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  • BENATALLAH RENCONTRE LA COMMUNAUTÉ ALGÉRIENNE À PARIS Des débats difficiles



    De notre bureau de Paris,
    Khadidja Baba-Ahmed

    Lorsque le cultuel occulte le reste et occupe quasiment le débat
    Le contenu du débat qu’a engagé Halim Benatallah, ministre chargé de la Communauté en visite en France, était quelque peu étonnant, pour ne pas dire surréaliste.
    C’est à boulets rouges que de très nombreux intervenants ont visé la Mosquée de Paris et interpellé les autorités sur la nécessité de pallier la gestion calamiteuse de cette mosquée et la nécessité de «faire débarquer» ses actuels responsables, à commencer par son recteur, Dalil Boubeker. A entendre les intervenants qui se sont succédé à la tribune lors du ftour-débat organisé par le consulat général dimanche soir, «le culte en France est sinistré dans tous les domaines et la cause du sinistre, c’est la Grande Mosquée de Paris». Pour le recteur de la mosquée de Myrha (18e arrondissement parisien) qui a livré ce constat, la Mosquée de Paris est «une mosquée des affairistes et des hommes d’affaires ». Le propos est on ne peut plus direct. Plus mesuré dans le ton mais néanmoins tout aussi accusateur, Ghaleb Benchikh, qui commence par souligner «qu’il ne s’agit pas de demander au gouvernement algérien de faire une captation des consciences», s’indigne cependant de l’indigence intellectuelle et des fêlures morales» qui ont pris corps. Et comme pour désigner les responsables de cet état, il glisse : «Alors que la Grande Mosquée de Paris était considérée comme la plus grande en Europe, l’on parle à peine aujourd’hui de la mosquée du 5e arrondissement parisien ». Il s’agit donc de perte de terrain et d’influence de la mosquée qu’évoque aussi Abderrahmane Dahmane et dont la responsabilité incombe, selon lui, «au gouvernement algérien qui n’a jamais voulu enlever les responsables actuels». Mieux encore, rappelant le système retenu par le gouvernement français de l’époque pour désigner les délégués qui élisent les représentants au Conseil français du culte musulman (CFCM), dont le nombre devait être proportionnel à la surface des lieux du culte, Dahmane considère que «les Algériens ont signé l’accord de la honte qui fait mal à une communauté qui a perdu de son influence». Pour les intervenants, il est temps de mettre un terme à cette situation et «laisser place aux compétences car nous sommes capables, a encore dit Benchikh, d’être pourvoyeur d’un islam des lumières», un islam qui ferait la jonction avec l’Etat laïque dans lequel il devra évoluer. «Il nous faut, dit par ailleurs le responsable de la mosquée Myrha, des états généraux pour désigner ceux qui vont nous guider» et débarrasser «d’un recteur qui ne sait même pas faire la prière» et cesser aussi l’envoi par Alger d’imams incultes. C’est dit et ça a pris beaucoup de temps dans le débat. Est-ce à dire que le problème central qui se pose actuellement à la communauté algérienne se résume à la pratique cultuelle. Assurément non, puisque des intervenants, peu nombreux il est vrai, ont fait entendre leurs voix sur des questions qu’ils considèrent primordiales.
    «Ne faisons pas du culte la question centrale de l’immigration algérienne»
    C’est là le cri poussé par Akli Mellouli, responsable de l’Espace franco-algérien qui rappelle au ministre que la chance il est d’avoir une force de 3 à 4 000 élus franco-algériens sur lesquels il peut compter et qui peuvent constituer un lobby, à même d’être «un véritable socle pour construire notre avenir ». Quant au diagnostic que se propose de faire avant tout programme le secrétaire d’Etat, Mellouli lui répond que celui-ci est déjà fait et qu’il est temps que l’on commence à travailler sur des sujets, la mémoire par exemple, qui peuvent nous faire avancer. La coprésidente de ce même espace, Chafia Matelenchta, qui ne nie pas un problème de culte, lui donne cependant une tout autre dimension, celle qui devrait «nous interpeller » et qui concerne tous ces jeunes de milieux défavorisés, sans travail et qui sont «embrigadés» par «d’autres, déguisés en robe du soir» et qui vont en faire des terroristes. Et la Mosquée de Paris a une grande responsabilité, selon cette intervenante dans cette situation. Chafia Matelenchta clôt son intervention en s’adressant au secrétaire d’Etat sur ce qui lui paraît incompréhensible : «Lorsque vous avez évoqué le Conseil consultatif pour la communauté algérienne à l’étranger, vous avez dit “c’est un projet”, et là, je m’inquiète.» Rappelant qu’il ne peut s’agir d’un projet, dans la mesure où son décret de création a été signé, l’intervenante interroge : «Un Etat sans loi n’est pas un Etat.» En l’occurrence, ditelle, «soit on applique ce décret qui est là et qui existe, soit on dit que l’on s’est trompé», il n’y a pas deux solutions et si l’on veut instituer un bon mode de fonctionnement entre vous et nous (les associations), il est important d’agir dans la transparence la plus totale. La réponse au trouble que crée ce décret devenu par magie «un projet» a malheureusement été noyée dans un flux de généralités du ministre qui persiste et signe : «Rien ne sera fait tant qu’un diagnostic clair n’est pas établi et c’est pour cela que je suis là», dira le ministre.
    Messages essentiels du ministre : pas de programme, pas de Conseil consultatif, pas de timing sans radioscopie du terrain
    Qu’il s’agisse de son intervention introductive ou du contenu qu’il a donné à ses réponses aux intervenants, Halim Benatallah a voulu manifestement faire table rase de tout diagnostic antérieur et faire luimême son évaluation du vécu de la communauté. Soulignant que nul ne peut lui faire le reproche de se déplacer pour des visées électoralistes —aucune échéance électorale n’étant à l’ordre du jour — le secrétaire d’Etat informe «Je n’aurai pas d’annonce à faire aux médias, tant que je n’ai pas pris la mesure sur le terrain de ce qui ne va pas.» Il n’y aura pas non plus «de programme sans radioscopie du terrain». Quant au Conseil consultatif de la communauté, il dit «ne pas vouloir faire un effet d’affichage» d’autant, précise-t-il, «que le schéma tel que préfiguré ne fait pas consensus» et qu’il se garde bien de lui fixer un timing ayant la volonté, dit-t-il, de voir les éléments de la communauté s’y impliquer davantage. Précisant son approche de tous les aspects liés à sa nouvelle fonction, Benatallah annonce : «Je ne pense pas pour l’instant me lancer dans de grandes réflexions intellectuelles», parce qu’explique le ministre, «la communauté attend plus de pragmatisme, plus d’actions sur le terrain.» Partant de ce mode de fonctionnement, il va d’ores et déjà, dit-il, agir «touche par touche et de manière pragmatique». Quant au thème cultuel qui a accaparé le débat, il se justifie, selon le ministre, car il constitue «une priorité de notre communauté» qu’il aurait observée déjà lors de sa rencontre la semaine dernière avec la communauté à Marseille. Le cultuel reprendra-t-il le dessus lors des autres rencontres programmées avec les communautés de Vitry, Bobigny, Nanterre, Pontoise ? Sans aucun doute, ce sera le cas au dîner-débat prévu à la Mosquée de Paris demain. Là, tel que cela se dessine, les échanges seront des plus vifs pour ne pas dire plus.
    K. B.-A.

    Le député Rafik Hassani dénonce
    C’est par la presse que j’ai été informé de la visite en France du secrétaire d’Etat à la Communauté algérienne à l’étranger. Il se trouve que, précisément, j’en suis un des députés. J’ai appris que M. Benatallah a présidé une réunion à laquelle je n’ai pas été convié. Ce passage en France du membre du gouvernement est l’étape la plus importante de sa tournée, de par la forte concentration de notre diaspora, afin, annonce-t-on, de connaître sa situation. Malgré sa redondance, l’objectif pourrait être louable s’il n’était pas revendiqué à maintes fois par le RCD, notamment à l’Assemblée populaire nationale. A plusieurs reprises, j’ai eu à exposer devant l’APN les problèmes que vit notre émigration, ses revendications. Parmi celles-ci, les transports aériens et maritimes, les conditions d’accueil, l’assurance rapatriement des dépouilles. A ce sujet, j’avais proposé la création d’un fonds que l’Etat prendrait en charge. En fait, qui rencontre M. Benatallah ? Ou plutôt, qui rencontre-t il utilement ? Est-ce en ignorant le député de l’émigration que sa mission sera assurée du succès ? Faut-il rappeler à ceux qui ont été chargés de son organisation que la seule représentation légale et légitime de notre communauté demeure son député. En l’ignorant, c’est aussi faire peu de cas d’une institution de la République qu’est l’Assemblée populaire nationale, dont les faiblesses ont été par ailleurs dénoncées par le RCD, précisément à cause de ce genre de procédé. Si l’objectif est l’instauration d’un Conseil consultatif national de la communauté algérienne à l’étranger, on peut comprendre que l’on veuille écarter toute «fausse note» dans la recherche d’une clientèle opportuniste qui n’aurait pas, en tout cas, l’aval de cette communauté.
    Député de l’émigration

  • Le matindz, un « Echourrouk bis » ou « un espace pour berbéro-laico-athéo-islamophobes ? »

      Sans le vouloir, Nabila nous a mis devant un miroir et forcés à un bien salutaire aggiornamento. A nous tous, incroyants, ou supposés tels, hommes de foi qui vivons de la sacralisation du mutisme, journalistes dans ce site qui se pique pourtant d’être le « journal des idées et des débats », elle a imposé un débat passionné sur la religion, un des premiers sans doute sur « l’Algérien et l’islam », loin du tabou liturgique, arrachant aux uns et aux autres quelques vérités refoulées et de vieilles questions troublantes : à quoi croit-on quant on est incroyant ? Suffit-il de la religion pour devenir un vrai croyant ?

    Ce n’est pas peu.                                                                                                           

