Par Le Matin DZ |
Tayeb Belaïz, ministre de la justice.
Lors de la journée d’information sur la convention de l’ONU qui s’est déroulée le 22 septembre 2011, le directeur des affaires judiciaires et des grâces au ministère de la Justice reconnaît l’importance de la corruption, devenue, au fil du temps, un vrai phénomène de société.
Mokhtar Lakhdari qui pour la première depuis le déclenchement des affaires liées à ce fléau avoue l’impuissance de l’Etat de venir à bout de la dilapidation des biens publics qui métastase tout le système. Pour lui les statistiques présentées officiellement d’abord ne reflètent pas la réalité et représentent à peine 10% de l’ampleur de la corruption. En d’autres termes, les 324 affaires traitées en 2010 pour les trois secteurs des collectivités locales, de la poste et celui des banques ne sont que le 1/10éme de ce que devrait être normalement dénoncé.
Pour répondre aux sollicitations de la prévention et la lutte contre la corruption, il répondra que "l’implication de la société civile est primordiale dans la lutte contre la corruption". Son message a été perçu par les participants et les observateurs comme un aveu d’échec des pouvoirs publics qui rejettent la balle sur la société civile comme d’habitude. La veille, son ministre, Tayeb Belaïz, en marge d’une séance plénière de l’APN déclarait que "la lutte contre la corruption n’est pas seulement du ressort de l’Etat mais incombe à la société civile qui se doit de prendre en charge ce fléau dangereux qui menace la société algérienne". En l'espace de deux jours, les déclarations des uns et des autres affichent clairement la position stratégique du gouvernement pour répondre aux organisations internationales qui le classent dans ce domaine en haut de l’échelle ( 95e /105 pat TI en 2008). Il s’agit de renvoyer la balle comme toujours sur les citoyens. C’est une réponse classique donnée à chaque fois que les pouvoirs publics sont interpellés par les ONG. Lorsque le terrorisme a atteint des proportions alarmantes et intolérables et que des voix s’élevaient de l’étranger pour dénoncer la légèreté des moyens mis pour le combattre, le pouvoir fait appel à la société civile pour des manifestations voire même mettre à leur disposition des armes sans même réfléchir si cela n’aurait pas mené à une guerre civile mais juste pour se désengager et fuir ses responsabilités.
Le citoyen n’est-il pas assez perturbé dans sa vie quotidienne par des barrages dressés à tous les niveaux ? Il a même renoncé à ses promenades hebdomadaires pour souffler après une dure semaine de travail. Lorsque la situation sociale par accumulation de frustrations pousse les citoyens à la révolte, les responsables crient aux complots étrangers et appellent la population à la vigilance, l’unité et la solidarité au nom du sang des martyrs et les acquis révolutionnaires. Une fois le danger passé, le despotisme, le passe-droit et les dysfonctionnements reprennent dans tout le cercle du pouvoir. Donc cette tactique d’utiliser la société civile comme bouclier pour défendre leurs intérêts n’est pas nouvelle mais jusqu’à une date récente, elle se faisait plus discrètement. Il se trouve que cette fois-ci, le ministre de la Justice et son directeur central sont mal tombés.
Le 10 juillet 2011, le maire de Zéralda les a interpellés du fond de sa cellule pour leur dire qu’il avait dénoncé les agissements "douteux" d’un procureur et qu’il avait déposé plus de 27 plaintes sans aucune suite. Il a suffit qu’un citoyen manipulé et incité à en déposer une seulement pour que la maffia politico-financière déclenche sa machine comme si on allait attraper un lion par sa queue. Il a fait l’objet d’une arrestation digne d’un film d’Hollywood, et par qui ? Par la brigade antiterroriste alors qu’à peine deux mois auparavant, on disait l’état de siège levée. A ce jour et en dépit d’une forte médiatisation aucun motif valable n’est donné pour cette arrestation spectaculaire. Où étaient ces messieurs du ministère de la Justice lorsque le 29 août 2011 lors du procès de ce maire sur cette même affaire (d’ailleurs acquitté automatiquement par une jeune et courageuse juge), un jeune procureur d’à peine une trentaine d’année valide ce genre d’arrestation pour créer un précédent grave. Ainsi, un citoyen cité comme témoin dans une affaire en pleine instruction pourrait être cagoulé et menotté par une brigade spéciale pour être présenté devant le juge d’instruction comme témoin. Ils peuvent dire que nous exagérons mais c’est exactement ce que nous avons entendu durant l’audience.
A ce sujet justement et en dépit de la sollicitation de la presse des politiques et des ONG nationales et internationales, ni le parquet de Blida, circonscription juridiquement et territorialement compétente, ni ce directeur des affaires pénales encore plus son ministre ne se sont exprimés positivement ou négativement sur cette affaire. Dans les pays qui se respectent, on rompt le congé pour venir éteindre le feu car le système judiciaire vient de prendre une dérive dangereuse. Mais en Algérie, le citoyen n’a aucune valeur. Le souci de notre ministre pour combattre la corruption c’est d’envoyer les magistrats à l’étranger pour les formations détente et livrer 73 établissements pénitenciers d’ici une année. Une telle information donnée par un ministre dissuadera tous les citoyens pour dénoncer les affaires de corruption parce qu’ils y seront entassés.
Aujourd’hui, parce que des étranger sont ici, on apparait pour dire en Algérie tout va bien mais la société civile est complice et ne nous aide pas. Alors ! Jusqu’à quand on continuera à cacher le soleil avec un tamis troué ? Qui croit à cet appel de Tayeb Belaïz ?
Reghis Rabah, universitaire et consultant
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Ghazi Hidouci, en toute vérité
Algeria-Watch, 27 septembre 2011
Ghazi Hidouci est né en 1939 à Aïn-Beida, une ville de l’est algérien. Après des études d’économie, il a accompli une carrière de haut fonctionnaire et a été conseiller économique à la présidence de la République de 1984 à 1989, puis ministre de l’Économie jusqu’en juin 1991. Il est le concepteur principal des réformes politiques et économiques brutalement interrompues après le départ du gouvernement de Mouloud Hamrouche. Il a bien voulu accorder à Algeria-Watch une interview où il s’explique sur le refus du régime de lui assurer son retour en toute sécurité dans son pays, d’où il avait dû s’exiler en 1991 à la suite de menaces directes et précises émanant des premiers cercles du pouvoir militaro-sécuritaire algérien.
Algeria-Watch : Du 23 au 25 septembre, vous deviez participer à un séminaire sur les révolutions arabes organiséà Alger par une université parisienne (Paris-8) et un quotidien algérien (El Watan) ; cette participation devait vous permettre de rentrer en Algérie pour la première fois après un exil de plus vingt ans à Paris. Il apparaît que votre présence à Alger n’était pas souhaitée par les autorités. Comment l’avez-vous appris et qu’éprouvez-vous ?Ghazi Hidouci : Je voulais aller en Algérie, interrompre un trop long exil forcé, parce que je considère, ce qui n’est peut-être pas partagé, que mon pays vit une situation très grave. Ce pays est même en danger d’intervention extérieure lourde. J’ai ressenti pour la première fois le besoin d’être là-bas et de le dire. En tout état de cause, j’ai transmis un long document sur la question, sur la situation du pays, à l’organisation du séminaire qui paraîtra dans les actes du colloque. Pourquoi ne suis-je pas allé à Alger ? Parce que j’en ai demandé l’autorisation aux services les plus concernés par la sécurité politique. Je n’ai reçu aucune réponse. Je l’ai dit dans la lettre que j’ai rendue publique. S’il existe une raison, que l’on me la confirme par écrit. Pour le reste, on pourra se référer aux propos diffamatoires à mon égard de cette feuille qui s’appelle Ennahar, ce journal arabophonedont vous connaissez la direction, les commanditaires et la réputation.
J’éprouve, bien sûr, de la tristesse à n’être pas en mesure d’entrer en Algérie à un moment où ma santé me joue des tours. Pour que ce soit clair : je me sens totalement distant de l’État algérien tel qu’il se présente et tel qu’il souhaite se reformuler. Le mieux qui puisse m’arriver est d’être avec les gens et de construire ensemble – hors de l’État – des relations sociales que nous sommes culturellement capables de tisser.
A.W : Ce qui revient sous des plumes en service commandé, depuis la fin des années 1980, est l’allégation selon laquelle vous seriez d’ascendance et de confession juive….G.H : Cette allégation, comme vous dites, est l’expression exacte du déshonneur de ceux qui l’ont forgée. Jouer sur l’antisionisme de l’opinion pour tenter de le dévoyer dans l’antisémitisme est purement immonde. Mais cela n’a pas marché : nulle part ailleurs que dans la presse des piliers du régime on ne m’a reproché ma prétendue origine. Je n’ai jamais voulu entrer dans une controverse abjecte initiée par des voyous notoires, je sais de plus que les Algériens ne sont pas dupes. Quelle honte y aurait-il d’ailleurs à être juif ? Les juifs sont gens du Livre. Mais voilà, je ne suis pas juif, ni chrétien, ni même animiste.
Ceux qui connaissent l’histoire de mon terroir savent que mon arrière-grand-père a été expulsé par le colonialisme au XIXe siècle de la commune des Hidoussa vers Aïn-Beida, que mon grand-père a été le premier imam de la ville d’Aïn-Beida, que mon père était cheminot PPA et disciple de Ben Badis. Il en va de même pour ce qui concerne la famille de ma mère, les Zemmouchi, clan très connu de la région de Khengat Sidi Nadji, dont la mosquée tribale est toujours debout.
Cela n’empêche nullement qu’à Aïn-Beida, la ville d’où je viens, et à Constantine, où j’ai poursuivi ma scolarité, j’ai connu beaucoup de juifs, parmi lesquels d’authentiques Algériens qui ont été des amis. Mais j’ai aussi rencontré à cette époque certains juifs algériens devenus aujourd’hui amis du régime. Je les ai rencontrés comme un jeune « indigène » peut rencontrer les milices du Betar. Je ne les ai pas connus, comme ce régime et sa presse, au cours des sanglantes années 1990, en offrant à des propagandistes « éradicateurs » et pro-israéliensdes séjours mercenaires et des invitations révérencielles. On a les alliés et les amis qu’on mérite… Dans la Constantine des années 1950, j’ai donc eu affaire à ces milices auxquelles appartenait, par exemple, Enrico Macias, que j’ai vu, de mes propres yeux, une arme à la main, pourchassant des Arabes. Je n’aurais pas accepté l’offense de sa visite à Constantine dans l’Algérie indépendante et je me félicite que cette visite n’ait pas eu lieu. En revanche, j’ai connu bien d’autres juifs, en Algérie et ailleurs, qui méritent la plus haute considération, toute notre admiration et notre soutien déterminé pour leur engagement, hier, au sein du mouvement de libération nationale algérien et pour leur solidarité, aujourd’hui, avec le combat du peuple palestinien.
A.W : D’après la presse algérienne, votre venue aurait été aussi motivée par le désir de retrouver vos anciens collègues de l’équipe des réformes, quand vous étiez au gouvernement de 1989 à 1991G.H : Qui est donc cette « équipe des réformes » ? Depuis vingt ans, ils ont suivi des chemins bien différents. S’agit-il de celles et ceux qui, toujours fidèles à leurs idéaux de l’époque, affichent aujourd’hui le bonheur de se trouver en révolution arabe, comme ils avaient pu le vivre en 1990 ? Ou de celles et ceux qui s’inscrivent aujourd’hui en tant qu’hypothèses de « recours » pour un « État » en voie d’évaporation ? De ceux qui sont devenus des affairistes mondains ? Ou de celles et ceux qui ont choisi de se taire à un moment aussi critique, qui restent muets comme des carpes ?
