanimité mercredi une donation en espèces et en vivres de plus de 5 milliards USD à l'occasion de festivités nationales, dont le cinquantenaire du riche émirat.

    Les 53 membres du Parlement présents à la Chambre ont donné leur feu vert à une loi, qui approuve une décision de l'émir Sabah al-Ahmad Al-Sabah, annoncée la semaine dernière.

    En vertu de cette décision, chacun des 1,15 million de Koweïtiens de souche recevra le 24 février 1.000 dinars (3.580 USD) en espèces et disposera gratuitement de denrées alimentaires de première nécessité jusqu'au 31 mars 2012.

    Le Koweït qui dispose d'avoirs de 300 milliards de dollars va marquer le mois prochain le 50è anniversaire de son indépendance, le 20è anniversaire de sa libération de sept mois d'occupation par les troupes de l'ancien président irakien Saddam Hussein et le 5è anniversaire de l'accession de l'émir au trône.

    La décision de l'émir ne concerne cependant pas les 2,4 millions de résidents étrangers dans ce pays, cinquième producteur de pétrole de l'Opep.

    Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Ahmad al-Haroun, a tenté de rassurer certains députés, qui se sont inquiétés du risque d'inflation, en affirmant que son département "ne permettra pas aux marchands d'exploiter la donation pour augmenter les prix" des biens de consommation dans l'émirat.

    Au Koweït, qui dit contrôler 10% des réserves prouvées de brut dans le monde, quelque 80% de la population active sont employés par le gouvernement, avec un salaire mensuel moyen de 3.500 dollars.

  • Le ministre Djamel Ould Abbas a fait des propositions indécentes aux jeunes harragas et autres scandales révélés par Wikileaks

     Selon un autre câble diplomatique révélé par Wikileaks, repris par Elwatan, monsieur Djamel Ould Abbas, l’actuel ministre de la Santé, a abusé de son pouvoir pour faire du chantage à de jeunes laissés-pour-compte et a essayé de monnayer l’aide de l’Etat. D’après le câble, ces faits se sont produits à Tiaret en 2007 quand Djamel Ould Abbas, médecin de formation, était ministre de la Solidarité.

    Monsieur Tom Doughton, auteur du câble et numéro deux de l’Ambassade américaine au moment des faits, a rapporté qu’Ould Abbes s’était rapproché des jeunes chômeurs, représentants des candidats pour « elharga », pour leur soutirer honteusement une signature d’une déclaration de soutien pour le président Abdelaziz Bouteflika contre un chèque de 400 000 DA ! Indignés par cette condition indécente, les jeunes harragas avaient refusé le chantage et ont menacé de prendre le ministre en otage dans la résidence où il séjournait. Monsieur Doughton, a ajouté que l’ex-ministre de la Solidarité, avait été averti et avait pris la poudre d’escampette tôt le matin pour quitter la ville de Tiaret.

    Harragas repêchés au large d'Oran

    Ould Abbas, ministre de la Solidarité conditionnelle.

    Le système de Bouteflika, pour compenser le déficit de légitimité démocratique, est notoirement connu pour son inclination à la subornation, au chantage, à la corruption et son recours aux prébendes pour rallier les clients potentiels, s’assurer les allégeances politiques et meubler les institutions croupion de l’Etat. Mais personne n’aurait soupçonné que ce système ira jusqu’à abuser de son pouvoir pour faire miroiter des liasses de billets de banque devant de jeunes chômeurs poussés par la misère à se transformer en nourriture pour poisson. Quand est-ce que les Algériens trouveront leur dignité et cesseront de devoir choisir entre les requins de la mer ou ceux de la terre pour être bouffés crus.

    Quant au maître-chanteur Ould Abbas, devenu responsable de notre santé après la redistribution théâtrale des rôles des membres du gouvernement de Bouteflika, Wikileaks n’a pas encore révélé s’il a fait la même proposition indécente pour sa fille et son fils avant de les engager tendrement auprès de lui au ministère de la Santé publique.

    C'est bon, vous pouvez le soigner, il vient de signer la déclaration de soutien...

  • no moment

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  • La rue ne veut plus de Moubarak et boutef 1er

     

    Egypte

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    Après la Tunisie, le vent de la révolte populaire gagne l’Egypte. En effet, 15 000 personnes, selon l’AFP, sont sorties hier dans les quartiers du Caire pour revendiquer des réformes  politiques et sociales en scandant des slogans hostiles au pouvoir : «La Tunisie est la solution», «A bas Moubarak», «Moubarak dégage», «Après Ben Ali à qui le tour ?», «Pain, liberté, dignité», «Le peuple veut le départ du régime»…

    Entre 20 et 30 000 policiers ont été mobilisés pour disperser les manifestants. Entre temps, des rassemblements ont été signalés dans d’autres régions du pays, entre autres dans la province d’Alexandrie au nord, à Assouan au sud, dans le delta du Nil et le Sinaï ainsi qu’à El Ismaïlya, sur le canal de Suez. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants rassemblés sur la place Tahrir, aux alentours du Parlement et de plusieurs ministères.

    En la circonstance, le ministre de l’Intérieur, Habib Al Adli, a qualifié hier,  dans le journal gouvernemental Al Ahram, les organisateurs des manifestations  d’«inconscients» et a averti que leurs appels n’auraient «pas d’impact». Et de poursuivre : «Les forces de l’ordre sont capables de faire face à toute menace contre la   sécurité de la population et nous ne prendrons à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi.»
    Mardi 25 janvier coïncide avec la Journée de la police, consacrée à rendre hommage aux forces de l’ordre. Un groupe militant pour la démocratie, le Mouvement du 6 avril, et des organisations proches ont appelé la population à une manifestation, le 25 janvier, afin d’en faire «une journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Cette initiative a reçu le soutien de Mohamed El Baradei, ancien   responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et prétendant à la prochaine présidentielle.


    Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd,   premier parti d’opposition laïc, ne se sont pas officiellement associés à ce   mouvement. Ils ont toutefois indiqué que leurs jeunes militants pourraient se   joindre aux manifestations.
    La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, hier, que les Etats-Unis «soutiennent» les droits fondamentaux d’expression et de réunion pour tous et «nous exhortons toutes les parties  à faire preuve de retenue et à éviter les violences». S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, elle poursuit : «Mais notre impression est que le gouvernement égyptien est stable et est à la recherche de solutions pour répondre aux besoins et aux intérêts légitimes du peuple égyptien.»

     

  • Crise avec l’Egypte : la complaisance dangereuse de la diplomatie algérienne

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    Les responsables algériens ont-ils déjà oublié les insultes et les menaces égyptiennes contre l’Algérie, proférées avant et après le match d’appui du 18 novembre dernier à Khartoum pour la qualification au Mondial 2010 ? Ou la diplomatie algérienne a-t-elle, comme cela a été le cas sur d’autres dossiers par le passé, renoncé à affronter cet allié des Etats-Unis, par crainte de représailles ?  A la surprise générale, vendredi au Caire, le ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, a annoncé le lancement d’un projet entre Sonatrach et deux groupes égyptiens dans la production et la prospection pétrolière. Quelques jours plus tôt, c’est Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui tendait la main aux Egyptiens dans un entretien accordé à Asharq al Awsat, un journal arabe paraissant à Londres.  L’initiative de Chakib Khelil et sa déclaration sur la poursuite de la coopération économique entre les deux pays sont surprenantes. En Egypte, les joueurs et les supporters algériens ont été agressés avant et après le premier match. Le drapeau algérien a été brûlé à plusieurs reprises. Les symboles de l’Algérie, à commencer par la révolution et les martyrs, ont été malmenés par les médias et les officiels de ce pays. L’Egypte, qui a multiplié les actions de lobbying international contre l’Algérie, a même renoncé à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de handball à cause de la participation algérienne.

    Tout le monde le sait : la famille de Moubarak a joué un grand rôle dans cette campagne anti-algérienne. Les deux fils de Moubarak ont même traité l’Etat et le peuple algériens de terroristes.  Mais au lieu d’une réaction de fermeté de la part d’Alger, les ministres ont préféré l’apaisement, allant jusqu’à annoncer depuis le Caire un humiliant partenariat « 50-50 » entre Sonatrach, 10 eme compagnie pétrolière mondiale, et deux groupes égyptiens inconnus dans le secteur. On connaît l’apport des Egyptiens à l’économie nationale : des milliards de dollars transférés sous forme de dividendes par les groupes de ce pays installés en Algérie.  Dans ce dossier, la diplomatie algérienne a raté l’occasion de défendre convenablement les intérêts de l’Algérie et des Algériens. Au moment où les Algériens s'attendaient à une utilisation de l’arme économique comme instrument de représailles contre dont plusieurs groupes à leur tête Orascom survivent grâce à l’Algérie, ils ont eu droit à l’inverse : Chakib Khelil se félicitant d’un contrat avec les Egyptiens dans le pétrole, un domaine où l’Algérie est censé partir à la conquête du monde.

    L’empressement du gouvernement algérien de tourner la page des incidents qui ont suivi le match de Khartoum est incompréhensible. L’Egypte a tout à perdre dans son conflit avec l’Algérie. Au plan économique, les entreprises égyptiennes ont largement profité des programmes de relance en Algérie et les entreprises algériennes sont inexistantes en Egypte. Au plan politique, le Caire n’a pas intérêt à se brouiller avec Alger. L’Algérie peut réclamer la fin du monopole de l’Egypte sur la Ligue arabe et lui contester son leadership arabe sur de nombreuses questions.

    En se montrant complaisant avec les Egyptiens, et on passant l’éponge sur les graves dérapages de leurs médias et officiels, les autorités algériennes ont pris le risque d’ouvrir une brèche pour les autres pays. Désormais, l’Algérie peut être insultée et ses ressortissants malmenés à l’étranger sans que personne ne lève le petit doigt.

    Amer Naili ( tsa-algerie.com )

  • La situation des droits de l'Homme s'aggrave dans le monde arabe

    La situation des droits de l'Homme et des libertés s'aggrave dans le monde arabe, avec l'Egypte en tête pour la pratique de la torture et la Syrie pour la répression des défenseurs de ces droits, selon un rapport publié mardi au Caire par un institut égyptien indépendant. 

    Ce "rapport sur l'état général des droits de l'Homme dans le monde arabe", rédigé par l'Institut du Caire pour l'étude des droits de l'Homme, estime que la situation s'est globalement "dégradée par rapport à 2008" dans la douzaine de pays passés au crible.

