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  • les pontes du pouvoir se soignent à l'etranger pour un probleme de verrues ou nez tordu ,des hemorroïdes et le peuple crève surtout les enfants cancéreux.

     

     

    Calvaire des cancéreux : Les pouvoirs publics doivent agir !

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    cancereux cevez c'est le pouvoir assassin qui le dit
     

    Un sit-in de soutien aux patients atteints de cancer est prévu par les médecins résidents et les résidents pharmaciens qui tiennent à témoigner leur solidarité aux malades, cet après-midi, en face du Centre Pierre et Marie Curie à Alger.

    Les malades atteints de cancer souffrent de l’absence de prise en charge adéquate. Le manque de moyens matériels aggrave leur cas et écourte la vie des plus fragiles. L’accès aux soins, dont la radiothérapie – indispensable pour le traitement de cette maladie grave –, est restreint en raison d’un déficit criard en appareils. Sur 44 000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année, 28 000 nécessitent un traitement par radiothérapie. Une étape incontournable pour espérer la guérison des malades.
    Mais l’Etat n’a pas mis les moyens pour assurer un accès à temps à ce traitement. Sur les 28 000 cas susmentionnés, 8000 seulement ont accès à la radiothérapie et, souvent, après une longue attente à haut risque.

    A haut risque puisque 80% des cancéreux meurent avant leur rendez-vous de radiothérapie. Le constat a été fait le 10 octobre par le professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie médicale au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC) et par ailleurs président de la Société algérienne d’oncologie médicale. A l’intérieur du pays, la situation est aussi catastrophique qu’à Alger. Les malades sont traités dans des délais inacceptables.  Echaudé par le constat du professeur Bouzid, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, tente depuis plusieurs jours de dédramatiser la situation, sans y parvenir. L’annonce de l’acquisition de 57 accélérateurs et la construction de nouveaux centres durant le premier semestre 2012 n’a pas eu l’écho souhaité.

    Les malades ne croient plus aux promesses sans lendemain du ministre, qui multiplie les sorties médiatiques au lieu de prendre en charge cette situation des plus urgentes. La gravité de la situation a été reconnue par le professeur M’hamed Afiane, chef du service de radiothérapie au CPMC, qui déplore – lire l’entretien réalisé par Djamila Kourta – le manque de moyens matériels au moment où le nombre de malades ne cesse d’augmenter d’année en année. Interpellant les pouvoirs publics, ce professeur prévoit que «les rendez-vous seront de plus en plus éloignés si des capacités supplémentaires ne sont pas apportées». Face à cette situation dramatique et afin de mettre fin au calvaire des cancéreux, le professeur Afiane interpelle les pouvoirs publics pour accélérer les procédures administratives et réceptionner rapidement les structures et les équipements indispensables à la prise en charge de ces malades.

    Il y a également la nécessité de mettre une politique de maintenance efficace des appareils de radiothérapie. Mais il n’y a pas que cela. Il est urgent aussi de repenser la politique de la santé, qui est en totale faillite. La souffrance des cancéreux résulte de l’absence de stratégie nationale de santé publique.

    Mokrane Ait Ouarabi
  • Plus de 3 milliards de dollars d’évasion fiscale annuellement

    Plus de 3 milliards de dollars d’évasion fiscale annuellement

     

     

    Par |
     
     
    En plus de la corruption, l'évasion fiscale gangrène l'économie nationale.

    Le ministre des Finances Karim Djoudi a fait une déclaration d'une extrême importance pour le pays mi octobre. Il a affirmé devant les députés que le préjudice pour la période allant de janvier 2010 et juin 2011 est de 110 milliards de dinars soit près de 1,53 milliards de dollars au cours de 72 dinars un dollar. En glissement annuel pour 2011, l’évasion fiscale serait de 3,06 milliards de dollars.

    Si l’on prend une moyenne de 3 milliards de dollars  de 2008 à 2011, seulement pour quatre années, nous aurons un montant cumulé de 864 milliards de dinars ou 864.000 milliards de centimes, soit 15 milliards de dollars et une moyenne annuelle de 2% du PIB. Les analystes auraient aimé savoir la ventilation sectorielle et structurelle de ce montant par catégories socioprofessionnelles afin de calculer l’indice de concentration du revenu national au profit d’une minorité rentière.

    Déjà pour 2009, l’Union des commerçants algériens, analysant la situation de la sphère informelle, l’évaluait à plus de 2,5 milliards de dollars. Cette sphère contrôle plus de 65% des segments de produits de première nécessité auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l’intégralité de leurs revenus (marché fruits et légumes, poisson, viande rouge et blanche , textile  et cuir) et plus de 40% de la masse monétaire globale en circulation. Cette dernière a été évaluée dans le dernier rapport de la Banque d’Algérie à 2.439  milliards de dinars à fin  2010. Ce qui donne 976 milliards de dinars. Ainsi la sphère informelle contrôlerait 9,75 milliards de dollars. Aussi, il semble que le montant d’évasion fiscale donné par le ministre des Finances soit largement sous évaluée. Ce sujet très sensible de l’évasion fiscale appelle deux observations.

    Acheter la paix sociale

    L’Algérie est une économie  rentière dominée par la fiscalité des hydrocarbures qui fluctue selon la conjoncture entre 75 et 60%. Pour les données récentes les recouvrements de la fiscalité ordinaire de l’Algérie ont été de 10,76 mds de dollars au 1er semestre 2011 et celle  de la fiscalité pétrolière, hors Fonds de régulation des recettes (FRR) à 20,4 mds USD, (61,24% du budget de l’Etat ), données de l’organe officiel l'APS citant  la Direction générale des Impôts (DGI). La solution de facilité du fait de rentrées faciles ne provenant pas du travail mais de la rente est de fermer les yeux  sur les rentrées fiscales hors hydrocarbures et de distribuer des revenues  sans contreparties productives pour une paix sociale fictive. En cas de difficultés financières, l’on taxera les revenus fixes (retenus à la source des travailleurs et cadres) et les activités visibles. Mais, devant l’injustice fiscale, ils iront grossir la sphère informelle. Cela ne peut que conduire le pays à terme à la  dérive, la population algérienne étant en 2011 de 36 millions et sera dans 25 ans 50 millions mais sans hydrocarbures, entendu en termes de rentabilité économique.

    Un système fiscal rénové doit être au cœur d’une véritable politique de développement intiment lié à la réforme globale, qui doit concilier l’efficacité économique et une profonde justice sociale. La dominance de l’économie algérienne est le cash et les transactions informelles qui favorisent  la corruption. Cela constitue un frein à la généralisation des transactions par chèques ou carte électronique. La dialectique des liens entre la logique rentière et l’extension de la sphère informelle favorise l’évasion fiscale et constitue un véritable frein au véritable développement hors hydrocarbures.

    Le crime économique a enregistré une augmentation de 183%

    C’est que l’économie moderne repose sur deux fondamentaux, le crédit et le contrat. Il existe une loi fiscale : la progressivité de l’impôt direct traduit le degré de citoyenneté et l’importance de l’Etat régulateur stratégique en économie de marché, les impôts indirects étant souvent la solution de facilité, injustes par définition puisque touchant toutes les couches sociales sans distinction, comme pour les subventions généralisées. Concernant justement les subventions et l’explosion de la facture d’importation des produits alimentaires (100% d’accroissement entre 2009/2011 du blé l’atteste), l’Algérie, ramenée à la population, est un des plus gros importateurs de blé au monde. Cela trouve son explication certes par la pression démographique, la détérioration du pouvoir d‘achat (les ménages pauvres consommant de plus en plus de céréales et de lait  subventionnés), la faiblesse de la production  et de la productivité intérieure mais également par le bas prix qui favorise le gaspillage et la distorsion du taux de change de pays riverains qui favorisent les importants trafics aux frontières.

    Selon les rapports de la Gendarmerie nationale, le crime économique a enregistré une augmentation de 183% comme le révèlent les 2533 rapports classés confidentiels établis par la cellule de traitement du renseignement financier chargée de lutter contre le blanchiment d'argent. Concernant la contrebande des produits alimentaires, si l’on prend pour un seul mois pour échantillon, septembre 2011, au niveau de nos frontières, la Gendarmerie nationale a saisi plus de 20 000 tonnes de produits alimentaires auxquelles s'ajoute la récupération de quelque 10 419 effets vestimentaires, 209 têtes de bétail et près de 215 000 litres de carburant et plus d'une centaine de véhicules appartenant à des contrebandiers ont été saisis pour le même mois durant lequel les mêmes services ont enregistré quelque 477 affaires de contrebande. La solution est en des mécanismes de régulation clairs, renvoyant au rôle stratégique de l’Etat régulateur, l’économie de marché concurrentielle ne signifiant pas anarchie, étant impossible de mettre sur pied une armée de douaniers, de contrôleurs du fisc et des prix.

    En bref, la lutte efficace contre la fraude fiscale renvoie à l’approfondissement de la réforme globale, donc un Etat de droit et une bonne gouvernance (une profonde moralisation de la société) reposant sur le savoir et les entreprises compétitives devant tenir compte tant des mutations mondiales (mondialisation) que des transformations sociales, économiques et politiques internes.

    Dr Abderrahmane Mebtoul,  expert international

  • Philip Grant : "Des militaires ou des politiciens algériens pourraient être entendus"

    surtout le drs.

    Par

     
     
    Khaled Nezzar, ancien membre du HCE et général à la retraite.

    Philip Grant, directeur de l’association Trial (Track Impunity Always), n'écarte pas dans cet entretien, la possibilité qu’un jugement par contumace soit prononcé à l’encontre du général, s’il ne répond pas à une convocation ultérieure de la justice de la Confédération hélvétique.

    Le général Khaled Nezzar a été entendu, vendredi dernier, par la procureure fédérale suisse Laurence Boillat. Motif de l’audition : répondre à des accusations de deux citoyens algériens, résidant sur le territoire helvétique, se disant être victimes de torture lorsque Nezzar était ministre de la Défense (1991-1993). L’ONG Trial (Track Impunity Always), qui a porté plainte contre l’ex-membre du Haut-Comité d’Etat, est à l’origine de son interpellation par la police genevoise. 

    Y a-t-il d’autres militaires ou politiciens algériens susceptibles d’être entendus par la justice suisse, en cas de présence sur le territoire helvétique ?

    Il faut distinguer deux situations. En cas de présence en Suisse de personnes suspectées d’avoir commis des crimes de guerre – qu’ils soient d’ailleurs Algériens ou d’autres nationalités – la justice suisse est effectivement compétente, de par leur présence, pour les entendre dans le cadre d’une enquête diligentée contre eux. Il faut distinguer cela de la procédure contre M. Nezzar dans laquelle pourraient être entendus des militaires ou des politiciens algériens – qui ne seraient donc pas eux-mêmes des suspects – et qui pourraient être entendus à charge ou à décharge. Je ne peux pas, à ce stade, vous donner de noms précis.

    Le général Khaled Nezzar se rendait régulièrement en Suisse et il n’avait jamais été arrêté. De quand date la plainte portée contre lui par deux victimes ?  

    La présence de M. Nezzar n’était pas connue publiquement avant cette semaine (avant jeudi 20 octobre, ndlr), du moins pas de mon organisation. L’affaire date donc du début de la semaine passée, quand mon organisation a – avant les deux victimes – introduit la dénonciation pénale auprès du ministère public de la Confédération.

    Si le général Khaled Nezzar est de nouveau convoqué par le ministère public de la Confédération, alors que ce dernier refuserait de se présenter, est-il possible qu’il soit condamné par contumace ?

    Disons que la procédure peut effectivement le poursuivre en son absence. Difficile, à ce stade, de vous dire si l’affaire peut aller jusqu’à un procès in absentia, mais cela ne peut être écarté.

    Qu’en est-il des 15 affaires portées par Trial et liées à l’Algérie ?

    Il ne s’agit pas d’affaires pénales (aucune personne n’est visée) mais contre l’Algérie en tant qu’Etat, du fait du non-respect de deux importantes conventions internationales ratifiées par l’Algérie : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a déjà condamné l’Algérie dans l’une de ces affaires (disparition forcée) au mois de mai 2011. Le Comité contre la torture en a fait de même au mois de juin 2011 (il s’agissait de la toute première condamnation de l’Algérie par le Comité contre la torture, concernant le décès d’un citoyen algérien sous la torture). Les autres affaires sont en cours.

    Mehdi Bsikri

  • flagrant delit de mensonges..... lapins roses!

