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LES PRATICIENS DE SANTE', DONNEZ VOTRE AVIS. - Page 195

  • un peux d'infos sur l'algerie

    Les handicapés en Algérie Les chiffres et la réalité

    Notre pays célèbre chaque 14 du mois de mars la Journée nationale du handicapé. Une occasion pour chacun de nous d’évoquer les souffrances vécues par nos compatriotes handicapés.

    Anarchie totale dans les hôpitaux suite à la grève de la santé :Evitez de tomber malade

    Le service minimum appliqué suite au mouvement de grève entamé par les praticiens
    et spécialistes de la santé publique a rendu difficile l’accès aux soins à des patients dont
    l’état de santé nécessite une prise en charge urgente, alors que l’insuffisance d’effectifs
    dans les hôpitaux et la traditionnelle mauvaise prise en charge règnent en maîtres
    absolus dans les salles d’attente et de consultation.

    Algérie: la grève des praticiens de la santé jugée "illégale" par la justice


    La grève observée depuis plus de deux mois par les praticiens de la santé publique en Algérie a été jugée illégale par la justice, a indiqué dimanche à Alger le ministre algérien de la Santé Saïd Barkat.

    Témoignages de voyageurs algériens humiliés dans les aéroports français


    «Nous ne voulons plus retourner dans ce pays»

    C'e sont des dizaines d'Algériens qui sont humiliés quotidiennement dans les aéroports français. Présenter son passeport «vert» à certains agents de la police des frontières, c'est subir de leur part les pires des comportements humiliants et méprisants.

    Gel des marches et sit-in La grève de la santé continue


    Les praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique, en grève depuis 3 mois et demi pour les premiers et deux mois et demi pour les seconds, semblent apaisés depuis qu’ils ont été reçus au niveau de la Présidence de la République mercredi dernier. Ils attendent avec optimisme la réponse de la plus haute autorité du pays.
  • drole d'algerie ou la dictature bat son plafond

    Reprise de la conciliation

    Le ministère de la santé invite le syndicat national des praticiens de santé publique à reprendre la négociation. Une réunion de conciliation est prévue le mercredi 17 03 2010 à 14h00.

    Praticiens hors la Loi !!! gouvernement menteur,les praticien on fait des sint in aupres du ministere de la sante' et palais du gouvernement et jusqu'a la presidence, et ont ete' reprime'par CRS. ils ont voulu discuter et aujourdhui ces derniers repondent aux journalistes et par des medias lourds (entv) que nous sommes hors la loi drole de loi !!!!!!!!!!! la palme du grand betisier revient a zerhouni nounou la gaffe  la deux  revient ouyahia  qui parle a lui meme sans interlocuteur,la troisieme revient a chakib qui ne sait pas; et 4 revient belkhadem tout le temps avec ses coups fourre's fln. ......ect

    «Les grévistes sont mes collègues et mes amis et je leur reconnais le droit de protester, la grève est un droit constitutionnel, cependant, interdire les soins et refuser de sauver des vies humaines n’est plus constitutionnel ! C’est de la non-assistance à personne en danger.» C’est par ces mots que le ministre répondra aux questions des journalistes sur la grève des praticiens spécialistes de la santé publique et des médecins généralistes.
    «La justice a reconnu l’illégalité de ce débrayage, c’est fini. Maintenant, nous appliquerons la loi !» a-t-il expliqué en marge du Salon sur le générique. Ne se contentant pas de cette déclaration, il est allé jusqu’à accuser «ses amis grévistes» de tous les maux. «La plupart des grévistes exercent en ce moment dans des cliniques privées, c’est la réalité ! Ils ont l’habitude d’exercer dans des cliniques privées et de bouder les établissements publics. En temps normal, ils ne viennent pas à l’hôpital, ils sont ainsi toujours en grève non déclarée !» Saïd Barkat a estimé que les protestataires «ont eu plus qu’ils n’ont demandé» et que «des motivations personnelles» font persister la grève. «Il y a des choses admissibles et d’autres inadmissibles. Ce sont nos enfants et nous les avons aidés et avons fait ce que nous pouvions. Ils ne le disent jamais, pourquoi ? Ils croient encore la presse, celle-ci allume le feu», a-t-il encore précisé. «Je souhaite vraiment qu’il n’y ait aucun gréviste mais ce qui se passe en ce moment est hors la loi !» Répondant aux questions des confrères, le ministre dira qu’aucun hôpital n’est à l’arrêt et que tout fonctionne normalement. «Les portes du dialogue sont ouvertes», ajoutera-t-il.

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/15/article.php?sid=97057&cid=2

  • Harcèlement des journalistes et des écrivains, violations des droits des travailleurs, restriction des libertés : Obama donne un blâme à Bouteflika

    BLAME POUR BOUTETESFIKA ET OUYAHYIA ET BARKAT ET TOUT LES POUVOIR PUBLIQUE ET GOUVERNEMENT FANTOCHE +LES GENERAUX

    Détentions préventives, censures, corruption, torture, harcèlements : le rapport annuel du Département d'Etat US sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, est très sévère envers l'Algérie reléguée au rang d'Etat bananier répressif. Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont le harcèlement des journalistes et des écrivains, l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement". S’agissant de la torture, le rapport explique, que bien que les lois algériennes interdisent de recourir systématiquement à cette pratique, celle-ci continue néanmoins d’être utilisée, en vue notamment d’obtenir des informations d’ordre sécuritaire ou stratégique de la part des terroristes capturés. Il signale en revanche que des policiers ont été condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à 12 ans de prison par le tribunal de Blida, pour avoir usé de la torture à l’égard de citoyens à l’aide d’un instrument électrique « Taser » pour leur faire avouer leur implication dans le vol d’un car. Le rapport consacre également une large place à la situation de la presse en Algérie. Tout en soulignant encore une fois l’inféodation des médias publics au pouvoir politique, il met à nouveau en exergue les pressions auxquelles est soumise la presse privée. Harcèlement judiciaire, condamnations à des peines fermes et payement de fortes amendes financières, tous les moyens sont bons pour faire taire les

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    quelques voix discordantes et contestataires qui restent encore dans le pays, d’après le Département d’Etat. Le rapport évoque aussi des difficultés que rencontrent les associations de la société civile pour s’exprimer, notamment dans un climat où l’état d’urgence est toujours en vigueur. Le rapport du Département d’Etat relève également les conditions de détention qui « ne répondent pas aux normes internationales ». Il qualifie le surpeuplement des prisons de « problème préoccupant ». S’il note le recul de l’arrestation et de la détention arbitraire, le rapport fait état de l’abus dans l’application de la détention préventive. Une pratique courante qui « ternit l’image du système judiciaire ». Cette mesure exceptionnelle, comme souligne le rapport, s’abat sur les personnes soupçonnées d’être impliquées dans des affaires liées au terrorisme. En 2008, indique le rapport, 13% des prisonniers étaient en détention provisoire. En termes de liberté d’écriture, le rapport relève la censure de plusieurs livres, notamment lors du Salon du livre d’Alger de 2009, tels que Le Village de l’Allemand, de Boualem Sansal et Poutakhine de Mehdi El Djezaïri. Aussi, il est souligné que le gouvernement a poursuivi les restrictions de la couverture des médias internationaux des questions relatives à la sécurité nationale et le terrorisme. Si l’accès à Internet est « généralement libre », le rapport relève des restrictions exercées sur certains programmes et forums ainsi que la surveillance stricte des e-mail. Il rappelle dans ce sens l’adoption d’une nouvelle loi sur la cybercriminalité qui établit des procédures contraignantes pour les utilisateurs des données électroniques. Si la Constitution la garantit, la liberté de réunion et d’association est « strictement limitée ». « La Constitution prévoit le droit de réunion, mais le décret d’urgence et de la pratique du gouvernement ont continué à restreindre ce droit », est-il souligné. Le rapport dénonce également l’interdiction de sortie des élus locaux et régionaux sans autorisation du ministère de l’Intérieur. Sur le plan des libertés syndicales, le rapport n’est pas moins critique, faisant référence à l’empêchement de sit-in organisés par des enseignants contractuels à Alger. Le rapport fait état également des restrictions exercées sur la liberté de culte autre que musulman. Les conditions peu transparentes dans lesquelles s’est déroulée la dernière élection présidentielle de 2009 ont été également soulevées dans le rapport qui évoque les contradictions entre les déclarations officielles et celles des partis de l’opposition dénonçant les « pratiques frauduleuses » toujours en vigueur. La question du refus de donner l’agrément à certaines formations politiques a été évoquée. Concernant la lutte contre la corruption, le rapport relève l’étendue du phénomène qui touche plusieurs grandes opérations d’octroi de marchés publics. « Pour les appels d’offres publics, précise le rapport, les évaluations n’ont pas été remises aux entreprises participantes et les méthodes et techniques d’évaluation ne sont pas clairement définies. » Parmi les affaires de corruption évoquées dans le rapport, il y a celle concernant l’autoroute Est-Ouest. Ce même rapport dénonce l’absence de l’accès libre à l’information concernant les dossiers de corruption. L.M. (Source AP et El-Watan)

  • drole de gugus tjr la meme rengaine ,à lire pour vous faire une idee sur le gugus qui nous gouverne

    Conférence de presse du RND

    ouyahia.jpgPour ce qui est de la manière avec laquelle le gouvernement a traité la grève dans le secteur de l'enseignement, Ouyahia a soutenu son ministre, se cachant sous les prétextes qu'il ne faut jamais prendre à la légère une décision de justice, et que le service public doit absolument demeurer fonctionnel. Soulignant finement qu'il entend par " service public " l'enseignement et la santé, Ouyahia, qui ne pouvait s'être exprimé hors de sa casquette de premier ministre, est ainsi venu nous annoncer que le même mode opératoire, celui de force et de la contrainte, va être appliqué incessamment au secteur de la santé, en grève depuis trois mois, et dont de nombreux cadres, s'indigne Ouyahia, " travaillent le plus normalement du monde dans des cliniques privées, n'observant leur arrêt de travail que dans les structures sanitaires publiques ". Ouyahia, qui a, à plusieurs reprises, critiqué le FLN sans le nommer, s'est ainsi expliqué sur le fait que son parti aura été l'un des rares à ne pas avoir reçu ces syndicats, pour les rassurer et transmettre leurs préoccupations. Se qualifiant à merci de " Bourourou " que l'on accuse de tous les maux qui touchent l'Algérie, Ouyahia soulignera que si dans le temps on condamnait les " intermédiaires ", ce que ces partis ont tenté de faire, " il est certain, selon lui, qu'il y a eu tentative de récupération politique de ce genre de grands mouvements sociaux ". Il va sans dire que cet argumentaire ne résiste à aucune analyse pointue. Parti de droite, le RND est dans ses petits souliers dès qu'il s'agit de syndicalisme ou de contestation sociale.

    http://www.tribune-lecteurs.com/event.html

  • Un rassemblement des praticiens de la santé devant la présidence empêché par les forces anti-émeutes


    Les forces anti-émeutes ont empêché près d'un millier de praticiens de la santé publique en grève depuis plusieurs mois de tenir un rassemblement de protestation mercredi devant le siège de la présidence de la République à El Mouradia.
    Des échauffourées ont fait quelques blessés légers parmi les manifestants, a indiqué à TSA, le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). "Nous avons quelques blessés légers, mais nous avons résisté et tenu le coup. Nous étions près d'un millier de praticiens venus de tout le pays", a-t-il ajouté.
    Les délégations des deux syndicats grévistes, le SNPSP et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), ont été ensuite reçus par un conseiller du président Abdelaziz Bouteflika chargé des organisations. "Nous avons évoqué avec lui nos doléances et exprimé nos attentes. Nous avons demandé l'intervention du président de la République pour régler notre conflit avec le ministère de la Santé", a expliqué le Dr Merabet. Le conseiller à la présidence "s'est engagé à nous relancer sur ce qui peut être fait pour règler ce conflit qui dure depuis plusieurs mois", a ajouté le président du SNPSP.
    Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme. Les adhérents du SNPSP sont en grève depuis le 23 novembre. Ils ont été rejoints dans leur mouvement par le SNPSSP. Les deux syndicats réclament la révision du statut particulier du praticien de la santé, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire et des facilités pour accéder au logement.

  • Assassinat de l’un des piliers du régime répressif algérien

    Secrétariat du Mouvement Rachad, Le 25 février 2010 Le colonel Ali Tounsi a été assassiné par balles aujourd’hui, jeudi 25 février 2010, au siège de la Direction générale de la sureté nationale à la tête de laquelle il avait été placé il y quinze par le général Zeroual. Radié de la sécurité militaire au milieu des années 1980, lorsque son passé de collaborateur de l’armée française à la fin de la Guerre de libération fut dévoilé, Ali Tounsi sera rappelé par les généraux putschistes au milieu des années 1990 pour diriger la police algérienne. A son arrivée à la tête de ce service, le nombre des victimes de la répression connaitra une croissance exponentielle et en particulier le nombre des disparitions forcées dans les centres qui relevait de son autorité directe comme la tristement célèbre école de police de Châteauneuf, véritable laboratoire de torture systématique, dirigée par l’un de ses proches le commissaire Mohamed Issouli. Sous couvert de « modernisation de la police » et avec des moyens financiers quasi illimités tirés de la rente pétrolière, il contribuera à faire de l’Algérie l’état policier parmi les plus quadrillés de la planète[1]. Faut-il rappeler que l’effectif la police algérienne est aujourd’hui officiellement de 200000, celui de la gendarmerie est de 110000 sans parler des effectifs des autres services de sécurité (forces armées et milices paramilitaires). Ali Tounsi, un des protagonistes les plus sanglants de la tragédie vécue par notre pays s’en va. Il restera pour l’histoire récente de l’Algérie l’un des exécutants les plus zélés des crimes de masse commis durant la décennie rouge contre le peuple algérien. Assassinat qui entre dans la guerre des clans du pouvoir ou règlement de compte mafieux ? Plusieurs versions sont déjà avancées par les journaux algériens quelques heures seulement après les faits. Il aura été victime de ses propres méthodes et aura subi le sort de ses dizaines de milliers de victimes. Comme les généraux Smain Lamari, Fodil Chérif et Larbi Belkheir, il aura échappé à la justice des hommes et laissé aux familles de ses victimes un sentiment de frustration qui ne les fera cependant pas renoncer à la poursuite de leur combat pour la justice et la vérité sur les crimes contre l'humanité commis par les civils et militaires responsables la sale guerre en Algérie. Secrétariat du Mouvement Rachad 25 février 2010 (1) Voir l'article "Le chef de la DGSN en flagrant délit" sur le site de Rachad algerian watchimages (4).jpgimages (1).jpg

  • Les médecins grévistes reçus à El Mouradia La Présidence s’implique

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    De toute l’histoire des rassemblements des différents corps de la Fonction publique tenus devant la Présidence de la République, c’est la première fois que les protestataires ont pu accéder à l’intérieur de la première instance du pays.