    "L'Egypte continue d'être en tête de la liste des pays où la torture est pratiquée de manière systématique et routinière", ajoute le rapport. La Syrie quant à elle détient "le pire bilan" en matière de répression des défenseurs des droits de l'Homme.

    "Les gouvernements arabes restent pris dans un vaste réseau de lois répressives qui sapent les libertés fondamentales", ajoute le document, qui dénonce la restriction des activités politiques et de la liberté de la presse dans la plupart des pays examinés. "L'alternance du pouvoir par le biais d'institutions politiques représentatives et d'élections pluralistes et honnêtes reste un rêve dans la plupart de pays couverts par le rapport", précise-t-il.

    Le rapport souligne également les discriminations dont souffrent les minorités religieuses dans plusieurs pays, comme l'Arabie saoudite et l'Egypte. Le rapport étudie la situation en Egypte, en Irak, au Soudan, au Yémen, au Liban, en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Syrie, en Arabie saoudite, à Bahreïn et dans les territoires palestiniens.Bien que le Maroc fasse preuve depuis plusieurs années d'une "relative tolérance" pour les défenseurs des droits de l'Homme, les organisations et militants sahraouis "restent la cible d'arrestations, de tortures et de procès inéquitables".

    En Algérie, "les autorités continuent d'imposer des restrictions aux activités portant sur les droits de l'Homme", et en Tunisie "la police poursuit sa sévère répression" envers les défenseurs de ces droits, souligne le rapport.

    Dans les territoires palestiniens, le rapport dénonce les attaques contre la presse et les institutions provoquées par les forces israéliennes, mais aussi par le conflit entre l'Autorité palestinienne et le mouvement islamiste Hamas. Jeremie Smith, le représentant de cet institut à Genève, où le rapport était également présenté mardi, a quant à lui accusé de nombreux pays arabes de chercher à "saper l'autorité" d'institutions internationales comme le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

    Il a également accusé certains pays de vouloir utiliser la notion de "diffamation des religions" pour "limiter les textes fondamentaux sur les droits et discriminer les minorités". La reconnaissance du concept de "diffamation des religions" est réclamée avec insistance dans le monde musulman, mais il est rejeté par les pays occidentaux, qui font valoir que cela limiterait la liberté d'expression en légitimant la répression du blasphème. Selon M. Smith, les soutiens américain et européen à Israël donnent des arguments aux adversaires de la notion universelle des droits de l'Homme.

    "Les pays occidentaux ont largement affaibli le système des droits de l'Homme en cherchant à donner une immunité à Israël pour ses crimes de guerre. Cela est largement utilisé par certains gouvernements pour appeler à une sorte de solidarité pervertie entre pays en développement", a-t-il estimé.

    AFP

  • notre ami moubarak !!!!!!!

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    Cela fait dix jours que l’Egypte officielle et officieuse fait feu de tout bois contre l’Algérie et les algériens. Les médias, « privés » et publics, les artistes, les hommes politiques, des ministres en postes, des députés, les fils du président Moubarak, chacun y va de son accusation et de ses insultes. Le égyptiens sont abreuvés à longueur de journée par les télévisions et les journaux de commentaires anti-algériens. Il n’y a plus aucune limite.

    Pendant ce temps, à Alger c’est le silence radio. Personne ne réagit, ni le chef de l’état, ni le ministre des affaires étrangères, ni les députés, ni les habituels défenseurs du patriotisme teinté d’arabo-islamisme, ni les partis politiques de la coalition au pouvoir ou de l’opposition. Pas un mot. Où est donc le FLN d’habitude si prompt à se défendre de toutes attaques extérieures même lorsqu’elle n’existe pas. Où est donc le ministre des moudjahiddines qui ne se fait jamais prier pour donner des leçons de patriotisme? Où sont donc ces nationalistes-islamistes qui se déchaînent à la moindre critique?

    A croire que le silence a été imposé. On ne critique pas celui que l’on s’est donné comme modèle pendant un demi siècle. C’est toute l’idéologie du régime depuis l’indépendance du pays qui est remise en cause. Bouteflika et ceux qui l’entoure sont dans le piège dogmatique. Une crise sérieuse, avec des allures de différenciation identitaire, aurait des conséquences autrement plus importantes qu’une rupture diplomatique. Elle remet en cause le socle même de l’appartenance de l’Algérie à un ensemble arabo-islamique. Les déclarations des dirigeants et des médias égyptiens ont toutes consistées, par delà les insultes, à dénier aux algériens une arabité que ses propres gouvernants, eux n’ont cessé de s’auto attribuer. Mieux, c’est en grande partie, sur cette culture et cette appartenance arabo-islamique que le régime s’est structuré, éliminant, de fait, tous les autres courants de pensées notamment les options démocratique et laïque. En quelques jours, un simple match de football et des calculs de politiques internes égyptiens vient d’ébranler, sous nos yeux, un demi siècle d’orientation culturelle forcée. Un petit match de football et voila des décennies d’arabisation remise en cause.

    Répondre aux incessantes attaques égyptiennes comme le réclame la presse nationale et la population, revient pour le régime algérien, à admettre au minimum, que la question de l’identité algérienne n’est pas close.

    Contrairement au dictateur égyptien qui n’a que sa rue à calmer et une succession à légitimer, Bouteflika lui risque d’ouvrir une boite de pandore identitaire qui risquerait d’emporter le régime politique qui dirige l’Algérie de puis son indépendance. Gageons donc que le bras de fer entre l’Algérie de Bouteflika et l’Egypte arabo-islamique n’aura pas lieu. Mais n’est ce pas déjà trop tard ? Dans tous les cas, il va être très difficile et pendant un long moment de ressortir et resservir à la société algérienne les discours arabo-islamiste.

    Y. El Mizrani

  • Bouteflika démasqué : 3. La parodie démocratique

    Bouteflika est l'homme qui a changé la Constitution avec pour seul but de se porter une troisième fois, en 2009, à la tête de l'État algérien. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a d'yeux que pour les islamistes à qui il n'a cessé, à maintes et maintes reprises, de faire des appels du pied. Lors d'une visite officielle au Canada en 2000, il avait déclaré au sujet des terroristes à la télévision de Radio-Canada : «Il n'y a rien à pardonner. Il y a des bonnes raisons pour être hors-la-loi, des raisons politiques, idéologiques, sociales, (...). Ils n'ont pas pris les armes pour rien. Si j'avais 20 ans, j'aurais pu faire comme eux.» Ce jour-là, sur les ondes de la télévision publique canadienne, Bouteflika n'avait pas seulement banalisé les crimes les plus odieux commis contre des Algériens, il les avait justifiés.

    J'étais abasourdie! Une dizaine d'années plus tard, il a foncé tête baissée dans la mise en place d'une politique aveugle qui s'est soldée par la mise en liberté de terroristes notoires, non sans les avoir indemnisés. Il aura fallu dix ans et deux mandats pour que le monarque franchisse le pas et lève prudemment le tabou d'une amnistie générale des islamistes armés. Sa dernière élection, il la doit notamment à Hassan Hattab, fondateur et ancien chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), groupe paramilitaire qui s'est rallié en septembre 2006 au réseau Al-Qaïda et rebaptisé, par la suite, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

    Bouteflika, c'est l'homme qui voue une haine excessive aux journalistes qu'il a affublés du sobriquet de «commères de hammam» et qu'il qualifie de «terroristes des mots». C'est l'homme qui a mis au pas la justice algérienne et à terre les démocrates. Il est prêt à brader les richesses du pays en fragilisant le rôle des entreprises nationales et en amendant la loi sur l'exploitation des hydrocarbures. Bouteflika, c'est l'homme qui maintient les femmes algériennes dans un statut de mineure à vie. C'est l'homme qui refuse d'assumer l'héritage pluriel de l'Algérie. C'est l'homme qui persécute les minorités religieuses et linguistiques. C'est l'homme qui a honte d'adhérer à la Francophonie et qui n'a aucune gêne à s'afficher aux côté des monarques des monarchies du Golf à qui il voue une admiration infinie. Bouteflika, c'est l'homme qui a sorti l'artillerie lourde pour mater la révolte des jeunes en Kabylie à la suite de l'assassinat, le 18 avril 2001, de Massinissa Guermah, un jeune lycéen de 16 ans. C'est l'homme qui s'est terré dans son palais, en décembre 2001, lors de la terrible coulée de boue qui avait emporté plus d'un millier de personnes. C'est l'homme qui tourne le dos à la jeunesse. Des chômeurs, il y en a en masse. L'oisiveté s'est imposée dans leur vie comme une affliction faisant du mot «dégouttag» (du verbe dégoûter) qu'ils ont inventé, l'un des plus populaires.

    La démocratie bouteflikienne n'est qu'une vulgaire parodie. Pire encore, même si les coffres de l'État son pleins, le pouvoir est incapable de mettre le pays sur les rails. C'est dire sa médiocrité. Il manque cruellement d'inspiration. Il est en panne de projets. L'Algérie aussi. Le peuple, quant à lui, souffre terriblement et a soif de justice. L'Algérien veut vivre dignement dans un État de droit respectueux de ses libertés. Il réclame du travail, un toit et un avenir pour ses enfants. Est-ce trop demandé?

    Djemila Benhabib, auteure de «Ma vie à contre-Coran» (Cyberpress)

  • Bouteflika démasqué : 2. La vérité de Ségolène Royal

    Ségolène Royal, adversaire socialiste de Nicolas Sarkozy en 2007 et candidate aux primaires de son parti pour la présidentielle de 2012, a réagi, dimanche 23 janvier 2011, à la situation en Algérie et en Tunisie. Pour elle, il est évident qu’il y a en Algérie « des problèmes de libertés publiques », des « problèmes de liberté d'expression, un problème de liberté de constitution d'autres forces politiques, un problème d'échéances électorales ».

    « Pourquoi le peuple algérien souffre-t-il de pauvreté, de précarité alors qu'il y a tant de richesses? », s’est interrogé Mme Royal lors du « Grand jury » RTL/LCI/Le Figaro. Avant d’ajouter : « c'est une véritable mutation économique et politique que le gouvernement algérien doit enclencher ». « On sait bien que petit à petit, l'absence d'opposition, de contre-pouvoirs, c'est une vérité universelle en démocratie, (conduit) toute personne qui a du pouvoir à en abuser (...), c'est ce qu'on voit aujourd'hui se dérouler dans ces pays », a ajouté Mme Royal.

