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  • no moment



  • cosa nostra ,mafia algerienne est la plus forte et plus dangereuse au monde,elle tient tout un peuple en otage!!!!!!!

    Italie: Silvio Berlusconi de plus en plus empêtré dans l'affaire Rubygate

    la notre, scandale sonatrach,autoroute, metro, la justice, l'arme', la police, hogra, harrga , immole', santé, fraude, billets chinois, drogue douce dure, tout tout  ,kindnaping , hitjaking, vole à arrache', la tire, en gros et en détail, massacre , tabasse les medecins ,,vol d'avions ,bateaux gros tonnage ,vol de poissons,vente de poissons dans la mer,vol de terre, vol air, tout se vole, silvio vient en algerie prendre des cours dans le high tech de la mafia algerienne ou chirac est passe' sarko aussi!!!!!!! immunité garantie,mais pas satisfait ou remboursé.salut silvio.

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    Une requête du parquet de Milan, adressée au parlement dans le cadre de l'enquête Rubygate contre Silvio Berlusconi pour incitation à la prostitution de mineure et abus de fonction, a confirmé lundi des révélations de plus en plus embarrassantes pour le Cavaliere.

    Une requête du parquet de Milan, adressée au parlement dans le cadre de...

    Une requête du parquet de Milan, adressée au parlement dans le cadre de l'enquête Rubygate contre Silvio Berlusconi pour incitation à la prostitution de mineure et abus de fonction, a confirmé lundi des révélations de plus en plus embarrassantes pour le Cavaliere.
    Dans un document rendu public, le parquet a affirmé disposer d'éléments prouvant que le Cavaliere rémunérait les services de jeunes prostituées et mettait à leur disposition des appartements dans un élégant complexe résidentiel de Milan (nord).
    Le parquet a annoncé vendredi enquêter sur M. Berlusconi, 74 ans, qu'il soupçonne d'avoir payé pour des rapports sexuels avec Ruby, une jeune Marocaine, mineure à l'époque, et d'avoir utilisé sa fonction pour la faire libérer quand elle avait été arrêtée à Milan pour un vol présumé en mai.
    Le document de lundi est une demande adressée à une commission de la Chambre des députés pour qu'elle autorise une perquisition des bureaux d'un comptable du Cavaliere. C'est dans ces locaux que l'homme de confiance de M. Berlusconi, Giuseppe Spinelli, aurait, selon la presse, donné des enveloppes avec au moins 5.000 euros par prestation aux jeunes prostituées.
    Dans ce document, le parquet dit disposer d'"amples éléments de preuve" sur les logements octroyés par M. Berlusconi aux call-girls qui participaient à des fêtes dans sa luxueuse villa d'Arcore, près de Milan.
    "Un nombre significatif de jeunes femmes se sont prostituées avec Silvio Berlusconi dans ses résidences en échange du versement de sommes d'argent", écrit aussi le parquet.
    Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, majeure depuis novembre, "a fréquenté Arcore entre février et mai 2010", selon le parquet qui s'appuie sur la trace laissée par ses téléphones portables.
    Selon le parquet, Ruby elle-même a indiqué dans une audition le 3 août que "certaines des jeunes femmes qui participaient aux (fêtes) recevaient de Silvio Berlusconi la disponibilité gratuite d'appartements à Milano Due".
    Les médias ont multiplié ce week-end les reportages dans ce quartier chic de Milan, construit dans les années 70/80 par M. Berlusconi, à l'époque entrepreneur du bâtiment. Ils ont constaté qu'y habitent de nombreuses starlettes qui ont fait carrière sur les chaînes privées du magnat.
    Le dossier transmis à la Chambre, fort de 389 pages, contient aussi des écoutes téléphoniques des invités aux fêtes du Cavaliere.
    Discutant avec la mère d'un ex-petit ami, Ruby y affirme: "mon cas affole tout le monde. J'ai parlé avec Silvio et lui ai dit que je veux (...) cinq millions pour avoir sali mon nom", a indiqué l'agence Ansa en citant des personnes ayant lu cette écoute.
    "Il m'a appelé en me disant: +Ruby, je te donnerai autant d'argent que tu veux, je te couvrirai d'or, l'important c'est que tu caches tout", ajoute la jeune fille dans cette écoute.
    Aussi bien Ruby que M. Berlusconi nient tout rapport sexuel. La jeune femme a reconnu avoir participé à trois dîners "tout à fait normaux" et avoir reçu de l'argent du magnat seulement parce qu'"il avait su par une amie qu'elle était en difficultés".
    Dans un message vidéo dimanche, le milliardaire a fustigé des "accusations risibles et sans fondements", affirmant avoir "eu une relation stable" depuis sa séparation de son épouse, Veronica Lario, en 2009.
    La droite a fait de nouveau bloc autour de son chef dénonçant un "massacre médiatique" et une persécution judiciaire tandis qu'à l'opposé, l'étoile montante de la gauche Nichi Vendola a réclamé sa démission comme "acte de nettoyage politico-institutionnelle et acte de décence".
    S'il était renvoyé en justice, M. Berlusconi risquerait de six mois à trois ans de prison pour prostitution de mineure et de six à douze ans pour abus de fonction.

    AFP
  • la malédiction de ce foutu pétrole si il grimpe nous sommes foutus ,si il descend kif kif

    Vers un baril à 100 dollars

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    Les cours du pétrole ont accentué leur mouvement vers la hausse en ce début d’année 2011. Ainsi le pétrole de qualité brent a même dépassé la barre des 99 dollars en séance, vendredi passé, à 99,20 dollars le baril, avant de clôturer à 98,66 dollars. Le brut américain restait au-dessus des 90 dollars le baril ; si son prix n’est pas aussi élevé que celui du brent, cela est dû à l’importance des réserves entreposées dans le terminal de l’Oklahoma.
    La perspective d’un baril de pétrole à 100 dollars devient proche, même si c’était juste une prévision d’analyste il y a quelques semaines. La dernière estimation en date sur les prix faite par un responsable d’un pays membre de l’OPEP est celle du ministre koweïtien du Pétrole, qui avait estimé qu’un baril situé entre 80 et 100 dollars était bon et ne gênerait pas l’économie mondiale.
    Hier encore, le président en exercice de l’OPEP pour 2011, le ministre iranien du Pétrole, estimait que le prix de 100 dollars n’est pas irréaliste dans la situation actuelle.


    Cette tendance au sein de l’OPEP confirme ainsi les pronostics de plusieurs analystes qui pensent que le prix du baril va atteindre les 100 dollars, au vu des perspectives de reprise de l’économie. D’ailleurs, l’agence américaine d’information sur l’énergie a anticipé en prévoyant un prix moyen de 93 dollars pour l’année 2011, alors que le prix moyen pour 2010 a été de 79 dollars. L’Agence internationale de l’énergie, qui défend les intérêts des consommateurs, a un autre point de vue puisqu’elle considère la hausse actuelle des prix du pétrole comme pouvant influer et gêner la reprise économique.
    Mais pour la défense de l’OPEP et des pays producteurs, la hausse actuelle ne fait que compenser les pertes dues au recul du dollar par rapport aux autres monnaies et les pertes dues à la hausse importante des matières premières, notamment les denrées alimentaires qu’ils importent.
    La majeure partie des pays producteurs et exportateurs de pétrole sont dépendants des importations de matières premières, surtout en provenance de la zone euro. La situation que le marché des matières premières a vécue en 2008 risque de se reproduire et d’ouvrir le débat sur la spéculation. Un chapitre qui n’a pas été encore pris en charge par les institutions financières, trop occupées à sauver les banques. Ce qui est sûr, c’est que les pays exportateurs de pétrole lient directement leur politique des prix à leur pouvoir d’achat et à leurs capacités d’investissement pour renouveler les réserves afin de sécuriser l’approvisionnement mondial en pétrole.
    Et conjoncturellement, un baril à 100 dollars est tout à fait probable.

    Liès Sahar
  • EPAL est une filiale de la mafia douaniere qui gère le pays ,20 million pour conteneur



    17 mille containers bloqués au port d’Alger à cause...

    17 mille containers bloqués au port d’Alger à cause d'un déficit criant d'engin de manutention. Les consignataires et les transitaires menacent de boycotter le Port d'Alger si cette situation perdure.
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    Les transitaires et les consignataires menacent de boycotter le Port d'Alger. Selon plusieurs représentants de ces deux professions, la mauvaise gestion que pratique l'entreprise portuaire d'Alger (EPAL) cause d'énormes pertes à l'économie nationale. Les consignataires et les transitaires relèvent que près de 17.000 containers, contenant divers médicaments et des produits alimentaires, sont bloqués au Port d'Alger à cause des problèmes de manutention.

    Rien ne va plus entre les transitaires, les consignataires et l'EPAL. Cette dernière a provoqué le courroux de pas moins de 400 transitaires et 60 consignataires depuis qu'elle a décidé de geler toutes les activités des manutentionnaires privés qui opèrent au niveau du port d'Alger. Adoptée le 31 décembre dernier, cette mesure a réduit conséquemment le parc d'engins, grues et clarks, utilisés pour l'embarquement et le débarquement des containers.

    "Un port comme celui d'Alger a besoin d'au moins 70 engins pour la manutention. En 2010, on disposait de 60 engins pour toutes les activités portuaires. Mais à partir de juin 2010, l'EPAL a gelé les activités des quatre plus importantes sociétés privées. Des lors, on ne pouvait compter que sur moins de 30 engins pour la manutention. Mais ce nombre a encore baissé à moins de 10 engins lorsque l'EPAL a gelé toutes les activités des entreprises privées au niveau du port d'Alger", révèle un consignataire qui se dit déçu par l'immobilisme de l'EPAL face à ce problème épineux.