    Djamel Ould Abbès à TSA

    L’Algérie se prépare à devenir un acteur mondial dans le médicament



    Djamel Ould Abbes.JPG

     

     

     

    Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès a indiqué ce mercredi 26 octobre dans une déclaration à TSA que l’Algérie se préparait à devenir un acteur mondial dans la production de médicaments à partir de 2014. « L’Algérie s’attèle à devenir un pays exportateur de médicaments à partir de 2014. Un grand projet de production de médicaments sera lancé en 2013 », a ajouté M. Ould Abbès.

     

    Pour passer du statut d’importateur à celui d’exportateur de médicaments, l’Algérie compte sur des partenariats avec de nombreux pays dont la Chine. Une délégation chinoise de haut niveau conduite par le vice‑ministre de la Santé a entamé aujourd’hui une visite de travail en Algérie pour discuter d’un important projet de partenariat dans la production de médicaments dans notre pays. « Avec cette délégation, nous allons discuter des possibilités de coopération entre les deux pays, notamment dans la production de médicaments. La Chine est un grand producteur mondial de médicaments et l’Algérie veut profiter de l’expérience chinoise, d’autant que nous fêterons bientôt le 50e anniversaire de coopération avec la Chine », a ajouté M. Ould Abbès. Le ministre de la Santé a indiqué que les Chinois étaient « très motivés » pour investir dans le médicament en Algérie. « Nous les avons sensibilisés. L’Algérie a décidé de produire ses médicaments, notamment ceux nécessitant du savoir‑faire », a‑t‑il dit.

     

     

     

    L’Algérie a décidé de produire localement ses médicaments pour réduire les importations auprès des groupes pharmaceutiques étrangers. Le vice‑ministre chinois de la Santé a entamé sa visite en Algérie par le CHU Mustapha Bacha d’Alger alors que des spécialistes chinois en ophtalmologie se rendront à Djelfa pour visiter une clinique spécialisée dans le traitement des maladies des yeux.

     

     
  • L’aube des peuples et le crépuscule des tyrans

    vous pouvez le prendre pour dictateur lors de vos discusions ou de vos écrits.il va a la mecque j'espere qui va revenir.......ou demandera asile à arabie saoudite, mecque des tyrans dechus.

    Par |
     l’aube des peuples et le crépuscule des tyrans
     
     Abdelaziz Bouteflika

    A voir les images de la capture et la mort de Mouammar Kadhafi, on ne peut que penser à cet autre dictateur arabe : Saddam Hussein retrouvé après des semaines de cavale dans un trou.

    Deux règnes autoritaires, sanguinaires et une fin franchement peu glorieuse, voire vulgaire. Il y a loin des grands palaces où ils ont tous deux vécus aux égouts où ils ont fini comme des rats. Les images crues, terribles d’un Mouammar Kadhafi sanguinolent, sale et implorant les combattants de l'épargner tranchent avec celles où en février dernier, le même Kadhafi, mais avec beaucoup de morgue et de mépris, jurait de "purifier la Libye, maison par maison, quartier par quartier". Cet homme qui narguait tout le monde, méprisant son peuple et les pays vient de tomber comme un vulgaire malfrat.

    Gouverner c’est prévoir a dit quelqu’un mais les tyrans ne prévoient jamais leur fin. Et l’histoire réserve de ces accélérations que rien ni personne ne peut arrêter.

    Ce qui s’est passé dans les trois pays du Maghreb est simplement historique. Renversant. Des peuples qui prennent leur destin contre leurs bourreaux. La fin de règne des trois dictateurs devrait être une leçon pour ceux qui se maintiennent au pouvoir dans cet arc de la rive sud de la Méditerranée. Les révoltes devraient leur donner à réfléchir. Passer des soupapes de décompression à une véritable ouverture politique. Mais non, aucun des dirigeants de la région ne semble prêt à opérer des réformes volontaires, courageuses, dignes des attentes de leur peuple. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a consenti quelques réformes tout en gardant la haute main sur le pouvoir. Le Makhzen est loin de la monarchie constitutionnelle. Il a sans doute gagné du temps en reportant l’espoir de changement. Il y a également la Syrie, où Bachar Al Assad mène une répression particulièment sanglante contre le peuple. Plus de 3000 morts, des milliers de blessés et une dizaine de milliers de disparus. Un triste palmarès qui dénote que l'irréparable a été franchi. Ce régime autoritaire par essence, brutale et autiste par conviction n'est pas prêt de céder une once de pouvoir. Ses opposants le savent. Ses soutiens (la Russie et la Chine particulièrement) aussi. Les promesses données de temps à autre par Bachar Al Assad ne sont que des leurres. 

    Où on en est l’Algérie ?

    L’insaisissable calendrier du président nous joue des tours. Bouteflika tient la montre et ses réformes sont annoncées par à-coup. Parcimonieusement. Il y a comme une gestion du temps avec un objectif : anesthésier l’opinion et la scène politique. On s’attendait à voir une montagne, on découvre une souris. Tout semble changer mais rien ne change en réalité. Le pouvoir et ses clients ne sont pas disposés à mener de véritables réformes ; ils préfèrent organiser le statut-quo. 

    Certains diront que le pouvoir ne peut scier la brancher sur laquelle il s’assoie. C'est effectivement dans sa logique. Car disons-le nettement, depuis le discours du 15 avril quoi de neuf sur la scène politique ? Rien. Nada. Le même personnel politique qui mené le pays dans la situation de népotisme, corruption et paralysie économique est toujours là. L’assemblée et le conseil de nation qui ont avalisé le viol constitutionnel, fermé les yeux sur les scandales de corruption, les violations des droits de l’homme, l’assassinat de 126 jeunes en Kabylie sont toujours là, au pouvoir. Le gouvernement avec ses ministres, ceux-là même qui ont réussi l’échec dans leur secteur malgré une manne financière jamais engrangée par le pays n’a pas fondamentalement changé depuis 10 ans. On prend les mêmes et on recommence. Impensable ! L’assemblée croupion si décriée et issu d’élections truquées, est invitée par le président à avaliser ses réformes. 

    Depuis 1999, Bouteflika déplace les ministres dans un jeu de chaises musicales sans rien changer ; la préférence régionale est une donne cardinale sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika. Au mépris des équilibres régionaux et de l’efficacité, il installe les gens de sa région dans les postes les plus sensibles pour garder la main sur les leviers de décision. Une douzaine de ministres, un nombre incalculable de conseillers, walis et officiers supérieurs sont issus de l’ouest. La stratégie a ses limites. Le pouvoir ne peut acheter tout le monde et tout le temps. Il arrivera un moment, si de sérieuses réformes ne sont pas entreprises, où les plaques tectoniques sociales bougeront dans un formidable élan qui risque de coûter très cher au pays. 

    Sofiane Ayache

  • Bavures : Ces dossiers qui n’avancent pas

     


     

    El Watan, 16 septembre 2011

     

    Promesses d’indemnisation, instructions toujours en cours, communication impossible avec le ministère de la Défense... Suite au drame de Fréha, El Watan Week-end a repris les dossiers des dernières bavures.

     

    L’impunité ne profite pas uniquement aux auteurs des bavures militaires ou policières : elle protège également, quel que soit le domaine, les dossiers «susceptibles d’être clos». C’est en faisant allusion aux affaires de corruption, crimes et délits impunis en Algérie, que le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Me Boudjemaâ Ghechir, tente d’expliquer pourquoi les dossiers judiciaires relatifs aux différentes bavures militaires n’aboutissent pas. Selon lui, «d’autres bavures ont été commises, auparavant, par des militaires, policiers et gendarmes dans le pays mais les plaintes demeurent, à ce jour, sans suite. L’impunité s’est ancrée dans la culture du pouvoir algérien jusqu’à déprécier la vie humaine», déplore-t-il.

     

    Dans la nuit de dimanche à lundi, Zahia Kaci, 55 ans, mère de 14 enfants, a été victime d’une «bavure militaire» dans la commune de Fréha, à Tizi Ouzou, à quelques mètres d’une caserne militaire. Des manifestations ont suivi cet évènement tragique succédant, à peine deux mois après, à un autre «accident» similaire survenu à Azazga dans la même wilaya. «Si la population se mobilise, en particulier en Kabylie, et réclame justice, c’est parce que les auteurs précédents n’ont pas été sanctionnés, réclame le président de la LADH. Or, un militaire ayant commis une bavure doit passer en justice. Mais là aussi, les choses ne sont pas gagnées d’avance car la juridiction militaire reçoit des ordres du commandement de l’armée».

     

    Pourtant, la loi prévoit des poursuites pénales à l’encontre des auteurs de crimes et délits contre les personnes. «Cette même loi prévoit aussi des excuses légales qui, tout en substituant l’infraction et la responsabilité, assure l’impunité (excuses absolutoires) ou une modération de la peine (excuses atténuantes), explique Me Salah Hanoun, avocat et militant des droits de l’homme. Le droit de mettre en mouvement l’action publique appartient, par un ordre de poursuites, au ministre de la Défense nationale qui peut le déléguer, sous son autorité, au procureur militaire de la République. Celui-ci ordonne l’ouverture d’une instruction préparatoire au moyen d’un ordre d’informer, en cas de qualification criminelle, ou ordonne la traduction directe de l’auteur de l’infraction devant le tribunal, si la qualification est correctionnelle ou si l’affaire est en état d’être jugée».

     

    Excès de zèle

     

    De son côté, Me Aïssa Rahmoun, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme tire la sonnette d’alarme sur d’autres dépassements injustifiés en avançant que «selon des témoins, les militaires ont suivi les deux rescapées qui accompagnaient la défunte, jusqu’à chez elles, sans se priver de malmener les citoyens se trouvant sur leur chemin. Cet épisode, s’il reste impuni, fait craindre le pire, à savoir l’encouragement des éléments des services de sécurité à la multiplication de bavures et de comportements zélés vis-à-vis des citoyens», regrette Me Rahmoun. Excès de zèle qui pourrait refléter, selon Me Guechir, «le manque d’entraînement et le niveau de la formation militaire dont bénéficient les jeunes appelés, d’autant que la conjoncture actuelle ne permet pas ce genre d’actes», soutient-il. Nous avons tenté, à plusieurs reprises et auprès de plusieurs services, de joindre le ministère de la Défense. En vain.

    Lamia Tagzout

     

  • Violations des droits humains en Algerie

         

    PAR généraux,drs,voyous du drs, la police,gendarmerie, armée ect........

  • Algérie : le général Khaled Nezzar rattrapé en Suisse par une plainte pour « crimes de guerre »

     

    François Gèze (Ageria-Watch), Blog Mediapart, 25 octobre 2011

     

    Ce jeudi 21 octobre, le général Khaled Nezzar, 73 ans, ancien homme fort du pouvoir militaire algérien dans les années 1990, était à Genève pour affaires. Mais il n’y a pas dormi tranquillement, comme à son habitude, à l’hôtel cinq étoiles « Beau Rivage » : ce soir-là, il y a été « assigné à résidence, sous surveillance » par la justice suisse, après avoir passé la journée au poste de police du boulevard Carl-Vogt. Arrêté le matin même par la police, il y a été entendu par la procureur de la Confédération suisse sur son implication dans les « crimes de guerre » commis durant les années 1990, suite à la plainte de deux Algériens victimes de tortures à l’époque, plainte déposée par l’ONG TRIAL (Track Impunity Always), une association suisse qui lutte contre l’impunité des responsables de violations des droits humains. Nezzar a été remis en liberté vendredi soir, après avoir été « prévenu » (l’équivalent d’une mise en examen).

     

    Khaled Nezzar, l’un des principaux organisateurs du terrorisme d’État en Algérie

     

    Dans son communiqué du 21 octobre, TRIAL rappelle les faits : « Khaled Nezzar […] a occupé divers postes à responsabilités dans l’armée. Chef des armées terrestres en 1986, il a été promu chef d’état-major puis ministre de la Défense en 1990 [jusqu’en juillet 1993]. À ce poste, il est devenu l’homme de toutes les décisions au sein du pouvoir. De [janvier] 1992 à [janvier] 1994, il a été l’un des cinq membres du Haut Comité d’État (HCE), junte militaire de cinq membres remplaçant le président élu. M. Nezzar a été considéré comme l’un des hommes les plus puissants du régime au début des années 1990, alors que la “sale guerre” faisait rage. De nombreuses organisations de défense des droits humains lui reprochent d’avoir ordonné, autorisé et incité des militaires et des agents de la fonction publique à exercer des actes de torture, à commettre des meurtres, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et autres actes constitutifs de graves violations du droit international humanitaire. »

     

    Un constat froid et factuel, qui a le mérite de battre en brèche, une nouvelle fois, le discours de désinformation propagé depuis le coup d’État de janvier 1992 par le pouvoir algérien, jusqu’à ce jour : derrière la démocratie de façade instaurée par des « militaires républicains » qui prétendaient lutter contre l’« hydre islamiste », c’est en réalité un véritable terrorisme d’État, méticuleusement planifié, qui a frappé la société algérienne dans les années 1990, au prix de quelque 200 000 morts, dont au moins 20 000 victimes de « disparations forcées » du fait des « forces de sécurité ». Plus de dix ans après la fin de la « sale guerre », tous les organisateurs de cette effroyable « machine de mort » – pour reprendre les termes d’un rapport accablant et trop méconnu publié en 2003 par l’ONG Algeria-Watch – bénéficient toujours d’une totale impunité.