    A la question de savoir si le gouvernement français devait exprimer cette opinion, elle a répondu: « ce qui est toujours préférable, ce sont des transitions démocratiques et pacifiques. Tout dirigeant doit organiser sa succession ». « Il est évident aujourd'hui que l'Algérie doit organiser sa succession et il faut que ceux qui sont en place fassent preuve de sagesse, prennent la mesure, l'importance et la gravité de la situation et s'en sortent par le haut en accompagnant la "transition démocratique" ». Mais, a-t-elle prévenu, « cela suppose de ne pas agir trop tard ».

    La réaction de Ségolène Royal est la première d’un haut responsable français depuis les émeutes qui ont secoué l’Algérie entre le 6 et le 10 janvier. Des émeutes qui ont fait au moins 5 morts et plusieurs centaines de blessés. Alger entretient des relations difficiles avec le Parti Socialiste (PS). Les déclarations de Ségolène Royal ne vont pas contribuer à améliorer le climat de méfiance entre les deux parties.

    Source : TSA

  • cable de wikileaks c'est fait comme ca,elle parle de fraude de boutef

    Viewing cable 09ALGIERS370, BOUTEFLIKA REELECTED IN HEAVILY MANAGED CONTEST

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    Reference ID Created Released Classification Origin
    09ALGIERS370 2009-04-13 19:07 2011-01-22 21:09 CONFIDENTIAL Embassy Algiers
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    INFO RUEHEE/ARAB LEAGUE COLLECTIVE PRIORITY
    RUEHNK/AMEMBASSY NOUAKCHOTT PRIORITY 6738
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    RHMFISS/HQ USEUCOM VAIHINGEN GE PRIORITY
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    SUBJECT: BOUTEFLIKA REELECTED IN HEAVILY MANAGED CONTEST

    REF: A. ALGIERS 337
    B. ALGIERS 331
    C. ALGIERS 147

    Algiers 00000370 001.14 of 004


    Classified By: DCM Thomas F. Daughton; reasons 1.4 (b) and (d).

    1. (C) SUMMARY: To the surprise of noone, Algerian President
    Abdelaziz Bouteflika was elected to a third term on April 9
    in a carefully choreographed and heavily controlled election
    with official results the main opposition leader called
    "Brezhnevian." Interior Minister Noureddine Yazid Zerhouni
    announced in a press conference on April 10 that a record
    74.54 percent of over 20 million eligible voters participated
    in the election, with Bouteflika receiving 90.24 percent of
    the votes. Opposition parties and defeated candidates have
    placed actual turnout figures at between 18 and 55 percent,
    while informal Embassy observations indicated that the vast
    majority of polling stations were empty across the capital,
    with actual turnout at 25-30 percent at most. A joint
    statement by observer teams from the African Union, Arab
    League and Organization of the Islamic Conference was quick
    to proclaim the election "fair and transparent," but UN
    monitors declined to participate in the statement despite
    Algerian government pressure to do so. Their concerns, to be
    presented in a private report to UN Secretary General Ban
    Ki-Moon, illustrate a system in which opposition parties and
    civil society have their backs against the wall and citizens
    have little to do with a political process increasingly
    detached from society. With Bouteflika's hold on power
    secure, Algeria now faces an urgent need for dialogue between
    the population and the state, a situation that left the UN
    monitors deeply worried about what comes next. END SUMMARY.

    Bouteflika's "crushing majority"
    --------------------------------

    2. (C) Interior Minister Zerhouni officially pronounced
    President Bouteflika the victor in the April 9 election
    during a press conference at an Algiers hotel on April 10,
    closing the final chapter on the President's bid for a third
    term made possible by the November 12 revision of the
    constitution that removed presidential term limits. Zerhouni
    proclaimed that 74.54 percent of Algeria's 20 million
    registered voters had gone to the polls the preceding day,
    delivering a landslide victory for the incumbent. After the
    final vote tally, Zerhouni said Bouteflika landed 90.24
    percent of the vote, followed by Worker's Party (PT)
    candidate Louisa Hanoune with a distant 4.22 percent, the
    Algerian National Front's (FNA) Moussa Touati with 2.31
    percent, El Islah's Djahid Younsi with 1.37 percent, Ali
    Fouzi Rebaine of Ahd 54 with 0.93 percent, and Mohamed Said
    of the unregistered Party for Liberty and Justice (PLJ) in
    last place with 0.92 percent.

    3. (C) As many observers here predicted before the election
    (ref A), the official turnout figure has stirred more
    controversy than the election result itself. Two hours after
    the polls closed on election day, Zerhouni put turnout at
    74.11 percent, revising the number slightly upward the next
    day. State-run television (ENTV) and the pages of the regime
    newspaper El Moudjahid ran images depicting crowds of voters
    queuing outside Algiers polling stations. But anecdotal
    reports of voter activity suggested Zerhouni's figure to be
    greatly exaggerated. Some of our local staff noted that the
    crowds of voters on state media appeared dressed for cold
    weather, while April 9 was generally warm and sunny,
    suggesting that officials used archive footage from previous
    elections. The opposition Rally for Culture and Democracy
    (RCD) charged that at several polling stations, the Interior
    Ministry bussed in loyal voters such as plainclothes police
    to create an optic that matched the desired turnout result.
    xxxxxxxxxxxx told us the polling stations
    he visited with a French journalist were almost empty. In
    one case, he met an unemployed man who said he was voting
    because he was told to present his voter card in order to
    obtain a passport. A woman at another polling station told
    xxxxxxxxxxxx she was there to visit her daughter, who was a polling
    official, but she did not intend to vote.

    4. (C) Opposition parties boycotting the election and the
    defeated candidates gave turnout estimates ranging between 18
    and 55 percent. xxxxxxxxxxxx told us his
    party's observers believed 25 percent was a more accurate
    turnout figure for the capital, compared to the Interior
    Ministry's claim of 64.76 percent. The foreign ministry had
    declined to authorize Embassy officers to observe the voting
    process, but Embassy personnel informally observed voting at

    Algiers 00000370 002 of 004


    more than 30 polling stations throughout the capital and saw
    only a handful of voters trickling in and out during peak
    voting hours. Some employees were able to get informal
    statistics from friends or relatives working in polling
    stations. At a voting bureau in the CEM Pasteur neighborhood
    of central Algiers, 74 of 214 voters cast ballots, a
    participation rate of 34 percent. The vote tally counted 48
    votes for Bouteflika, 8 for Lousia Hanoune, 5 for Said and
    one each for Rebaine, Touati and Younsi. Voters spoiled 10
    of the ballots cast, generally considered a "vote blanche" or
    protest vote. At another polling station in the same
    neighborhood, 85 out of 281 voted with 21 ballots spoiled.
    These anecdotal percentages mirrored what the UN monitoring
    team told us on April 11 that they had observed. At a vote
    count UN monitors attended, 120 of 345 registered voters
    participated (34 percent); 75 percent of the votes, they
    said, went to Bouteflika and 20 percent of the ballots were
    spoiled.

    Resigned objections
    -------------------

    5. (C) Each of the losing candidates expressed public doubts
    over official turnout figures, while resigning themselves to
    the outcome. Fouzi Rebaine accused the government of
    inflating vote figures and said he could easily accept defeat
    if the numbers were "real." Rebaine threatened to file a
    complaint with the UN instead of Algeria's national election
    commission, claiming Algerian institutions connected to the
    election lacked credibility. Djahid Younsi described the
    election results as nothing short of "miraculous," and
    estimated voter turnout was closer to 25 percent. PT
    candidate Louisa Hanoune believed she actually won at least
    30 percent of the vote, and added that the official turnout
    figure made Algeria look like "a banana republic." The
    leader of the three-person UN monitoring mission, M.I. Abdool
    Rahman, told us April 11 that his mission was "quite certain"
    something was not right after receiving many vague
    allegations of fraud from opposition parties, but the lack of
    detail made it impossible to describe with certainty the type
    of fraud and how it occurred. The most detailed example of
    vote tampering we received came from an Embassy employee who
    observed a phone call in which a polling station worker was
    told by an Interior Ministry official to use an inflated
    figure for the number of ballots cast during the day. When
    the polling station closed, Interior Ministry police
    presented the polling station worker with a vote protocol to
    sign, featuring a grossly inflated figure and names he simply
    had not seen during the day.

    6. (C) There were other signs of government efforts to manage
    the optics of the process and keep voices of dissent out of
    public view. An Embassy officer watched as a soldier in
    uniform made a young Algerian scrape boycott posters off the
    exterior wall of the FFS party headquarters in Algiers on the
    morning of April 10 even before the official announcement of
    the results. Taking aim at the RCD's campaign to make April
    9 "a day of national mourning," Zerhouni said during his
    April 10 press conference that RCD activists would face
    justice, particularly for replacing the Algerian flag over
    their headquarters with a black flag of mourning. His
    statement apparently cleared the path for a commando raid on
    RCD headquarters in El Biar, organized by Algiers Mayor Tayeb
    Zitouni, who led a small group of young men in throwing rocks
    and attempting to scale the RCD walls to seize the black
    flag. RCD leader Said Sadi told us on April 11 that the
    election result was "Brezhnevian" and that RCD members
    succeeded in thwarting the April 10 attack.

    Security incidents
    ------------------

    7. (C) There were no major security incidents in the capital
    (where an exceptionally heavy security presence was visible)
    but there were reports of isolated violence in other regions
    across the country. The most serious was a report that a
    suicide bomber in the town of Boumerdes (30 miles east of
    Algiers) detonated a bomb in a polling station, killing two
    police officers. Notably, no voters were harmed in the
    attack. In Tamait, in the eastern region of Bejaia, two
    opposing political groups created a scuffle near a polling
    station that caused an interruption in voting. In Tizi
    Ouzou, a group of young Algerians boycotting the election
    rushed into a polling station and destroyed three ballot
    boxes. When police intervened, one officer was injured by a
    Molotov cocktail used by one of the youths during the
    confrontation. In Bouira, a group of young men set fire to a

    Algiers 00000370 003 of 004


    polling station. The local press also reported explosions of
    small bombs in Skikda, Tipaza, Tebessa, Tizi Ouzou and Larbaa
    Nath Irrathen in the Kabylie region.

