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  • SIT-IN DES ME'DECINS GRE'VISTES DEVANT LE MINISTRE DE LA SANTE' BLOQUE' PAR CRS ET FERME PAR BARKAT QUI REFUSE LE DIALOGUE ?MAZAL OULGOUDAM

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    Médecins grévistes : Sit-in devant le ministère de la Santé

    Après avoir marqué les esprits et jeté l’émoi en tentant, mercredi dernier, une marche sur la Présidence qui a vite été réprimée par les brigades antiémeute, l’Intersyndicale de la santé publique a rempilé, hier, en organisant un rassemblement devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

     

    Forts des retombées favorables suscitées par leurs différentes actions ainsi que du « capital sympathie » acquis auprès de l’opinion publique, ils étaient près d’un millier à avoir fait le déplacement des différentes régions du centre afin de démontrer, si besoin est, leur large mobilisation et l’étendue de leur détermination à faire aboutir leurs revendications. Le sit-in, annoncé depuis une semaine par le biais de la presse, n’a d’ailleurs pas ameuté que les grévistes. Un dispositif sécuritaire plus qu’impressionnant était en place avant même que les adhérents des deux syndicats ne se réunissent.

    Une dizaine de fourgons de police étaient garés dans les artères qui mènent à la placette, en contrebas, sous le monument de Ryadh El Feth, d’autres de part et d’autre de l’entrée de l’institution. Des brigades antiémeute étaient même déjà en tenue – casques, boucliers et matraques – postés çà et là, prêtes à empêcher les manifestants à rééditer leur « exploit » de la semaine dernière. D’ailleurs, plusieurs médecins ont été empêchés par des policiers d’accéder au lieu de ralliement.

    Dans le jardin qui fait face au portail du ministère, les médecins grévistes commencent à affluer par petites grappes, vers 11h. D’autres blouses blanches, des psychologues, étaient déjà sur place. Le Syndicat national des psychologues (SNP), observe lui aussi des rassemblements hebdomadaires devant le siège du ministère, afin de revendiquer une révision des salaires et des indemnités. D’ailleurs, ce matin-ci, ils étaient censés avoir rendez-vous avec le secrétaire général du ministère. En l’absence du premier responsable du secteur, Saïd Barkat, et de son secrétaire général (appelé à prendre part à un séminaire au CHU de Beni Messous), la rencontre a été reportée et devait se tenir plus tard dans la journée.

    « à vous Sonatrach, à nous la matraque »

    Au fur et à mesure, les groupes formés par les praticiens et les spécialistes, tous en blouse blanche, commencent à se faire plus nombreux, plus dense. Des membres de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), des députés, ainsi que des membres du Snapap sont présents pour apporter leur solidarité aux médecins, de plus en plus nombreux, à un point tel que le jardin ne peut plus tous les contenir ; ils débordent, de ce fait, dans la rue qui sépare ce dernier du ministère. « Vous voyez, nous occupons la voie publique malgré l’état d’urgence », s’amuse le docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).

    Une altercation s’ensuit d’ailleurs entre lui et le responsable des forces de l’ordre. De retour, il raconte : « Je lui ai bien fait comprendre que nous étions là dans l’optique d’un rassemblement pacifique et non d’une marche. » Il est vrai que les esprits, et de ce fait l’ambiance, sont beaucoup plus calmes et décontractés que mercredi dernier. Banderoles et pancartes à la main, les contestataires hurlent des slogans qui épinglent le silence de M. Barkat : « Rouh t’rouh ya Barkat, âyina menek, barakat ! » (va-t’en Barkat, nous sommes fatigués de toi, c’en est trop !) ainsi que la répression qu’ils ont eu à essuyer : « A vous Sonatrach, à nous la matraque », ou encore le mépris et les priorités paradoxales du gouvernement : « Les footballeurs accueillis en gladiateurs, les médecins traités en malfaiteurs ».

    Dans la foule, ça chante, ça crie, ça hue, ça siffle et ça tape des mains à tout rompre. Les psychologues, déconfits par l’annulation de leur rencontre, prêtent main-forte à leurs confrères de contestation et donnent eux aussi de la voix en reprenant à leur compte les slogans scandés.

    Portes du ministère fermées…au propre comme au figuré

    Galvanisés, les manifestants avancent et improvisent une marche de quelques pas. Une haie serrée de CRS leur fait face et les bloque dans leur élan. Par mesure de précaution, le portail du ministère est fermé, bouclé par une brigade de casques bleus faisant barrage. Ce qui indigne les syndicalistes. « Les portes du ministère sont fermées, au propre comme au figuré. Et un jour de réception, s’il vous plaît ! », ironise le docteur Lyes Merabet.

    Le docteur Yousfi, pour sa part, s’étonne de la centaine de policiers ameutés sur les lieux. « Le coût du dispositif de sécurité déployé aujourd’hui dépasse largement l’enveloppe financière à dégager afin de régler les problèmes des praticiens ! », s’exclame-t-il. Problèmes qui ne sont toujours pas pris en considération par les autorités, « aucun geste positif n’ayant été effectué par la tutelle ou autres », d’affirmer celui-ci. « Car les propos négatifs pleuvent et le Premier ministre se permet même d’insulter des médecins respectables et d’insulter surtout l’intelligence des Algériens », déplorent les grévistes. « Il parle comme si le pays était en cessation de paiement, comme si l’on ne dépensait pas des millions pour des broutilles, comme si des milliards n’étaient pas détournés vers des comptes en banque secrets », accusent-ils. Afin de répondre aux insinuations pernicieuses de ceux qui prétendent qu’ils sont manipulés ou politisés, le prochain sit-in aura lieu mercredi prochain, devant le Palais du gouvernement. Et advienne que pourra…

     

    Par Ghania Lassal

  • retrospective analytico_politique de l'algerie

     

    Depuis l'installation de Bouteflika au palais d'El Mouradia, en Avril 1999, notre pays, qui était, il est vrai, isolé et peu fréquenté à cause de la tragédie qu'il vivait en raison de la lutte fratricide sanglante pour le pouvoir, qui s'y déroulait à huis clos, n'a cessé de collectionner les échecs diplomatiques.

    De plus en plus en déphasage avec la réalité du monde d'aujourd'hui, dont ils ignorent les clés d'entrée majeures, Bouteflika, ses "hommes d'Etat", ses Conseiller Diplomatique et Ambassadeurs "chevronnés", octogénaires et septuagénaires, interprètent les tendances fortes des relations internationales à travers leur grille de lecture désuette.

    Autistes et cupides, les « Papis » se trompent d’époque et font de la résistance passive à tout ce qui qu'ils estiment contraire à leurs intérêts personnels.

    Même leur légitimité préhistorique ne peut plus cacher leurs multiples déficiences criardes.

    Ils commettent fatalement erreur sur erreur.

    En voici quelques unes :

    1- Afrique


    Sahara Occidental : l'avance du Maroc

    Grâce au rajeunissement de sa classe politique, à la modernisation de son appareil diplomatique et à l'assistance "technique" des pays amis et alliés, auxquels la monarchie alaouite reste fidèle, dévouée et reconnaissante et sans avoir les moyens financiers et humains de l'Algérie, le Maroc a enregistré, ces dernières années, des points positifs auprès de plusieurs pays africains notamment, qui ont retiré leur reconnaissance à la République Arabe Sahraouie Démocratique et auprès des puissances occidentales, qui soutiennent aujourd'hui activement son "Plan pour une large autonomie du Sahara Occidental".

    Notre Diplomatie, enferrée dans des "principes" archaïques et minée par la bureaucratie, le régionalisme et le clientélisme, s'accroche désespérément au "Plan Baker" que les Etats Unis eux-mêmes jugent dépassé.

    " C'est une chèvre, même si elle s'est envolée ".

    Bouteflika pourrait toujours rétorquer, à juste titre, que ce sont des Chaouis et des Kabyles qui gèrent ce dossier au MAE et à New York.

    Hasard ou nécessité ?


    Médiations : charité bien ordonnée commence par soi même

    Malgré le tapage médiatique qui les a entourées, les médiations entreprises par notre pays entre l’Ethiopie et l’Erythrée et entre le Gouvernement malien et les rebelles Touaregs, sont dans l’impasse ou battent de l'aile.

    C'est la Libye qui en tire avantage, sur le plan diplomatique.

    Pour pouvoir assurer une médiation crédible et durable entre les autres, qui seront inévitablement appelés à faire des concessions mutuelles, il faut d’abord avoir le courage et la probité morale de demander pardon à son propre peuple pour les dénis, abus et drames dont il a été victime depuis 1962.

    S’il cherche donc réellement l’intérêt du pays, comme il ne cesse de le déclarer, sans vraiment convaincre, le Président Bouteflika, qui est un des géniteurs du système imposé au pays en 1962 par le Clan d’Oujda, devrait faire ce mea culpa.

    Ce geste, honorable et hautement symbolique, lui vaudra aux yeux des Algériens et de la postérité tous les mandats et Prix Nobel du monde.

    Mais est-il capable de résister à ses pulsions égocentriques et aux pressions du clan ?

    Avant d' être crédible à l’étranger, il faut d'abord l’être chez soi.


    NEPAD

    A part la photo-souvenir que la rencontre annuelle G8-NEPAD permet à Bouteflika de prendre avec les dirigeants des nations les plus puissantes du monde et de la Russie, le NEPAD, qui va être "restitué" à l'Union Africaine, n'a engendré que des obligations sonnantes et trébuchantes pour notre pays.


    2- Accord d'Association avec l'Union Européenne : la navigation à vue

    Pour l'instant, notre pays ne subit que les effets négatifs et les contraintes de cet Accord.

    En effet, contrairement à ses voisins de l'Est et de l'Ouest, l'Algérie n'a profité ni des fonds MEDA ni de la mise à niveau de ses entreprises.

    Au contraire, la production nationale hors hydrocarbures, déjà insignifiante, est à l'agonie à cause de la suppression des barrières douanières qui la protégeaient relativement contre la concurrence déloyale des produits étrangers.

    En outre, l'Union Européenne veut nous forcer, en vertu de cet Accord, à signer avec elle un accord stratégique en matière d'énergie pour garantir sa sécurité énergétique et reste sourde à nos demandes répétées pour l'établissement d'une meilleure circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée.

    Elle cherche, en quelque sorte, à faire des pays du Maghreb des camps de concentration pour l'immigration clandestine en provenance d'Asie et d'Afrique sub-saharienne.

    L'émigration algérienne en France a même perdu le statut spécifique dont elle jouissait jusqu'à la signature de l'Accord d'Association, en 2002.



    3-Pays Arabes : Promesses, promesses...

    Malgré tous les sacrifices consentis par notre pays pour les différentes causes arabes, jamais les pays "frères" de la Ligue Arabe, ne nous ont appuyé sur la question du Sahara Occidental ni n'avaient condamné le terrorisme islamiste.

    Pire, de l'Egypte à l'Arabie Séoudite, ils ont toujours soutenu activement le Maroc et les groupes terroristes islamistes, jusqu'à récemment encore, ouvertement incités et financés par cette dernière.

    Pour casser le mythe cultivé par les baathistes, M. Daho Ould Kablia, Président de l'Association des anciens du MALG, vient de révéler que les pays arabes s'étaient, dans leur grande majorité, abstenus d'apporter la moindre aide et assistance financière, diplomatique et encore moins militaire à la Révolution algérienne.

    Bien au contraire, certains pays "frères" comme la Tunisie, le Maroc ou l'Egypte se sont sucrés sur son dos en prélevant un quota important sur les armes acquises par le GPRA et destinées à l'ALN

    A l'exception donc de la corruption, dont les noms des "grands" bénéficiaires commencent à être sussurés ici et là, rien, absolument rien n'explique les concessions juteuses qui ont été ou qui vont être octroyées à certaines compagnies des pays "frères".


    4- Pays occidentaux :


    Etats Unis d'Amérique : la valse-hésitation

    A cause des contradictions du gouvernement algérien sur les questions de l'Africom, de l'Irak et de l'Iran notamment, les Etats Unis d'Amérique, qui ont entamé avec nous une coopération prometteuse en matière de lutte contre le terrorisme, qui devait s'étendre à d'autres domaines stratégiques, semblent s'éloigner de plus en plus de notre pays et opter, après une période d'hésitation, pour le renforcement de leurs relations stratégiques avec le Maroc, considéré comme un allié traditionnel plus fiable, qu'ils soutiennent fermement dans la question du Sahara Occidental.

    En effet, non seulement notre gouvernement n'adhère pas aux thèses américaines sur ces questions et d'autres mais il les dénonce activement dans les fora régionaux et internationaux.

    C'est la meilleure manière de pousser cette hyperpuissance dans les bras du Maroc.

    C'est peut être l'objectif recherché par certains ?


    France et Union Pour la Méditerranée


    France

    Repentance: le grand gâchis

    Avec la France, l'affaire de la "Repentance", que Bouteflika et Belkhadem voulaient utiliser à des fins politiciennes, s'est lamentablement retournée contre eux et, à cause de leur comportement infantile, notre pays se retrouve, aujourd'hui, dans une position plus que précaire concernant une question majeure des relations algéro-françaises.

    Les meilleurs alliés de la France n'auraient pas mieux fait pour elle sur cette question.

    Selon le Colonel Khatib, qui connait bien les deux hommes, ni Bouteflika ni Belkhadem n'avaient le profil ni le droit d'aborder la question de la repentance avec le Gouvernement français d'une manière aussi légère et quasi-irresponsable.

    Union Pour la Méditerranée : le nécessaire réalisme


    Par ailleurs, les manoeuvres visant à un isolement régional de notre pays se sont accentuées avec le projet de l'Union Pour la Méditérranée.

    Il vaut mieux donc être parmi les premiers adhérents à cette organisation pour pouvoir défendre nos intérêts en son sein et ne pas être marginalisé dans la région.

    Les réticences et la méfiance exagérées, héritées de la "diplomatie des maquis", l'absence de vision claire et l'hésitation maladive se payent cher en politique et en diplomatie.

    La valse-hésitation constatée au sujet de notre adhésion à la Politique Européenne de Voisinage en témoigne largement.

    En tout état de cause, la "Diplomatie Attentiste" adoptée, ces dernières années par le gouvernement algérien a considérablement porté préjudice au pays car il se contente de réagir mollement et souvent confusément aux initiatives et mutations sous-régionales, régionales et internationales, qui le concernent pourtant directement, au lieu d'agir sur elles, de manière constructive, pour en tirer profit.


    5- Chine et Russie :

    Elles cherchent uniquement leurs intérêts.

    Connaissons-nous vraiment les nôtres ?



    6- Organisation Mondiale du Commerce : l'occasion manquée


    A cause d'une mauvaise évaluation par le Gouvernement SIFI, qui avait conseillé, en 1994, au Président Zéroual de ne pas signer l'Acte de Marrakech portant création de l'Organisation Mondiale du Commerce, notre pays a raté, une fois encore, l'occasion d'entrer par la grande porte dans cette Organisation.

    Aujourd'hui, pour y être admise par la petite porte, l'Algérie doit faire d'énormes concessions qui la dépouillent pratiquement de pans entiers de sa souverainté économique.

    Il ne faut donc surtout pas croire Chakib Khelil lorsqu'il dit que le gouvernement algérien ne va pas augmenter le prix du gaz domestique car cette exigence, qui émane de nos partenaires à l'OMC, sera tôt ou tard satisfaite, comme toutes les autres conditions.


    Ces échecs symptomatiques montrent, s'il en est besoin, les limites atteintes par une diplomatie bureaucratisée, accaparée par une seule personne et livrée à ses humeurs changeantes.

    Le miracle promis en 1999 n'a pas eu lieu. Dix ans après, la désillusion et la déception sont grandes.

    Des observateurs avertis et neutres avaient pourtant tiré la sonnette d'alarme sur la démarche archaique empruntée par le Président Bouteflika "pour redonner à l'Algérie sa place dans le concert des nations", en signalant avec force arguments, que les "shows" diplomatiques présidentiels relevaient beaucoup plus du folklore que de l'analyse et de l'action mûrement réfléchie.

    A cause de l'autisme et de l'improvisation de ses dirigeants, notre pays renoue avec l'isolement.

    En sont-ils, au moins, conscients ?

    Que faire donc pour sauver d'urgence une Diplomatie visiblement en panne d'imagination et à la dérive, qui a perdu la capacité d'initiative et d'action qu'elle avait jadis ?


    Amine Benrabah



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  • Sit-in aujourd’hui devant le siège du département de Saïd Barkat


    Sit-in aujourd'hui devant le siège du département de Saïd Barkat

    Grève dans le secteur de la santé

    Sit-in aujourd’hui devant le siège du département de Saïd Barkat

    Le SNPSP fera remarquer que les praticiens sont en grève depuis le mois de novembre 2009, ce qui implique que la reprise du dialogue doit obligatoirement passer par des réunions de conciliation entre le ministère de la Santé et le syndicat.

     

    Notre combat se poursuit, et ce, jusqu’à la satisfaction de nos revendications », c’est là la position de l’intersyndical des praticiens de la santé regroupant le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). Ces derniers maintiennent la pression en organisant aujourd’hui un sit-in, non pas dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha Pacha, mais plutôt devant le ministère de la Santé.

    « Ni la matraque ni les manipulations du ministre de tutelle et encore moins les accusations du Premier ministre ne fléchiront notre détermination à aller au bout de nos revendication », ont soutenu les syndicalistes. L’intersyndical a révélé hier les raisons de sa non-participation aux travaux de la commission chargée du dossier du régime indemnitaire des corps de la santé à laquelle étaient conviés bon nombre de syndicats, notamment la FNTS/UGTA (Fédération nationale des travailleurs de la santé), le Syndicat national des sages-femmes, le Syndicat national des psychologues, le Syndicat algérien des paramédicaux et les Syndicats hospitalo-universitaires.

    Le SNPSP et le SNPSSP, observent les porte-parole de ces organisations, ont été sollicités à travers une correspondance faxée du ministère de la Santé afin qu’ils désignent deux représentants pour prendre part, aux côtés d’autres organisations syndicales, aux travaux de ladite commission. Après concertation, les deux syndicats ont décidé de boycotter la démarche du ministère de la Santé pour de multiples raisons. Le SNPSP fera remarquer dans ce sens que les praticiens sont en grève depuis le mois de novembre 2009, ce qui implique que la reprise du dialogue doit obligatoirement passer par des réunions de conciliation entre le ministère de la Santé et le syndicat, en présence des représentants de l’inspection du travail et de la Fonction publique, à fin de soumettre à la négociation toute la plateforme de revendications sans concession aucune, et ce, comme le stipule la loi 90-02 du 6 février 1990, qui définie la relation de travail entre l’employeur et l’employé.

    « Cette démarche n’a jamais été respectée. Le département de Barkat a invité une seule fois les syndicats en grève à une réunion de conciliation. Malheureusement, la réunion ne s’est pas tenue, car les représentants de la Fonction publique et de l’inspection du travail ne se sont pas présentés », note les syndicats, qui pensent que le ministère de la Santé, dans sa nouvelle démarche, entretient la contradiction et fait dans l’amalgame. Le ministre de la Santé a, selon les syndicalistes, déclaré, à plusieurs reprises, avoir finalisé la révision des régimes indemnitaires de tous les corps de la santé à travers une commission composée de cadres du ministère et installée depuis le 11 octobre 2009.

    « Le ministre nous invite donc à prendre part à la réunion de la commission qu’il a installée de manière unilatérale, il y a cinq mois. Nous ne sommes pas dupes. Si le ministre nous convie à une réunion de conciliation, nous sommes partants, mais si c’est pour meubler sa galerie non ! », tonnent les syndicats des praticiens.

     

    Par Nabila Amir

    À L’APPEL DU SNPSP ET DU SNPSSP
    Les praticiens se rassemblent aujourd’hui devant le ministère de la Santé

    Les praticiens de santé publique se sont donné rendez-vous aujourd’hui devant le siège du ministère de la Santé pour un rassemblement de protestation. Les praticiens généralistes et spécialistes entendent pousser les pouvoirs publics à réagir. Ils menaceraient même d’une démission collective.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Après deux mois de grève ouverte, le dialogue reste toujours rompu entre les pouvoirs publics et les syndicats des praticiens de santé publique. Ne trouvant pas d’interlocuteur, ces derniers maintiennent la pression et organisent des rassemblements, parallèlement à leur mouvement de grève. Après avoir été empêchés de mener une marche vers la présidence de la République, mercredi dernier, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) se sont donné rendez-vous aujourd’hui, pour tenir un rassemblement de protestation de la corporation médicale devant le ministère de la Santé. Même s’ils doutent de la réaction de leur tutelle, les praticiens estiment, selon le président du SNPSSP, le Dr Youcefi, que ce rassemblement se veut être «une symbolique de notre détermination». Le même interlocuteur considère que «si les pouvoirs publics se décident à dénouer la crise, c’est avec le ministre de la Santé que nous devrons négocier». Le ministre n’a pas réagi depuis le début de cette protesta. Serait-ce parce qu’il a échoué dans sa tentative d’imposer à la Fonction publique le statut particulier négocié en commission mixte ? En effet, le ministre avait transmis une copie du statut, négocié avec le SNPSSP, à la Fonction publique, que cette dernière a finalement ignorée. Les praticiens de santé publique se disent aussi déterminés qu’au premier jour de leur protesta. Ils comptent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à aboutissement de leurs revendications. Celles-ci s’articulent autour du statut particulier, de la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire et de l’application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 portant aménagement et répartition des horaires de travail hebdomadaires dans le secteur de la Fonction publique. Ils revendiquent également l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité des logements de fonction, à l’instar des autres corps de la Fonction publique, ainsi que la levée de toutes les entraves au libre exercice du droit syndical. Par ailleurs, la base du SNPSP réclame le durcissement du mouvement de protestation, à travers une démission collective. Une option que le syndicat étudiera lors de son conseil national. Soulignons que le SNPSP et le SNPSSP vont également organiser un rassemblement devant le siège du gouvernement et un autre devant la présidence de la République. Pour ces deux actions, les deux syndicats espèrent «ne pas être refoulés par les services de sécurité».
    S. A.

     

  • Une coalition pour la levée de l’état d’urgence

    TOUS A UNISSON POUR LA LEVE'images (5).jpgE DE L'ETAT D'URGENCE C'EST LUI QUI A CAUSE' LA PERTE DE L'ALGERIE
    Une coalition pour la levée de l'état d'urgence

    Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme

    Une coalition pour la levée de l’état d’urgence

    « L’état d’urgence est en contradiction avec les lois du pays, en particulier, la Constitution qui précise clairement que sa reconduction devrait être faite à travers une loi votée par les deux chambres du Parlement réunies », a souligné Me Bouchachi.

     

    La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) tente de sensibiliser la société civile et les partis politiques pour exiger la levée de l’état d’urgence. L’organisation appelle à la mise en place d’une coalition nationale pour mener la lutte à cet effet. « Cette coalition aura pour mission de lutter quotidiennement pour la levée de l’état d’urgence et la récupération des droits civils et politiques des Algériens », déclare le président de la LADDH, Mustapha Bouchachi. Intervenant lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, l’orateur affirme que seule la lutte permanente pourrait obliger le pouvoir à mettre un terme à cette situation qui dure depuis 18 ans. Selon lui, l’appel s’adresse à tous les militants des droits de l’homme, aux partis, syndicats, intellectuels et journalistes. La LADDH, pour sa part, s’engage, explique-t-il, à nouer des contacts avec les représentants de la société civile afin d’adhérer à cette initiative « salutaire pour le pays ». « Seule la levée de l’état d’urgence peut permettre de relancer le processus démocratique, stoppé depuis l’arrêt du processus électoral en janvier 1992 », soutient-il.

    L’état d’urgence décrété le 9 février 1992 est, insiste-t-il, illégal dans la forme et dans le fond. « Il est illégitime dans la forme, car il a été instauré par des autorités militaires. Dans ce genre de situation, l’état d’urgence devrait être décidé par l’Assemblée populaire nationale. Or, à cette époque, l’APN était dissoute. Dans le fond, le maintien de l’état d’urgence n’a jamais fait objet de débat au Parlement. Il est donc en contradiction avec les lois du pays, en particulier la Constitution qui précise clairement que la reconduction de l’état d’urgence devrait être faite à travers une loi votée par les deux chambres du Parlement réunies », souligne-t-il.

    En plus des lois nationales, M. Bouchachi rappelle également que la convention internationale de 1966, ratifiée par l’Algérie, codifie l’instauration de l’état d’urgence dans un Etat qui en fait partie. « Cette convention permet, certes, aux pays de suspendre son application pour une période limitée dans le temps. Mais l’Etat en question doit justifier cela et définir à l’avance cette période », précise-t-il.

    « L’état d’urgence est maintenu pour sauver le régime »

    Rappelant les déclarations d’officiels algériens affirmant que le pays a vaincu le terrorisme, l’orateur s’interroge sur la finalité du maintien de l’état d’urgence. « Pourquoi maintient-on l’état d’urgence. Est-ce pour combattre le terrorisme ? Je ne pense pas, parce qu’on nous a dit à plusieurs reprises que le terrorisme est vaincu. L’Algérie a également organisé quatre élections présidentielles, trois législatives et trois élections locales. Cela en plus de deux référendums sur la concorde civile puis la réconciliation nationale. On n’a enregistré aucun incident terroriste », enchaîne-t-il.

    M. Bouchachi conclut que le maintien de l’état d’urgence « s’est fait non pas pour la protection des Algériens, mais pour sauver le régime ». Cette situation, soutient-il, arrange ce dernier qui « n’aime pas la transparence ». « La généralisation de la corruption et les détournements des deniers publics en sont les preuves supplémentaires de sa nature », ajoute-t-il. S’exprimant par la même occasion, le président d’honneur de la Ligue, Ali Yahia Abdennour, estime que le maintien de l’état d’urgence n’a qu’un seul objectif : « Celui de réprimer les libertés et d’entraver l’exercice politique dans le pays. » « Avec l’état d’urgence rien ne peut fonctionner normalement », lance-t-il.

    Pour sa part, Nouredine Benyessad, vice-président de la LADDH, relève la politique de deux poids et deux mesures appliquées par la communauté internationale. « En Afghanistan, l’instauration d’un état d’urgence a suscité une levée des boucliers. Alors qu’en Algérie, en Egypte et en Syrie, l’état d’urgence dure depuis des années et aucun pays n’a osé les dénoncer », dit-il.

     

    Par Madjid Makedhi

  • AVIS DES LECTEURS VOS REACTIONS SVP?



    Avis des lecteurs...

