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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 117

  • Fonds Monétaire International (FMI) : Monnaie, Servitude et Liberté …

    Monnaie_servitude_libert_La Répression monétaire de l'Afrique

    Eminent économiste africain du Cameroun, Tchundjang Pouémi décédé le 27 décembre 1984 avait mené une réflexion pénétrante et innovante sur la répression monétaire en Afrique, hissant le débat sur les cimes des questions théoriques fondamentales, autant que sur celles plus appliquées de domination, cernant avec à-propos la vassalisation tendancielle de l’Afrique par un FMI fabricant industrieux de misère. Son désormais classique

    Monnaie, Servitude et Liberté [Editions MENAIBUC, 2ème édition, 2000] est un passage obligé dans la compréhension des asservissements par la monnaie, une critique du terrorisme monétariste obtus du FMI.

    Instant Misery Fund, cette inscription, en 1979 figure sur une pancarte exhibée par des manifestants qui protestent devant le siège du FMI contre un crédit accordé au gouvernement du Général Somoza président du Nicaragua. De là Tchundjang Pouémi tire cette expression tellement appropriée au rôle macabre du FMI dans le monde pauvre, le Fonds de Misère Instantanée dont les interventions monopolistiques s’éternisent et se multiplient, laissant derrière elles une misère à chaque fois démultipliée. En fait il y a un rapport direct entre les stratégies d’intervention du FMI, son unique et standard modèle passe-partout pour être exact, et la génération d’une gamme complexe de situations de pauvreté pour le plus grand nombre.

    Cependant le FMI représente d’abord une violence symbolique et une anomalie démocratique par ses effets de domination, de vassalisation exercés sur des gouvernements, des systèmes de légitimation à l’évidence pas toujours parfaits, mais pour d’aucuns plus ou moins représentatifs de collectivités indirectement humiliées …avant le désastre de l’après plan. L’inquisition menée avec morgue, arrogance et sur une allure martiale par le quartet ou le quintet d’experts du siège qui daignent se déplacer annuellement pour inspecter les comptes des Etats, en impose aux gouvernements, rabaissant l’autorité des pays, les insérant dans des codes de notations internes scolaires et infantilisants, terrorisant des titulaires de mandats administratifs et électoraux.

    Une asymétrie de cette nature, se justifiant de l’argutie selon laquelle le FMI intervient à la demande des Etats -qui n’ont pas toujours le choix, contraints par les partenaires bilatéraux occidentaux- est malséante et inappropriée. De plus, le catalogue de mesures édictées par l’institution de Bretton woods implique de facto une remise des clés de la nation, de sa souveraineté économique aux firmes étrangères, occidentales, ce qui est à la fois inadmissible et très probablement anti-constitutionnel. Le président de la république étant souvent constitutionnellement garant du bien-être économique collectif…Etrange que les constitutionnalistes africains se soient laissés caporaliser sur un terrain qui leur offrait du grain à moudre et des batailles populaires à mener…

     

    C’est bien entendu par son monétarisme étroit et incohérent que le FMI fabrique la pauvreté à la chaîne et de façon systématique. Précisons que son approche économique, dominée par les phénomènes monétaires et la nécessité de lutter contre l’inflation en priorité, en tant que les prix sont des signaux guidant les calculs des agents, conséquence de quoi la masse monétaire en circulation -crédits- devrait être limitée et très contrôlée, cette approche conduirait logiquement à bannir les systèmes de changes fixes -administrés et non issus du marché-, comme les francs CFA ou la zone euro par exemple. Le FMI s’en accommode pourtant, à l’opposé de la lettre monétariste. Bricolage…

    Tout déséquilibre économique en appelle à une réponse FMiste unique, du Brésil en Afrique du Sud en passant par l’Inde, le Laos ou le Cap vert. Réduire la masse monétaire en rationnant le crédit, dévaluer les monnaies pour faire redémarrer les exportations, réduire les dépenses publiques, privatiser l’économie, libéraliser tous les secteurs, favoriser la préhension des secteurs lucratifs par les firmes occidentales…

     

    Les prescriptions du FMI sont malheureusement à l’inverse des priorités évidentes de pays en développement frappés par la pauvreté de masse, des niveaux d’éducation et de santé publique très insuffisants. Car elles impliquent, décryptées, la réduction de la masse salariale le plus souvent par des licenciements de la fonction publique, la limitation des subventions aux secteurs agricoles, le primat de l’inflation sur la création de richesse, proposition délirante en contexte de sous-activité et de sous-emploi. Il vaudra toujours mieux d’avoir davantage d’inflation et des revenus viables plutôt que pas d’inflation et pas de revenus. De plus le préjugé sur la perte de compétitivité internationale liée à l’inflation est valable pour les exportateurs de produits manufacturés, pas dans les filières des matières premières où les prix locaux n’ont aucune incidence sur les cours mondiaux…Trivial.

    Le FMI pêche bien encore par ses analyses autant que par ses préférences prétendument anti-inflationnistes. Selon sa science de bureau, une dévaluation stimule les exportations. Cela paraît vrai, mais peut s’avérer entièrement faux. Si d’ailleurs il suffisait de dévaluer pour résoudre les problèmes de balances commerciales cela se saurait. Le rapport dévaluation-exportations ne fonctionne pas à l’identique dans toutes les économies, lorsque les cours sont mondiaux le paysan batanga d’Afrique centrale ou l’agriculteur colombien subissent le prix et leur inflation locale n’affecte pas leurs performances à l’export. Le franc CFA dévalué ou réévalué n’a aucune incidence sur la demande mondiale de pétrole exprimée en dollars ou sur la demande de cacao exprimée en livres sterling.

    A la hausse ou à la baisse, les monnaies africaines ne changeront rien aux marchés des produits de base qui dépendront toujours dans leur dynamique, de la demande occidentale, c’est à dire des besoins de la croissance de ces pays occidentaux. Hors ces considérations, les dévaluations africaines amenuisent les niveaux de vie locaux, accentuent la pauvreté de ceux qui ne peuvent répercuter le renchérissement du coût de la vie et des prix des biens importés sans incidence durable sur le solde extérieur.

    Quant au déficit public qu’il faudrait naturellement contenir, tous les déficits ne se valent pas : il vaudrait mieux accepter un éventuel déficit sur les secteurs de capital humain, formateur des facteurs de production, de main d’œuvre qualifiée plutôt que d’empêcher la construction de routes, écoles ou hôpitaux…

    Enfin l’analyse fondamentalement fausse du bricolage monétariste FMiste consiste à considérer que toute inflation provient d’un excès de circulation de la masse monétaire dans l’économie. S’il est vrai que l’inflation est au moins en partie un phénomène monétaire, il ne s’agit pas de prendre l’effet -hausse des prix- pour la cause -monnaie. En effet l’inflation peut résulter d’une mauvaise allocation de la masse monétaire, notamment par les financements irrationnels à l’instar des crédits politiques.

    La croissance de la masse monétaire en circulation génère de l’inflation si fondamentalement l’économie est en plein-emploi, c’est à dire si des crédits supplémentaires ne peuvent augmenter le niveau de production arrivé à son maximum. Or faire une telle hypothèse implicite dans les économies africaines ressemblerait à une pathologie doctrinaire proche de l’autisme de anti-inflation.

    Incapable ni de redresser les économies du Tiers-monde, ni de les conduire à une quelconque prospérité, il serait tant que le FMI abdique de ses missions africaines, que les Africains gèrent eux-mêmes leurs relations monétaires dans le cadre de structures collectives ou individuelles responsables et avisées.

     

    © ZE Belinga

  • POUR EXIGER PLUS DE CONSIDÉRATION Les victimes du terrorisme manifestent devant le siège de l’APN



    Hier, les victimes du terrorisme étaient bien plus nombreuses que les deux fois passées. Rassemblés par dizaines en face de l’hôtel Safir (ex-Aletti), mitoyen au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), les manifestants ont décrié, y compris les organisations qui les représentent, se disant déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication : avoir un «statut».
    Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - «Nous manifesterons, dimanche prochain, devant la présidence de la République, et si Bouteflika ne nous recevra pas, nous irons à l’ambassade des Etats-Unis demander justice à Obama», s’agite une dame, la quarantaine, ayant perdu son mari durant la folie meurtrière des années 1990. Or, c’était plutôt l’amertume qui les a poussées à investir la rue. Dommages collatéraux de la décennie noire, mères et veuves de militaires morts en service commandé, handicapés de l’armée ou autres patriotes, ils s’accordent sur un principe : «Nous voulons un statut qui nous réhabilite et nous garantisse nos droits légitimes.» Signe des temps, ces victimes du terrorisme ont manifesté deux dimanches de suite sans que personne n’en parle. «Nous n’étions pas assez nombreux et les journalistes nous avaient pris pour les familles des disparus. Ainsi, nos manifestations sont passées inaperçues», tente d’expliquer la veuve d’un confrère de l’Hebdo libéré, lâchement assassiné par les terroristes. Bref, les manifestants ont brandi des pancartes portant des slogans comme «Achevez le projet de la réconciliation nationale par une loi spécifique aux victimes civiles du terrorisme», ou encore, «Donnez-nous nos droits»… Mais surtout, ils se sont démarqués des organisations qui les représentent. «On en a marre de ces organisations, leurs dirigeants se sont enrichis sur notre dos et nous ont réduits à des mendiants réclamant du pain. A vrai dire, ils ont troqué la cause contre des bourses d’études à l’étranger pour leurs enfants. Cette fois-ci, nous ne laisseront personne récupérer notre mouvement», assène, dépressive, la mère de deux policiers, morts également en service commandé. D’anciens militaires, des invalides de l’armée et des patriotes, venus de partout, de Bouira, Relizane… ont pris part à ce rassemblement. Ces derniers n’arrivent pas à concevoir que des repentis continuent à les narguer. «Mon voisin, repenti de son état ayant bénéficié d’indemnités conséquentes, m’intimide justement avec ses «qu’est-ce que t’as gagné de tes années sous les drapeaux ?». «Y a-t-il plus frustrant que ça pour moi, qui ne dispose même pas d’une pension ?», s’interroge un ancien militaire. Les policiers mobilisés pour encadrer le rassemblement n’ont, en tout cas, pas trouvé de difficultés pour s’acquitter de leur tâche. Le rassemblement était pacifique et les manifestants n’ont pas fait de bruit.
    L. H.

  • l'orpheline "entv" et ses soeurs font du trafic (3 et 2....5)!

