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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 3

  • Un bateau ivre

    Alors que se multiplient et s’aggravent les crises, Sellal paraît de plus en plus impuissant à les affronter et leur apporter les solutions idoines. Le poids des responsabilités devient trop lourd pour ses épaules. S’il manifeste beaucoup d’ardeur et de bonne volonté, cela ne comble pas le double déficit dont il souffre : d’un côté au niveau de ses pouvoirs et de son autorité, de l’autre au plan de sa légitimité.

    En faisant de lui un Premier ministre, simple coordinateur du gouvernement, la Constitution actuelle remaniée par Bouteflika en 2009 l’a dépouillé de toute responsabilité face aux députés et devant la nation en matière de programmes politique et économique.

    En outre, non élu par le peuple, désigné par le président de la République, révocable à tout instant par ce dernier, il ne dispose d’aucune légitimité populaire, cet attribut bien nécessaire lorsqu’il faut affronter les populations et les acteurs politiques et sociaux. Ce qui explique en large partie que la lancinante question du M’zab ne trouve aucune solution juste et durable, que les foyers de revendications sociales se multiplient et s’aggravent et que face à la chute brutale des prix des hydrocarbures, ne se dessine aucune stratégie cohérente et efficace pour le court et moyen termes.

    La cacophonie est la règle, au gré de la compréhension de chaque institution mais surtout des intérêts remis en question par la diminution drastique de la rente. Au plan international, s’il parle au nom du Bouteflika et s’il le représente, Sellal ne rencontre pas toute l’écoute voulue, ses interlocuteurs préférant avoir affaire au président de la République. La gêne est perceptible chez les chefs d’Etat qui le reçoivent, y compris au niveau protocolaire.

    Avec l’effacement de Bouteflika depuis près de dix années, la voix de l’Algérie n’est plus audible à l’extérieur et si quelques progrès sont enregistrés ça et là, ils sont davantage à l’actif du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamramra, qui s’investit beaucoup, spécialement dans la gestion des conflits aux frontières du pays.

    Sur les grands dossiers de politique nationale, Sellal est carrément aux abonnés absents. Apres s’être beaucoup investi pour le quatrième mandat de Bouteflika, il ne prend plus en charge les retombées de celui-ci, particulièrement la montée en puissance de l’opposition réclamant une présidentielle anticipée, dénonçant le fait que le président de la République n’a plus les capacités de gouverner efficacement alors que la crise interne s’aggrave dangereusement.

    C’est le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, qui s’est chargé de cette besogne de contrer les opposants, un homme totalement discrédité par son passé et son profil d’homme corrompu. Incapable de proposer des sorties de crise, il s’est spécialisé dans l’invective et le dénigrement. Mise dans l’impasse par cette mauvaise gouvernance, l’Algérie inquiète ses interlocuteurs extérieurs. L’Union européenne l’a fait savoir informellement tout récemment. Si de nombreuses délégations étrangères défilent à Alger, c’est tout simplement pour arracher le maximum de contrats et s’octroyer des parts dans les réserves de change nationales placées aux Etats-Unis.

    Des réserves qui fondront comme neige au soleil si le statu quo persiste. Force et de constater qu’à l’extérieur comme à l’intérieur du pays, on assiste impuissants, à la montée des périls. L’Algérie est devenue une sorte de bateau ivre, sans capitaine, l’équipage est livré à lui-même, fonçant sur une mer lourdement agitée vers de sombres horizons.

     

    Ali Bahmane

     

     

     

     

     

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    L'échotier   le 11.12.14 | 17h20

  • 40 millions de manifestants

     

    A part les manifestations de la police, autorisées, toutes les autres sont interdites. Ce qui n'empêche pas les infirmiers, les Patriotes ou les mécaniciens de manifester, tout comme les repentis terroristes de la Mitidja encouragés par le congrès tenu par l'AIS à Jijel. Que demandent-ils ? De l'argent, sous une forme ou une autre, un bout du budget de l'Etat a être équitablement partagé de haut en bas et de droite à gauche. Mais d'où vient cette idée que l'Etat doit tout subventionner, logement, semoule, sucre et couffin du Ramadhan ?

    Au départ, il s'agissait d'une volonté généreuse au sortir de la colonisation dévastatrice, la révolution par le peuple et pour le peuple, l'argent pour tout le monde. Puis, par dérive autoritaire, il s'est agi, sur le modèle stalinien, de contenter les besoins de base de la population du moment qu'elle ne se mêle pas de politique.