    A heavily managed affair
    ------------------------

    8. (C) The government's management of pre-election and
    election-day activities demonstrated a carefully orchestrated
    strategy to control the process by using complicated
    procedural rules to maintain the outward appearance of
    transparency (ref A). The UN's Abdool Rahman told us on
    April 11 that Algeria's legal framework itself provided room
    for fraud: "For every concern we raised, the government could
    point to a rule in the elecTnQ;g1fEQUxwQ[action,"
    he said, adding, "We didn't have many good conversations."
    Abdool Rahman and his colleagues said the primary weakness of
    the process was the government's credibility as an impartial
    actor. He noted there was no role for civil society, or
    consultation with stakeholders outside the government or
    Bouteflika's administration. Even the institution charged
    with hearing complaints from candidates and voters, the
    National Commission for the Surveillance of the Presidential
    Election (CNES), was formed by the government and its
    chairman was appointed by President Bouteflika. "Civil
    society should have been in the lead." Abdool Rahman said he
    raised these concerns in a conversation with the vice
    president of the Constitutional Council, who agreed that
    opposition parties should have had more representation in
    electoral institutions. Another concern the UN team raised
    was that candidates, with the exception of Bouteflika, only
    had access to the media during the official campaign period
    of March 19 - April 7. Abdool Rahman added that throughout
    the election boycotting parties were prohibited from speaking
    up. AU observer Calixte Mbari shared the UN concern with
    media access: "It's too bad we couldn't be here to see the
    pre-campaign media environment," he told us, "that would have
    been interesting."

    9. (C) Abdool Rahman said his mission was hindered by the
    government's effort to control its meetings and use the
    mission's presence to convey the official election story. He
    noted that outside of his election-related meetings, he met
    only with the U.S. and European Union foreign missions during
    his visits to Algiers, something he said the government
    actively tried to prevent. Abdool Rahman said Algerian
    officials forced schedule changes to prevent a meeting at the
    Embassy during the team's mid-March visit. He remarked that
    an MFA official even attempted to attend an internal UNDP
    country team meeting, as well as a private meeting at the
    French embassy. "We had to politely tell him no," he said.
    At meetings arranged by the government, team member
    Tadjoudine Ali-Diabacte said, it was hard to talk to "real"
    people. He complained that the team was forced to sit
    through a staged civil society meeting in Tizi Ouzou and
    listen to canned statements on the election's fairness. We
    experienced a similar situation when the Ambassador attempted
    to sat meet on April 10 with AU Observer Mission leader
    Joaquim Chissano, former president of Mozambique. After
    originally agreeing to a 9:15 meeting, the AU team informed
    us the meeting was moved to 10:00, the same time Zerhouni was
    expected to deliver the election results. We waited for 15
    minutes to see Chissano, only to have an MFA official
    interrupt the meeting after roughly five minutes to inform
    Chissano that he was being summoned to attend Zerhouni's
    press event, which ultimately took place at 1130.

    Recommendations for the future
    ------------------------------

    10. (C) Abdool Rahman said that his mission would not comment
    publicly on the election. He noted that the Department's
    April 10 statement expressing "concern" over the election was
    "very strong" but added that his team agreed with it. He
    said that the UN mission's decision to say nothing clearly
    annoyed the MFA. "They put a lot of pressure on us to make a
    joint statement with the AU, AL and OIC." Abdool Rahman told
    us his team would draft a report for UNSYG Ban Ki-Moon that
    would highlight the problems he discussed as well as positive
    aspects of the election. Abdool Rahman believed no decision
    had been made as to how much of the report might be made
    public, or in what form its recommendations would be
    transmitted to the Algerians. We advised the UN team that
    public criticism was generally counterproductive; however, we
    believed that the government would seriously consider
    critical comments made in private, even if the criticism was
    not welcome. Abdool Rahman suggested that USUN New York

    Algiers 00000370 004.2 of 004


    might obtain a copy of the mission's report by contacting the
    SYG's office directly at some point in the coming weeks.

    11. (C) Abdool Rahman predicted their recommendations would
    underscore the need to make progress on freedom of expression
    and create a more inclusive dialogue between citizens, civil
    society and the government. "There has to be some separation
    between the government and the administration," he stressed.
    He added that a larger domestic observer presence could have
    improved the process. Drawing from his experience elsewhere
    in Africa, UNDP resrep Mamadou Mbaye commented, "If leaders
    can be elected without this essential element, then we would
    be worried about the future here." Ali-Diabacte reiterated
    his colleagues' remarks, saying "Five years is not a lot of
    time; there is a need for dialogue now. I don't see any
    alternative."

    Procedural bright spots
    -----------------------

    12. (C) There were good practices to highlight, according to
    the UN monitors. Algeria's computerized voter registry was
    user-friendly and easily accessible in polling stations. If
    they had not done so before the election, Algerians could
    present a valid form of identification and obtain a voter
    card on the spot. Ali-Diabacte added that polling station
    officials were well trained and quick to address voters'
    questions. The balloting method itself was simple,
    inexpensive and effective. Another important election
    dynamic, Abdool Rahman underscored, was the sense of security
    and general absence of violence.

    Comment
    -------

    13. (C) The disparity between the official turnout figures
    and what the average person saw on April 9 has caused many
    people here to scratch their heads at how the government
    expected to legitimize such an exaggerated turnout figure.
    In an April 12 editorial, the French-language daily Liberte
    question whether the inflated turnout wouldn't ultimately
    delegitimize the electoral process the government worked so
    hard to craft. Rather than showing that Algeria is on a path
    toward greater democracy, the commentator feared that April 9
    was more reminiscent of a return to Algeria's one-party
    system. Meanwhile, while Bouteflika based his third-term
    platform on continuity, we have heard hints that he is
    unhappy with the status quo and acknowledges a political
    system sagging under its own weight (ref C). With civil
    society and opposition now on the ropes, Bouteflika's control
    over the system appears secure, albeit with no discernible
    vision for a progressive political future. Without unveiling
    such a vision through dialogue between citizens, civil
    society, opposition parties and government, the fate of the
    disillusioned 72 percent of Algeria's population under the
    age of 30 remains in doubt, and with it, the long-term
    stability of the country. As the UN's Mbaye put it, Algeria
    is "sitting on a volcano." We will continue to sift for
    opportunities to support reform, and should be prepared to
    offer our frank but private opinion of Algeria's progress
    along the way.
    Pearce

  • Vers l’élargissement du Front pour le changement

    D’autres organisations politiques et associatives contactées

    El Watan, 24 janvier 2011

    La concertation pour le changement démocratique cherche à convaincre d’autres organisations politiques, syndicales et associatives à adhérer à son projet.

    Née vendredi dernier lors d’une réunion regroupant des syndicats autonomes, des organisations de défense des droits de l’homme, des associations estudiantines et de jeunes, des comités de quartier, des collectifs citoyens, des associations de disparus, des figures intellectuelles et des partis politiques, la Coordination veut étendre sa toile et obtenir l’adhésion d’un maximum d’organismes militant pour le changement démocratique.

    «Nous voulons rassembler toutes les forces qui militent pour un changement démocratique. Les membres de la Coordination multiplient, chacun de son côté, les contacts avec le mouvement associatif, les partis politiques et les organisations syndicales autonomes pour les convaincre à rejoindre notre démarche et constituer un large front capable de bousculer l’ordre établi», souligne Rachid Malaoui, secrétaire général du Snapap et un des modérateurs de la Coordination.

    Les initiateurs de cette coordination s’emploient ainsi un trouver un moyen de rassembler l’opposition démocratique et fédérer les forces du changement dans le but de sortir l’Algérie de cette situation sclérosée, où les espaces de liberté ne cessent de se rétrécir. La première réunion, vendredi dernier, a déjà permis d’arrêter le principe d’une marche pacifique à Alger, dont la date n’a pas été encore fixée, nous a précisé Rachid Malaoui. «Certains des participants à cette réunion ont suggéré la date du 9 février qui rappelle le jour de l’instauration de l’état d’urgence, en 1992. Mais la question ne sera tranchée que lors de la prochaine réunion, prévue vendredi prochain», a souligné M. Malaoui, selon lequel le FFS soutient toujours la démarche entreprise par la coordination, même s’il refuse de participer à une marche, le 9 février. «Le FFS est toujours membre de la Coordination. Il adhère à nos analyses de la situation du pays et soutient nos actions. Il a juste besoin de temps pour consulter ses instances dirigeantes», a ajouté notre interlocuteur qui ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cette démarche.

    Selon lui, l’annonce de la création de cette Coordination a eu un écho favorable au sein de la société. La Coordination nationale de concertation pour le changement démocratique, comme le précise un communiqué rendu public hier, veut marcher pour exiger la levée de l’état d’urgence sévissant depuis 19 ans. Une situation qui, selon les termes du communiqué, immobilise la vie politique et brime les libertés. Ses initiateurs se disent ainsi convaincus de l’urgence d’actions collectives pour éviter à l’Algérie de sombrer à nouveau dans le chaos.
    Mokrane Ait Ouarabi

  • Quels rôles pourraient jouer les classes moyennes algériennes ?

    Prises de court par les récentes émeutes

    El Watan, 25 janvier 2011

    La constitution de nombreuses sociétés privées a permis l’émergence d’élites managériales privées, parfois à la tête d’entreprises de grande envergure.

    Les récentes manifestations populaires, qui se sont récemment produites en Algérie, ont, en grande partie, tourné à l’émeute, parce qu’elles n’ont trouvé ni élite ni organisations suffisamment fortes et représentatives pour les encadrer et traduire de manière claire les causes du mécontentement et les aspirations précises des manifestants. Ces élites et ces organisations susceptibles de capter le mécontentement, lui donner un sens et le traduire sous forme de doléances à adresser aux autorités politiques existent pourtant bien en Algérie, en dépit des prédations multiformes que le pouvoir mène contre elles pour les affaiblir, les récupérer ou carrément pour les torpiller.

    Toute l’énergie du pouvoir en place durant cette décennie semble, en effet, avoir été canalisée sur les diverses élites autonomes (politique, syndicale, économique, médiatique, féminine, etc.) nées dans le sillage des ouvertures d’octobre 1988, pour les faire disparaître ou, à défaut, les remettre sous le giron de la coalition (FLN, MSP, RND) qui gouverne sans partage le pays depuis 1999. Il s’agit en quelque sorte de remettre le couvercle sur le chaudron de la révolte d’Octobre 1988, d’où sont sorties toutes ces élites autonomes devenues gênantes pour nos gouvernants nostalgiques du système du parti unique et ramant à contre-courant de l’évolution moderniste du monde. Les dernières manifestations populaires, porteuses de revendications économiques et sociales indissociables d’une volonté de changement à caractère politique, constituent une occasion inespérée pour ces élites post-Octobre 88 marginalisées, de se remettre en selle et reprendre les places qui leur reviennent de droit dans la société algérienne.

