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  • Le RCD demandera un débat général à l'APN sur les récents événements

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    Résultats de recherche

    1. Algérie : nuit d'émeutes à Bab el Oued

      43 s - Il y a 3 jours - Importé par BFMTV
      C'est au tour de l'Algérie d'être contaminée par un vent de révolte sociale. Après une manifestation contre la hausse des prix, le ...
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    2. Deux morts dans les émeutes en Algérie

      53 s - Il y a 1 jour - Importé par BFMTV
      Un homme de 18 ans et un autre de 32 ans sont morts vendredi lors d'émeutes contre la cherté de la vie en Algérie dans des ...
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    3. Algérie : Les manifestations contre la cherté de la vie s ...

      46 s - Il y a 2 jours - Importé par france24
      Tout a commencé mercredi soir dans le quartier de Bab-el-Oued. Les émeutes lancées par des groupes de jeunes en colère contre ...
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    4. Les émeutes continuent en Algérie

      50 s - Il y a 1 jour - Importé par euronewsfr
      Le quartier populaire de Belcourt à Alger transformé en champ de bataille. Des groupes de jeunes affrontent la police à coups de ...
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    5. TF1 - Émeutes Algérie 07.01.2011

      1 min - Il y a 2 jours - Importé par DZShowTV
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    6. Algerie: emeutes, alger, tunis

      7 min - Il y a 3 jours - Importé par psychoalg1313
      action/réaction: encore une fois ce pouvoir me donne malheureusement raison, le pouvoir ne nous laisse pas construire nos pas, il ...
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    7. YouTube Emeute alger oran 05 01 2011

      3 min - Il y a 2 jours - Importé par sadekharrach
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    8. Emeutes algerie 2011

      7 min - Il y a 2 jours - Importé par simplealgerien2011
      émeute Algérie 2011 bab el oued International monde alger algérie bab el oued contestation manif manifestation affrontement ...
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    9. Emeute Algerie , un systéme suicidaire ...

      6 min - Il y a 3 jours - Importé par FantasiaMorocco
      En Algérie les recettes des hydrocarbures (gaz et pétrole) ont rapporter près de 57 milliards de dollars en 2010 , une grosse partie ...
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    10. Emeute 2011 en Algérie(Emeutes 2001 vs Emeutes ...

      14 min - Il y a 2 jours - Importé par zouzou15000
      Émeutes Alger, Émeutes 2011 Algérie, Algérie, kabylie, Urgent émeutes Algérie
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    Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a annoncé dimanche 09 janvier que son groupe parlementaire à l'Assemblée populaire nationale(APN) demandera un débat général sur les émeutes survenues dans des villes et localités du pays.

    Dans un commun communiqué, repris par l’APS, le RCD appelle "l'ensemble des patriotes à rester mobilisés pour donner une traduction organisée et adaptée au soulèvement de la jeunesse".

    Il demande  "la libération totale et inconditionnelle de tous les détenus".

    Le RCD a ajouté qu'il "entreprend d'ores et déjà des contacts avec toutes  les forces politiques et sociales persuadées que la prolongation du statu quo  ne peut mener qu'à l'enterrement de l'Algérie démocratique et sociale pour laquelle  se sont battues et sacrifiées des générations entières".

    Le RCD a par ailleurs qualifié d"incohérentes" et  "choquantes", les mesures prises par le gouvernement pour réduire les prix  de produits alimentaires de base. Il a estimé que "l'exonération de l'IBS n'aura aucun effet sur la  baisse des prix puisqu'elle concerne un prélèvement annuel sur le chiffre d'affaires".

    Selon le RCD, "cette disposition ne profitera qu'à la production et/ou la distribution".         

    Elwatan.com
  • youtube ,les brèves!!!!!

  • LE CYNISME DE LA MAFIA AU POUVOIR,et je m'en foutisme de la mafia au pouvoir- pouvoir tous bandits ni foi ni honte boutef ,tout les ministres ,les walis les pdj,et certains partis - fln-rnd- pt louiza -parti aboujedra

    Mohamed SAMRAOUI

    Ex-officier supérieur de l’Armée Nationale
    Alors que les émeutes qui viennent d´embraser l´Algérie depuis le 5
    janvier 2011 s´étendent à l´ensemble des wilayas du pays, et que les
    premiers martyrs de la Dignité et de la Liberté viennent de tomber à
    Msila et Tipasa, la junte au pouvoir et sa façade civile, autistes à
    tout changement politique, n´opposent aux revendications légitimes des
    citoyens et notamment de sa jeunesse que la force brutale de la
    répression, c´est à dire le seul moyen dont elles excellent.
    Des provocateurs infiltrés par le DRS dans les rangs des manifestants
    tentent de détourner les aspirations au changement en commettant des
    saccages et en s´attaquant aux biens privés. Les jeunes ne doivent pas
    tomber dans le piège et ainsi justifier le recours à une intervention
    de l´armée.
    Les jeunes manifestants, tout comme ceux qui sont sensés les encadrer,
    doivent être conscients de ce devoir et ont l´obligation de canaliser
    les forces de cette jeunesse afin de substituer la « culture de la
    force » par la « force de la culture », afin que soit réalisée
    l´instauration d´une deuxième république, libérée de tous les
    prédateurs et despotes qui ont pris l´Algérie en otage depuis 1962.
    Après quatre jours d´émeutes, pendant lesquels la jeunesse a crié haut
    et fort son désespoir et a réclamé à sa manière ses exigences en
    matière de libertés et de justice sociale, le pouvoir vient une fois de
    plus s´illustrer par son cynisme. Il n´a rien trouvé de mieux pour «
    acheter la paix sociale » pendant  huit mois que de…. supprimer les
    droits de douanes et taxes pour les importations.
    Cette mesure incroyable – puisque les importations des produits de
    premières nécessités sont sous le « monopole » des barons du régime-
    permet aux opérateurs de profiter davantage de la crise puisque
    l´exonération fiscale leur garantit une plus value de 41% sur les
    bénéfices. En un mot, le « matelas » de 150 Milliards de dollars de la
    rente des hydrocarbures va être pompé à fond.
    Ces criminels sont pires que les vautours, tous les moyens sont bons
    pour dépecer l´Algérie, ils gèrent le pays comme une épicerie, sans
    plan, sans prévision et sans stratégie, le seul mot d´ordre: profiter
    au maximum !
    Il est temps de mettre à la porte cette caste d´imposteurs sans foi ni
    loi, qui a ruiné un beau pays, poussé ses enfants vers l´exil, la harga
    ou le suicide, et dont le mode de gestion ne se limite qu´à la
    répression ou la corruption.
    Vingt ans après le sinistre 11 janvier 1991, date du coup d´état sensé
    sauver la république du péril vert, les résultats sont là :
    Une société meurtrie, divisée et apathique.
    Une classe politique vassalisée
    Une jeunesse brimée, rongée par le chômage, l´indigence intellectuelle,
    les fléaux sociaux et n´ayant que pour seules alternatives soit le
    maquis soit l´exil.
    Une économie gangrénée par la corruption, les détournements et les
    scandales à répétitions.
    Une administration obsolète et désorganisée mais possédant un art
    raffiné dans les fraudes électorales
    Un système éducatif et un système de santé dans un état de délabrement
    avancé.
    Une justice qui obéit au doigt et à l´œil à une junte irresponsable,
    incompétente et désavouée.

    A la veille de la commémoration de cette date fatidique, les jeunes
    sont appelés à manifester en masse le 11 janvier 2011 à travers
    l´ensemble du territoire national, sans violence et sans saccage pour
    dire « 20 ans barakat » et reconquérir l´ indépendance authentique de
    l´Algérie.

    GLOIRE AUX CHOUHADAS , VIVE L´ALGÉRIE.



  • LAA JICHE ! LAA CHAAB ! : Les Révoltés anonymes face aux négociants de l’ombre !

    Zineb AZOUZ

    La tempête et l’explosion que tout le monde craignait et que beaucoup espéraient secrètement, sonnent à nos portes hermétiques.

    Cette colère que nous n’avons pas été capables ni d’insuffler ni d’encadrer n’est à l’évidence portée ni par un mouvement organisé, ni par un syndicat, ni même par des comités de quartier.

    Les effluves mêlées de colère et de bombes lacrymogènes sont l’œuvre des jeunes, même des très jeunes, ceux qui n’ont connu ni le FIS, ni les élections annulées, encore moins le 5 Octobre, ceux dont personne ne veut, ceux qui n’ont rien et n’attendent rien ni du pouvoir ni de ses sujets !

    Pendant que nos analystes programmés parlent d’émeutes du sucre, de l’huile et des bols vides, ces chardons juvéniles qui ne sont pas concernés directement par les prix de ces produits, nous expliquent à leur façon, les émeutes du ras le bol, de la dignité bafouée, de la haine de soi, à cause de prédateurs qui leur ont sucé leur enthousiasme et leurs ambitions d’une vie normale, avant même qu’ils ne soient nés.

    Ces Algériens nés pour la plupart après 1992, à travers les mairies qu’ils ont brûlées, entre autres états civils qui témoignent du jour où ils ont été livrés à cette jungle des « SI Flène », et des « Si Feltène », ne font que vomir leur rejet profond d’une société d’assimilés es-kfaza, et d’un pouvoir sadique qui les humilie jusque dans les cènes qu’il leur offre, de fils de riches, qui roulent en 4X4, qui couinent en français, qui mangent au resto chic du coin, et qui parlent des affaires de papa chez les sauvages. Ils ont en eu marre de prendre racine pendant des heures, et de baigner dans la sueur des files d’attentes, pour pouvoir retirer un certificat de chômeur ou un bon de « Panier de Ramadan ».

    Ces jeunes ne connaissent ni le FMI ni l’OCDE ni les leurs courbes de la honte que nos experts sont fiers de singer avec ces assurances parfois péremptoires, toujours risibles, des perroquets et des eunuques.

    Ils ne connaissant pas non pus l’AQMI que le correspondant d’El Jazeera s’est senti obligé de citer en nous rappelant l’adresse de sa succursale Algérienne ou sa résidence secondaire en Kabylie, une Kabylie qu’il connaît si bien qu’il lui a annexé, lors de son reportage, la ville de Constantine

    Mais ce qui est fort intéressant et à relever, est que ces jeunes ne cherchent pas à s’encombrer du ou des noms de leurs tyrans, et ils n’ont que trop raison ! Ils n’en ont rien à faire. Ils sont trop jeunes, et trop pleins de vie, pour s’encombrer la tête de noms de vieilles crapules finissantes.

    Curieusement, c’est toujours la foire aux célébrités de circonstance, en ces temps de trouble, lorsque la vase remonte à la surface. C’est toutes les impuretés qui remontent avec.

    C’est aussi, bien souvent, que retentissent les trompettes de la retraite stratégique. Celle des vieux briscards qu’on met au devant de la scène pour mieux les sacrifier. Kbeche el Aïd.

    Un savant dosage de boucs émissaires, prélevés dans le bétail du Jich, et celui du Chaab, qu’on envoie faire leur traversée du désert, après avoir tant brouté dans les pâturages du peuple. C’est le moment de fourguer la pilule, entre stigmatisations qui ne disent pas leur nom, et nomination de technocrates miraculeux. La potence ou à la retraite anticipée pour les uns, le tapis rouge, en toile synthétique pur Taïwan pour les autres.

    Sauf que cette rue qu’on méprise et qu’on ignore, n’aime ni les uns ni les autres, et qu’elle n’a jamais hurlé « jich, chaab, maak ya flene » Tout comme elle se fiche comme de sa première reffa de chemma, de ces élites qui ne savent plus à quel saint patron se vouer, en attendant d’être logées au Georges V.

    Ces anonymes qui vivent dans la rue et de la rue ne connaissent ni les citadelles du pouvoir ni leurs accès, il leur a suffi d’en subir les affres au quotidien, Depuis qu’ils ont vu le jour dans ce pays.

    Ils laissent les intrigues de palais à ceux qui font les révolutions dans les salons feutrés, qui roulent dans les voitures blindées et se pavanent dans les réceptions des ambassades, réservées aux beggaras,

    Ces beggaras qui se prennent au sérieux, parce qu’ils ont réussi à voler quelques centaines de millions de dollars, qui veulent encore nous faire croire qu’il suffit de changer de têtes pour changer de système, ceux qui, une fois de plus souhaitent brader le sacrifice de nos victimes, nos souffrances et notre histoire, ceux dont le rôle premier est de maintenir la nation et ses richesses sous le joug des places financières internationales et des bon points qui vont avec, ceux qui savent qu’ils ne doivent leur survie Boulitique qu’à leur coefficient de platitude internationale, ces proconsuls et ces chambriers de « PIPE LINE » qui ne mûriront jamais et ne sortiront en aucun cas de leur statut de nains et de mineurs pour ne pas dire d’eunuques et qui sont certainement en train de se moquer de ce qu’ils appellent un chahut de voyous.