    « Le Matindz est devenu un ring de tous les pugilats », se désole-t-on. Alléluia, serait-on tenté de dire, pour rester dans le lexique de Dieu. Enfin la confrontation des idées entre Algériens, au mépris de l’estampille : islamiste, démocrate, athée, laïc, intégriste ! Mais que le chemin reste long !  L'épisode Nabila nous a rappelé que dans un pays sans grande culture démocratique, où l’on a compartimenté les hommes et les esprits pour mieux les mater, on n’a pas encore appris à s’accepter. Tout est fait, nous dit Mouats, « pour que ce pays mille fois meurtri ne parvienne jamais à reconstruire une société de tolérance, de convivialité et de bonne intelligence, celle là même que n’ont cessé de réclamer les plus lucides enfants de cette terre, qu’ils fussent de substance berbère, juive, arabe, française et d’autres encore… » Une société de tolérance, de convivialité et de bonne intelligence ? L’épisode Nabila, vécu comme une « intrusion » dans une « zone réservée », c’est-à-dire comme un acte contrevenant à la loi des compartiments, est le signe qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres.. L’obsession, chez nos compatriotes, est moins de débattre que d’avoir raison contre l’autre, l’outrecuidant qui pense autrement que moi, et que nos lecteurs, pas dupes, s’amusent à démasquer pour mieux l’étriper, « l’autre », tantôt « imposteur siono-marocain et harki », tantôt « agent en service commandé chargé de saper le moral des algériens », quand ce n’est pas « athée extrémiste », peut-être même un terroriste avec sa face de carême, il jeûne c’est sûr, à moins que ce ne soit un athée, pur sucre ou vaguement édulcoré, peu importe, oui, un terroriste, un athée ou, comble de la malédiction, un Marocain ! Un Marocain ? My god ! On n’est plus chez nous ! Le lecteur H, vigilant, nous avertit : « Il va falloir surveiller les espions siono-mekhzéniens et les espions marocains qui squattent ce site.  Ici c'est un forum algérien ! » Ce site qui rêvait d’abolir les barbelés dressés par les régents et les derviches, devient lui-même ilot détachée de son rivage, réservé exclusivement aux gens lucidement anxieux, paisiblement désorientés, mais autochtones et, surtout, d’un même camp ! Anxieux de l’autre bord, quittez le navire ! Notre amie Lila de Berrouaghia, brave et impétueuse, toujours le verbe haut, le rappelle aux « ignorants et provocateurs islamistes » qui se seraient égarés « chez nous » à la faveur du débat Nabila : « Votre discours nauséabond anti humain n'a pas sa place dans ce site démocrate... Les adeptes de la vermine verte et leur propagande à deux balles ne sont pas les bienvenus ici...Allez jouer ailleurs ! » Ailleurs ? Mais où ? L’internaute Oran est catégorique : « Plusieurs me demandent de quitter ce site, ma réponse est définitive. Si la vérité blesse, sachez qu'en même temps elle soulage. Plusieurs internautes prouvent qu'ils ne savent rien du respect de la différence. SI on ne parle, pas comme vous on est mal vu. »  Il reste que Djamel est inquiet de ce que des lecteurs non estampillés se hasardent à s’exprimer dans Le Matindz : « A lire certaines interventions ,on assiste a une talibanisation de notre espace de liberté ; si le Matin devient Echourouk alors là, il y a problème » Avec beaucoup moins de retenue, Farid M., par ailleurs très courtois, lance l’ultimatum : « Le Matin est-il devenu Echourouk Bis? Si oui, on va céder la place à ces intégristes sans retenue. Avis à Mohamed Benchicou. » Voilà qui n’aurait souffert d’aucune ambigüité s’il n’y avait Madjid, « Algérien, Musulman, qui fait le ramadhan et la prière  », et qui revendique, lui aussi, cet espace. « Pourquoi Nabila n'aurait-elle pas le droit de s'exprimer sur son identité, et crier ce qu'elle pense sur les toits ? Ne trouvez-vous pas qu’il y a une atteinte à la liberté de conscience ? » A  l’inverse de Farid M., ou de Kacem Madani qui appelle à compter nos troupes (intellectuelles, bien sûr),sur ce site magique de Benchicou le rebelle ! », d’autres lecteurs « d’en face », comme Mohamed, constatent que « ce site est infesté de sionistes et d’athées qui, sous couvert d'une fausse identité algérienne, déchargent leur haine sur l'islam et sur le peuple algérien » Oro appuie : « Ce site est devenu l'un des principaux points de chute des berbéro-laico-athéo-islamophobes algériens ». Benamar renchérit :  « Cela n'a pas beaucoup changé dans ce site. Il y a toujours des insultes et de la haine envers les arabo-musulmans » Tout cela donne l’aspect d’une controverse sans fin. « J’ai vu l'article et les commentaires, ce n'est pas demain qu'on fera de l'Algérie un pays laïque. L'intolérance règne dans les deux camps » dit Ramzi.    

     Et la question restait posée : Le matindz est-il un « Echourrouk bis » ou « un point de chute des berbéro-laico-athéo-islamophobes algériens ?

    Ni l’un ni l’autre.

    Seulement un site journal impliqué dans les combats de son temps. On peut dire site de rencontres. Oui, en définitive, un site de rencontre entre gens lucides et désorientés. Les enfants de ce peuple,  « cette majorité castrée par la force, les dogmes religieux, la propagande pseudo post indépendance et soumise par le chantage sécuritaire » comme l’écrit Akavache.  Faire parler les hommes et les femmes de ce peuple. C’est le meilleur hommage à rendre au défunt Matin : le continuer. Il voulait rapprocher plutôt que de séparer, se parler, chercher à plusieurs mains, dans les murs sur lesquels nous tâtonnons, les places encore invisibles où des portes peuvent s'ouvrir. C’est sans doute un combat incertain contre les évènements trop épais et impénétrables de ce temps. Mais il ne nous reste, au cœur d'une époque incrédule, que la persistance de nos obstinations. Nous finirons par affirmer, contre les connivences et les basses lucidités, l'existence de la parole libre dans ce pays.  Ça commence. Bouaziz de Tizi-Rached  écrit que « ce journal a le mérite de mettre en relief la liberté d'expression ; les athées ont le droit, tout comme nos frères chrétiens ou musulmans et autres, d’émettre leur avis. » Mouats nous apprend qu’ en Algérie, « il a toujours été possible de construire un socle commun sans lequel ce pays n’aurait aucune histoire à opposer à ses détracteurs. »   Le lecteur onverra onverraa encourage : « Avançons ! Aujourd’hui notre pays est l’Algérie, ses frontières bien définies. Le régime qui nous gouverne ne doit pas nous faire oublier notre Nation. Faut-il donc rappeler qu’un régime se subit un temps, se renverse souvent mais ne peut en aucun cas perdurer sauf si… tout le monde y trouve son compte !!! Je suis arabe, n’ai rien de kabyle mais Matoub reste mon compatriote et je l’aime chanter son « Aghurru » !  »  Le lecteur Mouhadjizate complète : « On parle « du Petit ou du grand Futé" alors que la question essentielle est la démocratie, la liberté d'opinion et de conscience, etc…. Si on était dans un système démocratique, on aurait pu mettre les points sur les i" et les barre sur les "t" à ce sacré "futé". Mais, on ne peut pas, par le seul blog du matin-dz, changer beaucoup de choses de manière significative. Il faut aussi d'autres "outils". Car, la grande question, au final, ce n'est pas le "Petit ou grand Futé", c'est le problème politique en ALGERIE. Si on ne comprend pas cela et qu’on ne fait pas de pédagogie dans ce sens, cela ne sert à rien de lisser son « égo » dans le sens du poil. »Le lecteur on verra onverra nous rafraîchit la mémoire : "Nous sommes en tant qu’Algériens embarqué sur le même bateau ! Les insultes et autres divisions ne nous servent pas « Democratisons » notre pays , soyons nous même, alors mon frère tu pourras t’exprimer comme tu veux dans la langue que tu veux ! " Quel sens aurait, en effet, un débat qui se pratiquerait entre gens de même confession idéologique ? Dans une époque où l’anxiété est partout face aux problèmes massifs et complexe de notre temps, en ces troubles années algériennes, et contre la loi de l'invective et de l’exclusion, faut-il fermer l’accès à ceux de « l’autre rive » qui souffrent pourtant des mêmes perplexités ? C’est Douce France indique une issue à sa manière : « Soyons indulgents à leur égard et tendons leur la main pour les amener encore plus nombreux vers ce site francophone...Ils ne peuvent que s'améliorer à notre contact...et finir par comprendre que la langue française est porteuse de valeurs universelles comme les droits de l'homme et du citoyen, la liberté de culte,l'égalité des citoyens en droits et devoirs etc "                                    

    On le voit bien : Nabila a provoqué un échange d’une richesse incomparable dont je doute qu’elle-même en sorte indemne. Elle sait, maintenant, ce qu'on ne lui a jamais appris à l'école de Benbouzid, ce que lui rappelle realpolitik, qu’elle doit respect à ceux qui ont fait un choix différent d’elle et que sa vérité, dût-elle procéder d’un ordre divin, n’est pas forcément meilleure que celle de des « autres », qu’elle n’a pas l’apanage de Dieu pour ainsi interpeller ses semblables. Elle sait maintenant, comme le souligne Bouzid, que « l’on peut être boudhiste, chrétien ou communiste, tout en étant un Algérien convaincu » et qu’il y a « beaucoup de soldats de l'ALN (wilaya 3)de confession chrétienne qui sont morts pour l'indépendance de l'Algérie. »                                       

    En conclusion, on peut dire, avec Mouats : « Faisons en sorte que plus aucun Algérien ne se sente oublié ou abandonné par son pays, sachons réparer ce que la bêtise humaine a si mal conçu ; c’est à partir de là que nous entamerons notre nouveau chemin vers l’opulence et que nous rendrons à l’Algérie son beau visage éclatant »                                                                      

    A Nabila, on s’associe avec Algérienne, laïque, qui vit  en Algérie, pour lui dire : « Prends soin de toi bella et n'exclus jamais d'algérianité ceux qui ne croient pas à ce que tu crois »                     

    Allez, comme dirait Ramzi, sur ce, saha ftourkoum aux croyants et bonne soirée aux autres !

    Lematindz       

  • Dix membres d'Aqmi abattus par l'armée en Kabylie

    La Kabylie est l'un des terrains d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. La Kabylie est l'un des terrains d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. © D.R.

    Une vaste opération menée par les forces de sécurité algériennes s'est soldée par la mort de dix islamistes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique dans la région montagneuse de Kabylie.  

    À une centaine de kilomètres d’Alger, une dizaine d’activistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été tués par l'amrée algérienne, samedi en Kabylie au cours d'une opération antiterroriste.

    L’opération, qui se poursuivait encore dimanche 29 août, a permis selon RFI l'exécution du chef militaire Rachid Abdelmoumen, considéré comme le leader de la branche armée de la nébuleuse salafiste au Maghreb. Un militaire a été tué au cours de l’attaque, un autre a été blessé alors que d'autres terroristes tentaient de riposter en déclenchant une bombe artisanale.

    Des armes récupérées

    Le maquis de Kabylie est connu pour être une des zones d'action d'Aqmi, qui se cachent dans les grottes de la vallée de Berrekmouche. Un stock d’armes a également été saisi lors du raid des forces algériennes.

    L’armée, appuyée, selon l’Associated Press, par des gardes communaux et des patriotes [civils en armes, NDLR] a donné l’assaut après avoir recueilli des informations auprès des populations civiles de la région. Selon ces indications, les islamistes sortent davantage depuis le début du mois de ramadan, afin de se ravitailler. Une « aubaine » pour l’armée, qui avait déjà procédé à une autre opération deux jours auparavant. Au cours de celle-ci, trois islamistes armés, dont deux émirs, avaient trouvé la mort.

  • Un mouvement dans leur corps est prévu Les walis sur le qui-vive j'espére en prison!!!!

     

     Les walis de la République sont sur le qui-vive ces jours-ci.  La rumeur annonce un mouvement imminent dans le corps de ces commis de l'État.
    Sachant que des surprises peuvent provenir à tout moment du palais d'El-Mouradia, ils se contentent de se téléphoner, question de se tenir prêts à toute éventualité : maintien, mutation, départ ou promotion.

  • Mémoire et populisme

    L’erreur fondamentale n’était-elle pas d’avoir baptisé l’université d’Alger au nom de Benyoucef Ben Khedda avant de se rendre compte que l’on a oublié l’essentiel, à savoir le volet pédagogique ? L’objectif de toute baptisation étant d’honorer et d’entretenir la mémoire d’un illustre personnage disparu, ne pouvait-on pas donner le nom de Ben Khedda à quelque grand édifice institutionnel ou infrastructure culturelle ?

    Le décret exécutif paru au Journal officiel de juillet dernier et portant changement de dénomination de l’université d’Alger pose problème aux yeux de l’Organisation nationale des moudjahidine. Le décret en question stipule que ladite université ne portera plus le nom du défunt président du GPRA, Benyoucef Ben Khedda. Chez les moudjahidine, l’incompréhension et le courroux sont d’autant plus grands que la cérémonie de baptisation officielle au nom de cette personnalité historique, organisée il y a quelques années, avait été rehaussée par la présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De ce fait, les membres de l’ONM d’Alger ne trouvent pas d’explication au fait qu’une telle mesure ait obtenu l’approbation du même président de la République, laquelle mesure a fait l’objet d’un décret exécutif signé par le Premier ministre.
    Certains vont trouver là matière à crier à un “second coup d’État contre la GPRA”, ce que l’ONM se refusera à faire. D’autres feront montre d’un souci de pragmatisme et argueront que la débaptisation de l’université d’Alger a été dictée par des considérations strictement techniques, pédagogiques ou organisationnelles. La mesure semble répondre, en effet, à une revendication des étudiants que les mentions            “université de Dély-ibrahim”,                “université de Bouzaréah”…, portées en haut de leur diplôme ou certificat de scolarité, n’agréaient point, de telles mentions ne faisant pas sensation lorsqu’il s’agit de se présenter à quelque grande école française.
    Se pose donc une question essentielle : l’erreur fondamentale n’était-elle pas d’avoir baptisé l’université d’Alger au nom de Benyoucef Ben Khedda avant de se rendre compte que l’on a oublié l’essentiel, à savoir le volet pédagogique ? L’objectif de toute baptisation étant d’honorer et d’entretenir la mémoire d’un illustre personnage disparu, ne pouvait-on pas donner le nom de Ben Khedda à quelque grand édifice institutionnel ou infrastructure culturelle ? Après tout, nos aéroports ne sont-ils pas plus nombreux que nos défunts présidents ?
    Si le populisme n’avait pas, comme toujours, pris le pas sur le pragmatisme, on aurait certainement procédé autrement. Ce qui aurait eu pour effet d’assurer la pérennité de l’hommage rendu à Ben Khedda tout en nous épargnant une polémique qui, peut-être, ne fait que commencer et qui s’alimentera, à son tour, de populisme.