    Le 9.02.2010 à 11h52
    L’empire des scandales et des échecs

    Bouteflika-Toufik : Je t’aime. Moi non plus.
    Depuis quelques mois, une partie de la presse privée algérienne, relayée par la presse internationale, se fait l’écho de scandales financiers dans lesquels sont directement impliqués de hauts cadres de l’Etat et des responsables d’entreprises publiques, qui auraient agi à l’ombre d’hommes politiques véreux et de dissensions subséquentes au sommet de l’Etat.
    Fait nouveau, les enquêtes menées pour élucider les tenants et les aboutissants de ces scandales graves ont été principalement confiées non pas à la police judiciaire ou a la justice mais au Département de Recherche et de Sécurité, le DRS, du Ministère de la Défense Nationale, en raison de l’ampleur que la corruption a prise en Algérie, ces dix dernières années, au point de devenir un cancer et une véritable menace sur la sécurité nationale.
    Dans leurs nombreuses contributions, des personnalités politiques, des intellectuels et les dizaines de milliers d’internautes qui interviennent quotidiennement dans les forums de débat qui leur sont généreusement offerts par les versions électroniques des quotidiens nationaux indépendants, sont quasi-unanimes que le fléau de la corruption s’est « généralisé » ( Dr Benbitour ), « socialisé » ( Dr Mebtoul ) ou « massifié » ( Dr Abassa ), à cause de l’inertie des pouvoirs publics, qui ont paralysé les mécanismes de contrôle existants sur les plans réglementaire et judiciaire. C’est notamment le cas de la Cour des Comptes, dont les fonctions de contrôle et de sanction ont été gelées par le Président Bouteflika depuis 1999, pour des considérations personnelles que nous connaissons tous.
    En l’absence de mécanismes crédibles et efficients, la lutte contre la corruption prend des allures de règlement de comptes entre les différents qui se partagent le pouvoir en Algérie.
    De nombreux observateurs de la vie politique, économique et sociale algérienne doutent que ce soient vraiment des considérations purement patriotiques ou nationalistes qui poussent le clan Toufik-Ouyahia, qui a aussi ses propres brebis galeuses, à affronter aujourd’hui ouvertement ce que Chakib Khelil a appelé « le clan présidentiel », qu’il a contribué, par ailleurs, avec Nezzar, Lamari Mohamed, et les défunts Belkheir et Lamari Smaïn, à installer au pouvoir en 1999 et qu’il a reconduit en 2004 et 2009.
    Les véritables causes doivent donc être cherchées ailleurs.
    Le contrôle de la rente et la survie du clan en sont les deux principales.
    En ce qui concerne la rente, je recommande aux internautes de lire l’article publié par M. Ahmed Djezaïri, dans le monde de Janvier 2010 sous le titre :" Luttes d’influence autour de la Sonatrach". Et repris par LeMatindz du 21 Janvier 2010 sous le titre de "BOUTELIKA - TOUFIK : Luttes d’influence autour de la Sonatrach".
    S’agissant de la survie du clan, il conviendrait de signaler que, d’homme lige du fameux « cabinet noir », qui l’a imposé au peuple algérien, Bouteflika a, en dix ans, acquis une indépendance et une marge de manœuvre non négligeables par rapport à ses tuteurs et ceci grâce à un jeu de chaises et de coulisses, dont il excelle, et à une baraka, qui lui a rarement fait défaut : éviction de Boumaza du Conseil de la Nation, neutralisation de Nezzar, Benflis, Belkheir et Lamari Mohamed et décés de Lamari Smaïn.
    De fait, Toufik se retrouve aujourd’hui seul face à un clan présidentiel de plus en plus dominateur, méprisant et surtout, qui a envie de perdurer au pouvoir auquel il a pris goût, même après la mort de son chef. C’est trahir un secret de polichinelle que de dire que les amis et alliés fidèles de Toufik, comme ceux de Nezzar ou de Lamari Mohamed d’ailleurs , avaient certainement essayé, en vain, d’attirer leur attention sur le risque énorme qu’ils encouraient en adoubant, en 1999, Bouteflika , connu pour sa susceptibilité à fleur de peau et qui n’allait pas se contenter de faire de la figuration ni d’être « un trois quart de président » même s’il a été lynché par Nezzar, qui l’a traité de « canasson » et par Mohamed Lamari, qui l’a qualifié de « candidat le moins mauvais », avant d’être installé à El Mouradia.
    Les amis et alliés fidèles de Bouteflika lui ont certainement prodigué les mêmes conseils de méfiance et de prudence au sujet des membres du cabinet noir.
    C’est parce que la guerre des clans, à laquelle nous assistons actuellement, est menée pour la survie de chacun de ces deux clans qu’aucun compromis ne serait plus possible entre eux.
    La rupture est consommée et dirigée.
    Comme les grands prédateurs de la faune et de la flore, un clan doit aujourd’hui détruire l’autre.
    Le clan Toufik-Ouyahia aurait l’avantage de la surprise et de ne pas compter dans ses rangs autant de corrompus que le clan adverse, de plus en plus isolé sur les plans national et international pour l’image exécrable qui en est donné dans les médias crédibles.
    En tout état de cause, la confrontation, qui va se radicaliser dans les mois à venir, entre ces deux clans, ne doit pas prendre en otage le peuple algérien, qui vit déjà le calvaire au quotidien car celle qui a opposé Zéroual au cabinet noir, entre 1997 et 1998, a profité aux terroristes qui avaient commis des massacres horribles, dont les populations de certaines villes et villages du pays portent encore les séquelles indélibiles.
    Qui sera le dernier des Mohicans ?
    Amine Benrabah
    http://cestleclandoujdaquimatuer.centerblog.net
    répondre

    Le 9.02.2010 à 11h49
    L’empire des scandales et des échecs

    l’Algérie a besoin plus que jamais de véritables hommes d’Etat , à sa tête . Elle n’ a pas besoin de soit disant responsables qui ne pensent qu’à leur compte en banque , qu’à leur tribu ,qu’à servir pour mieux se servir.... La débacle qui s’annonce sera une douche froide pour tous.déjà les meilleurs d’entre nous émigrent , fuient le pays , pas pour le travail mais pour le cadre de vie : pas de libertés garanties , pas de vie , pas de volonté politique pour le progrès Rien que la triche qui a de beaux jours. Les parlementaires comme vous qui dénoncent cette situation sont rares mais diable pourquoi ne se regroupent-ils pas ?pourqoui agissent-ils toujours de façon dispersée ? Ont-ils peur ? De quoi ? Est-ce qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir ?en un mot comme en cent , le sacrifice doit être à la hauteur de ce à quoi on aspire.Cela vaut pour tout le monde y compris pour moi-meme.
    répondre

    Le 9.02.2010 à 11h32
    L’empire des scandales et des échecs

    Votre analyse est très bonne. Ce que vous ressentez, une grande partie du peuple algérien le ressent. Le pays part à la dérive. Quand on voit le prix de la tomate fraîche à 140 DA/ le kg, la sardine à 250 DA/ le kg et je passe …. On s’aperçoit très rapidement que quelque chose cloche quelque part. Vous trouverez toujours des spécialistes de la diversion pour vous répondre que c’est la loi de la demande et de l’offre, une manière de camoufler leur incompétence et leur impuissance à réguler et contrôler le marché. La longévité, au sein du gouvernement, des ministres Chakib khelil et temmar est, apparemment, une assurance pour les américains. Quant à la corruption, je partage votre point de vue quand vous dites qu’il peut constituer un problème de sécurité nationale. Quant à nos gouvernants je me pose la question s’ils sont réellement conscients des conséquences de leur gouvernance, notamment sur la paix sociale ? Je reste convaincu que si la corruption est arrivé à un tel stade c’est parce que le champ médiatique est fermé et que l’impunité n’est pas combattue.
    répondre

    Le 9.02.2010 à 11h31
    L’empire des scandales et des échecs

    Votre analyse est très bonne. Ce que vous ressentez, une grande partie du peuple algérien le ressent. Le pays part à la dérive. Quand on voit le prix de la tomate fraîche à 140 DA/ le kg, la sardine à 250 DA/ le kg et je passe …. On s’aperçoit très rapidement que quelque chose cloche quelque part. Vous trouverez toujours des spécialistes de la diversion pour vous répondre que c’est la loi de la demande et de l’offre, une manière de camoufler leur incompétence et leur impuissance à réguler et contrôler le marché. La longévité, au sein du gouvernement, des ministres Chakib khelil et temmar est, apparemment, une assurance pour les américains. Quant à la corruption, je partage votre point de vue quand vous dites qu’il peut constituer un problème de sécurité nationale. Quant à nos gouvernants je me pose la question s’ils sont réellement conscients des conséquences de leur gouvernance, notamment sur la paix sociale ? Je reste convaincu que si la corruption est arrivé à un tel stade c’est parce que le champ médiatique est fermé et que l’impunité n’est pas combattue.
    répondre

    Le 9.02.2010 à 11h00
    L’empire des scandales et des échecs

    JE VOUS REMERCIE POUR CETTE ARTICLE BIEN REDIGE,POUR UNE FOIS ON LIT DANS UNE CHRONIQUE DE TELLE VERITE SUR UN PRESIDENT OU SUR UN MINISTRE,MAIS LE PROBLEME DE L’ALGERIE EST CONNU DEPUIS LA DISPARITION DE FEU BOUMEDIENE. MAIS LA GONGRENE S’EST ETALE AVEC LE TEMPS DURANT LA DECENIE DE CHADLI,LES PIRES MOMENTS SONT VENUS AVEC L’ARRIVE DES ANCIENS OFFICIERS DE DE GAULE A LA TETE DE L’ETAT,QUI ONT EMPOISONE NOTRE SOCIETE.POUR ERADIQUER CETTE GOUVERNANCE NE RESIDE PAS UNIQUEMENT D’UN PRESIDENT MEDIOCRE QUI A DUREE 10 ANS A LA TETE DE L’ETAT NI A UN MINISTRE QUI BENEFICIE D’UNE NATIONALITE AMERICAINE QUI TRAVAILLE A LA SOLDE DE WASHINGTON.IL FAUT VRAIMENT UNE VOLONTE DU PEUPLE POUR FAIRE PRESSION POUR CHASSER CES TRAITRES FRANCO-AMERICAINS
    répondre

    Le 9.02.2010 à 10h50
    L’empire des scandales et des échecs

    cette analyse vise a masquer une impuissance en donnant, par exemple, l’illusion de l’initiative alors qu’il se trouve contraint, ou encore en prenant compte des enchainements d’evenements alors memes qu’il les subisse (...). ce réquisitoire serait totalement fondé si cette volonté est prise au sens d’un positivisme strict, independamment du problème principal qui est celui de son efficacité symbolique.l’etude scientifique précise des processus décisionnels eclaire le plus souvent d’un tout autre jour la part exacte des dirigeants politique dans la determination des mesures prises ou dans la résponsabilité des phenomenes sociaux qui surviennent , cela permet de comprendre pourquoi la préoccupation première des dirigeants et des partis democratiques n’est pas de s’effacer derrière la volonté du nombre, en sollicitant son avis sur le maximum de questions politiques afin d’en suivre aveuglément les conclusions(...).le referentiel d’une politique , c’est donc en premier lieu un ensemble de perceptions, de normes et de valeurs a partir duquel se trouvera construit un probleme a traiter et definis les cadres de l’action envisageable (...). dans son allégories des metaux, platon classe les hommes en groupes d’or, d’argent et de plomb, il y a de l’or dans les competences laissées en friche, il y a de l’or dans leur brillante intelligence,de l’or dans leur chaleur et leur humanité,de l’or dans leur tolerance et leur générosité, de l’or dans leur loyauté et leur abnegation infaillible (...).c’est avec cette richesse que la question du changement doit etre a l’ordre du jour de la vie de la nation. fraternellement lhadi
    répondre

    Le 9.02.2010 à 10h12
    L’empire des scandales et des échecs

    Mille merci a EL WATAN d’avoir edite cette article qui je crois doit faire bouger l’opinion algerienne (au lieu de penser et de ne penser qu’a nos fennecs).Longue vie au journal.Je salue votre courage de dire toujours haut ce que les autres pensent bas.
    répondre

    Le 9.02.2010 à 09h11
    L’empire des scandales et des échecs

    Excellente analyse, mais une derive qui peut être plus que dommageable a l’ensemble de la communauté scientifique et professionnelle algerienne à l’étranger qui désire servir son pays honnêtemment et sans s’asservir à un homme ou à un clan. Lorsque vous dites ".....les hommes du Président, à savoir Chakib Khelil et Temmar, ils ont fait carrière dans la finance internationale et tout le monde croyait au miracle, mais la déception est plus que visible". Ce n’est pas parceque ces deux hommes sont incompétents mais parcequ’ils ont accepté de servir un système et un homme sans mettre la morale et la probité en avant. Ce qui leur arrive, c’est une fois dans le système, ils ne veulent plus qu’y rester non pas en én exercant honnetement leur metier (petrolier ou autre...entre nous les deux ne sont aucunement des financiers internationaux....) amenant leur savoir faire mais leur docilité et une certaine légitimité...en un mot, ils veulent juste perpetuer le système et faire durer le regne de leur patron et bien sûr rester avec lui autant qu’il durera...ils ne sont pas là pour réformer ou amener de la valeur ajouté au pays...je suis sur que ce n’est pas le cas de nombreux experts algeriens expatriés qui approchés par les hommes du système pour les rejoindre et le perpetuer ont su dire NON et rester a l’etranger "gagner honnetement leur pain" comme on dit chez nous... ceux là ils sont méprisés, décriés car ils ne veulent en aucun cas fournir un alibi au pouvoir...et croyez moi une algerie libérée de ses "gouvernants issus de la légitimité révolutionnaire" qui n’ont aucun respect (et peut être aussi aucune vraie connaissance de la notion d’Etat de droit) aura grandement besoin de ses enfants expatriés dans tous les rouages de l’Etat, et oui, même au sein du gouvernement et j’en suis sur les comportements comme ceux des Khelil et Temmar ne seront pas reproduit...car alors on rendra des comptes à un parlement, une cour des compte, des organes forts et autonomes de régulation et de contrôle de la vie économique et non pas à un homme ou un groupe...
    répondreimages (5).jpg

    il deteste le peuple,il n'aime pas l'algerie et il n'est pas algerien qui est t'il .......... bien sur bou_toufik et son kkk

    et il a fait son arme' a oudjda et ne' a oudjda son parcours militant et militaire ds les cabaret oudjda  oudjaaaaaaaaaaaaa mais j'aime oudjda et peuple marocains  ,et je l'aime moi non plus .

  • L’empire des scandales et des échecs

    4.jpgimages (1).jpgboutef.jpg
    images.jpegL’empire des scandales et des échecs

    « Un homme politique doit avoir un minimum de probité intellectuelle, sinon il tombe dans l’ aventurisme. La nature même des pouvoirs multiples exercés par un seul homme aura pour conséquence inévitable le culte de la personnalité. Et celui qui n’applaudira pas ‘‘inconditionnellement’’ le ‘‘Maître’’ sera considéré comme un mauvais citoyen. Quant à notre jeunesse, elle sera condamnée à ne plus penser. Le régime fabriquera des robots, des opportunistes et des courtisans. La démocratie seule est salutaire. Elle ne signifie pas l’anarchie. Elle ne signifie pas un pouvoir faible. Elle signifie le gouvernement du peuple par le peuple. Elle signifie un Etat hiérarchisé. » Ferhat Abbas lettre de démission de la présidence de l’Assemblée nationale constituante en contestation au projet de Constitution imposé par Ahmed Benbella le 12 août 1963



    Le bilan des 10 années n’est pas des plus glorieux : la situation sociale se tend, les scandales se multiplient, les libertés bafouées, la solidarité piétinée, la démocratie achevée et la paix et la sécurité tant miroitées au peuple ne sont pas au rendez-vous, et la gifle nous est donnée par les Américains et les Français qui nous ont mis sur la même liste que l’Afghanistan et la Somalie. L’Algérie se trouve, aujourdl’hui, dans une situation catastrophique, voire insupportable, l’économie en lambeaux, la justice à la solde de l’homme fort du moment, la sécurité se dégrade, le terrorisme reprend de l’ampleur, l’Education nationale est en décomposition. L’illettré est très facile à manipuler, surtout en période de misère et de peur. La création d’une société de l’ignorance, de la misère et de la peur semble cadrer parfaitement dans le sens du pouvoir, 6 millions de pauvres, 4 millions d’illettrés, les prisons pleines, des milliers de citoyens fauchés par le terrorisme et des milliers de harraga, un phénomène ayant marqué la décennie qui vient de s’écouler.

    Malek Bennabi parlait de la colonisabilité d’une société, en la gardant loin du savoir, dans une situation de peur et de terreur continue, de misère endémique. Aujourd’hui, on peut parler de dressage de la société pour accepter le mépris, la corruption et la mauvaise gouvernance, en bref, faire accepter au citoyen l’instauration d’un Etat de non-droit en créant consciemment, ou inconsciemment, un climat favorable au conditionnement de la société, au lieu d’œuvrer pour son adhésion. L’Algérien est sorti de la colonisabilité pour s’engouffrer dans une condition de soumission.

    Un bilan sombre et des perspectives néfastes

    Aujourd’hui, l’Algérie n’est plus citée parmi les pays qui avancent, mais parmi ceux les plus en déphasage avec l’histoire. Moins d’une année après l’élection présidentielle contestée, un classement mondial vient rappeler que la démocratie est encore inexistante en Algérie. Preuve en est, le rapport élaboré par The Economist Intelligence Unit sur l’index de la démocratie dans le monde dans lequel notre pays occupe la 133e place sur un total de 167 pays. Le rapport de The Economist Intelligence Unit a été élaboré sur la base de critères bien spécifiques tels que le pluralisme, le libre vote et le droit des citoyens à ester en justice des responsables du gouvernement ou des membres de la police. Le rapport a divisé les pays en quatre listes : les nations qui vivent en parfaite démocratie sont au nombre de 30 ; ceux qui vivent en démocratie imparfaite, de 50 ; ceux qui vivent en régime hybride de 36 et ceux qui vivent en régime autoritaire sont au nombre de 36.

    Les rédacteurs de ce document ont mis l’Algérie dans la catégorie dédiée aux « régimes autoritaires ». Ce classement de l’Algérie vient, en effet, confirmer les récents rapports élaborés par des organisations internationales. Même le très diplomatique document, rendu public il y a quelques mois, de l’Union européenne a pointé du doigt les incuries en justice, liberté d’expression, lutte contre la corruption et le droit à la création d’associations (partis politiques, ONG, syndicats et associations).

    Politiquement, notre pays est cité au classement des 10 dictateurs encore en activité les mieux élus au monde. Ils sont vieux. Ils sont au pouvoir depuis des dizaines d’années et peuvent tous se targuer d’avoir été plébiscités à la tête de leurs pays respec-tifs :

    - 1er - Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Guinée-Equatoriale : 97,1 %.
    - 2e - Noursoultan Nazarbaïev, Kazakhstan : 91%,
    - 3e - Abdelaziz Bouteflika, Algérie : 90,24% ,
    - 4e - Zine el-Abidine Ben Ali, Tunisie : 89,62%,
    - 5e - Gurbanguly Berdimuhamedow, Turkménistan : 89,23%,
    - 6e - Hosni Moubarak, Egypte : 88,6%,
    - 7e - Islom Karimov, Ouzbékistan : 88,1%,
    - 8e - Omar Hassan El-Béchir, Soudan : 86,5%,
    - 9e - Robert Mugabe, Zimbabwe : 85,5%,
    - 10e - Alexandre Loukachenko, Biélorussie : 82,6%.

    La gouvernance autoritaire a réussi à transformer ces très beaux pays riches en pays misérables, corrompus et fuis par leur jeunesse... Il y a peu de temps, Bouteflika pouvait compter sur la magie de son verbe et de son dynamisme. Il parlait et tout s’arrangeait. Aujourd’hui, l’âge, la maladie, les scandales et l’usure du pouvoir ont anéanti le mystère Bouteflika, il ne parvient plus à retourner une opinion résiduelle auparavant acquise.

    En termes de liberté, on trouve l’Algérie à la 141e place et au 100e rang (sur 179) au classement de l’ONU sur le développement humain (éducation, santé, niveau de vie...). Publié chaque année depuis 1995, l’IPC permet de mettre en évidence la prévalence de la corruption à l’échelle nationale, ainsi que ses conséquences néfastes sur l’économie et le moral du citoyen, l’Algérie chute de 3,2 à 2,8 sur 10 et de la 92e place en 2008 à la 111e en 2009. Tous les analystes du risque corruption et les experts du climat des affaires considèrent qu’un score inférieur à 3 sur 10 signifie un haut niveau de corruption au sein des institutions de l’Etat !

    Malgré tous ces avertissements, la descente aux enfers continue. Ainsi, et au regard de ce classement et de la note attribuée par l’IPC, il ressort clairement que la corruption en Algérie n’est plus seulement un frein pour le développement économique, mais un danger qui guette la sécurité de l’Etat algérien. Selon Héritage Fondation, le classement publié en collaboration avec le journal financier de référence mondiale, le Wall Street Journal, l’Algérie a été classée 137e sur 157 pays recensés pour l’indice des libertés économiques, la valorisation du savoir et la bonne gouvernance. L’Algérie semble collectionner les mauvais points en matière de performances économiques, politiques et sociales. Après un classement peu reluisant sur les libertés et le développement humain, le climat des affaires est pire encore. Il est à noter que World Economic Forum’s Global Competitiveness Report a établi un rapport basé sur les opinions de cadres de banques et a attribué une note comprise entre 1 et 7 aux banques du monde entier. Le système bancaire algérien se retrouve ainsi à la 134e place, avec une note de 3,9, au-dessous de la Libye (4,0), le Lesotho (4,1), la République de Kirghizie avec(4,1) et le Timor Oriental (4,2).

    Il est reproché aux banques algériennes leur système archaïque et leur service à la clientèle très en retard par rapport aux autres pays. Malgré une bonne réputation de leurs cadres et de leurs compétences techniques, la gestion des comptes et des crédits est remise en cause. En dépit de l’amélioration des indices macroéconomiques et des revenus de l’Algérie, on enregistre toutefois un déséquilibre dans la répartition des richesses. Selon les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Banque mondiale, le taux de personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté, qui gagnent moins de deux dollars par jour, est estimé à plus de 20% de l’ensemble des habitants, représentant plus de 6,5 millions d’Algériens, laissant à notre ministre de la Solidarité le libre choix de croire à une république platonicienne qui n’existe qu’à travers ses fantasmes de l’inénarrable Mousseilima le menteur.

    Le niveau social d’une grande catégorie d’Algériens n’a pas vraiment changé suite au partage inéquitable de la fortune et des revenus de l’Algérie. Selon les institutions internationales, 2,8% des revenus de l’Algérie sont répartis sur 10% des classes les plus démunies de l’Algérie, alors que 20% des catégories les plus riches bénéficient de 42,6% de la fortune et des revenus. La Banque mondiale classe notre pays à la 125e place sur un ensemble de 178 pays étudiés sur le plan du climat des affaires. Il faut dire que la convergence de ces dernières cotations n’est nullement le fait du hasard ; une infernale relation dialectique se situe entre les deux phénomènes : climat des affaires lourd et malsain, empêtré dans une légendaire bureaucratie, d’une part, et corruption à grande échelle ayant gangrené le corps de la société et miné les principaux rouages de l’administration, d’autre part.

    Ces classements et statistiques viennent conforter les cris d’alarme lancés par l’ensemble de la classe politique depuis plus de 10 années de pouvoir sans partage et de régression démocratique vertigineuse. La perte d’espoir et de repères d’une jeunesse qui ne croit plus aux promesses démesurées, s’est exprimée par l’émeute, puis par le terrorisme pour finir dans le suicide collectif à travers le phénomène des harraga. C’est triste de voir tous les cadavres de ces jeunes Algériens échoués sur les côtes européennes comme de vulgaires épaves. Mais ce qui est ridicule et par-là même absurde, c’est que le pouvoir en place n’a rien trouvé de mieux, pour venir en aide à ces jeunes harraga une fois arrêtés, que l’emprisonnement pour le délit de tenter de fuir le pays.

    A croire que notre pays devient invivable. Avec plus de cent milliards de dollars de réserves de change, le pays peine à décoller malgré les trois plans de relance. L’économie nationale demeure prisonnière de son caractère rentier qui ne profite jamais à la majorité des citoyens mais bel et bien aux courtisans les plus dévoués de ce pouvoir. Tous les programmes de tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 1999, bien que dotés de moyens astronomiques, n’ont pas daigné donner les résultats escomptés, mais on continue à faire croire au Président que le chômage est à 10%, le terrorisme est éradiqué, la crise du logement est derrière nous, les réformes engagées sont parfaites, l’autosuffisance alimentaire est garantie, notre diplomatie est exemplaire, bref tout va bien comme le montre tous les jours notre unique télévision qui demeure fidèle au modèle soviétique.

    Qui va juger tous ces responsables qui ont échoué et qui continuent à se convaincre qu’ils ont réussi ? Le peuple ? ... Mais par quel moyen ? Puisqu’on interdit le débat, on falsifie les résultats des élections et on ferme le champ politique et médiatique pour toute autre opinion, allant jusqu’à accuser toute opposition de trahison et d’être à la solde de forces étrangères. Le sous-développement n’est pas une fatalité mais, bel et bien une démonstration de mauvaise gouvernance, liée aux manques de liberté, de démocratie et de justice.

    Les racines de la corruption et du mal algérien

    Il est un fait que l’Algérie est devenue de plus en plus ingouvernable, que les affaires du pays sont gérées avec une mentalité tribale et que les ministres deviennent ainsi une affaire de famille. L’indiscipline et le non-respect des lois et des politiques, le refus des critiques, le mépris de l’opposition qui semble se perpétuer, les scandales répétés et les polémiques persistantes, ne peuvent faire avancer un gouvernement en panne perpétuelle, à cause de la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, une pratique du pouvoir qui ne peut que freiner le développement du pays. Pour relancer l’économie et diversifier nos ressources énergétiques, le Président a fait son choix en imposant deux ministres à tous les gouvernements qui se sont succédé, et qu’on appelle communément les hommes du Président, à savoir Chakib Khelil et Temmar, ils ont fait carrière dans la finance internationale et tout le monde croyait au miracle, mais la déception est plus que visible.

    Pour Chakib Khelil, ministre de l’Energie, tout le monde garde en mémoire sa conquête désespérée et son acharnement à réviser la loi sur les hydrocarbures sous couvert de plus d’efficacité et de libéralisation pour plaire aux Américains et sa volonté malsaine en définitive de privatiser Sonatrach. L’histoire de Sonatrach est intimement liée à celle de notre pays, elle est considérée par les experts comme les bijoux de famille qu’on ne peut vendre qu’en cas de crise alors que le prix du pétrole en 2005, l’année de la révision de cette loi, a atteint des prix astronomiques, heureusement que la maladie du Président et les résistances de patriotes au sein du pouvoir et en dehors ont coupé l’élan de cette opération antipatriotique. Hocine Malti disait à ce propos : « Mais celui qui suggère, qui propose toutes les décisions, c’est bien Chakib Khelil qui n’est qu’un pion dans le dispositif des Etats-Unis. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : de mon point de vue, ce ministre est un agent des Américains placé au cœur du pouvoir algérien. C’est comme s’il avait été envoyé en mission, en Algérie, pour faire un travail et le conduire à son terme. »

    Ceci n’a pas manqué de permettre aux Américains sous Dick Cheney de devenir les plus grands bénéficiaires pendant les 10 ans de gestion du pétrole algérien, au détriment de nos relations avec l’Europe et du bon sens de la diversification de nos clients. Chakib Khelil importe dans ses bagages sa fameuse clause d’« urgence » et la généralise avec beaucoup de succès dans tous les appels d’offres, et pour mettre en œuvre cette clause qui ressemble à une procédure de corruption légale, notre ministre libéral a occupé pendant plusieurs mois le poste de ministre de l’Energie et celui de directeur général de Sonatrach. Aucun ministre depuis l’indépendance n’a exercé ce cumul malgré la rareté des cadres des années soixante-dix. Après mûre réflexion, Khelil avait choisi lui-même son PDG, contesté aujourd’hui et mis sous contrôle judiciaire, alors que ses deux enfants et plusieurs cadres de Sonatrach sont sous mandat de dépôt dans le cadre d’un autre scandale qui éclabousse encore un département ministériel, sans aucune réaction du président de la République, ni de l’institution parlementaire reléguée au rang d’une administration et de chambre d’enregistrement et de faire valoir de sales besognes.