     

    Certains d’entre eux sont depuis morts de leur belle mort, sans avoir jamais été inquiétés. C’est le cas du général Smaïl Lamari (dit « Smaïn »), décédé en août 2007, qui fut à partir de 1990 le numéro deux de la police politique, le DRS (Département de renseignement et de sécurité). Et, à ce titre, l’un des pires criminels responsables de la machine de mort : ce digne héritier des pires pratiques de l’armée française contre le peuple algérien durant la guerre d’indépendance les a répétées à une échelle inédite, notamment avec l’ordonnancement des grands massacres de 1997 perpétrés par les « groupes islamiques de l’armée » (GIA) qu’il contrôlait. C’est le cas également du général Larbi Belkheir, le faiseur de rois dans l’Algérie des années 1980 et 1990 et l’un des principaux concepteurs du coup d’État de 1992 et de la guerre déclenchée ensuite contre la population : cet affairiste hors pair, homme clé des circuits de corruption de la Françalgérie, est mort dans son lit en janvier 2010. Ou encore du général Brahim Fodhil Chérif, ex-chef du Département des opérations au ministère de la Défense nationale et acteur de premier plan de la « sale guerre » antiterroriste des années 1990, décédé en juin 2008.

     

    Des centaines d’officiers auteurs ou complices de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

     

    Mais les autres officiers algériens responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les années 1990 sont toujours bien vivants. Certains d’entre eux ont été discrètement écartés par leurs pairs des sphères officielles de décision, souvent au prix de juteux fromages, même s’ils conservent dans l’ombre un pouvoir certain. Tel est le cas du général Khaled Nezzar, l’homme qui fait aujourd’hui l’actualité en Suisse et qui n’a plus de fonctions officielles depuis 1994. Ou des généraux Mohamed Lamari (ancien commandant des forces terrestres de 1989 à 1992, nommé en octobre 1992 à la tête des nouvelles unités antiterroristes, puis chef d’état-major de l’ANP – Armée nationale populaire – de juillet 1993 à juillet 2004) et Kamel Abderrahmane (chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée, l’une des branches du DRS, de 1990 à 1996, puis commandant de la 2e région militaire de 1996 à 2003) : tous deux ont été mis sur la touche en 2004, après avoir joué un rôle majeur dans le déploiement du terrorisme d’État depuis 1992. Nombre de leurs pairs ou subordonnés de l’époque sont en revanche toujours en poste aujourd’hui et sont les véritables « décideurs » dans l’Algérie de 2011.

     

    À commencer par le général Mohammed Médiène (dit « Toufik »), 72 ans, l’inamovible numéro un de la police politique, le DRS, depuis plus de vingt ans : il est toujours à ce jour le véritable « patron » du pays, en connivence plus ou moins conflictuelle avec le civil que lui et ses collègues des « services » et de l’armée ont chargé depuis 1999 d’incarner la façade pseudo-démocratique du régime, le président Abdelaziz Bouteflika, 74 ans. L’un et l’autre sont en cette fin 2011 bien malades, et les luttes de clan pour leur succession ont pris récemment un tour plus aigu que d’habitude.

     

    Derrière les bagarres publiques qui mobilisent depuis plusieurs années, sans conséquence, les vieilles marionnettes de la classe politique sur la scène médiatique algérienne, se déroule en effet dans l’ombre une autre bagarre, autrement décisive, au sein de la coupole dirigeante du DRS et de l’armée. Les enjeux : savoir qui mettra demain la main sur les tuyaux de la corruption liés au commerce extérieur (exportations des hydrocarbures, importations de biens de consommation) ; et qui sera capable de mater encore une société en pleine ébullition, où les émeutes violentes et les grèves dures des syndicats autonomes sont devenues quotidiennes. Les principaux acteurs de cette lutte féroce pour le pouvoir, attisée par la crainte de la contagion des « printemps arabes », sont les officiers (devenus colonels ou généraux) aujourd’hui quinquagénaires aux mains tâchées du sang qu’ils ont fait verser dans les années 1990, quand ils conduisaient méthodiquement contre la population leur guerre d’« éradication » de l’islamisme, y compris par la manipulation des groupes armés se réclamant de l’islam.

     

    Parmi les centaines d’officiers auteurs ou complices des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis durant cette période, on peut citer par exemple (liste en vérité interminable, toujours à compléter et préciser) :

     

    – le général Abdelmalek Guenaïzia, actuel « ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale », depuis 2005 ;

     

    – le général Ahmed Gaïd Salah, actuel chef d’état-major de l’ANP depuis 2004 ;

     

    – le général Othmane Tartag, dit « Bachir », qui dirigea de 1990 à 2001 l’un des principaux centres de torture et d’exécutions extrajudiciaires du DRS, le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger (Tartag est aujourd’hui donné comme l’un des possibles successeurs du général Médiène à la tête du DRS) ;

     

    – le général M’henna Djebbar, ancien patron du CTRI de Blida de 1991 à 2003, un autre centre majeur de torture et de tuerie du DRS, où au moins 5 000 « disparus » ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires ; il est depuis 2003 le chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA, l’une des branches du DRS) ;

     

    – le général Rachid Laalali, dit « Attafi », ancien commandant de la 4e région militaire (Ouargla) de 1994 à 2005 ;

     

    – le colonel Hamou, dit « Abdelwahab », ancien commandant du CTRI d’Oran (Centre Magenta) de 1988 à 1999 ;

     

    – ou encore les anciens commandants des régiments des forces spéciales dans les années 1990 qui furent alors le fer de lance du terrorisme d’État (et dont plusieurs occupent aujourd’hui des fonctions éminentes au sein de l’armée) : les (aujourd’hui) généraux Omar Tlemçani (ex-chef du 4e RPC), Amar Athamnia (12e RPC), Daoud (25e régiment de reconnaissance), Hassan Alayma (18e RPC) et Bendjenna (90e BPM).

     

    Le long combat des victimes et des ONG pour la vérité et la justice

     

    En octobre 2007, à Genève (déjà !), lors d’une session du Comité des droits de l’homme de l’ONU consacrée à l’examen du cas de l’Algérie, certains des crimes commis par ces hommes et ceux qui étaient sous leurs ordres ont été évoqués avec précision par plusieurs ONG de défense des droits humains, comme Algeria-Watch et Al Karama for Human Rights, ainsi que le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie. À cette occasion, l’un des experts de ce comité, l’éminent juriste britannique Sir Nigel Rodley, a qualifié ces violations de « crimes contre l’humanité », affirmant que ces milliers d’enlèvements, ces décès et ces massacres « ne se font pas par hasard ou par accident ».

     

    La plainte déposée à Genève contre Khaled Nezzar par TRIAL marque donc une étape importante dans le long combat engagé dès les années 1990 par des victimes et des militants des droits humains, membres d’ONG algériennes et internationales. En octobre 1988, Nezzar avait déjà été l’ordonnateur de la terrible répression déclenchée par l’armée, à la mitrailleuse lourde, contre les émeutes populaires qui avaient alors secoué le pays, au prix de centaines de morts – une répression dont les responsables sont depuis restés impunis. En 2001 et 2002, deux plaintes de victimes de torture avaient été déposées devant les tribunaux français – rapidement classées sans suite, raison d’État oblige – contre le général. En juillet 2002, il avait perdu à Paris son procès en diffamation contre l’ancien officier des forces spéciales Habib Souaïdia, lequel avait dénoncé dans un livre retentissant la « sale guerre » perpétrée par le régime. Depuis lors, dans l’indifférence assez générale des médias occidentaux, plusieurs ONG – comme SOS Disparus, le Collectif des familles de disparus en Algérie, Algeria-Watch, Al Karama ou TRIAL – ont poursuivi ce combat pour la vérité et la justice, marquant des points importants contre le régime algérien devant les instances onusiennes en charge du respect des droits humains.

     

    Une étape vers la saisine de la Cour pénale internationale ?

     

    En 2011, le général Nezzar est donc à nouveau rattrapé à Genève par la plainte, soutenue par TRIAL, de deux anciens membres du Front islamique du salut (FIS) aujourd’hui résidents en Suisse, Ahcène Kerkadi et Seddik Daadi : victimes de tortures en 1993 et au cours des années suivantes, leurs témoignages avaient déjà été rendus publics par Algeria-Watch, en 2003 pour le premier, en 2008 pour le second. Une lecture particulièrement éprouvante par ce qu’elle révèle (comme des milliers d’autres témoignages de ce genre) des atroces souffrances infligées aux Algériens depuis vingt ans par les généraux « janviéristes ». Tel est en effet le qualificatif accolé par la rue algéroise aux instigateurs du coup d’État de janvier 1992, dont Nezzar était l’une des principales figures.

     

    Lors de son interrogatoire par la justice suisse – dont le procès-verbal a été intégralement publié par le quotidien algérien El Watan et sur une page de Facebook –, les protestations de ce dernier, comme dix ans plus tôt lors des procès de Paris, relèvent du pur et simple négationnisme : « Je ne suis pas concerné par ce conflit [qui a touché l’Algérie durant les années 1992 à 1999]. Pourquoi me posez-vous cette question ? Je ne suis pas celui qui a déclenché ce conflit. J’étais ministre de la Défense. […] Je n’ai pas connaissance de cas de torture durant cette période. C’était d’ailleurs l’affaire des services de savoir comment ils obtenaient les informations. »

     

    Des déclarations proprement hallucinantes, au regard des preuves accablantes aujourd’hui disponibles quant au rôle de Nezzar et de ses pairs dans la terreur d’État à laquelle ils ont soumis la population algérienne depuis bientôt vingt ans. Grâce au courage des deux plaignants algériens de Genève et à la rigueur de TRIAL, le ministère public de la Confédération helvétique a maintenant la responsabilité de poursuivre l’instruction pour « crimes de guerre » qu’il a ouverte contre le général Khaled Nezzar. Alors que la perspective d’une action judiciaire devant la Cour pénale internationale de La Haye – régulièrement invoquée par les opposants algériens sur des milliers de blogs et de sites Web – semble encore éloignée (même si elle n’a rien d’irréaliste), la procédure engagée par TRIAL représente une brèche décisive en ce sens, pour tenter d’en finir avec l’insupportable impunité des criminels toujours au pouvoir à Alger.

     

    Le général Nezzar n’a en effet été remis en liberté, comme l’a souligné TRIAL, que « sur la base de promesses [de sa part] de se présenter durant la suite de la procédure ». L’avenir dira si le « prévenu » aura le courage d’honorer sa promesse ou s’il préfèrera courir le risque, fort possible, d’un procès par contumace en Suisse. Avec toutes ses conséquences...

     

  • tout ce qui provient de chine est cancérigene ,le plastique,la nourriture les voitures,les vetements ect...!!

    Le Nutella contient du PEHP le phtalate le plus dangereux !

    lire la suite:http://www.aboneobio.com/blog/post/2010/07/28/Le-Nutella-contient-du-PEHP-le-phtalate-le-plus-dangereux

  • URGENT : Noureddine BELMOUHOUB libéré par les «barbouzes»

     

     

     

     

    Alger le 26 octobre 2011. 3h 56. Le téléphone me réveille brutalement. C’est la voix de mon frère Noureddine Belmouhoub. Je ne savais plus en cette nuit froide si je rêvais ou pas.

     

    -         Où es-tu ? lui dis-je ? sans vraiment y croire.

     

    -         Ici, près du cimetière d’El Alia, sous les arbres. « Ils » viennent de me jeter là !

     

    Noureddine est sain et sauf ! El Hamdou Lillah. Il sera vite récupéré par son compagnon, celui-là même qui était avec lui lors de son kidnapping, quelques jours plus tôt.

     

    Selon son premier témoignage à chaud et malgré son état de délabrement physique et mental, il me racontera au téléphone qu’il a été enlevé selon lui par la police politique. Après avoir été embarqué de force dans le Caddy Volkswagen le dimanche 23 octobre à 11h, Noureddine se rappelle qu’ « ils » avaient pris la direction de la rue de l’ALN (ex-Moutonnière), vers El Harrach. En cours de route, l’un des civils lui intima l’ordre de baisser la tête sous le siège pour éviter qu’il sache où il est. Au bout de quelques minutes, le véhicule s’arrêtera près d’un fourgon de type Peugeot et Noureddine sera transféré vers ce dernier sans qu’il sache où il est et où il va. La seule chose qu’il pouvait deviner c’était que le véhicule empruntait une longue côte.