    Forts de leurs soutiens d’outre-mer, de leurs accointances fétides avec les gendarmes du monde et leurs dogmes, au pire ils pensent qu’ils vont encore négocier des mandats de survie et nous lâcher en retour quelques subventions sous forme réductions d’impôts pour le plus grands plaisir des barons de l’économie, saupoudrées de remaniements avec, pourquoi pas, des fossiles ressuscités ou des leaders flambant neufs sortis des éprouvettes du système.

    La rue est en ébullition, personne n’est capable de prévoir ce qui va en sortir ou en rester, des anonymes font l’actualité pendant que l’opposition fait profil bas, que le peuple ferme les yeux et que les filous non identifiés continuent de négocier avec le pouvoir camouflé.

    Face à l’absence de discours, face à ce vide politique et éthique, face à ce Maghreb qui ne veut pas se relever et exister en dehors de son statut d’indigène-land, les exclus de l’école, ceux que le pouvoir croyait occuper un temps avec les matchs de foot, sont en train de construire sans le savoir, la future expression identitaire de leur pays.

    La rue a tout résumé en scandant tout à l’heure : LAA JICHE ! LAA CHAAB !

    A bon entendeur salut.

  • Peut-on parler d'un nouvel octobre 88 ? L'analyse de Benjamin Stora

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    - Les émeutes algériennes rappellent celles d'octobre 1988, qui ont amené le multipartisme. Assistons-nous à un bégaiement de l'histoire ?

    « Les similitudes sont troublantes. Or, il y a des différences profondes. En 1988, la société était en effervescence, travaillée par des mouvements politiques (Ligue des droits de l'homme, mouvements berbéristes, féministe ou... islamistes). Cette effervescence a porté des coups au FLN, parti unique. Ce n'est plus le cas. Les partis et les intellectuels sont marginalisés, affaiblis. Aujourd'hui, les émeutiers n'attaquent pas que les bâtiments du pouvoir. Autre chose, l'armée semble en retrait. Pour l'instant, on ne la voit pas. Laissant le terrain à la police anti-émeute. En 1988, des centaines de jeunes avaient été tués. Il y a aussi, aujourd'hui, grâce à Internet, la possibilité de savoir instantanément tout ce qui se passe. Enfin, le pays sort d'une longue guerre intérieure entre l'État et les islamistes, épuisé.

    Il n'y a aucun point commun ?

    « Ce qui perdure, c'est le sentiment que le système politique est bloqué depuis de nombreuses années. Il n'y a pas d'accession au pouvoir des nouvelles générations. En Algérie, comme en Tunisie ou au Maroc, on a aussi ce problème des diplômés chômeurs. Ce sont des jeunes de 20 à 30 ans qui, à bac + 4 ou + 5, sont en panne d'avenir. Ils voient le monde bouger, notamment les pays du Golfe, la Chine ou le Brésil et sont rongés, dans leur pays, par un sentiment d'inutilité et d'immobilisme.

    Pourtant, l'Algérie est riche. Elle n'a même plus de dette, alors que celle-ci l'étranglait en 1988...

    « C'est vrai. À 90 dollars, le prix du baril de pétrole est très haut. Celui du gaz flambe. Les caisses de l'État sont pleines. En même temps, la redistribution des richesses n'est toujours pas faite. On est encore dans la situation de l'enrichissement d'une toute petite partie de la population. Dans le même temps, d'ailleurs, la classe moyenne s'appauvrit. Le seul projet politique existant semble celui de la perpétuation du régime par lui-même. »

    Les infrastructures du pays n'évoluent pas ?

    « Quand on va en Algérie, on voit des modifications. Il y a eu notamment la construction de l'autoroute Est-Ouest (de la frontière marocaine à celle avec la Tunisie, NDLR). Des dizaines de milliers de logements ont aussi été construits à la périphérie des villes.

    Simplement, cette apparition de l'urbanité provoque des désirs classiques : l'emploi, le logement, les loisirs. Dans les grandes villes, après 20 heures, il ne se passe rien. Il ne faut pas croire que les sociétés du Maghreb ne sont travaillées que par la religion. Elles sont pénétrées en force par une modernité dont les désirs de vie - y compris l'ascenseur social - sont frustrés. Il y a ce chiffre révélateur : dans les trois pays du Maghreb, le taux de fécondité est passé de 6-7 enfants par femme en 1975-1985 à 2 aujour-d'hui. En même temps, pour que ça change, il faut des oppositions démocratiques suffisamment enracinées dans la société. Ce n'est pas le cas. » •

    Dernier ouvrage paru : « Bibliographie de l'Algérie indépendante, 1962-2010 », éd. CNRS, 2011.

    Source : La voix du Nord

  • nos malheurs viennent uniquement de la france et ca depuis 1830 et ca continu sur le maghreb et cote d'ivoire et niger qui soutient tous les dictateurs.

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    Alors que les violences s'étendent en Algérie, la France se montre particulièrement réservée. Vendredi, lors de son point-presse quotidien, le Quai d'Orsay s'est retranché derrière un banal : «Nous suivons la situation avec attention».

    Lors d'un voyage en octobre à Alger, alors qu'elle était ministre de la Justice, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait pourtant parlé des relations franco-algériennes comme étant «très étroites, un peu comme dans un couple».

    Plusieurs raisons pourraient expliquer la réserve affichée par la diplomatie française. Il y a d'abord les intérêts économiques français en Algérie, mais aussi la présence en France d'importantes communautés maghrébines. «Si jamais la situation empirait, la France craint un débordement de l'immigration en France avec les tensions que cela comporte», estime Karim Pakzdad, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).

    La retenue française vient aussi des accès de tension survenus au cours des deux dernières années avec Alger qui, bien qu'aujourd'hui résorbés, ont marqué les esprits au Quai d'Orsay. En février 2010, l'ex-chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait ainsi affirmé que la relation franco-algérienne, passionnelle depuis près d'un demi-siècle, serait «peut-être plus simple» lorsque la génération de l'indépendance algérienne ne serait plus au pouvoir. Alger avait vivement réagi et refusé toute visite du ministre.

    La France aussi silencieuse sur la Tunisie

    Paris se montre tout aussi silencieux sur la situation tendue en Tunisie. La France, souvent prompte à défendre la liberté d'expression dans le monde, n'a pas lancé d'appel à la libération de blogueurs et cyber-dissidents arrêtés. «Le silence des alliés de Tunis n'est pas sain. On laisse à Zine El Abidine Ben Ali (président de la Tunisie) le temps de se retourner (...) On le soutient, on fera comme d'habitude», déplore Souhayr Belhassen, de nationalité tunisienne, présidente de la La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) basée à Paris.

    Les raisons de cette retenue pourraient être les mêmes que pour l'Algérie. La relation s'était aussi sévèrement refroidie entre Paris et Tunis après des critiques en novembre 2009 du même Bernard Kouchner suite à des arrestations de journalistes tunisiens. Il s'était dit «déçu» et avait qualifié ces détentions d'«inutiles». Tunis avait alors dénoncé une «ingérence étrangère inacceptable».
     
    Source : Le Parisien

  • Massacres: plus de 50 morts à Kasserine Thala, Feriana, Regueb,Meknassi

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    De violents affrontements se sont poursuivis entre la nuit de samedi et ce dimanche matin ayant entrainé plus de 50 morts dans les villes de Thala (16), Kasserine (22), Meknassi (2), Feriana (1) et Reguab (8). Les forces spéciales et des milices parallèles (escadrons de la mort) ont utilisé des balles réelles pour venir à bout des manifestations qui ont duré jusqu’à l’aube de la matinée d’aujourd’hui. Des témoins sur place ont qualifié ce qui s’est passé de « massacre des civils. ». Les forces spéciales ont tiré sur les cortèges funèbres et empêché les cérémonies d'ensevelissements.
    Kalima a appris que la police a tiré à balles réelles sur le cortège funèbre d’un manifestant tué par balles, obligeant à l’abandon du cercueil de ce dernier sur la route menant au cimetière. Des sources ont déclaré que le nombre de morts définitif n’a pas pu être déterminé. Néanmoins vingt deux personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre durant les affrontements d’hier à Kasserine. A la cité Ennour dans la ville de kasserine, cinq manifestants ont été tués. Il s’agit de Raouf Bouzidi, Salah al Fridhi, Mounir Mbarki, Mohammed Lassoudi et Abdelkader Boulaabi. Dans la cité Ezouhour, trois personnes sont mortes. L’identité de seulement l’un d’entre eux a été révélée, il s’agit de Salah El Boughanmi.
    16 personnes au moins ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées par balles dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité à Thala. Il s’agit de Marwan Jomli, Ahmed Boulaabi, , Nouri Boulaabi, Marwane Mbarek , Nouri Boulaabi, Marawne Anemri, Ghassane Ben Taib Cheniti, Mohamed Omri, et un vielliard âgé de 90 ans, de nom de Bechir El Mbarki asphyxié par les gaz lacrymogènes.
    Les mêmes sources ont fait état de trois cadavres jetés dans l’oued proche de l’hôpital régional de Kasserine.
    Dans la ville de Feriana, des sources ont fait état d’un bilan provisoire de plusieurs blessés et de la mort d’un jeune de 13 ans dont l’identité n’a pas été encore révélée ; une vingtaine de personnes grièvement blessées ont été transférés vers l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax et vers celui de Kasserine.
    Dans la ville de Meknassi, les affrontements qui se sont poursuivis ont fait deux morts, Chihab Alibi et Youcef Fitouri, et sept blessées graves ont été transférés vers l’hôpital de Gafsa.
    A Reguab (au centre,90 km de Sfax), des affrontements ont fait plus de 8 morts et 7 blessés graves dans la nuit du samedi à dimanche.
    Par ailleurs, le consulat de Tunisie à Pantin, a connu, le dimanche 9 janvier, un explosif qui a causé des dégâts légers sur le portail. Suite à cet incident, l’ambassadeur de Tunisie, Raouf Najar, a déclaré que l’ambassade était victime d’un attentat terroriste qui serait dû à l’amplification des événements de protestation sociale qui secouent le pays.

    Radio Kalima

  • youtube émeute algerienne contre le pouvoir et état d'urgence

  • De l’émeute comme forme d’expression politique et sociale

    Par : Mustapha Hammouche
    )

    Cela fait bien une décennie que le pays vit au rythme des émeutes, quartier après quartier, village après village, région après région. Ce qui a changé, depuis quelques jours, c’est que, pour la première fois, l’on assiste à une révolte nationale simultanée.
    Alors que les signes de malaise et de désespérance s’accumulaient depuis son avènement, le régime, verrouillant l’une après l’autre toutes les voies d’expression contestataire structurée, il concevait ses propres formules de légitimité : taux record de participation électorale, plébiscites brejnéviens…
    La technique des “quotas” et l’arme de l’agrément réduisaient l’opposition politique à un rôle de figuration choisie. La vie sociale était contrainte au monopole de l’UGTA, syndicat officiel et la vie associative réduite à un réseau de comités de soutien. La société civile, choisie elle aussi, et faite de syndicats et d’associations maison, répondait, comme la classe politique, à une logique d’arrangement “rente contre soutien”. Toutes les expressions structurées et autonomes sont vouées à la répression. De l’article 144 bis du code pénal dont la presse a fait les frais à l’interdiction de fait des syndicats autonomes et au matraquage des médecins, des instituteurs et des professeurs, jusqu’à la révision de la Constitution qui réduisait le gouvernement à une collection de ministères, le régime n’a fait que traquer l’initiative, y compris dans les institutions.
    L’état d’urgence est, depuis bientôt deux décennies, résolument maintenu comme ultime recours contre l’expression politique ou sociale. Pendant qu’il cultivait l’intolérance contre les formes des revendications démocratiques, le pouvoir s’employait à éteindre dans la précipitation, les foyers de protestation spontanée qui s’allumaient chaque jour quelque part, cédant, ici, le goudronnage d’une route, consentant, là, à livrer un quota de logements sociaux, ou arrêtant et jugeant, là-bas, les émeutiers. Le gouvernement avait bien conscience de n’écouter plus que les violences quand, après avoir répondu aux émeutes de Diar Echems par des relogements, il avertissait, après coup, que ce n’est pas par la violence qu’on obtiendrait des avantages ! La politique de réconciliation nationale, vécue pour ce qu’elle est, une concession à la capacité de nuisance islamiste, avait entre-temps, produit son effet pédagogique. Alors que les “repentis” jouissaient du blanchiment de l’argent du terrorisme, les autorités promettaient la prison aux harragas.
    La corruption rentière des opinions et l’étouffement de celle qui n’adhère pas au modèle rentier ont eu raison de la contestation organisée. Il n’y a plus de place que pour la forme la plus incivique des contestations : l’émeute anarchique.
    Dans le discours lu par son conseiller devant la conférence nationale sur “la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse”, en 2007, le président de la République appelait “nos jeunes à prendre en charge leur destin en jouant un rôle actif dans le développement de leur pays et de s’organiser de manière à devenir de véritables acteurs du changement”. Depuis, quelque chose a-t-elle été faite en ce sens ?
    N’est-ce plutôt la pratique du pouvoir qui a homologué l’émeute comme ultime et unique voie de
    dialogue politique et social ?