  • Abou djerra Soltani à Oum El-Bouaghi Un f’tour dans le noir ,tu en veux du delestage!!!!!

     

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     Le président du MSP, qui se trouvait jeudi passé dans un hôtel privé à Oum El-Bouaghi, où il a animé une conférence sur la bataille de Badr, survenue le 17e jour du Ramadhan, a été surpris au moment du f’tour par une panne d’électricité dans la salle où il devait le prendre en compagnie des cadres de son parti et d’invités. Le noir a régné pendant plus de 20 minutes. Le comble est qu’il n’y avait même pas de bougies puisque tout était fermé à cette heure-ci.
    Soltani, qui a dit : “Jeûner sur la politique”, n’a pas fait de commentaire sur l’incident

  • no moment , hi hi hi

  • Football "La JSK a défendu avec force et courage le football et les valeurs algériennes"

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    Alain Geiger, Entraineur de la JSK

    Le staff et les joueurs de la JSK sont portés aux anges aprés leur qualification héroïque pour les demi-finales de la Ligue des Champions d'Afrique.

    Personne n'a pu retenir ses larmes, ses cris de joie et ses sentiments de fierté aprés le coup de sifflet final. Pour la première fois de leur histoire, les joueurs de la JSK vont découvrir le carré final de la compétition la plus prestigieuse du continent Africain. Avec cet exploit acquis dans l'antre de l'Al-Ahly du Caire, la JSK a hissé le foot Algérien au sommet du Top Niveau.

    Mohand Cherif  Hannachi, président de la JS Kabylie, est bien conscient de cela. Et d'ailleurs, il ne cache pa sa fierté à ce sujet : "les joueurs ont fait  un match héroïque et ont réussi à se qualifier malgré un arbitrage scandaleux.  Je suis très fier de cette équipe qui, même privée des services de Yahia Chérif,  nous a fait honneur, nous allons à présent nous atteler à la préparation de  la prochaine rencontre", a-t-il déclaré dimanche soir. 

    Pour sa part, Alain Geiger, entraineur, a exprimé sa joie aprés ce succès extraordinaire : "Je suis très heureux de ce résultat, nous avions  besoin d'un seul point pour nous qualifier et nous l'avons obtenu en dépit d'un  arbitrage médiocre qui a privé la JSK de deux penalties flagrants. Il faut à  présent encourager cette jeune équipe qui a défendu avec force et courage le football et les valeurs algériennes".

    De son côté, Chaabane Abdelkader, représentant de la Fédération algérienne de football  (FAF), a confié que la JSK a fait le bonheur de toute l'Algérie avec sa qualification bravement acquise du Caire.  "Je remercie les joueurs pour ce match exemplaire, ils ont fait la joie  de tous les algériens. Je remercie également les dirigeants, le président du  club ainsi que le staff technique qui ont motivé cette équipe", a-t-affirmé dimanche soir.

     

  • Un mort, un disparu et 22 interpellations à Annaba

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      	Plusieurs harragas ont été interceptés au large de annaba en ce mois de ramadan

    zoom | © D.R

     

    Un candidat à l'émigration clandestine a été repêché mort et un autre est porté disparu à la suite d'une tentative d'émigration  clandestine de 24 personnes, dont 22 ont été interceptées dans la nuit de samedi à dimanche au large de Annaba.        

    Selon la protection civile les candidats à l'emigration clandestine ont été acheminés vers le port à 2 h 37, tandis que  la personne décédée est un jeune de 30 ans dont le corps a été déposé à la morgue  de l'hôpital Ibn Rochd.

    Une enquête a été ouverte par les services concernés pour établir  les circonstances de ce décès, selon la même source.

  • ORAN Les vols et les agressions font rage



    Depuis le début de ce mois sacré, les services des urgences du CHU d’Oran ont accueilli pas moins de 80 blessés, suite à des altercations sur la voie publique, alors que le service de médecine légale a reçu, de son côté, un peu plus de cent victimes de violence, enregistrées durant cette première quinzaine du mois de Ramadan, la majorité des agressions sont à l’arme blanche.
    Amel B. - Oran (Le Soir) - Même si en dehors du mois de Ramadan, Oran ne vit pas à l’abri des agressions et autres formes de délinquance et de violence, le mois du jeûne a de tout temps été particulièrement sujet à un accroissement inquiétant de vols et de violence. Une réalité et non un «délire» de citoyens qui se passeraient volontiers de ce type de rumeurs. Les procédés sont les mêmes, l’agresseur utilise souvent une arme blanche pour menacer sa victime afin de la délester de tout ce qui pourrait représenter une valeur pour le voleur. Souvent, la victime résiste et le voleur n’hésite pas à utiliser la force. Les lieux de prédilection de ces voleurs, notamment durant le mois de Ramadan, sont les banques, comme ce fut le cas ce 23 août 2010 où une victime s’est vue délestée de pas moins de 350 millions de centimes à sa sortie de la banque située au Boulevard de la Soummam. Autre lieux de prédilection des voleurs, la poste où ils n’hésitent pas à agresser un père de famille venu retirer les quelques billets de sa paye pour acheter les vêtements de l’Aïd à ses enfants. Les arrêts de bus sont également un lieu propice pour ces voleurs. Toutefois, un constat mérite d’être fait, les vols à la tire se font de plus en plus rares car le citoyen est devenu plus vigilant, ce qui explique ce recours aux agressions physiques pour obliger la victime à céder. Autre forme d’agression qui semble prendre de l’ampleur, le racket de certains commerçants, ou encore guetter leurs clients et créer ainsi une atmosphère d’insécurité qui porte atteinte au commerce dans certains quartiers. Une situation vécue récemment au niveau de la zone commerciale comprise entre la rue Baghdadi Mohamed et la rue de la Révolution. La tentative d'agression par deux individus munis de couteaux de boucher sur un client, mardi, au niveau de la rue Baghdadi Mohamed, a été la goutte qui a fait déborder le vase et surtout fait réagir les commerçants, qui ont observé mercredi dernier un débrayage durant deux heures avec fermeture de tous les magasins. L'action a été décidée pour interpeller les responsables locaux sur le climat d'insécurité qui règne dans cette zone commerciale. La réaction des services de sécurité a été immédiate, en mettant en place un dispositif de sécurité autour de la zone commerciale comprise entre la rue Baghdadi Mohamed et la rue de la Révolution, avec la présence d'un véhicule de police au niveau de la place Bendaoud. Les Oranais ne s’aventurent plus comme par le passé et préfèrent tout simplement éviter les axes et autres quartiers connus pour leurs bandes de mafieux. Les automobilistes, eux, sont également devenus des cibles de choix pour les voleurs dès lors, le conducteur surveille non seulement sa conduite mais également les alentours afin de ne pas se faire voler son véhicule à un moment d’inattention. De telles situations ont renforcé la règle du «chacun pour soi», plus personne ne veut jouer au héros car l’agresseur, lui, n’hésitera pas à utiliser «ses armes». Et pourtant, en matière de lutte contre la violence urbaine et la criminalité, les efforts et les moyens ainsi que d’importants dispositifs ont été annoncés par les pouvoirs publics concernés. Dès lors, les Oranais sont en droit de se demander d’où provient ce regain d’insécurité ?
    A. B.

  • pousse avec eux

    Blasphème !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Construction du futur siège de l’Office central de lutte
    contre la corruption. Qui va…

    … décrocher ce marché ?

    La «sortie» du représentant officiel de l’Arabie saoudite en terre méditerranéenne d’Algérie a de quoi laisser pantelant. L’homme, sans ciller d’un poil, affirme que son pays n’a jamais aidé l’intégrisme en Algérie. Blasphème, monsieur l’ambassadeur ! Blasphème qu’aucun Suchard frappé, même en ce Ramadan de privations et de canicule, ne pourra pardonner ni effacer. Vous seriez venu vous excuser au nom de votre royaume pour tout le mal fait à l’Algérie et affirmer que l’Arabie saoudite a changé de cap depuis quelque temps, passe encore. Et encore… Mais venir comme ça, faire insulte à nos mémoires encore poisseuses du sang des nôtres et affirmer que votre pays n’a pas aidé l’intégrisme, quel culot ! Non ! Je n’égrènerais pas la longue liste des méfaits de vos «aides». Je ne rappellerais pas l’«œuvre grandiose » de votre école d’Alger, que seul le sursaut républicain d’un Benbouzid (eh oui ! il faut lui reconnaître cela à Boubekeur) a empêché d’aller plus loin dans le bourrage de crâne de nos enfants. Cela, je n’y fais qu’allusion rapide. Mais, ô excellence ! Auriez-vous oublié le financement du FIS ? Vous serait-il sorti de votre tête, certes très sollicitée par vos hautes fonctions, le million de dollars versé au rouquin, à Abassi Madani, paix à l’âme de ses victimes ? Auriez-vous déjà oublié que les deux lascars, le rouquin et le gnome imberbe, entraient et sortaient des résidences de votre ambassade comme on irait aux courses ? Par quelle gomme magique arrive-t-on aujourd’hui à effacer les traces des «filières» ? Oui ! Les filières d’acheminement de la chair fraîche algérienne, ces milliers de gosses de mon pays qui se voyaient délivrer avec une incroyable célérité des visas par des ambassades musulmanes, dont la vôtre et qui, au bout d’escales multiples, finissaient dans des caisses en bois, là où finit généralement la chair à canon ? Non, Monsieur l’Ambassadeur du wahhabisme ! Non ! Pas de blasphème pendant Ramadan. Et surtout pas en terre méditerranéenne d’Algérie. S’il vous plaît ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • "L'Algérie se disloque"

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    Voici le message de Hocine Aït Ahmed au Conseil national du FFS

    Chers camarades,
     
    Nous faisons face à un pouvoir qui empêche toujours le peuple algérien de s’exprimer librement ; à un pouvoir déterminé à briser toute opposition et tout opposant ; un pouvoir qui n’a d’autre alternative que d’aggraver la répression ou de disparaître politiquement.
     
    En dépit de toutes les crises qui se succèdent, se chevauchent et secouent le pouvoir, l’opposition peine à reprendre l’initiative politique.
     
    Autour de nous, les Algériennes et les Algériens vivent dans la précarité morale et sociale. Même les espérances qu’ils avaient placées dans la conscience internationale, comme remparts et garanties de la liberté et de la démocratie sont en train de s’effondrer.
     
    La gestion de hasard menée pendant des décennies a fini par installer la violence au cœur des institutions et des rapports sociaux. Elle bloque toute évolution et toute réforme. Elle nous maintient dans l’archaïsme et compromet sérieusement l’avenir du pays. Seuls ont droit de cité les rapports de force nue.
     
    Aujourd’hui, l’expérimentation sociale, la gestion pacifique de conflits, les médiations sociales et politiques sont quasiment impossibles.
     
    Chers camarades,
    Nous sommes des militants, nous restons fidèles à nos engagements primordiaux. Nous ne devons ni capituler, ni abdiquer. Il n’y a pas de fatalité historique et les issues existent.
     
    Nous avons besoin d’évaluer rigoureusement les capacités d’intervention de notre parti, tant au plan national qu’international pour tracer les chemins du changement.
     
    Dans cet esprit, j’aimerai vous faire partager mes questionnements et vous proposer quelques pistes de réflexion.
     
    Dans le contexte actuel de crise mondiale durable et de redéfinition des relations internationales, les initiatives d’appui aux transitions démocratiques restent timorées et ne constituent plus une priorité. Le plus souvent, elles se cantonnent dans des discours et des professions de foi.
     
