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  • El métro-messie et la catastrophe-météo

     

     

    Par : Mustapha Hammouche



    Cela fait quelques jours que les personnels et les moyens de la wilaya et certaines communes d’Alger sont sur la brèche pour astiquer, enluminer et enduire les espaces et les façades du périmètre bordé par la Grande-Poste et la Fac centrale.
    On s’affaire avec une frénésie qui rappelle l’entrain de veille de fêtes nationales de la belle époque des “trois révolutions”. Le tiers-mondisme, alors opérant sur les consciences naïves des “masses”, faisait passer les pompes des jubilés pour des bilans de développement. Dans cette pure tradition de badigeonnage de circonstance, tous les tracés de signalisation, murs et devantures d’alentour ont droit à leurs couches d’enduit.
    Pas besoin d’être astrologue pour deviner que demain sera enfin inaugurée une ligne de métro. Il n’est pas encore dit qu’on inaugurera en même temps son service régulier. Pendant que la capitale est tout entière investie dans le blanchissage de cette portion de la ville, de mauvaises nouvelles nous parviennent de l’est du pays. Dans différentes localités de Biskra, Batna et Oum El-Bouaghi et d’ailleurs, ce n’est pas le vernis qui a déteint, mais ce sont les structures qui cèdent dès les premières pluies : inondations, écroulement d’habitations et, parfois, mort d’homme. Pour être équitable, il faut dire qu’Alger a eu, il y a moins d’une semaine, son lot de désagréments pour cause d’intempéries : la toute récente trémie de la place du 1er-Mai a été noyée.
    Il n’y a pas longtemps, El-Bayadh a été endommagée par les eaux, faisant encore plus de victimes. Deux vagues d’orage ; deux catastrophes. Même l’Office national de météorologie prend désormais ses précautions de forme : à la moindre prémonition de précipitation, il émet un bulletin météorologique spécial, faisant du BMS un acte de prévention contre l’argument de la mauvaise prévision.
    Des slogans dominés par le terme de “réalisations” complètent l’œuvre d’embellissement de l’avenue qui accueille la bouche de métro inaugurale. Huit kilomètres en trente ans, soit moins de trois cents mètres par an. Si on devait ne s’en tenir qu’au délai, sans prendre en compte le surcoût, méprisé dans ce contexte dépensier, il n’y a pas de quoi pavoiser.
    Sous un régime plus préoccupé de s’autocélébrer que de s’imposer une efficacité de gestion, le prétexte à se glorifier suffit ; qu’importe si le motif de satisfaction manque. Les accidents pour intempéries se répètent tous les ans et sur le territoire national — de Bab El-Oued à Ghardaïa, d’El-Bayadh à Batna — et constituent les symptômes d’une évidente incurie en matière d’aménagement, de localisation, d’étude, de conception, de réalisation, d’entretien.
    Le combat entre le développement et le sous-développement, c’est aussi le combat entre le vernis et la structure, entre la norme de construction et la dépense improvisée, entre la rigueur stratégique et l’improvisation politicienne.
    Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps, l’arrivée d’un métro qui a traversé les générations ne fait pas le développement. Au mieux, ce sera l’arbre d’un jour qui cache la gabegie de décennies. L’échec est trop patent dans ces catastrophes de gestion qu’on fait passer pour des catastrophes naturelles !
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Tourisme en Algérie : oh, le gros complot !!!

     

    Par
    Smaïn Mimoune, le ministre du Tourisme.

    Une vieille déclaration sur le tourisme algérien en général sur laquelle je m'étais déjà expliqué ressurgit dans les déclarations de Smaïn Mimoune sur le journal El Watan... Pourquoi ? Fouillez-moi !

    Dieu que ce ministre a du temps à perdre avec ces niaiseries... Accepter l'inacceptable de Smaïn Mimoune

    Imaginez ce qui arriverait à un ou une touriste qui arrive chez nous d’Europe, c’est-à-dire d’à peine deux heures de vol de chez nous, avec trois de leurs copains ou copines et qu’ils nous demanderaient de les sortir danser quelque part…: la police se pointerait, non ?

    Alors pourquoi la police ne fait rien quand ce ministre dit n’importe quoi ? Mais aussi pourquoi ce journal El Watan ne pose pas les bonnes questions ? Qu’en est-il des chantiers des hôtels du Sud à la veille de la fin d’année ? Qu’en est-il de ces pauvres gens travailleurs qui sont sous le diktat de ce DG voyou à l’hôtel Sheraton comme celui de l’Aurassi d'ailleurs ? Qu’en est-il de ces agences de voyages mises en berne par le ministère ? Quelle décision a pris Monsieur le ministre a propos de ses syndicalistes et contre ces DG ? Que veux dire une politique à moyen terme et que veut dire a long terme ? 500 ans ou dans mille ans ? Que veut-il dire par le développement du tourisme est l’affaire de tous ? Des APC, des wilayas ou des citoyens ou de vos hôtels ou de vos centres touristiques minables ?

    Après nous avoir raconté que la seule possibilité du développement touristique c’est le Sahara, maintenant c’est le littoral, Quel littoral ? Celui qui est totalement dégradé par la pollution ou celui qui est "bouffé" tous les jours au point où il n'en reste que 400 kilomètres ? Je crois comprendre que ce ministre débarque sur un chantier en construction, qu’il est sûrement honnête mais à ce travail il ne sait rien et il doit quitter son poste. Cela vaudrait mieux pour son prestige. 

    D’ailleurs, son patron, c’est-à-dire le secrétaire général de son parti, vient de le désavouer publiquement en déclarant qu’il n'y a pas de ministre du Tourisme et encore moins un tourisme en Algérie. Voilà qui est clair. L’intimidation, si c’est de l’intimidation est maintenant légale et claire.

    A moins que je ne comprenne plus rien. D’un côté, on ne cesse de dire que l’intimidation et le harcèlement administratif sont formellement interdits, Aboudjerra Soltani comme un gorille désavoue son ministre et le menace du regard, les autorités baissent les yeux et font comme si personne n’a rien vu, rien entendu.

    Faudrait se brancher. Ce n’est pas correct d’écœurer le monde de cette manière. Comment voulez-vous faire régner l’ordre dans de telles conditions ? C’est comme si vous disiez à vos enfants : "Toi, t’as pas le droit de manger des bonbons, mais toi, vas-y fort et vide le plat…"

    Soyons cohérents

    Si les gros bras ont pris autant de place dans l’absence des services touristiques, c’est parce qu’on leur a permis de prendre autant de place. Seulement, il ne faut pas parler de tourisme. Cela arrangerait un tas de monde. Le tourisme quoi qu’en dise monsieur Smaïn Mimoune est dans un état de dégradation total.

    Si le gouvernement veut vraiment faire le ménage et éradiquer la médiocrité culturelle, cette culture de la terreur qui règne depuis trop longtemps dans notre pays, il devra être cohérent et traiter ces "incidents  touristiques" avec tout le sérieux qui le méritent. 

    C’est illégal, d’intimider et de se moquer des gens, n’est-ce pas Monsieur le ministre du Tourisme ? "L’intimidation, c’est quand une personne qui n’en a pas le droit empêche quelqu’un de faire une chose qu’elle a le droit de faire ou force quelqu’un à faire quelque chose qu’elle a le droit de ne pas faire". Vous nous empêchez de vivre correctement dans le confort de notre beau pays.

    "L’infraction peut être commise en faisant des menaces ou en utilisant la violence à l’endroit de quelqu’un, en endommageant les biens d’une personne ou en encerclant quelqu’un de façon menaçante contre son gré". C’est exactement ce que vous faites a l’encontre des agents de voyages. Alors arrêtez de raconter n’importe quoi.

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je me pose une question : êtes vous honnête ? Croyez-vous un instant dans ce que vous racontez ? A-t-on une seule chance de voire défiler quelques touristes avant les prochaines élections ? A moins que vous voulez avoir le dernier mot, répondez moi , est-ce une question de fierté, d’orgueil que vous dites n’importe quoi ?

    Une seule conclusion possible

    "Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi", chantait le chanteur Charles Aznavour. Dans le cas Monsieur le ministre, l’amour n’a pas seulement été desservi : on l’a lavé, essuyé et rangé dans l’armoire tous nos espoirs de voir un jour ce pays s’ouvrir au tourisme. 

    Les chaises ont été montées sur les tables, et on a fermé la lumière et barré la porte du restaurant. Quant au tourisme que vous nous faites miroiter, nous savons qu’il existe mais vous ne savez pas par ou le prendre.

    Pourquoi alors persistez-vous à rester ? Ne voyez vous  pas qu’il n’y a qu’une seule conclusion possible à cette farce que vous construisez — c’est-à-dire encore plus de contestations et d’humiliations ? Le tourisme n’est pas votre affaire et vous ne savez même pas comment vous y prendre, ça se voit à vos déclarations ridicules.

    Fayçal Maarfia

  • Scandale à l’université : Grève à la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès

     

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    Scandale à l’université : Grève à la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès

     

    La faculté de médecine de Sidi Bel Abbés a été paralysée dimanche 30 octobre, pour la deuxième journée consécutive, par un mouvement de grève initié par des étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie.

     

    Tôt le matin, un sit-in a été observé devant les locaux de l’administration alors que  les principaux accès ont été bloqués. Les grévistes ont tenu à dénoncer, à travers ce mouvement de protestation, la falsification de procès-verbaux de notes finales d’examens, notamment ceux de la filière médecine (biochimie), ayant conduit à l’ajournement d’une dizaine d’étudiants alors qu’ils étaient portés admis.

    Par contre, un certain nombre d’étudiants  ont été admis en troisième année alors qu’ils étaient recalés, d’après des documents authentifiés remis El Wantan.

    Ce mouvement de protestation fait suite, rappelons-le, au sit-in observé jeudi dernier au niveau de la faculté, dont l’accès principal a été couvert de banderoles hostiles à l’administration universitaire.

    Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Non à la hogra »«Non à la vente des notes», « Où est la dignité  de l’étudiant ».  Une commission d’enquête composée de quatre membres et institué par le recteur de l’université a entamé  aujourd’hui son travail à l’effet de faire la lumière sur cette scabreuse affaire. Elle devrait rendre ses conclusions

    dans les plus brefs délais, a indiqué ce matin le vice recteur chargé de la pédagogie. 

    Mammeri Abdelkrim
  • 30 année pour voir ça et100milliars et c'est pas plus ,c'est lamentable et ridicule + la belle mosquée de boutef ,les gens crévent de faim!!!

     

    Métro d’Alger

    28 ans, 9,5 km,100 milliards de DA…

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    Que de polémiques et de suspicions avant ce désespérant jour J : lancement tant attendu du métro d’Alger. Il est enfin sur les rails, avec une inauguration en grande pompe, aujourd’hui même, par le président de la République, lors d’un périple officiel allant d’inauguration en inauguration à travers plusieurs points de la capitale.
     

    Les Algérois ont dû attendre plus de 30 ans et également pardonné (malgré eux) des dizaines de promesses non tenues, justifiées tour à tour par des retards dus aux normes sécuritaires, à la décennie noire, à la chute du prix du baril de pétrole, aux crises politiques… la liste est longue.

    Cependant, les Algérois ont su se détourner de ce projet «désespérant» jusqu’à en rejeter la seule évocation. Il est enfin là, 30 ans et plus de 100 milliards de dinars plus tard, même si ce n’est qu’une réception provisoire !
    Amar Tou, ministre des Transports, avait fixé, en juillet dernier, la date du 31 octobre pour la mise en service de la ligne 1 desservant dix stations entre la Grande-Poste (Alger-Centre) et Haï El Badr (Kouba). Contredisant les déclarations de Pierre Mongin, président de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), exploitant de la première ligne du métro, qui parlait alors d’une réception pour le début de l’année 2012, le ministre des Transports aura tenu sa promesse, pour une fois.


    Une inauguration précipitée ?


    La RATP-El Djazaïr a dû commencer ses «marches à blanc» le 8 septembre dernier pour venir à bout des centaines de tests nécessaires à la mise en exploitation du métro dès novembre. Ce qui n’a pas manqué d’inspirer de nouvelles suspicions sur les mesures de sécurité. Bâclages et normes non respectées sont vite craints et même dénoncés. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre. Ces derniers mois, la pression est montée d’un cran sur les chantiers.


    La voie, la signalisation, le poste de commande centralisé, l’électrification, la billettique, l’aménagement intérieur des stations, confiés à Siemens France et à Vinci, la réalisation des rames assurée par le constructeur ferroviaire espagnol CAF : les différentes parties travaillant sur le projet ont dû redoubler d’efforts pour respecter le dernier deadline fixé par Amar Tou. Tellement que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une précipitation peut-être dangereuse. Une suspicion inspirée et accentuée par les déclarations de l’exploitant français qui avait assuré, en été, que la mise en marche du métro devait attendre le début de l’année 2012 pour une bonne application des normes internationales de sécurité. Aujourd’hui, plusieurs ingénieurs présents sur le chantier rassurent : «Tout se fait dans les règles : le système de pilotage automatique du métro est l’un des plus sécurisés au monde.» Une inauguration précipitée ? La question ne mérite plus d’être posée, surtout si l’on se réfère à la date du premier coup de pioche pour la construction du métro : 1982.


    Un coût dépassant les 100 milliards de dinars


    Le projet datant des années 1970 n’a pris forme de façon effective qu’en 2003, à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Mais d’autres blocages sont survenus par la suite. Le dernier en date, un conflit financier entre Vinci-Siemens et l’Entreprise métro d’Alger (EMA), résolu en quelques mois durant l’année 2010. Cinq présidents se sont succédé à la tête de l’Etat et le ministère des Transports a vu passer une dizaine de ministres pour que les 14 rames et les 6 voitures de la première ligne soient en place. Ainsi, le transport de 21 000 personnes par heure est promis. Mais à quel coût ? Sans grande surprise, une question entourée de flou. Le coût total de la réalisation de cette première ligne serait de 77 milliards de dinars, dont 30 milliards pour le génie civil et 47 pour l’équipement.


    Une facture colossale alourdie par des indemnisations à coups de centaines de millions d’euros dues aux retards répétitifs. Le coût dépasserait largement les 100 milliards de dinars, assurent plusieurs sources. Mais au grand bonheur des Algérois, le métro devrait définitivement rouler sept jours sur sept de 5h à 23h, avec un ticket d’accès de 50 DA dans les jours à venir. Plus de 500 agents et 400 policiers assureront la sécurité sur place. Plusieurs extensions sont prévues pour atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l’horizon 2020, assure-t-on. Une date et des promesses à prendre avec des pincettes, évidemment.

    Historique :


    - 1970 : naissance du projet
    - 1982 : lancement officiel des premiers travaux
    - 1985 : fin des études techniques
    - 1994 : réalisation d’un premier tronçon, de la place Emir Abdelkader à la Grande-Poste
    - 1999 : l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) lance un appel d’offres international ; deux groupements sont choisis : le français Systra et l’algéro-allemand Gaama 
    - 2003 : le gouvernement décide de doter le projet de moyens financiers et de nouvelles structures
    - 2006 : la réalisation du «système intégral» (clés en main) est confiée au groupement Siemens, Vinci et CAF
    - 2007 : pose et soudure des voies
    - 2008 : arrivée de la première voiture à Alger
    - 2010 : conflit financier entre Siemens-Vinci et EMA avec un arrêt des travaux durant des mois
    - 2011 : fin des travaux et réception provisoire de la première ligne

    Un ticket à 50 DA et des réserves ! :

    Le lancement du métro d’Alger après plus de 30 ans d’attente doit assurer aux habitants de la capitale un moyen efficace de se déplacer sans se perdre dans les innombrables bouchons qui enlaidissent Alger. Un soulagement tant espéré. Le prix du ticket de métro a été fixé avec une subvention de plus de 50% de l’Etat. Mais la délivrance pourrait vite prendre les couleurs d’une parfaite désillusion concédée aux Algérois avec un billet à 50 DA.


    Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA, soit une réduction de 20% par rapport au prix du billet unique. Les clients peuvent également bénéficier d’un tarif promotionnel avec la formule abonnement pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10%, certes.

    Mais avec l’érosion continuelle du pouvoir d’achat, les Algérois émettent tout de même des réserves. Le recours au métro ne sera peut-être pas aussi salvateur que présenté depuis trois décennies, à comparer avec le prix des autres moyens de transport. Seul le facteur temps peut jouer en sa faveur. Le métro sera forcément plus rapide, mais les Algérois sont-ils prêts à payer aussi cher ce temps à gagner ?

    Fella Bouredji
  • «Y’en a marre de la précarité et de la misère»


    Sit-in de bénéficiaires de contrats de pré-emploi


    El Watan,

    Les quelque 200 000 personnes qui travaillent dans le cadre du pré-emploi perçoivent une mensualité de 15 000 DA.

    Les travailleurs en pré-emploi reprennent la protestation. Les représentants de différentes wilayas de cette catégorie de travailleurs précaires ont tenu un sit-in, hier, devant le ministère du Travail et de l’Emploi, pour réclamer leur intégration dans des postes permanents.
    Quadrillés par un dispositif policier impressionnant, les manifestants, une trentaine, ont dénoncé haut et fort leur «triste et désolante» situation professionnelle en scandant des slogans comme «Y’en a marre de la précarité et de la misère» ou encore «On n’est pas des étrangers, on veut une place dans notre pays». Sur des pancartes en arabe, on pouvait lire «Contrats de pré-emploi, contrats avant le chômage». Les manifestants disent se sentir «abandonnés et sans avenir». «Ils nous ont dit que le pré-emploi n’est qu’une étape avant le recrutement.

    Mais voilà que six ans après, rien n’a changé. Je n’ai aucune perspective de recrutement», fulmine Rafik El Aker, marié et père de deux enfants, qui vivote avec un salaire de 15 000 DA. Employé au service technique de la commune de Magra, à M’sila, Rafik ne manque pourtant pas de compétences puisqu’il est ingénieur en gestion technique urbaine. «Que faire avec 15 000 DA ? Ce n’est même pas assez pour assurer mon transport et mon déjeuner. C’est intenable», dénonce Kouider Bellatrèche, 32 ans, une autre victime de la politique de pré-emploi. «Je suis ingénieur en génie civil. Embauché il y a quelques années dans le cadre du pré-emploi à la direction de l’urbanisme de la wilaya de M’sila, je continue à travailler dans la précarité et avec un semblant de salaire que je perçois toujours en retard. C’est dur et injuste», tempête-t-il. Après plus d’une heure d’attente, trois représentants des manifestants ont été reçus par l’inspecteur général du travail au niveau du ministère. «Il nous a dit qu’il est impossible de nous intégrer, en nous demandant de voir avec la direction de la Fonction publique.

    Car ce n’est pas du ressort du ministère du Travail», a affirmé Abdelkader Amor, un des représentants des protestataires, à sa sortie du ministère. Mécontents de la réponse du ministère, les manifestants promettent des actions de grande envergure avec l’ensemble des travailleurs victimes du pré-emploi, dont le nombre est estimé à près de 200 000 personnes. L’action de protestation a été organisée par la Commission nationale des travailleurs en contrats de pré-emploi et du filet social, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Malika Felil, porte-parole de la commission, a indiqué que cette action n’est qu’«un prélude à un mouvement de protestation plus large». Elle a, dans ce sillage, dénoncé les pressions de l’administration sur les protestataires. Des pressions dont elle est elle-même victime : «On a résilié mon contrat de pré-emploi parce que je suis porte-parole de ce mouvement de protestation.» Et de réaffirmer sa détermination à poursuivre le combat jusqu’à l’obtention de l’intégration.


    Mokrane Ait Ouarabi

  • L’avocate de Khelifa accuse

    Ajournements dans le traitement du dossier

     

    Par : Lokmane-Khelil Samia

    Anita Vasisht reproche à la fois à la justice algérienne, britannique et française de tergiverser dans le traitement de l’affaire Khalifa et soupçonne les gouvernements de ces pays d’empêcher son dénouement. Elle demande la conduite d’une enquête indépendante sur tout le dossier, à laquelle seraient associés des experts des trois pays.

    Anita Vasisht semble aussi impuissante que son client. Elle attend, comme lui, depuis plus d’une année maintenant, que la Haute-Cour britannique entende Abdelmoumen Rafik Khelifa et prenne une décision définitive concernant son extradition vers l’Algérie. à la question de savoir si elle a le droit de saisir cette institution pour accélérer le traitement de l’affaire, elle dit qu’elle ne peut rien faire. “La programmation d’une audition est du ressort exclusif de la Haute-Cour”, répond-elle, un brin défaitiste. “Encore aujourd’hui, aucune date n’est avancée. Pendant ce temps, M. Khelifa est toujours incarcéré”, observe l’avocate. L’ancien milliardaire a introduit un recours auprès de la Haute-Cour, en avril 2010, aussitôt après la décision du Home Office de le renvoyer en Algérie.
    Le ministère britannique de l’Intérieur ayant, à travers son feu vert, avalisé le verdict du tribunal de première instance, rendu dix mois auparavant. Mais depuis, un suspense intenable entoure le traitement de cette affaire par la justice britannique.
    Arrêté en 2006 par la brigade économique de Scotland Yard, l’ex-golden boy ne connaît pas encore son sort. à Alger où il s’est rendu dernièrement, William Hague, secrétaire d’état au Foreign Office, a admis l’existence de lenteurs concernant l’examen du dossier. Il s’est bien gardé, toutefois, de donner l’impression que son gouvernement pourrait jouer un rôle dans son traitement et être éventuellement à l’origine des retards. “Je comprends que cette affaire s’est prolongée dans le temps. Mais l'affaire continue à évoluer à travers les tribunaux britanniques. Il ne serait pas correct de ma part de me prononcer sur le résultat probable”, a-t-il expliqué dans une interview à El Watan. Pourtant, selon Anita Vasisht, l’existence d’un deal entre les autorités algériennes et britanniques, en rapport avec la gestion du dossier, n’est pas du tout exclu. L’existence d’un tel arrangement semble corroboré par la lune de miel que vit le couple algéro-britannique actuellement.
    Cette entente s’exprime à travers la signature de contrats de vente d’armement, une coopération étroite dans la lutte contre Al-Qaïda (qui comprend le renvoi en Algérie d’un certain nombre de nationaux impliqués dans des affaires de terrorisme en Grande-Bretagne), des projets d’investissements… Il y a quelques années pourtant, les rapports n’étaient pas aussi amicaux. Des câbles de WikiLeaks, rendus publics ces derniers mois, révèlent qu’en 2007 les responsables de l’ambassade du Royaume-Uni à Alger se sont plaints à leurs homologues américains de “l’hypocrisie” des autorités algériennes, qui, publiquement, réclament Khelifa, mais ne font rien pour obtenir son retour de Grande-Bretagne.
    Andrew Henderson, qui était à l’époque ambassadeur à Alger, avait même inséré une mise au point dans la presse pour rectifier la date où il a reçu officiellement la demande d’extradition de Khelifa de la part du ministère algérien de la Justice. Il s’agissait, d’après lui, du 19 novembre 2007, alors que plusieurs mois auparavant Tayeb Belaïz, garde des Sceaux, annonçait que le dossier était entre les mains des Britanniques.
    Anita Vasisht pense que, même aujourd’hui, le gouvernement algérien ne veut pas voir Khelifa de retour et fait tout son possible, avec l’aide de Londres, pour éviter son transfert. Paris serait également mise à contribution pour étouffer l’affaire. à ce sujet, l’avocate de Khelifa se dit interpellée par une déclaration récente de Ali Benouari, ex-ministre délégué au Trésor, qui a accusé ouvertement la France d’être derrière la banqueroute du groupe Khalifa. Il n’est pas le premier à incriminer Paris.
    Mohamed Guernaout, expert financier et ancien cadre de la Banque d’Algérie, aurait, selon les câbles de WikiLeaks, révélé à l’ex-ambassadeur américain John Ford l’existence d’un “deal entre les dirigeants algériens et le renseignement français —sur la liquidation de la banque El Khalifa — pour laisser le champ libre aux banques françaises en Algérie”. L’avocate de l’ex-milliardaire se demande pourquoi les médias français, qui étaient si prompts à jeter l’opprobre sur le groupe Khalifa au début des années 2000 et à précipiter sa chute, se sont abstenus de relever les soupçons qui pèsent aujourd’hui sur l’implication du gouvernement français dans ce qu’elle considère comme une mise à mort. Elle s’interroge, également, sur le retard pris par la justice de ce pays à rendre son verdict, dans sa part du dossier. En Algérie, Me Vasisht relève l’existence de tergiversations identiques, à la Cour suprême où les dossiers de recours des individus condamnés à Blida en 2007 n’ont pas encore été examinés. “Quatre ans après le procès d’El Khalifa Bank, des décisions n’ont toujours pas été rendues”, observe l’avocate. Elle qualifie toute cette situation de “kafkaïenne”. à ses yeux, le parcours judiciaire cahoteux de l’affaire Khalifa en Algérie, en France et en Grande-Bretagne confirme les soupçons selon lesquels les politiques ont une prise sur le dossier.
    Celui-ci est loin d’être, pour elle, le résumé d’un banal crime économique. Défendant la thèse du complot, elle reprend à son compte les propos récents de Abdelatif Benachenhou, qui était ministre des Finances au moment du démantèlement du groupe Khalifa, et qui aujourd’hui fait planer le doute sur les raisons qui ont conduit les autorités à procéder de la sorte. “Il n'est pas dans l'intérêt de l'Algérie de traîner des banques de cette réputation devant les juges sans motif d'accusation clair”, a-t-il affirmé il y a quelques semaines. Face à ce genre d’allégations, Me Vasisht pense qu’il est nécessaire d’ouvrir une enquête indépendante sur la genèse et la conduite de toute cette affaire qu’elle décrit comme “exceptionnellement complexe et politiquement sensible”. à son avis, cette investigation doit être confiée à des experts politiques en droit, dans le domaine bancaire et des droits de l’Homme, des trois pays impliqués dans le dossier.
    S. L.-K.

  • Les paradis fiscaux des généraux

    source :anp.org

     

    Dans le monde bancaire occidental qui se veut irréprochable, honnête et consciencieux, il est tout à fait indigne que l'on puisse fermer les yeux sur des pratiques très graves aux suites plus que désastreuses pour des populations toutes entières. Pire encore, il convient même de parler de complicités criminelles quand on se rend compte des conséquences directes de telles complicités sur la politique interne algérienne et les évènements qui s'y sont déroulés depuis près de deux décennies.

     

    En effet les responsables des banques étrangères concernées par ces pratiques de blanchiment en tout genre, connaissent très bien l'origine des fonds versés dans leurs banques par les responsables militaires algériens.

    Ces banques buandières traitent avec les généraux algériens avec une amabilité et une courtoisie déconcertante en fermant les yeux devant l'afflux de sommes d'argent faramineuses et de biens malhonnêtement acquis. Elles encouragent ainsi et de manière directe le recèle des biens du peuple algérien.

     

    L'histoire se répète et les responsables des banques mises en cause ferment les yeux encore une fois sur la spoliation du peuple algérien par des généraux véreux qui ont mis le pays à feu et à sang dans le seul et unique but de s'enrichir. Agissant en toute impunité derrière leur écran de fumée et de sang, les généraux assassins n'ont à aucun moment mesuré la portée de leurs machinations et n'ont jamais pris en compte le devenir de l'Etat algérien et le sort de son peuple meurtri.

     

    Comment la dette algérienne a-t-elle pu atteindre des montants aussi faramineux ?

     

    Pourquoi des gouvernements dits « démocratiques » peuvent-ils fermer les yeux sur des pratiques qu'ils condamnent publiquement mais qu'ils encouragent par leur silence ?

     

    Comment de puissants services de contrôle financier européens dotés des moyens d'investigations les plus pointus peuvent-ils tourner le dos aux agissements frauduleux de diverses banques qui couvrent et encouragent le vol ?

     

    La réponse à ces interrogations relève comme à l'accoutumé de la raison d'Etat qui fait que l'on doit taire tous les sens au nom de cette muselière anti-démocratique. Il est ainsi bien plus facile de faire et défaire des gouvernements, manipuler des dictateurs aux fortunes nauséabondes et par conséquent, se faire le maître du destin de populations entières.

     

    Le drame algérien trouve ses origines autant dans les banques en Suisse, en France, au Luxembourg et au Liechtenstein, que dans le cabinet noir des démons de l'apocalypse.

    Les généraux suivants, pour ne citer que ceux là comme exemples, bénéficient de la complicité des banques mises en cause pour mettre à l'abri des centaines de millions de dollars prélevés sur les comptes de l'Etat algérien au détriment des malades qui dépérissent dans les hôpitaux délabrés, des orphelins qui courent les rues et des hommes et femmes qui troquent leur honneur pour une bouchée de pain.

     

     

     

    * Le général major Larbi Belkheir:

     

    Il possède plusieurs comptes bancaires dans une banque à Genève en Suisse qui est le Crédit Lyonnais; ces comptes sont en gestion privée.

     

    Parmi ces comptes, les deux premiers ont été ouverts par Belkhier en personne durant l'année 1988 à  la dite banque située à la place Bel- Air,  Genève1204; l'un nominatif Larbi Belkheir dont le numéro est: 104088 C, dans lequel il a fait un premier versement à l'ouverture, d'un montant de 1.220.000 dollars,  c'est un compte dépôt rémunéré.

    Il a, à plusieurs reprises, utilisé la ligne directe de la présidence de la république  pour donner les directives à son gestionnaire qui répond au nom de Dominique Stocker ;  le téléphone est le n° 41227056666 ; l'enregistrement des conversations par le groupement contrôle réseau (GCR), organe d'écoute qui dépend du département du renseignement et la sécurité à l'appui.

     

    Son deuxième compte bancaire est un compte numéroté:  5039500321288 qui renferme plusieurs dizaines de millions de dollars issus de diverses transactions avec des firmes étrangères et de commissions de marché.

     

    Il a un autre Compte au Luxembourg  qui est aussi en gestion privé. Ce compte est géré par un certain Pascal Gurndrich, téléphone:  352476831300.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Touati:

     

    Il possède  un compte dans la banque Crédit Lyonnais à Monaco, son adresse est, 01 avenue des Citronniers, 98000 Monaco. Mohamed Touati est un client plus ou moins riche, il possède sur son compte portant le numéro: 74293 M un peu plus que 8 millions de dollars.

    Le gestionnaire de son compte est monsieur Philipe Sarlin et son téléphone est: 37797973470.

     

    Les transferts de fonds passent sous la couverture d'achats d'ouvres d'art d'une galerie située à Monaco et qu'il possède avec un ancien officier de la Sécurité Militaire (SM), un certain Nourredine Benferhat.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Mediene:

     

    Il a un compte numéroté en Suisse dans l'union des bancaires privés (UBP), 96-98 Rue du Rhône, Genève 1204 Suisse.

    Le numéro de son compte est: 121274552136KM94, il est géré par un certain S. Serval.

    Rien que ce compte renferme prés de 62 millions de dollars, une somme provenant pour la plupart des commissions de l'achat d'armements pour l'ANP. Rien que la société sud-coréenne ''Daewoo'' a versé plus de deux millions de dollars pour s'établir en Algérie après la liquidation de son premier directeur à Alger.