    La décennie a vu le lancement de travaux d’infrastructures, opportunément pharaoniques, en particulier pour Sonatrach, Sonelgaz, les télécoms et le BTP, la clause d’urgence devient une pratique quotidienne, constituant ainsi la colonne vertébrale d’une corruption à grande échelle et l’ossature du pillage du pays pendant plus de 10 années. Quand on interroge le ministre Chakib Khelil sur l’abus extrême constaté dans l’utilisation de cette clause, appliquée en permanence, il ne trouve rien à dire d’autre que « le ministère de la Défense l’utilise tous les jours ! » (A suivre)

    H. B. : Ancien parlementaire


  • L’inefficience des lois

     

    images.jpegL’inefficience des lois


    A l’ouverture de l’année judiciaire 2009-2010, fin octobre 2009, le président Bouteflika fait le serment – un autre – de combattre la corruption « sous toutes ses formes et ses manifestations ». Pour donner de l’action à son discours creux, il annonce la création d’une commission nationale ad hoc « pour renforcer » les mécanismes législatifs et réglementaires déjà existants. Une autre instance qui s’ajouterait aux divers organismes et institutions de veille et de contrôle de l’action et des finances publiques. Mais a-t-on déjà fait le bilan de ces mécanismes et instances de lutte contre ce fléau qui ronge l’économie nationale ? A-t-on fait ne serait-ce qu’une fois, une évaluation de la politique anticorruption ? Si on ne l’a pas fait, comment peut-on juger nécessaire de renforcer les instruments déjà en place par la création d’une « commission ad hoc » ? Est-ce suffisant de promulguer des lois et d’instituer des commissions pour dire qu’on lutte contre la corruption ? La réponse est non. D’ailleurs, depuis son arrivée au pouvoir en 1999, le président Bouteflika a promulgué plusieurs textes législatifs visant à juguler le fléau de la corruption, dont la fameuse loi sur la corruption adoptée en 2006. Une loi qui reste inappliquée. Il y a aussi la loi sur le règlement budgétaire qui, à chaque fin d’année, arrête le montant définitif des dépenses et des recettes de l’Etat, ratifie les opérations réglementaires ayant affecté l’exécution du budget, fixe le résultat budgétaire, décrit les opérations de trésorerie.

    Elle peut comprendre des dispositions sur l’information et le contrôle des finances publiques, la comptabilité et la responsabilité des agents. Cet « instrument » qui doit accompagner la loi de finances existe dans les textes de loi, mais n’a jamais été traduit sur le terrain. Les institutions chargées de lutter contre toute forme de corruption et détournement des deniers publics sont aussi multiples que dans les pays développés. Il y a, entre autres, la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances (IGF) et le Parlement avec ses deux chambres. Si on prend le cas de l’Assemblée populaire nationale, il est dans ses prérogatives d’installer une commission d’enquête parlementaire sur tout événement émaillant la vie publique. Ainsi, en termes d’institutions et de textes de loi, l’Algérie est bien outillée pour faire face à la corruption. Les textes de lois sont là, mais demeurent inefficients. C’est dire que le génie du législateur ne peut rien face à l’inertie du reste... Les lois ne peuvent avoir l’effet escompté sans une justice forte par sa transparence et son indépendance du pouvoir et des lobbies. Une justice qui doit être le fer de lance même de la lutte contre la corruption.


    Par M. A. O.

  • Djilali Hadjadj. Porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption


    « Le pouvoir confirme son absence de volonté à lutter contre la corruption »

    Djilali Hadjadj. Porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption

    « Le pouvoir confirme son absence de volonté à lutter contre la corruption »

    Djilali Hadjadj s’interroge sur l’utilité de la commission contre la corruption annoncée par le président Bouteflika. Il affirme que les partis, les services publics, les services de sécurité, la justice, les entreprises et les banques comptent parmi les instances les plus corrompues en Algérie.


    - Le président de la République vient d’annoncer la création d’une commission ad hoc pour combattre la corruption, qui a pris de l’ampleur ces dernières années avec les différents scandales financiers qui ont éclaté. Selon vous, est-ce le moyen adéquat pour freiner ce fléau ?

    Pourquoi une commission ad hoc qui, par définition, est destinée à répondre à un besoin ponctuel ? Or, la lutte contre la corruption n’est pas une affaire ponctuelle : c’est une action de longue haleine. Et puis les propos du chef de l’Etat sont trop vagues et imprécis : il ne dit rien sur cette future commission nationale ad hoc. Quand sera-t-elle installée ? Quel sera son mandat ? Et qui définira ce mandat ? Quelles seront ses missions ? Sa composante ? Ce discours présidentiel a été très mal préparé par le ministre de la Justice. Le Premier ministre Ouyahia, en marge de l’ouverture de l’année judiciaire, a essayé de rectifier le tir en déclarant que la lutte contre la corruption nécessite une législation adaptée et des moyens matériels supplémentaires. Est-ce à dire que cette énième commission sera chargée de revoir la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption ? Cette loi est très pauvre : processus de déclaration de patrimoine vidée de sa substance et non appliquée, pas de protection des dénonciateurs de la corruption, pas de droit à l’accès à l’information, exclusion de la société civile, pas d’indépendance pour l’agence gouvernementale de lutte contre la corruption qui, même muselée par les pouvoirs publics au plan législatif et réglementaire, n’a toujours pas vu le jour, plus de trois années après sa création. Alors que justement, une de ses missions est d’évaluer périodiquement les instruments juridiques et les mesures administratives en la matière, afin de déterminer leur efficacité dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption.

    - Une commission similaire, qui avait les mêmes objectifs, avait été installée du temps du président Liamine Zeroual…

    Pour rappel, en mars 1996, reprenant une promesse du programme électoral du chef de l’Etat de l’époque, Lamine Zeroual, le gouvernement annonça l’installation d’un organisme chargé de la prévention de la corruption. Cette initiative était déjà révélatrice à la fois de l’ampleur de la corruption en Algérie et de l’échec - voire de l’inertie - de la justice notamment, dans la lutte contre la corruption. En juillet 1996, l’Observatoire national de surveillance et de prévention de la corruption (Onspc) fut créé par décret présidentiel. Son rapport annuel ne fut jamais rendu public : le décret de création de l’observatoire ne le prévoyait pas. Placé sous la tutelle directe du chef du gouvernement, cet organisme, un de plus (un de trop) devait rester confiné dans l’ombre douillette du pouvoir et ne fera plus du tout parler de lui, jusqu’à sa dissolution le 12 mai 2000 par l’actuel président de la République, au même titre que d’autres institutions consultatives, sous prétexte que ces excroissances de l’Etat, outre leur inutilité et la dilution des responsabilités qu’elles entraînent, se traduisent par des ponctions injustifiées sur les ressources publiques, ainsi que le déclara officiellement le chef de l’Etat. Le pouvoir multiplie les diversions et les effets d’annonce, confirmant son absence de volonté politique à lutter contre la corruption : il dissout en 2000 l’Onspc créé en 1996, il créé en 2006 un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, sans l’installer à ce jour, et il annonce, le 28 octobre 2009, la création d’une Commission nationale ad hoc !

    - L’IGF et la Cour des comptes sont-elles suffisantes, aujourd’hui, comme instruments pour combattre la corruption, d’autant plus que leur indépendance est souvent remise en cause ?

    Lui rappelant de très mauvais souvenirs, Bouteflika ne veut plus entendre parler de la Cour des comptes ! Créée en mars 1980 pour régler surtout des comptes au sein du pouvoir, la Cour des comptes a eu pour premier client, un certain....Abdelaziz Bouteflika : le dossier à charge n’a pas été difficile à remplir, tellement l’impunité était la règle pour tous ceux qui ont eu à occuper, de très longues années durant, des fonctions ministérielles importantes. Arrivé au pouvoir en 1999, Bouteflika a tout fait pour ignorer la Cour des comptes, refusant, par exemple, de publier le rapport annuel de cette institution au Journal officiel, alors que c’est une obligation législative : son prédécesseur a eu au moins le mérite de le faire à deux reprises. N’eût été la consécration constitutionnelle de cet organe de contrôle, on peut penser que Bouteflika aurait dissout la Cour des comptes. Il a essayé depuis, suite aux recommandations de la commission qui a planché sur la réforme des institutions de l’Etat, de substituer à la Cour des comptes une Inspection générale de l’Etat placée directement sous la tutelle de la présidence de la République. Mais visiblement, ce projet n’était pas pour plaire aux autres décideurs du pouvoir. En attendant, la Cour des comptes agonise, dirigée par le même commis du pouvoir depuis plus de douze ans ! C’est la même chose pour l’Inspection générale des finances (IGF), la grande muette nouvelle version, alors que les affaires de corruption se multiplient dans les institutions et administrations publiques dont elle a réglementairement en charge le contrôle. Un contrôle qui vient d’être élargi aux Entreprises publiques économiques (EPE). Cet énorme déficit des organismes de contrôle est aggravé par une absence totale d’échanges d’informations et de coordination entre eux !

    - Des procès sont intentés ces derniers mois contre, notamment, des responsables au niveau de certains ministères comme les Travaux publics ou encore la Pèche. Sommes-nous en train d’assister à une décantation au niveau du système judiciaire ?

    Il est illusoire d’espérer d’une justice, elle-même gangrenée par la corruption, qu’elle puisse sévir avec efficacité contre ce phénomène. Le dispositif légal pour combattre la corruption ne peut pas être considéré uniquement sous l’angle pénal mais doit inclure toutes les thématiques suivantes : l’accès à l’information, les conflits d’intérêts, les marchés publics, la liberté d’expression, la protection de ceux qui dénoncent la corruption et de ceux qui portent plainte, les élections démocratiques, la lutte contre l’enrichissement illicite, le contrôle de la légalité des décisions et des actes de l’administration par le juge, la séparation des pouvoirs, notamment l’indépendance des juges, etc. Certaines réformes de la justice sont certainement nécessaires pour tenir compte des difficultés spécifiques de poursuite des actes de corruption, mais elles ne sauront suffire. En effet, hormis la qualité intrinsèque des textes, leur application effective et équitable par des juridictions indépendantes composées de magistrats compétents et intègres, constitue l’indicateur le plus significatif de l’efficience des réformes dans le domaine juridique. Le prérequis fondamental est lié à la qualité du système judiciaire tant il est évident que, quelle que soit la qualité des réformes de la législation, celle-ci ne serait d’aucune utilité si la justice chargée de son application n’est pas indépendante de toutes les forces de pression ou si un nombre significatif de magistrats sont incompétents, craintifs, irresponsables ou corrompus. Aussi est-il indispensable de procéder préalablement aux réformes, à une évaluation objective et rigoureuse du système judiciaire afin d’être en mesure d’apporter les correctifs appropriés et, partant, créer un contexte favorable de réformes.

    - En tant que responsable de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, quels sont, selon vous, les secteurs les plus corrompus ?

    Nos enquêtes, divers sondages, de multiples entretiens et de nombreux courriers que l’on reçoit montrent que les secteurs les plus corrompus sont les suivants : les partis politiques, les services publics, tous les services de sécurité sans exception, la justice, les douanes, les entreprises et les banques publiques, le secteur privé, le Parlement, les services fonciers, les services d’enregistrement et de délivrance de permis, les services éducatifs, les services de santé, le fisc, etc. L’expérience de la petite corruption progresse dans toutes les régions d’Algérie, la police (et les services de sécurité de manière générale) étant le bénéficiaire le plus probable des pots-de-vin. Les résultats montrent, aussi, que les personnes interrogées issues de foyers à faibles revenus ont plus de chances de payer des pots-de-vin que celles de foyers à hauts revenus lorsqu’elles ont affaire à la police, au système judiciaire, aux services fonciers et aux services éducatifs. Le grand public ne passe pas habituellement par les voies officielles pour porter plainte en matière de corruption : 90 % des personnes ayant déclaré avoir versé des pots-de-vin n’ont pas déposé plainte officiellement. Environ la moitié des victimes de la corruption interrogée ne considérait pas les mécanismes de plainte existants comme efficaces. Quant à la grande corruption, elle émane essentiellement de la criminalisation de la gestion des marchés publics à tous les niveaux, phénomène encouragé par une très mauvaise réglementation et une culture des pratiques du gré à gré à tous les niveaux. Pratiquement, tous les grands projets inscrits dans l’énorme commande publique de ces 10 dernières années sont éclaboussés par des pratiques opaques.

    - Comment s’annonce la 3e conférence des Etats-parties de la Convention des Nations Unies contre la corruption qui doit avoir lieu à partir de lundi au Qatar ?

    Sous de très mauvais hospices pour notre association, puisque le gouvernement algérien vient d’obtenir des Nations unies que nous soyons interdits d’y participer ! Après avoir été accréditée le 5 octobre dernier par l’Office contre le crime et la drogue qui pilote le secrétariat de cette conférence, notre association vient d’être "désaccréditée" à la demande du gouvernement algérien ! Gouvernement qui n’a pas respecté les délais réglementaires pour se prononcer sur notre participation ! Ce qui est, à proprement parlé, scandaleux et unique dans les annales onusiennes, d’autant plus que notre association fait partie des ONG accréditées auprès des Nations unies à Vienne, avec un statut d’observateur, ce qui nous avait d’ailleurs permis d’être représentés à la 2e conférence des Etats-parties en janvier 2008 en Indonésie. Après nous avoir tolérés, le pouvoir est en train de nous interdire de fait, confirmant son implication dans les agressions, intimidations, harcèlements et les multiples pressions que notre association subit depuis plusieurs années. Mais plus grave encore, le gouvernement algérien, aux côtés notamment de ses homologues égyptiens et pakistanais, va faire échouer la réunion de Doha, en rejetant tout mécanisme international de surveillance de l’application de la Convention des Nations unies, en bloquant la participation de la société civile dans ce processus et en refusant de rendre public son rapport d’évaluation !

    Bio express
    Né dans les Aurès, le 15 février 1952, Djilali Hadjadj est diplômé en médecine (facultés de médecine d’Alger et de Marseille), métier qu’il a exercé comme spécialiste jusqu’en 1993 dans un CHU d’Alger. Il a en outre travaillé au sein de la Sécurité sociale pendant plusieurs années. Il est auteur d’un ouvrage intitulé Corruption et démocratie en Algérie. Djilali Hadjadj est journaliste depuis 1991 et anime une rubrique sur la corruption au Soir d’Algérie. Il fait partie des membres fondateurs, en 1999, de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, dont il est le porte-parole.


    Par Nassima Oulebsir

  • Silence complice

     

    Silence complice

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    Lorsqu’on brade les richesses du pays, lorsqu’on idolâtre le conteneur, lorsqu’on se frotte les mains pour le gré à gré et qu’on assaisonne le tout de pots-de-vin, chez nous, on dit qu’on gouverne. Le plan de relance économique avec son hypothétique million de logements et « le chantier du siècle » d’un coût de 18 milliards de dollars reliant Annaba à Tlemcen sur 1216 km est déjà mis en route. Pourrait-on honnêtement espérer son succès avec les mentalités dominantes ? Pourrait-on espérer que les hommes qu’on connaît puissent le mener à bon port ? Pas vraiment, pour ne pas dire « pas du tout » !

    Les hommes aux commandes du pays ont pour la plupart montré leurs limites. Ils en conservent des réflexes qui n’ont plus cours dans l’Algérie d’aujourd’hui. Leur passage du rôle de gestionnaire d’une économie planifiée, à la mode d’autrefois, à celui d’une économie libérale, à la limite de l’informel, en vogue aujourd’hui ; leur saut du stade d’éradicateurs, hier juteux, à celui de réconciliateurs fait peine à voir, même s’ils font semblant de ne pas en saisir le ridicule. Et comme d’habitude, ils récoltent l’effet contraire à celui escompté.

    Quand ils tentent de faire du social, ils provoquent l’émeute. Quand ils disent vouloir l’apaisement, ils provoquent l’ouragan. Et même lorsqu’ils œuvrent à diviser, ils aboutissent, contre leur volonté, au rapprochement, comme l’illustre le cas édifiant des onze jeunes héros de Khartoum qui, à travers leur absence de tricherie, leur don de soi et des qualités acquises à la sueur de leur front, sans tchipa, loin du roi piston, ont réconcilié les Algériennes et les Algériens avec des valeurs menacées de disparition. Des valeurs ancestrales que les gouvernants, à coups de milliards dépensés en propagande pour booster le « nationalisme », n’ont pu réinstaurer faute de pouvoir offrir l’exemple. Et pour cause ! Les rapports internationaux et les scandales financiers rapportés courageusement par la presse nationale sur la corruption dans notre pays, qui ne font que collationner les échos internes, ne peuvent qu’entretenir les inquiétudes.

    Certes, aucun pays n’est entièrement exempt de corruption. Mais lorsque la corruption devient un sport national, pratiqué à tous les niveaux de décision, elle freine la croissance économique, entraîne la dégénérescence générale du tissu social, aggrave les disparités économiques et, inexorablement, favorise la criminalité organisée. Pour preuve, à partir d’un certain seuil politique, aucun cadre supérieur, aucun ministre ne répond de ses défaillances, voire de ses indélicatesses. Rendre des comptes est une injure. Il y a un seuil social qu’on évite ou qu’on redoute de franchir.

    Une zone feutrée où on ne parle pas le langage du commun des mortels. Un espace où le verbe voler est tenu en horreur. On lui préfère le terme se servir. Se servir ne choque pas l’oreille et n’est pas un délit. Un espace où l’on vénère la tchipa, ce terme voulu sympathique pour désigner la désastreuse corruption. Une gangrène qu’on a fini, dans certains cas, par refiler aux « dignes héritiers », au point que cet abject racket a pu se confectionner des textes protecteurs dans l’impunité ambiante.

    Car, même si les instructions juridiques en cours supposent que quelque chose « a changé », que la pêche ne semble plus se limiter aux lampistes et que les requins y sont désormais intégrés, les inquiétudes ne pourront s’estomper qu’une fois que la justice ira jusqu’au bout, qu’elle fournira la preuve éclatante qu’elle est réellement indépendante et qu’on bannira du jargon officiel la piteuse formule « responsable mais pas coupable ». Aujourd’hui, qu’il s’agisse de salve moralisatrice pour lutter contre la corruption généralisée ou d’un énième tir de sommation dans les traditionnelles luttes d’influence, dans les cercles restreints de ceux « d’en haut », il n’y a plus d’aveugles, de sourds ou de muets, mais des complices.


    Par Hanafi Si Larbi

  • « La levée de l’état d’urgence est une option patriotique »

     

    Les députés Tarik Mira et Ali Brahimi relèvent ses graves conséquences sur le pays


    Les députés Ali Brahimi et Tarik Mira plaident pour la levée de l’état d’urgence, instauré en Algérie depuis 18 ans. « La levée de l’état d’urgence est une exigence éthique, une nécessité politique et une option patriotique », affirment-ils dans une déclaration rendue publique hier.


    Les ex-élus du RCD relèvent, dans ce sens, l’illégalité et le caractère désuet de cette situation imposée depuis le 9 février 1992. « Cette situation dure depuis 18 ans alors que différentes lois amnistiantes ont été décrétées et votées. De résiduel, le terrorisme est déclaré vaincu grâce à ces instruments juridiques et politiques. Dès lors, l’on s’interroge sur la perpétuation d’une option aussi désuète et illégale (…). Une fois de plus, l’Algérie vit dans l’anticonstitutionnalité qui a entaché l’ensemble des processus de légitimation mis en place depuis l’indépendance », déplorent-ils.

    Les conséquences du maintien de cet état sont, expliquent-ils, visibles à travers la dégradation de l’image de l’Algérie sur le plan international. Une image ternie davantage suite à l’inclusion de l’Algérie sur « la liste noire du transport aérien mondial ». En faisant une rétrospective des résultats désastreux de l’état d’urgence, le binôme rappelle que « le progrès et le développement harmonieux ne peuvent se passer de la démocratie ».


    Par M. M.

  • La déclaration du patrimoine est ignorée à tous les niveaux

     

    Plusieurs lois sont consacrées au sujet


    Par Ali Boukhlef

    «D’où provient ton patrimoine ?» La question, un tantinet indiscrète, est destinée, dans la majeure partie des pays démocratiques, aux responsables chargés de gérer les affaires publiques. Pour «imiter» ces démocraties, où un juge –fort de l’indépendance que lui procure la loi- peut convoquer un chef de l’Etat, l’Algérie a mis en place, en 1997, un arsenal juridique pour pousser les responsables de l’Etat et les élus à effectuer la déclaration de leur patrimoine avant et après l’accès à une responsabilité. «Les personnes exerçant un mandat électoral national ou local sont tenus de souscrire une déclaration de patrimoine dans le mois qui suit leur investiture», indique, en effet, l’article 4 de l’ordonnance 99-04 de janvier 1997 relative à la déclaration du patrimoine. La même
    disposition est reprise dans la loi 06-01 de février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption. «Il est fait obligation de déclaration de patrimoine aux agents publics en vue de garantir la transparence de la vie politique et administrative ainsi que la protection du patrimoine public et la préservation de la dignité des personnes chargées d’une mission d’intérêt public. L’agent public souscrit la déclaration de patrimoine dans le mois qui suit sa date d’installation ou celle de l’exercice de son mandat électif. En cas de modification substantielle de son patrimoine, l’agent public procède immédiatement, et dans les mêmes formes, au renouvellement de la déclaration initiale. La déclaration de patrimoine est également établie en fin de mandat ou de cessation d’activité», indique cette loi dans son article 04. A cela, il faut ajouter l’obligation faite, dans le code électoral, à chaque candidat aux mandats nationaux et locaux, de faire la déclaration de leur patrimoine.Sauf que, 13 ans après l’apparition de cette loi, rares ou très rares sont les responsables qui souscrivent à cette obligation. La loi indique également que, pour les hauts responsables, c’est au niveau de la Cour suprême que la déclaration est faite. Sauf qu’en dehors des élections présidentielles, où les candidats font leurs déclarations –quoique le contenu soit largement discutable- seul le Premier ministre Ahmed Ouyahia a rendu public, en 2006, un état de son patrimoine, quoique, là aussi, le document ait fait polémique. Cela –en plus de la déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar- avait d’ailleurs inspiré un membre du gouvernement qui avait ironisé : «Le peuple sera heureux d’apprendre que nos ministres sont pauvres.» Mais, depuis, aucun autre responsable ne l’a fait. En effet, ni Abdelaziz Belkhadem, à deux reprises (entrée et sortie du gouvernement) ni Ouyahia, ni les autres membres de l’Exécutif n’ont fait leur déclaration. Inutile, bien sûr, de rappeler que la question n’existe même pas dans les agendas des deux chambres du Parlement, dont les membres sont également tenus de déclarer leurs biens. Il en est ainsi aussi des juges et des autres hauts cadres de la nation. A quoi sert cette loi alors ? Apparemment, la non-application des lois est devenue une règle.

  • Déclaration de patrimoine du candidat Abdelaziz Bouteflika

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    Poste par faycal fév 23rd, 2009 categorie Algérie, Présidence. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Imprimer

    Je soussingé, Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, demeurant au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, Alger, candidat à l’élection à la Présidence de la République, prévue le 9 avril 2009.

    En application de l’article 157 de l’ordonnance 97-07 du 6 mars 1997, modifiée et complétée, portant loi organique relative au régime électoral.

    Déclare être propriétaire des biens ci-après :

    I- BIENS IMMOBILIERS :
    1. Une maison individuelle sise à Sidi Fredj (commune de Staouéli) suivant acte enregistré sous le n° 226 du 11.11.1987.
    2. Une maison individuelle sise rue de la Rochelle, Alger, suivant livret foncier n° 70-68/07 du 11/12/2007.
    3. Un appartement sise au 135, rue Cheikh El Bachir El Ibrahimi, El Biar, suivant livret foncier n° 29-39/07 du 26/06/2007.

    II – BIENS MOBILIERS
    - Deux (02) véhicules particuliers.

    Déclare qu’il n’est propriétaire d’aucun autre bien à l’intérieur du pays ou à l’étranger.
    Signé : Abdelaziz Bouteflika

    Source: Le Matin

  • Ça sent le roussi dans la barbe du barbu ! Hamas dans la tourmente

     

    Ça sent le roussi dans la barbe du barbu ! Hamas dans la tourmente.

    vendredi 22 janvier 2010
    par algerep


    Oui, ça sent vraiment le roussi dans la barbe du barbu bcbg (bon chic bon genre) patron du Hamas local, ancien ministre et troisième moignon du trépied de l’alliance présidentielle.

    Son parti vient de laisser des plumes à la faveur des récentes élections pour le renouvellement du Sénat, menées loin des préoccupations du peuple.

    Il est de plus contesté par Menasria, le second du parti qui l’accuse de privatiser le MSP, « il fait tout pour plaire au pouvoir et défend ses intérêts personnels » précise-t-il ( El Watan du 23 octobre)

    Ensuite, certains posent des questions bien ennuyeuses du genre : on soupçonne « des accointances d’ordre politiciennes » entre MSP et AKP (parti islamiste au gouvernement en Turquie) à la suite de l’affaire du thonier turc arraisonné en juin à Annaba. (Liberté du 24 août) : « le département de la pêche est en effet géré par un ministre islamiste, Smail Mimoune en l’occurrence. Et comme tous les secteurs gérés par l’ex-Hamas, tous les cadres du cabinet jusqu’à la base sont des militants du parti de Aboudjerra Soltani ». On notera aussi que « plus de 20 milliards de dinars ont été engloutis » dans la gestion de la pêche au thon rouge. ( El Watan du 29 décembre 2009). Les intérêts de l’Algérie sont bradés sans état d’âme !

    Puis cette étrange démarche qu’aurait entrepris le pauvre patron de Hamas auprès du directeur de l’office national du hadj et de la omra, pour exiger une prise en charge totale pour lui et sa famille afin de se rendre aux lieux saints de l’islam. Notre saint homme était courroucé et menaçant après le refus du directeur Berbara. (Selon le périscope du Soir d’Algérie.)

    On n’oubliera pas de signaler que le dernier ouvrage du chef de la tariqa alawiya, Khaled Bentounès, « soufisme, l’héritage commun », a suscité la réaction hostile des milieux islamistes. « Si l’auteur ne retire pas les miniatures et ne corrige pas ses propos sur le hidjab, l’ouvrage doit être retiré du marché » estime le chef de Hamas : censure ! (El Watan du 20 août)

    Enfin, pour le moment, on notera cette étrange affaire relatée par El Watan du 21 octobre 2008. Soltani a fui la Suisse, avec femme et bagages, le 16 du mois pour éviter d’être auditionné par la justice. Selon une ONG suisse TRIAL un certain Nouar Abdelmalek, fonctionnaire au ministère de la Défense avait publié en 1998 un rapport impliquant Soltani dans une affaire de recrutement d’un jeune islamiste algérien envoyé en Afghanistan. En 2005 ce monsieur est arrêté, l’ONG affirme qu’il a été dirigé au centre de Chateauneuf : « ce jour-là M. Soltani, alors ministre d’Etat, s’est rendu dans la salle où se trouvait Abdelmalek afin de diriger la séance de torture durant environ deux heures…. ».

