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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 102

  • Lotfi Double Kanon défend la mémoire de Matoub Lounès


    Il a animé un concert à Tizi Ouzou :

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    Le  chanteur de  Rap Lotfi Double Kanon a défendu la mémoire de Matoub Lounès, assassiné le 25 juin 1998 en Kabylie. Lors d’un point de presse animé jeudi soir, en marge de son gala au stade Oukil Ramdane, dans le cadre du festival de danse arabo-africain, Lotfi Double Kanon a réfuté la thèse selon laquelle Matoub Lounès a insulté l’hymne national.

    Selon lui, le Rebelle n’a fait que reprendre la musique de l’hymne national. Le conférencier  a souligné que Kassamen a servi pour dénoncer la hogra que nos parents ont subi de la part du colonisateur français et la chanson Aghuru, reprise par Lounès Matoub dans son dernier album sert à dénoncer la hogra que les dirigeants algériens ont fait subir au peuple algérien depuis l’indépendance du pays.  Matoub Lounès n’a jamais porté atteinte aux constantes nationales, a martelé Lotfi Double Kanon devant les journalistes.

     « Matoub n’a fait que s’inscrire dans la même trajectoire que la génération de nos aïeux qui ont fait la révolution. Matoub a voulu transmettre le cri de la génération de l’indépendance. Il  a également dénoncé l’injustice et la bureaucratie du système de l’Algérie indépendante » a-t-il ajouté. Lotfi Double Kanon a révélé, par ailleurs, la reprise d’une chanson de Matoub, dans son prochain album.

    Sur un autre plan, il a dénoncé «les esprits malintentionnés qui œuvrent à semer la zizanie entre les kabyles et les arabes, à travers notamment des sensibilités politiques qui entretiennent la haine »

    Ahcène Tahraoui
  • Y a pas photo !

     

     

    Par : Omar Ouali

    Une question que ce pouvoir, au point où il en est aujourd’hui, ne se pose même plus. Pourvu qu’il reste aux commandes pour prolonger la politique de prédation nationale. Quitte à assumer, à sous-traiter (sans conviction bien sûr) le projet des islamistes qui peuvent dormir tranquillement sur leurs deux oreilles en attendant que le fruit tombe.
    De concessions en reculade, on ne sait vraiment pas jusqu’où ce pourvoir est prêt à aller sur la voie de la compromission  avec l’intégrisme conquérant. Le dernier fait en date dans ce sens nous est venu, jeudi, de cette ridicule Assemblée croupion où le ministre de l’Intérieur a montré patte blanche aux islamistes. Daho Ould Kablia les a, en effet, rassurés que, pour la photo du passeport biométrique, les femmes “enhidjabées” ne seront pas dans l’obligation d’ôter leur voile. Juste le front, les yeux et la bouche, et le tour de passe-passe est joué ! Et les cheveux ? Et les oreilles ? Des détails superfétatoires, pardi ! Et pour montrer qu’il ne badine pas, DOK a assorti sa prévenance à l’égard des islamistes d’un “engagement”   à tous crins à la faire suivre dare-dare d’une instruction ferme aux services concernés. En agissant ainsi, le ministre de l’Intérieur en poste se met déjà en porte-à-faux avec son prédécesseur, Noureddine Yazid Zerhouni, qui avait au moins le mérite de la fermeté sur ce registre. Où est la cohérence ? Où est la continuité dans l’action de l’Exécutif, s’interrogeront certains esprits candides qui se piquent encore de logique. Une question que ce pouvoir, au point où il en est aujourd’hui, ne se pose même plus. Pourvu qu’il reste aux commandes pour prolonger la politique de prédation nationale. Quitte à assumer, à sous-traiter, (sans conviction bien sûr) le projet des islamistes qui peuvent dormir tranquillement sur leurs deux oreilles en attendant que le fruit tombe. Ce projet est en marche. Qu’on se souvienne de l’arrêté du wali d’Alger de procéder arbitrairement à des fermetures des bars au prétexte (ô combien fallacieux) qu’ils ne sont plus aux normes. Quelles normes ? Depuis quand on se soucie des normes dans ce pays ? Qu’on se souvienne aussi de la croisade menée, il y a quelques années, contre les couples au nom d’une moralité de Tartufe, pendant que ceux qui en ont les moyens  vont s’encanailler sous d’autres cieux et loin des regards indiscrets. Aujourd’hui, ce projet est à ce point avancé que même à Alger, vitrine du pays, il devient un défi, voire un acte d’héroïsme pour des femmes de sortir en jupe sans prendre le risque de se faire insulter, de se faire agresser. C’est dire que si le terrorisme a reculé par la volonté des républicains de ce pays, l’intégrisme, lui, est en train d’avancer, se propageant dans les institutions et les espaces publics. 

  • no moment



     

  • no moment


    c'est 36 millions qui ne sont pas libres
     

  • Au port d’Alger, c’est différent !

    rien n'a été fait au port d'alger wallou -comme avant,ou pire!!!

    Comme chaque année, les autorités n’ont cessé de clamer que toutes les dispositions sont prises afin de faciliter l’arrivée et le départ des émigrés et des touristes algériens des ports et aéroports du pays.
    Ce qui ne semble pas être le cas au port d’Alger, où les services de la douane ont jugé utile de n’ouvrir qu’un seul guichet pour les formalités de départ de centaines de véhicules devant embarquer sur les car-ferrys en direction de l’Espagne. Imaginez alors le temps que prennent ces formalités et, surtout, l’attente des centaines de familles devant embarquer.

  • ASSURANCE DES PERSONNES La SAA précise qu’elle commercialise le produit

     la SAA, celui qui veut quitter L'ALGERIE c'est ok ,billet aller sans retour!!

    Les produits d’assurance des personnes dont l’assurance- voyage sont disponibles et commercialisés à travers les agences directes de la Société nationale d’assurances (SAA).
    La SAA précise que la filiale dédiée à l’assurance des personnes, la Société d’assurance de prévoyance et de santé (SAPS), créée en partenariat avec les banques publiques BDL et Badr et le mutualiste français Macif, est déjà opérationnelle et commercialise normalement ce produit. En ce sens, la SAPS et la SAA se sont liées par une convention de distribution à travers le réseau de l’assureur public. Cette convention a été signée et avalisée, jeudi dernier, par la commission de supervision des assurances auprès du ministère des Finances, précise-t-on au niveau de la SAA.
    C. B.

  • APRÈS 49 ANS D’INDÉPENDANCE L’Algérie cherche toujours sa voie

    la vérité si je mens,plus  super menteur que boutef et oukharia,et le FLN , tu meurs!

    Quarante-neuf ans après son indépendance, l’Algérie est encore à se chercher, hésitante, voire effrayée devant la perspective d’émancipation démocratique que les vents du changement qui soufflent sur les régions nord-africaine et moyen-orientale imposent pourtant comme une fatalité historique.
    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Plutôt que de prendre acte de la profonde aspiration populaire au changement et agir en conséquence, le pouvoir algérien et le système politique qu’il incarne, soucieux, l’un de sa pérennité, l’autre de sa survie, redoublent de ruses et de manœuvres pour maintenir le statu quo. A la revendication démocratique et du bien-être social, exprimée largement de manière assez résolue dans le sillage des révolutions arabes, le pouvoir a opposé une annonce de réformes politiques, dont la plus fondamentale devra consister en l’amendement du texte constitutionnel. Un amendement de plus et qui voit désormais l’Algérie prétendre, sinon détenir la palme des pays qui ont consommé le plus grand nombre de constitutions en moins de cinquante ans d’indépendance. L’instance Bensalah, qui tient sa lettre de mission du chef de l’Etat qui l’a instituée pour récolter les propositions autour des réformes politiques, fait partie de ces vieilles recettes auxquelles les pouvoirs successifs depuis 1962 ont recouru pour avorter en douce les aspirations populaires. Nombre d’acteurs politiques et d’analystes ont, à juste titre, souligné que la démarche participe d’une fuite en avant, laquelle ne ferait, en définitive, qu’ajouter de l’épaisseur aux sédiments de ratages cumulés depuis le recouvrement de l’indépendance nationale. Une indépendance qui, au demeurant, n’est plus célébrée en fanfare comme jadis, lorsque la gouvernance était au tout populisme. Le folklore sert de garniture à une date hautement symbolique mais que des contingences politiques intimement liées à l’exercice et au maintien au pouvoir ont fini par réduire à une escale ordinaire. Point donc de bilans d’étapes nécessaires pour les projections sur l’avenir. Point aussi de prospective clairement déclinée et ouvertement assumée. Le chef de l’Etat, à qui la fonction recommande de situer les rivages vers lesquels navigue l’embarcation Algérie, fait dans l’expression du vœu au moment où la nation attend de lui, au moins, de dissiper l’illisibilité politique ambiante. ` De même, la question de la repentance réclamée un moment de la France pour ses crimes coloniaux en Algérie semble remise dans les tiroirs. Il faut noter que de passage à Alger récemment, Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, a réaffirmé le niet définitif de l’Hexagone à la doléance algérienne. Bizarrement, les organisations se réclamant de la famille révolutionnaires se sont abstenues de remonter au créneau, elles, qui, auparavant, s’excitaient pour moins que ça. Le 5 Juillet 2011 aura donc été une journée sans grand relief politique. Tout juste une journée chômée et payée. Pourtant, que de situations interpellent en cette veille du cinquantenaire de l’Indépendance nationale, du social au politique en passant par l’économique. Pour l’exemple, en cinquante ans, la Corée du Sud, sans rente pétrolière, a réussi un essor de développement exemplaire. La Corée est à la pointe du développement technologique, alors que l’Algérie est encore à chercher sa voie.
    S. A. I.

  • moh6 fait de résistance comme boutef!!!

    Balayer devant sa porte avant de déclarer
    les poubelles du voisin puantes et nocives !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Nouveau rebondissement dans l’affaire Strauss-Kahn. L’une de ses
    camarades de l’école primaire va porter plainte contre lui. A l’époque,
    Dominique lui avait offert un bonbon dans la cour de récréation.

     

    Le vilain !

    Je nous trouve quand même un brin culottés ! Et pas n’importe quelle culotte ! Une triple XL ! Comment bon Dieu peut-il encore se trouver parmi mes compatriotes certains futés qui osent gloser sur le dernier scrutin marocain ? Comment peut-on de notre côté de la mauvaise foi faire la fine bouche sur le processus de réformes engagé là-bas, ergoter sur les chiffres de cette élection, se pincer le nez et conclure avec un aplomb plombé «au vote truqué» ? Pas nous, yal' khawa ! Surtout pas nous, en matière d’élections abracadabrantesques, d’urnes opaques et bourrées jusqu’au viol, de résultats bidouillés à souhait et de quotas préparés à l’avance et dégageant des odeurs nauséabondes de surgelés mal décongelés. Tout le monde sauf nous sur ce registre-là de la fraude, s’il vous plaît ! Et puis, sur la teneur et la consistance des réformes engagées par le monarque marocain. Là aussi, pas nous ! De grâce, pas nous ! Parce qu’au moment même où mes «chers compatriotes» se riaient de la démocratie à la marocaine, des médecins résidents algériens se faisaient tabasser aux portes jamais atteintes du palais présidentiel, à El Mouradia. Alors, là aussi, camembert, mes frères ! Il ne s’agit pas de décréter à partir d’ici à l’exemplarité des réformes engagées par le Maroc. Mais sans aller jusque-là, la moindre des décences lorsqu’on vit sous un régime comme le nôtre, un régime qui exfiltre le fils d’un ambassadeur actuellement en poste, fils impliqué jusqu’au cou dans une très grosse affaire en l’envoyant respirer un air européen moins vicié que celui du pénitencier d’El Harrach, on n’a pas le droit ensuite de venir donner des leçons de moralité au Makhzen et au système de gouvernance et de gestion marocain. Bon Dieu ! Serions-nous plus royalistes que les responsables du Mouvement marocain du 20 février, lesquels à l’issue du dernier scrutin se sont retrouvés divisés sur la teneur de leurs revendications, certains d’entre eux estimant qu’un pas important avait été franchi par Mohamed VI ? Sans même entrer d’ailleurs dans ce débat maroco-marocain, évitons quand même de nous prendre pour des docteurs Maboulette et de prescrire à nos voisins des ordonnances de démocratie en gélules et en injectables, lorsque chez nous, cette pratique de la médecine est déclarée hors-la-loi, est interdite et peut conduire ses auteurs en taule. Juste ça. Sans plus ! En clair, balayons devant nos portes avant de déclarer les poubelles du voisin puantes et nocives ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • vous avez rien vu lisez ça!!!!!

