1, 2, 3 systèmes ! | |
Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
|
Consultations politiques. Abdekka a lancé des invitations à 4 anciens présidents : Ben Bella, Chadli, Kafi et Zeroual. Je dois avoir de sacrés problèmes avec les mathématiques. Parce que j’ai beau compter et recompter, je n’en vois qu’un ! Parmi les 5 cités ! Ah ben non ! C’est pas loyal, ça ! Si même Ali Kafi en vient aujourd’hui à appeler au départ du système, où allons-nous ? Moi, du coup, j’en perds mes repères ! J’ai besoin de repères ! Et dans mes repères, j’ai beau chercher, y a pas Kafi en haut d’une barricade, le front ceint d’un bandana, le regard farouche et tenant à la main une banderole sur laquelle serait inscrit «Pouvoir, dégage !». Dans mes repères à moi, Kafi, c’est le système. Vous comprendrez alors que je sois pour le moins désorienté. Comment le système peut-il appeler au départ du système ? Question qui en appelle fatalement un tas d’autres tout aussi existentielles. Y aurait-il deux systèmes ? L’un en fonctionnement, l’autre de réserve. Comme dans les courses de Formule 1, ou, pour rester dans l’actualité comme lors des 24 heures du Mans, avec la voiture mulet que l’on garde sous le coude en cas de pépin grave ? Existe-t-il des voies de communication, des passerelles entre les systèmes ? Peut-on passer d’un système à l’autre, de celui en cours à celui en réserve ? Comment les gens des deux systèmes se reconnaissent-ils entre eux ? Ont-ils des codes distinctifs, des habits rituels qui les différencient et une phrase secrète spécifique grâce à laquelle ils peuvent accéder aux salles de réunion, le soir, lorsque les enfants et Louisa Hanoune sont couchés ? En cas de crise profonde du système, les toubibs du second système, celui de réserve, ont-ils le droit de donner un avis médical, de prescrire des soins ou alors doivent-ils juste se contenter de casser les grèves des médecins résidents, qui eux ne sont membres ni du premier ni du second système ? Peut-on imaginer un jour un pouvoir à deux systèmes, à deux têtes, les deux fonctionnant en même temps, comme l’hydre ? Auquel cas, cela poserait un problème nouveau. Si cette double direction du pays, ce pilotage des affaires de la Nation par deux systèmes en même temps n’arrivait pas malgré tout à nous sortir de la crise, qui, alors, appellerait au départ des deux systèmes en cours ? Quoi ? Un 3e système ? Je n’ose y croire ! Et il y aurait qui dans ce 3e système ? Comment et à travers quelle figure l’identifier ? Ah ! Bon ! Vous en êtes absolument sûrs ? Il faudra attendre les réactions à la dernière sortie de Kafi, c’est ça ? Celui qui réagira avec force et véhémence, par voie de communiqué ou par voie de contribution dans la presse, ça sera lui le représentant du 3e système ? Merci de m’éclairer sur cette véritable saga des systèmes ! Je peux vous poser une dernière question sans paraître abuser de votre gentillesse, de votre disponibilité et de patience ? Dites-moi juste un truc : l’usine à systèmes, elle est implantée où, dans quelle zone industrielle du pays ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. |
LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 104
-
1 ,2 ,3, soleil 4,5,6 brume,7,8,9,wakhda
-
Technologie suisse, voleurs avec bandits!!!
C’est finalement l’entreprise suisse OVD qui a remporté le marché de la sécurisation du passeport biométrique algérien.
L’Hôtel des monnaies avait dû lancer un autre avis d’appel d’offres international pour remplacer le français Fasver qui avait fourni un produit ne répondant à aucune norme de sécurité. -
Quelle forme possède le vide ?
L’Algérie travaille. En quelques semaines, elle a organisé quatre événements, l’un à la suite de l’autre dans une débauche d’énergie sans précédent. Une foire, une rencontre avec les partis et les personnalités, un baccalauréat et maintenant une rencontre avec la société civile, sous l’égide du CNES. Si ces quatre événements sont nationaux, ils sont organisés par le régime et il faut bien admettre qu’il n’est pas réellement compétent, pour aucun des quatre. D’abord, la Foire internationale, où la production nationale est tellement insignifiante que cela fait sourire un économiste : «La seule compétition au monde où le pays organisateur n’est pas qualifié.» Ensuite la commission Bensalah, non qualifiée aussi puisque c’est sous ce même Bensalah, numéro deux de l’Etat, que des fraudes électorales, des atteintes aux droits de l’homme et des abus divers sont régulièrement commis. Viennent le baccalauréat, à propos duquel il faut encore rappeler que très peu en possèdent un dans les hautes sphères de l’Etat, et la rencontre du CNES, qui ne fait pas encore la différence entre société civile et société servile. Malgré une apparence de désorganisation, l’Algérie est bien organisée, du moins son Etat.
Sauf qu’elle ne sait toujours pas quoi mettre dans ses organisations, coquilles vides d’escargots morts. L’Algérie sait organiser des rencontres, mais ne sait pas se rencontrer. Elle sait faire des élections, mais ne comprend pas encore qu’il faut compter les voix des électeurs et pas celles des élus. Elle sait monter des télévisions et des radios, mais ne sait toujours pas quoi dire avec. Elle sait organiser la répartition de 200 000 policiers en Algérie, mais ne sait toujours pas comment assurer la sécurité des citoyens. Et depuis la partition du Soudan au début de l’année, l’Algérie est aujourd’hui le plus grand pays d’Afrique. Mais elle ne sait toujours pas quoi mettre dedans.
Chawki Amari
-
Inquiétude
l'algerie,et son peuple inquiét de son sort ? mais pas la france, ni USA, c'est ça la démocratie toz fikoum !!
Plus de trois millions d’Algériens malades ne suffisent pas à attirer l’attention des responsables censés pourtant veiller sur leur santé. Tapis dans leurs bureaux feutrés des institutions de la République ou même au niveau de leur siège de mouvement associatif, ils feignent ignorer les réactions déclenchées par le retrait sur le marché de deux médicaments destinés aux diabétiques.
C’est sûr, le branle-bas de combat se passe de l’autre côté de la Méditerranée où les droits du malade ne passent pas en seconde importance. Au niveau de nos officines, qui continuent à commercialiser les médicaments incriminés, rien n’est décidé pour l’heure, faute, dit-on, de directives des instances du ministère de la Santé.L’on se contente de préciser, en haut lieu, qu’il n’ont reçu aucune note de la part de l’Agence française de sécurité des produits sanitaires concernant les risques élevés de cancer de la prostate qu’encourent les utilisateurs des produits Actos et Competact. Pourtant, c’est la même agence qui vient de décider du retrait de ce médicament de toutes les pharmacies françaises. Ce silence devient réellement inquiétant tant le marché national du médicament, particulièrement celui destiné aux maladies chroniques, est sujet à de graves tromperies en cascade.
Tout récemment, des produits de contrefaçon ont inondé les pharmacies sans que personne s’en aperçoive. Il a fallu l’intervention du fabricant du produit piraté pour alerter nos autorités sanitaires. Dans ce cas aussi, les autorités sanitaires n’ont pas jugé bon d’intervenir. Rien n’est porté à la connaissance des patients pour leur éviter d’éventuelles complications sur leur santé. Cette politique de l’autruche dans laquelle excellent nos responsables n’est pas pour rassurer les malades qui, avant toute médication, tiennent au contrat de confiance qui doit les lier avec tous les intervenants dans leur bien-être en général et leur santé en particulier. Dommage que cette relation primordiale soit compromise pour des desseins inavoués d’une poignée d’affairistes obnubilés par l’ivresse du pouvoir et la cupidité.
Ali Guissem
-
no moment
-
La grève des médecins résidents entame aujourd’hui son 80e jour
Ces services qui marchent tant bien que mal
Au CHU Mustapha, on trouve encore des services qui fonctionnent, malgré 3 mois de grève des médecins résidents.
Si l’activité dans son ensemble est en berne, le débrayage ne se ressent pas pour autant dans une poignée de services. En ce samedi 11 juin, en urologie, l’activité est assurée au grand bonheur des patientes hospitalisées. Les huit lits disponibles sont occupés. Au bloc opératoire, sont assurées toutes les interventions chirurgicales programmées. «Ici, les résidents assurent leurs gardes aux urgences. Mais le plus gros du travail dans le bloc est assuré par les assistants, les maîtres assistants et les professeurs», assure-t-on. Même topo, ou presque, au service de gynécologie obstétrique qu’abrite une bâtisse crépie de blanc et de rouge.
«La grève a quelque peu affecté l’activité du service. Mais, les assistants et les maîtres assistants assurent le gros de la tâche», explique un infirmier.
Ici, plus de 400 accouchements sont enregistrés par an. Aux urgences du même service, des malades, accompagnées de leurs proches, affluent sans discontinuer. «Heureusement que ce service n’est pas comme les autres. Car, ailleurs, on raconte qu’on renvoie les malades en raison de la grève. Ma fille en est à son 4e mois de grossesse. Nous sommes venues pour une consultation, cela aurait été plus compliqué si le service était paralysé par la grève», avance une vieille femme, soulagée que le rendez-vous de sa fille ait été maintenu.
Affluence
A l’intérieur, c’est une ruche : des proches, bras chargés de victuailles, viennent rendre visite aux parturientes.
Chez les maîtres assistants, la défection des médecins en cours de spécialisation inquiète, au vu du nombre de malades à prendre en charge.
«On ressent l’absence des médecins résidents. Leur présence nous est d’un grand apport, se désole un médecin spécialiste. Nous comprenons qu’ils fassent grève. C’est leur droit, même si cela pénalise passablement le bon fonctionnement du service.»
Objets de toutes les remontrances, les médecins grévistes encaissent. «Nous n’avons pas le choix. C’est la seule manière dont nous disposons pour espérer arracher nos droits, se défend Nabil, médecin en gynécologie, lui-même gréviste, il est temps que le ministère de la Santé se réveille de sa léthargie et règle les problèmes des médecins du pays.»
Le ministre de la Santé, pris entre les feux de patients impatients et des médecins toujours en colère, se retrouve coincé dans la seringue.
Hocine Lamriben
-
Hôpitaux Algériens, Bienvenue en Enfer, regardez Et jugez!!!!
-
L’Unicef tire la sonnette d’alarme
340 000 enfants travaillent en Algérie
La cérémonie de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants a été organisée, hier, au siège du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Cette cérémonie a été caractérisée par l’absence d’enquête, de statistiques et de données fiables permettant de rendre compte de la réalité du terrain en Algérie. 340 000 enfants en Algérie sont exploités dans les différents secteurs. Ce chiffre avancé par Emmanuel Fontaine, représentant du bureau de l’Unicef en Algérie, demeure la seule donnée concernant le travail des enfants en Algérie. Questionné à ce sujet, le représentant de l’Unicef reconnaît le manque d’enquêtes sur le phénomène. Quant aux motifs de ce manque, Emmanuel Fontaine estime qu’une enquête sur le terrain est un travail énorme qui nécessite beaucoup de moyens et l’implication de différentes institutions notamment le ministère du Travail.
Le représentant de l’Unicef annonce tout de même le projet d’une enquête prochainement. Cette enquête portera sur l’ensemble des données relatives à la situation de l’enfant en Algérie. Dans son allocution, M. Emmanuel Fontaine a mis en garde contre les risques du travail domestique des enfants. «La vente des galettes dans les rues représente un danger sur les enfants», alerte-t-il. Pour rappel, ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Mais le nombre d’enfants touchés reste jusque-là ignoré. Les différentes interventions des différents organismes travaillant pour la protection de l’enfant en Algérie, à savoir la représentante du BIT au Maghreb, ainsi que la représentante du ministère de la Santé se sont limitées aux données mondiales, estimant que la situation de l’enfant en Algérie n’est pas préoccupante tout en reconnaissant l’absence d’enquêtes récentes.
