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  • A ton tour, maintenant !

    A ton tour, maintenant !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Alors Daho ? Qui c’est qui a…

    …gagné ?

    Moubarak, l’Égyptien, se casse. Avant lui, Ben Ali, le Tunisien, s’était cassé. Maintenant, aujourd’hui, c’est à son tour. Il faut qu’il se casse ! Il n’a pas d’autre choix que de se casser. C’est inéluctable ! Il n’y a pas d’autre issue que son départ. Je ne peux imaginer qu’il survive à une telle lame de fond. Fatalement, comme sous un effet domino, il va tomber. C’est dans l’ordre des choses. D’accord, ce n’est pas tout à fait un ordre naturel des choses, mais le fait est là. Il suivra comme les autres. Il suivra les autres. Oh ! Bien sûr, il prononcera lui aussi deux ou trois discours à la nation. Peut-être le fera-t-il un vendredi, comme les autres. Il aura un teint normal, presque vif et poupin lors de la diffusion du premier discours. Puis, on le verra blêmir et presque s’éteindre lors des deux autres adresses à son peuple. Il apparaîtra, en bout de course, affaibli. Dans le meilleur des cas, un second couteau, un adjoint à lui viendra annoncer qu’il renonce. Ou alors, piteusement, il fuira en avion vers un quelconque lieu saint des dictateurs. Mais, l’un dans l’autre, quel que soit le scénario, il va partir. Bien sûr, il jouera un peu les entêtés. Il rappellera son passé de grand combattant. Il narrera ses épopées réelles ou fantasmées. Tout en saupoudrant ses premières interventions d’un peu de fermeté, question de montrer qu’il n’est pas un poltron, qu’il fait face, qu’il ne se débine pas. Avant de revenir, enfin, presque au bord des larmes, supplier qu’on le laisse jusqu’à la prochaine présidentielle, étant entendu qu’il s’engage à ne plus briguer de mandat. Peine perdue ! Car tout comme ses collègues Ben Ali et Moubarak, il partira vaille que vaille. Lui ne s’en rend pas encore compte, mais il est déjà à portée de réacteurs, à quelques mètres seulement de la passerelle et de l’avion qui l’emmènera loin du pays, vers l’oubli ou la malédiction éternelle. Non ! Assurément, il va se casser. Il va partir. Kadhafi sera le prochain. Et par anticipation, je félicite déjà mes frères libyens pour cette page d’histoire qu’ils sont sur le point d’écrire. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, en Algérie, continue.
    H. L.

  • Le temps de l’autisme est révolu

    Par : Outoudert Abrous

    Mais est-ce que le pouvoir saura décortiquer cette passe d’armes qui ne fera que s’amplifier pour devenir ingérable ? L’autisme observé à ce jour risque de lui coûter cher demain s’il devait se poursuivre.

    Indiscutablement, il y a une différence entre la marche du 22 janvier et celle d’hier. La première  a été outrageusement réprimée par les forces de sécurité. Du sang a même coulé. Celle d’hier, en revanche, même interdite, a pu se transformer en un rassemblement. L’impressionnant dispositif mis en place n’a pas eu à intervenir avec autant de violence que lors de la première. C’est dire que quelque chose a changé depuis.
    En premier lieu, c’est qu’après la chute de Ben Ali et surtout celle de Moubarak, tous les regards sont braqués sur nous. Et c’est être mauvais élève que de refaire les erreurs des autres. Pour une lecture plus précise, les dirigeants ont compris que la répression ne peut plus constituer la solution.
    Sur un autre registre, la marche d’hier a réuni, pour un même objectif, des personnalités qui ont dépassé ou laissé de côté les conflits personnels au profit d’un objectif commun et d’un projet fédérateur.
    D’un côté comme de l’autre, l’air est à l’optimisme pour peu que la dynamique enclenchée par la Commission nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) trouve son rythme de croisière, fasse boule de neige et entraîne les citoyens organisés en associations et les partis politiques à laisser de côté leurs divergences.
    Ces rassemblements (celui d’hier a touché d’autres villes) ont démontré que les revendications dépassent le cadre du social.
    Mais est-ce que le pouvoir saura décortiquer cette passe d’armes qui ne fera que s’amplifier pour devenir ingérable ? L’autisme observé à ce jour risque de lui coûter cher demain s’il devait se poursuivre. Car demain est pour le changement avec ou sans l’approbation de ceux qui gèrent le pays depuis l’indépendance, soit depuis cinquante ans, car ils ne peuvent aller contre le cours de l’histoire.
    Après la Tunisie et l’égypte, personne ne pourra dire qu’il n’était pas au courant de la pauvreté endémique et des attentes d’ouverture politique de sa population, des dégâts de la concentration de tous les pouvoir et des conséquences du pillage des richesses du pays.

  • no moment


    Dilem du Dimanche 13 Février 2011 | Vu 1908 fois

  • le monde .fr

    11h45
    A Alger, où une marche est organisée à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie pour un "changement du système" , quelque 2 000 manifestants ont forcé le cordon mis en place par les forces de l'ordre sur la place du 1er mai et ont commencé à marcher en direction de leur point d'arrivée, la Place des Martyrs.
    samedi 12 février 2011 11h45 
    11h46
    Ali Belhadj, un des chefs du Front islamiste du salut (FIS), organisation dissoute par les autorités algériennes, participe à la marche.
    samedi 12 février 2011 11h46 
    11h47
    Des échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants et des interpellations ont eu lieu peu avant le départ de la marche.
    samedi 12 février 2011 11h47 
    11h48
    Des milliers de membres des forces de sécurité et des centaines de véhicules ésont présents dans le centre de la ville.
    samedi 12 février 2011 11h48 
    11h51
    Parmi les manifestants interpellés, certains criaient "Bouteflika dehors".
    samedi 12 février 2011 11h51 
    11h53
    Les manifestants qui avaient réussi à forcer le cordon sont à nouveau bloqués.
    samedi 12 février 2011 11h53 
    11h54
    Les manifestants crient "Algérie Libre" en arabe ou "Le régime dehors!".
    samedi 12 février 2011 11h54 
    11h56
    Parmi les personnes arrêtées figurent Fodil Boumala, l'un des fondateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), et Othmane Maazouz, un député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
    samedi 12 février 2011 11h56 
    11h58
    A Oran, où une manifestation a aussi été interdite par les autorités, un rassemblement a commencé sur la place du 1er novembre et une dizaine d'interpellations ont eu lieu.
    samedi 12 février 2011 11h58 
    12h03
    Le président du RCD, Said Sadi, s'est indigné aurprès de l'AFP que "le doyen de la Ligue de défense des droits de l'homme algérien, Ali Yahia Abdelnour, âgé de 90 ans, ait été malmené" par les forces de l'ordre.

    samedi 12 février 2011 12h03 
    12h04
    Un correspondant d'Al-Jazira souligne que la chaîne aura du mal à couvrir les manifestations en Algérie car elle n'est pas la bienvenue sur le territoire algérien.
    samedi 12 février 2011 12h04 
    12h04
    Agrandir
    samedi 12 février 2011 12h04 
    12h05
    Selon le site des Dernières Nouvelles d'Algérie, près de 10 000 personnes seraient sur la place du 1er mai à Alger. Les policiers sont en train de charger la foule en tirant des gaz lacrymogènes.
    samedi 12 février 2011 12h05 
    12h06
    [Commentaire de la part de noone noone : ] 
    mot clé sur twitter:#Feb12
    samedi 12 février 2011 12h06 noone
    12h07
    Selon le fil Twitter correspondant de France24 sur place, ont également été arrêtés les députés du RCD Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes.
    samedi 12 février 2011 12h07 
    12h07
    [Commentaire de la part de Malou Malou : ] 
    Y a-t-il des manifestations de soutien prévues en France et dans d'autres pays ?
    samedi 12 février 2011 12h07 Malou
    12h07
    @noone Il y a aussi les hashtags #12fev, #Algérie et #Algeria
    samedi 12 février 2011 12h07 
    12h08
    @Malou. Les manifestations prévues pour l'instant en France :
    Paris : 14h, place de la République
    Lyon : 14h, place Bellecourt

    samedi 12 février 2011 12h08 
    12h12
    [Commentaire de la part de Houria Houria : ] 
    @malou: lille 14H30 devant consultat d'algerie
    samedi 12 février 2011 12h12 Houria
    12h12
    Voici quelques photos prises par un manifestant (@EyesOnAlgeria) à Alger
    samedi 12 février 2011 12h12 
    12h13
    Agrandir
    samedi 12 février 2011 12h13 
    12h13
    Agrandir
    samedi 12 février 2011 12h13 
    12h13
    Selon plusieurs personnes présentes sur place, plusieurs femmes auraient été arrêtées par les forces de l'ordre.
    samedi 12 février 2011 12h13 
    12h14
    [Commentaire de la part de Koko-Djibril Koko-Djibril : ] 
    Fait-on déjà état de morts parmi les manifestants ?
    samedi 12 février 2011 12h14 Koko-Djibril
    12h16
    @Koko Non, aucune indication qu'il y ait des victimes jusqu'ici. Les autorités ont tenté de disperser la foule sur la place du 1er-Mai, mais sans faire usage de gaz lacrymogène comme nous l'avons dit. C'était finalement des tirs de sommation.
    samedi 12 février 2011 12h16 
    12h16
    En revanche, une dizaine de femmes ont bien été arrêtés, comme le rapportent plusieurs sources présentes sur place.
    samedi 12 février 2011 12h16 
    12h18
    [Commentaire de la part de Sami Sami : ] 
    Impossible d'accéder au site du journal El Watan, des infos là-dessus ?
    samedi 12 février 2011 12h18 Sami
    12h19
    @Sami Le site est difficillement accessible en effet. C'est probablement dû à un trafic trop important.
    samedi 12 février 2011 12h19 
    12h19
    [Commentaire de la part de Nassim Nassim : ] 
    Que se passe t-il dans les autres villes? Y a-t-il des manifestations?
    samedi 12 février 2011 12h19 Nassim
    12h20
    @Nassim  A Oran, où une manifestation a aussi été interdite par les autorités, un rassemblement a commencé sur la place du 1er novembre. Une dizaine d'interpellations ont eu lieu.
    samedi 12 février 2011 12h20 
    12h22
    [Commentaire de la part de h@ki h@ki : ] 
    Je suis en ce moment à Béjaia (environ 250 km à l'est d'Alger), aucun rassemblement pour le moment.
    samedi 12 février 2011 12h22 h@ki
    12h24
    Voici les premières vidéos de la manifestation à Alger : 






    samedi 12 février 2011 12h24 
    12h27
    [Commentaire de la part de soreya soreya : ] 
    Est-ce qu'il y a une manifestation de prévue à Paris ? Si oui, où et à quelle heure démarre-t-elle ?
    samedi 12 février 2011 12h27 soreya
    12h27
    @soreya A Paris une manifestation de soutien est prévue place de la République à 14h.
    samedi 12 février 2011 12h27 
    12h28
    [Commentaire de la part de didier didier : ] 
    quelqu'un peut-il traduire la video ?
    samedi 12 février 2011 12h28 didier
    12h28
    [Commentaire de la part de Marco Marco : ] 
    Y a-t-il déjà eu des affrontements entre manifestants et les forces de l'ordre?
    samedi 12 février 2011 12h28 Marco
    12h28
    @Marco Les policiers ont chargé la foule à Alger, pour tenter de la disperser. Une dizaine de personnes, en grande partie des femmes, ont été arrêtées.
    samedi 12 février 2011 12h28 
    12h29
    [Commentaire de la part de Nassim Nassim : ] 
    Peut-on connaître le nombre de manifestants sur Oran?
    samedi 12 février 2011 12h29 Nassim
    12h29
    [Commentaire de la part de amin amin : ] 
    traduction : pouvoir assassin , algerie libre le peuple veut faire tomber le regime
    samedi 12 février 2011 12h29 amin
    12h29
    @Nassim En fin de matinée, il y avait entre 400 et 500 personnes à Oran selon l'AFP.
    samedi 12 février 2011 12h29 
    12h35
    [Commentaire de la part de Guest Guest : ] 
    Quelles sont les réactions internationales pour le moment ?
    samedi 12 février 2011 12h35 Guest
    12h35
    @Guest Aucune réaction internationale pour l'instant.
    samedi 12 février 2011 12h35 
    12h36
    Point sur la situation à 12h30 :
    • Plusieurs milliers de personnes manifestent à Alger, quadrillée par les forces de l'ordre. Des personnes présentes sur place rapportent l'arrestation de plusieurs femmes par des femmes policiers.
    • Plusieurs personalités du RCD, l'un des orgnisateurs de la manifestation, ont été arrêtées : Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes et Othmane Maazouz. Parmi les interpellés figurent également Fodil Boumala, l'un des fondateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie.
    • Des centaines de manifestants sont également présents à Oran.
    samedi 12 février 2011 12h36 
    12h37
    [Commentaire de la part de Karim sahla Karim sahla : ] 
    Quels sont les moyens utilisés à Alger pour disperser la foule ?
    samedi 12 février 2011 12h37 Karim sahla
    12h38
    @ Karim Sahla Des tirs de sommation ont été lancés à Alger, pas de gaz lacrymogènes pour l'instant.
    samedi 12 février 2011 12h38 
    12h40
    [Commentaire de la part de Fatema M Fatema M : ] 
    En ce qui concerne Oran, combien d'interpellation y a t il eu ?
    samedi 12 février 2011 12h40 Fatema M
    12h40
    @Fatema On ne sait pas encore.
    samedi 12 février 2011 12h40 
    12h41
    Selon le ministère de l'intérieur algérien, il y aurait 250 personnes sur la place du 1er-Mai.
    samedi 12 février 2011 12h41 
    12h43
    [Commentaire de la part de Cacole Cacole : ] 
    Que se passe-t-il à Constantine ?
    samedi 12 février 2011 12h43 Cacole
    12h43
    @Cacole Nous n'avons pas encore di'nformations sur la situation à Constantine.
    samedi 12 février 2011 12h43 
    12h43
    [Commentaire de la part de GML GML : ] 
    ELWATAN.com et TSA-ALGERIE.com, deux médias non acquis à ce régime de lâches et qui relatent en direct la marche sont inaccessibles !!
    samedi 12 février 2011 12h43 GML
    12h44
    [Commentaire de la part de Azwaw Azwaw : ] 
    Comment réagit la Kabylie ?
    samedi 12 février 2011 12h44 Azwaw
    12h44
    [Commentaire de la part de madjid madjid : ] 
    Que se passe t il à Tizi Ouzou??
    samedi 12 février 2011 12h44 madjid
    12h45
    Nous ne pouvons pas encore savoir s'il y a des manifestations à Tizi-Ouzou ou dans le reste de la  Kabylie. Si vous connaissez des gens sur place, n'éhsitez pas à nous donner leurs contacts.
    samedi 12 février 2011 12h45 
    12h45
    [Commentaire de la part de algerien algerien : ] 
    a tizi ouzou....rien du tout , ville tres calme!
    samedi 12 février 2011 12h45 algerien
    12h48
    Voici quelques informations sur l'accessibilité des sites d'informations algériens, notamment sur celui du journal El Watan. Ils semblerait que le site soit saturé par le trafic important qu'il connaît aujourdh'ui.
    samedi 12 février 2011 12h48 
    12h48
    [Commentaire de la part de Algerois Algerois : ] 
    Elwatan est accessible a partir d'Alger a 12h44. Le serveur de TSA est sature par moments, mais le contenu des articles esta ccessible via facebook.
    samedi 12 février 2011 12h48 Algerois
    12h48
    [Commentaire de la part de yasmine yasmine : ] 
    @ GML je confirme pour elwatan.com mais tsa-algerie.com fonctionne bien que l'acces soit tres lent
    samedi 12 février 2011 12h48 yasmine
    12h48
    [Commentaire de la part de SK SK : ] 
    Le site d'El Watan pourrait avoir été mis en difficultéspar le régime, non ? - Certains articles sont repris par algeria-watch.org
    samedi 12 février 2011 12h48 SK
    12h48
    Selon le ministère de l'intérieur algérien quatorze personnes interpellées lors de la tentative de marche ont été « immédiatement » relâchées.
    samedi 12 février 2011 12h48 
    12h51
    [Commentaire de la part de Tommy Versety Tommy Versety : ] 
    Pour ELWATAN.com essayez ça http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:http://elwatan.com/
    samedi 12 février 2011 12h51 Tommy Versety
    12h51
    [Commentaire de la part de Hamza Hamza : ] 
    Le quadrillage effectué par la police me parrait impressionnant, confimez-vous mon impréssion?
    samedi 12 février 2011 12h51 Hamza
    12h52
    @Hamza Voici une vidéo mise en ligne il y a quelques minutes montrant la manifestation à Alger via un manifestant sur place @AllEyesOnalgeria

