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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 144

  • boutef

  • Tunisie : Contes de la folie ordinaire

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    Par Taoufik Ben Brik


    Mercredi 8 décembre, le fils de Taoufik Ben Brik, a été interpellé sur le chemin de l'école.
    Les policiers d'élite lui ont ordonné de se présenter au même endroit ce jeudi, pour l'envoyer au service militaire.
    Il a 14 ans.
    L’enfant aime marcher. Il se lève avant l’heure pour ne jamais rater sa marche.
    "Tu es de ceux qui marchent", dira de lui Berthold Brecht de son vivant.
    Et croyez-moi, elle n’est pas aisée. Du tout. Le chemin est tortueux, parsemé de pente raide et de descentes vertigineuses.
     Le trottoir est envahi de baraques et de terrasses.
    Pas de place pour l’enfant piéton.
     Ni l’adulte, d’ailleurs.
     L’enfant marche, on roule sans skate-board, avec des voitures qui roulent en sens inverse.
    Nous sommes sur le boulevard Hédi Nouira, une artère commerçante de trois kilomètres, la plus longue d’Afrique.
    Et, la plus laide. Parce que nouveau riche.
     Pour l’enfant, c’est un écran géant, où il se délecte des pièges de la rue et de la bêtise des automobilistes, comme si c’était un jeu de Nintendo. Il doit déjouer avec sa manette virtuelle, un à un, les épreuves, pour passer au stade supérieur. Avec ses espadrilles Converse blanches et étoilées, sa surchemise avec capuchon, il se croyait un chevalier Jedi, Obiwan Kenobe, la cape sur le dos et son sabre laser brandi, chassant les seigneurs Sith. En plein God of War.
    En bas, tout près du collège, il ralentit et passe au mode écolier. Il pense qu’il n’est qu’un collégien (fini la récréation des martiens) et que son sac à dos est empli de 20kg de fournitures scolaires.
    Aujourd’hui, il a un examen de maths. Il aime ça. Ça lui rappelle le Sodoku. Il ne va pas s’en priver pour arracher son 20/20. Comme toujours. Il tient ça de la famille. Tous des Algébristes. Et, philosophes.
    Mais, le voilà bloqué dans son jeu. Subitement. Il n’a pas prévu la matérialisation de l’ennemi. Du méchant. D Dark Vador, l’apprenti de Palpatine.
     A vingt mètres de l’arrivée au collège, au cœur de la cité, ici la mosquée, là le poste de police, non loin le marché municipal, quelque part le fleuriste, et deux policiers en uniformes d’élites sur un gros motocross, les aigles noirs surgissent comme par jeu d’une lucarne réelle et  le braquent :
    -"holà…genre qui-va-là, où halte !
     L’enfant s’arrête et laisse son pied gauche en suspend pour ne pas le mettre dans une flaque dégueulasse.
    Un chien vient de marquer son territoire.
     -  Tes papiers…
     -  Je n’ai que 14 ans. Ce n’est pas obligatoire à mon âge
     -  Comment tu t’appelles ?
     -  Ali
    .-  Ton père ?
     -  Taoufik Ben Brik
    .-  Qu’est-ce qu’il fait dans la  vie ?
     -  Poète.
     -  Et quoi encore ?
     -  Ecrivain
    .-  Et encore ?
     -  Journaliste
    .-  Journaliste, hein… Tu viens avec nous à la caserne, on va te tondre le crane et tu vas passer ton service militaire.
     -  Je suis encore jeune…
     -  Et alors…
    L’ennemi se met à l’écart et crachote des grognements dans son Talkie-walkie puis se retourne vers le gosse :
     -  Demain, tu viendras ici, à la même place, près du marchand des quatre saisons et tu nous suivras à la caserne. D’accord. (On se croirait en Chine).
     -  D’accord, dit l’enfant.
     Il pensait avoir déjoué le traquenard. Or, il ne sait pas qu’il est dedans jusqu’au cou. Dedans la menace.
    De  retour, il raconte son aventure (mésaventure).
     On sait que rien ne sera comme avant.
    Ben Ali passe au stade fatidique : nous faire choisir entre l’ouled (les enfants) et le bled (le pays) ? Mais, il ne sait pas que nous n’avons d’autre pays, patrie que nos enfants.
     Ma  femme, la mère d’Ali, hors d’elle, comme une mère-gorille téléphone au 71742911
    -  Allo, la présidence ? passez-moi Ezzine. Dites à Ben Ali que ses enfants à lui sont épargnés, les miens doivent passer le service militaire à quatorze ans. Mais l’histoire retiendra qui de nos enfants survivra à l’ignominie et qui sera marqué par la honte au front.

    NB : La femme de Taoufik Ben Brik s'est rendue mercredi à la poste pour envoyer un télégramme à la présidence de la République tunisienne et au ministère de l'Intérieur. Sur place, le réseau était en panne... Du jamais vu selon le postier. Un peu plus tard, elle s'est rendue au commissariat local pour déposer une plainte. Le policier a tout d'abord semblé accepter qu'elle porte plainte, tout en arguant que les policiers d'élite devaient rester sur une place fixe, non loin du commissariat. Mais une fois ses supérieurs contactés, il a tout bonnement refusé de prendre la plainte, arguant cette fois que les aigles noirs n'existent tout simplement plus.

    Par Taoufik Ben Brik

  • « Et si je vous disais que la Côte d’Ivoire est plus démocratique que l’Algérie ? »

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    Communication de Mohamed Benchicou devant , à Toulouse, le 7 décembre 2010, devant « Les Ami-e-s d'Averroes » et du « Cercle Condorcet du Midi - Toulousain »
     


     Avant de prendre le train ce matin, je voulais vous parler de ce livre Notre ami Bouteflika – de l’Etat rêvé à l’Etat scélérat,  que j’ai eu le privilège de coordonner , comme d’un récit d’un kidnapping de 50 ans, l’histoire d’une famille grabataire qui s’impose, un demi-siècle après l’indépendance,  à une société qui étouffe sous le poids de la répression, celle-là dont les meilleurs fils sont réduits à l’exil, ou au silence, à la peur, à la mort ou au bannissement ; celle-là qu’on dit pourvoyeuse d’émigration clandestine , de terrorisme, ces deux maux par lesquels on a fini par l’identifier.
    Puis j’ai pris le train et j’ai changé d’avis. J’ai changé d’avis après avoir consulté les journaux du jour et lu les impressionnantes mises en garde des présidents Sarkozy et Obama, ainsi que de l’Union européenne, à Laurent Gbagbo, qu’ils accusent d’avoir volé la victoire en Côte-d’Ivoire à son adversaire Alassane Ouattara et qu’ils somment de « respecter le choix du peuple », Obama le menaçant, en sus, de lui faire subir les "conséquences de ses actes injustes" s'il s'accrochait au pouvoir « contre la volonté de son  propre peuple ».  
    Alors, il m’est apparu qu’il faut parler de ce livre non plus seulement comme le récit du dernier épisode d’un kidnapping de 50 ans, mais comme d’une bouteille à la mer, oui, une bouteille à la mer, certains diront un SOS, bref, un coucou désorienté (« Hou, hou, je suis là ! »), le coucou d’une société méconnue quoiqu’à une heure d’avion seulement de la France, celle-là, accablée, résolue et seule, qui voudrait ne plus ressembler à cette terre agitée et comme impotente qui, en même temps que ses cadres, ses médecins, ses chercheurs que vous sous-payez, vous livre ses « harragas » et ses kamikazes, une communauté qui se bat pour son honneur, pour l’avenir, contre les forces de répression, contre les forces de l’obscurantisme islamiste, mais qui, assaillie, isolée, trahie, ne trouve personne pour forcer ses oppresseurs à « respecter le choix du peuple », et les menacer de leur faire subir les "conséquences de ses actes injustes" s'ils s'accrochaient au pouvoir ».
    Oui, une bouteille à la mer, jetée par une douzaine de femmes et d’hommes, journalistes, militants des droits de l’homme ou universitaires ; fils d’une communauté ignorée, celle-là qui refuse, envers et contre les machiavélismes et les machiavéliens, de renoncer à ses espoirs, à ses rêves et même à ses utopies…
      Par son opiniâtreté, par son énergie du désespoir aussi, par ses grandes colères d’avril 1980 et d’octobre 1988, par sa résistance à l’intégrisme islamiste, elle avait regagné de la légitimité et obtenu, en 1989 puis en 1996, de se délivrer quelque peu et d’inscrire dans sa Constitution, modifiée pour se baser désormais sur le pluralisme et la représentativité, essentiels pour s’engager dans un processus de transition démocratique. Elle croyait avoir fait le plus dur en abolissant le pouvoir à vie et en limitant le nombre de mandats présidentiels à deux (art.74). La Constitution de 1996, après celle de 1989, reconnaissait et garantissait le droit de créer des partis politiques (art.42) et des associations (art.4), y compris syndicales (art.56) et disposait que « le peuple choisit librement ses représentants » (art.10). Combiné avec d’autres articles sur les libertés et les droits, et aussi les articles 6, 7, 11, 71 et 101, la Constitution algérienne opte clairement pour un système politique démocratique.
    Un peu comme le vôtre, mesdames, messieurs, un pays enfin à vivre, à bâtir, à aimer, sauf que…
    Sauf que tout cela n’a pas duré.
    Notre ami Bouteflika a foulé aux pieds la Constitution et rétabli le pouvoir à vie.
    Notre ami Bouteflika, vous le lirez dans ce livre, a stoppé l’élan novateur de la société algérienne, décapité l’embryon d’ouverture démocratique en Algérie, réduit la société au silence, réhabilité l’islamisme, changé la Constitution, installé la corruption, aligné l’Algérie sur les dictatures arabes et fait le lit d’une kleptocratie, un pouvoir de malfrats, qui dirige aujourd’hui un Etat perverti, vide le pays de sa richesse et se livre aujourd’hui une guerre de gangs. 
    Tout cela s’est fait avec l’assentiment des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
     « Mais qui veut d’un peuple libre ? », s’était interrogé mon ami Boualem Sansal dans une tribune sur Le Monde ? Un peuple libre. Sans harragas, sans kamikazes et sans Marine Le Pen pour le montrer du doigt, un peuple digne, tourné vers son époque…