«Toutes les données confirment que la situation en Algérie n’est pas inquiétante et que notre pays n’est pas concerné par des situations de pires formes de travail des enfants», affirme Tayeb Louh, ministre du Travail, dans une communication lue par le secrétaire général du ministère. Mais ce discours n’est pas soutenu par Fatah Achoura, membre du mouvement citoyen des archs des Aurès qui alerte sur les conditions dont les propriétaires des carrières de T’kout recrutent les mineurs. «La plupart des tailleurs de pierre qui sont recrutés, leur âge varie entre 15 et 16 ans. 18 décès sont enregistrés jusque-là parmi les travailleurs ayant moins de 18 ans», déclare Fatah Achoura, soulignant qu’en période de vacances scolaires, on recrute même les enfants qui ne dépassent pas l’âge de 13 ans. Ces horribles formes de travail semblent omises ou plutôt ignorées par les représentants des organismes ayant pour tâche la protection de l’enfant en Algérie.
Djedjiga Rahmani
-
no moment
-
pause-pipi!!! de qui se mok t'on.
Pouce ! On marque une pause !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.frÇa y est ! Le Cnes a enfin une nouvelle mission. Se trouver un coiffeur !
La commission du dialogue national, plus connue sous le doux nom de «café de l’Oncle Ben», vient d’annoncer le plus officiellement qu’il soit qu’elle marquait une pause de trois jours. Je me gratte le menton. Ce qui, chez moi, comme chez un maximum de personnes d’ailleurs, exprime une profonde interrogation teintée d’un zeste d’incompréhension. Eh oui ! Pourquoi serait-ce à l’Oncle Ben et à sa commission militaro-islamiste de marquer une pause ? S’il y en a bien qui devraient observer une pause, prendre un repos bien mérité, c’est nous ! Ben oui ! Il nous faut bien trois jours de décrochage pour récupérer de tout ça, non ? Je dirais même plus, trois jours de repos ne seront pas de trop pour effacer ce que nous avons enduré durant ce premier round de discussions et de concertations. Nous avons été les témoins malgré nous de phénomènes nerveusement éprouvants, psychologiquement déstabilisants. Ce n’est pas tous les jours que l’on assiste à un retour massif de zombies à la lumière du jour. Il n’est tout de même pas commun de se voir imposer sous son nez la réouverture de cercueils et d’en voir exhumer des cadavres politiques sur lesquels on procède à des manip’, à la mode du Docteur Frankenstein. A plusieurs reprises, en reluquant les comptes-rendus télévisés des séances organisées dans le café de l’Oncle Ben, j’ai failli me choper des arrêts cardiaques sévères. Tout simplement parce que, là, sur l’écran de ma télé, je voyais ressurgir des personnages que je croyais réellement, très franchement morts, définitivement enterrés. Je ne veux pas me la ramener en jouant aux vierges effarouchées, mais mettez-vous à ma place ! Voir un mort accueilli officiellement au Palais par l’Oncle Ben, constater que même mort, il peut marcher, sourire, donner l’accolade, voire pousser le bouchon mortuaire jusqu’à avaler un breuvage de bienvenue, ça vous scotche ! J’en ai même vu deux ou trois qui ont remis de grosses enveloppes à l’Oncle Ben. Mon Dieu ! Des enveloppes de l’Au-delà ! Et vous voudriez qu’après toutes ces scènes gore, je ne me prenne pas trois jours de pause, que je ne me fasse pas un break ? Vous, vous faites ce que vous voulez ! Mais moi, pouce ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L. -
La France muselle t-elle l’opposition algérienne ?
In Kalimadz.com
Dimanche 12 juin 2011
Eutelsat a coupé la liaison satellitaire de la chaine de télévision de l’opposition algérienne « AL ASR », qui devait diffuser notamment Rachad TV et Kalima TV, ce samedi 11 juin 2011 au moment ou celle ci allait entamer sa première retransmission.
En Mars 2010, Eutelsat avait déjà opéré de la même manière en coupant la liaison satellitaire de Radio kalima. En réponse à un courrier de Jean-François Julliard, secrétaire général de l’ONG Reporters Sans Frontières « RSF » qui lui demandait des explications, le Directeur Général d’Eutelsat, avait reconnu l’intervention directe des autorités algériennes.Eutelsat récidiviste
En récidivant dans ses actes de censure, Eutelsat ne se contente plus d’apporter des solutions techniques à ses clients, mais se met ouvertement du coté du régime algérien et participe à la marginalisation de l’opposition et au muselage des médias indépendants.
Cette attitude d’Eutelsat à l’encontre de l’Algérie ne serait pas possible sans le consentement du pouvoir français. Comment Eutelsat, entreprise européenne mais dirigée par les français peut-elle bloquer la liaison satellitaire d’une chaîne de télévision d’opposant algériens trois jours avant le voyage du ministre français des affaires étrangères à Alger, ( Alain juppé est attendu à Alger mercredi 15 juin) sans avoir au préalable, au minimum pris l’avis du quai d’Orsay à Paris. Il est, en effet, inimaginable qu’Eutelsat prenne le risque de « pourrir » le déplacement d’un ministre. Il est dès lors plus que probable que cette grave atteinte à la liberté d’expression en violation de l’article III de la Convention Internationale établissant l’Organisation Européenne des télécommunications « Eutelsat » s’est faite avec la bénédiction du pays « des droits de l’homme ».
La France muselle t-elle l’opposition algérienne ?
Les récentes signatures, dans l’opacité absolue, d’accords commerciaux et financiers en faveur de Paris par les autorités algériennes prennent alors toute leur signification. Que le gouvernement français ferme les yeux sur le comportement quasi mafieux du régime algérien n’a rien de surprenant, il l’a toujours fait et continue à la faire dans tous les pays de la région, mais qu’il se rende directement complice, en contre partie de contrats commerciaux, du muselage de l’opposition et des médias indépendants qui militent pour un changement démocratique en Algérie, constitue un glissement très dangereux. La diplomatie française est directement interpellée et doit clarifier sa position dans les plus brefs délais, si elle veut garder encore un quelconque crédit à ses positions par rapport aux changements démocratiques en cours au sud de la méditerranée.
Yahia Bounouar
-
La société civile “choisie”
Par : Mustapha Hammouche
Demain, l’État réunira, par le truchement du Cnes, les “représentants” de la société civile. Demain, on saura de quoi la société civile à l’algérienne est faite.
Une des définitions les plus courantes de la notion de société civile évoque “l'ensemble des rapports interindividuels, des structures familiales, sociales, économiques, culturelles, religieuses, qui se déploient dans une société donnée, en dehors du cadre et de l'intervention de l'État”. Mais toutes évoquent l’indépendance qui fait la caractéristique d’une société civile.
Mais la société civile du 14 juin sera réunie par un organisme qui, lui aussi, a restitué l’indépendance attachée à sa mission pour se consacrer un rôle militant d’approbation des politiques sociales et économiques du pouvoir et d’authentification des “performances” officielles, selon la formule affectionnée par son actuel président : “Tous les voyants sont au vert !”
Son application lui vaut donc d’être sollicitée pour participer à cette entreprise de diversion réformiste qui accompagne la répression du désir de changement. C’est justement pendant les trois jours de “pause” de la commission Bensalah, occupée jusqu’ici à écouter la société politique et la notabilité, elle aussi autoritairement définie par la présidence de la République, que le Conseil national économique et social se transforme en commission de consultation pour la société civile “officielle”. Ces commissions, comme la tripartite et comme tous les conclaves maison, n’ont qu’un seul objectif : permettre au pouvoir de couvrir le son des voix revendicatrices de changement et de décider des opinions qui peuvent s’exprimer sur les pseudos réformes. Nul doute sur ce que seront ces voix “autorisées”, au sens discrétionnaire du terme, cette fois-ci.
On ne connaît pas encore la composition de la société civile “réunie”, mais on connaît la société politico-associative consultée ; ses composantes ont cette marque de fabrique : elles relèvent toutes d’organisations qui émargent au budget de l’État. Et c’est à ce titre qu’on leur demande leur avis sur la manière de changer l’ordre en place ! Il n’y a pas de raison pour que la nomenclature de la société civile soit plus ouverte que celle de la société “consultable”.
En théorie, comme dans les saines réalités, les membres individuels ou collectifs d’une société civile s’imposent d’eux-mêmes, comme autant d’avis légitimes et autonomes. Cette légitimité tient au parcours de la personne ou du groupe, à leur implication dans les questions de société, à leur compétence distinctive et, surtout, à leur autonomie intellectuelle et politique reconnue. Ils ne doivent surtout pas leur existence publique au budget de l’État, ni d’agrément pour activer et s’exprimer, ne sont pas sur les “tablettes” des colloques promotionnels des politiques publiques.
Enfin, la société civile ne s’exprime pas sur convocation, mais c’est quand elle juge par elle-même, que les circonstances l’interpellent.
Cependant, demain, ce sera sous le regard inquisiteur d’un pouvoir tout-puissant, que la société civile “choisie” osera parler de réformes.M. H
musthammouche@yahoo.fr -
Les sept policiers acquittés!!!!!
AFFAIRE DU JEUNE DÉCÉDÉ AU COMMISSARIAT CENTRAL DE CONSTANTINE
C’est avec joie et soulagement que les familles des sept policiers, accusés dans l’affaire Kamel Toufouti, décédé en décembre dernier dans les locaux du commissariat central de Constantine, ont accueilli le verdict du procès en appel rendu, hier matin, par la cour de Constantine.
Accusés de négligence grave ayant entraîné mort d’homme et non-observation des mesures règlementaires, les peines prononcées, hier, par le président de la séance à l’encontre des mis en cause dans cette affaire ont été revues à la baisse. En bref, un officier de police (AF) a été condamné à une année de prison ferme, dont six mois avec sursis, assortie d’une amende de 20.000 DA. Un autre officier, l’inspecteur de police (BA) a écopé, lui d’une peine de quatre mois de prison avec sursis. Des peines, qu’ils ont effectivement purgées, puisqu’ils ont passé plus de six mois en garde à vue. Quant aux cinq autres mis en cause dans cette affaire, deux commissaires de police et trois AOP, ils ont bénéficié de la relaxe. Il est utile de préciser, à ce titre, que le représentant du ministère public près la cour de Constantine avait requis, au terme d’un procès marathonien qui s’est déroulé hier, trois années de prison ferme assorties d’une amende de 20.000 DA contre les sept policiers. Un procès où se sont succédé, tour à tour devant la barre de la cour une dizaine de personnes entre accusés, témoins des deux parties, experts médicolégaux et avocats. Ces derniers ont tenté, chacun à leur manière de plaider la cause de leur client. L’avocat de la famille Toufouti, récusant, toujours la théorie du suicide a demandé dans sa plaidoirie une reconstitution des faits en présence des avocats des deux parties ainsi qu’une nouvelle autopsie. Demande, du reste que le juge a refusée, étant donné que la dépouille, en état de décomposition avancée ne pourra rien apporter de nouveau. De leur côté, les avocats de la défense ont tous plaidé l’acquittement pur et simple de leurs clients car, aucun indice pouvant démontrer la culpabilité des accusés n’a été apporté jusque-là. Il convient dans ce contexte, de rappeler que les sept policiers, jugés, une première fois devant le tribunal de Chelghoum Laïd, ont écopé de peines allant de six mois à deux ans de prison ferme. En effet, deux commissaires de police et un officier ont été condamnés à deux années de prison ferme assorties d’une amende de 50 millions de centimes alors qu’un autre officier a écopé d’une peine d’un an d’incarcération. Deux AOP s’en étaient sortis avec six mois de prison au moment où un seul agent de police avait bénéficié de la relaxe. Aussi, et selon des sources concordantes, on apprend que la famille de la victime, déçue par le verdict, compte introduire un appel devant les hautes instances juridiques.
Farid Benzaïd -
alors que pense el djazeera!!!!!!
-
Bab-El-Oued, six mois après Boudebouz...