    La violence et la menace constante du recours à la force réapparaissent comme les composantes fondamentales du nouveau système pan-étatique des relations internationales.
    Les puissances en mesure d’influer où d’influencer les régimes autoritaires, observent une attitude floue et donnent une impression de valse hésitation.
     
    Au mépris des idéaux et des valeurs qu’elles proclament, au mépris des valeurs qui fondent la communauté des nations, elles préfèrent délibérément continuer de soutenir et de protéger ces régimes.
     
    Les efforts méritoires des organisations non gouvernementales ne sont pas en mesure de renverser cette tendance lourde, en l’absence d’une véritable Société Civile Internationale.
     
    Notre pays est emblématique de cette attitude troublante pour ne pas dire équivoque. Victime d’enjeux et d’équilibres géopolitiques régionaux voire mondiaux, il devient la profondeur stratégique des uns et le point d’appui des autres.
     
    Comment expliquer autrement le silence, la bienveillance voire la complaisance envers un régime qui ne peut pas moderniser, stabiliser et encore moins démocratiser le pays ; un régime qui a une responsabilité écrasante dans les désastres que nous avons vécus et qui, circonstance aggravante, constitue, par ses options, un facteur potentiel de déstabilisation régionale.
     
    Rien de ce qui se passe dans l’un des pays du Maghreb n’est sans conséquence sur les autres. La contagion est la règle. Le passé proche et lointain en témoigne, la communauté de destin qui lie nos pays n’est pas une simple vue de l’esprit.
     
    Chers amis,
    La situation actuelle de notre pays est la résultante de la conjonction de la situation internationale et de la crise interne qui perdure.
     
    La vie publique est en voie d’extinction ; les espaces publics se rétrécissent en peau de chagrin ; aucune place n’est laissée à une expression libre de la société, encore moins à son organisation. Il n’y a pas d’élections libres, il y a crise de légitimité et de représentation politique et sociale. Ne demeure plus qu’une gangue institutionnelle. La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat.
     
    Les institutions, la sphère médiatique et l’essentiel des organisations politiques, associatives et syndicales sont dévoyées de leurs missions et responsabilités, réduites à n’être qu’un outil de contrôle et de corruption politique et sociale.
     
    Chers compatriotes,
    Sommes-nous des alarmistes ? Sommes-nous des alarmés ?
     
    Sommes-nous des semeurs d’angoisse ou faisons-nous preuve de lucidité à un moment critique de notre histoire ?
     
    Quel avenir pour notre pays ?
     
    Pouvons-nous espérer un avenir d’équité, de justice, de libertés et de dignité ?
     
    Réussirons-nous à sauver ce qui peut encore l’être ?
     
    Chers camarades, chers militants,
    Quel avenir pour notre parti ?
    Face à nous, un pouvoir liberticide foncièrement opposé au pluralisme et aux Droits humains, qui ne tolère de partis que soumis ou sans ancrage social véritable.
    Autour de nous, la société  se déstructure et se disloque de jour en jour. Les femmes et les hommes de ce pays ne savent plus,  peut-être ne veulent plus et en tous cas ne peuvent plus, faire de la politique.
     
    Nous sommes porteurs d’alternatives politiques et sociales. Mais quelle est l’efficience de notre parti?
    De quelles capacités d’intervention disposons-nous dans la société et dans les institutions?
     
    Au-delà des utopies mobilisatrices et de la radicalité de nos positions, avons-nous réussi à faire barrage à la restauration de la dictature ?
     
    Nos appels aux dialogues, nos mises en garde, nos initiatives, nos contrats et nos campagnes politiques ont-ils eu les résultats escomptés?
     
    Nous avons des ambitions pour le pays et voulons un changement radical et pacifique. Nous ne pouvons nous suffire de déconstruire le discours du régime, dévoiler ses manipulations, ses complots et ses mystifications.
     
    Se préserver, survivre pour survivre n’est pas l’ambition de notre parti ; ce n’est pas une option viable !
     
    Ne devons-nous pas redéfinir notre planning stratégique ? Nos instruments de navigation politique. ?
     
    Nous ne sommes pas des guezanates ni des chouwafates. Notre projet n’est pas de prédire l’avenir, ni d’élaborer des scénarios stratégiques sophistiqués.
     
    Ce que nous voulons, ce à quoi je vous invite c’est de préciser les tâches à accomplir et le pourquoi de ces tâches. C’est de donner pour chacune de nos activités, des objectifs et de définir la stratégie pour les atteindre.
     
    Chers amis,
    Nous abordons une étape nouvelle :
     
    -Dans le monde, des transformations sont à l’œuvre, et il est encore trop tôt pour en mesurer l’ampleur et les implications .
    -Dans le pays,  nous devons desserrer l’étau et nous libérer de l’étreinte d’un pouvoir qui cherche à nous étouffer .
    -Dans le parti, nous devons revisiter nos perspectives, nos stratégies et nos modes d’organisation.
     
    La Conférence Nationale d’Evaluation Démocratique et Transparente, telle que prévue par nos statuts, est l’occasion idoine pour faire le point. L’opportunité de trouver les moyens de travailler plus intelligemment, plus lucidement et plus efficacement. Je me propose de vous transmettre un projet d’évaluation à la prochaine session du Conseil national.
     
    D’évidence, la priorité stratégique est à la bonne préparation et à la tenue de cette échéance. J’estime que l’efficacité et la cohérence politique rendent inopportun le changement du Premier secrétaire. A lui d’envisager et d’apporter les aménagements nécessaires dans la composition du Secrétariat national.
     
    Chers camarades,
    Pour terminer, je voudrai vous rendre un hommage chaleureux, à vous toutes et à vous tous, militantes et militants. Je suis fier de travailler avec les différents responsables du parti, notamment les membres du Secrétariat national, qui, dans des conditions extrêmes, investissent beaucoup d’eux-mêmes au service de notre parti et de notre pays.
    La véritable élite politique est celle qui résiste au souci de soi.
     
    *Président du FFS

  • algerie libre et independante!!!!!!!

    Suggestions

  • DRS COMPLOT contre le peuple algerien

     

     

  • Les chefs de l’armée et du DRS sont responsables et coupables

    Algeria-Watch


    Paris, Berlin, 4  avril 2005

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    Communiqué sur les allégations de M. Farouk Ksentini relatives aux responsabilités de l’État algérien dans les disparitions forcées


    À l’occasion de la remise de son rapport sur la question des disparus, le 31 mars 2005, au président de la République algérienne, M. Abdelaziz Bouteflika, M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), a donné plusieurs interviews à la presse algérienne et étrangère, où il affirme que « ces disparitions ont bel et bien eu lieu et qu’elles sont le fait d’agents des institutions de l’État », mais que, pour autant, l’État est « responsable mais pas coupable ».

    Dans une interview au quotidien français Le Monde (3-4 avril 2005), M. Ksentini formule en particulier des allégations parfaitement mensongères. Sans se prononcer sur le contenu du rapport lui-même, qui n’a pas été rendu public à ce jour, Algeria-Watch tient à rétablir la vérité des faits quant à deux de ces allégations inexactes, particulièrement lourdes de conséquences.

    Sur la « panique » de l’État et la « rupture dans la chaîne du commandement »

    En premier lieu, interrogé sur le rôle de l’État algérien dans les milliers de disparitions forcées survenues depuis 1992, M. Ksentini affirme : « La guerre menée par les terroristes a été si sauvage que le premier des disparus a été l’État lui-même. Personne ne commandait plus à personne. Cette rupture dans la chaîne du commandement et la panique expliquent en grande partie ce qui est advenu. »

    Cette affirmation est totalement erronée. Non seulement il n’y a eu aucune « rupture dans la chaîne de commandement » dans la mise en œuvre de la « répression antiterroriste » par les « forces de sécurité », mais ce sont les responsables de ces dernières qui ont froidement planifié la politique des disparitions forcées. Même si bien des détails ne sont pas encore connus, les informations disponibles, émanant des enquêtes des organisations de défense des droits humains et des témoignages tant de nombreux policiers et militaires dissidents que de personnes ayant échappé à la disparition forcée1, permettent d’attester la réalité de cette politique de « terreur d’État clandestine », fondée tout particulièrement sur la pratique généralisée de la torture et des disparitions forcées.

    Dès octobre 2003, une synthèse des informations alors disponibles a été établie par Algeria-Watch et le Dr Salah-Eddine Sidhoum, dans un rapport très précisément documenté, intitulé Algérie, la machine de mort2. S’agissant de la « chaîne de commandement » dans l’organisation des disparitions forcées, il ressort clairement de cette étude que :

    - la politique des disparitions forcées de personnes (opposants ou présumés tels) enlevées par les forces de sécurité a été généralisée à partir de mars 1994, à l’initiative du directeur des services secrets de l’armée (Département de renseignement et de sécurité, DRS), le général-major Mohamed Médiène (dit « Toufik ») et de son adjoint à la tête de la Direction du contre-espionnage (DCE) du DRS, le colonel Smaïl Lamari (dit « Smaïn ») ;

    - la mise en œuvre de cette politique a été étroitement coordonnée avec les responsables de la « lutte antisubversive » à la tête de l’ANP (Armée nationale populaire), en particulier le général-major Mohamed Lamari, chef d’état-major de l’ANP, le général Saïd Bey, responsable du CCC/ALAS (Centre de conduite et de coordination des actions de lutte anti-subversive) et commandant de la 1re région militaire, et le général Brahim Fodhil Chérif, commandant adjoint du CCC/ALAS puis chef d’état-major de la Gendarmerie nationale (puis commandant de la 1re région militaire de 2000 à 2004) ;

    - la pratique des enlèvements, suivis de disparitions forcées, systématisée surtout de 1994 à 1998, a été confiée a des unités sélectionnées de l’ANP, du DRS, de la Police et de la Gendarmerie, la coordination de ces actions étant principalement assurée par les antennes du DRS dans chacune des six régions militaires, les CTRI (centres territoriaux de recherche et d’investigation), dépendant directement du général Smaïl Lamari ;

    - les centres du DRS qui ont joué un rôle majeur dans l’organisation de la disparition forcée de personnes (systématiquement torturées, puis, le plus souvent, exécutées) ont été : le CTRI de Blida (Centre Haouch-Ch’nou), commandé de 1990 à 2003 par le colonel Mehenna Djebbar ; le CTRI d’Oran (Centre Magenta), commandé par le colonel « Abdelwahab », puis par le commandant Hamidou ; le CTRI de Constantine (Centre Bellevue), commandé par colonel Kamel Hamoud, puis par le colonel Karim ; le CPMI (Centre principal militaire d’investigations) de Ben-Aknoun, dirigé de 1990 à mars 2001 par le colonel Athmane Tartag, dit « Bachir » ;

    - au total, Algeria-Watch a identifié dans ce rapport pas moins de 95 centres de détention secrète, de torture et d’exécutions, impliqués dans les disparitions forcées.

    Il ressort donc de ce rapport, et des études qui l’ont complété depuis3, que, contrairement à ce qu’affirme M. Ksentini, ce n’est aucunement la « panique » au sein de l’État face au « terrorisme » qui explique la pratique – qu’il reconnaît – des disparitions forcées par les forces de sécurité. Bien au contraire, même si leur mode de fonctionnement est resté secret tout au long de ces années (comme dans toutes les armées ayant recours aux méthodes illégales de la « guerre contre-insurrectionnelle »), les chaînes de commandements structurant la « machine de mort » ont été – et restent à ce jour – strictement contrôlées par les chefs de l’armée, et principalement par ceux du DRS, les généraux Mohamed Médiène et Smaïl Lamari, toujours en poste aujourd’hui.

    Bon nombre d’officiers et de policiers relevant de ces chaînes de commandement et responsables de disparitions forcées sont connus et nommément cités, témoignages à l’appui, dans le rapport précité. Même si les plus « voyants » ont été récemment « démissionnés » (comme les généraux-major Mohamed Lamari et Brahim Fodhil Chérif, en août 2004) ou mis sur des voies de garage (comme le colonel – promu général – Bachir Tartag ou le colonel Mehenna Djebbar), la plupart sont toujours en activité à ce jour ; et tous pourraient très facilement être mis en cause si une authentique justice indépendante – qui n’existe pas en Algérie – décidait de donner suite aux plaintes des familles de victimes des disparitions forcées.