                                         Un rêve brisé 

    Ce livre décrit comment mes stratégies de puissances s’opposent aux élans populaires, comment elles ont bloqué mon peuple dans sa route vers la liberté et la démocratie, seules garantes de la prospérité et de la stabilité, si chères à messieurs Sarkozy et Obama.
     Dans ce livre, nous racontons comment cette obstination à rester au pouvoir, ce maintien au pouvoir de Bouteflika et de la caste de « décideurs » qui le coache, a aggravé l’instabilité génératrice d’émigration clandestine, de colères, de violences ; comment il a aggravé la corruption, l’affaiblissement des institutions, la fracture entre la société et ses gouvernants, la précarité…Toutes ces choses qui figent mon pays dans cette terrible case de « terre pourvoyeuse d’ennuis pour l’Occident » alors qu’elle est une terre de générosité, de soleil, de prospérité, de paix …
    Dans ce livre, il y a l’histoire d’un rêve brisé : plutôt que d’être la première nation ou l’une des premières nation du monde arabe et africain à interdire le pouvoir absolu, à garantir l’alternance du pouvoir, à consacrer la diversité des opinions, l’Algérie est restée parmi les pays-otages, les pays infantilisés, ceux qui, 50 ans après leurs indépendances, s’abaissent toujours à subir le règne  de régimes hégémoniques, grabataires, autoritaires et dépassés, qui s’imposent aux peuples par la force et la fraude.
    Oui, tout cela s’est fait avec le silence complice des grandes puissances, celles-là même qui formulent des menaces, par la bouche des présidents Sarkozy et Obama à l’encontre de Laurent Gbagbo.
    Nous étions pourtant bien devant un déni «  de la volonté populaire », d’un « non-respect de la Constitution… »
    Selon quels critères accable-t-on un chef d’Etat de charges dont on exonère étonnamment un autre tout aussi coupable ?
    Vous choquerais-je,  si je vous disais que la Côte-d’Ivoire est sans doute plus démocratique que l’Algérie ?
    Qui ne rêverait pas, chez nous en Algérie, d’un président élu à 51% ? Et je ne caricaturerai pas en vous affirmant qu’un duel Gbagbo -  Ouattara reste une chimère sous notre ciel algérien. Chez nous, on est « élu » à 90 %, et sans concurrent !
    Qui sait, en Europe, que le président Bouteflika, en se faisant réélire pour un troisième mandat – après avoir trituré la Constitution de 1996 - avec un score de 90,24 %, s’est classé brillamment en 3è position dans le palmarès prestigieux du Top 10 des « dictateurs les mieux élus dans le monde », juste derrière Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’inamovible maître de la Guinée Equatoriale qui s’était donné 97,1 % des suffrages et  Noursoultan Nazarbaïev, le seigneur du Kazakhstan, crédité de 91% des voix ? Notre Chef de l’ Etat dévance des grands noms de l’hégémonisme politique qui vous servent pourtant de référence, comme Robert Mugabe du Zimbabwe (85,5%), Omar Hassan el-Béchir du Soudan (86,5%), Gurbanguly Berdimuhamedow du Turkménistan (89,23%) Islom Karimov d’Ouzbékistan (88,1%) et même Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie: 89,62% !
     C’est à peine si l’Elysée avait parlé de « résultat pharaonique » et si le Département d’Etat avait exprimé son « incompréhension »
     « Mais qui veut d’un peuple libre ? »
    Personne n’en veut.

                                                                  Une  Algérie « à disposition »

    « Qui veut d'un peuple libre ? C'est le cauchemar des islamistes, la hantise du système, l'horreur absolue pour les dictatures sœurs du monde arabo-musulman. Ils feront tout pour nous remettre à genoux, front contre terre »
    La stratégie de puissances lui préfère ces régimes croupions qui donnent l’opportunité de profiter du vide géopolitique, de s’installer devant les puits de pétrole, de reconquérir l’Algérie, « l’Algérie,  profondeur stratégique de la France », comme disait Alexandre de Marenches qui savait de quoi il parlait pour avoir été, jusqu'à l'élection de Mitterrand, le "pacha" du SDECE.
    Le régime Bouteflika, c’est une Algérie « à disposition »
    Dans son livre d’adieu ? «  Mon combat pour la France »  paru en mars 2007, Chirac  décrit Bouteflika comme un «  homme timide »  et  «  complexe » ce qui, dans le jargon diplomatique, veut dire que Bouteflika a un double langage : il hausse le ton contre la France quand il est à Alger mais pas devant Chirac ! Quant à l’étiquette de «  complexe », elle sous-entend que la pensée de Bouteflika  n’est pas structurée, qu’il n’y a pas de cohérence dans ce qu’il dit. Les révélations de WikiLeaks confortent cette thèse que, d’ailleurs, Chirac a mis à profit. Lui qui s’est empressé de rendre visite au président Bouteflika  fraîchement réélu  en avril 2004, avant même la confirmation du scrutin par le Conseil constitutionnel, a toujours su satisfaire les caprices de son homologue algérien. Il s’est fait grassement payer en retour : les ventes françaises en Algérie ont augmenté de 700% en l’espace de 6 ans !             
    Vous comprendrez, alors, que ce livre « Notre ami Bouteflika » ait été boycotté par les médias français, ce qui ne l’a pas empêché de figure parmi les 25 meilleures ventes en France. 
                                         

                                                 Le mauvais calcul


    Oui, je crois bien que ce livre s’adresse à vous, amis d’Europe, qui ne connaissez rien de cette société ni du régime qui la gouverne.
    Vous n’avez pas idée de ce que cela représente, un régime vieux de cinquante ans qui continue à défier les lois de la démocratie et de la biologie.
    Non, vous n’avez pas idée du temps qui passe, perdu à jamais, du retard, du désespoir, de générations qui finissent par ne plus croire en rien, dévitalisées à jamais…
    L’été dernier, j’ai écrit cette lettre  au président Obama cette « Lettre d’un Africain perplexe » qui, j’ose le penser, a donné un aperçu du temps gâché à jamais, de ce temps qui a emporté nos rêves et nos espoirs. Je vous en lis, si vous le permettez, un extrait :
     

    « Il se dit, depuis le sommet du G 8, que vous caressez le projet de recevoir en août, à Washington, 18 chefs d’Etats africains pour fêter les 50 ans d'indépendance de leurs pays. A entendre vos conseillers, vous verriez là, l’occasion de « débattre de l’avenir avec ces jeunes dirigeants d’Afrique ».
    Croyez-nous, Monsieur le Président, pas un seul des peuples du continent, du Nil au mont Nyangani, des montagnes du Djurdjura au massif du Chaillu, du Rif au fleuve Ogooué, oui, pas un seul des peuples d’Afrique ne manquerait d’applaudir à cette généreuse initiative si, par bonheur, vous arriviez à dénicher 18 « jeunes dirigeants »  soucieux de se projeter vers le futur. Mais, vous le savez, dans ce continent on ne quitte le pouvoir que pour le cimetière. L’Afrique n’est que le vaste territoire d’une tyrannie endurcie, un continent interdit aux nouvelles générations,  otage de vieux potentats grabataires et de quelques potentats en devenir, un continent fermé à l’alternance et à la démocratie, où l’on se demande encore à quoi pourrait bien ressembler l’indépendance, une contrée où les gamins naissent et grandissent dans l’intolérable différence entre les humains, dans un monde maudit,  le monde du malheur de naître et de mourir prosterné, condamné à quémander un répit, un vrai souffle d’amour, un instant de dignité… Le monde que leurs pères croyaient avoir aboli. Le monde qu’a vaincu Rosa Parks, la marraine du miracle qui vous a fait président. Ce monde qui s’éternise pour nous…
    C’est comme une malédiction, Monsieur le Président.
    En un demi-siècle, l’Amérique a changé de couleurs. Rosa Park a triomphé. Vous êtes là : Premier Noir élu président des Etats-Unis.
    Après un demi-siècle, l’Afrique n’a toujours pas changé de pouvoir. Eux, ils sont toujours là.
    La ségrégation raciale a abdiqué, mais pas les oligarchies d’Afrique.
    Oui, c’est comme une malédiction. Songez, Monsieur le Président,  qu’à votre naissance, en 1961, l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika était déjà capitaine de l’Armée, chargé de fomenter le premier coup d’Etat de la future Algérie indépendante ; songez que deux ans plus tard, l’année du discours du révérend Martin Luther King, « I have a dream », M. Bouteflika était déjà ministre des Affaires étrangères,
    Vous aviez 2 ans
    M. Bouteflika en avait 26.
    Songez qu’au rétablissement des droits des noirs, lors du « Civil Rights Act » et du « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson, l’actuel président Bouteflika avait déjà provoqué son deuxième coup d’état contre Ahmed Ben Bella.
    Vous aviez 4 ans.
     M. Bouteflika en avait 28
    Et songez qu’à votre  investiture pour le Sénat, en 2004, il venait de réussir son troisième putsch contre son adversaire aux présidentielles, et qu’à votre victoire contre Mac Cain, le 4 novembre 2008, l’actuel président Bouteflika viola la Constitution pour rester au pouvoir.   
    Vous aviez 47 ans.
    Premier Noir élu président des Etats-Unis.
    Abdelaziz Bouteflika en avait 72. »


    Barack 0bama avait finalement renoncé à recevoir les « jeunes dirigeants de l’Afrique » et leur avait préféré des « représentants de la société civile ».
    Mais dix ans de soutien à un régime absolutiste laisse des traces.
    Depuis 1999, l’Algérie a évolué conformément aux souhaits occidentaux et à nos pires présages : un pays vulnérable, un État faible, une nation sans autorité ni influence régionale ni stratégie….
    « J'aimerais dire ceci à nos amis français : quand M. Sarkozy vous ramènera le point de croissance supplémentaire promis durant la campagne présidentielle, j'espère que vous vous rappellerez d'où il vient, ce point, et quel prix il nous coûte », avait conclu Sansal.
    J’ajouterais, pour ma part, que ce calcul de la politique manœuvrière s’avèrera, tôt ou tard, comme un mauvais calcul pour les capitales occidentales. Elles qui se plaignent de l’émigration clandestine et du terrorisme islamiste ne réalisent pas à quel point, en devenant les protecteurs des « rois corrupteurs », perpétuent les exodes vers l’Europe, facilitent la stratégie d’implantation des groupes terroristes, ravis de l’aubaine, et augmentent le risque de l’avènement d’une république islamiste à leurs portes. Ce régime, déphasé et corrompu, est trop faible et trop dépravé pour combattre le terrorisme, trop corrompu pour redistribuer équitablement le revenu national, trop vieux pour tracer la voie pour la jeunesse.
    On ne vend pas, impunément, la France des Lumières et des droits de l'homme pour quelques milliards d'euros .

    Mohamed Benchicou

  • la blague de l'annee 2010:Révélation : Droukdel, le chef de l’AQMI, a déjà été « tué » en juin 2004, puis ressuscité

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    On apprenait hier, par différents médias, que le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, aurait été tué au cours de l’opération déclenchée depuis jeudi contre les maquis islamistes en Kabylie et dirigée par deux généraux,  à laquelle participent environ 4 000 militaires au sol, appuyés par des hélicoptères.

    Sa mort devrait être confirmée une fois l’opération d’identification des corps terminée. Des agences de presse, citant une source de sécurité non identifiée, rapportent que le cadavre de Droukdel aurait été identifié parmi les terroristes abattus, et le journal électronique TSA, annonce que les services de sécurité ont prélevé, samedi 11 décembre, de l’ADN de la famille du chef d’Aqmi à Meftah (Blida) pour le comparer à celui d’un des terroristes tués et établir s’il s’agit ou non de Droukdel.


    L’ennui, c’est que tout ce scénario a déjà eu lieu…en juin 2004 !