Les policiers viendront les arrêter à l'aube. La télévision parlera de main de l’étranger et la mère pleurera. Ils les reconnaîtront facilement. A leur rage. A leur âge aussi : l’âge encore vert où l’on croit ne connaître aucune raison de vivre et tous les prétextes pour mourir. Ils seront reconnaissables à leur peau tremblante. A leurs yeux rougis après une nuit à faire tourner un joint inépuisable ou un verre de mauvais vin, à hurler d’une jouissance arrachée au mauvais sort et d’une rage échappée de leurs poitrines résignées… A hurler, rire et pleurer, couteau à la main, à hurler, chanter et s’épancher, à laisser tournoyer autour d’eux le monde ingrat, tournoyer…, tournoyer, au rythme de la ronde des paumés, celle du joint et du verre de vin qui pirouettent entre les lèvres…, tournoyer, tournoyer jusqu’à ce que cette voix sourde vienne mettre fin à la nuit : « Allahou Akbar, il n’y a de divinité que Dieu ! » Les aurores puritaines ! Les policiers viendront les arrêter à ce moment là. " Atteinte à l'ordre public". Ce sera à l'heure de la prière. Ils seront reconnaissables à leurs yeux égarés : pour quel pays a-t-on pavoisé en été, aux cris de « One, twoo, three, viva l’Algérie » ? Certainement le même que celui pour lequel sont sortis pavoiser leurs pères, en 1962, dans ce qui sera appelé plus tard, l’indépendance, à la fin d’une guerre magnifiée qui eut lieu dans l’exubérance et la duplicité, dans l’enthousiasme et les fourberies ; l’indépendance où l’on n’a pas cessé d’espérer pour les enfants ce que nos pères avaient espéré pour nous, ce que le temps nous refusait alors, ce qu’il nous refuse toujours, un demi-siècle plus tard, quarante-huit ans avant Boudebouz, quand on se disait que dans l’Algérie, enfin délivrée, il y aura à rire et à danser pour tout le monde. Oui, pour tout le monde, se disait-on, puisque le monstre colonial était notre tourment à tous, qu’il avait coûté du sang indigène pour le terrasser et qu’à bien y réfléchir, cette guerre avait fait du maître et du métayer deux créatures à peu près semblables.
Les policiers viendront les arrêter à l'aube. " Atteinte à l'ordre public". La télévision parlera de main de l’étranger et la mère pleurera. Cette fois-ci, les jeunes s’étaient trompés de slogan. Ils ont envahi la voie publique, dressé des barrages sur l’autoroute, fermé le tronçon menant à la mairie et, tout cela, non pas aux cris de de « One, twoo, three, viva l’Algérie » mais sous un slogan bizarre : « Assez du bidonville ! Nous voulons être recasés ! »Les policiers viendront les arrêter à l'aube. " Atteinte à l'ordre public", dira le juge.
Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
Rien.
Ils n’auront rien à dire pour leur défense.
La télévision parlera de main de l’étranger et la mère pleurera.
On leur donnera un numéro d’écrou,
Ils se souviendront juste qu’ils étaient sortis pavoiser le jour du match Angleterre- Algérie, le jour de Mbolhi, de Cape Town et du Green Point Stadium, et que ce jour-là, le jour d’un triomphe algérien, mourut le général Bigeard, l’assassin de Hassiba Ben Bouali, d’Ali la Pointe et de P’tit Omar…Alors oui, peut-être avaient-il pavoisé pour le même pays que celui pour lequel sont sortis pavoiser leurs pères, en 1962, dans ce qui sera appelé plus tard, l’indépendance, à la fin d’une guerre magnifiée, une guerre dont personne ne sut si elle avait été gagnée ou perdue, dont on ne se rappela ni de l’époque ni des prétextes qui avaient servi à la déclencher, seulement des parrains qui en furent les seuls vainqueurs.
Les policiers viendront les arrêter à l’aube. A l’heure de la prière. Ils croiseront leurs pères devant la mosquée s’ouvrant aux hommes pour un instant de mirage et de piété. Sous la majesté de la maqsura kitsch et des charpentes en faux cèdre, les vieux se prosterneront près de l’oreille de Dieu et le supplieront de n’être plus de ce monde quand arrivera ce jour maudit où leurs enfants les libéreront.
-
Vous faites la morale à Abidjan. Mais Alger ?
Par Mohamed Benchicou - Article paru dans le quotidien français Libération du 13 janvierA vous qui prenez le risque d’édicter à Abidjan une loi de l’histoire pour le seul présent, je vous écris d’une époque peut-être sans vertu mais pas sans mémoire. Qu’allez-vous faire de vos mensonges d’hier ? Un adolescent vient de mourir dans Alger, dans Tunis, seules et solennelles, une honorable goutte de sang sur son sourire, seul et en éveil entre tous les morts, le sang tombant sur lui comme la pluie, cette aube muette où gisait, nue et éternelle, la dépouille d’un vieux rêve démocratique et qu’un orage noir annonçait la colère des fils insoumis. Vous parvient-il ce râle de Sidi-Bouzid et d’Alger ? C’est le râle d’un peuple trahi, un de ces peuples qui auront toujours tort puisqu’il ne s’est pas trouvé quelqu’un pour les défendre mais beaucoup pour philosopher avec leurs bourreaux.
Entendez donc ce feu qui embrase Carthage et la Régence. C’est le vieil empire qui craquelle sous le poids du nouveau monde, l’empire corrompu de Zine-El-Abidine Ben Ali et d’Abdelaziz Bouteflika, autocrates impopulaires dont vous aviez oublié, hier, d’exiger ce que vous exigez aujourd’hui de Laurent Gbabo, le « respect du choix populaire », ceux-là dont vous entouriez de silence et de terribles justifications, les fraudes électorales et les viols de la Constitution.
Et ce fantôme qui vous hantera, ce fantôme, c’est Tunis asphyxiée dans le suaire de la dictature, quand la main noire que vous avez serrée, vint garrotter les gorges solitaires et qu’un long silence retarda l’aube de mille ans. Qu’allez-vous faire de vos mensonges d’hier ? Il résonne encore les voix cyniques de Chirac, de Bush et, plus tard, de Sarkozy, clamant cette dialectique sardonique qui opposait le pain à la démocratie, la liberté à la paix. Ben Ali ou la faim ! Bouteflika ou les Taliban ! La dictature ou le terrorisme ! Et nous qui avions le bonheur de vivre sous la coupe de dictateurs privilégiés, nous étions sommés de mesurer la chance de pouvoir troquer le droit à la parole pour le droit au pain, heureux qu’il existât des oppressions justifiables et d’autres qui le sont moins. Dans cette dégoûtante surenchère, on croyait entendre les vieilles liturgies des missionnaires. Votre mystification était aussi insupportable que celle qui, autrefois, fondait l'oppression colonialiste sur la nécessité de sauver les âmes des infidèles.
Qu’allez-vous faire de vos mensonges d’hier ? Un adolescent vient de mourir et nous devons désormais brûler les mensonges dont vous nous avez gavés. Il portait sur son front la vérité de l’aube : tous les bourreaux sont de la même famille. Il laisse un message vivant : les opprimés ne veulent pas seulement être libérés de leur faim, ils veulent l'être aussi de leurs maîtres. Ce râle de Sidi-Bouzid et d’Alger, c’est bien la preuve sanglante que les opprimés ne seront effectivement affranchis de la faim que lorsqu'ils musèleront leurs maîtres, tous leurs maîtres. Vous qui avez pris le risque d’édicter à Abidjan une loi de l’histoire pour le seul présent, je vous écris d’une époque peut-être sans vertu mais pas sans mémoire. Que ferez-vous demain du serment d’Abidjan ? Demain, quand sera bafoué sous vos yeux « le choix populaire, et que voudront régner les jeunes vampires, Gamal Moubarak, Saïd Bouteflika, quand Zine-dine Ben Ali postulera pour un septième mandat ? Un adolescent vient de mourir et désormais, et sur la stèle il est gravé que la misère avance à mesure que la liberté recule, que jamais les colombes ne se perchent sur les potences et que la liberté n'est pas un cadeau, mais notre propre proie, celle qu’on capturera tous les jours.
M.B.
Cet article a aussi paru dans " Le Soir d'Algérie" et "El-Watan" sous le titre " Lettre aux puissants de ce monde : un adolescent vient de mourir"
LIRE LES REACTIONS
-
Algérie parmi les plus corrompus au monde (Les mensonges de Ouyahia)
-
allez comprendre qlq chose !!!!! blabla ....tous des voleurs
-
Ould Abbès ordonne des ponctions sur les salaires des médecins résidents grévistes
Khaled Yahyaoui
Le bras de fer entre le ministère de la Santé et les médecins résidents, en grève depuis la mi‑février, se durcit. À la démonstration de force de ces derniers qui ont organisé une marche nationale mercredi dernier à Oran pour réclamer la fin du service civil obligatoire, le département de Djamel Ould Abbès a répondu par des sanctions pécuniaires à l’encontre des grévistes. Dans une note envoyée aux responsables des hôpitaux jeudi, le ministère de la Santé a ordonné des ponctions sur les salaires des grévistes. Le département de Djamel Ould Abbès considère les absences des médecins résidents comme un manquement injustifié à leur obligation de travail.
Aux ponctions sur salaires s’ajoutent d’autres sanctions encore plus lourdes décidées à l’encontre des grévistes, dont le nombre reste indéfini. Certains d’entre eux risquent des blâmes, d’autres carrément la révocation. C’est dire que le ministère n’y est pas allé de main morte pour contraindre les protestataires à rejoindre leurs postes de travail et surseoir à leur grève illimitée.
Ces sanctions tombent au moment où les médecins résidents multiplient leurs démonstrations de force sur le terrain à travers des rassemblements et des marches. La dernière action en date est la marche réussie mercredi dernier dans la ville d’Oran. Une action à laquelle ont répondu favorablement des milliers de médecins résidents venus des quatre coins du pays.Ces sanctions administratives ne font qu’envenimer la situation et aggraver le conflit, qui perdure depuis des mois entre le ministère de la Santé et les médecins résidents. Ces derniers se disent plus que jamais déterminés à poursuivre leur combat et restent attachés à leurs revendications, notamment la refonte du service civil. Ils comptent en effet répliquer à ce qu’ils considèrent comme des « actes d’intimidation » en envisageant de ne plus assurer les gardes.Brutalisés et tabassés à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, les médecins résidents refusent de céder aux pressions de leur tutelle. Ils maintiennent leur demande d’un moratoire sur le service civil, en attendant sa refonte. Pour eux, le service civil, tel que conçu actuellement, est inutile puisqu’il ne contribue nullement à l’amélioration de la couverture sanitaire qui reste en deçà des objectifs assignés et des besoins populaires. -
Violents affrontements entre jeunes et forces antiémeutes à Ouargla
ParDe violents affrontements ont opposé à Ouargla dans la nuit de mardi à mercredi des centaines de jeunes du quartier populaire Said Otba aux forces antiémeutes, a appris mercredi elwatan.com. Selon El Madani Madani, militant et membres de la LADDH à Ouargla, et Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs, vers minuit, les jeunes du quartier Said Otba ont enflammé des vieux pneux pour couper la route. En intervenant pour les disperser, les forces de sécurité ont été attaquées à coup de pierres et de divers projectiles. "Tout a commencé lorsque les services de sécurité ont dispersé une vingtaine de jeunes chômeurs qui campaient depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya d'Ouargla. Aucun responsable n'a daigné rencontrer ces chômeurs pour prendre en considération leur détresse. Ils ont décidé alors avec l'aide d'une cinquantaine de leurs amis et voisins de couper la route pour interpeller les autorités publiques", expliquent nos deux interlocuteurs joints mercredi par téléphone. D'après leurs témoignages, après l'intervention des forces antiémeutes contre les premiers manifestants, des centaines de jeunes du quartier Said Otba sont sortis dans la rue pour prêter main forte à leurs camarades et affronter les gendarmes.
