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  • La France des affaires prend ses distances avec l'Algérie

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    Après le groupe français de luxe LVMH, c’est au tour d'une délégation du Medef, composée de chefs d'entreprises français, qui annule une importante visite à Alger du 12 au 14 novembre prochain, a annoncé le Medef sur son site Internet. La délégation devait être conduite par M. Yves-Thibault de Silguy, président de Vinci et vice-président de Medef International. Aucune autre indication sur les raisons de ce report inattendu n’a été fournie mais il est clair que ce report est lié à l’insécurité qui menace les intérêts français sur le sol algérien et aux dernières menaces d’Al-Qaida . La preuve est que le Medef a maintenu une réunion du Comité Algérie pour la rédaction d’un mémorandum sur l’environnement des affaires et les conditions d’exercice en Algérie aura lieu le 19 novembre à Paris.

    D’autres entreprises françaises ont annulé des déplacements en Algérie. Selon des informations rapportées par un site spécialisé sur l’Algérie, huit PME issues de la région Lorraine (est de la France) ont renoncé aux visites professionnelles de leurs cadres dans différentes régions du pays. D’autres sociétés françaises auraient discrètement réduit ou annulé les missions de leurs cadres en Algérie.

    En outre, les voyageurs réguliers dans les lignes aériennes entre Paris et Alger ont constaté ces derniers jours, selon la même source, une baisse de fréquentation dans les avions. «C’est une chose tout à fait normale en cette période de jeûne. Beaucoup de ressortissants étrangers préfèrent aller passer le ramadan dans un pays non musulman. Il faudra attendre quelques jours après la fin du ramadan pour savoir si ces départs sont directement liés aux récentes menaces d’El-Qaïda», relativise une source proche des milieux d’affaires français en Algérie citée par le même s

  • La guerre des clans reprend publiquement à Alger

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    La guerre des clans reprend publiquement à Alger

    Après l’épisode « Belkhadem-FFS » qui a vu le Chef du gouvernement être publiquement désavoué par son ministre de l’Intérieur- du clan adverse- voilà l’épisode « Zerhouni-Hattab » ou le même ministre de l’Intérieur se voit à son tour désavoué par son homologue de la justice et Garde des sceaux dont on ne sait plus à quel clan il obéit. Toujours est-il que la justice de Tayeb Belaiz fait savoir à l’opinion que, contrairement à ce qu’a affirmé à Paris Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, le chef terroriste Hassan Hattab n’est pas entre les mains des services de sécurité. Le tribunal criminel près la cour d’Alger informe qu’il « recherche Hattab et un de ses complices Kamel B.» et qu’un « délai de dix jours » leur est accordé pour se rendre ».
    Deuxième désaveu de Zerhouni : Hattab ne bénéficiera pas des « avantages du repenti », tel que l’a suggéré le ministre de l’Intérieur. Non seulement il ne se serait pas rendu mais il devra répondre, entre autres chefs d’inculpation de «dépôt d’explosifs dans des édifices d’intérêt général», selon le tribunal criminel près la cour d’Alger. Le délit de dépôt d’explosifs dans des lieux publics est l’une des trois accusations dont les auteurs sont exclus du bénéfice de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, à côté de la participation à des massacres et des viols. Conclusion de notre confrère qui rapporte l’information : « Hattab ne pourra par conséquent pas bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. »
    Tout l’enjeu semble résider ici : démolir la parole donnée aux islamistes par le clan Bouteflika au nom de la « réconciliation nationale.» Hattab pourrait donc être jugé et condamné lourdement le 4 novembre prochain, contrairement aux assurances du duo Bouteflika-Zerhouni.
    Ces échanges d’amabilités qui se déroulent au moment où l’on reparle de « démission de Belkhadem » et de l’abandon du projet de révision constitutionnelle, indiquent bien qu’une certaine bataille pour la succession bat son plein à Alger, et où tous les coups sont permis.
    Qu’attendre de cette guerre des clans qui reprend publiquement à Alger, sans se soucier des apparences ? Rien d’autre qu’un surcroît de discrédit de l’Etat algérien auprès de l’opinion. Mais est-ce plus mal ?

    S.R.

  • Sadi accuse nommément Zerhouni : « Vous êtes le gendarme du clan d'Oujda »

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    Said Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, a sorti la grosse artillerie contre le ministre de l’Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, qu’il accuse de « faire du régionalisme » et de n’être que « le gendarme du clan d’Oujda qui rêve de coloniser l’Algérie ».
    Pour lui, Zerhouni ne fait que « représenter les renseignements et sa mission est de protéger le clan de Oujda pour qu’il demeure au pouvoir ».
    Réagissant aux déclarations du ministre de l’Intérieur d’avant-hier, dans lesquelles il indique que le RCD a présenté un candidat décédé, un autre en prison et un autre du FIS qui a prétendu avoir été exclu à cause de son appartenance aux Arouchs ». Sadi a confié à El Khabar que « Zerhouni a menti aux algériens », concernant le candidat de Djelfa « nous n’avons pas présenté un candidat mort, les Renseignements ont fait erreur car il est bel et bien en vie, ce qu’il y a c’est qu’il porte le même prénom que son grand père décédé ».
    Said Sâadi a accusé Zerhouni de faire du régionalisme en excluant les gens, déclarant « cet homme était un colonel dans les renseignements et il les représente toujours ». Il a souligné que « dorénavant le RCD cassera les tabous du régionalisme », ajoutant « la mission de Zerhouni est d’exclure les autres pour permettre au clan de Oujda de coloniser l’Algérie ».

  • La cacophonie Hattab illustre la perte de vitesse du clan Bouteflika

    files.phphatab.jpegUn chef terroriste entre les mains des services de sécurité mais considéré « en fuite » par la justice algérienne : c’est à cette bizarrerie que se résume le dernier feuilleton Hattab, fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
    Une bizarrerie mais aussi un humiliant charivari qui ajoute au discrédit du régime algérien et qui se solde par un cinglant désaveu infligé publiquement à un ministre d’Etat : Yazid Zerhouni. Ce dernier, en qualité de ministre de l’Intérieur, avait annoncé officiellement, le 5 octobre à Paris, que Hassan Hattab, s’était rendu aux autorités algériennes le 22 septembre et qu’il était donc détenu par les services de sécurité en attendant son procès du 4 novembre.
    Or, ce 4 novembre précisément, l’accusé Hassan Hattab ne se présente pas devant le juge de la cour d’Alger ! Zerhouni aurait-il menti ? Aux avocats qui demandent des clarifications, le juge fait alors une étonnante déclaration : «Pour la justice, Hattab est toujours en fuite. Il n’y a aucun document attestant qu’il est entre les mains de la justice.» Les avocats reviennent à la charge et citent la déclaration de Yazid Zerhouni à Paris qui indique bien que le chef terroriste était entre les mains des services de sécurité. Réponse déroutante du procureur de la république : « La cour ne peut pas juger un individu en se basant sur des déclarations d’un ministre » !
    Devant "la nécessité de compléter les procédures d'instruction concernant les accusés en fuite", le président du tribunal décide alors du report du procès de Hattab à la prochaine session du tribunal criminel d'Alger début 2008.
    Jamais le désordre politique n’avait atteint une si grande ampleur. « Il y a trop de confusion dans cette affaire et l’impression est que le brouillard est entretenu à dessein. » résume le quotidien « La nouvelle république », proche du cercle présidentiel.
    Le mot est lâché : « le brouillard est entretenu à dessein. » Autrement dit, les services qui détiennent Hattab ont refusé de le présenter devant le juge ! Ou, plus simplement dit, le chef terroriste ne sera jugé qu’une fois que son sort sera « politiquement tranché » entre ceux qui désirent l’amnistier (le clan Bouteflika) et ceux qui tiennent à le condamner. Les premiers, le clan Bouteflika, tiennent à faire de Hattab un « repenti modèle » et lui faire bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui accorde le «pardon» et la grâce présidentielle aux islamistes armés qui déposent les armes. En contrepartie, Hattab s’engagerait à convaincre les maquis de cesser le feu. Selon Chourouk, autre journal proche du cercle présidentiel, l’amnistie de Hattab permettrait aussi la reddition d’une centaine d’éléments armés restés fidèles au fondateur du GSPC après son éviction de la tête du mouvement en août par l’émir Abdelmalek Droudkel Cette stratégie présidentielle rencontre des adversaires qui arguent que Hattab aurait rejoint la démarche de la réconciliation nationale après la durée de validité accordée aux repentis pour bénéficier de l’arrêt de poursuites judiciaires.
    Le bras de fer est tout entier résumé par cette déclaration embarrassée de Zerhouni, le 31 octobre, sur les ondes de la Radio nationale : «Certes, Hattab s’est repenti, mais il est impliqué dans des affaires et des attentats terroristes» !
    Le report du procès de Hattab indique bien que l’arrangement entre les deux clans n’a pas été trouvé. En refusant de présenter le chef terroriste devant le juge, les « adversaires » de Bouteflika privent ce dernier d’une manœuvre politique dont il aurait tiré profit : l’amnistie de Hattab. Le fondateur du GSPC restera détenu au moins jusqu’au printemps 2008…D’ici là…
    La grande conclusion de cet épisode semble bien se résumer au déclin du clan Bouteflika. Au profit de qui ?

    T. Kebli (Le Matin)

  • Les Américains classent l'Algérie sur une liste rouge

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    Un responsable du Département d’Etat l’a révélé hier : le Département d’Etat US est inquiet par la situation générale en Algérie : la capitale Alger est cataloguée parmi les plus « dangereuses » au monde, dans un classement par « risque » et l’Algérie figure sur une liste rouge comprenant 15 pays.

    C’est la révélation faite, lundi, par le directeur général du service diplomatique américain, Harry Thomas, à l’agence Associated Press qui l’interrogeait sur les difficultés rencontrées par le Département d’Etat à trouver des diplomates « volontaires » à envoyer dans ces pays. Les représentations diplomatiques américaines dans ces pays accusent un sous encadrement évident aux yeux de ces responsables et les postes vacants y sont légion. C’est notamment le cas de l’Algérie, mais aussi de l’Afghanistan, du Pakistan, de la Bosnie, du Burundi, de la République de Centrafrique, de l’Arabie Saoudite et du Soudan, précise encore l’adjoint de Condoleezza Rice.
    Il ressort globalement, d’après Harry Thomas, que plus de 500 postes dans 21 missions diplomatiques, dans ces 15 pays, restent à pourvoir. Le Département d’Etat compte recourir à un moyen original pour les encourager à « aller au charbon ». Ainsi, pour récompenser les diplomates « courageux », Condoleeza Rice envisage même d’adresser un télégramme de félicitations à chaque agent diplomatique qui rejoindrait le poste à pourvoir dans ces 15 pays « dangereux. ».

  • Said Sadi: un « clan » a pris l'Algérie en otage

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    Said Sadi a critiqué avant-hier soir les tentatives du pouvoir visant à minimiser l’importance de son parti. Le premier responsable du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, RCD, a accusé le pouvoir de vouloir hypothéquer le pays.