    ENTV
    Un marché qui fait des vagues


    Décidément, on ne semble pas en finir avec les scandales financiers qui continuent d’ébranler la direction de l’ENTV.
    Après les marchés d’équipement qui ont été étalés sur nos colonnes, l’Unique revient sur la scène avec un rocambolesque marché d’acquisition des cassettes Betacam, entaché d’irrégularités et de surfacturation. La direction tente actuellement d’étouffer l’affaire par le recours à un marché de régularisation, alors que les services spécialisés semblent avoir déjà entamé l’enquête. L’affaire remonte à l’année 2008, quand l’ENTV avait procédé à des consultations auprès de divers fournisseurs pour l’acquisition de cassettes vierges, principal support utilisé par les équipes techniques. L’entreprise française IEC, spécialisée dans les accessoires, a remporté le marché en présentant des prix très attrayants. Un contrat-cadre a alors été signé pour l’acquisition des cassettes Betacam. Conformément aux clauses de ce contrat, l’ENTV a passé deux commandes auprès du fournisseur français pour l’achat de lots de cassettes et jusque-là, aucune anomalie n’avait été relevée. Au lendemain du départ de Hamraoui-Habib Chawki, ce contrat avec IEC a été carrément enterré et remplacé par de simples commandes adressées à une filiale algérienne du fournisseur belge, Studiotech. Le prétexte avancé pour cette démarche est que les cassettes sont livrées immédiatement du fait que le nouveau fournisseur se trouve à Alger. Soit ! Mais à quel prix ? Entre le premier fournisseur et le second, l’écart des prix est énorme. La surfacturation est flagrante. Et pour couronner le tout, aucune procédure légale n’a été engagée pour couvrir ces commandes, qui sont pourtant réprimées par le code des marchés publics. Affolée par l’agitation de certains employés honnêtes qui dénonçaient ces pratiques, la direction a de suite engagé une procédure de régularisation du marché des cassettes Betacam. Mais la démarche doit être avalisée par certains cadres qui ont refusé de la cautionner. Dans la même foulée, certains ont dénoncé le fait que le fournisseur Studiotech emploie à son bureau d’Alger le fils d’un haut responsable de l’ENTV. Ces pratiques sont interdites par la même loi qui a permis aux enquêteurs de poursuivre en justice Meziane et ses enfants dans le cadre de l’enquête sur Sonatrach et Saipem. Nous sommes pratiquement dans la même situation de conflit d’intérêts. Pour rappel, la société Studiotech a remporté, il y a quelques mois, un juteux marché d’équipement pour le compte de l’ENTV. Les spécialistes du secteur considèrent que le montant (environ 9 millions d’euros) présente une énorme surfacturation. Studiotech est présente en Algérie à travers une filiale qui semble accéder facilement aux marchés de l’ENTV.
    H. M.

  • no moment

     

  • Ils ont présenté leurs excuses à la coordination Les habitants d’el-madania se joignent à la CNCD

     

    Des représentants du quartier d’El-Madania se sont déplacés hier au siège du RCD, à la rue Didouche-Mourad (Alger), où s’est tenue la réunion d’évaluation de la CNCD, pour présenter leurs excuses à Saïd Sadi, insulté et attaqué au couteau lors de la marche du 5 mars, par des baltaguia, et à Ali Yahia Abdenour. “Tous les habitants du quartier d’El-Madania déplorent ce qui s’est passé le 5 mars dernier et présentent leurs excuses au Dr Saïd Sadi et à Me Ali Yahia Abdenour. Nous n’avons rien à voir avec les baltaguia qui vous ont agressés et nombre d’entre eux ne sont pas des habitants de notre quartier”, assure un jeune d’El-Madania. Et d’ajouter : “Vous êtes tous les bienvenus à El-Madania qui appartient à tous les Algériens. Nous respectons les partis politiques et, comme vous, nous demandons plus de liberté et de démocratie.”
    Mieux encore, la démission du P/APC d’El-Madania et celle de son secrétaire général sont exigées par les habitants de ce quartier. “Quelques jours avant la marche du 5 mars dernier, le P/APC a tenu deux réunions avec certains baltaguis en leur promettant des logements à condition de casser l’action de la CNCD”, témoigne Omar Abed, représentant des victimes de la faillite de la banque El Khalifa, et néanmoins habitant d’El-Madania.  “Ces témoignages sont un démenti cinglant aux allégations des tenants du régime qui claironnaient que les habitants d’Alger ne voulaient pas de la CNCD. Comme nous l’avions dit dès le départ, tout ce qui s’était passé n’était que le fruit des manœuvres du pouvoir et de ses services”, explique Tahar Besbas, député RCD.

  • Quelles perspectives ?


    Par : Azzeddine Bensouiah


    Où va le monde arabe ? Quel modèle démocratique choisira-t-il ? Celui imaginé dans le cadre du projet du Grand-Moyen-Orient ? Ou celui, défendu également par les Américains, du bout des lèvres, qui consiste à troquer les dictatures actuelles par des modèles islamistes salafistes wahhabites ?

    Le monde arabe est en ébullition. De l’océan au Golf, le vent du changement souffle encore et menace d’emporter monarchies et dictatures ancrées depuis des décennies et que rien ne semblait pouvoir déboulonner. Le “printemps arabe” a remis en cause toutes les certitudes, bouleversé tous les schémas. Désormais, aucun despote arabe ne peut se targuer d’être l’allié des puissants. Aucun dictateur ne peut compter sur ses forces de répression et ses méthodes d’étouffement du peuple. Des dictateurs ont été chassés du pouvoir. D’autres sont sur le point de l’être. Ceux qui résistent encore aux vents du changement tentent gauchement de compter sur les bouées de sauvetage traditionnelles. Les monarchies du Golf, affolées par le risque de changement au Bahreïn, envoient leurs troupes pour éviter la contagion chez eux. Les autres appuient l’option militaire contre le régime libyen. Mais aucun pays arabe n’est en mesure de dire de quoi demain sera fait. Comment percevoir le rôle de la Ligue arabe et son pays hôte, l’Égypte ? Comment agir ensemble pour défendre la cause commune : la Palestine ? Mais, à ces questions récurrentes vient s’ajouter une autre, imposée par les révoltes en cours : où va le monde arabe ? Quel modèle démocratique choisira-t-il ? Celui imaginé dans le cadre du projet du Grand-Moyen-Orient ? Ou celui, défendu également par les Américains, du bout des lèvres, qui consiste à troquer les dictatures actuelles par des modèles islamistes salafistes wahhabites ? Ce qui se passe, actuellement, en Tunisie, de l’après-Ben Ali, et en Égypte, de l’après-Moubarak, fait craindre que la recette concoctée par les laboratoires américains est toute simple : le monde arabe est incapable d’avoir une intelligentsia, une démocratie à l’occidentale. Donc, il faudrait le maintenir entre les jougs des militaires et des islamistes, en attendant que le combat entre ces deux forces finisse par affaiblir les deux et engendrer une sorte de force hybride qui mènerait le monde arabe vers une destination incertaine. Ce qui est certain, en revanche, c’est que “le printemps arabe” fait oublier, le temps d’une révolte, les exactions de l’armée israélienne et la poursuite de sa politique de colonisation, tout comme il met entre parenthèses l’anti-américanisme ambiant dans cette partie du globe.

  • no moment



  • Algeria-Watch!

    Autour du livre "La sale guerre"

  • Regardez l'(in)justice en Algérie 2011: Vous gagnez votre affaire mais rien n'est appliqué??

  • La vérité sur les réserves de gaz de l’Algérie

    Par le Professeur Docteur Abderrahmane Mebtoul

    Dans une déclaration faite le 11 mars 2011, à l’occasion de la 30e Conférence de l’Energie à Houston (Etats Unis), le ministre algérien de l’Energie estime à 25 000 milliards de mètres cubes, les réserves en gaz de l’Algérie. Dans ce global, les réserves de gaz conventionnel sont évaluées à 15 000. Le ministre n’a pas indiqué le coût d’exploitation de cette manne. Ces données, qui engagent la sécurité du pays, sont-elles crédibles ?

    A s’en tenir à ses chiffres,l’Algérie dispose de moins de réserves que de la Russie (45 000 milliards de mètres cubes). Le pays de Poutine dispose de 35% des réserves mondiales de gaz, devant l’Iran (16%) et le Qatar (11%). Sur le conti- nent africain, l’Algérie devance de loin le Nigeria, lequel compte 5191 milliards de mètres cube. Toutefois, ces estimations ministérielles diffèrent de celles proférées par d’autres sources. Ainsi, selon Oil and Gas Journal, en date du 27 octobre 2010, l’Algérie comptera 1591 TCF (Trillion Cubic Feet) ou 4 455 milliards de mètres cubes. Le pays maghrébin serait la dixième plus grande réserve mondiale, la deuxième d’Afrique. Hassi R’Mel, découvert en 1956, est le plus grand champ ga- zier algérien. Environ la moitié du total de production du gaz naturel de l’Algé- rie est issue de ce champ (70% en 2009). Ses réserves prouvées sont évaluées à 85 TCF. Le reste des réserves de gaz naturel se trouve dans des champs associés (pétrole) et non associés, dans les régions du sud et du sud-est du pays.

    45 ans de vie ?

    D’autres sources, plus récentes offrent un panorama différent. Ainsi, au Club arabe de l’énergie à Beyrouth, on indique que le remplacement des réserves de gaz de la zone MENA a chuté à son plus bas niveau, de 16 fois les réserves initiales en 1992 et 13 fois les réserves initiales en 2002, à seulement 2 fois les réserves initiales en 2010. Le remplacement des réserves de gaz naturel par pays situe l’Algérie en territoire négatif, à côté de l’Iran, qui a remplacé prés de quatre fois ses réserves initiales. Les dates prises en compte sont puisées, entre autres, des statistiques de BP.

    L’évaluation de la durée de vie des réserves existantes sur la base des pro- ductions de 2010 donne encore 45 ans de vie au gaz algérien. En considérant le gaz conventionnel qui peut encore être découvert, les estimations sont de 1387 milliards de mètres cubes pour des réserves prouvées de 4500 milliards de mètres cubes et une production cumulée de près de 1900 milliards de mètres cubes en 2009.