  • no moment et l'émeute continue!!!!!!


  • Trois morts, 736 blessés et le saccage continue C’est le pourrissement

     

     

    Les émeutes se sont transformées en actes de pillage et de vandalisme. Même des narcotrafiquants tentent d’exploiter les évènements pour faire écouler la drogue.

    Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a qualifié hier les actes de violence constatés à travers des villes et localités du pays “d’agissements criminels” et des actes qui obéissent à des “instincts revanchards” et que les auteurs, à savoir les jeunes émeutiers, “n’ont rien
    à voir avec les problèmes économiques”. M. Ould Kablia a affirmé aussi que ces actes “ne sauraient rester impunis”, expliquant que des interpellations ont été procédées et les tribunaux seront saisis à cet effet.
    Le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III sur les dernières émeutes qui ont secoué la capitale et 17 autres wilayas, a précisé que 2 personnes ont été tuées et plus de 300 blessés depuis jeudi. “le premier mort a été déploré à Aïn Lahdjel dans la wilaya de M’sila, il s’agit d’un jeune tué par balle au moment où il tentait de faire intrusion dans un commissariat de police”, a précisé le ministre. Quant au deuxième, le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser qu’“il est mort à l’hôpital suite à des blessures et les conditions de cette mort restent à élucider”. Par ailleurs, le corps calciné d’une personne a été retrouvé dans un hôtel incendié par les émeutiers à Tijelabine. M. Ould Kablia a indiqué aussi que 320 policiers et gendarmes ont été blessés dans ces émeutes et “moins d’une centaine parmi les jeunes”. Cependant, aucun bilan officiel n’a été rendu public sur les arrestations. En revanche, selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, on dénombre 736 blessés parmi les services de sécurité et 53 parmi les manifestants. Les mêmes sources indiquent que les autorités font face à des manifestations auxquelles elles ne sont pas habituées mais à des émeutes rassemblant un nombre plus ou moins important de jeunes qui ne constituent qu’une frange de la jeunesse. “Les interpellations sont toujours en cours”, nous explique une source sécuritaire. Plus de 135 personnes ont été arrêtées dont des mineurs par les services de police et gendarmerie au niveau de la capitale depuis jeudi. “La plupart ont été arrêtés en flagrant délit de casse”, ajoute notre source. Les enquêteurs de la police judiciaire s’appuient sur le renseignement et les films des caméras. “On cherche après les meneurs et les manipulateurs qui sont derrière ces jeunes émeutiers.”
    Plusieurs jeunes ont été arrêtés au niveau des quartiers de Belouizdad, Bab El-Oued, Bab-Ezzouar à l’est de la capitale et à Staouéli, Chéraga à l’Ouest. Ils seront présentés incessamment devant la justice. Le dispositif mis en place est toujours maintenu, selon une source sûre, un renfort a été dépêché hier dans la wilaya de Tipasa. Alors que le pillage continue dans plusieurs villes, un gendarme a été tué dans la wilaya de Tindouf dans la nuit de jeudi à vendredi au niveau des frontières algéro-marocaines par des narcotrafiquants qui ont tenté de passer une importante quantité de drogue en provenance du Maroc, profitant de la mobilisation des services de sécurité occupés à contenir les émeutes. Selon une source sûre, un convoi de cinq Toyota-Station en provenance du Maroc a franchi les frontières avant de tomber nez à nez avec une patrouille des GGF. Un accrochage s’en est suivi entre les narcotrafiquants et les GGF.
    Un gendarme a été mortellement blessé et les criminels ont rebroussé chemin vers le Maroc. Dans le même cadre, les services de la gendarmerie ont déjoué, dans la nuit de vendredi à samedi, une tentative d’introduire une quantité de 100 kg de drogue dans la capitale. Face à la dégradation de la situation, le DGSN s’est déplacé hier à l’est d’Alger précisément
    à Bordj El-Kiffan où il a fait le constat des dégâts occasionnés aux postes de police de même qu’il s’est enquis de l’état des policiers mobilisés.
    Il a donné des instructions à ses éléments de garder leur sang-froid sans pour autant baisser la vigilance, tout en multipliant les efforts pour la sécurité des personnes et des biens. Selon des estimations, près de 12 postes de police ont été la cible des émeutiers et 112 policiers blessés au niveau de la capitale seulement.

  • rien ne va changer en algerie tjr, chomage, hogra ,pas justice, pas augmentation ,on ne cache pas le soleil avec un tamis.

    alors émeute ,la seule solution,pour une dictateur de banane, 13 mininitres d'une meme region,benbouzid 25 ans,ouyahia et ses bus du cous 4émé fois 1er ministre  et d'autre09012011.jpg

  • Tunisie : tension à Sidi Bouzid pour les adieux à Mohamed Bouazizi

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    Le jeune Tunisien, dont l'immolation par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest) a déclenché une révolte contre le chômage, a été inhumé mercredi dans un climat de tension, après avoir succombé à ses blessures la veille dans un hôpital de Tunis.e feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest) a déclenché une révolte contre le chômage, a été inhumé mercredi dans un climat de tension, après avoir succombé à ses blessures la veille dans un hôpital de Tunis.

    Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'était immolé devant les bureaux du gouverneur (préfet) de Sidi Bouzid (260 km de Tunis) pour protester contre la saisie musclée par la police de son étal de fruits et légumes qu'il vendait sans permis pour faire vivre les siens.
    Entre tristesse et colère, une foule estimée à 5.000 personnes a marché derrière son cortège funèbre en criant vengeance, jusqu'au cimetière de "Garaat Bennour", à 16 km de Sidi Bouzid, a rapporté à l'AFP Kamel Laabidi, un syndicaliste.
    "Adieu Mohamed nous te vengerons!", "ton sang n'aura pas coulé pour rien", "Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte", ont scandé les habitants, a ajouté ce témoin présent dans le cortège.
    La foule a aussi crié sa colère contre la cherté de la vie "qui a conduit Mohamed au suicide", répétant "Honte au gouvernement!", a dit M. Laabidi.
    Selon l'oncle de la victime, Mehdi Horchani, la police massivement présente a empêché le cortège de s'approcher du siège du Gouvernerat (préfecture), là où Mohamed s'était aspergé d'essence pour s'immoler par le feu.
    "Mohamed a sacrifié sa vie pour attirer l'attention sur sa condition et celle de ses frères", a-t-il ajouté, décrivant "une douleur immense et un sentiment d'injustice ressentis par tous" à Sidi Bouzid en ce jour de "deuil".
    "Mohamed est devenu le symbole du refus du chômage et du mépris et son décès risque d'exaspérer la tension déjà vive à Sidi Bouzid et dans les régions alentours", a dit à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
    Bien qu'il ne soit pas diplômé de l'université, "son acte est symptomatique du malaise des jeunes diplômés acculés à gagner leur vie dans le commerce informel", a-t-il analysé.
    Le mouvement de protestation parti de l'acte désespéré de Mohamed a dégénéré provoquant à ce jour quatre morts, dont deux manifestants tués par balles à Menzel Bouzaiane et deux suicides, celui de Mohamed et d'un autre jeune qui s'était jeté d'un pylone sur des cables électriques, en lançant un cri contre la misère et le chômage, selon un témoin, Ali Zari.
    Le gouvernement a contesté la thèse de ce deuxième suicide et affirme mener une enquête.
    De nombreux blessés et d'importants dégâts matériels ont été enregistrés au cours de ces protestations .
    Le décès du jeune vendeur ambulant a été annoncé à Paris par Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) et par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT).
    "Il faut une enquête ou une commission nationale pour déterminer les causes et les solutions à cette protestation sociale qui a pris des formes tragiques", a déclaré à l'AFP Mme Belhassen.
    Sa mort a été ensuite confirmée à l'AFP à Tunis par sa famille, avant que le ministère de la Santé n'en fasse état dans un communiqué diffusé par l'agence gouvernementale TAP.
    Le ministère y affirmait que le jeune homme avait été entouré d'une "grande attention à l'hôpital des grands brûlés de Ben Arous" et rappelé qu'il avait reçu le 28 décembre la visite du président Zine El Abidine Ben Ali.
    Fin décembre, M. Ben Ali avait regretté les événements de Sidi Bouzid et dénoncé une "instrumentalisation politique de certaines parties" et avait reçu sa famille au palais de Carthage.
    Des mesures d'urgences étaient annoncées au profit de la population, alors que le président procédait à un mini remaniement de son gouvernement marqué pâe la nomination de nouveaux ministres, notamment à la Communication et au Commerce.

    AFP
  • il faut que benbouzib démissionne, c'est trops trops,il à casse' toute éducation, essayer toute les methodes , terros essuite des drogués, puis harraga.


     


    Tiaret : grève des enseignants dans un lycée à Hamadia

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    En signe de solidarité avec un de leurs collègues agressé mardi par un ancien élève, les enseignants du lycée de Hamadia, relevant de la daïra de Mahdia, 60 km à l’est du chef lieu de wilaya de Tiaret, ont boudé hier matin les cours en classe et ont observé un sit-in devant l’établissement.

    On ne sait pas pour l’heure les raisons qui ont motivé l’acte mais des sources locales font savoir que l’agresseur, employé actuellement dans l’établissement, est un ancien élève de l’enseignant agressé.

    Un acte barbare condamnable, le énième du genre qui intervient dans un secteur laminé dans ses tréfonds mais qui semble être le fruit d’un laxisme ambiant si l’on se fie aux affaires du genre étouffées. La victime avant de  déposer  plainte au niveau de la sureté de daïra de Mahdia s’est vu dé&livré un certificat d’incapacité de 15 jours.   

    Fawzi Amellal
  • il faut qui paye!!!!! pour que l'algerie soit crédible

     

    Scandales sonatrach : Chakib Khelil Sera-t-il auditionné ?

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    Même si nul ne s’en doutait en réalité, le phénomène de la corruption qui a touché Sonatrach s’avère finalement un vrai sinistre dont on ne connaît pour l’instant qu’un petit bout.

    Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qualifie, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, les faits reprochés aux responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures de «sérieux et inadmissibles». Il y a quelques jours, lors de son intervention devant les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN), il les avait qualifiés de «gravissimes». Pour que cela ne se reproduise plus, M. Yousfi affirme que «le contrôle interne du groupe sera de plus en plus renforcé en 2011 (…) et l’Etat est déterminé à livrer une lutte sans merci contre les pratiques illégales».

    Mieux vaut tard que jamais. Car les scandales qu’a eu à connaître Sonatrach, ces dernières années, ne seraient pas de simples larcins. Avec la mise sous mandat de dépôt de Abdelhafid Feghouli c’est, à présent, toute l’ancienne direction du groupe qui se retrouve en prison. Et on est loin encore, semble-t-il, d’imaginer les dégâts et les niveaux de responsabilités. L’affaire de l’activité Aval de la compagnie, traitée par le tribunal d’Arzew (Oran), en donne un avant-goût. El Watan, citant des collègues de cadres mis sous mandat de dépôt, rapportait, dans son édition du 26 décembre dernier, que «le montant du marché objet de l’enquête est minime par rapport aux autres contrats signés et qui méritent d’être contrôlés». Les mêmes sources avaient indiqué que les contrats passés ont atteint les 10 milliards de dollars entre 2004 et 2010. «Un montant qui ne prend pas en compte les marchés octroyés dans le cadre de l’organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16)» qui s’est déroulée à Oran en avril 2010. L’ampleur prise par ces scandales au niveau de Sonatrach et cette hémorragie qui s’y est étalée sur plusieurs années démontrent que la rapine et la corruption ne peuvent pas être le fait de simples lampistes appelés à la potence.


    Tout le monde sait que Sonatrach n’était pas gérée comme on gère une simple  laiterie, que le ministre de l’Energie et des Mines avait son mot à dire, s’il n’était pas le véritable maître des lieux, comme le fait l’actuel titulaire qui promet de renforcer le contrôle interne de la compagnie. La question, alors, de la responsabilité du prédécesseur de Youcef Yousfi, Chakib Khelil en l’occurrence, revient sur toutes les lèvres. Il aurait au moins pu être cité comme témoin dans cette affaire concernant la série de scandales qui secouent la mamelle nourricière des Algériens.  Il serait crédule de croire que tout a été fait à son insu. Comme le rapporte El Watan dans son édition du 26 décembre 2010, «les proches des cadres de l’activité Aval soutiennent que tous les actes de gestion étaient dictés par la directive R15 de l’ancien ministre du secteur, Chakib Khelil, et soumis non seulement à l’appréciation du PDG du groupe mais aussi à celle de son ministre».

