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Des nouvelles de la fausse réforme
Par : Mustapha Hammouche
L’Intérieur vient de proclamer qu’il n’y aura pas d’agrément de parti avant la promulgation de la nouvelle loi. Mais, auparavant, son ministère avait déjà réceptionné un dossier de création de parti politique.
Le cafouillage qui entoure ce rabibochage de textes de loi que le pouvoir nous présente comme un prélude à la réforme démocratique illustre l’indécision politique qui règne au sommet de l’État. Le marchandage autour du quota de femmes montre aussi que le pouvoir n’a pas programmé l’étendue des rafistolages qu’il fait passer pour des révisions devant nous prouver que le régime est en train de changer de nature.
Les députés, qui n’ont pas l’habitude de discuter les implications politiques des textes qu’on leur soumet, pinaillent, cette fois-ci, sur
des pourcentages ! Le Président, initiateur de “la réforme”, tient-il
vraiment à sa réforme qu’il disait nécessairement “approfondie” ? Déjà que le contenu, notamment du projet de loi sur les partis et du projet de loi électorale, n’augure d’aucune évolution qualitative dans la pratique politique. Mais, pire, il semble s’abriter derrière le conservatisme exprimé par le travail de la commission de consultations et les réticences des élus de la coalition au pouvoir.
En définitive, il compte sur l’indigence des propositions de textes du gouvernement et sur les errements institutionnels que ces textes sont en train de connaître pour vider sa “réforme” de son sens, si tant est qu’elle devait en avoir. Entre-temps, il aura tout le temps de voir venir, et avisera selon le climat sociopolitique du moment. Le changement nous occupe plus qu’il n’est à l’ordre
du jour ! Les ministres sont préoccupés par s’assurer qu’ils pourraient faire campagne avec les moyens de l’État et à partir de leur position d’autorité et les députés tentent de se garantir les conditions de rééligibilité les plus favorables ; et on appelle cela un débat sur les lois de la réforme ! Et comme la réforme ne doit pas menacer la continuité, on n’a pas oublié de conjurer le traumatisme d’un Président mal élu pour
cause de démission de concurrents : désormais, il sera interdit aux candidats à la magistrature suprême de se retirer en cours de route. Le régime utilise la “réforme” pour consolider ses assises en même temps qu’il s’en sert pour gagner du temps ; et les députés s’emploient à en perdre. Ce qui, en pratique, revient au même.
Dans les derniers jours de la session, chacun essayera de glisser, dans les textes, l’assurance de sa durée. Les ennuyeuses péripéties des projets de loi “politiques” nous donnent un avant-goût du scénario de la révision constitutionnelle.
Le pouvoir croit vraiment qu’il balade les Algériens dans la croisière d’une mise en scène réformatrice. Peut-être a-t-elle servi à modérer la pression de ses partenaires étrangers, mais le commun des citoyens ne vit pas au rythme de la vie parlementaire. Il n’en a toujours pas attendu beaucoup.
L’Algérie attendra encore sa réforme. Qui ne peut pas dépendre de la volonté du système.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr -
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Dysfonctionnements
Par Selim M'SILI -«Le premier qui dit la vérité Il sera exécuté!» Guy Béart
Chaque jour nous ramène son flot nouveau d'informations nouvelles qui vous font douter de vous-mêmes et vous plongent dans des rétrospectives lointaines qui vous ramènent à cette époque obscure où toute communication était sévèrement contrôlée et où la propagande faisait office d'information. Dieu merci, l'Histoire ne s'arrête pas de s'écrire et ceux qui s'étaient fait un devoir de réserve hier, ou se sont réfugiés pour diverses raisons dans un mutisme complet, ont retrouvé l'usage de la parole pour éclairer les survivants de ce qui se passait en coulisses pendant que, sur scène, des acteurs professionnels amusaient la galerie. Et ce qu'on apprend ferait basculer de leur socle les statues élevées sur du vent. Ainsi apparaissent les véritables causes de ce sempiternel marasme qui sévit sur un pays qui, cinquante années après l'Indépendance, est toujours en train de chercher sa voie. Comme le disait un ancien cadre retiré des affaires, les échecs répétés ne peuvent s'expliquer que par l'échec du système lui-même. Mais pourquoi attendre la retraite pour le dire? Il est vrai que les gens bien élevés ne parlent pas la bouche pleine! L'ambition démesurée des uns, la cupidité des autres, le tribalisme, la coterie vont dénaturer des rapports qui étaient censés être réglés par l'une des plus belles déclarations de foi imprimées sur la plus belle page d'histoire: «Vous qui êtes appelés à nous juger...». C'est ainsi, tout droit sortie de la ronéo planquée chez les Zamoum, que débute la profession de foi de ceux qui avaient fait le serment solennel de libérer le pays d'un système inique et de redonner à chacun une dignité perdue depuis la nuit des temps. Il est curieux qu'aucun des rédacteurs de cette merveilleuse promesse n'ait eu l'occasion de la concrétiser. C'est le sort de toutes les révolutions: les opportunistes, les planqués ou les attentistes sont aux aguets, prompts à sauter sur la moindre occasion. A la fin des années 1980, un journaliste soviétique, qui était entré en polémique avec un homologue français, avait donné rendez-vous à ce dernier à Paris, rue Robespierre. Or la capitale qui a donné des noms à tous les bouchers qui ont fait couler le sang des pauvres, a oublié celui qui menait la lutte avec la plus grande des rigueurs. Les gens entachés de corruption ou empêtrés dans les compromissions ne lui ont pas pardonné d'avoir fait tomber des têtes à perruques. Ceux qui n'ont jamais tiré une seule balle contre l'ennemi se sont empressés de tout confisquer, et la liberté, et la dignité et les biens. Il n'est pas besoin de faire l'autopsie de tous les complots qui ont dénaturé le cours d'une guerre de Libération qui s'était pompeusement affûblée du titre de Révolution. Or, pour toute révolution, il n'y a eu que celle de 1962, quand Kaddour remplaça Marcel aux affaires. C'est la seule explication qui reste plausible quand les scandales éclatent un peu partout, çà et là, n'épargnant aucun secteur et mettant à nu toutes les imperfections d'une administration qui refuse de se corriger parce que dans les multiples dysfonctionnements, il y a des gens qui trouvent leur compte. Il n'est nul besoin de faire appel à Jean Ziegler pour faire la liste de ceux qui ont pillé ce pays au nom de ceux qui ont donné leur vie. Il n'y a qu' à considérer le fossé qui sépare les rentiers des indigènes et de compter le nombre de boat-people. Il faudrait simplement ne pas oublier de rajouter à la biographie surfaite de certains militants: mort dans une clinique parisienne. Alors, vous comprendrez pourquoi l'hôpital algérien est malade.
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Huis clos
Par Selim M'SILI -«Le monde est un grand bal où chacun est masqué.» Vauvenargues «Au moindre revers de fortune, le masque tombe: l'homme reste et le héros s'évanouit.» Jean-Baptiste Rousseau
Je me doutais qu'on apprenait au lycée que les rudiments qui serviraient plus tard à acquérir d'autres savoirs, à l'école de la vie ou à l'université. Je m'en suis aperçu en buvant les paroles de notre professeur de l'Histoire de l'art qui possédait une culture universelle et qui aimait prononcer les noms des génies avec l'accent et la prononciation de leur langue d'origine. Ainsi De Vinci devenait, à notre grand étonnement, Da Vintchi. C'était mettre les pieds dans l'universalisme limité artificiellement à l'école française. Notre regretté professeur essayait de nous expliquer les recettes pour écrire un bon scénario et il s'appliquait à faire rentrer dans les cerveaux qui avaient à peine assimilé les trois règles du théâtre classique, les notions de dramaturgie et les artifices employés pour étonner le spectateur naïf. Il nous disait toujours que le modèle exemplaire demeurait le huis clos: c'était une pièce ou un espace fermé sans contact avec l'extérieur. Cela peut être un ascenseur, une tour infernale, un avion, un autobus, une grotte, une geôle... Des personnages réunis par diverses circonstances entretiennent des relations normales selon les codes de leur environnement. Un événement subit (le feu, une dispute, une résurgence du passé, un accident, un évènement dramatique) va créer une crise qu'affronteront les protagonistes, chacun avec sa personnalité, son caractère et son histoire. C'est au sommet d'une crise que vont commencer petit à petit à tomber les masques dont se sont affûblés des personnages ordinaires: le matamore fait place au pleutre, le riche devient mesquin, le couple uni se déchire et le plus obscur d'entre tous devient un héros. Certains auteurs policiers comme Agatha Christie en ont fait la base même de leurs romans: un meurtre est commis dans une communauté restreinte et tous les acteurs du drame deviennent des suspects en puissance (le crime de l'Orient-Express, Mort sur le Nil). Le cinéma a produit des chefs-d'oeuvre de la même veine: La Tour infernale, 12 Hommes en colère, Le Trou... Celui qui a laissé le plus de traces en moi fut sans nul doute Marie-Octobre. Je l'avais lu dans la période où j'étais passé de la lecture des bandes dessinées à celle des romans-photos qui remplaçait avantageusement le cinéma absent des douars. Ce film fut réalisé en noir et blanc dans sa première version, par Julien Duvivier. Des acteurs de premier plan comme Danielle Darrieux avaient donné à ce film une aura qui dura des années, tant qu'ont demeuré dans la mémoire française les exploits de la Résistance intérieure, telle que la menèrent des gens issus des diverses couches de la société mais unis par un même idéal: combattre l'envahisseur. Cependant, la liberté retrouvée, les membres du réseau clandestin vont connaître des destins différents. Comme dans le chef-d'oeuvre italien Nous nous sommes tant aimés, certains oublieront les principes pour lesquels ils se sont battus et se contenteront de se faire une place douillette au soleil tandis que d'autres resteront fidèles à leurs premiers engagements. Il en est ainsi dans toutes les guerres asymétriques qui confinent le plus faible à la guérilla et à la clandestinité. On fait souvent étalage des exploits héroïques des gens du commun, mais on tait souvent les petites lâchetés inhérentes à l'homme, où les intérêts particuliers sont opposés à l'intérêt collectif et où les passions humaines étouffent le patriotisme. Marie-Octobre est l'exemple même de l'arène où des anciens camarades de combat vont se transformer en fauves et s'entre-déchirer avant la scène finale où le traître sera démasqué. Les traîtres existent dans toutes les luttes clandestines: il y en a qui trahissent avant, il y en a qui trahissent après la victoire finale. Le plus grave est le fait de ces derniers qui piétinent le serment fait aux martyrs.
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Mieux vaut tôt que tard
Par Selim M'SILI -«Le temps révèle tout et n'attend pas d'être interrogé.» Euripide
Heureusement que les livres d'histoire ne durent pas très longtemps! Je veux parler de ces manuels concoctés par de doctes personnes agréées par l'Académie et qui vont contribuer à encombrer durant une période les cerveaux surchargés d'écoliers attentifs.
Heureusement que l'écriture de l'Histoire est un peu comme les modes: elle s'effectue au gré des changements politiques mondiaux ou locaux. Les anciens manuels passent à la trappe, remplacés par de nouveaux livres mieux documentés, avec des couleurs plus séduisantes mais toujours avec des vérités provisoires à faire avaler aux jeunes consciences. Les durées de vie des mensonges historiques durent ce que durent les systèmes qui les imposent. Un beau jour ils s'écroulent sous les coups des luttes politiques ou sous les arguments de chercheurs entêtés. Il faut compter environ une bonne moyenne de cinquante ans pour qu'une nouvelle vérité apparaisse sous forme de révélations. Ainsi, il aura fallu attendre un bon demi-siècle pour que les Français, ébahis, apprennent que, pendant que leurs «poilus» vivaient le calvaire de la guerre des tranchées, des marchandages avaient lieu au-dessus de leurs pauvres têtes: les patrons allemands (Krupp, ceux-là mêmes qui fabriquaient les munitions pour l'armée allemande) des usines lorraines avaient demandé au gouvernement français de bien vouloir épargner leur gagne-pain. Demande à laquelle le généreux gouvernement a répondu positivement en ordonnant à l'état-major de pointer ses canons vers d'autres cibles... D'ignobles et odieux marchandages ont lieu entre des parties qui, officiellement, se vouent mutuellement à l'enfer. La liste des exemples s'allonge au fur et à mesure que les langues se délient. Chaque jour amène son lot de révélations sulfureuses et les progrès de la communication liés à une certaine démocratisation, rendent les dossiers plus transparents.
Il n'y a pas longtemps, d'anciennes barbouzes belges avouaient publiquement devant les caméras leur participation à l'ignoble conspiration montée par la CIA pour éliminer de la scène politique Patrice Lumumba. Des assassins de l'OAS ont donné les véritables raisons du meurtre de Mouloud Feraoun.
Des journalistes audacieux démontent à coups d'interviews et de documents d'archives les perfides calculs des gouvernements américains et les innombrables mensonges répandus à la suite des essais nucléaires et des expériences sur l'effet de la radioactivité sur des cobayes humains. Il faut dire que les criminels de guerre qui ont expérimenté la bombe atomique sur des centaines de milliers de civils n'ont rien à envier à ceux qui envoyaient des innocents vers les chambres à gaz. Le patriotisme des nazis allemands vaut moins que celui des politiciens américains qui ont fabriqué des mensonges éhontés pour assurer à l'industrie américaine sa suprématie sur le monde et aussi pour permettre à l'Américain de vivre chaque jour au-dessus de ses moyens. Les guerres d'Irak et de Libye sont encore présentes pour nous rappeler que les méthodes employées par les pays dominants sont toujours les mêmes: il n'y a que les prétextes qui changent. Demain, peut-être, dans un de ces documents comme ceux publiés par WikiLeaks, on apprendra que le 11 septembre est sorti tout droit des cerveaux maléfiques du brain-trust du lobby militaro-industriel américain...
Cependant, les mensonges des chefs des pays impérialistes paraîssent moins graves que ceux qu'entretiennent les politiciens du tiers-monde qui leur sont dévoués corps et âme et biens. On a appris bien plus tard que feu le roi Fayçal d'Arabie n'avait pas respecté l'embargo pétrolier décidé par «les frères» arabes et que c'est avec la complicité du Koweït que les prix du pétrole ont chuté pour mettre en difficulté certains régimes arabes endettés. On apprend chaque jour la désinvolture avec laquelle un pays a été géré. Demain, d'autres révélations sont attendues: on saura peut-être pourquoi certains secteurs économiques stratégiques ont été livrés à une bande de pilleurs qui mènent sous d'autres latitudes une vie de rentiers. -
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Algérie : mais où est donc passé le président Bouteflika ?