"Les affrontements ont été trés violents et ont duré jusqu'au petit matin. Les jeunes en furie ont même attaqué un poste de police qui a subi des dégâts importants. Jusqu'à l'heure actuelle, la route demeure bloquée et l'atmosphère reste trés tendue", soulignent encore nos deux interlocuteurs lesquels précisent au passage qu'aucun bilan des blessés n'a été encore dressé.
-
Le niet de la wilaya d'Alger à la Ligue de défense des droits de l’homme
Par )Le régime a encore une fois trouvé la parade pour empêcher la parole de s'exprimer. La wilaya d'Alger semble devenir l’instrument tout trouvé des interdictions de manifestations. Elle avait montré son savoir-faire en la matière les derniers mois. Sa dernière œuvre ? Elle vient tout bonnement d’interdir à la Ligue algérienne des droits de l’homme de tenir sa conférence-débat sur le si brêlant thème de la corruption à l’hôtel Safir. Le ridicule ne tue plus dans notre pays. Selon le communiqué de l’organisation des droits de l’homme relayé par elwatan.com. la wilaya d'Alger a refusé d'accorder les autorisations nécessaires pour l'organisation de cette rencontre.
"Encore une fois, le refus non justifié des autorités intervient la veille de la tenue de la conférence à laquelle devaient participer trois militants des droits de l’Homme venus du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte et qui avait comme titre : « corruption et dynamiques de changement dans le monde arabe »", s’insurge la Ligue dans son communiqué.
Cependant le régime n’est pas à sa première interdiction de manifestation pour LADDH présidée par Maître Mostefa Bouchachi. Elle intervient «dix jours après celle de la wilaya d’El-Tarf concernant la tenue d’une conférence à l’occasion de la journée de l’enfant" ! Que demain, on ne nous dise pas que les droits de l’homme sont respectés en Algérie. Ce énième empêchement prouve si besoin est que là-haut on ne cultive pas la différence, ni le respect des droits des citoyens.
Maître Mostefa Bouchachi estime que cette interdiction n’exprime rien d’autre que "la volonté réelle du pouvoir à vouloir maintenir la société civile sous contrôle". Plus précis, le défenseur des droits de l’homme précise : "Ces pratiques arbitraires sont à contre courant de la marche de l’histoire et celle vers le changement de la société algérienne".
Y. K.
-
Opinion : quand jugera-t-on Bouteflika et sa bande voyous?
Par |Par M. Abassa
Voilà ce que rapporte in extenso le quotidien algérien El-Watan à propos de l’assainissement de la vie publique en Egypte post-dictature «L’ex-ministre égyptien des Finances, Youssef Boutros Ghali, a été condamné hier par contumace à 30 ans de prison pour corruption. Boutros Ghali, recherché par Interpol, a également écopé d’une amende de 70 millions de livres (plus de 8 millions d’euros). Il a été reconnu coupable d’avoir utilisé des voitures retenues par la douane et d’avoir utilisé les ressources de son ministère dans le cadre de sa campagne pour les dernières législatives, à l’automne 2010. Le tribunal pénal du Caire l’a condamné à15 ans de prison pour avoir utilisé une centaine de voitures dont six de luxe pour son usage personnel… » Pour les mêmes motifs, Moubarek et ses fils, ainsi que l’ex-dictarion Ben Ali et son épouse seront bientôt jugés. Ils risquent le peloton d’exécution ou la pendaison se dit-il à Tunis et au Caire. Mais rien de cela à Alger. Et pourtant…
De toute évidence, ces mêmes griefs sont opposables, en plus grave, à la majorité des hauts responsables politiques et militaires algériens dans l’exercice ordinaire et cardinal de leurs fonctions de chefs. En cinquante ans de pouvoir absolu, ils ont mis un pays riche et prospère en faillite et en détresse. Ils ont massacré plus de trois cent mille algériens et fait fuir à l’étranger plus de cinq cent mille autres dont deux cent mille cadres supérieurs. Aucun autre pays au monde n’a réussi cette prouesse diabolique et maléfique. Un Nuremberg algérien s’en trouverait dès lors largement justifié. Et pour cause !
Dans une Algérie normale et morale, c'est-à-dire débarrassée de la racaille qui la gouverne aujourd’hui, nombre de ces dirigeants seraient condamnés à la peine de mort ou à la prison à perpétuité. Il serait long et fastidieux d’énumérer tous les crimes et délits commis par tous ces hauts dirigeants en poste ainsi que ceux, non moins graves, de leurs commis et servants et servantes à leur service. Un jour ou l’autre, même si ce n’est qu’une affaire de temps, tous auront à répondre des crimes suivants dont ils assumeront la pleine et entière responsabilité:
- Crimes de guerre et crimes contre l’humanité de 1958 à 2011. Ils sont nombreux et atroces. Ils sont aussi graves sinon pires que ceux de la colonisation.
- Dilapidation et détournements massifs de deniers publics. Pour simple rappel, M. Bouteflika, alors ministre des AE, a été formellement condamné par la Cour des comptes (arrêt du 8 août 1982) pour détournement frauduleux de l’équivalent de 300 milliards de centimes vers des banques suisses (UBS) au détriment du Trésor algérien
Grâce à la magnanimité, dit-on,(ou la complicité de Chadli ?) non seulement il ne remboursera pas la totalité de la somme volée mais se fit restituer ses villas de Sidi Fredj et celle d’El-Biar, Dar Ali Chérif) Il reçut même, cerise sur le gâteau, ou, plutôt, gâteau sur la cerise, plusieurs années de salaires et de primes de rappel. C’est l’Algérie ; plus on vole, plus on est reconnu. Regardez l’exemple du double dieu ; le plus grand voleur d’Algérie ; un minable comptable de banlieue devenu par la grâce des mafias et des généraux de l’ombre, deux fois plus grand que Dieu. Quel juge jugera un jour cet escroc ? Ceux qui le connaissent bien disent qu’il est capable de corrompre et d’escroquer Dieu ; alors un petit juge ! Il n’est strictement rien devant son pouvoir corrosif et corrupteur à l’infini. Il débauche et corrompt à la pelle colonels et généraux qu’il débauche et emploie ou soudoie, eux-mêmes, leurs familles, leurs maîtresses. Qu’importe, l’argent volé jeté aux corrompus rapporte bien plus et bien mieux que les cadeaux offerts aux corrompus. C’est ainsi que fonctionne l’Algérie de Bouteflika. Et, tenez-vous bien, c’est un ami très proche et donc forcément associé, le général Touati, un ancien gendarme de la France coloniale, qui va conduire les réformes avec Bensalah pour instaurer la démocratie en Algérie. Du délire à l’état pur. Comment se peut-il que les tueurs de l’Algérie, les tueurs de la démocratie, les voleurs de l’Algérie, les détourneurs de l’Algérie, les escrocs, les imposteurs, les porteurs de grades et d’autorité volés, qui ont ravagé et détruit l’Algérie, comment donc se peut-il que ces délinquants, multi récidivistes s’autoproclament aujourd’hui, sauveurs de cette même Algérie par eux détruite et ravagée. Quel tribunal, quel juge va-t-il leur rappeler aujourd’hui et demain et pour toute l’éternité qu’ils ne sont que des criminels, de grands criminels de droit commun acteurs et/ou complice de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et aussi de grands voleurs détourneurs de privilèges et de biens publics. Accepteriez-vous un débat public sur la question messieurs les voleurs de l’Algérie ? N’importe quel juge vous enverrait en prison pour l’éternité au terme de ce débat avec, en tête, votre chef de bande ; le président de la RADP.
- Corruption active et passive dans la conduite des grands chantiers étatiques (affaires Sonatrach, BRC, autoroute Est/Ouest, pêche du thon, FNDA, vaccins H1N1, métro d’Alger, etc… etc…) où sont impliqués directement des hauts responsables civils et militaires dont des amis, parents et protégés du président. Sa responsabilité directe et personnelle ne peut pas ne pas être engagée. Devant quelle juridiction en répondra-t-il ? Le ministre de la Justice, garde des sceaux, membre actif du clan et du douar, est le premier violeur récidiviste des lois de la République. Devant quelle juridiction ces délinquants répondront-ils un jour ?
- Utilisation illégale et frauduleuse des moyens publics et étatiques au profit exclusif du candidat Bouteflika lors de ses trois mandats présidentiels gagnés comme nous savons ; par le mensonge et la fraude. C’est tout le parc automobile public soit plus de deux mille voitures, des avions, des autobus d’entreprises publiques, des fonctionnaires, walis, chefs de daïra, des employés municipaux, soit des dizaines de milliers de salariés, payés par le contribuable, qui ont été détournés et mobilisés au service des campagnes présidentielles de Bouteflika. On n’évoquera pas ici les détournements scandaleux des chaines de radio et de télévisions, et des dizaines de journaux publics et privés, payés et financés par le contribuable, pour soutenir le candidat Bouteflika. Ce thème a fait l’objet d’une communication que j’ai faite au rapporteur de l’ONU, M. De Larue, venu enquêter sur l’état des droits de l’homme en Algérie. Il en a été choqué. Il l’a écrit.
- Alors, si nos honorables juges algériens devaient un jour s’inspirer des critères de jugement de leurs pairs égyptiens pour juger et condamner l’ex-ministre égyptien des finances à 30 ans de prison pour l’usage illégal de six voitures, selon cette échelle de jugement, M. Bouteflika et sa bande, comme Médof, devraient être condamnés à des siècles de prison. Avec comme circonstance aggravante, lui, Médof, a ruiné des individus et des entreprises. Eux, Bouteflika et ses servants, ont ruiné et détruit tout un pays, tout un peuple ; dans une totale impunité. Médof, lui, est en prison, eux sont toujours aux commandes. Ma conviction ? comme Benali, comme Moubarek, El-Assad ou Saleh, ils répondront de leurs actes ; ils répondront de leurs méfaits et de leurs trahisons devant Dieu et les Hommes. Ils paieront en voyous, ce qu’ils ont fait subir aux hommes de droiture et d’honneur. Eux comme les nabots régnants d’Algérie, avec leurs montagnes d’argent, leurs hôtels, leurs immeubles, leurs actions en bourse ne leur serviront à rien. Ils seront saisis comme ceux de Ben Ali, de Moubarak ou de Bokassa. Leurs descendances héritières, milliardaires par la sueur et les biens d’autrui, bâtards pour la plupart, seront bannies et maudites pour l’éternité. Tous les Algériens le savent et le disent dans l’attente désespérée d’une justice.
- Quelles peines seront prévues pour ces hauts responsables civils et militaires, en poste ou à la retraite, qui ont jeté des millions d’Algériens et d’Algériennes au chômage sur les ordres du FMI, à la prostitution, à la Harga avec mort et souffrances atroces assurées, à l’immolation par le feu, au suicide quotidien, à la folie, à la misère et la faim, à la mal-vie ? C’est vous les gouvernants actuels qui êtes seuls responsables des souffrances hurlées tous les jours par le peuple. Plus de 2000 harraga sont morts rejetés en déchets humains par la mer. Des milliers d’autres sont portés disparus à ce jour. Leurs mamans et les leurs les pleurent et les attendent tous les jours. Qui répondra de ces crimes horribles ? Seul le pouvoir en place est responsable de cette déchéance, de cet anéantissement total portant tout un peuple à l’exil et à l’errance désespérée pour rechercher ailleurs son bonheur et son pain. Honte à vous régnants incultes. Et dire, l’ignorance et l’inculture aidant, qu’ils n’ont même pas conscience de leur incurie et des ravages qu’ils ont commis. Normal, dans leur totalité, ils sont ignorants ; ils sont insensibles aux détresses des autres. Ils vivent tous dans le lucre cloîtrés et enfermés. Ils feignent ne pas savoir que c’est la gouvernance de Bouteflika, de son clan et de leurs protecteurs communs, de leurs pratiques de l’exclusion qui sont seules responsables de cette catastrophe nationale. Ils en répondront un jour ou l’autre devant une justice et des juges enfin libérés des voyous régnants qui les commandent en les engraissant comme des veaux, moins bien que les prostituées qui participent à la gouvernance d’un régime dissolu et dépravé.