Pour les premiers, j’aurais été certainement très heureux de les revoir. Quant aux autres, auxquels la presse fait référence, je pourrais les revoir à tout moment… Mais dois-je préciser que je ne le souhaite pas vraiment ? J’ai entendu dire que les « cahiers des réformes », qui seraient l’œuvre « majeure » de la tentative de rupture de la fin des années 1980, auraient été attribués au seul ancien gouverneur de la Banque centrale. Je tiens à rappeler que ceux qui ont écrit ces cahiers des réformes et qui ont mis en œuvre ces réformes, ce n’est pas moi, ce sont surtout, je vais les nommer : Ahmed Koreïchi, qui rédigea, entre autres textes importants, la loi sur la monnaie et le crédit ; Ahmed Henni, qui demeure le fondateur de la réforme fiscale , Ali Hamdi, décédé en 1997, spécialiste de la question des prix et des investissements , Omar Benderra, qui a géré la dette extérieure , et Fawzi Benmalek, qui était en charge du Trésor.
J’évoque ceux dont j’ai gardé le plus vivement la mémoire des noms et de l’action, mais il en est bien d’autres, cadres d’entreprises et fonctionnaires, qui, comme ceux que j’ai nommés, ont joué un grand rôle dans la définition de ces fameuses réformes, sans gestion d’image ou de fonds de commerce ni en demande de reconnaissance sociale. Autant de cadres honnêtes et compétents qui, après 1991, ont été marginalisés ou contraints à l’exil. Le pouvoir les a remplacés par celles et ceux qui peuplent aujourd’hui les rangs d’un « non-État » ne fonctionnant plus que par les prébendes et les compromissions.
A.W. : A ce propos, les élites algériennes dispersées aux quatre vents de l’exil sont-elles définitivement perdues pour le pays ? Peuvent-elles aider les Algériens à formuler une vision de l’avenir constructive et réaliste ?G.H. Bien sur, cela peut paraitre paradoxal, mais les exilés ont peut-être eu plus de chance en étant loin de la mafia qui domine ce pays. Je rencontre souvent des Algériennes et des Algériens établis à l’étranger. Ils sont à mon avis largement disponibles, tant pour le débat politique que pour l’organisation de l’État. Il y a tant de compétences gaspillées…Et souvent tant de tristesse dans les regards de ces expatriés qu’on a le sentiment qu’ils ont été expulsés de leur propre pays. A la différence des nomenklaturistes qui planquent à l’étranger des fortunes illicitement constituées dans la honte de leur culture de naissance ou de ceux qui font carrément commerce de la stigmatisation de leur propre peuple, ces femmes et ces hommes n’ont pas renié leurs origines et nul ne peut douter de leur attachement à l’Algérie. Pour qu’ils reviennent, et en masse, il suffit d’annoncer au préalable un accord politique.
A. W. : En début d’entretien, vous évoquiez une menace directe. D’où provient-elle et quels sont les objectifs que ceux qui sont derrière cette menace ?G.H. Dans la situation actuelle au Maghreb, l’OTAN est durablement présente en Libye, un pays qui risque de s’installer dans une logique de déstabilisation. L’Algérie, à tort ou à raison, est visée comme étant un centre de soutien actif de Kadhafi. Ce qui est sûr dans tous les cas, c’est que les Algériens de toutes catégories et les Libyens, de toutes catégories aussi, vont et viennent et se livrent à d’importantes transactions de toutes natures. Dans ce contexte précis, on évoque publiquement et par des communiqués officiels, américains notamment, l’installation durable du terrorisme en Algérie – dont le gouvernement est pratiquement absent - en particulier dans les régions sahariennes. Nous revivons toute l’opacité de la période GIA que l’on pensait close, avec de surcroît une nouvelle génération d’officiers de sécurité politique dont l’immoralité pulvérise tous les records.
Nous nous trouvons aujourd’hui face à deux scénarios possibles. Dans le premier, l’État algérien continue de gérer la situation de la manière que nous observons aujourd’hui : un gouvernement sans légitimité, équivoque dans ses rapports avec l’OTAN et sous pression directe de ses partenaires occidentaux. Si la situation actuelle en Libye devait persister dans la réalité sociopolitique structurellement déstabilisée de l’Algérie, ce gouvernement ne pourra pas éviter de devenir le supplétif de la stratégie occidentale au Maghreb. Dans une telle situation alimentée par la corruption généralisée – celle des centres de décisions à tous les niveaux et des services de sécurité – et l’arbitraire permanent, l’hypothèse d’un soulèvement récupéré infiltré et orchestré ne peut être écartée. Il s’agit là d’une menace réelle.
Le second scénario, « idyllique », consisterait en la mobilisation du peuple contre ces dangers par un gouvernement politiquement courageux représentatif et transparent. C’est la seule condition qui peut freiner l’Occident et la seule qui permette de sortir sans guerre civile d’un piège mortel. Mais j’avoue que je ne vois pas très bien, dans l’état où se trouvent les « décideurs » et les courants politiques qui les incarnent, comment un tel miracle pourrait se produire.
La menace, déjà décelable dans des opérations comme celle de l’Union Pour la Méditerranée, est la mise sous tutelle des pays du Maghreb et leur spécialisation dans une sous-traitance générique. Y compris bien évidemment, et ce n’est pas le moindre des buts, sur le plan sécuritaire, notamment celui du contrôle des flux migratoires africains. L’objectif stratégique visé, en confinant une région politiquement affaiblie dans un rôle subalterne, est de contrer toute alternative autocentrée et autonome susceptible de modifier un rapport de force extrêmement favorable aux intérêts occidentaux.
A.W. : Les Algériens, étouffés et bâillonnés, vivent dans la confusion. Mais la jeunesse de ce pays cherche à le remettre dans le sens de l’histoire et dans le progrès. Beaucoup d’Algériens sont inquiets, ils veulent changer, mais ils ne sont pas rassurés : comment faire pour éviter la répétition du changement qui bascule dans la terreur ?G.H. : La jeunesse s’impatiente à raison et voudrait un changement pacifique, comme la quasi-totalité de la société, mais les appareils de pouvoir refusent obstinément une perspective que la réalité de la crise politique rend inévitable. Cette situation est lourde de ruptures brutales et il est possible que, comme en 1992, l’armée soit appelée pour faire le sale boulot et préserver les privilèges de la caste ultra-minoritaire des 200 000 Algériens qui forment la clientèle du régime et fonctionnent, vis-à-vis du peuple, comme des « néo-colons ». Leurs pratiques n’ont rien à envier à celles des « grands colons » sous la domination française.
Comment éviter ce risque dans l’urgence, le temps faisant défaut pour s’organiser efficacement ? Le préalable politique à des dérives dangereuses consisterait en un accord le plus large possible entre tous les courants qui n’ont pas trempé dans l’opération de 1992. Ces courants ont la responsabilité de se rassembler et d’appeler à une forte mobilisation populaire autour de la défense de la souveraineté et, dans le même temps, de proposer un programme de politique économique et sociale qui mette définitivement fin à la corruption et libère l’économie. Au-delà de l’urgence, le retour aux principes de droit, de liberté et de justice est la seule voie qui permet au peuple de se prendre en charge et d’éviter l’anarchie qui guette. C’est bien cela qui est en jeu et c’est la raison pour laquelle j’estime qu’il est essentiel de parler, sinon pour prévenir une catastrophe, au moins pour en limiter les conséquences. Il ne s’agit pas de ressasser le passé et les occasions ratées : il faut témoigner pour préparer la relève.
A.W. : Quels seraient les acteurs du changement ? Peut-on espérer que les gens qui sont dans le système puissent comprendre qu’il est de leur intérêt de changer ? Certains, y compris parmi ceux qui se réclament des « réformes », préconisent une alliance avec la « bourgeoisie nationale » et le capital international. Est-ce une vision réaliste ?G. H. : Je pense qu’il faut résolument – et définitivement – sortir du tropisme politique de milieux en rupture avec la population. Le changement viendra d’en bas et non pas d’un sommet qui n’existe pas. L’Algérie ne détient pas de gisements de zaïms en attente de résurrection, ce que notre tradition politique a systématiquement démontré. Chaque fois qu’une révolution a eu lieu, c’est sur une base populaire et sans l’intervention miraculeuse d’un chef charismatique. La mobilisation populaire dont j’ai parlé est la seule issue, mais elle exige des efforts d’organisation et de la vigilance.
Pour en revenir aux stratégies d’alliance, j’ai déjà dit à plusieurs reprises que les partis politiques affichés, à l’exception du FFS, ne sont que déclinaisons, de pure façade, du régime. Ceci quelles que soient les postures conjoncturelles des uns et des autres. S’agissant de ce que préconisent certains, y compris des « réformateurs » semble-t-il, de quelle bourgeoisie est-il question ? Cette fameuse bourgeoisie « nationale » n’existe tout simplement pas. Une telle formule relève de conceptions passéistes, d’un héritage de grilles d’analyse sociologiques de la fin de la période coloniale. Cette « bourgeoisie nationale » avec laquelle il y aurait intérêt à s’allier est plus probablement un des éléments de discours visant à représenter quelques affairistes connectés à la rente en tant que catégorie politique significative. En revanche, quand on évoque le capital international, on perçoit mieux la nature de l’alliance envisagée, en particulier dans le contexte global actuel. Il s’agit tout simplement de logiques d’intermédiation politique et de courtage financier.
A.W : Que pensez-vous de ce « printemps arabe » qui semble bloqué à nos frontières ?
Je considère que la « révolution arabe », si elle advenait en Algérie et s’il elle n’était destinée qu’à remodeler le visage des gouvernants, échouerait sans coup férir. La « restauration » honteuse par les partis politiques passerait, comme en 1962 et comme en 1991, par pertes et profits les souffrances des Algériennes et des Algériens.
Nous voyons se dérouler ce triste scénario en Égypte, où l’armée est le mandataire d’une transition contrainte. Et, plus encore, en Tunisie, où la préoccupation des dirigeants, de moins en moins sourde, est l’élection des élites anciennes de Bourguiba et de Ben Ali. Le pire des cas reste, bien sûr, la Libye, où c’est la « crème » de la corruption qui ramasse la mise avec le soutien de l’OTAN. Une révolution authentique est celle qui œuvre au changement de la nature des régimes et non celle qui cherche à recruter dans les mêmes viviers de l’autoritarisme des compétences moins décrédibilisées, un peu plus présentables. S’agirait-il d’autres avatars de l’imposture qui défigure depuis trop longtemps le quotidien arabe ?
J’ajoute enfin qu’il est absolument illusoire d’attendre une pensée libératrice d’un monde néolibéral, qui s’effondre économiquement, politiquement et moralement. C’est la substance de ce que je voulais dire aux Algériens.
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CPI:Situations et affaires
Le Procureur peut ouvrir une enquête sur une situation déférée par un État partie ou par le Conseil de sécurité de l’ONU, comme le prévoit le Statut de Rome. Il peut également décider de le faire de sa propre initiative s’il venait à recevoir de la part de certaines personnes ou organisations des renseignements (ou «communications») concernant des crimes relevant de la compétence de la Cour.
À ce jour, trois États parties au Statut de Rome - l’Ouganda, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine - ont déféré à la Cour des situations concernant des faits s’étant déroulés sur leur territoire. En outre, le Conseil de sécurité a déféré à la Cour la situation dans la région du Darfour au Soudan, qui est un État non partie au Statut de Rome. Après examen minutieux des renseignements en sa possession, le Procureur a ouvert des enquêtes concernant les situations susmentionnées
La Chambre préliminaire II a également autorisé le Procureur à ouvrir une enquête de sa propre initiative dans le cadre de la situation au Kenya.