    Enfin, un geste de la part des pouvoirs publics. Les praticiens de la santé publique, qui ont saisi auparavant toutes les autorités du pays en vain, ont fini par être reçus par les conseillers du Président Abdelaziz Bouteflika chargés des organisations et des relations avec le citoyen.
    De toute l’histoire des rassemblements des différents corps de la Fonction publique tenus devant la présidence de la République, c’est la première fois que les protestataires ont pu accéder à l’intérieur de la première instance du pays. Rejetés par le Premier ministre et par le ministre de la Santé lors des sit-in précédents, les praticiens de la santé publique ont porté leur voix plus «haut» dans le rassemblement d’hier.
    Néanmoins, c’est après une longue bousculade avec les forces de l’ordre qu’une délégation de médecins a été invitée à s’entretenir avec les responsables de la Présidence de la République.
    A 10h du matin, tous les abords menant vers le siège de la Présidence de la République à El-Mouradia étaient barricadés par les forces de l’ordre.
    En civil ou en uniforme, les policiers procèdaient systématiquement à la vérification de l’identité et au contrôle les allées et venues. Malgré le froid glaciel, les médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes étaient nombreux à répondre favorablement à l’appel de l’Intersyndicale des praticiens de la santé publique.
    Les premiers groupes de médecins grévistes ont tenté de se rassembler en contrebas du siège de la Présidence, mais les protestataires ont été empêchés d’atteindre l’accès de la Présidence. Dès lors, les manifestants ont été stoppés à la rue Ali Haddad, en face de la mairie d’El-Mouradia. Les médecins ont alors scandé des slogans hostiles à leur tutelle ainsi qu’au Premier ministre. «Après Zizou c’est nous.
    Nous sommes aussi de la famille. Est-ce que tu peux nous recevoir monsieur le Président ?», lit-on sur une pancarte brandie par les manifestants, allusion faite à la dernière rencontre qui a eu lieu entre Bouteflika et la star mondiale du football Zidane.
    A un moment donné, un officier de police, servant de médiateur entre les deux parties (manifestants et Présidence), informe les Drs Mérabet et Yousfi, respectivement président du SNPSP et du SNPSSP, que «personne n’a voulu vous recevoir» et exige des manifestants qu’ils quittent les lieux.
    Sur un toit d’un fourgon stationné qui servait de tribune, le Dr Yousfi prend la parole et demande à ses camarades de rester sur place. Les policiers passent à l’action et tentent de séparer les manifestants.
    Les médecins ont été alors repoussés, réprimés et bastonnés par les forces de l’ordre. Une femme médecin, qui a reçu des coups de matraque, a été évacuée à l’hôpital sous le regard offusqué des habitants du quartier.
    Le médiateur apparaît pour une deuxième fois et lance un appel aux deux syndicalistes et les conduit au siège de la Présidence. Le calme et le silence reviennent alors que leurs camarades sont reçus par des responsables de la Présidence. Dans l’attente d’une réponse, les protestataires expriment leur révolte devant les journalistes et les policiers.
    Une heure  après, Mérabet et Yousfi rejoignent l’assemblée sous les applaudissements de la foule. «Nous avons été reçus par un conseiller de la Présidence. Nous avons exposé notre plateforme de revendications aux responsables de la Présidence. De leur côté, ils nous ont promis de relancer le dialogue et de prendre en charge nos doléances au niveau de la Présidence», dira le Dr Mérabet. «La Présidence a pris contact avec nous.
    On s’est mis d’accord sur les procédures à suivre afin de régler nos problèmes. Nous avons demandé l’intervention du président de la République pour régler notre conflit avec le ministère de la Santé. Nous espérons bien que cela va se faire dans les plus brefs délais», ajoute le Dr Yousfi.
    Par ailleurs, les deux syndicalistes annoncent la poursuite de la grève, entamée depuis plus de trois mois, jusqu’à la satisfaction effective des revendications des médecins. Un autre plan d’action sera annoncé samedi prochain, à l’occasion du point de presse hebdomadaire de l’Intersyndicale des praticiens de la santé publique.
    Hocine L.  LE JOUR D'ALGERIE      11/03/2010
  • Rapports - Déclarations

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    Déclarations - Appels - Articles

    Rapports

    Au sujet de la mission de la délégation de l'ONU en Algérie

    Au sujet du rapport du gouvernement algérien

     

  • Honte à ce régime totalitaire qui bastonne, sans jamais rougir, enseignants et médecins

     

    Honte à ce régime totalitaire qui bastonne, sans jamais rougir, enseignants et médecins

     

    Vous nous avez ramenés au temps du gendarme et du cheminot gréviste menoté.

    Je veux parler des gréves qui offusquent certains. Les médecins et les enseignants font la grève: ils n'ont pas d' autre option pour faire entendre leur cause lorsque qu'on est dans un pays où tout est asservi aux dignitaires du régime y compris le honteux syndicat appareil de l'UGTA félicité démesurément chaque 24 février par cette faune de truands du clan d'Oujda.Pour informer nos amis internautes, le duo Benbouzid-Ouyahia( homme des sales besognes et kabyle de service) n'ont rien trouvé de mieux pour prouver leur aplaventrisme au président que d'empêcher les syndicats autonomes(CNAPEST) de prendre part à la dernière tripartite où la honteuse intersyndicale asservie de Sidi Said a trimphalement abdiqué lors de pourparlers avec le chef du gouvernement et le patronnat pour conclure un passage du SMIG de 12000 à 15000DA( retenez-vous bien!) et pour décider de prolonger de 32 ans à 40 ans la durée des versements pour la retraite. Des questions méritents d'êtres posées :" de quoi se mêle la justice aux ordres de tout temps asservie par ces truands indélicats?" De quel droit use ce piètre ministre de l'éducation à vie inamovible par ses accointances avec semble-t-il un général? Dans quel bordel de pays hormis celui dirigé d'une main de fer par ces psychopates écervelés on menace de licenciement un enseignant pour avoir exercé son droit constitutionnel de gréve? Benchicou l'a si bien dit" Honte à vous Mr Boutéflika" Vous nous avez ramenés au temps où la gendarmerie ramenait, on s'en souvient, les cheminots en gréve , menotés pour leur faire reprendre de force le travail. Honte à ce régime totalitaire qui a bastonné sans jamais rougir enseignants, médecins et même avocats même dans d'anodins et pacifiques mouvements de protestation. Selon la presse écrite les services de sécurité ont reçu ordre de se présentrer dimanche matin pour controler si oui ou non le retour des classes va s'effectuer comme ils l'ont ordonné ces fous du pouvoir. Le trio Benbouzid, Ouyahia et Zerhouni s'en mêlent. Les léche-bottes de ces partis de la prostitution( pas de la coalition) font leur show de "patriotisme" Et de clamer que" l'intérêt des élèves passe avant tout", ces lâches, ces pédés! Les partis démocrates eux préférent se taire hormis le PT qui a manifesté son hostilité à ce mode de gestion policier d'un conflit avec des syndicats. Une semaine de gréve cela offusque tout le monde tandis que lorsque Benbouzid prend les générations pour des cobayes depuis l'école fawda mentale ( depuis 1980) cela n'inquiète personne. Quelle rationnalité, quel culot pour un peuple qui aime ses enfants!

     

    Farid M.

    imagespouvoir.jpeggreve_ph_aaleb_572148410.jpgtheorie confirme'd"un pouvoir dictatorial dans une algerie spoliée dans sa dignite',meurtrie dans sa chaire qui n'oubliera jamais ses tyrans et suppot de satan iblice naa3alahou allah ila youm dine  sarakine 3ark edjbine el atiba ou assatida aar alikoum ya li matahachmouche kadem la edjnasse ou tahabou ya kadroukooum chah fikoum ki daroukoum fi la liste noire  ga3 mayamnoukoumche  1les usa 2 franca ga3 maktoubine en rouge TPI haye  courage mes freres et consoeurs et viendra leur tour celui qui a vecu par epee mourra par epee

     

  • Mercredi 10 mars, jour J pour l’intersyndicale des praticiens de santé publique. Le rassemblement devant la présidence de la République était annoncé comme le point culminant de leurs actions de contestation.



    Les blouses blanches réprimées

    Sit-in des médecins près de la présidence

    Les blouses blanches réprimées

    Mercredi 10 mars, jour J pour l’intersyndicale des praticiens de santé publique. Le rassemblement devant la présidence de la République était annoncé comme le point culminant de leurs actions de contestation.



    Le sit-in du dernier recours, de la dernière chance. Et de tous les risques. La météo est clémente en ce jour et aux abords de la Présidence, un dispositif de circonstance, musclé, a été mis en place. Quelques manifestants étaient présents bien avant l’heure du rassemblement, afin de prendre la « température ». Si certains ont été empêchés d’accéder au rond-point du Golf, les policiers les ayant interceptés et « bloqués » dans une des nombreuses ruelles qui y mènent, d’autres se retrouvent juste en face de l’imposant bâtiment de la Présidence, encerclés par des voitures et des fourgons de police. Parmi eux, les présidents du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), les docteurs Lyes Merabet et Mohamed Yousfi. Avant même que les troupes ne soient au grand complet, les deux « chefs » sont déjà en pourparlers avec les responsables de la sécurité. Les praticiens assurent qu’ils ne tenteront pas de s’approcher de l’édifice ou d’organiser une marche. « Mais il faut que nos confrères coincés plus haut puissent nous rejoindre pour le sit-in », conditionnent les présidents. Les commissaires rétorquent qu’ils les laisseront faire, dans le calme, à la condition qu’ils se rassemblent dans la ruelle Ali Haddad, en contrebas du rond-point et de la placette d’El Mouradia. L’accord passé, les praticiens y convergent et des barrières sont dressées « pour éviter les débordements ». Puis, à mesure que les minutes passent et que la foule confinée dans l’étroite rue grossit, les éléments des forces de l’ordre augmentent. Des gendarmes et la Garde républicaine viennent prêter main forte aux policiers.

    Puis, une brigade antiémeute fait son apparition. Les membres de l’unité prennent place en face de l’attroupement calme et silencieux. Et, sans que rien ne le laisse présager, la haie bleue commence à se mouvoir en intimant l’ordre aux manifestants de reculer. Des cris fusent, empoignant les médecins, ils essaient de les faire reculer, en soulevant la barricade, qui fait office de bélier contre les contestataires. Ceux-ci tentent désespérément de résister, repoussant de toutes leurs forces les assauts des policiers. Des mêlées entre les deux camps s’ensuivent, durant lesquelles les blouses blanches sont violemment poussées, bousculées, chahutées, parfois tout bonnement chargées et agressées. Des femmes s’effondrent, ne résistant pas à la pression de ce corps à corps agressif. Un policier en civil s’extirpe difficilement du bloc compact, en boitant. Et la topographie, tout en pente, de la ruelle n’est pas faite pour arranger les choses. Dans la cohue et la bousculade, de nombreux manifestants trébuchent, entraînant dans leur chute d’autres confrères. Dans la répression, même les journalistes et les photographes de presse ne sont pas épargnés, vertement pris à partie ou carrément bousculés. Choqué par la tournure des événements, le Dr Yousfi hurle à un commissaire : « Nous avions un accord ! Nous ne nous étions pas entendu pour que les choses se passent ainsi ! », avant d’être réduit au silence par un tamponnage frontal. Les praticiens tonnent des slogans hostiles au pouvoir et brandissent des pancartes. Sur l’une d’elles, l’on peut lire « Monsieur le président, après Zizou, c’est à notre tour. Nous sommes de la même famille. Etes-vous disponible ? »

    Les représentants syndicaux reçus à la Présidence

    L’intersyndicale de la santé publique avait introduit, en date du 10 février dernier, une demande officielle d’audience auprès de la présidence de la République. Et il aura fallu un sit-in qui dégénère à El Mouradia pour que les deux présidents syndicaux soient enfin reçus par un conseiller du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Un conseiller « chargé des relations avec les citoyens » a reçu les deux présidents. Ce « médiateur », qui a longuement écouté les doléances des grévistes, a assuré que la Présidence « prendrait en charge les revendications des médecins grévistes ». Les docteurs Yousfi et Merabet ont bon espoir après cette entrevue. « Notre interlocuteur s’est engagé à étudier le dossier et à nous contacter afin de chercher ensemble les solutions pour régler définitivement ce conflit qui dure depuis plusieurs mois », a déclaré le président du SNPSSP. Toutefois, la grève ouverte est maintenue, et ce jusqu’à la satisfaction totale des revendications. Car ce n’est pas la première fois que des garanties de déblocage sont données aux praticiens contestataires, mais sans résultat. « Nous avons pu avoir accès, officieusement s’entend, au canevas du régime indemnitaire préparé par la chefferie du gouvernement et la direction de la Fonction publique », a expliqué le Dr Merabet. « Il est plafonné à 32%. Ce qui diffère du tout au tout de nos revendications ou de ce qui a été dit lors des réunions de conciliation », ajoute-t-il.« D’ailleurs, pourquoi prennent-ils la peine de faire semblant de discuter et de parlementer avec les représentants syndicaux s’ils ont d’ores et déjà tout ficelé, sans prendre en considération nos demandes ! », s’est insurgé le président du SNPSP. En attendant de voir des avancées se concrétiser, les représentants syndicaux n’excluent pas de réitérer leur action devant la Présidence. « Pour qu’ils ne nous oublient pas… »



    Par Ghania Lassal

  • lLA PRE'SIDENCE A RECU LE SNPSP-SNPSSP

    pour +amples informations ce sera pour plus tard

  • Femmes : l'Algérie en retard dans le Maghreb

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    L’Algérie est en retard par rapport à ses voisins, la Tunisie et le Maroc, en matière de respects des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes.

    Tel est le constat dressé par les participants à la journée d’étude organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), hier à Zéralda, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme. Le président du RCD, Saïd Sadi, a fait remarquer, lors de son intervention, que « la stabilité, la prospérité et la crédibilité des nations sont directement corrélées au statut de la femme ». Faisant la comparaison de la condition féminine dans les trois pays du Maghreb, le président du RCD a souligné les progrès réalisés en Tunisie et au Maroc. Il a déclaré à ce sujet que « le premier a fait, dès le départ, de la libération de la femme un préalable à tout projet national et le second a renforcé une dynamique de développement par la réforme courageuse de la Moudawana ».

    Paradoxalement en Algérie « tout au long de notre histoire, notre destin a hésité en fonction du rôle que joue la femme dans la résistance à l’occupant ou dans les phases de construction nationale », a-t-il indiqué avant de plaider pour l’amorce « d’un nouveau départ du mouvement féminin algérien qui soit en synergie avec ceux du Maroc et de la Tunisie ».

    Unir les formes de lutte

    Lui succédant à la tribune, Bochra Belhadj Hamida, avocate spécialisée dans le droit de la famille en Tunisie, Aïcha Alahyane, membre de l’Union de l’action féminine au Maroc, et Fetta Sadat, secrétaire nationale à la condition féminine au RCD, ont tour à tour fait état de la situation des femmes dans les trois pays. En Tunisie, si la situation de la femme est plus ou moins avancée, c’est bien grâce au fait que « le code du statut personnel décidé à l’époque de Habib Bourguiba soit lié au choix de la république », a souligné Bochra Belhadj. Cela dit, des « textes archaïques existent encore », dit-elle en notant que même les acquis sont constamment menacés par « des forces obscurantistes ». La même conférencière estime que « les pouvoirs sont tentés de faire des concessions en faveur des forces archaïques pour des soucis d’équilibres sociopolitiques ».

    Pour sa part, l’avocate marocaine, Aïcha Alahyane a estimé que malgré les quelques avancées réalisées au Maroc, il n’en demeure pas moins que « le texte réformé en 2004 par Mohammed VI ne répond pas totalement aux aspirations des femmes marocaines ». En Algérie, la condition féminine demeure quant à elle l’otage d’un code de la famille des plus dégradants à l’égard de la femme, a soutenu Fetta Sadat du RCD. « Un code qui est en contradiction avec la Constitution et les conventions internationales pourtant ratifiées par l’Algérie. Les quelques réformes apportées à ce code, en 2005, ne sont en fait qu’un lifting. » Elle a réaffirmé la position de son parti consistant à abroger le code de la famille.