     
    samedi 12 février 2011 12h52 
    12h54
    Selon l'envoyé spécial de France 24 Tahar Hani, un petit groupe de contre-manifestants sont rassemblés place du 1er mai et crient "Vive Bouteflika !".
    samedi 12 février 2011 12h54 
    12h56

    Algérie-Soir rapporte que les réseaux sociaux sont en train d'être bloqués progressivement en Algérie. Si vous êtes en Algérie actuellement, dites-nous si c'est le cas.

    samedi 12 février 2011 12h56 
    12h57
    [Commentaire de la part de Aymen Aymen : ] 
    Y a-t-il des réactions de la part du gouvernement français ?
    samedi 12 février 2011 12h57 Aymen
    12h58
    @Aymen Aucune pour l'instant
    samedi 12 février 2011 12h58 
    12h58
    [Commentaire de la part de Dali Dali : ] 
    je confirme pour les réseaux sociaux, l'accès devient impossible ici sur Alger
    samedi 12 février 2011 12h58 Dali
    12h58
    [Commentaire de la part de Tommy Versety Tommy Versety : ] 
    Facebook fonctionne toujours !
    samedi 12 février 2011 12h58 Tommy Versety
    12h59
    [Commentaire de la part de Réda Réda : ] 
    idem pas de souci pour l'acces à facebook
    samedi 12 février 2011 12h59 Réda
    12h59
    [Commentaire de la part de ben ben : ] 
    oui facebook fonctionne
    samedi 12 février 2011 12h59 ben
    13h00
    [Commentaire de la part de liliane liliane : ] 
    pour le moment les réseaux sociaux marchent a tizi ouzou
    samedi 12 février 2011 13h00 liliane
    13h02
    [Commentaire de la part de kaci kaci : ] 
    Comment procedent dans d'autres villes?
    samedi 12 février 2011 13h02 kaci
    13h03
    Pour des éléments de contexte sur la situation en Algérie, vous pouvez lire cet entretien avec Luis Martinez, spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient. Il y explique notamment que "le mouvement de protestation pourrait durer plus longtemps en Algérie qu'ailleurs" car les autorités sont moins sensibles à la pression extérieure qu'en Tunisie ou en Egypte.
    samedi 12 février 2011 13h03 
    13h04
    @Kaci Tout ce que l'on sait pour le moment c'est qu'une manifestation similaire a lieu à Oran. Pour les autres villes algériennes, aucun information. Plusieurs participants de ce direct nous signalent que la situation dégénère à Bejaia, dans le nord du pays. Nous cherchons à en savoir plus.
    samedi 12 février 2011 13h04 
    13h04
    [Commentaire de la part de Mustapha Mustapha : ] 
    Ici à Draria (Banlieu d'Alger), aucun signe d'agitation. Commerces et chantiers semblent fonctionner très normalement. En ce moment de nombreuses familles sont attablées dans les célèbres restau-brochettes de Draria
    samedi 12 février 2011 13h04 Mustapha
    13h04
    [Commentaire de la part de Tommy Versety Tommy Versety : ] 
    R.A.S à Constantine !
    samedi 12 février 2011 13h04 Tommy Versety
    13h06
    Ici, une vidéo d'Al-Jazira en arabe fait le point sur la situation à 12h30

     
    samedi 12 février 2011 13h06 
    13h08
    Plusieurs lecteurs du Monde.fr nous font parvenir des informations sur la situation dans d'autres villes algériennes.
    samedi 12 février 2011 13h08 
    13h09
    [Commentaire de la part de madjid madjid : ] 
    RAS a Batna
    samedi 12 février 2011 13h09 madjid
    13h09
    [Commentaire de la part de Ichawiyen Ichawiyen : ] 
    A Setif un dispositif policier important a été déployé,j'ai vue pleins de véhicules de la gendarmerie se diriger vers le sud de la wilaya possible que sa chauffe. Certains commerces sont fermés et un climat assé lourd pése
    samedi 12 février 2011 13h09 Ichawiyen
    13h10
    [Commentaire de la part de Hamza Hamza : ] 
    RAS a Skikda ( ou se trouve l'importante rafinerie )
    samedi 12 février 2011 13h10 Hamza
    13h11
    Merci à Ahmed pour la traduction du reportage d'Al-Jazira.
    samedi 12 février 2011 13h11 
    13h11
    [Commentaire de la part de Ahmed Ahmed : ] 
    Traduction du reportage Al Jazeera : les organisateurs ont décidé de mettre fin à cette marche car la police a empêché l'accès aux principales artères de la capitale. Selon les organisateurs 5000 manifestants étaient à dénombrer. Le reportage signale aussi la présence de manifestants pro bouteflica et le fait que plusieurs bus en provenances d'autres villes ont été interceptés par les forces de l'ordre.
    samedi 12 février 2011 13h11 Ahmed
    13h13
    France 24 rapporte des propos de Saïd Saadi, président du RCD : "Le président Bouteflika serait bien inspiré de quitter le pouvoir. Il symbolise un système qui a ravagé le pays." "Je n'ai pas pu dire un mot à la télévision algérienne depuis 8 ans"
    samedi 12 février 2011 13h13 
    13h14
    [Commentaire de la part de mohamed mohamed : ] 
    Je ne comprend pas ..; La marche est elle fini ?
    samedi 12 février 2011 13h14 mohamed
    13h15
    @Mohamed Les manifestants sont toujours sur la place du 1er-Mai à Alger, entourés par un important dispositif policier. Ils scandent des slogans hostiles au pouvoir.
    samedi 12 février 2011 13h15 
    13h18
    [Commentaire de la part de citoyen citoyen : ] 
    petite correction. dans la video d'Al jazeera, ce n'est pas les organisateurs qui ont décidé, c'est le journaliste qui pense que les organisateurs veulent mettre fin à la marche. c'est son avis à lui d'apres ce qu'il dit
    samedi 12 février 2011 13h18 citoyen
    13h19
    [Commentaire de la part de Tommy Versety Tommy Versety : ] 
    y a t-il des affrontement de grande ampleur entre police et manifestants ?
    samedi 12 février 2011 13h19 Tommy Versety
    13h19
    @Versety Non, seulement des échauffourées à Alger. Des tirs de sommation ont eu lieu, mais pas de violences importantes.
    samedi 12 février 2011 13h19 
    13h19
    [Commentaire de la part de cirta cirta : ] 
    Tant que certains indésirables comme Said Saadi en font partie, cette marche ne se fera qu'à Alger et encore... Il ne représente pas le peuple ni la jeunesse algérienne, tout comme Ali Benhadj d"ailleurs!
    samedi 12 février 2011 13h19 cirta
    13h21
    Nous signalons qu'au Yémen, quelque 4 000 jeunes ont manifesté dans le centre de Sanaa, appelant au départ du président Ali Abdallah Saleh. "Après Moubarak, c'est le tour d'Ali", scandaient les protestataires. Les manifestants ont défilé de l'université de Sanaa vers le centre de la capitale avant d'être dispersés par des partisans du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CGP).
    samedi 12 février 2011 13h21 
    13h22
    [Commentaire de la part de Nabil Nabil : ] 
    D'aprés le site internet DNA-Algérie, c'est Mustapha Bouchachi, porte-parole du CNCD, qui appelle les manifestants à se disperser.
    samedi 12 février 2011 13h22 Nabil
    13h23
    Le lien vers le site de Dernières Nouvelles d'Algérie qui fait état de cet appel.
    samedi 12 février 2011 13h23 
    13h28
    [Commentaire de la part de Guest Guest : ] 
    Qu'est-ce que le CNCD?
    samedi 12 février 2011 13h28 Guest
    13h29
    La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) rassemble des partis d'opposition (dont le RCD, le Rassemblement pour la culture et la démocratie), des représentants de la société civile et de syndicats non officiels. Elle est née le 21 janvier dans la foulée des émeutes qui ont fait 5 morts et a pour mot d'ordre "changer le système" face au "vide politique" qui menace selon elle la société algérienne "d'éclatement".
    samedi 12 février 2011 13h29 
    13h34
    [Commentaire de la part de Karim sahla Karim sahla : ] 
    Est-ce que quelqu'un a une solution pour accéder au site DNA algerie ?
    samedi 12 février 2011 13h34 Karim sahla
    13h34
    [Commentaire de la part de Al Al : ] 
    Adresse du site DNA-Algérie: http://dna-algerie.com/
    samedi 12 février 2011 13h34 Al
    13h38
    [Commentaire de la part de Nabil Nabil : ] 
    Sur le site du quotidien électronique TSA : Le site internet de la présidence de la République est inaccessible. Les Anonymous ont promis de s’attaquer à des sites des institutions algériennes en soutien aux manifestants.
    samedi 12 février 2011 13h38 Nabil
    13h39
    Selon le collectif Envoyés Spéciaux Algériens, qui a des membres sur place, "la répression à atteint son degré le plus élevé ce matin de 11:00 à 12:00" avec des interpellations par des policiers en civil.
    samedi 12 février 2011 13h39 
    13h44
    [Commentaire de la part de Yac Yac : ] 
    Y a-t-il encore du monde sur la place du premier mai ou la manifestation s'est-elle dispersée ?
    samedi 12 février 2011 13h44 Yac
    13h44
    Selon Tahar Hani, envoyé spécial de France 24 à Alger

     "Le rassemblement grossit à la place du 1er Mai. Des jeunes arrivent de partout. Les leaders politiques invisibles"
    samedi 12 février 2011 13h44 
    13h46
    [Commentaire de la part de Lyes Lyes : ] 
    Confirmations sur place que rien ne se passe à Béjaïa et Tizi Ouzou les deux grandes villes kabyles.
    samedi 12 février 2011 13h46 Lyes
    13h47
    @Lyes Il semblerait que comme pour Alger, la plupart des routes menant à Tizi-Ouzou ait été bloquées par les autorités.
    samedi 12 février 2011 13h47 
    13h48
    [Commentaire de la part de elphilouzz elphilouzz : ] 
    Photo prise à 12h20: twitpic.com/3yyuoz
    samedi 12 février 2011 13h48 elphilouzz
    13h49
    [Commentaire de la part de Guest Guest : ] 
    @Lyes et LeMonde : c'est faux, ne vous faites pas avoir par les stratégies de désinformation du gouvernement algérien, il y a bel et bien des affrontements violants à Bejaia d'après un contact en Algérie.
    samedi 12 février 2011 13h49 Guest
    13h49
    @Guest Nous cherchons actuellement à en savoir plus sur la situation à Bejaia.
    samedi 12 février 2011 13h49 
    13h51
    [Commentaire de la part de Yac Yac : ] 
    Mais il y a plus que 250 personnes à Alger !
    samedi 12 février 2011 13h51 Yac
    13h52
    @Yac Effectivement, ce chiffre diffusé par le ministère de l'intérieur semble très, très bas si on en croit les vidéos qui circulent et les témoignages de personnes sur place. Al-Jazira et France 24 parlent de plusieurs milliers de personnes sur la place du 1er-Mai.
    samedi 12 février 2011 13h52 
    13h55

    Al-Jazira parle également de plus de 30 000 policiers dans la capitale algérienne.

    samedi 12 février 2011 13h55 
    13h55
    [Commentaire de la part de Slim dAlger Slim dAlger : ] 
    Pourquoi censurer mes messages ??
    samedi 12 février 2011 13h55 Slim dAlger
    13h56
    @Slim Vous êtes beaucoup à nous envoyer des messages, mais nous ne pouvons pas tous les passer au risque de rendre ce direct illisible. Nous tentons d'en passer le plus possible. Merci à vous !
    samedi 12 février 2011 13h56 
    13h59
    Une nouvelle vidéo montre bien la tension qui existe actuellement autour de la place du 1er-Mai à Alger 

     
    samedi 12 février 2011 13h59 
    13h59
    [Commentaire de la part de mehdi mehdi : ] 
    je suis contre cette marche ! mais je ne vois que des messages qui traduisent le soutien de cette marche ! serai-je le seul ou préférez vous ne diffuser que les soutiens de cette marche ?
    samedi 12 février 2011 13h59 mehdi
    14h04
    [Commentaire de la part de Smain Smain : ] 
    @Mehdi: Ce Direct est là pour informer sur l'évolution de cette manifestation, pas pour l'expression d'accord ou de désaccord !
    samedi 12 février 2011 14h04 Smain
    14h06
    [Commentaire de la part de soussou soussou : ] 
    Ou en est la situation à Alger?
    samedi 12 février 2011 14h06 soussou
    14h07