    Violations des droits humains > Répression  

    Violations des droits humains

    Répression

    "Disparus"

    Torture

    Massacres

    Milices

    Réfugiés

    Rapports - Déclarations

     
     

    Répression

  • sans aucune retenue ,les policiers tabassent les résidents en médecine que voulez vous d'autre, une dictature pure et simple ,alors MR OBAMA!



    sit-in avorté devant la présidence

    Par : DJAZIA SAFTA, Liberté, 5 juillet 2011

    “Nous ne demandons pas l’abrogation immédiate du service civil. Mais nous voulons qu’il y ait une discussion
    de fond sur le sujet”, disent les futurs spécialistes.
    Cent jours sont passés depuis le début de la grève ouverte des médecins résidents et toujours l’impasse. Pour célébrer ces cents jours de résistance, les futurs spécialistes ont tenté de tenir, hier, un sit-in devant la présidence de la République. Dès 10 heures, les protestataires ont commencé à rallier le point de rassemblement. Mais ils se sont vite heurtés à un impressionnant dispositif de sécurité. Les agents de police, présents sur place, effectuaient des contrôles d’identité, et dès qu’un résident était identifié, il était systématiquement embarqué. Et les interpellations ont été souvent musclées et opérées avec peu de discernement. Même des journalistes n’ont pas été épargnés, à l’exemple de celui du Soir d’Algérie qui a été arrêté dès son arrivée sur les lieux.
    Au total, ce sont des centaines de médecins embarqués dans des fourgons de police, puis relâchés à la gare routière du Caroubier, à Rouiba, à Boufarik, ou encore au Ruisseau. Quelque cent d’entre eux ont été emmenés aux postes de police. Cette démonstration de force n’a pas réussi à intimider les rescapés de cette véritable rafle. Ils étaient, en effet, environ 200 à réussir leur marche d’El-Mouradia à l’hôpital Mustapha-Pacha. “C’est honteux de traiter un médecin comme un voyou. Plusieurs de nos confrères sont interpellés au niveau des barrages de police à Baba Ali, à Bouira et ailleurs”, dénonce, d’une voix tremblante de colère, le Dr Omar-Mohamed Sahnoun, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). “Notre rassemblement était pacifique. Le sit-in d’aujourd’hui est venu pour réaffirmer que nos revendications ne sont pas pécuniaires. Nous ne sommes pas des tubes digestifs. Nous nous battons pour un meilleur système de santé pour nos malades. Rien ne nous arrêtera, nous continuerons jusqu’à l’aboutissement de cette revendication”, lâche le docteur.
    Le résident insiste sur le fait que ses confrères sont toujours ouverts au dialogue. “Nous ne demandons pas l’abrogation immédiate du service civil. Mais nous voulons qu’il y ait une discussion de fond sur le sujet”, explique-t-il.
    “Nous n’avons pas fait quatre mois de grève pour un statut particulier ou un régime indemnitaire. Nous refusons de revenir à la médiocrité”, ajoute le porte-parole du Camra.
    Le Dr Yellès, pour sa part, s’interroge sur les raisons de “l’entêtement” des pouvoirs publics à maintenir le service civil du moment que des entités, telles que le Cnes, la commission de la santé du Sénat ou le témoignage des professeurs en médecine, ont attesté de l’inefficacité du service. “Cette année, 2 000 des 2 400 diplômés en résidanat ont été affectés au Nord. Et tous les recours ont eu une réponse favorable. Cette attitude de la tutelle démontre que le service civil a été vidé de sa substance. Alors pourquoi s’obstiner à le maintenir !” s’exclame le Dr Yellès. “Pour les zones enclavées et le Sud, l’État envoie des médecins étrangers, des Cubains et des Chinois. Mais à quel prix ? Y a-t-il des critères de sélection ?” s’interroge-t-il.
    Après cet énième épisode de leur protestation, la détermination et la colère étaient visibles sur le visage des médecins résidents qui ont pu, tant bien que mal, réussir à rejoindre l’hôpital Mustapha-Pacha. Là aussi, ils n’étaient pas seuls. Un important dispositif de sécurité occupait les différents accès du CHU. La police antiémeute était présente jusqu’à l’intérieur même de l’établissement hospitalier, prête à intervenir à tout moment. Un procédé qui se veut dissuasif, mais qui n’a pas eu beaucoup d’effet sur les grévistes. Certains ont même proposé de “récidiver” et de marcher prochainement vers l’APN.

  • Le Comité de l'ONU contre la torture condamne l'Algérie

    Mort de Djilali Hanafi en 1998

     

    Nouvelle condamnation de l’Algérie dans un dossier lié aux droits de l’homme. Le Comité contre la torture (CAT) des Nations unies vient de condamner l’Algérie pour le décès sous la torture d’un citoyen algérien, annonce ce mardi 5 juillet l’association suisse de lutte contre l’impunité, Trial (Track Impunity Always). L’organe onusien a conclu à la violation par l’Algérie des articles 1, 2 § 1, 11, 12 13 et 14 de la Convention contre la torture. « La décision est la première jamais rendue par le Comité contre la torture concernant l’Algérie », affirme Trial.

    Selon cette ONG basée à Genève, les faits remontent à l’année 1998. Djilali Hanafi, un commerçant de 32 ans, père de deux enfants, a été arrêté le 1er novembre 1998, par la gendarmerie à Mechraa Sfa. « M. Hanafi avait été relâché le 3 novembre suivant et était décédé quelques heures plus tard à son domicile des suites de tortures infligées à la brigade de la gendarmerie de Mechraa Sfa », précise Trial. Les plaintes en Algérie des proches de la victime n’ont pas abouti. Les autorités algériennes n’ont jamais ouvert une enquête. Selon Trial, elles ont affirmé que la victime était décédée de mort naturelle. Une affirmation que la famille avait contestée. Trial a saisi le Comité contre la torture des Nations unies.

    Selon Trial, le Comité, dans sa décision datant de juin 2011 et qui vient d’être rendue publique, estime que les faits « sont bien «constitutifs de torture», au sens de la Convention, et que la mort de la victime en a directement résulté ». L’organe onusien a conclu également que «durant toute la durée de la détention de la victime et malgré des témoignages concordants selon lesquels elle aurait été torturée, les autorités n’ont diligenté aucune enquête ni demandé à un médecin de vérifier son état de santé alors que les codétenus ont alerté les gardes sur l’état critique de la victime. En outre, alors que le certificat de décès a révélé la "mort suspecte" de la victime, le parquet ne s’est à aucun moment saisi de l’affaire».

    Le Comité onusien note aussi «qu’aucune enquête pénale impartiale et approfondie n’a été diligentée pour faire la lumière sur la mort du mari de la requérante et ceci encore 12 ans après les faits, ce que ne conteste pas l’Etat partie. L’absence d’enquête est d’autant plus inexplicable que le certificat de décès délivré en avril 2006 fait référence à la mort suspecte de la victime». Enfin, aucun élément des forces de sécurité impliqué dans cette affaire n’a été poursuivi ou puni.

    Cette nouvelle condamnation intervient après les sept condamnations prononcées par le Comité des droits de l’homme de l’ONU pour des disparitions forcées durant les années de terrorisme. La dernière condamnation a été confirmée fin mai pour la disparition forcée de Brahim Aouabdia.

  • no moment

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  • Révélations sur les pratiques de certains managers de Djezzy



    Hier, les ingénieurs du département maintenance d'Oran ont organisé une première réunion et ils ont décidé de passer à l'acte et d'eteindre les sites. Attendons-nous donc à un mouvement les jours prochains au sein de cet opérateur.

    On possède des dossiers importants sur ce qu’on aime appeler les managers. Des noms, des vidéos, des photos seront insérés incessamment. Un Algérien lambda sera surement choqué par l’attitude de ces vendus qu’on aime nommer « managers ». Les managers de Djezzy sont la honte du pays ! Une véritable risée ! Une imposture ! Les vidéos montrent à tels points ces « managers » sont prêts à n’importe quoi pour plaire à leurs supérieurs Egyptiens, le génie algérien a transformé cette appellation en Egypchiens après les violentes attaques de ces derniers contre surtout nos valeureux martyrs qui sont traités de tous les noms de oiseaux. Les prochaines vidéos qu’on ne tardera pas à mettre sur le net étalent des « managers » Algériens « loués » leur femme à leur supérieur pour un plaisir charnelle d’une nuit. Qui ose encore parler de l’existence de managers dignes à Djezzy ? On lance un appel aux spécialistes des sciences humaines afin de s’intéresser aux changements des comportements au sein de cette entreprise égyptienne. Dès qu’un Algérien accède à un poste de responsabilité, il se métamorphose complètement, pourquoi ? Est-il causé par le phénomène de la haine de soi ? Sommes-nous vraiment un peuple fier ou juste des paroles en air ? L’éternel blabla ? Bref,pour être plus précis, d’importantes révélations surviendront et on laissera nos citoyens juger.

    Des ex-cadres de notre armée au service des Egyptiens

    A Djezzy on entend parler que tel ou tel personne était commandant ou colonel au sein l’armée nationale populaire (ANP). La plupart de ces ex-cadres supérieurs de notre ANP supposée être digne héritière de l’ALN (armée de libération nationale) sont de simples agents de sécurité au service d’un investisseur étranger ! L’ANP comme son nom l’indique est présumée être au service du peuple algérien pas le contraire. Alors l’image que donne ces « ex-hauts cadres » qu’on aime appeler « les clowns » de l’armée et totalement le contraire, ils donnent une image très détestable de l’ANP. Ils sont pour la plupart des mouchards, affamés, plein s de haine envers les simples employés algériens ! On veut savoir est ce que l’ANP paye la retraite de ces clowns ? De quel droit ils s’acharnent sur les jeunes employés algériens ? De quel droit ils utilisent encore leur carrière militaire qui est supposée être derrière eux ? On lance un appel aux valeureux hommes de notre l’ANP et surtout les hommes intègres du DRS afin de lancer une enquête sérieuse afin de débusquer cette honte. Ces clowns donnent une image très détestable de notre ANP ! Sincèrement notre image de notre armée a totalement changé à cause de ces énergumènes qui aiment se présenter comme des ex-hauts cadres de l’ANP ! La honte ! On commence à comprendre maintenant pourquoi le terrorisme sévi depuis plus de vingt ans et il est encore là et il risque de ne plus disparaitre.
    Pauvre Algérie ! Pauvre Algérie ! Un ex-commandant de l’ANP qui est prêt à exécuter n’importe quelle sale besogne juste pour satisfaire son chef égyptiens n’est il pas une insulte envers la mémoire de notre un million et demi de valeureux martyrs ? On est prêts à aider les éventuels enquêteurs du DRS.

    On se demande comment les Algériens gardent encore leurs puces Djezzy ?

    Le patron de Djezzy Sawaris a montré une haine incroyable, après la rencontre de football historique, contre tout ce qui est Algérien. Qu’attend-nous encore d’un pays qui a traité nos chouhada de « Lakit » (bâtards) ». on lance un appel sincère au peuple algérien afin de se passer de leurs puces Djezzy et choisir d’autres opérateurs. On doit montrer à cette meute de chiens soutenue hélas par des ex-hauts cadres de notre armée populaire nationale qu’on un peuple digne et fier ! Ensemble on va mettre cet opérateur à genou !