    Enfin, dernière étape, tout donner pour durer, acheter les stocks de paix sociale au prix du marché parallèle pourvu que le régime ne soit pas remis en cause, inconfortablement installé sur le trône par des opérations plus ou moins frauduleuses. Le résultat est là, les Algériens sont d'accord pour ne pas se mêler de la décision, ne rien dire sur l'échec du développement ou la corruption endémique qui sévit dans les structures de l'Etat, en contrepartie de quoi, ils exigent tout et tout le reste.

    Ce qui explique ce nombre incroyable de manifestations et de revendications plus ou moins exagérées comme le raccordement au gaz de ville de la piscine communale ou le goudronnage de la piste qui mène au Paradis. Conséquence, l'Etat a pour la première fois puisé dans le fonds de régulation des recettes pétrolières, entamant sérieusement le futur du même coup. Dans quelques mois, ce sera le régime qui manifestera dehors pour exiger la fin des privilèges. Seule question, la manifestation sera-t-elle autorisée
    par la DGSN ?

    Chawki Amari
  • FIS caca

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  • MISTER BEAN

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  • « La stratégie du "nid de frelons »#Algerie



    Je sais que je vais rien vous apprendre mais je résume quand même la situation, pour d’éventuels lecteurs égarés.

    Pendant la Guerre froide, l’islam conservateur était l’allié des États-Unis. Il permettait à ces derniers de contenir l’expansion du communisme et l’influence soviétique dans le monde arabe.
    En Afghanistan La CIA s’appuya alors sur les groupes islamistes, utilisant l’islam radical pour unir les musulmans contre les Soviétiques.

    Ils ont ainsi maintenu entre 1994 et 1996 des relations avec les talibans, leur fournissant cette fois-ci un soutien politique par le biais de l’Arabie saoudite et du Pakistan.
    L’administration Clinton espérait secrètement pouvoir créer un front anti-iranien et anti-chiite pour restreindre l’influence de l’Iran dans la région. Al-Qaïda est né.
    L’Irak baathiste et laïc allait ainsi être balayé au nom de la lutte contre l’islamisme.
    La stratégie opère un nouveau virage avec Obama. Les États-Unis doivent intervenir pour défendre le Printemps arabe et les luttes menées contre les « dictateurs » (Lire les chefs d’État non adoubés par Washington).

    Ben Laden, maintenu en vie sous l’ère Bush, disparaît subitement, les islamistes, y compris les pires intégristes du Front al-Nosra, redeviennent subitement dans les médias de gentils étudiants en proie à la violence des dictatures qu’ils combattent.
    Cet argument servira à Obama pour armer des milices en Libye et déposer Kadhafi
    La Syrie a failli connaître le même sort. Les Occidentaux y ont sous-traité le conflit à leurs amis, les pays du Golfe et à l’Arabie saoudite en particulier, pensant que cela accélèrerait la chute du président Assad.

    Et c’est ainsi qu’ont été constitués aux portes de l’Europe des groupes islamistes... avec deux fois plus de combattants qu’il n’y en avait en Afghanistan.
    Après avoir armé l’État islamique en Syrie, les États-Unis voient aujourd’hui débouler les hordes barbares Djihadistes sur l’Irak. , c’est la stratégie du chaos, fait de désinformation systématique diffusée par des officines officielles. Des mesures de mainmise politique sur des peuples ayant perdu leurs initiatives civiques et leurs immunités.

    Parlons aussi de cet état islamique fantoche. (nième rejeton de l’oncle Sam).
    Un document de la NSA révèle que le calife Al-Baghdadi est un agent actif de l'Intelligence américaine, britannique et israélienne Le document de la NSA indique que le groupe a été créé par les Etats-Unis, l'intelligence britannique et israélienne Dans le cadre d'une stratégie nommée "The Hornet’s Nest", "le nid de frelon" pour attirer les militants islamistes du monde entier en Syrie.

    La stratégie du "Nid de Frelons" a été conçue pour créer la perception qu'un ennemi menace Israël près de ses frontières
    Le pauvre PUTINE est très vite écarté grâce à la dégringolade du prix du pétrole et du gaz d’ailleurs les tentions en Ukraine s’apaisent, encore une foie la stratégie américaine a opéré.

    Donc par relation Transitive.
    La Destruction de l’Algérie, serait accomplie de l'intérieur par l'exploitation de ses tensions internes religieuses et ethniques.