    En effet, lors d'une réunion tenue le 16 janvier avec la direction générale de l'EPAL, les représentants des consignataires ont reçu des promesses qui ne les rassurent guère. Et pour cause, l'EPAL s' est engagée à acquérir seulement dix nouveaux engins d'ici la fin du mois de janvier. Or, cette mesure ne réglera nullement le problème de la saturation du Port d'Alger, estiment les professionnels qui demandent le retour des opérateurs privés.

    Un procès verbal d'une réunion tenue le 26 décembre 2010 au port d'Alger entre la direction de l'EPAL avec les représentants des consignataires, dont nous avons obtenu une copie, fait ressortir que 6235 containers dont le séjour dépasse les 21 jours étaient encore bloqués au niveau du terminal containers géré par DP World au Port d'Alger. En revanche, le séjour de plus de 580 containers a dépassé les 2 mois et 21 jours. Sur les quais gérés par l'EPAL, ils étaient plus de 1432 containers bloqués depuis 21 jours et le séjour de 1242 autres a dépassé les 2 mois.

    Début janvier 2011, la situation s'est encore davantage compliquée et des containers contenant des produits alimentaires, de la poudre du lait et des médicaments s'entassent toujours au port d'Alger à défaut d'un nombre suffisant d'engins de manutention. A ce propos, les consignataires estiment que plus de 14 mille containers séjournent encore au Port d'Alger depuis plus de 21 jours !

    Par ailleurs, pas moins de 3 mille autres containers restent bloqués depuis maintenant près de trois mois. Tout indique donc que le Port d'Alger est sur la voie d'une paralysie qui risque de provoquer un désastre à l'économie nationale et au consommateur Algérien. Ce dernier sera la première victime si des produits alimentaires et des médicaments tardent à être commercialisés dans le marché.

    Preuve en est, depuis le 31 décembre dernier, près de 1100 containers de poudre de lait sont bloqués au Port d'Alger. 600 de ces containers appartiennent à l'Office national interprofessionnel du lait. Selon les consignataires, le blocage de ces containers peut encore alimenter une énième crise de lait dans notre pays.

    Le spectre des pénuries planent ainsi si les blocages au Port d'Alger perdurent encore. Et pour l'heure, rien ne laisse présager la moindre amélioration. Pis, le nombre de sortie des containers qui était de 1000 à 1200 par jour en 2010 a chuté à une moyenne de 100 à 150 par jour vers la fin de l'année. Et depuis le 2 janvier de cette année, à peine 40 à 60 containers arrivent à sortir du Port d'Alger après avoir accompli toutes les formalités, révèlent des consignataires décidés à boycotter l'EPAL si rien n'est fait pour revenir à la remédier à cette situation.

    De leur côté, les transitaires ont observé un rassemblement jeudi 13 janvier devant la Direction Générale de l'EPAL pour manifester leur colère. Ils n'ont pas aussi hésité à saisir le ministère du Transport pour lui demander d'intervenir en urgence. A signaler également qu'une pétition a été d'ores et déjà préparée par les consignataires pour dénoncer la mauvaise gestion de l'EPAL.

    Il est à souligner enfin que toutes nos tentatives pour obtenir une réaction de l'EPAL sur ce dossier sont restées, lundi, vaines.


    Abderrahmane Semmar

  • Alger perd la voix…

    zinochet est tombe' et déchu...boutef sans voix......



    Vingt-quatre heures après la chute de l’ex-maître de Carthage, Zine El Abidine Ben Ali, l’Algérie officielle est restée sans voix…

    Pas un seul mot n’a été dit sur cette petite révolution qui a lieu chez nos voisins de l’est, qui polarise pourtant l’actualité internationale. Il est en effet assourdissant, ce silence des autorités algériennes qui, de par la proximité historique et géographique avec la Tunisie, auraient dû jouer le voisin «protecteur» d’un pays «frère et ami» dont le sort s’annonce en pointillé… Après tout, c’est aussi cela, le «bon voisinage».

    Mais est-ce vraiment une surprise qu’Alger observe ce silence de cathédrale ? Pas tout à fait. Il n’est un secret pour personne que les deux régimes, algérien et tunisien, sont pratiquement les deux faces d’une même médaille.

    La répression des opposants et la fermeture de tous les espaces d’expression à l’opposition et aux sociétés civiles sont consubstantielles aux régimes de Ben Ali et de Bouteflika.
    Ce dernier n’a jamais caché son admiration pour l’Etat policier de «Zinochet» érigé par la France et les Etats-Unis au rang de «régime stable» avec une façade faussement moderniste qui profite à la seule clientèle qui gravite autour de la famille Ben Ali. Si en Algérie, l’armée et ses généraux sont régulièrement cités comme étant le cœur palpitant du régime, en Tunisie, Ben Ali a réussi à imposer un Etat de type policier qu’il contrôle totalement, sans aucun contre-pouvoir. Cette «formule» a fait ses preuves pendant 23 ans, période durant laquelle la matraque et l’exil furent les seuls moyens d’expression de ce régime. Puis vint ce fatidique 14 janvier 2011 pour rappeler à Ben Ali et son clan que l’impossible n’est pas tunisien…
    Les Tunisiens ont défoncé le faux barrage de la peur et pris d’assaut la forteresse du régime, poussant le monarque à fuir comme un malfrat un pays qu’il a saigné à blanc à force de l’avoir privatisé.

    En s’écroulant, ce régime «modèle» – qui inspire tant notre président – va forcément provoquer une réaction de dépit. Nos gouvernants, Abdelaziz Bouteflika en premier lieu, devraient se sentir orphelins depuis ce 14 janvier. Une profonde solitude d’un régime qui n’a de cesse de convoquer l’exemple tunisien pour mieux faire passer la pilule de l’arriération démocratique en Algérie. Ce n’est pas un plaisir, on le devine, de voir un régime qui nous ressemble tomber sous les cris «Ben Ali dégage !» et «Ben Ali casse-toi !» poussés par des millions de Tunisiens définitivement lucides en tant que peuple. On a presque peine à croire que nos voisins pouvaient soulever la tête sous la botte du dictateur. Et pourtant…
    Il est donc aisé de décrypter le silence d’Alger aux cris de Tunis. Bouteflika est face à un terrible dilemme : soutenir la «révolution de jasmin» du peuple tunisien ou pleurer son ami Ben Ali.

    Il faut souligner qu’au final, il perd sur les deux tableaux. S’il soutient la «libération» de la Tunisie de son monarque, il crédibiliserait forcément le soulèvement en Algérie et donnerait des «idées» en la matière. De la même manière, il donnerait un coup de poignard à son «cher ami» Ben Ali qui n’est plus aux commandes. Bouteflika ne veut peut-être pas se permettre cette «inélégance». C’est sans doute pour cela qu’il a choisi le silence, c’est-à-dire une façon de «pleurer» dignement le départ de son ami, quitte à passer aux yeux de l’opinion tunisienne pour un ennemi de la démocratie, voire un jaloux. C’est, tout compte fait, une bien délicate posture que celle de l’Algérie officielle, réduite à gloser sur le Soudan et les prix de la farine et de la semoule pendant que le monde entier – y compris l’Egypte et l’Arabie Saoudite –salue, même à voix basse, le choix du peuple tunisien. Eh oui, il s’agit bien du choix du peuple tunisien. Et c’est là que ça semble faire mal…

    Hassan Moali

  • Ces jeunes Algériens qui s’immolent par désespoir

       


    El Watan, 17 janvier 2011

    Les actes de désespoir se multiplient ces derniers jours à travers différentes régions du pays. Hier, à Mostaganem, un homme de 34 ans, chômeur, a tenté de mettre fin à ses jours devant la direction de la sûreté de wilaya.

    A la recherche d’un emploi, sans succès, ce trentenaire a voulu se donner la mort de manière spéctaculaire en s’immolant par le feu. Samedi, trois Algériens vivant dans des régions différentes ont tenté le même acte suicidaire pour protester contre leurs conditions sociales intenables.

    Certes, ces actes ne sont pas nouveaux dans notre pays où la population est totalement livrée à elle-même, sans repères ni perspectives. La nouveauté est le fait que ces actes de désespoir se sont produits en l’espace de 48 heures seulement et en des endroits différents. Le premier est un homme de 41 ans qui a tenté de s’immoler, mercredi dernier, dans l’enceinte de la daïra de Bordj Menaïel, à Boumerdès, à 70 km d’Alger, où il travaillait comme agent de sécurité. Père de six enfants, ce quadragénaire n’a trouvé que cet acte suicidaire pour protester contre son exclusion de la liste des bénéficiaires de logements sociaux de sa localité, Cap Djinet. Le deuxième est un jeune de 26 ans, originaire de Jijel, qui n’arrive plus à faire face à ses problèmes sociaux et le troisième, un jeune de 27 ans de la commune de Boukhdra, à 35 km au nord de Tébessa, à l’est du pays.

    La rue algérienne n’a pas hésité à faire le parallèle entre ces actes et celui du jeune Tunisien de Sidi Bouzid, à l’origine la vague de violences qui a fait tomber le régime autoritaire de Ben Ali. La révolte des Tunisiens est la première du genre dans le monde arabe. L’effet de contagion est à craindre, surtout que les ingrédients que l’on trouve en Tunisie sont aussi présents en Algérie. Les inégalités sont de plus en plus importantes. A l’asservissement du peuple s’ajoutent la corruption généralisée et la misère. Des centaines de milliards de dollars ont été dépensés dans des programmes de développement, sans que cela ne se répercute positivement sur la vie quotidienne des Algériens, dont le pouvoir d’achat ne cesse d’être érodé par l’inflation grandissante. Les signes de la misère sociale sont visibles partout dans notre pays.

