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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 119

  • Pour une poignée de dollars

     

    «Le dollar civilise avec les canons». (Maxime Ndebeke. Gloire aux peuples en lutte)

    Le western spaghetti, une formule sarcastique employée par les Américains pour designer l’origine italienne de leurs réalisateurs avant de devenir un genre. Du produit purement alimentaire, le western spaghetti s’était transformé, grâce aux talents de gens comme Sergio Leone, un art à part entière au même titre que les grands classiques américains. Ses titres accrocheurs, ses anti-héros mal habillés, suant et ramassant les poussières des chemins de l’Ouest étaient aux antipodes des héros américains qui défendaient la veuve et l’orphelin contre les bandits ou les méchants Indiens. Leurs caractères dessinés à gros traits forcés tendaient à la caricature tant ils paraissaient extravagants. C’était dans la forme et dans le fond la dérision du genre créé par Hollywood. C’est le 1er mars 1966 que sortait un modèle du genre qui allait lancer un acteur réalisateur de talent: Clint Eastwood. Pour une poignée de dollars raconte les efforts d’un aventurier qui arrive dans un coin perdu et qui va chercher à soutirer de l’argent à deux familles rivales. Le terme «dollars» sera alors largement repris par d’autres films de la même veine qui chercheront à exploiter le succès du film de Sergio Leone. Le talentueux réalisateur italien aura compris que malgré la devise pieuse inscrite sur le billet vert «In god we trust», toutes les motivations des américains, grands ou petits, gros ou maigres, de droite ou de gauche, sont liées à l’obtention du sésame qui ouvre toutes les portes. Ce n’est pas pour des prunes que la diplomatie s’exprime le plus souvent à l’aide de canonnières envoyées aux quatre coins du monde pour faire entendre raison à des régimes qui ne veulent pas participer à la pérennisation de la démocratie aux USA, pérennisation qui est assurée par un racket généralisé sous des formes multiples, des richesses du reste du monde. Sans remonter jusqu’au creusement du canal de Panama ou à la création de l’United Fruit, on peut se référer aux dernières guerres menées en Asie: la lutte contre le régime des taliban pourtant installés de concert par la CIA, les services secrets pakistanais et les pétrodollars arabes ou l’invasion de l’Irak qui sera suivie du meurtre du premier dictateur arabe déchu par l’Otan, peuvent donner une idée des dividendes amassés par la première puissance du monde. Les armes de destruction massive n’ayant pas été trouvées en Irak, Washington peut alors sortir les siennes: Facebook et Twitter pour éliminer, dans une opération qui ressemble à un jeu électronique, les derniers dictateurs qui bloquent les pipe-lines. Sans effusion de sang américain, bien sûr!

    Selim M’SILI

  • Un printemps arabe



    «Le printemps est venu: comment, nul ne l’a su.»
    (Antonio Machado)

    Avant il y avait quatre saisons bien distinctes. Puis il y eut une période de sécheresse et nous eûmes droit à deux saisons: l’une sèche et froide, l’autre très chaude et très sèche. Enfin, un jour, la pluie revint et avec elle cette saison bénie qu’on appelle le printemps et qui est accueillie comme il se doit par tous les êtres vivants. Ce n’est pas pour autant que tout rentra dans l’ordre. De temps en temps, une espèce de fantaisie prend les saisons qui se plaisent à fausser tous les pronostics. Cette année, par exemple, il paraît que le printemps a commencé très tôt, au mois de décembre, alors qu’il y avait une tempête de neige sur le nord-est des Etats-Unis, que des gens mourraient de froid à Varsovie: le jasmin avait commencé, paraît-il, à fleurir en Tunisie. Puis, ce coquin de printemps a montré le bout de son nez fleuri sur les rives du Nil. Il essaie bien de secouer l’armure froide qui l’enserre dans quelques pays arabes où il tarde à se montrer. Il paraît, d’après les horticulteurs européens qui se connaissent mieux en armes, en pétrole qu’en fleurs, que c’est un printemps spécial où tous les cocotiers seront secoués par un vent mystérieux qui souffle d’on ne sait où. Un printemps arabe! Cela me rappelle le titre d’un livre qui m’a été prêté en 1962, (je ne sais plus si c’était en hiver ou au printemps, car cette année-là, toutes les saisons furent chaudes) par mon professeur de sciences naturelles, une délicieuse dame originaire des Pyrénées. Ce recueil de reportages avait été écrit par un grand journaliste, Jacques Benoist-Méchin, un type qui a été condamné (et cela, je l’ai su plus tard) pour collaboration avec les Allemands. Les reportages en question concernaient les principaux pays arabes qui connaissaient un regain grâce à leurs programmes de développement ou grâce à la manne pétrolière. C’était la période où les Etats-Unis remplaçaient la Grande-Bretagne dans cette zone si sensible. C’était surtout un hymne à la gloire et à la sagesse du roi saoudien, Ibn Seoud. Cela n’a évidemment rien à voir avec ce qui se passe actuellement: mais à y regarder de près, il peut sembler louche que des pays, Amérique et Europe groupés au sein de l’Otan, qui ont toujours aidé Israël contre les Arabes, se frottent les mains de satisfaction devant ce printemps qu’ils s’empressent d’aider à sortir de l’oeuf. D’ailleurs, pourquoi la flotte américaine se rapproche-t-elle dangereusement des côtes libyennes? Elle qui a réussi à installer un sanglant hiver sur Hiroshima, le Vietnam, l’Irak (j’en oublie peut-être), réussira-t-elle à faire pousser des coquelicots entre les derricks? Tout le problème est là. L’hypocrisie des Etats occidentaux est flagrante, instituer un tribunal pour châtier les responsables de crimes contre l’humanité alors qu’un boucher célèbre comme Sharon (Sabra et Chatila) n’en finit pas de mourir dans son lit pendant que George Bush égrène les dividendes de son agression en Palestine. Que ne pensent-ils pas plutôt à un printemps palestinien?

    Selim M’SILI

  • Racismes

     

    «Le racisme est une manière de déléguer à l’autre, le dégoût qu’on a de soi-même.»
    Robert Sabatier

    Il faut se méfier des hommes quand ils promettent des choses. Il faut encore s’en méfier plus quand ils dévient les problèmes et se mettent à parler de choses abstraites, car la politique, comme son nom l’indique, est surtout l’art de gérer la cité. Quand les politiciens commencent à saupoudrer leurs discours de considérations byzantines, c’est qu’ils n’ont rien de concret à proposer à leurs concitoyens ou alors c’est qu’ils cherchent à noyer des mesures impopulaires dans les débats qui ne mènent nulle part. C’est ainsi qu’une fois de plus, le débat sur l’identité et la laïcité s’invite sur la scène politique française au lendemain des petits scandales qui ont provoqué un remaniement ministériel. Comme il fallait s’y attendre, c’est une fois de plus, l’Islam, donc une partie de la communauté musulmane pratiquante qui est au centre des débats. Pourquoi maintenant? Avant de répondre à la question, il faut rappeler que le pouvoir français, depuis la nuit des temps, a cultivé un antisémitisme constant à l’égard des Juifs.
    L’Eglise catholique ayant diabolisé le judaïsme durant des siècles, la fille aînée de cette église a respecté cette tradition jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
    Or, à présent, les musulmans ont remplacé les Juifs comme des têtes de turcs ou boucs émissaires et servent de défouloir aux couches touchées par la crise économique ou lésées par une gestion économique menée au service des nantis. Tout cela, parce que l’Islam, pour des raisons historiques et démographiques, est devenu la seconde religion de France, laissant loin derrière elle protestantisme et judaïsme. Et les projections sur l’avenir ne sont guère rassurantes pour ceux qui croient à une histoire figée, à une image fixe de la réalité qui leur est familière ou qui est ancrée dans leur culture.
    Pourtant, jusqu’à un avenir récent, les musulmans ne sont pas venus volontairement dans ce pays où certaines voix s’élèvent à présent contre leur présence: c’est la politique coloniale française d’abord, ses aventures belliqueuses, puis son développement économique qui ont poussé des millions de gens à émigrer.
    Chaque médaille a son revers et c’est l’effet boomerang que certains refusent à présent. La perte des colonies est un effet traumatisant pour ceux qui ont vu leurs rêves de grandeur échouer sur les récifs des indépendances. L’autre raison est le changement récent intervenu dans certains pays arabes et qui risque de pousser d’autres vagues migratoires vers l’Europe.
    Le plus inquiétant, et le plus drôle, est d’entendre les propos xénophobes sortir de la bouche de représentants d’une communauté qui a subi le racisme des siècles durant. Ce qui est encore plus scandaleux est l’indulgence de la justice française qui n’a condamné M.Eric Zemmour pour des propos racistes qu’à 2000 euros d’amende, avec sursis. C’est une sorte d’encouragement à ceux qui ont étouffé la voix de Dieudonné, de l’abbé Pierre, de Roger Garaudy et de tant d’autres...
    Pour la première fois, lobby sioniste et Front national sont sur la même ligne.

    Selim M’SILI

  • Le mépris


    15 Mars 2011

    «La hauteur de l’orgueil se mesure à la profondeur du mépris.»
    (A.Gide)

    Non, je ne vous entretiendrai pas de ce lointain film de Jean-Luc Godard qui réalisa l’exploit de réunir sous les mêmes feux des projecteurs, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, Jack Palance et Fritz Lang. Une prouesse! Non, je voudrais parler de ce sentiment qui est passé au rang de péché capital et qu’il est interdit d’éprouver même à l’égard des bêtes. Il faut avoir vécu plus d’un demi-siècle dans ce pays béni des dieux pour ressentir tous les symptômes qui caractérisent ce sentiment qui affecte de larges pans de la population. Il faut d’abord se rendre compte qu’un demi-siècle est une tranche d’histoire suffisante pour que les gens chargés de trouver des solutions aux problèmes des populations se fassent la main. Au lendemain de l’Indépendance, il était de bon ton de mettre tout sur le dos du colonialisme et de l’accabler de tous les mauvais côtés de l’héritage reçu. Cinquante ans après, il faut avoir beaucoup d’imagination ou prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages pour faire passer des vessies pour des lanternes. Alors, comment expliquer l’exode continu d’une jeunesse déçue vers les côtes européennes, comment justifier la fuite incalculable de cerveaux et de compétences qui vont faire fructifier leurs talents ailleurs que là où ils ont poussé? Cela suffit pour démontrer qu’il y a quelque chose qui ne va pas ou qui ne va plus entre ceux qui sont chargés de mener le bateau à destination et ceux qui, accrochés à cette épave, subissent les inconvénients d’une météo et d’une traversée qu’ils ne maîtrisent point. Le premier mot qui vient à l’esprit de celui qui se sent trompé, floué, grugé, roulé dans la farine, ballotté d’une date à l’autre, d’un bureau à un office, d’un mur à un autre, d’une promesse à une autre, avant que cela ne débouche sur une prière, un avertissement ou plus radicalement, sur une répression musclée, est le mépris. C’est alors que l’individu prend conscience de l’abîme dans lequel il n’en finit pas de tomber. C’est alors qu’il essaie de refaire le bilan de toutes les années qu’il a passé à tâtonner, à tituber, à essayer de trouver une sortie honorable. C’est après avoir frappé à toutes les portes désespérément fermées pour lui et les gens de sa catégorie, qu’il se rend compte qu’il s’était fourvoyé dans une boucle, un rond-point où tous les chemins débouchent sur des impasses. Il n’aura pas fini ainsi de tourner, de se retourner, de bousculer ses pairs qui, comme lui, continuent de faire le même chemin de ronde, en espérant qu’un jour, le mur de l’indifférence s’effritera. Mais, en général, c’est l’individu lui-même qui, pris de vertige, vacille, titube et s’écroule, toujours dans l’indifférence et le mépris.

    Selim M’SILI

  • boutef invite opposition à parler,aprés un long silence!!!!

    BOUTEFLIKA VA INVITER LA CLASSE POLITIQUE
    Le retour du dialogue national

    Le dialogue sera sans exclusive

    Une révision profonde de la Constitution serait l’un des résultats auxquels aboutirait un dialogue national.