    A la lumière des exposés, les intervenants ainsi que toutes les participantes ont appelé à unir les forces et les formes de lutte dans tout le Maghreb pour faire progresser la condition de la femme dans la région. « Nous avons une chance à saisir pour agir dans le Grand Maghreb », a conclu la militante tunisienne, Bochra Belhadj Hamida.

    Par Hacen Ouali (EW)

    khalida toumi  m 'corrumpia ministre des vins et des liqueurs ancienne transfuge de rcd  c'est t'elle qui a denoncee' la fraude elecorale sur arte television franco-allemande

  • Hocine Aït Ahmed : "L'Algérie se disloque"

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    Voici le message de Hocine Aït Ahmed au Conseil national du FFS

    Chers camarades,

    Nous faisons face à un pouvoir qui empêche toujours le peuple algérien de s’exprimer librement ; à un pouvoir déterminé à briser toute opposition et tout opposant ; un pouvoir qui n’a d’autre alternative que d’aggraver la répression ou de disparaître politiquement.

    En dépit de toutes les crises qui se succèdent, se chevauchent et secouent le pouvoir, l’opposition peine à reprendre l’initiative politique.

    Autour de nous, les Algériennes et les Algériens vivent dans la précarité morale et sociale. Même les espérances qu’ils avaient placées dans la conscience internationale, comme remparts et garanties de la liberté et de la démocratie sont en train de s’effondrer.

    La gestion de hasard menée pendant des décennies a fini par installer la violence au cœur des institutions et des rapports sociaux. Elle bloque toute évolution et toute réforme. Elle nous maintient dans l’archaïsme et compromet sérieusement l’avenir du pays. Seuls ont droit de cité les rapports de force nue.

    Aujourd’hui, l’expérimentation sociale, la gestion pacifique de conflits, les médiations sociales et politiques sont quasiment impossibles.

    Chers camarades,
    Nous sommes des militants, nous restons fidèles à nos engagements primordiaux. Nous ne devons ni capituler, ni abdiquer. Il n’y a pas de fatalité historique et les issues existent.

    Nous avons besoin d’évaluer rigoureusement les capacités d’intervention de notre parti, tant au plan national qu’international pour tracer les chemins du changement.

    Dans cet esprit, j’aimerai vous faire partager mes questionnements et vous proposer quelques pistes de réflexion.

    Dans le contexte actuel de crise mondiale durable et de redéfinition des relations internationales, les initiatives d’appui aux transitions démocratiques restent timorées et ne constituent plus une priorité. Le plus souvent, elles se cantonnent dans des discours et des professions de foi.

    La violence et la menace constante du recours à la force réapparaissent comme les composantes fondamentales du nouveau système pan-étatique des relations internationales.
    Les puissances en mesure d’influer où d’influencer les régimes autoritaires, observent une attitude floue et donnent une impression de valse hésitation.

    Au mépris des idéaux et des valeurs qu’elles proclament, au mépris des valeurs qui fondent la communauté des nations, elles préfèrent délibérément continuer de soutenir et de protéger ces régimes.

    Les efforts méritoires des organisations non gouvernementales ne sont pas en mesure de renverser cette tendance lourde, en l’absence d’une véritable Société Civile Internationale.

    Notre pays est emblématique de cette attitude troublante pour ne pas dire équivoque. Victime d’enjeux et d’équilibres géopolitiques régionaux voire mondiaux, il devient la profondeur stratégique des uns et le point d’appui des autres.

    Comment expliquer autrement le silence, la bienveillance voire la complaisance envers un régime qui ne peut pas moderniser, stabiliser et encore moins démocratiser le pays ; un régime qui a une responsabilité écrasante dans les désastres que nous avons vécus et qui, circonstance aggravante, constitue, par ses options, un facteur potentiel de déstabilisation régionale.

    Rien de ce qui se passe dans l’un des pays du Maghreb n’est sans conséquence sur les autres. La contagion est la règle. Le passé proche et lointain en témoigne, la communauté de destin qui lie nos pays n’est pas une simple vue de l’esprit.

    Chers amis,
    La situation actuelle de notre pays est la résultante de la conjonction de la situation internationale et de la crise interne qui perdure.

    La vie publique est en voie d’extinction ; les espaces publics se rétrécissent en peau de chagrin ; aucune place n’est laissée à une expression libre de la société, encore moins à son organisation. Il n’y a pas d’élections libres, il y a crise de légitimité et de représentation politique et sociale. Ne demeure plus qu’une gangue institutionnelle. La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat.

    Les institutions, la sphère médiatique et l’essentiel des organisations politiques, associatives et syndicales sont dévoyées de leurs missions et responsabilités, réduites à n’être qu’un outil de contrôle et de corruption politique et sociale.

    Chers compatriotes,
    Sommes-nous des alarmistes ? Sommes-nous des alarmés ?

    Sommes-nous des semeurs d’angoisse ou faisons-nous preuve de lucidité à un moment critique de notre histoire ?

    Quel avenir pour notre pays ?

    Pouvons-nous espérer un avenir d’équité, de justice, de libertés et de dignité ?

    Réussirons-nous à sauver ce qui peut encore l’être ?

    Chers camarades, chers militants,
    Quel avenir pour notre parti ?
    Face à nous, un pouvoir liberticide foncièrement opposé au pluralisme et aux Droits humains, qui ne tolère de partis que soumis ou sans ancrage social véritable.
    Autour de nous, la société  se déstructure et se disloque de jour en jour. Les femmes et les hommes de ce pays ne savent plus,  peut-être ne veulent plus et en tous cas ne peuvent plus, faire de la politique.

    Nous sommes porteurs d’alternatives politiques et sociales. Mais quelle est l’efficience de notre parti?
    De quelles capacités d’intervention disposons-nous dans la société et dans les institutions?

    Au-delà des utopies mobilisatrices et de la radicalité de nos positions, avons-nous réussi à faire barrage à la restauration de la dictature ?

    Nos appels aux dialogues, nos mises en garde, nos initiatives, nos contrats et nos campagnes politiques ont-ils eu les résultats escomptés?

    Nous avons des ambitions pour le pays et voulons un changement radical et pacifique. Nous ne pouvons nous suffire de déconstruire le discours du régime, dévoiler ses manipulations, ses complots et ses mystifications.

    Se préserver, survivre pour survivre n’est pas l’ambition de notre parti ; ce n’est pas une option viable !

    Ne devons-nous pas redéfinir notre planning stratégique ? Nos instruments de navigation politique. ?

    Nous ne sommes pas des guezanates ni des chouwafates. Notre projet n’est pas de prédire l’avenir, ni d’élaborer des scénarios stratégiques sophistiqués.

    Ce que nous voulons, ce à quoi je vous invite c’est de préciser les tâches à accomplir et le pourquoi de ces tâches. C’est de donner pour chacune de nos activités, des objectifs et de définir la stratégie pour les atteindre.

    Chers amis,
    Nous abordons une étape nouvelle :

    -Dans le monde, des transformations sont à l’œuvre, et il est encore trop tôt pour en mesurer l’ampleur et les implications .
    -Dans le pays,  nous devons desserrer l’étau et nous libérer de l’étreinte d’un pouvoir qui cherche à nous étouffer .
    -Dans le parti, nous devons revisiter nos perspectives, nos stratégies et nos modes d’organisation.

    La Conférence Nationale d’Evaluation Démocratique et Transparente, telle que prévue par nos statuts, est l’occasion idoine pour faire le point. L’opportunité de trouver les moyens de travailler plus intelligemment, plus lucidement et plus efficacement. Je me propose de vous transmettre un projet d’évaluation à la prochaine session du Conseil national.

    D’évidence, la priorité stratégique est à la bonne préparation et à la tenue de cette échéance. J’estime que l’efficacité et la cohérence politique rendent inopportun le changement du Premier secrétaire. A lui d’envisager et d’apporter les aménagements nécessaires dans la composition du Secrétariat national.

    Chers camarades,
    Pour terminer, je voudrai vous rendre un hommage chaleureux, à vous toutes et à vous tous, militantes et militants. Je suis fier de travailler avec les différents responsables du parti, notamment les membres du Secrétariat national, qui, dans des conditions extrêmes, investissent beaucoup d’eux-mêmes au service de notre parti et de notre pays.
    La véritable élite politique est celle qui résiste au souci de soi.

    *Président du FFS

  • La République Torture

    Par ce que .
    Quand trop de sécheresse brûle les cours,
    Quand la faim tord trop d'entrailles,
    Quand on rentre trop de larmes,
    Quand on bâillonne trop de rêves,
    Et comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher,
    Enfin, il suffit du bout de bois d'un esclave pour faire dans le ciel de Dieu
    Et dans le cour des hommes
    Le plus énorme incendie.      « Mouloud Feraoun »

     

     

    L'heure des tortionnaires

    Qu'il est bien pénible d'aborder le thème de la torture de part et d'autre de la méditerranée, un secret tabou entouré du plus grand silence. Autant de douleur et de souffrance pour les victimes qui réclament à ce jour justice et plus d'embarras et d'humiliation pour ceux qui ont mauvaise conscience ou qui ont pris part à cette pratique.
    Longtemps négligé et considéré comme un drame d'envergure limitée, le sujet refait surface par la seule volonté des victimes et remet à l'heure les vieilles pendules. Le devoir de mémoire et de vérité, plus fort que tout, impose de lui-même que l'on aborde ce fléau avec le sérieux qui lui est dû, afin d'établir les responsabilités des uns et des autres et mettre la lumière sur toute la vérité.
    Aucun crime ne doit rester impuni, non pas par besoin de vengeance, mais des comptes doivent être rendus avant tout par respect pour la justice et le droit qui doivent régir le monde moderne.

    IL est, sans nul doute, embarrassant pour un tortionnaire d'être rattrapé par le temps, mais malgré leurs âges et le temps qui s'est écoulé, les tortionnaires et les criminels de part le monde ne doivent plus se sentir à l'abri de poursuites et oublier leur passé en écoulant des jours heureux.

    Qualifier la torture de crime est peu de chose, car cette pratique abjecte, déniée de toute logique, réduit l'homme à son état le plus bestial. La torture reste à cet égard un geste impardonnable, quelles que soient les circonstances de son utilisation et quels qu'en soit les motifs et les résultats, rien ne peut justifier l'usage de celle-ci même si l'adversaire y a recourt. S'y résoudre est une décente aux enfers et personne aussi fort soit-il ne s'en sort sans y laisser une partie de son âme et même souvent toute son âme.

    Pendant la colonisation de l'Algérie l'usage de la torture était bien applaudi par les hauts fonctionnaires de la république dont François Mitterrand en personne. Le gouvernement de l'époque savait très bien ce qui se passait et avait fait de la torture un moyen de répression tout azimut pour mater un peuple en colère.
    A l'époque le succès militaire remporté par le FLN après le déclenchement de la guerre de libération était une totale surprise pour les Français, et personne au gouvernement ne pouvait se rendre à l'évidence, en accepter les faits et décider avec courage de redonner aux Algériens leur liberté.
    Trop d'intérêts étaient mis en jeu et l'existence même de la France était sur la sellette. Le pétrole, le gaz, les centres d'essais atomiques et chimiques., autant de raisons qui avaient décidé le gouvernement français à réagir avec la plus grande fermeté envers des indigènes qui ne demandaient que leurs droits.
    Dés lors que les insurgés (Les fellagas) étaient considérés comme des terroristes hors la loi, tous les moyens de répression étaient bons pour venir à bout de leurs actions meurtrières ! La stratégie de la lutte contre le FLN était dictée par une seule règle : ''A toute situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles''.
    C'est ainsi que la torture fut systématiquement utilisée et généralisée dans tous les centres d'interrogatoire, rendus tristement célèbre par le nombre de victimes qui y avaient connu une fin plus qu'épouvantable entre les mains de militaires français indignes.

    Les martyrs n'avaient droit ni à la tolérance ni à la merci et n'étaient pas traités comme des prisonniers de guerre, car l'état de guerre n'était même pas reconnu. Au mieux ce fut une insurrection populaire au pire « pour les plus extrémistes des coloniaux » une vulgaire entreprise de bandits malfrats.
    La seule consolation morale pour les victimes de la torture, c'est que leur calvaire servait une cause noble, un idéal magnifique qui méritait le sacrifice. Une Algérie libre et indépendante était le rêve auquel s'accrochaient toutes les victimes et leur donnait du courage et un sens au martyre qu'ils subissaient. Etre torturé par un Français voulait dire implicitement que l'ennemie était prit de panique et que la guerre de libération était entrain de réussir.

    Il est presque inutile de citer des exemples tellement le chiffre est effarant et la blessure profonde dans les cours des familles de victimes qui n'ont rien oublié de cette époque. Les nombreux rescapés de cette pratique ignoble sont toujours vivants et évoquent avec beaucoup de dignité et de pudeur le cauchemar qu'ils ont vécu.

    Il ne faut surtout pas croire que l'utilisation de la torture a commencé en 1957 avec l'arrivée des paras ; en réalité elle fut introduite bien avant. Elle a été très largement utilisée pendant l'insurrection populaire qui a suivi la fin de la deuxième guerre mondiale où des milliers d'hommes et de femmes ont été honteusement suppliciées. Bien que peu d'informations aient filtré sur le sujet mais le peu est déjà plus que dramatique.

    Le proverbe qui dit : «  il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas » est bien approprié aujourd'hui à tous ceux qui ne manifestent aucun regret. L'attitude de Bigeard est celle d'un militaire indigne qui n'assume pas ses crimes et continue lâchement à narguer ses victimes avec une arrogance qui est propre aux tortionnaires. En se présentant en tenue militaire à une émission consacrée au thème de la torture, il veut affirmer ses vieilles convictions qui jettent le discrédit et la honte sur l'armée française. Sans le moindre remords, il  justifie ses actes barbares par un besoin purement opérationnel et n'éprouve aucun regret après le massacre de milliers d'Algériens et même de Français partisans de l'Algérie libre.

    La reconnaissance de la responsabilité du gouvernement français dans les torts subis par les victimes est nécessairement un premier pas vers l'ouverture d'un plus large débat sur la mémoire de la guerre d'Algérie. Les récentes déclarations des responsables français ne sont nullement à la hauteur des espoirs de ceux qui attendent depuis plus de quarante ans pour que leur calvaire soit enfin reconnu comme crime contre l'humanité. Il est tout à fait scandaleux de refuser de s'excuser officiellement et de demander le pardon et d'exprimer sa repentance auprès des hommes et des femmes qui n'en demandent pas plus.

    Si la France, terre des Hommes et fervent pays initiateur de la déclaration universelle des droits de l'homme, refuse un tel droit à cause de fugaces considérations politiciennes, c'est alors la perpétuité du nom droit et de l'injustice. Ce ne sont pas les grands Etats qui font les grands hommes, ce sont les grands hommes qui font les grands Etats. Heureusement que des hommes dignes et nobles à l'image du défunt général J.Paris de Bollardière, ne renoncent pas à leurs principes et essayent au prix de lourds sacrifices, de sauver l'honneur militaire. Ce sont ces hommes qui font la fierté et la grandeur d'un Etat à travers l'histoire.

    Même si l'Algérie est malade de ses dirigeants indignes, le peuple algérien reste malgré tout souverain et a tous les droits au respect et à la reconnaissance officielle de son martyre. Le pardon est une des grandes vertus du peuple algérien, et pour l'obtenir, il faut le demander avec humilité et sincérité. Tous les biens de la France ne peuvent dédommager une seule des victimes du bourreau Bigeard pour les supplices qu'elle a subi pendant un jour de calvaire. Rien n'équivaut aux instants de douleurs, de gémissements, de cris, de larmes, de sang,.,de mort, Rien ;  pas même la vengeance car on ne peut pas souhaiter ces moments à son propre bourreau.