    Le désespoir bat son plein. Au verrouillage politique s’ajoute l’injustice sociale qui s’est répandue à travers l’ensemble du territoire et qui s’est aggravée durant la première décade du XXIe siècle. Le retour relatif de la paix n’a pas ramené le progrès longtemps souhaité. Les politiques de colmatage et de replâtrage n’ont fait que creuser l’écart entre le pouvoir et la société. La rue algérienne gronde. Il suffit d’une étincelle pour allumer un brasier…
    Mokrane Ait Ouarabi

    Ils ont tenté de mettre fin à leur vie
    Tébessa : Mohcen Boutarfif, le miraculé

    Le jeune qui a tenté de s’immoler par le feu, avant-hier, devant le siège de l’APC de Boukhara, à 35 km au nord de Tébessa, se trouve actuellement au service de réanimation à l’hôpital Ibn Sina des grands brûlés de Annaba. Il est hors de danger, apprend-on auprès de ses proches, rencontrés hier dans la ville minière de Boukhara. Issu d’une famille pauvre, Boutarfif Mohcen, chômeur, âgé de 27 ans, père de deux enfants, est sans domicile.
    Il a tenté de s’immoler par le feu, avant-hier vers 11h, après s’être aspergé d’essence. «On ne s’attendait pas à ce que Mohcen passe à l’acte, il était toujours le plus sage de tous les jeunes du village», nous dira un voisin du jeune suicidaire. En effet, le jeune Mohcen, marié depuis plus de trois ans, vit dans une situation déplorable ; il s’est rapproché à maintes reprises de la mairie pour demander du travail, même dans le cadre du filet social, mais en vain. Il essuyait à chaque fois, comme d’autres jeunes de la petite ville, un refus catégorique, notamment lors de l’avis de recrutement dans la société minière de Boukhara.
    Mohcen s’est rapproché avant-hier du bureau du P/APC pour postuler à un poste de travail, mais ce dernier a refusé même de le recevoir, ce qui l’avait déçu. «Le P/APC se serait moqué de lui, en lui disant : Pas de travail, va faire comme Bouazizi de Zaghouane, immole-toi.» Mohcen est tout simplement passé à l’acte, parce qu’on s’est moqué de lui, nous a confirmé son cousin. «Comment un maire peut-il dire ce genre de choses ?» se demande un autre riverain. La victime sera évacuée vers l’hôpital de Haoum Ali, à Morsett, puis à l’hôpital des gra nds brûlés, Ibn Sina, de Annaba. Ce geste de désespoir avait provoqué alors une vague de contestations et de manifestations contre le chômage par une vingtaine de jeunes, qui seront dispersés par les éléments de la gendarmerie. Ils s’en prendront au siège de l’APC par des jets de pierres ; les vitres de plusieurs bureaux ont été brisées.
    Arrivé sur les lieux, le wali de Tébessa, afin d’éviter sûrement le pire, a destitué l’Assemblée populaire communale. Hier, plusieurs attroupements de jeunes et moins jeunes se sont formés ; ils ont bloqué la route menant vers la commune de Morsett pendant quelques heures en apprenant la fausse information faisant état de la mort du jeune Mohcen, rapportée hier par plusieurs chaînes de télévision. Une quinzaine de personnes se sont présentées hier après-midi au bureau du wali, qui leur aurait promis de prendre la question du chômage en main.
    Bordj Menaïel : Mohamed s’effondre pour une histoire de logement

    Le citoyen qui a tenté d’en finir avec la vie en s’immolant par le feu dans l’enceinte du siège de la daïra de Bordj Menaïel, après son «exclusion» de la liste des bénéficiaires du programme des 100 logements de sa localité, ne s’est toujours pas remis de ses blessures, dues aux flammes qui ont failli le dévorer, au nez et à la barbe des responsables de la même institution. Le fait est gravissime et traduit le sentiment d’injustice et de la hogra qui ronge des milliers de citoyens en mal de vivre dans leur propre pays. Le suicide semble devenu le seul moyen auquel recourent les citoyens pour se faire justice. Ce qu’a fait Mohamed Aouichia dans la matinée de mercredi dernier peut arriver à n’importe quel citoyen n’ayant pas trouvé écho ni suites favorables à ses doléances. Ainsi, comme beaucoup d’autres de ses concitoyens, M. Aouichia (41 ans) vit sous un toit qui ne répond nullement aux besoins de sa famille, composée de huit membres, dont une fille majeure.
    Son calvaire a débuté après l’effondrement de sa maison suite aux inondations survenues dans sa localité, Cap Djinet, en novembre 2001. La victime, qui travaillait comme agent de sécurité à la daïra depuis 2008 seulement, a été relogée dans un premier temps dans une école primaire. Six mois plus tard, les autorités lui attribuent un F3 qu’il a occupé avec sa petite famille jusqu’au mois de mai 2003.
    Après le séisme, il s’est retrouvé sous une tente, comme des dizaines de milliers d’autres familles de la région, puis dans un F1 qui lui a été attribué provisoirement en attendant la réhabilitation de son F3 qu’il avait occupé avant le séisme. «Au début, on lui a promis de regagner son logement (F3) dès la fin des travaux de confortement. Mais il a fini par y passer une décennie, voire même plus puisqu’il n’a toujours pas eu ce qu’on lui avait promis», nous dira un de ses proches. Malgré le poids des difficultés endurées, Mohamed continua de lutter pour avoir un toit répondant aux besoins de sa famille. «Il a frappé à toutes les portes et m’a confié avoir envoyé des lettres même à Belkhadem, lorsqu’il était chef de gouvernement, mais aucun d’entre eux n’a daigné répondre à ses écrits. Bénéficier d’un logement était son seul et unique espoir, voire sa raison de vivre. C’est pourquoi, d’ailleurs, il a tenté de mettre un terme à ses jours», nous confie un de ses voisins. «Une fois, il m’a dit que son problème sera résolu par le wali Ali Bedrici, qu’il a pu rencontrer en 2007, lorsqu’il travaillait à la wilaya, en vain», se souvient notre interlocuteur. Notons enfin que des centaines de logements sont inoccupés, voire abandonnés depuis plusieurs années à Boumerdès. Il y en a presque dans toutes les localités de la wilaya. Certaines unités (144 de la commune des Issers) ont été prises d’assaut par de jeunes manifestants lors des émeutes de la semaine écoulée.
    Jijel : Le jeune Saïd évacué à Aïn Naâdja

    Le jeune H. Saïd qui avait tenté de s’immoler par le feu, dans la soirée de vendredi dernier, a été évacué vers l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger, selon une source médicale. La victime a été, dans un premier temps, transportée à l’hôpital de Jijel avant d’être transférée au CHU de Constantine. Le jeune H. Saïd, âgé de 26 ans, est célibataire ; chômeur, il endure des problèmes sociaux et familiaux. Par ailleurs, il a eu par le passé des démêlés avec la justice. Des personnes qui ont eu à l’approcher, peu avant son acte, soutiennent n’avoir rien décelé d’anormal dans son attitude ou son comportement.
    Mostaganem : La détresse d’un jeune père de famille

    Un jeune homme s’est aspergé le corps d’essence dimanche matin. Chômeur de son état, Touati Senouci, né en 1976 à Mostaganem, s’est présenté face à la direction de la sûreté de wilaya, située en haut du boulevard Benyahia Belkacem, pour commettre cet acte de désespoir. C’est grâce à l’intervention d’agents de l’ordre présents en nombre que le drame a été évité de justesse. En effet, c’est au moment où le jeune Touati Senouci mettait le feu à son corps, qu’il sera rapidement pris en charge par des policiers qui parviendront à éviter la propagation du feu qui avait pris au niveau des jambes. Accourus depuis leur caserne centrale, des éléments de la Protection civile, distante d’une centaine de mètres du lieu de l’incident, lui prodiguèrent les premiers soins. Malgré la célérité avec laquelle il sera secouru, un témoin présent au moment du drame constatera que le jeune homme a eu des brûlures profondes au niveau de la jambe gauche et une blessure au niveau du front, suite à sa chute sur le macadam. Il se fera rapidement évacuer à l’hôpital de Tigditt pour des soins d’urgence. Au moment du drame, Touati Senouci portait sur lui plusieurs demandes d’embauche, ainsi que des lettres adressées à différentes administrations, malheureusement, elles sont demeurées sans suite. Lettres par lesquelles il alertait, entre autres, le wali, le chef de daïra et le maire de Mostaganem sur sa situation matérielle indigente.
    Suite à cette tentative avortée d’immolation, la police judiciaire a ouvert une enquête afin d’en savoir davantage sur ce dramatique destin qui a failli basculer. Selon les déclarations de son frère, rencontré à son chevet au niveau des urgences, ce jeune natif de Mostaganem serait un ancien militaire. Il aurait effectué 4 années comme simple soldat au niveau d’une caserne de la périphérie d’Oran, à Aïn El Beïda précisément. Depuis son départ de l’armée en 2000, le jeune était retourné vivre avec les 9 membres de sa famille au niveau de la cité du 5 Juillet où ils occupent un F3. Son père, âgé de 70 ans, était gardien au niveau de l’Edimco, une entreprise publique locale dont il est aujourd’hui retraité. Célibataire malgré ses 34 ans, Touati Senouci n’a pas d’emploi et sa famille ne survit que grâce à l’insignifiante pension de son père et au salaire de son frère. Ce dernier ne cachait pas sa stupéfaction à la vue de son frère recroquevillé sur lui-même sur ce lit d’hôpital, la jambe gauche entièrement enveloppée dans un lourd pansement. Le drame de son frère semble l’avoir profondément atteint ; tout en louant Dieu de le voir hors de danger malgré des brûlures profondes, il dira que personne n’est à l’abri d’un drame pareil, ajoutant que «le chômage et la mal-vie constituent, malheureusement, le lot commun de notre jeunesse».

    Yacine Alim, Fodil S., Lakehal samir, Ramdane Koubabi

  • Les émeutes en Algérie de janvier 2011 : que faut-il faire maintenant ?

         

    Habib Souaïdia, Paris, 13 janvier 2011

    Pourquoi devons-nous toujours subir les événements, rester passifs et impuissants face aux événements ? Qu’on nous explique comment l’opposition a pu accepter ce rôle !