    Il s’agit d’accusations d’une extrême gravité. Le patron de Hamas a démenti avec retard comme son parti d’ailleurs. Jusqu’ici les autorités n’ont pas réagi, ni confirmation, ni démenti. Quand la justice algérienne va-t-elle enfin se saisir du dossier ?

    Âich et- chouf !

    Djamel Mouhab imagesabou.jpeg

  • RUMEURES SURS LA SUCCESION DU ROYAUME

    Le pouvoir en héritage…

    Poste par faycal juin 6th, 2009 categorie Algérie, Editorial, Politique. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Imprimer

    said (Photo, Saïd Bouteflika)

    S’il y a une chose sur laquelle s’entendent comme larrons en foire nos dirigeants arabes, c’est bien leur stratégie commune mise en œuvre pour berner leurs peuples respectifs afin de se maintenir au pouvoir. Mais comme ils ne peuvent pas prétendre à la vie éternelle -ils s’en désolent certainement- ils s’arrangent néanmoins à transformer le droit à l’exercice du pouvoir en héritage familial.

    Un petit tour d’horizons de nos républiques bananiers, permet d’entrevoir l’avenir que nous préparent nos chers ( chers en argent), dirigeants. L’inamovible Hosni Moubarak prépare au vu et au su de tout le monde son fils Gamal Moubarak à sa succession à la tête de l’Égypte; l’inénarrable Kadhafi fait de même avec son rejeton Seif El Islam Kadhafi en Lybie; en Tunisie Benali mourra certainement sur le trône, à l’instar vraisemblablement de Boutefilka qui vient de s’offrir un troisième mandat à 73 ans.

    Ce dernier, à défaut de progéniture, se console en mettant sur orbite son frère Saïd Boutefilka qui vient d’annoncer la création d’un nouveau parti politique, qui aurait pour nom «  Génération libre ». Rien que ça !

    Le frère du président multiplie les alliances à l’intérieur comme à l’extérieur du pays dans le but de s’assurer de l’appui des cercles d’influences en préparation pour le jour J (les législatives de 2012 et sans doute les présidentielles de 2014). Ce jour où il va devoir faire avaler la pilule à plus de 35 millions d’algériens. Mais, Comme son frère, Saïd Bouteflika ne sera que le représentant du pouvoir réel. Il n’en a cure à vrai dire puisque, après tout, les véritables enjeux et intérêts se trouvent ailleurs: neutraliser avant tout la grogne populaire.

    Pour se faire, toute cette « belle » relève qui va remplacer les pouvoirs vieillis et dépassés en place, se targue, comble de l’audace, d’être porteuse d’espoir, de nouvelles aspirations et de modernité pour une nouvelle ère de gouvernance.

    Que nenni ! En réalité, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une perpétuation du déni de la démocratie. Cela bien entendu sous le regard bienveillant de l’Europe et des État-Unis. Vive la République, la République est morte…et enterrée !

    Fayçal Anseur

    Categories: Algérie, Editorial, Politique
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    13 Reponses “Le pouvoir en héritage…”

    1. kamel dit :

      Si lui peut devenir président cette personne qui a mit l’économie algérienne en danger très grave et de plus condamné par surci, si boutef et un frere avec vente de marché, qui veut etre président je pense qu’on cherche vraiment les probleme style une guerre civil.

    2. hasheikoum dit :

      qui dirige l’algérie les boutefs ou le patron des chikours qu’il y a derrière lui ?!
      si la situation dans le monde et critique sur le plan économique
      l’algérie risque d’en pâtir indirectement tant sur le plan économique que politique surtout avec comme perspective boutef 1er ou son frére « CALIMERO » pour redressez le pays parce qu’il nous disent pas que sont devenue les fond de réserve algérien investie aux états unies ! la seule solution c’est le pouvoir au peuple …..!
      et aux chiottes les profiteurs !

    3. arezki dit :

      Pauvre algerie,tu ne mérite surement ce qui t’arrive en ce moment j’allais dire depuis ton indépendance ,ces moins que rien qui ne sont la que pour te spolier,et en plus de la meme occasion service leur donneur d’ordre qu’est la france qui continue à nous pourrir la vie,l’indépendance ils ne l’ont jamais digéré donc par conséquent ils ont laisser leurs chiens de gardes qui juste après la mort du bonhomme le vrais algerien meme s’il était dictateur,mais il faisait tout pour son pays surement pas pour les autres,mais les caporaux du capitaine lacoste du temps de la guerre d’algerie étaient et combattaient notre armée et dès l’indépendance ils ont vite rallié les rangs de l’ALN pour ensuite 16 ans après s’acaparer du pouvoir ,faire ce que bon leur semble de notre pauvre et riche algerie,20 ans après ils vont chercher cet imposteur qui lui aussi à son tour nous empoisonne la vie avec l’aide de sa…..de mère et biensur l’incontournable frère cadet qui reve de garder les reines du pouvoir jusqu’à quand ça va durer ce cinéma y’en a marre de ces moins que rien,il faut les virer et virez en meme temps tous les khobzistes opportunistes qui sans eux rien de tout ça serai possible,aucun d’eux ne mérite la nationalité algerienne,c’est la honte de l’algerie,
      PEUPLE ALGERIEN!REVEILLES TOI AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD POUR NOUS.
      FAITES COMME NOS FOOTBALLEURS FAISONS LE GRAND NETTOYAGE?
      SERAI CE POSSIBLE OU ALORS J’AI LE DROIT DE REVER ET POINT BARRE

    4. arezki dit :

      IL VEUT METTRE SON FRERE A SA PLACE, AVONS NOUS NOTRE MOT A DIRE DANS TOUT CELA?
      LA çA EN FAIT TROP?DEGAGEZ BANDE DE VOYOUX ,NOUS NE VOULONS PAS DE V OUS PARTEZ RETOURNEZ D’OU VOUS VENEZ,L’ALGERIE C’EST NOTRE PATRIE ET NOTRE PAYS NOUS L’AIMONS CONTRAIREMENT A VOUS; VOUS AVEZ VIOLE LA CONSTITUTION DANS UN MOMENT OU LE PEUPLE ALGERIEN ETAIT LE PLUS FAIBLE,ET EN PLUS VOUS VOULEZ LUI FAIRE CROIRE QUE C’EST GRACE A VOUS QUE LE TERRORISME EST VAINCU;
      PARTEZ FOUTEZ NOUS LA PAIX,LAISSEZ LE PEUPLE DECIDER DE SON SORE C’EST LES GENERAUX QUI SONT VENU VOUS CHERCHER?PAS LE PEUPLE,ET EN PLUS VOUS VOUS OCTROYEZ 91% DES VOTES VOUS ETES MALADES MA PAROLE çA SUFFIT BARAKAT,IL Y4A UN ROYAUME AU MAROC C’EST PAS LOIN POUR VOUS C’EST A COTE?Y’AURA PEUT ETRE UNE PLACE POUR VOUS.
      VOUS NOUS MENEZ NOUS ET NOTRE PAYS VERS LE PRECIPICE CERTAIN

    5. Houcine dit :

      Chers algériens, faites attention! Vous risquerez de devenir comme nous.

      De Mohammed Ascharif à Hassane II.

      Après Claudius qui avait crée la frontière entre Mauritania Tingitana et la Caesara, avec l´arrivée de l´Islam de nouveau le contacte avec l´Orient et l´Europe avait été devenu possible, jusqu´à créer les routes des caravaniers qui avaient longtemps sillonné les longs chemins entre Dakar, Fès, Tanger, le Caire, Ghazza, Damas, Karbala, Akaba, Hijaz, Yémen et commercialiser avec l´autre rive méditerranéenne. Les Almorabites et les Al Mowahhades avaient aboli la mentalité coloniale des Romains et des Vandales.

      L´émergence d´un Imam hijazi!

      Les pèlerins Sahrawis, selon leur croyance et pour mieux s´organiser, de Yanbu3, en 1250, ils avaient ramené un pieu Imam à Sijilimassa. L´arrivée de ce religieux coïncida avec la surproduction en dattes qui connurent le meilleur des temps de leur florescence! Le levé et le couché du soleil sur le beau paysage des dunes qui entourent Marzouga, toujours considérées comme un miracle dû au refus des droits »d´ibn assabil« (never send away a weary traveller), il devint une légende fascinant les tribus arabes du Hijaz! Voilà pourquoi les Baní Hilal eurent-ils décidé de rejoindre Tafilalt qui va connaître Ali Shérif, le fondateur d´une dynastie, prétendant être descendant de Hassan ad-Dakhil (l´Imam des trop fidèles Sahrawis). Son fils Mohammed Ascharif (1640 – 1659) qui déjà administrait tranquillement sa principauté au Sud – Est marocain, il profita de l´anarchie des Saadis à Marrakech et chassa leur dernier Sultan dont les fils ne firent que s´entretuer à Fès. Mais Sijilimassa la capitale des Meknassa depuis 757, sa route qui va conduire cette nouvelle dynastie vers Fès, elle va marquer presque toute une histoire et jusqu´à nos jours.

      Les conflits entre princes alaouites!

      Raschid tua son frère et se proclama Sultan à Marrakech, tout en soumettant Zaouïat Dila au nord, Meknès en 1664 et Fès en 1666! Pendant 8 ans, son règne n´avait connu que des soulèvements des tribus. Mort après la chute de son cheval ou “a s s a s s i n é”, il fut remplacé par Ismaël qui, pour mettre de l´ordre, il n´engagea que 40.000 autres esclaves africains. En dépit de ses conflits intérieurs, il avait réussi à libérer Tanger et La3raéche qui furent sous l´occupations des anglais et des espagnols (1684 – 1689) – Après sa mort et dû à sa polygamie (500 femmes – 888 enfants), 7 de ses fils se disputèrent sa succession et plongèrent le Maroc en 1727 dans l´anarchie. Il fallait attendre l´arrivée de Mohammed III en 1757 et partialement instaurer le calme, tout en accordant aux chefs des clans des autonomies, desquelles, ils vont s´en servir et s´enrichir, jusqu´à l´arrivée des troupes françaises.

      Les Zaouïas et la menace étrangère

      Slimane qui consomma son temps en conflit avec les Zaouïas et les tribus révoltées, en 1822, il fut succédé par Abderrahmane. Celui-ci ne trouva que nulle solution contre le pouvoir des médiévaux clans. En Méditerranée comme en Atlantique, les pirates appliquèrent leurs lois contre la marine marchande européenne, ce qui exigea les représailles de l´armada autrichienne qui bombarda en 1822 Tétouan, Assela et La3aéche. En 1836, la marine des Etats-Unis fit recours aux mêmes opérations. En 1844, les volontaires marocains furent décimés par Bugeaud à Oued Isly et ce ne fut que le début de l´ingérence étrangère dans les affaires d´un pays plus affaibli que jamais. En 1859, Mohammed IV devint le nouveau Souverain qui va connaître en 1860 sa grande défaite face aux haineux espagnols. Durant son administration, les révoltes à la compagne et dans Atlas poussèrent les habitants aux Exodus vers les villes côtières qui furent plus sécurisées que le reste du Maroc.

      La faillite de la Khizana d´un Sultan

      En 1873, Al Hassan I devint un autre Sultan qui tenta en vain fédérer le pays par la modernisation de l´armée, commercialiser avec les européens et l´Amérique, finissant par trop endetter la Khizana et ainsi le Maroc devint la proie préférée des espagnols, des français, des anglais et des allemands. Après sa mort, ayant de nombreux fils, Abdelaziz à l´âge de 14 ans, il fut théoriquement son successeur, sous la régence d´Aba H´Mad, jusqu´à 1901. Comme le veut la tradition, de nouveau le pays du Makhzen est déchiré par plusieurs révoltes qui en accord et l´établi en 1880 au sommet de Madrid, ils ont imposé toutes les options et ouvert les portes pour désosser notre bled.

      De nouveau les conflits fratricides!

      En 1907, Hafid »Khalifa de Marrakech«, à son tour, il avait profité de la faiblesse de son demi-frère, se proclamant un autre Sultan laquai de l´impérialisme. La succession des révoltes contre lui, dues à ses unités qui avaient saccagé toutes les récoltes le long de leur parcours entre Kal3at Sraghna et Fès, l´a conduit à solliciter l´appui directe de l´armée française. En 1913, Hubert Lyautey trouva nécessaire de le faire remplacer par Youssef, et ainsi le résident général devint le vrai roi du Maroc! Après la guerre du Rif contre l´Espagne et la France, en 1927 Mohammed V avait été nommé par la générosité du résident général et en 1945, il avait été reçu à Paris en qualité de représentant d´un territoire bien français en Afrique du nord.

      L´Istiqlal! (l´indépendance)

      Octobre 1917 en Russie, la guerre du Rif (1921 – 1926) suivie par les événements civils en Espagne (1936 – 1939) et la guerre mondiale, avaient réveillé la conscience de certains leaders qui ont baptisé »Hizb Al Istiqlal«. En 1947, Mohammed V s´est solidarisé avec eux et ainsi tout coïncidant avec sa destitution en 1953 (Mohammed ben Arafa), la guerre de l´indépendance avait éclaté au Sud, au Nord et á Casablanca. En 1961, celui que tous les marocains ont juré avoir vu à cheval sur la lune, entouré de ses deux héritiers est décédé. Aspirant à une vie meilleure et à la dignité, le peuple marocain l´avait douloureusement pleuré! Son héritier n´avait guère hésité à liquider les Commandants de l´armée de libération (Abbas Lamsaadi), s´imposant Monarque absolutiste! Pendant son règne, les opposants et des officiers de l´armée ont connu le pire des sorts (Mehdi ben Barka – Tazmamart). Quant au peuple, la deuxième moitié du XXème siècle, elle l´a profondément marqué par l´écho des faux discours d´un Amir Al Mouminine – trop moderne pour occidentaux -, bien féodal et au dessus de ses sujets, soumis dans leur majorité à l´ignorance et à la misère, comme pendant l´ère la plus féodale imposée par Ismaël (1672 – 1727 et jusqu´à 1757).

      Les courts Mandats de certains Sultans

      Parmi 32 Sultans, 14 n´ont duré qu´entre quelques mois et 3 ans! Les hauts frais de leurs palais, leurs mercenaires et les conflits fratricides pour s´approprier du trône, ils ont entraîné le pays dans l´impasse qui a fini par faire appel aux forces étrangères et garantir la démocratie de la toute discutable Bay3a qui a rendu le Maroc un des plus corrompus au monde.

      Selon l´histoire de cette dynastie née à Tafilalt, depuis son début, le Maroc n´a pas connu une décade sans révolte! La communication entre les villes et la compagne, elle s´est longtemps réalisée à travers des petits commerçants – espions -, qui à dos d´ânes, ils ont assuré des informations détaillées sur les chefs des révoltés, la qualité de la moisson, le nombre des bétails et leurs zones. Aux grands magasiniers qui recevaient la laine qui fut un produit d´échange contre des épices, des vêtements, des parfums et des bijoux, Abderrahmane leur a crée un grand comptoir à Essaouira, servant comme liaison avec le Danemark, l´Angleterre et la Hollande. Certains Sultans n´avaient gardé leurs trônes que quelques mois et parmi lesquels on pourrait citer:

      1- Ahmed, 1727 – 1728 (2 ans)
      2- Abd Al Malek, 1728 (X)
      3- Ahmed II, 1728 – 1729 (1 “)
      4- Abdella II, 1736 (X)
      5- Mohammed II, 1736 – 1738 (2 “)
      6- Al Mustadi, 1738 – 1740 (2 “)
      7- Abdellah III, 1740 – 1741 (1 “)
      8- Zin Al Abidin, 1741 (X)
      9- Abdellah IV, 1741 – 1742 (1 “)
      10- Al Mustadi II, 1742 – 1743 (2 “)
      11- Abdellah IV, 1743 – 1747 (3 “)
      12- Al Mustadi III, 1747 – 1748 (1 “)
      13- Yazid 1790 – 1792 (2 “)
      14- M. ben Arafa, 1953 – 1955 (2 “)

      * Claudius – Fleuve Moulouya: Mauritania Tingitana la Cesarea
      * S i j i l i m a s s a : Ibn Batouta, René Caillé, Gerhard Rohlfs, WB. Harris_

      Pourquoi les étrangers ne manifestent-ils aucun respect au Maroc?

      Cet exposé en langue allemande, il reflète la lumière sur 4 décades, après l´indépendance achevée par le décès de Hassane II, dont 20 % des terres agricoles, 10 palais et 60 % de la bourse forment son vaste héritage, grâce aux Mentors français et les doués sionistes.

      Eine Marionette der Franzosen

      Die offiziellen Lobreden auf Hassans staatsmännische Qualitäten schwiegen höflich über seine brutale Unterdrückung politischer Gegner, massive Menschenrechtsverletzungen, die Lebensbedingungen des marokkanischen Volkes, dem ärmsten Nordafrikas, und seine Rolle bei der Isolation und dem Verrat an den Palästinensern.
      Der 1929 als Moulay Hassane geborene war das älteste von sechs Kindern des Sultans Mohammed ben Youssef – der seine Abstammung direkt auf den Propheten Mohammed zurückführte. Zu dieser Zeit war Marokko ein Protektorat Frankreichs, mit Ausnahme zweier von Spanien regierter Regionen im Nordwesten und an der Südküste sowie der Stadt Tangier, einer internationalen Zone. Als Sultan war Mohammed für lokale und religiöse Angelegenheiten zuständig. Während des ganzen nächsten Jahrzehnts dauerte der Widerstand gegen den Kolonialismus an. Nach der Niederlage Frankreichs im Zweiten Weltkrieg trafen sich US-Präsident Roosevelt, Großbritanniens Premier Winston Churchill und Charles de Gaulle für Frankreich in Casablanca und versprachen Marokko, es werde nach 10 Jahren die Unabhängigkeit erhalten, wenn es sich am Krieg gegen die Achsenmächte beteilige. Es sollte sich herausstellen, dass die Franzosen dieses Versprechen nicht einhalten wollten. Nach einer Ausbildung in Frankreich und Dienst in der französischen Marine, auf dem Schlachtschiff Jeanne d’Arc, wurde Moulay Al Hassan ein »Playboy«, der sich in Kasinos von Europa vergnügte und das typische Lotterleben von – gekrönten oder ungekrönten – Monarchen führte: Pferderennen, Sportwagen, Flugzeuge und Filmstars als Freundinnen.

      Als die Forderungen nach Selbstbestimmung schließlich immer lauter wurden, stellte sich der Sultan an die Spitze der Bewegung. Im Jahr 1953 wiesen ihn die Franzosen schließlich erst nach Korsika und dann Madagaskar aus. Unruhen und Guerillakrieg nahmen jedoch immer weiter zu, und die tief in den algerischen Unabhängigkeitskrieg verstrickten Franzosen gaben nach. Um ihre Interessen zu wahren, nahmen sie der Arbeiterklasse und der nationalistischen Bewegung für die Vereinigung des Maghreb den Wind aus den Segeln, indem sie Marokko die Unabhängigkeit gewährten. So akzeptierten sie schließlich Sidi Mohammed als Beherrscher Marokkos. Der Sultan änderte seinen Titel in König und erklärte sich zu Mohammed V., um seinem Thron einen Anschein von Legitimität zu verschaffen. Sein Sohn wurde Kommandeur der Königlich Marokkanischen Armee, die zwischen loyal zu Frankreich Stehenden und früheren Aufständischen gespalten war. Moulay Hassane organisierte die Armee um, vergrößerte sie auf das Doppelte und setzte sie für zivile Arbeiten ein. Die Monarchie war jedoch in den schmutzigen Elendsvierteln von Rabat, Casablanca und anderen Städten alles andere als populär. Er wurde 1961 König, nachdem sein Vater unerwartet nach einer kleineren Operation gestorben war, und nahm den Titel Hassan II. an. Die « Erfolge » seiner Herrschaft lassen sich an den folgenden Statistiken ablesen. Die beiden Hauptprobleme des Landes 1961 waren Arbeitslosigkeit und Analphabetismus. Nach fast vierzig Jahren, in denen sich die Bevölkerung auf knapp 30 Millionen verdreifacht hat, steht die Jugendarbeitslosigkeit offiziell bei 25 Prozent, während die tatsächliche Rate wohl doppelt so hoch ist. Mindest 65 Prozent der Marokkaner können nicht lesen und schreiben, 40 Prozent der Kinder haben noch nie die Schule besucht. Die Kindersterblichkeit hat sich auf 64 pro 1.000 halbiert, ist aber immer noch die höchste in Nordafrika und mehr als doppelt so hoch wie in Algerien. Nur die Hälfte der Landbevölkerung hat Zugang zu einem vernünftigen Gesundheitssystem und nur ein Fünftel zu sauberem Wasser.
      Im Jahr 1997 nahm Marokko auf dem Entwicklungsindex der UNO Platz 119 ein, nur wenige Plätze vor dem Irak (Platz 126) nach jahrelangen Sanktionen. Die Leichen jener, die verzweifelt jeden Monat versuchen, in kleinen Booten über die Strasse von Gibraltar nach Europa zu gelangen, und dann an der Küste Südspaniens angetrieben werden, sind ein eindeutiges Zeugnis für das Erbe Hassans. Dem käuflichen Monarch selbst gehörten zehn Paläste und 20 Prozent des landwirtschaftlich nutzbaren Landes.
      Wie Hassane mit der Opposition fertig wurde
      Aufgrund der schlechten sozialen Verhältnisse gab es während seiner Herrschaft ständig oppositionelle Bewegungen. Bereits 1965 fanden in Casablanca und anderen Städten gewalttätige Studentenproteste gegen Kürzungen im Bildungsbereich statt. Darauf folgten Verhaftungen, Einkerkerungen, Exil und Hinrichtung von Oppositionsführern. Mehdi Ben Barka, ein bekannter Nationalist und oppositioneller Führer der Union des Forces Populaires, der vier Jahre Mathematiklehrer des Königs gewesen war, wurde gekidnappt und ermordet. Israelischen Geheimdienstexperten zufolge half der israelische Geheimdienst Mossad bei dem Attentat. Innenminister Mohamed Oufkir, die rechte Hand des Königs, wurde in weiten Kreisen für den Mord verantwortlich gemacht, dennoch wurde nie ermittelt. Hassan löste das Parlament auf und rief den Ausnahmezustand aus, was ihm bis zur Annahme einer neuen Verfassung absolute Macht in die Hände gab. Die meiste Zeit seiner Herrschaft regierte er mit eiserner Faust und hielt sie mit Hilfe aus dem Westen aufrecht. Viele Jahre stand er auf der Gehaltsliste der CIA.
      Als er 1971 anlässlich seines 42. Geburtstages in seinem Sommerpalast ein Festbankett für 800 Gäste gab, stürmten 1.400 bewaffnete Kadetten den Palast und schossen wild um sich. Sie töteten mehr als 100 Menschen, darunter den belgischen Botschafter, und verwundeten 200 weitere. Hassan wartete das Ende der Schiesserei in einem Badezimmer versteckt ab. Loyale Truppen schlugen die Revolte nieder, töteten mehr als 150 Aufständische und nahmen 900 weitere gefangen. Ein dutzend hochrangige, konservative Offiziere wurden später hingerichtet. Der König ernannte General Oufkir zum Verteidigungsminister. Weniger als 12 Monate danach griffen vier F-5 Kampfflugzeuge der Königlich Marokkanischen Luftwaffe das Flugzeug des Königs an, als es nach einem Besuch in Paris in Rabat landen wollte. Sie beschossen die Rollbahn auch noch nach seiner Notlandung, bis Hassan sich das Funkgerät griff und ihnen durchsagte, sie seien erfolgreich gewesen und der König tot. Die Aufrührer brachen den Angriff ab, nach wenigen Stunden wurden ihre Anführer verhaftet und erschossen. Einer von ihnen war General Oufkir, der auch schon in den früheren Sturm auf den Palast verwickelt gewesen war. Offiziellen Berichten zufolge beging der General Selbstmord, sein Körper wies jedoch zahlreiche Wunden auf. Nachdem er ihr Haus in Rabat bis auf den Grund hatte niederbrennen lassen, verbannte Hassan Oufkirs Witwe und sechs Kinder in die Wüste, wo sie unter Hausarrest gestellt und erst 1991 wieder freigelassen wurden.

      Unterdrückung der Polisario

      Hassan bemühte sich in den siebziger Jahren, die Unruhen im Land auf verschiedene Weise zu dämpfen. 1973 setzte Maßnahmen durch, die marokkanisches Eigentum und Beschäftigung in Firmen, die in Marokko arbeiteten, erhöhen sollten, und verteilte Ackerland von Ausländern an einheimische Bauern. So versuchte er auf Kosten ausländischer Kapitalisten zwischen der nationalen Bourgeoisie und den Massen zu manövrieren.

      1975 verlieh Hassan Marokkos Anspruch auf die West-Sahara, die im Norden von Marokko und im Süden von Mauretanien beansprucht wurde, offiziell jedoch immer noch unter spanischer Verwaltung stand, dadurch Nachdruck, dass er mit 350.000 Marokkanern, die nur mit dem Koran und Transparenten bewaffnet waren, über die Grenze marschierte. Die West-Sahara umfasste lediglich ein Gebiet von 260.000 km² mit weniger als 75.000 Einwohnern, meist Nomaden. Das Land bestand zwar zum größten Teil aus Wüste, war aber reich an Rohstoffen. Spanien zog sich zurück und übergab die Kontrolle an Marokko und Mauretanien. Dies löste einen brutalen und kostspieligen Krieg gegen die Polisario-Front aus, die für die Unabhängigkeit von Spanien gekämpft hatte und nicht von Marokko regiert werden wollte. Da Libyen und Algerien die Polisario unterstützten und sie mehr als 70 Regierungen weltweit anerkannten, schien ihr Sieg festzustehen. Hassan kümmerte sich jedoch nicht um die internationalen Proteste und besetzte das umstrittene Gebiet. Wagte es irgendjemand, etwas gegen die marokkanische Besetzung zu sagen, reagierte der König umgehend mit äußerster Brutalität. Hunderte von Oppositionellen verschwanden. Viele tauchten nie wieder auf. Amnesty International veröffentlichte unzählige Berichte über Folter und Misshandlungen durch die marokkanischen Sicherheitskräfte.

      Nach einem Staatsstreich gab die neue Regierung Mauretaniens 1979 ihre Ansprüche auf die West-Sahara auf. Marokko nutzte jedoch einfach die Gelegenheit, um seinen Anspruch auf das ganze Land auszudehnen.

      Nachdem Oberst Gadaffi 1984 untätig zugesehen hatte, wie die Palästinenser in den Flüchtlingslagern von Sabra und Schatila abgeschlachtet wurden, behandelte er die Sahara-Rebellen auf die gleiche Weise. Er unterschrieb einen Vertrag mit Marokko, der Libyens Unterstützung für die Polisario aufkündigte und damit ihrer Niederlage den Weg ebnete. Hassan baute einen hunderte Kilometer langen Befestigungswall zum Schutz seiner Bergbau-Minen in der West-Sahara gegen das Eindringen der Polisario. Algerien, das zunehmend mit seinen eigenen internen Problemen zu kämpfen hatte, konnte den Rebellen nur wenig Unterstützung leisten. Nachdem die Polisario isoliert war, gewann Marokko schließlich die Kontrolle über den größten Teil der Region und stimmte 1991 einem Waffenstillstand der UNO zu. Die UNO hätte ein Referendum zur Lösung des Konflikts abhalten sollen, das aber wegen Streitigkeiten, wer wahlberechtigt sein sollte, nicht stattfand. Der 16jährige Krieg hat geschätzte 20 Mrd. Dollar gekostet, eben so viel wie die Schuldenlast, die zu den höchsten der arabischen Länder gehört.