    A l’époque, il s’agissait aussi d’une « opération militaire de grande envergure à laquelle participent des milliers de soldats » dans des forêts de l’Akfadou jusqu’à Béni-K’sila. Une même opération également supervisée par deux généraux,  le général Saïd Bey, alors chef de la 5e Région militaire, et son adjoint, le général Belkasmi. Une même opération au cours de laquelle ont été tués des chefs terroristes…parmi lesquels… Abdelmalek Droukdel !
    Le 20 juin 2004, dans un communiqué  de l’état-major de l’ANP, l’armée algérienne annonçait OFFICIELLEMENT, la mort d’Abdelmalek Droukdel dans « une vaste opération antiterroriste » dans la région d’El-Kseur (wilaya de Béjaïa),  et confirmé l’identification de son cadavre à l’hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa.
    Le dit communiqué  de l’état-major de l’ANP avait été publié dans la presse du lundi 21 juin 2004 (voir illustration).
    Voici son contenu :


                               Communiqué de l’état-major de l’ANP (20 juin 2004)
     

    Les unités de l’Armée nationale populaire, engagées dans une vaste opération antiterroriste dans la région d’El-Kseur (wilaya de Béjaïa), ont abattu de nombreux criminels. Parmi ces terroristes figurent le criminel Sahraoui Nabil, alias Mustapha Abou Ibrahim, chef du groupe terroriste connu sous l’appellation du GSPC, ainsi que ses principaux adjoints dont Abbi Abdelaziz, alias Okacha El-Para, Khatab Mourad, alias Abdelber Abou Omar, Droukdel Abdelmalek, alias Abou Mossab Abdelouadoud. Des armes, des munitions et des documents ont été récupérés au cours de ces opérations qui se poursuivent toujours.
    Source : Liberté, édition du Lundi 21 Juin 2004

    Dans le même journal, le journaliste Kamel Ouhnia, dans un article paru ce même lundi 21 juin 2004 et intitulé « L’armée décapite le GSPC : Nabil Sahraoui et son bras droit Okacha tombent à Bourbaâtache (El-Kseur) », écrivait, de son côté, sur la foi d’une « source sécuritaire »,  que « Sur les sept terroristes abattus entre jeudi et samedi derniers par les forces de sécurité, cinq ont été identifiés au niveau de la morgue de l’hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa » et souligne que « les recherches effectuées par les services de sécurité » dans la dite morgue,  « ont abouti à identifier le sieur Abdelmalek Droukdal, un spécialiste des attentats à la bombe (véhicules piégés…), chargé de l’explosif, il assure aussi la mission de coordinateur entre les “émirs” des différentes phalanges du GSPC. »
    Tué donc en juin 2004,  Abdelmalek Droukdel  alias Abou Moussab Abdelwadoud, ressuscite une année plus tard et lance alors une fatwa contre Hattab l'accusant de publier de faux communiqués au nom du GSPC. On n'a plus de nouvelles de Droukdel 1, tué et identifié à la morgue de Béjaïa, mais Droukdel 2 est promu émir et  se fait appeler Abou Moussab Abdelwadoud, surnom du Jordanien al-Zarqaoui. Il devient chef de l'AQMI et participe à de grands attentats, formant une nouvelle génération de jeunes combattants aux opérations suicides. Il donne même une interview , le 1er juillet 2008, au New York Times dans laquelle Droukdel 2 réitère une nouvelle fois la paternité de l’organisation dans les attentats du 11 décembre contre le siège de l’ONU à Alger et plus globalement dans l’attentat contre l’ambassade d’Israël en Mauritanie et l’enlèvement de deux touristes autrichiens à la frontière algéro-tunisienne.
    Droukdel 2, avait été condamné par contumace à la peine de mort, avec 48 autres accusés, pour l'attentat d'avril 2007 à Alger.
    On attend donc la confirmation de sa mort...
    ...Et la naissance de Droukdel 3 !
    Alors, Droukdel une fiction ou une taupe ?
    Le mieux pour tout le monde est que  Abdelmalek Droukdel soit un chat, auquel cas il pourrait avoir droit à sept vies. Privilège qui n’est, hélas pour les officines, pas accordé aux taupes.

    F. K.

  • Sommes-nous contre le combat de Liu Xiaobo ?

    Par : Mustapha Hammouche

    Nos autorités diplomatiques ont donc décidé que l’Algérie était à sa bonne place parmi les pays ayant boycotté la cérémonie de remise du Prix Nobel de la paix 2010 au militant chinois des droits de l’Homme, Liu Xiaobo.
    On ne peut pourtant pas dire que la récompense en question pèche par manque de prestige dans notre pays, et surtout pas parmi les fervents animateurs de l’autodithyrambe du régime. Au cours des années 2007 et 2008, les médias se sont fait l’écho d’opérations de lobbying initiées dans l’intention de faire décerner le prix au président Bouteflika. Dans son édition du 27 février 2008, Le Monde croit avoir la confirmation de “la candidature du Président algérien, soutenue par des députés de son pays pour ses actions audacieuses en vue d'unir et de réconcilier les Algériens” et pour “le retour et le maintien de la paix dans les pays voisins”. C’était avant que le troisième mandat et l’accommodement constitutionnel auquel il nous obligea ne viennent définitivement nous installer parmi les pays qui rament à contre-courant du sens démocratique de l’Histoire.
    Et ce n’est sûrement pas par hasard que l’on se retrouve dans cet attelage de boycotteurs de la cérémonie du comité Nobel, composé de pays comme la Chine, la Russie, le Kazakhstan, la Colombie, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, l’Irak, l’Iran, le Vietnam, l’Afghanistan, le Venezuela, l’égypte, le Soudan, l’Ukraine, Cuba et le Maroc. S’il n’y a eu que quelque soixante-cinq représentations diplomatiques à être invitées à assister à l’événement, on constate que parmi les décommandées d’entre elles, près de la moitié relève du monde géopolitique arabo-musulman. On ne peut pas dire, non plus, que pour le reste, nous sommes en compagnie de modèles de défense des droits de l’Homme avec la Russie ou Cuba. Somme toute, les autorités auront été conséquentes, dans cette attitude avec leur orientation et leur pratique en matière de démocratie.
    Pourtant, nos dirigeants n’ont jamais résisté à la tentation de soigner “leur” image… de l’Algérie à l’étranger, en se revendiquant de la vertu démocratique quand elle peut être acquise à moindre frais. Mais il semble que le nouveau grand frère chinois, initiateur de ce mouvement de grève protocolaire contre le Prix Nobel de la paix se soit fait trop insistant pour laisser le choix à ses plus proches amis. Le cas de certains pays, comme la Serbie, qui, jusqu’aux dernières heures, étaient partagés entre leur absence et leur présence, montre que la pression, de ce côté, comme du côté opposé, a dû être éprouvante pour certains gouvernements.
    D’ailleurs, l’Algérie est l’un des rares pays à n’avoir pas répondu à l’invitation du comité. Le fait de vouloir éviter l’annonce de notre boycott illustre le malaise qu’on ressent à refuser la participation à une telle manifestation.
    Choix délibéré ou effet de pression, l’Algérie n’était pas du bon côté dans la confrontation de l’arbitraire et de la liberté, dans cette affaire. Le régime avait le droit de son choix politique. Mais peut-être pas celui de proclamer, par ce geste, l’engagement du pays contre les luttes démocratiques des peuples, en Chine ou ailleurs.

  • L’ANP sort les grands moyens en Kabylie!!! pas des khorotos j'espere!!!!!!

     

    Les maquis de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira encerclés

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    Les forces de sécurité ont bouclé un important périmètre allant de la forêt de Mizrana. jusqu’à Beggaz (Bouira) via Sidi Ali Bounab où se concentre l’essentiel de l’opération.

    Les opérations de ratissage s’intensifient en Kabylie où des militaires sont sur le pied de guerre pour traquer les terroristes qui écument les maquis de Sidi Ali Bounab. Cette zone de repli des éléments du GSPC est toujours quadrillée par l’armée, épaulée par les autres corps des forces de sécurité. On parle de terroristes abattus et de plusieurs casemates détruites mais toutefois aucune source n’a pu ni confirmer ou infirmer ces informations.

    Mais une chose est sûre, l’ANP maintient en continu son dispositif, notamment dans les endroits susceptibles de servir de lieux de retranchement des groupes armés. Hier, aussi, des hélicoptères ont survolé et bombardé les maquis des acolytes de Droukdel. Les forces de sécurité ont bouclé un important périmètre allant de Boumerdès jusqu’à Bouira via Sidi Ali Bounab où se concentre l’essentiel de l’opération. Un groupe du GSPC, localisé dans les environs, est toujours cerné par l’ANP qui progresse dans la forêt, en utilisant la grande artillerie. D’autres renforts ont été également déployés afin de boucler tous les accès vers les monts de Sidi Ali Bounab. Le réseau des trois opérateurs de la téléphonie mobile était brouillé, hier aussi, au troisième jour de l’opération qui semble partie pour s’installer dans la durée puisqu’il s’agit d’une offensive militaire d’envergure.

    Les localités de Tadmaït et d’Aït Yahia Moussa, dans la wilaya de Tizi Ouzou et de Timezrit, du côté de Boumerdès, sont également le théâtre d’une vaste opération de ratissage et de pilonnage menée par forces de sécurité. A Mizrana aussi, les troupes de l’ANP sont en action pour boucler une bonne partie de la forêt utilisée souvent par des terroristes comme une zone de transit vers les maquis de Sidi Ali Bounab. En somme, les forces de sécurité qui ont enclenché simultanément des opérations à Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira, visent à attaquer les bases arrières du GSPC en Kabylie. Il est utile de rappeler, d’ailleurs, qu’à Sidi Ali Bounab, notamment sur les hauteurs de Tadmaït, plusieurs islamistes armés ont été mis hors d’état de nuire ces dernières années. Parmi ces éliminations figurent aussi celles des chefs terroristes, à l’image du conseiller militaire de Droukdel abattu en septembre 2009 dans une course poursuite par des éléments des forces de sécurité.

     

    Hafid Azzouzi
  • Instantané : Cachez-moi ce décor que je ne saurais voir ! tu voix la vérité en face

     

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    Grande agitation ces derniers jours le long de certaines voies publiques menant à la basilique Notre-Dame d’Afrique. La plèbe s’interroge sur cette fébrilité soudaine qui s’empare de la DTP et autres Epic de wilaya, dont les tâcherons s’emploient à mettre en terre des plants avant de les abandonner,  badigeonner les graffitis sur les murs, bitumer gauchement la chaussée, rafistoler les caniveaux, rapiécer des pans de trottoir, arracher les mauvaises herbes, décongestionner les abords des tas de gravats, placer des rideaux de tôle pour cacher des monticules d’immondices, nettoyer les moindres coins et recoins, etc.