    Toute la classe politique sera invitée à un dialogue sous l’autorité du Président Bouteflika. Le dialogue sera sans exclusive. Des sources crédibles nous ont effectivement précisé que Bouteflika s’apprête à inviter, non seulement des partis mais aussi des personnalités historiques et des associations représentatives.
    Nos sources n’indiquent pas si ces rencontres se dérouleront en tête à tête ou en congrès. Le mode opératoire n’étant pas encore défini. Cette initiative est l’amorce d’un changement décidé par le chef de l’Etat. Il répond ainsi à l’effervescence qui caractérise la société depuis plusieurs semaines. La même source rapporte que ces rencontres peuvent aboutir à des mutations importantes. La révision en profondeur de la Constitution sera la clé de voûte de plusieurs autres nouveautés. Preuve que les changements politique et social ne seront pas superficiels.
    La révision de la Constitution est alors présentée comme le prélude d’autres réformes. La loi sur les élections, la loi régissant les partis et d’autres textes juridiques seront revus dans le sens d’une plus grande ouverture. Ce sera aussi le cas de la loi sur l’information et celle définissant les modalités de création et de fonctionnement des associations. L’ensemble des autres lois qui gèrent toute la sphère politique subiront le même sort. Autant dire que l’APN et le Sénat auront du pain sur la planche lors des prochains mois. Le recours à des ordonnances n’est pas exclu pour imprimer un rythme rapide à ces réformes. Elles peuvent même aboutir avant les élections de 2012. C’est donc un changement qui dépasse le seul stade des réformes conjoncturelles. Et il y a des signes qui ne trompent pas sur l’évolution de la stratégie des pouvoirs publics vis-à-vis des mouvements citoyens et des demandes sociales et politiques. Hier, une délégation d’étudiants a été reçue à la Présidence de la République. C’est loin d’être une pratique courante dans les moeurs politiques.
    Des représentants de plusieurs corps de métiers ont tenté des sit-in devant la Présidence et ils ont tous été évacués. Mais le geste d’hier renseigne de la volonté de dialogue. Habituellement, c’est la matraque qui est réservée aux manifestants. Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia et le directeur général de la Sûreté nationale n’ont eu de cesse de répéter que la fermeté la plus extrême serait utilisée contre toute tentative de quelque groupe que ce soit de sortir dans la rue. Mais la marche et le sit-in organisés par les gardes communaux à Alger depuis quelques jours et devant l’APN a ébranlé toutes les donnes. Désormais, ce type d’action a toutes les chances de bénéficier d’un traitement moins musclé que ceux réservés aux marches du samedi. Depuis quelques semaines, il y a eu une effervescence sans précédent et un tsumani de revendications. Il est observé que si certaines révoltes arabes sont téléguidées, les mouvements revendicatifs d’Algérie seraient tolérés. Au palais d’El Mouradia, on ne pèse pas seulement le poids de la contestation sociale. Une réponse est aussi formulée à l’endroit des hommes et des femmes politiques. En effet, des voix écoutées comme celle de Abdelhamid Mehri ont fait offre de dialogue. Celle de cet homme politique a même été saluée par Aït Ahmed, une autre personnalité qui compte dans le paysage politique. La scène enregistre des demandes d’autres partis pour la révision de la Constitution et certains veulent même un régime parlementaire ou une Constituante. Cette option est fermement contrée par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN. En tout cas, cette offre de dialogue intervient quelques jours après la levée de l’état d’urgence, qui est jugée insuffisante par certains partis et personnalités. Ils veulent une ouverture démocratique réelle, à commencer par celle des médias publics. Mais combien de partis, organisations et personnalités participeront à ces rencontres si l’on sait que quelques acteurs demandent le retrait du régime actuel.

    Ahmed MESBAH

  • changement de veste sec!!!! les mensonges de mourad les zae.

    Alger dément s’être opposé à la décision de la Ligue arabe sur la Libye

     

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    Au lendemain de la publication par TSA d’un article sur la politique étrangère de l’Algérie (lire), une source autorisée au ministère des Affaires étrangères a contacté notre journal pour apporter des précisions concernant la position algérienne sur plusieurs dossiers soulevés : la Libye, révoltes arabes et islam en France. Ci-après l’essentiel des commentaires de la source autorisée au ministère des Affaires étrangères :
     
    Selon votre journaliste, l’Algérie s’est alliée avec la Syrie, pays où il n’existe aucune démocratie, pour refuser la décision de la Ligue arabe :
     
    Je démens catégoriquement cette information. L’Algérie ne s’est ni opposée ni n’a même exprimé de réserves.
     
    D’ailleurs, j’invite votre journaliste à réécouter attentivement la conférence de presse du SG de la Ligue arabe et du ministre omanais des AE à l’issue de la réunion du Conseil. Ces deux responsables ont clairement souligné qu’aucun pays arabe ne s’est opposé à la position du Conseil qui a cristallisé un consensus. Un seul pays a déclaré ne pas se reconnaitre dans cette position et il ne s’agit pas de l’Algérie mais bien d’un autre pays du Moyen-Orient.
     
    Ainsi, contrairement a ce qui a été rapporté de manière erronée par l’AFP qui a bâti toutes ses assertions sur les propos d’un diplomate arabe anonyme, dont je subodore la nationalité, puisque l’agence officielle de presse de son pays ne cesse de relayer ces allégations infondées, l’Algérie n’a fait en fait qu’enregistré sa position qui se décline comme suit :
     
    1-      Elle a rappelé la décision des ministres arabes des affaires étrangères qui, en date du 2 mars 2011, avaient  affirmé leur refus catégorique de toute ingérence étrangère en Libye
     
    2-      elle a insisté sur la nécessaire coordination avec l'Union africaine (UA) qui a décidé l’envoi d’une mission de haut niveau à Tripoli pour engager toutes les parties dans un dialogue inclusif.
     
    3-      enfin, elle a rappelé que la légalité internationale impose que la question de l’établissement d’une éventuelle zone d’exclusion aérienne relève du seul ressort du Conseil de sécurité des Nations Unies.
     
    Pour assumer ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, ce dernier fait sa propre évaluation de la situation et met en œuvre les mesures prévues par la Charte des Nations Unies qui lui paraissent les plus appropriées.
     
    Deuxième point soulevé par l’article : des semaines après le début du soulèvement populaire contre la dictature de Tripoli, la position officielle algérienne est restée ambiguë
     
    Je rappelle que, depuis le début, l’Algérie a appelé avec constance à la cessation immédiate de l’effusion de sang et des violences et à l’engagement d’un dialogue sans conditions préalables entre les autorités et l’opposition. Elle a exprimé ses inquiétudes sur les risques d’atteinte à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Libye en rejetant toute intervention étrangère dans ce pays.
     
    Vous avez écrit : la diplomatie algérienne est restée muette. L’Algérie n’a apporté aucun soutien clair aux révoltes des populations tunisienne et égyptienne
     
    Nous avons à plusieurs reprises, et sans nous immiscer dans les affaires intérieures de ces pays parce que c’est notre position doctrinale, affirmé que l’Algérie respecte le choix et la volonté de ces peuples frères et souhaitent qu’ils sortent le plus rapidement et encore plus forts de leur phase de transition respective.
     
    Selon vous, la Libye a imposé le visa aux Algériens sans que l'Algérie ne réagisse. L'Algérie n'a rien dit non plus sur la situation des Algériens délestés de leurs biens en Libye…
     
    Aucune notification officielle ne nous est parvenue mais il n’est pas exclu que des mesures de sauvegarde soient prises  par les autorités locales a l’égard de tous les étrangers à la frontière compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays.
     
    Enfin vous avez écrit : Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, une institution gérée par l’Algérie
     
    Là aussi, je rappelle a votre journaliste que la société des Habous qui gère la Grande Mosquée de Paris est une association de droit français type 1901. Et sans nous immiscer, encore une fois, dans des questions d’ordre intérieur, nous suivons avec la plus extrême attention les débats engagés en France sur des questions aussi problématiques, comme ce fut le cas lors du débat sur l’identité nationale, parce que ces débats ne peuvent pas ne pas toucher notre communauté nationale établie dans ce pays.

  • Monsieur Mehri, vous avez la mémoire courte !

    Monsieur Mehri, vous avez la mémoire courte !et aussi le show télévisé entre abbassi madani et vous en 90 lorsqu' un journaliste vous à poser la question sur la langue kabyle, vous avez dit , la langue kabyle n'existe pas ,c'est  un patois  comme d'autre patois qu'on parle un peu partout en algerie ...?
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    Mehri, vous le complice de l’assassinat de Me Ali Mécili, vous le serviteur de ce régime, vous tentez de sauver votre ami Bouteflika, dont vous jugez qu’il est perdu, qu’il n’a point de pouvoir et encore moins d’autorité, un dictateur qui ignore le peuple, qui se cache dans son palais, pour ne plus écouter les échos du peuple, mais ce dictateur est médicalement mort, incapable de lire une feuille, il est frappé d’une paralysie de tout son système nerveux, et d’une paresse génétique…

    M. Lettre ouverte à Monsieur Mehri,

    Avant d’aborder le sujet de ma réaction, je dois vous dire, que  vous êtes le complice de l’assassinat de Me Ali Mécili, et que nous avons fait le serment, que tout ou tard, tous les commanditaires, les exécutants et les complices seront jugés et condamnés, y compris vous M. MEHRI, coupable de complicité. Et d’actes de pillage de notre économie nationale et de nos finances publiques. Chiche, si vous êtes un homme courageux, présentez-vous au Juge Français et dites-lui toute la vérité, rien que la vérité, pour soulager votre conscience polluée d’hypocrisie et de mensonges.

    Vous venez d’adresser une lettre ouverte à Monsieur le Président de la République, et il semble que vous n’avez rien compris à la situation que traverse notre pays depuis le coup d’état fomenté par Ben Bella et de son clan, contre le Président Benyoussef Ben khedda, l’histoire toute récente de notre pays  est encore humide par le sang de nos chouhadas et des martyrs innocents assassinés par les criminels du régime de  Ben Bella, coupable de crimes, et coupable de l’assassinat du Colonel  Chaabani.La période de Chadli fut aussi marquée par la corruption, la dictature et les assassinats d’innocents algériens et les méthodes n’ont pas changée sous le règne de Bouteflika et de son clan. C’est tout le système qui doit dégager de notre vue et des esprits, nous ne voulons plus de ce régime et de sa nomenklatura de barons et de notables corrompus.

    Ecrire  une lettre au Président, n’est pas nouveau, avant vous d’augustes personnalités, de sages professeurs et de brillants intellectuels, ont écrit au Président Bouteflika, mais ce dernier, est médicalement mort, incapable de lire une feuille, il est frappé d’une paralysie de tout son système nerveux, et d’une paresse génétique, ne se donne jamais la peine, ne fut-ce que par courtoisie et par politesse de répondre ou de faire un effort de lire le contenu pour accepter ou rejeter. Ecrire à un Président qui ignore le peuple, qui se cache dans son palais, son ultime  son refuge, un rempart impénétrable, pour ne plus écouter les échos du peuple, les cris de colère de la rue, il est de plus en plus sourd et muet, il est absent, il ne gouverne plus, il n’a aucun pouvoir de communication et de contact avec le public et vous n’ignorez certainement pas son état critique, mais vous tenez à lui écrire, non pas pour l’inciter à intervenir  en vue  de  corriger ou réviser  ses nombreuses et incalculables erreurs, mais votre manière d’intervenir tardivement, vise un but précis de propagande malhonnête , votre lettre est une manœuvre pour tenter de vous donner une image de donneur de leçons et de personnage artificiel et imaginaire de  sauveur de l’Algérie. Vous devez avoir honte, de vous  servir de cette crise dans le but de tromper le peuple sur votre récent parcours, depuis l’arrivée de Chadli jusqu'à sa chute. Monsieur Mehri, vous avez la mémoire courte, tout le monde sait que vous êtes né en avril 1926,à Constantine, et que vous avez 84 ans, plus âgé que l’ancien dictateur Egyptien, le traitre Moubarek. C’est un âge, qui mérite repos et soins. Vous êtes comme tous ces dictateurs qui s’accrochent au fauteuil du pouvoir, qui ne veulent jamais se séparer du régime en se rappelant de bons souvenirs d’une nomenklatura corrompue et criminelle, ne jamais vouloir décrocher jusqu'à la mort, en privant des milliers d jeunes de postuler aux postes qu’ils méritent, ou ignorant la place que mérite cette jeunesse marginalisée et humiliée par les notables barons corrompus. C’est une honte, que de se présenter en sauveur, comme si l’Algérie est dépourvue d’une élite capable de diriger le pays. Les barons de votre espèce sont coupables de détournements des deniers publics, de pillage des richesses du pays, de destructions de nos biens et de nos valeurs, des prédateurs qui ont conclu des alliances avec nos ennemis, ils ont vendu le pays, aux américains, aux français, aux sionistes, les origines de la crise, c’est votre génération qui st coupable composée de voleurs, de malfaiteurs, d’escrocs, de truands, de voyous, de bantagias, de criminels et d’assassins, c’est une pourriture, une racaille d’une espèce unique en son genre et vous osez encore nous rappeler, que parmi ces prédateurs, il existe des esprits saints, crédibles et acceptables.