    M. Sadi a qualifié les agissements de certains responsables de l’Etat, spécialement le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, d’actes « dangereux » qui portent atteinte à la crédibilité de la nation. Pour le patron du RCD, qui s’exprimait dans l’émission « Leurs programmes », le comportement de certains walis et chefs de daïra révèle « avec exactitude » le degré de putréfaction du pays. Il a ajouté que de tels actes prouvent, encore une fois, que la politique du pays est basée sur « la corruption, le favoritisme et le régionalisme ».
    Il est revenu sur ses récentes déclarations sur Nourredine Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales, qu’il a qualifié de « protecteur du clan de Oujda », en précisant que « le pouvoir a pris l’Algérie en otage ». Said Sadi a déclaré que les élus locaux de son parti ont déposé, il y a une semaine, un dossier auprès des services de l’Intérieur pour agréer une fédération nationale d’élus locaux. C’était sans compter, selon lui, sur le mutisme « légendaire » du ministère de l’Intérieur. Il a, par ailleurs, justifié l’absence des députés de son parti au vote du projet de loi de Finances 2008 par sa non constitutionalité. Il est nécessaire, a argué le Dr Sadi, de présenter le bilan

  • Sarkozy et Cherif Abbas, cherchez la différence !

    Les relations entre Paris et Alger ont évolué souvent au gré de la météo; celle-là même qui "régule" les élections qu'organise Nourredine Yazid Zerhouni, le ministre de l'intérieur algérien. Voilà qu'on calme le jeu, le temps d'une visite d'Etat, pour mieux rebondir lorsque les intérêts politiciens, des uns et des autres, recommanderont l'ouverture d'un nouvel épisode d'hostilités. Et toujours en instrumentalisant la charge émotionnelle du contentieux historique qu'on évite, d'un côté comme de l'autre, de régler afin de s'en servir et de l'exhiber à chaque fois comme épouvantail. Il y a comme une volonté, des deux régimes, de saborder toute tentative de rapprochement entre les deux peuples, algériens et français. Pourtant, ce désir de rapprochement et de fonder des relations durables entre les deux peuples, sans transgressions de la mémoire, est exprimé chaque jour à travers moult appels lancés par des intellectuels, des historiens et des organisations non-gouvernementales. Des deux rives de la méditerranée, il y a une conscience qui commence à se forger autour de l'incontournable entente entre les deux peuples afin de faire face aux nouveaux défis du monde. Mais ce souhait fait face, depuis au moins le début du siècle, à une offensive d'américanisation du Maghreb, particulièrement de l'Algérie qui a été épargnée jusqu'au milieu des années 90. Cette partie de la Méditerranée, comme d'ailleurs le Sahel, est au centre d'un enjeu géostratégique autour du contrôle des gisements énergétiques. A Alger, c'est une oligarchie pétrolière qui s'est constituée à l'ombre de la Sonatrach. Échappant à tout contrôle institutionnel, certains revenus des hydrocarbures sont redistribués sous forme de rentes à la clientèle politique, dont les organisations dites de « la famille révolutionnaire », et à ses sponsors dans l'armée et dans les services de renseignements qui bénéficient eux, en prime, de certaines ristournes sur des marchés contractés par la Sonatrach (l'affaire BRC n'a pas livrée tous ses secrets). Pensant contenter ses sponsors, Mohamed Chérif Abbas n'a fait qu’exprimer en réalité que ce qu'il a entendu autour de lui. Dépourvu de principes, il n'est que la voix de ceux qui cherchent à empêcher un rapprochement algéro-français afin de renforcer la domination américaine (et tant pis si la politique arabe étasunienne est depuis longtemps alignée sur la position israélienne). Une domination qui garantira à terme les intérêts de l'oligarchie pétrolière et confortera le régime algérien, qui n'avait pas hésité à désigner, avec l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, un homme des texans au poste de ministre de l'énergie. Ceux qui veulent nous faire croire avoir réagit pour défendre notre mémoire souillée par les revanchards et les nostalgiques de la colonisation ont trouvé convergence avec le courant ultralibéral en France, incarné par un Nicolas Sarkozy qui n'a jamais caché sa volonté de rompre avec la politique atlantique et arabe du gaullisme et de son continuateur Jacques Chirac.

    Y.R

     

  • Attentats d'Alger : le curieux geste d'Israël

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    (Photo : Bouteflika serre la main à Ehud Barak)

    L'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies a signé vendredi un livre de condoléances à l'intention des victimes des attentats perpétrés cette semaine en Algérie, et ce, malgré l'absence de liens entre les deux pays.
    "Israël fait preuve de compassion pour toutes les victimes du terrorisme, quelle qu'elles soient, et dans ce cas précis, en Algérie", a indiqué Dan Gillerman à l'Associated Press.
    "L'Algérie ne reconnaît pas Israël et n'a même jamais fait de pas vers la normalisation de ses relations avec Israël, à l'inverse du Maroc et de la Tunisie dans une certaine mesure", a ajouté l'ambassadeur.
    "Mais lorsque de tels événements ont lieu, l'aspect humain l'emporte sur tout le reste", a-t-il concédé.
    Dix-sept employés des Nations unies ont été tués dans l'attentat qui a visé le siège du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Alger mardi, a annoncé vendredi la porte-parole adjointe de l'ONU, Maria Okabe.
    Les deux attentats quasi-simultanés de mardi contre les sièges du Conseil constitutionnel et du HCR ont fait 37 morts, selon le dernier bilan officiel du ministère algérien de l'Intérieur.

  • Grande Mosquée d'Alger: Ouvrez ! Ouvrez la cage aux oiseaux !

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    Yarham babakoum, y a t-il quelqu'un parmi les lecteurs du matin qui  pourrait nous expliquer où se situent les frontières entre les croyances des pharaons d'Égypte d'il y a 3000 ans, ceux là même qui faisaient construire des pyramides pour que l'on y dépose leurs dépouilles et celles de leur famille afin que tout ce beau monde puisse accéder à la vie éternelle, croyant avoir décodé et pénétré les voies de Dieu à travers les étoiles, et ce projet de construction d'une mosquée gigantesque, avec un minaret qui s'élance éperdument vers le ciel d'Alger, dans l'idée de rapprocher Bouteflika et ses sbires d'Allah ?

    Tant qu'à faire, pourquoi ne pas envisager, dès à présent, de déposer la sépulture de notre Pharaon du 21ème siècle juste sous le minaret afin de lui assurer un transfert rapide vers le paradis ? Cela ne serait, d'ailleurs, qu'une simple  variante tactique de celle des pharaons.

    Ya âazraïnkoum, ça suffit comme ça !

    A l'heure où la découverte d'exoplanètes se compte par dizaines, certaines situées à des centaines d'années lumière de cette petite planète bleue perdue dans un univers infini, on continue d'abreuver le petit peuple de sornettes pour mieux ajuster ces œillères qui limitent son angle de vision de la vie et faire perdurer sa docilité bienveillante envers ces voleurs d'âmes. Avec les trous noirs et les chocs des Galaxies qui engloutissent des quantités énormes de matière, comment peut-on encore croire, et surtout faire croire, que Dieu n'a rien d'autre à faire que de s'occuper des turpitudes de petits virus que nous sommes eu égard à l'immensité de l'univers ?

    Un proverbe chinois stipule que "le ciel paraît bien étroit pour celui qui se trouve au fond d'un puits". Ce genre de projet ne fait qu'approfondir le puits dans lequel on précipite le peuple depuis bien avant 1962, réduisant ainsi, de plus en plus, la dimension géométrique, tout en amplifiant l'aspect mystique, qu'il perçoit du ciel.

    C'est scandaleux qu'au lieu d'ouvrir la cage aux oiseaux, on en perfectionne ainsi les barreaux !

    Oh mon peuple! Que de tristesse envahit mon âme quand je penses à tous ces putschistes qui se sont succédés aux rênes de ta destinée depuis 1962 pour en arriver, 50 ans plus tard, à  ergoter sur des avis d'experts* en relation avec des projets de mosquées  qui ne feront que consolider ton aliénation pour bien des siècles à venir.

    Attaturk (un homme, un seul !) a mis la Turquie sur les rails de la modernité, il y a moins d'un siècle. N'y a t il donc plus aucun Ab-djazaïri éclairé (ou un véritable Emmis-Nelzaïr) en l'an 2010 pour rallier nos énergies afin de chasser ces forces du mal qui se déchainent sur nous sans relâche et tracer les chemins de grâce pour ce pays en déconfiture ?

    N'est ce pas notre vœu à tous et notre rêve secret, en tant qu'algériens désintéressés qui aspirons juste à voir notre peuple sortir du trou noir infernal et vorace dans lequel tant de nuits coloniales l'ont précipité et dans lequel les tenants du pouvoir continuent à le cantonner depuis la passation de consigne entre les "roumis" et les nouveaux maîtres de  l'Algérie, de voir un jour, sous nos yeux, un Attaturk se profiler pour mettre un terme au règne de ce sultan autoproclamé  ?

    A chacun ses croyances, à chacun ses crédos, à chacun ses espoirs, à chacun ses rêves, mais je reste convaincu que nous avons tous en commun la même aspiration profonde  d'une Algérie dans laquelle tous les barreaux aliénants puissent un jour fondre comme neige au soleil.

    Mes rêves vont au delà des étoiles et des galaxies.

    Dans mes moments de délires et de soif de liberté pour tous, je rêve qu'un jour l'on puisse faire voyager tous les habitants de mon pays jusqu'aux confins de l'espace infini et laisser ceux qui usent de Kalasnikovs, réelles ou  intellectuelles, sans vergogne s'entretuer. Que nous  revenions tous à nouveau planter la vigne de sagesse que  nos d'ancêtres nous ont légués et que la sève authentique puisse à nouveau ruisseler sur cette terre transformée en asile d'aliénés par des sanguinaires assoiffés  !

    A l'heure où un consensus pour la survie de l'espèce humaine et la sauvegarde de cette petite planète magique se profile atour de projets utiles, on continue chez nous a verser dans une surenchère de projets inutiles, à la gloire d'un Dieu indifférent et de l'égo démesuré de vils petites créatures (in)humaines et sans scrupules en mal de grandeur.

    Kacem Madani,

    *Mosquée d’Alger : Fitna entre experts; El-watan du 19/02/2010

  • les états dèmocratiques -halte àux bien mal acquis

    La plainte dans le dossier des "Biens mal acquis" jugée irrecevable en appel : TI France annonce son intention de se pourvoir en cassation

    Transparence International France et Sherpa regrettent vivement la décision rendue aujourd'hui par la Cour d’appel de Paris dans l’affaire visant les biens détenus en France par trois chefs d'Etats ainsi que des membres de leur entourage.

    Les juges d’appel ont infirmé la décision rendue le 5 mai dernier par la doyenne des juges d’instruction, en concluant à l’irrecevabilité de la plainte déposée par TI France le 2 décembre dernier.

    Transparence International France annonce dès aujourd'hui son intention de se pourvoir en cassation face à une décision juridiquement contestable.
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    Le droit français doit évoluer pour permettre aux associations anti-corruption d'agir en justice

    La chambre de l’instruction a décidé de ne pas confirmer l’ordonnance de la doyenne des juges d’instruction alors même que la décision de cette dernière était conforme à l’évolution du droit positif.

    Cette décision démontre que le droit français doit encore évoluer pour permettre aux associations spécialisées d’agir en justice. Sans cela, on continuerait de priver les victimes de la corruption d’un moyen devenu indispensable pour assurer la défense de leurs droits.