     

     

     

    * Le général major Smain Lamari:

     

    Grâce à ses contacts avec les milieux du patronat français et les hommes qui font du lobbying pour l'investissement en Algérie, il a réussi à faire une vraie fortune et possède à ce titre deux comptes  numérotés  au Crédit Suisse  en Private Banking.

    L'un d'eux est sous le numéro: 72796365197821 SP géré par un certain Carone Rolf, il renferme plus de 45 millions de dollars, une somme qui provient pour la plupart des commissions sur les marchés de privatisation et investissements étrangers. Le deuxième est aussi en Private Banking et renferme les Sommes amassées lors de contrats d'armement spécialement avec l'Afrique du sud.

     

     

    Cela n'est qu'un spécimen de quelques banques qui couvrent les malversations de certains généraux algériens sans que ces mêmes banques ne demandent aux richissimes titulaires des certificats sur l'origine des fonds déposés.

     

     

    A la lumière de ces exemples, le Mouvement Algérien des Officiers Libres demande officiellement aux banques mises en cause et toutes les banques abritant des comptes qui appartiennent à des responsables algériens, au nom des conventions internationales sur la protection des fonds publiques, au nom des lois internationales qui régissent le traitement de fonds d'origine douteux, au nom du code pénal international en vigueur contre le blanchiment d'argent, au nom des lois algériennes sur le détournement des biens et fonds publiques ce qui suit:

     

       

     

    (1)-La levée du secret bancaire des généraux algériens suivant:

     

    Khaled Nezar, Abdelmalek Guenaizia, Larbi Belkhier, Mohamed Lamine Mediene, Mohamed Lamari, Ahmed Boustila, Kamel Abderahim, Smain Lamari, Sadek Kitouni, Mohamed Ghenim, Abdelhamid Djouadi, Mohamed Betchine, Benabess Gheziel, Mohamed Touati, Taghrirt Abdelmadjid, Fodhil Chérif, Said Bey et Hacéne Beldjelti.

     

    (2)- Le gel de tous les comptes bancaires des personnes incriminées dans toutes les banques et l'interdiction de toutes opérations bancaires concernant ces comptes.

     

    (3)-La collaboration des banques avec les instances judiciaires nationales algériennes et internationales afin de mener à bien toutes les investigations nécessaires.

     

    (4)- La dénonciation de toutes transactions bancaires douteuses avec des responsables algériens.

     

     

     

    Des poursuites judiciaires seront engagées contre les banques complices qui refuseront de coopérer, au nom du peuple algérien qui ne va plus se taire et regarder ses richesses s'envoler.

     

    Il n'est plus admissible que le peuple algérien souffre le martyr et digère la misère ( plus de douze millions de pauvres soit plus du tiers de la population algérienne), alors que la fortune algérienne à l'étranger dépasse le chiffre de cinquante milliards de dollars.

     

    Il n'est plus acceptable que des généraux mafieux passible devant les instances judiciaires des peines les plus sévères puissent trouver abris dans des capitales qui prônent haut et fort l'égalité et la justice.

     

    Il n'est plus approuvable que le peuple algérien endosse des dettes dont il n'est pas responsable et qui hypothèquent l'avenir des générations futures, alors que les responsables se pavanent dans des cités protectrices et baignent dans le luxe et la luxure.

     

    Il n'est plus admissible que le sang algérien soit versé pour servir de bouclier à la déprédation et au gaspillage de l'Algérie par des généraux indignes qui se bousculent pour le partage des richesses.

     

    Il n'y a aucune raison pour que le secret bancaire (concernant les comptes des généraux mis en cause) ne soit levé, car s'agissant d'argent maculé, honteusement détourné au même titre que l'argent provenant du trafic de drogue ou trafic d'armes que les milieux introduits connaissent bien.

     

    Il n'est inadmissible qu'au moment où des victimes payent dans l'indifférence totale de leur personne pour subvenir à leurs besoins les plus simples, alors que l'argent algérien est indûment entreposé dans des banques  peu scrupuleuses.

     

    Pour toutes ces raisons nous appelons le peuple algérien à ne plus rester passif devant le saignement de l'économie algérienne et devant la vente de l'Algérie à de nouveaux colons.

     

    Il est impératif d'arrêter au plus vite et par tous les moyens légaux possibles les généraux responsables de cette calamité et les traduire au plus vite devant la justice afin de sauver l'Algérie et rendre justice à toutes les victimes.

     

     

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres appelle l'ensemble des femmes et des hommes algériens à s'unir pour le combat contre les criminels véreux et leurs alliés dans le civil pour que la loi puisse être appliquée et que la souveraineté revienne au peuple qui ne croit plus les discours fantaisistes qui ne trouvent plus d'échos.

     

    Notre appel est aussi destiné aux enfants de Chouhadas et enfants de Moudjahidines intègres pour leurs demander de prendre leurs responsabilités devant le pourrissement de la situation dans le pays. Ce sont les premiers qui doivent demander des comptes aux généraux qui ont mis le serment de novembre 54 aux oubliettes, au nom du sang versé par les parents des uns et des autres, au nom du courage des martyrs qui rêvaient d'une Algérie meilleure que celle des généraux, au nom de tous les sacres saints de la guerre de libération.

     

     

    Aux officiers de l'armée nationale populaire qui réalisent enfin que le Mouvement Algérien des Officiers Libres ouvre pour une Algérie libre juste et souveraine, de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent d'abords en refusant de servir de chair à canon, alors que les chefs se gavent, mais surtout en prenant leurs responsabilités devant le serment envers Dieu, envers le peuple et envers les Chouhadas, de protéger et de servir l'Algérie en toutes circonstances même devant la traîtrise des chefs et d'agir en conséquence.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres met en garde le président Bouteflika devant la gravité de la situation actuelle du pays. Même si lui, a rendu une partie de l'argent détourné durant son mandat de ministre des AE dans les années soixante dix, sa notoriété reste vacillante. Il y va de sa crédibilité aujourd'hui en tant que chef d'Etat qui clame à toutes les occasions qu'il est le chef suprême des forces armées, d'ouvrir une enquête sur les agissements mafieux des généraux de son armée. Nous le mettons au défi de prendre toutes les mesures qui s'imposent en commençant par ouvrir le dossier de son ami Larbi Belkheir.

     

    Il est des faits et des gestes qui sont inqualifiables, que les mots même les plus durs n'arrivent pas à décrire, c'est la raison pour laquelle les crimes perpétrés par les généraux resterons et pendant longtemps une honte pour l'armée algérienne.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres mettra tout en ouvre pour démasquer tous les complices étrangers dans les cercles financiers internationaux et les banques complices à tous les échelons.

     

     

  • FLN au musée ,RND taiwan,MSP khorda ,PT wakhda,RCD drs, ect..............

    Nacer Boudiaf aux âmes du 1er Novembre

    «La jeunesse ne se reconnaît pas dans le FLN actuel»

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    Cette année, l’Algérie célébrera le 57e  anniversaire du 1er Novembre 1954 et s’apprête à célébrer, le 5 Juillet 2012, le 50e  anniversaire de l’indépendance. Mais celle-ci a été confisquée, comme l’a malheureusement déploré le président Ferhat Abbas.




    Elle a été confisquée pour laisser place à une situation telle que décrite par Amin Maalouf, dans son livre  Le dérèglement du monde, où il dit «Quand aucune autorité, aucune institution, aucune personnalité ne peut se prévaloir d’une réelle crédibilité morale, quand les hommes en arrivent à croire que le monde est une jungle où règne la loi du plus fort, et où tous les coups sont permis, on ne peut que dériver vers la violence meurtrière, la tyrannie et le chaos.»
    «Le bois dont l’homme est fait est si courbe qu’on ne peut rien y tailler de bien droit», se plaignait Emmanuel Kant. Mais dans le Saint Coran, Dieu dit : «Nous avons créé l’homme dans les meilleures dispositions, puis Nous l’avons dégradé au plus bas point». Dégradé au plus bas point, un peuple risque de devenir, comme le décrit Henri Bosco, un  «fond des mers, peuplé de monstres insolites». Un peuple qui ne se reconnaît pas dans les partis supposés le représenter dans les institutions nationales.


    Ces jours, des voix, par-ci et par-là, suggèrent de placer le FLN au musée. Mohamed Boudiaf, l’un des fondateurs de ce Front a été parmi les premiers à le réclamer. Pour Boudiaf, le FLN est indissociable du 1er Novembre. Sa logique est implacable. Si le 1er Novembre appartient à tout le peuple algérien, alors le FLN aussi doit appartenir à tout le peuple. Il faudrait donc le préserver dans l’histoire et le soustraire aux marchands qui commercent avec le sang des autres. Il faudrait alors arrêter l’amalgame. Il faudrait mettre fin à l’esprit de «parti clé en main». Que les hommes et les femmes, qui se réclament du FLN, permettent au peuple algérien tout entier de se reconnaître en ce Front tel qu’il a été conçu par ses fondateurs. Le peuple et notamment la jeunesse ne se reconnaissent pas dans le FLN actuel.


    Avec quel FLN le peuple a-t-il affaire ? Au FLN qui a été à San Egidio? Au FLN qui n’a pas bougé le petit doigt pour réclamer la vérité sur le lâche assassinat du fondateur du FLN ? Au FLN qui ne dit rien devant les milliards de dollars dilapidés ? Au FLN qui ne dit rien au sujet des monstrueuses affaires de corruption ? Au FLN qui a laissé Boumediène gérer le pays comme une affaire personnelle ? Au FLN qui a laissé, dans les années 1970, l’administration nationaliser la terre des Algériens, la mettre en jachère pour tuer l’agriculture afin d’importer ce que nous mangeons, alors que l’Algérie était le grenier de Rome ? Au FLN, qui recherche une légitimité historique alors que la théorie de «l’acte isolé » est encore maintenue comme thèse officielle de l’assassinat d’un des historiques : Mohamed Boudiaf ?


    Dans le sigle FLN, il y a la lettre L qui est supposée être celle de «Libération» ; de qui et de quoi le FLN actuel veut-il nous libérer ?  Si l’actuel FLN veut nous libérer des élections truquées, de la mainmise de certains sur tous les rouages de l’Etat, des responsables qui ont affiché une incompétence inégalable, de la malvie, de la hogra, de l’exclusion, de l’injustice, de toutes les faussetés qui entourent le peuple, de la fausse économie, de la fausse thèse de «l’acte isolé», des hôpitaux transformés en mouroirs, de l’université transformée en dortoir, de la jeunesse tournée en parloir, alors le FLN reprendra le sens historique que Boudiaf et ses autres fondateurs ont voulu lui donner.   Méditons ce passage de Où va l’Algérie ?  de Mohamed Boudiaf : «Il est déprimant de constater combien d’imbécillités, à force d’être répétées, sont devenues des mots tabous, alors que dans le fond, elles ne sont que les produits d’une déformation des valeurs et d’une imposture infiniment plus historique».


    Imposture : voilà un concept auquel il faudrait absolument mettre un terme en Algérie. Le printemps arabe qui a abouti en Libye à une fin comme celle d’El Gueddafi est une illustration parfaite de la punition de l’imposture.
    Valeurs. Voilà un terme que la société algérienne a perdu. Quelle valeur explique le simple fait que la carte bancaire est utilisée même dans les pays les vulnérables alors qu’elle reste méconnue en Algérie. Quelle valeur pourrait-on expliquer à nos visiteurs que l’Algérie est l’un des plus beaux pays de la région, mais ne peut même pas organiser les vacances estivales du peuple, alors que nous pourrions recevoir des millions de touristes.
    Loi. Quelle loi pourrait convaincre le citoyen qu’un jeune qui vole à la tire mille dinars se retrouve en prison alors que celui qui détourne des milliards se permet de se pavaner là où il veut ? C’est possible chez nous, car comme le dit Montesquieu : «Les lois inutiles affaiblissent les nécessaires».


    Santé. Comment accepter que les cancéreux se retrouvent face à des équipements défectueux au moment où nous crions sur  les toits que nous avons un plan de 286 milliards de dollars et des réserves de change de 173 milliards de dollars.
    Jeunesse. Au moment où la jeunesse dans des pays voisins prépare son Assemblée constituante, notre jeunesse est détournée par les largesses que  lui déverse le Trésor public. Au lieu de la mobiliser autour des défis de demain, nous l’entretenons avec des engins qui contribuent à multiplier les accidents et les victimes sur nos routes. Enfin, comme cette contribution s’adresse aux âmes du 1er Novembre, il serait utile de rappeler que le 8 juin 1992, au moment de lancer le Rassemblement national patriotique (RPN), Boudiaf avait dit ceci : «L’ennemi d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui». Vingt et un jours plus tard, un «acte isolé» l’attendait à Annaba. Où était alors le FLN pour nous répondre à la question «à qui profite le crime ?» et à la question «où va l’Algérie ?». Respectueusement.

    Nacer Boudiaf
  • La coupole se vide à son discours

     

    Belkhadem lâché par les siens

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    Sale temps pour le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Aculé, depuis quelques mois, par les animateurs du mouvement de redressement et de l’authenticité, le premier responsable de l’ex-parti unique voit l’étau se resserrer peu à peu autour de lui.

    Et ses tentatives de sortir de ce tourbillon s’avèrent vaines. Il l’a vérifié une nouvelle fois hier, en organisant un meeting populaire à Alger. Sa sortie, voulue comme une démonstration de force en réponse à ses adversaires du mouvement de redressement du parti, a été ratée. Pourtant, tous les moyens ont été mobilisés pour lui offrir un véritable plébiscite des militants.
    Les organisateurs de ce rendez-vous, en l’occurrence les responsables de la mouhafadha de Chéraga, ont loué la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet. Ils ont même réussi à la remplir. Dès 9h, la salle était déjà pleine à craquer. Personne ne pensait, à ce moment-là, que la rencontre allait se terminer en queue de poisson. Pendant plus d’une heure, la salle vibrait au rythme de la musique et des chansons nationalistes, l’occasion de l’anniversaire du 1er Novembre oblige.


    L’assistance, composée en majorité de jeunes, a même dansé sur les airs endiablés du chanteur Hakim Salhi, invité pour l’occasion. Jusque-là, Abdelaziz Belkhadem savourait le moment en compagnie du président de l’APN, Abdelaziz Ziari, du ministre du Travail, Tayeb Louh, et de son véritable bras droit qui l’accompagne souvent comme son ombre, le député de Mostaganem, Abdelhamid Si Afif. Il ne se doutait pas un seul instant qu’il allait subir une humiliation quelques instants plus tard. Pensant que la salle lui était acquise, le secrétaire général du FLN se précipite au pupitre pour prendre la parole.
    Il commence son discours sur l’histoire de l’Algérie. A la manière des maîtres d’école, Abdelaziz Belkhadem assène, pendant 40 minutes, un cours d’histoire. Mais pendant ce temps, la salle se vide petit à petit. En quelques minutes, les gradins de la Coupole sont désertés. En dépit de cette situation très embarrassante, Abdelaziz Belkhadem continue la lecture de son allocution. Et vers la fin du discours, la salle était presque vide.


    Il s’est retrouvé seul face à une poignée de ses partisans. En tout cas, ce scénario inattendu pour Abdelaziz Belkhadem suscite déjà des interrogations. Est-ce le début de la fin pour le secrétaire général de l’ex-parti unique ? Est-il boudé par les militants du FLN ? La rencontre était-elle mal préparée ? Toutes les lectures sont possibles, mais cet «affront» est sans nul doute un coup politique clair asséné à Belkhadem, qui ne cesse d’être l’objet d’attaques ces derniers mois.