    « 500 000 Algériens déférés devant les tribunaux pour terrorisme »

    En second lieu, M. Ksentini entend minimiser l’ampleur des disparitions forcées en affirmant au Monde : « Au total, plus de 500 000 Algériens ont été déférés devant les tribunaux pour terrorisme. En rapprochant ce chiffre énorme de celui des disparus [6 146 cas, selon M. Ksentini], nous concluons que les choses ont été correctement menées dans l’ensemble. »

    Cette seconde allégation – qui, dans la bouche d’un juriste, relève d’un cynisme criminel – est tout aussi aberrante que la première, pour plusieurs raisons :

    - jusqu’à cette déclaration de M. Ksentini, aucune des informations disponibles, y compris celles émanant de sources officielles, n’a jamais fait état d’un chiffre aussi considérable de défèrements devant la justice. Ce qui est en revanche établi, c’est que dans les semaines suivant le coup d’État de janvier 1992, des milliers d’opposants islamistes ou présumés tels (entre 15 000 et 30 000 selon les sources) ont été placés en détention administrative pour de nombreux mois (jusqu’à quatre ans pour certains d’entre eux), sans qu’ils n’aient jamais été présentés à la justice. Puis, lors des innombrables ratissages et expéditions punitives organisés par les forces de sécurité, des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées, et la traduction devant les tribunaux était plus l’exception que la règle – alors que la torture, elle, était systématique. Par ailleurs, en septembre 1992, des « cours spéciales » ont été installées qui, selon des chiffres officiels4, ont eu à juger jusqu’en février 1995 environ 15 000 personnes au titre de la loi contre la subversion et le terrorisme. Cependant, à partir de 1993 et surtout de 1994, comme l’ont rapporté plusieurs officiers dissidents, en raison des remises en liberté par les tribunaux trop fréquentes à ses yeux, le commandement militaire – notamment les généraux Mohamed Lamari et Smaïl Lamari – a de plus en plus systématiquement donné l’ordre suivant aux différents responsables des chaînes de commandement : « Je ne veux pas de prisonniers, je veux des morts ! » ;

    - M. Ksentini ne craint pas la contradiction : si les chaînes de commandement étaient « rompues » et si la « panique » régnait au sein des forces de sécurité, comment auraient-elles pu mener « correctement » la traduction de centaines de milliers de suspects devant les tribunaux ? ;

    - non seulement M. Ksentini de donne aucune source pour le chiffre de « 500 000 » défèrements – et pour cause, puisque cela ne correspond à aucune réalité –, mais le 9 mars 2005, trois semaines avant son interview au Monde, il donnait au quotidien algérien La Tribune un autre chiffre, sensiblement inférieur, ce qui prouve, s’il en était besoin, que ces indications fantaisistes n’ont aucun fondement : « Au cours de ces années-là, les services de sécurité ont procédé à l’arrestation de près de 300 000 personnes pour soutien logistique volontaire ou forcé au terrorisme. Ces personnes ont été traduites devant la justice. Cela veut tout simplement dire que, dans la grande majorité, les institutions ont suivi la voie normale, c’est-à-dire les livrer aux tribunaux pour qu’ils se prononcent sur la culpabilité des personnes incriminées. Sur ces 300 000 cas, seuls 6 146 n’ont pas été livrés à la justice. Si l’on compare les deux chiffres, on en conclut que les choses ont été dans l’ensemble régulièrement traitées. Seule une minorité de cas a dérogé à cette règle. Ça reste infime face aux 300 000 cas traduits devant la justice pour assistance aux terroristes » ;

    - le chiffre même de « 6 146 disparus » est tout aussi fantaisiste : compte tenu de la situation de non-droit qui prévaut en Algérie, aucune enquête indépendante et approfondie n’a pu être menée pour établir précisément le nombre de personnes victimes de disparitions forcées. Et cela d’autant plus que de très nombreuses familles de disparus ont toujours peur aujourd’hui, par crainte de représailles du DRS, de se faire connaître, même auprès des associations autonomes de familles de disparus (lesquelles ont toutefois déjà pu constituer quelque 7 000 dossiers de disparitions forcées). Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), le nombre de disparus du fait des forces de sécurité serait au moins de 18 000 (chiffre à rapprocher de celui donné par un sous-officier dissident du CTRI de Blida, l’ex-adjudant Abdelkader Tigha, qui estime à au moins 4 000 le nombre de « disparus » exécutés dans ce seul centre).

    Un scandaleux déni de la réalité

    En affirmant, dans son interview au Monde, que « contrairement à ce que certaines ONG prétendent, l’État algérien n’a pas combattu le crime par le crime mais de façon loyale », M. Ksentini pratique donc un scandaleux déni de la réalité. Bien d’autres de ses allégations publiques, depuis des mois, relèvent de la même logique. Elles attestent que le projet d’« amnistie générale » que le président Bouteflika entend soumettre prochainement par référendum au peuple algérien, en s’appuyant principalement sur le rapport de la « commission Ksentini », n’est rien d’autre qu’une entreprise de blanchiment des crimes contre l’humanité organisés et perpétrés par les responsables des forces de sécurité (ainsi que par les groupes armés se réclamant de l’islam, dont il est désormais avéré que nombre d’entre eux – mais pas tous, du moins jusqu’en 1995 – étaient manipulés ou contrôlés par le DRS, pour discréditer l’opposition islamiste et masquer les crimes commandités par les chefs de l’armée5).

    Algeria-Watch s’élève avec vigueur contre cette entreprise de falsification de la réalité et en appelle à tous ceux qui, en Algérie comme au niveau international, entendent que l’impératif de vérité et de justice soit enfin reconnu dans le drame algérien, afin que cet impératif ne soit pas étouffé par les manœuvres actuelles de ses principaux responsables et de leurs complices.

     

    1. Voir, par exemple, le témoignage de M. Mohammed Sebbar recueilli en novembre 2003 par l’Observatoire des droits humains en Algérie (ODHA). Arrêté en décembre 2002, il a été détenu clandestinement pendant six mois au Centre du DRS de Ben-Aknoun, où il a été sauvagement torturé. Il rapporte notamment : « Une fois, au cours d’un interrogatoire, le colonel Hassan sortit son pistolet et me dit : “Si tu ne dis pas la vérité, je t’abats et tu rejoindras la liste des “disparus” et Dieu sait que nous avons porté beaucoup de gens sur cette liste” » (<www.algeria-watch.org/fr/mrv/observatoire/torture_sebbar.htm>).
    2. Texte complet : <www.algeria-watch.de/fr/mrv/mrvtort/machine_mort/machine_mort.htm>.
    3. Voir en particulier les dix-neuf dossiers constitués par le Comité Justice pour l’Algérie pour la 32e session du Tribunal permanent des peuples sur les violations des droits humains en Algérie (Paris, novembre 2004), dont : Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie, Les disparitions forcées en Algérie, mai 2004, <www.algerie-tpp.org/tpp/pdf/dossier_3_disparitions.pdf> ; Jeanne Kervyn et François Gèze, L’organisation des forces de répression, septembre 2004, <www.algerie-tpp.org/tpp/pdf/dossier_16_forces_repression.pdf>.
    4. ONDH (Observatoire national des droits de l’homme), Rapport annuel 1994-1995, Alger, 1996, p. 59.

    5. Voir en particulier le rapport rédigé pour le Comité Justice pour l’Algérie : Salima Mellah, Le mouvement islamiste algérien entre autonomie et manipulation, mai 2004, <www.algerie-tpp.org/tpp/pdf/dossier_19_mvt_islamiste.pdf>.


  • Réflexion autour d’une officine pas comme les autres

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    Le DRS est-il le pouvoir ?

    El Watan, 9 février 2003

    Il vit et évolue dans l’ombre. C’est peut-être sa nature. Mais, en Algérie, pays entièrement verrouillé depuis plus de dix ans, il fait la pluie et le beau temps.

    Le Département de renseignement et de sécurité (DRS), ex-sécurité militaire, est cité souvent par l’opposition comme «la principale source» du pouvoir dans le pays. Pour ne pas dire le pouvoir lui-même. Le général major Mohamed Mediène dit Toufik, premier responsable du DRS, est réputé homme puissant aux prérogatives larges. Il fait les évènements, semble-t-il. Même plus. L’homme n’apparaît jamais en public. Ni la Constitution ni «l’ouverture démocratique» d’après 1989, ni, probablement, le règlement militaire ne s’y opposent. Car le DRS dépend organiquement de l’armée et, accessoirement, de la Présidence de la République. Le nom du général Toufik est cité par tout le monde, y compris dans les salons. Et grand monde ne connaît pas son image, ni peut-être sa voix. Un homme secret. Autant que son adjoint, le général Smaïn Lamari. Rares sont les éléments biographiques publics sur ces deux généraux. Après l’indépendance, le général Toufik a fait partie de la promotion dite de «tapis rouge», celle des militaires ayant fait des études au KGB, les services secrets soviétiques. L’URSS a été «la bonne école» pour plusieurs militaires algériens. Ancien directeur de la sécurité de l’armée, devenue DCSA, il prend la tête du DRS en 1990 après la dissolution de la Délégation générale de prévention et de sécurité (DGPS). Après douze ans de tourmente, il y est toujours. Smaïn Lamari dirige, lui, la Direction du contre-espionnage (DCE) qui relève du DRS. Tout aussi discret, le général a un poids certain au niveau de plusieurs appareils et structures. Les deux généraux, compte tenu du climat opaque qui entoure le DRS, sont «chargés» de mythes, vrais ou faux. Les deux hauts gradés en profitent. Eux, ils ne s’adressent jamais aux citoyens. Lorsque le DRS est «attaqué», les autres prennent le relais. Qui ? Des hommes et des femmes politiques, des rédacteurs de presse, des syndicalistes, des leaders de partis. Le DRS — c’est la règle — n’a pas de voix. Mais ses éléments, actifs ou dormants, sont partout. Ou en donnent l’impression. Le DRS a ses règles, ses ressorts et ses «instruments» : l’action psychologique, le noyautage, la manipulation, l’information et la contre-information, le retournement d’opinions, les écoutes téléphoniques. C’est classique, diront les observateurs, au fait du «fonctionnement» conventionnel des services secrets. Mais le DRS, dans un pays qui ne sort pas de la pensée unique et de la domination des militaires dans la décision politique, joue un rôle central dans la vie nationale sans qu’il soit soumis au contrôle du Parlement et de la justice. La lutte contre le terrorisme et l’absence de libertés démocratiques dans le pays ont «accentué» quelque peu ce rôle. Le contrôle des partis, du mouvement associatif, des médias, des syndicats, des universités et du Parlement est devenu systématique. Rares sont les voix qui contestent cette situation. Une partie de l’opposition a évoqué «l’action» de la police politique. Cela n’a pas fait scandale. Aussi les choses se sont-elles presque «normalisées». Au point de faire dire à un historien que le DRS est «le seul véritable parti politique» en Algérie. Le retrait annoncé de l’ANP de la vie politique, «le retour» aux missions constitutionnelles, la professionnalisation des forces armées vont-ils imposer une reconfiguration du rôle du DRS ? Vont-ils faciliter une transparence dans le fonctionnement et l’évolution de ce département ? Rien n’est encore sûr. Car tout le monde, classe politique comprise, semble installé dans le confort du statu quo. Et du blocage.

    Par Fayçal Metaoui
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    Repères / L’armée de l’ombre

    Depuis les premiers âges de l’homme, le renseignement a été indissociable de la vie économique, sociale et politique des sociétés. Il a fondé des stratégies de défense ou d’offensive contre un ennemi dont il fallait mesurer les capacités et le degré de connaissances.