    Un patrimoine considérable

    Cette décision est d’autant plus regrettable qu’elle empêche l’ouverture d’une information judiciaire alors même qu’il ne fait aucun doute que les patrimoines identifiés par les services de police n'ont pu être constitués grâce aux seuls salaires et émoluments des chefs d’Etats visés, au sujet desquels il existe de sérieuses présomptions de détournements de fonds publics. Cette observation est encore plus valable s’agissant des membres de la famille de ces dirigeants africains, lorsqu’ils apparaissent comme propriétaires d’un certain nombre de biens puisque, dans bien des cas, ils sont sans profession ou leur profession est ignorée.

    Une instruction permettrait d’établir l’origine des fonds utilisés pour la constitution des patrimoines litigieux sur le territoire français. Elle permettrait aussi de faire la lumière sur le rôle joué par les divers intermédiaires, notamment financiers.

    Mise en oeuvre du principe de restitution des avoirs détournés, point central de la Convention des Nations Unies contre la corruption


    En dépit de cette décision, TI France et Sherpa sont convaincues que, tôt ou tard, le dossier des « Biens mal acquis » finira par aboutir. Les nombreuses marques de soutien, tant en France qu’à l’étranger et particulièrement en Afrique, sont là pour en témoigner. Le combat mené jusqu’ici aura de toute évidence permis de briser un tabou sur la question des avoirs illicites en provenance des pays du Sud qui trouvent refuge dans ceux du Nord

    Cette action a en effet pour objectif de faire progresser la mise en œuvre du principe de restitution aux populations des avoirs détournés par les dirigeants corrompus, principe central de la Convention des Nations Unies contre la corruption.

    La 3ème Conférence des Etats Parties à cette convention, qui se tient à Doha (Qatar) du 9 au 13 novembre prochain, va d’ailleurs être l’occasion d’en renforcer l’application. Il est attendu des Etats qu’ils s’accordent sur la création d’un mécanisme de suivi crédible, à même de vérifier la mise en œuvre des engagements pris par les 140 signataires. Cette conférence constituera ainsi un nouveau test de la volonté de la communauté internationale de faire effectivement progresser la lutte contre la corruption dans le monde.

    Les sections africaines de Transparency International ont par ailleurs lancé un appel en faveur d´une mise en œuvre effective du principe de restitution des avoirs détournés (voir ci-dessous).

    Des organisations gabonaise et congolaise manifestent leur soutien


    L'action en justice à l'encontre des trois chefs d'Etat est soutenue par deux organisations de la société civile congolaise et gabonaise, la Plateforme Congolaise contre la Corruption et l’Impunité et les Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise. Ils appellent ainsi les citoyens congolais, gabonais et équato-guinéen à les rejoindre pour manifester leur soutien.

    Plus d'informations sur : coalitionbma.org

    Autres ressources


    Le journal « Le Point », dans son édition du 30 juillet 2009, a publié un article « ONG en eaux troubles » qui met en cause Transparence International France. Dans un droit de réponse adressé à l'hebdomadaire, TI France exprime sa stupéfaction et son indignation face au caractère manifestement à charge de cet article et aux diverses inexactitudes et omissions qu’il contient.
    Lire la réaction de TI France

    La Chaine Parlementaire a consacré l'émission "Ca vous regarde" du 17 décembre 2008 aux relations entre la France et l'Afrique. Intitulée "France-Afrique : la rupture !", l'émission comprend un reportage sur l'action en justice de TI France (à partir de la 34ème minute).
    Regarder l'émission en ligne

    Rappel des engagements français
    Au soir de son élection, le Président de la République s’est engagé à aider l’Afrique à sortir de la pauvreté. S’assurer que des avoirs détenus en France n’ont pas pour origine des détournements de fonds publics en Afrique doit à l’évidence relever de cet engagement.

    La France a ratifié en 2005 la convention des Nations unies contre la corruption qui prévoit :
    - que « chaque État Partie doit prendre les mesures nécessaires, conformément aux principes de son droit interne, pour donner aux entités ou personnes qui ont subi un préjudice du fait d’un acte de corruption le droit d’engager une action en justice à l’encontre des responsables dudit préjudice en vue d’obtenir réparation. »
    - la restitution des avoirs détournés aux pays d’origine, question sur laquelle la France s’était fortement engagée lors du Sommet du G8 à Evian en 2003.carica10.jpg

  • Transparence International France : Agir contre la corruption.

    Transparence International France : Agir contre la corruption.

    Suite au G20 du 2 avril, TI France salue l'avancée décisive dans la mise au pas des paradis fiscaux mais reste attentif au respect des engagements pris

    Les pays du G20 ont décidé de rendre publique la liste des paradis fiscaux établie par l'OCDE et sont déterminés à prendre des sanctions à l’encontre des centres financiers non coopératifs. Le sommet du G20 du 2 avril constitue donc une avancée historique dans la mise au pas des paradis fiscaux.

    La bataille est cependant loin d'être terminée. La volonté de la communauté internationale de mettre fin aux abus des paradis fiscaux ne sera réelle que si des actes concrets sont mis en œuvre avant la prochaine réunion du G20 en septembre 2009. Un dispositif de suivi et de contrôle géré par les institutions internationales doit ainsi être mis en place afin de vérifier l'avancement des décisions prises à Londres.

    Les législations des pays et territoires présents sur les listes de l'OCDE doivent notamment être modifiées et leurs conventions fiscales révisées afin de les mettre en conformité avec les standards de l’OCDE.
    .
    Dès le début de la crise financière internationale, de nombreux acteurs, au premier rang desquels les ONG de la plateforme « Paradis fiscaux et judiciaires » (PFJ), ont mis en avant le rôle joué par les paradis fiscaux, trous noirs de la finance mondiale, comme accélérateurs de la crise. Les PFJ constituent aujourd’hui une menace systémique pour le système financier : ils favorisent le recyclage de l’argent des activités criminelles et une évasion fiscale massive qui frappe en particulier les pays en développement.

    L’idée qu’aucune reconstruction crédible du système financier international ne peut avoir lieu sans que soit traitée la question des centres financiers non coopératifs est désormais largement admise. Les engagements pris lors du sommet du G20 de Londres le 2 avril en témoignent.

    TI France appelle maintenant les pays du G20 à traduire en actes concrets ces engagements. Il est en effet essentiel que la société civile poursuive son action sur le sujet et maintienne la pression afin que les engagements de la communauté internationale soient effectivement appliqués.

    Télécharger le communiqué de presse de Transparency International du 2 avril 2009


    Travaux et communiqués de TI France et de la plateforme PFJ :


    Actions de plaidoyer auprès des pouvoirs publics


    La plateforme PFJ a adressé le 18 décembre 2008 une lettre à Christine Lagarde afin de "connaître les mesures qui ont été prises ou sont envisagées afin de mettre en oeuvre ces engagements pris au plus haut niveau de l’Etat".A la suite de cette lettre, Daniel Lebègue, Président de TI France, et Jean Merckaert, coordinateur de la plateforme PFJ, ont rencontré le 19 février 2009 deux conseillers de Christine Lagarde, Christophe Bonnard en charge de la politique fiscale et Franck Saudo chargé de la question des banques, assurances et marchés financiers.

    Daniel Lebègue a par ailleurs été auditionné le 18 février 2009 par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale dans le cadre de la mission d'information sur les paradis fiscaux, présidée par Didier Migaud, et dont le rapporteur est Gilles Carrez. Une semaine auparavant, le 11 février, plusieurs membres de la plateforme PFJ ont été reçus par le groupe de travail parlementaire sur la crise financière internationale, co-présidé par Didier Migaud et Jean Arthuis.

    En prévision de la réunion du G20 à Londres le 2 avril 2009, Transparency International, par la voix de sa présidente Huguette Labelle, a fait parvenir à Gordon Brown le 13 mars ses recommandations. Une copie de cette lettre a été adressée aux autorités françaises compétentes.


    Autres ressources


    Accéder au site de la plate-forme "Paradis fiscaux et judiciaires"

    Lire le compte rendu de la conférence de TI France sur les paradis fiscaux

    Voir la vidéo de la conférence sur les paradis fiscaux organisée par le CCFD 92 le 8 octobre 2009 en présence d'Eva Joly, François d'Aubert, Jacques Terray et Jean Merckaert

  • conferenceCCFD92

     

    PART 7/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
    08:06

    PART 7/7 PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU...

    Conférence organisée par le CCFD Terre Solidaire Saint-Cloud le 8 octobre 2009, avec la participation de :Avec la participation de :Eva JOLY - Députée européenne - Conseillère spéciale du...
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    il y a 4 mois
    PART 6/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
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    PART 6/7 PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU...

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    PART 5/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
    16:15

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    PART 4/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
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    PART 3/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
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    PART 2/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
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    PART 1/7 - PARADIS FISCAUX : OBSTACLE AU DÉVELOPPEMENT ?
    16:54

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    il y a 4 mois

  • Comment faire des affaires juteuses en Algérie

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    Infrastructures, services financiers, agroalimentaire, formation : les besoins de l'Algérie sont immenses, et les entreprises canadiennes peuvent avoir leur part du lion dans ce marché de 34 millions d'habitants, l'équivalent de la population du Canada, affirme Denis Paradis, trésorier de l'Alliance d'affaires Canada-Algérie.

    L'ancien député libéral de Brome-Missisquoi, aujourd'hui membre du cabinet d'avocats Dunton Rainville, va plusieurs fois par an dans ce pays.

    L'Alliance organise un colloque dans la métropole, le 18 décembre, afin de mieux faire connaître l'Algérie et son potentiel d'affaires. Car, malgré la crise économique mondiale, ce régime autoritaire dont le territoire est riche en hydrocarbures devrait afficher une croissance économique annuelle de près de 6 % durant les cinq prochaines années, selon l'Economist Intelligence Unit.

    Cela dit, l'Algérie demeure un pays risqué en raison d'une recrudescence d'attentats terroristes, en 2008, attribuables à l'organisation Al-Qaïda pour le Maghreb. Si le climat n'a rien à voir avec celui de la guerre civile du début des années 1990, le pays demeure dangereux : en août, 12 employés locaux de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin ont été tués.

    Journal Les Affaires - Vous organisez un colloque pour promouvoir l'Algérie. Pourquoi faire affaire avec ce pays en ces temps de crise plutôt qu'avec d'autres économies, comme la Chine, beaucoup plus dynamiques ?

    Denis Paradis
    - C'est vrai que la crise économique frappe toutes les régions du monde, ou presque, de l'Asie à l'Amérique du Nord en passant par l'Europe. L'Algérie est un peu à l'abri des perturbations. Ce pays se convertit à l'économie de marché. Aux alentours de 2000, le pays comptait 1 200 sociétés d'État; de ce nombre, près de 400 ont été privatisées. De plus, c'est un pays riche en ressources naturelles, qui a de grandes ambitions, soit de rattraper le niveau des économies développées.

    JLA - Mais avec la chute du prix du baril de pétrole, les revenus de l'État chuteront. Le gouvernement aura moins d'argent pour investir dans ses ambitieux projets d'infrastructures, non ?

    D.P. -
    Cela aura peut-être un impact, mais il ne sera pas majeur. Ce qu'on me dit sur le terrain, en Algérie, c'est que le gouvernement a budgété ses projets avec des prévisions de prix du baril de pétrole à 37 $ US [l'or noir se négociait à un peu plus de 40 $ US le 5 décembre]. Ce superbe marché demeurera donc encore très intéressant.

    JLA - L'Algérie est-elle trop dangereuse pour les entreprises étrangères, même si le pays est beaucoup plus sûr qu'au début des années 1990 ?