    Je tiens à dire que la révolte de ce début d’année n’est pas le fruit des traditionnelles « luttes de clans » au sein du pouvoir, mais bel et bien une explosion de la rue que tout le monde prédisait. Malheureusement, nous n’étions pas là.

    Déçus, dépités, rageurs et impuissants comme si on sortait d’une cérémonie funéraire ? Devons-nous parler de fatalité ? Non ! D’incapacité ? Oui ! L’opposition algérienne, notre opposition, s’est montrée incapable, exposant à la face du monde ses limites, ses tares et, surtout, ses lacunes. En quatre élections présidentielles, le régime a usé des mêmes artifices et stratégies pour passer en force, et quatre fois l’opposition a cédé, ne trouvant pas de riposte. Jusqu’à quand allons-nous continuer de pleurer tous ces morts, connus ou anonymes, qui jalonnent le parcours combien cahoteux de notre marche vers la liberté et la démocratie ? Ils sont tombés pour que renaisse et vive notre chère patrie. Comment pouvons-nous consoler ces mamans, ces veuves et ces orphelins qui ont perdu des êtres chers et dont le sacrifice est passé inaperçu, comme un fait divers ?

    L’opposition algérienne a besoin de nouveaux visages pour renaitre de ses cendres. Il faut une nouvelle génération de politiciens, intrépides et courageux, fermes et souples, rigoureux et efficaces. Et, surtout, désintéressés et patriotes. Le peuple est fatigué des jérémiades de ses leaders. Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est des actes et rien que des actes. Nous sommes fatigués de la corruption, des massacres et de l’état de non-droit. Nous voulons le changement.

    Il n’y a pas de péché à essayer de changer le cours des choses. Ce n’est jamais un péché que de renverser l’arbitraire et l’injustice. Le péché ici serait plutôt de ne pas essayer du tout. D’ailleurs, il vaut mieux mourir en tentant l’impossible que de rester résignés, puisque dans tous les cas, ils sont en train de nous tuer. Ce régime fondé sur la terreur, la peur, la corruption, le mensonge, l’intimidation, la force brutale, l’emprisonnement et l’assassinat ne saurait perdurer.

    Tout le monde a prévu une révolte, mais personne n’a su la transformer en révolution. Pourquoi ? Parce que nous somme restés dans le vieux schéma. Dans l’acceptation du régime, de la fausse opposition qui parle en notre nom, de ces journalistes et intellectuels véreux. Il faudra que ce mouvement nous serve de leçon pour s’organiser de manière urgente et efficace et pour oublier les luttes intestines qui nous déchirent et déchirent l’Algérie. Il nous faudrait des hommes et des femmes capables de transformer l’essai en chef-d’œuvre.

    L’opposition doit sortir de cette sorte de stupeur outrée où l’ont plongée les exactions décomplexées et les arnaques éhontées et répétées du régime. Vous faites bien de souligner qu’on a affaire non pas à un parti politique, animé d’une éthique et d’un projet de société, mais à une bande d’assassins qui avancent sauvagement, aveuglément, envers et contre tout, en faisant fi des règles élémentaires de la pratique politique. Jouer les colombes face à tant de cynisme, c’est faire le jeu d’une dictature résolue à détruire le pays.

    À moins de souffrir de myopie politique et de croire que la manne viendrait d’ailleurs, quelle solution l’extérieur a apporté à notre problème ? Aucune, absolument aucune. Voilà un président élu par des généraux et salué par la communauté internationale à trois reprises, qui utilise sa fonction pour nous faire avaler des pilules amères, légalisant au passage la corruption et les pratiques féodales.

    La communauté internationale vers laquelle nous nous tournons souvent quand nous appelons au secours et qui s’est érigée en donneuse de leçons de démocratie, préfère soutenir, envers et contre tout, en déroulant le tapis rouge sous leurs pieds, des assassins.

    Enfin, hier soir à Paris, présent à l’appel au soutien du peuple tunisien à la Bourse du travail de Paris, j’ai vu une salle comble où hommes et femmes scandaient : « Ben Ali assassin ! La Tunisie n’est pas à toi ! » J’ai lu sur le visage de nos frères et sœurs tunisiens une détermination indéniable, un courage exemplaire et enfin une organisation impeccable. Et j’ai commencé à compter les heures qui restent à Ben Ali au pouvoir.

  • LA PRESSE NATIONALE


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    Dirigée par les services et pour les services! 

    Il est notoirement su que la presse algérienne est totalement dirigée par les services et pour les services! Au lendemain de l’indépendance, existaient deux quotidiens nationaux: El Moudjahid et Le Peuple.  Pour nos jeunes qui ne le savent pas, ces deux journaux sont les moyens d’information de l’Etat algérien. Les journalistes qui y écrivaient, étaient au service de l’information que voulait passer le régime de l’époque. Nul journaliste n’avait le droit de s’exprimer à sa guise et surtout d’outrepasser les consignes données par la direction de la publication nommée par le Ministre de l’Information de l’époque. Au lendemain de l’avènement du multipartisme, furent crées une multitude de journaux indépendants qui, croyant pouvoir s’ouvrir vers une information libre, se rendirent vite à une triste réalité. Tous les quotidiens sans exception ont été mis au pas et, l’information ne leur ai donnée par les cercles du pouvoir que par compte-gouttes et, bien filtrée. Bien des journaux ont été obligés de mettre aussitôt la clef sous le paillasson pendant que les autres furent astreints à coopérer avec les services de l’état pour maintenir leur survie. La loi scélérate sur l’information ayant été votée par une assemblée nationale fantoche a mis fin à la liberté de la presse et, et plusieurs peines d’emprisonnement ont été prononcées à l’encontre de beauco up de  journalistes qui ont enfreint à cette loi. Le problème est que parmi nos journalistes, il y en a qui sont “peureux” et d’autres plutôt “véreux”! Quand vont-ils s’entendre pour mieux s’organiser et arracher ce droit de mieux informer car la population a le droit de savoir.

     Posté par AMGHAR AZZEMNI

  • ARRET DE LA COUR DES COMPTES A L’ENCONTRE DE M. ABDELAZIZ BOUTEFLIKA

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    Par respect au serment prété par les hauts fonctionnaires de la cour des comptes, nous republions l’arrêt de la cour des comptes mettant en cause celui qui prête serment la main sur le coran. Document publié le 9 août 1983 au journal « EL MOUDJAHID ». 

     ARRET DE LA COUR DES COMPTES A L’ENCONTRE DE  M. ABDELAZIZ   BOUTEFLIKA 

    •  Mise en débet pour une somme de plus de 6 milliards de centimes. 
    • Transmission du dossier au ministère de la justice. 
    • La cour  des comptes (troisième chambre) a rendu hier un arrêt concernant la gestion, entre 1965 et 1978. de reliquats des exercices budgétaires et des recettes extrabudgétaires des postes diplomatiques et consulaires en mettant en débet M. Abdelaziz Bouteflika pour une somme dont la contre valeur en Dinars représente 58 868 679.85 DA qui reste à justifier.

    • La  cour a également mis en débit ce même justiciable pour une somme de 469 169.82 francs suisse, représentant une créance que détenait l’État algérien sur l’administration fiscale helvétique et dont le recouvrement relevait dûment d sa responsabilité.

    Le montant de ces deux sommes totalise plus de 6 milliards de centimes.

     

    Par ailleurs, l’instruction de cette affaire ayant relevé l’existence de faits délictueux préjudiciables au Trésor publique. La cour a décidé conformément aux dispositions de l’article 53 de la loi n 80-05 du 1er mars 1980, de transmettre l’ensemble du dossier au ministère de la Justice. 

    En revanche la Cour n’a pas retenu la responsabilité de M Abdelaziz Bouteflika dans l’apurement des régies d’avances des postes diplomatique et consulaire entre 1962 et 1965. Les restes à justifier devant être apurés par la Trésorerie principale d’Alger. Ni dans celui des avances consenties aux fonctionnaires et dont le recouvrement devra être assuré par le ministère des affaires étrangères. 

    D’autre part, la responsabilité  de certains hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères n’a pas été retenue par la Cour des comptes qui a estimé que ceux-ci n’ont fait qu’obéir aux instructions écrites de leur ministre. Lesquelles ne faisaient peser sur eux aucune obligation dans le recouvrement des reliquats. 

    Le montant de ces restes à justifier (58 868 679.85 DA) est l’aboutissement des longues investigations de l’institution tant au niveau de la trésorerie principale d’Alger qu’a celui du ministère des affaires étrangères. Et tient compte notamment du rapatriement par M. Abdelaziz Bouteflika au Trésor public. En date du 5 janvier 1979, de la contre valeur en dinars de la somme de 12 212 875.81 DA. En prévenance d la société des banques suisses à Genève. 

    M. Abdelaziz Bouteflika, qui s’était ingéré dans le recouvrement des recettes revenant à l’État, en violation des principes fondamentaux de la comptabilité publique, sans avoir la qualité de comptable et sans agir sous le contrôle et pour le compte d’un comptable, a été déclaré comptable de fait. 

    Agissant alors en qualité de ministre des affaires étrangères.  Il avait successivement ordonné aux chefs de missions diplomatiques et consulaires. Par instructions n° 36 du 1er mai 1967, n° 68 du 1er octobre 1969 : 

    • En 1966 de conserver au niveau des postes les soldes disponibles qui devront faire l’objet d’instructions ultérieures particulières ; 

    • En 1967, d’ouvrir au niveau des postes des comptes particuliers devant abriter des disponibilités ; 

    • En 1969, enfin de procéder au transfert des reliquats disponibles au niveau des postes vers deux comptes bancaires ouvert. Les reliquats des exercices intérieurs devaient désormais avoir la même destination.