S’agissant de la situation en Ouganda, la Chambre préliminaire II est actuellement saisie de l’affaire Le Procureur c. Joseph Kony, Vincent Otti, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen. Cinq mandats d’arrêt ont été délivrés dans le cadre de cette affaire à l’encontre des cinq principaux dirigeants de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
À la suite de la confirmation du décès de Raska Lukwiya, les procédures engagées à son encontre ont été abandonnées, tandis que les quatre autres suspects demeurent en liberté.
Quant à la situation en République démocratique du Congo, les trois affaires suivantes sont en cours d’examen par les chambres concernées : Le Procureur c. Thomas Lubanga Dyilo ; Le Procureur c. Bosco Ntaganda ; Le Procureur c. Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui et Le Procureur c. Callixte Mbarushimana
L’affaire concernant Thomas Lubanga Dyilo est en phase de première instance tandis que les deux autres affaires en sont encore à leur phase préliminaire.
Les accusés Thomas Lubanga Dyilo, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui sont détenus par la Cour. Le suspect Bosco Ntaganda est actuellement en liberté.
Concernant la situation au Darfour, Soudan, la Chambre préliminaire I est actuellement saisie de trois affaires : Le Procureur c. Ahmad Muhammad Harun (« Ahmad Harun ») et Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman (« Ali Kushayb »), Le Procureur c. Omar Hassan Ahmad Al Bashir; Le Procureur c. Bahar Idriss Abu Garda et Le Procureur c. Abdallah Banda Abakaer Nourain et Saleh Mohammed Jerbo Jamus.
Le suspect Bahr Idriss Abu Garda a comparu volontairement pour la première devant la chambre préliminaire I le 18 mai 2009. Il n'est pas en détention. Les trois autres suspects sont actuellement en liberté.
S’agissant de la situation en République centrafricaine, l’affaire Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo en est à sa phase préliminaire, dont est saisie la Chambre préliminaire II.
Le 6 novembre 2009, la Présidence de la Cour pénale internationale (CPI) a rendu une décision assignant la situation en République du Kenya à la Chambre préliminaire II. Le 31 mars 2010, la Chambre préliminaire II a autorisé le Procureur à ouvrir une enquête dans le cadre de la situation au Kenya.
Le 8 mars 2011, la Chambre préliminaire II a, à la majorité, délivré des citations à comparaître devant la Cour à la date du 7 avril 2011 pour William Samoei Ruto, Henry Kiprono Kosgey, Joshua Arap Sang , ainsi que pour Francis Kirimi Muthaura, Uhuru Muigai Kenyatta et Mohammed Hussein Ali.
Le 26 février 2011, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé, à l’unanimité de ses membres, de saisir le Procureur de la CPI de la situation dont la Jamahiriya arabe libyenne est le théâtre depuis le 15 février 2011. Le 3 mars 2011, le Procureur de la CPI a annoncé l’ouverture d’une enquête dans la situation en Libye. Cette situation est assignée par la Présidence de la Cour à la Chambre préliminaire I.
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stupidité de la part du Qatar de suspendre le visa aux algeriens innocents, c'est le drs qui fait les attentats et les terroristes
Pourquoi le Qatar a décidé de suspendre la délivrance de visas aux Algériens
Samir Allam
La décision prise en août dernier par le Qatar de suspendre la délivrance des visas aux Algériens a été prise après l’obtention par Doha d’informations faisant état d’une menace d’attentat terroriste sur son sol par des ressortissants algériens, a appris TSA de source diplomatique. Les autorités qataries ont été informées par des services de renseignements occidentaux, notamment américains, d’une menace d’attentat terroriste qui pourrait impliquer des ressortissants algériens. Doha a immédiatement réagi en suspendant la délivrance de visas aux Algériens (lire). Deux autres pays ont subi des mesures identiques pour les mêmes raisons. Il s’agit de la Syrie et du Soudan.
Le lien entre la décision du Qatar et la menace terroriste a rendu la position algérienne inconfortable. Alger a effectué des « démarches » auprès de l’ambassade du Qatar. Cette dernière avait expliqué officiellement sa décision par « de nouvelles procédures techniques qui consistent à soumettre les demandes de visas à la consultation préalable des autorités compétentes à Doha ». Depuis, les deux pays se montrent très discrets sur le sujet. L’Algérie n’a jamais appliqué la réciprocité ni exigé le rétablissement de l’ancienne procédure de traitement des visas par le Qatar.
En Algérie, la décision du Qatar avait beaucoup surpris, ce pays étant considéré comme l’un des principaux alliés arabes de l’Algérie. Il est également l’un des principaux investisseurs arabes en Algérie. Et il accueille une importante communauté algérienne et d’origine algérienne travaillant dans des domaines variés comme les médias, le sport, l’énergie.
Le président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l'État du Qatar, cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, était attendu ce mardi 27 septembre à Alger accompagné d'une importante délégation pour une visite de travail de deux jours, à l'invitation du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Aucune autre précision n’a cependant été fournie, ni sur l’objet de la visite, ni sur l’agenda. La question des visas pourrait être évoquée à l’occasion de cette visite. -
terroristes de pacotille,attentats bidons,malgrés les systemes de surveillances de plus en plus moderne????
La peur change-t-elle de camp ?
Il ne s’agit plus de recrudescence d’attentats et d’attaques, mais plutôt d’une omniprésence des terroristes qui sèment le désarroi au sein de la population. Tizi Ouzou a connu, en l’espace de trois jours, deux incursions terroristes à l’est et au sud de la wilaya. Et ce n’est pas tant la fréquence de ces manifestations qui inquiète et qui suscite des questionnements, mais le mode opératoire. Ils ne sont plus de petits groupes, mobiles et difficiles à repérer, mais à présent, les terroristes agissent par groupes de trois à quatre dizaines à chaque apparition, comme ce fut le cas à Yakouren et à Mechtras.
La population, qui subit racket et brimades, est livrée parfois en plein jour à la propagande islamiste qui vante les «faits de guerre». Des actes qui ont lieu souvent sur des routes nationales, parfois même dans les agglomérations. Autant dire aux alentours de positions fixes des services de sécurité. L’on s’interroge alors sur l’efficacité de l’important maillage sécuritaire mis en place depuis plusieurs années.
L’amer constat est que les éléments de la police, de l’armée et de la gendarmerie, mobilisés pour sécuriser la wilaya, sont les premières cibles des attaques et généralement n’interviennent qu’après coup. Il est en tout cas avéré que les nombreux barrages manquent d’efficacité. Les trois services de sécurité combinés (police, armée et gendarmerie) n’ont, à ce jour, rendu public aucun bilan d’arrestation d’individus armés à un barrage routier. Et, dans la foulée d’ailleurs, l’on relève l’absence de communication de ces services, une situation qui ouvre grand la voie à la spéculation, la manipulation et la rumeur.
Dans ce capharnaüm d’absence de perspectives, la population se sent livrée à elle-même et abandonnée par le pouvoir politique. Les déplacements du ministre de l’Intérieur, du DGSN ou des officiers supérieurs de l’armée à Tizi Ouzou, généralement non ouverts aux médias, rajoutent des doses d’étonnement à un verre déjà plein. La même question fuse : pourquoi ces actes terroristes sont-ils plus fréquents à Tizi Ouzou ? La même réponse : des spéculations. Ces dernières semaines, des officiers supérieurs à la retraite ont tenté, à travers la presse, d’apporter leurs éclairages sur cette situation, rendant les citoyens complices pour ne pas collaborer par le renseignement, bien que les fiefs terroristes soient connus.
La tare réside effectivement dans le manque de renseignement, mais l’on ne peut l’obtenir que dans un cadre organisé, car il a besoin de budget. Le renseignement devrait être professionnalisé et on imagine mal un citoyen ordinaire, quand bien même dévoué à cette cause, prendre l’initiative. Surtout qu’avec l’apparition des terroristes en nombre, la peur commence à changer de camp.
Saïd Gada
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Droit de réponse du président SNPSP
La réaction démesurée de la tutelle au contenu de la conférence de presse, décidée par le bureau national du SNPSP et animée par son porte parole en date du 25 09 2011, suscite bien des interrogations au sein du collectif des praticiens de santé publique d’une part et au niveau du débat public d’autre part.
A qui s’adresse Monsieur le Ministre de la santé en diffamant et de manière réitérée l’organisation syndicale SNPSP, agrée depuis 1991, de faire dans « la manipulation politicienne » et « d’obéir à des considérations autres que socioprofessionnelles » ??
Devant cet état de fait, le SNPSP usant du droit de réponse tient à rappeler ce qui suit :
1. Les propositions d’ordre politique imputées au SNPSP ont été rendues publiques et remis officiellement à son excellence monsieur le Président de la république dans le cadre de la commission présidentielle chargée des réformes politiques.
2. Le SNPSP est une organisation syndicale autonome de toute tutelle syndicale, politique, administratives, financière ou autres … et ce depuis sa reconnaissance officiellement par les pouvoirs publics (Agrément n°37 RE du 15 mai 1991).
3. L’essentiel de la plate forme des revendications, objet de la conférence de presse du 25 septembre 2011, est d’ordre socioprofessionnel et attend une prise en charge depuis le mois de novembre 2009 (bien avant l’installation de l’actuel ministre) ; A savoir :
- L’amendement du décret 09-393 du 24 11 2009 portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de santé publique
- L’application des articles 19 & 27 de ce même statut pour permettre dans le premier cas un passage automatique au 2ème grade pour les praticiens qui ont cumulé dix (10) années d’ancienneté depuis le 1er janvier 2008 et pour le deuxième cas l’ouverture de postes pour le grade de praticien en Chef.
Cette même plate forme des revendications vous a été officiellement remise, monsieur le Ministre, en réunion de travail le 28 juin 2010 (Voir PV de réunion) et une commission mixte, installée à cet effet par un arrêté ministériel a ratifié un accord négocié entre le Ministère de la santé et le SNPSP en date du 16 mars 2011. Un accord qui a entériné des négociations dont l’aboutissement n’arrive pas à prendre forme depuis.
4. Le SNPSP considérant le travail réalisé dans le cadre de cette commission mixte comme référent essentiel et prenant acte du fait que les dernières demandes d’audience adressées à Mr le Ministre (mois de juin/ juillet 2011) sont restées sans suite aucune, appréhende avec beaucoup de crainte de voir la nouvelle démarche proposée par le ministère de la santé (remettre notre plate forme au nouveau comité ad hoc qui serait installé le 06 10 2011) conclure à un reniement pure et simple des engagements déjà pris envers les praticiens.
5. Le SNPSP rappelle son droit à participer en tant que partenaire social représentatif et concerné par la politique nationale de la santé, à toute démarche entreprise par le ministère de tutelle dans le cadre des réformes engagées dans notre pays mais aussi partie prenante dans la situation de crise permanente dans laquelle se débat la condition d’exercice du praticien et la prise en charge du citoyen.
Alger, le 27 09 2011
Le Président national / Dr Lyes MERABET
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no moment
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Mr le sinistre de la santé,c'est vous qui mentez à tous les médias ,on est sur le terrain et preuves à appui.