    Les employés des départements techniques doivent commencer l’opération sabotage

    Après avoir surexploité les différents employés des différents départements techniques de Djezzy, plusieurs ont laissé leur vie en accomplissant leur mission, le « top management » de cette entreprise tente de marginaliser les gens du technique, pour eux leur mission est terminée et ils sont bons à être jetés dans la sale poubelle de cette entreprise qui ne cesse de montrer son visage cruel. Les hommes et les femmes des départements techniques doivent commencer sans aucun état d’âme, l’opération sabotage. Au lieu de construire un site, il faut le détruire. L’opération est simple, cinq minutes suffisent pour mettre cette entreprise à genou et c’est au « top mangement » de la remettre sur les rails. Il faut rendre à césar ce qui appartient à césar.

    Ces managers qui ont des entreprises sous -traitance

    Ce sous titre mérite plusieurs pages à lui seul, on ne va pas s’étaler aujourd’hui mais on va juste dire quelques bribes d’information, une manière de bien préparer nos managers « intègres » à bien se défendre. Un grand nombre de ces managers, donneurs de leçons pour la plupart, ont des entreprises qui sous traitent avec Djezzy. Ces managers « saints » utilisent les équipements et les ressources humaines de l’entreprise pour accomplir les tâches qui sont attribuées à leurs entreprises de sous-traitance. Plusieurs de ces entreprises portent des noms de leur femme ou d’autres proches. Une pratique chère aux plus grands voyous ! Plusieurs de ces entreprises-fantoches sont utilisées dans l’opération de blanchissement d’argent. Le reste des « petits » managers profitent de tout, bons d’essence, voitures d’entreprise, formations bidons, …. La liste est longue et on reviendra avec plus de détails

    Ces ingénieurs qui ont laissé leur vie pour Djezzy

    Plusieurs ingénieurs ont laissé leur vie en accomplissant leur mission sur terrain, le travail de terrain est très dangereux, mais notre presse refuse d’en parler. La dernière victime fut un ingénieur du département maintenance qui a décédé en accomplissant son boulot dans l’une des wilayas de l’ouest. Personne n’a évoqué ce cas ! Pourquoi ? On reviendra avec plus de détails sur ce malheureux événement. On tient à rendre hommage à tous les martyrs d’Orascom Telecom Algérie. On lance un appel pour la énième fois à notre presse afin de s’intéresser aux victimes de Djezzy.

    L’étrange omerta des médias nationaux sur les exactions de Djezzy

    Pourquoi notre presse nationale ne parle pas des différents abus de cette entreprise mafieuse ? Pourquoi ne parle pas de ces employés qui meurent en accomplissant leur mission ? Pourquoi notre presse nationale n’évoque pas les nombreux licenciements abusifs au sein de cette entreprise ? Pourquoi ? Pourquoi ? On n’arrive pas à comprendre et surtout on refuse de croire que notre presse, qui a pourtant payée un lourd tribut pour son existence, a vendu son âme pour quelques pages de publicité. On refuse encore de le croire mais on a vraiment peur d’abdiquer à la tentation d’admettre que n’y a pas de presse libre en Algérie

    Un groupe d’employés de Djezzy

  • Quel rôle pour l’armée en Algérie ? tout



    Boubekeur Ait Benali, 30 juin 2011

    Le sujet qui revient avec acuité, ces derniers temps en Algérie, est celui de l’armée. Colonne vertébrale du régime, elle a été et est toujours aux commandes. Et ce fait est un secret de polichinelle. Toutefois, il faut distinguer ses responsabilités actuelles ou du moins depuis l’indépendance de celles assumées, avec brio, lors de la guerre de libération. En effet, bien qu’elle ait joué un rôle primordial entre 1954 et 1962, la façon dont a été pris le pouvoir en 1962 fut illégale et répréhensible. Car, dans les démocraties qui se respectent, l’armée doit être sous l’autorité du gouvernement, dirigé par les civils. Les chefs militaires sont nommés par le pouvoir civil. Et ils ne doivent s’occuper que des missions préalablement fixées par le gouvernement légitime. Ce dernier tirant évidemment sa légitimité du peuple. Or, en Algérie, un homme a mis en place une machine de guerre dès 1961 en vue de prendre le pouvoir une fois l’indépendance acquise. Ainsi, sans l’appétit vorace de Boumediene pour le pouvoir, l’Algérie aurait pu avoir un destin à part. Au jour d’aujourd’hui, on ne parlerait peut être pas de son rôle dans la société. Hélas, comme le souligne Abdelkader Yafsah, « l’armée algérienne est intiment liée au pouvoir.» (1)

    Cette immixtion de l’armée dans les affaires politiques impliqua un exercice du pouvoir par la force. Dans le conflit de l’été 1962, Ben Khedda, dernier président du GPRA, tenta vaille que vaille de raisonner le chef tout puissant de l’armée, Houari Boumediene, de ne pas prendre le pouvoir par la force. En dernier recours, il lança un cri d’alarme à la population dans un discours mémorable : « Certains officiers qui ont vécu à l’extérieur n’ont pas connu la guerre révolutionnaire comme leurs frères du maquis, guerre basée essentiellement sur le peuple et dont l’ALN n’a été que le fer de lance… Ces officiers, qui sont restés pendant la durée de la guerre aux frontières tunisienne et marocaine ont souvent tendance à ne compter que sur la force des armes. Cette conception dangereuse conduit à sous-estimer le rôle du peuple, voire à le mépriser et créer le danger de voir naitre une féodalité ou une caste militariste.» (2) Résultat de cette course effrénée : l’armée s’est installée au pouvoir. Pour ce faire, elle trouva une caution civile en la personne de Ben Bella. Assoiffé de pouvoir, il pensa un moment trouver un modus vivendi avec le chef de l’armée en vue de partager le pouvoir. Mais dans la logique de la loi du plus fort, le pouvoir revient naturellement au plus puissant, en l’occurrence Boumediene. Ce dernier assuma, ce qui n’est pas reproduit plus tard, les pouvoirs civil et militaire pendant plus de treize ans.

    Toutefois, la critique des personnes ne doit pas être extrapolée à toute l’institution. Car, cette situation est surtout due à la propension des hommes à gouverner. La valeureuse ALN a contenu indubitablement en son sein des hommes de valeur, tels que Ben Mhidi, Ben Boulaid, Didouche, Slimane Dehiles ou Ramdane Ben Abdelmalek, etc. D’ailleurs, la conception que se faisait Ben Mhidi de l’armée ne fut pas la même chez Boumediene. Militants du principal parti nationaliste, le PPA-MTLD, les chefs de wilayas historiques recouraient à l’action armée afin de soustraire le peuple du joug colonial. Avant d’en arriver là, ils ont cru un moment à la solution politique du conflit algérien. Mais les agissements de l’administration coloniale les acculèrent à opter pour l’action violente. Frantz Fanon, l’appela la violence des non violents poussés à la violence. Tous les recours étant épuisés, ils ne conçurent leur liberté qu’à la condition de mettre à mort le système colonial. Dans cette logique, la violence fut aussi présente entre les militants de la même cause. En effet, dans un mouvement révolutionnaire, la fonction politique se mêle à la fonction militaire. Selon l’auteur de l’armée et le pouvoir en Algérie : « Seuls les chefs de wilayas qui assumaient des responsabilités politico-militaires avaient un réel pouvoir… dans leur régions d’influence respective. Il n’était pas facile pour la direction FLN/ALN de mener simultanément la guerre de libération nationale et la construction de l’Etat-nation. »(3) Néanmoins, sous l’égide d’Abane Ramdane, le congrès de la Soummam a clarifié les rôles du politique et du militaire. Appuyé par Ben Mhidi, il réussit à avaliser aux colonels réticents, Ben Tobbal notamment, la nouvelle orientation de la guerre. Bien qu’il n’ait pas été respecté, notamment après le départ de la direction du CCE à l’extérieur suite à la bataille d’Alger, les colonels réussirent à supprimer les deux principes soummamiens à la réunion du CNRA du Caire en août 1957. Quelques mois plus tard, le partisan de ces deux principes fut étranglé à Tétouan par les services du colonel Boussouf avec l’accord des autres colonels, Krim, Ben Tobbal et Ouamrane. Pour Yafsah « L’assassinat de R. Abane, ce qui était perceptible à l’observateur averti devenait de plus en plus une réalité tangible : ce n’était plus le FLN qui menait le jeu, donc qui détenait la réalité du pouvoir, mais l’ALN. On assiste peu à peu à une inversion des rôles, tout en s’efforçant de chaque côté de sauver les apparences. » (4) Toutefois, bien que le pouvoir ait été partagé entre les militaires (Les fameux 3B), leur mésentente ne permettait pas l’émergence d’une tête d’affiche. Il fallut attendre la réunion du CNRA de janvier 1960 pour que le commandement militaire soit unifié et confié à Houari Boumediene. Seul chef de l’armée (le CIG étant une coquille vide), Boumediene mit en marche la machine pour s’emparer du pouvoir. Selon toujours Yafsah : « Le 9 septembre 1962, après des péripéties parfois cocasses, et malheureusement dramatiques, l’armée des frontières devenait le même jour l’Armée Nationale Populaire(ANP)… Porté au pouvoir par les blindés de l’armée des frontières, Ben Bella déclara : « L’ANP est aujourd’hui à Alger et je puis vous dire que le BP (Bureau Politique) a triomphé grâce au peuple.» L’ère du populisme et de la perversion du sens des mots commençait ainsi à triompher… » (5)

    Cependant, cette emprise sur l’Algérie a duré longtemps. Les contestations, bien qu’elles se multiplient à foison, furent toutes contenues. Jusqu’en octobre 1988, les mêmes hommes se partageaient le pouvoir sans qu’il y ait la moindre considération pour le peuple algérien. Et puis vint la révolte d’octobre 1988. Cette dernière, et c’est le moins que l’on puisse dire, vacilla les bases du régime. Manœuvrier, ce régime accorda des réformes minimales. La naissance, au forceps, d’une nouvelle constitution ne toléra que des associations, et non des partis, à caractères politiques. En revanche, bien que le régime n’ait pas été prêt à lâcher le pouvoir, les Algériens purent enfin voter pour le candidat de leur choix. Dans toutes les consultations électorales, les Algériens infligèrent des défaites nettes et cuisantes à un système abhorré, et ce malgré les diverses méthodes de truchement de l’administration. Pour les élections locales de juin 1990, le régime adopta un nouveau code communal à deux mois du scrutin. Sur ces dernières, Yafsah décrit l’entêtement des caciques du régime à comprendre leur défaite en dépit du coup de pousse de l’administration : « Usés par le pouvoir dont ils abusaient depuis trente ans, ils ne comprenaient pas ou ne voulaient pas comprendre que les Algériens puissent leur préférer d’autres représentants, et que, une cure dans l’opposition leur ferait le plus grand bien. » (6) Cette leçon ne fut pas retenue ultérieurement. Dix-huit mois plus tard, il y eut la victoire écrasante du FIS aux élections législatives du 26 décembre 1991. L’importance de cette élection ne laissa pas, bien entendu, l’institution militaire indifférente. En dépit de la gigantesque marche du 2 janvier 1992, à laquelle appela le leader de l’opposition, Hocine Ait Ahmed, les militaires préférèrent mettre fin au processus démocratique. Selon Yafsah : « Dès le lendemain du scrutin, certains matadors de la démocratie avouaient publiquement dans des déclarations à la radio qu’ils s’étaient trompés de peuple. Affolés par le succès du FIS et sans s’interroger, ni rougir de leurs piètres résultats, ils s’étaient mis à dicter, comme de bien entendu, à l’armée ce qu’elle devait faire, c’est-à-dire, en somme, appliquer la stratégie du « qui perd, gagne », en mettant fin à l’expérience démocratique, ou tout au moins, de rester neutre et fidèle à la constitution. » (7) Ainsi, l’arrêt du processus électoral ferma la parenthèse du simulacre d’ouverture démocratique allant de 1988 à 1991. Aujourd’hui encore, les tensions au sommet de l’Etat opposent principalement le général Mediene à Bouteflika. Contrairement à ce qu’affirme Mohamed Chafik Mesbah, l’armée n’est pas hors circuit. Qui peut le croire, lorsqu’il le note dans les colonnes du Soir d’Algérie que : «L’ANP, depuis l’indépendance, n’a jamais été, en fait, que l’instrument d’exécution d’une volonté politique incarnée par des chefs qui avaient revêtu l’habit civil. » Toutefois, selon l’ancien militaire, la période Bouteflika est caractérisée par une méfiance réciproque entre le chef de l’Etat et la hiérarchie militaire. Cet aveu prouve que le président n’est pas librement choisi par le peuple. Car, si un président est élu, la réorganisation qu’il prône ne devra pas susciter de méfiance. D’ailleurs, tout le mal de l’Algérie se situe à ce niveau. De peur que le peuple ne choisisse pas le meilleur, -en plus le meilleur par rapport à quoi et à qui-, on décide pour lui. Dans la même contribution, Mahamed Chafik Mesbah évoque le prix de la stabilité politique et institutionnel du pays. Là aussi, la stabilité ne peut être pérenne que lorsque le peuple choisit souverainement ses représentants. Car l’Algérie appartient au peuple algérien et non à un groupe quelconque. Quant au seul rôle de l’armée, la constitution le mentionne nettement. L’armée doit être au service de l’intérêt général. Sa mission est de sauvegarder les acquis de la République et de veiller à ce que la constitution soit respectée.