    On se remue le croupion pour donner fière allure à un itinéraire qui sera sillonné par un cortège d’officiels. Il s’agit de faire vite et s’atteler à la besogne et dans les plus courts délais. «Cachez-moi ce décor que je ne saurais voir» est devenu le credo de nos gestionnaires de la ville qui mobilisent toutes leurs troupes. Tout doit être clean au passage de nos hôtes, même si le travail est expéditif. L’essentiel est de décliner une devanture moins hostile au visiteur qui foulera, à l’occasion de l’inauguration du temple chrétien, le parvis de la basilique Notre-Dame d’Afrique.

    Dans ce méli-mélo,  l’incoordination entre les différents intervenants dans la voirie est un lieu commun.
    Elle est criante. C’est le talon d’Achille d’ailleurs des sous-traitants qui s’emmêlent les pinceaux en faisant dans l’œuvre médiocre. Ceux-là mêmes qui, le plus souvent, bâclent la tâche à laquelle ils sont assignés : faire dans la belle ouvrage n’est pas leur dada. L’on s’interroge dans le même sillage sur la nécessité d’adopter un schéma de cohérence urbaine qui pâtit d’un dysfonctionnement créé par des gestionnaires agissant au gré de l’humeur du jour et non sur la base d’une stratégie censée rendre moins lugubre une mégalopole comme Alger «la Blanche» qui a perdu de sa couleur. In

    M. Tchoubane
  • bled miki!!!!!! popey,olive, pif gadjet,pifou, zembla , bleck le roc ,dar khali moh,

     

    Domaine Kheir Mebarek (Aïn Benian) : Sans eau potable depuis l’indépendance

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       	Les habitants du domaine Kheir Mebarek se trouvent sans eau

    zoom | © Souhil B.

    Les habitants du domaine Kheir Mebarek se trouvent sans eau

    Pour leurs besoins quotidiens, les résidants consomment l’eau des citernes dont la provenance et la qualité
    sont souvent douteuses.

    Plus de 30 familles du domaine Kheir Mebarek et Si El Houes, dans la commune de Aïn Benian, souffrent d’une marginalisation qui dure depuis l’indépendance. A ce jour, ces bourgades ne sont pas raccordées au réseau d’AEP, les habitants ne connaissent pas l’eau du robinet et restent parmi les rares foyers du pays à être privés d’eau potable. Pour leurs besoins quotidiens, les résidants consomment l’eau des citernes dont la provenance et la qualité sont souvent douteuses. Le prix d’une citerne de 3000 litres d’eau coûte 600 DA et chaque famille consomme une moyenne de trois citernes par mois.

    Durant plus de quarante ans, des centaines de demandes de raccordement au réseau d’AEP ont été introduites par les citoyens, sans que les services de la commune daignent prendre leurs doléances en charge. «Tous les maires passés par cette commune ont promis de raccorder, en priorité, ces domaines agricoles au réseau d’AEP, mais une fois élus, on ne les a plus revus», dénonce un père de famille rencontré sur place.

    «Même avec l’arrivée de la Seaal, les domaines Kheir Mebarek et Si El Houes demeurent oubliés», se plaint un autre habitant. Alors que plusieurs localités et cités bidonvilles de la wilaya d’Alger ont été raccordées illégalement et bénéficient de l’eau gratuitement, les résidants de ces domaines refusent de recourir au piratage. «Nous sommes dans le besoin, mais pas des voleurs», soutient notre interlocuteur. En plus de l’eau potable, ces bourgs construits sur des exploitations agricoles sont privés de réseau d’assainissement. Les eaux usées sont déversées dans des fosses septiques qui, une fois remplies, sont vidangées par les résidants pour une somme allant de 1000 à 2000 DA, une opération qu’ils effectuent une fois par an.

    Ainsi, hormis le courant électrique, aucune autre commodité n’est disponible dans ces bâtisses coloniales ou datant de l’époque de la révolution agraire. A défaut de solutions adéquates et urgentes, les responsables locaux ont promis le relogement des habitants, «mais sans qu’une échéance précise  soit donnée», précisent-ils.

    Il y a deux ans, quatre familles de Kheir Mebarek ont été relogées et les lots de terrain qu’ils occupaient vont servir à la construction de logements. «Nous n’allons pas attendre indéfiniment l’éventuelle programmation d’un chantier pour que les responsables de la wilaya d’Alger décident de nous sortir du calvaire que nous vivons», tonne un autre résidant ayant habité ces domaines depuis l’indépendance. Il dit croire dur comme fer que, n’étaient les nouvelles cités construites dans les parages, les habitants des fermes en question seraient privés également de la route et du transport des voyageurs.

    Et pour preuve, il cite le cas de la cité Rabah Bouaziz qui n’est séparée de leurs bâtisses que par la voie publique. «Elle est dotée de toutes les commodités, alors qu’ elle a été réceptionnée il y a trois ou quatre années à peine, c’est injuste !», s’indigne un homme d’un certain âge, ajoutant que «certains habitants dont les constructions sont précaires espèrent quitter les lieux, alors que d’autres veulent rester travailler la terre et ne demandent que le raccordement de leurs foyers aux réseaux d’eau, d’assainissement et de gaz de ville».                                               

    Djamel G.
  • no moment

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  • 14 % des Algériens affirment manquer d'argent pour acheter de la nourriture

     

     

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       	La malnutrition menace au moins 14 % des Algériens qui affirment dans une enquête internationale manquer d'argent pour acheter de la nourriture ! 
    zoom | © http://lewebpedagogique.com

    La malnutrition menace au moins 14 % des Algériens qui affirment...


    La sécurité alimentaire est loin d'être un acquis en Algérie. Les milliards dont dispose notre pays ne permettent pas encore à protéger l'ensemble de la population de la malnutrition. Bien au contraire, pas moins de 14 % des Algériens affirment manquer de moyens financiers nécessaires pour acheter de la nourriture, révèle une enquête internationale réalisée par un institut américain.   

    Le prestigieux cabinet d'étude et institut de sondage Gallup, a rendu récemment public une enquête mondiale sur la sécurité alimentaire qui a touché plus de 113 pays à travers le monde durant toute l'année 2009. Les résultats de cette étude ne laissent nullement indifférents les observateurs de l'alimentation dans le monde. 

    Et pour cause, la faim menace de nombreux pays et plus d'un milliard d'êtres humains éprouvent des difficultés à se nourrir correctement. Mais, plus étonnant encore, des pays réputés riches et prospères comptent aussi un grand nombre de mal-nourris.

    Et à ce sujet, l'Algérie, pays qui jongle avec les centaines de milliards de dollars dont regorgent ses réserves, ne compte pas moins de 14 % de personnes qui affirment ne pas "avoir assez d'argent pour acheter de la nourriture au cours des 12 derniers mois", indique l'enquête réalisée par Gallup.

    Suite à un sondage mondial qui a recueilli les réponses d'un échantillon de 1.000 individus à travers 110 pays au monde, cette étude sur la sécurité alimentaire a réussi à dévoiler les facettes cachées de nombreux pays qui se vantent de leurs croissances économiques.

    Certes, les Algériens éprouvent beaucoup moins de difficultés financières à se nourrir par rapport aux camerounais  (73%), les nigériens (71 %) ou les  zambiens (69%), et d'autres populations des pays de l'Afrique Sub-Saharienne. Ceci dit, les signaux de la sécurité alimentaire ne sont nullement au vert dans notre pays , comme le laisse entendre le discours du gouvernement.

    Avec 14 % de la population qui dit manquer d'argent pour acheter de la nourriture, il apparaît bel et bien qu'une terrible détresse sociale tourmente une catégorie entière de notre société. Que fait donc l'Etat pour atténuer les souffrances de ces Algériens de seconde zone ? La réponse à cette question doit passer d'abord par toute une révision de la politique sociale mise en place ces dernières en Algérie. 

    Par ailleurs, cette étude internationale nous apprend également que l'Arabie Saoudite, l'autre paradis des pétrodollars, compte, lui aussi, près de 22 % de personnes qui ont du mal à acheter de la nourriture. Au Maghreb, c'est la Mauritanie qui semble être la plus exposée à la malnutrition puisque 40 % des mauritaniens manquent de moyens pour se procurer des produits alimentaires.

    Enfin, le Singapour (2 %), le Koweit (2%) et le Danemark (3%) sont les pays où on enregistre les pourcentages les plus infimes des populations en manques d'argent pour acheter de la nourriture.    

  • La mouche et la vitre

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    Les rapports tombent, un peu comme des masques, sur la situation des droits de l’homme en Algérie. Bilan, un pays autoritaire, livré à des juges arbitraires, eux-mêmes livrés aux pressions politiques venues du sommet de l’Etat. 20 ans après la première grosse réforme de la justice, il ne faut, bien sûr, pas attendre Tayeb Belaïz pour nous éclairer sur le sens d’une réforme qui dure depuis si longtemps et qui ressemble bien plus à un chantier de métro qu’à une volonté affichée de faire entrer l’Algérie dans le rang des pays modernes. Les positions sont claires, il n’est pas question de sortir la justice de la mainmise de l’Exécutif, et toutes les nouvelles lois promulguées ces derniers temps ne sont que des procédures secondaires destinées à faire oublier l’essentiel. Errant à l’intérieur de ce triangle diabolique dont les sommets sont la justice, la police et les services de sécurité, l’Algérien se retrouve tel un électron quantique qui vibre dans son orbital en connaissant ses limites énergétiques.

    Ou comme une mouche qui se cogne plusieurs fois contre la même vitre, incapable d’en sortir. Si une mouche offre l’étrange spectacle de se cogner plusieurs fois contre la même vitre, c’est qu’elle n’a pas de mémoire. Estimée à quelques secondes, cette mémoire s’auto-efface très rapidement, ce qui explique que la mouche oublie qu’il y a une vitre, quelques secondes après s’être cognée dessus. La comparaison s’arrête là, les Algériens ne sont pas des mouches, ils n’ont pas oublié les faux procès, l’impunité des puissants et les scandales étouffés par le parquet. Si le régime continue à les traiter comme des mouches, ils vont finir par casser la vitre. Et comme on ne peut pas poursuivre une mouche en justice, il devra s’attaquer aux vitriers. Prochaine campagne Ouyahia, la chasse aux vitriers. Quand une langue de bois se pose sur du papier de verre, qui a le plus mal ?

    Chawki Amari
  • Voisinage encombrant!!!!

     

    Par : Merzak Tigrine

    Mustapha Benbada, le ministre algérien du Commerce, a vite fait de remettre les choses à leur place.