    Belkhadem tire sur le RND


    En dépit de l’ampleur de la crise que traverse le parti, Abdelaziz Belkhadem s’entête à la minimiser. Il continue de croire que la situation est amplifiée par les médias. «Cette crise a été amplifiée par certaines plumes. Ce n’est en réalité qu’une simple lutte de placement en prévision des prochaines élections», estime-t-il. Une fois cette question survolée, Abdelaziz Belkhadem concentre ses efforts pour dénoncer ce qu’il appelle «le complot» orienté contre le FLN.
    Il s’agit de l’envoi du FLN au musée de l’histoire, tel que demandé par le secrétaire général de l’ONM, Saïd Abadou, et un groupe de députés à l’APN. «Ces appels à mettre le FLN au musée, on les a entendus après 1988. La demande a été formulée par le courant dit démocratique. Il n’a pas réussi. Aujourd’hui, la mission a été confiée à un autre parti, qui appartient au courant nationaliste», soutient-il en faisant allusion au RND. Il s’interroge : «A quoi rime cette campagne contre le FLN ? Pourquoi le FLN dérange-t-il ? Pourquoi parle-t-on seulement du FLN ?» Poursuivant, il tente de dédouaner son parti. «Le FLN soutient les réformes du Président. Nous avons toujours été pour la promotion de la représentation de la femme au sein des institutions élues», clame-t-il en dernier recours pour racheter la confiance des siens, qui semblent avoir déjà tourné sa page. 

    Madjid Makedhi
     
  • Les trottoirs squattés de la cité Saint-Pierre (Oran)

     

     

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    Conséquence des marchandises exposées à longueur de journée sur les trottoirs par les commerçants informels, les piétons sont obligés de marcher sur la route. Avec tous les risques que cela peut engendrer.

    Les trabendistes font la loi. Les ruelles de la ville de la cité Saint-Pierre, au chef-lieu de la wilaya d'Oran, nouvellement aménagées, sont occupées par les étalages des commerçants qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs. Ces divers objets de commerce font obstruction aux piétons qui empruntent la chaussée pour se déplacer et qui, à leur tour, gênent la circulation automobile. Absence de l'autorité municipale et déni de tout civisme, rien ne semble capable d'enrayer cette anarchie. 

    A titre d’exemple, les trottoirs de la route menant de la ville vers la rue Brahim-Bachir ex-Arago, sont pris d’assaut sur les deux côtés, l’un par les marchandises et l’autre, démuni du VRD, est occupé par les automobilistes qui garent leurs véhicules. Les piétons et les voitures stationnées entravent la circulation régulière, ce qui donne lieu à un embouteillage. Cette route rallie la cité Perret qui abrite plus de 5000 familles et l'hôpital CHUO. Et parfois, les cas urgents ou les malades sont évacués vers l’hôpital par cette même route occupée par les vendeurs clandestins. Autrement dit l'évacué subit le calvaire avant d'arriver.

    La sortie et l’entrée des fourgons empêchent la libre circulation automobile. Les autorités locales sont invitées à sommer les commerçants défaillants à rendre les trottoirs aux piétons, en vue de faciliter la circulation piétonnière et automobile. Mais nous entendront-elles seulement ? Peu sûr...

    Medjadji H

  • Nacer Mehal veut mettre la charrue avant les boeufs..

     

     

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    nacer mehal fou,ni ministre ni rien du toutnacer mehal fou,ni ministre ni rien du tout












    Nacer Mehal, ministre de la Communication.

    Le ministre de la Communication Nacer Mehal s'étonnait jeudi, dans une déclaration à la presse, comment aucun projet de chaîne de télévision ne lui soit arrivé sur le bureau. Oublie-t-il que le projet de loi n'est même pas rendu public ou veut-il mettre la charrue avant les boeufs ? Abderahmane Mebtoul réagit.

    Le ministre de la Communication a affirmé le 28 octobre 2011 qu’aucun projet n’a été déposé à son ministère concernant l’ouverture du champ audiovisuel notamment de télévisons privés. Afin d’éviter de mauvaises interprétations, je voudrais faire trois observations.

    Comme annoncé par la presse nationale et internationale, avec de nombreux amis tant au niveau local qu’à l’étranger nous avons la ferme intention de lancer notre projet de Télévision satellitaire Algérie Monde Plus, une télévision citoyenne reposant sur l’actionnariat le plus large, chaîne au service du Maghreb et de l’Afrique, indépendante de toute activité partisane, avec l’alternance arabe/français avec pour l’anglais et l’amazigh une synthèse de 30 minutes par jour. La pérennité sera fonction sera fonction de l’utilisation des dernières technologies dont Internet, d’un bon management stratégique, de la qualité de la ressource humaine, du choix des acteurs qui animeront les émissions, de la crédibilité et du ciblage des segments des consommateurs afin qu'elle soit vue par le plus grand nombre et attirer la publicité.

    Nous ne sommes pas utopiques du fait de la concurrence internationale aiguë dans ce domaine. Nous ne voulons pas d’une chaîne de conjoncture improvisée. Mais nous misons sur le sérieux et la durée, loin des improvisations et nous attendrons le temps qu’il faut pour réaliser ce noble objectif et éviter l’échec et la faillite. Ce projet nécessitera la mobilisation d’un montant minimal afin d’assurer la durée de 30/40 millions d’euros minimum de 400 milliards de centimes algériens et plus de 500 milliards de centimes au cours du marché parallèle. Nos calculs des budgets prévisionnels étalés sur 10 ans, en tenant compte des importantes mutations technologiques dans ce domaine, donnent, comme pour tout projet économique dont la rentabilité est à maturation lente, un déficit pendant de trois  années minimum, avant d’atteindre la vitesse de croisière dans cinq  années.

    Dès lors, au vu de ce constat, comment s’aventurer  dans un investissement si lourd alors que la loi sur l’information n’a pas été publiée, que les organes de régulation n’ont pas été installés, devant fonder la déontologie par  une concurrence saine et loyale  et que les cahiers des charges n’aient pas été précisées ? Par exemple, est-ce qu’investir dans les chaînes de télévision rentre dans le cadre de la loi sur l’investissement actuel 49% étranger et 51% algériens, pouvant déposer ce projet à l’ANDI pour les prêts bancaires, les exonérations fiscales et douanières ou va-t-on vers une loi spécifique ? Il appartient donc au gouvernement car c’est une affaire qui dépasse largement le ministère de la communication, sensible, car essentiellement politique intiment liée à l’avancée des réformes politiques donc à  la démocratisation, d’avoir une vision transparente et d’accélérer la promulgation de lois et surtout les décrets d’application.

    Professeur Abderrahmane Mebtoul

  • Lettre ouverte à Bouteflika : Hadj makboul, mais……!! c'est éxil boutef au pays des dictatures déchues?

     

     

    Par

     
     

    Monsieur le Président,

    Il existe de nombreux citoyens qui ont vivement regretté que la personne morale que vous représentez ne figure pas sur la liste des personnalités retenues ces dernières années pour le prix Nobel de la paix. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas être de mauvaise foi pour reconnaître les efforts considérables que l’Algérie a accompli en matière de lutte contre le terrorisme et son avancée pour comprendre ce fléau social qui s’étend d’année en année à travers le monde entier. On se rappelle par ailleurs le rôle actif de l’Algérie dans le Nepal et l’Union africaine, le règlement des conflits de l’Ethiopie/Erythrée, la paix en Somalie, la réhabilitation de la Libye dans ses moments difficiles avec la communauté internationale, la médiation au Soudan et enfin la tentative de rapprochement entre l’Iran et les Etats-Unis etc. En contrepartie,nous avons appris avec satisfaction à travers des titres de quotidiens nationaux que vous comptez vous rendre cette année aux Lieux Saints pour accomplir l’un des cinq piliers de l’Islam. 

    Que représente une reconnaissance humaine par rapport à celle de Dieu. Je suis convaincu que dans le prestigieux poste que vous occupez, rien ne peut être laissé au hasard pour  respecter les conditions minimales des rîtes religieux. Quelle compétence ai-je pour rappeler à un Président entouré d’éminents spécialistes et experts en la matière, les règles préalables pour effectuer ce devoir sacré. Cependant, ma lettre vise uniquement de vous sensibiliser sur la souffrance de vos concitoyens et profitant de l’occasion de cette période pieuse pour vous prier d’intervenir et pourquoi pas par des décisions avant ce départ qui pourrait être sans retour car nul n’est assuré de sa vie sauf celui qui l’a donnée et a le pouvoir de la reprendre. C’est pour cela qu’il est recommandé de partir en étant en paix avec soi même et les autres. C’est le moment opportun pour faire un examen de conscience pour bien établir son intention. Il faut régler ses dettes, rendre ce qui a été emprunté aux gens et aux institutions. S’assurer que ceux dont nous avons la charge pourront subvenir à leurs besoins. Le prophète a dit : "On ne peut commettre de péché plus grave que de négliger ceux que l’on doit nourrir."

    J’ose attirer votre attention que le devoir est directement lié à la responsabilité qu’on a envers les autres.

    Nonobstant des cas que vous laisseriez en instance et qui relèvent peut-être des raisons de l’Etat, d’autres peuvent être de simples injustices s’ils ne sont pas portés à la connaissance du public. La liste est longue, mais nous nous limiterons à vous énumérer quelques-unes par ordre de gravité croissante. D’abord une prière pour ceux et celles qui se sont immolés par désespoir, les harragas qui se sont jetés en mer croyant atteindre l’autre rive et y trouver le bonheur alors qu’ils auraient espéré l’avoir chez eux. Tous ces "accusés" jetés en prison sans procès. Par exemple le cas de Mohamed Baba Nedjar, ce jeune homme qui avait à peine 21 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour un crime qu’il dit ne pas commettre. Après avoir crié haut et fort son innocence, il attend depuis plus de deux ans d’être rejugé. Le cas de ce jeune maire de Zéralda, Mouhib Khatir qui a été enlevé le 6 juillet dernier par la brigade anti-terroriste, inculpé d’affaires invraisemblables et jeté dans la prison de Hadjout. Le plus curieux c’est qu’à chaque fois qu’on le juge en audience publique, il est acquitté mais malheureusement son maintien en prison semble vital pour ses détracteurs. Pourquoi ? Parce qu’il a appliqué à la lettre un des points de votre programme qui vous est cher, celui de lutter sans merci contre la corruption et les corrompus. Il vous interpelle depuis près de quatre mois non pas pour le gracier ou le remercier mais en tant que premier magistrat pour lui assurer un procès équitable et le faire sortir du jeu pervers des procédures judiciaires dont beaucoup en sont victimes sans avoir la chance d’être médiatisés. 

    Monsieur le Président, comment pouvez-vous partir et laisser cette frange de la société qui représente plus de 2,1 millions et qui reste suspendue à votre décision. Il s’agit des retraités que les différents responsables leur disent que leur doléance est subordonnée à la réunion du Conseil des ministres dont vous assurez la présidence. Il y a aussi le cas des handicapés et leur honteuse pension, les malades en pénurie de médicaments surtout les cancéreux qui meurent avant leur chimiothérapie. Les mendiants les SDF qui noircissent nos rues sans un restaurant à la Coluche pour au moins une soupe chaude en cet hiver qui s’annonce sévère. Jamais le fossé entre les Algériens n’a été si grand au moment même où l’embellie financière n’ait été si impressionnante. N’est-ce pas le moment propice pour  apaiser et donner de l’espoir en un avenir clément après toutes les souffrances subies par votre peuple.  

    Satisfaire tous ces pauvres gens ne videra pas nos caisses mais vous attirera des bénédictions à valoir mille pèlerinages car il y a des "vies en danger". En tant qu’économiste j’évaluerai à moins de 1/200 de nos réserves, avec générosité, l’impact de toutes ces actions.  

    Je ne saurai vous dire si je rêve, mais je reste convaincu qu’un geste de votre part ramènerait de la joie dans toutes les familles qui prieront pour vous. Au moment où en Occident, le capitalisme est contraint de s’"humaniser", soyez monsieur le Président le premier chef musulman à en faire autant.

    J’ose encore une fois vous rappeler Monsieur le Président qu’en pleine crise du printemps arabe, le roi de l’Arabie Saoudite revenant des Etats-Unis après une opération douloureuse au dos n’a trouvé mieux que de demander à son peuple de prier pour lui. Le prince qui devait le remplacer est mort mais lui, reste tout de même vivant à ce jour. Dieu est grand et capable de tout.           

    Rabah Reghis, consultant/chercheur

  • le pays du mensonge, et charlatans en commençant par les politiques,c'est comme si vous ne le saviez pas!!!!

    Lutte contre le cancer

    Une délégation de l’AIEA et de l’OMS en mission en Algérie



     

     

    Une délégation de la mission conjointe de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) séjourne actuellement en Algérie. Son but : mener son projet "Im Pact", dont l’objectif est d’assister les autorités sanitaires des pays en développement à mettre en place un plan cancer national. Les experts de l’AIEA et de l’OMS, en mission en Algérie, se sont notamment intéressés à l’implication des cliniques privées dans la prise en charge des cancéreux, entre autres par la création de services de radiothérapie, sur lesquels la pression est trop forte dans les structures publiques.

     

    Ces missions auxquelles participent seize pays (USA, Canada, Norvège, Suisse, Espagne, Japon…)  sous l’égide des deux organismes, sont des examens détaillés d’évaluation des besoins nationaux dans la lutte contre le cancer, en matière de prévention et de dépistage précoce, associés à une combinaison de traitements comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Des programmes y afférents ont fait évoluer dans les pays développés le taux de guérison des cancers, toutes formes confondues, à 45 %.

     

     

     

    Il s’agit de réussir le même challenge dans les pays en développement grâce aux programmes  "Im Pact". Pendant 3 à 5 ans, les promoteurs de ces missions intégrées aideront les autorités nationales à concevoir, financer, exécuter et évaluer les programmes de lutte contre le cancer, en misant aussi  sur le bon fonctionnement des centres anticancéreux par des investissements équilibrés et opportuns dans l’ensemble du système de santé.
  • Les retards s’accumulent pour l’ouverture de l’audiovisuel

    Nacer mehal dit qu’aucun dossier n’a été déposé

     

    Par : Nadia Mellal

    “Il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”, a indiqué le ministre de la Communication.