- N’importe quelle justice normale, n’importe quel tribunal de première instance locale, régionale, nationale ou internationale est en mesure d’inculper les principaux responsables avec à leur tête le chef de la république, pour les motifs avérés suivants :
- Non-assistance à peuple en danger de mort.
- Tirs à balles réelles sur des manifestants pacifiques désarmés revendiquant leurs droits.
- Violences, tortures et agressions délibérées de la police du pouvoir sur des protestataires pacifiques revendiquant leurs droits citoyens.
- Dilapidation massive des deniers publics pour acheter la paix sociale et tenter de corrompre la société algérienne en négociant avec l’argent du contribuable, le silence de ses élites (écrivains et journalistes véreux, corrompus de tous bords, élus locaux et nationaux, policiers, députés et sénateurs, cadres supérieurs, syndicats maison, associations bidon, baltaguya élevés et dressés au biberon du pouvoir, prêts à mordre au sifflet des maîtres régnants.
- Détournements de biens publics au profit personnel des dirigeants de l’Etat algérien. Rares sont les dirigeants algériens propriétaires de biens immeubles hérités de leurs familles. A titre d’exemple, tous les biens meubles et immeubles de M. Bouteflika, comme ceux de son clan, en Algérie comme à l’étranger, proviennent directement ou indirectement, de l’héritage de la mamelle étatique algérienne. Tous ou presque, ont acquis villas, appartements, terrains, terres agricoles, locaux commerciaux, crédits à fonds perdus, licences et franchises en tous genres, d’une manière mafieuse et frauduleuse et, le plus souvent, au dinar symbolique pour cacher l’ignominie. Aucun juge honnête et indépendant, bien instruit de ces graves manquements connus de tous les Algériens, ne leur évitera la peine capitale ou la perpétuité. Parce que l’Algérie, au plus haut niveau de l’exercice du mandat politique, est gouvernée, pour l’essentiel, par des voyous dont la seule et unique préoccupation est l’enrichissement personnel, l’amoncellement de privilèges illimités au mépris du droit, de la loi et de la simple morale. Il est bien connu que des hauts dirigeants algériens se sont accaparés, en plus de la rapine de biens immobiliers ordinaires, de musées, de voies et jardins publics, d’édifices classés, d’écoles, de dispensaires, de maisons de jeunes. Plus de dix mille locaux publics à usage social ou administratif ont été privatisés, au dinar symbolique, au seul profit des dirigeants de l’Etat algérien, de leur famille et de leurs amis. Quel juge jugera cette forfaiture ? L’affectation du Club des Pins 1 et 2 et Moretti en sont la dernière preuve. Aucun Algérien n’est autorisé à entrer dans ces espaces à l’exception des chiens errants, des hommes du pouvoir et des Zahia D locales. Selon les témoignages précis d’un ami, il est plus facile d’obtenir le visa d’entrée en France que celui d’entrée au Club des Pins. C’est pourquoi, les Algérois, qui n’ont jamais connu cet apartheid, pas même aux pires moments de la colonisation, appellent cet endroit squatté par les servants et servantes du pouvoir, le Club des chiens. D’autres l’appellent le Club des Chiennes. Parce que Khalida s’y rend souvent ; la nuit. Quel juge jugera cela, jugera cette flétrissure ?
- M. Abdelaziz Bouteflika a usé et abusé de sont statut de président de la République pour nuire aux intérêts de l’Etat et du peuple algérien. Sur la base de preuves concrètes, précises et vérifiables, sur la base de témoignages de hauts responsables encore vivants, pour peu qu’ils gardent encore le courage de parler librement, je peux prouver que M. Bouteflika a agi contre l’intérêt national en forçant et en violant la loi algérienne pour attribuer la première licence de téléphonie mobile à ses amis émiratis et égyptiens dont je citerai à ce stade les fils Moubarak et leur mère Suzanne Suarez (Sawariss) Je citerai aussi l’ami personnel et ex-employeur de M. Bouteflika, M. Chorrafa, un Emirati bien connu dans le monde des affaires, comme chasseur de primes et de marchés juteux. Dans cette affaire, le peu de faits graves que je révèlerai sont suffisants pour me convoquer par n’importe quel tribunal algérien pour plus de précisions soit pour m’inculper pour outrage et diffamation à chef d’Etat soit pour inculper le président de la République Algérienne Démocratique et Populaire pour forfaiture et haute trahison. Je prends ce défi et l’assumerai pleinement. Je possède toutes les preuves documentaires, graphiques, orales et techniques pour prouver que le président de la RADP a fauté et trahi volontairement le pays qu’il croit être le sien. Quel justice ou quel juge Algérien me suivra dans ma quête impossible du propre et du vrai ? Pour commencer, qu’ils répondent d’abord, eux-mêmes ou leurs servants, à mes accusations précises. Pour rappel, ils n’ont jamais opposé le moindre argument, la moindre réplique à mes accusations précises antérieures sur le même sujet. Je sais exactement pourquoi ils se taisent et se murent dans le silence. Je pourrais bien évidemment fournir d’autres preuves bien plus compromettantes pour le Président de la RADP et son clan.Le DSK algérien
- Ce qui nous amène, bien naturellement, à parler d’une autre amoralité, un peu plus intime du Président de la RADP sans jamais attenter à sa vie privée ou à son image de personne aussi privée et protégée. Cependant, je ne m’interdis pas non plus de relater avec prudence les gorges profondes algéroises, oranaises, kabyles et aussi constantinoises. C’est que dans toutes les chaumières et bordels informels d’Algérie parlent, peut-être avec excès, des frasques connues du président. Et si l’on devait retenir un petit centième de ce qui se raconte dans les bars d’Alger et de Navarre ( Navarre étant les prolongements parisiens d’Alger) on est forcément contraint de croire que DSK est un petit stagiaire comparé aux prouesses racontées ou reconstituées de Boutef dans ses rapports aux femmes. Le tout Alger en parle. Un avocat algérien, bien installé à Paris, sur un ton sarcastique et détaché, par l’humour, m’a lâché avec certitude que si la justice américaine devait être appliquée à Bouteflika pour les mêmes griefs qu’à DSK, notre honorable et distingué président serait condamné à trois siècles de prison. Quel juge algérien sur la base des témoignages de sa femme de ménage, agressée, attouchée ou caressée par Boutef, viendra inculper le Président de la RADP. De l’impensable. Ce que mon ami avocat de Navarre ajoute pour conforter sa sentence. Sais-tu l’ami combien de viols forcés ou consentis (il n’y a jamais de viols consentis) ont fabriqué par la braguette du prince, de ministrettes de canapé, d‘ambassadrices, de directrices, de conseillères, des, des et des des... Je ne te parle pas l’ami de toutes les Zahia D qui s’échangent les numéro de portables du président de la RADP dans les bistrots et bordels clandestins d’Alger et de Navarre. Voulez-vous devenir ministre, propriétaire d’appartement à Paris ou fonctionnaire ou correspondante de presse algérienne à l’étranger, faire nommer votre frère, mari ou amant, appelez Catherine ou Kheira; elle vous donnera le bon numéro du président. Faites des petits câlins numériques et un peu plus si affinités et, en retour, exigez ce que vous voulez. Un appartement dans le 16ème par exemple, un crédit ANSEJ, un poste de Wali, de commissaire, de sénateur du tiers présidentiel. Appelez Zahia ; vous aurez tout. Ça se passe comme ça chez le président de la RADP dit mon ami avocat algérien de Navarre. C’est ainsi et seulement ainsi qu’on devient DG, PDG, conseiller, ambassadeur et ministre en Algérie. L’attraction du divan et du lit est bien plus forte que tout autre mérite. Mme Eva Joly, en visite officielle en Algérie, a failli en faire les frais. Elle a dénoncé publiquement les comportements obscènes du président en poste de la RADP. Hélas, elle n’a pas déposé plainte. Elle aurait pu le mettre en prison au moins pour dix ans. Dans ma conviction intime, après avoir entendu les témoignages de dizaines et dizaines de femmes, de simples employées, de cadres supérieures, d’amis et confrères témoins des mêmes récits, je suis en état d’affirmer ici, que M. Bouteflika dans l’exercice de sa fonction présidentielle a usé et abusé de sa fonction pour séduire, abuser, violer et obtenir des plaisirs sexuels non consentis en contrepartie d’avantages matériels et professionnels immérités. Cette réputation de dragueur violeur, il la traîne depuis son arrivée au pouvoir en tant que ministre en 1963. Elle m’a été confirmée à plusieurs reprises par son compagnon de vie au Maroc et en Algérie, Chérif Belkacem, Si Djamal, qui avait déploré en son temps, que l’Algérie soit dirigée (je le cite) « par un voyou de hammam »
- Quel juge, quelle justice, quel pouvoir va chercher dans ces eaux là ? Assurément aucun. Qui jugera Bouteflika ? Qui jugera Chadli ? Qui jugera Boumédiène ? Qui jugera Ben Bella ? Personne.
- En attendant, mourrons de souffrances et de dépit de voir les tueurs connus de l’Algérie venir au chevet de sa mort. Un tueur ne peut jamais donner la vie. Même quand c’est Bensalah, au pouvoir de tous les pouvoirs depuis plus de 40 ans, et le général Touati, le Mokh du pouvoir, tiennent la chandelle d’un pouvoir cliniquement mort. Oui, le pouvoir de Bouteflika et de ses protecteurs du DRS est vraiment mort. A quand son procès et son enterrement dans la poubelle de l’histoire ? Juste une affaire de temps. Avant lui, bien des dictateurs, bien plus coriaces et tenaces, ont été jetés dans les égouts et les caniveaux des révoltes populaires. Le dictarion et sa bande n’y échapperont pas. Juste une affaire de temps.A. M.
-
Les dérives normales du CNT libyen
Rafik Tadjer
Avant même d’accéder au pouvoir, le Conseil national de transition (CNT) multiplie les maladresses. Le comportement de ses dirigeants a de quoi inquiéter les Libyens et susciter la méfiance des voisins de la Libye, particulièrement l’Algérie. La révolte populaire du début de l’année semble se transformer progressivement en un projet dont l’objectif s’éloigne de plus en plus des aspirations démocratiques qui ont fait sortir des milliers de Libyens dans la rue pour réclamer le départ du dictateur Mouamar Kadhafi.
Si le soutien de l’Otan aux rebelles ne pose pas problème, les relations entre le CNT et Israël sont un véritable motif d’inquiétude dans la région. Jeudi, l’écrivain français Bernard‑Henri Lévy a affirmé avoir transmis un message du CNT au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre jeudi à Jérusalem.
« J'ai communiqué au Premier ministre un message verbal de ce Conseil, dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et anti‑terroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël », a affirmé M. Lévy à l'AFP. Selon ce message, « le futur régime libyen entretiendra des relations normales avec les autres pays démocratiques, y compris avec Israël », a précisé l'écrivain, en provenance de Misrata, une ville située à l'est de Tripoli et contrôlée par les rebelles du CNT. Bernard-Henri Levy affirme que le Premier ministre israélien « n'a pas semblé surpris par le message ».
Vendredi, au lendemain de cette déclaration, le CNT n’avait toujours pas démenti le contenu du message envoyé aux autorités israéliennes. Cette lettre intervient quelques jours après la diffusion d’une information sur l’existence d’un accord secret conclu entre le CNT et Israël pour l'installation d'une base militaire israélienne en Libye. Une information qui n’a jamais été démenti par les rebelles libyens.