    La Constitution de 1989, toujours en vigueur, leur donne effectivement, non seulement le droit d’exister mais également celui d’activer en toute légalité. Et, à travers les informations qui nous parviennent de certains partis politiques et de nombreux syndicats autonomes, cette dynamique de reconquête de ce droit serait largement entamée pour très probablement se traduire par des actions fortes et multiformes sur le terrain. La Constitution de 1989 rédigée sous la pression des révoltes d’Octobre avait, en effet, introduit des changements majeurs dans le pays, parmi lesquels le bouleversement du champ des élites n’est pas des moindres. On se souvient qu’avant la promulgation de cette Constitution qui avait permis des ouvertures politique, économique et sociale considérables, l’Algérie vivait sous le régime du parti unique, des organisations de masse satellisées, des entreprises étatiques et du syndicat des travailleurs, tout aussi unique, l’UGTA en l’occurrence.
    L’ouverture de 1989 a, à l’évidence, élargi le champ des élites comme ce fut, par exemple, le cas pour les élites politiques autrefois réduites aux seuls cadre du parti FLN et qu’on retrouve aujourd’hui à la tête d’une profusion de nouveaux partis politiques qui se battent, il est vrai, dans des conditions particulièrement difficiles, pour échapper aux intrigues du pouvoir et avoir la place qui leur revient de droit sur l’échiquier politique national.

    La même observation peut être faite à propos des élites syndicales, autrefois réduites aux seuls cadres du syndicat unique UGTA. Aujourd’hui, des élites syndicales de qualité encadrent plus d’une vingtaine de syndicats autonomes, dont les nombreuses actions menées au cours de cette dernière décennie témoignent d’une capacité à mobiliser des travailleurs autour de revendications nettement supérieures à celles de l’UGTA. On peut, à titre d’exemple, citer les appels à la grève générale par les syndicats autonomes des fonctionnaires, des enseignants du secondaire, des professeurs d’université et des médecins largement suivis en dépit des répressions subies et qui ont, au bout du compte, fini par obtenir les résultats escomptés.
    Cependant le pouvoir, qui ne souhaite négocier qu’avec l’UGTA, feint toujours d’ignorer ces organisations sociales dont il n’ignore pourtant pas la profondeur de leur ancrage social.

    Toujours dans cette dynamique d’ouverture du champ des élites permise par la Constitution de 1989, on pourrait également évoquer l’émergence de nouvelles élites journalistiques (médiatiques) qui, avant cet événement, se réduisaient, on s’en souvient, à une vingtaine de directeurs de journaux étatiques et partisans qui paraissaient à l’époque et à quelques responsables de chaînes de télévision et radios publiques autorisées à émettre. Il existe aujourd’hui, pas moins d’une centaine de titres de presse privés et publics, encadrée par de nouvelles élites journalistiques, pour certaines devenues de véritables leaders d’opinion. La société civile autrefois réduite aux seuls cadres des organisations de masse satellites des pouvoirs en place (UNFA, UNPA, UNJA, etc.), s’est également, aujourd’hui, enrichie de nombreuses associations non gouvernementales dirigées par des élites nouvelles qui tentent d’échapper à la mainmise des autorités politiques et administratives, qui tentent de les récupérer à l’occasion des grandes échéances électorales. Bon nombre de ces associations sont, malgré tout, restées indépendantes, même si au regard des observateurs, les récupérations ont été fort nombreuses, notamment lors des dernières élections présidentielles. L’autre ouverture, et non des moindres, offerte par la Constitution de 1989 est, à n’en pas douter, celle des élites économiques (managériales) autrefois réduites aux seuls directeurs des entreprises nationales et institutions publiques encadrant une économie fortement étatisée. La constitution de nombreuses sociétés privées a permis l’émergence de plusieurs milliers d’élites managériales privées, parfois à la tête d’entreprises de grande envergure.

    De crainte que ces élites économiques ne s’investissent dans l’action politique en perspective d’une éventuelle alternance au pouvoir, ces élites sont, depuis ces quelques dernières années, soumises à toutes sortes de harcèlements et d’embrigadements, comme on a pu le constater avec le Forum des chefs d’entreprises lors des dernières élections présidentielles. C’est dire que la classe moyenne algérienne, dont toutes ces nouvelles élites nées de la dynamique d’Octobre 1988 font partie, existe, bien qu’affaiblie et quelque peu déstructurée par tous les coups de boutoir que le pouvoir a assénés à tous ces cadres, notamment, au cours de cette dernière décennie en les discréditant, en les emprisonnant, en les appauvrissant ou en les récupérant. Les derniers événements qu’a connus le pays leur offrent l’occasion de se ressaisir pour reprendre le rôle et la place que leur accorde la Constitution de 1989. Sauront-ils la saisir ?

    Nordine Grim

  • Quand un diplomate justifie la répression

    missoum Sbih, ambassadeur d’Algérie à Paris

    El Watan, 25 janvier 2011

    Invité hier par la radio RTL, l’ambassadeur d’Algérie en France, Missoum Sbih – qui a été conseiller du président Bouteflika avant 2005 – est parti chercher des arguments aussi passés de mode qu’absurdes pour justifier la répression contre la marche initiée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie, le 22 janvier dernier.

    Le diplomate a cherché vainement à justifier l’injustifiable, mais trop tard, les images de la violence contre une manifestation, pourtant pacifique, avaient fait déjà le tour du monde.
    Les propos de l’ambassadeur n’y peuvent rien, bien qu’il se soit prêté volontiers à l’exercice périlleux de banaliser une répression que tout le monde a vue. C’est ce qu’il a voulu faire en disant : «Ce parti a déposé une demande de manifester et l’administration algérienne a estimé que l’ordre public pouvait donc être troublé et qu’il a donc interdit, si vous voulez, cette manifestation. Il n’y a rien d’extraordinaire. C’est une chose qui existe partout ailleurs. Ça existe ailleurs. Ça existe en France...»

    Mais qui va croire en effet Missoum Sbih ? Nul n’est dupe ! Il n’échappe à personne que l’opposition n’est bâillonnée que dans les pays pris en otages par des dictatures. Et l’Algérie est une des rares contrées où l’on continue encore à interdire de voix les partis d’opposition et à les empêcher d’organiser des marches pacifiques.
    L’entendre dire que cela existe même en France ferait rire peut-être les Français, mais fait franchement mal aux «indigènes» que nous sommes. La couleuvre que le diplomate veut faire avaler aux Algériens est tellement grosse que ses propos sont à la limite du mépris pour nous autres qui sommes, apparemment, immatures pour la démocratie et la modernité. Jugez-en ! Missoum Sbih, qui a été chargé durant le premier mandat de Bouteflika de l’épineux et sensible dossier de la réforme de l’Etat, lance à l’adresse du journaliste de RTL : «Non vous savez, vous avez des critères de démocratie qui ne sont pas, si vous voulez, forcément les nôtres.» Voilà un aveu qui renseigne bien sur l’état d’esprit de ceux qui président aux destinées du pays. Mais là, l’ambassadeur n’apprend rien au commun des mortels. A l’impossible nul n’est tenu. Seulement, l’on ne savait pas que les critères de la démocratie n’étaient pas universels, que la répression pouvait être une exception démocratique.

    Mais une chose est sûre : le diplomate algérien nous fait savoir, et malgré lui, que le bâillonnement des libertés individuelles et collectives, des libertés politiques est une spécificité bien algérienne. Bien plus, c’est une pratique érigée en mode de gouvernance hypothéquant dangereusement l’avenir du pays.
    Poussé par le journaliste de RTL, Missoum Sbih brandira l’alibi démocratique, désormais aléatoire, voire définitivement disqualifié, de la liberté de la presse qui, selon lui, est «entière». Les partis politiques, et en particulier le RCD, «peuvent s’exprimer», rassure-t-il dans un message, au demeurant peu convaincant, livré aux partenaires de l’Algérie. Ce qui dérange en réalité l’ambassadeur et le régime algérien – et là c’est un secret de polichinelle – est que ces derniers se constituent en alternative crédible au système. Chose qui explique évidemment toute la mobilisation policière pour interdire la marche à laquelle avait appelé le parti de Saïd Sadi le 22 janvier dernier. Le diplomate algérien à Paris pronostique en effet que «l’Algérie ne sera pas la Tunisie». Celle d’aujourd’hui ? Peut-être, on n’en sait rien. Ce qui est sûr par contre, c’est qu’on est en plein dans celle de Ben Ali…

    Said Rabia

  • Des points de vente et des employés à la DG impliqués Arnaque chez Hyundai

    C’est suite à une erreur dans le numéro de châssis d’un véhicule que le chef de parc de Djendjen a contacté le directeur général de Hyundai Motors Algérie, Omar Rabrab, lequel, après vérification, a constaté que le véhicule n’était pas encore, pour la maison mère, destiné à la circulation. Réalisant qu’il était «victime d’une escroquerie», le DG a aussitôt déposé plainte.

    26 Janvier 2011,   Le Midi Libre
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    Les gendarmes de la section de recherches du Groupement d’Alger ont pu mettre un terme aux agissements d’une «association de malfaiteurs», composée de 11 individus, et spécialisée dans «la falsification de documents administratifs», notamment les factures et bons de livraison de véhicules, de différents types, de marque Hyundai, ainsi que dans l’«escroquerie et le faux et usage de faux».

    Il s’agit principalement de 2 points de vente, appartenant à deux distributeurs privés. L’un d’eux situé à Birkhadem, dans la capitale. Son «partenaire», quant à lui, était localisé dans la wilaya de Oued Souf.

    Expliquant les détails de cette opération, hier au siège du groupement de la Gendarmerie nationale d’Alger, le commandant Houcine Bella, responsable de la SR GN du groupement de la capitale a fait savoir que les clients, qui ne sont autres que les victimes, désirant acheter un véhicule auprès de ces deux escrocs, payaient le montant cash, soit 100%, alors que ces derniers ne versaient, à la maison mère, située à Oued Smar, que 10% du montant global.

    Les services de la maison mère, pour leur part, enregistraient les véhicules achetés aux noms des distributeurs et ceux des futurs propriétaires.

    «Avec la complicité de certains agents, particulièrement ceux du service Informatique et du parc automobiles, les bons de payement étaient falsifiés, comme si le distributeur avait payé 100%» a-t-il indiqué, ajoutant que «pour la maison mère, le véhicule était toujours dans le parc, situé à Djendjen (Jijel), alors que les mis en cause le récupéraient» de façon frauduleuse, mais qui était pour les agents dudit parc légale.

    Il est à citer, dans ce sens, que c’est suite à une erreur dans le numéro de châssis d’un véhicule, destiné à l’escroquerie, que le chef de parc de Djendjen a contacté, le directeur général de Hyundai Motors Algérie, Omar Rabrab, qui, après vérification, a constaté que le véhicule n’était pas encore, pour la maison mère, destiné à la circulation.