    “Le secteur audiovisuel est plus sensible que la presse écrite d'où la nécessité de cerner toutes les données y afférentes si l'on veut assurer le succès de cette initiative.” C’est ce qu’a déclaré, jeudi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, lors de son passage à l’émission “Débat du jour” de la Chaîne I de la Radio nationale. Aussi, et à propos de la définition des conditions d’accès à l’audiovisuel dans notre pays, le ministre expliquera que son département s’appuiera sur les expériences des pays qui ont devancé l’Algérie en la matière.
    “Les expériences des autres pays dans ce domaine seront mises à profit en veillant à prendre en compte les spécificités algériennes pour proposer l’information en accord avec la nature de la société algérienne”, dit-il. Questionné à propos du nombre de demandes d’agréments pour la création de chaînes de télévision, M. Mehal a expliqué que “nous n’avons reçu à ce jour aucune demande d'agrément pour la création de chaînes de radio et de télévision privées”, avant de préciser qu’“il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”. Il expliquera, dans le même ordre d’idées, que “l'ouverture du champ audiovisuel aux particuliers favorisera la concurrence entre les journalistes des secteurs public et privé et contribuera ainsi à promouvoir le rendement de la presse en Algérie”.
    Sollicité à propos de la grille des salaires des journalistes, le ministre de la Communication qui annoncera que cette grille entrera en vigueur en janvier 2012, précisera qu’“elle ne concernera que les journalistes du secteur public”.
    Dans ce cadre, le ministre, qui a critiqué auparavant les conditions de travail des journalistes dans certains journaux privés, est revenu jeudi à la charge. “Je regrette et déplore la précarité de la situation socioprofessionnelle de certains journalistes travaillant dans le secteur privé”, dit-il, avant de noter que “les 6 000 dinars de salaire mensuel perçus parfois par des journalistes n'honorent guère le métier de journaliste”. Le ministre enchaînera en évoquant l’exploitation des journalistes débutants dans le secteur privé, notant la difficulté de son ministère “d'intervenir sur cette question qui relève des prérogatives du ministère du Travail”.
    Le ministre ne manquera pas, à ce propos, d’appeler “à trouver des solutions permettant de préserver la dignité des journalistes du secteur privé”.  Intervenant, en outre, à propos des programmes de la Télévision algérienne qu’il a critiqués plusieurs fois à l’occasion de ses réponses à des questions orales au Parlement, M. Mehal a considéré que “la détérioration de la qualité des programmes de l’ENTV est due à l'absence de créativité et non pas à un manque de moyens”. Aussi, et tout en faisant observer que ses critiques ne ciblent pas des personnes en particulier, le ministre notera qu’il revendique que “le professionnalisme prévale en matière d’information”.
    L’invité de la radio annoncera que “les portes de la Télévision sont ouvertes aux compétences”. Interrogé à propos des mesures d’amélioration du niveau technique au sein des entreprises de la Télévision et de la Radio nationales, le ministre expliquera que “les spécialités demandées dans le secteur de l'audiovisuel, surtout en ce qui concerne la prise de son, d'éclairage et de prise de vue, seront bientôt créées en coordination avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels”.
    Enchaînant avec le projet de numérisation des moyens de production et de diffusion radiophonique, le ministre a parlé de “l'achèvement de sa concrétisation à travers l'ensemble des régions du nord du pays en attendant la couverture prochaine de la région des Hauts-Plateaux”. “Ce projet s'étendra progressivement à tout le Sud”, précise-t-il. Le ministre évoquera le lancement des travaux de réalisation du nouveau siège des entreprises de la radio et de la télévision. “Cela se fera dès que le wali d'Alger aura désigné l'assiette foncière sur laquelle sera réalisé le projet”, dit-il.
    NADIA MELLAL

  • Le front social s’enflamme à nouveau

    Les grèves et les rassemblements refont surface dans plusieurs secteurs

    Par : Malika Ben

    Éducation, justice, santé, formation professionnelle, retraités, psychologues, communaux…, la liste des contestataires s’allonge de jour en jour et l’effet boule de neige est à craindre.

    Après quelques mois d’accalmie, le front social s’enflamme à nouveau. Un revirement de situation somme toute attendu, puisque les principaux conflits sociaux qui ont marqué le printemps dernier sont restés en suspens. En effet, la majorité des secteurs qui sont montés au créneau ont été contraints à l’approche des grandes vacances et du mois de carême à marquer une pause en attendant la rentrée sociale qui s’annonçait donc difficile.
    Cette pause a, selon toute vraisemblance, permis aux syndicats de divers secteurs de reprendre du poil de la bête. La contestation reprend de plus belle et les foyers de tension se multiplient ces derniers jours. À peine une grève s’arrête pour quelques jours ou semaines, qu’une autre se déclenche en attendant que d’autres menaces déjà brandies ne soient exécutées. À chacun son tour et parfois, hasard de calendrier, des grèves sont prévues à des dates identiques.
    Ce fut le cas d’ailleurs le 25 octobre dernier pour les secteurs de la santé et de la justice avec le débrayage des blouses blanches et le boycott des robes noires, sans oublier le rassemblement des retraités à la centrale syndicale. Si les avocats se sont contentés de trois jours de protestation et d’un ultimatum de vingt à trente jours adressé à leur tutelle, les spécialistes de la santé ont, de leur côté, opté pour un débrayage illimité.
    Mais bien avant le 25 octobre, d’autres foyers de tension ont été recensés. Pis, la fronde sociale va en grandissant, puisque des mouvements de protestation tous azimuts sont annoncés pour les jours à venir. L’effet boule de neige est d’ailleurs à craindre, d’autant que les précédentes fièvres sociales ont démontré qu’il suffit qu’une formation syndicale ouvre le bal de la contestation pour que d’innombrables protestataires suivent et se bousculent. Les motifs sont pratiquement les mêmes : des revendications salariales que la cherté de la vie impose. Il faut dire que cette nouvelle vague de protestation touche, certes, divers secteurs, mais c’est celui de l’Éducation nationale qui y est, comme à l’accoutumée, le plus exposé.

    Le département de l’Éducation nationale miné par la contestation
    Le département de l’Éducation nationale n’est, en effet, pas près d’en finir avec la fronde sociale qui semble s’y installer comme une tradition sacrée. Le fait que ce secteur sensible compte non seulement une armada de fonctionnaires mais aussi divers corps et intervenants le plonge assez fréquemment dans l’instabilité et l’effervescence. Enseignants, adjoints de l’éducation, corps communs, agents de sécurité, ouvriers professionnels…, c’est à chacun son tour et ses motifs pour déserter son poste et paralyser les établissements scolaires.
    Le fait, aussi, que les fonctionnaires du département de Benbouzid soient parrainés par différentes organisations syndicales n’arrange guère les choses. Même s’il leur arrive d’enterrer la hache de guerre et de faire front commun contre la tutelle, les différents syndicats de l’éducation qui se disputent toujours le leadership recourent au parrainage des différents corps de l’Éducation dont ils soutiennent, évidemment, les mouvements de protestation en vue d’assurer leur survie et leur représentativité. C’est le cas pour les corps communs dont certains activent sous la houlette du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et d’autres sont affiliés à l’Union nationale du personnel de l’éducation et la formation (Unpef). Les premiers ont opté depuis le 23 octobre dernier pour quatre jours de grèves cycliques et des sit-in devant les différentes directions de l’Éducation nationale du pays.
    La coordination nationale des corps communs et des personnels de la formation et les travailleurs professionnels, présidée par Benmadour, justifie le recours au débrayage par “le mépris et la sourde oreille de la tutelle qui n’a toujours pas répondu à nos revendications”. La principale est l’intégration des corps communs dans le secteur de l’éducation “en raison de leur relation directe avec les élèves et le staff pédagogique”. La coordination réclame aussi une prime de rendement de 40% avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et l’octroi de primes spécifiques. Leurs collègues affiliés à l’Unpef et soutenus par les agents de sécurité et de prévention du secteur optent pour la même démonstration de force en usant de motifs identiques.
    En effet, c’est lundi dernier que ces fonctionnaires ont ouvert le bal de la contestation de rue via des rassemblements devant les DE. “L’objectif est d’unifier les rangs et les visions dans la perspective des prochaines actions de protestation dont les dates seront communiquées par l’Unpef.” Le syndicat se dit déterminé à aller jusqu’au bout, jusqu’à satisfaction de toutes les revendications, notamment l’intégration de ce corps dans le secteur de l’éducation, la prime de rendement de 40%, la révision du régime indemnitaire, la baisse du volume horaire, la régularisation des contractuels, le droit à la formation et la définition des missions de ce corps pour faire barrage à l’exploitation tous azimuts.

    Conseillers pédagogiques : sit-in dimanche devant la tutelle
    Par ailleurs, les conseillers pédagogiques chargés de l’orientation scolaire reviennent à la charge, cette fois-ci sous la houlette du SNTE. Ceux affiliés à l’Unpef sont montés au créneau au mois de mai dernier et rien ne dit qu’ils ne sortiraient pas de leur réserve. Après quatre jours de grève, la coordination nationale de l’orientation scolaire et professionnelle du SNTE maintient le cap de la protestation et appelle ses adhérents à un sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale demain dimanche. Ils réclament la révision du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Éducation nationale, notamment la disposition instituant le changement de l’appellation de conseiller à l’orientation scolaire et professionnelle par conseiller à l’orientation et à la guidance scolaire, alors que leurs missions ont été maintenues. Autres revendications : obligation d’octroi d’un logement, élaboration du statut particulier des centres d’orientation scolaire, prime de transport, prime de risque, promotion
    De leur côté, les adjoints de l’éducation nationale, qui n’ont pas cessé de lancer des actions de protestation parrainées par le SNTE, n’ont pas hésité à adresser une mise en garde en direction de la tutelle. Un document portant des propositions en vue de la révision des lacunes du statut sera déposé au ministère d’ici le 25 novembre prochain. “La tutelle a jusqu’au 15 décembre pour répondre, faute de quoi, la protestation reprendra à tout moment via des sit-in devant le ministère de l’Éducation et la direction de la Fonction publique.”
    Reclassification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7, droit à la promotion, révision des conditions d’accès à cette profession, notamment le niveau universitaire.
    Et dans la perspective d’une prochaine contestation, les professeurs ingénieurs se sont structurés au sein de l’Unpef en créant un comité national, qui aura la lourde tâche d’arracher une série de revendications. En clair, le secteur de l’Éducation nationale n’est pas près de sortir de la zone de turbulence.

    Formation professionnelle : vers deux jours de grève
    Après de longues années de stabilité, le secteur de la formation professionnelle a lancé sa première action de protestation en 2009.
    Une première qui a été suivie par d’innombrables autres débrayages et rassemblements organisés par le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTF).
    Et c’est ce même syndicat qui compte mobiliser ses troupes pour une nouvelle grève nationale les 14 et 15 novembre prochain, pour inciter les responsables du secteur à répondre à la plateforme de revendication déposée le 12 mai 2009. Nous citerons entre autres : la révision du régime indemnitaire, le droit à la promotion, aux congés annuels et périodiques pour les fonctionnaires de l’administration comme pour ceux du secteur de l’Éducation nationale, la révision du statut particulier et l’intégration des fonctionnaires des corps communs dans le secteur de la formation professionnelle.

    Les psychologues débrayeront le 13 novembre
    Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) vient d’annoncer à son tour un arrêt de travail de 5 jours à compter du 13 novembre prochain et ce pour protester contre “le refus de la tutelle de dialoguer”. Cette formation syndicale attend elle aussi la satisfaction d’une plateforme de revendications contenant 12 points.
    Les psychologues réclament à leur tour la révision du régime indemnitaire et la prise en charge des psychologues retraités. Le Snapsy prévoit enfin d’autres actions de contestation avant le 13 novembre; en particulier un sit-in devant la direction de la Fonction publique.

    Dialogue de sourds
    La position des départements touchés par la contestation est en fait pour beaucoup dans le malaise social qui n’en finit pas, puisque la plupart des tutelles ont toujours affiché un silence radio aux appels de leurs fonctionnaires.
    Une position “méprisante”, jugent les syndicats qui optent pour le durcissement. Même le ministère de l’Éducation nationale, qui a accepté d’ouvrir les portes de la concertation avec ses partenaires sociaux, ne le fait que pour les gros dossiers.
    Le département de la santé, qui mise à chaque perturbation sur des déclarations et promesses, se tourne vers un planning de concertation qui n’aboutit au final qu’à une nouvelle perturbation, notamment avec les deux principaux syndicats du secteur, à savoir le SNPSP et le SNPSSP.
    Ce dernier vient d’ailleurs de geler son débrayage en attendant le concret tant promis.
    La vie sociale est prisonnière du même cercle vicieux : revendication, protestation, promesse vaine et retour à la contestation.
    M. B.

  • nos sinistres n'ont pas fait université,n'ont pas de diplomes, que l'université du blachiment ,de la drogue, et de la corruption et celle du clan d'oujda et du mensonges

    Les exportateurs de moins en moins nombreux

    Exportations hors hydrocarbures : les raisons de l’échec



     

     

    Avec une part n’ayant pas dépassé les 2,8 % des exportations globales de l’Algérie en 2010, les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours marginales, au moment où le nombre des exportateurs diminue constamment du fait d’un dispositif d’appui jugé peu efficace, doublé d’une conjoncture mondiale difficile. Depuis 2008, où elles avaient frôlé les 2 milliards de dollars (1,89 md dollars), les exportations non pétrolières du pays ont reculé à 1,05 milliard en 2009 avant de remonter légèrement à 1,6 milliard de dollars l’année dernière.

     

     

     

    « Les entreprises algériennes, notamment les PME, ont du potentiel pour acquérir des parts de marchés à l’international. Mais il y a un manque de l’appui de l’État sur le plan de l’accompagnement et particulièrement pour les primo exportateurs », résume Kamel Kheffache, expert consultant en commerce international. Néanmoins, note‑t‑il, les exportateurs algériens hors hydrocarbures « doivent améliorer la compétitivité de leurs produits et services, surtout en termes de la qualité et des délais de livraison vers leurs partenaires ».

     

     

     

    Il faut dire que les exportations non pétrolières de l’Algérie sont composées de près de 80 % de produits bruts et les demi‑produits, notamment le phosphate et les produits dérivés du pétrole, alors que les produits agricoles et agroalimentaires ont une part minime. Bien qu’ils soient exonérés du paiement de tout impôt, notamment la TVA, sur le chiffre d’affaires réalisé à l’exportation, dans le cadre du dispositif d’appui aux exportateurs hors hydrocarbures, les exportateurs sont de moins en moins nombreux. Leur nombre ne dépassait pas les 350 opérateurs l’année dernière contre 450 exportateurs en 2008, selon des données de l’Agence de promotion du commerce extérieur (Algex).  

     

     

     

     

     

    Tripartite : une réponse partielle aux attentes des exportateurs

     

     

     

    Lors de la Tripartite, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures destinées à encourager les exportations hors hydrocarbures : prolongement des délais de rapatriement des revenus des exportations de 180 jours, au lieu des 120 jours fixés auparavant, et le relèvement de 10 % à 20 % du taux de rétrocession des devises dans le compte libre utilisation. Mais ces décisions ne répondent que partiellement aux attentes des exportateurs. Ces derniers se plaignent surtout des retards dans le remboursement des frais couverts par le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE). « Parfois, les exportateurs doivent attendre deux ans après avoir exporté leurs produits pour pouvoir rembourser les frais de leurs exportations auprès du FSPE qui est géré jusqu'ici par le ministère du Commerce », relève Ali Bey Nasri Consultant en commerce international. 

     

     

     

    Les exportateurs se plaignent aussi de la rigidité de la Banque d’Algérie et de l’absence d’accompagnement à l’étranger. Aujourd’hui, la loi bancaire algérienne interdit tout investissement à l’étranger, y compris l’ouverture d’un bureau de représentation. Les frais de mission sont limités et l’achat d’espaces publicitaires dans les médias étrangers pour faire connaître les produits nationaux n’est pas autorisé. Autre problème régulièrement soulevé : aucune ambassade algérienne à l’étranger ne dispose d’une mission économique.

     

     

     


    Le ministère du Commerce mise sur la formation des experts et consultants dans le commerce international dans le cadre de programmes mixtes pour tenter de relancer les exportations hors hydrocarbures et remédier à leur faiblesse chronique.  « Le métier de consultant en exportation n’existe pas en Algérie. Son rôle est d’accompagner les entreprises exportatrices. Pour cela, nous avons formé un premier groupe de 23 consultants, parmi eux il y a une douzaine de formateurs qui vont généraliser cette expérience dans les différentes régions du pays », a déclaré le ministre du Commerce Mustapha Benbada lors d’une cérémonie de remise de diplômes à ces experts formés dans le cadre d’un programme international. 