    Ces décisions avaient été prises en contradiction flagrante des dispositions des décrets n° 50-1413 du 13 novembre 1950 , du décret n° 65-259 du 14 octobre 1965, du décret n° 67-37 du 8 février 1967 et du décret n° 74-14 du 30 janvier 1974 qui faisait obligation de restitution au Trésor public de toute recette revenant à l’État. 

    Le gel de cette importante trésorerie, qui a notamment profité à un établissement bancaire étranger, n’a donc obéi à aucun texte législatif ou réglementaire et sa gestion échappait totalement au contrôle du comptable supérieur du Trésor. 

    Afin de tenter de justifier cette démarche qui lui permettait de gérer à sa guise des fonds publics et s’ingérer irrégulièrement dans le recouvrement de recettes revenantes à l’État, M Abdelaziz Bouteflika a invoqué à la cour la construction d’un nouveau siège du ministère des affaires étrangères dont la dépense serait couverte par cette trésorerie amassée à l’étranger. 

    Ce motif fallacieux ne peut être pris en considération sachant qu’une opération d’investissement obéit à des règles bien précises qu’aucun ordonnateur ne peut ignorer et que l’éventuelle construction d’un nouveau siège du ministère des affaires étrangères doit être financée par des crédits normalement inscrits au budget de l’État. 

    Ce faisant, M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué des fins frauduleuses une opération non-conforme aux dispositions, légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code Pénal.    Avec l’arrêt rendu à l’encontre de ce justiciable le 6 janvier 1983 dans l’affaire du contrôle de la gestion de la régie occulte de devises au niveau du ministre des affaires étrangères, et confirmé par celui prononcé par la cour des comptes siégeant toutes chambres réunies le 14 mai dernier pour statuer sur les pourvois en cassation le concernant. L’arrêt d’hier met un point final aux affaires incriminant  M. Abdelaziz Bouteflika et clôt désormais au niveau de l’instruction les dossiers y afférents. 

    [Source El Moudjahid du 9 août 1983 ]  

    l’arbitre du jeu

  • no moment

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  • Alger, le pouvoir a peur du scénario tunisien : première arrestation pour "tentative de renversement de l'Etat"

    La chute accélérée de Ben Ali en Tunisie commence à faire trembler le régime algérien qui craint l'effet boule de neige. 
    Devant la perspective d'un Maghreb en marche pour se réapproprier une dignité spoliée et bafouée, le régime sclérosé, fossilisé, anticipe et sort le délit "tentative de renversement de l'Etat".

    C'est sous ce reproche, en tout cas, que le syndicaliste Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndical national des douanes et ex-membre dirigeant de l’UGTA, a été arrêté samedi soir à son domicile à Alger. Le  Procureur de la République près le tribunal d’Alger a clairement signifié qu'il le poursuivait pour  "tentative de renversement de l'Etat".
    Son ordinateur et plusieurs documents ont été saisis chez lui par des agents des Renseignements généraux (RG).

    Selon le journal Ennahar, Ahmed Badaoui avait, dans la même journée de samedi, participé à une réunion du Comité de défense des droits et des libertés syndicaux, réunion qui a eu lieu à la rue Tanger à Alger. Le journal Ennahar a annoncé, dans son édition de dimanche, et sans préciser ses sources, que les animateurs de cette réunion allaient appeler à manifester dans les rues pour « reproduire le scénario tunisien » en Algérie.
    Le régime algérien se met à avoir peur d'une simple réunion !
    L'utilisation de ce délit de "tentative de renversement de l'Etat" montre, en tout cas, qu'il panique et qu'il s'attend à une série d'actions "à la tunisienne".

    Rappelons qu'Ahmed Badaoui est suspendu depuis novembre 2005 de ses activités syndicales au motif de « troubles graves à l'ordre public ». Il est, depuis, sans salaire et sans aucune indemnité.

    La solidarité autour de Badaoui est indispensable. Elle peut constituer, concrètement, la première action réelle pour enclencher un mouvement qui prolonge le scénario Ben Ali en Algérie.

    L.M.

  • URGENT : Ahmed Badaoui mis sous contrôle judiciaire

     

    Alger le 17/01/2011. 16h 50

    Nous venons d’apprendre par le biais des avocats que Mr Badaoui Ahmed, syndicaliste, arrêté samedi dernier par la police a été présenté ce matin au parquet du tribunal de Bir Mourad Raïs  avec comme chef d’inculpation l’atteinte à la sûreté de l’Etat, avant d’être présenté au juge d’instruction dans l’après-midi. Les chefs d’inculpation ont été alors « revus à la baisse », transformés en atteinte à corps constitué et incitation à rassemblement( !!!!!!!!!!). Il a été mis sous contrôle judiciaire.

  • Sidi Bel Abbès: Un jeune homme s’auto-inflige un coup de poignard en plein centre ville

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    Un homme de 35 ans s’est auto-poignardé, lundi 17 janvier, en plein centre ville de Sidi Bel Abbès après un vif échange verbal avec un policier assurant la circulation routière.

    Sommé de présenter ses papiers après avoir « commis une infraction au code de la route », selon la police, le jeune homme a préféré s’auto-infliger un coup de poignard.

    Les raisons de cet acte désespéré demeurent encore inexpliquées. L’auteur de cet acte a été transféré  aux urgences médicochirurgicales de l’hôpital Hassani Abdelkader où il est toujours gardé sous surveillance médicale.

    Une enquête a été ouverte par les services de police pour déterminer les circonstances exactes de ce drame qui a eu lieu au niveau des Quatre horloges, au cœur de la ville.

     

    Abdelkrim Mammeri
  • 4 collégiens parmi des Harraga à Mostaganem

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    zoom | © D.R
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    L’interception au large de Sidi Lakhdar d’une barque en polyester à bord de laquelle il y avait pas moins de 12 harraga aura mis fin à la tentative d’émigration clandestine à destination de l’Espagne.

    C’est durant la nuit de dimanche à lundi que l’opération a été menée à son terme grâce à la vigilance des gardes cotes de Mostaganem.

    Le plus tragique dans cette énième tentative d’émigration clandestine, c’est la tranche d’âge de certains clandestins. En effet, parmi les 12 jeunes interceptés, il y en avait 4 qui sont encore scolarisé au niveau du cycle moyen. Autre particularité de ce groupe, l’absence à bord de l’embarcation d’une personne adulte.

    En effet, l’âge des 12 personnes interpellées varie entre 16 et 17 ans. Habituellement, à bord des embarcations, il y avait toujours un passeur chevronné ayant une bonne connaissance de la navigation entre les deux rives distantes de plus de 250 km.

    Apparemment, ce groupe d’adolescents a monté toute cette opération sans passer par les circuits habituels, avec un réseau de rabatteurs et obligatoirement un bon pilote dont le rôle principal consiste à convoyer les clandestins jusqu’à la cote espagnole et revenir préparer une autre traversée.

    Un commerce très lucratif au point que les frais par passagers peuvent atteindre les 20 millions de Cts.

    A. Yacine
     
  • Un jeune a tenté de s'immoler par le feu au siège de l'APW d’El Oued

    Un jeune homme, Maâmir Lotfi,agé de 36 ans, a tenté de s’immoler par le feu, ce lundi 17 janvier, au siège de l’APW d’El Oued.

    Selon des sources bien informées, la victime, chômeur et père de quatre enfants vivant dans des conditions difficile avait demandé à rencontrer le wali, mais sans résultat.

    Devant cette situation, le jeune est sorti du siège de l'APW pour y revenir un moment après avec un bidon d’essence pour tenter de s’immoler.

    Le drame a été évité de justesse grâce à l’intervention du P/APW qui a eu des brûlures aux mains.

    Le jeune, transporté à l'hôpital Ben Omar Djilani d'El Oued, souffre de brûlures du  2ème degré.

    Rezzag Salem Youcef
  • Une vingtaine de harraga tentent le suicide collectif en haute mer à Annaba

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    Repérés en haute mer dans la nuit de dimanche à lundi par les gardes-côtes à Annaba, une vingtaine de  harraga n’ont pas voulu obtempérer.

    Ils ont décidé, contre toute attente, d’asperger l’embarcation d’essence de réserve et d’y mettre le feu.

    Un véritable suicide collectif que l’intervention des gardes-côtes a fait échouer.

    L’opération de secours, immédiatement déclenchée par la marine, a permis de sauver 18 d’entre eux, alors que les deux autres sont jusque-là déclarés portés disparus. 

    Arrivés au port de Annaba vers 5h00, ils ont été auscultés par le médecin de la Protection civile et auditionnés par la police maritime, avant d’être présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba.

     

     

    Mohamed Fawzi Gaïdi
  • Canada : Une marche et un rassemblement devant le consulat d'Algérie à Montréal

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    Canada : Une marche et un rassemblement devant le consulat d'Algérie à Montréal

    zoom | © blednet.com

    Une centaine d'Algériens résidents à Montréal ont répondu à l'appel d'un collectif initié par le professeur Omar Aktouf et l'écrivaine Zehira Houfani et d'un comité composé principalement de jeunes Algériens vivant au Canada pour soutenir le soulèvement populaire en Algérie qui a eu lieu au début du mois en cours.

    Emeutes de la faim ?  Rien de plus faux. Les émeutes allaient au-delà de la protestation sur la hausse des prix de certaines denrées alimentaires, selon le collectif de solidarité avec les luttes du peuple algérien pour la démocratie et l’État de droit et du Comité de Soutien de Montréal.

    «Le soulèvement populaire de ces derniers jours exprime le ras le bol des populations, des jeunes en particulier, marginalisés par des gouvernants embourgeoisés qui n’ont cure de leur désarroi. Ces jeunes, qui se comptent par millions et qui sont l’avenir de l’Algérie, ont besoin de notre soutien pour arracher leurs droits à la liberté et à une vie décente dans une Algérie libérée de la dictature et promue à l’État de droit», peut-on lire dans la déclaration du collectif.