    Cependant, les projections de l’APICORP donnant 45 ans de réserves se basent sur une fourchette de prix inter- national telle que contenue dans les contrats à moyen terme, une exporta- tion et consommation intérieure sta- tique de l’année 2009, sous-estimant à la fois les projections d’exportation du Ministère algérien de l’énergie, les demandes de révision à la baisse du prix du gaz par les partenaires étran- gers (notamment l’Italie, l’Espagne et certainement Gaz de France) et la consommation intérieure selon une vision dynamique qui serait multipliée par trois à l’horizon 2020. Les exportations prévues entre 2014 et 2016 ont été estimées à 85 milliards de mètres cubes gazeux et 40 pour la consomma- tion intérieure.

    Si l’on part de l’hypothèse d’une production de 100 milliards de mètres cubes ga- zeux, d’une précision d’exporta- tion de 100 milliards à l’horizon 2020 et, dans une perspective dy- namique de développement de 60 milliards de mètres cubes de consommation intérieure, l’on tombe sur un déficit de 60 mil- liards de mètres cubes gazeux. En d’autres termes, on tombe sur une découverte addition- nelle d’un volume plus élevé de 70% par rapport à la production actuelle. En cas d’un développe- ment interne plus intensif de l’Algérie (ce qui est souhaitable), l’écart serait encore plus grand.

    Le prix détermine la durée de vie

    Par ailleurs, et en prenant par hypo- thèse une stabilisation des coûts, toute augmentation des coûts réduisant éga- lement la durée de vie des réserves, en termes de rentabilité financière le prix (coût et transport) se situerait entre 14 et 15 dollars par million de BTU pour le gaz naturel liquéfié (GNL). En revanche, le prix du gaz naturel par canalisation –GN- (Medgaz Galsi) se situerait entre 10 et 11 dollars pour l’exploitation de 4300 milliards de mètres cubes gazeux (10% des gise- ments marginaux non rentables étant à soustraire), soit une durée de vie (ex- portation et consommation intérieure) de 25 à 30 ans. Si le vecteur prix est de 6/7 dollars le million de BTU, la durée de vie est à diviser par deux, soit envi- ron 15/16 ans. Si le prix est de 4/5 dol- lars, comme cela se passe sur le marché spot, la durée de vie serait entre 10 et 12 ans, c’est-à-dire en 2020.

    Ainsi, l’Algérie pourrait faire face à une grave crise interne de gaz dans les huit prochaines années, si le prix interna- tional se maintient à son niveau actuel ainsi que les prévisions d’exportation. Se pose fatalement le problème de la sécurité nationale. Cette inquiétude est d’autant plus justifiée que les exporta- tions de gaz algérien n’ont pas dépassé 54,5 milliards de mètres cubes en 2009, fort loin de l’objectif de 85 milliards de mètres cubes pour 2012. La concur- rence du marché spot et les retards dans certains projets, dont Gassi Touil, qui devait entrer en production en 2009, ex- plique le recul de 2009 selon des sources internationales.

    Le Trans-Saharian Pipeline trop cher ?

    Bien évidemment, ces chiffres ne sont pas fixes, dépendant de nouvelles décou- vertes, tant dans le monde qu’en Algérie. Selon les statistiques de BP,l’Algérie,bien que n’ayant que 2,5% des réserves mon- diales en gaz (contre moins de 1% pour le pétrole), restera, du moins à court terme, l’un des fournisseurs majeurs de l’Europe, notamment après la mise en service des gazoducs Medgaz et Galsi. Néanmoins, le GNL prend une part de plus en plus importante des exportations algériennes. Environ 20,9 milliards des 52,67 milliards de mètres cubes expor- tés (40%) sont transportés par bateau après avoir été liquéfiés. Mais, se pose cette question stratégique de la rentabi- lité : le prix du gaz avait dépassé les 12 dollars par millions de British Thermal Units (MBTU), unité anglo-saxonne uti- lisée dans le secteur, pour atteindre un pic de 14 dollars/MBTU. Mais ce prix est désormais redescendu en dessous des 4 dollars, complètement découplé du prix de pétrole.

    Qu’en sera-t-il de tous les investisse- ments dans le GNL et les canalisations (GN), pour leur rentabilité ainsi que du projet gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) devant relier le Nigeria à l’Europe via l’Algérie ? D’une longueur de 4128 km, dont 1037 en territoire ni- gérian, 841 au Niger et 2310 en

    Algérie, ce réseau aura une capacité de 20 à 30 milliards de mètres cubes, destinés en majorité au marché européen. Selon l’étude de faisabilité, le projet coûtera 13 milliards de dollars, contre une prévision initiale de 7 milliards de dollars, sous ré- serve de la résolution de certains conflits frontaliers. Ce projet devrait permettre à l’Algérie de concurrencer la Russie et la Norvège sur le marché européen. Seulement, la rentabilité du GN doit être d’environ 8 à 9 dollars et celle du GNL, de 11 à 14 dollars pour que de tels projets puissent être réalisés. C’est dire que pour tout économiste ou tout gouvernement, l’important ce n’est pas la découverte des gisements mais le coût d’exploitation des gisements,dans la mesure où les deux vecteurs fondamen- taux sont le couple prix international/ coût.

    Plus le prix est élevé, plus on assis- tera à l’extension des gisements rentables et inversement. Et selon une relation dia- lectique, plus les prix des hydrocarbures est bas, plus on assistera à son épuise- ment et au ralentissement des énergies substituables. Et plus le prix du pétrole est élevé, plus il favorisera les investisse- ments dans les énergies de substitution. C’est une erreur que de penser à gagner beaucoup d’argent en un temps réduit en épuisant les réserves, notamment dans la conjoncture actuelles. L’Algérie devrait intégrer les énergies renouvelables pour arrêter le compte à rebours.

    A.M
    (lesafriques.com)

  • no moment

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  • Marche du 19 mars : La police disperse les manifestants à la Grande Poste et à la place du 1er Mai

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    11h - Plusieurs jeunes manifestants arrivent à la grande poste et tentent de se rassembler, mais ils sont vite disperser par les policiers, qui ne tolèrent aucun regroupement. Même les journalistes ont du mal à travailler.

    A place du 1er Mai, d'ou doit démarrer la marche de la CNCD partis politiques, une cinquantaine de manifestants, dont Ali Yahia Abdenour et quelques députés du RCD, se sont rassemblés en face du jet d'eau. Ils sont cernés par un important dispositif policier, qui les empeche de bouger.

     

    Un important dispositif policier a été déployé ce samedi 19 mars aux alentours de la Place de la Grande poste (Alger), lieu d’où doit s'ébranler, à 11h la marche vers le siège de la Présidence de la république, à laquelle ont appelé des jeunes sur Facebook. 

    Des barrières métalliques ont été érigés sur le lieu du rendez vous pour empêcher tout regroupement de manifestants, a constaté un journaliste d'El watan.

    Plusieurs policiers ont par ailleurs pris position sur le Boulevard Didouche Mourad, une artère que doivent prendre les manifestants en allant vers le siège de la Présidence de la république.  

    Un hélicoptère des services de sécurité a commencé à survoler, dès la matinée le ciel d'Alger.

    Elwatan.com
  • Yémen: 41 tués et des centaines de blessés .SYRIE:4 tués et 30 arretés

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    Le Yémen connait les violences les plus meurtrières depuis le début de la contestation du régime. Quelques 41 manifestants ont trouvé la mort vendredi à Sanaa, et Washington qui voit dans le président Ali Abdallah Saleh un allié a condamné ces incidents.

     

     Selon des sources médicales, outre les tués, au moins 200 personnes ont été  blessées lorsque des milliers de manifestants anti-régime ont été pris sous le  feu de partisans du président Saleh dans différents lieux de manifestations.

       Les tirs sont venus des toits d'habitations proches de la place de  l'Université, où se tient depuis le 21 février un sit-in contre le régime,  selon des témoins sur place qui notent des enfants parmi les victimes.

       Les tirs ont commencé lorsque les manifestants ont voulu démanteler une  barricade érigée par les partisans du régime pour bloquer l'une des rues menant  à la Place de l'Université, et la fusillade a duré plus d'une heure et demie.

    Les manifestants réclament le départ du président Saleh et de son régime alors que lui propose des concessions contre son maintien au terme de son mandat.

  • Sadi de retour à El-Madania

    Certains jeunes émeutiers d’El-Madania, ayant pris part aux attaques contre les marcheurs de la CNCD samedi dernier, ont étonné plus d’un en lançant des «Sadi président » lors des affrontements qui les ont opposés aux policiers ce week-end.
    C’est ce que rapportent des témoins oculaires en précisant que ces jeunes entendaient, par là, dénoncer ceux qui leur ont promis monts et merveilles en contrepartie de la casse de la marche des manifestants qui revendiquaient un changement pacifique.

  • TROIS MARCHES PRÉVUES AUJOURD’HUI À ALGER: La rue se réapproprie le 19 Mars

     

    La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ne sera pas seule aujourd’hui sur le terrain de la contestation. Des jeunes venus d’horizons différents marcheront également sur Alger. Les enfants des moudjahidine feront de même. La date du 19 Mars est loin d’être fortuite.
    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le 49e anniversaire de la proclamation du cessez- le-feu en Algérie sera célébré cette année d’une manière fort particulière. Partis politiques et jeunes anonymes ont décidé de donner à cette journée des airs de protesta. Un appel de jeunes lancé sur Facebook, il y a quelques semaines, a fini par avoir beaucoup de retentissement. Les jeunes qui sont derrière cet appel comptent battre le pavé entre la Grande-Poste et le siège de la présidence. Via leur page Facebook, ils expliquent que «les jeunes Algériens indépendants de tout parti politique, institution militaire ou mouvance étrangère, soucieux de l’avenir de leur pays qui devient flou de jour en jour, ont décidé d’appeler à une marche le 19 mars 2011 de la place de la Grande-Poste à la présidence, à El- Mouradia». Et de préciser : «Nous appelons tous les jeunes Algériens de tout horizon à venir manifester leur désarroi quant au fossé creusé, depuis des années maintenant, entre eux et nous. Nous tenons à vous informer que les partis politiques ne sont pas admis, ni aucune autre mouvance étrangère.» Le ton est donné, ces jeunes se disent affranchis de toute appartenance politique et placent leur marche sous le slogan de «Cessez le feu, cessez la hogra. Pour une nouvelle Algérie». Sur le mur de la page Facebook créé pour l’occasion, ils expliquent : «Nous appelons les jeunes à une marche pacifique, pour dire au gouvernement que nous existons, que nous sommes conscients et nous nous inquiétons pour notre avenir et l'avenir de notre pays... Nous voulons dire cessez el hogra, cessez la corruption, la désinformation, l'oppression, cessez de malmener nos étudiants, ainsi que tout le secteur de l'éducation qui représente l'avenir de l'Algérie.» Des actions de sensibilisation et des contacts ont été menés dans les quartiers, les lycées et les universités pour une adhésion plus large à l’initiative. Ils ne seront pas les seuls à être dans la rue puisque la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) remet cela. Les partis politiques qui y sont affiliés ont appelé à une marche du 1er-Mai à la place des Martyrs. Nullement découragée par l’impressionnant dispositif policier qui est mis en place à chaque tentative de rassemblement, la CNCD a appelé les citoyens non seulement à marcher à Alger et dans d’autres wilayas, mais également à l’étranger. Les enfants de moudjahidine affiliés à la Coordination nationale des enfants de moudjahidine ne seront pas en reste. L’organisation présidée par Layachi Abdelwahib a également appelé à marcher de la place des Martyrs vers le ministère de l’Intérieur. La décision a été prise lors de la réunion du bureau politique de la Coordination le 10 mars dernier. Elle revendique le changement pacifique du système politique, un agrément, et dénonce l’entrave faite aux libertés publiques. Quelle sera la réaction des pouvoirs publics qui ont démontré leur aversion des mouvements populaires ? Sans surprise aucune, le dispositif policier sera renforcé dans une tentative de faire d’Alger une citadelle infranchissable à tout marcheur.