     

    Il fut débarqué en un endroit inconnu. Il fut accueilli et abreuvé d’insultes et de grossièretés. Il ne sera pas agressé physiquement. Ces « civils » lui reprochèrent d’avoir déposé une plainte contre le sieur Khaled Nezzar et lui intimèrent l’ordre de la retirer. Ils voulaient lui faire signer une déclaration « sur l’honneur » qu’il retirerait sa plainte, ce qu’il refusera de faire avec courage et dignité.

     

    Devant l’attitude stoïque de notre frère Noureddine et au vu des réactions nationales et surtout internationales, affolés, « ils » n’avaient d’autre solution que de le jeter dans la nature pour s’en débarrasser.

     

    Nous voilà ainsi revenus aux sombres années 90 où dans l’impunité la plus totale, la police politique faisait disparaitre des algériens.

     

    Tel est aujourd’hui l’Etat de non-droit où la police politique kidnappe en pleine rue de la capitale et en plein jour un citoyen de 64 ans, malade, le séquestre durant trois jours dans l’illégalité la plus totale, l’insulte, le terrorise pour avoir déposé une plainte contre un officier en retraite que Noureddine juge en son âme et conscience être responsable lorsqu’il était en fonction en 92, des tortures subies et de sa déportation au camp de concentration de Reggane.

     

    Je tiens à porter cette odieuse machination digne des temps staliniens à l’opinion publique, aux institutions judiciaires internationales et aux gouvernements démocratiques du Monde Libre.

     

    Je tiens à dénoncer ces pratiques terroristes de ce régime illégitime qui ne resteront pas impunies. Nous saisirons toutes les institutions internationales pour que ce crime soit sévèrement puni.

     

    De plus amples détails seront fournis ultérieurement par notre compatriote Belmouhoub qui a besoin actuellement de repos, vu son extrême fatigue physique et son état mental très affecté.

     

     

     

    Docteur Salah-Eddine SIDHOUM




  • Question de dignité !

     

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    Hôpitaux paralysés, surtout à l’intérieur du pays, tribunaux «tournant au ralenti», la grève des praticiens spécialistes et des avocats semble avoir été largement suivie, hier, dans son premier jour, alors que les travailleurs de l’éducation se sont rassemblés devant le siège de l’UGTA, à Alger. La «Maison du peuple» a été transformée pour la circonstance en un véritable blockhaus et les environs quadrillés par un important dispositif policier. Avocats et médecins spécialistes ont emboîté le pas aux cheminots, aux travailleurs communaux et aux employés de l’éducation qui sont sur le point d’achever leur mouvement de contestation, lui aussi largement suivi. D’autres catégories socioprofessionnelles «rongent leur frein» et pourraient battre le pavé dans les prochains jours. La preuve que le mécontentement a gagné pratiquement tous les secteurs.

    Absence de statut, salaires et retraites insuffisants, fonction dévalorisée par une réglementation obsolète et totalement dépassée, tous ces mécontents ont conscience qu’ils mènent une bataille pour leur dignité face à des autorités qui les méprisent, qui les ignorent. Force donc est de constater que le ras-le-bol et l’exaspération se sont, malheureusement généralisés et n’épargnent que très peu de catégories de citoyens. Autant dire que «la paix sociale» recherchée par le pouvoir depuis une décennie et consistant à un saupoudrage «sonnant et trébuchant» grâce à la rente pétrolière – pour le moment assurée – ne suffit plus et ne comble pas le mépris manifeste à l’égard des différentes catégories de citoyens, surtout celles qui sont économiquement et socialement les plus exposées et la dévalorisation des autres. Double échec donc. Ni pacte social ni autre chose.

    Il n’est pas exagéré de dire par ailleurs que le contrat qui lie gouvernants et gouvernés est quelque part rompu, sans que les premiers ne s’en soucient, enfermés qu’ils sont dans leur isolement et entourés des seuls soutiens d’appareils politiques et policiers. Et surtout autistes aux revendications des différentes couches de la société, notamment de la jeunesse. On a vu des régimes s’effondrer pour moins que cela. C’est là, entre autres, un des enseignements des «révolutions arabes».

     

    Reda Bekkat
  • Les retraités perdent patience

    Grèves et protestations à travers le pays

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    Longtemps ignorés, les retraités algériens s’impatientent. Lassés d’attendre ce qui s’apparente à une «charité» des autorités, ils se révoltent.

    En effet, plusieurs centaines de retraités, d’Alger et d’autres wilayas, sont venus crier, hier, leur ras-le-bol devant la centrale syndicale et demander des comptes aux responsables de l’UGTA, après le report du traitement de leur dossier lors de la dernière tripartite. Défiant l’important dispositif policier mis en place dès les premières heures de la matinée, les protestataires ne veulent rien entendre. Ils exigent une réponse du responsable de la Fédération des retraités qui s’est engagé, selon eux, à négocier une augmentation des retraites avec le gouvernement. Mais c’est le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui se présente pour tenter d’écouter leurs doléances. Peine perdue.


    Il est pris à partie dès son apparition sur les lieux. Très en colère, les contestataires s’en prennent violemment à lui, l’accusant «de trahison et de mensonge». «Menteur !», «Nous n’avons pas besoin de toi», «Dégage !»…les protestataires n’ont pas lésiné sur les qualificatifs pour traiter le patron de l’UGTA, pris en tenaille au milieu de la foule qui l’empêche d’accéder au siège de l’UGTA. Il échappe de justesse à un lynchage. Cerné de partout, Abdelmadjid Sidi Saïd n’a même pas le temps de placer un mot. Ses collaborateurs éprouvent d’énormes difficultés pour lui frayer un chemin. Cela dure plus d’une vingtaine de minutes. Même en réussissant à entrer à l’intérieur du siège, le SG de l’UGTA peine encore à arriver à la salle de réunion, située au dernier étage de la bâtisse. Il est interpellé de partout. Une fois à l’intérieur de la salle de réunion, Abdelmadjid Sidi Saïd tente de reprendre son calme. Essoufflé, après avoir passé un sale quart d’heure, il prend quelques minutes de repos avant d’asséner à l’adresse des mécontents qui continuent de le huer : «Criez ! Criez ! Vous croyez que ça va changer quelque chose ? Je ne travaille pas chez vous. Je suis juste venu pour vous aider. Alors ne m’énervez pas !»


    «Une augmentation de 40% à partir du mois de novembre»


    Et de poursuivre : «Qu’est-ce que j’ai fait pour m’inquiéter comme ça. Je n’accepte pas les insultes. ‘Ana kheddam ntaâ redjala’ (je travaille pour des hommes).» «C’est votre droit de dénoncer les promesses. Mais votre revendication sera traitée», déclare-t-il en brandissant un document. «Voilà ! Je viens de demander une augmentation de 40% que vous toucherez en novembre. C’est un engagement de l’UGTA», assure-t-il. L’annonce n’apaise pas la colère des retraités, qui l’interrogent également sur le reste des revendications.
    Abdelmadjid Sidi Saïd ne répond pas. «Je ne suis pas un menteur. Je ne fais pas de fausses promesses», rétorque-t-il avant de descendre de l’estrade. Comme pour monter à la salle de conférence, Sidi Saïd est confronté encore à d’énormes difficultés pour descendre et rejoindre son bureau. En tout cas, les retraités ne sont pas rassurés. Ils dénoncent les pensions de misère qui leur sont accordées.

    «J’étais fonctionnaire à l’APC de Mohammadia (Alger) et je touche une pension de 11 000 DA après 15 ans de service. Je suis père de famille, j’ai 5 enfants qui sont tous scolarisés. Est-ce que je peux vivre avec une telle pension ?», interroge Bekhat Hassan.
    Un autre retraité enchaîne : «Je n’ai droit qu’à une pension de 12 000 DA après 26 ans de service.» «Tout le monde a eu droit à une augmentation, sauf nous. Pour augmenter les policiers et les cadres de l’Etat, les autorités n’avaient pas besoin d’attendre une réunion du Conseil des ministres. Mais pour les retraités, on nous fait patienter éternellement», dénoncent les protestataires.
    Outre la suppression de l’IRG pour les faibles retraites, les protestataires exigent aussi l’alignement des anciennes pensions sur les nouvelles. Ils demandent aussi une augmentation des retraites à hauteur de 80% et une majoration de la prime de la femme au foyer à 6000 DA.
     

    Madjid Makedhi
  • L’espoir tunisien

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Dans la scène de mise à mort de Kadhafi se concentrent tous les enjeux de la guerre de Libye.
    On y mesure le niveau de haine que son régime tyrannique a pu injecter dans la société libyenne, mais on y apprend aussi que les chefs de la rébellion, pas plus que l’Otan, n’avaient pas anticipé la gestion d’une éventuelle capture et que les deux n’ont donc pas favorisé l’hypothèse d’un procès de l’ancien “Guide”. On considère que, les images aidant, les Libyens ont, par procuration, infligé à leur tyran de quarante-deux ans de règne la fin qu’il méritait. L’impératif de justice et de vérité repassera.
    On peut y lire aussi l’impatience des pays intervenants à liquider un chef de guerre dont la simple survie pouvait remettre en cause le processus de transfert ; or, pour des chefs d’État pressés par des échéances électorales, il est devenu urgent de présenter à leurs opinions et à leurs électeurs la victoire extérieure qui compensent quelques échecs locaux.
    Cela rappelle qu’un dictateur déposé, même par la voie révolutionnaire, ne cède pas forcément la place à une forme de pouvoir plus évoluée. L’Afrique regorge d’exemples confirmant cette éventualité. On peut citer la succession “révolutionnaire” de Taylor à Doe, au Liberia. En Afrique du Nord et dans le monde arabe, la Libye constitue un cas inédit d’exécution “populaire” d’un autocrate déchu. Mais, auparavant, l’exécution a laissé l’impression d’une liquidation expédiée d’une tranche d’Histoire qui méritait plus qu’un procès de forme. Et le début de jugement d’un Moubarak alité et chargé par une accusation qui se télescope au prétoire donne l’impression d’un procès d’avance bâclé.
    Il y a une espèce de gâchis dans l’exécution d’un dictateur juste au moment où il est mis en situation de rendre compte de ses abus. D’autant que la forme n’est pas mise pour épargner la grandeur de la révolution qui en est venue à bout.
    L’incapacité de consacrer la révolution par un moment de solennelle et sereine vérité va-t-elle ternir, voire disqualifier le “Printemps arabe” ? Sûrement pas, car si l’image d’un lynchage en règle, d’un sanguinaire patenté soit-elle, peut écœurer, l’humanité ne regrettera tout de même pas l’élimination d’un Saddam ou d’un Kadhafi. Mais c’est justement cette humanité acquise au principe du droit à l’intégrité de l’être avant comparution que l’image du lynchage ou de l’exécution dérange.
    Il vaut mieux ne pas faire du cas libyen un cas exemplaire de transition démocratique. Ne serait-ce que parce qu’on n’est pas encore là, loin s’en faut. Les enjeux, qui pointaient avant même la victoire militaire, ne manqueront pas de compliquer la marche de ce peuple vers la liberté. On peut, heureusement, tourner notre regard vers le test plus décisif et plus prometteur de l’élection, aujourd’hui, de l’Assemblée constituante de Tunisie.
    Peut-être y trouverons-nous, enfin, un signe qu’il n’y a pas de fatalité culturelle de la violence en terre d’Islam et, comme Bourguiba a montré que la laïcité y est possible, la “révolution du Jasmin” nous prouvera que la démocratie n’y est pas une utopie.
    M. H.

    musthammouche@yahoo.fr

  • no moment

    Dilem du 23 octobre 2011

  • L'intégralité du PV d'audition de Khaled Nezzar par la justice suisse

     

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    source le matin dz

    Durant deux jours, 20 et 21 octobre passés, l’ancien ministre de la défense (1991à 1993), Khaled Nezzar, a été auditionné par le procureur fédéral suisse, Laurence Boillat suite à une plainte déposée contre lui pour «suspicion de crimes de guerre».

    L’audition a porté principalement sur le rôle du général à la retraite et celui de l’armée dans la gestion de la décennie noire et de la lutte antiterroriste.

    Des questions également sur le départ de Chadli Bendjedid, le rôle du Haut comité d’Etat (HCE).

    Le procureur fédéral suisse a interrogé aussi le prévenu au sujet de «la torture, les disparitions forcées, et les camps du sud.