    Par Ait Benali Boubekeur

  • IZNOGOUD

     

    La crédibilité des institutions remise en cause par Oukharia

    Par
    T
     

    Avec mes étudiants en doctorat et amis professeurs d’Université, nous avons, dans un large débat productif, analysé deux déclarations de hauts responsables de l’Etat qui méritent une attention particulière car engageant l’avenir du pays. La première en date du 30 mai 2011 est celle du Premier ministre, la seconde en date du 14 juin 2011 est celle du directeur général de la douane. Ces deux déclarations posent la problématique de l’Etat de droit fondement d’un développement durable et de la réussite de la réforme globale, objet de cette contribution.

    Le premier ministre : «Les assemblées actuelles sont peu représentatives»

    Cette déclaration concernant l’APN et le Sénat, il faut le reconnaitre étant un discours de vérité, ne fait d’ailleurs que confirmer les données officielles du Ministère de l’intérieur que j’ai analysées dans plusieurs contributions nationales et internationales en 2008 dont je rappelle brièvement les résultats. Les partis FLN/RND/MSP qui ne sont en fait que l’éclatement de l’ancien parti unique FLN des années 1980 et selon les observateurs tant nationaux qu’étrangers, le système reposant sur la rente étant sensiblement le même depuis les années 1970 ayant changé de formes mais pas de nature, pour les élections législatives du 17 mai 2007, le nombre de suffrages exprimés divisé par le nombre d’inscrits donne : 7,01% pour le parti du FLN, 3,15% pour le RND et 2,94% pour le MSP soit un total de 13,10%. Pour les élections locales du 29 novembre 2007, qui permettent l’élection au Sénat, hormis le tiers présidentiel, par rapport aux inscrits, concernant les APC, le FLN a eu 11,40%, le RND 7,73% et le MSP 5,09% soit un total 24, 52%. Pour les APW, le FLN représente 11,36%, le RND 8,68% et le MSP 4,56% soit un total de 24,60%. La moyenne arithmétique, élections législatives et locales, des partis du FLN/RND et MSP donne ainsi 18,85% soit à peine le un cinquième des inscrits traduisant une forte démobilisation populaire. Ces résultats ne sont-ils pas en contradiction avec certaines déclarations officielles selon lesquelles il n’y pas de crise politique en Algérie et donc il ne faut changer ni de système politique, ni de personnel politique. Contrairement à certains discours démagogiques, le printemps arabe avec le risque de contagion n’a t-il pas a forcé les dirigeants algériens à des consultations politiques notamment de la commission Bensalah qui ont pris fin dans une atmosphère, selon la majorité des observateurs nationaux et internationaux impartiaux, d’insatisfaction, autant d’ailleurs que la rencontre organisée par le conseil économique et social sur la société civile ? Les propos du premier ministre appellent donc plusieurs questions stratégiques. Toutes les lois votées par des assemblées sont –elles alors valides et l’Algérie a-t-elle fonctionné sur la base d’institutions crédibles ? L’action du gouvernement dont la majorité des ministres sont issues du RND-FLN MSP reflètent-elles les aspirations de la population ? L’amendement de la constitution par ces assemblées après avoir reçu le doublement de leur rémunération est-elle légitime ? Ne doit on pas aller vers la dissolution de ces assemblées(APN/Sénat), nommer un gouvernement de techniciens neutres, loin de toute affiliation partisante, qui aura pour tache une transition démocratique réelle et non formelle neutres jusqu’à l’échéance présidentielle 2014, devant donner le temps à la naissance de nouvelles organisations collant avec les aspirations de la société ? Même l’écrivain Yasmina Khadra qui représente officiellement l’Algérie en tant que directeur du centre culturel algérien à Paris ainsi que la sénatrice du tiers présidentiel Mme Bitat (née Drif Zohra) arrivent à la conclusion de l’impasse du système politique. N’avons-nous pas besoin en urgence d’un ré-engineering qui est une notion du BCG (Boston Consulting Group) qui préconise pour les sociétés qui n’ont pas su se transformer dans la continuité face aux changements extérieurs doivent alors faire une mue franche, totale et dans des délais limités ou disparaître ?

    Le directeur général de la douane : « 60% des produits importés sont contrefaits»

    Cette déclaration est intimement liée au poids de la sphère informelle en Algérie qui est réglée par des normes et des prescriptions qui déterminent les droits et les obligations de ses agents économiques ainsi que les procédures en cas de conflits ayant sa propre logique de fonctionnement qui ne sont pas ceux de l’Etat, nous retrouvant devant un pluralisme institutionnel/juridique contredisant le droit traditionnel enseigné aux étudiants d’une vision moniste du droit. L’extension de la sphère informelle est proportionnelle au poids de la bureaucratie qui tend à fonctionner non pour l’économie et le citoyen mais en s’autonomisant en tant que pouvoir bureaucratique. Faute d’enquêtes précises, en matière d’emplois, la part qui revient à l’économie informelle, d’après certaines estimations dépasse 50%de la population active,le même ratio dans la valeur ajoutée hors hydrocarbures et contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation, tout cela étant facilité par la dominance du cash qui dépasse les 70% pour l’importation .Cela est corroborée par l’Office national des statistiques (ONS) a par ailleurs mis en relief le 20 juillet 2010 relatif à une enquête du second semestre 2009 selon lequel la moitié de la population occupée n'était pas affiliée à la sécurité sociale soit un taux de 50,4% de l'ensemble des travailleurs occupés. Par ailleurs, 69,1% des salariés non-permanents et 80,1% des travailleurs indépendants n’étaient pas affiliés à la sécurité sociale durant la même période. Concernant l’évasion fiscale, pour l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA, dans une déclaration du 19 mai 2009 selon l’agence officielle APS, le manque à gagner induit par l’évasion fiscale dans les transactions commerciale dépasse 200 milliards de dinars annuellement, soit au cours actuel soit 2,6 milliards de dollars, 80% des transactions commerciales se faisant sans aucune facturation, alors que 70 à 80% des transactions utilisent le « cash », comme moyen de payement. Dans ce cas plusieurs questions se posent. D’abord, où est le contrôle par les organes techniques ? Ce contrôle technique est-il suffisant, les pratiques sociales contredisant souvent les meilleurs lois, et donc le véritable contrôle ne passe t-il pas par une véritable démocratisation de la décision politique sociale et économique ? Cela n’implique –il pas une séparation nette des pouvoirs, une véritable indépendance de la justice, l’expérience récente du monde arabe nous montrant que l’élection de certains présidents déchus officiellement à 90% des voix n’étaient que la conséquence du bourrage des urnes par l’administration ? Pourquoi pas une véritable régionalisation économique, voire politique, à ne pas confondre avec une déconcentration où le pouvoir central imposerait des bureaucrates qui ont la suprématie sur les élus. Concernant justement les importations concentrées aux mains de quelques monopoleurs, et ne prenant pour argent comptant la déclaration du DG de la douane, si nous partons de l’hypothèse que les importations se sont faites sur la base d’un transfert légal de devises au cours officiel d’un euro égal à 100 dinars, et que la marchandise déclarée a été faite sur la base de prix non contrefaits, nous aurons un transfert indirect de devises en complicité avec les fournisseurs étrangers. Et comme la devise sur le marché parallèle se cote à environ 45% de plus que la valeur officielle, il s’ensuit que la différence est restée à l’étranger ou retransférée à partir du marché parallèle en dinars. Si nous prenons l’hypothèse uniquement pour les quatre dernières années 2007/2011 de 30% les produits contrefaits au sein du total de la valeur des importations qui ont été en moyenne de 40 milliards de dollars/an, nous aurons 13 milliards de dollars. Il s’ensuit qu’avec une moyenne sur la même période d’un écart entre la valeur du dinar sure le marché parallèle et le marché officiel de 25%, nous pouvons estimer la perte pour le trésor algérien uniquement pour la contrefaçon, pouvant s’assimiler à des transferts illégaux, voire à de la corruption, à 3,5 milliards de dollars/an soit pour les 4 années 14 milliards de dollars montant reconverti en dinars donnant la somme faramineuse de 1050 milliards de dinars au cours officiel. Ces pratiques informelles sont favorisées par l’instabilité juridique, le manque de visibilité de la politique socio-économique et des relations dialectiques d’intérêts communs entre la logique rentière et la logique de la sphère informelle expliquant la faiblesse pour ne pas dire la nullité des exportations hors hydrocarbures contrairement aux discours démagogiques. Les entrepreneurs qu’ils soient nationaux ou étrangers demandent seulement à voir clair, du moins ceux qui misent sur le moyen et long terme (investissement inducteurs de valeur ajoutée contrairement à l’importation solution de facilité). Cela n’explique t-il pas que selon les rapports internationaux 2008/2010 au niveau de la région Mena, l’Algérie via la dépense publique/rente des hydrocarbures dépense deux fois plus pour deux fois de résultats moindres par rapport à des pays similaires et donc que la majorité des instituions internationales même celles qui par le passé classaient l’Algérie favorablement émettent depuis 2009 des signaux négatifs ?

    Quelles perspectives pour l’Algérie après 49 ans d’indépendance politique ?