    @soussou Les manifestants sont toujours sur la place du 1er-Mai, entourés par un important dispositif policier. Ils scandent des solgans hostiles au pouvoir. Des dizaines d'interpellations ont déjà eu lieu.

    samedi 12 février 2011 14h07 
    14h08
    [Commentaire de la part de Abdou Abdou : ] 
    @soussou : environ 10 000 manifestants selon Al Jazeera
    samedi 12 février 2011 14h08 Abdou
    14h08
    [Commentaire de la part de Romain Romain : ] 
    y a t'il des bléssés?
    samedi 12 février 2011 14h08 Romain
    14h09
    @Romain Il n'y a pas encore eu de bilan faisant état de blessés à Alger.
    samedi 12 février 2011 14h09 
    14h12
    Selon France24 qui a joint son envoyé spécial sur place Tahar Hani, les organisateurs de la manifestation ont quitté la place du 1er mai mais des manifestants sont toujours sur place.
    samedi 12 février 2011 14h12 
    14h14
    Selon l'AFP, la circulation a timidement repris autour de la place du 1er mai.
    samedi 12 février 2011 14h14 
    14h15
    [Commentaire de la part de Farès Farès : ] 
    Ils quittent la manifestation définitivement ou juste la place du 1er Mai ?
    samedi 12 février 2011 14h15 Farès
    14h17
    @Farès Il semble qu'ils quittent la manifestation, Mustapha Bouchachi, porte-parole du CNCD, ayant lancé un appel à la dispersion.
    samedi 12 février 2011 14h17 
    14h21
    [Commentaire de la part de Takfarinas Takfarinas : ] 
    Y a-t-il des échos des autres régions du pays ?
    samedi 12 février 2011 14h21 Takfarinas
    14h23
    Plusieurs lecteurs du Monde.fr nous font parvenir des informations, parfois contradictoires, sur la situation dans les autres villes du pays. Des marches étaient initialement prévues, bien qu'interdites, à Oran, à Tizi Ouzou (à 105 km d'Alger), Boumerdes (à 60 km de la capitale) et Bejaïa (à 260 km) et à Tipaza (80 km à l'ouest d'Alger).
    samedi 12 février 2011 14h23 
    14h24
    Plusieurs internautes nous signalent des troubles à Bejaia.
    samedi 12 février 2011 14h24 
    14h24
    [Commentaire de la part de Omar Omar : ] 
    Tentative de rassemblement échouée à Oran (place d'armes). Les policiers déployés sur place ont vite fait de disperser le moindre groupe se formant en moins de 30 minutes.
    samedi 12 février 2011 14h24 Omar
    14h25
    [Commentaire de la part de Groganga Groganga : ] 
    A Annaba, toutes les personnes en possession d'appareils photos, de caméras sont arrêtées
    samedi 12 février 2011 14h25 Groganga
    14h29
    Selon le site d'El Watan, qui semble à nouveau fonctionner normalement, à Alger certains manifestants ont proposé de passer la nuit place du 1er mai.
    samedi 12 février 2011 14h29 
    14h34
    Un point en vidéo d'Ahmed Tazir, correspondant de France24 sur la situation à Alger.
    samedi 12 février 2011 14h34 
    14h38
    Selon Dernières Nouvelles d'Algérie, la ligue algérienne des droits de l'homme évoque plusieurs cas d'arrestations : 40 personnes auraient été interpellées à Oran et  20 à Annaba. Toujours d'après cette source, les personnes arrêtées à Oran ont été relâchées dans la journée après audition avec procès verbal.
    samedi 12 février 2011 14h38 
    14h43
    Des lecteurs nous signalent cette vidéo des manifestations à Oran.
    samedi 12 février 2011 14h43 
    14h43
    [Commentaire de la part de Georgespaul Georgespaul : ] 
    Les forces de police ont-elles fait preuve de violence à Alger et y a-t-il une possibilité de regroupement de manifestants sur un autre site de la capitale ?
    samedi 12 février 2011 14h43 Georgespaul
    14h45
    @Georgespaul Pour l'instant, les témoins des manifestations ne font pas état de violences malgré plusieurs interpellations. Des coups de feu ont été tirés, mais en l'air; on ne nous signale pas de gaz lacrymogènes. Les manifestations semblent se concentrer autour de la place du 1er mai.
    samedi 12 février 2011 14h45 
    14h47
    [Commentaire de la part de gharibou gharibou : ] 
    @Georgespaul Un autre groupe est actuellement sur la place des Martyrs.
    samedi 12 février 2011 14h47 gharibou
    14h54
    [Commentaire de la part de Massyl Massyl : ] 
    A combien est évalué le nombre de manifestants?
    samedi 12 février 2011 14h54 Massyl
    14h55
    Les chiffres varient toujours d'une source à l'autre; l'AFP fait état de 2 000 personnes place du 1er mai.
    samedi 12 février 2011 14h55 
    14h56
    Ce chiffre est aussi celui donné par El Watan.
    samedi 12 février 2011 14h56 
    14h59
    [Commentaire de la part de Gold Gold : ] 
    Peut-on parler déjà de répression de la part des forces de sécurité?
    samedi 12 février 2011 14h59 Gold
    15h00
    Pour l'instant on ne nous signale pas d'actes de violence de la part des forces de l'ordre. L'envoyé spécial de France24 Tahar Hani rapporte cependant sur Twitter que la police a essayé de déloger les manifestants place du 1er mai. DNA parle de "charge" de la police anti-émeute.
    samedi 12 février 2011 15h00 
    15h01
    [Commentaire de la part de chimpot chimpot : ] 
    Quelles sont les forces de sécurité présentes sur la place du 1er mai?
    samedi 12 février 2011 15h01 chimpot
    15h01
    @chimpot Environ 30 000 policiers ont été déployés par les autorités.
    samedi 12 février 2011 15h01 
    15h06
    [Commentaire de la part de Aziz Aziz : ] 
    Est-ce qu'on peut connaître la position des différentes partis politiques algériens concernant la marche ? Par exemple, le FFS, le FIS,... ?
    samedi 12 février 2011 15h06 Aziz
    15h08
    Le co-fondateur du Front islamique du salut (FIS) Ali Belhadj se trouvait ce matin dans la manifestation, mais celle-ci ne bénéficie pas de l'appui officiel des principaux syndicats ni des principales formations d'opposition, ni encore des organisations islamistes radicales interdites. L'initiative a notamment été rejetée par le parti d'opposition historique FFS de Hocine Aït Ahmed, qui a parlé de "surenchère verbale". L'agence algérienne APS a également fait état du rejet du Front national algérien (15 députés sur 389), du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) et du Parti des travailleurs ( 26 députés).
    samedi 12 février 2011 15h08 
    15h16
    [Commentaire de la part de Guest Guest : ] 
    Que se passe-t-il à Oran, Constantine, Tizi etc...?
    samedi 12 février 2011 15h16 Guest
    15h18
    A Oran, 400 à 500 personnes se sont réunies place du 1er novembre (ancienne Place des Armes) . Une trentaine d'arrestations ont eu lieu : le chef local de la CNCD, le professeur d'université Kadour Chouicha et son fils, et deux journalistes, Djaafar Bensaleh du quotidien arabophone El-Khabar et Kamel Daoud du Quotidien d'Oran, ont été brièvement interpellés, selon des témoins, avant d'être libérés, de même que deux artistes mimes. Les informations précises concernant les autres villes sont difficiles à obtenir.
    samedi 12 février 2011 15h18 
    15h25
    Agrandir
    Sur la place du 1er-Mai à Alger, samedi.
    samedi 12 février 2011 15h25 
    15h27
    Agrandir
    Sur la place du 1er-Mai à Alger, samedi.
    samedi 12 février 2011 15h27 
    15h30
    Plusieurs témoins rapportent que des hélicoptères survolent la place du 1er mai.
    samedi 12 février 2011 15h30 
    15h32
    [Commentaire de la part de Ouamer Ouamer : ] 
    Quelles sont précisément les revendications des manifestants à Alger?
    samedi 12 février 2011 15h32 Ouamer
    15h32
    @Oaumer La CNCD réclame notamment la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis février 1992, et un "changement de système".
    samedi 12 février 2011 15h32 
    15h35
    [Commentaire de la part de Reda (El Pais) Reda (El Pais) : ] 
    @ Ouamer Je suis d'Alger, les manifestants réclament la transition vers la démocratie, des élections libres et la fin de la corruption généralisé.
    samedi 12 février 2011 15h35 Reda (El Pais)
    15h37
    [Commentaire de la part de Groganga Groganga : ] 
    De plus en plus de personnes veulent passer la nuit à la place du 1er Mai à Alger après que l'accès à la place des Martyrs ait été fermé par les forces de l'ordre.
    samedi 12 février 2011 15h37 Groganga
    15h41
    [Commentaire de la part de Reda (El Pais) Reda (El Pais) : ] 
    @ Groganga Un chef de la police aurait indiqué à un responsable des manifestants qu'il ne laisserait personne passer la nuit et camper sur la place du 1er Mai
    samedi 12 février 2011 15h41 Reda (El Pais)
    15h42
    En tout cas, les manifestants ne semblent pas se disperser massivement malgré la présence policière et l'appel de certains organisateurs.
    samedi 12 février 2011 15h42 
    15h45
    [Commentaire de la part de omar omar : ] 
    Selon le journal 'le parisien' dans son site : une manifestation de soutien à Paris, Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées en soutien au peuple algérien.
    samedi 12 février 2011 15h45 omar
    15h49
    Voici le lien pour Le Parisien, qui dit maintenant que la manifestations de soutien réunit entre 500 et 700 personnes à Paris
    samedi 12 février 2011 15h49 
    15h49
    [Commentaire de la part de Sam Sam : ] 
    @ Le Monde, vous avez des correspondants sur place?
    samedi 12 février 2011 15h49 Sam
    15h50
    @Sam Nous cherchons actuellement à le joindre.
    samedi 12 février 2011 15h50 
    15h52
    [Commentaire de la part de Lassy Lassy : ] 
    @ Le Monde, les voies de communication fonctionnent bien?
    samedi 12 février 2011 15h52 Lassy
    15h53
    @Lassy Selon ce que l'on a pu recueillir auprès de personnes sur place, les moyens de communication, notamment le Web, sont toujours accessibles. Cela vaut également pour les réseaux sociaux (Twitter/Facebook notamment)
    samedi 12 février 2011 15h53 
    15h56
    [Commentaire de la part de Gérôme Gérôme : ] 
    Y a-t-il moyen de modifier votre erreur orthographique dans ce passage : "Le co-fondateur du Front islamique du salut (FIS) Ali Belhadj se trouvait se matin dans la manifestation" ( se matin)
    samedi 12 février 2011 15h56 Gérôme
    15h56
    @gérôme c'est fait merci !
    samedi 12 février 2011 15h56 
    15h57
    Concernant les manifestations dans d'autres villes, l'un des contacts du Monde sur place nous confirme des rassemblements à Oran, Constantine, Annaba.
    samedi 12 février 2011 15h57 
    15h57
    [Commentaire de la part de Farid Farid : ] 
    Pourquoi n'avons nous quasiment aucune image de ce qui se passe à Alger?
    samedi 12 février 2011 15h57 Farid
    15h59
    @Farid Il y a très peu d'équipes de télévision qui ont pu se rendre sur place. Voici quelques photos de la place du 1er-Mai.
    samedi 12 février 2011 15h59 
    15h59
    Agrandir
    Sur la place du 1er-Mai à Alger, samedi.
    samedi 12 février 2011 15h59 
    16h00
    Agrandir
    Sur la place du 1er-Mai à Alger, samedi.
    samedi 12 février 2011 16h00 
    16h00
    Toujours selon le contact du Monde à Alger, l'intervention d'une unité de femmes policiers constituait une nouveauté : celles-ci, très actives, ont procédé à de nombreuses arrestations de femmes, auxquelles les hommes policiers n'osent pas s'attaquer.
    samedi 12 février 2011 16h00 
    16h07
    Selon El Watan, la manifestation se termine à Alger, la police ayant réussi à disperser les manifestants.
    samedi 12 février 2011 16h07 
    16h08
    DNA confirme que les forces anti-émeutes ont repris le contrôle de la place et persuadent les manifestants de quitter les lieux.
    samedi 12 février 2011 16h08 
    16h10
    [Commentaire de la part de Lyzi Lyzi : ] 
    Pas d'internautes sur place qui contrediraient cette dispersion ?
    samedi 12 février 2011 16h10 Lyzi
    16h11
    @Lyzi Non, pour l'instant les échos qui nous parviennent semblent plutôt confirmer cette dispersion progessive.
    samedi 12 février 2011 16h11 
    16h12
    [Commentaire de la part de abouadel abouadel : ] 
    Peut-en parler d'echec?
    samedi 12 février 2011 16h12 abouadel
    16h14
    @abouadel C'est un demi-échec. Si les manifestants n'ont pas pu défiler comme prévu en raison de la forte présence policière, ils ont toute de même organisé une manifestation conséquente à Alger, ville où l'état d'urgence est en vigueur depuis 1992.

    Cette mobilisation en appelle peut-être d'autres. Selon El Watan, les organisateurs doivent se réunir dimanche pour décider de la suite du mouvement.
    samedi 12 février 2011 16h14 
    16h17
    [Commentaire de la part de moux moux : ] 
    Combien de personne en Egypte les 1er jours de mobilisation ?
    samedi 12 février 2011 16h17 moux
    16h18
    @Moux Si la mobilisation en Egypte est montée en puissance tout au long des dix-huit derniers jours, les manifestants de la place Tahrir ont toujours été plus nombreux que ceux qui ont occupé la place du 1er-Mai aujourdh'ui.
    samedi 12 février 2011 16h18 
    16h20
    Le Point sur la situation à 16h15:
    • Environ 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui à Alger suite à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD)
    • Des rassemblements de moindre ampleur, également contrôlés par les forces de l'ordre, ont également eu lieu à Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou et Bejaia selon des internautes.
    • Les forces de l'ordre ont procédé à de nombreuses interpellations de courte durée et dispersé les manifestants, sans actes de violence caractérisés.
    • Une réunion devrait avoir lieu dimanche entre les organisateurs pour décider de la suite des évènements
    samedi 12 février 2011 16h20 
    16h25
    Merci d'avoir suivi et participé à ce direct avec nous. Retrouvez les informations de la journée dans notre synthèse, ainsi que des élements d'explications dans notre entretien avec le chercheur Luis Martinez.
  • La manifestation de l'opposition réprimée à Alger

    par Christian Lowe et Lamine Chikhi

    ALGER (Reuters) - En déployant un large dispositif de sécurité dans Alger, les autorités algériennes ont en partie empêché samedi des mouvements d'opposition de s'inspirer du soulèvement égyptien.