  • Au meeting de l’ANC, deux figures de l'ex-FIS chaleureusement accueillies (Vidéo)



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    Ali Benhadj a ravi la vedette ce vendredi 18 mars aux animateurs du meeting organisé  à la salle Atlas à Alger par l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Dès son apparition dans la salle, une demi‑heure après le début du meeting, l’ex‑numéro deux du FIS, a été longuement ovationné par de nombreuses personnes parmi le millier de présents dans la salle. Une autre figure de l’ex‑FIS était également présente dans la salle mais quelque peu discrète : Kamel Guemazi.  

    Dans la salle, les deux anciens responsables du FIS n’ont pas dérogé à leurs habitudes : lors de l’exécution de l’hymne national, ils ne se sont pas levés de leur siège. Mieux encore, après la prière d’Al Asr, Ali Benhadj est sorti de la salle pour revenir quelques minutes plus tard accompagné de plusieurs islamistes en Qamis qui scandaient son nom et demandaient à ce qu’il intervienne à la tribune. Un vœu qui n’a pas été satisfait. L’insistance de quelques partisans d’Ali Benhadj afin qu’il intervienne ont contraint les organisateurs à écourter le meeting. Certains convives comme Mohamed Saïd ne sont pas intervenus à la tribune. Mais c’est la première fois depuis la dissolution du FIS que Ali Benhadj participe quasi‑officiellement à un meeting agréé par les autorités.
     
    Dans leurs interventions, les animateurs de l’ANC ont tous appelé au changement de régime. A l’adresse des « laïcs », Djamel Benabdeslam a appelé au dépassement des divergences idéologiques. Et à l’adresse des islamistes, il les a appelés à réinvestir le terrain. Car, selon lui, leur force est intacte. Le responsable d’Al Islah n’a pas manqué de rappeler les « souffrances » des islamistes lors de leur cantonnement dans les camps à Reggane, au début des années 90. Une évocation suffisante pour arracher à la salle des « Allah Akbar ».
     
    Pour sa part, Abdelmadjid Menasra, meneur de la fronde contre Bouguerra Soltani au sein du MSP, a eu droit à une standing‑ovation. « Les ingrédients de l’explosion sont là. Le changement est inévitable », a‑t‑il décrété.
  • Compte à rebours

    Par : Merzak Tigrine

    L’organe exécutif des Nations unies, habituellement silencieux lorsque des peuples sans défense se font massacrer comme ce fut le cas pour les Libanais en juillet 2006, les Palestiniens de Gaza en décembre 2007 et janvier 2008, est sorti de son mutisme, car les détenteurs du veto ont trouvé un terrain d’entente entre eux.

    Poussée à bout par le colonel Kadhafi, dont les agissements sur le terrain, caractérisés par une volonté farouche d’écraser militairement son opposition, ne laissant planer aucun doute sur le fait qu’il était prêt à tout pour rester au pouvoir, y compris au génocide, la communauté internationale a fini par parvenir à un compromis permettant d’agir contre lui.
    Même ses plus ardents défenseurs, auxquels il a promis la gestion de ses hydrocarbures une fois le calme revenu, l’ont laissé tomber au Conseil de sécurité, à l’image de la Russie et de la Chine, qui n’ont pas daigné user de leur droit de veto. En recourant à un usage disproportionné de la force, notamment les bombardements aériens, pour regagner le terrain perdu face aux insurgés, le régime de Mouammar Al Kadhafi est devenu indéfendable et infréquentable aux yeux des principaux dirigeants du monde.
    L’organe exécutif des Nations unies, habituellement silencieux lorsque des peuples sans défense se font massacrer, comme ce fut le cas pour les Libanais en juillet 2006, les Palestiniens de Gaza en décembre 2007 et janvier 2008, est sorti de son mutisme, car les détenteurs du veto ont trouvé un terrain d’entente entre eux. Les récentes critiques au vitriol de Kadhafi et fils en direction de certains dirigeants occidentaux n’ont fait que contribuer à souder le front formé contre lui et à faire sortir la communauté internationale de la léthargie dans laquelle elle semblait plongée depuis le début de la révolte en Cyrénaïque et en Tripolitaine.
    Maintenant que la décision de mettre un terme au déséquilibre des forces en présence en Libye a été prise, les jours de Kadhafi sont désormais comptés. En effet, il ne fait plus aucun doute que le compte à rebours est enclenché, et son départ, désormais irréversible, n’est qu’une question de temps. Aucun des chefs d’État qui se sont aliénés aux puissances occidentales ou à la communauté internationale ne se sont maintenus à leurs postes respectifs. Ils ont tous mal finis, à l’image de Saddam Hussein, pendu, ou de Milosevic, décédé d’une mort mystérieuse dans sa cellule à la Haye.