  • De Dunkerque à Tamanrasset et de Oued Souf à Neuilly

     

    On croise les doigts et on décroise les lignes, latitudes et longitudes, sur le plus vaste pays d’Afrique. Pour l’utile, l’Algérie est une bande : verte au Nord où tout le monde se serre, bande organisée pour les gens du Sud où tout le monde se sert avec leur pétrole. A l’inverse, quand on est au Nord, on pense au Sud comme un havre de paix, destination touristique pour les fêtes de fin d’année ou vague territoire vassalisé pour les besoins de l’unité nationale.

    Evidemment, le Sud n’est pas cette immense dune de sable pour enfants attardés ou espace méditatoire pour névrosés du Nord, mais bien, comme à Touggourt, un lieu de vie. Deux morts sont déjà recensés à cause de problèmes de logement et d’eau qui ont poussé, comme ailleurs, à revendiquer une part de modernité, manifestation pacifique à la base qui a dégénéré par la fameuse «gestion démocratique des foules» d’El Hamel.

    Et pendant que le Sud se débat dans la sphère socioéconomique, au Nord on est plus inquiet des ressources naturelles du Sud qui s’épuisent. Si au Sud, on met en place des réseaux intelligents pour capter les faibles quantités d’eau présentes, les guerres de leadership se mettent en place pour la captation de la rente au Nord.

    C’est d’ailleurs d’Oran, au Nord, que Amar Saadani, lui-même originaire du Sud, a défié ses opposants, Belayat en particulier, lui demandant de se rencontrer à Sétif, au Nord, en lui rappelant que «le FLN de Hydra, c’est fini», allusion au quartier général du parti dans les quartiers chics d’Alger, toujours au Nord.

    On reste donc toujours sur les latitudes en évitant soigneusement le débat des longitudes et encore plus au Nord puisque Amar Saadani, lui-même parti de Oued Souf, est allé encore plus loin, aujourd’hui heureux propriétaire de deux appartements de 100 m2 à Paris. Le FLN de Hydra, c’est fini, oui, bonne idée. Mais pour le changer en FLN de Neuilly, ce n’est pas mieux.

    Chawki Amari
  • KKK CACA

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  • Les violons et la violence

     

    Les temps sont durs, mais uniquement pour les gens mous. L'Armée islamique du salut (AIS) tient son congrès à Jijel pendant qu'à quelques kilomètres de là, des partis politiques, comme le MDS, sont interdits d'activité publique à Béjaïa. Cette prime récurrente à la violence, conjuguée à l'étouffement de tout activisme pacifique, n'est pas sans rappeler le lointain far-west américain où l'on ne négociait qu'avec ceux qui avaient des armes et représentaient une forme de violence potentielle.

    Ou plutôt un genre de jungle mais où il n'y a pas de bananes, celles-ci étant importées, et où tous les prédateurs seraient armés de kalachnikovs. Ou encore un champ de bataille électrifié de l'intérieur où tous les groupes qui tentent d'activer dans un cadre démocratique n'ont droit, au mieux, qu'au mépris et à l'interdiction, à l'arrestation ou l'électrocution dans le pire des cas. L'oreille distante mais attentive, on n'écoute finalement que ceux qui contestent le monopole de la violence du régime, comme ce fut le cas, dernièrement, des policiers qui ont occupé illégalement l'entrée de la Présidence.

    Cette inquiétante stratégie d'implantation d'une culture de l'affrontement armé n'est pas nouvelle mais donne raison, en ces temps de recherche de solution, à ceux qui affirment que l'actuel régime, arrivé par la violence, maintenu par la violence, ne partira que par la violence et aucunement par des élections, des pressions ou une transition négociée.

    D'où viendra cette violence  ? D'un groupe de délinquants survoltés, d'une sortie rancunière de stade, d'une émeute destructrice ou d'un ras-le-bol généralisé de la société qui, après avoir tenté la représentation politique, prendra aussi le chemin de la violence. C'est connu, un enfant battu battra son enfant à son tour, conséquence d'une longue lignée de battages successifs. C'est donc un sujet d'histoire psychanalytique. Mais qui a frappé le premier ?

     

    Chawki Amari
  • Criminalité en hausse : 10 agressions par heure

    Couteaux, épées, sabres, lames, poignards, barres de fer… les coups et blessures volontaires à l’arme blanche se banalisent. Ils représentent 45% du volume global de la criminalité, en continuelle hausse.

