LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 2
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RAUL ET SAID
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LIBERTE' D'EXPRESSION
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1er mai
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Accusés, asseyez-vous
Comme un corps atteint d’une maladie dégénérative, la crise du régime se poursuit devant une population médusée par tant d’affaires, ne voyant plus dans la représentation officielle de son Etat qu’une association de malfaiteurs. Les scandales se suivent et se ressemblent, impliquant des ministres, d’anciens ministres, des officiers supérieurs et des personnalités de premier plan, cités, impliqués et accusés mais jamais inquiétés.
Au mieux, ils gardent leur poste et continuent à faire des affaires, au pire ils s’en vont vivre à l’étranger avec quelques milliards en poche, ramassés sur l’argent public. Mais quel est le point commun entre tous ces hommes ? Ce sont des proches du Président qui les a nommés, les couvre et continue de leur faire confiance, ce qui reste inexplicable pour beaucoup.
Car les avis sont partagés ; pour certains, c’est le bon roi trahi par son entourage, pour d’autres, c’est le roi ordinaire qui n’a trouvé comme façon de rester au pouvoir que de laisser son entourage s’enrichir pour en faire des soutiens. Et à la façon dont ses proches passent leur temps à rappeler à quel point le Président est merveilleux et comment il a sauvé le pays, on pourrait valider la deuxième thèse. D’après Benyounès d’ailleurs, qui affirme que sa tête fonctionne bien, le Président suit tous les dossiers.
Pourquoi ne réagit-il pas, ne serait-ce qu’en menaçant par lettre tous ces pilleurs installés dans l’Etat comme il l’a fait pour les journalistes et l’opposition ? Parce que probablement, il sait que tous ces procès qui se suivent sont indirectement son procès à lui, de sa gestion, son règne, ses hommes et ses choix. Sorti du régime en 1979, il avait été condamné par la Cour des comptes en 1982. Pourrait-il être rejugé dans 10 ans avec effet rétroactif ? Non, car à ce rythme où s’enfilent actuellement les procès sensibles, dans 10 ans, tous les juges seront morts, victimes d’AVC.
Chawki Amari
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Affaire de l'autoroute est-ouest:confrontation accusés- témoins et audition des parties civiles
Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest dans laquelle sont impliquées 16 personnes et sept entreprises étrangères s'est poursuivi jeudi au tribunal criminel d'Alger avec la confrontation des sept témoins avec les accusés et l'audition des parties civiles en l'occurrence la direction des Douanes, le Trésor public et l'Agence nationale des autoroutes (ANA), a constaté l'APS jeudi soir.
La séance a été marquée notamment par le plaidoyer du mandataire judiciaire du Trésor public (partie civile) qui a indiqué que "le Trésor public a subi des pertes considérables de la corruption ayant entaché la réalisation de l'autoroutes est-ouest", pointant du doigt particulièrement Mohamed Khelladi, ex-directeur du département des nouveaux programmes de l'ANA et les groupes chinois Citic-CRCC et japonais Cojaal.
Il a estimé que ce projet qui financé par l'Etat "est l'autoroute le plus coûteux au monde". Il a également rappelé que le groupe Cojaal avait recouru à l'arbitrage international pour poursuivre l'ANA en justice en exigeant d'importantes sommes d'argent.
Par ailleurs, les plaidoiries des quatre avocats de l'ANA étaient discordantes durant la séance. Alors que le premier avocat a qualifié l'autoroute est-ouest de "fierté" pour l'Algérie estimant que "les dysfonctionnements ayant marqué sa réalisation n'ont rien à voir avec la corruption", les trois autres avocats se sont constitués partie civile contre Mohamed Khelladi et les groupes chinois Citic-Crcc et japonais Cojaal, les accusant d'avoir causé d'énormes pertes à l'ANA.