    Réalisant qu’il était «victime d’une escroquerie», le DG a déposé plainte. A cet effet, les éléments de la SR GN d’Alger ont ouvert une enquête qui a fait état de pas moins de 114 véhicules. Sur ce dernier point, il convient de préciser que les véhicules concernés, étaient mis en circulation grâce à une autorisation de circulation provisoire, en attendant que la carte jaune leur soit délivrée.

    Ce qui «est interdit dans le Code de la route» a souligné Bella. Il faut dire que conformément à la législation relative à «la gestion de la circulation», «les véhicules ne doivent être mis en circulation qu’après la délivrance du récépissé, la carte grise ou la carte jaune» a-t-il soutenu. Le propriétaire du véhicule, pour sa part, risque d’être arrêté et jouit de 48h pour présenter l’un des trois documents sus-cités. Une fois le délai écoulé, le véhicule est mis en fourrière.

    Dans ce sens, «il faut sensibiliser les gens» quant à cette procédure, a souligné le colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de communication de la Gendarmerie nationale. D’autre part, il est utile de noter que les deux escrocs payaient bien les 90% restants mais au fur et à mesure.

    Ce qui leur donnait le temps d’escroquer d’autres personnes. Parmi les véhicules qui ont fait l’objet de cette escroquerie, 50 ont été récupérés à Alger, Oued Souf, Skikda, Constantine et Blida, soit pour un montant de pas moins de 12 milliards ce centimes.

    Pour les véhicules restants, achetés de Birkhadem, Bella a lancé un appel pour que les propriétaires de ces derniers contactent la maison mère afin de régulariser la situation de leurs véhicules, tout en les assurant que s’ils ne les mettent pas en circulation, qu’après leur régularisation, ils ne risquent rien.

    Au terme de cette enquête 11 personnes ont été impliquées, dont les 2 concessionnaires, qui ont été placés en détention provisoire, 1 sous contrôle judiciaire et les 8 restants ont été convoqués devant le tribunal.

    Bella a, par ailleurs, mis en exergue que «l’interdiction des attestations de circulation concerne toutes les marques de véhicule». Dans ce sens, il est toutefois utile de noter que le concessionnaire de Birkhadem était, auparavant, concessionnaire d’une autre marque de véhicule française.

  • Dubaï ne veut pas de l’argent des politiques algériens

    L’argent des Algériens sent-il si mauvais? Selon la chaîne satellitaire Alarabya, l’Autorité des Services Financiers de Dubai (DFSA) a instruit les banques installées dans l’Emirat de ne pas accepter les capitaux privés provenant de Tunisie et… d’Algérie. L’Autorité explique sa décision par les «troubles sociaux» que connaissent les deux pays.

    26 Janvier 2011,   La voix de l'Oranie
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    Alarabya affirme sur son site internet que l’organisme indépendant a conseillé, par mail, les entreprises du centre international de Dubaï de «mettre à jour leurs relations avec les Algériens, notamment les responsables politiques».

    Le journal électronique Tsa qui a repris l’information a estimé hier que «Dubaï est connu pour être une plaque tournante des affaires internationales » et que «plusieurs dirigeants arabes ont placé d’importantes sommes dans les banques de cet émirat connu pour être peu regardant sur la provenance des fonds».

    Ainsi donc, les banques des Emirats arabes unis ont été instruites de «durcir les conditions d’ouverture de comptes et d’approfondir les enquêtes d’habilitation pour mieux connaître la provenance des fonds, avant d’accueillir de nouveaux clients». Si l’on se fie au même journal électronique, qui cite des experts financiers internationaux, «les avoirs d’Algériens (à l’étranger) représentent au moins 25 milliards de dollars sur les seuls dix dernières années».

    C’est un chiffre auquel les experts sont parvenus en s’appuyant sur ce qu’auraient pu être «les montants des commissions perçues dans les opérations d’importation et de passation de contrats publics». Les calculs ont été faits sur la base d’une importation moyenne de 35 milliards de dollars par an, sur dix ans, soit un total de 350 milliards de dollars.

    De plus précise-t-on, «ces calculs ne tiennent pas compte des surfacturations pratiquées par des entreprises algériennes, publiques et privées, pour leurs opérations d’importation d’équipements, de matière première ou de service», ce qui permet à «des dirigeants d’entreprise de transférer d’importantes sommes d’argent sur des comptes personnels ou appartenant à des proches établis à l’étranger».

    Il y a lieux de rappeler ici que pour nombre d’observateurs et de spécialistes, y compris au sein de la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) Algérie, «les atteintes à l’économie nationale» battent leur plein dans le pays comme en témoignent les nombreux biens immobiliers saisis par mesure conservatoire dans le cadre de plusieurs affaires de détournements de deniers publics.

    «Dans la seule affaire du transfert illégal de 15 millions de dollars américains et 6 millions d’euros élucidée récemment par la brigade de recherches relevant du groupement d’Alger de la Gendarmerie nationale, les investigateurs ont répertorié, comme blanchiment d’argent, l’achat de plusieurs villas à Hydra et Bir Mourad Rais, sans compter les dizaines de véhicules de luxe, dont la plus grande partie sont des véhicules 4?4 et deux yachts, selon une source judiciaire», liton dans un article paru en 2010.

    Le colonel Mustapha Taibi, commandant du groupement de la wilaya d’Alger de la Gendarmerie nationale, avait annoncé, il y a un an, précisément en janvier 2010, dans le cadre du traitement d’une «grosse affaire de sous» que «plus de 43 milliards de centimes, 20.750 euros, 1.538 kilogrammes de bijoux en or, cinq voitures de luxe, cinq villas luxueuses, quatre appartements haut standing, dix lots de terrain, dont une grande partie se trouve à Alger, certains atteignant 5.000m2 de superficie, et deux locaux commerciaux ont fait l’objet de saisies conservatoires ».

    Pour la destination du «sale argent» vers l’étranger, des sources affirmaient à un confrère, Echorouk en l’occurrence, que «l’argent des Algérien prend la direction de l’Europe notamment la Suisse, la France et la Grande Bretagne, mais aussi les pays du Golf arabe comme les Emirats et l’Arabie Saoudite, avant que d’autres pays comme la Malaisie et des pays du Maghreb arabe et d’autres pays africains tel le Mali et Niger ne s’ajoutent à la liste».

    Au vu de ces données, ils sont sans doute nombreux à s’interroger sur le sort qui sera réservé aux milliards engagés par l’Etat dans de nombreux grands projets, surtout ceux faisant appel à des groupes étrangers.

     

  • Les émeutiers algériens sans “défense”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Maître Nasr-eddine Lezzar a signalé, dans une récente contribution à El Watan (du 23 janvier dernier), la défection des avocats algériens dans la défense des émeutiers arrêtés suite aux révoltes du début de l’année.
    L’auteur relève qu’au-delà des attitudes individuelles, le bâtonnier Bachir Menad, considérant, par son propos rapporté par El Khabar, que “défendre les émeutiers à titre bénévole est un acte politique”, assumait, à l’occasion, une position de corporation. Les avocats algériens n’ont donc pas à défendre des cas qui les “compromettraient” politiquement. “Nous n’adopterons pas une affaire de destruction de biens publics et privés”, engageant, par le “nous” du bâtonnier national, la corporation dans une position politique qui réduit, au moins pour l’occasion, l’émeute à une œuvre de seuls “casseurs”. Qu’en pense la corporation ? Qui ne dit mot consent.
    Quelques jours plus tôt, le 27 décembre, à Tunis, avant même que le soulèvement ne touche la capitale tunisienne, et bien avant le sauve-qui-peut de Ben Ali, les avocats tunisiens avaient initié une grève générale et une manifestation pour soutenir le mouvement de ceux que le président tunisien appelait alors des “terroristes”. L’engagement des avocats tunisiens est conforme à la tradition militante de la profession dans ce pays : pionniers dans la défense de la cause de l’Indépendance nationale, leur ordre a été longtemps la seule institution à s’imposer des élections affranchies de l’interventionnisme du pouvoir et de ses membres. Fervents défenseurs de l’indépendance de la justice, ils n’ont déserté aucun procès politique.
    Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, les avocats algériens désertent cette tradition qui, chez nous plus qu’ailleurs, a fait de la défense du justiciable l’antichambre naturelle de la défense des droits et libertés et de leurs militants ? Pauvre argument que celui qui sert à revendiquer un métier désincarné, “apolitique”, pour se désolidariser des souffrances de sa communauté et rester insensible aux frémissements de sa société, sous prétexte que l’expression de cette souffrance et de cette révolte est chahutée par des actes inciviques et violents ! Où donc nos robes noires trouvent-elles la ressource — morale — pour défendre l’assassin ou le pilleur de biens publics en col blanc ?  On ne peut que douter de la sincérité même d’une telle “stratégie de la défense” quand on se rappelle, avec Lezzar, qu’en 2006, la même corporation ne s’était pas retenue de se hâter de soutenir, par la voix du secrétaire général de l’Union nationale des barreaux, la politique de réconciliation nationale : “Nous sommes prêts à prendre en charge les dossiers des victimes de la tragédie nationale” (Le Quotidien d’Oran du 29/03/2006). Jamais aucune cause politique, en Algérie, n’a été privée de la disponibilité de principe des avocats algériens, les apôtres du terrorisme islamiste compris. Aujourd’hui, ils semblent avoir le monopole du “politiquement défendable”. C’est dire combien ce processus de régression doit à l’ère de la réconciliation nationale et à ses soutiens.
    Heureusement que les Chezelles, Dreyfus, Stibbe, Poppie, Garrigues ont su voir la cause du FLN avant de juger de ses moyens ! Ce n’est pas en se faisant “apolitique” qu’on méritera l’héritage d’Ould Aoudia, Aït Ahcène, Boumendjel, Abdesmed et autres Oussedik !

     

  • Moubarak face à la grogne de la rue

    uNE MANIFESTATION EST PRÉVUE AUJOURD’HUI

    25 Janvier 2011 - Page : 17

    Les organisateurs appellent à défiler avec pour slogan «le 25 janvier, je reprends en main les affaires de mon pays»

    Les manifestations attendues au Caire sont les premières du genre en Egypte depuis la chute de Ben Ali.