    L’évolution des hommes, la constitution de groupes humains en nations homogènes, le découpage de leurs territoires en pays aux frontières établies ont davantage encore affiné les techniques du renseignement en resserrant sa finalité sur un double objectif de préservation de la sécurité intérieure et extérieure. Les Etats qui intègrent toujours l’hypothèse de faire la guerre à un agresseur étranger ont en vue la possibilité d’un ennemi intérieur représenté par l’ensemble des forces en désaccord, ou ouvertement opposées à leur idéologie. Les pouvoirs établis, à défaut de réprimer directement ces opposants, exercent sur eux une surveillance de tous les instants qui leur permet de contrôler leur action. L’historien américain William L. Shirer rapporte dans son ouvrage sur les origines du IIIe Reich que la sécurité militaire allemande chargea l’un de ses agents d’infiltrer un petit parti nationaliste fondé par un serrurier du nom d’Anton Drexler. Cet espion de l’armée allemande s’appelait Adolf Hitler. Il prit vite la direction de cette formation politique insignifiante pour en faire le parti national-socialiste qui répandit terreur et dévastation en Europe et dans une grande partie du monde. Cette irruption de l’institution militaire dans le champ politique n’est pas propre à l’armée allemande et à la période qui a consacré l’émergence du nazisme. Depuis Jules César, le fait militaire a toujours été en interaction avec l’expression politique qu’il a cherché à domestiquer. Les dirigeants emblématiques de leur temps, tels que Napoléon, Hitler, Mussolini ou Staline, constituent des avatars d’un césarisme qui a institué la domination d’un seul homme sur la communauté. Cette logique dictatoriale s’est appuyée, outre les appareils idéologiques dédiés au culte du chef suprême, sur des appareils répressifs dont les plus prégnants sont la police politique et le renseignement militaire. Conjointe ou séparée, l’intervention des deux institutions sur la scène politique s’assigne de fait la même finalité qui consiste à rendre impossible toute remise en cause de l’ordre établi dans la plupart des cas sur la prééminence du militaire. Cette problématique n’est pas nouvelle dans la société algérienne qui l’a vue à l’œuvre historiquement depuis la période de la Régence qui a livré l’essentiel des pouvoirs à l’armée des janissaires. La militarisation de la société algérienne après l’indépendance du pays a rétabli ainsi un continuum interrompu par 132 ans d’occupation coloniale, et dont les éléments fondateurs se sont affirmés durant la guerre de Libération nationale où a été tranchée la querelle inégale entre le politique et le militaire. Le fait nouveau réside en fait dans l’émergence d’une société civile qui aspire, par le recours aux règles de la démocratie, à se réapproprier les libertés de s’exprimer et d’agir. dans le cadre de valeurs républicaines transparentes où le rôle de toutes les institutions est nettement déterminé. Diluée, insuffisamment organisée, cette société civile ne peut assumer que dans la difficulté sa volonté d’induire un changement dans un environnement où la conjonction des appareils idéologiques et répressifs sont les garanties majeures dont dispose l’Etat pour s’assurer une stabilité sociale qui conditionne sa continuité.

    Par Amine Lotfi

     


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    Une histoire de BSP

    Le Bureau de surveillance et de prévention, antenne organique de l’ancienne Sécurité militaire (SM) dans les années 1980, présent dans la quasi-totalité des unités de production et des organismes publics, traduisait la volonté du pouvoir de contrôler les structures et les cadres de l’ensemble du tissu économique et des «appareils idéologiques».

    «Dans les sociétés publiques de l’époque Chadli, les gens se taisaient au passage des agents du BSP», raconte un ancien cadre. Les plus connus sévissaient dans la presse publique, comme à El Moudjahid, Echaâb, etc. Le FLN, parti du pouvoir, parti-pouvoir, ne tolérait aucun écart. «Le rôle des BSP dans les rédactions : espionner les collègues et les intimider afin de casser toute tentative dite “subversive“ ou “contre-révolutionnaire“», témoigne le journaliste Ahmed Ancer dans son essai Encre rouge (éditions El Watan, 2001). Toute «sensibilité organisée», selon la terminologie officielle d’alors, qu’elle soit islamiste, berbériste, communiste ou autre, était la cible des rapports élaborés chaque jour (BRQ, bulletin de renseignement quotidien) par les hommes du BSP. Ces agents étaient soit officiers des services secrets, soit des fonctionnaires, cadres, journalistes, portiers, etc., selon la modalité de la «mission». Abderrahmane Mahmoudi, directeur de rédaction de l’hebdomadaire Les débats, remet la création des BSP dans un contexte de confrontation intra-système au début des années 1980. Selon lui, le duo Chadli Bendjedid-Abdelhamid Brahimi (son Premier ministre) voulait libéraliser le secteur économique et casser le monopole rentier, héritage des années Boumediène. «Les caciques du FLN voulaient bloquer ce début des réformes et ont proposé de créer les BSP. On ne peut libéraliser le secteur économique en mettant un officier de la Sécurité militaire dans chaque unité de production», explique-t-il. Le FLN avait tissé des liens étroits avec la Sécurité militaire. Depuis longtemps. Le fameux Bureau de sécurité unifié (BSU), organe névralgique du parti-Etat, qui avait même était présidé par le jeune président de la République (1962-1965), Ahmed Ben Bella, est l’exemple éloquent de cet attachement organique. Le BSU était l’organe de coordination entre les services de sécurité : police, SM, gendarmerie, douanes, etc. Le parti, érigé en Etat à l’intérieur de l’Etat, possédait son propre fichier sur toutes les personnes suspectées d’être «contre-révolutionnaires». L’article 120 du statut du FLN interdisait l'accès à des postes de responsabilité à ceux qui n’étaient pas militants du parti. Les agents du BSP avaient cette double «fonction» d’officiers du renseignement et de «gardiens du temple» du FLN. Leur présence était également ressentie dans le secteur économique et les unités de distribution. L’application du Programme anti-pénurie (PAP) dans les années 1980 a développé les appétits autour du secteur de l’import et de la distribution, sous monopole de l’Etat. Des milliards de dinars étaient en jeu. Usant de leur situation privilégiée, certains agents des BSP en ont profité pour rafler la mise en opérant des transactions frauduleuses, généralement au bénéfice de hauts responsables de la hiérarchie ou de clans. Ils se couvraient ensuite en orientant les enquêtes diligentées vers de fausses pistes, témoigne un journaliste, au fait de ces «affaires». Les émeutes d’Octobre 1988 ont sonné le glas de ces structures de l’ombre. Lors des assemblées générales des grévistes dans les unités de production, les travailleurs vilipendaient ouvertement les BSP, qui étaient la personnification à la fois de la répression politique et des magouilles financières. Parallèlement, l’une des premières revendications du Mouvement des journalistes algériens (MJA) était formulée ainsi : «Arrêtez de fliquer les rédactions !» En octobre 1987, le président Chadli Bendjedid avait scindé la Sécurité militaire en deux structures: la Direction de la sécurité de l'armée, relevant du ministre de la Défense, et la Délégation générale à la prévention et la sécurité (DGPS) rattachée au président de la République. En septembre 1990, le Département de renseignement et de sécurité (DRS) a été créé, remplaçant la DGPS. «Le problème avec ces structures est qu’au lieu de veiller sur la sécurité à l’intérieur des administrations, elles ont été dévoyées vers la surveillance et l’espionnage des activités politiques et syndicales. Pourquoi ces structures n’ont pas anticipé les plans du FIS par exemple ?», observe un journaliste. Les BSP n’ont pas survécu aux restructurations des services. Ces anciens agents, actifs ou détachés, poursuivent, pour la plupart, leur plan de carrière dans le militaire ou dans la vie civile. Par quoi les BSP ont-ils été remplacés ? «Le DRS ne contrôle pas les activités de la vie publique», indique une source militaire. D’autres soutiennent que les «services» placent toujours des agents de surveillance dans les administrations, les journaux, les banques, les imprimeries de l’Etat, les bureaux de transit commerciaux, les universités, les syndicats, les ambassades, les aéroports, les gares routières, etc. Partout.

    Par Adlène Meddi

  • Lutte contre la corruption De nouvelles mesures, des interrogations…

     


     

     

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    Après la cascade des scandales financiers, l'Etat se ressaisit et décide de créer un office central de lutte contre la corruption.

    L'ordonnance de la loi de finances complémentaire 2010 (LFC), adoptée mercredi dernier, a lancé le coup d'envoi de cet organisme qui assumera, désormais, la mission d'enquêter et de constater les infractions de corruption. Il sera constitué d'officiers de la police judiciaire avec une compétence étendue au territoire national.

    Une copie du défunt Office national de répression du banditisme (ONRB), créé au début des années 1990 et dissous, au milieu des années 2000, à la suite d'implication de certains de ses cadres dans des affaires scabreuses. C'est d'ailleurs ce même office qui a eu à traiter de nombreux dossiers liés à la criminalité financière et dont certains ont défrayé la chronique, avant que sa dissolution ne soit décidée par feu Ali Tounsi, le patron de la Sûreté nationale.

    Pour l'instant, rien n'indique que le tout nouveau Centre de répression de la corruption (CRC) soit dépendant uniquement de la police, du fait que l'ordonnance portant sa création précise qu'il sera composé d'officiers de la police judiciaire, sans pour autant faire référence à un des trois corps, gendarmerie, police, Département du renseignement de sécurité (DRS), qui ont cette qualité. Il est pour l'instant inopportun d'anticiper sur ses capacités à résoudre l'endémique maladie de la corruption qui gangrène les institutions publiques et privées de l'Etat.

    Les expériences précédentes d'organismes chargés de la lutte contre ce fléau ont toutes montré leur incapacité à assumer leur rôle pour une raison ou une autre. Les discours prometteurs des pouvoirs publics et toutes les mesures prises pour juguler ce phénomène sont restées lettre morte. Il est, à juste titre, important de rappeler que plus de trois ans après sa création par décret présidentiel, l'Observatoire de prévention contre la corruption n'a toujours pas vu le jour.

    Même si l'intention manifeste est de stopper la rapine, il n'en demeure pas moins que l'ampleur des dégâts occasionnés par les affaires de corruption a fait que l'opinion publique doute encore de la bonne volonté des pouvoirs publics, d'autant que dans tous les grands scandales qui ont fait la une de l'actualité nationale, ce sont ses représentants qui sont les premiers impliqués politiquement sans pour autant être inquiétés.

    Il est tout de même étrange que l'ordonnance validée mercredi dernier instaure une obligation légale pour toute personne physique ou morale, nationale ou étrangère, soumissionnant pour l'obtention d'un marché public, de signer une déclaration de probité, par laquelle elle s'interdira de commettre ou d'accepter tout acte de corruption sous peine de s'exposer aux sanctions prévues par la loi, alors que le code pénal algérien réprime le corrupteur et le corrompu en même temps.

    Mieux encore, le doute persiste également sur les nouvelles mesures contenues dans la même ordonnance relatives à l'élargissement des missions de la Cour des comptes, cet instrument judiciaire vidé de sa substance et utilisé souvent comme moyen de règlement de comptes plutôt que de contrôle des comptes.

    Le nouveau texte introduit de nouvelles missions comme la prévention et la lutte contre les diverses formes de fraudes, de pratiques illégales ou illicites, portant atteinte au patrimoine et aux deniers publics mais également l'élaboration de recommandations visant au renforcement des mécanismes de protection des deniers publics et de la lutte contre la fraude et les préjudices au Trésor public ou aux intérêts des organismes publics soumis à son contrôle.

    En vertu du nouveau texte, cette institution verra son champ d'action étendu au contrôle des comptes et de la gestion des entreprises dans lesquelles l'Etat détient une participation majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant de décision et veillera à l'existence, la pertinence et à l'effectivité des mécanismes et procédures de contrôle et d'audit interne, chargés de garantir la régularité de la gestion des ressources, la protection du patrimoine et des intérêts de l'entreprise, ainsi que la traçabilité des opérations financières, comptables et patrimoniales réalisées.

    Un renforcement de ses prérogatives, de ses missions et de son fonctionnement est également prévu. En quelque sorte, des missions qui viennent en parallèle à celles dévolues à l'Inspection générale des finances (IGF), mais dont l'efficacité reste pour l'instant aléatoire vu que ses rapports (non publics) restent souvent sous le coude. Ces nombreuses mesures décidées par le Président pour lutter contre la corruption ne pourront jamais être efficaces s'il n’y a pas une volonté réelle d'éradiquer ce fléau.