  • LIBYE, L’ALIBI Fantasmes occidentaux et scénarios du pire

    Par Brahim Taouchichet
    Kadhafi parviendra-t-il à sauver son régime et garder le pouvoir après avoir maté la rébellion ? Le dos au mur, quelle sera sa réaction ?
    Alors que l’espoir mêlé au scepticisme entourait les «révolutions » tunisienne et égyptienne, un réel sentiment de malaise prévaut face à une autre «révolution», en Libye celle-là. Tout comme dans les deux premiers cas, un extraordinaire déluge médiatique s’abattit sur la cible, Kadhafi et son régime en l’occurrence. Le tsunami formé par la colère et les frustrations populaires longtemps refoulées devait tout naturellement emporter ce «fou» de Tripoli qui avait pourtant réussi le tour de force de se refaire une virginité en brisant, en 2004, un embargo de plusieurs années auprès de ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, l’envoient à l’enfer de la vindicte populaire sans autre forme de procès. A l’image du Britannique Tony Blair. La plupart des chefs de gouvernement d’Europe occidentale et même des Etats- Unis se rendront sous la tente du plus grand sponsor du terrorisme international ! Oubliés le financement de l’IRA, l’attentat contre le Boeing 747 de la Pan Am (affaire Lockerbie - 1,5 million de dollars par victime versés à leurs familles), le DC 10 d’UTA survolant le Ténéré, au Niger, les 8 infirmières bulgares et le médecin palestinien. Pour ces derniers, il fait une fleur à «l’ami» Sarkozy (après l’ami Tony Blair) puisque c’est Cécilia, l’épouse du président français, qui les accompagnera à Sofia (Bulgarie) à bord d’un avion officiel de la République française. Dans cette dynamique nouvelle de personne désormais «fréquentable», Kadhafi apportera d’autres gages de sa volonté d’homme sage.
    Pas si fou que ça !
    Malgré les grincements de dents dans les coulisses des opposants à l’égard de cette nouvelle politique vis-à-vis du colonel, c’est l’embellie dans le ciel des relations Libye-Europe. Kadhafi sera reçu en grande pompe dans les principales capitales occidentales où il plantera sa tente, accompagné de ses fameuses amazones dans ses tenues excentriques. Décidément, il y a un Kadhafi d’avant et un autre clean, lavé de tout soupçon. Et pour cause, Un temps suffisamment long pour qu’apparaisse une nouvelle génération — la génération des villes et non plus comme celle de leurs parents nés sous la tente (au demeurant Kadhafi lui-même s’en réclame). Les temps changent, le monde est entré dans l’ère de la communication qui balaie les frontières et parfois le virtuel peut forcer au réel. Ben Ali puis Moubarak en prendront conscience mais trop tard. Facebookers et tweeters creuseront leurs tombes. Pacifiques, ils voulaient ces révolutions dans la joie de la dignité et de la liberté retrouvées après avoir baissé la tête sous le règne de décennies de dictatures et de dénis des droits fondamentaux.
    Les ferments de la révolte
    C’est que le lit des protestations arabes est fait : corruption, absence de liberté individuelle et collective, perspectives d’avenir bouchées, une jeunesse majoritaire qui piaffe de vouloir vivre à pleins poumons ! C’est autant d’ingrédients explosifs qui échapperont au colonel pour qui sévir par le fer et le feu est la seule réponse contre «la vermine » qui ose remettre en cause sa «légitimité historique» ! N’est-il pas le premier à avoir fait la révolution, la vraie ! L’effondrement du front intérieur n’est pas l’unique mauvaise surprise. Son régime va être soumis à un extraordinaire déluge médiatique visant à le faire tomber en un temps très court. De fait l’insurrection libyenne vole de ville en ville, de victoire en victoire. L’arsenal des moyens mis en branle frappe l’imagination — et c’est le moins que l’on puisse dire — au regard du haut niveau d’orchestration et la synchronisation des arguments d’attaque du guide libyen. A chaque étape de la contestation correspond une affaire de la famille Kadhafi déballée aux téléspectateurs à grands renforts de télés satellitaires. Milliards du pétrole (bien du peuple) détournés, villas somptueuses achetées en Europe et aux Etats-Unis. La dramatisation est poussée à son paroxysme pour semer la panique parmi les résidents étrangers.
    Paralyser l’économie
    Et là le résultat ne s’est pas fait attendre ! 250 000 travailleurs expatriés ont déjà fui la Libye paralysant ainsi, comme prévu, l’économie. Tout est bon pour hâter la chute du colonel. La guerre par médias interposés fait partie des plans. Articulées aux départs bruyants des cadres du régime, les démissions en cascade des diplomates libyens en poste à l’étranger donnent l’impression du téléphoné… («Ils retournent leur veste», disent sous cape certains observateurs). Dès lors, l’on s’interroge : cela s’explique- t-il seulement par la peur de l’ogre Kadhafi honni par ses serviteurs zélés d’hier et farouches opposants aujourd’hui ? Peut-être. Il se trouve cependant que 20 jours après le déclenchement des manifestations, le ras-de-marée laisse place à un reflux. Kadhafi n’est pas tombé, il est en passe de reprendre le contrôle de toutes les villes perdues. C’est que deux paramètres ont joué en faveur du colonel. D’abord le temps : l’insurrection libyenne devait être bouclée en moins d’un mois comme en Tunisie ou en Égypte. Or, Kadhafi est toujours là et jure même de mourir en Libye quitte à brûler son pays ! Il le prouve en n’hésitant pas à utiliser tous les moyens armés pour venir à bout des contestataires. En lui fermant toutes les issues de secours, les Occidentaux lui rendent plutôt service. Dos au mur, il livre le combat de survie, vaincre ou mourir. Par ailleurs, l’homme de la rue arabe — pour qui Kadhafi n’est qu’un salaud comme les autres chefs d’Etat et monarques arabes et qui mériterait son sort s’il venait à être tué – ne digère pas l’arrogance des Occidentaux à «balayer» coûte que coûte le régime Kadhafi et voit là une nouvelle manifestation néo-coloniale ou «hogra». Les choses se corsent. La décision de la Ligue arabe de soutenir la proposition de Nicolas Sarkozy d’imposer une «nofly zone» est bien plus vue comme une trahison arabe qui rappelle les trahisons de la Palestine et Ghaza à une date récente. Ne se faisant pas d’illusion sur l’issue des combats, l’opposition libyenne appelle à cor et à cris à l’intervention militaire européenne car l’exclusion d’une zone aérienne n’a pas d’autres significations. C’est comme si le colonel les prenait à témoin ! Désormais, tout s’accélère avec un Sarkozy «super-rambo» déterminé à avoir la peau de son ami d’hier au nom d’un certain «droit d’ingérence humanitaire ». Cela irrite superbement la chancelière allemande Angela Merkel qui refuse de suivre son allié français dans une initiative qui rappelle la fameuse Union pour la Méditerranée à laquelle n’adhère ni l’Algérie, ni la Libye de Kadhafi. Pour qui roule Sarkozy ? Grave question s’il en est vu son art du «dribble politique, son autoritarisme dans les prises de décision qui déroutent jusqu’à ses plus proches collaborateurs.
    B. H. L. entre en jeu
    Alain Juppé, le nouveau ministre des Affaires étrangères, pourtant un vieil habitué des arcanes du pouvoir français, se fait doubler par une figure médiatique très connue dans l’Hexagone, en l’occurrence Bernard Henri-Lévy. Représentant les nouveaux philosophes, intellectuels de droite, c’est un sioniste militant qui a eu à brasser des affaires juteuses dans le commerce de bois précieux en Afrique (Côte-d’Ivoire, Gabon). L’agression israélienne en 2007 contre Ghaza ne l’émeut guère et il la justifie même car pour lui il s’agit d’une guerre contre le terrorisme islamique palestinien. Ce natif d’Algérie (né le 5 novembre 1948 à Béni-Saf ) surnommé aussi «Tintin». «C’est le début de la fin pour ce bouffon sanglant et ses fils», dit-il aux opposants à Benghazi. Cela nous rappelle sa conférence de presse tenue à la Maison de la presse Tahar- Djaout début janvier 1998 : «C’est le début de la fin», disait-il parlant du terrorisme islamique. Il se fait même expert militaire, lui le philosophe : «Qu’on mette hors d’état de nuire l’aviation de Kadhafi. Deux moyens pour cela. Brouiller les systèmes de transmission et de guidage des appareils ou bombarder les pistes de décollage.» Son compatriote Daniel Cohn Bendit veut pousser dans le même sens. En effet, le co-président du groupe des Verts/ALE a demandé à Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, de reconnaître le Conseil national de transition intérimaire, «seule force capable d’amener la démocratie en Libye». Il a également rappelé à l’Union européenne son devoir d’assurer de l’aide aux réfugiés. Etats-Unis compris, les dirigeants européens, s’ils réclament ouvertement le départ de Kadhafi, ont les pires craintes de voir se transformer le bassin sud-ouest de la Méditerranée en une zone d’instabilité avec tous les dérapages. Partant de cette appréciation, il y aura plus à perdre qu’à gagner. Sombres perspectives, car avec ou sans Kadhafi, ce sera une zone où soufflera en permanence la tempête. L’Algérie, qu’elle le veuille ou non, sera amenée à mobiliser à sa frontière est longue de plus de 1 000 km des forces de sécurité coûteuses pour parer à tous les risques. Le chef de la Jamahiriya fausse les calculs et renverse le rapport de force au grand dam d’une opposition qui ne semble plus être l’alternative malgré le soutien de la Ligue arabe qui souhaite ouvertement une intervention militaire occidentale contre l’un des Etats membres après s’être positionnée en faveur d’une zone d’exclusion aérienne !
    La Ligue arabe, ce «machin»
    La Ligue arabe ou ce «machin» pourrions-nous dire, empruntant la célèbre phrase du général de Gaulle à propos de l’ONU, ne se distingue pas par des positions d’avant-garde. Sa lâcheté dans les pires moments est légendaire. A l’endroit de l’Algérie, on ne peut oublier ses silences coupables quand le terrorisme islamique décimait les Algériens par centaines. Les Sahraouis espèrent toujours une reconnaissance de leur lutte pour l’indépendance. Cachant mal son hostilité, la Ligue préfère s’abriter derrière l’ONU qui consacre pourtant leur droit à l’autodétermination. Survivance du régime Moubarak. Amr Moussa n’a soufflé mot lorsque nos jeunes footballeurs étaient sauvagement agressés au Caire. Comme dans le cas de l’Irak, la Ligue arabe, poussée par les monarchies du Golfe, se pose honteusement comme un sous-traitant pour les Occidentaux va-t-en guerre contre les Arabes ! Saddam Hussein a été pendu, ses deux fils tués et ses principaux lieutenants dont le vieux Tarek Aziz également pendus ! En Irak, le sang coule encore autant que le pétrole. Le plan Wolfowitz (secrétaire adjoint à la Défense américain entre 2001 et 2005, théoricien des interventions préventives et ardent défenseur d’Israël qui fut obligé de démissionner de son poste de directeur du FMI suite à une affaire de mœurs) fonctionne à merveille. Voudrait-on rééditer le même scénario dans la région du Maghreb tout aussi riche en pétrole avec la complicité des pays arabes ? Il est aisé d’imaginer un foyer d’incendie sur le flan est de l’Algérie qui fera le lit de toutes les manœuvres de subversions. Bases militaires étrangères ou bases d’entraînement de groupes terroristes le résultat sera identique, à savoir l’instabilité permanente chère aux stratèges de l’ombre. Avec un personnage du même profil que Hamid Karzaï en Afghanistan ou Nouri Maliki en Irak, le tour est joué ! S’il réussit aujourd’hui à déjouer le plan visant à le chasser du pouvoir, Kadhafi a-t-il pour autant les capacités de faire de la Libye un facteur de stabilité dans la région ? Sombres perspectives, car avec ou sans Kadhafi, c’est désormais une zone où soufflera en permanence la tempête. Gel de tous ses avoirs à l’étranger, lâché comme un pestiféré par ses soutiens traditionnels, des installations pétrolières qui tournent au ralenti (le tiers de la production en temps normal), que fera un Kadhafi aux abois lui qui refuse absolument de céder la place ?
    B. T.

  • Hakim Laâlam

    Les vrais mobiles qui expliquent enfin
    pourquoi Mehri n’appelle pas au départ d’Abdekka !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Algérie. Mouvement de protestation chez les pompiers.
    La tutelle réagit enfin.

    Allez ! Hop ! Tous à la centrale nucléaire
    de Fukushima !

    Mehri a organisé une conférence de presse juste pour expliquer «pourquoi il n’appelle pas au départ de Bouteflika». Je trouve que Si Abdelhamid se donne beaucoup de mal pour pas grand-chose. S’il nous avait consultés, demandé notre aide, nous aurions pu lui économiser une conf’ de presse et le pénible déplacement jusqu’aux locaux gracieusement mis à sa disposition par les frères du FFS. Ben oui. Sans avoir besoin des explications qu’il a lui-même fournies lors de cette rencontre avec la presse, nous savons tous pourquoi Mehri n’a pas appelé au départ d’Abdekka. En vérité, il existe un tas de raisons à cela, les unes plus valables que les autres. Si Mehri n’a pas appelé au départ de Boutef’, c’est parce qu’il n’a plus de crédit. Il avait prévu de recharger sa carte, de «flexy» des unités, mais il n’a pas eu le temps. Si Mehri n’a pas appelé au départ du châtelain, c’est aussi parce que sa ligne est en dérangement depuis quelques années déjà, et qu’il hésite à la signaler aux services en charge de ce genre de dérangements, des personnes très informées dans son entourage lui ayant déconseillé de le faire en ce moment. Si Mehri n’a pas appelé le locataire d’El-Mouradia, c’est aussi parce qu’il souffre d’une otite vachement douloureuse qui l’empêche de coller le combiné à son oreille. Si Mehri n’a pas appelé au départ du raïs, c’est aussi parce qu’il n’a pas le nouveau numéro du Président, Si Abdelhamid ne disposant dans son agenda Rhodia que de l’ancien, du temps où la numérotation n’était pas encore passée à 10 chiffres. Si Mehri n’a pas appelé au départ de Abdekka, c’est parce qu’il a égaré son portable, en Italie, près de Rome, dans une bourgade répondant au doux nom de Sant’ Egidio et que depuis, il n’a pas repris d’appareil neuf, ni d’ailleurs de nouveau forfait. Et enfin, si Mehri n’a pas appelé au départ de Boutef’, c’est tout simplement parce qu’il a prêté son mobile à Abassi Madani, qui, lui-même, l’a remis à Ali Benhadj, ce dernier l’ayant à son tour envoyé à son fils, là-haut. Très là-haut. Voilà pourquoi Mehri n’a pas appelé, n’appellera pas et n’appellera jamais au départ de Bouteflika. Des motifs somme toute banals, techniques. Rien de politique là-dedans. Rien ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Le point de non retour!