    Plusieurs mouvements d’opposition appellent les Egyptiens, en particulier les jeunes, à manifester ce mardi, espérant que l’écho du soulèvement tunisien favorisera la mobilisation pour des réformes économiques et un changement politique en Egypte. Ces manifestations attendues au Caire et en province sont les premières du genre en Egypte depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier, à la suite d’une révolte populaire. Les organisateurs appellent à défiler avec pour slogan «le 25 janvier, je reprends en mains les affaires de mon pays», qui rappelle implicitement ceux des manifestants tunisiens. Cette initiative coïncide avec la très officielle «Journée de la police», un jour férié à l’occasion duquel les dirigeants multiplient depuis dimanche les éloges aux forces de l’ordre et les engagements à maintenir la stabilité. L’idée a été lancée par le «Mouvement du 6 avril», un groupe de militants prodémocratie. Les organisateurs comptent sur l’effet d’entraînement des événements de Tunisie, très commentés notamment par les jeunes Egyptiens ayant accès aux réseaux sociaux sur internet. L’opposant Mohamed El Baradei, ancien haut fonctionnaire international, a exprimé sur sa page Facebook son soutien à «l’appel à manifester contre la répression» et a dénoncé «les menaces d’utiliser la force venant d’un régime qui tremble devant son peuple». «Si les Tunisiens l’ont fait, les Egyptiens devraient y arriver», a également déclaré au magazine allemand Der Spiegel l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), interrogé sur une éventuelle contagion à l’Egypte de la «révolution du jasmin» tunisienne. Son comité de soutien a, dans un communiqué, affirmé que plusieurs de ses partisans avaient été convoqués par les services de sécurité avant ces manifestations. Certains ou des membres de leurs familles auraient fait l’objet d’intimidations, selon un communiqué.
    Les manifestations ont reçu l’appui d’autres formations politiques, mais sur un mode relativement prudent.
    Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d’opposition laïque, n’ont pas lancé d’appels formels à défiler, mais ont indiqué que leurs jeunes militants pourraient se joindre aux cortèges. L’Egypte connaît des difficultés économiques et un mécontentement social qui présentent de nombreuses similitudes avec la Tunisie du président Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite après 23 ans de règne. Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte, rappelant celle d’un jeune Tunisien en décembre qui avait déclenché la révolte. Sur le plan politique, le régime est dominé depuis près de trente ans par le président Hosni Moubarak, 82 ans, à la santé incertaine.
    Sa succession est au centre d’une sourde rivalité entre son fils Gamal 47 ans, proche des milieux d’affaires, et la «vieille garde» du pouvoir liée au puissant appareil militaro-sécuritaire.
    Le pouvoir a démenti ces derniers jours tout risque de contagion entre la Tunisie et l’Egypte, tout en laissant entendre que, pour calmer l’inquiétude sociale, il ne remettrait pas en cause les subventions aux produits de base.
    Plusieurs analystes égyptiens ont aussi mis en exergue ces derniers jours les différences entre les deux pays, notamment le fait que le régime égyptien avait su ménager des marges d’expression pour les médias et l’opposition. L’armée égyptienne, dont sont issus tous les présidents depuis 1952, est également jugée davantage loyale envers le pouvoir que l’armée tunisienne ne l’était à l’égard du président déchu.

    R.I

  • no moment



  • les pouvoirs publics agissent sur les sources de mécontentement



    ImageLes autorités locales ont été instruites pour ne pas tomber dans la provocation et répondre favorablement aux doléances des populations.

    La Jordanie, le Yémen, il y a quelques jours, et l'Egypte hier ont été secoués par des mouvements de foule et des manifestions plus où moins violentes. Chez nous, les autorités, mises à rude épreuve lors des heurts du début de ce mois entre des jeunes et les forces de l'ordre, semblent avoir retenu la leçon et tentent d'apaiser au maximum la situation.

    Les émeutes déclenchées par la flambée des prix de certains produits de large consommation, notamment l'huile et le sucre, avait fait quatre morts et plus de 70 blessés dont plusieurs policiers. Mais l'augmentation des prix n'était qu'un prétexte pour les jeunes qui, dans leurs témoignages à la presse et sur le plateau de la télévision, avouaient que leur plus grand problème restait le chômage, l'exclusion et le manque de considération de la part des élus. Très réceptifs à ce message, les pouvoirs publics ont pris une série de mesures, dont notamment la baisse des prix de l'huile et du sucre.

    En direction des jeunes, des concertations sont en cours à différents niveau pour trouver la meilleure manière pour ne pas «toucher» aux milliers de jeunes activant dans le commerce informel.

    En attendant, le plus urgent est la stabilité de la situation générale. Il ne faut pas bousculer les choses et surtout éviter la provocation de la population.

    Il y a lieu de signaler que les autorités avaient, bien avant les émeutes des jeunes qui étaient parties du quartier populaire de Bab El Oued à Alger, entrepris une série de mesures pour assainir l'activité des marchés publics ainsi que celle des marchands ambulants ou à la sauvette.

    C'est en ce sens que des rues et certains espaces ont été «dégagés» des vendeurs, souvent dénoncés par les commerçants «légaux». Les vendeurs informels avaient squatté les principales artères des centres-villes en les transformant en véritable bazar sous l'œil «protecteur» de la police, des autorités viennent d'annoncer que des assiettes foncières seront  mises à la disposition des jeunes pour créer ainsi des mini zones où ils devraient bénéficier de l'aide de tout le dispositif pour résorber le chômage.

    Par ailleurs, les préoccupations exprimées par les jeunes porteurs de projets, relatives au foncier notamment, ont soudainement trouvé un écho. Une réflexion locale est ainsi engagée.

    Le problème des chèques postaux éliminé en moins d'une semaine
    Il a été aussi question d'éviter la colère qui viendrait du non-paiement des citoyens par chèques postaux en raison du saccage des bureaux de poste et notamment des centres payeurs.

    Ainsi, moins d'une semaine après leur destruction, plusieurs centres ont été rouverts et des personnes ont été payées même si les travaux n'étaient pas encore totalement achevés. Il fallait pallier au plus pressé et les autorités ont mis le paquet pour la réouverture de ces centres qui n'arrivent pas à faire face à la grande demande. De longues files sont souvent constatées au niveau de ces points et à longueur de journée.

    Priorité à l'électrification, au bitumage et à l'installation de points d'eau
    Aussi, les autorités locales ont été instruites pour ne pas tomber dans la provocation et répondre favorablement aux doléances des populations. Ainsi, il a été même décidé de procéder à l'électrification, au bitumage et l'installation de points d'eau au niveau des bidonvilles.

    Les jeunes de ces bidonvilles ont été, dans certaines localités, les «plus actifs» lors des manifestations. Il a été décidé le gel de toutes les opérations de démolition de constructions illicites entamées par les communes tout comme les opérations des expulsions relatives au non-payement de loyers. Plus encore,

    les autorités locales se sont subitement montrées intéressées par l'environnement du citoyen et elles ont lancé par conséquent une campagne pour éradiquer les dépotoirs sauvages qui ternissent nos villes. Tout le monde participe, même les services de sécurité, à cette campagne de nettoyage.

    Des instructions ont été aussi données pour faciliter aux familles démunies le paiement de leur quote-part pour le raccordement au gaz naturel. Face au phénomène de l'immolation, lui aussi «hérité» de la Tunisie, les autorités ne semblent pas accorder leurs violons.

    Si le ministre de l'Intérieur estime que ce n'est pas là un moyen de mettre la pression sur le pouvoir, certains élus se sont par contre précipités pour tranquilliser les victimes en les «assurant» de répondre favorablement à leurs doléances.

    Sur le terrain, il a été également décidé de réactiver une note vieille de dix ans, interdisant aux gérants des stations services de vendre des carburants dans des jerricans, bidons et autres récipients.

    Par M. Zemmour
  • Manque d’argent liquide dans les postes

     


    La direction propose d'espacer les virements aux fonctionnaires

    ImageOmar Zerarga, président-directeur général d'Algérie poste, a affirmé que les bureaux de poste n'ont pas été touchés par le phénomène des faux billets signalé récemment dans certains établissements financiers. Selon lui, les grands bureaux de poste, au nombre de 800, sont dotés de compteuses de billets ayant la fonction de détecter les faux billets.

    Pour ce qui est des petits bureaux de poste, M. Zerarga affirme que les établissements chargés de fournir l'argent à la poste déposent les billets au niveau des chefs-lieux de wilaya qui sont aussi dotés de ces moyens de contrôle. «Tout cela a fait que le phénomène des faux billets n'a pas été signalé avec ampleur dans les bureaux de poste», a affirmé le PDG lors d'une déclaration faite en marge d'une rencontre avec la presse.

    A propos du manque de liquidités, le premier responsable de cette institution annonce la prise de plusieurs mesures pour dépasser la crise vécue pendant plusieurs mois. La réception des salaires des fonctionnaires et retraités entre le 18 et 26 de chaque mois est l'une des principales raisons ayant provoqué la crise. Pour faire face à cette situation, la direction générale de la poste a adressé un courrier à plusieurs départements leur demandant de revoir la date de dépôt des salaires de façon à étaler et distancer les virements.

    «Nous avons saisi le secteur de l'éducation et des retraites, et d'autres secteurs économiques seront également concernés», a affirmé M. Zerarga. Comme autre mesure pour résoudre le problème, le PDG annonce l'exonération de la taxe d'alimentation de compte CCP au profit de tous les organismes chargés de fournir des liquidités à la poste.

    «C'est une mesure provisoire et exceptionnelle qui concerne les entreprises publiques et certaines banques primaires ayant des dépôts importants chez nous», a-t-il souligné. Un dispositif d'entraide entre les wilayas est toujours opérationnel. Des cellules de suivi des liquidités sont installées au niveau de chaque wilaya et ont la mission de transférer de l'argent d'une agence à une autre pour combler le manque signalé. Le PDG a affirmé que certains bureaux de poste ont enregistré un pic de 1 million de personnes reçues en une journée pendant la période de crise.

    Emeutes : 80 milliards de centimes de pertes

    M. Zerarga appelle les citoyens à éviter de vider leurs comptes au moment du retrait car ce comportement prive les autres de retrait et crée le manque de liquidités. Il affirme que le taux de décaissement a augmenté de 30% entre 2008 et 2010. La poste a mis sur le marché 1435 milliards DA en 2008, 1640 milliards en 2009 et 2035 milliards en 2010.

    La contribution de la banque d'Algérie est estimée à 1130 milliards de dinars en 2008, 1195 milliards en 2009 et 1395 milliards en 2010.»La poste essaye de trouver d'autres moyens de fournir la liquidité aux citoyens en faisant appel à d'autres établissements», a ajouté le PDG.