    "Une tentative d'organisation d'une manifestation a été signalée Place du 1er Mai rassemblant une foule estimée à 250 personnes. Quatorze personnes ont été interpellées et ont été immédiatement relâchées", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

    Un porte-parole du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti d'opposition, a affirmé lui que la manifestation avait réuni entre 7.000 et 10.000 participants et que la police avait procédé à un millier d'arrestations.

    L'un des organisateurs du rassemblement, Fodil Boumala, a indiqué à Reuters qu'il était détenu dans un commissariat.

    Selon des journalistes de l'agence Reuters, le nombre de manifestants réclamant notamment la chute du gouvernement d'Abdelaziz Bouteflika a été largement sous-évalué par la police.

    Après près de trois heures de manifestation, les protestataires ont quitté calmement la place tandis que la police les laissait passer. Mais certains jeunes venus des quartiers pauvres d'Alger sont restés sur les lieux et ont lancé des projectiles sur les policiers.

    "On est en état de siège", a déclaré Abdeslam Ali Rachedi, étudiant et opposant au gouvernement de Bouteflika.

    Non loin de là, une petite contre-manifestation s'est déroulées aux cris de "Nous voulons la paix, pas le chaos !" et "l'Algérie n'est pas l'Egypte!".

    Dès le début de la matinée, les autorités avaient déployé une dizaine de véhicules des forces de l'ordre et des petits véhicules blindés étaient stationnés sur plusieurs carrefours de la capitale tandis que des policiers déjà équipés de tenues antiémeutes se trouvaient non loin de la place.

    Des petits groupes de manifestants ont réussi à s'y rassembler, scandant "Bouteflika dehors!". Certains protestataires, s'inspirant des révolutions qui ont eu raison des régimes tunisien et égyptien, brandissaient des journaux titrant "Moubarak est tombé."

    Mais ils ont été rapidement encerclés par les forces de l'ordre. D'autres ont bien tenté eux aussi de regagner la place mais la police les en a empêchés.

    ORDRE PUBLIC

    "J'ai le regret de dire que le gouvernement a déployé une force importante pour empêcher une marche pacifique. Ce n'est pas bon pour l'image de l'Algérie", a déclaré Mustafa Bouchachi, de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH).

    La LADDH était au nombre des organisations ayant appelé à ce rassemblement en faveur des libertés publiques et de l'emploi et pour un changement de gouvernement.

    Au lendemain de la démission contrainte du président égyptien Hosni Moubarak, un mois après le renversement du dirigeant tunisien Zine ben Ali, de nombreux observateurs se demandent si un autre pays du monde arabe ne va pas à son tour s'enflammer contre le pouvoir en place.

    Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale en raison de son statut de puissance exportatrice de gaz et de pétrole. Beaucoup d'experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne car le gouvernement semble disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications.

    Les autorités disent avoir interdit cette manifestation pour des raisons d'ordre public et non par volonté d'étouffer des voix discordantes. Elles affirment oeuvrer en faveur de la création d'emplois, de la construction de nouveaux logements et de l'amélioration des services publics.

    Bouteflika a annoncé le 3 février la levée "dans un très proche avenir" de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992. Le gouvernement est récemment intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et il a accru les importations de blé.

    La manifestation de samedi ne bénéficiait pas de l'appui des principaux syndicats ni des principales formations d'opposition ni encore des organisations islamistes radicales interdites.

    Bertrand Boucey, Marine Pennetier et Benjamin Massot pour le service français

  • Grogne chez les magistrats : Graves accusations portées contre l’inspecteur général

     

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    Les magistrats exhortent les députés à constituer une commission d’enquête sur les entraves à l’exercice de la profession et à évaluer la situation de l’indépendance de la justice.


    Le communiqué du président du Syndicat des magistrats transmis aux membres de son Conseil, fait état d’une réunion avec le ministre pour calmer la grogne de plus en plus importante des magistrats. Ces derniers se sont plaints de «menaces, d’intimidation, d’humiliation, de pressions et d’immixtion dans leur travail» de la part de l’inspecteur général. Elle arrive au moment où un appel rédigé par des membres du syndicat et des magistrats dits non syndiqués est largement diffusé au sein de la corporation et qui a provoqué un véritable séisme. Adressé au président de la République, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), aux députés et au ministre de la Justice le document, de quatre pages, fait état de «magistrats menacés, outragés, humiliés, insultés, déplacés et dont la conscience est ébranlée». Des actes qu’ils imputent à l’Inspecteur général, M. Badaoui, et qui «déstabilisent la corporation et mettent en danger la justice».

    Ils estiment que le temps est venu pour porter à la connaissance de l’opinion publique «le harcèlement que subissent les magistrats, juges et procureurs de la part de ce fonctionnaire, érigé en censeur de toutes les activités judiciaires, et qui monopolise depuis deux années les attributions de tous les autres départements de la chancellerie et celles des chefs de juridictions (…)». L’inspecteur général, affirment-ils, «pilote le ministère à travers des instructions qu’il assène aux chefs de cours, verbalement et par téléphone dans la majorité des cas, parce qu’il sait qu’elles sont illégales, mais aussi en menaçant les magistrats pour les obliger à n’obéir qu’à ses ordres et directives dans toutes les affaires même si c’est en violation de la loi. Il supervise l’action publique au niveau des parquets, s’immisce dans l’opportunité des poursuites, s’érige en censeur de tout le pouvoir judiciaire en contrôlant, par le biais de ses inspecteurs, les décisions rendues, ordonne l’annulation en appel de celles non conformes à ses directives et menace de lourdes sanctions les magistrats auteurs de ces décisions, les commentant même quand elles revêtent l’autorité de la chose jugée, se plaçant ainsi comme un degré de juridiction hors normes, minimisant par ces faits le rôle des hautes juridictions qui ont pour mission le contrôle des décisions de justice».

    Ils précisent que «les menaces n’ont pas épargné les inspecteurs qui font état dans leurs rapports d’inspection des progrès atteints dans les juridictions, exigeant d’eux de ne porter que les insuffisances (…) et de trouver une victime parmi les magistrats pour la suspendre même si c est pour une faute de frappe répétée, afin de satisfaire et rendre heureux le ministre selon son expression». Pour les contestataires, «cette confiscation des droits du juge et des chefs de cour, crée un désordre et un marasme sans précédent dans l’histoire de la justice». Par «instruction verbale qu’il sait illégale», le responsable «exige des juges à taper leurs jugements sous peine de sanctions disciplinaires. Il les a poussés à être de simples dactylographes passant leur temps à taper des jugements et des arrêts, au détriment de leurs réelles attributions alors que ni les règlements, ni la loi ne prévoient cette procédure». Les magistrats font état du «renvoi» par le même fonctionnaire, «de milliers de jeunes» qui exerçaient dans le cadre du filet social, «dans l’unique dessein de créer un déficit en personnel et justifier aux yeux des autorités l’obligation faite (par lui) aux magistrats de faire des tâches de greffiers». «Cette pression a engendré un surmenage et un stress indescriptibles chez les juges aujourd’hui, atteints de maladies chroniques.

    Des dizaines sont décédés ces trois dernières années d’arrêt cardiaque, de pics de tension, de chocs glycémiques, soit en audience soit à la veille en préparant les décisions à des heures tardives de la nuit.» Ils estiment que la «peur de l’inspecteur général a fini par paralyser le juge. Elle lui a fait perdre ses repères psychologiques, sa sérénité et son équilibre au point où il a poursuivi des enfants de trois et cinq ans pour coups et blessures volontaires occasionnés lors de bagarres entre mômes.» Ils regrettent qu’au lieu du dialogue, le fonctionnaire recourt «aux menaces, injures, humiliations et pressions. Son immixtion dans le travail des juges par la menace et l’intimidation est un retour à une justice dirigée et aux ordres, qui ôte à la réforme prônée par les pouvoirs publics, son esprit. Ses intimidations cachent mal les velléités de certains de vouloir susciter le désordre au sein de l’appareil judiciaire. Ces pratiques, qui se sont accentuées ces derniers mois, n’ont qu’un seul but, provoquer un mécontentement des magistrats au moment où les pouvoirs publics ont clairement affiché leur volonté de faire triompher l’Etat de droit qui gagne  la planète entière». Face à ce climat délétère, les magistrats disent «non à l’inspecteur général et à ceux qui le protègent», en précisant, qu’ils utiliseront tous les moyens de droit et syndicaux pour faire «obstacle» à son action de «déstabilisation». Ils appellent leurs collègues à boycotter ses «instructions verbales et écrites» et «d’ignorer les commentaires qu’il fait» à leurs décisions. Selon eux, nul ne peut usurper les pouvoirs du juge, ni attenter à son indépendance. De ce fait, ils exhortent le président de la République «à enquêter sur les agissements» du responsable, et les députés à constituer une commission d’enquête sur les entraves à l’exercice de la profession, et aux droits de la  défense, et d’évaluer  la situation de l’indépendance de la justice. Les magistrats appellent le CSM à revoir  «l’opportunité de la mise en mouvement systématique de l’action disciplinaire contre de nombreux juges pour des motifs dérisoires, juste pour faire croire à une opération mains propres ; alors que les vrais dossiers de vrais corrompus ou ceux qui ont commis des fautes graves ont été classés et occultés pour des raisons douteuses, dossiers que le ministre ignore».


    Tout en se présentant comme émanant de «l’écrasante majorité des magistrats à tous les niveaux et même de chefs de juridiction», ils informent  que l’appel est une «première étape avant la préparation d’une assemblée extraordinaire de protestation dans les prochains jours». C’est en réalité ce texte qui a poussé le président du SNM, Djamel Laïdouni, à transmettre le communiqué aux membres du conseil. Mais, les auteurs de l’appel comptent poursuivre leur contestation jusqu’à ce que l’inspecteur général ne soit plus à son poste. «C’est lui qui a suscité notre colère. Nous n’avons pas de problèmes socioprofessionnels. Nous avons une seule revendication. Le départ de l’inspecteur général…. », déclarent-ils.

    Salima Tlemçani
  • Les Algériens vont manifester pour "changer le système"


    Malgré l'interdiction des autorités, de grandes manifestations sont prévues samedi dans toute l'Algérie pour "changer le système". Six personnes ont été interpellées vendredi alors qu'elles participaient à une mobilisation de soutien à l'Égypte.
    Par Dépêche (texte)
     

    Suivez les événements de la journée en Algérie et en Egypte sur le liveblogging de FRANCE 24. 

    AFP - D'importantes forces de l'ordre ont été déployées en Algérie en prévision de manifestations "pour changer le système" samedi à 11H00 (10H00 GMT), à l'appel de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), et qui pourraient être encouragées par le départ du président égyptien Hosni Moubarak.
                  
    Plusieurs marches ou rassemblements sont prévus à travers le pays, mais à Alger, les forces de police, venues en nombre -entre 25.000 et 30.000 selon la presse-, étaient visibles dès vendredi.
                  
    Les barrages de police installés aux entrées de la capitale depuis les attentats suicides d'avril et de décembre 2007, revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été également renforcés.
                  
    Une manifestation, organisée semble-t-il à la dernière minute pour saluer la chute du président égyptien Hosni Moubarak, devant le siège du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, opposition) vendredi à Alger a été interrompue par un cordon de policiers qui ont poussé les militants à l'intérieur et procédé à une dizaine d'interpellations.
                  
    Le marche d'Alger n'a pas reçu d'autorisation en vertu d'une interdiction en vigueur depuis 2001. Les manifestants ont néanmoins rendez-vous à la Place de la Concorde (plus connue sous son ancien nom de Place du 1er Mai) à 11H00 pour se rendre à la Place des Martyrs aux pieds de la Casbah et à l'entrée de Bab el Oued, théâtre traditionnel de la révolte.
                  
    A Oran, à 430 km d'Alger, la wilaya a refusé l'autorisation de manifester. Mais la CNCD maintient son mot d'ordre et appelle à un rassemblement Place du 1er Novembre devant la mairie dans des tracts qu'elle distribuait jeudi encore dans cette grande ville de l'ouest algérien.
                  
    D'autres villes entendent aussi répondre à l'appel dont, sur la côte est, Boumerdes, Bejaïa, puis, au sud-est d'Alger Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, et à l'ouest, Tipaza, notamment.
                  
    Enfin dans la principale ville de l'est algérien, Annaba, des tracts appelant les citoyens à participer à la marche ont été interceptés par les forces de l'ordre ces derniers jours. Une source policière les a qualifiés de "démoralisateurs" et de menace pour la sécurité des biens et des personnes.
                  
    La CNDC a été créée le 21 janvier par des partis d'opposition, la société civile et des syndicats autonomes, dans la foulée d'émeutes du début de l'année qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés.

     

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  • Les policiers n'ont pas permis aux manifestants d'entamer leur marche

     

    Quelque 2 000 personnes ont tenté de marcher samedi à Alger à l'appel de l'opposition pour "changer le système" mais ont été bloquées par un très important dispositif de sécurité, qui a procédé à des interpellations musclées.
    Par Ahmed TAZIR / Zouheir AIT MOUHOUB , correspondants de FRANCE 24 à Alger (vidéo)
    Tahar HANI , envoyé spécial à Alger (texte)
     

    Alors que tout le monde espérait un scénario à l'égyptienne, la place du 1er Mai, à Alger, s'est finalement vidée progressivement de ses manifestants. Les policiers qui jouaient au chat et à la souris avec les jeunes, ont fini par dissuader ces derniers de quitter les lieux sous le bruit assourdissant des hélicoptères.

    EN DIRECT D'ALGER

    C’était prévisible. La marche, en réponse à l'appel lancé par la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), formée de partis d'opposition, de la société civile et de syndicats autonomes, n'a pas eu lieu. Tôt le matin, et sur l’ensemble du parcours prévu par les manifestants, depuis la place du 1er Mai jusqu'à la place des Martyrs en passant par le front de mer, des véhicules blindés et des troupes étaient fin prêts pour intervenir.