    Initialement projet à caractère strictement commercial, la Zone maghrébine de libre-échange semble avoir constitué une occasion inouïe que certains pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont tenté d’exploiter pour en tirer un maximum de profits, non seulement économiquement mais aussi sur le plan politique. C’est du moins ce qui ressort des propositions formulées par les différents partenaires, qui ont établi des listes de produits les arrangeant. Même si le ministre algérien du Commerce n’a pas révélé le nom de la partie ayant présenté la suggestion d’inclure “la libre circulation des personnes” dans l’opération, il est clair que celle-ci émane de Rabat, qui voyait là l’occasion propice pour obtenir la réouverture de la frontière terrestre, entre l’Algérie et le Maroc, fermée depuis août 1994. L’opportunisme marocain s’explique par cette volonté affichée de redonner vie, économiquement parlant, à l’Ouest marocain, dont l’activité commerciale a été réduite à néant depuis la fermeture des frontières. Ainsi, au lieu d’accepter la proposition algérienne de mettre tous les contentieux sur la table, et les apurer afin de repartir sur de bonnes bases, les responsables marocains persistent dans leur fuite en avant en cherchant la moindre opportunité pour forcer la main à Alger sur cette question. Mustapha Benbada, le ministre algérien du Commerce, a vite fait de remettre les choses à leur place, jeudi, à l’Assemblée populaire nationale, en insistant sur le fait que le projet doit se limiter à la zone de libre-échange commerciale, comme c’est le cas avec le reste des pays arabes dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange. Il a justifié cette position en expliquant qu’“il y a des considérations sécuritaires, sanitaires et encore d’autres, relatives à la circulation des personnes qu’il faut prendre en compte dans ce genre d’accord”. En d’autres termes, il faut éviter de mettre la charrue avant les bœufs.

  • no moment

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  • WikiLeaks: mobilisation en faveur d'Assange en Europe et en Amérique latine

     

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    Des partisans du fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange, incarcéré depuis le 7 décembre à Londres, se mobilisaient samedi en Europe et en Amérique latine pour obtenir sa libération.
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    Des partisans du fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange, incarcéré depuis le 7 décembre à Londres, se mobilisaient samedi en Europe et en Amérique latine pour obtenir sa libération.
    Dans le même temps, les journaux associés à Wikileaks ont poursuivi la publication de documents confidentiels américains, entamée le 28 novembre. Depuis cette date, près de 1.300 câbles diplomatiques ont été rendus publics.
    Le site en espagnol Free Wikileaks a appelé à des manifestations de soutien à M. Assange, 39 ans, détenu pour viol et violences sexuelles présumés en Suède, qui réclame son extradition.
    Le fondateur de Wikileaks doit comparaître mardi devant une cour britannique dans le cadre de cette procédure d'extradition. Cette audition devrait être suivie de plusieurs autres, et aucune décision n'est attendue dans l'immédiat.
    Les avocats de M. Assange craignent qu'une fois en Suède, il ne soit extradé aux Etats-Unis, où il est devenu l'ennemi public numéro un.
    Vendredi, il a été placé dans une cellule d'isolement, et l'un de ses avocats, Jennifer Robinson, a indiqué à l'AFP que la prison de Wandsworth où il est détenu avait pris cette décision "pour sa propre sécurité".
    Free Wikileaks a mis en ligne sur son site un manifeste intitulé "Pour la liberté, dis non au terrorisme d'Etat" qui réclame "la remise en liberté de Julian Assange au Royaume-Uni".
    Ce site convie les partisans de M. Assange à se rassembler samedi, notamment devant des représentations diplomatiques britanniques et suédoises, dans huit villes espagnoles, dont Madrid et Barcelone, ainsi qu'à Buenos Aires, Mexico, Sao Paulo, Bogota et Lima.
    Le texte souligne que "la culpabilité d'Assange dans les délits qui lui sont imputés n'a pas été prouvée et que l'organisation Wikileaks n'est impliquée dans aucun d'entre eux".
    Free Wikileaks demande également "l'ouverture de poursuites judiciaires contre les responsables qui ont commis des crimes ou de graves délits révélés par les fuites publiées par Wikileaks, si la véracité des faits venait à être établie".
    A Amsterdam, 75 personnes ont manifesté samedi dans le centre-ville, selon Rob van der Veen, un porte-parole de la police, à l'appel du Parti des pirates informatiques néerlandais "pour la protection de la liberté de la presse".
    Samedi, le New York Times a notamment reproduit le contenu d'un câble de 2002 dans lequel des diplomates américains s'inquiétaient de ce qu'ils considéraient comme des vestiges de "sentiments antisémites" au sein de la hiérarchie du Vatican.
    Ce document cite des responsables du Saint Siège évoquant "l'influence excessive" des milieux juifs dans le secteur des médias aux Etats-Unis et au sein du gouvernement américain.
    Le quotidien espagnol El Pais a par ailleurs publié un rapport américain d'octobre 2007 qui désigne la Catalogne comme "le plus grand centre d'activité des islamistes radicaux en Méditerranée".
    Par la suite, écrit le journal, les Etats-Unis ont installé au consulat américain de Barcelone une antenne de leurs services de renseignement chargée d'organiser la lutte contre le terrorisme et la crime organisé.
    Selon El Pais, les responsables américains se plaignaient dès 2005 du manque de coordination des services espagnols chargés de combattre le terrorisme, après les attentats du 11 mars 2004 qui ont fait 191 morts à Madrid.
    Dans sa prison londonienne, M. Assange a demandé à disposer d'un ordinateur portable pour pouvoir préparer sa défense, car il a "des problèmes pour écrire", a indiqué son avocate.
    Me Robinson a ajouté que toute poursuite judiciaire aux Etats-Unis contre lui pour espionnage serait "inconstitutionnelle", au milieu de rumeurs d'une procédure américaine imminente.

    AFP
  • corruption au sein l'opep,fifa,onu,toutes instutitions mondiales

    Les pays de l'OPEP ne respectent pas la baisse des quotas de production du pétrole

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    le 11.12.10 | 13h20 Réagissez

       	L'Algérie, le Venezuela, le Qatar, la Libye et l'Equateur appliquent seulement 42% à 56% des baisses qui leur avaient été demandées.          

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    L'Algérie, le Venezuela, le Qatar, la Libye et...

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    Selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Algérie n'applique pas son quota de baisse de la production pétrolière. 

    A l'image du Venezuela, le Qatar,la Libye et l'Equateur, l'Algérie n'applique que 42% à 56% des baisses qui lui a été demandées par l'OPEP. C'est du moins ce qu'affirme l'Agence internationale de l'énergie qui a relevé, samedi, que l'Algérie produit 1,27 millions de barils par jour alors qu'elle a pris l'engagement de ne produire pas plus de 1,20 millions de barils ! 

    Comme presque tous les autres pays membres de l'OPEP, l'Algérie ne respecte quasiment pas l'objectif que s'est fixé l'OPEP,  le 1er janvier 2009,  pour une production globale de 24,84 millions de barils par jour (mbj).

    Ce volume de production n'est guère respecté puisque les pays du cartel "respectent très inégalement leurs  quotas ", fait remarquer l'AIE, organisation qui représente les intérêts des pays consommateurs.  D'ailleurs, selon son dernier rapport publié vendredi, la production de l'Opep-11 (sans   l'Irak) a atteint en novembre 26,76 mbj, dépassant donc de 1,92 mbj son objectif de 24,84 mbj. 

    "Les coupes dans la production décidées fin 2008 ne sont donc respectées qu'à 54%", avance l'AIE qui épingle notamment le Nigeria considéré comme étant "parmi les membres les plus laxistes" puisqu'il "n'applique pas du tout les réductions de production décidées par l'OPEP".     

    L'AIE fait observer également que l'Iran, qui prendra la  présidence de l'Opep au cours du week-end à la suite de l'Equateur - ne les   respecte "qu'à hauteur de 16% et l'Angola de 33%".  

    L'AIE souligne en dernier lieu que la plupart des pays arabes du Golfe respectent "à peu près leur objectif",  appliquant les baisses de production qui leur sont imparties à hauteur de "84%   pour l'Arabie saoudite, 87% pour les Emirats arabes unis ou 85% pour le Koweit".     

    Pour rappel, la baisse des quotas de production est une mesure prise par l'OPEP afin de soutenir les cours du brut et éviter une dégringolade des prix du baril dans le marché mondial. Selon les décideurs de l'OPEP, sans cette  mesure, les prix du brut seraient tombés à trente dollars aujourd’hui.  

    Abderrahmane Semmar

     

  • les sionistes

    La liste des déclarations racistes, arabophobes et islamophobes des dirigeants sionistes est bien plus longue. On peut en consulter de larges extraits sur ce document pdf > http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2009/01/mecano-paroles-sionistes.pdf

    Des messages de provocateurs nous obligent à fermer la discussion de cette page. Nous vous remercions pour votre compréhension.

  • dépeches

     

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  • WikiLeaks


  • WikiLeaks : "Nous avons subi des attaques d'une rare intensité"

     

     

    Deux semaines après le début de la publication des mémos diplomatiques américains, WikiLeaks continue d'occuper l'actualité : alors que se poursuit la publication des articles de décryptage des relations internationales, le cofondateur du site Julian Assange a été arrêté et est détenu en Grande-Bretagne, à la suite d'une plainte pour viol – des faits qu'il conteste. WikiLeaks est l'objet d'attaques informatiques et juridiques, mais suscite aussi des initiatives en sa faveur sur Internet.

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    Un responsable technique de WikiLeaks, qui souhaite conserver l'anonymat, explique comment l'équipe travaille depuis le début du "Cablegate" : "Le niveau de pression autour de WikiLeaks est tel qu'en tant que membre de l'équipe, petite main qui participe à l'infrastructure technique, je préfère rester discret", fait-il valoir, ajoutant qu'il tient à séparer cette activité bénévole de sa vie personnelle et professionnelle. Julian Assange assume lui une "face publique" de WikiLeaks et l'équipe continue son activité en son absence.

    Aujourd'hui, quels sont les défis techniques que WikiLeaks doit surmonter pour continuer son activité ?

    Les défis techniques que nous rencontrons sont de plusieurs ordres : en premier lieu, nous cherchons à garder le site accessible en ligne. C'est devenu difficile. WikiLeaks a été hébergé chez Amazon, en partie, depuis la publication des logs irakiens [fin octobre 2010]. A l'époque, le gouvernement américain s'était plaint oralement, mais Amazon n'avait pas réagi, donc nous n'avons pas eu de problème. Mais à partir de la publication des câbles diplomatiques, nous avons commencé à recevoir des attaques, d'où le défi pour rester en ligne.

    De quel genre d'attaques êtes-vous victime ?

    Les attaques sont de deux natures. D'abord, des attaques DDoS, ou "déni de service distribué" [qui consistent à tenter de bloquer un site en le saturant de requêtes lancées par des milliers d'ordinateurs, contrôlés à distance]. Notre infrastructure technique, installée chez Amazon, mais aussi en partie en France, a été visée par des attaques croissantes à partir du dimanche soir de la publication des premiers articles sur les câbles diplomatiques, le 28 novembre. D'abord, on a reçu de petites attaques de quelques heures et de petites tailles, facilement surmontables.

    Mais le mardi midi, les attaques ont grossi. Nous avons subi des attaques d'une intensité rare : pendant quatre heures, un DDoS d'une ampleur peu commune sur Internet, de l'ordre de la dizaine de gigabits par seconde. Peu d'hébergeurs dans le monde sont capables d'assumer de telles attaques. Pour moi, c'est la raison pour laquelle Amazon a cessé d'héberger WikiLeaks. La raison de leur défection était autant politique que technique. A la suite de cela, nous avons cherché un hébergeur plus à même d'assumer ces attaques. OVH a été un de ceux auxquels nous avons pensé, en raison de la réputation technique de son patron. Ce choix s'est avéré gagnant. Nous tenons désormais face aux attaques.