    L’Algérie en ce mois de juin 2011 est caractérisée premièrement par une aisance financière grâce aux hydrocarbures mais des incertitudes vis-à-vis de l’avenir avec une population qui dans 30 ans sans hydrocarbures atteindra 50 millions ; deuxième caractéristique, un Etat riche mais une population de plus en plus pauvre avec une concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité rentière. Troisièmement, devant cette prise de conscience d’inégalités favorisées par le nouveau système de communication et le printemps démocratique arabe, qui a montré l’importance de la corruption des dirigeants et leurs proches avec des fortunes colossales à l’étranger, une tendance à un suicide collectif, tout le monde voulant immédiatement sa part de la rente des hydrocarbures traduisant le divorce Etat/citoyens. Face à l’ébullition sociale qui touche tous les secteurs et toutes les régions du pays, nous assistons à des augmentations des salaires sans contreparties productives et face à 1’absence de morale et d’éthique, gouvernants et gouvernés vivent à crédit, 98% exportations hydrocarbures et 75% d’importation des besoins des ménages et des entreprises. L’Algérie serait-elle à l’image du Titanic où tout le monde dansait alors que le bateau coulait ? Quelles sont donc les perspectives de l’Algérie ? Noua aurons trois hypothèses qui font jouer tant les acteurs internes qu’externes favorables ou défavorables aux réformes. L’hypothèse une est l’échec du processus des réformes. Les conditions de l’échec sont réelles et réunies dans l’environnement juridique et économique en cas de :-du manque de visibilité et de cohérence dans la démarche économique et sociale, accentué par les rentiers au niveau interne et certains segments d’acteurs externes entretenant des relations informelles et qui ne sont pas intéressés par l’approfondissement des réformes (perte des marchés en cas d’avis d’appel d’offres transparents) ; l’ambiguïté des textes juridiques permettant le blocage légal des réformes ; la multiplicité des intervenants autorisant une confusion des prérogatives ;la méfiance entretenue par des investisseurs internes-externes, par des modifications continuelles de textes de lois alors que la stabilité doit être de rigueur et enfin la forte pression pour revenir aux pressions protectionnistes dans la mesure où la libéralisation détruit une fraction de la rente. L’hypothèse deux est le statu quo. Ce statut quo participera à un échec programmé et serait suicidaire pour le devenir de l’économie et de la société algérienne. Cela est entretenu par la confusion de certains concepts assimilant faussement réformes à bradage du patrimoine national. L’hypothèse trois est la réussite de la réforme, contenue également dans l’environnement local et international de l’Algérie. Cela passe par une démystification culturelle, une étroite collaboration des partis politiques, des associations, des chambres de commerce, des universités et centre de recherche, de la société civile, l’administration, dont les walis, des entreprises publiques et privées, les collectifs des travailleurs, des syndicats, en aplanissant par le dialogue et la concertation les divergences Les réformes déplaçant les segments de pouvoir notamment des tenants de la rente, doivent être assimilées par l’immense majorité de la population, d’où l’importance des médias, pour pouvoir être concrétisées, montrant que les gagnants de demain seront plus importants que les perdants d’aujourd’hui. Forte de l’appui des acteurs externes et la mobilisation des acteurs internes favorables et par une solidarité gouvernementale sans faille, animé par de véritables réformateurs, l’Algérie qui, en termes géostratégiques, est un élément indispensable à la stabilité euro-méditerranéenne et arabo-africaine, peut faire aboutir le processus des réformes inséparables d’une profonde démocratisation de la société et s’inscrire dans la modernité tout en préservant son authenticité.

    Conclusion

    A l’occasion de la fête de l’indépendance de notre beau et cher pays, tout en n’oubliant jamais de rendre hommage et de s’incliner à la mémoire à nos valeureux martyrs qui ont permis à l’Algérie de recouvrer son indépendance, permettez- moi d’ adresser à vos lecteurs mes meilleurs vœux avec une grande espérance pour l’avenir de l’Algérie. Oui, en ce jour du 05 juillet 2011, l’Algérie est indépendante depuis 49 ans. Le défi majeur entre 2011/2020/2025, c'est-à-dire 10/15 ans, est de préparer l’après- hydrocarbures pour les générations futures. En cette ère de la mondialisation impitoyable, impliquant de s’inscrire dans un grand espace économique qui est le Maghreb, où toute nation qui n’avance pas recule, l’Algérie recelant d’importantes potentialités peut relever ces défis sous réserve d’une gouvernance renouvelée et d’une valorisation du savoir, fondement du développement du XXIème siècle.

    Abderahmane Mebtoul

  • 600 INTOXICATIONS ALIMENTAIRES DEPUIS LE DÉBUT DE LA CANICULE

    Les Algériens mangent-ils n’importe quoi ?

    Par : FARID BELGAC
    L’Algérie enregistre une moyenne annuelle de 5 000 à 6 000 cas d’empoisonnement et près de 200 000 infractions liées aux règles d’hygiène. Les restaurants, les pizzerias, les campus universitaires,
    les foyers et les salles des fêtes sont les plus touchés.
    Plantons le décor tant que l’été ne fait que commencer pour des millions d’Algériens. Chawarma (au sens de foyer de microbes), huiles usagées destinées aux fritures du jour, produits frais exposés au soleil et vendus sur le trottoir, au vu des autorités concernées qui ferment les yeux, et des consommateurs aveuglés par un “marketing de trottoir” et assassin, de la sardine cédée à 300 et 400 dinars à 11 heures sous des températures dépassant parfois les 35 degrés C°, du kacher emballé aux côtés des fromages dans des frigos éteints toute la nuit et passons. À côté, des commerçants indélicats qui affichent des “soldes” et qui font “écouler” des produits périmés, des marchands véreux chargés d’approvisionner en aliments les institutions (écoles, hôpitaux, casernes, centres de formation…) qui font fi des règles du marché public pour échapper au contrôle et proposer une bouffe infecte aux malades, aux élèves et aux fonctionnaires, des chaînes de froid qui fonctionnent selon les horaires de bureau, pour ne citer que certaines situations avérées, la question mérite d’être posée : les Algériens mangent-ils n’importe quoi ? Fatalement, la question concerne tout le monde dès qu’il y a péril et un risque majeur de pandémies à la lumière des dernières intoxications alimentaires.
    Ces dernières ont causé des hospitalisations à plus de 600 personnes en moins de deux mois, l’espace d’une canicule qui s’installe davantage. L’hygiène étant le dernier garde-fou des registres du commerce délivrés aux nouveaux amateurs de la restauration et de l’alimentation générale, nous avons eu droit, pour un sinistre début, à plus de 200 étudiantes intoxiquées dans la ville des Genêts au mois de mai dernier. Suivra alors la catastrophe de Sétif où 45 personnes ont chèrement payé des pizzas cuisinées avec un fromage avarié. Pis encore, des dizaines d’élèves, en plein examen dans les Hauts-Plateaux, ont été touchés par ce phénomène qui tend à se banaliser tant qu’aucun responsable n’est traduit devant la justice. Alors que ces cas n’étaient même pas résolus, voilà que 238 autres personnes sont intoxiquées à Guerrara (Ghardaïa) après avoir consommé de la pâtisserie infectée de bactéries. D’autres cas ne sont pas signalés et sont passés inaperçus.
    L’imprudence des consommateurs étant la cause majeure de ces empoisonnements, l’Algérie recense chaque année une moyenne de 5 000 à 6 000 cas, sans compter les cas isolés et généralement dus à la qualité de l’eau, des cocktails maison ou autres produits “made in houma”. Nul n’est à l’abri si l’on se fie au profil des personnes touchées.
    Les plus vulnérables sont les enfants, les femmes enceintes et le troisième âge et qui résistent rarement aux dommages collatéraux causés par ces désœuvrements aux conséquences fâcheuses. Chaque année, les responsables concernés remettent sur le tapis le texte relatif à la protection du consommateur, son droit à l’information et son droit à poursuivre son “bourreau” devant la justice, mais aussi celui relatif au système d’alerte rapide et de retrait immédiat du marché des produits impropres à la consommation. Est-ce suffisant ? “Nous allons sévir !”, menaçaient-ils lors des cas gravissimes. Même discours et même méthode en amont, c'est-à-dire au niveau des pouvoirs publics, même comportement et mêmes résultats en aval, en l’occurrence chez les commerçants, les Algériens sont ballottés entre deux pouvoirs, celui censé appliquer la loi pour le protéger en qualité de consommateur et qui est rarement présent au moment voulu, et “le pouvoir d’achat” qui le contraint à acheter des produits à la limite de sa bourse, au diable la qualité et les conséquences ! De quoi nourrir un peuple, ce sont 1 500 milliards de dinars impropres à la consommation qui sont déclarés chaque année alors que 12 à 13 000 locaux commerciaux sont fermés à travers les 48 wilayas pour non-conformité à l’hygiène et à la qualité des produits exposés à la vente. Au chapitre des saisies, on relèvera également une valeur de 10 milliards de dinars de marchandises frauduleusement introduites via les frontières terrestres. Le mois du Ramadhan pointe déjà du nez, les consommateurs s’interrogent beaucoup plus sur la flambée des prix que sur la qualité des produits prisés. Surtout que la période du jeûne interviendra au mois d’août, c'est-à-dire en pleine canicule. Une chose est sûre, tous les produits virent sous la chaleur.
    À commencer par la mayonnaise, la viande, les produits laitiers, les fruits et légumes exposés aux germes, aux microbes et aux bactéries. Les restaurants, les pizzerias, les campus universitaires, les foyers et les salles des fêtes sont les plus touchés. Les services d’hygiène sont mis à l’index à cause du manque de suivi et de la complaisance des PV rédigés selon les humeurs. Signalons, enfin, que près de 200 000 infractions, liées aux règles d’hygiène, sont relevées en Algérie.

  • Les proxénètes de la République algérienne démocratique et populaire

     

    Par

    C’est bien la première fois que M. Ouyahia ouvre la bouche pour dire enfin quelque chose d’à peu près vrai. Selon la toute dernière et doctorale sentence de notre distingué et non moins honorable Premier ministre, l’Algérie est devenue un immense « cabaret national » sans en préciser cependant ni les auteurs ni les animateurs.

    Parce que dans l’entendement général algérien, cabaret veut dire tout simplement bordel et rien de moins. Parce que dans ces sympathiques endroits, les spectacles suggérés se résument tout simplement à de riches commerces variés du sexe, des alcools frelatés, des drogues à ciel ouvert, l’exhibition des richesses à coup de millions de rechqate, Ou Hadhi fi khater…! Les riches toilettes parisiennes de haut standing des sulfureuses hôtesses d’accueil, les exhalaisons rotés des nouveaux riches du pouvoir, beggara pour la plupart, aisés petits douaniers, flics véreux - c’est un pléonasme - trabendistes, directeurs et sous-directeurs, divisionnaires, gros militants du trio présidentiel, courtiers présidentiels et marchands d’influence en tous genres.

    C’est en ces endroits lugubres que se traitent et se négocient, entre mandants étatiques et mandatés escrocs de juteux marchés et de non moins juteuses chippa, le tout égayé par les charmes irrésistible de jeunes et jolies péripatéticiennes, champagne et whisky coulant à flot et sachets noirs en dessous de table comme première avance. C’est cela le cabaret algérien selon la définition bien comprise du sieur Ouyahia. Et on ne peut pas dire que le très honorable Mister Ouyaya, enfant assidu de la maison brûlée, lui et ses ouailles servantes, comme leurs employeurs communs, soient étrangers au développement exponentiel de la dépravation nationale et de la « bordélisation » massive de l’Algérie. Car le seul développement connu, les seuls résultats avérés, remarquables et remarqués à mettre à l’actif des gérants de l’Algérie de MM Bouteflika et Ouyahia, c’est le développement vertigineux des phénomènes qui font de l’Algérie, selon l’arrêt sans appel de M. Ouyahia, « le plus grand cabaret (c'est-à-dire bordel) du monde… » Comme disait le ministre des Finances d’Henri IV, Sully «labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France » Bien plus que la France de Sully, l’Algérie actuelle, celle de M. Ouyahia se targue d’un patrimoine honteux de trois mamelles infécondes : corruption, prostitution et drogues sont les trois mamelles, les trois constantes, du régime de Bouteflika et de son employeur le DRS.

    Première mamelle ; la prostitution

    En moins de 20 ans, la population prostituée (femmes et hommes) est passée de quelques milliers à des centaines de milliers actuellement (sondage Institut Abassa 2008) Ce phénomène est dû principalement à la paupérisation des populations déshéritées, à la mise au chômage forcé de plus de six cent mille salariés du secteur public (décidée sur injonction du FMI) à la vente bradée des entreprises du secteur public, à la chute drastique du pouvoir d’achat, à la fermeture des centaines de maisons closes autorisées, à l’apparition de maisons de passe clandestines dans toutes les villes et villages d’Algérie. Ceci est la première conséquence directe de votre politique puisque voilà bientôt vingt ans que vous êtes au pouvoir, M. Ouyahia. Si l’Algérie est devenue le plus grand bordel du monde à ciel ouvert selon votre propre appréciation, c’est que vous en êtes, par votre politique, par votre ignorance, par votre entêtement les seuls responsables. Tout autant, on ne peut en exonérer vos chefs ni votre bande organisée moins en gouvernement responsable qu’en association de malfaiteurs décriée par tous les Algériens honnêtes, c'est-à-dire la majorité.