    D.P
    . - Je vais deux ou trois fois par an en Algérie. C'est vrai qu'il y a parfois des attentats, mais j'ai l'impression que cela prend des proportions plus grandes dans les médias étrangers. Les autorités tentent d'éradiquer le terrorisme avec des mesures de sécurité accrues. Dans une certaine mesure, il est plus dangereux de marcher la nuit dans les rues de Washington que dans celles d'Alger.

    JLA - Dans quels principaux secteurs d'activité les entreprises canadiennes peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ?

    D.P
    . - Les infrastructures, d'abord. Les besoins sont immenses, de la construction aux travaux routiers en passant par la signalisation. En environnement ensuite, nos entreprises peuvent partager leur expertise en matière de recyclage. L'agroalimentaire est aussi un secteur de choix. Par exemple, l'Algérie a de grands besoins en lait, et en importe beaucoup pour répondre à cette demande. Le pays veut donc en produire de plus en plus. Sans vous donner de nom, je peux vous dire que je participe à une négociation au terme de laquelle un éleveur canadien de vaches laitières Holstein transférera sa technologie [ de génétique embryonnaire] à un éleveur algérien dans une coentreprise.

    JLA - Quels sont les autres secteurs clés ?

    D.P
    . - Le secteur financier est aussi à surveiller. Le gouvernement algérien veut privatiser des banques, même si ce processus est pour l'instant suspendu. Des institutions canadiennes pourraient sans doute prendre des participations dans des banques algériennes. Par ailleurs, l'assurance est un secteur qui offre beaucoup de potentiel. Les statistiques sont éloquentes : au Canada, une personne dépense en moyenne 2 000 $ par an en assurances (santé, vie, automobile, maison, etc.), comparativement à 17 $ en Algérie et 54 $ dans les autres pays du Maghreb. Ne serait-ce que rattraper la moyenne régionale équivaudrait à multiplier le marché algérien de l'assurance par trois !

    Enfin, il y a la formation postsecondaire, et la demande est forte. En fait, il manque d'enseignants pour presque tous les niveaux. HEC Montréal et l'Université de Sherbrooke offrent déjà sur place des formations pour cadres.

    francois.normand@transcontinental.ca

  • Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d’attente


    Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d'attente

    Le marasme perdure au CHU Sâadna Abdenour : Un scanner en souffrance et des malades sur la liste d’attente

    Seize mois après son acquisition, l’équipement n’est toujours pas fonctionnel, ce qui contraint les patients d’aller voir ailleurs, avec les dépenses que l’on peut imaginer.


    Décidément le CHU de la capitale des Hauts-Plateaux n’en finit plus avec les frasques, pour ne pas dire les scandales. Empêtrée depuis des années dans une instabilité due à son encadrement, l’institution, qui a « consommé » quatre directeurs généraux en quatre ans, est éclaboussée par l’affaire du nouveau scanner, lequel, 16 mois après avoir été réceptionné, soit le 7 octobre 2008, n’est toujours pas installé. Cette situation rocambolesque porte un grave préjudice aussi bien à l’équipement qu’aux patients, qui sont privés d’un tel appareil de radiographie.

    D’après un responsable de l’hôpital, qui a voulu garder l’anonymat, l’instabilité des managers est dans une certaine mesure à l’origine de ce scandale qui, une fois de plus, devra être supporté par le Trésor public. « L’ancienne direction, qui a voulu réaliser un centre d’imagerie, n’a pas bien étudié le dossier, accentuant par là les malheurs d’un établissement malade. Mais, le problème du scanner, qui a trop duré, est en voie de règlement », souligne notre interlocuteur. Il n’oubliera pas de relever que bon nombre d’intervenants sont responsables du marasme qui bloque le CHU, lequel a besoin en urgence, d’une importante révision. Le problème du scanner délie d’autres langues.

    Un praticien qui travaille, à l’instar de ses collègues, dans des conditions difficiles, dira encore dans ce sens : « Qu’on le veuille ou non, la gestion du CHU de Sétif laisse à désirer. Figurez-vous que l’hôpital attend depuis des mois la désignation d’un nouveau directeur général. Cette situation, générée par une bureaucratie qui la peau dure, se répercute sur la qualité du service qui laisse à désirer. » Et d’ajouter : « Il ne faut pas se voiler la face, l’établissement est dans le coma, d’autant plus que bon nombre de services sont dépourvus du strict minimum. Les autorités doivent à mon sens se pencher sur le cas du CHU tant qu’il est temps. » Notons, à toutes fins utiles, que la structure précitée fonctionne pour l’heure avec l’unique scanner, offert un certain jeudi 10 mai 2001 par l’homme d’affaires Djillali Mehri.

    Ce dernier, par ce don, a permis, des années durant, aux patients hospitalisés d’éviter moult tracas. Il a aussi permis aux praticiens de détecter avec précision ce dont souffrent les patients, lesquels eux-mêmes sont abasourdis, à l’instar d’ailleurs d’une bonne partie de la population, qui ne comprend pas qu’un scanner puisse « poireauter » tout ce temps-là.


    Par Kamel Beniaiche

  • L'ETAT NE FAIT RIEN CONTRE LA FLAMBEE DES PRODUITS DE PREMIRES NECESSITE'

    si comme si etat s'en fiche du peurle et qui tabasse les medecins qui reclame un salaire de dignite voila le paradoxe,une republique bannaniere
    Flambée des prix des produits alimentaires : La saignée des ménages à Béjaïa

    Flambée des prix des produits alimentaires : La saignée des ménages à Béjaïa

    à Akbou, les prix des fruits et légumes ne cessent de grimper pour atteindre des seuils intolérables et loin de la portée des petites bourses.

     

    En effet, les pères de familles ont de plus en plus de difficultés à remplir leurs couffins. Les prix pratiqués ces derniers jours au marché hebdomadaire de la ville ne sont pas à la portée du simple fonctionnaire. Les prix sont unanimement jugés exorbitants ce qui accentue l’érosion du pouvoir d’achat du citoyen.

    Le chou-fleur est à 80 DA et les artichauts affichent 55 DA. De même pour les petits pois et les courgettes qui ont atteint respectivement 80 et 130 DA. Le poivron et le piment affichent des prix qui oscillant entre 100 DA et 130 DA le kilo. La salade est proposée à 60 DA. Seules la pomme de terre et les carottes moyennant 40 DA le kilo sont accessibles aux moyennes bourses. Les fèves sont quant, à elles, cédées à 70 DA.

    S’agissant des fruits, ils sont devenus un luxe pour les citoyens. La mandarine et l’orange, qui sont pourtant des fruits de saison, se vendent respectivement jusqu’à 150 DA et 120 DA. Les bananes ont atteint les 110 DA, alors que la pomme affiche entre 130 et 150 DA. « Je ne pense même pas au dessert, l’essentiel est de remplir ma marmite », dira un sexagénaire. « C’est normal » explique un marchand de légumes ayant un stand au même marché. « La plupart des légumes, dont les prix sont jugés excessifs, sont des produits hors saison », a-t-il argumenté.

    Concernant les prix élevés des oranges, il explique qu’« une maladie a affecté les orangeais, ce qui explique le manque de production et le prix certes inhabituel de l’orange », a-t-il ajouté. Cette flambée des prix des produits alimentaires ne cesse de provoquer la colère des citoyens. Ce phénomène insupportable est devenu leur sujet de discussion, presque quotidien. A travers quelques marchés de fruits et légumes, que nous avons visités, dans la wilaya de Béjaïa, tout le monde se plaint de la cherté des prix.

    L’oignon est affiché à 60 DA le kilo

    tandis que la tomate est à 80 DA le kilo. La viande, quant à elle, que ce soit ovine ou bovine, est inabordable : elles frôlent les 900 DA le kg. Le poulet a été vendu à 280 DA le kilo. Un père de famille nous confie : « le simple citoyen n’achète que ce qui est indispensable comme la pomme de terre, l’oignon et la carotte. De quoi servir au moins à une soupe chaude » Notre interlocuteur estime que « ces prix provoquent de la colère ». Certains commerçants déclinent toute responsabilité quant à la cherté des prix. « Les prix ont augmenté partout dans les marchés et ce n’est pas de notre faute. Nous aurions aimé baisser les prix pour pouvoir travailler…, comme ça nous ne gagnons pas beaucoup », se désole un commerçant rencontré à Aokas.

    Ce dernier affirme que le même constat est fait à Kherrata, à l’instar d’autres régions. A Aokas, une station balnéaire qui tient son marché hebdomadairechaque chaque jeudi, des pères de familles se plaignent de la cherté de la vie. « Tous les prix des produits alimentaires ont connu une hausse. Les légumes secs, l’huile, le sucre…etc., sont devenus intouchables. Nous ne savons plus ce que nous devons acheter », fulmine un citoyen. L’on signale cependant que les prix sont les mêmes que ceux proposés ailleurs, pire encore, la qualité de la marchandise est jugée mauvaise. « Je fais souvent mes courses au marché de Béjaïa, malgré la tenue d’un marché ici à Aokas, vu la bonne qualité de fruits et légumes qui y est proposée ». Dans la ville de Souk El Tenine, les citoyens à revenu faible ne savent plus à quel saint se vouer. Les prix y ont atteint un seuil insupportable. Ils ne diffèrent pas beaucoup de ceux proposés dans les autres marchés de la wilaya.

     

    Par Irbah Rabah, Outemzabt Mounir

  • Le règne des médiocres et des cancres

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    Il aura fallu plus de 9 semaines de grève et une paralysie presque totale des hôpitaux pour qu’enfin le ministère de la Santé accepte d’ouvrir un semblant de dialogue. Et encore à moitié, puisqu’il n’a reçu que les représentants des spécialistes et a ignoré, tout simplement, les généralistes de santé publique. Tandis que les hospitalo-universitaires viennent de lui lancer un ultimatum d’un mois au cas ou celui-ci persisterait à ignorer leurs doléances. Non content d’avoir affiché un mépris total envers les praticiens de santé publique, allant jusqu’à ordonner la charge policière et le matraquage des manifestants qui voulaient porter le conflit en dehors des hôpitaux, le gouvernement, et en premier lieu le département de M. Barkat, opte donc pour la division dans le but évident de casser un mouvement de contestation qu’il croyait à bout de souffle.

    Une diversion, sans doute, pour mieux cacher les déboires de la campagne de vaccination contre la grippe A et le refus des laboratoires d’envisager l’annulation des quinze millions de doses de vaccin restants sur les vingt commandés au début de l’épidémie... Mais le plus grave est sans doute cette déconsidération affichée par les pouvoirs publics à l’égard des médecins et des praticiens de santé publique et l’ignorance voulue et manifeste vis-à-vis des malades d’une manière particulière et des citoyens en général. Car quels que peuvent être les arguments techniques pour refuser les augmentations revendiquées par les médecins, comme pour les enseignants du secondaire, l’attitude du gouvernement tient d’abord et avant tout dans le mépris populiste à l’égard des élites intellectuelles qui se traduit sur le terrain par la dégradation de leurs conditions matérielles et morales dans l’exercice de leur profession.