    Même si les accords d'Evian ont, pour des raisons dictées par les circonstances de l'époque, écarté toute éventualité de poursuites contre l'Etat français, les victimes et leurs familles ont parfaitement le droit de demander réparation auprès des instances judiciaires qualifiées.
    Les Moudjahidines victimes d'actes de tortures n'en parlent pas ou très peu, pour des raisons liées à l'honneur et aux traditions ; nous leurs demandons de franchir honorablement l'obstacle de la pudeur et de se constituer partie civile contre ceux qui ne regrettent rien, au nom de leurs frères qui ont succombé et qui ne sont plus présents pour demander justice. Le devoir de mémoire est un devoir sacré qu'il faut remplir pour rétablir l'honneur de ceux  qui ont souffert.

    Si le gouvernement français n'a pas autorisé la déclassification des archives liées aux événements de la guerre d'Algérie ce n'est pas pour protéger l'histoire familiale des généraux collaborateurs comme Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Touati, Mohamed Lamari et tant d'autres mais  bel et bien pour assurer l'anonymat des officiers français qui ont pris part à la guerre d'Algérie et pratiqué la torture ; ils sont nombreux et certains ont occupé des fonctions très sensibles.
    L'exemple le plus frappant sans doute est peut-être celui du Général d'Armée Maurice Marie Joseph SCHMITT (chef d'Etat-Major des Armées du 16 novembre 1987 jusqu'en avril 1991), un ancien para qui était à Alger sous les ordres de Bigeard. Il a procédé lui-même à la torture de dizaines d'Algériens dont deux figures clés de la zone autonome (l'Algérois) qui ont succombé entre ses mains : Les martyrs Debih Chérif et Arrezki Bouzrina. Le général Schmitt a quand même été reçu officiellement et avec faste à Alger par Mohamed Lamari et ses paires au siège du ministère de la défense nationale !
    La mémoire des faiseurs de politique est peut-être courte ou souffre d'amnésie temporelle qui se manifeste aux grés des tempêtes politiciennes, mais la mémoire des peuples est vive et reste toujours en quête de vérité et de justice quelles que soient les circonstances.



    Voyage au bout de l'horreur

    Massu, Bigeard et d'autres ont torturé, officieusement, pour la gloire de la France    et pour la sauvegarde de ses intérêts suprêmes. Mohamed Mediene, Smain Lamari et leurs sbires continuent de torturer ; mais au nom de quel idéal, de quel intérêt? Est-ce celui de la préservation des pétrodollars dans des comptes en Suisse et en France ou la vente des mines d'or et de diamants situées dans le sud ou le bradage des biens économiques de l'Algérie au dinar symbolique !
    La réponse est assez évidente, il suffit aujourd'hui de comparer leurs modes de vie à celui d'un peuple fier, mis à genoux, condamné par la force ( la Hogra ) dans un pays riche, à se nourrir à partir des poubelles, un peuple dont les enfants se mettent en concurrence avec des rats pour le ramassage de bouts de pain rassis..

    C'est celle-là  l'Algérie des généraux que certains politiciens français indignes, attirés par l'appât du gain facile, ont honteusement soutenu durant cette décennie. Quand Yves Bonnet prend publiquement la défense du général Smain Lamari en déclarant que son ami El Hadj Smain n'est pas un tortionnaire, c'est le comble ! Bonnet n'est pas le seul à soutenir la torture en Algérie, beaucoup d'autres issus de diverses couleurs politiques accomplissent la basse besogne dans les coulisses et profitent des offrandes bienveillantes des généraux tortionnaires.

    Quelle honte pour la Françe de Jean Moulin de recevoir sur son sol le tortionnaire Smain Lamari et ses semblables !
    Quelle honte pour la Françe de Pierre Mendès France de soutenir un Etat de non droit qui a institutionnalisé la pire des morts !

    La culture de la torture est devenue une triste réalité depuis le début des années 90 ; et c'est Smain Lamari qui a pris l'initiative à l'époque d'organiser des séminaires lugubres au siège de l'institut supérieur des techniques du renseignement (situé à Beni Messous) auxquels étaient conviés des officiers de la DRS. Animés par d'ex-officiers du régime d'apartheid sud-africain et d'autres spécialistes étrangers des techniques d'interrogatoire, ces séminaires périodiques devaient initier un large nombre d'officiers aux méthodes de l'horreur. Il va sans dire que les conférenciers étaient très largement rémunérés pour leurs savants conseils.

    Malheureusement pour l'Algérie, même après « l'indépendance », des endroits aux senteurs de la mort comme la villa Susini ont connu d'autres victimes. Sans doute parce que les premiers utilisateurs des lieux se sont tirés à bon compte et n'ont pas répondu de leurs crimes. Seulement le pire c'est pendant cette dernière décennie que nous l'avons connu.       Les méthodes les plus atroces et les moyens les plus incroyables ont été mis à contribution par des Algériens qui n'ont retenu aucune leçon de leur histoire, faut-il encore que ça soit la bonne !

    L'honneur de l'Algérie aurait été sauf si les généraux algériens avaient pris les mesures nécessaires contre les dépassements de quelle nature que se soit en menant une guerre digne de son passé.

    La mémoire des martyrs et leurs idéaux aurait été glorifiée si les supplices qu'ils ont connus n'auraient pas été infligés à des Algériens bien des années après l'indépendance, par des pseudo-gardiens d'un système qui se veut au-dessus des lois.

    La mémoire des héros qui ont succombé sous les tortures des inquisiteurs de Roger Whybot, de Massu et des autres aurait été révérée si le général Smain Lamari et ses acolytes n'avaient pas accouru pour se jeter dans les bras sauveurs de la DST.

    Si nous parlons de la torture en Algérie aujourd'hui c'est bien parce qu'elle est indissociable de notre passé ; ce qui est arrivé à nos pères, à nos mères, à nos frères et sours ne devait jamais se répéter. Hélas, le cauchemar du peuple algérien ne veut pas prendre fin et le destin fait que nous arrivons en ce jour au constat de désolation qui endeuille tout un peuple et fait honte à nos martyrs.

    Par devoir de justice et respect à la mémoire des martyrs victimes de tortures pendant la guerre de libération nationale, par respect aux victimes de ces dernières années et afin de leur rendre justice, en apportant notre humble témoignage nous espérons que leur calvaire pourra servir à empêcher de telles pratiques dans le futur.

    Nous attestons que pendant cette décennie plusieurs dizaines de milliers d'Algérien ont subi une torture indescriptible: le chalumeau, la baignoire, le tourne vice, les clous des marteaux, la perceuse, le courant 220 volt, la castration, le viol des hommes et des femmes, la bouteille, le manche à balai, le démembrement ( où le tortionnaire coupe avec un sécateur les doigts l'un après l'autre et continue de le faire tant que la victime ne cesse de crier, l'arrachage des yeux avec une fourchette, couteau ou autres), ne sont qu'un bref sommaire des moyens utilisés. Cela donne envie de vomir rien que de les citer, mais justice doit être rendue aux victimes qui ont connu tout cela et bien plus encore, si l'on considère que des enfants aussi jeunes que onze ans ont subit ces supplices. Beaucoup ont trouvé la mort dans des conditions épouvantables et n'ont pas eu droit à une sépulture.

    Le général Smain Lamari est nommé au début de l'année 1992 par son chef le général Larbi Belkheir à la tête de la coordination de la lutte anti-terroriste ( PCO ): Une nouvelle direction située à Château-neuf (en face de l'école de police) en charge : de l'organisation d'échange d'informations entre les différents services de sécurité (DRS, gendarmerie, police) et de la lutte anti-terroriste. Cette direction a pour objectif le gain de temps et l'exploitation rapide des informations dans un but d'efficacité opérationnelle. Le nouveau chef du commandement central opérationnel ( le PCO), donne à l'époque des consignes très strictes à tous les responsables sous ses ordres pour mener une lutte sans merci utilisant pour se faire tous les moyens indispensables pour la récolte de l'information. Le plan de bataille est étonnamment le même que celui qu'avait adopté Bigeard bien des années auparavant.

    C'est Smain lamari en personne qui a conduit les premiers interrogatoires et a initié l'usage de la torture, donnant ainsi l'exemple à un large éventail d'officiers. Les militaires qui ont refusé de telles pratiques ont été, dans le meilleur des cas, répudiés par les chefs ; dans le pire des cas, liquidés froidement par l'équipe 192.

    La pratique de la torture s'est ensuite propagée à toutes les composantes des forces armées de l'Etat, les consignes sont claires : zéro tolérance et pas de prisonniers ; la voie est ainsi ouverte à tous les dépassements au nom de la sécurité de l'Etat. Lorsque le général Abbas Gheziel ( le chef de la gendarmerie nationale ) a ordonné à ses troupes l'achèvement des blessés, Mohamed Lamari l'a tout de suite suivi en ordonnant cette fois d'user des moyens opérationnels nécessaires pour la récolte d'informations.
    Le feu vert officiel ainsi donné, la jeune génération de tortionnaires, telles des hyènes, a commencé à faire du zèle pour plaire aux chefs et récolter des faveurs en tous genres. La concurrence entre centres d'interrogatoire est ouverte et des réputations lugubres sont nées ; le plus important est d'arriver à un résultat peu importe comment. Les centres de détention sont convertis en usines de la mort et les tortionnaires se sont transformés en machine à tuer. Certains tortionnaires sont devenus accro de la torture, même les doses abondantes d'héroïne qui leur sont fournies n'arrivent plus à les calmer. Des centres comme le CPMI, ANTAR, Château-neuf, Q.G. gendarmerie de Chéraga, commissariat central et tant d'autres sont devenus tristement célèbres et leur réputation a dépassé les frontières de l'Algérie.

    Que peut-on dire d'autre, si ce n'est que cette pratique, que des officiers dignes ont dés le début des événements condamnés ouvertement, a jeté le déshonneur sur la plus grande institution de l'Algérie.

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres a demandé depuis longtemps au président Lamine Zeroual de faire cesser la torture, de condamner cette pratique et de demander pardon aux familles des victimes afin de laver l'honneur de notre armée et rétablir l'Etat de droit. Rien n'a été fait car les responsables militaires changent de président comme ils changent de chemises.

    Si l'adversaire était qualifié de hors la loi, l'armée algérienne ne devait jamais perdre le sens de la raison et se rabaisser en utilisant des moyens inhumains prenant ainsi la décision de se mettre hors la loi et de traîner, par conséquent, la réputation de l'ANP dans la boue.

    Si la mémoire vive des victimes a rattrapé les généraux Massu, Aussaresses, Bigeard .et tant d'autres près de 40 ans après, les généraux algériens porteront jusqu'à l'éternité la malédiction liée aux exactions de cette dernière décennie qui aura été sans nul doute la plus honteuse de toute l'histoire de l'Algérie.

    La qualification des crimes commis par Toufik, Smain et leurs sbires comme «crime contre l'humanité » est plus que justifiée et nécessite un jugement spécial: une traduction devant les instances pénales internationales pour que cela ne se reproduise pas ailleurs ; pour que de simples gouvernés ne puissent plus jamais être la proie des démons qui les gouvernent par le fer et le feu !

    Le Mouvement algérien des Officiers Libres demande humblement et officiellement pardon aux victimes de la torture et à leurs familles et ce au nom de l'Armée Nationale Populaire et tous ses officiers dignes et intègres.

    Même si le pardon et souvent difficile à obtenir pour ce genre de crimes abjects, nous espérons qu'avec notre promesse et notre parole d'honneur d'officiers que justice sera faite, les familles trouveront le courage nécessaire de supporter leurs douleurs (soit liées à la perte d'un proche ou à des tortures subies) et nous pardonner des crimes que d'autres officiers bourreaux ont commis.


    Il est très difficile de trouver les mots qui apaisent, qui mettent du baume aux cours de ceux qui ont souffert et continuent de souffrir, mais nous pouvons leur assurer que leur douleur est la notre, que leur honneur est le nôtre et quelles que soient les circonstances nous ne laisserons à aucun prix ces crimes impunis et Dieu nous est témoin.
    Aucun bien matériel ne peut ramener un proche, aucun trésor aussi lourd soit-il ne peut rétablir l'honneur, seul le droit et la justice peuvent apporter un peu de réconfort aux âmes qui ont fait le voyage au bout de l'horreur.

    Il est presque inutile de rappeler que les généraux assassins ont toujours eu comme stratégie : la dilution de leurs crimes et massacres gravissimes en comptant sur l'effet réducteur du temps. La peur, la faim et l'insécurité ont anéanti le pauvre citoyen et l'on réduit au silence et à la souffrance muette, mais n'ont jamais eu raison de sa détermination profonde à demander des comptes pour tous les préjudices subis.

    Les crimes de Massu, Bigeard, et les autres sont restés impunis, c'est la raison pour laquelle d'autres tortionnaires, d'une autre espèce, ont osé et ont réitéré les mêmes gestes ignobles. Il aurait été autrement en Algérie aujourd'hui si les responsables de la torture pendant la guerre d'Algérie avaient reçu le châtiment qu'ils méritent.

    Il est tout à fait urgent de faire les démarches judiciaires nécessaires pour faire toute la lumière sur le sort des disparus, victimes des tortures. Les familles des victimes ne doivent plus avoir peur car ces généraux de la honte payeront même à titre posthume ; l'histoire les classera avec les Massu, Bigeard et les monstres de leur espèce.

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres incite toutes les victimes de la torture des deux époques à accomplir leur devoir de mémoire et entreprendre les démarches nécessaires à la traduction en justice des bourreaux responsables quelle que soit leur nationalité.
    A aucun prix il ne faut se taire ; la loi doit être au-dessus de tous et en défendant ses droits on défend le respect de la loi et le devenir des générations futures.

     

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  • Le Matin DZ Bouteflika : les masques tombent..

    images chevre.jpg ‘Tous les algériens’ a-t-il asséné - sûr de lui - ‘ont trempé leurs doigts dans le miel’. Faut-il être politologue ou psychologue pour traduire cette allusion ? Sûrement pas : alors osons une traduction plus explicite : ‘Si vous pensez que moi et mon clan avons volé (ce qu’il ne conteste pas !) êtes-vous sûr que chacun de vous – civils, militaires, hauts cadres et commis de l’Etat, fonctionnaires de base, Professeurs d’Université, journalistes, hommes, femmes - n’a absolument rien à se reprocher en la matière ?’.

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    Voir en ligne : Comment Bouteflika a fait piller l’Algérie : 1. Un calcul froid

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  • Rumeurs, scandales, communication biaisée : Une vie politique en trompe-l’œil


    De plus en plus récurrentes, les dérobades des responsables de l’Etat ont eu pour effet de nourrir de multiples rumeurs et de plonger le pays dans un climat, pour le moins délétère, qui autorise d’échafauder les scénarios les plus scabreux.Le mutisme affiché ces dernières semaines par les plus hautes autorités du pays sur de nombreux dossiers d’actualité a complètement désarçonné l’opinion publique. Le scandale de Sonatrach, la crise entre l’Algérie et la France, la renégociation de l’Accord d’association Algérie-UE, l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, les débrayages menés depuis plusieurs semaines par les syndicats de l’éducation et de la santé sont autant de sujets brûlants que les décideurs continuent à éluder sans que des raisons valables soient évoquées.