    Deuxième mamelle, la drogue

    En matière de drogue, en moins de 20 ans l’Algérie de Bouteflika, d’Ouyahia et de « Belle-Khadem » est passée d’un commerce de quelques grammes à des dizaines de tonnes circulant et s’écoulant presque librement dans toutes les régions d’Algérie sans compter les drogues fortes incontrôlables (héroïne, cocaïne et psychotropes) qui, durant ces dernières années, ont fait leur entrée dans les cabarets, les bordels informels de Chadli et de Boutef, dans les lycées, l’université et les grands hôtels de passe. Vous êtes, vous M. Ouyahia et vos chefs, seuls responsables de cet empoisonnement massif de la société algérienne par des tonnes de drogues entrés clandestinement par notre frontière ouest sous le regard bienveillant et sûrement intéressé des hauts responsables chargés de la surveillance de nos frontières. C’est cet abandon-là et cette connivence diabolique (rappelez-vous ce général trafiquant de drogue à Oran) qui ont fait de l’Algérie «le plus grand cabaret du monde ».

    Comment donc M. Ouyahia a-t-il le toupet, l’outrecuidance et la désinvolture de déplorer aujourd’hui, un désastre, un incendie qu’il a lui-même allumé et entretenu à ce jour ? Car, et on ne le rappellera jamais assez, c’est l’incompétence et l’inanité avérées de M. Ouyahia (nous avons décidé et signé ; Kararna oua M’Dhina !) l’insouciance et la démission permanente du Président, la grivoiserie et la rapacité infinie des ministres prédateurs et laudateurs, le silence complaisant et/ou intéressé du DRS, qui sont les seules causes de cette transformation d’un peuple naguère digne, fier et debout en pays du « plus grand cabaret du monde » selon la toute dernière humeur de M. Ouyaya au pouvoir depuis plus de 20 ans si on devait lui compter ses catastrophiques missions diplomatiques. Et dire que ce monsieur là, avec Belkhadem et même le manufacturier de H’rouz, Abou Yedjri, postulent à la magistrature suprême sans le dire tout en le disant. C’est cela aussi «le plus grand cabaret du monde » duquel, on retiendra forcément, à l’invite différée et subséquente de l’appréciation du chef du gouvernement qu’on a précédemment qualifié d’association de malfaiteurs qui pense, sans ouvrir les guillemets, que l’Algérie est devenue, sous sa direction, « le plus grand bordel du monde » Et il a raison de le rappeler avec force. Pourquoi ? Parce que les grandes institutions de l’Etat-Cabaret, par lui et ses congénères tripotées, triturées et enfin fabriquées à coups d’urnes truquées sont la première démonstration de cet Etat-bordel, de cet Etat-voyou. Prenons juste deux exemples : L’APN et le Sénat. Oublions ministres, CNES, walis, DG et PDG ; on les traitera dans une autre approche.

     

    L’APN

    Qu’est-ce que cette assemblée si ce n’est majoritairement un groupement de danseuses du ventre dressées aussi par la panse pour dire invariablement « Oui» par les bras invariablement orientés dans la direction pénétrante des instruments corrupteurs du pouvoir. Ces oiseaux là, d’une espèce volatile rare, ont voté une loi et son contraire (loi sur les hydrocarbures du Texan algérien devant livrer l’Algérie au Texas) Ces mêmes oiseaux de députés ont voté l’amendement qui donne la présidence à vie au président actuel ; les voilà maintenant avec de nouvelles génuflexions, pencher vers une possible limitation des mandats présidentiels. Ces gens-là, ces députés là, ces oiseaux là, ces danseuses-là rentrent tous les soirs chez eux, regardent leurs enfants et leurs saintes épouses les yeux dans les yeux, sans rougir, sans se rappeler, qu’ils sont les premières catins d’une république putassière, les tout premiers figurants du « plus grand cabaret du monde » c'est-à-dire bordelier tel que présenté par notre célébrissime et stupide chef de gouvernement qui ne se suffit pas d’être suffisant ; il est tout simplement débile.

    Il n’en a même pas conscience. Normal, les fortunes et les notoriétés mal acquises empêchent de penser. Quel député gavé et engraissé à la manière des oies de Navarre (300 000 DA/mois sans compter les avantages périphériques faramineux, des Zahia X. et des Omra gratuites à gogo) refuserait de se transformer en danseuse du ventre et bien plus si affinité tribale, régionale et religieuses ? C’est pourquoi, les danseuses du ventre du pouvoir et accessoirement députés, voteront, sans état d’âme, toutes les lois, toutes les couleuvres bouteflikiennes qu’on leur proposera. C’est cela et seulement cela la république putassière du « plus grand cabaret du monde » construite ci-devant par le prédateur en chef de l’Algérie officielle, Ouyaya, qui se gausse à présent à railler ce qu’il a lui-même fabriqué ; l’Algérie putassière et corrompue jusqu’à l’os, l’Algérie des millions de chômeurs, l’Algérie du million de prostituées, l’Algérie des Harraga mangés par les sardines, l’Algérie des dirigeants voleurs et voyous y compris leur grand chef, ses amis et sa famille dont toute l’Algérie connaît les frivolités et les sarcasmes avec les deniers et les moyens publics.

    Le Sénat

    Comme l’a si bien rappelé le président de l’APN, M. Ziari, le Sénat algérien ne sert strictement à rien. Il est composé pour l’essentiel de personnages incultes, indolents, impotents et, pour l’essentiel, des rois fainéants qui passent leur temps à dormir dans les menuiseries faisandées du Sénat. Certains portent même des couches bébé pour contenir leurs incontinences diurnes. Les seules fois où ils ouvrent leur bouche en O, à la manière d’un cul de poule, c’est toujours pour dire oui. A l’exception de deux grands hommes, qui sont en fait deux femmes, Zohra D. et Zahia B. auxquelles il arrive parfois de dire « Non ». Sans plus. Sinon, tout le reste de ce poulailler jacasseur sans coq et sans personnalité, déféquant et pissant sur eux-mêmes, est tout simplement préparé et dressé par le ventre à dire « oui » par le bras et surtout par la bouche déformée en rond de O de cul de poulette. A voir en première lecture ces bouches béantes, ouvertes et ordonnées en trous acquiesçant et consentants à la position aplatie de dire oui à tout, oui au président monarque, oui à tous les mandats ad vitam aeternam, oui au démantèlement de Sonatrach au profit des Texans Bush et Ramsfield, oui à la réconciliation, oui à la libération de tous les égorgeurs de bébés, oui, oui, oui à tout ce qui sort des caprices séniles et de la bouche du président à vie.

    Pour rester dans la lettre et l’esprit des états d’âme de notre remarquable chef du gouvernement qui qualifie avec mépris et forfanterie le pays qu’il gouverne « du plus grand bordel du monde » il nous faudra forcément insérer le comportement de nos sénateurs, au-delà de leurs conduites animalières de brouteurs et de mangeurs infatigables, étant entendu par ailleurs que canaille et racaille soutenantes se réconcilient toujours à la gamelle, il nous faudra donc insérer leur comportement dans la logique dite et décrétée par le chef du gouvernement, c'est-à-dire dans la logique d’une république putassière telle qu’il la qualifie lui même.

    Donc, à voir l’usage qu’ils font invariablement de leurs bouches articulées en O béant, ouvertes à tout vent et à toute pénétration, on aurait tendance à croire qu’ils font à Boutef et à ses parrains, des câlins buccaux qui rappellent étrangement ce que l’honorable Mme Dati confond avec inflation. Et, avec cela, nos très honorables sénateurs n’ont pas du tout le sentiment de vivre dans une république dépravée et dévoyée telle que la raconte et la qualifie notre interminable et stupide premier ministre. Avec tous ces écarts et incongruités de nos supposés gouvernants, je n’oserai pas, loin s’en faudrait, les qualifier d’imbéciles ou de sots ; ce serait inapproprié et pas assez fort. Pourtant, il me suffirait de quelques mots pour qualifier sans regrets leurs comportements vis-à-vis d’un peuple et d’une nation. N’étaient ma culture et mon éducation, je les aurais volontiers qualifiés de fils de p., de chiens ou de voyous sans foi ni loi. Je ne le ferai pas ici. Je laisse aux lecteurs le soin de le faire et de se faire une opinion sur cette gente gouvernante qui souille l’Algérie depuis cinquante ans.

    Troisième mamelle, la corruption

    La corruption est la marque de fabrique première et le label caractéristique de ce pouvoir dont la plupart des dirigeants, président en tête, civils et militaires, sont trempés jusqu’à l’os. Nul besoin d’énumérer la longue liste des scandales de détournements et de malversation que la presse nationale étale à longueur d’année. Selon les estimations d’experts étrangers bien au fait de la corruption en Algérie (Sherpa et Transparency International) la prévarication coûterait entre 5 et 8 milliards/an à l’économie algérienne. Elle serait le fait principal de dirigeants d’entreprises publiques et de hauts responsables civils et militaires.

    Cette corruption, comme la drogue et la prostitution, a connu une progression fulgurante. Dans les années soixante, la corruption s’exprimait en milliers de dinars. Aujourd’hui, elle s’exprime en milliers de milliards. Dans les années soixante, un citoyen indélicat a été fusillé pour avoir volé un million de DA (affaire SNTR) Aujourd’hui, sous la direction des hauts responsables du « plus grand cabaret du monde » un haut responsable porteur d’un mandat national, avoue publiquement dans un tribunal de la RADP qu’il a produit de faux documents pour favoriser le détournement de douze mille milliards de centimes au détriment d’une institution publique. Quelques jours plus tard, il est reçu et félicité par le président de la RADP. Bienvenue au club des ripoux ! On comprend pourquoi ces gens là ne quitteront jamais le pouvoir de leur propre gré ; au moins pour une raison : les placards de la Ripoublique sont si pleins, si puants, si sales qui leur faut absolument les maintenir fermés le plus longtemps possible. Car, pour bien moins que cela, des petites rapines de wali, l’ex président tunisien et sa légère épouse risquent le peloton d’exécution ou la pendaison. C’est pourquoi les hauts responsables de la RADP tremblent à l’idée de voir chuter les dictatures arabes. Parce que leur tour ne sera pas loin dans ce «plus grand cabaret du monde » Dès lors, on comprend bien pourquoi le chef du «plus grand cabaret du monde » se console si mal à croire tout seul que la situation algérienne n’a rien à voir avec les révolutions arabes. L’Algérie et les Algériens c’est une simple affaire de semoule et de sucre dit-il; une simple affaire de bouffe, hurle-t-il ! Vraiment ? C’est aussi une affaire du « plus grand cabaret du monde » dont les principaux dirigeants connus ne diffèrent en rien des voyous proxénètes.

    M. Abassa

  • Trafic d'êtres humains, corruption, absence de libertés


    L'Algérie malade de son image

    Yazid Slimani

    L'Algérie vient de faire une entrée fracassante sur la liste noire américaine des pays à surveiller pour trafic d'êtres humains. L'information est inquiétante et met une nouvelle fois l'accent sur les manquements de la justice algérienne. Mais elle vient surtout s'ajouter à une longue liste de domaines dans lesquels l'Algérie est pointée du doigt au niveau mondial. 
    Il y a d'abord les études qui montrent l'absence de progrès réel dans la lutte contre la corruption. Ainsi, selon un rapport de février dernier de l'organisme Global Financial Integrity, l'Algérie est un des pays où l'exportation de devises issues de la corruption ou de l'évasion fiscale est la plus importante. Entre 2000 et 2008, ce seraient près de 13,7 milliards de dollars qui auraient ainsi quitté le pays. Selon l'ONG Transparency international,  l'Algérie était classée en 2010 au 105e rang mondial sur 178 en matière de corruption.
     
    Les performances de notre pays ne sont pas plus fameuses en terme de niveau de la formation et du savoir. Plusieurs classements internationaux révèlent la faiblesse des établissements algériens d'enseignement supérieur, les universités en tête. Un exemple, en ce qui concerne l'utilisation des NTIC, le classement de l'Internationale des Collèges et Universités ne fait figurer la première université algérienne qu'à la 49ème place. L'USTHB n'arrive ainsi qu'à la 52e place.
     