Accusations contre l’Algérie
Si le CNT libyen fait tout pour rassurer Israël, il ne rate aucune occasion de s’attaquer à l’Algérie. Depuis le début du conflit, l’organe politique de la rébellion libyenne a multiplié les accusations à l’encontre de l’Algérie. Il a affirmé que l’Algérie envoyait des mercenaires et des armes au régime de Kadhafi, sans jamais apporter la preuve de ces accusations. Moustapha Abdeljalil, le chef du CNT, a porté des accusations publiques contre l’Algérie. Le CNT s’est même plaint officiellement auprès de la Ligue arabe concernant l’aide de l’Algérie au régime du colonel Mouamar Kadhafi.
Pourtant, aucune preuve sur l’implication de l’Algérie n’a été fournie par le CNT. A l’exception de la France, les grandes puissances occidentales, directement impliquées dans le conflit, ont démenti l’envoi par le pouvoir algérien de mercenaires et d’armes en Libye. « Je n'ai rien vu d'officiel ou de rapport qui fasse état d'envoi par l'Algérie de mercenaires en Libye », a déclaré mercredi à Alger le commandant de l’Africom (Commandement militaire américain pour l'Afrique), le général Carter F. Ham. Pour sa part, un porte‑parole du ministère britannique des Affaires étrangères, cité jeudi par l’APS, a déclaré : « il n’y a aucune indication qui permette d’affirmer que le gouvernement algérien est en train de faciliter l’entrée de mercenaires en Libye ». Malgré ces démentis, le CNT libyen n’a toujours pas fait le moindre geste d’excuses en direction de l’Algérie et des Algériens.
Crimes de guerre
Ces maladresses diplomatiques viennent s’ajouter à des dérapages sur le terrain. Une commission d’enquête de l’ONU a affirmé en fin de semaine avoir « trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre », en particulier des cas de « torture ainsi que d'autres formes de traitements inhumains et dégradants » de la part de la rébellion.
La même commission met aussi en cause le régime de Mouamar Kadhafi « Des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les forces du gouvernement libyen », a‑t‑elle conclu, évoquant « un recours excessif à la force contre les manifestants, au moins dans les premiers jours des manifestations, ayant entraîné un nombre important de morts et de blessés ». Le rapport mentionne aussi des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des obstacles à l'accès aux soins médicaux et des « attaques graves » contre les médias.
-
Saïd Sadi : "Bouteflika et Toufik sont absorbés par la sauvegarde du régime"
Sonia Lyes
Le président du RCD, Saïd Sadi, pense que le régime algérien, représenté « par le président de la République et le patron des services de renseignements » n’a aucune volonté de changement. « Bouteflika et Toufik sont absorbés par la sauvegarde du régime qu’ils en oublient la sauvegarde de l’espace national », a déclaré M. Sadi vendredi 3 juin à l’ouverture de la session du conseil national du parti. « Ils sont usés, divisés et ont peur, ce qui rend toute lisibilité politique impossible (….). Le pouvoir est totalement déconstruit, le système est incapable de générer une offre politique sur laquelle on peut se positionner », a‑t‑il ajouté.
Il rappelle que plusieurs partis, dont le sien, ont tenté de faire évoluer le régime de l’intérieur, mais sans succès. « Tous les partis ont tenté d’élargir des espaces dans le système, tous ont tiré la conclusion, y compris nous, qu’il est impossible d’amender les choses de l’intérieur ». Preuve du souci du régime de se maintenir, selon lui, la somme d’argent dépensée depuis les événements de janvier qui seraient « une opération montée par le pouvoir », le vote de certaines lois, comme le code communal qui « vont dans le sens de la fermeture » et l’exclusion, par exemple, des syndicats lors de la récente tripartite. « Depuis janvier, le pouvoir a dépensé 30 milliards de dollars pour éteindre les foyers de tension alors qu’à l’époque de Zeroual, l’Algérie roulait avec 9 milliards de dollars par an », a affirmé Sadi.
Mais cette démarche est porteuse de périls pour la Nation car le changement est inéluctable, estime‑t‑il. « Le retour de manivelle sera dévastateur (…) si on perd encore un peu plus de temps, la Nation va éclater (…) Il faut être naïf pour croire que ce mouvement de révoltes (arabes, ndlr) aussi massif allait s’arrêter à nos frontières », prévient‑il. Comme pour justifier l’absence « d’effet domino » sur l’Algérie, Sadi évoque deux raisons principales : des segments entiers de la société ont été « clientélisés » et la deuxième raison, c’est la nature de l’armée, « inculte et violente ». « L’Algérie devrait être comparée à la Libye et à la Syrie et non pas à la Tunisie ou à l’Égypte », soutient‑il.Face à cette conjoncture politique « déterminante », marquée par « un climat pré‑insurrectionnel », Sadi estime, « qu’il faut sortir du combat académique ». « Il faut une mise à niveau des formes de lutte ». Mais il n a pas détaillé ces formes. « Le changement ne viendra pas des élites, mais de la jeunesse », a‑t‑il conclu. Par ailleurs, il a estimé que « c’est la première fois que les puissances occidentales ont compris qu’il ne s’agit plus de composer avec les pouvoirs mais d’enregistrer les aspirations des peuples ». « Le choix de l’ONU, de l’UE et du G8 de soutenir les révolutions des peuples, c’est pour éviter que la chute des despotes ne soient remplacée par des dictatures théocratiques », a‑t‑il dit. -
Des prévisions et des chiffres qui contredisent la stratégie du gouvernement
Samir Allam
rendement action-obligation.
Dans le monde de la finance internationale, Bill Gross est un homme très respecté et écouté. Il est considéré comme un des plus importants gestionnaires de fonds d’investissements au monde, particulièrement dans le domaine des obligations. Ce gestionnaire du fonds Pacific Investment Management Co. (le plus gros fonds en obligations dans le monde) est considéré comme « l’investisseur en obligations le plus important de la nation » par le New York Times.
S’exprimant, ce jeudi 9 juin à Chicago, il a appelé les investisseurs à éviter les bons du Trésor américain car ils ne sont pas rémunérés pour le risque d’inflation. L’Algérie figure parmi les plus importants investisseurs en bons du Trésor américain avec plusieurs dizaines de milliards de dollars – le seul chiffre connu remonte à 2007 : il était de 43 milliards de dollars.
Selon lui, la différence entre le rendement réel des bons du Trésor est négatif (-0,103 %) actuellement, au plus bas depuis novembre 2008. Il a affirmé que le gouvernement américain a intentionnellement maintenu les taux d’intérêts bancaires à un niveau inférieur à ce qu’ils devraient être avec comme objectif de réduire les niveaux d’endettement record en poussant les investisseurs à mettre la main à la poche. Selon lui, les détenteurs de bons du Trésor américain sont destinés à être « cuits comme des grenouilles dans un seau d’eau de plus en plus chaud ».
Menace sur la dette américaine
Les déclarations de Bill Gross interviennent alors que l’agence de notation financière Fitch a menacé de dégrader la note financière attribuée à la dette américaine. Fitch n'est pas la première agence de notation à mettre en garde les États‑Unis : Moody's avait menacé elle aussi de dégrader la note américaine. Pour les agences, Washington est en effet en train de jouer avec le feu : en août prochain, la dette américaine dépassera le plafond autorisé par le Congrès et si ce plafond n'est pas relevé, les États‑Unis seront techniquement dans l'incapacité d'honorer leurs engagements financiers.
« Concrètement, une baisse de la note de la dette américaine va provoquer une baisse du prix de l’obligation et une hausse du rendement. L’Algérie va être pénalisée car le montant de ses avoirs va baisser », explique un économiste.
Cette situation illustre les risques élevés pris par le gouvernement en plaçant l’essentiel des avoirs de l’Algérie à l'étranger en bons du Trésor américain. Lundi, Karim Djoudi a tenté de justifier la stratégie de placement de la Banque d’Algérie par le souci de prudence dans la gestion des réserves de change. « La Banque d’Algérie a une logique de gestion sûre », a‑t‑il dit. Mais les données montrent que le gouvernement algérien n’a pas opté pour une bonne stratégie en matière de gestion des réserves de change (voir graphe en image). Depuis 2001, la rémunération des actions est en constante hausse (en noir) alors que celle des obligations (en rouge) est en baisse. « Si l’Algérie avait au moins diversifié ses placements, elle aurait gagné beaucoup d’argent et évité de s’exposer aux risques de la dette américaine », explique un spécialiste en placements financiers.
-
La guerre du rhésus
complicite', non assistance peuple en danger ect... onu , usa, communaute' internationale,ect......! syrie,jordanie, maroc, algerie
Bachar Al Assad a attendu des centaines de morts, abattus comme des sangliers dans une forêt anonyme, pour proposer une loi sur les partis. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt sachant qu’il l’aurait fait un jour ? Pourquoi a-t-il attendu que les cimetières soient pleins pour initier une option vitale ? C’est que pour cette classe d’autocrates grandis en négatif et formés au refus, on n’ouvre que lorsque l’on y est contraint et ne dialogue que lorsqu’il y a des troupes en face, les rapports étant définis non pas sur une quelconque intelligence mais sur la force, avec à chaque étape de maturation historique, un terrible gâchis en vies humaines.
En Algérie, où l’Etat possède aussi le monopole de la violence, il a fallu 500 morts en octobre 1988 et des centaines de jeunes torturés par les services de sécurité pour que le régime se décide à ventiler la prison en y installant quelques climatiseurs poussifs. Aujourd’hui encore, il hésite, tergiverse, comme s’il attendait que des cadavres s’empilent sur la route pour se décider à lever les obstacles, les dos-d’âne et les barrages. Pourquoi attendre la mort pour se décider ? Il y aurait comme une équation qui dit que tout se paye, à commencer par les libertés qui doivent donner leur équivalent en sang.
Comme un sacrifice païen, les égorgés sur l’autel de la sécurité nationale seront l’offrande aux dieux, qui récompenseront le peuple en lui parachutant un mieux-être, là où l’humain entre dans l’histoire à reculons, forcé, attendant un signe du ciel. Une dialectique assassine entre deux groupes sanguins aux rhésus opposés, l’un receveur universel, l’administrateur, l’autre donneur universel, l’administré. On le sait, un jour ou l’autre, le régime algérien va s’ouvrir. Avant ou après la première goutte de sang ? Tout l’enjeu, pour les dirigeants, est là. Mais le savent-ils ? Un vampire est-il capable de voir le jour ?
Chawki Amari
-
tout le monde en algerie fait greve et plus matraquage de la police sur les revendications , et obama félicite boutef
Les sages-femmes en grève à partir du 20 juin
Deuxième du genre en 20 ans, le Syndicat national des sages-femmes observera le 20 juin prochain une journée de protestation à l’échelle nationale.
A l’exception du service minimum, les sages-femmes cesseront de travailler pendant une journée ! Sept jours plus tard, c’est une grève d’une semaine, voire illimitée, qui sera entamée, selon Akila Guerroche, secrétaire générale du Syndicat national des sages-femmes. Le préavis de grève sera déposé dimanche au niveau du ministère qui a, entre-temps, convié le syndicat à une réunion de travail le lendemain. Le syndicat campe sur ses positions et appelle l’ensemble de la corporation à être solidaire et faire valoir ses droits. Les sages-femmes dénoncent le fait que le nouveau régime indemnitaire, adopté il y a seulement 15 jours, est diamétralement opposé à leur nouveau statut particulier.
«Il y a une énorme inadéquation du régime indemnitaire avec le statut particulier. Il classe notre corporation comme étant un corps médical, vient ensuite le régime indemnitaire pour nous discriminer et nous donner seulement les droits des paramédicaux. C’est discriminatoire. J’estime qu’il s’agit tout simplement d’une discrimination à l’égard des femmes, en général, et notre corporation, en particulier. A mon avis, il s’agit d’une décision qui met en jeu l’intérêt de toute la famille algérienne», déclare Akila Guerroche. Avec le nouveau régime indemnitaire, les sages-femmes ne bénéficient d’aucune indemnité versée au corps médical, comme celles de documentation, d’encadrement ou de rendement. «Visiblement, la tutelle estime que nous ne sommes pas rentables, alors que nous sommes le noyau principal pour les cinq grands objectifs du millénaires dont la réduction de décès maternels et infantiles !», ajoute encore la syndicaliste.