    Tout «rentre dans l’ordre» et l’on retrouve nos dirigeants arabes dans la sanglante magnanimité à «traiter» leurs peuples. De la répression revancharde d’El Gueddafi contre son peuple, à l’assaut tout aussi meurtrier de la police bahreïnie contre les manifestants, tout cela sonne comme la fin de la récréation pour les autres «révolutions» arabes en cours. Le flottement de la «communauté internationale» à prendre une décision dans un sens ou dans l’autre, semble avoir remis sur rail El Gueddafi et ses pairs. Faut-il dès lors mettre le succès des révoltes tunisienne et égyptienne dans l’ordre de l’exception à la règle? Sans doute pas, d’autant plus que désormais il y aura l’avant et l’après- «Révolution des Jasmins» qu’aucun pouvoir, aussi autoritaire fût-il, ne peut gommer. En fait, les dirigeants arabes sont appelés à jeter du lest et, d’une manière ou d’une autre, ouvrir le partage du pouvoir aux catégories sociales. Les convulsions du Monde arabe ont, à tout le moins, marqué le trépas de la présidence à vie, probablement aussi celui de la monarchie absolue. Le changement sera vraisemblablement plus lent (ou plus long) qu’il ne l’a été en Tunisie et en Egypte, mais il aura lieu (avec? ou) contre les actuels tenants du pouvoir. Une question de temps. De fait, même dans l’hypothèse où El Gueddafi parvenait à rétablir son pouvoir sur la Libye, cela ne sera pour lui (et son clan) qu’un sursis, car ses jours à la tête de ce pays sont comptés. Politiquement, El Gueddafi est mort et sa «légitimité» - si légitimité il y a - il ne la tient que du fait de sa puissance de feu qui a écrasé un peuple désarmé. Il y a désormais un fleuve de sang - infranchissable - entre lui et les peuples de Benghazi, d’Ajdabiya, de Ras Lanouf, de Misrata, de Brega, de Zawiya, de Zouara et de toutes les villes et villages martyrs de Libye que le «fou» de Tripoli n’hésita pas à écraser de ses bombes pour maintenir sur «son» peuple un pouvoir qu’il disait «moral». D’ailleurs, dans un discours, mardi soir, il jura «d’écraser l’ennemi». Quand un dirigeant traite «son» peuple d’ennemi, que lui reste-t-il encore à diriger? C’est le même cas de figure au Bahreïn où la dynastie régnante des Al-Khalifa (elle dirige ce petit pays depuis 250 ans) a donné hier l’assaut contre les manifestants qui occupent la place de La Perle, depuis un mois. Là encore, le pouvoir monarchique absolu a choisi comme solution la force quand il lui était encore possible de dialoguer avec l’opposition. Si les dictateurs de Tunis et du Caire sont tombés, d’autres sont encore en place dans le Monde arabe alors que la rue gronde à Sanaa, à Alger, à Rabat, à Amman mettant de fait en sursis des pouvoirs qui n’ont plus de choix que celui de se réformer ou de laisser la place. Il ne faut pas s’y tromper, un retour en arrière est dorénavant devenu une utopie pour des pays arabes qui n’ont pas su saisir leur chance quand il était encore possible de transiger, de trouver des voies médianes pour donner à la société civile, aux représentants «authentiques» du peuple (cela mérite d’être souligné) de participer à la mise en place d’une nouvelle gouvernance réhabilitant les libertés collectives et individuelles, protégeant les droits de l’homme, comme de libérer l’expression. Cela n’a pas été le cas.
    Bien au contraire, ici et là, nous avons assisté à la naissance de dynasties familiales où la république était offerte en héritage aux rejetons des despotes en place. Alors que partout ailleurs, le monde bougeait, que la démocratie gagnait du terrain, les dirigeants arabes demeuraient sourds à ces bouleversements géostratégiques, qui leur passaient au-dessus de la tête, s’estimant non concernés.
    Engoncés dans leur archaïsme, les potentats arabes (dictateurs et monarques) n’ont pas vu venir la bourrasque qui emporta Ben Ali et Moubarak. Il est maintenant trop tard, l’ordre ancien s’est écroulé à Tunis et au Caire, les despotes arabes doivent s’en convaincre. Le point de non-retour est désormais bien dépassé.

    N.KRIM

  • LES POTENTATS ARABES :Le refus de la liberté.

     



     
    Ce qui se passe actuellement en Libye n’est pas comparable à ce qui s’est déroulé en Tunisie et en Egypte

    «Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre»
    Churchill s’adressant à Chamberlain après Munich

    Cette phrase de Churchill s’applique sans conteste à la dernière réunion des potentats arabes qui autorisent l’Occident comme en Irak, à envahir un pays arabe. Depuis plus de trois mois, en effet, la «rue arabe» pour utiliser une expression occidentale visant à inculquer l’idée qu’il n’y a pas de réflexion politique et que c’est l’émotion qui dirige les Arabes; pour une fois, les stratèges occidentaux ne peuvent pas si bien dire, c’est, dit-on, la rue qui dirige les dirigeants en Egypte, en Tunisie. Partout il y a un vent de liberté qui souffle, le problème est de savoir si ce vent est endogène ou s’il ne souffle pas de l’extérieur, en clair, il y a un doute. La Toile est saturée de contributions, notamment dans les sites alternatifs qui revendiquent une certaine crédibilité, pour affirmer que le remodelage du Moyen-Orient est en train de se faire et que toutes les révoltes sont téléguidées. Notamment celle des faceboukistes égyptiens qui recevraient leurs instructions des Etats-Unis à travers un manuel décrivant comment faire la révolte, parer à des coups, se protéger des coups...Si cela s’avérait vrai, et il n’y a pas de raison d’en douter, toutes les espérances placées dans ces révoltes devant apporter en théorie la liberté, la démocratie, l’alternance, seraient un gigantesque et macabre canular car des jeunes meurent. Un rapide état des lieux nous montre une situation pour le moins chaotique dans les pays qui ont connu des révoltes. La situation est loin d’être limpide en Tunisie où la période transitoire d’exutoire de toutes les frustrations dure et fragilise les acquis. Même impression en Egypte où les jeunes sont plus déterminés que jamais, leur dernière «victoire» est la suppression de la police politique. «Même l’Arabie Saoudite n’est pas épargnée»: ‘‘Des appels ont été lancés sur une page Facebook pour une ‘journée de colère le 4 mars dans l’Est à majorité chiite de l’Arabie Saoudite’’, rapporte L’Orient-Le Jour. Enfin, la jeunesse palestinienne au nombre de plusieurs milliers aussi bien à Ghaza qu’à Ramallah est sortie protester en exigeant des deux responsables du Hamas et du Fatah de faire immédiatement la paix. Le leader du Hamas aurait demandé à Mahmoud Abbas une réunion urgente. A Bahreïn, la situation est plus problématique car les révoltés sont chiites et le pouvoir du roi est sunnite depuis deux siècles! Résultat des courses: la débâcle depuis deux mois, des morts et l’appel du roi au nom du Conseil de coopération du Golfe, à ses alliés: l’Arabie Saoudite envoie mille hommes et les Emirats cinq cents pour aider le pouvoir à rétablir l’ordre! Lionel Froissart décrit le clivage qui s’opère entre chiites et sunnites. Nous lisons: «Après un mois de manifestations contre la monarchie, les partis de l’opposition dénoncent une «occupation étrangère». La tension est montée d’un cran, lundi, dans le petit royaume de Bahreïn, où les sept partis d’opposition, dont le puissant Al-Wefaq, ont dénoncé «l’occupation étrangère». Le bloc Al-Wefaq, le plus organisé des mouvements islamistes d’opposition de gauche, décide alors d’abandonner les 18 sièges sur les 40 qu’il détient à l’Assemblée consultative depuis les élections législatives de novembre, ne souhaitant plus être associé à «un pouvoir qui massacre son peuple». Le chef d’Al-Wefaq réclame de plus, l’instauration d’une «monarchie constitutionnelle, dans laquelle le gouvernement serait élu par le peuple». Une revendication qui apparaît alors comme tout à fait utopique. (...) A ce jeu de la démesure, le Premier ministre, le cheikh Khalifa ibn Salman al-Khalifa, oncle du prince héritier et qui occupe ce poste depuis 1971, soit depuis l’indépendance du Royaume, bat tous les records. (...) Autant de points de friction qui entretiennent la grogne sociale et nourrissent la tension, grandissante, entre les communautés sunnite et chiite. Malgré les appels à la fraternité de certains leaders, la tension se fait chaque jour plus explosive entre les communautés.»(1)
    Justement, les révoltes chiites à Bahreïn, mais aussi au Koweït et en Arabie Saoudite sont soupçonnées d’être téléguidées par l’Iran qui a protesté contre l’envoi des troupes à Bahreïn. Ce qui se passe actuellement en Libye n’est pas comparable à ce qui s’est déroulé en Tunisie et en Egypte. Nous avons assisté à la naissance d’un mouvement populaire sans armes en Egypte et en Tunisie. Mais, en Libye, nous avons affaire à une révolution armée menée par des tribus. L’armée loyale au président El Gueddafi est en train de reprendre le terrain. Ce qui est en totale contradiction avec ceux qui veulent atteindre les pays occidentaux, attachés à une intervention humanitaire, qui sous-entend une attaque armée. Pour des raisons «humanitaires», les trois pays cités ont débarqué des militaires, des agents des services secrets dans le but de soutenir les chefs des insurgés. C’est un grand problème qui se complique maintenant avec le fait que l’armée d’El Gueddafi a repris le terrain et les grandes villes du pays. Les calculs des pays occidentaux voulant intervenir militairement ont été faussés par la réaction des soldats libyens. La stratégie des pays de l’Occident était basée sur l’accaparement des 4% des réserves mondiales de la Libye, c’est-à-dire des 48 milliards de barils. Pour pouvoir accaparer cette réserve, il faudrait enfanter une guerre qui va servir aussi à faire sortir leurs concurrents, les Chinois. Ceci explique d’ailleurs l’agitation de Nicolas Sarkozy et de David Cameron à la réunion des 27 de l’Europe. Mais ils n’ont pas pu convaincre l’Europe de décider d’une intervention pour pouvoir créer une zone d’exclusion. Cette situation nous rappelle ce qui s’est passé il y a plus d’un siècle, lors des accords de partage des richesses de l’Empire ottoman. Les pays occidentaux veulent reprendre la zone Est de la Libye, où il y a 80% des gisements pétroliers. Mais avec la reprise en main de la Libye par le président El Gueddafi, c’est toute une stratégie qui est en train de capoter. La France, à titre d’exemple, a reconnu le comité des insurgés au détriment d’un pays souverain. Ce qui se passe en Libye est quelque chose de dramatique. Pour reprendre le contrôle de la situation, El Gueddafi est en train de supprimer carrément ses concitoyens. Nous sommes donc face un problème de fond et global. Fort de l’appui de la Ligue arabe, Sarkozy pensait convaincre les membres du G8 réunis à une action rapide, en vain, car El Gueddafi va rentrer à Benghazi et ce sera le massacre des insurgés.
    Il ne faut pas se faire d’illusions. La Ligue des Etats arabes est pilotée depuis des années par les Etats-Unis d’Amérique. Le vote de samedi pour une exclusion aérienne en Libye n’est pas en soi une surprise. A la tête de la Ligue arabe, il y a l’Egyptien Amr Moussa, qui ambitionne aujourd’hui d’être le futur président de l’Egypte. Pour ce faire, il doit montrer des signes d’allégeance aux Américains. De ce côté-là, il a eu le soutien des Saoudiens, dont on connaît les liens historiques avec les Américains, les Koweïtiens, les Jordaniens, les Tunisiens, qui sont embourbés dans leurs propres problèmes, sans compter les Marocains. Cela ne veut pas signifier évidemment qu’il faille cautionner les assassinats d’El Gueddafi et de son armée, au pouvoir depuis 42 ans. La position officielle de l’Algérie a été exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui avait déclaré samedi au journal français Le Monde que l’Algérie n’avait pas vu venir des révolutions en Tunisie et en Egypte. Il a rappelé que l’Algérie ne veut pas s’ingérer dans les affaires internes des pays voisins.
    Certains pays arabes ont reçu certainement instruction de ne pas agir dans le sens de la paix et du dialogue entre les Libyens. Il ne faut pas se faire d’illusions sur le fonctionnement du monde. Les interventions dites humanitaires dans les temps actuels sous-entendent une vision d’accaparement des richesses et des matières premières. C’est un nouveau système de partage des richesses d’autrui qui se met en branle. C’est la théorie des dominos et du plan du Grand Moyen- Orient qui se mettent en place par des méthodes moins musclées que celles de Bush. Mais, la finalité est toujours la même. Le principe de non-ingérence doit être conforté. D’un autre côté, il faut admettre qu’il y a une grande partie du peuple libyen qui souffre de la dictature et de la guerre civile. On parle de 6000 morts. Il va falloir vérifier les chiffres et se méfier des annonces médiatiques. Lorsqu’on voit le «philosophe» Bernard-Henri Lévy intervenir à partir de Benghazi et appeler l’Elysée pour soutenir la rébellion, nous sommes en droit de douter de cette rébellion d’autant plus qu’elle a jailli du néant. Nous avons vu le drapeau de l’ancienne Libye coloniale, du temps du roi Idriss, brandi par les Libyens. En clair, on veut instaurer un nouvel ordre colonial. De ce point de vue-là, je comprends parfaitement la position algérienne, une position de méfiance et de prudence. Les Américains sont en train de peser le pour et le contre, étant donné que la situation est en faveur d’El Gueddafi, qui va certainement accepter de redistribuer les richesses entre les compagnies pétrolières au détriment de la Chine. Pour Ginette Skandrani «(...) ce n’est pas à l’Otan, ni aux USA, ni aux Européens ni à la Ligue arabe à décider qui doit ou ne doit pas gouverner la Libye. Que Sarkozy, qui a reçu en grande pompe Mouamar El Gueddafi parce qu’il voulait lui fourguer des Rafale et une centrale nucléaire, mais surtout pour l’entraîner dans l’Union pour la Méditerranée afin d’y faire accepter Israël dont les pays arabes ne voulaient pas, se permette tout à coup de prôner une intervention militaire, me semble aberrant et surtout stupide à brève échéance. Tous ceux qui appellent à cette couverture aérienne qu’ils ont surnommée faussement humanitaire, ou demandent l’aide des Américains pour déloger le Guide, devraient se souvenir de ce qu’a donné l’aide américaine à l’Irak».(2)