Après avoir entendu les témoignages des sept témoins dont le plus marquant fut celui du Directeur actuel du département des nouveaux programmes de l'ANA, Belatrache Kamel-Eddine selon lequel l'accusé Khelladi avait indûment reçu, de la part des groupes chinois CITIC-CRCC et japonais COJAAL des véhicules 4x4, des logements (locatifs) et des téléphones portables.
Suite à une confrontation avec l'accusé Khelladi, le département a remis, selon le témoin, ces effets aux deux groupes étrangers affirmant que les cadres dirigeants algériens ont le droit de bénéficier de ce type d'avantages de manière systématique de la part de l'Etat qui met à leur disposition tous les moyens estimant que le recours de Khelladi aux groupes étrangers était une "humiliation" pour les cadres algériens.
M. Ziani (témoin), directeur général actuel de l'ANA a, pour sa part, nié les déclarations de l'accusé Khelladi Mohamed affirmant que le département des nouveaux programmes relève de l'ANA, toutefois son ex directeur, Khelladi Mohamed a changé le siège du département à l'insu de l'Agence. C'est alors qu'elle a commencé à détenir des véhicules 4x4, des logements haut-standing et d'autres avantages de la part des groupes chinois et japonais classés dans le cadre de "travaux supplémentaires".
Le juge Tayeb Hellali a entendu les représentants des groupes CITIC et COJAAL qui ont affirmé ne pas avoir facturé la location des véhicules, des logements et de téléphones portables.
Fellouci (témoin), ex-directeur général par intérim de l'Agence nationale des barrages (ANB) a été entendu et a affirmé que l'accusé Addou Sid Ahmed lui avait demandé en 2009 de lui permettre d'accéder à l'ANB pour décrocher des projets au profit de firmes étrangères.
Le procès se poursuivra vendredi avec le réquisitoire du représentant du parquet général et les plaidoiries de la défense.
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Algerie Enquête sur une enquête
Que ce soit la mort d’Ebossé, les détournements à Sonatrach, la fortune de Saadani, le tabassage de manifestants à Tizi Ouzou ou encore les morts de Ghardaïa et Touggourt, les enquêtes algériennes ont cette particularité de s’éterniser sans jamais arriver à une conclusion. Comme une promesse de réforme ou de relance de l’économie, l’essentiel est dans la formulation et jamais dans le résultat, les artistes de la conjugaison usant toujours du futur conditionnel pour éloigner la vérité et le mauvais sort.
C’est connu, quand on veut noyer un problème, on crée une commission d’enquête. Et il y aurait, dans le cas algérien, largement de quoi enquêter sur ces enquêtes qui ne vont jamais jusqu’au bout. Peut-être faudra-t-il revenir sur la dernière affaire Air Algérie et la saisie d’un avion à Bruxelles pour une question d’argent non remis, imbroglio judiciaire à propos duquel aucune enquête actuelle ou future ne réussira à expliquer qui est responsable dans ce cas.
Il est en tout cas difficile d’accuser la main étrangère de vouloir salir le pavillon algérien puisque la partie plaignante, la compagnie privée hollandaise K’Air, est dirigée par un Algérien qui a tenu à répondre à l’ex-PDG d’Air Algérie, un Algérien, à quoi l’APS, agence officielle algérienne, a répondu à son tour, rectifiant le PDG de K’Air ainsi que l’ex-PDG d’Air Algérie qui, à son tour, a chargé la compagnie et sa gestion actuelle.
Tout le monde aura noté que l’actuel PDG d’Air Algérie n’a toujours rien dit, attendant certainement le résultat d’une enquête à propos du prochain crash de la compagnie prévu cette fois à l’heure. En attendant d’attendre, le président de la République serait encore retourné en France se soigner, en avion bien sûr, mais pas avec Air Algérie. Si ça continue, ils vont finir par le saisir. Combien seront-ils à Alger à accepter de donner de l’argent en caution pour le récupérer ? Bon sujet d’enquête.
Chawki Amari
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