(D'Alger) Sa dernière apparition publique remonte au mercredi 13 juillet. Ce jour-là, il remettait des diplômes d'honneur aux nouveaux bacheliers. Depuis, le président algérien Abdelaziz Bouteflika n'a plus donné signe de vie. Plutôt si. Mardi 2, mercredi 3 et jeudi 4 août, trois longues dépêches de l'agence officielle APS annoncent que le président a tenu trois audiences avec les ministres des Finances, celui de l'Energie et des Mines et de l'Intérieur. Le soir, dans le JT de 20 heures, les informations sont reprises en ouverture. Mais point d'images de ces audiences.
Etait-il en vacances ? A-t-il vraiment repris le travail ? Ou est-il souffrant comme le laissent entendre des rumeurs à Alger ?
Officiellement, le président algérien a repris le travail. Depuis mardi 2 août, il entame le rituel des consultations du mois de ramadan consacrées à l'évaluation du travail de ces ministres. Trois ont déjà passé l'examen oral en attendant les autres.
Ce mode de gouvernance, instauré par le président Bouteflika depuis quelques années, étant devenu un rituel immuable, la communication orchestrée autour de cet événement a fini par lasser l'opinion.
Certes. Sauf qu'il existe aucune image de ces audiences tenues mardi, mercredi et jeudi. Sur le site de l'agence officielle APS qui publie les communiqués de la présidence concernant ces consultations, les images qui illustrent les articles sont puisées dans les archives. Idem pour la télévision publique.
Si le journal télévisé de 20 heures reprend intégralement les communiqués, il y a point d'images. Ni de l'audience du mardi, ni de celle de mercredi, encore moins de celle du jeudi. Pas la moindre image du président recevant ses ministres.
Même le quotidien gouvernemental El Moudjahid se contente d'images d'archives pour illustrer ses articles sur les audiences ramadanesques du chef de l'Etat.
Une éclipse de 20 jours
Sur le site de la présidence de la république, l'activité présidentielle est actualisée à partir du mardi 2 août avec la réunion restreinte tenue avec le ministre des Finances. Entre le 13 juillet et le 2 août, un immense blanc. Une éclipse qui aura duré 20 jours.
Le président s'est-il octroyé des vacances ? Les autorités n'ont pas communiqué officiellement sur le sujet. Au siège de la présidence, personne ne souhaite s'exprimer. Le sujet est tabou.
En off, des fonctionnaires de la présidence affirment que le chef de l'Etat était en vacances dans sa résidence de Zéralda, sur le littoral ouest d'Alger. Il aurait donc repris ses fonctions mardi 2 août. Oui, sauf que ces audiences souffrent d'images.
C'est alors que l'absence des ces images de Bouteflika recevant ses ministres pour les audiences du ramadan donnent corps aux rumeurs.
Depuis la fin du mois de juillet dernier, rumeurs et indiscrétions vont bon train dans les rédactions d'Alger, dans les chancelleries occidentales, au sein du personnel politique algérien. Les rumeurs, tout le monde en parle.
Le président aurait été victime d'un sérieux malaise au cours de la dernière semaine du mois de juillet. Son état de santé se serait brusquement dégradé. Le président aurait été hospitalisé en urgence à l'hôpital militaire de Ain Naadja, sur les hauteurs d'Alger. Il aurait été évacué à l'étranger pour des soins. Il serait en convalescence dans la résidence d'Etat de Zéralda, équipée de matériel de soins ultramoderne. Bref, que des rumeurs !
Beaucoup de rumeurs, aucune certitude.
Selon des informations obtenues par DNA de sources anonymes auprès de l'hôpital militaire de Ain Naadja, le président aurait effectué une visite de routine à la fin du mois de juillet avant de quitter l'hôpital.
Lorsque le chef d'Etat y passe plus d'une journée, arguent ces sources, l'aile où il est admis est totalement sécurisée par les forces spéciales pour des raisons évidentes de sécurité.
Or, selon nos informations, cela n'a pas été le cas en cette fin de mois de juillet à Ain Naadja. L'hôpital a fonctionné normalement sans connaitre une agitation particulière. Bouteflika aurait donc fait une brève visite de routine avant de quitter Ain Naadja.
Les rumeurs sur la santé de Bouteflika ? Un sujet récurrent
C'est un sujet récurrent les rumeurs sur l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika, aujourd'hui âgé de 74 ans, au pouvoir depuis avril 1999.
Depuis son opération d'un cancer de l'estomac -officiellement il a été opéré d'un ulcère hémorragique-, à l'hôpital du Val de Grâce, à Paris, en novembre 2005, l'état de santé du chef de l'Etat algérien fait cycliquement l'objet de spéculations et de supputations.
Il suffirait que Bouteflika apparaisse le teint cireux, la démarche hésitante pour qu'elles resurgissent. Il suffirait aussi qu'il n'apparaisse pas pendant quelques jours devant le perron du siège de la présidence ou au journal télévisé pour que les rumeurs refassent surface. Et c'est bien le cas aujourd'hui.
Depuis mercredi 13 juillet, le chef de l'Etat n'est plus apparu en public. Il aurait donc repris ces audiences avec les ministres au siège de la présidence mardi 2 août.
Oui. Sauf qu'il n'y a aucune image de Bouteflika depuis ce mercredi 13 juillet. Etranges ces absences d'images ! Très étranges.val de grace hopital!!!!
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le vrai probleme c'est FLN ,alors FLN AU MUSE'E et d'autres partis satellitaires qu'on agrée
Le PPA au musée, le FLN toujours au pouvoir !
Par|Dahou Ould Kablia, le ministre de l’intérieur, a souligné hier qu’il était interdit d’utiliser les sigles de partis ayant existé avant 1962. Il faisait référence à ces anciens militants du Parti du peuple algérien (PPA) qui souhaitent voir leur parti légalisé pour revenir sur la scène politique.
Mais alors, quelle est le fondement législatif sur lequel s’appuie le ministre de l’intérieur pour interdire le retour du PPA tout en laissant le FLN poursuivre ses activités ? Ce deux poids deux mesure interpelle et interroge. Le Front de libération nationale n’est-il pas né avant 1962 ? Mieux encore : le sigle FLN qui représente la lutte pour l’indépendance du peuple algérien ne mérite-t-il pas qu’il soit rendu aux Algériens ? Que Belkhadem et ses groupies n’en fassent plus leur fonds de commerce comme l’ont fait au demeurant les sinistres hérauts de l’article 120 par le passé ?
Le FLN fait partie du patrimoine de l’Algérie sans exclusive. A contre-emploi, depuis 1962, il a servi de courroie de propagande pour les régimes successifs ; il a essuyé les inconséquences, errements et autres mensonges des féodalités politiques qui ont mis sous séquestre l’Algérie et son histoire.
Un demi-siècle après l’indépendance, il est temps de le rendre aux Algériens.
La semaine dernière, une vingtaine de députés ont déposé un projet de loi pour ajouter le FLN/ALN aux neuf autres symboles de la Révolution déjà consacrés, à savoir l’hymne national officiel, le chahid, le moudjahid, la veuve de chahid, les cimetières de chouhada, les musées du moudjahid, les hauts faits historiques, les places et lieux abritant les stèles commémoratives. "L’objectif de cette initiative, expliquait Ali Brahimi, un des signataires du projet de loi, n’est pas d’effacer toute trace de la Révolution nationale, mais de préserver la mémoire et de l’extraire aux jeux politiciens".
Les nouveaux partis doivent patienter
Les réformes avancent au rythme que veut bien leur donner le gouvernement et le président Bouteflika. Très lentement.
"L’agrément de nouveaux partis politiques se fera une fois le projet de loi (organique relative aux partis politiques) adopté par le Parlement avec ses deux chambres", a déclaré M. Ould Kablia. Le ministre des l’Intérieur a invité toute personne ou partie désireuse de créer un parti politique à "se préparer" à cet effet en constituant le dossier avec les pièces administratives requises. Il a ajouté que si le dossier était conforme à la loi, le parti postulant obtiendrait l’agrément.
Si nous n’étions pas habitués aux louvoiements de langage et autres tête-à-queue des officiels algériens, nous aurions applaudi la déclaration. Mais, il n'y a aucun signe emprunt de cette volonté sincère d'ouverture. Les preuves ? Elles sont nombreuses. Comme cette promesse faite par le ministre de la Communication d'ouvrir la télévision et la radio aux acteurs de la vie politique et sociale.
En attendant que le projet de loi passe, certains nouveaux partis ont déjà déposé leur dossier au ministère de l'intérieur. Avec quelques mésaventures comme Jil Jadid. Cependant au rythme où vont les "réformes", il est fort à parier que toutes ces formations politiques en devenir risquent de ne pouvoir prendre part aux prochaines élections législatives prévues au printemps.
Sofiane Ayache
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no moment
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Le bordel dans la nouvelle Algérie
Recueilli dans le Net par GillouRecueilli dans le NET
Un sujet un peu long mais qui dévoile le visage de la nouvelle Algérie.
Algérie voulue par de Gaulle, de nombreux intellectuels gauchistes devenus muets et des communistes---==oOo==---
Algérie : un colonel dissident accuse
Et si le pire était vrai ? Si l'armée algérienne était elle-même à l'origine du chaos sanglant ? Cette hypothèse serait sans fondement si elle n'était formulée par de jeunes officiers entrés en dissidence contre le système de répression mis en place par le haut commandement. Familiers du théâtre d'ombres algérien, deux journalistes ont enquêté : Yassir Benmiloud, plus connu sous ses initiales d'éditorialiste algérien Y. B., et Samy Mouhoubi. Ils ont rencontré le colonel " B. Ali ", l'un des porte-parole de ce Mouvement algérien des officiers libres (MAOL) dont le site Internet embarrasse le gouvernement Bouteflika par ses révélations sur les " dossiers noirs " du régime. Impossible, bien sûr, de vérifier l'intégralité de ses informations ; mais impossible aussi de les ignorer tant elles sont précises. " Le Monde " a donc choisi de les verser au débat dans l'espoir qu'un jour l'avènement de la démocratie permettra de faire la lumière
EN 1991, l'Algérie s'apprête à basculer dans sa période la plus noire depuis l'indépendance. Huit années plus tard, l'horreur est largement consommée, et les perspectives d'une sortie de crise s'amenuisent au fil de la résurgence, ces dernières semaines, des massacres de civils et des assassinats politiques ciblés.
La démarche volontariste du nouveau président algérien, Abdelaziz Bouteflika, se heurte à une réalité faite de manipulations sur fond de théâtre d'ombres où toutes les parties avancent masquées. Les spéculations sont toujours allées bon train dans l'analyse des violences cycliques qui déchirent le pays, jusqu'à aboutir aux thèses les plus contradictoires. Mais si la pire de ces thèses se révélait, un jour, être la bonne ? Si l'armée algérienne, qui n'a cessé de se présenter comme le dernier rempart face aux " hordes islamistes " apparaissait comme la véritable instigatrice du chaos ?Il y a quelques années, les prémisses semblaient pourtant lisibles. Pour les opinions algérienne et internationale, l'Armée nationale populaire (ANP) semblait appliquer la " seule politique possible ".
En suspendant les élections législatives du 26 décembre 1991, dont le FIS est le grand vainqueur, l'institution militaire prétend tout bonnement venir au secours du multipartisme naissant. Paradoxe saisissant pour une " démocratie populaire " ultra-autoritaire où l'armée, depuis le coup d'Etat du 19 juin 1965, tient d'une main de fer les rênes du pouvoir. Et le décès du président-dictateur Houari Boumediène, le 27 décembre 1978, ne fait que renforcer la mainmise de la " Grande Muette " sur la " gestion " de l'Algérie.
Cette thèse d'un messianisme kaki à l'assaut du " fascisme vert " parvient néanmoins à être vendue, à force d'être ressassée, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières algériennes. Mais l'effarante entrée en scène des massacres de civils à grande échelle, face à la meurtrière passivité des forces de sécurité, ébranle les constructions sémantiques échafaudées par le pouvoir militaire et ses relais, notamment au sein d'une jeune presse indépendante souvent intoxiquée par des agents traitants titulaires de cartes de presse. Les premiers doutes circulent, puis la lancinante question du " Qui tue qui ? " trouve suffisamment d'écho pour être portée sur la place publique.
Car, au jeu de la propagande, les généraux négligent un élément de taille : l'éventualité d'une fracture au sein de l'Armée nationale populaire (ANP). A l'intérieur des casernes, dès 1993, celle-ci va pourtant commencer à prendre corps, avec l'entrée en dissidence d'un nombre croissant de jeunes officiers. Ces derniers s'organisent bientôt autour du Mouvement algérien des officiers libres (MAOL), une opposition au régime qui se présente comme " structurée et résolue ", et qui prétend aujourd'hui être à même d'éclaircir les lourds secrets dissimulés par les hiérarques de l'état-major et des services spéciaux.
DEPUIS sa création durant l'été 1997, le MAOL sème un trouble de plus en plus palpable au sein des institutions militaires et civiles, ébranlées par la divulgation sur Internet des dessous de certaines des affaires les plus sensibles de ces dernières années : l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, celui du chanteur Matoub Lounès, la corruption des généraux ou encore l'infiltration-manipulation des GIA. Cette cascade de révélations embarrasse le président Bouteflika. Loin de nier la réalité de ces dossiers noirs, il a cependant déclaré sur Europe 1, dimanche 7 novembre : " Je n'aime pas les tracts et je n'aime pas ce que font les déserteurs de l'armée à partir d'Internet. C'est aussi valable que des lettres anonymes. "
Pourquoi s'intéresser alors à des auteurs de " lettres anonymes " ? D'une part, parce que la suspicion qui entourait, il y a encore quelques mois, le MAOL, en l'assimilant à une mouvance proche des islamistes, semble progressivement être levée - il faut dire que l'anonymat de la quasi- totalité de ces officiers a alimenté bien des controverses. Leurs déclarations et communiqués sont désormais abondamment repris par les médias occidentaux et arabes, qui trouvent auprès de ce mouvement une précieuse source d'informations. D'autre part, la crédibilité du MAOL n'a jamais été contestée au sein de l'armée et des services spéciaux. Les témoignages recueillis sous le couvert de l'anonymat auprès de plusieurs sources militaires régulières et périphériques nous ont confirmé l'inquiétude grandissante du haut commandement algérien face à l'activisme menaçant de ces dissidents.