    Cette hyper-présence policière n'a pas empêché des milliers de manifestants - environ 5000 personnes selon les organisateurs - d'occuper la place du 1er mai, au milieu d’un dispositif sécuritaire mobilisant environ 30 000 policiers. Des solgans comme "Algérie libre et démocratique", "A bas la dictature", "Bouteflika, pouvoir assassin, marche pacifique", ou "Moubarak est tombé, le tour de Bouteflika viendra" ont été scandés par la foule qui entourait les organisateurs, dont Saïd Saadi, chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti laïque kabyle d’opposition, ainsi que Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la Ligue algérienne des droits de l’Homme. Agé de 90 ans, ce dernier a été piétiné par la police.

    Heurts entre partisans et opposants du président Bouteflika

    A 11 heures, la place du 1er Mai était noire de monde. Les policiers, armés de matraques et de boucliers, ont tenté de provoquer les organisateurs afin de les disperser. Des jeunes partisans de Bouteflika ont infiltré le rassemblement pour scander des slogans en faveur du régime en place. "Bouteflika n’est pas Moubarak", "le peuple et l’armée sont avec vous Bouteflika", ou "Bouteflika, donne-nous des visas", criaient-ils à haute-voix. Une bagarre généralisée aurait pu éclater entre les deux camps si les forces de l’ordre ne s'étaient interposées.

    Selon les organisateurs de la marche, ces jeunes venus des quartiers alentours comme El-Harrach et Belcourt, auraient reçu comme instruction de saboter la manifestation, comme ce fut le cas en 2001. Nabil, âgé de 26 ans, sans emploi, fait partie des gens qui sont venus soutenir le régime de Bouteflika. "Pourquoi demander le départ de notre président ? Il a payé la dette du pays et a amélioré la situation économique. Bouteflika ne m’a rien donné, mais je l’aime quand même." 

    Un de ses amis, portant des basket Nike, a expliqué son tour que l’Algérie n’était pas l’Egypte. Arborant une pancarte sur laquelle "le peuple n’est pas dupe", et s'en prenant aux violemment Kabyles, il a déclaré préférer le régime de Bouteflika quand bien même la situation sociale est intenable. Qualifiant les Kabyles de "sionistes", il les a même invité à "quitter la capitale" et à "retourner dans leurs montagnes."

    Volte-face chez des manifestants

    En face, quelque peu désarçonnés par la présence ô combien stridente de ces contre-manifestants, les partisans du changement de régime ont tenté de crier plus fort pour se réapproprier le terrain. Ce qui a finalement eu lieu puisque, en début d’après-midi, les jeunes en faveur du régime ont tourné casaque et rejoint les manifestants.

    Un scénario de la discorde qui a attristé Belkacem Abdelwahab, un ancien syndicaliste. "Pourquoi le régime algérien continue-t-il d’instrumentaliser sa population et de nous monter les uns contre les autres ?" Ce dernier a poursuivi : "Les gens veulent le changement. L’Algérie est assise sur un terrible volcan. Il faut un véritable régime parlementaire dans notre pays. Nous voulons un État juste qui partage les richesses avec son peuple. Pourtant nous assistons tous les jours au contraire." Et de conclure : "Les jeunes préfèrent être mangés par la mer que de rester ici."

    A 13h00, alors que tout le monde s'attendait à ce que la place du 1er Mai se vide suite au départ des organisateurs de la marche, c’est le contraire qui s’est produit. Des centaines d’autres jeunes sont arrivés des autres quartiers de la capitale, notamment de Bab el-Oued, scandant des slogans hostiles à Bouteflika et au régime. Ils ont pris possession de la place. Mais ce n’était que pour un temps. Les policiers, toujours plus nombreux et plus déterminés ont réussi, en jouant au chat et à la souris, à les disperser, vidant ainsi la place du 1er Mai de la majorité de ses contestataires.


  • La Bataille d’Alger

    Le centre de gravité, la clé de voûte, le milieu de l’empire, le pivot du problème, le point G, le cœur de la pastèque. La capitale est tout cela et plus encore. D’où l’affrontement. 30 000 policiers d’un côté, encadrés par l’Etat, la télévision, l’argent du pétrole, des voyous prépayés et des hélicoptères. Des civils de l’autre, simplement armés de leur impatience. Pourquoi ce dispositif disproportionné qui n’a, par exemple, jamais été mis en place contre le terrorisme, la corruption ou la criminalité ? Parce que. Pourquoi, alors qu’au fond, ce n’est qu’une marche ? C’est-à-dire des gens avec des pieds qui vont avancer, un pied après l’autre, sans courir, arpenter leur capitale à pas lents mais décidés, brandissant des banderoles et clamant des slogans appelant à plus de libertés ?


    «Pourquoi avez-vous peur des mots ?», a demandé un journaliste à Tiaret, en sit-in depuis deux jours, demandant l’agrément de son journal depuis des années. Parce que. Comme à Oran où les initiateurs de la marche, prévue aussi pour aujourd’hui, se sont vu refuser l’autorisation, le DRAG leur ayant expliqué que les instructions sont claires, «les marches ne sont autorisées que pour les zaouïas». Tout est dit. A plus grande échelle, tout est clair : Ben Ali parti, Moubarak aussi, pourquoi les autres resteraient-ils ?

    Toutes proportions gardées, cette marche dans la capitale algérienne, qui est une tentative de prise de contrôle de la rue par l’opposition, ressemble à la Bataille d’Alger. D’ailleurs, on aurait aimé savoir ce qu’en auraient pensé Larbi Ben M’hidi, Ali La Pointe ou Hassiba Ben Bouali. On ne le saura jamais, mais on peut imaginer qu’ils seraient d’accord sur le principe qu’Alger appartient à tout le monde et que personne ne peut empêcher les Algérois de réclamer plus de libertés. On ne sait pas, mais on est au moins sûrs d’une chose : le général Massu aurait demandé à écraser tout le monde.

    Chawki Amari
  • Alger : Les manifestants de la place du 1er Mai se dispersent

     

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    le 12.02.11 | 08h44 66 réactions

    Alger : Les manifestants de la place du 1er Mai se dispersent

    diaporama | © sami K (El Watan)

    Des dizaines de manifestants arrêtés samedi matin à la place du 1er Mai à Alger, sont encore dans les commissariats. Hakim Addad, Salem Sadali du Satef, Idir Achour du Cla et des militants du MDS, de RCD et des jeunes manifestants sont toujours en détention à l'heure ou nous mettons en ligne (16h50).

     

    15h45 : La police a réussi à disperser les manifestants de la place du 1er Mai. Une dizaine de jeunes ont été arrêté. Ainsi, se termine cette journée de manifestation de la coordination pour le changement. le mur de la peur a sauté et de nombreux jeunes ont montré leur volonté de faire avancer les choses.

    La coordination prévoit de tenir une réunion dimanche à la maison des syndicats, pour faire le bilan de l'action d'aujourd'hui et trouver les moyens de capitaliser la dynamique né ce samedi 12 février 2011.

    70 arrestations à Oran et une trentaine à Annaba, selon la Ligue algérienne de défense des droits d 'homme en algérie (LADDA). 

    15 h 30: Une véritable chasse à l'homme à la place du 1er Mai. La police, qui a dispersé de façon musclée les manifestants, opérent  plusieurs arrestations. 

    La police tente de chasser les manifestants dont le nombre ne cesse d'augmenter, mais c'était sans compter sur la determination de ces jeunes, qui ont réussi à reprendre le terrain. Les policiers et les manifestants jouent au chat et à la souris. Les groupes de manifestants changent bougent beaucoup pour ne pas être pris en tenaille par la police.

    Plus de 2000 manifestants sont actuellement rassemblés à la place du 1er Mai. Ils occupent tout l'espace autour du jet d'eau. Les policiers bloquent la rue Hassiba. Certains manifestants proposent de passer la nuit sur la place du 1er Mai d'Alger. Les manifestants crient des slogans hostiles au pouvoir. "Ouyahia esserak" (Ouyahia voleur), "Echaab yourid iskat enidham" (le peuple veut la chute du régime), "mazalna mazalna thouar" (on demeure des révolutionnaires).  

    A constantine un rassemblement de jeunes a été dispersé par la police, une heure après son début.

    13h30: Le nombre de manifestants ne cesse de grossir. Des dizaines de jeunes, y compris ceux qui scandaient dans la matinée des slogans pro bouteflika, ont rejoint la place du 1er Mai où quelques escarmouches ont été signalées. 

    12h40 : La foule grossit avec l'arrivée de nombreux jeunes manifestants criant "Bouteflika Serrak" (Bouteflika voleur)...

    12h30 : Des centaines de manifestants sont toujours rassemblés à la place du 1er mai à Alger. Un imposant cordon sécuritaire les empêche de bouger. 

    12h00 : Les manifestants, rassemblés en petits groupes, essaient tant bien que mal de contourner le cordon de sécurité. Chaque groupe tente de temps en temps de marcher, forçant les policiers à courir dans tous les sens pour les bloqué.

    11h40 : Des dizaines de jeunes arrivent à la place du 1er Mai venant de la rue Hassiba, rejoignent les manifestants. Ils sont environ 2000 manifestants à se rassembler à coté de la pompe à essence, derrière le ministère de la jeunesse et des sports, à Alger.

    11h30 : Des renforts de policiers arrivent à la place du 1er mai pour contenir les manifestants, qui tentent de forcer le dispositif.

    11h20 : Les voyous rameutés pour la contre marche ont agressé Amazigh Kateb.

    Les pro bouteflika continuent leurs provocations envers les manifestants. La police les laisse faire.

    11h10 : Des centaines d'étudiants rejoignent les manifestants à la place du 1er Mai à Alger. A chaque fois que les manifestants tentent de forcer le cordon de sécurité, ils sont bastonnés et repoussés.

    11h00 : L'heure prévue pour le début de la marche. Les manifestants sont toujours bloqués derrière le ministère de la jeunesse et des sports, à la place du 1er mai à Alger. D'autres arrestations sont opérées. Les députés du RCD arrêtés ce matin, on été relachés avant d'être une nouvelle fois arreté.

    10h40: La situation reste très tendue à la place du 1er Mai, Alger. Les quelques "pro Bouteflika" postés face aux manifestants, multiplient les provocations à l 'encontre des membres du la CNCD.

    10h30 : Said Sadi est bousculé par les policiers, qui bastonnent tout le monde sans distinction. 

    Des jeunes, des voyous, selon des témoins, chauffés à blanc, scandant des slogans pro Bouteflika, foncent sur les manifestants, sous l'oeil des policiers, qui ont laissé faire.

    10h20 : Les policiers chargent le groupe de manifestants. Des membres de la coordination sont arrêtés et d'autres tabassés. Fodil Boumala, Sadali du Satef, entre autres sont embarqués au commissariat. De nombreuses femmes aussi.

    10h10 : Un groupe d'une vingtaine de personne s'est constitué en face des manifestants et commencent à crier des slogans pro Bouteflika. Une contre marche que les policiers laissent faire.

    10h00 : Plus de 500 manifestants, pour la plupart des jeunes au cotés de Bouchachi, Ali Yahia Abdenour, Said Sadi et d'autres membres de la coordination pour le changement démocratique, sont rassemblés à la station de taxi derrière le ministère de la jeunesse et des sports. Les policiers ont cessé la matraque, tout en maintenant l'encerclement des manifestants. Des groupes de jeunes des quartiers environnants affluent vers le lieu du rassemblement. 

    9h45 : Plusieurs personnes viennent d'être arrêtées, dont une journaliste de la presse étrangère, à la place du 1er Mai. Les coups de matraques pleuvent sur de nombreux manifestants. Personne n'est épargné.

    Un autre député du RCD, Lila Hadj Arab, un journaliste Kader sadji, et une trentaine d'autres manifestants sont conduits au commissariat du 8eme arrondissement, à coté de l'hopital Mustapha.

    9h30 : Environ 200 manifestants sont rassemblées derrière le ministère de la jeunesse et des sports. Ils sont encerclés par les forces anti émeutes, qui leur bloquent le passage vers la place du 1er Mai. 

    9h20 : Said Sadi, Ali Yahia Abdenour et d'autres personnalités politiques et syndicales font leur apparition à la place du 1er mai. Ils sont immédiatement cernés par des policiers qui les empêchent de bouger. 

    9h15 : Une cinquantaine de personnes arrêtées par des policiers devant l'hopital Mustapha et conduits au commissariat, parmi eux quatre députés du RCD, Aider Arezki, Mohcene bellabes, Tahar Besbes, Mazouz Athmane

    Le siège du RCD à la rue Didouche Mourad encerclé par des dizaines de policiers.

    Un trafic ferroviaire suspendu, des gares fermées, des bus au compte-gouttes, des barrages fixes installés un peu partout, une ciruclation routière perturbée, en ce samedi 12 février, Alger ressemble à un établissement pénitentiaire surveillé soigneusement par les sAervices de sécurité.  

    Des les premières lueurs du soleil, des milliers de policiers ont pris d'assaut Alger et ses grandes artères. Les camions blindés et les 4X4 des forces de l'ordre ont quadrillé, dès les premières heures du matin, de nombreux quartiers à Alger. Cependant, le dispositif le plus impressionnant a été installé au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali et la place du 1er Mai. 

    Sur cette place qui devrait accueillir les manifestants pour donner le coup d'envoi à la marche, une centaine de policiers ont investi les lieux en arborant leurs boucliers et leurs batons. Si pour l'heure, les forces de l'ordre n'empêchent guère les citoyens de circuler au niveau de la place du 1er Mai, il n'en demeure pas moins que cette forte présence policière n'a pas manqué de susciter l'angoisse et la peur parmi les Algérois.

    De leur côté, les militants et les organisateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie affirment qu'aucune arrestation n'a été enregistrée jusque là parmi leurs rangs. "Nous nous attendions à un tel dispositif sécuritaire. C'est pour cela que nous avons adapté notre organisation pour passer entre les mailles des services de sécurité. L'appreil repressif de l'Etat ne mettra pas en péril notre détermination à marcher et manifester à Alger", confient plusieurs militants du Syndicat National autonome des personnels de l’administration algérienne (SNAPAP) et de la ligue algérienne de la défense des droits de l'hommes (Laddh).  