    Que faut-il faire alors?
    Faut- il couper la Libye en deux avec une Libye utile, entendons par-là celle qui a le pétrole qui aura une saveur particulière maintenant que le nucléaire a montré ses limites? Marcel Boisard, docteur en sciences politiques, ancien sous-secrétaire général de l’ONU, prône, par réalisme, une résolution pacifique du conflit, en incluant El Gueddafi ou ses proches: «La Libye n’est pas une nation. Elle est constituée de trois provinces disparates, elles-mêmes divisées en de nombreuses tribus. L’Italie arracha ces territoires à l’Empire ottoman, en 1912, et eut grand peine à les dominer. (...) La Libye n’est pas davantage un Etat, mais un «pouvoir de masse», Jamahiriya, néologisme arabe intraduisible et salmigondis incompréhensible, confondant les philosophies politiques les plus dissemblables. Le résultat en est qu’il n’existe aucune véritable structure de gouvernement. El Gueddafi ne se considère pas comme un chef d’Etat, mais comme un «guide» ou un «frère colonel». (...) La population de Cyrénaïque prit les armes, en pillant les dépôts existants, puis marchant vers l’Ouest. La presse occidentale s’est enthousiasmée pour cette jeunesse courageuse et s’est déchaînée contre le tyran, alors que l’on assiste à une guerre civile ou, plus précisément, à une guerre de sécession. Embourbées en Afghanistan et en Irak, incapables d’aider au règlement de la question israélo-palestinienne, les puissances occidentales ne sauraient considérer une intervention militaire. Un siècle exactement après le dernier incident retenu par l’histoire et survenu dans la même région géographique, la «diplomatie de la canonnière», illustrative de la politique coloniale, semble réintroduite! (...) Faut-il pour autant demeurer spectateurs et laisser les massacres potentiels se dérouler? Evidemment non. D’abord, la Libye ne pourra pas continuer d’exister comme entité politique unique. Il faut donc considérer une partition, sinon et quel que soit le vainqueur, les représailles seront terribles (...)Reconnaître le «Conseil national de transition», dont on ne sait rien, comme l’unique représentant du peuple libyen, ainsi que vient de le faire Nicolas Sarkozy, est absurde et suicidaire. L’issue de la négociation pourrait être la création d’un Etat de Cyrénaïque, démocratique teinté d’Islam, et d’un Etat de Tripolitaine auquel pourrait être adjoint le Fezzan, trouvant une forme humaniste de gouvernance.»(3)
    On remarquera au passage comment cette personnalité décrit sans état d’âme une partition du pays à l’instar de celle du Soudan et des autres à venir. Le remodelage est une réalité.

    Le besoin de liberté des jeunes est réel et irréversible
    Antoine Reverchon et Adrien de Tricornot pensent que l’argent ne suffit pas pour calmer les révoltes. Ils écrivent: «Mais tous ces milliards de dollars, qui feraient en temps normal le bonheur des populations, ne suffiront peut-être pas à stopper l’enchaînement des bouleversements politiques qui déstabilisent peu à peu la principale région productrice de pétrole de la planète. Car la rente pétrolière est le seul élément qui distingue les pays du Golfe, mais aussi l’Algérie et la Libye, de la Tunisie ou de l’Egypte. La concentration de la richesse entre les mains d’autocrates au pouvoir depuis des décennies, l’insuffisance et l’opacité de sa redistribution, la corruption, et surtout le refus de la jeunesse de continuer à accepter cela, sont les détonateurs de la révolte dans le Golfe et ailleurs dans le Monde arabe. Dans un texte publié par l’International Herald Tribune, un professeur d’université omanais, Najma Al-Zidjalya a d’ailleurs joliment baptisé ces bouleversements du nom de youthquake (´´tremblement de jeunesse´´). Mais, comme l’explique M.Sarkis, ´´ce ne sont pas tant des revendications économiques que politiques, pour la liberté d’expression, pour participer à la vie publique, qui sont aujourd’hui portées par les manifestants´´. L’extraordinaire développement économique est en effet largement confisqué par les familles régnantes et leur clientèle ou, en Algérie et en Libye, par les clans politico-militaires au pouvoir. «La plus grande demande du ´´printemps arabe´´ est une aspiration complexe à changer fondamentalement les modes de fonctionnement des sociétés», ajoute Samir Aita, président du Cercle des économistes arabes. ´´Toute la région était un volcan éteint. Il se réveille avec d’autant plus de force qu’on le croyait éteint. Et il a de nombreux cratères, qui s’allument les uns après les autres’’, affirme M.Sarkis.»(4)
    Le Monde arabe ne sera plus jamais comme avant, les répliques des jeunes vont s’atténuer. La Rue arabe ne se laissera plus faire et les morales, voire les recettes à l’ancienne, n’ont plus cours. Il faut parler aux Jeunes et les convaincre, largement formatés par le Web 2.0. Il sera de plus en plus difficile de les contraindre surtout avec la mentalité de ceux qui veulent toujours avoir raison. Il est des moments dans la vie d’une nation où les hommes et les femmes refusent de courber l’échine et retrouvent, pour un temps, la sublime générosité du coeur et la grandeur des sacrifices. La révolution est toujours belle lorsqu’elle naît d’une idée supérieure que des hommes et des femmes se font de leur idéal commun. Les Jeunes Arabes, à l’instar des Jeunes Turcs, Algériens, Tunisiens du siècle dernier, ont pris le chemin de l’espérance, à nous de les accompagner.
    Ecole nationale polytechnique

    1.Lionel Froissart: Bahreïn, http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ebe3a680-4e7e-11e0-8142-b21198a5c286/Larriv%C3%A9e_des_troupes_saoudiennes Mardi15 mars 2011
    2.Ginette Skandrani. Libye: je me refuse à hurler avec les loups Oulala.com 13.03.2011
    3.Marcel Boisard. Couper la Libye en deux? Le Temps. 14 mars 2011
    4.A.Reverchon, A. de Tricornot: La rente pétrolière ne garantit plus la paix sociale Le Monde 14.03.11

    Pr Chems Eddine CHITOUR (*)

  • AWACS : les yeux de l'OTAN dans le ciel

    L'OTAN possède une flotte d'avions radar AWACS E-3A constituant une capacité aéroportée immédiatement disponible de surveillance, de détection et de commandement.