    La défense des cadres de Sonatrach demande l’audition de l’ancien homme de confiance du président de la République.
    Et ce n’est pas sans raison. Ce n’est pas un secret de Polichinelle : rien ne se faisait sans l’aval de Khelil qui, lui-même, a eu à gérer directement Sonatrach pendant deux années, entre 2001 et 2003. En somme, il est intrigant que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, qui avait pouvoir sur tout, ne soit pas auditionné par la justice ! Pourquoi cette dernière ne l’a-t-elle pas fait ? L’affaire Sonatrach s’arrêtera-t-elle avec la mise sous mandat de dépôt du dernier vice-président du groupe, Abdelhafid Feghouli, et des cadres de l’activité Aval ?  Autant de questions qui restent en suspens…              

    Said Rabia
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  • Éclipsez-vous !

     



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Coup de froid entre Alger et Paris. En réaction à la décision française
    de durcir encore plus les conditions d’octroi de visas aux
    ressortissants algériens, l’Algérie réagit enfin. Notre pays va retirer
    de la circulation tous les véhicules de marque …

    Citroën Visa

    Je cherche, je cherche, mais je ne le trouve pas. Aucune trace de ce communiqué ! J’en ai bien un de communiqué du ministère de la Santé. Celui-là est partout, disponible et accessible sur plusieurs supports. Vous avez sûrement dû lire hier mardi, dans vos journaux, l’avertissement lancé par Ould-Abbès qui a tenu à nous prévenir à grands cris contre le fait de regarder en face l’éclipse partielle du soleil. Que Si Djamel soit ici profondément remercié pour ce communiqué de la première urgence, les éclipses du soleil et les dégâts qu’elles provoquent en Algérie étant, comme tout le monde le sait, le fléau numéro un auquel doit faire face la santé chez nous. Par contre, mes recherches n’ont pas abouti à dénicher d’autres avertissements, d’autres communiqués. N’y aurait-il eu aucun message d’alerte s’agissant de l’éclipse totale de Digoxine, ce bêtabloquant vital dans le traitement des patients atteints de pathologies cardiaques sévères ? Le ministère n’aurait-il pas été mis au courant que les pharmacies des hôpitaux, sauf peut-être à de très très rares exceptions, ne disposent plus en stock d’un seul comprimé de ce médicament-là ? Pas trace non plus d’une alerte ministérielle concernant les produits anesthésiants, dont la raréfaction entraîne déjà la fermeture forcée de certains blocs opératoires du pays ? Et pas trace non plus des ravages que provoque en ce moment même, sur l’être humain, la leishmaniose. Evidemment, je comprends parfaitement que les malades cardiaques et les «en attente d’une opération chirurgicale urgente» ça soit moins important que le drame national de santé publique provoqué par des éclipses partielles du soleil, mais tout de même ! Entre deux éclipses solaires qui ont lieu souvent à des années… lumière les unes des autres, ça serait bien maintenant qu’on arrête de balancer des inepties comme celle qui consiste à affirmer qu’il n’y a pas de rupture de stocks dans les médicaments et produits vitaux. Barakat ! Des gens meurent ! Et ils n’ont ensuite que le soleil pour réchauffer leurs vieux os, dans les cimetières de ce vaste mouroir qu’est devenue l’Algérie. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, avec ou sans éclipse, continue.
    H. L.

  • ABSENCE DE STATUT PARTICULIER ET DU RÉGIME INDEMNITAIRE Les paramédicaux montent au front

     

    Menace de grève dans le secteur de la santé. La valorisation des salaires pour les milliers de travailleurs du secteur, dont les paramédicaux en constituent la majorité écrasante, serait la cause d’une démonstration de force. Au niveau de la Fédération de la santé affiliée à l’UGTA, le recours à un bras de fer n’est pas exclu.
    Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A l’instar des autres travailleurs de la Fonction publique, ceux du secteur de la santé ne sont pas près de bénéficier d’une revalorisation salariale. A l’origine de cette situation, la non-validation des statuts des différentes catégories professionnelles, mais surtout la non-conclusion des négociations sur les statuts particuliers. Les paramédicaux – ils constituent 80% du personnel de la santé – pourraient être à l’origine d’une paralysie de toutes les structures hospitalières. La cause ? Lenteur dans l’élaboration de leur statut particulier et autre régime indemnitaire, alors que le ministre de tutelle n’a cessé d’annoncer à grande pompe «une revalorisation imminente des salaires des travailleurs de la santé». «Faux», rétorque un syndicaliste du secteur qui indique que «la Fonction publique ne peut donner son accord pour une revalorisation salariale à partir du néant». «Il faut disposer d’un arsenal juridique, en l’occurrence un statut particulier appuyé par un régime indemnitaire, pour procéder à une révision salariale», explique notre interlocuteur. Pour rappel, conformément à la loi et à l’accord conclu lors de la bipartite de septembre 2006 entre le gouvernement et la centrale syndicale UGTA, les augmentations salariales dans le secteur de la Fonction publique devraient intervenir suivant un processus et des échéanciers bien précis. Il s’agit, en premier lieu, de finaliser les négociations entre le partenaire social et l’employeur sur la question du statut particulier, avant d’entamer la dernière ligne droite, à savoir le régime indemnitaire. C’est le cas de la démarche suivie pour les fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale, ceux des corps communs ou encore les chercheurs permanents, les enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires et les agents contractuels. Sur ce chapitre, il est à noter que dix décrets relatifs aux régimes indemnitaires des fonctionnaires et agents publics ont été finalisés sur les 45 statuts particuliers adoptés et publiés au Journal Officiel. Pour le secteur de la santé, sept statuts particuliers encadrent les travailleurs de ce secteur. Il s’agit des statuts de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire, des fonctionnaires appartenant au corps des administrateurs des services de santé, des psychologues de la santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux généralistes de santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux spécialistes de santé publique et des physiciens médicaux de santé publique. Or, sur les sept statuts adoptés, seuls deux décrets portant régime indemnitaire ont vu le jour. Il s’agit respectivement des décrets sur le régime indemnitaire de l’enseignant- chercheur hospitalo-universitaire et des fonctionnaires relevant du corps des administrateurs des services de santé publique. C’est au niveau de la direction générale de la Fonction publique que toutes ces opérations seront finalisées. Il est à préciser que le partenaire social a tiré la sonnette d’alarme, il y a quelques jours. Le 13 décembre dernier, le secrétaire national en charge des conflits sociaux au niveau de l’UGTA avait imputé la responsabilité de cette situation au ministre de la Santé. «Des propositions qui reposent sur la dynamique du dialogue social n’ont reçu jusqu’à présent aucune réponse positive de la part du ministre de la Santé», lit-on dans un document, dont une copie est en notre possession. «Bien au contraire, nous relevons une volonté délibérée d’éloigner de ce processus de négociations la représentation syndicale de l’UGTA. Tout en condamnant cet acte, il y a lieu de remédier à cette situation qui risque de porter préjudice au climat social et aux relations mutuelles», ajoute le même document. Les représentants des travailleurs évoquent un éventuel dérapage, «d’où l’urgence de programmer une réunion de travail pour la finalisation des projets de statuts particuliers et des régimes indemnitaires».
    A. B.

  • : POUR DÉNONCER LA HAUSSE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS ALIMENTAIRES Émeutes à Fouka et Staouéli

     

    Des jeunes des cités des Oranges et Al-Amar, dite communale, à Fouka (Tipasa) et de La Bridja à Staouéli (Alger) ont fermé, la route, ce lundi, de leurs quartiers respectifs. Par cette action, ils voulaient dénoncer la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation.
    Rym Nasri – Alger (Le Soir) - Situé sur les hauteurs de la ville de Fouka, dans la wilaya de Tipasa, le quartier appelé Communal était, ce lundi, le théâtre d’un mouvement de protestation. Des centaines de jeunes des cités des Oranges et Ali-Amar ont investi la rue durant l’après-midi de lundi. Leur objectif était de manifester leur colère contre la hausse des prix de certains produits alimentaires. Ils ont agi en bloquant la route à l’aide de blocs, de barres de fer, de troncs d’arbre et de pneus incendiés, plongeant ainsi tout le quartier dans un immense nuage de fumée noire. Il a fallu l’intervention des forces de la Gendarmerie nationale pour mettre fin à cette manifestation qui a duré plusieurs heures. Le quartier Communal présente l’image d’un éternel chantier. Des constructions inachevées, des eaux usées qui coulent à ciel ouvert et des routes non revêtues. Même les quelques tronçons goudronnés sont parsemés de nids-de-poules. «C’est trop ! C’est vraiment trop ! Où vat- on ainsi ? Le bidon d’huile de 5 litres a atteint les 780 dinars et le kilo de sucre 150 DA. Il s’agit de produits alimentaires indispensables. Ceci, sans parler des fruits ou de la viande qui sont déjà hors de notre portée», peste un habitant du dudit quartier. Pour ce mécanicien, «la hausse des prix n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase». «Notre quartier est noyé dans une multitude de problèmes», dira-t-il. Les mêmes scènes se sont produites dans le quartier de La Brija, à Staouéli. Selon un riverain, les résidants sont, eux aussi, sortis dans la rue manifester leur colère contre la subite flambée des prix des produits alimentaires. Ils ont fermé le carrefour à la sortie de Staouéli menant vers Sidi-Fredj et Zéralda. Arrivés sur les lieux, les éléments de la gendarmerie ont tenté de disperser les manifestants, mais en vain. «Les affrontements entre les contestataires et la Gendarmerie ont continué jusqu’en début de soirée, avant que les jeunes ne se résignent à se disperser », ajoute-t-il.
    R. N.

  • Ahmed Ouyahia et le fantôme

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    Aux dernières nouvelles, je lis que le Premier ministre Ahmed Ouyahia, citant Le Matin DZ,  a déploré, devant les sénateurs, les reprises incessantes, par notre journal, des révélations sur la corruption, proclamant qu’elles seraient sans grand effet et que le gouvernement algérien n’avait rien à se reprocher.

    En d’autres circonstances, je me serais attardé sur le procédé, fort peu honorable, qui consiste à défendre un régime en diabolisant un journal ; sur ce quolibet, aussi, qu’une  consœur  croit avoir entendu de la bouche de M. Ouyahia, « Ces journaux qui écrivent n’importe quoi »,  formule lapidaire par laquelle on nous enlèverait notre brevet de professionnalisme, avant de désigner l’échafaud.
    Oui, en d’autres circonstances, nous aurions répondu aux opprobres.
    Mais là, aujourd’hui, à entendre le Premier ministre s’abandonner à l’évocation, fort imprudente du reste, du Matin.DZ, modeste version électronique du ci-devant journal assassiné par les matadors de l’Etat Bouteflika, celui  dont l’énoncé même du nom était, jusque-là du moins, absolument prohibée, à entendre ce nom résonner comme un court orage dans la salle des sénateurs, j’en suis venu à oublier tout le reste. Les insinuations comme les quolibets. Je serais même un peu ravi, oui, ravi de revoir ce doigt pointé sur nous, comme avant, ce même doigt tremblant et hypocrite, décrétant aujourd'hui, six ans après notre mort, ce qu’il décrétait hier, que c’est faire acte de mauvais Algérien que de révéler les intrigues des gouvernants. Quelle belle preuve de survie, en effet, que ce sermon post-mortem, cette énième accusation de félonie, à l’encontre d’un journal qui ne veut décidément pas arrêter de respirer.

    Je ne retiendrais, pourtant, des propos de M Ouyahia que ce qu’ils ont bien voulu nous signifier : l’assassinat du journal aura été un assassinat manqué.
    Le meurtre a échoué et le fantôme est toujours là, qui rôde. Et savez-vous par quel miracle ? Parce que les fantômes sont toujours nombreux dans une maison où de grandes souffrances ont été endurées. 
    On ne peut rien contre les fantômes car, ai-je lu quelque part, ce sont les parasites de notre mémoire. Ils viennent tantôt du monde, tantôt du plus profond de notre être. Qui peut les conjurer ?

    A quoi a servi le meurtre du Matin ?