    Elwatan.com
  • Le pouvoir algérien interpellé

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    Le pouvoir algérien va-t-il prendre la mesure de la lame de fond qui agite le monde arabe? Au bout de trois semaines à peine de révolte et une mobilisation exceptionnelle des Egyptiens, le président Moubarak lâche le pouvoir et s’en va… laminé par une inimaginable ferveur populaire. Après la fuite de Ben Ali, Moubarak chute. L’homme était pourtant indétrônable, appuyé par des redoutables services de sécurité parmi les plus puissants du monde arabo-musulman. Comme Ben Ali, le raïs a fini par capituler face à la rage populaire.


    Deux dictateurs sont tombés en moins d’un mois. Le monde arabe est à présent dans un nouveau cycle politique. Un peu partout, du Maroc au Yémen en passant par les monarchies du Golfe, tous les régimes autoritaires de la région sont rejetés par leurs peuples, y compris le nôtre — l’aspiration à la liberté, à la démocratie, au bien-être social sont de fortes exigences populaires.
    Le régime algérien doit impérativement initier des réformes pour transformer en profondeur le système politique s’il ne veut pas subir, comme en Tunisie et en Egypte, la colère du peuple. Le président Bouteflika doit engager une véritable ouverture politique au sens plein du terme, sincère, sans faux-fuyant, sans laquelle il prend le risque de plonger notre pays dans une tourmente. Les appels montent et se font de plus en plus pressants, il est tenu de les écouter et de les prendre en charge.


    La répression n’a pas de raison d’être dans cette phase historique que traverse en profondeur le monde arabe. S’il ne veut pas être chassé du pouvoir par une révolte populaire, il doit prendre les devants et ne pas attendre que le feu atteigne la maison.
    Il est encore temps. Il doit délivrer aux Algériens un message d’ouverture, en évitant au pays de nouvelles factures.

    Omar Belhouchet
  • EN DIRECT : Plusieurs personnes arrêtées à la place du 1er mai d'Alger

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    EN DIRECT : Plusieurs personnes arrêtées à la place du 1er mai d'Alger

    zoom | © Souhil Baghdadi (El Watan)

    9h30 : Environ 200 manifestants sont rassemblées derrière le ministère de la jeunesse et des sports. Ils sont encerclés par les forces anti émeutes, qui leur bloquent le passage vers la place du 1er Mai. 

    9h20 : Said Sadi, Ali Yahia Abdenour et d'autres personnalités politiques et syndicales font leur apparition à la place du 1er mai. Ils sont immédiatement cernés par des policiers qui les empêchent de bouger. 

    9h15 : Une cinquantaine de personnes arrêtées par des policiers devant l'hopital Mustapha et conduits au commissariat, parmi eux quatre députés du RCD, Aider Arezki, Mohcene bellabes, Tahar Besbes, Mazouz Athmane

    Le siège du RCD à la rue Didouche Mourad encerclé par des dizaines de policiers.

    Un trafic ferroviaire suspendu, des gares fermées, des bus au compte-gouttes, des barrages fixes installés un peu partout, une ciruclation routière perturbée, en ce samedi 12 février, Alger ressemble à un établissement pénitentiaire surveillé soigneusement par les sAervices de sécurité.  

    Des les premières lueurs du soleil, des milliers de policiers ont pris d'assaut Alger et ses grandes artères. Les camions blindés et les 4X4 des forces de l'ordre ont quadrillé, dès les premières heures du matin, de nombreux quartiers à Alger. Cependant, le dispositif le plus impressionnant a été installé au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali et la place du 1er Mai. 

    Sur cette place qui devrait accueillir les manifestants pour donner le coup d'envoi à la marche, une centaine de policiers ont investi les lieux en arborant leurs boucliers et leurs batons. Si pour l'heure, les forces de l'ordre n'empêchent guère les citoyens de circuler au niveau de la place du 1er Mai, il n'en demeure pas moins que cette forte présence policière n'a pas manqué de susciter l'angoisse et la peur parmi les Algérois.

    De leur côté, les militants et les organisateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie affirment qu'aucune arrestation n'a été enregistrée jusque là parmi leurs rangs. "Nous nous attendions à un tel dispositif sécuritaire. C'est pour cela que nous avons adapté notre organisation pour passer entre les mailles des services de sécurité. L'appreil repressif de l'Etat ne mettra pas en péril notre détermination à marcher et manifester à Alger", confient plusieurs militants du Syndicat National autonome des personnels de l’administration algérienne (SNAPAP) et de la ligue algérienne de la défense des droits de l'hommes (Laddh).  

    Abderrahmane Semmar
  • no moment

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  • Place du 1 er mai - Place des martyrs : La marche de la liberté

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    La marche est maintenue et elle aura lieu. Les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur action, malgré l’impressionnant dispositif policier déployé dans la capitale pour empêcher la marche d’aujourd’hui.

    «Le régime se donne en spectacle», déclare le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Mustapha Bouchachi, en réaction à cet affolement des autorités à la veille de «la marche de l’espoir». «C’est aberrant ! Les autorités qui ont déploré les violences lors des dernières émeutes, viennent de mobiliser tous les policiers du pays pour empêcher une marche pacifique à laquelle a appelé un groupe d’organisations», dénonce-t-il. Selon lui, le régime algérien est démasqué. «Avec cette réaction, le régime démontre qu’il ne veut plus s’ouvrir et qu’il refuse la démocratisation de la société», commente-t-il.


    Et d’ajouter : «Ils (les décideurs) savent qu’ils ne pourront plus continuer à gérer le pays de la même manière.» Pour le président de la LADDH, les membres de la CNCD et le peuple algérien sont décidés à marcher. «La marche aura lieu inch Allah (si Dieu le veut). Je lance un appel aux jeunes pour manifester pacifiquement et à ne pas répondre aux provocations», lance-t-il. Sur le même ton, le chargé de communication du Snapap, Mourad Tshicou, affirme que la CNCD poursuit ses préparatifs et ses membres sont décidés à investir la place du 1er Mai, d’où s’ébranlera la marche. «La mobilisation est au maximum. Les jeunes des quartiers d’Alger sont prêts à marcher», assurent-il. «Nous avons préparé les banderoles et les pancartes», souligne-t-il encore.


    Intimidation et désinformation       


    Les membres de la CNCD dénoncent, dans la foulée, le recours par le pouvoir à l’intimidation et la propagande pour empêcher cette action. Selon Mustapha Bouchachi, des militants de la LADDH et du MDS ont été arrêtés jeudi dernier pour avoir distribué des affiches appelant à la marche. «Jeudi dernier à Oran, 5 militants de la LADDH ont été arrêtés, puis relâchés. A Alger, des militants du MDS ont été également interpellés avant d’être remis en liberté», explique-t-il. Pour empêcher les citoyens de l’intérieur du pays d’arriver à Alger, explique-t-il, les policiers contrôlent tous les véhicules. Selon des témoins, les bus de transport de voyageurs venant de l’est du pays ont été refoulés.

    Tous les moyens sont bons pour empêcher les manifestants d’arriver à la capitale. Outre les intimidations, les autorités ont actionné les médias publics et parapublics pour réduire l’ampleur de la mobilisation. Ces derniers n’ont pas cessé, depuis une semaine, de donner la parole à des organisations satellites qui se sont démarqués d’une action à laquelle elles n’ont jamais appelé. Interrogé à ce sujet, le chargé de communication du Snapap tire à boulets rouges sur Felfoul. «Les députés et les retraités de l’APN ne représentent pas le Snapap et il n’ont pas le droit de parler au nom des fonctionnaires», précise notre interlocuteur.  

     

    Madjid Makedhi
  • no moment



  • Algérie fraudes aux élections 1997


    Algérie fraudes aux élections 1997
    envoyé par malik238. - L'actualité du moment en vidéo.

  • Moubarak part définitivement ,ca y le dictateur déchu.

     

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    Le président égyptien Hosni Moubarak, qui a délégué ses prérogatives à son vice-président sous la pression de la rue, a quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, alors que plus d'un million de personnes manifestaient contre lui à travers le pays vendredi.

    Le président égyptien Hosni Moubarak, qui a délégué ses prérogatives à son...

    Le président égyptien Hosni Moubarak, qui a délégué ses prérogatives à son vice-président sous la pression de la rue, a quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, alors que plus d'un million de personnes manifestaient contre lui à travers le pays vendredi.
    Le Parti national démocrate (PND, au pouvoir) a indiqué que le chef de l'Etat se trouvait dans la station balnéaire égyptienne, où il dispose d'une résidence.
    La place Tahrir, symbole de la contestation au Caire, était encore noire de monde pour ce 18e jour consécutif de mobilisation massive contre M. Moubarak.
    Vers 13H30 GMT, au moins 3.000 personnes se dirigeaient vers la principale résidence de M. Moubarak, dans le quartier de Heliopolis, dans la périphérie du Caire, et leur nombre grossissait à vue d'oeil.
    Près 2.000 manifestants se trouvaient également à l'extérieur du bâtiment abritant la télévision d'Etat, sur les rives du Nil, près de la place Tahrir, où des centaines de milliers de personnes étaient rassemblées.
    Un responsable égyptien de la sécurité a estimé à un million le nombre total de manifestants dans la capitale égyptienne, tandis qu'un photographe de l'AFP a estimé à quelque 400.000 à 500.000 le nombre de manifestants à Alexandrie.
    Jeudi soir, M. Moubarak a annoncé qu'il déléguait ses prérogatives au vice-président, Omar Souleimane, mais qu'il restait de droit président jusqu'à la fin de son mandat en septembre, une annonce qui a provoqué la colère des manifestants qui réclamaient son départ immédiat.
    L'armée égyptienne, colonne vertébrale du régime, s'est portée "garante" vendredi matin des réformes promises par M. Moubarak, en soulignant "la nécessité d'un retour à la vie normale" dans le pays secoué depuis le 25 janvier par les protestations.
    "J'ai décidé de déléguer au vice-président les prérogatives du président de la République conformément à ce que prévoit la Constitution (...) La transition du pouvoir va d'aujourd'hui à septembre", date de la présidentielle à laquelle il ne compte pas se présenter, avait dit le président, ajoutant qu'il ne se plierait "pas aux diktats étrangers".
    M. Moubarak, qui a gouverné sans partage depuis 30 ans l'Egypte, conserve ainsi de larges pouvoirs constitutionnels, et reste le seul à pouvoir dissoudre le Parlement et limoger le gouvernement, en vertu de l'article 82. Il a aussi annoncé l'amendement de cinq articles controversés de la Constitution concernant la présidentielle.
    Le président américain Barack Obama, dont le pays accorde à l'armée égyptienne une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars, a jugé insuffisant ce transfert de prérogatives, alors que d'autres capitales appelaient à une transition immédiate du pouvoir.
    Selon l'ancien ministre et député israélien Binyamin Ben Eliezer, considéré comme le responsable israélien le plus proche de Moubarak, le président lui a indiqué jeudi soir au téléphone "qu'il cherchait une voie de sortie"
    "Il sait que c'est fini, que c'est la fin de la route. Il ne m'a dit qu'une seule chose peu avant son discours, c'est qu'il cherchait une voie de sortie", a affirmé M. Ben Eliezer à la radio militaire.
    L'opposant égyptien le plus en vue, Mohammed ElBaradei, s'est de son côté alarmé dans la nuit, en avertissant que l'Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe (80 millions d'habitants) allait "exploser".
    Le conseil suprême des forces armées, dans un communiqué lu à la télévision par un présentateur, a assuré qu'il garantirait "une élection présidentielle libre et transparente à la lumière des amendements constitutionnels décidés" et a mis "en garde contre toute atteinte à la sécurité de la nation et des citoyens".
    Il a aussi promis de mettre fin à l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, "dès la fin des conditions actuelles".
    La foule a réagi avec dépit aux annonces de l'armée. "Vous nous avez déçus, on avait mis tous nos espoirs en vous", a lancé un manifestant aux militaires.
    "Armée il faut faire un choix, le régime ou le peuple!", criaient des protestaires à l'armée, déployée aux entrées de la place Tahrir
    Les manifestants, qui réclament également le départ de M. Souleimane, espéraient une mobilisation d'une ampleur sans précédent, vendredi.
    "Trente ans après, on est fatigué de l'écouter, tout ce qu'on veut entendre c'est qu'il va partir", a dit Mohammad Ibrahim, un instituteur de 42 ans sur la place Tahrir.
    Trois soldats ont abandonné armes et uniformes pour se joindre aux manifestants au Caire, selon des témoins.
    Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts se sont produits entre policiers et manifestants les premiers jours puis entre pro et anti Moubarak le 2 février. Les violences ont fait environ 300 morts selon un bilan de l'ONU et Human Rights Watch.

    AFP
  • Marche du 12 Février : Alger quadrillée par des milliers de policiers

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    Un impressionnant dispositif policier a été mis en place dés vendredi à Alger pour empêcher la marche pour le changement du 12 février 2011.

    Des centaines de bus et de camions pleins de policiers, armés jusqu'aux dents, sont disposés un peu partout à travers Alger.

    Même la maison de la presse Tahar Djaout est encerclée. Plusieurs camions sont stationnés devant l'entrée, avec des policiers "prêts au combat", comme s'ils voulaient faire peur aux journalistes.

    Au niveau de l'hopital mustapha, des dizaines de véhicules de la police sont stationnés.

    On nous signale la mise en place, vendredi dès le matin, de nombreux barrages filtrants sur les principales routes menants à Alger.

    Des bus civils ont été réquisionnés pour ramener des centaines de policiers à alger, à partir de plusieurs wilayas.

    Elwatan.com
  • Mokrane Aït Larbi : «Tout faire pour provoquer un changement pacifique»

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    - Que vous inspirent les événements qui ont lieu actuellement en Tunisie et en Egypte ?

    Les régimes arabes sont basés sur la répression, la corruption, l’exclusion et la fraude électorale. Chacun de ces régimes est soutenu par une puissance étrangère qui préfère la stabilité par la répression à la démocratie et au respect des libertés. Les événements de Tunisie et d’Egypte démontrent que les peuples sont capables de changer les régimes par la voie pacifique, et que la seule légitimité durable est celle du peuple.

    - Un scénario analogue à celui vécu par ces deux pays peut-il se produire chez nous ? Pourquoi ?