    El Watan publie l’intégralité du Procès-verbal de l’audition.

     
    voir aussi en pdf
    L'intégralité du PV d'audition de Khaled Nezzar
     
  • Mr Noureddine Belmouhoub kidnappé à Alger


    URGENT : Mr Noureddine Belmouhoub kidnappé à Alger

     

     

    Je viens d’apprendre à l’instant du compagnon de Mr Noureddine Belmouhoub que ce dernier vient d’être kidnappé ce jour au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali à 11h par 3 civils venus à bord d’un véhicule de type Caddy Volkswagen, de couleur blanche.

     

    Mr Belmouhoub circulait avec son compagnon lorsqu’il fut abordé par ces 3 individus qui l’ont forcé à monter dans le véhicule, sans aucune explication. Son compagnon n’a pas été inquiété.

     

    J’en appelle à toutes volontés dignes d’Algérie et du Monde libre à dénoncer ces pratiques odieuses de kidnappings et de terreur pour faire taire les hommes dignes.

     

    Dr Salah-Eddine SIDHOUM

     

    Alger le 23 octobre 2011

    M. Noureddine BELMOUHOUB, militant des Droits de l'Homme a été kidnappé à Alger

     

     

    Je viens d'apprendre que M. Noureddine BELMOUHOUB, militant des Droits de l'Homme et ancien interné des Camps du Sud Algérien, au début des années 90, a été kidnappé ce matin du dimanche 23 Octobre 2011 vers 11 heures, en plein centre d'Alger par 3 civils à bord d'un véhicule Wolksvagen de type CADDY.

    http://www.lequotidienalgerie.org/2011/10/23/urgent-mr-no...

    http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/belmouhoub_ki...

     

    Cette  nouvelle est TRES GRAVE parce qu'elle est liée à la récente arrestation en Suisse du Général à la retraite Khaled Nezzar, le chef de la junte qui a perpétré le putsch de Janvier 1992 contre la volonté du peuple algérien et qui reste toujours très influent sur la hiérarchie militaire qui exerce la réalité du pouvoir à Alger. En effet, M. Noureddine BELMOUHOUB figure en bonne place parmi les victimes de la torture qui ont déposé plainte formellement contre les membres de cette junte.et particulièrement contre la personne du général Khaled Nezzar. Cette plainte a été déposée depuis 2001 par devant le Tribunal d'Alger. Sans aucune réaction à ce jiour.

    Je voudrais exprimer ici, d'abord ma solidarité totale avec M. Noureddine BELMOUHOUB et sa famille.

    Ensuite, je me fais un devoir de conscience, de dénoncer à l'opinion publique nationale et internationale ces lâches méthodes de barbouzes, contraires à la morale la plus élémentaire, la notion de Droit ou de Justice n'étant plus de mise depuis si longtemps, au sein d'une Algérie devenue captive d'un pouvoir mafieux dont de nombreux barons –  le général Nezzar en tête – sont sous le coup de graves présomptions de Crimes Imprescriptibles.

     

     

  • «J’accuse Khaled Nezzar d’être responsable des tortures que j’ai subies»

    Compte rendu de l’audition des plaignants

     

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    On m’a enlevé mes vêtements, mis un bandeau sur les yeux et menotté. On m’a allongé sur un banc et on m’a frappé avec une barre de fer sur les orteils, sur les parties génitales et sur le torse.

    Pendant que quelqu’un versait de l’eau sur ma bouche couverte par un chiffon. Lorsque j’ai perdu conscience, ils m’ont brûlé avec un chalumeau pour me réveiller.» C’est là un extrait du rapport détaillé de l’audition qui s’est tenue vendredi à l’hôtel de police de Genève dans le cadre d’une instruction ouverte à l’encontre du général à la retraite, Khaled Nezzar, pour un soupçon de crimes de guerre.
    Le récit est celui de Daadi Seddik, un des deux plaignants, qui raconte avec précision, lors de cette audition et en présence de l’accusé, les pires moments de la torture subie pendant son arrestation à Alger le 17 février 1993 à 2h du matin.

    «Après cette première séance de torture, ils m’ont laissé une journée dans un couloir puis ils m’ont placé dans une cellule pour 11 à 12 jours et chaque jour je subissais la même séance de torture qui durait 3 à 4 heures, le dernier jour ils m’ont torturé près de 5 heures puis ils m’ont violé (…)», est-il précisé dans le document dont El Watan a pu se procurer une copie. Pourquoi cette plainte est déposée contre l’ancien membre du Haut Comité d’Etat (HCE) et ministre de la Défense de 1991 à 1993, Khaled Nezzar ? «C’est lui qui dirigeait l’Algérie à cette époque. J’accuse Khaled Nezzar d’être responsable de la torture que j’ai subie en Algérie. S’il dit qu’il n’a pas donné d’ordre, pourquoi n’a-t-il pas jugé ces gens ?» répond Daadi Seddik en présence des avocats, du procureur fédéral assistant et du procureur fédéral suppléant. Ancien employé de daïra, militant au sein de l’ex-FIS, Daadi Seddik, qui était recherché lors des événements d’Octobre 1988, a été emprisonné durant une année après ce fameux 17 février 1993. Après quoi, il a pu quitter le territoire pour fuir le harcèlement policier qui lui a été imposé, raconte-t-il, allant d’arrestation en arrestation après sa libération.
    Rentré de Suisse en 1995, il subira une énième arrestation qui finira encore une fois en séance de torture de 43 jours. Il a quitté définitivement le pays quand il a été relâché pour se réfugier une seconde fois en Suisse.


    Supplice du chiffon mouillé


    «En 1993, j’ai été arrêté trois fois par la police pour des interrogatoires jusqu’au soir où des parachutistes sont arrivés chez moi et fouillé partout. Une dizaine de personnes portant des cagoules m’ont embarqué. (…) On m’a demandé de me déshabiller, on m’a ligoté les pieds et les bras, on m’a mis un morceau de tissu sur le visage et on y a versé de l’eau pour m’obliger à dire que je soutenais des groupes armés. J’ai inventé des réponses fausses pour échapper au supplice après dix jours de torture», raconte pour sa part Ahcène Kerkadi, chirurgien dentiste anciennement installé à Meftah, également sympathisant du FIS et ancien maire adjoint.
    Ce deuxième plaignant lors de la même audition, mettant en cause le général à la retraite, Khaled Nezzar, a lui aussi pu quitter l’Algérie après avoir été libéré pour se réfugier en Suisse.


    Cette déposition est donc une première étape dans la procédure faisant suite au dépôt de plainte de ce 20 octobre par Daadi Seddik et Ahcène Kerkadi, en qualité de partie plaignante dans le cadre d’une instruction ouverte à l’encontre de Khaled Nezzar par le ministère public de la Confédération, en date du 19 octobre, «pour soupçon de crimes de guerre commis en Algérie durant le conflit armé interne de 1992 à 1999».
    L’ancien homme fort du régime a été interpellé suite à une demande du parquet jeudi matin, alors qu’il était en visite dans la capitale helvétique pour des soins.
    Il a été auditionné par le procureur après que ces deux plaignants eurent déposé leur plainte. Il a été libéré vendredi soir après avoir garanti qu’il resterait à la disposition de la justice suisse à partir d’Alger. Mais les deux plaignants ne semblent pas avoir dit leur dernier mot. «Je dispose d’éléments contre le général Khaled Nezzar, mais je ne peux pas les dire en sa présence. Il y a des militaires dissidents qui ont beaucoup de choses à dire, si la procédure se poursuit», a précisé Ahcène Kerkadi lors de cette audition.

    Fella Bouredji
  • Champ de manoeuvres

    Par

    «La politique est plus dangereuse que la guerre... A la guerre vous ne pouvez être tué qu'une seule fois. En politique, plusieurs fois.» Winston Churchill

    C'est la raison pour laquelle on a souvent affaire à des revenants qui ne viennent que pour se venger et qui font ainsi des dommages considérables. Mais ce n'est pas le propos d'aujourd'hui. Tout le monde connaît les théories de Carl Von Clausewitz sur l'art de la guerre pour la simple raison que ce brillant officier prussien a servi des armées qui ont considérablement réduit le rôle de l'armée française sur le continent européen. Ensuite, c'est parce que c'est un Occidental. Mais peu de gens ont entendu parler de Sun Zi, un théoricien génial contemporain de Lao-Tseu et qui contribuera à développer la science militaire et le concept de guerre asymétrique dont s'inspirera Mao Zédong. Lao-Tseu disait: «Rien n'est plus souple et plus faible au monde que l'eau. Pourtant, pour attaquer ce qui est dur et fort, rien ne la surpasse et personne ne pourrait l'égaler. Que le faible surpasse la force! Que le souple surpasse le dur.» Ce concept sera repris et répandu par Wesley Clark, général américain lors de l'intervention de l'Otan au Kosovo, dans un article traitant de la seconde intifadha écrit pour Time Magazine. D'une façon générale, une guerre asymétrique est une guerre du faible au fort, avec une cible collatérale faible et sans défense, comme le fils pour le père ou la population et l'administration civile pour une autorité contestée avec ses forces policières et militaires. Ce qui la différencie d'une guerre dissymétrique, du fort au faible, avec des cibles militaires dans des opérations militaires. La guerre asymétrique est mieux représentée par le couple terrorisme et propagande. Ce sont surtout les guerres d'indépendance qui offrent ces exemples de disproportions des forces en présence. Indochine, Algérie, Vietnam, Sri Lanka, Tchétchénie, Afghanistan, Irak... La guerre asymétrique est omniprésente dans l'histoire du monde post-1945 comme dans l'actualité brûlante. Affrontement de deux entités de force et de niveau technologique différents, son omniprésence actuelle procède directement des mutations du système international, même si son existence est attestée depuis les temps les plus reculés de l'histoire. Ce sont soit les institutions gouvernementales et leurs représentants qui sont visés (comme la Résistance en France durant l'occupation allemande ou encore la lutte pour l'indépendance du peuple basque), soit dans certains cas, la population civile visant le pays en position de supériorité militaire (comme les Palestiniens vis-à-vis d'Israël). Les guerres asymétriques ne sont pas forcément délimitées à la surface d'un État, mais peuvent englober le monde entier, partout où le pays visé est représenté.
    Certains spécialistes des guérillas préfèrent néanmoins le terme de guerre irrégulière, soulignant que face aux sociétés traditionnelles demeurant capables de payer le «prix du sang», la détention de la supériorité technologique par les sociétés modernes nécessite d'être relativisée. «Irrégulière» renvoie alors aux modes d'action de ces guerres qui contournent les voies légales du combat instituées par le droit des conflits armés. Tout le monde se souvient de la célèbre répartie de Larbi Ben M'hidi à Bigeard: «Donnez-nous vos avions et vos chars, nous vous donnerons nos couffins...» En effet, à l'exception des guerres menées par les mouvements de libération nationale durant la décolonisation et par les mouvements de lutte anti-apartheid, les méthodes des guerres irrégulières sont généralement prohibées par le droit international. Pourtant, Hamas, qui est classé par les pays occidentaux comme organisation terroriste, vient de se faire reconnaître officiellement comme interlocuteur valable en faisant libérer 1027 prisonniers palestiniens contre le soldat Gilad Shalit qui a la chance d'avoir deux nationalités: la française et l'israélienne. Ce qui suppose une forte participation de la partie française aux marchandages. La disproportion des termes de l'échange (1027
    contre 1) traduit le rapport des forces dans cette région. Puisque Gilad Shalit est aussi français, Sarkozy devrait dédommager à son tour les Arabes: en offrant des cartes de séjour à 1027 demandeurs d'asile! Pourquoi pas?