    Le  fantôme continue de hanter les tueurs. Et qu’est-ce qu’un fantôme, nous dit Le Dictionnaire du diable, sinon « le signe extérieur évident d'une frayeur interne » ? Celle-là qui agite la Régence, devant tant de gâchis… Le Matin, c’est bien connu a toujours « écrit n’importe quoi », de l’affaire Djezzy à l’affaire BRC, en passant par les tortures de Tkout, les magouilles de Sonatrach ou  l’imposture Al Shorafa, hauts faits de gouvernance, toutes démenties en leur temps avant d’être dramatiquement confirmées dans les faits. Et nous y voilà : aujourd’hui que  les scandales Djezzy, Sonatrach et j’en passe, aggravent la fragilisation du pays, il faut bien qu’on s’interroge : à quoi a servi le meurtre du Matin et la promotion d’une presse de connivence, sinon à couvrir les forfaits des coquins et à livrer l’Algérie aux maquignons ?
     M. Ouyahia n’ignorait pas, à l’heure de la guillotine, qu’un écart existait entre ceux qui choisissaient de risquer et ceux qui choisissent de se taire. Il savait même que, parmi ceux qui risquaient, il en existait qui le feraient jusqu'au bout et d'autres qui renonceraient devant l’aiguisement des pressions. Il avait opté pour abattre un frêle parti de la résistance. Entre la fidélité et le mépris, il avait choisi le mépris. 
    Le résultat en fut que l’information, confiée à des journaux qui chantent et exploitent  une liberté de la presse arrachée par d'autres, a servi de cache-sexe aux violeurs de notre patrie. De feuille de chou à feuille de vigne, la différence est seulement dans la couleur.  
    A entendre un Premier ministre se plaindre de ce que l’on se fasse écho des révélations sur la corruption, on mesure le fossé qui nous sépare d’une Algérie qui affronterait son époque par les canons de la liberté et de la transparence. M. Ouyahia nous invite au journalisme du grand silence et du bavardage pharisien. C'est à qui détournera le plus vite la tête, c'est à qui parlera d'autre chose. Personne n'est responsable ou si quelqu'un l'est, assurément, il s'agit du voisin.  Haro sur tout  journaliste qui s’obstine à tendre l’oreille au chant des persécutés. Oublierait-il, l’inconscient, que l’époque est aux placards publicitaires et aux bons tirages ? Ignore-t-il ce qu’il en coûte à vouloir honorer ce métier déshonoré et réveiller ceux qui voulaient à toute force dormir ?
    Il faut bien pourtant que l’intrus existe. Comment répondre, sinon, à la terrible obstination de l’injustice si ce n'est l'obstination du témoignage ?

    Le prix de la liberté

    Oui, le meurtre a échoué. Comment ne pas savourer l’instant, cet agacement de M. Ouyahia, l’idée de savoir que des Algériens ont dû se sentir moins seuls,  eux qu’on condamnait à la lecture exclusive d’une certaine presse algéroise soumise au proxénétisme et entretenue par les subsides de la Cour ?
    Qu’il fut dur de traverser l’épreuve ! Elle fut de celle dont il est déjà difficile, de bien parler quand on l'a soi-même éprouvée, mais qui devient inexprimable pour qui ne l'a pas partagée. Nous y avons aussi affronté le doute, le doute qu'un tel sacrifice fût justifié. Que répondre à ceux qui disaient préférer un journal vivant à un héros mort ?  Les êtres qui savent le prix de la liberté, et ceux-là seuls, savent  le coût d'une mort risquée puis acceptée dans la lucidité. Comment avouer qu’on aurait préféré vivre pour eux, et pour soi-même, et qu'il faut de bien terribles raisons pour accepter la douleur de la disparition ?
    Nous y avons connu de pénibles moments de solitude, assez peu d’aide,  de rares mains amies qui se sont vite découragé…Nous y avons connu les ricanements et les lazzis des acolytes, de certains confrères et de ces hommes politiques, y compris de l’opposition, qui nous insultaient avec intrépidité pour s’offrir à bon compte les airs de l'esprit libre et pour compenser un peu ce temps où ils philosophaient avec les bourreaux. Ils rivalisaient de péroraisons pour dissimuler leur embarras : ils n'avaient pas très bonne conscience. C’est sans doute pourquoi  ils en sont venus à haïr tout ce qui, de près ou de loin, vient leur rappeler que, à une occasion au moins, le courage et la justice n'ont pas été de leur côté.
    C'est pourquoi, au terme de six ans à affronter l'impatience, la lassitude et, parfois, le désespoir,  cette évocation d’un journal assassiné et dont on découvre que le corps bouge encore, est un hommage bien plus profond que toutes les inepties officielles par lesquelles on fait l’éloge de la presse de connivence.
    Aussi ai-je envie d’ajouter un paradoxe à tous ceux, fort nombreux, qui peuplent déjà ce temps sans mémoire et de vous dire « Merci, M. Ouyahia »…Mais je ne le dirai pas parce que, à bien y regarder, si vous avez aperçu le fantôme, c’est sans doute parce que vous avez ressuscité la nuit et la nuit, vous le savez, la nuit est l’instant de la réflexion, du silence, mais de la peur aussi. C'est dans l'obscurité qu'on dort, qu'on se tait, qu'on voit les fantômes.
     
    M.B.

  • Wikileaks : les fonds de la "Françafrique" détournés au profit de Chirac et Sarkozy !

    Par Abderrahmane Semmar

       	Selon un câble diplomatique révélé par Wikileaks, le défunt président gabonais Omar Bongo a détourné d'importants fonds au profit de Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy. 

    zoom | © D.R

    La "Françafrique", cette machine à laver le sale "fric" des dictateurs africains alliés de la France finançait les campagnes politiques des présidents Français Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ! Ce qui était donc naguère une rumeur fantaisiste est désormais confirmé par un télégramme diplomatique américain divulgué par WikiLeaks et cité par le quotidien espagnol El Pais.  

    Selon une note diplomatique, datant du 07-07-2009 et classée confidentielle, de l’ambassade américaine à Yaoundé (Cameroun), pas moins de 36 millions d'euros ont été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo. 

    Cette information n’aurait choqué personne, puisque les détournements de fonds sont légion en Afrique, si le télégramme américain nous n’avait pas appris qu’une partie importante de ces fonds a aussi profité à des dirigeants politiques français en particulier "à Chirac mais aussi Sarkozy" ! 

    Et si le cadre de la BEAC qui a révélé sous l’anonymat aux diplomates américains ce détournement à grande échelle n’a pas précisé les montants exacts remis aux présidents français, il ne manque pas de relever que le défunt président Gabonais Omar Bango ne fut pas pour rien "le favori de la France parmi tous les autres présidents Africains".  

    Un favori qui savait bien, apparemment, comment gagner les faveurs des dirigeants français. Ces derniers, rappelons-le, affichaient publiquement leur affection pour ce dictateur qui a pillé les richesses de tout un pays. Ces mêmes richesses, dévoile encore ce câble, faisaient l'objet d'une surveillance particulière de la part des "technocrates du trésor français".

    Leur "influence était même démesurée", confie encore le cadre de la BEAC qui explique comment les réseaux de la "Francafrique" ont joué un rôle important  lorsque le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société générale ! 

    Par la suite, ce placement n'a fait que révéler "des malversations encore plus larges et plus audacieuses, liées à la hiérarchie des officiels gabonais", note le document américain. En effet,  "le défunt président Omar Bongo et son fils Ali, ministre de la défense et candidat à la présidence (élu depuis à la tête du pays), ont bénéficié du détournement de fonds", explique-t-on. 

    Des fonds qui finiront également par atterrir dans les caisses noires des partis politiques de la Droite Française, affirme sans hésitation le haut fonctionnaire de la BEAC. 

    Soulignons enfin que ces révélations interviennent au moment même où la Justice française mène une enquête sur le patrimoine dans l'Hexagone de trois présidents africains et de leurs proches, dont Omar Bongo, à la suite d'une plainte de Transparency International.

  • Des dockers du port d'Alger observent un arrêt de travail

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    Les activités du port d’Alger ont été perturbées mardi 04 janvier par un arrêt de travail qui a été observé par plus d’une centaine de dockers. Les grévistes protestent contre les nouvelles mesures de compensation des heures supplémentaires et de l'organisation des shifts.

    Des sources de la section syndicale de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) ont affirmé à l'APS que leur syndicat "ne consent pas ce débrayage isolé et inattendu".

    Car, selon ces sources, "il est impensable de revenir sur un accord passé entre le syndicat et la direction de l'EPAL".         

    Les mêmes sources ont confirmé que des dockers des môles 3, 4, 5 et 7 ont observé un arrêt de travail, alors que pour les môles 1 et 2, l'activité est normalement assurée.

    Le secrétaire général de la section syndicale de l'EPAL, M. Halim Boukezoula, a indiqué que sa section "tente, avec la direction de l'entreprise, d'arranger les choses" sans donner plus de détails.

    Le directeur général-adjoint de l'EPAL, M. Abdelaziz Ghettas, a expliqué pour sa part que les dockers contestent l'application de certains dispositifs contenus dans la convention de branche signée entre la Société de gestion du port (SOGEPORT), la Fédération nationale des ports et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Il s'agit des dispositifs relatifs à la compensation des heures supplémentaires et à l'organisation du travail.

    Le texte stipule que "la majoration des heures supplémentaires travaillées de nuit (se fait) sans cumul avec les repos compensateurs" et que les agents ayant travaillé en double nuit "bénéficient du paiement du premier shift en heures supplémentaires majorées à 100% avec l'attribution d'un jour de récupération  pour le 2ème shift de nuit". Les heures supplémentaires exécutées durant les vendredis et les jours fériés demeurent payés à 100% et compensés par une journée de repos, conformément à la loi relative aux relations individuelles de travail, a rappelé le DGA de  l'EPAL.

    M. Ghettas a expliqué que les grévistes veulent être payés et prendre une récupération pour toutes les heures supplémentaires même celles effectuées en dehors des vendredis et des jours fériés, ce qui est selon lui, contraire à la loi.

    Les grévistes protestent également contre la composition des équipes de manutention arrêtée conjointement avec la section syndicale pour toutes les catégories de marchandises.         

    L'accord, signé en juillet 2010, prévoit également la réduction de l'effectif des équipes de manutention par souci de se conformer aux normes de travail et de rendement. Le DGA a affirmé que le reste des dispositifs contenus dans le même accord ont tous été appliqués, notamment l'augmentation des salaires et les diverses indemnités.

    Par ailleurs, il a indiqué que dans la matinée sur les 9 navires, 4 étaient à l'arrêt et les 5 autres en opération.

    Le port d'Alger emploie plus de 900 dockers, dont 450 permanents, 160 contractuels et 336 journaliers, a-t-on ajouté.

    Elwatan.com
  • Hamel évite de rencontrer la presse à Constantine

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    Annoncé ce mardi à Constantine pour une visite d’inspection, le directeur général de sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a évité de rencontrer la presse, dont les correspondants étaient présents en force au siège du commissariat du 18ème arrondissement.

    Le DGSN devait arriver de Sétif pour inaugurer cette bâtisse, récemment réceptionnée. A 9h30 déjà, le patron de la Police n’était pas là.

    Devant la surprise générale, notamment du côté de la presse, c’est le wali de Constantine, Nouredine Bedoui, qui a inspecté les lieux avant de procéder à l’inauguration officielle.

    Malgré l’insistance des journalistes, les raisons de la défection du DGSN sont restées inexpliquées.

    Autre surprise, une heure plus tard, le chargé de communication de la sûreté de wilaya de Constantine contacte quelques journalistes à leurs téléphones portables pour les informer que le DGSN est arrivé à Constantine et qu’il animera une conférence de presse au siège de l’école de police de Sidi Mabrouk.

    Les journalistes qui ont pris la route de l’école auront la surprise (encore une) d’apprendre que cette conférence de presse a été purement et simplement annulée.

    « Le DGSN a décidé de tenir une réunion à huis clos avec les officiers de la sûreté de wilaya », a-t-on lancé laconiquement à l’adresse des journalistes présents.

    Selon certaines indiscrétions, le DGSN n’a pas souhaité rencontrer la presse pour éviter d’aborder l’affaire du défunt Kamel Toufouti, mort, il y a quelques semaines, dans des conditions obscures à l’intérieur des locaux du commissariat central. Une affaire qui ne semble pas avoir livré tous ses secrets.

     

    Arslan Selmane
  • 2011, une année sans perspectives pour les algériens!

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    2010 s’achève ; Une année qui a enregistré, dans le même temps, des réserves de changes record (155 milliards de dollars) et des émeutes record ( 112.000) à travers le pays ainsi que des tentatives de hargas inégalées jusqu'à présent.

    2010 s'est aussi signalée par un net recul des libertés fondamentales avec les nombreuses interdictions d'organisation d'évènements par les institutions civiles comme les syndicats autonomes ou les militants des droits de l'homme. En 2010, l'Algérie reste l'un des rares pays au monde ou l'état maintient un monopole sur les moyens d'informations audiovisuels et sur la publicité.

    L'opération militaire de grande ampleur qui se poursuit en Kabylie ainsi que les actes terroristes dans le sud sahélien, témoignent, si besoin en était, que l'Algérie n'en a pas finit avec le terrorisme islamiste.

    2010 a également montré au monde que la corruption qui infecte le pouvoir en Algérie n’est toujours pas combattue (les principaux responsables au sommet de l'état ne sont même pas entendus par la justice) et moins encore vaincue.

    Plus un jour ne se passe sans que des citoyens, dans les villes et les villages, dans les quartiers de la capitale, ne sortent dans la rue exprimer leur mécontentement et leur colère. L'émeute est quasi quotidienne, presque banalisée, et n'intéresse même plus les dirigeants.