Il qualifie "d’affirmations mensongères" les propos du porte-parole du SNPSP
Djamel Ould Abbès-syndicat des praticiens : la polémique
Sonia Lyes
Le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès s’est dit « étonné », lundi 26 septembre des propos tenus hier par le porte‑parole du Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP), faisant état du « mutisme de la tutelle » et de la « fermeture des portes du dialogue » par le ministère. « Le ministère s'inscrit en faux contre ces affirmations mensongères, dénuées de tout fondement et procédant d'une mauvaise foi manifeste dans la mesure où ce syndicat, à l'instar de l'ensemble des syndicats agréés activant dans le secteur, a été rendu destinataire en date du 15 septembre dernier, d'un courrier officiel relatif au dialogue social », indique un communiqué du département d’Ould Abbès.Hier, Lyes Merabet, porte‑parole du SNPSP, a déploré qu’aucune séance de travail n’a été tenue entre le syndicat et la tutelle depuis l’accord signé le 19 mai entre les deux parties et portant sur la prise en charge des revendications exprimées par les travailleurs du secteur qui avaient observé une grève illimitée. Amendement du statut, promotion au grade supérieur, prime de garde et de contagion ainsi que de nombreux problèmes dans l'application du régime indemnitaire constituent les principaux points soulevés par le syndicat. « Le dernier écrit qu'on a laissé au niveau du ministère date de la mi‑juillet. On avait demandé une audience pour relancer les réunions de travail et pour qu'on rappelle à M. le ministre ses engagements par rapport à tous ces points lors de la réunion du 19 mai. Il nous avait demandé de patienter jusqu'à la date du 30 juin », a affirmé Lyes Merabet qui fait état d’une « rupture de dialogue » avec la tutelle.Mais Djamel Ould Abbès suggère que les motivations du SNPSP pourraient être d’ordre politique. « Malgré ces déclarations qui ne semblent pas obéir à des considérations strictement socioprofessionnelles en s'inscrivant à contre sens de la volonté de dialogue », le ministère réitère sa « conviction que seul un dialogue assumé et responsable peut permettre au système national de santé d'être au rendez‑vous de toutes les attentes », note le communiqué. En guise de sa bonne foi, le ministère a annoncé l’installation d’un comité ad hoc chargé des relations avec les syndicats. Ce comité a pour mission d'engager en permanence le dialogue et la concertation avec les syndicats ainsi que d'examiner les plates‑formes de revendications qui lui sont soumises, selon la même source. Les premières rencontres avec les syndicats débuteront le jeudi 6 octobre 2011. Un calendrier sera ensuite proposé pour les futures rencontres, précise le communiqué.Lors de sa conférence, le Dr Lyes Merabet n’a pas exclu un éventuel retour à la grève. « On a donc décidé, d'un côté de relancer la tutelle pour renouer le dialogue, et d'un autre, de réunir nos adhérents dans le cadre des assemblées générales pour leur donner la parole. Ce sont eux qui devront décider de l'action qui devrait être adoptée prochainement », a‑t‑il déclaré. -
Ripouxblique dictatoriale Algerienne et non démocratique
Nos gouvernants sont étrangers à l'Algérie
Par |L'état actuel des choses ici est du jamais vu, et Dieu sait que j'ai voyagé à travers le monde et/ou rencontré des gens qui ont visiter plus de 70% de cette planète.
En effet le malaise social est impressionnant pour un pays aussi riche, l'absence de société civile organisée autour de valeurs fondamentales laisse perplexe. Circulez simplement autours de la ceinture qui encercle le grand Alger et vous verrez un paysage de désolation insoutenable pour ceux et celles qui ont connu l'Algérie dans les années 1970/1980 et bien sur avant. Là où il y avait des champs fertiles, il ne reste plus que des vastes étendues de chardons secs qui recouvrent les vignes, les vergers et autres terrains sains qui ne demandent qu'à être cultivés.
Le système n'est plus dans l'impasse je pense qu'il est entré dans une dimension inconnue des humains de cette planète ! C'est impossible de penser que le système ou autre corps gouvernemental qui est à la tête de ce pays sache ce qui se passe vraiment "en bas" et ne réagisse pas. Il est simplement impossible pour un être humain de ne pas réagir car à ce niveau d'alerte la réaction de survie instinctive aurait déjà transmis à ces corps vivants les signes clairs d'un danger imminent, avec la réaction appropriée pour simplement survivre! Or, rien ne se passe ici, c'est absolument incroyable, les jours se ressemblent et les difficultés de la vie quotidienne paraissent insurmontables et pourtant les gens continuent de vivre ou de faire semblant. Et toujours pas de signes d'un changement ou d'une amélioration ou quoi que ce soit! Impossible que ces personnes soient humaines, moi je n'y croit pas ils viennent d'ailleurs et font des tests sur les humains dans un territoire qu'on appelle Algérie... Impossible, ces gens qui nous gouvernent, ce ne sont pas des personnes comme vous et moi...
Zeghloul Amabo
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no moment,affreux , sales et méchants
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Ces vieux carcans ,usurpateurs qui ne servent à rien,seulement à regner par la dictature.
Train de vie fastueux de l’Etat
Les salaires mirobolants de ceux qui nous gouvernent !
zoom | © Souhil. BLa tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) qui se tiendra ce jeudi à Alger prévoit dans son agenda de traiter de l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG). Une augmentation de 2000 à 3000 DA n’est pas à écarter, comme c’est de coutume lors des dernières tripartites.
Des augmentations insignifiantes qui seront présentées comme importantes et qui seront, bien entendu, vite rattrapées par la hausse récurrente et généralisée des prix. Le gouvernement et ses partenaires invoqueront, comme d’habitude, la nécessité d’ajuster les salaires selon la productivité et expliqueront que les travailleurs algériens sont bien rémunérés quand la richesse produite reste dérisoire.Des affirmations qui sont, par ailleurs, justes, mais dans un autre contexte autre que celui d’une économie de rente qui caractérise notre pays.Des affirmations, tout aussi justes, lorsqu’elles sont appliquées, d’abord, et aussi, par les décideurs et tous ceux qui font ou défont les lois ou les exécutent. Et en scrutant le train de vie de l’Etat, l’on se rend compte que la rigueur et l’austérité sont réservées exclusivement à la masse des travailleurs. Sinon, comment expliquer des salaires mirobolants pour les hauts cadres de l’Etat, défiant toutes les lois économiques !
Le Premier ministre, qui présidera la tripartite, a un salaire net de 500 000 DA, selon des sources au ministère des Finances, soit près de 34 fois le SNMG, et le chef de l’Etat, qui validera en dernier ressort les décisions prises, a un salaire mensuel de 800 000 DA, soit 54 fois le SNMG ! A titre comparatif, le salaire mensuel du président français est de près de 20 000 euros, soit 14 fois le SMIC (13 65 euros) et des voix de l’opposition promettent déjà de le réduire de 20 à 30% en cas victoire lors de la présidentielle de 2012. Un ministre français touche quant à lui 11000 euros, soit 8 fois le SMIC quand nos ministres s’offrent des salaires moyens de 350 000 DA, soit près de 24 fois le SNMG.
Outre les prises en charge multiples, gratuité du logement, véhicule, repas, déplacements et autres avantages, qui se justifient, par ailleurs, certains usent et abusent des commissions pour arrondir les fins de mois, comme en attestent les multiples procès et scandales liés à la corruption et dont la presse nationale en fait souvent état ces derniers temps.
De l’avis de nombreux analystes et financiers du pays, le train de vie de l’Etat algérien est toujours aussi fastueux au moment où de larges couches de la société sombrent dans la précarité et la pauvreté. Les couches moyennes sont plus que jamais laminées par la hausse vertigineuses des prix. Depuis 2004, des augmentations de 100% ont étés accordées aux parlementaires et de même pour les fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat depuis 2008.Un secrétaire d’Etat touche actuellement 270 000 DA et un secrétaire général d’une institution 210 000 DA, au moment où la fiscalité ordinaire en dehors des hydrocarbures (1.500 milliards de dinars) n’arrive même pas à couvrir la masse salariale des fonctionnaires, au nombre de 1 500 000, environ. Et comme la répartition des budgets n’obéit à aucune logique économique et ne découle d’aucune richesse produite, autant alors redistribuer la rente de manière plus équilibrée. Une redistribution qui obéit actuellement à des considérations politiques et de confortement des positions acquises des uns et des autres comme en attestent les augmentations pour les parlementaires en 2004 pour les besoins d’un acquiescement général lors de la révision constitutionnelle qui a cassé le verrou de la limitation des mandats.
Pour une institution comme l’APN, dont le président est rémunéré comme un ministre ou le président du Sénat qui s’offre quelque 600 000 DA, de quelle «productivité» peut-on affubler ces deux institutions lorsque leurs locataires ne font qu’avaliser les lois de l’Exécutif et qu’aucune commission d’enquête sérieuse n’a vu le jour sur les innombrables cas de corruption qui ont vu le jour. C’est dire que la question des salaires doit être prise dans sa globalité et à tous les niveaux pour la cohérence des justificatifs qui s’annoncent. Le train de vie de l’Etat ne doit pas s’éloigner de celui des Algériens et l’idée de l’uniformisation des véhicules prise l’année dernière peut en constituer un premier pas vers cette rigueur dans la gestion des deniers publics.
Mahmoud Mamart
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les arnaques cachées du discours politique
Le plus souvent, le discours politique officiel algérien, par sa formulation tautologique et ses fondements sophistes, s’apparente bien plus à l’imposture organisée qu’au mensonge pressé.
Peut-être aussi qu’il s’apparente aux deux à la fois dans le couple sémantique où il apparaît et où, d’évidence, une forme viciée renforce automatiquement une promesse vicieuse. C’est tout l’art de tromper. Dans le cas précis du projet de code de l’information, il n’y a pas, en premier balayage, de flagrant délit de mensonge littéral de premier degré. Il y est caché sous des formules génériques et générales d’apparence innocente, qui n’explicitent pas à priori les sens et les usages attendus des dispositifs projetés. Par exemple, les choix terminologiques et lexicaux reflètent déjà soit une méconnaissance totale de l’état des lieux, soit une manière vicieuse de contourner, voire détourner les revendications de fond sur la question.
Sur l’ouverture de l’audiovisuel
Par ouverture audiovisuelle, le pouvoir entend et suggère la possibilité aux personnes (physiques et morales) d’accéder librement aux ondes radioélectriques au moyen de la télé et/ou de la radio sans garantie de voir surgir un peu partout des bébés ENTV comme on a vu naître des dizaines de bébés journaux privés presque tous acquis par la pub au Boutef-khobzisme. Mais cette promesse d’attribution des fréquences, elle-même soumise à des conditions imprécises et lointaines dans le futur, ne prévoit rien sur le présent immédiat, ne prévoit rien sur l’ouverture immédiate de ce qui existe et fonctionne déjà ; l’ouverture des moyens publics audiovisuels. Squattés par le pouvoir, ils fonctionnent actuellement d’une manière sectaire et partisane. Au service exclusif d’un clan régnant. Dire que le paysage audiovisuel algérien est fermé est faux. Il est ouvert à tous vents, à toutes les expressions mondiales – plus de 300 chaînes TV étrangères reçues en Algérie - sauf à la diversité des expressions algériennes qu’elles soient locales ou nationales. Elles sont en permanence interdites ou censurées par les gardiens de l’orthodoxie gouvernementale. Le pouvoir aurait gagné en crédibilité à montrer d’abord sa bonne foi en ouvrant au grand air les médias publics lourds fermés aux expressions démocratiques nationales. Le pouvoir gagnerait aussi en crédibilité en libérant les initiatives et les talents des jeunes cadres de l’ENTV et l’ENRS, inhibés par la censure, l’autocensure et toutes sortes d’interdits professionnels. Il ne suffit pas de pleurer sa veuve télévision mille fois répudiée par son public. Il suffit seulement de donner un grand coup de pieds dans la meute inculte des barons-lécheurs qui font de la télé et de la radio comme M. Jourdain faisait de la prose.