  • L’Algérie de Tom et Jerry

     

    Par Rochdi Siddiq
    Durant trente ans de vie politique stable, l’Algérie a baigné dans le scénario de « Popeye ». Chacun des acteurs sociaux trouvaient son compte dans la redistribution sociale. La manne  financière issue des recettes pétrolières de l’époque n’avait pas l’élasticité à la hausse que nous vivons aujourd’hui. Malgré cette contrainte, l’endettement extérieur et le recours massif à la planche à billet, permettait de donner à tout un chacun du moins le minimum vital sinon un revenu suffisant pour se remplir la panse à la Popeye. L’Etat providence était craint, quoique honni en cachette, et subventionnait tous les produits de large consommation à la satisfaction de toutes les couches sociales. Un régime de cette sorte, insouciant et dépensier aurait pu tenir 100 ans sans être inquiéter réellement sur sa politique économique, car les agrégats économiques n’avaient de valeur que par leur côté philanthropique, et les représentants de l’Etat n’avaient de compte à rendre qu’à l’intérieur d’un satisfécit général de leur bilan annuel qu’on remettait jamais en doute. Il a fallu attendre l’écroulement du bloc soviétique qui constituait la bouée de soutien du régime de popeye algérien pour voir nos dirigeants renouer avec les réalités économiques, craignant de ce fait les mauvaises notes du FMI qui les a embrigadés à l’intérieur de ses fourches caudines ( entendre par là leur faire subir un traitement humiliant avec son fameux plan de réajustement structurel). Ce plan a mis fin  au cycle de vie du régime Popeye.
    Par la suite les fameuses réformes initiées sous l’égide du FMI ont visé à renverser la tendance du passé. Désormais l’économie est plus ouverte, le secteur public qui distribuait la rente au profit d’une large population s’est rétrécie après son démantèlement touchant presque tous les secteurs. L’aisance, au profit des masses, vécue jusqu’à l’écroulement de l’ère socialiste, a disparu pour laisser place à une économie s’appuyant sur la recherche du gain pour survivre coûte que coûte. Une large majorité de la population a fini dans le labyrinthe de l’économie informelle. Cette économie savoure les fondements de l’import-import au profit d’une caste de nouveaux affairistes invisibles et où seuls émergent  les réseaux de revendeurs issus des couches populaires, rejetés par le secteur public et/ou recalés par l’école (suite au désastre de l’éducation).
    Dans ce scénario, les pouvoirs publics qui ne peuvent pourvoir aux besoins de cette population, avec la carte périmée de Popeye, laisse faire indéfiniment selon la conjoncture, tout en maintenant leurs privilèges extravagants. Alors de quoi s’agit-il.
    Dans un pays où l’Etat est fort et accomplie sa gouvernance selon la règle de la démocratie, c’est à dire redevable devant les électeurs, c’est-à-dire le Peuple, le phénomène de l’informel appelé l’économie sous-terraine (underground en anglais) représente entre 5 et 7% de l’économie nationale.
    Dans le cas de l’Algérie, nous savons que notre économie ne repose sur un mono-produit que sont les hydrocarbures exportées, le reste est quasiment nul et tributaire des produits importés. L’Etat ne peut donc assurer un revenu à tous sur la base d’un plein emploi du secteur économique réel. Le résultat est qu’il laisse faire. L’informel de nos jours a pris le pas et s’est donné pignon sur rue. Qu’il s’agisse de l’économique ou du politique, à chaque fois que l’Etat est dans l’impuissance de satisfaire toutes les revendications l’informel se manifeste de manière inopinée.
    On assiste de nos jours à un nouveau cycle de Tom et Jerry qui s’est substitué au cycle de Popeye.
    Qu’en est-il du légendaire Tom et Jerry et bien ceci :
    « Le scénario de chacun des épisodes est basé sur les tentatives infructueuses de Tom pour attraper Jerry et le chaos que leurs bagarres engendrent. Les raisons qui poussent Tom à pourchasser Jerry vont de la faim purement féline au simple plaisir de tourmenter plus petit que soi, en passant par un désir de revanche pour avoir été ridiculisé. Tom ne réussit cependant jamais à s’emparer de Jerry, en particulier à cause de l’intelligence de la souris. La série est célèbre pour l’utilisation de gags parmi les plus destructifs et violents jamais utilisés dans un dessin animé : Jerry découpant Tom en deux, Tom utilisant toutes les armes et artifices à sa portée pour tenter d’assassiner Jerry ».
    Ceci pour illustrer notre régime qui gouverne les algériens depuis 1962, après le cycle de Popeye, mort et enterré, il est devenu par la force des choses le Tom du peuple algérien qui lui s’apparente à Jerry.
    Chaque jour que Dieu fait nous assistons à un épisode légendaire de Tom et Jerry dans les rues des villes et villages algériens (rapportée par la presse nationale) et cela depuis la décennie noire (répression du pouvoir contre les révoltes de la faim subie par le Peuple, revendication réprimée d’un toit, d’une amélioration du pouvoir d’achat, révolte réprimée contre la mal-vie, contre la hogra, revanche du pouvoir contre la révolte de 1988 et le vote massif pour le fis. Relâchement du pouvoir pour calmer les soubresauts du Peuple (dispositif ansej, micro-crédit, laisser-faire, logement social en bataille rangée etc.). Le pouvoir Tom croît qu’il est plus fort avec sa police usant de matraque et de gaz lacrymogène, mais le peuple Jerry lui prouve chaque jour qu’il ne l’entend pas de cette oreille. Parfois il lui donne l’impression que sa faim est assouvie, mais le temps de faire durer le plaisir et le revoilà dans sa quête de sa part de gâteau, allant jusqu’à extérioriser sa colère dans la destruction et la violence incontrôlable.
    Le pouvoir actuel n’a pas encore compris qu’il ne pourra se débarrasser de Jerry que lorsqu’il acceptera de se retirer de sa vue définitivement. La raison est simple : un pouvoir impuissant (incapable d’unir tous les algériens, à leur assurer un avenir pour leurs enfants, un toit familial, un emploi productif, une éducation exemplaire, une justice sociale, une démocratie sociale, toutes ses valeurs fondamentales nécessaires à la vie décente d’un peuple) ne peut pas battre Jerry qui est toujours en train d’imaginer les astuces pour le ridiculiser publiquement, car il y va de sa survie. Attention la télévision est mondiale de nos jours.
    « Un pouvoir tyrannique sera abandonné, inéluctablement,  par son peuple sur le champ de bataille».
    Rochdi Siddiq

     

  • no moment: sarko

    Dilem du 22 octobre 2011

  • Lettre ouverte à Maître Bouchachi, président de la Laddh sur le cas de Mouhib Khatir

     

    Par
     Mouhib Khatir, maire de Zéralda, victime d'un cabale croupit en prison.

    Mouhib Khatir, le maire élu de Zéralda, croupit en prison sous des accusations fallacieuses. Il est à sa deuxième grève de la faim. L'administration pénitentiaire le soumet d'une façon ignoble à un chantage. Aussi, Maitre Bouchachi est interpellé dans cette lettre sur son silence.

    Cher maître,

    J’ose vous rappeler que lorsque notre société, il y a quelques années de cela a viré vers le terrorisme dit "islamiste", elle s’est étonnée de voir ses fils en tenue afghane égorger le fœtus dans le ventre de sa mère. C’est à ce moment même que les sociologues nous rappelaient qu’il n’y a pas de peuple pire qu’un autre. Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle s’est retournée vers les fuqahas, Ahl El’ilm pour l’orienter, pourquoi ? Parce que face à ces horreurs, elle perdit ses références. Ces oulémas se sont exprimés et les sociétés dans le monde en général et l’Algérie en particulier "se purgent" petit à petit. D’énormes progrès ont été réalisés sur cette question.

    Votre silence sur le cas Khatir interroge

    Il se trouve qu’aujourd’hui, on est en face d’un phénomène similaire dans notre système judiciaire. Dans tous les pays du monde, il existe des dérives judiciaires, la question est de connaître son degré et qui œuvre pour son équilibre ? L’opinion publique qui a suivi durant l’été dernier le feuilleton du maire de Zéralda a pris connaissance par la presse nationale et internationale que vous avez été interpellé sur ce cas. Accompagné d’un médecin, vous vous êtes déplacé jusqu’à la prison de Hadjout. Vous vous êtes entretenu avec ce prisonnier en grève de la faim. Vous l’avez convaincu de se nourrir et il l’a fait. Etant lui-même militant de la cause de la défense des droits de l’homme, il y a cru. Depuis, plus rien, aucun communiqué n’est sorti de votre section jusqu’à faire douter l’opinion publique qui attendait votre verdict. Les questions sont nombreuses mais nous nous limiterons à celles d’ordre général et qui peuvent arriver à n’importe quel citoyen. On se base sur le principe que la loi est la même pour tous les citoyens et que nul n’est au-dessus d’elle.

    Est-il concevable d’arrêter un citoyen par une brigade anti-terroriste à l’insu de sa famille, l’humilier pour juste le présenter comme témoin devant un juge d’instruction ? C’est justement ce qui est arrivé au citoyen Khatir Mouhib.      

    Trouvez-vous normale qu’après son acquittement public sur cette affaire grave, il retourne en prison pour une broutille de 3 portables.   

    Trouvez-vous logique que l’accusé qui crie haut et fort son innocence et insiste sans concession pour être jugé en public sur cette affaire de portables ne trouve aucun écho à son appel depuis le 8 septembre 2011.

    Trouvez-vous normal qu’en dépit d’une ferme sommation du président de la cour de Blida, une simple juge se dérobe à ses responsabilités sous des prétextes fallacieux (maladie de sa mère, congé de son greffier, son congé etc.) pendant que l’accusé croupit en prison ? Confirmez-vous que nos juges sont indépendants au point de désobéir aux ordres de leur hiérarchie ? Si tel est le cas, alors on n'a plus rien à craindre de pire. A moins que le système ressemble au troupeau sans berger.

    Trouvez-vous réglementaire que maintenant qu’il entame sa deuxième grève de la faim et que dans son quinzième jour l’autorité pénitentiaire le fasse chanter "ou il se nourrit ou il n’est plus autorisé à recevoir de la visite".

    Est-il admissible comme dit l’adage populaire lorsqu’on n’arrive pas à atteindre le propriétaire on s’en prend à son âne. La partie civile qui visiblement perd du terrain sur le fond de toutes les affaires dont on accuse le maire s’en prend à son épouse. Qui y a-t-il d’anormal de réagir face à une injustice quitte à utiliser la tribune d’une chaîne étrangère pour défendre l’honneur de son époux ? Aujourd’hui, on reproche à cette mère de six enfants, opérée du cœur avec un double pontage coronarien, d’avoir touché à la dignité de la dame qui gère cet hôtel, objet de toute cette mascarade. Le harcèlement saute aux yeux, sinon comment  quelqu’un en position de force qui se sent touché dans sa dignité et qui le brûle de l’intérieur attend plus de trois mois pour se manifester. Cette dame est très au courant de l’état de santé de l’épouse du maire et si des propos l’ont atteint, elle aurait pu utiliser la citation directe pour éteindre ses blessures morales. Non ! Elle a préféré utiliser des procédés langoureux pour achever une femme fragile. 

    Vers qui voulez-vous que l’opinion publique se tourne sinon vers le type d’organisation que vous présidez pour se rassurer de la situation du développement de notre système judiciaire ? Sur quelle base le citoyen peut-il avoir une référence, s’il n’y a aucune communication sur ces cas ? Devrons-nous nous résigner ou nous réfugier dans des fatalités ? Ou espérons-nous un petit signe de votre part pour comprendre ce qui se passe autour de nous ? Sommes-nous dans la voie de l’équilibre ?

    En clair, l’opinion publique est en droit de connaître votre expertise de l’affaire du maire de Zéralda.

    Conscient des difficultés de la tâche qui est la vôtre face à un pouvoir sourd, je reste convaincu du progrès.

    Ce n’est pas à vous, cher maître, de vous apprendre que c’est  Franklin Roosevelt qui a inspiré la Charte des Droits de l’Homme. Lors de la signature de la lecture de la Déclaration, ce grand bienfaiteur de l’humanité a insisté pour que tous les membres du Comité signent avec lui la Déclaration d’Indépendance des USA en 1776 dont il était pourtant le principal artisan, en se justifiant : "Oui, nous devons tous serrer les coudes si nous nous voulons pas qu’on nous serre le cou à chacun séparément".

    J’espère que mon message trouve un écho favorable de la part de l’institution que vous présidez et qui représente le dernier espoir pour beaucoup d’innocents qui sont en train de pourrir en prison dans l’indifférence totale.

    Bien à vous

    Reghis Rabah, chercheur-universitaire

  • Grève et blocage des routes

     

    Par |

     

     

    Revendications d'un meilleur cadre de vie, dénonciation d'un chômage endémique voire mauvaise gestion d'entreprise, tout est prétexte à sortir dans la rue et à paralyser un secteur donné.

    En l'absence de cadres de dialogue et de structures de médiation pour résoudre ou déminer les nombreux conflits qui traversent la société, les Algériens n'ont plus que la manifestation de rue comme moyen d'expression. Déjà largement instrumentalisée par le pouvoir politique, la justice est incapable de faire face aux nombreux problèmes qui surgissent à tous les niveaux de la société et surtout pourrissent la vie des citoyens. Les dépassements et autres injustices sont criants pour fermer les yeux.

    Le précédent de la jeune femme qui a préféré se suicider, samedi à Oran, que de se retrouver dans la rue est la parfaite illustration de ce manque de dialogue et de l'absence de structures intermédiaires (médiateurs) capables de répondre aux questions urgentes des citoyens. Pas seulement, puisque le retard pris à tous les étages de l'Etat pour répondre aux besoins des citoyens fait démultiplier l'exaspération générale.