    Les plus importantes affaires de corruption qui ont éclaboussé les institutions de l'Etat ont eu lieu, faut-il le préciser, durant cette dernière décennie, celle où de nombreux mécanismes contre la délinquance économique ont été mis en place. Néanmoins, sur le terrain, ils sont restés à l'état de décision, et la corruption n'a jamais été aussi grave que durant cette période. Peut-on espérer avoir enfin une réponse à la hauteur de ce fléau ? Même les plus optimistes ne risquent pas d’y croire…    

    Salima Tlemçani
  • : KADIRIA Deux gardes communaux blessés dans l’explosion d’une bombe



    Hier, aux environs de midi, deux gardes communaux de la localité Beni-Fouda de la commune de Kadiria, à 30 km au nord-ouest de Bouira, ont été grièvement blessés dans l’explosion d’une bombe a-t-on appris de sources sûres qui indiquent que les deux gardes communaux s’apprêtaient à rejoindre leur campement situé sur une crête dans la localité de Beni-Fouda, à Kadiria, en empruntant une piste.
    L’un d’eux, apercevant un sachet noir devant lui, a fait le geste qu’il ne fallait pas faire, tant les terroristes avaient l’habitude de piéger n’importe quel objet. En frappant avec son pied le sachet noir, dans lequel les terroristes de la phalange El-Farouk activant toujours dans la région et ayant fait allégeance à Al-Qaïda, avaient introduit une bombe artisanale, les deux gardes communaux ont été projetés en arrière. Evacués par leurs collègues vers l’hôpital de Lakhdaria, l’état de santé d’un des deux qui a été amputé des deux jambes, était jugé très grave, alors que l’autre est hors de danger.
    H. M.

  • Contrebande



    Depuis quelques mois, un nombre important de véhicules utilitaires importés de l’émirat de Dubaï circulent sur les pistes et les routes de la wilaya de Tébessa.
    De marque japonaise, ces pick-up ultrapuissants sont utilisés exclusivement par les contrebandiers, notamment pour le transport de carburant vers la Tunisie. Une situation qui ne semble pas inquiéter les autorités de la wilaya.

  • Relève en vue pour les "mercenaires"

     

    Un hélicoptère d'attaque MI24. Un hélicoptère d'attaque MI24. © DR

    Une dizaine de pilotes d'hélicoptère tchadiens doivent être formés en France à partir du mois d'octobre. Ils devraient permettre à N'Djamena de remplacer une partie des étrangers engagés comme "mercenaires".

    Le Tchad veut-il faire des économies sur les contrats qu’il signe avec les « mercenaires » russes, algériens et mexicains qui pilotent ses hélicoptères d’attaque MI17 et MI24 ? À partir du mois d’octobre, une dizaine de jeunes élèves tchadiens sont attendus sur la base de Dax, dans le sud-ouest de la France. Ils pourraient être initiés au pilotage d’un hélicoptère sur les petits EC120 « Colibris » de l’entreprise Helidax. Depuis quelques mois, des dizaines de pilotes d’hélicoptère des armées française et belge sont formés par cette société privée qui travaille sous contrat avec le ministère français de la Défense. Après les États-Unis et le Royaume-Uni, la France commence à « externaliser » la formation de ses pilotes. Et le Tchad pourrait y trouver son compte.

  • Le dérapage malien et le silence algérien

     


    Du coup, l’Algérie se retrouve isolée ne pouvant ni réagir à la gravissime opération militaire franco-mauritanienne du 22 juillet dernier ni commenter le déroulement honteux du processus de libération des Espagnols comme si l’on cédait peu à peu à une fatalité qui n’a aucun sens en diplomatie.

    Le feuilleton de la scandaleuse affaire des otages espagnols semble s’inscrire dans la durée et met chaque jour en lumière un lot de révélations aussi graves les unes que les autres, mettant en cause encore une fois l’État du Mali. Car dans ce dossier qui est loin d’être clos, il n’y a pas que la rançon qui semble constituer la principale problématique. Le rôle obscur joué par le Burkina Faso dans les pourparlers avec les ravisseurs, sa quote-part dans la rançon payée par Madrid et la complaisance de Bamako avec les terroristes d’Al-Qaïda sont, aujourd’hui, autant d’éléments qui peuvent permettre de reconstituer l’énigmatique puzzle sahélien.
    On comprend mieux les choses maintenant et surtout la facilité déconcertante des Maliens à céder aux revendications aussi bien de la France et de l’Espagne qu’à celles de l’Aqmi qui, selon les révélations du négociateur burkinabais, est confortablement installée dans le nord de ce pays. Pire, ce conseiller de Blaise Compaoré s’est déplacé plus d’une dizaine de fois aux bases terroristes pour parler des modalités et des conditions pour la libération des prétendus humanitaires espagnols. Ainsi, au-delà de ce geste, qui peut s’inscrire dans les traditions de coopération entre États dans ce genre de crise, c’est toute la stratégie de lutte antiterroriste élaborée et validée par les pays de la sous-région qui tombe à l’eau.
    Du coup, l’Algérie se retrouve isolée ne pouvant ni réagir à la gravissime opération militaire franco-mauritanienne du 22 juillet dernier ni commenter le déroulement honteux du processus de libération des Espagnols comme si l’on cédait peu à peu à une fatalité qui n’a aucun sens en diplomatie. Pourtant, Alger a toujours été aux côtés des États du Sahel ; du règlement de la rébellion touarègue jusqu’aux aides humanitaires dont la plus récente est allée à la Mauritanie. Mais en contrepartie, quel retour d’ascenseur pour Alger ? La réponse est d’une évidence même.

  • no moment

  • Sept terroristes éliminés à Béni-Yenni (Tizi Ouzou)

    Les forces de sécurité en opération de ratissage dans le massif forestier de Berekmouch dans la localité de Béni-Yenni (40Km au sud est de Tizi-Ouzou) ont réussi à mettre hors d'état de nuire 07 terroristes.

    En effet de sources sécuritaires nous avons appris que cette opération enclenchée aux aurores, samedi, fait suite à des informations faisant état de la présence  d'un   groupe terroriste dans ce massif forestier surplombant le cours d'eau Assif Oussaka. 

    Selon les  mêmes sources cette opération qui n'est qu'à son début  pourrait  se solder par un bilan plus élevé du fait que  le groupe encerclé  serait  très important. Avec  les trois terroristes, dont deux émirs,  éliminés jeudi dernier à Tadmait cela porte à 10 le nombre d'élements de  l'AQMI éliminés, en trois jours, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, affectant ainsi le  nébuleuse  dirigée par Droukdel.
                              

  • «Nous n'avons pas peur des menaces et des intimidations»

     

    A la une Actualité
     

    Les syndicats de l'éducation répondent à Benbouzid

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    Les syndicats répondent que toutes les grèves observées étaient une réponse à des injustices de la part de l'administration publique.

     

    Les syndicats du secteur de l'éducation n'ont pas apprécié les nouvelles mesures décrétées par le ministre de tutelle, et ce, à quelques jours de la rentrée scolaire. La menace de licencier les enseignants et les surveillants qui cumulent trois absences est qualifiée, par les concernés, d'incompatible avec les lois de la République et les lois régissant la Fonction publique. «Dans notre parcours professionnel et de par le monde, nous n'avons jamais eu vent de l'exclusion d'un enseignant après trois absences», a estimé M. Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).
    Si M. Benbouzid fait allusion aux mouvements de débrayage, les syndicats répondent que toutes les grèves observées étaient une réponse à des injustices de la part de l'administration publique et elles étaient d'ordre purement socioprofessionnel.
    «Chacun doit assumer ses responsabilités. Que l'on ne vienne pas nous acculer pour que l'on nous incrimine par la suite», soulignent les syndicats. Ces derniers sont persuadés que si les académies jouaient pleinement leur rôle, les enseignants ne feraient pas de chaînes interminables, à chaque rentrée scolaire, pour le règlement de leurs problèmes. «Les enseignants sont condamnés à s'absenter pour régler leurs problèmes dus entre autres au laisser-aller et à la négligence des académies. Il faut donc mettre de l'ordre dans les académies avant d'incriminer l'enseignant», a affirmé M. Meriane qui estime que les enseignants ne s'absentent pas de gaieté de cœur, d'autant plus que s'ils ne justifient pas leur absence, il y aura défalcation sur salaire.
    «Généralement, l'enseignant présente une demande d'absence avec des horaires de rattrapage, dans le cas contraire, il recevra des mises en demeure. Une absence coûte cher à l'enseignant», relève le porte-parole.
    Seulement, d'aucuns avancent que certains enseignants avec la complicité de l'administration cumulent des absences sans être inquiétés. Sur ce point, M. Meriane fera remarquer qu'il est du ressort des inspecteurs de rappeler à l'ordre ces enseignants, de les aviser avant d'aller vers les lourdes sanctions, à savoir le licenciement.


    Achour Idir du CLA note que l'objectif du ministre à travers ces nouvelles directives est de réinstaller la peur chez les enseignants et de gérer les mouvements de grève par les intimidations. «Du point de vue de la loi, les directives du ministre ne sont pas réglementaires, car il existe en Algérie des textes de lois qui gèrent les absences. Pour ce qui est de la gestion des grèves par les collectivités locales, M. Benbouzid est en train de remettre en cause  le droit de grève et l'activité syndicale», a déploré M. Achour. Pour démontrer au premier responsable du secteur que les enseignants ont dépassé le stade de la peur et ne craignent ni les intimidations et encore moins les menaces, le CLA envisage d'entamer la prochaine rentrée scolaire par un débrayage de trois jours. S'agissant des revendications des enseignants, les syndicats désapprouvent le ministre lorsqu'il parle de la satisfaction totale des revendications du corps enseignant. «Le ministre a évoqué le régime indemnitaire, cette revendication a été arrachée à la suite de la lutte des travailleurs du secteur. Où sont les engagements du ministre par rapport aux modifications du statut des enseignants, sur la retraite, les œuvres sociales ?», se sont interrogés les syndicalistes.
    Pour le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), les décisions prises par M. Benbouzid n'ont aucun sens et ne prennent nullement en charge les véritables problèmes auxquels sont confrontés les enseignants. «Si les revendications des enseignants ne relèvent pas des prérogatives du ministre, que dire alors d'un wali ou d'un directeur de l'éducation qui n'arrivent pas à gérer correctement les établissements scolaires», ont indiqué les syndicats.
    Pour Boudiba du Cnapest, le département de Benbouzid devrait écouter le partenaire social et l'associer à toutes les décisions s'il veut garantir une année scolaire. De l'avis des syndicats, les provocations et les menaces mènent incontestablement vers le pourrissement.   
     

     
     

    Nabila Amir
  • Des pannes d’électricité assez courantes, non c'est faux archi faux et le cable pipe ligne pour l'italie pour qu'oi il est alimente'

    Le Pdg de Sonelgaz invoque le problème de distribution

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    Depuis le début de l'été, plusieurs wilayas ont enregistré une fréquence notable de coupures intempestives d'électricité. Et les désagréments engendrés en cette période
    de grandes chaleurs sont importants : rupture de la chaîne de froid et détérioration des appareils électroménagers.
    Alors que les populations touchées pestent, Sonelgaz reconnaît explicitement la persistance du problème de distribution de cette énergie.