Afin de mieux cerner les ambitions et les objectifs du MAOL, devenu le " poil à gratter " de l'ANP, nous avons rencontré à plusieurs reprises le colonel B. Ali, quarante et un ans, l'un des porte-parole du mouvement, qui anime, depuis Madrid, le site Internet www.anp.org . Pour cet officier déserteur de l'ANP, le drame algérien relève d' " une manipulation qui dépasse la fiction ". Il aurait déjà fait plus de 173 000 morts, chiffre arrêté au mois d'août 1998, date à laquelle cet officier quitte clandestinement l'Algérie pour gagner l'Espagne.
MA PAROLE ILS IMITENT L'OAS
Après plusieurs entretiens téléphoniques, un premier rendez- vous est pris dans les faubourgs d'une grande ville européenne. Un élégant costume de marque atténuant à peine son port martial, B. Ali incarne cette jeune garde d'ambitieux officiers arabisants et libéraux. Avant d'entrer en dissidence, le colonel B. Ali a été l'un des plus jeunes colonels promus de l'ANP. Major de promotion de l'académie de Cherchell en 1988, ce pur produit de l'institution militaire algérienne poursuit sa formation en ex- Tchécoslovaquie, puis en ex-URSS. En 1991, il est rappelé en Algérie. Il rejoint le secrétariat général du ministère de la défense où, sous les ordres du général Mohamed Ghenim, il siège notamment au sein de la cellule chargée de répertorier les pertes humaines des forces de sécurité - plus de 23 000 morts à ce jour -, cellule plus prosaïquement affectée au maquillage des bilans des violences.
Bien qu'ayant, dans un premier temps, adhéré " sans état d'âme " à la répression qui s'abat sur les islamistes du FIS dès 1991, le colonel B. Ali constate vite que la haute hiérarchie militaire n'a aucune perspective politique digne de ce nom. " Au lendemain du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, je suis l'un des signataires de la pétition que fait circuler le général Khaled Nezzar, alors ministre de la défense, en faveur de l'arrêt d'un processus électoral trop favorable au Front islamique du salut (FIS). J'estimais que l'intégrisme était une menace pour l'Algérie. Mais la démocratisation nécessaire de l'Algérie devait-elle pour autant passer par le sacrifice d'une partie importante du peuple : les islamistes ? Il fallait vivre en Algérie à l'époque pour se rendre compte de la violence de leurs prêches. Il me paraissait important d'écarter ce danger. C'est seulement après que sont apparues les dérives. "
Des dérives qui, selon B. Ali, sont couvertes par des consignes non écrites émanant des " conclaves ", ces réunions de cadres de l'armée qui se tiennent dans une résidence d'Etat du littoral algérois [le Club des pins]. Outre les généraux les plus influents, sont présents les chefs de région et les chefs d'unité. C'est là que sont abordées les questions de la torture et des exécutions extrajudiciaires. D'après notre interlocuteur qui, lors de ces " conclaves ", a occupé à plusieurs reprises la fonction de rapporteur, le débat se résume en ces termes : les " nettoyages " doivent-ils relever de l'initiative des gens sur le terrain ou faut-il qu'ils répondent au suivi d'une politique ? Pour un groupe d'officiers à la tête duquel se trouvait, dit-il, l'actuel patron de la sécurité intérieure, la réponse est claire : il faut systématiquement liquider. " Jusqu'alors, je n'avais pas eu de problème de conscience. Mais là, nous avons des directives, et le message destiné aux chefs opérationnels est on ne peut plus clair. Dès lors, toutes les dérives sont couvertes et il ne s'agit plus d'initiatives isolées. "
Pour B. Ali, l'assassinat du président Mohamed Boudiaf entérine la crise de confiance. Parmi la jeune génération des officiers de l'ANP, une vingtaine d'hommes, témoins des conditions de l'assassinat du président, sont exécutés dans les semaines qui suivent. Les commandants " Hadjeres " et " Hammou ", respectivement en charge de la Sécurité présidentielle (SSP) et du Groupe d'intervention spécial (GIS), sont écroués à l'issue de la reconstitution de l'attentat d'Annaba. Ces mesures ont pour effet d'entamer le moral des subalternes de l'ANP, brutalement conscients de n'être que des fusibles protégeant les intérêts particuliers des hauts cadres de l'armée, et plus spécifiquement ceux des hauts gradés commanditaires de l'assassinat du président Boudiaf, dont le colonel B. Ali affirme connaître les noms, révélés sur le site Internet du MAOL. " En s'attaquant à la corruption endémique des potentats de l'armée, Mohamed Boudiaf s'était placé d'emblée dans la ligne de mire, analyse aujourd'hui B. Ali . De plus, il ne voulait plus de prisonniers politiques. Il s'était engagé à ce que le 5 juillet 1992 [date anniversaire de l'indépendance] , le problème politique du FIS soit résolu. " Le président souhaite notamment élargir Ali Benhadj et Abassi Madani, les deux principaux leaders du FIS. Mais pas question pour autant de réhabiliter le parti dissous : " S'ils n'entrent pas dans le cadre constitutionnel, qu'ils aillent se faire foutre ! ", a-t-il coutume de déclarer en privé.
LE président Boudiaf est surtout déterminé à gagner son ancrage dans la société civile. A cette fin, il crée le Rassemblement patriotique national (RPN), une " organisation de masse " destinée à supplanter l'ancien parti unique, le FLN (Front de libération nationale). Ces initiatives présidentielles sont jugées intempestives par les membres de l'état-major qui ne veulent pas d'une force dominante chapeautée par la présidence de la République . " Il y avait plus grave aux yeux des généraux : ce même 5 juillet 1992, Mohamed Boudiaf s'apprêtait à mettre à la retraite les généraux Mohamed Lamari [actuel chef d'état-major] et Mohamed "Toufik" Médiène ", précise le colonel B. Ali . Le chef de l'Etat signe un décret qui doit paraître dans le journal officiel. Mais le 29 juin 1992, moins d'une semaine avant la date fatidique, son assassinat met fin à ses ambitions de réforme.
C'est dans le sillage de l'action politique de Mohamed Boudiaf qu'apparaît l'homme qui saura capter les attentes d'officiers en rupture de ban avec l'état-major. Tout au long des six mois de sa présidence, tant au niveau des contacts avec les cadres de l'ex-FIS que sur les dossiers de corruption des généraux, Mohamed Boudiaf bénéficie du soutien du très informé colonel Kasdi Merbah, leader du Mouvement algérien pour la justice et la démocratie (MAJD). Ancien chef de la sécurité militaire sous Houari Boumediène, il incarne la police politique des années de plomb. Le colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même Kasdi Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim, appelée à devenir le MAOL.
Ancien chef de la sécurité militaire sous Houari Boumediène, il incarne la police politique des années de plomb. Le colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même Kasdi Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim, appelée à devenir le MAOL. Au mois d'août de la même année, à son retour de Suisse où il a rencontré des cadres de l'ex-FIS, Kasdi Merbah tombe au cours d'une embuscade spectaculaire tendue par un mystérieux commando dont le professionnalisme tranche avec les méthodes habituellement employées par les GIA. Avant sa mort brutale, le colonel Kasdi Merbah était parvenu à rallier plusieurs officiers et officiers supérieurs. Il avait gagné notamment la confiance du général Saïdi Fodhil, qu'il avait appris à connaître dans les années 70, lorsqu'il était à la tête de la sécurité militaire. C'est au domicile de ce même Saïdi Fodhil que sont élaborés des scénarios dits de " sortie de crise ", lors d' " anticonclaves " réunissant des cadres militaires provenant de tous les corps de l'institution. La cellule Hakim est née. " H pour Honneur, A pour Armée et K pour... Kasdi Merbah. ". Les dernières lettres demeurent codées. " Impératif de sécurité", s'excuse le colonel B. Ali, qui dit avoir déjà fait l'objet de deux tentatives d'enlèvement dans les rues de Madrid.
Dans son essence, le MAOL affirme être né d'une opposition radicale " à la stratégie du chaos érigée en dogme par les responsables de l'état-major ".
Depuis les émeutes insurrectionnelles du FIS, en juin 1991, puis au lendemain de la suspension des élections législatives en janvier 1992, l'armée a au moins un objectif clair : décapiter l'état-major politique du FIS, déporter ses militants et sympathisants dans des camps du Sud, discréditer les islamistes. " Après la suspension du processus électoral, des milliers de jeunes ont commencé à rejoindre les maquis. En dehors de l'AIS [Armée islamique du salut, branche armée du FIS], il faut aujourd'hui compter près de 300 groupes rassemblant quelque 18 000 membres. Au début se posait à nous le problème de l'identification de ces personnes, car toutes n'étaient évidemment pas recherchées par les services. Nous avons alors créé de faux maquis, l'un des plus grands étant celui de Ténès [à l'ouest d'Alger] . Là-bas, nous commencions par réceptionner les jeunes qui prenaient le maquis. Une fois fichés, ils gagnaient d'autres maquis, qui, eux, étaient bien réels. Ténès n'a d'ailleurs jamais été inquiété, jamais bombardé. ".
Le colonel B. Ali révèle également les tenants et aboutissants de l'opération de la prison de Tazoult (ex-Lambèze, dans les Aurès), en mars 1994. Ce que les autorités présentent comme l'évasion de plus d'un millier de détenus islamistes semble en réalité une opération de manipulation d'envergure. Le MAOL affirme que, parmi les fugitifs, se trouvent de nombreux officiers de la sécurité militaire infiltrés dans la prison. En rejoignant les maquis des Aurès en tant qu'islamistes, ces agents en service commandé ont pour mission de faire capoter toutes les tentatives de rapprochement entre les instances des GIA et les leaders de l'ex-FIS. Ils déclenchent ce que l'on appellera la " guerre inter-maquis " entre les GIA, l'AIS et le MEI (Mouvement pour l'Etat islamique, créé en 1991 par Saïd Mekhloufi, ancien membre fondateur du FIS). "
C'est ainsi que les maquis ont été déstabilisés, et c'est aussi à partir de ce moment que des officiers infiltrés ont pris la tête d'un grand nombre de katibates (sections). Dès lors, la sécurité militaire contrôlait la plupart des GIA ", conclut B. Ali. L'accusation du MAOL se résume en ces termes : lorsque les GIA frappent, il faut y voir la main d'une armée décidée à couper les islamistes de leur base populaire, tout en segmentant la société. Toutes les catégories sociales sont visées. Chanteurs, responsables politiques, journalistes, médecins, universitaires, sportifs et intellectuels " survivants " doivent, selon le haut commandement militaire, se sentir redevables de leur sécurité. Ils n'ont plus qu'une alternative : l'exil ou les résidences dites " sécuritaires ", qui les conduisent à " bunkériser " leurs vies et à limiter leur expression. Le dessein final est entendu : il s'agit de freiner la démocratisation du champ politique et de présenter l'armée comme la seule institution capable de protéger l'Algérie du " péril islamiste ". Postulat que le colonel B. Ali dément catégoriquement : " Les généraux font en réalité tout le contraire et alimentent à grande échelle la machine terroriste. "
OBJET d'une intense spéculation pour cause de totale opacité, cet obscur collège de hauts gradés représente ce que B. Ali appelle le " cabinet noir ", ou encore " les officiers de la vingt-cinquième heure " [allusion aux généraux issus de l'armée coloniale française], dont il donne l'organi-gramme : " On a le premier clan de l'armée, qui est, pour ainsi dire, le socle : les généraux Larbi Belkheir, Mohamed Lamine Médiène, alias " Toufik" [à la tête de la direction renseignement et sécurité - DRS], Ismaïl Lamari, alias " Smaïn" [à la tête du contre- espionnage - DCE], Chérif Fodhil, le chef des forces spéciales, et le général Mohamed Touati, qui est en quelque sorte le " politique" . Le relais au sein des cadres de l'armée, c'est le général Abdelmadjid Taghit. Mais Larbi Belkheir est un peu le parrain de tout le monde : tous lui doivent leurs carrières. Le véritable pouvoir se concentre entre les trois personnes, que nous surnommons "BTS " : Belkheir, "Toufik" et "Smaïn". Cependant, Larbi Belkheir ne veut se fâcher avec personne et entretient d'excellents rapports avec le clan des généraux en retraite, à la tête duquel se trouve le général-major Khaled Nezzar, ancien ministre de la défense. Un clan très puissant, majoritairement composé de militaires originaires de l'est du pays, sur lequel Larbi Belkheir s'appuie pour contrer les actifs qui voudraient s'opposer à lui. "
Si, pour B. Ali, les généraux orchestrent le chaos, il reconnaît que certains groupes armés continuent à échapper au contrôle des services de sécurité. A sa connaissance, le maquis de Kartali, à Larbâa (Algérois), est l'un des rares qui n'aient jamais été infiltrés. Fait dont l'AIS ne peut se prévaloir. " Lorsque Madani Mezrag [chef de l'AIS] revient de la Légion arabe de Khadafi, il se fait " débriefer" par les services. Une zone d'ombre entoure ensuite l'épisode de son évasion de l'hôpital de Constantine. Il rejoint alors le maquis, mais, en 1995, à la veille des élections présidentielles, il est blessé lors d'une embuscade et se retrouve de nouveau en prison, d'où il écrit une lettre d'allégeance au chef de l'Etat - un texte de sept pages - dans lequel il reconnaît l'autorité de Liamine Zeroual et où il lui demande d'oeuvrer pour une solution politique. Dès ce moment, le chef de l'AIS est bel et bien en contact direct avec les militaires. " Mais l'un d'entre eux, le général " Smaïn ", patron de la sécurité intérieure, court-circuite la présidence en prenant la conduite des pourparlers. Il est alors décidé de maintenir les maquis de l'AIS pour contrebalancer les éléments incontrôlés des GIA et ménager des possibilités de négociation en temps et en heure. Le stratagème prend fin le 1er octobre 1997, lorsque Madani Mezrag, au nom de l'AIS et sous la férule de ses tuteurs gradés, annonce une " trêve unilatérale et inconditionnelle ".