    La paix sociale ce n'est pas seulement la distribution de l'argent public, mais c'est surtout la patiente construction de l'édifice social sur des bases solides. Et ce, en commençant par les communes, sources de captation des problèmes les plus pratiques.

    La violence récurrente dans la rue est d'abord l'expression d'un abandon de l'Etat de ses charges et missions. Les mouvements de manifestations sont nombreux aux quatre coins du pays. Ils ne sont pas le fruit d'une région ou d'un groupe social, mais le résultat d'une fracture entre tout ce qui représente l'Etat et la société. Ce dos à dos est le meilleur contre-exemple à tous les discours politiques avec lesquels nous abreuvent le gouvernement et ses relais traditionnels.

    Florilège de foyers de tensions :

    Tizi Ouzou : la laiterie de Draa Ben Khedda paralysée

    La laiterie privée de Draa Ben Khedda, 10 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été paralysée hier par un mouvement de grève initié par des travailleurs pour protester contre la "dégradation des conditions de travail" au sein de leur unité. 

    En effet, les protestataires ont décidé de monter au créneau après une assemblée générale tenue la semaine dernière pour revendiquer que leur entreprise "repasse aux mains de l'Etat après moins de quatre années de sa privatisation" car, pour eux, l'ex-Onalait est devenue méconnaissable depuis que leur employeur a changé. Ils dénoncent la perturbation dans le fonctionnement de leur usine et notamment l'indisponibilité de la poudre de lait pour la fabrication du lait pasteurisé en sachet. 

    A l'action des travailleurs se sont joints des distributeurs privés du lait qui les soutiennent du moins dans l'approvisionnement du marché en lait qui connaît de nombreuses perturbations. Les protestataires n'entendent pas s'arrêter à leur action d'hier et menacent de radicaliser leur mouvement de protestation dans l'espoir que les pouvoirs publics interviennent pour "remettre de l'ordre" dans leur unité. 

    Naït Ali H.

    Colère à Chbaïta et Hattatba (Tipaza)

    Les habitants de haouch Gabi, dans la commune de Chaïba à Tipasa, ont investi et coupé la route en installant toutes sortes d’obstacles sur plusieurs kilomètres paralysant, samedi, la circulation au niveau de la RN 67 sise à l’est de la ville de Koléa. Cette action avait immobilisé tous les véhicules, ne prenant fin qu’à la venue de la brigade d’intervention rapide de la gendarmerie de Koléa qui a pu disperser les manifestants dont la moyenne d’âge varie entre 18 et 25 ans. Cette manifestation a contraint les camions lourds transportant des fruits et légumes qui se dirigeaient vers le marché de gros de Hattatba à faire demi-tour et aller vers les autres marchés de gros à l’instar de ceux de Bougara, des Halles d’Alger ou des Eucalyptus. La déception des grossistes a été perceptible à telle enseigne que certains d’entre eux n’ont pas hésité à qualifier ces jeunes manifestants de drogués.

    Au marché de gros de Hattatba, un mandataire nous a déclaré : "Ce sont des inconscients, des drogués qui guettent les automobilistes esseulés pour les délester de leurs bijoux, de leurs portables ou de fortune». Ce ne sera pas l’avis des jeunes du village haouch Gabi, lieu d’où est partie la contestation. En effet, le jeune R. Ahmed, 25 ans, nous dira en substance : "Ces manifestants sont des jeunes du village haouch Gabi, assistés par des jeunes de Hattatba et de Chaïba, qui ont été solidaires avec les résidants de ce haouch pour sensibiliser les autorités locales sur leurs préoccupations et leurs problèmes, notamment le bitumage de la voirie du village, l’absence de l'éclairage public, l’élimination des ornières géantes causées par les dernières pluies et les eaux saumâtres constituées par une absence de réseau d’évacuation des eaux usées ainsi que la quasi-absence de moyens d’évacuation des déchets urbains."

    Un sexagénaire résidant dans ce hameau, que les jeunes appellent affectueusement si El Hadj Amar, intervint pour dire : "Avant le mois sacré du Ramadan, nos jeunes ont demandé avec insistance de prendre en charge nos préoccupations et ils avaient coupé la route symboliquement durant quelques minutes. Nos élus se désintéressent de nos préoccupations et font la sourde oreille. Aujourd’hui, nous avons levé les barricades, mais si ce mépris et ce désintérêt persistent pour nous ignorer, alors là, la mobilisation sera plus grande et plus violente", martela avec menace ce vieil homme. Certains élus de la commune de Chaïba dépendant administrativement de Koléa fustigent ces actes dignes des hooligans et estiment, pour leur part, que "l’essentiel des problèmes recensés ont été pris en charge depuis longtemps. L’action spectaculaire de ces manifestants est beaucoup plus une initiative isolée de groupuscules douteux, ayant pour seul but de délester les automobilistes et les gros camions de leurs charges de fruits et de légumes. Ces meneurs ont été identifiés", nous confie l’un d’eux qui souhaite garder l’anonymat. Ce dernier, questionné pour confirmer la déclaration d’un mandataire de Hattatba, répond sans hésiter : "Non, ces manifestants ne sont pas des drogués et n’ont pas agi sous l’influence de psychotropes. Il s’agit de quelques cas isolés, pour la plupart chômeurs, demandeurs de logements, d’emplois ou motivés par des intérêts individuels, à l’instar de lots de terrain, de locaux commerciaux ou autres." 

    L H.

    Gouraya : des manifestants bloquent la RN11

    La route nationale 11 menant d’Alger à Ténès a été coupée à la circulation par un important groupe de manifestants, en fin de la semaine écoulée. Cette manifestation, qui s’est traduite par des barricades dressées sur la RN 11 à hauteur de l’agglomération de Bois Sacré, située à l’extrémité ouest de la ville de Gouraya, daïra de la wilaya de Tipasa, a eu pour origine le décès, jugé suspect, d’un jeune résidant du quartier répondant aux initiales K. Kh., âgé de 26 ans, près de la mosquée du quartier. Les conditions de sa mort ne sont pas clairement élucidées selon les manifestants. A Gouraya, les manifestants ont eu recours aux pneus brûlés, aux grosses pierres et à des troncs d’arbres, à proximité de l’agglomération de Bois Sacré, sise sur la RN 11, pour exprimer leur mécontentement quant aux résultats des investigations menées. Toujours d’après nos sources, les jeunes manifestants continuent à exiger qu’une commission d’enquête juste et impartiale soit désignée dans les meilleurs délais en vue de punir les auteurs de ce crime, ajoute notre source. 

    L. H.

  • Les dictateurs finissent dans un trou à rats ou une conduite d'eaux usées !

     

    Par

    Mebrouk peuple frère libyen!

    Mebrouk listiqlal ! Une histoire de révolution populaire, une date historique et un exemple de courage et de bravoure d’un peuple pour le reste des peuples opprimés.

    Ces minuscules dictateurs, par leur attachement égocentrique au pouvoir, leur amour au commandement sans partage, leur défaillance intellectuelle, l’estime de soi, leur incapacité à comprendre l'évolution du monde dans l’espace de concepts nouveaux de gestion politique et stratégique de la planète terre après le 11 septembre, leur état d’Alzheimer, le non-respect de leur peuple, leurs manœuvres diaboliques et machiavéliques pour se maintenir au pouvoir dans l’armature de la dictature et de la répression, victime de leur ignorance, ces dictateurs des républiques arabes tombent comme des mouches, rattrapés par le cours de l’histoire de leur peuple et finissent dans un trou à rats ou dans un conduit des eaux usées.

    La découverte de Saddam dans un trou à rats et Kadhafi dans un conduit des eaux usées sont des preuves tangibles qui expriment le besoin des peuples arabes à faire le grand ménage pour sortir du sous-développement et retrouver la paix, la joie de vivre, la justice, le bien être, le partage et l'épanouissement. Le nettoyage au Karcher au sommet du pouvoir de ces républiques bananières est imminent pour éviter une guerre civile à ces peuples qui vivent encore sous ces régimes qui pratiquent la politique de la terre brûlée.

    Il est plus intelligent et sage de remettre les clés du pouvoir aux enfants de la nation dans le cadre des mécanismes démocratiques et du respect de la loi par voie pacifique et présenter des excuses aux victimes de la répression et de l’injustice que de recevoir une mise en demeure d’expulsion par des forces étrangères pour quitter le royaume de nuit sous la menace de la perte de l'intégrité physique de la patrie et de la cohésion nationale.

    Mebrouk au peuple frère libyen ! Votre courage, vos sacrifices et votre engagement indéfectible a retrouver el aâz wal karama vous ont conduits à la libération de votre pays de la tyrannie et de la négation du pouvoir.

    Votre voisine saigne à vif, l’Algérie souffre le martyre devant l’impuissance de ses enfants à faire face à un gangstérisme politique ; elle demeure le dernier bastion de la dictature après la Syrie. Elle est dans un état d’attente pré-insurrectionnel, pour un sursaut final, une déconnexion de cette secte sans origine biologique, ni traçabilité historique, ni appartenance généalogique qui a envahi notre territoire à l’aube de notre indépendance, une secte qui a fondé une dynastie à l’image d’un royaume sans roi, de Boumediene à Bouteflika via des transactions hors taxe.

    De l’autorisation de sortie du territoire à l’interdiction d’entrée au territoire, de la confiscation de l'indépendance à la confiscation de la démocratie, de l’interdiction de pensée à l’interdiction de se manifester, de coup d’Etat à l’état d’urgence, de la pauvreté sociale à la pauvreté intellectuelle, de la torture individuelle aux assassinats politiques, de la division du peuple à l’explosion de la nation, un menu de pratique d’un demi-siècle de génocide.

    Les ingrédients pour rejoindre les peuples libres sont présents et les arguments d’ingérence, source de manipulation du pouvoir, sont façonnés pour une glissade vers le monde de l’inconnu.

    Démos

  • la blague du jour

     ca se passe en Algerie:source le soir dz

    ELLE A FORTEMENT DÉNONCÉ SON EXÉCUTION
    La SG du PT pleure El Kadhafi

    Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, c’est l’Otan qui a repéré El Kadhafi et chargé les révolutionnaires de le liquider, de peur qu’il ne dévoile des secrets, qu’ils ont enterrés avec lui. «Pourquoi n’a-t-on pas jugé El Kadhafi ?
    A-t-on eu peur qu’il révèle les financements clandestins qu’il a assurés à certains présidents occidentaux en poste… Je pense qu’il avait beaucoup de choses à dire sur leur compte et c’est pour cela qu’ils ont d’ailleurs choisi la voie la plus facile et la plus lâche pour enterrer à jamais leurs bourdes avec lui», a-telle clamé. Par ailleurs, abordant l’actualité nationale, Louisa Hanoune s’en est, encore une fois, pris à l’Assemblée populaire nationale, plus particulièrement les députés FLN. Elle voit dans leur manœuvre d’annuler le texte obligeant les ministres à démissionner trois mois avant les échéances électorales, une entrave aux réformes politiques engagées par le président de la République.
    M. M.

  • « Le pouvoir algérien est très mauvais, il a détruit la société»

     

    Karim Tabou à Bouira :

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    Le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), Karim Tabou, qui a animé, dans l'après-midi de ce samedi 22 octobre, un meeting à Bouira, est revenu sur sa rencontre avec le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui a effectué mardi dernier une visite de travail en Algérie.

    «C’était une occasion de lui expliquer que cela fait 20ans que le pouvoir algérien vend un discours qui garantit les intérêts des étrangers», dira-t-il. 

    Ainsi, Tabou aurait soufflé à son interlocuteur que « le régime en place est basé sur des personnes». Le premier secrétaire du FFS a accusé le pouvoir d'être derrière le climat d’insécurité qui règne dans le pays, estimant que «cela fait 20ans qu’il(le pouvoir, ndlr) passe son temps à détruire la société».

    «C’est un pouvoir très mauvais», a lâché le secrétaire national du plus vieux parti d’opposition. Pour étayer ses propos, Karim Tabou cite les derniers attentats ayant ciblé ces dernières années Alger et ses environs, notamment celui qui a visé l’académie militaire de Cherchell.

    « Soit c’est eux (le pouvoir ndlr), qui font de la violence, soit ils sont incompétents», dénonce-t-il. Ainsi, le retour de l’islamisme inquiète le FFS. Selon l’orateur, « les plus grands marchés de l’informel sont aujourd’hui détenus par des islamistes et des repentis».

    Il n’a pas manqué de fustiger également certaines formations politiques, en les qualifiant, de « faux partis qui ont aidé le régime à maintenir le statu quo».