    Pour tout et pour rien, clashs, agressions et bagarres explosent au quotidien. Les Algériens semblent à bout de nerfs. Ils cèdent de plus en plus facilement aux actes de violence. Les bilans de la police donnent une moyenne de dix cas de coups et blessures volontaires à l’arme blanche par heure. De plus en plus, la violence se banalise et fait grimper le taux de la criminalité qui était, il n’y a pas si longtemps, l’apanage des marginaux et des grands bandits. «Le taux de criminalité a augmenté ces deux dernières années de 2%», a révélé le commissaire principal, Chaâbane Soualhi, chef du service de recherche et analyse criminelle à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), dans une déclaration faite hier à la Radio nationale.

    Ce taux est expliqué par les actions préventives des services de police qui constatent une criminalité latente, ni affichée ou dénoncée», a-t-il encore expliqué. Et de rappeler que la moyenne annuelle d’infractions enregistrée varie entre 170 000 et 180 000 infractions, dont 45% sont des coups et blessures volontaires par arme blanche. Les atteintes aux biens représentent, quant à elles, 40% des infractions commises, suivies de la consommation de drogues et de psychotropes (6%). Un constat qui donne froid dans le dos.

    Pourquoi autant de violence ?

    Petit calcul pour mesurer l’ampleur de ce malaise social : plus de 80 000 cas de coups et blessures volontaires à l’arme blanche par an, soit plus de 6500 cas en moyenne par mois. Près de 220 par jour. Plus de 10 cas par heure. L’insécurité rythme la vie des Algériens et ne cesse d’évoluer sous diverses formes. D’où vient toute cette violence ? Des spécialistes ne cessent de décortiquer les raisons de ce malaise.

    «L’histoire tourmentée de notre pays et la violence qui a prévalu ces quinze ou vingt dernières années, la pauvreté grandissante du peuple et les inégalités sociales, l’injustice, la hogra, la corruption à tous les échelons de la société et dans la sphère du pouvoir, mais aussi la nature du système politique qui préside aux destinées de notre pays depuis l’indépendance, ‘un système qui bâillonne le citoyen, le prive de sa liberté, entrave son désir de s’organiser et de participer à la construction du destin commun’, sont les principaux éléments à prendre en compte pour bien comprendre le pourquoi de l’émergence et de la banalisation de la violence dans notre pays», expliquait récemment le docteur Boudarène, psychiatre et ancien député, dans un entretien accordé à El Watan. La violence sous toutes ses formes inquiète.

    Encore plus lorsqu’elle s’immisce dans les foyers. «Cette société est violente, secouée par des conflits dans ces lieux les plus intimes, alors que tous et toutes sont en quête de ‘hnana’ (tendresse) et de ‘qima’ (estime)», commentait pour sa part Fatma Oussedik, sociologue, membre du réseau Wassila. Pour le commissaire Soualhi qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale, les causes de cette criminalité sont dues à, entre autres, «l’absence de l’autorité parentale, l’échec scolaire et l’oisiveté».

    Il a, à ce propos, mis en exergue «l’importance de construire des infrastructures de loisirs et de détente aux alentours des cités et des quartiers pour éviter ce genre de situations». En attendant, de nouvelles cités-dortoirs continuent à fleurir sur le territoire pour répondre à l’urgence qu’impose la crise du logement. Des cités-dortoirs qui approfondissent le terreau de toutes ces violences…

    Bouredji Fella
  • LE FROID

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  • LOGEMENT PRE-FABRIQUE'

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  • «L’Algérie est dans un statu quo mortifère»

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    - La tenue de ce colloque sur le Printemps arabe signe-t-elle la (re)connexion de l’université algérienne à la société et les débats qui l’agitent ? 

    Nous sommes très heureux que l’université algérienne s’ouvre. Elle doit s’ouvrir à la fois sur le monde et sur sa société. Parce que c’est à l’université qu’on produit du savoir, qu’on le reproduit et qu’on le transmet. Elle est l’observatoire et veille sur les sociétés du point de vue des changements sociaux.

    Ceci étant, l’université algérienne commence timidement à s’ouvrir, mais je regrette personnellement que les universités ne soient pas autonomes dans leur décision quand il s’agit d’organiser un colloque. Il faut en référer au ministère et sur la thématique et sur les gens à inviter. Qu’est-ce que c’est que cela ?