    Elle semble ainsi dépassée par l'ampleur du problème à caractère, faut-il souligner, itératif. «Les problèmes de distribution sont d'ordre structurels : des câbles qui lâchent, des transformateurs qui brûlent, des lignes de conducteurs de tension moyenne qui tombent (…) Les redondances des lignes causent des coupures. On ne peut pas assurer le service continu», reconnaît Nourdine Bouterfa, président-directeur général (PDG) du groupe Sonelgaz. S'exprimant, avant-hier soir, lors d'un conférence de presse organisée au siège du groupe à Alger, M. Bouterfa a estimé à 3000 le nombre de clients subissant des coupures durant la période de pointe, avec une moyenne inférieure à une heure par jour, sur les 6 millions de foyers. «On est dans les normes», s'empresse-t-il de dire, en précisant que Soneglaz enregistre, par contre, environ 200 coupures par jour en période normale. Selon lui, les temps moyens de coupures diminuent au même titre que les coupures massives, depuis le second semestre 2009. Accusé de partout, y compris par la Seaal qui lui reprochait récemment d'être à l'origine des coupures d'eau dans l'Algérois, mais les responsables de Sonelgaz s'en lavent les mains. «Il faut revenir à la raison. Il n’y a pas de coupure zéro. On est sur un système technique. Et les risques existent partout», se défend M. Bouterfa, en soulignant que le problème de distribution est inextricable. «Le réseau d'électrification algérien a été conçu dans le but d'apporter la lumière et de faire fonctionner le frigidaire et la télévision. Avec l'avènement des ordinateurs et climatisation, c'est un bond de consommation de près de 6% ces deux dernières années. Et nous ne pouvons pas assurer une qualité de service parce que les ouvrages mis en place n'ont pas été pas conçus pour cela. Il faut du temps pour que tout rentre dans l'ordre», explique-t-il, en indiquant que les coupures d'électricité  risquent de persister si les contraintes ne sont pas levées. Or, sur ce point, les boulets s'accumulent. Le PDG de Sonelgaz s'est plaint de l'indisponibilité du foncier. «L'accès au foncier est devenu le parcours du combattant. Sans terrains, pas d'amélioration dans la distribution de l'électricité. Des postes sont terminés depuis 2 ans et nous n'arrivons pas à avoir les autorisations», dira le PDG du groupe, en pointant du doit le laxisme des collectivités locales.


    L'orateur a également évoqué le problème des heurts avec des citoyens, dans certains cas, pour l'implantation d’ouvrages du groupe. «Pour les opérations d'entretien de transformateurs, nous rencontrons des oppositions parfois des populations. Elles empêchent les réparations. Nos agents ne savent plus où donner de la tête. On ne peut pas continuer comme ça. Les gens doivent revenir à la raison», recommande-t-il. Dans le cas des expropriations de terrain, M. Bouterfa s’en est pris aux walis et chefs de daïra, incapables, selon lui, de mobiliser la force publique pour l'exécution des décrets de prises de position immédiate du terrain. Interrogé par ailleurs sur la question des prix, M. Bouterfa reste alarmiste quant à l'avenir de l'entreprise. «Nous consommons beaucoup et nous  ne payons pas beaucoup. Ceci ne couvre même pas les frais d'exploitation. L'Etat ne nous a rien donné. Il essaie d'assurer les financements des investissements. Y a pas de cadeau. Nous avons signé une convention avec la BNA de 140 milliards de dinars. Elle couvre quelques projets de 2010, mais ne couvre pas le années prochaines. Ce n'est pas une solution.  Rien n'est réglé», déplore-t-il, en mettant en garde contre l'incapacité de Sonelgaz à rembourser ses dettes en 2020, l'échéance fixée par l'Etat pour le différé de payement.
    Quelle solution ? M. Bouterfa plaide pour que le gouvernement procède à l'augmentation des tarifs par étape afin d'éviter de corser l’addition, à cette date. Sur un autre chapitre, le conférencier s'est montré catastrophé par le montant du niveau des créances détenues sur les clients (50% relèvent de l’Etat), des sociétés de distribution qui ont atteint 43 milliards de dinars à fin juin 2010, celui de la TVA (7 milliards de dinars), qui n'est pas restituée par l'administration des impôts, ainsi que par l'ampleur du manque à gagner engendré, entre autres, par les branchements illicites et les atteintes sur les compteurs.   

    Hocine Lamriben
  • L’Afrique, le continent oublié ,c'est un gateaux qui se partage entre eux etats avace's mais un jour viendra et il vont le payer cher

     

    Edito

    Sait-on exactement ce qui se passe en Afrique ? Ce n’est pas parce qu’elle n’occupe pas le devant de l’actualité que rien ne s’y passe. On se garde de dire que tout va bien, mais occulter la réalité africaine constitue déjà un mensonge, et même une forme de parti-pris. Laisser l’Afrique à ses problèmes, et même l’oublier, ce n’est pas de la non-ingérence, mais une terrible indifférence, quand ce n’est pas une volonté délibérée d’abandonner le continent à ses fléaux. Il en est ainsi des guerres, toujours aussi nombreuses et qui ont fini d’une certaine manière par accentuer le partage de l’Afrique, cette fois entre chefs de guerre et de clans. C’est ce qui se passe en Afrique centrale avec la multiplication de ce qu’on appelle communément les rebellions. Contre qui, contre quoi, sont généralement les premières questions. La région en question est aussi vaste que les problèmes qu’elle vit, avec des mouvements armés qui ont parfois fait jonction entre eux, accaparant d’énormes étendues territoriales et leurs ressources, car il faut bien payer les troupes et les armes.


    La bande frontalière s’étendant entre la République du Congo et le Rwanda voisin échappe à tout contrôle, avec ses bandes armées et ses réfugiés considérés comme un véritable vivier pour le recrutement. Une zone présentée comme le fief des rebelles rwandais, auteurs des pires exactions comme les viols collectifs, un crime où  l’ONU, sans être au banc des accusés, est plutôt mal à l’aise. Ses membres décidément bien indulgents parlent de «dysfonctionnement». Vraiment trop peu par rapport au drame de l’Afrique. Des bandes armées sèment la terreur, pour ne laisser au pouvoir central que de faibles portions et autant de moyens en moins à sa disposition, et des questions humaines qu’il sera en tout cas incapable de prendre en charge. Il s’agit de ceux qui finissent par rejoindre et amplifier le flux des réfugiés africains évalués déjà à plusieurs millions, un cas unique au monde. Un record dont se passerait volontiers l’Afrique, bloquée ainsi dans la tentative maintes fois réitérée de sortir de son sous-développement. Même l’ONU n’a jamais dépassé le seuil des déclarations d’intention, donnant, elle aussi, l’impression de se détourner du continent, malgré sa présence militaire dans certaines contrées où elle s’occupe davantage à compter les morts, au mieux à séparer les belligérants.
    Un travail de simple police qui n’est pas toujours en concordance avec sa doctrine. L’instauration et la préservation de la paix, comme cela est stipulé avec force, amène à une autre vision qui consiste à prévenir les conflits. Doit-on pour autant accabler l’ONU ? Certainement pas, elle qui subit les influences et les différents rapports de force en son sein. Il n’est pour cela que de se rappeler ce que l’on présentait en 1994 comme une querelle de procédure qui l’empêchait d’intervenir dans ce qui n’était alors que le conflit rwandais. C’était juste avant que ne se produise le génocide qui a révolté les consciences. Le monde a une dette envers l’Afrique.

    Mohammed Larbi
  • pouqu'oi les haraga veulent s'enfuire del'algerie paseque le nain fait tous pour qui crevent

     

    Annaba

    15 harraga arrêtés au large de ras El Hamara

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    le 28.08.10 | 16h54 Réagissez

    zoom | © D.R

    A quelques minutes de la rupture du jeûne du vendredi les éléments des garde-côtes de Annaba ont réussi à mettre en échec une autre tentative de harraga.

    L’embarcation artisanale à bord de laquelle se trouvaient une quinzaine de candidats à l’immigration clandestine a été interceptée au large de Ras El Hamra, plage d’où ils étaient partis, quelques minutes avant la rupture du jeûne, les 15 aventuriers, ont indiqué des sources proches de la protection civile.

    Les garde-côtes auraient agi suite à un appel téléphonique anonyme les informant du départ d’un groupe de harraga au moment du f’tour. Cependant aucune information officielle n’a filtré ni sur leur âge,  leur origine ni à quels miles ils furent interceptés.

    Les responsables de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba, seuls habilités à fournir ce genre de détails, semblent avoir été instruits de ne plus communiquer avec la presse.

     

                                                                                                                                    

    Naima Benouaret

     

  • qui veut le pourissement del'algerie pas son altesse boutef mais quelq'un qui a eu marre de tout ca un voleur chakib comme conseiller de boutef

    image

    L’officier Mustapha du DRS algérien : « C'est toi qui en a rajouté sur lui. »
    Samraoui :  « C'est normal, c'est lui, c'est lui. Je ne peux pas faire autrement. Je ne suis pas seul à le connaître, on est plusieurs à le reconnaître […]. »
    L’officier Mustapha : « Ce n'est pas lui, ce n'est pas lui le responsable [du meurtre de Mécili, ndlr]. »
    Samraoui : « C'est un bouc-émissaire, mais il l'a fait »
    Ces écoutes téléphoniques officielles versées au dossier d'instruction en décembre 2009 – et dont le site Rue89 a eu connaissance – pourraient empêcher qu'un non-lieu blanchisse définitivement le diplomate Mohamed Ziad Hasseni, le 31 août prochain, jour où les juges français devraient se prononcer sur son sort. La crise entre Paris et Alger va repartir de plus belle.
    Retour sur l’affaire.
    En août 2008, le diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni était arrêté à l’aéroport de Marseille par la police française pour complicité dans l’assassinat d’Ali Mecili, cet avocat opposant tué à Paris en 1987 sur ordre venu d’Alger. Le gouvernement algérien avait vivement protesté et l’intéressé avait plaidé « l’erreur », affirmant qu’il ne serait que l’homonyme du vrai Hasseni qui organisa le meurtre de Mecili. C’est alors qu’entra en jeu le colonel Mohamed Samraoui, ce dissident militaire algérien réfugié en Allemagne, qui soutint mordicus avoir reconnu en Hasseni « le commanditaire de l’assassinat », celui, qui avait versé, en sa présence à Amelou, le tueur de Mécili, une partie de l'argent de son « contrat » dans un hôtel algérien à l'été 1987. "Le DRS aura beau faire appel aux opposants de pacotille pour discréditer mon témoignage, établir un faux passeport ou fabriquer une nouvelle légende à Rachid Hassani, j´apporterai la preuve par A+B qu´il s´agit bien du commanditaire de l´assassinat de feu Mécili, n´en déplaise à ceux qui veulent couvrir les criminels ou qui se dissimulent derrière la raison d´état. Ni les menaces, ni les intimidations ne perturberont ma quête de justice et de vérité ". Le témoignage était accablant et avait ouvert la voie à la mise en examen de Hasseni pour « complicité d'assassinat ». L’affaire relance la crise diplomatique entre l’Algérie et la France.
    . Mais, surprise, le 4 juin 2009, au cours d'une confrontation par vidéo-conférence avec Hasseni organisé par le juge d’instruction chargé du dossier Mecili, le colonel Mohamed Samraoui perdit brusquement la mémoire : « Au début, j'étais convaincu à 99% [de le reconnaître, ndlr] et là je repars à 50-50 ».
    Dans un entretien à tsa-algerie.com, Mohamed Samraoui, confirme à la fois ses rétractations." Je ne pouvais pas m´enchainer dans mes certitudes, l´intéressé declare qu´il est né à Tolga et non à Oum El Bouaghi, que son parcours scolaire et professionnel ne correspond pas celui de l´individu qui a piloté le dossier Mecili, qu´il ne s´est jamais rendu à Skikda. L´ ex ministre Abdelaziz Rahabi affirme l´avoir connu à l´ENA , de quel droit devrais-je mettre en doute la fiabilité de son témoignage ? Je n´allais quand même pas m´acharner sur le mis en cause, mon but n´était pas de vouloir l´enfoncer à tout prix. J´ai fait connaitre au juge en toute honnêteté  que ma conviction était redescendue à 50/50. Il appartient à la justice de déterminer si le mis en examen est coupable ou pas, car je n´ai pas les pouvoirs de police pour matérialiser certains faits » :
    Ce revirement inattendu disculpait le diplomate Hasseni au profit duquel le parquet avait d’ailleurs requis un non-lieu en février 2010, « au vu des « charges insuffisantes pesant à l'encontre ». Son procès définitif est fixé au 31 août 2010. Il avait toutes les chances d’être lavé de tout soupçon.
    Or, voilà que écoutes téléphoniques officielles versées au dossier d'instruction en décembre 2009 – et dont le site Rue89 a eu connaissance – pourraient empêcher qu'un non-lieu blanchisse définitivement Mohamed Ziad Hasseni, le 31 août prochain.