    Mehri, avant de vous positionner comme sauver d’une Algérie en crise, vous tentez de sauver votre ami, un dictateur, dont vous jugez qu’il est perdu, qu’il n’a point de pouvoir et encore moins d’autorité, il est prisonnier de ses maitres  les décideurs et fabricants de dictateurs paresseux et fainéants, il a été l’homme d’une junte militaire, de généraux corrompus, il n’a jamais été un Président au sens du mot, il n’a fait que le figurant de façade et à l’heure actuelle, il ne peut rien faire, son gouvernement est totalement paralysé, il est dans une profonde agonie, que le seul remède à la crise, c’est le changement radical de tout le système y compris les institutions des rouages de l’état sans exceptions de l’armée. On ne s’adresse pas aux morts, on ne s’adresse pas aux murs d’un palais vide, on ne s’adresse pas aux  dictateurs qui se sont coupés du peuple, votre ami Bouteflika, est absent de son ancien poste. IL faut attendre, le nouveau locataire de ce palais. ?

    En ce qui vous concerne, M. Mehri, sachez que je suis un témoin à charge, de votre parcours, lorsque vous étiez ambassadeur d’Algérie à Paris, vos nombreuses fonctions ont fait de vous l’ambassadeur persécuteur d’opposants  d’Algériens qui vivaient en France. Dès votre prise de vos fonctions, vous avez entamé des négociations avec le Ministre de l’intérieur, le sinistre Charles Pasqua, et de son Adjoint, Pandraud, le ministre de la Police, et vous avez obtenu de ces ministres racistes, l’entière collaboration, pour opprimer tous les opposants algériens. Nous avons vécu une période particulièrement agitée, les policiers français et notamment, ceux de la D.S.T. étaient à nos trousses, nous étions surveillés quotidiennement, par  heures, et certains policiers zélés par tant de haines et de mépris à l’égard des algériens, n’hésitez pas à intervenir en plein milieu de la nuit pour perquisitionner et fouiller la maison de fonds en comble, en cassant tous les objets et avec les injures, insultes et des humiliations inhumaines. La Police française, s’est déchainée contre nous, cette période, était un cauchemar, puisqu’elle nous faisait revivre le comportement de la Police française en 1956 à Paris. Durant plus de deux ans 1986-1987, les Algériens, vivaient des moments extrêmement pénibles, et vous avez employés, en outre des détectives privés, pour surveiller et intimider les opposants algériens. Plus grave, vous avez obtenu, de Pasqua, la promesse de nous arrêter  et de nous transférer vers l’Algérie, et cette promesse fut tenue, puisque des centaines de militants FFS et MDA ont été arrêtés par la DST, ils étaient placés dans un centre de rétention, en attendant, leurs expulsions vers l’Algérie, le risque de la liquidation physique, était certains pour quelques uns, sans la mobilisation de tous les démocrates Français et européens, l’expulsion était une question d’heures et la sécurité militaire, avait déjà préparé l’aéroport de Boufarik pour accueillir tous les opposants au régime d’Alger. Vous avez usé de la caisse de la Paierie Général, qui était sous votre tutelle, des centaines de millions ont été détournés au profit de barons du régime et vous avez profité pour vous et pour les votre, d’acheter des biens immobiliers avec de l’argent du trésor algérien.

    Je dois vous rappeler, que vous êtes, le complice de l’assassinat de Me Ali Mécili, assassiné par un truand algérien, payé par le trésorier payeur général de la Paierie, qui était sous vos ordres. Tout le monde sait, que vous étiez au courant de la préparation de l’assassinat de Me Ali Mécili, que vous connaissez les commanditaires et les exécutants, vous connaissez ceux qui avez hébergé le coupable de l’assassinat et l’agent charge de payer l’assassin. Tout le monde sait, qu’a l’époque, vous étiez l’ami de Pasqua et de Pandraud, ceux qui ont tenté de nous expédier à la sécurité militaire pour nous liquider. Tout le monde sait, que les barons du régime savaient, les commanditaires et les exécutants de l’assassinat de Me Ali Mécili.

    Taleb El-Ibrahimi, était minitre des Affaires étrangères, M’hamed Yaala, Ministre de l’Intérieur, El-Haddi Khadiri, DG de la Police Algérienne, Lekhal A, de la S.M. Khalef Abdelaziz, Ministre des Finances, Abdelhamid Brahimi (la science) Premier Ministre, Larbi Belkheir Secrétaire Général de la Présidence de la république, et Cheloufi M, Secrétaire Général du Ministère de la Défense Nationale, Ali Ammar Président de l’Amicale des Algériens en Europe, et Saibi  le Trésorier Payeur de la Paierie Générale, et Tidjini ancien D.A.G. de la Présidence de la République, tout ce bon monde ne pouvait pas ignorer un assassinat d’un opposant Maitre Ali Mécili, assassiné avec la complicité des autorités française. ? Normalement, le juge français doit impérativement  mettre en examen, tous les anciens responsables, avec des mandats d’arrêts internationaux, afin qu’ils disent toute la vérité sur les commanditaires et les exécutants, et à ce titre, vous êtes à nos yeux coupable de complicité d’un assassinat avec préméditation, de Me Ali Mécili.

    De plus, vous avez été à l’origine du scandale de la Paierie Générale, cette boite à fric, qui dépensait des centaines de millions de dollars, sans aucune comptabilité, le bureau de la Sonatrach, qui était au sein de la Paierie Générale, en est une preuve matérielle, que la Paierie Générale, n’a jamais été une institution financière au sens du terme, mais une caisse noire mise à votre disposition pour briser toute opposition politique contre le régime et vous avez usé et abusé de plusieurs centaines de millions pour nous faire subir les plus malheureuses années de notre existence. IL reste, au moins, à votre entière charge, la liquidation de la Paierie générale fut décidée par Larbi Belkheir et les archives ont disparues. Où sont-elles les archives de la Paierie Générale. ?  N’est-ce pas vous qui étiez l’ordonnateur principal de cette caisse noire occulte.. ?

    Après la victoire, la victoire du peuple et de sa jeunesse, nous porterons plainte contre tous les responsables de la faillite  de la Paierie Générale, de la destruction  des ses archives, de la poursuite des coupables, Mehri Abdelhamid, ambassadeur, l’attaché Militaire de l’Ambassade, Hachemi Saibi, trésorier Payeur, Said Boudjema, Fondé de Pouvoir, Ali Ammar, Président de l’Amicale, pour destruction de documents officiels de l’état et de complicité d’assassinat de Me Ali Mécili. Pour cette période d’agitation et d’ébullitions, vous ferez mieux d’aller vous reposer chez vous en vous cachant et de vous taire, ce sera le plus grand remède à votre conscience troublée  et de rester à l’écart de cette révolution des jeunes, vous avez 84 ans et vous devez avoir honte de vous manifester, a moins que vous êtes aussi atteint de syndrome de type incorrigible, mais sachez que le pays n’a pas besoin de vieux tocard, l’Algérie dispose d’une immense pépinière de jeunes compétents, propres, intègres, qualifiée et instruite et aussi disposée à relever tous les  défis. Je vous conseil vivement de préparer un solide dossier pour votre défense, afin de sauver votre vie d’une détention à vie  pour vos crimes commis au nom du régime de chadli.

    Nous vous souhaitons longue vie, pour pouvoir y assister à votre procès et avec vos complices du régime sanguinaire. IL est trop tard pour sauver ce régime auquel vous avez tant contribué, lorsque vous étiez Secrétaire Général du parti au pouvoir, l’éternel  persécuteur de démocrates et de militants de l’opposition. Cassez-vous M. Mehri, vous n’êtes pas crédible, vous n’êtes pas honnête, vous n’êtes pas digne de confiance, vous êtes le complice d’assassins et votre heure viendra et vous serez jugé comme toute cette bande de malfaiteurs d’assassins qui ont ruiné le pays et vous êtes de cette nomenklatura qui a ruiné le pays .C’est tout le système du régime qui doit disparaitre, sans laisser de traces. A bon entendeur salut.

    .. KADIRI.
    (Ancien fonctionnaire démissionnaire de la Paierie Générale à Paris).

  • Sarkozy veut stigmatiser 4 millions d’Algériens

     

    Le président français tient à son Elysée même s’il doit passer sur les corps des musulmans.

    Sarkozy lorgne l’électorat de l’extrême droite. Pour atteindre son objectif, il a une stratégie bien tracée. Stigmatiser la communauté musulmane. C’est le raisonnement du Front national qu’il adopte. Affolé par Marine Le Pen donnée grand vainqueur lors du premier tour de la prochaine élection présidentielle française, le président n’a d’autre choix, pense-t-il, que de faire appel à des ultras. De cette manière, il poursuit un autre objectif tout aussi populiste. Remonter dans les sondages. Sa popularité ne cesse de dégringoler auprès de la population française. Il obtient les scores les moins élevés de tous les présidents de la VI République. Et gare aux voix discordantes! C’est en effet pour avoir protesté contre le débat sur l’Islam et les discriminations contre les musulmans en France, qu’Abderrahmane Dahmane a été limogé vendredi dernier de son poste de conseiller à la diversité. Abderrahmane Dahmane voit d’un mauvais oeil l’entreprise de Sarkozy de stigmatiser la communauté musulmane.
    En opérant de la sorte, le président cache mal sa volonté de s’en prendre délibérément et sans raison aux 4 millions d’Algériens qui vivent sur le territoire français. Il est prêt à sacrifier cette population pour des buts électoralistes au risque de conduire à une détérioration des relations avec l’Algérie, des relations qui ont d’ailleurs pour coutume d’évoluer en dents de scie. Mais pourquoi le président et son parti l’Union pour la majorité présidentielle tiennent-ils tellement à un débat sur l’Islam et les musulmans si ce n’est dans l’objectif de ghettoiser cette communauté qui a sassez souffert des relents racistes de nombreux autres hommes et maintenant des femmes politiques?
    Le débat ne doit-il pas porter, au contraire, sur la laïcité? Musulmans, chrétiens et juifs peuvent vivre en communauté dans une République laïque. Alors pourquoi pas un débat sur une seule composante de ce pays? Sarkozy tombe dans le piège des Le Pen. Toute la presse parisienne l’a souligné. Et Abderrahmane Dahmane a son avis sur la question. Il réclame simplement de mettre fin à ce qu’il qualifie de débat honteux. «Ce débat qui discrimine et stigmatise les musulmans de France», dit-il.
    En agissant de la sorte, le président prouve qu’il est un mauvais élève. Il n’a rien appris de l’échec retentissant de la tentative de son ministre de l’Identité nationale, Eric Besson, d’enclencher le même débat. Les opposants à ce genre d’initiatives s’inquiètent. Il y a des musulmans respectueux de la République et de ses valeurs et ils ne voient pas pourquoi le président veut les caser en marge de la société à laquelle ils appartiennent. Des musulmans se sont même battus pour la France. 50.000 musulmans sont morts à Verdun. Ce débat est dangereux.
    Il peut avoir des conséquences désastreuses. Et le président le sait. «J’ai personnellement informé le président, à plusieurs reprises, que ce débat est contre-productif. Et qu’il ne pouvait pas intéresser la population française étant donné que le problème est la crise en France, le chômage, le logement», dit Abderrahmane Dahmane.
    Mais au lieu d’écouter son conseiller, le président persiste et continue de s’occuper des religions. En convoquant les Français à un show médiatique.
    Avec cette question: pourquoi le débat sur l’Islam doit-il se faire devant les caméras de télévision et non dans les mosquées tout comme le débat sur le judaïsme doit se faire dans les synagogues et le débat sur le christianisme dans les cathédrales? Ce sont autant d’indices qui mettent au grand jour la volonté de Sarkozy de sauver son mandat même s’il doit créer des frontières entre Français. Car il ne faut pas croire que la cible du président se limite aux étrangers. Même les Français sont vus d’un mauvais oeil dès qu’ils affichent, ou pas d’ailleurs, des croyances différentes de celles de l’héritage judéo-chrétien assumé par l’UMP et le premier de ses responsables.