    Le ministère serait-il plus habilité à gérer les universités que les universitaires eux-mêmes ? Alors que dans le monde d’aujourd’hui, on est dans la décentralisation et la déconcentration, nous, au contraire, on est presque dans un schéma de parti unique qui gère l’université. Tenez, par exemple, au sujet des équivalences, c’est toujours le ministère qui s’en occupe et non pas les départements censés recruter les jeunes diplômés des universités étrangères.

    C’est aberrant ! Aussi dois-je souligner que les recteurs ne doivent pas être nommés sur des bases clientélistes et d’allégeance mais selon les seuls critères de compétences scientifiques.

    - Revenons à ce colloque que vous venez d’organiser sur les «mutations arabes». Quelles sont les principales conclusions que vous en avez tirées ?

    Comme je l’ai dit à la fin des travaux, il faut se garder de faire des appréciations éthiques ou morales sur ces transformations dans le Monde arabe. Je crois qu’il faut les analyser d’un point de vue sociologique et anthropologique. Que pourrait-on en tirer aujourd’hui ? Eh bien, je crois que ce sont des processus longs, c’est-à-dire que ce n’est pas demain la veille que les choses vont changer.

    Je pense qu’il faut intégrer la variable que c’est fait d’allers et retours, de progrès et de reculs. Cela dépend des prises de conscience des forces sociales dans chacun de ces Etats dits du Printemps arabe dans le sens du processus de démocratisation. Un des résultats en est qu’il faut conforter les analyses par des travaux de terrain pour connaître nos sociétés.

    Et les politiques ne doivent pas avoir peur de ces enquêtes et de ces travaux de recherche parce que ce sont aussi des instruments d’évaluation. C’est à travers les conclusions des travaux des laboratoires de recherche que les politiques prennent leurs décisions sur un sujet donné.

    - Quand on observe les dynamiques politiques au Maghreb, on s’aperçoit qu’elles sont très différentes. Le processus de réforme est ainsi long au Maroc, bloqué en Algérie et presque abouti en Tunisie. Pourquoi, selon vous ?

    Il y a une variation parce qu’il faut d’abord prendre en compte l’histoire de ces trois pays, qui est différente. Il faut souligner que le Maroc et la Tunisie étaient des protectorats alors que l’Algérie était une colonisation de peuplement. Donc comme vous le voyez, le rapport à l’Etat est différent. Mais il y a également la société. Par exemple, en Tunisie, il y a cette modernisation léguée par Habib Bourguiba et un système d’enseignement modernisé bien avant l’arrivée des Français, en 1881.

    Il y a eu des réformes dans l’éducation, mais aussi à l’institution la Zitouna qui est un centre de rayonnement. J’ajouterais que malgré l’arabisation, les Tunisiens ont adopté des politiques d’enseignement avant-gardistes. S’agissant du Maroc, il y a plus de 20 établissements d’enseignement supérieur internationaux de qualité. Ils ont mis en place un système d’enseignement de qualité qui contourne ces universités de masse. Le fait est que dans les grandes écoles françaises, il n’y a presque pas d’Algériens alors que les Marocains représentent 20% des étudiants étrangers.

    - Est-ce fait exprès, selon vous, pour permettre au régime de se régénérer à travers sa seule clientèle ?

    Je dirais que la classe politique en Algérie – j’entends par là le pouvoir – a fait l’impasse sur un système d’enseignement efficient et performant qui puisse produire des jeunes de leur temps, qui s’insèrent dans le tissu économique, social et politique. Finalement, l’arabisation a été conçue comme un système de relégation pour la classe moyenne, alors même que ceux qui l’appliquaient envoyaient leurs enfants à l’étranger parce qu’ils ne faisaient pas confiance à l’enseignement en vigueur.

    Le résultat en est que ce sont des multinationales qui travaillent en Algérie. L’automobile c’est Renault, l’eau c’est Suez, la gestion de l’aéroport et du métro ce sont ADP et Alstom, la téléphonie ce sont des étrangers, l’autoroute et les travaux publics ce sont les Chinois, l’expertise et même les coffreurs sont ramenés de l’étranger. Finalement, tout se passe comme si le pouvoir n’avait rien à faire de la formation ! Tout ce qu’il veut, c’est la paix sociale…

    Le ministère, censé réfléchir sur une stratégie de l’enseignement supérieur ouvert sur le XXIe siècle, en est réduit à gérer le déménagement de l’Ecole du commerce vers Koléa !