    Pour ce qui est des opérations, le même responsable relève l'importance et l'intensité du travail fait par la poste, notamment durant la période de crise. Ainsi, la poste a effectué plus de 9,5 millions d'opérations en septembre 2010 pour 186 milliards de dinars, 14,4 millions en novembre 2010 pour écouler 250 milliards, alors que le nombre a été de 8,9 millions en septembre 2009 pour une somme de 148 milliards de dinars. Par ailleurs, le bilan des dernières émeutes qui ont éclaté dans plusieurs régions du pays est lourd pour Algérie poste qui a été touchée dans ses infrastructures. La première estimation des dégâts occasionnés fait état de 80 milliards de centimes de pertes.

    Ces actes de saccage ont détruit 171 bureaux dont 53 compteurs. Pas moins de 70 GAB et guichets ont été touchés dont 25 irrécupérables. «Nous avons essayé de remettre en service toutes les agences touchées à travers des opérations de lifting. Quatre agences ne sont pas encore ouvertes», a-t-il indiqué. Algérie poste est en phase de lancer une opération avec la direction des impôts pour permettre aux citoyens de verser leurs charges fiscales dans ses bureaux.                

    Par Nouria Bourihane

  • Eruptions en chaîne

     

     

    Situation volcanique au Proche-Orient. Le fondateur de Wikileaks n'a même pas eu le temps de passer devant ses juges suédois que la chaîne qatarie Al Jazeera fait péter 1600 câbles. La fuite sur les pourparlers palestino-israéliens entre déjà dans l'histoire, Nabil Chaht atteste que les documents en possession de la direction d'Al Jazeera sont authentiques.

    Les écrits sont têtus, les négociateurs de l'Autorité palestinienne auraient bel et bien fait de larges concessions sur l'épineuse question du retour des réfugiés. Certes, il ne faut pas être dupe, les 5 millions de réfugiés ne pourront en aucun cas revenir tous vivre dans le futur Etat palestinien. Simple question de démographie. Cependant, limiter le retour à 100 000 d'entre eux serait tout de même osé de la part des locataires de la Mouqatâa tant les négociateurs palestiniens auraient été à des années-lumière du bon compte. Vraie ou fausse, cette offre indécente n'a pas été retenue.

    Ni d'ailleurs celle de Condoleezza Rice qui, elle, était prête à payer un billet simple aux réfugiés désirant séjourner en Argentine ou au Chili. Si l'on venait additionner cette présumée concession de l'Autorité palestinienne à son prétendu renoncement au quartier juif et à une partie du quartier arménien de la vieille ville et l'annexion par Israël de la plupart des quartiers de colonisation juive de la ville, c'est d'une flaque d'huile qu’il s'agirait. Mahmoud Abbas est hors de lui et il l'a fait savoir : si les Palestiniens avaient été si généreux, pourquoi alors les Israéliens ne s'étaient pas dépêchés de signer un accord de paix ? Le Secrétaire général de l'OLP, Yasser Abed Rabbo, aurait en main la clé du mystère.

    Ce n'est pas la première fois que les Palestiniens sont victimes d'une telle campagne. De son vivant, Yasser Arafat payait lui aussi le prix fort d'un acharnement similaire. Tout ce qui est certain, c'est que la paix va devenir encore plus impossible qu'elle a été auparavant. Et le jeu des grandes puissances va davantage se compliquer sur l'échiquier du Proche-Orient. Parce qu'il n'y a pas que les Palestiniens qui devront faire avec cette nouvelle «confusion satellitaire».

    Au moment où le gouvernement du Caire s'apprête à faire face à une journée de colère de l'opposition, profondémentinspirée de la révolution de Jasmin, les Libanais, eux, ont déjà les nerfs à vif. Entre le camp pro-occidental de Saad El Hariri et celui de Hezbollah and co, c'est toute la nappe qui brûle. Le pays du Cèdre est la «victime collatérale» du blocage palestino-israélien, renseigne Nicolas Sarkozy. Quant aux dégâts, il y a risque de ne plus pouvoir les quantifier tellement la confrontation s'annonce impétueuse. Le parti de Cheikh Nasrallah, qui a obtenu une majorité parlementaire suffisante pour nommer un chef de gouvernement de son choix, renversera-t-il la vapeur en faveur des antioccidentaux, bras armés et pays alliés réunis ?

    Les partisans du tandem réformiste El Hariri-Siniora sont déjà descendus dans les rues de Beyrouth pour dénoncer le coup d'Etat du Hezbollah. Pour stopper ce «passage en force», la publication de l'acte d'accusation dans l'affaire de l'assassinat d'El Hariri ferait les forces du 14 février, partisanes de la démocratisation du Liban. L'air amusé, Netanyahou et Lieberman ne pouvaient rêver mieux quand à ces éruptions en chaîne.

  • DÉCONNECTÉ DE LA RÉALITÉ SOCIALE, LE PARLEMENT CLÔTURERA SA SESSION LE 2 FÉVRIER Nos députés partent en congé


    25 Janvier 2011 - Page : 3

    Un repos...bien mérité

    Le Parti des travailleurs et le RCD ont plaidé pour l’ouverture d’un débat sur la situation sociale, en vain.

    Le Parlement s’apprête à baisser rideau. La session parlementaire d’automne sera clôturée le 2 février prochain, comme le prévoit le délai constitutionnel. Ni report ni prolongation. Alors que la rue bouillonne et des voix s’élèvent un peu partout, l’institution législative se désengage de toute responsabilité vis-à-vis de la société. «C’est un Parlement qui ne sert à rien», affirme un député du mouvement El Islah, rencontré avant-hier dans les couloirs de l’APN. «Nous sommes des représentants du peuple et nous devons parler des problèmes de la société», a-t-il précise en regrettant l’attitude de l’Assemblée. Les raisons d’une crise sociale se multiplient dans la forme sans pour autant capter l’intérêt du Parlement. Cette institution reste insensible aux cris de la rue. Pour preuve, elle a complètement passé sous silence les dernières émeutes qui ont éclaté à travers le pays. Ni communiqué ni déclaration, les deux chambres parlementaires «APN, Sénat» ont sombré dans un mutisme sans précédent. Pour échapper à la polémique, les deux chambres avaient même reporté leurs travaux prévus le 9 janvier jusqu’au 16 janvier dernier. Pis encore, MM. Bensalah et Ziari ont repris les travaux comme si rien ne s’était passé. Alors que les émeutes ont fait la une des chaînes étrangères, les deux responsables n’ont pas daigné lâcher au passage une phrase en signe de solidarité ou d’indignation. Des partis politiques siégeant à l’hémicycle revendiquent l’ouverture d’un débat général sur la situation politique et sociale du pays.
    Le Parti des travailleurs (PT), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont plaidé pour l’ouverture d’un débat, en vain. «Nous avons proposé à M.Ziari l’ouverture d’un débat général sur la politique du pays, mais il a refusé», a reconnu Ramdane Tazibt du PT. Le RCD a également fait de même. En guise de protestation, ce parti a décidé de boycotter les plénières de l’APN. Il faut reconnaître que l’ouverture d’un débat général a été soutenue par plusieurs partis tels que le mouvement de El-Islah et le MSP.
    Des députés et des sénateurs de l’Alliance présidentielle cautionnent cette proposition. «Il est temps de s’ouvrir sur la société avant que ça ne soit trop tard», a averti le sénateur du tiers présidentiel, M.Boudina. Croisé lors des débats sur le projet portant sur le cinéma et les espaces protégés, ce sénateur n’a pas dissimulé son indignation. «C’est bien dommage, on discute du cinéma et de l’environnement alors que la société est en ébullition», a-t-il déploré. Ce sénateur n’était pas le seul à avoir exprimé son désarroi. D’autres sénateurs trouvent qu’il n’est pas normal que des institutions de l’Etat qui représentent les citoyens ne s’impliquent pas dans le règlement des problèmes de la société entre autres la jeunesse.
    En attendant la clôture de la session, le Parlement tente de meubler son agenda par des activités qui n’ont aucun rapport avec la brulante actualité. Il s’agit d’un séminaire international sur les parlements nationaux et régionaux qui se tiendra aujourd’hui et demain à la résidence El Mithak. Un autre séminaire sur la formation militaire est également prévu la semaine prochaine. Outre ces deux séminaires, l’APN a programmé une séance de questions orales pour après-demain. Du côté Sénat, l’examen, le menu est dérisoire.
    Le projet de loi sur le règlement budgétaire de 2008 est le seul chantier prévu avant la clôture. «Mis à part le projet de règlement budgétaire, nous n’avons aucune autre activité», a déclaré hier, le responsable de communication au sein de la chambre haute. Alors que le tableau s’annonce bien sombre sur le front social, le Parlement semble être complètement déconnecté de la réalité. Les immolations, les harraga, les grèves et les pénuries sont autant de maux qui gangrènent le quotidien des Algériens. S’ajoute à cela, la vieille crise du logement et de l’emploi.

    Nadia BENAKLI

  • Moumène Khalifa remis en liberté

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    Rafik Khalifa est libre ! L’ancien patron du groupe Khalifa a été remis en liberté provisoire vendredi dernier, sur décision d’un juge londonien. L’information qui circulait déjà en cercles restreints, vient d’être confirmée par un journal algérien, l’Expression, qui cite une source sûre. Ce nouveau rebondissement dans le «feuilleton» Khalifa avait été annoncé par Le Matin du 31 aout dernier (lire l’article) qui avait révélé que « dans l’attente d’un nouveau procès, et comme l'autorise la loi britannique, Rafik Khalifa a déposé dès mercredi une demande de liberté provisoire. » Après la décision du juge anglais Anthony Ewans, d’autoriser son extradition vers la France, l'ex-milliardaire algérien, selon des sources de son entourage, avait en effet réagi dès le lendemain du verdict, c'est à dire mercredi 30 août, pour faire annuler le jugement du juge Ewans. Il avait introduit un appel suspensif de la décision d'extradition et un nouveau procès doit donc se tenir dans quelques semaines pour examiner la demande d'extradition de la justice française.


    Pour mener sa « contre-attaque juridique », Khalifa avait engagé un célèbre cabinet d'avocats londonien et renvoyé son actuel défenseur. Il compte beaucoup sur la réputation de ce groupe pour remporter la « seconde manche ».
    Objet d’un mandat d’arrêt européen délivré le 5 mars 2007 à la demande de la juge de Nanterre, Régine Capra, Abdelmoumen Khalifa, qui avait été condamné à perpétuité par contumace le 22 mars dernier par le tribunal criminel de Blida, ne sera donc pas extradé, du moins pour le moment, vers la France. Et donc encore moins vers l’Algérie !