    Ahmed MESBAH

  • Quand le Gign fait son cinéma

     

    Dans le film, il n’y a aucune image ni allusion à la politique algérienne.

    On s’attendait à un grand film de cinéma à l’image Des hommes et des dieux, on a découvert un pauvre film d’action, digne des téléfilms que produisent TF1 et France Télévisions. L’Assaut, qui est sorti en salles mercredi, est plus un reportage de propagande pour le Gign qu’une fiction sur une prise d’otages réelle. Ce film a été regardé par 21 millions de téléspectateurs en France et autant dans le monde.
    Ce qui est sûr c’est que le film ne dépassera pas ce score au cinéma, puisqu’au final, c’est un grand navet cinématographique, aussi bien sur le plan thématique, du jeu des comédiens, que le côté adaptation de la vérité historique. Le film est sauvé, en revanche, par son côté technique très pointu, plus proche des jeux vidéo que du 7e art. Pour réussir cette prouesse technique, le réalisateur Julien Leclercq (un fan de Star Wars), qui n’a que 30 ans et qui avait 14 ans lors des événements relatés dans le film, s’est servi d’une caméra numérique Arri D21 avec un zoom Panavision, pour obtenir l’effet dit «shutter», qui crée un effet légèrement stroboscopique, déjà expérimenté par Steven Spielberg pour la scène du débarquement dans Il faut sauver le soldat Ryan...
    Pour faire un film sur un sujet aussi brûlant que la prise d’otages de l’airbus de 1994, il fallait avoir de la maturité politique, de la maîtrise dans le scénario et surtout le talent de bien raconter des histoires. L’Assaut n’a rien de tout cela. C’est juste un film d’action saupoudré d’une histoire familiale. Car tout le film est concentré sur deux sujets principaux: la vie conjugale d’un membre du Gign et l’assaut. Tout le reste, le réalisateur l’a renvoyé aux calendes grecques. Comme dans Des Hommes et des dieux», le réalisateur de l’Assaut a refusé de donner un cachet politique à son oeuvre, il évitera de parler de l’Algérie, des tensions diplomatiques entre les deux pays. Il a évité surtout de montrer le négociateur algérien, (personnage-clé dans la première partie de cette affaire) qui avait notamment obtenu la libération de tous les otages. Mais au dernier moment, les otages avaitent refusé de descendre de l’avion, car ils croyaient à un piège. Le réalisateur a évité également de parler des politiques, des discussions politiques en haut lieu entre le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, Alain Juppé (qui était comme aujourd’hui ministre des Affaires étrangères) et surtout le Premier ministre de l’époque, Balladur. Les hommes politiques français attendaient beaucoup de ce film. Le nouveau ministre de l’Intérieur français a même fait une commande urgente à son cabinet dès son arrivée. Il voulait voir L’Assaut, avant sa sortie en salles qui était prévue le 9 mars. Lui qui garde d’excellentes relations avec ses homologues algériens, avait la peur de la répercussion de ce film sur les relations entre les deux pays. Mais dans le film, aucune image ni allusion sur la partie politique algérienne.
    Autre sujet évité par le réalisateur, l’implication de la compagnie Air France dans cette affaire. Les preneurs d’otages arrivent pourtant, dans un véhicule de la compagnie française et c’est un membre d’entretien affrété par la compagnie qui dépose le paquet dans l’avion pour les terroristes. Sur les 1h 30 que dure le film, plus de 40 mn sont consacrées à la famille du leader du Gign. Une partie qui va ennuyer les spectateurs et qui décrédibilise la version de l’histoire. Le réalisateur aurait dû se concentrer sur la situation à l’intérieur de l’airbus, où la vie s’était organisée entre les otages et les terroristes. Par exemple, quand la nourriture manquait le soir, les passagers (la majorité des émigrés qui rentraient au pays et qui avaient ramené dans leurs bagages beaucoup de nourriture, l’ont partagée avec tout le monde et parfois même avec les membres du commando. Une histoire d’amour avait même commencé entre une jeune fille otage et un membre du commando pirate. Plus les heures passaient, plus le phénomène de Stockholm s’installait dans l’avion. Chaque passager avait une histoire et un parcours, pouvant servir de fil conducteur au film. Par exemple, l’homme qui s’est évadé, était un ancien moudjahid qui était monté au maquis à l’âge de 15 ans. Le réalisateur l’a mal présenté dans le film. Aucune référence aussi n’a été faite à Ferhat Mehenni, qui était également otage et qui avait été reconnu par un membre du commando. Tout ceci pouvait servir d’histoire très crédible au film avant l’assaut final. L’autre faiblesse du film est le déséquilibre dans le choix des comédiens. Les comédiens, qui jouaient les quatre membres du commando du GIA, étaient effacé, par rapport aux hommes du Gign. Ils n’étaient pas crédibles aussi. Ils parlaient très mal l’arabe et encore plus mal le dialecte algérien. La seule chose qu’ils savaient dire c’était «Allah Akbar nahnou djounoud errahmane!» Le stéréotype du terroriste standard qu’on retrouve dans tous les films faisant référence au sujet. Aymen Saïdi, qui est Français d’origine tunisienne et qui interprète le rôle de Yahia Abdallah, le chef du commando, (un algérois de Hydra), n’était pas fait pour ce rôle. Il a été surtout mal coaché par son réalisateur qui lui demandait de regarder Vol 93 de Paul Greengrass, au lieu de regarder le documentaire de Malik Aït Aoudia consacré à cette affaire et qui est le seul film où on entend la voix du commando du GIA. Le réalisateur a choisi (on le comprend) de donner la part belle à Vincent Elbaz, qui n’avait pas la carrure d’une grande vedette. Il a été découvert dans La vérité si je mens et depuis, il a toujours joué des seconds rôles. Au final l’Assaut est un film «dans, avec et sur» le Gign. La référence de Julien Leclercq au film Vol 93 (qui est plus un film humain qu’un film d’action), est une tricherie médiatique pour faire de la pub à son film. On peut même dire que le film est pire que Delta Force de Menahem Golan, qui avait adopté le même principe qu’Assaut: faire de la publicité à une troupe d’élite de l’armée. La différence est que Delta force est une vraie fiction alors que Assaut est un film adapté d’une histoire réelle qui se transforme en téléfilm.

    Adel MEHDI

  • Des contestations en cascade, c'est ça début de la révolution pacifique.

     


    Le réunion du gouvernement, prévue demain, se tient dans un contexte particulier

    Des secteurs réputés jusque-là pour leur stabilité font face aujourd’hui au vent de la protestation.

    C’est le jour J. Les étudiants des universités et des grandes écoles passent à l’action. Ils observent un sit-in devant la Présidence de la République. «Le sit-in est maintenu. Nous allons nous adresser au premier magistrat du pays, car la situation est grave», a annoncé Yahia, membre de la coordination de l’université de Boumerdès, joint hier par téléphone. Il a assuré que la majorité des grandes écoles seront au rendez-vous. «Reste à savoir si les écoles qui ont repris les cours participeront», a-t-il précisé.
    Qu’à cela ne tienne, les étudiants demeurent à l’avant-garde d’une protestation qui s’inscrit dans la durée. Les foyers de tension se multiplient. Ils touchent des secteurs qui, jusque-là, étaient réputés pour leur stabilité. Le temps des certitudes semble révolu. La société est en ébullition. Employés de l’APS, ceux du ministère de la Communication, les travailleurs du ministère de la Justice, les pompistes, les policiers radiés, les médecins résidents et les pompiers, de simples habitants de quartiers, des villageois sont au front. La fièvre a touché d’autres secteurs.
    Hier, c’était au tour des travailleurs du Fonds national de péréquation des oeuvres sociales d’ouvrir un autre front de la colère. Ils ont observé un sit-in devant le siège de la direction nationale du Fonds, à Alger. «Nous avons renouvelé le bureau de notre syndicat relevant de l’Ugta. La Centrale refuse de nous donner l’agrément», témoigne un travailleurs du fonds, contacté hier par nos soins. Cette affaire sent le roussi. «L’Ugta refuse de nous octroyer le nombre de représentants des oeuvres sociales requis par son règlement intérieur. Ce quota se situe entre 5 et 9 représentants», soutient la même source. Le point nodal? La Centrale limite à ce syndicat la représentation à 5 membres seulement. «Ils veulent éliminer certaines figures qui dérangent», a révélé l’employé. Ses révélations prennent l’allure d’une véritable bombe à retardement. «Ils veulent maintenir notre syndicat en veilleuse, car ils ont peur que la lumière soit faite sur la fameuse liste de logements concernant les travailleurs d’Alger», a-t-il martelé. Il a expliqué que cette liste devait être faite à partir d’une nomenclature établie sur la base du nombre de points accordés aux employés. «Le favoritisme a prévalu dans cette affaire, à tel point que des personnes ayant plus de 80 points ont été déclassés au profit de ceux qui en totalisent la moitié», accuse-t-il. Le même travailleur affirme que cette affaire est en justice. Passe-droits, laxisme de l’administration et mesures impopulaires font le lit de la protestation. Les manifestations s’élargissent au fil des approximations des pouvoirs publics. Elles mettent l’Exécutif dans une situation délicate.
    La réunion du gouvernement, prévue demain, se tient dans un contexte particulier. C’est le mardi de la contestation. Résidents en médecine et sapeurs-pompiers se sont donné le mot.
    Les résidents ont décidé de paralyser les centres hospitalo-universitaires. Cette résolution a sanctionné la réunion des délégués nationaux des médecins résidents, tenue vendredi, à Alger.
    «Suite à la réunion nationale du Collectif autonome des médecins résidents (Camr), les délégués nationaux ont voté, à l’unanimité, la tenue d’une grève nationale de deux jours», a indiqué un communiqué du Camr, diffusé à la fin de cette assemblée. Les résidents comptent rester sur la lancée de leur démonstration de force du 7 mars dernier. Ce jour-là, un «tsunami blanc» a déferlé sur l’hôpital Mustapha-Pacha. Le White Monday a été, en ce sens, une réussite totale.
    Le vent de la protestation souffle sur un autre brasier: la Protection civile. Les soldats du feu haussent le ton.
    «Nous, agents de la Protection civile, en mouvement, dénonçons fermement l’avant-projet du statut particulier des agents de la Protection civile élaboré d’une manière unilatérale», lit-on dans un communiqué de L’Union nationale de la protection civile, présidée par Mourad Tchiko. Les sapeurs-pompiers tiennent une réunion demain. Ils arrêteront ainsi, le plan d’action à mener. Une chose est sûre: la bombe sociale risque d’exploser à tout moment.

    Mohamed Sadek LOUCIF

  • Les employés du ministère de la Communication et de l’APS en colère.



    Ils étaient des dizaines de salariés du ministère de la Communication et de l'information à se rassembler ce dimanche 13 mars devant le bâtiment du ministère. Les protestataires réclament la satisfaction de toutes leurs revendications dont la principale est la revalorisation de la prime de rendement. Quelques heures après, le premier responsable du département, Nacer Mehal, a reçu les représentants des travailleurs, leur promettant de prendre en charge leurs doléances.