    Qui a lancé les attaques informatiques contre WikiLeaks ?

    Nous n'en savons rien. Et les attaques venaient de partout dans le monde. D'après ce que nous avons constaté, il s'agissait de "botnets" : des ensembles de dizaines de milliers d'ordinateurs infectés par un virus que son créateur peut utiliser pour lancer à distance des attaques de déni de service. Cela veut dire que ces attaques étaient des commandes, car il est possible de payer à l'heure l'usage de "botnets", mais on ne peut pas savoir qui était derrière l'attaque. Cela peut être une entreprise, un Etat, un particulier riche...

    Vous n'avez pas de soupçons ?

    On ne sait pas. A titre d'exemple, dans l'affaire Stuxnet [un virus informatique qui a visé des infrastructures nucléaires iraniennes], il a fallu des semaines à des experts pour conclure qu'il s'agissait vraisemblablement d'un Etat, avec une probabilité que ce soit Israël, mais sans pour autant exclure les Etats-Unis... C'est difficile de savoir parce que presque tout le monde peut lancer une attaque DDoS.

    Estimez-vous légitimes les attaques informatiques lancées récemment en riposte contre des sites jugés "ennemis" de WikiLeaks, comme PayPal, MasterCard ?

    Ce n'est qu'un avis personnel, mais je pense que ce n'est pas utile, parce qu'on lutte pour la liberté d'expression en la défendant, pas en attaquant ceux qui sont contre, en utilisant leurs propres armes. De plus, c'est inefficace [dans un communiqué, jeudi soir, WikiLeaks a fait savoir qu'il "ne condamnait ni n'applaudissait" ces attaques et que le groupe censé être à leur origine "n'était pas affilié à WikiLeaks"].

    Depuis que le contenu de WikiLeaks a été copié sur des centaines de sites "miroirs", et que les attaques informatiques ne sont donc plus une menace directe pour l'accessibilité du site, quels autres éléments gênent l'activité de WikiLeaks aujourd'hui ?

    Après les attaques informatiques massives, nous faisons face à des atteintes qu'on appellerait "semi-juridiques". Des intervenants techniques de WikiLeaks nous ont fait faux bond. Par exemple, EveryDNS et Dynadot. Ce dernier nous fournit le nom de domaine wikileaks.org, et a bloqué l'accès à son interface de contrôle. EveryDNS a lui arrêté d'héberger le DNS du domaine et concrètement, nous empêche de choisir vers quel hébergeur pointe wikileaks.org. Pour se justifier, l'entreprise a invoqué l'importance des attaques informatiques qu'elle subissait.

    La conséquence de tout cela, c'est que l'adresse wikileaks.org ne répond plus. C'est à partir de ce moment-là que des internautes ont parlé d'"infowar", de guerre de l'information.

     

    Espérez-vous récupérer l'usage de l'adresse wikileaks.org ?

    C'est un problème juridique. Les avocats de WikiLeaks parlent en ce moment avec Dynadot, et espèrent récupérer le nom wikileaks.org bientôt, mais sans certitude. Dynadot n'a pas souffert d'attaques informatiques, plutôt de frilosité. Cette frilosité a eu des conséquences et a contribué à ce qui s'est passé ensuite : la Banque postale suisse, PayPal, MasterCard ont bloqué les comptes.

    En quoi est-ce lié ?

    Dynadot a dit en substance : "Nous, société privée, avons peur de l'Etat américain, donc nous coupons le service." Cela a donné de l'élan à d'autres structures pour suspendre également. Or, il n'y avait pas de plainte juridique contre WikiLeaks. Ce comportement ne doit pas rester impuni.

    L'incarcération de Julian Assange ne pose-t-elle pas un problème pour le fonctionnement de WikiLeaks ?

    Le seul problème est qu'avec l'absence de Julian, nous avons une "force vive" en moins. Et laquelle ! A part cela, le reste de l'équipe travaille, presque comme d'habitude, si l'on peut dire : soutien de l'infrastructure technique, mise en ligne des câbles diplomatiques... Nous sommes plus d'une dizaine de personnes : informaticiens, mais aussi éditeurs de contenus, gestionnaires... Répartis dans plusieurs pays, nous communiquons par Internet avec des canaux sécurisés et dans certains cas, nous connaissons surtout de l'autre le fuseau horaire dans lequel il se trouve. Il reste que ces derniers jours, nous avons un sujet de plus à traiter : les suites de la détention provisoire de Julien Assange au Royaume-Uni. Nous espérons qu'il nous revienne très bientôt.

    Comment voyez-vous la suite des choses ?

    La situation peut se calmer. Au niveau français, on note par exemple la différence entre le discours tenu il y a une semaine par Eric Besson et celui tenu ce jeudi par une autre ministre, Michèle Alliot-Marie [Eric Besson a souhaité que WikiLeaks ne soit plus hébergé en France]. L'un était virulent au-delà de toute mesure et mal informé, l'autre plus posée et moins menaçante. Cette évolution est rassurante. Espérons que les autres pays suivent.

    WikiLeaks a diffusé sur Internet un fichier crypté appelé "Insurance", disant qu'il donnerait la clef pour le déchiffrer si WikiLeaks rencontrait trop de problèmes. Au vu de la situation de Julian Assange, le moment n'est-il pas venu ?

    Ce n'est pas le moment, à mon avis. Car Julian Assange est détenu mais cela reste dans un cadre de droit, dans le déroulement de la justice. Il n'y a pas de raison actuellement de libérer ce fichier. Si on devait sortir de l'état de droit, si la situation de Julien Assange devait empirer, on pourrait être forcé de dévoiler ce fichier. Ce n'est pas une menace, mais une "assurance".

    Le fichier "Insurance" contient-il les 250 000 câbles diplomatiques sous forme cryptée ?

    Je ne peux pas le dire. Cela ne veut dire ni oui ni non.

    Propos recueillis par Alexandre Piquard

  • ils ont des satellites ,c'est une excuse pour ravitailler leur compatriotes au sahara aqmi

     

     

    Wikileaks : l’Algérie a autorisé des avions de reconnaissance américains à survoler son territoire

        El Watan.com le 08.12.10 | 12h36

    Un câble de l’Ambassade des Etats-Unis à Alger a révélé que les avions américains de reconnaissance de type EP-3 ont survolé le territoire algérien avec l’accord des autorités.

    L’Algérie qui a longtemps brandi sa souveraineté comme un principe non-négociable ne tenait pas le même discours en coulisses avec les Etats-Unis, la première puissance Mondiale.

    En effet, un câble diplomatique, qui date de décembre 2009, révèle que  les avions américains ont été bel et bien autorisés à survoler le territoire Algérien !

    En fait, il s’agit des avions de reconnaissance de type EP-3 qui ont survolé la région du sud-ouest de notre pays ainsi que la bande frontalière avec la Mauritanie et le Mali. Les survols de ces avions s’effectuent depuis la base aéronavale américaine de Rota, située dans le sud de l’Espagne.

    Une autre note obtenue par Wikileaks révèle que le feu vert donné par l’Algérie aux avions américains de survoler son territoire a été confirmé par le général major Abdelmalek Guenaizia en recevant, en octobre 2009, le Sous-secrétaire adjoint pour l’Afrique au bureau du Secrétaire de la Défense, Vicki Huddleston.

    Selon ces télégrammes, l’Algérie partageait avec les services américains de nombreuses informations recueillies par ces avions de reconnaissance équipés de caméras et d’appareils photos. Par ailleurs, les itinéraires de ces vols et leurs objectifs sont, à chaque fois, communiqués aux autorités Algériennes 14 jours avant le début leurs missions.

    Abderrahmane Semmar
  • regardez comme ils sont beaux nos généraux en sièstant!!!!

     

    La blague du week-end : L’Algérie «puissance militaire et économique dominante» au Maghreb

      
    HORIZONS  Mercredi 8 décembre à 23:24

    L’Algérie est la «puissance militaire et économique dominante dans la région» du Maghreb et représente un «partenaire-clé des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme», indique le service de recherche du Congrès américain dans un rapport élaboré pour les membres et les commissions de l’institution parlementaire.

    Ce service de recherche est une agence fédérale dépendant du Congrès des Etats-Unis chargée de la recherche sur les politiques publiques qui lui vaut le surnom de «think tank (cercle de réflexion) du Congrès», dont les rapports sont considérés par les milieux politiques de «haut niveau, pointus et objectifs». Le rapport, qui relève la «stabilité de la situation nationale en Algérie» se compose de six (6) chapitres portant essentiellement sur le gouvernement et la politique en Algérie, l’économie, les relations extérieures et le terrorisme ainsi que les indicateurs économiques.

    Dans le sommaire du document, dont une copie a été transmise à l’APS par le département d’Etat, le Service de recherche souligne que «l’Algérie est un pays de plus en plus important dans les efforts américains pour lutter contre le terrorisme international et représente un partenaire clé dans la lutte contre les groupes liés à al-Qaïda». «En tant que producteur d’énergie, l’Algérie est également une source importante de gaz naturel pour les Etats-Unis mais n’est pas un des principaux bénéficiaires de l’aide (financiere) américaine», ajoute la même source. Concernant encore les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis dont les liens, note-t-il, «datent depuis le traité de paix et d’amitié en 1775», le rapport précise qu’elles s’étaient «renforcées depuis les multiples rencontres qui ont eu lieu entre le président Bouteflika et l’ex-président américain George W. Bush».

    Dans le chapitre relatif aux Affaires étrangères, le rapport indique qu’après l’indépendance en 1962, «l’Algérie était au premier plan de la politique du Tiers-monde, en particulier dans le Mouvement des non-alignés, et avait une diplomatie très active dans le monde arabe et l’Afrique». «Cette activité diplomatique s’était, néanmoins, ralentie dans les années 1990 en raison du terrorisme», observe-t-il.

    «Avec l’avènement du président Bouteflika, l’Algérie a réapparu comme un acteur régional, en particulier en Afrique», souligne le Centre de recherche du parlement américain.

  • Julian Assange : « WIKILEAKS mérite d’être protégé, et non attaque'

     In Mediapart

    Traduction du texte de Julian Assange dans The Australian du 8 décembre

    08 Décembre 2010 Par Sissoko

    WIKILEAKS mérite d’être protégé, et non pas menacé ou attaqué. En 1958 le jeune Rupert Murdoch, propriétaire et éditeur du journal The News à Adélaïde a écrit : « Dans la course qui oppose le secret et la vérité, il semble inévitable que la vérité gagnera toujours. »

    Sa remarque reflétait peut-être les révélations de son père Keith Murdoch au sujet des troupes australiennes qui étaient sacrifiées inutilement sur les rives de Gallipoli par le commandement britannique. Les Anglais essayèrent de le faire taire, en vain, et le combat de Keith Murdoch mena à l’abandon de la désastreuse bataille de Gallipoli.