    Une situation qui rejaillit également sur l'évaluation internationale de la gouvernance et de la pratique démocratique dans le pays. Là encore, les ONG sont très critiques dans leurs rapports. Régulièrement, Amnesty international ou d'autres dénoncent les manquements démocratiques et les contraintes sur la liberté d'expression, d'association etc.
     
    Sur le plan sécuritaire enfin, l'Algérie, même si elle a réussi à contrecarrer le terrorisme islamiste, ne s'est pas encore complètement débarrassée de ce problème. Le sud du pays et certaines régions comme la Kabylie, continuent de faire l'objet d'avis défavorables par les diplomaties occidentales qui interdisent ou déconseillent fortement à leurs ressortissants de s'y rendre.
     
    Conséquence : selon la revue française Globeco qui publie chaque année un Indice mondial du bonheur, l'Algérie est un des pays du monde où la population est la moins heureuse. Le pays se classe à la 42e place sur les 60 pays étudiés qui représentent 85 % de la population mondiale.
     
    Tout cela renvoie une bien mauvaise image du pays, qui est fréquemment montré du doigt pour ses mauvaises performances. Cela explique sans doute pourquoi l'Algérie a autant de mal à attirer les investisseurs ou les touristes étrangers, dont les décisions sont très dépendantes de cette image.

  • pourquoi oukharia est tjr 1 er sinistre?

    Quatre dossiers à la réunion du conseil de gouvernement ce mercredi

    La transformation de terres agricoles en terrains urbanisables au menu

    Rania Slimane

     

    Le premier ministre Ahmed Ouyahia présidera mercredi 29 juin un conseil de gouvernement, a‑t‑on appris lundi de source gouvernementale. Au menu, l’avant‑projet relatif à la loi organique qui sera présenté par le ministre de la Justice Tayeb Belaiz. Le texte a pour objectif d’interdire le cumul de fonctions pour les députés de l’APN. Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales Dahou Ould Kablia va présenter un projet de décret exécutif relatif à la transformation de terres agricoles en terrains urbanisables pour la réalisation d’équipements publics dans certaines wilayas confrontées à la crise du foncier.
    De son côté, le ministre de l’Énergie et des mines Youcef Yousfi présentera au conseil de gouvernement le projet de décret exécutif qui déterminera les modalités de fonctionnement du fonds national de soutien aux investissements électriques et à la distribution publique du gaz.
    Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique va présenter un projet de décret présidentiel amendé portant création du Prix du président de la République des sciences et de la technologie. Enfin, le conseil de gouvernement écoutera une communication de Said Barkat, ministre de la Solidarité nationale, sur la préparation du ramadhan.

  • Liste noire : les nouvelles mesures américaines appliquées en avril

    algerie oui pourquoi**** c'est la faute à boutef

    samir allam

    Les Américains mettront en applications à partir de ce mois d’avril les nouvelles mesures de sécurité aérienne concernant les étrangers se rendant aux Etats-Unis. Selon un haut responsable du gouvernement américain, ces mesures seront détaillées ce vendredi.
     
    Les critères de contrôle ne seront pas basés sur la nationalité ou le passeport du voyageur, mais sur des caractéristiques définies par les agences de renseignements, comme la description physique du voyageur, son nom ou la nature du voyage effectué, selon le même responsable. Comprendre : les mesures pourraient par exemple toucher des Algériens ou des personnes d’origine algérienne détenteurs d’un passeport européen.
     
    Les voyageurs concernés par ces mesures seront soumis à une série de contrôles additionnels, a ajouté ce responsable américain, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat et dont les propos ont été rapportés par les médias locaux et les agences de presse internationales.
     
    Ces mesures ne vont pas concernées les seuls ressortissants des 14 pays inscrits sur la liste noire américaine dont fait partie l’Algérie. Selon le haut responsable américain, elles toucheront tous les voyageurs arrivant aux Etats-Unis quelle que soit leur provenance. Il a également laissé entendre que les ressortissants issus des 14 pays de la liste noire ne seront pas tous soumis à un contrôle sévère systématique.
     
    Ce dispositif « est conçu de façon que nous ne nous arrêtons pas tout le monde en provenance d'un pays donné », a précisé le responsable. Mais les Américains n’ont pas renoncé à leur liste noire des 14 pays considérés comme soutenant le terrorisme, malgré les protestations de plusieurs pays concernés dont l’Algérie.

  • De graves accusations à l’encontre des autorités algeriennes


    Trafic d'êtres humains : l’Algérie pour la première fois dans la « liste noire » américaine

    Hadjer Naili, à New York

    L’Algérie fait son entrée dans la « liste noire » américaine des pays à surveiller pour trafic d’êtres humains, selon le dernier rapport du Département d’État américain publié ce lundi 27 juin. Le rapport dénonce le manque d’efficacité et d’engagement de la part d’Alger en matière de lutte contre le trafic d’hommes et le travail forcé. « Le gouvernement algérien ne respecte pas les normes minimales requises pour éliminer le trafic d’humains et aucun effort significatif n’a été fait dans ce domaine », peut-on lire dans le document du Département d’État.
    Washington accuse le gouvernement algérien d’avoir échoué à protéger les victimes de ce trafic et de ne pas avoir adopté les mesures adéquates visant à endiguer le problème. Le document poursuit : « le gouvernement n’a ni enquêté, ni poursuivi en justice la moindre infraction à la traite des êtres humains, ni même condamné un seul contrevenant durant cette année (2010) ».
     
    L’Algérie, considérée comme étant une zone de transit pour les immigrés venant d’Afrique subsaharienne et à destination d’Europe, est suspectée de travail forcé et de prostitution forcée à l’encontre des migrants. Le document cite des cas d’abus sexuels sur les femmes étrangères venant d’Afrique subsaharienne dans la localité de Tamanrasset, notamment. Certains hommes, originaires du Mali dans la plupart des cas, ont également été forcés à effectuer des travaux domestiques tandis que leurs « propriétaires » leur confisquaient leurs documents d’identité afin de les forcer à travailler.
     
    D’après le rapport, des femmes algériennes ont été aussi forcées à se prostituer.Washington déplore qu’aucune protection, ni assistance ne soit fournie pour venir en aide aux victimes. D’après les ONG ayant collaboré à la rédaction du rapport, « certaines victimes ont été emprisonnées en raison d’infractions à la loi résultant de leur condition en tant que victime, telles que la prostitution ou l’absence de documents d’immigration ». Certains migrants en instance d’expulsion ont été abandonnés dans le désert du Sahara avant de décéder, d’après les ONG citées dans le document.
     
    Selon les groupes de la société civile, depuis que l’Europe a renforcé sa politique des frontières, l’Algérie est devenue une destination pour l’immigration illégale et le trafic d’êtres humains. D’après la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton,  « 27 millions d’hommes, de femmes et d’enfants » sont exploités dans le monde à ce jour dont la plupart sont « des femmes et des filles ». Le rapport souligne que la lutte contre le trafic d’êtres d’humains et l’esclavage moderne a perdu du terrain. Le nombre de pays ne respectant pas les normes internationales de lutte contre le trafic d’êtres humains a presque doublé, s’élevant désormais à 23 pays. Les plus mauvais élèves sont, entre autres, la République du Congo, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite et l’Iran. Au total, 41 pays sont placés sur la « watch list » de Washington, dont 23 qui font leur entrée dans ce sombre classement, parmi lesquels l’Algérie.

  • Algérie : des enfants algériens vendus pour remplir des taches domestiques, selon le Département d’Etat amércain


    hayet zitouni

    Le département d’État américain a publié, mercredi 4 juin, son rapport annuel sur la traite des êtres humains. Aux côtés de quatorze pays dont des pays du Golfe, l’Algérie figure dans ce classement des Etats les plus exposés à ce phénomène.

    Le rapport classe l’Algérie notamment en raison de sa position géographique qui « est une zone de transit de population d’origine sahélienne vers l’Europe pour l’exploitation sexuelle et les servitudes involontaires ». Selon les chiffres d’une Organisation Non Gouvernementale anonyme citée dans le rapport, ce sont 9 000 migrants d’Afrique sub-saharienne résidant en Algérie qui seraient victimes de ces trafics.

    Mais des enfants algériens seraient par ailleurs vendus pour remplir des taches domestiques ou exploités comme vendeurs des rues, selon ce rapport.

    Et le gouvernement algérien n’aurait pas pris la mesure du phénomène selon les rédacteurs. «Il n’a pas fait d’efforts significatifs pour l’élimination de ces trafics », écrivent ils. Le gouvernement, selon eux, n’a pas pris de mesures législatives pour lutter contre cela, refuserait d’enquêter sur ces questions et ne protègerait pas assez les victimes.  Les rédacteurs de ce rapport avancent que ces quatorze pays risquent des sanctions de la part des États-Unis.

  • IMPORTATION DE LA FRIPERIE Comment le Parlement algerien viole la loi



    Beaucoup de choses ont été dites à propos du scandaleux amendement introduit par une quarantaine de députés, le 15 juin dernier dans la loi de finances complémentaire pour 2011 et autorisant l’importation de la friperie. Tout, sauf l’essentiel : cet amendement est anticonstitutionnel et est en parfaite violation du règlement intérieur de l’Assemblée.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Nous aurions pu éviter l’introduction de cet amendement et toute la polémique l’ayant accompagné si Ziari avait fait montre d’un minimum de vigilance. Sous Amar Saïdani, Karim Younès et Abdelkader Bensalah, ce genre de propositions d’amendement sont systématiquement rejetées par dizaines, au niveau du bureau de l’APN pour vice de forme», nous confie une source gouvernementale. L’article 61 du règlement intérieur de l’Assemblée stipule clairement en effet que «les amendements doivent être succinctement motivés. Ils doivent s’appliquer à un article du texte déposé ou être directement en relation avec celui-ci s’ils portent sur un article additionnel. Le bureau (de l’APN) apprécie la recevabilité des amendements au sens du présent article. Le bureau de l’Assemblée populaire nationale décide de l’acceptation ou du rejet de l’amendement en la forme. (…)». Et en l’occurrence, dans le projet de loi de finances complémentaire pour 2011 qu’a présenté le gouvernement, il n’y avait aucun article qui traitait de l’importation de produits usagers, la friperie encore moins ! Ni de manière directe, ni indirecte ce qui, de fait, aurait incité le bureau de l’Assemblée à signifier le rejet pour vice de forme. Grave négligence de la part de l’institution législative qui piétine son propre règlement intérieur. Mais ce qui relève davantage de l’invraisemblable, c’est lorsque toute une institution viole la Constitution pour que des contrebandiers spécialisés dans la friperie et sévissant notamment aux frontières Est avec la Tunisie et la Libye, fructifient leurs affaires ! Dans son chapitre consacré au Parlement, la loi fondamentale stipule expressément en son article 121 ce qui suit : «Est irrecevable toute proposition de loi qui a pour objet ou pour effet de diminuer les ressources publiques ou d’augmenter les dépenses publiques, sauf si elle est accompagnée de mesures visant à augmenter les recettes de l’Etat ou à faire des économies au moins correspondantes sur d’autres postes des dépenses publiques.» Pour mieux comprendre comment la Constitution a été violée, il faut préciser que l’autorisation à l’importation d’un produit, ici la friperie, signifie l’octroi d’autorisation à obtenir de la devise. Ce qui est à mettre dans la catégorie «diminuer les ressources publiques ou augmenter les dépenses de l’Etat». Or, les auteurs des quatre amendements controversés n’ont, à aucun moment, accompagné leurs propositions par «des mesures visant à augmenter les recettes de l’Etat ou à faire des économies au moins correspondantes sur d’autres postes des dépenses publiques». l s’agit là du deuxième scandale qu’enregistre l’APN de Abdelaziz Ziari en quelques semaines seulement, après celui de la trituration indue du code communal. «Cette fois, le souci mercantiliste a primé sur toute autre considération. Comment expliquer, sinon, que les quatre propositions d’amendement concernant la friperie émanent de quatre députés issus de la même région frontalière Est : trois de Tébessa et un d’El Oued ?», observe encore notre source. Il s’agit, en effet, du député FLN de Tébessa, El Ouafi Sebti, du député RND de Tébessa, Ferhat Bendifellah, du député MSP de Tébessa, Ahmed Issaâd et, enfin, du député de Ouargla, Imad Djaâfri, appartenant au groupe des indépendants. Ces députés, et certains de leurs cosignataires ont, par ailleurs, parrainé de manière solidaire les quatre propositions d’amendement. «Ziari nous a mis dans l’embarras : au niveau du Sénat, rejeter cet amendement signifie que toute la LFC 2011 tombe et, avec, toutes les mesures d’urgence prises par le président en février et mars dernier. » Pour rappel, la LFC 2011 consiste, essentiellement, en un gigantesque programme comprenant le soutien aux produits de large consommation, la création d’emplois, le logement, les augmentations salariales, etc. qu’avait ordonné Bouteflika pour éviter une révolte à la tunisienne ou à l’égyptienne. «Une seule solution nous est restée : laisser faire pour le moment pour éviter le blocage mais rendre caduque cette mesure via des subterfuges douaniers. Et cela, le ministère des Finances sait très bien le faire», ironise notre source.
    K. A.