    A quelques mètres du ministère, ce sont les employés de l'agence de presse officielle, Algérie presse service (APS) qui ont tenu un autre rassemblement devant le siège de leur direction. L’augmentation de salaires décidée lors de la dernière tripartite avec effet rétroactif est l’une des plus importantes revendications de ces dizaines de personnes dont la plupart sont issues de l’administration et du service technique.

  • Entre le marteau et l’enclume.il faut faire grève.

    Par : Outoudert Abrous

    Au lieu de l’ouverture attendue, l’édile se trouve coincé entre le représentant de l’administration centrale, en l’occurrence le wali, ou, pire encore, le wali délégué, et sa population qui attend tant de lui.

    C’est systémique, il n’y a pas une frange de la société ou un secteur d’activité qui ne se révolte contre l’indifférence de l’administration et la légèreté avec laquelle le pouvoir les traite. Au-dessus de tout, le pouvoir et ses affidés décident de la mise en œuvre de textes règlementaires importants à l’insu du corps ou du secteur concerné. à l’exemple de ce fameux décret présidentiel sur les grandes écoles aussitôt publié et aussitôt abrogé. Sans excuses, ni démission, ni, encore moins, de sanction, comme si la République était une propriété privée. Le même scénario risque de se reproduire avec le projet de loi sur le code communal.
    Travaillé en catimini par des commis de l’état confinés dans des bureaux, arrangeant au mieux leur corps d’appartenance, l’administration, aux dépens des facilitations pour les citoyens, ce nouveau code est à peine rendu public pour discussion au Parlement qu’il donne déjà des sueurs froides aux élus. En effet, ces derniers se retrouvent pris en étau entre une tutelle diverse et éparse et les citoyens qui les ont élus sur la base de programmes électoraux qu’ils ne pourront jamais honorer avec un texte plus restrictif que celui du parti unique. Au lieu de l’ouverture attendue, l’édile se trouve coincé entre le représentant de l’administration centrale, en l’occurrence le wali, ou, pire encore, le wali délégué, et sa population qui attend tant de lui. Privé de son droit à l’initiative pour le bien de sa commune, obligé de rendre compte et de demander une autorisation qui arrive tardivement sinon jamais, le maire, entre le marteau et l’enclume, restera cette cible désignée au mécontentement de la proximité. Résultat : la plupart des présidents d’APC, bien que militants de l’un ou l’autre des partis de l’Alliance présidentielle n’hésitent pas à s’insurger contre ce texte de loi pourtant porté à la connaissance de ces partis.
    Au final, on peut en conclure qu’il y a incompétence grave quelque part en matière de gestion des affaires du pays ou, tout au moins, un pis aller tout aussi grave, qui ne laisse plus indifférents ceux dont on veut être les parrains ou les mentors et qu’on désigne à l’avance à la vindicte populaire. On ne le dira jamais assez : les temps ont changé et les hommes doivent suivre.

  • les maires se rebiffent.

    il faut une institution de formation pour les maires,on improvise pas maire qui on veut,code civile,pénal,prerogatives,cadastre,impots, ect...... faut formation continue pour ces élus du peuple 2011. alors les walous et walous- délegué parachuté d'en haut pour faire la zizanie ,analphabete,corrumpus à extreme,!!!!

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    Ils sont mécontents du projet de code communal
    Des centaines de maires menacent

    Par : Ali Farès

    Comme on pouvait s’y attendre, l’élaboration de l’avant-projet du code communal suscite, ces derniers jours, un mouvement de contestation parmi bon nombre de maires.

    Ils sont, d’après des sources qui restent à confirmer, quelque 600 P/APC (plus du tiers des maires du pays) à manifester leur mécontentement vis-à-vis de ce document qui a vu le jour en automne dernier. C’est ce qui nous a été confirmé par Mouhib Khatir, maire de Zéralda et président du Forum des P/APC. Selon cet élu, les maires concernés s’apprêtent à déposer auprès de l’APN, jeudi prochain, une démission collective.
    Notre interlocuteur explique que les raisons de cette décision sont liées essentiellement à la marginalisation des maires avant l’élaboration du code communal qui les concerne en premier lieu, d’une part et, d’autre part, il déplore certaines mesures défavorables comme celles visant à réduire les prérogatives de l’élu au profit du wali. “La limitation des prérogatives du maire était déjà posée dans le passé, mais les choses ont empiré dans cet avant-projet. Pour nous, force est de conclure qu’il y a concentration des pouvoirs, et dans ce cas, il ne reste plus qu’à nommer les maires”, fera remarquer M. Khatir.
    Toutefois, d’autres maires structurés au sein des partis politiques ne partagent pas cette décision. Mokhtar Bourouina, P/APC (FLN) de Sidi-M’hamed, considère que “démissionner à une année de la fin du mandat électoral est un acte suicidaire. Il est vrai que nous avons manifesté nos remarques dès le début en expliquant que l’amendement du code communal a été depuis longtemps l’une des revendications de mon parti politique. Le sujet a été débattu très souvent lors des séminaires et rencontres en essayant d’apporter dans nos suggestions une sorte d’équilibre entre l’autorité des élus, celle de la tutelle, la démocratie participative. Nous avons également rappelé que le code de la commune doit contenir tout ce qui est en mesure d’asseoir la stabilité dans les APC. Ceci dit, aller vers des mesures extrêmes n’est pas dans la culture du parti FLN ouvert au dialogue et à la concertation. Aussi, nous ne recourons à aucune décision sans consulter notre direction politique qui, faut-il le rappeler, a placé en nous sa confiance”.
    Le P/APC d’Alger-Centre, Tayeb Zitouni, pense, pour sa part, qu’il n’est pas question de recourir à pareille décision, bien qu’il considère que la raison de la revendication reste fondamentale. “Il est tout à fait clair que le maire a besoin d’un certain nombre de prérogatives pour une bonne gouvernance. Le confiner à un rôle technique, consistant à signer des documents, c’est diminuer de sa crédibilité vis-à-vis des citoyens. Nous souhaitons donc que les députés prennent en considération ce volet tout en gardant confiance en nos représentants parlementaires des amendements favorables à cette question”, fera noter le maire.
    Les députés, qui débattent depuis hier de l’avant-projet du code communal, ont du pain sur la planche, notamment en ce qui concerne des chevauchements de prérogatives entre les élus et les commis de l’État (les walis délégués), problème qui s’est posé tout particulièrement dans la wilaya d’Alger.  

  • plus fou que moi tu meurs disait zenga-zenga.

    Ces temps déraisonnables où l’on nous explique
    qu’il faut sauver les fous dangereux

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Le séisme et le tsunami ravageurs qui ont endeuillé le Japon
    suscitent à travers le monde une immense…

    … vague de sympathie et
    de solidarité.

    La politique doit-elle mener à tout ? Pour la stratégie, pour la géostratégie et pour les équilibres régionaux, doit-on tout sacrifier, même l’once d’humanité qui nous reste ? Un homme qui ne devrait avoir pour seul ami qu’une camisole de force peut-il être maintenu à la tête dérangée d’un pays parce que son «maintien vaut mieux que…» ? Vaut mieux que quoi ? Que la menace devenue guignolesque d’Al Qaïda Maghreb ? Plus crûment, les gisements pétroliers et gaziers peuvent-ils effacer les génocides de Zaouïa et de Ras Lanouf ? Ce nouveau-né mort sous les bombardements et que des infirmiers toilettent pour la cérémonie funéraire alors qu’il porte encore une couche pour bébé, ce chérubin peut-il être une seconde fois assassiné par l’absolution de son assassin, Kadhafi, le Bédouin fou ? Cette communauté internationale qui toussote, hésite, regarde le petit bout du bout de ses escarpins me débecte au plus profond. Est-ce parce que c’est un Sarkozy qui a appelé à des frappes sur l’armée du sanguinaire qu’il faille ne pas adhérer à cette option, s’en démarquer et crier, ânonner plutôt à l’interventionnisme et au nouvel ordre colonial ? Les morts de Srebrenica seraient-ils plus émouvants, plus rassembleurs et plus motivants que les gueux canardés aux orgues de Staline et aux roquettes d’hélico dans les dunes de Ben Jawad ? Depuis quelques heures, on tente de me raisonner, de m’expliquer doctement que la politique, c’est tout de même plus sérieux que les sentiments et le cœur. On me susurre à l’oreille qu’on ne peut gérer le monde en se laissant aller à ses pulsions de vie. J’aurais voulu écouter poliment ces conseils si gentiment prodigués et ensuite aller vomir tout mon saoul, discrètement dans les toilettes. Mais je ne peux pas. Ni écouter ni vomir en petit comité devant autant d’ignominie concertée. Une ignominie à laquelle nous participons, dans laquelle nous venons de nous distinguer même en votant contre une zone de «No Fly» d’interdiction de vol pour les avions de l’héroïnomane qui règne encore sur Tripoli et son armée de mercenaires. Ah ! Cette main de Mourad Les Zae, cette petite main qui s’est levée pour dire la connivence algérienne avec Omar El Bechir et Bachar Al Assad. Que du beau monde ! Que de la crème de dictateurs ! Jusque-là, jusqu’à ce vote, un fou, un seul était responsable du génocide de son peuple. Aujourd’hui, se sont jointes à lui d’autres phalanges de la déraison, d’autres camisoles tachées à leur tour du sang des enfants d’Omar El Mokhtar. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • no moment.

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    201110310.jpgzenga-zenga,à la poubelle de l'histoire.

  • Daho Ould Kablia rejette la commission d’enquête de l’APW de Tizi Ouzou

    dégage!raoust!! ould , kablia, daho , 3en1.

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

    Approuvée par l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou en septembre 2010, la première commission d’enquête mise en place par l’APW pour enquêter sur la gestion du secteur de la culture, a été rejeté par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé, dimanche 13 mars 2011, M. Belabbas, P/APW, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son institution.

    Pourtant, «la voie réglementaire a été suivie par l’assemblée pour l’approbation de la délibération portant création d’une commission d’enquête», déclare le P/APW avant de qualifier cette «réponse non motivée d’acte politique qui vise à empêcher les élus de dévoiler les gaspillages et autres traitements de faveur dont bénéficie la clientes du pouvoir».

    Il est utile de rappeler que ladite commission a été initiée par les élus afin d’enquêter sur la gestion du secteur de la culture suite «au scandale ayant éclaté après la réfection du théâtre régional Kateb Yacine qui a couté la bagatelle de 38 millions de DA». Se basant sur l’avis de techniciens, les élus sont convaincus que le projet ne devra pas coûter plus de la moitie de la somme initiale.

    Les élus ne comptent pas rester les bras croisés, et pour preuve, ils comptent «alerter toutes les instances chargées du suivi de la gouvernance auxquelles l’Algérie adhère». Aussi, «saisir le conseil d’état quant aux textes juridiques sur lesquelles s’est basé le ministre pour torpiller cette initiative, la première, qui va en appeler à d’autres commissions en vu d’enquêter sur d’autres secteurs».

    Parmi les motifs avancés par le département d’Ould Kablia, l’article 12 du code de la wilaya qui stipule l’usage de la langue arabe pour la transcription des correspondances. Chose que les élus trouvent aberrant, puisque «aucune de nos 64 délibérations validées par le même ministre ne se sont heurtées, auparavant, à cet article !»

    Ainsi, pour l’APW de Tizi Ouzou, ce refus confirme qu’en haut lieu, «les tenants du système politique basé sur la rapine et la corruption sont prêts à commettre plus de violation des lois pour se protéger eux même et leurs clientèles».

    Nordine Douici
  • Les positions honteuses de l’Algérie.

     

    Merouane Mokdad

    La position algérienne au sein de la Ligue arabe concernant l'instauration d'une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye pour protéger les civils contre les bombardements des milices pro-Kadhafi a choqué l’opinion nationale. Au moment où tout le monde s’attendait à ce qu'Alger s’aligne sur les points de vue des autres pays arabes pour sauver la population libyenne d’un massacre en règle, l’Algérie s’est alliée avec la Syrie, pays où il n’existe aucune démocratie, pour refuser la décision de la Ligue arabe. Cette position est venue renforcer les doutes sur le soutien, direct ou indirect, d’Alger au régime finissant du colonel El Kadhafi.