Par ailleurs, en termes d’innovations et de garanties paritaires et démocratiques, le texte suggère avec insistance des conseils et des commissions d’esprit bicaméral où seraient équitablement représentés le pouvoir et les professionnels concernés ; 50/50. Cette promesse est un leurre ; une tromperie bien ficelée. Car, autant les 50% des représentants désignés par le président de la République représentent une entité politiquement homogène et cohérente (tous acquis au pouvoir) autant les 50% représentant la profession reflètent des diversités et des oppositions qui lui enlèvent son poids paritaire par rapport au pouvoir. Le seul fait de faire représenter les personnels des secteurs publics et des titres privés acquis au Président, redonne de facto et in fine l’écrasante majorité aux thèses et points de vue du pouvoir. C’est ainsi qu’il fonctionne depuis toujours. C’est ainsi qu’il veut aussi se maintenir.
Pour comprendre cette mécanique, restituons le contexte général duquel sortent ces projets de loi.
Un contexte pourri et faux
D’emblée, le pouvoir (président de la République et Premier ministre) annoncent la couleur. Les réformes politiques, rappellent-ils, sont la suite logique et naturelle du programme ordinaire du président de la République. Mensonge suggéré : le pouvoir n’agit pas sous la pression des révoltes populaires et/ou des printemps arabes. Encore une forme vicieuse de mensonge que personne ne croira. Mais ils l‘emballent quand même.
En réalité, dans sa folle obstination de se maintenir à tout prix au pouvoir, le régime de Bouteflika ainsi que ses employeurs, usent et abusent de tous les subterfuges possibles pour promettre le changement dans le seul but de contenir les révoltes populaires et, aussi et surtout, de préserver leur propre continuité sans rien changer d’essentiel. C’est tellement évident ! C’est ainsi qu’ils comptent durer et perdurer pour rester ad vitam aeternam au pouvoir. Leur seule raison d’être pour conserver les gros privilèges princiers de propriétaires d’un Etat supposé souverain mais qui, en fait, leur appartient comme usufruit et butin de guerre. A leur seul profit. Lui, le président et son clan, l’employeur consentant tant que sa rente est préservée, sont prêts à tout : dilapider les richesses nationales, mentir, corrompre, réprimer, torturer, exiler, tuer, séduire, promettre une Algérie juste, une Algérie moderne et démocratique y compris promettre de s’auto-amender. Au risque de se suicider ? C'est-à-dire partir, disent-ils. Impossible. Peuvent-ils faire en quelques jours, en quelques mois ce qu’ils n’ont pas fait en 50 ans ? Ils disent faire, refaire et défaire l’Algérie juste par le discours et des promesses éculées du genre «Demain ça ira mieux, demain vous aurez tout et bien plus que tout…» Une autre Algérie. Du déjà entendu. En fait, dans la réalité crue de la vie algérienne, ça ira de pire en plus mal. Chaque Algérien, chaque Algérienne, vous le diront par le détail et la dérision. Ils vous diront tous, chacun à sa façon, chacun à sa colère, à ses malheurs cumulés, comment chacun de nous a été détruit, anéanti, porté à l’abandon et à l’exil par les politiques criminelles et incultes des Belkhadem, Ouyahia, Aboudjera et consorts sous la direction exclusive et non éclairée du chef employeur, le DRS.
Dans l’Algérie de Bouteflika, bien moins qu’un ¾ régnant, un sergent au fait des magouilles et complots, est bien plus important qu’un ministre en poste. Ils les tiennent tous par le ventre, par la braguette et par la chippa. De vrais maroquins. Ces gens-là fonctionnent en coopérants, en nègres de service pressés de s’en mettre plein les poches avant que ne coule le bateau Algérie. Voici plus de quarante ans qu’ils promettent le bonheur général et bien plus ; des sédiments et des couches de mensonges qui s’épaississent d’année en année. Chaque année à venir est annoncée par eux, les régnants de façade, meilleure que la précédente. Mais, marrons-nous, pleurons, rions enfin ! Et si l’on devait ajouter toutes ces promesses annoncées depuis plus de 40 ans, toutes les prévisions de bonheur et de prospérités imminentes, à chaque échéance, à chaque discours solennel, et si leurs déclaratifs politiques étaient vrais à seulement 1%, l’Algérie serait alors le pays le plus développé, le plus prospère et le plus heureux au monde. Vraiment. Mais, comme on a affaire à des vrais voyous d’Etat, capables de tout pour rester au pouvoir, il ne faut donc pas, jamais, être surpris de ces manquements permanents aux droits humains, ou à la simple morale ordinaire de tous les jours est ignorée. Ils peuvent vous arrêter, vous anéantir, vous détruire à tout moment ; à leur guise, hors loi et hors tout. C’est la république des voyous. A qui allez-vous vous plaindre ? Ils sont les propriétaires exclusifs de la république et de la loi, de la morale et du droit. De ce fait, Ils sont, pires que les arracheurs de dents, de vulgaires et éhontés menteurs vous privant de surcroît de paroles, de recours et de protestations. En Algérie, on n’a pas le droit de dire aïe quand le pouvoir vous fait mal. On n’a le droit qu’à la prison ou l’exil quand la révolte est forte ; quand elle est écrite dans la violence du refus et sans concession négociée.
Dans la réalité, dans les faits observables et vérifiables de notre vécu ordinaire de tous les jours, l’Algérie, promue d’année en année par un discours grossier et mensonger, de régression en régression, de mensonge en mensonge, de ruse en ruse, de pillage en pillage, ils sont devenus (les gestionnaires du pays) derniers et nuls en tout. L’Algérie de Bouteflika, est devenue première mondiale en corruption et en détournements de biens publics (104èmeposition juste avant la Somalie). Les hauts dirigeants sont presque tous trempés jusqu’aux oreilles dans de nombreux scandales financiers de corruption et de concussion qui ont tranquillement ébranlé la république des voyous. Ils n’en sont pas inquiets. Le texan se promène librement en mangeant tranquillement ses milliards volés. La justice de Belaïz, de jour comme de nuit, veille bien à cette impunité. Le fils d’un ambassadeur, ami du Président, trempé jusqu’à l’os dans le scandale BNA de l’affaire Achour, coule bien des jours heureux à Madrid grâce à l’amitié indéfectible et à la solidarité oujdéiennes.
L’Algérie de Bouteflika est devenue aussi première destination mondiale des suicides. Quel autre pays peut se prévaloir du pire ? Aucun ; je l’affirme ici. L’Algérie de Bouteflika est le premier pays en boat people, en harragas, en chercheurs désespérés d’exil, fuyant leur pays, le premier en drogue s’écoulant par quintaux et par tonnes, en prostitution se répandant par milliers sur toute l’étendue du territoire de la RADP. L’Algérie de Bouteflika est classée dernière dans les systèmes mondiaux d’enseignement primaire, secondaire et supérieur (3812ème). Alger est devenue la capitale mondiale de la mal-vie, de la saleté, des SDF, des rats et de l’insécurité (classement The Economist 2010) C’est l’Algérie des généraux, de Bouteflika et de Makadem, des incultes devenus docteurs, de taxieur clandestin, devenu par le commerce du thé et des cuisses, supers conseillers de la présidence de la République. Dans cette Algérie là, un serveur de thé, un bagagiste, un drebki, un faiseur de h’rouz, peuvent accéder aux plus hautes charges étatiques. Ils peuvent même posséder leurs propres journaux privés et qui sont, pour l’essentiel, dans leurs colonnes, plus sale que sale ; avec l’argent du contribuable. Mais passons ; on y reviendra plus tard.
Les Américains nous traitent de pays triste et malheureux. Les diplomates français nous raillent en désignant le pouvoir algérien par "200 responsables irresponsables qui font la pluie et le beau temps selon leur intérêt du jour". Quant aux Anglais, ils ne nous considèrent même pas ; ce pouvoir "n’a jamais été sérieux", disent-ils avec flegme et mépris. L’Algérie et ses dirigeants y sont moins bien considérés qu’une république bananière et, tout juste, disent-ils, un peu plus qu’une association de malfaiteurs. Parce qu’ils savent par le détail ce qui se passe à l’ambassade d’Algérie et la représentation de Sonatrach à Londres où s’installent les cancres pistonnés du pouvoir et associés (gendres, neveux, nièces, maîtresses et divers affidés de toutes sortes). Avec toutes ces dérives, maintenues et aggravées sous le règne de Bouteflika, comment voulez-vous que l’Etat algérien, l’Algérie soit respectée, écoutée ?
Pour cacher cette incurie sans laquelle ce pouvoir mafieux n’existerait pas, le discours récurrent que produit ce pouvoir, projette et promet toujours pour demain d’assainir et de moderniser au mieux l’Algérie. Mais, précisent-ils toujours, ce bonheur ne se fera qu’avec eux, hommes et femmes de ce pouvoir. Sans eux, point de salut ; sans eux, insistent-ils, ce sera le cahot ou la guerre civile. Ce mensonge, cette imposture construite et discursive, durent depuis plus de quarante ans et plus encore depuis ces douze dernières années de règne ubuesque bouteflikien. Le président comme la plupart des ministres du clan, tout comme ceux de l’autre clan de l’ombre, traînent tous des casseroles, fort bruyantes du reste, de détournements, de corruption, de concussion et de prévarications multiples. La caste des servants de Bouteflika, (l’autre clan n’étant pas en reste) voleurs et escrocs pour la plupart dis-je, sous la pression des révoltes populaires locales régionales et nationales, et, aussi, sous la pression des chutes des dictatures arabes, effrayée de connaître le même sort des dictateurs Ben Ali, Moubarek, Kadhafi, Al-Assad et Saleh, font tout, absolument tout, pour s’éviter la destitution, la révocation en tant qu’indus occupants et squatteurs du pouvoir. Ils craignent surtout l’ouverture des placards faisandés et pourris de la République des voyous dont on sait par avance ce qu’ils peuvent bien contenir. Des cadavres surtout. On saura par la précision qui a assassiné qui, qui a détourné quoi et combien, on saura (bien que nous le sachions déjà) qui ont programmé la destruction de l’Algérie même si nous savons d’avance que les archives accusatrices ont été pour l’essentiel volatilisées, dispersées, cachées ou détruites. Il leur sera difficile en définitive d’échapper au sort de Ceausescu et des despotes arabes, c'est-à-dire d’échapper à la potence. La seule destinée qui les attend. Tôt ou tard. Juste une question de temps. Ils le savent tous. C’est pourquoi ils paniquent et s’agitent en produisant au pied levé des brouillons de loi bâclée dont on connaît d’avance la destinée ; la poubelle.
Les folies du mensonge et de l’ignorance programmés
Les dirigeants algériens sont-ils à ces points ignorants pour jouer leurs têtes en voulant gagner dans la durée, quelques jours, quelques mois de pouvoir, dans la permanence du privilège, dans la honte des gloutons mangeurs pressés et menteurs? Oui et Non.
Oui, parce qu’ils semblent ignorer, peut-être oublier, par la gâterie des jouissances permanentes indues, le terrible sort des despotes, des tyrans et dictateurs au format du piteux Abdallah, le roi traître fou vendant la Palestine en hectares, Hitler, Mussolini, Ceausescu, Pinochet, Ben Ali, Moubarak, et bien d’autres. Par dizaines, ces dictarions ont tous fini, sauf Bush et son père, dans le caniveau de l’Histoire, dans leurs propres salissures, pendus, fusillés, la tête tranchée, bannis, honnis, déportés, oubliés. Dans la honte permanente pour eux-mêmes et pour toutes leurs descendances actuelles et à venir. Ils ont tous fini dans les tablettes de l’ignoble et de l’ignominie. C’est le seul sort connu des despotes et tyrans. Ils ne méritent pas moins.