Lorsque , la même année, le président Liamine Zeroual relâche Abassi Madani ; ce dernier s'engage à appeler à la cessation des hostilités. Mais les massacres de civils atteignent leur acmé, et le " clan présidentiel " - Liamine Zeroual, son ministre-conseiller à la sécurité Mohamed Betchine et le patron de la gendarmerie nationale , Tayeb Derradji - est mis dans une situation d'énorme pression. " Vous traitez avec des égorgeurs, lui dit-on. Or, ce que la présidence ignore ou ne veut pas comprendre, c'est que l'état-major et les services, en entamant la dernière phase de la lutte antiterroriste, vont faire d'une pierre deux coups : ils mènent leurs propres négociations secrètes avec l'AIS afin de court-circuiter un accord probable entre le FIS et la présidence, car l'état-major et les services ne veulent pas d'un tel accord. Et cela leur permet aussi de faire pression sur l'AIS, en obligeant celle-ci à se démarquer des massacres. Ce à quoi elle se résout en accusant formellement les GIA d'être responsables de toutes les exactions. "
Le but de la manoeuvre ne fait aucun doute pour B. Ali : l'état-major et les services préfèrent un accord " sécuritaire " à un accord politique. Ces négociations secrètes sonnent, en outre, la victoire de l'institution militaire sur la présidence (le président Zeroual ne tarde pas à " tomber ") et sur les groupes armés, dès lors assimilés à des criminels de droit commun, puisqu'ils ne bénéficient plus de couverture " politique ". L'assassinat, lundi 22 novembre, de Abdelkader Hachani, numéro 3 de l'ex-FIS, s'inscrirait ainsi dans cette démarche éradicatrice . " En éliminant cet ultime "politique" du FIS, interlocuteur incontournable et dernière passerelle vers un règlement de fond de la crise, les jusqu'auboutistes du pouvoir écartent toute perspective d'un règlement politique du conflit en consacrant des accords sécuritaires secrets. "
Pour B. Ali, la réalité sur le terrain est - pour le moins - gigogne : " Sur les 1 300 terroristes qui se sont rendus à ce jour dans le cadre de la loi sur la concorde civile, je peux vous assurer que plus de 700 sont des officiers infiltrés appelés à rejoindre leurs casernes... Car, en réalité, les commandos responsables de la plupart des exactions sont mixtes. Des terroristes islamistes sont d'abord arrêtés au cours des ratissages des forces de sécurité. Ils sont retenus et torturés, puis on les intègre aux commandos de l'armée chargés de massacrer leur village d'origine, et je peux vous dire que quand, sous la menace, on leur ordonne d'égorger, ils obéissent ! Lors de ces opérations, les premières maisons sont systématiquement épargnées, ce qui permet de fournir des témoins à même d'affirmer qu'ils ont reconnu des islamistes du village... "
Parallèlement, l' " Unité 192 ", une force spéciale connue du seul premier carré de l'armée, est créée. Composée d'environ 200 éléments ultradéterminés, recrutés dans le Service action de l'armée, la gendarmerie ou encore la police, cette unité constitue le bras séculier des " janviéristes " de l'armée - 192 signifiant le mois de janvier 92, date de la destitution de Chadli Bendjedid et du coup d'Etat à blanc. Cet " escadron de la mort " est destiné à faire le nettoyage au sein de la " Grande Muette " et à convaincre sans ménagement les plus récalcitrants du bien-fondé de la politique des généraux.
Face à cette " apocalypse programmée ", les membres de la cellule Hakim décident d'intensifier leur action clandestine au sein de l'institution militaire. Ils nourrissent d'ambitieux projets, dont celui d'un coup d'Etat. Option qu'ils abandonnent rapidement au profit d'un travail de sape appelé à s'inscrire dans la durée. D'autant que, quelques mois après la disparition de Kasdi Merbah, un accident de voiture suspect emporte le général Saïdi Fodhil, privant ainsi le mouvement de sa seconde figure de proue. Cette disparition achève de convaincre les membres de la cellule qu'il est vain de planifier une action d'envergure à la seule échelle du pays. Plusieurs éléments du mouvement vont alors s'exfiltrer, avec pour mission de révéler à l'opinion internationale la réalité de la violence politique qui sévit en Algérie. Au sein de la cellule, la consigne est désormais claire : " La dénonciation des faits vaut mille actes de violence. "
C'EST d'abord un colonel qui parvient, en 1995, à gagner les Etats-Unis, où il donne une série d'interviews à la presse arabe. Puis, en 1997, c'est au tour du capitaine Haroun de rejoindre l'Angleterre, où il multiplie les entretiens avec la presse arabe et britannique ( The Observer). Son témoignage est repris par Le Monde du 11 novembre 1997. Quant à l'officier Messaoud Alili, il prend la poudre d'escampette au nez des forces aériennes, en effectuant à bord d'un simple hélicoptère le trajet Alger-Ibiza.
A l'été 1997, la cellule Hakim devient le MAOL, un mouvement structuré placé sous le commandement d'un général d'active. Cependant, la répression s'accentue : en février 1998, les décès du général Touahri, du colonel Toubih et du capitaine Zelmati, qui périssent dans un accident d'hélicoptère inexpliqué alors qu'ils survolent la région de Béchar, viennent allonger la liste des morts prématurées. L'hécatombe précipite l'exfiltration du colonel B. Ali, qui rejoint l'Espagne.
Depuis cet exil européen - qui concerne 68 autres éléments de l'ANP répartis à l'étranger, notamment en Europe de l'Est -, B. Ali, épaulé par d'autres militants du MAOL, travaille à la constitution de nombreux dossiers. " Aux côtés d'avocats, nous réunissons des preuves, rédigeons des plaintes. Notre objectif vise à obtenir la traduction devant les tribunaux de plusieurs généraux [il cite six noms]. Notre mouvement vise l'implosion du système mis en place par ces hommes, et au retrait complet des militaires de la gestion politique du pays. Nous avons des échéances, et elles sont proches. "
Devenus le cauchemar de la haute hiérarchie militaire, les " maolistes " ont récemment été contactés par le général " Smaïn " Lamari, qui leur aurait proposé un " mariage de raison " : la réintégration des dissidents contre la promesse de cesser le " tapage ". " " Smaïn" a même été jusqu'à promettre à certains d'entre nous des postes dans des ambassades ou des consulats à l'étranger ", sourit, désabusé, le colonel B. Ali . Mais derrière la carotte, il y a le bâton. Le mouvement dit subir actuellement une répression féroce sur le sol algérien, faite d'une quinzaine d'exécutions extrajudiciaires, dont celle, il y a quelques semaines, dans un restaurant de Kabylie, du colonel Medjbar. Ou encore d'une centaine de mises au secret, dont celle de la capitaine Wassila Cherfaoui, soupçonnée d'avoir organisé depuis le secrétariat général du ministère de la défense nationale les fuites des véritables chiffres du scrutin présidentiel du 14 avril 1999 (28,30 % de voix pour Abdelaziz Bouteflika au lieu des 73,8 % annoncés).
Les chefs de région et d'unité de l'ANP ont récemment reçu une circulaire signée du chef d'état- major Mohamed Lamari leur intimant de redoubler de vigilance face à toute menée subversive. L'heure est à la suspicion généralisée et aux mesures expéditives : cinq membres du MAOL, parmi lesquels un colonel, un commandant, un capitaine et deux lieutenants-colonels ont été abattus, vendredi 5 novembre, dans un restaurant du Figuier, près de Boumerdès. Ces meurtres ont été attribués aux GIA par la presse algérienne.
Alors que l'assassinat d'Abdelkader Hachani n'a pas été revendiqué, le MAOL, qui prétend détenir un certain nombre d'informations quant à la reprise des attentats ciblés, avance sans plus de précisions : " Comme ils nous y ont habitués, les généraux pourraient vouloir brouiller les pistes menant à l'identité réelle des assassins d'Abdelkader Hachani, en s'en prenant cette fois à une personnalité laïque, proche des milieux éradicateurs. "
Y. B. ET SAMY MOUHOUBI
Y. B. s'est fait connaître par ses chroniques dans le quotidien algérien El Watan entre 1996 et 1998, réunies dans un ouvrage, Comme il a dit lui (J.-C. Lattès). Il a aussi publié une investigation littéraire, L'Explication (J.-C. Lattès, 1999). Samy Mouhoubi est journaliste indépendant. ( Doc : avec une photo et deux dessins de Serguei )---ooOoo---
Commentaire de Gillou
Quel bordel! Jamais cette Algérie deviendra ni adulte ni moderne et seul Allah aura le pouvoir de reconnaitre les siens!Commentaire de Mélina
Cela n'est pas étonnant, tant que Boumédienne était au pouvoir gràce à l'URSS qui avait des visées sur la base de Mers El Kébir, il y avait un semblant de calme, les complots se jouaient en coulisses avec la bénédiction de Brejnev.
Depuis 12 ans, le communisme s'est effondré, les généraux Algériens n'ont plus de tuteurs pour leur dire ce qu'ils doivent faire, résultat, le cahos s'est installé sous prétexte d'une reprise en main par les Afghanis, ce dont je doute, mais plutôt par une brochette de gradés qui ne veulent pas perdre le pouvoir.
A mes parents restés en Algérie jusqu'en juin 64, certains de nos voisins arabes leur disaient, "nous sommes un peuple aveugle qu'il faut tenir par la main, nous ne saurons jamais nous gouverner seuls".
C'était il y a 40 ans, aujourd'hui ces paroles en sont l'exemple parfait. BOUTEFLIKA n'est qu'un homme de paille que l'on met sur le devant de la scène, les véritables gouvernants sont les militaires.
Bien des massacres mis au crédit du GIA et des Islamistes sont le fait de l'armée. Il y a deux ou trois ans un village entier a été détruit les habitants furent tués avec des armes à feux et non pas égorgés comme habituellement. Une caserne qui se trouvait à moins de 10 mn du centre du village n'a rien entendu ! Cela me laisse perplexe, tout un bataillon de sourds, ou plutôt un bataillon d'assassins qui est revenu sur les lieux soit-disant pour aider les quelques rares survivants 3 heures après le forfait.
Bien que je me méfie des militaires dissidents algèriens, je pense que ce qu'ils disent est en partie vrai, nous n'avons aucun moyen absolu de le vérifier, mais leurs déclarations peuvent être prises au sérieux.
Ils nous ont dit en 1962 "La valise ou le cercueil" nous avons pris la valise, aujourd'hui ils utilisent le cercueil. Allah Ouakba !Commentaire de Didus
A la fin des années 50, la France s'apercevant que le mouvement rebelle(résistant je préfère !) Prenait de l'ampleur et que l'Algérie aller tôt ou tard arracher (et pas se faire offrir !) son indépendance, alors il fallait penser à l'avenir, il fallait préserver les intérêts de la France en Algérie. Alors pour cela, les responsables militaires Français ne pouvaient que jouer la carte des sous-officiers algériens engagés dans l'armée Française. l'idée était de former ces gens puis de les relâcher afin d'infiltrer le FLN pour diviser et détruire et à long terme, prendre les rennes du pouvoir pour servir le maître et c'est réussi !! .
Parmi ces gens là il y avait BELKHEIR (actuellement général-major ) de même que NEZAR(ex-ministre de la défense)et j'ai tire un document du site anp.org dont personne ne peu nier la certitude de ses informations historique :
« 1) Belkheir et la guerre de libération:
Le père de Larbi Belkheir n'a jamais été un respectable Cheikh de zaouïa comme il le prétend, mais plutôt un grand Bachagha au service du régime colonial français, chargé de la répression des Algériens en général et des nationalistes en particulier. A ce titre Belkheir devrait prendre la peine de consulter le répertoire des grandes familles algériennes de la colonisation ; l'histoire de sa famille y figure en bonne place.
L'engagement de Larbi Belkheir dans l'armée française en pleine guerre de libération est le résultat d'un choix délibéré de sa part, pour servir le régime colonial à l'instar de son père, et non d'une incorporation par "devancement d'appel" comme il s'efforce de la faire croire.
Sa "désertion" de l'armée française est présentée dans cet article comme un événement extraordinaire qu'un grand-père se doit de raconter à ses petits-enfants pour leur montrer que grand papa est un héros ! Il ajoute dans l'article, qu'il "s'embarque … à destination de la Tunisie où il est aussitôt affecté à la région frontalière. Mission : former le 45e bataillon" !
A cet égard, les précisions historiques suivantes s'imposent:
a) La "désertion" de Belkheir n'est pas individuelle, mais collective. En effet, Les sous-lieutenants qui ont rejoint la Tunisie en 1958 sont, entre autres, (par ordre alphabétique) : Abdelmadjid Allahoum, Abdelnour Bekka, Larbi Belkheir, Mohammed Ben Mohammed, Hamou Bouzada, Mostepha Cheloufi, Abdelmalek Guennaizia, Mokhtar Kerkeb, Lahbib Khellil, Rachid Mediouni, Khaled Nezzar et Salim Saadi.
Comme tous ses associés, il faisait lui aussi partie de la fameuse promotion " Lacoste " de 1958. Mais pour rendre justice aux hommes de foi, le défunt général Lahbib Khellil n'a pas marché dans la combine Belkheir ; il a d'ailleurs été radié des rangs de l'ANP suite aux instructions de Belkheir.
b) Il est curieux que ces officiers "déserteurs" de l'armée française n'aient pas rejoint l'armée de libération nationale (ALN) dans les maquis comme l'ont fait avant eux Mahmoud Chérif ou Abdelrahman Bensalem ou encore Abdallah Belhouchet, pour ne citer que ceux-là. Mais, ils ont rejoint le FLN et le GPRA en Tunisie pour entrer par la grande porte sans prendre le moindre risque. Il fallait qu'ils survivent pour mener à bien la mission dont ils ont été investis.c) Ce n'est qu'en 1958, après l'arrivée du général Charles De Gaulle au pouvoir (avec sa claire stratégie basée sur la "troisième voie" et "l'Algérie algérienne", pour affaiblir, sinon éliminer de la scène politique algérienne le FLN et écraser l'ALN) que l'on a assisté à des vagues successives de "désertion" de l'armée française pour rejoindre le FLN en Tunisie en 1958, 1959 et 1961.