     

     

    Amar Fedjkhi
  • Les responsables algériens face à la menace de la justice internationale

    Après la convocation de Nezzar par la justice suisse

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    Le général‑major à la retraite Khaled Nezzar a été auditionné, vendredi 21 octobre, par la justice suisse après une plainte déposée par deux Algériens résidents en suisse pour « crime de guerre et violation des droits de l’homme ». Ce n’est pas la première fois que l’ex‑ministre de la Défense et homme fort du pouvoir dans les années 1990 se retrouve face à une justice étrangère sur des faits qui se sont déroulés en Algérie. En 2001, neuf ressortissants algériens avaient déposé une plainte en France pour des faits de torture. Le général Nezzar avait quitté précipitamment la France pour éviter d’avoir à répondre à une convocation inévitable de la justice, soulevant un tollé d’indignation de la part des associations de défense des droits de l’homme. La plainte avait ensuite été classée sans suite.

     

    Le général Nezzar n’est pas le seul responsable algérien à être ainsi menacé par des procédures  judiciaires à l’étranger. En 2009, le président du MSP Aboudjerra Soltani, avait lui aussi été convoqué par la justice suisse pour des fait de torture. Il avait réussi à quitter le pays. L’association Trial, de lutte contre l’impunité, à l’origine de la plainte contre Khaled Nezzar en Suisse, était déjà derrière la procédure contre M. Soltani.

     

     

     

    Mais l’affaire sans doute la plus emblématique est celle de l’assassinat des moines de Tibehirine. L’enquête menée par la justice française envisage toutes les pistes, notamment celle d’une responsabilité des services de sécurité algériens, des responsables civils en poste au moment des faits et qui sont toujours au pouvoir. Aucun dirigeant ou responsable de haut rang algérien n’a été convoqué, mais cela pourrait être envisageable.

     

     

     

    En fait, ces affaires mettent l’Algérie face à sa propre gestion des années de terrorisme. En décidant de solder les comptes de la décennie noire par la politique de réconciliation nationale,  Abdelaziz Bouteflika et ses partisans espéraient prémunir le pays des conséquences d’un processus judiciaire. En d’autres termes, éviter les douloureuses étapes de procès impliquant les responsables d’actes terroristes, leurs victimes, mais aussi des responsables militaires ou civils qui pourraient être poursuivis.

     

    Cette stratégie a fonctionné un temps, même si certaines familles, notamment celles des disparus, ont toujours réclamé la justice et la vérité sur le sort de leurs proches. Mais elle ne pouvait suffire à long terme. Car aujourd’hui, la communauté internationale a bâti des règles, dans le cadre de l’ONU, qui permettent aux personnes se disant victimes de certains crimes, comme la torture, les génocides, etc., de porter plainte n’importe où dans le monde et contre n’importe qui. 

     

     

    Pour les responsables algériens qui ont été au pouvoir pendant des années troubles de l’histoire du pays, cette nouvelle donne est impossible à ignorer. D’autant que beaucoup d’entre eux, souvent en déplacement à l’étranger, pour leur santé, pour voir leur famille expatriée, etc., ne sont plus protégés par une immunité diplomatique.
  • Celui qui veut etre candidat doit démissionner ,c'est une loi intérnationale

    LES MINISTRES-CANDIDATS NE SONT PLUS TENUS DE DÉMISSIONNER
    Le coup de force de Belkhadem

    La commission des affaires juridiques de l’Assemblée populaire nationale a décidé, lundi soir, de supprimer l’article du projet de code électoral obligeant les ministres à démissionner avant de se porter candidat aux législatives.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Coup de théâtre à l’Assemblée ! Le projet de loi organique portant code électoral a été débarrassé d’une importante disposition. Inscrite dans l’article 93, la mesure devait obliger les membres du gouvernement qui souhaitent se présenter à l’élection législative de démissionner de leurs postes trois mois avant le scrutin. «C’est une véritable machination. Cette mesure a été supprimée dans la plus totale clandestinité», assure un des membres de la commission qui a requis l’anonymat. «Nous étions en train d’étudier les amendements introduits par les députés. Tout se déroulait normalement. Lorsque le tour de l’article 93 est arrivé, le président de la commission a demandé de reporter l’étude de cette disposition. Mais au cours de la réunion, le président est sorti à plusieurs reprises de la salle pour répondre à des appels téléphoniques. Finalement, il est revenu pour nous annoncer que l’article 93 devait être supprimé », affirme notre source. Selon lui, le président de la commission des affaires juridiques n’a pas «soumis l’abrogation de l’article 93 au vote comme l’exige le règlement intérieur». «Les membres ont été sommés de donner leur avis lors d’un simple tour de table. Le plus étrange, c’est que les députés du Rassemblement national démocratique (RND) ont donné leur quitus alors qu’ils étaient totalement contre cette abrogation. A mon avis, il a dû y avoir un deal entre les représentants des partis de l’Alliance présidentielle. D’ailleurs le lendemain, la décision de la commission a été présentée comme étant une instruction du président de la République par deux journaux appartenant à des partis de cette Alliance.» Une version que dément Chérif Nezzar, le président de la commission des affaires juridiques de l’Assemblée populaire nationale. «C’est totalement faux. Les membres de la commission, dans leur majorité écrasante, ont adopté la suppression de cette disposition car ils l’ont jugée anticonstitutionnelle. L’opération s’est déroulée dans la plus totale démocratie et dans le respect du règlement intérieur. D’ailleurs, tout a été retranscrit dans le procès-verbal de réunion», a affirmé Chérif Nezzar. Ce dernier nie également avoir été en contact permanent avec «une tierce personne» au téléphone. «C’est totalement faux.» Aujourd’hui, la véritable question est de savoir qui a intérêt à supprimer cette disposition ? Dans le contexte politique actuel, les regards se tournent naturellement vers le Front de libération nationale. Il suffit de reprendre les déclarations de son secrétaire général pour s’en rendre compte. «L'article 93 de la loi électorale, obligeant les ministres à démissionner de leur poste trois mois avant la date du scrutin, pose un problème constitutionnel de fond, car il ne peut y avoir aucune interférence entre le pouvoir législatif et exécutif, et même le chef de l'Etat ne peut pas faire démissionner ses ministres dans ce cas. Comment faire au cas où le chef de l'Etat veut se porter candidat à sa succession ? On va lui demander de démissionner ? Ce n'est pas possible», a récemment martelé Abdelaziz Belkhadem sur les ondes de la Chaîne III. D’un autre côté, les députés FLN qui souhaitent rempiler pour un nouveau mandat (ils sont très nombreux) ont tout intérêt à être classés sur une liste où figure un ministre en activité. A ce titre, il est utile de rappeler que lors des législatives de 2007, les listes portées par les 19 ministres-candidats ont toutes obtenu d’excellents résultats. Mais la suppression d’une disposition aussi importante, inscrite dans une loi organique adoptée en Conseil des ministres, réuni sous la présidence du chef de l’Etat, peut être assimilée à une forme de «défiance» des députés. Les membres de la commission juridique, sous l’influence du FLN version Belkhadem, sont allés contre une proposition de Abdelaziz Bouteflika.
    T. H.

  • Les professeurs de l’enseignement paramédical déposent un préavis de grève

    SANTÉ

    Le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SN-PEPM) a déposé, hier, le préavis d’une grève de dix jours à partir du 30 octobre prochain.
    S’estimant lésée par le nouveau statut particulier des paramédicaux qui n’inclut pas, selon leurs termes, «des dispositions particulières applicables aux corps des professeurs d’enseignement paramédical», cette corporation y a annexé une plateforme de revendications, exigeant de la tutelle de revoir plusieurs volets à caractère statutaire et indemnitaire. Elle revendique surtout de revoir à la hausse, les indemnités de qualification, d’expérience pédagogique, de documentation, d’encadrement ; d’instaurer une indemnité d’encadrement des mémoires de fin d’études, une prime de contagion et une autre d’accompagnement et de soutien pédagogique. Et que le tout, conclut-on, doit être «servi» avec un effet rétroactif à compter de janvier 2008. Les professeurs d’enseignement paramédical menacent, ainsi, d’entrer en grève dans le cas où «cette plateforme de revendications n’est pas satisfaite».
    L. H.

  • Alors que la France officielle observe le silence

     

    17 Octobre : la reconnaissance passe par Paris

    Par : Ameur OUALI

    Comme il y a cinquante ans lorsqu’ils avaient répondu à un appel de la Fédération du FLN à défier un couvre-feu à “caractère raciste” imposé aux Algériens par Maurice Papon. Certains s’appuyaient sur leur canne. Des femmes étaient recouvertes de l’emblème national. Hier, à la même heure où les Algériens avaient été appelés à braver la mesure de Papon, des milliers de personnes se sont retrouvées au boulevard Bonne-Nouvelle, à hauteur du cinéma Le Rex où des balles avaient fauché des manifestants. Ils demandent aux plus hautes autorités françaises que cette répression soit reconnue comme un “crime d’État”. Ils avançaient derrière un camion diffusant des chants patriotiques algériens ponctués par des youyous. Une partie de la foule criait “17 Octobre 1961”. L’autre répondait en écho “crime d’État”. C’est le sens de toutes les manifestations organisées depuis deux semaines un peu partout en France à l’occasion du cinquantenaire de la tragédie. Avant la manifestation au cœur de Paris, des dizaines de personnes, dont des élus de gauche des Hauts-de-Seine et du Val-d’Oise mais sans le maire de Neuilly-sur-Seine, se sont rassemblées lundi à la Défense, face au pont de Neuilly, emprunté par les manifestants il y a cinquante ans. “À l’image du maire de Neuilly, qui nous refuse l’accès au pont de Neuilly, c’est tout une partie de la France qui continue de nier cette histoire”, a déclaré le maire Patrick Jarry. Le maire de Neuilly, la ville du président Nicolas Sarkozy, a en effet refusé de s’associer aux cérémonies. “L’oubli et la négation ne peuvent être les postures adéquates pour regarder notre passé, aussi douloureux soit-il”, déclare son collègue Philippe Sarre, maire de Colombes. Le pont de Clichy a abrité une autre cérémonie en soirée après laquelle un policier qui avait dénoncé Maurice Papon devait être décoré par Halim Benatallah et le consul d’Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi. À Nanterre, un boulevard au non du 17-Octobre 1961 a été inauguré dimanche. Et une place du même nom au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis.
    En milieu de journée, une autre cérémonie s’est déroulée sur le pont Saint-Michel. Organisée par le maire socialiste de Paris, elle a rallié des centaines de personnes mais aussi l’ambassadeur Missoum Sbih, le consul général, Rachid Ouali et des responsables de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur et Abdallah Zekri. “J’ai voulu que ce crime couvert ou décidé par les autorités de la France, dont je considère que c’est une faute politique et morale, soit au moins reconnu par la capitale de la France”, a déclaré
    M. Delanoë. “Ce 17 Octobre 1961 avait vu une répression terrible et se commettre le crime abominable qui avait vu la mort de très nombreux Algériens qui manifestaient pacifiquement”, a rappelé le maire. “Il faut que la vérité (sur les crimes coloniaux) cesse d’être niée. Le colonialisme est une faute, il est la domination d’un peuple par un autre. Je ne l’accepte pas au nom de mes convictions personnelles, et au nom de l’idée que je me fais de la grandeur de l’âme de la France”, a-t-il ajouté.
    À Clichy-la-Garenne, une plaque commémorative à la mémoire des milliers de victimes a été dévoilée en présence de M. Benatallah et de François Hollande. Le dirigeant socialiste a effectué là sa première sortie après sa victoire aux primaires qui ont fait de lui le candidat du PS à l’élection présidentielle de 2012. M. Hollande a parlé de “tragédie” pour le 17 Octobre 1961. “Je l’ai reconnu, j’ai signé des pétitions dans ce sens et par ma présence aujourd’hui à cette cérémonie. Je marque là notre reconnaissance, au PS, ensuite ce sera à la République de dire aussi ce qui s’est passé. Pour le moment, je le fais comme socialiste”, a-t-il dit. Au Sénat, une proposition de loi pour la reconnaissance de la tragédie a été déposée par le groupe communiste républicain et citoyen (CRC).
    La présidente du groupe au Sénat, Nicole Borvo Cohen-Seat, a annoncé dans la presse qu’elle venait de déposer, “pour la troisième fois”, une proposition de loi “qui dispose que la France reconnaît le massacre de centaines d’Algériens, perpétré par la police française sur ordre de ses supérieurs, lors de la manifestation du 17 Octobre 1961”. Mais le silence des autorités politiques n’a pas été rompu. “La France ne doit certainement pas présenter des excuses. Cela dit, elle doit faire face à son passé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.
    A. O.