     


    « L’Algérie a des potentialités non‑exploitées dans ce domaine. J’espère qu’on va obtenir des exportations non pétrolières en hausse cette année à 2 milliards de dollars, surtout que durant les neuf premiers mois, le montant s’est élevé à près de 1,5 milliard de dollars », a‑t‑il ajouté, relevant que l’économie du pays reste « gravement » dépendante des recettes pétrolières, en dépit du potentiel que recèle l’Algérie dans les domaines de l’agriculture, la pêche, mais aussi dans l’industrie manufacturière et agroalimentaire.
  • Les promesses de Perlimpinpin

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Pour ceux qui se sont étonnés d’entendre dire que l’Algérie sera un pôle de biotechnologie d’ici quatre à cinq ans, Ould-Abbès annonce que “l’Algérie s’attelle à devenir un pays exportateur de médicaments à partir de 2014”, c’est-à-dire dans trois ans.
    Après avoir été longtemps le ministre du Commerce du médicament, voici le ministre de la Santé se muer en ministre de l’Industrie pharmaceutique ! Là où il est question de pénuries de médicaments, de mauvaise prise en charge de malades, de défaut de soins pour cancéreux, le ministre nous fait miroiter un avenir de puissance pharmaceutique.
    Il n’y a pas longtemps, le ministre des Transports nous faisait l’annonce surprenante de la naissance prochaine d’une entreprise de construction navale. Alors que la question du transport maritime attend une réponse depuis une décennie et que nul ne sait ce que le gouvernement veut faire de l’ex-Cnan, Amar Tou nous promet de produire des bateaux. Pourquoi donc un pays qui ne sait pas s’il a encore besoin de posséder des navires se mettrait-il à en fabriquer ? Quelque compétence distinctive nous pousserait-elle à aller concurrencer des chantiers navals historiques en pleine crise du secteur des transports maritimes ? Est-ce juste pour que le ministre des Transports puisse se mettre dans la peau d’un ministre de l’Industrie navale.
    Déjà que l’histoire de la voiture algérienne, encore récemment ressortie par le ministre de l’Industrie, commence à prendre des allures de pierre philosophale : on n’arrête pas de la chercher, mais on ne la trouve jamais. Benmeradi a même détecté les sous-traitants nationaux qui devraient contribuer à l’assemblage de ce véhicule. Mais le taux d’intégration escompté sonne comme un aveu : 25% au mieux. L’autre aveu, c’est qu’au début du projet, et pour      75 000 voitures montées au cours de l’année, seule “une partie des carrosseries” sera de fabrication locale. Si un tissu industriel performant et capable de soutenir techniquement une production automobile existait, pourquoi l’État doit-il régulièrement éponger des dettes de la SNVI et lui assurer un carnet de commandes pour un produit technologiquement bien moins exigeant que le véhicule de tourisme.
    Alors que le peuple ne demande qu’à être plus sérieusement et plus dignement transporté, on lui promet que son pays se portera bientôt au rang de puissance biotechnologique, navale et automobile. Avant cela, il y a des cancéreux à satisfaire en radiothérapie, des routes à désengorger et un équipage enlevé depuis de longs mois à libérer.
    Le discours qui oppose l’illusion d’un grand pays à la réalité d’une condition populaire insoutenable tend à se hisser au niveau de mode de communication politique. Pourtant, il ne fait plus recette et ne distrait plus grand monde. La preuve est dans la rue. Chaque jour, des pans entiers de la société viennent exiger non pas de grands desseins enchanteurs, mais des droits de base qui leur rendent leur dignité.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • D’anciens ministres impliqués ?

    Affaire Khalifa



    par Hani Rabah , Le Jeune Indépendant

    Au moins trois anciens ministres devraient être auditionnés par les juges d’instruction chargés de faire toute la lumière sur cette affaire des «dépôts à terme». Selon des sources proche, du dossier Khalifa l’audition de dizaines de responsables d’entreprises publiques économiques, notamment dans le secteur des travaux publics et bâtiments, de directeurs généraux des OPGI, une quarantaine, de hauts cadres responsables de caisses nationales, comme la CNAS et la CNAC, de compagnies d’assurances, ainsi que de mutuelles et autres institutions ou organismes se poursuit à un rythme effréné depuis plusieurs jours.

    Les mêmes sources révèlent que le montant exact de ces dépôts s’élève à 47,639 milliards de dinars, dont les premières opérations avaient commencé en 1999 et se sont accentuées dès la fin de l’année 2001 et 2002, voire en 2003, alors que la banque Khalifa se trouvait déjà sous administration de la Banque d’Algérie, une situation qui interdisait tout mouvement de capitaux.

    Ces auditions concernent également de hauts responsables au niveau des ministères des Finances, de l’Habitat, des Ressources en eau, de l’IGF (Inspection générale des finances) et de la Banque d’Algérie. Selon les premiers éléments de l’enquête et les documents versés dans le dossier dit des «dépôts à terme», des témoignages font état de plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds.

    Ces auditions révèlent que ces responsables publics ont reçu des injonctions de la part de leur tutelle pour orchestrer ce mouvement de capitaux sous le fallacieux prétexte que les taux d’intérêt de Khalifa Bank défiaient toute concurrence (on parlait de 15%, voire de 19 %), alors que les autres banques publiques appliquaient un taux d’intérêt qui variait entre 5 et 7,75 %.

    Des injonctions ? Pour ces sources, il y a eu aval des tutelles, c’est-à-dire soit des holdings ou SGP actuellement, soit des ministres. Car, on n’arrive pas à comprendre comment ces mouvements de capitaux ont changé de banque, sans aucune bonification, sans que ces responsables prennent la précaution d’établir des procès-verbaux dans leurs conseils d’administration, ou à la limite engager des concertations avec le partenaire social.

    C’est ainsi qu’au moins trois anciens ministres seraient convoqués par les juges d’instruction, en tant que témoins dans cette affaire de dépôt. Il s’agirait de Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, tutelle des OPGI, de Terbèche, ancien ministre des Finances et d’Attar, ancien ministre des Ressources en Eau qui aurait géré l’affaire des projets de cinq stations de dessalement d’eau de mer avec Khalifa Construction, filiale du groupe Khalifa.

    Sur cette dernière affaire, les investigations ont révélé que plus de 67 millions de dollars se sont évaporés dans la nature sur un montant global de 250 millions de dollars. C’est une société belgo-saoudienne, basée au Luxembourg qui a joué le rôle d’intermédiaire dans l’importation de ces stations, dont aucune n’est arrivé à bon port.

    Ces sources proches du dossier n’écartent aucune piste et aucune hypothèse quant aux suites judiciaires de cette affaire. Mieux, elles attendent d’autres développements importants, d’autant que de nouveaux éléments sont versés au dossier.

    A ce propos, on cite le rapport d’un audit ordonné par l’ancien ministre délégué, chargé de la Réforme financière, Fatiha Mentouri, en mai 2001. Les conclusions de cet audit sur les pratiques du groupe Khalifa attirent l’attention du ministre des Finances de l’époque sur les pratiques frauduleuses de cette banque, tirant la sonnette d’alarme sur des contrats d’achats d’équipements ou de transferts de fonds.

    Or, ce ministre a fait la sourde oreille par laxisme ou pour d’autres raisons, avant d’être écarté une année plus tard, le 20 novembre 2002. Dans sa correspondance adressée aux services du chef du gouvernement pour répondre aux conclusions de l’audit en question, Terbèche justifie son «inertie» par deux raisons : la non-reconnaissance de l’organisme qui a géré l’audit, estimant que seule l’IGF ou un autre organisme habilité pouvait mener ce genre d’investigation ; la seconde raison avancée par l’ancien commis de l’Etat fait état d’un «rapport non certifié».

    Pourtant, la lecture de larges extraits de ce document d’audit demandé par Mentouri Fatiha aurait pu inciter le grand argentier du pays à prendre au moins des mesures conservatoires pour éviter l’escroquerie et la faillite du groupe en faisant appel aux structures habilitées par sa tutelle, comme l’Inspection générale des finances.

    Les mêmes sources proches du dossier estiment que plusieurs zones d’ombre restent à éclaircir, notamment l’affaire des dépôts à terme et les responsables de ce transfert non justifié (on parle d’une ristourne de 3 % à chaque dépôt) risquent de tomber sous le coup de la loi, surtout l’article 119 du code pénal et l’article 422 révisé par la loi 88-26 du 12 juillet.

    On n’exclut d’ailleurs pas que des inculpations éventuelles puissent être prononcées, impliquant de hauts cadres de l’Etat. H. R.



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    Injonctions + impunité = golden boy

    par Mohamed Zaâf , Le Jeune Indépendant, 25 août 2004

    Les remous qui pointent à l’horizon avec la réouverture du dossier Khalifa annoncent des surprises qui risquent de dépasser les imaginations les plus audacieuses quant à l’échelle des hauts responsables impliqués dans le plus grand «hold-up légal» réalisé dans l’histoire de l’Algérie indépendante.

    Des surprises certainement pas bonnes pour les soldats de la rapine, mais qui viendront mettre du baume au cœur aux victimes et relancer l’espoir quant à une réelle réhabilitation de l’autorité de l’Etat. Une autorité de l’Etat non plus pour réprimer seulement mais qui mettra fin à la trangression des lois et à l’impunité, à l’origine des fortunes sales amassées goulûment, concomitamment au terrorisme de nos populations.

    Des directeurs d’entreprises font état d’injonctions pour expliquer les mouvements de capitaux vers Khalifa Bank. Le premier réflexe est alors de lorgner du côté des tutelles, le niveau hiérarchique logiquement en mesure d’émettre l’injonction.

    Mais les choses s’arrêtent-elles à ce niveau ? Les tutelles produisent-elles l’injonction ou sont-elles de simples courroies de transmission ? Et pour ne pas déroger à la règle du «tutorat», en vogue actuellement chez nous, la question qui se pose est de savoir si les tutelles peuvent agir en bousculant les règles sans que la tutelle en chef intervienne.

    Pis, le silence observé depuis 2001 sur le rapport de Mme Fatiha Mentouri fournit la preuve qu’on évite délibérément d’intervenir. Il aura fallu que le Président s’intéresse lui-même à l’affaire pour que les choses bougent finalement.

    Et si personne n’osait s’y frotter auparavant, c’est que la force à affronter dépassait certainement en puissance celle décelable chez un simple ministre. Où commencent et où s’arrêtent les complicités dans l’affaire Khalifa ? M. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, a promis que son département demandera des comptes à toutes les personnes ayant touché de près ou de loin à cette affaire, y compris celles qui savaient et qui s’étaient tues.

    Ces propos venaient plus ou moins en écho aux revendications de M. Mohamed Boukhalfa, un vieux routier du FLN, actuellement à la tête du groupe présidentiel à la chambre haute. Que la justice soit alors appliquée et que l’Etat fasse en sorte que dorénavant personne ne puisse plus user et abuser de sa confiance ou des biens nationaux ! Qu’on mette fin à l’impunité, cela aidera au moins à ne plus donner à de la vulgaire ferblanterie le noble aspect de l’or ! M. Z.

  • « J'ai été victime de Bouteflika et ses ministres »

    Interview d'Abdelmoumen Khalifa au Soir d'Algérie


    Abdelmoumen Khalifa et Bouteflika part1 par maghrebb


    Le Matin

    Abdelmoumen Khalifa s'est exprimé, hier, pour la première fois depuis le commencement du « scandale El Khalifa Bank » et le démantèlement de son groupe. Dans un entretien fleuve accordé au Soir d'Algérie, à Londres, l'homme se qualifie de « victime ». Victime « de la convoitise de ceux qui dirigent le pays et de leur incapacité totale à être utiles à l'Algérie ». Son déclin, il l'attribue au premier responsable de l'Etat. Et si Abdelmoumen Khalifa s'est décidé à parler, c'est parce que le moment est propice à ce genre de déclarations. « Pourquoi j'ai gardé le silence ? Parce que j'ai d'abord pensé à mon pays. L'Algérie nous appartient, c'est là-bas que sont mes racines. Mon cur est en Algérie. Et lorsque mon pays connaît des dérives, et elles sont importantes, il ne s'agit pas de l'enfoncer encore plus. Cependant, il n'est pas non plus question de se taire lorsque la plus grande dérive se situe au plus haut sommet de l'Etat. J'ai donc attendu que des évolutions se produisent pour parler et dire ce que j'ai vécu. Aujourd'hui, il y a des enjeux qui me paraissent essentiels pour l'avenir du pays et il me semble urgent que des changements s'opèrent », a-t-il précisé. Sur les enjeux réels, pas un mot. Par contre, sur les changements, il est on ne peut plus clair. « Il faut changer la direction du pays. Je parle du Président de la République. J'estime en effet que la Présidence de la République est entre de très mauvaises mains. Cet homme a créé un Etat de non-droit en cinq ans. Ce sont des forces du mal qui se sont abattues sur le pays et qui ont généré un Etat voyou. Situation catastrophique, gestion anarchique des affaires de l'Etat, décisions anachroniques ont amené le pays dans une situation d'illégalité absolue, et c'est ce que les Occidentaux appellent un Etat voyou () Le Président actuel met directement en péril l'avenir de la nation. C'est pour cela que j'ai décidé de ne pas me taire. Je m'interdis de voir mon pays malmené de la sorte tout en restant passif. » Abdelmoumen Khalifa estime que le Président de la République est « incapable de gérer l'Algérie ».
    Pour le patron du groupe Khalifa, le chef de l'Etat, le Chef du gouvernement et le ministre des Finances ont « politisé l'affaire Khalifa () Je suis un opérateur économique et je ne m'explique pas que des hommes politiques apportent des appréciations et des jugements sur mes activités ». Abdelmoumen Khalifa accuse le « clan présidentiel » d'être l'instigateur de la cabale contre le groupe Khalifa en France. Cette campagne avait pour but, selon lui, « de préparer et légitimer tout ce qui devait se faire après ». En clair, la liquidation de la banque et le démantèlement du groupe. Sur le chapitre de ses relations avec Abdelaziz Bouteflika, Abdelmoumen Khalifa est ferme. « Je n'ai jamais fait la campagne électorale de Bouteflika. Ensuite, ce que j'ai réalisé, je l'ai fait pour
    l'Algérie et non pas pour Bouteflika () Il savait ce que je pensais de lui. Je ne me suis jamais gêné pour dire à haute voix et à ses proches ce que je pensais de lui et de sa gestion. Je l'affirme encore aujourd'hui, Bouteflika est le plus grand imposteur qu'ait connu l'Algérie. Il est tout à fait incapable de se soumettre à un débat libre. Je le mets au défi de mettre en débat sa politique face à son ou ses opposants, comme cela se passe dans les pays démocratiques. C'est quasiment impossible. Lorsqu'il est arrivé alors que l'Algérie était détruite, il a promis monts et merveilles aux Algériens sans rien réaliser de ce sur quoi il s'était engagé », assure M. Khalifa.
    Quant aux problèmes de la banque et du groupe, Abdelmoumen Khalifa certifie qu'ils n'existaient pas avant que les autorités ne l'aient « sorti de la gestion de la banque », le 3 mars 2003. Il assure qu'avant cette date « toutes les opérations s'effectuaient le plus normalement du monde ». Cependant, le « golden boy » algérien ne donne aucun chiffre. Il remet en cause ceux avancés par Ahmed Ouyahia et Abdelatif Benachenhou sur le préjudice porté au Trésor public. « Parlons chiffres. Le Chef du gouvernement en a avancé un relatif au manque à gagner de l'Etat suite à l'affaire El Khalifa Bank. Son ministre des Finances a avancé un autre chiffre. Il y a là un problème. Manque à gagner pour l'Etat ? Lequel ? » Il arguera par le fait qu'aucun client de la banque n'ait porté plainte contre l'institution du groupe Khalifa. Par contre, il avancera le montant de 100 millions de dollars perdus chaque mois par
    El Khalifa Bank à partir du 27 novembre 2002, date à laquelle la Banque d'Algérie a bloqué les opérations de commerce extérieur d'El Khalifa Bank.
    Synthèse Samar Smati

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    Maghreb united
    04:00

    Maghreb united

    Par youness2a
    1 335 vues.