    Celle-ci a été remise, à l'issue du rassemblement, ce samedi,  devant le siège de la représentation algérienne à Montréal, à un des vice-consuls présents au nom des manifestants par Oamr Aktouf, Zehira Houfani et Mehdi Nacer.

    Le rassemblement a été précédé par une marche le long de la rue Sherbrooke malgré le légendaire froid canadien en ce mois de janvier. « Ni souker  ni zite, bye bye les parasites » (ni sucre, ni huile, bye bye les parasites), « l’Algérie aux Algériens », « Bouteflika, Tewfik fossoyeurs de l’Algérie, Dehors », « le peuple algérien a le droit à la démocratie », «les dictatures au Maghreb, c’est fini, le peuple reprend ses droits », « l’état d’urgence, jusqu’à quand ? »… sont quelques uns des slogans brandis sur les pancartes des manifestants.

    «Tunisia did it, Let’s do it too » (la Tunisie l’a fait, faisons le aussi » renvoyait à ce qui se passe actuellement en Tunisie.  Ironiquement, plus de 22 ans après les événements d’octobre 1988, les Algériens se retrouvent toujours à la case départ sur le plan des libertés démocratiques et économiques et sont réduits à jalouser leurs voisins dans leur révolte.

    Bien que la « révolution du jasmin » focalise l’attention et s’impose dans les media locaux de Montréal, du Québec et du Canada, les organisateurs ont maintenu leur marche prévue bien avant.

    Omar Aktouf, professeur aux HEC Montréal, estime pour El Watan  que « Même si les situations en Algérie et en Tunisie sont comparables sur le plan de la misère et du chômage, l’Etat algérien a des moyens de répression plus important que ceux de l’Etat tunisien.» Il affirme que dans tout pays, si plus de 25% de la population n’a rien à perdre, la révolution n’est toujours pas loin. Il a appelé le premier ministre canadien, Stephen Harper, à s’inspirer de Barak Obama qui a convoqué l’ambassadeur tunisien avant la chute de Benali.

    Pour Zehira Houfani, « la situation en Algérie ou en Tunisie est la même. C’est la même dictature. Le soutien occidental pour ces régimes est le même. Le prétexte du rempart anti-islamiste ou anti-terroriste ne tient pas la route ». D’ailleurs, l’appel du collectif soutient clairement que « Le peuple algérien étouffe depuis près de vingt ans sous les lois de l’état d’urgence et assiste impuissant au pillage de son pays par les barons locaux et les multinationales ».

    Mehdi Nacer, jeune étudiant aux HEC Montréal,  qui a été très actif sur Facebook pour mobiliser les jeunes d’origine algérienne estime que son groupe a voulu « témoigner de notre solidarité avec nos concitoyens et faire une communication positive autour de l’événement à Montréal».

    Faisant montre d’une maturité politique,  ce jeune Montréalais issu  d’une famille aux antécédents syndicaux reconnus en Algérie, affirme que « le nombre de participants à l’événement importe peu. Quand on voit que ça va du bébé dans son berceau jusqu’aux grands-parents, on comprend bien que les gens sont conscients  des enjeux en Algérie». Juste après ce rassemblement, plusieurs participants ont rejoint la grande manifestation pour la Tunisie qui s’est déroulé dans les rues du centre-ville de Montréal ou les organisateurs ont recensé près de 5 000 personnes.

     

     

    Samir Ben
  • Garde-fous

     

    Par : Merzak Tigrine

    Le spectre de l’islamisme étant encore là, comme en témoigne ce retour rapide sur la scène médiatique de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahdha, interdit en Tunisie, qui n’a pas raté l’occasion de se faire rappeler aux bons souvenirs des Tunisiens.

    Outre le volet sécuritaire qui pose un sérieux problème aux nouveaux dirigeants de la Tunisie post-Ben Ali, c’est l’avenir politique du pays qui est au centre des préoccupations des Tunisiens car, maintenant, tout peut arriver après cette subite vacance du pouvoir. Dans ce climat de chaos, les opportunistes ne rateront certainement pas l’occasion pour se replacer. La vigilance semble être de mise pour leur barrer la route en ces moments difficiles où le peuple tunisien meurtri, mais encore sous l’effet de l’euphorie de sa victoire sur le régime de Ben Ali, risque de se faire embobiner par les récupérateurs. Le spectre de l’islamisme étant encore là, comme en témoigne ce retour rapide sur la scène médiatique de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien, Ennahdha, interdit en Tunisie, qui n’a pas raté l’occasion de se faire rappeler aux bons souvenirs des Tunisiens. Il a d’ores et déjà annoncé sa prochaine arrivée à Tunis.
    Néanmoins, le déroulement hier de la réunion des représentants des partis politiques et de la société civile pour désigner les personnalités chargées de conduire le processus de transition jusqu'aux élections, prévues dans un délai de 60 jours, donne une idée sur les intentions des pouvoirs publics. En effet, l’exclusion du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) de Hamma Hammami, qui est également interdit, et des islamistes d’Ennahdha de Rached Ghannouchi, vivant en exil à Londres, de ce rendez-vous, laisse supposer que des garde-fous ont été mis en place. Ainsi, même si on laisse entendre que la porte est ouverte à tous pour participer au renouveau politique de la Tunisie, le portail n’est pas béant et sans contrôle.
    Le filtre est apparemment bel et bien là pour barrer le chemin du pouvoir aux opportunistes en tout genre, “pour jeter les bases d'un véritable processus démocratique et tourner la page d'un système qui a échoué”, tel est le but recherché de ces consultations politiques.  

  • Tunisie Le pilote qui a refusé d’embarquer les Trabelsi applaudi


    Salve d'applaudissements au beau milieu d'un vol Tunis-Air samedi : les passagers viennent d'apprendre le nom de leur commandant de bord devenu un héros pour avoir refusé la veille d'embarquer à Tunis des membres de la belle-famille honnie de l'ex-président Ben Ali.
    C’est ce que rapporte l’AFP dans une de ses dépêches.
    Les circonstances exactes du fait d'armes de Mohamed Ben Kilani, 37 ans, cheveux courts et fines lunettes, restent obscures mais les louanges des Tunisiens sur les réseaux sociaux lui ont apporté son quart d'heure de gloire.  “J'avais embarqué les passagers, j'étais prêt à décoller pour Lyon (centre-est de la France) vendredi à 14H30 (13H30 GMT) mais je n'en ai pas reçu l'autorisation. On m'a prévenu qu'il y aurait cinq passagers supplémentaires, que c'était un ordre. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de la famille présidentielle, la famille Trabelsi. Il y a eu comme un flash dans ma tête, j'ai revu les images des évènements ces derniers jours en Tunisie et j'ai décidé de ne pas participer à cette expédition de criminels. Si je ramène cette famille, je serai un traître pour toute ma vie”,  poursuit-il. “J'ai fait mon devoir en tant que Tunisien. Je regrettais de ne pas avoir pris part aux manifestations alors j'ai voulu participer au mouvement (de révolte) à ma manière”, lance-t-il fièrement.

  • no moment



  • Couverture médiatique Tiens, tiens ! l’APS qui couvre une conférence de Me Zehouane !

     

    Par : Rubrique Radar
    Lu : (896 fois)

    Une fois n’est pas coutume, l’agence officielle APS a diffusé hier une dépêche sur une conférence animée par le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), Me Hocine Zehouane. Mais, est-ce vraiment la sortie médiatique de ce dernier qui a intéressé l’agence publique ou est-ce plutôt la thématique exposée ? “ Le manque de travail d'éducation et d'encadrement pour que les mouvements de revendication soient pacifiques”, voici au fait ce qu’a retenu le plus l’agence de la conférence donnée par Me Zehouane qui aurait certainement aimé que ses conférences et autres sorties médiatiques bénéficient du même intérêt de la part de l’agence. Visiblement, tout ce qui va dans le sens du discours officiel est bon à prendre, quitte à venir de l’opposant le plus farouche au régime…

  • Il était derrière les milices qui sont responsables des désordres Mandat d'arrêt contre l'ex-chef de la sécurité de Ben Ali

    Par : R. I./Agences

    Un mandat d’arrêt a été lancé dimanche contre l'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d'être responsable des exactions actuelles contre la population, a-t-on annoncé de source officielle. “Une information judiciaire a été ouverte contre l'ancien directeur général de la sécurité présidentielle (le général Ali Sériati) et un groupe de ses collaborateurs pour complot contre la sécurité intérieure de l'État, incitation à commettre des crimes, à s'armer et provocation au désordre”, a indiqué cette source à la télévision publique tunisienne. “Le juge d'instruction du tribunal de Tunis a lancé, en conséquence, des mandats d'arrêt contre lui et ses collaborateurs”, a-t-elle ajouté. Elle a indiqué qu'il avait été établi que cet homme-clé de l'ancien régime était derrière les milices qui sont responsables des désordres récents dans la capitale et d'autres villes du pays. Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours à des membres de l'appareil sécuritaire, liés à Zine El Abidine Ben Ali, le président déchu, qui chercheraient à créer le chaos en semant la panique, pour favoriser son retour.

     

  • Algérie. Le peuple doit prendre son destin en main

    Quelques jours après la promulgation de la loi de finances 2011, des émeutes à caractère social ont éclaté à travers l’ensemble du territoire national. Elles ressemblent à s’y méprendre à celles d’octobre 1988 par leurs causes et leur composante sociologique.

    Les mobiles de ces manifestations de ras-le-bol relèvent du marasme social et économique, d’absence de perspectives, résumés en une expression : la cherté de la vie. Les produits de base tels que le sucre, l’huile et la semoule sont devenus tout à la fois chers, objets de spéculation et, pour le lait en pochettes – substance du pauvre  – rare. Pour acquérir ce fameux breuvage, il faut « faire la chaîne », de triste souvenir. Ce geste met en évidence la marginalisation d’une catégorie importante de la population et fait naître en soi de l’humiliation. Le légitime sentiment d’injustice est issu du dangereux rétrécissement du pouvoir d’achat et du décalage entre cette lente descente aux enfers pour les plus faibles et l’existence d’une énorme manne financière, mal gérée et/ou en partie détournée. Même la classe moyenne n’échappe pas à la crise due à la cherté de la vie. À l’évidence, le taux d’inflation officiel est truqué.