    Leur seule préoccupation est de se maintenir à tout prix au pouvoir. Ils ne pensent qu'à la présidentielle de 2014. Pendant que des jeunes algériens se jettent à la mer pour fuir un pays riche, les dirigeants algériens ne parlent que de cela, échafaudent tous les scénarios et complots possibles pour garder le pouvoir et se partager la rente, y compris l'idée de faire rempiler Bouteflika pour un 4ème mandat. Les problèmes de l'Algérie, de sa jeunesse et du chômage qui la détruit à petit feu, du développement l'industrie et de l'agriculture, de la qualité de l'enseignement ne les concernent pas. Si seulement ils pouvaient dire dans quelle direction ils entendent nous mener... Mais ils ne le savent pas. En fait, ils ne le peuvent pas et, beaucoup plus grave, cela ne les dérange pas.

    Craignons pour 2011 ; Avec un régime qui ne sait pas où il veut aller, l'Algérie est très mal barrée. On peut en effet, sans être divin, prévoir encore plus de haraggas, encore plus d'émeutes, encore plus de grève, encore plus de gaspillages des deniers publics et malheureusement, encore plus de prédation. On peut également prévoir une exacerbation des luttes de clans au sommet de l'Etat à mesure qu'approcheront les échéances législatives et présidentielles. Ce jeu dangereux, fait de manipulations de toutes sortes, de désinformation et d'intoxication de masse, aux mains d'aventuriers sans scrupules, infligé à une société qui n'en peut plus, risque à tout moment de déraper.

    Si 2010, ne laissera à personne de souvenir indélébile, comme du reste toute la décennie, 2011 s'annonce, hélas, comme une année sans perspectives pour les algériens.

    L.M

  • Cet Homme a existé...

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    Tel Diogène, je cherche un Homme.

    Un Homme capable d’éclairer cette route qui se perd dans l’obscurité. Je cherche un Homme qui écoute, qui ne juge pas, ne condamne pas surtout, un Homme dont le désir est d’ouvrir les portes du Futur.

    J’ai beau chercher, regarder autour de moi, lire les écrits, déclarations des uns et des autres, croire en des promesses qui ne se concrétisent jamais, imaginer que les projets pharaoniques se réaliseront, je ne trouve personne. Et quand je dis personne, c’est personne !

    Il est malheureusement impossible de trouver ici et maintenant dans le microcosme qui a phagocyté la Société Algérienne, un seul individu capable de répondre concrètement, intelligemment aux attentes simples de nos concitoyens.

    Par simple il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’être simpliste et par glissement entamer un discours populiste et démagogique.

    J’ai donc beau chercher et espérer, je dois me rendre à l’évidence. L’homme providentiel n’existe pas. Mais c’est tant mieux car cela me ramène à une vérité exigeante et à une réalité dans laquelle il est impératif d’être parfaitement enraciné.

    Peut on, en effet, encore se permettre de rêver et de feindre de croire en des discours stériles qui n’ont eu pour finalité qu’une fuite en avant dont chacun peut témoigner avec résignation ?

    Le Futur, que nous conjuguons déjà au passé, et que des dizaines, des centaines de dirigeants nous ont fait miroiter s’avère non seulement mutilé mais surtout à l’opposé des objectifs présentés, à l’époque, comme les seuls valables.

    Croire encore, ne serait ce qu’un instant, que ce Futur illusoire est réalisable serait se mentir à soi même, que ce soit sur le plan politique, économique, religieux ou culturel.

    Alors comme je ne trouve personne, je me tourne vers le passé afin de trouver, peut être, une réponse à un questionnement lancinant et particulièrement angoissant.

    Un livre, caché dans ma bibliothèque comme pour se préserver, m’a  encouragé à reprendre le fil d’une conversation interrompue il y a 1/2 siècle.

    En 63, déjà, Ferhat Abbas, Président de l’Assemblée Nationale, exposait dans sa lettre de démission, les arguments qui le poussaient à quitter ses fonctions. Plus tard, son livre prémonitoire, « L’Indépendance Confisquée » , avait été perçu comme un camouflet  contre le Pouvoir d’ alors. Incontestablement, c’en était un, mais il aurait été judicieux de le lire pour ce qu’il disait véritablement, afin de comprendre sans équivoque, le risque, aujourd’hui mille fois vérifié, qui malheureusement guettait notre pays.

    Que disait le Président Abbas, incarcéré ( sans aucune forme de procès avec d’autres députés de l’Assemblée Nationale malgré leur immunité parlementaire), puis mis en résidence surveillé durant une année par Ben Bella, Président tout aussi irresponsable que responsable de la dérive du Navire Algérie ? en voici quelques extraits  à méditer :

    « Alger, le 12 août 1963
    Pourquoi je ne suis pas d’accord avec le projet de Constitution établi par le Gouvernement

    Par Ferhat Abbas, Député de Sétif.

    …Avant d’engager l’avenir, celui du pays, celui de nos femmes et de nos enfants, chacun de nous doit prendre conscience de ses responsabilités pour mieux les assumer. Sinon, il renonce, par un lâche opportunisme, au devoir élémentaire de tout citoyen…
    …Humilier une Assemblée souveraine, qui a toujours apporté sa collaboration loyale et son appui au gouvernement, est un geste extrêmement grave…
    …Le procédé relève de la mystification…
    … Elle aboutit à la formation de la « République des Camarades », contre laquelle tout Algérien a le devoir de s’élever…
    …Nous ne sommes pas encore au stade d’un régime policier. Mais, si nous ne prenons pas garde, nous y arriverons à brève échéance…
    Le régime présidentiel et le pouvoir personnel
    …La concentration des pouvoirs entre les mêmes mains relève d’une autre forme de délire. Le projet de Constitution fait du président de la République, en même temps que le chef de l’État, le chef du gouvernement et le chef du Parti…
    …Le dialogue entre le législatif et l’exécutif, si fructueux pour le pays, devient un simple monologue. Le peuple est absent et n’est pas représenté. Ses représentants sont de simples figurants…

    …Quant à notre jeunesse, elle sera condamnée à ne plus penser. Le régime fabriquera des robots, des opportunistes et des courtisans...

    …Un tel régime finira par engendrer des activités subversives, des coups d’État et des complots…

    …Un seul régime : la démocratie…

    …Il est indispensable que le chef du gouvernement soit contrôlé. Il est indispensable qu’il rende des comptes aux représentants de la nation…

    …Depuis l’indépendance le peuple n’a pas encore été une seule fois librement consulté. Il est temps de le faire participer à la vie publique. Il est temps qu’il retrouve son enthousiasme et sa foi. Ce peuple sait voter. Il l’a hautement prouvé. Il a surtout su résister, pendant sept ans, à l’une des plus grandes armées du monde. Il a acquis par son héroïsme le droit de choisir ses représentants et de se donner le gouvernement de son choix. Nous devons lui faire confiance. Et même s’il se trompait cette erreur serait moins grave de conséquences que le fait de le museler, et de lui imposer une camisole de force. Il a mérité mieux que cette suprême injure... »

    Cet Homme existait. Faudra-t-il attendre encore 50 ans pour ré-écrire le Futur ?

    Pour mieux saisir la dimension visionnaire du Président Ferhat Abbas, j’invite chacun à lire sur le site « http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=1446 » , ce qui aujourd’hui à de quoi faire frémir .

    Aziz FARES

  • "Hadj Douro" et El Mokrani

    En réponse aux attaques gratuites dont j’ai été l’objet suite à la publication de mon commentaire intitulé  « Qui juge qui ? » sur le forum du Matin,  je vous adresse un  texte  concernant les caïds et les bachaghas de l’époque colonial.
    L’ouvrage d’un auteur français, publié en A, et dont je vous livre plus loin certaines pages , décrit la fameuse « grande tente » de laquelle s’est réclamé feu Mohamed  Boudiaf, en évoquant ses origines familiales, lors d’une interview avec un journaliste de la télévision  française.
     Salah Bouakouir bien que mort,  fut traité de traitre par M. Boudiaf qui s’empressa de débaptiser un boulevard  d’Alger  portant son nom, au motif qu’il avait collaboré avec la France coloniale.
    Boudiaf était-il un prophète venu  délivrer quelque message divin ?
    Peut-on ou non écrire et dire, en tant que citoyen alpha, beta, gamma, delta jusqu’à lambda,  ce que l’on ressent envers un personnage officiel, vivant ou mort ?
    Boudiaf n’a jamais été le père de la révolution algérienne. Il s’est simplement et sincèrement engagé avec et parmi d’autres, par centaines, dans les mouvements nationalistes, au PPA (Parti du Peuple Algérien) de Messali el Hadj.
    Par la suite il  contribua  à l’Organisation spéciale du MTLD (branche armée du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), dont le fondateur est  Mohamed Belouizdad. Ce dernier tombé malade, sera remplacé par Hocine Aït-Ahmed à la tête de l’organisation secrète. Plus tard ce rôle échut à Ben Bella.
    Mohamed Boudiaf  s’associa avec Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'Hidi, Rabah Bitat, Mourad Didouche et Mohamed Khider pour créer le  FLN. Le feuilleton consacré à Ben-Boulaïd et diffusé par  la l’ENTV durant le dernier mois de ramadan est suffisamment explicite à cet égard.
    Concernant l’engagement sous les drapeaux français de tel ou tel chef de la résistance, il s’agissait d’une  information élémentaire que j’ai indiquée et  qui fait partie du parcours des résistants. Il faut la prendre pour ce qu’elle est. Cette indication a été  hélas perçue comme  un reproche de ma part,  par des « contributeurs» susceptibles, vexés à titre individuel, voire familial,  par mon post.
    Tout le monde n’est pas entièrement blanc ou noir. Si quelqu’un dans ce forum connait personnellement un saint glorieux ou quelque bienheureux élu de Dieu dans son voisinage, qu’il me le dise et j’irai lui embrasser les pieds et les mains.
    Je suggère vivement à ceux qui écrivent n’importe quoi sur ce forum, de s’informer sérieusement sur les époques de l’Algérie, en particulier durant le XIX° siècle,  de contrôler leurs aigreurs et leur humeur maussade avant de valider  leur post.
    Bonne lecture !

    HADJ « DOURO »  (CENT SOUS)

    « Avant de partir, l'un de mes amis  d'Alger m'a remis une lettre d'introduction auprès du caïd Si Mohamed  Boudiaf ben Henni, dont les ancêtres n'étaient pas de petits compagnons, comme disait Henri IV. Cette vieille souche aristocratique a toujours été très dévouée aux Français.

    Son père, Mohamed Seni ben Sekri, chef de la grande famille des Ouled-Mahdi du çof Oued Bouras, était un homme supérieur. Après avoir servi d'agent dévoué à Abd el Kader, il fut un des premiers à se rallier après la défaite. Depuis, lui et ses descendants ne nous ont jamais trahis. Ils luttèrent avec nous contre Al-Mokrani lors de l'insurrection de 1871. Plus tard, un Boudiaf se fit massacrer au campement d'El-Anasser.

    Les Boudiaf sont encore nombreux à M'sila. Ils occupent tous des situations importantes. Si Mohamed Boudiaf ben Henni, aujourd'hui conseiller de l'administration dans la commune mixte de M'sila, porte le titre d'agha honoraire. C'est, dit-on, un esprit distingué et très fin, mais il a les qualités et les défauts des nobles. Jadis, d'après ses fonctions, il percevait les impôts. Et les Arabes l'ont surnommé Hadj Douro. Bien à tort, car il ne s'est pas enrichi, la main droite ayant toujours jeté au vent de ses prodigalités ce que prenait la main gauche sous les plis récalcitrants du burnous, comme c'était son droit et son devoir de percepteur. Que voulez-vous? Les Arabes n'aiment ni les tailles, ni les corvées, ni  les amendes, ni la police, ni la justice, ni les diffas imposées par ceux qui  viennent recouvrer l'impôt. Quoi qu'il fasse, le caïd reste toujours  détesté de ses administrés. Dans un marché, un caïd rend la justice. Devant lui se tiennent deux Arabes en désaccord. Le juge offre une prise à l'un ; celui-ci glisse subrepticement un douro dans la tabatière.  Le caïd offre une prise à l'autre plaignant ; celui-là en glisse deux. Moralité : ce fut le dernier qui eut raison. Cependant il nous tarde de voir Si Mohammed Boudiaf. Il demeure sur la grande place, dans une maison contiguë à notre hôtel. Nous frappons à son huis. Un domestique ouvre et nous introduit. Quelques instants  après paraît un petit vieux, maigre, ridé, ratatiné, très brun, l'œil vif, le nez en bec de corbeau, cinquante ans environ. Simplement vêtu, il paraît fier de la rosette de commandeur de la Légion d'honneur de grande dimension qu'il porte et qui fait une tache de sang sur son burnous blanc. Il nous accueille à merveille avec toutes  sortes de salamalecs.