      Hassane isolierte die Palästinenser

      Vor allem seine wichtige Rolle bei der Unterstützung des zionistischen Staates Israel gegen die Palästinenser brachte ihm die Unterstützung der USA ein. Fast alle 250.000 in Marokko lebenden Juden wurden aufgefordert, nach Israel auszuwandern, für das die Einwanderung eine Überlebensfrage darstellte. Obwohl er in den arabisch-israelischen Kriegen von 1967 und 1973 ein paar Truppen zur Unterstützung Ägyptens und Syriens schickte, hielt Hassane seine informellen Kanäle zu Israel offen.

      Israels Geschichte verzeichnet zahllose hochrangige geheime Besuche in Marokko, die sich als Schlüsselfaktor für den Friedensprozess erweisen sollten. Golda Meir, Moshe Dayan, Yitzhak Rabin und Schimon Peres gehörten zu den israelischen Führern, die in ausgeklügelten Verkleidungen während wichtiger Momente in Hassans Privatflugzeugen saßen. Israelische Zeitungen haben erklärt, dass Hassan dem Mossad die Erlaubnis erteilt hatte, in Marokko eine Zentrale aufzubauen und enge Beziehungen mit den marokkanischen Sicherheitskräften anzuknüpfen. Wie Joseph Alpher, ein früherer Mossad-Agent und Leiter des amerikanisch-jüdischen Büros in Israel es ausdrückte: « In Marokko erhielt der König zusätzliche geheimdienstliche Informationen und Mittel, mit denen er sein Regime sichern konnte. Den Israelis diente es als Fenster zur arabischen Welt. »

      Dayans Besuch als Außenminister in Fez 1977 legte die Grundlage für den ägyptisch-israelischen Friedensvertrag und ebnete den Weg für Anwar Sadats historischen Besuch in Jerusalem. Der erste Geheimbesuch von Peres 1978 war der Grundstein für den Dialog mit der PLO, und ein späterer brachte ihn mit PLO-Führer Jassir Arafat zusammen, um eine Krisensituation im Jahr 1995 zu bereinigen. 1982 organisierte Hassan in Fez ein Treffen arabischer Führer, wo er einen Friedensplan durchsetzte, der zwar zur Bildung eines palästinensischen Staates mit Jerusalem als Hauptstadt aufrief, jedoch implizit das Existenzrecht Israels anerkannte. Obwohl der Plan von Israel abgelehnt wurde, wurde er zur Grundlage für den Besuch des Königs bei Premierminister Peres im Jahr 1986.
      1993 erkannte der König dann Israel de facto an, indem er Premierminister Rabin empfing. Es war der erste offizielle Besuch eines israelischen Führers in einer anderen arabischen Nation als Ägypten. Er spielte eine Schlüsselrolle in dem Abkommen von Oslo 1993 und dem Frieden mit Jordanien ein Jahr später. Trotz ritueller Proteste förderten andere arabische Nationen Hassans Beziehung mit Israel, weil sie Marokko, geographisch von den unmittelbaren Konflikten entfernt liegend, eine Schlüsselrolle bei der Vermittlung von Abkommen mit den USA und Israel zuschrieben.

      Marokkos instabile Zukunft

      Die formale politische Unabhängigkeit hat im Rahmen der fortgesetzten imperialistischen Vorherrschaft und der Monarchie keines der wirtschaftlichen, sozialen und politischen Probleme gelöst, die Marokko vom Kolonialismus und der prä-kolonialen Rückständigkeit ererbt hat. Hassans 38jährige Herrschaft hinterlässt ein Land voller sozialer Probleme.

      Wirtschaftlich wird das Abkommen mit der EU, das Marokkos Markt europäischen Produkten öffnet, zum Bankrott vieler einheimischer Unternehmen führen und die Arbeitslosigkeit steigern. Die USA arbeiten seit letztem Jahr ebenfalls daran, die Wirtschaftsbeziehungen zu den nordafrikanischen Ländern auszubauen. An der politischen Front ist der Konflikt mit der Polisario über die West-Sahara immer noch nicht beigelegt. Einer nach dem anderen kommen die älteren Despoten, die jahrzehntelang innerlich zunehmend zerrissene Staaten zusammengehalten haben, ans Ende ihrer Tage. Sie hinterlassen einen Nahen Osten und ein Nordafrika, die am Abgrund entlang torkeln. Der vergebliche Versuch, einen solchen Staat aufrechtzuerhalten, führte die Staatschefs der Welt jüngst nach Rabat.

      Der Tod von Despot Hassane!

      Um einem loyalen Diener ihren Respekt zu bekunden, Delegationen und Repräsentanten aus mehr als 60 Ländern strömten in Rabat! Nicht wenige mussten zu diesem Zweck ihre öffentlichen Streitigkeiten untereinander und mit Marokko zurückstellen – ein Zeichen für die Instabilität der internationalen Beziehungen. Die Delegation aus den USA bestand u.a. aus Bill und Hillary Clinton, die dafür eine Tour zur Sammlung von Wahlkampfgeldern abbrachen, Ex-Präsident George Bush und den zwei früheren Außenministern James Baker und Warren Christopher, die beide eine Schlüsselrolle im sogenannten Friedensprozess spielten. »König Hassan hat unermüdlich für das Wohl seines Volkes gearbeitet », schwadronierte Clinton. « Er hat wichtige Schritte zur Vergrößerung der Freiheit in seinem Land unternommen », fügte er hinzu, offenbar in Anspielung auf die Freilassung einiger politischer Gegner aus dem Gefängnis. Präsident Jacques Chirac vertrat Frankreich, das nach dem Vertrag von Fez von 1912 bis 1956 über Marokko geherrscht hatte. « Wir haben einen Mann verloren, der Frankreich und das französische Volk liebte – wir empfinden unermesslichen Schmerz », so Chirac. Für Spanien, das einst ebenfalls einen Teil Marokkos beherrscht hatte, kamen König Juan Carlos und Königin Sofia. Großbritannien schickte Prinz Charles und Außenminister Robin Cook. Aus Palästina kam Jassir Arafat, während der syrische Präsident Hafez el-Assad sich im letzten Moment entschuldigen ließ, aber seinen Stellvertreter Mohammed Zuhair Masharqua schickte. Ägypten wurde von Präsident Hosni Mubarak vertreten. Zumindest in der Öffentlichkeit hatten all diese Führer Hassan für seine freundschaftlichen Beziehungen zu Israel angegriffen, dessen Premierminister Ehud Barak und Außenminister David Levy ebenfalls zur Beerdigung kamen. Schimon Peres, ein früherer israelischer Premierminister, erklärte: Mit seinem Tod haben wir einen der erfahrensten und weisesten Führer dieser Region des letzten halben Jahrhunderts verloren. Mit Hassans nordafrikanischen Nachbarn standen seine Beziehungen alles andere als zum Besten, aber nichtsdestotrotz kamen auch sie. Mohamed Abdelazziz, der Präsident der Arabischen Demokratischen Republik Sahara (SADR), deren Territorium von Marokko kontrolliert wird, war einer der Trauergäste. Die Polisario-Front hat gegen Marokko mehr als ein Jahrzehnt lang einen erbitterten Krieg um die West-Sahara geführt, welche Marokko als sein Territorium beansprucht. Aus Algerien kam Präsident Bouteflika. Es war der erste offizielle Besuch seit zwei Jahrzehnten. Wegen der Auseinandersetzung um die West-Sahara hatten die beiden Länder ihre Grenzen zueinander für Menschen und Güterverkehr geschlossen. Oberst Muammar Gadaffi wies Major Khouildi Hamidi, ein Mitglied des Revolutionären Rats des Landes an, seinen Besuch in Gambia abzukürzen, um die libysche Regierung zu vertreten, obwohl es in den Beziehungen der beiden Länder in den letzten drei Jahrzehnten sehr auf und ab gegangen war. Libyen befindet sich formal im Kriegszustand mit Israel. Alle Staaten des Nahen Ostens, einschließlich des Irak, und andere moslemische Länder entsandten Delegationen. Aus 14 afrikanischen Ländern kamen Staatsoberhäupter. Die Organisation für Afrikanische Einheit (OAU) schickte eine Beileidsbotschaft, obwohl Marokko die OAU vor mehr als 20 Jahren verlassen hatte, als diese die SADR anerkannte. Die verschiedenen Politiker stellten König Hassan, ähnlich wie vor ihm schon den Anfang dieses Jahres verstorbenen König Hussein als eine Art großen Staatsmann der nahöstlichen Politik dar. Dabei hatte Hassan wesentlich weniger öffentliche Aufmerksamkeit als Hussein erregt. Sein Land lag näher bei London als Jerusalem und war ärmer als alle anderen in Nordafrika. Nach dem Tod Husseins war Hassan, von seinen politischen Gegnern »der große Überlebenskünstler« genannt, der am längsten regierende Monarch der arabischen Welt. Er war 1961 nach dem Tod seines Vaters König geworden. Er behielt seinen Thron, während jene von Libyen, Ägypten, Iran und Irak gestürzt wurden. Er überlebte ein halbes dutzend Staatsstreiche und Anschläge. Während der 38 Jahre seiner despotischen Herrschaft spielte er eine Schlüsselrolle für das Überleben des zionistischen Staats auf Kosten der Palästinenser. Er unterdrückte die Polisario in der am Rohstoff Phosphat reichen West-Sahara und den islamischen Fundamentalismus in Marokko selbst. Er machte die marokkanische Wirtschaft zu einer Plattform besonders des europäischen Markts für billige Rohstoffe und Fertigwaren, insbesondere Kleidung. Zum Zeitpunkt seines Todes steckt nicht nur der « Friedensprozess » im Nahen Osten in der Krise, sondern auch die Maghreb-Länder Nordwestafrikas, die den Handel mit den arabischen Ländern wiederbeleben wollen. In Afrika destabilisieren Rivalitäten zwischen den USA und den früheren Kolonialmächten die wirtschaftlichen und politischen Beziehungen.

      Aus all diesen Gründen sind die Führer aus aller Welt nach Rabat gekommen. Während sie offiziell anreisten, um zu trauern und Hassan Tribut zu zollen, nutzten nicht wenige die Gelegenheit zu formellen oder informellen Gesprächen mit denjenigen, mit denen sie seit Jahren nicht gesprochen hatten. Viele kamen, um den neuen König kennenzulernen – über den bis jetzt wenig bekannt ist – und zu sehen, ob sie mit ihm ins Geschäft kommen können.

      Houcine / Austria

    6. mebrouk hammouche dit :

      j,ai rien compris

    7. Tbds dit :

      L’Algerie est un pays dirigé par une mafia-politico-financiére.

      C’est une dictature déguisée en démocratie avec ses soi-disants élections.

      Ou est-ce vous avec vu des pays en Occident où ces militaires de Généraux qui ne savent même pas lire, ont autant de pouvoirs dans la gestion de l’Etat.

      En Occident, les militaires s’occupent de la défense du pays, et les grands intellectuels de gérer la politique.

      Nos chefs sont corrompus, ils volent le peuple, mais si le peuple manifeste, ils envoient des hommes avec des barbes (terroristes) pour installer un climat de terreur, et légitimer ainsi leurs abus politique(« on est là pour vous défendre disent-ils ») !!

      Je ne comprends pas cette soif de pouvoir, et comment peut-on hair son peuple? Comment peut-on faire du mal à son peuple? Comment peut-on ne pas avoir de conscience? Distingue-t-il le mal du bien?

      Ou alors s’il souhaite s’enrichir, pourquoi ne se fixe-t-il pas des limites? Cela signifie, se dire je prends 10 millions d’euros ensuite je fais correctement mon boulot !

      J’aimerais juste comprendre..

    8. mebrouk hammouche dit :

      Au sujet des journalistes et correspondants exerçant dans des wilayates.Franchement la plus part des directeurs pensent ne servent à rien, mais ces derniers se trompent énormément , car sans correspondants locaux le journal n’existeraient plus à long terme, la plus part des infos passent par eux.

    9. pap5 dit :

      Depuis la marrée integriste des années 90 ou la démocratie a été prise comme butin .les forces qui ont repris les rênes du pouvoir tout de suite- après n’ont plus envie de la remettre en jeu parce qu’elle à déjà été contreproductive l’unique fois ou elle à été « mise en jeu ». Pour revenir à la case il va falloir entreprendre d’abord à former les masses populaires( celles là mêmes qui avaient autrefois élu le Fis) à voter démocrate celles là aussi qui n’ont jamais connus rien d’autre que la dictature la situation d’assisté .Il ne reste plus aux démocrates qui ne sont aujourd’hui qu’une minorité incohérente qu’à espérer l’apparition d’hypothétique génération moderne et consciente si l’islamisme en lui laisserai le choix…

    10. Samir dit :

      Montrez nous une seule alternative et on discutera…
      La nature a horreur du vide.

    11. Slimane dit :

      hada masskine yahlilou, rahou itiri barke, il ecrit aux algeriens en allemand, chouf wine wasslouhe.

    12. maloui dit :

      Aujourd’hui le peuple a montré comment il pouvait réagir quant on touche à sa dignité ,il se montre solidaire.
      Demain ,le peuple montrera à Bouteflika que l’Algérie n’est pas l’Egypte, la Syrie ou une République bananière pour propulser son frère.
      Cà sera le Chaos et l’Union des Islamistes et Démocrates pour faire barrage et gagner comme au Soudan

    13. riquou dit :

      A maloui: comme le Soudan…Merci pour la reference.Vos références ne sont certainement pas celle de tous les algeriens.Les intégristes ont montré ce dont ils étaient capables pendant une dizaine d’années… Merci l’Algerie a déjà donné !

  • BARKAT LE CORRUPU ET AVIS DES LECTEURS

    Il a tout raté depuis son arrivée : Saïd Barkat joue avec la santé des Algériens

    Poste par Sat jan 9th, 2010 categorie Algérie. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Imprimer

    Grève illimitée des praticiens et des spécialistes, communication désastreuse autours de l’épidémie de grippe porcine, achat de vaccins contestés, avec retrait de certains lots, règlement de compte avec les récalcitrants de l’Institut Pasteur et campagne de vaccination boudée par les Algériens : Au secteur de la Santé, c’est la débandade. Saïd Barkat, ministre inamovible et omnipotent a transposé sa philosophie de la pomme de terre à un secteur avec lequel il ne faut pas jouer: la santé publique.

    Ce ministre, qui a réussi à nous politiser la patate, s’est retrouvé responsable de la santé de 35 millions d’Algériens. No Comment! D’abord, la campagne de vaccination contre la grippe porcine est déjà un flop. Ridicule dans sa gestion de la situation, le Département de Saïd Barkat a annihilé l’effet escompté de ses 20 millions de doses importées d’antiviral GSK. A peine quelques jours après le lancement de la campagne de vaccination, le bilan est pour le moins maigre: une mort suspecte, des lots de vaccins retirés, un personnel médical qui ne veut se faire vacciner et des centres désertés par les citoyens ciblés.

    Au même secteur de la Santé, la grève des praticiens et des spécialistes de la santé publique se poursuit. Les deux Syndicats engagés, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ont appelé, dans un communiqué, leurs adhérents à organiser des rassemblements de protestation devant les directions de la santé tous les mercredis en remettant la plate-forme des revendications.

    La « révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire » figure dans la plate-forme des revendications. Le moins que l’on puisse dire est que la gestion de ce secteur névralgique est désastreuse. Ces problèmes viennent s’ajouter aux autres, désormais habituels pour le commun des Algériens comme la surcharge dans les hôpitaux, l’insalubrité ambiante et le lot de tracas que vous connaissez si bien. Les Algériens voudraient bien savoir qu’est ce qui a fait atterrir un ministre qui a eu du mal avec un tubercule dans un secteur comme la santé. Mystère!

    Diana Meftah

    Categories: Algérie
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    21 Reponses “Il a tout raté depuis son arrivée : Saïd Barkat joue avec la santé des Algériens”

    1. hamid dit :

      iwa l algerie est un stade ou tout le monde joue sauf elchaab meskine…quand on voit des clowns com hhc hamraoui habib chawki le voleur de pasteques d apres son copain de chambre fil université ,devenir ambassadeur en slovenie…que hadjar l homme ivre-mort depuis la nuit des temps (visionnez youtube de l equipe algerienne et ecoutez ce que crient les joueurs a son propos) etre ambassadeur en egypte…que messaoudi je sais plus quoi passer de son college ou elle etait enseignante de maths mediocre ,devienne ministre de la culture…ah ca me revient c mme khalida toumi divorcee…ya de quoi…que benbouzid reste ministre de l education (laquelle au juste) pendant + de 20ans juste parce que ses 2 soeurs sont mariees a 2 generaux …que le pooovre medelci represente les affaires etrangeres…que belkhadem un ex-agent des impots de tiaret preside aux destinees du FLN…on ne peut que se prendre la tete et hurler à la mort…
      et nous ,on continue a payer le kg de sucre a 100 DA ,les lentilles a 200DA/kg tout comme les oranges…tandis que les deputés et autres senateurs touchent + de 35 millions de cts…rohi yel blad rohi…
      et enfin le bensalah president du senat qui n’etait rien et qui se fait elire grace a douar cheklawa d’oran a qui il a promis monts et merveilles (fil rih evidemment) se deplacer a travers la planete pour distiller des betises…pourquoi un barkat ne passerait il pas min el batata ila saha…puisque nos responsables se soignent au val de grace a paris ou en suisse com le frere se sidi boutef nassaroho ALLAH…
      a d’autres…yel khawa…

    2. habib dit :

      Barakat !

    3. thirga dit :

      Erreur! Barkat n’a pas dit BARAKAT les caisses et les détournements. Il a bien débuté dans l’agriculture avec son copain Saadani du parlement.

    4. hamid dit :

      ah oui tu as raison…le cancre de la classe du parlement saadani …deja a voir son aspect physique on voit bien que la pegre est bien chez nous…ya latif hedou elness min jawna…mais ou sont passés les citoyens honorables du pays…mme khalida messaoudi faites connaitre aux jeunes qui etaient ZABANA…HAMIDA BENSENOUSSI..ALI LA POINTE…BOUZIANE EL QALHI..plutot que de nous ramener des poivrots d’egypte et d’ailleurs pour nous prendre nos milliards que DIEU nous a consentis grace a la rente petroliere+gaz+matieres premieres…

    5. habib dit :

      Si Je Devais Déduirez ! Cela Fait Au Moins 33000 Euros
      A chaqk Algérien .

    6. youba dit :

      Que dire alors du fameux décret ministériel interdisant aux familles des malades de leur amener de la nourriture. Le malade est aujourd’hui pris en otage dans le service où il est hospitalisé , contraint à manger une nourriture que les chiens battards la refuseront et bien entendus ce sont les pauvres agents de sécurité qui payent toute cette incohérence de la part des citoyens et aussi de la part de la « direction sans gouvernail ». En Algérie on place l’homme qu’il ne faut pas là où il faut. Pauvre Algérie. Pauvre nous.

    7. C est une revision de la moyenne d age de la totalite des ministres qu il faut d urgence faire avant que ca finisse par un track comme au bowling!!!!!!…..Au revoir

    8. arezki dit :

      Forcement ,à part le premier ministre qui est loin d’etre bete et illitré,mais pas libre de ses actes,les autres et surtout ce BARAKAT est un archi nul,pour quoi boutef gardec ces gens la je ne comprends pas ils ne sont pas du tout compatibles avec lui,meme si il y’a beaucoup à redire sur la gestion du pays et de ses ressopurces,mais le jackpot c’est BARKAT comme ministre j’en voudrai meme pas comme éboueur dans ma ville,rien qu’à voir sa tranche,ça on peut dire que c’est la nature qui ne l’a

    9. hamid dit :

      ALLAH YSSALEK BLADNA ECHABBA MIN HADOU LAGHWAL LI CHARBOU DAM CHOUHADAS…MZYA EL MOUT HAQUIQA OU ELKOL YAKHALSSOU

    10. arezki dit :

      Pardon pour la faute de frappe qui m’a empéché de finir ce que j’avais à dire:

      Forcement ,à part le premier ministre qui est loin d’etre bete et illitré,mais pas libre de ses actes,les autres et surtout ce BARAKAT est un archi nul,pour quoi boutef gardec ces gens la je ne comprends pas ils ne sont pas du tout compatibles avec lui,meme si il y’a beaucoup à redire sur la gestion du pays et de ses ressopurces,mais le jackpot c’est BARKAT comme ministre j’en voudrai meme pas comme éboueur dans ma ville,rien qu’à voir sa tranche,ça on peut dire que c’est la nature qui ne l’a pas gaté,mais sa tete ou son cerveau sont complètement défaillant voir nulles ,.
      Excusez moi mais je suis outré par le fait que boutef ai pris des énergumènes pareilles pour dirriger notre chère pays .
      SVP mr le président,bougez!faites quelques chose au moins faites semblant de remanier votre gouvernement,depuis 10 ans quand meme,pensez à l’après boutef que diront les algeriens,meme si vous aurez fait de belles choses pour l’algerie meme si vous aviez le temps de faire beaucoup beaucoup plus en 10 ans ;ne crachant pas sur la soupe le peut de temps qui vous reste pas à vivre car je ne suis pas dieu soubhanou pour décider de qui va vivre ou mourir,mais à diriger notre chère pays vous avez moyen de vous rattraper en bien faiteur pour ce pays qui va on ne sait ou?changez votre gouvernement avec votre experience et bien sur de honnetes et integres algeriens mais cette fois ci pas d’imbécile svp et vous verrez que nous serons tous avec et derrière vous monsieur le président.

    11. samy dit :

      j’ai travaillé dans les hopitaux à alger ce n’est pas seulement le systeme qui est inadapté pas la conscience professionnelle de l’algerien qui est malade.
      la secretaire qui regle d’abord ses affaires avt de demarrer son travail( les amis ,les voisins ,les connaissances des connaissance puis la racaille), le chef de service qui appel pour confier sa consultation pour subalterne (son eleve),la femme de menage ui choppe des produits ‘javel, savon etc;;) les assistants ui arrivent à 11H pour repartir à 11H30. tout le monde trouve son compte et bien la sante est gratuite et le malade n’a pas de valeur ,abondonné a lui meme ; de toute maniere il finira par mourire comme tout le monde .

    12. Rabi dit :

      Mr.Arezki, corrige tes commentaires ,pas de discrimination ni de racisme,ni de chita.Nous sommes en 2010 et tout le monde analyse et comprends,nous sommes tous des freres et de la meme famille.Tout ce qui est dans le pouvoir est responsable,sinon qu’il demissionne.Merci.

    13. Celtic dit :

      Nous Les Algeriens nous avons perdu notre dignité, en vas etre fouiller comme des cobaye plutot des rats dans les labots .les cobaye sont vendu dans les pets-shop au premier monde. notre seul probleme est l’Islam si y aura pas l’islam en algerie on vas tous mourir, on a oublier que nous somme nouris par les occidenteaux, quand on aura le pouvoir de ce faire nourir seul , et fabriquer nos besoins, on appliquera EL ISLAM en algerie pour le moment il faut payer les impots et avoir une transparance dans la politique d’un pouvoir qui voudera jamais quitter depuis 1954. un pays comme l’Egypt insult une nation ? comme un marocain a dit sur une video de ytube. les ALGERIENS ils en le NIF ,,, NIF KEBIR mais il sent pas. voila mes amis

    14. Badr El Dine dit :

      On a fais tout une histoire sur le vaccin et maintenant il es la personne ne veux se faire vaccine et les morts contenu pour vous pour arête ces mort il faut change de ministre c est le remède miracle

    15. Lyes oukane dit :

      Celtic tu es indecrotable . tu ecris  » …nous sommes nourris par les occidentaux … » . Si tu avais une once de jugeote et un minimum de connaissance de l’Algerie tu n’ecrirais pas autant d’aneries. Le Probleme en Algerie c’est qu’on achete tout et qu’on paye tout .Personne ne nous nourrit . Plus de 45 milliards $ de bouffe et de gadgets inutils sont depensés chaque année par nos voleurs pour calmer les intestins que nous sommes ( 35 millions d’habitants ) fait la division et tu comprendras qui nourrit l’autre .

    16. arezki dit :

      Réponse à mr rabi
      ou t’as vu une insulte qu’elle soit raciste ou d’une autre nature que ce soit,je n’ai insulté personne en nommant des imbéciles ça n’est pas insulter chère compatriote,pour quoi toujours vouloir tamiser le soleil sous pretexte qu’il est algerien comme nous tous,non je ne suis pas d’accord ce gars la ainsi que plein d’autres ministres que boutef nous a imposé ne sont pas qualifiés pour ces postes,citez moi un seul ministre intègre dans ce gouvernement,mais etre cancre et voleur ça mon chère rebi il n’y'a qu’en algerie que ça existe ,et puis je donne mon avis après tout il y’a un modérateur si je dis des bétises il aurai tout simplement supprimé mon commentaire,donc s’il te plait,laisse moi au moins ce droit que tes copains gouverneurs que tu défends nous ont enlevé le lendemain de la soit disant indépendance,je dis ce que je veux ce que je pense la cour d’algerie focus est ouverte à tous les algeriens qui souhaitent stipuler ou dire tout haut leur mécontentement,.
      Moi je vais te dire ce qu’il faut pour cette algerie meurtrie qui, si l’on fait rien ira droit vers,si on laisse tous ces gueux gaspiller et voler nos richesses!
      C’EST UNE REVOLUTION plus amplifiée que 1988 souviens toi octobre.
      merci

    17. redman dit :

      Salut tous le monde !
      Un peuple n’a que le gouvernement qu’il mérite !

    18. Rabi dit :

      To Mr.Arezki, Je m’excuse ,c’est en lisant une autre fois tes commentaires que j’ai compris ce que tu veux dire! mais moi je ne defend personne des responsables,au contraire j’ai dis qu’il demissionne en cas d’inaptitude de gestion.Merci de m’avoir saisi jentiment et je m’excuse aussi et bonne continuation et je suis pour la libertee’
      d’opinion,pour l’ouverture et pour la jeunesse.et la bonne justice.
      Merci staff du journal Algerie Focus.