    Faut-il alors s’étonner que le nombre de candidats à l’exil augmente chez ces catégories de citoyens qui font la force de la nation et qui assurent la pérennité de son épanouissement  ? Jusqu’à quand faudra-t-il accepter qu’un médecin, formé durant 7 à 15 ans après le bac, perçoive en début de carrière moins de 40 000 DA pour un généraliste, alors qu’un député touche dix fois plus  ? Pour les uns on évoque, pour refuser toute revendication, des restrictions budgétaires et autres obstacles de taux indiciaires, alors que pour les « élus de la nation » rien n’est de trop. Tant qu’on s’obstine, au niveau du pouvoir politique, à tolérer de telles disparités et à en faire l’essence même sur laquelle repose la hiérarchie sociale en Algérie, tout ce que l’on peut dire ou écrire sur la bonne gouvernance n’aura plus de sens face au règne de la « médiocratie ».

     

  • Que pèse aujourd'hui l'Etat algérien ? Il est bousculé, ignoré, traité comme un malpropre…

    L'Algérie pourra taper du poing le jour ou ses représentants seront des hommes d'Etat dignes de ce nom. A l'image d'Israël qui a fait de la responsabilité de la France dans la question juive entre 1935-1945 une question primordiale poussant l'Hexagone à reconnaitre son implication dans la déportation et le génocide des juifs ; comme l'Arménie qui a obligé l'Elysée a pousser la Turquie à une reconnaissance du génocide des Arméniens... Entre temps, et depuis des lustres, nos chauffeurs de bendir, corrompus jusqu'à la moelle épinière, vivants à l'heure de Paris et des environs, nous ressortent cette vielle litanie pour occuper la galerie, voulant même diriger notre regard ailleurs, alors que dans le même temps des scandales autrement plus importants s'étalent, se succèdent avec une ampleur jamais atteinte en matière de corruption, de vols de deniers publics, de détournements, de violation des règles des marchés publics. Le jour ou des hommes intègres, propres, sans peur et sans reproche dirigeront le pays, la France ne pourra plus méconnaitre les faits dont elle s'est rendue coupable en Algérie, les dits faits étant plus graves que ceux reconnus par ce pays actuellement. Pour le moment tout est faux chez nous : personne n'est à sa place, de "l'intronisé " du Golfe (région du Moyen d'Orient et quartier sur les hauteurs d'Alger) au dernier élu au sein d'un système rétrograde, régionaliste, tribale et archaïque. Dés lors personne ne pourra nous prendre au sérieux tellement nos dirigeants actuels ne sont ni nets, ni propres, ni pris au sérieux. A titre comparatif, le régime sous BENDJEDDID Chadli était plus performant : dans l'affaire du regretté Mécili la France est devenue complice dans l'assassinat de l'opposant algérien à Paris en faisant évacuer en urgence l'auteur du crime vers Alger. Aujourd'hui, l'Etat algérien est bousculé, ignoré, traité comme un malpropre par cette même France dans l'affaire de l'arrestation d'un haut fonctionnaire des A.E. qui n'a rien à voir avec cette histoire ; tout cela devant le regard passif de qui de droit et de sa smala. Beaucoup d'indicateurs montrent que nous allons à la dérive à tout point de vue à cause d'une gestion hasardeuse du pays, de ses richesses par des incompétents d'autant plus irresponsables que se soutenant, épaule contre épaule, ils nous mènent droit au mur ; les dégâts n'en seront que plus dramatiques pour une population certes amorphe, comme sous anesthésie, mais pouvant réagir à n'importe quelle occasion malgré le système répressif mis en place par le régime qui pense que les forces de l'ordre ne seront jamais dépassés par les évènements. Ignorant les vérités historiques, le système se leurre et se croit hors de portée dans sa tour d'ivoire, en l'occurrence la fameuse zone du Club des Pins et autres résidences-bunkers. Tout à une fin, et compte tenu de beaucoup de facteurs négatifs, le début de la fin a bel et bien commencé.

    Abu Jehl

  • Appel à la conciliation

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    Le SNPSP est officiellement invité par le ministère de la santé à une réunion de conciliation. Prévue le mardi 23 02 2010 à 14h00, cette réunion permettra de revenir à la négociation sur les points de la plate forme des revendications des praticiens de santé publique en grève depuis le 23 novembre 2009.

    l'intersyndicale des praticiens de la santé (SNPSP - SNPSSP) a également été reçu ce jour 22 02 2010 à 10h00, à l'initiative du groupe parlementaire FLN, par le secrétaire général du parti Mr Belkhadem qui a tenu à exprimer le soutien du parti aux revendications légitimes des praticiens et à faire en sorte de réunir rapidement les conditions nécessaires à une sortie de crise favorable.

    A cet effet et au vue de l'amorce officielle du dialogue de la part des pouvoirs publics à travers les réunions de conciliation proposées aux deux organisations syndicales comme revendiqué à maintes reprises, l'intersyndicale SNPSP - SNPSSP a décidé de surseoir et de repporter à une date ultérieure le rassemblement qui était prévu le mercredi 24 02 2010 devant la présidence de la république tout en maintenant le mot d'ordre de grève ouverte.

    P / le SNPSP - Le Président

    Dr Merabet lyes

  • L’Express se déchaîne contre Bouteflika

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    L'hebdomadaire L'Express  qui a fait l'objet cette semaine d'une censure de la part des autorités algériennes pour « atteinte aux valeurs nationales » en vertu de l'article 26 du code de l'information, revient aujourd'hui sur cette affaire.

    Son directeur de la rédaction y consacre un violent édito-vidéo.

    Le journal a mis en ligne, mercredi 8 avril, sur son site internet - l'un des plus consultés en France- l'article intitulé « Algérie Bouteflika et les siens » qui était seulement accessible aux lecteurs de l'édition papier de l'Express.

    Le dessinateur Plantu a réalisé une caricature spéciale sur Bouteflika .

    Comme le souligne un confrère, l'article censuré, après la censure, a bénéficié d'une importante publicité : commentaires sur les forums Internet, de dépêches d'agences et d'articles de presse, assurant ainsi une large audience au papier censuré.

    "C'est un paradoxe ! L'Express, vendu à quelques centaines de milliers d'exemplaires chaque semaine en France, ne vend pourtant que quelque centaines d'exemplaires en Algérie. « D'ordinaire, chaque semaine, 500 exemplaires de L'Express sont écoulés en Algérie, à Constantine, Oran mais surtout Alger (80% des ventes dans ce pays) », explique le magazine.

    Ainsi, en cherchant à empêcher les 500 lecteurs algériens de l'Express de lire l'enquête publiée, le gouvernement algérien a obtenu exactement le résultat inverse : des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont désormais accès au contenu de l'article" carica10.jpg

  • Abdelaziz Bouteflika et les siens : Ses vrais sponsors, ce sont les hommes d'affaires

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    Par Dominique Lagarde, Anis Allik

    Reste la question de l'impunité, qui obsède toujours les généraux algériens. Comment faire en sorte que personne ne puisse être rattrapé par l'Histoire, quel que soit le camp auquel il ait appartenu ? Faut-il une loi nouvelle, qui tournerait définitivement la page des années de sang ? La question est au coeur des discrets échanges qui ont lieu entre Bouteflika et le clan Toufik avant les élections de 2004. Réélu le 8 avril 2004, le président fait approuver par référendum un an plus tard, le 29 septembre 2005, sa Charte pour la paix et la réconciliation nationale, véritable loi d'amnistie générale.

    Mission accomplie, donc. Mais, en dix ans, le chef de l'Etat s'est aussi employé à constituer ses propres réseaux. "Si le système est toujours le même, le jeu des équilibres internes est aujourd'hui plus favorable à Bouteflika qu'en 1999", assure un observateur, bon connaisseur du sérail. Belkheir et Koudjeti, les " parrains" du début, sont hors jeu.

    En juillet 2004, le chef d'état-major, le général Mohamed Lamari, est poussé à la démission. Il est remplacé par un proche du président, Gaïd Salah. Son départ forcé permet un vaste remaniement : les commandants de quatre des six régions militaires ont été changés. Des nominations que Bouteflika impose avec l'aval du tout-puissant Toufik. Rivaux parfois, les deux personnages savent qu'ils ont un commun intérêt à s'entendre.

    Les "années Bouteflika" se sont traduites par la montée en puissance, dans la haute administration et les entreprises publiques, de plusieurs protégés du chef de l'Etat, souvent originaires comme lui de l'ouest du pays : le chef du protocole de la présidence, Mokhtar Reguieg ; Moulay Guendil, dont Bouteflika a fait son chef de cabinet avant de le nommer ambassadeur à Rabat ; Zouaoui Benhamadi, qui dirige l'Agence nationale de gestion des grands projets culturels ; ou encore Toufik Khelladi et Nacer Mehal, les patrons de la radio et de l'agence de presse nationales. Autant de relais utiles... Mais ceux qui apparaissent de plus en plus au grand jour comme les vrais sponsors de Bouteflika, ce sont les hommes d'affaires.

    Le Forum des chefs d'entreprise (FCE), le Medef local, soutient ouvertement la candidature du président à sa propre succession. Et la villa du quartier résidentiel d'Hydra, qui abrite son QG électoral, appartient à Reda Kouninef, un richissime patron dont les intérêts vont des travaux publics aux multimédias. La montée en puissance de ce lobby renforce incontestablement la main du chef de l'Etat.
    Bio Express d'Abdelaziz Bouteflika.

    Le premier cercle, autour du président, est pourtant ailleurs. Après une traversée du désert d'une vingtaine d'années, Abdelaziz Bouteflika n'avait plus véritablement d'hommes liges lors de son élection, en 1999. Au sein du gouvernement, ses alliés se comptent toujours sur les doigts d'une main : Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, dont il était proche autrefois ; Abdelaziz Belkhadem, démis en juin 2008, à la demande du clan Toufik, de son poste de Premier ministre et nommé depuis ministre d'Etat ; le chef de la diplomatie, Mourad Medelci ; la ministre de la Culture, Khalida Toumi...

    La vraie garde rapprochée du chef de l'Etat, depuis son retour, c'est sa famille. Sa mère, Mansouriah, règne aujourd'hui encore, à plus de 90 ans, sur le clan, à la manière d'une mamma sicilienne. Son président de fils lui voue une admiration sans bornes. Il est rare qu'il prenne un engagement important sans lui demander son avis. Très croyante, elle serait, dit-on, à l'origine de son retour à la religion, au lendemain de son hospitalisation, en novembre 2005, à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, officiellement pour un ulcère hémorragique de l'estomac. Elle l'aurait même convaincu d'aller remercier Dieu de sa guérison en effectuant un pèlerinage à La Mecque, avant que Toufik, qui craignait que le convalescent ne supporte pas le voyage, mette le holà à ce projet.

    Le chef de l'Etat est aussi resté très proche de ses quatre frères et de sa soeur. Secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, Abderrahim est le plus discret. Avocat au barreau de Paris, Abdelghani a surtout fait parler de lui lors de l'affaire Khalifa, une société d'abord soutenue puis lâchée par le pouvoir, dont la banqueroute frauduleuse donnera lieu en 2006 à un énorme scandale. Mustapha, médecin personnel du président, joue un rôle essentiel compte tenu de sa santé.
    La seule fille de la famille, Latifa, tient sa maison - une grosse villa dans le quartier huppé d'El-Biar - et lui mitonne ses plats favoris. Selon un familier du sérail, elle se serait vu attribuer par "décret non publiable" le titre de conseiller. Mais le personnage le plus important de la fratrie est sans aucun doute le benjamin, Saïd, tout à la fois directeur de cabinet du président, grand chambellan et porte-parole, voire même joker, lorsque la maladie oblige le chef de l'Etat à s'éclipser.