M. Bouteflika, lui le dictateur stagiaire, qui se surprend lui-même parfois à narguer généraux et leurs bébés ministres dans les rares moments où il se croyait un peu plus qu’un ¾ de président, peut-il ignorer cela, peut-il oublier ces sorts réservés aux despotes CDI comme aux stagiaires autocrates du 21ème siècle ? Lui le grand fan et féru des grands et minables nabots qui ont souillé et détruit, impunément, des pays et des peuples ? L’Irak et l’Afghanistan en étant les tout derniers exemples.
Non aussi, ils ne peuvent ignorer le sort inexorable qui les attend. Non plus, ils ne peuvent ignorer le mal profond qu’ils ont fait au pays. N’ont-ils pas tenté par deux fois de vendre l’Algérie, son sous-sol, son seul poumon nourricier aux multinationales texanes ? Ils ne peuvent ignorer, oublier qu’ils ont fait de l’Algérie le pays le plus malheureux et le plus désespéré du monde. Plus le pays s’enrichit et plus le pays s’appauvrit dans le plus misérable et le plus miséreux des dénuements. Ils ne peuvent ni ignorer ni oublier cette catastrophe nationale qui frappe l’un des pays le plus riche et l’un des plus beaux au monde. Ses propres enfants, jeunes, beaux et intelligents, dans le dénuement total, se jettent à la mer, se jettent à la mort, pour se trouver une place de bonheur impossible dans un poulailler espagnol ou dans une porcherie française. C’est toujours mieux que la vie que propose Belle Khadem.
Leurs enfants, eux, hommes et femmes du pouvoir, sont à Paris, Londres, Genève, Washington, Madrid, Rome et partout ailleurs dans le monde au frais de l’Etat, avec l’argent du contribuable algérien. Que répondent-ils à cela ? Rien. Ils font juste le dos rond laissant passer l’orage. Mais il y a des orages qui ne passent pas. Kadhafi en ce moment est caché dans un trou. Quelle juste fin pour un dictateur sanguinaire sans foi ni loi ! Mais quel trou abritera donc les dictateurs stagiaires algériens ? Aucun ; là où ils se cacheront, il y aura toujours un jeune Algérien qui leur dira «sortez, vous avez cassé ma vie … la potence vous attend». Pour cela, ils savent tous qu’ils paieront un jour. Un jour… Mais quand ? Indignons-nous en attendant ! Seulement cela.
Offrons un miroir au Président
Dans sa vitrine attractive et séductrice, le projet de loi sur l’information, tel qu’énoncé par le chef du gouvernement, souligne le principe de la parité comme nouveauté démocratique alors que ce principe a déjà été introduit il y a plus de 20 ans (loi d’avril 1990) et violé dès les premiers mois de son application. N’est-ce pas M. Merzoug ? Comme il a été précisé plus haut, cette parité entre représentants du pouvoir et professionnels des médias est fausse. Car en plus des vices cachés et par souci démocratique de faire représenter équitablement toutes les diversités professionnelles du secteur, cette loi réintroduit de fait et d’une manière insidieuse, le monopole et l’hégémonie du pouvoir sur tous les conseils arbitraux constitués pour l’attribution des fréquences et des agréments de nouveaux titres de presse.
S’agissant plus spécialement de la création de nouveaux titres de presse, les promoteurs du projet mentent délibérément en affirmant que le pouvoir d’agrément sera ôté à la justice. Mais, faut-il le préciser, la loi n’a jamais désigné les tribunaux de délivrer l’agrément de nouveaux titres de presse. A ce jour, les tribunaux sont tout simplement chargés du simple enregistrement des demandes et délivrer obligatoirement et sur le champ, le récépissé de dépôt de la demande. Cette formalité claire, simple et impérative a été dévoyée et détournée par le ministre de la Justice qui en a fait un pouvoir seigneurial qui autorise ou interdit la création de nouveaux titres de presse. Fort de ce pouvoir illégal et extrajudiciaire, le ministre de la Justice, garde des sceaux et surtout garde des privilèges, bloque à ce jour des dizaines de nouveaux titres qui présentent tous le défaut commun de ne pas manger dans la gamelle présidentielle. Qui va sanctionner ce ministre pour ses violations répétées de la loi ?
Mêmes observations pour la future composante du CSA algérien. Selon la même approche de la représentation paritaire, par les suggestions énoncées dont on devine les contours, l’hégémonie des représentants de la tribu régnante y figure comme la première sinon la seule des préoccupations du pouvoir. Il y a pire. On fait appel à un expert étranger en justifiant ce choix par le talent journalistique et l’origine algérienne de l’élu, qualités suffisantes pour monter un CSA algérien autonome, indépendant et professionnel. Si le niveau de compétence et la teneur en algérianité étaient les seuls critères prédictifs et électifs au choix de l’expert guérisseur de notre audiovisuel malade, M. Rachid Arhab, bien que talentueux et respectable journaliste par ailleurs, n’a pas le métier ni de manager ni de concepteur de chaînes audiovisuelles. Il est certes un grand et élégant présentateur de chaîne comme l’ont été Zahia Benarous, Hachemi Souami, Hafidh Derradji et bien d’autres. Pour autant, ça ne fait pas d’eux des experts en réorganisation de l’audiovisuel algérien pas plus et pas moins que Rachid Arhab. Si le souci était réellement et seulement de faire appel à des experts qualifiés pour réorganiser le paysage audiovisuel algérien dans une perspective de modernité sociale, culturelle et politique j’orienterai volontiers cette recherche vers des niches et des sites se situant d’abord en Algérie. Au sein même des entreprises ENTV et ENRS, dans la périphérie professionnelle immédiate de ces entreprises, dans les entreprises privées audiovisuelles, il y a des experts de haut niveau, capables d’apporter les préconisations salutaires à l’audiovisuel algérien. Cette expertise on peut la trouver aussi chez les grands amis de l’Algérie qui ont été ou qui sont toujours des cadres de haut niveau dans la gestion, l’organisation, la production et l’animation de l’audiovisuel. Ils sont à France Télévision, à Arte et partout en Europe. Cependant, tous ces enfants ou amis de l’Algérie, experts en management de l’audiovisuel, n’accepteront pas, jamais d’inscrire leur expertise dans une perspective d’allégeance pour la survie d’un système autocratique et féodal en fin de règne c'est-à-dire en extinction. La première mesure qu’ils préconiseront sûrement sera la réforme du système de nomination aux postes de directeurs et présidents de chaîne. L’actuel système étant basé sur les seuls critères de l’allégeance à la tribu, le mandarinat, le droit de cuissage et la soumission totale et permanente aux ordres de la tribu.
C’est cette culture d’inconséquences et d’incontinences politiques qui fait dire et écrire au pouvoir et à ses agents des choses belles et vertueuses mais, dans les faits, dans la conduite concrète des affaires publiques, se comportent comme de vrais obsédés politiques dont le seul et unique souci est de se maintenir au pouvoir. C’est l’exacte réplique de l’acrasie grecque à promettre toujours une chose par le discours et pratiquer son contraire par le comportement. Quitte à promettre par la salive et le texte, le seul mensonge qu’ils ne cessent de reproduire depuis un demi-siècle : l’Algérie ira mieux demain. Et pourquoi pas aujourd’hui ? Entre-temps, laissons pleurer le ministre sur «sa» télévision morte depuis quarante ans et plus encore maintenant. Aucun téléspectateur algérien ne sortira son mouchoir avec lui. C’est trop cher payer un pouvoir si minable et si piteux qui se vend en s’offrant à tout va. Encore moins servir ses sous servants de la 25ème heure ; des chiens. «Pleurez comme des femmes ce que vous n’avez su garder comme des hommes… » Une malédiction historique comme le dit le petit peuple sans jamais se faire entendre. Le sang des humbles et des innocents ne reste jamais impuni. Les cris d’Abane, de Boudiaf et du bébé égorgé retentiront toujours dans votre sommeil de porcs perturbés. Vous paierez vos crimes. Ici et là-bas ; vous qui faites des pèlerinages gratuits au frais du contribuable. N’est-ce pas El-Hadj Nacer ! C’est bien plus grave que la coiffure de Washington. El’Khbar Idjibouh Ettouala !
Mohamed Abassa -
Il envisage un nouveau mouvement de protestation
Le Syndicat des praticiens de la santé publique dénonce la rupture du dialogue avec la tutelle
Hadjer Guenanfa
Amendement du statut, promotion au grade supérieur, prime de garde et de contagion ainsi que de nombreux problèmes dans l'application du régime indemnitaire : les revendications du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) n'ont toujours pas été prises en charge par la tutelle, a affirmé ce dimanche 25 septembre le porte‑parole de l'organisation, le Dr Lyes Merabet, lors d'une conférence de presse tenue à Alger.
Aucune séance de travail n'a été programmée depuis le 19 mai dernier, date à laquelle les deux parties étaient arrivées à un accord contenant les points cités ci‑dessus. Cet accord avait mis fin à une grève illimitée ayant bloqué tous les établissements de santé publique. « Le dernier écrit qu'on a laissé au niveau du ministère date de la mi‑juillet. On avait demandé une audience pour relancer les réunions de travail et pour qu'on rappelle à M. le ministre ses engagements par rapport à tous ces points lors de la réunion du 19 mai. Il nous avait demandé de patienter jusqu'à la date du 30 juin », a indiqué le Dr Merabet. Mais l'organisation syndicale des praticiens de la santé publique n'a obtenu aucune réponse pour l'instant.Elle parle même d'une rupture du dialogue au niveau du ministère. « On a donc décidé, d'un côté de relancer la tutelle pour renouer le dialogue, et d'un autre, de réunir nos adhérents dans le cadre des assemblées générales pour leur donner la parole », a souligné le Dr Merabet. Ce sont eux, a‑t‑il poursuivi, qui devront décider de l'action qui devrait être adoptée prochainement. Un nouveau mouvement de protestation risque encore une fois de paralyser l'ensemble des structures sanitaires publiques.
La tripartite, une énième exclusion d'un débat national
Le syndicat national des praticiens de la santé publique a également tenu à dénoncer son exclusion de la réunion tripartite qui doit se tenir le 29 et le 30 septembre prochains. Pour le porte‑parole de cette organisation, il y a un grand fossé aujourd'hui entre la réalité sur le terrain et le discours officiel qui promeut le dialogue et le débat avec les partenaires sociaux. « Syndicalement parlant, le ministère du Travail est notre tutelle. Nous lui avons demandé audience à cinq reprises mais aucune réponse ne nous a été donnée. Nous l'avons saisi pour participer à maintes reprises mais pour l'instant, la porte est hermétiquement fermée », indique le Dr Merabet. -
Le système algérien dans l’impasse
Par|
Le système algérien est dans l’impasse comme en témoigne les déclarations officielles du Ministère de la justice le 22 septembre 2011 qui constatent l’extension du fléau de la corruption, je le cite "en 2010, les tribunaux algériens ont rendu 948 jugements sur des affaires de corruption et 1.354 personnes ont été reconnues coupable".
Cela n’est donc pas une question de lois ou de textes, mais de pratiques du système, phénomène certes existant dans tous les pays mais, qui en Algérie n‘a jamais atteint un tel niveau depuis l’indépendance politique. Pour 2010, les organismes internationaux rétrogradent l’Algérie à 105e place, étant parmi les pays ayant un niveau très élevé de corruption au plus haut niveau de l’Etat (pots-de-vin, détournements d'argent public et abus de pouvoir). Il ne faut pas incomber la responsabilité au peuple qui souvent ne suit que la pratique de ses dirigeants.