    Presqu’un siècle plus tard, Wikileaks publie également sans crainte des faits qui doivent être rendus publics.

    J’ai grandi dans une petite ville du Queensland où les gens n’avaient pas peur de dire tout haut ce qu’ils pensaient. Ils se méfiaient d’un gouvernement qui leur semblait facilement corruptible. Les années sombres de la corruption du gouvernement du Queensland, avant la commission d’enquête Fitzgerald, témoignent de ce qui peut arriver quand les hommes politiques empêchent les journaux de dire la vérité.

    J’ai grandi avec cela. Wikileaks a été créé autour de ces valeurs fondamentales. L’idée, élaborée en Australie, était de se servir des technologies d’internet pour trouver de nouvelles manières de dire la vérité.

    Wikileaks a inventé un nouveau type de journalisme : le journalisme scientifique. Nous travaillons aussi avec les réseaux de distribution d’autres journaux, pour prouver la véracité de nos informations. Le journalisme scientifique permet de lire un article, puis de cliquer pour atteindre le document original sur lequel l’article est fondé. Ainsi on peut se faire sa propre opinion : l’article retranscrit-il le document de manière objective et précise ?

    Les sociétés démocratiques ont besoin de journaux forts, et Wikileaks en fait partie. Les journaux contribuent à l’honnêteté des gouvernements. Wikileaks a révélé certaines vérités dérangeantes au sujet des guerres d’Iraq et d’Afghanistan, ainsi que sur la corruption dans le milieu des affaires.

    On a dit que j’étais contre la guerre ; je déclare que c’est faux. Parfois les peuples doivent faire la guerre, et il y a des guerres justes. Mais il n’y a rien de pire qu’un gouvernement qui ment au peuple à ce sujet, et qui demande aux citoyens de mettre leurs vies et leurs impôts en jeu pour des mensonges. Si une guerre est légitime, alors que la vérité soit dite et les gens décideront d’y contribuer.

    Si vous avez lu les rapports de guerre d’Iraq ou d’Afghanistan, les câbles diplomatiques américains, ou tout ce dont Wikileaks a pu parler, rendez-vous compte de l’importance qu’il y a à pouvoir dire ces choses librement.

    Wikileaks n’est pas seul à avoir publié les câbles diplomatiques. D’autres journaux comme The Gardian, The New York Times, El Pais et Der Spiegel les ont également publiés.

    Pourtant c’est Wikileaks, en tant que coordinateur, qui fait l’objet des attaques et des accusations les plus viles de la part du gouvernement des Etats-Unis et de ses acolytes.

    J’ai été accusé de trahison, bien que je sois un citoyen australien et non étatsunien. Aux Etats-Unis, nombreux sont ceux qui appellent à mon « enlèvement » par les services secrets. Sarah Palin dit qu’il faudrait que sois « traqué comme Oussama ben Laden », une loi républicaine est examinée par le sénat étatsunien pour que je sois déclaré « menace transnationale » et que mon sort soit ainsi réglé. Un conseiller du premier ministre canadien a appelé à mon assassinat sur une chaîne nationale. Un blogueur américain voudrait qu’on enlève et qu’on brutalise mon fils de 20 ans pour me faire du tort.

    Et les Australiens ne devraient pas être fiers de voir Julia Gillard et son gouvernement  suivre lamentablement ce mouvement. Le gouvernement australien se montre totalement à la botte des Etats-Unis, que ce soit pour invalider mon passeport australien ou pour espionner et harceler ceux qui soutiennent Wikileaks. Le garde des sceaux australien fait tout ce qu’il peut pour aider une enquête étatsunienne qui vise clairement à cibler des citoyens australiens et à les livrer aux Etats-Unis.

    Le premier minister Gillard et la secrétaire d’état  Hillary Clinton n’ont pas eu la moindre critique pour les autres journaux. Pour la simple et bonne raison que le Guardian, le New York Times et le Spiegel sont de grandes et anciennes institutions, tandis que Wikileaks est petit et jeune.

    Nous sommes des parias. Le gouvernement Gillard veut tuer le messager pour que la vérité ne soit pas révélée, une vérité qui inclut des informations sur ses propres tractations politiques et diplomatiques.

    Y a-t-il eu la moindre réponse du gouvernement australien aux nombreuses menaces de violence à mon encontre et à l’encontre d’autres journalistes de Wikileaks ? On aurait pu penser qu’un premier ministre australien aurait défendu ses concitoyens, mais il n’y a eu que des attaques non argumentées. Le premier ministre et le garde des sceaux veulent poursuivre leur tâche avec dignité. Ces deux-là veulent surtout sauver leur propre peau. Ils n’y parviendront pas.

    Chaque fois que Wikileaks publie la vérité sur des abus commis par des services étatsuniens, le personnel politique australien chante le même faux couplet que le département d’état : « Vous mettez nos soldats en danger ! La sécurité nationale ! » Puis ils disent que tout ce que publie Wikileaks n’a aucune importance. On peut prendre l’un ou l’autre des arguments, pas les deux. Alors lequel est-ce ?

    Aucun des deux. Wikileaks existe depuis 4 ans. Durant cette période les gouvernements ont changé, mais pas une seule personne n’a à notre connaissance été mise en danger. Par contre, les Etats-unis, avec la complicité du gouvernement australien, ont tué des milliers de personnes ces derniers mois.

    Le secrétaire étatsunien à la défense Robert Gates a admis dans une lettre au congrès qu’aucune source de renseignement n’avait été compromise par la révélation des rapports de guerre en Afghanistan. Le Pentagone a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les révélations de Wikileaks aient pu conduire à la mise en danger de qui que ce soit en Afghanistan. L’OTAN à Kaboul a déclaré à CNN que personne n’avait besoin d’une protection. Le ministère de la défense australien a dit la même chose. Aucun soldat australien n’a été blessé par ce que nous avons révélé.

    Mais nos publications n’ont pas été insignifiantes. Les câbles diplomatiques étatsuniens révèlent des faits surprenants :

    ► Les Etats-Unis ont demandé à leurs diplomates de voler des informations personnelles sur des membres des Nations Unies et de groupes de défense des droits de l’homme : ADN, empreintes digitales, empreintes rétiniennes, numéros de carte de crédit, mots de passe internet et photos d’identité, en violation des traités internationaux. Des diplomates australiens sont certainement également ciblés.

    ► Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite a demandé aux Etats-Unis d’attaquer l’Iran.

    ► Des hommes politiques de Jordanie et du Bahrein veulent que le programme nucléaire iranien soit arrêté par tous les moyens possibles.

    ► L’enquête britannique en Iraq a été truquée pour protéger « les intérêts des Etats-Unis »

    ► La Suède est secrètement membre de L’OTAN et le renseignement américain est tenu à l’écart du parlement.

    ► Les Etats-Unis font tout ce qu’ils peuvent pour obliger les autres pays à emmener les détenus libérés de la baie de Guantanamo. Barack Obama n’a accepté de rencontré le président slovénien qu’à condition que celui-ci prenne un prisonnier. Des millions de dollars ont été offert aux îles Kiribati pour accueillir des détenus.

    Dans la jurisprudence établie au moment de l’affaire des “Papiers du Pentagone”, la cour suprème a declaré que “seule une presse libre et sans contrainte peut révéler les mensonges gouvernementaux”. La tempête qui s’abat aujourd’hui sur Wikileaks renforce le besoin de défendre le droit par tous les journaux de dire la vérité.

    Julian Assange est rédacteur en chef de WikiLeaks.

  • Et les droits de l’Homme de tous les jours ? nada ,niet, nono, walou , khoroto,zero!!!!!

    Par : Mustapha Hammouche

    Le rapport pour 2009 de la CNCPPDH, organisme public de défense des droits de l’Homme, recense un certain nombre de domaines où il enregistre de graves violations de ces droits : la garde à vue et la détention préventive, l’intégrité physique des femmes, les centres d’enfants handicapés, la corruption et le traitement des harragas, notamment.
    Si le cas collectif des “repentis” est suivi assidûment, avec force chiffres et statistiques, tout en bénéficiant, individuellement d’une assistance personnalisée quand ils en expriment l’envie, on observe que ce n’est pas le cas pour les autres catégories lésées. À peine quelques littéraires recommandations dans le rapport en question, tandis que sur le terrain, les abus prolifèrent.
    S’émouvoir des seuls abus et violations subis par les catégories fragilisées par le statut que leur impose la société, comme les femmes, ou par leur situation administrative, comme les prévenus ou les enfants de centres sociaux, c’est présumer que le commun des Algériens serait logé à meilleure enseigne au regard des droits de l’Homme.
    Or, il suffit de regarder autour de soi pour compter les épreuves auxquelles ceux-ci sont soumis dans leur vie quotidienne.
    L’exemple du transport, à lui seul, peut résumer le peu de cas dont il est fait du quidam quand il doit, chaque jour, galérer pour se rendre à son travail ou en revenir. Au retard et à l’inconfort, s’ajoutent les scènes d’humiliation quotidienne de gens qui se bousculent pour prendre des bus-poubelles ou des taxis qui ne daignent même pas s’arrêter et, ralentissant à peine, les obligent à crier leur destination sans même s’arrêter. Le marché constitue, lui aussi, une expérience renouvelée de brimades de la part de commerçants qui traitent le client en souffre-douleur : malgré les prix indéfiniment en hausse, il se voit ouvertement imposer la (mauvaise) qualité de ce qu’il va consommer.
    Mais les pires exactions sont le fait de l’administration. La bureaucratie qui fait de la moindre démarche un parcours du combattant s’avère être, au fil des expériences, une difficulté irréductible. C’est une carence systémique qui s’aggrave à chaque fois que l’État prétend vouloir nous en soulager.
    Le processus en cours de renouvellement de la carte d’identité et du passeport est en train de jeter de très nombreux Algériens dans un cycle proprement kafkaïen. Rechercher l’état civil d’aïeux inscrits du temps des premières transcriptions coloniales, dans des communes dont ils sont aujourd’hui très éloignés, constitue un défi qu’ils sont nombreux à devoir relever. L’arabisation débridée des registres, avec les difficultés, et les libertés de transcription du français à l’arabe, a produit des millions d’incompatibilité patronymique qui demandent autant de démarches juridiques, parfois croisées, de la part de demandeurs de pièces d’état civil. Demander indéfiniment à des citoyens de prouver leur nationalité, comme si elle ne pouvait être définitivement inscrite, n’est-ce pas violer le premier droit de l’Homme, celui d’être reconnu, une fois pour toutes, dans son identité et sa nationalité ?
    Il y a un côté cynique dans le souci des droits de l’Homme catégoriels quand, ainsi le minimum de considération citoyenne n’est pas acquis aux individus ?

     

  • encore de l'argent à détourner

    La Liaison de Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest coutera 52 Milliards DA

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    Le lancement des travaux du projet de la pénétrante qui reliera la wilaya de Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest, est prévu le 1er semestre de l’année 2011, a déclaré, jeudi, le directeur des travaux publics de la wilaya de Tizi Ouzou, lors de la journée d’étude consacrée à son secteur.