    L'homme clef ? Saïd, son jeune frère. Il le suit comme son ombre

    Ces jours-ci, il fait en plus office de directeur de campagne, même si le poste a été officiellement confié à Abdelmalek Sellal, par ailleurs ministre des Ressources en eau. Saïd est l'« oeil du roi ». C'est lui qui reçoit les hommes d'affaires, les chefs des zaouïas (confréries traditionnelles), les directeurs de l'administration ou les dirigeants d'associations. Lui encore qui introduit et adoube. En campagne, il suit son frère comme son ombre, ne ratant aucun meeting. Ancien élève de l'école polytechnique d'El-Harrach, il a été, dans une autre vie, prof de physique à l'université Houari-Boumediene des sciences et des technologies. A l'époque, il flirtait avec le trotskisme et il était très engagé dans le syndicalisme enseignant.

    Peut-il être considéré comme un possible dauphin ? Peu croient à cette thèse : Bouteflika reste, souligne un analyste, un "actionnaire minoritaire" de la maison Algérie... Or c'est le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui aurait les faveurs du clan Toufik. La bataille pour la désignation d'un successeur a été mise entre parenthèses à la fin de l'an dernier, lorsque les deux clans ont renoncé, faute d'accord, à créer un poste de vice-président dans le cadre de la réforme constitutionnelle. Gageons qu'elle reprendra de plus belle au lendemain du scrutin.

    En attendant, Abdelaziz Bouteflika fêtera, le 15 avril, ses dix années à la tête de l'Algérie. Une belle revanche pour celui qui avait vécu comme une trahison, il y a trente ans, son éviction.

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  • Paris : les voyous de Bouteflika

    «J’ai ta fiche, je vais l’étaler, tu peux compter sur moi». Celui qui parle ainsi à une journaliste, n'est pas un simple voyou des bas-fonbds, c'est un voyou membre du comité de soutien au candidat Bouteflika !
    Monsieur Le Voyou n'a pas aimé la question de notre consœur Samia Baba Aïssa lors du meeting de soutien au candidat Abdelaziz Bouteflika organisé à la maison de la Chimie samedi à Paris. La journaliste  parlait du déséquilibre de moyens entre les candidats à la présidentielle. C'est alors que l’un des organisateurs l’a prise à partie publiquement et l’a menacée de dévoiler sa «fiche». «J’ai ta fiche, je vais l’étaler, tu peux compter sur moi» (sic !).
    Voilà comment pensent et agissent les soutiens de Bouteflika !
    En Chemises Noires !
    Le Club des journalistes algériens de France (CJAF) condamne avec la plus grande fermeté cette intimidation contre notre consœur Samia Baba Aïssa. Ces menaces, dit-il,  "rappellent de tristes pratiques du parti unique au plus fort de la dictature. Nous appelons les responsables politiques à raison garder et à respecter le travail des journalistes."
    " Le CJAF apporte tout son soutien à Samia Baba Aïssa dont le professionnalisme n’est plus à prouver." Par ailleurs, le CJAF continuera, en toutes circonstances, à s’élever contre ces pratiques en les dénonçant et en faisant des libertés d’opinion et de presse, son combat.

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  • Le ministre Tayeb Louh, les copains et les coquins

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    Des cadres de la présidence de la République et du ministère du travail ainsi que des proches des membres du conseil d’administration du Fonds national des œuvres sociales (FNPOS), ont bénéficié de logements qui étaient normalement destinés aux pauvres. Les investigations menées par l’inspection générale des finances sur la gestion du Fonds national des œuvres sociales (FNPOS) ont aussi mis à nu les pratiques illégales du fonds telles que les marchés de gré à gré octroyés à deux entreprises de construction, des surfacturations et l’exploitation des fonds de manière illégale.

    Un rapport de l'Inspection des Finances, dont Ennahar détient une copie, concerne aussi les contrats et accords relatifs aux travaux de construction de logements du FNPOS, ont été exclusivement accordés aux entreprises de construction Benkaddour Lazreg et Mezouani Abdelatif, qui se sont accaparés la majorité des projets du programme, notamment la réalisation de logements sociaux dans les wilayas de Chlef, Tlemcen, Oran, Blida ainsi que le siège social du Fonds à Alger, où les équipes d'inspection ont enregistré des violations du droit des transactions publiques, et la sélection de ces deux entreprises qui a été consensuelle, sans recourir à une enchère ou au cahier des charges, par ailleurs, les délais fixés pour le dépôt des offres a été trop court, ce qui a ouvert la voie aux deux entreprise à présenter leurs offres au détriment des autres.

    Dans ce contexte, l’entreprise Benkaddour s’est vu attribuer le marché de réalisation de routes et de réseaux relatifs aux 264 logements à Mostaganem et remporté le contrat de réhabilitation de 100 logements à Tiaret.

    Des logements achevés en 2005, distribués en 2008 !

    Concernant les logements au niveau de la wilaya d’Alger, il a été révélé l’absence de registres relatifs aux dossiers de demande de logement et même de ceux rejetés, ce qui est considéré comme une violation des dispositions 1.2.6 relatives aux procédures d’attribution de logement. Celles-ci n’ont pas été portées sur les registres. Il a aussi été relevé une longue période entre la dates de dépôt du dernier dossier en août 2005 et la date de la première réunion de la commission de wilaya pour le traitement des dossiers des bénéficiaires qui n’a eu lieu qu’en février 2008 bien que la commission ait été créée au mois de novembre 2005, le registre des délibérations n’a été ouvert que le 10 juin 2007, soit après presque deux années.

    Les enquêteurs ont aussi découvert, sur les listes, des noms qui n’ouvrent pas droit au logement. Des noms de fonctionnaires du Fonds, des cadres du ministère du travail et de la sécurité sociale, des fonctionnaires de la présidence et des proches des membres du conseil d’administration du Fonds, aux nombre de six personnes, âgées entre 26 et 32 ans, en plus de bénéficiaires non résident à Alger.

    · Les services des sociétés de gardiennage à 6 millions de dinars et vol des biens

    · Réhabilitation des logements (non distribués en leurs temps) à plus de Un Milliard de dinar

    · Le Fonds a violé toutes les lois

    · Construction d’un mur de clôture à 49 millions de dinars

    · Construction de logements sur des terres agricoles

    · L’épouse du chef de cabinet du ministre de travail bénéficie d’un logement de pauvres

     

  • Document : le rapport de l’ONU sur l’attentat du 11 décembre 2007 à Alger

    L’ONU a rendu public un rapport qui revient longuement sur le double attentat d’Alger du 11 décembre 2007 où 17 employés des Nations Unies ont péri.

    11 décembre 2007, 9h30 du matin à Alger. Une première voiture piégée explose devant la Cour constitutionnelle, dans le quartier très sécurisé de Ben Aknoun. Vingt-deux minutes plus tard, un second véhicule explose devant le siège algérien des Nations Unies, situé dans le quartier lui aussi ultra-sécurisé d’Hydra où sont en outre implantées de nombreuses ambassades. Le bâtiment de l’ONU et les immeubles adjacents, dont les bureaux du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’autre côté de la rue, sont totalement soufflés par la déflagration. En plus de nombreux blessés, ce double attentat fait 67 morts selon le ministère algérien de la Santé dont 17 employés de l’ONU à Hydra et plusieurs écoliers à Ben Aknoun.

    L’attaque est très vite revendiquée par la branche maghrébine d’Al Qaïda (Al Qaïda au pays du Maghreb islamique, ex-GSPC) au travers d’un communiqué publié sur un site internet. Le groupe terroriste y déclare vouloir « défendre la nation de l’islam et humilier les croisés et leurs agents, les esclaves des États-Unis et les fils de France ».

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    Les attentats perpétrés à Alger le 11 septembre 2007 et revendiqués par Al Qaida au Maghreb islamique
    © Khalid

    Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, réputé pour sa pondération, n’a pas de mots assez durs pour condamner l’attentat : « il s’agit d’une frappe abjecte et lâche contre les fonctionnaires civils qui servent les idéaux humains les plus élevés sous la bannière des Nations Unies » déclare-t-il avant de qualifier ces actes « d’ignobles, indécents et injustifiables même au regard des pratiques politiques les plus barbares ».

    Alger crie au scandale

    Comme les Algérois, traumatisés par la décennie des années 90 qui se caractérise par une violence djihadiste d’une rare sauvagerie et une lutte anti-terroriste qui ne fait franchement pas dans la dentelle, le personnel des Nations Unies est en état de choc. Mais bouillonne aussi de colère. Le 5 février 2008 (soit presque deux mois après l’attaque) le secrétaire général de l’ONU annonce la constitution d’un groupe indépendant d’enquêteurs, présidé par l’ambassadeur algérien Lakhdar Brahimi. Objectif : pondre un rapport sur la sûreté et la sécurité du personnel de l’ONU et les délégations de l’organisation dans le monde.

    Sur les dents, les autorités algériennes crient au scandale. Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, qui qualifie publiquement l’attitude de responsables onusiens à Alger de celle d’une « vierge effarouchée » déclare : « Que va apporter de plus cette commission par rapport au travail déjà fait par les autorités algériennes ? A-t-elle une baguette magique qui nous permettra d’aller faire sortir les auteurs de ces attentats du maquis ? (… ) Pourquoi ceux qui parlent de commission indépendante n’ont pas avancé leur solution magique lorsque l’Algérie combattait seule le terrorisme ? ». Oui mais selon l’article 105 de la Charte des Nations Unies, c’est le pays qui héberge des bâtiments des Nations Unies qui est responsable de la sécurité du personnel de cette institution internationale…

    Un rapport secret remis à Ban Ki Moon

    En réalité, les tensions sont extrêmement vives entre l’ONU et Alger. Dans la plus grande discrétion, Ban Ki Moon s’est vu remettre le 11 janvier 2008 un court rapport classé « confidentiel » et analysant les causes et les responsabilités dans l’attentat du 11 décembre 2007 à Hydra. Alger entre alors une première fois en transe, s’oppose fermement à sa publication et… obtient gain de cause.

    Par contre, les Nations Unies ont rendu public le rapport des enquêteurs indépendants le 9 juin 2008. Surprise divine ! Quoique partiellement censuré (surtout des noms de fonctionnaires algériens), il inclut les conclusions du rapport resté secret. Et pointe du doigt la responsabilité directe du gouvernement algérien en raison de son incapacité (pour ne pas dire son incompétence) à assurer la sécurité du personnel de l’ONU à Alger : « il n’y a eu aucun échange au niveau stratégique, ni aucune coopération au niveau technique ».

    Fait beaucoup plus grave : « L’attitude des officiels algériens était toujours : "le gouvernement s’occupera de tout s’il y avait le moindre problème" » indique le rapport. Cette litanie récurrente n’empêchera pas la tragédie. Le rapport explique également que les services de sécurité algériens ont relâché leur attention et leur niveau d’alerte à ce moment précis du mois de décembre, « après un mois de ramadan relativement calme, les élections du 29 novembre et la visite officielle à haut risque du président français Nicolas Sarkozy au début du mois de décembre ».

    Pourtant, à ce moment, le contexte terroriste n’a rien de rassurant. Après des années d’accalmie, on assiste en 2007 à une résurgence des attentats terroristes en Algérie. Avec une nouveauté : l’apparition de kamikazes comme pour la série d’attentats du 11 avril 2007 qui a notamment ciblé le Palais du gouvernement en plein centre d’Alger.