Le régime indemnitaire, faut-il savoir, a été adopté sans la présence des sages-femmes qui ont pendant des mois suivi et négocié leurs revendications. «Ils nous ont eues. Il s’agit d’une discrimination et d’une provocation voulue et nous n’avons pas l’intention de nous taire. Il faut donc que nous sortions dans la rue pour que les pouvoirs publics nous entendent», déplore A. Guerroche. A noter également que, selon les statistiques des sages-femmes, la période allant de juin jusqu’au mois d’août enregistre un record en nombre d’accouchements.
Nassima Oulebsir
-
qui est la mafia :c'est le gouvenement
L’argent de l’Ansej aux mains de la mafia
Pour récupérer des registres du commerce, alimenter la mafia du sable ou financer la harga… L’argent injecté par l’Etat dans les dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes attise les convoitises. Le milieu informel a déployé toute une stratégie pour aborder les candidats et récupérer l’argent public. En toute impunité. Enquête à Alger, Boumerdès, Mostaganem et Oran.
«J’attends avec impatience l’accord de l’Ansej pour réaliser mon rêve : quitter ce pays !» Mourad*, 22 ans, de Dar El Beïda, a déposé une demande auprès de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes pour ouvrir une pâtisserie. Son but inavoué : récupérer l’argent et «acheter un visa pour partir d’ici. Je veux faire mon avenir à l’étranger». Et de l’argent, il y en a, surtout depuis que le président Bouteflika a ordonné que plusieurs mesures doivent être prises pour faciliter les micro-investissements : plafond du crédit sans intérêt revu à la hausse, extension des exonérations fiscales ou encore rééchelonnement dans le remboursement de crédit. Selon le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, 15 000 crédits au profit des jeunes auraient été octroyés depuis janvier dernier dans le cadre de l’Ansej.
Ce dispositif a-t-il permis pour autant de créer des emplois ? C’est là toute la question. «Vous savez, les jeunes profitent des dernières mesures d’apaisement prises par l’Etat pour se remplir les poches, avoue un haut responsable de l’Ansej. Rares sont les projets qui vont aboutir. La seule motivation des jeunes, c’est de décrocher le crédit bancaire et partir à l’étranger.» Dans les couloirs de l’Agence, nous avons croisé Sofiane, 27 ans, de Chéraga. «Je veux m’acheter une voiture et me payer un voyage en Turquie cette année. Je vais bientôt récupérer mon argent…» Les crédits octroyés dans le cadre de l’Ansej chaque année sont estimés à plus de 2400 milliards de dinars pour «ne rien créer», estiment de nombreux experts que nous avons sollicités.
Projets fictifs
«Lorsqu’elle était semi-autonome, l’Ansej était beaucoup plus performante et opérationnelle, actuellement elle est un instrument du DRS, affiliée au département Education et régentée par Boughazi, le conseiller du président Bouteflika», nous renseigne une source militaire. L’Ansej se résumerait donc à une caisse d’enregistrement dépourvue d’organe de contrôle, son rôle consistant à donner un accord à des projets fictifs. Comment s’opère alors le trafic ? Avant l’implication de gros barons de l’informel, les candidats de l’Ansej négociaient directement avec les fournisseurs qui leur signaient les factures pro forma nécessaires pour constituer leur dossier. Ces fournisseurs étaient généralement des petits commerçants. Une fois le chèque encaissé par le fournisseur – car la banque paye le fournisseur et non le candidat – une partie du matériel commandé est livrée pendant que le reste est restitué sous forme d’espèces.
Par exemple, un candidat établit dans sa liste d’achat pour le lancement de sa pâtisserie, un frigo, des appareils électroménagers, un four, etc. Une fois la transaction effectuée, il récupère chez son fournisseur les appareils électroménagers et le frigo, des marchandises qu’il peut facilement écouler sur le marché, pendant que le prix du four sera récupéré en espèces. Le fournisseur, lui, prend le soin de majorer les prix. Depuis janvier dernier, d’importants commerçants versés dans l’informel, flairant les bonnes affaires, se sont mêlés à ce très juteux business.
10% de la transaction
Leur méthode d’infiltration ? Ils engagent des intermédiaires et les envoient dans les agences Ansej pour proposer aux jeunes leurs services. «Quel type de dossier voulez-vous déposer ?», nous lance un jeune à l’entrée de l’annexe de l’Ansej de Dar El Beïda. Issam a 31 ans, il travaille au noir pour un gros commerçant d’El Hamiz. «Moi, je vous propose de monter un dossier pour ouvrir une boulangerie. Je m’occupe des factures pro-forma, du local…», nous explique-t-il en nous garantissant l’octroi d’un prêt au plus tard dans un mois. En contrepartie, Issam pose ses conditions. «Une fois le chèque encaissé, nous prenons 10% du montant global de la transaction et nous récupérons aussi les registres du commerce», tranche-t-il.
Mahmoud fait partie des clients de Issam. Il a bénéficié de son crédit Ansej il y a un mois. «Issam m’a beaucoup aidé et en un temps record j’ai récupéré mon argent, j’ai acheté ma voiture et je compte passer mes vacances en Turquie», nous révèle-t-il. A en croire les témoignages, ils sont nombreux à avoir eu recours aux services d’Issam. Mais que font-il ensuite des registres du commerce ? Il ne nous en dira pas plus. La réponse se trouve chez cet autre intermédiaire de Hussein Dey. «Ces registres serviront à obtenir des marchés publics, la restauration dans les écoles, les casernes, les grandes sociétés. C’est une couverture que mon patron utilise pour ne pas être identifié et ça marche pour lui», nous informe-t-il.
Faux bons de livraison
Via ce trafic, l’argent de l’informel se retrouve ainsi dans le circuit du transfert illicite de devises à l’étranger. Car le trafic ne s’arrête pas uniquement aux transactions fictives de vente et d’achat. Ces mêmes barons profiteraient de ce business pour masquer des transactions douteuses dans les affaires d’import. Et blanchir de l’argent. Ainsi, l’importateur peut justifier devant les impôts de son business. «La plupart de ces personnes importent des conteneurs vides qui leur permettent de transférer de l’argent. Puis ils profitent des candidats de l’Ansej en leur établissant de fausses factures de produits importés. Une fois le chèque de la banque encaissé, ils fournissent à leurs clients de faux bons de livraison», nous explique un douanier.
Un membre d’une commission de l’Ansej confirme ces informations. «J’ai établi une liste d’entreprises douteuses et je révoque les dossiers systématiquement, nous assure-t-il. D’autant que ces mêmes candidats ne connaissent pas l’objet de leur projet ni les spécificités du commerce qu’ils veulent exercer. Ils mettent sur la fiche technique la facture pro forma du matériel qui coûte le plus cher et aux caractéristiques techniques compliquées. Quand vous leur demandez à quoi servent ces machines, les candidats commencent à raconter des histoires. En vérité, ils ne sont là que pour l’argent !»
***************************************
Mosta : Comment l’Ansej finance la harga
A Mostaganem, le business se fait discrètement et à petite échelle. Ici officiellement, certains jeunes sollicitent l’Ansej pour s’adonner à leur activité préférée : la pêche. Pour la plupart, ce sont des passeurs qui ont trouvé en l’Ansej un moyen pour réduire les coûts. Mohamed a récupéré son crédit pour l’achat de chalutiers mais… il n’en fait rien. «Je préfère passer commande pour m’acheter de petites barques et envoyer un maximum de jeunes en Espagne», confie-t-il, sûr de lui. «J’ai beaucoup de réservations en ce moment et je n’avais pas les moyens de les satisfaire. Grâce à mon crédit Ansej, j’ai passé commande pour la construction de 10 boti (barques)», raconte le jeune passeur. Il n’est pas le seul.
«Vous n’allez pas nous dénoncer aux autorités ! Allah ghaleb, nous n’avons pas d’autres moyens pour gagner notre vie», nous supplie Djilali, 32 ans, balafre à la joue et bras mutilé, avant de nous menacer. «Si je lis quoi que ce soit concernant cette affaire dans le journal, vous le paierez très cher», nous prévient-il. Kader est l’un de ses futurs clients, il vient de bénéficier d’un crédit de l’Ansej. Il récupérera son argent de chez son fournisseur fictif la semaine prochaine. La date de la traversée n’est pas encore précisée. «J’embarquerai avec mes deux frères. Le reste de l’argent, nous l’avons changé en euros. On va enfin quitter ce pays !, nous confie ce jeune de 21 ans. Le jour où la banque me convoquera pour le paiement des créances, je serai déjà loin !». Pour d’autres, «L’Etat finira par effacer nos dettes comme elle l’avait fait pour les fellahs…»
Boumerdès : Entreprises fantômes et mafia du sableLes demandes introduites dans le cadre de ce dispositif d’aide à la création d’entreprises au profit des jeunes varient selon les wilayas et le business local. A Boumerdès, c’est la mafia du sable qui a mis la main sur le dispositif. Vu le caractère rural de la wilaya, les principales demandes vont dans le sens de la création d’entreprises relatives au bâtiment (fabriques de parpaings, etc.), à l’agriculture (fermes, laiteries, etc.). Mais rares sont les projets qui aboutissent, selon des sources locales. «Vous savez, les candidats profitent du matériel mis à leur disposition dans le cadre de l’Ansej pour le louer ou le revendre à de tierces personnes. La nature de l’activité nécessite du matériel lourd, tels que les camions, tracteurs, tractopelles pour extraire le sable des oueds», révèle une source sécuritaire locale. Nous avons alors décidé, grâce à la collaboration d’un cadre de l’Ansej qui nous a fourni une liste de bénéficiaires, d’aller à la recherche des entreprises dont les adresses étaient indiquées sur la liste. En vain : que des locaux vides !
Devant le siège officiel d’une entreprise – qui s’avère fictive – à Corso, nous rencontrons Mustapha, 22 ans. Nous demandons après le gérant. «Il n’est pas là, il ne vient jamais. Vous le trouverez sûrement sur son chantier», nous dit-il sans préciser l’adresse. Suite à notre insistance, Mustapha décide de parler : «Il fait dans l’extraction de sable des oueds et de la plage. Il a beaucoup de clients. D’ailleurs, il lui arrive de donner des rendez-vous ici. Je suis chargé de le mettre au courant de leur arrivée», confie-t-il. Un gros trafic auquel se livreraient de nombreux jeunes parrainés par les barons locaux. En 2007, le colonel Barour Sahraoui, chef du groupement de la gendarmerie de Boumerdès, a établi le lien entre la mafia du sable et les groupes terroristes du GSPC. «Il existe une complicité entre les groupes terroristes du GSPC et la mafia du sable», et de préciser que «cette alliance a été confirmée, notamment à l’est de la wilaya de Boumerdès».
Oran : La frime en berlineA Oran, 90% des demandes enregistrées au niveau de l’Ansej concerneraient… la création d’entreprises de location de voitures ! Les succursales sont prises d’assaut au quotidien avec des scènes de bousculades. Parfois, des bagarres éclatent dès l’ouverture des bureaux, devant les guichets de l’agence à Canastel. Nous nous sommes rapprochés de Hamid, Sofiane et Rédha. Même dossier, mêmes motivations : la création d’une agence de location de voitures. «Je veux mon agence comme tout le monde. Presque tous mes amis ont bénéficié des crédits de l’Ansej pour lancer leur business», avoue Sofiane. La mode n’est donc plus à l’ouverture des taxiphones et de kiosques multiservices. «Les jeunes d’aujourd’hui veulent frimer. D’une pierre deux coups, ils ouvrent une agence et friment avec une berline, le tout avec l’aide de l’Etat», commente un haut responsable à la wilaya d’Oran.