    La majorité des Algériens ne comprend par ailleurs pas pourquoi le président de la République continue à garder la même équipe gouvernementale alors qu’un grand nombre de ministres en exercice vient d’être éclaboussé par de graves affaires de malversations et de corruption. Le silence, pour ne pas dire la passivité des décideurs algériens, contraste de manière éloquente avec la vitalité et l’agressivité des partenaires traditionnels de l’Algérie et l’esprit d’imagination dont font preuve des pays voisins comme le Maroc ou la Tunisie. A côté, le pays donne l’impression, il faut bien le dire, d’être un avion sans pilote. Même avec les caisses pleines de devises, l’Algérie offre la triste image d’une nation en panne.

    De plus en plus récurrentes, les dérobades des responsables de l’Etat ont eu pour effet de nourrir de multiples rumeurs et de plonger le pays dans un climat pour le moins délétère qui autorise d’échafauder les scénarios les plus scabreux. Un climat aggravé, qui plus est, par la détresse morale et sociale dans laquelle se débat une grande partie de la société algérienne. La majorité des Algériens ne comprend pas, par ailleurs, pourquoi le président de la République continue à garder la même équipe gouvernementale alors qu’un grand nombre de ministres en exercice viennent d’être éclaboussés par de graves affaires de malversations et de corruption.

    Leur maintien au sein de l’Exécutif a concouru, ainsi qu’il fallait s’y attendre, à discréditer le discours sur la lutte contre la corruption développé par le chef de l’Etat et à nourrir le sentiment d’impunité et d’injustice déjà fortement ressenti dans la société. La propension du président Bouteflika à ne faire confiance qu’à des caciques du FLN, dont la plupart traînent pourtant depuis des décennies des réputations sulfureuses, et son refus d’apporter du sang neuf au sein du gouvernement ont amené la population à douter sérieusement de sa volonté de faire évoluer l’Algérie ainsi qu’il l’avait maintes fois promis durant la campagne pour la présidentielle. Habituellement volubile, le président de la République a lui aussi déserté la scène politique depuis sa réélection à la tête du pays au mois d’avril 2009.

    A l’exception de quelques apparitions publiques qui se comptent sur les doigts d’une seule main, le chef de l’Etat a préféré se retrancher dans un silence énigmatique et confier la lecture de ses discours à ses proches conseillers lors de certaines cérémonies officielles. Cela a été notamment le cas le 24 février dernier, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il se prononce sur la situation du pays et les scandales liés à la corruption qui venaient d’éclabousser plusieurs institutions, le chef de l’Etat a fini par briller par son absence. Même les traditionnels Conseils des ministres qui permettaient de soigner les formes et de donner l’illusion que l’Etat algérien fait son travail ne se tiennent plus aussi régulièrement. Ce nouveau « mode » de gouvernance inauguré par le président Bouteflika – qui détient depuis la révision, l’année dernière, de la Loi fondamentale des principaux leviers du pouvoir – a rajouté une grande couche d’opacité à la gestion du pays et participé, selon de nombreux observateurs, à freiner les initiatives.

    Cela surtout que théoriquement rien ne peut se faire sans l’aval du premier magistrat du pays. Est-il utile de rappeler que la gestion du pays est déjà régulièrement décriée par les opérateurs économiques autant que par les spécialistes pour son manque flagrant de transparence et de visibilité.

    Les éclipses récurrentes du président de la République ont d’ailleurs amené l’opinion publique à s’interroger à nouveau sur son état de santé et sa capacité à gérer les affaires du pays. Il aura fallu que le chef de l’Etat s’affiche, la semaine dernière, aux côtés de Zineddine Zidane, l’ancienne star de l’équipe de France de football, pour que les rumeurs insistantes qui avaient circulé quelques jours auparavant à son propos s’estompent. Mais il est à parier que le répit obtenu grâce à cette brève apparition ne durera qu’un temps. Car en l’absence d’une communication officielle, efficiente, capable de donner du sens, de la cohérence et de la visibilité à l’action du gouvernement, il y a tout lieu de s’attendre à ce que la rumeur reprenne le dessus très vite.


    Par Zine Cherfaoui

  • Poursivi pour diffamation par deux ex-ministres : Le sort de Mellouk sera connu le 15 mars

    Poursivi pour diffamation par deux ex-ministres : Le sort de Mellouk sera connu le 15 mars

    melouk.jpgLe sort de Mellouk sera connu le 15 mars Pour la énième fois, Benyoucef Mellouk a comparu, hier, devant la cour d’Alger, pour diffamation, en absence des deux anciens ministres de l’Intérieur, Mostefa Mohammedi, et des Moudjahidine, Mohamed Djeraba, partie plaignante ainsi que leurs avocats.


    Dans la salle, les mêmes personnes toujours solidaires du combat de Mellouk pour la vérité et ce, depuis… 18 ans. L’ancienne combattante de la Révolution, Fattouma Ouzegane, Abdelkader Souhabi, un ancien cadre des douanes par qui le scandale du transit de marchandises entre les pays frontaliers, plus connu sous l’affaire D15 a éclaté, et quelques anonymes. Très serein, Mellouk, entouré de ses enfants, veut à tout prix en finir avec ce procès « usant ». Selon la défense, la plainte non datée a été déposée en 1992, alors que le prévenu n’a été entendu que 8 ans après sur un procès-verbal non signé ni par le juge ni par le greffe.

    La présidente l’appelle. Il se lève, prend son inséparable cartable et se dirige tout droit vers la barre suivi de ses deux avocats, maîtres Mokrane Aït Larbi et Omar Mazouzi. « Vous êtes poursuivi pour diffamation, qu’avez-vous à dire », lui lance la magistrate. Mellouk tire quelques dossiers de son cartable. « L’affaire n’a rien d’une diffamation. C’est la même que je traîne depuis 1992 et je veux parler en présence du peuple parce qu’elle est devenue politique (….) On m’a confié une mission alors que j’étais responsable d’un service au ministère de la Justice. On m’a demandé d’assainir les rangs de l’appareil judiciaire. J’ai confectionné des dossiers remis à mes responsables… », dit-il avant d’être interrompu par la magistrate.

    « Vous avez été chargé de faire des enquêtes pour les remettre à qui de droit et non d’en faire part à la presse », souligne la présidente. Mellouk se ressaisit. Il revient au tout début du scandale. C’était en 1992, avec la venue du président feu Mohamed Boudiaf. « Il voulait un autre 1er novembre 54, dans les rangs de la justice. Il a convoqué le Conseil supérieur de la magistrature, puis j’ai été saisi en tant que directeur des affaires juridiques et du contentieux, par le ministre de l’époque, M. Kherroubi, pour l’ouverture d’une enquête sur les fausses attestations d’anciens moudjahidine que beaucoup de magistrats avaient déposées dans leurs dossiers », explique Mellouk.

    La présidente : « Mais on ne vous a pas demandé d’en faire état publiquement. » Le prévenu : « C’était mon devoir de dénoncer. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais trahi ma patrie. Il s’agit de dossier de magistrats, et à l’époque Kaddour Berradja, actuel président de la Cour suprême était cadre au ministère et avait participé à ce travail. J’ai découvert de nombreuses fausses attestations d’anciens moudjahidine », révèle Mellouk, et la présidente lui rétorque avec ironie : « Ouache adak (qu’est-ce qui vous a amené à faire cela) ? »

    Mellouk répond : « Ils sont tous complices de cette situation. Les deux syndicats des magistrats de Tayeb Louh et de Berrim ont déposé une plainte contre moi au lieu de poursuivre ceux qui ont trahi. » La magistrate lui demande pourquoi n’a-t-il pas remis les procès-verbaux ou les dossiers aux autorités concernées. « Je l’ai fait et j’ai là toutes les preuves qui le démontrent », précise le prévenu. La présidente l’interroge sur la diffamation, et lui, crie : « Je n’ai diffamé personne. Il se trouve que Djeraba, Mohammedi et les syndicats ont voulu étouffer cette affaire qui a fait boule de neige parce qu’il est question de 800 dossiers de faussaires prouvés. » La présidente insiste notamment sur le fait que les propos publiés dans les journaux relèvent de la diffamation. « Les faits ont été relatés en 1992 devant le juge d’instruction et devant le tribunal. Les journalistes n’ont fait que rapporter ce qu’ils ont entendu… », dit-il. Le procureur général intervient : « Je demande acte des propos diffamatoires à l’encontre des magistrats… » Mellouk : « Je n’ai pas dit qu’ils sont des traîtres, mais juste qu’ils m’ont poursuivi en justice pour protéger ceux qui ont falsifié l’histoire de la Révolution. »

    Cette vérité qui fait peur

    Mais pour le représentant du ministère public, Mellouk a diffamé les deux anciens ministres absents, et réaffirmé ses propos, ajoute-t-il, au cours de l’audience. « Il y a des institutions chargées de ces enquêtes dont la direction des affaires sociales. Le prévenu aurait dû transmettre ses conclusions à celles-ci. Pour cela, je demande que la peine soit aggravée », conclut le procureur. Magistral et succinct, Me Aït Larbi n’y va pas avec le dos de la cuillère pour plaider la prescription de l’affaire et l’innocence de Mellouk. Pour lui, ce dernier occupait un poste de directeur des affaires juridiques et sociales au sein du ministère et qu’à ce titre, il a été chargé de l’étude des dossiers des magistrats, avec Kaddour Berradja.

    « Il a d’abord découvert 50 fausses attestations, avant d’atteindre les 300. Il y a même un magistrat qui avait ramené une attestation de greffier au Maroc, et celle d’ancien moudjahid durant la même période. Toutes les institutions étaient au courant. Ses propos, objets de la plainte, ont été tenus en audience souveraine devant un tribunal en 1992. Où sont les plaignants pour nous expliquer comment ils ont été diffamés ? », déclare Me Aït Larbi. Il précise que la plainte non datée a été déposée en 1992, alors que le prévenu n’a été entendu que 8 ans après, sur un procès-verbal non signé ni par le juge, ni par le greffe, ni par Mellouk.

    Le juge a, selon lui, fini par prononcer l’extinction de la poursuite et c’est le parquet qui fait appel, pour faire revenir l’affaire, et arrêter le prévenu, chez lui, au mois de Ramadan, en vertu d’un mandat d’amener non précédé par des convocations comme le stipule la loi. « Cela fait 18 ans que Mellouk subit la machine judiciaire. Pour avoir dit la vérité, cette vérité qui fait peur, il s’est retrouvé isolé, sans salaire, malade et lourdement affecté. Lui, qui, dans un autre pays, aurait été mis à la retraite avec tous les honneurs et toutes les médailles du mérite… », souligne Me Aït Larbi, avant de plaider la prescription et l’innocence de Mellouk. La présidente annonce que le verdict sera connu le 15 mars prochain. Très ému, mais aussi las des va-et-vient devant les tribunaux, depuis 18 ans, Mellouk finit par éclater en sanglots. Lui, l’ancien moudjahid, qui a toujours montré un courage exceptionnel dans son combat. Un combat qui lui a coûté une peine de 4 mois de prison ferme. Condamnation objet d’une cassation.


    Par Salima Tlemçani

  • Malik Medjnoun entame une grève de la faim pour enfin être jugé après plus de 10 ans de détention préventive

    Malik Medjnoun entame une grève de la faim pour enfin être jugé après plus de 10 ans de détention préventive

    Alkarama for Human Rights, 26 Février 2010

    Plus de 10 ans après son enlèvement près de son domicile à Tizi-Ouzou par les services algériens du Département de la recherche et de la sécurité(DRS), Malik Mejnoun est toujours détenu préventivement en attente de son procès. Depuis le 25 février 2010 il a entamé une grève de la faim illimitée pour qu'enfin il soit présenté devant la justice.

    Malik Medjnoun est accusé de complicité dans l'assassinat en juin 1998 du chanteur engagé Matoub Lounes, ce qu'il a toujours nié. Enlevé près de son domicile à Tizi-Ouzou le 28 septembre 1999 par des agents du DRS, il a été détenu au secret à la caserne « Antar » de Ben Aknoun (Alger) relevant du DRS (Département des renseignements et de la sécurité). Durant ces huit mois de détention, il a été sauvagement torturé selon les techniques habituellement utilisées par ce service (méthode du chiffon, électricité. etc.). Présenté le 05 mai 2001 devant le tribunal criminel de Tizi-Ouzou, son affaire a été renvoyée sine die.

    Le frère de Malik avait obtenu l'assurance du Président de la Cour que l'affaire allait être jugée au cours de la précédente session en décembre 2009, ce qui n'a toutefois pas été le cas. Devant cette flagrante injustice, M. Medjnoun n'a trouvé d'autre recours que d'entamer une grève de la faim.

    Nous rappelons que la situation de M. Malik Medjnoune et la violation de ses droits fondamentaux avait été soumise au Comité des droits de l'homme le 11 juin 2004 qui avait statué sur sa requête le 14 juillet 2006. Aux termes de ses Constatations, le Comité onusien avait fait droit à toutes les demandes et enjoint aux autorités algériennes :

    « D'amener Malik Medjnoune immédiatement devant un juge pour répondre des chefs d'accusation ou le remettre en liberté, de mener une enquête approfondie et diligente sur sa détention au secret et les traitements qu'il a subis depuis son enlèvement le 28 septembre 1999 et d'engager des poursuites pénales contre les personnes responsables de ces violations ».

    Au cours de la procédure, le gouvernement algérien avait informé le Comité des droits de l'homme par lettre du 28 décembre 2004 « que l'affaire devait être soumise incessamment au tribunal criminel de Tizi-Ouzou pour y être jugée ».

    En dépit de ces engagements du gouvernement algérien et des Constatations du Comité, M. Medjnoun attend toujours d'être jugé. Il n'y a aucun précédent à ce jour en Algérie d'un cas de détention préventive de plus de 10 années. Il s'agit d'une violation particulièrement grave des engagements de l'Algérie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui interdit les détentions arbitraires et considère qu'une personne doit être jugé sans retard excessif.

    Alkarama saisit aujourd'hui le Comité des droits de l'homme pour lui rappeler qu'en dépit de ses engagements, les autorités algériennes n'ont toujours pas fait suite à ses recommandations et le prier d'intervenir une nouvelle fois pour que cette af

  • La BDL refuse les bijoux sans poinçon : Au bonheur des « dellalines » :corruption flagrante de la bdl


    La BDL refuse les bijoux sans poinçon : Au bonheur des « dellalines »


    De nombreux postulants au prêt sur gage se résignent à la vente de leurs bijoux en or, après l’échec de leur demande de prêt sur gage.


    La décision prise par la Banque du développement local (BDL), exigeant le poinçon sur tout bijou pouvant servir dans l’opération de prêt sur gage constitue le motif principal du rejet d’une grande partie des demandes. Ce constat, nous l’avons fait non pas à travers les chiffres, puisque ladite agence refuse toute communication avec la presse sans autorisation de la direction, qui, elle, reste muette à notre demande d’entretien, mais par les réponses recueillies auprès des postulants au prêt sur gage disponible auprès de cette agence bancaire située à Alger-Centre. Une grande partie des postulants pour ce genre de prestations est constituée de femmes. Ces dernières ont recours à cette pratique pour le règlement d’une facture d’électricité ou affronter des dépenses imprévues.

    « C’est une bouffée d’oxygène pour moi, puisque j’ai le temps nécessaire pour rembourser mon dû et récupérer ma parure », nous dira une dame ayant réussi à décrocher le prêt. Mais, depuis que le poinçon est exigé comme paramètre principal dans la sélection du dossier de demande de prêt, les vendeurs illégaux s’ingénient à exploiter cette déception qui s’affiche sur le visage des postulants dont la demande a été rejetée. « Quoi, madame, on vous a refusé votre bijou, moi je le prends, je vous offre entre 1100 et 2700 DA, selon la qualité de la pièce », propose un jeune vendeur à une femme visiblement désappointée par la réponse de la BDL, expliquant que son bijou n’est pas poinçonné, mais elle sera vite rassurée.