    - Cette faillite de l’université ne risque-t-elle pas d’impacter négativement l’évolution globale du pays, notamment dans son aspect politique ?

    Oui, on est hélas mal parti. Quand on recrute 25 000 enseignants qu’on «forme» en trois ou quatre jours et qu’on les injecte dans le système scolaire, on ne doit pas s’attendre à des miracles. Je pense qu’il faut réfléchir à une «révolution» dans l’éducation et ne pas se gargariser de mots en faisant du rafistolage. Si on continue comme cela, on va droit dans le mur.

    - Un système d’enseignement archaïque couplé à des élites démissionnaires va donc plomber complètement le changement…

    J’ai une grosse crainte que ce changement se fasse par la violence. Tous les observateurs le disent : la société algérienne a besoin de réformes et d’une oxygénation parce que tous les secteurs présentent des dysfonctionnements. Qu’il s’agisse de l’éducation, de la santé, des transports ou de l’administration, il y a, hélas, des signes non pas d’une explosion, mais d’une implosion, à Dieu ne plaise. Le pouvoir est mis en demeure de réformer sans plus attendre car l’Algérie est dans un statu quo mortifère.
     

    Hassan Moali
  • BOUTEF

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  • NIKITA

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  • Les policiers poussés à bout à Ghardaïa

    essif

    Les policiers poussés à bout à Ghardaïa

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    le 14.10.14 | 10h00 12 réactions

     
	Manifestation, hier, à Ghardaïa, des Unités républicaines de sécurité (URS) contre leurs conditions de travail.

    | © El Watan

    Manifestation, hier, à Ghardaïa, des Unités républicaines de sécurité (URS) contre leurs conditions de travail.

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    Quelque 1500 éléments des Unités républicaines de sécurité (URS) originaires de 28 wilayas du pays ont manifesté, pour la première fois, contre leur hiérarchie.

    Ghardaïa. Lundi, 3h. Une heure où les policiers sont généralement dans les zones tampon de la ville pour éviter de nouvelles dérives sécuritaires. On savait que Berriane renouait avec des violences non encore maîtrisées, mais dès que la rumeur (non encore confirmée) du décès d’un de leurs collègues s’est propagée telle une traînée de poudre, des centaines d’éléments des Unités républicaines de sécurité, communément connues sous le nom de forces antiémeute, se sont rassemblés devant le siège de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, dénonçant leur conditions de travail et surtout la précarité de leur situation sociale et de leurs conditions de vie et d’exercice du métier dans la vallée du M’zab. Affluant de plusieurs communes de la wilaya, abandonnant leurs positions et issus des URS de 28 wilayas du pays ramenés depuis novembre 2013 pour rétablir le calme à Ghardaïa après les violents affrontements intercommunautaires qui ont ébranlé la région, ils se sont retrouvés pour crier leur colère contre le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, à qui ils imputent leurs lamentables conditions de travail.

    Témoignages accablants

    «Nous effectuons 12 heures de travail par jour et nos responsables déclarent que nous travaillons sous le régime des 3x8, ce qui est un mensonge», crie un jeune policier de Constantine avant d’ajouter : «Je voudrais bien que vous veniez voir où nous dormons, sous des tôles par 45°, comme des animaux. Ne sommes-nous pas des êtres humains ?» Et un autre d’ajouter : «Hamel a déclaré devant des étrangers, à la réunion avec Interpol, que les policiers algériens sont bien rémunérés et que la plupart d’entre eux perçoivent 60 000 DA ? Eh bien, dites-lui que je ne touche que 32 000 DA et que mes collègues et moi, nous mettons nos vies en danger ici.»  Les témoignages sont crus et relatent un quotidien difficile, un sentiment d’abandon : «Agressés, tabassés, nous sommes aussi bien les victimes des émeutiers que des retenues sur salaires sans aucune absence de nos postes de misère devant des bandes criminelles encagoulées usant d’une violence inouïe.»

    Debout pendant plus de quatre heures face à la sûreté de la wilaya, les manifestants ont subitement changé de position pour donner le dos aux responsables sortis sur les marches de l’imposant édifice, les regardant sans oser approcher. Après presque une demi-heure dans cette posture, ils se sont dirigés dans une parfaite organisation vers le siège de la wilaya de Ghardaïa, à une centaine de mètres, après avoir entonné l’hymne national, toujours donnant le dos aux responsables. Les Ghardaouis saluent une élite qui proteste
    Les URS ont été acclamés tout au long du parcours par la population, notamment les jeunes Ghardaouis agglutinés sur les deux côtés du parcours.