    Les AWACS - système aéroporté de détection et de contrôle - sont des Boeing 707 modifiés (dénommés E-3A), équipés d'un radar spécial capable de détecter le trafic aérien à grande distance et à faible altitude. Les données peuvent être transmises directement depuis l'aéronef jusqu'à des centres de commandement et de contrôle situés au sol ou  en mer, ou bien aéroportés.

    La flotte, officiellement désignée sous le nom de « Force aéroportée de détection lointaine de l'OTAN » (NAEWF), est l'un des rares moyens militaires appartenant effectivement à l’OTAN et que l’Organisation exploite. Ce projet, le plus important des projets financés en commun par l'Alliance, témoigne de ce que les pays membres de l'OTAN peuvent réaliser en rassemblant leurs ressources.

    Quelles sont les tâches et les responsabilités de la flotte?

    Les AWACS jouent au sein de l’Alliance un rôle spécifique précieux qui consiste à réaliser un large éventail de missions, qu’il s’agisse de surveillance aérienne, d’appui aérien ou de reconnaissance aérienne. Ces dernières années, ils ont été de plus en plus souvent déployés pour mener des missions tactiques complexes, par exemple contrôle air-air et air-sol, gestion de l'espace aérien, police de l’air, recherche et sauvetage de combat, regroupement de forces et préavis d'alerte.

    Suite...

    Qui participe au programme AWACS ?

    L'une des principales caractéristiques du programme AWACS est son caractère multinational. Ce programme regroupe 15 pays membres de l'OTAN : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal et la Turquie. Après avoir contribué au programme, le Royaume-Uni a décidé de créer sa propre unité d’avions AWACS E-3D. Tous ces pays (Royaume-Uni compris) participent à la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN (NAEW&CF).

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    Comment la flotte fonctionne-t-elle en pratique ?

    À l'heure actuelle, la flotte se compose de 18 avions radar Boeing E-3A AWACS et de trois avions d’entraînement et de transport de matériel. L’exploitation d’un E-3A et de tous les systèmes embarqués nécessite un équipage de 17 hommes et femmes ayant reçu une formation poussée dans de nombreux domaines de spécialisation.

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    Quelle a été son évolution ?

    Dans les années 1960, il est apparu clairement que, même en volant à très haute altitude, les avions militaires ne pouvaient plus échapper aux missiles sol-air. Pour survivre dans un contexte de défense aérienne de plus en plus létal, il fallait donc que ces avions volent à très basse altitude, pour ainsi dire au ras du sol. Au début des années 1970, il était de ce fait essentiel que les défenses aériennes disposent de radars à vision vers le bas permettant de détecter les avions volant à basse altitude. Cette capacité ne pouvait être réalisée que par l’installation d’un radar sur une plate-forme volante.

    Suite...

    Les Awacs français et de l’OTAN ont placé l’espace libyen sous surveillance

    Un des Awacs de l'OTAN de permanence (Crédit : Otan)

    La surveillance des côtes et de l’espace libyen a commencé discrètement depuis quelques jours. Plusieurs avions Awacs de l’OTAN comme français se sont relayé au-dessus de Malte et de la Méditerranée. L’objectif est de pouvoir tracer les différents mouvements en Libye ou vers la Libye. Il permet aussi de repérer les mouvements de troupes, de part et d’autre, les installations militaires et d’éventuelles cibles. L’Awacs permet aussi de tracer les différents vols des avions libyens (hors de l’espace aérien libyen) comme de sécuriser l’espace aérien au-dessus des différents navires, civils comme militaires, qui ont effectué les évacuations de ressortissants étrangers et européens ou les livraisons de matériels humanitaires. Il a permis également les incursions des Hercules C-130 allemands et britanniques pour aller récupérer des ressortissants dans le désert.

  • plus fou que lui tu sautes!!!!!

  • Ait Ahmed : « l’Algérie ne fait pas exception »

    Il compte rendre public prochainement un texte



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    « Il y a des moments de l’Histoire que l’on regrette d’avoir eu à vivre, les dérives sanglantes des années 90 et 2000 font partie de ces moments douloureux. Mais il y a des moments qui peuvent être formidables à vivre. Aujourd’hui, qui a commencé avec le Printemps de Tunis, fait partie de ces moments où les femmes et les hommes d’un pays sont appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes ». C‘est ainsi que le président du Front des forces socialistes (FFS) entame sa lettre adressée au Conseil national du parti, ce vendredi 18 mars.
     
    Dans son message à ses militants et aux Algériens, le leader charismatique du FFS évoque les révoltes démocratiques qui secouent le monde arabe. Pour lui, l’Algérie « ne fait pas exception ». Mais Hocine Aït Ahmed, qui compte prochainement rendre public un texte pour expliquer sa démarche, estime que « faire partie du mouvement de l’Histoire ne signifie pas copier mécaniquement ce qui se passe chez les voisins et notre histoire récente a montré les limites sanglantes des aventures que l’on engage la fleur au fusil et que l’on termine sur un champ de ruines ». Comprendre : le FFS ne partage pas l’option d’une révolte sanglante pour faire changer le régime.
     
    Pour le président du FFS, si les Algériens ne sont pas soulevés d’une manière violente comme leurs voisins, ce n’est nullement à cause de la peur. « (…) je ne soulignerais jamais assez, que le génie populaire algérien, inspiré, non par la peur  comme veulent le faire croire certains, mais par la sagesse l’éternel esprit de résistance, saura inventer les voies et moyens d’un changement pacifique. Ce fameux fighting spirit a illuminé le mouvement national et nous tient toujours debout ».
     
    Hocine Aït Ahmed explique la démarche de son parti en faveur d’un changement pacifique en Algérie : « là où certains voudraient que l’on participe à leur œuvre de destruction de ce bien, l’Algérie, dont l’Histoire et les générations futures témoigneront combien nous avons œuvré à la préservation ». Le président du FFS compte faire fructifier « le respect » dont jouit son parti auprès des Algériens et de « nos partenaires étrangers » pour « en nous investissant dans la construction des institutions capables, à partir du parti, d’aller à la rencontre des algériennes et des algériens qui partagent nos valeurs de démocratie, de liberté et d’engagement citoyen. »
     
     
    LE TEXTE INTEGRAL DU MESSAGE D'AÏT AHMED
     
    Chers amis, chers camarades,
     
    Il y a des moments de l’Histoire que l’on regrette d’avoir eu à vivre, les dérives sanglantes des années 90 et 2000 font partie de ces moments douloureux.
     
    Mais il y a des moments qui peuvent être formidables à vivre. Aujourd’hui, qui a commencé avec le Printemps de Tunis, fait partie de ces moments où les femmes et les hommes d’un pays sont appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes.
     
    Notre pays ne fait pas exception. Et comme je le souligne dans un texte que je compte rendre public dans les prochains jours, faire partie du mouvement de l’Histoire ne signifie pas copier mécaniquement ce qui se passe chez les voisins.
     
    On ne peut faire l’Histoire en négligeant son histoire.
    Et notre histoire récente a montré les limites sanglantes des aventures que l’on engage la fleur au fusil et que l’on termine sur un champ de ruines.
     
    Ce moment est un moment important.
    Important pour la construction d’une alternative démocratique à l’échec autoritaire.
     
    A cet effet, je ne soulignerais jamais assez, que le génie populaire algérien, inspiré, non par la peur comme veulent le faire croire certains, mais par la sagesse l’éternel esprit de résistance, saura inventer les voies et moyens d’un changement pacifique.
    Ce fameux fighting spirit a illuminé le mouvement national et nous tient toujours debout.
     
    Les vieux sages de chez nous ont toujours enseigné qu’il faut savoir résister à l’ennemi étranger autant qu’à l’adversaire local. Mais ils nous ont également mis en garde contre nous-mêmes : nos passions et nos emballements irraisonnés.
     
    L’homme d’honneur est un homme qui ne s’engage pas à la légère et qui n’engage pas les siens à la légère.
     
    C’est au prix de la maitrise de soi que l’on peut parvenir à la maitrise de son destin. 
    Et pour ceux qui ne l’ont pas compris, il faut lire ce qu’en disent Imusnawen que sont Mohammed Arkoun et Mouloud Mammeri dans leurs analyses de deux composantes essentielles de notre culture : l’amazighité et l’Islam.
     
    Il semble qu’il faille rappeler à certains qu’il n’ya pas que des bandits d’honneur dans notre culture, mais il y a aussi des hommes de culture d’honneur, des hommes de religion d’honneur et des hommes politiques d’honneur.
     
    Et il y a bien sur, aussi, les autres.
     
    Ce moment est important et comme tel il nous force à nous dépasser.
     
    Nous devons être capables de donner le meilleur de nous-mêmes, non dans des actes faussement héroïques et spectaculaires, mais dans la discipline que nous saurons nous imposer. Une discipline qui nous forcera à nous dépasser quotidiennement pour construire, construire, construire…
     
    Là où certains voudraient que l’on participe à leur œuvre de destruction de ce bien, l’Algérie, dont l’Histoire et les générations futures témoigneront combien nous avons œuvré à la préservation.
     
    Mais revenons à ce moment précis dont il est important de prendre la juste mesure.
    Nous avons tous pu mesurer le respect que nos compatriotes autant que nos partenaires étrangers portent à notre parti.
     
    Ce respect, nous avons le devoir de le faire fructifier en nous investissant dans la construction des institutions capables, à partir du parti, d’aller à la rencontre des Algériennes et des Algériens qui partagent nos valeurs de démocratie, de liberté et d’engagement citoyen.
     
    J’ai à cet effet, et après discussion avec la direction du parti, chargé cette dernière de prendre un certain nombre de mesures allant dans le sens de la mise en place des outils qui ont pour double mission d’accélérer le processus d’ouverture sur la société et d’amorcer le processus d’évaluation.
     
    Nous avons déterminé quatre chantiers à ouvrir en priorité :
    Les jeunes, les travailleurs, les femmes ainsi qu’une feuille de route d’étape de restructuration du parti.
     
    J’attends de tous les militants et d’abord des membres du conseil national de se concentrer sur l’essentiel. C’est ce qui doit nous réunir aujourd’hui.
     
     Je souhaite plein succès à vos travaux.