  • n3al bou el fout

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  • Colère et dignité à Azazga

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    azzazga_533441_465x348.jpgUne marche de protestation a été organisée, hier, dans la ville d’Azazga, à 40 km à l’est de Tizi Ouzou, pour dénoncer la bavure militaire qui a coûté la vie à un citoyen jeudi dernier.

    Cette action, initiée par les comités de village de la daïra d’Azazga, a drainé des milliers de personnes qui ont battu le pavé à travers la ville. La procession  s’est ébranlée, à 10h, de la gare routière. Au-devant les carrés des marcheurs, les membres de la famille de la victime brandissaient le portrait du défunt.


    Des citoyens venus des localités limitrophes et de Souamaâ, commune natale du défunt, Dial Mustapha, ont pris part à cette marche.
    Dda Moh, dit capitaine Rouget, héros de la guerre d’indépendance, était en première ligne des marcheurs, ainsi que le président de l’APW de Tizi Ouzou, le docteur Nacer Hadj Saïd. Au fur et à mesure que la foule avançait dans un climat pacifique, des marcheurs rejoignaient les carrés. «Halte au terrorisme d’Etat» et «A qui le tour ?» étaient les principaux mots d’ordre inscrits sur les banderoles déployées par les manifestants. Ces derniers scandaient aussi des slogans hostiles aux autorités, comme «Pouvoir assassin».


    Arrivés devant le siège de l’APC, les marcheurs ont marqué une halte et des prises de parole ont eu lieu. «Les militaires ont tué un homme. On ne doit pas se taire. On doit protester pacifiquement jusqu’à ce que les responsables de ces dépassements soient jugés. Ce qui s’est passé jeudi dernier est inacceptable. Ils ont violé l’intimité de paisibles citoyens», a martelé un intervenant. «La situation est grave. On doit rester mobilisés car il y a eu mort d’homme», a enchaîné un autre. «Nous tenons  à exprimer nos vifs remerciements à tous ceux qui sont venus aujourd’hui se solidariser avec nous durant ces circonstances très difficiles. La blessure est toujours béante. Mustapha est mort en martyr», a déclaré, avec beaucoup d’émotion, le frère du défunt pour remercier les présents.
    A 11h, la foule s’est ébranlée de nouveau pour se diriger vers le lieu du drame où une gerbe de fleurs a été déposée. Parmi la foule l’on a pu remarquer la présence de Mme Moula, membre de l’APW de Tizi Ouzou, militante infatigable des luttes démocratiques. Après une minute de silence observée à la mémoire du défunt, la foule s’est dispersée dans le calme. Aucun incident n’a été signalé.


    Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, la coordination des comités de village et les élus d’Azazga  dénoncent et condamnent les actes «irresponsables» commis jeudi dernier par les éléments de l’ANP au lieudit Tazaghart, à quelques mètres de l’hôpital de la ville, sur la route de Yakourène. «Suite à une déflagration d’un engin explosif à leur passage, les militaires se sont adonnés à une vindicte qui s’est soldée par l’exécution sommaire d’un innocent, en l’occurrence Dial Mustapha, journalier et père de quatre enfants, et un blessé», lit-on dans le document des villageois, ajoutant : «L’acharnement de ces éléments s’est aussi traduite par le saccage et le pillage de deux habitations et de plusieurs véhicules. Le personnel de l’hôpital a été bousculé et maltraité. Tout ce comportement s’assimile à une descente punitive», souligne la déclaration. «La région d’Azazga, bastion de la révolution de Novembre 1954, dont le symbole n’est autre que le propriétaire de l’une des habitations saccagées, à savoir le capitaine Rouget, illustre officier de l’ALN», précise la même déclaration.
    Notons que les commerçants de la ville ont baissé rideau pendant la marche en signe de soutien à cette action.
     

    Hafid Azzouzi
  • Au-delà de la bavure, de sérieuses interrogations

     

     
    Par : Mustapha Hammouche

    Après trois jours de grève, Azazga a marché. Le drame qui a notamment frappé la famille du jeune Dial ne pouvait que susciter la douleur et l’incompréhension qu’engendre toute bavure. S’il ne s’agissait que de l’effet tragique d’une méprise.
    Car les évènements d’Azazga, tels que les témoignages en rapportent le déroulement, ne correspondent pas à ce risque de bavure intégré par toute institution disposant de la prérogative de la violence légitime de l’état. Ils imposent alors immédiatement quelques interrogations sur l’institution de lutte contre le terrorisme et, plus globalement, de défense nationale.
    En premier lieu, on peut observer que les troupes évoluent à l’aveugle en toute méconnaissance sociopolitique du terrain : pas besoin de développer des prodiges de renseignements pour savoir que les habitants du secteur ne peuvent être suspectés de connivence avec un acte terroriste. Cela aurait évité à l’ANP d’attaquer à l’arme lourde les domiciles du fils et du beau-frère d’un ancien officier de l’ALN.
    En second lieu, le déchaînement de violence qui a suivi l’attentat semble être devenu incontrôlable : selon les témoignages, passants, personnel de l’hôpital, riverains, chacun y a pris pour son grade. Même le militaire — indépendamment de la relation hiérarchique — qui voulait empêcher la faute de son collègue, en criant “ce n’est pas un terroriste”, n’a pas été entendu. On n’est plus dans l’acte militaire, mais dans le défoulement psychologique. D’autant plus que certains actes rapportés de pillage donnent des concernés l’image, inédite s’agissant de l’Armée algérienne, d’une unité de soudards.
    En troisième lieu, la scène n’a rien à voir avec une réponse tactique à une attaque violente : les hommes s’en sont pris à tout ce qui, autour, pouvait subir leur instinct de vindicte, y compris les appareils électroménagers, et même un piano, dans une des deux villas ciblées.
    Enfin, il semble que la chaîne de commandement n’était pas préparée à gérer la confusion qui suit une attaque surprise, sinon qu’elle est vite rompue quand il s’agit de riposter à une situation d’urgence tactique.
    On espère infondés ces constats de profane. Mais l’interrogation s’impose quand on sait qu’un quinzaine d’amis déjeunaient, le jeudi précédent, dans la maison ciblée. Il est temps que le pouvoir se départisse du réflexe officiel qui est de toujours décharger l’auteur de la bavure aux dépens de sa victime, comme on l’a observé dans d’autres cas, et cesse d’entretenir la confusion entre la responsabilité personnelle et la responsabilité institutionnelle qui fonde tous les excès des fonctionnaires de toute échelle. L’ANP n’a pas vocation à brutaliser et d’attenter à l’intégrité et à la vie d’Algériens : les éléments qui, en son sein, se rendent coupables de crimes contre les citoyens doivent les assumer. La solidarité malsaine.
    Le “qui-tue-qui”, qui a indirectement imposé l’issue équivoque de “la réconciliation nationale”, est le fruit de cette connivence malsaine entre l’individu et l’institution face à la société, perçue, elle, comme menace. Et c’est cette      “réconciliation” contre-nature qui fait que le soldat et le policier ne discernent plus le terroriste du citoyen et confondent une habitation avec un refuge.
    Les bavures aussi ont un fondement politique.

    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr  

  • Dégradation


    Il y a quelques jours, un crime était commis en plein jour au centre-ville de Reghaïa. Un acte venu confirmer la dégradation de la situation sécuritaire dans cette localité de l’est d’Alger.
    Les citoyens attendent de voir une réaction des nouveaux responsables au sein de la Sûreté de daïra et les voir, comme leurs prédécesseurs, circuler sans fanfare ni garde rapprochée.

  • «Le pouvoir use de la ruse et du mensonge»

    KARIM TABOU À DRAÂ-BEN-KHEDDA :

    Pour Karim Tabou, venu, samedi dernier, à Draâ Ben Khedda à l’occasion de la relance des activités de la section communale du FFS, le changement politique en Algérie est un processus inéluctable que le pouvoir cherche à bloquer ou à transformer à son profit.
    D’emblée, le premier secrétaire national du FFS disqualifie la démarche du pouvoir qui, selon lui, louvoie et cherche à gagner du temps. Le processus de réformes promises et engagées sous la pression internationale et d’une conjoncture politique régionale sur fond de révoltes populaires contre les régimes en place n’est qu’un leurre destiné à tromper la vigilance de l’opinion nationale et internationale. Karim Tabou doute du sérieux des réformes promises par le pouvoir, fermé, selon lui, au changement et à l’ouverture. «Le pouvoir a toujours rusé et usé du mensonges », comme en témoignent les consultations menées par la commission Bensalah et auxquelles ont été conviés de «faux partis politiques et une fausse société civile». Une démarche qui vise à tromper les citoyens qui sont, selon Tabou, échaudés par les exercices précédents et qui les placent dans le doute et la suspicion. «La méthode suivie n’est pas la bonne», martèlera-t-il, estimant que le changement ne doit pas passer par la modification des lois. «Il faut d’abord appliquer celles qui existent», énumérant, dans la foulée, les violations récurrentes des différents textes constitutionnels mis en place depuis l’indépendance. «Il n’importe pas de changer les lois, si ceux qui les rédigent sont les premiers à les violer», avertira le premier secrétaire du FFS qui s’est adonné à un décryptage du dessous des cartes des réformes proposées par Bouteflika. Il estimera, dans ce sens, que la révision de la loi électorale vise la création de nouveaux équilibres et le contrôle du champ politique. Il en va de même pour les correctifs qui seront apportés aux textes relatifs aux partis politiques et qui ont pour objectif la création de nouveaux rapports de force favorables au pouvoir. Bref, il y a suffisamment de preuves qui permettent à Tabou de douter des intentions du président de la République et du pouvoir qui, dans un contexte régional favorable au changement, veulent donner l’illusion du changement. «Il y a une théâtralisation qui vise à donner l’illusion du changement», ironisera l’orateur pour qui le régime temporise et joue la montre. Les prochaines élections présidentielles en France et aux Etats-Unis et les préoccupations sociales des Algériens fondent ce calcul du régime qui veut diluer le désir de changement exprimé par la société. Tabou s’est félicité du fait que les idées proposées depuis longtemps par le FFS pour une réelle ouverture politique fassent l’unanimité au sein de la majorité des forces acquises pour le changement, à l’égard desquelles il n’a pas manqué de marquer la différence de son parti, posant les conditions pour un engagement politique commun. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes, qui plaide pour une autre manière de faire de la politique, s’est dit favorable à un partenariat basé sur des principes et des valeurs fondées sur l’instauration de la confiance avec les citoyens. «C’est le peuple qui convoque les partis politiques et non l’inverse », dira-t-il, qualifiant d’«agitation » les appels à la mobilisation pour le départ du régime lancés par des organisations politiques et de la société civile en février dernier.
    S. A. M