Etat des lieux en 2011, des dépenses monétaires colossales avec des impacts mitigés
Le programme de soutien à la relance économique a été clôturé, selon les déclarations officielles reprises par l’APS, à 200 milliards de dollars dont plus de 70% allant aux infrastructures. Le programme d'investissements publics retenu pour la période allant de 2010 à 2014 implique des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de DA (ou l'équivalent de 286 milliards de dollars) dont toujours plus de 70% aux infrastructures étant la continuité du précédent et concerne deux volets - à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau, pour un montant de 9.700 milliards de DA (équivalent à 130 milliards de dollars). Mais là faute de transparence et donc du bilan 2004/2009 le problème posé est le suivant : ce montant représentant 45% du programme total 2010/2014 s’ajoute t-il aux 200 milliards de dollars de 2004/2009 (la totalité a t-elle été dépensée ?) ou la dépense a été moindre ? Le cadre macro-économique relativement stabilisé est éphémère sans de profondes réformes structurelles qui ont commencé timidement comme en témoigne la faiblesse des exportations hors hydrocarbures (moins de 2/3% des exportations totales), et un taux de croissance faible (moyenne de 3% entre 2007/2011) avec une prévision de 3% en 2012 par le FMI, l’Algérie dépensant deux fois plus en référence à des pays similaires pour voir deux fois moins d’impacts. Le tout tiré par la dépense publique via la rente des hydrocarbures à plus de 80%. Cela se répercute sur le taux de chômage réel que l’on voile par des emplois fictifs et le taux d’inflation réel que l’on comprime par des subventions généralisées non ciblées facteurs de gaspillage des ressources financières. Or le développement durable passe par des réformes devant encourager l’acte d’investissement créateur de valeur ajoutée impliquant la refonte du système financier et l'administration et une nouvelle régulation sociale au profit des plus démunis. Dans ce cadre, peut-on parler de stratégique industrielle au sein d’un monde en perpétuel bouleversement ? La logique des différentes organisations, passage des sociétés nationales, puis aux fonds de participation, puis en holdings, puis aux Sociétés des participation de l’Etat ( SGP) et enfin récemment depuis janvier 2010 à la proposition en groupes industriels a-t-elle obéi à une logique économique ou à une logique administrative de partage de la rente ? Dans quelles filières l’Algérie a-t-elle des avantages comparatifs en dynamique et non en statique en termes de coûts/qualité ? Et tout cela renvoie à l’urgence d’un large débat national sans exclusive à la fois sur la trajectoire de développement à suivre entre 2012/2020 et sur le futur modèle de consommation énergétique du fait de l’épuisement des ressources des hydrocarbures dans environ 25 ans.
Interminable transition
Or, si le bilan de ces dernières années est mitigé malgré des dépenses monétaires colossales, une des explications fondamentale est le changement périodique du cadre juridique des investissements, le manque du manque de cohérence et de visibilité, du fait de la neutralisation des rapports de forces. La politique gouvernementale se trouve ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulée par les tenants de l’import (13.000 mais en réalité seulement 100 contrôlant plus de 80% du total) et la sphère informelle malheureusement dominante contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation,contribuant à 30% de l’emploi et du produit intérieur brut. L’Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l’avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar. Les réformes depuis 1986 sont bloquées en cas de hausse des cours des hydrocarbures ou timidement faites en cas de baisse avec incohérence. Or, les réformes sont indispensables pour s’adapter tant à la mondialisation de l’économie qu’aux mutations internes, réformes inséparables de l’Etat de droit et de la démocratie sociale et politique tenant compte de notre anthropologie culturelle.
Une croissance innovante par la valorisation du savoir
La dure réalité, comme le montre l’actuelle crise mondiale, ne signifie pas la fin du rôle de l’Etat régulateur, car le marché a besoin d’être encadré. Aussi, la nouvelle politique socio-économique algérienne doit tenir compte de l’adaptation aux mutations mondiales irréversibles. Je pense fermement que l’Algérie ne dispose pas d’autres alternatives que l’adaptation à la mondialisation dont les espaces euro-maghrébins, arabo-africains et euro-méditerranéens constituent son espace naturel. Prétendre que la mondialisation aliène le développement du pays et les libertés, c’est ignorer une évidence : sans insertion dans l’économie mondiale, l’Algérie serait bien davantage ballottée par les vents des marchés avec le risque d’une marginalisation croissante.
C’est que la nouvelle politique économique doit être marquée par l’adaptation à l’universalisation de l’économie de marché, le commerce international n’étant pas un jeu à sommes nulles. L’ouverture peut être douloureuse à court terme car elle impose des changements mais elle est bénéfique à moyen et long terme, les gagnants de demain n’étant pas ceux d’aujourd’hui, d’où des résistances sociales et politiques au changement. La compétition dans une économie globale fait que chacun a le monde pour marché et tous les consommateurs pour clients. La traduction d’un monde ordonné autour de la production est largement dépassée. Et l’introduction en lice de l’Inde et surtout de la Chine dans le commerce mondial représente une vraie révolution, caractéristique de l’unification des conditions de production dont la valeur ajoutée augmente mais dont les distances entre la production et la consommation diminuent avec là révolution dans le domaine du transport et des télécommunications. La libéralisation des mouvements de capitaux transgresse les frontières géographiques.
Il y a lieu de revoir les concepts erronés de stratégie industrielle et d’imaginer une nouvelle politique de l’entreprise. Car à l’intérieur des entreprises se mettent en œuvre de nouveaux modes d’organisation éloignés du taylorisme, des grosses sociétés avec leurs lourdeurs bureaucratiques, fondés sur le raccourcissement des chaînes hiérarchiques, sur l’amélioration de la qualification, sur l’implication des personnes, sur la décentralisation interne, l’organisation en réseaux et la gestion prévisionnelle des compétences. La nouvelle politique socio- économique en Algérie devra être marquée en ce début du XXIème siècle par l’innovation et dans ce cadre il y a urgence d’un système d’éducation performant s’adaptant à la nouvelle conjoncture internationale par des réformes depuis le primaire jusqu’au supérieur en passant par la formation professionnelle. Ce qui suppose une formation permanente afin d’éviter des diplômés chômeurs avec la baisse du niveau. Pour cela, il est souhaitable une décentralisation de la gestion de l’éducation et l’émergence de grandes écoles afin de faire jouer la concurrence régionale et son adaptation aux besoins de la société, avec quatre grand pôles d’excellence et éviter ce mythe d’une université par wilaya. Mais se posera toujours la question de la qualité des enseignants. L’innovation est dépendante d’une nouvelle politique de l’emploi et des salaires. Or, la politique actuelle est de préférer la distribution de revenus (salaires versés sans contreparties productives) à l’emploi, c’est à dire contribuant implicitement à favoriser le chômage dont le calcul autant que celui du taux de croissance sont artificiels biaisés par la rente de hydrocarbures. La solution la plus sûre est de s’appuyer sur la qualification des salariés allant de pair avec la spécialisation de l’économie. L’avenir est dans les gisements importants d’emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l’élévation du niveau de qualification. La stratégie des ressources humaines, richesse bien plus importante que toutes les ressources d’hydrocarbures est d’introduire l’initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales caractérisées par les prises de risques industriels et économiques. Or, avec la suspicion actuelle et les scandales financiers, les managers prendront-ils ce risque qui est le propre à toute entreprise compétitive ?
Abderahmane Mebtoul
Lire la suite : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/134-le-systeme-algerien-dans-limpasse.html
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la fonction publique ne purge pas ses rétraités,sont tjrs en fonction.
Emploi fictif au port d’Alger ? Un ex-haut responsable du FLN aurait dû être mis à la retraite.
Pourtant, il est toujours payé par le port d’Alger en qualité de cadre dirigeant pour 150 000 DA/mois. Selon des indiscrétions, cet ex-cadre du FLN ne se présente jamais à son poste de travail. -
Prénoms berbères L’administration persiste
Par : Rubrique Radar
Encore une affaire de prénom berbère refusé. Mercredi 21 septembre 2011 à l’établissement hospitalier spécialisé (ex-maternité) Bouâtoura, la mère voulait donner un prénom amazigh (Tin-Hinan) à son bébé, mais elle a essuyé un niet catégorique. La sage-femme de garde et chargée du protocole lui avait préconisé de changer en disant : “Changez madame, changer, ces prénoms sont refusés, il y a eu même l’annonce de leur interdiction sur radio Batna.” Renseignement pris auprès de l’administration de l’établissement hospitalier spécialisé, le chef de l’établissement parle d’un grave malentendu et qu’il n’a jamais été question d’occulter un prénom algérien. Il s’avère que l’infirmière avait agi de son propre chef, faisant fi de la liberté des citoyens de choisir les prénoms de leurs enfants.
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Douloureuses contorsions
Par : Saïd Chekri
Cet exercice de trapéziste auquel aura été acculée la diplomatie algérienne ne sera pas le seul coût de ce qui relève, en somme, d’une faute politique inspirée par une volonté de contrecarrer le cours de l’Histoire.
“L’Algérie a décidé de travailler avec les nouvelles autorités libyennes et de faire que la coopération entre les deux pays redevienne une coopération normale, et je dirais même une coopération particulièrement renforcée dans tous les domaines.” Ces propos sont de Mourad Medelci, ministre des affaires étrangères, actuellement à New York où il prend part à la 61e Assemblée générale des Nations unies.
Après cela, faut-il douter de la reconnaissance du Conseil national de transition (CNT) libyen par l’Algérie ? Louisa Hanoune pense que oui, mais il semble bien qu’elle interprète mal, plutôt selon sa convenance, les paroles du chef de la diplomatie algérienne. Certes, le ministre n’a pas prononcé le mot “reconnaissance”. Mais on le comprend : un tel revirement doit se négocier en douceur, sous peine d’être perçu comme une brusque et flagrante remise en cause d’une position que le gouvernement algérien a défendue contre vents et marées pendant des mois. Medelci s’est, d’ailleurs, astreint au devoir d’explication, voire de justification. Et ce fut au prix de contorsions pénibles et douloureuses : “La position de l’Algérie a été basée, d’une part, sur la cohérence avec celle de l’Union africaine et d’autre part sur l’engagement du CNT à consolider l’unité du peuple libyen (…)”, a-t-il tenu à préciser, confirmant la teneur du communiqué de son département qui indiquait que l’Algérie, “ayant pris acte” de la reconnaissance du CNT par l’UA, voulait “travailler étroitement avec les nouvelles autorités libyennes afin d’asseoir une coopération bilatérale féconde (…)”.
Pour autant, cet exercice de trapéziste auquel aura été acculée la diplomatie algérienne ne sera pas le seul coût de ce qui relève, en somme, d’une faute politique inspirée par une volonté de contrecarrer le cours de l’Histoire. Faute pour l’Algérie d’avoir adopté à temps une position favorable avec une insurrection populaire contre une dictature avérée, celle du régime de Kadhafi, la facture sera salée. L’Algérie devra, pendant longtemps, se résoudre à accuser le coup, à “composer” avec le processus politique en cours en Libye dans lequel elle ne pourra jouer, au mieux, qu’un rôle mineur, contrairement aux autres pays de la région, la Tunisie, le Maroc ou l’Égypte, ou encore les lointaines monarchies du Golfe. En définitive, l’Algérie de Bouteflika s’est donné le statut peu enviable de “mouton noir” de la région, qui n’adhère au mouvement d’ensemble que contrainte et forcée. Cela aussi risque de valoir d’autres désagréments au pays. -
Aïn TÉmouchent Une veuve de chahid privée de sa pension
Par : Rubrique Radar
Depuis la décision prise par les pouvoirs publics instaurant l’obligation pour les ayants droit de chouhada d’ouvrir des comptes courants postaux (CCP) afin de permettre au Trésor public d’y verser directement leurs pensions, Mme Bent-Allal Fatna, veuve de chahid, originaire de Aïn Témouchent, se trouve coincée et n’a plus touché sa pension depuis presque deux ans, selon l’un de ses proches. Et pour cause, elle est dans l’impossibilité de régulariser sa situation vis-à-vis de l’état civil pour qu’elle puisse établir sa carte d’identité nationale, une pièce exigée par les bureaux de poste lors du paiement. S’agissant d’une vieille analphabète qui se trouve dans l’impossibilité de justifier son ascendance à tous les degrés successoraux, celle-ci ne sait plus à quel saint se vouer pour régulariser sa situation et par ricochet permettre au Trésor public de lui débloquer son argent.