«Des responsables en charge de l’Ansej se plaignent de cette situation, mais ils ne peuvent rien faire ! Les consignes sont claires : laissez-faire et donnez aux jeunes ce qu’ils veulent ! Au nom de quoi ? La paix sociale et l’apaisement des esprits !», dénonce-t-il. Par ailleurs, le business ne s’arrête pas là, puisque, suite à la prolifération de ces agences, le marché informel de l’automobile connaît une effervescence jamais enregistrée. «Certains n’hésitent pas à mettre en vente les voitures acquises dans le cadre de l’Ansej sur le marché noir. Des voitures qui coûtent chez les concessionnaires 1 million de dinars sont revendues à plus de 1,2 millions, notamment les Clio Campus et les Seat Léon, très demandées par les jeunes», révèle une source sécuritaire. Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus dans l’une des agences de location de voitures «Désolé, nous n’avons aucune voiture de disponible, revenez dans une semaine», nous répond Halim, la trentaine, gérant d’une agence au centre-ville.
Selon ses voisins, «Halim ne possède aucune voiture, il a tout revendu, il n’en a gardé que deux, une pour lui et l’autre pour sa copine. Il m’a proposé une voiture, mais a exigé une somme qui dépasse de loin le prix réel ! Ces jeunes profitent de l’indisponibilité qui dure des mois chez les concessionnaires pour réguler le marché à leur guise. Je pense que les concessionnaires sont pour quelque chose dans cette histoire», accuse-t-il. Pour l’anecdote, le neveu d’un propriétaire d’hôtel à Oran aurait sollicité l’Ansej pour l’ouverture d’une agence de location de voitures au service de l’hôtel. Il n’est pas le seul, à en croire les rumeurs confirmées par la rue oranaise, puisque d’autres fils de hauts fonctionnaires auraient fait de même.
«Effectivement, nous avons enregistré des demandes provenant de fils de hauts responsables locaux, militaires ou civils, pour la création de leur entreprise. Ils ciblent des domaines fort rémunérateurs pour profiter des marchés publics, surtout que la nouvelle loi privilégie les entreprises créées localement pour l’octroi des marchés de l’Etat», nous renseigne un cadre local de l’Ansej. Nous avons tenté de joindre le directeur de la direction régionale de l’Ansej. En vain. «Le directeur est en réunion, rappelez plus tard», nous a répondu une secrétaire au téléphone.
Rappel : L’Ansej garante des crédits
Le Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs a été créé pour conforter davantage les banques dans la prise des risques inhérents au financement des microentreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej. La garantie du fonds complète celles déjà prévues par le dispositif, à savoir le nantissement des équipements ou le gage du matériel roulant au profit des banques au 1er rang et au profit de l’Ansej au 2e rang ainsi que l’assurance multirisque subrogée au profit de la banque. Le Trésor public versera le taux d’intérêt de 1%, et ce, dans le but d’encourager l’investissement et le renforcement de l’économie nationale.
Comprendre : Dernières mesures prises par le gouvernement au lendemain des émeutes de janvier
Les candidats bénéficieront désormais de nouvelles mesures d’encouragement. Chaque postulant contribue au financement de son projet à hauteur de 1%, au lieu des 5%, pour les investissements ne dépassant pas 5 millions de dinars, et de 2%, au lieu des 10%, pour les investissements allant jusqu’à 10 millions de dinars. Le gouvernement a décidé d’élargir le seuil maximal de bonification des taux d’intérêt sur le crédit bancaire, l’extension des périodes de différés à une année sur le remboursement des intérêts et de 5 à 8 années sur le paiement du principal crédit bancaire.
Par ailleurs il a été arrêté la défiscalisation des véhicules de tourisme (lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil principal de l’activité) et la franchise de TVA sur les services et les équipements ainsi que l’aménagement des locaux commerciaux. L’exonération d’imports concerne aussi les intérêts des crédits bancaires, l’assurance multirisques.
En plus de ces mesures, trois autres nouvelles ont été arrêtées, afin de faciliter davantage l’installation et l’extension des activités des bénéficiaires de l’Ansej, un crédit de 500 000 DA, sans intérêt, est accordé pour supporter les charges locatives pour une durée moyennes de deux années ; un crédit de 500 000 DA, sans intérêt, est accordé aux candidats désireux d’opter pour un véhicule atelier ; à l’exemple de plomberie, électricité bâtiment, chauffage, climatisation, peinture, mécanique auto… ; et un crédit de 1 000 000 DA est accordé pour louer d’un local en faveur des promoteurs désireux de s’installer dans le cadre des cabinets regroupés, à l’exemple des médecins, avocats, notaires et architectes.
-
avec plaisir + belkhadem gratuit
Les pays du Golfe exigent la tête de Hadjar
De source très bien informée, l’on apprend que les monarchies du Golfe ont officiellement saisi Bouteflika auprès duquel elles ont protesté à propos de Abdelkader Hadjar.
Notre source ajoute que ces pays ont même exigé la tête de Hadjar qu’ils «souhaitent » voir remplacé au sein de la Ligue arabe. En fait, ils n’ont pas du tout apprécié l’intervention au vitriol de Hadjar qui a accusé récemment les pays du Golfe «d’avoir donné l’Irak en cadeau aux Iraniens» et de vouloir «aujourd’hui faire de la Libye notre Irak à nous». -
ENTV :ZOUBIA , KHORDA, WAKHDA
La stratégie du silence
Par Mourad N.
Média lourd, la télé algérienne aura mis le paquet pour satisfaire à la fièvre du samedi soir et à la passion foot qui taraude des millions de scotchés algériens. Quatre chaînes et un consensus de plus pour revisiter des lieux communs, un à-peu-près dans le commentaire et une incroyable omerta quand il suffit d’appeler un chat, un chat !... Média lourd, la télé algérienne reste toujours à la peine quand il s’agit de dénoncer des petits soldats (depuis belle lurette en goguette) drivés par un «général » d’opérette.
Tous ceux qui émargent à l’ENTV (journalistes, commentateurs et consultants) devraient se sentir responsables de la débâcle annoncée et cesser de se la jouer «professionnels» sous l'ombrelle d’un service public ô combien timoré quand l’amateurisme de la FAF devient marque de fabrique. Le bricolage de cette instance fédérale ne fait que perdurer et il n’est que les incompétents pour s’en féliciter... Benchikha parti, c’est le bis repetita de l’après-Saâdane, de l’après-Khalef, de l’après-Meziane Ighil et les «affaires» restent pérennes, sans-gêne, sous l’œil désinvolte d’une ENTV tout juste bonne à légitimer un championnat national semi-informel et une équipe nationale à rallonge budgétaire pour panneau publicitaire ! La fièvre du samedi soir n’a été que cauchemar et même s’il n’y a pas eu mort d’homme, on se demande encore où sont les hommes capables de dénoncer (avec analyses et pourquoi pas expertises critiques) la drôle de gabegie nommée football national... On remet juste sur le tapis les Madjer, Hallilhodzic et Troussier pour mieux zapper FAF, ENTV, etc. Par ces temps de réformes annoncées, il est des réformettes qui persistent à loger au ras des paquerettes. La stratégie du silence face aux incompétences fait partie du lot, et de bas en haut...
Vérités occultées
La même stratégie du silence nous est livrée par l’affaire DSK et son interminable feuilleton. Malgré un lundi après-midi consacré aux éditions spéciales avec plateaux, experts et priorité direct, nous n’avons eu droit qu’au rapide «not guilty» (non coupable, en français) de l'ex-patron du FMI. Et le plus triste dans cette affaire, c’est que nous ne connaîtrons jamais la vérité sur ce qui s’est réellement passé le samedi 14 mai entre 12h et 12h30, entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn. Pour l’instant, aucune version des faits, que des supputations et une tradition juridique au Etats-Unis : un accusé peut garder le silence pendant toute la durée de son procès. Le procès est pour le 18 juillet et là, les deux parties n’auront qu’un seul but, celui de gagner ! Quant à la vérité, quant à la recherche des faits avérés, elle n’est qu’accessoire pour des avocats (ceux de DSK notamment) notoirement connus pour leurs accointances avec la mafia. Ces derniers ne veulent pas «nourrir la frénésie des médias» et optent pour la stratégie du silence côté DSK... Malgré un «Complément d’enquête» sur F2, le même lundi de non-dits, on sait à peine qui est la femme de ménage «qui a osé porter plainte». Elle devra, elle, subir la contre-interrogation des avocats lors du procès et ne pourra pas garder le silence. Analphabète, mariée à 15 ans, mère à 16 puis très vite veuve, elle élève une fille et connaît les douleurs du déracinement, de la précarité et des lendemains incertains pour une Guinéenne toute heureuse d’avoir pu décrocher un boulot au Sofitel de New-York, un boulot auquel elle tenait plus qu’à la prunelle de ses yeux, d’après ses collègues. Un boulot stable et rémunérateur qu’elle avait peur de perdre au moindre des pépins, à la moindre parole plus haute que l’autre... Or, elle a parlé, elle a dénoncé le DSK au risque de se voir renvoyée... Sa parole contre la stratégie du silence payera-t-elle ? Difficile d’imaginer, comme dans tout bon drame shakespearien, un dénouement heureux et judicieux. Chez Shakespeare, ceux qui montent jusqu’au sommet du pouvoir voient leur chute précipitée par les plus humbles, ceux et celles qui les auront frappés sur leur blessure intime et invisible... Mais là, avec l’affaire DSK, nous ne sommes pas chez Shakespeare, nous sommes face à une plongée dans les égouts de l’argent fou. Les forces de cet argent (propre ou sale, c’est selon...) auront certainement raison de la petite Nafissatou et ne restera que le dégoût de la stratégie du silence... Heureusement qu’il nous reste la fiction pour la zapette.
Vérités scénarisées
Et là, on nous dit tout, ou presque, sur les frasques du commun des mortels. Sur TF1, la soirée du mardi est toujours la bienvenue avec un Dr House, vrai de vrai bien que déjanté. Le grand espoir de foot américain (rien à voir avec le nôtre...) admis dans les services du doc House après s’être fracassé le crâne avec son casque aura été bien inspiré. Le House en question ne pose pas que des questions, il enquête et mène au diagnostic qu’aucun loustic de la police (ou de la politique... sportive) n’aurait imaginé. On s’est régalé au même titre qu’au second épisode de la soirée où la Cuddy, formant couple avec le Dr. House pour de sempiternelles tergiversations sentimentales, dévoile les versants intimistes de sa personnalité. L’un dans l’autre, nous avons là toute la subtilité des vérités scénarisées, des réalités par la fiction. Via le seul Dr Housede mardi, sport et médecine auront eu leurs instants de vérité... A notre ENTV de s’en inspirer si toutefois elle veut gagner un jour en crédibilité. Une crédibilité qu’essayent d'apprivoiser, par exemple, les radios et télévisions récemment «révolutionnées», les tunisiennes et égyptiennes. Pour ce faire, ces médias lourds ont acquis le concours (pas du tout désintéressé...) de France Télévisions. Matériel et formation sont proposés à ces deux pays longtemps minés par la stratégie du silence. A la bonne heure... Reste juste à solutionner un méga-problème, un immense chantier, celui des mentalités qui glosent sur la démocratie tout en vénérant le sacro-saint «koursi». En Tunisie, en Egypte, et dans bon nombre de pays (suivez mon regard...), ce «koursi», ce satané siège synonyme de pouvoir est loin d’être éjectable contrairement aux principes de la démocratie prônés par France Télévisions et autres donneurs de leçons, de matériel et de formation. D’où la nécessité pour l’Egypte et la Tunisie de revoir leur copie avant de se départir de leur stratégie du silence qui eut payé si ce n’était l’argent fou du foot, des combines et des incompétences sur la fréquence des médias lourds. Sans digression aucune, sans nous éloigner du sujet, notons que notre Radio nationale siglée ENRS vient de procéder à un drôle de «dépoussiérage» au sein de ses nombreuses directions. Un jeu de chaises musicales, intra muros, qui n’affecte en rien les sonorités de la stratégie du silence imposée... Un scénario de plus, en fait !
M. N.