    Les policiers, dans un silence entrecoupé par des applaudissements et les encouragements de la population saluant ce geste de courage de ces enfants de la République, ont emprunté le boulevard Didouche Mourad avant de déboucher sur l’avenue Talbi Ahmed, au bout de laquelle se trouvent le foyer de la police et le siège du tribunal. Sans s’arrêter, ils ont, encore une fois, entonné l’hymne national avant de déboucher sur l’avenue du 1er Novembre.

    Arrivés sur l’esplanade qui donne sur le siège de la wilaya et le siège de la cour de Ghardaïa, ils se sont assis par terre dans le calme, pendant près de 45 minutes, avant de reprendre le chemin inverse vers le siège de la sûreté de wilaya.
    Sur le chemin du retour, la détermination était plus forte. Quatre policiers placés au devant de la procession portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, en arabe : «Hamel dégage», «Nous voulons un syndicat autonome», «Nous voulons le ministre» et «10 mois, barakat».

    Vers 14h, le DGSN, Abdelghani Hamel, est arrivé à Ghardaïa en catimini et la sûreté de wilaya a publié un sibyllin et laconique communiqué transmis par mail à la presse pour informer que le patron de la police est arrivé à Ghardaïa pour une visite de travail et d’inspection et qu’il a rendu visite à quelques policiers blessés sur leurs lits d’hôpital, éludant superbement la situation explosive dans laquelle s’est retrouvée la vallée du M’zab avec son lot d’incendies, de blessés et de lendemains incertains. Aucun contact avec la presse, reléguée au rang de curieux indésirables.
     

    Les précisions de la DGSN

    La direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a apporté des précisions relatives à l’action de protestation observée par des agents de police à Ghardaïa, pour dénoncer les agressions répétées qu’ils subissent dans l’exercice de leurs fonctions. Dans un communiqué remis à notre rédaction, la DGSN dément catégoriquement le décès d’un policier suite aux derniers affrontements qui ont éclaté à Berriane ; elle indique cependant avoir dénombré trois policiers blessés.

    Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, en visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa, a été attentif aux préoccupations des policiers en colère contre ces agressions récurrentes dont ils sont victimes. Lors de sa rencontre avec eux, M. Hamel les a rassurés en s’engageant à prendre en charge «l’ensemble de leurs préoccupations et inquiétudes». Il a cependant insisté, ajoute le communiqué, sur la nature du métier de policier en rappelant à l’occasion les sacrifices consentis quotidiennement par les agents constamment exposés à de multiples risques et dangers.

    Le DGSN a exhorté les policiers à «poursuivre leur noble mission avec efficacité et honnêteté, dans le respect et l’application des lois de la République». M. Hamel s’est rendu, lors de son déplacement, à l’hôpital de la ville de Ghardaïa où il s’est enquis de l’état de santé des deux policiers blessés la veille. Un geste apprécié par les concernés et leurs collègues.  (R. P.)
     

    K. Nazim et Houria Alioua
     
     
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    varan   le 14.10.14 | 16h14

    c'est louche

    je crois c'est le mandat de trop trop même allah esstar elblad.les digues mis en place par le pouvoir commencent à la cher.ce n'est pas un événement anodin,le risque que les institutions prennent de l'eau ... la suite

     
    boudjenah   le 14.10.14 | 15h32

    quelle police

    Il sont tous verreux ces ripoux. ils ne savent que casser des étudiants, des enseignants inoffensifs, et j'en passe.Pour une fois qu'ils se retrouvent de vrais délinquants ils abdiquent sous prétexte ... la suite

     
    Mouvement pour l'autonomie en Kabylie   le 14.10.14 | 15h13

    Mouvement de très bon augure

    Ils ont enfin compris qu'il étaient utilisés uniquement pour la sauvegarde des intérêts colossaux de la nomenklatura. Pourtant, il n'y a pas si longtemps encore, ils appliquaient avec motivation et ... la suite

     
    L'échotier   le 14.10.14 | 14h41

    Comment

    continuer dans cet aveuglement de demander à des enfants du peuple à taper sur d'autres enfants du même peuple? Ce régime continue de croire qu'il a un pouvoir de vie et de mort sur les Algériens et que le ... la suite

     
    slimfast-2007   le 14.10.14 | 14h09

    les grabataires a Alger!