    19. arezki dit :

      A RABI
      On est comme ça nous algeriens,on se précipite trop,mais il n’y'a pas de mal chère compatriote,nous sommes quand meme des gens civilisés,et donc salut et que vive l’algerie libre et indépendante inchallah

    20. mohamed dit :

      pour repondre a notre ami A RABI

      cherami ami si tu crois que les algeriens sont independants tu te trompes nous ne sommes ni civilises ni independants ni libres

    21. Voila pourquoi la rubrique commentaire concernant la greve des medecins est vide et restera vide!!!!!!!!!!!!….Au revoirgreve_ph_aaleb_572148410.jpg

  • LA MISERE D'UN PEUPLE OTAGE DE LA DICTATURE

    ici regardez.

    http://www.youtube.com/watch?v=L7_xHbmzzYg&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=ilfQ0Oa_Wpg&NR=1

    http://www.youtube.com/watch?v=wI2bbcbOXLY&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=YJhVWZJoU-A&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=0ERkDTz67ek&feature=related 

    http://www.youtube.com/watch?v=23PKShE9esk&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=M4liiNUtrrI

    http://www.youtube.com/watch?v=8TDW5aQECLA&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=JbOfeRDdZrk&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=nGhwdW9M2Kk&feature=relatedindex.jpeg

    http://www.youtube.com/watch?v=mteeQRYCnQQ&feature=related .corrution daewoo en algerie

    http://www.youtube.com/user/hchicha blog de hchicha tres bon new sur l'algerie d'aujourdui

  • Bouteflika en retrait et silencieux

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    Bouteflika en retrait et silencieux

     

    Sous le ciel d’Algérie, les scandales s’amoncellent. Et pendant que s’allonge cette chronique du scabreux, le chef de l’Etat, premier magistrat du pays, ne juge pas nécessaire, ou sinon opportun, de s’exprimer.
    Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Faut-il chercher quelques éloquences dans ce silence ? Ailleurs, sous d’autres cieux, l’ampleur des scandales révélés aurait immanquablement incité à la réaction des plus hautes autorités politiques. Car, ces grosses affaires de «tchipa» et de détournements sont loin d’être des faits divers sur lesquels il n’importe pas de s’attarder. Outre les préjudices incalculables qu’elles occasionnent à l’économie nationale, elles posent, en filigrane, le problème de la qualité de la gouvernance. C’est aussi à l’aune de la probité économique que se jauge la bonne gouvernance. Le président Bouteflika, qui, dans le discours, passe pour être le chantre de la lutte contre la corruption, devait ressentir l’éclatement au grand jour des scandales successifs comme autant d’invitation à l’expression publique. A plus forte raison, lorsque l’on n’ignore pas que sur les grands projets qu’il a lui-même définis et mis sur la rampe de lancement que ces scandales se sont greffés, à l’instar du chantier de l’autoroute Est-Ouest. Il est vrai que la justice s’en est saisie de ces lourds dossiers et les instruit mais cela n’empêche pas la réaction politique officielle face à cette germination de la rapine. Que le Premier ministre Ahmed Ouyahia estime que les responsabilités politiques restent non engagées tant que la justice n’aura pas statué sur la culpabilité des mis en cause dans ces affaires qui meublent l’actualité nationale n’y change rien. La remarque à propos du silence du président vaut toujours d’être faite. Comme il importe aussi de relever que le chef de l’Etat ne met plus le même entrain qu’auparavant à sortir sur le terrain. Il ne s’affiche plus dans la même disponibilité à enchaîner comme autrefois des visites de travail et d’inspection. Des visites, on s’en souvient, qui lui faisaient sillonner le territoire national, d’est en ouest et du nord au sud. C’est à le croire lassé de telles pérégrinations. A moins qu’il ne jugerait pas utile d’en accomplir alors que nulle échéance électorale ne le bouscule. La dernière visite d’inspection que le président Bouteflika a effectuée, c’était au début novembre 2009 à Sétif où il avait inauguré officiellement l’année universitaire et, à l’occasion, inspecté quelques chantiers. Depuis, il est vrai, il y a eu la fièvre du football avec les deux expéditions des Verts au Caire et à Khartoum face au frère-ennemi égyptien. Le président de la République s’est impliqué dans la gestion directe, notamment de l’expédition de Khartoum où il ordonna les facilitations que l’on sait pour le déplacement des milliers de supporters. Cependant, il a fallu attendre le retour victorieux des Verts d’Omdourman pour le voir accomplir une activité publique, soit organiser une réception en l’honneur des joueurs et du staff technique. Sinon, on lui lira quelques communiqués comme celui dans lequel il informait que l’Etat prenait en charge les soins et séjours médicaux du gardien de l’équipe nationale Lounès Gaouaoui qui s’est fait opérer d’une appendicite en France, au début de la CAN. Il a eu aussi à présider, au moment où tous les regards étaient braqués sur le safari des Verts en Angola, la cérémonie de signature de la loi de finances 2010. En revanche, il a manqué d’être assidu quant à réunir le Conseil des ministres. Par ailleurs, il ne consentira aucun propos, ni aucune ligne à propos des scandales qui agitent la sphère économique. Ceci alors qu’il s’apprête à lancer son nouveau plan quinquennal doté d’une enveloppe de 150 milliards de dollars.
    S. A. I.

     

     

  • PROJET D’AGENCE GOUVERNEMENTALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

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    PROJET D’AGENCE GOUVERNEMENTALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
    Créée en 2006, non installée depuis et supprimée en… 2010

     

    Finalement, «l’organe national de prévention et de lutte contre la corruption» — tel que prévu par la loi n°06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption — ne verra pas le jour. 4 années d’attente, 4 années de retard et puis plus rien. Le chef de l’Etat en a décidé ainsi, qu’importe si c’est une disposition législative, votée par le Parlement, et qu’une simple directive présidentielle vient d’effacer. Ce qu’a confirmé le Premier ministre le 3 février 2010 : la mise en place d’un observatoire de lutte contre la corruption avant la fin du mois de mars prochain, à mission préventive, et la création prochaine «d’une instance de lutte contre la corruption avec un pouvoir répressif». Exit donc «l’organe national de prévention et de lutte contre la corruption». Le pouvoir aurait pu y mettre les formes, s’expliquer davantage et annoncer une révision de la loi n°06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, révision qui comprendrait notamment un éclatement de «l’organe» en deux entités, l’une de prévention, l’autre de répression. Mais en fait, tout ça n’est que fuite en avant, nouvelle diversion, sursis supplémentaire et fausses solutions à de vrais problèmes. Retour en arrière de 1996 à 2010.

    L’Agence gouvernementale contre la corruption est en attente d’installation depuis la parution de la loi 06/01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, qui en a prévu la création : un retard de 4 ans et toujours pas d’installation ! Un des textes d’application de cette loi est le décret présidentiel du 22 novembre 2006 qui fixe la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement de cet organe ; mais là aussi, plus rien depuis. Cet énorme retard dans l’installation effective est l’absence de volonté politique de lutter contre la corruption, absence de plus en plus manifeste et qui n’est plus à confirmer. Les pouvoirs publics démontrent tous les jours que c’est leur choix. Parmi les raisons de la non-installation de cet organe pourrait figurer le désaccord sur le choix de ses 7 membres permanents dont son président. Chaque «puissant» du moment voudrait placer son homme pour mieux contrôler cet organe et ne pas en être «victime»… Qu'est-ce qui empêchait jusque-là le chef de l'Etat de nommer les membres de l'agence gouvernementale de lutte contre la corruption ? L'installation effective de cette agence était tributaire de ces nominations. Visiblement, il ne semble pas y avoir de consensus au sommet de l'Etat pour le choix de ceux qui devaient animer cette agence. Il est vrai que trouver des commis de l’Etat incorruptibles est une tâche presque impossible, pour peu que le gouvernement veuille se donner la peine d’en chercher. «Le pouvoir absolu, corrompt absolument» (Montaigne). Par contre, les commis du pouvoir au sein de l’Exécutif actuel — malléables et corvéables à merci — ne sont pas difficiles à dénicher. 4 ans de retard déjà, jour pour jour, sans que l’agence ait démarré, c’est énorme, alors que la grande corruption continue de faire des ravages au sein même des institutions de l’Etat. Pourquoi le gouvernement n’a cessé de retarder l’installation de cette agence ? Pour la petite histoire, nous avions posé la question au chef de la délégation algérienne — l’ambassadeur d’Algérie en Indonésie — à la 2e Conférence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption qui s’était tenue à Bali du 28 janvier au 1er février 2008. Sa réponse nous avait laissé pantois : «Le gouvernement algérien a d’autres priorités » ! 2 années plus tard, ce n’est toujours pas la priorité, à telle enseigne que le pouvoir peut même se permettre de la supprimer : une agence mort-née. Qui au sein du pouvoir s’est opposé à la mise en place de cette agence ? Qui en voulait ? Personne. Certains courants au niveau du pouvoir craignaient que l’Exécutif se serve de cet organe pour des règlements de compte uniquement, à l’image de ce que fut la Cour des comptes à sa création en mars 1980, il y a 30 ans de cela. Pas de volonté politique de lutter contre la corruption, pas de consensus pour mettre en application la loi et les textes d’application qui en découlent. Les décrets d’application de la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption ont été signés le 22 novembre 2006 (publiés au Journal officiel le même jour). Parmi ces textes, il y a le décret présidentiel portant création de l'agence gouvernementale de prévention et de lutte contre la corruption.
    Que s’est-il passé au sommet de l'Etat et qui a retardé cette installation ?

    Et pourtant, au début de l'été 2007, lors du Sommet du Nepad consacré notamment au MAEP (Mécanisme africain d'évaluation par les pairs), les officiels algériens tant dans leurs discours que dans leurs rapports avaient fait croire que cette agence était effective et qu'elle activait ! Après avoir dissous en 2000 l’Observatoire national de surveillance et de prévention de la corruption (ONSPC), le chef de l’Etat se ravisait en 2005, à la lumière de la ratification par l’Algérie de la Convention des Nations unies de 2003 contre la corruption, en évoquant de nouveau — à travers la loi contre la corruption du 20 février 2006 — la création d’un organisme spécialisé, une sorte d’agence qui piloterait la lutte gouvernementale contre la corruption. Pour rappel, en mars 1996 — il y a 14 ans —, reprenant une promesse du programme électoral du chef de l’Etat de l’époque, le gouvernement annonça l’installation d’un organisme chargé de la prévention de la corruption. Cette initiative était déjà révélatrice à la fois de l’ampleur de la corruption en Algérie et de l’échec, voire de l’inertie de la justice, notamment dans la lutte contre la corruption.
    Dans l'ombre douillette du pouvoir

    En juillet 1996, l’ONSPC fut créé par décret du président Zeroual. Son rapport annuel ne fut jamais rendu public : le décret de création de l’observatoire ne le prévoyait pas. Placé sous la tutelle directe du chef du gouvernement, Ouyahia à l’époque, cet organisme, un de plus (un de trop), devait rester confiné dans l’ombre douillette du pouvoir et ne fera plus du tout parler de lui jusqu’à sa dissolution le 12 mai 2000 au même titre que d’autres institutions consultatives, sous prétexte que ces «excroissances de l’Etat, outre leur inutilité et la dilution des responsabilités qu’elles entraînent, se traduisent par des ponctions injustifiées sur les ressources publiques», ainsi que le déclara officiellement l’actuel chef de l’Etat. En ce début de l’année 2010, nous nous retrouvons dans la même situation avec la création de «l’organe de prévention et de lutte contre la corruption» prévu dans la loi citée plus haut : annoncé comme étant «une autorité administrative indépendante», il est néanmoins placé sous la tutelle du président de la République ; son rapport annuel n’est pas rendu public non plus, comme du temps de l’ONSPC ; et sa composition, son organisation et les modalités de son fonctionnement seront définis par voie réglementaire (décret du 22 novembre 2006).
    Un organe indépendant ou un instrument de chantage ?

    Ce que dit cette loi : «L’organe de prévention et de lutte contre la corruption est chargé, notamment, de proposer une politique globale de prévention de la corruption consacrant les principes d’Etat de droit et reflétant l’intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des affaires publiques et des biens publics ; de dispenser des conseils pour la prévention de la corruption à toute personne ou organisme public ou privé et recommander des mesures, notamment d’ordre législatif et réglementaire, de prévention de la corruption ainsi que de coopérer avec les secteurs concernés, public et privé, dans l’élaboration des règles de déontologie ; d’élaborer un processus permettant l’éducation et la sensibilisation des citoyens sur les effets néfastes de la corruption ; de collecter, centraliser et exploiter toute information qui peut servir à détecter et à prévenir les actes de corruption notamment, rechercher dans la législation les règlements, les procédures et les pratiques administratives les facteurs de corruption afin de recommander des réformes visant à les éliminer (…) ; de recueillir, périodiquement, et sous réserve de l’article 6, les déclarations légales de patrimoine des agents publics, d’examiner et d’exploiter les informations qu’elles contiennent et de veiller à leur conservation ; de recourir au ministère public en vue de rassembler les preuves et de faire procéder à des enquêtes sur des faits de corruption ». Ambitieux programme pour cette agence qui ne verra jamais le jour !
    Cachez-moi cet «organe» !
    L’affirmation de l’indépendance de cette agence est contredite dans le même texte, d’une part, par sa mise sous tutelle du président de la République, et d’autre part, par la relation de dépendance vis-à-vis du ministère de la Justice : l’article 22 oblige cet «organe» à soumettre à ce ministère les dossiers de corruption éventuelle à soumettre aux tribunaux ! Alors que, pour rappel, dans les textes de feu ONSPC, cette contrainte de passer par le ministère de la Justice pour saisir les tribunaux n’existait pas. Même le rapport annuel de cet «organe» qui est remis au président de la République n’est pas rendu public : la transparence et l’information du public ne sont pas des préoccupations pour les auteurs de cette loi. Par ailleurs, les Algériens ne pourront pas directement s’adresser aux responsables de cet «organe », contrairement à une disposition de la Convention des Nations unies qui encourage fortement cette relation directe des citoyens avec l’agence de lutte contre la corruption. Ces dispositions sont très éloignées de ce que prévoit la Convention des Nations unies de 2003 contre la corruption, notamment dans son article 6 : «Chaque Etat-partie prend des mesures appropriées pour veiller à ce que les organes de prévention de la corruption compétents mentionnés dans la présente convention soient connus du public et fait en sorte qu’ils soient accessibles, lorsqu’il y a lieu, pour que tout fait susceptible d’être considéré comme constituant une infraction établie conformément à la présente convention puisse leur être signalé, y compris sous le couvert de l’anonymat.» L'indépendance de ces agences par rapport à l'exécutif est aussi réaffirmée par la Convention africaine de lutte contre la corruption, ratifiée par l’Algérie, dans son article 5, «mettre en place, rendre opérationnelles et renforcer des autorités ou agences nationales indépendantes chargées de lutter contre la corruption ». Le pouvoir a choisi de ne pas installer cette agence, 4 années après l’avoir créée dans la loi : c’est peut-être mieux ainsi, car elle n’aurait eu aucune indépendance et aurait eu très peu de marge de manœuvre. Le pouvoir modifiera la loi du 20 février 2006, ce qui nécessitera quelques longs mois, un nouveau sursis, un de plus, en attendant des jours moins éclaboussés par les scandales de grande corruption et un peu de répit…
    Djilali Hadjadj

     

    Pratiquer des brèches dans le mur bétonné du silence
    La lutte contre la corruption est avant tout politique. Information, transparence, contrôle, réforme, participation populaire, citoyenneté sont les maîtres- mots d'une avancée nécessaire qui se déclinerait en libertés à conquérir, en responsabilités à prendre, en ouvertures du pouvoir à d'autres secteurs de la société. Il faudrait pratiquer des brèches dans le mur bétonné du silence, redéfinir la loi pour ramener les institutions près du peuple, casser les monopoles politiques, militaires et économiques pour donner à cette société la possibilité de se battre pour elle-même et de devenir une société de citoyens et enfin, déstructurer les réseaux de la corruption, mais la justice est complètement inféodée au pouvoir. Depuis plusieurs années maintenant, les pouvoirs publics et ses officines en tous genres se distinguent par une répression tous azimuts à l'encontre des associations et des syndicats autonomes, contre les éditeurs de presse et les journalistes indépendants, contre l'opposition, contre les populations qui se révoltent à juste titre contre toutes sortes d'injustices. Les libertés s'amenuisent de plus en plus, et le pouvoir ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Même le très peu reluisant réseau Internet – coûteux pour les usagers et très difficile d'accès – n'échappera pas à cette répression et à ces interdictions : il sera encore beaucoup plus contrôlé et muselé par le pouvoir ! La loi de 1990 sur les associations – positive au demeurant –, non respectée et violée depuis par tous les gouvernements qui se sont succédés, n'échappera pas aux pratiques scélérates du pouvoir : l'Exécutif est en train de lui substituer une loi liberticide pilotée par ses «polices politiques». Le fossé se creuse de plus en plus entre le pouvoir et l'écrasante majorité des Algériens qui semble décidée à prendre en charge son destin. Les conditions d'un sursaut pour arrêter le pillage et faire cesser toutes les violences sont-elles réunies ? La société dans son ensemble a-t-elle suffisamment conscience de l'ampleur de la corruption qui s'apparente à une mise à sac du pays, hypothéquant la perspective de développement ? L'avenir nous le dira.
    D. H.

     

     

  • LA GREVE CONTINUE

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    Actualités : PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE
    Pas d’épilogue pour l’action de protestation

     

    L’action de protestation, initiée par des syndicats des praticiens de santé publique depuis plus de deux mois, n’a pas encore connu son épilogue, de solution.
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - «Nous maintenons un service minimum mais c’est tout le système de la santé publique qui fonctionne en service minimum depuis des années.» Une déclaration certes cynique du Dr Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), contacté hier, mais qui exprime, cependant, la désillusion des médecins. Pour autant, le mouvement affiche une «forte détermination» à remédier aux carences de ce système dans l’intérêt des malades et pour la préservation du système public de santé. C’est cette détermination qui sous-tend justement l’action de protestation lancée depuis presque six semaines par les spécialistes de santé publique, une grève ouverte avec le maintien du service minimum. Et une grève ouverte que ce syndicat entend poursuivre, un sit-in étant prévu, mercredi prochain, devant le siège du ministère de la Santé, outre des rassemblements dans les autres grandes villes du pays. Et ce d’autant que les revendications socioprofessionnelles, liées notamment au statut particulier, ne sont pas satisfaites et que les pouvoirs publics affichent un manque de réalisme, du «mépris» et se montrent assez parcimonieux visà- vis des médecins. Dans cet ordre d’idées, le chef de file du SNPSSP a dénoncé les «insultes» que le Premier ministre a proférées récemment, voire son refus à lui et au groupe parlementaire de son parti (le RND) de recevoir et d’écouter les praticiens, a contrario des autres formations politiques. Cette position, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), qui a initié une action de protestation depuis deux mois et demi, la partage également. Selon le porte-parole du SNPSP, le Dr Merabet, les raisons «objectives» qui ont motivé la protesta sont toujours là. Car les pouvoirs publics encouragent le pourrissement de la situation en ne satisfaisant pas aux revendications, en favorisant un «dialogue de sourds» et une polémique à «des fins que nous condamnons», dira le Dr Merabet. L’occasion pour le porte-parole des praticiens généralistes de déplorer la gestion «ambivalente» et les arrière-pensées de la tutelle. Car au lieu d’organiser des réunions de conciliation, comme prévu par la législation des conflits de travail, et d’engager un dialogue de fond, le ministère de la Santé use plutôt de manœuvres dilatoires et tente d’imposer son point de vue sur le régime indemnitaire. En d’autres termes, l’action de protestation des syndicats de la santé publique ne trouve pas encore de motifs d’apaisement, d’épilogue.
    C. B.

     

     

  • Départ de 2000 médecins vers l’Hexagone depuis 2008

    AUCUNE MESURE N’A ETE PRISE PAR LES POUVOIRS PUBLICS POUR LES DISSUADER
    Départ de 2000 médecins vers l’Hexagone depuis 2008

    El Khabar, 6 février 2010

    Plus de 5000 médecins algériens exercent actuellement dans les hôpitaux français, dont 2000 ont quitté le pays pendant les deux dernières années. Une situation qui requiert l’intervention immédiate des pouvoirs publics, afin de mettre fin à la « fuite de cerveaux ».
    Selon les derniers statistiques fournies par le Conseil de l’ordre des médecins algériens, le nombre des médecins algériens exerçant en France, est passé de 3000 à 5000 médecins, juste pour les deux dernières années. Le départ des médecins, à la recherche de meilleures conditions de vie, pourrait avoir des retombées désastreuses sur le trésor public, puisque leur formation nécessite des investissements énormes de la part de l’Etat, sans qu’elle puisse, en contre partie, bénéficier de leurs compétences.

    A cet égard, le président du conseil national de l’ordre des médecins, M. Bekat Berkani, a estimé que les médecins qui ont quitté le pays pour aller s’installer à l’étranger sont les meilleurs dans leurs spécialités, puisque les pays occidentaux n’admettent que les bons médecins. Le phénomène de la « fuite » de médecins algériens, ajoute-il, a atteint des niveaux alarmants, indiquant que ceux qui sont en cours de formation, se préparent eux aussi à rejoindre leurs compatriotes déjà installés à l’étranger.

    Selon M. Begat, la France la première destination de nos médecins, suivie par le Canada, puis les autres pays, à l’instar des Etats Unies, la Suisse, la Belgique et autres. Il s’agit d’un sabotage organisé contre notre médecine, martèle-t-il, toute en responsabilisant les pouvoirs publics, qui restent toujours indifférent vis-à-vis ce phénomène.

    Ils ont quitté l’Algérie pour diverses raisons. La plupart ont été forcé de quitter le pays, à cause du manque flagrant des motivations et des privilèges sociaux, à l’exemple d’une rémunération digne de leur rang social et leurs compétences. C’est d’ailleurs, la raison principale qui pousse les syndicats de médecines de mener des grèves, depuis quelques mois.

    En effet, si l’on compare les salaires de médecins algériens et ceux perçus par leurs homologues tunisiens et marocains, on constatera les salaires de nos médecins ont inférieurs. Selon M. Begat, qui a dénoncé la signature de contrats avec des médecins étrangers, notamment des cubains, chargés d’effecteur des interventions chirurgicales contre  des sommes faramineuses, au moment où nos compétences sont « bradées » pour d’autres pays.



    06-02-2010

  • Le spectre d'une année blanche 2010

    Education: Le spectre d'une année blanche par Moufida R., Le Quotidien d'Oran, 7 février 2010 Le Cnapest, l'un des principaux syndicats qui négocient avec la tutelle; suite à la grève de 21 jours, au mois de novembre dernier annonce, dans un communiqué qui nous est parvenu, le retour à la grève et ce, avant le 25 du mois en cours. Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest explique ce retour à la protestation et indique qu' «après une attente de près de deux mois de la date du transfert du régime indemnitaire à la commission ad hoc et après le retard enregistré pour la prise en charge effective des dossiers des oeuvres sociales, de la médecine du travail et devant la dégradation flagrante du pouvoir d'achat de l'éducateur, en général, et du Pest (professeur d'enseignement secondaire et technique) en particulier, le conseil national du Cnapest, tenu les 5 et 6 février en cours, réuni en session extraordinaire à Alger et en présence des représentants des 43 wilayas et suite au PV, aux assemblées générales ayant proposé le dégel de la grève d'une semaine reconductible en plus d'actions d'accompagnement et après délibération, il a été retenu le retour à la grève d'une semaine reconductible et ce, avant le 25 février, après que l'Unpef ait tenu son conseil national les 13 et 14 du mois en cours». Le responsable syndical ajoute qu'il a été convenu de recourir au «boycott des devoirs et compositions du deuxième trimestre, le gel des activités des professeurs responsables de matières et classes jusqu'au règlement du dossier financier par la tutelle». Le document précise qu'il «réitère sa revendication du départ à la retraire après 25 ans de service effectif et refuse toute remise en cause de la retraite anticipée et appelle «le ministère à appliquer le PV d'accord du 25 décembre 2008, notamment, dans l'exécution des dispositions relatives aux ingénieurs PTLT». Nouar Larbi lance «une mise en garde de la tutelle contre toute manoeuvre de remise en cause des revendications aux trois dossiers (régime indemnitaire, ouvres sociales et médecine du travail)». Tout en appelant à la vigilance et la mobilisation, le responsable syndical insiste sur «le maintien de la coordination avec l'Unpef». Contacté hier, Boudiba, le chargé de la communication a souligné le fait que «la base ne croit plus aux promesses du ministère qui continue à tergiverser dans la prise en charge effective des revendications des travailleurs de l'Education. Pratiquement, les trois dossiers sont prêts mais la tutelle refuse de libérer les rapports. On veut du concret. Nous avons fait preuve de bonne volonté mais nous attendons un retour». Le Cnapest, comme l'Unpef ont, tous deux, fait partie des trois commissions installées après la grève de 21 jours de novembre dernier devant plancher sur les trois dossiers suscités. D'autres syndicats ont, également, appelé, à l'exemple du Snapest, au débrayage durant le mois en cours. Il semble qu'aujourd'hui le secteur de l'Education est en face d'un véritable blocus qui fait planer, à nouveau, le spectre d'une année blanche.