    Des multiples demandes des Nations Unies restées lettre morte

    Le rapport des Nations Unies rendu public précise justement que le jour même des attaques du 11 avril 2007, l’officier en charge de la sûreté et de la sécurité de l’ONU à Alger envoie une note verbale à son interlocuteur officiel, le directeur général du protocole du ministère des Affaires étrangères. La demande est limpide : renforcer les mesures de sécurité existantes devant le siège des Nations Unies.

    Le haut fonctionnaire des Affaire étrangères se défausse alors sur une autorité subalterne et recommande de rencontrer le président de l’Assemblée Populaire Communale d’Hydra, également maire d’Hydra. La réunion aura bien lieu puisque le rapport précise que «  le 27 avril 2007, l’officier désigné rencontre le maire d’Hydra et demande i) l’installation de ralentisseurs dans la rue Emile Payen qui longe le siège de l’ONU ; ii) de rendre la rue en sens unique ; iii) l’installation de bornes routières au pied de l’immeuble ».

    Des aménagements destinés à renforcer la sécurité devant l’immeuble de l’ONU seront certes apportés, notamment la création de checkpoints, mais « les bornes routières ainsi que les restrictions routières n’ont pas été mises en place par le gouvernement ».

    Légèreté et laisser-aller

    Visiblement peu rassurée, l’équipe des Nations Unies à Alger fait alors part dès le printemps 2007 de son vif désir de changer de locaux. Le 29 mai 2007, le coordinateur-résident de l’ONU à Alger informe le gouvernement algérien du désir du personnel onusien de déménager dans des locaux mieux adaptés, « afin de répondre de la meilleur manière possible aux besoins d’espace, de parking et d’accessibilité. Dans la même note verbale, l’ONU requiert l’assistance du gouvernement afin d’identifier les bâtiments correspondants à sa requête. Puis le 2 juillet 2007, le bureau du directeur général du protocole du ministère des Affaires étrangères confirme l’accord sur le déménagement des locaux de l’ONU, mais ne propose aucune alternative quant à un autre bâtiment ».

    La légèreté et le laisser-aller des autorités algériennes incarnés par l’attitude du directeur général du protocole se ressent également dans les échanges institutionnels entre ce haut-fonctionnaire et l’ONU.

    Le rapport précise ainsi qu’en « préparation de la visite de (censuré) du Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU à Alger, l’officier désigné a dit qu’il avait envoyé une note verbale au directeur général du protocole lui demandant une entrevue. Plus tard, une seconde note de rappel a été envoyée. Toutes deux sont demeurées sans réponse. » Le bilan de ce « je m’en foutisme » irresponsable est connu : 17 employés de l’ONU tués et plus de 40 personnes blessées le 11 décembre 2007 à Hydra.

    Pour télécharger le rapport de l’ONU, cliquer ici (en anglais) :

    À lire ou relire sur Bakchich.info :

    Le ministère algérien de l’Intérieur l’a annoncé hier, dimanche 24 août, l’armée nationale vient de tuer dix islamistes armés, à Tarek Ibn Ziad (ouest d’Alger). La contre-offensive était prévisible, l’Algérie ayant vécu, du 14 au 20 août, une semaine (…)
    Le « terrorisme résiduel », comme s’obstine à l’appeler le régime algérien, a de nouveau frappé. En guise de démenti aux affirmations officielles le donnant mort et presque enterré, le groupe algérien « Al Qaida dans les pays du Maghreb islamique » a (…)
    Abdelmalek Droubkel a fait du GSPC algérien qu’il dirigeait la branche d’Al Qaïda Maghreb : un sens certain du marketing
  • Benbitour critique le système qui mène l’Algérie « vers une trappe de misère permanente »

    le 15 Janvier, 2008 |
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    Joignant sa voix à un chœur insolite composé de proches du pouvoir qui, après des années de silence complaisant, se mettent, opportunèment et soudainement, à faire, avant terme, le bilan du mandat présidentiel qu'ils ont jusque là appuyé, Ahmed Benbitour dresse à son tour, au cours d’une conférence consacrée à « la problématique du développement en Algérie», un diagnostic sur la gestion économique et social du pays par le pouvoir en place. Le constat de l’ex-chef du gouvernement est sans appel et ses mots durs. Pour lui, «la politique économique menée actuellement hypothèque l’avenir du pays». Un pays qui «s’appauvrit» en dépit des excédents générés par les hydrocarbures, une ressource non renouvelable, et dans un contexte de fluctuation du marché international. Dénonçant «les insuffisances chroniques» en matière de gestion du patrimoine national, il estime que l’Algérie « se dirige vers une trappe de misère permanente». L’ancien chef de gouvernement a relève ainsi la forte tendance de pouvoir à «imposer une forte austérité à la population» ainsi que la thésaurisation de la richesse produite. Il a noté que « les surplus enregistrés, lors des dernières années, dans la balance commerciale, n’ont servi qu’à l’accumulation des réserves de monnaie, qui pourraient dépasser 110 milliards de dollars en 2010, alors qu’en revanche, la part du produit intérieur brut réservée aux familles algériennes se détériore d’année en année. » Selon lui «24% de la richesse créée dort et ne sert à rien», et cette thésaurisation n’est même pas mise au service du développement. C’est dire que « 53,3 milliards de dollars sont inexploités au lieu d’être utilisés dans des investissements qui pourraient améliorer les conditions de vie des citoyens, alors que dans le même temps, les autorités algériennes tentent d’attirer les investisseurs étrangers ». De plus a-t-il ajouté « les investissements étrangers en Algérie restent faibles, comparés aux sommes transférées vers l’étranger, ces investissements ont été estimés entre 2005 et 2006 à 2,8 milliards de dollars, au moment où les bénéfices des compagnies pétrolières qui traitent avec Sonatrach ont atteint 10 milliards de dollars » Pour conclure, M. Benbitour propose de changer autant de système « qui a atteint ses limites» que les hommes, d’investir dans le secteur productif, de mieux considérer l’encadrement.


  • Algérie : “Tous les indicateurs sont au rouge”

    C’est un véritable tableau noir de la situation politique et sociale du pays que le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a brossé, hier, à la maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa, où il a animé une conférence dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale. Dès l’entame de son intervention, axée essentiellement sur le thème du jour, la justice sociale, le conférencier a soutenu qu’“aujourd’hui, tous les indicateurs du pays sont au rouge”, avant d’aborder les affaires de corruption qui rongent le pays dont celle dite “le scandale de Sonatrach”.
    Pour M. Tabbou, il n’y a pas seulement de la corruption à Sonatrach, mais il y a une politique délibérée de liquider tout le pays. C’est dans cette optique que l’orateur soutient avec force que “Bouteflika est mal placé pour engager une lutte contre la corruption alors que lui-même avait des démêlés avec la Cour des comptes”.
    En saluant le travail remarquable de la presse, le n°2 du FFS a, néanmoins, invité cette dernière à ne pas tomber dans les faux débats. Sans plus de précision. L’intervenant juge qu’actuellement, le pays fonctionne dans un système fermé et qu’il est impératif de marquer une halte pour faire un bilan avec le sens des responsabilités que cela suggère. “L’absence de démocratie induit l’absence de légitimité et de politique sociale”, clame-t-il en substance avant de lancer un appel aux forces politiques et sociales, vives et autonomes à militer en commun pour lever les obstacles, notamment la levée de l’état d’urgence, qui empêchent l’exercice de la liberté. “On ne gère pas un pays par la trique”, conclut-il sur ce chapitre de la lutte pour les libertés démocratiques.
    Pour revenir au thème de la conférence qui est celui de la justice sociale, M. Tabbou souligne de prime abord que la revendication de la justice sociale “est un principe dans notre parti”, en affirmant que “le FFS a toujours placé les préoccupations de la population au cœur de son projet politique”. La situation sociale est, aux yeux du n°2 du FFS, très critique, voire alarmante, du fait de l’absence d’une politique sociale qui a engendré une aggravation de la pauvreté. Pour étayer sa déclaration, l’intervenant s’appuie sur le classement de l’Algérie à la 102e place sur les 177 pays classés par le Pnud en matière de développement humain. Pour mettre fin aux inégalités sociales, il faut qu’il y ait, estime-t-il, une politique économique et sociale qui passe au minimum par un soutien effectif de l’État aux prix des produits de base, de la gratuité des soins pour ceux qui n’ont pas de couverture sanitaire et d’un soutien au développement des entreprises publiques.

    Source : Libertécarica10.jpg

  • Braderie minière en Algérie : OR, DIAMANTS et URANIUM aux plus offrants

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    Si soucieuse de la souveraineté de son territoire, l’Algérie s’expose à une mise en danger de ses terres par une pollution irréversible. Alors que le gouvernement prétend développer le tourisme, les riches perspectives de l’activité minière en raison de l’abondance des ressources (zinc, plomb, or, diamants et uranium) risquent de mettre en danger les paysages à défaut de se soucier des Algériens.

    Ruée. Depuis 2001, le régime brade ce secteur sous-exploité à des acteurs privés nationaux et étrangers en s’appuyant sur une loi permettant à des entreprises de concourir à l’attribution de titres d’exploitation des sous-sols, grande nouveauté pour un pays qui conservait jalousement le monopole d’Etat. Cette loi prévoit des avantages fiscaux et exemptions douanières pour les entreprises se partageant le marché. Aujourd’hui, c’est la ruée, surtout vers le zinc et le plomb. Cette politique s’est montrée payante : en 2006, les exportations de métaux ont représenté près de 300 millions d’euros. A y regarder de près, cette loi s’est révélée incapable de faire face aux obligations environnementales fixées par les standards occidentaux. En Algérie, les obligations liées à la protection de l’environnement sont très vagues et se résument principalement à la remise annuelle par les entreprises minières d’un rapport à l’administration. Le pays, qui espère intégrer l’OMC, est soucieux de rassurer les multinationales quant au respect des règles de concurrence. Les autorités semblent plus désinvoltes concernant la protection de la population et de l’environnement. Ainsi, tout en reconnaissant, en mai 2006, que les «ressources minérales sont par définition non renouvelables et agressives pour l’environnement immédiat», ce n’est qu’à partir de mars 2007 que le ministre de l’Energie et des Mines considère utile de «dégager des propositions relatives aux mesures et aux solutions à nos préoccupations en matière de protection environnementale».

    Rente. Nombre d’entreprises avaient déjà reçu les autorisations et s’étaient engagées dans les travaux. Tout l’inverse de ce qui se passe dans les pays leaders de l’OMC : l’extraction du plomb et du zinc (deux des ressources les plus toxiques) n’y sont plus que difficilement autorisés ; le respect de l’environnement coûte trop cher. La population est prise entre inquiétude face aux pollutions et opportunités d’emploi. A cela s’ajoute l’éternel problème de la jeune Algérie : sa dépendance à la rente du sous-sol. Après le pétrole, les minerais enrichissent potentats et firmes étrangères tout en laissant l’économie dans une situation de sous-développement.

    Des protestations se sont fait jour contre l’entreprise australienne Terramin, sans grand succès ; l’Australie dispose pourtant d’un arsenal juridique plus rigoureux qui a habitué ses entreprises au contrôle citoyen. Les plus gros marchés ont été emportés par des entreprises chinoises, qui dans leur pays respectent peu les normes internationales de responsabilités sociale et environnementale. Prometteur.