    Des semaines après le début du soulèvement populaire contre la dictature de Tripoli, la position officielle algérienne est restée ambiguë, ni pour ni contre. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui a multiplié les déclarations dans les médias français ces derniers temps, a évoqué « la menace terroriste » qui pèse sur la Libye. Autrement dit, Alger reprend presque mot pour mot les propos de Kadhafi sur la prétendue présence d’Al Qaïda en Libye. Des propos visant à justifier le massacre en masse des populations qui se poursuit tout. « Bien sûr nous sommes très inquiets à propos de la Libye », a dit Medelci dans une interview au quotidien français Le Monde.

    L’Algérie a dit la même chose à propos de la Tunisie et de l’Egypte. Les dictatures de Ben Ali et de Moubarak se sont effondrées. La diplomatie algérienne est restée muette. L’Algérie n’a apporté aucun soutien clair aux révoltes des populations tunisienne et égyptienne. Les autorités algériennes ont tout fait pour empêcher des manifestations populaires de soutien à ces révoltes dans le pays. Lourde et bureaucratique, la diplomatie algérienne a été incapable de suivre l’accélération des événements en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, etc. «Cette rapidité nous a encouragés à être prudents», a déclaré le ministre des Affaires étrangères pour justifier les retards. Alger n’a rien dit qui puisse être retenu sur le référendum au Soudan et n’a engagé aucune initiative pour récupérer le terrain perdu en Afrique et dans le monde arabe.

    Depuis des années, la diplomatie algérienne subit des coups sans réagir. Un exemple: la Libye a imposé le visa aux Algériens sans que l'Algérie ne réagisse. L'Algérie n'a éaglement rien dit sur la situation des algériens délestés de leurs biens en Libye. La diplomatie en est encore aux petits fours et aux communiqués vides. Cette médiocrité a fait qu’aujourd’hui Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, une institution gérée par l’Algérie, apporte curieusement un appui au président français et à son parti, l'UMP, dans un débat controversé sur l'islam en France. Un débat dénoncé par la majorité des musulmans de ce pays. Au-delà du comportement scandaleux de Dalil Boubakeur, qui s’est tiré une balle dans le pied, il y a là un signe évident que l’image de l’Algérie est sérieusement détériorée. Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ?

  • no comment always !!

  • Le temps des incertitudes

    Ce qui se passe en Tunisie et en Egypte procède d’une aspiration des peuples à la dignité et à la liberté

    Les initiatives américaines et européennes ont été conçues pour les Arabes en dehors des Arabes et en grande partie contre leurs intérêts.

    Depuis la Nahda («renaissance»), un mouvement moderniste né au XIXe siècle, au moment où l’Empire ottoman amorçait son déclin, en passant par le panarabisme, les pays arabo-musulmans, dominés par l’Occident, naviguent à vue, dans l’incapacité de choisir un modèle social conforme à l’évolution du monde et leur donnant les moyens de leur émancipation et de leur développement pour entrer dans la modernité sans perdre leur spécificité: un exercice difficile, mais possible et nécessaire.
    Le résultat de ces ratés de l’histoire est dû au fait que ces pays arabes vivent une dualité, identité et modernité, qu’ils doivent impérativement maîtriser. Ils peuvent le faire sans perdre leur âme. Il doivent le faire car ils ne peuvent rester en marge de la marche du monde. Les peuples l’ont compris, les dirigeants ne donnent pas cette impression.
    Il est incontestable que ce qui se passe actuellement dans certains pays comme la Tunisie ou l’Egypte procède d’une véritable aspiration des peuples à la dignité et à la liberté, afin que chaque individu puisse vivre pleinement sa citoyenneté et développer sans entraves son génie ou ses dons au service de la communauté. Peut-on dire, pour autant, que ceci est le début de la marche des pays arabes vers la modernité? Il est prématuré de répondre à cette question. Outre que ces pays ont une dualité à maîtriser - identité et modernité -, ils rencontrent des obstacles qui entravent leurs aspirations: Palestine occupée, Irak menacé de division, Soudan divisé, Afghanistan, Iran, terrorisme, embargos déclarés ou non, menaces, sans oublier les régimes despotiques entretenus par l’Occident pour garantir ses intérêts.
    On peut ajouter le comportement arrogant de l’Occident qui a pris la fâcheuse habitude - devenue une seconde nature - de décider pour et à la place des pays arabes qu’il fait semblant de consulter. C’est ainsi que les néo-conservateurs américains ont décidé de démocratiser l’espace arabo-musulman par le fer et le feu sous prétexte de lutter contre le terrorisme et les armes de destruction massive. La Middle East Partnership Initiative (Mepi) ou Initiative du Partenariat pour le Moyen-Orient, annoncée le 12 décembre 2002 par le Département d’Etat fut approfondie par la Great Middle East Initiative (Gmei) connue aussi sous le sigle GMO ou Grand Moyen-Orient, annoncée par Bush le 26 février 2003, juste avant la 2e guerre d’Irak et confirmée en mai 2003, juste après l’occupation de l’Irak. Elle concerne un espace arabo-musulman allant de l’Atlantique à l’Asie centrale. On connaît l’échec cuisant de ces initiatives et leurs conséquences désastreuses sur la paix et la sécurité des peuples concernés.
    L’Europe n’est pas restée inactive et a été aussi de sa potion magique. Devançant même les Etats-Unis. Elle a mis en place, successivement, deux instruments en direction de la rive Sud de la Méditerranée:
    Le Processus de Barcelone lancé en 1995, fut un échec pour de multiples raisons: tendance de l’Europe à traiter ses partenaires du sud de la Méditerranée en mineurs ou même en supplétifs pour servir ses seuls intérêts: lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme, aménagement d’un grand marché pour ses produits, garantie de ses approvisionnements énergétiques. Il y avait aussi la volonté de contrôler politiquement une région proche et donc importante pour sa sécurité, sans se soucier des intérêts de ladite région. Devant tant d’égoïsme, le Processus a fini par se fracasser sur l’écueil palestinien. Dix ans après son lancement, son enterrement a eu lieu à l’occasion d’un sommet boycotté par tous les chefs d’Etat arabes.

    Des initiatives conçues pour les Arabes sans les Arabes
    L’Union pour la Méditerranée, lancée par Sarkozy en pleine campagne électorale, dans l’improvisation - un trait qui caractérise depuis la diplomatie française -, n’a fait illusion qu’aux yeux de ses concepteurs et s’est vite transformée en véritable fiasco. Souffrant des mêmes tares que le Processus de Barcelone, cette initiative comportait un agenda non acceptable pour les Arabes - l’intégration sans frais d’Israël dans le giron régional -, et non acceptable aussi pour la Turquie - un succédané à son intégration dans l’Europe, une demande qui dure depuis une quarantaine d’années -.
    Les initiatives américaines et européennes ont été conçues pour les Arabes en dehors des Arabes et en grande partie contre leurs intérêts. Ils l’ont été en faisant fi des peuples car l’Occident s’est endormi dans le confort que lui procuraient des autocrates dociles car lui devant leur maintien au pouvoir. Dociles et âgés: le tandem qui conduisait la Ligue arabe, jusqu’à la révolution de la place Tahrir, était composé de Hosni Moubarak (82 ans) et Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud (86 ans). L’âge moyen des principaux dirigeants arabes déjà évincés ou menacés tourne autour de 78 ans. Par comparaison, on est dans une moyenne de 50 ans dans les pays occidentaux. Ajoutons l’usure du pouvoir pour certains: à Bahreïn, la famille des Khalifat règne depuis 230 ans et le Premier ministre, oncle du roi, est au pouvoir depuis 42 ans, El Gueddafi depuis 42 ans, Ali Abdallah Saleh a dépassé les 30 ans et Moubarak et Ben Ali les 20 ans. Par comparaison encore, les dirigeants occidentaux et pas seulement, ont une duré de vie de plus en plus courte.
    Les événements qui ont eu lieu ces derniers mois, notamment en Tunisie et en Egypte, n’étaient pas considérés comme inéluctables et n’avaient été prédits par aucune source gouvernementale ou non-gouvernementale bien que les éléments objectifs communs à tous les pays invitaient à un bousculement de l’ordre établi: les jeunes sont largement majoritaires, plus éduqués que l’ancienne génération, plus tournés vers l’avenir, la modernité et l’extérieur, ils sont les plus frappés par le chômage, les plus marginalisés, ne sont pas consultés, s’estiment exclus; les changements sociaux induits par l’éclatement de la famille et donc la cassure de la cohésion sociale; la globalisation a transformé le monde en village planétaire grâce aux développements des technologies de l’information et de la communication (chaînes satellitaires, Internet et réseaux sociaux); la censure, mal supportée, est devenue inopérante; amélioration du niveau de vie, élargissement des élites grâce à l’instruction entraînant l’aspiration à plus de liberté et de démocratie, plus de liberté d’expression, un plus grand droit de regard sur l’emploi des deniers du pays (corruption), ce qui heurte de front l’autoritarisme de certains régimes; beaucoup de pays subissent la menace terroriste et leurs régimes se présentent comme des remparts contre l’islamisme politique, y puisant une nouvelle légitimité aux yeux de l’Occident.

    Après une révolution, un nouveau pouvoir
    D’autres éléments sont propres à chaque pays: La Tunisie, atelier de l’Europe, souffre depuis deux ans d’une crise économique qui a rendu insupportable et mis à nu le comportement de certains milieux corrompus liés au pouvoir. L’armée a gardé sa neutralité ce qui lui permet aujourd’hui d’être la gardienne de la transition en cours dont l’issue reste encore largement incertaine.
    En Egypte, le clan Moubarak n’a rien à envier à celui de Ben Ali. L’armée, en tant qu’institution, est largement impliquée dans la sphère économique. Elle a toujours constitué l’assise du système depuis la révolution des officiers libres en 1952. Elle a fait trois guerres (1956, 1967, 1974). Elle a gardé la confiance du peuple, ce qui lui permet aujourd’hui de conduire la transition, un exercice à haut risque. La Libye est un non-Etat: pas de Constitution, pas de codification des institutions, division du pays en tribus, marginalisation de l’armée au profit des bataillons de sécurité commandés par les enfants d’El Gueddafi. Le Yémen est en proie à la violence terroriste, aux affrontements dans le Nord entre les troupes gouvernementales et les rebelles Zaydistes qui veulent rétablir le régime monarchiste aboli en 1962 et à la cassure Nord-Sud non encore résorbée depuis les années 1980. Ce pays est devenu un terrain d’affrontement entre l’Iran qui soutient les Zaydites, et l’Arabie Saoudite.
    Donc, aux côtés d’éléments communs, il y a des éléments contingents qui diffèrent d’un pays à un autre et qui sont déterminants dans le déclenchement des soulèvements populaires. C’est pourquoi, l’effet domino tant ressassé par les «experts», n’est pas une fatalité. Par contre, les changements politiques sont inévitables. Selon les pays, ils prendront la forme de révolutions (changements radicaux) ou de réformes intervenant à plus ou moins long terme.
    L’Histoire nous enseigne qu’une révolution commence par le renversement brutal du régime en place. Ce faisant, elle, crée un vide qui met un temps plus ou moins long pour être comblé. Comme un tremblement de terre, une révolution est suivie de répliques plus ou moins fortes qui peuvent aussi être dévastatrices. Sans vouloir comparer, rappelons trois précédentes révolutions:
    La Révolution française de 1789 fut une alternance de troubles internes et de guerres jusqu’à la proclamation de la 2e République en 1870. La Révolution bolchévique de 1917 fut suivie d’une guerre civile et de purges qui marquèrent des générations. La Révolution iranienne de 1979 eut aussi son lot d’atrocités et continue de «manger ses hommes» à ce jour. Après une révolution, la nature du nouveau pouvoir ne peut pas être prévue ou garantie. C’est pourquoi, l’issue des bouleversements en cours dans certains pays arabes est incertaine. La Tunisie et l’Egypte sont encore au tout début d’un processus qui sera long et hasardeux. Il pourrait déboucher sur un système démocratique et constituer l’amorce d’un printemps démocratique dans l’espace arabo-musulman, comme il pourrait accoucher d’un autre système autoritaire ou même totalitaire. Quant à Libye, elle pourrait éclater en deux ou trois Etats, après une guerre civile meurtrière et destructrice: Cyrénaïque à l’est, Tripolitaine au nord-est et Fezzan au sud-est. La division tribale de la société libyenne accrédite cette thèse. La répartition des richesses pétrolières qui aiguise les appétits aussi.