  • La justice n’arrive pas à s’autosaisir : Les scandales restent impunis en Algérie

    La justice n’arrive pas à s’autosaisir : Les scandales restent impunis en Algérie El Watan, 1er novembre 2009 Le ministère public qui représente la société et applique la loi est obligé d’agir immédiatement l Il doit ouvrir une enquête dans le contenu de la dénonciation, conformément aux articles 33 et 36 du code de procédure pénale. Le 20 août 2009, à l’occasion de la commémoration de la Journée du chahid à Béjaïa, Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République, avait lu une lettre où ce dernier s’est engagé une énième fois à faire la guerre à ceux qui dilapident les deniers publics. Ce discours tombait pile au moment de la publication d’articles de presse révélant des scandales de corruption et impliquant de hautes personnalités, de surcroît amis de Bouteflika. On savait déjà Saïd Barkat et Ammar Saïdani impliqués jusqu’au cou. Mais c’est la position de Bouteflika qui intrigue et choque en ce qu’elle constitue un point d’orgue résonnant à la symphonie bruyante de l’impunité à l’algérienne. Les faits révélés par notre confrère El Khabar Al ousboui dans ses numéros 547 et 548 des deux dernières semaines du mois d’août, sont venus meubler une actualité estivale déjà riche en matière de révélations trahissant des signes de luttes au sommet du pouvoir entre factions adverses. S’agit-il d’un nouvel épisode dans le jeu d’équilibre entre clans ? Notre souci n’est pas d’apporter des éléments de réponse à cette question, mais il s’agit de tenter un éclairage sur l’impunité comme mode de gouvernance adopté depuis la théâtrale affaire Khalifa. Les déballages ont pris pour cibles de gros poissons. Des personnalités de haut rang, assumant des charges au sein de l’Etat et surtout ayant des liens étroits avec Bouteflika. Saïdani est en effet l’ex-président de l’APN (3e homme de l’Etat), membre de la commission exécutive du FLN, et ex-président des bruyants comités de soutien de Bouteflika. Quant à Barkat, ce disciple d’Hippocrate est devenu un intouchable du gouvernement, resté près d’une décade à l’abri de tous les remaniements, nonobstant sa gestion désastreuse du secteur de l’Agriculture dont il était le premier responsable. Dans les faits, les deux affaires sont en plus liées. Selon le premier article de l’hebdomadaire arabophone, le DRS (Département de renseignement et de sécurité) relevant de l’ANP et conduit par l’inamovible Mohamed Mediene (dit Toufik), a eu des renseignements sur le détournement de quelque 450 millions de centimes qu’aurait effectué Amar Saïdani à travers la société El Karama qu’il possède en usant d’un prête-nom. Après enquête, les résultats ont révélé que le trou creusé dans les deniers publics était beaucoup plus important et s’élève à environ 30 milliards de dinars (3000 milliards de centimes), soit l’équivalent de 300 millions d’euros. Pour incompétence et détournement : une promotion ! Des signes ostentatoires de richesse sont vite apparus chez lui : acquisition d’une villa somptueuse à Hydra, des biens immobiliers à l’étranger, notamment 4 villas et appartements en Espagne, des biens à Londres et un appartement de haut standing dans un quartier huppé à Paris d’une valeur de 6 millions de dollars. L’ex-militant de la kasma de Oued Souf n’est pas du genre discret. Il est vrai que le deuxième mandat du Président a encouragé les certitudes du premier cercle de sa clientèle et même au-delà. Le rapport du DRS sera, comme il se doit, transmis à Bouteflika. Ce qui peut être perçu aussi comme une façon de jeter la balle dans son camp et l’acculer devant l’opinion publique. Les effets sont immédiats : devant le risque d’un hyper scandale aux conséquences fâcheuses sur le rapport de force entre Bouteflika et ses associés au pouvoir, Saïdani est sacrifié. Il sera donc écarté de la tête du Parlement et empêché de briguer un autre mandat en 2007. Saïdani pouvait-il détourner ces sommes colossales tout seul et sans complicités à un haut niveau ? Des personnes ayant un lien direct avec le programme de soutien agricole sont citées dans les rapports qui ont trait entre autres à la GCA (Générale des concessions agricoles) et dont El Watan s’est fait l’écho en 2007. Le lien avec Saïd Barkat et son ministère de l’Agriculture se trouve à ce niveau. Saïdani avait en effet un lien avec un certain Chelghoum, devenu, grâce à lui, directeur général de l’OAIC et ensuite secrétaire général du ministère de l’Agriculture, ainsi que le directeur du Fonds de soutien agricole, Fayçal Noureddine, qui croupit actuellement dans la prison de Laghouat. Durant le règne de Barkat, le ministère de l’Agriculture a été éclaboussé par plusieurs scandales, et pas des moindres, à commencer par celui du matériel acheté en Espagne chez une société appartenant à José Maria Aznar, ex-Premier ministre ibérique. Malgré son rang modeste sur le marché, cette société a bénéficié d’une commande de 150 millions de dollars et sans soumission comme l’exige le code des marchés publics. Pis, le matériel livré se révélera de mauvaise qualité. Barkat est cité aussi dans l’affaire de location d’avions de lutte contre les criquets. Le ministère a loué en 2006 une trentaine d’avions à raison de 36 000 euros/jour. Plusieurs de ces appareils se révéleront défectueux et resteront cloués sur le tarmac. Pourtant, ils n’ont pas été renvoyés au prestataire et trois parmi eux seront même gardés en réserve trois mois durant. Des rapports liés à ces affaires sont entre les mains de Bouteflika qui n’ignorait rien des agissements de son ministre, mais au lieu d’être renvoyé, Barkat a fini par être promu ministre de la Santé ! Un petit pas pour l’homme, un désastre pour les Algériens. C’est vrai que lui, du moins, s’attendait à plus, quelque chose comme le fauteuil de Premier ministre par exemple. Chez l’opinion publique, le scandale ne passe pas inaperçu et l’effet est profond. Le rang des personnes impliquées et la gravité des accusations amplifient le scandale. Mais quel scandale ? Est-ce le fait qu’ils ont été pris la main dans le sac ou bien celui d’avoir été lavés de leurs crimes ? Le serment trahi Le silence a été la seule réponse du pouvoir. Gêne ou mépris ? On ne sait pas. La tempête est passée sans susciter la moindre réaction ni de la part des impliqués, ni du gouvernement ni celle du FLN, parti où les deux hommes assument de hautes responsabilités. « Qui ne dit mot consent », affirme le sens commun. La logique du palais fonctionne autrement, les voix de la politique algérienne sont impénétrables ! Par-dessus tout, c’est la position de Bouteflika qui déçoit le plus : le président s’est contenté en effet d’une sanction politique à l’égard de Saïdani, ce qui ne veut rien dire pour la loi, d’autant plus que la sanction ne correspond pas aux crimes. Il a, en outre, maintenu envers et contre tous Barkat au sein de l’Exécutif, trahissant ses propres engagements. Dans son intervention en Conseil des ministres, tenu le 13 avril 2005, le Président a souligné l’importance de ce texte (avant-projet de loi anti-corruption) pour la consolidation de « la bonne gouvernance et à la réhabilitation de l’Etat de droit », dira-t-il. Il a aussi lancé un avertissement à l’encontre de « ceux qui, tirant profit de la situation de laxisme qui a caractérisé la gestion de certains secteurs d’activités économiques et sociales, nourrissent le sentiment que la corruption est le fait de puissants intouchables dans le seul but de préparer le lit à la généralisation et à la banalisation de ce phénomène et couvrir ainsi leur inertie ou, pis encore, leurs déviances ». Entre la parole et l’acte, la contradiction est sidérante. La position de Bouteflika et sa manière d’agir sont contraires aux lois de la République et à la Constitution. Faut-il rappeler le serment qu’il a prononcé lors de son investiture devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation conformément à l’article 76 de la Constitution. Dans ce serment, il s’est engagé à défendre la Constitution et respecter les institutions de la République et ses lois. En tant que premier chef de l’Exécutif, il se devait de remettre les rapports du DRS entre les mains de la justice conformément à l’article 32 du code de procédure pénale : « Toute autorité, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en donner avis sans délai au ministère public et de lui transmettre tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ». Voilà deux ans qu’il ne cesse de recevoir des rapports accablant ces personnages, et il persiste dans la sanction politique quand il ne fait pas dans la protection. Déclin de la loi Fin 2006, Bouguerra Soltani (à l’époque ministre du gouvernement Belkhadem) avait fait parler de lui en affirmant avoir une liste de personnalités impliquées dans des affaires de corruption et qu’il détenait des dossiers touchant des personnalités bénéficiant de l’immunité. Cela lui a valu les foudres de Bouteflika et une mise en quarantaine qui a failli l’emporter. Mais l’affaire a été ensuite noyée et renvoyée aux oubliettes, comme si le pouvoir ne voulait pas s’encombrer de nouveaux procès gênants. Quelle doit être l’issue dans une telle situation ? Du point de vue institutionnel, c’est le principe de séparation des pouvoirs, consacrée par la Constitution qui vole au secours de la République. A ce sujet, l’article 38 stipule : « Le pouvoir judiciaire est indépendant et s’exerce dans le cadre de la loi ». La publication par la presse de tels scandales est qualifiée juridiquement de dénonciation d’infraction. Le ministère public qui représente la société et applique la loi (sa raison d’être conformément à l’article 29 du code de procédure pénale) est obligé d’agir immédiatement et ouvrir une enquête dans le contenu de la dénonciation, conformément aux articles 33 et 36 du code de procédure pénale. Dans les affaires citées en exemple, ce sont les procureurs généraux territorialement compétents, soit : celui de la cour d’Alger, de Laghouat, Djelfa et Ouargla, là où une partie des faits a eu lieu, qui, les premiers, auraient dû intervenir. L’inaction de la justice devant des cas pareils de destruction des ressources de la Nation ne peut être apparentée qu’au déclin de la loi, ultime phase de décadence dans la conception juridique de l’Etat. Serait-on arrivé là si le garde-fou qu’est la déclaration du patrimoine était appliqué ? Serait-on arrivé là si on avait respecté les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption et laissé agir librement la Cour des comptes ? Pour des faits similaires, Achour Abderrahmane a été condamné à 18 ans de prison. Pourquoi lui et pas Saïdani qui, rappelons-le, n’a plus l’immunité parlementaire ? N’est-ce pas que « les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune ? », tel que stipulé dans l’article 29 de la Constitution. N’est-ce pas que le premier magistrat du pays a insisté sur la nécessité, voire l’urgence de combattre ce fléau « de manière non sélective, quels qu’en soient ses auteurs » et que « la rigueur de la loi devra être égale pour tous ? » La vérité est qu’on a offert l’impunité à Saïdani. Pour lui, pour Barkat et des centaines, voire des milliers d’autres qui comme eux servent le système que Bouteflika a peur de fissurer irrémédiablement en cas de poursuites contre ses protégés. A la différence de la loi sur la réconciliation, pourtant critiquée comme consacrant l’impunité, ces affaires sont plus graves du fait que la position du premier magistrat du pays entrave la loi. La loi est l’essence de l’Etat, alors que l’impunité n’est pas en harmonie avec l’intérêt général, et sert les intérêts personnels et ceux de groupes. L’impunité est l’absence politique et juridique de l’Etat en tant qu’esprit. Ce nouveau fléau politique tétanise en plus la classe politique et les personnalités nationales demeurées aphones. Complicité ou fatalisme ? Qu’importe, si le résultat est le même et conduit à démoraliser tout un peuple aujourd’hui convaincu qu’aucun avenir n’est possible pour lui sur sa propre terre. Par Nouri N

  • Enquête sur les mystères du groupe de services algérien Khalifa Entreprises

    Enquête sur les mystères du groupe de services algérien Khalifa Entreprises Le Monde, 31 décembre 2002 Présent dans le transport aérien, la banque, les médicaments, la location automobile et les médias, l'empire dirigé par Rafik Khalifa est caractérisé par des opérations de communication tapageuses et des comptes opaques. Les interrogations que suscite l'origine de ses financements restent nombreuses. Blanchisseur de l'argent des généraux algériens, prête-nom d'intérêts occultes moyen-orientaux, cible des services secrets français ? Rafik Khalifa, président du groupe du même nom, alimente la controverse. Pourtant, aucune investigation judiciaire ou administrative n'a encore démontré, en France, que ses activités, dans les secteurs aérien, bancaire, pharmaceutique de la location automobile et des médias, cacheraient les maux dont on l'accuse. En revanche, selon les témoignages recueillis par Le Monde auprès de clients, de fournisseurs et de certains membres du groupe et auprès des services fiscaux, il semble exister un décalage entre son image de réussite et l'état réel de sa richesse. La direction de Khalifa, qui affirme employer plus de dix mille personnes, déclare un chiffre d'affaires de 850 millions d'euros sans fournir, pour autant, le détail de son résultat net. De plus, la relative opacité financière de ce groupe ne manque pas d'aggraver le climat de suspicion. Ce groupe algérien possède peu de capital et de fonds propres. Selon certains observateurs, il serait engagé dans une course incertaine soutenue par un flux financier généré par sa compagnie aérienne, Khalifa Airways. A en croire le groupe, il s'agirait, au contraire, d'une bonne optimisation des liquidités. L'origine de la fortune de M. Khalifa, âgé de 36 ans, dont la personnalité discrète tranche avec le caractère flamboyant qu'il donne à chaque étape de la vie de son entreprise, trouve son origine dans la distribution de médicaments en Algérie. En 1991, ce fils de la nomenklatura algérienne a profité de l'ouverture de ce marché pour accumuler un capital qui lui a permis, ensuite, d'investir dans le secteur aérien. A cette époque, le pays, en quasi-cessation de paiements, entrouvre son économie, à la demande du Fonds monétaire international. Le gouvernement choisit notamment de favoriser l'importation de médicaments en instaurant de faibles droits de douane pour leur achat à l'étranger. Dans le même temps, il taxe fortement les produits chimiques qui permettraient de les fabriquer en Algérie. Cela lui permet de monnayer l'attribution des licences d'importation en les conditionnant à la rétribution de partenaires algériens dans le cadre de programmes industriels quasi fictifs, ce qui décourage bon nombre d'entreprises étrangères. Le groupe Khalifa, grâce au soutien de hauts fonctionnaires du ministère de la santé algérien, dont l'un sera intégré à la tête de la banque Khalifa, obtient, lui, le droit de distribuer quinze médicaments. Disposant d'une filiale à Vitrolles, près de Marseille, il joue sur les deux tableaux et en tire profit pour s'arroger un quasi-monopole. Selon un ancien cadre du groupe, l'unité de Vitrolles, qui affichait en 1998-1999 un chiffre d'affaires de 275 000 euros et 45 700 euros de pertes, permettait à l'ensemble du système de gonfler ses profits en jouant sur les taux de change entre la France et l'Algérie. Le groupe affirme aujourd'hui que la branche médicaments ne génère plus qu'un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. STRATÉGIE CLIENTÉLISTE Khalifa disposait, dès lors, des bases pour mener une stratégie clientéliste en s'attachant des soutiens dans des milieux très divers. Ces derniers vont lui servir pour se lancer, en 1998-1999, dans les secteurs bancaire et aérien. Sollicitant des lignes d'exploitation, les représentants du groupe se présentent face aux autorités françaises en compagnie d'un député (UMP) français qui vante les mérites de cette jeune entreprise. Les collaborateurs du ministre des transports, agacés, apprendront plus tard que l'élu a été rémunéré pour cette intervention jugée inutile puisque le ministère a pour règle de recevoir toutes les compagnies aériennes. Cette maladresse n'empêchera pas Khalifa Airways de mettre en place ses liaisons dès l'année 1999-2000. La direction générale de l'aviation civile accordera les licences pour la province, mais n'honorera pas les demandes sur Paris. L'année suivante, le retrait d'Air Liberté et d'Air France sur l'Algérie ouvre la voie à Khalifa Airways. L'essentiel de sa flotte, une quarantaine d'appareils, dont dix-huit Airbus, est en location sous forme de leasing. Airbus se satisfait de ce partenariat. Jouant la carte Khalifa pour progresser sur le marché d'Afrique du Nord, le constructeur affirme ne pas s'interroger sur la solidité financière de Khalifa et sur le faible taux de remplissage de ses avions. Pour Airbus, le groupe Khalifa n'est qu'une "start-up" sur un marché porteur. Lors de sa création, mi-1998, Khalifa Bank a pour sa part garni ses rangs d'employés de la Banque d'Algérie. Mais sa croissance doit davantage aux lignes de crédit accordées par la Banque de développement local (BDL), dont l'un des responsables travaillera, plus tard, pour Khalifa Airways. Désireux d'acquérir un caractère notable en obtenant un agrément bancaire en France, le groupe a, en vain, mandaté le cabinet Ernst & Young. Le rachat d'une petite banque mutualiste allemande n'y changera rien. Seule la San Paolo a accepté de jouer le rôle de banque correspondante. Selon la Banque de France, les liens entre le groupe algérien et Dubaï et l'omniprésence de la banque algéro-saoudienne Al-Baraka auraient joué en sa défaveur. PEU DE FONDS PROPRES Enfin, symbole de sa stratégie de diversification dans des secteurs de services à faible investissement, le groupe Khalifa est apparu dans les médias, lors du lancement de KTV, mais aussi, dans le BTP, lors du rachat, le 26 septembre, d'une partie des activités du géant allemand, Holzmann. Limitée aux actifs situés à l'étranger, à l'exception des Etats-Unis, cette acquisition, comme l'espèrent certains de ses dirigeants, permettra de participer au projet du gouvernement algérien qui prévoit d'investir plusieurs milliards d'euros dans le BTP et les logements. Grâce à la structure Holzmann, Khalifa intégrerait ce programme qui nécessite peu de fonds propres - le client paye avant de recevoir les travaux - et dont les vrais opérateurs sont des sous-traitants. Ce mode de développement, sans capital, fortement rémunérateur, mais dont la survie dépend d'une marche en avant constante, ne laisse pas d'inquiéter les experts. Ainsi, lors de contacts récents, des membres du patronat algérien et leurs homologues du Medef ont évoqué le cas Khalifa en affirmant que ce groupe pourrait être, dans l'avenir, confronté à des difficultés financières en raison "d'investissements importants, de prêts à fort taux et d'une dette croissante". Le caractère mystérieux des contours financiers de cette entreprise a conduit le tribunal de commerce à radier des registres du commerce, le 11 septembre, le mandataire des filiales françaises du groupe. Selon le jugement, Djamel Guelimi aurait refusé de remplir ses obligations en termes de déclarations. Jacques Follorou ------------------------ Dans son pays, la fulgurante ascension de l'homme d'affaires ne suscite aucune polémique En Algérie, où près d'un tiers de la population est au chômage, les emplois offerts par le groupe constituent un véritable miracle. Il n'y a pas d'affaire Khalifa en Algérie. A l'inverse de la presse française, les journaux locaux n'évoquent que rarement la saga de Rafik Abdelmoumen Khalifa. Et lorsqu'ils se risquent à le faire, c'est systématiquement pour prendre la défense du magnat algérien. Jamais pour s'interroger sur l'origine des capitaux qui, en quelques années, lui ont permis de jeter les bases d'un groupe présent – souvent modestement – dans la banque, le transport aérien, le BTP et l'informatique... Ce manque de curiosité s'explique. Khalifa Airways a su faire de chaque ouverture de ligne internationale un événement apprécié des journalistes. Habitués à des salaires médiocres, ils sont logés pour l'occasion dans les meilleurs palaces et, lorsqu'ils retournent en Algérie, c'est munis d'un cadeau ou d'une enveloppe. Lors de l'inauguration de la ligne Alger-Dubaï, en avril 2001, c'est l'équivalent de plusieurs mois de salaires qu'ils auraient touché."On se bouscule pour couvrir l'inauguration des lignes de Khalifa", résume un journaliste de quotidien. Le mauvais exemple, si l'on peut dire, vient de plus haut. Des patrons de journaux, murmure-t-on à Alger, seraient rétribués par Khalifa pour le conseiller en matière de communication. D'autres lui sont redevables d'avoir embauché leur progéniture dans son groupe. C'est également le cas d'hommes politiques. Le golden boy algérien est discret mais sait soigner son image dans l'opinion publique. Qu'il s'agisse de transporter les artistes venus participer au Téléthon au profit des victimes des inondations de l'an 2000 à Bab El-Oued ou de faire découvrir le Sahara à des enfants orphelins, les avions de Khalifa Airways sont toujours disponibles. Aux Algérois, confrontés à une pénurie chronique d'eau potable, il a fait don de deux stations d'épuration. Et surtout il embauche, chose rare dans un pays où près d'un tiers de la population active est sans emploi. De là sans doute la conviction de certains Algériens qui voient dans les critiques essuyées en France par le milliardaire algérien un "complot des Marocains" pour torpiller le projet d'une télévision en langue arabe (Khalifa TV) installée à Paris mais pilotée par un Algérien... FAILLE DE LA LÉGISLATION Le voudrait-il, le meilleur limier aurait du mal à remonter la piste des financements de l'homme d'affaires algérien qui a su s'engouffrer dans une faille de la législation. Pour attirer les investisseurs étrangers dans une Algérie convertie au libéralisme, l'administration algérienne a inventé le statut d'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Les avantages de la formule, conçue au départ pour les projets de petite taille, sont multiples : l'origine des fonds n'a pas à être fournie ; il n'y a ni conseil d'administration ni, plus généralement, d'organe de délibération ; et l'exonération d'impôts – valable de trois à cinq ans – tient le fisc à l'écart. Certes, en Algérie, le contrôle des changes reste en vigueur."Ça veut dire que la banque centrale, la Banque d'Algérie, contrôle et surveille tous les capitaux qui entrent et qui sortent du pays", note un ancien ministre du président Bouteflika. Et d'ajouter : "Elle dispose forcément d'informations sur l'origine des fonds de Khalifa." C'est sans doute vrai, mais la Banque et son autorité de tutelle se taisent, ajoutant aux rumeurs en cours. L'une des plus tenaces attribue la soudaine fortune de l'homme d'affaires algérien à son père, Laroussi Khalifa, l'un des fondateurs de la police politique du régime, encore très puissante aujourd'hui. Ambassadeur puis ministre avant d'être écarté du pouvoir à la fin des années soixante, et de diriger une officine de pharmacie, Laroussi Khalifa est décédé en 1988 "sans laisser de fortune", affirme celui qui fut l'un de ses proches. Pour d'autres, Khalifa ne ferait que recycler la fortune extorquée il y a vingt ans par des responsables algériens à l'"ami intime" du président Boumediène, Messaoud Zeghar, un autre ancien "historique" de la guerre de l'indépendance reconverti dans les affaires. L'hypothèse est aussi séduisante qu'invérifiable. AUTRE PISTE Une note de la DGSE, publiée par Le Canard enchaîné du 23 octobre, avance une autre piste. Selon le service de renseignement, Khalifa servirait d'homme de paille aux fameux "décideurs" algériens. Deux personnalités sont particulièrement visées par la DGSE : le général Larbi Belkeir, l'actuel directeur de cabinet du chef de l'Etat, souvent présenté comme l'un des "parrains" du système politique, et son ami Abdelkader Koudjeti, un homme d'affaires prospère qui partage sa vie entre Paris et Alger. Les deux intéressés démentent tout lien avec Rafik Khalifa."Je n'ai rien à voir avec lui. Je n'ai pas investi un centime dans ses affaires et aucun de mes enfants ne travaille dans l'une de ses sociétés", affirme au Monde le général Belkeir."Je ne connais pratiquement pas M. Khalifa que je n'ai rencontré qu'une seule fois. Pourquoi irais-je confier de l'argent à quelqu'un qui est plus jeune que mon fils ?", s'interroge de son côté M. Koudjeti. Le plus surprenant est que dans l'entourage du président Bouteflika – dont deux frères travaillent pour le groupe Khalifa – personne ne trouve étonnante l'ascension fulgurante de Rafik Khalifa."Les services de renseignement ont peut-être étudié le dossier mais ils ne nous ont rien dit", jure un proche collaborateur du chef de l'Etat. A quelques semaines du début de l'Année de l'Algérie en France, un scandale Khalifa qui risquerait d'éclabousser l'image de marque du pays ne semble pas préoccuper le pouvoir. Jean-Pierre Tuquoi ------------------------ Plusieurs stars du cinéma et des médias se prêtent à ses opérations de communication Le Monde, 31 décembre 2002 Plusieurs stars du cinéma et des médias se prêtent à ses opérations de communication Une stratégie de communication excessive est-elle le signe d'un succès aussi brutal qu'éphémère ou la démonstration d'une utilisation efficace du pouvoir de l'image ? Seul le futur du groupe Khalifa pourra apporter une réponse à cette interrogation qui traverse de nombreux esprits depuis que ses dirigeants ont entrepris de conquérir, en partie, le monde des affaires à coups d'éclat. Pourtant, dans le même temps, la personnalité, effacée et gauche, de Rafik Khalifa, président de ce groupe, présent dans le secteur aérien, bancaire, ainsi que dans celui des médias et des services, contraste avec le faste qu'il donne à chacune des promotions marquant les événements de la vie de son groupe. L'irruption brutale de cette société dans le paysage médiatique s'est produite le 11 juin 2001. Ce jour-là, le groupe Khalifa et le club de football de l'Olympique de Marseille signent un accord de sponsoring sur cinq ans pour un montant estimé à près de 1,4 million d'euros. Le visage poupon et adolescent de M. Khalifa apparaît alors au grand jour. Les responsables de l'agence Havas, chargés de gérer l'événement, se souviennent encore d'un personnage balbutiant et mal à l'aise, "pas à la hauteur du projet qu'il nous avait confié d'organiser". Dans le registre du mécénat sportif, le groupe Khalifa s'est également fait remarquer lors de son entrée dans le capital du club de rugby Bordeaux-Bègles. En apportant plus de 600 000 euros sur deux ans, Khalifa est devenu le principal partenaire du club dans lequel figure aussi l'acteur Gérard Depardieu, l'un des soutiens les plus actifs du jeune magnat algérien. L'événement fut pourtant marqué par l'absence de M. Khalifa et un violent échange : le député et maire de Bègles, Noël Mamère, dénonçant les liens existant entre le groupe Khalifa et les généraux algériens ; M. Depardieu traitant M. Mamère, en retour, de "raciste et de fasciste". Les fêtes organisées lors de défilés de mode ou dans des discothèques semblent également s'inscrire dans un plan de communication concerté, permettant à M. Khalifa de paraître, en photos, dans les magazines populaires au bras d'actrices et de célébrités. Le 3 septembre, le Tout-Hollywood avait ainsi été convié sur la Croisette, contre dédommagement financier, pour célébrer le lancement de la chaîne de télévision Khalifa TV (KTV), qui n'avait pas encore été autorisée à émettre par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Plus de 300 invités, parmi lesquels se trouvaient les actrices Mélanie Griffith, Catherine Deneuve, la starlette Pamela Anderson et l'ex-actrice de film pornographique Julia Chanel, ainsi que M. Depardieu, les chanteurs Sting, Bono et Cheb Mami. LANCEMENT DE KTV Pourtant, ce soir-là, personne ne vit et n'entendit M. Khalifa, et aucun mot ne fut prononcé sur l'objet de la réunion, à savoir le lancement de KTV qui allait se voir ordonner, quelques semaines plus tard, d'arrêter d'émettre faute d'autorisation. Parmi les convives, on releva aussi la présence de l'ancien ministre de la culture Jack Lang et d'Hervé Bourges, ancien président du CSA, qui préside l'Année de l'Algérie en France, événement se déroulant tout au long de 2003. C'est d'ailleurs Pascal Joseph - un proche de M. Bourges lorsque ceux-ci travaillaient ensemble à la télévision -, aujourd'hui président de la société de conseil IMCA, qui a proposé, pour le compte de KTV, un nouveau dossier de conventionnement. Le CSA a finalement délivré, le 3 décembre, son autorisation à KTV qui avait, entre-temps, étoffé sa grille de programme. Pour créer cette chaîne, les dirigeants du groupe Khalifa ont démarché nombre de personnalités du monde audiovisuel sans pour autant toujours réussir à les convaincre du sérieux de leur démarche. Ainsi, le journaliste de France 2 Rachid Arhab a refusé les propositions de KTV, affirmant qu'en sa personne "la chaîne voulait juste s'acheter un symbole". En revanche, certains producteurs d'émission de télévision ayant accepté de travailler pour KTV se sont fait les zélés défenseurs des projets de cette chaîne. Lorsqu'il est interrogé sur le tohu-bohu provoqué par la plupart des événements médiatiques organisés par son groupe, M. Khalifa a coutume de répondre : "Le but est atteint puisque tout le monde en parle." "Ce qu'il n'a pas compris, commente, à son tour, l'un des grands conseillers en communication de chefs d'entreprise français, c'est qu'il ne s'agit pas simplement de faire parler de soi ou de son groupe, mais surtout de savoir comment on en parle." Jacques Foll

  • Bouteflika brade les intérêts gaziers pour contrarier le Maroc

    Bouteflika brade les intérêts gaziers pour contrarier le Maroc

    bouteflikazapatero.jpgPar Saad Lounès

    Après plusieurs semaines de léthargie, Abdelaziz Bouteflika est parti en Espagne mettre encore plus à mal le statut géopolitique et les intérêts de l’Algérie pour satisfaire son ego personnel. Vestige encore vivant de la politique de guerre froide, Bouteflika continue de ligoter la diplomatie algérienne à sa phobie de la monarchie marocaine.

     

    Dans la déclaration commune des travaux de Madrid du 7 janvier, on ne retient dans le verbiage diplomatique qu’un seul marchandage. Le bradage du gaz algérien contre une simple promesse de soutenir «le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui».

     

    Pour arracher cette déclaration de principe qui ne coûte rien à Zapatero, Bouteflika a posé sur la table des négociations le gazoduc sous-marin Medgaz classé par l’Espagne comme projet prioritaire. Alors que les travaux sont pratiquement achevés, la mise en service du projet reste tributaire de deux dossiers lourds: le prix du gaz et la part qui revient à Sonatrach dans la commercialisation en Espagne et en Europe des 8 à 16 milliards de m3/an qui transiteront à terme par ce gazoduc. (1)

     

    Même le lourd contentieux de Gassi Touil, qui coûte à l’Algérie un retard considérable, a été pardonné et balayé d’un revers de main.On rappelle que ce mégaprojet gazier intégré GNL, initialement confié aux firmes espagnoles Repsol et Gaz Natural, avait été saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc Medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.