    DJOHAR SIDHOUM-RAHAL

  • L'erreur du Géneral Mediene

    DANS LA BOITE :

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    L'erreur du Général Mediene était d'avoir eu peur du TPI. En effet, le combat était dénaturé, des ONG n’ayant de neutralité que les lobbies qui financent leurs budgets, acculaient les militaires par le « qui tue qui ». S'il avait écouté Zeroual qu'il avait lâché après tant d'années de luttes légitimes antiterroristes, l'Algérie aurait peut être connu un autre destin! Et si les événements du 11 septembre avaient eu lieu deux ans plus tôt, Bouteflika n'aurait, sans doute, jamais été rappelé aux commandes de nos destinées. Rares les éradicateurs de l'hydre terroriste qui n'étaient pas bernés par le chant réconciliateur de la sirène d'Oujda. Aujourd'hui, le suffisant Ridha Malek, le naïf Said Saadi et bien d'autres vieux adolescents politiques assistent impuissamment aux ravages politiques et économiques du fou d’El-Mouradia. Il se trouve même ceux qui persistent encore à croire au "miracle" appelé son Excellence, en l’occurrence Khaled Nezzar!

    Parmi les rares dignes Algériens, véritables visionnaires, qui ne cessaient d'avertir les nationalistes, à longueur de l'année 98, de ne pas croire aux promesses de ce "prophète de malheur" et que quasiment personne n'a voulu écouter, était Mohamed Benchicou au journal Le Matin! Lui, il le savait déjà! Comment? Je ne le sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’il a payé bien cher son amour pour l’Algérie! Il y’avait le FFS aussi, mais pour d’autres raisons politiques propre au contentieux historique d‘Ait Ahmed. Je pense que même le patron du DRS le savait aussi. Mais, celui-là, se surestimait, se prenait pour un de us ex machina, aujourd’hui quasi déchu, ignorant que le singe est aussi un vieux dans la grimace et que les tentacules du mal risquent de devenir, à la longue, incontrôlables.

    Le dénouement salutaire est improbable Que faire, aujourd’hui et demain, si c’est Mediene qui abdique en premier? C’est triste de limiter la problématique de notre devenir à seulement deux actants politiques. Mais, la réalité est bien là: il n’y a pas d’opposition démocratique en Algérie! ils faut commencer  à elimine' la racaille. ou le tpi s'en charge avec apport des ong mais faut lever l'etat d'urgence.

    Mad

  • L’état a peur de l’expression populaire : Alger bunkerisée à chaque protestation

     

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    A chaque annonce d’un rassemblement de citoyens ou de travailleurs, il y a étalage de camions de casques bleus.

    Alger quadrillée, Alger bunkerisée, Alger ceinturée. Le paisible ciel azur d’Alger contrastait avec le bleu menaçant du dispositif policier dressé hier dans la ville, aux abords du Palais du gouvernement, de la Présidence et du siège de la centrale syndicale. Est-ce une réaction à une menace étrangère ? Est-ce l’expression d’un cordon de sécurité pour faire face aux risques d’attaques terroristes ?

    Ou bien une manifestation de force pour contrer une tentative de putsch ou de révolte ? Rien de tout cela. C’est juste une exhibition de muscles face à d’honnêtes médecins qui réclament pacifiquement dignité et respect devant le Palais du gouvernement. Des dizaines de véhicules de police de tout gabarit, des centaines de casques bleus et presque autant de policiers en civil « protégeaient » contre on ne sait quelle menace l’antre du gouvernement, sans compter les véhicules postés dans toutes les ruelles avoisinant cet édifice. Constituant un collier de « sécurité » entourant les deux accès de cet autre nid du pouvoir, le dispositif policier signait l’acte de paternité pour un Etat qui semble s’accommoder de plus en plus de cette présence outrancière des services de sécurité dans la rue.

    Si l’excessif nombre de barrages de police et de gendarmes a fini par donner à la capitale l’aspect d’une ville sous haute surveillance, l’étalage quasi hebdomadaire des camions de casques bleus à chaque annonce d’un rassemblement de travailleurs, d’enseignants, de médecins, habille pour sa part cette ville, pourtant ouverte de par sa géographie, d’un voile de tristesse et ferme ses espaces d’expression comme on ferme la porte d’une prison. Même si les médecins clamaient leurs droits du côté du Palais du gouvernement, le palais d’El Mouradia n’a pas échappé au quadrillage policier.

    A croire que quand l’un des deux points du pouvoir exécutif s’enrhume, l’autre se mouche. Une dizaine de véhicules de police fardés de bleu et de blanc campaient devant le siège de la Présidence, comme pour empêcher toute velléité d’approche populaire. Que peut bien signifier toute cette excentrique exhibition policière devant les deux centres du pouvoir exécutif, si ce n’est une force de dissuasion jetée à la face d’un peuple las de ne pas trouver de canaux d’expression ? La manière forte pour semer la frayeur dans le cœur des Algériens qui seraient tentés de sortir dans la rue pour réclamer justice sociale. Mais au-delà de cet aspect de force de dissuasion qu’arbore cette démonstration de muscles, l’on ne peut s’empêcher de croire que le peuple fait aussi peur au pouvoir.

    Un pouvoir exécutif ne s’obstrue pas face à un peuple qui lui manifeste sa confiance, il se bunkerise quand il sait qu’il est l’objet de la colère du peuple. « Il s’agit tout de même de médecins et non pas de voyous. Pourquoi tant de policiers et de camions de casques bleus, c’est franchement désolant », nous dit un jeune passant qui regardait avec étonnement le nombre important de camions bleus parqués devant le siège de la centrale syndicale, place du 1er Mai. Hier la Maison du peuple n’en était plus une. Quadrillé telle une prison sous haute surveillance, le siège de l’UGTA surplombait une chenille de fourgons chargés de casques bleus en attente d’un signal. Le Palais du gouvernement, la Présidence, la place du 1er Mai, ce circuit triangulaire où se meuvent les manifestants, était hier impénétrable à la protestation.

    « Il y a franchement de quoi désespérer de ce pays », nous confie une jeune femme qui demandait ce qui pouvait bien justifier une telle exhibition de force. « Je suis choquée de constater qu’on traite ainsi les médecins », nous dit-elle. Un homme dans la force de l’âge lance pour sa part un regard hargneux à la chenille de casques bleus et marmonne l’expression populaire : « Erfed sebatak ou mchi » (prendre ses chaussures et se casser), comme pour signifier l’état de désespoir qu’inspire un tel spectacle. Et d’ajouter, en regardant toujours le dispositif : « Qui peut avoir ses droits avec ça ? » Assis sur un banc face à cette scène devenant malheureusement traditionnelle, un homme dont la tête ne compte que des cheveux blancs souligne, lui aussi, d’un air abattu : « Quand je vois ça je désespère de l’avenir. » Lui qui avait 17 ans à l’indépendance fait remarquer : « Faire ça à des enseignants ou des médecins, c’est franchement honteux. Que reste-t-il ? » Il ajoute bien malgré lui : « C’est pénible à dire, mais à l’indépendance j’avais déjà compris que c’était mal parti. Ce dispositif policier c’est pour empêcher aujourd’hui les médecins, mais surtout empêcher que tout ce qui a fait le malheur de ce pays ne se dévoile. » Le maintien de l’état d’urgence mêlé à l’absence de gêne à exhiber les armes de répression ont fini par dévoiler la crainte du pouvoir de voir le peuple s’exprimer.

     

    Par Nadjia Bouaricha

     

  • : Les syndicats maintiennent le mot d’ordre de grève


    Éducation nationale : Les syndicats maintiennent le mot d'ordre de grève

    Éducation nationale : Les syndicats maintiennent le mot d’ordre de grève

    Les syndicats autonomes de l’éducation ne décolèrent pas et maintiennent leur décision de paralyser les établissements scolaires jusqu’à satisfaction de leurs légitimes revendications.


    Las des promesses sans lendemain, les syndicats réclament du concret et ne se suffisent pas de simples annonces par organes de presse interposés sur une éventuelle augmentation de salaires dont ils ignorent même le niveau. La circulaire ministérielle annonçant le report de l’établissement des salaires du mois de mars pour permettre l’application de la nouvelle version du régime indemnitaire, semble avoir eu l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. « Je crois que les déclarations émises par le ministère jusqu’à présent s’adressent plus à une opinion publique qu’il veut conquérir plutôt qu’à la population des enseignants qui réclame du concret et qui est lasse d’entendre de vaines promesses », indique Boudiba Messaoud du Cnapest que nous avons contacté hier.

    Notre interlocuteur estime qu’avant de faire de telles annonces, il aurait fallu en discuter avec les syndicats. « Nous sommes les représentants de la base, nous devons être associés aux décisions qui nous concernent avant qu’elles ne soient proposées en conseil de gouvernement. » Réfutant la politique du fait accompli, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) affirme maintenir le débrayage d’une semaine prévu à partir du 24 février décidé en coordination avec l’Unpef.

    « Il ne suffit pas qu’on nous dise qu’il y aura revalorisation du régime indemnitaire, on doit savoir la nature de l’augmentation décidée, si augmentation il y a. Nous devons tout connaître du contenu de ce dossier sur le régime indemnitaire et notamment le montant des primes et des indemnités, peu importe si c’est appliqué en mars ou en juillet », précise Boudiba, qui indique que la rencontre que devaient avoir le Cnapest et l’Unpef avec le ministre a été reportée à une date non précisée. « Nous ignorons l’objet de ce report, nous avons été invités par le ministère pour une rencontre le 21 février, mais on vient de nous informer de la décision de report », note le responsable du Cnapest, en affirmant le maintien de la grève. « Nous ne reviendrons pas en arrière.

    C’est la base qui a décidé de la grève et c’est elle qui décidera de son annulation. Maintenant si la tutelle a des réponses concrètes à nos doléances, qu’on nous les communique et nous les soumettrons à la base. » Avant la grève du 24, trois autres syndicats, que sont le CLA, le Satef et le SNTE, ont appelé à un débrayage à partir de ce lundi 21 février. « En sus de la grève d’une semaine reconductible que nous avons décidée, nous envisageons l’organisation d’un rassemblement devant le Palais du gouvernement le 24 février », nous confie Ider Achour du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Notre interlocuteur estime que les récentes déclarations du ministre n’ont pas apporté les réponses que les enseignants attendaient. « A-t-il apporté une réponse sur la différence entre l’ancien régime indemnitaire et le nouveau ? Je ne le pense pas. Quel est le montant de l’augmentation ? Je ne le connais pas.

    Donc le changement du simple intitulé du régime n’est pas une nouveauté. Ce que nous réclamons c’est une politique salariale basée sur une adéquation du point indiciaire avec le coût de la vie », martèle Ider Achour. Et d’ajouter : « Nous voulons du concret et nous mettons le ministère devant ses responsabilités. Nous allons droit devant une année blanche, nous avons accumulé déjà 50% de retard. Que le ministère prenne ses responsabilités et que les parents d’élèves sachent qui est le véritable responsable de cette situation. » Le représentant du CLA précise que les enseignants ne sont nullement responsables de la situation inflationniste que connaît le pays. « Ce n’est pas de notre faute si nous n’avons pas de politique économique, s’il n’y a pas de production.

    Nous réclamons le droit à une vie décente. Et si Benbouzid s’offusque dans sa lettre du recours de certains enseignants aux cours particuliers, il doit savoir que les syndicats ont été les premiers à dénoncer ce fait alors que c’est le maintien des salaires de misère qui a encouragé un tel phénomène et bien d’autres. »


    Par Nadjia Bouaricha