    (*) Ancien diplomate

    Hocine MEGHLAOUI (*)

  • L’alliance morbide de la peur et de l’argent

    Par : Mustapha Hammouche

    Les “baltaguia” ont manqué, hier, au décor de la place du 1er-Mai. Où sont-ils passés, eux qui, pendant trois semaines, ont fait partie de la conception de l’ordre public à Alger ? Ont-ils fait grève, comme beaucoup de corporations qui veulent profiter des concessions financières d’un régime aux abois ? Ou bien, est-ce le pouvoir qui commence à trouver leurs méthodes outrageuses et violentes, un peu encombrantes ? À moins que ce ne soient les autorités qui commencent à avoir peur de cette armée d’agitateurs, pour certains à la lame facile.
    Ce qui est sûr, c’est que chaque jour, une catégorie d’acteurs sociaux éprouve la méthode. De temps à autre, un budget nouveau vient renforcer la paix civile, conçue comme un programme de gestion politique des transferts sociaux.
    Les derniers en date à s’impliquer, avec ferveur, dans la défense du statu quo et la prévention des émeutes, ce sont les imams. Leurs prêches des dernières semaines tendent principalement à convaincre les fidèles de s’abstenir de manifester publiquement. Probablement par coïncidence, le gouvernement vient de revaloriser le salaire des imams dans une proportion de quarante pour cent au moment où ils sont engagés dans cette campagne pour une pieuse retenue de la rue algérienne. À part cela, ni le pouvoir ni les fonctionnaires du culte n’instrumentalisent la religion à des fins politiques, comme de bien entendu. Parce que, dans un régime autoritaire, faire de la politique, c’est la faire dans l’opposition. Quand elle est au service du pouvoir, elle est patriotisme, piété, défense de l’intérêt général.
    On se souvient que les imams n’étaient pas légion à se mouiller pour empêcher des éléments de leurs ouailles de rejoindre le maquis. Et encore moins à dénoncer leurs crimes, une fois que ces “égarés” aient pris les armes, y compris quand des membres de leurs corporations en étaient les victimes.
    C’est tellement moins risqué d’accabler de potentiels manifestants qui risquent d’importuner un pouvoir bienveillant que de s’opposer à des crimes, même quand ils sont commis au nom de la religion. Le terrorisme a ceci de particulier : il diffuse une espèce de terreur “collatérale” qui porte au-delà des catégories directement ciblées.
    Depuis que le régime s’est “réconcilié”, la formule générale par laquelle la société tient son précaire équilibre n’a pas changé : la peur et l’argent. Et, à l’occasion, payer pour faire peur, pour faire taire, pour faire parler, selon le besoin. Telle est la stratégie de préservation du système.
    Quand de jeunes chômeurs réclament un emploi, on leur propose une entreprise, un peu comme on vous donnerait la montre parce que vous avez demandé l’heure. L’excès de disponibilités et une conception de la dépense comme mesure d’apaisement social ont fait que l’entreprenariat n’est plus perçu comme une vocation à encourager, mais comme une mesure sociale à généraliser.
    Si une dotation débridée constituait un moyen de développement, on l’aurait su dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture, par exemple. La régression de ces deux secteurs semble pourtant proportionnelle aux sommes qu’ils ont englouties depuis une décennie.
    On disait qu’on pouvait acheter les politiques ; il va falloir convenir qu’on achète aussi l’apolitisme.

     

  • Légalité, quand tu nous tiens !

    Par : Merzak Tigrine

    Aurait-il fallu que le président “va-t-en guerre” américain, George Walker Bush, soit encore là pour qu’une action soit menée en Libye afin de mettre un terme au combat déséquilibré entre l’armada de Kadhafi et les opposants ?

    L’argument de la légalité est mis en avant par les principaux dirigeants du monde pour justifier l’absence d’action face à la situation prévalant en Libye depuis près de quatre semaines. L’on se contente de condamnations seulement et d’appels au colonel Kadhafi pour qu’il quitte le pouvoir. Tous exigent que le Conseil de sécurité des Nations unies délivre le fameux sésame pour agir. De Barack Obama à Nicolas Sarkozy, en passant par David Cameron et les chefs d’État arabes, ils refusent de bouger le petit doigt tant que l’organe exécutif de l’ONU n’aura pas planché sur la question. Et ce dernier, qui est généralement convoqué en un temps record lorsqu’il s’agit de dossiers intéressants au plus haut point l’un des détenteurs du droit de veto, ne se réunira que le 15 mars prochain pour traiter le dossier libyen. La nécessité d’un mandat de l’ONU est présentée comme préalable à toute opération militaire en Libye, alors que l’invasion de l’Irak en mars 2003, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît pour ce pays, s’est faite sans cet aval. Aurait-il fallu que le président “va-t-en guerre” américain, George Walker Bush, soit encore là pour qu’une action soit menée en Libye afin de mettre un terme au combat déséquilibré entre l’armada de Kadhafi et les opposants ? Nul ne veut endosser la responsabilité d’assumer un précédent en la matière. Barack Obama ne veut en aucun cas emboîter le pas à son illustre prédécesseur, d’autant plus qu’il a encore sur les bras l’Irak et l’Afghanistan. Une chose est désormais sûre, les grands de ce monde n’apportent jamais à temps leur aide aux peuples véritablement victimes des dictateurs et autres dirigeants sanguinaires, comme ce fut le cas pour les musulmans bosniaques qui n’ont été secourus qu’une fois le génocide commis par les extrémistes serbes. Mais, maintenant que la Ligue arabe a avalisé l’idée d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire libyen, il est à espérer que la situation évoluera plus vite pour le plus grand bien du peuple libyen.

  • no moment



  • les guignols,Sonatrach en alerte maximale!!!!



    Le président-directeur général de la Sonatrach devrait se rendre aujourd’hui à Hassi Messaoud afin de rencontrer les travailleurs de la zone pétrolière. Le voyage de Nouredine Cherouati coïncide avec la reprise de la protestation à Hassi R’mel, Rhourde Ennous et Hamra.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Nouredine Cherouati reprend aujourd’hui son bâton de pèlerin. Le patron de la Sonatrach se rendra aujourd’hui à Hassi Messaoud pour rencontrer les travailleurs des unités de production. C’est le second voyage de Cherouati après le périple qui l’a mené, la semaine dernière, de Hassi R’mel à Rhourde Ennous. «Le P-dg prévoit de rencontrer les travailleurs afin de débattre avec eux de leurs conditions socioprofessionnelles. Les travailleurs ne sont pas dupes, ils savent que le seul est unique objectif de ce déplacement est de calmer les esprits», indique un cadre de la compagnie pétrolière en poste à Hassi- Messaoud. Selon lui, les travailleurs de plusieurs unités ont été conviés à participer à cette rencontre. «Nous savons déjà que le collectif de Tin Foué Tanbenkort a décliné l’invitation. Ils ont précisé qu’ils s’alignaient sur la position des travailleurs de Hassi Rmel», note notre source. De leur côté, les travailleurs de Hassi R’mel reprendront dès aujourd’hui leur mouvement de protestation. «La décision de reconduire la protestation a été prise jeudi dernier lors d’un rassemblement. Les travailleurs sont convaincus que la direction générale de la Sonatrach n’a fait preuve d’aucune bonne volonté pour prendre en considération notre plate-forme de revendications. La note du P-dg n’est, finalement, que de la poudre aux yeux. Les décisions prises par Cherouati sont très floues et il nous a été impossible d’obtenir des éclaircissements auprès de la direction générale et des représentants de la section syndicale. Nous n’avons reçu aucune réponse», explique un des membres du collectif des délégués. Donc, dès aujourd’hui, les travailleurs de Hassi R’mel, Rhourde Ennous, et Hamra boycotteront le déjeuner et se rendront à leurs postes à pied. Ces derniers temps, il existe une réelle coordination entre les collectifs des trois unités de production. «Toutes les actions sont conduites en concertation avec les autres bases. Mais il est vrai que nous faisons en sorte de suivre les décisions prises par Hassi R’mel car ce sont eux qui ont initié le mouvement», note pour sa part un travailleur de Hamra. Au niveau de cette unité de production, les pétroliers ont le sentiment d’avoir été floués au lendemain de leur rencontre avec le P-dg de Sonatrach. «Nouredine Cherouati nous avait déclaré qu’il était prêt à accepter toutes nos revendications et que seuls quelques points de notre plate-forme devaient obtenir l’aval du conseil d’administration. Mais il suffit de lire sa note pour comprendre qu’il n’y a aucune volonté de prendre en considération nos revendications. Nous n’avons rien obtenu de concret», souligne- t-il. En plus de l’indexation de l'indemnité de zone et des conditions de vie (IZCV) sur le SNMG actuel, les revendications des travailleurs des unités de production de la Sonatrach exigent, entres autres, l’alignement du salaire de base de l’ensemble des agents (il varie actuellement de 8 à 30%) ainsi que l’instauration du système de travail 4x4 pour l’ensemble des personnels en poste au Sud.
    T. H.

  • Hakim Laâlam

    Lui est en lieu sûr ! Nous, c’est moins sûr !


    Par  Hakim Laâlam
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Sarkozy favorable à des frappes ciblées contre la Libye.

    Sur les mosquées ?

    Grand merci au ministre de la justice prépayée ! Tayeb Belaïz a eu l’extrême obligeance et la gentillesse infinie d’enfin nous rassurer sur le sort de Hassan Hattab. Pour ceux qui l’auraient oublié, je rappelle tout de même, à tout hasard, que Hassan Hattab est un chef terroriste qui a sévi de très longues années par monts et par vaux algériens y semant mort et désolation. Eh bien, sur le sort de ce chef-tango, le garde des sots que nous sommes a eu cette phrase sublissime : «Quant à Monsieur Hassan Hattab, il est en lieu sûr.» Je trouve Belaïz tout simplement génial et inimitable. En alignant une phrase, une seule phrase, il a parfaitement résumé la philosophie et la démarche de son éclairé patron, Abdekka : mettre à l’abri, placer en lieux sûrs les frères des montagnes. Autant de candeur, ça me désarme, si j’ose dire ! Mais bien sûr que Hattab est en lieu sûr ! Tout autant en lieu sûr que Madani Mezrag. Tout autant en lieu sûr que Layada. Tout autant en lieu sûr que Rabah Kébir. Tout autant en lieu sûr que Benhdjar. Tout autant en lieu sûr et médicalisé qu’Abassi Madani. Tout autant en lieu sûr et protégé par des gardes du corps payés avec nos impôts qu’Ali Benhadj. Tout autant en lieu sûr que tous les émirs tangos que le régime frelaté qui nous gouverne a «arrêtés», récupérés et mis au… vert. Je tiens à mon tour à rassurer Si Tayeb ! Je n’ai jamais eu de doute sur le caractère vachement sûr du lieu où a été abrité Hassan Hattab. Je suis même convaincu à mort que Hattab est en lieu très très sûr. Mon angoisse, voyez-vous, monsieur le ministre de la justice, c’est juste de savoir si nous, nous tous qui n’avons pas fait le coup de feu là-haut, dans les maquis, ni assassiné des militaires, des policiers, des gardes communaux, des patriotes, des civils, si nous qui n’avons pas de sang sur les mains sommes vraiment en… lieux sûrs. Ça, c’est beaucoup moins… sûr. Surtout ces dernières heures où, des étagères poussiéreuses de l’histoire récente de l’Algérie, les archivistes ont reçu ordre du Palais d’exhumer le fameux carton portant mention «Sant’Egidio». Ne manquent à cette exhumation, à cette reconstitution du crime romain qu’Anouar Haddam. Et Haddam, monsieur le ministre, comptez-vous bientôt le mettre lui aussi en lieux sûrs ou considérez-vous juste que là où il se trouve, il est déjà en lieux sécurisés ? Rassurez-nous ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • SITUATION EN LIBYE Les multiples relais de Bouteflika



    Par Brahim Taouchichet
    A bien y voir, pour les officiels algériens, Kadhafi est déjà passé à la trappe et nul besoin d’en faire grand bruit à travers des déclarations tonitruantes.
    Bouteflika vit un vrai paradoxe. Dans un contexte interne et externe fait d’une actualité brûlante tant elle interpelle le pouvoir algérien, le locataire d’El-Mouradia déroge à ses habitudes de monopoliser la parole (rappelons-nous ses fameux discours des débuts de son premier mandat) s’agissant de questions de politique interne ou de problèmes engageant l’Algérie. Cherche-t-il à confirmer l’adage qui veut que si la parole est d’argent, le silence est d’or ? Voire… C’est la porte ouverte à toutes les supputations, toutes les spéculations depuis de longs mois. Observateurs politiques et homme de la rue s’interrogent. Ce silence est-il voulu ou est-ce le symptôme d’une incapacité que l’on veut cacher à une opinion publique à l’affût de la moindre nouvelle à ce propos ? Ce constat, tout un chacun peut le faire certes. Mais doit-on s’en contenter sachant que le premier magistrat d’un pays est dans l’obligation impérieuse de parler à son peuple dans les moments de grands enjeux de la vie d’une nation.
    Accusé, taisez-vous !