     

    On ne sait toujours pas quelle est la part du gaz dans les recettes d’exportation d’hydrocarbures. L’indexation de son prix sur celui du pétrole cause à l’Algérie des fluctuations perturbantes et des pertes énormes que personne n’a pu chiffrer, en raison de l’opacité de gestion de Sonatrach, le secret des contrats commerciaux et l’absence totale de débat sur ce sujet sensible. Bouteflika et son ministre de l’énergie Chakib Khellil ont même contrarié la proposition russo-iranienne de créer une OPEP du gaz pour définir et défendre une stratégie de prix. (2)

     

    José Luis Rodriguez Zapatero, qui entame son semestre à la présidence de l'UE, est placé en première ligne pour négocier au mieux les intérêts gaziers de l’Europe. Il est donc prêt à signer des deux mains n’importe quelle déclaration que lui demandera Bouteflika, même sur l’autodétermination des aborigènes d’Australie ou des pingouins de l’Antarctique.

     

    Comme le cadeau gazier ne suffit pas, la déclaration de principe relève que «l'Espagne est devenue l'un des investisseur de référence en Algérie et souhaite stimuler davantage les investissements espagnols dans des secteurs moteurs de développement en Algérie». Bouteflika souhaite que «les entreprises espagnoles participent et s'impliquent dans le vaste programme national algérien d'équipements publics 2010-2014», c’est-à-dire jusqu’à la fin de son mandat.

     

    Le peu d’hommes politiques et de parlementaires conscients en Algérie se doivent de dénoncer le bradage du gaz et des intérêts algériens dans une opacité totale, et remettre en cause ce que cache cette déclaration de Madrid.

     

    En fait, Bouteflika n’a qu’une seule obsession: que l’ex-colonisateur espagnol et voisin maghrébin l’accompagne dans le combat de sa vie contre son pays natal pour que le Maroc continue à souffrir.

     

    Il est tellement honteux de son origine marocaine qu’il a effacé son lieu de naissance, Oujda, qui était auparavant mentionné dans sa biographie sur le site de la présidence algérienne (www.elmouradia.dz).

     

    Il a lié la politique énergétique de l’Algérie au destin de quelques enturbannés d’un Polisario fantôme présidé depuis 33 ans par un marocain, et dont la plupart des membres fondateurs ont réintégré le royaume.

     

    Saâd Lounès

  • Moins tu étudies plus tu vaux en algerie exemple- ministre, president, pdg

     

    « Moins tu étudies plus tu vaux »


    Le traitement réservé à la grève des médecins apparaît comme le prolongement naturel de celui infligé aux enseignants l’année dernière. Il est une conséquence directe de l’absence ou de l’inefficience des mécanismes de dialogue et de concertation qui restent un indicateur des plus probants de l’état d’apaisement d’une nation. Notre gouvernement a raté une occasion de démentir la réputation que notre système politique est historiquement réceptif uniquement à ceux qui développent des capacités de nuisance.

    Ceux qui ont pris la décision politique de ne pas écouter les préoccupations du corps médical ni de le laisser porter sa voix par les médias publics lourds, de ne pas négocier ses revendications et de ne pas proposer un compromis aussi raisonnable pour les médecins que réalisable pour les pouvoirs publics sont en fait les héritiers directs de cette culture politique dominante chez nous qui veut que « moins tu étudies plus tu vaux ». Cela révèle également la triste et persistante réalité que notre pays n’a pas encore atteint le stade d’une valorisation adéquate de la science dont justement le corps médical est l’une des plus marquantes représentations. Ceux qui ont favorisé le pourrissement de la situation ne mesurent pas l’impact de leur attitude sur le recul des valeurs qui soutiennent tout progrès.

    En dépréciant tout rapport à la connaissance, ils donnent une image négative du savoir et de l’effort à nos enfants, participant ainsi à l’entreprise de démotivation d’une jeunesse déjà en mal de repères. Ceux qui cherchent à tirer profit du malaise social des médecins s’efforcent en même temps de réanimer une parodie de vie politique largement anesthésiée par la corruption et l’incompétence. Ce sont les mêmes forces anachroniques qui ont tout verrouillé pour réduire l’Algérie à leur propre insignifiante dimension, une proportion négligeable dans la nouvelle économie de la connaissance qui gouverne le monde.



    Par Abdelaziz Rahabi

    les anes au moin sont gantilles,ils dialoguent ,lhomme est classe' sur une cate'gorie de trois echele  vous je vous decerne la 3eme ,il ya radej  qui sait et demande à savoir ,il ya ruidjel l'homme qui sait et cherche pas à apprendre et la troisieme categorie -arat r'djal  c-est une sorte humain q ui sait pas et ne cherche pas à compendre,je vous classe parmi cette categorie hacha lahmar il ma rien fait il n'est pas nuisible et pas corrupu

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  • MATRAQUE COMME RE'PONSE DE OUYAHIA VOUS N'AVEZ PAS HONTE!!!!!!

     

     

    images (1).jpgLa matraque pour réponse lorsque on na pas de niveau requis et vous quand vous trompes ca passe et dite des betises ca fluide comme un suppo  mais quands les praticiens se trompent ont va en prison , mais vous non .on me fait pas de politique , mais on revendique un salaire digne de notre statut  300euro par mois et vous 40000euro ou plus pour vous,  dialogue est ouvert pas comme vous ferme' borne's vous allez perdre vous ete averti la,contestation grandissanteimages (2).jpg

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    Comme il fallait s’y attendre, les médecins ont été bastonnés, mercredi dernier, à l’entrée de l’hôpital Mustapha Pacha. Plusieurs blessés ont été relevés parmi les manifestants qui ont tenté de sortir dans la rue pour manifester contre le mépris affiché depuis plus d’un mois par les pouvoirs publics face à leurs revendications exprimées jusque-là de manière responsable à travers un service minimum assuré pour ne pas paralyser les hôpitaux et les structures de santé. Comme l’a fait il y a quelques années son collègue de l’Education nationale contre les enseignants, le ministre de la Santé, lui-même médecin de formation, n’a pas hésité à ordonner la charge policière contre les praticiens et les spécialistes de santé publique auxquels se sont joints plusieurs députés du RCD de Saïd Sadi et du PT de Louisa Hanoune.

    Oui, il fallait s’y attendre à une telle réaction violente de la part d’un pouvoir politique qui n’a jusqu’à présent su qu’opposer la matraque comme réponse aux préoccupations on ne peut plus légitimes des différentes catégories de citoyens. En effet, une semaine avant la marche avortée des médecins, les « métallos » de Rouiba ont subi le même sort. Il y a assurément quelque chose de cassé entre le pouvoir et les citoyens quand de vénérables « blouses blanches », parfois proches de l’âge de la retraite, sont bastonnées par des policiers antiémeute comme de vulgaires « hooligans », alors qu’ils n’ont pour protester — comme ils le font d’ailleurs depuis des années sans qu’ils ne trouvent une oreille attentive des autorités — contre les mauvaises conditions qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur profession, et ce, au détriment des malades qui sont les premiers à souffrir de la situation catastrophique que connaissent les hôpitaux.

    Il est d’ailleurs symptomatique que le plus grand hôpital civil actuellement en service date de la période coloniale, alors que tout le monde – experts y compris – reconnaît qu’il devrait être rasé parce qu’il n’est plus fonctionnel ! Aucune structure aussi importante de remplacement n’est, malheureusement, prévue pour suppléer à l’inadaptation de l’hôpital Mustapha qui abrite le centre anticancer le plus important du pays. Alors que l’on songe à édifier la plus grande mosquée du monde musulman pour un peu d’un milliard et demi de dollars, ne serait-il pas tout aussi souhaitable d’avoir pour seulement la moitié de la somme un ou plusieurs hôpitaux performants et dotés de moyens les plus adéquats pour le traitement du cancer ? La postérité sera sans nul doute tout aussi reconnaissante de trouver des centres de soins performants et modernes à des personnalités ou des dirigeants qu’elle n’oubliera peut-être pas aussi vite que d’habitude.

    Malheureusement, on est encore loin d’une telle démarche. Pour l’instant, on se contente de lancer des charges policières contre des médecins qui ne méritent pas un tel traitement, sans jeu de mots mal placé. Oui, l’élite de la nation, que sont les médecins et spécialistes, mériterait un tout autre comportement de la part des pouvoirs publics. Tout comme comme les autres catégories de citoyens en détresse et qui pour toute réponse à leurs revendications ou tout dialogue avec les autorités n’ont droit qu’à la matraque.



    Par Reda Bekkat


     

  • Syndicats de la santé : Les médecins grévistes répondent à Ouyahia

     

     

    images (1).jpgimages (5).jpg barka ma takhrat ,parti tawain  chab ga3 mleglek tab tab matahchemche racham hmida ou laeb hmida=oo

    « Vous vous trompez de cible, M. Ouyahia. Vos déclarations sont scandaleuses et relèvent de l’irresponsabilité. » C’est par cette réplique qu’ont répondu les syndicats du secteur de la santé au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et ce, lors d’une conférence de presse animée hier à Alger.



    Pour rappel, le chef de l’Exécutif a accusé, mercredi dernier, les syndicalistes en soutenant : « Il y a des personnes qui ont perdu des batailles sur le plan politique, alors elles les ont transférées dans l’espace syndical. Il ne faut pas que les grévistes s’illusionnent... Le pétrole est en net recul. » Le docteur Merabet, porte-parole du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), a rétorqué à Ouyahia que « leur démarche est très claire et aussi propre que la couleur blanche de la blouse que porte le praticien ». Dr Merabet estime que les propos d’Ouyahia sonnent comme une manipulation de l’opinion médicale et publique. « Nos revendications sont purement socioprofessionnelles, elles ne relèvent nullement d’une manipulation politique. Il faudrait qu’Ouyahia apporte ses preuves par rapport à ces accusations », a-t-il soutenu en déplorant le fait qu’un chef de l’Exécutif insulte des universitaires et crache sur leur droit à la citoyenneté.

    « Nous avons demandé audience au Premier ministre afin de lui exposer notre situation, mais il a refusé de nous recevoir, nous l’avons interpellé à plusieurs reprises, il a refusé de nous écouter. Si M. Ouyahia se base sur des rapports mal établis, ce n’est pas de notre faute, mais c’est la sienne », a fulminé Dr Merabet. Pour sa part, Dr Youcefi, chef de file du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), a demandé à Ouyahia de cesser d’insulter l’élite et l’avenir de ce pays. « Nous n’accepterons jamais que l’on soit insultés dans notre dignité. » Il pense qu’Ouyahia vit sur une autre planète, car ses déclarations sont en porte-à-faux avec ce qui se passe en Algérie.

    « Si le chef du gouvernement avait accepté de nous recevoir et si le groupe parlementaire du RND avait daigné nous ouvrir ses portes, nous leur aurions expliqué nos doléances et auraient compris que nous n’avons jamais demandé un SNMG à 35 000 DA », a tonné Dr Youcefi, qui précise, plus loin, que les syndicats du secteur de la santé n’ont de leçon de nationalisme et de patriotisme à recevoir de personne. Le conférencier a tenté de rafraîchir la mémoire au Premier ministre en lui rappelant que durant la décennie du terrorisme les praticiens – qui revendiquent aujourd’hui l’amélioration de leurs conditions de travail – n’avaient pas fui le pays.

    La grève est maintenue

    « Nous défendons cette santé publique depuis plus de 30 ans. Des praticiens se sont sacrifiés pour ce pays, ils ne l’ont pas quitté comme l’ont fait ceux qui vous entourent aujourd’hui », s’est exclamé le président du SNPSSP. Ce dernier contredit Ouyahia sur la question des augmentations de salaire. « Notre statut comporte des lacunes et la correction de ces bêtises rétablira le praticien dans ses droits. Cette démarche ne demande pas un argent fou, ne coulera pas le bateau Algérie et ne causera pas un déséquilibre financier. Nous demandons nos droits comme cela s’est fait pour les députés et les autres corps », a affirmé l’orateur, qui soutient que les praticiens font un travail pour lequel ils veulent être rétribués à sa juste valeur.

    Revenant aux revendications des SNPSP et SNPSSP et du sit-in de mercredi dernier, les conférenciers ont, préalablement, décidé de maintenir la grève dans sa forme ouverte avec un service minimum à assurer dans des situations d’urgence médicale établies. Tout en relevant la mobilisation massive et historique des praticiens à travers le territoire national, les syndicats dénoncent fermement les pressions exercées par l’administration sanitaire centrale et déconcentrées (DSP) sur les cadres syndicaux dans plusieurs wilayas du pays, notamment à Alger, Sétif, Oran, Mascara et Laghouat, à des fins d’entraves du libre exercice du droit syndical et du droit à la grève.

    Par ailleurs, pour ce qui est des rassemblements pacifiques de protestation, les syndicats ont décidé, cette fois-ci, d’organiser à Alger un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, alors que dans les autres grandes villes, il a été décidé des rassemblements dans l’enceinte des hôpitaux et des marches vers les directions de wilaya. Les syndicats réitèrent, en outre, leur disponibilité au dialogue et interpelle une énième fois les plus hautes autorités du pays pour intervenir et s’investir positivement dans la solution des problèmes récurrents du secteur public de la santé pour le bienfait et le bien-être des citoyens.



    Par Nabila Amir

     

  • La responsabilité juridique des ministres

    L’affaire 

    Khalifa

     

    les personnes qu’elle implique soulève nombre de questions juridiques.


    Les derniers rebonds marqués par l’implication à peine voilée du secrétaire général de l’UGTA, mais également du ministre des Finances, Mourad Medelci et aussi de Bouguerra Soltani, ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale ont fait mouche auprès de la société civile. Hormis les questions entourant leur implication réelle et éventuellement criminelle dans cette affaire où se mêlent argent et politique, quelles sont leurs responsabilités juridiques ? La loi les soumet-elle à un régime protecteur ou peuvent-ils se voir reprocher leurs actes devant un tribunal ? Selon le magistrat Louafi, les ministres appelés à témoigner dans une affaire criminelle bénéficient de la protection légale prévue pour tout type de témoin. Cependant, s’il apparaît lors du jugement de l’affaire Khalifa que l’implication d’un ministre est sérieusement établie, une information ne peut être diligentée par l’instruction que sur autorisation du chef du gouvernement. Le magistrat ne précisera pas s’il s’agit là d’une disposition législative ou d’une coutume de bienséance. A son avis, un ministre ne peut être poursuivi en justice sans l’aval du président de la République. Cependant, selon Tayeb Belloula, avocat, la loi est muette à ce sujet. D’un strict point de vue juridique, un ministre peut être poursuivi et inculpé pour crime ou délit commis dans l’exercice de ses fonctions. « Dans ce cas, la compétence est attribuée à la Cour suprême. Il appartient alors au procureur général près cette cour de désigner un magistrat de cette même cour afin de procéder à l’instruction du dossier conformément aux dispositions du code de procédure pénale, sauf en ce qui concerne les attributions de la chambre d’accusation qui sont dévolues à une formation de la Cour suprême », précise maître Belloula. Si le magistrat instructeur pense que les faits reprochés sont criminels, il transmet le dossier au procureur général près la Cour suprême qui elle-même saisit une formation de la Cour suprême qui rendra soit un non-lieu, soit elle renvoit l’inculpé devant la juridiction compétente. « A l’exception de la juridiction dans laquelle l’inculpé exerçait ses fonctions », précise l’avocat. C’est là le seul privilège (privilège de juridiction) accordé aux ministres. Ils ne disposent d’aucune forme d’immunité à l’instar des députés et des sénateurs qui ne peuvent faire l’objet de poursuites sans la levée de l’immunité par le Parlement.

  • scandale ,corruption de barkat et amar saidani

     

    La justice n’arrive pas à s’autosaisir : Les scandales restent impunis en Algérie

    Le ministère public qui représente la société et applique la loi est obligé d’agir immédiatement l Il doit ouvrir une enquête dans le contenu de la dénonciation, conformément aux articles 33 et 36 du code de procédure pénale.



    Le 20 août 2009, à l’occasion de la commémoration de la Journée du chahid à Béjaïa, Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République, avait lu une lettre où ce dernier s’est engagé une énième fois à faire la guerre à ceux qui dilapident les deniers publics. Ce discours tombait pile au moment de la publication d’articles de presse révélant des scandales de corruption et impliquant de hautes personnalités, de surcroît amis de Bouteflika. On savait déjà Saïd Barkat et Ammar Saïdani impliqués jusqu’au cou. Mais c’est la position de Bouteflika qui intrigue et choque en ce qu’elle constitue un point d’orgue résonnant à la symphonie bruyante de l’impunité à l’algérienne. Les faits révélés par notre confrère El Khabar Al ousboui dans ses numéros 547 et 548 des deux dernières semaines du mois d’août, sont venus meubler une actualité estivale déjà riche en matière de révélations trahissant des signes de luttes au sommet du pouvoir entre factions adverses. S’agit-il d’un nouvel épisode dans le jeu d’équilibre entre clans ? Notre souci n’est pas d’apporter des éléments de réponse à cette question, mais il s’agit de tenter un éclairage sur l’impunité comme mode de gouvernance adopté depuis la théâtrale affaire Khalifa.

    Les déballages ont pris pour cibles de gros poissons. Des personnalités de haut rang, assumant des charges au sein de l’Etat et surtout ayant des liens étroits avec Bouteflika. Saïdani est en effet l’ex-président de l’APN (3e homme de l’Etat), membre de la commission exécutive du FLN, et ex-président des bruyants comités de soutien de Bouteflika. Quant à Barkat, ce disciple d’Hippocrate est devenu un intouchable du gouvernement, resté près d’une décade à l’abri de tous les remaniements, nonobstant sa gestion désastreuse du secteur de l’Agriculture dont il était le premier responsable. Dans les faits, les deux affaires sont en plus liées. Selon le premier article de l’hebdomadaire arabophone, le DRS (Département de renseignement et de sécurité) relevant de l’ANP et conduit par l’inamovible Mohamed Mediene (dit Toufik), a eu des renseignements sur le détournement de quelque 450 millions de centimes qu’aurait effectué Amar Saïdani à travers la société El Karama qu’il possède en usant d’un prête-nom. Après enquête, les résultats ont révélé que le trou creusé dans les deniers publics était beaucoup plus important et s’élève à environ 30 milliards de dinars (3000 milliards de centimes), soit l’équivalent de 300 millions d’euros.

    Pour incompétence et détournement : une promotion !

    Des signes ostentatoires de richesse sont vite apparus chez lui : acquisition d’une villa somptueuse à Hydra, des biens immobiliers à l’étranger, notamment 4 villas et appartements en Espagne, des biens à Londres et un appartement de haut standing dans un quartier huppé à Paris d’une valeur de 6 millions de dollars. L’ex-militant de la kasma de Oued Souf n’est pas du genre discret. Il est vrai que le deuxième mandat du Président a encouragé les certitudes du premier cercle de sa clientèle et même au-delà. Le rapport du DRS sera, comme il se doit, transmis à Bouteflika. Ce qui peut être perçu aussi comme une façon de jeter la balle dans son camp et l’acculer devant l’opinion publique. Les effets sont immédiats : devant le risque d’un hyper scandale aux conséquences fâcheuses sur le rapport de force entre Bouteflika et ses associés au pouvoir, Saïdani est sacrifié. Il sera donc écarté de la tête du Parlement et empêché de briguer un autre mandat en 2007.

    Saïdani pouvait-il détourner ces sommes colossales tout seul et sans complicités à un haut niveau ? Des personnes ayant un lien direct avec le programme de soutien agricole sont citées dans les rapports qui ont trait entre autres à la GCA (Générale des concessions agricoles) et dont El Watan s’est fait l’écho en 2007. Le lien avec Saïd Barkat et son ministère de l’Agriculture se trouve à ce niveau. Saïdani avait en effet un lien avec un certain Chelghoum, devenu, grâce à lui, directeur général de l’OAIC et ensuite secrétaire général du ministère de l’Agriculture, ainsi que le directeur du Fonds de soutien agricole, Fayçal Noureddine, qui croupit actuellement dans la prison de Laghouat. Durant le règne de Barkat, le ministère de l’Agriculture a été éclaboussé par plusieurs scandales, et pas des moindres, à commencer par celui du matériel acheté en Espagne chez une société appartenant à José Maria Aznar, ex-Premier ministre ibérique. Malgré son rang modeste sur le marché, cette société a bénéficié d’une commande de 150 millions de dollars et sans soumission comme l’exige le code des marchés publics.

    Pis, le matériel livré se révélera de mauvaise qualité. Barkat est cité aussi dans l’affaire de location d’avions de lutte contre les criquets. Le ministère a loué en 2006 une trentaine d’avions à raison de 36 000 euros/jour. Plusieurs de ces appareils se révéleront défectueux et resteront cloués sur le tarmac. Pourtant, ils n’ont pas été renvoyés au prestataire et trois parmi eux seront même gardés en réserve trois mois durant. Des rapports liés à ces affaires sont entre les mains de Bouteflika qui n’ignorait rien des agissements de son ministre, mais au lieu d’être renvoyé, Barkat a fini par être promu ministre de la Santé ! Un petit pas pour l’homme, un désastre pour les Algériens. C’est vrai que lui, du moins, s’attendait à plus, quelque chose comme le fauteuil de Premier ministre par exemple. Chez l’opinion publique, le scandale ne passe pas inaperçu et l’effet est profond. Le rang des personnes impliquées et la gravité des accusations amplifient le scandale. Mais quel scandale ? Est-ce le fait qu’ils ont été pris la main dans le sac ou bien celui d’avoir été lavés de leurs crimes ?

    Le serment trahi

    Le silence a été la seule réponse du pouvoir. Gêne ou mépris ? On ne sait pas. La tempête est passée sans susciter la moindre réaction ni de la part des impliqués, ni du gouvernement ni celle du FLN, parti où les deux hommes assument de hautes responsabilités. « Qui ne dit mot consent », affirme le sens commun. La logique du palais fonctionne autrement, les voix de la politique algérienne sont impénétrables ! Par-dessus tout, c’est la position de Bouteflika qui déçoit le plus : le président s’est contenté en effet d’une sanction politique à l’égard de Saïdani, ce qui ne veut rien dire pour la loi, d’autant plus que la sanction ne correspond pas aux crimes. Il a, en outre, maintenu envers et contre tous Barkat au sein de l’Exécutif, trahissant ses propres engagements. Dans son intervention en Conseil des ministres, tenu le 13 avril 2005, le Président a souligné l’importance de ce texte (avant-projet de loi anti-corruption) pour la consolidation de « la bonne gouvernance et à la réhabilitation de l’Etat de droit », dira-t-il. Il a aussi lancé un avertissement à l’encontre de « ceux qui, tirant profit de la situation de laxisme qui a caractérisé la gestion de certains secteurs d’activités économiques et sociales, nourrissent le sentiment que la corruption est le fait de puissants intouchables dans le seul but de préparer le lit à la généralisation et à la banalisation de ce phénomène et couvrir ainsi leur inertie ou, pis encore, leurs déviances ». Entre la parole et l’acte, la contradiction est sidérante.

    La position de Bouteflika et sa manière d’agir sont contraires aux lois de la République et à la Constitution. Faut-il rappeler le serment qu’il a prononcé lors de son investiture devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la Nation conformément à l’article 76 de la Constitution. Dans ce serment, il s’est engagé à défendre la Constitution et respecter les institutions de la République et ses lois. En tant que premier chef de l’Exécutif, il se devait de remettre les rapports du DRS entre les mains de la justice conformément à l’article 32 du code de procédure pénale : « Toute autorité, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en donner avis sans délai au ministère public et de lui transmettre tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ». Voilà deux ans qu’il ne cesse de recevoir des rapports accablant ces personnages, et il persiste dans la sanction politique quand il ne fait pas dans la protection.

    Déclin de la loi

    Fin 2006, Bouguerra Soltani (à l’époque ministre du gouvernement Belkhadem) avait fait parler de lui en affirmant avoir une liste de personnalités impliquées dans des affaires de corruption et qu’il détenait des dossiers touchant des personnalités bénéficiant de l’immunité. Cela lui a valu les foudres de Bouteflika et une mise en quarantaine qui a failli l’emporter. Mais l’affaire a été ensuite noyée et renvoyée aux oubliettes, comme si le pouvoir ne voulait pas s’encombrer de nouveaux procès gênants. Quelle doit être l’issue dans une telle situation ? Du point de vue institutionnel, c’est le principe de séparation des pouvoirs, consacrée par la Constitution qui vole au secours de la République. A ce sujet, l’article 38 stipule : « Le pouvoir judiciaire est indépendant et s’exerce dans le cadre de la loi ». La publication par la presse de tels scandales est qualifiée juridiquement de dénonciation d’infraction. Le ministère public qui représente la société et applique la loi (sa raison d’être conformément à l’article 29 du code de procédure pénale) est obligé d’agir immédiatement et ouvrir une enquête dans le contenu de la dénonciation, conformément aux articles 33 et 36 du code de procédure pénale. Dans les affaires citées en exemple, ce sont les procureurs généraux territorialement compétents, soit : celui de la cour d’Alger, de Laghouat, Djelfa et Ouargla, là où une partie des faits a eu lieu, qui, les premiers, auraient dû intervenir.

    L’inaction de la justice devant des cas pareils de destruction des ressources de la Nation ne peut être apparentée qu’au déclin de la loi, ultime phase de décadence dans la conception juridique de l’Etat. Serait-on arrivé là si le garde-fou qu’est la déclaration du patrimoine était appliqué ? Serait-on arrivé là si on avait respecté les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption et laissé agir librement la Cour des comptes ? Pour des faits similaires, Achour Abderrahmane a été condamné à 18 ans de prison. Pourquoi lui et pas Saïdani qui, rappelons-le, n’a plus l’immunité parlementaire ? N’est-ce pas que « les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune ? », tel que stipulé dans l’article 29 de la Constitution. N’est-ce pas que le premier magistrat du pays a insisté sur la nécessité, voire l’urgence de combattre ce fléau « de manière non sélective, quels qu’en soient ses auteurs » et que « la rigueur de la loi devra être égale pour tous ? » La vérité est qu’on a offert l’impunité à Saïdani. Pour lui, pour Barkat et des centaines, voire des milliers d’autres qui comme eux servent le système que Bouteflika a peur de fissurer irrémédiablement en cas de poursuites contre ses protégés.

    A la différence de la loi sur la réconciliation, pourtant critiquée comme consacrant l’impunité, ces affaires sont plus graves du fait que la position du premier magistrat du pays entrave la loi. La loi est l’essence de l’Etat, alors que l’impunité n’est pas en harmonie avec l’intérêt général, et sert les intérêts personnels et ceux de groupes. L’impunité est l’absence politique et juridique de l’Etat en tant qu’esprit. Ce nouveau fléau politique tétanise en plus la classe politique et les personnalités nationales demeurées aphones. Complicité ou fatalisme ? Qu’importe, si le résultat est le même et conduit à démoraliser tout un peuple aujourd’hui convaincu qu’aucun avenir n’est possible pour lui sur sa propre terre.



    Par Nouri N.

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