Parmi les sous-officiers promus sous-lieutenants par l'armée française avant de les envoyer en mission en Tunisie en 1961, quelques mois seulement avant l'indépendance, figurent en particulier les "déserteurs" Mohammed Lamari et Mohammed Touati. Les mystères de la stratégie coloniale du gonflement des grades et de l'encouragement des désertions massives se sont élucidés avec le temps. Il est établi à ce jour que ces pseudo-déserteurs ont été chargés d'une mission bien spécifique : L'infiltration de l'ALN par des éléments fidèles à la France.
d) Belkheir n'a eu aucune affectation immédiate à son arrivée en Tunisie, comme il le prétend. Après une année passée en stand-by au camp de Garn Al Hafaya (situé au sud du Kef) avec ses collègues "déserteurs", Belkheir a été affecté au camp d'instruction de Oued Meliz (près de Ghardimaou). Là, il a eu de graves engueulades avec les djounouds de l'ALN qui s'étaient révoltés contre lui et son collègue le sous-lieutenant Madaoui pour leur comportement indigne vis-à-vis des moudjahidines.
e) Bouteflika, dont il dit avoir fait connaissance en 1960, n'a jamais été membre de l'état major général comme il l'affirme. Les membres de l'état major général étaient : le colonel Boumediène, les commandants Ahmed Kaid et Ali Mendjeli. Le quatrième membre était le commandant Rabah Zerrari dit le commandant Azzedine. Mais, il n'a jamais rejoint son poste au sein de l'état major général. Tous ont été nommés par le Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) dans sa session de janvier 1960, dont ils étaient d'ailleurs tous membres.Bouteflika n'a par contre jamais été membre du CNRA, ni membre de l'état major général. Il n'a jamais été chargé "d'inspecter les troupes basées aux frontières Est de l'Algérie". Ce serait d'ailleurs une insulte à la mémoire des commandants Abdelrahman Bensalem et Salah Soufi, alors respectivement chefs de la Zone Nord et de la Zone Sud des frontières Est. Ce serait également une insulte à l'ensemble des commandants de bataillons installés aux frontières algériennes. D'ailleurs, Bouteflika n'a jamais commandé d'unités de combat.
Bouteflika et Belkheir ont en commun qu'ils n'ont jamais tiré une seule cartouche contre l'armée coloniale française jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Comme tous leurs compères ce ne sont pas des Baroudeurs !f) Larbi Belkheir dit avoir demandé à "rencontrer Boumediène" en 1962 pour solliciter sa "démobilisation" et s'est heurté au refus de Boumediène ! Ceci est un pur tissu de mensonges, puisqu'en 1962, la procédure de démobilisation était simple et n'obéissait à aucune démarche administrative ou bureaucratique. Les chefs des régions militaires ainsi que le directeur du personnel du ministère de la défense étaient habilités à délivrer les attestations de démobilisation sur simple demande verbale »
Aujourd’hui la quasi-totalité de ses déserteurs sont au pouvoir en Algérie. Ils gèrent le pays à leurs guise tout en obéissant aux ordres du maître à savoir la France ! car s'ils sont arrivés à la tête de l'armée algérienne ceci n'est pas le fruit du hasard, c'est un travail de fourmis assisté et orchestré pas les services Français.
Ces généraux sont aidés et protégés par la France. Il n'y a qu'a voir le rapatriement spectaculaire du général Nezar venu en France pour la promotion de son livre(2001). En effet, des familles algériennes victimes de la torture pendant qu'il était ministre de la défense ont déposé plainte contre lui, mais en violant le traite de new york. La DST (Française) dépêche ses agents pour accompagner le général à l'aéroport où un avion spécial l'attendait pour Alger !!
Sur le plan économique la France est suposée être le premier partenaire de l'Algérie mais lequel ? Si ce n'est un partenaire anormal! En effet, depuis l'indépendance aucune boite Française n'a investit en Algérie, l'idée est de vendre le produit tout prêt ! Et qui seront les intermédiaires entre les PDG Français et le peuple algériens ?
Pas de panique ! les généraux sont là pour servir le maître. en Algérie. Il y a le général du sucre, celui du café, du médicament...bien sur ils ne sont pas concernés par les taxes douaniers vu que ces eux l'état !Le système est clair: la France protège et préserve les généraux qu'elle a formés autre fois et poussé à la tête du pouvoir au fil des années. Ceux-là assurent leurs monopole économique sur l'Algérie et tous les deux s'enrichissent au détriment du peuple algérien qui a tant soufère au temps du colonialisme et qui soufre toujours sous le néo-colonialisme !!
RELEVÉ SUR LE SITE ALGÉRIEN ARABE ANTI-FLN
http://www.stcom.net/QUI SE BAT CONTRE LA CORRUPTION DE LEURS GÉNÉRAUX FLN
Nous trouvons dans ce Site la liste des « barbouzes Français » actuellement en place en Algérie.
Ce qui laisse supposer que :
DE GAULLE - ALLIÉ AUX ASSASSINS DU FLN - S’EST ARRANGÉ POUR FOUTRE DEHORS PLUS D’UN MILLION DE FRANCAIS-D’ALGÉRIE QUI LE GÉNAIENT POUR EXPLOITER L’ALGÉRIE ET L’AFRIQUE A SON PROFIT ET CELUI DE CES ACOLYTES TELS LES FOCCART - PASQUA ET TOUTE LA BANDE A CHARLOT.
Suivez le guide :-Christian Le Breton: né le 17 Avril 1955 à Grenoble. Grade commandant. Service d’affectation: le RAID. Il est en Algérie pour assister le général Fodil Chérif( bras droit du chef de l'ANP), l’un des officiers les plus importants en Algérie. Son ordre de mission porte le numéro:38ALFSMD99 et sa couverture officielle est: responsable commercial dans une entreprise de forage Franco-Italienne.
http://www.algerie-francaise.org/plainte/preuve2.shtml-Alain Robert Cholet: né le 25 janvier 1958 à Metz. Grade capitaine. Il est chargé d’entraîner les forces spéciales à Alger, surnommé par les ninjas "E’rrouji": le rouquin. Il a été l’adjoint du commandant Favier ( du GIGN) lors de l’assaut contre l’airbus d’Air France à l’aéroport de Marseille. (Coincidence : Pasqua ministre de l’interieur)
-Jean Michel Pourtnes: né le 31 décembre 1951 a Paris. Grade capitaine des services de communication et de transmission, spécialiste des techniques d’écoutes auprès des services secrets.
-Armand Pierre Lafarge: commandant du 42eme RT Français (Régiment de Transmission). Il fournit les transmissions et les écoutes avec les moyens les plus modernes et les plus performants (RITA et système satellite); trois (03) de ses hommes conduisent des voitures (camionnettes) bourrées d’appareils électroniques ( pour la détection électronique sur le grand Alger) et sous couverture de fonctionnaires de la RTA ( Radio et Télévision Algérienne). Il est à noter que cela est fait en étroite collaboration avec le sous-marin d'écoute Français stationné au large des cotes Algériennes.
http://www.algerie-francaise.org/barbouzes/-Pascal Chotte: né en 1960. Grade capitaine. Il est affecté auprès du général Smain Lamari. C’est un officier de la DGSE et son influence dépasse de très loin son grade.
-Daniel Cariben: né en 1966. Grade sergent chef. Il a fait partie de la première division blindée de Baden-Baden, la plus puissante division de l’Armée Française.
-Marcel Lehman Jean : né en 1960. Grade sergent. Même corps d'origine.
les noms qui vont suivre sont plus secrets que le secret; ce sont des professionnels qui jouent à la guerre en échange de parts de marché dans les puits de pétrole, armements, minerai de diamant et autres ressources importantes.-Damink Emmanuel: Grade commandant sans affectation. C'est un des officiers les plus secrets, en mission auprès du général Mohamed Mediene dit Toufik,(il rentre dans son bureau sans même frapper a la porte).
-Stefan Desmond: Grade capitaine, Sud Africain et ami personnel du général Sadek Kitouni (notre ambassadeur en Afrique du sud). Il est en mission auprès des services opérationnels de la DCSA en l’occurrence le colonel Bachir Tertague Alias colonel Atman, un spécialiste de la torture.
-Barsony Uri: Grade commandant, un ancien de l’armée de l’apartheid, ami intime du général Fodil Cherif qui lui a attribue une solde de $45000 (Dollars Américains), un ordre signé par le secrétaire général du ministère de la défense Nationale (le général Mohamed Ghenim ) date du 15 décembre 1997 pour les versements sur le compte ouvert au nom d’une femme (Mlle Francolini) au Canada à la CIBC, 1155; boul.rene-Levesque. Ouest Montréal. Quebec. H3B 3Z4 tel: (00 1 514 876 3490).
-Taylor Peter: grade colonel de la CIA à la retraite, ancien chef de l’antenne de la CIA en Europe et ami personnel du général Smaïn Lamari. Il est l’artisan du changement de la politique des USA vis-à-vis d’Alger. Il a touché une commission inimaginable après le contrat d’armement signé avec l’Afrique du sud. Il suit le général Mohamed Lamari comme son ombre, même à l’étranger. Il ne rate jamais une commission après chaque marché conclu.
-Coblence Michael: Grade commandant, age de 48 ans, de nationalité Américaine. Il accède au MDN par la grande porte et s'y déplace comme s’il était chez lui. Il s’occupe du service informatique de l’armée (SCIA) et a carte blanche dans tout ce qu'il entreprend. Sa couverture est conseiller auprès du directeur général de la Sonatrach. Il a reçu une prime d’un (01) million de dollars en janvier 1998.
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Nous tenons a dire que cela n’est que la partie apparente de l’iceberg, ce qui viendra plus tard est encore plus incroyable.
Des frères à nous ont payé le prix fort pour que ces informations voient le jour, notre seul but réside dans notre souhait d'une prise de conscience par nos collègues militaires et par le peuple Algérien, des réalités que cachent les généraux.
PS: Notre haine des généraux provient de notre amour pour l'Algérie et pour le peuple Algérien.
FIN DE CITATION
Commentaire de Aziz
TOUS LES MEMES POURRIS CHEZ LE FLN Le général algérien à la retraite KHALED NEZZAR ancien homme fort du régime, avait porté plainte en diffamation devant le Tribunal Correctionnel de Paris, contre un ancien sous-lieutenant algérien, auteur d'un livre intitulé "LA SALE GUERRE" , critiquant l'armée d'alger dans sa guerre contre l'islamisme.
A l'audience du 1er juillet, le général déclare que le processus électoral à été interrompu en janvier 1992 "pour répondre aux voeux de la majorité de l'opinion publique".
L'avocat de la défense lui lance alors : "comment pouvait-on les connaître ?". Et le général de répondre : "par des sondages du ministère de l'intérieur !..." .
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http://www.algerie-francaise.org/leflnafait/generaux.shtml
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La France en Afrique De la mission civilisatrice à la guerre des civilisations
Omar Benderra,
Ceux qui s’interrogent sur la nature des relations franco-africaines obtiennent aujourd’hui une réponse aussi claire que consternante : la France bombarde en Libye et en Côte d’Ivoire. Sous couverture de l’ONU, certes, mais l’État français est en première ligne, les armes à la main dans des conflits africains. Pour les meilleures raisons du monde : il s’agit ici de protéger des civils contre les troupes du colonel Kadhafi et là de permettre au vainqueur des élections présidentielles de prendre les rênes du pouvoir. Dans le discours officiel, la guerre est fondée sur le droit, la justice et la raison. La tradition est respectée : les aventures militaires occidentales sont toujours menées au nom des plus hautes valeurs civilisées. Les agressions sont légitimées par des discours de circonstances qui révèlent rapidement leur manque de substance quand il ne s’agit pas de mensonges purs et simples. De l’affaire du coup d’éventail prélude à la colonisation de l’Algérie aux armes de destruction massives pour envahir l’Irak, les prétextes sont innombrables.
L’intervention en Libye a été précédée d’une gestion médiatique jouant sur tous les registres de l’émotion : l’armée sanguinaire d’un dictateur fou aurait écrasé avec une brutalité inouïe des contestataires pacifiques. Ainsi l’opinion est « informée » que des avions de combat auraient été utilisés pour réprimer des manifestations et selon un opposant libyen, qui a entretemps disparu des écrans, il y aurait eu près de 6 000 morts dès les premiers jours de troubles. Aucune preuve n’est venue étayer ces graves accusations. Il faut souligner ici l’intéressante concordance de traitement de l’actualité libyenne par les médias lourds franco-britanniques et les chaines satellitaires arabes, Al Jazeera notamment, qui ont relayé, sans grandes nuances, un discours univoque et préparé l’opinion à l’intervention armée. Dans un climat très « émotionnel », la France a joué un rôle essentiel dans l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations unies qui consacre clairement le droit d’ingérence. Pour les spin-doctors parisiens, il s’agissait de démontrer que la France volait au secours d’un peuple arabe privé de droits et militairement menacé. L’opération est tellement grossière qu’elle en est une insulte au bon sens.
La France, amie de tous les autocrates
Ceux qui conduisent l’État français, qu’ils se réclament de la droite ou de la gauche, ont systématiquement soutenu les pires dictatures arabes et ont couvert des crimes gravissimes et généralisés contre l’humanité perpétrés par ces régimes. Les appréciations flatteuses sur la qualité de la gestion économique et sur la détermination des dictateurs à lutter contre « l’islamisme » constituent une part importante du discours français en direction du monde arabe. Au nom d’un réalisme sans principes et d’une politique sans éthique, la démocratie française est l’amie des tyrannies et un adversaire résolu des forces démocratiques et des oppositions dans le monde arabe. Est-il besoin de rappeler l’accueil réservé au dictateur libyen lors de son séjour parisien en décembre 2007 ? Le président Sarkozy avait publiquement déclaré son bonheur de recevoir un tyran avec tous les égards protocolaires et tous les fastes de la République. Est-il besoin de rappeler que Hosni Moubarak, dictateur égyptien, était le vice-président de l’Union pour la Méditerranée et que Tunis, alors capitale du despote Zine el Abidine Ben Ali, devait un moment accueillir le siège de cette improbable organisation voulue par Nicolas Sarkozy ? L’image de la France dans le monde arabe est à peine meilleure que celle des États-Unis, ce qui n’est pas peu dire. Le ci-devant pays des droits de l’Homme est celui où l’islamophobie décomplexée et le discours raciste anti-arabe constituent une des bases principales du consensus politico-médiatique des élites de pouvoir. Les faux-débats de diversion sur la laïcité et l’Islam ne trompent que ceux qui subissent passivement le matraquage médiatique de médias aux ordres de l’exécutif français. Est-il possible de modifier favorablement une image aussi profondément dégradée sur le dos du peuple libyen ? On peut légitimement en douter. D’autant qu’au fil des bombardements, il apparaît clairement que la situation en Libye est loin de correspondre au manichéisme simpliste que diffusent les propagandistes du néoconservatisme « à la française ». Il faut observer que les opinions au Maghreb ont changé avec l’évolution de la crise en Libye. D’une franche sympathie pour l’insurrection contre le régime de Kadhafi, l’opinion maghrébine est désormais beaucoup plus réservée du fait de l’entrée en action des armées occidentales.