    L’impunité judiciaire et l’immunité politique de la classe dirigeante, combinées à la corruption de celle-ci, exacerbent le sentiment de révolte d’une jeunesse qui veut bénéficier de la richesse nationale et vivre dans la liberté et la dignité. Tout esprit doué de raison comprend cette logique, mais l’échec du pouvoir provient certainement d’une mauvaise gouvernance et du manque d’ambition pour le pays. Octobre 1988 et ses conséquences n’ont pas guéri le système en place de son péché mignon : l’exercice du pouvoir pour le pouvoir. Le mal est ancien et profond.

    En l’absence d’intermédiation crédible, parce que la société civile est muselée, les syndicats autonomes surveillés, les médias lourds aux ordres et le Parlement politiquement soumis alors qu’il est constitutionnellement déjà faible, les contestations, récurrentes depuis un certain nombre d’années, s’expriment violemment et s’en prennent souvent au patrimoine public, voire aux biens privés. Le pouvoir craint ce genre de révolte par son possible effet de contamination et éventuellement sa récupération politique, même si, au final, il arrive à maîtriser la situation par un dosage de répression et de pourrissement. La tâche est aisée quand il n’y a pas d’organisation qui structure la contestation, lui fixe des buts et la coordonne sur le terrain. Une fois l’événement maîtrisé, les mêmes méthodes seront reconduites et la prochaine tempête s’annoncera. Un jour, toutes les digues céderont dans un fracas assourdissant.

    Le verrouillage de tous les canaux d’expression et l’interdiction de manifester dans les rues d’Alger, capitale et centre névralgique du pays, aboutissent logiquement à ce genre d’expression violente et désorganisée.

    Face à cette situation, où les premiers morts sont annoncés, le pouvoir demeure étrangement muet. Devant l’ampleur de l’événement, ce silence donne le vertige. Est-ce un signe de contradictions non réglées ? On ne sait si ce mutisme est dû à de la désorientation ou à du mépris. Ce qui est sûr, c’est que le mépris n’a jamais occasionné que davantage de destructions et de victimes.

    Avant tout, il faut arrêter la malédiction de l’écoulement du sang, épreuve fatale pour les hommes et pour tout projet. Adopter des mesures sociales et économiques pour enrayer la cherté de la vie est également une nécessité. Mais si elles ne font pas l’objet d’un accompagnement politique, elles resteront vaines car les mêmes causes produiront les mêmes effets.

    Dans cette perspective, la levée de l’état d’urgence est un premier palier pour établir le dialogue entre les divers acteurs de la société et instaurer les mécanismes de concertation et de régulation de la vie publique. Le déverrouillage politique, médiatique et social est une autre condition pour réamorcer le processus démocratique. Les luttes populaires et pacifiques centrées sur les droits – politiques et sociaux – et les libertés – individuelles et collectives – sont les garants d’une démocratie effective, meilleure protection des plus faibles. La plus grande subversion est de se saisir des instruments de lutte liés à cette philosophie et à cette stratégie pour permettre au peuple algérien de prendre son destin en main. Seul un nouveau processus de légitimation fondé sur la volonté populaire peut asseoir un pouvoir crédible et audible. La diversification de l’économie, la lutte contre la corruption et la distribution équitable des richesses ne peuvent être que l’œuvre d’un pouvoir à la légitimité incontestable.

    L’Algérie ne manque pas d’atouts pour aller dans ce sens. Il faut faire preuve d’imagination, d’audace et de responsabilité.



  • Alger, le pouvoir a peur du scénario tunisien : première arrestation pour "tentative de renversement de l'Etat"

    La chute accélérée de Ben Ali en Tunisie commence à faire trembler le régime algérien qui craint l'effet boule de neige. 
    Devant la perspective d'un Maghreb en marche pour se réapproprier une dignité spoliée et bafouée, le régime sclérosé, fossilisé, anticipe et sort le délit "tentative de renversement de l'Etat".

    C'est sous ce reproche, en tout cas, que le syndicaliste Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndical national des douanes et ex-membre dirigeant de l’UGTA, a été arrêté samedi soir à son domicile à Alger. Le  Procureur de la République près le tribunal d’Alger a clairement signifié qu'il le poursuivait pour  "tentative de renversement de l'Etat".
    Son ordinateur et plusieurs documents ont été saisis chez lui par des agents des Renseignements généraux (RG).

    Selon le journal Ennahar, Ahmed Badaoui avait, dans la même journée de samedi, participé à une réunion du Comité de défense des droits et des libertés syndicaux, réunion qui a eu lieu à la rue Tanger à Alger. Le journal Ennahar a annoncé, dans son édition de dimanche, et sans préciser ses sources, que les animateurs de cette réunion allaient appeler à manifester dans les rues pour « reproduire le scénario tunisien » en Algérie.
    Le régime algérien se met à avoir peur d'une simple réunion !
    L'utilisation de ce délit de "tentative de renversement de l'Etat" montre, en tout cas, qu'il panique et qu'il s'attend à une série d'actions "à la tunisienne".

    Rappelons qu'Ahmed Badaoui est suspendu depuis novembre 2005 de ses activités syndicales au motif de « troubles graves à l'ordre public ». Il est, depuis, sans salaire et sans aucune indemnité.

    La solidarité autour de Badaoui est indispensable. Elle peut constituer, concrètement, la première action réelle pour enclencher un mouvement qui prolonge le scénario Ben Ali en Algérie.

    L.M.

  • QUATRE IMMOLATIONS PAR LE FEU À TRAVERS LE PAYS Contagion tunisienne



    La ville d’Oum-El-Bouaghi, dans l’Est algérien, s’est réveillée hier matin sur une tentative d’immolation par le feu, sur une aurore froide chargée d’angoisse, d’inquiétude et de peur. En haut de la tour de la caserne de la Protection civile, un pompier, auquel la direction venait de signifier sa mutation dans une ville du sud, a menacé de s’asperger d’essence et de s’immoler. Il finit, après promesse du wali, de renoncer à son suicide.
    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - M.K., agent de la Protection civile, percevant un salaire mensuel de 18 000 DA, fait partie du lot des gens ordinaires qui vivent d’oignons et d’eau pas toujours disponible. Avec un salaire à peine plus haut que le salaire national minimum garanti (SNMG), dans un pays où 5 litres d’huile coûtent, après intervention du gouvernement, 600 DA, M.K. devait éprouver même des difficultés à rêvasser de lendemains meilleurs, tant est qu’on ne dort pas d’un sommeil apaisé quand on est dans pareille situation. La Direction de la Protection civile d’Oum-El- Bouaghi ayant décidé par mesure disciplinaire de le muter vers une ville du Sud algérien, il a résolu, lui, de voyager pour l’éternité, de passer de vie à trépas. N’était l’intervention du wali d’Oum-El-Bouaghi, qui a su le persuader de renoncer à son suicide, M.K. aurait accompli son voyage. Un voyage qu’il avait choisi d’entreprendre aux premières aurores. C’est à 5 heures du matin qu’il a, en effet, escaladé en haut de la tour de la caserne, armé de bouteilles remplies d’essence, avec à l’idée de s’asperger et de s’immoler. Il y est resté jusqu’aux environs de 8 heures, avant de daigner remettre les pieds sur terre au sens propre comme au figuré. Le wali d’Oum-El- Bouaghi, qui a accouru sur les lieux où le drame se préparait, lui a promis de prendre en charge son cas et de solutionner son problème. M.K. en est redescendu convaincu. Extrême gravité d’une désespérance sociale qui est allée crescendo au fil des années, l’immolation par le feu tend à gonfler la statistique en Algérie. Samedi, soit la veille de cette tentative de suicide avortée, dans la ville minière de Boukhedra, dans la wilaya de Tébessa, un jeune s’est immolé, décontenancé qu’il a été par la réponse du P/APC auprès de qui il n’en finissait pas de solliciter un emploi. Le maire lui aurait suggéré de prendre exemple sur le jeune Tunisien Mohamed Bouazizi, le jeune qui, en s’immolant par le feu, a allumé la révolte qui chassa du pouvoir Zine el Abidine Ben Ali. Le jeune Tebessi, Bouterfif Mohcene, âgé de 27 ans et père de deux enfants, est malheureusement passé à l’acte. Vendredi, c’est Jijel qui a été le théâtre d’une tentative d’immolation par le feu. Un jeune, âgé de 26 ans, s’est aspergé d’essence et s’est brûlé dans le centre-ville. Le même jour, un autre jeune a incendié le logis de fortune qu’il partageait avec sa famille dans la commune de Aïn Bénian. Ce jeune, qui a vu son père subir des brûlures dans l’incendie, a commis son geste par dépit, du fait d’une situation sociale précaire. Trois jours auparavant, à Bordj-Menaïel, dans la wilaya de Boumerdès, un jeune, non retenu parmi les bénéficiaires de logements sociaux, s’est immolé dans le bureau même du chef de daïra. Ça faisait 11 ans que ce jeune attendait désespérément l’attribution d’un logement social. Bien avant que le jeune Tunisien Mohamed Bouazizi ne s’immole, des Algériens y avaient recouru. L’on se rappelle ce citoyen de Djelfa qui a tenté de s’immoler par le feu en 2005, dans l’enceinte même de la maison de la presse Tahar-Djaout. Après lui, d’autres citoyens ont recouru au même procédé pour mettre fin à leurs jours, à leurs souffrances. En juin dernier, c’est au niveau du tribunal de Hussein-Dey qu’un vieux, objet d’une expulsion de son local commercial, s’est aspergé d’essence et a menacé de gratter un bâton d’allumette. Forte symbolique de la détresse sociale que ces immolations à répétition. Plus forte que cette mutilation à laquelle avait recouru un citoyen de Bordj-Bou- Arréridj qui, rongé par la honte d’un homme incapable de nourrir sa progéniture, faute d’emploi, s’est coupé la verge. Ces immolations par le feu, ces mutilations sont autant de cris d’alarme dans une société qui vit mal, où les libertés sont bâillonnées, le pouvoir d’achat insupportablement érodé. L’on sait de fraîche révolution que lorsque se perpétue ce genre de suicides, les déflagrations sociales ne sont pas loin.
    S. A. I.