    Face au mécontentement général, le changement du système par un mouvement insurrectionnel n’est pas à exclure. Dans le cas où le peuple décide, demain, d’occuper les rues et les places d’Alger pour exiger le changement vers la démocratie, le respect des libertés et la justice sociale, ce n’est pas un arrêté du wali qui pourra l’en empêcher. Toutefois, il faut rappeler que la révolte des jeunes Algériens d’octobre 1988 a conduit au multipartisme et à l’émergence d’une presse indépendante mais que le système est parvenu à se maintenir grâce à ses alliés et à des puissances étrangères qui cherchent à sauvegarder leurs intérêts au détriment de ceux du peuple, et qu’on ne doit jamais oublier qu’il n’y a pas une seule famille algérienne qui n’a pas été endeuillée durant ces 20 dernières années. On doit donc tout faire pour un changement pacifique en évitant l’effusion de sang.

    - Justement, quelle appréciation faites-vous de la situation politique et sociale qui prévaut actuellement dans le pays ?

    On n’a pas besoin d’être un grand spécialiste pour constater que le pouvoir n’a aucune légitimité populaire et que l’opposition est faible et complaisante, pour ne pas dire inexistante. La justice fonctionne sur la base d’instructions, sinon comment expliquer le détournement de dizaines de milliards sans poursuites ?

    Le dossier Khalifa est toujours dans un tiroir à la Cour suprême. Le Parlement se contente d’adopter les ordonnances du Président. Le champ médiatique est fermé. Face à cette situation, il n’y a aucun contre-pouvoir et le citoyen n’a aucun recours.

    Par ailleurs, la majorité des Algériens est confrontée aux problèmes du chômage, de logement et de la cherté de la vie pendant que la direction de l’UGTA passe son temps à soutenir les décisions de «Son Excellence». Cette situation exige de la société qu’elle se prenne en charge.

    - Une Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui rassemble des partis politiques, des associations et des syndicats vient d’être créée à l’initiative de la Laddh. Comme son nom l’indique, le but de cette nouvelle structure est de provoquer le départ du système. Que pensez-vous de cette initiative et des revendications qui l’accompagnent

    Il faut saluer et encourager toutes les initiatives qui vont dans le sens d’un changement pacifique, mais on ne sait pas encore si cette coordination a un agenda. Que fera-t-elle après la marche du 12 ? Envisage-t-elle d’autres moyens pacifiques pour le changement et la démocratie ? Pourquoi ne pas organiser des meetings dans les grandes villes pour permettre un débat large et libre sur les préoccupations des citoyens et envisager à partir de ces discussions un agenda pour généraliser la contestation pacifique ? Cette méthode permettra d’éviter de simples coups médiatiques sans lendemain et de faire échouer toute tentative de récupération du pouvoir. Dans une démarche claire pour la démocratie, le respect des libertés, la justice sociale et la lutte contre la corruption, je suis prêt à apporter ma modeste contribution comme je l’ai toujours fait.

    - Tout le monde est conscient de l’importance des avocats dans tout combat pour la démocratie et les droits de l’homme. Y a-t-il une chance de voir ces avocats intégrer la Coordination nationale pour le changement et la démocratie ?


    Des avocats se battent tous les jours pour faire respecter les droits de l’homme en général et ceux de la défense en particulier. Il existe des avocats engagés dans les partis politiques et la société civile. Cependant, l’Ordre des avocats, qui est un ordre professionnel, peut se prononcer sur les principes, mais ne doit en aucun cas engager les avocats sur telle ou telle démarche politique.
    Rappelons que des avocats ont été poursuivis et condamnés pour avoir revendiqué le respect des droits de l’homme et des libertés publiques collectives et individuelles avant la création de cette coordination, et je pense qu’on a le droit de continuer à le faire à l’intérieur ou en dehors de cette structure. Chaque avocat, comme chaque citoyen, a le droit de défendre ses convictions dans le cadre de son choix.

    - Marcherez-vous le 12 février pour exiger la levée de l’état d’urgence et l’ouverture des champs politique et médiatique ?

    Les marches pacifiques sont un moyen d’expression collective reconnue par le droit international et garantie par la Constitution algérienne. Toute atteinte à ce droit, même pendant l’état d’urgence et même dans la capitale, est une violation de l’ordre constitutionnel.
    Le devoir des pouvoirs publics est d’assurer la sécurité des manifestants et de les protéger contre les provocateurs. Cela étant dit, je n’ai pas attendu la marche du 12 février ou une autre marche pour revendiquer la levée de l’état d’urgence et l’ouverture des champs politique et médiatique.

    - Pourquoi, selon vous, après tout ce qui vient de se produire (émeutes cycliques, cherté de la vie, suicides et immolations par le feu), le pouvoir reste sourd aux revendications de la population ? Comment expliquez-vous aussi le mutisme du chef de l’Etat et du Premier ministre ?

    Pour répondre aux revendications de la population, les gouvernants et les institutions doivent être choisis librement par le peuple souverain qui est habilité à sanctionner tout responsable défaillant, du maire au président de la République, en passant par les parlementaires. Néanmoins, dans un système de quotas, de fraude, de cooptation et de corruption, on n’est jamais à 5 morts près.

    - Dans un entretien accordé la semaine dernière au quotidien Liberté, le ministre de l’Intérieur a soutenu l’idée que les émeutes qui ont eu lieu au début du mois de janvier n’ont pas de portée politique. Par la même occasion, il a accusé des «parties» d’avoir «préfabriqué» la hausse des prix que l’on connaît. Que pensez-vous de cet argumentaire ?

    Il faut toujours avoir à l’esprit que le Premier ministre et les membres du gouvernement n’ont aucun pouvoir. Leur mission est de gérer le quotidien, et pour le faire, tous les moyens sont bons : mensonges, manipulation, mépris,… Comment faire croire, en effet, à l’opinion qu’un adolescent de 17 ans participe à des émeutes à cause du prix d’un bidon d’huile ou d’un kilo de sucre ? Lorsque des jeunes de cet âge sont dans la rue pour défier le pouvoir par des actes de violence, un pouvoir responsable doit chercher les causes politiques qui ont conduit aux émeutes et envisager des solutions pacifiques au lieu de recourir à chaque fois à la manipulation de l’opinion.

    - Qu’est-ce qu’il faudrait, selon vous, pour provoquer le changement en Algérie ?

    J’ai lu ces derniers temps dans la presse plusieurs propositions de sortie de crise et je ne veux pas ajouter ma recette.
    Je me contenterai de faire une proposition très simple qui consiste à ouvrir les médias lourds et toutes les salles à travers l’Algérie pour permettre au peuple de débattre de ses problèmes en toute liberté avec une large couverture médiatique : télévision, radio et presse écrite. Ces débats permettront l’émergence de milliers de compétences inconnues et un large mouvement crédible capable d’imposer le changement pacifique vers la démocratie et l’Etat de droit.

    - Que pensez-vous de la décision du chef de l’Etat de lever l’état d’urgence ?

    Le président de la République a annoncé devant le Conseil des ministres, après un grand silence, la levée de l’état d’urgence dans «un très proche avenir» et d’autres mesures. Je prends acte, mais il faut être prudent, car le discours est une chose et les pratiques en sont une autre. Ce n’est pas la première fois que le pouvoir annonce des réformettes  sous la pression et qu’il ne tient pas ses promesses. Nous voulons du concret.

    Zine Cherfaoui (EW)

  • « Air Force One » de Bouteflika en service : Un airbus à 300 millions de dollars

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    « Air Force One » de Bouteflika en service

     Un airbus à 300 millions de dollars. Annoncé par la presse, peu de temps avant l’élection présidentielle du 9 avril 2009, le luxueux avion présidentiel, un gros porteur A340-500, est déjà en service. Enregistré sous le numéro de série CN 917 (F-WWTM), sorti le 15 mai dernier 2010 des usines de Toulouse Blagnac, l’ « Air Force One » algérien est un bijoux de luxe et de commodités,Coûtant initialement 185 millions de dollars, l’appareil a dû subir des modifications réalisées aux Etats-Unis. Et son prix à la réception, estiment certaines sources, dépasserait les 300 millions de dollars. L’avion est équipé de bureaux, de salons et d’une chambre de repos pour les longs déplacements.
    La télévision canadienne a diffusé des images de cet avion à l’arrivée du chef de l’Etat algérien au sommet du G20 qui s’est tenu à Toronto, Canada, du 25 au 27 juin 2010.
    Finis donc les Falcon ou les Grumman du Glam (Groupe de liaisons aériennes ministériel) pour assurer les déplacements du président de la République. Ce dernier n’est pas le seul chef d’Etat à se doter d’un avion présidentiel. Le président français, Nicolas Sarkozy, s’est également doté d’un A330-200 pour un montant de 176 millions d’euros.

    Ferhat Said, DNA

  • La "Baltaguia" à l'algérienne ! ou les Mercenaires du Pouvoir


    La levée d'état d'urgence annoncée au Conseil des ministres par le Président Bouteflika règlera-t-elle la question démocratique ? Certainement pas, puisque les pratiques autocratiques et liberticides sont toujours de mise et Bouteflika, lui même, a déclaré que les manifestations restent interdites à Alger et l'ouverture des médias publique à l'opposition demeure limitée et contrôlée.

    C'est une manœuvre, plutôt une arnaque à travers laquelle le pouvoir tente de déposséder l'opposition d'une de ses revendications en la vidant de son contenu. Il n'avait pas entièrement tort, car l'application des dispositions de l'état d'urgence n'ont pas été appliquées avant son arrivée au pouvoir.

    Sous la présidence de Zeroual, les manifestations et marches autorisées ou pas se déroulaient chaque jour à Alger et sans incidents graves : manifestations des journalistes, de partis politiques dénonçant la fraude électorale ou le terrorisme, des familles de disparus comme celles des familles de victimes du terrorisme et jusqu'aux actions de revendications syndicales que ce soient emanantes du syndicat unique ou les organisations autonomes.

    Il y a lieu de rappeler que Bouteflika a inauguré son mandat en réprimant violemment le 19 mai 1999 la marche des travailleurs d'Asmidal de Annaba. Le tandem Zerhouni-Bouteflika ( sans exclure tout le régime ) a institutionnalisé la répression en introduisant le musellement des médias et de mater toute voix discordante dans les mœurs de l'Etat algérien.

    Pour mener  bien cette mission, il fallait créer une sorte de " Baltaguia" algérienne : une police à deux têtes en recrutant des nervis ( des groupes qui échappent au contrôle de la DGSN et obéissant à Zerhouni et Said Bouteflika, par le biais du procureur général, Beradja ) et des médias lourds ou journaux pseudo-privés de propagande pour justifier toute forme de répression. C'est dans le cadre de cette stratégie de confiscation des libertés que l'épisode de 14 juin 2001 a été fabrique comme point de fixation pour justifier toutes les atteintes d'interdiction de s'exprimer, de manifester ou de s'organiser.

    Said Sadi vient d'adresser un courrier au ministre de l'intérieur pour dénoncer le scénario qui était préparée par des officines pour perturber la marche à laquelle il avait appelé le 24 janvier.
    Il a également rappelé des faits similaires qui se sont produits à travers d'autres régions visant son parti. Et comme le ridicule ne tue pas, l'ancien ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni  vole au secours de son successeur pour justifier l'interdiction des manifestations à Alger en invoquant le risque de dérapage  et la sécurité des participants.

    Pour étayer ses arguments, il "convoque" à l'occasion sa mémoire pour rappeler l'épisode de la grande manifestation du Mouvement Citoyen du 14 juin 2001. Or, c'est lui même qui était derrière le plan machiavélique, programmé à faire de la place 1er Mai un bain de sang et " cimetière" des kabyles ayant oser le défier et exiger d'être reçu par Bouteflika.

    Les « nervis « de Ben Ali et les « Baltaguia » de Hosni Moubarek sont des enfants de cœur face à ceux que Zerhouni avait armés pour lyncher le kabyle ou tuer les journalistes, considérés par son département comme "subversifs".
     Finalement, le pouvoir égyptien s'est initié à l'école de Zerhouni et de Bouteflika qui portent en eux, comme le bébé de Frankchtein porte le monstre, la haine envers ceux qui tentent de  redresser la tête et de leur peuple en général. Et ce n'est donc pas fortuit qu'en Egypte, les "hommes d'affaires", arrivistes de tout bord et d'autres spéculateurs dont l'existence est liée uniquement au système qui les a enfantés, se rangent aux côtés de Moubarek et deviennent les recruteurs et les financiers de l'armée de "Baltaguia" lancée contre le peuple occupant héroïquement depuis quelques jours La Place Tahrir au Caire.

    C'est comme pour donner le starter des débuts des hostilités à leur encontre et bizarrement, c'est un ami de Bouteflika, le patron d'Orascom, Nadjib Sawarris qui intervient juste après le discours de Moubarek à la chaîne d'Etat Al Massriya pour soutenir son "géniteur", au sens des affaires, et pour s'attaquer au nom du patriotisme aux manifestants qui seraient manipulés par Al Djazira.

    Une Chaîne qui a professionnellement damé le pion à la télévision de Moubarek, qui ressemble étrangement, contenu et contenant, à l'ENTV de Bouteflika. La Chaîne égyptienne, inféodée comme le journal Ahram au fils de Moubarek, qui serait actionnaire dans Orascom, a ouvert le micro aux pseudo-artistes, aux éditorialistes de palais et certains sportifs, ceux-là mêmes ont été instrumentalisé dans la campagne anti-algériens lors du match de qualification à la coupe du monde, pour distiller leur venin à l'encontre des dignes enfants de l'Egypte qui se battent pour leur honneur et celui de leur pays contre la dictature et parmi les quels, dont le blogueur Marwan, la télévision des Moubarek aurait trouvé des étrangers qui parlaient arabe, pas le dialecte égyptien.

    C'était au stade d'embrigadement pour préparer l'assaut du lendemain auquel ont participé des prisonniers de droits communs, fraichement libérés, al mokhabaretes ( la police d'Etat), des policiers en civils, des fonctionnaires, des militants du parti-Etat, et certains employés travaillant chez "des hommes d'affaires" liés à Moubarek et son parti ainsi que des travailleurs de la télévision appelés en renfort par le biais d'un communiqué du ministre de l'information.

    Au fait, ces "Baltaguia" made Moubarek n'ont rien à envier à ceux de Zerhouni lancés, avec la complicité de l'ENTV, à l'assaut de la place de 1er mai le 14 juin 2001 pour désormais interdire à jamais toute manifestation d'opposition à Alger. Depuis, donc cette manifestation du Mouvement Citoyen est devenue la "chemise d'Otheman", brandie à la  face à chaque tentative d'une expression discordante voulant entendre sa voix dans les rues d'Alger.