    La pièce où nous sommes est étroite. Des murs blanchis à la chaux, sans aucun ornement, comme dans une mosquée. Sur le sol, d'épais tapis. Accablés par la chaleur, nous prendrions bien quelque chose, mais nous ne pouvons même pas prendre une chaise, il n'y en a pas. Nous restons debout et nous attendons. Tout d'un coup, soulevant une draperie, les trois femmes de Boudiaf surgissent, ainsi qu'une vision hiératique. C'est un fouillis de linge, de larges ceintures, de voiles avec un semis d'étoiles d'or et de soies légères et rayonnantes qui les enveloppe. Pour recevoir des dames françaises, elles ont mis leurs plus beaux atours. Elles ont emprisonné leurs pieds dans des chaussures enjolivées de broderies d'or et se sont couvertes de bijoux où étincellent des pierres précieuses, tandis que sur leurs poitrines, qui bombent le haïk, attaché par, des hzaim, pendent une profusion de chaînettes d'or. Il paraît que, prévenues de notre visite, depuis le matin elles préparent leurs toilettes et surtout l'édifice de leur haute coiffure, noire comme les plumes de l'autruche mâle.  (...)  Debout devant nous, comme sous  les armes, les trois grâces africaines ne disent mot, mais sourient de s'exhiber si belles. Boudiaf, comme Mohamed (que nous appelons je ne sais trop pourquoi Mahomet), aime les femmes et les parfums. C'est un éclectique. Il a choisi, pour son harem, trois types très purs des races berbères, arabes et mauresques, mais à des âges différents. Mystère de l'amour ! »
    (Pages 68 et suivante, Paul Eudel. D'Alger à Bou-Saada. Illustrations de H. Eudel  (1837-1911) Éditeur : A. Challamel (Paris) 1904.

    AL-MOKRANI
    « Ahmed Al-Mokrani prit le parti de la France dans la querelle qui opposait la résistance algérienne représentée par l’Emir Abdelkader, aux français. Relative à l'interprétation des articles 2 et 3 du Traité de la Tafna au sujet des territoires situés dans l'est de la Mitidja,  au delà de l'Oued Keddara et réservés à la France, pour assurer la communication de la province d'Alger avec l'est du pays, c'est à dire le constantinois. Dans ces territoires de la Medjana  héréditairement contrôlés par les Al-Mokrani, se trouvait le Passage des Bibans  -de l'arabe Al-Biban «les portes», baptisés Demir Kapou par les turcs-  c'est à dire les «Portes de fer». L'accès à ce passage large de deux mètres seulement, est livré par trois endroits, d'où le nom de «portes». C’est Ahmed Al-Mokrani  qui livra ce passage aux colonnes françaises. Un membre de la famille AI-Mokrani, le cousin Ben Abdesselam avait rejoint la résistance Algérienne dés la signature du Traité de paix signé le 30/5/1837 à la Tafna, entre Abdelkader et les français. En faisant sa soumission à l'Emir Abdelkader.  Cette alliance entre Abdesselam et I’ Émir Abdelkader, attribuait ainsi de plein droit à I’ Émir la souveraineté sur les tribus, l'article 3 du traité de la Tafna interdisait à la France de pénétrer dans ses parages. L’Emir était détenteur des deux tiers du territoire algérien,  selon ce fameux traité que la France violera avec la connivence d’Ahmed Al-Mokrani, le père du Bachagha Mohamed Al-Mokrani, auquel est attribuée jusqu’à nos jours la paternité de l’insurrection de 1871.

    Ahmed Al-Mokrani Iivra donc le passage des « Portes de Fer » aux français, qui étaient conduits par le Maréchal Valée et le Duc d’Orléans -fils du roi de France- le 28 octobre 1839. Sans qu'un seul coup de fusil ne soit  tiré. Ce qui eut pour résultat de faire arriver indemne à Alger une colonne française considérable. Les fantassins français épuisés par un trajet dont ils ne voyaient pas la fin,  avançaient péniblement dans le relief accidenté de la Medjana. Dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, leur havresac pesant sur le dos. En essuyant régulièrement des attaques de la part des troupes algériennes commandées  par Abdesselam.  Les soldats français ménageaient leurs montures qui n'avaient pas bu depuis cinquante deux heures.  En particulier les mulets de pièces,  qui portaient les pesants affûts et les roues de l'artillerie démontée. C'est donc une armée française amoindrie qui s'était aventurée dans le fief d’Ahmed Al-Mokrani. Celui-ci  vint lui-même à la rencontre de la colonne française,  drapé de plusieurs burnous d'apparat, à la tête   de ses cavaliers des Beni-Hachem, des Righa Qebala,  des Beni Ameur et des Eulma. Le Cheikh Messaoud des Qsarettir l'accompagnait  qui vint se mettre à la disposition des français,  avec ses contingents. Quelques temps auparavant un autre transfuge,  Benhanni Benyellés avait offert ses services aux français.  Il fut nommé Khalifa de la Medjana. A ce moment-là Al-Mokrani père se contenta du modeste titre de Caïd. Benyellés fut tué deux mois plus tard, lors d'une expédition contre les Righa Qebala.

    C'est donc à Ahmed Al-Mokrani que revint le titre tant convoité de Khalifa le 30 septembre 1838, suite aux services qu'il rendit aux généraux français.

    Le double de l'arrêté qui conférait le titre de Khalifa à Ahmed Al-Mokrani lui fut remis en grande pompe le 24 octobre 1838, dans le Palais de Constantine, par le Maréchal Valée. La prestation de serment d’Ahmed Al-Mokrani serait intéressante à reproduire, n'eut été l'indécence historique de cet écrit, qui fut signé par 17 personnes, sur les cadavres de centaines de résistants algériens à l'occupation française.».

    ALIF
    P.S : Cette dernière page sur Al-Mokrani, est tirée d’un travail  personnel consacré à la période de la colonisation,  elle est parue dans des publications, à Paris et à Alger.

  • Présidentielles de 2014 : Said Bouteflika avance ses pion

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    Sid Ahmed Al Ayachi, un obscur président du Rassemblement pour la concorde nationale (RCN), parti non agréé, a annoncé, dans une interview au quotidien Al Djazair News, parue mardi 21 décembre, que Said Bouteflika, frère du président de la République, envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2014 dans le cas où Abdelaziz Bouteflika renoncerait à se succéder à lui-même. 

    « Nous ne voyons que Saïd Bouteflika, qui a des qualifications scientifiques et a acquis une expérience politique, pour conduire la prochaine période. Si son frère Abdelaziz ne se présente pas, Said sera celui que nous soutiendrons et nous serons derrière sa candidature », a-t-il déclaré.

    Selon lui, Saïd Bouteflka est soutenu par « toutes » les zaouia du pays, dont la Tidjania,  et par d’anciens retraités de l’ANP. Le nombre de ces derniers serait de 250. Il a cité les noms des colonels Manouni Nouredine, Berkane Mohamed et Nadjib. « Saïd n’est pas le seul à cautionner notre action, mais ce sont plusieurs courants et personnalités politiques nationales.  Nous estimons pour ce qui nous concerne que l’année 2011 sera celle des agréments », a déclaré Sid Ahmed Al Ayachi.

    M. Saïd Bouteflika, affublé du titre d’homme d’influence dans le cercle présidentiel, se voit depuis plusieurs mois couvert par ses amis  du manteau de lhéritier. Jamais, pourtant, il n’a cru bon démentir publiquement qu’il ne tire aucune ficelle de ces rumeurs qui tournent au scénario de succession. Jamais, il n’a cherché à étouffer les informations lui prêtant des desseins pour 2014. Cette énième sortie médiatique, pointe pour la première fois 2014 comme un rendez vous précis, Ils n'est plus seulement question d'un vague parti politique, mais de l'élection présidentielle. 

    De même, il est quasiment impossible que cet « obscur » Ayachi, le cite nommément, lui attribuant la volonté de chaperonner un parti sans son autorisation. Les ballons de sonde se multiplient. Pour être candidat à la succession de son frère, Said Bouteflika ne peut plus avancer masqué et il le sait : 2014, approche et il faut du temps pour se faire admettre. Les masques vont très bientôt tomber.

    L.M

  • OPINION : La CIA à l'origine de la dictature en Algérie

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    Depuis la seconde guerre mondiale et l’entrée des troupes américaines en Afrique du Nord, les USA n’ont cessé de convoiter notre pays et d’essayer de supplanter la France. Pour ce faire, l’occasion propice fut la guerre de libération nationale durant laquelle  la CIA s’est distinguée par une recrue de choix que fut Messaoud Zeghar, commerçant originaire d’El Eulma. A-t-il été recruté durant la seconde guerre mondiale directement, ou à travers un parent plus âgé que lui dans sa ville d’El Eulma, ou bien l’a-t-il été à Oran où il avait un commerce durant les années 50. Toujours est-il qu’au début de 1956, il prit contact avec le réseau FLN d’Oran. Il ne s’embarrassera pas d’une activité combattante dans le maquis et fut dirigé directement sur le Maroc où il devint très rapidement l’un des plus grands responsables du FLN et le proche compagnon de Boussouf et de Boumediene. Le secret de son ascension fulgurante, il le doit incontestablement aux relations qu’il a tissées avec la base américaine de Kénitra d’où la CIA lui fournissait armements et informations de première main. C’est ainsi que Zeghar eut la réputation d’être l’as du renseignement. Tout récemment, lors de la dernière crise footballistique algéro-égyptienne, un historien a fait part de cette réputation en rapportant dans le journal El Khabar une information d’une extrême gravité relative aux activités de Zeghar au cours de la Révolution : selon cet historien, Zeghar aurait noyauté la Présidence française du temps de de Gaulle et obtenu grâce à ce noyautage un document compromettant sur le Colonel Nasser qui se serait engagé  à trahir la Révolution algérienne contre une certaine compensation. Heureusement que cette information exposée par Boussouf au GPRA n’a eu aucune suite : le but évident de cette manœuvre inspirée par la CIA était de briser l’alliance stratégique de la Révolution algérienne avec son environnement arabe et le camp socialiste, et la ranger du côté occidental comme la Tunisie et le Maroc. Après l’indépendance, Zeghar était connu pour être le principal intermédiaire dans les contrats d’hydrocarbures algéro-américains avec la bénédiction de Boumediene dont il était le fondé de pouvoir. Les commissions mirobolantes qu’il percevait sur ces contrats (Hocine Malti en a donné un aperçu dans son dernier livre) en firent le premier milliardaire algérien en dollars. Grâce à sa fortune, il put avec le feu vert de Boumediene financer la campagne électorale du candidat Bush père dont il était un ami intime, et ce, bien avant qu’il fut candidat à la présidence des Etats-Unis et alors qu’il était chef de la CIA. Autre détail pour cerner l’accointance avérée de Zeghar avec la CIA : lorsque les USA perdirent pied en Algérie avec la mort de Boumediene et l’arrivée de Chadli au pouvoir, la France s’est vengée de Zeghar qui fut arrêté par les autorités algériennes, emprisonné et contraint de rendre compte de sa fortune colossale. Et c’est lors d’une visite de Chadli aux USA que le Président Bush père intervint auprès de Chadli pour faire libérer Zeghar.
     
    Quant à l’origine de la dictature en Algérie, c’est un fait admis que le complot s’est concocté à Oujda durant les années de braise, pendant que les wilayas de l’intérieur se faisaient étrillées par l’Armée française. « Quand le diable assiste à nos réunions, il perd lui-même son latin », aurait confié Chérif Belkacem, l’ex-ami de Bouteflika et l’un des piliers du Clan d’Oujda. De leur Tkanbiss est sortie une idée géniale qu’il a fallu concrétiser avec l’aide de l’inévitable Messaoud Zeghar. Le Clan d’Oujda et leur ténor Boumediene étant d’illustres inconnus dans la Révolution, il leur fallait un historique pour rentrer en Algérie en triomphateurs. Mais, pour contacter les historiques qui se trouvaient en France dans une prison, la mission était apparemment impossible. Et c’est là qu’est intervenue la CIA à travers Zeghar, selon un avis très autorisé. Le Roi Hassan II qui détestait au plus haut point les responsables du FLN/ALN qui se trouvaient sur son territoire et qu’il connaissait bien par leurs agissements et les libertés qu’ils se permettaient à la limite de la provocation, en particulier Boussouf et Boumediene, fut contraint de délivrer un passeport diplomatique à un émissaire de l’Etat-major de l’ALN, Bouteflika en l’occurrence et ce, à l’insu du GPRA dont dépendait l’ALN et avec lequel, il risquait de provoquer une crise diplomatique. Et c’est grâce à ce passeport diplomatique marocain que Bouteflika put entrer dans la prison où se trouvaient les cinq historiques. Il est absolument évident que, sans l’intervention de la CIA, la mission secrète de Bouteflika, criminelle et lourde de conséquences pour l’avenir du pays n’aurait jamais eu lieu, Hassan II n’ayant aucun intérêt à prendre position pour l’Etat-major de l’ALN dans son conflit avec le GPRA. Durant la Révolution, le  travail fractionnel était durement réprimé et celui de l’Etat-major de l’ALN était d’une extrême gravité puisqu’il ne visait ni plus, ni moins que la division du GPRA. Malgré cela, Boumediene en est sorti indemne et le GPRA n’a élevé aucune protestation auprès de la monarchie marocaine au sujet de sa complicité avec l’Etat-major de l’ALN. Ces questionnements appellent des éclaircissements de la part des responsables encore en vie : qu’ils ne laissent pas les nouvelles générations sur leur faim.