     

     Ce projet coutera au contribuable la somme de 52 Milliards de dinars. Cette liaison autoroutière, longue de 46 Km, prendra naissance au niveau de l’échangeur de Djebahia (Bouira) jusqu’à l’échangeur de Tadmait (Tizi Ouzou), sur la RN12. Selon le même responsable «l’étude étant finalisée, on attend l’élaboration des cahiers des charges ».

    Il affirme, en outre, que « l’argents de l’expropriation des terrains  est prêt ainsi que l’enveloppe allouée au projet (52 Mds DA) » Le projet permettra, en outre,de désenclaver toutes les localités et villages qui se trouvent le long de cette infrastructure dans la partie sud de la wilaya. Ainsi, 11 échangeurs seront réalisés sur le tracé ainsi que plusieurs ouvrages d’arts, précise-il.  

    Nordine Douici
  • l'algerien na rien vu de l'argent du petrole meme la libre échange, c'est les gouvernant corrumpus qui tirent profit.


    Zone maghrébine de libre échange : les réserves de l'Algérie

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       	L'Algérie a émis des réserves concernant son adhésion  à la Zone maghrébine de libre échange, notamment la proposition de certains  pays maghrébins d'élargir l'accord en cours de discussion à la libre circulation  des personnes. 

    zoom | © aloufok.net

    L'Algérie a émis des réserves concernant son adhésion  à la Zone maghrébine de libre échange, notamment la proposition de certains  pays maghrébins d'élargir l'accord en cours de discussion à la libre circulation  des personnes. 

    L'Algérie a émis des réserves concernant son adhésion  à la Zone maghrébine de libre échange, notamment la proposition de certains  pays maghrébins d'élargir l'accord en cours de discussion à la libre circulation  des personnes, a indiqué jeudi le ministre du Commerce Mustapha  Benbada. 

    Le projet de cette Zone de libre échange a fait l'objet de plusieurs  discussions au niveau de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), dont la dernière a  été tenue en juin 2010 en Libye, a déclaré le ministre en marge d'une séance  de l'APN consacrée aux questions orales.  "Lors de cette rencontre, qui a rassemblé les ministres du Commerce  de l'UMA, l'Algérie a émis des réserves sur certains points introduits dans  le projet de la convention relative à la création d'une Zone de libre échange  commerciale", a-t-il précisé.    

    Selon le ministre, cette convention négociée à Tripoli, a comporté certains  dispositifs, qui dépassaient le cadre commercial de cet accord, que l'Algérie  a refusé de faire passer malgré le "forcing" exercé par d'autres pays membres  de l'Union. Ces pays, poursuit le ministre, voulaient élargir le dispositif d'échange  commercial, à la libre circulation des personnes et à des avantages dans l'octroi  des marchés publics.         

    "Nous avions émis des réserves contre un certain nombre de dispositifs  qui ont été introduits au niveau du projet de la convention relative à la Zone  de libre échange. Le document (présenté) parlait de libre circulation des personnes,  et de libre circulation des marchandises et de certaines questions liées  aux marchés publics", a-t-il fait encore fait savoir.  

    La partie algérienne "a proposé que le projet se limite à la zone de  libre échange commerciale", à l'instar de l'accord signé avec le reste des pays  arabes dans le cadre de la Zale, a-t-il révélé.  La position de l'Algérie, découle d'une "vision d'ensemble", celle de  la protection de son économie, dira-t-il.         

    De ce fait, elle a informé ces partenaires de l'UMA qu'elle allait dans  le cadre de cette vision imposer une liste négative des produits qui ne seront  pas concernés par cet échange afin de protéger son industrie. L'autre dispositif intégré dans ce projet de convention comporte, par  ailleurs, l'octroi de certains avantages dans le cadre de l'attribution de marchés  publics. 

    Selon Mustapha Benbada, "deux pays ont demandé à ce que leurs entreprises  bénéficient des mêmes avantages accordés aux entreprises nationales dans le  cadre de l'octroi des marchés publics".   "Ils veulent avoir des avantages dans l'actuel programme quinquennal  2010-2014 et profiter de la mise en service de l'autoroute Est-Ouest pour faciliter  l'écoulement des produits agricoles et industriels sans restriction", a poursuivi  Benbada.  

     Pour l'Algérie, "il y a des considérations sécuritaires, sanitaires  et encore d'autres relatives à la circulation des personnes qu'il faut prendre  en compte dans ce genre d'accord", a expliqué le ministre.   "Sur le plan du principe, nous sommes d'accord pour la création de cette  zone mais il faut absolument que tous les membres prennent en considération  les préoccupations des uns et des autres", a conclu Mustapha Benbada pour résumer la position algérienne.           

    El Watan.com
  • vous croyez!!!!!!

    «L’Algérie, puissance au Maghreb»

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    Le Congrès américain le souligne : «L’Algérie est la puissance militaire et économique dominante dans la région du Maghreb et elle représente un partenaire-clé des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme», résume le service de recherche de cette institution parlementaire américaine dans son rapport, repris hier par l’APS.

    Ce document est composé de 6 chapitres qui traitent essentiellement la question du gouvernement et de la politique en Algérie, l’économie, les relations extérieures et le terrorisme ainsi que les indicateurs économiques.
    Le Congrès affirme d’emblée que «l’Algérie est un pays de plus en plus important dans les efforts américains pour lutter contre le terrorisme international et représente un partenaire-clé dans la lutte contre les groupes liés à Al Qaîda». «En tant que producteur d’énergie, l’Algérie est également une source importante de gaz naturel pour les Etats-Unis, mais n’est pas un des principaux bénéficiaires de l’aide (financière) américaine», ajoute la même source. Abordant les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis, le rapport note d’abord que les liens entre les deux pays «datent depuis le traité de paix et d’amitié en 1775».


    De plus, «les relations se sont renforcées depuis les multiples rencontres qui ont eu lieu entre le président Bouteflika et l’ex-président américain George W. Bush». «En 2005, les Etats-Unis et l’Algérie ont lancé le dialogue militaire mixte pour favoriser les échanges, la formation et les exercices conjoints», ajoute le rapport.
    Le chapitre relatif au terrorisme fait une rétrospective détaillée sur ce fléau en Algérie depuis 1992. Ainsi, s’agissant de la présence d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) dans la région du Sahel, le centre de recherche du Congrès note que le gouvernement algérien avait déployé des milliers de soldats au Sahara tout au long des frontières avec le Mali, le Niger et la Mauritanie pour combattre ce groupe. «Avec l’immensité du Sahara, l’Algérie considère que la coopération régionale est nécessaire pour lutter contre la présence d’AQMI», précisent encore les rédacteurs du rapport.
    Ce service de recherche est une agence fédérale dépendant du Congrès des Etats-Unis chargée de la recherche sur les politiques publiques qui lui vaut le surnom de «think tank (cercle de réflexion) du Congrès».                      

    R. N.
  • Surement l'institut de sondage d'opinion américain "Gallup" a omis deux mots: matin et midi

    61 % des Algériens ne se sentent pas en sécurité lorsqu'ils marchent seuls le soir dans la rue !

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       	A peine 39 % des Algériens affirment se sentir en sécurité lorsqu'ils sortent la nuit dans les rues de leurs villes ! 

    zoom | © pourcel-chefs-blog.com

    A peine 39 % des Algériens affirment se sentir en sécurité lorsqu'ils sortent la nuit dans les rues de leurs villes ! 


    En dépit de toutes les avancées enregistrées par la lutte contre le terrorisme, ce fléau qui a endeuillé notre pays durant plus d'une décennie, le sentiment d'insécurité continue de tourmenter une grande partie des Algériens. Une enquête mondiale réalisée dans 105 pays a révélé que près de 61 % des Algériens ne se sentent nullement en sécurité lorsqu'ils s'aventurent la nuit dans les rues de leurs villes ! 

    Si la paix est revenue en Algérie, le sentiment de sécurité, lui, a du mal encore à trouver sa place dans les esprits. C'est du moins la conclusion à laquelle on peut aboutir à la lecture de l'enquête mondiale menée par le prestigieux institut de sondage d'opinion américain Gallup. Réalisée durant toute l'année 2009, cette enquête, publiée fin octobre 2010, a recueilli les opinions, à travers des entretiens téléphoniques,  d'un échantillon de 1.000 adultes dans chacun des 102 pays concernés par cette enquête.

    Cependant, pour trois grands pays, la Russie, l'Inde et la Chine, les enquêteurs de Gallup ont travaillé sur des échantillons qui dépassent respectivement, les 2000, 3000 et 4200 adultes et ce pour élaborer une photographie la plus complète et fidèle de l'opinion de ces trois grandes nations.

    "Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous marchez seuls le soir dans votre ville ou votre région ?", c'est à cette question que les sondés devaient répondre par oui ou non. Et en Algérie, les résultats indiquent  que seulement 39 % des Algériens confirment leur sentiment de sécurité quand ils se promènent la nuit dans les rues de leurs villes. Et pour cause, beaucoup d'entre eux éprouvent un sentiment d'insécurité la nuit lorsqu'ils sortent pour une quelconque raison. 

    L'analyse de l'échantillon Algérien a conclu également que 47 % des hommes se sentent en sécurité la nuit dans la rue. Concernant les femmes, elles sont à peine 30 % celles qui se sentent en sécurité lorsqu'elles marchent seules la nuit dans la rue ! Globalement, près de 61 % des Algériens sondés n'éprouvent pas un sentiment de sécurité lorsqu'ils se retrouvent à l'extérieur de leurs maisons pendant la nuit.

    Avec un tel résultat, l'Algérie figure parmi les 53 pays au monde où le sentiment de sécurité est le plus faible. Comparativement à nos voisins, les rues et les villes Algériennes n'inspirent nullement le sentiment de sécurité durant la nuit. En Tunisie,  81 % des tunisiens se sentent en sécurité lorsqu'ils marchent seuls la nuit. Quant aux marocains, 75 % d'entre eux éprouvent un sentiment de sécurité la nuit dans la rue. 

    Les égyptiens (73%) et les mauritaniens (65 %) n'ont pas, eux-aussi, d'inquiétudes à exprimer avant de sortir la nuit. Même au Yémen (65%) et au Somaliland (74 %), sortir la nuit dans la rue ne s'apparente pas à un cauchemar.  

    Les pays qui se rapprochent le plus de l'Algérie sur cette question sont en réalité l'Afghanistan (37 %) et l'Irak (34 %), à savoir des pays qui sont encore déchirés par des guerres et des violences ! Pourquoi la nuit fait-elle si peur aux Algériens ? A cette question, plusieurs réponses peuvent être avancées. Et il suffit de lire les faits divers, qui relatent chaque jour les crimes crapuleux commis la nuit dans nos villes, pour les connaitre. 

    Quoi qu'il en soit, l'Etat et les services de sécurités ne peuvent plus continuer à faire prévaloir l'efficacité de leur politique sécuritaire laquelle ne réussit même pas à rassurer les Algériens le temps d'une promenade nocturne...  

    Abderrahmane Semmar