En Côte d’Ivoire, c’est encore sous la couverture des Nations unies que des troupes françaises participent à une guerre civile avec comme toujours les meilleures intentions du monde. Il s’agit dans ce cas d’imposer que le résultat officiel, internationalement admis, de l’élection présidentielle se traduise dans la réalité et qu’Alassane Ouattara remplace Laurent Gbagbo à la tête d’un pays en danger de partition. Mais sur la scène ivoirienne, personne n’est moins qualifié que l’ancienne puissance coloniale pour arbitrer dans un conflit interne. Dans les faits, le France ne se proclame plus seulement en tuteur de ce pays du pré-carré néocolonial, mais prend le risque considérable d’une gestion politique directe d’un État qui est bel et bien ramené à son statut de colonie. Laurent Gbagbo, très proche des socialistes français, mis au ban des nations, est certainement coupable de toutes les dérives, mais cela ne justifie en aucune façon les menées guerrières d’une puissance extracontinentale contre son régime. Cette intrusion est très mal vécue par l’opinion africaine, qui même si elle n’éprouve guère de sympathie pour Laurent Gbagbo, ressent cette ingérence militariste comme une insulte à l’indépendance africaine et le retour de la politique de la canonnière. Pour de nombreux Africains, les équilibres ivoiriens sont fragiles et le résultat, plutôt serré, de l’élection présidentielle aurait dû conduire à une posture plus sage, à la recherche obstinée par tous les moyens de la politique et de la diplomatie d’un modus vivendi.
Des castes contre les peuples
L’arrestation de Laurent Gbagbo à laquelle ont – au moins – grandement contribué les forces françaises sous couverture de l’ONU est l’illustration de l’immixtion néocoloniale dans les affaires intérieures d’un pays réputé souverain. Si l’intervention française laissera certainement des traces profondes dans un pays divisé en deux camps d’importance comparable, elle a déjà des conséquences sur la perception du rôle de la France en Afrique. À travers l’Afrique, le silence coupable des leaders politiques ne doit pas faire illusion, une colère sourde est perceptible. Les déclarations méprisantes prononcées par le président français à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en juillet 2007 sont le commentaire le plus approprié au déploiement des blindés et des hélicoptères français sur le sol africain. Si la guerre des civilisations a succédé à la mission civilisatrice, les discours et les méthodes ont à peine changé.
Gbagbo et Kadhafi ne sont ni Lumumba ni Nasser. Ces autocrates vulgaires sont, au premier chef, responsables de la dévastation de leur pays, responsables des guerres civiles et responsables de l’intervention étrangère. Mais rien ne laisse supposer que leurs opposants leur soient supérieurs. Et c’est à ce niveau que se situent la matrice des convulsions africaines et l’alibi au néocolonialisme. De fait, le retour militaire de la France sur le continent martyr est avant tout l’expression de l’échec catastrophique des dirigeants politiques africains. Les hommes de pouvoir, en Libye, en Côte d’Ivoire, comme presque partout ailleurs en Afrique, assument l’échec de la décolonisation. La corruption et le pillage des ressources sont la caractéristique commune d’anti-élites civiles ou militaires affiliées aux réseaux d’affaires et aux groupes d’intérêts dans les anciennes métropoles. L’action continue de ces castes de pouvoir a précipité l’affaiblissement des États et à conduit à la destruction des sociétés gérées par la violence et la privation des libertés, plongées dans la misère et l’analphabétisme.
Le néocolonialisme « humanitaire »
Les interventions françaises répondent aux objectifs à moyen et long terme de ces groupes d’intérêts. En Libye comme en Côte d’Ivoire, il s’agit de conforter ou d’établir une présence dans des pays riches et qui ouvrent sur des régions stratégiques. Que ce soit l’Afrique de l’Ouest ou le Sahel, les régions visées sont à très fort potentiel minier dans la perspective d’une concurrence mondiale exacerbée pour le contrôle de ressources fossiles et minérales en raréfaction.
Sur ces deux champs de bataille, les organisations régionales, la Ligue arabe et l’Union africaine, ont fait l’éclatante démonstration de leur impuissance, ou plus gravement dans le cas de la Ligue arabe, de faux nez au service des Occidentaux. Quant à l’ONU, réduite à son conseil de Sécurité dominé par les Américains et leurs alliés, elle est le centre suprême de légitimation du bellicisme occidental. La résolution 1973 est un modèle du genre : partie d’une zone d’exclusion aérienne, elle a abouti à un feu vert pour des bombardements généralisés sur les troupes de Kadhafi. L’interdiction d’envoi de troupes au sol – concession à des opinions occidentales qui ne souhaitent plus voir de corps expéditionnaires après l’Irak et l’Afghanistan – est en voie d’être contournée par le recours à des sociétés de guerres privées, du type Blackwater.
Ainsi, ce bellicisme bien-pensant ouvre un vaste champ d’incertitudes et de périls. Au prétexte de voler au secours de la démocratie et du droit, le néocolonialisme aux habits neufs de l’humanitaire et de l’hégémonie néolibérale renaît sur les cendres des indépendances confisquées. Pour l’État français, le retour des vieux démons néocoloniaux n’est certainement pas le signe d’une relation renouvelée avec l’Afrique ou avec le monde arabe. Quant à ceux qui doivent leur accession au pouvoir par la force d’armes étrangères, ils doivent savoir qu’ils ont dénaturé leur combat politique et qu’ils devront assumer, sous une forme ou une autre, cette tare originelle et le déficit de légitimité qu’elle induit. -
no moment
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bush n'est pas seul, rumsfeld,condolisa rise, dick cheney,collin power, cia, fbi
Accusé de crimes et de torture
Amnesty International appelle le Canada à arrêter George W. Bush
Par : R. I./Agences
Amnesty International a demandé hier aux autorités canadiennes d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président américain George W. Bush, lors de sa visite au Canada prévue le 20 octobre, l'accusant de “crimes”, notamment de “torture”. Cette demande est contenue dans un mémorandum remis par l'organisation humanitaire internationale aux autorités canadiennes le 21 septembre, a indiqué Amnesty dans un communiqué. “Le Canada est tenu par ses obligations internationales d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président Bush, compte tenu de sa responsabilité dans des crimes contre le droit international, dont la torture”, a déclaré Susan Lee, directrice d'Amnesty pour les Amériques. “Comme les autorités des États-Unis n'ont pas, jusqu'à présent, déféré en justice l'ancien président Bush, la communauté internationale doit intervenir. Si le Canada s'abstient d'agir pendant sa visite, cela constituera une violation de la Convention des Nations unies contre la torture et sera une manifestation de mépris vis-à-vis des droits humains fondamentaux”, a-t-elle poursuivi, selon un communiqué. Les accusations d'Amnesty concernent, notamment, le programme secret de la CIA appliqué entre 2002 et 2009 qui infligeait aux détenus, selon l'organisation, “la torture et d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que des disparitions forcées”. Pendant sa présidence, relève encore Amnesty, M. Bush avait autorisé des “techniques renforcées d'interrogation”, dont la simulation de noyade.
R.I. /Agences -
no moment ,c'est l'état qui les a placé et leurs assurent impunité totale
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L'ALGERIE aussi elle est indignée ,mais dans son coeur et dans ses pensées ,la dictature oblige.
Dans 951 villes à travers 82 pays : Les «indignés» veulent un nouveau monde
951 villes dans le monde ont répondu hier à l’appel du mouvement américain Occupy Wall Street pour dénoncer la grande spéculation financière, la corruption, les inégalités sociales et la pauvreté.
Occupy Wall Street» (occupons Wall Street). Le mot d’ordre lancé par les «indignés» américains est désormais suivi à la lettre dans les cinq continents. Le temple mondial de la finance qu’abrite New York est secoué depuis un mois par des manifestations pacifiques hostiles à un système économique qui protège les grands banquiers et les barons de la spéculation boursière. Le New York Stock Exchange (NYSE), Bourse de New York, est sous haute surveillance. «Entre la sortie de métro et les 500 mètres qu’il faut marcher pour accéder au NYSE, les promeneurs sont encadrés par une armée de policiers. Ils sont une dizaine à chaque intersection et c’est sans compter l’omniprésence de policiers à cheval qui patrouillent au pas», rapporte l’envoyé spécial de l’agence canadienne Cyber Presse.
Un encadrement sécuritaire qui coûte à la ville de New York, d’après des journaux américains, près de 2 millions de dollars par jour ! Les citoyens américains en colère sont regroupés au Zuccotti Park, non loin de la Bourse de New York. Pour l’heure, il leur est strictement interdit de s’approcher du lieu sacré du capitalisme. Wall Street, une rue à Manhattan, est même fermée à la circulation automobile. Vendredi 14 octobre, la police a arrêté une quinzaine de protestataires qui voulaient marcher sur Wall Street. Le mouvement s’est étendu avec une incroyable rapidité à une trentaine de villes aux Etats-Unis : Denver, San Diego, Seattle, Los Angeles, Boston… «Il est temps de nous unir. Il est temps pour eux de nous écouter», est le message désormais relayé dans 82 pays où des manifestations ont eu lieu hier.
Selon le site 15october.net, créé pour amplifier le message des «indignés», 951 villes ont répondu à l’appel de sortir dans la rue pour s’élever contre les règles financières dominantes. «Maintenant il est temps de nous réunir dans une protestation mondiale non violente. Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns en ignorant aussi bien la volonté de la majorité que le prix humain et environnemental que nous payons. Cette situation intolérable doit cesser. Unis, d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens et aux élites financières qu’ils servent que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas», est-il relevé.
Ce mouvement semble prendre le relais de l’action des altermondialistes qui s’est quelque peu essoufflée. «Occupy Wall Street» entend, une fois élargi, initier le changement mondial que les populations écrasées par les dettes des Etats veulent. Un changement qui, selon ses promoteurs, sera porteur de «vraie démocratie» et assurera les droits aux plus faibles, ceux qui souffrent de la délocalisation des usines, de la faillite des banques (un mot qu’on ne prononce plus en Europe) et de la réduction des dépenses sociales des Etats. Hier à Rome, la police n’a pas hésité à charger des manifestants. Certains, selon les agences de presse, ont lancé des cocktails Molotov contre les forces antiémeute. Une annexe du ministère italien de la Défense a été incendiée. Malgré cela, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Rome aux cris de : «Une seule solution, la révolution !». Le fondateur de WikiLeaks (le site qui a révélé au monde la teneur des câbles diplomatiques confidentiels américains), Julian Assange, s’est joint aux «indignés» rassemblés à la City (quartier financier) de Londres. «Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d’argent issu de la corruption», a-t-il déclaré, repris par l’agence AFP.
En Suisse, des centaines de personnes se sont regroupées sur la célèbre Paradeplatz de Zurich, plaque tournante de la finance. Au Square Victoria, à Montréal, des centaines d’«indignés» se sont retrouvés aussi pour les mêmes revendications. «Au Québec, avec la corruption au niveau des villes, de la province, du pays, il y a beaucoup de choses à remanier dans notre propre cour», a souligné Éric Bouthillier, un manifestant, cité par le journal La Presse. «Vous ne pouvez pas manger de l’argent», est un des slogans des «indignés» australiens, sortis à Melbourne, Sydney et Perth. Des manifestations similaires ont eu lieu au Japon, en Corée du Sud, à Hong Kong, à Taiwan, aux Philippines, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, au Brésil, au Mexique, au Koweït, en Bolivie, en Finlande, en Russie, au Portugal, en Arabie Saoudite, en Tanzanie, au Maroc, en Afrique du Sud… Partout, les mots d’ordre se ressemblent : «Peuples du monde, levez-vous» ou «Descends dans la rue, crée un nouveau monde», «Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir», «Que le peuple partage les richesses», «Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquier ». A Alger, où il est toujours interdit de manifester dans les rues, aucune action n’a été entreprise.
«Nous sommes les 99%»
Les activistes de gauche parlent de «pouvoir citoyen mondial» qui émerge et qui ira en s’élargissant. «We’re the 99%» (nous sommes les 99%) est l’un des principaux slogans fédérateurs du mouvement de protestation qui refuse toujours de se doter de leaders. Fortement actifs dans les réseaux sociaux (facebook, Twitter, etc.), les anti-Wall Street estiment que 1% de la population mondiale accapare les richesses de la planète. Selon un récent sondage, 54% des Américains approuvent les anti-Wall Street. Un mouvement qui risque de compromettre sérieusement les chances de Barack Obama lors des élections présidentielles de 2012. D’après plusieurs experts, le mouvement des «indignés», qui a démarré en mai 2011 de la place Puerta Del Sol à Madrid, a été largement encouragé par le Printemps arabe. Un printemps qui a donné naissance à ce que l’on peut d’ores et déjà appeler «l’automne américain» ou peut-être même mondial. Après l’Espagne, l’action des «indignés» s’était déplacée à la place de la Bastille, à Paris, au square Syntagma à Athènes et à Tel-Aviv. Français et Grecs dénonçaient les dérives spéculatives dans leurs économies internes. Les Grecs continuent de lutter contre le plan de rigueur imposé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
Principaux mouvements des «indignés» dans le monde :
Les «indignés», mouvement spontané de citoyens inspiré par le best-seller éponyme de l’ex-diplomate français Stéphane Hessel, Indignez-vous !, s’est répandu dans de nombreux pays pour créer une mouvance faite de groupes multiples.