    Pendant que ces pauvres bougres se défoncent pour assurer la securité au m zab, les grabataires du pouvoir sont au bord de leur piscine ou celles des hilton, a Alger! Que le monistre de l'intérieur et son ... la suite

     
    agrakal   le 14.10.14 | 13h37

    A quand la paix à Ghardaia ?

    J'espère ne pas être censuré comme hier. En lisant les articles et les interventions sur ce drame de Ghardaia, qui se joue à huis clos, je remarque que le calvaire des Mozabites est rarement évoqué ... la suite

     
    zakariadz   le 14.10.14 | 13h15

    RESPECT aux policiers

    les postes de responsabilité sont partager bel ma3rifa comme dans tout les disciplines en Algérie.alors c ça le résultat. un état faible et sans rigueurs. n'importe qui peut réunir une dizaine de personnes ... la suite

     
    Argou   le 14.10.14 | 12h59

    Ils sont bien soutenus

    Cette marche est juste, je la soutiens, comme ceux qui l'ont déja fait, mais Il serait aussi honorable, qu'eux nous soutiennent lors de manifestations, là ou ils n'hésitent en aucun cas de bastonner le ... la suite

     
    ergub   le 14.10.14 | 12h02

    A quand la suite ?

    Les officiers de l'ANP et des services de sécurité devraient suivre cet exemple et tourner le dos aux crétins qui tiennent le pays.

     
    daissi   le 14.10.14 | 11h48

    les policiers pousser a bout

    normalement ces pauvres policiers qui affrontent des ces sauvages comme a ghardaia doivent toucher un double salaire et doivent vivre dans des condition honorable

     
  • Des centaines de policiers rassemblés devant le palais du gouvernement à Alger

    Photos : Adlène Meddi

    Fella Bouredji
     
     
    Vos réactions 11

    sally4816   le 14.10.14 | 16h18

    Il ya une fin à tout

    il faut bien que ¨ça commence quelque part pour aboutir à un départ précipité des dictateurs. Laakouba à l'ANP pour se débarrasser de ces gros ventrus qui la tienne.

     

    azzull   le 14.10.14 | 16h15

    danger!

    le pays vit des moments dangereux,clochardisé à l'éxtrème,par une bande qui nous fond office de gouvernants,civils et ou militaires.je parle des hauts résponsables et de tout leurs dérivée.ils se ... la suite

     

    kherbadou   le 14.10.14 | 16h07

    C'EST LA FIN

    C'est la fin du régime et ce depuis 1962. Le clan d'oujda à vécu c'est le commencement d'une ère nouvelle de la démocratie et du peuple souverain. A l'ère de l'internet et de la communication spontanée ... la suite

     

    papillon2014   le 14.10.14 | 15h48

    fin de regne des boutef

    apparament ca sonne la fin du clan d'oujda et les chiyatine qui l'entoure les algerinne doivent sortir s'exprimer et demander le depart du systéme entier non seulment du premier policier

     

    Bled mikki 62   le 14.10.14 | 15h37

    Question

    Hamel fait-il parti du clan maffieux d'Oujda????

     

    raouni   le 14.10.14 | 15h34

    Du cinéma

    Ce n'est qu'un feu de paille, il suffit d'une petite augmentation et tout rentrera dans l'ordre. Moi je ne crois pas à tout ce cinéma, des gens qui durant toute leur vie ont matraqué de pauvres citoyens ... la suite

     

    Lakhdar2013   le 14.10.14 | 15h15

    Barrages

    S'ils peuvent supprimer ou alléger les barrages de contrôle, cela diminuerait la pression et le stress sur la population.

     

    bendahou   le 14.10.14 | 15h09

    les polciers

    c'est le tour des braves alors nous les victimes du terrorismes nous sortant dimanche a cote de la wilaya pour dire
    non au gouvrnements

     

    népourêtrelibre   le 14.10.14 | 15h04

    C'est le moment

    ou jamais de faire tomber ce régime totalitaire et sanguinaire d'Oujda. Étant donné que la police s'est soulevé alors il ne reste plus rien... car je ne m'y attendais jamais voir un jour la police se ... la suite

     

    amry   le 14.10.14 | 15h02

    retour de batons

    je ne sais s'il faut les plaindre ou se réjouir de leur condition de travail sachant leur violence faite à l'égard des manifestations populaire réclamant un état de droit, plus de démocratie, de liberté .. ... la suite

     
  • AID MABROUK

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  • no comment

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  • no moment

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