     

  • Paris et Washington avaient condamné à mort Kadhafi

    Par Le Matin DZ/Lecanardenchaîné |

    Barack Obama et Nicolas Sarkozy ne voulaient pas que l'ancien tyran libyen s’en sorte vivant. Craignaient-ils qu’il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale et n'évoque quelque contrat qui aurait pu les éclabousser ? Mercredi, 19 octobre en fin d’après-midi, un colonel du Pentagone téléphone à l’un de ses correspondants au sein du service secret français. Chargé du dossier "Kadhafi", l’une des priorités actuelles des généraux de l’équipe Obama, l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le "manquer". Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en "véritable bombe atomique". Son interlocuteur comprend ainsi que la Maison Blanche a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès. Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte. Leur mission : porter assistance aux unités du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, ""traiter" le guide libyen et les membres de sa famille". Une formule codée en cours à la DGSE : "livrer le colis à Renard", et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisé "Renard ?". Hypocrisie internationale À l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoît Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la "Cuve", le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’"élimination physique" du chef libyen, à la différence desformules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président. "La peine de mort n’était pas prévue dans les résolutions de l’ONU qui ont permis à l’OTAN d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux." Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la Cours pénale internationale, "ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ?". Le 20 octobre à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’OTAN s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 200-D qui largue deux bombes GBU-12 de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruit et Mouammar Kadhafi seulement blessé. Soupirs de satisfaction Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : "Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande «Allah Akbar» à pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie". On connaît la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, "la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles". Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un procès international.

  • quand les langues se délient soudainement ...numero 2 à époque

    Mohamed Salah Yahiaoui ou le témoignage vaseux de trop !

    Par

     
     
    Ben Bella-Boumediene, l'alliance du lapin et la carpe.

    Mohamed Salah Yahiaoui avait fait des déclarations sur le coup d'Etat du 19 Juin. Un de nos lecteurs-internautes, lui réplique.

    On s’en fout que Mohamed Salah Yahiaoui nous dise que Boumediene et son gang d'Oujda avaient la "bouliga" de ne pas réussir leur coup d’Etat de juin 1965. En vérité du dix-sept, un jeudi, pendant le match amical Algérie-Brésil disputé au stade d’el Hamri, ex-Municipal, puis du 19 juin, enfin actuellement Zabana, vous remarquerez que pour cet anodin stade dans le monde, déjà c’est toute une histoire.

    Il a été  il y quelques années rapporté déjà d’anciennes déclarations allant dans le même sens, émises par Ahmed Bencherif, jadis chef de la Gendarmerie nationale et ancien membre du Conseil de la révolution. Du scoop l’on voudrait plutôt de celui qui dit avoir été, en tant que membre de l’"intérieur", oppressé par les hardes des frontières, surtout celles de l’Ouest, régulièrement briefées par Abdelhafidh Boussouf et argenté par le zatarnaoui Messâoud Zeggar, qu’il nous dise pourquoi lui en personne, premier responsable du parti, le ministre de la Jeunesse et des sports, Sadek Batel, et le ministre des Affaires étrangères, qui était dans le collimateur exclusif du président, avaient tout fait pour que les camarades du célèbre Pelé, vainqueurs de la coupe du monde au Chili pendant le moment de l’indépendance de l’Algérie, vinssent jouer spécialement à Oran si ce ne fut par grand calcul de subterfuge.    

    Les fomentateurs savaient que Ben Bella, ancien joueur professionnel de foot, à l’Olympique de Marseille, ne raterait pas la double aubaine de faire un saut chez lui pour voir la Perle noir les yeux dans les yeux avant de donner le coup d’envoi de la partie. Pendant que les blindés de Slimane Hoffman assiégeaient les bâtiments de RTA, du Palais du peuple qui abritait le gouvernement et de la Villa Joly, siége du staff du parti et des appartements du zaïm. 

    La cellule pensante du coup d’Etat ne prévoyait  pas que Ben Bella ne rentrera sur Alger que le vendredi au soir, le 18 juin. Il passa la nuit du jeudi chez sa maman à Maghnia et déjeuna avec elle le lendemain. On le fit embarquer dans un avion militaire à Tafraoui ; et il est encore vivant s’il possède encore toute sa mémoire pour dire que les jeux pour lui étaient faits à Boufarik pour une destination blidéenne. Il ne remit jamais les pieds dans la capitale jusqu’à sa libération par 0le président Chadli Bendjedid.

    Les forces des colonels Tahar Zbiri et Ahmed Boudjenane, alias Si Abbas, surveillaient les permanents de la présidence et du parti dans le cas où ils ameuteraient les populations. Chadli El Mekki disait "Boumediene craint le peuple plus que le bon Dieu", et ce ne fut pas d’un probable avortement de la déposition dont avaient peur le ministre de la Défense de Ben Bella et ses acolytes mais d’une révolte populaire qui couvait depuis l’exécution du colonel Chaâbani début septembre 1964 et l’assassinat, au printemps 1963 du ministre des Affaires étrangères Mohamed Khemisti.

    L’avion qui attendait de décoller à Boufarif, peut-être comme l’affirme Ahmed Bencherif bourré de convertibles, était certainement destiné à faire décamper le président déchu. Qui refusa parce qu’il croyait qu’il avait encore des camarades convaincus de son rôle de commis de de Gaulle pour bananiser l’Algérie qui ne tarderaient pas à rappliquer pour l’extraire des griffes de ceux, Yahiaoui aussi, qui étaient en train de se préparer, l’actuel président de la République y compris, pour faire de l’Algérie une imbécillité continentale dans le sens de l’entendement anthropologique où dans une quarantaine d’années Mahmoud Jibril, Mustapha Abd El Djalil, anciennes grosses pièces dans la machinerie dictatoriale libyenne, feront-ils des confidences aux futures générations de la Tripolitaine et du Cyrénaïque qui éclairciraient  l’Histoire de la révolution" dans le pays de Omar el Mokhtar.

    Nous avons appris depuis M’Cid Fatah que ce n’est pas des gens comme Fernandel et Krikèche qui font l’Histoire du Temps présent de la France et de l’Algérie, mais des esprits comme Mohamed Harbi, Charles- Robert Ageron, Mahfoud Kaddache, Benjamin Stora, et tant d’autres historiographes émérites qui ne sont pas des rigolos ayant été longtemps au pouvoir sans laisser la moindre nano trace d’une intelligence constructive.

    Notre impénitente génération les connaît bien pour les avoir pratiqués jusque dans leurs lubies les plus pitoyables. Nous avons accepté non seulement leur incompétence dans le plus futile, le plus simple de l’intelligibilité de gouvernance qui consiste au moins à écouter un conseil qui somme de ne pas se donner dans le spectacle de la parole fortuite et ridicule, mais aussi dans l’arrogance qu’ils ont toujours possédé de ne pas reconnaître qu’ils n’ont absolument rien à voir avec l’Histoire. 

    C’est vrai que souvent le bluff fait rentrer dans la légende. L’appel du dix-huit Juin du général de Gaulle en était un qui a quand bien même fait de lui le dernier mythe dans l’imaginaire épique de la France. Didouche Mourad, Amirouche, Zighout Youcef aussi, peut-être, mais ils sont morts et ont laissé veuve et orphelins pour donner un sens à leur patrie.

    Mais participer et jouir de la décadence de toute une nation et venir, à l’âge sénile, témoigner de bricoles vaseuses, ça, vous comprenez que nous n’avons plus cet âge comme avant où nous nous amusions de leurs conneries.

    Nadir Bacha

  • Immobilisme politique et lacunes techniques

     

    Timide lancement du plan quinquennal 2010-2014



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    Annoncé en 2009, le plan quinquennal d’investissements publics 2010‑2014 démarre timidement en cette fin d’année 2011, avec le lancement des études de quelques projets de logements sociaux. La wilaya de Bordj Bou Arreridj a annoncé mercredi 26 octobre l’attribution de contrats d’études et de suivi de 850 logements sociaux. Mais aucun grand contrat n’a été signé en 2011, excepté l’attribution provisoire de la réalisation de la grande mosquée d’Alger, confiée au groupe public chinois CSCEC. Les entreprises publiques et privées du BTPH commencent à se plaindre du manque de plan de charge.

     

    Des spécialistes et de hauts responsables interrogés par TSA expliquent le retard dans le lancement des projets du troisième quinquennat par des raisons techniques – liées à la gestion des grands projets – mais aussi politiques. Le lancement effectif des projets du 3e quinquennat est retardé par la poursuite des chantiers de réalisation des investissements du deuxième quinquennat. Dans les travaux publics, le bâtiment et les chemins de fer, de nombreux projets sont toujours en chantier alors qu’ils devaient être livrés en 2010. A l’image de l’autoroute Est‑Ouest, de la deuxième rocade autoroutière d’Alger et des investissements ferroviaires. « Le bon sens économique veut d’abord qu’on termine ce qu’il y a dans le "pipe", c’est‑à‑dire les projets en cours de finition », explique un haut responsable qui a souhaité rester anonyme. « Une fois les projets du deuxième quinquennat achevés, on pourra lancer de nouveaux projets d’autant que nos capacités de gestion des grands projets sont très limitées », poursuit‑il. Ce haut responsable ajoute que de nombreux projets du précédent quinquennat sont toujours à l’étude au niveau de la Commission nationale des marchés publics. « Il fallait une pause dans la poursuite des investissements publics pour faire un bilan et terminer les projets en cours d’achèvement », explique‑t‑il.

     


    Cette pause, même si elle est justifiée du point de vue technique, suscite toutefois des inquiétudes parmi les chefs d’entreprises, en panne de plans de charge, dans un contexte social tendu. Pour les politiques, cette pause est « la conséquence du blocage du processus décisionnel en Algérie en raison des tensions politiques et sociales dans le pays ». « Tout est bloqué jusqu’aux prochaines élections législatives. Le gouvernement actuel ne peut pas engager le pays dans des projets importants alors qu’il ne lui reste que quelques mois de gouvernance », estime un responsable d'un parti politique de l’Alliance présidentielle. D’autres expliquent ce retard par les priorités du gouvernement qui multiplie les mesures pour apaiser le front social et mettre le régime à l’abri des révoltes qui secouent le monde arabe depuis une année.
  • la justice n'est pas juste en algerie, elle triche ,regarde sans dandeau qui est pouvoir et peuple

     

    ils ya plus innocents que coupables

     

    "Justice" aux ordres

     

    Par |

     

     

    Décidément quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays. Il y a des rouages qui agissent et échappent à tout contrôle. Il y a des dépassements qui ne le sont plus. Puisqu’ils relèvent de pratiques indignes d’une République qui se veut respectueuse des droits de l’homme.

     

     

    Mais que de poudre aux yeux ! Que de mensonges ! On croyait les années de plomb derrière nous, on espérait que ce que nous avions vécu, connu comme tortures, dépassements et disparitions pendant les dix ans de l’imprononçable guerre civile relevaient du passé. Mais non, le passé est toujours notre présent et l’avenir semble plus que jamais lointain. 

     

    Une série de faits, d’inqualifiables dépassements nous interpellent. Si tant est si bien que l’on désespère de voir un jour la justice se défaire de ses nombreux tuteurs. Jugez-en. 

     

    Un ancien agent du DRS, installé depuis quelques années en France qui disparait dès qu’il rentre en Algérie puis on le découvre emprisonné à Blida. Par qui et pourquoi ? Mystère ! Noureddine Belmouhoub, défenseur des droits de l’Homme algérien, porte-parole du Comité de défense des ex-internés des camps de sûreté (CDICS), a été enlevé en plein cœur d’Alger par trois hommes dimanche 23 octobre et embarqué dans une voiture banalisée. Il a été ensuite libéré dans la matinée du mercredi 26 octobre sans que la justice ne réagisse ni qu’aucune enquête ne soit évoquée. "Je vois mal le policier du coin ou l’officier du DRS venir me séquestrer pour le plaisir. Il y a une responsabilité qui vient de plus haut", a-t-il affirmé dans un entretien à El Watan. La déclaration est lourde de sens. Elle nous rappelle que le pays de justice pour lequel se sont battus nos aînés les moudjahidine et les défenseurs des droits de l’homme relève d’un vœu pieux. 

     

    Un maire, Mouhib Khatir, arrêté par des agents en civil comme un vulgaire voyou, maintenu en prison pour des motifs qui ne tiennent pas debout. comme souvent des notabilités aux pouvoirs démesurés mettent la pression sur la justice pour punir Mouhib Khatir d’avoir oser se dresser contre elles. Le courageux maire de Zéralda poursuit sa grève de la faim, seul dans sa cellule contre un système judiciaire inféodé aux puissances de l’argent et du pouvoir. Mohamed Baba Nejar, ce jeune Mozabite emprisonné à Khenchela, loin de son M’zab natal, est en train de faire lui aussi une grève de la faim. Selon le docteur Kamreddine Fakhar, il est déjà à son 26e jour de privation de toute nourriture. Sa revendication ? Un procès juste. Ce que la justice de notre pays ne semble pas capable de lui assurer comme d’ailleurs les autres cas évoqués précédemment. Il y a donc au moins deux hommes qui luttent derrière leur cellule pour que justice leur soit rendus. Mais le sommet de l’injustice demeure sans aucun doute le cas de Kamel Medjnoun, disparu puis emprisonné depuis 10 ans sans procès jusqu’à récemment. L’accusation jamais prouvée : participation à l’assassinat du célèbre chanteur d’expression kabyle Matoub Lounès. Des hommes quelque part haut placés ont volé à ce jeune homme dix ans de sa vie. Sa liberté. Au mépris de toutes les lois censées régir notre pays.

     

    Comme dans tous les cas d'insupportables dépassements, au ministère de la Justice c’est motus bouche cousue. On ne dit rien, le ministre de la justice Tayeb Belaïz et son armée de juges continuent de discourir. On courbe l’échine en attendant que le vent passe. Sans doute que notre ministre chargé de faire régner la justice oublie que dans les pays qui se respectent et ont une haute idée de leurs citoyens quand de tels dépassements sont commis le ministre agit ou se démet. Dans le cas Belmouhoub, le ministre de l’intérieur devra s’expliquer sur ces barbouzes qui agissent en plein cœur d’Alger. Ces "polices parallèles" qui font penser aux heures sombres des dictatures d’Amérique latine. 

     

    Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la justice de notre pays. Rien donc ne sert de faire assaut de promesses ; personne n’est dupe. L’impunité est la règle et la justice une exception. Autrement, comment peut-on se taire, détourner sa tête, faire comme si, quand on sait que des Algériens sont maintenus en prison pour des motifs aussi inconséquents que ceux avancés pour mettre au silence Nourddine Mouhoub, Mouhib Khatir, Mohamed Baba Nejar ou alors Kamel Medjnoune. Se taire aujourd’hui c’est tenir la chandelle aux auteurs de ces injustices. 

     

    Il est évident que ces pratiques déplacent l’espoir de l’Algérien de voir un jour le pays se débarrasser des remugles du parti unique et de ses rejetons en puissance.

     

    Contrairement à toutes les déclarations des relais du pouvoir, comme celles Farouk Ksentini ou d’autres clients bien en vue du régime, ces injustices dénotent l’ambiguïté du discours officiel. Elles prouvent qu’il y a très loin entre les déclarations officielles et la réalité crue et verticale que subissent nombre de citoyens algériens.

     

    Sofiane Ayache

  • Hausse de 66% de la facture alimentaire de janvier à septembre

     

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    Les importations de blé (dur et tendre) ont totalisé près de 2,2 mds de dollars.

    Les importations algériennes en produits alimentaires ont augmenté de plus de 66%, durant les neuf premiers mois de 2011, en raison notamment des céréales dont la facture a plus que doublé, ont indiqué mardi les douanes algériennes.

    A la lecture des lignes de la facture alimentaire dont l'Algérie a dû s'acquiter, on se demande si vraiment les chiffres avancés par les différents ministres de l'Agriculture ne sont que pur fruit de leur imagination. Tous les plans, les aides spécifiqques aux agricultures qui s'avaluent en milliards n'ont rien donner. Nos importations sont toujours aussi importantes, ruineuses pour notre pays. Pourtant la population n'a pas bougé. Il n'y a pas eu de catastrophe naturelle, seule explication à cette explosion : la faillite de la politique agricole. D'où la question : que sont devenus les milliards injectés par le département ?