- Espagne : né le 15 mai d’une petite manifestation de citoyens à Madrid, le mouvement des «indignés» s’est propagé à tout le pays, notamment à Barcelone, Valence, Saragosse. Des jeunes, des chômeurs, des retraités et des salariés de tous horizons, protestant contre la précarité sociale et les dérives du capitalisme, se sont relayés du 17 mai au 12 juin pour occuper la place Puerta del Sol, au cœur de la capitale espagnole. Profitant d’un large soutien populaire, les «indignés» ont depuis consolidé leur mouvement via des assemblées populaires et des manifestations ponctuelles, celle du 19 juin rassemblant au moins 200 000 personnes dans le pays.
- Grèce : depuis le 25 mai, le mouvement des «indignés», calqué sur celui de Madrid, a réussi à faire descendre des dizaines de milliers de Grecs dans la rue pour protester contre des mesures d’austérité et la politique de réformes menée par le gouvernement. Les manifestants se sont installés durant deux mois sur la grande place Syntagma d’Athènes, menant des débats publics sur la façon de sortir de la crise de la dette ou de renouveler la démocratie. Ce mouvement, qui se veut pacifique et apolitique, a rencontré un vif succès initial, mais la manifestation du 29 juin a dégénéré en violences. Depuis la rentrée, le mouvement semble s’essouffler.
- France : la mobilisation parisienne des «indignés» a débuté le 19 mai, faisant écho au mouvement de contestation madrilène. Le regroupement quotidien, jusqu’alors confidentiel, sur la place de la Bastille, a pris une ampleur inédite le 29 mai avec un millier de jeunes manifestants qui ont été contraints de quitter la place.
- États-Unis : depuis le 17 septembre à New York, des manifestants qui occupent un square à deux pas de la Bourse de Wall Street conspuent quotidiennement le monde de la haute finance. Baptisé Occupons Wall Street, ce mouvement non violent dénonce la montée des inégalités et du chômage des jeunes, la cupidité de Wall Street et la corruption des 1% les plus riches. Le mouvement a essaimé dans une trentaine de villes américaines.
- Israël : le mouvement de contestation a éclaté à la mi-juillet lorsque des jeunes des classes moyennes ont érigé des camps de toile dans la plupart des grandes villes pour protester contre les prix prohibitifs des loyers et la vie chère en général. Début septembre, plus de 400 000 personnes ont défilé dans le centre de Tel-Aviv et dans une quinzaine de villes du pays, une mobilisation qualifiée d’«historique».Fayçal Métaoui
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manifestations sur les cinq continents
Aux quatre coins du globe, les indignés ont manifesté samedi devant de hauts lieux de la finance mondiale. Selon le réseau 15october.net, 951 rassemblements étaient organisés dans 82 pays, avec le même mot d'ordre : changeons le monde en mettant un terme aux excès de la finance et aux inégalités.
Dans l'ensemble, la mobilisation est restée relativement limitée, hormis à Rome où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé pacifiquement dans les rues avant que des affrontements n'éclatent entre la police et des manifestants cagoulés.
Inspirés par les « indignados » précurseurs de Madrid, et galvanisés par le mouvement « Occupy Wall Street », les premiers manifestants ont défilé en Nouvelle-Zélande, suivis par les Européens avant de laisser la place aux Canadiens et aux Américains.
À Melbourne, où fut donné le coup d'envoi de cette journée de mobilisation mondiale, un millier d'Australiens se sont réunis sur une place du centre-ville. Au Japon, plusieurs centaines de personnes, dont des militants opposés au nucléaire, ont marché à Tokyo.
Aux Philippines, quelques dizaines de manifestants se sont rendus devant l'ambassade des États-Unis à Manille en criant « à bas l'impérialisme américain ».
Affrontements avec la police en Italie
En Europe, le rassemblement le plus important a eu lieu dans la capitale italienne où, selon les médias locaux, entre 100 000 et 200 000 protestataires ont défilé dans les rues de Rome. Plusieurs d'entre eux brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire « Une seule solution, la révolution » ou « Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers ».
En marge de la manifestation, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et un groupe d'une centaine de manifestants qui lançaient des cocktails Molotov contre des banques et des magasins. Selon des témoins, ils auraient également mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont également été incendiées.
Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends. Nous, les adultes, nous sommes en colère à cause de cette crise. Alors, pensez aux jeunes de 20 ou 30 ans.
— Mario Draghi, gouverneur de la Banque d'Italie
En fin de journée, la place historique de la basilique Saint-Jean de Latran était transformée en champ de bataille. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques quittaient les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs.
Selon un décompte établi par l'agence de presse italienne Ansa, les incidents auraient fait 70 blessés, dont trois graves,
6000 indignés à Bruxelles
Au Portugal, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lisbonne. Les manifestants dénoncent la politique d'austérité du gouvernement, appliquée sous la pression de l'Union européenne et du FMI.
Ailleurs en Europe, environ 5000 Allemands ont manifesté à Francfort devant le siège de la Banque centrale européenne. À Londres, quelque 500 personnes ont marché depuis la cathédrale Saint-Paul jusqu'à la Bourse, située dans le quartier de la City. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouvait parmi eux.
Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d'argent issu de la corruption.
— Julian Assange
En France, les indignés n'ont pas mobilisé les foules. À Paris, ils étaient à peine un millier rassemblés devant l'Hôtel de ville. Les cortèges organisés dans une trentaine de villes de province sont restés peu fournis avec quelques centaines de manifestants dans les rues.
Le Canada participe à la contestation. Des manifestations se tiennent dans une douzaine de villes, le plus gros rassemblement ayant lieu à Toronto, où Occupons Wall Street est en passe de devenir Occupons Bay Street.
Les rassemblements se multiplient aux États-Unis
A New York, où le mouvement « Occupy Wall Street » occupe un parc depuis le 17 septembre, un millier de manifestants s'est rassemblé à Manhattan, dans le calme. Escortés par une forte présence policière, ils ont défilé jusqu'à une succursale de la Chase Bank, brandissant des pancartes contre la cupidité des corporations.
À New York, les indignés étaient un millier à se rassembler à Manhattan.
« Les banques ont été sauvées, nous avons été vendus », chantait la foule. Quelques protestataires sont entrés dans la banque pour fermer leurs comptes, sans empêcher les autres clients d'entrer.
À travers les États-Unis, plusieurs autres rassemblements étaient prévus dans des villes comme Little Rock, en Arkansas, Providence, au Rhode Island, et à Seattle. Pour la première fois, des manifestants se sont également réunis à Harrisburg, la capitale de la Pennsylvanie, à environ 350 km à l'ouest de Pittsburgh.
Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers qui ne nous représentent pas. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu'à obtenir le changement mondial que nous voulons.
— United for Global Change (Unis pour un changement global)
Quel impact ?
L'extension du mouvement « démontre qu'il s'agit d'une question qui ne concerne pas seulement l'Espagne mais le monde entier, car la crise est mondiale, les marchés agissent à l'échelle globale », soulignait Jon Aguirre Such, un porte-parole des indignés en Espagne.
Selon certains analystes, l'efficacité de cette mobilisation reste toutefois à démontrer. « Il y a plus de sympathisants que de personnes qui manifestent réellement », souligne Mary Bossis, professeure à l'université grecque du Pirée. Malgré des situations de désespoir engendrées par les mesures d'austérité, ajoute-t-elle, il semble que l'étincelle qui lancerait un mouvement durable fait défaut.
Des racines en Espagne
Le mouvement a pris naissance au printemps en Espagne, le pays de l'Union européenne (UE) qui présente le taux de chômage le plus élevé : plus de 20 % de la population active et jusqu'à 45 % chez les jeunes de 18 à 25 ans.
L'occupation de la Puerta del Sol, à Madrid, a inspiré d'autres pays d'Europe, dont la Grèce qui doit imposer de sévères mesures d'austérités à sa population pour recevoir de l'aide financière de l'UE et du Fonds monétaire international.
Aux États-Unis, le mot d'ordre Occupons Wall Street a été lancé par les militants d'Adbusters, un groupe créé à Vancouver qui lutte contre le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation. « Nous avions le sentiment qu'une indignation véritable montait en Amérique et nous avons voulu produire l'étincelle qui permettrait à cette indignation de s'exprimer », explique Kalle Lasn, cofondateur du groupe.
Occupons Wall Street appelait à se mobiliser autant de temps que nécessaire à partir du 17 septembre. Les protestataires campent toujours dans le parc de Zucotti, près du coeur financier de Manhattan. -
la loi du plus fort sans foi ni loi,et idiot en plus.
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
The Wolf and the Lamb
The strongest is always right.
We will prove it shortly
A Lamb was quenching it's thirst
In a clear stream;
A starving Wolf suddently appears, looking for a meal,
Brought here by hunger.
"How dare you foul my water hole?
Said the Wolf full of righteous fury:
-You will be chastised for you temerity.
-Sire, replies the Lamb, Your Majesty
Need not be angry;
But rather consider
That I am drinking
More than twenty feet
Downstream from him;
Therefore in no way
Could I spoil his water.
-Oh, yes you do, growled the cruel beast;
And I heard that you spoke ill of me last year.
-How could I, if I were not yet born?
The Lamb persisted, I am still nursing.
If it were not you, then it must have been your brother.
-I don't have any. -Then it was one of your lot;
Because you are always pestering me,
You, your shepherds and your dogs.
So I have been told: I must avenge myself."
With that, deep in the forest,
The Wolf carried off the Lamb, and ate it,
Without further ado. -
la modialisation de la contestation au coeur de UE, USA,,UK,et pays asiatiques contre inflation, chomage,ect...crées par les multinationales ,les bourses, les banques scélerates,que vont dire les gouvernats corrumpus quand la bise fut venue
La Cigale et la Fourmi
La Cigale, ayant chantéTout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal. "
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
The Cicada and the Ant
The Cicada, having sung
All summer long,
Found herself wanting
When the north wind came.
Not a single morsel
Of fly or tiny worm.
She went begging for food
To her neighbour the Ant,
Asking her to lend her
Just a few grains to get by
Until the next season.
"I will pay you back, she said,
Before August, animal's honor,
Interest and principal."
The Ant is no lender:
This is the least of her faults.
"What were you doing during the warm days?
She said to this borrower.
--Night and day no matter what
I was singing, like it or not.
--You were singing? I'm very glad:
Very well, start dancing now." -
ce que vous avez fait de l'algerie za3ma amana.....toz yakhda3 li yamankoum!
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pourquoi boumediene, et boutef n'aiment pas les kabyles et pourquoi les attentats ,kidnapping,les bombes aujourd'hui!!!
29 septembre 1963, le FFS se rebellait contre le pouvoir
Par|Une année après l'indépendance de l'Algérie, le Front des forces socialistes naissait comme un cri de révolte contre le pouvoir autoritaire du duo Ben Bella-Boumediene.
Le 28 septembre 1963, des anciens officiers des wilayas III et IV, des hommes politiques se réunissaient dans les locaux de l’ancienne mairie de Aïn El Hammam (50 km à l'est de Tizi Ouzou). Il y avait Aït Medri Belaïd, Mourad Oussedik, Ali Yahia Abdenour, Aït Ahmed, le colonel Mohand Oulhadj, le lieutenant Yaha Abdelhafidh, Aboubakr Belkaïd, Ali Ammar (ces deux derniers représentaient le PRS) et un certain nombre d’autres militants de la première heure. C’était l’ultime réunion de ce mouvement avant sa proclamation publique le lendemain à Tizi Ouzou. Le FFS était le premier parti politique avec une base militante et une profondeur sociologique de l’Algérie indépendance. Il y avait bien sûr le PRS, mais hormis son chef Mohamed Boudiaf, figure connue de la lutte, il n’avait pas la même assise populaire que le FFS. Dans la Mitidja, le colonel Sadek et le commandant Bouragaâ avaient commencé à constituer les premiers groupes d'opposition. Essentiellement d'anciens moudjahidine de la wilaya IV déçus par le pouvoir.
La suite ? Ben Bella et Boumediene envoient l’armée en Kabylie dès les premiers jours d’octobre. Le Maroc attaque l'Algérie dans la région de Tindouf. Le FFS se mobilise et envoie des militants armés à l'ouest en appuie à l'ANP. Il y a eu ensuite les premières négociations fin octobre 1963 entre Ben Bella et des responsables du FFS. Le régime libère Boudiaf, le colonel Boubnider, le lieutenant Allouache et d'autres prisonniers politiques, arrêtés depuis des mois. Le colonel Mohand Oulhadj, le commandant Lakhdar ainsi qu'un certain nombre de militants quittent le FFS à partir de la mi-novembre. Début 1964, le malaise social et à la tête du gouvernement était profond. Révolté par les pratiques autoritaires du régime, le FFS reprend le chemin du maquis après un mini-congrès. Ben Bella et son ministre de la défense répliquent. Le président crée une milice populaire qui sera dirigée par le commandant Mahmoud Guennez. La répression fut terrible. Plus de 400 morts du côté du FFS selon Yaha Abdelhafidh et près de 3000 personnes arrêtés. Des centaines de militants ou sympathisants sont torturés dans les commissariats. Le plus connu est le centre de Notre Dame à Alger où sévissait le commissaire Hamadache.
Au printemps 1965, des négociations furent menées par Yaha Abdelhafidh d’abord à Paris avec le colonel Sadek et Akli Benyounes dit Daniel. Puis à Alger avec les hommes de Ben Bella. Après le coup d’Etat, d’autres pourparlers sont enclenchés avec Cherif Belkacem, le chef du FLN et bras droit du colonel Boumediene.
48 ans après que savons-nous de ce mouvement et de ses hommes ? Free Algérie lance le débat.
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au clan oujda,aux moudjahidines tawaine,au non élus ,aux généraux corrumpus
A ceux qui nous gouvernent...
Par|à la police hagarineMessieurs les pourris au pouvoir à Alger depuis 50 ans. Vous êtes le clan de Boussouf, Boumediene et Bouteflika, le vrai clan des vrais 3 B. Vous avez fait quoi pour cette pauvre Algérie ?
Avez-vous…
Créé le FLN et l’ALN ? Non.