    Youcef Rezzoug. Ancien journaliste, Le Matin

  • إحتجاجات الجزائر غرداية.flv

    Algérie, c’est parti: La première manifestation contre le régime à a eu lieu à Ghardaïa

    Ce fut un truisme, que de dire des Tunisiens qu’ils étaient le plus doux, et le plus paisible des peuples du Maghreb. Et qui ne se soulèveraient donc jamais contre le régime qui les opprimait.

    La révolution de Jasmin a culbuté ces idées toutes faites. Puisque non seulement les Tunisiens purent chasser, tout seuls, l’un des régimes les plus féroces du monde, mais ils allaient devenir un exemple à suivre, pour tous les peuples de la région.

    En Algérie, Il ne serait venu à l’idée de personne que les Mozabites, musulmans Ibadites, réputés appartenir à une communauté très fermée, et particulièrement paisible, puisse entreprendre la moindre petite action contre le régime qui opprime tous les Algériens.

    Et voilà que ce sont ces Mozabites qui, de tous les Algériens, sont les premiers à manifester contre le régime. Ah ! Ces idées reçues...

    Grosse suprise, en réalité.

    Pendant que le pouvoir magouillait des choses et d’autres, et qu’il mettait en place tout un dispositif pour contrecarrer toute manifestation à Alger, et dans les grandes villes algériennes, c’est dans le sud du pays, au Sahara, à Ghardaïa, plus précisément, que la première manifestation contre le régime a éclaté !
    Et comme de bien ententu, les médias algériens, et particulièrement la Télévision, n’en ont soufflé mot. Idem pour la presse étrangère, dont les correspondaants à Alger étaient aux abonnés absents. Pas une seule ligne ! Ni la moindre allusion.

    Pourtant, ce qui s’est passé à Ghardaïa est bel et bien une manifestation politique, avec banderolles et slogans. Et quels slogans ! Puisque les manifestants ne réclamaient pas moins que le ralliement de tout le peuple algérien, jusqu’à la chute totale du régime.

    Cette marche,symbolique à plus d’un titre, aura été la première à avoir brisé cette lourde ambiance qui pèse sur tout le pays, pendant des semaines. Et elle sera certainement un signal, et un modèle, pour le reste du pays.

    Un signal, parce que la chape de plomb a enfin été levée, que la peur a été exorcisée, et un modèle, parce que cette marche a été réellement exemplaire. A plus forte raison qu’elle a été entreprise par les citoyens du M’zab, dont le civisme, le pacifisme et la conscience politique sont autant de qualités typiques de cette région.

    Parfaitement bien organisés, brandissant des banderoles qui appellent au changement, les manifestants ont clamé des slogans qui ne laissent aucune place à une quelconque ambiguïté : « Chaab yourid iskat ennidham »(Le peuple exige la chute du régime), « En nidhal, en nidhal, hata yeskout ennidham »(Militons, militons, jusqu’à la chute du régime).

    Cette manifestation, qui s’est voulue résolument politique, s’est déroulée dans le calme. Aucune dégradation du mobilier urbain, ni la moindre violence n’ont été déplorées, contrairement aux émeutes quelques peu violentes qui ont lieu à Alger, il y a quelques semaines. Des manifestations qui ont vite tourné à la jacquerie, faute d’organisation. Mais aussi, il faut le dire, à cause d’agents provocateurs du DRS (Police politique du régime), dont le rôle a toujours été, à chaque manifestation de la rue, de pousser les jeunes émeutiers à la dévastation et au pillage. Une méthode éprouvée, par le régime, pour créer une peur panique au sein des populations, et s’ériger ainsi en sauveur de la paix civile.

    Rien de tel, dans cette manifestation des habitants du M’Zab. Forte de centaines de manifestants, la marche s’est ébranlée depuis La Cour de justice de Justice jusqu’à la prison de la ville, et de celle-ci vers la Salle d’une Association, en traversant plusieurs artères de la ville. Les services de sécurité, venus en renfort, ne sont pas intervenus, et sont restés à distance.

    Après la manifestation, des débats ont été organisés par les Docteurs Kamel Eddine Fekhar et Salah Eddine Sidhoum, tous deux défenseurs des Droits de l’Homme, autour de la situation en Algérie, et des actions qu’il sera nécessaire d’entreprendre afin de hâter un changement radical et pacifique du régime, pour l’avènement d’un Etat de Droit.

    Bon augure pour l’Algérie où tout le monde est dans l’attente d’une explosion annoncée, et dont on dit déjà qu’elle ne s’apaisera qu’avec le départ de tout le régime. Mais où tout le monde craint que le régime ne parvienne, comme à l’accoutumée, à faire dégenerer le soulèvement populaire en chaos. Comme les régimes de Tunisie et d’Egypte ont tenté de la faire dans ces pays.

    D.Benchenouf

  • obama ne va plus dormir,avec le maghreb et le machrek !!!!!!

     

    LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CNCD APPELLENT À LA MOBILISATION
    LA DYNAMIQUE DU 12 FÉVRIER EST LANCÉE

    Par : Nabila Afroun

    Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui ont observé hier leur premier sit-in à Hydra, ont exprimé leur solidarité avec le peuple égyptien et également réitéré leur appel à la marche pacifique de samedi.

    Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ont effectué, hier, leur première sortie sur le terrain et ont lancé, du coup, la dynamique du 12 février. En guise d’action inaugurale avant la manifestation de samedi prochain, ils ont décidé de se rassembler devant l’ambassade d’Égypte, à Hydra, afin d’exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien et soutenir les mouvements de révolte dans les pays arabes.
    Venus par petits groupes, les manifestants se sont vu empêchés d’accéder à la rue Abdelkader-Gadouche, Hydra, où se situe le siège de la représentation diplomatique égyptienne en Algérie. Un important dispositif sécuritaire les attendait sur les lieux. Les éléments de la Sûreté nationale ont carrément fermé l’accès de la rue aux véhicules et même procédé à la vérification systématique des papiers d’identité des piétons. Certains manifestants, qui ont pu atteindre ladite rue, où se situe également l’ambassade de France, ont été vite escortés vers les rues adjacentes afin de les disperser. Toutes les voies menant vers l’ambassade d’Égypte ont été bouclées par les éléments de la police. Vers 14h, des dizaines de manifestants ont pu tenir leur sit-in du côté du pont d’Hydra, pas loin du carrefour. Sur place, des banderoles dénonçant le régime de Moubarak sont déployées. “Dégage Moubarak, le peuple égyptien a le droit de choisir son avenir”, pouvait-on lire sur l’une des banderoles. Les manifestants ont, également, scandé des slogans hostiles au régime de Moubarak, l’accusant de “dictateur” et d’“assassin”, ils criaient aussi : “Partez Moubarak, le peuple égyptien en a marre de vous”, “votre peuple vous déteste”. C’était peut-être l’un des objectifs recherchés, cette action n’a pas manqué d’attirer l’attention des passants et même des automobilistes qui ont exprimé leur solidarité avec des coups de klaxon. “Les pouvoirs publics, qui ne veulent pas s’exprimer sur les évènements en cours dans les pays arabes, devraient laisser le peuple parler librement et manifester sa solidarité avec les mouvements de révolte en Tunisie et en Égypte”, nous dira un représentant de la coordination qui explique que “cette action n’est qu’un test pour la coordination”. Les manifestants ont vite enchaîné avec leur slogan fétiche : “Algérie libre et démocratique”, avant de lancer : “Nous voulons manifester pacifiquement et nous exprimer librement.” Des tracts appelant la population à rejoindre la manifestation pacifique de samedi ont été distribués aux passants. Une heure après, les représentants de la CNCD se sont dispersés dans le calme.

    245 avocats et une
    centaine d’associations rejoignent la CNCD
    Réunie mardi dernier à la Maison des syndicats, à Dar El-Beïda (Alger), en commission technique, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a réaffirmé sa détermination au maintien de la marche pacifique du 12 février. La coordination se dit “plus que jamais décidée à manifester à Alger, d’autant plus qu’aucune explication juridique ou encore un texte de loi n’aura été avancé par le gouvernement pour justifier le refus de la wilaya de délivrer une autorisation à l’organisation de la manifestation. Cette détermination n’est certainement pas étrangère à l’implication massive de la société civile dans le mouvement que la coordination a enclenché”. À moins de quarante-huit heures de sa première action d’envergure — la marche de samedi —, la coordination continue d’enregistrer des soutiens de poids et une adhésion de plus en plus large de la société civile. Une centaine d’associations à caractère culturel ou scientifique, autant de collectifs socioprofessionnels et de comités locaux regroupant des femmes, des jeunes, des étudiants et autres, ont appelé leurs adhérents à participer massivement à cette manifestation. Au même moment, et alors que certains commençaient à désespérer de voir les robes noires s’impliquer de manière plus visible dans le mouvement, 245 avocats ont adopté l’appel de la CNCD et affirment, selon un document listant les noms des avocats, leur disponibilité à prendre part à la marche pacifique, donnant, du coup, une autre dimension à l’action envisagée. Constituée notamment de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), de partis politiques de diverses tendances, de syndicats autonomes représentant différents secteurs d’activité, ainsi que de divers autres groupements tels que les étudiants, les internautes, les femmes, les chômeurs,… la CNCD continue donc de ratisser large au sein de la société civile. Elle le doit, certes, à “une société qui ne demandait qu’un cadre de mobilisation pour exprimer ses attentes”, mais aussi au “caractère consensuel des revendications brandies par le mouvement”, selon un animateur de la coordination.

  • Marche

     

    Par : Azzeddine Bensouiah
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    Lorsqu’on ferme la porte aux manifestations pacifiques, on ouvre la voie aux casseurs et autres marginaux. Le pouvoir peut sévir par l’interdiction. Il peut museler par les oukases. Il peut réprimer, mais il ne pourra rien contre un peuple qui gronde.

    La marche prévue pour le 12 février continue d’alimenter la chronique quotidienne de la presse. On croyait que le dernier Conseil des ministres allait mettre un terme à cette récurrente polémique au sujet des marches. Il n’en fut rien. Et pour cause : l’effet d’annonce, au sujet de la prochaine levée de l’état d’urgence, n’aura été qu’un feu de paille, une tentative de plus pour calmer le jeu. Lorsque le président Bouteflika affirme que les marches sont autorisées partout, sauf à Alger, le wali d’Oran lui répond par une interdiction de la marche prévue dans cette ville. Ensuite, pourquoi maintenir l’interdiction de marcher à Alger ? Est-ce que les dérapages constatés lors d’une marche en 2001 peuvent, à eux seuls, justifier que l’on interdise encore toutes les marches, dix ans plus tard ?
    La cacophonie au sommet renseigne sur la gêne qui anime les décideurs quant à l’abandon d’une mesure qui avait été détournée de son objet principal : la lutte antiterroriste.
    Le fait d’interdire systématiquement les marches pacifiques, des partis ou des syndicats qui n’applaudissent pas à tue-tête tout ce qui émane du pouvoir, pourrait profiter aux extrémistes de tous bords. Il peut servir le pouvoir, un temps, certes. Mais, surtout, il accentue le sentiment de frustration chez la population.
    Lorsqu’on ferme la porte aux manifestations pacifiques, on ouvre la voie aux casseurs et autres marginaux. Le pouvoir peut sévir par l’interdiction. Il peut museler par les oukases. Il peut réprimer, mais il ne pourra rien contre un peuple qui gronde.
    Par quel miracle le pouvoir pourrait-il justifier le fait que des jours durant, Alger et toute l’Algérie avaient vibré, marché, chanté et dansé sur les airs de football, l’an dernier, sans qu’aucun incident ne soit enregistré ?
    Le 12 février, ce sont des Algériens qui veulent marcher dans leur pays, et dans leur capitale, pour exprimer leurs craintes et leurs revendications. Où est le mal ? Qu’il y ait mille ou cent mille marcheurs, que les gens adhèrent ou ne partagent pas leurs opinions, ils ont, après tout, le droit de s’exprimer.
    Les Algériens ne sont pas différents des autres peuples. Ils peuvent marcher sans casser, sans brûler. Ils ont des idées et des revendications à exprimer. Cela s’appelle de la démocratie.

  • no moment


       
     

  • Moubarak en Allemagne pour des soins ?

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    L’Allemagne devrait envisager d’accueillir le président égyptien Hosni Moubarak s’il venait à quitter son pays, estime le   ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asseoir, dans une   interview au quotidien allemand Tagesspiegel parue aujourd’hui.

    «Il faudrait le faire, si c’est nécessaire», a affirmé M. Asseoir qui réagissait à des informations de presse selon lesquelles Moubarak pourrait effectuer «un bilan médical prolongé» en Allemagne avant de quitter la présidence de son pays à l’automne. Si  Moubarak a besoin d’un traitement médical «l’Allemagne ne devrait pas le refuser», a-t-il ajouté. Selon le site en ligne du magazine allemand Spiegel, «des réflexions sur un possible séjour hospitalier de Moubarak en Allemagne sont plus concrètes que ce que l’on croyait jusque-là».

    «Des discussions préparatoires avec les hôpitaux adéquats sont en cours, en particulier avec la clinique Max-Grundig à Bühl dans le Bade-Wurtemberg  (sud-ouest de l’Allemagne)», affirme Spiegel Online, en citant des sources   proches de cette clinique. Interrogé sur une venue possible de Moubarak en Allemagne, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle dira : «A cette heure, je ne suis au courant d’aucun souhait en ce sens.» «C’est pourquoi je ne vois aucune raison, en tant que ministre des Affaires étrangères, de spéculer là-dessus», a-t-il ajouté devant des journalistes. «Ce débat a démarré parce que le président Moubarak a déjà reçu à plusieurs reprises dans le passé des soins en Allemagne», a relevé Westerwelle.  Dès lundi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, avait déclaré qu’il n’y avait eu «ni demande officielle ni demande officieuse concernant un tel séjour».

    Moubarak a subi en mars 2010 une ablation de la vésicule biliaire et s’est fait retirer un polype du duodénum à la clinique d’Heidelberg (sud-ouest), selon ses bulletins officiels de santé. En l’absence alors d’un vice-président chargé de l’intérim, Moubarak avait confié ses prérogatives au Premier ministre, Ahmed Nazif, le temps de son hospitalisation. Moubarak avait déjà été hospitalisé en 2004 en Allemagne pour une hernie   discale, toujours selon ses bulletins de santé.