    Lakhdar Zaïtri

  • Bill Gates et les ronronnements d’Alger

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    Les fantômes ne hantent que les coupables  Il est dit dans les légendes que les fantômes, sont les esprits tourmentés des victimes qui reviennent hanter les nuits des coupables de leur disparition aussi criminelle que prématurée. Dans le cas présent le sieur Ouyahia, est hanté non pas seulement par Le Matin, mais par toute voix discordante dans le concert de croassements qui servent de musique de fond à l’autosatisfaction béate, d’un personnage lui-même représentatif d’un régime englué dans une phase révolue de l’histoire de l’humanité.

    En ressassant ses fameuses fausse vérités étayées par des chiffres tout aussi faux que contradictoires, devant un parterre dont les notions de comptabilité se limitent à l’analyse d’une fiche de paye aussi longue qu’indue, il a précisé que ces fameuses vérités contredisent celle d’une certaine presse de l’internet, sans préciser de quel journal ou Blog il s’agissait, ils sont nombreux, mais on peut deviner que Le Matin est bien classé dans les cibles potentielles de cette remarque. Le mot étant dit, la presse de l’internet a cette particularité, malencontreuse pour les tenants d’un pouvoir sans projet précis, et dont le mensonge et le chantage, d’être insensible aux moyens de persuasion et de dissuasion que ce genre de régime utilise habituellement avec les gêneurs en tout genre.

    En effet ils ont détruit Le Matin, dans sa version vulnérable, et soumis le reste de la presse de l’époque à un chantage à l’impression, et à la fiscalité sans compter les cabbales judiciaires en tout genre montées contre les voix discordantes identifiées. Dans une deuxième phase, ils ont créé sur fonds publics mal orientés des canards boiteux, prétendus indépendants, dont l’unique taches est de polluer le paysage médiatique par les commérages de concierges et les faits divers cocasses Ets scabreux, en période creuse, et le passage à la manipulation de l’opinion par la calomnie et les guerres sans honneur en période de pleine, un de ces canards ayant même sans le vouloir coûté sa vie à Ali Tounsi par ses « révélations » aussi intéressées et manipulées qu’irresponsables.

    Avec ce genre de presse ou la place de journaliste se négocie avec l’officier traitant, ou dans un hôtel de la cote, et ou les commentaires même critiques passent à côté de l’essentiel et donnent même parfois raison au personnage critiqué, Monsieur Ouyahia est dans son monde et peut continuer à vendre sa poudre de perlimpinpin en guise de programme économique, et sa rhétorique de parfait courtisan comme une sorte de réalisme politique.

    Seulement un certain Bill Gates, qui n’a pas fait l’ENA de Boumediene, et qui n’était pas prévu sur les tablettes de notre système et de ses sous-produits, a eu l’heureuse idée en 1975 de se lancer dans la programmation informatique, en vue de mettre en forme des logiciels pratiques et accessibles au grand public en 1976, qui ont en l’espace de 34 ans changé la face du monde et ébranlé bien des certitudes qui n’ont survécu que faute de communication entre les hommes. Ayant à peu près le même âge que Bill Gates, notre Bill « Gatt local », a suivi le cheminement ,inverse en faisant une formation dans une grande école aux antipode de celle qui mène les nations au développement et les hommes à l’accomplissement, et c’est l’école dont il vient de se prévaloir celle de Boumediene, spécialisée dans la formation de courtisans ayant les aptitudes naturelles du chat de gouttière, qui consistent à miauler tout seul sur le toit le plus haut de la ville en pensant être au-dessus de tous de par sa position instable sur les toits d’autrui, et considérer comme un exploit le fait de retomber sur ses pattes à chaque chute sans être poursuivi par les locataires victimes de ses désagréments.

    Muni d’un tel viatique intellectuel, en symbiose avec une prédisposition génétique à la contorsionnite, ni ce personnage ni ses congénères qui forment l’essentiel du personnel politique du système, ne peuvent s’accommoder d’une communication ouverte et inaccessible à leurs moyens primitifs de contrôle des peuples par l’occupation opportuniste des nœuds traditionnels de communication que sont les journaux. Par sa capacité à offrir un espace d’échange d’idées et d’opinions, mais surtout de renseignements en temps utile, Internet fait de son utilisateur non pas seulement un lecteur ou auditeur passif comme à ses débuts, mais surtout un acteur de l’information qu’il reçoit, dissèque, compare et accepte ou rejette en le faisant savoir. Il multiplie le nombre de journalistes potentiels sans intérêt matériel évident en exponentielle, et permet cet échange libre d’information et d’idée, qui donne l’urticaire à tous les flagorneurs de la planète.

    N’étant pas dénué d’intelligence, Monsieur Ouyahia sait qu’il ne peut rien contre ce système de communication moderne, même par le contrôle et les blocages de sites, à moins de déconnecter définitivement le pays de la toile, ce qui est évidemment impossible, il sait aussi que les Algériens sont de nature curieuse et rebelle et heureusement en majorité non courtisans dans l’âme, ce qui lui permet donc de conclure que toute attaque frontale contre un site en particulier, entraine la prolifération de sites similaires et attise la curiosité sur ce site en particulier ; son ex ministre de l’intérieur a eu à vérifier à son détriment et avec les livres qui dérangent qu’à chaque saisie il faisait augmenter le tirage du livre objet de ses sollicitudes et des descentes de polices aussi ubuesques que contre-productive. Il a donc décidé encore une fois de retomber sur ses pattes, en se servant de la référence à ces sites internet sous l’angle de la dérision, en plaçant ses vérités et autres chiffres manipulés dans le cadre de la contradiction aux journaux électroniques « Fantomatiques » présentés à l’occasion comme les seuls contradicteurs de sa politique économique ou de ses chiffres, ce qui est encore une contre vérité, dans la mesure ou même les journaux en papier proches du sérail et s’abreuvant à la même source que lui ne sont pas toujours d’accord avec ses professions de foi , aussi conjoncturelles que contradictoires, pour ne pas dire souvent sophistes.

    La vérité est que quel que soit le support utilisé, l’unique différence morale entre un journal est un autre est l’objectivité, ce qui rend sans objet cette différenciation entre les différentes sources d’information sur la base du support pour une responsable qui n’a rien à cacher ni à craindre de qui que ce soit. Par contre pour un responsable habitué et même formé pour avoir le champs libre dans une communication à sens unique et de préférence avec un auditoire déjà acquis à ses thèses, toute espèce de communication ou tout canal d’information qui échappe à sa grille limitée de lecture ou aux fourches caudines d’un système de spoliation de décision orienté vers tout un peuple, est un danger pressant qu’il faut discréditer à défaut de pouvoir l’enrayer.

    Je rajouterais à l’inquiétude de ce monsieur, que la technologie avançant plus rapidement, dans la tête des hommes libres que dans celle des oppresseurs et autres serviteurs des maitres du moment, les innovations technologiques qui réduiront les besoins des gens aux connections contrôlées et autres câbles piégés feront que dans quelques proches années, internet sera capté sur n’importe quel récepteur satellite avec une antenne pas plus grosse qu’une dent de sagesse et pratiquement non interceptable par qui que ce soit. La technologie existe et ce qui retarde sa mise sur le marché, est son utilisation criminelle éventuelle par les terroristes islamistes et les grands criminels qui ont fait jonction avec eux, ce qui n’est pas pour déplaire aux pouvoirs fumeux principalement implantés dans le monde dit arabe, qui confirment leur communauté d’intérêt avec cette nébuleuse criminelle, si ce n’est une communauté d’objectifs et de stratégie, tant il est vrai que sans l’un l’autre ne tiendrait pas une semaine. L’Idéal serait que tout un chacun tire les conclusions qui s’imposent de ses échecs multiples, et pourtant consécutifs à des retournements tout aussi multiples.

    Au lieu de s’en prendre aux différents révélateurs de ses tares et avatars quels que soient leurs supports de communication, comme un lépreux qui veut casser un miroir. Les échecs répétitifs et multidimensionnels du régime depuis 1962, dans tout ce qu’il a entrepris et sous tous les oripeaux dont il s’est affublé, du socialisme spécifique au patriotisme économique comme dernière découverte en passant par l’économie de marché dirigée, ne sont pas une vue de l’esprit ou une création des sites incontrôlés, mais des faits évidents avoués même par le spécialiste en changements de cap qu’est Monsieur Ouyahia. Ils sont le résultat obligé, de la navigation à vue entre différents systèmes économiques et les différentes écoles idéologiques, par des gens qui n’en maitrisent aucun, mais qui ont quand même inventé le déguisement comme méthode de changement, l’essentiel étant de gérer des carrières sans autre finalité que la carrière elle-même. Comme les petites fissures qui vont en s’agrandissant dans une digue, la somme résultante de toutes ses fissures sera tôt ou tard un effondrement général du système gigogne qui égare ce pays un peu plus chaque jour. Charge à nous de faire en sorte que l’effondrement imminent de ce système incohérent et irresponsable, soit limitée à ses concepteurs et autres affidés racolés en cours de route et n’entraine pas tout le pays dans la chute programmée d’un régime qui s’apparente de plus en plus à un champ de mines ou les piégeurs prétendent être des artificiers. 

    AEGIS63

  • Opinion : Mon Général ! Soldat Sadi au rapport

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    Said Sadi prend attache avec le Général Toufik puis avec l’ambassade américaine, et ça ne surprend personne ? En réalité, savez-vous décoder  Wikileaks ? Il s’agit d’un exercice difficile, très compliqué !  C’est en tout cas, ce que l’on peut en conclure à la lecture de la presse qui a publié les informations sur les câbles diplomatiques confidentiels du gouvernement américain.

    Bien sûr, les lectures de premiers niveaux sont assez aisées. On peut ainsi noter que le câble daté du 19 décembre 2007, révélé jeudi 16 décembre 2010 dans  El Pais est particulièrement intéressant pour découvrir le dessous des cartes de la diplomatie américaine en Algérie.

    On y apprend dans un résumé des discussions et échanges que l’ambassadeur américain connait et  discute avec des personnalités de l’opposition et de la presse. Rien que de très normal, tout le monde en conviendra. On parle de la santé du président algérien, non parce que notre « invité du soir » s’inquiète pour Bouteflika mais parce que, de tout évidence, son décès ferait entrer le pays dans une nouvelle ère.

    Mais comme un invité mis en confiance et qui se révèle d’un coup bavard, on apprend que Said Sadi, président du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) a raconté aux Américains une conversation « récente » qu’il  avait eue avec le Général Mohamed Médiène, alias Toufik, patron du DRS (le sinistre Département du Renseignement et de la Sécurité).

    Tiens donc !  M. Sadi s’entretient avec le Général Toufik sur l’avenir de l’Algérie. Intéressant.
    Tiens donc ! M. Sadi peut même se prévaloir de rapporter les confidences de cet « élément clé » du régime. Intéressant.

    Tiens donc ! Le Général Toufik avoue à Saïd Sadi qu’il est conscient des problèmes du pays mais qu’il attend d’être « assuré que toute alternative politique serait viable et qu’elle ne déstabiliserait pas le pays ». Intéressant.

    Tiens donc ! Said Sadi se fait l’émissaire du Généralissime et en honorable correspondant fait passer aux Américains la recommandation de ne pas déstabiliser le pays. Intéressant.

    Même si les câbles de Wikileaks ne concernent que très peu le paysage politique algérien et la Kabylie, ils recèlent en filigrane une véritable mine d’or. Quels enseignements peut-on en tirer ?

    Tout d’abord que Said Sadi rencontre le Général Toufik. C’est déjà une information. Et que cela doit certainement se faire régulièrement. C’est probablement l’occasion pour lui de prendre ses informations auprès du Général et aussi ses consignes. 

    Dès lors, il est évident que la Kabylie n’est à leurs yeux qu’un instrument, une variable que l’on agite au gré des luttes de clans. Le Général avec ses affidés Sadi, Djaballah et consorts joue tantôt la carte des moquées en agitant ses pions islamismes, tantôt celle du monde arabe en ressortant les tenants de l’arabo-bathisme tantôt la carte de la Kabylie, de sa propension à l’agitation et à la revendication démocratique en exhibant le soldat Sadi.

    Aqlalas