    « On va tout de suite le peser et vous donner un bon prix », explique également le vendeur, qui, en une fraction de seconde, sort une balance minuscule de sa poche. Il propose à sa cliente de choisir n’importe quel autre bijoutier pour faire expertiser son bijou et qui lui en donnera le même prix, au cas où elle ne fera pas confiance à l’évaluation faite par ses soins. C’est avec ce procédé que de nombreux postulants au prêt sur gage se résignent à la vente de leurs bijoux en or, après l’échec de leur demande de prêt sur gage auprès de la BDL. « Si les gens ont recours au prêt sur gage, c’est qu’ils n’ont aucune autre ressource financière pour régler un problème pressant. Emprunter de l’argent est certes beaucoup mieux à leurs yeux, mais vendre, reste la seule solution après le refus de leur demande », explique un vendeur interrogé devant l’agence de la rue Harriched.

    En effet, Avec la dégradation du pouvoir d’achat et les répercussions de l’inflation sur les prix des produits de première nécessité, tous les moyens sont bons pour se soulager d’une facture ou rembourser des dettes. « Et je ne vois pas d’autre solution que de vendre mon bijou dont le gage a été refusé par la BDL », nous explique une femme rencontrée à la sortie de l’agence Harriched. « Tant pis, j’en achèterai un autre quand j’ aurai les moyens », se console-t-elle. Les « dellalines » que nous avons approchés expliquent que « la déception du client est à exploiter et à ne pas rater. Quelqu’un qui a besoin d’un prêt en urgence n’a pas trop le choix.

    Au bout de quelques minutes, il décide de vendre ». Pourquoi ces vendeurs prennent-ils le risque d’acheter des bijoux pouvant être de qualité douteuse en l’absence de poinçon certifiant officiellement la bonne qualité de l’or ? Un vendeur nous a répondu : « Nous sommes pour la plupart d’entre-nous des bijoutiers dotés d‘une expérience nous permettant de déceler les bijoux confectionnés avec de l’or de bonne qualité ou du faux. En un clin d’œil, le bijou est expertisé et son prix est fixé », assure ce bijoutier illicite. Plusieurs « affaires » se concluent ainsi juste en face de l’entrée de l’agence BDL. Des quantités de bijoux circulent dans le marché informel. Imposer un poinçon est-il le seul moyen de reconnaître la bonne qualité de l’or ? Les pouvoirs publics sont-ils conscients de cette brèche ouverte aux vendeurs illégaux ? La BDL reste avare en communication concernant ce point précis.

    Sollicitée pour un entretien sur ce sujet, aucune suite n’a été donnée à notre demande.


    Par Fatima Arab

  • Le maire de Mascara condamné à 18 mois de prison ferme.

    La Cour d’appel de Mascara a condamné, ce dimanche, le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Mascara, l’ex-receveur municipal et l’ex-directeur des finances et de l’administration à une peine de 18 mois de prison ferme assortie d’une amende de 20 millions de centimes pour chacun.


    Le représentant du ministère public a requit, notons-le, à l’encontre des mise en cause la peine de 6 mois de prison ferme assortie d’une amende de 20 millions de centimes. Le président de l’APC de Mascara, l’ex-receveur municipal et l’ex-directeur des finances sont poursuivi en justice pour les chefs d’inculpation de ratification de marché non conformes à la réglementation, dilapidation de deniers publics et usage de faux sur documents commerciaux et bancaires. L’affaire pour laquelle sont inculpés fait suite à la conclusion d’un marché avec un fournisseur de la wilaya de Tiaret. « Un engin de travaux publics fut acheté pour un budget de 800 millions de centimes au profit de ladite APC de Mascara et le paiement de la facture s’est fait en deux tranches. Cela a attiré les soupçons des pouvoirs publics et une enquête judiciaire s’est soldé par la présentation des concernés devant la justice », nous dit-on. A. Souag


    Par A. Souag

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  • Des milliers de jeunes filles victimes de la barbarie intégriste et de l’omerta : Violées par les intégristes, abandonnées par l’état


    Des milliers de jeunes filles victimes de la barbarie intégriste et de l'omerta : Violées par les intégristes, abandonnées par l'état


    Officiellement, les femmes violées n’existent pas, L’état ne les a pas reconnues comme étant des victimes du terrorisme. La SARP, qui a eu à prendre en charge quelques-unes de ces femmes, avoue ne pas disposer de statistiques à ce sujet. Région de Chlef, année 1997. La violence terroriste fait rage. La folie meurtrière n’épargne personne, hommes, femmes, enfants, vieillards. Alors que le pays est mis à feu et à sang par ces « fanatiques de Dieu », M., jeune bergère de 14 ans, fait paître son troupeau à quelques pas de son village, ne se doutant pas que sa jeune vie allait être brisée. Elle est attaquée par un groupe de terroristes qui pullulent dans cette région. Enlevée et séquestrée des semaines durant dans les maquis, elle y vivra l’inimaginable. L’innommable. L’enfer. La barbarie sous sa forme la plus abjecte. Les mots manquent et ne sauraient décrire ou qualifier l’étendue de l’horreur de ces actes. Immobilisée, la fillette verra passer sur son frêle corps des dizaines d’hommes par jour, parfois même jusqu’à 50.


    Tous les jours. Pendant plus d’un mois. Le viol collectif n’est d’ailleurs pas la seule atrocité que ses agresseurs lui feront subir. Régulièrement battue jusqu’au sang, elle se verra assener un coup de hache à la tête, qui ne l’acheva pas, mais lui laissa une cicatrice qui court de part et d’autre de son crâne. Quand elle est retrouvée par des militaires, elle est plus morte que vive. Mais son calvaire était loin de prendre fin, tant les stigmates de cette épreuve sont insurmontables, et tant la société et l’Etat sont impitoyables à son égard. Voire même indifférents au calvaire enduré et à ses souffrances. L’histoire de M. n’est évidemment pas « un cas isolé ».

    Comme elle, ce sont des milliers de femmes et jeunes filles, parfois même mineures et à peine pubères, à avoir été violées par les terroristes. Parfois enlevées lors de descentes punitives dans les villages, elles ont été gardées captives durant des mois, des années même dans les campements. Certaines ont été agressées chez elles, lors d’incursions, sous le regard de leur père, de leur mère, de leur mari, et parfois même de leurs enfants, avant d’être tuées dans certains cas. Plus nombreuses qu’il n’est dit… Combien sont-elles au juste ? Personne ne peut le délimiter avec précision. Seules des approximations existent. 3000 ; 6000 ; 8000 ? A l’époque, et même aujourd’hui, établir une liste exhaustive de ces victimes relève de l’impossible. Et les collectifs qui ont tenté de recouper de telles données se sont heurtés à plusieurs écueils.

    La Société algérienne de recherche en psychologie (SARP), par exemple, qui a eu à prendre en charge quelques-unes de ces femmes, avoue ne pas disposer de statistiques à ce sujet. « Nous avons entendu des chiffres, donnés par différents intervenants. Mais, personne, même nous et les autres associations qui avions eu à prendre en charge ce dossier ne pouvons prétendre les avoir toutes répertoriés. L’on a beau chercher, au niveau du ministère de l’Intérieur entre autres, mais des chiffres n’existent pas. Et pour cause, personne ne connaît réellement l’étendue des dégâts », affirme Mme Cherifa Bouatta, psychologue, vice-présidente de la SARP.

    Tout le monde s’accorde toutefois à dire que la réalité dépasse ce qu’il est avancé. « Rares sont celles qui s’en sont sorties vivantes. Et encore plus rares celles qui, rescapées, en ont parlé et ont été "identifiées " comme telles »", assure Mme Cherrifa Kheddar, présidente de l’association Djazairouna des familles victimes du terrorisme et de défense des droits des femmes. « Ce sont des familles entières qui ont été décimées dans les zones isolées. Dès lors, impossible de dresser des bilans. De même, elles sont des centaines à avoir disparu sans laisser de traces, et nul ne sait ce qu’il est advenu d’elles », explique, quant à elle, Mme Hanifa Benghanem, directrice du Centre national algérien des femmes victimes de violence et en situation de détresse (CNAFVVSD), sis à Bou Ismaïl. « Par exemple, continue-t-elle, il y a quelques temps, une dame d’un certain âge est venue me trouver. Elle était en possession de photos de deux jeunes filles, ses filles. Elles avaient été enlevées par les terroristes, et les autorités lui avaient assuré qu’elles avaient été recueillies dans un centre. Hélas, cette mère a eu beau frapper à toutes les portes, et ce, des années durant, nulle trace de ses filles. »

    Cette histoire traduit bien le flou qui entoure cette période sanglante. Mais elle révèle aussi et surtout, un Etat qui n’a pas su, pu, ou voulu, s’occuper de ces victimes. Et encore moins les prendre en charge et les reconnaître.

    Violées mais pas victimes

    Car, officiellement, ces femmes n’existent pas. L’Etat ne les a pas reconnues comme étant des victimes du terrorisme. Et il ne les reconnaît toujours pas. On a refusé de leur accorder un statut, et par là-même, une indemnisation. Une femme enlevée, violée, battue par des terroristes, n’est pas considérée en Algérie comme une victime de guerre. « Certaines ont même dû monter un dossier les présentant comme des blessés pour se voir attribuer une rente », raconte Mme Kheddar, forte des connexions que lui confère son poste dans l’administration wilayale. « Mais ce n’est pas chose aisée, tant les PV, attestations médicales et autres documents à fournir qu’il faut trafiquer sont nombreux », tempère toutefois Mme Bouatta. Réchappées de l’enfer, elles se sont pour la plupart retrouvées seules, dans le désarroi le plus total, sans aucune aide ni ressource. Et les arguments avancés par les dirigeants de l’époque pour justifier ce déni sont révélateurs du cauchemar qu’ont endurées ces femmes, et du regard porté sur elles. « Des associations et des organismes avaient demandé à l’Etat une reconnaissance de ces filles », raconte Mme Bouatta, « l’on nous a répondu par la négative, car leur donner un statut de ’’femmes violées par les terroristes’’ aurait été les stigmatiser ».

    Leur apposer sur le front une étiquette, les marquer à l’encre indélébile. Leur rappeler indéfiniment leur agression. Un viol n’est-il pas d’ores et déjà une cicatrice que l’on garde toute une vie ? « Ce n’est pas émotionnellement ou psychologiquement qu’on voulait les préserver. L’on considérait en haut lieu qu’une quelconque reconnaissance officielle ferait d’elles des femmes non mariables, parce que tout le monde les sauraient femmes violées. Elles étaient donc indésirables et personne ne voulait d’elles comme épouses potentielles », explique la psychologue. Car, mêmes victimes, elles étaient souillées, et portaient la honte, la culpabilité. De même, il a été rapporté qu’un ministre avait légitimé ce refus en affirmant que « si on les indemnisait, tous les mois lorsqu’elles recevraient leur pension, on leur rappellerait l’acte de viol et que, quelque part, cela équivaudrait à de la prostitution… »

    Déni de mémoire

    L’on comprend dès lors pourquoi la seule préoccupation de ces femmes a été de disparaître, de se faire oublier, et qu’elles ne sont qu’une minorité à s’être manifestées. Face à cet état de fait, à ce mépris déguisé en compassion, les associations de femmes, la SARP et d’autres organismes militant pour leurs droits avaient demandé, et recommandé, de les répertorier en tant que « victimes de terrorisme », sans pour autant mentionner la nature des sévices subis. Requêtes à laquelle aucune suite n’a évidemment été donnée. Mais ce n’est pas parce que l’on ne vous regarde pas que vous cessez d’exister. « Elles voulaient tout simplement être reconnues, admises. Politiquement et donc socialement et familialement »., analyse Mme. Bouatta. Car cette absence de considération est une tentative de les effacer, de les occulter de l’histoire du pays. De se débarrasser d’un fardeau embarrassant. « Cela a un nom, c’est un déni de mémoire », déplore-t-elle.

    Elles ont survécu à l’horreur

    Echapper à ses violeurs, et après ? Quelque temps après avoir été retrouvées, certaines femmes, l’on s’en souvient tous, avaient trouvé la force, et le courage, de témoigner. A visage découvert, elles avaient raconté leurs histoires, à la presse, aux autorités, et à des spécialistes, psychologues et psychiatres, pour certaines. Et aujourd’hui, après plus de dix ans, que sont-elles devenues ? Retrouver leurs traces, ou du moins les victimes « reconnues » , n’est pas chose aisée. Elles ont simplement toutes « disparu ». Même celles qui avaient été recueillies dans des foyers, ou des centres « spécialisés », ou qui étaient en contact avec des associations et des psychologues. Certes, les personnes qui avaient pansé les meurtrissures de ces femmes reçoivent sporadiquement des nouvelles de quelques unes d’entre elles, qui ont accepté de garder le contact. Mais elles sont rares, et refusent catégoriquement, des années plus tard, de témoigner ou d’entrer en contact avec des journalistes.

    Même si l’histoire de toutes ces femmes est individuellement révoltante, chacune des intervenantes garde en mémoire le parcours d’une fille. Un cas qui les a émues plus que les autres, et dont la souffrance et l’angoisse n’a jamais pu quitter leur pensée.

    De la prostitution à la sérénité

    L’association Djazaïrouna, qui active dans la région de Blida, a eu à en prendre en charge près d’une vingtaine, pour la plupart des filles natives de la ville ou de l’un des villages alentours. « Si elles s’étaient dirigées vers nous, ce n’était pas du fait des autorités ou des éléments qui les avaient retrouvées. Dans la plupart des cas, c’était un proche parent, qui ne sachant pas quelle attitude adopter face à elles, nous les confiaient », raconte la présidente. « Nous avons par exemple eu le cas d’une jeune fille, L., qui était accompagnée de son frère aîné », se souvient-elle. A l’âge de 17 ans, elle assiste au massacre de sa famille lors d’une attaque contre son village. Volontairement ou non, les assaillants l’épargnent, et quittent les lieux, la laissant pour morte après lui avoir fait subir les pires sévices.

    C’est donc son frère, seule famille qui lui reste, qui l’accueille. « Elle allait tellement mal qu’elle a versé dans la prostitution. Son frère, n’y tenant plus, l’a donc amenée au siège de l’association. Mais ce dont elle avait réellement besoin était d’être éloignée le plus possible du milieu dans lequel elle baignait, les lieux où elle avait vécue cette tragédie, car cela ravivait le traumatisme. Hélas, nous n’avions pas de foyer d’accueil, et c’est une structure dans la capitale qui s’est chargée d’elle », narre-t-elle, poursuivant « seulement, elle n’a pas supporté le régime très strict de l’établissement. Elle s’en est donc échappée, a repris ses "activités", et a complètement coupé les ponts avec nous », s’attriste Mme Kheddar. Jusqu’au jour où, quelques années plus tard, cette dernière reçoit un appel d’elle, ou plutôt de « la nouvelle elle ». « Elle s’est mariée, avec un monsieur beaucoup plus âgé qu’elle. Elle a eu trois enfants. Elle a pu refaire sa vie. Je l’ai revue depuis. Elle s’est assagie. Elle semblait paisible, sereine », se réjouit-elle.