    A contrario, existe-t-il d’autres canaux d’expression qu’utiliserait Bouteflika au-delà de la formule du «message lu» en son nom à l’occasion d’une conférence ou d’un séminaire, pratique déjà expérimentée qui reflète le choix de la mesure de son auteur plutôt que son total engagement. En temps normal, dirions-nous, cela se passerait de commentaires si insistants et l’heure n’est pas aux tergiversations. Il y a eu les insurrections populaires en Tunisie et en Égypte et les marches — empêchées — pour le «changement et la démocratie» à Alger sur lesquels c’est Mourad Medelci — ministre des Affaires étrangères — qui s’est exprimé quand bien même il s’agit d’un problème interne ! Autres temps, autres mœurs ? En tout cas ce canal d’expression ne fait que chauffer la polémique autour de Bouteflika qui ne donne aucun signe de vouloir rompre cette logique du silence. Peine perdue de le pousser à parler ? Pourtant, il y a urgence ! La guerre civile en Libye interpelle plus que jamais ne serait-ce que parce que nous partageons plus de mille kilomètres de frontières avec ce pays et que déjà se déverse le flot de réfugiés mobilisant pour leur prise en charge d’énormes moyens matériels et humains. Il est connu que le sérail politique algérien est un fervent adepte de la diplomatie secrète d’où une certaine retenue dans les déclarations publiques. Par contre, il existe une pratique traditionnelle à laquelle il est plus fréquemment recouru pour compenser les canaux d’expression courants réduits au silence – par calculs ou pour plus de crédibilité. Une façon détournée de rendre compte, de réduire la pression sur les décideurs. C’est le recours à des relais qu’ils soient hommes politiques, associations ou journaux. Ainsi, concernant la position de l’Algérie vis-à-vis des événements en Libye, c’est un journal gouvernemental qui est chargé de la signifier à défaut de l’agence officielle Algérie presse service (APS) qui en a souvent la charge. Rappelons-nous la réplique de Bouteflika au tout début de son mandat. «Le rédacteur en chef c’est moi !» rétorqua-t-il tout de go à la journaliste de l’APS qui lui avait posé une question en cette qualité. Le quotidien gouvernemental reprend en bonne place (la place de l’éditorial) et à la Une la déclaration du président du Conseil de transition libyen Mustapha Abdel Jalil démentant l’implication de l’Algérie dans le transport de mercenaires pour le compte de Kadhafi.
    Le message aux Libyens
    L’ancien ministre de la Justice, qui fut le premier à démissionner de son poste, en guerre contre le colonel, serait-il vu contre l’alternative et donc la nouvelle autorité de la Libye ? Saïd Bouteflika, le frère du président, lui, a été aperçu à l’ambassade de Libye à Alger… D’autres journaux privés qui ont fait allégeance au pouvoir pratiquent ce même exercice. Mourad Medelci ne veut absolument pas se mouiller exprimant tout juste les «préoccupations de l’Algérie». Même s’il ne s’agit pas de se mettre à dos le colonel, qui est sur la fin, il est de coutume d’éviter toute relation conflictuelle avec cet enragé ! Nos officiels savent très bien le coût de gestion de la politique de voisinage avec un Kadhafi prompt à sonner les clairons de la subversion, ne se gênant pas d’armer les Touareg, d’appeler à une «république du Sahara» ou de laisser passer les armes pour les terroristes. A bien y voir, pour les officiels algériens, Kadhafi est déjà passé à la trappe et nul besoin d’en faire grand bruit à travers des déclarations tonitruantes qui risquent d’être contre-productives. Ce n’est pas Mourad Medelci qui contredira cette thèse, lui qui s’avère être un ministre qui «parle» plus prolixe que d’habitude. Connaissant l’hostilité légendaire de Bouteflika contre quiconque oserait marcher sur ses plates-bandes, c’est-à-dire le domaine très réservé du président de la République que sont les affaires étrangères, il est plausible de croire à une délégation de pouvoir ou mission commandée. Faut-il rappeler qu’il n’existe plus de porte-parole ni au niveau de la présidence (fonction assumée un temps par El Hachemi Djiar, l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports), ni au niveau des affaires étrangères. C’est aussi pour cela que le ministre des Affaires étrangères est envoyé au charbon plus fréquemment et tant pis s’il donne la fâcheuse impression d’être à chaque fois dans une position inconfortable pour parler… devoir oblige ! Cela rend encore plus flagrants les silences de Bouteflika. Pis, c’est unique dans les annales des Etats : en Algérie, le président de la République n’a jamais réuni les responsables de presse pour un «briefing» depuis son élection en 1999, pratique courante ailleurs. Celui qui ne veut pas être un «trois-quart de président» (déclaration surprenante faite devant le ministre des Affaires étrangères belge d’alors) manœuvre en actionnant d’autres relais. Exit Ahmed Ouyahia, le Premier ministre qui donne de «fakhamet erraïs». C’est en dehors de l’Alliance présidentielle, en déficit de crédibilité, qu’il faudra voir.
    Louisa et les autres
    Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), n’en rate pas une pour se faire son porte-voix, dans maintes situations (conflits, guerres, crises régionales ou internationales) : «Le projet américain de Grand-Moyen-Orient menace les Etats dans leur existence même et nous refusons l’intervention ou la présence militaire étrangère chez nos voisins.» C’est très commode, au cas où ça tourne mal, ces prises de position n’engagent que sa personne et tout au plus son parti – qui n’est pas dans le pouvoir. A l’inverse, rappelons que la ministre française des Affaires étrangères a été «débarquée » du gouvernement pour des erreurs fatales dans sa gestion du dossier de l’insurrection tunisienne. C’est bien plus son soutien au régime de Ben Ali qui est à l’origine de sa perte. Tout le tapage orchestré autour des avantages dont elle a profité n’était qu’un écran de fumée visant à occulter l’amateurisme de la diplomatie française sous Sarkozy (affaires des otages de l’AQMI notamment). François Fillon, le Premier ministre est toujours en place malgré l’aveu de ses vacances prises en charge (en partie, sic !) par l’ex-président Moubarak. Le rappel d’Alain Juppé se justifierait par tous ces discrédits. D’autres canaux inhabituels voire insolites d’expression peuvent emprunter des voies qui laissent songeur. C’est le cas du coordinateur américain chargé de la lutte anti-terroriste, Daniel Benjamin. Ce n’est pas Rezag Bara, conseiller auprès du président Bouteflika, qui s’est exprimé sur la crise libyenne à l’issue de deux jours de travaux du groupe algéro-américain. Le représentant américain a pris sur lui de rappeler que notre pays est contre toute intervention militaire (en clair américaine ou européenne) poussant «l’amabilité» jusqu’à souhaiter «paix, stabilité et développement» à l’Algérie.
    B. T.

  • La fortune cachée des dirigeants Algériens en Suisse dépasse les 700 millions d'euros !

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    La fortune des régimes Arabes en Suisse

       	Selon une chaîne de télévision suisse germanophone, les avoirs financiers du régime Algérien en Suisse dépassent les 700 millions d'euros. 

    zoom | © D.R

    Selon une chaîne de télévision suisse germanophone,...

    Selon les révélations de la chaîne de télévision suisse germanophone "Arena", les avoirs financiers des dirigeants Algériens en suisse dépassent les 700 millions d'euros. Cette chaîne suisse a diffusé cette information au cours d'une émssion, dont un résumé est disponible sur Youtube, consacrée aux fortunes des régimes arabes placées dans les banques suisses.

    907 millions de francs suisses, l'équivalent de plus de 700 millions d'euros, ce montant représente les sommes d'argent en provenance de l'Algérie et placées en sécurité dans des banques suisses, signale notre confrère Algérie-focus qui reprend les informations révélées par l'émission diffusée récemment sur la chaine suisse "ARENA". En effet, un reportage de cette chaine a passé en revue toutes les fortunes des régimes arabes qui se retrouvent dissimulées dans les coffres-forts des banques suisses. 

    Mais contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas le Guide libyen, El-Geuddafi, qui détient la plus grande fortune déposée dans les banques suisses. Et pour cause, une grande partie de ces 4 milliards d’euros déposés en Suisse a été retirée des banques de la Confédération helvétique après les embrouilles du colonel Khadafi avec les autorités de Bern.  

    Aujourd'hui, Mouammar Kadhafi ne disposerait, selon la chaîne "Arena", que de 633 millions d’euros dans ses comptes secrets en Suisse. Dans ce contexte, c'est le régime syrien qui se retrouve en tête du peloton car il possède les plus importants avoirs financiers en suisse. En effet, plus d'un 1,4 milliard euros reviennent au clan Assad qui dirige d'une main de fer la Syrie depuis 40 ans. 

    Abderrahmane Semmar
  • Algérie : La machine de mort


    Rapport établi par Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum, octobre 2003

     

    Introduction

    1. La création et l’organisation de la « machine de mort »


    Le DRS, centre et moteur de la machine de mort
    La Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA)
    La Direction du contre-espionnage (DCE)
    La Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE)
    Le Groupement d’intervention spéciale (GIS)

    La police sous les ordres du DRS

    Les forces spéciales de l’armée organisées au sein du CCC/ALAS

    L’organisation du secret


    2. La torture : une pratique institutionnalisée et systématique

    La torture, antichambre de la mort
    Les camps d’internement et la torture
    1994 : quand la menace du terrorisme justifie toute dérive

    Tortures et impunité
    Pourquoi torturer ?
    La justice aux ordres des tortionnaires

    Les méthodes de torture


    3. Les centres de détention secrète, de torture et d’exécutions


    Une première liste de 95 centres

    Les centres du DRS

    Le CPMI de Ben-Aknoun
    Le PCO de Châteauneuf
    Le CPO, ou « Centre Antar »
    Le CTRI de Blida, ou « Haouch-Chnou »
    Le CTRI de Constantine, ou « Centre Bellevue »
    Le CTRI d’Oran, ou « Centre Magenta »
    La villa COOPAWI de Lakhdaria

    Les commissariats de police

    Le commissariat de Bourouba
    Le commissariat central d’Alger
    Le commissariat de Cavaignac à Alger

    Les brigades de gendarmerie

    La brigade de gendarmerie de Aïn-Naâdja (Birkhadem)

    Conclusion

    Annexes

    1. Ouvrages

    2. Trois cents cas de victimes de tortures

    3. Témoignages


    Rapport (pdf, 900kb)      300 cas (pdf, 500kb)     Témoignages (pdf, 950kb)

     

  • l'algerie libre et démocratique,sans "DRS" et BOUTEF et toute la racaille qui sont autour.