    Hausse en rafale :

    Ainsi, les produits alimentaires, qui représentent 20,8% des importations de l'Algérie, ont pesé 7,29 milliards de dollars de janvier à septembre, contre 4,37 milliards de dollars durant la même période de 2010, soit une hausse de 66,86%, a précisé le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes. Cette augmentation est le résultat de la hausse de 103,9% des importations des céréales, semoules et farines, qui sont passées de 1,47 md de dollars durant les neuf premiers mois 2010 à 3,01 milliards de dollars à la même période en 2011, a ajouté le Cnis, cité par l'agence de presse APS.

    Les importations de blé (dur et tendre) ont totalisé près de 2,2 mds de dollars pour un volume de 5,7 millions de tonnes, dont 4,4 millions de tonnes pour le blé tendre pour une valeur de 1,59 md de dollars, selon cette source.

    Les achats de céréales de l'Algérie ont baissé en 2010, et en juin 2010 le pays avait exporté 10.000 tonnes d'orge. La tendance haussière a repris en 2011.

    Mettant à profit la baisse des cours et de l'euro, l'Algérie avait acheté le 15 juin 350.000 tonnes de blé, en grande partie d'origine française. Le pays avait déjà acheté 600.000 tonnes de blé au début du mois de juin.

    La part des céréales dans les produits alimentaires importés est de 42,31%, selon le Cnis. La part du lait a enregistré également une hausse de 72,56%, passant de 712 millions de dollars à 1,23 milliard de dollars. Les importations de sucre ont également grimpé de 67,23%, passant de 528 millions de dollars à 883 millions de dollars, a précisé le Cnis.

    Les importations des légumes secs ont augmenté de 37%, à 236 millions de dollars les neuf premiers mois de 2011 contre 172 millions USD à la même période de l'année écoulée, précisent les Douanes. Les importations globales algériennes ont augmenté de 17,40% au cours des neuf premiers mois 2011, passant de 29,86 milliards de dollars à 35,05 milliards de dollars.

  • donnez nous vos maires,on vous donnent boutef et ses ministres et drs qui va completer dst

    Trois ministres pour baptiser un jardin

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    Voici venus pour un jardin érigé en Place du 17-Octobre 61 à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, Moussa Benhamadi, ministre des Postes et des Technologies de la communication et de Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, Saïd Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine...

    Ce n’est pas un  canular ni même un vaudeville. La scène prête à rire n’eût été le motif, celui-là sérieux, de sa mise en spectacle en plein air. Cela s’est passé au centre-ville de Tizi-Ouzou, le 17 octobre dernier. A l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de cette date historique, pas moins de trois ministres se sont rendus à Tizi Ouzou pour inaugurer en grandes pompes, l’un de ces jardins érigé en place du 17-Octobre 61 devant le regard médusé des marchands de tabac qui s’étaient cru en pleine scène de tournage d’un énième film sur la guerre de libération.

    Car le décor y était. Les chants nationalistes, les drapeaux, la solennité surfaite de ces trois ministres de Bouteflika, qui se recueillent à la mémoire des victimes de Papon, ignorant la présence parmi ces vendeurs à la sauvette, de survivants du 17 octobre, pauvres émigrés "embauchés, débauchés" à la Prévert, qui, depuis l'indépendance, la leur, ont été chassés des jardins de festins. Pour  deux jardins du centre-ille laissés à l’abandon depuis des années, et devenus depuis des refuges aux SDF et plaques tournantes des revendeurs à la sauvette du tabac à priser, voici venus sur la scène, accueillis et escortés par le wali et ses relais locaux, regroupés autour d’un jet d’eau, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, Moussa Benhamadi, ministre des Postes et des Technologies de la communication et de Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine,  Saïd Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine.

    Décidément, les ministres de Bouteflika semblent en panne d’inaugurations pour se précipiter,  avec autant de ferveur nationaliste feinte sur un bout  jardin, sans verdure, sans fleurs, avec de vulgaires bancs en béton armé. Et il n’y eut qu’eux, autour de ce jet d’eau, pour croire à la solennité de cet instant durant lequel les badauds, les anciens immigrés aux  premières lignes du Métro Charonne, ont été chassés avant le rush à même où les inaugurations sont souvent objet de satires. Dont celle-ci : trois ministres pour un jardin.

    R. N.

  • C'est toujours la France qui gouverne l'Algérie

     Comment Bajolet a décidé à la place de 35 Millions d’Algériens

    Le sieur Bajolet qui n’est certainement pas allé par hasard chez Ford pour lui faire des confidences toujours au hasard, a bien manœuvré avec l’ambassadeur du far West, en lui vendant Bouteflika comme Alternative unique, parole de proconsul. Il a tout simplement déclaré que la France ne voyait pas de successeur valable à Bouteflika en 2009 et a demandé aux américains de ne pas faire pression sur les Algériens pour abandonner l’idée de révision constitutionnelle, ce qui aurait pour conséquence d’accentuer l’instabilité. La messe est dite en sarkozie, c’est Boutef à vie ou le déluge, la France l’a dit donc c’est vrai ,pour un américain qui ne fait pas de différence entre un pachtoun et un chleuh du Maroc. Pour Bien étayer ce choix, Il a écarté Ouyahia, candidat de qui vous savez d’après les rumeurs qu’ils font circuler, pour impopularité, et Hamrouche pour incapacité à mener des reformes comme en 1991, incapacité que la France a décelé chez lui et pas chez Bouteflika par une curieuse conception des choses, lisez qu’il est incapable de faire les réformes voulues par la France et pas les siennes.

    Si son appréciation sur Ouyahia, qualifié d’apparatchik et d’impopulaire ne souffre aucune contestation même dans son village d’origine et chez ses cousins, en ce qui concerne le reste c’est une véritable ingérence dans la vie politique Algérienne et avec de gros sabots en plus. Il a décidé à la place de 35 Millions d’individus chez eux qu’ils n’avaient que trois Alternatives dont la première mauvaise pour tout le monde , la deuxième mauvaise pour la France et la troisième bonne pour la France et au diable leurs besoins à eux. À aucun moment il n’ a été question de pousser à des élections propres et honnêtes pour déverrouiller la situation qu’il qualifie lui-même de bloquée, ce qui doit édifier à l’avenir nos démocrates qui croient au bons sentiments du quai d’Orsay à l’égard de l’Algérie et l’idée qu’il se fait de la démocratie sous nos latitudes. Le plus Bizarre dans cette Histoire, est que le clan d’en face, qui est aujourd’hui en train de nous vendre son patriotisme de pacotille, n’a pas cru utile de réagir ne serait-ce que pour envoyer balader ce nouveau gouverneur général, et empêcher ses Bachaghas de récidiver, mais maman la rance doit tenir chacun par un fil que l’autre ignore. La fin de la discussion sur le volet politique de la rencontre s’achève sur une affirmation tout aussi révélatrice de la position de la France en Algérie, surtout par les temps qui courent. Il a tout simplement déclaré à son vis-à-vis que la France fera passer un message de neutralité, conditionnée par des reformes, et en guise de réforme il n ya qu’une seule au menu : La Décentralisation par laquelle Bajolet est « particulièrement intéressé » dans la bouche d’un diplomate ces deux termes valent leur pesant de sens.

    Questions :

    1- Pour être neutre, il faut être en droit d’être partie prenante ou sollicité comme arbitre, ce qui ne devait pas être normalement le cas dans une cuisine interne même sordide, Alors pourquoi ce monsieur affiche sa neutralité conditionnelle dans une affaire qui ne le regarde normalement pas ? réponse chez lieux deux protagonistes locaux !

    2- Être neutre ne concorde pas avec les penchants affichés plus loin pour Bouteflika et la recommandation faite au américains de ne pas faire pression contre la révision de la constitution, c’est déjà un parti pris, et la condition posée à cette neutralité n’arrange aucun des deux clans aux prises, qui sont tout sauf décentralisateurs. Alors pourquoi poser cette condition si les moyens de la faire valoir en temps opportun n’existaient pas.

    3- La décentralisation dans la gestion de la chose publique est une exigence impérative pour toute bonne marche des affaires d’un état qui se respecte, et c’est même un credo de Boumediene , mais ce n’est pas à Bouteflika et encore moins à Mediène et Ouyahia qu’il faut parler de décentralisation ils sont allergique à tout ce qui échappe à leur regard ,mais le plus grave c’est que la décentralisation telle que vue par la France ne doit pas être la même que celle à laquelle on pense , ce n’est certainement pas une augmentation des prérogatives des présidents d’APC qui fait courir Bajolet au point d’en faire une condition de neutralité. Sa Décentralisation sonne dans mon oreille comme : Autonomie Régionale. Et dans ce cas vous ne pensez pas que c’est un curieux hasard que le GPK apparaisse jusqu’après avoir constaté que la condition n’a pas été respectée par nos grands chefs ? Cette dernière trouvaille typiquement Algérienne de constituer un gouvernement en exil avant même d’avoir commencé une ébauche de plateforme de revendications claire sur la forme et le contenu de l’autonomie contre laquelle je n’ai rien une fois explicitée clairement et débattues pour toutes les régions d’Algérie, me paraissait un manque de professionnalisme politique inhérent à tous les mouvements contestataires à leurs débuts particulièrement quand ils sont mus par un sentiment de légitime rancune envers l’injustice. Mais à la lumière de ce Particulièrement intéressé, je ne peux m’empêcher de faire la relation entre les deux évènements. En conclusion, ce télégramme nous renseigne plus que ceux qui l’ont précédé sur nos véritables relations avec la France, en dehors du cinéma qui est fait pour la diversion comme la fameuse loi des guignols de l’assemblée, et nous explique le pourquoi et le comment de ces relations en dent de scie en surface et un courant de fond rectiligne qui comme le Gulf Stream va toujours dans le même sens celui de l’ex ou de l’actuelle mère Batrie, c’est tout comme, et sur l’idée que cette dernière et ses représentants se font de nous et de notre souveraineté, et l’arrogance avec laquelle ils abordent des sujets qui ne sont normalement plus de leur ressort, mais qui le sont apparemment et à notre insu. Cela nous renseigne surtout que le fait que nous avons trois gouvernements tous provisoires dont un à Paris et deux à Alger tous tributaires de la neutralité conditionnée de la France. Par contre nous n’avons besoin ni de Bajolet, ni de Wikileaks, pour savoir que nous ne valons pas mieux que ce système que nous regardons nous exposer nous et notre destin comme des animaux de foire dans ses marchandages sordides avec le monde entier mais surtout l’ex puissance coloniale.

    Aegis

  • Pressions sur les magistrats et les avocats, centres de détention secrets, torture…

    Pressions sur les magistrats et les avocats, centres de détention secrets, torture…

    Indépendance de la justice : un nouveau rapport met en cause le pouvoir

     
     



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    Embrayant sur les inquiétudes des défenseurs des droits de l’homme algériens, le Réseau euro‑méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) s’inquiète, dans un rapport publié ce jeudi 27 octobre, du peu d’améliorations de l’indépendance de la justice et de la situation des droits de l’homme en Algérie, malgré les réformes annoncées par le pouvoir au début de l’année.
     
    Parmi les obstacles à l’indépendance de la justice, l’ONG cite notamment les lacunes dans la formation des magistrats, les interférences dans leur carrière, la mainmise du pouvoir exécutif sur le Conseil supérieur de la magistrature, le rôle prépondérant de l’Exécutif dans la composition du CSM, le droit de constituer des associations et la liberté d’expression des magistrat.
     
    Pire, selon le REMDH, l’avant‑projet de loi de réforme sur la profession d’avocat « constituerait – si adopté – un renforcement du contrôle de l’autorité judiciaire sur la profession d’avocat ainsi qu’une grave atteinte au droit de la défense ».
     
    Le réseau, à l’instar des avocats en grève depuis mardi, dénonce notamment la remise en cause de l’indépendance du conseil de l’Ordre si le parquet était dorénavant autorisé à prendre des sanctions contre les avocats, et plus généralement le risque d’une « ingérence » qui remettrait en cause l’indépendance de la justice.
     
     
    « Banalisation des centres de détention secrets »
     
    Le REMDH revient également sur la levée de l’état d’urgence décidée par le gouvernement en février dernier. Selon l’ONG, elle « n’a pas profondément affecté le système judiciaire » car des dispositions qui étaient inscrites dans l’état d’urgence ont « été intégrées dans la législation ordinaire ». « Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a mis en place une Justice étroitement contrôlée par les autorités politiques. Arguant des conditions de sécurité des juges et de la sécurité intérieure et extérieure de l’État, les décisions de Justice sont suivies de près et les juges sont rappelés à l’ordre non seulement par contacts et par téléphone sans laisser de traces mais aussi par directives écrites », souligne le rapport.
     
    Le REMDH donne l’exemple de la définition dans la loi de l’« acte terroriste » qui est « extrêmement large » et « pèse comme une menace, même contre des actes d’opposition politique ». « Mais le maintien de cette législation pèse également sur l’indépendance des magistrats et de la Justice tout entière car le comportement du pouvoir politique et militaire reste le même, de sorte que les circulaires et les injonctions adressées aux magistrats du Parquet et du Siège continuent de les contraindre et créent un climat de peur ou de démobilisation dans les milieux judiciaires », ajoute l’ONG. Le REMDH parle aussi d’une « banalisation des centres de détention secrets et de la pratique de la torture ». Le gouvernement réfute leur existence, mais selon l’ONG, il peine à convaincre.
     
    Enfin, le réseau REMDH demande au pouvoir algérien « une réelle volonté politique de faire progresser de manière substantielle la cause de l’indépendance de la justice ». L’ONG formule dans son rapport plusieurs recommandations aux autorités algériennes.
  • Alger : Rassemblement de soutien aux cancereux au CHU Mustapha

     

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    Le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a organisé, ce jeudi 27 octobre, un sit-in de soutien aux malades cancéreux, devant le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), de l’hôpital hospitalo-universitaire  Mustapha Bacha, à Alger.

     

    Banderoles  entre les mains, les résidents ont tenu leur sit-in à la sortie du CPMC. « 3500 femmes atteintes du cancer décèdent chaque année faute de traitement » et le plus explicite « radiothérapie en panne, rendez-vous pour juin 2012, je serai déjà mort », tels sont les quelques slogans inscrits sur ces banderoles.

     

    Les résidents scandent « Chaab yourid dawa lilmarda… » (Le peuple veut des médicament aux malades). Une pétition est lancé par les présents.

     

    Près de 300 résidents sont venus dénoncer la situation des cancéreux algériens. Habani Samira, résidente en gynécologie et membre du CAMRA, nous déclare « notre sit-in se veut une alerte à l’adresse des pouvoirs publics. »

     

    Samira ajoute qu’en Algérie, « le nombre de malades atteints de cancer ne cesse d’augmenter, on dénombre 47000 nouveaux cas annuellement. 28 000 cas nécessitent une radiothérapie, seulement 8000 en bénéficient. Cela est inadmissible »

     

    Bouzid vient témoigner devant les présents sur la situation de sa femme atteinte du cancer. « Son cancer s’est développé, de 4mm, il est à 12 mm maintenant et elle rechute à chaque fois. C’est à cause des délais trop tardifs pour faire l’opération.  Du coup, elle est obligée de subir son intervention chez le privé ! »

     

    Sid Ali Merouane a déclaré à El Watan.com, au nom du CAMRA que « le cancéreux en Algérie est confronté à deux angoisses : la maladie elle-même et le fait qu’il ne peut être pris en charge dans les délais. Le médecin, lui est dans une énorme frustration ne sachant que faire pour son malade  ».

    Après 1h30, les résidents se sont dispersés.

     

    Hamida Mechaï