    Et dans le lot de ces filles dont la vie a été brisée par ces viols, elles sont malgré tout quelques unes , quelques années après ces épreuves,à avoir pu « passer à autre chose », refaire leur vie et fonder un foyer. Ainsi, M., la jeune bergère de 14 ans citée précédemment, a, elle aussi, trouvé la force de surmonter l’atrocité des actes subis. « Elle était la dernière de la dizaine de filles violées par les terroristes qui avaient trouvé refuge dans notre centre de Bousmaîl, dont trois mineures. Elle s’est récemment mariée, et je crois même qu’elle attend un enfant », annonce, satisfaite, Mme Hanifa Benghanem, directrice du Centre national algérien des femmes victimes de violence et en situation de détresse (CNAFVVSD).

    Les sentiers abrupts de la rémission

    Mais le chemin de la rémission n’a pas été des plus aisés. Il fut long, douloureux et escarpé. « Lorsque nous l’avons reçue, c’était encore une fillette, dans un état indescriptible. Elle avait le visage tuméfié, des plaies sur tout son corps décharné, sans parler de son appareil génital, qui présentait de nombreuses déchirures. Son crâne, rasé, laissait voir une cicatrice qui allait jusqu’au front », dit-elle, en fermant les yeux, ajoutant, « c’était insupportable que d’assister à cela…j’en ai été malade… ». Et la prise de contact n’a pas été des plus faciles. « Une fois un tant soit peu rétablie physiquement, il lui fallait se refaire une santé mentale. Elle était emmurée dans un silence qui a duré plus de six mois. Elle rasait les murs, le regard tantôt vide, tantôt apeuré. Chaque nuit, elle faisait des cauchemars à n’en plus finir, où elle revivait les mêmes scènes d’enfer. Et chaque nuit, nous devions lui administrer des injections médicamenteuses pour qu’elle se calme et qu’elle puisse se reposer.

    De même, dès qu’il faisait noir ou obscur, à cause de coupures de courant, elle piquait des crises d’hystérie. Elle pleurait, criait, était atteinte de "folie furieuse" », se remémore douloureusement Mme Benghanem. Comment s’en est-elle sortie ? Comment a-t-elle pu réussir à prendre le dessus sur son traumatisme ? « Ce qui l’a sauvé, c’est l’école » affirme la directrice. « Elle s’est jetée à corps perdu dans les études, et sa transformation a été impressionnante. Elle s’ouvrait aux autres pensionnaires et à nous autres, personnel, elle pouvait sortir », dit-elle, analysant « son attention était tout simplement reportée sur quelque chose d’autre. Ça lui a donné une bouffée d’oxygène dans l’asphyxie dans laquelle l’avaient confinée ces viols et leurs séquelles. Elle entrevoyait de l’espoir, de nouvelles perspectives enthousiasmantes. Elle aspirait à devenir policière.

    Non pas pour se venger, mais pour venir en aide aux personnes en détresse. Ensuite, elle tenta de devenir infirmière et pompière. Elle y échoua de peu », concluant, « des années plus tard, elle a réintégré, plus ou moins difficilement, la cellule familiale, à Chlef, et elle a fini par se marier là-bas ».

    Toutefois, et malheureusement, ces femmes violées n’ont pas toutes connues ce « happy ending ». Certaines ont tout bonnement disparu, en déménageant à l’autre bout du pays, surtout lorsqu’elles attendaient un enfant. Les femmes mariées, parfois mères de famille violées sous les yeux de leurs enfants, ont été répudiées, privées de leurs enfants, et se sont retrouvées toutes seules et sans aucune ressource. Plus tragiquement, certaines ont trouvé la mort, comme le raconte Mme Bouatta, de la SARP. « Nous avions reçu dans notre centre d’aide psychologique une jeune fille, S., violée par des terroristes. Elle était extrêmement mal en point. Elle présentait des passages à l’acte, des tentatives de suicide. Quand elle venait au centre, parfois elle était prise de violentes crises d’hystérie, elle allait jusqu’à devenir agressive et à casser des objets. Elle y venait d’ailleurs très souvent et, c’était la seule, à le faire de son propre chef », se souvient la psychologue.

    Malgré les nombreuses visites effectuées par cette jeune femme, elle ne parlait jamais de ce qui la rongeait. « Elle n’a parlé de son viol qu’une seule et unique fois. Malgré cela, nous avons tenté de la soutenir, de l’aider, d’autant plus qu’elle n’avait pas de famille ou de proches pour la porter », s’attriste Mme Bouatta, ajoutant, le visage sombre, « mais cela n’a pas été suffisant. Elle ne supportait pas du tout son état, elle était complètement démobilisée, et ce à tous les niveaux. Elle avait de très grandes difficultés à vivre avec ce qui lui était arrivé ». Devant l’état de détresse extrême de la patiente, nul autre choix que de l’orienter vers un centre psychiatrique, car « il fallait impérativement des médicaments afin de l’aider à inhiber un tant soit peu le traumatisme ». Par la suite, elle s’est enfuie de l’établissement dans lequel elle se trouvait, et la SARP n’eut plus de ses nouvelles. « Un jour, l’on nous a appris son décès…l’on a affirmé qu’elle a succombé à une maladie. Pourtant, nous autres, et même si nous n’avons aucune preuve formelle, avons la certitude qu’elle s’est suicidée », dit-elle, avant d’ajouter, pensive », " elle était tout simplement dans l’impossibilité de continuer à vivre ».


    Par Ghania Lassal

  • Ligues des droits de l’homme et partis réagissent : Menace sur les libertés syndicales

    Le conflit opposant les syndicats autonomes au ministère de l’Education a franchi une étape de non-retour. Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a fait tout pour dresser l’opinion contre les enseignants grévistes. Il a mobilisé, à l’occasion, la justice, les partis de l’Alliance présidentielle et les parents d’élèves. Benbouzid, l’éternel ministre de l’Education, a osé menacer de dissoudre les syndicats relevant de son secteur. Comble de l’autoritarisme.

     

    Ainsi, c’est tout l’appareil gouvernemental avec ses ramifications administratives qui se dresse contre des enseignants qui ne demandent que le droit à « une vie digne ». Alors que le gouvernement et ses relais, qui s’acharnent contre des instituteurs, se sont tus lorsqu’il s’agissait de la corruption et des détournements des biens de la collectivité nationale. Face aux « assauts » du gouvernement. Partis et organisations ont tenu à exprimer leur entière solidarité avec les enseignants. Ainsi, pour le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh), Mustapha Bouchachi, il s’agit « d’une violation d’un droit constitutionnel qui est la grève. Nous pensons que le mouvement de protestation des enseignants est légitime dans le fond. Il l’est d’autant plus que la grève a respecté la procédure légale ». Le président de la Ligue, tout en assurant la solidarité de son organisation avec les enseignants grévistes, a appelé à « l’amorce d’un dialogue entre les parties au lieu de faire dans la menace ».

    Arbitraire et abus de pouvoir

    Cette façon de traiter un conflit social « risquerait à l’avenir de créer une atmosphère de suspicion entre les enseignants et le ministre et cela va à l’encontre des intérêts des élèves », a ajouté Bouchachi, avant de rappeler que « la grève est un droit constitutionnel ». Boudjemaâ Guechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (Ladh), lui aussi, s’est dit scandalisé par l’attitude du ministre de l’Education. Il a dénoncé le fait que « le pouvoir fait toujours appel à la justice pour régler les conflits sociaux ». « Menacer des enseignants d’une telle manière équivaut à une violence et un abus de pouvoir », a-t-il condamné. Plus radical dans sa critique, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabbou, a assimilé la démarche des pouvoirs publics à un terrorisme d’Etat. « Nous assistons à un terrorisme d’Etat. Un gouvernement qui s’attaque à l’éducation est un gouvernement mal éduqué », a tranché le responsable du FFS.

    M. Tabbou a dénoncé le recours permanent à la violence et au chantage social qui sont devenus une méthode de traitement des crises sociales. Les menaces du ministère de l’Education, « sont une autre preuve donnée par le gouvernement que la justice est aux ordres », a constaté M. Tabbou. Pour lui, la bataille des enseignants concerne toute la société. Et c’est en ce sens que ce dernier a lancé un appel à « une solidarité nationale avec les enseignants pour faire face aux menaces du gouvernement ». Même sentiment d’indignation chez le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Boubekeur Derguini, chef du groupe parlementaire de ce parti, a qualifié les menaces de Benbouzid « d’arbitraires ».

    Cette manière de faire « renvoie aux pratiques du régime qui consistent à apporter des réponses policières aux revendications politiques et sociales légitimes », a jugé le parlementaire du RCD. Il a, par conséquent, estimé que « l’acharnement du ministre ne réglera jamais les problèmes, d’autant que les revendications avancées par les syndicats sont salutaires pour le secteur de l’éducation ».

     

    Par Hacen Ouali boutef.jpg

  • Une première à la radio nationale : Des journalistes et réalisateurs « cachetiers » en grève

    Depuis hier, le personnel « cachetier » des rédactions de trois radios de proximité a entamé une grève illimitée assortie d’une occupation permanente du lieu de travail. Pour eux, travailler au cachet est une forme d’« apartheid ». Une première dans les annales de la Radio nationale. Depuis hier, le personnel « cachetier » des rédactions de trois radios de proximité de la Radio algérienne (ex-Entreprise nationale de radiodiffusion sonore) a entamé une grève illimitée assortie d’une occupation permanente du lieu de travail. Les dizaines de journalistes et réalisateurs des radios El Bahdja, Radio Coran, Radio Net et Radio Takafa (Radio Culture), engagés dans ce mouvement inédit et désespéré, entendent ainsi briser, bruyamment, l’omerta, la loi du silence qui entoure leur insoutenable condition de « cachetiers » de l’ENRS. Travailler au cachet, une « forme d’apartheid », systématisée depuis des années au sein de la radio par l’employeur public, ont dénoncé les grévistes. Employés à plein temps, plus de 950 travailleurs au cachet sont recensés rien que pour les Radio Mitidja, Chaînes I, II et III, Internationale, Culture, Coran et Radio Net, en totale violation de la législation du travail et du nouveau code régissant les relations de travail au sein des entreprises de presse, affirme un des membres du collectif des travailleurs de la radio. La précarité du statut de « cachetier » dans lequel sont délibérément maintenus des centaines de journalistes et réalisateurs d’émissions radiophoniques contraste admirablement avec l’aisance financière et le succès qu’affichent ces chaînes locales auprès de l’audimat algérois. « La radio El Bahdja, véritable succès story, réalise à elle seule plus de 65% de l’audimat et capte plus de 45% des recettes publicitaires de la Radio nationale. Au cours de l’exercice 2009, ladite chaîne s’est même permis le luxe de reverser au Trésor public plus 54 milliards de centimes, résidus non consommés de la dotation publique », déclare Samir Larabi, journaliste à El Bahdja et présentateur du journal de 18h. Pour lui, « l’argument financier » ne peut aucunement servir de prétexte au maintien du statu quo dommageable aux personnels des rédactions. « L’ère des khemassine (serfs) est révolue. Nous voulons des CDI (contrat à durée indéterminée) en bonne et due forme, pas un statut de la honte comme celui que nous octroie la radio. » Larabi a vu, depuis 2002, année de son entrée à la radio El Bahdja, défiler les vagues de « titularisations ». Aucune d’elle ne l’a atteint. Nombreux sont les journalistes comme lui à ne pas avoir la tête de l’emploi. L’apartheid,version Khelladi A l’heure du rassemblement organisé à 11h devant le siège des chaînes de radios locales, sis rue Zabana (Alger), il y avait foule. Des syndicalistes (syndicat du port, du Cnes, de l’Enaditex), des journalistes, des militants associatifs, etc., ont tenu à marquer leur présence. Abdenour Boukhemkhem, le secrétaire général de la Fédération nationale des journalistes algériens, a fait un appel à la solidarité avec les grévistes. « Les journalistes grévistes exigent l’officialisation de leurs contrats de travail, dès lors que plus de deux tiers d’entre eux travaillent au cachet depuis plus de 9 ans. Cette relation de travail, rare au demeurant, est injuste et illégale dans une entreprise publique, propriété de l’Etat dans un secteur stratégique. La direction de la radio transgresse ainsi et de manière criante toutes les lois et autres réglementations régissant les relations de travail dans le secteur de l’information », déclare-t-il à l’assistance. Dans son speech, le syndicaliste rappelle une des décisions abusives prises mercredi dernier par les responsables de la radio à l’encontre des journalistes « cachetiers ». Ces derniers ont été informés du changement du système de rémunération. Le maigre salaire forfaitaire (entre 18 000 et 25 000 DA) qu’ils percevaient jusque-là devrait être suppléé par une rémunération à la « pige ». À la précarité du statut s’ajoute la modicité de la récompense. Lors d’un point de presse improvisé, Farid Toualbi, le directeur de la radio El Bahdja, fait mine d’être « surpris » par le mouvement de grève. Il tombe des nues. « Je suis étonné de découvrir une telle détresse au sein de la rédaction », déclare-t-il aux dizaines de journalistes qui ont pris d’assaut son bureau. Toutes les radios du monde recourent, selon lui, à la rémunération au cachet. La Radio algérienne ne fait pas figure d’exception, à ses dires. Toualbi, qui soutient que le « recrutement » à la radio ne relève pas de ses « attributions », promet une « solution globale », un « assainissement » des effectifs des « cachetiers ». « Les choses me dépassent. Je ne suis pas habilité à recruter. Une réunion devrait se tenir en fin de journée (d’hier) au niveau de la direction générale de la Radio algérienne. Des solutions seront proposées par le directeur général de la radio, Tewfik Khelladi. » Dans son communiqué rendu public hier, en fin de journée, la direction générale de la Radio algérienne a fait montre d’un ton musclé envers les grévistes. Il s’agit, d’après elle, d’une « occupation illégale » (de la salle de rédaction), « entamée au mépris de toutes les règles » et dont l’objectif est de « perturber un travail de service public ». Khelladi hausse le ton et annonce la liquidation du mouvement par les moyens répressifs. « Cette situation a conduit la direction (de la RA) à agir conformément à la loi, pour rétablir le climat et les conditions de travail au sein de la Radio ». A l’heure où nous mettons sous presse, un renfort policier a été dépêché sur les lieux. Le « Centre Zabana », bloc de plusieurs chaînes radio, était quadrillé par les forces de police. Une intervention musclée pour déloger les grévistes devrait intervenir dans la soirée. Par Mohand Aziri

  • La banque éclaboussée par un énième scandale : Quand l’argent de la BNA sert à financer des boîtes de nuit

    Les scandales se suivent et se ressemblent à la Banque nationale d’Algérie (BNA). Selon des sources proches des services de sécurité, des crédits de cette banque ont servi à financer des lieux de débauche (hôtels de passe et cabarets) dans les wilayas de Tipasa et de Sétif.


    D’après nos sources, d’anciens responsables de l’agence de la BNA de Koléa, actuellement poursuivis en justice dans le cadre de nombreuses affaires de malversations, ont octroyé un crédit de plusieurs millions de dinars à un certain C. A. destiné à la réalisation d’un projet présenté au départ comme un investissement « important ». En réalité, ce projet consistait uniquement en la construction, près de la plage Colonel Abbas (Zéralda), d’un petit hôtel qui deviendra vite un lieu de débauche. Des sources proches du dossier révèlent qu’un petit groupe de hauts responsables à la direction centrale de la BNA bénéficiaient au sein de cet établissement d’un traitement de faveur.