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no moment: boutef ne reconnait pas zenga!
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blague du jour!!! une dictature invité,élue,travaux ..L'ONU ,c'est pas sérieux.
L’Algérie élue à la présidence du G77
L’Algérie a été élue vendredi à New York pour assurer la présidence du Groupe des 77 et la Chine pour l’année 2012, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU.
Dès à présent, l’Algérie "s’attelle à prendre toutes les dispositions utiles pour être pleinement en mesure, dès la prise de fonctions, d’assurer la conduite de l’action du groupe dans les meilleures conditions de continuité et d’efficacité", a déclaré M. Medelci à l’APS à l’issue de son intervention devant la 35ème réunion ministérielle annuelle du G77 et la Chine.
En janvier prochain, à l’occasion de la cérémonie de passation de la présidence de la part de l’Argentine, l’Algérie présentera un programme de travail pour la durée de son mandat, a ajouté le ministre.
Pour l’élaboration de ce programme qu’elle veut à la fois "cohérent, substantiel et pragmatique", l’Algérie va mener des consultations avec un certain nombre de pays du groupe et faire en sorte que la présidence algérienne soit similaire aux deux présidences qu’elles avait déjà assurées auparavant (en 1982 et en 1994) où, à chaque fois, "la présidence algérienne a été assurée avec la réalisation de plusieurs avancées".
Selon M. Medelci, outre les questions économiques et financières ainsi que celles liées au développement, le programme de l’Algérie portera également sur le dossier de la réforme de l’ONU où "la coordination entre les pays du G77 peut être non seulement utile mais aussi déterminante pour le futur de ces réformes" de l’ONU.
Il est à souligner que la présidence du G77, qui est la plus haute instance politique au sein de cette organisation, tourne sur une base régionale (entre l'Afrique, l’Asie et l’Amérique latine et les Caraïbes).
Lors du sommet de l’Union africaine tenu à Malabo en juin dernier, l’Afrique a choisi l’Algérie comme son candidat pour assumer cette responsabilité.
El Watan avec APS
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Mahmoud Abbas a remis officiellement la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à l'ONU
Le président de l'Autorité palestinienne brandit la copie de la demande officielle d'adhésion à l'ONU.Reuters/M.SegarLe président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déposé sa demande officielle de reconnaissance d’un Etat palestinien au secrétaire général de l'ONU vers 11h35 heure locale, soit 15h35 TU. Les Etats-Unis ont déjà menacé d'opposer leur veto. Suivez cette journée historique.
16h55 TU : Fin du discours de Mahmoud Abbas.
16h50 TU : « Nous remercions les pays ayant reconnu l'Etat palestinien. Je remercie également Ban Ki-moon, qui a déclaré que l'Etat palestinien aurait dû être établi il y a des années ». « Je voudrais vous informer qu'en tant que président de l'Autorité palestinienne que j'ai soumis à M. Ban Ki-moon une demande d'intégration d'un Etat palestinien défini selon les frontières de 1967 comme Etat pleinement membre des Nations unies », a ajouté Mahmoud Abbas en brandissant une copie de sa demande officielle, sous les applaudissements de la salle.
16h45 TU : « Après 63 ans de tragédie, je vous dis Assez, Assez, Assez. Il est temps pour le peuple palestinien de gagner son indépendance, qu'il mette fin à sa diaspora. Alors que les peuples arabes se soulèvent, le temps est aussi venu pour le printemps palestinien ».
16h42 TU : « C'est un moment de vérité. Mon peuple attend avec impatience votre décision ».
16h35 TU : « Au nom du peuple et de l'OLP nous tendons nos mains au peuple israélien et au gouvernement israélien. Construisons des pays de liberté, construisons un monde de ponts et non de checkpoints ». Mahmoud Abbas se dit prêt à négocier sur les lignes de 1967 si la colonisation cesse.
16h25 TU : Mahmoud Abbas évoque la mort d'un Palestinien ce vendredi 23 septembre. Il fait référence à Yasser Arafat : « En 1974, Arafat s'est prononcé ici même. Il a demandé aux membres de l'Assemblée Générale de ne pas laisser tomber le rameau d'olivier de sa main ». La salle applaudit.
16h18 TU : « Ces politiques de colonisation sont contraires au droit international et aux résolutions des Nations unies. Elles sont la raison principale de l'échec des négociations ».
16h12 TU : « Tous les efforts de paix sapés par le gouvernement israélien », explique Mahmoud Abbas. « Les activités de colonisation sont une politique de brutalité et de discrimination contre le peuple palestinien. Elle est la cause première de l'échec des accords d'Oslo, pour une paix juste »,poursuit-il.
16h08 TU : Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas arrive à la tribune de l'ONU sous les applaudissements. « Notre peuple poursuivra une résistance pacifique et populaire », affirme Abbas.
15h48 TU : La demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU est officiellement faite.
15h41 TU : Début de la rencontre entre Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU et Mahmoud Abbas.
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La bombe à phosphore et les tanks = des armes dignes
Voyez-vous, une ribambelle de rigolos dont vous trouverez la liste en fin d’article considèrent le boycott d’Israel comme une arme indigne.
On y arrive, les pro-sionistes commencent à avoir les fesses qui jouent du tambour à cause de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui est un succès planétaire, tant en termes de volume qu’en termes psychologique.
Néanmoins, traumatisé d’être qualifié d’employer des méthodes indignes – car OUI j’ai encore le droit de choisir ce que j’achète, j’ai décidé de réfléchir à comment les Palestiniens et leurs sympathisants pouvaient lutter contre le développement de l’état voyou et espérer récupérer leurs droits.
- Les attentats-suicides sont condamnés.
- Les tirs de roquette sont condamnés.
- Les jets de pierre sont condamnés.
- Le boycott est condamné. Pire, c’est une arme indigne.
Alors quelles sont les armes dignes ? Petit brainstorming :
- Les F16 sont des armes dignes,
- Les bombes au phosphore sont des armes dignes,
- Les missiles sont des armes dignes,
- Les tanks sont des armes dignes,
- Les bombes à sous-munition sont des armes dignes,
- Déraciner les oliviers des paysans palestiniens et rendre inexploitables leurs champs sont des méthodes dignes
Voici la liste des guignols. Vous noterez au passage une forte proportion de « socialistes » et assimilés. Vous savez désormais pour qui (ne pas) voter. Note : les guillemets sont de moi.
- Yvan Attal, « comédien » ;
- Pierre Arditi, comédien ;
- Georges Bensoussan, historien ;
- Michel Boujenah, « comédien » ;
- Patrick Bruel, « comédien » et « chanteur » ;
- Pascal Bruckner, essayiste ;
- David Chemla, secrétaire général de JCALL, ;
- Bertrand Delanoë, maire de Paris ; parti socialiste
- Frédéric Encel, géopolitologue ;
- Alain Finkielkraut, philosophe ;
- Patrick Klugman, avocat ;
- François Hollande, député (PS) de Corrèze ; parti socialiste
- Georges Kiejman, avocat ;
- Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ; parti socialiste
- Bernard-Henri Lévy, philosophe ;
- Mohamed Sifaoui, essayiste ;
- Yann Moix, écrivain ;
- Bernard Murat, directeur de théâtre ;
- Jean-Marie Le Guen, député ; parti socialiste
- Pierre Lescure, directeur de théâtre ;
- Serge Moati, journaliste ;
- Daniel Racheline, vice-président de JCALL ;
- Arielle Schwab, présidente de l’UEJF ;
- Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; parti socialiste
- Gérard Unger, président de JCALL ;
- Manuel Valls, député-maire d’Evry ; parti socialiste
- Michel Zaoui, avocat.
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Quand Israël envoie balader le monde entier
Voici une liste des résolutions de l’ONU qu’Israël n’applique pas. Ben oui, c’est Israël !
Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)
Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.
Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.
Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Conseil de sécurité
Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Egypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.
Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.
Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.
Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».
Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.
Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».
Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.
Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.
Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.
Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».
Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.
Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.
Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.
Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.
Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées - le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.
Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.
Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.
Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.
Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.
Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.
Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.
Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.
Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».
Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».
Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».
Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.
Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».
Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure suceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».
Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.
Source : Le Monde Diplomatique
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L'Algérie un pays «pathétique»…
Vue par la diplomatie française
zoom | © D. R.Siège du ministère des Affaires étrangères en...Les ambassadeurs français en poste au Maghreb sont pessimistes pour ce qui est de l’Algérie.
Encore un constat accablant pour l’Algérie et ses dirigeants ! Il est le fait, cette fois, des ambassadeurs français en poste dans le Maghreb qui la qualifient de «pays pathétique». Ces propos peu amènes ont été émis lors de la 19e conférence des ambassadeurs français tenue du 31 août au 2 septembre à Paris.Cette rencontre a été rapportée par l’hebdomadaire français Valeurs actuelles, un magazine de droite, dans son édition du 8 septembre. Les analyses de différents pays et de la situation qui y prévaut ont été recueillies par les journalistes présents, mais en «off absolu», sous le sceau de l’anonymat.
Et l’on ne peut qu’aisément le comprendre tant les «vues» officieuses tranchent avec les discours officiels. Et lorsque les diplomates décortiquent la nouvelle donne régionale, cela ne peut que faire mal à l’Algérie qui se positionne en bon dernier de la classe maghrébine tant les voisins suscitent «espoirs et assurances». Dans un contexte régional marqué par les révolutions en Tunisie, Egypte et Libye, ou encore les engagements de réformes comme au Maroc, les diplomates sont pessimistes pour ce qui est de l’Algérie. «Dans le nouveau paysage géopolitique du Maghreb, l’Algérie devient préoccupante. C’est un mastodonte qui va nous gêner», craignent ainsi les ambassadeurs français. Car la situation dépeinte, en coulisses, n’est pas reluisante. «Pour l’Algérie au contraire (des autres pays maghrébins, ndlr), le constat est cruel. Ce ‘pays pathétique’ est le grand perdant», reprend le journaliste. «Les mots sont sévères : ce ‘bloc monolithique ne comprend rien’, il est ‘dépassé’», poursuit-il.
Deux cents têtes font la pluie et le beau temps
Puis, donnant leur opinion quant au pouvoir en place, les diplomates sont on ne peut plus sévères : «Dans ce régime où ‘deux cents têtes’ font la pluie et le beau temps, ‘les autorités continuent à contresens’.»
La population n’est pas non plus épargnée : «Les Algériens sont passifs. ‘Cela fait de la peine de voir ce peuple tué, qui n’a pas plus de ressort’.»Ces «bavardages» font ainsi écho aux différentes opinions officieuses que la diplomatie internationale se fait de l’Algérie et dont une infime parcelle, la partie américaine, a été dévoilée au grand public via WikiLeaks.
L’ambassade US à Alger estimait ainsi que l’Algérie est «un pays malheureux» où corruption à grande échelle et fraudes massives sont des pratiques indissociables du gouvernement, où la jeunesse est vouée à la perdition et à la harga. Le diplomate estimait d’ailleurs que le pays était sur un volcan, risquant l’embrasement à tout moment.
Ghania Lassal