  • «Le Bien est en nous et le mal est en nous», Mohamed Boudiaf, Annaba le 29 juin 1992

    par Nacer Boudiaf

    Cher père, à l'approche de la date de ton retour en Algérie, le 16 janvier 1992, je me suis rappelé ton discours inachevé de Annaba où, quelques minutes avant le lâche assassinat, transformé en «acte isolé», tu disais : «le bien est en nous et le mal est en nous».

    Cependant, le Bien est devenu une denrée rare et à ce propos, il y a quelques jours le mal qui ronge la jeunesse depuis des mois, voire des années, s'est exprimé, à la suite, dit-on, d'une hausse de prix de certaines denrées, pour, encore une fois, faire sortir le mal qui est en nous.

     Entre le Bien et le Mal, nous tournons en rond. Jamais le pays n'a été aussi riche dans une conjoncture où jamais sa jeunesse n'a ressenti autant le mal profond.

     L'Ecole que tu qualifiais de sinistrée a été purement et simplement incendiée en 2011. Le mal qui ronge ceux qui ne veulent pas que l'enfance et la jeunesse s'instruisent sont maintenant très fiers de voir l'huile jetée sur le feu en vue de provoquer, encore une fois, d'importants dégâts à l'école.

     Sommes-nous en pleine réalisation de la prophétie de Si Larbi Ben M'Hidi qui, un jour, te confiait: «j'ai peur pour l'Algérie de demain» ?

     «Demain le jour se lèvera», a prédit Si Ferhat Abbès, dans son livre publié à titre posthume. Abbès, une autre grande figure qui a donné toute sa vie en bien au pays pour se voir récolter le mal, tout le mal de certains hommes de notre pays, après l'indépendance.

     Mais il ne faut plus se berner de vœux pieux. Le jour ne se lèvera que quand le pays connaîtra une refonte fondamentale des Partis clés en main qui font semblant d'animer la vie politique. Un nouveau cahier des charges des Partis politiques devra être conçu sur une base saine, claire et transparente.

     Le jour se lèvera quand la sphère économique sera régie par le simple principe de 1+1= 2.

     Le jour se lèvera quand nos dirigeants deviendront plus jeunes que l'Etat qu'ils dirigent. L'Etat algérien moderne, issu de l'indépendance en 1962, n'a pas encore cinquante ans. Ses dirigeants sont tous, sans exception, plus âgés que lui.

     Le jour se lèvera quand nos institutions seront gérées selon leurs statuts et non selon l'humeur du jour de ceux qui sont supposés les gouverner.

     Le jour se lèvera quand des Ministres, informés publiquement d'innommables trafics dans leurs Départements ministériels, auront la dignité de présenter leur démission, en attendant la justice.

     Le jour se lèvera quand la justice ne se contentera pas de bâtir de belles Cours et de beaux tribunaux, mais veillera à ce que de moins en moins d'hommes et de femmes aillent devant la justice.

     Le jour se lèvera quand ceux, encore vivants, demanderont pardon à tout le peuple algérien pour lui avoir fait croire, depuis l'indépendance jusqu'à ton retour en 1992, que la «culture algérienne était seulement arabo-musulmane», l'imputant ainsi, pendant trois décennies entières, de sa dimension naturelle, la berbérité.

     Le jour se lèvera quand ceux, encore vivants, demanderont pardon aux mémoires de Abbane, Abbès, Boudiaf, Ben Boulaid, Krim, et tant d'autres, pour le mal qui a été causé à ces grandes figures de la Révolution du 1er Novembre 1954.

     Le jour se lèvera quand nous éduquerons une société à mieux respecter la femme et la verdure, et à considérer la fille et le garçon sur un pied d'égalité.

     Le jour se lèvera quand les milliers de logements construits par l'Etat seront habités par les vrais nécessiteux et non faire l'objet de crapuleux marchandages pour satisfaire les besoins bassement matériels de ceux qui en profitent actuellement.

     Le jour se lèvera quand, au lieu d'aller casser les biens publics et privés, la jeunesse aura la permission de s'asseoir gentiment face aux palais présidentiel et gouvernemental pour afficher des pancartes exprimant le mal qu'elle ressent.

     Le jour se lèvera quand l'Algérie qui fait l'objet de grandes convoitises par ses frères et encore plus par ses ennemis, sera plus noblement considérée et respectée par sa jeunesse qui s'adonne malheureusement à l'aventure des «harraga».

     Le jour se lèvera quand notre Télévision Nationale n'aura plus besoin de 50 minutes pour essayer de convaincre le peuple à travers ses lamentables «J.T.» du 20 heures.

     Enfin, le jour commencera à se lever si cette modeste contribution est publiée par nos quotidiens sans que je sois touché dans mon intégrité physique et morale. Moi et beaucoup d'Algériens fiers de l'être, souhaitons que le jour se lèvera un jour, non pas pour nous, ni même pour nos enfants, victimes des dernières décennies, mais au moins pour nos petits enfants.

  • La France lâche ses anciens amis

    par Abed Charef

    La France change d'attitude envers le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali. Un retournement bien tardif.

    Le geste se voulait fort. Magistral. Une gifle. Un coup fatal et définitif qui fera date dans l'histoire des relations internationales et qui donnera à réfléchir à tous les dictateurs. Au moment où il fuyait son pays, chassé par la rue en colère, le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali s'est vu clairement signifier qu'il était indésirable en France. Le pays de Nicolas Sarkozy et d'Eric Besson ne pouvait accueillir un homme aussi encombrant. Il n'y a pas plus de place pour les dictateurs retraités en France.

    Certes, un tel message ne pouvait être dit officiellement. Tradition d'accueil oblige, ni le chef de l'Etat français ni ses ministres ne pouvaient faire une telle annonce. Mais les autorités françaises se sont arrangées pour faire répercuter cette position durant la nuit, puis dans la journée de samedi 15 janvier. Il fallait absolument que ça se sache, que le monde entier le sache, d'autant plus que Ben Ali avait choisi un autre pays d'accueil, l'Arabie Saoudite en l'occurrence, pays d'Islam et donc plus apte à héberger les anciens dictateurs.

    Le geste est très habile, disent les experts et spécialistes. Par une simple suggestion, Nicolas Sarkozy voulait rafler la mise. Il voulait à la fois flatter la rue en ébullition à Tunis, en faisant semblant d'accompagner la revendication démocratique, rassurer la communauté tunisienne installée en France, donner des gages à la Françafrique, effacer deux décennies de complicités, de compromissions et de trahisons, et se donner bonne conscience. Le coup est osé. Il n'y a que Nicolas Sarkozy pour tenter un tel coup de bluff.

    Mais le coup était grossier. Car même s'il est de bonne guerre de la part de Nicolas Sarkozy de défendre les intérêts de son pays, et même s'il faut reconnaître qu'il ne recule devant rien pour y arriver, il n'en demeure pas moins qu'il est impossible que son coup réussisse cette fois-ci. Car la compromission a été si forte, la complicité si évidente, que personne ne sera dupe.

    Le régime du président Zine El-Abidine Ben Ali constituait la solution prônée par la France pour les pays du Sud de la Méditerranée. Une répression féroce, mais soft. Une république de façade, mais une régence de fait. Toutes les libertés démocratiques confisquées, du moment qu'on le fait au nom de la lutte contre l'islamisme. Un appui politique, diplomatique, financier, du moment que les millions de touristes peuvent séjourner tranquillement en Tunisie, sans jamais tomber sur le cadavre caché dans l'armoire.

    Cette position n'est ni nouvelle ni innovante. En 2003 déjà, Jacques Chirac avait balayé d'un revers de la main la question des Droits de l'Homme, avec sa fameuse déclaration selon laquelle le premier des Droits de l'Homme, c'est celui de se nourrir. Et tant que la Tunisie nourrissait les siens, on pouvait occulter les libertés.

     Plus tard, en 2008, Nicolas Sarkozy renouvelait cette bénédiction. «L'espace des libertés progresse» en Tunisie, avait dit le chef de l'Etat français qui, lors d'une visite à Tunis, refusait d'adopter la position d'un donneur de leçons car, selon lui, «la Tunisie a fait le choix volontaire de la démocratie». Des louanges et des fleurs à faire rougir l'homme qui l'accueillait dans la capitale tunisienne.

    La visite de Sarkozy avait par ailleurs donné lieu à une ridicule partie de cache pour organiser une rencontre entre Rama Yade, folklorique secrétaire d'Etat chargée du dossier, et des militants des Droits tunisiens de l'Homme. Quant à Bernard Kouchner, il était devenu sourd-muet. Michèle Alliot-Marie, qui lui a succédé, est restée dans la même ligne. Elle a même suggéré une assistance de la France pour une répression plus soft. «Le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité» a été proposé à la Tunisie pour «permettre de régler des situations sécuritaires de ce type», a-t-elle dit alors que la Tunisie était sur le point de basculer.

    A l'opposé de cette démarche, le journal «Bakchich», qui adopte une position très dure envers le système tunisien, a été contraint de déposer le bilan. Nicolas Beau, principal animateur de ce site, avait coécrit, avec Catherine Gracier, «La régente de Carthage, mais basse sur la Tunisie», un livre consacré à la première dame de Tunisie. Tout un symbole.