    Comprendre par là qu’ils avaient accès gratuitement aux diverses « prestations » offertes par la maison. Cette situation a amené, d’ailleurs, de nombreux observateurs à soutenir l’idée que ces mêmes responsables ont pesé de tout leur poids pour faciliter l’accès au propriétaire de l’hôtel en question aux ressources financières de la BNA. Le problème dans ce dossier est que cette banque dirigée depuis plusieurs années par Seghir Benbouzid ne pourra sans doute jamais récupérer son argent dans la mesure où l’hôtel construit par C. A. a fini par être détruit par les pouvoirs publics après avoir été répertorié comme construction illicite. C’est d’ailleurs à la suite de quoi que C.A., en prison depuis plusieurs mois déjà, a été arrêté par les services de sécurité et présenté à la justice.

    Zéralda n’est pas la seule localité où l’argent de la BNA a servi à ériger des cabarets et des boîtes de nuit à la réputation des plus sulfureuses. Selon toujours des sources proches du dossier, des établissements analogues à celui construit par C. A. ont été ouverts à Sétif et à Sidi Aïssa grâce à la générosité de la Banque nationale d’Algérie. Et comme ce fut le cas à Zéralda où un haut responsable de cette banque y séjourne chaque week-end aux frais de la princesse. Ce n’est pas tout. Ces trois derniers mois, la BNA a été souvent citée dans des scandales financiers, ce qui, bien évidemment, met en cause gravement sa gestion actuelle. En décembre 2009, le directeur central des crédits de la Banque nationale d’Algérie (BNA) avait fait l’objet, selon des sources judiciaires, d’un mandat d’amener. Selon certaines sources, il aurait été cité dans une affaire de corruption dont les ramifications remontent vers de nombreux hommes d’affaires établis à Annaba.

    Au mois de février dernier, c’était au tour du tribunal criminel près la cour d’Alger qui a prononcé des peines de 10 ans de prison ferme à l’encontre de trois individus jugés dans l’affaire de dilapidation de deniers publics au niveau d’agences relevant de la BNA et dont le montant a été évalué à 24 373 000 DA. Ceux-ci ont été condamnés chacun à 10 ans ferme pour complicité de détournement de deniers et falsification d’écritures bancaires et administratives. Les faits remontent, selon l’arrêt de renvoi, de 2002, suite à une plainte déposée par l’agence BNA de Bordj El Kiffan, victime du détournement d’une importante somme d’argent. Les investigations ont révélé que les deux mis en cause avaient effectué des malversations au niveau d’une dizaine d’agences BNA avec la complicité de l’accusé en fuite, Ben Akila Mohamed Amine, en sa qualité d’employé à la chambre de compensation de l’agence BNA de Zéralda.


    Par Aniss Z. images haut la main.jpeg

  • Je suis vous, mais jamais, jamais, jamais vous ne pourrez être moi

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    «...Je suis tout le monde et tout le monde me suit. Je suis le président. Le président du Parlement. Celui du Sénat aussi. Je suis le maire de Aïn Nasa et de Oued-A-Sec. Je suis le général des généraux qui n'existent plus finalement et qui n'ont été là que pour assurer l'intérim avant que je n'arrive. Et j'arrive depuis très longtemps. J'étais président de la République en même temps que Boumediene mais personne ne le savait. Sauf moi et l'histoire nationale qui était mon épouse et ma confidente. Nous nous sommes séparés et elle a fini par me revenir. Et donc je suis aujourd'hui tout et tous et même ceux qui ne le veulent plus. A la fois ministre, premier ministre, dernier ministre, directeur central, directeur de l'ENTV, rédacteur en chef de l'Algérie et son seul citoyen capable de la comprendre. A la fin, je suis tout. Unique Algérien car tous les autres veulent me le voler. Ce n'est même pas mon pays mais un pays qui est à moi. J'ai fait le vide et j'ai fait le plein. Je suis vous, mais jamais, jamais, jamais vous ne pourrez être moi.

    Un homme m'a dit « qu'adviendra-t-il de ce pays lorsque vous mourrez ? Avec quoi va-t-il se retrouver puisque vous êtes à la fois président et président de club et général et ministre et ministre des affaires étrangères ? ». Je n'ai pas répondu. Je l'ai convoqué et j'ai parlé pendant treize heures. Il en est mort.

    Puis il est sorti et n'a plus rien dit. Je m'aime. Et à la fois je n'aime personne. J'aime ce pays quand je suis hors de ce pays. Pas quand je suis dedans. Dedans, il n'y a que quelques ambassadeurs et trop d'Algériens.

    Dehors, c'est l'inverse. Parfois aussi je souffre : j'ai besoin des Algériens pour être l'unique Algérien valable à mes propres yeux et en même temps je ne les aime pas car tous veulent être à ma place comme moi je suis à la place de tous. Maintenant je suis fatigué.

    Ils m'ont accusé de détournement ? Aujourd'hui, ils sont tous corrompus. Ils m'ont méprisé ? Je les méprise tous aujourd'hui et en direct. Ils ont sali ma réputation, je salis la leur à chaque fois que je rencontre un ambassadeur ou un président étranger. Ils m'ont volé mon histoire ? Je leur prends leur dignité. Je suis les trois quarts de mon destin, ce peuple est le quart de son histoire nationale. C'était le but de l'équation initiale : revenir en 1979, reprendre les mêmes hommes qui m'ont chassé pour les revoir revenir vieux et repentis, écrasés et affables, demander des excuses pour m'avoir enterré vivant. C'était le but, mais maintenant je n'ai plus de buts. Sauf regarder. J'ai tellement attendu ce moment que lorsqu'il est enfin venu, je ne sais pas quoi en faire. Sauf continuer. Et c'est pourquoi après avoir été ministre, ministre du monde, président, immigré, exilé, roi errant, président, rassembleur et séparateur, peuple et destin, histoire et biographie, je m'ennuie. Il ne me reste rien à faire.

    Ce pays n'est plus que mon miroir. Un dossier dans mon tiroir. Une femme que je ne veux même plus épouser. Trente-six millions de personnes qui me demandent à manger sans travailler. Des millions qui tournent en rond et je suis le centre qui s'en amuse. Tout est dans mes mains et je m'amuse de garder les mains derrière le dos pendant qu'ils se mordent les doigts. »

    Kamel Daoud
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5134243

  • « La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat »

    Message de Aït Ahmed au Conseil national du FFS : « La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat »

    Constat sans complaisance ! Hocine Aït Ahmed, président du FFS, a dressé un tableau peu reluisant sur la situation sociopolitique du pays.arton153143-f94e6hocine.jpg


    S’adressant dans un message vidéo aux membres du conseil national, réunis ce week-end à Alger en session ordinaire, le père fondateur du parti n’a pas manqué de discernement, dénonçant à la fois « la précarité morale et sociale » des Algériens et la poursuite des pratiques liberticides d’un pouvoir, foncièrement opposé au pluralisme et aux droits de l’homme, qui n’a d’autres alternatives que la répression. « La répression et la corruption sont le seul ciment de l’Etat », atteste-t-il. Violence sociale, rétrécissement du champ d’expression libre, asservissement politique, corruption, détournement de la volonté populaire, crise de légitimité…

    Les institutions, la sphère médiatique et l’essentiel des organisations politiques, associatives et syndicales sont dévoyés de leurs missions et responsabilités, réduites à n’être qu’un outil de contrôle et de corruption politique et sociale », relève-t-il. La vie publique est en voie d’extinction. « Ne demeure plus, dit-il, qu’une gangue institutionnelle. » Cette situation, Aït Ahmed la place dans ce contexte de crise mondiale et de redéfinition des relations internationales. Des relations qui sont basées sur l’intérêt matériel, loin des idéaux et des valeurs démocratiques proclamés par la communauté des nations. Pour lui, il ne faut plus compter sur l’aide des pays démocratiques qu’il accuse sinon de complicité du moins de passivité car, estime-t-il : « Les puissances en mesure d’influer où d’influencer les régimes autoritaires observent une attitude floue et donnent une impression de valse hésitation. » « Au mépris des valeurs qui fondent la communauté des nations, elles (puissances) préfèrent délibérément continuer de soutenir et de protéger ces régimes », ajoute-t-il.

    L’appui des ONG reste, à ses yeux, insuffisant. Il n’est pas en mesure de renverser cette tendance lourde, « en l’absence d’une véritable société civile internationale ». Ce silence international sur la démocratie et les droits de l’homme dont souffre l’Algérie aujourd’hui est aussi la conséquence, selon lui, des enjeux et des équilibres géopolitiques régionaux voire mondiaux. Des enjeux qui sont à l’origine de cette « bienveillance voire complaisance envers un régime qui ne peut pas moderniser, stabiliser et encore moins démocratiser le pays ». M. Aït Ahmed évoque le destin lié des pays maghrébins et prévient quant à la contagion : « Rien de ce qui se passe dans l’un des pays du Maghreb n’est sans conséquence sur les autres. » La coupe est pleine.

    Les Algériens en ont marre ! « Autour de nous, la société se déstructure et se disloque. Les femmes et les hommes de ce pays ne savent plus, peut-être ne veulent plus et en tout cas ne peuvent plus, faire de la politique. » Que faire ? Pour Aït Ahmed, il est temps de changer de cap, de chercher d’autres instruments de navigation politique, car les méthodes actuelles, du moins celles employées par son parti, ont montré leurs limites.

    Il faut donc faire preuve d’ingéniosité en se posant un certain nombre de questions. « Au-delà des utopies mobilisatrices et de la radicalité de nos positions, avons-nous réussi à faire barrage à la restauration de la dictature ? Nos appels aux dialogues, nos mises en garde, nos initiatives, nos contrats et nos campagnes politiques ont-ils eu les résultats escomptés ? », s’interroge-t-il. Pour lui, le FFS ne peut pas « se suffire de déconstruire le discours du régime, dévoiler ses manipulations, ses complots et ses mystifications ». Il se demande ainsi si le parti ne doit pas « redéfinir » son planning stratégique, car, estime-t-il, le projet du FFS « n’est pas de prédire l’avenir mais de donner pour chacune de ses activités des objectifs et de définir la stratégie pour les atteindre ». Il appelle ainsi aux cadres dirigeants de revisiter les perspectives et les modes d’organisation du parti.

    Il suggère dans ce sens la tenue d’une conférence nationale d’évaluation démocratique et de transparence. Une conférence qui permettra, d’après lui, de trouver les moyens de « travailler plus intelligemment, plus lucidement et plus efficacement ». Pour lui, « la véritable élite politique est celle qui résiste au souci de soi ».


    Par M. A. O.

  • LE POUVOIR ALGERIEN EST ENTRAIN DE COMMETTRE UN CRIME CONTRE L'HUMANITE' DEVANT LA SCENE INTERNATIONALE

     

    Les syndicats autonomes et la LADH se solidarisent avec les enseignants

    Le CLA et le Satef appellent à des actions communes

    Menacés de radiation de la Fonction publique, les enseignants et les travailleurs du secteur de l’éducation nationale sont plus que jamais soutenus par les syndicalistes et les organisations des droits de l’homme.


    La solidarité intersyndicale s’organise. Des syndicats autonomes de l’éducation qui n’ont pas participé à l’action du Cnapest et de l’Unpef dénoncent « les agissements du ministère » et appellent à des actions communes pour contrecarrer « les atteintes au droit à la grève ». En effet, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) vient de lancer un appel à tous les syndicats pour une action commune pour la défense des libertés syndicales et contre les atteintes au droit de grève tel que prévu par la loi. « Le conseil national du CLA se déclare en session ouverte, en contact avec les autres syndicats. Il déclare son soutien indéfectible aux enseignants et travailleurs et met en garde la tutelle quant à la mise à exécution de ses menaces de radiation.

    Le CLA qui ne restera pas sans agir, en appelle à la société civile et les parents d’élèves pour éviter un pourrissement qui hypothéquera l’avenir de l’école algérienne », affirme le syndicat dans un communiqué rendu public hier. Pour le CLA, la tutelle « n’a pas encore retenu les leçons du passé ». « Après avoir temporisé et poussé au pourrissement par une opacité entretenue concernant le régime indemnitaire, la tutelle déballe sa batterie de mesures répressives », déplore ce syndicat.

    Les enseignants contractuels

    Le CLA, lit-on dans le même communiqué, dénonce l’atteinte au droit de grève et le non-respect de la procédure prévue par la loi en cas de blocage, à savoir le recours à la médiation après échec des négociations. Il dénonce, de surcroît, le recours abusif à la justice pour réprimer des grévistes. « Nous dénonçons l’instrumentalisation de la justice par l’utilisation du référé comme épée de Damoclès au-dessus de la tête des enseignants », ajoute le même syndicat. Le soutien vient également du Satef. Dans un communiqué, ce dernier se dit « prêt pour une plainte commune des syndicats auprès de l’OIT pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités et devant son devoir de respect des conventions qu’il a pourtant ratifiées ».

    Le Satef ne cache pas, lui aussi, sa réprobation quant au recours à la justice et son utilisation « comme un instrument de répression des droits syndicaux ». « Nous apportons notre soutien aux travailleurs et nous avertissons contre toute atteinte à leurs acquis professionnels, à leur tête leurs postes de travail », précise le Satef. Les enseignants contractuels affichent, eux également, leur solidarité avec les enseignants grévistes. « Nous sommes déterminés, en cas de besoin, à recourir à la grève pour soutenir nos collègues », souligne le bureau national des enseignants contractuels.

    Pour sa part, le CNES-USTHB affirme, dans une déclaration rendue publique à l’issue de son conseil syndical, que « les menaces proférées à l’encontre des enseignants dénotent un sentiment de panique et de désarroi chez ceux qui les expriment ». « Le conseil syndical élargi dénonce et condamne fermement cette menace d’un autre âge et exprime sa solidarité agissante et son soutien aux enseignants, aux médecins de la santé publique et au travailleurs dans leur lutte », ajoute le CNES. La Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) précise, en rappelant que l’organisation d’une grève est un droit constitutionnel, que « la radiation d’un gréviste et les ponctions sur salaire sont une forme de violence exercée à l’encontre des grévistes qui n’ont fait qu’exercer leur droit constitutionnel ».

    De plus, la LADH met en garde contre le remplacement des grévistes par d’autres personnes sans expérience et qui serait une aventure qui risque de compromettre l’avenir des élèves.


    Par Madjid Makedhi

  • C'EST GRAVE CE QUI SE PASSE EN ALGERIE,Communiqué de l'intersyndicale

    Communiqué de l'intersyndicale

    Une réunion de l’intersyndicale des praticiens de la santé publique s’est tenue à Alger le 04 mars 2010 pour réévaluer la situation du mouvement de grève des praticiens de la santé publique L’intersyndicale a fait le constat que malgré la reprise du dialogue avec la tutelle à travers les réunions de conciliation, aucune avancée concrète n’est enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications.

    Par conséquent, l’intersyndicale a décidé du maintien du mot d’ordre de grève inchangé dans sa forme actuelle, et annonce la reprise des rassemblements des praticiens ce mercredi 10 mars 2010 devant la Présidence de la République à Alger, ainsi que devant les sièges de wilaya à l’échelle nationale, tels que prévus initialement, à savoir Oran, Constantine, Annaba, Ouargla.

    Par ailleurs, et au vu des récents développements intervenus sur le front social, l’intersyndicale tient à exprimer son soutien aux syndicats de l’éducation nationale devant le comportement inadmissible des pouvoirs publics à leur égard. Cette situation ne peut que renforcer notre détermination à faire aboutir nos revendications légitimes et recouvrer nôtre dignité.

    Aussi, les adhérents sont appelés à rester unis, mobilisés et vigilants, afin d’éviter toutes les tentatives d’intimidation et de déstabilisation visant à casser nôtre union et nôtre mouvement.  Comm n° 02 intersynd.pdf