Combattu les Français avec des armes ou même avec un crayon ? Non.
Négocié l'indépendance de l'Algérie ? Non.
Aidé les combattants du FLN de l'intérieur avec de l’argent et des armes ? Non.
Protégé les leaders du FLN et de l ALN avec les moyens dont vous disposiez ? Non.
Avez-vous…
Mené des opérations contre les armées françaises ? Non.
Eté blessés pendant la guerre d'Algérie contre la France ? Non.
Eté arrêtés ou capturés par les forces armées françaises? Non.
Eté torturés ? Non
Avez-vous…
Préparé les manifs du 17 octobre en France ou celle du 11 décembre ? Non.
Eté kidnappés par les services spéciaux français ? Non.
Eté l'objet d'une opération d'élimination de la part des services secrets français ? Non.
Versé votre sang pour cette pauvre Algérie ? Non.
Avez-vous…
Respecté la volonté des Algériens après 1962 ? Non.
Respecté les droits humains les plus élémentaires des Algériens? Non.
Permis l'émergence d'un pays Algérie fort de ses hommes et ses richesses ? Non.
Respectez la légalité ? Non.
Permis un enseignement digne aux enfants algériens ? Non.
Permis l’expression libre des Algériens pour leur épanouissement ? non
Avez-vous…
Instauré une justice équitable et impartiale en Algérie ? Non.
Mis en place des institutions étatiques de droit ? Non.
Formé les agents de l'Etat au respect et l’application de la loi ? Non.
Utilisé les richesses de l'Algérie pour le bien des Algériens ? Non.
Avez-vous…
Conscience du mal que vous avez fait ? Non.
Avez-vous au moins une conscience ?
Osiris Dzeus
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De Gaulle à Sarko de boutef à toufik ,pendez les hauts et forts,françafrique quand tu nous tiens!! par les harkis
De Gaulle, l'Algérie et le massacre du 17 octobre 1961
Par|Pour établir la vérité sur ce drame, il ne faut pas être propagandiste, mais faire métier d’historien qui, pour Marc Bloch, consiste à définir son champ d’études, à dégager les faits, vérifiables et critiqués, à les replacer dans des processus socio-historiques, dans le jeu des relations internationales et dans une histoire de longue durée.
Faire du préfet Papon, le seul responsable du massacre, c’est supposer qu’il a organisé un putsch contre les autorités légales et contre le général de Gaulle, détenteur pourtant, avec l’article 16, de tous les pouvoirs.
De Gaulle et l’Algérie
Bien avant mai 1958, de Gaulle sait que l’Algérie sera un jour indépendante. Mais pour qu’elle reste toujours rattachée à la France, il prépare soigneusement les conditions de sa dépendance économique et financière en organisant son accession à l’indépendance par étapes et de façon maîtrisée. Pour le général, l’objectif était de changer la forme de la domination de l’impérialisme sur sa colonie et cela, dans tous les domaines.
Dans le camp opposé, le FLN l’a emporté sur le MNA au début 1958, après l’écrasement des maquis MNA, l’assassinat de centaines de messalistes par le réseau terroriste de Yacef Saadi, le massacre de Melouza et la vigueur de la répression policière. Après la réunion du CNRA du 20 août 1957, le Comité fédéral de l’organisation décide "le quadrillage" de toute l’émigration de sorte que "chacun des éléments qui la composent soit mis en situation de participer effectivement et activement à la lutte de libération nationale (1)."
Le quadrillage s’effectuera après l’installation de l’Amicale (AGTA), suite à l’accord passé entre le FLN (Mohamed Harbi-Lebjaoui) et le PCF (Tollet) (2). Ce pacte établi pour caporaliser l’émigration ouvrière, bastion du nationalisme algérien depuis l’Étoile, est l’acte contre-révolutionnaire qui consacre la défaite de la révolution algérienne. Il a permis au FLN, structuré comme un parti totalitaire, de massacrer la direction de l’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) en France et de faire la conquête de l’émigration, avec le soutien actif du PCF, des syndicats CGT et CFTC et la passivité complice de la grande presse (Le Monde, Libération, L’Express, France Observateur, Témoignage Chrétien).
En 1958, après sa création, le GPRA veut s’imposer à la France comme son seul interlocuteur. Le 24 août 1958, plusieurs objectifs ayant un caractère stratégique sont attaqués en France : dépôts de carburants et raffineries, dépôts de véhicules militaires, centres industriels et entreprises, voies ferrées, garages et les postes de police, gardiens de la paix en uniforme ou en civil. Au total, de nombreux tués et blessés civils.
La réaction sera sévère. De Gaulle rappelle le 17 septembre 1958, 15 000 réservistes de la gendarmerie et à Paris, des brigades spécialisées sont constituées par la Préfecture de police. Dans le même temps, de Gaulle charge le général Challe d’écraser l’ALN en Algérie et le ministre Jacques Soustelle de détacher le Sahara de l’Algérie puis il lance, le 3 octobre 1958, le Plan de Constantine qui visait à enchaîner solidement l’Algérie à la France. Il a pu alors prononcer, le 16 septembre 1959, un discours sur l’autodétermination qui exprimait sa détermination à négocier avec le GPRA, le dégagement de la France de l’Algérie.
Les Européens d’Algérie réagiront en organisant "la semaine des barricades" (24 janvier-1er février 1960). L’ordre sera rétabli, mais à chaque fois qu’il neutralise l’armée et inflige une défaite aux pieds-noirs, de Gaulle accélère les négociations et, pour créer le futur État algérien, il intègre, dès 1960, dans "la force locale", une partie des harkis, les mokhaznis, les groupes mobiles de protection rurale (GMPR) devenus en 1958, groupes mobiles de sécurité (GMS) et les groupes d’auto-défense (GAD), soit une force armée de musulmans de 180 000 à 225 000 hommes qui sera placée sous le contrôle de l'Exécutif provisoire.
Dans le même temps, de Gaulle va injecter dans l’ALN stationnée en Tunisie et au Maroc des centaines d’officiers "déserteurs" qui vont structurer l’ALN extérieure comme une armée professionnelle, avec un État-major général (EMG) dirigé par Boumediene.
Après les pourparlers de Melun et les déclarations de De Gaulle, conforté par le référendum du 8 juin 1961 sur l’autodétermination de l’Algérie − voté massivement par le peuple français − l’indépendance de l’Algérie est acquise. Le résultat sera confirmé, après l’échec du putsch des généraux (22-25 avril 1961) et la reprise des négociations avec le GPRA à Évian puis à Lugrin. À partir de juillet 1961, tandis que les Accords sont finalisés en Suisse, l’Exécutif provisoire passe sous le contrôle du FLN et les réseaux gaullistes (les barbouzes) agissent ensemble avec le FLN pour détruire l’OAS. Le général de Gaulle qui ne croit pas dans la capacité du GPRA de garantir les intérêts de la France, contacte Boumediene et soutient, dès l’ouverture de la crise du FLN pendant l’été 1962, l’alliance entre Ben Bella, champion de Nasser et Boumediene.
Dans cette situation où De Gaulle a tout cédé au GPRA, pourquoi la manifestation du 17 octobre 61 ?
Le fait majeur qui explique tout c’est la réunion du CNRA de Tripoli du 9 au 27 août 1961, avec un FLN explosé en plusieurs fractions et l’état-major s’opposant à un GPRA lui-même très divisé. C’est dans ce contexte que la Fédération de France du FLN, elle-même en désaccord avec sa direction (le Nidham), installée en République fédérale allemande (RFA), lance la bataille de Paris. Le but est triple : maintenir sa cohésion, garder le contrôle de l’émigration et peser dans la lutte engagée par les différentes fractions du GPRA, pour le pouvoir. Comme en 1958, la réaction du général de Gaulle sera vigoureuse.
De Gaulle gagne la bataille de France
Depuis le terrorisme mené par le FLN en 1958, l’appareil répressif s’est perfectionné et la police est hostile au FLN qui, pour s’imposer, a tué ou blessé des milliers de messalistes et de syndicalistes. Le fait est d’autant plus révoltant que la perception forcée de l’impôt est le fait de commandos venus du Maroc, soutenus par la pègre et pris en charge par les réseaux de porteurs de valises.
Après 1958, le FLN est devenu un véritable État en France, avec sa direction planquée en RFA, sa police, sa presse, son réseau de cafés/restaurants/hôtels, ses avocats, ses tribunaux et ses immeubles où l’on torturait les récalcitrants dans les caves, un comité de soutien aux détenus, des revenus considérables et du banquier juif Henri Curiel qui transférait l’argent du racket des émigrés dans la Banque arabe dirigée par le nazi François Genoud (3).
Après une série d’attentats contre des gardiens de la paix en uniforme ou en civil, les commissariats de police et les gendarmes, les différents syndicats de la police décident le 4 octobre de se regrouper en un comité permanent de défense dans le but d’intervenir de la manière la plus efficace auprès des pouvoirs publics. C’est dans ce contexte que de Gaulle, confronté à un climat explosif (l’OAS, les attentats, les manifestations, etc.) donne l’ordre à son ministre Debré, Roger Frey et à Maurice Papon de détruire l’État-FLN en France et d’établir un couvre-feu pour les Algériens. Opposée à cette mesure, la Fédération de France du FLN organise la manifestation du 17 octobre 1961. Considérée comme un acte de guerre, la police, couverte par sa hiérarchie et le général de Gaulle (3), se déchaîne contre les Algériens. Il ne s’agit donc pas de la décision prise par le seul Papon, comme le reconnaît l’organisateur FLN de cette manifestation. "Dans cette guerre, Maurice Papon ne fut, aux yeux du vieux militant qu’un subalterne. Un fonctionnaire plus zélé qu’un autre, mais, hiérarchiquement, un sous-fifre. Il appliquait la politique de Roger Frey, le ministre de l’Intérieur et de Michel Debré, le Premier ministre. Et, au-dessus, bien sûr, le général de Gaulle." Il ajoute : "Moi, je ne porte pas de jugement particulier. Je crois que Papon, c’est l’affaire de l’opinion française, pas la nôtre. Quant à l’ouverture des archives, c’est très bien. La vérité est toujours salutaire. Cela dit, au-delà de la mémoire et de l’histoire, je pense qu’il faut garder le sens de la mesure. Si je trouve normal que les anciens moudjahidine commémorent la guerre dont ces évènements font partie, je pense qu’il ne faut pas, non plus, en faire un fonds de commerce (4)."
De son côté, Mohamed Harbi écrit : "Ce qui a joué dans le déclenchement de la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles (…) En 1961, il n’était plus question d’une troisième voie. C’était une option enterrée. Le gouvernement français avait accepté de ne négocier qu’avec le FLN. Je me souviens d’ailleurs qu’au GPRA, nombreux étaient ceux qui ont mal réagi à cette manifestation d’octobre 1961, qui leur paraissait inutile. On était proche de la fin…Ce sont déjà des luttes pour le pouvoir dans l’Algérie indépendante (5)."
Ainsi donc, le FLN porte une lourde responsabilité dans le drame du 17 octobre et sa politique terroriste explique pourquoi les partis ouvriers, les syndicats et les démocrates qui luttaient pour la paix en Algérie n’ont manifesté contre la répression qu’après le massacre de Charonne
À ce propos, l’historien Charles-Robert.Ageron écrit : "Quand la Fédération de France du FLN se vantait par tracts, en novembre 1958 «d’avoir porté des coups très durs au potentiel économique de l’ennemi et aux forces de répression», quand elle lançait dans les rues de Paris, le 5 juin 1961, au milieu des conversations d’Évian, des commandos de militaires algériens en uniforme français à l’attaque des supplétifs musulmans, elle menait des opérations de guérilla. Pouvait-elle espérer en même temps que les Parisiens aillent se joindre aux journées de manifestation contre «le couvre-feu raciste» prévues du 17 au 20 octobre 1961 ? (6)"
Au final, ne pas inscrire le 17 octobre dans l’histoire séculaire de l’émigration algérienne, c’est qu’on le veuille ou non, relayer la politique d’un régime arabo-islamique, acharné à interdire au peuple algérien à fonder une nation souveraine par un processus constituant, avec l’amazighité comme le facteur principal de son identité.
Jacques Simon
Notes
1.- Les activités de la Fédération de France du FLN pendant la lutte de Libération nationale de 1957 à 1958. Brochure du Centre Culturel algérien, s.d., p.5
2.- Simon J. L’immigration algérienne en France. Des origines à l’indépendance, Paris-Méditerranée, 2000 (L’Amicale générale des travailleurs algériens », pp.354-358)
3.- Muelle R. La guerre d’Algérie en France, 1954-1962. Presses de la Cité, 1994.(Ch.7e. Le FLN déclare la guerre à la France) ; Haroun A. La 7e wilaya. La guerre du FLN en France. 1954-1962, Le Seuil, 1986.
(Ch.V. Le second front). .
4.- Le Journal du Dimanche, 19 octobre 1997.
5. Harbi : "Ce qui a joué dans la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles." Le Monde, 5 février 1999.
6.- Ageron. Les Français devant la guerre civile algérienne, in Rioux. La guerre d’Algérie, Fayard, 1990.
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- • zemmour incoherent defend la françafrique – 1 min 7 sec - Apr 8, 2009 ...
- • Qu'est-ce que la Francafrique – 14 min - Jul 14, 2007. François-Xavier ...
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THOMAS SANKARA, VICTIME DE LA FRANCAFRIQUE
www.wikio.fr › Top des Vidéos7 févr. 2010 – Hommage a THOMAS SANKARA, VICTIME DE LA FRANCAFRIQUE. Issikta —. 07/02/2010 YouTube détails. commenter. Twitter; Share; Email ...
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La Françafrique toujours présente surtout en algerie
A l’occasion des révélations de l’affaire Bourgi, France 2 a rediffusé le documentaire Françafrique « La Raison d’Etat » de Patrick Benquet. Interviewé par 20Minutes, le réalisateur revient sur la politique pétrolière et énergétique française à l’origine de ce système. Il précise aussi que de nouvelles révélations pourraient se faire : "en creusant, du côté de l’Angola par exemple, ou de la Guinée équatoriale, on apprendra énormément de choses". Il met aussi les deux partis politique français dans le même sac : "Ce qu’il en sera demain je ne sais pas, mais le Parti socialiste a toujours joué le même jeu que la droite."
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